- Speaker #0
Aujourd'hui c'est un collectif de designers et d'experts de la communication préoccupés par la question de transition et qui font le choix de dédier leurs compétences justement à la métamorphose des organisations que ce soit des entreprises, des territoires, des organismes publics.
- Speaker #1
À événements exceptionnels, épisodes exceptionnels. Aujourd'hui, c'est à l'agence Hippocampe elle-même que Synapse donne la parole, et plus précisément à son fondateur Olivier Branelec. Pourquoi ? Parce qu'en 2025, Hippocampe fête ses 30 ans. Un bel anniversaire qui mérite de prendre le temps de jeter un œil sur le chemin parcouru depuis 1995 et qui offre surtout l'occasion de se projeter vers l'avenir. Synapse. Épisode anniversaire, c'est parti !
- Speaker #2
Au départ en 1995,
- Speaker #1
il y avait d'abord ce mot communication,
- Speaker #2
c'est ça qui a fait un peu émerger le projet.
- Speaker #0
Oui, mais même pour être tout à fait juste, on parlait même de communication et de marketing. C'est d'ailleurs de là qu'est né le nom Hippocampe, puisque je me suis associé avec un jeune diplômé qui, comme moi, cherchait... Du travail sur notre territoire et devant un marché plutôt fermé, on a décidé de monter la structure pour répondre à des besoins ponctuels que l'on détectait dans les entreprises que l'on rencontrait. Donc Jean-Paul Guedes, pour ceux qui ont eu la chance de le rencontrer, était lui spécialiste en marketing, et moi j'étais plutôt sur la dimension communication, et c'était intéressant parce qu'on associait déjà fonds et formes, lui interrogeant les... des consommateurs par exemple sur leur perception d'un lieu de vente et moi j'amenais du coup la campagne pour mieux communiquer auprès de ces publics là. Donc il y a déjà une dualité, une complémentarité dans l'origine d'Hippocampe, du mot, et aujourd'hui on est assez à l'aise aussi puisque on considère que pour être plutôt bon en communication il faut impérativement travailler à la fois le fond, l'analyse. Évidemment des besoins, ce qui est dit mais ce qui n'est pas dit. Aujourd'hui, il faut aller vraiment en profondeur pour ensuite mieux l'exprimer au travers des designs, des documents, des supports que l'on édite au sein de l'agence.
- Speaker #2
Alors tu dis dualité avec l'hippocampe, qu'est-ce que vous mettiez derrière ce mot-là ?
- Speaker #0
Il nous fallait un nom, un coup de cœur et on n'est pas... Malheureux parce que ce choix s'avère pérenne, il fait toujours réagir quand on parle d'hippocampe aujourd'hui. Et il est né à l'occasion d'une randonnée en bord du Finistère, en bord de mer. Il nous a semblé intéressant d'envisager un animal qui soit vivant. Donc déjà on voulait quelque chose qui incarne le vivant, qui soit plutôt insolite. Et c'est le cas de l'hippocampe puisqu'il y a effectivement une grande variété d'espèces, plus d'une quarantaine je crois. Un animal qui peut faire entre 20 mm comme je crois l'Hippocampe Pygmée jusqu'à 34 cm pour le plus grand donc c'est déjà un animal fascinant. On peut en observer certains dans nos mers ici en mer d'Iroise qui sont plutôt gris, un peu squelettiques ou peut-être pas les plus beaux. Et si on va à Senepolis, tout près de chez nous, là on a pu voir l'Hippocampe Dragon qui est juste fascinant. Donc déjà là, c'était en proie à l'imaginaire. Je trouve que c'est déjà très inventif, très attrayant comme animal. Donc on est très heureux de ce symbole choisi il y a 30 ans maintenant.
- Speaker #2
Qui vous a suivi et qui a aussi suivi les évolutions de l'agence, parce qu'il y en a eu de ce projet initial finalement. Il y a eu beaucoup d'évolutions avec toujours cette idée de se fondre aussi dans les évolutions de la société, puisque... qui dit communication, dit entreprise, collectivité, dit organisation, et donc, voilà, perméable finalement à toutes les évolutions de la société.
- Speaker #0
Alors j'apprécie ton idée de fondre, puisque c'est une des caractéristiques de l'hippocampe, il se fond dans son environnement, quitte à en prendre les formes, c'est le cas de l'hippocampe dragon, ou à en prendre les couleurs, les teintes, donc c'est assez juste. Donc... Donc pour notre part, on a effectivement vraiment des faits marquants qui ont jalonné la vie de l'entreprise. Je pense aux premiers signes d'Internet. J'entends encore un ami qui travaillait chez France Télécom à l'époque et qui m'invitait à m'intéresser à Internet. On était en 1996. Effectivement, on s'est intéressé à cette structure-là, à cette technique-là, et on a développé nos premiers sites web dès 96, 97, 98, pour d'ailleurs renforcer ce pôle avec l'arrivée d'Anita Six en 2003, j'espère ne pas me tromper, pour vraiment accompagner nos clients sur ce nouveau média dont on était certain qu'ils puissent être porteurs de développement. Je pense notamment au secteur du tourisme. Certains me regardaient avec des yeux ronds, mais je suis habitué à ce qu'on me regarde avec des yeux ronds. Parce qu'on a, je crois, une intuition à Hippocampe et qui s'avère juste dans les années qui suivent. Parce que là,
- Speaker #2
on parle d'Internet aujourd'hui, ça paraît assez évident rétrospectivement, mais à l'époque, pas du tout.
- Speaker #0
Non, à l'époque, pas du tout. Certains trouvaient que c'était un gadget. Je les entends encore, mais on a persévéré. Et puis, on a bien vu l'évolution. C'est devenu particulièrement... important pour devenir même des sites de commerce ensuite. Donc certes on connaît les bouleversements auxquels ça nous amène. Donc voilà pour la partie internet, ça c'est en 98, on a aussi l'aventure Roulez Malin qui a été très structurante pour nous puisque dans le prolongement de notre activité du web, de la production de sites internet, on a une demande un peu particulière avec le conseil départemental du Finistère, conseil général à l'époque. qui nous avait demandé de développer un site un peu particulier avec Sébastien Le Corfec puisqu'il s'agissait de promouvoir ou de favoriser la pratique de la mobilité alternative, j'entends la mobilité durable, au travers de solutions favorisant la mise en relation de candidats au covoiturage. Il est intéressant quand même de le rappeler que le conseil départemental du Finistère était le premier en France à lancer une initiative de ce type. Et finalement, ça a intéressé bien d'autres territoires. On a équipé une dizaine de départements français de cette manière-là. Et puis autant de grandes entreprises qui étaient déjà dans des logiques de réduction de leur empreinte carbone. Et on ne se rendait pas compte en fait dans quel cas on est environnement et sur quel sujet on était embarqué. Puisqu'on a côtoyé à ce moment-là des directeurs de développement durable dans des grands groupes qui comptaient plusieurs dizaines de milliers, plusieurs milliers en tous les cas, de salariés. Et finalement, ça nous a permis de nous acculturer et de rencontrer déjà des personnes qui se préoccupaient de la biodiversité. Je pense à La Poste, par exemple, qui avait mis des moutons autour d'un site, puisqu'on les accompagnait sur une solution de covoiturage. Ça m'avait semblé assez exotique à l'époque et finalement, ça s'est révélé très juste. Donc... On a eu la chance de profiter des avancées de ces grands groupes, mais aussi de ces territoires, pour nous-mêmes nous acculturer, avoir un peu un temps d'avance sur ces sujets environnementaux et sociétaux.
- Speaker #2
C'est ça qui a fait justement les prémices de l'intérêt et de finalement aujourd'hui, ce que vous êtes aussi, Hippocampe, pour ces questions environnementales, sociétales ?
- Speaker #0
Alors, ça a été un élément fondateur. Il est clair que cette aventure entrepreneuriale, parce que c'est devenu une entreprise à part entière, elle a été très très marquée. dans notre parcours, mais après ça a été jalonnée de d'autres missions qui nous ont été confiées. Il faut qu'on soit honnête, en tout cas moi je me dois de l'être, on n'a pas inventé grand chose, mais ce sont régulièrement des clients qui nous ont amenés vers des innovations, ou en tout cas des nouveautés. Un élément structurant, ça a été la mission qui a été confiée encore par le conseil départemental, par l'organisation le CIMED, qui est le syndicat qui traite les déchets sur le territoire finistérien. Nous avons été mobilisés pour sensibiliser les élus locaux sur la gestion durable des déchets, puisqu'à l'époque, un grand nombre de déchets étaient encore soit pas enfouis heureusement, mais incinérés, ou emmenés jusque dans la Sarthe par des camions interposés. Donc il était nécessaire de diminuer le flux de déchets sur le territoire, et puis éventuellement d'en enfouir ou d'en traiter sur place. mais de cesser de les emmener si loin. Et donc on a eu un mandat pour animer des réunions déjà dans plusieurs territoires, zones du département. Et ça a été là aussi une claque, je dirais, pour moi personnellement, puisque j'ai dû m'acculturer. Et j'ai découvert qu'on produisait jusqu'à 500 kilos de déchets par individu sur ce territoire. Et je me suis dit que ce n'était juste pas viable non plus. Donc ça, c'est le deuxième, la deuxième... Clac, parce qu'il n'y a pas d'autre terme qui a contribué à engager le collectif sur ces sujets de développement durable.
- Speaker #1
Parmi les projets qui ont marqué l'aventure Hippocampe, l'organisation avec l'ADEME et la région Bretagne des Trophées Bretons du Développement Durable, devenus désormais Trophées Bretons des Transitions. Un concours régional qui récompense les porteurs d'actions innovantes et pérennes en faveur d'une économie éthique, solidaire et responsable. Mais ce n'est pas tout, la liste des projets qui ont fait grandir Hippocampe est loin d'être exhaustive.
- Speaker #0
D'autres missions structurantes, je pense assez rapidement à l'accompagnement que nous avons mené auprès du Conseil régional, qui visait à promouvoir une expérimentation autour de l'économie circulaire. Et là, également, une prise de conscience sur le fait que notre modèle actuel, qui était évidemment le plus répandu, je fais référence au modèle économique linéaire, c'est-à-dire extraction, production. consommation et incinération si je simplifie en fait ce modèle là il était juste pas viable non plus donc ça m'a permis de voir ce qui pouvait s'envisager avec des acteurs qui effectivement essayer des choses on parlera beaucoup d'expérimentation bien sûr notamment à l'époque à laquelle ça nous amène et en tout cas ça nous a permis de penser aussi la gestion les modèles économiques différemment en se préoccupant davantage de la conception des produits de manière à ce que puissent être mieux triées ou mieux réexploitées ensuite.
- Speaker #2
Voilà donc de ces premières missions qui ont constitué finalement un peu le terreau et aussi, comme tu le disais, la culturation, tout simplement découvrir ces sujets là, ces thématiques, prendre conscience de leur importance. Petit à petit, Hippocampe est devenu un de ces acteurs là aussi à être plus force de proposition peut être. Voilà, nourri de toutes ces expériences apportées par les différents clients, l'offre a petit à petit évolué.
- Speaker #0
Tout à fait. Exactement ce qui s'est passé. Je pense qu'on devait quand même en parler probablement dans notre environnement et notamment auprès de nos clients, de tout ce que nous avions pu apprendre au travers de ces expériences. Et on a eu une mission qui nous a été confiée encore. Du coup, c'est notre client qui nous a sollicité. pour travailler sur l'élaboration d'un premier rapport développement durable. Donc on est en 2013 me semble-t-il avec notre client le groupe EVAIN pour qui nous travaillons sur le registre de la communication plus classique et sa responsable communication qui j'espère nous écoutera nous a suggéré de travailler sur leur rapport développement durable mais ce qui supposait la recherche d'indicateurs, de données. Pour pouvoir effectivement statuer sur là où en est la coopérative à ce stade, une coopérative qui quand même comptait plus de 6000 salariés à l'époque, 1400 agriculteurs adhérents, c'est pas neutre. Et nous on a du coup mené une initiative avec une interview des parties prenantes, avec le recensement d'un certain nombre de données et d'indicateurs justement pour se positionner. Et là encore, cette mission qui était quand même assez longue, qui a été prolongée sur plusieurs années, nous a permis d'avoir vraiment, prendre conscience de ce que nous faisions et de l'impérative nécessité de corriger la trajectoire. C'est déjà un élément très structurant pour Hippocampe.
- Speaker #1
Animer des ateliers d'intelligence collective, c'est aujourd'hui une des spécialités d'Hippocampe. Là aussi, c'est en se nourrissant des besoins de ses clients que l'agence a élargi son champ d'action.
- Speaker #0
Je leur rends hommage, on a la chance de travailler avec deux pôles de compétitivité, le pôle mer Bretagne et le pôle Val-Royal. Et là encore, dans un climat de confiance, ils nous ont suggéré de les accompagner sur une session d'intelligence collective avec l'ensemble des équipes de ces deux entités. Donc c'était deux missions séparées. Mais on a finalement mené un exercice d'intelligence collective de manière empirique, sans avoir d'expérience, mais simplement parce que nous connaissions bien ces deux organisations et ces acteurs. Et donc nos clients ont considéré qu'on était en capacité de les accompagner là-dessus. Ils avaient besoin d'un tiers pour aligner un peu l'ensemble des équipes sur des constats et travailler sur un projet associatif à échéance de cinq ans, etc. Et on a vu la puissance effectivement de cette méthode-là. qu'on a voulu du coup développer. On a commencé à se former quand même pour acquérir de nouvelles compétences et nouvelles méthodes et aujourd'hui c'est une de nos missions phares, c'est une des missions les plus gratifiantes, enivrantes je dirais même, parce qu'elles permettent de voir ce que effectivement un collectif est capable de produire dès lors qu'on met tout le monde sur un même pied d'égalité, qu'on favorise effectivement l'expression du collectif. Il y a des idées qui jaillissent de façon assez extraordinaire et parfois de personnes qu'on n'aurait pas imaginées parce qu'on ne s'y intéresse pas suffisamment. J'ai en mémoire un atelier avec des associants, des ouvriers dans une chaîne de production et c'est effectivement des personnes que parfois on ne voit jamais. Et dans un contexte favorable, ils se sont exprimés et il y a eu des effets de rebond avec d'autres personnes présentes. Et la belle idée a jailli de ces personnes-là. Alors j'ai dit que de nombreux clients nous avaient soufflé des idées pour innover, donc ça c'est vrai. Il y a quand même quelques initiatives que nous avons menées et qui font ce que Hippocampe sera demain. Je fais référence à l'association des éclaireurs qui avait vocation à réunir des acteurs du changement, des spécialistes de la biodiversité, d'autres de l'éco-conception. On a mis nos moyens en commun pour éclairer des entreprises du territoire. J'ai en mémoire un bel événement que nous avons mené à l'entreprise Cadieu, avec Emmanuel Cadieu, dans leur loco, une espèce de World Café, pour amener bien des entreprises à réfléchir à leur modèle économique et de se dire, il va peut-être falloir que je change un certain nombre de paramètres sans quoi je ne durerai pas. Et finalement, cette expérience associative, qui n'était pas pérenne, parce qu'on ne pouvait pas en vivre, que nous voulons aujourd'hui transformer. et mettre au service des entreprises, des collectivités du territoire. Donc on a repensé notre offre. Elle s'appuie sur ce que nous sommes nous au sein d'Hippocampe. Nous sommes des designers d'une part et des consultants d'autre part, des gens qui ont du recul et de la bouteille quand même, 30 ans, pour porter un regard constructif sur les situations qui sont exposées. Mais on a voulu les simplifier avec quatre parcours que nous avons fait naître. qui sont d'une part la solution marque employeur qui vise à aider les entreprises à renforcer leur marque, leur identité pour attirer des talents et surtout les fidéliser. Ensuite on a un parcours qu'on appelle le parcours RSE. Pourquoi ? Parce que déjà on a un bon nombre d'entreprises qui se sont engagées dans une démarche de ce type-là qui ne savent pas comment l'aborder. Et donc… On a à cœur de valoriser ce qui a déjà pu être fait, peut-être avec un auditeur. On a un tas de labels qui existent aujourd'hui, PME+, par exemple. Je citerai l'exemple de Marie Morin, les délicieuses mousses au chocolat que vous connaissez. Ils ont eu un audit, ils ont eu un accompagnement par un auditeur. Rester à le faire savoir et à transmettre au sein des équipes la raison d'être de cette démarche RSE. Dans son prologement, une solution mobilisation. Alors, quelle est sa vocation ? C'est vraiment d'accompagner des collectifs sur des changements, non pas de comportement, mais même de vision déjà. Donc là, on a une mission délicate, je crois qu'il n'y a pas d'autre terme, puisqu'il s'agit d'accompagner le comité d'entreprise de Thalès, le site de Brestois, qui compte 1 600 salariés, et on les accompagne sur une trajectoire bas carbone. On parle là de renoncement. Donc on a du coup besoin vraiment de beaucoup d'intelligence pour favoriser les prises de conscience. Et enfin le dernier, qui est finalement la clé de tout cela, c'est la solution transformation, où là on puise sur le registre de nos méthodes, en tout cas de créatifs, qu'on avait auparavant sur des fonctions plus classiques, mais on les met au service des entreprises qui veulent bouger, développer de nouveaux services. Donc on va souvent interroger le modèle d'affaires des entreprises, pour qu'effectivement elles fassent autrement, et qu'elles fassent émerger de nouvelles solutions.
- Speaker #1
En parallèle de la construction de cette nouvelle offre, dans un souci de cohérence, Hippocampe a souhaité s'engager dans une démarche de labellisation. Elle a décroché le label Bretagne 26 000 développé par Produits en Bretagne en 2023.
- Speaker #0
On a fait le choix de Bretagne 26000 parce que nous étions déjà très actifs, je crois, je peux le dire, à Produits en Bretagne en étant membre de la commission RSE depuis de nombreuses années. Quand Loïc Henaf et toute son équipe ont fait émerger cette idée-là d'une labellisation propre aux adhérents, sur la base quand même de l'ISO 26000, donc ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est très structuré. Ça nous a semblé évident de nous engager avec les initiateurs, en tout cas on a fait partie de la deuxième promo. Donc on était 16 sur 530 aléants produits en Bretagne. 16 entreprises désireuses d'être cohérents et alignées avec leurs valeurs, en faisant un état des lieux de leurs engagements. Donc une démarche du type de Bretagne 26 000. permet vraiment de structurer son engagement RSE, de faire un état des lieux, de se poser les bonnes questions par rapport aux objectifs de développement durable, etc., aux 17 ODD, et d'avoir une liste d'indicateurs pour progresser. Parce que derrière la question de la labellisation vient surtout se poser la question du progrès. réalisé par l'entreprise et c'est vraiment l'opportunité que malheureusement trop peu d'entreprises ont détecté aujourd'hui, c'est qu'une démarche de ce type est une démarche très structurante. Moi je dirais que c'est excellent pour le management, c'est un cadre de référence pour le management. Ça permet de revisiter complètement ses relations avec ses fournisseurs, ses clients, la société civile. Depuis a émergé un tas d'initiatives au sein de l'entreprise dans le prolongement de cette labellisation Bretagne 26 000. Une des plus marquantes, par exemple, c'est l'initiative des bureaux du Coeur, qui avait été lancée par un Brestois, certes nantais aujourd'hui, mais néanmoins, ça a émergé de toutes les réflexions que nous avons eues au travers de la labellisation Bretagne 26 000. On s'est dit, comment être un peu plus inclusif que nous le sommes aujourd'hui, au-delà de l'accueil de stagiaires de 3e, ou ce que nous faisions déjà auparavant. Là, on a effectivement, c'est plus engageant. puisqu'effectivement on accueille une personne sans domicile, elle prend les clés et vient chez nous le soir dans nos bureaux pour profiter de notre espace qui est évidemment vide et pourtant chauffé. Donc voilà, c'est le genre d'initiative que l'on fait jaillir parce qu'on s'est posé les bonnes questions au travers d'une labellisation. En 2030, je vois un essaim de papillons. avec un hippocampe qui aura opéré sa propre métamorphose, mais également d'autres entreprises, d'autres territoires qui auront su réaliser cette métamorphose. En fait, on aimerait bien être une boussole à terme, pour celles et ceux qui cherchent à changer, un acteur de confiance finalement, qui apporte des solutions tangibles et co-construites surtout. J'espère que nous continuerons à inspirer en racontant de nouvelles histoires, en ouvrant de nouveaux imaginaires. que d'autres agissent pour qu'on ait enfin un avenir plus désirable.