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Super Docteur - médecine générale

1/2 Urticaire, eczéma, cystite... et si c'était un parasite? Avec P.Humbert

1/2 Urticaire, eczéma, cystite... et si c'était un parasite? Avec P.Humbert

30min |30/09/2025
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Description

Je retrouve le Pr Philippe Humbert, clinicien passionné et auteur du livre « Les Parasites : ces hôtes invisibles qui envahissent notre corps ». Nous poursuivons notre exploration des parasitoses, un sujet aussi fascinant qu’essentiel pour la pratique des médecins généralistes.


Essayez Medistory ici: https://lc.cx/lNmj58


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Philippe rappelle d’abord combien les parasites restent souvent invisibles dans nos diagnostics. Pourtant, ils peuvent être responsables de symptômes chroniques difficiles à expliquer : troubles digestifs, carences, prurit, infections récidivantes. Derrière ces signes parfois banals, se cachent des mécanismes complexes qu’il faut savoir repérer.

Nous discutons de l’importance de la clinique : écouter, examiner, et surtout ne pas négliger un signe aussi fréquent que le prurit, qui peut constituer un véritable signal d’alerte. Philippe insiste également sur la lecture attentive de toute la biologie des patients, y compris des résultats anciens. Une IgE oubliée peut révéler une parasitose non traitée depuis des années.

Au fil de l’entretien, Philippe détaille son protocole d’évaluation : l’interrogatoire précis, l’examen complet, l’analyse rigoureuse des antécédents et des bilans. Il montre combien une approche globale et patiente peut conduire à des découvertes inattendues. Les cystites récidivantes, par exemple, peuvent parfois cacher une parasitose sous-jacente.

Nous évoquons aussi les liens possibles entre parasitoses et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, pistes encore insuffisamment explorées mais porteuses d’explications nouvelles. Philippe partage plusieurs anecdotes tirées de son expérience, dont celle marquante du producteur de radio, révélant à quel point ces diagnostics peuvent transformer la vie des patients.

Enfin, il aborde les limites des tests standards, certains parasites échappant encore à nos outils habituels. De nouvelles avancées en parasitologie clinique pourraient toutefois améliorer la détection et la prise en charge dans les années à venir.

Un échange riche, mêlant anecdotes cliniques, rappels pratiques et ouverture scientifique, qui nous pousse à rester vigilants face à ces hôtes invisibles et à affiner notre regard de cliniciens.


parasites, parasitose, Pr Humbert, urticaire, eczéma, prurit, dermatologie, cystite récidivante, IgE, biologie, médecine générale, diagnostic, intestin, inflammation, santé, Super Docteur, Philippe Humbert


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Instagram:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Avant de commencer cet épisode, je voudrais partager un mot important. Les propos que vous allez entendre n'engagent que mon invité, le professeur Philippe Lambert. Il s'agit d'une discussion libre entre deux médecins et non de recommandations de prescription. Mon objectif avec Superdocteur est de donner la parole à des praticiens que j'estime et que je trouve inspirants pour ouvrir des pistes de réflexion. Cela ne signifie pas que je cautionne personnellement ou partage chacun des points évoqués. Je vous invite donc, comme toujours, à exercer votre esprit critique et à vous référer aux recommandations en vigueur pour vos pratiques. J'ajoute que pour cet épisode spécifiquement, toutes les études que nous mentionnons sont disponibles dans la newsletter de ce podcast. Je n'y disposais pas assez de caractère pour les mettre en note. Je les ai donc mis dans la newsletter et pour le coup, le lien est dans les notes de cet épisode, vous pouvez vous y inscrire gratuitement. Sur ce, place à la conversation avec le professeur. Philippe Imbert, un médecin d'exception que j'estime personnellement beaucoup et qui m'inspire depuis de nombreuses années, autour de son dernier ouvrage consacré aux parasites, ces hôtes invisibles qui nous envahissent parfois à notre insu. Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes qui redonne de la noblesse à notre métier pour soigner mieux et différemment. Aujourd'hui, je retrouve avec un grand plaisir le professeur Philippe Imbert que vous avez déjà pu entendre dans un précédent épisode et que vous avez été extrêmement nombreux à apprécier. Médecin, professeur aux multiples diplômes, compétences et clinicien passionné, Philippe Imberne revient avec un nouvel ouvrage aussi instructif que captivant, intitulé « Les parasites, ces hôtes invisibles qui envahissent notre corps » . Derrière ce titre intriguant se cache un univers méconnu mais omniprésent, celui des vers intestinaux, protozoaires et parasites sanguins, capables de se dissimuler durant des années dans notre organisme. Ces envahisseurs discrets peuvent provoquer des troubles gastrointestinaux, des infections chroniques, des syndromes carentiels, voire même des atteintes neurologiques. Et croyez-moi, si vous pensiez les connaître, cet épisode va nous permettre de mesurer l'importance de notre méconnaissance abyssale de ce sujet. Dans cet épisode, on va donc explorer ensemble comment les repérer, comprendre leurs effets parfois insidieux sur notre santé, et surtout, comment les traiter efficacement. Mon invité partagera sa méthode clinique, ses anecdotes marquantes, et ces conseils précieux qui peuvent transformer notre pratique de médecin généraliste. Bonjour Philippe !

  • Speaker #1

    Bonjour Mathieu !

  • Speaker #0

    Bonjour Philippe, c'est toujours incroyablement sympathique de t'avoir dans le podcast. Dans ton nouveau livre, que je recommande chaudement, que j'ai lu d'une traite, tu décris les parasites comme des os de seins visibles capables de provoquer des maladies chroniques. Est-ce que tu peux m'expliquer pourquoi ils sont si souvent sous-diagnostiqués en médecine générale ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont sous-diagnostiqués en médecine en général, j'allais dire. parce que les parasites interviennent dans énormément de spécialités et on n'y pense pas. On entend même « mais les parasites, je n'y crois pas » , disent certains médecins. Mais c'est une erreur. Pourquoi ? Parce que les parasites sont là tout le temps et j'allais dire, il n'y a pas un patient chez qui on ne doit pas évoquer le rôle des parasites à un moment donné. Et je me suis aperçu que depuis le temps que je m'occupe des parasites, j'ai probablement traité des malades et je les ai fait guérir d'une... potentielles futures maladies sans le savoir. Quand on sait aujourd'hui que de traiter les parasites peut prévenir des maladies, pourquoi pas, encéphaliques, prévenir des cancers, prévenir des papillomavirus ou de l'herpès virus, on se dit, ce malade qui a un psoriasis, chez qui j'ai trouvé des signes en faveur d'un psoriasis, d'un parasite, je l'ai traité et que n'ai-je pas eu comme de bons résultats sur Son psoriasis est peut-être sur d'autres symptômes. Donc, comment ça m'est venu ? Eh bien, j'ai toujours aimé la clinique et la biologie. J'ai retenu une chose très importante de mes cours, c'est les zéosinophiles. Au moment de ce cours où ces cellules n'intéressent personne, moi, j'ai retenu ce mot courbe de lavier. On ne sait pas trop à quoi ça correspond, je ne suis même pas allé regarder, mais ce que j'ai appris, c'est que de temps en temps, il peut y avoir un nombre élevé d'éosinophiles, puis ensuite plus rien. pendant un mois, deux mois, dix ans. Et puis ensuite, les osines reviennent, et ça veut dire qu'il y a des parasites qui se baladent. Et donc, j'ai déjà toujours voulu regarder les prises de sang antérieures. Et je ne peux pas faire une consultation, si je n'ai pas un dossier comme ça devant moi, avec toutes les prises de sang des 10-15 dernières années. Et c'est tout là-dedans que je trouve tout. Je trouve l'électrophorese, avec au début une hypergamma polyclonale, qui signe la présence des parasites. Puis, 5 à 10 ans plus tard, une hypogammaglobulinémie. Ça veut dire que l'intestin est devenu exudatif, qu'on a perdu des anticorps dans l'intestin, parce que ces parasites qui étaient là au début se sont installés sur un intestin malade. qui petit à petit, au fur et à mesure qu'il devenait exudatif, a perdu. Donc on a la dynamique. Et puis on voit ces zéosinophiles qui montent à un moment donné. Et ils montent au moment où le malade a fait une radiopulmonaire, curieusement. Ah ben oui docteur, il y a dix ans j'ai fait une pneumonie. J'ai été malade pendant un mois, on ne savait pas ce que j'avais. Et je me suis dit, ça c'est déjà une ascaridiose. C'est un parasite qui est passé par là, donc ce malade a des parasites. Et puis quand on apprend que ce malade se gratte partout, Partout, dans les cheveux, dans les oreilles. Encore mieux au niveau de l'anus. Mais il me dit, mais mon docteur a cherché les parasites, mais il ne les a pas trouvés, donc il ne les a pas traités. Et c'est là où le bas blesse. Ce n'est pas parce qu'on ne trouve pas qu'il ne faut pas traiter. Un pruritanal, c'est avant tout un traitement antiparasitaire. Et après, on voit, dans 90% des cas, le malade va être guéri. J'ai des petits adages comme ça qui ont fait toute ma médecine et qui sont vraiment form... formidablement utile. Par exemple, tu vas me dire que ce n'est pas vrai tout le temps, je suis d'accord. Mais tout enfant constipé est intolérant aux protéines de lait de vache. Tu vois un enfant constipé, tu arrêtes le lait de vache, tu le vois au bout de 8 jours, et l'affaire est réglée. Tout enfant qui a eu des otites, des angines, qui a été opéré des amygdales, a une intolérance aux protéines de lait de vache. Travaux du docteur Rancet de Toulouse, eh bien, personne n'a écrit ça, personne n'a redit ça, sauf il y a deux ans. Une étude qui seulement vient de sortir rappelant que les otites moyennes des enfants étaient liées au lait de vache. C'est la seule étude que j'ai trouvée depuis ces 20 dernières années. Incroyable ! Alors que je savais ça depuis longtemps. Donc, retenir les adages, les petites formules comme ça. Toute personne qui a le rhume des foies a une intolérance au gluten. Quand tu sais ça, tu fais le diagnostic tout de suite de douleur abdominale. Pas besoin tellement d'aller plus loin. En revanche, si on dit oui, mais je vais voir avec une prise de sang. mais on ne la trouvera pas parce que cette nouvelle maladie du haut gluten décrite en 2015 par M. Lebvoll, personne n'a entendu parler, personne ne connaît, eh bien, il n'y a pas d'anticorps. C'est comme ça. C'est un temps en haut gluten, j'arrête le gluten, je vais mieux, j'en reprends, je suis malade. Donc, ces petits adages sont très, très utiles et notamment dans les parasites. Alors, très tôt, je voyais ces femmes qui, une femme sur deux au moins, me disait, docteur, j'ai fait des cystites. à répétition, et des mycoses. Alors ça m'a intrigué, parce que je suis un homme, je me suis dit comment une femme peut faire des cystites ? Et on nous apprenait, apprenez aux femmes à s'essuyer convenablement, ne pas d'arrière en avant, mais d'avant en arrière. Bon, je trouvais ça un peu puéril, et puis je me suis dit, donnez-moi vos analyses d'urine. Et quand j'ai vu les analyses d'urine, je me suis dit, mais ça c'est pas une analyse d'infection urinaire. Ah bon, pourquoi vous dites ça ? Regardez, il n'y a pas de globules blancs, Il n'y a pas les 100 000 globules blancs qu'on attend. Et les bactéries, il n'y a qu'une bactérie. Ça ne peut être qu'une contamination. Ou alors, il n'y a pas de bactéries du tout. Ou alors, il y a des bactéries en nombre insuffisant. Donc, je disais, c'est des fausses CBU. Et il y a une malade qui m'a dit un mot très intéressant. Elle m'a dit, ah oui, je crois que c'est des analyses blanches. Elle m'a dit, c'est un très beau terme. Et puis, les mycoses. Moi, je suis un rationnel. Une mycose, c'est une candidose sur les muqueuses. Donc c'est rouge avec des pustules. mal limité, et puis des dépôts blanchâtres de lait caillé. Ça, c'est la candidose qu'on voit dans la bouche des enfants et qu'on devrait voir si on a une mycose vulvaire. Jamais une femme n'a ça. Jamais elle ne te parle de ça. Elle te dit, ça me gratte. D'accord, la candidose, ça peut gratter. Mais est-ce que c'est rouge ? Non. Mais par contre, ça suinte, ça coule. Il y a des écoulements. Donc, c'est des écoulements qui grattent. Ça, c'est pas une candidose, c'est pas une mycose, mais c'est la manifestation des parasites. Et pourquoi j'ai su que c'était les parasites ? Parce que j'ai regardé. les prises de sang, j'ai vu les pics des osinophiles et j'ai testé une première malade, une deuxième, une centième malade. Et puis les malades m'ont écrit, docteur formidable, 15 ans de errance diagnostique devant mes 6 sites à répétition et j'en ai fait plus depuis que vous m'avez traité les parasites. Alors il y a des patientes qui me disent, oui mais c'était il y a 15 ans, je dis d'accord, mais il y a 15 ans, comme vous n'avez jamais traité, vos vers sont toujours là, parce qu'ils sont incrustés dans la muqueuse. C'est ce que j'ai découvert, etc. Voilà, j'ai été un peu long, mais... Il fallait que je te dise ça pour le commencement.

  • Speaker #0

    Avant de poursuivre cet épisode, je voulais prendre une minute pour vous parler d'une application médicale que j'ai découvert récemment et dont je voulais absolument vous parler, c'est MediStory. C'est un logiciel conçu en natif pour l'univers Apple et croyez-moi, ça change tout parce que ça marche. C'est fluide et c'est super intuitif. Ce que je trouve notamment génial chez eux, c'est leur outil appelé Loki. C'est une IA vocale intégrée qui retranscrit automatiquement soit ce qu'on lui dicte, Soit les propos qu'on a échangés avec son patient pendant la consultation, et en fait il les intègre directement dans le dossier patient. Et il propose même de générer des documents. Donc ici, et avec cette solution, on parle de gagner du temps sur la saisie pour recentrer notre consultation sur l'essentiel qui est quand même notre patient. C'est vraiment top, l'interface est épurée, elle est vraiment pensée pour s'adapter à la pratique du médecin et pas l'inverse. Et en plus derrière, cerise sur le gâteau, c'est une équipe française avec un vrai engagement sur la sécurité des données qui sont hébergées en France. Bref, c'est du solide, je vous invite vraiment à le tester. Alors, si vous êtes en train de vous installer ou si vous avez envie de changer d'outil et que vous êtes sur Apple, je vous encourage vraiment à y jeter un oeil. Je vous mets, comme d'habitude, le lien en description dans les notes de cet épisode et je vous laisse tout de suite pour la suite de cet épisode. C'est fascinant, tu abordes déjà plein de sujets qu'on va pouvoir fouiller dans ce podcast. Le vaste problème des six titres et six diventes de la femme, c'en étant. Ce qui me tend une perche pour ma prochaine question, justement, la question de la clinique. Je comprends que ce sont des maladies sous-diagnostiquées. Néanmoins, toi qui es un clinicien hors pair, qui es très sensible à l'interrogatoire, à l'examen physique, j'imagine que pour faire ce diagnostic, tout part de là, d'éléments anamnestiques et d'examens cliniques. Est-ce qu'il y a, s'il te plaît, des signes d'alerte, des signes cliniques, qui devraient faire évoquer une parasitose en consultation de médecine ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le maître mot, c'est prurite, démangeaison. démangeaisons urticaires également. Eczéma, dermatose immunoallergique. Bien sûr, on sait que derrière ces maladies, il peut y avoir des maladies graves, des lymphomes. Donc, on va être vigilant, on va examiner les ganglions et on va regarder les numérations pour être sûr qu'il n'y a pas une anomalie électrophorelle. Mais avant tout, la première cause urticaire, c'est les parasites. Or, cette chose-là n'est même pas connue des médecins, même pas des dermatologues qui donnent des antihistaminiques. alors qu'ils devraient donner des antiparasitaires. Et heureusement, il y a deux Allemands qui un jour se sont dit « Je pense qu'il y a des parasites dans l'intestin, je vais les chercher. » Eh bien, dans 80% des cas, ils ne les trouvaient pas. Et pourtant, ils étaient sûrs qu'il y en avait. Deuxièmement, ils se sont dit « On va traiter toute personne qui a de l'urticaire par des antiparasitaires. » Eh bien, 100 personnes traitées, 80 guéris de l'urticaire ou du prurit après le traitement antiparasitaire. Donc ça vaut vraiment le coup quand on a un test thérapeutique. Aussi fort que cela, on ne peut pas ne pas le faire.

  • Speaker #0

    Très bien, ok. Et on va aborder ça aussi un petit peu plus tard. Donc la vaste notion du vermifugeage qui a été systématique pendant des années, qu'on ne voit plus du tout pratiquer. On va parler de ça, toi et moi. Donc à ce que je comprends, quand on a un patient, une patiente devant nous qui a un prurite, un eczéma, une urticaire, le test thérapeutique par... antiparasitaire est quand même très favorable et devrait être initié, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Et c'est toujours là. J'allais dire, même si derrière cet eczéma, il y a une allergie alimentaire, ce qui est le cas chez les enfants, une intolérance, il y a les parasites. Parce qu'on découvrira après, maintenant j'ai fait tout le tour, que les parasites sont là parce qu'il y a une maladie de l'intestin. S'il n'y a pas de maladie de l'intestin, il n'y a pas de parasites. Ils ne se collent pas. Ils glissent. Ils vont dans les toilettes. Et j'allais dire, je suis même un peu provocateur, Si vous trouvez des parasites dans les toilettes, c'est bon signe. c'est que vous n'en avez pas. C'est qu'ils passent et ils descendent. Par contre, si vous n'en trouvez pas et que vous avez des signes, on s'appuie parfois le nez qui démange, les oreilles, le cuir chevelu, les démangeaisons un peu partout, de temps en temps, pas toujours. Il y a une certaine période, les cystites, les mycoses. Et puis, chez les enfants, il y a l'énuresie, le pipi au lit, la petite fille qui se gratte, comme on dit la maman, la zigounette. Ça, il faut savoir évoquer des parasites.

  • Speaker #0

    Très bien. donc on va aussi aborder un peu plus tard la cause de tout ça, tu viens de me parler de la maladie de l'intestin qui fait le lit de la parasitose et qui va pouvoir se greffer dessus, et j'aimerais juste aborder d'abord avec toi les conséquences méconnues de ces infestations. Parce qu'on sait maintenant qu'une parasitose, ça peut être responsable donc de multiples symptômes dont on vient de parler toi et moi, mais également de maladies autres. Est-ce que tu peux me décrire les maladies, les conséquences de ces parasitoses lorsqu'elles ne sont pas diagnostiquées et donc Pas ou maltraité, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Oui. Alors, les parasites qui restent dans l'intestin, famille des ascaris, les ailmites, avec lesquels trichocéphales et d'autres, anisakias, etc., anguillules, peuvent avoir des répercussions à long terme. Cet homme de 80 ans qui arrive, qui a une bonne santé, et qui d'un seul coup se met à se gratter partout, avoir une altération d'état général, une éosinophilie qui explose, c'est une... en guilulose, cet homme a probablement fait la guerre d'Indochine, ou est parti dans les colonies, ou est parti en Guadeloupe-Martinique, comme c'est le cas d'un patient que je raconte dans le livre. et qui, à l'âge de 35 ans, a marché sur le sable et a contracté une anguillulose qui s'est installée là, dans son intestin, pendant 40-50 ans et qui, à la lumière de la baisse immunitaire, va se développer. Ça peut être une cause de mort parce que si ce malade qui se gratte avec des zéosinophiles, vous le mettez sous corticoïdes, il va mourir peut-être de son anguillulose. Donc, on a tout intérêt à la diagnostiquer au début. Première complication, c'est cela. Deuxième complication, des parasites qui passent à travers la muqueuse. Et ça, c'est incroyable. Et d'ailleurs, ils passent tous, puisque les ascaris, ils passent, mais ils reviennent. Ils vont à l'extérieur. Je me suis toujours demandé comment ça se passe. J'aimerais bien les suivre. Ils remontent et ils remontent tout dans les poumons. Donc, ils doivent passer par le foie, ils remontent par les poumons et ils vont monter dans la trachée et ils vont redescendre dans la gorge, dans le pharax, l'ésophage et l'estomac. Ils redescendent dans l'intestin. Eh bien, c'est eux, mon cher Mathieu, qu'il y a des patients qui, au milieu de la nuit, ont quelque chose au fond de la gorge, ils ont ressorti. C'était... Un ascaribé. Drôle de surprise. J'ai une de mes patientes parisiennes qui a raconté ça à son médecin. Son médecin s'est manqué d'elle. Il lui a dit, madame, vous racontez n'importe quoi. Non, c'est le cycle de l'ascaribé. Tout ça passe. Mais il y a d'autres ailments qui passent. Ce sont les toxocaracanis. C'est une maladie que j'ai beaucoup étudiée. J'ai fait 10 publications dans des articles anglo-saxons sur cette maladie, avec les équipes de parasitologie du CHU. C'est une maladie passionnante qui est la cause de Durkiker. et de plein d'autres maladies, de pseudolymphomes par exemple, etc. Eh bien, ces larves, elles passent dans le sang, elles circulent. Il y a des gens qui vont faire de l'épilepsie si elles se bloquent là-haut. Il y a des gens qui vont perdre un œil si elles bloquent dans l'artère de l'œil. D'autres qui vont faire de l'asthme si les larves sont dans les poumons. Eh bien, ce que j'ai découvert pendant mes 30 ans d'activité autour de ces toxocaroses, c'est que pour avoir une toxocarose maladie, il faut que vous ayez une maladie de Crohn. Mais pas une maladie de Crohn comme on l'entend, c'est-à-dire pas celle où on est plié en deux sur les toilettes 24 heures sur 24. Non, une maladie de Crohn toute simple, avec des douleurs abdominales, des coliques, des gaz, des ballonnements. Mais une biologie de Crohn. L'isosyme élevé, alpha-2-macroglobuline basse, anticoron-antisaccharomyces, caron-sambidose. Caron-sambidose, c'est un très bon signe. Eh bien, pour avoir une toxocarose, il faut avoir une maladie de Crohn. si bien que quand ils découvrent une toxo-caroche chez quelqu'un qui a une urticaire, je fais le diagnostic en même temps d'une maladie de Crohn, ce qui est assez utile pour le patient, qui pendant des années avait mal au ventre sans le savoir. Et puis, certains parasites vont consommer ta vitamine B12. Donc un des patients, je raconte son histoire, va se mettre à buter dans les escaliers, avoir des fourmis dans les jambes, avoir des vertiges, petit à petit les cheveux blancs, parce que les cheveux blancs c'est un signe, ça s'appelle la canicie, c'est un signe d'hypovitamine B12. Et bien ce malade avec baisse de B12 a une botryocéphale. un parasite, un tegna, des poissons, des lacs froids. Donc, vers chez nous, il y a beaucoup de lacs froids, probablement qu'il y a des botryocéphales, et il y en a, d'ailleurs, j'ai eu un patient qui va se manifester par, de temps en temps, des zéosinophiles, et puis une baisse de B12. Donc, on va évoquer ce diagnostic, il y a même un sérodiagnostic qui va le confirmer. D'autres conséquences des parasites, ça c'est très important. Le papillomavirus, et ça c'est grave. Ces jeunes femmes, qui ont des papillomavirus, elles ne savent pas comment s'en débarrasser. Elles ont des frottis du col régulièrement. On leur dit attention, on va biopsier, attention, on va faire une conisation. Mais ces jeunes femmes ignorent qu'elles ont des parasites intestinaux. Si elles ont des cystites, des mycoses par le passé, elles ont des parasites. Il faut qu'elles se traitent parce qu'on sait que ces parasites favorisent la multiplication des papillomavirus et favorisent de ce fait le cancer. Donc c'est valable aussi pour les cancers ORL à papillomavirus. Donc, en déparasitant des malades comme ça, c'est ce que je disais au début, peut-être que j'ai prévenu l'apparition de cancer ORL ou gynécologie. Favorise également l'herpès virus. Nous l'avons vu aussi pendant le Covid, favorise le Covid. D'ailleurs, les traitements antiparasitaires se sont révélés efficaces dans le Covid. Regardons l'ivermectine. Curieux, l'ivermectine efficace dans le Covid, ce n'est peut-être pas parce qu'il agit directement sur le virus, mais peut-être qu'il agit sur les parasites qui entretenaient le virus. On a vu des bactéries, l'impétigo, un enfant qui a un impétigo sur le visage. Pensons au... Et donc, aujourd'hui, autant avant c'était l'instant, tu vois arriver un enfant qui a plein de virus sur les mains. Qu'est-ce qu'on va faire ? Soit on va le martyriser avec de l'azote liquide et ça, je ne veux plus faire. Soit tu racontes des belles histoires, tu mets un produit. Mais avec l'histoire des parasites, il y a plein de choses à raconter. On pose des questions. Est-ce qu'il se grattelle derrière ? Est-ce qu'il a eu un peu d'urtica ? qui est associé et tu traites les parasites. Déjà avec ça, Tu as peut-être la chance de voir disparaître les verrues. Et combien de fois j'ai vu disparaître les verrues en traitant les parasites ?

  • Speaker #0

    C'est passionnant parce qu'en fait, tous ces parasites sont responsables d'une multitude de symptômes et donc d'une multitude de conséquences. Et quand on se donne la peine d'y penser, grâce notamment à ton travail, à ton livre, livre, je le rappelle, destiné plutôt au grand public, qui est passionnant pour tous les soignants parce que ça nous permet de nous rendre compte à quel point ces pathologies sont sous-diagnostiquées. Elles sont responsables d'une multitude de symptômes. Et j'ai une petite question subsidiaire. Tu m'as mentionné l'ascaris qui passe, qu'on ingère, puis qui passe par le trompe-porte, le foie qui remonte dans les poumons, puis qui peut revenir dans l'intestin. C'est le cycle naturel. Mais comment fait-il ? Pourquoi il se dirige dans ce sens-là ? Est-ce que tu le sais ?

  • Speaker #1

    Non, ça, c'est une question que je me pose.

  • Speaker #0

    C'est une étrangeté folle.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez fou. Et pourquoi ils reviennent ? Pourquoi ils reviennent dans l'intestin pour refaire ce cycle et repondre des œufs et refaire des larmes et des adultes ?

  • Speaker #0

    C'est un mystère. Peut-être que ça sera l'objet d'un second livre. Philippe, est-ce qu'il y a des parasites utiles, des saprophytes qui colonisent notre lumière intestinale, qui sont en symbiose avec nous, dont on peut peut-être se servir pour gérer le microbiote ? Je ne sais pas. Est-ce qu'il y a des parasites qui peuvent être utiles à notre santé ?

  • Speaker #1

    Je le crois. Je ne suis pas assez féru pour le démonter et le dire. Mais quand on parle de microbiote, on parle des virus, des champignons. des bactéries. Mais personne ne parle des parasites. Ils font partie du microbiote. Donc, ils ont leur place dans le microbiote. Donc, ils ont une place prévue, au même titre que les bactéries. Donc, on ne doit pas traiter tout le monde. Une maman, je sais qu'elle a fait des cystites. Je vais donc la traiter. Elle me dit, est-ce qu'il faut que je traite tous mes enfants ? Au début, je le faisais. Et puis, depuis quelque temps, j'ai réfléchi en me disant, pourquoi tu les traites ? Ils n'ont aucun symptôme. Pas un seul symptôme. Donc, non, ne traitons pas. Peut-être que les parasites ont un rôle important. Et probablement qu'ils l'ont, au même titre que les bactéries qui fabriquent des substances utiles à la protection de la barrière intestinale, par exemple. Mais dès qu'il y a un déséquilibre, dès qu'il y en a trop, ça va, il va y avoir des problèmes. Alors, pourquoi il y a trop de parasites ? Parce qu'ils vont se coller. Quand vous avez une muqueuse qui est complètement suintante, gluante, vous imaginez ça très facilement, les vers vont se coller. Eh bien, quelqu'un s'est amusé à compter ces vers et s'est aperçu qu'il pourrait y en avoir 5000. Donc on dit le parasite. Non, ce n'est pas le parasite, c'est les milliers de parasites. 5 000 parasites sur une muqueuse, là, ça donne des dégâts. Et cette muqueuse, vous allez établir le diagnostic de Mickey, un des infirmiateurs chroniques de l'intestin. Quelque sorte, des sortes de maladies de Crohn, soit des maladies dues au gluten et au lait de vache, et on appellera ça la maladie de M. Lebvoll, qui en 2015 a publié de tels cas, mais personne n'en parle, c'était il y a 10 ans. personne ne veut le reconnaître parce qu'on dit que c'est une mode, mais si vous lisiez tous les commentaires des personnes sur mon Facebook qui disent « mais c'est fantastique, j'avais mal au ventre depuis des années, je me grattais, depuis que vous m'avez traité les parasites, vous avez supprimé le gluten, ma vie a changé » , sinon je n'y croirais pas, je ne serais pas plus fou ou plus imbécile que n'importe qui si cet arrêt du gluten n'était pas utile. Mais il est clair que c'est très utile. Et en même temps, j'ai découvert, et ça fera l'objet d'un livre qui va sortir prochainement, les signes cutanés de cette intolérance, toxicité au gluten et au lait de vache. Et ça, ça va être un grand boom parce que du coup, n'importe quel médecin devant son malade va dire « Aïe, là, vous avez les signes du gluten et du lait de vache. » Donc, moi, j'ai mis beaucoup de temps au début pour caractériser, essayer de trouver, il fallait que je trouve le petit argument. Ça pouvait être le lait, ça pouvait être le rhume des foins, ça pouvait être une expérience. C'est vrai que je suis allé chez, dans de la famille, en Italie, Italie, on ne mangeait pas de pain et là, je suis allé beaucoup mieux. Comme ça, je trouvais leur intolérance. Mais également, dans des maladies comme l'eczéma atopique, c'est très facile à faire un nourrisson qui est atopique. Vous arrêtez le lait de vache, il guérit tout de suite en 15 jours. Quand il est un peu plus grand, vous arrêtez le lait de vache et le gluten, il guérit en 15 jours, 3 semaines. Là, on avait des preuves absolues. Vous réintroduisez ces aliments, il rechute. Alors, j'avais souvent... tendance, et c'est ce que je dis à mes malades, vous savez, ces parasites, ils sont curieux. Pourquoi ? Parce qu'ils produisent une réponse immunitaire de type allergique. Parce qu'ils font produire des IGE. C'est ce qu'on a appris. En fait, c'est pas tellement, c'est pas souvent le cas. C'est même pas très fréquent. Mais j'aime à le garder en tête parce que ça explique pourquoi ça gratte. Ça explique pourquoi il y a de l'allergie. C'est devant des manifestations allergiques qu'on va penser aux parasites, en gros.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc, est-ce que Tu viens de m'expliquer le rapport... entre la muqueuse digestive pathologique, qui fait le lit de la parasitose, ce qui fait qu'on diagnostique deux pathologies en même temps, c'est bien ça. Est-ce que tu peux m'expliquer le lien avec l'allergie ? Comment on fait le lien entre la maladie digestive, la parasitose et l'allergie ? On comprend qu'elles sont liées, mais comment elles sont liées ?

  • Speaker #1

    L'allergie à quoi, tu dis ?

  • Speaker #0

    Par exemple, intolérance gluten ou allergie aux protéines des laits de vache ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que si vous avez un tissu conjonctif particulier, dit hypermobile, c'est-à-dire hyperlaxe, pouce, il arrive presque au contact de l'avant-bras, ou vous faites des entorses, ou vous avez des tendinites, vous avez un tissu conjonctif hypermobile, donc vous avez le liquigut. C'est quoi le liquigut ? C'est les cellules qui ne se touchent pas, qui sont... qui ne tiennent pas bien, et donc passent entre les cellules des cochonneries, des microbes, des métaux lourds, c'est comme ça qu'on a l'intoxication métaux lourds, donc cette muqueuse elle est pathologique, elle va s'enflammer, des parages... Miqueuse digestive. Digestive. Miqueuse digestive.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    Qui a découvert cette relation ? ne pas être trop présomptueux en disant que c'était moi, en 2016, il y a moins de 10 ans, j'ai découvert que quand on était, et avec Lauriane Louvrier, qui était une étudiante en pharmacie qui a fait son travail là-dessus, quand on a une hyperlaxité, on a un liquigue. Donc, ça veut dire que vous êtes pronts à faire une entéropathie au gluten, au lait de vache, ou une maladie de Crohn, une entéropathie de Mickey. Donc, vous avez ça. Et à ce moment-là, le lait de vache, qui contient des grosses molécules, caséines. par rapport au lait de chèvre qui contient de la caséine plus petite. Donc la caséine grosse va abîmer la muqueuse. Et vous allez faire quoi ? Des infections ORL à 6 mois, 1 an, 3 ans, 4 ans. Et on va vous opérer des amygdales. Donc ça, c'est la toxicité du lait de vache. Puis, à partir de 2010, là où il y a eu un nouveau gluten, ce qui n'est plus le blé des paysans variés, différents des régions, mais un blé fabriqué par une seule même usine. avec des pesticides pour que les récoltes soient toujours bonnes. Bourré de pesticides, ce gluten va donner la maladie de l'ébvole, c'est-à-dire l'irritation de la muqueuse intestinale. Et après, cette inflammation chronique peut déboucher sur la maladie de Crohn. Bien sûr, il y a des maladies de Crohn entièrement génétiques propres à l'individu, mais il y a quand même beaucoup de maladies de Crohn induites par le gluten l'élevage. C'est-à-dire qu'à force de frotter deux cailloux, entre eux, de temps en temps, il va y avoir des étincelles et la maladie, le feu va prendre, donc la maladie de Crohn peut apparaître. Alors, maladie de Crohn, c'est un petit peu fort comme diagnostic, parce qu'on me met souvent en opposition en me disant, une maladie de Crohn, il y a une biopsie de granulome. Oui, d'accord, mais quand on n'a pas le granulome, on peut quand même, avec des symptômes de Mickey, avec la biologie de la Mickey, dire qu'il y a une maladie de Crohn, parce que parfois, on n'aura jamais de biopsie. Et si on attend une biopsie, on va laisser ce malade dans la souffrance des années. Et c'est ce qui arrive avec mes malades, 15 ans, 20 ans de souffrance. On trouve la suspicion de Mickey, je traite comme une Mickey et ils guérissent. Ça vaut quand même le coup. C'est parfois 5 ou 10 ans après qu'une endoscopie faite parce qu'il y avait des polypes dans la famille va trouver enfin la maladie de Crohn qui a été passée inaperçue au travers de 5, 8 coloscopies préalablement. Et on sait que les coloscopies sont normales une fois sur deux. J'ai parfois des médecins qui me disent, moi je ne suis pas d'accord. Il faudrait faire une coloscopie. Mais si on a tous les arguments, pourquoi prendre le risque d'une coloscopie dangereuse, risque de perforation, sachant qu'elle va être normale une fois sur deux et que si elle est normale, ça risque de pousser le médecin et le malade à croire qu'ils n'ont rien. Donc, si on a les critères diagnostiques que vous pouvez d'ailleurs mettre dans le chat de GPT, quand je mets dans le chat de GPT, ce malade a des aftes. Il a mal au ventre, des ballonnements, des gaz, de la constipation. Il a des douleurs en coup de poing. poignard. Il a une vitamine B12 effondrée. C'est au niveau de l'iléon que la vitamine B12 est absorbée. Il a, alors, B12, B9 et vitamine D effondrées, égale Crohn. Les études iraniennes, les études grecques ont montré ça. Des fois, ça va vite. Il a un lysosime élevé, mais peu de personnes dosent le lysosime, curieusement. Il a une alpha-2-macrogluine basse. Il y a des études qui ont montré que si l'alpha-2- macrogluine basse, c'est un Crohn. Donc vous mettez tout ça et l'intelligence artificielle vous dit oui, c'est une main d'icône. Ça fait quand même plaisir. Et surtout, vous avez votre test thérapeutique qui va guérir le malade. Et si vous ne le guérissez pas, il faut creuser, aller plus loin. C'est que c'est peut-être encore autre chose.

  • Speaker #0

    Et ça me fait penser à un titre d'un philosophe que j'aime beaucoup qui s'appelle Michel Onfray qui a écrit un livre qui s'appelle « Le réel a bien eu lieu » . C'est exactement ça. C'est-à-dire, est-ce que l'important, ce n'est pas d'essayer des choses en tant que soignant et de constater parfois que les patients sont guéris ? Ça, c'est le réel. Par contre, est-ce que c'est intéressant de soulever des polémiques et de se poser des questions et de s'assurer de cocher des cases diagnostiques ? pour faire un diagnostic, c'est pas ça qui est intéressant, c'est de s'occuper des gens. C'est de s'occuper des gens, et on a le droit de se tromper, on a le droit de mal les soigner, mais l'important c'est de s'en occuper et c'est de les soigner. Et c'est ta philosophie, c'est pour ça que je suis très heureux de te recevoir à nouveau et que je suis tout à fait aligné avec ta vision des choses, mon cher Philippe. Bravo, vous êtes bien arrivé à la fin de cette partie. La suite vous attend dans le prochain épisode. Pour ne rien manquer de Superdocteur, pensez à vous abonner dès maintenant à ce podcast. Et si vous aimez mon travail. Le meilleur moyen de me soutenir, c'est d'en parler autour de vous, à vos consoeurs ou vos confrères. Enfin, un petit geste qui fait une grande différence. Laissez-moi une belle note de 5 étoiles sur votre application de podcast préférée. Ça m'encourage énormément et ça aide d'autres médecins à découvrir Superdocteur et partager ensemble des idées pour améliorer nos soins et enrichir nos pratiques. A très vite sur le podcast !

Description

Je retrouve le Pr Philippe Humbert, clinicien passionné et auteur du livre « Les Parasites : ces hôtes invisibles qui envahissent notre corps ». Nous poursuivons notre exploration des parasitoses, un sujet aussi fascinant qu’essentiel pour la pratique des médecins généralistes.


Essayez Medistory ici: https://lc.cx/lNmj58


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Philippe rappelle d’abord combien les parasites restent souvent invisibles dans nos diagnostics. Pourtant, ils peuvent être responsables de symptômes chroniques difficiles à expliquer : troubles digestifs, carences, prurit, infections récidivantes. Derrière ces signes parfois banals, se cachent des mécanismes complexes qu’il faut savoir repérer.

Nous discutons de l’importance de la clinique : écouter, examiner, et surtout ne pas négliger un signe aussi fréquent que le prurit, qui peut constituer un véritable signal d’alerte. Philippe insiste également sur la lecture attentive de toute la biologie des patients, y compris des résultats anciens. Une IgE oubliée peut révéler une parasitose non traitée depuis des années.

Au fil de l’entretien, Philippe détaille son protocole d’évaluation : l’interrogatoire précis, l’examen complet, l’analyse rigoureuse des antécédents et des bilans. Il montre combien une approche globale et patiente peut conduire à des découvertes inattendues. Les cystites récidivantes, par exemple, peuvent parfois cacher une parasitose sous-jacente.

Nous évoquons aussi les liens possibles entre parasitoses et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, pistes encore insuffisamment explorées mais porteuses d’explications nouvelles. Philippe partage plusieurs anecdotes tirées de son expérience, dont celle marquante du producteur de radio, révélant à quel point ces diagnostics peuvent transformer la vie des patients.

Enfin, il aborde les limites des tests standards, certains parasites échappant encore à nos outils habituels. De nouvelles avancées en parasitologie clinique pourraient toutefois améliorer la détection et la prise en charge dans les années à venir.

Un échange riche, mêlant anecdotes cliniques, rappels pratiques et ouverture scientifique, qui nous pousse à rester vigilants face à ces hôtes invisibles et à affiner notre regard de cliniciens.


parasites, parasitose, Pr Humbert, urticaire, eczéma, prurit, dermatologie, cystite récidivante, IgE, biologie, médecine générale, diagnostic, intestin, inflammation, santé, Super Docteur, Philippe Humbert


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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Transcription

  • Speaker #0

    Avant de commencer cet épisode, je voudrais partager un mot important. Les propos que vous allez entendre n'engagent que mon invité, le professeur Philippe Lambert. Il s'agit d'une discussion libre entre deux médecins et non de recommandations de prescription. Mon objectif avec Superdocteur est de donner la parole à des praticiens que j'estime et que je trouve inspirants pour ouvrir des pistes de réflexion. Cela ne signifie pas que je cautionne personnellement ou partage chacun des points évoqués. Je vous invite donc, comme toujours, à exercer votre esprit critique et à vous référer aux recommandations en vigueur pour vos pratiques. J'ajoute que pour cet épisode spécifiquement, toutes les études que nous mentionnons sont disponibles dans la newsletter de ce podcast. Je n'y disposais pas assez de caractère pour les mettre en note. Je les ai donc mis dans la newsletter et pour le coup, le lien est dans les notes de cet épisode, vous pouvez vous y inscrire gratuitement. Sur ce, place à la conversation avec le professeur. Philippe Imbert, un médecin d'exception que j'estime personnellement beaucoup et qui m'inspire depuis de nombreuses années, autour de son dernier ouvrage consacré aux parasites, ces hôtes invisibles qui nous envahissent parfois à notre insu. Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes qui redonne de la noblesse à notre métier pour soigner mieux et différemment. Aujourd'hui, je retrouve avec un grand plaisir le professeur Philippe Imbert que vous avez déjà pu entendre dans un précédent épisode et que vous avez été extrêmement nombreux à apprécier. Médecin, professeur aux multiples diplômes, compétences et clinicien passionné, Philippe Imberne revient avec un nouvel ouvrage aussi instructif que captivant, intitulé « Les parasites, ces hôtes invisibles qui envahissent notre corps » . Derrière ce titre intriguant se cache un univers méconnu mais omniprésent, celui des vers intestinaux, protozoaires et parasites sanguins, capables de se dissimuler durant des années dans notre organisme. Ces envahisseurs discrets peuvent provoquer des troubles gastrointestinaux, des infections chroniques, des syndromes carentiels, voire même des atteintes neurologiques. Et croyez-moi, si vous pensiez les connaître, cet épisode va nous permettre de mesurer l'importance de notre méconnaissance abyssale de ce sujet. Dans cet épisode, on va donc explorer ensemble comment les repérer, comprendre leurs effets parfois insidieux sur notre santé, et surtout, comment les traiter efficacement. Mon invité partagera sa méthode clinique, ses anecdotes marquantes, et ces conseils précieux qui peuvent transformer notre pratique de médecin généraliste. Bonjour Philippe !

  • Speaker #1

    Bonjour Mathieu !

  • Speaker #0

    Bonjour Philippe, c'est toujours incroyablement sympathique de t'avoir dans le podcast. Dans ton nouveau livre, que je recommande chaudement, que j'ai lu d'une traite, tu décris les parasites comme des os de seins visibles capables de provoquer des maladies chroniques. Est-ce que tu peux m'expliquer pourquoi ils sont si souvent sous-diagnostiqués en médecine générale ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont sous-diagnostiqués en médecine en général, j'allais dire. parce que les parasites interviennent dans énormément de spécialités et on n'y pense pas. On entend même « mais les parasites, je n'y crois pas » , disent certains médecins. Mais c'est une erreur. Pourquoi ? Parce que les parasites sont là tout le temps et j'allais dire, il n'y a pas un patient chez qui on ne doit pas évoquer le rôle des parasites à un moment donné. Et je me suis aperçu que depuis le temps que je m'occupe des parasites, j'ai probablement traité des malades et je les ai fait guérir d'une... potentielles futures maladies sans le savoir. Quand on sait aujourd'hui que de traiter les parasites peut prévenir des maladies, pourquoi pas, encéphaliques, prévenir des cancers, prévenir des papillomavirus ou de l'herpès virus, on se dit, ce malade qui a un psoriasis, chez qui j'ai trouvé des signes en faveur d'un psoriasis, d'un parasite, je l'ai traité et que n'ai-je pas eu comme de bons résultats sur Son psoriasis est peut-être sur d'autres symptômes. Donc, comment ça m'est venu ? Eh bien, j'ai toujours aimé la clinique et la biologie. J'ai retenu une chose très importante de mes cours, c'est les zéosinophiles. Au moment de ce cours où ces cellules n'intéressent personne, moi, j'ai retenu ce mot courbe de lavier. On ne sait pas trop à quoi ça correspond, je ne suis même pas allé regarder, mais ce que j'ai appris, c'est que de temps en temps, il peut y avoir un nombre élevé d'éosinophiles, puis ensuite plus rien. pendant un mois, deux mois, dix ans. Et puis ensuite, les osines reviennent, et ça veut dire qu'il y a des parasites qui se baladent. Et donc, j'ai déjà toujours voulu regarder les prises de sang antérieures. Et je ne peux pas faire une consultation, si je n'ai pas un dossier comme ça devant moi, avec toutes les prises de sang des 10-15 dernières années. Et c'est tout là-dedans que je trouve tout. Je trouve l'électrophorese, avec au début une hypergamma polyclonale, qui signe la présence des parasites. Puis, 5 à 10 ans plus tard, une hypogammaglobulinémie. Ça veut dire que l'intestin est devenu exudatif, qu'on a perdu des anticorps dans l'intestin, parce que ces parasites qui étaient là au début se sont installés sur un intestin malade. qui petit à petit, au fur et à mesure qu'il devenait exudatif, a perdu. Donc on a la dynamique. Et puis on voit ces zéosinophiles qui montent à un moment donné. Et ils montent au moment où le malade a fait une radiopulmonaire, curieusement. Ah ben oui docteur, il y a dix ans j'ai fait une pneumonie. J'ai été malade pendant un mois, on ne savait pas ce que j'avais. Et je me suis dit, ça c'est déjà une ascaridiose. C'est un parasite qui est passé par là, donc ce malade a des parasites. Et puis quand on apprend que ce malade se gratte partout, Partout, dans les cheveux, dans les oreilles. Encore mieux au niveau de l'anus. Mais il me dit, mais mon docteur a cherché les parasites, mais il ne les a pas trouvés, donc il ne les a pas traités. Et c'est là où le bas blesse. Ce n'est pas parce qu'on ne trouve pas qu'il ne faut pas traiter. Un pruritanal, c'est avant tout un traitement antiparasitaire. Et après, on voit, dans 90% des cas, le malade va être guéri. J'ai des petits adages comme ça qui ont fait toute ma médecine et qui sont vraiment form... formidablement utile. Par exemple, tu vas me dire que ce n'est pas vrai tout le temps, je suis d'accord. Mais tout enfant constipé est intolérant aux protéines de lait de vache. Tu vois un enfant constipé, tu arrêtes le lait de vache, tu le vois au bout de 8 jours, et l'affaire est réglée. Tout enfant qui a eu des otites, des angines, qui a été opéré des amygdales, a une intolérance aux protéines de lait de vache. Travaux du docteur Rancet de Toulouse, eh bien, personne n'a écrit ça, personne n'a redit ça, sauf il y a deux ans. Une étude qui seulement vient de sortir rappelant que les otites moyennes des enfants étaient liées au lait de vache. C'est la seule étude que j'ai trouvée depuis ces 20 dernières années. Incroyable ! Alors que je savais ça depuis longtemps. Donc, retenir les adages, les petites formules comme ça. Toute personne qui a le rhume des foies a une intolérance au gluten. Quand tu sais ça, tu fais le diagnostic tout de suite de douleur abdominale. Pas besoin tellement d'aller plus loin. En revanche, si on dit oui, mais je vais voir avec une prise de sang. mais on ne la trouvera pas parce que cette nouvelle maladie du haut gluten décrite en 2015 par M. Lebvoll, personne n'a entendu parler, personne ne connaît, eh bien, il n'y a pas d'anticorps. C'est comme ça. C'est un temps en haut gluten, j'arrête le gluten, je vais mieux, j'en reprends, je suis malade. Donc, ces petits adages sont très, très utiles et notamment dans les parasites. Alors, très tôt, je voyais ces femmes qui, une femme sur deux au moins, me disait, docteur, j'ai fait des cystites. à répétition, et des mycoses. Alors ça m'a intrigué, parce que je suis un homme, je me suis dit comment une femme peut faire des cystites ? Et on nous apprenait, apprenez aux femmes à s'essuyer convenablement, ne pas d'arrière en avant, mais d'avant en arrière. Bon, je trouvais ça un peu puéril, et puis je me suis dit, donnez-moi vos analyses d'urine. Et quand j'ai vu les analyses d'urine, je me suis dit, mais ça c'est pas une analyse d'infection urinaire. Ah bon, pourquoi vous dites ça ? Regardez, il n'y a pas de globules blancs, Il n'y a pas les 100 000 globules blancs qu'on attend. Et les bactéries, il n'y a qu'une bactérie. Ça ne peut être qu'une contamination. Ou alors, il n'y a pas de bactéries du tout. Ou alors, il y a des bactéries en nombre insuffisant. Donc, je disais, c'est des fausses CBU. Et il y a une malade qui m'a dit un mot très intéressant. Elle m'a dit, ah oui, je crois que c'est des analyses blanches. Elle m'a dit, c'est un très beau terme. Et puis, les mycoses. Moi, je suis un rationnel. Une mycose, c'est une candidose sur les muqueuses. Donc c'est rouge avec des pustules. mal limité, et puis des dépôts blanchâtres de lait caillé. Ça, c'est la candidose qu'on voit dans la bouche des enfants et qu'on devrait voir si on a une mycose vulvaire. Jamais une femme n'a ça. Jamais elle ne te parle de ça. Elle te dit, ça me gratte. D'accord, la candidose, ça peut gratter. Mais est-ce que c'est rouge ? Non. Mais par contre, ça suinte, ça coule. Il y a des écoulements. Donc, c'est des écoulements qui grattent. Ça, c'est pas une candidose, c'est pas une mycose, mais c'est la manifestation des parasites. Et pourquoi j'ai su que c'était les parasites ? Parce que j'ai regardé. les prises de sang, j'ai vu les pics des osinophiles et j'ai testé une première malade, une deuxième, une centième malade. Et puis les malades m'ont écrit, docteur formidable, 15 ans de errance diagnostique devant mes 6 sites à répétition et j'en ai fait plus depuis que vous m'avez traité les parasites. Alors il y a des patientes qui me disent, oui mais c'était il y a 15 ans, je dis d'accord, mais il y a 15 ans, comme vous n'avez jamais traité, vos vers sont toujours là, parce qu'ils sont incrustés dans la muqueuse. C'est ce que j'ai découvert, etc. Voilà, j'ai été un peu long, mais... Il fallait que je te dise ça pour le commencement.

  • Speaker #0

    Avant de poursuivre cet épisode, je voulais prendre une minute pour vous parler d'une application médicale que j'ai découvert récemment et dont je voulais absolument vous parler, c'est MediStory. C'est un logiciel conçu en natif pour l'univers Apple et croyez-moi, ça change tout parce que ça marche. C'est fluide et c'est super intuitif. Ce que je trouve notamment génial chez eux, c'est leur outil appelé Loki. C'est une IA vocale intégrée qui retranscrit automatiquement soit ce qu'on lui dicte, Soit les propos qu'on a échangés avec son patient pendant la consultation, et en fait il les intègre directement dans le dossier patient. Et il propose même de générer des documents. Donc ici, et avec cette solution, on parle de gagner du temps sur la saisie pour recentrer notre consultation sur l'essentiel qui est quand même notre patient. C'est vraiment top, l'interface est épurée, elle est vraiment pensée pour s'adapter à la pratique du médecin et pas l'inverse. Et en plus derrière, cerise sur le gâteau, c'est une équipe française avec un vrai engagement sur la sécurité des données qui sont hébergées en France. Bref, c'est du solide, je vous invite vraiment à le tester. Alors, si vous êtes en train de vous installer ou si vous avez envie de changer d'outil et que vous êtes sur Apple, je vous encourage vraiment à y jeter un oeil. Je vous mets, comme d'habitude, le lien en description dans les notes de cet épisode et je vous laisse tout de suite pour la suite de cet épisode. C'est fascinant, tu abordes déjà plein de sujets qu'on va pouvoir fouiller dans ce podcast. Le vaste problème des six titres et six diventes de la femme, c'en étant. Ce qui me tend une perche pour ma prochaine question, justement, la question de la clinique. Je comprends que ce sont des maladies sous-diagnostiquées. Néanmoins, toi qui es un clinicien hors pair, qui es très sensible à l'interrogatoire, à l'examen physique, j'imagine que pour faire ce diagnostic, tout part de là, d'éléments anamnestiques et d'examens cliniques. Est-ce qu'il y a, s'il te plaît, des signes d'alerte, des signes cliniques, qui devraient faire évoquer une parasitose en consultation de médecine ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le maître mot, c'est prurite, démangeaison. démangeaisons urticaires également. Eczéma, dermatose immunoallergique. Bien sûr, on sait que derrière ces maladies, il peut y avoir des maladies graves, des lymphomes. Donc, on va être vigilant, on va examiner les ganglions et on va regarder les numérations pour être sûr qu'il n'y a pas une anomalie électrophorelle. Mais avant tout, la première cause urticaire, c'est les parasites. Or, cette chose-là n'est même pas connue des médecins, même pas des dermatologues qui donnent des antihistaminiques. alors qu'ils devraient donner des antiparasitaires. Et heureusement, il y a deux Allemands qui un jour se sont dit « Je pense qu'il y a des parasites dans l'intestin, je vais les chercher. » Eh bien, dans 80% des cas, ils ne les trouvaient pas. Et pourtant, ils étaient sûrs qu'il y en avait. Deuxièmement, ils se sont dit « On va traiter toute personne qui a de l'urticaire par des antiparasitaires. » Eh bien, 100 personnes traitées, 80 guéris de l'urticaire ou du prurit après le traitement antiparasitaire. Donc ça vaut vraiment le coup quand on a un test thérapeutique. Aussi fort que cela, on ne peut pas ne pas le faire.

  • Speaker #0

    Très bien, ok. Et on va aborder ça aussi un petit peu plus tard. Donc la vaste notion du vermifugeage qui a été systématique pendant des années, qu'on ne voit plus du tout pratiquer. On va parler de ça, toi et moi. Donc à ce que je comprends, quand on a un patient, une patiente devant nous qui a un prurite, un eczéma, une urticaire, le test thérapeutique par... antiparasitaire est quand même très favorable et devrait être initié, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Et c'est toujours là. J'allais dire, même si derrière cet eczéma, il y a une allergie alimentaire, ce qui est le cas chez les enfants, une intolérance, il y a les parasites. Parce qu'on découvrira après, maintenant j'ai fait tout le tour, que les parasites sont là parce qu'il y a une maladie de l'intestin. S'il n'y a pas de maladie de l'intestin, il n'y a pas de parasites. Ils ne se collent pas. Ils glissent. Ils vont dans les toilettes. Et j'allais dire, je suis même un peu provocateur, Si vous trouvez des parasites dans les toilettes, c'est bon signe. c'est que vous n'en avez pas. C'est qu'ils passent et ils descendent. Par contre, si vous n'en trouvez pas et que vous avez des signes, on s'appuie parfois le nez qui démange, les oreilles, le cuir chevelu, les démangeaisons un peu partout, de temps en temps, pas toujours. Il y a une certaine période, les cystites, les mycoses. Et puis, chez les enfants, il y a l'énuresie, le pipi au lit, la petite fille qui se gratte, comme on dit la maman, la zigounette. Ça, il faut savoir évoquer des parasites.

  • Speaker #0

    Très bien. donc on va aussi aborder un peu plus tard la cause de tout ça, tu viens de me parler de la maladie de l'intestin qui fait le lit de la parasitose et qui va pouvoir se greffer dessus, et j'aimerais juste aborder d'abord avec toi les conséquences méconnues de ces infestations. Parce qu'on sait maintenant qu'une parasitose, ça peut être responsable donc de multiples symptômes dont on vient de parler toi et moi, mais également de maladies autres. Est-ce que tu peux me décrire les maladies, les conséquences de ces parasitoses lorsqu'elles ne sont pas diagnostiquées et donc Pas ou maltraité, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Oui. Alors, les parasites qui restent dans l'intestin, famille des ascaris, les ailmites, avec lesquels trichocéphales et d'autres, anisakias, etc., anguillules, peuvent avoir des répercussions à long terme. Cet homme de 80 ans qui arrive, qui a une bonne santé, et qui d'un seul coup se met à se gratter partout, avoir une altération d'état général, une éosinophilie qui explose, c'est une... en guilulose, cet homme a probablement fait la guerre d'Indochine, ou est parti dans les colonies, ou est parti en Guadeloupe-Martinique, comme c'est le cas d'un patient que je raconte dans le livre. et qui, à l'âge de 35 ans, a marché sur le sable et a contracté une anguillulose qui s'est installée là, dans son intestin, pendant 40-50 ans et qui, à la lumière de la baisse immunitaire, va se développer. Ça peut être une cause de mort parce que si ce malade qui se gratte avec des zéosinophiles, vous le mettez sous corticoïdes, il va mourir peut-être de son anguillulose. Donc, on a tout intérêt à la diagnostiquer au début. Première complication, c'est cela. Deuxième complication, des parasites qui passent à travers la muqueuse. Et ça, c'est incroyable. Et d'ailleurs, ils passent tous, puisque les ascaris, ils passent, mais ils reviennent. Ils vont à l'extérieur. Je me suis toujours demandé comment ça se passe. J'aimerais bien les suivre. Ils remontent et ils remontent tout dans les poumons. Donc, ils doivent passer par le foie, ils remontent par les poumons et ils vont monter dans la trachée et ils vont redescendre dans la gorge, dans le pharax, l'ésophage et l'estomac. Ils redescendent dans l'intestin. Eh bien, c'est eux, mon cher Mathieu, qu'il y a des patients qui, au milieu de la nuit, ont quelque chose au fond de la gorge, ils ont ressorti. C'était... Un ascaribé. Drôle de surprise. J'ai une de mes patientes parisiennes qui a raconté ça à son médecin. Son médecin s'est manqué d'elle. Il lui a dit, madame, vous racontez n'importe quoi. Non, c'est le cycle de l'ascaribé. Tout ça passe. Mais il y a d'autres ailments qui passent. Ce sont les toxocaracanis. C'est une maladie que j'ai beaucoup étudiée. J'ai fait 10 publications dans des articles anglo-saxons sur cette maladie, avec les équipes de parasitologie du CHU. C'est une maladie passionnante qui est la cause de Durkiker. et de plein d'autres maladies, de pseudolymphomes par exemple, etc. Eh bien, ces larves, elles passent dans le sang, elles circulent. Il y a des gens qui vont faire de l'épilepsie si elles se bloquent là-haut. Il y a des gens qui vont perdre un œil si elles bloquent dans l'artère de l'œil. D'autres qui vont faire de l'asthme si les larves sont dans les poumons. Eh bien, ce que j'ai découvert pendant mes 30 ans d'activité autour de ces toxocaroses, c'est que pour avoir une toxocarose maladie, il faut que vous ayez une maladie de Crohn. Mais pas une maladie de Crohn comme on l'entend, c'est-à-dire pas celle où on est plié en deux sur les toilettes 24 heures sur 24. Non, une maladie de Crohn toute simple, avec des douleurs abdominales, des coliques, des gaz, des ballonnements. Mais une biologie de Crohn. L'isosyme élevé, alpha-2-macroglobuline basse, anticoron-antisaccharomyces, caron-sambidose. Caron-sambidose, c'est un très bon signe. Eh bien, pour avoir une toxocarose, il faut avoir une maladie de Crohn. si bien que quand ils découvrent une toxo-caroche chez quelqu'un qui a une urticaire, je fais le diagnostic en même temps d'une maladie de Crohn, ce qui est assez utile pour le patient, qui pendant des années avait mal au ventre sans le savoir. Et puis, certains parasites vont consommer ta vitamine B12. Donc un des patients, je raconte son histoire, va se mettre à buter dans les escaliers, avoir des fourmis dans les jambes, avoir des vertiges, petit à petit les cheveux blancs, parce que les cheveux blancs c'est un signe, ça s'appelle la canicie, c'est un signe d'hypovitamine B12. Et bien ce malade avec baisse de B12 a une botryocéphale. un parasite, un tegna, des poissons, des lacs froids. Donc, vers chez nous, il y a beaucoup de lacs froids, probablement qu'il y a des botryocéphales, et il y en a, d'ailleurs, j'ai eu un patient qui va se manifester par, de temps en temps, des zéosinophiles, et puis une baisse de B12. Donc, on va évoquer ce diagnostic, il y a même un sérodiagnostic qui va le confirmer. D'autres conséquences des parasites, ça c'est très important. Le papillomavirus, et ça c'est grave. Ces jeunes femmes, qui ont des papillomavirus, elles ne savent pas comment s'en débarrasser. Elles ont des frottis du col régulièrement. On leur dit attention, on va biopsier, attention, on va faire une conisation. Mais ces jeunes femmes ignorent qu'elles ont des parasites intestinaux. Si elles ont des cystites, des mycoses par le passé, elles ont des parasites. Il faut qu'elles se traitent parce qu'on sait que ces parasites favorisent la multiplication des papillomavirus et favorisent de ce fait le cancer. Donc c'est valable aussi pour les cancers ORL à papillomavirus. Donc, en déparasitant des malades comme ça, c'est ce que je disais au début, peut-être que j'ai prévenu l'apparition de cancer ORL ou gynécologie. Favorise également l'herpès virus. Nous l'avons vu aussi pendant le Covid, favorise le Covid. D'ailleurs, les traitements antiparasitaires se sont révélés efficaces dans le Covid. Regardons l'ivermectine. Curieux, l'ivermectine efficace dans le Covid, ce n'est peut-être pas parce qu'il agit directement sur le virus, mais peut-être qu'il agit sur les parasites qui entretenaient le virus. On a vu des bactéries, l'impétigo, un enfant qui a un impétigo sur le visage. Pensons au... Et donc, aujourd'hui, autant avant c'était l'instant, tu vois arriver un enfant qui a plein de virus sur les mains. Qu'est-ce qu'on va faire ? Soit on va le martyriser avec de l'azote liquide et ça, je ne veux plus faire. Soit tu racontes des belles histoires, tu mets un produit. Mais avec l'histoire des parasites, il y a plein de choses à raconter. On pose des questions. Est-ce qu'il se grattelle derrière ? Est-ce qu'il a eu un peu d'urtica ? qui est associé et tu traites les parasites. Déjà avec ça, Tu as peut-être la chance de voir disparaître les verrues. Et combien de fois j'ai vu disparaître les verrues en traitant les parasites ?

  • Speaker #0

    C'est passionnant parce qu'en fait, tous ces parasites sont responsables d'une multitude de symptômes et donc d'une multitude de conséquences. Et quand on se donne la peine d'y penser, grâce notamment à ton travail, à ton livre, livre, je le rappelle, destiné plutôt au grand public, qui est passionnant pour tous les soignants parce que ça nous permet de nous rendre compte à quel point ces pathologies sont sous-diagnostiquées. Elles sont responsables d'une multitude de symptômes. Et j'ai une petite question subsidiaire. Tu m'as mentionné l'ascaris qui passe, qu'on ingère, puis qui passe par le trompe-porte, le foie qui remonte dans les poumons, puis qui peut revenir dans l'intestin. C'est le cycle naturel. Mais comment fait-il ? Pourquoi il se dirige dans ce sens-là ? Est-ce que tu le sais ?

  • Speaker #1

    Non, ça, c'est une question que je me pose.

  • Speaker #0

    C'est une étrangeté folle.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez fou. Et pourquoi ils reviennent ? Pourquoi ils reviennent dans l'intestin pour refaire ce cycle et repondre des œufs et refaire des larmes et des adultes ?

  • Speaker #0

    C'est un mystère. Peut-être que ça sera l'objet d'un second livre. Philippe, est-ce qu'il y a des parasites utiles, des saprophytes qui colonisent notre lumière intestinale, qui sont en symbiose avec nous, dont on peut peut-être se servir pour gérer le microbiote ? Je ne sais pas. Est-ce qu'il y a des parasites qui peuvent être utiles à notre santé ?

  • Speaker #1

    Je le crois. Je ne suis pas assez féru pour le démonter et le dire. Mais quand on parle de microbiote, on parle des virus, des champignons. des bactéries. Mais personne ne parle des parasites. Ils font partie du microbiote. Donc, ils ont leur place dans le microbiote. Donc, ils ont une place prévue, au même titre que les bactéries. Donc, on ne doit pas traiter tout le monde. Une maman, je sais qu'elle a fait des cystites. Je vais donc la traiter. Elle me dit, est-ce qu'il faut que je traite tous mes enfants ? Au début, je le faisais. Et puis, depuis quelque temps, j'ai réfléchi en me disant, pourquoi tu les traites ? Ils n'ont aucun symptôme. Pas un seul symptôme. Donc, non, ne traitons pas. Peut-être que les parasites ont un rôle important. Et probablement qu'ils l'ont, au même titre que les bactéries qui fabriquent des substances utiles à la protection de la barrière intestinale, par exemple. Mais dès qu'il y a un déséquilibre, dès qu'il y en a trop, ça va, il va y avoir des problèmes. Alors, pourquoi il y a trop de parasites ? Parce qu'ils vont se coller. Quand vous avez une muqueuse qui est complètement suintante, gluante, vous imaginez ça très facilement, les vers vont se coller. Eh bien, quelqu'un s'est amusé à compter ces vers et s'est aperçu qu'il pourrait y en avoir 5000. Donc on dit le parasite. Non, ce n'est pas le parasite, c'est les milliers de parasites. 5 000 parasites sur une muqueuse, là, ça donne des dégâts. Et cette muqueuse, vous allez établir le diagnostic de Mickey, un des infirmiateurs chroniques de l'intestin. Quelque sorte, des sortes de maladies de Crohn, soit des maladies dues au gluten et au lait de vache, et on appellera ça la maladie de M. Lebvoll, qui en 2015 a publié de tels cas, mais personne n'en parle, c'était il y a 10 ans. personne ne veut le reconnaître parce qu'on dit que c'est une mode, mais si vous lisiez tous les commentaires des personnes sur mon Facebook qui disent « mais c'est fantastique, j'avais mal au ventre depuis des années, je me grattais, depuis que vous m'avez traité les parasites, vous avez supprimé le gluten, ma vie a changé » , sinon je n'y croirais pas, je ne serais pas plus fou ou plus imbécile que n'importe qui si cet arrêt du gluten n'était pas utile. Mais il est clair que c'est très utile. Et en même temps, j'ai découvert, et ça fera l'objet d'un livre qui va sortir prochainement, les signes cutanés de cette intolérance, toxicité au gluten et au lait de vache. Et ça, ça va être un grand boom parce que du coup, n'importe quel médecin devant son malade va dire « Aïe, là, vous avez les signes du gluten et du lait de vache. » Donc, moi, j'ai mis beaucoup de temps au début pour caractériser, essayer de trouver, il fallait que je trouve le petit argument. Ça pouvait être le lait, ça pouvait être le rhume des foins, ça pouvait être une expérience. C'est vrai que je suis allé chez, dans de la famille, en Italie, Italie, on ne mangeait pas de pain et là, je suis allé beaucoup mieux. Comme ça, je trouvais leur intolérance. Mais également, dans des maladies comme l'eczéma atopique, c'est très facile à faire un nourrisson qui est atopique. Vous arrêtez le lait de vache, il guérit tout de suite en 15 jours. Quand il est un peu plus grand, vous arrêtez le lait de vache et le gluten, il guérit en 15 jours, 3 semaines. Là, on avait des preuves absolues. Vous réintroduisez ces aliments, il rechute. Alors, j'avais souvent... tendance, et c'est ce que je dis à mes malades, vous savez, ces parasites, ils sont curieux. Pourquoi ? Parce qu'ils produisent une réponse immunitaire de type allergique. Parce qu'ils font produire des IGE. C'est ce qu'on a appris. En fait, c'est pas tellement, c'est pas souvent le cas. C'est même pas très fréquent. Mais j'aime à le garder en tête parce que ça explique pourquoi ça gratte. Ça explique pourquoi il y a de l'allergie. C'est devant des manifestations allergiques qu'on va penser aux parasites, en gros.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc, est-ce que Tu viens de m'expliquer le rapport... entre la muqueuse digestive pathologique, qui fait le lit de la parasitose, ce qui fait qu'on diagnostique deux pathologies en même temps, c'est bien ça. Est-ce que tu peux m'expliquer le lien avec l'allergie ? Comment on fait le lien entre la maladie digestive, la parasitose et l'allergie ? On comprend qu'elles sont liées, mais comment elles sont liées ?

  • Speaker #1

    L'allergie à quoi, tu dis ?

  • Speaker #0

    Par exemple, intolérance gluten ou allergie aux protéines des laits de vache ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que si vous avez un tissu conjonctif particulier, dit hypermobile, c'est-à-dire hyperlaxe, pouce, il arrive presque au contact de l'avant-bras, ou vous faites des entorses, ou vous avez des tendinites, vous avez un tissu conjonctif hypermobile, donc vous avez le liquigut. C'est quoi le liquigut ? C'est les cellules qui ne se touchent pas, qui sont... qui ne tiennent pas bien, et donc passent entre les cellules des cochonneries, des microbes, des métaux lourds, c'est comme ça qu'on a l'intoxication métaux lourds, donc cette muqueuse elle est pathologique, elle va s'enflammer, des parages... Miqueuse digestive. Digestive. Miqueuse digestive.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    Qui a découvert cette relation ? ne pas être trop présomptueux en disant que c'était moi, en 2016, il y a moins de 10 ans, j'ai découvert que quand on était, et avec Lauriane Louvrier, qui était une étudiante en pharmacie qui a fait son travail là-dessus, quand on a une hyperlaxité, on a un liquigue. Donc, ça veut dire que vous êtes pronts à faire une entéropathie au gluten, au lait de vache, ou une maladie de Crohn, une entéropathie de Mickey. Donc, vous avez ça. Et à ce moment-là, le lait de vache, qui contient des grosses molécules, caséines. par rapport au lait de chèvre qui contient de la caséine plus petite. Donc la caséine grosse va abîmer la muqueuse. Et vous allez faire quoi ? Des infections ORL à 6 mois, 1 an, 3 ans, 4 ans. Et on va vous opérer des amygdales. Donc ça, c'est la toxicité du lait de vache. Puis, à partir de 2010, là où il y a eu un nouveau gluten, ce qui n'est plus le blé des paysans variés, différents des régions, mais un blé fabriqué par une seule même usine. avec des pesticides pour que les récoltes soient toujours bonnes. Bourré de pesticides, ce gluten va donner la maladie de l'ébvole, c'est-à-dire l'irritation de la muqueuse intestinale. Et après, cette inflammation chronique peut déboucher sur la maladie de Crohn. Bien sûr, il y a des maladies de Crohn entièrement génétiques propres à l'individu, mais il y a quand même beaucoup de maladies de Crohn induites par le gluten l'élevage. C'est-à-dire qu'à force de frotter deux cailloux, entre eux, de temps en temps, il va y avoir des étincelles et la maladie, le feu va prendre, donc la maladie de Crohn peut apparaître. Alors, maladie de Crohn, c'est un petit peu fort comme diagnostic, parce qu'on me met souvent en opposition en me disant, une maladie de Crohn, il y a une biopsie de granulome. Oui, d'accord, mais quand on n'a pas le granulome, on peut quand même, avec des symptômes de Mickey, avec la biologie de la Mickey, dire qu'il y a une maladie de Crohn, parce que parfois, on n'aura jamais de biopsie. Et si on attend une biopsie, on va laisser ce malade dans la souffrance des années. Et c'est ce qui arrive avec mes malades, 15 ans, 20 ans de souffrance. On trouve la suspicion de Mickey, je traite comme une Mickey et ils guérissent. Ça vaut quand même le coup. C'est parfois 5 ou 10 ans après qu'une endoscopie faite parce qu'il y avait des polypes dans la famille va trouver enfin la maladie de Crohn qui a été passée inaperçue au travers de 5, 8 coloscopies préalablement. Et on sait que les coloscopies sont normales une fois sur deux. J'ai parfois des médecins qui me disent, moi je ne suis pas d'accord. Il faudrait faire une coloscopie. Mais si on a tous les arguments, pourquoi prendre le risque d'une coloscopie dangereuse, risque de perforation, sachant qu'elle va être normale une fois sur deux et que si elle est normale, ça risque de pousser le médecin et le malade à croire qu'ils n'ont rien. Donc, si on a les critères diagnostiques que vous pouvez d'ailleurs mettre dans le chat de GPT, quand je mets dans le chat de GPT, ce malade a des aftes. Il a mal au ventre, des ballonnements, des gaz, de la constipation. Il a des douleurs en coup de poing. poignard. Il a une vitamine B12 effondrée. C'est au niveau de l'iléon que la vitamine B12 est absorbée. Il a, alors, B12, B9 et vitamine D effondrées, égale Crohn. Les études iraniennes, les études grecques ont montré ça. Des fois, ça va vite. Il a un lysosime élevé, mais peu de personnes dosent le lysosime, curieusement. Il a une alpha-2-macrogluine basse. Il y a des études qui ont montré que si l'alpha-2- macrogluine basse, c'est un Crohn. Donc vous mettez tout ça et l'intelligence artificielle vous dit oui, c'est une main d'icône. Ça fait quand même plaisir. Et surtout, vous avez votre test thérapeutique qui va guérir le malade. Et si vous ne le guérissez pas, il faut creuser, aller plus loin. C'est que c'est peut-être encore autre chose.

  • Speaker #0

    Et ça me fait penser à un titre d'un philosophe que j'aime beaucoup qui s'appelle Michel Onfray qui a écrit un livre qui s'appelle « Le réel a bien eu lieu » . C'est exactement ça. C'est-à-dire, est-ce que l'important, ce n'est pas d'essayer des choses en tant que soignant et de constater parfois que les patients sont guéris ? Ça, c'est le réel. Par contre, est-ce que c'est intéressant de soulever des polémiques et de se poser des questions et de s'assurer de cocher des cases diagnostiques ? pour faire un diagnostic, c'est pas ça qui est intéressant, c'est de s'occuper des gens. C'est de s'occuper des gens, et on a le droit de se tromper, on a le droit de mal les soigner, mais l'important c'est de s'en occuper et c'est de les soigner. Et c'est ta philosophie, c'est pour ça que je suis très heureux de te recevoir à nouveau et que je suis tout à fait aligné avec ta vision des choses, mon cher Philippe. Bravo, vous êtes bien arrivé à la fin de cette partie. La suite vous attend dans le prochain épisode. Pour ne rien manquer de Superdocteur, pensez à vous abonner dès maintenant à ce podcast. Et si vous aimez mon travail. Le meilleur moyen de me soutenir, c'est d'en parler autour de vous, à vos consoeurs ou vos confrères. Enfin, un petit geste qui fait une grande différence. Laissez-moi une belle note de 5 étoiles sur votre application de podcast préférée. Ça m'encourage énormément et ça aide d'autres médecins à découvrir Superdocteur et partager ensemble des idées pour améliorer nos soins et enrichir nos pratiques. A très vite sur le podcast !

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Description

Je retrouve le Pr Philippe Humbert, clinicien passionné et auteur du livre « Les Parasites : ces hôtes invisibles qui envahissent notre corps ». Nous poursuivons notre exploration des parasitoses, un sujet aussi fascinant qu’essentiel pour la pratique des médecins généralistes.


Essayez Medistory ici: https://lc.cx/lNmj58


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Philippe rappelle d’abord combien les parasites restent souvent invisibles dans nos diagnostics. Pourtant, ils peuvent être responsables de symptômes chroniques difficiles à expliquer : troubles digestifs, carences, prurit, infections récidivantes. Derrière ces signes parfois banals, se cachent des mécanismes complexes qu’il faut savoir repérer.

Nous discutons de l’importance de la clinique : écouter, examiner, et surtout ne pas négliger un signe aussi fréquent que le prurit, qui peut constituer un véritable signal d’alerte. Philippe insiste également sur la lecture attentive de toute la biologie des patients, y compris des résultats anciens. Une IgE oubliée peut révéler une parasitose non traitée depuis des années.

Au fil de l’entretien, Philippe détaille son protocole d’évaluation : l’interrogatoire précis, l’examen complet, l’analyse rigoureuse des antécédents et des bilans. Il montre combien une approche globale et patiente peut conduire à des découvertes inattendues. Les cystites récidivantes, par exemple, peuvent parfois cacher une parasitose sous-jacente.

Nous évoquons aussi les liens possibles entre parasitoses et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, pistes encore insuffisamment explorées mais porteuses d’explications nouvelles. Philippe partage plusieurs anecdotes tirées de son expérience, dont celle marquante du producteur de radio, révélant à quel point ces diagnostics peuvent transformer la vie des patients.

Enfin, il aborde les limites des tests standards, certains parasites échappant encore à nos outils habituels. De nouvelles avancées en parasitologie clinique pourraient toutefois améliorer la détection et la prise en charge dans les années à venir.

Un échange riche, mêlant anecdotes cliniques, rappels pratiques et ouverture scientifique, qui nous pousse à rester vigilants face à ces hôtes invisibles et à affiner notre regard de cliniciens.


parasites, parasitose, Pr Humbert, urticaire, eczéma, prurit, dermatologie, cystite récidivante, IgE, biologie, médecine générale, diagnostic, intestin, inflammation, santé, Super Docteur, Philippe Humbert


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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Transcription

  • Speaker #0

    Avant de commencer cet épisode, je voudrais partager un mot important. Les propos que vous allez entendre n'engagent que mon invité, le professeur Philippe Lambert. Il s'agit d'une discussion libre entre deux médecins et non de recommandations de prescription. Mon objectif avec Superdocteur est de donner la parole à des praticiens que j'estime et que je trouve inspirants pour ouvrir des pistes de réflexion. Cela ne signifie pas que je cautionne personnellement ou partage chacun des points évoqués. Je vous invite donc, comme toujours, à exercer votre esprit critique et à vous référer aux recommandations en vigueur pour vos pratiques. J'ajoute que pour cet épisode spécifiquement, toutes les études que nous mentionnons sont disponibles dans la newsletter de ce podcast. Je n'y disposais pas assez de caractère pour les mettre en note. Je les ai donc mis dans la newsletter et pour le coup, le lien est dans les notes de cet épisode, vous pouvez vous y inscrire gratuitement. Sur ce, place à la conversation avec le professeur. Philippe Imbert, un médecin d'exception que j'estime personnellement beaucoup et qui m'inspire depuis de nombreuses années, autour de son dernier ouvrage consacré aux parasites, ces hôtes invisibles qui nous envahissent parfois à notre insu. Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes qui redonne de la noblesse à notre métier pour soigner mieux et différemment. Aujourd'hui, je retrouve avec un grand plaisir le professeur Philippe Imbert que vous avez déjà pu entendre dans un précédent épisode et que vous avez été extrêmement nombreux à apprécier. Médecin, professeur aux multiples diplômes, compétences et clinicien passionné, Philippe Imberne revient avec un nouvel ouvrage aussi instructif que captivant, intitulé « Les parasites, ces hôtes invisibles qui envahissent notre corps » . Derrière ce titre intriguant se cache un univers méconnu mais omniprésent, celui des vers intestinaux, protozoaires et parasites sanguins, capables de se dissimuler durant des années dans notre organisme. Ces envahisseurs discrets peuvent provoquer des troubles gastrointestinaux, des infections chroniques, des syndromes carentiels, voire même des atteintes neurologiques. Et croyez-moi, si vous pensiez les connaître, cet épisode va nous permettre de mesurer l'importance de notre méconnaissance abyssale de ce sujet. Dans cet épisode, on va donc explorer ensemble comment les repérer, comprendre leurs effets parfois insidieux sur notre santé, et surtout, comment les traiter efficacement. Mon invité partagera sa méthode clinique, ses anecdotes marquantes, et ces conseils précieux qui peuvent transformer notre pratique de médecin généraliste. Bonjour Philippe !

  • Speaker #1

    Bonjour Mathieu !

  • Speaker #0

    Bonjour Philippe, c'est toujours incroyablement sympathique de t'avoir dans le podcast. Dans ton nouveau livre, que je recommande chaudement, que j'ai lu d'une traite, tu décris les parasites comme des os de seins visibles capables de provoquer des maladies chroniques. Est-ce que tu peux m'expliquer pourquoi ils sont si souvent sous-diagnostiqués en médecine générale ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont sous-diagnostiqués en médecine en général, j'allais dire. parce que les parasites interviennent dans énormément de spécialités et on n'y pense pas. On entend même « mais les parasites, je n'y crois pas » , disent certains médecins. Mais c'est une erreur. Pourquoi ? Parce que les parasites sont là tout le temps et j'allais dire, il n'y a pas un patient chez qui on ne doit pas évoquer le rôle des parasites à un moment donné. Et je me suis aperçu que depuis le temps que je m'occupe des parasites, j'ai probablement traité des malades et je les ai fait guérir d'une... potentielles futures maladies sans le savoir. Quand on sait aujourd'hui que de traiter les parasites peut prévenir des maladies, pourquoi pas, encéphaliques, prévenir des cancers, prévenir des papillomavirus ou de l'herpès virus, on se dit, ce malade qui a un psoriasis, chez qui j'ai trouvé des signes en faveur d'un psoriasis, d'un parasite, je l'ai traité et que n'ai-je pas eu comme de bons résultats sur Son psoriasis est peut-être sur d'autres symptômes. Donc, comment ça m'est venu ? Eh bien, j'ai toujours aimé la clinique et la biologie. J'ai retenu une chose très importante de mes cours, c'est les zéosinophiles. Au moment de ce cours où ces cellules n'intéressent personne, moi, j'ai retenu ce mot courbe de lavier. On ne sait pas trop à quoi ça correspond, je ne suis même pas allé regarder, mais ce que j'ai appris, c'est que de temps en temps, il peut y avoir un nombre élevé d'éosinophiles, puis ensuite plus rien. pendant un mois, deux mois, dix ans. Et puis ensuite, les osines reviennent, et ça veut dire qu'il y a des parasites qui se baladent. Et donc, j'ai déjà toujours voulu regarder les prises de sang antérieures. Et je ne peux pas faire une consultation, si je n'ai pas un dossier comme ça devant moi, avec toutes les prises de sang des 10-15 dernières années. Et c'est tout là-dedans que je trouve tout. Je trouve l'électrophorese, avec au début une hypergamma polyclonale, qui signe la présence des parasites. Puis, 5 à 10 ans plus tard, une hypogammaglobulinémie. Ça veut dire que l'intestin est devenu exudatif, qu'on a perdu des anticorps dans l'intestin, parce que ces parasites qui étaient là au début se sont installés sur un intestin malade. qui petit à petit, au fur et à mesure qu'il devenait exudatif, a perdu. Donc on a la dynamique. Et puis on voit ces zéosinophiles qui montent à un moment donné. Et ils montent au moment où le malade a fait une radiopulmonaire, curieusement. Ah ben oui docteur, il y a dix ans j'ai fait une pneumonie. J'ai été malade pendant un mois, on ne savait pas ce que j'avais. Et je me suis dit, ça c'est déjà une ascaridiose. C'est un parasite qui est passé par là, donc ce malade a des parasites. Et puis quand on apprend que ce malade se gratte partout, Partout, dans les cheveux, dans les oreilles. Encore mieux au niveau de l'anus. Mais il me dit, mais mon docteur a cherché les parasites, mais il ne les a pas trouvés, donc il ne les a pas traités. Et c'est là où le bas blesse. Ce n'est pas parce qu'on ne trouve pas qu'il ne faut pas traiter. Un pruritanal, c'est avant tout un traitement antiparasitaire. Et après, on voit, dans 90% des cas, le malade va être guéri. J'ai des petits adages comme ça qui ont fait toute ma médecine et qui sont vraiment form... formidablement utile. Par exemple, tu vas me dire que ce n'est pas vrai tout le temps, je suis d'accord. Mais tout enfant constipé est intolérant aux protéines de lait de vache. Tu vois un enfant constipé, tu arrêtes le lait de vache, tu le vois au bout de 8 jours, et l'affaire est réglée. Tout enfant qui a eu des otites, des angines, qui a été opéré des amygdales, a une intolérance aux protéines de lait de vache. Travaux du docteur Rancet de Toulouse, eh bien, personne n'a écrit ça, personne n'a redit ça, sauf il y a deux ans. Une étude qui seulement vient de sortir rappelant que les otites moyennes des enfants étaient liées au lait de vache. C'est la seule étude que j'ai trouvée depuis ces 20 dernières années. Incroyable ! Alors que je savais ça depuis longtemps. Donc, retenir les adages, les petites formules comme ça. Toute personne qui a le rhume des foies a une intolérance au gluten. Quand tu sais ça, tu fais le diagnostic tout de suite de douleur abdominale. Pas besoin tellement d'aller plus loin. En revanche, si on dit oui, mais je vais voir avec une prise de sang. mais on ne la trouvera pas parce que cette nouvelle maladie du haut gluten décrite en 2015 par M. Lebvoll, personne n'a entendu parler, personne ne connaît, eh bien, il n'y a pas d'anticorps. C'est comme ça. C'est un temps en haut gluten, j'arrête le gluten, je vais mieux, j'en reprends, je suis malade. Donc, ces petits adages sont très, très utiles et notamment dans les parasites. Alors, très tôt, je voyais ces femmes qui, une femme sur deux au moins, me disait, docteur, j'ai fait des cystites. à répétition, et des mycoses. Alors ça m'a intrigué, parce que je suis un homme, je me suis dit comment une femme peut faire des cystites ? Et on nous apprenait, apprenez aux femmes à s'essuyer convenablement, ne pas d'arrière en avant, mais d'avant en arrière. Bon, je trouvais ça un peu puéril, et puis je me suis dit, donnez-moi vos analyses d'urine. Et quand j'ai vu les analyses d'urine, je me suis dit, mais ça c'est pas une analyse d'infection urinaire. Ah bon, pourquoi vous dites ça ? Regardez, il n'y a pas de globules blancs, Il n'y a pas les 100 000 globules blancs qu'on attend. Et les bactéries, il n'y a qu'une bactérie. Ça ne peut être qu'une contamination. Ou alors, il n'y a pas de bactéries du tout. Ou alors, il y a des bactéries en nombre insuffisant. Donc, je disais, c'est des fausses CBU. Et il y a une malade qui m'a dit un mot très intéressant. Elle m'a dit, ah oui, je crois que c'est des analyses blanches. Elle m'a dit, c'est un très beau terme. Et puis, les mycoses. Moi, je suis un rationnel. Une mycose, c'est une candidose sur les muqueuses. Donc c'est rouge avec des pustules. mal limité, et puis des dépôts blanchâtres de lait caillé. Ça, c'est la candidose qu'on voit dans la bouche des enfants et qu'on devrait voir si on a une mycose vulvaire. Jamais une femme n'a ça. Jamais elle ne te parle de ça. Elle te dit, ça me gratte. D'accord, la candidose, ça peut gratter. Mais est-ce que c'est rouge ? Non. Mais par contre, ça suinte, ça coule. Il y a des écoulements. Donc, c'est des écoulements qui grattent. Ça, c'est pas une candidose, c'est pas une mycose, mais c'est la manifestation des parasites. Et pourquoi j'ai su que c'était les parasites ? Parce que j'ai regardé. les prises de sang, j'ai vu les pics des osinophiles et j'ai testé une première malade, une deuxième, une centième malade. Et puis les malades m'ont écrit, docteur formidable, 15 ans de errance diagnostique devant mes 6 sites à répétition et j'en ai fait plus depuis que vous m'avez traité les parasites. Alors il y a des patientes qui me disent, oui mais c'était il y a 15 ans, je dis d'accord, mais il y a 15 ans, comme vous n'avez jamais traité, vos vers sont toujours là, parce qu'ils sont incrustés dans la muqueuse. C'est ce que j'ai découvert, etc. Voilà, j'ai été un peu long, mais... Il fallait que je te dise ça pour le commencement.

  • Speaker #0

    Avant de poursuivre cet épisode, je voulais prendre une minute pour vous parler d'une application médicale que j'ai découvert récemment et dont je voulais absolument vous parler, c'est MediStory. C'est un logiciel conçu en natif pour l'univers Apple et croyez-moi, ça change tout parce que ça marche. C'est fluide et c'est super intuitif. Ce que je trouve notamment génial chez eux, c'est leur outil appelé Loki. C'est une IA vocale intégrée qui retranscrit automatiquement soit ce qu'on lui dicte, Soit les propos qu'on a échangés avec son patient pendant la consultation, et en fait il les intègre directement dans le dossier patient. Et il propose même de générer des documents. Donc ici, et avec cette solution, on parle de gagner du temps sur la saisie pour recentrer notre consultation sur l'essentiel qui est quand même notre patient. C'est vraiment top, l'interface est épurée, elle est vraiment pensée pour s'adapter à la pratique du médecin et pas l'inverse. Et en plus derrière, cerise sur le gâteau, c'est une équipe française avec un vrai engagement sur la sécurité des données qui sont hébergées en France. Bref, c'est du solide, je vous invite vraiment à le tester. Alors, si vous êtes en train de vous installer ou si vous avez envie de changer d'outil et que vous êtes sur Apple, je vous encourage vraiment à y jeter un oeil. Je vous mets, comme d'habitude, le lien en description dans les notes de cet épisode et je vous laisse tout de suite pour la suite de cet épisode. C'est fascinant, tu abordes déjà plein de sujets qu'on va pouvoir fouiller dans ce podcast. Le vaste problème des six titres et six diventes de la femme, c'en étant. Ce qui me tend une perche pour ma prochaine question, justement, la question de la clinique. Je comprends que ce sont des maladies sous-diagnostiquées. Néanmoins, toi qui es un clinicien hors pair, qui es très sensible à l'interrogatoire, à l'examen physique, j'imagine que pour faire ce diagnostic, tout part de là, d'éléments anamnestiques et d'examens cliniques. Est-ce qu'il y a, s'il te plaît, des signes d'alerte, des signes cliniques, qui devraient faire évoquer une parasitose en consultation de médecine ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le maître mot, c'est prurite, démangeaison. démangeaisons urticaires également. Eczéma, dermatose immunoallergique. Bien sûr, on sait que derrière ces maladies, il peut y avoir des maladies graves, des lymphomes. Donc, on va être vigilant, on va examiner les ganglions et on va regarder les numérations pour être sûr qu'il n'y a pas une anomalie électrophorelle. Mais avant tout, la première cause urticaire, c'est les parasites. Or, cette chose-là n'est même pas connue des médecins, même pas des dermatologues qui donnent des antihistaminiques. alors qu'ils devraient donner des antiparasitaires. Et heureusement, il y a deux Allemands qui un jour se sont dit « Je pense qu'il y a des parasites dans l'intestin, je vais les chercher. » Eh bien, dans 80% des cas, ils ne les trouvaient pas. Et pourtant, ils étaient sûrs qu'il y en avait. Deuxièmement, ils se sont dit « On va traiter toute personne qui a de l'urticaire par des antiparasitaires. » Eh bien, 100 personnes traitées, 80 guéris de l'urticaire ou du prurit après le traitement antiparasitaire. Donc ça vaut vraiment le coup quand on a un test thérapeutique. Aussi fort que cela, on ne peut pas ne pas le faire.

  • Speaker #0

    Très bien, ok. Et on va aborder ça aussi un petit peu plus tard. Donc la vaste notion du vermifugeage qui a été systématique pendant des années, qu'on ne voit plus du tout pratiquer. On va parler de ça, toi et moi. Donc à ce que je comprends, quand on a un patient, une patiente devant nous qui a un prurite, un eczéma, une urticaire, le test thérapeutique par... antiparasitaire est quand même très favorable et devrait être initié, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Et c'est toujours là. J'allais dire, même si derrière cet eczéma, il y a une allergie alimentaire, ce qui est le cas chez les enfants, une intolérance, il y a les parasites. Parce qu'on découvrira après, maintenant j'ai fait tout le tour, que les parasites sont là parce qu'il y a une maladie de l'intestin. S'il n'y a pas de maladie de l'intestin, il n'y a pas de parasites. Ils ne se collent pas. Ils glissent. Ils vont dans les toilettes. Et j'allais dire, je suis même un peu provocateur, Si vous trouvez des parasites dans les toilettes, c'est bon signe. c'est que vous n'en avez pas. C'est qu'ils passent et ils descendent. Par contre, si vous n'en trouvez pas et que vous avez des signes, on s'appuie parfois le nez qui démange, les oreilles, le cuir chevelu, les démangeaisons un peu partout, de temps en temps, pas toujours. Il y a une certaine période, les cystites, les mycoses. Et puis, chez les enfants, il y a l'énuresie, le pipi au lit, la petite fille qui se gratte, comme on dit la maman, la zigounette. Ça, il faut savoir évoquer des parasites.

  • Speaker #0

    Très bien. donc on va aussi aborder un peu plus tard la cause de tout ça, tu viens de me parler de la maladie de l'intestin qui fait le lit de la parasitose et qui va pouvoir se greffer dessus, et j'aimerais juste aborder d'abord avec toi les conséquences méconnues de ces infestations. Parce qu'on sait maintenant qu'une parasitose, ça peut être responsable donc de multiples symptômes dont on vient de parler toi et moi, mais également de maladies autres. Est-ce que tu peux me décrire les maladies, les conséquences de ces parasitoses lorsqu'elles ne sont pas diagnostiquées et donc Pas ou maltraité, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Oui. Alors, les parasites qui restent dans l'intestin, famille des ascaris, les ailmites, avec lesquels trichocéphales et d'autres, anisakias, etc., anguillules, peuvent avoir des répercussions à long terme. Cet homme de 80 ans qui arrive, qui a une bonne santé, et qui d'un seul coup se met à se gratter partout, avoir une altération d'état général, une éosinophilie qui explose, c'est une... en guilulose, cet homme a probablement fait la guerre d'Indochine, ou est parti dans les colonies, ou est parti en Guadeloupe-Martinique, comme c'est le cas d'un patient que je raconte dans le livre. et qui, à l'âge de 35 ans, a marché sur le sable et a contracté une anguillulose qui s'est installée là, dans son intestin, pendant 40-50 ans et qui, à la lumière de la baisse immunitaire, va se développer. Ça peut être une cause de mort parce que si ce malade qui se gratte avec des zéosinophiles, vous le mettez sous corticoïdes, il va mourir peut-être de son anguillulose. Donc, on a tout intérêt à la diagnostiquer au début. Première complication, c'est cela. Deuxième complication, des parasites qui passent à travers la muqueuse. Et ça, c'est incroyable. Et d'ailleurs, ils passent tous, puisque les ascaris, ils passent, mais ils reviennent. Ils vont à l'extérieur. Je me suis toujours demandé comment ça se passe. J'aimerais bien les suivre. Ils remontent et ils remontent tout dans les poumons. Donc, ils doivent passer par le foie, ils remontent par les poumons et ils vont monter dans la trachée et ils vont redescendre dans la gorge, dans le pharax, l'ésophage et l'estomac. Ils redescendent dans l'intestin. Eh bien, c'est eux, mon cher Mathieu, qu'il y a des patients qui, au milieu de la nuit, ont quelque chose au fond de la gorge, ils ont ressorti. C'était... Un ascaribé. Drôle de surprise. J'ai une de mes patientes parisiennes qui a raconté ça à son médecin. Son médecin s'est manqué d'elle. Il lui a dit, madame, vous racontez n'importe quoi. Non, c'est le cycle de l'ascaribé. Tout ça passe. Mais il y a d'autres ailments qui passent. Ce sont les toxocaracanis. C'est une maladie que j'ai beaucoup étudiée. J'ai fait 10 publications dans des articles anglo-saxons sur cette maladie, avec les équipes de parasitologie du CHU. C'est une maladie passionnante qui est la cause de Durkiker. et de plein d'autres maladies, de pseudolymphomes par exemple, etc. Eh bien, ces larves, elles passent dans le sang, elles circulent. Il y a des gens qui vont faire de l'épilepsie si elles se bloquent là-haut. Il y a des gens qui vont perdre un œil si elles bloquent dans l'artère de l'œil. D'autres qui vont faire de l'asthme si les larves sont dans les poumons. Eh bien, ce que j'ai découvert pendant mes 30 ans d'activité autour de ces toxocaroses, c'est que pour avoir une toxocarose maladie, il faut que vous ayez une maladie de Crohn. Mais pas une maladie de Crohn comme on l'entend, c'est-à-dire pas celle où on est plié en deux sur les toilettes 24 heures sur 24. Non, une maladie de Crohn toute simple, avec des douleurs abdominales, des coliques, des gaz, des ballonnements. Mais une biologie de Crohn. L'isosyme élevé, alpha-2-macroglobuline basse, anticoron-antisaccharomyces, caron-sambidose. Caron-sambidose, c'est un très bon signe. Eh bien, pour avoir une toxocarose, il faut avoir une maladie de Crohn. si bien que quand ils découvrent une toxo-caroche chez quelqu'un qui a une urticaire, je fais le diagnostic en même temps d'une maladie de Crohn, ce qui est assez utile pour le patient, qui pendant des années avait mal au ventre sans le savoir. Et puis, certains parasites vont consommer ta vitamine B12. Donc un des patients, je raconte son histoire, va se mettre à buter dans les escaliers, avoir des fourmis dans les jambes, avoir des vertiges, petit à petit les cheveux blancs, parce que les cheveux blancs c'est un signe, ça s'appelle la canicie, c'est un signe d'hypovitamine B12. Et bien ce malade avec baisse de B12 a une botryocéphale. un parasite, un tegna, des poissons, des lacs froids. Donc, vers chez nous, il y a beaucoup de lacs froids, probablement qu'il y a des botryocéphales, et il y en a, d'ailleurs, j'ai eu un patient qui va se manifester par, de temps en temps, des zéosinophiles, et puis une baisse de B12. Donc, on va évoquer ce diagnostic, il y a même un sérodiagnostic qui va le confirmer. D'autres conséquences des parasites, ça c'est très important. Le papillomavirus, et ça c'est grave. Ces jeunes femmes, qui ont des papillomavirus, elles ne savent pas comment s'en débarrasser. Elles ont des frottis du col régulièrement. On leur dit attention, on va biopsier, attention, on va faire une conisation. Mais ces jeunes femmes ignorent qu'elles ont des parasites intestinaux. Si elles ont des cystites, des mycoses par le passé, elles ont des parasites. Il faut qu'elles se traitent parce qu'on sait que ces parasites favorisent la multiplication des papillomavirus et favorisent de ce fait le cancer. Donc c'est valable aussi pour les cancers ORL à papillomavirus. Donc, en déparasitant des malades comme ça, c'est ce que je disais au début, peut-être que j'ai prévenu l'apparition de cancer ORL ou gynécologie. Favorise également l'herpès virus. Nous l'avons vu aussi pendant le Covid, favorise le Covid. D'ailleurs, les traitements antiparasitaires se sont révélés efficaces dans le Covid. Regardons l'ivermectine. Curieux, l'ivermectine efficace dans le Covid, ce n'est peut-être pas parce qu'il agit directement sur le virus, mais peut-être qu'il agit sur les parasites qui entretenaient le virus. On a vu des bactéries, l'impétigo, un enfant qui a un impétigo sur le visage. Pensons au... Et donc, aujourd'hui, autant avant c'était l'instant, tu vois arriver un enfant qui a plein de virus sur les mains. Qu'est-ce qu'on va faire ? Soit on va le martyriser avec de l'azote liquide et ça, je ne veux plus faire. Soit tu racontes des belles histoires, tu mets un produit. Mais avec l'histoire des parasites, il y a plein de choses à raconter. On pose des questions. Est-ce qu'il se grattelle derrière ? Est-ce qu'il a eu un peu d'urtica ? qui est associé et tu traites les parasites. Déjà avec ça, Tu as peut-être la chance de voir disparaître les verrues. Et combien de fois j'ai vu disparaître les verrues en traitant les parasites ?

  • Speaker #0

    C'est passionnant parce qu'en fait, tous ces parasites sont responsables d'une multitude de symptômes et donc d'une multitude de conséquences. Et quand on se donne la peine d'y penser, grâce notamment à ton travail, à ton livre, livre, je le rappelle, destiné plutôt au grand public, qui est passionnant pour tous les soignants parce que ça nous permet de nous rendre compte à quel point ces pathologies sont sous-diagnostiquées. Elles sont responsables d'une multitude de symptômes. Et j'ai une petite question subsidiaire. Tu m'as mentionné l'ascaris qui passe, qu'on ingère, puis qui passe par le trompe-porte, le foie qui remonte dans les poumons, puis qui peut revenir dans l'intestin. C'est le cycle naturel. Mais comment fait-il ? Pourquoi il se dirige dans ce sens-là ? Est-ce que tu le sais ?

  • Speaker #1

    Non, ça, c'est une question que je me pose.

  • Speaker #0

    C'est une étrangeté folle.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez fou. Et pourquoi ils reviennent ? Pourquoi ils reviennent dans l'intestin pour refaire ce cycle et repondre des œufs et refaire des larmes et des adultes ?

  • Speaker #0

    C'est un mystère. Peut-être que ça sera l'objet d'un second livre. Philippe, est-ce qu'il y a des parasites utiles, des saprophytes qui colonisent notre lumière intestinale, qui sont en symbiose avec nous, dont on peut peut-être se servir pour gérer le microbiote ? Je ne sais pas. Est-ce qu'il y a des parasites qui peuvent être utiles à notre santé ?

  • Speaker #1

    Je le crois. Je ne suis pas assez féru pour le démonter et le dire. Mais quand on parle de microbiote, on parle des virus, des champignons. des bactéries. Mais personne ne parle des parasites. Ils font partie du microbiote. Donc, ils ont leur place dans le microbiote. Donc, ils ont une place prévue, au même titre que les bactéries. Donc, on ne doit pas traiter tout le monde. Une maman, je sais qu'elle a fait des cystites. Je vais donc la traiter. Elle me dit, est-ce qu'il faut que je traite tous mes enfants ? Au début, je le faisais. Et puis, depuis quelque temps, j'ai réfléchi en me disant, pourquoi tu les traites ? Ils n'ont aucun symptôme. Pas un seul symptôme. Donc, non, ne traitons pas. Peut-être que les parasites ont un rôle important. Et probablement qu'ils l'ont, au même titre que les bactéries qui fabriquent des substances utiles à la protection de la barrière intestinale, par exemple. Mais dès qu'il y a un déséquilibre, dès qu'il y en a trop, ça va, il va y avoir des problèmes. Alors, pourquoi il y a trop de parasites ? Parce qu'ils vont se coller. Quand vous avez une muqueuse qui est complètement suintante, gluante, vous imaginez ça très facilement, les vers vont se coller. Eh bien, quelqu'un s'est amusé à compter ces vers et s'est aperçu qu'il pourrait y en avoir 5000. Donc on dit le parasite. Non, ce n'est pas le parasite, c'est les milliers de parasites. 5 000 parasites sur une muqueuse, là, ça donne des dégâts. Et cette muqueuse, vous allez établir le diagnostic de Mickey, un des infirmiateurs chroniques de l'intestin. Quelque sorte, des sortes de maladies de Crohn, soit des maladies dues au gluten et au lait de vache, et on appellera ça la maladie de M. Lebvoll, qui en 2015 a publié de tels cas, mais personne n'en parle, c'était il y a 10 ans. personne ne veut le reconnaître parce qu'on dit que c'est une mode, mais si vous lisiez tous les commentaires des personnes sur mon Facebook qui disent « mais c'est fantastique, j'avais mal au ventre depuis des années, je me grattais, depuis que vous m'avez traité les parasites, vous avez supprimé le gluten, ma vie a changé » , sinon je n'y croirais pas, je ne serais pas plus fou ou plus imbécile que n'importe qui si cet arrêt du gluten n'était pas utile. Mais il est clair que c'est très utile. Et en même temps, j'ai découvert, et ça fera l'objet d'un livre qui va sortir prochainement, les signes cutanés de cette intolérance, toxicité au gluten et au lait de vache. Et ça, ça va être un grand boom parce que du coup, n'importe quel médecin devant son malade va dire « Aïe, là, vous avez les signes du gluten et du lait de vache. » Donc, moi, j'ai mis beaucoup de temps au début pour caractériser, essayer de trouver, il fallait que je trouve le petit argument. Ça pouvait être le lait, ça pouvait être le rhume des foins, ça pouvait être une expérience. C'est vrai que je suis allé chez, dans de la famille, en Italie, Italie, on ne mangeait pas de pain et là, je suis allé beaucoup mieux. Comme ça, je trouvais leur intolérance. Mais également, dans des maladies comme l'eczéma atopique, c'est très facile à faire un nourrisson qui est atopique. Vous arrêtez le lait de vache, il guérit tout de suite en 15 jours. Quand il est un peu plus grand, vous arrêtez le lait de vache et le gluten, il guérit en 15 jours, 3 semaines. Là, on avait des preuves absolues. Vous réintroduisez ces aliments, il rechute. Alors, j'avais souvent... tendance, et c'est ce que je dis à mes malades, vous savez, ces parasites, ils sont curieux. Pourquoi ? Parce qu'ils produisent une réponse immunitaire de type allergique. Parce qu'ils font produire des IGE. C'est ce qu'on a appris. En fait, c'est pas tellement, c'est pas souvent le cas. C'est même pas très fréquent. Mais j'aime à le garder en tête parce que ça explique pourquoi ça gratte. Ça explique pourquoi il y a de l'allergie. C'est devant des manifestations allergiques qu'on va penser aux parasites, en gros.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc, est-ce que Tu viens de m'expliquer le rapport... entre la muqueuse digestive pathologique, qui fait le lit de la parasitose, ce qui fait qu'on diagnostique deux pathologies en même temps, c'est bien ça. Est-ce que tu peux m'expliquer le lien avec l'allergie ? Comment on fait le lien entre la maladie digestive, la parasitose et l'allergie ? On comprend qu'elles sont liées, mais comment elles sont liées ?

  • Speaker #1

    L'allergie à quoi, tu dis ?

  • Speaker #0

    Par exemple, intolérance gluten ou allergie aux protéines des laits de vache ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que si vous avez un tissu conjonctif particulier, dit hypermobile, c'est-à-dire hyperlaxe, pouce, il arrive presque au contact de l'avant-bras, ou vous faites des entorses, ou vous avez des tendinites, vous avez un tissu conjonctif hypermobile, donc vous avez le liquigut. C'est quoi le liquigut ? C'est les cellules qui ne se touchent pas, qui sont... qui ne tiennent pas bien, et donc passent entre les cellules des cochonneries, des microbes, des métaux lourds, c'est comme ça qu'on a l'intoxication métaux lourds, donc cette muqueuse elle est pathologique, elle va s'enflammer, des parages... Miqueuse digestive. Digestive. Miqueuse digestive.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    Qui a découvert cette relation ? ne pas être trop présomptueux en disant que c'était moi, en 2016, il y a moins de 10 ans, j'ai découvert que quand on était, et avec Lauriane Louvrier, qui était une étudiante en pharmacie qui a fait son travail là-dessus, quand on a une hyperlaxité, on a un liquigue. Donc, ça veut dire que vous êtes pronts à faire une entéropathie au gluten, au lait de vache, ou une maladie de Crohn, une entéropathie de Mickey. Donc, vous avez ça. Et à ce moment-là, le lait de vache, qui contient des grosses molécules, caséines. par rapport au lait de chèvre qui contient de la caséine plus petite. Donc la caséine grosse va abîmer la muqueuse. Et vous allez faire quoi ? Des infections ORL à 6 mois, 1 an, 3 ans, 4 ans. Et on va vous opérer des amygdales. Donc ça, c'est la toxicité du lait de vache. Puis, à partir de 2010, là où il y a eu un nouveau gluten, ce qui n'est plus le blé des paysans variés, différents des régions, mais un blé fabriqué par une seule même usine. avec des pesticides pour que les récoltes soient toujours bonnes. Bourré de pesticides, ce gluten va donner la maladie de l'ébvole, c'est-à-dire l'irritation de la muqueuse intestinale. Et après, cette inflammation chronique peut déboucher sur la maladie de Crohn. Bien sûr, il y a des maladies de Crohn entièrement génétiques propres à l'individu, mais il y a quand même beaucoup de maladies de Crohn induites par le gluten l'élevage. C'est-à-dire qu'à force de frotter deux cailloux, entre eux, de temps en temps, il va y avoir des étincelles et la maladie, le feu va prendre, donc la maladie de Crohn peut apparaître. Alors, maladie de Crohn, c'est un petit peu fort comme diagnostic, parce qu'on me met souvent en opposition en me disant, une maladie de Crohn, il y a une biopsie de granulome. Oui, d'accord, mais quand on n'a pas le granulome, on peut quand même, avec des symptômes de Mickey, avec la biologie de la Mickey, dire qu'il y a une maladie de Crohn, parce que parfois, on n'aura jamais de biopsie. Et si on attend une biopsie, on va laisser ce malade dans la souffrance des années. Et c'est ce qui arrive avec mes malades, 15 ans, 20 ans de souffrance. On trouve la suspicion de Mickey, je traite comme une Mickey et ils guérissent. Ça vaut quand même le coup. C'est parfois 5 ou 10 ans après qu'une endoscopie faite parce qu'il y avait des polypes dans la famille va trouver enfin la maladie de Crohn qui a été passée inaperçue au travers de 5, 8 coloscopies préalablement. Et on sait que les coloscopies sont normales une fois sur deux. J'ai parfois des médecins qui me disent, moi je ne suis pas d'accord. Il faudrait faire une coloscopie. Mais si on a tous les arguments, pourquoi prendre le risque d'une coloscopie dangereuse, risque de perforation, sachant qu'elle va être normale une fois sur deux et que si elle est normale, ça risque de pousser le médecin et le malade à croire qu'ils n'ont rien. Donc, si on a les critères diagnostiques que vous pouvez d'ailleurs mettre dans le chat de GPT, quand je mets dans le chat de GPT, ce malade a des aftes. Il a mal au ventre, des ballonnements, des gaz, de la constipation. Il a des douleurs en coup de poing. poignard. Il a une vitamine B12 effondrée. C'est au niveau de l'iléon que la vitamine B12 est absorbée. Il a, alors, B12, B9 et vitamine D effondrées, égale Crohn. Les études iraniennes, les études grecques ont montré ça. Des fois, ça va vite. Il a un lysosime élevé, mais peu de personnes dosent le lysosime, curieusement. Il a une alpha-2-macrogluine basse. Il y a des études qui ont montré que si l'alpha-2- macrogluine basse, c'est un Crohn. Donc vous mettez tout ça et l'intelligence artificielle vous dit oui, c'est une main d'icône. Ça fait quand même plaisir. Et surtout, vous avez votre test thérapeutique qui va guérir le malade. Et si vous ne le guérissez pas, il faut creuser, aller plus loin. C'est que c'est peut-être encore autre chose.

  • Speaker #0

    Et ça me fait penser à un titre d'un philosophe que j'aime beaucoup qui s'appelle Michel Onfray qui a écrit un livre qui s'appelle « Le réel a bien eu lieu » . C'est exactement ça. C'est-à-dire, est-ce que l'important, ce n'est pas d'essayer des choses en tant que soignant et de constater parfois que les patients sont guéris ? Ça, c'est le réel. Par contre, est-ce que c'est intéressant de soulever des polémiques et de se poser des questions et de s'assurer de cocher des cases diagnostiques ? pour faire un diagnostic, c'est pas ça qui est intéressant, c'est de s'occuper des gens. C'est de s'occuper des gens, et on a le droit de se tromper, on a le droit de mal les soigner, mais l'important c'est de s'en occuper et c'est de les soigner. Et c'est ta philosophie, c'est pour ça que je suis très heureux de te recevoir à nouveau et que je suis tout à fait aligné avec ta vision des choses, mon cher Philippe. Bravo, vous êtes bien arrivé à la fin de cette partie. La suite vous attend dans le prochain épisode. Pour ne rien manquer de Superdocteur, pensez à vous abonner dès maintenant à ce podcast. Et si vous aimez mon travail. Le meilleur moyen de me soutenir, c'est d'en parler autour de vous, à vos consoeurs ou vos confrères. Enfin, un petit geste qui fait une grande différence. Laissez-moi une belle note de 5 étoiles sur votre application de podcast préférée. Ça m'encourage énormément et ça aide d'autres médecins à découvrir Superdocteur et partager ensemble des idées pour améliorer nos soins et enrichir nos pratiques. A très vite sur le podcast !

Description

Je retrouve le Pr Philippe Humbert, clinicien passionné et auteur du livre « Les Parasites : ces hôtes invisibles qui envahissent notre corps ». Nous poursuivons notre exploration des parasitoses, un sujet aussi fascinant qu’essentiel pour la pratique des médecins généralistes.


Essayez Medistory ici: https://lc.cx/lNmj58


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Philippe rappelle d’abord combien les parasites restent souvent invisibles dans nos diagnostics. Pourtant, ils peuvent être responsables de symptômes chroniques difficiles à expliquer : troubles digestifs, carences, prurit, infections récidivantes. Derrière ces signes parfois banals, se cachent des mécanismes complexes qu’il faut savoir repérer.

Nous discutons de l’importance de la clinique : écouter, examiner, et surtout ne pas négliger un signe aussi fréquent que le prurit, qui peut constituer un véritable signal d’alerte. Philippe insiste également sur la lecture attentive de toute la biologie des patients, y compris des résultats anciens. Une IgE oubliée peut révéler une parasitose non traitée depuis des années.

Au fil de l’entretien, Philippe détaille son protocole d’évaluation : l’interrogatoire précis, l’examen complet, l’analyse rigoureuse des antécédents et des bilans. Il montre combien une approche globale et patiente peut conduire à des découvertes inattendues. Les cystites récidivantes, par exemple, peuvent parfois cacher une parasitose sous-jacente.

Nous évoquons aussi les liens possibles entre parasitoses et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, pistes encore insuffisamment explorées mais porteuses d’explications nouvelles. Philippe partage plusieurs anecdotes tirées de son expérience, dont celle marquante du producteur de radio, révélant à quel point ces diagnostics peuvent transformer la vie des patients.

Enfin, il aborde les limites des tests standards, certains parasites échappant encore à nos outils habituels. De nouvelles avancées en parasitologie clinique pourraient toutefois améliorer la détection et la prise en charge dans les années à venir.

Un échange riche, mêlant anecdotes cliniques, rappels pratiques et ouverture scientifique, qui nous pousse à rester vigilants face à ces hôtes invisibles et à affiner notre regard de cliniciens.


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Transcription

  • Speaker #0

    Avant de commencer cet épisode, je voudrais partager un mot important. Les propos que vous allez entendre n'engagent que mon invité, le professeur Philippe Lambert. Il s'agit d'une discussion libre entre deux médecins et non de recommandations de prescription. Mon objectif avec Superdocteur est de donner la parole à des praticiens que j'estime et que je trouve inspirants pour ouvrir des pistes de réflexion. Cela ne signifie pas que je cautionne personnellement ou partage chacun des points évoqués. Je vous invite donc, comme toujours, à exercer votre esprit critique et à vous référer aux recommandations en vigueur pour vos pratiques. J'ajoute que pour cet épisode spécifiquement, toutes les études que nous mentionnons sont disponibles dans la newsletter de ce podcast. Je n'y disposais pas assez de caractère pour les mettre en note. Je les ai donc mis dans la newsletter et pour le coup, le lien est dans les notes de cet épisode, vous pouvez vous y inscrire gratuitement. Sur ce, place à la conversation avec le professeur. Philippe Imbert, un médecin d'exception que j'estime personnellement beaucoup et qui m'inspire depuis de nombreuses années, autour de son dernier ouvrage consacré aux parasites, ces hôtes invisibles qui nous envahissent parfois à notre insu. Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes qui redonne de la noblesse à notre métier pour soigner mieux et différemment. Aujourd'hui, je retrouve avec un grand plaisir le professeur Philippe Imbert que vous avez déjà pu entendre dans un précédent épisode et que vous avez été extrêmement nombreux à apprécier. Médecin, professeur aux multiples diplômes, compétences et clinicien passionné, Philippe Imberne revient avec un nouvel ouvrage aussi instructif que captivant, intitulé « Les parasites, ces hôtes invisibles qui envahissent notre corps » . Derrière ce titre intriguant se cache un univers méconnu mais omniprésent, celui des vers intestinaux, protozoaires et parasites sanguins, capables de se dissimuler durant des années dans notre organisme. Ces envahisseurs discrets peuvent provoquer des troubles gastrointestinaux, des infections chroniques, des syndromes carentiels, voire même des atteintes neurologiques. Et croyez-moi, si vous pensiez les connaître, cet épisode va nous permettre de mesurer l'importance de notre méconnaissance abyssale de ce sujet. Dans cet épisode, on va donc explorer ensemble comment les repérer, comprendre leurs effets parfois insidieux sur notre santé, et surtout, comment les traiter efficacement. Mon invité partagera sa méthode clinique, ses anecdotes marquantes, et ces conseils précieux qui peuvent transformer notre pratique de médecin généraliste. Bonjour Philippe !

  • Speaker #1

    Bonjour Mathieu !

  • Speaker #0

    Bonjour Philippe, c'est toujours incroyablement sympathique de t'avoir dans le podcast. Dans ton nouveau livre, que je recommande chaudement, que j'ai lu d'une traite, tu décris les parasites comme des os de seins visibles capables de provoquer des maladies chroniques. Est-ce que tu peux m'expliquer pourquoi ils sont si souvent sous-diagnostiqués en médecine générale ?

  • Speaker #1

    Alors, ils sont sous-diagnostiqués en médecine en général, j'allais dire. parce que les parasites interviennent dans énormément de spécialités et on n'y pense pas. On entend même « mais les parasites, je n'y crois pas » , disent certains médecins. Mais c'est une erreur. Pourquoi ? Parce que les parasites sont là tout le temps et j'allais dire, il n'y a pas un patient chez qui on ne doit pas évoquer le rôle des parasites à un moment donné. Et je me suis aperçu que depuis le temps que je m'occupe des parasites, j'ai probablement traité des malades et je les ai fait guérir d'une... potentielles futures maladies sans le savoir. Quand on sait aujourd'hui que de traiter les parasites peut prévenir des maladies, pourquoi pas, encéphaliques, prévenir des cancers, prévenir des papillomavirus ou de l'herpès virus, on se dit, ce malade qui a un psoriasis, chez qui j'ai trouvé des signes en faveur d'un psoriasis, d'un parasite, je l'ai traité et que n'ai-je pas eu comme de bons résultats sur Son psoriasis est peut-être sur d'autres symptômes. Donc, comment ça m'est venu ? Eh bien, j'ai toujours aimé la clinique et la biologie. J'ai retenu une chose très importante de mes cours, c'est les zéosinophiles. Au moment de ce cours où ces cellules n'intéressent personne, moi, j'ai retenu ce mot courbe de lavier. On ne sait pas trop à quoi ça correspond, je ne suis même pas allé regarder, mais ce que j'ai appris, c'est que de temps en temps, il peut y avoir un nombre élevé d'éosinophiles, puis ensuite plus rien. pendant un mois, deux mois, dix ans. Et puis ensuite, les osines reviennent, et ça veut dire qu'il y a des parasites qui se baladent. Et donc, j'ai déjà toujours voulu regarder les prises de sang antérieures. Et je ne peux pas faire une consultation, si je n'ai pas un dossier comme ça devant moi, avec toutes les prises de sang des 10-15 dernières années. Et c'est tout là-dedans que je trouve tout. Je trouve l'électrophorese, avec au début une hypergamma polyclonale, qui signe la présence des parasites. Puis, 5 à 10 ans plus tard, une hypogammaglobulinémie. Ça veut dire que l'intestin est devenu exudatif, qu'on a perdu des anticorps dans l'intestin, parce que ces parasites qui étaient là au début se sont installés sur un intestin malade. qui petit à petit, au fur et à mesure qu'il devenait exudatif, a perdu. Donc on a la dynamique. Et puis on voit ces zéosinophiles qui montent à un moment donné. Et ils montent au moment où le malade a fait une radiopulmonaire, curieusement. Ah ben oui docteur, il y a dix ans j'ai fait une pneumonie. J'ai été malade pendant un mois, on ne savait pas ce que j'avais. Et je me suis dit, ça c'est déjà une ascaridiose. C'est un parasite qui est passé par là, donc ce malade a des parasites. Et puis quand on apprend que ce malade se gratte partout, Partout, dans les cheveux, dans les oreilles. Encore mieux au niveau de l'anus. Mais il me dit, mais mon docteur a cherché les parasites, mais il ne les a pas trouvés, donc il ne les a pas traités. Et c'est là où le bas blesse. Ce n'est pas parce qu'on ne trouve pas qu'il ne faut pas traiter. Un pruritanal, c'est avant tout un traitement antiparasitaire. Et après, on voit, dans 90% des cas, le malade va être guéri. J'ai des petits adages comme ça qui ont fait toute ma médecine et qui sont vraiment form... formidablement utile. Par exemple, tu vas me dire que ce n'est pas vrai tout le temps, je suis d'accord. Mais tout enfant constipé est intolérant aux protéines de lait de vache. Tu vois un enfant constipé, tu arrêtes le lait de vache, tu le vois au bout de 8 jours, et l'affaire est réglée. Tout enfant qui a eu des otites, des angines, qui a été opéré des amygdales, a une intolérance aux protéines de lait de vache. Travaux du docteur Rancet de Toulouse, eh bien, personne n'a écrit ça, personne n'a redit ça, sauf il y a deux ans. Une étude qui seulement vient de sortir rappelant que les otites moyennes des enfants étaient liées au lait de vache. C'est la seule étude que j'ai trouvée depuis ces 20 dernières années. Incroyable ! Alors que je savais ça depuis longtemps. Donc, retenir les adages, les petites formules comme ça. Toute personne qui a le rhume des foies a une intolérance au gluten. Quand tu sais ça, tu fais le diagnostic tout de suite de douleur abdominale. Pas besoin tellement d'aller plus loin. En revanche, si on dit oui, mais je vais voir avec une prise de sang. mais on ne la trouvera pas parce que cette nouvelle maladie du haut gluten décrite en 2015 par M. Lebvoll, personne n'a entendu parler, personne ne connaît, eh bien, il n'y a pas d'anticorps. C'est comme ça. C'est un temps en haut gluten, j'arrête le gluten, je vais mieux, j'en reprends, je suis malade. Donc, ces petits adages sont très, très utiles et notamment dans les parasites. Alors, très tôt, je voyais ces femmes qui, une femme sur deux au moins, me disait, docteur, j'ai fait des cystites. à répétition, et des mycoses. Alors ça m'a intrigué, parce que je suis un homme, je me suis dit comment une femme peut faire des cystites ? Et on nous apprenait, apprenez aux femmes à s'essuyer convenablement, ne pas d'arrière en avant, mais d'avant en arrière. Bon, je trouvais ça un peu puéril, et puis je me suis dit, donnez-moi vos analyses d'urine. Et quand j'ai vu les analyses d'urine, je me suis dit, mais ça c'est pas une analyse d'infection urinaire. Ah bon, pourquoi vous dites ça ? Regardez, il n'y a pas de globules blancs, Il n'y a pas les 100 000 globules blancs qu'on attend. Et les bactéries, il n'y a qu'une bactérie. Ça ne peut être qu'une contamination. Ou alors, il n'y a pas de bactéries du tout. Ou alors, il y a des bactéries en nombre insuffisant. Donc, je disais, c'est des fausses CBU. Et il y a une malade qui m'a dit un mot très intéressant. Elle m'a dit, ah oui, je crois que c'est des analyses blanches. Elle m'a dit, c'est un très beau terme. Et puis, les mycoses. Moi, je suis un rationnel. Une mycose, c'est une candidose sur les muqueuses. Donc c'est rouge avec des pustules. mal limité, et puis des dépôts blanchâtres de lait caillé. Ça, c'est la candidose qu'on voit dans la bouche des enfants et qu'on devrait voir si on a une mycose vulvaire. Jamais une femme n'a ça. Jamais elle ne te parle de ça. Elle te dit, ça me gratte. D'accord, la candidose, ça peut gratter. Mais est-ce que c'est rouge ? Non. Mais par contre, ça suinte, ça coule. Il y a des écoulements. Donc, c'est des écoulements qui grattent. Ça, c'est pas une candidose, c'est pas une mycose, mais c'est la manifestation des parasites. Et pourquoi j'ai su que c'était les parasites ? Parce que j'ai regardé. les prises de sang, j'ai vu les pics des osinophiles et j'ai testé une première malade, une deuxième, une centième malade. Et puis les malades m'ont écrit, docteur formidable, 15 ans de errance diagnostique devant mes 6 sites à répétition et j'en ai fait plus depuis que vous m'avez traité les parasites. Alors il y a des patientes qui me disent, oui mais c'était il y a 15 ans, je dis d'accord, mais il y a 15 ans, comme vous n'avez jamais traité, vos vers sont toujours là, parce qu'ils sont incrustés dans la muqueuse. C'est ce que j'ai découvert, etc. Voilà, j'ai été un peu long, mais... Il fallait que je te dise ça pour le commencement.

  • Speaker #0

    Avant de poursuivre cet épisode, je voulais prendre une minute pour vous parler d'une application médicale que j'ai découvert récemment et dont je voulais absolument vous parler, c'est MediStory. C'est un logiciel conçu en natif pour l'univers Apple et croyez-moi, ça change tout parce que ça marche. C'est fluide et c'est super intuitif. Ce que je trouve notamment génial chez eux, c'est leur outil appelé Loki. C'est une IA vocale intégrée qui retranscrit automatiquement soit ce qu'on lui dicte, Soit les propos qu'on a échangés avec son patient pendant la consultation, et en fait il les intègre directement dans le dossier patient. Et il propose même de générer des documents. Donc ici, et avec cette solution, on parle de gagner du temps sur la saisie pour recentrer notre consultation sur l'essentiel qui est quand même notre patient. C'est vraiment top, l'interface est épurée, elle est vraiment pensée pour s'adapter à la pratique du médecin et pas l'inverse. Et en plus derrière, cerise sur le gâteau, c'est une équipe française avec un vrai engagement sur la sécurité des données qui sont hébergées en France. Bref, c'est du solide, je vous invite vraiment à le tester. Alors, si vous êtes en train de vous installer ou si vous avez envie de changer d'outil et que vous êtes sur Apple, je vous encourage vraiment à y jeter un oeil. Je vous mets, comme d'habitude, le lien en description dans les notes de cet épisode et je vous laisse tout de suite pour la suite de cet épisode. C'est fascinant, tu abordes déjà plein de sujets qu'on va pouvoir fouiller dans ce podcast. Le vaste problème des six titres et six diventes de la femme, c'en étant. Ce qui me tend une perche pour ma prochaine question, justement, la question de la clinique. Je comprends que ce sont des maladies sous-diagnostiquées. Néanmoins, toi qui es un clinicien hors pair, qui es très sensible à l'interrogatoire, à l'examen physique, j'imagine que pour faire ce diagnostic, tout part de là, d'éléments anamnestiques et d'examens cliniques. Est-ce qu'il y a, s'il te plaît, des signes d'alerte, des signes cliniques, qui devraient faire évoquer une parasitose en consultation de médecine ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le maître mot, c'est prurite, démangeaison. démangeaisons urticaires également. Eczéma, dermatose immunoallergique. Bien sûr, on sait que derrière ces maladies, il peut y avoir des maladies graves, des lymphomes. Donc, on va être vigilant, on va examiner les ganglions et on va regarder les numérations pour être sûr qu'il n'y a pas une anomalie électrophorelle. Mais avant tout, la première cause urticaire, c'est les parasites. Or, cette chose-là n'est même pas connue des médecins, même pas des dermatologues qui donnent des antihistaminiques. alors qu'ils devraient donner des antiparasitaires. Et heureusement, il y a deux Allemands qui un jour se sont dit « Je pense qu'il y a des parasites dans l'intestin, je vais les chercher. » Eh bien, dans 80% des cas, ils ne les trouvaient pas. Et pourtant, ils étaient sûrs qu'il y en avait. Deuxièmement, ils se sont dit « On va traiter toute personne qui a de l'urticaire par des antiparasitaires. » Eh bien, 100 personnes traitées, 80 guéris de l'urticaire ou du prurit après le traitement antiparasitaire. Donc ça vaut vraiment le coup quand on a un test thérapeutique. Aussi fort que cela, on ne peut pas ne pas le faire.

  • Speaker #0

    Très bien, ok. Et on va aborder ça aussi un petit peu plus tard. Donc la vaste notion du vermifugeage qui a été systématique pendant des années, qu'on ne voit plus du tout pratiquer. On va parler de ça, toi et moi. Donc à ce que je comprends, quand on a un patient, une patiente devant nous qui a un prurite, un eczéma, une urticaire, le test thérapeutique par... antiparasitaire est quand même très favorable et devrait être initié, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça. Et c'est toujours là. J'allais dire, même si derrière cet eczéma, il y a une allergie alimentaire, ce qui est le cas chez les enfants, une intolérance, il y a les parasites. Parce qu'on découvrira après, maintenant j'ai fait tout le tour, que les parasites sont là parce qu'il y a une maladie de l'intestin. S'il n'y a pas de maladie de l'intestin, il n'y a pas de parasites. Ils ne se collent pas. Ils glissent. Ils vont dans les toilettes. Et j'allais dire, je suis même un peu provocateur, Si vous trouvez des parasites dans les toilettes, c'est bon signe. c'est que vous n'en avez pas. C'est qu'ils passent et ils descendent. Par contre, si vous n'en trouvez pas et que vous avez des signes, on s'appuie parfois le nez qui démange, les oreilles, le cuir chevelu, les démangeaisons un peu partout, de temps en temps, pas toujours. Il y a une certaine période, les cystites, les mycoses. Et puis, chez les enfants, il y a l'énuresie, le pipi au lit, la petite fille qui se gratte, comme on dit la maman, la zigounette. Ça, il faut savoir évoquer des parasites.

  • Speaker #0

    Très bien. donc on va aussi aborder un peu plus tard la cause de tout ça, tu viens de me parler de la maladie de l'intestin qui fait le lit de la parasitose et qui va pouvoir se greffer dessus, et j'aimerais juste aborder d'abord avec toi les conséquences méconnues de ces infestations. Parce qu'on sait maintenant qu'une parasitose, ça peut être responsable donc de multiples symptômes dont on vient de parler toi et moi, mais également de maladies autres. Est-ce que tu peux me décrire les maladies, les conséquences de ces parasitoses lorsqu'elles ne sont pas diagnostiquées et donc Pas ou maltraité, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Oui. Alors, les parasites qui restent dans l'intestin, famille des ascaris, les ailmites, avec lesquels trichocéphales et d'autres, anisakias, etc., anguillules, peuvent avoir des répercussions à long terme. Cet homme de 80 ans qui arrive, qui a une bonne santé, et qui d'un seul coup se met à se gratter partout, avoir une altération d'état général, une éosinophilie qui explose, c'est une... en guilulose, cet homme a probablement fait la guerre d'Indochine, ou est parti dans les colonies, ou est parti en Guadeloupe-Martinique, comme c'est le cas d'un patient que je raconte dans le livre. et qui, à l'âge de 35 ans, a marché sur le sable et a contracté une anguillulose qui s'est installée là, dans son intestin, pendant 40-50 ans et qui, à la lumière de la baisse immunitaire, va se développer. Ça peut être une cause de mort parce que si ce malade qui se gratte avec des zéosinophiles, vous le mettez sous corticoïdes, il va mourir peut-être de son anguillulose. Donc, on a tout intérêt à la diagnostiquer au début. Première complication, c'est cela. Deuxième complication, des parasites qui passent à travers la muqueuse. Et ça, c'est incroyable. Et d'ailleurs, ils passent tous, puisque les ascaris, ils passent, mais ils reviennent. Ils vont à l'extérieur. Je me suis toujours demandé comment ça se passe. J'aimerais bien les suivre. Ils remontent et ils remontent tout dans les poumons. Donc, ils doivent passer par le foie, ils remontent par les poumons et ils vont monter dans la trachée et ils vont redescendre dans la gorge, dans le pharax, l'ésophage et l'estomac. Ils redescendent dans l'intestin. Eh bien, c'est eux, mon cher Mathieu, qu'il y a des patients qui, au milieu de la nuit, ont quelque chose au fond de la gorge, ils ont ressorti. C'était... Un ascaribé. Drôle de surprise. J'ai une de mes patientes parisiennes qui a raconté ça à son médecin. Son médecin s'est manqué d'elle. Il lui a dit, madame, vous racontez n'importe quoi. Non, c'est le cycle de l'ascaribé. Tout ça passe. Mais il y a d'autres ailments qui passent. Ce sont les toxocaracanis. C'est une maladie que j'ai beaucoup étudiée. J'ai fait 10 publications dans des articles anglo-saxons sur cette maladie, avec les équipes de parasitologie du CHU. C'est une maladie passionnante qui est la cause de Durkiker. et de plein d'autres maladies, de pseudolymphomes par exemple, etc. Eh bien, ces larves, elles passent dans le sang, elles circulent. Il y a des gens qui vont faire de l'épilepsie si elles se bloquent là-haut. Il y a des gens qui vont perdre un œil si elles bloquent dans l'artère de l'œil. D'autres qui vont faire de l'asthme si les larves sont dans les poumons. Eh bien, ce que j'ai découvert pendant mes 30 ans d'activité autour de ces toxocaroses, c'est que pour avoir une toxocarose maladie, il faut que vous ayez une maladie de Crohn. Mais pas une maladie de Crohn comme on l'entend, c'est-à-dire pas celle où on est plié en deux sur les toilettes 24 heures sur 24. Non, une maladie de Crohn toute simple, avec des douleurs abdominales, des coliques, des gaz, des ballonnements. Mais une biologie de Crohn. L'isosyme élevé, alpha-2-macroglobuline basse, anticoron-antisaccharomyces, caron-sambidose. Caron-sambidose, c'est un très bon signe. Eh bien, pour avoir une toxocarose, il faut avoir une maladie de Crohn. si bien que quand ils découvrent une toxo-caroche chez quelqu'un qui a une urticaire, je fais le diagnostic en même temps d'une maladie de Crohn, ce qui est assez utile pour le patient, qui pendant des années avait mal au ventre sans le savoir. Et puis, certains parasites vont consommer ta vitamine B12. Donc un des patients, je raconte son histoire, va se mettre à buter dans les escaliers, avoir des fourmis dans les jambes, avoir des vertiges, petit à petit les cheveux blancs, parce que les cheveux blancs c'est un signe, ça s'appelle la canicie, c'est un signe d'hypovitamine B12. Et bien ce malade avec baisse de B12 a une botryocéphale. un parasite, un tegna, des poissons, des lacs froids. Donc, vers chez nous, il y a beaucoup de lacs froids, probablement qu'il y a des botryocéphales, et il y en a, d'ailleurs, j'ai eu un patient qui va se manifester par, de temps en temps, des zéosinophiles, et puis une baisse de B12. Donc, on va évoquer ce diagnostic, il y a même un sérodiagnostic qui va le confirmer. D'autres conséquences des parasites, ça c'est très important. Le papillomavirus, et ça c'est grave. Ces jeunes femmes, qui ont des papillomavirus, elles ne savent pas comment s'en débarrasser. Elles ont des frottis du col régulièrement. On leur dit attention, on va biopsier, attention, on va faire une conisation. Mais ces jeunes femmes ignorent qu'elles ont des parasites intestinaux. Si elles ont des cystites, des mycoses par le passé, elles ont des parasites. Il faut qu'elles se traitent parce qu'on sait que ces parasites favorisent la multiplication des papillomavirus et favorisent de ce fait le cancer. Donc c'est valable aussi pour les cancers ORL à papillomavirus. Donc, en déparasitant des malades comme ça, c'est ce que je disais au début, peut-être que j'ai prévenu l'apparition de cancer ORL ou gynécologie. Favorise également l'herpès virus. Nous l'avons vu aussi pendant le Covid, favorise le Covid. D'ailleurs, les traitements antiparasitaires se sont révélés efficaces dans le Covid. Regardons l'ivermectine. Curieux, l'ivermectine efficace dans le Covid, ce n'est peut-être pas parce qu'il agit directement sur le virus, mais peut-être qu'il agit sur les parasites qui entretenaient le virus. On a vu des bactéries, l'impétigo, un enfant qui a un impétigo sur le visage. Pensons au... Et donc, aujourd'hui, autant avant c'était l'instant, tu vois arriver un enfant qui a plein de virus sur les mains. Qu'est-ce qu'on va faire ? Soit on va le martyriser avec de l'azote liquide et ça, je ne veux plus faire. Soit tu racontes des belles histoires, tu mets un produit. Mais avec l'histoire des parasites, il y a plein de choses à raconter. On pose des questions. Est-ce qu'il se grattelle derrière ? Est-ce qu'il a eu un peu d'urtica ? qui est associé et tu traites les parasites. Déjà avec ça, Tu as peut-être la chance de voir disparaître les verrues. Et combien de fois j'ai vu disparaître les verrues en traitant les parasites ?

  • Speaker #0

    C'est passionnant parce qu'en fait, tous ces parasites sont responsables d'une multitude de symptômes et donc d'une multitude de conséquences. Et quand on se donne la peine d'y penser, grâce notamment à ton travail, à ton livre, livre, je le rappelle, destiné plutôt au grand public, qui est passionnant pour tous les soignants parce que ça nous permet de nous rendre compte à quel point ces pathologies sont sous-diagnostiquées. Elles sont responsables d'une multitude de symptômes. Et j'ai une petite question subsidiaire. Tu m'as mentionné l'ascaris qui passe, qu'on ingère, puis qui passe par le trompe-porte, le foie qui remonte dans les poumons, puis qui peut revenir dans l'intestin. C'est le cycle naturel. Mais comment fait-il ? Pourquoi il se dirige dans ce sens-là ? Est-ce que tu le sais ?

  • Speaker #1

    Non, ça, c'est une question que je me pose.

  • Speaker #0

    C'est une étrangeté folle.

  • Speaker #1

    Oui, c'est assez fou. Et pourquoi ils reviennent ? Pourquoi ils reviennent dans l'intestin pour refaire ce cycle et repondre des œufs et refaire des larmes et des adultes ?

  • Speaker #0

    C'est un mystère. Peut-être que ça sera l'objet d'un second livre. Philippe, est-ce qu'il y a des parasites utiles, des saprophytes qui colonisent notre lumière intestinale, qui sont en symbiose avec nous, dont on peut peut-être se servir pour gérer le microbiote ? Je ne sais pas. Est-ce qu'il y a des parasites qui peuvent être utiles à notre santé ?

  • Speaker #1

    Je le crois. Je ne suis pas assez féru pour le démonter et le dire. Mais quand on parle de microbiote, on parle des virus, des champignons. des bactéries. Mais personne ne parle des parasites. Ils font partie du microbiote. Donc, ils ont leur place dans le microbiote. Donc, ils ont une place prévue, au même titre que les bactéries. Donc, on ne doit pas traiter tout le monde. Une maman, je sais qu'elle a fait des cystites. Je vais donc la traiter. Elle me dit, est-ce qu'il faut que je traite tous mes enfants ? Au début, je le faisais. Et puis, depuis quelque temps, j'ai réfléchi en me disant, pourquoi tu les traites ? Ils n'ont aucun symptôme. Pas un seul symptôme. Donc, non, ne traitons pas. Peut-être que les parasites ont un rôle important. Et probablement qu'ils l'ont, au même titre que les bactéries qui fabriquent des substances utiles à la protection de la barrière intestinale, par exemple. Mais dès qu'il y a un déséquilibre, dès qu'il y en a trop, ça va, il va y avoir des problèmes. Alors, pourquoi il y a trop de parasites ? Parce qu'ils vont se coller. Quand vous avez une muqueuse qui est complètement suintante, gluante, vous imaginez ça très facilement, les vers vont se coller. Eh bien, quelqu'un s'est amusé à compter ces vers et s'est aperçu qu'il pourrait y en avoir 5000. Donc on dit le parasite. Non, ce n'est pas le parasite, c'est les milliers de parasites. 5 000 parasites sur une muqueuse, là, ça donne des dégâts. Et cette muqueuse, vous allez établir le diagnostic de Mickey, un des infirmiateurs chroniques de l'intestin. Quelque sorte, des sortes de maladies de Crohn, soit des maladies dues au gluten et au lait de vache, et on appellera ça la maladie de M. Lebvoll, qui en 2015 a publié de tels cas, mais personne n'en parle, c'était il y a 10 ans. personne ne veut le reconnaître parce qu'on dit que c'est une mode, mais si vous lisiez tous les commentaires des personnes sur mon Facebook qui disent « mais c'est fantastique, j'avais mal au ventre depuis des années, je me grattais, depuis que vous m'avez traité les parasites, vous avez supprimé le gluten, ma vie a changé » , sinon je n'y croirais pas, je ne serais pas plus fou ou plus imbécile que n'importe qui si cet arrêt du gluten n'était pas utile. Mais il est clair que c'est très utile. Et en même temps, j'ai découvert, et ça fera l'objet d'un livre qui va sortir prochainement, les signes cutanés de cette intolérance, toxicité au gluten et au lait de vache. Et ça, ça va être un grand boom parce que du coup, n'importe quel médecin devant son malade va dire « Aïe, là, vous avez les signes du gluten et du lait de vache. » Donc, moi, j'ai mis beaucoup de temps au début pour caractériser, essayer de trouver, il fallait que je trouve le petit argument. Ça pouvait être le lait, ça pouvait être le rhume des foins, ça pouvait être une expérience. C'est vrai que je suis allé chez, dans de la famille, en Italie, Italie, on ne mangeait pas de pain et là, je suis allé beaucoup mieux. Comme ça, je trouvais leur intolérance. Mais également, dans des maladies comme l'eczéma atopique, c'est très facile à faire un nourrisson qui est atopique. Vous arrêtez le lait de vache, il guérit tout de suite en 15 jours. Quand il est un peu plus grand, vous arrêtez le lait de vache et le gluten, il guérit en 15 jours, 3 semaines. Là, on avait des preuves absolues. Vous réintroduisez ces aliments, il rechute. Alors, j'avais souvent... tendance, et c'est ce que je dis à mes malades, vous savez, ces parasites, ils sont curieux. Pourquoi ? Parce qu'ils produisent une réponse immunitaire de type allergique. Parce qu'ils font produire des IGE. C'est ce qu'on a appris. En fait, c'est pas tellement, c'est pas souvent le cas. C'est même pas très fréquent. Mais j'aime à le garder en tête parce que ça explique pourquoi ça gratte. Ça explique pourquoi il y a de l'allergie. C'est devant des manifestations allergiques qu'on va penser aux parasites, en gros.

  • Speaker #0

    Très bien. Donc, est-ce que Tu viens de m'expliquer le rapport... entre la muqueuse digestive pathologique, qui fait le lit de la parasitose, ce qui fait qu'on diagnostique deux pathologies en même temps, c'est bien ça. Est-ce que tu peux m'expliquer le lien avec l'allergie ? Comment on fait le lien entre la maladie digestive, la parasitose et l'allergie ? On comprend qu'elles sont liées, mais comment elles sont liées ?

  • Speaker #1

    L'allergie à quoi, tu dis ?

  • Speaker #0

    Par exemple, intolérance gluten ou allergie aux protéines des laits de vache ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que si vous avez un tissu conjonctif particulier, dit hypermobile, c'est-à-dire hyperlaxe, pouce, il arrive presque au contact de l'avant-bras, ou vous faites des entorses, ou vous avez des tendinites, vous avez un tissu conjonctif hypermobile, donc vous avez le liquigut. C'est quoi le liquigut ? C'est les cellules qui ne se touchent pas, qui sont... qui ne tiennent pas bien, et donc passent entre les cellules des cochonneries, des microbes, des métaux lourds, c'est comme ça qu'on a l'intoxication métaux lourds, donc cette muqueuse elle est pathologique, elle va s'enflammer, des parages... Miqueuse digestive. Digestive. Miqueuse digestive.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    Qui a découvert cette relation ? ne pas être trop présomptueux en disant que c'était moi, en 2016, il y a moins de 10 ans, j'ai découvert que quand on était, et avec Lauriane Louvrier, qui était une étudiante en pharmacie qui a fait son travail là-dessus, quand on a une hyperlaxité, on a un liquigue. Donc, ça veut dire que vous êtes pronts à faire une entéropathie au gluten, au lait de vache, ou une maladie de Crohn, une entéropathie de Mickey. Donc, vous avez ça. Et à ce moment-là, le lait de vache, qui contient des grosses molécules, caséines. par rapport au lait de chèvre qui contient de la caséine plus petite. Donc la caséine grosse va abîmer la muqueuse. Et vous allez faire quoi ? Des infections ORL à 6 mois, 1 an, 3 ans, 4 ans. Et on va vous opérer des amygdales. Donc ça, c'est la toxicité du lait de vache. Puis, à partir de 2010, là où il y a eu un nouveau gluten, ce qui n'est plus le blé des paysans variés, différents des régions, mais un blé fabriqué par une seule même usine. avec des pesticides pour que les récoltes soient toujours bonnes. Bourré de pesticides, ce gluten va donner la maladie de l'ébvole, c'est-à-dire l'irritation de la muqueuse intestinale. Et après, cette inflammation chronique peut déboucher sur la maladie de Crohn. Bien sûr, il y a des maladies de Crohn entièrement génétiques propres à l'individu, mais il y a quand même beaucoup de maladies de Crohn induites par le gluten l'élevage. C'est-à-dire qu'à force de frotter deux cailloux, entre eux, de temps en temps, il va y avoir des étincelles et la maladie, le feu va prendre, donc la maladie de Crohn peut apparaître. Alors, maladie de Crohn, c'est un petit peu fort comme diagnostic, parce qu'on me met souvent en opposition en me disant, une maladie de Crohn, il y a une biopsie de granulome. Oui, d'accord, mais quand on n'a pas le granulome, on peut quand même, avec des symptômes de Mickey, avec la biologie de la Mickey, dire qu'il y a une maladie de Crohn, parce que parfois, on n'aura jamais de biopsie. Et si on attend une biopsie, on va laisser ce malade dans la souffrance des années. Et c'est ce qui arrive avec mes malades, 15 ans, 20 ans de souffrance. On trouve la suspicion de Mickey, je traite comme une Mickey et ils guérissent. Ça vaut quand même le coup. C'est parfois 5 ou 10 ans après qu'une endoscopie faite parce qu'il y avait des polypes dans la famille va trouver enfin la maladie de Crohn qui a été passée inaperçue au travers de 5, 8 coloscopies préalablement. Et on sait que les coloscopies sont normales une fois sur deux. J'ai parfois des médecins qui me disent, moi je ne suis pas d'accord. Il faudrait faire une coloscopie. Mais si on a tous les arguments, pourquoi prendre le risque d'une coloscopie dangereuse, risque de perforation, sachant qu'elle va être normale une fois sur deux et que si elle est normale, ça risque de pousser le médecin et le malade à croire qu'ils n'ont rien. Donc, si on a les critères diagnostiques que vous pouvez d'ailleurs mettre dans le chat de GPT, quand je mets dans le chat de GPT, ce malade a des aftes. Il a mal au ventre, des ballonnements, des gaz, de la constipation. Il a des douleurs en coup de poing. poignard. Il a une vitamine B12 effondrée. C'est au niveau de l'iléon que la vitamine B12 est absorbée. Il a, alors, B12, B9 et vitamine D effondrées, égale Crohn. Les études iraniennes, les études grecques ont montré ça. Des fois, ça va vite. Il a un lysosime élevé, mais peu de personnes dosent le lysosime, curieusement. Il a une alpha-2-macrogluine basse. Il y a des études qui ont montré que si l'alpha-2- macrogluine basse, c'est un Crohn. Donc vous mettez tout ça et l'intelligence artificielle vous dit oui, c'est une main d'icône. Ça fait quand même plaisir. Et surtout, vous avez votre test thérapeutique qui va guérir le malade. Et si vous ne le guérissez pas, il faut creuser, aller plus loin. C'est que c'est peut-être encore autre chose.

  • Speaker #0

    Et ça me fait penser à un titre d'un philosophe que j'aime beaucoup qui s'appelle Michel Onfray qui a écrit un livre qui s'appelle « Le réel a bien eu lieu » . C'est exactement ça. C'est-à-dire, est-ce que l'important, ce n'est pas d'essayer des choses en tant que soignant et de constater parfois que les patients sont guéris ? Ça, c'est le réel. Par contre, est-ce que c'est intéressant de soulever des polémiques et de se poser des questions et de s'assurer de cocher des cases diagnostiques ? pour faire un diagnostic, c'est pas ça qui est intéressant, c'est de s'occuper des gens. C'est de s'occuper des gens, et on a le droit de se tromper, on a le droit de mal les soigner, mais l'important c'est de s'en occuper et c'est de les soigner. Et c'est ta philosophie, c'est pour ça que je suis très heureux de te recevoir à nouveau et que je suis tout à fait aligné avec ta vision des choses, mon cher Philippe. Bravo, vous êtes bien arrivé à la fin de cette partie. La suite vous attend dans le prochain épisode. Pour ne rien manquer de Superdocteur, pensez à vous abonner dès maintenant à ce podcast. Et si vous aimez mon travail. Le meilleur moyen de me soutenir, c'est d'en parler autour de vous, à vos consoeurs ou vos confrères. Enfin, un petit geste qui fait une grande différence. Laissez-moi une belle note de 5 étoiles sur votre application de podcast préférée. Ça m'encourage énormément et ça aide d'autres médecins à découvrir Superdocteur et partager ensemble des idées pour améliorer nos soins et enrichir nos pratiques. A très vite sur le podcast !

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