Speaker #0Bienvenue dans l'émission Sursum Corda, le podcast qui vous fait redécouvrir les trésors de la foi chrétienne, semaine après semaine. Je suis l'abbé Mathieu Raffray, prêtre et théologien, et je vous propose à chaque épisode de plonger ensemble dans le catéchisme de l'Église catholique. L'occasion d'éclairer les grands problèmes de notre temps, les grandes questions de tous les temps, à la lumière de l'enseignement de l'Église. Ce podcast est proposé chaque jeudi sur Radio Courtoisie à 17h30, puis il est disponible sur toutes les plateformes d'écoute. Soutenez-le et puis faites-le connaître autour de vous. Épisode 13, l'âme et le corps. Dans cette étude de la création, de la création des choses invisibles, les anges, puis des choses visibles, la terre, la matière, l'univers. Nous en venons maintenant à l'homme et à la création de l'homme. Ce sont les questions 66 à 72 que nous allons étudier aujourd'hui, donc comme d'habitude dans l'abrégé du catéchisme de l'Église catholique par le pape Benoît XVI. La question 66. demande en quel sens l'homme est-il créé à l'image de Dieu. L'homme est créé à l'image de Dieu en ce sens qu'il est capable de connaître et d'aimer librement son créateur. Sur terre, il est la seule créature que Dieu a voulu pour elle-même et qu'il a appelée à participer à sa vie divine par la connaissance et par l'amour. Parce qu'il est créé à l'image de Dieu, L'homme a la dignité d'une personne. Il n'est pas quelque chose, mais quelqu'un, capable de se connaître, de se donner librement et d'entrer en communion avec Dieu et avec autrui. Alors, ce qui est dit ici semble tout à fait banal, j'allais dire, pour un chrétien et puis pour notre civilisation chrétienne, et même ceux qui essayent de lutter contre le christianisme et qui rejettent. La foi chrétienne, finalement, sont les héritiers du christianisme quant à cette conception de l'homme et de la dignité de l'homme. Il faut se souvenir que dans les peuples barbares, et malheureusement on retourne de plus en plus à la barbarie sous différents aspects, dans beaucoup de peuples barbares avant le christianisme, cette ressemblance naturelle, par nature, de l'homme avec Dieu, non seulement n'était pas du tout évidente, n'était pas du tout donnée, Mais même l'homme était considéré comme un objet, comme un autre. Et c'était simplement les rapports de puissance, puissance de l'homme sur la femme, puissance du chef sur l'esclave ou sur le serviteur, puissance d'un peuple sur un autre, qui étaient les seules valeurs qui organisaient la société. C'est en ce sens que dans de très nombreux peuples, si vous regardez par exemple chez les Aztèques, avant la conquête espagnole, le vaincu, le soldat du peuple vaincu, était considéré simplement comme un animal à sacrifier, et sa vie n'était pas du tout considérée comme égale à la valeur de la vie des vainqueurs. De la même façon, dans beaucoup de peuples de civilisation, même antique, l'enfant à peine né pouvait être abandonné, il était considéré comme... Un moins que rien comme sans valeur puisqu'il n'était pas encore à la hauteur de l'humanité. De la même façon, le vieillard, et malheureusement on y retourne avec les lois sur l'avortement et puis bientôt sur l'euthanasie, de la même façon, le vieillard a souvent été considéré, en dehors de la révolution chrétienne que le christianisme a apporté dans l'humanité entière, le vieillard était considéré comme un poids, pouvait être considéré comme un poids, et il fallait qu'il apprenne par lui-même à sauter la vie. pour ne pas coûter, pour ne pas ralentir le peuple et sa famille. Et donc, vous voyez pourquoi je dis que nous revenons maintenant à différentes formes de barbarie, que ce soit directement, vu la façon dont on traite les embryons ou les handicapés dans notre société, malheureusement qui se prétend évoluer, mais qui finalement ne fait que retourner vers la barbarie. Et le fait de... de déconsidérer les personnes âgées et de penser que quelqu'un qui est malade et qui est vieux n'est qu'un poids pour la société, et bien de la même façon cela relève d'un retour à la barbarie. Au contraire, Le christianisme a enseigné à l'humanité que ce qui a de la valeur, c'est la vie humaine. Pourquoi ? Non pas par ce que l'homme a réalisé dans sa vie, mais par principe, par nature, en raison de cette création tout à fait spéciale dont l'homme a fait l'objet. Ce que ça signifie, il faut bien comprendre, c'est que pour un chrétien, eh bien un être humain qui a passé... toute sa vie dans un lit parce qu'il a été handicapé, a peut-être autant de valeur que le missionnaire qui est parti conquérir les âmes à travers le monde. Ou que le grand scientifique qui aurait fait des découvertes immenses. C'est-à-dire que les critères que Dieu utilise pour évaluer, pour donner sa valeur à une vie humaine, ne sont pas du tout les critères extérieurs que des réalisations et des capacités des uns et des autres. Donc... Vous voyez à quel point c'est une révolution. Ça signifie qu'un enfant handicapé dans un lit qui n'a aucun contact avec les autres, et si ce n'est les soins que sa mère lui apporte, sa vie a autant de valeur que celui qui est en pleine forme et qui a remporté des prix intellectuels ou sportifs ou que sais-je. Et c'est très important parce qu'il me semble encore une fois qu'on est en train de perdre cette valeur absolue de la vie humaine. Et le fondement de cette valeur de la vie humaine, c'est le fait que l'homme est créé à l'image de Dieu. Oui, l'homme est créé à l'image de Dieu. Alors, on dit même à l'image et à la ressemblance de Dieu. On pourra revenir là-dessus, on aura l'occasion. L'image de Dieu, c'est précisément la capacité de connaître et d'aimer librement. La capacité de connaître et d'aimer librement sont des facultés spirituelles que seul l'homme possède. Alors, vous me direz bien sûr, mon chien est capable de me reconnaître. Je remage d'ailleurs ici, j'en profite, au chien de la famille Linux, qui est un chien très intelligent et que j'aime beaucoup, et que j'observe avec grande attention. Ne me dise pas que je n'ai pas de cœur, lorsque je dis que les animaux n'ont pas cette capacité de connaître et d'aimer. Bien sûr, ils ont une capacité de connaissance sensible, Ils ont une capacité de reconnaître, mais parfois bien plus aiguisée que les hommes. Linux, en question, est capable de reconnaître tous les membres de la famille quand ils arrivent au bout de la rue, au son de leur voiture, ou je ne sais pas, d'ailleurs je me suis toujours demandé comment ils faisaient pour reconnaître à l'avance que quelqu'un est en train d'arriver. Mais, donc, les animaux, bien sûr, ont des sens. parfois bien plus développés que les humains, et donc ont une capacité de connaître. Mais c'est une capacité de connaître, une capacité sensible, une capacité, disons, matérielle, liée à un organe, et parfois leurs organes sont plus puissants. On dit que les chiens perçoivent les ultrasons, évidemment, on dit même que beaucoup d'animaux perçoivent des fréquences que nous on ne perçoit pas du tout, ce qui par exemple leur permet de comprendre lorsqu'il y a un tremblement de terre, parce que ça produit une espèce de don qu'ils perçoivent. Donc bien sûr, ils ont une sensibilité. Évidemment, le chien Linux, encore une fois, je peux vous dire qu'il éprouve de la joie, évidemment. Il éprouve de la tristesse, de la honte quand il a fait une bêtise. Il sait très bien quand on est fâché avec lui. Et même, il rêve. Il rêve. Quand il s'endort, on voit qu'il aboie dans ses rêves. Donc bien sûr, les animaux ont une imagination. Mais tout cela, c'est du domaine sensible. Je mène de la sensation, c'est-à-dire toujours perceptible par tout ce qui peut être perçu par des organes matériels. Lorsqu'on dit que l'homme est tout à fait particulier et qu'il est créé à l'image de Dieu, c'est parce qu'il a, en plus de ses connaissances sensibles, une connaissance intellectuelle. Et donc l'âme humaine est tout à fait particulière, tout à fait unique par rapport aux autres animaux, parce que... même si elle peut être inférieure à celle des animaux en matière de connaissances sensibles, et même de sentiments et de sensibilité, eh bien l'homme a une capacité de connaître intellectuellement. Qu'est-ce que ça signifie ? Ça signifie la capacité de connaître des réalités universelles. C'est-à-dire, on dit universelle par opposition au particulier. C'est-à-dire que lorsque le chien voit un homme, il ne sait pas lui donner un nom. Il ne sait pas... décrire ou penser la nature humaine. Bien sûr, il reconnaît la distinction entre un homme et un chien et un autre animal, mais uniquement par reconnaissance sensible. Il ne peut pas donner de définition aux choses. Il n'a pas accès à la nature des choses. Comment dire ? Si, pour vous donner un point de comparaison, le chien ne sait pas reconnaître l'image d'un homme. Il ne sait pas me reconnaître en photo. Alors qu'un être humain, évidemment, a cette capacité. de penser l'universel, d'avoir accès à des concepts qu'on appelle universels, dans le sens où ils correspondent, ils conviennent à plusieurs réalités en même temps. J'insiste là-dessus, c'est de la philosophie un peu technique, mais c'est très important parce que c'est ça qui fait la distinction entre l'âme humaine et l'âme animale. Évidemment, l'homme est aussi un animal, il a aussi des compétences animales, donc de connaissances sensibles et de désirs sensibles. Mais ce qui fait l'homme, c'est sa capacité de connaître intellectuellement, donc non pas par le cerveau, parce que le cerveau c'est un organe, mais de connaître par son esprit, et d'aimer librement. Le chien ne peut pas choisir d'aimer. L'animal ne peut pas choisir d'aimer librement. Il aime la femelle qui passe devant lui, et même si certains animaux restent fidèles en couple, ça existe évidemment dans la nature, mais il ne peut pas choisir d'aimer, et encore moins... se renoncer à soi-même en raison de l'amour qu'il porte. C'est-à-dire qu'il n'agit que selon son instinct, selon le désir naturel inscrit en lui. Et là encore, c'est très important puisque c'est ça qui distingue l'homme de l'animal. Ce qui fait que l'homme peut choisir, il peut renoncer. Vous voyez, l'exemple, évidemment, un chien peut choisir entre, si je lui mets des croquettes d'un côté et puis... Non, ou alors, qu'est-ce que c'était l'autre jour ? On lui avait donné les restes d'un repas, il avait tout mangé sauf les olives, je crois. Quelque chose comme ça, il avait fait un choix sans aucun scrupule. Donc il avait bien choisi, il a évidemment une capacité de choisir de faire ceci ou de ne pas faire cela. Mais il n'a pas la capacité d'aimer, c'est-à-dire que s'il n'a pas mangé les olives, c'est simplement parce qu'il n'aimait pas les olives. Il n'aurait pas eu la capacité, par exemple, de se dire « je vais manger les olives pour me sacrifier, pour faire plaisir à la personne qui m'a offert le repas » . Alors il aurait pu évidemment manger les olives pour ne pas... parce qu'il avait peur de se prendre un coup de chaussure, si on voulait le forcer à manger des olives, ce qui n'est pas du tout le cas, rassurez-vous, on s'en fiche complètement, mais, vous voyez, évidemment, le chien peut apprendre des choses, par mode de réflexe, il peut apprendre, soit pour obtenir une récompense, soit pour fuir une punition, et bien il peut apprendre qu'il faut mieux faire ceci que cela, on est d'accord. Mais ce n'est pas de l'ordre du choix rationnel, ce n'est pas de l'ordre du choix libre, c'est-à-dire la capacité... d'analyser différentes possibilités et de se décider vers quelque chose qui n'est pas nécessairement nécessité par un instinct. L'animal ne suit que son instinct. Alors pourquoi est-ce que j'insiste là-dessus ? Parce que, évidemment, c'est cette capacité de connaître et d'aimer librement qui font la spécificité de l'homme et qui sont des capacités, des facultés spirituelles, et qui font que l'âme humaine, contrairement à l'âme des animaux, est une âme immortelle, qui, lorsque le corps meurt... subsistent, parce que ce sont des capacités spirituelles. Alors, on y reviendra. Je reviens sur notre question de la création de l'homme à l'image de Dieu, parce qu'ici, il est question aussi de cette ressemblance de Dieu, de l'homme à Dieu, créé à l'image de Dieu, et parce que, et la suite de la phrase, nous l'avons lue tout à l'heure, affirme ceci, que l'homme est la seule créature que Dieu a voulue pour elle-même, et qu'il a appelée... à participer à sa vie divine par la connaissance et par l'amour. Donc, non seulement au point de vue naturel, naturellement, l'homme est un esprit, a un esprit. Je vous rappelle qu'il y a d'autres créatures qui sont des esprits, puisque nous avons parlé, la fois précédente, où il y a deux épisodes, dans l'épisode 11, nous avions parlé des anges, qui sont aussi des êtres spirituels, qui ont cette capacité de connaître et d'aimer, mais qui n'ont pas de corps comme les êtres humains, comme les humains, évidemment. Cette capacité de connaître et d'aimer, cette capacité spirituelle, implique que l'homme, les hommes, tous les hommes sont appelés à participer à la vie d'île. Nous sommes appelés parce que nous sommes créés à l'image de Dieu, donc nous ne sommes pas des objets, nous ne sommes pas des choses, mais nous sommes des personnes, c'est-à-dire capables de se connaître, de se donner librement et d'entrer en communion avec Dieu et avec autrui. Alors ça c'est une définition qu'on peut appeler un peu... On pourrait discuter de ce qu'on appelle le personnalisme. Est-ce que c'est cette capacité relationnelle qui détermine la personne ou est-ce qu'au contraire c'est parce que nous avons la dignité d'une personne qu'alors, ensuite, nous pouvons rentrer en relation ? Ce qui est ici plutôt le cas. Alors, question 67. Dans quel but Dieu a-t-il créé l'homme ? On pourrait se poser la question, pourquoi est-ce que Dieu a créé l'homme ? Est-ce qu'il avait besoin ? Je me souviens un jour, un jeune qui m'a posé cette question, mais pourquoi est-ce que Dieu avait besoin de créer les hommes ? Est-il besoin de créer le monde ? Et pourquoi est-ce que Dieu avait besoin de me créer ? Alors la réponse est toute simple, Dieu n'avait absolument pas besoin de créer l'homme. Réponse de cette question 67, à cette question 67, Dieu a tout créé pour l'homme, mais l'homme a été créé pour connaître, servir et aimer Dieu, pour lui offrir. Dans ce monde, la création en action de grâce est pour être dans le ciel, élevé à la vie avec Dieu. Voilà le mystère de l'humanité. Le mystère de l'humanité, c'est que dans notre condition actuelle, eh bien, cela n'est pas très clair, pas très évident, mais nous sommes appelés à être élevés jusqu'à la vie de Dieu. Nous sommes faits pour connaître. servir et aimer Dieu. On trouve ça en particulier dans ce qu'on appelle les principes et fondements des exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola, le fondateur de l'ordre des jésuites au XVIe siècle, et qui écrit dans ses exercices, le premier des exercices, qui consiste à remettre sa vie en ordre, je suis un homme, à quoi je sers ? L'homme a été créé pour servir, aimer, pour connaître, servir et aimer Dieu. Voilà le principe et le fondement. Une vie réussie, pour un homme, c'est une vie dans laquelle l'homme connaît, sert et aime Dieu. Ça vaut le coup de méditer cela, puisque la conséquence, c'est qu'un homme qui ne connaît pas Dieu et qui n'aime pas Dieu est un homme raté. C'est un homme qui a une vie ratée. Une vie ratée, c'est une vie qui passe à côté de Dieu. Et combien d'hommes autour de nous, aujourd'hui, partout, vivent complètement indifférents à Dieu. Ils passent à côté de leur vie. Ils passent à côté de leur vie. Et j'en veux pour preuve, s'il fallait des preuves. Il y a aussi un témoignage d'un jeune qui se convertit récemment, il y a quelques mois ou un an peut-être, et qui me contactait sur les réseaux sociaux en me disant merci beaucoup, vous avez été utile dans ma conversion. Et il me disait cela, il disait quand je regarde en arrière qui j'étais il y a deux ou trois ans en arrière, je me demande comment je faisais pour vivre sans avoir la foi. Et il me disait, avec la foi que j'ai, le sens que j'ai compris qu'à la vie et le sens qu'à ma vie aujourd'hui, lorsque je regarde en arrière, je me dis mais comment je faisais pour vivre ? Ma vie n'avait aucun sens. Je passais au travers de la vie sans s'y arrêter, sans comprendre le sérieux et l'intérêt de l'existence. Et combien sont-ils ? Alors lui, il s'est converti, donc heureusement, il a connu, il sert, il aime Dieu. Mais combien ? passent à côté de leur existence. L'homme qui vit toute sa vie finalement comme un animal, l'homme qui vit toute sa vie sans connaître et sans aimer et sans servir Dieu, passe à côté de sa vie. C'est un appel à chacun d'entre nous, moi y compris, parce qu'à chaque moment, il faut se demander où en suis-je dans ma vie ? Est-ce que ma vie est cohérente avec ce pour quoi elle a été faite ? Alors, Alors, ça signifie non seulement connaître Dieu dans ce monde, mais évidemment, après la vie, dans le ciel, dans l'éternité, être élevé à la vie avec Dieu. Alors, cela, c'est l'objet de la révélation. C'est ce que dit la réponse à la question 67. Je continue. C'est seulement dans le mystère du Verbe incarné que le mystère de l'homme trouve sa vraie lumière. L'homme est prédestiné à reproduire l'image du Fils de Dieu fait homme, qui est lui-même la parfaite image du Dieu. invisible. Car voilà, notre humanité a été obscurcie, c'est le péché originel, on en parlera dans l'épisode suivant, ce sera le thème de l'épisode 14, mais nous avons cette conscience que nous sommes faits pour Dieu, néanmoins, il faut que Dieu se révèle à nous, dans le Verbe incarné, dans le Fils, dans son Fils qui se fait homme, donc dans Jésus-Christ, pour que nous comprenions le mystère de l'homme, c'est-à-dire notre appel à la vie. surnaturel. On ne reçoit cet appel à la vision naturelle que par révélation, parce que, alors évidemment, naturellement, il y a tout le débat de ce qu'on appelle la connaissance naturelle de Dieu, le désir naturel de voir Dieu. Bien sûr, chez l'homme, il y a cette intuition d'un appel à quelque chose de plus grand, de... d'ailleurs qui s'accomplit dans le fait de connaître l'existence de Dieu. On en a parlé dans les premiers épisodes. Bien sûr, on peut démontrer l'existence de Dieu par la raison, et beaucoup de philosophes païens se sont attachés à démontrer l'existence de Dieu, et donc à penser le divin, à penser l'éternité, à penser l'immortalité. Mais on ne comprend le mystère de l'homme qu'en voyant le Christ, qui nous révèle que parce que lui-même est le fils de Dieu fait homme, il nous enseigne que nous devons, à sa suite, nous devons le suivre, l'imiter, pour nous aussi vivre pleinement de cette vie de Dieu, de cette vie que Dieu nous a préparée et de cette vie pour laquelle Dieu nous a créé, à savoir une vie divine, que l'on n'atteindra que dans l'éternité au ciel, mais que l'on commence déjà d'ailleurs par la grâce, par le baptême, par les sacrements, etc. Mais tout cela viendra par la suite. Question 68. Pourquoi les hommes forment-ils une unité ? Tous les hommes forment l'unité du genre humain en raison de leur commune origine, qu'ils tiennent de Dieu. De plus, Dieu, à partir d'un seul homme, a créé tous les peuples, disent les actes des apôtres au chapitre 17. Tous ont un unique sauveur, tous sont appelés à partager l'éternité bienheureuse de Dieu. Il y a une unité du genre humain. qui est l'unité de la nature humaine. Par nature, nous avons tous la même nature humaine, que l'on soit grand ou petit, noir ou blanc, homme ou femme, bon ou mauvais, nous avons tous la nature humaine, et cette nature fait que nous avons quelque chose en commun, nous avons tous l'image de Dieu, nous tenons de Dieu une ressemblance, Dieu nous a fait à son image, comme nous l'avons dit plus haut. Question 69. Dans l'homme, comment l'âme et le corps ne forment-ils qu'un ? On a parlé tout à l'heure de cette composante spirituelle de l'âme humaine et de cette composante animale qui vient du corps. Comment ces deux réalités, l'âme et le corps, s'unissent-ils dans l'homme ? La personne humaine est un être à la fois corporel et spirituel. En l'homme, l'esprit et la matière forment une seule nature. Cette unité est si profonde que, grâce au principe spirituel qu'est l'âme, Le corps qui est matière devient un corps humain et vivant et prend part à la dignité d'image de Dieu. Oui, notre corps est surélevé lui aussi, il acquiert une certaine dignité d'image de Dieu parce qu'il est uni à cette âme spirituelle créée par Dieu immédiatement. Dieu a voulu chacune de nos âmes. on y reviendra tout à l'heure, Dieu a créé directement chacune des âmes, parce que les âmes ne se transmettent pas de génération en génération, il faut que Dieu intervienne chaque fois pour créer un être humain. Et en revanche, le corps, évidemment, est transmis de génération en génération à travers la sexualité, par la transmission de la vie, et par tout ce qu'on connaît de la biologie, etc. Autant la biologie peut expliquer comment le corps est transmis des parents jusqu'à l'enfant, Mais la biologie ne peut pas répondre à cette question de la création de l'âme. Ça, c'est la question de la philosophie ou même de la théologie. Et alors, vous voyez que quand on est chrétien, on respecte le corps. Il n'y a pas du tout de honte du corps ou de rejet du corps, comme peut-être dans certaines hérésies chrétiennes. Mais pour un catholique, il y a un respect du corps, évidemment. Alors, on verra, il faut se méfier aussi des conséquences du péché originel. On en parlera la semaine prochaine. Mais c'est pour ça qu'il y a une certaine méfiance envers en particulier la sexualité, etc. Mais il n'y a pas du tout de rejet du corps. Au contraire, le chrétien garde son corps puisque c'est le temple de Dieu. Question 70. Qui donne l'âme à l'homme ? L'âme spirituelle ne vient pas des parents, mais elle est créée directement par Dieu. Et elle est immortelle. Se séparant du corps au moment de la mort, elle ne meurt pas. Elle s'unira à nouveau au corps au moment de la résurrection finale. Oui, au moment de la résurrection finale. C'est un dogme de foi, nous croyons à la résurrection des corps. Alors évidemment, ce sont des corps glorieux. On en parlera lorsqu'on étudiera le dernier article du Credo. Mais ce sont des corps différents de ceux qu'on a aujourd'hui, mais ce seront nos corps transfigurés. Question 71. Quel rapport entre l'homme et la femme Dieu a-t-il établi ? Voilà une bonne question. L'homme et la femme ont été créés par Dieu dans une égale dignité en tant que personnes humaines et en même temps... dans une complémentarité réciproque en tant qu'homme et femme. Dieu les a voulus l'un pour l'autre, pour une communion de personnes. Ensemble, ils sont aussi appelés à transmettre la vie humaine, formant dans le mariage une seule chair, selon l'expression de la Genèse, et à dominer la terre comme intendant de Dieu. Alors, on reviendra à plusieurs reprises sur cette question, évidemment, des rapports entre l'homme et la femme. Mais ce qui est très intéressant, c'est que dans le récit de la création, Dieu crée l'homme en soufflant sur de la terre, de la terre glaise. Et le récit de la Genèse dit « Dieu créa l'homme à son image et à sa ressemblance, point, homme et femme, il les créa » . La complémentarité d'homme et femme vient immédiatement dans le récit de la Genèse, immédiatement après la création. Ce n'est pas Dieu qui a réfléchi, qui s'est dit « Tiens, peut-être qu'on pourrait… » On pourrait faire homme, femme, plusieurs... Il n'y a pas de... Dieu a immédiatement créé homme et femme. Cette complémentarité est immédiate. Elle est incluse dans l'humanité. Ce n'est pas un détail. Ce n'est pas un détail. Ce n'est pas comme les grands et les petits, comme les noirs et les blancs. C'est homme et femme. Tout homme est défini dans sa nature humaine comme nature humaine homme ou nature humaine femme. Et puis, ils sont faits évidemment l'un pour l'autre puisqu'ils sont complémentaires. Enfin, dernière question pour terminer, question 72, quelle était la condition originelle de l'homme selon le projet de Dieu ? En créant l'homme et la femme, Dieu leur avait donné une participation spéciale à sa vie divine, dans la sainteté et la justice. Dans le projet de Dieu, l'homme n'aurait dû ni souffrir, ni mourir. En outre, il régnait une harmonie parfaite de l'homme en lui-même, entre la créature et le créateur, entre l'homme et la femme, comme aussi entre le premier couple humain. et toute la création. C'est ce qu'on appelle le paradis originel. Nous y reviendrons la semaine prochaine, mais dans le paradis originel, tout se passait pour le mieux. Et vint le péché. Comme d'habitude, prions le Saint-Esprit de nous éclairer, pour mieux comprendre, mieux intégrer dans notre vie, cet enseignement de l'Église. Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles. et allumez en eux le feu de votre amour. Envoyez votre esprit, Seigneur, il se fera une création nouvelle et vous renouvellerez la face de la terre. Prions. Ô Dieu qui avais instruit les cœurs de vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous par ce même esprit de comprendre et d'aimer ce qui est bien, afin de jouir sans cesse de ces divines consolations par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. Merci à tous de votre fidélité et de votre écoute attentive de cet épisode. Faisons rayonner autour de nous ces belles vérités de la foi catholique et surtout n'oublions pas de prier les uns pour les autres. Priez pour moi, je prie pour vous et que Dieu vous bénisse. C'était l'abbé Mathieu Raffray, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Sourdsoum Corda. Merci. Bon, on va tester le plan de l'épargne.