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spiral1894 - le podcast. Écrits venus d'un monde mourant

Épisode Bonus 3: la schizophrénie, c’est quoi?

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19min |09/02/2025|

22

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Épisode Bonus 3: la schizophrénie, c’est quoi?

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19min |09/02/2025|

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Description

Pensez-vous que la schizophrénie c’est le dédoublement de personnalité? Eh bien non, ce n’est pas ça la schizophrénie! Et nous allons vous expliquer ce que c’est réellement.

Nous allons nous baser sur trois références pour décrire la schizophrénie:


  • Barlow, D.H. et Durand, V.M. (2016). Psychopathologie: une approche intégrative (3e éd.). De Boeck Supérieur.

  • American Psychiatric Association. (2023). DSM-5-TR: manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (traduit par J.-D. Guelfi, M.-A. Crocq et Boehrer, A.; 5e éd.). Elsevier Masson. (Ouvrage original publié en 2013)

  • Fernandez, L. PY02OP6V introduction à la psychanalyse: névroses et psychoses [notes de cours]. Département de psychologie, Université  de Toulouse Jean Jaurès.


Nous sommes tout nouveau dans le domaine du podcast donc si vous pouviez nous soutenir en nous écoutant, en vous abonnant, en likant, en commentant et en partageant. Merci énormément d’avance! 🙏🙂


#santementale #troublepsy #psychologie #schizophrénie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous pensez que la schizophrénie, c'est avoir plusieurs personnalités différentes, eh ben non,ce n'est pas ça la schizophrénie et on va voir ça de suite. Bonjour et bonsoir, vous êtes sur le podcast spiral1894 et je suis spiral1894. Donc aujourd'hui notre thème c'est la schizophrénie et on va voir ce que c'est qu'exactement la schizophrénie. On avait fait notre dernier épisode bonus sur ce qu' était réellement une psychose. Ici on va parler d'un cas particulier de la psychose, donc la schizophrénie. Nous allons reprendre les mêmes documents de base que nous avions pris comme référence dans l'épisode sur la psychose. Nous allons donc nous baser sur trois documents de référence. Un cours de Lydia Fernandez donné à l'université de Toulouse dans le cadre d'une introduction à la psychanalyse, qui s'intitule « Névroses et psychoses » , le DSM-5-TR, et un livre de psychopathologie intégrative basé sur le DSM-5, écrit par David H. Barlow et V. Marc Durand. Vous aurez les références dans la description. Il va y avoir des redits par rapport à l'épisode sur les psychoses. Mais nous allons essayer d'aller plus loin, comme on l'avait dit sur la schizophrénie, en reprenant à la fin des éléments de neurologie dont on avait parlé rapidement dans le premier épisode sur le psychanalyse inversé. Nous allons donc commencer par la nosographie psychanalytique de la schizophrénie en utilisant le cours de Lydia Fernandez. Alors encore une fois, et je le répète parce qu'il faut le répéter, les classifications et les nosographies ne sont pas immuables et changent avec le temps et l'avancement des sciences. Et par exemple... Vous n'avez pas trouvé la même classification selon que l'obédience du psy est psychanalytique, TCCiste ou qu'il soit psychiatre. Je rappelle que j'ai eu l'occasion de voir des classifications différentes chez des psychiatres entre eux, donc se mettre dans la tête que ces classifications sont là pour pouvoir discuter et appliquer des traitements qui soient médicamenteux ou psychothérapeutiques, mais qu'il ne faut pas que ça devienne des étiquettes collées sur le front des patients. Donc Lydia Fernandez classe la schizophrénie dans la grande classe. les psychoses chroniques. La schizophrénie est caractérisée par l'association de trois troubles principaux. La dissociation, le délire paranoïde et l'autisme. Les modes d'entrée dans la schizophrénie peuvent être plus ou moins lents et progressifs ou brutaux. La dissociation ou discordance se traduit à plusieurs niveaux. Au niveau intellectuel, avec un déficit de l'attention, une interruption du flux des idées, un problème de discordance dans la production verbale. Elle se retrouve aussi au niveau des affects. avec une ambigüence affective, des affects violents et paradoxaux, et une régression affective. On la retrouve aussi au niveau des comportements, avec de l'apragmatisme, une absence d'initiative, une indécision, une catatonie, qui est soit l'absence d'activité psychomotrice, soit l'agitation sans stimulation extérieure. Et il peut y avoir aussi des passages à l'acte impulsif et immotivé. Le délire paranoïde est un délire flou, variable, non systématisé, changeant dans le temps, incommunicables dont les thèmes multiples sont dominés par des idées de persécution, d'influence, d'atteinte corporelle, des thèmes religieux et surnaturels, des idées de protection, mégalomanie, d'identité. Tous les mécanismes délirants peuvent coexister. Hallucination, imagination, illusion, interprétation. L'autisme, c'est la rupture avec le monde extérieur, le repli sur soi-même et la reconstitution d'un monde intérieur hermétique aux autres. Il y a différentes formes de schizophrénie. La schizophrénie simple, l'hébéphrénie, l'hébéphrénie catatonique, l'hébédoïdophrénie, la schizophrénie paranoïde, les schizophrénie pseudo-nevrotique et enfin les psychoses schizo-affectives. Dans la schizophrénie simple, il n'y a pas forcément de délire ou de trouble de la pensée, mais il va y avoir une accentuation de l'inhibition, un désinvestissement professionnel et social et de l'isolement. Il y a aussi une indifférence et un appauvrissement affectif et des troubles comportementaux. La schizophrénie simple s'installe progressivement à partir des traits de caractère schizoïde qui vont s'accentuer. L'hébéfrénies débutent à l'adolescence de façon insidieuse et progressive. Ce sont des troubles de la concentration intellectuelle, responsables d'une baisse du rendement scolaire professionnel. Il va y avoir des troubles affectifs, et du caractère d'entraînement en reprise sociale, une apathie et une indifférence hostile à l'entourage. Il va y avoir aussi la perte progressive des intérêts, l'inertie et la boulie. Il va y avoir aussi des actes impulsifs ou engouements parascientifiques, ésotériques ou religieux, à caractère symbolique et abstrait. et on y trouve aussi un recours à l'alcool et aux drogues. Il y a aussi les béphrénie catatonique, où la discordance psychomotrice, donc catatonique, est au premier plan. Il va y avoir de l'inertie, de la stupeur, de l'agpragmatisme, du maniérisme, du négativisme et de la stéréotypie. Il va y avoir aussi des décharges impulsives verbales, ou AGS. Quelquefois, il peut y avoir aussi des accès cataleptiques, c'est-à-dire que le sujet est figé dans une raideur plastique. se protégeant de tout contact avec le monde pour tenter de maîtriser des angoisses délirantes terrifiantes. Il y a la forme la plus complète de la schizophrénie qui est la schizophrénie paranoïde. Dans cette schizophrénie, il y a délire et dissociation. Elle apparaît plus tardivement que l'hébéphrénie, souvent vers la fin d'un ou de plusieurs accès délirants aigus qui ne se sont pas résolus complètement. Ensuite, il y a l'hébédoïdophrénie qui, elle, débute chez le sujet jeune par des troubles d'alliopsychopathie qui permettent. verts qui prennent un aspect de plus en plus discordant. Il va y avoir une motivation des impulsions, une affectivité, comportements paradoxaux et bizarres, du retrait, etc. Il va y avoir aussi peut-être des épisodes délirants qui peuvent surgir. Cette schizophrénie-là se caractérise par les troubles du comportement, tels que des conduites antisociales, de la délinquance, de l'instabilité et de l'impulsivité. Il dit à Fernandez, parle aussi ensuite des formes frontières de la schizophrénie. Dans la schizophrénie pseudo-névrotique, le rapport à la réalité et les capacités d'adaptation sont mieux préservées que dans les formes schizophréniques franches. Les phobies, les obsessions et l'hystérie y sont fréquentes. Enfin, les psychoses schizoaffectives ou schizophrénie dysthymique sont à la frontière entre la schizophrénie et la psychose maniaco-dépressive, avec l'association de troubles mélancoliques et maniaques et de symptômes schizophréniques. Les troubles schizophréniques sont perceptibles pendant les périodes de normotimie. Durant certaines périodes, les symptômes dystimiques et dissociatifs sont très atténus. Ces schizophrénies peuvent évoluer vers la désagrégation psychotique ou des schizophrénies franches. L'évolution de la schizophrénie reste difficile à systématiser. Il va y avoir des évolutions oscillantes par poussée et dérémission. Elle peut s'améliorer après plusieurs années. Le traitement d'une infection aussi hétérogène dans ces manifestations son évolution et ses facteurs pathogènes ne sauraient être codifiés. Il repose sur l'utilisation thérapeutique du milieu, sur des traitements biologiques, c'est-à-dire moraleptique, tranquillisant, hypnotique, antidépresseur et régulateur d'humeur, aussi sur la thérapie individuelle, psychanalyse, psychothérapie d'inspiration psychanalytique ou thérapie cognitivo-comportementale, ou collective, du style psychothérapie analytique de groupe, psychothérapie institutionnelle. thérapie familiale, sociothérapie. Moi, personnellement, juste pour le storytelling, je suis atteint, mais je l'ai déjà dit, d'une schizophrénie affective. Donc j'ai des hauts et des bas, comme dans la bipolarité, et j'ai des symptômes de la schizophrénie, comme par exemple le délire paranoïde. J'ai un délire de persécution, comme quoi tout le monde veut ma mort. Et après, là-dessus, mon esprit brode, on va dire. Mais ça, c'est seulement quand je ne vais pas bien, ou que je fais une crise. Mais ça, ça fait très très très très longtemps que ça ne m'est pas arrivé. Je parle de tout ça dans l'épisode bonus 1 intitulé « Un psychotique pour les psychotiques, un remède contre les bourgeois de l'angoisse » et je vous invite à aller l'écouter ou le réécouter. Donc maintenant, passons au DSM. Le DSM est le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. C'est avec ça que l'on diagnostique les troubles mentaux à l'aide de définitions et de critères. Pour ce qui est de la classification du DSM 5 TR, il y a une partie intitulée « Spectre de la schizophrénie » et autres troubles psychotiques. Dans cette partie, il y a la schizophrénie à proprement parler. On y trouve aussi le trouble schizoaffectif, mais nous en ferons un épisode à part entière parce que c'est un trouble qui a besoin qu'on lui consacre du temps. Le DSM commence par nous dire que les troubles psychotiques, et donc la schizophrénie, sont définis par des anomalies dans au moins un des cinq domaines suivants, c'est-à-dire les idées délirantes, les hallucinations, une pensée désorganisée ou un discours désorganisé, Un comportement moteur grossièrement désorganisé ou anormal qui inclut la catatonie et les symptômes négatifs. Le DSM utilise des critères qui doivent être validés pour pouvoir poser le diagnostic. Les symptômes de la schizophrénie correspondent à un ensemble d'anomalies punitives, comportementales et émotionnelles, et aucun de ces symptômes n'est pathognomonique, c'est-à-dire qu'aucun de ces symptômes garantit à lui seul le diagnostic de la maladie. Le diagnostic implique la mise en évidence d'une constellation de signes et de symptômes qui sont eux-mêmes associés à un dysfonctionnement professionnel et social. La schizophrénie est cliniquement hétérogène. J'imagine que vous l'avez compris. Rentrer dans le détail du DSM va être fastidieux, donc accrochez-vous. Donc, si on rentre dans les différents critères de diagnostic de la schizophrénie, on a tout d'abord le critère A. Pour être diagnostiqué, la personne doit avoir deux ou plus des symptômes qu'on va énumérer et doit les avoir présents dans une proportion significative de temps au cours d'une période d'un mois. Et au moins l'un de ces symptômes doit être parmi les trois premiers. Les symptômes sont donc, dans l'ordre, les idées délirantes, les hallucinations, le discours désorganisé, le comportement grossièrement désorganisé ou catatonique, et finalement les symptômes négatifs, par exemple la boulie. Le critère B est le fait que durant une proportion significative de temps, depuis le début du trouble, le niveau de fonctionnement dans un domaine majeur comme le travail, les relations interpersonnelles ou l'hygiène personnelle est passé en dessous du niveau qu'il avait atteint avant le début du trouble. Le critère C est le fait que des signes du trouble subsiste au moins depuis 6 mois. Durant cette phase de 6 mois, les symptômes de la phase active du critère A doivent avoir été présents pendant au moins 1 mois. Dans le même temps, les symptômes prodromiques phase prodromique c'est la phase qui précède la phase active ou résiduelles peuvent aussi se retrouver. Pendant ces deux périodes, les symptômes peuvent n'être que négatifs ou peuvent se manifester par deux ou plus des symptômes du critère A mais de façon atténuée. Le critère D, c'est qu'il faut pour pouvoir diagnostiquer une schizophrénie, pouvoir écarter un trouble schizoaffectif ou dépressif ou bipolaire. Le critère E, c'est qu'il ne faut pas que le trouble soit attribué à une substance ou à une autre pathologie médicale. Le critère F, le dernier critère, c'est qu'il faut pouvoir aussi écarter un trouble de l'autisme ou de la communication. Le DSM continue à nous donner d'autres indications sur la maladie, par exemple la prévalence. La prévalence de la schizophrénie et de 0,3 à 0,7%. La prévalence est le nombre de cas de la maladie dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les cas nouveaux et les cas anciens. Le diagnostic de la schizophrénie se fait rarement avant l'adolescence et les caractéristiques psychotiques nécessaires au diagnostic se rencontrent généralement entre la fin de l'adolescence et 30 ans. Le trouble généralement apparaît de façon lente et progressive. L'évolution et le devenir de la schizophrénie sont hétérogènes et le pronostic au moment de son apparition est incertain. Les facteurs de risque et pronostic sont à la fois environnementaux et génétiques. Vivre en milieu urbain, en précarité sociale, qui ne sont juste que des exemples, mais aussi avoir vécu des événements négatifs, voire traumatisants, tout ça peut donner de la schizophrénie. La gravité des symptômes positifs et négatifs est liée à la gravité du vécu de la personne. Et au niveau génétique, les allèles à risque identifiés pour la schizophrénie sont aussi associés à d'autres troubles mentaux, comme les troubles bipolaires, la dépression et les troubles du spectre d'autisme. Le risque suicidaire reste élevé pendant toute la vie du sujet, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, même s'il est particulièrement élevé chez les jeunes hommes, surtout s'ils consomment des drogues. Il y a aussi dans la schizophrénie un dysfonctionnement social et professionnel important, et une fréquence élevée des comorbidités liées aux substances. On va les voir maintenant dans le livre de psychopathologie intellective pour voir ce qu'ils disent de la schizophrénie. Donc enfin, on voit bien que le DSM exclut certaines catégories qu'on retrouve dans la classification que l'on a vue au début dans le cours d'introduction à la psychanalyse. Disons qu'il y a beaucoup moins de catégories. Et oui, les sous-types historiques de la schizophrénie ont été abandonnés par le DSM-5, tout simplement parce que la maladie évolue et prend différentes formes au cours du temps. Donc on a préféré substituer à ces sous-types une évaluation de sévérité. Au niveau neurologique, les médicaments antipsychotiques suggèrent la possibilité que les systèmes dopaminergiques soient trop actifs chez les personnes souffrant de schizophrénie. Dans l'étude de la schizophrénie, on s'est intéressé aussi des 1 et des 2. Les antipsychotiques, qui sont des antagonistes de la dopamine et qui sont souvent efficaces, empêchent partiellement son utilisation par le cerveau. Mais ces médicaments ne marchent pas sur tous les sujets et ne fonctionnent que partiellement. pour les symptômes négatifs. Des médicaments qui sont dans la même classe que l'holanzapine fonctionnent là où les neuroleptiques traditionnels ne fonctionnent pas. Ce qui est une mauvaise nouvelle pour la théorie dopamine, puisque ces médicaments sont de faibles antagonistes de la dopamine. La réponse à tout ça, c'est que la relation entre dopamine et les symptômes est plus complexe qu'on ne le pensait. La réflexion actuelle pose le fait qu'il y a une triple anomalie neurochimique dans le cerveau des patients atteints de schizophrénie. Il y a d'une part une simulation trop forte des récepteurs dopaminergiques, des nœuds, dans le striatum, c'est-à-dire les cellules qui contrôlent le mouvement, l'équilibre et la marche. Il peut aussi y avoir un déficit de dopamine dans le récepteur D1 du lobe préfrontal. Et plus récemment encore, la recherche suggère qu'il y a un déficit en glutamate ou un blocage des récepteurs NMDA, c'est-à-dire des récepteurs de glutamate. Même si on ne peut pas attribuer les symptômes de la schizo à une seule aire cérébrale, les observations nous poussent à penser qu'un dommage ou un dysfonctionnement cérébral serait la cause ou serait concomitant à la schizophrénie. Les observations se font sur les ventricules qui sont, dans la schizophrénie en général, plus grandes que la normale. L'agrandissement des ventricules pourrait être en relation avec la vulnérabilité à contracter la schizophrénie. Bon, ça a été un peu compliqué tout ça, j'avoue, mais en gros, pour résumer, il faut plutôt prendre les critères diagnostiques du DSM-5 parce qu'ils sont quand même plus scientifiques, on va dire. Les symptômes de la schizophrénie, pour résumer, sont les symptômes positifs, c'est-à-dire délire et hallucination, les symptômes négatifs, anédonie, allogie, abouli, affect plat, et les symptômes de désorganisation dans la pensée, le discours, le comportement et les émotions. En tout cas, la schizophrénie, ce n'est pas un dédoublement de la personnalité. Un dédoublement de la personnalité, c'est ce qu'on appelle un trouble dissociatif de l'identité. C'est ce dont est atteint le protagoniste principal dans le film d'Alfred Hitchcock, Psychose, et dans le film Split. Mais ce n'est pas de la schizophrénie. Donc écrivez-nous dans vos commentaires si ça vous a aidé à comprendre mieux ce qu'est la schizophrénie, et si vous voyez bien la différence avec un dédoublement de la personnalité ou un TDI. Alors évidemment, tout ce que je viens de vous dire maintenant ne remplace pas, si vous avez une souffrance quelconque ou un trouble psychique, le fait de prendre son traitement, de continuer à avoir son psy. 4 et de continuer à avoir son psychothérapeute. Si vous avez une souffrance quelconque ou un trouble psychique et que vous n'avez entamé aucune démarche pour y remédier, allez consulter un psychiatre, un psychothérapeute et prenez le traitement qu'ils vous donneront. Ce que je vous dis ici, ce n'est qu'à prendre en compte en plus de tout cela. Donc, l'épisode 4 du podcast portera sur la philosophie. Ce sera dans la continuité de ma réflexion sur le non-existentialisme. Je parlerai de ma conception de l'homme en tant qu'équation. ainsi que ma conception de la liberté qui vient avec tout ça. Juste pour vous rappeler, la philosophie qui est exposée dans ce podcast est une philosophie que je tire de mes longues années d'expérience du trouble schizoaffectif. C'est donc une philosophie qui pense à maladie psychique et la fragilité de la condition humaine. C'est en ça qu'elle a sa place dans la réflexion globale de notre podcast. N'oubliez pas de faire un tour et partager notre site internet spiral1894.fr ou un ami à moi qui s'appelle Kolo est en train d'ajouter du contenu à son espace blog personnel. Vous pouvez aussi trouver mon livre pour un Europe symbolique sur le site. Kolo m'a aussi aidé pour la production et la réalisation de son podcast, donc un énorme merci à lui. Vous pouvez trouver tous les liens concernant les réseaux et le podcast sur la description. Allez, je vous souhaite bon courage et continuez de lutter. Bye bye !

Description

Pensez-vous que la schizophrénie c’est le dédoublement de personnalité? Eh bien non, ce n’est pas ça la schizophrénie! Et nous allons vous expliquer ce que c’est réellement.

Nous allons nous baser sur trois références pour décrire la schizophrénie:


  • Barlow, D.H. et Durand, V.M. (2016). Psychopathologie: une approche intégrative (3e éd.). De Boeck Supérieur.

  • American Psychiatric Association. (2023). DSM-5-TR: manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (traduit par J.-D. Guelfi, M.-A. Crocq et Boehrer, A.; 5e éd.). Elsevier Masson. (Ouvrage original publié en 2013)

  • Fernandez, L. PY02OP6V introduction à la psychanalyse: névroses et psychoses [notes de cours]. Département de psychologie, Université  de Toulouse Jean Jaurès.


Nous sommes tout nouveau dans le domaine du podcast donc si vous pouviez nous soutenir en nous écoutant, en vous abonnant, en likant, en commentant et en partageant. Merci énormément d’avance! 🙏🙂


#santementale #troublepsy #psychologie #schizophrénie


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Transcription

  • Speaker #0

    Si vous pensez que la schizophrénie, c'est avoir plusieurs personnalités différentes, eh ben non,ce n'est pas ça la schizophrénie et on va voir ça de suite. Bonjour et bonsoir, vous êtes sur le podcast spiral1894 et je suis spiral1894. Donc aujourd'hui notre thème c'est la schizophrénie et on va voir ce que c'est qu'exactement la schizophrénie. On avait fait notre dernier épisode bonus sur ce qu' était réellement une psychose. Ici on va parler d'un cas particulier de la psychose, donc la schizophrénie. Nous allons reprendre les mêmes documents de base que nous avions pris comme référence dans l'épisode sur la psychose. Nous allons donc nous baser sur trois documents de référence. Un cours de Lydia Fernandez donné à l'université de Toulouse dans le cadre d'une introduction à la psychanalyse, qui s'intitule « Névroses et psychoses » , le DSM-5-TR, et un livre de psychopathologie intégrative basé sur le DSM-5, écrit par David H. Barlow et V. Marc Durand. Vous aurez les références dans la description. Il va y avoir des redits par rapport à l'épisode sur les psychoses. Mais nous allons essayer d'aller plus loin, comme on l'avait dit sur la schizophrénie, en reprenant à la fin des éléments de neurologie dont on avait parlé rapidement dans le premier épisode sur le psychanalyse inversé. Nous allons donc commencer par la nosographie psychanalytique de la schizophrénie en utilisant le cours de Lydia Fernandez. Alors encore une fois, et je le répète parce qu'il faut le répéter, les classifications et les nosographies ne sont pas immuables et changent avec le temps et l'avancement des sciences. Et par exemple... Vous n'avez pas trouvé la même classification selon que l'obédience du psy est psychanalytique, TCCiste ou qu'il soit psychiatre. Je rappelle que j'ai eu l'occasion de voir des classifications différentes chez des psychiatres entre eux, donc se mettre dans la tête que ces classifications sont là pour pouvoir discuter et appliquer des traitements qui soient médicamenteux ou psychothérapeutiques, mais qu'il ne faut pas que ça devienne des étiquettes collées sur le front des patients. Donc Lydia Fernandez classe la schizophrénie dans la grande classe. les psychoses chroniques. La schizophrénie est caractérisée par l'association de trois troubles principaux. La dissociation, le délire paranoïde et l'autisme. Les modes d'entrée dans la schizophrénie peuvent être plus ou moins lents et progressifs ou brutaux. La dissociation ou discordance se traduit à plusieurs niveaux. Au niveau intellectuel, avec un déficit de l'attention, une interruption du flux des idées, un problème de discordance dans la production verbale. Elle se retrouve aussi au niveau des affects. avec une ambigüence affective, des affects violents et paradoxaux, et une régression affective. On la retrouve aussi au niveau des comportements, avec de l'apragmatisme, une absence d'initiative, une indécision, une catatonie, qui est soit l'absence d'activité psychomotrice, soit l'agitation sans stimulation extérieure. Et il peut y avoir aussi des passages à l'acte impulsif et immotivé. Le délire paranoïde est un délire flou, variable, non systématisé, changeant dans le temps, incommunicables dont les thèmes multiples sont dominés par des idées de persécution, d'influence, d'atteinte corporelle, des thèmes religieux et surnaturels, des idées de protection, mégalomanie, d'identité. Tous les mécanismes délirants peuvent coexister. Hallucination, imagination, illusion, interprétation. L'autisme, c'est la rupture avec le monde extérieur, le repli sur soi-même et la reconstitution d'un monde intérieur hermétique aux autres. Il y a différentes formes de schizophrénie. La schizophrénie simple, l'hébéphrénie, l'hébéphrénie catatonique, l'hébédoïdophrénie, la schizophrénie paranoïde, les schizophrénie pseudo-nevrotique et enfin les psychoses schizo-affectives. Dans la schizophrénie simple, il n'y a pas forcément de délire ou de trouble de la pensée, mais il va y avoir une accentuation de l'inhibition, un désinvestissement professionnel et social et de l'isolement. Il y a aussi une indifférence et un appauvrissement affectif et des troubles comportementaux. La schizophrénie simple s'installe progressivement à partir des traits de caractère schizoïde qui vont s'accentuer. L'hébéfrénies débutent à l'adolescence de façon insidieuse et progressive. Ce sont des troubles de la concentration intellectuelle, responsables d'une baisse du rendement scolaire professionnel. Il va y avoir des troubles affectifs, et du caractère d'entraînement en reprise sociale, une apathie et une indifférence hostile à l'entourage. Il va y avoir aussi la perte progressive des intérêts, l'inertie et la boulie. Il va y avoir aussi des actes impulsifs ou engouements parascientifiques, ésotériques ou religieux, à caractère symbolique et abstrait. et on y trouve aussi un recours à l'alcool et aux drogues. Il y a aussi les béphrénie catatonique, où la discordance psychomotrice, donc catatonique, est au premier plan. Il va y avoir de l'inertie, de la stupeur, de l'agpragmatisme, du maniérisme, du négativisme et de la stéréotypie. Il va y avoir aussi des décharges impulsives verbales, ou AGS. Quelquefois, il peut y avoir aussi des accès cataleptiques, c'est-à-dire que le sujet est figé dans une raideur plastique. se protégeant de tout contact avec le monde pour tenter de maîtriser des angoisses délirantes terrifiantes. Il y a la forme la plus complète de la schizophrénie qui est la schizophrénie paranoïde. Dans cette schizophrénie, il y a délire et dissociation. Elle apparaît plus tardivement que l'hébéphrénie, souvent vers la fin d'un ou de plusieurs accès délirants aigus qui ne se sont pas résolus complètement. Ensuite, il y a l'hébédoïdophrénie qui, elle, débute chez le sujet jeune par des troubles d'alliopsychopathie qui permettent. verts qui prennent un aspect de plus en plus discordant. Il va y avoir une motivation des impulsions, une affectivité, comportements paradoxaux et bizarres, du retrait, etc. Il va y avoir aussi peut-être des épisodes délirants qui peuvent surgir. Cette schizophrénie-là se caractérise par les troubles du comportement, tels que des conduites antisociales, de la délinquance, de l'instabilité et de l'impulsivité. Il dit à Fernandez, parle aussi ensuite des formes frontières de la schizophrénie. Dans la schizophrénie pseudo-névrotique, le rapport à la réalité et les capacités d'adaptation sont mieux préservées que dans les formes schizophréniques franches. Les phobies, les obsessions et l'hystérie y sont fréquentes. Enfin, les psychoses schizoaffectives ou schizophrénie dysthymique sont à la frontière entre la schizophrénie et la psychose maniaco-dépressive, avec l'association de troubles mélancoliques et maniaques et de symptômes schizophréniques. Les troubles schizophréniques sont perceptibles pendant les périodes de normotimie. Durant certaines périodes, les symptômes dystimiques et dissociatifs sont très atténus. Ces schizophrénies peuvent évoluer vers la désagrégation psychotique ou des schizophrénies franches. L'évolution de la schizophrénie reste difficile à systématiser. Il va y avoir des évolutions oscillantes par poussée et dérémission. Elle peut s'améliorer après plusieurs années. Le traitement d'une infection aussi hétérogène dans ces manifestations son évolution et ses facteurs pathogènes ne sauraient être codifiés. Il repose sur l'utilisation thérapeutique du milieu, sur des traitements biologiques, c'est-à-dire moraleptique, tranquillisant, hypnotique, antidépresseur et régulateur d'humeur, aussi sur la thérapie individuelle, psychanalyse, psychothérapie d'inspiration psychanalytique ou thérapie cognitivo-comportementale, ou collective, du style psychothérapie analytique de groupe, psychothérapie institutionnelle. thérapie familiale, sociothérapie. Moi, personnellement, juste pour le storytelling, je suis atteint, mais je l'ai déjà dit, d'une schizophrénie affective. Donc j'ai des hauts et des bas, comme dans la bipolarité, et j'ai des symptômes de la schizophrénie, comme par exemple le délire paranoïde. J'ai un délire de persécution, comme quoi tout le monde veut ma mort. Et après, là-dessus, mon esprit brode, on va dire. Mais ça, c'est seulement quand je ne vais pas bien, ou que je fais une crise. Mais ça, ça fait très très très très longtemps que ça ne m'est pas arrivé. Je parle de tout ça dans l'épisode bonus 1 intitulé « Un psychotique pour les psychotiques, un remède contre les bourgeois de l'angoisse » et je vous invite à aller l'écouter ou le réécouter. Donc maintenant, passons au DSM. Le DSM est le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. C'est avec ça que l'on diagnostique les troubles mentaux à l'aide de définitions et de critères. Pour ce qui est de la classification du DSM 5 TR, il y a une partie intitulée « Spectre de la schizophrénie » et autres troubles psychotiques. Dans cette partie, il y a la schizophrénie à proprement parler. On y trouve aussi le trouble schizoaffectif, mais nous en ferons un épisode à part entière parce que c'est un trouble qui a besoin qu'on lui consacre du temps. Le DSM commence par nous dire que les troubles psychotiques, et donc la schizophrénie, sont définis par des anomalies dans au moins un des cinq domaines suivants, c'est-à-dire les idées délirantes, les hallucinations, une pensée désorganisée ou un discours désorganisé, Un comportement moteur grossièrement désorganisé ou anormal qui inclut la catatonie et les symptômes négatifs. Le DSM utilise des critères qui doivent être validés pour pouvoir poser le diagnostic. Les symptômes de la schizophrénie correspondent à un ensemble d'anomalies punitives, comportementales et émotionnelles, et aucun de ces symptômes n'est pathognomonique, c'est-à-dire qu'aucun de ces symptômes garantit à lui seul le diagnostic de la maladie. Le diagnostic implique la mise en évidence d'une constellation de signes et de symptômes qui sont eux-mêmes associés à un dysfonctionnement professionnel et social. La schizophrénie est cliniquement hétérogène. J'imagine que vous l'avez compris. Rentrer dans le détail du DSM va être fastidieux, donc accrochez-vous. Donc, si on rentre dans les différents critères de diagnostic de la schizophrénie, on a tout d'abord le critère A. Pour être diagnostiqué, la personne doit avoir deux ou plus des symptômes qu'on va énumérer et doit les avoir présents dans une proportion significative de temps au cours d'une période d'un mois. Et au moins l'un de ces symptômes doit être parmi les trois premiers. Les symptômes sont donc, dans l'ordre, les idées délirantes, les hallucinations, le discours désorganisé, le comportement grossièrement désorganisé ou catatonique, et finalement les symptômes négatifs, par exemple la boulie. Le critère B est le fait que durant une proportion significative de temps, depuis le début du trouble, le niveau de fonctionnement dans un domaine majeur comme le travail, les relations interpersonnelles ou l'hygiène personnelle est passé en dessous du niveau qu'il avait atteint avant le début du trouble. Le critère C est le fait que des signes du trouble subsiste au moins depuis 6 mois. Durant cette phase de 6 mois, les symptômes de la phase active du critère A doivent avoir été présents pendant au moins 1 mois. Dans le même temps, les symptômes prodromiques phase prodromique c'est la phase qui précède la phase active ou résiduelles peuvent aussi se retrouver. Pendant ces deux périodes, les symptômes peuvent n'être que négatifs ou peuvent se manifester par deux ou plus des symptômes du critère A mais de façon atténuée. Le critère D, c'est qu'il faut pour pouvoir diagnostiquer une schizophrénie, pouvoir écarter un trouble schizoaffectif ou dépressif ou bipolaire. Le critère E, c'est qu'il ne faut pas que le trouble soit attribué à une substance ou à une autre pathologie médicale. Le critère F, le dernier critère, c'est qu'il faut pouvoir aussi écarter un trouble de l'autisme ou de la communication. Le DSM continue à nous donner d'autres indications sur la maladie, par exemple la prévalence. La prévalence de la schizophrénie et de 0,3 à 0,7%. La prévalence est le nombre de cas de la maladie dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les cas nouveaux et les cas anciens. Le diagnostic de la schizophrénie se fait rarement avant l'adolescence et les caractéristiques psychotiques nécessaires au diagnostic se rencontrent généralement entre la fin de l'adolescence et 30 ans. Le trouble généralement apparaît de façon lente et progressive. L'évolution et le devenir de la schizophrénie sont hétérogènes et le pronostic au moment de son apparition est incertain. Les facteurs de risque et pronostic sont à la fois environnementaux et génétiques. Vivre en milieu urbain, en précarité sociale, qui ne sont juste que des exemples, mais aussi avoir vécu des événements négatifs, voire traumatisants, tout ça peut donner de la schizophrénie. La gravité des symptômes positifs et négatifs est liée à la gravité du vécu de la personne. Et au niveau génétique, les allèles à risque identifiés pour la schizophrénie sont aussi associés à d'autres troubles mentaux, comme les troubles bipolaires, la dépression et les troubles du spectre d'autisme. Le risque suicidaire reste élevé pendant toute la vie du sujet, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, même s'il est particulièrement élevé chez les jeunes hommes, surtout s'ils consomment des drogues. Il y a aussi dans la schizophrénie un dysfonctionnement social et professionnel important, et une fréquence élevée des comorbidités liées aux substances. On va les voir maintenant dans le livre de psychopathologie intellective pour voir ce qu'ils disent de la schizophrénie. Donc enfin, on voit bien que le DSM exclut certaines catégories qu'on retrouve dans la classification que l'on a vue au début dans le cours d'introduction à la psychanalyse. Disons qu'il y a beaucoup moins de catégories. Et oui, les sous-types historiques de la schizophrénie ont été abandonnés par le DSM-5, tout simplement parce que la maladie évolue et prend différentes formes au cours du temps. Donc on a préféré substituer à ces sous-types une évaluation de sévérité. Au niveau neurologique, les médicaments antipsychotiques suggèrent la possibilité que les systèmes dopaminergiques soient trop actifs chez les personnes souffrant de schizophrénie. Dans l'étude de la schizophrénie, on s'est intéressé aussi des 1 et des 2. Les antipsychotiques, qui sont des antagonistes de la dopamine et qui sont souvent efficaces, empêchent partiellement son utilisation par le cerveau. Mais ces médicaments ne marchent pas sur tous les sujets et ne fonctionnent que partiellement. pour les symptômes négatifs. Des médicaments qui sont dans la même classe que l'holanzapine fonctionnent là où les neuroleptiques traditionnels ne fonctionnent pas. Ce qui est une mauvaise nouvelle pour la théorie dopamine, puisque ces médicaments sont de faibles antagonistes de la dopamine. La réponse à tout ça, c'est que la relation entre dopamine et les symptômes est plus complexe qu'on ne le pensait. La réflexion actuelle pose le fait qu'il y a une triple anomalie neurochimique dans le cerveau des patients atteints de schizophrénie. Il y a d'une part une simulation trop forte des récepteurs dopaminergiques, des nœuds, dans le striatum, c'est-à-dire les cellules qui contrôlent le mouvement, l'équilibre et la marche. Il peut aussi y avoir un déficit de dopamine dans le récepteur D1 du lobe préfrontal. Et plus récemment encore, la recherche suggère qu'il y a un déficit en glutamate ou un blocage des récepteurs NMDA, c'est-à-dire des récepteurs de glutamate. Même si on ne peut pas attribuer les symptômes de la schizo à une seule aire cérébrale, les observations nous poussent à penser qu'un dommage ou un dysfonctionnement cérébral serait la cause ou serait concomitant à la schizophrénie. Les observations se font sur les ventricules qui sont, dans la schizophrénie en général, plus grandes que la normale. L'agrandissement des ventricules pourrait être en relation avec la vulnérabilité à contracter la schizophrénie. Bon, ça a été un peu compliqué tout ça, j'avoue, mais en gros, pour résumer, il faut plutôt prendre les critères diagnostiques du DSM-5 parce qu'ils sont quand même plus scientifiques, on va dire. Les symptômes de la schizophrénie, pour résumer, sont les symptômes positifs, c'est-à-dire délire et hallucination, les symptômes négatifs, anédonie, allogie, abouli, affect plat, et les symptômes de désorganisation dans la pensée, le discours, le comportement et les émotions. En tout cas, la schizophrénie, ce n'est pas un dédoublement de la personnalité. Un dédoublement de la personnalité, c'est ce qu'on appelle un trouble dissociatif de l'identité. C'est ce dont est atteint le protagoniste principal dans le film d'Alfred Hitchcock, Psychose, et dans le film Split. Mais ce n'est pas de la schizophrénie. Donc écrivez-nous dans vos commentaires si ça vous a aidé à comprendre mieux ce qu'est la schizophrénie, et si vous voyez bien la différence avec un dédoublement de la personnalité ou un TDI. Alors évidemment, tout ce que je viens de vous dire maintenant ne remplace pas, si vous avez une souffrance quelconque ou un trouble psychique, le fait de prendre son traitement, de continuer à avoir son psy. 4 et de continuer à avoir son psychothérapeute. Si vous avez une souffrance quelconque ou un trouble psychique et que vous n'avez entamé aucune démarche pour y remédier, allez consulter un psychiatre, un psychothérapeute et prenez le traitement qu'ils vous donneront. Ce que je vous dis ici, ce n'est qu'à prendre en compte en plus de tout cela. Donc, l'épisode 4 du podcast portera sur la philosophie. Ce sera dans la continuité de ma réflexion sur le non-existentialisme. Je parlerai de ma conception de l'homme en tant qu'équation. ainsi que ma conception de la liberté qui vient avec tout ça. Juste pour vous rappeler, la philosophie qui est exposée dans ce podcast est une philosophie que je tire de mes longues années d'expérience du trouble schizoaffectif. C'est donc une philosophie qui pense à maladie psychique et la fragilité de la condition humaine. C'est en ça qu'elle a sa place dans la réflexion globale de notre podcast. N'oubliez pas de faire un tour et partager notre site internet spiral1894.fr ou un ami à moi qui s'appelle Kolo est en train d'ajouter du contenu à son espace blog personnel. Vous pouvez aussi trouver mon livre pour un Europe symbolique sur le site. Kolo m'a aussi aidé pour la production et la réalisation de son podcast, donc un énorme merci à lui. Vous pouvez trouver tous les liens concernant les réseaux et le podcast sur la description. Allez, je vous souhaite bon courage et continuez de lutter. Bye bye !

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Description

Pensez-vous que la schizophrénie c’est le dédoublement de personnalité? Eh bien non, ce n’est pas ça la schizophrénie! Et nous allons vous expliquer ce que c’est réellement.

Nous allons nous baser sur trois références pour décrire la schizophrénie:


  • Barlow, D.H. et Durand, V.M. (2016). Psychopathologie: une approche intégrative (3e éd.). De Boeck Supérieur.

  • American Psychiatric Association. (2023). DSM-5-TR: manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (traduit par J.-D. Guelfi, M.-A. Crocq et Boehrer, A.; 5e éd.). Elsevier Masson. (Ouvrage original publié en 2013)

  • Fernandez, L. PY02OP6V introduction à la psychanalyse: névroses et psychoses [notes de cours]. Département de psychologie, Université  de Toulouse Jean Jaurès.


Nous sommes tout nouveau dans le domaine du podcast donc si vous pouviez nous soutenir en nous écoutant, en vous abonnant, en likant, en commentant et en partageant. Merci énormément d’avance! 🙏🙂


#santementale #troublepsy #psychologie #schizophrénie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous pensez que la schizophrénie, c'est avoir plusieurs personnalités différentes, eh ben non,ce n'est pas ça la schizophrénie et on va voir ça de suite. Bonjour et bonsoir, vous êtes sur le podcast spiral1894 et je suis spiral1894. Donc aujourd'hui notre thème c'est la schizophrénie et on va voir ce que c'est qu'exactement la schizophrénie. On avait fait notre dernier épisode bonus sur ce qu' était réellement une psychose. Ici on va parler d'un cas particulier de la psychose, donc la schizophrénie. Nous allons reprendre les mêmes documents de base que nous avions pris comme référence dans l'épisode sur la psychose. Nous allons donc nous baser sur trois documents de référence. Un cours de Lydia Fernandez donné à l'université de Toulouse dans le cadre d'une introduction à la psychanalyse, qui s'intitule « Névroses et psychoses » , le DSM-5-TR, et un livre de psychopathologie intégrative basé sur le DSM-5, écrit par David H. Barlow et V. Marc Durand. Vous aurez les références dans la description. Il va y avoir des redits par rapport à l'épisode sur les psychoses. Mais nous allons essayer d'aller plus loin, comme on l'avait dit sur la schizophrénie, en reprenant à la fin des éléments de neurologie dont on avait parlé rapidement dans le premier épisode sur le psychanalyse inversé. Nous allons donc commencer par la nosographie psychanalytique de la schizophrénie en utilisant le cours de Lydia Fernandez. Alors encore une fois, et je le répète parce qu'il faut le répéter, les classifications et les nosographies ne sont pas immuables et changent avec le temps et l'avancement des sciences. Et par exemple... Vous n'avez pas trouvé la même classification selon que l'obédience du psy est psychanalytique, TCCiste ou qu'il soit psychiatre. Je rappelle que j'ai eu l'occasion de voir des classifications différentes chez des psychiatres entre eux, donc se mettre dans la tête que ces classifications sont là pour pouvoir discuter et appliquer des traitements qui soient médicamenteux ou psychothérapeutiques, mais qu'il ne faut pas que ça devienne des étiquettes collées sur le front des patients. Donc Lydia Fernandez classe la schizophrénie dans la grande classe. les psychoses chroniques. La schizophrénie est caractérisée par l'association de trois troubles principaux. La dissociation, le délire paranoïde et l'autisme. Les modes d'entrée dans la schizophrénie peuvent être plus ou moins lents et progressifs ou brutaux. La dissociation ou discordance se traduit à plusieurs niveaux. Au niveau intellectuel, avec un déficit de l'attention, une interruption du flux des idées, un problème de discordance dans la production verbale. Elle se retrouve aussi au niveau des affects. avec une ambigüence affective, des affects violents et paradoxaux, et une régression affective. On la retrouve aussi au niveau des comportements, avec de l'apragmatisme, une absence d'initiative, une indécision, une catatonie, qui est soit l'absence d'activité psychomotrice, soit l'agitation sans stimulation extérieure. Et il peut y avoir aussi des passages à l'acte impulsif et immotivé. Le délire paranoïde est un délire flou, variable, non systématisé, changeant dans le temps, incommunicables dont les thèmes multiples sont dominés par des idées de persécution, d'influence, d'atteinte corporelle, des thèmes religieux et surnaturels, des idées de protection, mégalomanie, d'identité. Tous les mécanismes délirants peuvent coexister. Hallucination, imagination, illusion, interprétation. L'autisme, c'est la rupture avec le monde extérieur, le repli sur soi-même et la reconstitution d'un monde intérieur hermétique aux autres. Il y a différentes formes de schizophrénie. La schizophrénie simple, l'hébéphrénie, l'hébéphrénie catatonique, l'hébédoïdophrénie, la schizophrénie paranoïde, les schizophrénie pseudo-nevrotique et enfin les psychoses schizo-affectives. Dans la schizophrénie simple, il n'y a pas forcément de délire ou de trouble de la pensée, mais il va y avoir une accentuation de l'inhibition, un désinvestissement professionnel et social et de l'isolement. Il y a aussi une indifférence et un appauvrissement affectif et des troubles comportementaux. La schizophrénie simple s'installe progressivement à partir des traits de caractère schizoïde qui vont s'accentuer. L'hébéfrénies débutent à l'adolescence de façon insidieuse et progressive. Ce sont des troubles de la concentration intellectuelle, responsables d'une baisse du rendement scolaire professionnel. Il va y avoir des troubles affectifs, et du caractère d'entraînement en reprise sociale, une apathie et une indifférence hostile à l'entourage. Il va y avoir aussi la perte progressive des intérêts, l'inertie et la boulie. Il va y avoir aussi des actes impulsifs ou engouements parascientifiques, ésotériques ou religieux, à caractère symbolique et abstrait. et on y trouve aussi un recours à l'alcool et aux drogues. Il y a aussi les béphrénie catatonique, où la discordance psychomotrice, donc catatonique, est au premier plan. Il va y avoir de l'inertie, de la stupeur, de l'agpragmatisme, du maniérisme, du négativisme et de la stéréotypie. Il va y avoir aussi des décharges impulsives verbales, ou AGS. Quelquefois, il peut y avoir aussi des accès cataleptiques, c'est-à-dire que le sujet est figé dans une raideur plastique. se protégeant de tout contact avec le monde pour tenter de maîtriser des angoisses délirantes terrifiantes. Il y a la forme la plus complète de la schizophrénie qui est la schizophrénie paranoïde. Dans cette schizophrénie, il y a délire et dissociation. Elle apparaît plus tardivement que l'hébéphrénie, souvent vers la fin d'un ou de plusieurs accès délirants aigus qui ne se sont pas résolus complètement. Ensuite, il y a l'hébédoïdophrénie qui, elle, débute chez le sujet jeune par des troubles d'alliopsychopathie qui permettent. verts qui prennent un aspect de plus en plus discordant. Il va y avoir une motivation des impulsions, une affectivité, comportements paradoxaux et bizarres, du retrait, etc. Il va y avoir aussi peut-être des épisodes délirants qui peuvent surgir. Cette schizophrénie-là se caractérise par les troubles du comportement, tels que des conduites antisociales, de la délinquance, de l'instabilité et de l'impulsivité. Il dit à Fernandez, parle aussi ensuite des formes frontières de la schizophrénie. Dans la schizophrénie pseudo-névrotique, le rapport à la réalité et les capacités d'adaptation sont mieux préservées que dans les formes schizophréniques franches. Les phobies, les obsessions et l'hystérie y sont fréquentes. Enfin, les psychoses schizoaffectives ou schizophrénie dysthymique sont à la frontière entre la schizophrénie et la psychose maniaco-dépressive, avec l'association de troubles mélancoliques et maniaques et de symptômes schizophréniques. Les troubles schizophréniques sont perceptibles pendant les périodes de normotimie. Durant certaines périodes, les symptômes dystimiques et dissociatifs sont très atténus. Ces schizophrénies peuvent évoluer vers la désagrégation psychotique ou des schizophrénies franches. L'évolution de la schizophrénie reste difficile à systématiser. Il va y avoir des évolutions oscillantes par poussée et dérémission. Elle peut s'améliorer après plusieurs années. Le traitement d'une infection aussi hétérogène dans ces manifestations son évolution et ses facteurs pathogènes ne sauraient être codifiés. Il repose sur l'utilisation thérapeutique du milieu, sur des traitements biologiques, c'est-à-dire moraleptique, tranquillisant, hypnotique, antidépresseur et régulateur d'humeur, aussi sur la thérapie individuelle, psychanalyse, psychothérapie d'inspiration psychanalytique ou thérapie cognitivo-comportementale, ou collective, du style psychothérapie analytique de groupe, psychothérapie institutionnelle. thérapie familiale, sociothérapie. Moi, personnellement, juste pour le storytelling, je suis atteint, mais je l'ai déjà dit, d'une schizophrénie affective. Donc j'ai des hauts et des bas, comme dans la bipolarité, et j'ai des symptômes de la schizophrénie, comme par exemple le délire paranoïde. J'ai un délire de persécution, comme quoi tout le monde veut ma mort. Et après, là-dessus, mon esprit brode, on va dire. Mais ça, c'est seulement quand je ne vais pas bien, ou que je fais une crise. Mais ça, ça fait très très très très longtemps que ça ne m'est pas arrivé. Je parle de tout ça dans l'épisode bonus 1 intitulé « Un psychotique pour les psychotiques, un remède contre les bourgeois de l'angoisse » et je vous invite à aller l'écouter ou le réécouter. Donc maintenant, passons au DSM. Le DSM est le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. C'est avec ça que l'on diagnostique les troubles mentaux à l'aide de définitions et de critères. Pour ce qui est de la classification du DSM 5 TR, il y a une partie intitulée « Spectre de la schizophrénie » et autres troubles psychotiques. Dans cette partie, il y a la schizophrénie à proprement parler. On y trouve aussi le trouble schizoaffectif, mais nous en ferons un épisode à part entière parce que c'est un trouble qui a besoin qu'on lui consacre du temps. Le DSM commence par nous dire que les troubles psychotiques, et donc la schizophrénie, sont définis par des anomalies dans au moins un des cinq domaines suivants, c'est-à-dire les idées délirantes, les hallucinations, une pensée désorganisée ou un discours désorganisé, Un comportement moteur grossièrement désorganisé ou anormal qui inclut la catatonie et les symptômes négatifs. Le DSM utilise des critères qui doivent être validés pour pouvoir poser le diagnostic. Les symptômes de la schizophrénie correspondent à un ensemble d'anomalies punitives, comportementales et émotionnelles, et aucun de ces symptômes n'est pathognomonique, c'est-à-dire qu'aucun de ces symptômes garantit à lui seul le diagnostic de la maladie. Le diagnostic implique la mise en évidence d'une constellation de signes et de symptômes qui sont eux-mêmes associés à un dysfonctionnement professionnel et social. La schizophrénie est cliniquement hétérogène. J'imagine que vous l'avez compris. Rentrer dans le détail du DSM va être fastidieux, donc accrochez-vous. Donc, si on rentre dans les différents critères de diagnostic de la schizophrénie, on a tout d'abord le critère A. Pour être diagnostiqué, la personne doit avoir deux ou plus des symptômes qu'on va énumérer et doit les avoir présents dans une proportion significative de temps au cours d'une période d'un mois. Et au moins l'un de ces symptômes doit être parmi les trois premiers. Les symptômes sont donc, dans l'ordre, les idées délirantes, les hallucinations, le discours désorganisé, le comportement grossièrement désorganisé ou catatonique, et finalement les symptômes négatifs, par exemple la boulie. Le critère B est le fait que durant une proportion significative de temps, depuis le début du trouble, le niveau de fonctionnement dans un domaine majeur comme le travail, les relations interpersonnelles ou l'hygiène personnelle est passé en dessous du niveau qu'il avait atteint avant le début du trouble. Le critère C est le fait que des signes du trouble subsiste au moins depuis 6 mois. Durant cette phase de 6 mois, les symptômes de la phase active du critère A doivent avoir été présents pendant au moins 1 mois. Dans le même temps, les symptômes prodromiques phase prodromique c'est la phase qui précède la phase active ou résiduelles peuvent aussi se retrouver. Pendant ces deux périodes, les symptômes peuvent n'être que négatifs ou peuvent se manifester par deux ou plus des symptômes du critère A mais de façon atténuée. Le critère D, c'est qu'il faut pour pouvoir diagnostiquer une schizophrénie, pouvoir écarter un trouble schizoaffectif ou dépressif ou bipolaire. Le critère E, c'est qu'il ne faut pas que le trouble soit attribué à une substance ou à une autre pathologie médicale. Le critère F, le dernier critère, c'est qu'il faut pouvoir aussi écarter un trouble de l'autisme ou de la communication. Le DSM continue à nous donner d'autres indications sur la maladie, par exemple la prévalence. La prévalence de la schizophrénie et de 0,3 à 0,7%. La prévalence est le nombre de cas de la maladie dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les cas nouveaux et les cas anciens. Le diagnostic de la schizophrénie se fait rarement avant l'adolescence et les caractéristiques psychotiques nécessaires au diagnostic se rencontrent généralement entre la fin de l'adolescence et 30 ans. Le trouble généralement apparaît de façon lente et progressive. L'évolution et le devenir de la schizophrénie sont hétérogènes et le pronostic au moment de son apparition est incertain. Les facteurs de risque et pronostic sont à la fois environnementaux et génétiques. Vivre en milieu urbain, en précarité sociale, qui ne sont juste que des exemples, mais aussi avoir vécu des événements négatifs, voire traumatisants, tout ça peut donner de la schizophrénie. La gravité des symptômes positifs et négatifs est liée à la gravité du vécu de la personne. Et au niveau génétique, les allèles à risque identifiés pour la schizophrénie sont aussi associés à d'autres troubles mentaux, comme les troubles bipolaires, la dépression et les troubles du spectre d'autisme. Le risque suicidaire reste élevé pendant toute la vie du sujet, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, même s'il est particulièrement élevé chez les jeunes hommes, surtout s'ils consomment des drogues. Il y a aussi dans la schizophrénie un dysfonctionnement social et professionnel important, et une fréquence élevée des comorbidités liées aux substances. On va les voir maintenant dans le livre de psychopathologie intellective pour voir ce qu'ils disent de la schizophrénie. Donc enfin, on voit bien que le DSM exclut certaines catégories qu'on retrouve dans la classification que l'on a vue au début dans le cours d'introduction à la psychanalyse. Disons qu'il y a beaucoup moins de catégories. Et oui, les sous-types historiques de la schizophrénie ont été abandonnés par le DSM-5, tout simplement parce que la maladie évolue et prend différentes formes au cours du temps. Donc on a préféré substituer à ces sous-types une évaluation de sévérité. Au niveau neurologique, les médicaments antipsychotiques suggèrent la possibilité que les systèmes dopaminergiques soient trop actifs chez les personnes souffrant de schizophrénie. Dans l'étude de la schizophrénie, on s'est intéressé aussi des 1 et des 2. Les antipsychotiques, qui sont des antagonistes de la dopamine et qui sont souvent efficaces, empêchent partiellement son utilisation par le cerveau. Mais ces médicaments ne marchent pas sur tous les sujets et ne fonctionnent que partiellement. pour les symptômes négatifs. Des médicaments qui sont dans la même classe que l'holanzapine fonctionnent là où les neuroleptiques traditionnels ne fonctionnent pas. Ce qui est une mauvaise nouvelle pour la théorie dopamine, puisque ces médicaments sont de faibles antagonistes de la dopamine. La réponse à tout ça, c'est que la relation entre dopamine et les symptômes est plus complexe qu'on ne le pensait. La réflexion actuelle pose le fait qu'il y a une triple anomalie neurochimique dans le cerveau des patients atteints de schizophrénie. Il y a d'une part une simulation trop forte des récepteurs dopaminergiques, des nœuds, dans le striatum, c'est-à-dire les cellules qui contrôlent le mouvement, l'équilibre et la marche. Il peut aussi y avoir un déficit de dopamine dans le récepteur D1 du lobe préfrontal. Et plus récemment encore, la recherche suggère qu'il y a un déficit en glutamate ou un blocage des récepteurs NMDA, c'est-à-dire des récepteurs de glutamate. Même si on ne peut pas attribuer les symptômes de la schizo à une seule aire cérébrale, les observations nous poussent à penser qu'un dommage ou un dysfonctionnement cérébral serait la cause ou serait concomitant à la schizophrénie. Les observations se font sur les ventricules qui sont, dans la schizophrénie en général, plus grandes que la normale. L'agrandissement des ventricules pourrait être en relation avec la vulnérabilité à contracter la schizophrénie. Bon, ça a été un peu compliqué tout ça, j'avoue, mais en gros, pour résumer, il faut plutôt prendre les critères diagnostiques du DSM-5 parce qu'ils sont quand même plus scientifiques, on va dire. Les symptômes de la schizophrénie, pour résumer, sont les symptômes positifs, c'est-à-dire délire et hallucination, les symptômes négatifs, anédonie, allogie, abouli, affect plat, et les symptômes de désorganisation dans la pensée, le discours, le comportement et les émotions. En tout cas, la schizophrénie, ce n'est pas un dédoublement de la personnalité. Un dédoublement de la personnalité, c'est ce qu'on appelle un trouble dissociatif de l'identité. C'est ce dont est atteint le protagoniste principal dans le film d'Alfred Hitchcock, Psychose, et dans le film Split. Mais ce n'est pas de la schizophrénie. Donc écrivez-nous dans vos commentaires si ça vous a aidé à comprendre mieux ce qu'est la schizophrénie, et si vous voyez bien la différence avec un dédoublement de la personnalité ou un TDI. Alors évidemment, tout ce que je viens de vous dire maintenant ne remplace pas, si vous avez une souffrance quelconque ou un trouble psychique, le fait de prendre son traitement, de continuer à avoir son psy. 4 et de continuer à avoir son psychothérapeute. Si vous avez une souffrance quelconque ou un trouble psychique et que vous n'avez entamé aucune démarche pour y remédier, allez consulter un psychiatre, un psychothérapeute et prenez le traitement qu'ils vous donneront. Ce que je vous dis ici, ce n'est qu'à prendre en compte en plus de tout cela. Donc, l'épisode 4 du podcast portera sur la philosophie. Ce sera dans la continuité de ma réflexion sur le non-existentialisme. Je parlerai de ma conception de l'homme en tant qu'équation. ainsi que ma conception de la liberté qui vient avec tout ça. Juste pour vous rappeler, la philosophie qui est exposée dans ce podcast est une philosophie que je tire de mes longues années d'expérience du trouble schizoaffectif. C'est donc une philosophie qui pense à maladie psychique et la fragilité de la condition humaine. C'est en ça qu'elle a sa place dans la réflexion globale de notre podcast. N'oubliez pas de faire un tour et partager notre site internet spiral1894.fr ou un ami à moi qui s'appelle Kolo est en train d'ajouter du contenu à son espace blog personnel. Vous pouvez aussi trouver mon livre pour un Europe symbolique sur le site. Kolo m'a aussi aidé pour la production et la réalisation de son podcast, donc un énorme merci à lui. Vous pouvez trouver tous les liens concernant les réseaux et le podcast sur la description. Allez, je vous souhaite bon courage et continuez de lutter. Bye bye !

Description

Pensez-vous que la schizophrénie c’est le dédoublement de personnalité? Eh bien non, ce n’est pas ça la schizophrénie! Et nous allons vous expliquer ce que c’est réellement.

Nous allons nous baser sur trois références pour décrire la schizophrénie:


  • Barlow, D.H. et Durand, V.M. (2016). Psychopathologie: une approche intégrative (3e éd.). De Boeck Supérieur.

  • American Psychiatric Association. (2023). DSM-5-TR: manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (traduit par J.-D. Guelfi, M.-A. Crocq et Boehrer, A.; 5e éd.). Elsevier Masson. (Ouvrage original publié en 2013)

  • Fernandez, L. PY02OP6V introduction à la psychanalyse: névroses et psychoses [notes de cours]. Département de psychologie, Université  de Toulouse Jean Jaurès.


Nous sommes tout nouveau dans le domaine du podcast donc si vous pouviez nous soutenir en nous écoutant, en vous abonnant, en likant, en commentant et en partageant. Merci énormément d’avance! 🙏🙂


#santementale #troublepsy #psychologie #schizophrénie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Si vous pensez que la schizophrénie, c'est avoir plusieurs personnalités différentes, eh ben non,ce n'est pas ça la schizophrénie et on va voir ça de suite. Bonjour et bonsoir, vous êtes sur le podcast spiral1894 et je suis spiral1894. Donc aujourd'hui notre thème c'est la schizophrénie et on va voir ce que c'est qu'exactement la schizophrénie. On avait fait notre dernier épisode bonus sur ce qu' était réellement une psychose. Ici on va parler d'un cas particulier de la psychose, donc la schizophrénie. Nous allons reprendre les mêmes documents de base que nous avions pris comme référence dans l'épisode sur la psychose. Nous allons donc nous baser sur trois documents de référence. Un cours de Lydia Fernandez donné à l'université de Toulouse dans le cadre d'une introduction à la psychanalyse, qui s'intitule « Névroses et psychoses » , le DSM-5-TR, et un livre de psychopathologie intégrative basé sur le DSM-5, écrit par David H. Barlow et V. Marc Durand. Vous aurez les références dans la description. Il va y avoir des redits par rapport à l'épisode sur les psychoses. Mais nous allons essayer d'aller plus loin, comme on l'avait dit sur la schizophrénie, en reprenant à la fin des éléments de neurologie dont on avait parlé rapidement dans le premier épisode sur le psychanalyse inversé. Nous allons donc commencer par la nosographie psychanalytique de la schizophrénie en utilisant le cours de Lydia Fernandez. Alors encore une fois, et je le répète parce qu'il faut le répéter, les classifications et les nosographies ne sont pas immuables et changent avec le temps et l'avancement des sciences. Et par exemple... Vous n'avez pas trouvé la même classification selon que l'obédience du psy est psychanalytique, TCCiste ou qu'il soit psychiatre. Je rappelle que j'ai eu l'occasion de voir des classifications différentes chez des psychiatres entre eux, donc se mettre dans la tête que ces classifications sont là pour pouvoir discuter et appliquer des traitements qui soient médicamenteux ou psychothérapeutiques, mais qu'il ne faut pas que ça devienne des étiquettes collées sur le front des patients. Donc Lydia Fernandez classe la schizophrénie dans la grande classe. les psychoses chroniques. La schizophrénie est caractérisée par l'association de trois troubles principaux. La dissociation, le délire paranoïde et l'autisme. Les modes d'entrée dans la schizophrénie peuvent être plus ou moins lents et progressifs ou brutaux. La dissociation ou discordance se traduit à plusieurs niveaux. Au niveau intellectuel, avec un déficit de l'attention, une interruption du flux des idées, un problème de discordance dans la production verbale. Elle se retrouve aussi au niveau des affects. avec une ambigüence affective, des affects violents et paradoxaux, et une régression affective. On la retrouve aussi au niveau des comportements, avec de l'apragmatisme, une absence d'initiative, une indécision, une catatonie, qui est soit l'absence d'activité psychomotrice, soit l'agitation sans stimulation extérieure. Et il peut y avoir aussi des passages à l'acte impulsif et immotivé. Le délire paranoïde est un délire flou, variable, non systématisé, changeant dans le temps, incommunicables dont les thèmes multiples sont dominés par des idées de persécution, d'influence, d'atteinte corporelle, des thèmes religieux et surnaturels, des idées de protection, mégalomanie, d'identité. Tous les mécanismes délirants peuvent coexister. Hallucination, imagination, illusion, interprétation. L'autisme, c'est la rupture avec le monde extérieur, le repli sur soi-même et la reconstitution d'un monde intérieur hermétique aux autres. Il y a différentes formes de schizophrénie. La schizophrénie simple, l'hébéphrénie, l'hébéphrénie catatonique, l'hébédoïdophrénie, la schizophrénie paranoïde, les schizophrénie pseudo-nevrotique et enfin les psychoses schizo-affectives. Dans la schizophrénie simple, il n'y a pas forcément de délire ou de trouble de la pensée, mais il va y avoir une accentuation de l'inhibition, un désinvestissement professionnel et social et de l'isolement. Il y a aussi une indifférence et un appauvrissement affectif et des troubles comportementaux. La schizophrénie simple s'installe progressivement à partir des traits de caractère schizoïde qui vont s'accentuer. L'hébéfrénies débutent à l'adolescence de façon insidieuse et progressive. Ce sont des troubles de la concentration intellectuelle, responsables d'une baisse du rendement scolaire professionnel. Il va y avoir des troubles affectifs, et du caractère d'entraînement en reprise sociale, une apathie et une indifférence hostile à l'entourage. Il va y avoir aussi la perte progressive des intérêts, l'inertie et la boulie. Il va y avoir aussi des actes impulsifs ou engouements parascientifiques, ésotériques ou religieux, à caractère symbolique et abstrait. et on y trouve aussi un recours à l'alcool et aux drogues. Il y a aussi les béphrénie catatonique, où la discordance psychomotrice, donc catatonique, est au premier plan. Il va y avoir de l'inertie, de la stupeur, de l'agpragmatisme, du maniérisme, du négativisme et de la stéréotypie. Il va y avoir aussi des décharges impulsives verbales, ou AGS. Quelquefois, il peut y avoir aussi des accès cataleptiques, c'est-à-dire que le sujet est figé dans une raideur plastique. se protégeant de tout contact avec le monde pour tenter de maîtriser des angoisses délirantes terrifiantes. Il y a la forme la plus complète de la schizophrénie qui est la schizophrénie paranoïde. Dans cette schizophrénie, il y a délire et dissociation. Elle apparaît plus tardivement que l'hébéphrénie, souvent vers la fin d'un ou de plusieurs accès délirants aigus qui ne se sont pas résolus complètement. Ensuite, il y a l'hébédoïdophrénie qui, elle, débute chez le sujet jeune par des troubles d'alliopsychopathie qui permettent. verts qui prennent un aspect de plus en plus discordant. Il va y avoir une motivation des impulsions, une affectivité, comportements paradoxaux et bizarres, du retrait, etc. Il va y avoir aussi peut-être des épisodes délirants qui peuvent surgir. Cette schizophrénie-là se caractérise par les troubles du comportement, tels que des conduites antisociales, de la délinquance, de l'instabilité et de l'impulsivité. Il dit à Fernandez, parle aussi ensuite des formes frontières de la schizophrénie. Dans la schizophrénie pseudo-névrotique, le rapport à la réalité et les capacités d'adaptation sont mieux préservées que dans les formes schizophréniques franches. Les phobies, les obsessions et l'hystérie y sont fréquentes. Enfin, les psychoses schizoaffectives ou schizophrénie dysthymique sont à la frontière entre la schizophrénie et la psychose maniaco-dépressive, avec l'association de troubles mélancoliques et maniaques et de symptômes schizophréniques. Les troubles schizophréniques sont perceptibles pendant les périodes de normotimie. Durant certaines périodes, les symptômes dystimiques et dissociatifs sont très atténus. Ces schizophrénies peuvent évoluer vers la désagrégation psychotique ou des schizophrénies franches. L'évolution de la schizophrénie reste difficile à systématiser. Il va y avoir des évolutions oscillantes par poussée et dérémission. Elle peut s'améliorer après plusieurs années. Le traitement d'une infection aussi hétérogène dans ces manifestations son évolution et ses facteurs pathogènes ne sauraient être codifiés. Il repose sur l'utilisation thérapeutique du milieu, sur des traitements biologiques, c'est-à-dire moraleptique, tranquillisant, hypnotique, antidépresseur et régulateur d'humeur, aussi sur la thérapie individuelle, psychanalyse, psychothérapie d'inspiration psychanalytique ou thérapie cognitivo-comportementale, ou collective, du style psychothérapie analytique de groupe, psychothérapie institutionnelle. thérapie familiale, sociothérapie. Moi, personnellement, juste pour le storytelling, je suis atteint, mais je l'ai déjà dit, d'une schizophrénie affective. Donc j'ai des hauts et des bas, comme dans la bipolarité, et j'ai des symptômes de la schizophrénie, comme par exemple le délire paranoïde. J'ai un délire de persécution, comme quoi tout le monde veut ma mort. Et après, là-dessus, mon esprit brode, on va dire. Mais ça, c'est seulement quand je ne vais pas bien, ou que je fais une crise. Mais ça, ça fait très très très très longtemps que ça ne m'est pas arrivé. Je parle de tout ça dans l'épisode bonus 1 intitulé « Un psychotique pour les psychotiques, un remède contre les bourgeois de l'angoisse » et je vous invite à aller l'écouter ou le réécouter. Donc maintenant, passons au DSM. Le DSM est le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. C'est avec ça que l'on diagnostique les troubles mentaux à l'aide de définitions et de critères. Pour ce qui est de la classification du DSM 5 TR, il y a une partie intitulée « Spectre de la schizophrénie » et autres troubles psychotiques. Dans cette partie, il y a la schizophrénie à proprement parler. On y trouve aussi le trouble schizoaffectif, mais nous en ferons un épisode à part entière parce que c'est un trouble qui a besoin qu'on lui consacre du temps. Le DSM commence par nous dire que les troubles psychotiques, et donc la schizophrénie, sont définis par des anomalies dans au moins un des cinq domaines suivants, c'est-à-dire les idées délirantes, les hallucinations, une pensée désorganisée ou un discours désorganisé, Un comportement moteur grossièrement désorganisé ou anormal qui inclut la catatonie et les symptômes négatifs. Le DSM utilise des critères qui doivent être validés pour pouvoir poser le diagnostic. Les symptômes de la schizophrénie correspondent à un ensemble d'anomalies punitives, comportementales et émotionnelles, et aucun de ces symptômes n'est pathognomonique, c'est-à-dire qu'aucun de ces symptômes garantit à lui seul le diagnostic de la maladie. Le diagnostic implique la mise en évidence d'une constellation de signes et de symptômes qui sont eux-mêmes associés à un dysfonctionnement professionnel et social. La schizophrénie est cliniquement hétérogène. J'imagine que vous l'avez compris. Rentrer dans le détail du DSM va être fastidieux, donc accrochez-vous. Donc, si on rentre dans les différents critères de diagnostic de la schizophrénie, on a tout d'abord le critère A. Pour être diagnostiqué, la personne doit avoir deux ou plus des symptômes qu'on va énumérer et doit les avoir présents dans une proportion significative de temps au cours d'une période d'un mois. Et au moins l'un de ces symptômes doit être parmi les trois premiers. Les symptômes sont donc, dans l'ordre, les idées délirantes, les hallucinations, le discours désorganisé, le comportement grossièrement désorganisé ou catatonique, et finalement les symptômes négatifs, par exemple la boulie. Le critère B est le fait que durant une proportion significative de temps, depuis le début du trouble, le niveau de fonctionnement dans un domaine majeur comme le travail, les relations interpersonnelles ou l'hygiène personnelle est passé en dessous du niveau qu'il avait atteint avant le début du trouble. Le critère C est le fait que des signes du trouble subsiste au moins depuis 6 mois. Durant cette phase de 6 mois, les symptômes de la phase active du critère A doivent avoir été présents pendant au moins 1 mois. Dans le même temps, les symptômes prodromiques phase prodromique c'est la phase qui précède la phase active ou résiduelles peuvent aussi se retrouver. Pendant ces deux périodes, les symptômes peuvent n'être que négatifs ou peuvent se manifester par deux ou plus des symptômes du critère A mais de façon atténuée. Le critère D, c'est qu'il faut pour pouvoir diagnostiquer une schizophrénie, pouvoir écarter un trouble schizoaffectif ou dépressif ou bipolaire. Le critère E, c'est qu'il ne faut pas que le trouble soit attribué à une substance ou à une autre pathologie médicale. Le critère F, le dernier critère, c'est qu'il faut pouvoir aussi écarter un trouble de l'autisme ou de la communication. Le DSM continue à nous donner d'autres indications sur la maladie, par exemple la prévalence. La prévalence de la schizophrénie et de 0,3 à 0,7%. La prévalence est le nombre de cas de la maladie dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les cas nouveaux et les cas anciens. Le diagnostic de la schizophrénie se fait rarement avant l'adolescence et les caractéristiques psychotiques nécessaires au diagnostic se rencontrent généralement entre la fin de l'adolescence et 30 ans. Le trouble généralement apparaît de façon lente et progressive. L'évolution et le devenir de la schizophrénie sont hétérogènes et le pronostic au moment de son apparition est incertain. Les facteurs de risque et pronostic sont à la fois environnementaux et génétiques. Vivre en milieu urbain, en précarité sociale, qui ne sont juste que des exemples, mais aussi avoir vécu des événements négatifs, voire traumatisants, tout ça peut donner de la schizophrénie. La gravité des symptômes positifs et négatifs est liée à la gravité du vécu de la personne. Et au niveau génétique, les allèles à risque identifiés pour la schizophrénie sont aussi associés à d'autres troubles mentaux, comme les troubles bipolaires, la dépression et les troubles du spectre d'autisme. Le risque suicidaire reste élevé pendant toute la vie du sujet, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, même s'il est particulièrement élevé chez les jeunes hommes, surtout s'ils consomment des drogues. Il y a aussi dans la schizophrénie un dysfonctionnement social et professionnel important, et une fréquence élevée des comorbidités liées aux substances. On va les voir maintenant dans le livre de psychopathologie intellective pour voir ce qu'ils disent de la schizophrénie. Donc enfin, on voit bien que le DSM exclut certaines catégories qu'on retrouve dans la classification que l'on a vue au début dans le cours d'introduction à la psychanalyse. Disons qu'il y a beaucoup moins de catégories. Et oui, les sous-types historiques de la schizophrénie ont été abandonnés par le DSM-5, tout simplement parce que la maladie évolue et prend différentes formes au cours du temps. Donc on a préféré substituer à ces sous-types une évaluation de sévérité. Au niveau neurologique, les médicaments antipsychotiques suggèrent la possibilité que les systèmes dopaminergiques soient trop actifs chez les personnes souffrant de schizophrénie. Dans l'étude de la schizophrénie, on s'est intéressé aussi des 1 et des 2. Les antipsychotiques, qui sont des antagonistes de la dopamine et qui sont souvent efficaces, empêchent partiellement son utilisation par le cerveau. Mais ces médicaments ne marchent pas sur tous les sujets et ne fonctionnent que partiellement. pour les symptômes négatifs. Des médicaments qui sont dans la même classe que l'holanzapine fonctionnent là où les neuroleptiques traditionnels ne fonctionnent pas. Ce qui est une mauvaise nouvelle pour la théorie dopamine, puisque ces médicaments sont de faibles antagonistes de la dopamine. La réponse à tout ça, c'est que la relation entre dopamine et les symptômes est plus complexe qu'on ne le pensait. La réflexion actuelle pose le fait qu'il y a une triple anomalie neurochimique dans le cerveau des patients atteints de schizophrénie. Il y a d'une part une simulation trop forte des récepteurs dopaminergiques, des nœuds, dans le striatum, c'est-à-dire les cellules qui contrôlent le mouvement, l'équilibre et la marche. Il peut aussi y avoir un déficit de dopamine dans le récepteur D1 du lobe préfrontal. Et plus récemment encore, la recherche suggère qu'il y a un déficit en glutamate ou un blocage des récepteurs NMDA, c'est-à-dire des récepteurs de glutamate. Même si on ne peut pas attribuer les symptômes de la schizo à une seule aire cérébrale, les observations nous poussent à penser qu'un dommage ou un dysfonctionnement cérébral serait la cause ou serait concomitant à la schizophrénie. Les observations se font sur les ventricules qui sont, dans la schizophrénie en général, plus grandes que la normale. L'agrandissement des ventricules pourrait être en relation avec la vulnérabilité à contracter la schizophrénie. Bon, ça a été un peu compliqué tout ça, j'avoue, mais en gros, pour résumer, il faut plutôt prendre les critères diagnostiques du DSM-5 parce qu'ils sont quand même plus scientifiques, on va dire. Les symptômes de la schizophrénie, pour résumer, sont les symptômes positifs, c'est-à-dire délire et hallucination, les symptômes négatifs, anédonie, allogie, abouli, affect plat, et les symptômes de désorganisation dans la pensée, le discours, le comportement et les émotions. En tout cas, la schizophrénie, ce n'est pas un dédoublement de la personnalité. Un dédoublement de la personnalité, c'est ce qu'on appelle un trouble dissociatif de l'identité. C'est ce dont est atteint le protagoniste principal dans le film d'Alfred Hitchcock, Psychose, et dans le film Split. Mais ce n'est pas de la schizophrénie. Donc écrivez-nous dans vos commentaires si ça vous a aidé à comprendre mieux ce qu'est la schizophrénie, et si vous voyez bien la différence avec un dédoublement de la personnalité ou un TDI. Alors évidemment, tout ce que je viens de vous dire maintenant ne remplace pas, si vous avez une souffrance quelconque ou un trouble psychique, le fait de prendre son traitement, de continuer à avoir son psy. 4 et de continuer à avoir son psychothérapeute. Si vous avez une souffrance quelconque ou un trouble psychique et que vous n'avez entamé aucune démarche pour y remédier, allez consulter un psychiatre, un psychothérapeute et prenez le traitement qu'ils vous donneront. Ce que je vous dis ici, ce n'est qu'à prendre en compte en plus de tout cela. Donc, l'épisode 4 du podcast portera sur la philosophie. Ce sera dans la continuité de ma réflexion sur le non-existentialisme. Je parlerai de ma conception de l'homme en tant qu'équation. ainsi que ma conception de la liberté qui vient avec tout ça. Juste pour vous rappeler, la philosophie qui est exposée dans ce podcast est une philosophie que je tire de mes longues années d'expérience du trouble schizoaffectif. C'est donc une philosophie qui pense à maladie psychique et la fragilité de la condition humaine. C'est en ça qu'elle a sa place dans la réflexion globale de notre podcast. N'oubliez pas de faire un tour et partager notre site internet spiral1894.fr ou un ami à moi qui s'appelle Kolo est en train d'ajouter du contenu à son espace blog personnel. Vous pouvez aussi trouver mon livre pour un Europe symbolique sur le site. Kolo m'a aussi aidé pour la production et la réalisation de son podcast, donc un énorme merci à lui. Vous pouvez trouver tous les liens concernant les réseaux et le podcast sur la description. Allez, je vous souhaite bon courage et continuez de lutter. Bye bye !

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