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TCA etc - Comprendre et lutter contre les troubles alimentaires

Pourquoi et comment travailler sur l’acception de son corps E.139

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47min |13/06/2025
Play
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Description


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C’est censé ressembler à quoi l’acceptation de son corps?
De l’amour de soi? De la revendication?
De la résignation? Est-ce que cela veut dire qu’on abandonne l’idée de voir un jour son corps changer?

Et surtout, à quoi ça sert? Que peut apporter le fait d’accepter son corps?
Par quoi on passer? Pourquoi c’est si difficile?

Cet épisode de podcast relève le défi (ou essaie en tout cas) de faire le tour du sujet de l’acceptation corporelle.

Je vous livre ce à quoi cela ressemble pour moi et tente de vous donner des exemples concrets pour que vous puissiez avancer sur ce sujet aussi sensible que nécessaire, selon moi. 



Au programme : 


Pourquoi viser l’acceptation corporelle
Pourquoi est-ce si difficile ?

Ce que je mets derrière l’acceptation 

Accepter c’est reprendre le pouvoir 

« Je ne me reconnais pas dans ce corps »



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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mizzono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie... Les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast, dans lequel j'ai envie de parler d'un sujet hautement sensible, mais tout hautement important, l'acceptation corporelle. Pourquoi je dis que c'est sensible et important ? Alors important parce que c'est central, parce que c'est quelque chose qui me semble nécessaire, nécessaire pour un bien-être global, nécessaire pour une forme de guérison complète. J'y reviendrai mais... Je peux déjà quand même vous dire en introduction que ce que j'observe c'est que c'est souvent le dernier truc qui reste un peu compliqué à bosser. Donc quand je dis que c'est nécessaire, ça ne veut pas dire que par exemple vous allez rester complètement bloqué dans vos compulsions ou dans des trucs comme ça tant que vous ne serez pas dans une acceptation corporelle. Et puis je crois que l'acceptation corporelle ça se bosse toute une vie, ça se remet en question aussi parce que le corps il bouge. Donc nécessairement le corps étant en mouvement, l'acceptation se doit d'être aussi en mouvement. Bon voilà, je ne vais pas passer une heure sur l'introduction parce que l'acceptation corporelle... Vous savez que c'est un gros sujet. Et donc voilà, juste pour rapidement. Donc oui, c'est hyper important. Et oui, c'est sensible parce que je crois qu'on ne met vraiment pas toutes et tous la même chose derrière cette notion d'acceptation. Et que c'est mal compris et que donc c'est potentiellement rejeté. Et puis, c'est parfois aussi vécu comme une forme d'injonction, notamment avec le body positive. On a pu reprocher ça, quoi, quelque part. C'est-à-dire qu'après, je pense qu'on bascule trop facilement dans des extrêmes, peu importe de quoi on parle. Mais donc, voilà, en gros, il y a ce mouvement qui a débarqué avec l'idée de vouloir montrer plein de corps, de montrer qu'on peut vivre sa meilleure vie, peu importe, avec le corps qu'on a. et peu importe si on n'est pas dans les... dans les normes habituelles, et en fait il y a des personnes qui ont fini par avoir l'impression d'être obligées d'accepter leur corps et de ne plus avoir le droit de ne pas aimer leur corps. Bon, vous me connaissez, si vous me suivez, vous m'écoutez depuis un moment, je crois qu'il n'y a rien qui me hérisse plus les poils que le côté injonctif, donc c'est pas le sujet ici, vraiment pas. Et donc moi j'avais envie de vous parler d'acceptation et de ce que je vois derrière et de surtout l'intérêt que j'y vois. Donc ce que je vous propose, c'est que cet épisode de podcast, il va être un peu rangé en grandes thématiques. Je vais déjà vous parler de pourquoi, à mon sens, c'est quand même assez pas mal de viser l'acceptation, de pourquoi c'est si difficile d'aller vers l'acceptation corporelle. Je vais vous parler de ce que j'entends, moi, derrière l'acceptation. Vous allez voir, je vais essayer de vous donner des analogies et de vous donner des choses aussi très concrètes. Je vais vous expliquer que justement dans ma manière de voir les choses, pour moi accepter c'est reprendre le pouvoir. Et je vais vous donner un exemple très très concret d'une chose que j'entends régulièrement et j'ai envie de pouvoir travailler avec vous autour de ce truc-là et ça va peut-être résonner chez vous, la fameuse phrase qui dit « je ne me reconnais pas dans le miroir, ce corps-là c'est pas moi » . Voilà ce que je vous propose de mettre au programme de cet épisode. Alors allons-y tout de suite. Je vais essayer d'être courte et de ne pas vous parler pendant une heure et demie. Pourquoi c'est important à mon sens de viser l'acceptation ? Déjà, le premier truc qui me vient quand je réfléchis à ça, c'est que accepter, c'est déposer les armes. Accepter, c'est ne plus être en guerre permanente contre soi-même. parce que ne pas accepter son... corps dans l'instant tel qu'il est, c'est décider d'entrer dans une lutte pour modifier ce corps. Et vous qui m'écoutez, vous savez ô combien cette guerre-là est épuisante et ô combien elle vous a privé de moments précieux et ô combien elle a abîmé le rapport que vous avez à vous-même et elle a abîmé votre estime de vous. Donc je trouve que rien que ça, c'est un argumentaire intéressant quand même. Le deuxième point qui me donne envie de vous donner envie d'aller vers l'acceptation, c'est le fait de vous permettre de mettre votre énergie... ailleurs. Ailleurs que dans cette guerre, ailleurs que dans le besoin de changer votre corps là, maintenant, dans l'instant. Utilisez votre énergie pour autre chose et on va y revenir. Pourquoi viser l'acceptation corporelle ? Pour manger en paix aussi. C'est un élément important qui va vachement vous aider. Pour manger en paix mais pour manger selon vos besoins. Ce qui est selon moi la définition d'une alimentation saine, c'est de manger en étant ultra relié. à nos besoins, à nos besoins au global. Donc nos besoins, ils ne sont pas que nutritionnels. Et puis, un dernier point important, pourquoi viser l'acceptation ? Pour ne plus attendre pour vivre, pour ne plus attendre pour réaliser ce qui est important pour soi et ne plus attendre pour vivre selon ses critères, ses propres critères à soi-même. Voilà, c'est un peu les grandes lignes qui pour moi, alors pour le moment c'est peut-être un petit peu abstrait, mais ce sont à mon sens les grandes lignes de l'acceptation corporelle, de pourquoi c'est intéressant de se pencher sur cette question. Et même si là en m'écoutant vous vous sentez un peu tendu juste à l'idée de devoir aller vers l'acceptation de votre corps, et bien si ça vous parle de lâcher la guerre contre vous-même, de mettre votre énergie dans d'autres choses et dans des choses positives pour vous, de manger en paix, de manger selon vos besoins, de ne plus attendre pour vivre selon vos critères, alors cet épisode de podcast pourrait peut-être vous intéresser. Alors pourquoi c'est si dur d'aller vers cette acceptation ? Pourquoi accepter son corps est si difficile ? En premier lieu, c'est parce que ça demande de lâcher un objectif. Ça demande de lâcher un objectif que l'on a pour beaucoup depuis l'enfance. La majorité des femmes que j'accompagne sont dans un objectif de perte de poids depuis qu'elles sont toutes, toutes, toutes petites. Et ça, c'est pas rien. Je veux dire, c'est pas juste... Enfin, c'est très relié au concret de perte du poids, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a une autre dimension, cette dimension de l'objectif à suivre, cette dimension du cadre que ça met dans sa vie. Cette dimension de je sais ce que je dois faire, mon bonheur est raccroché à ce truc-là. Il y a quelque chose d'un peu rassurant de se dire que tout ira bien quand il y aura ça. Ce qui est complètement faux. C'est comme si je me disais que tout irait bien quand j'aurai les cheveux longs. Tout irait bien quand j'aurai telle maison à tel endroit. Tout ira bien quand je gagnerai tel salaire. Tout ça, c'est faux. Ça ne veut pas dire que ça ne va pas participer à mon bonheur de gagner plus d'argent. ou d'avoir telle ou telle maison, encore que finalement, j'en sais rien du tout et que peut-être pas du tout. Ça dépend du coup de plein de conditions autour de ça. Mais en tout cas, c'est un objectif quand on se dit, lorsque j'aurai perdu du poids, lorsque je serai plus mince, alors je serai heureuse. Vous voyez bien que c'est hyper cadrant en fait. On sait ce qu'on doit faire pour atteindre le bonheur, on sait où on doit aller. Et en fait, on peut passer sa vie à tourner autour du pot de cet objectif-là. Souvent, on y passe sa vie parce qu'en fait, on se confronte à des tonnes d'échecs pour plein de raisons et qui sont principalement reliées au fait que notre corps n'est pas de la pâte à modeler et qu'on ne fait pas ce qu'on veut et qu'on a un poids d'équilibre et que le corps est fait pour nous maintenir à ce poids d'équilibre et que ça fout le bordel quand on essaie d'être dans une perte de poids volontaire et dans de la restriction alimentaire, etc. Et puis... Aussi parce que du coup ça fait tourner toute la valeur de notre vie mais la valeur de notre personne autour de cette foutue perte de poids. Et que donc voilà, tout ça ça ne fonctionne pas. Mais en tout cas c'est très difficile de lâcher cet objectif là. Et c'est important de le regarder en tant que tel. C'est à dire que si vous qui m'écoutez vous vous sentez un peu bloqué dans cette question d'acceptation corporelle, peut-être que c'est intéressant de regarder ça pour ce que c'est aussi. C'est-à-dire un objectif de vie que vous avez depuis peut-être votre enfance et l'impression de quelque chose de très cadrant. Tout comme les régimes alimentaires sont très cadrants, très infantilisants, mais du coup, pour plein de personnes, très rassurants. On me dit ce que je dois manger quand je dois le manger. Ok, je m'en veux à mort, je me sens comme une merde dès que je suis hors cadre. Il n'empêche que ça m'apporte une sorte de cadre rassurant. Moins on a confiance en soi, plus on va chercher du cadre à l'extérieur. Et voilà. Et en fait, le problème, c'est que plus on va chercher du cadre à l'extérieur, moins on peut expérimenter par soi-même et prendre confiance en soi. Donc on est dans un cercle vicieux. Donc voilà, la première raison, moi, qui me vient quand je me dis « mais pourquoi c'est si difficile d'accepter son corps ? » Eh bien parce que, à mon sens, c'est aussi lâcher une quête très importante. Le deuxième point, c'est que pour moi, aller vers l'acceptation corporelle, ça revient à faire... Une forme de deuil. Et un deuil, c'est difficile. Et un deuil, c'est plus ou moins douloureux. Ça peut être le deuil de l'objectif, comme je disais, qui a pris beaucoup de place, mais ça peut être aussi le deuil du corps, de se dire « Ah ouais, ok, donc en fait, la seule fois dans ma vie où j'ai pesé ce poids-là, moi j'ai complètement idéalisé ça, c'était super, c'était génial. En fait, quand je regarde de plus près, je regarde les photos, ah oui, je me souviens. » Je me souviens de cet été-là, je ne suis pas allée une seule fois boire un verre avec mes potes parce que non, moi je ne voulais pas grossir, je n'ai pas pu aller faire de randonnée parce que j'étais tout le temps fatiguée, ça s'est terminé avec mon mec parce que j'étais tout le temps de mauvaise humeur. Enfin voilà, en fait on se dit ah oui j'avais le corps idéal, en tout cas mon idéal de corps, ce à quoi je me raccroche, mais en fait ma vie elle était toute pourrie. Et puis, en fait, c'est la seule fois de ma vie où j'ai fait ce poids-là, et en fait, toujours, sinon, je suis plutôt à au moins 10 kilos au-dessus, et voilà. Bon, bah, ouais, c'est pas mon poids d'équilibre, et plein de choses me le montrent, et du coup, il faut peut-être que je fasse le deuil de ça. Je ne referai plus jamais ce poids-là. En fait, on peut le formuler différemment, ça n'est pas souhaitable qu'un jour je refasse ce poids-là. Donc ça, c'est un véritable deuil à engager si on est resté accroché à cet objectif-là. Donc le deuil du corps et puis le deuil de celle qu'on a rêvé d'être, qu'on a fantasmé. Parce qu'en fait, on fantasme toute une vie autour d'un truc. Bah ouais, si j'étais plus mince, du coup j'aurais plus confiance en moi. Et donc comme j'aurais plus confiance en moi, j'oserais parler à tout le monde. Et puis du coup, j'oserais me lancer dans une carrière de comédienne où je ferais du théâtre. où je serais une super vendeuse, où je serais une super psychologue, où je rencontrerais l'homme de ma vie. Et puis peut-être que du coup j'aurais plein d'amis, peut-être que je serais riche parce que ça me permettrait de faire ça et donc je ferais ça et voilà. Donc en fait il y a toute une vie un peu fantasmée qui part de la minceur. En vrai on y reviendra mais la minceur elle n'a rien à voir avec tout ça. C'est juste que toi tu as fantasmé ce truc-là, tu as accroché tous ces trucs-là. Donc voilà, tu t'es construit un espèce de truc d'idéal, mais on va y revenir. Autant il sera peut-être nécessaire de faire le deuil d'un corps, d'un poids, pour autant ce qui te fait vibrer dans la vie que tu imaginais que tu pourrais avoir si tu avais ce corps et ce poids-là, ça, c'est très certainement quelque chose que tu peux atteindre, peu importe le poids que tu fais aujourd'hui et le corps que tu as aujourd'hui. Bon ! Donc on comprend que c'est quand même difficile tout ça. Et puis il y a aussi la question de ce qu'on met derrière. En fait, il y a la question de l'incompréhension, je trouve, de l'acceptation. Moi, souvent, ce qu'on me renvoie, c'est qu'accepter, c'est se résigner. Accepter, c'est abandonner. Accepter, du coup, c'est s'abandonner un peu à son triste sort. Donc il y a quelque chose d'un peu négatif. Moi, je vois pas ça comme ça, et donc j'en arrive tranquillement à mon troisième point, qui est ce que moi j'entends derrière l'acceptation. Ce que moi j'entends derrière ça, le mot que j'associerais à l'acceptation, c'est l'accueil. Le fait d'accueillir ce qui est. Accueillir ce qui est maintenant. Accueillir ce sur quoi on n'a pas de pouvoir. Quand on commence à se poser cette question, sur quoi j'ai... Pas de pouvoir finalement, ça ouvre aussi la porte de sur quoi j'en ai. Et ça, c'est un exercice au passage qui peut être très très intéressant. C'est un truc que je conseille aux personnes que j'accompagne, qui fait même partie, c'est une des vidéos dans le programme SOS Compulsion, parmi les exercices que je donne sur le travail sur la relation à soi-même et la relation aux autres. À un moment donné, je parle de ça. Je crois qu'il est vraiment important de faire ce travail-là quand on est dans des surinvestissements sur certains sujets. Et donc de passer par cette question de « ok, sur quoi j'ai du pouvoir, sur quoi je n'en ai pas ? » Passer à l'écrit, lister ces choses-là. Alors évidemment, ça nécessite de revoir un certain nombre de croyances. Tant que tu seras persuadé que tu as tout pouvoir sur ton poids et ton corps, bon, ce sera peut-être un peu compliqué. Si tu es une nana qui a un peu d'expérience dans les TCA, malheureusement tu sais qu'il y a plein de choses sur lesquelles tu n'as pas de pouvoir. Il y a plein de choses sur lesquelles tu en as, tu verras. Et tu verras qu'on peut vraiment jouer sur plein de leviers. Mais bon, je ne veux pas aller trop vite en besogne. En tout cas, cet exercice d'accueillir et dans l'accueil, c'est de dire, ok, il y a des choses sur lesquelles j'ai la main, il y a des choses sur lesquelles je n'ai pas la main. Si je reprends mon exemple de tout à l'heure, de la nana qui était malheureuse comme les pierres quand elle faisait son poids de rêve, elle avait son corps de rêve. Comme on dit, ce n'est pas un corps de rêve si c'est un enfer pour y arriver et pour le maintenir. C'est ça en fait, elle vivait en enfer. Finalement, à toutes les autres périodes de sa vie, elle a fait un poids à 10 kg au-dessus. Ok, ce n'est pas ton poids d'équilibre. Et donc, tu vois bien aussi que tu n'as pas de pouvoir là-dessus. Tu n'as pas de pouvoir sur ton poids génétiquement programmé. Et donc, c'est intéressant aussi et important de le noter noir sur blanc. Sur quoi j'ai du pouvoir ? Sur la façon de prendre soin de moi. Et prendre soin de moi, ça peut passer certes par le mouvement, par l'alimentation, par le plaisir, les sorties, le bien-être, le travail. J'en sais rien, plein plein de choses. Mais je n'ai pas de pouvoir sur le poids que la génétique m'a donné, sur ma morphologie. Et puis je vais aller plus loin. Je n'ai pas de pouvoir sur le poids que je fais là ce matin en me levant. Parce que finalement, là je me lève ce matin, je fais tel poids, dans deux heures, j'aurai le même poids, j'aurai le même corps, ça sert à rien d'être en guerre et de me prendre la tête quoi. Je veux dire, de toute façon, là, maintenant, tout de suite, ça ne me plaît pas, ok, certes, mais j'accueille. C'est comme ça. Et qu'est-ce que je vais pouvoir faire de ça ? Donc pour moi, l'acceptation c'est avant tout une question d'accueil. Une autre chose importante pour moi dans cette notion d'acceptation... c'est le fait d'identifier que chercher à mincir et faire reposer sa valeur sur son corps, c'est le cœur du trouble alimentaire. Ça, c'est hyper important et en fait, ça fait partie de l'acceptation dans le sens où ça va peut-être vous aider à aller vers l'acceptation. En tout cas, pour moi, ça fait partie intégrante de l'acceptation. d'avoir une forme de lucidité comme ça sur ces mécanismes, de se dire ok mais en fait le simple fait que je cherche à mincir et que ce fait là, que cette recherche là, elle soit reliée au fait que je veux avoir plus de valeur, je veux plus m'aimer et donc je mets ma valeur sur mon poids, sur mon corps, tout ça c'est genre le cœur du trouble alimentaire. Et dans cette notion-là, c'est important aussi de voir que du coup, il est dangereux de confondre... acceptation et amour de soi. Parce que, autant, tout à l'heure, je disais, beaucoup de personnes entendent dans l'acceptation la résignation, et d'autres personnes confondent acceptation et amour. Ah oui, t'as raison, faudrait que j'accepte mon corps. Mais dis-moi Flavie, comment je peux faire pour m'aimer, pour aimer mon corps ? Souvent, c'est ça qu'on me dit. On me dit, quand moi je parle d'acceptation, on me renvoie, vas-y, aide-moi à m'aimer. Mais c'est pas du tout le même sujet, en fait. Et ça peut être un peu glissant et un peu dangereux à mon sens de vouloir viser l'amour de soi, l'amour de son corps. Parce qu'on en revient à mettre le corps au centre et à se dire que c'est comme ça qu'on pourra être heureux. Mais le corps, c'est peut-être important de le mettre à une place moins importante. À un truc qui ne prendrait pas toute la place. C'est une partie de vous. Ça ne veut pas dire que je vais vous dire on s'en fout. On n'en parle plus du corps. Allez ! Mets des draps sur tous tes miroirs, ne te regarde plus jamais, ne te pèse plus jamais, ne regarde aucune photo de toi, oublie-le, tu n'as plus de corps. Bien sûr que tu as un corps, et tu auras toujours un corps, et ton corps il est là, et c'est important, et dans la notion d'acceptation, il y a ça aussi, on accueille ce corps qui est là. Par contre... Peut-être que ce n'est pas normal que ton corps représente à 90% la valeur que tu t'accordes, ou à 95% ou à 99%. Voilà, donc c'est de le remettre à une juste place. Dans l'amour de soi, ce que je trouve aussi un peu problématique, juste pour finir sur ce thème-là, c'est qu'il y a une recherche de fierté de son corps. C'est hyper présent dans les réseaux. Pour être heureuse, il faut être fière de son corps. Tu peux être fière de tout un tas d'autres choses, en fait, chez toi. Je trouve qu'être fière de l'apparence de son corps, c'est particulier. Et j'ai l'impression que ça fait beaucoup de mal, en fait. Voilà, je ne sais pas quel recul on aura dans 50 ans sur tout ce qu'on est en train de traverser aujourd'hui. Et je suis curieuse. Et dans 50 ans, je n'ai d'ailleurs peut-être plus envie pour le voir. Mais si je suis encore là, je serai sûrement curieuse de voir ça. On traverse vraiment une époque assez particulière, je trouve, sur la place que prend l'image et sur le fait qu'il faudrait aimer son corps, il faudrait en être fier. Et je rejoins un peu ce que je disais en introduction sur le body positive, où certaines personnes ont fini par vivre ça comme des injonctions. Ouais, non, mais en fait, ok, laissez-moi tranquille, moi j'y arrive pas à aimer mon corps. et ouais, en fait, on... Je crois qu'on peut vraiment être épanouie et heureuse sans être fière de son corps. En fait, si on projette ça sur plein d'autres sujets, on n'est pas fière de tout chez nous. Voilà, c'est pas pour autant qu'on doit cacher, masquer tout ce qui ne nous rend pas fière, et c'est pas pour autant qu'on doit tout bosser, tout poncer à fond pour être fière de chaque partie de nous, que ce soit chaque... partie de notre caractère, que ce soit chaque chose qu'on fait dans le perso, dans le travail, bon, on est encore une fois, il y a cette notion toujours de réussite, cette notion de faire toujours mieux, être la meilleure version de soi-même, bref, j'arrête avec ça. Pour revenir à cette notion d'acceptation, et de ce que moi je mets derrière, et donc je mets notamment l'accueil, je vais faire l'analogie que je fais souvent avec la météo. Par exemple, quand il y a une météo vraiment pourrie, je ne sais pas, moi il pleut à plein temps, il fait froid, non non non. Quand c'est comme ça, il y a des choses que je ne peux pas faire. Il y a des choses que vous ne pouvez pas faire. Il y a des choses qu'on doit faire différemment quand il y a cette météo-là, peut-être par rapport à ce qu'on avait prévu. Mais on pourrait se poser la question de se dire, mais est-ce qu'une vie sous la pluie, du coup, ne vaut pas la peine d'être vécue ? Est-ce que c'est vraiment tellement pourri que c'est même plus la peine ? Est-ce que les bons moments, la joie, le plaisir, tout ça, est-ce que ces moments-là, ils ne peuvent se vivre que sous le soleil ? Est-ce qu'une météo pourrie, c'est vraiment quelque chose de si handicapant de ça ? Je vous invite bien sûr à faire l'analogie. avec le rapport à votre corps. Accueillir, donc on va rester sur l'analogie de la météo, accueillir ce qui est, c'est vachement reposant, c'est vachement apaisant. Pourquoi ? Parce que c'est sortir de la lutte. L'accueil, c'est vraiment à l'image de la pleine présence, de la pleine conscience. Quand vous faites, si vous avez déjà fait des exercices un peu méditatifs, guidés, de pleine conscience, de pleine présence, L'idée, c'est d'accueillir ce qui est, sans aucun jugement. Il n'y a pas de bonne manière de faire. Accueillir, par exemple, si vous essayez d'être concentré sur votre souffle au moment où vous êtes en pleine présence et qu'il y a des pensées qui débarquent, l'idée, ce n'est pas de se dire, voilà, n'importe quoi, il y a des pensées, vite, il faut que je les vire. C'est, ah tiens, il y a des pensées qui débarquent. Je vais revenir sur mon souffle. Il y a d'autres pensées qui débarquent. Il y a plein de pensées qui débarquent. Mais il n'y a pas de jugement en fait. Il y a un accueil de ce qui se présente maintenant. Et là, c'est vraiment ça. Et accueillir, accepter ce qui est, c'est aussi à mon sens la première étape du changement. Je disais voilà, l'acceptation pour moi c'est avant tout l'accueil. C'est la lucidité aussi sur le fait que... rester dans l'idée de la perte de poids, qu'on doit aimer son corps et tout ça, ça continue de mettre le corps au centre et donc c'est vraiment le cœur du trouble alimentaire. Accueillir pour moi c'est vraiment quelque chose de reposant, de tranquillisant, je pourrais presque dire de ressourçant quoi, mais accueillir... Donc accepter ce qui est, c'est aussi une étape pour aller vers le changement. Et là, vous êtes peut-être en train de vous dire, ok, il faudrait peut-être savoir, parce que du coup, si j'accueille sans vouloir changer, dans le but finalement de vouloir changer secrètement le truc, est-ce que ça ne va pas échouer ? En fait, accepter ce qui est, c'est aussi l'accepter potentiellement dans le fait que ça ne nous convienne pas. Et c'est permettre... de sortir de la lutte et de mettre l'énergie ailleurs. Et c'est en ça que je dis que ça peut être une première étape du changement. Mais si je reprends l'exemple de la météo. Il pleut à plein temps. Accepter qu'il pleuve à plein temps, c'est pas ça qui va me permettre de pouvoir faire revenir le soleil. Je suis pas dans de la pensée magique ou un truc de ce style-là. C'est juste que ça va permettre d'opérer un changement. qui va me permettre de plutôt rechercher les adaptations de ce que je peux faire même quand il pleut, plutôt que de continuer dans la lutte, dans la plainte, autour du fait qu'il pleuve et que j'aurais pu faire ci ou ça que j'avais prévu de faire, ci ou ça, s'il avait fait beau. Et c'est ça que je veux dire sur cet exemple d'accepter qu'il va être une étape du changement. Je pense qu'il est très difficile de changer un état alors même qu'on ne sait pas de quel état on part, et alors même qu'on est dans un rejet de cet état-là. En fait, un rejet de ce qui se passe. Je reprends mon exemple hyper concret de la météo. Il pleut, c'est trop chiant. Au lieu de faire la danse du soleil, au lieu de faire des danses pour faire revenir le soleil, au lieu de prier le dieu du soleil 15 fois par jour pour qu'il revienne, entre parenthèses, pendant que tu fais ta danse 3 fois par jour, que tu fais 15 prières par jour, tu vois tout ce que tu ne fais pas, en fait. Il pleut, certes, tu es en train de mettre toute ton énergie pour qu'il y ait du soleil, mais du coup, tu ne fais rien d'autre à ces moments-là. Au lieu de voir tout ce que tu ne peux pas faire à cause de la pluie, au lieu de te demander à quoi ressemblerait ta vie si tu vivais sous du soleil au lieu de vivre sous de la pluie, acceptez qu'il pleut, même si toi, tu aimerais bien qu'il y ait autre chose. On en revient à l'idée que... Dans l'idéal, ce serait quand même plus sympa qu'il y ait du soleil. Bon, accepter qu'il pleuve, ça va te permettre de chercher quelles activités tu pourrais faire, quelles activités peut-être même sont propices à la pluie, des trucs vraiment spécifiques qu'on va plus vivre quand il pleut. Qu'est-ce que tu pourrais faire ? Qu'est-ce que peut t'apporter une journée de pluie que ne peut pas t'apporter une journée de soleil ? C'est quoi les activités hyper différentes qu'on fait quand il pleut ? Vraiment de mettre... ton énergie à chercher ok, qu'est-ce que je peux m'apporter de positif au lieu de rester dans un rejet complètement de la situation ? Et bien pour ton poids, pour ton corps, c'est exactement la même chose. Accepter ton corps là, dans l'instant, comme ce qu'il est, ça ne veut pas dire l'aimer mais ça veut dire faire avec. Et ça veut dire attention, un truc important, ça veut dire refuser de rester dans la salle d'attente de ta vie tant que tu n'auras pas maigri. Et ça, c'est important. Alors ouais, peut-être que tu ne peux pas courir comme tu courais avant. Mais peut-être que ça reviendra, déjà, parce que spoiler alert, le sport, la course à pied, tout ça, ce n'est pas tant une question de poids, c'est surtout une question d'entraînement. Et puis, peut-être que ça reviendra, que tu pourras courir comme avant. Et puis, en attendant, peut-être que tu peux marcher. Tu t'empêches de porter certains vêtements parce que, à ton sens, tu n'es pas assez mince. Mais en fait, personne ne t'interdit de porter ces vêtements. Et peut-être que plutôt que d'être dans le refus sans arrêt de ton corps et de porter des vêtements qui te plairaient, tu peux peut-être chercher des adaptations et trouver des vêtements qui seraient adaptés. Quand je dis adaptés, je ne suis pas en train de parler de Christina qui va te dire que tu as une morphologie en temps et qu'il faut que tu caches ci ou que tu caches ça parce que ça, ça m'horripile. Mais par contre, plutôt adapté dans le sens où toi, tu te sentiras à l'aise. Si c'est hyper, hyper compliqué pour toi qu'on voit tes jambes ou tes bras, que sais-je, eh bien peut-être que tu peux trouver pour l'été une espèce de tunique super fluide qui cache un peu tes bras, mais qui fera que tu crèves quand même pas de chaud quand il se met à faire beau. Voilà, adapter des choses de manière à te sentir à l'aise, de manière à te sentir Comme tu as envie de te sentir, c'est-à-dire que si tu as envie de te sentir féminine, tu te sens féminine. Si tu n'en as pas du tout envie, ce ne sera pas le cas. Vraiment adapter les choses pour pouvoir porter des vêtements. qui te ferait envie, mais qui ne vont pas non plus trop te mettre en difficulté. Et puis surtout, un point super important, c'est que... Plutôt que de rester focus et bloqué autour de ce refus de ton corps tel qu'il est et bloqué dans l'idée que tu devrais perdre du poids, c'est arrêter d'attendre ça pour réaliser tes rêves, tes envies, tes projets, pour être la femme que tu as envie d'être. Je reprends mon exemple de tout à l'heure, je parlais de devenir comédienne, de faire du théâtre ou des trucs comme ça, tu peux tout à fait... te lancer dans des choses comme ça, peu importe le poids que tu fais. C'est des idées complètement fausses. L'idée que tu as besoin d'être plus mince, et comme ça tu auras plus confiance, et comme ça tu iras faire du théâtre. Non, tu as besoin d'aller faire du théâtre, et de t'éclater, et de prendre confiance, et de te rendre compte que c'est trop chouette. Et du coup, le cercle vertueux de la confiance, il va s'activer comme ça. Et pas parce que tu auras maigri. Si ta confiance en toi, elle repose sur... Une perte de poids ou le fait de faire un certain poids, d'avoir un certain corps, alors c'est une confiance en toi qui est un peu fake, qui va pouvoir vaciller à tout moment, tu vois. En fait, dans cette notion d'acceptation, là, ça y est, on est parti dans des choses très concrètes, tu vois. L'idée, c'est que l'énergie, ton énergie ne va plus être utilisée contre toi. Ton énergie ne va plus être... tourner dans quelque chose de négatif, tu vois, de je ne voudrais pas être comme ça, je ne peux pas faire ça tant que, etc. Ton énergie, tu vas la tourner vers qu'est-ce que je peux faire là, maintenant. Peut-être que je ne peux pas courir un marathon là, maintenant parce que j'ai pris 15 kilos, parce que, que sais-je, en fait, j'en sais rien parce que j'ai pris 15 ans aussi, peut-être, mais qu'est-ce que je peux faire ? je peux marcher et peut-être même que je peux trottiner un peu, associer à de la marche et reprendre quelque chose comme ça tout doucement. En tout cas, je peux faire plein de choses et il n'y a pas que l'objectif de tel sport et de telle distance. Il n'y a pas que ça qui pourrait être valorisant et me permettre de me sentir bien. Au lieu d'investir ton temps et ton énergie finalement un peu contre toi-même, tu l'investis dans des choses pour toi. qui sont tournées vraiment à ton service et ok, qu'est-ce que je peux faire là, maintenant, tout de suite, dans l'état actuel des choses ? Et crois-moi, tu peux faire beaucoup de choses. Et alors, ce qui est trop bien, c'est que le bonus non négligeable de cette histoire-là, c'est qu'en investissant du temps et de l'énergie pour ce que tu peux faire dès aujourd'hui et pour des choses qui vont te nourrir, pour des choses qui vont te permettre de te sentir bien, qui vont te permettre de t'épanouir, de développer des projets, toutes ces choses-là, vont grandir ta confiance en toi, tu vois. Il y a quelque chose qui va vraiment se nourrir dans le positif. Et donc, ton corps, il aura un peu moins d'importance parce que finalement, si tu as attendu toute ta vie de maigrir pour monter ta boîte, pour faire du théâtre, pour aller à la piscine, pour je ne sais pas quoi, et que tout d'un coup, tu fais toutes ces choses-là alors que tu n'as pas perdu un kilo, bon, ben voilà, finalement... ton corps qui était complètement au centre de tout, là, il va peut-être avoir une importance un peu moindre. Et donc, comme il aura une importance un peu moindre, ça va te permettre d'avoir encore plus de temps et d'énergie et un esprit libéré pour te tourner encore plus vers ces choses qui te font vibrer, et ainsi de suite, et ainsi de suite, et ainsi de suite. Et en fait, là, on est vraiment dans le cercle vertueux qui s'est enclenché et le fait que ton corps, petit à petit, il est remis un peu plus à sa juste place. il ne prend plus toute la place, ça n'est plus obsessionnel. Et ça, c'est vraiment pour moi le principe source de l'acceptation corporelle. Je l'ai dit tout à l'heure en intro, pour moi, accepter, c'est reprendre le pouvoir. Pour moi, loin d'une idée de se résigner et de s'abandonner et dire ok, tant pis, je laisse tomber, j'abandonne mon corps à son triste sort. Non, pour moi, ce n'est pas du tout ça. C'est au contraire reprendre le pouvoir. En fait, prendre le temps de poser les choses, de réfléchir et d'accepter qu'il y a des choses sur lesquelles je n'ai pas de pouvoir, mais qu'il y en a d'autres sur lesquelles j'en ai, et de choisir de mettre de l'énergie dans ce sur quoi j'ai du pouvoir, plutôt que vouloir changer ma morphologie parce que je déteste la forme de mes cuisses, du coup, ça va être hyper nourrissant et ça va permettre d'adapter tous mes projets, mon quotidien. autour de qu'est-ce qui me rend heureuse en fait, qu'est-ce qui me fait du bien, qu'est-ce qui va me nourrir là maintenant. Donc au lieu de subir des injonctions extérieures parce que Je ne l'ai pas trop dit parce que je voulais quand même assez rapidement aller dans des choses concrètes, mais on est bien d'accord que si vous êtes dans une galère pas possible pour accepter votre corps, ça ne tombe pas de nulle part en fait. C'est des injonctions extérieures qui pèsent sur vos épaules depuis l'enfance et qui font que vous avez été dans un rejet de votre corps. Mais donc là, tout d'un coup, en disant « non mais ok, j'aime pas mon corps, c'est comme ça, mais moi j'ai envie de développer ma meilleure vie, je suis morte de trouille, mais j'y vais » . Ok, premier objectif, tiens, je vais m'inscrire à des cours de théâtre. Deuxième objectif, je vais essayer de me trouver une jolie robe longue, fluide, voilà, dans laquelle je me sentirais bien. Troisième objectif, je vais me faire des soins du visage régulièrement. Quatrième objectif, enfin bon, bref, vous mettez bien ce que vous voulez, mais vous avez compris, vous mettez votre énergie vers ok, qu'est-ce que je peux faire là, maintenant, tout de suite, pour moi, me sentir bien, sans être tout le temps dans cet objectif de perte de poids. Qu'est-ce que je peux faire pour me sentir bien avec le corps que j'ai, avec le poids que j'ai ? En faisant tout ça, vous laissez de côté un peu ces injonctions extérieures pour revenir vous connecter à tout ce qui vous fait vibrer vous, pour revenir prendre la main sur votre vie et dire « Non mais attends, la vie est trop courte pour toutes ces conneries. » Donc moi, je reprends la main, je reprends le pouvoir et j'y vais en fait. Et c'est en ça où pour moi, accepter, ce n'est pas du tout se résigner et dire « Tant pis, je me laisse aller, c'est n'importe quoi. » Non, accepter, c'est dire « Ok, c'est comme ça. Comment je peux être heureuse ? Comment je peux sortir de la lutte et mettre mon énergie dans du positif ? » Et donc, bien loin de cette idée préconçue, c'est au contraire reprendre les rênes, reprendre le pouvoir. Et ça, c'est hyper important pour moi, de pouvoir transmettre ça à un maximum de femmes. Pour terminer cet épisode de podcast, je vous l'ai dit tout à l'heure, il y a une phrase que j'entends super souvent qui est « Je ne me reconnais pas dans ce corps » . Ce corps, ce n'est pas moi. Je ne peux pas l'accepter, Flavie. Ce n'est pas possible. J'ai envie de vous parler, en vous donnant un exemple très concret d'une personne que j'accompagne là en ce moment, avec qui j'ai échangé sur ce sujet il y a peu. J'ai envie de vous dire ce que moi j'entends derrière ça. quand cette personne, mais globalement, quand les personnes viennent me dire, je ne me reconnais pas dans le miroir. Déjà, je trouve ça douloureux. En fait, je trouve ça terrible. Et voilà, si cette phrase, vous vous reconnaissez, si vous l'avez prononcée, j'espère que ce que je vais vous dire va pouvoir vous apporter un peu quelque chose. En fait, la personne à laquelle je pense, là, dont je vais vous parler, c'est une femme, du coup, qui est dans l'autocritique constante d'elle-même. C'est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup et très rapidement avec les personnes que j'accompagne parce que c'est central. Quand on passe sa vie à s'auto-critiquer, c'est compliqué de prendre soin de soi, c'est compliqué de manger sereinement, c'est compliqué de manger de manière adaptée à ses besoins, c'est compliqué de cheminer vers l'acceptation corporelle. Enfin voilà, le mécanisme de l'auto-critique, il vient vraiment un peu saboter quoi. Tout le reste, si on ne s'y attaque pas. Donc, c'est une chose sur laquelle on s'est mis au travail toutes les deux très vite. Mais c'est vraiment le truc compliqué pour elle. Et donc, on creusait ce sujet et elle me dit, mais moi, je me vois dans le miroir, c'est terrible. Donc, en fait, elle s'autocritique tout le temps, mais encore plus quand elle croise son reflet. Et donc, elle me dit, moi, je ne me reconnais pas quand je me vois dans le miroir. En fait... Ce que ça dit, c'est qu'elle rejette complètement l'image de ce corps. Quand je dis ce corps, c'est ce corps actuel avec ce poids, avec cette morphologie. Pourtant, ce corps actuel, il est le sien depuis des années. Mais ce qui se passe, c'est qu'elle est restée accrochée à un corps qu'elle a idéalisé, qu'elle aimerait pouvoir retrouver, et que c'est comme si à chaque fois qu'elle se regardait dans le miroir, elle se regardait en comparaison du corps qu'elle voudrait avoir. C'est aussi valable si vous êtes dans un corps idéalisé que vous voyez sur les réseaux, sur les magazines, dans les pubs en fait. Vous allez regarder votre corps et vous allez dire, non mais... Enfin, vous allez être dans l'autocritique, dire mon corps il est horrible, je suis horrible, je suis trop moche, je suis comme ça, parce qu'en fait, vous ne le regardez pas tel qu'il est, vous le regardez en comparaison à autre chose. Et donc elle, elle était, quand elle dit je ne me reconnais plus, je ne me reconnais pas, Je pense que la comparaison, elle se joue plutôt avec vous-même, en fait, avec un corps que vous avez eu dans le passé. Et il y a un deuil qui ne s'enclenche pas de ce corps-là que vous avez eu dans le passé. Et pour vous parler de cette personne-là concrètement, en fait, ce qui se passe, c'est que cette personne, dans le passé, elle a fait une taille 36. Et elle a complètement romantisé, idéalisé, cette époque où elle faisait une taille 36. Aujourd'hui, elle fait une taille 42, et quand elle se voit dans le miroir, elle voit cette taille 42 alors qu'elle est censée faire une taille 36. C'est comme si chaque matin, elle se levait, elle se regardait, et qu'elle se tapait la surprise très désagréable de se dire « Tiens, mais en fait, c'est quoi ce corps-là ? C'est quoi ce corps taille 42 ? Moi, je fais une taille 36, normalement. » Et que ce truc-là se répétait chaque jour, Avec son lot d'autocritique, avec son autoflagellation, avec tout ce que vous connaissez très bien. En fait, elle reste accrochée à l'idée que son bonheur dépend de la taille 36. Qu'en fait, elle, c'est une taille 36. Et que c'est là que se situe son bonheur et son bien-être. Pourtant, j'ai un peu creusé avec elle. Une taille 36, elle ne l'a fait qu'une fois dans sa vie. Une seule fois. C'est un peu, finalement, l'exemple que je vous donnais un peu plus tôt dans le podcast. Je parlais déjà un petit peu de ça. Elle l'avait une fois dans sa vie, et en plus de ça, c'était une grosse période pourrie. C'est une période où il y avait beaucoup, beaucoup de mal-être psychologique, et il y a eu une perte de poids qui était reliée à ça, et c'était pas du tout souhaitable. Sauf que c'était un peu le bénéfice secondaire de la période horrible qu'elle a traversée. Il se trouve qu'elle a perdu du poids et qu'elle avait pas envie de le reprendre. Et que c'est de là qu'ont été enclenchées beaucoup plus fortes ces TCA, du fait de vouloir lutter contre cette... Même s'il y en avait déjà un vent, mais... Ça a fait flamber les troubles alimentaires, le fait de ne pas vouloir reprendre ce poids après cette période-là, qui était, je le répète, vraiment une période horrible. Et donc, elle reste accrochée à une période de vie où elle faisait du 36, alors que c'était terrible. Ce n'est pas souhaitable. Elle n'était pas heureuse, en fait. Elle est descendue à ce poids-là en lien avec des événements très difficiles. En plus de ça, elle doit bien constater que non. En fait, une taille 36, le poids qu'elle faisait à une taille 36, c'est un poids qu'elle n'a jamais fait à d'autres moments. Et en fait, ce n'est pas du tout son poids d'équilibre. Je rejoins la notion de deuil dont je vous parlais tout à l'heure. Et donc, cette personne reste complètement bloquée là-dedans. Alors que, qu'est-ce qu'elle pourrait enclencher à la place ? Eh bien déjà, le deuil de cette quête-là, mais aussi peut-être le deuil de ce corps-là, et ce n'est pas facile, mais en parallèle de ce deuil, parce que ça va être très aidant, c'est l'idée de renouer avec le corps tel qu'il est aujourd'hui. Et c'est ça, l'acceptation. C'est ça. Et ça veut pas dire qu'elle en est heureuse. Et c'est, ok, je l'entends qu'elle ne l'aime pas, ce corps en taille 42, parce qu'elle est abreuvée d'images et de choses. Et quand elle était enfant, elle a été abreuvée de choses aussi en lien avec ça, qui viennent lui dire qu'elle est moins bien si elle fait une taille 42. Elle est moins bien qu'une taille 40, 38 ou 36, ce qui est complètement faux. Mais en tout cas... Il y a des choses accrochées dans sa tête autour de ça. Donc c'est ok, j'entends en fait que ce soit si difficile pour autant. Eh bien, acceptez. Acceptez que maintenant, son corps, là, c'est une taille 42 et que ça fait 8 ans que c'est le cas. Ça pourrait éviter la déception de, à chaque fois qu'on se regarde dans le miroir, de se dire quoi, mais c'est quoi ce corps, c'est pas moi ? En fait, bah si. Et en fait, le corps en taille 36, c'était certainement encore moins elle, en fait, si on veut aller par là. Ça pourrait éviter quoi ? Les autocritiques qui vont avec, cet effet un peu déception là de je me regarde dans le miroir et en fait, merde, j'ai un corps taille 42, j'ai pas un corps taille 36 et blablabla et je m'autocritique et nanana, donc ça pourrait éviter ça. Et ça lui permettrait de mettre son énergie ailleurs, comme je le disais plus tôt, de mettre l'énergie dans autre chose. Ok, mon corps fait une taille 42. Déjà, on peut s'amuser à regarder tout ce qui va bien en fait, et c'est ce que j'ai fait aussi avec cette personne-là. tout ce qu'elle fait aujourd'hui déjà avec son corps, et il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses. Et puis aussi tout ce qu'elle peut faire encore davantage, mettre en place pour aller vers un épanouissement global, et cet épanouissement global sera lui au service de l'acceptation de son corps, et l'acceptation de son corps sera ensuite au service de l'épanouissement global. Vous avez compris l'idée ? Encore une fois, on est dans un cercle vertueux. Je voulais quand même vous préciser une chose, j'en ai parlé au tout début du podcast. Souvent cette question d'acceptation corporelle, elle prend plus de temps que tout le reste et je vous l'ai dit, elle n'empêche pas d'avancer sur le côté alimentaire et sachez que cette personne dont je vous parle, c'est une personne qui n'a plus de compulsion depuis un moment, qui est dans une relation apaisée à l'alimentation et qui d'ailleurs même a retrouvé une alimentation libre où elle mange selon ses besoins et qui me disait même s'être allégée. en fait elle voit bien qu'elle a perdu un peu de temps poids, que voilà, ça n'a pas du tout suffit, parce que l'enjeu il est bien ailleurs, donc ça n'a pas suffit à améliorer pour le moment la relation à elle-même et le regard qu'elle pose sur son corps, mais voilà, sachez que... Même avec cette difficulté dans l'acceptation de son corps, tout le côté alimentation était vachement plus tranquille. Donc il y a possibilité d'avancer, les choses peuvent avancer un peu à double niveau. Il ne faut pas vous inquiéter pour ça. Mais ce que j'avais envie de vous transmettre dans cet épisode, c'était ma conception de l'acceptation corporelle qui pourra changer. En fait, peut-être que dans deux ans, ce podcast, il existera encore et que je vous referai un épisode sur le sujet. Et que je vous dirais des choses un peu différentes ou encore un peu nuancées parce que tout ça, ça bouge au fil de mes accompagnements, des formations que je fais, de ma propre expérience de vie parce que moi aussi, je suis confrontée à mon corps qui bouge, qui change. Moi aussi, j'ai dû passer par plein de phases plus ou moins faciles dans la question de l'acceptation. Mais ce que je voulais vous dire, c'est que l'acceptation, c'est vraiment très différent de la résignation, bien au contraire. L'acceptation, c'est quelque chose d'empouvoirant, c'est quelque chose qui permet de se sentir mieux au global. L'acceptation, il faut l'entendre au sens d'accueil et il faut plutôt l'entendre au sens d'être au service de votre bien-être global. C'est pas une fin en soi, tout comme c'est pas une fin en soi d'aimer son corps, enfin j'ai presque envie de vous dire on s'en fout quoi quelque part, parce que c'est pas ça le plus important dans votre vie. Donc voilà, l'acceptation au service. de votre bien-être global. J'espère que cet épisode vous a plu, bien sûr, vous a nourri, vous a interpellé, peut-être vous a questionné. N'hésitez pas à venir m'écrire sur Insta, vous le savez, j'apprécie beaucoup, mais aussi sur le podcast, l'adresse mail du podcast TCA, etc. C'est l'adresse mail qui est dédiée aux demandes de témoignages, mais vous pouvez aussi me faire vos retours sur le podcast, me poser vos questions, me donner des idées, etc. A bientôt ! Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important. C'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. 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Chapters

  • Pourquoi viser l’acceptation corporelle

    04:31

  • Pourquoi est-ce si difficile ?

    07:04

  • Ce que je mets derrière l’acceptation

    14:12

  • Accepter c’est reprendre le pouvoir

    33:39

  • « Je ne me reconnais pas dans ce corps »

    36:35

Description


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C’est censé ressembler à quoi l’acceptation de son corps?
De l’amour de soi? De la revendication?
De la résignation? Est-ce que cela veut dire qu’on abandonne l’idée de voir un jour son corps changer?

Et surtout, à quoi ça sert? Que peut apporter le fait d’accepter son corps?
Par quoi on passer? Pourquoi c’est si difficile?

Cet épisode de podcast relève le défi (ou essaie en tout cas) de faire le tour du sujet de l’acceptation corporelle.

Je vous livre ce à quoi cela ressemble pour moi et tente de vous donner des exemples concrets pour que vous puissiez avancer sur ce sujet aussi sensible que nécessaire, selon moi. 



Au programme : 


Pourquoi viser l’acceptation corporelle
Pourquoi est-ce si difficile ?

Ce que je mets derrière l’acceptation 

Accepter c’est reprendre le pouvoir 

« Je ne me reconnais pas dans ce corps »



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mizzono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie... Les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast, dans lequel j'ai envie de parler d'un sujet hautement sensible, mais tout hautement important, l'acceptation corporelle. Pourquoi je dis que c'est sensible et important ? Alors important parce que c'est central, parce que c'est quelque chose qui me semble nécessaire, nécessaire pour un bien-être global, nécessaire pour une forme de guérison complète. J'y reviendrai mais... Je peux déjà quand même vous dire en introduction que ce que j'observe c'est que c'est souvent le dernier truc qui reste un peu compliqué à bosser. Donc quand je dis que c'est nécessaire, ça ne veut pas dire que par exemple vous allez rester complètement bloqué dans vos compulsions ou dans des trucs comme ça tant que vous ne serez pas dans une acceptation corporelle. Et puis je crois que l'acceptation corporelle ça se bosse toute une vie, ça se remet en question aussi parce que le corps il bouge. Donc nécessairement le corps étant en mouvement, l'acceptation se doit d'être aussi en mouvement. Bon voilà, je ne vais pas passer une heure sur l'introduction parce que l'acceptation corporelle... Vous savez que c'est un gros sujet. Et donc voilà, juste pour rapidement. Donc oui, c'est hyper important. Et oui, c'est sensible parce que je crois qu'on ne met vraiment pas toutes et tous la même chose derrière cette notion d'acceptation. Et que c'est mal compris et que donc c'est potentiellement rejeté. Et puis, c'est parfois aussi vécu comme une forme d'injonction, notamment avec le body positive. On a pu reprocher ça, quoi, quelque part. C'est-à-dire qu'après, je pense qu'on bascule trop facilement dans des extrêmes, peu importe de quoi on parle. Mais donc, voilà, en gros, il y a ce mouvement qui a débarqué avec l'idée de vouloir montrer plein de corps, de montrer qu'on peut vivre sa meilleure vie, peu importe, avec le corps qu'on a. et peu importe si on n'est pas dans les... dans les normes habituelles, et en fait il y a des personnes qui ont fini par avoir l'impression d'être obligées d'accepter leur corps et de ne plus avoir le droit de ne pas aimer leur corps. Bon, vous me connaissez, si vous me suivez, vous m'écoutez depuis un moment, je crois qu'il n'y a rien qui me hérisse plus les poils que le côté injonctif, donc c'est pas le sujet ici, vraiment pas. Et donc moi j'avais envie de vous parler d'acceptation et de ce que je vois derrière et de surtout l'intérêt que j'y vois. Donc ce que je vous propose, c'est que cet épisode de podcast, il va être un peu rangé en grandes thématiques. Je vais déjà vous parler de pourquoi, à mon sens, c'est quand même assez pas mal de viser l'acceptation, de pourquoi c'est si difficile d'aller vers l'acceptation corporelle. Je vais vous parler de ce que j'entends, moi, derrière l'acceptation. Vous allez voir, je vais essayer de vous donner des analogies et de vous donner des choses aussi très concrètes. Je vais vous expliquer que justement dans ma manière de voir les choses, pour moi accepter c'est reprendre le pouvoir. Et je vais vous donner un exemple très très concret d'une chose que j'entends régulièrement et j'ai envie de pouvoir travailler avec vous autour de ce truc-là et ça va peut-être résonner chez vous, la fameuse phrase qui dit « je ne me reconnais pas dans le miroir, ce corps-là c'est pas moi » . Voilà ce que je vous propose de mettre au programme de cet épisode. Alors allons-y tout de suite. Je vais essayer d'être courte et de ne pas vous parler pendant une heure et demie. Pourquoi c'est important à mon sens de viser l'acceptation ? Déjà, le premier truc qui me vient quand je réfléchis à ça, c'est que accepter, c'est déposer les armes. Accepter, c'est ne plus être en guerre permanente contre soi-même. parce que ne pas accepter son... corps dans l'instant tel qu'il est, c'est décider d'entrer dans une lutte pour modifier ce corps. Et vous qui m'écoutez, vous savez ô combien cette guerre-là est épuisante et ô combien elle vous a privé de moments précieux et ô combien elle a abîmé le rapport que vous avez à vous-même et elle a abîmé votre estime de vous. Donc je trouve que rien que ça, c'est un argumentaire intéressant quand même. Le deuxième point qui me donne envie de vous donner envie d'aller vers l'acceptation, c'est le fait de vous permettre de mettre votre énergie... ailleurs. Ailleurs que dans cette guerre, ailleurs que dans le besoin de changer votre corps là, maintenant, dans l'instant. Utilisez votre énergie pour autre chose et on va y revenir. Pourquoi viser l'acceptation corporelle ? Pour manger en paix aussi. C'est un élément important qui va vachement vous aider. Pour manger en paix mais pour manger selon vos besoins. Ce qui est selon moi la définition d'une alimentation saine, c'est de manger en étant ultra relié. à nos besoins, à nos besoins au global. Donc nos besoins, ils ne sont pas que nutritionnels. Et puis, un dernier point important, pourquoi viser l'acceptation ? Pour ne plus attendre pour vivre, pour ne plus attendre pour réaliser ce qui est important pour soi et ne plus attendre pour vivre selon ses critères, ses propres critères à soi-même. Voilà, c'est un peu les grandes lignes qui pour moi, alors pour le moment c'est peut-être un petit peu abstrait, mais ce sont à mon sens les grandes lignes de l'acceptation corporelle, de pourquoi c'est intéressant de se pencher sur cette question. Et même si là en m'écoutant vous vous sentez un peu tendu juste à l'idée de devoir aller vers l'acceptation de votre corps, et bien si ça vous parle de lâcher la guerre contre vous-même, de mettre votre énergie dans d'autres choses et dans des choses positives pour vous, de manger en paix, de manger selon vos besoins, de ne plus attendre pour vivre selon vos critères, alors cet épisode de podcast pourrait peut-être vous intéresser. Alors pourquoi c'est si dur d'aller vers cette acceptation ? Pourquoi accepter son corps est si difficile ? En premier lieu, c'est parce que ça demande de lâcher un objectif. Ça demande de lâcher un objectif que l'on a pour beaucoup depuis l'enfance. La majorité des femmes que j'accompagne sont dans un objectif de perte de poids depuis qu'elles sont toutes, toutes, toutes petites. Et ça, c'est pas rien. Je veux dire, c'est pas juste... Enfin, c'est très relié au concret de perte du poids, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a une autre dimension, cette dimension de l'objectif à suivre, cette dimension du cadre que ça met dans sa vie. Cette dimension de je sais ce que je dois faire, mon bonheur est raccroché à ce truc-là. Il y a quelque chose d'un peu rassurant de se dire que tout ira bien quand il y aura ça. Ce qui est complètement faux. C'est comme si je me disais que tout irait bien quand j'aurai les cheveux longs. Tout irait bien quand j'aurai telle maison à tel endroit. Tout ira bien quand je gagnerai tel salaire. Tout ça, c'est faux. Ça ne veut pas dire que ça ne va pas participer à mon bonheur de gagner plus d'argent. ou d'avoir telle ou telle maison, encore que finalement, j'en sais rien du tout et que peut-être pas du tout. Ça dépend du coup de plein de conditions autour de ça. Mais en tout cas, c'est un objectif quand on se dit, lorsque j'aurai perdu du poids, lorsque je serai plus mince, alors je serai heureuse. Vous voyez bien que c'est hyper cadrant en fait. On sait ce qu'on doit faire pour atteindre le bonheur, on sait où on doit aller. Et en fait, on peut passer sa vie à tourner autour du pot de cet objectif-là. Souvent, on y passe sa vie parce qu'en fait, on se confronte à des tonnes d'échecs pour plein de raisons et qui sont principalement reliées au fait que notre corps n'est pas de la pâte à modeler et qu'on ne fait pas ce qu'on veut et qu'on a un poids d'équilibre et que le corps est fait pour nous maintenir à ce poids d'équilibre et que ça fout le bordel quand on essaie d'être dans une perte de poids volontaire et dans de la restriction alimentaire, etc. Et puis... Aussi parce que du coup ça fait tourner toute la valeur de notre vie mais la valeur de notre personne autour de cette foutue perte de poids. Et que donc voilà, tout ça ça ne fonctionne pas. Mais en tout cas c'est très difficile de lâcher cet objectif là. Et c'est important de le regarder en tant que tel. C'est à dire que si vous qui m'écoutez vous vous sentez un peu bloqué dans cette question d'acceptation corporelle, peut-être que c'est intéressant de regarder ça pour ce que c'est aussi. C'est-à-dire un objectif de vie que vous avez depuis peut-être votre enfance et l'impression de quelque chose de très cadrant. Tout comme les régimes alimentaires sont très cadrants, très infantilisants, mais du coup, pour plein de personnes, très rassurants. On me dit ce que je dois manger quand je dois le manger. Ok, je m'en veux à mort, je me sens comme une merde dès que je suis hors cadre. Il n'empêche que ça m'apporte une sorte de cadre rassurant. Moins on a confiance en soi, plus on va chercher du cadre à l'extérieur. Et voilà. Et en fait, le problème, c'est que plus on va chercher du cadre à l'extérieur, moins on peut expérimenter par soi-même et prendre confiance en soi. Donc on est dans un cercle vicieux. Donc voilà, la première raison, moi, qui me vient quand je me dis « mais pourquoi c'est si difficile d'accepter son corps ? » Eh bien parce que, à mon sens, c'est aussi lâcher une quête très importante. Le deuxième point, c'est que pour moi, aller vers l'acceptation corporelle, ça revient à faire... Une forme de deuil. Et un deuil, c'est difficile. Et un deuil, c'est plus ou moins douloureux. Ça peut être le deuil de l'objectif, comme je disais, qui a pris beaucoup de place, mais ça peut être aussi le deuil du corps, de se dire « Ah ouais, ok, donc en fait, la seule fois dans ma vie où j'ai pesé ce poids-là, moi j'ai complètement idéalisé ça, c'était super, c'était génial. En fait, quand je regarde de plus près, je regarde les photos, ah oui, je me souviens. » Je me souviens de cet été-là, je ne suis pas allée une seule fois boire un verre avec mes potes parce que non, moi je ne voulais pas grossir, je n'ai pas pu aller faire de randonnée parce que j'étais tout le temps fatiguée, ça s'est terminé avec mon mec parce que j'étais tout le temps de mauvaise humeur. Enfin voilà, en fait on se dit ah oui j'avais le corps idéal, en tout cas mon idéal de corps, ce à quoi je me raccroche, mais en fait ma vie elle était toute pourrie. Et puis, en fait, c'est la seule fois de ma vie où j'ai fait ce poids-là, et en fait, toujours, sinon, je suis plutôt à au moins 10 kilos au-dessus, et voilà. Bon, bah, ouais, c'est pas mon poids d'équilibre, et plein de choses me le montrent, et du coup, il faut peut-être que je fasse le deuil de ça. Je ne referai plus jamais ce poids-là. En fait, on peut le formuler différemment, ça n'est pas souhaitable qu'un jour je refasse ce poids-là. Donc ça, c'est un véritable deuil à engager si on est resté accroché à cet objectif-là. Donc le deuil du corps et puis le deuil de celle qu'on a rêvé d'être, qu'on a fantasmé. Parce qu'en fait, on fantasme toute une vie autour d'un truc. Bah ouais, si j'étais plus mince, du coup j'aurais plus confiance en moi. Et donc comme j'aurais plus confiance en moi, j'oserais parler à tout le monde. Et puis du coup, j'oserais me lancer dans une carrière de comédienne où je ferais du théâtre. où je serais une super vendeuse, où je serais une super psychologue, où je rencontrerais l'homme de ma vie. Et puis peut-être que du coup j'aurais plein d'amis, peut-être que je serais riche parce que ça me permettrait de faire ça et donc je ferais ça et voilà. Donc en fait il y a toute une vie un peu fantasmée qui part de la minceur. En vrai on y reviendra mais la minceur elle n'a rien à voir avec tout ça. C'est juste que toi tu as fantasmé ce truc-là, tu as accroché tous ces trucs-là. Donc voilà, tu t'es construit un espèce de truc d'idéal, mais on va y revenir. Autant il sera peut-être nécessaire de faire le deuil d'un corps, d'un poids, pour autant ce qui te fait vibrer dans la vie que tu imaginais que tu pourrais avoir si tu avais ce corps et ce poids-là, ça, c'est très certainement quelque chose que tu peux atteindre, peu importe le poids que tu fais aujourd'hui et le corps que tu as aujourd'hui. Bon ! Donc on comprend que c'est quand même difficile tout ça. Et puis il y a aussi la question de ce qu'on met derrière. En fait, il y a la question de l'incompréhension, je trouve, de l'acceptation. Moi, souvent, ce qu'on me renvoie, c'est qu'accepter, c'est se résigner. Accepter, c'est abandonner. Accepter, du coup, c'est s'abandonner un peu à son triste sort. Donc il y a quelque chose d'un peu négatif. Moi, je vois pas ça comme ça, et donc j'en arrive tranquillement à mon troisième point, qui est ce que moi j'entends derrière l'acceptation. Ce que moi j'entends derrière ça, le mot que j'associerais à l'acceptation, c'est l'accueil. Le fait d'accueillir ce qui est. Accueillir ce qui est maintenant. Accueillir ce sur quoi on n'a pas de pouvoir. Quand on commence à se poser cette question, sur quoi j'ai... Pas de pouvoir finalement, ça ouvre aussi la porte de sur quoi j'en ai. Et ça, c'est un exercice au passage qui peut être très très intéressant. C'est un truc que je conseille aux personnes que j'accompagne, qui fait même partie, c'est une des vidéos dans le programme SOS Compulsion, parmi les exercices que je donne sur le travail sur la relation à soi-même et la relation aux autres. À un moment donné, je parle de ça. Je crois qu'il est vraiment important de faire ce travail-là quand on est dans des surinvestissements sur certains sujets. Et donc de passer par cette question de « ok, sur quoi j'ai du pouvoir, sur quoi je n'en ai pas ? » Passer à l'écrit, lister ces choses-là. Alors évidemment, ça nécessite de revoir un certain nombre de croyances. Tant que tu seras persuadé que tu as tout pouvoir sur ton poids et ton corps, bon, ce sera peut-être un peu compliqué. Si tu es une nana qui a un peu d'expérience dans les TCA, malheureusement tu sais qu'il y a plein de choses sur lesquelles tu n'as pas de pouvoir. Il y a plein de choses sur lesquelles tu en as, tu verras. Et tu verras qu'on peut vraiment jouer sur plein de leviers. Mais bon, je ne veux pas aller trop vite en besogne. En tout cas, cet exercice d'accueillir et dans l'accueil, c'est de dire, ok, il y a des choses sur lesquelles j'ai la main, il y a des choses sur lesquelles je n'ai pas la main. Si je reprends mon exemple de tout à l'heure, de la nana qui était malheureuse comme les pierres quand elle faisait son poids de rêve, elle avait son corps de rêve. Comme on dit, ce n'est pas un corps de rêve si c'est un enfer pour y arriver et pour le maintenir. C'est ça en fait, elle vivait en enfer. Finalement, à toutes les autres périodes de sa vie, elle a fait un poids à 10 kg au-dessus. Ok, ce n'est pas ton poids d'équilibre. Et donc, tu vois bien aussi que tu n'as pas de pouvoir là-dessus. Tu n'as pas de pouvoir sur ton poids génétiquement programmé. Et donc, c'est intéressant aussi et important de le noter noir sur blanc. Sur quoi j'ai du pouvoir ? Sur la façon de prendre soin de moi. Et prendre soin de moi, ça peut passer certes par le mouvement, par l'alimentation, par le plaisir, les sorties, le bien-être, le travail. J'en sais rien, plein plein de choses. Mais je n'ai pas de pouvoir sur le poids que la génétique m'a donné, sur ma morphologie. Et puis je vais aller plus loin. Je n'ai pas de pouvoir sur le poids que je fais là ce matin en me levant. Parce que finalement, là je me lève ce matin, je fais tel poids, dans deux heures, j'aurai le même poids, j'aurai le même corps, ça sert à rien d'être en guerre et de me prendre la tête quoi. Je veux dire, de toute façon, là, maintenant, tout de suite, ça ne me plaît pas, ok, certes, mais j'accueille. C'est comme ça. Et qu'est-ce que je vais pouvoir faire de ça ? Donc pour moi, l'acceptation c'est avant tout une question d'accueil. Une autre chose importante pour moi dans cette notion d'acceptation... c'est le fait d'identifier que chercher à mincir et faire reposer sa valeur sur son corps, c'est le cœur du trouble alimentaire. Ça, c'est hyper important et en fait, ça fait partie de l'acceptation dans le sens où ça va peut-être vous aider à aller vers l'acceptation. En tout cas, pour moi, ça fait partie intégrante de l'acceptation. d'avoir une forme de lucidité comme ça sur ces mécanismes, de se dire ok mais en fait le simple fait que je cherche à mincir et que ce fait là, que cette recherche là, elle soit reliée au fait que je veux avoir plus de valeur, je veux plus m'aimer et donc je mets ma valeur sur mon poids, sur mon corps, tout ça c'est genre le cœur du trouble alimentaire. Et dans cette notion-là, c'est important aussi de voir que du coup, il est dangereux de confondre... acceptation et amour de soi. Parce que, autant, tout à l'heure, je disais, beaucoup de personnes entendent dans l'acceptation la résignation, et d'autres personnes confondent acceptation et amour. Ah oui, t'as raison, faudrait que j'accepte mon corps. Mais dis-moi Flavie, comment je peux faire pour m'aimer, pour aimer mon corps ? Souvent, c'est ça qu'on me dit. On me dit, quand moi je parle d'acceptation, on me renvoie, vas-y, aide-moi à m'aimer. Mais c'est pas du tout le même sujet, en fait. Et ça peut être un peu glissant et un peu dangereux à mon sens de vouloir viser l'amour de soi, l'amour de son corps. Parce qu'on en revient à mettre le corps au centre et à se dire que c'est comme ça qu'on pourra être heureux. Mais le corps, c'est peut-être important de le mettre à une place moins importante. À un truc qui ne prendrait pas toute la place. C'est une partie de vous. Ça ne veut pas dire que je vais vous dire on s'en fout. On n'en parle plus du corps. Allez ! Mets des draps sur tous tes miroirs, ne te regarde plus jamais, ne te pèse plus jamais, ne regarde aucune photo de toi, oublie-le, tu n'as plus de corps. Bien sûr que tu as un corps, et tu auras toujours un corps, et ton corps il est là, et c'est important, et dans la notion d'acceptation, il y a ça aussi, on accueille ce corps qui est là. Par contre... Peut-être que ce n'est pas normal que ton corps représente à 90% la valeur que tu t'accordes, ou à 95% ou à 99%. Voilà, donc c'est de le remettre à une juste place. Dans l'amour de soi, ce que je trouve aussi un peu problématique, juste pour finir sur ce thème-là, c'est qu'il y a une recherche de fierté de son corps. C'est hyper présent dans les réseaux. Pour être heureuse, il faut être fière de son corps. Tu peux être fière de tout un tas d'autres choses, en fait, chez toi. Je trouve qu'être fière de l'apparence de son corps, c'est particulier. Et j'ai l'impression que ça fait beaucoup de mal, en fait. Voilà, je ne sais pas quel recul on aura dans 50 ans sur tout ce qu'on est en train de traverser aujourd'hui. Et je suis curieuse. Et dans 50 ans, je n'ai d'ailleurs peut-être plus envie pour le voir. Mais si je suis encore là, je serai sûrement curieuse de voir ça. On traverse vraiment une époque assez particulière, je trouve, sur la place que prend l'image et sur le fait qu'il faudrait aimer son corps, il faudrait en être fier. Et je rejoins un peu ce que je disais en introduction sur le body positive, où certaines personnes ont fini par vivre ça comme des injonctions. Ouais, non, mais en fait, ok, laissez-moi tranquille, moi j'y arrive pas à aimer mon corps. et ouais, en fait, on... Je crois qu'on peut vraiment être épanouie et heureuse sans être fière de son corps. En fait, si on projette ça sur plein d'autres sujets, on n'est pas fière de tout chez nous. Voilà, c'est pas pour autant qu'on doit cacher, masquer tout ce qui ne nous rend pas fière, et c'est pas pour autant qu'on doit tout bosser, tout poncer à fond pour être fière de chaque partie de nous, que ce soit chaque... partie de notre caractère, que ce soit chaque chose qu'on fait dans le perso, dans le travail, bon, on est encore une fois, il y a cette notion toujours de réussite, cette notion de faire toujours mieux, être la meilleure version de soi-même, bref, j'arrête avec ça. Pour revenir à cette notion d'acceptation, et de ce que moi je mets derrière, et donc je mets notamment l'accueil, je vais faire l'analogie que je fais souvent avec la météo. Par exemple, quand il y a une météo vraiment pourrie, je ne sais pas, moi il pleut à plein temps, il fait froid, non non non. Quand c'est comme ça, il y a des choses que je ne peux pas faire. Il y a des choses que vous ne pouvez pas faire. Il y a des choses qu'on doit faire différemment quand il y a cette météo-là, peut-être par rapport à ce qu'on avait prévu. Mais on pourrait se poser la question de se dire, mais est-ce qu'une vie sous la pluie, du coup, ne vaut pas la peine d'être vécue ? Est-ce que c'est vraiment tellement pourri que c'est même plus la peine ? Est-ce que les bons moments, la joie, le plaisir, tout ça, est-ce que ces moments-là, ils ne peuvent se vivre que sous le soleil ? Est-ce qu'une météo pourrie, c'est vraiment quelque chose de si handicapant de ça ? Je vous invite bien sûr à faire l'analogie. avec le rapport à votre corps. Accueillir, donc on va rester sur l'analogie de la météo, accueillir ce qui est, c'est vachement reposant, c'est vachement apaisant. Pourquoi ? Parce que c'est sortir de la lutte. L'accueil, c'est vraiment à l'image de la pleine présence, de la pleine conscience. Quand vous faites, si vous avez déjà fait des exercices un peu méditatifs, guidés, de pleine conscience, de pleine présence, L'idée, c'est d'accueillir ce qui est, sans aucun jugement. Il n'y a pas de bonne manière de faire. Accueillir, par exemple, si vous essayez d'être concentré sur votre souffle au moment où vous êtes en pleine présence et qu'il y a des pensées qui débarquent, l'idée, ce n'est pas de se dire, voilà, n'importe quoi, il y a des pensées, vite, il faut que je les vire. C'est, ah tiens, il y a des pensées qui débarquent. Je vais revenir sur mon souffle. Il y a d'autres pensées qui débarquent. Il y a plein de pensées qui débarquent. Mais il n'y a pas de jugement en fait. Il y a un accueil de ce qui se présente maintenant. Et là, c'est vraiment ça. Et accueillir, accepter ce qui est, c'est aussi à mon sens la première étape du changement. Je disais voilà, l'acceptation pour moi c'est avant tout l'accueil. C'est la lucidité aussi sur le fait que... rester dans l'idée de la perte de poids, qu'on doit aimer son corps et tout ça, ça continue de mettre le corps au centre et donc c'est vraiment le cœur du trouble alimentaire. Accueillir pour moi c'est vraiment quelque chose de reposant, de tranquillisant, je pourrais presque dire de ressourçant quoi, mais accueillir... Donc accepter ce qui est, c'est aussi une étape pour aller vers le changement. Et là, vous êtes peut-être en train de vous dire, ok, il faudrait peut-être savoir, parce que du coup, si j'accueille sans vouloir changer, dans le but finalement de vouloir changer secrètement le truc, est-ce que ça ne va pas échouer ? En fait, accepter ce qui est, c'est aussi l'accepter potentiellement dans le fait que ça ne nous convienne pas. Et c'est permettre... de sortir de la lutte et de mettre l'énergie ailleurs. Et c'est en ça que je dis que ça peut être une première étape du changement. Mais si je reprends l'exemple de la météo. Il pleut à plein temps. Accepter qu'il pleuve à plein temps, c'est pas ça qui va me permettre de pouvoir faire revenir le soleil. Je suis pas dans de la pensée magique ou un truc de ce style-là. C'est juste que ça va permettre d'opérer un changement. qui va me permettre de plutôt rechercher les adaptations de ce que je peux faire même quand il pleut, plutôt que de continuer dans la lutte, dans la plainte, autour du fait qu'il pleuve et que j'aurais pu faire ci ou ça que j'avais prévu de faire, ci ou ça, s'il avait fait beau. Et c'est ça que je veux dire sur cet exemple d'accepter qu'il va être une étape du changement. Je pense qu'il est très difficile de changer un état alors même qu'on ne sait pas de quel état on part, et alors même qu'on est dans un rejet de cet état-là. En fait, un rejet de ce qui se passe. Je reprends mon exemple hyper concret de la météo. Il pleut, c'est trop chiant. Au lieu de faire la danse du soleil, au lieu de faire des danses pour faire revenir le soleil, au lieu de prier le dieu du soleil 15 fois par jour pour qu'il revienne, entre parenthèses, pendant que tu fais ta danse 3 fois par jour, que tu fais 15 prières par jour, tu vois tout ce que tu ne fais pas, en fait. Il pleut, certes, tu es en train de mettre toute ton énergie pour qu'il y ait du soleil, mais du coup, tu ne fais rien d'autre à ces moments-là. Au lieu de voir tout ce que tu ne peux pas faire à cause de la pluie, au lieu de te demander à quoi ressemblerait ta vie si tu vivais sous du soleil au lieu de vivre sous de la pluie, acceptez qu'il pleut, même si toi, tu aimerais bien qu'il y ait autre chose. On en revient à l'idée que... Dans l'idéal, ce serait quand même plus sympa qu'il y ait du soleil. Bon, accepter qu'il pleuve, ça va te permettre de chercher quelles activités tu pourrais faire, quelles activités peut-être même sont propices à la pluie, des trucs vraiment spécifiques qu'on va plus vivre quand il pleut. Qu'est-ce que tu pourrais faire ? Qu'est-ce que peut t'apporter une journée de pluie que ne peut pas t'apporter une journée de soleil ? C'est quoi les activités hyper différentes qu'on fait quand il pleut ? Vraiment de mettre... ton énergie à chercher ok, qu'est-ce que je peux m'apporter de positif au lieu de rester dans un rejet complètement de la situation ? Et bien pour ton poids, pour ton corps, c'est exactement la même chose. Accepter ton corps là, dans l'instant, comme ce qu'il est, ça ne veut pas dire l'aimer mais ça veut dire faire avec. Et ça veut dire attention, un truc important, ça veut dire refuser de rester dans la salle d'attente de ta vie tant que tu n'auras pas maigri. Et ça, c'est important. Alors ouais, peut-être que tu ne peux pas courir comme tu courais avant. Mais peut-être que ça reviendra, déjà, parce que spoiler alert, le sport, la course à pied, tout ça, ce n'est pas tant une question de poids, c'est surtout une question d'entraînement. Et puis, peut-être que ça reviendra, que tu pourras courir comme avant. Et puis, en attendant, peut-être que tu peux marcher. Tu t'empêches de porter certains vêtements parce que, à ton sens, tu n'es pas assez mince. Mais en fait, personne ne t'interdit de porter ces vêtements. Et peut-être que plutôt que d'être dans le refus sans arrêt de ton corps et de porter des vêtements qui te plairaient, tu peux peut-être chercher des adaptations et trouver des vêtements qui seraient adaptés. Quand je dis adaptés, je ne suis pas en train de parler de Christina qui va te dire que tu as une morphologie en temps et qu'il faut que tu caches ci ou que tu caches ça parce que ça, ça m'horripile. Mais par contre, plutôt adapté dans le sens où toi, tu te sentiras à l'aise. Si c'est hyper, hyper compliqué pour toi qu'on voit tes jambes ou tes bras, que sais-je, eh bien peut-être que tu peux trouver pour l'été une espèce de tunique super fluide qui cache un peu tes bras, mais qui fera que tu crèves quand même pas de chaud quand il se met à faire beau. Voilà, adapter des choses de manière à te sentir à l'aise, de manière à te sentir Comme tu as envie de te sentir, c'est-à-dire que si tu as envie de te sentir féminine, tu te sens féminine. Si tu n'en as pas du tout envie, ce ne sera pas le cas. Vraiment adapter les choses pour pouvoir porter des vêtements. qui te ferait envie, mais qui ne vont pas non plus trop te mettre en difficulté. Et puis surtout, un point super important, c'est que... Plutôt que de rester focus et bloqué autour de ce refus de ton corps tel qu'il est et bloqué dans l'idée que tu devrais perdre du poids, c'est arrêter d'attendre ça pour réaliser tes rêves, tes envies, tes projets, pour être la femme que tu as envie d'être. Je reprends mon exemple de tout à l'heure, je parlais de devenir comédienne, de faire du théâtre ou des trucs comme ça, tu peux tout à fait... te lancer dans des choses comme ça, peu importe le poids que tu fais. C'est des idées complètement fausses. L'idée que tu as besoin d'être plus mince, et comme ça tu auras plus confiance, et comme ça tu iras faire du théâtre. Non, tu as besoin d'aller faire du théâtre, et de t'éclater, et de prendre confiance, et de te rendre compte que c'est trop chouette. Et du coup, le cercle vertueux de la confiance, il va s'activer comme ça. Et pas parce que tu auras maigri. Si ta confiance en toi, elle repose sur... Une perte de poids ou le fait de faire un certain poids, d'avoir un certain corps, alors c'est une confiance en toi qui est un peu fake, qui va pouvoir vaciller à tout moment, tu vois. En fait, dans cette notion d'acceptation, là, ça y est, on est parti dans des choses très concrètes, tu vois. L'idée, c'est que l'énergie, ton énergie ne va plus être utilisée contre toi. Ton énergie ne va plus être... tourner dans quelque chose de négatif, tu vois, de je ne voudrais pas être comme ça, je ne peux pas faire ça tant que, etc. Ton énergie, tu vas la tourner vers qu'est-ce que je peux faire là, maintenant. Peut-être que je ne peux pas courir un marathon là, maintenant parce que j'ai pris 15 kilos, parce que, que sais-je, en fait, j'en sais rien parce que j'ai pris 15 ans aussi, peut-être, mais qu'est-ce que je peux faire ? je peux marcher et peut-être même que je peux trottiner un peu, associer à de la marche et reprendre quelque chose comme ça tout doucement. En tout cas, je peux faire plein de choses et il n'y a pas que l'objectif de tel sport et de telle distance. Il n'y a pas que ça qui pourrait être valorisant et me permettre de me sentir bien. Au lieu d'investir ton temps et ton énergie finalement un peu contre toi-même, tu l'investis dans des choses pour toi. qui sont tournées vraiment à ton service et ok, qu'est-ce que je peux faire là, maintenant, tout de suite, dans l'état actuel des choses ? Et crois-moi, tu peux faire beaucoup de choses. Et alors, ce qui est trop bien, c'est que le bonus non négligeable de cette histoire-là, c'est qu'en investissant du temps et de l'énergie pour ce que tu peux faire dès aujourd'hui et pour des choses qui vont te nourrir, pour des choses qui vont te permettre de te sentir bien, qui vont te permettre de t'épanouir, de développer des projets, toutes ces choses-là, vont grandir ta confiance en toi, tu vois. Il y a quelque chose qui va vraiment se nourrir dans le positif. Et donc, ton corps, il aura un peu moins d'importance parce que finalement, si tu as attendu toute ta vie de maigrir pour monter ta boîte, pour faire du théâtre, pour aller à la piscine, pour je ne sais pas quoi, et que tout d'un coup, tu fais toutes ces choses-là alors que tu n'as pas perdu un kilo, bon, ben voilà, finalement... ton corps qui était complètement au centre de tout, là, il va peut-être avoir une importance un peu moindre. Et donc, comme il aura une importance un peu moindre, ça va te permettre d'avoir encore plus de temps et d'énergie et un esprit libéré pour te tourner encore plus vers ces choses qui te font vibrer, et ainsi de suite, et ainsi de suite, et ainsi de suite. Et en fait, là, on est vraiment dans le cercle vertueux qui s'est enclenché et le fait que ton corps, petit à petit, il est remis un peu plus à sa juste place. il ne prend plus toute la place, ça n'est plus obsessionnel. Et ça, c'est vraiment pour moi le principe source de l'acceptation corporelle. Je l'ai dit tout à l'heure en intro, pour moi, accepter, c'est reprendre le pouvoir. Pour moi, loin d'une idée de se résigner et de s'abandonner et dire ok, tant pis, je laisse tomber, j'abandonne mon corps à son triste sort. Non, pour moi, ce n'est pas du tout ça. C'est au contraire reprendre le pouvoir. En fait, prendre le temps de poser les choses, de réfléchir et d'accepter qu'il y a des choses sur lesquelles je n'ai pas de pouvoir, mais qu'il y en a d'autres sur lesquelles j'en ai, et de choisir de mettre de l'énergie dans ce sur quoi j'ai du pouvoir, plutôt que vouloir changer ma morphologie parce que je déteste la forme de mes cuisses, du coup, ça va être hyper nourrissant et ça va permettre d'adapter tous mes projets, mon quotidien. autour de qu'est-ce qui me rend heureuse en fait, qu'est-ce qui me fait du bien, qu'est-ce qui va me nourrir là maintenant. Donc au lieu de subir des injonctions extérieures parce que Je ne l'ai pas trop dit parce que je voulais quand même assez rapidement aller dans des choses concrètes, mais on est bien d'accord que si vous êtes dans une galère pas possible pour accepter votre corps, ça ne tombe pas de nulle part en fait. C'est des injonctions extérieures qui pèsent sur vos épaules depuis l'enfance et qui font que vous avez été dans un rejet de votre corps. Mais donc là, tout d'un coup, en disant « non mais ok, j'aime pas mon corps, c'est comme ça, mais moi j'ai envie de développer ma meilleure vie, je suis morte de trouille, mais j'y vais » . Ok, premier objectif, tiens, je vais m'inscrire à des cours de théâtre. Deuxième objectif, je vais essayer de me trouver une jolie robe longue, fluide, voilà, dans laquelle je me sentirais bien. Troisième objectif, je vais me faire des soins du visage régulièrement. Quatrième objectif, enfin bon, bref, vous mettez bien ce que vous voulez, mais vous avez compris, vous mettez votre énergie vers ok, qu'est-ce que je peux faire là, maintenant, tout de suite, pour moi, me sentir bien, sans être tout le temps dans cet objectif de perte de poids. Qu'est-ce que je peux faire pour me sentir bien avec le corps que j'ai, avec le poids que j'ai ? En faisant tout ça, vous laissez de côté un peu ces injonctions extérieures pour revenir vous connecter à tout ce qui vous fait vibrer vous, pour revenir prendre la main sur votre vie et dire « Non mais attends, la vie est trop courte pour toutes ces conneries. » Donc moi, je reprends la main, je reprends le pouvoir et j'y vais en fait. Et c'est en ça où pour moi, accepter, ce n'est pas du tout se résigner et dire « Tant pis, je me laisse aller, c'est n'importe quoi. » Non, accepter, c'est dire « Ok, c'est comme ça. Comment je peux être heureuse ? Comment je peux sortir de la lutte et mettre mon énergie dans du positif ? » Et donc, bien loin de cette idée préconçue, c'est au contraire reprendre les rênes, reprendre le pouvoir. Et ça, c'est hyper important pour moi, de pouvoir transmettre ça à un maximum de femmes. Pour terminer cet épisode de podcast, je vous l'ai dit tout à l'heure, il y a une phrase que j'entends super souvent qui est « Je ne me reconnais pas dans ce corps » . Ce corps, ce n'est pas moi. Je ne peux pas l'accepter, Flavie. Ce n'est pas possible. J'ai envie de vous parler, en vous donnant un exemple très concret d'une personne que j'accompagne là en ce moment, avec qui j'ai échangé sur ce sujet il y a peu. J'ai envie de vous dire ce que moi j'entends derrière ça. quand cette personne, mais globalement, quand les personnes viennent me dire, je ne me reconnais pas dans le miroir. Déjà, je trouve ça douloureux. En fait, je trouve ça terrible. Et voilà, si cette phrase, vous vous reconnaissez, si vous l'avez prononcée, j'espère que ce que je vais vous dire va pouvoir vous apporter un peu quelque chose. En fait, la personne à laquelle je pense, là, dont je vais vous parler, c'est une femme, du coup, qui est dans l'autocritique constante d'elle-même. C'est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup et très rapidement avec les personnes que j'accompagne parce que c'est central. Quand on passe sa vie à s'auto-critiquer, c'est compliqué de prendre soin de soi, c'est compliqué de manger sereinement, c'est compliqué de manger de manière adaptée à ses besoins, c'est compliqué de cheminer vers l'acceptation corporelle. Enfin voilà, le mécanisme de l'auto-critique, il vient vraiment un peu saboter quoi. Tout le reste, si on ne s'y attaque pas. Donc, c'est une chose sur laquelle on s'est mis au travail toutes les deux très vite. Mais c'est vraiment le truc compliqué pour elle. Et donc, on creusait ce sujet et elle me dit, mais moi, je me vois dans le miroir, c'est terrible. Donc, en fait, elle s'autocritique tout le temps, mais encore plus quand elle croise son reflet. Et donc, elle me dit, moi, je ne me reconnais pas quand je me vois dans le miroir. En fait... Ce que ça dit, c'est qu'elle rejette complètement l'image de ce corps. Quand je dis ce corps, c'est ce corps actuel avec ce poids, avec cette morphologie. Pourtant, ce corps actuel, il est le sien depuis des années. Mais ce qui se passe, c'est qu'elle est restée accrochée à un corps qu'elle a idéalisé, qu'elle aimerait pouvoir retrouver, et que c'est comme si à chaque fois qu'elle se regardait dans le miroir, elle se regardait en comparaison du corps qu'elle voudrait avoir. C'est aussi valable si vous êtes dans un corps idéalisé que vous voyez sur les réseaux, sur les magazines, dans les pubs en fait. Vous allez regarder votre corps et vous allez dire, non mais... Enfin, vous allez être dans l'autocritique, dire mon corps il est horrible, je suis horrible, je suis trop moche, je suis comme ça, parce qu'en fait, vous ne le regardez pas tel qu'il est, vous le regardez en comparaison à autre chose. Et donc elle, elle était, quand elle dit je ne me reconnais plus, je ne me reconnais pas, Je pense que la comparaison, elle se joue plutôt avec vous-même, en fait, avec un corps que vous avez eu dans le passé. Et il y a un deuil qui ne s'enclenche pas de ce corps-là que vous avez eu dans le passé. Et pour vous parler de cette personne-là concrètement, en fait, ce qui se passe, c'est que cette personne, dans le passé, elle a fait une taille 36. Et elle a complètement romantisé, idéalisé, cette époque où elle faisait une taille 36. Aujourd'hui, elle fait une taille 42, et quand elle se voit dans le miroir, elle voit cette taille 42 alors qu'elle est censée faire une taille 36. C'est comme si chaque matin, elle se levait, elle se regardait, et qu'elle se tapait la surprise très désagréable de se dire « Tiens, mais en fait, c'est quoi ce corps-là ? C'est quoi ce corps taille 42 ? Moi, je fais une taille 36, normalement. » Et que ce truc-là se répétait chaque jour, Avec son lot d'autocritique, avec son autoflagellation, avec tout ce que vous connaissez très bien. En fait, elle reste accrochée à l'idée que son bonheur dépend de la taille 36. Qu'en fait, elle, c'est une taille 36. Et que c'est là que se situe son bonheur et son bien-être. Pourtant, j'ai un peu creusé avec elle. Une taille 36, elle ne l'a fait qu'une fois dans sa vie. Une seule fois. C'est un peu, finalement, l'exemple que je vous donnais un peu plus tôt dans le podcast. Je parlais déjà un petit peu de ça. Elle l'avait une fois dans sa vie, et en plus de ça, c'était une grosse période pourrie. C'est une période où il y avait beaucoup, beaucoup de mal-être psychologique, et il y a eu une perte de poids qui était reliée à ça, et c'était pas du tout souhaitable. Sauf que c'était un peu le bénéfice secondaire de la période horrible qu'elle a traversée. Il se trouve qu'elle a perdu du poids et qu'elle avait pas envie de le reprendre. Et que c'est de là qu'ont été enclenchées beaucoup plus fortes ces TCA, du fait de vouloir lutter contre cette... Même s'il y en avait déjà un vent, mais... Ça a fait flamber les troubles alimentaires, le fait de ne pas vouloir reprendre ce poids après cette période-là, qui était, je le répète, vraiment une période horrible. Et donc, elle reste accrochée à une période de vie où elle faisait du 36, alors que c'était terrible. Ce n'est pas souhaitable. Elle n'était pas heureuse, en fait. Elle est descendue à ce poids-là en lien avec des événements très difficiles. En plus de ça, elle doit bien constater que non. En fait, une taille 36, le poids qu'elle faisait à une taille 36, c'est un poids qu'elle n'a jamais fait à d'autres moments. Et en fait, ce n'est pas du tout son poids d'équilibre. Je rejoins la notion de deuil dont je vous parlais tout à l'heure. Et donc, cette personne reste complètement bloquée là-dedans. Alors que, qu'est-ce qu'elle pourrait enclencher à la place ? Eh bien déjà, le deuil de cette quête-là, mais aussi peut-être le deuil de ce corps-là, et ce n'est pas facile, mais en parallèle de ce deuil, parce que ça va être très aidant, c'est l'idée de renouer avec le corps tel qu'il est aujourd'hui. Et c'est ça, l'acceptation. C'est ça. Et ça veut pas dire qu'elle en est heureuse. Et c'est, ok, je l'entends qu'elle ne l'aime pas, ce corps en taille 42, parce qu'elle est abreuvée d'images et de choses. Et quand elle était enfant, elle a été abreuvée de choses aussi en lien avec ça, qui viennent lui dire qu'elle est moins bien si elle fait une taille 42. Elle est moins bien qu'une taille 40, 38 ou 36, ce qui est complètement faux. Mais en tout cas... Il y a des choses accrochées dans sa tête autour de ça. Donc c'est ok, j'entends en fait que ce soit si difficile pour autant. Eh bien, acceptez. Acceptez que maintenant, son corps, là, c'est une taille 42 et que ça fait 8 ans que c'est le cas. Ça pourrait éviter la déception de, à chaque fois qu'on se regarde dans le miroir, de se dire quoi, mais c'est quoi ce corps, c'est pas moi ? En fait, bah si. Et en fait, le corps en taille 36, c'était certainement encore moins elle, en fait, si on veut aller par là. Ça pourrait éviter quoi ? Les autocritiques qui vont avec, cet effet un peu déception là de je me regarde dans le miroir et en fait, merde, j'ai un corps taille 42, j'ai pas un corps taille 36 et blablabla et je m'autocritique et nanana, donc ça pourrait éviter ça. Et ça lui permettrait de mettre son énergie ailleurs, comme je le disais plus tôt, de mettre l'énergie dans autre chose. Ok, mon corps fait une taille 42. Déjà, on peut s'amuser à regarder tout ce qui va bien en fait, et c'est ce que j'ai fait aussi avec cette personne-là. tout ce qu'elle fait aujourd'hui déjà avec son corps, et il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses. Et puis aussi tout ce qu'elle peut faire encore davantage, mettre en place pour aller vers un épanouissement global, et cet épanouissement global sera lui au service de l'acceptation de son corps, et l'acceptation de son corps sera ensuite au service de l'épanouissement global. Vous avez compris l'idée ? Encore une fois, on est dans un cercle vertueux. Je voulais quand même vous préciser une chose, j'en ai parlé au tout début du podcast. Souvent cette question d'acceptation corporelle, elle prend plus de temps que tout le reste et je vous l'ai dit, elle n'empêche pas d'avancer sur le côté alimentaire et sachez que cette personne dont je vous parle, c'est une personne qui n'a plus de compulsion depuis un moment, qui est dans une relation apaisée à l'alimentation et qui d'ailleurs même a retrouvé une alimentation libre où elle mange selon ses besoins et qui me disait même s'être allégée. en fait elle voit bien qu'elle a perdu un peu de temps poids, que voilà, ça n'a pas du tout suffit, parce que l'enjeu il est bien ailleurs, donc ça n'a pas suffit à améliorer pour le moment la relation à elle-même et le regard qu'elle pose sur son corps, mais voilà, sachez que... Même avec cette difficulté dans l'acceptation de son corps, tout le côté alimentation était vachement plus tranquille. Donc il y a possibilité d'avancer, les choses peuvent avancer un peu à double niveau. Il ne faut pas vous inquiéter pour ça. Mais ce que j'avais envie de vous transmettre dans cet épisode, c'était ma conception de l'acceptation corporelle qui pourra changer. En fait, peut-être que dans deux ans, ce podcast, il existera encore et que je vous referai un épisode sur le sujet. Et que je vous dirais des choses un peu différentes ou encore un peu nuancées parce que tout ça, ça bouge au fil de mes accompagnements, des formations que je fais, de ma propre expérience de vie parce que moi aussi, je suis confrontée à mon corps qui bouge, qui change. Moi aussi, j'ai dû passer par plein de phases plus ou moins faciles dans la question de l'acceptation. Mais ce que je voulais vous dire, c'est que l'acceptation, c'est vraiment très différent de la résignation, bien au contraire. L'acceptation, c'est quelque chose d'empouvoirant, c'est quelque chose qui permet de se sentir mieux au global. L'acceptation, il faut l'entendre au sens d'accueil et il faut plutôt l'entendre au sens d'être au service de votre bien-être global. C'est pas une fin en soi, tout comme c'est pas une fin en soi d'aimer son corps, enfin j'ai presque envie de vous dire on s'en fout quoi quelque part, parce que c'est pas ça le plus important dans votre vie. Donc voilà, l'acceptation au service. de votre bien-être global. J'espère que cet épisode vous a plu, bien sûr, vous a nourri, vous a interpellé, peut-être vous a questionné. N'hésitez pas à venir m'écrire sur Insta, vous le savez, j'apprécie beaucoup, mais aussi sur le podcast, l'adresse mail du podcast TCA, etc. C'est l'adresse mail qui est dédiée aux demandes de témoignages, mais vous pouvez aussi me faire vos retours sur le podcast, me poser vos questions, me donner des idées, etc. A bientôt ! Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important. C'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. 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Chapters

  • Pourquoi viser l’acceptation corporelle

    04:31

  • Pourquoi est-ce si difficile ?

    07:04

  • Ce que je mets derrière l’acceptation

    14:12

  • Accepter c’est reprendre le pouvoir

    33:39

  • « Je ne me reconnais pas dans ce corps »

    36:35

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C’est censé ressembler à quoi l’acceptation de son corps?
De l’amour de soi? De la revendication?
De la résignation? Est-ce que cela veut dire qu’on abandonne l’idée de voir un jour son corps changer?

Et surtout, à quoi ça sert? Que peut apporter le fait d’accepter son corps?
Par quoi on passer? Pourquoi c’est si difficile?

Cet épisode de podcast relève le défi (ou essaie en tout cas) de faire le tour du sujet de l’acceptation corporelle.

Je vous livre ce à quoi cela ressemble pour moi et tente de vous donner des exemples concrets pour que vous puissiez avancer sur ce sujet aussi sensible que nécessaire, selon moi. 



Au programme : 


Pourquoi viser l’acceptation corporelle
Pourquoi est-ce si difficile ?

Ce que je mets derrière l’acceptation 

Accepter c’est reprendre le pouvoir 

« Je ne me reconnais pas dans ce corps »



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mizzono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie... Les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast, dans lequel j'ai envie de parler d'un sujet hautement sensible, mais tout hautement important, l'acceptation corporelle. Pourquoi je dis que c'est sensible et important ? Alors important parce que c'est central, parce que c'est quelque chose qui me semble nécessaire, nécessaire pour un bien-être global, nécessaire pour une forme de guérison complète. J'y reviendrai mais... Je peux déjà quand même vous dire en introduction que ce que j'observe c'est que c'est souvent le dernier truc qui reste un peu compliqué à bosser. Donc quand je dis que c'est nécessaire, ça ne veut pas dire que par exemple vous allez rester complètement bloqué dans vos compulsions ou dans des trucs comme ça tant que vous ne serez pas dans une acceptation corporelle. Et puis je crois que l'acceptation corporelle ça se bosse toute une vie, ça se remet en question aussi parce que le corps il bouge. Donc nécessairement le corps étant en mouvement, l'acceptation se doit d'être aussi en mouvement. Bon voilà, je ne vais pas passer une heure sur l'introduction parce que l'acceptation corporelle... Vous savez que c'est un gros sujet. Et donc voilà, juste pour rapidement. Donc oui, c'est hyper important. Et oui, c'est sensible parce que je crois qu'on ne met vraiment pas toutes et tous la même chose derrière cette notion d'acceptation. Et que c'est mal compris et que donc c'est potentiellement rejeté. Et puis, c'est parfois aussi vécu comme une forme d'injonction, notamment avec le body positive. On a pu reprocher ça, quoi, quelque part. C'est-à-dire qu'après, je pense qu'on bascule trop facilement dans des extrêmes, peu importe de quoi on parle. Mais donc, voilà, en gros, il y a ce mouvement qui a débarqué avec l'idée de vouloir montrer plein de corps, de montrer qu'on peut vivre sa meilleure vie, peu importe, avec le corps qu'on a. et peu importe si on n'est pas dans les... dans les normes habituelles, et en fait il y a des personnes qui ont fini par avoir l'impression d'être obligées d'accepter leur corps et de ne plus avoir le droit de ne pas aimer leur corps. Bon, vous me connaissez, si vous me suivez, vous m'écoutez depuis un moment, je crois qu'il n'y a rien qui me hérisse plus les poils que le côté injonctif, donc c'est pas le sujet ici, vraiment pas. Et donc moi j'avais envie de vous parler d'acceptation et de ce que je vois derrière et de surtout l'intérêt que j'y vois. Donc ce que je vous propose, c'est que cet épisode de podcast, il va être un peu rangé en grandes thématiques. Je vais déjà vous parler de pourquoi, à mon sens, c'est quand même assez pas mal de viser l'acceptation, de pourquoi c'est si difficile d'aller vers l'acceptation corporelle. Je vais vous parler de ce que j'entends, moi, derrière l'acceptation. Vous allez voir, je vais essayer de vous donner des analogies et de vous donner des choses aussi très concrètes. Je vais vous expliquer que justement dans ma manière de voir les choses, pour moi accepter c'est reprendre le pouvoir. Et je vais vous donner un exemple très très concret d'une chose que j'entends régulièrement et j'ai envie de pouvoir travailler avec vous autour de ce truc-là et ça va peut-être résonner chez vous, la fameuse phrase qui dit « je ne me reconnais pas dans le miroir, ce corps-là c'est pas moi » . Voilà ce que je vous propose de mettre au programme de cet épisode. Alors allons-y tout de suite. Je vais essayer d'être courte et de ne pas vous parler pendant une heure et demie. Pourquoi c'est important à mon sens de viser l'acceptation ? Déjà, le premier truc qui me vient quand je réfléchis à ça, c'est que accepter, c'est déposer les armes. Accepter, c'est ne plus être en guerre permanente contre soi-même. parce que ne pas accepter son... corps dans l'instant tel qu'il est, c'est décider d'entrer dans une lutte pour modifier ce corps. Et vous qui m'écoutez, vous savez ô combien cette guerre-là est épuisante et ô combien elle vous a privé de moments précieux et ô combien elle a abîmé le rapport que vous avez à vous-même et elle a abîmé votre estime de vous. Donc je trouve que rien que ça, c'est un argumentaire intéressant quand même. Le deuxième point qui me donne envie de vous donner envie d'aller vers l'acceptation, c'est le fait de vous permettre de mettre votre énergie... ailleurs. Ailleurs que dans cette guerre, ailleurs que dans le besoin de changer votre corps là, maintenant, dans l'instant. Utilisez votre énergie pour autre chose et on va y revenir. Pourquoi viser l'acceptation corporelle ? Pour manger en paix aussi. C'est un élément important qui va vachement vous aider. Pour manger en paix mais pour manger selon vos besoins. Ce qui est selon moi la définition d'une alimentation saine, c'est de manger en étant ultra relié. à nos besoins, à nos besoins au global. Donc nos besoins, ils ne sont pas que nutritionnels. Et puis, un dernier point important, pourquoi viser l'acceptation ? Pour ne plus attendre pour vivre, pour ne plus attendre pour réaliser ce qui est important pour soi et ne plus attendre pour vivre selon ses critères, ses propres critères à soi-même. Voilà, c'est un peu les grandes lignes qui pour moi, alors pour le moment c'est peut-être un petit peu abstrait, mais ce sont à mon sens les grandes lignes de l'acceptation corporelle, de pourquoi c'est intéressant de se pencher sur cette question. Et même si là en m'écoutant vous vous sentez un peu tendu juste à l'idée de devoir aller vers l'acceptation de votre corps, et bien si ça vous parle de lâcher la guerre contre vous-même, de mettre votre énergie dans d'autres choses et dans des choses positives pour vous, de manger en paix, de manger selon vos besoins, de ne plus attendre pour vivre selon vos critères, alors cet épisode de podcast pourrait peut-être vous intéresser. Alors pourquoi c'est si dur d'aller vers cette acceptation ? Pourquoi accepter son corps est si difficile ? En premier lieu, c'est parce que ça demande de lâcher un objectif. Ça demande de lâcher un objectif que l'on a pour beaucoup depuis l'enfance. La majorité des femmes que j'accompagne sont dans un objectif de perte de poids depuis qu'elles sont toutes, toutes, toutes petites. Et ça, c'est pas rien. Je veux dire, c'est pas juste... Enfin, c'est très relié au concret de perte du poids, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a une autre dimension, cette dimension de l'objectif à suivre, cette dimension du cadre que ça met dans sa vie. Cette dimension de je sais ce que je dois faire, mon bonheur est raccroché à ce truc-là. Il y a quelque chose d'un peu rassurant de se dire que tout ira bien quand il y aura ça. Ce qui est complètement faux. C'est comme si je me disais que tout irait bien quand j'aurai les cheveux longs. Tout irait bien quand j'aurai telle maison à tel endroit. Tout ira bien quand je gagnerai tel salaire. Tout ça, c'est faux. Ça ne veut pas dire que ça ne va pas participer à mon bonheur de gagner plus d'argent. ou d'avoir telle ou telle maison, encore que finalement, j'en sais rien du tout et que peut-être pas du tout. Ça dépend du coup de plein de conditions autour de ça. Mais en tout cas, c'est un objectif quand on se dit, lorsque j'aurai perdu du poids, lorsque je serai plus mince, alors je serai heureuse. Vous voyez bien que c'est hyper cadrant en fait. On sait ce qu'on doit faire pour atteindre le bonheur, on sait où on doit aller. Et en fait, on peut passer sa vie à tourner autour du pot de cet objectif-là. Souvent, on y passe sa vie parce qu'en fait, on se confronte à des tonnes d'échecs pour plein de raisons et qui sont principalement reliées au fait que notre corps n'est pas de la pâte à modeler et qu'on ne fait pas ce qu'on veut et qu'on a un poids d'équilibre et que le corps est fait pour nous maintenir à ce poids d'équilibre et que ça fout le bordel quand on essaie d'être dans une perte de poids volontaire et dans de la restriction alimentaire, etc. Et puis... Aussi parce que du coup ça fait tourner toute la valeur de notre vie mais la valeur de notre personne autour de cette foutue perte de poids. Et que donc voilà, tout ça ça ne fonctionne pas. Mais en tout cas c'est très difficile de lâcher cet objectif là. Et c'est important de le regarder en tant que tel. C'est à dire que si vous qui m'écoutez vous vous sentez un peu bloqué dans cette question d'acceptation corporelle, peut-être que c'est intéressant de regarder ça pour ce que c'est aussi. C'est-à-dire un objectif de vie que vous avez depuis peut-être votre enfance et l'impression de quelque chose de très cadrant. Tout comme les régimes alimentaires sont très cadrants, très infantilisants, mais du coup, pour plein de personnes, très rassurants. On me dit ce que je dois manger quand je dois le manger. Ok, je m'en veux à mort, je me sens comme une merde dès que je suis hors cadre. Il n'empêche que ça m'apporte une sorte de cadre rassurant. Moins on a confiance en soi, plus on va chercher du cadre à l'extérieur. Et voilà. Et en fait, le problème, c'est que plus on va chercher du cadre à l'extérieur, moins on peut expérimenter par soi-même et prendre confiance en soi. Donc on est dans un cercle vicieux. Donc voilà, la première raison, moi, qui me vient quand je me dis « mais pourquoi c'est si difficile d'accepter son corps ? » Eh bien parce que, à mon sens, c'est aussi lâcher une quête très importante. Le deuxième point, c'est que pour moi, aller vers l'acceptation corporelle, ça revient à faire... Une forme de deuil. Et un deuil, c'est difficile. Et un deuil, c'est plus ou moins douloureux. Ça peut être le deuil de l'objectif, comme je disais, qui a pris beaucoup de place, mais ça peut être aussi le deuil du corps, de se dire « Ah ouais, ok, donc en fait, la seule fois dans ma vie où j'ai pesé ce poids-là, moi j'ai complètement idéalisé ça, c'était super, c'était génial. En fait, quand je regarde de plus près, je regarde les photos, ah oui, je me souviens. » Je me souviens de cet été-là, je ne suis pas allée une seule fois boire un verre avec mes potes parce que non, moi je ne voulais pas grossir, je n'ai pas pu aller faire de randonnée parce que j'étais tout le temps fatiguée, ça s'est terminé avec mon mec parce que j'étais tout le temps de mauvaise humeur. Enfin voilà, en fait on se dit ah oui j'avais le corps idéal, en tout cas mon idéal de corps, ce à quoi je me raccroche, mais en fait ma vie elle était toute pourrie. Et puis, en fait, c'est la seule fois de ma vie où j'ai fait ce poids-là, et en fait, toujours, sinon, je suis plutôt à au moins 10 kilos au-dessus, et voilà. Bon, bah, ouais, c'est pas mon poids d'équilibre, et plein de choses me le montrent, et du coup, il faut peut-être que je fasse le deuil de ça. Je ne referai plus jamais ce poids-là. En fait, on peut le formuler différemment, ça n'est pas souhaitable qu'un jour je refasse ce poids-là. Donc ça, c'est un véritable deuil à engager si on est resté accroché à cet objectif-là. Donc le deuil du corps et puis le deuil de celle qu'on a rêvé d'être, qu'on a fantasmé. Parce qu'en fait, on fantasme toute une vie autour d'un truc. Bah ouais, si j'étais plus mince, du coup j'aurais plus confiance en moi. Et donc comme j'aurais plus confiance en moi, j'oserais parler à tout le monde. Et puis du coup, j'oserais me lancer dans une carrière de comédienne où je ferais du théâtre. où je serais une super vendeuse, où je serais une super psychologue, où je rencontrerais l'homme de ma vie. Et puis peut-être que du coup j'aurais plein d'amis, peut-être que je serais riche parce que ça me permettrait de faire ça et donc je ferais ça et voilà. Donc en fait il y a toute une vie un peu fantasmée qui part de la minceur. En vrai on y reviendra mais la minceur elle n'a rien à voir avec tout ça. C'est juste que toi tu as fantasmé ce truc-là, tu as accroché tous ces trucs-là. Donc voilà, tu t'es construit un espèce de truc d'idéal, mais on va y revenir. Autant il sera peut-être nécessaire de faire le deuil d'un corps, d'un poids, pour autant ce qui te fait vibrer dans la vie que tu imaginais que tu pourrais avoir si tu avais ce corps et ce poids-là, ça, c'est très certainement quelque chose que tu peux atteindre, peu importe le poids que tu fais aujourd'hui et le corps que tu as aujourd'hui. Bon ! Donc on comprend que c'est quand même difficile tout ça. Et puis il y a aussi la question de ce qu'on met derrière. En fait, il y a la question de l'incompréhension, je trouve, de l'acceptation. Moi, souvent, ce qu'on me renvoie, c'est qu'accepter, c'est se résigner. Accepter, c'est abandonner. Accepter, du coup, c'est s'abandonner un peu à son triste sort. Donc il y a quelque chose d'un peu négatif. Moi, je vois pas ça comme ça, et donc j'en arrive tranquillement à mon troisième point, qui est ce que moi j'entends derrière l'acceptation. Ce que moi j'entends derrière ça, le mot que j'associerais à l'acceptation, c'est l'accueil. Le fait d'accueillir ce qui est. Accueillir ce qui est maintenant. Accueillir ce sur quoi on n'a pas de pouvoir. Quand on commence à se poser cette question, sur quoi j'ai... Pas de pouvoir finalement, ça ouvre aussi la porte de sur quoi j'en ai. Et ça, c'est un exercice au passage qui peut être très très intéressant. C'est un truc que je conseille aux personnes que j'accompagne, qui fait même partie, c'est une des vidéos dans le programme SOS Compulsion, parmi les exercices que je donne sur le travail sur la relation à soi-même et la relation aux autres. À un moment donné, je parle de ça. Je crois qu'il est vraiment important de faire ce travail-là quand on est dans des surinvestissements sur certains sujets. Et donc de passer par cette question de « ok, sur quoi j'ai du pouvoir, sur quoi je n'en ai pas ? » Passer à l'écrit, lister ces choses-là. Alors évidemment, ça nécessite de revoir un certain nombre de croyances. Tant que tu seras persuadé que tu as tout pouvoir sur ton poids et ton corps, bon, ce sera peut-être un peu compliqué. Si tu es une nana qui a un peu d'expérience dans les TCA, malheureusement tu sais qu'il y a plein de choses sur lesquelles tu n'as pas de pouvoir. Il y a plein de choses sur lesquelles tu en as, tu verras. Et tu verras qu'on peut vraiment jouer sur plein de leviers. Mais bon, je ne veux pas aller trop vite en besogne. En tout cas, cet exercice d'accueillir et dans l'accueil, c'est de dire, ok, il y a des choses sur lesquelles j'ai la main, il y a des choses sur lesquelles je n'ai pas la main. Si je reprends mon exemple de tout à l'heure, de la nana qui était malheureuse comme les pierres quand elle faisait son poids de rêve, elle avait son corps de rêve. Comme on dit, ce n'est pas un corps de rêve si c'est un enfer pour y arriver et pour le maintenir. C'est ça en fait, elle vivait en enfer. Finalement, à toutes les autres périodes de sa vie, elle a fait un poids à 10 kg au-dessus. Ok, ce n'est pas ton poids d'équilibre. Et donc, tu vois bien aussi que tu n'as pas de pouvoir là-dessus. Tu n'as pas de pouvoir sur ton poids génétiquement programmé. Et donc, c'est intéressant aussi et important de le noter noir sur blanc. Sur quoi j'ai du pouvoir ? Sur la façon de prendre soin de moi. Et prendre soin de moi, ça peut passer certes par le mouvement, par l'alimentation, par le plaisir, les sorties, le bien-être, le travail. J'en sais rien, plein plein de choses. Mais je n'ai pas de pouvoir sur le poids que la génétique m'a donné, sur ma morphologie. Et puis je vais aller plus loin. Je n'ai pas de pouvoir sur le poids que je fais là ce matin en me levant. Parce que finalement, là je me lève ce matin, je fais tel poids, dans deux heures, j'aurai le même poids, j'aurai le même corps, ça sert à rien d'être en guerre et de me prendre la tête quoi. Je veux dire, de toute façon, là, maintenant, tout de suite, ça ne me plaît pas, ok, certes, mais j'accueille. C'est comme ça. Et qu'est-ce que je vais pouvoir faire de ça ? Donc pour moi, l'acceptation c'est avant tout une question d'accueil. Une autre chose importante pour moi dans cette notion d'acceptation... c'est le fait d'identifier que chercher à mincir et faire reposer sa valeur sur son corps, c'est le cœur du trouble alimentaire. Ça, c'est hyper important et en fait, ça fait partie de l'acceptation dans le sens où ça va peut-être vous aider à aller vers l'acceptation. En tout cas, pour moi, ça fait partie intégrante de l'acceptation. d'avoir une forme de lucidité comme ça sur ces mécanismes, de se dire ok mais en fait le simple fait que je cherche à mincir et que ce fait là, que cette recherche là, elle soit reliée au fait que je veux avoir plus de valeur, je veux plus m'aimer et donc je mets ma valeur sur mon poids, sur mon corps, tout ça c'est genre le cœur du trouble alimentaire. Et dans cette notion-là, c'est important aussi de voir que du coup, il est dangereux de confondre... acceptation et amour de soi. Parce que, autant, tout à l'heure, je disais, beaucoup de personnes entendent dans l'acceptation la résignation, et d'autres personnes confondent acceptation et amour. Ah oui, t'as raison, faudrait que j'accepte mon corps. Mais dis-moi Flavie, comment je peux faire pour m'aimer, pour aimer mon corps ? Souvent, c'est ça qu'on me dit. On me dit, quand moi je parle d'acceptation, on me renvoie, vas-y, aide-moi à m'aimer. Mais c'est pas du tout le même sujet, en fait. Et ça peut être un peu glissant et un peu dangereux à mon sens de vouloir viser l'amour de soi, l'amour de son corps. Parce qu'on en revient à mettre le corps au centre et à se dire que c'est comme ça qu'on pourra être heureux. Mais le corps, c'est peut-être important de le mettre à une place moins importante. À un truc qui ne prendrait pas toute la place. C'est une partie de vous. Ça ne veut pas dire que je vais vous dire on s'en fout. On n'en parle plus du corps. Allez ! Mets des draps sur tous tes miroirs, ne te regarde plus jamais, ne te pèse plus jamais, ne regarde aucune photo de toi, oublie-le, tu n'as plus de corps. Bien sûr que tu as un corps, et tu auras toujours un corps, et ton corps il est là, et c'est important, et dans la notion d'acceptation, il y a ça aussi, on accueille ce corps qui est là. Par contre... Peut-être que ce n'est pas normal que ton corps représente à 90% la valeur que tu t'accordes, ou à 95% ou à 99%. Voilà, donc c'est de le remettre à une juste place. Dans l'amour de soi, ce que je trouve aussi un peu problématique, juste pour finir sur ce thème-là, c'est qu'il y a une recherche de fierté de son corps. C'est hyper présent dans les réseaux. Pour être heureuse, il faut être fière de son corps. Tu peux être fière de tout un tas d'autres choses, en fait, chez toi. Je trouve qu'être fière de l'apparence de son corps, c'est particulier. Et j'ai l'impression que ça fait beaucoup de mal, en fait. Voilà, je ne sais pas quel recul on aura dans 50 ans sur tout ce qu'on est en train de traverser aujourd'hui. Et je suis curieuse. Et dans 50 ans, je n'ai d'ailleurs peut-être plus envie pour le voir. Mais si je suis encore là, je serai sûrement curieuse de voir ça. On traverse vraiment une époque assez particulière, je trouve, sur la place que prend l'image et sur le fait qu'il faudrait aimer son corps, il faudrait en être fier. Et je rejoins un peu ce que je disais en introduction sur le body positive, où certaines personnes ont fini par vivre ça comme des injonctions. Ouais, non, mais en fait, ok, laissez-moi tranquille, moi j'y arrive pas à aimer mon corps. et ouais, en fait, on... Je crois qu'on peut vraiment être épanouie et heureuse sans être fière de son corps. En fait, si on projette ça sur plein d'autres sujets, on n'est pas fière de tout chez nous. Voilà, c'est pas pour autant qu'on doit cacher, masquer tout ce qui ne nous rend pas fière, et c'est pas pour autant qu'on doit tout bosser, tout poncer à fond pour être fière de chaque partie de nous, que ce soit chaque... partie de notre caractère, que ce soit chaque chose qu'on fait dans le perso, dans le travail, bon, on est encore une fois, il y a cette notion toujours de réussite, cette notion de faire toujours mieux, être la meilleure version de soi-même, bref, j'arrête avec ça. Pour revenir à cette notion d'acceptation, et de ce que moi je mets derrière, et donc je mets notamment l'accueil, je vais faire l'analogie que je fais souvent avec la météo. Par exemple, quand il y a une météo vraiment pourrie, je ne sais pas, moi il pleut à plein temps, il fait froid, non non non. Quand c'est comme ça, il y a des choses que je ne peux pas faire. Il y a des choses que vous ne pouvez pas faire. Il y a des choses qu'on doit faire différemment quand il y a cette météo-là, peut-être par rapport à ce qu'on avait prévu. Mais on pourrait se poser la question de se dire, mais est-ce qu'une vie sous la pluie, du coup, ne vaut pas la peine d'être vécue ? Est-ce que c'est vraiment tellement pourri que c'est même plus la peine ? Est-ce que les bons moments, la joie, le plaisir, tout ça, est-ce que ces moments-là, ils ne peuvent se vivre que sous le soleil ? Est-ce qu'une météo pourrie, c'est vraiment quelque chose de si handicapant de ça ? Je vous invite bien sûr à faire l'analogie. avec le rapport à votre corps. Accueillir, donc on va rester sur l'analogie de la météo, accueillir ce qui est, c'est vachement reposant, c'est vachement apaisant. Pourquoi ? Parce que c'est sortir de la lutte. L'accueil, c'est vraiment à l'image de la pleine présence, de la pleine conscience. Quand vous faites, si vous avez déjà fait des exercices un peu méditatifs, guidés, de pleine conscience, de pleine présence, L'idée, c'est d'accueillir ce qui est, sans aucun jugement. Il n'y a pas de bonne manière de faire. Accueillir, par exemple, si vous essayez d'être concentré sur votre souffle au moment où vous êtes en pleine présence et qu'il y a des pensées qui débarquent, l'idée, ce n'est pas de se dire, voilà, n'importe quoi, il y a des pensées, vite, il faut que je les vire. C'est, ah tiens, il y a des pensées qui débarquent. Je vais revenir sur mon souffle. Il y a d'autres pensées qui débarquent. Il y a plein de pensées qui débarquent. Mais il n'y a pas de jugement en fait. Il y a un accueil de ce qui se présente maintenant. Et là, c'est vraiment ça. Et accueillir, accepter ce qui est, c'est aussi à mon sens la première étape du changement. Je disais voilà, l'acceptation pour moi c'est avant tout l'accueil. C'est la lucidité aussi sur le fait que... rester dans l'idée de la perte de poids, qu'on doit aimer son corps et tout ça, ça continue de mettre le corps au centre et donc c'est vraiment le cœur du trouble alimentaire. Accueillir pour moi c'est vraiment quelque chose de reposant, de tranquillisant, je pourrais presque dire de ressourçant quoi, mais accueillir... Donc accepter ce qui est, c'est aussi une étape pour aller vers le changement. Et là, vous êtes peut-être en train de vous dire, ok, il faudrait peut-être savoir, parce que du coup, si j'accueille sans vouloir changer, dans le but finalement de vouloir changer secrètement le truc, est-ce que ça ne va pas échouer ? En fait, accepter ce qui est, c'est aussi l'accepter potentiellement dans le fait que ça ne nous convienne pas. Et c'est permettre... de sortir de la lutte et de mettre l'énergie ailleurs. Et c'est en ça que je dis que ça peut être une première étape du changement. Mais si je reprends l'exemple de la météo. Il pleut à plein temps. Accepter qu'il pleuve à plein temps, c'est pas ça qui va me permettre de pouvoir faire revenir le soleil. Je suis pas dans de la pensée magique ou un truc de ce style-là. C'est juste que ça va permettre d'opérer un changement. qui va me permettre de plutôt rechercher les adaptations de ce que je peux faire même quand il pleut, plutôt que de continuer dans la lutte, dans la plainte, autour du fait qu'il pleuve et que j'aurais pu faire ci ou ça que j'avais prévu de faire, ci ou ça, s'il avait fait beau. Et c'est ça que je veux dire sur cet exemple d'accepter qu'il va être une étape du changement. Je pense qu'il est très difficile de changer un état alors même qu'on ne sait pas de quel état on part, et alors même qu'on est dans un rejet de cet état-là. En fait, un rejet de ce qui se passe. Je reprends mon exemple hyper concret de la météo. Il pleut, c'est trop chiant. Au lieu de faire la danse du soleil, au lieu de faire des danses pour faire revenir le soleil, au lieu de prier le dieu du soleil 15 fois par jour pour qu'il revienne, entre parenthèses, pendant que tu fais ta danse 3 fois par jour, que tu fais 15 prières par jour, tu vois tout ce que tu ne fais pas, en fait. Il pleut, certes, tu es en train de mettre toute ton énergie pour qu'il y ait du soleil, mais du coup, tu ne fais rien d'autre à ces moments-là. Au lieu de voir tout ce que tu ne peux pas faire à cause de la pluie, au lieu de te demander à quoi ressemblerait ta vie si tu vivais sous du soleil au lieu de vivre sous de la pluie, acceptez qu'il pleut, même si toi, tu aimerais bien qu'il y ait autre chose. On en revient à l'idée que... Dans l'idéal, ce serait quand même plus sympa qu'il y ait du soleil. Bon, accepter qu'il pleuve, ça va te permettre de chercher quelles activités tu pourrais faire, quelles activités peut-être même sont propices à la pluie, des trucs vraiment spécifiques qu'on va plus vivre quand il pleut. Qu'est-ce que tu pourrais faire ? Qu'est-ce que peut t'apporter une journée de pluie que ne peut pas t'apporter une journée de soleil ? C'est quoi les activités hyper différentes qu'on fait quand il pleut ? Vraiment de mettre... ton énergie à chercher ok, qu'est-ce que je peux m'apporter de positif au lieu de rester dans un rejet complètement de la situation ? Et bien pour ton poids, pour ton corps, c'est exactement la même chose. Accepter ton corps là, dans l'instant, comme ce qu'il est, ça ne veut pas dire l'aimer mais ça veut dire faire avec. Et ça veut dire attention, un truc important, ça veut dire refuser de rester dans la salle d'attente de ta vie tant que tu n'auras pas maigri. Et ça, c'est important. Alors ouais, peut-être que tu ne peux pas courir comme tu courais avant. Mais peut-être que ça reviendra, déjà, parce que spoiler alert, le sport, la course à pied, tout ça, ce n'est pas tant une question de poids, c'est surtout une question d'entraînement. Et puis, peut-être que ça reviendra, que tu pourras courir comme avant. Et puis, en attendant, peut-être que tu peux marcher. Tu t'empêches de porter certains vêtements parce que, à ton sens, tu n'es pas assez mince. Mais en fait, personne ne t'interdit de porter ces vêtements. Et peut-être que plutôt que d'être dans le refus sans arrêt de ton corps et de porter des vêtements qui te plairaient, tu peux peut-être chercher des adaptations et trouver des vêtements qui seraient adaptés. Quand je dis adaptés, je ne suis pas en train de parler de Christina qui va te dire que tu as une morphologie en temps et qu'il faut que tu caches ci ou que tu caches ça parce que ça, ça m'horripile. Mais par contre, plutôt adapté dans le sens où toi, tu te sentiras à l'aise. Si c'est hyper, hyper compliqué pour toi qu'on voit tes jambes ou tes bras, que sais-je, eh bien peut-être que tu peux trouver pour l'été une espèce de tunique super fluide qui cache un peu tes bras, mais qui fera que tu crèves quand même pas de chaud quand il se met à faire beau. Voilà, adapter des choses de manière à te sentir à l'aise, de manière à te sentir Comme tu as envie de te sentir, c'est-à-dire que si tu as envie de te sentir féminine, tu te sens féminine. Si tu n'en as pas du tout envie, ce ne sera pas le cas. Vraiment adapter les choses pour pouvoir porter des vêtements. qui te ferait envie, mais qui ne vont pas non plus trop te mettre en difficulté. Et puis surtout, un point super important, c'est que... Plutôt que de rester focus et bloqué autour de ce refus de ton corps tel qu'il est et bloqué dans l'idée que tu devrais perdre du poids, c'est arrêter d'attendre ça pour réaliser tes rêves, tes envies, tes projets, pour être la femme que tu as envie d'être. Je reprends mon exemple de tout à l'heure, je parlais de devenir comédienne, de faire du théâtre ou des trucs comme ça, tu peux tout à fait... te lancer dans des choses comme ça, peu importe le poids que tu fais. C'est des idées complètement fausses. L'idée que tu as besoin d'être plus mince, et comme ça tu auras plus confiance, et comme ça tu iras faire du théâtre. Non, tu as besoin d'aller faire du théâtre, et de t'éclater, et de prendre confiance, et de te rendre compte que c'est trop chouette. Et du coup, le cercle vertueux de la confiance, il va s'activer comme ça. Et pas parce que tu auras maigri. Si ta confiance en toi, elle repose sur... Une perte de poids ou le fait de faire un certain poids, d'avoir un certain corps, alors c'est une confiance en toi qui est un peu fake, qui va pouvoir vaciller à tout moment, tu vois. En fait, dans cette notion d'acceptation, là, ça y est, on est parti dans des choses très concrètes, tu vois. L'idée, c'est que l'énergie, ton énergie ne va plus être utilisée contre toi. Ton énergie ne va plus être... tourner dans quelque chose de négatif, tu vois, de je ne voudrais pas être comme ça, je ne peux pas faire ça tant que, etc. Ton énergie, tu vas la tourner vers qu'est-ce que je peux faire là, maintenant. Peut-être que je ne peux pas courir un marathon là, maintenant parce que j'ai pris 15 kilos, parce que, que sais-je, en fait, j'en sais rien parce que j'ai pris 15 ans aussi, peut-être, mais qu'est-ce que je peux faire ? je peux marcher et peut-être même que je peux trottiner un peu, associer à de la marche et reprendre quelque chose comme ça tout doucement. En tout cas, je peux faire plein de choses et il n'y a pas que l'objectif de tel sport et de telle distance. Il n'y a pas que ça qui pourrait être valorisant et me permettre de me sentir bien. Au lieu d'investir ton temps et ton énergie finalement un peu contre toi-même, tu l'investis dans des choses pour toi. qui sont tournées vraiment à ton service et ok, qu'est-ce que je peux faire là, maintenant, tout de suite, dans l'état actuel des choses ? Et crois-moi, tu peux faire beaucoup de choses. Et alors, ce qui est trop bien, c'est que le bonus non négligeable de cette histoire-là, c'est qu'en investissant du temps et de l'énergie pour ce que tu peux faire dès aujourd'hui et pour des choses qui vont te nourrir, pour des choses qui vont te permettre de te sentir bien, qui vont te permettre de t'épanouir, de développer des projets, toutes ces choses-là, vont grandir ta confiance en toi, tu vois. Il y a quelque chose qui va vraiment se nourrir dans le positif. Et donc, ton corps, il aura un peu moins d'importance parce que finalement, si tu as attendu toute ta vie de maigrir pour monter ta boîte, pour faire du théâtre, pour aller à la piscine, pour je ne sais pas quoi, et que tout d'un coup, tu fais toutes ces choses-là alors que tu n'as pas perdu un kilo, bon, ben voilà, finalement... ton corps qui était complètement au centre de tout, là, il va peut-être avoir une importance un peu moindre. Et donc, comme il aura une importance un peu moindre, ça va te permettre d'avoir encore plus de temps et d'énergie et un esprit libéré pour te tourner encore plus vers ces choses qui te font vibrer, et ainsi de suite, et ainsi de suite, et ainsi de suite. Et en fait, là, on est vraiment dans le cercle vertueux qui s'est enclenché et le fait que ton corps, petit à petit, il est remis un peu plus à sa juste place. il ne prend plus toute la place, ça n'est plus obsessionnel. Et ça, c'est vraiment pour moi le principe source de l'acceptation corporelle. Je l'ai dit tout à l'heure en intro, pour moi, accepter, c'est reprendre le pouvoir. Pour moi, loin d'une idée de se résigner et de s'abandonner et dire ok, tant pis, je laisse tomber, j'abandonne mon corps à son triste sort. Non, pour moi, ce n'est pas du tout ça. C'est au contraire reprendre le pouvoir. En fait, prendre le temps de poser les choses, de réfléchir et d'accepter qu'il y a des choses sur lesquelles je n'ai pas de pouvoir, mais qu'il y en a d'autres sur lesquelles j'en ai, et de choisir de mettre de l'énergie dans ce sur quoi j'ai du pouvoir, plutôt que vouloir changer ma morphologie parce que je déteste la forme de mes cuisses, du coup, ça va être hyper nourrissant et ça va permettre d'adapter tous mes projets, mon quotidien. autour de qu'est-ce qui me rend heureuse en fait, qu'est-ce qui me fait du bien, qu'est-ce qui va me nourrir là maintenant. Donc au lieu de subir des injonctions extérieures parce que Je ne l'ai pas trop dit parce que je voulais quand même assez rapidement aller dans des choses concrètes, mais on est bien d'accord que si vous êtes dans une galère pas possible pour accepter votre corps, ça ne tombe pas de nulle part en fait. C'est des injonctions extérieures qui pèsent sur vos épaules depuis l'enfance et qui font que vous avez été dans un rejet de votre corps. Mais donc là, tout d'un coup, en disant « non mais ok, j'aime pas mon corps, c'est comme ça, mais moi j'ai envie de développer ma meilleure vie, je suis morte de trouille, mais j'y vais » . Ok, premier objectif, tiens, je vais m'inscrire à des cours de théâtre. Deuxième objectif, je vais essayer de me trouver une jolie robe longue, fluide, voilà, dans laquelle je me sentirais bien. Troisième objectif, je vais me faire des soins du visage régulièrement. Quatrième objectif, enfin bon, bref, vous mettez bien ce que vous voulez, mais vous avez compris, vous mettez votre énergie vers ok, qu'est-ce que je peux faire là, maintenant, tout de suite, pour moi, me sentir bien, sans être tout le temps dans cet objectif de perte de poids. Qu'est-ce que je peux faire pour me sentir bien avec le corps que j'ai, avec le poids que j'ai ? En faisant tout ça, vous laissez de côté un peu ces injonctions extérieures pour revenir vous connecter à tout ce qui vous fait vibrer vous, pour revenir prendre la main sur votre vie et dire « Non mais attends, la vie est trop courte pour toutes ces conneries. » Donc moi, je reprends la main, je reprends le pouvoir et j'y vais en fait. Et c'est en ça où pour moi, accepter, ce n'est pas du tout se résigner et dire « Tant pis, je me laisse aller, c'est n'importe quoi. » Non, accepter, c'est dire « Ok, c'est comme ça. Comment je peux être heureuse ? Comment je peux sortir de la lutte et mettre mon énergie dans du positif ? » Et donc, bien loin de cette idée préconçue, c'est au contraire reprendre les rênes, reprendre le pouvoir. Et ça, c'est hyper important pour moi, de pouvoir transmettre ça à un maximum de femmes. Pour terminer cet épisode de podcast, je vous l'ai dit tout à l'heure, il y a une phrase que j'entends super souvent qui est « Je ne me reconnais pas dans ce corps » . Ce corps, ce n'est pas moi. Je ne peux pas l'accepter, Flavie. Ce n'est pas possible. J'ai envie de vous parler, en vous donnant un exemple très concret d'une personne que j'accompagne là en ce moment, avec qui j'ai échangé sur ce sujet il y a peu. J'ai envie de vous dire ce que moi j'entends derrière ça. quand cette personne, mais globalement, quand les personnes viennent me dire, je ne me reconnais pas dans le miroir. Déjà, je trouve ça douloureux. En fait, je trouve ça terrible. Et voilà, si cette phrase, vous vous reconnaissez, si vous l'avez prononcée, j'espère que ce que je vais vous dire va pouvoir vous apporter un peu quelque chose. En fait, la personne à laquelle je pense, là, dont je vais vous parler, c'est une femme, du coup, qui est dans l'autocritique constante d'elle-même. C'est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup et très rapidement avec les personnes que j'accompagne parce que c'est central. Quand on passe sa vie à s'auto-critiquer, c'est compliqué de prendre soin de soi, c'est compliqué de manger sereinement, c'est compliqué de manger de manière adaptée à ses besoins, c'est compliqué de cheminer vers l'acceptation corporelle. Enfin voilà, le mécanisme de l'auto-critique, il vient vraiment un peu saboter quoi. Tout le reste, si on ne s'y attaque pas. Donc, c'est une chose sur laquelle on s'est mis au travail toutes les deux très vite. Mais c'est vraiment le truc compliqué pour elle. Et donc, on creusait ce sujet et elle me dit, mais moi, je me vois dans le miroir, c'est terrible. Donc, en fait, elle s'autocritique tout le temps, mais encore plus quand elle croise son reflet. Et donc, elle me dit, moi, je ne me reconnais pas quand je me vois dans le miroir. En fait... Ce que ça dit, c'est qu'elle rejette complètement l'image de ce corps. Quand je dis ce corps, c'est ce corps actuel avec ce poids, avec cette morphologie. Pourtant, ce corps actuel, il est le sien depuis des années. Mais ce qui se passe, c'est qu'elle est restée accrochée à un corps qu'elle a idéalisé, qu'elle aimerait pouvoir retrouver, et que c'est comme si à chaque fois qu'elle se regardait dans le miroir, elle se regardait en comparaison du corps qu'elle voudrait avoir. C'est aussi valable si vous êtes dans un corps idéalisé que vous voyez sur les réseaux, sur les magazines, dans les pubs en fait. Vous allez regarder votre corps et vous allez dire, non mais... Enfin, vous allez être dans l'autocritique, dire mon corps il est horrible, je suis horrible, je suis trop moche, je suis comme ça, parce qu'en fait, vous ne le regardez pas tel qu'il est, vous le regardez en comparaison à autre chose. Et donc elle, elle était, quand elle dit je ne me reconnais plus, je ne me reconnais pas, Je pense que la comparaison, elle se joue plutôt avec vous-même, en fait, avec un corps que vous avez eu dans le passé. Et il y a un deuil qui ne s'enclenche pas de ce corps-là que vous avez eu dans le passé. Et pour vous parler de cette personne-là concrètement, en fait, ce qui se passe, c'est que cette personne, dans le passé, elle a fait une taille 36. Et elle a complètement romantisé, idéalisé, cette époque où elle faisait une taille 36. Aujourd'hui, elle fait une taille 42, et quand elle se voit dans le miroir, elle voit cette taille 42 alors qu'elle est censée faire une taille 36. C'est comme si chaque matin, elle se levait, elle se regardait, et qu'elle se tapait la surprise très désagréable de se dire « Tiens, mais en fait, c'est quoi ce corps-là ? C'est quoi ce corps taille 42 ? Moi, je fais une taille 36, normalement. » Et que ce truc-là se répétait chaque jour, Avec son lot d'autocritique, avec son autoflagellation, avec tout ce que vous connaissez très bien. En fait, elle reste accrochée à l'idée que son bonheur dépend de la taille 36. Qu'en fait, elle, c'est une taille 36. Et que c'est là que se situe son bonheur et son bien-être. Pourtant, j'ai un peu creusé avec elle. Une taille 36, elle ne l'a fait qu'une fois dans sa vie. Une seule fois. C'est un peu, finalement, l'exemple que je vous donnais un peu plus tôt dans le podcast. Je parlais déjà un petit peu de ça. Elle l'avait une fois dans sa vie, et en plus de ça, c'était une grosse période pourrie. C'est une période où il y avait beaucoup, beaucoup de mal-être psychologique, et il y a eu une perte de poids qui était reliée à ça, et c'était pas du tout souhaitable. Sauf que c'était un peu le bénéfice secondaire de la période horrible qu'elle a traversée. Il se trouve qu'elle a perdu du poids et qu'elle avait pas envie de le reprendre. Et que c'est de là qu'ont été enclenchées beaucoup plus fortes ces TCA, du fait de vouloir lutter contre cette... Même s'il y en avait déjà un vent, mais... Ça a fait flamber les troubles alimentaires, le fait de ne pas vouloir reprendre ce poids après cette période-là, qui était, je le répète, vraiment une période horrible. Et donc, elle reste accrochée à une période de vie où elle faisait du 36, alors que c'était terrible. Ce n'est pas souhaitable. Elle n'était pas heureuse, en fait. Elle est descendue à ce poids-là en lien avec des événements très difficiles. En plus de ça, elle doit bien constater que non. En fait, une taille 36, le poids qu'elle faisait à une taille 36, c'est un poids qu'elle n'a jamais fait à d'autres moments. Et en fait, ce n'est pas du tout son poids d'équilibre. Je rejoins la notion de deuil dont je vous parlais tout à l'heure. Et donc, cette personne reste complètement bloquée là-dedans. Alors que, qu'est-ce qu'elle pourrait enclencher à la place ? Eh bien déjà, le deuil de cette quête-là, mais aussi peut-être le deuil de ce corps-là, et ce n'est pas facile, mais en parallèle de ce deuil, parce que ça va être très aidant, c'est l'idée de renouer avec le corps tel qu'il est aujourd'hui. Et c'est ça, l'acceptation. C'est ça. Et ça veut pas dire qu'elle en est heureuse. Et c'est, ok, je l'entends qu'elle ne l'aime pas, ce corps en taille 42, parce qu'elle est abreuvée d'images et de choses. Et quand elle était enfant, elle a été abreuvée de choses aussi en lien avec ça, qui viennent lui dire qu'elle est moins bien si elle fait une taille 42. Elle est moins bien qu'une taille 40, 38 ou 36, ce qui est complètement faux. Mais en tout cas... Il y a des choses accrochées dans sa tête autour de ça. Donc c'est ok, j'entends en fait que ce soit si difficile pour autant. Eh bien, acceptez. Acceptez que maintenant, son corps, là, c'est une taille 42 et que ça fait 8 ans que c'est le cas. Ça pourrait éviter la déception de, à chaque fois qu'on se regarde dans le miroir, de se dire quoi, mais c'est quoi ce corps, c'est pas moi ? En fait, bah si. Et en fait, le corps en taille 36, c'était certainement encore moins elle, en fait, si on veut aller par là. Ça pourrait éviter quoi ? Les autocritiques qui vont avec, cet effet un peu déception là de je me regarde dans le miroir et en fait, merde, j'ai un corps taille 42, j'ai pas un corps taille 36 et blablabla et je m'autocritique et nanana, donc ça pourrait éviter ça. Et ça lui permettrait de mettre son énergie ailleurs, comme je le disais plus tôt, de mettre l'énergie dans autre chose. Ok, mon corps fait une taille 42. Déjà, on peut s'amuser à regarder tout ce qui va bien en fait, et c'est ce que j'ai fait aussi avec cette personne-là. tout ce qu'elle fait aujourd'hui déjà avec son corps, et il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses. Et puis aussi tout ce qu'elle peut faire encore davantage, mettre en place pour aller vers un épanouissement global, et cet épanouissement global sera lui au service de l'acceptation de son corps, et l'acceptation de son corps sera ensuite au service de l'épanouissement global. Vous avez compris l'idée ? Encore une fois, on est dans un cercle vertueux. Je voulais quand même vous préciser une chose, j'en ai parlé au tout début du podcast. Souvent cette question d'acceptation corporelle, elle prend plus de temps que tout le reste et je vous l'ai dit, elle n'empêche pas d'avancer sur le côté alimentaire et sachez que cette personne dont je vous parle, c'est une personne qui n'a plus de compulsion depuis un moment, qui est dans une relation apaisée à l'alimentation et qui d'ailleurs même a retrouvé une alimentation libre où elle mange selon ses besoins et qui me disait même s'être allégée. en fait elle voit bien qu'elle a perdu un peu de temps poids, que voilà, ça n'a pas du tout suffit, parce que l'enjeu il est bien ailleurs, donc ça n'a pas suffit à améliorer pour le moment la relation à elle-même et le regard qu'elle pose sur son corps, mais voilà, sachez que... Même avec cette difficulté dans l'acceptation de son corps, tout le côté alimentation était vachement plus tranquille. Donc il y a possibilité d'avancer, les choses peuvent avancer un peu à double niveau. Il ne faut pas vous inquiéter pour ça. Mais ce que j'avais envie de vous transmettre dans cet épisode, c'était ma conception de l'acceptation corporelle qui pourra changer. En fait, peut-être que dans deux ans, ce podcast, il existera encore et que je vous referai un épisode sur le sujet. Et que je vous dirais des choses un peu différentes ou encore un peu nuancées parce que tout ça, ça bouge au fil de mes accompagnements, des formations que je fais, de ma propre expérience de vie parce que moi aussi, je suis confrontée à mon corps qui bouge, qui change. Moi aussi, j'ai dû passer par plein de phases plus ou moins faciles dans la question de l'acceptation. Mais ce que je voulais vous dire, c'est que l'acceptation, c'est vraiment très différent de la résignation, bien au contraire. L'acceptation, c'est quelque chose d'empouvoirant, c'est quelque chose qui permet de se sentir mieux au global. L'acceptation, il faut l'entendre au sens d'accueil et il faut plutôt l'entendre au sens d'être au service de votre bien-être global. C'est pas une fin en soi, tout comme c'est pas une fin en soi d'aimer son corps, enfin j'ai presque envie de vous dire on s'en fout quoi quelque part, parce que c'est pas ça le plus important dans votre vie. Donc voilà, l'acceptation au service. de votre bien-être global. J'espère que cet épisode vous a plu, bien sûr, vous a nourri, vous a interpellé, peut-être vous a questionné. N'hésitez pas à venir m'écrire sur Insta, vous le savez, j'apprécie beaucoup, mais aussi sur le podcast, l'adresse mail du podcast TCA, etc. C'est l'adresse mail qui est dédiée aux demandes de témoignages, mais vous pouvez aussi me faire vos retours sur le podcast, me poser vos questions, me donner des idées, etc. A bientôt ! Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important. C'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire. Tu peux tout d'abord partager le podcast, en parler autour de toi, à tes proches mais aussi à des professionnels. Tu peux laisser 5 étoiles, notamment sur Spotify ou Apple Podcast. ou laisser ton meilleur commentaire. Mais depuis peu, j'ai aussi apporté une nouveauté qui te permet de me soutenir encore plus concrètement avec de l'argent. Effectivement, tu trouveras en description de cet épisode un lien qui te permettra de faire un don à la hauteur de ce que tu trouves que ce podcast t'a apporté. Merci, merci beaucoup. C'est grâce à ton soutien que ce travail va pouvoir continuer. Je te souhaite de prendre soin de toi autant que ce sera possible et je te dis à très bientôt sur un nouvel épisode. Ciao !

Chapters

  • Pourquoi viser l’acceptation corporelle

    04:31

  • Pourquoi est-ce si difficile ?

    07:04

  • Ce que je mets derrière l’acceptation

    14:12

  • Accepter c’est reprendre le pouvoir

    33:39

  • « Je ne me reconnais pas dans ce corps »

    36:35

Description


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C’est censé ressembler à quoi l’acceptation de son corps?
De l’amour de soi? De la revendication?
De la résignation? Est-ce que cela veut dire qu’on abandonne l’idée de voir un jour son corps changer?

Et surtout, à quoi ça sert? Que peut apporter le fait d’accepter son corps?
Par quoi on passer? Pourquoi c’est si difficile?

Cet épisode de podcast relève le défi (ou essaie en tout cas) de faire le tour du sujet de l’acceptation corporelle.

Je vous livre ce à quoi cela ressemble pour moi et tente de vous donner des exemples concrets pour que vous puissiez avancer sur ce sujet aussi sensible que nécessaire, selon moi. 



Au programme : 


Pourquoi viser l’acceptation corporelle
Pourquoi est-ce si difficile ?

Ce que je mets derrière l’acceptation 

Accepter c’est reprendre le pouvoir 

« Je ne me reconnais pas dans ce corps »



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mizzono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie... Les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast, dans lequel j'ai envie de parler d'un sujet hautement sensible, mais tout hautement important, l'acceptation corporelle. Pourquoi je dis que c'est sensible et important ? Alors important parce que c'est central, parce que c'est quelque chose qui me semble nécessaire, nécessaire pour un bien-être global, nécessaire pour une forme de guérison complète. J'y reviendrai mais... Je peux déjà quand même vous dire en introduction que ce que j'observe c'est que c'est souvent le dernier truc qui reste un peu compliqué à bosser. Donc quand je dis que c'est nécessaire, ça ne veut pas dire que par exemple vous allez rester complètement bloqué dans vos compulsions ou dans des trucs comme ça tant que vous ne serez pas dans une acceptation corporelle. Et puis je crois que l'acceptation corporelle ça se bosse toute une vie, ça se remet en question aussi parce que le corps il bouge. Donc nécessairement le corps étant en mouvement, l'acceptation se doit d'être aussi en mouvement. Bon voilà, je ne vais pas passer une heure sur l'introduction parce que l'acceptation corporelle... Vous savez que c'est un gros sujet. Et donc voilà, juste pour rapidement. Donc oui, c'est hyper important. Et oui, c'est sensible parce que je crois qu'on ne met vraiment pas toutes et tous la même chose derrière cette notion d'acceptation. Et que c'est mal compris et que donc c'est potentiellement rejeté. Et puis, c'est parfois aussi vécu comme une forme d'injonction, notamment avec le body positive. On a pu reprocher ça, quoi, quelque part. C'est-à-dire qu'après, je pense qu'on bascule trop facilement dans des extrêmes, peu importe de quoi on parle. Mais donc, voilà, en gros, il y a ce mouvement qui a débarqué avec l'idée de vouloir montrer plein de corps, de montrer qu'on peut vivre sa meilleure vie, peu importe, avec le corps qu'on a. et peu importe si on n'est pas dans les... dans les normes habituelles, et en fait il y a des personnes qui ont fini par avoir l'impression d'être obligées d'accepter leur corps et de ne plus avoir le droit de ne pas aimer leur corps. Bon, vous me connaissez, si vous me suivez, vous m'écoutez depuis un moment, je crois qu'il n'y a rien qui me hérisse plus les poils que le côté injonctif, donc c'est pas le sujet ici, vraiment pas. Et donc moi j'avais envie de vous parler d'acceptation et de ce que je vois derrière et de surtout l'intérêt que j'y vois. Donc ce que je vous propose, c'est que cet épisode de podcast, il va être un peu rangé en grandes thématiques. Je vais déjà vous parler de pourquoi, à mon sens, c'est quand même assez pas mal de viser l'acceptation, de pourquoi c'est si difficile d'aller vers l'acceptation corporelle. Je vais vous parler de ce que j'entends, moi, derrière l'acceptation. Vous allez voir, je vais essayer de vous donner des analogies et de vous donner des choses aussi très concrètes. Je vais vous expliquer que justement dans ma manière de voir les choses, pour moi accepter c'est reprendre le pouvoir. Et je vais vous donner un exemple très très concret d'une chose que j'entends régulièrement et j'ai envie de pouvoir travailler avec vous autour de ce truc-là et ça va peut-être résonner chez vous, la fameuse phrase qui dit « je ne me reconnais pas dans le miroir, ce corps-là c'est pas moi » . Voilà ce que je vous propose de mettre au programme de cet épisode. Alors allons-y tout de suite. Je vais essayer d'être courte et de ne pas vous parler pendant une heure et demie. Pourquoi c'est important à mon sens de viser l'acceptation ? Déjà, le premier truc qui me vient quand je réfléchis à ça, c'est que accepter, c'est déposer les armes. Accepter, c'est ne plus être en guerre permanente contre soi-même. parce que ne pas accepter son... corps dans l'instant tel qu'il est, c'est décider d'entrer dans une lutte pour modifier ce corps. Et vous qui m'écoutez, vous savez ô combien cette guerre-là est épuisante et ô combien elle vous a privé de moments précieux et ô combien elle a abîmé le rapport que vous avez à vous-même et elle a abîmé votre estime de vous. Donc je trouve que rien que ça, c'est un argumentaire intéressant quand même. Le deuxième point qui me donne envie de vous donner envie d'aller vers l'acceptation, c'est le fait de vous permettre de mettre votre énergie... ailleurs. Ailleurs que dans cette guerre, ailleurs que dans le besoin de changer votre corps là, maintenant, dans l'instant. Utilisez votre énergie pour autre chose et on va y revenir. Pourquoi viser l'acceptation corporelle ? Pour manger en paix aussi. C'est un élément important qui va vachement vous aider. Pour manger en paix mais pour manger selon vos besoins. Ce qui est selon moi la définition d'une alimentation saine, c'est de manger en étant ultra relié. à nos besoins, à nos besoins au global. Donc nos besoins, ils ne sont pas que nutritionnels. Et puis, un dernier point important, pourquoi viser l'acceptation ? Pour ne plus attendre pour vivre, pour ne plus attendre pour réaliser ce qui est important pour soi et ne plus attendre pour vivre selon ses critères, ses propres critères à soi-même. Voilà, c'est un peu les grandes lignes qui pour moi, alors pour le moment c'est peut-être un petit peu abstrait, mais ce sont à mon sens les grandes lignes de l'acceptation corporelle, de pourquoi c'est intéressant de se pencher sur cette question. Et même si là en m'écoutant vous vous sentez un peu tendu juste à l'idée de devoir aller vers l'acceptation de votre corps, et bien si ça vous parle de lâcher la guerre contre vous-même, de mettre votre énergie dans d'autres choses et dans des choses positives pour vous, de manger en paix, de manger selon vos besoins, de ne plus attendre pour vivre selon vos critères, alors cet épisode de podcast pourrait peut-être vous intéresser. Alors pourquoi c'est si dur d'aller vers cette acceptation ? Pourquoi accepter son corps est si difficile ? En premier lieu, c'est parce que ça demande de lâcher un objectif. Ça demande de lâcher un objectif que l'on a pour beaucoup depuis l'enfance. La majorité des femmes que j'accompagne sont dans un objectif de perte de poids depuis qu'elles sont toutes, toutes, toutes petites. Et ça, c'est pas rien. Je veux dire, c'est pas juste... Enfin, c'est très relié au concret de perte du poids, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a une autre dimension, cette dimension de l'objectif à suivre, cette dimension du cadre que ça met dans sa vie. Cette dimension de je sais ce que je dois faire, mon bonheur est raccroché à ce truc-là. Il y a quelque chose d'un peu rassurant de se dire que tout ira bien quand il y aura ça. Ce qui est complètement faux. C'est comme si je me disais que tout irait bien quand j'aurai les cheveux longs. Tout irait bien quand j'aurai telle maison à tel endroit. Tout ira bien quand je gagnerai tel salaire. Tout ça, c'est faux. Ça ne veut pas dire que ça ne va pas participer à mon bonheur de gagner plus d'argent. ou d'avoir telle ou telle maison, encore que finalement, j'en sais rien du tout et que peut-être pas du tout. Ça dépend du coup de plein de conditions autour de ça. Mais en tout cas, c'est un objectif quand on se dit, lorsque j'aurai perdu du poids, lorsque je serai plus mince, alors je serai heureuse. Vous voyez bien que c'est hyper cadrant en fait. On sait ce qu'on doit faire pour atteindre le bonheur, on sait où on doit aller. Et en fait, on peut passer sa vie à tourner autour du pot de cet objectif-là. Souvent, on y passe sa vie parce qu'en fait, on se confronte à des tonnes d'échecs pour plein de raisons et qui sont principalement reliées au fait que notre corps n'est pas de la pâte à modeler et qu'on ne fait pas ce qu'on veut et qu'on a un poids d'équilibre et que le corps est fait pour nous maintenir à ce poids d'équilibre et que ça fout le bordel quand on essaie d'être dans une perte de poids volontaire et dans de la restriction alimentaire, etc. Et puis... Aussi parce que du coup ça fait tourner toute la valeur de notre vie mais la valeur de notre personne autour de cette foutue perte de poids. Et que donc voilà, tout ça ça ne fonctionne pas. Mais en tout cas c'est très difficile de lâcher cet objectif là. Et c'est important de le regarder en tant que tel. C'est à dire que si vous qui m'écoutez vous vous sentez un peu bloqué dans cette question d'acceptation corporelle, peut-être que c'est intéressant de regarder ça pour ce que c'est aussi. C'est-à-dire un objectif de vie que vous avez depuis peut-être votre enfance et l'impression de quelque chose de très cadrant. Tout comme les régimes alimentaires sont très cadrants, très infantilisants, mais du coup, pour plein de personnes, très rassurants. On me dit ce que je dois manger quand je dois le manger. Ok, je m'en veux à mort, je me sens comme une merde dès que je suis hors cadre. Il n'empêche que ça m'apporte une sorte de cadre rassurant. Moins on a confiance en soi, plus on va chercher du cadre à l'extérieur. Et voilà. Et en fait, le problème, c'est que plus on va chercher du cadre à l'extérieur, moins on peut expérimenter par soi-même et prendre confiance en soi. Donc on est dans un cercle vicieux. Donc voilà, la première raison, moi, qui me vient quand je me dis « mais pourquoi c'est si difficile d'accepter son corps ? » Eh bien parce que, à mon sens, c'est aussi lâcher une quête très importante. Le deuxième point, c'est que pour moi, aller vers l'acceptation corporelle, ça revient à faire... Une forme de deuil. Et un deuil, c'est difficile. Et un deuil, c'est plus ou moins douloureux. Ça peut être le deuil de l'objectif, comme je disais, qui a pris beaucoup de place, mais ça peut être aussi le deuil du corps, de se dire « Ah ouais, ok, donc en fait, la seule fois dans ma vie où j'ai pesé ce poids-là, moi j'ai complètement idéalisé ça, c'était super, c'était génial. En fait, quand je regarde de plus près, je regarde les photos, ah oui, je me souviens. » Je me souviens de cet été-là, je ne suis pas allée une seule fois boire un verre avec mes potes parce que non, moi je ne voulais pas grossir, je n'ai pas pu aller faire de randonnée parce que j'étais tout le temps fatiguée, ça s'est terminé avec mon mec parce que j'étais tout le temps de mauvaise humeur. Enfin voilà, en fait on se dit ah oui j'avais le corps idéal, en tout cas mon idéal de corps, ce à quoi je me raccroche, mais en fait ma vie elle était toute pourrie. Et puis, en fait, c'est la seule fois de ma vie où j'ai fait ce poids-là, et en fait, toujours, sinon, je suis plutôt à au moins 10 kilos au-dessus, et voilà. Bon, bah, ouais, c'est pas mon poids d'équilibre, et plein de choses me le montrent, et du coup, il faut peut-être que je fasse le deuil de ça. Je ne referai plus jamais ce poids-là. En fait, on peut le formuler différemment, ça n'est pas souhaitable qu'un jour je refasse ce poids-là. Donc ça, c'est un véritable deuil à engager si on est resté accroché à cet objectif-là. Donc le deuil du corps et puis le deuil de celle qu'on a rêvé d'être, qu'on a fantasmé. Parce qu'en fait, on fantasme toute une vie autour d'un truc. Bah ouais, si j'étais plus mince, du coup j'aurais plus confiance en moi. Et donc comme j'aurais plus confiance en moi, j'oserais parler à tout le monde. Et puis du coup, j'oserais me lancer dans une carrière de comédienne où je ferais du théâtre. où je serais une super vendeuse, où je serais une super psychologue, où je rencontrerais l'homme de ma vie. Et puis peut-être que du coup j'aurais plein d'amis, peut-être que je serais riche parce que ça me permettrait de faire ça et donc je ferais ça et voilà. Donc en fait il y a toute une vie un peu fantasmée qui part de la minceur. En vrai on y reviendra mais la minceur elle n'a rien à voir avec tout ça. C'est juste que toi tu as fantasmé ce truc-là, tu as accroché tous ces trucs-là. Donc voilà, tu t'es construit un espèce de truc d'idéal, mais on va y revenir. Autant il sera peut-être nécessaire de faire le deuil d'un corps, d'un poids, pour autant ce qui te fait vibrer dans la vie que tu imaginais que tu pourrais avoir si tu avais ce corps et ce poids-là, ça, c'est très certainement quelque chose que tu peux atteindre, peu importe le poids que tu fais aujourd'hui et le corps que tu as aujourd'hui. Bon ! Donc on comprend que c'est quand même difficile tout ça. Et puis il y a aussi la question de ce qu'on met derrière. En fait, il y a la question de l'incompréhension, je trouve, de l'acceptation. Moi, souvent, ce qu'on me renvoie, c'est qu'accepter, c'est se résigner. Accepter, c'est abandonner. Accepter, du coup, c'est s'abandonner un peu à son triste sort. Donc il y a quelque chose d'un peu négatif. Moi, je vois pas ça comme ça, et donc j'en arrive tranquillement à mon troisième point, qui est ce que moi j'entends derrière l'acceptation. Ce que moi j'entends derrière ça, le mot que j'associerais à l'acceptation, c'est l'accueil. Le fait d'accueillir ce qui est. Accueillir ce qui est maintenant. Accueillir ce sur quoi on n'a pas de pouvoir. Quand on commence à se poser cette question, sur quoi j'ai... Pas de pouvoir finalement, ça ouvre aussi la porte de sur quoi j'en ai. Et ça, c'est un exercice au passage qui peut être très très intéressant. C'est un truc que je conseille aux personnes que j'accompagne, qui fait même partie, c'est une des vidéos dans le programme SOS Compulsion, parmi les exercices que je donne sur le travail sur la relation à soi-même et la relation aux autres. À un moment donné, je parle de ça. Je crois qu'il est vraiment important de faire ce travail-là quand on est dans des surinvestissements sur certains sujets. Et donc de passer par cette question de « ok, sur quoi j'ai du pouvoir, sur quoi je n'en ai pas ? » Passer à l'écrit, lister ces choses-là. Alors évidemment, ça nécessite de revoir un certain nombre de croyances. Tant que tu seras persuadé que tu as tout pouvoir sur ton poids et ton corps, bon, ce sera peut-être un peu compliqué. Si tu es une nana qui a un peu d'expérience dans les TCA, malheureusement tu sais qu'il y a plein de choses sur lesquelles tu n'as pas de pouvoir. Il y a plein de choses sur lesquelles tu en as, tu verras. Et tu verras qu'on peut vraiment jouer sur plein de leviers. Mais bon, je ne veux pas aller trop vite en besogne. En tout cas, cet exercice d'accueillir et dans l'accueil, c'est de dire, ok, il y a des choses sur lesquelles j'ai la main, il y a des choses sur lesquelles je n'ai pas la main. Si je reprends mon exemple de tout à l'heure, de la nana qui était malheureuse comme les pierres quand elle faisait son poids de rêve, elle avait son corps de rêve. Comme on dit, ce n'est pas un corps de rêve si c'est un enfer pour y arriver et pour le maintenir. C'est ça en fait, elle vivait en enfer. Finalement, à toutes les autres périodes de sa vie, elle a fait un poids à 10 kg au-dessus. Ok, ce n'est pas ton poids d'équilibre. Et donc, tu vois bien aussi que tu n'as pas de pouvoir là-dessus. Tu n'as pas de pouvoir sur ton poids génétiquement programmé. Et donc, c'est intéressant aussi et important de le noter noir sur blanc. Sur quoi j'ai du pouvoir ? Sur la façon de prendre soin de moi. Et prendre soin de moi, ça peut passer certes par le mouvement, par l'alimentation, par le plaisir, les sorties, le bien-être, le travail. J'en sais rien, plein plein de choses. Mais je n'ai pas de pouvoir sur le poids que la génétique m'a donné, sur ma morphologie. Et puis je vais aller plus loin. Je n'ai pas de pouvoir sur le poids que je fais là ce matin en me levant. Parce que finalement, là je me lève ce matin, je fais tel poids, dans deux heures, j'aurai le même poids, j'aurai le même corps, ça sert à rien d'être en guerre et de me prendre la tête quoi. Je veux dire, de toute façon, là, maintenant, tout de suite, ça ne me plaît pas, ok, certes, mais j'accueille. C'est comme ça. Et qu'est-ce que je vais pouvoir faire de ça ? Donc pour moi, l'acceptation c'est avant tout une question d'accueil. Une autre chose importante pour moi dans cette notion d'acceptation... c'est le fait d'identifier que chercher à mincir et faire reposer sa valeur sur son corps, c'est le cœur du trouble alimentaire. Ça, c'est hyper important et en fait, ça fait partie de l'acceptation dans le sens où ça va peut-être vous aider à aller vers l'acceptation. En tout cas, pour moi, ça fait partie intégrante de l'acceptation. d'avoir une forme de lucidité comme ça sur ces mécanismes, de se dire ok mais en fait le simple fait que je cherche à mincir et que ce fait là, que cette recherche là, elle soit reliée au fait que je veux avoir plus de valeur, je veux plus m'aimer et donc je mets ma valeur sur mon poids, sur mon corps, tout ça c'est genre le cœur du trouble alimentaire. Et dans cette notion-là, c'est important aussi de voir que du coup, il est dangereux de confondre... acceptation et amour de soi. Parce que, autant, tout à l'heure, je disais, beaucoup de personnes entendent dans l'acceptation la résignation, et d'autres personnes confondent acceptation et amour. Ah oui, t'as raison, faudrait que j'accepte mon corps. Mais dis-moi Flavie, comment je peux faire pour m'aimer, pour aimer mon corps ? Souvent, c'est ça qu'on me dit. On me dit, quand moi je parle d'acceptation, on me renvoie, vas-y, aide-moi à m'aimer. Mais c'est pas du tout le même sujet, en fait. Et ça peut être un peu glissant et un peu dangereux à mon sens de vouloir viser l'amour de soi, l'amour de son corps. Parce qu'on en revient à mettre le corps au centre et à se dire que c'est comme ça qu'on pourra être heureux. Mais le corps, c'est peut-être important de le mettre à une place moins importante. À un truc qui ne prendrait pas toute la place. C'est une partie de vous. Ça ne veut pas dire que je vais vous dire on s'en fout. On n'en parle plus du corps. Allez ! Mets des draps sur tous tes miroirs, ne te regarde plus jamais, ne te pèse plus jamais, ne regarde aucune photo de toi, oublie-le, tu n'as plus de corps. Bien sûr que tu as un corps, et tu auras toujours un corps, et ton corps il est là, et c'est important, et dans la notion d'acceptation, il y a ça aussi, on accueille ce corps qui est là. Par contre... Peut-être que ce n'est pas normal que ton corps représente à 90% la valeur que tu t'accordes, ou à 95% ou à 99%. Voilà, donc c'est de le remettre à une juste place. Dans l'amour de soi, ce que je trouve aussi un peu problématique, juste pour finir sur ce thème-là, c'est qu'il y a une recherche de fierté de son corps. C'est hyper présent dans les réseaux. Pour être heureuse, il faut être fière de son corps. Tu peux être fière de tout un tas d'autres choses, en fait, chez toi. Je trouve qu'être fière de l'apparence de son corps, c'est particulier. Et j'ai l'impression que ça fait beaucoup de mal, en fait. Voilà, je ne sais pas quel recul on aura dans 50 ans sur tout ce qu'on est en train de traverser aujourd'hui. Et je suis curieuse. Et dans 50 ans, je n'ai d'ailleurs peut-être plus envie pour le voir. Mais si je suis encore là, je serai sûrement curieuse de voir ça. On traverse vraiment une époque assez particulière, je trouve, sur la place que prend l'image et sur le fait qu'il faudrait aimer son corps, il faudrait en être fier. Et je rejoins un peu ce que je disais en introduction sur le body positive, où certaines personnes ont fini par vivre ça comme des injonctions. Ouais, non, mais en fait, ok, laissez-moi tranquille, moi j'y arrive pas à aimer mon corps. et ouais, en fait, on... Je crois qu'on peut vraiment être épanouie et heureuse sans être fière de son corps. En fait, si on projette ça sur plein d'autres sujets, on n'est pas fière de tout chez nous. Voilà, c'est pas pour autant qu'on doit cacher, masquer tout ce qui ne nous rend pas fière, et c'est pas pour autant qu'on doit tout bosser, tout poncer à fond pour être fière de chaque partie de nous, que ce soit chaque... partie de notre caractère, que ce soit chaque chose qu'on fait dans le perso, dans le travail, bon, on est encore une fois, il y a cette notion toujours de réussite, cette notion de faire toujours mieux, être la meilleure version de soi-même, bref, j'arrête avec ça. Pour revenir à cette notion d'acceptation, et de ce que moi je mets derrière, et donc je mets notamment l'accueil, je vais faire l'analogie que je fais souvent avec la météo. Par exemple, quand il y a une météo vraiment pourrie, je ne sais pas, moi il pleut à plein temps, il fait froid, non non non. Quand c'est comme ça, il y a des choses que je ne peux pas faire. Il y a des choses que vous ne pouvez pas faire. Il y a des choses qu'on doit faire différemment quand il y a cette météo-là, peut-être par rapport à ce qu'on avait prévu. Mais on pourrait se poser la question de se dire, mais est-ce qu'une vie sous la pluie, du coup, ne vaut pas la peine d'être vécue ? Est-ce que c'est vraiment tellement pourri que c'est même plus la peine ? Est-ce que les bons moments, la joie, le plaisir, tout ça, est-ce que ces moments-là, ils ne peuvent se vivre que sous le soleil ? Est-ce qu'une météo pourrie, c'est vraiment quelque chose de si handicapant de ça ? Je vous invite bien sûr à faire l'analogie. avec le rapport à votre corps. Accueillir, donc on va rester sur l'analogie de la météo, accueillir ce qui est, c'est vachement reposant, c'est vachement apaisant. Pourquoi ? Parce que c'est sortir de la lutte. L'accueil, c'est vraiment à l'image de la pleine présence, de la pleine conscience. Quand vous faites, si vous avez déjà fait des exercices un peu méditatifs, guidés, de pleine conscience, de pleine présence, L'idée, c'est d'accueillir ce qui est, sans aucun jugement. Il n'y a pas de bonne manière de faire. Accueillir, par exemple, si vous essayez d'être concentré sur votre souffle au moment où vous êtes en pleine présence et qu'il y a des pensées qui débarquent, l'idée, ce n'est pas de se dire, voilà, n'importe quoi, il y a des pensées, vite, il faut que je les vire. C'est, ah tiens, il y a des pensées qui débarquent. Je vais revenir sur mon souffle. Il y a d'autres pensées qui débarquent. Il y a plein de pensées qui débarquent. Mais il n'y a pas de jugement en fait. Il y a un accueil de ce qui se présente maintenant. Et là, c'est vraiment ça. Et accueillir, accepter ce qui est, c'est aussi à mon sens la première étape du changement. Je disais voilà, l'acceptation pour moi c'est avant tout l'accueil. C'est la lucidité aussi sur le fait que... rester dans l'idée de la perte de poids, qu'on doit aimer son corps et tout ça, ça continue de mettre le corps au centre et donc c'est vraiment le cœur du trouble alimentaire. Accueillir pour moi c'est vraiment quelque chose de reposant, de tranquillisant, je pourrais presque dire de ressourçant quoi, mais accueillir... Donc accepter ce qui est, c'est aussi une étape pour aller vers le changement. Et là, vous êtes peut-être en train de vous dire, ok, il faudrait peut-être savoir, parce que du coup, si j'accueille sans vouloir changer, dans le but finalement de vouloir changer secrètement le truc, est-ce que ça ne va pas échouer ? En fait, accepter ce qui est, c'est aussi l'accepter potentiellement dans le fait que ça ne nous convienne pas. Et c'est permettre... de sortir de la lutte et de mettre l'énergie ailleurs. Et c'est en ça que je dis que ça peut être une première étape du changement. Mais si je reprends l'exemple de la météo. Il pleut à plein temps. Accepter qu'il pleuve à plein temps, c'est pas ça qui va me permettre de pouvoir faire revenir le soleil. Je suis pas dans de la pensée magique ou un truc de ce style-là. C'est juste que ça va permettre d'opérer un changement. qui va me permettre de plutôt rechercher les adaptations de ce que je peux faire même quand il pleut, plutôt que de continuer dans la lutte, dans la plainte, autour du fait qu'il pleuve et que j'aurais pu faire ci ou ça que j'avais prévu de faire, ci ou ça, s'il avait fait beau. Et c'est ça que je veux dire sur cet exemple d'accepter qu'il va être une étape du changement. Je pense qu'il est très difficile de changer un état alors même qu'on ne sait pas de quel état on part, et alors même qu'on est dans un rejet de cet état-là. En fait, un rejet de ce qui se passe. Je reprends mon exemple hyper concret de la météo. Il pleut, c'est trop chiant. Au lieu de faire la danse du soleil, au lieu de faire des danses pour faire revenir le soleil, au lieu de prier le dieu du soleil 15 fois par jour pour qu'il revienne, entre parenthèses, pendant que tu fais ta danse 3 fois par jour, que tu fais 15 prières par jour, tu vois tout ce que tu ne fais pas, en fait. Il pleut, certes, tu es en train de mettre toute ton énergie pour qu'il y ait du soleil, mais du coup, tu ne fais rien d'autre à ces moments-là. Au lieu de voir tout ce que tu ne peux pas faire à cause de la pluie, au lieu de te demander à quoi ressemblerait ta vie si tu vivais sous du soleil au lieu de vivre sous de la pluie, acceptez qu'il pleut, même si toi, tu aimerais bien qu'il y ait autre chose. On en revient à l'idée que... Dans l'idéal, ce serait quand même plus sympa qu'il y ait du soleil. Bon, accepter qu'il pleuve, ça va te permettre de chercher quelles activités tu pourrais faire, quelles activités peut-être même sont propices à la pluie, des trucs vraiment spécifiques qu'on va plus vivre quand il pleut. Qu'est-ce que tu pourrais faire ? Qu'est-ce que peut t'apporter une journée de pluie que ne peut pas t'apporter une journée de soleil ? C'est quoi les activités hyper différentes qu'on fait quand il pleut ? Vraiment de mettre... ton énergie à chercher ok, qu'est-ce que je peux m'apporter de positif au lieu de rester dans un rejet complètement de la situation ? Et bien pour ton poids, pour ton corps, c'est exactement la même chose. Accepter ton corps là, dans l'instant, comme ce qu'il est, ça ne veut pas dire l'aimer mais ça veut dire faire avec. Et ça veut dire attention, un truc important, ça veut dire refuser de rester dans la salle d'attente de ta vie tant que tu n'auras pas maigri. Et ça, c'est important. Alors ouais, peut-être que tu ne peux pas courir comme tu courais avant. Mais peut-être que ça reviendra, déjà, parce que spoiler alert, le sport, la course à pied, tout ça, ce n'est pas tant une question de poids, c'est surtout une question d'entraînement. Et puis, peut-être que ça reviendra, que tu pourras courir comme avant. Et puis, en attendant, peut-être que tu peux marcher. Tu t'empêches de porter certains vêtements parce que, à ton sens, tu n'es pas assez mince. Mais en fait, personne ne t'interdit de porter ces vêtements. Et peut-être que plutôt que d'être dans le refus sans arrêt de ton corps et de porter des vêtements qui te plairaient, tu peux peut-être chercher des adaptations et trouver des vêtements qui seraient adaptés. Quand je dis adaptés, je ne suis pas en train de parler de Christina qui va te dire que tu as une morphologie en temps et qu'il faut que tu caches ci ou que tu caches ça parce que ça, ça m'horripile. Mais par contre, plutôt adapté dans le sens où toi, tu te sentiras à l'aise. Si c'est hyper, hyper compliqué pour toi qu'on voit tes jambes ou tes bras, que sais-je, eh bien peut-être que tu peux trouver pour l'été une espèce de tunique super fluide qui cache un peu tes bras, mais qui fera que tu crèves quand même pas de chaud quand il se met à faire beau. Voilà, adapter des choses de manière à te sentir à l'aise, de manière à te sentir Comme tu as envie de te sentir, c'est-à-dire que si tu as envie de te sentir féminine, tu te sens féminine. Si tu n'en as pas du tout envie, ce ne sera pas le cas. Vraiment adapter les choses pour pouvoir porter des vêtements. qui te ferait envie, mais qui ne vont pas non plus trop te mettre en difficulté. Et puis surtout, un point super important, c'est que... Plutôt que de rester focus et bloqué autour de ce refus de ton corps tel qu'il est et bloqué dans l'idée que tu devrais perdre du poids, c'est arrêter d'attendre ça pour réaliser tes rêves, tes envies, tes projets, pour être la femme que tu as envie d'être. Je reprends mon exemple de tout à l'heure, je parlais de devenir comédienne, de faire du théâtre ou des trucs comme ça, tu peux tout à fait... te lancer dans des choses comme ça, peu importe le poids que tu fais. C'est des idées complètement fausses. L'idée que tu as besoin d'être plus mince, et comme ça tu auras plus confiance, et comme ça tu iras faire du théâtre. Non, tu as besoin d'aller faire du théâtre, et de t'éclater, et de prendre confiance, et de te rendre compte que c'est trop chouette. Et du coup, le cercle vertueux de la confiance, il va s'activer comme ça. Et pas parce que tu auras maigri. Si ta confiance en toi, elle repose sur... Une perte de poids ou le fait de faire un certain poids, d'avoir un certain corps, alors c'est une confiance en toi qui est un peu fake, qui va pouvoir vaciller à tout moment, tu vois. En fait, dans cette notion d'acceptation, là, ça y est, on est parti dans des choses très concrètes, tu vois. L'idée, c'est que l'énergie, ton énergie ne va plus être utilisée contre toi. Ton énergie ne va plus être... tourner dans quelque chose de négatif, tu vois, de je ne voudrais pas être comme ça, je ne peux pas faire ça tant que, etc. Ton énergie, tu vas la tourner vers qu'est-ce que je peux faire là, maintenant. Peut-être que je ne peux pas courir un marathon là, maintenant parce que j'ai pris 15 kilos, parce que, que sais-je, en fait, j'en sais rien parce que j'ai pris 15 ans aussi, peut-être, mais qu'est-ce que je peux faire ? je peux marcher et peut-être même que je peux trottiner un peu, associer à de la marche et reprendre quelque chose comme ça tout doucement. En tout cas, je peux faire plein de choses et il n'y a pas que l'objectif de tel sport et de telle distance. Il n'y a pas que ça qui pourrait être valorisant et me permettre de me sentir bien. Au lieu d'investir ton temps et ton énergie finalement un peu contre toi-même, tu l'investis dans des choses pour toi. qui sont tournées vraiment à ton service et ok, qu'est-ce que je peux faire là, maintenant, tout de suite, dans l'état actuel des choses ? Et crois-moi, tu peux faire beaucoup de choses. Et alors, ce qui est trop bien, c'est que le bonus non négligeable de cette histoire-là, c'est qu'en investissant du temps et de l'énergie pour ce que tu peux faire dès aujourd'hui et pour des choses qui vont te nourrir, pour des choses qui vont te permettre de te sentir bien, qui vont te permettre de t'épanouir, de développer des projets, toutes ces choses-là, vont grandir ta confiance en toi, tu vois. Il y a quelque chose qui va vraiment se nourrir dans le positif. Et donc, ton corps, il aura un peu moins d'importance parce que finalement, si tu as attendu toute ta vie de maigrir pour monter ta boîte, pour faire du théâtre, pour aller à la piscine, pour je ne sais pas quoi, et que tout d'un coup, tu fais toutes ces choses-là alors que tu n'as pas perdu un kilo, bon, ben voilà, finalement... ton corps qui était complètement au centre de tout, là, il va peut-être avoir une importance un peu moindre. Et donc, comme il aura une importance un peu moindre, ça va te permettre d'avoir encore plus de temps et d'énergie et un esprit libéré pour te tourner encore plus vers ces choses qui te font vibrer, et ainsi de suite, et ainsi de suite, et ainsi de suite. Et en fait, là, on est vraiment dans le cercle vertueux qui s'est enclenché et le fait que ton corps, petit à petit, il est remis un peu plus à sa juste place. il ne prend plus toute la place, ça n'est plus obsessionnel. Et ça, c'est vraiment pour moi le principe source de l'acceptation corporelle. Je l'ai dit tout à l'heure en intro, pour moi, accepter, c'est reprendre le pouvoir. Pour moi, loin d'une idée de se résigner et de s'abandonner et dire ok, tant pis, je laisse tomber, j'abandonne mon corps à son triste sort. Non, pour moi, ce n'est pas du tout ça. C'est au contraire reprendre le pouvoir. En fait, prendre le temps de poser les choses, de réfléchir et d'accepter qu'il y a des choses sur lesquelles je n'ai pas de pouvoir, mais qu'il y en a d'autres sur lesquelles j'en ai, et de choisir de mettre de l'énergie dans ce sur quoi j'ai du pouvoir, plutôt que vouloir changer ma morphologie parce que je déteste la forme de mes cuisses, du coup, ça va être hyper nourrissant et ça va permettre d'adapter tous mes projets, mon quotidien. autour de qu'est-ce qui me rend heureuse en fait, qu'est-ce qui me fait du bien, qu'est-ce qui va me nourrir là maintenant. Donc au lieu de subir des injonctions extérieures parce que Je ne l'ai pas trop dit parce que je voulais quand même assez rapidement aller dans des choses concrètes, mais on est bien d'accord que si vous êtes dans une galère pas possible pour accepter votre corps, ça ne tombe pas de nulle part en fait. C'est des injonctions extérieures qui pèsent sur vos épaules depuis l'enfance et qui font que vous avez été dans un rejet de votre corps. Mais donc là, tout d'un coup, en disant « non mais ok, j'aime pas mon corps, c'est comme ça, mais moi j'ai envie de développer ma meilleure vie, je suis morte de trouille, mais j'y vais » . Ok, premier objectif, tiens, je vais m'inscrire à des cours de théâtre. Deuxième objectif, je vais essayer de me trouver une jolie robe longue, fluide, voilà, dans laquelle je me sentirais bien. Troisième objectif, je vais me faire des soins du visage régulièrement. Quatrième objectif, enfin bon, bref, vous mettez bien ce que vous voulez, mais vous avez compris, vous mettez votre énergie vers ok, qu'est-ce que je peux faire là, maintenant, tout de suite, pour moi, me sentir bien, sans être tout le temps dans cet objectif de perte de poids. Qu'est-ce que je peux faire pour me sentir bien avec le corps que j'ai, avec le poids que j'ai ? En faisant tout ça, vous laissez de côté un peu ces injonctions extérieures pour revenir vous connecter à tout ce qui vous fait vibrer vous, pour revenir prendre la main sur votre vie et dire « Non mais attends, la vie est trop courte pour toutes ces conneries. » Donc moi, je reprends la main, je reprends le pouvoir et j'y vais en fait. Et c'est en ça où pour moi, accepter, ce n'est pas du tout se résigner et dire « Tant pis, je me laisse aller, c'est n'importe quoi. » Non, accepter, c'est dire « Ok, c'est comme ça. Comment je peux être heureuse ? Comment je peux sortir de la lutte et mettre mon énergie dans du positif ? » Et donc, bien loin de cette idée préconçue, c'est au contraire reprendre les rênes, reprendre le pouvoir. Et ça, c'est hyper important pour moi, de pouvoir transmettre ça à un maximum de femmes. Pour terminer cet épisode de podcast, je vous l'ai dit tout à l'heure, il y a une phrase que j'entends super souvent qui est « Je ne me reconnais pas dans ce corps » . Ce corps, ce n'est pas moi. Je ne peux pas l'accepter, Flavie. Ce n'est pas possible. J'ai envie de vous parler, en vous donnant un exemple très concret d'une personne que j'accompagne là en ce moment, avec qui j'ai échangé sur ce sujet il y a peu. J'ai envie de vous dire ce que moi j'entends derrière ça. quand cette personne, mais globalement, quand les personnes viennent me dire, je ne me reconnais pas dans le miroir. Déjà, je trouve ça douloureux. En fait, je trouve ça terrible. Et voilà, si cette phrase, vous vous reconnaissez, si vous l'avez prononcée, j'espère que ce que je vais vous dire va pouvoir vous apporter un peu quelque chose. En fait, la personne à laquelle je pense, là, dont je vais vous parler, c'est une femme, du coup, qui est dans l'autocritique constante d'elle-même. C'est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup et très rapidement avec les personnes que j'accompagne parce que c'est central. Quand on passe sa vie à s'auto-critiquer, c'est compliqué de prendre soin de soi, c'est compliqué de manger sereinement, c'est compliqué de manger de manière adaptée à ses besoins, c'est compliqué de cheminer vers l'acceptation corporelle. Enfin voilà, le mécanisme de l'auto-critique, il vient vraiment un peu saboter quoi. Tout le reste, si on ne s'y attaque pas. Donc, c'est une chose sur laquelle on s'est mis au travail toutes les deux très vite. Mais c'est vraiment le truc compliqué pour elle. Et donc, on creusait ce sujet et elle me dit, mais moi, je me vois dans le miroir, c'est terrible. Donc, en fait, elle s'autocritique tout le temps, mais encore plus quand elle croise son reflet. Et donc, elle me dit, moi, je ne me reconnais pas quand je me vois dans le miroir. En fait... Ce que ça dit, c'est qu'elle rejette complètement l'image de ce corps. Quand je dis ce corps, c'est ce corps actuel avec ce poids, avec cette morphologie. Pourtant, ce corps actuel, il est le sien depuis des années. Mais ce qui se passe, c'est qu'elle est restée accrochée à un corps qu'elle a idéalisé, qu'elle aimerait pouvoir retrouver, et que c'est comme si à chaque fois qu'elle se regardait dans le miroir, elle se regardait en comparaison du corps qu'elle voudrait avoir. C'est aussi valable si vous êtes dans un corps idéalisé que vous voyez sur les réseaux, sur les magazines, dans les pubs en fait. Vous allez regarder votre corps et vous allez dire, non mais... Enfin, vous allez être dans l'autocritique, dire mon corps il est horrible, je suis horrible, je suis trop moche, je suis comme ça, parce qu'en fait, vous ne le regardez pas tel qu'il est, vous le regardez en comparaison à autre chose. Et donc elle, elle était, quand elle dit je ne me reconnais plus, je ne me reconnais pas, Je pense que la comparaison, elle se joue plutôt avec vous-même, en fait, avec un corps que vous avez eu dans le passé. Et il y a un deuil qui ne s'enclenche pas de ce corps-là que vous avez eu dans le passé. Et pour vous parler de cette personne-là concrètement, en fait, ce qui se passe, c'est que cette personne, dans le passé, elle a fait une taille 36. Et elle a complètement romantisé, idéalisé, cette époque où elle faisait une taille 36. Aujourd'hui, elle fait une taille 42, et quand elle se voit dans le miroir, elle voit cette taille 42 alors qu'elle est censée faire une taille 36. C'est comme si chaque matin, elle se levait, elle se regardait, et qu'elle se tapait la surprise très désagréable de se dire « Tiens, mais en fait, c'est quoi ce corps-là ? C'est quoi ce corps taille 42 ? Moi, je fais une taille 36, normalement. » Et que ce truc-là se répétait chaque jour, Avec son lot d'autocritique, avec son autoflagellation, avec tout ce que vous connaissez très bien. En fait, elle reste accrochée à l'idée que son bonheur dépend de la taille 36. Qu'en fait, elle, c'est une taille 36. Et que c'est là que se situe son bonheur et son bien-être. Pourtant, j'ai un peu creusé avec elle. Une taille 36, elle ne l'a fait qu'une fois dans sa vie. Une seule fois. C'est un peu, finalement, l'exemple que je vous donnais un peu plus tôt dans le podcast. Je parlais déjà un petit peu de ça. Elle l'avait une fois dans sa vie, et en plus de ça, c'était une grosse période pourrie. C'est une période où il y avait beaucoup, beaucoup de mal-être psychologique, et il y a eu une perte de poids qui était reliée à ça, et c'était pas du tout souhaitable. Sauf que c'était un peu le bénéfice secondaire de la période horrible qu'elle a traversée. Il se trouve qu'elle a perdu du poids et qu'elle avait pas envie de le reprendre. Et que c'est de là qu'ont été enclenchées beaucoup plus fortes ces TCA, du fait de vouloir lutter contre cette... Même s'il y en avait déjà un vent, mais... Ça a fait flamber les troubles alimentaires, le fait de ne pas vouloir reprendre ce poids après cette période-là, qui était, je le répète, vraiment une période horrible. Et donc, elle reste accrochée à une période de vie où elle faisait du 36, alors que c'était terrible. Ce n'est pas souhaitable. Elle n'était pas heureuse, en fait. Elle est descendue à ce poids-là en lien avec des événements très difficiles. En plus de ça, elle doit bien constater que non. En fait, une taille 36, le poids qu'elle faisait à une taille 36, c'est un poids qu'elle n'a jamais fait à d'autres moments. Et en fait, ce n'est pas du tout son poids d'équilibre. Je rejoins la notion de deuil dont je vous parlais tout à l'heure. Et donc, cette personne reste complètement bloquée là-dedans. Alors que, qu'est-ce qu'elle pourrait enclencher à la place ? Eh bien déjà, le deuil de cette quête-là, mais aussi peut-être le deuil de ce corps-là, et ce n'est pas facile, mais en parallèle de ce deuil, parce que ça va être très aidant, c'est l'idée de renouer avec le corps tel qu'il est aujourd'hui. Et c'est ça, l'acceptation. C'est ça. Et ça veut pas dire qu'elle en est heureuse. Et c'est, ok, je l'entends qu'elle ne l'aime pas, ce corps en taille 42, parce qu'elle est abreuvée d'images et de choses. Et quand elle était enfant, elle a été abreuvée de choses aussi en lien avec ça, qui viennent lui dire qu'elle est moins bien si elle fait une taille 42. Elle est moins bien qu'une taille 40, 38 ou 36, ce qui est complètement faux. Mais en tout cas... Il y a des choses accrochées dans sa tête autour de ça. Donc c'est ok, j'entends en fait que ce soit si difficile pour autant. Eh bien, acceptez. Acceptez que maintenant, son corps, là, c'est une taille 42 et que ça fait 8 ans que c'est le cas. Ça pourrait éviter la déception de, à chaque fois qu'on se regarde dans le miroir, de se dire quoi, mais c'est quoi ce corps, c'est pas moi ? En fait, bah si. Et en fait, le corps en taille 36, c'était certainement encore moins elle, en fait, si on veut aller par là. Ça pourrait éviter quoi ? Les autocritiques qui vont avec, cet effet un peu déception là de je me regarde dans le miroir et en fait, merde, j'ai un corps taille 42, j'ai pas un corps taille 36 et blablabla et je m'autocritique et nanana, donc ça pourrait éviter ça. Et ça lui permettrait de mettre son énergie ailleurs, comme je le disais plus tôt, de mettre l'énergie dans autre chose. Ok, mon corps fait une taille 42. Déjà, on peut s'amuser à regarder tout ce qui va bien en fait, et c'est ce que j'ai fait aussi avec cette personne-là. tout ce qu'elle fait aujourd'hui déjà avec son corps, et il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses. Et puis aussi tout ce qu'elle peut faire encore davantage, mettre en place pour aller vers un épanouissement global, et cet épanouissement global sera lui au service de l'acceptation de son corps, et l'acceptation de son corps sera ensuite au service de l'épanouissement global. Vous avez compris l'idée ? Encore une fois, on est dans un cercle vertueux. Je voulais quand même vous préciser une chose, j'en ai parlé au tout début du podcast. Souvent cette question d'acceptation corporelle, elle prend plus de temps que tout le reste et je vous l'ai dit, elle n'empêche pas d'avancer sur le côté alimentaire et sachez que cette personne dont je vous parle, c'est une personne qui n'a plus de compulsion depuis un moment, qui est dans une relation apaisée à l'alimentation et qui d'ailleurs même a retrouvé une alimentation libre où elle mange selon ses besoins et qui me disait même s'être allégée. en fait elle voit bien qu'elle a perdu un peu de temps poids, que voilà, ça n'a pas du tout suffit, parce que l'enjeu il est bien ailleurs, donc ça n'a pas suffit à améliorer pour le moment la relation à elle-même et le regard qu'elle pose sur son corps, mais voilà, sachez que... Même avec cette difficulté dans l'acceptation de son corps, tout le côté alimentation était vachement plus tranquille. Donc il y a possibilité d'avancer, les choses peuvent avancer un peu à double niveau. Il ne faut pas vous inquiéter pour ça. Mais ce que j'avais envie de vous transmettre dans cet épisode, c'était ma conception de l'acceptation corporelle qui pourra changer. En fait, peut-être que dans deux ans, ce podcast, il existera encore et que je vous referai un épisode sur le sujet. Et que je vous dirais des choses un peu différentes ou encore un peu nuancées parce que tout ça, ça bouge au fil de mes accompagnements, des formations que je fais, de ma propre expérience de vie parce que moi aussi, je suis confrontée à mon corps qui bouge, qui change. Moi aussi, j'ai dû passer par plein de phases plus ou moins faciles dans la question de l'acceptation. Mais ce que je voulais vous dire, c'est que l'acceptation, c'est vraiment très différent de la résignation, bien au contraire. L'acceptation, c'est quelque chose d'empouvoirant, c'est quelque chose qui permet de se sentir mieux au global. L'acceptation, il faut l'entendre au sens d'accueil et il faut plutôt l'entendre au sens d'être au service de votre bien-être global. C'est pas une fin en soi, tout comme c'est pas une fin en soi d'aimer son corps, enfin j'ai presque envie de vous dire on s'en fout quoi quelque part, parce que c'est pas ça le plus important dans votre vie. Donc voilà, l'acceptation au service. de votre bien-être global. J'espère que cet épisode vous a plu, bien sûr, vous a nourri, vous a interpellé, peut-être vous a questionné. N'hésitez pas à venir m'écrire sur Insta, vous le savez, j'apprécie beaucoup, mais aussi sur le podcast, l'adresse mail du podcast TCA, etc. C'est l'adresse mail qui est dédiée aux demandes de témoignages, mais vous pouvez aussi me faire vos retours sur le podcast, me poser vos questions, me donner des idées, etc. A bientôt ! Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important. C'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire. Tu peux tout d'abord partager le podcast, en parler autour de toi, à tes proches mais aussi à des professionnels. Tu peux laisser 5 étoiles, notamment sur Spotify ou Apple Podcast. ou laisser ton meilleur commentaire. Mais depuis peu, j'ai aussi apporté une nouveauté qui te permet de me soutenir encore plus concrètement avec de l'argent. Effectivement, tu trouveras en description de cet épisode un lien qui te permettra de faire un don à la hauteur de ce que tu trouves que ce podcast t'a apporté. Merci, merci beaucoup. C'est grâce à ton soutien que ce travail va pouvoir continuer. Je te souhaite de prendre soin de toi autant que ce sera possible et je te dis à très bientôt sur un nouvel épisode. Ciao !

Chapters

  • Pourquoi viser l’acceptation corporelle

    04:31

  • Pourquoi est-ce si difficile ?

    07:04

  • Ce que je mets derrière l’acceptation

    14:12

  • Accepter c’est reprendre le pouvoir

    33:39

  • « Je ne me reconnais pas dans ce corps »

    36:35

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