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Style et stratégie: l'académie de coaching pour les pros de la coiffure

020 - Pourquoi le modèle de salon de coiffure à la commission perd en popularité?

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31min |24/06/2024
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Description

Dans cet épisode de Style et Stratégie, je vous explique pourquoi les salons à la commission perdent en popularité et comment nous, en tant que propriétaires, pouvons moderniser ce modèle pour qu'il soit à nouveau attractif et pertinent. Découvrez les défis auxquels nous sommes confrontés, de la gestion inadéquate à l'évolution des attentes des coiffeurs. Apprenez comment instaurer des pratiques modernes qui favorisent la croissance et la satisfaction des employés.


Points Clés :

  1. Problèmes courants des salons à la commission.

  2. Importance d'une gestion efficace et moderne.

  3. Solutions pour créer un environnement de travail attractif et flexible.

  4. L'évolution des modèles de rémunération.

  5. La nécessité de formations continues et d'une culture d'entreprise positive.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue à Style et stratégie. Je suis contente de vous retrouver cette semaine et cette semaine j'ose un sujet. qui risque de polariser peut-être, ou en tout cas, peut-être que je vais choquer des gens, puis que je vais en réjouir certaines autres personnes, mais bref, je me lance. Alors le sujet d'aujourd'hui, je vais vous expliquer pourquoi je pense que les salons à la commission perdent en popularité, ou ont perdu en popularité au fil du temps, de ce que je comprends, de ce que j'ai analysé, de ce que j'ai pu percevoir de notre industrie, avec mes... 20 ans et plus d'expérience dans ce domaine-là. J'en ai vu des choses, j'ai été capable d'analyser tout ça. Et je trouve que, pour moi, bien sûr, je suis propriétaire de salon à la commission, ça serait un peu fou de dire que je ne crois pas en ce modèle-là. Je crois que c'est un modèle qui est très pertinent et qui est très juste. Par contre, je vais y aller avec ma première révélation choc, je pense que beaucoup de salons sont ouverts par des personnes qui ne sont pas des entrepreneurs. ou qui n'ont pas de notion de gestion. Et donc, ils ouvrent un salon en voyant leur propre propriétaire actuel faire des gaffes, on va dire, ou faire des erreurs de gestion. Et ils se disent, je pourrais faire mieux que lui, ne se forment pas. Ils ouvrent d'autres salons et continuent à faire perdurer ces erreurs-là, ces vieilles mentalités, ces vieilles façons de penser et réagissent plutôt que d'agir et d'être dans un rôle d'entrepreneur, de visionnaire et de propriétaire d'entreprise. Donc, ils demeurent dans leur tête des coiffeurs et ils ouvrent un salon. Moi, je pense que quand on décide d'ouvrir un salon, il faut se dire, comme n'importe quelle autre entreprise, on n'est plus un coiffeur, on est un gestionnaire, on est un propriétaire d'entreprise et il faut se mettre ça dans la tête. Et donc, pour moi, c'est aussi absurde que quelqu'un qui aurait un bac en administration et qui arriverait au salon et qui vous dirait je veux travailler comme coiffeur ça doit être un peu pareil. Ça n'a rien à voir. Ce n'est pas parce qu'on sait couper des cheveux, ce n'est pas parce qu'on est un bon coiffeur en arrière de la chaise, ce n'est pas parce que les clientes nous adorent et que nos collègues nous trouvent cool qu'on a tout ce qu'il faut, toutes les connaissances actuellement pour être un propriétaire de salon. Ça demande d'autres connaissances et je pense qu'une des lacunes, c'est que les gens ne vont pas chercher ces connaissances-là, croyant que ce n'est pas nécessaire parce que c'est ce qui est fait. À outrance, tout le temps, ça a l'air facile d'ouvrir un salon et de rouler sa bosse comme ça. Ça peut être possible, mais le fait de ne pas avoir ces compétences de gestion-là fait que les employés ont des mauvaises expériences et se disent, parce que c'est ce qu'ils se font dire à l'école, Quand tu es un coiffeur, tu es en quelque sorte un petit entrepreneur, solopreneur. entrepreneurs et donc c'est facile tu peux louer ta chaise faire beaucoup beaucoup plus d'argent Je ne suis pas d'accord avec ça. Je pense que oui, il y a des gens qui ont la fibre d'entrepreneurs, il y a des gens qui sont d'excellents travailleurs autonomes, sont à leur affaire, ils vont classer leurs factures, ils vont tout organiser leur travail et que oui, effectivement, je ne suis pas en train de dire que le salon à la commission serait le seul et unique modèle. Ce que je dis, c'est qu'il perd en popularité parce qu'il est mal géré de façon générale. Et donc, c'est important, quand on se lance en affaires, quand on est responsable de ces gens-là, moi, je me sens responsable des 54 personnes qui forment mes deux équipes. À chaque jour que je me lève, je suis responsable de leur emploi, je suis responsable de les rendre occupés. Et c'est mon rôle à moi de faire ça. Mon rôle, ce n'est plus d'être la personne derrière la chaise qui fait rouler le salon. Ce n'est plus ça. Parenthèse, si vous désirez ouvrir un salon, mais que vous n'avez aucune aptitude et aucun intérêt dans la gestion, il vous faut trouver une personne qui va être capable de le gérer de façon exceptionnelle, puis bien sûr, il va falloir la rémunérer d'une très bonne façon. Ça, ce sera une autre discussion, mais pour le moment, voici un peu où je me situe par rapport à la perte de popularité des salons à la commission. fait que si on fait une petite historique un peu le du modèle à la de de salons à la commission. On va retourner aux années 60-70, donc une période qui est marquée par une croissance économique. Et il y a de plus en plus de services de coiffeur. Il y a une augmentation dans la consommation des biens, mais aussi dans la consommation de services de coiffeur. Donc les salons de coiffeur se sont multipliés rapidement en créant une demande ardue pour les stylistes compétents. Ensuite de ça, la coiffure est devenue une profession plus structurée avec des réglementations accrues, des formations. Donc, tant mieux, les écoles de coiffure ont commencé à ouvrir. Les coiffeurs cherchaient des modèles de rémunération qui reflétaient leur expertise et leur capacité à attirer et à fidéliser les clients. Dans les années 60, les salons fonctionnaient souvent avec des coiffeurs salariés ou des indépendants qui louaient leurs chaises, donc modèle qu'on connaît encore aujourd'hui. Les coiffeurs salariés avaient un revenu fixe, mais c'était limité un peu. Donc, ils voulaient trouver une façon d'eux aussi gagner un peu plus d'argent. Donc, ça reflétait un peu le rendement qu'ils allaient avoir dans le salon. Et donc, le modèle à la commission a été introduit pour offrir un meilleur équilibre entre la sécurité d'un salaire fixe Et le potentiel d'augmentation qui soit motivant pour les coiffeurs. Donc, grosso modo, le modèle à la commission, c'est des coiffeurs qui reçoivent un pourcentage. Puis dans ce temps-là, c'était souvent 50 On va revenir un peu plus tard pourquoi ça ne tient plus. Il y avait des incitatifs à la performance. Donc, plus un coiffeur génère de revenus avec ses services, plus il est capable de se tirer un salaire intéressant. Et les salons n'ont pas à payer pour des salaires fixes élevés. Ils peuvent maintenir les salaires fixes assez bas. ce qui leur permet de mieux gérer la fluctuation économique et les variations de la demande dans le salon. Donc, dans les années 80-90, le modèle à la commission s'est généralisé dans les salons de coiffure, en particulier en Amérique du Nord, mais aussi dans le monde entier. Ça a commencé à être un peu plus populaire. Donc, il y a eu de nombreux salons à travers le monde qui ont décidé d'adopter cette façon de rémunérer leur coiffure. Aujourd'hui, on observe qu'il y a quand même une évolution des modèles plus diversifiés. dont la location de chaises, dont les salons un peu plus co-working où il y a quelqu'un qui loue un espace, puis dans ça, loue des chaises, tout le monde travaille ensemble. Donc, où est-ce qu'on va offrir de la flexibilité et de l'autonomie aux coiffeurs ? L'impact sur les nouvelles générations, c'est que les coiffeurs cherchent souvent des environnements de travail plus autonomes, qui vont valoriser la... C'est important de retenir tout ce que je suis en train de dire, mais ils vont valoriser l'équilibre de vie-travail personnel. Donc, c'est pour ça que ça les repousse du salon traditionnel à la commission, parce qu'ils ont comme historique. de leur vécu ou de ce qu'ils ont entendu que ce n'est que la seule et unique façon de faire. Donc, c'est que lorsqu'on est employé, lorsqu'on est payé à la commission salariée, il n'y a pas de latitude, c'est une façon de faire et c'est comme ça. Donc, c'est là que je pense où est-ce qu'on peut briser un petit peu les vieilles mentalités. Il y a un autre point qui arrive aussi en ligne de compte dans tout ça, c'est qu'en 1979, donc le 17 décembre 1979, puis rentré en vigueur le 1er janvier 1980, ce sont les lois des normes du travail. Donc ça, ça a visé à encadrer... tous les employés du Québec à garantir des normes minimales en matière de salaire, d'horaire, de congé, de résiliation d'emploi et d'autres aspects du travail. Donc là où est-ce que les coiffeurs jusqu'à maintenant faisaient un petit peu, les propriétaires faisaient un peu ce qu'ils voulaient, rémunéraient, bon ok à la commission, mais là ils devaient offrir un salaire minimum établi par la loi, ce qui faisait que leurs frais fixes augmentaient. Il devait avoir des heures, quand il y avait des heures supplémentaires, il devait être payé. une fois et demie, ou en tout cas avoir une compensation pour les heures supplémentaires. On devait payer des vacances d'une façon qui était maintenant régie, des jours fériés. Il y avait des congés spécifiques pour les événements familiaux, les congés de maternité, les congés de paternité. Puis, il y avait aussi des conditions maintenant pour le licenciement, les indemnités, tout ça. Ce qui a fait que, bon, soit il y a des propriétaires qui n'ont plus voulu être propriétaires et donc qui ont loué leur chaise, donc le modèle à la commission a perdu. Ou alors, on continue à ne pas suivre ces lois du travail. J'en entends encore aujourd'hui en 2024. Je veux mourir à chaque fois. Je ne peux pas croire. que j'entends encore des histoires de gens qui sont payés seulement et uniquement à la commission et qui acceptent ça parce qu'ils ne savent pas que c'est illégal. Mais là, je vais vous le répéter encore une fois. Si vous avez un employeur qui vous dit tu rentres 35 heures par semaine et que tu es payé, on va dire, on va y aller facilement avec un à 45 mais que si t'es pas occupé, t'es pas payé, ce n'est pas légal. Si on exige de vous que vous soyez dans un endroit de travail pendant 35 heures, vous devez, au minimum, être payé le salaire minimum actuel en vigueur des heures que vous passez dans votre milieu de travail. Et c'est là qu'on l'échappe encore comme propriétaire, parce qu'on se dit, elle est pas occupée, comment ça se fait qu'elle est pas occupée ? Je voudrais pas payer pour ça. Moi, la question que je me pose, c'est pourquoi as-tu engagé quelqu'un si tu n'as pas la clientèle pour nourrir cette personne-là ? Je pense que comme propriétaire de salon, c'est notre travail, salon à la commission, c'est notre travail de remplir le salon, de remplir les chaises, de s'assurer que notre salon ait une certaine popularité et donc de faire rentrer la nouvelle clientèle de façon constante. Ça, c'est ma partie du travail. Ensuite de ça, une fois que je nourris un coiffeur, une esthéticienne ou peu importe, là, ça devient, là, je lui lance la balle, là, ça devient son travail à elle, à lui, de faire revenir et de fidéliser la clientèle. Et ça, je vais le mesurer aussi. Je vais m'assurer que chaque fois que je donne une nouvelle cliente à quelqu'un, que cette personne-là est en mesure d'offrir un assez bon service puis une expérience. selon mes standards à moi, puis là, ils sont tous différents, c'est une autre discussion, mais pour faire revenir la cliente. Mais ça, c'est un point qui, pour moi, est très important dans notre milieu. Lorsque je vois des propriétaires de salons à la commission qui disent qu'ils cherchent des coiffeurs avec clientèle, pour moi, c'est un non-sens. Pour moi, ce que ça veut dire, c'est que je n'ai pas suffisamment d'argent pour payer mes frais fixes et j'ai besoin de quelqu'un qui m'amène de la clientèle en salon. Pourquoi ? Je ne comprends pas. Alors, voilà une des raisons, parce que je ne suis pas plus fou qu'un autre. Un coiffeur qui voit ça, je me dis, c'est sûr qu'il doit se dire, bien, pourquoi est-ce que j'amènerais toute ma clientèle dans un salon pour être payée la même chose que le salon où je suis actuellement ? Évidemment, tant qu'à ça, bien oui, je vais peut-être aller louer ma chaise à quelque part ou devenir travailleur autonome. Je peux comprendre aussi. Donc, très important de comprendre cet aspect-là, puis le rôle hyper différent qu'on a comme propriétaire de salon, qui n'a rien à voir avec le rôle de coiffeur. Ça n'a rien à voir. On n'est pas un coiffeur à ce moment-là. Donc tout ce que je viens de vous nommer en ce moment, depuis les 15 dernières minutes ou environ, vont m'amener en fait à faire une espèce de petite liste de problèmes courants qu'ont les salons à la commission. Je vous inviterais à chaque fois à y réfléchir et à essayer de trouver des solutions parce qu'il y en a des solutions. On peut être créatif. Moi, je regarde toujours ce qui se fait dans d'autres industries qui n'ont rien à voir avec la coiffure. pour m'inspirer de ces industries-là et me dire qu'on va essayer d'innover, de rendre ça attrayant et de rendre ça le fun à l'intérieur du salon pour que les coiffeurs qui sont là ne voient aucun avantage à aller louer une chaise à quelque part. Puis je l'ai fait. Il n'y a pas longtemps, le sondage dans mes équipes pour voir ce qu'il y en avait. C'était un sondage anonyme. Je voulais savoir s'il y a des gens qui ont envie de quitter pour être, éventuellement, pour être au travers autonome. Puis il n'y en avait pas. Donc, je pense que ça donne un bon indice qu'on est capable, comme propriétaire, d'offrir des conditions qui soient le fun, qui soient attrayantes, mais qui vont répondre aux problèmes qu'ont les salons à la commission en ce moment, qui pour moi sont, bien, ce qu'on entend souvent, c'est un manque de flexibilité. Fait que si vous êtes encore dans votre bon vieux 5 jours semaine, jeudi soir, vendredi soir, samedi, toute la journée, on n'est plus là. Fait qu'il faut trouver d'autres... Pourquoi ne pas être ouvert à du 3 jours semaine ? Pourquoi ne pas être ouvert à avoir une fin de semaine sur deux ? Il y en a plein d'idées. Mais le manque de flexibilité. va faire en sorte que les gens vont se tourner vers le travail autonome. Si vous êtes un entrepreneur qui voulez avoir des salariés, il faut que vous ouvriez un petit peu vos horizons et que vous soyez plus prêt à être flexible de ce côté-là. Des rémunérations qui sont inégales ou injustes. Alors, combien de fois j'ai entendu des gens, soit être payés tous de la même façon, que ça fasse 10 ans que tu es dans le salon, un an, que tu fasses des gros chiffres, pas de chiffres, ou alors, encore une fois, parce qu'on veut attirer quelqu'un dans notre salon, on va lui offrir une grosse commission ou on va lui offrir des bonus ou peu importe. Et là, l'équipe actuelle apprend ça. Tout ce que ça fait, c'est de la frustration et un sentiment très fort d'injustice. Donc, il faut qu'il y ait des façons de rémunérer notre équipe qui soient justes, équitables et claires et que les gens sachent à quoi s'attendre. Gros, gros problème dans notre industrie actuellement. Des listes de prix qui sont statiques. Donc, les coiffeurs ne voient pas comment ils pourraient augmenter leur salaire parce qu'il y a une liste de prix, peu importe le nombre d'années d'expérience, encore le taux d'occupation, la demande pour le temps, le taux de pré-book, le taux de rétention, tout le monde a le même prix. C'est un non-sens aussi. Ce qui fait encore que les coiffeurs se disent je vais aller louer ma chaise ou je vais aller dans un salon peu importe, qui vont m'offrir la possibilité d'augmenter mes coupes de cheveux à temps ou de charger tant pour mes balayages parce qu'ils croient que leur valeur, elle est là. L'autre problème qu'on a beaucoup, et j'en parle depuis tantôt un peu, c'est le manque flagrant de leadership dans nos équipes. Le leadership, ça s'apprend. Le leadership, ça s'exerce et c'est essai, erreur, essai, erreur, mais on peut devenir meilleur, mais il faut le vouloir. Il faut savoir qu'actuellement, on n'est peut-être pas au top de l'échelle du leadership et qu'on aimerait ça avancer et devenir un meilleur leader, inspirer notre équipe. Il ne faut plus se rappeler pourquoi on a voulu ouvrir un salon à ce moment-là. Je veux dire, ça, on n'aime pas gérer, on n'aime pas être inspirant pour notre équipe. On n'aime pas ce que... Tu sais, tout ce qu'on veut faire, dans le fond, c'est être derrière notre chaise puis faire notre clientèle. C'est peut-être une autre question à se poser. Donc, il faut développer son leadership. Il faut être prêt à apprendre. Donc, des propriétaires qui ne prennent pas leurs responsabilités, j'en parlais tantôt, comme d'attirer les nouveaux clients, pour moi, c'est vraiment non négociable. C'est la job du propriétaire d'attirer les clients. Après ça... La balle est dans le camp des coiffeurs. Il n'y a pas d'encadrement. Encore une fois, on se fait dire que les coiffeurs, c'est des artistes. Les coiffeurs n'aiment pas avoir un plan structurel, n'aiment pas la structure. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord parce que moi, je suis remplie de coiffeurs qui aiment ça. Et une fois qu'ils comprennent, l'idée, ce n'est pas de leur imposer des stratégies. L'idée, c'est que vous compreniez très bien pourquoi il y a cet encadrement-là et que vous soyez en mesure de le partager avec eux pour qu'eux aussi comprennent bien. et ça fait plein de sens dans leur tête, et là, ils ont des étapes, ils ont des objectifs, ils savent qu'ils vont pouvoir dire OK, bien là, je suis rendu à tel niveau de pourcentage de retour de clients et à tel niveau d'occupation, bien voici mon prochain step pour pouvoir augmenter mon niveau, augmenter mes prix, augmenter... Et là, ils ont un roadmap. pour développer leur succès. Sinon, on gère au feeling. Puis gérer au feeling, ça marche un bout, puis ça marche pas longtemps, puis c'est voué à la chicane dans la cabane. C'est voué à ce que tout le monde se parle, puis que ce soit très injuste et que ça finisse par être un peu n'importe quoi. Puis c'est parfois ce qui arrive. Après ça, bien, il faut démêler tout ça. Et aussi un endroit où il n'y a pas de possibilité d'avancement. Donc, ça aussi, c'est un problème quand, justement, si on a une liste de prix statique, c'est pas clair comment les gens sont rémunérés, c'est inégal, c'est injuste. Dans la vision du coiffeur, il n'y a pas de possibilité d'avancement à ce niveau-là. Donc, ça, ce sont les... Les principaux problèmes que je vois pour les salons à la commission. Je pense sincèrement que lorsque vous allez vous asseoir et trouver les solutions aux problèmes que je viens de vous énoncer, vous allez voir une espèce de vent de changement. Parfois, là, vous écoutez et vous dites, je ne saurais même pas par où commencer, je comprends 100 c'est pour ça que c'est important de peut-être engager un coach, demander de l'aide, prendre des formations, lire des livres. Il y en a plein des livres sur le leadership, je veux dire, je lis ça tout le temps, des livres sur la gestion, des livres sur le développement. Ça dépend, c'est quoi votre... Il y a des tutoriels, il y a aussi n'importe quoi qui se fait sur YouTube ou quoi que ce soit, mais il y a beaucoup de choses très pertinentes. Je veux dire, vous pouvez apprendre de toutes sortes de manières. C'est juste de savoir que c'est peut-être le temps d'aller chercher de l'aide. Donc... Pour l'avenir, ce qu'il faudrait faire, c'est d'être capable d'offrir des modèles flexibles de rémunération. Je vais vous donner une couple de pistes. Ça ne veut pas dire que vous pouvez toutes les appliquer. Ça peut que ce soit impossible à faire. En fait, c'est impossible de toutes les appliquer, mais vous pouvez en choisir quelques-uns, quelques solutions que vous allez appliquer. Dans un modèle flexible de rémunération, on peut… Faire une combinaison de salaire fixe et de commission permettant aux coiffeurs de bénéficier d'une certaine sécurité tout en étant récompensés quand leur performance est vraiment exceptionnelle. Donc, encore une fois, il faut se rappeler que c'est illégal de ne pas payer les employés, puis que j'entends encore ça souvent. Donc, si vous engagez quelqu'un, assurez-vous de faire les calculs pour être sûr que vous êtes capable de lui promettre un salaire de base. Pendant une période X jusqu'à ce que la personne devienne un petit peu plus rentable pour l'entreprise. Ça fait partie des responsabilités de l'employeur. Offrir des bonus selon l'atteinte de certains objectifs aussi pour motiver, impliquer davantage dans le succès de l'entreprise. Des fois, ça peut être des bonus en argent, des fois ça peut être des journées de congés, des fois ça peut être une passe pour aller au spa. De montrer que vous allez avoir à cœur aussi leur bien-être va vraiment changer leur vision de ce que ça peut être un salon de coiffure. où est-ce qu'on est des salariés, on fait partie d'une équipe. Leur programme d'évolution des salaires, donc de mettre en place des systèmes d'augmentation des salaires basés sur des objectifs de performance, ça aussi c'est motivant, contrairement à ce qu'on pense. Généralement, les coiffeurs aiment beaucoup ça parce qu'ils ont un objectif clair. Ensuite de ça, d'intégrer des technologies qui sont avancées, des logiciels de gestion, des applications où les coiffeurs peuvent avoir accès à leurs chiffres, à leurs données, à leur clientèle sur le téléphone, va vraiment aussi aider et ça va être un plus si tout ça est fourni. Aussi d'offrir les services de réception, d'assistants, tout ce que devrait être un salon à la commission. Puis là, je comprends qu'il y a des salons qui n'ont pas d'assistants, puis là c'est une autre philosophie, mais en contrepartie, on peut offrir autre chose. On n'est pas obligé de toujours que ce soit exactement l'assistant comme tel, mais on va offrir un autre type de service. Des formations aussi, évidemment on en parle beaucoup, mais quand on est travailleur autonome, on doit se payer nos propres formations. Donc il faut que vous attiriez, que ce soit intéressant, pas que ce soit une formation aux deux ans, un peu la moins chère que vous avez trouvée, parce qu'il faut bien former son personnel. Non, des formations qui vont être inspirantes, que votre équipe va avoir le goût de participer. Ça va faire vraiment un plus quand vous allez engager et quand les gens vont faire un choix du type de salon vers où ils veulent aller, dans lequel ils veulent travailler. Ensuite, il faut favoriser une culture d'entreprise qui est positive, donc d'avoir un équilibre de travail et vie personnel. Tu sais, les nombres du travail plafonnent à trois semaines. Pourquoi est-ce que vous n'offrez pas quatre semaines de vacances, cinq semaines après tant d'années ? Je veux dire, ça, les gens, ils veulent du temps dans leur vie. Ils veulent savoir aussi que le travail n'est pas la seule et unique chose qui compte. Et je pense qu'en offrant des journées de congés ou un peu plus de vacances ou des programmes de bien-être... Des assurances collectives, comme je vous dis encore une fois, on n'est pas obligé de tout offrir, mais va faire en sorte que les gens vont vouloir rester parce qu'ils vont sentir que vous prenez soin d'eux. Ça va bien au-delà du simple service. Parce que si, comme propriétaire, tout ce que vous offrez, c'est une chaise, un miroir, puis les produits, puis encore là, parfois, il y en a qui font payer les produits, je veux dire, pourquoi ? C'est là que la mentalité embarque de dire, j'ai déjà entendu ce discours venant de coiffeurs, pas nécessairement chez nous, mais j'ai déjà entendu ça dans ma carrière, des coiffeurs qui disent, je rentre 2000 par semaine et il faut que je donne 50 de ma paye à mon propriétaire. Pour moi, ce n'est pas un raisonnement qui fait du sens. Surtout pas quand, je veux dire, tout est offert. Alors, il faut qu'on renverse la vapeur. Si on veut maintenir des entreprises de coiffeurs à la commission de coiffeurs salariés, il faut renverser la vapeur. Il faut mettre la main à la pâte. Il faut gérer nos salons de coiffeurs comme des vraies entreprises parce que c'est exactement ce que c'est. Ce sont des vraies entreprises à part entière. et si on ne le sait pas encore, il faut avoir l'humilité de dire Je ne savais pas tout ça avant de me lancer en affaires, mais j'ai quand même le goût de le faire. Et donc, je vais aller chercher l'information, je vais aller apprendre, je vais m'engager un coach, je vais aller prendre un cours à l'université, je vais me prendre un cours privé sur Internet. Peu importe, il y en a plein de façons, mais il faut que vous trouviez une façon de développer cette aptitude-là. Vous savez quoi ? Moi, je me suis lancée en coiffeur parce que j'aimais le côté créatif. J'adorais le côté du service à la clientèle et c'est beaucoup ce que je retrouve en gestion. Je trouve que c'est très créatif de trouver des idées pour motiver les gens, de trouver des solutions à leurs problèmes ou à leurs questionnements qu'ils ont et de trouver des façons de les garder avec moi. de les garder avec nous dans l'entreprise, pour moi, c'est hyper créatif. Le service à la clientèle que j'avais derrière ma chaise, je le retrouve un peu en étant au service de mon équipe. C'est vraiment comme ça que je le vois. Puis je pense qu'en 2024, c'est comme ça qu'il faut voir le rôle d'un leader, le rôle du patron. C'est que vous êtes au service de vos employés pour qu'ils soient bien, pour qu'ils se développent, pour qu'ils gagnent bien leur vie. Puis après ça, ils n'auront aucune raison de vouloir partir. Pourquoi ils partiraient ? Ils ont des clients, ils sont bien traités. Ils ont des bonus, ils gagnent bien leur vie, ils manquent pas de produits, ils ont l'horaire qu'ils veulent, ils peuvent modifier les choses, il y a une ouverture, je veux dire, il y aurait comme pas tant de raisons que ça de quitter. Et donc, je pense qu'on a tout à gagner de revoir nos façons de penser, nos façons de faire comme propriétaire de salon à la commission, parce qu'on va se faire tranquillement manger. Je sais qu'il y en a quelques-uns, dernièrement j'entends des histoires de salariés. de coiffeurs qui sont en location, coiffeurs indépendants, qui retournent en salon parce qu'aussi, à cause de ce qui s'est passé avec la COVID, ils ont eu peur, ils ont manqué de sous, et là, ça leur donne une certaine sécurité d'emploi, bien sûr. Mais moi, comme propriétaire, je souhaite que la raison pour laquelle les gens viennent chez nous et pourquoi ils restent, ce soit plus qu'uniquement la sécurité d'emploi. Je veux qu'ils restent parce qu'ils aiment ça, parce qu'ils sont bien, parce qu'on prend soin d'eux, parce qu'ils manquent de rien, parce qu'il n'y aurait pas mieux ailleurs. Je vous laisse là-dessus. Je vous souhaite une belle semaine. Réfléchissez à ça, puis écrivez-moi. Donnez-moi vos impressions. Ça va me faire plaisir de répondre à vos questions. Bonne semaine !

Description

Dans cet épisode de Style et Stratégie, je vous explique pourquoi les salons à la commission perdent en popularité et comment nous, en tant que propriétaires, pouvons moderniser ce modèle pour qu'il soit à nouveau attractif et pertinent. Découvrez les défis auxquels nous sommes confrontés, de la gestion inadéquate à l'évolution des attentes des coiffeurs. Apprenez comment instaurer des pratiques modernes qui favorisent la croissance et la satisfaction des employés.


Points Clés :

  1. Problèmes courants des salons à la commission.

  2. Importance d'une gestion efficace et moderne.

  3. Solutions pour créer un environnement de travail attractif et flexible.

  4. L'évolution des modèles de rémunération.

  5. La nécessité de formations continues et d'une culture d'entreprise positive.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue à Style et stratégie. Je suis contente de vous retrouver cette semaine et cette semaine j'ose un sujet. qui risque de polariser peut-être, ou en tout cas, peut-être que je vais choquer des gens, puis que je vais en réjouir certaines autres personnes, mais bref, je me lance. Alors le sujet d'aujourd'hui, je vais vous expliquer pourquoi je pense que les salons à la commission perdent en popularité, ou ont perdu en popularité au fil du temps, de ce que je comprends, de ce que j'ai analysé, de ce que j'ai pu percevoir de notre industrie, avec mes... 20 ans et plus d'expérience dans ce domaine-là. J'en ai vu des choses, j'ai été capable d'analyser tout ça. Et je trouve que, pour moi, bien sûr, je suis propriétaire de salon à la commission, ça serait un peu fou de dire que je ne crois pas en ce modèle-là. Je crois que c'est un modèle qui est très pertinent et qui est très juste. Par contre, je vais y aller avec ma première révélation choc, je pense que beaucoup de salons sont ouverts par des personnes qui ne sont pas des entrepreneurs. ou qui n'ont pas de notion de gestion. Et donc, ils ouvrent un salon en voyant leur propre propriétaire actuel faire des gaffes, on va dire, ou faire des erreurs de gestion. Et ils se disent, je pourrais faire mieux que lui, ne se forment pas. Ils ouvrent d'autres salons et continuent à faire perdurer ces erreurs-là, ces vieilles mentalités, ces vieilles façons de penser et réagissent plutôt que d'agir et d'être dans un rôle d'entrepreneur, de visionnaire et de propriétaire d'entreprise. Donc, ils demeurent dans leur tête des coiffeurs et ils ouvrent un salon. Moi, je pense que quand on décide d'ouvrir un salon, il faut se dire, comme n'importe quelle autre entreprise, on n'est plus un coiffeur, on est un gestionnaire, on est un propriétaire d'entreprise et il faut se mettre ça dans la tête. Et donc, pour moi, c'est aussi absurde que quelqu'un qui aurait un bac en administration et qui arriverait au salon et qui vous dirait je veux travailler comme coiffeur ça doit être un peu pareil. Ça n'a rien à voir. Ce n'est pas parce qu'on sait couper des cheveux, ce n'est pas parce qu'on est un bon coiffeur en arrière de la chaise, ce n'est pas parce que les clientes nous adorent et que nos collègues nous trouvent cool qu'on a tout ce qu'il faut, toutes les connaissances actuellement pour être un propriétaire de salon. Ça demande d'autres connaissances et je pense qu'une des lacunes, c'est que les gens ne vont pas chercher ces connaissances-là, croyant que ce n'est pas nécessaire parce que c'est ce qui est fait. À outrance, tout le temps, ça a l'air facile d'ouvrir un salon et de rouler sa bosse comme ça. Ça peut être possible, mais le fait de ne pas avoir ces compétences de gestion-là fait que les employés ont des mauvaises expériences et se disent, parce que c'est ce qu'ils se font dire à l'école, Quand tu es un coiffeur, tu es en quelque sorte un petit entrepreneur, solopreneur. entrepreneurs et donc c'est facile tu peux louer ta chaise faire beaucoup beaucoup plus d'argent Je ne suis pas d'accord avec ça. Je pense que oui, il y a des gens qui ont la fibre d'entrepreneurs, il y a des gens qui sont d'excellents travailleurs autonomes, sont à leur affaire, ils vont classer leurs factures, ils vont tout organiser leur travail et que oui, effectivement, je ne suis pas en train de dire que le salon à la commission serait le seul et unique modèle. Ce que je dis, c'est qu'il perd en popularité parce qu'il est mal géré de façon générale. Et donc, c'est important, quand on se lance en affaires, quand on est responsable de ces gens-là, moi, je me sens responsable des 54 personnes qui forment mes deux équipes. À chaque jour que je me lève, je suis responsable de leur emploi, je suis responsable de les rendre occupés. Et c'est mon rôle à moi de faire ça. Mon rôle, ce n'est plus d'être la personne derrière la chaise qui fait rouler le salon. Ce n'est plus ça. Parenthèse, si vous désirez ouvrir un salon, mais que vous n'avez aucune aptitude et aucun intérêt dans la gestion, il vous faut trouver une personne qui va être capable de le gérer de façon exceptionnelle, puis bien sûr, il va falloir la rémunérer d'une très bonne façon. Ça, ce sera une autre discussion, mais pour le moment, voici un peu où je me situe par rapport à la perte de popularité des salons à la commission. fait que si on fait une petite historique un peu le du modèle à la de de salons à la commission. On va retourner aux années 60-70, donc une période qui est marquée par une croissance économique. Et il y a de plus en plus de services de coiffeur. Il y a une augmentation dans la consommation des biens, mais aussi dans la consommation de services de coiffeur. Donc les salons de coiffeur se sont multipliés rapidement en créant une demande ardue pour les stylistes compétents. Ensuite de ça, la coiffure est devenue une profession plus structurée avec des réglementations accrues, des formations. Donc, tant mieux, les écoles de coiffure ont commencé à ouvrir. Les coiffeurs cherchaient des modèles de rémunération qui reflétaient leur expertise et leur capacité à attirer et à fidéliser les clients. Dans les années 60, les salons fonctionnaient souvent avec des coiffeurs salariés ou des indépendants qui louaient leurs chaises, donc modèle qu'on connaît encore aujourd'hui. Les coiffeurs salariés avaient un revenu fixe, mais c'était limité un peu. Donc, ils voulaient trouver une façon d'eux aussi gagner un peu plus d'argent. Donc, ça reflétait un peu le rendement qu'ils allaient avoir dans le salon. Et donc, le modèle à la commission a été introduit pour offrir un meilleur équilibre entre la sécurité d'un salaire fixe Et le potentiel d'augmentation qui soit motivant pour les coiffeurs. Donc, grosso modo, le modèle à la commission, c'est des coiffeurs qui reçoivent un pourcentage. Puis dans ce temps-là, c'était souvent 50 On va revenir un peu plus tard pourquoi ça ne tient plus. Il y avait des incitatifs à la performance. Donc, plus un coiffeur génère de revenus avec ses services, plus il est capable de se tirer un salaire intéressant. Et les salons n'ont pas à payer pour des salaires fixes élevés. Ils peuvent maintenir les salaires fixes assez bas. ce qui leur permet de mieux gérer la fluctuation économique et les variations de la demande dans le salon. Donc, dans les années 80-90, le modèle à la commission s'est généralisé dans les salons de coiffure, en particulier en Amérique du Nord, mais aussi dans le monde entier. Ça a commencé à être un peu plus populaire. Donc, il y a eu de nombreux salons à travers le monde qui ont décidé d'adopter cette façon de rémunérer leur coiffure. Aujourd'hui, on observe qu'il y a quand même une évolution des modèles plus diversifiés. dont la location de chaises, dont les salons un peu plus co-working où il y a quelqu'un qui loue un espace, puis dans ça, loue des chaises, tout le monde travaille ensemble. Donc, où est-ce qu'on va offrir de la flexibilité et de l'autonomie aux coiffeurs ? L'impact sur les nouvelles générations, c'est que les coiffeurs cherchent souvent des environnements de travail plus autonomes, qui vont valoriser la... C'est important de retenir tout ce que je suis en train de dire, mais ils vont valoriser l'équilibre de vie-travail personnel. Donc, c'est pour ça que ça les repousse du salon traditionnel à la commission, parce qu'ils ont comme historique. de leur vécu ou de ce qu'ils ont entendu que ce n'est que la seule et unique façon de faire. Donc, c'est que lorsqu'on est employé, lorsqu'on est payé à la commission salariée, il n'y a pas de latitude, c'est une façon de faire et c'est comme ça. Donc, c'est là que je pense où est-ce qu'on peut briser un petit peu les vieilles mentalités. Il y a un autre point qui arrive aussi en ligne de compte dans tout ça, c'est qu'en 1979, donc le 17 décembre 1979, puis rentré en vigueur le 1er janvier 1980, ce sont les lois des normes du travail. Donc ça, ça a visé à encadrer... tous les employés du Québec à garantir des normes minimales en matière de salaire, d'horaire, de congé, de résiliation d'emploi et d'autres aspects du travail. Donc là où est-ce que les coiffeurs jusqu'à maintenant faisaient un petit peu, les propriétaires faisaient un peu ce qu'ils voulaient, rémunéraient, bon ok à la commission, mais là ils devaient offrir un salaire minimum établi par la loi, ce qui faisait que leurs frais fixes augmentaient. Il devait avoir des heures, quand il y avait des heures supplémentaires, il devait être payé. une fois et demie, ou en tout cas avoir une compensation pour les heures supplémentaires. On devait payer des vacances d'une façon qui était maintenant régie, des jours fériés. Il y avait des congés spécifiques pour les événements familiaux, les congés de maternité, les congés de paternité. Puis, il y avait aussi des conditions maintenant pour le licenciement, les indemnités, tout ça. Ce qui a fait que, bon, soit il y a des propriétaires qui n'ont plus voulu être propriétaires et donc qui ont loué leur chaise, donc le modèle à la commission a perdu. Ou alors, on continue à ne pas suivre ces lois du travail. J'en entends encore aujourd'hui en 2024. Je veux mourir à chaque fois. Je ne peux pas croire. que j'entends encore des histoires de gens qui sont payés seulement et uniquement à la commission et qui acceptent ça parce qu'ils ne savent pas que c'est illégal. Mais là, je vais vous le répéter encore une fois. Si vous avez un employeur qui vous dit tu rentres 35 heures par semaine et que tu es payé, on va dire, on va y aller facilement avec un à 45 mais que si t'es pas occupé, t'es pas payé, ce n'est pas légal. Si on exige de vous que vous soyez dans un endroit de travail pendant 35 heures, vous devez, au minimum, être payé le salaire minimum actuel en vigueur des heures que vous passez dans votre milieu de travail. Et c'est là qu'on l'échappe encore comme propriétaire, parce qu'on se dit, elle est pas occupée, comment ça se fait qu'elle est pas occupée ? Je voudrais pas payer pour ça. Moi, la question que je me pose, c'est pourquoi as-tu engagé quelqu'un si tu n'as pas la clientèle pour nourrir cette personne-là ? Je pense que comme propriétaire de salon, c'est notre travail, salon à la commission, c'est notre travail de remplir le salon, de remplir les chaises, de s'assurer que notre salon ait une certaine popularité et donc de faire rentrer la nouvelle clientèle de façon constante. Ça, c'est ma partie du travail. Ensuite de ça, une fois que je nourris un coiffeur, une esthéticienne ou peu importe, là, ça devient, là, je lui lance la balle, là, ça devient son travail à elle, à lui, de faire revenir et de fidéliser la clientèle. Et ça, je vais le mesurer aussi. Je vais m'assurer que chaque fois que je donne une nouvelle cliente à quelqu'un, que cette personne-là est en mesure d'offrir un assez bon service puis une expérience. selon mes standards à moi, puis là, ils sont tous différents, c'est une autre discussion, mais pour faire revenir la cliente. Mais ça, c'est un point qui, pour moi, est très important dans notre milieu. Lorsque je vois des propriétaires de salons à la commission qui disent qu'ils cherchent des coiffeurs avec clientèle, pour moi, c'est un non-sens. Pour moi, ce que ça veut dire, c'est que je n'ai pas suffisamment d'argent pour payer mes frais fixes et j'ai besoin de quelqu'un qui m'amène de la clientèle en salon. Pourquoi ? Je ne comprends pas. Alors, voilà une des raisons, parce que je ne suis pas plus fou qu'un autre. Un coiffeur qui voit ça, je me dis, c'est sûr qu'il doit se dire, bien, pourquoi est-ce que j'amènerais toute ma clientèle dans un salon pour être payée la même chose que le salon où je suis actuellement ? Évidemment, tant qu'à ça, bien oui, je vais peut-être aller louer ma chaise à quelque part ou devenir travailleur autonome. Je peux comprendre aussi. Donc, très important de comprendre cet aspect-là, puis le rôle hyper différent qu'on a comme propriétaire de salon, qui n'a rien à voir avec le rôle de coiffeur. Ça n'a rien à voir. On n'est pas un coiffeur à ce moment-là. Donc tout ce que je viens de vous nommer en ce moment, depuis les 15 dernières minutes ou environ, vont m'amener en fait à faire une espèce de petite liste de problèmes courants qu'ont les salons à la commission. Je vous inviterais à chaque fois à y réfléchir et à essayer de trouver des solutions parce qu'il y en a des solutions. On peut être créatif. Moi, je regarde toujours ce qui se fait dans d'autres industries qui n'ont rien à voir avec la coiffure. pour m'inspirer de ces industries-là et me dire qu'on va essayer d'innover, de rendre ça attrayant et de rendre ça le fun à l'intérieur du salon pour que les coiffeurs qui sont là ne voient aucun avantage à aller louer une chaise à quelque part. Puis je l'ai fait. Il n'y a pas longtemps, le sondage dans mes équipes pour voir ce qu'il y en avait. C'était un sondage anonyme. Je voulais savoir s'il y a des gens qui ont envie de quitter pour être, éventuellement, pour être au travers autonome. Puis il n'y en avait pas. Donc, je pense que ça donne un bon indice qu'on est capable, comme propriétaire, d'offrir des conditions qui soient le fun, qui soient attrayantes, mais qui vont répondre aux problèmes qu'ont les salons à la commission en ce moment, qui pour moi sont, bien, ce qu'on entend souvent, c'est un manque de flexibilité. Fait que si vous êtes encore dans votre bon vieux 5 jours semaine, jeudi soir, vendredi soir, samedi, toute la journée, on n'est plus là. Fait qu'il faut trouver d'autres... Pourquoi ne pas être ouvert à du 3 jours semaine ? Pourquoi ne pas être ouvert à avoir une fin de semaine sur deux ? Il y en a plein d'idées. Mais le manque de flexibilité. va faire en sorte que les gens vont se tourner vers le travail autonome. Si vous êtes un entrepreneur qui voulez avoir des salariés, il faut que vous ouvriez un petit peu vos horizons et que vous soyez plus prêt à être flexible de ce côté-là. Des rémunérations qui sont inégales ou injustes. Alors, combien de fois j'ai entendu des gens, soit être payés tous de la même façon, que ça fasse 10 ans que tu es dans le salon, un an, que tu fasses des gros chiffres, pas de chiffres, ou alors, encore une fois, parce qu'on veut attirer quelqu'un dans notre salon, on va lui offrir une grosse commission ou on va lui offrir des bonus ou peu importe. Et là, l'équipe actuelle apprend ça. Tout ce que ça fait, c'est de la frustration et un sentiment très fort d'injustice. Donc, il faut qu'il y ait des façons de rémunérer notre équipe qui soient justes, équitables et claires et que les gens sachent à quoi s'attendre. Gros, gros problème dans notre industrie actuellement. Des listes de prix qui sont statiques. Donc, les coiffeurs ne voient pas comment ils pourraient augmenter leur salaire parce qu'il y a une liste de prix, peu importe le nombre d'années d'expérience, encore le taux d'occupation, la demande pour le temps, le taux de pré-book, le taux de rétention, tout le monde a le même prix. C'est un non-sens aussi. Ce qui fait encore que les coiffeurs se disent je vais aller louer ma chaise ou je vais aller dans un salon peu importe, qui vont m'offrir la possibilité d'augmenter mes coupes de cheveux à temps ou de charger tant pour mes balayages parce qu'ils croient que leur valeur, elle est là. L'autre problème qu'on a beaucoup, et j'en parle depuis tantôt un peu, c'est le manque flagrant de leadership dans nos équipes. Le leadership, ça s'apprend. Le leadership, ça s'exerce et c'est essai, erreur, essai, erreur, mais on peut devenir meilleur, mais il faut le vouloir. Il faut savoir qu'actuellement, on n'est peut-être pas au top de l'échelle du leadership et qu'on aimerait ça avancer et devenir un meilleur leader, inspirer notre équipe. Il ne faut plus se rappeler pourquoi on a voulu ouvrir un salon à ce moment-là. Je veux dire, ça, on n'aime pas gérer, on n'aime pas être inspirant pour notre équipe. On n'aime pas ce que... Tu sais, tout ce qu'on veut faire, dans le fond, c'est être derrière notre chaise puis faire notre clientèle. C'est peut-être une autre question à se poser. Donc, il faut développer son leadership. Il faut être prêt à apprendre. Donc, des propriétaires qui ne prennent pas leurs responsabilités, j'en parlais tantôt, comme d'attirer les nouveaux clients, pour moi, c'est vraiment non négociable. C'est la job du propriétaire d'attirer les clients. Après ça... La balle est dans le camp des coiffeurs. Il n'y a pas d'encadrement. Encore une fois, on se fait dire que les coiffeurs, c'est des artistes. Les coiffeurs n'aiment pas avoir un plan structurel, n'aiment pas la structure. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord parce que moi, je suis remplie de coiffeurs qui aiment ça. Et une fois qu'ils comprennent, l'idée, ce n'est pas de leur imposer des stratégies. L'idée, c'est que vous compreniez très bien pourquoi il y a cet encadrement-là et que vous soyez en mesure de le partager avec eux pour qu'eux aussi comprennent bien. et ça fait plein de sens dans leur tête, et là, ils ont des étapes, ils ont des objectifs, ils savent qu'ils vont pouvoir dire OK, bien là, je suis rendu à tel niveau de pourcentage de retour de clients et à tel niveau d'occupation, bien voici mon prochain step pour pouvoir augmenter mon niveau, augmenter mes prix, augmenter... Et là, ils ont un roadmap. pour développer leur succès. Sinon, on gère au feeling. Puis gérer au feeling, ça marche un bout, puis ça marche pas longtemps, puis c'est voué à la chicane dans la cabane. C'est voué à ce que tout le monde se parle, puis que ce soit très injuste et que ça finisse par être un peu n'importe quoi. Puis c'est parfois ce qui arrive. Après ça, bien, il faut démêler tout ça. Et aussi un endroit où il n'y a pas de possibilité d'avancement. Donc, ça aussi, c'est un problème quand, justement, si on a une liste de prix statique, c'est pas clair comment les gens sont rémunérés, c'est inégal, c'est injuste. Dans la vision du coiffeur, il n'y a pas de possibilité d'avancement à ce niveau-là. Donc, ça, ce sont les... Les principaux problèmes que je vois pour les salons à la commission. Je pense sincèrement que lorsque vous allez vous asseoir et trouver les solutions aux problèmes que je viens de vous énoncer, vous allez voir une espèce de vent de changement. Parfois, là, vous écoutez et vous dites, je ne saurais même pas par où commencer, je comprends 100 c'est pour ça que c'est important de peut-être engager un coach, demander de l'aide, prendre des formations, lire des livres. Il y en a plein des livres sur le leadership, je veux dire, je lis ça tout le temps, des livres sur la gestion, des livres sur le développement. Ça dépend, c'est quoi votre... Il y a des tutoriels, il y a aussi n'importe quoi qui se fait sur YouTube ou quoi que ce soit, mais il y a beaucoup de choses très pertinentes. Je veux dire, vous pouvez apprendre de toutes sortes de manières. C'est juste de savoir que c'est peut-être le temps d'aller chercher de l'aide. Donc... Pour l'avenir, ce qu'il faudrait faire, c'est d'être capable d'offrir des modèles flexibles de rémunération. Je vais vous donner une couple de pistes. Ça ne veut pas dire que vous pouvez toutes les appliquer. Ça peut que ce soit impossible à faire. En fait, c'est impossible de toutes les appliquer, mais vous pouvez en choisir quelques-uns, quelques solutions que vous allez appliquer. Dans un modèle flexible de rémunération, on peut… Faire une combinaison de salaire fixe et de commission permettant aux coiffeurs de bénéficier d'une certaine sécurité tout en étant récompensés quand leur performance est vraiment exceptionnelle. Donc, encore une fois, il faut se rappeler que c'est illégal de ne pas payer les employés, puis que j'entends encore ça souvent. Donc, si vous engagez quelqu'un, assurez-vous de faire les calculs pour être sûr que vous êtes capable de lui promettre un salaire de base. Pendant une période X jusqu'à ce que la personne devienne un petit peu plus rentable pour l'entreprise. Ça fait partie des responsabilités de l'employeur. Offrir des bonus selon l'atteinte de certains objectifs aussi pour motiver, impliquer davantage dans le succès de l'entreprise. Des fois, ça peut être des bonus en argent, des fois ça peut être des journées de congés, des fois ça peut être une passe pour aller au spa. De montrer que vous allez avoir à cœur aussi leur bien-être va vraiment changer leur vision de ce que ça peut être un salon de coiffure. où est-ce qu'on est des salariés, on fait partie d'une équipe. Leur programme d'évolution des salaires, donc de mettre en place des systèmes d'augmentation des salaires basés sur des objectifs de performance, ça aussi c'est motivant, contrairement à ce qu'on pense. Généralement, les coiffeurs aiment beaucoup ça parce qu'ils ont un objectif clair. Ensuite de ça, d'intégrer des technologies qui sont avancées, des logiciels de gestion, des applications où les coiffeurs peuvent avoir accès à leurs chiffres, à leurs données, à leur clientèle sur le téléphone, va vraiment aussi aider et ça va être un plus si tout ça est fourni. Aussi d'offrir les services de réception, d'assistants, tout ce que devrait être un salon à la commission. Puis là, je comprends qu'il y a des salons qui n'ont pas d'assistants, puis là c'est une autre philosophie, mais en contrepartie, on peut offrir autre chose. On n'est pas obligé de toujours que ce soit exactement l'assistant comme tel, mais on va offrir un autre type de service. Des formations aussi, évidemment on en parle beaucoup, mais quand on est travailleur autonome, on doit se payer nos propres formations. Donc il faut que vous attiriez, que ce soit intéressant, pas que ce soit une formation aux deux ans, un peu la moins chère que vous avez trouvée, parce qu'il faut bien former son personnel. Non, des formations qui vont être inspirantes, que votre équipe va avoir le goût de participer. Ça va faire vraiment un plus quand vous allez engager et quand les gens vont faire un choix du type de salon vers où ils veulent aller, dans lequel ils veulent travailler. Ensuite, il faut favoriser une culture d'entreprise qui est positive, donc d'avoir un équilibre de travail et vie personnel. Tu sais, les nombres du travail plafonnent à trois semaines. Pourquoi est-ce que vous n'offrez pas quatre semaines de vacances, cinq semaines après tant d'années ? Je veux dire, ça, les gens, ils veulent du temps dans leur vie. Ils veulent savoir aussi que le travail n'est pas la seule et unique chose qui compte. Et je pense qu'en offrant des journées de congés ou un peu plus de vacances ou des programmes de bien-être... Des assurances collectives, comme je vous dis encore une fois, on n'est pas obligé de tout offrir, mais va faire en sorte que les gens vont vouloir rester parce qu'ils vont sentir que vous prenez soin d'eux. Ça va bien au-delà du simple service. Parce que si, comme propriétaire, tout ce que vous offrez, c'est une chaise, un miroir, puis les produits, puis encore là, parfois, il y en a qui font payer les produits, je veux dire, pourquoi ? C'est là que la mentalité embarque de dire, j'ai déjà entendu ce discours venant de coiffeurs, pas nécessairement chez nous, mais j'ai déjà entendu ça dans ma carrière, des coiffeurs qui disent, je rentre 2000 par semaine et il faut que je donne 50 de ma paye à mon propriétaire. Pour moi, ce n'est pas un raisonnement qui fait du sens. Surtout pas quand, je veux dire, tout est offert. Alors, il faut qu'on renverse la vapeur. Si on veut maintenir des entreprises de coiffeurs à la commission de coiffeurs salariés, il faut renverser la vapeur. Il faut mettre la main à la pâte. Il faut gérer nos salons de coiffeurs comme des vraies entreprises parce que c'est exactement ce que c'est. Ce sont des vraies entreprises à part entière. et si on ne le sait pas encore, il faut avoir l'humilité de dire Je ne savais pas tout ça avant de me lancer en affaires, mais j'ai quand même le goût de le faire. Et donc, je vais aller chercher l'information, je vais aller apprendre, je vais m'engager un coach, je vais aller prendre un cours à l'université, je vais me prendre un cours privé sur Internet. Peu importe, il y en a plein de façons, mais il faut que vous trouviez une façon de développer cette aptitude-là. Vous savez quoi ? Moi, je me suis lancée en coiffeur parce que j'aimais le côté créatif. J'adorais le côté du service à la clientèle et c'est beaucoup ce que je retrouve en gestion. Je trouve que c'est très créatif de trouver des idées pour motiver les gens, de trouver des solutions à leurs problèmes ou à leurs questionnements qu'ils ont et de trouver des façons de les garder avec moi. de les garder avec nous dans l'entreprise, pour moi, c'est hyper créatif. Le service à la clientèle que j'avais derrière ma chaise, je le retrouve un peu en étant au service de mon équipe. C'est vraiment comme ça que je le vois. Puis je pense qu'en 2024, c'est comme ça qu'il faut voir le rôle d'un leader, le rôle du patron. C'est que vous êtes au service de vos employés pour qu'ils soient bien, pour qu'ils se développent, pour qu'ils gagnent bien leur vie. Puis après ça, ils n'auront aucune raison de vouloir partir. Pourquoi ils partiraient ? Ils ont des clients, ils sont bien traités. Ils ont des bonus, ils gagnent bien leur vie, ils manquent pas de produits, ils ont l'horaire qu'ils veulent, ils peuvent modifier les choses, il y a une ouverture, je veux dire, il y aurait comme pas tant de raisons que ça de quitter. Et donc, je pense qu'on a tout à gagner de revoir nos façons de penser, nos façons de faire comme propriétaire de salon à la commission, parce qu'on va se faire tranquillement manger. Je sais qu'il y en a quelques-uns, dernièrement j'entends des histoires de salariés. de coiffeurs qui sont en location, coiffeurs indépendants, qui retournent en salon parce qu'aussi, à cause de ce qui s'est passé avec la COVID, ils ont eu peur, ils ont manqué de sous, et là, ça leur donne une certaine sécurité d'emploi, bien sûr. Mais moi, comme propriétaire, je souhaite que la raison pour laquelle les gens viennent chez nous et pourquoi ils restent, ce soit plus qu'uniquement la sécurité d'emploi. Je veux qu'ils restent parce qu'ils aiment ça, parce qu'ils sont bien, parce qu'on prend soin d'eux, parce qu'ils manquent de rien, parce qu'il n'y aurait pas mieux ailleurs. Je vous laisse là-dessus. Je vous souhaite une belle semaine. Réfléchissez à ça, puis écrivez-moi. Donnez-moi vos impressions. Ça va me faire plaisir de répondre à vos questions. Bonne semaine !

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Description

Dans cet épisode de Style et Stratégie, je vous explique pourquoi les salons à la commission perdent en popularité et comment nous, en tant que propriétaires, pouvons moderniser ce modèle pour qu'il soit à nouveau attractif et pertinent. Découvrez les défis auxquels nous sommes confrontés, de la gestion inadéquate à l'évolution des attentes des coiffeurs. Apprenez comment instaurer des pratiques modernes qui favorisent la croissance et la satisfaction des employés.


Points Clés :

  1. Problèmes courants des salons à la commission.

  2. Importance d'une gestion efficace et moderne.

  3. Solutions pour créer un environnement de travail attractif et flexible.

  4. L'évolution des modèles de rémunération.

  5. La nécessité de formations continues et d'une culture d'entreprise positive.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue à Style et stratégie. Je suis contente de vous retrouver cette semaine et cette semaine j'ose un sujet. qui risque de polariser peut-être, ou en tout cas, peut-être que je vais choquer des gens, puis que je vais en réjouir certaines autres personnes, mais bref, je me lance. Alors le sujet d'aujourd'hui, je vais vous expliquer pourquoi je pense que les salons à la commission perdent en popularité, ou ont perdu en popularité au fil du temps, de ce que je comprends, de ce que j'ai analysé, de ce que j'ai pu percevoir de notre industrie, avec mes... 20 ans et plus d'expérience dans ce domaine-là. J'en ai vu des choses, j'ai été capable d'analyser tout ça. Et je trouve que, pour moi, bien sûr, je suis propriétaire de salon à la commission, ça serait un peu fou de dire que je ne crois pas en ce modèle-là. Je crois que c'est un modèle qui est très pertinent et qui est très juste. Par contre, je vais y aller avec ma première révélation choc, je pense que beaucoup de salons sont ouverts par des personnes qui ne sont pas des entrepreneurs. ou qui n'ont pas de notion de gestion. Et donc, ils ouvrent un salon en voyant leur propre propriétaire actuel faire des gaffes, on va dire, ou faire des erreurs de gestion. Et ils se disent, je pourrais faire mieux que lui, ne se forment pas. Ils ouvrent d'autres salons et continuent à faire perdurer ces erreurs-là, ces vieilles mentalités, ces vieilles façons de penser et réagissent plutôt que d'agir et d'être dans un rôle d'entrepreneur, de visionnaire et de propriétaire d'entreprise. Donc, ils demeurent dans leur tête des coiffeurs et ils ouvrent un salon. Moi, je pense que quand on décide d'ouvrir un salon, il faut se dire, comme n'importe quelle autre entreprise, on n'est plus un coiffeur, on est un gestionnaire, on est un propriétaire d'entreprise et il faut se mettre ça dans la tête. Et donc, pour moi, c'est aussi absurde que quelqu'un qui aurait un bac en administration et qui arriverait au salon et qui vous dirait je veux travailler comme coiffeur ça doit être un peu pareil. Ça n'a rien à voir. Ce n'est pas parce qu'on sait couper des cheveux, ce n'est pas parce qu'on est un bon coiffeur en arrière de la chaise, ce n'est pas parce que les clientes nous adorent et que nos collègues nous trouvent cool qu'on a tout ce qu'il faut, toutes les connaissances actuellement pour être un propriétaire de salon. Ça demande d'autres connaissances et je pense qu'une des lacunes, c'est que les gens ne vont pas chercher ces connaissances-là, croyant que ce n'est pas nécessaire parce que c'est ce qui est fait. À outrance, tout le temps, ça a l'air facile d'ouvrir un salon et de rouler sa bosse comme ça. Ça peut être possible, mais le fait de ne pas avoir ces compétences de gestion-là fait que les employés ont des mauvaises expériences et se disent, parce que c'est ce qu'ils se font dire à l'école, Quand tu es un coiffeur, tu es en quelque sorte un petit entrepreneur, solopreneur. entrepreneurs et donc c'est facile tu peux louer ta chaise faire beaucoup beaucoup plus d'argent Je ne suis pas d'accord avec ça. Je pense que oui, il y a des gens qui ont la fibre d'entrepreneurs, il y a des gens qui sont d'excellents travailleurs autonomes, sont à leur affaire, ils vont classer leurs factures, ils vont tout organiser leur travail et que oui, effectivement, je ne suis pas en train de dire que le salon à la commission serait le seul et unique modèle. Ce que je dis, c'est qu'il perd en popularité parce qu'il est mal géré de façon générale. Et donc, c'est important, quand on se lance en affaires, quand on est responsable de ces gens-là, moi, je me sens responsable des 54 personnes qui forment mes deux équipes. À chaque jour que je me lève, je suis responsable de leur emploi, je suis responsable de les rendre occupés. Et c'est mon rôle à moi de faire ça. Mon rôle, ce n'est plus d'être la personne derrière la chaise qui fait rouler le salon. Ce n'est plus ça. Parenthèse, si vous désirez ouvrir un salon, mais que vous n'avez aucune aptitude et aucun intérêt dans la gestion, il vous faut trouver une personne qui va être capable de le gérer de façon exceptionnelle, puis bien sûr, il va falloir la rémunérer d'une très bonne façon. Ça, ce sera une autre discussion, mais pour le moment, voici un peu où je me situe par rapport à la perte de popularité des salons à la commission. fait que si on fait une petite historique un peu le du modèle à la de de salons à la commission. On va retourner aux années 60-70, donc une période qui est marquée par une croissance économique. Et il y a de plus en plus de services de coiffeur. Il y a une augmentation dans la consommation des biens, mais aussi dans la consommation de services de coiffeur. Donc les salons de coiffeur se sont multipliés rapidement en créant une demande ardue pour les stylistes compétents. Ensuite de ça, la coiffure est devenue une profession plus structurée avec des réglementations accrues, des formations. Donc, tant mieux, les écoles de coiffure ont commencé à ouvrir. Les coiffeurs cherchaient des modèles de rémunération qui reflétaient leur expertise et leur capacité à attirer et à fidéliser les clients. Dans les années 60, les salons fonctionnaient souvent avec des coiffeurs salariés ou des indépendants qui louaient leurs chaises, donc modèle qu'on connaît encore aujourd'hui. Les coiffeurs salariés avaient un revenu fixe, mais c'était limité un peu. Donc, ils voulaient trouver une façon d'eux aussi gagner un peu plus d'argent. Donc, ça reflétait un peu le rendement qu'ils allaient avoir dans le salon. Et donc, le modèle à la commission a été introduit pour offrir un meilleur équilibre entre la sécurité d'un salaire fixe Et le potentiel d'augmentation qui soit motivant pour les coiffeurs. Donc, grosso modo, le modèle à la commission, c'est des coiffeurs qui reçoivent un pourcentage. Puis dans ce temps-là, c'était souvent 50 On va revenir un peu plus tard pourquoi ça ne tient plus. Il y avait des incitatifs à la performance. Donc, plus un coiffeur génère de revenus avec ses services, plus il est capable de se tirer un salaire intéressant. Et les salons n'ont pas à payer pour des salaires fixes élevés. Ils peuvent maintenir les salaires fixes assez bas. ce qui leur permet de mieux gérer la fluctuation économique et les variations de la demande dans le salon. Donc, dans les années 80-90, le modèle à la commission s'est généralisé dans les salons de coiffure, en particulier en Amérique du Nord, mais aussi dans le monde entier. Ça a commencé à être un peu plus populaire. Donc, il y a eu de nombreux salons à travers le monde qui ont décidé d'adopter cette façon de rémunérer leur coiffure. Aujourd'hui, on observe qu'il y a quand même une évolution des modèles plus diversifiés. dont la location de chaises, dont les salons un peu plus co-working où il y a quelqu'un qui loue un espace, puis dans ça, loue des chaises, tout le monde travaille ensemble. Donc, où est-ce qu'on va offrir de la flexibilité et de l'autonomie aux coiffeurs ? L'impact sur les nouvelles générations, c'est que les coiffeurs cherchent souvent des environnements de travail plus autonomes, qui vont valoriser la... C'est important de retenir tout ce que je suis en train de dire, mais ils vont valoriser l'équilibre de vie-travail personnel. Donc, c'est pour ça que ça les repousse du salon traditionnel à la commission, parce qu'ils ont comme historique. de leur vécu ou de ce qu'ils ont entendu que ce n'est que la seule et unique façon de faire. Donc, c'est que lorsqu'on est employé, lorsqu'on est payé à la commission salariée, il n'y a pas de latitude, c'est une façon de faire et c'est comme ça. Donc, c'est là que je pense où est-ce qu'on peut briser un petit peu les vieilles mentalités. Il y a un autre point qui arrive aussi en ligne de compte dans tout ça, c'est qu'en 1979, donc le 17 décembre 1979, puis rentré en vigueur le 1er janvier 1980, ce sont les lois des normes du travail. Donc ça, ça a visé à encadrer... tous les employés du Québec à garantir des normes minimales en matière de salaire, d'horaire, de congé, de résiliation d'emploi et d'autres aspects du travail. Donc là où est-ce que les coiffeurs jusqu'à maintenant faisaient un petit peu, les propriétaires faisaient un peu ce qu'ils voulaient, rémunéraient, bon ok à la commission, mais là ils devaient offrir un salaire minimum établi par la loi, ce qui faisait que leurs frais fixes augmentaient. Il devait avoir des heures, quand il y avait des heures supplémentaires, il devait être payé. une fois et demie, ou en tout cas avoir une compensation pour les heures supplémentaires. On devait payer des vacances d'une façon qui était maintenant régie, des jours fériés. Il y avait des congés spécifiques pour les événements familiaux, les congés de maternité, les congés de paternité. Puis, il y avait aussi des conditions maintenant pour le licenciement, les indemnités, tout ça. Ce qui a fait que, bon, soit il y a des propriétaires qui n'ont plus voulu être propriétaires et donc qui ont loué leur chaise, donc le modèle à la commission a perdu. Ou alors, on continue à ne pas suivre ces lois du travail. J'en entends encore aujourd'hui en 2024. Je veux mourir à chaque fois. Je ne peux pas croire. que j'entends encore des histoires de gens qui sont payés seulement et uniquement à la commission et qui acceptent ça parce qu'ils ne savent pas que c'est illégal. Mais là, je vais vous le répéter encore une fois. Si vous avez un employeur qui vous dit tu rentres 35 heures par semaine et que tu es payé, on va dire, on va y aller facilement avec un à 45 mais que si t'es pas occupé, t'es pas payé, ce n'est pas légal. Si on exige de vous que vous soyez dans un endroit de travail pendant 35 heures, vous devez, au minimum, être payé le salaire minimum actuel en vigueur des heures que vous passez dans votre milieu de travail. Et c'est là qu'on l'échappe encore comme propriétaire, parce qu'on se dit, elle est pas occupée, comment ça se fait qu'elle est pas occupée ? Je voudrais pas payer pour ça. Moi, la question que je me pose, c'est pourquoi as-tu engagé quelqu'un si tu n'as pas la clientèle pour nourrir cette personne-là ? Je pense que comme propriétaire de salon, c'est notre travail, salon à la commission, c'est notre travail de remplir le salon, de remplir les chaises, de s'assurer que notre salon ait une certaine popularité et donc de faire rentrer la nouvelle clientèle de façon constante. Ça, c'est ma partie du travail. Ensuite de ça, une fois que je nourris un coiffeur, une esthéticienne ou peu importe, là, ça devient, là, je lui lance la balle, là, ça devient son travail à elle, à lui, de faire revenir et de fidéliser la clientèle. Et ça, je vais le mesurer aussi. Je vais m'assurer que chaque fois que je donne une nouvelle cliente à quelqu'un, que cette personne-là est en mesure d'offrir un assez bon service puis une expérience. selon mes standards à moi, puis là, ils sont tous différents, c'est une autre discussion, mais pour faire revenir la cliente. Mais ça, c'est un point qui, pour moi, est très important dans notre milieu. Lorsque je vois des propriétaires de salons à la commission qui disent qu'ils cherchent des coiffeurs avec clientèle, pour moi, c'est un non-sens. Pour moi, ce que ça veut dire, c'est que je n'ai pas suffisamment d'argent pour payer mes frais fixes et j'ai besoin de quelqu'un qui m'amène de la clientèle en salon. Pourquoi ? Je ne comprends pas. Alors, voilà une des raisons, parce que je ne suis pas plus fou qu'un autre. Un coiffeur qui voit ça, je me dis, c'est sûr qu'il doit se dire, bien, pourquoi est-ce que j'amènerais toute ma clientèle dans un salon pour être payée la même chose que le salon où je suis actuellement ? Évidemment, tant qu'à ça, bien oui, je vais peut-être aller louer ma chaise à quelque part ou devenir travailleur autonome. Je peux comprendre aussi. Donc, très important de comprendre cet aspect-là, puis le rôle hyper différent qu'on a comme propriétaire de salon, qui n'a rien à voir avec le rôle de coiffeur. Ça n'a rien à voir. On n'est pas un coiffeur à ce moment-là. Donc tout ce que je viens de vous nommer en ce moment, depuis les 15 dernières minutes ou environ, vont m'amener en fait à faire une espèce de petite liste de problèmes courants qu'ont les salons à la commission. Je vous inviterais à chaque fois à y réfléchir et à essayer de trouver des solutions parce qu'il y en a des solutions. On peut être créatif. Moi, je regarde toujours ce qui se fait dans d'autres industries qui n'ont rien à voir avec la coiffure. pour m'inspirer de ces industries-là et me dire qu'on va essayer d'innover, de rendre ça attrayant et de rendre ça le fun à l'intérieur du salon pour que les coiffeurs qui sont là ne voient aucun avantage à aller louer une chaise à quelque part. Puis je l'ai fait. Il n'y a pas longtemps, le sondage dans mes équipes pour voir ce qu'il y en avait. C'était un sondage anonyme. Je voulais savoir s'il y a des gens qui ont envie de quitter pour être, éventuellement, pour être au travers autonome. Puis il n'y en avait pas. Donc, je pense que ça donne un bon indice qu'on est capable, comme propriétaire, d'offrir des conditions qui soient le fun, qui soient attrayantes, mais qui vont répondre aux problèmes qu'ont les salons à la commission en ce moment, qui pour moi sont, bien, ce qu'on entend souvent, c'est un manque de flexibilité. Fait que si vous êtes encore dans votre bon vieux 5 jours semaine, jeudi soir, vendredi soir, samedi, toute la journée, on n'est plus là. Fait qu'il faut trouver d'autres... Pourquoi ne pas être ouvert à du 3 jours semaine ? Pourquoi ne pas être ouvert à avoir une fin de semaine sur deux ? Il y en a plein d'idées. Mais le manque de flexibilité. va faire en sorte que les gens vont se tourner vers le travail autonome. Si vous êtes un entrepreneur qui voulez avoir des salariés, il faut que vous ouvriez un petit peu vos horizons et que vous soyez plus prêt à être flexible de ce côté-là. Des rémunérations qui sont inégales ou injustes. Alors, combien de fois j'ai entendu des gens, soit être payés tous de la même façon, que ça fasse 10 ans que tu es dans le salon, un an, que tu fasses des gros chiffres, pas de chiffres, ou alors, encore une fois, parce qu'on veut attirer quelqu'un dans notre salon, on va lui offrir une grosse commission ou on va lui offrir des bonus ou peu importe. Et là, l'équipe actuelle apprend ça. Tout ce que ça fait, c'est de la frustration et un sentiment très fort d'injustice. Donc, il faut qu'il y ait des façons de rémunérer notre équipe qui soient justes, équitables et claires et que les gens sachent à quoi s'attendre. Gros, gros problème dans notre industrie actuellement. Des listes de prix qui sont statiques. Donc, les coiffeurs ne voient pas comment ils pourraient augmenter leur salaire parce qu'il y a une liste de prix, peu importe le nombre d'années d'expérience, encore le taux d'occupation, la demande pour le temps, le taux de pré-book, le taux de rétention, tout le monde a le même prix. C'est un non-sens aussi. Ce qui fait encore que les coiffeurs se disent je vais aller louer ma chaise ou je vais aller dans un salon peu importe, qui vont m'offrir la possibilité d'augmenter mes coupes de cheveux à temps ou de charger tant pour mes balayages parce qu'ils croient que leur valeur, elle est là. L'autre problème qu'on a beaucoup, et j'en parle depuis tantôt un peu, c'est le manque flagrant de leadership dans nos équipes. Le leadership, ça s'apprend. Le leadership, ça s'exerce et c'est essai, erreur, essai, erreur, mais on peut devenir meilleur, mais il faut le vouloir. Il faut savoir qu'actuellement, on n'est peut-être pas au top de l'échelle du leadership et qu'on aimerait ça avancer et devenir un meilleur leader, inspirer notre équipe. Il ne faut plus se rappeler pourquoi on a voulu ouvrir un salon à ce moment-là. Je veux dire, ça, on n'aime pas gérer, on n'aime pas être inspirant pour notre équipe. On n'aime pas ce que... Tu sais, tout ce qu'on veut faire, dans le fond, c'est être derrière notre chaise puis faire notre clientèle. C'est peut-être une autre question à se poser. Donc, il faut développer son leadership. Il faut être prêt à apprendre. Donc, des propriétaires qui ne prennent pas leurs responsabilités, j'en parlais tantôt, comme d'attirer les nouveaux clients, pour moi, c'est vraiment non négociable. C'est la job du propriétaire d'attirer les clients. Après ça... La balle est dans le camp des coiffeurs. Il n'y a pas d'encadrement. Encore une fois, on se fait dire que les coiffeurs, c'est des artistes. Les coiffeurs n'aiment pas avoir un plan structurel, n'aiment pas la structure. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord parce que moi, je suis remplie de coiffeurs qui aiment ça. Et une fois qu'ils comprennent, l'idée, ce n'est pas de leur imposer des stratégies. L'idée, c'est que vous compreniez très bien pourquoi il y a cet encadrement-là et que vous soyez en mesure de le partager avec eux pour qu'eux aussi comprennent bien. et ça fait plein de sens dans leur tête, et là, ils ont des étapes, ils ont des objectifs, ils savent qu'ils vont pouvoir dire OK, bien là, je suis rendu à tel niveau de pourcentage de retour de clients et à tel niveau d'occupation, bien voici mon prochain step pour pouvoir augmenter mon niveau, augmenter mes prix, augmenter... Et là, ils ont un roadmap. pour développer leur succès. Sinon, on gère au feeling. Puis gérer au feeling, ça marche un bout, puis ça marche pas longtemps, puis c'est voué à la chicane dans la cabane. C'est voué à ce que tout le monde se parle, puis que ce soit très injuste et que ça finisse par être un peu n'importe quoi. Puis c'est parfois ce qui arrive. Après ça, bien, il faut démêler tout ça. Et aussi un endroit où il n'y a pas de possibilité d'avancement. Donc, ça aussi, c'est un problème quand, justement, si on a une liste de prix statique, c'est pas clair comment les gens sont rémunérés, c'est inégal, c'est injuste. Dans la vision du coiffeur, il n'y a pas de possibilité d'avancement à ce niveau-là. Donc, ça, ce sont les... Les principaux problèmes que je vois pour les salons à la commission. Je pense sincèrement que lorsque vous allez vous asseoir et trouver les solutions aux problèmes que je viens de vous énoncer, vous allez voir une espèce de vent de changement. Parfois, là, vous écoutez et vous dites, je ne saurais même pas par où commencer, je comprends 100 c'est pour ça que c'est important de peut-être engager un coach, demander de l'aide, prendre des formations, lire des livres. Il y en a plein des livres sur le leadership, je veux dire, je lis ça tout le temps, des livres sur la gestion, des livres sur le développement. Ça dépend, c'est quoi votre... Il y a des tutoriels, il y a aussi n'importe quoi qui se fait sur YouTube ou quoi que ce soit, mais il y a beaucoup de choses très pertinentes. Je veux dire, vous pouvez apprendre de toutes sortes de manières. C'est juste de savoir que c'est peut-être le temps d'aller chercher de l'aide. Donc... Pour l'avenir, ce qu'il faudrait faire, c'est d'être capable d'offrir des modèles flexibles de rémunération. Je vais vous donner une couple de pistes. Ça ne veut pas dire que vous pouvez toutes les appliquer. Ça peut que ce soit impossible à faire. En fait, c'est impossible de toutes les appliquer, mais vous pouvez en choisir quelques-uns, quelques solutions que vous allez appliquer. Dans un modèle flexible de rémunération, on peut… Faire une combinaison de salaire fixe et de commission permettant aux coiffeurs de bénéficier d'une certaine sécurité tout en étant récompensés quand leur performance est vraiment exceptionnelle. Donc, encore une fois, il faut se rappeler que c'est illégal de ne pas payer les employés, puis que j'entends encore ça souvent. Donc, si vous engagez quelqu'un, assurez-vous de faire les calculs pour être sûr que vous êtes capable de lui promettre un salaire de base. Pendant une période X jusqu'à ce que la personne devienne un petit peu plus rentable pour l'entreprise. Ça fait partie des responsabilités de l'employeur. Offrir des bonus selon l'atteinte de certains objectifs aussi pour motiver, impliquer davantage dans le succès de l'entreprise. Des fois, ça peut être des bonus en argent, des fois ça peut être des journées de congés, des fois ça peut être une passe pour aller au spa. De montrer que vous allez avoir à cœur aussi leur bien-être va vraiment changer leur vision de ce que ça peut être un salon de coiffure. où est-ce qu'on est des salariés, on fait partie d'une équipe. Leur programme d'évolution des salaires, donc de mettre en place des systèmes d'augmentation des salaires basés sur des objectifs de performance, ça aussi c'est motivant, contrairement à ce qu'on pense. Généralement, les coiffeurs aiment beaucoup ça parce qu'ils ont un objectif clair. Ensuite de ça, d'intégrer des technologies qui sont avancées, des logiciels de gestion, des applications où les coiffeurs peuvent avoir accès à leurs chiffres, à leurs données, à leur clientèle sur le téléphone, va vraiment aussi aider et ça va être un plus si tout ça est fourni. Aussi d'offrir les services de réception, d'assistants, tout ce que devrait être un salon à la commission. Puis là, je comprends qu'il y a des salons qui n'ont pas d'assistants, puis là c'est une autre philosophie, mais en contrepartie, on peut offrir autre chose. On n'est pas obligé de toujours que ce soit exactement l'assistant comme tel, mais on va offrir un autre type de service. Des formations aussi, évidemment on en parle beaucoup, mais quand on est travailleur autonome, on doit se payer nos propres formations. Donc il faut que vous attiriez, que ce soit intéressant, pas que ce soit une formation aux deux ans, un peu la moins chère que vous avez trouvée, parce qu'il faut bien former son personnel. Non, des formations qui vont être inspirantes, que votre équipe va avoir le goût de participer. Ça va faire vraiment un plus quand vous allez engager et quand les gens vont faire un choix du type de salon vers où ils veulent aller, dans lequel ils veulent travailler. Ensuite, il faut favoriser une culture d'entreprise qui est positive, donc d'avoir un équilibre de travail et vie personnel. Tu sais, les nombres du travail plafonnent à trois semaines. Pourquoi est-ce que vous n'offrez pas quatre semaines de vacances, cinq semaines après tant d'années ? Je veux dire, ça, les gens, ils veulent du temps dans leur vie. Ils veulent savoir aussi que le travail n'est pas la seule et unique chose qui compte. Et je pense qu'en offrant des journées de congés ou un peu plus de vacances ou des programmes de bien-être... Des assurances collectives, comme je vous dis encore une fois, on n'est pas obligé de tout offrir, mais va faire en sorte que les gens vont vouloir rester parce qu'ils vont sentir que vous prenez soin d'eux. Ça va bien au-delà du simple service. Parce que si, comme propriétaire, tout ce que vous offrez, c'est une chaise, un miroir, puis les produits, puis encore là, parfois, il y en a qui font payer les produits, je veux dire, pourquoi ? C'est là que la mentalité embarque de dire, j'ai déjà entendu ce discours venant de coiffeurs, pas nécessairement chez nous, mais j'ai déjà entendu ça dans ma carrière, des coiffeurs qui disent, je rentre 2000 par semaine et il faut que je donne 50 de ma paye à mon propriétaire. Pour moi, ce n'est pas un raisonnement qui fait du sens. Surtout pas quand, je veux dire, tout est offert. Alors, il faut qu'on renverse la vapeur. Si on veut maintenir des entreprises de coiffeurs à la commission de coiffeurs salariés, il faut renverser la vapeur. Il faut mettre la main à la pâte. Il faut gérer nos salons de coiffeurs comme des vraies entreprises parce que c'est exactement ce que c'est. Ce sont des vraies entreprises à part entière. et si on ne le sait pas encore, il faut avoir l'humilité de dire Je ne savais pas tout ça avant de me lancer en affaires, mais j'ai quand même le goût de le faire. Et donc, je vais aller chercher l'information, je vais aller apprendre, je vais m'engager un coach, je vais aller prendre un cours à l'université, je vais me prendre un cours privé sur Internet. Peu importe, il y en a plein de façons, mais il faut que vous trouviez une façon de développer cette aptitude-là. Vous savez quoi ? Moi, je me suis lancée en coiffeur parce que j'aimais le côté créatif. J'adorais le côté du service à la clientèle et c'est beaucoup ce que je retrouve en gestion. Je trouve que c'est très créatif de trouver des idées pour motiver les gens, de trouver des solutions à leurs problèmes ou à leurs questionnements qu'ils ont et de trouver des façons de les garder avec moi. de les garder avec nous dans l'entreprise, pour moi, c'est hyper créatif. Le service à la clientèle que j'avais derrière ma chaise, je le retrouve un peu en étant au service de mon équipe. C'est vraiment comme ça que je le vois. Puis je pense qu'en 2024, c'est comme ça qu'il faut voir le rôle d'un leader, le rôle du patron. C'est que vous êtes au service de vos employés pour qu'ils soient bien, pour qu'ils se développent, pour qu'ils gagnent bien leur vie. Puis après ça, ils n'auront aucune raison de vouloir partir. Pourquoi ils partiraient ? Ils ont des clients, ils sont bien traités. Ils ont des bonus, ils gagnent bien leur vie, ils manquent pas de produits, ils ont l'horaire qu'ils veulent, ils peuvent modifier les choses, il y a une ouverture, je veux dire, il y aurait comme pas tant de raisons que ça de quitter. Et donc, je pense qu'on a tout à gagner de revoir nos façons de penser, nos façons de faire comme propriétaire de salon à la commission, parce qu'on va se faire tranquillement manger. Je sais qu'il y en a quelques-uns, dernièrement j'entends des histoires de salariés. de coiffeurs qui sont en location, coiffeurs indépendants, qui retournent en salon parce qu'aussi, à cause de ce qui s'est passé avec la COVID, ils ont eu peur, ils ont manqué de sous, et là, ça leur donne une certaine sécurité d'emploi, bien sûr. Mais moi, comme propriétaire, je souhaite que la raison pour laquelle les gens viennent chez nous et pourquoi ils restent, ce soit plus qu'uniquement la sécurité d'emploi. Je veux qu'ils restent parce qu'ils aiment ça, parce qu'ils sont bien, parce qu'on prend soin d'eux, parce qu'ils manquent de rien, parce qu'il n'y aurait pas mieux ailleurs. Je vous laisse là-dessus. Je vous souhaite une belle semaine. Réfléchissez à ça, puis écrivez-moi. Donnez-moi vos impressions. Ça va me faire plaisir de répondre à vos questions. Bonne semaine !

Description

Dans cet épisode de Style et Stratégie, je vous explique pourquoi les salons à la commission perdent en popularité et comment nous, en tant que propriétaires, pouvons moderniser ce modèle pour qu'il soit à nouveau attractif et pertinent. Découvrez les défis auxquels nous sommes confrontés, de la gestion inadéquate à l'évolution des attentes des coiffeurs. Apprenez comment instaurer des pratiques modernes qui favorisent la croissance et la satisfaction des employés.


Points Clés :

  1. Problèmes courants des salons à la commission.

  2. Importance d'une gestion efficace et moderne.

  3. Solutions pour créer un environnement de travail attractif et flexible.

  4. L'évolution des modèles de rémunération.

  5. La nécessité de formations continues et d'une culture d'entreprise positive.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue à Style et stratégie. Je suis contente de vous retrouver cette semaine et cette semaine j'ose un sujet. qui risque de polariser peut-être, ou en tout cas, peut-être que je vais choquer des gens, puis que je vais en réjouir certaines autres personnes, mais bref, je me lance. Alors le sujet d'aujourd'hui, je vais vous expliquer pourquoi je pense que les salons à la commission perdent en popularité, ou ont perdu en popularité au fil du temps, de ce que je comprends, de ce que j'ai analysé, de ce que j'ai pu percevoir de notre industrie, avec mes... 20 ans et plus d'expérience dans ce domaine-là. J'en ai vu des choses, j'ai été capable d'analyser tout ça. Et je trouve que, pour moi, bien sûr, je suis propriétaire de salon à la commission, ça serait un peu fou de dire que je ne crois pas en ce modèle-là. Je crois que c'est un modèle qui est très pertinent et qui est très juste. Par contre, je vais y aller avec ma première révélation choc, je pense que beaucoup de salons sont ouverts par des personnes qui ne sont pas des entrepreneurs. ou qui n'ont pas de notion de gestion. Et donc, ils ouvrent un salon en voyant leur propre propriétaire actuel faire des gaffes, on va dire, ou faire des erreurs de gestion. Et ils se disent, je pourrais faire mieux que lui, ne se forment pas. Ils ouvrent d'autres salons et continuent à faire perdurer ces erreurs-là, ces vieilles mentalités, ces vieilles façons de penser et réagissent plutôt que d'agir et d'être dans un rôle d'entrepreneur, de visionnaire et de propriétaire d'entreprise. Donc, ils demeurent dans leur tête des coiffeurs et ils ouvrent un salon. Moi, je pense que quand on décide d'ouvrir un salon, il faut se dire, comme n'importe quelle autre entreprise, on n'est plus un coiffeur, on est un gestionnaire, on est un propriétaire d'entreprise et il faut se mettre ça dans la tête. Et donc, pour moi, c'est aussi absurde que quelqu'un qui aurait un bac en administration et qui arriverait au salon et qui vous dirait je veux travailler comme coiffeur ça doit être un peu pareil. Ça n'a rien à voir. Ce n'est pas parce qu'on sait couper des cheveux, ce n'est pas parce qu'on est un bon coiffeur en arrière de la chaise, ce n'est pas parce que les clientes nous adorent et que nos collègues nous trouvent cool qu'on a tout ce qu'il faut, toutes les connaissances actuellement pour être un propriétaire de salon. Ça demande d'autres connaissances et je pense qu'une des lacunes, c'est que les gens ne vont pas chercher ces connaissances-là, croyant que ce n'est pas nécessaire parce que c'est ce qui est fait. À outrance, tout le temps, ça a l'air facile d'ouvrir un salon et de rouler sa bosse comme ça. Ça peut être possible, mais le fait de ne pas avoir ces compétences de gestion-là fait que les employés ont des mauvaises expériences et se disent, parce que c'est ce qu'ils se font dire à l'école, Quand tu es un coiffeur, tu es en quelque sorte un petit entrepreneur, solopreneur. entrepreneurs et donc c'est facile tu peux louer ta chaise faire beaucoup beaucoup plus d'argent Je ne suis pas d'accord avec ça. Je pense que oui, il y a des gens qui ont la fibre d'entrepreneurs, il y a des gens qui sont d'excellents travailleurs autonomes, sont à leur affaire, ils vont classer leurs factures, ils vont tout organiser leur travail et que oui, effectivement, je ne suis pas en train de dire que le salon à la commission serait le seul et unique modèle. Ce que je dis, c'est qu'il perd en popularité parce qu'il est mal géré de façon générale. Et donc, c'est important, quand on se lance en affaires, quand on est responsable de ces gens-là, moi, je me sens responsable des 54 personnes qui forment mes deux équipes. À chaque jour que je me lève, je suis responsable de leur emploi, je suis responsable de les rendre occupés. Et c'est mon rôle à moi de faire ça. Mon rôle, ce n'est plus d'être la personne derrière la chaise qui fait rouler le salon. Ce n'est plus ça. Parenthèse, si vous désirez ouvrir un salon, mais que vous n'avez aucune aptitude et aucun intérêt dans la gestion, il vous faut trouver une personne qui va être capable de le gérer de façon exceptionnelle, puis bien sûr, il va falloir la rémunérer d'une très bonne façon. Ça, ce sera une autre discussion, mais pour le moment, voici un peu où je me situe par rapport à la perte de popularité des salons à la commission. fait que si on fait une petite historique un peu le du modèle à la de de salons à la commission. On va retourner aux années 60-70, donc une période qui est marquée par une croissance économique. Et il y a de plus en plus de services de coiffeur. Il y a une augmentation dans la consommation des biens, mais aussi dans la consommation de services de coiffeur. Donc les salons de coiffeur se sont multipliés rapidement en créant une demande ardue pour les stylistes compétents. Ensuite de ça, la coiffure est devenue une profession plus structurée avec des réglementations accrues, des formations. Donc, tant mieux, les écoles de coiffure ont commencé à ouvrir. Les coiffeurs cherchaient des modèles de rémunération qui reflétaient leur expertise et leur capacité à attirer et à fidéliser les clients. Dans les années 60, les salons fonctionnaient souvent avec des coiffeurs salariés ou des indépendants qui louaient leurs chaises, donc modèle qu'on connaît encore aujourd'hui. Les coiffeurs salariés avaient un revenu fixe, mais c'était limité un peu. Donc, ils voulaient trouver une façon d'eux aussi gagner un peu plus d'argent. Donc, ça reflétait un peu le rendement qu'ils allaient avoir dans le salon. Et donc, le modèle à la commission a été introduit pour offrir un meilleur équilibre entre la sécurité d'un salaire fixe Et le potentiel d'augmentation qui soit motivant pour les coiffeurs. Donc, grosso modo, le modèle à la commission, c'est des coiffeurs qui reçoivent un pourcentage. Puis dans ce temps-là, c'était souvent 50 On va revenir un peu plus tard pourquoi ça ne tient plus. Il y avait des incitatifs à la performance. Donc, plus un coiffeur génère de revenus avec ses services, plus il est capable de se tirer un salaire intéressant. Et les salons n'ont pas à payer pour des salaires fixes élevés. Ils peuvent maintenir les salaires fixes assez bas. ce qui leur permet de mieux gérer la fluctuation économique et les variations de la demande dans le salon. Donc, dans les années 80-90, le modèle à la commission s'est généralisé dans les salons de coiffure, en particulier en Amérique du Nord, mais aussi dans le monde entier. Ça a commencé à être un peu plus populaire. Donc, il y a eu de nombreux salons à travers le monde qui ont décidé d'adopter cette façon de rémunérer leur coiffure. Aujourd'hui, on observe qu'il y a quand même une évolution des modèles plus diversifiés. dont la location de chaises, dont les salons un peu plus co-working où il y a quelqu'un qui loue un espace, puis dans ça, loue des chaises, tout le monde travaille ensemble. Donc, où est-ce qu'on va offrir de la flexibilité et de l'autonomie aux coiffeurs ? L'impact sur les nouvelles générations, c'est que les coiffeurs cherchent souvent des environnements de travail plus autonomes, qui vont valoriser la... C'est important de retenir tout ce que je suis en train de dire, mais ils vont valoriser l'équilibre de vie-travail personnel. Donc, c'est pour ça que ça les repousse du salon traditionnel à la commission, parce qu'ils ont comme historique. de leur vécu ou de ce qu'ils ont entendu que ce n'est que la seule et unique façon de faire. Donc, c'est que lorsqu'on est employé, lorsqu'on est payé à la commission salariée, il n'y a pas de latitude, c'est une façon de faire et c'est comme ça. Donc, c'est là que je pense où est-ce qu'on peut briser un petit peu les vieilles mentalités. Il y a un autre point qui arrive aussi en ligne de compte dans tout ça, c'est qu'en 1979, donc le 17 décembre 1979, puis rentré en vigueur le 1er janvier 1980, ce sont les lois des normes du travail. Donc ça, ça a visé à encadrer... tous les employés du Québec à garantir des normes minimales en matière de salaire, d'horaire, de congé, de résiliation d'emploi et d'autres aspects du travail. Donc là où est-ce que les coiffeurs jusqu'à maintenant faisaient un petit peu, les propriétaires faisaient un peu ce qu'ils voulaient, rémunéraient, bon ok à la commission, mais là ils devaient offrir un salaire minimum établi par la loi, ce qui faisait que leurs frais fixes augmentaient. Il devait avoir des heures, quand il y avait des heures supplémentaires, il devait être payé. une fois et demie, ou en tout cas avoir une compensation pour les heures supplémentaires. On devait payer des vacances d'une façon qui était maintenant régie, des jours fériés. Il y avait des congés spécifiques pour les événements familiaux, les congés de maternité, les congés de paternité. Puis, il y avait aussi des conditions maintenant pour le licenciement, les indemnités, tout ça. Ce qui a fait que, bon, soit il y a des propriétaires qui n'ont plus voulu être propriétaires et donc qui ont loué leur chaise, donc le modèle à la commission a perdu. Ou alors, on continue à ne pas suivre ces lois du travail. J'en entends encore aujourd'hui en 2024. Je veux mourir à chaque fois. Je ne peux pas croire. que j'entends encore des histoires de gens qui sont payés seulement et uniquement à la commission et qui acceptent ça parce qu'ils ne savent pas que c'est illégal. Mais là, je vais vous le répéter encore une fois. Si vous avez un employeur qui vous dit tu rentres 35 heures par semaine et que tu es payé, on va dire, on va y aller facilement avec un à 45 mais que si t'es pas occupé, t'es pas payé, ce n'est pas légal. Si on exige de vous que vous soyez dans un endroit de travail pendant 35 heures, vous devez, au minimum, être payé le salaire minimum actuel en vigueur des heures que vous passez dans votre milieu de travail. Et c'est là qu'on l'échappe encore comme propriétaire, parce qu'on se dit, elle est pas occupée, comment ça se fait qu'elle est pas occupée ? Je voudrais pas payer pour ça. Moi, la question que je me pose, c'est pourquoi as-tu engagé quelqu'un si tu n'as pas la clientèle pour nourrir cette personne-là ? Je pense que comme propriétaire de salon, c'est notre travail, salon à la commission, c'est notre travail de remplir le salon, de remplir les chaises, de s'assurer que notre salon ait une certaine popularité et donc de faire rentrer la nouvelle clientèle de façon constante. Ça, c'est ma partie du travail. Ensuite de ça, une fois que je nourris un coiffeur, une esthéticienne ou peu importe, là, ça devient, là, je lui lance la balle, là, ça devient son travail à elle, à lui, de faire revenir et de fidéliser la clientèle. Et ça, je vais le mesurer aussi. Je vais m'assurer que chaque fois que je donne une nouvelle cliente à quelqu'un, que cette personne-là est en mesure d'offrir un assez bon service puis une expérience. selon mes standards à moi, puis là, ils sont tous différents, c'est une autre discussion, mais pour faire revenir la cliente. Mais ça, c'est un point qui, pour moi, est très important dans notre milieu. Lorsque je vois des propriétaires de salons à la commission qui disent qu'ils cherchent des coiffeurs avec clientèle, pour moi, c'est un non-sens. Pour moi, ce que ça veut dire, c'est que je n'ai pas suffisamment d'argent pour payer mes frais fixes et j'ai besoin de quelqu'un qui m'amène de la clientèle en salon. Pourquoi ? Je ne comprends pas. Alors, voilà une des raisons, parce que je ne suis pas plus fou qu'un autre. Un coiffeur qui voit ça, je me dis, c'est sûr qu'il doit se dire, bien, pourquoi est-ce que j'amènerais toute ma clientèle dans un salon pour être payée la même chose que le salon où je suis actuellement ? Évidemment, tant qu'à ça, bien oui, je vais peut-être aller louer ma chaise à quelque part ou devenir travailleur autonome. Je peux comprendre aussi. Donc, très important de comprendre cet aspect-là, puis le rôle hyper différent qu'on a comme propriétaire de salon, qui n'a rien à voir avec le rôle de coiffeur. Ça n'a rien à voir. On n'est pas un coiffeur à ce moment-là. Donc tout ce que je viens de vous nommer en ce moment, depuis les 15 dernières minutes ou environ, vont m'amener en fait à faire une espèce de petite liste de problèmes courants qu'ont les salons à la commission. Je vous inviterais à chaque fois à y réfléchir et à essayer de trouver des solutions parce qu'il y en a des solutions. On peut être créatif. Moi, je regarde toujours ce qui se fait dans d'autres industries qui n'ont rien à voir avec la coiffure. pour m'inspirer de ces industries-là et me dire qu'on va essayer d'innover, de rendre ça attrayant et de rendre ça le fun à l'intérieur du salon pour que les coiffeurs qui sont là ne voient aucun avantage à aller louer une chaise à quelque part. Puis je l'ai fait. Il n'y a pas longtemps, le sondage dans mes équipes pour voir ce qu'il y en avait. C'était un sondage anonyme. Je voulais savoir s'il y a des gens qui ont envie de quitter pour être, éventuellement, pour être au travers autonome. Puis il n'y en avait pas. Donc, je pense que ça donne un bon indice qu'on est capable, comme propriétaire, d'offrir des conditions qui soient le fun, qui soient attrayantes, mais qui vont répondre aux problèmes qu'ont les salons à la commission en ce moment, qui pour moi sont, bien, ce qu'on entend souvent, c'est un manque de flexibilité. Fait que si vous êtes encore dans votre bon vieux 5 jours semaine, jeudi soir, vendredi soir, samedi, toute la journée, on n'est plus là. Fait qu'il faut trouver d'autres... Pourquoi ne pas être ouvert à du 3 jours semaine ? Pourquoi ne pas être ouvert à avoir une fin de semaine sur deux ? Il y en a plein d'idées. Mais le manque de flexibilité. va faire en sorte que les gens vont se tourner vers le travail autonome. Si vous êtes un entrepreneur qui voulez avoir des salariés, il faut que vous ouvriez un petit peu vos horizons et que vous soyez plus prêt à être flexible de ce côté-là. Des rémunérations qui sont inégales ou injustes. Alors, combien de fois j'ai entendu des gens, soit être payés tous de la même façon, que ça fasse 10 ans que tu es dans le salon, un an, que tu fasses des gros chiffres, pas de chiffres, ou alors, encore une fois, parce qu'on veut attirer quelqu'un dans notre salon, on va lui offrir une grosse commission ou on va lui offrir des bonus ou peu importe. Et là, l'équipe actuelle apprend ça. Tout ce que ça fait, c'est de la frustration et un sentiment très fort d'injustice. Donc, il faut qu'il y ait des façons de rémunérer notre équipe qui soient justes, équitables et claires et que les gens sachent à quoi s'attendre. Gros, gros problème dans notre industrie actuellement. Des listes de prix qui sont statiques. Donc, les coiffeurs ne voient pas comment ils pourraient augmenter leur salaire parce qu'il y a une liste de prix, peu importe le nombre d'années d'expérience, encore le taux d'occupation, la demande pour le temps, le taux de pré-book, le taux de rétention, tout le monde a le même prix. C'est un non-sens aussi. Ce qui fait encore que les coiffeurs se disent je vais aller louer ma chaise ou je vais aller dans un salon peu importe, qui vont m'offrir la possibilité d'augmenter mes coupes de cheveux à temps ou de charger tant pour mes balayages parce qu'ils croient que leur valeur, elle est là. L'autre problème qu'on a beaucoup, et j'en parle depuis tantôt un peu, c'est le manque flagrant de leadership dans nos équipes. Le leadership, ça s'apprend. Le leadership, ça s'exerce et c'est essai, erreur, essai, erreur, mais on peut devenir meilleur, mais il faut le vouloir. Il faut savoir qu'actuellement, on n'est peut-être pas au top de l'échelle du leadership et qu'on aimerait ça avancer et devenir un meilleur leader, inspirer notre équipe. Il ne faut plus se rappeler pourquoi on a voulu ouvrir un salon à ce moment-là. Je veux dire, ça, on n'aime pas gérer, on n'aime pas être inspirant pour notre équipe. On n'aime pas ce que... Tu sais, tout ce qu'on veut faire, dans le fond, c'est être derrière notre chaise puis faire notre clientèle. C'est peut-être une autre question à se poser. Donc, il faut développer son leadership. Il faut être prêt à apprendre. Donc, des propriétaires qui ne prennent pas leurs responsabilités, j'en parlais tantôt, comme d'attirer les nouveaux clients, pour moi, c'est vraiment non négociable. C'est la job du propriétaire d'attirer les clients. Après ça... La balle est dans le camp des coiffeurs. Il n'y a pas d'encadrement. Encore une fois, on se fait dire que les coiffeurs, c'est des artistes. Les coiffeurs n'aiment pas avoir un plan structurel, n'aiment pas la structure. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord parce que moi, je suis remplie de coiffeurs qui aiment ça. Et une fois qu'ils comprennent, l'idée, ce n'est pas de leur imposer des stratégies. L'idée, c'est que vous compreniez très bien pourquoi il y a cet encadrement-là et que vous soyez en mesure de le partager avec eux pour qu'eux aussi comprennent bien. et ça fait plein de sens dans leur tête, et là, ils ont des étapes, ils ont des objectifs, ils savent qu'ils vont pouvoir dire OK, bien là, je suis rendu à tel niveau de pourcentage de retour de clients et à tel niveau d'occupation, bien voici mon prochain step pour pouvoir augmenter mon niveau, augmenter mes prix, augmenter... Et là, ils ont un roadmap. pour développer leur succès. Sinon, on gère au feeling. Puis gérer au feeling, ça marche un bout, puis ça marche pas longtemps, puis c'est voué à la chicane dans la cabane. C'est voué à ce que tout le monde se parle, puis que ce soit très injuste et que ça finisse par être un peu n'importe quoi. Puis c'est parfois ce qui arrive. Après ça, bien, il faut démêler tout ça. Et aussi un endroit où il n'y a pas de possibilité d'avancement. Donc, ça aussi, c'est un problème quand, justement, si on a une liste de prix statique, c'est pas clair comment les gens sont rémunérés, c'est inégal, c'est injuste. Dans la vision du coiffeur, il n'y a pas de possibilité d'avancement à ce niveau-là. Donc, ça, ce sont les... Les principaux problèmes que je vois pour les salons à la commission. Je pense sincèrement que lorsque vous allez vous asseoir et trouver les solutions aux problèmes que je viens de vous énoncer, vous allez voir une espèce de vent de changement. Parfois, là, vous écoutez et vous dites, je ne saurais même pas par où commencer, je comprends 100 c'est pour ça que c'est important de peut-être engager un coach, demander de l'aide, prendre des formations, lire des livres. Il y en a plein des livres sur le leadership, je veux dire, je lis ça tout le temps, des livres sur la gestion, des livres sur le développement. Ça dépend, c'est quoi votre... Il y a des tutoriels, il y a aussi n'importe quoi qui se fait sur YouTube ou quoi que ce soit, mais il y a beaucoup de choses très pertinentes. Je veux dire, vous pouvez apprendre de toutes sortes de manières. C'est juste de savoir que c'est peut-être le temps d'aller chercher de l'aide. Donc... Pour l'avenir, ce qu'il faudrait faire, c'est d'être capable d'offrir des modèles flexibles de rémunération. Je vais vous donner une couple de pistes. Ça ne veut pas dire que vous pouvez toutes les appliquer. Ça peut que ce soit impossible à faire. En fait, c'est impossible de toutes les appliquer, mais vous pouvez en choisir quelques-uns, quelques solutions que vous allez appliquer. Dans un modèle flexible de rémunération, on peut… Faire une combinaison de salaire fixe et de commission permettant aux coiffeurs de bénéficier d'une certaine sécurité tout en étant récompensés quand leur performance est vraiment exceptionnelle. Donc, encore une fois, il faut se rappeler que c'est illégal de ne pas payer les employés, puis que j'entends encore ça souvent. Donc, si vous engagez quelqu'un, assurez-vous de faire les calculs pour être sûr que vous êtes capable de lui promettre un salaire de base. Pendant une période X jusqu'à ce que la personne devienne un petit peu plus rentable pour l'entreprise. Ça fait partie des responsabilités de l'employeur. Offrir des bonus selon l'atteinte de certains objectifs aussi pour motiver, impliquer davantage dans le succès de l'entreprise. Des fois, ça peut être des bonus en argent, des fois ça peut être des journées de congés, des fois ça peut être une passe pour aller au spa. De montrer que vous allez avoir à cœur aussi leur bien-être va vraiment changer leur vision de ce que ça peut être un salon de coiffure. où est-ce qu'on est des salariés, on fait partie d'une équipe. Leur programme d'évolution des salaires, donc de mettre en place des systèmes d'augmentation des salaires basés sur des objectifs de performance, ça aussi c'est motivant, contrairement à ce qu'on pense. Généralement, les coiffeurs aiment beaucoup ça parce qu'ils ont un objectif clair. Ensuite de ça, d'intégrer des technologies qui sont avancées, des logiciels de gestion, des applications où les coiffeurs peuvent avoir accès à leurs chiffres, à leurs données, à leur clientèle sur le téléphone, va vraiment aussi aider et ça va être un plus si tout ça est fourni. Aussi d'offrir les services de réception, d'assistants, tout ce que devrait être un salon à la commission. Puis là, je comprends qu'il y a des salons qui n'ont pas d'assistants, puis là c'est une autre philosophie, mais en contrepartie, on peut offrir autre chose. On n'est pas obligé de toujours que ce soit exactement l'assistant comme tel, mais on va offrir un autre type de service. Des formations aussi, évidemment on en parle beaucoup, mais quand on est travailleur autonome, on doit se payer nos propres formations. Donc il faut que vous attiriez, que ce soit intéressant, pas que ce soit une formation aux deux ans, un peu la moins chère que vous avez trouvée, parce qu'il faut bien former son personnel. Non, des formations qui vont être inspirantes, que votre équipe va avoir le goût de participer. Ça va faire vraiment un plus quand vous allez engager et quand les gens vont faire un choix du type de salon vers où ils veulent aller, dans lequel ils veulent travailler. Ensuite, il faut favoriser une culture d'entreprise qui est positive, donc d'avoir un équilibre de travail et vie personnel. Tu sais, les nombres du travail plafonnent à trois semaines. Pourquoi est-ce que vous n'offrez pas quatre semaines de vacances, cinq semaines après tant d'années ? Je veux dire, ça, les gens, ils veulent du temps dans leur vie. Ils veulent savoir aussi que le travail n'est pas la seule et unique chose qui compte. Et je pense qu'en offrant des journées de congés ou un peu plus de vacances ou des programmes de bien-être... Des assurances collectives, comme je vous dis encore une fois, on n'est pas obligé de tout offrir, mais va faire en sorte que les gens vont vouloir rester parce qu'ils vont sentir que vous prenez soin d'eux. Ça va bien au-delà du simple service. Parce que si, comme propriétaire, tout ce que vous offrez, c'est une chaise, un miroir, puis les produits, puis encore là, parfois, il y en a qui font payer les produits, je veux dire, pourquoi ? C'est là que la mentalité embarque de dire, j'ai déjà entendu ce discours venant de coiffeurs, pas nécessairement chez nous, mais j'ai déjà entendu ça dans ma carrière, des coiffeurs qui disent, je rentre 2000 par semaine et il faut que je donne 50 de ma paye à mon propriétaire. Pour moi, ce n'est pas un raisonnement qui fait du sens. Surtout pas quand, je veux dire, tout est offert. Alors, il faut qu'on renverse la vapeur. Si on veut maintenir des entreprises de coiffeurs à la commission de coiffeurs salariés, il faut renverser la vapeur. Il faut mettre la main à la pâte. Il faut gérer nos salons de coiffeurs comme des vraies entreprises parce que c'est exactement ce que c'est. Ce sont des vraies entreprises à part entière. et si on ne le sait pas encore, il faut avoir l'humilité de dire Je ne savais pas tout ça avant de me lancer en affaires, mais j'ai quand même le goût de le faire. Et donc, je vais aller chercher l'information, je vais aller apprendre, je vais m'engager un coach, je vais aller prendre un cours à l'université, je vais me prendre un cours privé sur Internet. Peu importe, il y en a plein de façons, mais il faut que vous trouviez une façon de développer cette aptitude-là. Vous savez quoi ? Moi, je me suis lancée en coiffeur parce que j'aimais le côté créatif. J'adorais le côté du service à la clientèle et c'est beaucoup ce que je retrouve en gestion. Je trouve que c'est très créatif de trouver des idées pour motiver les gens, de trouver des solutions à leurs problèmes ou à leurs questionnements qu'ils ont et de trouver des façons de les garder avec moi. de les garder avec nous dans l'entreprise, pour moi, c'est hyper créatif. Le service à la clientèle que j'avais derrière ma chaise, je le retrouve un peu en étant au service de mon équipe. C'est vraiment comme ça que je le vois. Puis je pense qu'en 2024, c'est comme ça qu'il faut voir le rôle d'un leader, le rôle du patron. C'est que vous êtes au service de vos employés pour qu'ils soient bien, pour qu'ils se développent, pour qu'ils gagnent bien leur vie. Puis après ça, ils n'auront aucune raison de vouloir partir. Pourquoi ils partiraient ? Ils ont des clients, ils sont bien traités. Ils ont des bonus, ils gagnent bien leur vie, ils manquent pas de produits, ils ont l'horaire qu'ils veulent, ils peuvent modifier les choses, il y a une ouverture, je veux dire, il y aurait comme pas tant de raisons que ça de quitter. Et donc, je pense qu'on a tout à gagner de revoir nos façons de penser, nos façons de faire comme propriétaire de salon à la commission, parce qu'on va se faire tranquillement manger. Je sais qu'il y en a quelques-uns, dernièrement j'entends des histoires de salariés. de coiffeurs qui sont en location, coiffeurs indépendants, qui retournent en salon parce qu'aussi, à cause de ce qui s'est passé avec la COVID, ils ont eu peur, ils ont manqué de sous, et là, ça leur donne une certaine sécurité d'emploi, bien sûr. Mais moi, comme propriétaire, je souhaite que la raison pour laquelle les gens viennent chez nous et pourquoi ils restent, ce soit plus qu'uniquement la sécurité d'emploi. Je veux qu'ils restent parce qu'ils aiment ça, parce qu'ils sont bien, parce qu'on prend soin d'eux, parce qu'ils manquent de rien, parce qu'il n'y aurait pas mieux ailleurs. Je vous laisse là-dessus. Je vous souhaite une belle semaine. Réfléchissez à ça, puis écrivez-moi. Donnez-moi vos impressions. Ça va me faire plaisir de répondre à vos questions. Bonne semaine !

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