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TCA etc - Comprendre et lutter contre les troubles alimentaires

Peut-on éviter les phases de compulsions dans la guérison de l’anorexie/boulimie? E.138

Peut-on éviter les phases de compulsions dans la guérison de l’anorexie/boulimie? E.138

15min |09/06/2025
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Pour participer au podcast, merci d'écrire à podcasttcaetc@gmail.com


Nouveau format pour les épisodes du lundi : je pars toujours de vos questions mais j’en choisis une que je détaille davantage et à laquelle j’essaie de donner des réponses concrètes!

(N’hésitez pas à me faire vos retours sur ce nouveau format) 



Au programme : 

Question du jour 

Guérison d’anorexie ou boulimie, la différence
La hausse des apports toujours au centre
La peur de grossir 

Les points sur lesquels travailler 


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute ! Bienvenue dans ce nouveau format d'épisode. Effectivement, je teste de mettre en pause les live questions-réponses que je publie chaque lundi matin. Et donc là, ce matin, à la place, vous découvrez un focus sur une question. En effet, je continue de recenser vos questions, alors principalement par Instagram, je vais continuer de mettre des boîtes à questions, il y a aussi tous les DM que vous m'écrivez, tous les échanges que j'ai avec vous, ça peut être aussi des questions qui reviennent très souvent chez mes clientes, bref, l'idée c'est d'être focus sur une question. L'idée aussi c'est de faire des épisodes très courts, très faciles à écouter et très pratico-pratiques. Donc let's go, ne perdons pas plus de temps avec l'introduction, voici la question qui m'a été posée. Phase de compulsion et d'hyperphagie, indispensable dans le parcours de guérison anorexie-boulimie. En gros, est-ce que c'est indispensable de passer par ces phases-là ? Entre parenthèses, accepter de les vivre, ne pas chercher à les éviter, contrôler ou les compenser. Ou est-ce qu'il est quand même possible de guérir sans forcément passer par des crises ? Donc déjà, il y a plusieurs choses dans cette question. C'est qu'en fait, tu parles du parcours de guérison anorexie-boulimie. Alors, ces phases-là, non, ce n'est pas nécessaire de passer par ces phases-là. Quand on est en guérison d'anorexie, si tu es en guérison de boulimie, ça veut dire que tu es déjà dans de la compulsion alimentaire. Et donc, les compulsions, elles sont déjà là. Donc, ça va être effectivement compliqué de... de guérir, d'aller jusqu'au bout de ta guérison sans qu'il n'y ait aucune compulsion. Ton but de toute façon, ça va être de les faire disparaître et tout ce que tu mettras en place va t'aider à faire ça, mais il n'empêche que ça fait déjà partie de ton quotidien malheureusement. Et en fait, les compulsions sur le parcours de guérison de la boulimie ou de l'hyperphagie, ça fait partie du voyage en fait, c'est normal. L'idée c'est de réussir à bosser. tout autour des compulsions pour que les symptômes des compulsions diminuent. J'insiste là-dessus, vous le savez, je le dis très souvent, je vous le répète, l'idée ce n'est pas d'aller mettre toute votre énergie sur le fait d'arrêter les compulsions. Non, l'idée c'est de mettre votre énergie sur tout ce qui crée les compulsions. Donc ça va se passer autour des compulsions. Et donc vous allez voir que petit à petit, les compulsions vont peut-être être moins intenses. Les pertes de contrôle seront moins flagrantes peut-être. moins longue, moins de nourriture, peut-être qu'il y aura des compensations plus à chaque fois, peut-être une fois sur deux. Tout ça, c'est des étapes, des signes qu'en fait vous êtes sur la bonne voie et que ça avance. Ce qui est important aussi à avoir en tête, c'est que dans tous les cas qu'on parle, puisque là tu parlais d'anorexie boulimie, qu'on parle de l'anorexie seule, de l'anorexie avec de la boulimie ou de la boulimie, La guérison, elle va passer par une hausse des apports, en dehors de ces phases de compulsion alimentaire. Ça, c'est un peu l'impondérable, c'est vraiment le truc par lequel, à un moment donné, il va falloir passer. Et donc, justement, le sens de ta question, il est là. Il y a toujours cette peur de basculer dans la boulimie ou dans l'hyperphagie quand on est en guérison d'anorexie ou d'anorexie boulimie, parce que la hausse des apports... est hyper flippante. Ou alors parce que sur le chemin de guérison de l'anorexie, tout d'un coup on a une faim énorme qui débarque, on a des envies de manger qui reviennent, il y a quelque chose d'un peu obsessionnel autour de ça, et donc du coup c'est hyper flippant, on n'a pas trop le choix que d'y répondre, ou peut-être même on se dit, vas-y il faut que j'y réponde parce que je sais que ça fait partie de mon parcours de guérison, mais j'ai tellement peur, tellement peur de grossir, que je vais mettre en place tout un tas de... d'outils de compensation. Donc, OK, je vais répondre là à mes envies. Mais je sais que demain, j'irai courir. Je sais que demain, je ne remangerai pas cet aliment ou je vais essayer de limiter quand même la consommation de cet aliment. Tout ça risque de créer l'installation de la boulimie ou de l'hyperphagie. Tous ces mécanismes de contrôle, de compensation, risquent fort de créer l'installation sur le long terme des compulsions alimentaires. Vous l'aurez compris, ce qui vient vraiment foutre le bordel dans cette histoire, c'est cette peur de grossir qui prend toute la place et qui s'active. Même pas à partir du moment où on commence à prendre du poids parce qu'on réintroduit des aliments, non, la peur de grossir comme ça complètement, enfin ouais, même parfois complètement en dehors de la réalité, elle arrive parfois juste au moment où on met dans sa bouche un aliment interdit à éviter, qui fait peur, etc. Et du coup, à peine j'ai l'aliment dans la bouche, que j'ai l'impression que mes fesses ont grossi, que mes cuisses se sont élargies, que j'ai un bourrelet qui est arrivé, enfin voilà. Donc il y a une relation tellement ancrée de relations de cause à effet entre des aliments soi-disant grossissants et le fait que tout de suite mon apparence change, que mon corps grossisse. C'est tellement ancré, ce sont des croyances tellement fortes que... tu n'as même pas besoin de grossir pour avoir l'impression de grossir et que ça enclenche le besoin de reprendre le contrôle, des peurs immenses, la sensation que l'estime de soi s'effondre complètement. Enfin, c'est des choses... Voilà, on est vraiment sur des choses lourdes et sérieuses et douloureuses, effectivement, mais il faut quand même avoir en tête qu'il y a toute une partie un peu en dehors de la réalité, de choses qui vont se passer à cause d'un hyper focus, à cause d'une peur énorme de grossir. d'un hyper focus sur les sensations du corps, donc on peut avoir l'impression qu'on prend du porc, ce n'est pas du tout le cas, à cause aussi d'une surimportance donnée au corps dans l'estime que l'on a de soi, tout ça, ça va faire qu'à peine je me dis ok, je réintroduis tel et tel aliment, que ça y est, j'ai déjà l'impression que j'ai grossi et du coup c'est la fin du monde et c'est la panique et du coup ça part en crise et puis les crises risquent fort de s'installer. Bon, je pense que vous avez... compris la problématique dans tout ça, du coup qu'est-ce qu'on fait ? Quelle est la solution dans tout ça ? Et finalement la solution ça permet de répondre à la question de base qui m'a été posée, c'est en gros est-ce qu'on doit passer forcément par des phases d'hyperphagie par des crises en fait dans la guérison de l'anorexie, dans la guérison de la boulimie derrière cette question il y a comment est-ce que je peux éviter ça en fait et du coup la question va aussi répondre à d'autres demandes de type comment sortir de ces phases là quand on est rentré dans la boulimie ou dans l'hyperphagie je vais vous proposer trois points très reliés à l'alimentation alors bien sûr je pourrais vous proposer tout un tas d'autres choses mais en fait on pourrait en avoir pour des heures et finalement je pourrais aller vous détailler le contenu compte tenu de tout mon programme d'accompagnement qui est centré sur les compulsions alimentaires. Donc évidemment que c'est vraiment mon sujet central tout ça. Mais là, on va rester focus sur le côté plus alimentation. Première chose, ajouter des aliments interdits, des fear food dans les repas. Ça, c'est quelque chose qui va pouvoir potentiellement vous aider. C'est-à-dire qu'il y a plein de peurs. autour de manger ses aliments. Donc moi, j'ai plutôt tendance à vous conseiller de ne pas les ajouter au milieu de nulle part comme ça, ce qui risquerait de déclencher une crise, mais de voir de quelle manière vous pouvez l'insérer dans un repas pour avoir l'impression qu'il y a quand même un minimum de cadre, que vous n'êtes pas en train de perdre complètement pied, que vous n'êtes pas en train de faire n'importe quoi et qu'il n'y a pas de raison de basculer dans le foutu pour foutu, qu'il n'y a pas de raison de se priver de manger demain, il n'y a pas de raison d'aller se faire vomir, etc. Non. C'est juste un aliment comme un autre, oui, qui vous fait peur, mais en réalité, c'est un aliment qui amène des apports caloriques et qui va juste apporter quelque chose dans votre équilibre alimentaire du jour, de la semaine, et que votre équilibre alimentaire de la semaine, il va se faire en conséquence de ce que vous apportez à ce moment-là. Mais ça ne gâche pas votre journée, ça ne gâche pas votre semaine, il n'y a pas d'aliment qui fait grossir comme ça en un claquement de doigts. Donc voilà. ajouter des aliments qui vous font peur, petit à petit, tranquillement, dans des repas. Vous pouvez aussi manger ces aliments-là dans des moments de repas à l'extérieur de chez vous, si c'est plus sécurisant, en présence d'autres personnes, ou à l'inverse, si tout ça c'est hyper insécurisant et fait vecteur de crise, plutôt quand vous êtes seul. Là, c'est à chacune de voir. Généralement, Être avec d'autres personnes protège à minima de la crise, mais pas toujours. Donc voilà, à vous de voir. Deuxième point, deuxième proposition. Augmentez vos apports d'aliments nourrissants. Peut-être que tous les aliments dits nourrissants aujourd'hui sont bannis de votre alimentation, peut-être pas. Donc soit c'est ajoutez-les, soit c'est augmentez-les. Qu'est-ce que j'appelle nourrissant ? On pourrait parler aussi d'aliments satisfaisants. Il va y avoir deux notions. La notion... énergétique qui amène vraiment un... qui permet un apport énergétique relativement conséquent sans avoir besoin de manger un kilo de cet aliment, c'est-à-dire que la salade verte c'est pas très nourrissant, le fromage blanc 0% c'est pas très nourrissant. Et du coup ces aliments là, ils sont pas très satisfaisants, en tout cas dans certains cas. Bien sûr une salade verte peut être hautement satisfaisante. Parce que peut-être que j'ai un peu faim, mais j'ai surtout très soif à côté, il fait très chaud. Ou alors ça fait une semaine que parce que j'étais en déplacement, j'ai mangé que de la pizza, de la tartiflette, je ne sais pas quoi, je vais juste rêver de salade verte, ce sera satisfaisant. On est d'accord. Mais là, dans les situations dans lesquelles vous êtes, vous qui m'écoutez, il y a de fortes chances que vos envies ne portent pas autour de ça et que vos apports ne soient peut-être pas tout à fait suffisants. Donc des aliments qui vont être plutôt... satisfaisant, rassasiant, nourrissant. Ça va être des aliments tels que les féculents qui vont pouvoir être associés à au moins un peu de gras. Ça peut être par exemple du fromage associé à un apport en protéines qui va avoir des capacités rassasiantes. Bien sûr, vous pouvez ajouter des légumes. Enfin voilà, il n'y a pas de souci. Mais ayez en tête cette notion de satisfaction, ok ? Ayez en tête que vous mangez une bonne assiette de pâtes avec de l'emmental râpé dessus va avoir une capacité satisfaisante et rassasiante et que la quantité pour être satisfaite et rassasiante sera bien moindre que la quantité qu'il faudrait avaler de fromage blanc 0%. En réalité, vous pourriez en avaler... autant que vous vouliez, presque jusqu'à vomir que vous ne seriez toujours pas satisfaites et rassasiées. Voilà, troisième et dernier point, s'autoriser le plaisir vraiment et essayer de le ressentir. Mettre en place des moments pour essayer de le ressentir. Donc s'autoriser le plaisir, arrêter de penser que le plaisir c'est associé à quelque chose de mal, que c'est forcément associé à quelque chose qui fait grossir, pas du tout. Le plaisir alimentaire, il est très en lien avec nos envies qui elles-mêmes sont très en lien avec nos besoins. Et donc, on va ressentir du plaisir. Vous pouvez ressentir un plaisir incroyable à boire juste un grand verre d'eau si vous êtes assoiffé. Bon, et pourtant, il n'y a ni gras, ni sucre, ni je ne sais pas quoi dans votre verre d'eau. Donc, c'est très relié à du besoin. Donc, autorisez-vous à aller chercher le plaisir. à ressentir le plaisir quand vous mangez et entraînez-vous à le ressentir. Essayez d'être un peu plus présente au moins à certains moments quand vous mangez. Mettez-vous peut-être un minuteur de 30 secondes sur le début de votre repas pour ressentir le goût qu'ont les aliments et le niveau de plaisir. Vous pouvez essayer de faire des exercices de dégustation alimentaire. Je sais que c'est des choses que je peux proposer aux personnes que j'accompagne. En tout cas, sortez de l'idée que le plaisir, ce serait quelque chose de dangereux. En fait, le plaisir, il est super important dans la régulation alimentaire. Voilà ce que j'avais à dire sur cette question de est-ce qu'on doit forcément passer par des phases d'hyperphagie, des phases compulsives en guérison ? Non, pas nécessairement. Pour autant, c'est quand même très fréquent parce que c'est super flippant en guérison d'anorexie. de passer par des phases un peu de suralimentation, voire de compulsion, et du coup ça a malheureusement une tendance à s'installer à cause de l'envie de maîtriser, de compenser, etc. Donc retenez ces trois conseils pour éviter ça. Ajoutez des aliments flippants pendant vos repas, augmentez les apports en aliments nourrissants, et autorisez-vous le plaisir et essayez de le ressentir. J'espère que ce petit épisode vous aura été... utile. N'hésitez pas en échange à laisser des super étoiles sur votre plateforme d'écoute de podcast. N'hésitez pas à parler du podcast. Je le dis souvent, mais aussi aux professionnels parce que c'est très important de pouvoir transmettre de l'information aux professionnels qui n'ont pas... pu accéder à de la formation sur ces sujets-là. Et puis, si vous en avez la possibilité, n'oubliez pas que vous pouvez aussi me soutenir financièrement en faisant un don au podcast. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Je vous dis à vendredi pour la sortie d'un nouvel épisode de podcast. Et puis sinon, à très bientôt ici ou là sur les réseaux. Ciao !

Chapters

  • Question du jour

    01:37

  • Guérison d’anorexie ou boulimie, la différence

    02:06

  • La hausse des apports toujours au centre

    03:33

  • La peur de grossir

    05:20

  • Les points sur lesquels travailler

    08:00

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Pour participer au podcast, merci d'écrire à podcasttcaetc@gmail.com


Nouveau format pour les épisodes du lundi : je pars toujours de vos questions mais j’en choisis une que je détaille davantage et à laquelle j’essaie de donner des réponses concrètes!

(N’hésitez pas à me faire vos retours sur ce nouveau format) 



Au programme : 

Question du jour 

Guérison d’anorexie ou boulimie, la différence
La hausse des apports toujours au centre
La peur de grossir 

Les points sur lesquels travailler 


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  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute ! Bienvenue dans ce nouveau format d'épisode. Effectivement, je teste de mettre en pause les live questions-réponses que je publie chaque lundi matin. Et donc là, ce matin, à la place, vous découvrez un focus sur une question. En effet, je continue de recenser vos questions, alors principalement par Instagram, je vais continuer de mettre des boîtes à questions, il y a aussi tous les DM que vous m'écrivez, tous les échanges que j'ai avec vous, ça peut être aussi des questions qui reviennent très souvent chez mes clientes, bref, l'idée c'est d'être focus sur une question. L'idée aussi c'est de faire des épisodes très courts, très faciles à écouter et très pratico-pratiques. Donc let's go, ne perdons pas plus de temps avec l'introduction, voici la question qui m'a été posée. Phase de compulsion et d'hyperphagie, indispensable dans le parcours de guérison anorexie-boulimie. En gros, est-ce que c'est indispensable de passer par ces phases-là ? Entre parenthèses, accepter de les vivre, ne pas chercher à les éviter, contrôler ou les compenser. Ou est-ce qu'il est quand même possible de guérir sans forcément passer par des crises ? Donc déjà, il y a plusieurs choses dans cette question. C'est qu'en fait, tu parles du parcours de guérison anorexie-boulimie. Alors, ces phases-là, non, ce n'est pas nécessaire de passer par ces phases-là. Quand on est en guérison d'anorexie, si tu es en guérison de boulimie, ça veut dire que tu es déjà dans de la compulsion alimentaire. Et donc, les compulsions, elles sont déjà là. Donc, ça va être effectivement compliqué de... de guérir, d'aller jusqu'au bout de ta guérison sans qu'il n'y ait aucune compulsion. Ton but de toute façon, ça va être de les faire disparaître et tout ce que tu mettras en place va t'aider à faire ça, mais il n'empêche que ça fait déjà partie de ton quotidien malheureusement. Et en fait, les compulsions sur le parcours de guérison de la boulimie ou de l'hyperphagie, ça fait partie du voyage en fait, c'est normal. L'idée c'est de réussir à bosser. tout autour des compulsions pour que les symptômes des compulsions diminuent. J'insiste là-dessus, vous le savez, je le dis très souvent, je vous le répète, l'idée ce n'est pas d'aller mettre toute votre énergie sur le fait d'arrêter les compulsions. Non, l'idée c'est de mettre votre énergie sur tout ce qui crée les compulsions. Donc ça va se passer autour des compulsions. Et donc vous allez voir que petit à petit, les compulsions vont peut-être être moins intenses. Les pertes de contrôle seront moins flagrantes peut-être. moins longue, moins de nourriture, peut-être qu'il y aura des compensations plus à chaque fois, peut-être une fois sur deux. Tout ça, c'est des étapes, des signes qu'en fait vous êtes sur la bonne voie et que ça avance. Ce qui est important aussi à avoir en tête, c'est que dans tous les cas qu'on parle, puisque là tu parlais d'anorexie boulimie, qu'on parle de l'anorexie seule, de l'anorexie avec de la boulimie ou de la boulimie, La guérison, elle va passer par une hausse des apports, en dehors de ces phases de compulsion alimentaire. Ça, c'est un peu l'impondérable, c'est vraiment le truc par lequel, à un moment donné, il va falloir passer. Et donc, justement, le sens de ta question, il est là. Il y a toujours cette peur de basculer dans la boulimie ou dans l'hyperphagie quand on est en guérison d'anorexie ou d'anorexie boulimie, parce que la hausse des apports... est hyper flippante. Ou alors parce que sur le chemin de guérison de l'anorexie, tout d'un coup on a une faim énorme qui débarque, on a des envies de manger qui reviennent, il y a quelque chose d'un peu obsessionnel autour de ça, et donc du coup c'est hyper flippant, on n'a pas trop le choix que d'y répondre, ou peut-être même on se dit, vas-y il faut que j'y réponde parce que je sais que ça fait partie de mon parcours de guérison, mais j'ai tellement peur, tellement peur de grossir, que je vais mettre en place tout un tas de... d'outils de compensation. Donc, OK, je vais répondre là à mes envies. Mais je sais que demain, j'irai courir. Je sais que demain, je ne remangerai pas cet aliment ou je vais essayer de limiter quand même la consommation de cet aliment. Tout ça risque de créer l'installation de la boulimie ou de l'hyperphagie. Tous ces mécanismes de contrôle, de compensation, risquent fort de créer l'installation sur le long terme des compulsions alimentaires. Vous l'aurez compris, ce qui vient vraiment foutre le bordel dans cette histoire, c'est cette peur de grossir qui prend toute la place et qui s'active. Même pas à partir du moment où on commence à prendre du poids parce qu'on réintroduit des aliments, non, la peur de grossir comme ça complètement, enfin ouais, même parfois complètement en dehors de la réalité, elle arrive parfois juste au moment où on met dans sa bouche un aliment interdit à éviter, qui fait peur, etc. Et du coup, à peine j'ai l'aliment dans la bouche, que j'ai l'impression que mes fesses ont grossi, que mes cuisses se sont élargies, que j'ai un bourrelet qui est arrivé, enfin voilà. Donc il y a une relation tellement ancrée de relations de cause à effet entre des aliments soi-disant grossissants et le fait que tout de suite mon apparence change, que mon corps grossisse. C'est tellement ancré, ce sont des croyances tellement fortes que... tu n'as même pas besoin de grossir pour avoir l'impression de grossir et que ça enclenche le besoin de reprendre le contrôle, des peurs immenses, la sensation que l'estime de soi s'effondre complètement. Enfin, c'est des choses... Voilà, on est vraiment sur des choses lourdes et sérieuses et douloureuses, effectivement, mais il faut quand même avoir en tête qu'il y a toute une partie un peu en dehors de la réalité, de choses qui vont se passer à cause d'un hyper focus, à cause d'une peur énorme de grossir. d'un hyper focus sur les sensations du corps, donc on peut avoir l'impression qu'on prend du porc, ce n'est pas du tout le cas, à cause aussi d'une surimportance donnée au corps dans l'estime que l'on a de soi, tout ça, ça va faire qu'à peine je me dis ok, je réintroduis tel et tel aliment, que ça y est, j'ai déjà l'impression que j'ai grossi et du coup c'est la fin du monde et c'est la panique et du coup ça part en crise et puis les crises risquent fort de s'installer. Bon, je pense que vous avez... compris la problématique dans tout ça, du coup qu'est-ce qu'on fait ? Quelle est la solution dans tout ça ? Et finalement la solution ça permet de répondre à la question de base qui m'a été posée, c'est en gros est-ce qu'on doit passer forcément par des phases d'hyperphagie par des crises en fait dans la guérison de l'anorexie, dans la guérison de la boulimie derrière cette question il y a comment est-ce que je peux éviter ça en fait et du coup la question va aussi répondre à d'autres demandes de type comment sortir de ces phases là quand on est rentré dans la boulimie ou dans l'hyperphagie je vais vous proposer trois points très reliés à l'alimentation alors bien sûr je pourrais vous proposer tout un tas d'autres choses mais en fait on pourrait en avoir pour des heures et finalement je pourrais aller vous détailler le contenu compte tenu de tout mon programme d'accompagnement qui est centré sur les compulsions alimentaires. Donc évidemment que c'est vraiment mon sujet central tout ça. Mais là, on va rester focus sur le côté plus alimentation. Première chose, ajouter des aliments interdits, des fear food dans les repas. Ça, c'est quelque chose qui va pouvoir potentiellement vous aider. C'est-à-dire qu'il y a plein de peurs. autour de manger ses aliments. Donc moi, j'ai plutôt tendance à vous conseiller de ne pas les ajouter au milieu de nulle part comme ça, ce qui risquerait de déclencher une crise, mais de voir de quelle manière vous pouvez l'insérer dans un repas pour avoir l'impression qu'il y a quand même un minimum de cadre, que vous n'êtes pas en train de perdre complètement pied, que vous n'êtes pas en train de faire n'importe quoi et qu'il n'y a pas de raison de basculer dans le foutu pour foutu, qu'il n'y a pas de raison de se priver de manger demain, il n'y a pas de raison d'aller se faire vomir, etc. Non. C'est juste un aliment comme un autre, oui, qui vous fait peur, mais en réalité, c'est un aliment qui amène des apports caloriques et qui va juste apporter quelque chose dans votre équilibre alimentaire du jour, de la semaine, et que votre équilibre alimentaire de la semaine, il va se faire en conséquence de ce que vous apportez à ce moment-là. Mais ça ne gâche pas votre journée, ça ne gâche pas votre semaine, il n'y a pas d'aliment qui fait grossir comme ça en un claquement de doigts. Donc voilà. ajouter des aliments qui vous font peur, petit à petit, tranquillement, dans des repas. Vous pouvez aussi manger ces aliments-là dans des moments de repas à l'extérieur de chez vous, si c'est plus sécurisant, en présence d'autres personnes, ou à l'inverse, si tout ça c'est hyper insécurisant et fait vecteur de crise, plutôt quand vous êtes seul. Là, c'est à chacune de voir. Généralement, Être avec d'autres personnes protège à minima de la crise, mais pas toujours. Donc voilà, à vous de voir. Deuxième point, deuxième proposition. Augmentez vos apports d'aliments nourrissants. Peut-être que tous les aliments dits nourrissants aujourd'hui sont bannis de votre alimentation, peut-être pas. Donc soit c'est ajoutez-les, soit c'est augmentez-les. Qu'est-ce que j'appelle nourrissant ? On pourrait parler aussi d'aliments satisfaisants. Il va y avoir deux notions. La notion... énergétique qui amène vraiment un... qui permet un apport énergétique relativement conséquent sans avoir besoin de manger un kilo de cet aliment, c'est-à-dire que la salade verte c'est pas très nourrissant, le fromage blanc 0% c'est pas très nourrissant. Et du coup ces aliments là, ils sont pas très satisfaisants, en tout cas dans certains cas. Bien sûr une salade verte peut être hautement satisfaisante. Parce que peut-être que j'ai un peu faim, mais j'ai surtout très soif à côté, il fait très chaud. Ou alors ça fait une semaine que parce que j'étais en déplacement, j'ai mangé que de la pizza, de la tartiflette, je ne sais pas quoi, je vais juste rêver de salade verte, ce sera satisfaisant. On est d'accord. Mais là, dans les situations dans lesquelles vous êtes, vous qui m'écoutez, il y a de fortes chances que vos envies ne portent pas autour de ça et que vos apports ne soient peut-être pas tout à fait suffisants. Donc des aliments qui vont être plutôt... satisfaisant, rassasiant, nourrissant. Ça va être des aliments tels que les féculents qui vont pouvoir être associés à au moins un peu de gras. Ça peut être par exemple du fromage associé à un apport en protéines qui va avoir des capacités rassasiantes. Bien sûr, vous pouvez ajouter des légumes. Enfin voilà, il n'y a pas de souci. Mais ayez en tête cette notion de satisfaction, ok ? Ayez en tête que vous mangez une bonne assiette de pâtes avec de l'emmental râpé dessus va avoir une capacité satisfaisante et rassasiante et que la quantité pour être satisfaite et rassasiante sera bien moindre que la quantité qu'il faudrait avaler de fromage blanc 0%. En réalité, vous pourriez en avaler... autant que vous vouliez, presque jusqu'à vomir que vous ne seriez toujours pas satisfaites et rassasiées. Voilà, troisième et dernier point, s'autoriser le plaisir vraiment et essayer de le ressentir. Mettre en place des moments pour essayer de le ressentir. Donc s'autoriser le plaisir, arrêter de penser que le plaisir c'est associé à quelque chose de mal, que c'est forcément associé à quelque chose qui fait grossir, pas du tout. Le plaisir alimentaire, il est très en lien avec nos envies qui elles-mêmes sont très en lien avec nos besoins. Et donc, on va ressentir du plaisir. Vous pouvez ressentir un plaisir incroyable à boire juste un grand verre d'eau si vous êtes assoiffé. Bon, et pourtant, il n'y a ni gras, ni sucre, ni je ne sais pas quoi dans votre verre d'eau. Donc, c'est très relié à du besoin. Donc, autorisez-vous à aller chercher le plaisir. à ressentir le plaisir quand vous mangez et entraînez-vous à le ressentir. Essayez d'être un peu plus présente au moins à certains moments quand vous mangez. Mettez-vous peut-être un minuteur de 30 secondes sur le début de votre repas pour ressentir le goût qu'ont les aliments et le niveau de plaisir. Vous pouvez essayer de faire des exercices de dégustation alimentaire. Je sais que c'est des choses que je peux proposer aux personnes que j'accompagne. En tout cas, sortez de l'idée que le plaisir, ce serait quelque chose de dangereux. En fait, le plaisir, il est super important dans la régulation alimentaire. Voilà ce que j'avais à dire sur cette question de est-ce qu'on doit forcément passer par des phases d'hyperphagie, des phases compulsives en guérison ? Non, pas nécessairement. Pour autant, c'est quand même très fréquent parce que c'est super flippant en guérison d'anorexie. de passer par des phases un peu de suralimentation, voire de compulsion, et du coup ça a malheureusement une tendance à s'installer à cause de l'envie de maîtriser, de compenser, etc. Donc retenez ces trois conseils pour éviter ça. Ajoutez des aliments flippants pendant vos repas, augmentez les apports en aliments nourrissants, et autorisez-vous le plaisir et essayez de le ressentir. J'espère que ce petit épisode vous aura été... utile. N'hésitez pas en échange à laisser des super étoiles sur votre plateforme d'écoute de podcast. N'hésitez pas à parler du podcast. Je le dis souvent, mais aussi aux professionnels parce que c'est très important de pouvoir transmettre de l'information aux professionnels qui n'ont pas... pu accéder à de la formation sur ces sujets-là. Et puis, si vous en avez la possibilité, n'oubliez pas que vous pouvez aussi me soutenir financièrement en faisant un don au podcast. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Je vous dis à vendredi pour la sortie d'un nouvel épisode de podcast. Et puis sinon, à très bientôt ici ou là sur les réseaux. Ciao !

Chapters

  • Question du jour

    01:37

  • Guérison d’anorexie ou boulimie, la différence

    02:06

  • La hausse des apports toujours au centre

    03:33

  • La peur de grossir

    05:20

  • Les points sur lesquels travailler

    08:00

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(N’hésitez pas à me faire vos retours sur ce nouveau format) 



Au programme : 

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Guérison d’anorexie ou boulimie, la différence
La hausse des apports toujours au centre
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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute ! Bienvenue dans ce nouveau format d'épisode. Effectivement, je teste de mettre en pause les live questions-réponses que je publie chaque lundi matin. Et donc là, ce matin, à la place, vous découvrez un focus sur une question. En effet, je continue de recenser vos questions, alors principalement par Instagram, je vais continuer de mettre des boîtes à questions, il y a aussi tous les DM que vous m'écrivez, tous les échanges que j'ai avec vous, ça peut être aussi des questions qui reviennent très souvent chez mes clientes, bref, l'idée c'est d'être focus sur une question. L'idée aussi c'est de faire des épisodes très courts, très faciles à écouter et très pratico-pratiques. Donc let's go, ne perdons pas plus de temps avec l'introduction, voici la question qui m'a été posée. Phase de compulsion et d'hyperphagie, indispensable dans le parcours de guérison anorexie-boulimie. En gros, est-ce que c'est indispensable de passer par ces phases-là ? Entre parenthèses, accepter de les vivre, ne pas chercher à les éviter, contrôler ou les compenser. Ou est-ce qu'il est quand même possible de guérir sans forcément passer par des crises ? Donc déjà, il y a plusieurs choses dans cette question. C'est qu'en fait, tu parles du parcours de guérison anorexie-boulimie. Alors, ces phases-là, non, ce n'est pas nécessaire de passer par ces phases-là. Quand on est en guérison d'anorexie, si tu es en guérison de boulimie, ça veut dire que tu es déjà dans de la compulsion alimentaire. Et donc, les compulsions, elles sont déjà là. Donc, ça va être effectivement compliqué de... de guérir, d'aller jusqu'au bout de ta guérison sans qu'il n'y ait aucune compulsion. Ton but de toute façon, ça va être de les faire disparaître et tout ce que tu mettras en place va t'aider à faire ça, mais il n'empêche que ça fait déjà partie de ton quotidien malheureusement. Et en fait, les compulsions sur le parcours de guérison de la boulimie ou de l'hyperphagie, ça fait partie du voyage en fait, c'est normal. L'idée c'est de réussir à bosser. tout autour des compulsions pour que les symptômes des compulsions diminuent. J'insiste là-dessus, vous le savez, je le dis très souvent, je vous le répète, l'idée ce n'est pas d'aller mettre toute votre énergie sur le fait d'arrêter les compulsions. Non, l'idée c'est de mettre votre énergie sur tout ce qui crée les compulsions. Donc ça va se passer autour des compulsions. Et donc vous allez voir que petit à petit, les compulsions vont peut-être être moins intenses. Les pertes de contrôle seront moins flagrantes peut-être. moins longue, moins de nourriture, peut-être qu'il y aura des compensations plus à chaque fois, peut-être une fois sur deux. Tout ça, c'est des étapes, des signes qu'en fait vous êtes sur la bonne voie et que ça avance. Ce qui est important aussi à avoir en tête, c'est que dans tous les cas qu'on parle, puisque là tu parlais d'anorexie boulimie, qu'on parle de l'anorexie seule, de l'anorexie avec de la boulimie ou de la boulimie, La guérison, elle va passer par une hausse des apports, en dehors de ces phases de compulsion alimentaire. Ça, c'est un peu l'impondérable, c'est vraiment le truc par lequel, à un moment donné, il va falloir passer. Et donc, justement, le sens de ta question, il est là. Il y a toujours cette peur de basculer dans la boulimie ou dans l'hyperphagie quand on est en guérison d'anorexie ou d'anorexie boulimie, parce que la hausse des apports... est hyper flippante. Ou alors parce que sur le chemin de guérison de l'anorexie, tout d'un coup on a une faim énorme qui débarque, on a des envies de manger qui reviennent, il y a quelque chose d'un peu obsessionnel autour de ça, et donc du coup c'est hyper flippant, on n'a pas trop le choix que d'y répondre, ou peut-être même on se dit, vas-y il faut que j'y réponde parce que je sais que ça fait partie de mon parcours de guérison, mais j'ai tellement peur, tellement peur de grossir, que je vais mettre en place tout un tas de... d'outils de compensation. Donc, OK, je vais répondre là à mes envies. Mais je sais que demain, j'irai courir. Je sais que demain, je ne remangerai pas cet aliment ou je vais essayer de limiter quand même la consommation de cet aliment. Tout ça risque de créer l'installation de la boulimie ou de l'hyperphagie. Tous ces mécanismes de contrôle, de compensation, risquent fort de créer l'installation sur le long terme des compulsions alimentaires. Vous l'aurez compris, ce qui vient vraiment foutre le bordel dans cette histoire, c'est cette peur de grossir qui prend toute la place et qui s'active. Même pas à partir du moment où on commence à prendre du poids parce qu'on réintroduit des aliments, non, la peur de grossir comme ça complètement, enfin ouais, même parfois complètement en dehors de la réalité, elle arrive parfois juste au moment où on met dans sa bouche un aliment interdit à éviter, qui fait peur, etc. Et du coup, à peine j'ai l'aliment dans la bouche, que j'ai l'impression que mes fesses ont grossi, que mes cuisses se sont élargies, que j'ai un bourrelet qui est arrivé, enfin voilà. Donc il y a une relation tellement ancrée de relations de cause à effet entre des aliments soi-disant grossissants et le fait que tout de suite mon apparence change, que mon corps grossisse. C'est tellement ancré, ce sont des croyances tellement fortes que... tu n'as même pas besoin de grossir pour avoir l'impression de grossir et que ça enclenche le besoin de reprendre le contrôle, des peurs immenses, la sensation que l'estime de soi s'effondre complètement. Enfin, c'est des choses... Voilà, on est vraiment sur des choses lourdes et sérieuses et douloureuses, effectivement, mais il faut quand même avoir en tête qu'il y a toute une partie un peu en dehors de la réalité, de choses qui vont se passer à cause d'un hyper focus, à cause d'une peur énorme de grossir. d'un hyper focus sur les sensations du corps, donc on peut avoir l'impression qu'on prend du porc, ce n'est pas du tout le cas, à cause aussi d'une surimportance donnée au corps dans l'estime que l'on a de soi, tout ça, ça va faire qu'à peine je me dis ok, je réintroduis tel et tel aliment, que ça y est, j'ai déjà l'impression que j'ai grossi et du coup c'est la fin du monde et c'est la panique et du coup ça part en crise et puis les crises risquent fort de s'installer. Bon, je pense que vous avez... compris la problématique dans tout ça, du coup qu'est-ce qu'on fait ? Quelle est la solution dans tout ça ? Et finalement la solution ça permet de répondre à la question de base qui m'a été posée, c'est en gros est-ce qu'on doit passer forcément par des phases d'hyperphagie par des crises en fait dans la guérison de l'anorexie, dans la guérison de la boulimie derrière cette question il y a comment est-ce que je peux éviter ça en fait et du coup la question va aussi répondre à d'autres demandes de type comment sortir de ces phases là quand on est rentré dans la boulimie ou dans l'hyperphagie je vais vous proposer trois points très reliés à l'alimentation alors bien sûr je pourrais vous proposer tout un tas d'autres choses mais en fait on pourrait en avoir pour des heures et finalement je pourrais aller vous détailler le contenu compte tenu de tout mon programme d'accompagnement qui est centré sur les compulsions alimentaires. Donc évidemment que c'est vraiment mon sujet central tout ça. Mais là, on va rester focus sur le côté plus alimentation. Première chose, ajouter des aliments interdits, des fear food dans les repas. Ça, c'est quelque chose qui va pouvoir potentiellement vous aider. C'est-à-dire qu'il y a plein de peurs. autour de manger ses aliments. Donc moi, j'ai plutôt tendance à vous conseiller de ne pas les ajouter au milieu de nulle part comme ça, ce qui risquerait de déclencher une crise, mais de voir de quelle manière vous pouvez l'insérer dans un repas pour avoir l'impression qu'il y a quand même un minimum de cadre, que vous n'êtes pas en train de perdre complètement pied, que vous n'êtes pas en train de faire n'importe quoi et qu'il n'y a pas de raison de basculer dans le foutu pour foutu, qu'il n'y a pas de raison de se priver de manger demain, il n'y a pas de raison d'aller se faire vomir, etc. Non. C'est juste un aliment comme un autre, oui, qui vous fait peur, mais en réalité, c'est un aliment qui amène des apports caloriques et qui va juste apporter quelque chose dans votre équilibre alimentaire du jour, de la semaine, et que votre équilibre alimentaire de la semaine, il va se faire en conséquence de ce que vous apportez à ce moment-là. Mais ça ne gâche pas votre journée, ça ne gâche pas votre semaine, il n'y a pas d'aliment qui fait grossir comme ça en un claquement de doigts. Donc voilà. ajouter des aliments qui vous font peur, petit à petit, tranquillement, dans des repas. Vous pouvez aussi manger ces aliments-là dans des moments de repas à l'extérieur de chez vous, si c'est plus sécurisant, en présence d'autres personnes, ou à l'inverse, si tout ça c'est hyper insécurisant et fait vecteur de crise, plutôt quand vous êtes seul. Là, c'est à chacune de voir. Généralement, Être avec d'autres personnes protège à minima de la crise, mais pas toujours. Donc voilà, à vous de voir. Deuxième point, deuxième proposition. Augmentez vos apports d'aliments nourrissants. Peut-être que tous les aliments dits nourrissants aujourd'hui sont bannis de votre alimentation, peut-être pas. Donc soit c'est ajoutez-les, soit c'est augmentez-les. Qu'est-ce que j'appelle nourrissant ? On pourrait parler aussi d'aliments satisfaisants. Il va y avoir deux notions. La notion... énergétique qui amène vraiment un... qui permet un apport énergétique relativement conséquent sans avoir besoin de manger un kilo de cet aliment, c'est-à-dire que la salade verte c'est pas très nourrissant, le fromage blanc 0% c'est pas très nourrissant. Et du coup ces aliments là, ils sont pas très satisfaisants, en tout cas dans certains cas. Bien sûr une salade verte peut être hautement satisfaisante. Parce que peut-être que j'ai un peu faim, mais j'ai surtout très soif à côté, il fait très chaud. Ou alors ça fait une semaine que parce que j'étais en déplacement, j'ai mangé que de la pizza, de la tartiflette, je ne sais pas quoi, je vais juste rêver de salade verte, ce sera satisfaisant. On est d'accord. Mais là, dans les situations dans lesquelles vous êtes, vous qui m'écoutez, il y a de fortes chances que vos envies ne portent pas autour de ça et que vos apports ne soient peut-être pas tout à fait suffisants. Donc des aliments qui vont être plutôt... satisfaisant, rassasiant, nourrissant. Ça va être des aliments tels que les féculents qui vont pouvoir être associés à au moins un peu de gras. Ça peut être par exemple du fromage associé à un apport en protéines qui va avoir des capacités rassasiantes. Bien sûr, vous pouvez ajouter des légumes. Enfin voilà, il n'y a pas de souci. Mais ayez en tête cette notion de satisfaction, ok ? Ayez en tête que vous mangez une bonne assiette de pâtes avec de l'emmental râpé dessus va avoir une capacité satisfaisante et rassasiante et que la quantité pour être satisfaite et rassasiante sera bien moindre que la quantité qu'il faudrait avaler de fromage blanc 0%. En réalité, vous pourriez en avaler... autant que vous vouliez, presque jusqu'à vomir que vous ne seriez toujours pas satisfaites et rassasiées. Voilà, troisième et dernier point, s'autoriser le plaisir vraiment et essayer de le ressentir. Mettre en place des moments pour essayer de le ressentir. Donc s'autoriser le plaisir, arrêter de penser que le plaisir c'est associé à quelque chose de mal, que c'est forcément associé à quelque chose qui fait grossir, pas du tout. Le plaisir alimentaire, il est très en lien avec nos envies qui elles-mêmes sont très en lien avec nos besoins. Et donc, on va ressentir du plaisir. Vous pouvez ressentir un plaisir incroyable à boire juste un grand verre d'eau si vous êtes assoiffé. Bon, et pourtant, il n'y a ni gras, ni sucre, ni je ne sais pas quoi dans votre verre d'eau. Donc, c'est très relié à du besoin. Donc, autorisez-vous à aller chercher le plaisir. à ressentir le plaisir quand vous mangez et entraînez-vous à le ressentir. Essayez d'être un peu plus présente au moins à certains moments quand vous mangez. Mettez-vous peut-être un minuteur de 30 secondes sur le début de votre repas pour ressentir le goût qu'ont les aliments et le niveau de plaisir. Vous pouvez essayer de faire des exercices de dégustation alimentaire. Je sais que c'est des choses que je peux proposer aux personnes que j'accompagne. En tout cas, sortez de l'idée que le plaisir, ce serait quelque chose de dangereux. En fait, le plaisir, il est super important dans la régulation alimentaire. Voilà ce que j'avais à dire sur cette question de est-ce qu'on doit forcément passer par des phases d'hyperphagie, des phases compulsives en guérison ? Non, pas nécessairement. Pour autant, c'est quand même très fréquent parce que c'est super flippant en guérison d'anorexie. de passer par des phases un peu de suralimentation, voire de compulsion, et du coup ça a malheureusement une tendance à s'installer à cause de l'envie de maîtriser, de compenser, etc. Donc retenez ces trois conseils pour éviter ça. Ajoutez des aliments flippants pendant vos repas, augmentez les apports en aliments nourrissants, et autorisez-vous le plaisir et essayez de le ressentir. J'espère que ce petit épisode vous aura été... utile. N'hésitez pas en échange à laisser des super étoiles sur votre plateforme d'écoute de podcast. N'hésitez pas à parler du podcast. Je le dis souvent, mais aussi aux professionnels parce que c'est très important de pouvoir transmettre de l'information aux professionnels qui n'ont pas... pu accéder à de la formation sur ces sujets-là. Et puis, si vous en avez la possibilité, n'oubliez pas que vous pouvez aussi me soutenir financièrement en faisant un don au podcast. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Je vous dis à vendredi pour la sortie d'un nouvel épisode de podcast. Et puis sinon, à très bientôt ici ou là sur les réseaux. Ciao !

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  • Question du jour

    01:37

  • Guérison d’anorexie ou boulimie, la différence

    02:06

  • La hausse des apports toujours au centre

    03:33

  • La peur de grossir

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(N’hésitez pas à me faire vos retours sur ce nouveau format) 



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Guérison d’anorexie ou boulimie, la différence
La hausse des apports toujours au centre
La peur de grossir 

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute ! Bienvenue dans ce nouveau format d'épisode. Effectivement, je teste de mettre en pause les live questions-réponses que je publie chaque lundi matin. Et donc là, ce matin, à la place, vous découvrez un focus sur une question. En effet, je continue de recenser vos questions, alors principalement par Instagram, je vais continuer de mettre des boîtes à questions, il y a aussi tous les DM que vous m'écrivez, tous les échanges que j'ai avec vous, ça peut être aussi des questions qui reviennent très souvent chez mes clientes, bref, l'idée c'est d'être focus sur une question. L'idée aussi c'est de faire des épisodes très courts, très faciles à écouter et très pratico-pratiques. Donc let's go, ne perdons pas plus de temps avec l'introduction, voici la question qui m'a été posée. Phase de compulsion et d'hyperphagie, indispensable dans le parcours de guérison anorexie-boulimie. En gros, est-ce que c'est indispensable de passer par ces phases-là ? Entre parenthèses, accepter de les vivre, ne pas chercher à les éviter, contrôler ou les compenser. Ou est-ce qu'il est quand même possible de guérir sans forcément passer par des crises ? Donc déjà, il y a plusieurs choses dans cette question. C'est qu'en fait, tu parles du parcours de guérison anorexie-boulimie. Alors, ces phases-là, non, ce n'est pas nécessaire de passer par ces phases-là. Quand on est en guérison d'anorexie, si tu es en guérison de boulimie, ça veut dire que tu es déjà dans de la compulsion alimentaire. Et donc, les compulsions, elles sont déjà là. Donc, ça va être effectivement compliqué de... de guérir, d'aller jusqu'au bout de ta guérison sans qu'il n'y ait aucune compulsion. Ton but de toute façon, ça va être de les faire disparaître et tout ce que tu mettras en place va t'aider à faire ça, mais il n'empêche que ça fait déjà partie de ton quotidien malheureusement. Et en fait, les compulsions sur le parcours de guérison de la boulimie ou de l'hyperphagie, ça fait partie du voyage en fait, c'est normal. L'idée c'est de réussir à bosser. tout autour des compulsions pour que les symptômes des compulsions diminuent. J'insiste là-dessus, vous le savez, je le dis très souvent, je vous le répète, l'idée ce n'est pas d'aller mettre toute votre énergie sur le fait d'arrêter les compulsions. Non, l'idée c'est de mettre votre énergie sur tout ce qui crée les compulsions. Donc ça va se passer autour des compulsions. Et donc vous allez voir que petit à petit, les compulsions vont peut-être être moins intenses. Les pertes de contrôle seront moins flagrantes peut-être. moins longue, moins de nourriture, peut-être qu'il y aura des compensations plus à chaque fois, peut-être une fois sur deux. Tout ça, c'est des étapes, des signes qu'en fait vous êtes sur la bonne voie et que ça avance. Ce qui est important aussi à avoir en tête, c'est que dans tous les cas qu'on parle, puisque là tu parlais d'anorexie boulimie, qu'on parle de l'anorexie seule, de l'anorexie avec de la boulimie ou de la boulimie, La guérison, elle va passer par une hausse des apports, en dehors de ces phases de compulsion alimentaire. Ça, c'est un peu l'impondérable, c'est vraiment le truc par lequel, à un moment donné, il va falloir passer. Et donc, justement, le sens de ta question, il est là. Il y a toujours cette peur de basculer dans la boulimie ou dans l'hyperphagie quand on est en guérison d'anorexie ou d'anorexie boulimie, parce que la hausse des apports... est hyper flippante. Ou alors parce que sur le chemin de guérison de l'anorexie, tout d'un coup on a une faim énorme qui débarque, on a des envies de manger qui reviennent, il y a quelque chose d'un peu obsessionnel autour de ça, et donc du coup c'est hyper flippant, on n'a pas trop le choix que d'y répondre, ou peut-être même on se dit, vas-y il faut que j'y réponde parce que je sais que ça fait partie de mon parcours de guérison, mais j'ai tellement peur, tellement peur de grossir, que je vais mettre en place tout un tas de... d'outils de compensation. Donc, OK, je vais répondre là à mes envies. Mais je sais que demain, j'irai courir. Je sais que demain, je ne remangerai pas cet aliment ou je vais essayer de limiter quand même la consommation de cet aliment. Tout ça risque de créer l'installation de la boulimie ou de l'hyperphagie. Tous ces mécanismes de contrôle, de compensation, risquent fort de créer l'installation sur le long terme des compulsions alimentaires. Vous l'aurez compris, ce qui vient vraiment foutre le bordel dans cette histoire, c'est cette peur de grossir qui prend toute la place et qui s'active. Même pas à partir du moment où on commence à prendre du poids parce qu'on réintroduit des aliments, non, la peur de grossir comme ça complètement, enfin ouais, même parfois complètement en dehors de la réalité, elle arrive parfois juste au moment où on met dans sa bouche un aliment interdit à éviter, qui fait peur, etc. Et du coup, à peine j'ai l'aliment dans la bouche, que j'ai l'impression que mes fesses ont grossi, que mes cuisses se sont élargies, que j'ai un bourrelet qui est arrivé, enfin voilà. Donc il y a une relation tellement ancrée de relations de cause à effet entre des aliments soi-disant grossissants et le fait que tout de suite mon apparence change, que mon corps grossisse. C'est tellement ancré, ce sont des croyances tellement fortes que... tu n'as même pas besoin de grossir pour avoir l'impression de grossir et que ça enclenche le besoin de reprendre le contrôle, des peurs immenses, la sensation que l'estime de soi s'effondre complètement. Enfin, c'est des choses... Voilà, on est vraiment sur des choses lourdes et sérieuses et douloureuses, effectivement, mais il faut quand même avoir en tête qu'il y a toute une partie un peu en dehors de la réalité, de choses qui vont se passer à cause d'un hyper focus, à cause d'une peur énorme de grossir. d'un hyper focus sur les sensations du corps, donc on peut avoir l'impression qu'on prend du porc, ce n'est pas du tout le cas, à cause aussi d'une surimportance donnée au corps dans l'estime que l'on a de soi, tout ça, ça va faire qu'à peine je me dis ok, je réintroduis tel et tel aliment, que ça y est, j'ai déjà l'impression que j'ai grossi et du coup c'est la fin du monde et c'est la panique et du coup ça part en crise et puis les crises risquent fort de s'installer. Bon, je pense que vous avez... compris la problématique dans tout ça, du coup qu'est-ce qu'on fait ? Quelle est la solution dans tout ça ? Et finalement la solution ça permet de répondre à la question de base qui m'a été posée, c'est en gros est-ce qu'on doit passer forcément par des phases d'hyperphagie par des crises en fait dans la guérison de l'anorexie, dans la guérison de la boulimie derrière cette question il y a comment est-ce que je peux éviter ça en fait et du coup la question va aussi répondre à d'autres demandes de type comment sortir de ces phases là quand on est rentré dans la boulimie ou dans l'hyperphagie je vais vous proposer trois points très reliés à l'alimentation alors bien sûr je pourrais vous proposer tout un tas d'autres choses mais en fait on pourrait en avoir pour des heures et finalement je pourrais aller vous détailler le contenu compte tenu de tout mon programme d'accompagnement qui est centré sur les compulsions alimentaires. Donc évidemment que c'est vraiment mon sujet central tout ça. Mais là, on va rester focus sur le côté plus alimentation. Première chose, ajouter des aliments interdits, des fear food dans les repas. Ça, c'est quelque chose qui va pouvoir potentiellement vous aider. C'est-à-dire qu'il y a plein de peurs. autour de manger ses aliments. Donc moi, j'ai plutôt tendance à vous conseiller de ne pas les ajouter au milieu de nulle part comme ça, ce qui risquerait de déclencher une crise, mais de voir de quelle manière vous pouvez l'insérer dans un repas pour avoir l'impression qu'il y a quand même un minimum de cadre, que vous n'êtes pas en train de perdre complètement pied, que vous n'êtes pas en train de faire n'importe quoi et qu'il n'y a pas de raison de basculer dans le foutu pour foutu, qu'il n'y a pas de raison de se priver de manger demain, il n'y a pas de raison d'aller se faire vomir, etc. Non. C'est juste un aliment comme un autre, oui, qui vous fait peur, mais en réalité, c'est un aliment qui amène des apports caloriques et qui va juste apporter quelque chose dans votre équilibre alimentaire du jour, de la semaine, et que votre équilibre alimentaire de la semaine, il va se faire en conséquence de ce que vous apportez à ce moment-là. Mais ça ne gâche pas votre journée, ça ne gâche pas votre semaine, il n'y a pas d'aliment qui fait grossir comme ça en un claquement de doigts. Donc voilà. ajouter des aliments qui vous font peur, petit à petit, tranquillement, dans des repas. Vous pouvez aussi manger ces aliments-là dans des moments de repas à l'extérieur de chez vous, si c'est plus sécurisant, en présence d'autres personnes, ou à l'inverse, si tout ça c'est hyper insécurisant et fait vecteur de crise, plutôt quand vous êtes seul. Là, c'est à chacune de voir. Généralement, Être avec d'autres personnes protège à minima de la crise, mais pas toujours. Donc voilà, à vous de voir. Deuxième point, deuxième proposition. Augmentez vos apports d'aliments nourrissants. Peut-être que tous les aliments dits nourrissants aujourd'hui sont bannis de votre alimentation, peut-être pas. Donc soit c'est ajoutez-les, soit c'est augmentez-les. Qu'est-ce que j'appelle nourrissant ? On pourrait parler aussi d'aliments satisfaisants. Il va y avoir deux notions. La notion... énergétique qui amène vraiment un... qui permet un apport énergétique relativement conséquent sans avoir besoin de manger un kilo de cet aliment, c'est-à-dire que la salade verte c'est pas très nourrissant, le fromage blanc 0% c'est pas très nourrissant. Et du coup ces aliments là, ils sont pas très satisfaisants, en tout cas dans certains cas. Bien sûr une salade verte peut être hautement satisfaisante. Parce que peut-être que j'ai un peu faim, mais j'ai surtout très soif à côté, il fait très chaud. Ou alors ça fait une semaine que parce que j'étais en déplacement, j'ai mangé que de la pizza, de la tartiflette, je ne sais pas quoi, je vais juste rêver de salade verte, ce sera satisfaisant. On est d'accord. Mais là, dans les situations dans lesquelles vous êtes, vous qui m'écoutez, il y a de fortes chances que vos envies ne portent pas autour de ça et que vos apports ne soient peut-être pas tout à fait suffisants. Donc des aliments qui vont être plutôt... satisfaisant, rassasiant, nourrissant. Ça va être des aliments tels que les féculents qui vont pouvoir être associés à au moins un peu de gras. Ça peut être par exemple du fromage associé à un apport en protéines qui va avoir des capacités rassasiantes. Bien sûr, vous pouvez ajouter des légumes. Enfin voilà, il n'y a pas de souci. Mais ayez en tête cette notion de satisfaction, ok ? Ayez en tête que vous mangez une bonne assiette de pâtes avec de l'emmental râpé dessus va avoir une capacité satisfaisante et rassasiante et que la quantité pour être satisfaite et rassasiante sera bien moindre que la quantité qu'il faudrait avaler de fromage blanc 0%. En réalité, vous pourriez en avaler... autant que vous vouliez, presque jusqu'à vomir que vous ne seriez toujours pas satisfaites et rassasiées. Voilà, troisième et dernier point, s'autoriser le plaisir vraiment et essayer de le ressentir. Mettre en place des moments pour essayer de le ressentir. Donc s'autoriser le plaisir, arrêter de penser que le plaisir c'est associé à quelque chose de mal, que c'est forcément associé à quelque chose qui fait grossir, pas du tout. Le plaisir alimentaire, il est très en lien avec nos envies qui elles-mêmes sont très en lien avec nos besoins. Et donc, on va ressentir du plaisir. Vous pouvez ressentir un plaisir incroyable à boire juste un grand verre d'eau si vous êtes assoiffé. Bon, et pourtant, il n'y a ni gras, ni sucre, ni je ne sais pas quoi dans votre verre d'eau. Donc, c'est très relié à du besoin. Donc, autorisez-vous à aller chercher le plaisir. à ressentir le plaisir quand vous mangez et entraînez-vous à le ressentir. Essayez d'être un peu plus présente au moins à certains moments quand vous mangez. Mettez-vous peut-être un minuteur de 30 secondes sur le début de votre repas pour ressentir le goût qu'ont les aliments et le niveau de plaisir. Vous pouvez essayer de faire des exercices de dégustation alimentaire. Je sais que c'est des choses que je peux proposer aux personnes que j'accompagne. En tout cas, sortez de l'idée que le plaisir, ce serait quelque chose de dangereux. En fait, le plaisir, il est super important dans la régulation alimentaire. Voilà ce que j'avais à dire sur cette question de est-ce qu'on doit forcément passer par des phases d'hyperphagie, des phases compulsives en guérison ? Non, pas nécessairement. Pour autant, c'est quand même très fréquent parce que c'est super flippant en guérison d'anorexie. de passer par des phases un peu de suralimentation, voire de compulsion, et du coup ça a malheureusement une tendance à s'installer à cause de l'envie de maîtriser, de compenser, etc. Donc retenez ces trois conseils pour éviter ça. Ajoutez des aliments flippants pendant vos repas, augmentez les apports en aliments nourrissants, et autorisez-vous le plaisir et essayez de le ressentir. J'espère que ce petit épisode vous aura été... utile. N'hésitez pas en échange à laisser des super étoiles sur votre plateforme d'écoute de podcast. N'hésitez pas à parler du podcast. Je le dis souvent, mais aussi aux professionnels parce que c'est très important de pouvoir transmettre de l'information aux professionnels qui n'ont pas... pu accéder à de la formation sur ces sujets-là. Et puis, si vous en avez la possibilité, n'oubliez pas que vous pouvez aussi me soutenir financièrement en faisant un don au podcast. Vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. Je vous dis à vendredi pour la sortie d'un nouvel épisode de podcast. Et puis sinon, à très bientôt ici ou là sur les réseaux. Ciao !

Chapters

  • Question du jour

    01:37

  • Guérison d’anorexie ou boulimie, la différence

    02:06

  • La hausse des apports toujours au centre

    03:33

  • La peur de grossir

    05:20

  • Les points sur lesquels travailler

    08:00

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