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SYNAPS, connectons-nous au monde de demain - Témoignages d'engagements sur les enjeux de transition

Transformer les entreprises, avec Sophie Leclercq, copilote de la CEC Ouest

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16min |17/12/2024
Play
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16min |17/12/2024
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Description

Quelle est donc cette expérience que la Rennaise Sophie Leclercq a vécue et qui l’a tant transformée ?


Il s’agit de la CEC : la Convention des entreprises pour le climat.


Inspirée de la Convention citoyenne, la CEC a vu le jour en 2021, d’abord à Paris, puis dans l’Ouest, à l’initiative notamment de Sophie Leclercq, cofondatrice de Treebal, la solution de messagerie sécurisée et éco-conçue.


Aujourd’hui, Sophie Leclercq copilote la CEC parcours Ouest, dont la 2e édition a démarré en novembre. 


C’est de cette expérience pour le moins transformatrice que nous allons parler dans ce nouvel épisode de Synaps, le podcast sur les transitions en Bretagne. 


Ce que vous découvrirez :

➡️ Les étapes qui ont mené Sophie Leclercq jusqu'au déclic et à l'envie de s'engager plus.

➡️ Les objectifs de la CEC, ses parcours et ses impacts.

➡️ Des exemples de transformation en profondeur, parmi les entreprises dont les dirigeant.e.s ont suivi un parcours CEC.


🔗 Pour en savoir plus sur la CEC :

https://cec-impact.org/

Pour contacter Sophie Leclercq :

linkedin.com/in/sophie-leclercq-🌱🌍-5a463913



🟠 Synaps est un podcast proposé par :

Hippocampe - Brest
Agence créatrice de métamorphose

www.hippocampe.com 

Linkedin 

Facebook 

Instagram


Créée à Brest en 1995, l'agence Hippocampe, spécialiste en communication, a très tôt intégré à son fonctionnement les enjeux liés à l'environnement, au respect de la planète et plus largement au développement durable. Aujourd’hui, elle place la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au coeur de son projet et s’impose comme une référence en matière d’accompagnement vers les transitions et les transformations.


L'objectif de Synaps : mettre en lumière les femmes et les hommes qui s’engagent, en Bretagne, sur les enjeux de transitions ; donner à entendre des parcours inspirants, des convictions fortes, des visions réalistes et optimistes.

Pourquoi Synaps ? Parce qu’il s’agit de créer des connexions et de faire du lien entre ces acteurs, avec l’idée d’encourager d’autres personnes à agir à leur tour.


Réalisation (Interview / voix off / montage / mixage) : Marion Watras

Musique : Max van Thun


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai eu la chance de participer à la toute première édition, mais j'étais de l'autre côté, en tant que participante. Je me suis pris une bonne claque et j'ai eu besoin d'aller encore plus loin dans la mise en mouvement, dans la mise en action. J'ai été moi-même touchée très fort et j'ai trouvé cette expérience tellement... incroyable et enrichissante que j'ai eu envie de me lancer moi-même dans l'aventure.

  • Speaker #1

    Mais quelle est donc cette expérience que l'Arenèse Sophie Leclerc a vécue et qui l'a tant transformée ? Il s'agit de la CEC, la Convention des entreprises pour le climat. Inspirée de la Convention citoyenne, la CEC a vu le jour en 2021. d'abord à Paris, puis dans l'Ouest, à l'initiative notamment de Sophie Leclerc, cofondatrice de Tribal, la solution de messagerie sécurisée et éco-conçue. Aujourd'hui, Sophie Leclerc copilote la CEC Parcours Ouest, dont la deuxième édition a démarré en novembre. C'est de cette expérience, pour le moins transformatrice, que nous allons parler dans ce nouvel épisode de Synapse, le podcast sur les transitions en Bretagne. Mais commençons d'abord par nous intéresser à ce qui a conduit Sophie Leclerc jusque-là.

  • Speaker #0

    On va dire que j'étais sensible au sujet, déjà. co-fondatrice d'une start-up qui était engagée sur un numérique responsable et avec cette volonté de transformer mon métier initial, qui est le marketing, notamment le numérique. Donc l'ampleur de la tâche est assez conséquente. Moi, ça a été un vrai déclic quand même, cette prise de conscience et le fait d'ouvrir les yeux. Et quelque part, ça a éclairé. mis en musique plein d'éléments qui étaient là sous mes yeux, que je n'avais pas forcément vu ou conscientisé. Quand on parle de l'effondrement, de la biodiversité, c'était beaucoup des mots. Et en fait, ça m'a permis aussi de me dire, en fait, oui, un lieu auquel je suis très attachée, j'y vais depuis 40 ans, et en fait, quand j'étais gamine et quand j'y retourne avec mes enfants, ce n'est plus du tout la même chose en termes de biodiversité. et quand je soulève les cailloux et que j'arrive avec mon seau plein de crabes et de crevettes et qu'aujourd'hui mes gamins quand ils se baignent ils ne voient plus rien. Ça m'a permis de prendre conscience de ça et de me dire, de prendre conscience de ce que ça veut dire aussi quand on parle d'un monde à plus 1,5 ou plus 2 ou plus 3 parce que je ne m'étais pas confrontée vraiment à cette réalité sur un temps court, donc la vue globale systémique. en se demandant mais ça signifie quoi en fait pour juste les êtres humains qui sont là, la génération qui est là, la génération de demain ? Et en fait on ne parle pas d'un truc virtuel dans 100, 200 ou plus, on parle juste de l'habitabilité de la planète là maintenant et dans les années qui arrivent. Donc c'est ce qui me porte aussi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Revenons à présent aux bases. C'est quoi exactement la Convention des entreprises pour le climat ? Rien de tel que sa raison d'être, pour résumer l'esprit de la CEC, rendre irrésistible la bascule de l'économie extractive vers l'économie régénérative avant 2030.

  • Speaker #0

    La CEC s'adresse aux dirigeants et dirigeantes pour des parcours qui durent dix mois, qui sont constitués de six sessions et qui ont pour ambition de repenser en profondeur les modèles d'affaires, pour co-construire des modèles qui soient respectueux du vivant et qui s'inscrivent dans le cadre des limites planétaires et qui vont au-delà de réduire un impact négatif, qui ont vraiment pour objectif d'avoir un impact positif à la fois sur eux. la société sur les écosystèmes pour recréer finalement les conditions de régénération du vivant. On part sur une approche qui se veut globale, holistique, qu'on va qualifier de tête-coeur-corps. L'objectif c'est de rentrer dans le dur entre guillemets des modèles d'affaires, mais c'est aussi de toucher le cœur et de créer l'élan de ces dirigeants pour porter l'ambition le plus haut possible. Et là où on s'adresse à des personnes qui ont le pouvoir d'agir, Leur apporter aussi le courage et la détermination à agir. Et ça, ça se fait en collectif, et ça vient toucher à la fois l'individu en tant que... dirigeant ou dirigeante certes, mais aussi en tant que citoyen, citoyenne, en tant que parent. Et c'est ce qui fait que ce parcours il est complet et il embarque et il touche profondément pour engager des transformations réelles on va dire, et à la fois joyeuses parce qu'on est aussi dans la création de ce collectif, quand on dit trouver le courage, c'est le courage et de regarder la réalité en face avec lucidité. Et ça, c'est dur et ça suppose d'être accompagné, de prendre le temps de l'intégrer. Mais c'est aussi de construire ensemble dans la joie et avec de l'espoir, certes, et en tout cas de la conviction qu'il y a un futur sacrément désirable derrière.

  • Speaker #1

    Alors Sophie, tu parles de courage. Le premier courage, c'est déjà de faire cette démarche, de s'inscrire à la CEC. Qu'est-ce qu'il y a derrière ? l'engagement finalement des dirigeants et des dirigeantes ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que de plus en plus, les dirigeants et dirigeantes se rendent compte évidemment qu'il faut agir. Donc de l'urgence, pas forcément à ce stade encore, mais en tout cas, ils sont conscients que ne serait-ce que pour rester une entreprise attractive et adresser aussi la réglementation, il faut adresser à bras le corps ces sujets. d'urgence climatique, certes, mais pas que, puisque comme notre nom ne l'indique pas, on ne parle pas que climat, on va parler de l'ensemble des limites planétaires et puis des enjeux sociétaux également. Donc en général, ils arrivent avec cette conscience qu'il faut agir sans savoir forcément par où commencer et où des entreprises qui peuvent être déjà engagées, on va dire, dans une certaine mesure, mais qui ont besoin de se sentir aussi soutenues, accompagnées, qui viennent chercher aussi un collectif, justement, sur lequel... s'appuyer pour co-construire et pour monter les curseurs. On vient apporter à travers la CEC à la fois des connaissances, on va apporter de la méthode aussi, de la méthodologie, pour pouvoir déconstruire et mieux reconstruire son modèle, identifier ses impacts et ses dépendances par rapport à tous ces acteurs de l'écosystème et ses liens aux vivants. Et puis, on va dire monter les curseurs aussi en termes d'engagement, avec cet élan du cœur aussi, pour vraiment accompagner cette transformation et être capable d'embarquer. son propre écosystème, ses équipes, son codire ou autre. Et ça, ça demande de la conviction, de l'énergie et effectivement du cœur.

  • Speaker #1

    C'est comme ça justement que se déroulent ces sessions durant ces dix mois, à la fois des temps d'échange, des temps d'enseignement. Comment se passent concrètement les parcours ?

  • Speaker #0

    Donc ce parcours, il est constitué de six sessions en présentiel. Ce sont des sessions qui durent entre un jour et demi et deux jours et demi. Donc c'est déjà... un engagement en soi de consacrer ce temps et de dégager ce temps dans l'agenda des dirigeants et dirigeantes. Chaque session va alterner des temps en plénière avec des conférences, des intervenants, des experts scientifiques, des témoignages qui viennent inspirer ou éclairer les différents sujets, et des temps en sous-groupe qu'on appelle des camps de base. Et en fait, les différentes organisations, les différents dirigeants sont répartis par groupe de 10 organisations, et ce que je n'ai pas précisé c'est que ce sont des binômes qui embarquent. Donc on va retrouver des camps de base de 20 personnes en moyenne. Et ce qui fait peut-être la particularité aussi d'une CEC territoriale comme à l'ouest, c'est la diversité des acteurs qui sont embarqués, puisqu'on est vraiment dans cette logique de territoire avec une représentation de toute sa diversité en termes de secteur, en termes de taille d'entreprise. Il y a du public, il y a du privé, et d'ailleurs, ce n'est pas que des entreprises en tant que telles, il y a des associations, il y a des acteurs aussi de l'enseignement, universités ou autres écoles. Et c'est ça qui fait toute la richesse du parcours, puisqu'on s'appuie sur justement les échanges entre pairs aussi, pour pouvoir se challenger et éclairer des angles morts parfois, parce qu'on a le nez dans le guidon et que quand on est expert de son secteur, on n'a pas le droit de se challenger. pas le même regard sur d'autres. Donc c'est vraiment cette diversité qui fait la richesse et qui apprécie aussi très fortement les participants.

  • Speaker #1

    Trois ans après le lancement de la CEC à l'échelle nationale, les exemples de métamorphose sont nombreux. Certains ont particulièrement marqué Sophie Leclerc.

  • Speaker #0

    On commence à avoir pas mal de recul par rapport à la mise en œuvre des différentes feuilles de route, des différentes organisations qui ont participé à des parcours CEC. Ça passe par, évidemment, la réduction de leurs impacts au minimum incompressibles, ça passe par aller voir beaucoup plus loin que le CO2, se reconnecter aux vivants, intégrer des enjeux de biodiversité. Pour citer quelques exemples, on a beaucoup parlé ces derniers temps de l'entreprise Mustela. Pour le coup, Sophie Robert-Velue, la dirigeante, en parle très très bien. Cette entreprise qui a participé à la première édition de la CEC a fait plusieurs choix et renoncements assez forts, dont un qui a beaucoup fait parler de lui, qui est le renoncement d'un de leurs produits phares, voire leurs produits phares, qui est les lingettes. Les lingettes chez Mustela, ça représente 20% du chiffre d'affaires en France. Et avec cette... Ces nouvelles lunettes ou cette nouvelle boussole de se demander si les produits qui sont mis en vente et développés permettent d'avoir des enfants en bonne santé sur une planète en bonne santé. Mustela a décidé sur cette base d'arrêter complètement la vente de lingettes d'ici 2027. Donc 20% du chiffre d'affaires en volume sur ce produit. Et puis l'autre élément qui est assez illustratif aussi. C'est ce qu'on va appeler la coopétition, c'est-à-dire le fait de développer la coopération avec ses concurrents. Et pour le coup, cette même marque s'est engagée avec des concurrents pour proposer un nouveau mode de distribution de leurs produits en vrac. Et en fait, l'idée, c'est de se dire, si j'arrive auprès de mes pharmacies pour leur proposer un membre, moi tout seul, Mustela, je ne vais pas réussir à avoir un impact sur l'usage des consommateurs. Si on arrive avec toutes les marques concurrentes avec un mur de vrac, là on peut faire bouger les choses. Et c'est ce qu'ils ont fait en travaillant tout un mur de vrac. Et à l'ouest, on a plein d'exemples aussi hyper inspirants. Je pense à l'entreprise Ausha, qui est une entreprise de travaux publics, qui s'est engagée dans sa feuille de route d'ici 2030 à avoir 20% de son chiffre d'affaires. consacré à des activités régénératives. Ça passe par le génie écologique, ça passe par la désimperméabilisation des sols, la lutte contre les espèces invasives. Aujourd'hui, ils avancent fort, vite et efficacement sur ces sujets-là. C'est aussi le renoncement à des activités extractives, de carrière par exemple, pour cette entreprise-là. Dans d'autres domaines, et toujours à l'ouest, je peux citer Galapagos Gourmet, qui vend des petits biscuits, des petits gavottes, que... vous le connaissez certainement, qui a un enjeu aussi de sortir d'une logique volumique. Évidemment, on se doute quand on vend des biscuits qu'on est très dépendant du volume. Et donc, toute une réflexion pour s'appuyer sur ces savoir-faire et se dire comment je peux transformer des sites de production en sites de transmission avec une offre de service au-delà de la vente de biscuits et de remettre finalement l'humain et le savoir-faire au cœur de leur proposition de valeur. Ils travaillent aussi sur le... le lien avec la biodiversité. Je pourrais en citer plein d'autres, peut-être un dernier dans un domaine complètement différent de service. Souvent, on se demande comment est-ce que dans une entreprise de service, on peut aussi se transformer et tendre vers le régénératif. Je pense à Thierry Immobilier, dans les Pays de la Loire aussi, qui est un administrateur de biens immobiliers, qui fait syndic notamment. Ce n'est pas forcément ce qu'on associe en premier lieu, le régénératif, à son syndic. En tout cas, Thierry Immobilier est très volontariste dans le domaine puisqu'il construit une offre de services qui s'adresse à des communautés. L'idée, c'est de mettre en mouvement des communautés d'habitants et pas seulement les propriétaires. Et en fait, il s'adresse aussi aux locataires, c'est-à-dire à toute une communauté de vie pour amener à non seulement repenser les usages, la consommation, mais aussi mettre l'entraide et donc l'humain. au cœur de ces échanges. Ça passe évidemment par la rénovation énergétique et cet accompagnement, mais c'est aussi des jardins partagés, et c'est aussi toute une mise en mouvement, on va dire, de ces communautés autour de lieux de vie communs. Et donc c'est des manières différentes de vivre ensemble, et ça passe aussi par là, en fait, se reconnecter à l'humain et tendre vers le régénératif. On se fait un témoignage d'Hervé Rocher, dirigeant de Manitou, qui disait que c'était l'expérience de loin la plus transformante qu'il n'ait jamais vécue. qu'il y avait un avant et un après, et qu'aujourd'hui, compte tenu de l'ampleur des crises que l'on traverse, on a besoin non seulement de voir la réalité en face, mais aussi de s'appuyer sur un collectif. Moi, j'éprouve ce besoin d'agir et cette fierté et joie aussi de voir ce qui est vécu par le collectif, que ce soit les participants, mais aussi toute l'équipe de la CEC qui œuvre au quotidien pour... pas après pas, transformer les modèles et garder l'ambition très haute. Donc c'est une source d'énergie incroyable. Et oui, on voit que d'autres futurs sont déjà en train d'être écrits. C'est juste hyper enthousiasmant, construire ensemble un futur non seulement plus juste, plus sûr, plus désirable.

  • Speaker #1

    C'était Synapse, le podcast de l'agence brestoise Hippocampe. Merci à Sophie Leclerc, copilote de la CEC Parcours Ouest, pour ce témoignage. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous. À très vite !

Description

Quelle est donc cette expérience que la Rennaise Sophie Leclercq a vécue et qui l’a tant transformée ?


Il s’agit de la CEC : la Convention des entreprises pour le climat.


Inspirée de la Convention citoyenne, la CEC a vu le jour en 2021, d’abord à Paris, puis dans l’Ouest, à l’initiative notamment de Sophie Leclercq, cofondatrice de Treebal, la solution de messagerie sécurisée et éco-conçue.


Aujourd’hui, Sophie Leclercq copilote la CEC parcours Ouest, dont la 2e édition a démarré en novembre. 


C’est de cette expérience pour le moins transformatrice que nous allons parler dans ce nouvel épisode de Synaps, le podcast sur les transitions en Bretagne. 


Ce que vous découvrirez :

➡️ Les étapes qui ont mené Sophie Leclercq jusqu'au déclic et à l'envie de s'engager plus.

➡️ Les objectifs de la CEC, ses parcours et ses impacts.

➡️ Des exemples de transformation en profondeur, parmi les entreprises dont les dirigeant.e.s ont suivi un parcours CEC.


🔗 Pour en savoir plus sur la CEC :

https://cec-impact.org/

Pour contacter Sophie Leclercq :

linkedin.com/in/sophie-leclercq-🌱🌍-5a463913



🟠 Synaps est un podcast proposé par :

Hippocampe - Brest
Agence créatrice de métamorphose

www.hippocampe.com 

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Instagram


Créée à Brest en 1995, l'agence Hippocampe, spécialiste en communication, a très tôt intégré à son fonctionnement les enjeux liés à l'environnement, au respect de la planète et plus largement au développement durable. Aujourd’hui, elle place la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au coeur de son projet et s’impose comme une référence en matière d’accompagnement vers les transitions et les transformations.


L'objectif de Synaps : mettre en lumière les femmes et les hommes qui s’engagent, en Bretagne, sur les enjeux de transitions ; donner à entendre des parcours inspirants, des convictions fortes, des visions réalistes et optimistes.

Pourquoi Synaps ? Parce qu’il s’agit de créer des connexions et de faire du lien entre ces acteurs, avec l’idée d’encourager d’autres personnes à agir à leur tour.


Réalisation (Interview / voix off / montage / mixage) : Marion Watras

Musique : Max van Thun


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai eu la chance de participer à la toute première édition, mais j'étais de l'autre côté, en tant que participante. Je me suis pris une bonne claque et j'ai eu besoin d'aller encore plus loin dans la mise en mouvement, dans la mise en action. J'ai été moi-même touchée très fort et j'ai trouvé cette expérience tellement... incroyable et enrichissante que j'ai eu envie de me lancer moi-même dans l'aventure.

  • Speaker #1

    Mais quelle est donc cette expérience que l'Arenèse Sophie Leclerc a vécue et qui l'a tant transformée ? Il s'agit de la CEC, la Convention des entreprises pour le climat. Inspirée de la Convention citoyenne, la CEC a vu le jour en 2021. d'abord à Paris, puis dans l'Ouest, à l'initiative notamment de Sophie Leclerc, cofondatrice de Tribal, la solution de messagerie sécurisée et éco-conçue. Aujourd'hui, Sophie Leclerc copilote la CEC Parcours Ouest, dont la deuxième édition a démarré en novembre. C'est de cette expérience, pour le moins transformatrice, que nous allons parler dans ce nouvel épisode de Synapse, le podcast sur les transitions en Bretagne. Mais commençons d'abord par nous intéresser à ce qui a conduit Sophie Leclerc jusque-là.

  • Speaker #0

    On va dire que j'étais sensible au sujet, déjà. co-fondatrice d'une start-up qui était engagée sur un numérique responsable et avec cette volonté de transformer mon métier initial, qui est le marketing, notamment le numérique. Donc l'ampleur de la tâche est assez conséquente. Moi, ça a été un vrai déclic quand même, cette prise de conscience et le fait d'ouvrir les yeux. Et quelque part, ça a éclairé. mis en musique plein d'éléments qui étaient là sous mes yeux, que je n'avais pas forcément vu ou conscientisé. Quand on parle de l'effondrement, de la biodiversité, c'était beaucoup des mots. Et en fait, ça m'a permis aussi de me dire, en fait, oui, un lieu auquel je suis très attachée, j'y vais depuis 40 ans, et en fait, quand j'étais gamine et quand j'y retourne avec mes enfants, ce n'est plus du tout la même chose en termes de biodiversité. et quand je soulève les cailloux et que j'arrive avec mon seau plein de crabes et de crevettes et qu'aujourd'hui mes gamins quand ils se baignent ils ne voient plus rien. Ça m'a permis de prendre conscience de ça et de me dire, de prendre conscience de ce que ça veut dire aussi quand on parle d'un monde à plus 1,5 ou plus 2 ou plus 3 parce que je ne m'étais pas confrontée vraiment à cette réalité sur un temps court, donc la vue globale systémique. en se demandant mais ça signifie quoi en fait pour juste les êtres humains qui sont là, la génération qui est là, la génération de demain ? Et en fait on ne parle pas d'un truc virtuel dans 100, 200 ou plus, on parle juste de l'habitabilité de la planète là maintenant et dans les années qui arrivent. Donc c'est ce qui me porte aussi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Revenons à présent aux bases. C'est quoi exactement la Convention des entreprises pour le climat ? Rien de tel que sa raison d'être, pour résumer l'esprit de la CEC, rendre irrésistible la bascule de l'économie extractive vers l'économie régénérative avant 2030.

  • Speaker #0

    La CEC s'adresse aux dirigeants et dirigeantes pour des parcours qui durent dix mois, qui sont constitués de six sessions et qui ont pour ambition de repenser en profondeur les modèles d'affaires, pour co-construire des modèles qui soient respectueux du vivant et qui s'inscrivent dans le cadre des limites planétaires et qui vont au-delà de réduire un impact négatif, qui ont vraiment pour objectif d'avoir un impact positif à la fois sur eux. la société sur les écosystèmes pour recréer finalement les conditions de régénération du vivant. On part sur une approche qui se veut globale, holistique, qu'on va qualifier de tête-coeur-corps. L'objectif c'est de rentrer dans le dur entre guillemets des modèles d'affaires, mais c'est aussi de toucher le cœur et de créer l'élan de ces dirigeants pour porter l'ambition le plus haut possible. Et là où on s'adresse à des personnes qui ont le pouvoir d'agir, Leur apporter aussi le courage et la détermination à agir. Et ça, ça se fait en collectif, et ça vient toucher à la fois l'individu en tant que... dirigeant ou dirigeante certes, mais aussi en tant que citoyen, citoyenne, en tant que parent. Et c'est ce qui fait que ce parcours il est complet et il embarque et il touche profondément pour engager des transformations réelles on va dire, et à la fois joyeuses parce qu'on est aussi dans la création de ce collectif, quand on dit trouver le courage, c'est le courage et de regarder la réalité en face avec lucidité. Et ça, c'est dur et ça suppose d'être accompagné, de prendre le temps de l'intégrer. Mais c'est aussi de construire ensemble dans la joie et avec de l'espoir, certes, et en tout cas de la conviction qu'il y a un futur sacrément désirable derrière.

  • Speaker #1

    Alors Sophie, tu parles de courage. Le premier courage, c'est déjà de faire cette démarche, de s'inscrire à la CEC. Qu'est-ce qu'il y a derrière ? l'engagement finalement des dirigeants et des dirigeantes ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que de plus en plus, les dirigeants et dirigeantes se rendent compte évidemment qu'il faut agir. Donc de l'urgence, pas forcément à ce stade encore, mais en tout cas, ils sont conscients que ne serait-ce que pour rester une entreprise attractive et adresser aussi la réglementation, il faut adresser à bras le corps ces sujets. d'urgence climatique, certes, mais pas que, puisque comme notre nom ne l'indique pas, on ne parle pas que climat, on va parler de l'ensemble des limites planétaires et puis des enjeux sociétaux également. Donc en général, ils arrivent avec cette conscience qu'il faut agir sans savoir forcément par où commencer et où des entreprises qui peuvent être déjà engagées, on va dire, dans une certaine mesure, mais qui ont besoin de se sentir aussi soutenues, accompagnées, qui viennent chercher aussi un collectif, justement, sur lequel... s'appuyer pour co-construire et pour monter les curseurs. On vient apporter à travers la CEC à la fois des connaissances, on va apporter de la méthode aussi, de la méthodologie, pour pouvoir déconstruire et mieux reconstruire son modèle, identifier ses impacts et ses dépendances par rapport à tous ces acteurs de l'écosystème et ses liens aux vivants. Et puis, on va dire monter les curseurs aussi en termes d'engagement, avec cet élan du cœur aussi, pour vraiment accompagner cette transformation et être capable d'embarquer. son propre écosystème, ses équipes, son codire ou autre. Et ça, ça demande de la conviction, de l'énergie et effectivement du cœur.

  • Speaker #1

    C'est comme ça justement que se déroulent ces sessions durant ces dix mois, à la fois des temps d'échange, des temps d'enseignement. Comment se passent concrètement les parcours ?

  • Speaker #0

    Donc ce parcours, il est constitué de six sessions en présentiel. Ce sont des sessions qui durent entre un jour et demi et deux jours et demi. Donc c'est déjà... un engagement en soi de consacrer ce temps et de dégager ce temps dans l'agenda des dirigeants et dirigeantes. Chaque session va alterner des temps en plénière avec des conférences, des intervenants, des experts scientifiques, des témoignages qui viennent inspirer ou éclairer les différents sujets, et des temps en sous-groupe qu'on appelle des camps de base. Et en fait, les différentes organisations, les différents dirigeants sont répartis par groupe de 10 organisations, et ce que je n'ai pas précisé c'est que ce sont des binômes qui embarquent. Donc on va retrouver des camps de base de 20 personnes en moyenne. Et ce qui fait peut-être la particularité aussi d'une CEC territoriale comme à l'ouest, c'est la diversité des acteurs qui sont embarqués, puisqu'on est vraiment dans cette logique de territoire avec une représentation de toute sa diversité en termes de secteur, en termes de taille d'entreprise. Il y a du public, il y a du privé, et d'ailleurs, ce n'est pas que des entreprises en tant que telles, il y a des associations, il y a des acteurs aussi de l'enseignement, universités ou autres écoles. Et c'est ça qui fait toute la richesse du parcours, puisqu'on s'appuie sur justement les échanges entre pairs aussi, pour pouvoir se challenger et éclairer des angles morts parfois, parce qu'on a le nez dans le guidon et que quand on est expert de son secteur, on n'a pas le droit de se challenger. pas le même regard sur d'autres. Donc c'est vraiment cette diversité qui fait la richesse et qui apprécie aussi très fortement les participants.

  • Speaker #1

    Trois ans après le lancement de la CEC à l'échelle nationale, les exemples de métamorphose sont nombreux. Certains ont particulièrement marqué Sophie Leclerc.

  • Speaker #0

    On commence à avoir pas mal de recul par rapport à la mise en œuvre des différentes feuilles de route, des différentes organisations qui ont participé à des parcours CEC. Ça passe par, évidemment, la réduction de leurs impacts au minimum incompressibles, ça passe par aller voir beaucoup plus loin que le CO2, se reconnecter aux vivants, intégrer des enjeux de biodiversité. Pour citer quelques exemples, on a beaucoup parlé ces derniers temps de l'entreprise Mustela. Pour le coup, Sophie Robert-Velue, la dirigeante, en parle très très bien. Cette entreprise qui a participé à la première édition de la CEC a fait plusieurs choix et renoncements assez forts, dont un qui a beaucoup fait parler de lui, qui est le renoncement d'un de leurs produits phares, voire leurs produits phares, qui est les lingettes. Les lingettes chez Mustela, ça représente 20% du chiffre d'affaires en France. Et avec cette... Ces nouvelles lunettes ou cette nouvelle boussole de se demander si les produits qui sont mis en vente et développés permettent d'avoir des enfants en bonne santé sur une planète en bonne santé. Mustela a décidé sur cette base d'arrêter complètement la vente de lingettes d'ici 2027. Donc 20% du chiffre d'affaires en volume sur ce produit. Et puis l'autre élément qui est assez illustratif aussi. C'est ce qu'on va appeler la coopétition, c'est-à-dire le fait de développer la coopération avec ses concurrents. Et pour le coup, cette même marque s'est engagée avec des concurrents pour proposer un nouveau mode de distribution de leurs produits en vrac. Et en fait, l'idée, c'est de se dire, si j'arrive auprès de mes pharmacies pour leur proposer un membre, moi tout seul, Mustela, je ne vais pas réussir à avoir un impact sur l'usage des consommateurs. Si on arrive avec toutes les marques concurrentes avec un mur de vrac, là on peut faire bouger les choses. Et c'est ce qu'ils ont fait en travaillant tout un mur de vrac. Et à l'ouest, on a plein d'exemples aussi hyper inspirants. Je pense à l'entreprise Ausha, qui est une entreprise de travaux publics, qui s'est engagée dans sa feuille de route d'ici 2030 à avoir 20% de son chiffre d'affaires. consacré à des activités régénératives. Ça passe par le génie écologique, ça passe par la désimperméabilisation des sols, la lutte contre les espèces invasives. Aujourd'hui, ils avancent fort, vite et efficacement sur ces sujets-là. C'est aussi le renoncement à des activités extractives, de carrière par exemple, pour cette entreprise-là. Dans d'autres domaines, et toujours à l'ouest, je peux citer Galapagos Gourmet, qui vend des petits biscuits, des petits gavottes, que... vous le connaissez certainement, qui a un enjeu aussi de sortir d'une logique volumique. Évidemment, on se doute quand on vend des biscuits qu'on est très dépendant du volume. Et donc, toute une réflexion pour s'appuyer sur ces savoir-faire et se dire comment je peux transformer des sites de production en sites de transmission avec une offre de service au-delà de la vente de biscuits et de remettre finalement l'humain et le savoir-faire au cœur de leur proposition de valeur. Ils travaillent aussi sur le... le lien avec la biodiversité. Je pourrais en citer plein d'autres, peut-être un dernier dans un domaine complètement différent de service. Souvent, on se demande comment est-ce que dans une entreprise de service, on peut aussi se transformer et tendre vers le régénératif. Je pense à Thierry Immobilier, dans les Pays de la Loire aussi, qui est un administrateur de biens immobiliers, qui fait syndic notamment. Ce n'est pas forcément ce qu'on associe en premier lieu, le régénératif, à son syndic. En tout cas, Thierry Immobilier est très volontariste dans le domaine puisqu'il construit une offre de services qui s'adresse à des communautés. L'idée, c'est de mettre en mouvement des communautés d'habitants et pas seulement les propriétaires. Et en fait, il s'adresse aussi aux locataires, c'est-à-dire à toute une communauté de vie pour amener à non seulement repenser les usages, la consommation, mais aussi mettre l'entraide et donc l'humain. au cœur de ces échanges. Ça passe évidemment par la rénovation énergétique et cet accompagnement, mais c'est aussi des jardins partagés, et c'est aussi toute une mise en mouvement, on va dire, de ces communautés autour de lieux de vie communs. Et donc c'est des manières différentes de vivre ensemble, et ça passe aussi par là, en fait, se reconnecter à l'humain et tendre vers le régénératif. On se fait un témoignage d'Hervé Rocher, dirigeant de Manitou, qui disait que c'était l'expérience de loin la plus transformante qu'il n'ait jamais vécue. qu'il y avait un avant et un après, et qu'aujourd'hui, compte tenu de l'ampleur des crises que l'on traverse, on a besoin non seulement de voir la réalité en face, mais aussi de s'appuyer sur un collectif. Moi, j'éprouve ce besoin d'agir et cette fierté et joie aussi de voir ce qui est vécu par le collectif, que ce soit les participants, mais aussi toute l'équipe de la CEC qui œuvre au quotidien pour... pas après pas, transformer les modèles et garder l'ambition très haute. Donc c'est une source d'énergie incroyable. Et oui, on voit que d'autres futurs sont déjà en train d'être écrits. C'est juste hyper enthousiasmant, construire ensemble un futur non seulement plus juste, plus sûr, plus désirable.

  • Speaker #1

    C'était Synapse, le podcast de l'agence brestoise Hippocampe. Merci à Sophie Leclerc, copilote de la CEC Parcours Ouest, pour ce témoignage. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous. À très vite !

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Description

Quelle est donc cette expérience que la Rennaise Sophie Leclercq a vécue et qui l’a tant transformée ?


Il s’agit de la CEC : la Convention des entreprises pour le climat.


Inspirée de la Convention citoyenne, la CEC a vu le jour en 2021, d’abord à Paris, puis dans l’Ouest, à l’initiative notamment de Sophie Leclercq, cofondatrice de Treebal, la solution de messagerie sécurisée et éco-conçue.


Aujourd’hui, Sophie Leclercq copilote la CEC parcours Ouest, dont la 2e édition a démarré en novembre. 


C’est de cette expérience pour le moins transformatrice que nous allons parler dans ce nouvel épisode de Synaps, le podcast sur les transitions en Bretagne. 


Ce que vous découvrirez :

➡️ Les étapes qui ont mené Sophie Leclercq jusqu'au déclic et à l'envie de s'engager plus.

➡️ Les objectifs de la CEC, ses parcours et ses impacts.

➡️ Des exemples de transformation en profondeur, parmi les entreprises dont les dirigeant.e.s ont suivi un parcours CEC.


🔗 Pour en savoir plus sur la CEC :

https://cec-impact.org/

Pour contacter Sophie Leclercq :

linkedin.com/in/sophie-leclercq-🌱🌍-5a463913



🟠 Synaps est un podcast proposé par :

Hippocampe - Brest
Agence créatrice de métamorphose

www.hippocampe.com 

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Instagram


Créée à Brest en 1995, l'agence Hippocampe, spécialiste en communication, a très tôt intégré à son fonctionnement les enjeux liés à l'environnement, au respect de la planète et plus largement au développement durable. Aujourd’hui, elle place la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au coeur de son projet et s’impose comme une référence en matière d’accompagnement vers les transitions et les transformations.


L'objectif de Synaps : mettre en lumière les femmes et les hommes qui s’engagent, en Bretagne, sur les enjeux de transitions ; donner à entendre des parcours inspirants, des convictions fortes, des visions réalistes et optimistes.

Pourquoi Synaps ? Parce qu’il s’agit de créer des connexions et de faire du lien entre ces acteurs, avec l’idée d’encourager d’autres personnes à agir à leur tour.


Réalisation (Interview / voix off / montage / mixage) : Marion Watras

Musique : Max van Thun


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai eu la chance de participer à la toute première édition, mais j'étais de l'autre côté, en tant que participante. Je me suis pris une bonne claque et j'ai eu besoin d'aller encore plus loin dans la mise en mouvement, dans la mise en action. J'ai été moi-même touchée très fort et j'ai trouvé cette expérience tellement... incroyable et enrichissante que j'ai eu envie de me lancer moi-même dans l'aventure.

  • Speaker #1

    Mais quelle est donc cette expérience que l'Arenèse Sophie Leclerc a vécue et qui l'a tant transformée ? Il s'agit de la CEC, la Convention des entreprises pour le climat. Inspirée de la Convention citoyenne, la CEC a vu le jour en 2021. d'abord à Paris, puis dans l'Ouest, à l'initiative notamment de Sophie Leclerc, cofondatrice de Tribal, la solution de messagerie sécurisée et éco-conçue. Aujourd'hui, Sophie Leclerc copilote la CEC Parcours Ouest, dont la deuxième édition a démarré en novembre. C'est de cette expérience, pour le moins transformatrice, que nous allons parler dans ce nouvel épisode de Synapse, le podcast sur les transitions en Bretagne. Mais commençons d'abord par nous intéresser à ce qui a conduit Sophie Leclerc jusque-là.

  • Speaker #0

    On va dire que j'étais sensible au sujet, déjà. co-fondatrice d'une start-up qui était engagée sur un numérique responsable et avec cette volonté de transformer mon métier initial, qui est le marketing, notamment le numérique. Donc l'ampleur de la tâche est assez conséquente. Moi, ça a été un vrai déclic quand même, cette prise de conscience et le fait d'ouvrir les yeux. Et quelque part, ça a éclairé. mis en musique plein d'éléments qui étaient là sous mes yeux, que je n'avais pas forcément vu ou conscientisé. Quand on parle de l'effondrement, de la biodiversité, c'était beaucoup des mots. Et en fait, ça m'a permis aussi de me dire, en fait, oui, un lieu auquel je suis très attachée, j'y vais depuis 40 ans, et en fait, quand j'étais gamine et quand j'y retourne avec mes enfants, ce n'est plus du tout la même chose en termes de biodiversité. et quand je soulève les cailloux et que j'arrive avec mon seau plein de crabes et de crevettes et qu'aujourd'hui mes gamins quand ils se baignent ils ne voient plus rien. Ça m'a permis de prendre conscience de ça et de me dire, de prendre conscience de ce que ça veut dire aussi quand on parle d'un monde à plus 1,5 ou plus 2 ou plus 3 parce que je ne m'étais pas confrontée vraiment à cette réalité sur un temps court, donc la vue globale systémique. en se demandant mais ça signifie quoi en fait pour juste les êtres humains qui sont là, la génération qui est là, la génération de demain ? Et en fait on ne parle pas d'un truc virtuel dans 100, 200 ou plus, on parle juste de l'habitabilité de la planète là maintenant et dans les années qui arrivent. Donc c'est ce qui me porte aussi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Revenons à présent aux bases. C'est quoi exactement la Convention des entreprises pour le climat ? Rien de tel que sa raison d'être, pour résumer l'esprit de la CEC, rendre irrésistible la bascule de l'économie extractive vers l'économie régénérative avant 2030.

  • Speaker #0

    La CEC s'adresse aux dirigeants et dirigeantes pour des parcours qui durent dix mois, qui sont constitués de six sessions et qui ont pour ambition de repenser en profondeur les modèles d'affaires, pour co-construire des modèles qui soient respectueux du vivant et qui s'inscrivent dans le cadre des limites planétaires et qui vont au-delà de réduire un impact négatif, qui ont vraiment pour objectif d'avoir un impact positif à la fois sur eux. la société sur les écosystèmes pour recréer finalement les conditions de régénération du vivant. On part sur une approche qui se veut globale, holistique, qu'on va qualifier de tête-coeur-corps. L'objectif c'est de rentrer dans le dur entre guillemets des modèles d'affaires, mais c'est aussi de toucher le cœur et de créer l'élan de ces dirigeants pour porter l'ambition le plus haut possible. Et là où on s'adresse à des personnes qui ont le pouvoir d'agir, Leur apporter aussi le courage et la détermination à agir. Et ça, ça se fait en collectif, et ça vient toucher à la fois l'individu en tant que... dirigeant ou dirigeante certes, mais aussi en tant que citoyen, citoyenne, en tant que parent. Et c'est ce qui fait que ce parcours il est complet et il embarque et il touche profondément pour engager des transformations réelles on va dire, et à la fois joyeuses parce qu'on est aussi dans la création de ce collectif, quand on dit trouver le courage, c'est le courage et de regarder la réalité en face avec lucidité. Et ça, c'est dur et ça suppose d'être accompagné, de prendre le temps de l'intégrer. Mais c'est aussi de construire ensemble dans la joie et avec de l'espoir, certes, et en tout cas de la conviction qu'il y a un futur sacrément désirable derrière.

  • Speaker #1

    Alors Sophie, tu parles de courage. Le premier courage, c'est déjà de faire cette démarche, de s'inscrire à la CEC. Qu'est-ce qu'il y a derrière ? l'engagement finalement des dirigeants et des dirigeantes ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que de plus en plus, les dirigeants et dirigeantes se rendent compte évidemment qu'il faut agir. Donc de l'urgence, pas forcément à ce stade encore, mais en tout cas, ils sont conscients que ne serait-ce que pour rester une entreprise attractive et adresser aussi la réglementation, il faut adresser à bras le corps ces sujets. d'urgence climatique, certes, mais pas que, puisque comme notre nom ne l'indique pas, on ne parle pas que climat, on va parler de l'ensemble des limites planétaires et puis des enjeux sociétaux également. Donc en général, ils arrivent avec cette conscience qu'il faut agir sans savoir forcément par où commencer et où des entreprises qui peuvent être déjà engagées, on va dire, dans une certaine mesure, mais qui ont besoin de se sentir aussi soutenues, accompagnées, qui viennent chercher aussi un collectif, justement, sur lequel... s'appuyer pour co-construire et pour monter les curseurs. On vient apporter à travers la CEC à la fois des connaissances, on va apporter de la méthode aussi, de la méthodologie, pour pouvoir déconstruire et mieux reconstruire son modèle, identifier ses impacts et ses dépendances par rapport à tous ces acteurs de l'écosystème et ses liens aux vivants. Et puis, on va dire monter les curseurs aussi en termes d'engagement, avec cet élan du cœur aussi, pour vraiment accompagner cette transformation et être capable d'embarquer. son propre écosystème, ses équipes, son codire ou autre. Et ça, ça demande de la conviction, de l'énergie et effectivement du cœur.

  • Speaker #1

    C'est comme ça justement que se déroulent ces sessions durant ces dix mois, à la fois des temps d'échange, des temps d'enseignement. Comment se passent concrètement les parcours ?

  • Speaker #0

    Donc ce parcours, il est constitué de six sessions en présentiel. Ce sont des sessions qui durent entre un jour et demi et deux jours et demi. Donc c'est déjà... un engagement en soi de consacrer ce temps et de dégager ce temps dans l'agenda des dirigeants et dirigeantes. Chaque session va alterner des temps en plénière avec des conférences, des intervenants, des experts scientifiques, des témoignages qui viennent inspirer ou éclairer les différents sujets, et des temps en sous-groupe qu'on appelle des camps de base. Et en fait, les différentes organisations, les différents dirigeants sont répartis par groupe de 10 organisations, et ce que je n'ai pas précisé c'est que ce sont des binômes qui embarquent. Donc on va retrouver des camps de base de 20 personnes en moyenne. Et ce qui fait peut-être la particularité aussi d'une CEC territoriale comme à l'ouest, c'est la diversité des acteurs qui sont embarqués, puisqu'on est vraiment dans cette logique de territoire avec une représentation de toute sa diversité en termes de secteur, en termes de taille d'entreprise. Il y a du public, il y a du privé, et d'ailleurs, ce n'est pas que des entreprises en tant que telles, il y a des associations, il y a des acteurs aussi de l'enseignement, universités ou autres écoles. Et c'est ça qui fait toute la richesse du parcours, puisqu'on s'appuie sur justement les échanges entre pairs aussi, pour pouvoir se challenger et éclairer des angles morts parfois, parce qu'on a le nez dans le guidon et que quand on est expert de son secteur, on n'a pas le droit de se challenger. pas le même regard sur d'autres. Donc c'est vraiment cette diversité qui fait la richesse et qui apprécie aussi très fortement les participants.

  • Speaker #1

    Trois ans après le lancement de la CEC à l'échelle nationale, les exemples de métamorphose sont nombreux. Certains ont particulièrement marqué Sophie Leclerc.

  • Speaker #0

    On commence à avoir pas mal de recul par rapport à la mise en œuvre des différentes feuilles de route, des différentes organisations qui ont participé à des parcours CEC. Ça passe par, évidemment, la réduction de leurs impacts au minimum incompressibles, ça passe par aller voir beaucoup plus loin que le CO2, se reconnecter aux vivants, intégrer des enjeux de biodiversité. Pour citer quelques exemples, on a beaucoup parlé ces derniers temps de l'entreprise Mustela. Pour le coup, Sophie Robert-Velue, la dirigeante, en parle très très bien. Cette entreprise qui a participé à la première édition de la CEC a fait plusieurs choix et renoncements assez forts, dont un qui a beaucoup fait parler de lui, qui est le renoncement d'un de leurs produits phares, voire leurs produits phares, qui est les lingettes. Les lingettes chez Mustela, ça représente 20% du chiffre d'affaires en France. Et avec cette... Ces nouvelles lunettes ou cette nouvelle boussole de se demander si les produits qui sont mis en vente et développés permettent d'avoir des enfants en bonne santé sur une planète en bonne santé. Mustela a décidé sur cette base d'arrêter complètement la vente de lingettes d'ici 2027. Donc 20% du chiffre d'affaires en volume sur ce produit. Et puis l'autre élément qui est assez illustratif aussi. C'est ce qu'on va appeler la coopétition, c'est-à-dire le fait de développer la coopération avec ses concurrents. Et pour le coup, cette même marque s'est engagée avec des concurrents pour proposer un nouveau mode de distribution de leurs produits en vrac. Et en fait, l'idée, c'est de se dire, si j'arrive auprès de mes pharmacies pour leur proposer un membre, moi tout seul, Mustela, je ne vais pas réussir à avoir un impact sur l'usage des consommateurs. Si on arrive avec toutes les marques concurrentes avec un mur de vrac, là on peut faire bouger les choses. Et c'est ce qu'ils ont fait en travaillant tout un mur de vrac. Et à l'ouest, on a plein d'exemples aussi hyper inspirants. Je pense à l'entreprise Ausha, qui est une entreprise de travaux publics, qui s'est engagée dans sa feuille de route d'ici 2030 à avoir 20% de son chiffre d'affaires. consacré à des activités régénératives. Ça passe par le génie écologique, ça passe par la désimperméabilisation des sols, la lutte contre les espèces invasives. Aujourd'hui, ils avancent fort, vite et efficacement sur ces sujets-là. C'est aussi le renoncement à des activités extractives, de carrière par exemple, pour cette entreprise-là. Dans d'autres domaines, et toujours à l'ouest, je peux citer Galapagos Gourmet, qui vend des petits biscuits, des petits gavottes, que... vous le connaissez certainement, qui a un enjeu aussi de sortir d'une logique volumique. Évidemment, on se doute quand on vend des biscuits qu'on est très dépendant du volume. Et donc, toute une réflexion pour s'appuyer sur ces savoir-faire et se dire comment je peux transformer des sites de production en sites de transmission avec une offre de service au-delà de la vente de biscuits et de remettre finalement l'humain et le savoir-faire au cœur de leur proposition de valeur. Ils travaillent aussi sur le... le lien avec la biodiversité. Je pourrais en citer plein d'autres, peut-être un dernier dans un domaine complètement différent de service. Souvent, on se demande comment est-ce que dans une entreprise de service, on peut aussi se transformer et tendre vers le régénératif. Je pense à Thierry Immobilier, dans les Pays de la Loire aussi, qui est un administrateur de biens immobiliers, qui fait syndic notamment. Ce n'est pas forcément ce qu'on associe en premier lieu, le régénératif, à son syndic. En tout cas, Thierry Immobilier est très volontariste dans le domaine puisqu'il construit une offre de services qui s'adresse à des communautés. L'idée, c'est de mettre en mouvement des communautés d'habitants et pas seulement les propriétaires. Et en fait, il s'adresse aussi aux locataires, c'est-à-dire à toute une communauté de vie pour amener à non seulement repenser les usages, la consommation, mais aussi mettre l'entraide et donc l'humain. au cœur de ces échanges. Ça passe évidemment par la rénovation énergétique et cet accompagnement, mais c'est aussi des jardins partagés, et c'est aussi toute une mise en mouvement, on va dire, de ces communautés autour de lieux de vie communs. Et donc c'est des manières différentes de vivre ensemble, et ça passe aussi par là, en fait, se reconnecter à l'humain et tendre vers le régénératif. On se fait un témoignage d'Hervé Rocher, dirigeant de Manitou, qui disait que c'était l'expérience de loin la plus transformante qu'il n'ait jamais vécue. qu'il y avait un avant et un après, et qu'aujourd'hui, compte tenu de l'ampleur des crises que l'on traverse, on a besoin non seulement de voir la réalité en face, mais aussi de s'appuyer sur un collectif. Moi, j'éprouve ce besoin d'agir et cette fierté et joie aussi de voir ce qui est vécu par le collectif, que ce soit les participants, mais aussi toute l'équipe de la CEC qui œuvre au quotidien pour... pas après pas, transformer les modèles et garder l'ambition très haute. Donc c'est une source d'énergie incroyable. Et oui, on voit que d'autres futurs sont déjà en train d'être écrits. C'est juste hyper enthousiasmant, construire ensemble un futur non seulement plus juste, plus sûr, plus désirable.

  • Speaker #1

    C'était Synapse, le podcast de l'agence brestoise Hippocampe. Merci à Sophie Leclerc, copilote de la CEC Parcours Ouest, pour ce témoignage. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous. À très vite !

Description

Quelle est donc cette expérience que la Rennaise Sophie Leclercq a vécue et qui l’a tant transformée ?


Il s’agit de la CEC : la Convention des entreprises pour le climat.


Inspirée de la Convention citoyenne, la CEC a vu le jour en 2021, d’abord à Paris, puis dans l’Ouest, à l’initiative notamment de Sophie Leclercq, cofondatrice de Treebal, la solution de messagerie sécurisée et éco-conçue.


Aujourd’hui, Sophie Leclercq copilote la CEC parcours Ouest, dont la 2e édition a démarré en novembre. 


C’est de cette expérience pour le moins transformatrice que nous allons parler dans ce nouvel épisode de Synaps, le podcast sur les transitions en Bretagne. 


Ce que vous découvrirez :

➡️ Les étapes qui ont mené Sophie Leclercq jusqu'au déclic et à l'envie de s'engager plus.

➡️ Les objectifs de la CEC, ses parcours et ses impacts.

➡️ Des exemples de transformation en profondeur, parmi les entreprises dont les dirigeant.e.s ont suivi un parcours CEC.


🔗 Pour en savoir plus sur la CEC :

https://cec-impact.org/

Pour contacter Sophie Leclercq :

linkedin.com/in/sophie-leclercq-🌱🌍-5a463913



🟠 Synaps est un podcast proposé par :

Hippocampe - Brest
Agence créatrice de métamorphose

www.hippocampe.com 

Linkedin 

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Instagram


Créée à Brest en 1995, l'agence Hippocampe, spécialiste en communication, a très tôt intégré à son fonctionnement les enjeux liés à l'environnement, au respect de la planète et plus largement au développement durable. Aujourd’hui, elle place la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au coeur de son projet et s’impose comme une référence en matière d’accompagnement vers les transitions et les transformations.


L'objectif de Synaps : mettre en lumière les femmes et les hommes qui s’engagent, en Bretagne, sur les enjeux de transitions ; donner à entendre des parcours inspirants, des convictions fortes, des visions réalistes et optimistes.

Pourquoi Synaps ? Parce qu’il s’agit de créer des connexions et de faire du lien entre ces acteurs, avec l’idée d’encourager d’autres personnes à agir à leur tour.


Réalisation (Interview / voix off / montage / mixage) : Marion Watras

Musique : Max van Thun


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai eu la chance de participer à la toute première édition, mais j'étais de l'autre côté, en tant que participante. Je me suis pris une bonne claque et j'ai eu besoin d'aller encore plus loin dans la mise en mouvement, dans la mise en action. J'ai été moi-même touchée très fort et j'ai trouvé cette expérience tellement... incroyable et enrichissante que j'ai eu envie de me lancer moi-même dans l'aventure.

  • Speaker #1

    Mais quelle est donc cette expérience que l'Arenèse Sophie Leclerc a vécue et qui l'a tant transformée ? Il s'agit de la CEC, la Convention des entreprises pour le climat. Inspirée de la Convention citoyenne, la CEC a vu le jour en 2021. d'abord à Paris, puis dans l'Ouest, à l'initiative notamment de Sophie Leclerc, cofondatrice de Tribal, la solution de messagerie sécurisée et éco-conçue. Aujourd'hui, Sophie Leclerc copilote la CEC Parcours Ouest, dont la deuxième édition a démarré en novembre. C'est de cette expérience, pour le moins transformatrice, que nous allons parler dans ce nouvel épisode de Synapse, le podcast sur les transitions en Bretagne. Mais commençons d'abord par nous intéresser à ce qui a conduit Sophie Leclerc jusque-là.

  • Speaker #0

    On va dire que j'étais sensible au sujet, déjà. co-fondatrice d'une start-up qui était engagée sur un numérique responsable et avec cette volonté de transformer mon métier initial, qui est le marketing, notamment le numérique. Donc l'ampleur de la tâche est assez conséquente. Moi, ça a été un vrai déclic quand même, cette prise de conscience et le fait d'ouvrir les yeux. Et quelque part, ça a éclairé. mis en musique plein d'éléments qui étaient là sous mes yeux, que je n'avais pas forcément vu ou conscientisé. Quand on parle de l'effondrement, de la biodiversité, c'était beaucoup des mots. Et en fait, ça m'a permis aussi de me dire, en fait, oui, un lieu auquel je suis très attachée, j'y vais depuis 40 ans, et en fait, quand j'étais gamine et quand j'y retourne avec mes enfants, ce n'est plus du tout la même chose en termes de biodiversité. et quand je soulève les cailloux et que j'arrive avec mon seau plein de crabes et de crevettes et qu'aujourd'hui mes gamins quand ils se baignent ils ne voient plus rien. Ça m'a permis de prendre conscience de ça et de me dire, de prendre conscience de ce que ça veut dire aussi quand on parle d'un monde à plus 1,5 ou plus 2 ou plus 3 parce que je ne m'étais pas confrontée vraiment à cette réalité sur un temps court, donc la vue globale systémique. en se demandant mais ça signifie quoi en fait pour juste les êtres humains qui sont là, la génération qui est là, la génération de demain ? Et en fait on ne parle pas d'un truc virtuel dans 100, 200 ou plus, on parle juste de l'habitabilité de la planète là maintenant et dans les années qui arrivent. Donc c'est ce qui me porte aussi aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Revenons à présent aux bases. C'est quoi exactement la Convention des entreprises pour le climat ? Rien de tel que sa raison d'être, pour résumer l'esprit de la CEC, rendre irrésistible la bascule de l'économie extractive vers l'économie régénérative avant 2030.

  • Speaker #0

    La CEC s'adresse aux dirigeants et dirigeantes pour des parcours qui durent dix mois, qui sont constitués de six sessions et qui ont pour ambition de repenser en profondeur les modèles d'affaires, pour co-construire des modèles qui soient respectueux du vivant et qui s'inscrivent dans le cadre des limites planétaires et qui vont au-delà de réduire un impact négatif, qui ont vraiment pour objectif d'avoir un impact positif à la fois sur eux. la société sur les écosystèmes pour recréer finalement les conditions de régénération du vivant. On part sur une approche qui se veut globale, holistique, qu'on va qualifier de tête-coeur-corps. L'objectif c'est de rentrer dans le dur entre guillemets des modèles d'affaires, mais c'est aussi de toucher le cœur et de créer l'élan de ces dirigeants pour porter l'ambition le plus haut possible. Et là où on s'adresse à des personnes qui ont le pouvoir d'agir, Leur apporter aussi le courage et la détermination à agir. Et ça, ça se fait en collectif, et ça vient toucher à la fois l'individu en tant que... dirigeant ou dirigeante certes, mais aussi en tant que citoyen, citoyenne, en tant que parent. Et c'est ce qui fait que ce parcours il est complet et il embarque et il touche profondément pour engager des transformations réelles on va dire, et à la fois joyeuses parce qu'on est aussi dans la création de ce collectif, quand on dit trouver le courage, c'est le courage et de regarder la réalité en face avec lucidité. Et ça, c'est dur et ça suppose d'être accompagné, de prendre le temps de l'intégrer. Mais c'est aussi de construire ensemble dans la joie et avec de l'espoir, certes, et en tout cas de la conviction qu'il y a un futur sacrément désirable derrière.

  • Speaker #1

    Alors Sophie, tu parles de courage. Le premier courage, c'est déjà de faire cette démarche, de s'inscrire à la CEC. Qu'est-ce qu'il y a derrière ? l'engagement finalement des dirigeants et des dirigeantes ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense que de plus en plus, les dirigeants et dirigeantes se rendent compte évidemment qu'il faut agir. Donc de l'urgence, pas forcément à ce stade encore, mais en tout cas, ils sont conscients que ne serait-ce que pour rester une entreprise attractive et adresser aussi la réglementation, il faut adresser à bras le corps ces sujets. d'urgence climatique, certes, mais pas que, puisque comme notre nom ne l'indique pas, on ne parle pas que climat, on va parler de l'ensemble des limites planétaires et puis des enjeux sociétaux également. Donc en général, ils arrivent avec cette conscience qu'il faut agir sans savoir forcément par où commencer et où des entreprises qui peuvent être déjà engagées, on va dire, dans une certaine mesure, mais qui ont besoin de se sentir aussi soutenues, accompagnées, qui viennent chercher aussi un collectif, justement, sur lequel... s'appuyer pour co-construire et pour monter les curseurs. On vient apporter à travers la CEC à la fois des connaissances, on va apporter de la méthode aussi, de la méthodologie, pour pouvoir déconstruire et mieux reconstruire son modèle, identifier ses impacts et ses dépendances par rapport à tous ces acteurs de l'écosystème et ses liens aux vivants. Et puis, on va dire monter les curseurs aussi en termes d'engagement, avec cet élan du cœur aussi, pour vraiment accompagner cette transformation et être capable d'embarquer. son propre écosystème, ses équipes, son codire ou autre. Et ça, ça demande de la conviction, de l'énergie et effectivement du cœur.

  • Speaker #1

    C'est comme ça justement que se déroulent ces sessions durant ces dix mois, à la fois des temps d'échange, des temps d'enseignement. Comment se passent concrètement les parcours ?

  • Speaker #0

    Donc ce parcours, il est constitué de six sessions en présentiel. Ce sont des sessions qui durent entre un jour et demi et deux jours et demi. Donc c'est déjà... un engagement en soi de consacrer ce temps et de dégager ce temps dans l'agenda des dirigeants et dirigeantes. Chaque session va alterner des temps en plénière avec des conférences, des intervenants, des experts scientifiques, des témoignages qui viennent inspirer ou éclairer les différents sujets, et des temps en sous-groupe qu'on appelle des camps de base. Et en fait, les différentes organisations, les différents dirigeants sont répartis par groupe de 10 organisations, et ce que je n'ai pas précisé c'est que ce sont des binômes qui embarquent. Donc on va retrouver des camps de base de 20 personnes en moyenne. Et ce qui fait peut-être la particularité aussi d'une CEC territoriale comme à l'ouest, c'est la diversité des acteurs qui sont embarqués, puisqu'on est vraiment dans cette logique de territoire avec une représentation de toute sa diversité en termes de secteur, en termes de taille d'entreprise. Il y a du public, il y a du privé, et d'ailleurs, ce n'est pas que des entreprises en tant que telles, il y a des associations, il y a des acteurs aussi de l'enseignement, universités ou autres écoles. Et c'est ça qui fait toute la richesse du parcours, puisqu'on s'appuie sur justement les échanges entre pairs aussi, pour pouvoir se challenger et éclairer des angles morts parfois, parce qu'on a le nez dans le guidon et que quand on est expert de son secteur, on n'a pas le droit de se challenger. pas le même regard sur d'autres. Donc c'est vraiment cette diversité qui fait la richesse et qui apprécie aussi très fortement les participants.

  • Speaker #1

    Trois ans après le lancement de la CEC à l'échelle nationale, les exemples de métamorphose sont nombreux. Certains ont particulièrement marqué Sophie Leclerc.

  • Speaker #0

    On commence à avoir pas mal de recul par rapport à la mise en œuvre des différentes feuilles de route, des différentes organisations qui ont participé à des parcours CEC. Ça passe par, évidemment, la réduction de leurs impacts au minimum incompressibles, ça passe par aller voir beaucoup plus loin que le CO2, se reconnecter aux vivants, intégrer des enjeux de biodiversité. Pour citer quelques exemples, on a beaucoup parlé ces derniers temps de l'entreprise Mustela. Pour le coup, Sophie Robert-Velue, la dirigeante, en parle très très bien. Cette entreprise qui a participé à la première édition de la CEC a fait plusieurs choix et renoncements assez forts, dont un qui a beaucoup fait parler de lui, qui est le renoncement d'un de leurs produits phares, voire leurs produits phares, qui est les lingettes. Les lingettes chez Mustela, ça représente 20% du chiffre d'affaires en France. Et avec cette... Ces nouvelles lunettes ou cette nouvelle boussole de se demander si les produits qui sont mis en vente et développés permettent d'avoir des enfants en bonne santé sur une planète en bonne santé. Mustela a décidé sur cette base d'arrêter complètement la vente de lingettes d'ici 2027. Donc 20% du chiffre d'affaires en volume sur ce produit. Et puis l'autre élément qui est assez illustratif aussi. C'est ce qu'on va appeler la coopétition, c'est-à-dire le fait de développer la coopération avec ses concurrents. Et pour le coup, cette même marque s'est engagée avec des concurrents pour proposer un nouveau mode de distribution de leurs produits en vrac. Et en fait, l'idée, c'est de se dire, si j'arrive auprès de mes pharmacies pour leur proposer un membre, moi tout seul, Mustela, je ne vais pas réussir à avoir un impact sur l'usage des consommateurs. Si on arrive avec toutes les marques concurrentes avec un mur de vrac, là on peut faire bouger les choses. Et c'est ce qu'ils ont fait en travaillant tout un mur de vrac. Et à l'ouest, on a plein d'exemples aussi hyper inspirants. Je pense à l'entreprise Ausha, qui est une entreprise de travaux publics, qui s'est engagée dans sa feuille de route d'ici 2030 à avoir 20% de son chiffre d'affaires. consacré à des activités régénératives. Ça passe par le génie écologique, ça passe par la désimperméabilisation des sols, la lutte contre les espèces invasives. Aujourd'hui, ils avancent fort, vite et efficacement sur ces sujets-là. C'est aussi le renoncement à des activités extractives, de carrière par exemple, pour cette entreprise-là. Dans d'autres domaines, et toujours à l'ouest, je peux citer Galapagos Gourmet, qui vend des petits biscuits, des petits gavottes, que... vous le connaissez certainement, qui a un enjeu aussi de sortir d'une logique volumique. Évidemment, on se doute quand on vend des biscuits qu'on est très dépendant du volume. Et donc, toute une réflexion pour s'appuyer sur ces savoir-faire et se dire comment je peux transformer des sites de production en sites de transmission avec une offre de service au-delà de la vente de biscuits et de remettre finalement l'humain et le savoir-faire au cœur de leur proposition de valeur. Ils travaillent aussi sur le... le lien avec la biodiversité. Je pourrais en citer plein d'autres, peut-être un dernier dans un domaine complètement différent de service. Souvent, on se demande comment est-ce que dans une entreprise de service, on peut aussi se transformer et tendre vers le régénératif. Je pense à Thierry Immobilier, dans les Pays de la Loire aussi, qui est un administrateur de biens immobiliers, qui fait syndic notamment. Ce n'est pas forcément ce qu'on associe en premier lieu, le régénératif, à son syndic. En tout cas, Thierry Immobilier est très volontariste dans le domaine puisqu'il construit une offre de services qui s'adresse à des communautés. L'idée, c'est de mettre en mouvement des communautés d'habitants et pas seulement les propriétaires. Et en fait, il s'adresse aussi aux locataires, c'est-à-dire à toute une communauté de vie pour amener à non seulement repenser les usages, la consommation, mais aussi mettre l'entraide et donc l'humain. au cœur de ces échanges. Ça passe évidemment par la rénovation énergétique et cet accompagnement, mais c'est aussi des jardins partagés, et c'est aussi toute une mise en mouvement, on va dire, de ces communautés autour de lieux de vie communs. Et donc c'est des manières différentes de vivre ensemble, et ça passe aussi par là, en fait, se reconnecter à l'humain et tendre vers le régénératif. On se fait un témoignage d'Hervé Rocher, dirigeant de Manitou, qui disait que c'était l'expérience de loin la plus transformante qu'il n'ait jamais vécue. qu'il y avait un avant et un après, et qu'aujourd'hui, compte tenu de l'ampleur des crises que l'on traverse, on a besoin non seulement de voir la réalité en face, mais aussi de s'appuyer sur un collectif. Moi, j'éprouve ce besoin d'agir et cette fierté et joie aussi de voir ce qui est vécu par le collectif, que ce soit les participants, mais aussi toute l'équipe de la CEC qui œuvre au quotidien pour... pas après pas, transformer les modèles et garder l'ambition très haute. Donc c'est une source d'énergie incroyable. Et oui, on voit que d'autres futurs sont déjà en train d'être écrits. C'est juste hyper enthousiasmant, construire ensemble un futur non seulement plus juste, plus sûr, plus désirable.

  • Speaker #1

    C'était Synapse, le podcast de l'agence brestoise Hippocampe. Merci à Sophie Leclerc, copilote de la CEC Parcours Ouest, pour ce témoignage. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous. À très vite !

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