- Speaker #0
Bienvenue dans cet épisode de ta pause sexy, je suis Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité et je t'accueille dans cette nouvelle saison accompagnée de mes invités qui comme moi sont convaincus qu'il serait temps de créer un monde où l'on parle de sexualité de manière beaucoup plus libérée. Je ne vais pas t'en dire plus et je te laisse découvrir ton nouvel épisode. Bonne écoute ! Dans cette pause aujourd'hui, nous allons parler maternité et sexualité. Bon, avant de commencer, je dois quand même te dire que j'ai besoin de toi. Ce podcast, je le crée. de tout mon cœur chaque semaine pour t'apporter des réflexions puissantes, des témoignages, des stories sexy, des pistes concrètes pour explorer ta sexualité, tout ça en conscience. Mais si je veux continuer à le faire grandir, à accueillir des invités de qualité, à toucher de plus en plus de personnes et surtout à décrocher des sponsors pour assurer sa pérennité, je vais avoir besoin de ton aide. Alors si tu m'écoutes sur Apple Podcasts, pense à laisser 5 étoiles et un commentaire. Et sur toutes les autres plateformes d'écoute, pense à t'abonner et aussi à noter le podcast. C'est des actions ultra simples à faire pour toi, mais qui ont vraiment de grandes conséquences pour moi. Comme ça, je vais pouvoir continuer de te proposer ce podcast, continuer d'avoir des invités de qualité, continuer d'avoir des épisodes qui soient libres, authentiques et engagés. Donc vraiment, je te remercie pour ton soutien parce qu'il fait toute la différence. Bon, comme je te le disais en préambule... Aujourd'hui, nous allons parler maternité et sexualité. Et pour ce faire, je me suis fait accompagner. Mon invitée du jour est une experte en parentalité. Elle accompagne tous les jours des femmes, des hommes, des couples à traverser les challenges qui sont liés à l'arrivée d'un enfant dans un foyer. Et parmi ces challenges, évidemment, il y a la sexualité. Alors, on va parler de tout ça. Moi, je ne vais pas t'en dire plus. Elle va nous donner un peu... tout ce qu'elle a pu observer et être confrontée pendant son activité. Et on va échanger autour de tout ça. Je te présente Amandine. Bonjour Amandine.
- Speaker #1
Bonjour, merci de m'accueillir sur ton podcast d'aujourd'hui.
- Speaker #0
C'est avec grand plaisir. Franchement, j'avais besoin d'être accompagnée pour le sujet sur la parentalité, la maternité, parce que moi, je n'ai pas d'enfant. Donc, il y a plein de trucs que je ne sais pas. Alors oui, j'ai déjà accompagné des femmes qui ont eu des enfants, mais je pense que c'est intéressant d'avoir une conversation avec quelqu'un qui aussi accompagne de différentes manières et qui est aussi vraiment lié à toutes les problématiques de la famille. Donc vraiment, merci beaucoup d'avoir répondu à mon invitation. Pour commencer, je pense que le plus simple, ça serait que tu te présentes. Comme ça, tout le monde va savoir un peu qui tu es et ce que tu fais.
- Speaker #1
Alors, je m'appelle Amandine Colomère et mon travail, c'est conseillère familiale. Donc en gros, l'essentiel de mon travail consiste à collaborer avec des professionnels de l'enfance ou des familles pour leur apporter des outils éducatifs. Donc en fait, pour pouvoir apporter des outils éducatifs, qu'ils soient propres à chaque famille, il faut que je connaisse un petit peu quels sont les schémas récurrents dans les foyers. Donc ça va être quels sont les conflits qu'on retrouve, dont on n'arrive pas à sortir, quels sont les cercles un petit peu vicieux, qui n'ont pas de solution immédiate. quels sont les blocages des parents, des enfants, des professionnels qui rencontrent au quotidien. Et du coup, évidemment, l'avis de couple va entrer dans tout ce schéma parce qu'évidemment, on est un couple avant d'être un parent et du coup, on va voir en quoi l'un impacte l'autre et inversement.
- Speaker #0
Ouais, en effet, on est un couple avant d'être un parent et après, où est le couple après avoir eu des enfants ?
- Speaker #1
C'est un savoir aujourd'hui.
- Speaker #0
Exactement. Où en est le couple ? Et aussi, où en est l'individu ? Et je pense qu'on va aussi beaucoup aborder ce sujet-là et notamment sur le prisme de la maternité, pas forcément la paternité, mais vraiment la maternité et la place de la femme et comment, en fait, la femme, elle évolue, au final, dans ce prendre un peu la conscience de ce rôle de mère et garder sa place de femme, etc., tous ces challenges. Mais je ne vais pas tout spoiler tout de suite.
- Speaker #1
C'est bien, tu donnes un petit avant-goût pour le suspense.
- Speaker #0
Exactement, il faut. Comme ça, tout le monde a envie de rester jusqu'à la fin.
- Speaker #1
C'est mon teaser. Je donne tout dans le teaser et puis après...
- Speaker #0
Du coup, selon toi, pourquoi c'est un sujet qui est encore si peu abordé ? Déjà, est-ce que c'est un sujet qui est peu abordé, la sexualité, après ? Après la maternité, et pourquoi, si c'est un sujet peu abordé, pourquoi selon toi ça l'est ?
- Speaker #1
C'est un sujet qui est encore trop peu abordé. En fait, c'est une question d'éthique. C'est-à-dire qu'on ne peut pas dire à voix haute « Depuis que j'ai mon bébé, je n'ai plus de sexuel. » Personne ne peut dire ça, parce que ça induit que c'est la faute de bébé. Et évidemment, aucun parent digne de ce nom ne peut imputer la faute à son bébé. Alors évidemment, il y a plusieurs facteurs qui font que notre vie de couple est chamboulée. On ne peut pas le dire à voix haute. Et tant qu'on ne l'a pas conscientisé, tant qu'on n'a pas ciblé tous les facteurs qui font que notre vie de couple est chamboulée, c'est difficile d'en parler, c'est difficile de dire j'ai tel problème mais finalement je ne sais pas qui ça vient, je ne sais pas comment le résoudre, je sais qu'il y a rapport avec mon bébé mais en même temps c'est pas trop de sa faute donc je ne sais pas qui a incriminé, c'est pour ça que c'est encore un petit peu tabou et on ne travaille pas forcément sur cette problématique en premier dans les familles.
- Speaker #0
Juste pour mieux comprendre dans ton activité, toi tu travailles avec des couples ensemble qu'avec des femmes ou qu'avec des hommes parfois ou un peu les trois ?
- Speaker #1
La plupart du temps, des femmes, on ne va pas se cacher, c'est souvent les femmes qui cherchent à modifier la vie de famille quand elles voient qu'il y a des blocages.
- Speaker #0
Après,
- Speaker #1
les hommes, ils ont un petit côté pileux dans le sens où des fois, je reçois des questions sur Instagram parce que c'est un petit peu informel. Ils passent sur le site, sur mon site. Ils viennent sur Instagram me poser des questions du genre... Imaginons que se passe ça, qu'est-ce qu'on peut faire si dans ce cas de figure, c'est un peu la question, non c'est pour un ami. Oui,
- Speaker #0
c'est pas pour moi.
- Speaker #1
Voilà, donc souvent c'est en tête à tête avec une maman ou un professionnel qui rencontre des types qui donnent ce travail. Mais c'est très très rare que j'ai une vraie conversation constructive avec un papa. Mais c'est pas vraiment de leur faute, c'est pas qu'ils veulent pas. C'est une question d'éducation. On ne leur a pas forcément appris à se confier à l'autre, à chercher des solutions auprès de quelqu'un d'autre. Donc, ce n'est pas dans leurs inventions, on peut dire. Ce n'est pas dans leurs habitudes.
- Speaker #0
Oui, je comprends tout à fait. En fait, je te pose aussi cette question parce que pour l'épisode, c'est vrai que j'ai axé maternité. Je disais qu'on n'avait pas forcément parlé de la maternité, mais c'est aussi pour expliquer pourquoi on va plus parler vraiment de la femme et de son rôle de mère. Parce qu'en fait, au final... toi dans ton activité, c'est plus ce à quoi tu es confrontée. C'est un peu l'idée de recadrer. On n'exclut pas les hommes de manière délibérée.
- Speaker #1
Évidemment, ce n'est pas du tout un podcast anti-hommes, anti-femmes. Et tu vas voir que je n'ai pas du tout un discours, les personnes nulles, etc. Je sais qu'en ce moment, il y a un courant féministe qui grandit sur les réseaux. Et il y a le revers de la médaille où on oppose les femmes et les hommes. Ce n'est pas du tout le but. vraiment c'est pas du tout le but de cet échange on va juste voir comment évoluent les femmes et comment on peut les comprendre les aider dans leur quotidien de maman très bien, j'aime beaucoup tu valides merci je valide,
- Speaker #0
non mais c'est vrai que moi je sais que quand même j'ai une audience en fait de base quand j'ai lancé ce podcast je me suis dit ouais je lance un podcast pour les femmes et en fait j'ai une audience qui est assez mixte je suis ravie de ça, je suis trop contente Mais du coup, je trouve que c'est important aussi d'avoir ce cadrage parce qu'en fait, ça explique aussi les directions. Et je trouve ça trop, trop bien. Parlons un petit peu de transformation parce qu'on sait bien, le fait d'avoir un enfant, ça implique pas mal de transformation et tout. Et donc, la maternité, déjà, qu'est-ce que ça... Comment ça te transforme, tu vois, en termes de perception de soi chez les femmes ? Qu'est-ce que toi, tu peux dire sur ce sujet-là ?
- Speaker #1
Je crois qu'on sous-estime encore trop la maternité parce que c'est... À quoi je pourrais te comparer ça ? C'est comme une deuxième puberté, en fait. Je ne sais pas si tu te souviens de ton adolescence. Quand on commence à avoir le corps qui change, on est un petit peu déboussolé. On ne sait pas trop quoi faire de ce corps, tu vois. Au début, on est juste... une petite chose libre et légère. Et puis, d'un coup, on te dit, fais attention à tes poils, fais attention à tes odeurs, fais attention à ta force. Tu es trop grande, tu es trop petite, tu es plus petite. Tu vois ce que je veux dire ? Il y a tout de suite beaucoup d'informations. Et puis, nous, on est là, on ne sait pas trop quoi faire de score. Bon, on n'a pas trop de prestance, on improvise. Et le passage à la maternité, c'est exactement pareil. C'est-à-dire que la femme va voir plein de petits changements. qui ne sont pas forcément acceptées tout de suite, qui peuvent mettre beaucoup de temps, voire des années à être acceptées. Du coup, c'est vraiment se réapproprier son corps. Je vais rentrer dans les détails pour que ça soit vraiment un peu plus clair pour tout le monde, mais il y a des femmes, par exemple, qui vont avoir une poitrine opulente avant la maternité, et puis après l'accouchement ou après l'allaitement, elles n'auront presque plus rien. Il y a des femmes qui vont avoir des cheveux forts, vigoureux, très épais. Et puis après l'accouchement, elles vont les perdre par poignée. Il y a des femmes qui vont avoir un périnée, un vagin très scellé, très étroit. Et puis après, qui vont avoir des fuites urinaires dès qu'elles vont éternuer. Donc, c'est compliqué de s'approprier tout ça. Et vraiment, ce n'est pas grand-chose, mais c'est plein de petites choses. Et du coup, la femme se retrouve un peu à devoir s'adapter. On ne sait pas si c'est du court terme, du long terme. C'est bouleversant. Et ça, on ne le met pas assez en avant. Tu vois, on dit, oh, mais tu vas juste prendre quelques kilos, tu vas les repaire. Ça ne se limite pas à quelques kilos, en fait. C'est beaucoup plus boussé que ça, quoi.
- Speaker #0
Ouais, et tu vois, dans ce que tu dis, j'ai l'impression qu'il y a en fait même deux phases. Tu vois, il y a la grossesse, j'ai eu mon bébé et tout. Et je pense que... Il y a du coup l'après-accouchement où tu ne te poses pas forcément trop ces questions parce que tu es un peu en mode survie. J'ai la responsabilité d'un rêve que je dois maintenir en vie. En fait, il y a un moment où quand ça commence un peu à se tasser, tu commences à prendre tes marques, en tout cas dans ton rôle de maman. Il y a presque un moment où tu dois reprendre conscience du fait que ton corps a changé. Tu vois ? Dans ce que tu décris, moi, j'ai l'impression qu'il y a même une étape où, en fait, tu es un peu dans le déni des changements qui ont pu opérer. Et tu as presque besoin de prendre conscience qu'en fait, c'est plus pareil pour commencer à te dire, ah, en fait, c'est plus pareil, qu'est-ce que je vais en faire ?
- Speaker #1
Oui, mais tu as tout à fait raison. Alors, je ne sais pas si c'est du déni, peut-être. Oui, peut-être que tu as raison là-dessus. Je pense surtout que quand tu viens d'accoucher, tu penses que tu as des besoins primaires. Dormir, manger, Donc en fait, tu n'as pas le temps de penser à autre chose. Et après, une fois que ça s'est stabilisé, comme tu dis, tu te souviens que j'avais une vie avant et ça me rappelle quelque chose. Oui, c'est vraiment parfait. C'est comme une graduation. Il y a des moments où il y a un certain temps où tu commences à réaliser. Ça prend du temps, ça prend du temps.
- Speaker #0
Oui, je disais, Denis, ce n'était pas forcément le bon terme. En effet, ce n'est même pas une priorité. En fait, il y a ça aussi. c'est même pas la priorité et du coup tu vois ça me fait aussi me dire que cette période d'un peu de mode survie elle est hyper aléatoire d'une femme à une autre et c'est ça qui est la difficulté en fait les choses un peu plus difficiles c'est que on peut pas dire en fait tu vas accoucher les 3 premiers mois il se passera ça et au bout de 3 mois il va se passer euh... Tu vas prendre conscience que ton corps, il a un peu changé et tout ça. Il y a aussi le fait que ce soit différent pour les femmes, qui fait que c'est difficile au final d'en parler parce que tu te dis, est-ce que j'ai pris conscience de ça maintenant, mais est-ce que c'est trop tôt ? Est-ce que je ne suis pas assez patiente ? Tu vois, il y a un peu tout ça que je vois aussi dans ce que tu es en train de dire.
- Speaker #1
Oui, il n'y a pas de limite, si je puis dire. Et puis en plus, on ne peut pas comparer avec nos proches qui ont des enfants parce que chaque femme est différente. Il y a des petites chanceuses qui n'ont pas beaucoup de modifications corporelles. Donc, au bout de deux semaines, elles vont retrouver leur taille de guêpe ou leurs cheveux soyeux et puis vraiment cool Raoul. Et il y a des nanas, elles vont mettre un non avant de se dire, bon, allez, est-ce que j'accepte mon corps ou est-ce que je retourne à la salle ? Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je travaille sur l'acceptation ou est-ce que vraiment je suis dans le déni et je veux retrouver ce que j'étais avant ? On ne peut pas comparer. vraiment comme la puberté, c'est ça qui est fou. On ne sait pas où on va, mais il n'y a pas de retour en arrière, donc on avance un peu à l'aveugle.
- Speaker #0
Et du coup, tu vois, par rapport à ton expérience, là, si tu devais conseiller des femmes qui viennent d'accoucher ou même, par exemple, leur mari qui nous écouterait, qui disent « comment est-ce que j'accompagne ou comment est-ce que j'accueille cette période ? » où on est encore un peu dans le flou, où on ne sait pas si c'est de l'impatience, où il y a vraiment des choses qui ont complètement changé. Tu vois, comment est-ce qu'on peut appréhender cette période ?
- Speaker #1
Je crois qu'en fait, il n'y a pas de solution miracle dans le sens où chaque personne est différente. Donc, je ne peux pas donner une réponse qui soit éligible à tout le monde. Mais par contre, ce que je peux dire, c'est que déjà, en tant que femme, Il faut se réapproprier son corps et sa sexualité. Et en fait, les deux sont liés. Souvent, on fait l'erreur de croire que notre sexualité, elle est liée à notre partenaire. Alors, non, mais j'ai fait le vidéo, c'est parce qu'il n'a pas fait ça. Non, mais là, ça ne me plaît pas. C'est nul, au lit, blablabla. C'est une question de compétibilité. Toi, tu as ta sexualité, c'est quelque chose de très personnel. Et quand je dis personnel, ça ne veut pas dire que c'est privé, que tu dois garder secret, ça n'a rien à voir. Quand je dis que c'est personnel, c'est en lien avec la confiance que tu as en toi, la perception que tu as de toi-même, l'image de ton corps, ce que tu aimes, ce que tu n'aimes pas, ton orientation sexuelle, ton identité sexuelle, donc c'est propre à toi en fait. Et le fait de voir ton corps, entre guillemets, dénaturer ou évoluer, Il faut déjà que toi-même, en tant que femme, tu te réappropries de ta sensualité, de tes atouts, en fait. Ce qui te plaisait avant, ce qui te donnait confiance. Et puis après, tu t'occuperas de ton partenaire. Je suis désolée, les partenaires, mais en plus, pas la priorité pour l'instant. D'abord, c'est ton travail à toi. Essayer de retrouver un petit peu toi-même. Et puis, l'étape suivante, c'est de retrouver une vie de couple. Mais par contre, il ne faut pas faire culpabiliser son partenaire parce que... t'as pas envie et il faut pas se dire que c'est la faute de l'autre. Vraiment, c'est quelque chose, c'est un travail personnel.
- Speaker #0
Ouais, c'est un travail personnel et je trouve que c'est très bien, t'as parlé de sensualité, je trouve que c'est un mot qui est hyper adapté pour ça parce qu'avant d'être sexuel, il faut être sensuel. Et la sensualité, c'est aussi se réapproprier son corps, les mouvements de son corps, les formes de son corps. et la manière de se sentir femme et de se sentir sexy aussi, qui rentre dans tout cet aspect de sensualité. Tu disais, messieurs, vous n'êtes pas la priorité, et ça je suis tout à fait d'accord. Mais par contre, je pense qu'ils ont aussi un rôle à jouer sur retrouver la sensualité. Plus qu'un rôle à jouer, c'est accompagner sur le retour à la sensualité au sensuel sans être sexuel. Et dans la dynamique même de couple, je pense que c'est quelque chose qui peut vachement aider, le fait d'avoir quelqu'un qui aide justement à revaloriser le corps, à repravailler sur le côté sensoriel même du corps, de réapprendre à retoucher son corps, etc. Et je pense que là-dessus, c'est même très fort de le faire à deux. Oui,
- Speaker #1
ça, c'est vraiment l'étape suivante où on va pouvoir... Engager la conversation avec son partenaire sur ce qui va nous faire du bien, ce qui n'est pas possible de faire pour l'instant, quelles sont les limites et souvent je pense que c'est un peu comme une remise à zéro de la relation c'est à dire que plutôt que se dire on a dix minutes, viens on fait ça sur la 12e paye, pardon je suis un peu crumée, on va repartir à la base sur envoyer des petits textos mignon, un petit peu sexy, ou alors faire des massages, ou alors faire des compliments, ou vraiment repartir sur la base, c'est-à-dire l'éveil de la sensualité dans le couple. Alors c'est compliqué parce que quand on est ensemble depuis 5, 10, 15 ans, on dit mais j'ai autre chose à foutre de faire ça avec mon mari alors qu'on se colle par coeur. Non, en fait, on sous-estime. Vraiment, c'est important de reprendre sur les bases parce que c'est un nouveau corps. Et puis aussi, nous, en tant que femmes, on a évolué, on a des nouvelles idées, notre cerveau a grossi, donc Tout ce qui est passé dans l'appouchement, le portage, l'appouchement, l'allaitement, etc., ça nous fait évoluer aussi en tant que femmes. C'est une nouvelle personne, si je puis dire. Je ne veux pas te présenter, mais tu vois ce que je veux dire. On a quand même évolué, donc c'est un peu repartir à zéro.
- Speaker #0
Oui, c'est une nouvelle personne ou c'est une nouvelle version de nous-mêmes.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
Qui prend en compte des paramètres un peu différents, avec des nouvelles choses à prendre en compte. C'est hyper intéressant, ça fait peur un peu, je t'avoue. J'avais prévu ce week-end, mais...
- Speaker #1
Finalement, j'ai pissé, je ne peux pas.
- Speaker #0
Finalement, j'ai changé d'avis. Non, mais quand je dis que ça fait peur, c'est qu'il y a aussi une vraie inconnue, en fait. Parce que... Là moi j'en parle, je suis en train de me dire, je me projette genre si c'était moi, mais en fait il y a plein de choses que tu peux pas contrôler, que tu peux pas projeter, tu sais pas ce que tu vas ressentir donc c'est en ça que je dis ah tiens ça fait un peu peur.
- Speaker #1
Oui et puis en plus il y a un paramètre qu'on prend bien en compte, c'est les taux fluctuants d'hormones. Alors ton accouchement bien sûr va travailler sur tes hormones et puis je sais que tout le monde n'allaite pas mais... Les personnes qui allaitent aussi ont moins de production d'hormones et donc moins d'exercices sexuels, moins de libido. Et encore une fois, ce n'est pas la faute des bébés. Mais ça peut jouer aussi. Et il y a des moments où même pendant la grossesse, il y a des moments où la femme n'a pas du tout envie. Et même après l'accouchement, le fait d'avoir un bébé accroché à toi, qui a beaucoup besoin de contact avec toi. Il y en a qui restent à la maison, d'autres non. Mais si tu as un bébé, un petit être qui est tout le temps en train de te toucher, physiquement, je pense qu'à un moment, ça donne une pause. Tout le temps, il vient de te toucher. Même sans parler de relations sexuelles. Tu n'as pas envie de faire des câlins avec tes copines, tu n'as pas envie de recevoir ta mère, tu n'as pas envie d'avoir de massage. Juste écoutez-moi la pétouille. Il y a des moments où juste, tu ne veux pas que quelqu'un t'approche parce que tu es déjà tellement sollicité sur ta peau, sur le contact, que tu satures en fait. Oui. Tu vois ce que je veux dire ? Et ça, on n'ose pas le dire. C'est un peu gênant de dire, là, j'ai eu trop de contacts physiques. Je ne peux plus en parler plus, je ne me touche plus.
- Speaker #0
Oui, c'est un peu comme, tu vois, si je devais faire un parallèle, c'est un peu le côté, la batterie sociale, tu sais, quand… Exactement. Il y a des moments, on n'a pas tous la même échelle de batterie sociale. Il y a des gens qui sont très extravertis, qui se rechargent beaucoup en énergie quand ils sont en contact des gens, donc ils vont en avoir besoin de beaucoup. Alors que tu as des gens qui vont être beaucoup plus introvertis et qui, justement, à un moment, vont se dire « Là, je suis arrivée à saturation des gens. » Ce n'est pas que je ne les aime pas, mais c'est que là, je n'ai plus de place, je n'ai plus d'espace. Et ça me fait un peu penser à ça, dans ce que tu dis, ce côté « Là, je l'ai été touchée toute la journée. » J'ai besoin de me retrouver avec moi-même. Tu vois, ça me fait vraiment croire à ça.
- Speaker #1
Oui, c'est exactement ça. Je ne sais pas si ça va parler aux gens qui écoutent, mais en tout cas, si vous avez des amis introvertis, demandez-leur. C'est exactement ça. Vraiment, c'est super judicieux comme parallèle.
- Speaker #0
Et du coup, ça m'emmène sur un sujet qui est la charge mentale parce que du coup, tu vois ce que tu disais, à ce côté où tu es ultra sollicité. Du coup, quand tu as un nouveau-né, ça te met une charge mentale plus-plus, on ne va pas se mentir. On sait, vous ne savez peut-être pas, mais en tout cas, la charge mentale est clairement l'ennemi du désir de la libido et tout. Et en plus, si tu rajoutes le manque de sommeil, etc., ça fait que ça vient... rajouter de la complexité justement sur ce retour à la sexualité. Et toi du coup, comment t'accompagnes justement des femmes que tu vois arriver avec ce trop plein, ce trop plein de charges et tout, comment tu les accompagnes, qu'est-ce que tu leur donnes comme conseils, et comment justement elles peuvent réussir à se redonner une place individuelle en tant que femmes dans tout ce contexte.
- Speaker #1
C'est compliqué parce que là, en ce moment, c'est vrai qu'on voit beaucoup une émergence sur les réseaux de la charge mentale, du concept en tout cas, bien de l'impact dans le couple. Et c'est vrai que, alors je ne veux pas dire que ça fait dans le 100%, mais une bonne majorité, c'est vrai que chacun a une charge mentale, même une personne qui vit seule a une charge mentale. Il faudrait bien qu'elle pense à quel jour elle doit se laver les cheveux, faire sa lessive et faire ses courses, évidemment. Mais si... La charge n'est pas équilibrée si elle n'est pas suffisamment répartie dans le couple. Ça peut créer un sentiment d'injustice. Et ce qui fatigue la femme, ce n'est pas tellement de tout faire. C'est de se dire qu'elle fait tout pendant que l'autre ne fait pas suffisamment à ses yeux. Et du coup, ça crée un sentiment d'injustice et la femme peut en vouloir à son partenaire. Donc, c'est évident qu'on n'a pas envie d'avoir des relations intimes avec quelqu'un à qui on en veut. La relation n'est pas du tout saine. La relation n'est pas du tout basée sur la confiance. Et généralement, en fait, il faut repartir de zéro en disant voici la liste des tâches qui incombe dans la maison, dans le foyer, mais aussi liée à l'éducation de l'enfant. Comment les répartir ? Et en fait, ce n'est pas juste la liste des tâches, c'est la liste des tâches, leurs fréquences, leurs longueurs, leurs difficultés, leurs pénibilités. Parce que souvent, je vois... Alors, évidemment, tous les hommes ne sont pas comme ça, encore une fois. Je vois quelques hommes qui disent... Non, mais nous aussi, on fait des trucs. On porte les courses et puis on tourne le gazon et on répare des meubles. Alors moi, quand tu veux, je répare les meubles. Si tu fais la vaisselle à côté, plus le repas, plus l'aspirateur, la serpillère, je te répare ce que tu veux. Deux meubles par an. Moi, je suis chaude. Je ne suis pas mauvaise en bricolette.
- Speaker #0
Moi, je vois très bien, oui.
- Speaker #1
Donc, il y a vraiment la notion de fréquence. Le problème, c'est que les femmes et les hommes ne sont pas levés de la même façon, même en 2025. Les hommes ont leurs injonctions. On leur dit, tu dois être fort, tu dois soutenir ta famille, tu dois être stable financièrement, tu dois avoir un bon poste au travail. Et eux, ils se mettent la pression sur ces injonctions-là, comme ils se mettent la pression sur d'autres choses. Et c'est compliqué pour eux d'arriver à 30 ans, de 35 ans, et que leur femme leur dise « Bah non, t'es pas à la hauteur, t'es un boulet à la maison, quoi. » C'est horrible pour eux parce que toute leur vie, ils pensent bien faire et finalement, ils se rendent compte qu'ils sont pas à la hauteur au-dessus de leur femme. C'est très compliqué pour les couples parce que d'un côté, la femme étant sur place et l'homme ne comprend pas ce qu'il a fait de mal.
- Speaker #0
Ouais, parce qu'au final, il a répondu à ce qu'on lui avait appris, à ce qu'on lui a demandé, ce sur quoi il devait assurer, il l'a fait et au final... Tu as un peu l'impression, c'est bon, j'ai monté la montagne, je suis arrivée au sommet, on dit des eaux. En fait, on ne t'avait pas dit, mais il y a un deuxième sommet là-bas, il est bien plus haut et tu n'as pas commencé l'ascension, mon coco. Oui,
- Speaker #1
c'est compliqué. Vraiment, souvent, l'erreur qu'on fait, c'est d'en vouloir à nos partenaires, d'en vouloir aux hommes en disant, vous n'en faites pas assez, vous nous laissez tout seuls. C'est plus compliqué que ça, vraiment. Ça ne se limite pas à juste un qui fait tout et un qui ne fait rien, ça serait trop facile. C'est plus compliqué et puis souvent dans le monde du travail on a tendance à moins payer les femmes, moins engager les femmes. Donc les hommes vont plus monter, avoir des salaires plus hauts. Donc naturellement on va dire moi je vais travailler et puis toi tu vas pouvoir gérer un petit peu la maison dans les premières années. On peut évoluer et être interverti. Mais souvent c'est ce qui se passe et du coup la femme se sent lésée parce qu'elle est très isolée à la maison. elle gère le foyer, elle gère l'éducation et elle a l'impression de se sentir arnaquée et puis là on est très isolé aussi parce que du coup il ne tisse pas des liens forts avec son bébé, lui avec sa femme qui est en deux mondes et même s'il fait tout pour stabiliser le foyer, on lui dit quand même qu'il fait de la merde donc c'est horrible pour les deux donc vraiment je crois qu'il faut repartir pareil, comme si c'était le premier jour d'installation et dire voilà quelles sont nos tâches maintenant nos tâches à tous les deux, ça va être d'avoir un salaire régulier, ça va être de gérer toutes ces tâches à la maison, ça va être de gérer toutes ces tâches liées à l'éducation. Donc, je vais repartir de façon équitable. Il faut vraiment le faire sans mauvaises fois et dire, là, il faut que ça soit moitié-moitié, parce que sinon, il y en a de l'autre qui va craquer. Et c'est évident que ça ne fonctionnera pas à long terme.
- Speaker #0
C'est intéressant cette notion de, en fait, on redémarre un nouveau couple et donc, il faut repartir de zéro. Et je pense que ça, c'est vraiment quelque chose qu'on entend très peu souvent. Et je crois que c'est un des conseils, je pense, les plus concrets dans ces problématiques, notamment de charge mentale, de dynamique de couple après bébé, que j'ai entendues parce que oui, en fait, c'est une nouvelle dynamique et donc il faut trouver cette nouvelle dynamique et tu peux l'avoir anticipée. Tu peux commencer à avoir ces conversations et tout. Il y a quand même quelque part qu'une... qu'au moment où tu te retrouves sur le tas, où il y a des choses qui vont devenir et qui vont prendre leur sens. Donc, se dire, maintenant qu'on est dans cette situation et qu'on y est tous les deux, comment on recrée quelque chose ? Et ça, je trouve ça hyper beau, en fait.
- Speaker #1
Il y a ça. Et puis, en plus, je veux te dire un truc, c'est pareil avec l'arrivée du deuxième bébé, en fait. C'est un truc que je vois tout le temps. C'est que le premier bébé, ça va, on arrive à gérer. On l'angle un peu, ça va. Et puis le deuxième, tout l'équilibre de la famille est bouleversé. Et donc, pareil, il faut repartir à zéro. Dans l'inconscient, on s'imagine toujours qu'avec le deuxième bébé, ça va être un parent s'occupe d'un bébé chacun. Tu vois, le truc est un peu mignon. Toi, tu viens d'écouter le dernier. Moi, je viens de voir le premier. Ce n'est pas du tout comme ça. Désolée, mais tu as un travail dans la journée. Tu ne peux pas faire ça. Donc, pareil, il faut repartir à zéro. Il faut refaire des listes. Et après, une fois que tu as fait ta liste et que tu es répartie, là, tu peux te souvenir que tu as un couple. Tu te souviens avant, quand on avait une bisexuelle le samedi soir ? Oui, oui, ça me dit quelque chose.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est là aussi où un des conseils qu'on dit le plus, mais qui est le plus... dans le domaine de la sexo qui est le fait de planifier le fait de planifier des moments à deux je parle même pas de planifier ces rapports sexuels là c'est retrouver des temps à deux juste des temps de couple parce que le challenge il est là et du coup c'est un truc où les gens disent on perd notre spontanéité avant on n'avait pas à se prendre la tête mais en fait euh C'est une période de la vie où tu as besoin de planifier, parce que sinon, tu es vite fait de ne plus avoir du temps à deux. Et c'est marrant parce que tout le monde parle de la nuque-fille,
- Speaker #1
mais personne ne le fait. Bah oui. Bah oui, mais parce qu'en fait, on a encore cette vision de la sexualité, que ça doit être spontané, tu vois. On doit... Enfin, tu sais, on a tous vu tous les films où, hop, on se regarde, il y a un truc qui se passe.
- Speaker #0
On est à poil.
- Speaker #1
Et ouais, on est à poil, et en plus, on n'a pas de poil, on est propre, on est... On se sent bon, tout ça. Voilà, on se sent bon et tout, etc. Mais en fait, ça, c'est vraiment... Mais c'est un mythe, en fait. C'est des films. Et les films, ce n'est pas la réalité. Et donc, vraiment, vraiment, je trouve, dans cette période, mais planifiez, planifiez-vous des moments à deux, ne serait-ce qu'une heure. Enfin, même si une heure, c'est énorme, mais 30 minutes, tout de suite. Ces 30 minutes qui sont dédiées au couple et on discute, on passe un bon moment ensemble et tout, eh bien, ça, ça permet de remettre des choses en place.
- Speaker #0
Oui, parce que ça entretient aussi ce qui a fait qu'au début, on avait envie de se mettre avec le partenaire, justement. Ah oui ! On ne dit pas de prendre un rendez-vous pour avoir une relation sexuelle, parce qu'évidemment, la libido, ça n'apparaît pas comme ça à 19h30. Ce qu'on dit, c'est vraiment entretenir le désir qui était là à la base, entretenir la flamme avec le partenaire, la partenaire, et puis vraiment repartir sur des petits rencarts, des petits flirts. des restos romantiques, des moments où vous parlez que de vos rêves, de vos envies et pas de genre. Mais t'as mixé la cuillerie pour le petit ou pas ? Parce qu'elle va être bien trompée, ok ? Non, mais on oublie qu'on a des larmes. C'est pour ça qu'on a inventé les babysitters. Donc juste des moments où là, on va se faire des petites papouilles devant un film, on va se regarder un truc un peu romantique. Moi, je ne suis pas très fan des films romantiques, mais regardez ce que vous voulez, je m'en fous. Vous pouvez regarder une émission télévisée sur les nettoyages du moment que ça vous fait vibrer.
- Speaker #1
Retrouver de la connexion, en fait.
- Speaker #0
Retrouver de la connexion et ça ira tout seul.
- Speaker #1
Ouais. Bon, trop bien.
- Speaker #0
Donnez-nous vos meilleures émissions qui vous font vibrer. Envoyez-nous vos paroles.
- Speaker #1
Mais c'est vrai, quoi. Vraiment, retrouvez ce pourquoi vous vous êtes mis ensemble au départ. C'est clair. Bon, du coup, une fois qu'on a passé cette tempête, tu vois, on a donc la période où on est en mode survie. On commence à retrouver un peu un rythme de croisière, genre on sort la tête de l'eau. Et je ne time pas exprès, parce que ça, ça dépend vraiment de chaque couple bébé, machin, tout ça. Donc voilà, on a passé cette période-là. Et là, on retrouve une forme de vie sexuelle d'intimité. Et on se rend compte que c'est plus comme avant. On va venir un peu sur les raisons, mais tu vois, c'est plus aussi fluide ou il y a un truc, il y a quelque chose qui a changé concrètement. Et donc, est-ce que toi déjà, c'est quelque chose que tu observes avec les couples que tu accompagnes ? Et comment est-ce qu'elles peuvent justement évoluer ces dynamiques sexuelles dans le couple, justement après bébé ?
- Speaker #0
Alors, ce que je vois souvent, c'est qu'il y a une forme, comment dire, de culpabilité, mais ce n'est pas forcément de la femme. Encore une fois, je ne veux pas que ce soit un discours anti-mec, mais souvent, la femme, ce n'est pas qu'elle culpabilise, mais elle pense qu'elle doit retrouver un rythme de, comment dire, un rythme comme avant d'avoir des rapports, évidemment. Pas toujours, parce que pour différentes raisons, elle a encore mal par rapport au découchement, son corps a changé, sa confiance, elle est crevée. En plus, j'avoue qu'il y en a beaucoup qui font du co-dodo. Moi, je ne cautionne pas forcément d'avoir une vie intime avec bébé à côté, même s'il dort. Le co-dodo, c'est extrêmement bien pour bébé. J'incite les gens à faire du co-dodo. Maintenant, si tu veux avoir une vie intime, il y a d'autres caisses dans l'appartement. Et par contre, ce que je vois surtout, c'est qu'il y a des partenaires. pas tous évidemment mais qui font culpabiliser leur femme pas tous ces mots exprès mais en faisant des petites remarques du genre non mais là t'as encore mal parce que bon ça fait un moment ou alors il faut attendre combien de temps avant de concoucher avec sa femme après l'accouchement tu vois des questions anodines mais qui induisent que les gars n'ont pas le temps en fait eux ils sont prêts Ils ont le libido, elle est là, elle attend, et puis comme ils aiment leur femme, ils ont envie de retrouver une vie intime. Et puis leur femme n'arrive pas forcément à communiquer sur leur blocage. C'est compliqué en fait de dire à ton mari ou à ton partenaire. écoute là entre mes fuites urinaires, ma césarienne et mon manque de sommeil, ni toi ni personne ne va me toucher. Donc c'est compliqué de le dire et souvent ça crée des décalages dans la communication entre ce que veut vraiment la personne, ce qu'elle va dire, ce que l'autre va entendre. Ça crée un décalage monstre et du coup, soit la femme ferme complètement la communication parce qu'elle dit vaut mieux que je me préserve et dans ce cas... je fais chambre à part ou je lui dis de ne pas chercher, soit la femme, malheureusement, s'efforce en se disant non, mais bon, c'est mon mari, et puis je sais que lui, il a envie, et puis ça va revenir tout seul, et puis il s'excuse, il trouve des excuses pour pouvoir justifier le fait de se forcer. Et finalement, qu'est-ce qu'il y a de simple qui ressort de ça ? Rien. Donc c'est un vrai casse-tête, et c'est ça qui est intéressant quand on va consulter un professionnel. pas forcément moi mais un professionnel quelqu'un d'extérieur c'est qu'on se rend compte qu'on n'arrive plus à communiquer on n'arrive plus à trouver des solutions l'un et l'autre et du coup il vaut mieux avoir une autre personne qui dise voilà ce que ressent votre femme voilà ce que ressent votre mari et voilà pourquoi vous ne comprenez pas c'est
- Speaker #1
ça ce que je veux dire il y a un truc ultra important je pense que tu as dit qui est hum La femme, elle ne se sent pas quelque part légitime de dire que là, pour X raisons, parce que, comme tu as dit, entre les futurs linéaires, la cicatrice de la césarienne, le manque de sommeil, etc., elle n'a pas envie. Elle ne se sent pas légitime de dire ça. Et ça, je trouve ça ultra, ultra fort parce que... Tu n'as pas utilisé le terme légitime, d'ailleurs. Tu as dit qu'elle n'ose pas. Elle n'ose pas le dire. elle n'ose pas parler de ça. Alors qu'en fait, au final, c'est quand même un tremblement de terre. Ce qui se passe dans le corps, c'est un tel... Enfin, c'est entre les douleurs, les modifications corporelles, etc. Mais juste, ouais, le temps de cicatrisation et tout, ça peut être très long, en fait, et qu'il y a un vrai tabou autour du fait que ça puisse prendre du temps. C'est assez dramatique pour les couples, en fait, pour les deux, parce que les hommes n'en ont pas forcément conscience. Et en plus, comme personne n'en parle vraiment, c'est un peu difficile. Et la femme se sent hyper isolée, tu vois, dans ce que tu es en train de décrire. Moi, je sens beaucoup d'isolation des deux. C'est ultra, ultra triste du fait juste d'un manque de communication. Oui,
- Speaker #0
oui. Et ça, c'est vrai que ça touche beaucoup de femmes. Et je le vois parce que du coup, Comme elles n'arrivent plus à se définir en tant que femmes, que la communication est compliquée et qu'elles n'ont pas forcément toujours envie d'exploiter leur féminité à ce moment-là, elles s'enferment un petit peu dans leur rôle de mère et c'est puissant pour elles. Alors évidemment, il n'y a rien de simple dans le rôle de mère, mais en tout cas à ce moment-là, elles préfèrent passer du temps à cuisiner, à ranger la maison, à acheter le dernier tupperware à la mode. vraiment se dire bon bah maintenant je suis mère, bon bah allez allons-y à fond et puis on verra la suite, on improvisera parce que c'est peut-être que c'est pas une forme de fuite mais en tout cas c'est un plan B qui les aide à ne pas voir que leur rôle de femme est un petit peu effacé en ce moment mais ce n'est pas perdu c'est qu'une évolution dans la vie en fait, on traverse des phases Ça y est, on a eu un enfant, c'est fini, on n'est plus une femme. Ça, c'est une erreur de croire qu'on n'est plus rien avec un enfant. C'est une phase. Il faut juste accepter l'idée qu'on va traverser cette phase et puis après, on va continuer d'évoluer différemment.
- Speaker #1
Oui, c'est intéressant quand tu parles du fait de s'enfermer dans son rôle de mère. Moi, c'est quelque chose que j'ai beaucoup vu en coaching. Alors, ça s'exprime un petit peu différemment dans le sens où, en fait, Je me suis retrouvée face à des femmes qui, quelque part, avaient perdu, tu vois, qui pouvaient avoir ce que j'aime bien appeler un passé un peu plus sulfureux, tu vois, des femmes qui étaient très libérées dans leur vie célibataire ou avant-bébé, peu importe, qui avaient une sexualité très active, une parole plutôt libérée sur le sujet, et qui, du coup… Du fait de la maternité et de cette perte un petit peu d'identité, tu vois, d'identité de femme, se rangent dans leur rôle de mère qui est plus confortable. Je trouve que tu l'as très bien décrit, d'ailleurs. Et du coup... à un moment donné, se retrouvent face au fait d'avoir perdu quelque chose. Elles ne savent pas forcément, tu vois, trop comment le verbaliser, mais elles sont un peu dans le « avant, j'étais un type de femme » , « avant, j'avais tel corps » , « j'étais comme ça » , tu vois, et un peu glorifier, magnifier un espèce de passé, comme si, une fois que tu as eu un enfant, tout ça n'a plus sa place et n'existe plus oui tu le sacrifies en fait comme si tu le sacrifiais l'année d'avant exactement et ça moi je trouve que c'est une des choses qui éloigne le plus du coup dans le couple parce que en face t'as un partenaire qui lui voit sa femme qui est toujours sa femme il l'avait avant enfant ou après et qui du coup dit depuis qu'elle est devenue mère bah elle s'occupe plus vraiment de moi parce que elle mise tout sur son rôle de mère ou elle mise tout sur son enfant, tu vois ? C'est quelque chose, est-ce que c'est... J'essaye de retranscrire en termes de mots ce que je peux entendre. Et toi, est-ce que c'est quelque chose auquel tu fais face et des problématiques que tu rencontres aussi ?
- Speaker #0
Si, mais ça, en fait, c'est presque trop commun. Enfin, on le voit partout. Enfin, je vais apporter une précision. On le voit partout chez les couples hétérosexuels parce que les couples de même sexe n'ont pas du tout les mêmes problématiques. En tout cas, chez les couples hommes-femmes, je le vois dans 95% des cas. Et même si vous ne travaillez pas dans l'enfance, même si, je ne sais pas, vous êtes juste baby-sitter. Moi, ça m'est arrivé quand j'étais un peu plus jeune. Ouais. J'arrive, donc il y a la maman qui se prépare, qui gère bébé et qui se prépare en même temps. Le mari, bon, il fait sa life, il fait sa peau, etc. Et en fait, il y avait un truc qui me choquait, c'est que la maman, elle était... sur le point de sortir faire la fiesta, mais elle n'arrivait pas à décrocher de son rôle de maman. Elle était, voilà, dans le frigo, il y a ça, il y a ça, il y a ça, tu peux lui faire ça, il aime telle chanson, il aime tel livre. Mais à aucun moment, je la vois dire à son mari, mais alors, est-ce que tu aimes bien cette robe ? Je prépare sur les lèvres, celui-là, à ton avis, tu me trouves sexy là-dedans, c'est une fleur qui me va bien. Ah, toi aussi, t'es beau et tout, je suis contente qu'on sorte, blablabla. L'excitation de la sortie, en fait. Je pense que tout le monde aime se proponer à en sortir. principalement les femmes les femmes en dehors se comprennent et un petit côté excitant dans le sens où on se fait belle on sait qu'on va séduire qu'on va être vue par plein de monde on a envie de se montrer sur notre meilleur jour de sortir notre dernier fringue achetée notre dernier maquillage donc ce psycholais là en fait il est complètement passé à la trappe et puis elle est juste à mettre la robe dans laquelle elle rentre et puis elle me liste tous les super wares qui sont rigos bah c'est un soirée profites-en un petit peu non ? Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #1
Oui, je vois très bien.
- Speaker #0
Je le vois partout, partout, partout. C'est compliqué parce que d'un côté, je ne peux même pas leur vouloir. Moi, je n'en veux ni aux femmes ni aux hommes. Juste, des fois, je me demande si elles sont vraiment heureuses, ces femmes-là. Je me dis, est-ce qu'elles se sont posées la question ? Est-ce que c'est vraiment la vie que je voulais ? Est-ce que c'est ce que je ne voulais pas construire là-dedans ? Ou est-ce que là, je suis un peu en train de souvenir et qu'on vise ces deux jours ? Oui.
- Speaker #1
Franchement, ça me rend un peu triste ce que tu viens de décrire. Quelque part, je n'ai pas envie d'être dans la culpabilisation parce que je me dis que c'est un peu une stratégie de survie parce qu'on n'est pas équipé, on ne sait pas comment faire. Tu te retrouves aussi face à des injonctions sociétales, à tes propres croyances. personnel et tout, et t'as un peu à jongler avec tout ce bouleversement, tout ça, et quelque part, t'es assez peu accompagnée. Alors, il existe des pros, tu vois, comme toi, il y a des psychologues, etc., etc., mais globalement, tu vois, ça reste quand même des messages que tu n'entends pas. Donc, moi, ça me donne vachement d'empathie, en fait, pour ces femmes-là. Je me dis, comment est-ce qu'on les aide, justement, à prendre conscience qu'elles existent encore ? qu'elles n'ont pas à mettre de côté ce qu'elles ont pu être. Ça se transforme, ça évolue, mais ce n'est pas de côté. Et je trouve qu'il y a encore du travail à faire pour que justement ce message arrive dans les bonnes oreilles.
- Speaker #0
Oui, mais après, ce qui est bien, c'est qu'avec l'arrivée des réseaux sociaux, on arrive à très vite communiquer des nouveaux messages. Oui. Je le vois parce que, par exemple, quand on parle d'éducation, d'éducation positive, etc., sur les réseaux, il y a une émergence extraordinaire. Et ça popularise des idées qui étaient avant un petit peu sobrenues ou qui étaient considérées comme excentriques. Alors maintenant, toutes les mamans vont me dire « Non mais attends, moi jamais je ne mettrais une baffe ou une fessée à mon enfant ! » Alors qu'avant, c'était normal. Pour la sexualité, il y a des choses qu'on entend aujourd'hui du genre les clubs libertins ou alors le polyamour. Ce n'est pas too much en fait. Il y a plein de gens qui pratiquent et c'est OK juste d'accepter.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Le fait de le normaliser, du coup, ça permet à plus de gens de se rassembler autour de ces thèmes-là et de se dire, finalement, OK, je ne suis peut-être pas si isolée. Finalement, je peux peut-être travailler là-dessus. Donc, c'est ça qui est assez intéressant sur les réseaux. Alors, je ne suis pas H24 sur les réseaux. Ce n'est pas ce qui me passionne le plus. Mais j'ai besoin de surfer de temps en temps pour mon travail. Et en tout cas, j'apprécie ce côté-là, ce côté rassemblement, en tout cas.
- Speaker #1
Oui. Après, là, tu vois, en faisant cet épisode avec moi, tu mets ta pierre à l'édifice.
- Speaker #0
J'espère.
- Speaker #1
Ben ouais, ouais. C'est aussi pour ça que les podcasts ou les comptes comme le mien et bien d'autres existent. C'est aussi pour montrer que, déjà, on n'est pas tout seul dans nos doutes, que c'est des choses qui existent chez bien des personnes. Et aussi se donner l'autorisation de se dire, non, en fait, t'as le droit. T'as le droit de préférer, là, parce que tu sors, de préférer choisir ta robe plutôt que de penser à la purée qui est dans le frigo. Parce qu'il y a de ça aussi, tu vois. Il y a aussi ce côté de maintenant que je suis maman, j'ai pas le droit d'avoir envie d'être moins de mon enfant. Je sais pas si c'est un truc que tu... que tu vois, mais moi je le vois, j'ai pas mal de copines qui ont des enfants et tout. Et en fait, c'est difficile parfois pour elles de dire « Ce soir, ça me fait du bien d'être sans enfant, juste une soirée entre copines, ça fait du bien. » Tu vois, il y a un peu ce côté de « j'ai pas trop le droit de le dire » .
- Speaker #0
Bah oui, tu vois, c'est ce que je te disais au début. On ne peut pas dire que c'est la faute du bébé. Donc, c'est compliqué de dire « je suis crevée » . Tu vois, tu choisis de faire un enfant. Alors souvent, après, il peut arriver qu'ils ne le choisissent pas, mais généralement, si tu as envie de fonder une famille et que tu es consentante et que tu as pris tes précautions et tes non-précautions, c'est quand ça fonctionne. Souvent, tu choisis et à aucun moment, tu peux dire « je regrette » ou alors « là, j'hésite » ou alors « finalement, je n'assume pas » ou alors « je suis trop éclatée, en fait, ce n'est pas du tout ce que j'avais projeté » . Il y a aussi une part de désillusion. Je sais que ce mot est dur, mais il y a beaucoup de mamans qui me disent « Moi, ce que je projetais, c'était ça. Moi, ce que j'imaginais, c'était ça. Je nous voyais trop chacun avec un bébé dans les bras. Ensuite, on fait une sortie vélo. Ensuite, lui, il prépare ça. Moi, je fais ça. » Ce n'est pas une série, en fait. On n'est pas dans cette à la maison. Ça ne marche pas. Désolée la référence pour les trentenaires. En fait, la réalité du terrain est souvent un peu hard. Et du coup, les femmes comme les hommes sont un petit peu déçues, désillusionnées parce que ça ne fonctionne pas comme on l'avait projeté. Et du coup, on ne sait pas trop finalement quelle est la bonne solution, ce qu'on doit faire, comment on doit réagir. Et puis, est-ce qu'on culpabilise de laisser son bébé ou non ? Est-ce qu'on a confiance ou non ? C'est vraiment beaucoup de nouvelles problématiques qu'on n'avait pas avant. Des quatre consciences, en fait.
- Speaker #1
Oui, et moi, ce que j'utilise beaucoup en coaching, et notamment pour les femmes qui ont des filles, tu sais, on est les exemples de nos enfants, au final. Et en fait, moi, je leur dis, mais comment est-ce que tu veux inspirer ? Quelle femme t'as envie d'inspirer à ta fille, pour celles qui en ont, et puis même pour celles qui ont des garçons, tu vois, mais de dire quel type de femme t'as envie qu'ils admirent, quelque part. Et est-ce que tu incarnes ça ? Et c'est un outil que j'utilise de temps en temps quand il y a beaucoup de culpabilité, parce que ça remet aussi le truc de se dire, en fait, je ne le fais pas que pour moi, je le fais aussi pour mon enfant. Et donc du coup, ça vient donner un peu de crédit au fait d'être une femme, parce que ça vient servir aussi le côté être une mère.
- Speaker #0
Bien sûr. Et je me demande ce qu'elle fait prendre à ce moment-là, parce que souvent il y a... on n'a même pas conscience de ce qu'on est en train de faire. Et le fait que tu poses la question, je crois que ça va ouvrir une nouvelle fenêtre qui n'a jamais été ouverte, je ne sais pas ce que je veux dire.
- Speaker #1
En général, quand j'utilise ça, c'est vraiment pour que la personne prenne conscience justement qu'en fait, ce n'est pas que négatif d' « délaisser son enfant » . Je n'aime pas ce terme, mais tu vois ce que je veux dire, de se recentrer un peu et de se remettre de son énergie. Pour soi, ce n'est pas que... égoïste, en fait, c'est aussi quelque part que tu le fais aussi pour ton enfant. Et du coup, ça fait prendre conscience qu'on est observé et qu'on est un exemple. Donc, est-ce que je suis la personne que je voudrais être pour cet enfant que je viens de mettre au monde ? Et du coup, en général, ça ouvre des portes. Ça ouvre des portes de « Ah ouais, non, j'aimerais bien que ma fille, elle sache que, ouais, elle peut voyager, oui, elle peut voir ses copines, oui, elle peut conquérir le monde, elle peut travailler, elle peut machin et tout ça, tu vois. » Et donc, du coup, ça met une énergie qui est assez, assez folle. Et du coup, moi, je m'en sers, tu vois, parce qu'après, une fois que tu as ouvert cette porte et tout, et que la personne, elle a en tête que « Ouais, j'ai envie d'être cet exemple pour ma fille. » Alors là, on est sur le boulevard, c'est génial.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Et tu sais, je crois que le plus gros problème, ce n'est pas tant l'image de la femme, la sexualité ou les disputes. Le plus gros problème, c'est la prise de conscience. Très souvent, on est noyé dans le quotidien. Ce que je remarque surtout, c'est qu'on a tendance à fonder une famille, à créer des enfants, parce qu'il faut le faire. Dans le sens, c'est ça la vie. En gros, on va prendre une maison à crédit, acheter une fille d'un petit. et faire un enfant et avoir un chien et on sera dans la moyenne nationale. Il y a des gens qui suivent ce schéma et ils arrivent à 40-50 ans en disant, merde, c'était peut-être pas le schéma que j'avais envie de suivre. Donc, c'est important d'aller consulter des gens extérieurs, des professionnels, des amis ou quelqu'un qui nous visite bien. Ça peut être un ex sympa, ça peut être une vieille tante qui a une vie de célibataire et qui va pouvoir nous laisser. C'est important de se poser, de dire, qu'est-ce que je voulais à la base ? Est-ce que je voulais être juste une mère ou est-ce que je voulais avoir une vie toute épanouie avec un côté jonglé entre ma carrière, être une super maman et je me sens de tout gérer ? Ou alors, vraiment, qu'est-ce que je voulais à la base ? Souvent, les gens ne se posent même pas la question. Les gens ne se disent pas qu'est-ce que je veux. Ils se disent, la société fait ça, donc naturellement, je le fais aussi.
- Speaker #1
Ben oui. Et tu vois, il y a un truc dans la sexualité qui est ultra fort, c'est les personnes qui se disent, maintenant que je suis parent, je ne vais même pas dire maintenant que je suis maman, papa, machin, non, c'est maintenant que je suis parent, il y a des choses que je n'ai plus le droit. Et dans la sexualité, ça, on le voit tellement souvent. Je te parlais des femmes qui avaient un passé un peu plus sulfureux, qui ont exploré leur sexualité avant et tout. Et tu vois, c'est... ces femmes-là, moi je trouve ça incroyable. Ça va être des femmes qui ont pu explorer la sexualité, mais de manière vraiment large, qui ont pu essayer du BDSM, du libertinage, etc. Elles vont avoir un enfant, et là, plus rien.
- Speaker #0
Là, c'est le manigato, quoi.
- Speaker #1
Et là, c'est maintenant, je suis maman, je suis arrangée, je peux plus, tu vois. Et ça, c'est aussi un des grands mâles du couple, de la libido et tout, c'est que En fait, ce qu'on aime, ce n'est pas conditionné au fait d'avoir des enfants ou pas. Et parfois, justement, s'enfermer dans ce rôle de mère, ce que tu disais tout à l'heure, c'est se priver aussi de ce côté femme. Et ce côté femme, c'est aussi parfois d'aller explorer sa sexualité vraiment très différemment de ce que la société nous entend et nous a donné. Et du coup, en se privant de ça, on se prive de libido, on se prive de connexion dans le couple. Et après, c'est la débandade complète.
- Speaker #0
C'est vrai que ça, je le ressens aussi. En fait, je vois souvent, et c'est exactement ce que tu dis, que les mères n'osent plus avoir un rôle de femme, de copine, de fiancée,
- Speaker #1
d'amante aussi.
- Speaker #0
Ce qui t'empêche de te barrer en week-end avec ton partenaire et de laisser ton enfant aux grands-parents, à la tante, à ta meilleure amie, à quelqu'un de confiance. Vraiment. Je sais que c'est compliqué de laisser son bébé. Vraiment. Il faut avoir quelque chose d'inconscient, tu brides bien, etc. Mais qu'est-ce qui t'embête de te barrer ? et d'aller te dire, ok, là, j'ai pris un hôtel avec Jacuzzi, voilà, c'est mon week-end, d'accord ? Ce week-end, je suis pas maman, je ne mixe pas la purée, donc au bout d'un moment, répartir des temps où je ne suis plus maman. Et je sais que c'est compliqué de réussir à faire ça, parce que c'est un vrai travail d'acceptation, c'est un travail de confiance, et pas beaucoup de gens ne peuvent le faire, et ça existe quand même. Donc j'invite vraiment tous les parents à... essayer de retrouver ces moments-là, de séparer la vie de mère de la vie de femme. Ça a l'air un peu idiot de dire ça parce qu'on est la même personne, avec plusieurs rôles, donc on ne peut pas se déchirer d'autres, évidemment. Mais je pense qu'on peut le faire. Je pense que les femmes ont des capacités incroyables, des capacités immenses, que ce soit d'un point de vue intelligent, émotionnel, que ce soit de l'apprentissage de données, que ce soit du monde du travail ou du monde du... de la maternité. On est capable de faire des choses incroyables et on a toujours peur d'être faible, de ne pas s'en sortir, d'avoir besoin d'aide, de devoir choisir, de devoir s'accomplir. Non, en fait, vous ne rendez pas toutes les mêmes affaires. Regardez déjà tout ce que vous avez accompli aujourd'hui. Je pense que tout le monde a traversé des choses énormes. Tout le monde a traversé un collègue qui s'est appourri, une rupture amoureuse qui t'a fait perdre 10 kilos, quelqu'un qui t'a harcelé, quelqu'un qui... qui t'a noyé, on l'a tous vécu. Et c'est pour ça qu'on compte quand même bien. On survit à ça. C'est le grand plus intéressant, c'est le grand plus intelligent, c'est ce qu'on apprend de nos horaires. Donc, qu'est-ce qui t'empêcherait d'aller te barrer un week-end ? C'est rien, c'est rien du tout. Donc, prends cet hôtel avec jacuzzi, pars à la campagne, fais une escapade, fais des clubs, ce que tu veux. Protège-toi, évidemment. Si tu as l'aide, protège-toi. Mais vraiment, tu es capable de le faire. Je parle à toutes les femmes. Vous êtes capable de le faire. N'en doutez pas. Ne laissez pas quelqu'un vous faire douter de ça.
- Speaker #1
Ouais. Avec les purées,
- Speaker #0
il y a d'autres choses dans la vie. On déconne. Mais dans la vie, tu as la nourriture.
- Speaker #1
Mais c'est ça, en fait. C'est le laisser son enfant et la culpabilité que ça peut engendrer de se dire... Non, en fait, là, je vais laisser mon enfant pour aller m'éclater avec mon mec comme quand on avait 15 ans et qu'on ne se tournait pas la tête. Et ça, c'est dur. Et ça, j'entends que ce soit hyper compliqué. Mais si, faites-le, vous en avez besoin. Tout le monde en a besoin. On a besoin de ce moment. Après, il faut prendre le temps, prendre le temps que son corps se remette de l'accouchement, etc. Ça, il n'y a pas de souci. Et après, allez explorer à deux ce nouveau corps et de voir s'il y a des nouvelles petites rondeurs. Allons voir ce qu'elles veulent, ce qu'elles donnent, comment ça bouge, comment ça ondule, ce que ça apporte. Et comment on peut être aussi sexy avec ce nouveau corps, même si, je le comprends, mais à 100%, c'est un apprentissage. C'est vraiment un apprentissage, mais vous avez le droit.
- Speaker #0
Je sais qu'il y a beaucoup de femmes qui ont du mal à accepter leur changement. En fait, c'est marrant, il y a deux sortes de femmes. Il y a les premières femmes qui, en plus, leur mari essaye vraiment d'être gentil. Leur mari les aime, donc ils vont leur dire, « Mais en fait, pour moi, tu es toujours belle. Je suis amoureuse de toi depuis des années. Donc, tu prends, tu perds du poids, tu changes. Ce n'est pas grave. Certes, tu n'as pas les mêmes cheveux, tu n'as pas le même vagin, tu n'as pas le même poids. » tu as des vergetures, tu n'en as pas. Ton mari, il est toujours là, il a toujours envie de toi. C'est lui qui se rend compte de ça. Mais il y a deux types de femmes. Il y a la femme qui va dire, bon, OK, ça me rassure, je vois que tu es quand même amoureux, et même si moi, je suis complexe, ça me fait du bien de t'entendre dire que je suis quand même belle avec mes vergetures. Et puis, tu as d'autres genres de femmes qui vont dire, mais alors, je n'en ai rien à foutre que tu me trouves belle avec mes vergetures, en fait. Moi, ça ne me convient pas, il faut que je trouve une solution pour revenir comme avant. Juste déterminer quelle femme vous êtes, Est-ce que vous avez de l'acceptation et que vous croyez votre concubin, votre partenaire ? Ou est-ce que vous êtes à vous dire, ok, je ferai tout pour repartir avant, et dans ce cas, faites-le avec votre mari. Vraiment, dites-lui, là, ça ne me convient pas, je veux faire des exercices pour muscler telle partie, pour ne plus avoir de fuite, pour ne plus avoir de vergeture, ça ne sert à rien, le soin pour les cheveux, il y a tellement de choses qui partent en chacun. Donc vraiment, dites-le.
- Speaker #1
honnêtement en disant je veux travailler pour retrouver mon corps et j'ai 20 emails ouais mais là tu touches un point de fou parce qu'en fait juste accepter l'une ou l'autre des situations.
- Speaker #0
accepter que c'est ok, je ne changerai pas, ou j'ai accepté que non, j'ai envie de changer, c'est déjà en fait un tel pas en avant pour pouvoir justement arriver là où tu en as envie, parce que tu n'es plus en train d'essayer de cacher, de dissimuler. C'est assumé. En fait, là, moi aujourd'hui, je n'aime pas mes petits kilos en trop, j'ai envie de les perdre. Ok, et donc dans ce cas-là, on va mettre des choses en place pour le faire. Aujourd'hui, j'ai décidé que mon corps était tel qu'il est, avec les changements qui ont opéré, peu importe lesquels ils sont, et j'ai décidé que j'allais être sexy avec le corps que j'ai maintenant. Et juste le fait de se dire « j'ai décidé » , ça donne beaucoup de pouvoir et d'énergie. Et du coup, la libido, c'est de l'énergie. Et donc, ça va forcément, mais forcément. servir le fait de réavoir du désir, de réavoir envie d'érotiser, envie d'avoir des relations sexuelles, etc. Parce qu'on n'est plus dans la lutte contre le corps, on travaille avec lui d'une manière ou d'une autre.
- Speaker #1
Oui, c'est exactement ça. Je pense que tu as résumé, il faut prendre une décision, il faut être acteur de sa vie. Des fois, je vois beaucoup de femmes qui sont un petit peu... pas si mais c'est pas leur faute en fait c'est que il ya tellement il ya leur vécu leur expérience et elle veut pas dire non ou alors elle n'ose pas prendre des décisions où elle attend que ça passe tu vas bien beaucoup de choses qui font qu'on fait pas si bien sûr leur dire mais en fait toi le personnage principal auquel c'est ta vie donc soit tu prends la décision d'actionner des choses et d'avoir des expériences bas soit tu la regardes défiler mais je trouve ça un peu moche parce que tu es le personnage principal c'est pas série, c'est ton film décide de ce qui va se passer décide des intrigues, décide du film de la finalité et souvent elles oublient un peu que c'est leur vie t'es pas juste une mère t'es pas obligée d'être une mère martyr et de sacrifier pour ton bébé ton bébé il va très bien aller si t'as un rapport de qualité mais que tu te bats un week-end sur deux c'est pas la fin du monde t'es pas juste une mère t'es trois Soit tu as envie d'évoluer d'une certaine façon,
- Speaker #0
mais prends-en conscience et fais-le. Mais tu vois, c'est là où on voit toutes les injonctions auxquelles on fait face. Parce que ce côté, tu vois, entre guillemets, un peu plus passif que tu décrivais et tout, il est, en fait, quand tu es à un tel niveau d'injonction de je dois faire ci, je dois faire ça, je dois faire ci, je dois faire ça, où... ton libre arbitre n'a même plus sa place parce qu'en fait, tu écoutes tout ce qu'il y a autour de toi et tu oublies que toi, en fait, tu as aussi un pouvoir de décision dans tout ça. Tout ce qui existe, toutes les injonctions, moi, je les vois plus, c'est des propositions. Si ça ne me va pas, je ne prends pas. Mais ça demande d'avoir fait un travail de réflexion, de prendre un pas en arrière et de se dire... Est-ce que ça me concerne ou ça ne me concerne pas ? Et c'est ça qui est très, très compliqué. Et c'est en ça que nos rôles, le tien comme le mien, sont déterminants. Parce que nous, en étant extérieurs, on a la capacité d'analyse de tout ça et de pouvoir justement générer les prises de conscience qui vont être nécessaires pour pouvoir avancer. Je crois qu'on pourrait parler de ça pendant des heures.
- Speaker #1
Je pense que là, tu me seras un coctel et je suis partie sur la journée.
- Speaker #0
Non, malheureusement, on ne va pas pouvoir. On va arriver à la fin de l'épisode. Là, si tu avais un dernier message que tu voudrais faire passer à nos auditeurs, à nos auditrices, sur ce sujet de la maternité et de la sexualité, qu'est-ce que tu voudrais leur dire de plus important à retenir ?
- Speaker #1
Je vais essayer de trouver un message qui parle à tout le monde. C'est vrai que souvent, quand on résout les problématiques des gens, on s'adapte aux capillures de chaque personne.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Je crois que s'il y avait une seule chose à retenir, vraiment, et je le dis autant aux femmes qu'aux hommes, c'est ne vous forcez jamais. Ne vous forcez jamais. La sexualité, c'est quelque chose de personnel. Ne rejetez pas la faute sur votre partenaire ou sur la fatigue ou quoi que ce soit. Quelque chose qui est en vous, que vous pouvez travailler seul. Je sous-entends évidemment de travailler seule dans le sens de ta sensualité, ta sexualité. Tu peux t'acheter tout ce que tu veux pour t'aider. Tu peux regarder tout le film que tu veux pour t'aider. Tu peux lire tout ce que tu veux pour t'aider, mais c'est personnel. A aucun moment, il faut que tu te sentes forcée, obligée de satisfaire la personne avec qui tu es parce que tu penses qu'il faut faire l'amour une fois par semaine, une fois par mois, etc. Même si tu as le partenaire le plus gentil du monde, même s'il est adorable, tu ne te presses pas, tu sors les poubelles. Non, il ne te force pas, il ne te force pas. Concentre-toi sur ton corps, tu es le personnage principal et ensuite, une fois que tu auras suffisamment d'assurance, tu pourras t'occuper des gens qui sont autour de toi.
- Speaker #0
Et moi, je rajouterais que ne pas oublier que la sensualité, c'est aussi une forme de sexualité.
- Speaker #1
Évidemment, évidemment. La sexualité, ça ne se limite pas à un rapport sexuel avec l'immigration. Évidemment, on est en 2025. Il faut savoir qu'aujourd'hui, les rapports sexuels ont une nouvelle définition. On est en train de comprendre qu'en fait, tout ce qui englobe cette évolution de l'immigration fait partie de l'acte. tout ce qui est avant, pendant, après, fait, partie de l'acte. Donc, concentrez-vous là-dessus. Ouais.
- Speaker #0
Step by step et ça va revenir. Et éclatez-vous, putain. Éclatez-vous. Prenez des week-ends.
- Speaker #1
On ne peut pas pas nous recommander.
- Speaker #0
Ah bah tiens, je pourrais franchement faire une liste des lieux et tout. Ça pourrait être hyper intéressant. Mais ouais, prenez des week-ends. Servez-vous des grands-parents, des tontons, des tatas, des... parrain, marraine, etc. pour vous faire des petits week-ends et vous éclater et la vie n'a pas de limite même quand on a des enfants bien beau merci beaucoup Amandine d'être venue d'avoir passé tous ces messages c'était ultra intéressant plein d'énergie, je sens ta passion dans ta manière de parler c'est hyper sympa
- Speaker #1
Merci de toute ta confiance, ça me fait très plaisir d'être venue. Je sais que toi, tu accompagnes principalement les couples. Après, si tu as des auditeurs, auditrices qui ont des problèmes plus ciblés sur le noyau familial des enfants, je leur recommande de passer sur mon site, c'est www.latelierfamille.fr. Vous allez retrouver les réseaux qui sont connectés au site. Mais en tout cas, n'hésitez pas, si vous avez des questions, si vous voulez un petit peu de lecture, il y a même des livres numériques qui ne coûtent presque rien, qui vont vous apporter des solutions concrètes. pour le quotidien, pour améliorer votre vie famille, n'hésitez pas. Et puis après, si vous ressentez le besoin de parler à quelqu'un d'extérieur, pas forcément moi, mais un autre professionnel ou un proche, il ne faut pas hésiter. Aujourd'hui, on est en 2025, on n'a plus de tabou, donc vraiment, il faut aller de l'avant et il faut assumer de pouvoir se confier à quelqu'un d'autre.
- Speaker #0
Ouais, tu as tout à fait raison. De toute façon, je vais mettre l'adresse de ton site internet dans la barre de description. du podcast, comme ça, ce sera plus facile pour te retrouver. Je vais corriger un truc, c'est que moi, j'accompagne très peu de couples. Je fais plutôt... Non, mais c'est intéressant. Je fais beaucoup des femmes qui peuvent être en couple, mais qui viennent toutes seules. Et c'est pour ça que quand tu parles de la sexualité, travailler individuellement, moi, j'y crois à 100%, parce que je fais principalement du coaching individuel, même à des personnes qui sont en couple, parce que c'est... retravailler sa sexualité sur soi enfin le soi, son individualité sexuelle, c'est ultra important pour pouvoir avoir des relations à deux ou à plus voilà donc je partage tout à fait ton point de vue sur tout ça en tout cas moi je mettrais toutes les infos pour te retrouver dans la barre de description du podcast et voilà, j'ai passé un trop bon moment
- Speaker #1
Merci, c'est vrai que c'est poc. Que ce soit une bonne journée et j'espère que tous les auditeurs auront trouvé leur compte dans ce podcast.
- Speaker #0
Ça, j'ai pas de doute. Allez, bonne fin de journée. Salut.