FlavieBienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mizzono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur Flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans ce direct questions-réponses comme chaque semaine où je prends un temps pour répondre à toutes vos questions. J'ai reçu beaucoup de questions, merci beaucoup. Et donc comme chaque semaine, le replay sera disponible évidemment sur mon compte Insta mais vous aurez aussi... un épisode de podcast qui sera disponible sur TCA, etc. et ce lundi prochain. Voilà, sans plus tarder, je vais commencer à répondre à vos questions parce qu'il y en avait pas mal. Je vais pas pouvoir répondre à plus d'eux généralement et je réponds à trois questions quoi, parce que je limite le live à 30 minutes pour qu'il soit sympa à réécouter. Donc les questions auxquelles j'ai pas répondu va y en avoir beaucoup, je suis vraiment désolée. Coucou ! Euh... mais vous aurez une réponse, bah, un peu plus tard, quoi. Sachez aussi que j'ai eu beaucoup de questions sur le sport, et que j'ai décidé d'en faire un épisode de podcast, et que je vous ai même tourné cet épisode de podcast juste avant le live, et que donc vous aurez l'épisode de podcast sur le sport vendredi, carrément. Voilà, donc c'est parti, je commence à répondre à vos questions. La première question. Comment faire quand on est lucide sur les risques ? en cas de... donc la personne dit qu'elle est en semi-guérison d'anorexie, mais blocage d'action. Donc cette personne-là semble dire qu'elle est lucide sur les risques à rester dans cette situation qu'elle nomme comme de la semi-guérison d'anorexie, mais qu'elle est complètement bloquée dans l'action. Le premier truc qui m'est venu en lisant ça, et donc que j'ai envie de te dire à toi qui as posé cette question, c'est ok, tu es lucide sur... Les risques, mais est-ce que tu es lucide ? Alors déjà sur les risques, sur quels risques ? Ce sera intéressant. Exactement, mais est-ce que tu es lucide sur ce que tu vis actuellement ? Et ça c'est un truc, je trouve, qui nous échappe beaucoup quand on est au cœur d'un trouble alimentaire. Même dans le cadre d'une semi-guérison, parce qu'effectivement ça veut dire qu'on a déjà bien avancé. Mais si on est en semi-guérison, c'est bien qu'il y a une raison et qu'il y a encore des... des choses qui nous bloquent vachement, et notamment ce truc de ne pas être complètement lucide de ce qu'on vit. En fait, c'est comme si vous aviez une balance devant vous, et que vous mettiez d'un côté, ok, qu'est-ce que je vis aujourd'hui ? A quoi ressemble ma vie ? Et qu'est-ce que je risque de vivre si je continue d'avancer ? Et en fait, souvent, il y a un espèce de truc de minimiser ce que vous traversez, ce que vous vivez, en disant, non mais imagine, et puis si je grossis... Et puis si finalement je ne sais même pas qui je suis, si je ne trouve jamais de but et de sens à ma vie, si je reste complètement perdue et si je déteste mon corps, ce sera encore pire, j'aimerais encore moins ma vie. Et donc il y a une espèce de montagne là qui pèse hyper lourd sur ce côté de la balance. Et comme si ce que vous traversiez là, ouais en fait ça va. Mais non mais ça ne va pas du tout en fait généralement, ça ne va pas du tout quand on vit un trouble des conduites alimentaires. Il faut se le dire, c'est horrible, c'est horrible. Votre vie, elle est complètement tournée autour de ça, ça vous empêche de vivre tout un tas de choses, c'est important, c'est difficile, mais c'est important d'aller regarder ça. Parce que ça va vous permettre de lever des freins à la guérison aussi, d'aller regarder la réalité de ce que c'est qu'un quotidien avec un foutu trouble des conduites alimentaires. Et vous verrez que de toute façon, il y a même des choses auxquelles vous ne penserez pas. Mais le jour où vous serez guéri, vous repenserez à ça et vous direz, ah non mais c'était l'enfer, c'était vraiment l'enfer, effectivement. Donc à toi qui a posé cette question, j'ai envie de te dire, ok si tu prenais le temps de faire la douloureuse liste de tout ce que t'empêche de vivre ton trouble alimentaire aujourd'hui, tout ce dont il te prive, et à l'inverse tout ce que tu pourrais, tout ce que tu peux imaginer, projeter. Retrouver, une fois que tu seras guéri, débarrasser de ça. Quelle place ça prend dans ta tête ? Si tu devais schématiser la place que ça prend dans ta tête, en pourcentage ou en coloriant une tête, un cerveau, ce que tu veux, quelle place ça prend dedans ? Quels sont les rêves de ta vie, les autres projets que tu as et dans quelle mesure est-ce que tu te sens capable de les développer aujourd'hui ? Alors oui, tu as peut-être peur de jamais les développer même quand tu seras guéri. Mais ça, c'est aussi un piège du trouble alimentaire de faire croire que la vie ne sera pas mieux en fait, sans, sera moins bien sans. Et d'ailleurs, ça peut être aussi... L'utilité du trouble alimentaire finalement de venir nous occuper, nous suroccuper sur des sujets comme le poids, la bouffe et tout, pour ne plus avoir à affronter la peur de réaliser certains rêves, d'avancer, de faire ci, de faire ça, ou la gestion d'angoisse autre. Enfin ça me fait repenser à des personnes que j'ai accompagnées en allant mieux avec l'alimentation, qu'on reconnectait avec une peur. immense de la maladie et de la mort qu'elle n'avait plus en souffrant de TCA tellement le TCA prenait de la place. De toute façon, votre trouble alimentaire, il sert à quelque chose. Je m'égare. J'ouvre une grande parenthèse, mais en tout cas, mon conseil pour cette personne-là, pour celles qui sont arrivées en cours, qui, je le rappelle, disaient, comment faire quand on est lucide sur les risques, donc semi-guérison, anorexie, mais blocage d'action. Donc, essaie de lister. tout ce que tu aurais à gagner en sortant de ce contrôle permanent. Il y a un truc important, c'est que quand on souffre d'un trouble alimentaire, on n'est pas dans le présent, on n'est genre jamais dans le présent. On est dans le passé, on est dans le futur. On rumine, j'étais tellement mieux avant, ou j'étais pas si mal avant, ou blablabla, ou j'ai tellement peur de redevenir celle que j'étais avant. Et le futur, avec ce que je disais tout à l'heure, quand je... Vous avez l'image de la balance là avec tout ce qu'on projette, toute la montagne de difficultés, de complexités qu'on imagine. Mais en fait l'instant présent, le maintenant, on n'y est pas. On n'est pas dans notre corps, on n'est pas dans notre sensation, on n'est pas dans ce qu'on est en train de vivre. Et c'est quelque chose qui va être important de cultiver finalement la connexion au présent. En fait, et pour appuyer mon propos juste avant, revenir au présent c'est revenir à la réalité aussi de ce que tu es en train de traverser. en ayant un trouble alimentaire. Et donc, en regardant vraiment cette réalité un peu froidement, j'ai envie de dire, et du coup, de connecter avec tout ce que tu as à gagner aussi en sortant du trouble alimentaire. Oui, alors ça, je l'ai dit, la projection dans le futur, elle est toujours sous forme de risque. Là, c'est intéressant, parce que même dans la question, la personne a dit, oui, j'ai conscience des risques. Et donc, du coup, je me dis, bah ouais, tiens, c'est marrant, cette projection toujours dans le risque. Je lis ce que j'avais noté, mais je vous en ai déjà un peu parlé. En fait, tout à l'heure, quand je vous disais sur la balance, ce truc qui pèse hyper lourd, le risque, en fait, tous les... Alors là, il y a le risque de rester dans la maladie, effectivement, mais il y a tous les risques liés à la guérison. Donc souvent, ce qu'on dit, ça me rappelle, je ne sais plus qui m'avait dit ça dans une de mes formations. Une personne qui m'avait dit ça, qui disait, le problème, c'est que, notamment dans l'anorexie, je parle des TCA au sens large, mais c'est quand même plus... présent dans l'anorexie, c'est que la souffrance actuelle, elle est à 1000, donc c'est insupportable, c'est horrible, mais la projection de ce que pourrait être la souffrance future, la peur d'aller vers ça, en fait elle est à 10 000 ou à 20 000 ou à 100 000 en fait. Et il y a une espèce d'envahissement comme ça, mental, qui empêche en plus de regarder les choses de manière lucide et de manière réelle et concrète. Et en fait, il y a un côté aussi de se dire, vous verrez si ça vous parle, mais je pense que ça parlera à certaines qui sont dans l'anorexie ou en semi-guérison d'anorexie, un côté, au moins là, j'ai le contrôle sur mon poids. Genre, si je continue d'avancer pour aller mieux, en fait, ma vie, elle sera peut-être pas mieux, tout aussi pourrie, sauf qu'en plus, je perdrai le contrôle sur mon poids et donc je m'aimerai encore moins, etc. En fait, en lâchant ce foutu contrôle absolu sur tout ce que tu manges et sur ton poids, tu vas faire rentrer mille autres choses dans ta vie. C'est un truc de ouf, vraiment. Et du coup, t'as vraiment tout à y gagner. Et en plus de ça, tu verras que même si tu prends du poids, tu pourrais être surprise de voir que ta vie, elle est plus facile. Parce que cette importance du poids, elle aura descendu, parce que ta vie, elle sera encore une fois pleine d'autres choses, et tu seras toi-même. Vraiment plein d'autres choses. Une chose que j'avais envie aussi de dire, c'est que forcer le passage à l'action, ça va être compliqué. Cette personne-là a dit, en gros, je suis en semi-guérison, je sens que je suis dans un blocage là sur le fait de passer à l'action. Je vois l'heure qui tourne. Je ne vais pas répondre à beaucoup de questions. Il faut bien se dire que vouloir forcer le passage à l'action, ça peut vous amener vraiment dans quelque chose de plus proche de l'échec. C'est pour ça que toutes les questions que je posais avant, elles vont être importantes à se poser. Si vous sentez qu'il y a une forme de blocage comme ça, notamment en semi-guérison, je crois que c'est le signe qu'il est important de se poser et de remettre du sens. de regarder ce que vous vivez, de regarder ce vers quoi vous voulez aller, de remettre du sens derrière le passage à l'action. Le passage à l'action seul, en mode j'y vais, j'y vais, j'y vais, il faut que je guérisse, il va avoir peu d'intérêt. Dans le cadre quand même de l'anorexie vraiment restrictive, là c'est une personne qui est en semi-guérison, c'est un peu différent, mais dans le cadre d'une anorexie très restrictive, avec un sous-poids important, il va être... Important de passer à l'action coûte que coûte. Et il y aura du sens plus tard. Et c'est horrible. Et en fait, vraiment, c'est terrible. Mais en même temps, il faut avoir en tête que vos capacités cognitives, elles sont affectées. Vous ne pouvez pas réfléchir normalement. Vous ne pouvez pas être dans le monde réel parce que vous ne mangez pas suffisamment. Et que, en fait, le corps, il fait ce qu'il peut pour survivre. Mais du coup, on ne peut pas réfléchir complètement normalement. Donc, effectivement, il va falloir à un moment donné être dans le passage à l'action de... se renutrir pour pouvoir ensuite remettre du sens dans sa vie. Ça va être un passage obligé. J'avais une autre question qui disait, alors n'hésitez pas à poser vos questions. Je réponds à une deuxième question. Ok, je vois qu'il y a une question, justement, j'y répondrai après. Donc n'hésitez pas à poser vos questions, parce que c'est le but du live aussi, qu'on puisse interagir. Là, je réponds à une deuxième question et il y en a une troisième qui sera potentiellement en suspens si je n'ai pas le temps. Comment savoir si on en fait assez pour guérir ? Là, encore une fois, ça fait le lien avec ce que je viens de dire avant sur le passage à l'action. Peut-être que le problème, il n'est pas tant dans le passage à l'action, genre est-ce que j'en fais assez pour guérir, que dans le sens que tu donnes à ta guérison. Ça, c'est important de se poser ces questions-là, de pourquoi on fait les choses, qu'est-ce que je vis actuellement, qu'est-ce que j'ai envie d'aller vivre. Je ne vais pas tout répéter ce que j'ai dit avant, mais du coup, ma réponse d'avant vient aussi en réponse à ça. Il y a une autre chose que j'avais envie de dire là-dessus sur le côté comment savoir si on en fait assez pour guérir, c'est que moi ça m'a vraiment fait un tilt avec le dev perso, le développement personnel hyper à la mode, quand on veut on peut, faut y aller, et vas-y bouge-toi les fesses, nanana. Moi je crois que la temporalité elle est vraiment très importante. Je crois qu'on a besoin de temps pour intégrer les choses, pour comprendre les choses intellectuellement, pour les tester, pour les vivre. pour les intégrer pour soi. Et que du coup, on ne peut pas non plus être tout le temps dans le passage à l'action. Et qu'il y a peut-être des phases où tu as l'impression d'être moins dans le mouvement, moins dans le fait de te bagarrer aussi contre la maladie, mais que c'est complètement normal. Précision importante, parce que je parle aussi de bagarre, moi je ne crois pas que ça passe nécessairement par la souffrance aussi, le fait de guérir. Je crois vraiment qu'on peut y aller en se respectant. Et en n'ayant pas l'impression, non pas que ce ne soit pas difficile, parce qu'il va y avoir beaucoup de questions, il va y avoir peut-être une bataille un peu interne au niveau des pensées, il va y avoir plein d'émotions qui vont être soulevées, mais ce n'est pas nécessairement de la souffrance, vraiment. Donc voilà, ce que je m'étais noté que je voulais vous dire, c'est que je crois sincèrement qu'on peut avancer sans se faire du mal. En tout cas, si c'est toi la personne qui pose cette question, si tu... tu me poses cette question en disant comment savoir si j'en fais assez, c'est que toi tu as cette impression, tu as quelque chose qui vient te remuer par rapport à ça, et du coup c'est peut-être intéressant de réfléchir à ce que tu as l'impression que tu pourrais faire de plus. Vous toutes qui vous dites, ouais j'en fais peut-être pas assez pour avancer, pour guérir, ok, qu'est-ce que vous pourriez faire de plus par rapport à ce que vous entendez sur les réseaux, ce que vous lisez, ce que vous comprenez d'un trouble alimentaire ? et votre sensation d'avoir l'impression de ne pas en faire assez, qu'est-ce qui pourrait vous permettre d'avoir le sentiment d'avancer plus, d'être dans l'action, etc. Donc, ma proposition, c'est de lister toutes ces choses que vous pourriez faire en plus. Et une fois qu'elles sont listées, de vous poser différentes questions. Première question. Est-ce que ça dépend que de moi ? Parce qu'on oublie souvent ça. Et c'est ça aussi qui m'énerve dans ce foutu développement personnel. On a l'impression... Bah, Jean, on peut tout faire, tout seul, mais en fait, la réalité, c'est qu'on vit entouré de plein de gens, parfois même d'une famille, et que tout ne dépend pas que de soi. Tout comme... vous voudriez peut-être avoir tel corps, tel poids, telle mensuration, est-ce que ça dépend que de vous ? Non ! Non ! Le poids est défini à quasiment 70% par la génétique, enfin voilà, le poids et la morphologie. Donc posez par écrit ce que vous avez l'impression que vous pourriez faire de plus pour guérir du trouble alimentaire et demandez-vous, est-ce que ça dépend de vous ? À quel point ça vous semble faisable ? Entre 0 et 10, si vous deviez mettre une note entre 0 et 10, à quel point ça vous semble faisable ? À quel point ça vous fait peur ? Pareil, mettez une note entre 0 et 10. Puis essayez de les lister ces peurs-là. C'est quoi ces peurs qu'il y a derrière ? Pour ensuite aller les décortiquer et aller les mettre dans la réalité. Ne pas les laisser au stade de peur omniprésente qui en fait souvent tiennent sur pas grand-chose de concret. Et puis... Si au milieu de tout ce que vous listez, il y a des trucs, un truc qui vous semble faisable, vous dites ah ouais non mais ça, ça dépend de moi, en vrai ça me fait un peu peur mais ça va, enfin voilà, eh ben ok let's go pour y aller mais décortiquez-le. Ne vous dites pas je vais faire ça à partir de demain. Non ! En quel sous-objectif vous pourriez décortiquer ? Tiens des sous-actions. Je pourrais faire ça d'ici une semaine mais des toutes petites choses, des petits pas, des petites choses et du coup... C'est un moyen de se sentir dans l'action, de faire des choses pour soi pour aller mieux, sans se mettre une pression folle en mode j'en fais pas assez, faudrait que je passe plus à l'action, nanana. Non, du coup, ça vous permet d'y aller petit pas par petit pas. Voilà, j'avais une autre question, mais j'ai vu qu'il y avait une question tout à l'heure. Comment ne plus avoir peur de grossir en anorexie ? Je crois pas qu'il faille que ce soit ton objectif de ne plus avoir peur de grossir. Si tu attends de ne plus avoir peur de grossir pour remanger, pour avoir une vie normale et épanouissante, ça n'arrivera pas en fait. C'est le propre du trouble alimentaire, c'est le propre notamment de l'anorexie, mais en fait la peur de grossir elle est partout, même dans la boulimie, dans l'hyperphagie. Donc c'est le propre du trouble alimentaire que d'être dans cette peur de grossir. Du coup, il ne faut pas attendre de ne plus avoir peur pour... enclencher des choses pour soi, pour aller mieux. Selon où tu en es dans ta phase de guérison ou de maladie, les objectifs ne seront pas les mêmes, je le disais tout à l'heure. Parfois, je vais dire à des personnes, non mais arrête de te mettre la pression pour être à tout prix dans le passage à l'action. Essaie de remettre plutôt du sens dans le pourquoi, là, c'est important pour toi d'aller mieux et du coup, pourquoi telle et telle action te permettront d'aller mieux. Et puis, d'autres personnes, Si tu es au fin fond de l'anorexie, je vais te dire non, mais là ce n'est pas possible d'avoir la conscience de à quel point tu as besoin de faire ça pour aller mieux. Les peurs prennent trop de place, ton esprit ne peut pas fonctionner normalement, tes capacités cognitives sont altérées. Donc juste en fait, mange, mange et ça ira mieux. Tu vas pouvoir reprendre tes capacités de réflexion, reprendre le pouvoir sur tout un tas de choses, mais en fait ton corps il a juste besoin. d'alimentation pour avancer, donc ça dépend où tu en es, mais quoi qu'il arrive, la peur de grossir, tu ne vas pas pouvoir l'éradiquer. C'est quelque chose qui va se travailler sur le chemin, c'est quelque chose qui va diminuer au fur et à mesure où tu avances, et aussi bizarre que ça puisse paraître, quand même, généralement, la peur de grossir, elle va s'amenuiser en grossissant, quand même, dans la guérison des troubles alimentaires. hyper schématique de le dire comme ça, et en réalité ça prend des années, mais c'est un peu ça qui se passe. Donc n'attendez pas, par pitié, de ne plus avoir peur de grossir pour commencer à sortir du trouble alimentaire, parce que c'est votre trouble alimentaire, de toute façon, qui vous donne cette peur complètement obsessionnelle de grossir. Ce qui va être super intéressant et important sur votre chemin de guérison, c'est qu'au-delà du rapport à l'alimentation et de votre comportement alimentaire, ça va être super riche de bosser sur qui vous êtes, ce que vous voulez faire, enfin sur plein d'autres choses qui vont aussi permettre de mettre le corps, l'apparence un peu de côté, en tout cas sur une place beaucoup moins importante. Et puis qu'est-ce que je voulais dire autre chose et je l'ai perdu ? Oui, ce qui sera intéressant sur le chemin, c'est de la comprendre cette peur de grossir et de peut-être décortiquer tout ce qui vient. la nourrir, tout ce qui est venu la nourrir par le passé et qui a sûrement amené aussi le TCA. Et qu'est-ce qui vient la nourrir encore aujourd'hui de manière à pouvoir agir aussi là-dessus, ces d'autres leviers aussi, pour pouvoir la virer en fait, cette peur de grossir. Bah voilà, c'est tout bête, mais si vous suivez des comptes de nanas ultra-fit qui font beaucoup de sport, qui mangent des trucs healthy, qui régulièrement publient des what I eat in a day, franchement... Ce genre de truc, évitez, évitez. Ça, ça va nourrir la peur de grossir. Donc ça, c'est des outils concrets pour mettre un peu à distance la peur de grossir. Eh bien, arrêtez de suivre des nanas qui montrent leur corps tout le temps, qui ne parlent que de ça, qui montrent ce qu'elles mangent, qui vous donnent des conseils pour maigrir. Essayez de mettre de la diversité dans vos feeds. Suivez des comptes gros, des comptes de personnes en situation de handicap, des comptes très, très différents. Suivez aussi des comptes qui parlent de toute autre chose, mais surtout pas d'alimentation, ni de forme du corps, etc. Ça, c'est des outils qui pourront aider. Voilà où je ne vais pas me lancer. Allez-y, juste en quelques mots. J'avais une autre question qui disait, j'en avais plein d'autres, je suis vraiment désolée pour les personnes qui m'avaient posé plein de questions, j'y répondrai ultérieurement. Comment arriver à réduire l'hyperactivité sans penser prise de poids ? L'hyperactivité. c'est une voleuse de temps. Elle vous vole du temps précieux de vie. C'est horrible. Pensez à tout ce temps que vous passez à être dans l'hyperactivité, à penser à l'hyperactivité, à vous demander comment vous allez pouvoir bouger suffisamment. C'est horrible. Donc déjà, c'est du temps de vie ultra précieux qui vaut bien plus que des kilos. L'hyperactivité, elle met ton corps en alerte. Elle met ton corps en mode sécurité. Et en fait, elle perturbe tout. Elle met ton corps dans une forme de stress intense qui ne s'arrête jamais. Et du coup, ça fout en l'air ton métabolisme. Donc l'idée de si je ne suis plus en hyperactivité, je vais grossir, non, ce n'est pas vrai. Vraiment. Alors, si tu es en sous-poids et que tu es loin de ton poids d'équilibre, oui, tu vas grossir à un moment donné parce que ton corps va essayer de t'y ramener. Mais ce que je veux dire, c'est que si tu te mets en hyperactivité, en fait, tu vas... détraquer complètement ton corps à plein de niveaux et en fait si t'avais une vie tranquille, genre mettons t'es en hyperactivité à ton poids d'équilibre et t'es tranquille à ton poids d'équilibre ben en fait tu seras à ton poids d'équilibre tu vois ce que je veux dire, c'est peut-être pas très clair en ma façon de vouloir dire les choses mais c'est pas vrai que l'hyperactivité te permet d'être mince, t'empêche de grossir alors peut-être qu'elle te permet d'être plus mince d'être en dessous de ton poids d'équilibre Du coup, tu peux rester là-dedans ou tu peux choisir d'avoir une vie plus tranquille, plus épanouissante et qui sera à un poids peut-être au-dessus de ce que tu es aujourd'hui. Mais ce que je veux dire par là, c'est que c'est ton poids d'équilibre qui est important. C'est le fonctionnement naturel de ton corps. Ce n'est pas l'hyperactivité. Ce n'est pas... En gros, ce que je veux dire, c'est que quelqu'un qui fait de l'hyperactivité, il ne va pas prendre nécessairement 10 kilos en s'arrêtant de bouger. Pas du tout. Et puis, l'hyperactivité, elle t'empêche d'être dans le mouvement plaisir et le mouvement santé. Et ça, c'est hyper dommage aussi. Parce que oui, être en mouvement, mettre son corps en mouvement, ça fait du bien. Ça fait du bien au mental, ça fait du bien au corps, ça fait du bien... aux sensations, aux liens mental-corps, aux sensations qu'on retrouve avec son corps. Ça permet de renouer avec l'intérieur de son corps et être au plus proche des sensations de faim, de satiété, de rassasiement. Tout ça, c'est l'interoception. Donc le mouvement, c'est super important. Mais d'être dans l'hyperactivité, ça te prive complètement de ça. Donc c'est important aussi d'arrêter l'hyperactivité pour pouvoir renouer avec le mouvement de manière différente. Voilà, je vais vous laisser là-dessus. Merci beaucoup pour vos questions. Encore une fois, je prendrai le temps de répondre à vos questions, à vos autres questions ultérieurement. J'ai aussi fait un épisode de podcast, vraiment sur la question du sport et de la guérison des TCA, parce que ça m'était beaucoup, beaucoup demandé. Et puis, on se revoit la semaine prochaine. Je crois que ce sera lundi, le prochain live Insta pour répondre à vos questions en direct. D'ici là, portez-vous bien. Prenez soin de vous, à très bientôt, ciao !