Speaker #0Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mizzono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur Flavie.m TCA. Très belle écoute. Bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast de TCA etc. Épisode un peu hors norme quand même puisque je vais parler de mon tout premier marathon que j'ai couru au moment où j'enregistre il y a dix jours quoi à peu près. Donc c'est encore à peu près frais dans ma tête. Et j'avais sondé un peu sur Insta et vous aviez très envie que je vous en parle. Donc bon, évidemment, j'ai quelques vidéos. Je ferai sans doute aussi une petite vidéo, un montage, un truc sympa pour vous montrer. Mais le fait de passer par le podcast va permettre d'aller un peu plus loin. Bon, je suis malade. Peut-être que vous l'entendez. C'est un sujet que je vais aborder, le fait de tomber malade, d'aller un peu au bout de ses ressources. On est très dans le thème. L'avantage du podcast, c'est que je vais pouvoir couper à chaque fois que je me mets à tousser. Donc let's go. Pour resituer, je cours depuis pas mal d'années, mais je cours sérieusement depuis seulement quelques années. Qu'est-ce que je veux dire par là ? C'est que la toute première fois où j'ai chaussé des baskets pour aller courir, ça date un peu puisque c'était en janvier 2012, mais que ça n'a pas du tout été une pratique suivie, c'était très discontinu. Et puis, voilà, j'étais plutôt à courir une fois par mois. Donc finalement, ce n'était pas très régulier. Et puis, j'ai eu différentes phases dans ma vie où j'ai couru. Après, j'ai eu un rapport à un moment donné. Je ne vais pas revenir forcément là-dessus, là, parce qu'il y a d'autres endroits où j'en parle. J'avais un rapport au sport qui n'était pas tout à fait serein. Donc voilà, avec des pratiques discontinues, pas toujours respectueuses de moi-même, etc. Mais là, ça fait quelques années que... C'est vraiment cool pour moi de courir. Et il y a eu un peu un virage, je dirais, il y a un an et demi quasiment, l'été 2023. Où en fait, après mon mariage, ça a été une étape particulière pour moi, pour plein de raisons différentes. J'étais épuisée, épuisée, épuisée. J'ai revu toute ma façon de travailler. C'est là que j'ai décidé d'arrêter les suivis individuels pendant quelques mois. Puis ensuite, j'ai repris au bout de... 6 mois, mais vraiment au compte-gouttes. Et à ce moment-là, j'ai associé la course à pied. En fait, j'avais vraiment envie de retrouver un équilibre de vie. Et je me suis dit, tiens, ce serait cool d'essayer de courir tous les deux jours, sans objectif, sans minimum de temps à courir, sans tout ça, mais juste de se dire, je vais courir tous les deux jours et je vais voir ce que ça change dans ma vie. Donc en fait, j'ai lancé ça en août 2023 et j'ai couru effectivement tous les deux jours jusqu'en août 2024. où on était en vacances et c'était la canicule et où du coup j'ai pas couru pendant deux semaines, ça a été ma première pause en fait. Donc c'est vraiment quelque chose que j'ai bien tenu et que j'ai trouvé plutôt agréable à vivre. J'ai fait mon premier semi-marathon à Paris au mois de mars de cette année 2024. Donc je me suis préparée de janvier 2024 à mars 2024. Je me revois il y a un an, passer le nouvel an avec différentes personnes et notamment des amis d'amis. qui préparait le marathon de Paris, ça me paraissait un peu inconcevable en fait. Je me dis, il n'y a encore qu'un an, je ne me voyais vraiment pas courir un marathon. Mais donc voilà, je me suis préparée à aller faire le SMI de Paris, j'ai fait le SMI de Paris, c'était génial. Je l'ai vraiment hyper hyper bien vécu. La prépa, moyennement bien vécue, j'ai trouvé ça ultra fatigant, mais pour le coup le SMI, c'était vraiment génial quoi. Sensation au top, entre le 14e et le 18e kilomètre, vraiment... j'avais l'impression de voler quoi, c'était ultra facile, je kiffais les décors, l'ambiance, tout. Donc voilà, super super souvenir, et dans le train qui nous ramenait de Paris le dimanche soir, j'étais en train de chercher un marathon. Et il faut savoir que je cours avec mon fils aîné souvent, qui a 20 ans, et à ce moment-là il me dit, ah non non, moi je te suis pas, c'est trop tôt, ça vient trop vite, je te suis pas. Et c'est vrai que moi je m'étais dit que je ferais un marathon plutôt en 2025, en me disant non mais chaque chose en son temps. Voilà, et donc finalement, eh bien, rapidement, je me suis inscrite au marathon de la Rochelle. Et oui, quand même, que je vous explique, ce qui m'a motivée, c'est que j'ai un oncle et un cousin qui courent énormément. Mon oncle, maintenant, il a 70 ans, mais le mec, les marathons, il en a fait des tonnes. Et les deux, quoi, c'est du genre à faire des courses de 160 kilomètres, vous voyez, des trucs de fous. Et les deux ont un peu arrêté, et en fait, c'était une motivation aussi pour eux de se préparer à un marathon. Donc on s'était dit, bah vas-y, go, je fais le marathon de la Rochelle avec eux, et puis mon fils et mon conjoint, eux, le font en duo, il y avait des dossards duos, donc ils feront chacun un semi, voilà. Donc on était partis sur ce projet-là, et ça s'est pas tout à fait passé comme ça. Au fur et à mesure du temps, je voyais que mon oncle et mon cousin s'inscrivaient pas, j'ai vite senti que c'était mort, qu'ils allaient pas s'inscrire. J'ai été un peu déçue sur le moment, mais en vrai ça a pas du tout entaché ma motivation. Et puis mon fils, je voyais qu'il commençait à se dire En fait, je te suivrai bien sur le marathon. Sauf que quand il a voulu s'inscrire, il n'y avait plus de place. Les dossards, ils partent quand même très vite. Donc ça a été la grosse galère de lui trouver un dossard. Bon, on lui a trouvé un dossard d'occase. Au final, il a payé son dossard moins cher que moi. Truc de fou. Et donc voilà, on était inscrits tous les deux et mon conjoint, il n'y avait plus de place pour le SMI et le marathon, ce n'était pas du tout envisageable pour lui. Lui, il fait de la boxe, ce n'est pas du tout son sport principal, la course à pied. Donc me voici partie pour le marathon de la Rochelle, le 24 novembre 2024. On m'avait dit que le marathon de la Rochelle, c'était un bon marathon pour les débutants. Que c'était un marathon roulant, comme on dit, et que donc c'était plutôt idéal, mais que par contre le temps était souvent quand même assez aléatoire. Donc voilà, j'ai commencé ma prépa au mois d'août, en rentrant de vacances, je crois. En fait, j'ai prévu trois mois de prépa, à peu près. Et avant, je le faisais avec une appli gratuite pour la prépa du SMI. Je me suis préparée avec Keep Run Payser, on ne le sait plus. C'est une appli gratuite qui était vraiment pas mal. Et puis là, au moment de cette prépa-là, j'ai découvert l'appli Runmotion. Du coup, je leur fais un peu de pub. Je n'ai pas de partenariat. Que j'ai trouvé un peu plus abouti. Et surtout la version payante. En fait, la version payante, elle incluait de la PPG, de la prépa physique générale. Et c'était important pour moi. Autant pour le SMI, je ne l'ai pas trop fait. Là, je me disais que pour le marathon, si je ne voulais pas me blesser, c'était important que je fasse... En fait, c'est du renforcement musculaire. Donc, je suis partie avec cette appli en prenant la version payante. Et j'ai été hyper impressionnée. C'est-à-dire qu'on fait son test de VMA. En gros, c'est voir quelle est ta vitesse maximale à laquelle tu peux courir. Tu fais un test sur 6 minutes, tu cours le plus vite possible. Et puis après, selon la distance que tu fais, tu divises, machin, ça te donne ta VMA. Soit tu fais ça, soit eux, par rapport à d'autres temps que tu as fait sur les courses, ils vont te dire. Et donc, selon ça, et selon mon objectif de marathon, eh bien, eux, ils me mettaient ma prépa. C'est moi qui décidais le nombre de séances que je faisais par semaine. Mais ce que j'ai trouvé chouette, c'est que c'était vraiment une prépa centrée sur le rythme cardiaque. C'est-à-dire que, ben voilà, quand j'étais en endurance fondamentale, il ne fallait pas que mon rythme cardiaque dépasse, je ne sais plus, 134, 136 par exemple. Il fallait que je sois entre ça et ça. Et donc voilà, c'était très pointu dans le sens où, vraiment, ça correspondait bien. Ils me disaient courait à telle vitesse, égale tel rythme cardiaque. Et c'était vraiment ça, quoi. Donc j'étais assez impressionnée. Donc voilà, petite précision sur l'objectif. Je me découvre au travers du sport comme étant une nana qui aime bien les défis. En vrai, en fait, je pense que je ne me rends pas compte. Peut-être que vous qui m'écoutez, vous allez vous dire, oui, c'est une évidence. Moi, je ne me voyais pas du tout comme ça. C'est vrai que quand je regarde aussi, même au niveau professionnel, j'ai organisé ma première journée en présentiel, qui m'a demandé beaucoup de travail, etc. J'ai vraiment besoin d'évoluer, souvent, tout le temps, en vrai. Et de me mettre au défi par période, je pense que c'est important, c'est un moteur pour moi. Et donc voilà, vous voyez bien, je suis partie très vite sur le délire marathon, après le SMI. Et je me suis dit, mon objectif c'est de le finir. Autant pour le SMI, j'avais un objectif de temps. Je savais en y allant que je le finirais, puisque à l'entraînement j'étais allée jusqu'à 15 bornes, je savais qu'il me manquait que 6 kilomètres pour aller à 21, je savais que je le faisais. Là le marathon, l'idée c'était de le finir. Sauf que, ça c'est un... peu je trouve mes mauvais côtés quand même. Je pars vite dans un objectif. J'ai pas pu me contenter de mettre un objectif sur l'appli parce que je pouvais, juste je veux le finir. Non, j'ai mis que je voulais le faire en 4 heures. Donc ma prépa était celle-ci. Elle était basée sur un marathon en 4 heures. Voilà. Que vous sachiez ce que j'avais choisi. Je dis pas que c'est comme ça qu'il faut faire, c'est important. Je vous fais un retour sur ce que j'ai fait et vous allez voir que j'ai plein de bémols à apporter sur les choix que j'ai fait, clairement. J'avais mis 4 sorties par semaine, plus 2 séances de renfots. En gros, je faisais du renfot le lundi, je courais le mardi, mercredi, vendredi, dimanche et un autre renfot le samedi, mais en sachant qu'en plus, moi, je vais à la danse le mercredi. Donc j'avais une journée de pause, normalement le jeudi, mais des fois je décalais les séances ou quoi, et voilà. Je me suis plutôt bien tenue à mes quatre séances de course à pied par semaine. Par contre le renfaut, il y a eu quelques semaines où j'ai réussi à faire les deux, souvent j'en faisais qu'un, qu'une séance. Je faisais celle du lundi qui était plus longue, elle faisait genre 40 minutes, celle du samedi c'était quasiment que du gainage, elle était plus petite, c'était 20 minutes. Donc voilà, c'était un rythme qui était intense, mais... Je l'ai mieux vécu que la prépa du SMI. Je pense que c'est lié à pas mal de choses. Déjà à la saison. Le SMI, j'ai commencé à me préparer en janvier. C'est pas ouf comme saison. Là, j'ai commencé à me préparer en août. Alors on a eu beaucoup de flotte quand même, nous. Ça, c'était pas foufou. Mais bon, même en janvier, en début d'année, j'ai beaucoup couru dans le noir sous la flotte. Ça, c'était un peu relou. Mais là, ouais, je sais pas, il y a eu le changement d'heure fin octobre, bim, j'ai regagné du temps le matin, ça c'était vraiment cool de regagner une heure pour aller courir le matin. Parce que moi, ah oui, je suis de la team, je cours le matin quoi. Voilà, donc j'ai mieux vécu ça. C'est difficile à dire, j'étais très fatiguée, et vous allez voir, je vais y venir, je suis quand même tombée malade pendant ma prépa, et je pense que ça c'est un signe que j'ai trop tiré. Mais malgré tout, nerveusement, psychologiquement, je l'ai mieux vécu en fait. Ma prépa janvier, février, mars là... J'étais pas au top du top, mais c'est une période aussi où je vais souvent moins bien. Je sais pas si c'est ce qu'on peut appeler la dépression saisonnière, alors je fais pas une dépression pas du tout, mais vous voyez j'ai un coup de moins bien, ou si c'est un peu un truc cyclique lié à moi, mon histoire, je sais pas ce qui a pu se passer dans ma vie par le passé dans ces mois-là, mais c'est toujours plus compliqué pour moi. J'observe vraiment, c'est hyper intéressant, je m'observe chaque année, je trouve que mon comportement alimentaire il change, il y a plein de choses en fait qui bougent. Donc voilà, je pense que là, se préparer sur août, septembre, octobre, novembre, du coup j'ai dû commencer fin août, donc septembre, octobre, novembre, j'ai trouvé que c'était un peu plus sympa. Je me suis vraiment découverte comme étant très disciplinée, je ne me vois pas du tout comme une nana disciplinée, et avec la course à pied, je me suis découverte comme ça, en vrai même avec le taf, je n'ai pas de patron, je n'ai personne qui me dit quand je dois travailler. Et du coup, en fait, je suis très disciplinée. J'ai même plutôt le problème inverse. En fait, je me découvre comme ayant du mal. Par exemple, là, je suis malade et je suis en train d'enregistrer cet épisode de podcast alors que j'ai 38,5 de fièvre. Voilà, c'est difficile pour moi de lâcher. Et je pense que sur la prépa, c'est pareil. Et puis, j'étais tellement inquiète de ne pas être prête. Alors ça, ça m'a fait ça aussi pour la prépa du SMI. Mais pour la prépa marathon, c'était encore pire. J'avais vraiment, vraiment très peur de ne pas être prête. Et je le dis souvent, mais moi, je n'aime pas souffrir. Vraiment. Donc, ça peut paraître étrange de faire du sport, de se préparer à un marathon et de ne pas aimer souffrir. Mais vraiment, je n'aime pas souffrir. Et du coup, voilà, c'est ce qui m'a permis de tenir vraiment ma prépa en me disant non, mais si tu ne veux pas souffrir le jour J, si tu veux kiffer, en fait, tu n'as pas le choix, vas-y. Et un truc que je dis souvent, c'est qu'en fait... Le matin, j'étais en mode robot au moment de me lever parce qu'il y a plusieurs matins par semaine où du coup je me levais à 6h, 6h30 juste pour aller courir avant de bosser. Ou voire même être entrée pour pouvoir m'occuper aussi un peu de mon fils. Par exemple, il se lève à 7h30, il va à l'école à 8h30, j'allais courir de 7h à 8h de manière à être revenue à 8h, m'occuper de lui et même pouvoir l'emmener à l'école. Bon, ça justement, puisqu'on en parle. Je dois vous le dire, ça a été hyper dur en fait de tout concilier, sincèrement. L'autre jour j'ai une consoeur qui voulait me poser une question pour un live et qui disait Mais comment tu fais pour tout cumuler ? Bah des fois je fais mais c'est hyper dur et des fois j'en paye un peu, j'en fais les frais. J'ai trouvé ça super dur de cumuler vie de famille, travail et prépa. Je ne voulais pas pénaliser ma vie de famille, je trouvais que mon conjoint n'avait pas à tout gérer parce que je me préparais un marathon, donc j'ai plutôt essayé de mettre ça sur mon temps de travail mais du coup c'est du temps de travail qu'il faut rattraper ailleurs. Donc voilà, ça a été des semaines très très très très intenses et j'ai trouvé ça assez dur. Et donc au mois d'octobre, je suis tombée malade. Juste avant un semi, un trail. Enfin, c'était à peine un semi, c'était 18 kilomètres, mais un trail que je faisais avec mon fils et que c'était bien, c'était un mois avant le marathon. Donc c'est hyper conseillé de faire ça. Et donc j'étais dégoûtée. Je n'ai pas pu y aller, mais surtout après, franchement, j'ai été malade pendant dix bons jours. Je n'ai pas du tout pu courir pendant dix jours. J'étais dans un état à vomir six fois par jour à force de tousser à cause des quintes de touffes. Vraiment, je me suis dit, ok, là, il y a eu un déséquilibre off la vie. Tu t'es beaucoup trop poussé à bout pour tomber malade à ce point-là. Donc, une fois que ça a été mieux... je me suis remise à courir, j'ai fait une première sortie genre 7-8 bornes en endurance fondamentale et la sortie d'après qui arrivait sur le planning c'était une sortie longue à 23 km et je pense que c'était too much et du coup j'ai commencé à avoir des douleurs à la jambe gauche Et voilà, donc j'ai pas mal morflé. Je rappelle que j'étais du coup là plus qu'à trois semaines de l'épreuve. Et donc je suis allée consulter la chiro, moi c'est vraiment ma magicienne, cette nana elle est incroyable. Mais malgré le fait d'être allée la consulter... Ça a été compliqué. Et en fait, je fais un gros bond dans le temps. Mais parce que vous n'avez peut-être pas envie d'entendre toute ma vie dans les détails. L'épisode va être beaucoup trop long sinon. En fait, la douleur est revenue. Et quand j'ai couru la semaine du marathon, c'était vraiment tranquille. tranquille, ça j'ai apprécié aussi les deux semaines avant le marathon, je stressais parce que je me disais je suis pas prête, je suis pas prête, je suis pas prête, mais j'ai apprécié le fait que la prépa soit plus cool, et j'ai aussi fait un trail de 10 km, un trail urbain à Angers de nuit, et c'était ouf quoi, enfin franchement, du coup, alors que c'est en mode trail, et alors que comme il y a beaucoup de monde, il y a plein de moments où on est obligé de marcher, j'ai explosé le temps que je fais habituellement, du coup là je me suis dit, ah ouais mais meuf t'es prête quoi, ça m'a ultra rassurée, c'était une semaine, semaines avant le marathon et j'étais vraiment rassurée. Mais dans les jours qu'on suivit, ma douleur est revenue. J'ai recontacté la chiro et en fait, elle m'a dit, à part se reposer avant le jour J et prendre du magnésium, il n'y a rien à faire. Donc, j'ai juste fait mes 20 minutes la veille de la course et j'avais des douleurs. Donc, je n'étais pas ultra sereine. La veille de la course, on est arrivé à la Rochelle et juste de se promener dans la ville, j'avais l'impression d'avoir une jambe de bois à gauche. Ça me tirait, ça me faisait super mal. Donc, voilà. Donc, ça, c'est plus pour tout ce qui... qui s'est passé avant la prépa. Mais voilà, quand je vous dis, voyez ce qui est le mieux pour vous, en fait, on peut se dire Ouah, la meuf, elle faisait quatre séances de course à pied, plus un ou deux renfots, plus de la danse. Ouais, mais du coup, je suis tombée malade un mois avant, et clairement, ça, ça m'a fait plonger, en fait, ça m'a foutue dans la merde. Et du coup, quand j'ai repris, je me suis blessée. Et vous voyez, au moment où j'enregistre l'épisode de podcast, ce problème-là, il n'est pas réglé. Je retourne. de voir la chiro mais j'ai aussi des séances de kiné qui sont prévues donc donc voilà peut-être que c'était un petit peu trop en tout cas ça dépend aussi de la vie qu'on a à côté je pense mais avec une vie bien remplie avec des enfants tout y quanti la bouffe le linge le ménage le taf tout ça bon voilà c'était intense bref me voici arrivé à la veille du marathon et en fait j'étais stressé mais ça va je pense que j'étais moins stressé que la veille du smi et le matin même c'est pareil quoi Il y a quand même un truc important qu'il faut que je vous dise, oui. J'ai fait le choix de faire aucune prépa alimentaire pendant mon marathon. Simplement, je faisais gaffe quand même à mes apports en protéines parce que pendant le SMI, la prépa du SMI, je m'étais trouvée très fatiguée. Donc là, j'ai mangé à balles d'œufs, tout ça. Et puis, j'ai essayé de prendre des shakers de protéines. J'ai galéré à en trouver qui me convenaient, mais des trucs véganes qui n'avaient pas mauvais goût. En fait, ils mettent des édulcorants partout, ça me rend folle. C'est vraiment dégueulasse. Bref. Donc, j'ai fait ça, mais j'oublie tout le temps de prendre les shakers de protéines. Donc, ce n'était pas un vrai truc sérieux. La semaine qui a précédé le marathon, j'avais lu plein de trucs par rapport à la charge glucidique. Et au fait d'éviter les aliments trop riches en fibres pour ne pas avoir de problème digestif le jour J. Et du coup, je l'ai fait. Et sincèrement, je regrette un peu. Je pense que j'aurais mieux fait de continuer comme je faisais d'habitude. Parce que ça m'a généré... je pense, un stress supplémentaire. C'était un peu triste tout nez. Franchement, quand j'ai vu ce qu'il fallait que j'évite, ce qu'il fallait que je mange ou pas, je me suis dit que plus jamais de ma vie, je pourrais me mettre en restriction. Franchement, j'ai trouvé ça dur. Je trouvais ça déprimant. Et je pense que du coup, comme j'avais moins de plaisir à manger, j'ai moins mangé. Et donc, pas cool, quoi. Parce qu'à quelques jours du marathon, ce n'était pas le moment de moins manger. Donc c'est pas un truc que je conseille forcément de faire ça, sachant qu'en plus je spoil un peu la suite, mais en vrai j'avais jamais eu de problème digestif sur aucune course. Et là j'en ai eu. Et j'en ai eu avant même de dépasser le maximal que j'avais fait. Donc il faut savoir que pendant ma prépa, je suis allée jusqu'à 25 km, mais pas au-delà. Et ça, ça me stressait beaucoup parce que du coup, il fallait que j'ajoute 17 km pour arriver au marathon. Et donc, par rapport à un semi où finalement, on en fait 15 et il en reste 6, bon. Donc voilà, ça, c'était un peu stressant. Mais donc, j'étais déjà allée jusqu'à 25 km sans avoir de problème digestif. Et là, à 20, 22 bornes, j'avais envie de vomir. À chaque fois, les deux venaient en même temps des envies de vomir très fortes et très mal au ventre, des coliques comme si j'allais me faire caca dessus, concrètement. Donc voilà, je suis un peu partagée. En plus, si vous cherchez des conseils nutritionnels avant un marathon, vous allez lire tout et son contraire, donc c'est pas facile de s'y retrouver. Voilà, je me dis, peut-être la prochaine fois, je ferai juste ce qui me permet de me sentir... bien sur le moment et que ce sera peut-être mieux quoi franchement je me rajouterai pas quand je dis un stress c'est un stress aussi très physique en fait c'est pas j'étais pas stressé de par le régime alimentaire mais je trouve que c'est c'est stressant pour le corps de sortir des habitudes. Voilà, le matin du marathon, j'ai fait en sorte de quand même pas mal manger, mais je me suis forcée de fou, j'avais pas du tout faim, et puis avec le stress et tout, mais je suis plus que je vais manger. Style du pain, des oeufs, du fromage, yaourt, bref. Et c'est parti. Par rapport à ce que je comptais prendre pendant le marathon, j'avais donc en tout 750 ml d'eau, et 1 litre d'eau mélangée à des électrolytes et du sucre. Voilà, plus deux compotes enrichies de chez Decathlon, là, les compotes exprès, et une compote normale. Ça n'est clairement pas assez, je pense. Ça fait partie des choses peut-être qui ont été compliquées. J'étais un peu perdue sur comment manger, comment faire, etc. Donc, je me trouve, ce jour-ci, je me trouve moins stressée finalement que le semis. Ça passe aussi très très vite le matin, donc on n'a pas trop le temps de... et notre appart il est méga bien placé on a on est quasiment sur le port donc en fait on sort et bim on est dans l'ambiance l'ambiance elle est folle c'est génial je suis trop contente et tout c'était trop bien et donc avec mon fils on va en direction du sas où on doit partir et et là gros bordel, petit stress qui monte parce qu'on a un peu de mal à trouver notre sas, etc. Donc on va dans un sens, on fait demi-tour, on va ailleurs, on refait demi-tour, on retourne ailleurs. Bon, mon fils était zen, mais non t'inquiète, on a le temps, machin, donc plutôt cool. Le départ, génial, il faut savoir que le SMIT Paris, on est convoqué à certaines heures selon le sas où on est et genre nous on devait partir à 10h et on est parti à 11h passé. Sauf qu'il faisait 5 degrés, qu'on s'est plaît les miches pendant une heure et quart et que moi du coup au moment du départ j'avais déjà envie de faire pipi quoi. Là, le départ est donné à 9h. Franchement, j'ai dû commencer à courir à 9h03. Donc vraiment, ça, c'était cool. Par contre, énormément de monde. Un truc, si vous m'écoutez, les runners, franchement, les gens, ils sont dans le sas de départ. Ils ont des vestes ou des sacs poubelle. Et quand ils partent, ils jettent tout derrière eux. Hyper dangereux. C'est-à-dire que tu peux te péter la jambe au début de ta course. Mais franchement, j'ai envie de vous dire, vous vous prenez pour qui, en fait, à faire ça ? Prenez-le pas mal si vous le faites, mais franchement, réfléchissez à ce truc-là, il y a quand même un truc un peu la star qui balance son truc. En fait, il y a des grillages qui délimitent, on va mettre à cet endroit-là, le SMIT Paris c'était comme ça. Et d'ailleurs au SMIT Paris, il y avait même des bacs organisés par les organisateurs pour récupérer les vêtements, pour les donner à des gens qu'on avait besoin. Là c'était n'importe quoi, et donc en fait derrière il faut faire gaffe de ne pas se prendre les trucs dans la tronche, dans les pieds, enfin n'importe quoi franchement. J'avais jamais vu ça. Et je trouve qu'il y a un peu un truc chez certains runners, là, quand même, bon. Un peu... Ouais, pour qui je me prends, quoi ? Franchement. Bon, bref. Enfin, si, j'ai envie de finir sur ce truc-là. En vrai... Quand si vous aviez fait partie des kenyans qui sont partis dans les premiers là qui étaient dans les tout premiers sas de départ les mecs ils jouent leurs records en fait c'est un marathon homologué donc à la seconde près ça compte les gens qui partaient juste devant moi dans le sas s'il vous plaît quoi je veux dire ça veut dire qu'on est dans un sas pour le faire en quatre heures quoi enfin voilà bref avançons j'ai trouvé que tout le centre ville de la rochelle il y avait une bonne ambiance beaucoup de gens pour encourager mais il ya toute une partie du parcours où on était juste seul au monde et c'était long et c'était dur. En fait la majeure partie du parcours finalement il n'y avait pas grand monde. J'ai trouvé qu'il n'y avait pas tant d'animation. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de montées. Sincèrement, a priori ce n'était pas les mêmes parcours que quand mon oncle le faisait. Moi, ma montre, elle m'a dit que j'avais eu 300 mètres de dénivelé quand même en tout. Par exemple, le marathon de la Loire à Saumur, on est à 50 mètres de dénivelé, donc rien à voir. Donc voilà, j'ai trouvé que c'était balèze, surtout des montées très longues. Surtout la montée à 31 km, le fameux mur du marathon que tout le monde redoute. Donc voilà, j'ai trouvé aussi qu'il y avait beaucoup de monde et que... Ça ne s'écrémait pas beaucoup. Il a fallu de nombreux kilomètres pour avoir plus de place pour courir. Et mine de rien, peut-être que ça m'a aidée, ça m'a maintenue. Peut-être que j'aurais couru trop vite au début sinon. Mais de toute façon, je n'avais même pas le choix. C'était un peu frustrant en fait. Donc on a intérêt de bien choisir son sas de départ. Parce qu'après, on est bloqué par le rythme des gens. Donc voilà. L'ambiance en fait, entre les gens qui courent, il ne se passait pas grand-chose. Chacun était un peu dans sa bulle. J'ai juste discuté avec une nana super sympa, qui avait fait le semi-marathon de Toulouse juste avant, enfin bref. Mais sinon, ouais je sais pas, je sais pas, je sentais pas un truc hyper fraternel, machin, chacun est dans sa bulle. Moi sur la fin j'étais dans ma bulle, j'arrivais même plus à regarder les gens qui m'encourageaient, mais c'était sur la fin quoi. Je veux dire, au début vraiment je regardais les gens, je leur souriais. J'ai envie de tellement remercier chaque personne qui a crié mon nom. Il y avait mon prénom sur le dossard. Les gens m'encourageaient par mon prénom. Mais mon Dieu, si vous saviez ce que ça apporte quand vous faites ça, c'est incroyable. Donc voilà, un peu mitigé aussi sur l'ambiance. Et donc, bon voilà, j'en ai déjà un peu parlé sur les réseaux. Je ne l'ai pas bien vécu, en fait, ce marathon-là. Les premiers kilomètres, je sentais très fort mes jambes. Je ne comprenais pas pourquoi. Je le dis à mon fils, je lui dis mais... Trop bizarre, je sens mes mollets, c'est pas ouf, les sensations sont pas ouf. Lui, il était blessé aussi, donc c'est pareil, premier kilomètre un peu dur, on se dit c'est le temps que ça chauffe. On arrive à 8-10 kilomètres et en fait, moi c'était vraiment toujours pas agréable. Donc en fait, j'étais dans l'attente du moment où ça allait devenir sympa. Spoiler alert, ça n'est jamais venu. Donc voilà, j'ai sincèrement pas pris de plaisir à courir ce marathon. Il y a un truc important, c'est que c'était deux fois la même boucle. Et ça, c'est pas fait pour moi. Même sur des 10 km, ça me plombe. Je sais pas, c'est vraiment psychologique, quoi. Je passe ce premier truc, donc là, on passait, je sais pas, par exemple, vous passez, vous voyez 10 km et le panneau, quelques mètres après, il indique 31, quoi. Vous vous dites, ah oui, d'accord. Donc là, faut que je refasse tout ce que j'ai fait, j'arriverai là, je serai à 31. Il m'en restera encore 11. Enfin, voilà, je pense que vraiment, ce qui m'a pas aidée, c'est le côté psychologique. Le fait que, comme j'avais jamais couru de marathon... Je me suis un peu pourri l'esprit avec putain, mais est-ce que je vais y arriver ? Et je n'étais pas dans le vécu du moment. Je n'ai pas réussi à lâcher le décompte des kilomètres. Habituellement, quand on fait une sortie longue avec mon fils, c'est aussi différent parce que souvent on discute, mais on ne voit pas les kilomètres passer. Et là, j'ai vu chaque kilomètre défiler. Et du coup, je trouvais ça vachement dur. Il n'y avait pas de lâcher prise qui arrivait. Et voilà, en fait, je trouvais ça dur. première douleur autour de 12 km et j'ai eu un début de crampes à 14 km. Je n'ai jamais eu de crampes ou de début de crampes en courant. Je veux dire, c'est complètement dingue. 14 km. Il faut savoir que j'avais mis mes bas de compression et des chaussettes par dessus. En fait, ça faisait deux points de compression et je pense que c'est ça qui m'a foutu dedans. Donc j'ai fini à 22 km. Mon chéri, même s'il n'avait pas de dossard, il s'est mis à courir avec nous autour du 22e. Et là, on s'est assis, il m'a aidé, enfin je me suis assise, il m'a enlevé mes bas, j'ai remis mes chaussettes. Donc ça a été un peu mieux, mais j'ai envie de dire que le mal était fait. À 22, 21, 22 kilomètres, j'ai eu mes premières envies de vomir. Je sentais que mon cœur, il faisait des ratés en fait. C'est un peu bizarre à expliquer, mais j'ai eu peur de faire un malaise à plusieurs moments. Envie de vomir, problème digestif. J'ai dû m'arrêter une fois aux toilettes. Ouais, c'est ça. Et voilà, et je faisais gaffe à ne pas prendre tout de suite la boisson sucrée pour ne pas me taper une grosse redescente de pic glycémique en courant. Du coup, je ne sais plus, j'ai dû commencer qu'à partir de 10 km, 10, 12, j'ai fait gaffe de rationner mes compotes. Enfin, j'ai l'impression d'avoir quand même pas trop mal géré, mais malgré tout, c'était très dur. Alors la question, est-ce que j'ai eu le mur du marathon ? Non, a priori non, parce que le mur du marathon, c'est genre tu ne peux plus avancer. Donc non, je n'ai pas eu ça, mais... Je me suis pris des murs dans la tronche, quoi. À un moment donné, je me suis arrêtée autour du 32ème kilomètre. J'en ai pleuré en fait parce que j'avais l'impression de pourrir le marathon de mon fils, parce que je flippais, je flippais de faire un malaise, j'étais ultra déçue de moi de le vivre de cette manière-là, déçue de m'arrêter pour marcher. En fait j'avais rien anticipé, je pensais, je savais pas si j'aurais besoin de m'arrêter, je m'arrête jamais quand je cours habituellement mais peu importe c'était même pas ça, c'était ultra violent de le vivre comme ça quoi. Donc voilà. Mais pour la petite histoire, ce qui est fou, c'est que ce moment-là où on a marché un peu plus longtemps, quand on a repris, mon conjoint, il s'est dit, ils vont faire que de s'arrêter maintenant, quoi. Ça y est, ça va être mort. Et en fait, je ne me suis pas arrêtée une seule fois jusqu'à la fin. Les dix derniers, je les ai faits comme ça, mais ça a été hyper intense, quoi. Hyper intense, vraiment. C'est-à-dire que je... Je faisais en sorte de sortir de mon corps, quoi. Vraiment. Il y a quelque chose de l'ordre de la dissociation. Et je me mettais dans une bulle comparable à celle que j'ai créée pour gérer mes accouchements, en fait. Donc il y a vraiment... Je pense que j'ai... Je n'avais jamais puisé dans mes ressources à ce point-là, autre que pour les naissances de mes enfants. Donc ouais, c'était... C'était vraiment très dur, très très très dur. Moi qui ne voulais pas souffrir, j'ai beaucoup souffert. Et voilà, je suis déçue en ça. Je suis ultra fière, peut-être encore plus, de l'avoir fini, vu comment ça s'est passé. Et je suis quand même très contente du temps que j'ai fait, parce que du coup j'ai fait 4h20. Ce qui était sur moi, en fait ma montre le matin avant qu'on parte m'a fait une prédiction de temps, je ne savais pas qu'elle faisait ça, en me disant que je le ferais en 4h15. Donc ça veut dire que par rapport à toute la prépa que j'avais faite, en tout cas ce que ma montre avait enregistré, elle, parce que j'ai changé de montre en cours de route, pour elle, je le faisais en 4h15 et j'ai fait en 4h20, donc je trouve ça assez ouf quand même. Sachant qu'il y avait du vent, que les conditions météo n'étaient pas ouf. Donc voilà, j'avais quelques questions sur Insta. Est-ce que le vent t'a gêné ? Est-ce que tu as eu des moments de moins bien ? Préparation, ressenti, retour d'expérience ? Bon, là, je pense que la prépa, je vous ai partagé pas mal de choses. En termes de ressenti, même si c'était il n'y a pas longtemps, je pense qu'on a déjà oublié plein. Sachez qu'en rentrant, j'ai écrit 7 pages. Donc, je suis très contente, j'ai écrit là-dessus. Et je pense que j'ai bien fait parce qu'on oublie très très vite. Donc, voilà. Le vent m'a gênée, oui. En fait, quand on l'avait de face, c'était ultra violent. Donc il y avait du vent avec des rafales à 80 km heure à la Rochelle. Et genre après le 32e kilomètre, quand on s'est arrêté, au moment où on a repris, pile à ce moment-là, on tournait dans une rue. Et en fait, on se retrouvait avec vent pleine face et montée, quoi. Enfin, faux plat. Non mais la violence, j'ai ri jaune à ce moment-là. Donc oui, le vent, franchement, c'était hyper dur. Et en fait, j'ai vécu un truc dans l'après. Les jours qu'on suivit, j'avais du mal à respirer. En fait, j'avais du mal à prendre des... J'avais pas de mal à respirer, mais j'avais du mal à prendre des grandes inspirations. Ça me brûlait, je sentais que j'avais mal au poumon. Et en fait, j'ai fait une sorte d'asthme à l'effort dans les jours qu'on suivit, ce qui ne m'était jamais arrivé. Et ça peut être une conséquence aussi du vent. Le fait de courir avec beaucoup, beaucoup de vent, c'est pas bon du tout. Et clairement, vous voyez bien, quand il y a beaucoup de vent et déjà que vous marchez, waouh ! Donc en courant, c'est super, super dur. Donc voilà, par rapport à mes ressentis, je vous l'ai dit, franchement, ils n'étaient pas ouf. Moi, je pense qu'il y a une grosse part psychologique. Je ne l'avais jamais fait, je n'étais pas sûre d'en être capable. En fait, au moment où je courais, je me suis dit, tu vas voir que ça va être comme pour les accouchements. Là, je suis en train de me dire, plus jamais ! Plus jamais de ma vie je m'inflige ça. Sauf qu'une fois que ce sera fini, je vais me dire, bon, la prochaine fois, gna gna gna. Et c'est clair que c'est le cas. De toute façon, on était déjà inscrit à un autre marathon avec mon fils. Donc on a un marathon dans six mois, le marathon de la Loire à Saumur. Et du coup, je pense que je vais le vivre très différemment. Parce que même si ça a été horrible, même si j'aurais de l'appréhension, du coup, je sais que j'en suis capable, que mon corps a les ressources. J'ai été hyper impressionnée par la résilience de mon corps, en fait. Est-ce que j'ai eu des moments de moins bien ? Oui, beaucoup. Suivi de moments de mieux que j'attendais, je me faisais confiance. Effectivement, j'avais quand même des moments de mieux, mais jamais des moments vraiment bien, ça c'est sûr. Je veux tout savoir du retrait du dossard à la ligne d'arrivée. Bon, je pense que je vous en ai déjà dit pas mal. Je vous verrai aussi des petites vidéos. Petite anecdote marrante, alors mon conjoint qui devait courir avec nous que 1 km par-ci par-là, il s'est tapé un semi. C'est-à-dire qu'il a commencé à 22 et il nous a quitté à 42, donc il a fait 20 bornes. Il m'a dit après qu'en fait il n'osait plus partir, qu'il avait peur que le fait qu'on le voit arrêter nous démotive et tout. Donc il est resté jusqu'au bout et il y a juste en fait les derniers 200 mètres où il y avait des gens qui faisaient partir ceux qui n'avaient pas de dossard. Et donc justement, en parlant de ces derniers 200 mètres, je trouve souvent que le dernier kilomètre, il paraît un peu long. Par contre, c'est génial parce qu'il y a une ambiance de malade. Mais par contre, ça n'en finissait plus. C'est-à-dire qu'on franchit une première ligne d'arrivée, mais qui était pour les semis et les handis sport. Et il y a une meuf devant nous qui s'est arrêtée, les bras levés, ouais, et tout. Et tout le monde lui a dit, mais non, non, c'est pas fini. Enfin, la pauvre, il fallait repartir. Et après, on est passé sous un autre truc où il y avait le chrono. Et en revoyant la vidéo, effectivement, ça écrit Bravo, plus que 200 mètres mais nous, on a vu Bravo, nanana Ça ressemblait vraiment à une ligne d'arrivée. Donc genre, mon fils, il nous a filmés à ce moment-là, et en fait, on nous voit continuer. Et genre, moi, je suis là Mais allez-y, c'était putain de ligne d'arrivée ! Et en fait, il restait 200 mètres, et du coup, on n'a pas filmé notre arrivée, on s'est remis dans notre bulle pour se taper les derniers 200 mètres. Le fait de le vivre avec mon fils, c'était... C'est quand même assez fou, c'était beaucoup d'émotion pour moi à l'arrivée. D'ailleurs, il y avait une question, as-tu pleuré à l'arrivée ? Oui, je sentais. Alors, j'ai senti les larmes monter à plein de moments pendant la course. Et sur les derniers 500 mètres, vraiment, l'émotion était forte. Les derniers 200 mètres, je sentais que ça allait venir. Et quand j'ai franchi la ligne d'arrivée, les larmes sont venues. Mais du coup... ça m'empêchait de... l'émotion me prenait tellement que ça m'empêchait de bien respirer, je me suis dit non attends gère ton émotion parce que là faut que tu respires et en fait j'ai serré mon fils dans mes bras et oui j'ai pleuré pleuré c'était... j'ai beaucoup d'émotions encore en le racontant c'était c'est extrêmement fort de se dépasser comme ça parce que lui aussi il était blessé et tout donc ça a été un réel dépassement je pense qu'il a... ça a été moins dur pour lui, on n'a aussi pas le même âge C'est une réalité, mais ça a été un vrai dépassement pour lui aussi. Et voilà. Et donc après, la ligne d'arrivée, médaille, quand la dame m'a mis la médaille autour du cou, j'ai pleuré. Après, j'ai retrouvé mon chéri, j'ai pleuré. J'ai retrouvé ma sœur, ma mère, mon oncle, ma tante. Voilà, donc beaucoup d'émotions, beaucoup, beaucoup d'émotions. Vraiment. Et j'ai été très émotive tous les jours qu'on suivit. Et quelque chose, j'ai été au bord des larmes pendant plusieurs jours après, peut-être lié à la fatigue, mais lié à l'intensité. tout ça vraiment, je me sentais presque un peu traumatisée quand même par ce que je venais de vivre et la façon dont j'avais dû me dépasser en fait. Voilà, on arrive à déjà pas loin de 40 minutes, je me dis que peut-être c'est suffisant. Peut-être que j'aurais pas répondu à certaines questions que vous vous posiez, n'hésitez pas à venir me les poser aussi sur Insta, j'y répondrai avec plaisir. Gardez en tête que il y a plein de personnes qui font leur premier marathon et pour qui ça se passe merveilleusement bien. Donc n'ayez crainte par rapport à ça. Moi, je crois vraiment que ma petite tête m'a joué des tours. C'est mon fonctionnement qui m'a joué des tours. Je suis plutôt confiante pour la suite. En tout cas, ça ne m'a pas du tout dégoûtée de la course à pied, ça c'est sûr. En fait, en finissant, je me suis dit, voilà, je retenterai un marathon pour voir. Et puis si vraiment à chaque fois, c'est l'horreur comme ça, je resterai sur des distances de semis. J'adore le semis, ça me convient bien et c'est OK. C'est important de se tester, tout ne convient pas à tout le monde, donc voilà. Mais c'était une belle expérience de dépassement. Ah si, il y a quand même quelque chose qui était important. Ah zut, j'aurais voulu le partager un peu avant. Je sais pas, je pense que certaines personnes se sont fait la réflexion sur Insta. Il se trouve que j'ai perdu du poids en préparant ce marathon. Pour moi, c'était pas très bon signe. Peut-être que c'est pas un vrai problème. Moi, je me suis quand même dit que perdre du poids pendant la prépa, c'était peut-être aussi le signe que je me fatiguais, que je ne mangeais pas assez, etc. J'avais envie d'en parler parce que j'ai eu l'impression, enfin moi je trouve que ça se voit quand même un peu, mais bon, vous voyez bien, nous on le voit. Et ce que je dis souvent, c'est qu'en dessous de 5 kilos en plus ou en moins, souvent c'est invisible pour les gens. Et donc moi là, c'est 3 kilos en fait que j'ai perdu. Donc voilà, mais oui, ça m'a pas mal questionné cette perte de poids. Et pour celles qui se diraient, ah mais trop bien, c'est ça qu'il faut que je fasse pour maigrir, sachez que pendant ma prépa semi-marathon, j'ai pris du poids. Et à chaque fois on me disait, oui mais t'as pris du muscle, oui bien sûr, mais tout comme là j'ai pris du muscle aussi quand même pendant la prépa. En fait pendant la prépa semi, j'ai pris du poids et pas que du muscle, en fait j'ai pris du poids. Parce que se préparer à des courses, nerveusement, c'est aussi hyper fatigant et que ça peut chambouler plein de choses aussi dans le comportement alimentaire, dans la récupération, enfin plein plein de choses. Et il se trouve que, contrairement à ce qu'on peut s'imaginer, pendant la prépa du semi, j'ai pris du poids. Là j'en ai perdu pendant la prépa marathon, c'est du poids que je pense que je vais reprendre dans les semaines, mois à venir, avec un rythme qui va être un peu plus soft, puisqu'en fait je suis dans la limite basse de mon poids d'équilibre, et que voilà c'est pas quelque chose, enfin c'est pas inquiétant à mon sens, après c'est la limite basse quoi, donc généralement je remonte quand même un peu. Voilà j'avais envie d'être transparente aussi là-dessus, ça me semble important. parce que c'est pas anodin de se préparer à ça et que, sachez que perdre du poids alors qu'on est encore un peu limite avec les TCA, ça peut être plus destructeur encore que d'en prendre. C'était important pour moi de vous redire ça. Sur ce, je vais vraiment arrêter cet épisode ici, puisque je pense que j'ai fait le tour de pas mal de choses. C'était important pour moi de vous faire... Le retour sur cette expérience-là, qui reste quand même, waouh, une des expériences de ma vie vraiment incroyable. Je suis très contente de l'avoir fait, très contente quand même de la façon dont je me suis préparée, très contente de l'avoir vécu avec mon fils, avec mon mari, avec mes proches. Voilà, j'ai beaucoup de gratitude pour mon corps. Il faut savoir que trois jours après, j'ai eu des courbatures, donc c'était le dimanche, j'ai eu des courbatures lundi, mardi, mercredi. Donc le quatrième jour, j'avais... plus rien. Donc ça, c'est complètement incroyable. Donc merci mon corps. Merci à moi-même de pouvoir vivre toutes ces choses-là, loin des TCA, parce que vraiment, c'est pour moi des expériences que moi, perso, je n'aurais pas pu vivre avec un TCA. J'y ai pensé plein de fois, pendant ma prépa et même après le marathon. J'ai pensé à toutes ces femmes, peut-être que parmi vous, il y en a, là, qui m'écoutaient, qui ont des TCA, qui sont dans de la restriction, etc., et qui font des courses comme ça, aussi demandeuses. Waouh ! C'est vraiment un challenge pour votre corps, quoi. Rendez-vous compte de ce que votre corps, il est capable de faire. C'est incroyable. C'est encore plus challengeant, du coup, pour vous. Prenez soin de vous, au maximum. Et puis, rappelez-vous que c'est important pour soutenir le podcast de me laisser des étoiles, de mettre un petit commentaire, de partager le podcast autour de vous. C'est vraiment un grand soutien pour moi. C'est ce qui me permet de rester motivée aussi, à continuer. Et puis continuez surtout de m'envoyer des petits mots, de me dire à quel point le podcast vous aide, vous fait du bien, parce que ça, mon Dieu, ça vaut tout l'or du monde. A très bientôt. Ciao !