Speaker #0Et si vivre jusqu'à 140 ans n'était plus une utopie, mais l'ambition réelle d'un homme ? Brian Johnson, entrepreneur millionnaire de la tech, a décidé de défier le vieillissement. A 45 ans, il s'impose une discipline quasi militaire dans un protocole expérimental qu'il appelle le projet Blueprint. Son objectif ? Conserver la santé d'un jeune de 18 ans grâce à une armée de médecins, des centaines d'analyses et des millions dépensés chaque année. Lui-même, il se décrit comme l'homme le plus mesuré de l'histoire et il affirme sans trembler « Je suis la personne la plus saine sur Terre » . Une déclaration qui fascine mais qui interroge. Jusqu'où faut-il aller pour repousser les limites de la longévité ? Et sommes-nous vraiment la première génération qui pourrait ne pas mourir ? Dans cet épisode, je vais vous dévoiler les 10 piliers du mode de vie de Brian Johnson. On va voir ensemble ce qu'il fait concrètement. ce que la science en dit et surtout, je vous partagerai un regard critique sur tous les points que Brian Johnson souhaite développer. L'enjeu ici n'est pas de copier son extrême, vous l'avez compris, mais d'identifier ce qui peut nous inspirer, nous, soignants, dans nos vies et pour nos patients, pour mieux préserver notre santé et prolonger notre vitalité. Alors pour les sources dans cet épisode... Toutes les infos que je vous présente s'appuient sur les données et déclarations officielles de Brian Johnson que vous pouvez retrouver dans deux sites internet, notamment blueprint.brianjohnson.com et son projet protocol.brianjohnson.com. Je vous mets tout ça dans les notes de l'épisode. C'est les sources officielles parce que Brian Johnson publie tout en open source. Donc, c'est accessible vraiment à tout le monde gratuitement. Et puis je me suis aussi inspiré du documentaire Netflix qui s'appelle Don't Die et que vous pouvez regarder si vous y êtes abonné, c'est hyper intéressant, où vous voyez un peu en image la vraie vie de Brian Johnson. Vous allez voir, je vais vous présenter des trucs classiques qui ne sont pas vraiment surprenants pour la longévité et d'autres à l'inverse, dont je ne me doutais pas du tout, que j'ai trouvé assez étonnant, je dois le dire, et que je trouve franchement intéressant. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires de cette vidéo. Point numéro 1 de Brian Johnson pour optimiser sa santé et sa longévité, c'est prioriser un sommeil de haute qualité et régulier. La priorité numéro 1 de Brian Johnson est sans ambiguïté son sommeil. Sur son site, il déclare qu'un sommeil de haute qualité et consistant doit être votre priorité numéro 1 dans la vie. Il attribue à l'optimisation de son sommeil des effets carrément transformateurs. Il lui a fallu des années pour instaurer des routines. qui lui ont permis d'atteindre 8 mois consécutifs de sommeil parfait à 100%. On va le voir, il traque tout, notamment son sommeil. Et donc, il a passé des mois entiers à faire des nuits absolument parfaites. Et on va voir comment et surtout pourquoi. Donc, c'est un exploit qu'il considère sans égal. Alors concrètement, il respecte strictement un horaire stable. Il se donne environ 8 heures pour chaque nuit. et il utilise de multiples stratégies pour améliorer la qualité de son sommeil. Parmi elles, il adopte une routine de détente, qu'il appelle la Wind Down Routine, d'au moins 30 minutes. Donc pour se détendre, avant le coucher, il met une lumière tamisée, il arrête les écrans, il met une musique douce, et puis il fait des exercices de respiration. Il soigne aussi son exposition à la lumière, dès le matin, à la sortie de la lumière du jour, où il peut utiliser une lampe de luminothérapie pour synchroniser son horloge interne. Et le soir, il filtre la lumière bleue, avec des ampoules filtrantes, etc., afin de favoriser la production de mélatonine. Il conserve aussi une température de chambre fraîche, 15-19°C, pour un sommeil optimal. En gros, tout est pensé pour optimiser la durée en sommeil profond et paradoxal, et évidemment, minimiser les éveils nocturnes. Alors, qu'en dit la science de tout ça ? Son emphase de Brian sur le sommeil, elle est fou. quand même fortement soutenu par la littérature scientifique. Le sommeil, on le sait, c'est un pilier fondamental de la santé. Une nuit de privation partielle entraîne une diminution notamment de l'immunité. Ça maintenant c'est prouvé. Le manque chronique de sommeil est lié à multiples pathologies, notamment l'obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, dépression, voire même un certain risque accru de certains cancers. A l'inverse, bien dormir améliore quasiment tous les aspects de la santé. récupération musculaire, fonction cognitive, régulation hormonale, etc. Beaucoup de spécialistes du vieillissement s'accordent à dire, tenez-vous bien, que si on ne devait améliorer qu'une seule habitude de vie pour vivre plus longtemps, ce serait le sommeil, carrément. De ce point de vue, Brian a raison d'en faire son enjeu numéro 1. Regarde critique sur ce point-là, que je vais développer sur chaque point. Ça peut sembler inatteignable pour la plupart d'entre nous. Vous comprenez que c'est hyper strict. Néanmoins, on peut s'inspirer de petites choses. La régularité horaire, le rituel de coucher, la gestion de la lumière et de la température, ça c'est accessible à tout le monde et à moindre coût. L'important, c'est de reconnaître comme lui que protéger son sommeil est un investissement vital pour la longévité et la santé, la forme en général. En revanche, évidemment, viser un score parfait toutes les nuits, c'est hyper ambitieux, notamment pour la vie sociale, le stress et des imprévus qui peuvent venir perturber notre sommeil. On va en parler. C'est parfois agréable de faire une petite soirée, ne serait-ce qu'au niveau social ou au niveau psychologique. On a tous connu ça, un verre entre amis, ça fait beaucoup de bien, même si parfois on se couche tard. Donc, ce n'est pas l'objectif ici de Brian, vous l'avez compris, lui, il est vraiment dans la performance. Il investit beaucoup d'argent. On va en parler, cette démarche, elle est scientifique également. Il y a toute une armée de chercheurs et de médecins qui le suivent, donc on n'est pas dans le même délire. Mais on peut s'inspirer quand même des choses fondamentales sur le sommeil à appliquer quotidiennement. Point numéro 2. Une alimentation végétale stricte et riche en nutriments. L'alimentation de Brian, elle est capitale. C'est un des points centrales de son dispositif. Le deuxième pilier du protocole de Brian Johnson, c'est son alimentation qu'il a optimisé dans les moindres détails. Son régime est majoritairement... végétalien à base d'aliments bruts non transformés, de légumes variés, de petits fruits, de noix, de graines. Tous les jours, il consomme environ 2250 calories et c'est environ 10% de moins que l'apport calorique conseillé pour un homme de son âge. Pourquoi il fait ça ? Pour donc maintenir un léger déficit calorique permanent. Comment il répartit ses macronutriments ? Brièvement, 25% de protéines, environ 130 grammes, 35% de glucides complexes et 40% de lipides. Ces protéines, comme je vous le disais, ils les obtiennent principalement de sources végétales. Lentilles, noix, algues, poudre de protéines végétales, collagène marin, bien qu'ils soient véganes par ailleurs. Ces lipides, ça provient de différentes huiles, principalement huile d'olive extra-vierge, avocat, noix de macadamia, etc. Et ces glucides, c'est des légumes, légumineuses, quelques fruits tubercules comme la patate douce par exemple. Surtout, Brian bannit catégoriquement une longue liste d'aliments considérés comme néfastes. Pas de sucre, pas de sucre ajouté j'entends, ni édulcorant artificiel. Pas de farine raffinée, c'est-à-dire qu'il ne mange pas de pain, il ne mange pas de pâtes. Pas d'aliments ultra transformés, pas d'aliments faibles, pas de junk food, pas de fast food, pas de soda, pas de sirop, pas de produits laitiers. Ça c'est assez étonnant, mais pas de produits laitiers et évidemment pas de tabac ni d'alcool. Il évite également des huiles de mauvaise qualité. Brian s'assure ainsi d'apporter chaque jour à son corps une densité nutritionnelle maximale avec un minimum de calories superflues. Concrètement, comment ça se passe sa journée ? Il commence vers 5h30 du matin. Il se lève de bonheur, Brian, par une boisson verte riche en prébiotiques et en compliments. Alors ça, c'est un mélange qu'il a lui-même déposé. Il appelle ça le Blueprint Longevity Mix. parce qu'on va en parler, mais c'est également une démarche scientifique, mais commerciale. Sur les sites que je vous ai mis dans les notes, il donne en open source tout son protocole, et évidemment, c'est un type qui vient de la tech. Il a eu des startups, Brian, il est richissime, il a fait fortune dans la tech, et donc c'est pour ça qu'il s'est mis dans ce projet de longévité, et il connaît l'argent, il connaît la valeur de l'argent, et il sait le monétiser, donc en fait, il propose aussi de monétiser carrément, c'est aussi un américain, il est beaucoup plus à l'aise avec ça, Son mélange, qu'il appelle le Blueprint Longevity Mix, dans lequel il y a des peptides de collagène, de la créatine, de l'inuline qu'il a déposé. Donc, 5h30 du mat', il s'enfile ça. Ensuite, 6h45, petit déjeuner, qu'il appelle le Nutty Pudding. C'est une sorte de pudding de noix et de cacao mélangé avec un lait. Bref, pas très appétissant, mais bon, plus tard, il enchaîne avec une grande salade super végétale, comprenant des brocolis, choux-fleurs, champignons, épinards, carottes, etc. Et souvent, son dernier repas, c'est un plat de légumes variés avec un peu de légumineuses ou de noix. Donc c'est quand même très très varié, c'est quasi exclusivement végétal. Et c'est vrai que ça peut faire grincer certaines dents. Que dit la science de tout ça ? Il est quand même bien établi qu'une alimentation riche en végétaux non transformés et limitée en calories peut favoriser la longévité. On a fait un épisode de podcast avec un de mes camarades sur les blue zones, les zones du globe où on vit vieux, je vous y renvoie. où effectivement les régimes nutritionnels de ces blue zones, c'est-à-dire les zones où il y a le plus de centenaires dans le monde, sont typiquement à base de légumes, de fruits, de légumineuses avec peu de viande et très peu d'aliments industriels évidemment. On le sait que limiter le sucre et les produits ultra transformés réduit le risque de syndrome métabolique. De même, consommer beaucoup de fibres, comme Brian fait avec des légumes, des légumineuses, améliore le microbiote intestinal et réduit l'inflammation. Tout ça, on le sait. Également, plusieurs études bien connues sur la restriction calorique montrent qu'une réduction modérée de l'apport énergétique rallonge la durée de vie et améliore la santé en général, pression artérielle, cholestérol, etc. Je vous renvoie à l'épisode que j'ai fait avec Gabriel Perlemutter, où on a parlé du jeûne intermittent, où il m'a développé également tous les bienfaits du jeûne intermittent. En résumé, le régime de Bren coche presque toutes les cases du régime de longévité, avec zéro malbousse. Petit regard critique aussi sur la viande. Elle ne consomme pas de viande. La viande, à mon humble avis, ça se discute. Je vais faire un épisode dessus, mais je crois qu'il est quand même important de consommer... occasionnellement et régulièrement de la viande de très bonne qualité. C'est un débat, je vous laisse réagir en commentaire ce que vous pensez de ça, mais je crois que scientifiquement, c'est quand même important de consommer une viande régulièrement de bonne qualité, de même qu'un poisson régulièrement de bonne qualité. Sur le papier, l'origine de Brian semble irréprochable, mais comme vous venez de le voir, il demande une discipline extrême, et surtout, il n'y a aucune fantaisie. Aucun écart n'est permis. Donc sur le long terme, il faut surtout voir si un tel régime strict est soutenable psychologiquement et socialement. Je vous en ai parlé, là, c'est pas de repas au restaurant. Les repas avec ses amis, c'est des repas qu'on choisit. Donc c'est quand même un petit peu engagé. De plus, éliminer complètement des groupes entiers d'aliments, selon moi, n'est pas nécessairement approprié pour tout le monde. C'est pour ça qu'on va le voir dans ce podcast, mais il se suit comme du lait sur le feu, notamment avec de la médecine préventive, ce qu'on appelle... Ici aussi de la médecine fonctionnelle. Mais en fait, c'est pas un régime qui peut recommander à tout le monde. Pourquoi il fait ça ? Parce qu'il se suit, et notamment il suit des centaines de marqueurs biologiques. Donc il peut savoir si ce qu'il consomme est bon ou mauvais, ce que le commun des mortels ne peut pas faire aisément. Donc c'est à prendre quand même avec des pincettes. De plus, certains diététiciens pourraient critiquer l'aspect un peu... Comment dire ? Les américains disent « one size fits all » . Le universel de son régime. Il fonctionne sur lui. d'après des années d'optimisation, mais chaque individu a des besoins différents. Comme d'habitude, on peut quand même s'inspirer de sa méthode en retenant que l'importance de consommer majoritairement des aliments bruts et de haute qualité nutritionnelle est peut-être du coup le plus important. On va passer au troisième pilier de Brian Johnson. Après le sommeil, après l'alimentation, la restriction temporelle des repas, on en a parlé brièvement, le jeûne quotidien prolongé. Au-delà de quoi ? manger, Brian Johnson insiste sur quand manger. L'un des aspects les plus originaux de sa routine est qu'il concentre tous ses repas dans un créneau de 5 à 6 heures le matin et il ne mange plus rien après 11 heures du matin. Autrement dit, il prend un petit déjeuner et un déjeuner très tôt, puis jeûne pendant environ 18 heures jusqu'au lendemain. Donc cette pratique s'apparente à la restriction calorique avec jeûne intermittent dont on a parlé avec Gatieriel Perlemitter avec une fenêtre d'alimentation très réduite chaque jour. Concrètement donc, vers 5h30 on en a parlé, sa première prise calorique, petit déjeuner 5h30, puis il le remange à 6h30, 7h deuxième repas et un troisième et dernier repas vers 11h du matin après plus de nourriture jusqu'au lendemain. C'est donc un jeûne quotidien d'environ 18h et donc ça lui permet Merci. de bénéficier d'une cétose légère, d'une autophagie, ça c'est le mécanisme physiologique du jeûne intermittent, qui permet la régénération cellulaire, de favoriser l'influence et la sensibilité à l'insuline, de favoriser la pression artérielle, favoriser la valeur du cholestérol. Ça, c'est du connu, Gabriel Perlemuter m'en a parlé, il étudie d'ailleurs ce sujet. De plus, en évitant tout aliment l'après-midi et le soir, il améliore également son sommeil. Et comme ça, la boucle est bouclée. Ce sont des points qui s'auto-alimentent chacun. Et ça, ça favorise donc le sommeil, la digestion terminée bien avant le coucher, et ça stabilise sa glycémie. Que dit la science ? Je vous en ai parlé. Le jeûne intermittent est un domaine en pleine effervescence, et on sait que ça apporte une meilleure sensibilité à l'insuline, ça réduit l'inflammation systémique, ça stimule l'autophagie. Il n'y a que du bon, on ne sait pas exactement la durée, le repas à sauter. C'est un champ de recherche très très actif, mais on sait que c'est une piste. extrêmement prometteuse. Regard critique, évidemment, socialement, c'est quand même super contraignant. Plus dîner du tout signifie renoncer quand même à la plupart des activités sociales au cours d'un repas. On sait que le repas... ça a des bienfaits psychologiques et sociaux. Outre l'information qu'on apporte dans notre tube digestif et les voies métaboliques que ça active, ça a d'autres bienfaits. Et on sait que socialement, c'est hyper intéressant. Donc ça, il faut quand même être sacrément engagé dans un projet très fort comme Brian Johnson pour faire ça. En pratique, c'est quand même un petit peu plus chaud. On peut quand même retenir que sa méthode de dîner très tôt, éviter des collations tard le soir, c'est quand même une bonne pratique pour la santé. sans forcément sauter le dîner tous les jours, essayer de jeûner 12 à 14 heures chaque nuit, par exemple ne pas manger après 20 heures jusqu'au petit déjeuner le lendemain, ça peut déjà apporter des bénéfices, et je vous le recommande, franchement, essayez, c'est un exercice qui est super sympa à faire, essayez 30 jours. On passe au point numéro 4, un exercice physique quotidien combinant musculation, cardio, souplesse. Donc c'est un exercice physique qui est calibré, un protocole bien établi. Le quatrième élément indispensable de son style de vie, c'est donc l'activité physique. Il s'entraîne chaque jour de la semaine, consacrant environ une heure par jour à l'exercice structuré. Sa routine est particulièrement intensive et complète. Elle comprend à la fois de la musculation, renforcement, du cardio sous différentes formes, à type de HIIT par exemple ou entraînement fractionné, ainsi que des exercices de flexibilité, équilibre et mobilité. Vous voyez, il y a trois pans d'exercices physiques différents et qui se complètent. Donc Brian Johnson, il a partagé quelques chiffres sur tout le programme, sur ses sites internet, dont je vous mets les références dans les notes de cet épisode. C'est environ, chaque semaine, 3 séances de muscu, 3 séances de cardio, et ça totalise environ 6 à 7 heures de sport hebdomadaire. Il va au-delà des recommandations de santé publique, et donc sa séance type en semaine, ça inclut du travail de force sur l'ensemble du sport. corps, à type de squat, fente, traction, etc. Du HIIT, donc, c'est l'exercice à très haute intensité mais très très court, par exemple du rameur ou du vélo très très intense. Les autres jours, il peut faire du cardio d'endurance modérée, du footing, du vélo. Et le week-end, il peut faire des exercices un peu plus ludiques, légers. Il peut aller faire de la randonne et du tennis, du basket pour rester actif sans s'épuiser. En complément, il rajoute des exercices d'étirement et de posture dont je vous parlais. Il peut faire du yoga, il fait des exercices d'étirement. Et ça, c'est très calibré. Ces trois pôles, là, sont quand même très calibrés chez Brian, sauf le week-end, je crois, où il se permet, comme je vous disais, du basket, du foot, des trucs un peu plus cool, quand même. Il insiste vraiment sur l'importance de bouger tout au long de la journée, c'est pas à vous que je vais vous apprendre ça. Que dit la science ? Bon, l'importance de l'exercice régulier pour la longévité n'est plus à démontrer. Être en bonne forme physique est l'un des meilleurs prédicteurs d'une vie longue et en santé. C'est pour ça que c'est un des... tests cliniques qu'on fait en gériatrie, on le sait. Des études, nombreuses études ont monté qu'une faible force musculaire augmente. Par exemple, quand vous avez une faible force musculaire à l'adolescence, ça augmente de 30% le risque de mourir prématurément à l'âge adulte. Ça, c'est quand vous êtes ado, mais on sait qu'à chaque âge de la vie, un déficit de la force musculaire, c'est nocif en gériatrie. Vous avez la sarcopénie qu'on mesure bien et qui prédit une morbid mortalité à moyen terme. Il y a encore beaucoup d'études, notamment on sait que ceux qui pratiquent 2 à 4 fois les niveaux minimaux recommandés réduisent de plus de 20% la mortalité toute cause. Tout ça on le sait. On sait que les personnes les plus actives, qui se bougent le plus, ont des télomères plus longs en moyenne. Et ça c'est un direct marqueur de l'âge cellulaire. Vous connaissez, je ne vais pas vous mettre les études sur l'activité physique, je ne vais pas m'étendre là-dessus, mais pour un petit regard critique. On peut dire que son niveau de discipline sportive, il est quand même super intimidant. Est-ce qu'on recommande de faire du sport ? Mais en fait, le sport, c'est quoi ? Est-ce que c'est du sport haute intensité ? Est-ce que c'est du sport d'endurance ? Est-ce que c'est de la souplesse ? Est-ce que c'est du sport ludique ? C'est quand même compliqué comme recommandation. Et puis, quand on fait une recommandation au grand public, on ne peut pas être trop dans le détail, sinon on perd les gens. Mais Brian, lui, il est allé vraiment deep dedans, profondément dans son protocole, et donc il décline comme ça son activité sportive en plusieurs pans. Donc, son niveau de discipline, il est quand même un peu extrême. On peut résumer que faire du sport tous les jours, quoi qu'il arrive, c'est quand même une très très bonne chose. Se bouger le plus de fois possible dans sa semaine. Et on peut se dire qu'avoir une activité quotidienne d'activité physique, ça peut être quelque chose de non négociable pour nous comme pour nos patients. Peu importe comment, l'essentiel, c'est de bouger régulièrement, de faire ce que vous pouvez. C'est déjà un immense bénéfice pour votre santé. Attention à l'autre extrême, à l'excès de zèle. Trop de sport sans récupération, on sait que ça peut provoquer des blessures, de l'épuisement. Brian lui il est suivi par des médecins mais le commandement mortel ne l'est pas. Donc moi je recommande toujours à mes patients ou à mon entourage de s'écouter. Si vous voyez que vous êtes un peu fatigué, vous réduisez l'intensité, vous réduisez la fréquence, voire même vous pouvez vous faire accompagner tout simplement. Point numéro 5 du protocole de Brian Johnson pour favoriser sa santé et sa longévité, l'évitement total des substances et habitudes nocives. Un autre principe central de ce mode de vie, c'est celui d'éviter... tout ce qui pourrait nuire à sa propre santé. Bon, ça peut sembler évident, mais lui, il le porte à un degré absolu. Sur son site internet, il y a une catégorie qui s'appelle « Things to avoid » , les choses à éviter. Et donc là, il énumère, pêle-mêle, malbouffe, fast-food, tabac, vapotage, alcool, réseaux sociaux, tout ce qui crée de l'addiction, etc. C'est vraiment une longue liste. Donc évidemment, il ne fume pas, il ne touche pas aux drogues. Il va même, c'est ça que je trouve très intéressant et assez original, et novateur. Il va même jusqu'à limiter les addictions comportementales. C'est ça qui est intéressant chez lui, je trouve. C'est souvent quand on pousse quelque chose très très loin, que ça nous permet quand même d'avoir des points applicables à nous tous. Ben, ça je trouve, c'est une piste d'avenir. Il fait attention à son temps passé sur les écrans et à son temps passé sur les médias sociaux, afin de préserver sa santé mentale et son focus. L'idée de Brian, c'est que chaque élément négatif, même petit, accumulée sur des années peut accélérer le vieillissement ou causer des maladies. Et c'est là que je trouve que sa philosophie est intéressante. Je ne dis pas qu'elle est parfaite, je ne dis pas qu'elle est applicable et telle quelle, mais on peut s'en inspirer. Moi j'aime bien ça. Il cherche à minimiser les agents stressants évitables pour l'organisme et d'éliminer les mini-influences répétées quotidiennes qui peuvent à la longue provoquer de grands maux MAUX. En pratique, il a un mode de vie hyper sobre, contrôlé. Pas de soirée arrosée, pas de cigarette. On n'en parle pas de l'alimentation, mais il parle de créer un environnement qui ne pousse pas aux mauvaises habitudes. Par exemple, chez lui, Brian ne stocke pas d'aliments malsains. Il ne les achète pas et il ne les stocke pas chez lui. Quand vous n'en avez pas dans le placard, vous ne pouvez pas les manger. Il utilise des filtres antilumères bleus sur les appareils le soir pour éviter l'excitation neurologique. Il structure toutes ses journées de façon à ne pas être tenté par du scrolling infini sur Internet. J'imagine qu'il n'a pas TikTok, etc. Il considère les éléments... toxiques et les comportements addictifs comme des facteurs de vieillissement accéléré. Je trouve ça intéressant, peut-être qu'on aura la réponse dans quelques années. Est-ce que le fait de scroller sur TikTok ou sur Instagram, ça améliore notre vieillissement ? Je pose la question, dites-moi votre avis en commentaire sur YouTube ou sur les plateformes de ce podcast. Je ne sais pas si ça accélère le vieillissement, en tout cas, je pense que ça accélère la morbidité cognitive, neurologique et sociale. Ce n'est qu'on m'en a un avis, évidemment, là, c'est pas scientifique. Qu'en dit la science ? Brian, là, sur ce point, il est en phase avec les recommandations classiques, je crois. Le tabac, l'alcool, la malbouffe, etc. Il fait très attention à son stress chronique. Tout ça, on sait. Et ce que je trouve intéressant, c'est qu'on sait que des recherches récentes assimilent même la solitude et le manque de liens sociaux à un facteur de mortalité aussi important que de fumer quelques cigarettes. Et Brian, il y est... hyper sensible. On va en parler de ça. Je parle peut-être un petit peu trop tôt de ça. Mais pour résumer, c'est toujours extrêmement profond chez Brian. C'est toujours extrêmement... Il pinaille sur énormément, énormément de choses. Ne jamais boire un verre de vin entre amis ou ne jamais profiter d'un dessert sucré lors d'un anniversaire. Est-ce que vraiment c'est un sacrifice qui en vaut la peine ? C'est à vous de le juger. Lui pense que ça en vaut la peine. Respect à lui. Après, cela dépend de l'objectif de chacun. Pour... pour lui la réponse sans hésiter c'est oui parce que sa priorité absolue c'est de maximiser sa longévité et ses biomarqueurs. Pour nous, c'est peut-être pas l'objectif majeur. On peut trouver qu'une vie trop restrictive peut enlever du plaisir, du lien social, ce qui paradoxalement pourrait nuire à long terme. Vous savez qu'il y a certaines études, je vais essayer de vous retrouver la référence, qui montrent que par exemple un verre de bière de temps en temps, ça peut être bon pour la santé au niveau social. Parce que se restreindre complètement à boire de l'alcool, c'est en apparence une excellente idée, mais si ça vous coupe complètement du lien social, et si vous n'aviez pas une consommation excessive, peut-être que ça peut être nocif. Je suis médecin, je ne vais pas vous dire de boire de l'alcool, mais je veux dire que la vie est une nuance, il y a une zone grise. Et je trouve cette réflexion intéressante. On peut retenir quand même qu'il pousse la prévention à l'extrême et que chacun peut l'adapter en ciblant ses mauvaises habitudes personnelles à réduire. C'est quelque chose de très intéressant. plutôt que d'ajouter des choses, d'ajouter des médicaments, réfléchissons d'abord à enlever ce qui est nocif. Voilà pour cette première moitié du voyage dans la vie ultra-disciplinée de Brian Johnson. Si vous trouvez cet épisode intéressant, je vous invite à le partager autour de vous, à vos confrères, à vos consoeurs, à vos internes. mais pourquoi pas à tous ceux qui s'intéressent à la santé, à la longévité. C'est le meilleur moyen de pousser ce podcast sur les plateformes, qu'on en parle tous ensemble et qu'on développe des pratiques communes. Pensez à vous abonner à ce podcast pour ne manquer l'épisode qui va suivre, dont je vais vous aborder les cinq prochains points du protocole longévité de Brian. On se retrouve très vite pour découvrir la deuxième partie avec des méthodes encore plus surprenantes de Brian Johnson. Salut !