Speaker #0Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans le soixantième épisode, déjà, de TCA, etc. C'est toujours un immense plaisir pour moi d'enregistrer ces épisodes pour vous, et c'est surtout avec un immense... plaisir, bonheur, une grande satisfaction en tout cas, que je reçois tous vos petits mots, vos témoignages, vos retours concernant le podcast, donc vraiment un grand merci pour ça. Aujourd'hui, on va parler de tout ce qu'on entend autour du fait de s'écouter, de l'alimentation intuitive et des dangers qui pourraient y être associés. Je vais vous expliquer comment est né cet épisode de podcast parce qu'en fait c'est l'une d'entre vous qui m'a écrit en DM sur Insta pour m'envoyer un post pour savoir un peu ce que j'en pensais et pour me proposer de faire un contenu sur ce sujet. Franchement j'adore quand vous faites ça. J'adore parce que ça nourrit ma créativité, parce que je peux pas avoir l'œil partout et que volontairement je suis assez peu de contenu sur le sujet sur Insta pour me protéger en fait tout simplement. Parce que... Là, pour le coup, si je le faisais, je pense que ça nuirait gravement à ma créativité et ça créerait trop de désespoir en moi, je pense. Et aussi parce que je trouve que ça témoigne d'une confiance que vous m'accordez et merci beaucoup pour ça parce que, voilà, c'est vraiment trop bien. Et donc, j'ai dit à cette personne que plutôt que de faire quelques stories et qui mourront au bout de 24 heures, ça pourrait être l'objet d'un épisode de podcast. Donc, c'est parti. En fait, le titre de ce poste, c'était Et si écouter tes sensations alimentaires était trompeur ? Cette personne-là explique que pour elle, il y a deux limites au fait de s'écouter pour manger. C'est que de un, on risque de ne pas manger assez, et de deux, il y aura un problème sur la répartition des macronutriments. Elle finit son poste par conseiller de traquer son alimentation. et ses quantités. C'est-à-dire de surveiller les choix alimentaires qu'on peut faire mais aussi de compter ses calories, c'est ce qu'elle conseille. Bon, c'est tout à son intérêt parce que si j'ai bien compris, cette personne-là, elle a développé une appli en lien avec ça pour surveiller son alimentation, traquer son alimentation, tout ça. Donc moi, j'avais envie de décortiquer un petit peu ce poste pour qu'on voit ensemble si ces informations peuvent tenir debout ou... et où est-ce que selon moi ça ne tient pas justement, où est-ce que ça pêche. Alors on va prendre dans l'ordre par rapport à ce qu'elle avance. Donc elle dit que la première limite c'est de ne pas manger assez. Donc en fait ce qu'elle explique c'est que pas mal de ses patientes, quand elles s'écoutent, elles mangent moins de 1000 calories par jour. 1000 calories par jour, je ne sais pas si vous vous rendez compte, Bon, il y en a certaines parmi vous qui se rendent très bien compte parce que malheureusement, elles ont compté ou comptent encore leurs calories. Pour d'autres, c'est peut-être un peu nébuleux, mais c'est vraiment très très peu, 1000 calories sur une journée complète. Moi, je suis hyper sceptique, déjà, par rapport à cette info-là. Les raisons qu'elles donnent, elles, dans le fait de ne pas manger assez et de manger moins de 1000 calories par jour, chez ces personnes-là, elles disent que c'est lié à des troubles digestifs. que c'est lié à un trop-plein permanent et à une pesanteur sur l'estomac. Bon, pourquoi pas, après, si t'as une pesanteur et un trop-plein permanent, c'est que tu manges pas moins de 1000 calories par jour comme ça tout le temps. Donc effectivement, t'as peut-être fait des repas beaucoup trop riches par rapport à tes besoins, ta digestion, tout ça, le jour, les jours précédents. Et si c'est le cas, manger moins de 1000 calories sur une journée, bah en fait, voilà, si c'est une régulation de ton corps, je vois pas où est le problème. Bon, on va continuer, je vais dérouler, et puis de toute façon on reviendra sur tout ça. Elle dit aussi que chez ces personnes-là, c'est lié au fait d'être occupé, et du coup d'oublier de manger, et aussi lié au fait de boire beaucoup. Quand elle parle de ses clientes, en fait, faut avoir en tête que ce sont des personnes qui... veulent maigrir en fait, c'est des personnes qui ont envie de perdre du poids. Du coup la question que je me pose c'est, ben alors ces clientes elles viennent vers elles, et déjà c'est des nanas qui sont dans une volonté de perdre du poids, c'est sûrement pas la première personne qu'elles consultent pour ça, et elles s'écoutent. Déjà il y a un truc qui va pas généralement quand tu suis des régimes, t'es à l'inverse de t'écouter. Quand t'as passé 15 ans à suivre des régimes, tu sais pas ce que c'est t'écouter. Donc je pense que là il y a une grosse confusion aussi dans ce que c'est que de s'écouter. La personne, la professionnelle dans son poste, elle parle de rassasiement, de faim, d'envie et tout ça. Mais le rassasiement franchement, il y a très peu de personnes qui sont capables... de l'entendre, de vraiment le ressentir et de le respecter finalement dans les personnes que moi je côtoie, dans les personnes qui ont fait des régimes à répétition et qui sont tout le temps en quête perpétuelle de perte de poids. Ça n'existe pas ça, donc déjà c'est hyper questionnant, genre ouais mes clientes donc qui veulent maigrir, elles s'écoutent, elles viennent vers moi, elles s'écoutent mais elles mangent moins de 1000 calories par jour. Ok, hyper chelou. Donc... Est-ce qu'elles écoutent vraiment leur faim, ces personnes-là ? Ou est-ce qu'elles sont dans la totale méfiance de leurs signaux et notamment de leur faim ? Parce que quand on passe des années au régime, on apprend juste à se méfier de son corps. On apprend à ne pas s'écouter justement. On apprend qu'on doit avoir le dessus sur son corps, comme si notre corps était un ennemi et qu'il cherchait à nous piéger. Donc est-ce que c'est possible pour elles d'écouter leurs signaux de faim et d'y répondre ? Est-ce qu'elles écoutent leurs envies alimentaires ou est-ce qu'elles cherchent toujours à se tromper un peu elles-mêmes ? Vous voyez ces fameuses techniques de non non au lieu de manger du gâteau au chocolat je vais me remplir de fromage blanc 0% et mon corps il verra que du feu. Bah non ça fonctionne pas ces trucs là. Donc voilà est-ce que réellement c'est des gens qui sont dans l'écoute ou est-ce qu'elles sont en fait juste en train de chercher à être dans de la restriction ? et elles disent si si je m'écoute je m'écoute voilà enfin moi je sais pas ça me pose vraiment question en ce qui concerne l'oubli de manger ou les troubles digestifs lorsqu'on mange moins à un moment donné on se régule et on mange plus si sur une journée tu manges moins de 1000 calories tu vas compenser à un autre moment c'est inévident ton corps il va aller chercher en fait on s'en fiche c'est pas grave de pas manger toujours la même quantité enfin de toute façon l'être humain il est pas fait comme ça Rien que ça, c'est une aberration d'être là à compter ses calories et de chercher à manger 1800 calories tous les jours. Ça n'a aucun sens. Tu n'as pas la même dépense énergétique, tu n'as pas le même besoin qu'il soit en lien avec tes émotions, tes dépenses, avec tout ce qui va se passer dans ta vie. C'est normal de ne pas avoir les mêmes besoins. C'est une aberration de chercher à manger 1800 calories par jour ou 1006 ou 2002 ou 2005, peu importe en fait. Là, je ne parle pas de la quantité de calories, je parle de ce côté très rigide qui voudrait qu'on mange toujours la même quantité. C'est ok. Il y a des fois, on va avoir des grosses dépenses. C'est l'été, tu te fais une super rando en montagne, tu vas dépenser 2000 calories pendant ta rando. Bon ben voilà, si tu restes bloqué sur tes 1008, ça ne va pas fonctionner. Mais tu peux aussi, précision, tu peux aussi continuer de manger tes 1008 sur ces deux jours de rando, et puis quand tu vas rentrer, c'est au moment où ton corps sera au repos qu'il va aussi te demander de plus manger. Et ça, si t'es dans le contrôle, tu vas flipper de ouf. Ah ben voilà, n'importe quoi, pourquoi j'ai tout le temps faim aujourd'hui, pourquoi j'ai tout le temps envie de manger ça, pourquoi mes pensées vont vers du gras, des choses comme ça ? Parce que ton corps, il se régule en fait. Donc voilà, normalement le corps se régule. Quand tu manges plus, à un moment donné, tu manges moins. Quand tu manges moins, à un moment donné, tu manges plus. C'est assez basique et ce n'est pas un problème. Oublier de manger, je pense que ce n'est pas si répandu. C'est quelque chose qu'on observe chez les personnes qui vont avoir un trouble déficitaire de l'attention. On sait que ça peut être fréquent chez ces personnes-là d'oublier de manger. Là encore, en soi, ce n'est pas vraiment un problème. Ça peut l'être parce que ça va créer des pics de fatigue, parce qu'il y a un état général au bout d'un moment qui va pas être satisfaisant. Mais je veux dire, si on regarde juste le poids et les entrées d'énergie et les sorties d'énergie, donc les calories, bah c'est pas un problème parce que si à un moment donné t'as oublié de manger, tu vas manger potentiellement juste un peu en décalé ou tu vas manger plus au repas suivant. Enfin en fait, c'est même pas un problème, tu vois. Ça n'explique pas du tout ce que vient nous dire cette personne. Le corps se régule en fait. Alors, précision là aussi, oublier de manger. Quand on cherche à maigrir et qu'on suit un régime, ça n'arrive pas trop. Ça, c'est un peu le rêve. Peut-être que là, parmi vous, il y en a qui m'écoutent et qui se disent Attends, mais trop bien, moi j'adorerais oublier de manger. Ben oui, en fait, quand tu veux maigrir, généralement, tu n'oublies pas de manger. Donc elle nous donne ça en exemple en disant mes clientes, donc qui viennent vers moi pour maigrir, Elles oublient de manger ? Oui, peut-être. Il y a certainement des cas où ça arrive, mais de toute façon, le... La question n'est pas là, le fond du problème n'est pas là, en fait. Bon, la deuxième problématique qu'elle nomme, selon elle, quand on s'écoute, quand on est dans une démarche d'alimentation intuitive, c'est qu'il va y avoir un problème au niveau de la répartition des macronutriments. Donc elle dit que ça crée une consommation en glucides beaucoup plus élevée et un manque de protéines et de lipides. Bon, je pense que le fait de se tourner... principalement vers les glucides et notamment vers les sucres simples, enfin le sucre quoi, les produits sucrés, c'est le symptôme numéro 1 de la restriction et de la restriction cognitive. L'envie de sucre, c'est vraiment le symptôme numéro 1 des personnes qui sont en restriction. Donc dire bah oui, quand on s'écoute, on va faire que de manger des glucides et on va avoir des carences en d'autres choses, bah peut-être oui. Dans un premier temps, c'est-à-dire que le temps de régler ton rapport à l'alimentation et de réguler ça et de te tranquilliser et d'apaiser les choses, tu vas avoir envie de tout ce dont tu t'es privé. Ton corps, si jamais tu étais aussi un peu en sous-régime, tu vois, si tu consommais vraiment pas assez et que tu étais en sous-poids, etc., bah ouais, ton corps il va aussi faire en sorte d'aller réguler ça. Et les glucides, c'est un apport d'énergie hyper cool pour le corps, hyper utile, facile à utiliser, notamment pour le sucre, qui est quand même hyper facile à assimiler et qui est la nourriture principale de notre cerveau, notamment. Donc voilà, mais sortie de ça, non, en fait, pour moi, c'est vraiment plus un symptôme de restriction, c'est-à-dire que si dans un premier temps, quand tu lâches prise et que tu es à l'écoute de tes envies, tu manges... plus de glucides, bah rassure-toi, ce sera temporaire. Et finalement, c'est pas le symptôme du fait de lâcher prise, non, c'est le symptôme de ce qui s'est passé avant. C'est le symptôme de tes privations, finalement. Alors, elle dit, je vais la citer, dans son post, c'est écrit parce que oui, si l'on s'écoute sans avoir de notion de l'équilibre, on a rarement l'envie de manger des protéines et on se rabat sur les glucides. En lisant ça, forcément, moi je me demande quel est son rapport à l'alimentation à cette personne-là. Parce qu'elle utilise le on donc elle s'inclut dans le truc et elle pose ça comme une vérité, comme une normalité. Ce qui prouve qu'elle ne sait pas ce que c'est. Que d'être dans l'écoute, elle part soit de son expérience à elle, soit peut-être de tout ce qu'elle a observé chez des personnes qui étaient un peu en guerre avec l'alimentation, des personnes qui viennent vers elle pour maigrir, ou peut-être les deux en fait. Et du coup elle dit bah voilà, en fait... On n'a pas envie de protéines comme ça, on a forcément envie de glucides tout le temps. Bah non, encore une fois, là, ces envies de glucides-là, c'est le symptôme d'autre chose, c'est le symptôme de la guerre avec le corps, l'alimentation, c'est le symptôme de la privation des restrictions. Moi, je peux vous assurer, c'est que je me tape des envies monumentales de thon, des envies monumentales de sardines. Des protéines, j'ai des envies vraiment axées sur des aliments... protéinés, et d'ailleurs c'est un bon exemple parce que thon, sardine, enfin voilà, on est dans des aliments qui apportent protéines et lipides, donc c'est complètement faux, quand on a une alimentation qui est régulée et qui est sereine, le corps il est capable d'emmener les signaux qu'il faut ça c'est un truc qui est assez ignoré, mais le corps il est bien plus intelligent et autonome qu'on ne le pense, mais d'ailleurs là on fait tout un pataquès sur des... tas de trucs autour de l'alimentation dans nos années là mais je veux dire, vous croyez que nos arrière arrière arrière arrière grands-parents, vous croyez qu'il y a des centaines et centaines d'années ils faisaient comment ? Ils mangeaient ? Ils se nourrissaient ? En fait ils n'avaient pas besoin d'aller étudier dans le moindre détail les macros et dire oulala, il va falloir que je fasse attention Là, il me manque 300 calories pour finir ma journée et principalement des glucides ou des protéines. Voilà, le corps, il a une intelligence de fonctionnement reliée à ça. Il est capable de nous guider. En fait, le corps, il est capable de nous guider aussi sur des macros et des micronutriments. Il a vraiment cette capacité-là, cette fonction-là. Moi, je l'expérimente très souvent. Et par contre, c'est sûr que... Ton corps, il ne pourra pas t'emmener vers quelque chose qu'il ne connaît pas. C'est-à-dire qu'il va t'emmener vers des sources de vitamines, de protéines, ou d'énergie selon ce qu'il connaît, selon ce qu'il a mangé. Et c'est là où l'éducation alimentaire dans l'enfance... Mais quand je dis éducation alimentaire, en fait, je parle vraiment d'ouverture alimentaire. Sur le fait qu'on ait une palette très très large des aliments qu'on va pouvoir consommer. Ça c'est super important. Et d'ailleurs, c'est aussi très intéressant de pouvoir avoir une forme d'éducation nutritionnelle aussi quand on est à l'écoute de ses besoins et de ses envies, et aussi une envie de découverte nutritionnelle et de manger de nouveaux aliments, de nouvelles saveurs. C'est pas du tout incompatible, voire même bien au contraire. En fait, ça va complètement avec l'alimentation intuitive. et avec le fait d'être à l'écoute de ses besoins et de son corps. Alors elle ajoute quelque chose par rapport à cette question des glucides, elle dit que, donc elle parlait d'une surconsommation de glucides, et elle dit, qui dit surconsommation de glucides, dit hypo-et hyperglycémie, résistance à l'insuline, envie de sucrer et grignotage. Mais il n'y a rien qui va en fait. Moi je suis fatiguée d'entendre ces discours sur les réseaux, c'est des discours pathologisants. C'est-à-dire que... Là, elle utilise du vocabulaire qui est relié à des personnes qui seraient diabétiques. Je veux dire, des hypo-et des hyperglycémies, on se fait des espèces de mini-pics ou de baisses de glycémie. Quand on n'a pas de diabète, on a la chance d'avoir un corps qui fonctionne bien, ça passe complètement inaperçu. Au pire, on va avoir des mini-coups de fatigue en fait. Et puis du coup, on va s'adapter, notre corps va s'adapter. Là encore une fois, on s'amuse à décortiquer des trucs pour lesquels on n'est même pas concerné et finalement on se prend la tête sur des trucs qui n'ont pas lieu d'être et qui ont tellement peu d'incidence en réalité. Pareil pour la résistance à l'insuline, c'est complètement délirant en fait. On utilise le vocabulaire d'une pathologie. Si tu ne fais pas de diabète, tu n'as pas à te préoccuper de ces questions-là, vraiment pas. Et pour les envies de sucre et de grignotage, ce qui crée le plus d'envie de sucre et de grignotage et de besoin de manger comme ça un tempestif, ce sont les restrictions. Qu'elles soient caloriques ou sur un type d'aliment ou cognitives. C'est vraiment ça qui va créer le plus d'envie de sucre et de grignotage. C'est pas le fait de manger un gâteau ou je sais pas quoi. Un gâteau à 16h qui vient du commerce, qui est sucré et qui est industriel, va pas faire que, bah oui, ça y est, le soir tu vas te taper une compulsion de sucre parce que t'as ouvert la porte au sucre. Non, au contraire, ton gâteau là, industriel et sucré de 16h, il va peut-être bien te protéger d'une future compulsion du soir, tu vois. Parce que c'est à force de diaboliser tout ça que tu pètes les plombs sur les aliments sucrés. Bon, en conclusion de cet épisode, Ce que moi j'ai envie de dire, c'est qu'il est urgent, urgent, urgent, urgent de sortir de deux choses à mon sens. La première chose, c'est l'alimentation sacrée. Tu vois, l'alimentation qui crée tous tes problèmes et l'alimentation qui va régler tous tes problèmes. En fait, si t'as la chance de ne pas avoir de pathologie, arrête de tout décortiquer, arrête de te prendre la tête parce qu'en fait c'est comme ça que tu te crées des problèmes et notamment de troubles alimentaires. La deuxième chose, c'est qu'il faut sortir d'un fonctionnement binaire. Alors, moi je parle d'alimentation, mais je trouve que ce fonctionnement-là, il se généralise sur tout dans notre société actuelle. Les choses, elles sont bonnes ou mauvaises, bien ou mal. Il y a les gentils, il y a les méchants. Et puis il y a les bons aliments, les mauvais aliments. Et il y aurait une bonne façon de manger. Je crois que vraiment, il faut sortir de ce fonctionnement-là. Et du coup, non, s'écouter ou manger intuitivement... Ça veut pas dire manger que du gras ou que du sucre, ça n'a rien à voir. Non, t'as pas besoin de tout traquer, d'aller tout décortiquer ce que tu manges pour t'assurer d'être en bonne santé. Je vais même plutôt te dire une chose, c'est que c'est comme ça que tu risques plutôt de détériorer ta santé. Parce que ça risque d'augmenter considérablement ton niveau de stress, ça risque de créer de l'isolement, et globalement, il y a plutôt un risque d'une prise de poids ou en tout cas d'un... un poids d'équilibre plus élevé à long terme en étant dans ce type d'alimentation très contrôlante dans le but de chercher à maigrir. Et puis, oui, tu peux t'écouter et faire des choix alimentaires, des vrais choix conscients. S'écouter et manger intuitivement, c'est pas quelque chose d'hyper animal où tout d'un coup tu vas sauter sur un truc parce que t'as envie, besoin de manger ça. Bien sûr que tu peux manger en famille à certaines heures, bien sûr que t'es pas obligé de manger au moment où la faim se déclenche. Manger intuitivement, c'est être au plus près de ses besoins en fait, tout simplement. Et donc oui, tu peux faire des choix. Dans son poste, elle parle de constipation à un moment donné aussi. Bien sûr que si tu manges en t'écoutant et que tu remarques que tu passes par une période de constipation, quelle qu'en soit la cause, parce que la constipation, on sait que c'est énormément relié à ton système nerveux aussi. Tu vois, le système digestif, il est relié à tout ça et donc au stress, etc. Eh bien, si tu passes par une période de constipation, peut-être que tu vas te dire que pour mettre... plus de chance de ton côté que ça aille mieux, tu vas faire gaffe à manger un peu plus de fibres et boire plus d'eau. Voilà. Tout comme si c'est une période où tu as plus de dépenses énergétiques parce que tu fais tel sport, ou parce que, même dans ton activité professionnelle, là, maintenant, tu bouges un peu plus, il y a plus d'activité physique, eh ben oui, peut-être que tu vas manger davantage de protéines parce que tu vas remarquer que ça te permet d'être moins fatigué, de tenir plus sur le long terme, etc. Mais tout comme... Je ne sais pas, tu vas faire gaffe à ton niveau de fatigue et à quelle heure tu te couches le soir. Enfin voilà, il n'y a pas que l'alimentation. Peut-être aussi que de voir davantage tes potes, et bien en fait c'est quelque chose qui t'aidera aussi à aller mieux. Il n'y a pas que l'alimentation. Et franchement, on s'en fout que tu consommes 1300 calories un jour, 2500 un autre. En fait, ça n'a pas d'importance d'aller traquer ça. Vraiment, je t'assure que ton corps a des capacités d'autorégulation. Et que... Quand tu es dans une vraie tranquillité et une alimentation vraiment régulée, sereine et donc intuitive, les choses elles sont simples déjà. Et puis, comment dire, il y a quelque chose de plus constant en fait, généralement dans ton alimentation, c'est beaucoup moins les montagnes russes, à l'image de ton poids qui se stabilise et qui devient constant, toujours le même. Et puis, je voudrais ajouter quelque chose, ça me semble important. parce qu'elle donne l'exemple de troubles digestifs, de choses comme ça, dans son premier exemple, où elle parle du fait de moins manger, là. Et qu'en gros, il faudrait ne pas se laisser le choix. Ouais, j'ai des patientes, si elles s'écoutent, elles mangent moins de 1000 calories. Et donc, elles, quoi ? Peut-être qu'elles les obligent à manger le double, quoi, par jour. Bah, en fait, il y a un danger aussi à tout contrôler comme ça. C'est que je pense qu'on peut passer à côté de pathologie. On peut passer à côté de dérèglement. Parce que, oui, Des pathologies, quelles qu'elles soient, peuvent aussi s'exprimer par une modification de l'appétit et une modification des envies alimentaires. Donc c'est hyper important d'être à son écoute et de pouvoir constater que, tiens, il y a des soucis digestifs qui font que je ne peux plus manger comme ci, comme ça, ou que là je n'ai envie que de tel aliment. En fait, ça va être des informations hyper importantes. Bon, tu l'auras compris, à mon sens, il n'y a que des avantages à s'écouter et à manger intuitivement. Mais aussi parce que ça n'a rien à voir avec la façon dont c'est présenté par cette personne ou par beaucoup trop de personnes sur Instagram et sur Internet globalement. Donc oui, manger intuitivement, c'est la meilleure façon de préserver sa santé et sa santé de manière globale. J'espère que cet épisode t'aura apporté des choses. Peut-être t'aura permis d'avoir des petits déclics, des pistes de compréhension. Merci à toi d'être ici, de m'écouter encore jusqu'au bout. N'oublie pas que ton soutien est ultra précieux. Je fais le choix aujourd'hui de ne pas mettre de publicité dans mon podcast pour le rendre plus agréable à écouter, mais du coup il n'est pas monétisé dans le sens où ce travail-là que je fais du coup n'est pas rémunéré. Si toi tu aimes écouter ce podcast-là et que tu as envie qu'il continue, la meilleure manière de faire en sorte que ce soit le cas, c'est de laisser un commentaire sur Spotify, sur Apple Podcast. c'est les deux plus grosses plateformes d'écoute, de laisser des étoiles, un petit mot, et aussi de venir me dire sur Insta que ça t'aide, que ça te fait du bien, me faire part aussi de suggestions, etc. Ça me va toujours, droit au cœur, c'est ultra motivant. Merci beaucoup et à très vite pour un prochain épisode.