Speaker #0Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose, à chaque épisode, de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi à 17h30 sur Radio Courtoisie, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute. Soutenez-le, abonnez-vous et faites connaître ce podcast autour de vous. Épisode 15, Jésus, le Christ. Nous passons maintenant dans notre lecture. de l'abrégé du catéchisme de l'Église catholique, au chapitre 2 de la profession de foi chrétienne, après avoir parlé de Dieu en lui-même, dans son être et dans sa trinité, et dans son action créatrice, eh bien, nous parlons maintenant de Jésus-Christ. Question 79. Quelle est la bonne nouvelle pour l'homme ? C'est l'annonce de Jésus-Christ. Évangile signifie bonne nouvelle. Et où ? « Angéléo, j'annonce » et où le bien. Donc l'évangile, c'est l'annonce de la bonne nouvelle. Et cette annonce, c'est le Christ, le fils du Dieu vivant, dit l'évangile de saint Matthieu. Le fils du Dieu vivant, mort et ressuscité. Au temps du roi Hérode et de l'empereur César Auguste, Dieu a accompli la promesse faite à Abraham et à sa descendance en envoyant son fils, né d'une femme, nés sujets de la loi, afin de racheter ceux qui sont nés sous la loi, afin de faire de nous des fils. » C'était une citation de l'Épitre aux Galates, chapitre 4. Alors, voilà le cœur de l'Évangile, le cœur de la foi chrétienne, l'annonce que Dieu s'est fait homme, que Dieu a envoyé son Fils. On va revenir là-dessus, puisqu'il y a beaucoup d'incompréhension, en particulier de la part de ceux qui sont... en particulier de la part des musulmans, qui ne comprennent pas le sens de l'incarnation. Alors, notre foi nous enseigne donc que ce que Dieu avait promis, après le péché originel, l'envoi d'un Messie, l'envoi d'un Rédempteur, se réalise par la naissance de Jésus-Christ, qui est le Fils éternel de Dieu. Et si vous avez suivi l'épisode sur la Trinité, vous savez que ce Fils éternel de Dieu, la seconde personne de la Trinité, Le Verbe divin n'est rien d'autre que Dieu lui-même, la seconde personne, il y a trois personnes dans la Trinité, mais un seul Dieu. Et donc quand la seconde personne, le Fils de Dieu, le Fils éternel de Dieu, prend la nature humaine, assume la nature humaine en naissant d'une femme, et bien c'est Dieu lui-même, c'est donc Dieu lui-même qui se fait homme. Comment s'est répandue la bonne nouvelle ? Dès le début, les premiers disciples ont eu l'ardent désir d'annoncer Jésus-Christ. dans le but de conduire tous les hommes à la foi en lui. Aujourd'hui encore, de la connaissance aimante du Christ naît le désir d'évangéliser et de catéchiser, c'est-à-dire de révéler en sa personne tout le dessein de Dieu et de mettre l'humanité en communion avec lui. Cet appel à l'évangélisation est une urgence pour notre monde. contemporain, pour notre monde actuel et pour la société, pour la France d'aujourd'hui. Je lance un appel à suivre le Christ et à suivre cette attitude des premiers chrétiens, des apôtres d'abord, des premières générations de chrétiens, qui ont eu non seulement le courage, mais la bonne idée, qui ont eu la joie aussi d'annoncer Jésus-Christ à travers le monde. L'Église souffre, en particulier dans les pays occidentaux. L'Église souffre depuis trop longtemps de cette espèce de syndrome né dans les années 70 qu'on appelle le syndrome de l'enfouissement. Vous voyez, ça a été théorisé par des théologiens où il fallait que le christianisme disparaisse. C'est la raison pour laquelle on a fait des prêtres ouvriers qui allaient travailler à l'usine comme tout le monde. Personne ne savait qu'ils étaient prêtres. Et puis, c'est la raison pour laquelle les prêtres ont abandonné l'habit ecclésiastique, par exemple. Je fais une petite parenthèse. Je ne comprends pas les prêtres qui ne portent pas... l'habit ecclésiastique. Je ne comprends pas ces prêtres, je connais un certain nombre de prêtres, donc je les croise parfois dans le métro, dans le train, et je me dis, personne ne reconnaît à l'extérieur qu'ils sont prêtres. Alors il y a ceux qui s'habillent, alors il y a différents habits ecclésiastiques, bien sûr moi je suis favorable à la soutane, parce que la soutane c'est véritablement, de loin on reconnaît le prêtre par cet habit tout à fait particulier qui le sépare du monde, qui le met à part, et qui participe à cet appel au sacré d'ailleurs. qui rappelle le nom de Jésus-Christ. Mais il y a d'autres vêtements, si un prêtre est habillé en clergiman avec le col romain et qu'on le voit à l'extérieur, c'est tout à fait légitime. Mais tous les prêtres qui cachent leur col romain, qui s'habillent comme tout le monde, je vous avoue que je ne comprends pas. Je pense que c'est un manque de courage dans l'annonce de la bonne nouvelle, un manque de compréhension de cette nécessité de l'annonce de la foi. On raconte cette histoire de Saint François d'Assise, qui, après avoir réuni autour de lui quelques frères pour vivre de la pauvreté et de l'évangile, un jour dit à ses frères « aujourd'hui on va sortir du couvent et puis on va aller évangéliser » . Alors ils sortent du couvent, ils vont en ville, ils font le tour de la place, ils vont au marché, et puis ils reviennent chez eux sans avoir parlé à personne. Et donc l'un des frères dit à... à Saint-François d'Assise, ne devions-nous pas évangéliser et parler du nom de Jésus-Christ ? Et Saint-François lui répond, simplement par notre vêtement, parce que les gens nous ont vus, nous avons prêché le Christ. Et je pourrais vous raconter des centaines, des centaines d'histoires. Moi-même, j'ai reçu la soutane le 2 février 2004, donc ça fait bientôt 21 ans. Ça fait plus de 21 ans, pardon. Je pourrais vous raconter des centaines d'histoires de personnes qui se sont approchées de moi alors que je ne les connaissais absolument pas, non pas pour me parler à ma personne, à moi-même, mais pour interroger le prêtre, pour demander une prière, pour demander un conseil, pour simplement recevoir un mot de bénédiction, de consolation ou d'amitié. Et il n'y a rien de plus heureux dans la vie d'un prêtre que de croiser quelqu'un qui vous reconnaît comme prêtre et qui salue en vous le prêtre. C'est... Vous voyez, sans vouloir trop m'étendre sur cette question, on est là au cœur de la crise de l'Église, parce que la crise de l'Église, c'est une crise du sacerdoce. Et le prêtre ne sait plus qui il est. Et beaucoup de scandales, d'ailleurs, viennent de là. C'est-à-dire que si le prêtre ne sait plus qui il est, il ne sait plus ce qu'il fait. Parce que beaucoup, malheureusement, ont transformé la vocation sacerdotale simplement en une espèce de ministère d'animation et de... et dans la communauté, un rôle particulier dans la communauté, qui du coup pourrait être joué par n'importe qui, aussi bien des laïcs, hommes et femmes, et d'où aujourd'hui tout ce courant progressiste dans l'Église qui veut de plus en plus détruire le sacerdoce, parce que précisément ils n'ont pas compris ce qu'était le cœur du sacerdoce. Nous aurons l'occasion d'y revenir, mais le cœur du sacerdoce, c'est de renouveler l'existence du Christ par l'enseignement et la grâce donnée dans les sacrements. Le prêtre est un autre Christ. Et c'est en ce sens qu'il doit être reconnu comme tel, comme étant différent. Évidemment, il n'a pas les vertus du Christ, mais il agit comme le Christ agissait, au sens où il pardonne les péchés, où il célèbre l'Eucharistie, où il donne la grâce et où il prêche, il enseigne, il révèle Dieu au monde. Voilà, je ferme ma parenthèse sur le sacerdoce et en tout cas la nécessité de retrouver la flamme de l'évangélisation, la flamme des premiers chrétiens, des apôtres qui ont simplement obéi. à cette demande du Christ, aller à travers le monde pour enseigner les nations et pour baptiser les hommes au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Mais je constate tous les jours, depuis quelques années maintenant, peu d'années, peut-être deux ou trois ans, un véritable retour, un zèle qui fait plaisir à voir chez les jeunes générations, un zèle pour cette bonne nouvelle, pour le nom du Christ, en particulier, vous le savez, sur les réseaux sociaux. Et c'est tout à fait encourageant. Il y a une nouvelle jeunesse catholique qui se lève en France et c'est tout à fait heureux. Et dans tous les milieux, d'ailleurs, dans tous les milieux sociaux, dans toutes les classes de la société. Et c'est en ça qu'on voit que le Christ est un ferment d'unité, un ferment de paix et que pour notre société, il est urgent de retrouver le nom de Jésus-Christ et la joie et la fierté d'être chrétien. Alors je continue cette partie du catéchisme qui introduit donc... au mystère de Jésus-Christ. Nous commentons la seconde phrase du Credo. Vous vous souvenez, je crois en Dieu le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre. La troisième phrase. Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur. Question 81. Que signifie le nom de Jésus ? Donné par l'ange à l'Annonciation, le nom de Jésus signifie Dieu sauve. Il exprime son identité et sa mission. Car, citation de l'évangile de Saint Matthieu, c'est lui qui sauvera son peuple. Et c'est une situation de Saint-Pierre qui est tirée des Actes des Apôtres au chapitre 4. Le nom de Jésus est le symbole évidemment de ce qu'il est, puisque le nom signifie la personne. Et voilà la raison pour laquelle face au nom de Jésus, tout le monde se met à genoux sur terre, dans les enfers et dans les cieux. Le nom de Jésus, c'est ce qui nous a été donné. Donc c'est l'ange Gabriel au moment de l'annonciation qui dit à la Sainte Vierge « Tu l'appelleras Jésus » parce que Jésus signifie « Dieu sauve » . Voilà le cœur de la mission du Christ. C'est de nous sauver. De nous sauver de quoi ? Eh bien du péché et des conséquences du péché que nous avons étudiées dans l'épisode précédent. Donc le Christ vient nous sauver de quoi ? De la mort, de l'ignorance, de la souffrance et de la concupiscence. Il vient nous sauver de cette mort. de ces blessures, il vient guérir ces blessures que nous portons en nous comme conséquence du péché originel. Et le plus grand drame pour un homme, c'est de ne pas se rendre compte qu'il a besoin d'être sauvé. Le plus grand drame pour un homme, c'est de se retrouver comme cette figure, peut-être que vous avez entendu parler, vous connaissez le baron de Münchhausen, ce sont des contes absurdes, mais qui présentent cette scène à un moment où le le baron de Münchhausen, tombe dans un marais, dans un marécage, et donc pour essayer de se sortir du marécage, il tire sur ses propres cheveux. C'est l'image de l'homme qui, pour se sortir du péché, pense qu'il peut se sauver lui-même. Évidemment, il n'y arrive pas. Il a besoin, nous avons besoin, nous avons tous besoin, parce que nous sommes tous touchés par le péché originel, en raison de cet héritage, de cette blessure originelle. Nous avons tous besoin que Dieu se penche vers nous. de haut, de l'extérieur, pour venir nous sortir du marécage du péché. Et là, encore une fois, le plus grand drame pour un homme, c'est de ne pas comprendre qu'il a besoin du Christ. Il finit par se noyer dans le marécage du péché. Pourquoi Jésus est-il appelé Christ ? Jésus Christ. D'ailleurs, encore une petite parenthèse, dans la tradition catholique française, Selon la coutume, on dit Jésus-Christ, par contre on dit le Christ. Et donc, contrairement à certaines coutumes protestantes, en français on dit Jésus-Christ. Je ferme la parenthèse. Alors, pourquoi Jésus est-il appelé Christ ? Christ en grec, Messie en hébreu, signifie « oint » , celui qui a reçu l'onction. Jésus a accepté le titre de Messie en en précisant toutefois le sens. Descendu du ciel, c'est Jean 3, 13, crucifié puis ressuscité, il est le serviteur souffrant qui donne sa vie pour racheter la multitude. Du nom Christ dérive notre nom de chrétien. Voilà, donc le Christ, c'est très important d'ajouter Jésus-Christ, Jésus-Christ, parce que cela signifie bien que ce n'est pas un homme comme les autres. C'est l'homme consacré par Dieu, ou un par l'Esprit-Saint, qui est envoyé de Dieu, donc qui est Dieu lui-même, puisque qu'est-ce qui est envoyé de Dieu si ce n'est Dieu lui-même, pour venir descendu du ciel. pour remonter, pour racheter la multitude des chrétiens. Il est le serviteur souffrant, c'est une référence évidemment au prophète Isaïe, le chant du serviteur souffrant que nous méditons en particulier pendant le temps de la Passion et qui s'applique à merveille avec ce par quoi le Christ est passé. En quel sens Jésus est-il le fils unique de Dieu ? Il l'est dans un sens unique et parfait. À son baptême et à la transfiguration, La voix du Père désigne Jésus comme son fils bien-aimé. Oui, rappelez-vous, au moment du baptême du Christ, une voix se fait entendre dans le ciel, une colombe apparaît, et une voix se fait entendre dans le ciel, « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis mes complaisances, écoutez-le. » De la même façon, à la transfiguration, la voix du Père qui désigne Jésus comme son Fils bien-aimé. Se présentant lui-même comme le Fils qui connaît le Père, Jésus affirme sa relation unique et éternelle avec Dieu son Père. Dans le premier Épitre de Saint Jean, il est dit « Il est le fils unique de Dieu, la deuxième personne de la Trinité. Il est le centre de la prédication apostolique. Les apôtres ont vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme fils unique. » Alors, je parlais des musulmans tout à l'heure, j'ai eu beaucoup de discussions, en particulier sur les réseaux sociaux, au sujet du Christ, puisqu'ils disent « Oui, comment peut-on être à la fois fils de Dieu et Dieu ? » Et comment celui qui était un homme pourrait-il être Dieu ? Comment Dieu pourrait-il se faire homme ? Eh bien, c'est le cœur du mystère chrétien. Le fils de Dieu, évidemment, est un fils éternel. Donc, ce n'est pas Dieu qui naît d'une femme dans le sens où il aurait commencé à être. Alors, évidemment, sa nature humaine commence à être. L'humanité, dans la personne éternelle de Dieu, commence avec la naissance, avec la conception. dans le ventre de la Vierge Marie. Mais évidemment, ce fils éternel de Dieu est tout aussi éternel que son père, il est l'égal du père, et c'est ce que le Christ lui-même dit, quand il dit « Celui qui me voit, voit le Père » , où il dit que personne ne connaît le Père comme lui. Question suivante, que signifie le titre de Seigneur ? On a l'habitude, la belle habitude d'appeler le Christ notre Seigneur Jésus-Christ. Dans la Bible, ce titre désigne d'ordinaire le Dieu souverain. Jésus se l'attribue et révèle sa souveraineté divine par son pouvoir sur la nature, sur les démons, sur le péché et sur la mort, et surtout par sa résurrection. Les premières confessions chrétiennes proclament que la puissance, l'honneur et la gloire rendus à Dieu le Père le sont aussi à Jésus, à qui Dieu a donné un nom au-dessus de tout autre nom. Il est le Seigneur du monde et de l'histoire, le seul auquel l'homme doit soumettre totalement sa liberté personnelle. Voilà l'œuvre du Christ. L'œuvre du Christ, c'est une œuvre divine, une œuvre de puissance, et qui seule a le droit de réclamer l'adhésion des hommes. Tout autre personne serait un gourou, un usurpateur, un séducteur. Le seul qui est légitime à réclamer l'adhésion des hommes, c'est Dieu lui-même. Et donc le Christ, parce qu'il se nomme lui-même Seigneur de toutes choses, revendique sa divinité et le droit de devenir maître de nos intelligences, de nos volontés et même de nos êtres tout entiers, de nos personnes. D'ailleurs, vous vous souvenez de cet épisode où le Christ est dans une maison, on lui apporte un infirme qu'on fait descendre par le toit parce qu'il n'y a pas assez de place pour laisser passer. Il n'arrive pas à passer, donc ses amis enlèvent des tuiles du toit et descendent l'infirme. sur son brancard, et le Christ lui dit « tes péchés sont pardonnés » . Et alors les juifs qui sont autour sont absolument scandalisés, puisque qui autre que Dieu peut pardonner les péchés ? Pour un juif, c'est tout à fait clair que le Christ prétend, dans cette phrase, être Dieu. Il dit qu'il est Dieu, il remet les péchés comme seul Dieu peut remettre les péchés. Et donc il se scandalise en disant « mais comment ose-t-il dire quelque chose comme ça ? » Et le Christ, pour prouver sa divinité, lui dit « Prends ton grabat, lève-toi et marche. » Parce qu'il est plus facile au fils de l'homme de remettre les péchés, de guérir un infirme plutôt que de remettre les péchés. Et donc il fait ce miracle pour confirmer qu'il est bien Dieu. Et d'ailleurs, petite parenthèse spirituelle, il est assez intéressant de voir que dans un premier temps, le Christ ne guérit pas l'infirme, ou plutôt, il le guérit de ses péchés, avant de le guérir de ses défauts physiques, de ses malheurs ou de ses souffrances physiques. Et il en va de même, c'est un grand enseignement, il en va de même pour nous. C'est-à-dire que lorsqu'on demande au bon Dieu de nous délivrer de telle ou telle souffrance, de telle ou telle peine, de telle ou telle infirmité, et bien en fait il nous répond « je ne suis pas venu d'abord pour guérir les infirmités, je suis venu pour remettre les péchés, parce que c'est bien plus grand, bien plus fort, bien plus beau, et parce que nous sommes faits pour l'éternité. » de toutes les infirmités, de toutes les épreuves qui peuvent exister. Mais le Christ vient nous ouvrir un monde nouveau, le monde de l'éternité et de la perfection. Alors, continuons un peu cette introduction au mystère de l'incarnation, avec la phrase suivante du credo, Jésus-Christ a été conçu du Saint-Esprit et né de la Vierge Marie. Alors, nous allons simplement terminer aujourd'hui en parlant de l'incarnation, et puis, dans le prochain épisode, on rentrera plus en détail dans ce que signifie l'incarnation, à savoir que Jésus est vrai Dieu et vrai homme, il a les deux natures dans une seule personne. Et puis, la fois suivante, nous pourrons parler de sa naissance. de la Vierge Marie et donc du mystère de la Très Sainte Vierge. Mais ici, donc, question 85, pourquoi le Fils de Dieu s'est-il fait homme ? Le Fils de Dieu s'est incarné dans le sein de la Vierge Marie par l'opération du Saint-Esprit, pour nous les hommes et pour notre salut, c'est-à-dire pour nous réconcilier, nous pécheurs, avec Dieu, pour nous faire connaître son amour infini, pour être notre modèle de sainteté et pour nous rendre participants de la nature divine. Voilà dit de façon beaucoup plus... élégante et beaucoup plus savante, ce que j'expliquais il y a quelques instants. Voilà le but de l'incarnation, nous réconcilier avec Dieu et nous manifester son amour infini, être un modèle de notre sainteté et nous élever jusqu'à la nature divine par la grâce. Enfin, question 86, que signifie le mot incarnation ? L'Église appelle incarnation le mystère de l'admirable union de la nature divine et de la nature humaine en l'unique personne divine du Verbe. Pour accomplir notre salut, le Fils de Dieu s'est fait chair, devenant vraiment homme. La foi en l'incarnation est le signe distinctif de la foi chrétienne. Voilà donc le cœur de notre foi, le fait que Dieu... à adopter la personne du Verbe divin, la personne éternelle du Verbe divin, à adopter la nature humaine pour accomplir notre salut. Alors oui, c'est mystérieux. Oui, c'est difficile à croire pour un rationaliste ou pour quelqu'un qui est habitué aux simplicités, j'allais dire, aux banalités de la vie. Mais c'est vraiment le cœur du mystère chrétien, à savoir ce qui a bouleversé l'humanité. L'incarnation, le fait que quand Dieu est entré dans le monde, tout a changé. Le monde désormais n'est plus le même. Voilà une des raisons pour lesquelles on compte les années et le temps à partir de la naissance du Christ. Parce qu'avant, on était dans l'attente de la venue du Christ, avant Jésus-Christ. Et puis désormais, une fois que le Christ est venu, le monde a changé. C'est l'année zéro. Tout a recommencé parce que tout a été accompli et tout commence de nouveau. avec l'entrée de Dieu dans le monde, parce qu'il réalise, il perfectionne l'œuvre du salut. Voilà donc un bon motif, un bon point de méditation. Posons-nous la question, est-ce que je crois vraiment que Jésus est Dieu qui entre dans le monde, non seulement pour transformer le monde, mais pour me changer moi-même ? Parce que Dieu dit, par ses paroles, son enseignement, par l'Église qu'il fonde, par la grâce des sacrements qu'il institue. il vient me transformer moi-même, me changer intérieurement et me sauver des blessures du péché, guérir les blessures du péché et m'élever jusqu'à la divinité par la grâce, par la grâce ici-bas et puis dans la vie éternelle que je vise, que tout homme doit viser pour l'éternité. Comme toujours, prions l'Esprit Saint de nous éclairer pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie cet enseignement de l'Église. Venez, Esprit Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle, et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avais instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations. Par Jésus-Christ notre Seigneur, ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique et surtout, n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Soursum Corda.