Speaker #0Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur Flavie.mtca. Très belle écoute ! Bienvenue tout le monde par ici. J'avais des questions qui étaient posées de... La semaine précédente, parce qu'il y avait une question que j'avais oubliée, et puis donc vous m'avez posé des questions depuis hier, mais n'oubliez pas qu'on est là pour échanger en live, en direct, donc posez-moi vos questions en direct, vraiment, n'ayez pas peur de ça, ou vos questions, ou je sais pas, si vous avez envie de lancer des sujets. D'ailleurs, je trouve que ça fait longtemps que j'ai pas fait un live à thème. Salut, bonjour du Québec, avec le décalage horaire, donc, attends, ça veut dire qu'il est quoi ? Il est... 6h30 chez toi ou c'est l'inverse ? Oui, il est 18h30. Qu'est-ce que c'est qu'on a ? 6h d'écart ? Donc ouais, je disais, je pense que je vais faire un live à thème bientôt. Parce que je trouve que c'est cool aussi de pousser un peu plus un sujet. Je pense que je vais partir sur le thème de la boulimie, en fait, ou l'hyperphagie, des compulsions au sens large. 6h37, eh bien, bon matin alors Maya, il est 6h37 chez toi, waouh, j'accompagne ton petit déj quoi. Donc voilà, je pense que je vais faire ça, mais sans doute pas la semaine prochaine, parce que je vais normalement prendre un peu de vacances la semaine prochaine, je pense que je vous en reparlerai, mais j'ai envie d'être de plus en plus transparente aussi avec vous, et sur différents sujets, parce que ici, même si je parle des troubles alimentaires, En fait, les troubles alimentaires, ils prennent racine dans un déséquilibre global de plein de choses dans une vie. Je le dis très souvent, je le répète, c'est multifactoriel le trouble alimentaire. Donc en fait, ça s'accroche à plein de choses, à plein de facteurs différents. Et je trouve que c'est intéressant de parler aussi d'équilibre de vie un peu plus global au-delà des troubles alimentaires. Et voilà, il se trouve que, pour être honnête avec vous, moi, je n'ai pas pris de vacances depuis le mois d'août l'année dernière. Et l'année dernière, je n'avais pris que des vacances aussi en août. Donc, c'est sûr que je suis libre de me déplacer parce que j'accompagne tout en distanciel et tout. Mais ça veut dire qu'il n'y a jamais de vraie coupure. Et du coup, j'avais parlé aussi un peu de problèmes persos qui ont débarqué dans ma vie depuis le mois de mars. et en fait qui sont toujours autant là, ce qui fait que c'est plus un sprint émotionnel c'est un vrai marathon à tenir sur la distance, bref tout ça, ça fait que la semaine prochaine, ça se fait un peu à l'arrache mais je pense que je vais être en vacances et je vais essayer de lâcher aussi Instagram mais c'est très difficile de lâcher Instagram s'il y a des entrepreneurs ici qui m'écoutent et qui communiquent sur Instagram, elles savent de quoi je parle parce que ça demande beaucoup d'investissement et on est très durement punis dès qu'on lève ne serait-ce qu'un tout petit peu le pied donc ... C'est très compliqué, il y a plein d'enjeux, il y a plein de choses qui se jouent pour moi. J'ai envie de vous préparer des contenus ultra transparents aussi sur des choses actuelles parce que de toute façon ça prend tellement de place que c'est compliqué de créer autre chose. Voilà, pour les rappels d'épisodes de podcast et tout à venir. Alors, ce matin est sorti un épisode de podcast. allez l'écouter, c'est le live de la semaine dernière qui est sorti, donc le live du 12 mai vendredi là sort un épisode de podcast dédié aux proches où je propose mon regard sur comment agir quand on est un proche ou une proche d'une personne qui souffre de troubles alimentaires et donc vendredi dernier est sorti le super épisode de podcast avec Péline qui est coach sportif spécialisé dans la prise en charge du syndrome des ovaires polycystiques, le SOPK. Je vous conseille vraiment d'aller l'écouter. Et puis voilà, voilà. J'ai envie de préparer aussi, je vous le dis, ça sortira pas tout de suite, parce que j'ai plein d'autres épisodes à venir avant ça. Mais j'ai très envie de vous préparer du contenu sur l'acceptation corporelle, c'est pour ça que je vous en parlais un peu aussi la semaine dernière. J'ai envie de creuser ce sujet-là, je crois qu'il y a beaucoup de choses à en dire, beaucoup de choses à faire pour vous aider à améliorer ça. Et parce que c'est un sujet qui se remet en mouvement, qui se remettra en mouvement en fait. On peut tout d'un coup prendre 10-15 kilos pour x ou y raison, et du coup ça remet ce sujet, ou en perdre aussi, mais bon, dans notre société. On est tellement valorisé que ça facilite le travail d'acceptation du nouveau corps. Mais donc voilà, ça remet tout en question. Et puis sans parler même de mouvement de masse corporelle, le corps féminin, il est le corps globalement, mais le corps féminin encore plus, est en mouvement perpétuel. Notre morphologie continue de changer. Alors oui, quand on a des enfants, mais pas que. En fait, même si on n'a jamais d'enfant, notre morphologie, notre corps va bouger. Notre corps se transforme. Et donc voilà, et donc je crois que la notion d'acceptation, elle est quand même super super importante. Et voilà, j'ai envie d'en parler davantage. Je vais passer à vos questions. Donc n'hésitez pas, si vous avez des questions à me poser en direct, et je vais reprendre ma petite liste. Ok, j'avais plusieurs questions. Alors déjà j'avais une personne qui, Samantha, qui me disait « Juste merci pour ce que tu fais, j'espère un jour pouvoir autant apporter aux gens. » Merci beaucoup pour ce témoignage-là. Samantha, cette semaine, c'est l'épisode de podcast que je vais m'occuper de monter. Donc vous allez bientôt l'entendre à mon micro. Je retourne sur mon truc de podcast. Samantha, ça sortira le 6 juin. Donc Samantha, elle est intervenue à mon micro parce qu'elle a souffert de troubles des conduites alimentaires. Elle a écrit un livre sur le sujet. et elle a l'envie, le besoin aussi de pouvoir... accompagner, aider autour de ce sujet comme ça arrive quand même assez fréquemment quand on a réussi à en sortir parce que c'est tellement un truc génial d'en sortir qu'on a envie effectivement de pouvoir accompagner donc je suis bien placée pour le savoir donc merci Samantha pour ce petit mot qui me va droit au coeur vraiment j'ai envie d'être transparente avec vous les choses qu'on traverse selon les moments de notre vie, peuvent nous fragiliser jusqu'à la sphère professionnelle. C'est-à-dire que les moments de ce que je traverse n'a rien à voir avec le pro, mais empiètent beaucoup sur mon temps, sur mon énergie. J'ai peine à mettre de l'énergie dans le travail, dans plein de choses, dans quoi que ce soit d'ailleurs. Et du coup, ça me remet aussi beaucoup en question sur... sur le fait d'être une bonne professionnelle, sur le fait d'en faire assez, etc. Bon bref, du coup, ça me va encore plus droit au cœur. Je suis toujours très touchée par tous vos messages. D'ailleurs, je réponds à chaque message sur Instagram, des fois avec un peu de retard, vous m'excuserez. Mais je réponds à chaque message, c'est très important pour moi. Je trouve ça chouette de me dire qu'il y a des personnes qui m'écoutent, qui utilisent ce que je dis, qui font des essais avec mes propositions et qui vont mieux. Waouh, c'est incroyable. Donc voilà, merci beaucoup de témoigner de tout ça. Allez, j'avance. Il y a une personne qui m'avait questionné en DM et j'avais oublié de l'ajouter dans le live, donc j'en parle aujourd'hui. Je t'ai entendu dire dans un podcast que l'hyperphagie peut souvent aller de pair avec des personnalités qui, entre guillemets, veulent faire plaisir à tout le monde. C'est vrai que j'avais déjà parlé de, vous savez, le people pleasing. Je me reconnais dans ce constat. Si tu as des exemples de situations rencontrées en coaching, astuce, je suis preneuse. Alors oui, c'est quelque chose, alors dans les troubles alimentaires, mais c'est vrai qu'on le retrouve pas mal chez les personnes qui souffrent d'hyperphagie et souvent associées à l'hyperphagie, il y a des prises de poids, donc il y a des personnes qui sont considérées en surpoids, voire en obésité. Alors ! Des exemples, j'ai pas pris le temps d'y réfléchir, ce qui est un peu dommage me direz-vous, mais bon allons-y comme ça en version très naturelle. Je sais pas si j'ai des exemples très précis qui vont revenir, en tout cas globalement ce que j'ai en tête ce sont des personnes qui ont de la difficulté à dire non, à imposer ce dont elles auraient envie, besoin. Mais en fait... Ça, je dirais que c'est la partie visible des choses, parce que si on creuse un peu, derrière ça, c'est des personnes qui ont même fini par plus trop savoir de quoi elles auraient besoin et ou envie. Donc, vous imaginez bien qu'il y a quand même différentes étapes avant de pouvoir dire à quelqu'un, non, là, tu vois, non, moi, j'ai besoin d'être seule, ou moi, j'ai besoin de ci, moi, j'ai besoin de ça, moi, j'ai envie de manger ça, j'ai envie de faire ci. il faut déjà avoir conscience de ce qu'on a besoin, de ce dont on a besoin. Et il y a une autre étape qui va être importante, c'est que je me dis que j'ai envie, besoin de ça, et avant de pouvoir en parler à quelqu'un, il va falloir que j'accepte cette envie ou ce besoin, il va falloir que je légitime le fait que j'ai besoin, envie de ça. Ça fait plein d'étapes qui peuvent paraître hyper difficiles, hyper compliquées pour tout un tas de personnes en fait, qui souffrent de troubles des conduites alimentaires et notamment dans l'hyperphagie. Il y a quelque chose de... Une construction, on va dire, identitaire qui est très très tournée vers les autres et vers les besoins des autres, souvent en lien avec l'idée que les autres savent mieux, les autres sont mieux, moi je sais pas, même pour moi-même les autres savent mieux que moi en fait. Alors je veux pas tomber dans des clichés mais souvent il faut regarder aussi un peu du côté de... l'enfance, la relation avec le parent qui était le plus présent, ce qui a été le plus représentatif. Il se peut qu'il y ait quelque chose comme ça, de assez peu de place à l'affirmation de soi ou un problème aussi de sécurité dans ces moments-là d'enfance qui sont importants. Si je ne suis pas sécurisée par un adulte de référence, du coup je vais avoir... des difficultés à pouvoir réguler les choses ensuite par moi-même parce que ça n'a pas été régulé, pris en charge correctement par les adultes de référence et donc ça peut donner un espèce d'envahissement compliqué ensuite en grandissant. Au fait, je pourrais parler de plein de choses. Je pourrais parler aussi de ce qu'on appelle l'amour inconditionnel qu'on est censé recevoir enfant, où finalement, on est censé se sentir aimé, peu importe qu'on ait 20 sur 20, peu importe qu'on soit mince, peu importe qu'on soit doué en sport. On est censé sentir qu'on reçoit cet amour inconditionnel de nos parents. Il y a quand même pas mal de cas. Moi, je vois bien chez les personnes que j'accompagne. Ce n'est pas rare quand même de manquer de ce truc-là dans l'enfance. Rien n'est foutu. Mais ça peut venir expliquer le fait que ce soit compliqué de s'apporter à soi-même une valeur suffisante, une espèce d'estime qui fasse une belle base et qui puisse permettre d'évoluer sereinement en ayant confiance en soi, confiance dans les ressentis, confiance dans les besoins, mais en tout cas qu'on légitime ces besoins-là. Donc voilà, des exemples concrets, j'ai des choses par rapport à, je ne sais pas, je repense à une personne que j'ai accompagnée, où c'était avec sa maman, où c'était hyper compliqué de mettre à distance sa maman, de mettre à distance les choix de sa maman, c'est-à-dire que d'elle-même, la personne en souffrait, mais d'elle-même en fait, elle allait tout le temps vers ça, c'est-à-dire qu'il y avait un rituel, elle devait appeler sa mère chaque semaine, même si elle la voyait d'autres moments et tout. Il fallait l'appeler chaque semaine. Et donc, sa mère avait une place prépondérante dans sa vie, avec la remise en question de certains choix, avec son avis sur tout, sur l'éducation des enfants, sur des choix professionnels, sur plein de choses. Et en fait, cette personne qui souffrait d'hyperphagie, on a bossé ensemble, bien sûr, sur le comportement alimentaire, mais ça a été un gros morceau aussi de parler de cette relation à sa maman. Et en fait, de manière assez naturelle, il y a quelque chose, à force de travailler là-dessus... et de beaucoup en parler et d'utiliser différents outils, il y a eu des étapes qui se sont faites vraiment sans souffrance. C'est-à-dire qu'elle s'est rendue compte après coup, quand je la questionnais à des séances plus loin, que c'est vrai que je n'ai pas appelé ma mère la semaine d'avant. Et puis, avec sa mère qui pouvait venir la chercher sur la culpabilité, justement, tu ne fais plus ci, tu ne fais plus ça, mais elle avait quelque chose qui venait de plus en plus détaché. Et c'était une première étape hyper importante pour elle pour pouvoir un peu plus exprimer ses besoins, valoriser ses besoins et vivre pour elle. Bon, des exemples, en fait, il y en a plein. Ça peut être des fois relié au boulot, de subir au travail, de souffrance au travail. Voilà, avec aussi, j'ai envie d'ajouter ça, je parlais de l'hyperphagie. C'est très fréquent dans l'hyperphagie, mais parce que je pense que du coup, ce... Cette non-réponse aussi aux besoins crée un espèce de sac de frustration qu'on se traîne d'un truc qui va s'exprimer dans la nourriture, qui va décupler les besoins d'aller manger pour se réconforter. Et donc vous connaissez bien le cercle vicieux, le truc c'est que c'est aussi des personnes qui prennent du poids, donc vous vous retrouvez à être considéré en surpoids, voire considéré en obésité. Et comme on vit dans une société hyper grossophobe et que vous avez sûrement intériorisé aussi plein de choses sur votre valeur qui baisserait en perdant du poids, vous avez l'impression de perdre encore de la valeur en grossissant. Ok, donc en plus, j'ai encore moins de valeur en grossissant, donc j'ai encore moins le droit de dire ce que je pense, j'ai encore moins le droit de venir me faire respecter, etc. Vous voyez, il y a un truc comme ça, et du coup c'est insupportable parce qu'il y a une lutte interne perpétuelle en vous qui va vous pousser encore plus à manger, qui va vous faire prendre du poids, qui va vous faire penser que vous avez moins de valeur, et vous voyez bien là, le truc qui tourne en... Donc voilà, c'est aussi pour ça que... En tout cas, cet exemple-là peut vous montrer à quel point se faire accompagner sur sa relation à la nourriture, ça n'est pas que parler de nourriture, pas du tout. Oui, je parle d'alimentation avec les personnes que j'accompagne, assez peu du contenu des assiettes, on parle beaucoup de rapport à l'alimentation, rapport au corps, rapport aux émotions, rapport aux pensées, toutes ces choses-là, et on parle Tout le reste autour, et c'est relié à beaucoup de choses. Voilà, par rapport à... Alors, tu me demandais des situations rencontrées en coaching, des astuces. Eh bien, allez, je ne sais pas si c'est une astuce, mais le conseil que je pourrais vous donner, c'est de remettre en question cette façon de délégitimer tout ce que vous vivez. C'est une première étape. Ça va être compliqué si je vous dis, acceptez, acceptez tout ce que vous vivez, mais déjà, observez à quel point... Vous rendez tout un tas de trucs pas légitimes. Genre, je sais pas, vous vous sentez comme ci, comme ça, et vous allez vous dire, c'est pas normal de se sentir comme ça pour si peu. C'est pas normal de nanana. Mais attends, s'il y a une émotion qui débarque à l'intérieur de vous, c'est un message, c'est une boussole, c'est la conséquence de tout un tas de choses en fait. L'émotion, elle est reliée à plein de trucs, mais en aucun cas vous ne pouvez contrôler vos émotions. Donc il n'y a même pas de question de se dire... je ne devrais pas ressentir ça, je vais faire en sorte de ne pas ressentir ça, c'est pas possible. Donc déjà de mettre un peu de douceur dans le fait de légitimer ce que vous ressentez, ce qui se passe à l'intérieur de vous. Parce que vraiment, j'incite les émotions, vous n'avez pas de pouvoir sur le fait de les ressentir ou non, sur le fait de les faire partir plus vite, plus vous allez lutter contre, plus vous allez avoir le risque de s'accrocher d'ailleurs. Donc voilà, en fait c'est une petite astuce. qui serait d'observer de quelle manière vous ne vous légitimez pas. Si vous avez l'impression d'être dans le fait de vouloir faire plaisir à tout le monde, commencez par observer comment ça s'exprime chez vous. Est-ce que parfois, au fond de vous, vous savez que votre mec veut manger un barbecue et que vous rêvez de manger une salade ? C'est un détail mais... Qui fait le choix au cinéma ? Est-ce que vous choisissez parfois ce que vous allez aller regarder ? Est-ce que vous avez déjà dit non à votre mère, à votre père, à votre mec, à votre sœur, à votre... Peu importe. Observez tout ça. Si un tel a tel besoin et vous, vous avez tel besoin, lequel va toujours passer en priorité ? Est-ce que c'est équilibré ? Est-ce que vous arrivez à faire des compromis ? Ou est-ce que de toute façon, la priorité, ce sera de faire passer les besoins des autres ? observer en fait tout le processus, comment ça se passe chez vous. Allez, je passe à une autre question parce que j'arrive déjà genre presque à 20 minutes, donc je vais répondre à deux questions, c'est n'importe quoi. Y a-t-il un lien entre le gluten et les TCA ? Pas que je sache, après je ne suis pas, surtout dernièrement franchement, je ne suis pas au top sur les nouvelles découvertes, les choses par rapport à des études et tout. Pas que je sache, je ne serais même pas... plutôt méfiante sur ce genre d'informations en fait. Voilà, je serais très méfiante sur ce genre d'informations. Genre sur le fait que le gluten déclencherait des troubles alimentaires. En fait, les troubles alimentaires, c'est un problème psy. En fait, voilà, appelons un chat un chat. Donc, ce n'est pas parce que... Enfin, c'est comportemental, quoi. Donc, en fait, tu peux, par contre, clairement... moi j'ai vu des gens développer des troubles des conduites alimentaires sur la base d'un régime sans gluten. Être persuadée qu'elle ne digérait pas le gluten, c'était le nouveau truc à la mode, vous voyez bien, on a l'impression que tout le monde est intolérant au gluten. En réalité, le gluten, il y en a sûrement trop dans notre alimentation, et du coup, ouais, c'est assez indigeste. Mais en fait, ça ne fait pas de nous des intolérants. Bon, voilà, bref, je ne vais pas rester des heures sur ce sujet. Mais en tout cas... Des personnes qui se disent bah ouais du coup je suis intolérante au gluten, j'arrête de manger du gluten et qui en fait développent des TCA parce que régime trop restrictif, parce que rigidité plus plus plus, parce que voilà obsession. En fait derrière ça, ça me fait penser à une personne que j'ai accompagnée, derrière cette obsession du gluten il y avait l'obsession d'avoir toujours un petit ventre, en fait le ventre un peu gonflé et que en fait le simple fait d'être complètement focus sur ce ventre. qui était gonflée, ça générait du stress sans doute qui lui gonflait encore plus le ventre et surtout elle voulait tellement éviter de manger du gluten qu'elle tapait des compulsions de malade sur le gluten, elle en mangeait bien plus que si elle avait eu une alimentation normale entre guillemets. Voilà ce que je peux dire. Anorexie et sueur nocturne plus envie nombreuse d'uriner la nuit, quel lien ? Alors j'ai répondu la semaine dernière déjà par rapport à cette question de... Donc le replay est sorti ce matin, donc je vais pas... parler trop de l'histoire d'uriner la nuit. En fait, j'en sais fichtre rien. Non, je me dis que c'est... Je crois que j'avais parlé de possibilités hormonales et tout. Les sueurs nocturnes, c'est pareil. Il y a des possibilités hormonales derrière ça. Il y a aussi des possibilités que ce soit relié à des hypoglycémies potentiellement ou à la digestion qui se remet en marche et qui prend beaucoup d'énergie dans le corps. Faut aussi avoir en tête que globalement, si tu souffres d'anorexie, tu manges pas assez, t'es en sous-poids, ton corps il est en alerte totale, c'est pas possible de bien dormir, d'avoir un sommeil de bébé. Vous voyez quand on dit un sommeil de bébé, en fait on pense à quoi ? On pense à un bébé repu, qui vient de téter le sein ou le biberon, et qui a le ventre bien plein, et qui est là, qui est bien, limite la goutte de lait là au coin de la bouche, et voilà. Être repu, être satisfait, tout ça baisse, le système nerveux, tout ça. Et en fait, en anorexie, on est là, le système nerveux est toujours à fond. Et en fait, le corps, il est prêt à tout pour emmener vers la nourriture et aussi à nous réveiller pendant la nuit. Donc, il faut avoir ça en tête. Alors, je vois qu'il y a des questions directes. Je suis Hashimoto, une maladie auto-immune, ok, ouais, qui nécessite qu'on arrête l'alimentation inflammatoire. Et c'est compliqué de devoir penser à tout ça alors qu'on a déjà des TCA. Ouais, alors moi dans ces cas-là, je ne peux que te conseiller d'aller vers une diète. Tu vois, parce que je pense que c'est important quand même d'avoir un ou une professionnelle qui va être hyper bien formée sur cette question de la diététique, mais qui soit en parallèle, diète comportementale, diète formée soit à l'alimentation intuitive. soit à minima par le GROS, le groupe de réflexion sur l'obésité, le surpoids et les TCA, pour pouvoir voir comment vous pouvez faire fonctionner tout ça. C'est un peu... Moi, ça, je ne connais pas du tout, mais par exemple, je peux dire pour les personnes qui seraient diabétiques, par exemple, ou dernièrement, une de mes clientes qui... a eu un diagnostic d'un problème au niveau du foie pardon je ne suis pas fouille c'est tout à fait possible de concilier les deux de concilier une alimentation qui demande certaines observations certaines choses comme ça et de ne pas avoir de troubles alimentaires soit d'apaiser le trouble alimentaire soit d'éviter d'en développer un en évitant tout ce qui est beaucoup trop rigide tout ce qui est voilà donc il y a la possibilité de gérer les deux vraiment mais je t'invite à te tourner vers une professionnelle qui aura cette double casquette. Pas juste entre guillemets diète. Je pense que c'est important que ce soit une diète ptca avec des vrais outils par rapport à ça. Bonjour, je ne peux pas rester, j'écouterai la réponse en podcast. Pourrais-tu expliquer ? La lipodystrophie en guérison d'anorexie. Ce phénomène m'inquiète plus, plus, plus. Pour la reprise de poids, merci d'avance. Alors là... L'hypodystrophie dit comme ça, ça me fait penser à quelque chose mais je suis même pas sûre que ce soit le bon truc. C'est marrant parce que je l'avais dit il n'y a pas longtemps mais j'ai beaucoup de questions autour de l'anorexie alors que moi j'ai arrêté de travailler avec les personnes qui souffrent d'anorexie depuis... Ça fera trois ans cet été en fait que ma spécialité elle est autour des compulsions alimentaires donc je suis vraiment pas une experte. L'hypodystrophie est une des complications apparentes liées à la trithérapie. Ok, donc rien d'avantage, elle peut se manifester par une fonte des graisses au niveau des jambes, des bras. Ah oui, d'accord, donc la fonte des graisses. Et du coup, qu'est-ce qui t'inquiète ? C'est quoi le truc... Anomalie de la répartition du tissu adipeux ? Ah oui, l'hypo-atrophie, s'il n'y en a pas assez, ou au contraire en excès. Lipo-hypertrophie ou mal répartie. Mais en fait je crois que là, finalement peu importe que je sois pas experte de ces termes là, je crois que ce qui se joue est très psy en fait, psychologique. De je veux regrossir mais que à certains endroits, je voudrais bien regrossir, je voudrais regrossir sans prendre du gras. Moi je suis un peu... Je suis carrément catégorique avec ce genre de trucs. Voyez les meufs qui font de la muscu à fond et qui vous disent de venir guérir de l'anorexie grâce à leur coaching en muscu et qui du coup vous accompagnent à grossir mais à ne prendre que du muscle, vous n'êtes pas guéri quand vous êtes là-dedans. À un moment donné, il va se passer des trucs dans votre vie. En fait, la vie, elle bouge. Il va y avoir des trucs où vous ne pourrez pas faire votre sport. Je ne sais pas. Par exemple, moi, je suis blessée en ce moment. Pendant minimum un mois, je ne peux pas faire de sport. Bon, si ça vous arrive, ça, vous allez voir tous vos symptômes d'anorexie. Vous n'avez plus rien bouffé. Vous voyez, donc ce n'est pas de la guérison. Un moment donné, la guérison, c'est aussi synonyme de reconnexion au corps, de... tisser, peut-être pour la première fois, une vraie relation de confiance avec soi-même, avec soi-même, avec son corps, avec tout son fonctionnement global. Une relation de confiance, qui ne veut pas dire que ce sera parfait. Il y a des moments où ça vous fera un peu chier d'être vous-même. Ce ne sera pas toujours. si simple mais il va falloir renouer ce truc là et que du coup ton corps il va gérer comme il peut en ce moment il gère comme il peut et il va gérer comme il peut la reprise de poids la reprise de poids elle est nécessaire pour guérir et la reprise de poids elle sera ce qu'elle sera il ya a priori pas de raison que tout d'un coup tu fasses une lipo hypertrophie tu vois que tu prennes tout à un endroit et de toute façon si c'était le cas Et bien peut-être que tu pourrais consulter un médecin etc. Mais je vois bien que là pour toi ça peut être le frein à la guérison et je pense que c'est hyper important d'aller travailler ça en thérapie avec le ou la thérapeute qui t'accompagne, notamment si tu travailles en TCC, en thérapie cognitivo-comportementale, d'aller un peu travailler là sur ces pensées là et sur la fusion qui s'opère entre toi et ces pensées, sur le fait que tu es en train de faire que ce soit une vérité, une réalité alors que ça ne l'est pas. et de peut-être aller déconstruire tout ça de plein de manières différentes autour de ça. Mais voilà, en fait, c'est une pathologie. C'est une pathologie. C'est comme si tu me disais, ok, je suis en guérison d'anorexie, je sais qu'il faut que je remange pour reprendre des forces, pour retrouver une vie normale, une vie épanouissante, mais j'ai peur de manger tel aliment parce que... J'ai lu que dans certains cas, ça pouvait être cancérigène de machin, donc du coup ça freine ma guérison. Tu vois, je trouve qu'il y a quelque chose d'un peu tiré en épingle en fait. Mon dieu, il y a beaucoup trop de questions. Quelle heure est-il ? 13h03, il va falloir que j'arrête. Comment atténuer la dysmorphophobie au quotidien à part moins se regarder ? Alors, je pense qu'il peut y avoir plein d'étapes. Moins se regarder, c'est une étape effectivement qui est super importante. Et puis, peut-être après, ajouter des étapes de retour vers le miroir, de retour vers l'image et de réappropriation de cette image. Je pense que c'est quelque chose dont je vais parler dans l'épisode de podcast sur l'acceptation corporelle. Il y a aussi le fait de revenir à une forme de réalité, c'est-à-dire que tu te regardes, mais tu sais que tu n'es pas capable de te voir. d'une manière globale, d'une manière normale entre guillemets. En fait j'allais dire tel que tu es mais ça m'énerve de dire ça parce que c'est quoi tel que tu es ? Qui es-tu ? Tu vas croiser Micheline, elle va te parler de ton corps, elle va t'en parler avec son propre prisme. Peut-être que Micheline, elle va trouver que t'es squelettique et que c'est hyper flippant. En fait je ne sais pas qui tu es et quelle est la forme de ton corps donc voilà, attention. Je précise pour les personnes qui écouteront, je ne sais pas à qui je m'adresse, mais je vous donne des exemples pris au hasard. Micheline va dire, mais t'es squelettique, franchement, ça fait peur à voir. Tu vas croiser Bernadette et Bernadette, elle, elle va regarder ton corps et elle va te dire, alors non, mais ton corps, il est dans les normes. Tu vas croiser Zoé qui va te dire. « Oh mon Dieu, mais tu es énorme ! » parce que peut-être que Zoé, elle pèse 30 kilos et qu'elle est au fin fond de l'anorexie et qu'elle, les corps... Enfin voilà, il y a une obsession autour du fait de voir tous les autres corps gros. Chacun va parler avec son prisme. Ton mec va peut-être te dire que tu es la femme la plus jolie, la plus désirable du monde. Et puis un autre mec dira que non, pas du tout. Et puis que t'es vieille. Et puis un autre dira que t'es jeune. Voyez ce que je veux dire. En fait, on parle. On voit le corps des autres selon notre propre prisme. Donc, à quoi tu ressembles en vrai ? on n'en sait rien parce qu'il n'y a peut-être pas de vrai. Alors, il y a ton corps réel avec des chiffres très palpables, mais de pouvoir dire, tu vois, quand on commence à dire est-ce que t'es mince ? Est-ce que t'es dans la norme ? Est-ce que t'es... Tu vois, tout ça, même si on a des normes un peu chiffrées, qui nous font bien chier d'ailleurs au passage, disons-le, mais ça reste très flou en fait ce truc-là. Donc déjà, peut-être... Déjà, peut-être que ce que je suis en train de dire, ça va t'aider à te détacher de ce truc-là. Parce que souvent, il y a cette volonté de se dire je voudrais me voir dans les yeux des autres. Je voudrais savoir à quoi je ressemble vraiment. Mais peut-être qu'on s'en fout. Peut-être que ce n'est pas ça le plus important. Peut-être que vraiment, on s'en fout et que c'est le sujet le moins important dans ta vie et que ce n'est surtout pas ça dont tu te souviendras sur ton lit de mort. Donc voilà. Voilà, et donc sinon, juste pour terminer sur cette question, l'exercice de réappropriation du miroir, il peut être aussi intéressant, c'est juste qu'on ne fait pas ces exercices-là au même moment, selon où on en est, qui on est, enfin voilà, il y a plein de choses qui peuvent rentrer en ligne de compte, mais ça peut être intéressant de revenir à une réappropriation et de s'entraîner à se re-regarder en s'empêchant de se dire quelque chose de méchant. Donc tu te regardes en te faisant une interdiction formelle de dire quelque chose de méchant, et tu t'obliges par exemple à te regarder dans ta globalité. Et puis peut-être à un autre moment, tu regarderas une partie de ton corps sur laquelle tu focalises très souvent, et puis tu t'obligeras à la regarder avec un peu de recul, et à dire mais non mais en fait, pourquoi est-ce que je décide que ça ce serait un problème ? Est-ce que c'est forcément un problème ? Est-ce que c'est finalement si important que ça ? Je ne sais pas, je pense à un bout de cuisse avec de la cellulite, tu vois. Alors tu te dis, mais en fait, quand je me regarde dans ma globalité, OK, c'est une toute petite partie de moi. Enfin, voilà, je vais arrêter là. Je vais prendre en note les questions auxquelles je n'ai pas pu. Ou alors, je vous invite, ce sera plus simple pour moi, désolé, les personnes pour qui je n'ai pas pu répondre aux questions, je vous invite à me les poser en DM ou dans la future boîte à questions. Vous pouvez les poser en DM si vous avez peur d'oublier. Je vous invite à faire ça. Parce que je vais, moi, je vais oublier. Merci Flavie pour ta réponse de la semaine dernière à propos de l'alimentation et le sport qui étaient maladroitement posés. Oui, pour celles qui étaient là ou qui auront, qui ont déjà écouté le replay, j'en parlais. Je me la supermise car je trouve que tu es une excellente professionnelle. Merci beaucoup, c'est hyper gentil. gentil de revenir vers moi et de dire coucou en fait c'était moi et voilà et il n'y a pas de problème, je suis moi aussi parfois très maladroite dans ma manière de dire les choses mais du coup ça me semblait important de rebondir là-dessus pour parler de quelque chose qui est hyper intéressant, qu'on vit beaucoup sur les réseaux et qui peut être super lourd en fait pour les professionnels. Donc c'était l'occasion en fait aussi de parler de ça. Mais merci beaucoup à toi. Hop, bah écoute, merci beaucoup pour ta réponse. Bah super Maxi, ça a pu t'apporter des choses. Maya, merci pour le live. Merci à vous d'avoir été présente. Je vous invite à me poser si ça fait émerger plein d'autres questions et tout, n'hésitez pas, venez me les poser en DM et puis je les mettrai pour un futur live je pense pas qu'il y aura de live la semaine prochaine à moins que je change d'avis ou que je le décale à un autre moment je vais voir, à moins que je le décale à dimanche par exemple mais je pense pas j'ai des trucs de prévu voilà et puis bah c'est tout j'ai envie de vous souhaiter de passer la meilleure semaine possible j'ai envie de vous souhaiter de prendre soin de vous au maximum comme vous pouvez c'est pas parfait là non plus et ça n'a pas vocation à l'aide, vous n'avez pas vocation à être des êtres parfaits. Vous êtes des êtres ambivalents, vous êtes des êtres changeants que ce soit psychologiquement ou physiquement et c'est ça qui fait votre beauté, votre richesse. En tout cas merci d'être là et puis je vous dis à très bientôt avec un immense plaisir. Ciao !