FlavieBienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur Flavie.mtca. Très belle écoute. Donc bonsoir tout le monde. Donc on est là pour parler d'hyperphagie ce soir. C'est un sujet que j'aime beaucoup. Vous le savez, je me suis spécialisée depuis... Alors ça fait trois ans et demi que j'accompagne les troubles des conduites alimentaires de manière très spécifique, mais ça fait... un an que je suis spécialisée dans la question des compulsions. Et donc j'accompagne la question des boulimies, la boulimie et la question de l'hyperphagie. Donc c'est des sujets qui me passionnent. Et en plus de ça, je trouve que l'hyperphagie, c'est hyper méconnu. J'ai l'impression qu'il y a plein de personnes qui passent complètement à côté de la réalité de leurs troubles. Donc c'est peut-être encore plus important pour moi de parler de ce sujet-là. L'idée, c'est que je réponde à vos questions, donc n'hésitez pas. Et puis moi j'ai prévu aussi, je rapproche ça pour mieux voir les questions, j'ai prévu aussi de vous faire un petit déroulé. Ce que je vous propose c'est de commencer par définir, redéfinir ce que c'est que l'hyperphagie et les formes aussi que ça peut prendre. Et puis ensuite je vais vous parler de ce qui sont à mon sens les trois plus grands pièges de l'hyperphagie. Plutôt que de faire comme pour la boulimie mardi, de dire ok comment s'en sortir. étape par étape, les étapes clés. En fait, les étapes, ce sont relativement les mêmes que dans la boulimie. Donc je vous invite à regarder ce live ou écouter le podcast si vous ne l'avez pas encore fait. Et là, j'avais envie de partir plutôt sur un versant. C'est quoi les grands pièges de l'hyperphagie ? Parce que c'est vraiment particulier finalement l'hyperphagie. Vous allez voir, vous allez peut-être mieux le comprendre ce soir. En tout cas, j'espère que vous en tirerez quelque chose. Stéphanie demande s'il y aura un replay. Oui, bien sûr, il y aura un replay sur Insta, donc en live, enfin en vidéo. Et puis sur le podcast, j'enregistre. Aujourd'hui est sorti l'épisode sur la boulimie. Je pense que l'épisode sur l'hyperphagie sortira soit demain, soit samedi. Voilà ce que je peux vous dire. Peut-être plutôt samedi, puisque demain, il y a un nouvel épisode de podcast qui arrive, qui va être trop trop bien, en mode... interview coaching, les nouveaux formats que je lance. Bref, partons dans le vif du sujet. Je vous invite à poser vos questions au fur et à mesure et je ferai des petites pauses, moi, pour y répondre. On va commencer par définir l'hyperphagie. Alors, je vous ai expliqué mardi ce qu'était la boulimie. Donc là, on va reprendre finalement un peu la même définition autour des compulsions, c'est-à-dire que l'hyperphagie, ça va se caractériser par des compulsions. Et donc ce qu'on appelle compulsion alimentaire, c'est le fait de manger une grande quantité de nourriture vraiment supérieure à la normale dans un temps relativement restreint. Par exemple, on va parler, je ne sais pas, d'un temps de deux heures et d'une quantité de nourriture qui serait absolument énorme par rapport à ce que la normale mangerait sur ce temps-là. Donc ça c'est un des versants importants, comme dans la boulimie, il y a cette notion de... quantité et cette notion de temps est, comme dans la boulimie, vraiment important la notion de perte de contrôle. Ça c'est vraiment ce qui permet de définir les compulsions alimentaires, cette notion de perte de contrôle. Donc là on voit que c'est commun à la boulimie et ce qui va différer de la boulimie, il y a plusieurs petites choses. Il y a des éléments en plus à ajouter et il y a des éléments à enlever. Dans la boulimie il y a de la compensation, dans l'hyperfagile il n'y en a pas. Il n'y a pas les comportements compensatoires de vomissement, sport à outrance, prise de laxatif, jeûne le lendemain ou pendant les jours qui suivent, etc. Par contre, dans l'hyperphagie, il va y avoir des éléments qui vont être associés. Donc en fait, il y a cinq éléments qui sont listés et pour pouvoir diagnostiquer, je vous donne les outils diagnostiques. Quand un médecin va vouloir être diagnostiqué, il va regarder s'il y a au moins trois de ces cinq éléments, en plus des compulsions, qui sont le fait de manger plus vite, que la moyenne des gens. Le fait de manger jusqu'à l'inconfort, donc d'avoir très régulièrement ou quasi systématiquement une forme d'inconfort quand on mange. Manger des grandes quantités même quand on ne ressent pas la faim. Manger vraiment en dehors de ses signaux. Et il en reste deux. Manger seul, s'isoler parce qu'on est gêné de la quantité qu'on mange. Donc vraiment il y a une notion de s'isoler volontairement parce qu'on a... honte de comment on mange, et le fait de se sentir coupable, déprimé ou dégoûté après avoir mangé. Donc en fait l'hyperphagie c'est au moins trois de ces cinq éléments plus les compulsions. J'avais envie aussi quand même de vous ajouter une petite précision sur d'autres comportements qu'on peut observer. Il va y avoir d'autres façons de se suralimenter. Il y a l'hyperphagie prendiale. En fait, c'est une hyperphagie qu'on va appeler subclinique, c'est-à-dire qu'elle ne va pas forcément répondre à tous les critères habituels de l'hyperphagie. C'est pour ça qu'on appelle ça subclinique. En fait, l'hyperphagie prendiale, c'est le fait qu'à chaque repas, ou quasi systématiquement, on est dans le trop. En fait, on mange énormément, comme je disais, jusqu'à ressentir vraiment un inconfort. Le trop, il n'est pas défini par la tête. Ah, j'ai trop mangé par rapport à ce que j'avais prévu. On est dans le vrai trop. Le vrai trop physique, voilà, ressenti. Donc ça, c'est ce qu'on va nommer l'hyperphagie prendiale. Prendiale parce que c'est relié au repas. En fait, ça se passe pendant les repas. Il y a aussi un comportement dont je voulais parler. C'est le fait que des personnes ont l'impression de manger toute la journée, à longueur de temps. En fait, ça, ça ne rentre pas à proprement parler dans l'hyperphagie. C'est pour ça que moi, dans mon programme SOS Compulsion, je parle de suralimentation. Je parle du fait que j'accompagne les gens qui sont dans la suralimentation. Ça permet d'inclure aussi tout ça, la boulimie, l'hyperphagie, l'hyperphagie prendiale, et aussi ce côté je mange, j'en continue toute la journée. Je mange, j'en continue toute la journée, ça peut être associé à des crises, et dans ce cas, bien sûr, ça rentre dans l'hyperphagie, mais ça... seul sans les crises, ce ne sera pas diagnostiqué en tant que tel comme de l'hyperphagie. Après, moi je trouve que c'est quand même un comportement très associé, que c'est une forme quand même de suralimentation qui est très proche en fait et qui peut s'accompagner de la même manière. Voilà pour la définition. Je vais passer aux trois pièges de l'hyperphagie et je vais juste regarder s'il y a des questions. Ok, Stéphanie qui remercie pour le replay. Existe-t-il des spécialistes en milieu hospitalier ou autres spécialisés dans les TCA pris en charge par la Sécurité sociale ? Oui, il y a des centres, il y a de l'hospitalisation à temps complet, il y a de l'hospite de jour. Il y a différents lieux un peu partout dans les centres hospitaliers, peut-être aussi dans les CMP. En réalité, je ne sais pas. pas trop si vraiment il y a le côté spécialisé. Bon, on va pas se mentir, c'est très pauvre, le suivi trouble alimentaire, il est très pauvre. Moi, je suis toujours à la recherche aussi de vos retours par rapport à ça, si des personnes ont eu de très bonnes expériences sur de la prise en charge, de la boulimie, de l'hyperphagie, de l'anorexie aussi, mais après, je dirais que c'est un peu à part. J'ai la sensation que l'hyperphagie, c'est le trouble qui est le moins bien pris en charge, en fait. Ce qui me fait dire ça, c'est aussi le fait que une énorme proportion des personnes qui sont dites en obésité souffrent d'hyperphagie, mais très peu sont diagnostiquées. Et quand ces personnes-là se tournent vers, par exemple, la chirurgie bariatrique, eh bien, en fait, on ne les accompagne pas autour du trouble alimentaire. On les accompagne pas autour de l'hyperphagie. Du coup, c'est un peu cata. C'est-à-dire que soit le trouble, il arrive quand même à se réinstaller comme tel. Et du coup, il y a une reprise de poids qui se fait de toute façon sur le long terme. Soit il se réinstalle pas comme tel. Mais du coup, il y a une dépression très forte qui prend place ou reprend place. Il y a des problématiques d'alcoolisme. Il y a tout un tas de problématiques en fait qui s'installent parce que le trouble alimentaire est pas pris en charge. C'est assez surprenant, je sais pas bien pourquoi c'est si méconnu, si mal pris en charge, et c'est dommage parce qu'en plus d'en parler davantage, ça pourrait changer le regard sur le surpoids et ce qu'on appelle l'obésité en fait, puisque c'est une pathologie à part entière et que c'est pas du tout relié au fait de manquer de volonté et de juste il faudrait que tu manges moins et que tu bouges plus quoi. Qui s'occupe du diagnostic car pour mon médecin je vais bien, pas maigre, pas grosse. On me dit de pas me plaindre que l'hyperphagie c'est de la gourmandise. Je vais y venir, on va parler de gourmandise, c'est marrant. Alors, du coup, es-tu sûre d'être dans l'hyperphagie ? Il y a une chose que j'ai pas dite, mais... Alors, je peux pas dire que c'est toujours le cas, parce que... Parce qu'on peut pas amener du toujours et du jamais. L'être humain, il est plus complexe que ça. Mais, dans le cadre de l'hyperphagie, c'est souvent associé à un surpoids, voire à de l'obésité. Parce qu'il n'y a pas de compensation. Là où la boulimie, il y a quand même une compensation. Même s'il n'y a pas de vomissement, juste le fait de moins manger, de se priver de manger par exemple le lendemain, c'est une compensation, donc on est dans la boulimie. Donc si ton poids est normal, es-tu vraiment dans l'hyperphagie ou est-ce que tu es un peu plus dans la boulimie ? Ce sont des pathologies qui sont très très proches. Toujours est-il qu'un trouble alimentaire, ça ne se mesure pas à des kilos. Un trouble alimentaire, c'est bien plus complexe que ça. Donc qui pose le diagnostic ? Seuls les médecins peuvent poser un diagnostic. Néanmoins, n'importe quelle personne qui est formée à cette question-là, professionnelle de santé, thérapeute, psychologue, diététicienne, peut amener des pistes. Je ne sais pas comment dire, c'est presque un pré-diagnostic. C'est hyper important parce que les personnes formées vont être capables de reconnaître. les symptômes, les signes et la réalité de l'hyperphagie. Derrière, seul un médecin, donc médecin ou médecin psychiatre, pourra poser un diagnostic. Ce n'est pas très important. Ça peut être aidant de passer par cette étape diagnostique pour différentes raisons. Néanmoins, ce n'est pas forcément nécessaire pour avoir accès à des soins derrière et pour pouvoir changer les choses. Par exemple, si toi, aujourd'hui, tu lis, tu te renseignes, tu te rends compte que soit tu es dans la boulimie ou l'hyperphagie, du coup, ça veut dire que tu n'as pas besoin qu'un médecin te dise oui, c'est ça. Je veux dire, il suffit d'aller voir les critères diagnostiques que je vous disais tout à l'heure. Moi, je les prends dans le DSM-5. Le DSM-5, vous tapez sur Internet, tout le monde a accès à vous. Tapez critères diagnostiques TCA DSM-5, vous allez avoir tous les critères diagnostiques de l'anorexie, de la boulimie, de l'hyperphagie. Donc, c'est possible pour vous de vous reconnaître ou non dedans, en sachant qu'eux, ils vont mettre un certain nombre de crises, tant de crises par semaine pendant au moins trois mois. En vrai, c'est pas qu'on s'en fiche, mais vous voyez, vous pouvez être aussi dans des catégories subcliniques, c'est-à-dire que vous ne remplissez pas tous les critères, mais c'est bien là. Et il y a de l'obsession, et il y a de la souffrance. Une pathologie, elle se mesure avant tout à la souffrance. Donc en fait, s'il y a de la souffrance, vous avez besoin d'aide et vous êtes légitime à demander de l'aide. Et à partir du moment où vous vous reconnaissez dans un diagnostic, vous pouvez aller chercher de l'aide. Avec un pro, mais aussi par vos propres moyens. Donc peut-être que si c'est important pour toi d'avoir un diagnostic, peut-être que c'est intéressant d'aller voir un autre médecin. Généraliste ou médecin psychiatre, peut-être. Mais peut-être que c'est pas si important le diagnostic. Je faisais énormément de crises, tous les jours et en grande quantité. Je mélangeais de tout, je n'en fais plus, mais je mange beaucoup. Plus sous forme de crise, mais en quantité importante. Ok, super intéressant. Du coup, ce serait intéressant de savoir si... Alors déjà, c'est cool. J'imagine que c'est plus confortable pour toi. Mais bon, ça, seul toi peux en parler. Moi, la question que je me pose, c'est est-ce que cette suralimentation, elle intervient que pendant les repas ou non ? Ah, donc du coup, il y a des discussions entre vous, c'est trop cool. Oui, je suis en surpoids, pas énorme, mais je compense avec le sport. Il m'arrive aussi de me faire vomir. Ok, donc en fait, clairement, tu es dans la boulimie, pas dans l'hyperphagie. Mais bon, de toute façon, les problématiques sont très très proches. Et les personnes qui souffrent d'hyperphagie, je pense, ont pu prendre plein d'outils dans le live sur la boulimie. Et les personnes qui souffrent de boulimie vont pouvoir comprendre plein de choses dans le live sur l'hyperphagie aussi. Ok, donc je vois qu'il y a des conseils de... Le diététicien... ok. Bon, j'ai pas dit le nom à haute voix. En fait, c'est compliqué, parce que moi, j'ai pas eu forcément que des retours hyper positifs de cette personne. Donc, voilà. Mais en aucun cas, je n'irais diffamer, faire de la diffamation professionnelle ou je sais pas quoi, mais ça me semble important de le dire. En fait, moi, j'ai pas eu que des bons retours. par rapport à cette personne-là, mais pour le coup c'était plutôt des personnes qui souffraient d'anorexie. Moi j'avais l'impression que c'était beaucoup de personnes qui souffraient d'anorexie qui allaient le voir, donc voilà, peut-être sur des prises en charge autour de l'hyperphagie, de la boulimie, c'est mieux. J'ai vu des diététiciens et pour beaucoup... diététiciennes, pardon, et pour beaucoup d'entre elles, la boulimie ou hyperphagie n'existe pas. C'est de la gourmandise et dans la tête. Ah ! Ok, ces personnes-là ne sont pas formées. Alors, ça c'est vraiment insupportable pour moi. il faut savoir que dans la formation de base de diététicien on n'est pas formé aux troubles du comportement alimentaire je le sais de diététicienne, je ne suis pas moi-même formée à la diététique mais elles ne sont pas formées à la diététique comportementale de base dans leur métier et du coup il n'y a pas de formation spécifique au TCA donc c'est très compliqué, donc si vous voulez aller voir une diète, il faut vous assurer qu'elle est formée aux troubles alimentaires, c'est pas parce que sur son site elle va dire... qu'elle prend en charge les troubles alimentaires, pour moi, c'est pas suffisant. Vérifiez les formations, vérifiez les certifications, et vérifiez que ce soit des formations longues, pas du e-learning de deux jours, où elles ont lu des trucs, voilà, sur le sujet, quoi. Ok, donc non, c'est pas dans votre tête, mais c'est intéressant, parce que, justement, je vais y venir dans les pièges. Comment se raisonner pour arrêter une compulsion alors qu'elle nous fait du bien sur le coup ? Je pense qu'on ne peut pas raisonner une... compulsion. Je pense que ce n'est pas possible que ce soit dans l'hyperphagie ou dans la boulimie. En fait, il faut agir en dehors. Je ne sais pas si tu étais là au live mardi. Je parlais de ça, d'un des piliers. L'action, c'est en dehors des crises. Ça ne sert à rien de vouloir mettre ton énergie sur les crises et lutter contre les crises. Donc en fait, le but, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait plus ce besoin des crises. Quelle honte pour des professionnels de l'alimentation ? Oui, tout à fait, quelle honte. Je suis choquée, choquée. Moi, c'était hyper fagie. Ok, bon bah écoute, très bien si t'as eu une super expérience avec lui. Ok. Moi, sachez que les personnes que je vous recommande, que ce soit, j'ai fait un petit outil pour faire le point sur ce qu'on a déjà essayé et voir ce qui pourrait être aidant pour aller mieux. Et dedans, je recommande une dizaine de professionnels. Ces professionnels, ce sont des personnes que je connais. C'est-à-dire que j'ai échangé beaucoup avec elles, je les ai rencontrées dans la vraie vie, et je connais leurs pratiques et j'ai toute confiance en elles. Sinon, je ne recommande pas les gens. En fait, ce n'est pas possible pour moi de recommander un peu à l'aveugle. Et tu manges en grande quantité hors des repas. Ok. Ce que je vous propose, c'est que je poursuive plus loin. parce que en fait là je suis tentée de répondre à cette question, ben voilà je fais plus de crise mais je mange en grande quantité en dehors des repas et tout, et en même temps j'ai peur que ce soit hyper décousu et je me dis qu'en prenant le temps de vous expliquer ce à quoi j'ai réfléchi, les trois pièges là, les trois plus gros pièges de l'hyperphagie, vous allez avoir des éléments de réponse et à la suite de ça on pourra revenir sur des questions, des choses comme ça. Ok let's go moi j'ai répertorié trois grands pièges dans l'hyperphagie qui sont le premier, penser que c'est une question de volonté. Le deuxièmement, penser qu'on est addict à la nourriture. Et le troisième, c'est penser qu'on n'a aucune restriction. Ça pour moi, c'est les trois gros pièges, les trois grandes problématiques de l'hyperphagie. Vous me direz si vous vous reconnaissez. C'est déjà juste d'entendre ça. Pensez que c'est une question de volonté, donc que vous manquez de volonté. Pensez que vous êtes addict à la nourriture et pensez que vous n'avez aucune restriction dans votre alimentation. Est-ce que déjà, certaines se reconnaissent là-dedans ? Et je vais dérouler chaque point. Le premier, pensez qu'on manque de volonté. Pensez qu'on manque de volonté. Excusez-moi parce que je regarde en même temps les échanges, mais j'y reviendrai après, je me concentre, je me mets en focus. En fait, j'ai envie de vous rappeler ici que même dans le cas de l'hyperphagie, pas que de la boulimie, c'est une question de mécanismes physiologiques et psychologiques qui sont normaux, contre lesquels vous ne pouvez pas grand-chose. C'est-à-dire que ce n'est pas que vous manquez de volonté. c'est que votre corps et votre psyché, qui ne font qu'un en réalité, agissent comme ça pour de très bonnes raisons. Et que du coup, c'est hyper compliqué de lutter contre et qu'il ne s'agit pas juste de se dire Ok, je vais arrêter de manger en quantité comme ça, je vais contrôler mes crises, je ne vais plus faire de crise. Donc ça, ça me semblait important de vous le préciser par rapport à cette question de volonté. Pour aussi vous aider à déconstruire cette croyance que vous manquez de volonté, parce que c'est le cas d'énormément de personnes qui souffrent d'hyperphagie, j'ai envie de vous proposer de réfléchir à toutes les situations dans votre vie où vous avez déjà fait preuve d'une grande volonté. Parce qu'il y en a plein. Des situations où vous n'avez pas lâché, des situations où vous êtes allé au bout de ce que vous aviez envie de faire. En fait, je sais qu'il y en a plein, chez chacune d'entre vous. Et pourquoi ? dans ce cas-là, est-ce que vous n'auriez aucune volonté avec l'alimentation, mais que vous seriez capable de mettre en place des projets, d'aller au bout de, je sais pas, plein de choses et tout ? Est-ce que réellement, ça pourrait être dans ce cas une question de volonté ? Alors ça, je sais qu'il y a pas mal de personnes qui peuvent se dire ça et qui le disent, qui disent, mais en fait, moi, pas de soucis, je sais pas, j'ai arrêté de fumer. Je me suis battue pour aller au bout de tel diplôme. Je voulais pouvoir acheter tel type de voiture ou de maison. J'ai fait en sorte de pouvoir. Enfin, je ne sais pas, il y a des trucs hyper divers et variés qui montrent que la personne a de la volonté. Et puis à côté, mais je ne sais pas, avec la bouffe, non, ce n'est pas pareil, je n'y arrive pas. Je manque de volonté. Non, ce n'est pas lié à votre personnalité. Ce n'est pas lié à... Vous n'êtes pas censé pouvoir échapper, éviter ça. Il y a un truc dont je voulais parler dans ce côté je manque de volonté, vous en avez parlé, vous êtes plusieurs à avoir parlé de gourmandise en fait. Je trouve que souvent, les personnes qui ont cette croyance qu'elles manquent de volonté, elles mettent pas mal de choses sur le dos d'une gourmandise. En fait souvent, cette étiquette, elle a été collée dès l'enfance. Et très souvent, dès l'enfance chez des petites filles qui avaient un poids un peu en haut des courbes ou un peu au-dessus des courbes. qui n'avaient pas de réels problèmes de poids, mais qui ont été stigmatisées, assez petites, par leur maman, leur papa, par les médecins, les infirmières scolaires ou autres, qui sont venus dire, oula, attention au poids. Et donc comme on dit attention au poids, on se met à regarder, à mettre un focus sur comment mange l'enfant, et en regardant comment mange l'enfant, on dit mais t'es trop gourmande, et très souvent ça va être la gourmandise associée au sucre. Et du coup, t'es trop gourmande, tu manges trop de sucre, etc. Tu devrais faire attention à ta consommation de sucre. Et ça s'inscrit dès tout petite. Et il y a un espèce de truc de, ouais, je manque de volonté, je suis trop gourmande. À chaque fois, je me laisse aller, ce truc-là. Et en fait, il y a ce truc-là qui est ancré quelque part. Alors qu'en fait, bien souvent, il n'est pas vrai du tout. En fait, bien souvent, vous n'êtes même pas forcément plus gourmande qu'une autre personne. Et en fait, votre poids n'était même pas un problème, on en a fait un problème, et du coup on s'est mis à dire que votre alimentation était un problème, mais à force de ces croyances-là et de vouloir contrôler justement tout ça, votre alimentation est vraiment devenue un problème, et votre poids aussi. Parce qu'à force de vouloir vous contraindre, vous restreindre, ça a créé de plus en plus de problématiques avec la nourriture, et notamment de compulsion, et donc de prise de poids. Cette notion de sucre, de gourmandise, de se contrôler ou non, ça va m'amener au deuxième point du fait d'être addict ou non à la nourriture. J'ai vu qu'il y avait plein de commentaires, c'est cool, ça fait plein de réactions. Mais allez, je me retiens de lire pour rester un peu focus sur mon déroulement et puis on discute de tout ça après. Du coup, ça m'amène à cette question-là de l'addiction. Pour moi, c'est un gros frein. Un gros piège de penser qu'on est addict à la nourriture. Alors, pour poser un peu des bases sur la question de l'addiction, il faut savoir qu'il existe deux types d'addictions en fait. Il y a les addictions aux produits, donc aux drogues, à l'alcool, et il y a les addictions comportementales. Aujourd'hui, zut, j'ai oublié, je crois qu'il y a très peu d'addictions comportementales qui sont reconnues vraiment en tant que telles. Par exemple, je sais que les... Si, il doit y avoir le jeu d'argent, tout ce qui est casino, mais même le loto, tout ça. Et je crois que les jeux vidéo ne sont même pas encore reconnus, mais je pense que c'est en passe de lettres. Mais voilà, on reconnaît qu'il y a eu quand même des semblants d'addiction comportementale aussi au sexe, aux différents jeux d'argent, à Internet. aux jeux vidéo, enfin voilà. Donc il y a une différence fondamentale dans la façon de fonctionner quand on est addict à un produit ou quand c'est une addiction comportementale. Mais dans les deux cas, ce qui est intéressant quand même de voir, c'est qu'il y a quand même une nécessité de fuir un inconfort. Il y a une forme d'évitement émotionnel qui de toute façon va venir se retrouver dans tous les types d'addiction. C'est-à-dire qu'à la base, qu'on se tourne vers un produit. ou qu'on se tourne vers un comportement, et bien il y a de toute façon cette nécessité de fuir quelque chose, l'évitement émotionnel. Ça c'est un truc qu'on va pouvoir garder en tête par rapport à la question de l'hyperphagie. Aujourd'hui, l'hyperphagie, elle n'est donc pas reconnue comme une addiction. Certaines personnes la placent dans l'addiction comportementale. Effectivement, on va retrouver quand même des mécanismes qui se ressemblent. C'est clairement pas une addiction à un produit, parce que l'alimentation peut pas être considérée comme un produit d'addiction, mais ça pourrait être considéré comme une addiction comportementale. C'est compliqué de le traiter comme une addiction lambda. En fait, quand on est addict à un produit tel qu'une drogue ou de l'alcool, la manière de s'en sortir, ça va être d'éviter le produit. Dans le cadre de l'alimentation, c'est l'éviction qui crée l'addiction. En fait, c'est ça qu'on observe, c'est ça que nous montrent pour le moment pas mal d'études, c'est que le fait de chercher à éviter l'alimentation et un certain type d'aliments notamment, va créer une addiction, va créer un désir vraiment oppressant pour les aliments et ce qu'on va appeler aussi des cravings. Et donc le fait de, voilà, on n'a pas le choix, on est obligé de sauter sur ce truc-là. Qu'est-ce que je voulais vous dire d'important par rapport à ça ? Que oui, et que l'éviction en fait, pourquoi, comment elle crée l'addiction à la nourriture ? C'est que, en fait, l'éviction, elle va créer du manque et de l'insécurité. Ce que je voulais vous dire, c'est que les régimes, les régimes, bon sang de bonsoir, créent vraiment quelque chose de fort comme ça, ça crée une insécurité, et en fait ça crée une empreinte, une empreinte forte. C'est-à-dire qu'on peut avoir la peur du manque et l'insécurité, alimentaire des années après, en fait, avoir fait des foutus régimes. Et votre corps, lui, il ne va pas faire la différence, en fait. Vous vous mettez en situation de manque très, très forte, surtout avec des régimes très restrictifs. Et pour le corps, c'est vraiment un traumatisme, pour le corps, pour la psyché. Donc, il faut bien avoir ça en tête que l'éviction, la restriction va créer... Une forme d'addiction, en tout cas, la sensation d'être addict à l'alimentation. Donc c'est pas une vraie addiction, c'est... Voilà, ça crée un truc qui ressemble un peu. Je voulais faire une précision parce que souvent quand je dis ça, on va me dire Ouais, enfin quand même, l'histoire des circuits de la récompense, ça active quand même des circuits neuronaux qui sont en jeu dans les addictions. Parce qu'on le sait. Dans les addictions, il y a en jeu ce circuit de la récompense qui est activé et avec lequel on crée une forme d'accoutumance. C'est-à-dire que c'est ça l'addiction. Je vais consommer de l'alcool, ça va me créer un effet que je recherche, dont j'ai besoin, sauf qu'en fait je vais m'accoutumer. Il va m'en falloir toujours plus, toujours plus, toujours plus, toujours plus. Déjà là on voit que c'est pas la même chose avec la nourriture, ça marche pas comme ça en réalité. Et en fait, cette histoire de système de la récompense, oui, bien sûr qu'il est activé avec la nourriture. C'est ce qu'on appelle le système du réconfort. En fait, on va chercher à se réconforter par la nourriture. Donc oui, c'est là où on passe par le système neuronal de la récompense. Il y a quelque chose d'important à savoir, c'est que ce qui dysfonctionne souvent dans l'hyperphagie et la boulimie, c'est le trouble du réconfort en fait. on n'arrive plus à se réconforter avec la nourriture. Pas parce qu'il nous faudrait de plus grandes quantités comme dans le cadre de l'alcool, non, parce qu'en fait, on n'arrive pas à accéder au réconfort, parce qu'on n'arrive même pas à accéder au plaisir, donc on n'arrive pas à accéder à la sensation de plaisir que ça peut nous procurer, parce qu'on est parasité par tout un tas de pensées qui viennent... nourrir de la culpabilité, qui viennent nous dire qu'on ne devrait pas être en train de faire ce qu'on fait, qui viennent nous dire que c'est pas bien, que demain il faudra se reprendre, etc. Et en fait, tout ce parasitage, qui est en fait une forme de restriction, je vais y venir après, eh bien empêche d'accéder. au réconfort, et donc d'accéder à l'apaisement, genre j'ai une émotion hyper forte, ça me crée un besoin de manger, je vais manger mon truc, mais en fait au moment même où je suis en train de le manger, j'ai déjà une autre émotion hyper forte de culpabilité qui arrive et tout, et donc en fait je ne peux pas accéder au réconfort. Il y a aussi le fait que dans le cadre de l'hyperphagie, je parlais par exemple de personnes qui vont manger toute la journée, en fait il y a une telle déconnexion de soi, de son corps, de ses sensations, qu'on n'accède pas en fait au plaisir. C'est presque pas bien d'accéder au plaisir. Quand on est dans une pensée qu'on ne devrait pas, qu'on devrait faire attention, qu'on devrait maigrir. S'il y a du plaisir, alors c'est pas bon signe, c'est qu'on fait un truc qui n'est pas bien. Donc il y a une déconnexion du corps, des sensations. Et du coup, on cherche du plaisir, mais on ne l'a jamais vraiment. Donc on recommence. Ou alors on continue de manger. Et encore, et encore, et encore. Il y a cette espèce d'insatisfaction horrible. En fait, c'est comme si... On voulait combler un vide, mais en fait, ça ne le comble pas jamais. Limite, ça le creuse presque plus. Sauf que par contre, physiquement, jusque-là quoi. Et que derrière arrive toute la palette d'émotions horribles. Je m'en veux, je me dégoûte, c'est horrible. Ces émotions même qui créent de l'inconfort, qui pourraient appeler à manger encore. Mais on va manger, on ne trouvera aucun réconfort. Et vous voyez, j'espère que vous visualisez le cercle vicieux. Je ne sais pas si ça vous parle. Euh... Ce trouble du réconfort dont je vous parlais. Qu'est-ce qui fait qu'on est dans un trouble du réconfort ? C'est qu'on est dans la restriction. C'est qu'on se dit qu'on ne devrait pas manger ces aliments-là. Et ça, ça me permet de faire le lien avec le troisième grand piège de l'hyperphagie, qui est le fait de croire qu'on n'a aucune restriction. Les personnes qui me regardent et qui souffrent d'hyperphagie, il y a moyen que vous vous disiez que vous n'avez aucune restriction. Bah non Flavie, moi c'est bien ça mon problème, j'arrive pas à m'empêcher de manger, je passe mon temps à manger, j'ai aucun aliment interdit, regarde je mange de tout. Les pains au chocolat, le Nutella, le machin, les pizzas, les glaces, c'est bien ça mon problème, je mange de tout. Oui, mais un aliment consommé lors d'une crise n'est pas un aliment autorisé. Au contraire, généralement un aliment consommé lors d'une crise c'est plutôt un aliment qu'on aimerait éviter. Et là, rentre... La restriction cognitive, parce que contrairement à la boulimie où il va y avoir une restriction un peu plus visible, où par exemple la personne peut-être va me dire, effectivement le chocolat au lait je ne le consomme que pendant mes crises, et en dehors des crises jamais il apparaît. Et donc quand je suis contente de moi et que j'y arrive bien, je peux passer tant de temps sans en manger. Par contre après ça explose et c'est l'enfer etc. Il y a une restriction qui est quand même plus visible. Dans l'hyperphagie... Ce n'est pas forcément le cas. Parce qu'en fait, tu vas vouloir te restreindre, mais tu ne vas pas forcément y arriver. En fait, potentiellement, tous les jours, tu vas craquer sur le fameux chocolat au lait. Mais en fait, tu es en restriction cognitive. La restriction cognitive, c'est quoi ? C'est le fait de vouloir contrôler ce qu'on mange dans le but de mincir ou de ne pas grossir. Je répète, la restriction cognitive. C'est tout ce qu'on met en place pour contrôler ce que l'on mange, donc la volonté de contrôler ce qu'on mange, dans le but de ne pas grossir ou de mincir. Beaucoup de personnes sont en restriction cognitive, ça c'est clair, observez autour de vous, vous allez voir que même sans avoir de TCA, en fait la restriction cognitive, elle est vraiment très fréquente. Et le problème c'est que la restriction cognitive, elle peut vous créer les mêmes crises que de la vraie restriction entre guillemets. Donc en fait tu te dis... Demain, je ne remange plus de cet aliment, j'en ai ras-le-bol, il faut que je me reprenne en main t'es en restriction cognitive. Et du coup, au lieu de déguster ton aliment et de pouvoir t'arrêter quand c'est ok pour toi, bah du coup tu vas te gaver, en fait. Parce que tu te dis Demain, j'arrête, demain c'est terminé, bon allez, c'est bon qu'on en finisse, allez, et puis je finis la tablette, au moins elle sera plus là demain, et comme ça je serai pas tentée d'en remanger, quoi. Donc bah vas-y, je la mange, je la mange. Oui, mais sauf que le lendemain, ça recommence. et ainsi de suite, avec le même aliment ou avec un autre aliment. Et en fait, de la restriction, il y en a. Souvent, vous passez votre temps à vouloir vous contrôler. Vous n'y arrivez pas. Et en plus, du coup, ça crée une sensation d'échec qui crée des émotions difficiles à vivre, qui crée un besoin de réconfort, une envie de manger, j'arrive pas à me réconforter parce que je suis dans la restriction cognitive, etc. C'est vraiment un... Il y a plein de cercles vicieux, en fait. qui se rencontrent dans l'hyperphagie, et je trouve que c'est vraiment piégeant, parce qu'on peut... passer à côté de la pathologie. Et on peut, oui, se dire ouais non mais en fait c'est juste que je manque de volonté, je suis trop gourmande, je suis incapable de me priver de quoi que ce soit, mon problème c'est ça. Non, ton problème c'est que tu veux tout le temps te priver de tout, et que dans ta tête t'es en privation constante. Et du coup ça pète dans tous les sens. Et donc finalement, pour parler un peu solutions ou outils, comme dans la boulimie, je vous invite vraiment à écouter, réécouter le live. Je vous parle des quatre piliers de la guérison de la boulimie, ce sont les mêmes pour l'hyperphagie. S'auto-observer, travailler sur sa relation aux aliments, sur les croyances qu'on a aux aliments, travailler sur la relation qu'on a à soi-même, qu'on a à son corps, sur sa manière de se parler, travailler sur l'image qu'on a des corps et de son corps. En fait, c'est sur tout ça qu'il faut aller travailler de la même manière. Vous avez aussi beaucoup de restrictions. dans votre tête, qui crée vos compulsions alimentaires. J'ai beaucoup parlé, il est déjà 18h40, je vais prendre le temps de remonter dans vos messages, j'ai vu qu'il y en avait beaucoup. C'est clair que pour moi ce sont les divers régimes pendant des années qui ont entraîné l'hyperphagie. Restriction égale destruction du comportement face à l'alimentation, oui. Je pense que je manque de volonté, mais en faisant beaucoup de crises on m'a conseillé de manger de tout, ne plus me restreindre et m'autoriser certains aliments. Plus de crise mais je mange trop. Oui, alors ça je vais y revenir, je me le note. Parce que, effectivement, quand je vous parlais des solutions, que ce soit dans la boulimie et dans l'hyperphagie, ça va fonctionner les deux, mais dans l'hyperphagie, peut-être qu'il y a aussi beaucoup un travail émotionnel à mettre en place quand même aussi, parce que je vous parlais, mais bon, dans la boulimie aussi quand même. Je vous parlais d'évitement émotionnel, c'est intéressant quand même d'aller se pencher sur ce qu'on cherche à éviter, en fait, ce à quoi on n'a pas envie de se confronter, et qui fait qu'on va aller utiliser la nourriture. Et vraiment, c'est hyper utile d'être accompagné là-dedans. En fait, pour moi, c'est indissociable du comportement alimentaire, et c'est hyper intéressant d'aller creuser autour de ça. Et l'autre chose que je voulais dire... Oui ? L'affirmation de soi, c'est quelque chose que j'observe énormément. Souvent quand il y a de l'hyperphagie, en fait il y a ce qu'on appelle du people pleasing. Le fait de vouloir plaire à tout le monde, arrondir les angles, le fait qu'il faut fuir le conflit, que ça se passe bien, etc. Souvent ce sont des personnes qui s'oublient. Les personnes qui souffrent d'hyperphagie sont des personnes qui font passer les besoins des autres avant les leurs et du coup qui ne savent même plus quels sont leurs besoins. Donc il y a une vraie reconnexion à soi. physiquement dans son corps, et aussi à soi globalement, qui va être importante à faire. Et je reparle juste après de... Je fais plus de crise, mais je mange trop. Je continue de lire. Non, c'est clair, c'est pas une question de volonté. Exemple simple, pour suivre un régime, il faut une sacrée volonté. Ouais, c'est clair. Oui, dès l'enfance, bingo. Oui, vous êtes beaucoup à avoir été en souffrance dès l'enfance. Dès l'enfance, mes sœurs avaient droit à tout, mais pas moi. Ma mère me disait que je serais grosse. Je devais regarder mes sœurs... manger le Nutella. Oh là là, mais quel enfer, je suis tellement désolée. Je suis suivie pour l'alcool en même temps que pour les TCA et c'est très compliqué à la clinique. Ah, genre c'est le même endroit, les mêmes personnes ? Ah ouais. Ouais, je pense que ça peut être intéressant vraiment de dissocier pour moi. Il y a des choses qui vont se rejoindre, mais les prises en charge sont quand même, je pense, très différentes. J'ai l'impression qu'il y a tout de même l'addiction au sucre qui existe, cela dit. Eh bien, en fait, il y a quand même des tas d'études qui sont menées. Aucune étude n'a pu le prouver à ce jour. C'est pas l'addiction au sucre en tant que telle. Si jamais vous voyez passer sur les réseaux le truc des souris qui choisissent le sucre à la cocaïne, ok, sachez que ces souris-là ont été affamées. Affamées. Donc genre, elles étaient en train de mourir de faim, on leur met du sucre ou de la coke, elles ont pris du sucre. Ok ? C'est juste normal. C'est de la nourriture. Donc méfiez-vous de ce que vous voyez passer et sachez que vraiment, aujourd'hui, il n'y a aucune étude qui peut venir conclure au fait que l'addiction au sucre en tant que tel existe. Et c'est ce que je disais tout à l'heure, en fait, c'est que le sucre enclenche les circuits de la récompense, effectivement, donc ce dont je parlais tout à l'heure. C'est ça, quand je dégomme les gâteaux, j'ai aucun plaisir. J'avale sans même respirer. Une fois la crise finie, je culpabilise de la mort et le schéma se répète encore et encore. Et oui, c'est exactement ça. Le plaisir des crises, en fait, c'est le soulagement de lâcher prise un temps, en fait. Mais ce n'est pas du plaisir gustatif. Et en fait, dès la première bouchée, le plaisir, il est fini. Moi, souvent, ce que je disais, quand je souffrais de boulimie, en fait, avec le recul, je me dis... Là où j'avais le plus de plaisir, c'était, je savais que j'allais faire la crise, et limite quand j'allais tout acheter, où j'étais déjà dans la crise en fait. Mais la crise en elle-même, elle n'était pas plaisante. C'est juste, on coupe aussi quoi, on coupe les émotions, on coupe tout, on est dans la bulle et c'est bon quoi. Ça me parle tellement... Coucou Flavie. Coucou ! Ben du coup j'ai fait le tour... Ah non, j'ai vu qu'il y avait des questions dans le... Question-réponse. Ah bah tu... Voilà, je l'ai déjà répondu en fait. J'y ai répondu. Voilà, n'hésitez pas si vous avez d'autres questions. Je vais poursuivre sur cette question de... Parce que je pense qu'il y a pas mal de personnes qui sont concernées. Je fais plus de crise, mais je mange trop. Il peut y avoir plusieurs choses en lien avec ça. C'est un sujet que j'aime beaucoup aussi. Et c'est un sujet que j'aime beaucoup accompagner dans le programme. C'est pour ça que je parle toujours de suralimentation. Je le précise. Et c'est vrai que mon programme s'appelle... SOS Compulsion, donc de base on se dit je fais plus de crise, c'est pas pour moi. En réalité, c'est quand même, ça peut être complètement adapté, j'ai fait en sorte qu'il soit adapté. En fait, ce truc-là, ça n'arrive pas à toutes les femmes, mais ça arrive à certaines femmes qui sortent des compulsions. C'est aussi pour ça que j'ai voulu que mon programme y réponde à cette problématique, de manière à ce que les nanas qui rejoignent SOS Compulsion, elles n'en ressortent pas avec cette problématique du genre... Oui, bon, ben c'est cool, je suis allée voir Flavie, je fais plus de crise, mais je mange trop. Non, le but, c'est d'aller jusqu'au bout, en fait, de la guérison. Qu'est-ce qui peut expliquer cela ? Différentes choses. En fait, déjà, moi, le truc de base que je t'invite à aller quand même checker, c'est, ça reste ton rapport aux aliments. Et ton rapport à... Enfin, ton rapport. L'autorisation inconditionnelle ou non. Est-ce qu'elle existe vraiment ? Est-ce que quand même... Tu es limité en termes de quantité, en termes de fréquence de certains aliments. Est-ce qu'il n'y a vraiment aucun interdit ? Je le disais dans le live Boulimi, c'est vraiment un sujet ultra sensible ça. Dans le sens où plein de gens n'ont même pas conscience de leurs restrictions. Et donc du coup, moi je me suis, j'allais dire arraché les cheveux, c'est pas vrai parce que j'adore faire ça. Au fur et à mesure des accompagnements, en fait j'ai créé différents outils et à l'heure d'aujourd'hui j'ai quand même... trois tableaux différents que je propose dans le workbook de SOS Compulsion pour aider à débusquer là où il y a des restrictions. Parce que certains outils parlent plus à certaines personnes et que c'est vraiment le sujet, surtout dans l'hyperphagie, on se dit non mais moi, non non, j'ai pas de restrictions. Et quand en plus on a levé les restrictions, on est genre j'ai plus de restrictions. Et en fait quand on creuse, on se rend compte que si. Donc peut-être qu'il y a ça, c'est-à-dire que peut-être qu'il y en a moins et que ça s'exprime du coup plus. sous forme de compulsion, du coup ça ne crée pas cette insécurité, cette urgence que tu vivais avant, mais qu'il y a toujours une forme de rareté pour certains aliments, d'insécurité, de peur de manquer. Tu vois, je le disais tout à l'heure, mais les régimes, mais bon sang ! Enfin les régimes, la restriction au sens large en fait, mais ça crée, ça marque au fer rouge en fait, ça crée vraiment... Une peur de manquer sur le long terme. Donc peut-être que tu as encore des petits leviers. Et franchement, ça peut se bosser de manière assez facile en fait. Tu vois, j'ai envie de dire vraiment, des petits leviers qui vont te permettre de créer la sécurité. Donc peut-être, moi c'est la première piste que j'irais explorer. Peut-être qu'il y a cette question-là. Peut-être qu'il peut y avoir aussi, explorons ça, le fait... d'avoir peur de se restreindre. Et c'est marrant, c'est le reel qui est sorti ce soir, où j'en parle. Ça, c'est un truc aussi, genre, ok, j'ai compris que si je veux ne plus faire de crise, il faut pas que je me restreigne. Du coup, je me restreins pas, mais par peur de me restreindre, je suis toujours en train de trop manger, en fait. Je passe ma vie à manger. Je mange trop au repas, je mange trop en dehors des repas, parce que j'ai peur d'être dans la restriction qui va créer des compulsions. Et donc là, ça, c'est pareil, ça se travaille, c'est pas si compliqué. Le but, c'est d'aller travailler sur les vrais choix conscients alimentaires qui ne sont pas forcément de la restriction. Oui, on peut être un mangeur intuitif, une mangeuse intuitive, faire des choix pour soi, pour son bien-être et sa santé, sans que ce soit de la restriction, vraiment. Et du coup, sans que ça ne crée aucune compulsion. Donc ça, ça se travaille aussi. Mais ce n'est clairement pas plus confortable. De se retrouver dans le trop, enfin je veux dire tu quittes les crises mais t'es dans le trop tout le temps, tu te dis bah super, à mon sens c'est vraiment pas mieux. Autre point à explorer toujours dans cette question pour celle qui prendrait en cours, je réponds à la question d'une personne qui ne souffre plus de crise à proprement parler mais qui mange toujours trop, pendant et en dehors des repas. L'autre point à explorer ça peut être un truc un peu plus global autour des émotions et de l'équilibre de vie. Alors, je vais faire un truc un peu large. Les émotions qui pourraient amener à un inconfort en fait permanent, quoi, tu vois, qui te donne tout le temps envie d'aller manger pour y répondre, pour soulager ça. Et ça peut être lié à différentes choses. Le fait que tu aies des difficultés à prendre ta place, à t'affirmer, à assumer qui tu es, à assumer tes choix, qu'ils soient alimentaires ou autres. Mais ça peut être aussi un gros déséquilibre dans ta vie. Tu t'épanouis. pas dans ton taf, tu t'épanouis pas dans ta vie de couple, tu t'épanouis pas dans je sais pas quoi, genre t'as pas d'autres activités que ton taf et rentrer chez toi et je sais pas, soit t'es toute seule, soit même juste t'occuper des enfants, tu te sens submergée par toutes les choses que t'as à faire. Enfin voilà, je suis une femme, j'ai des enfants et je travaille, et ben la vache ouais des fois on est complètement submergée quoi, franchement... Et donc bah oui, peut-être que ton seul plaisir, t'as l'impression en tout cas que ton seul plaisir aujourd'hui, c'est la nourriture. Et du coup, il y a des déséquilibres dans ta vie comme ça, qui font que ça crée ça. Je réfléchis, déjà je pense que c'est trois grands points, déjà si t'explores ça, tu vas je pense trouver une réponse et des solutions au pourquoi je suis dans le trop. Sache que ça peut être les trois. ça peut être très relié tout ça ça peut être des petites choses en fait il ya des leviers pas si difficile à actionner donc donc voilà ne vous en soyez dans votre processus n'ayez pas peur ne regardez pas la montagne en disant moi jamais gravir ça allez-y tranquille ou étape par étape vous allez voir que des fois ça prend du temps puis des fois claque il ya un truc qui fait que Ça va vachement plus vite, ça roule, donc voilà. N'hésitez pas à vous faire accompagner aussi, je le dis tout le temps, mais parce que vraiment ça fait gagner un temps précieux, et puis ça rend le chemin moins difficile quand même, quelque chose de plus doux, de plus facile. Donc voilà, je regarde s'il y a des questions. Non, je ne vois pas d'autres questions. N'hésitez pas, si vous avez des questions. Je vous laisse un peu de temps. En même temps, ça fait déjà 50 minutes qu'on est là. Je vais bientôt arrêter. Pour celles qui viennent d'arriver, je vous conseille de regarder. Je vais publier le replay tout de suite là ce soir. Je vous conseille de le visionner ou si vous êtes plutôt team podcast, j'enregistre avec mon micro. Donc ce sera dispo en podcast samedi matin. Donc voilà. J'aime beaucoup le format live et je pense qu'à partir, pas la semaine prochaine parce que mon orga est déjà voilà, mais à partir de la semaine d'après je pense que je vais faire un live par semaine. Soit en mode question-réponse au lieu de répondre à vos questions à l'écrit le mercredi comme je faisais le mercredi soir, et bien je recenserai vos questions dès le mardi et je ferai un live le mercredi soir pour y répondre. Soit en mode thématique, pourquoi pas, genre je pars de vos thématiques et je prépare. un live et je vous fais un petit live d'une demi-heure, une heure pour répondre à tout ça et à chaque fois ce sera dispo sur le podcast bien évidemment. Mais c'est un format que j'aime beaucoup, j'aime bien le côté mi-improvisé, mi-préparé j'aime bien le contact que ça me permet d'avoir avec vous, voilà je trouve ça trop cool. Après c'est un format que j'aime bien aussi parce que je suis un peu surentraînée vu que dans SOS Compulsion j'anime des lives chaque semaine donc Donc voilà, je pense que c'est aussi lié à ça. C'est des formats que j'aime beaucoup, beaucoup. Je ne vois pas d'autres questions. Je vous propose qu'on arrête là. Sachez aussi que vous pouvez m'écrire en privé pour me poser vos questions. C'est toujours un plaisir de discuter avec vous. Donc vraiment, n'hésitez pas. Vous pouvez m'écrire par mail. contact.flaviemilsono.fr Voilà, il y a différents moyens de me contacter. Je vous rappelle... Info importante, j'aurais dû le dire dès le début, mais voilà, on se refait pas, je ne suis pas une commerciale dans l'âme, que voulez-vous. Je vous rappelle que SOS Compulsion... Mon outil dédié à la suralimentation, quelle qu'elle soit, que ce soit boulimie, hyperphagie ou je mange trop au repas, en dehors des repas, sans faire de vraies crises, est ouvert à candidatures. Si vous avez envie de rejoindre, je dis candidatures parce que souvent, je prends quand même le temps d'en parler un peu avec vous et il y a des personnes plutôt dans les versants anorexiques à qui je refuse l'accès. Mais en tout cas, gardez en tête que SOS Compulsion augmente. Au 1er septembre, c'est dimanche. Donc voilà, il sera toujours possible de le rejoindre après, mais là, si vous voulez le rejoindre avant que le prix n'augmente, c'est le moment. Je vous rappelle aussi qu'en septembre, j'ouvre une place. Ma place d'accompagnement individuel a été prise là pour le mois d'août, mais je vais ouvrir une place en septembre, donc on peut d'ores et déjà en parler ensemble. Accompagnement individuel en lien avec SOS Compulsion, en plus d'SOS Compulsion. C'est uniquement comme ça que j'accompagne. Je n'accompagne pas en dehors du programme. Donc en gros, vous suivez le programme. Et en plus du programme et de tout ce qu'il y a déjà dedans, les lives, la communauté, tout ça, eh bien, je vous accompagne au quotidien sur WhatsApp. Et on se voit en session d'une heure sur Zoom. Ben voilà, je vais vous laisser. J'en vois qui viennent d'arriver. Je suis désolée, les filles, puisque le live touche à sa fin. Il y a le replay, il y a le replay sur le podcast. C'était un plaisir d'échanger avec vous, comme d'habitude. Merci. Je vois des merci et tout. Merci, merci, merci, merci beaucoup. Merci de votre présence. Merci et à très vite. Ciao, ciao. Hey, un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Mon podcast étant une ressource gratuite que je mets à disposition, le meilleur moyen pour me soutenir est de laisser une note, un commentaire sur ta plateforme d'écoute et bien sûr de partager mon podcast pour le faire connaître et diffuser le message que je souhaite. transmettre. Un grand merci à toi pour ton soutien.