Speaker #0Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur Flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans cet épisode de podcast que j'ai eu envie de concevoir comme une petite boîte à outils, un petit audio à venir écouter en cas de gros coup dur et notamment en cas de gros coup dur après une compulsion. Avant d'aller plus loin, je vous rappelle une chose importante. Je vous invite régulièrement à me soutenir ici sur le podcast parce que oui, c'est important, car oui, c'est beaucoup de travail de produire tout ce contenu. Et donc désormais, vous pouvez aussi me soutenir d'une manière encore différente des partages et du fait de parler du podcast autour de vous. Vous pouvez aussi me soutenir financièrement, donc hyper concrètement en m'envoyant de l'argent. N'hésitez pas à cliquer sur le lien en description du podcast, en bas de la description en signature. Il y a donc le lien qui vous permet de faire un don si vous le souhaitez, si vous souhaitez soutenir le podcast, si vous trouvez que c'est vraiment quelque chose d'aidant. Ceci étant dit, allons-y, rentrons dans le vif du sujet. Ce que j'avais envie de faire, c'est que cet épisode, vous puissiez l'écouter là, peut-être que vous n'avez pas fait de compulsion, mais aussi peut-être l'écouter au moment où vous venez de faire une compulsion, ou le lendemain. d'une compulsion. Il va y avoir deux grandes parties justement dans cet épisode de podcast. La première partie plutôt en mode juste après la compulsion et la deuxième partie pour le lendemain. Alors let's go ! Tu viens de faire une crise, là ça y est, ça s'est produit, t'es au plus mal, t'es au plus mal au niveau digestif, qu'il y ait des purges ou non après la crise, de toute façon tu es certainement épuisé. Tu as certainement mal au ventre et surtout, ce qui se passe dans ta tête, c'est horrible. C'est terrible. Je sais ce qui se passe dans ta tête. Je sais ce que tu te dis. Tu as l'impression que tu ne t'en sortiras jamais. Tu te sens monstrueuse, dégueulasse, tu t'en veux et tu as hyper envie de partir sur de nouvelles promesses, que c'était la dernière, que ça ne se reproduira plus. Je connais tout ça par cœur et j'ai envie de te dire des choses un peu différentes. Déjà, t'es pas un monstre. T'es pas complètement taré, ni dégueulasse. En vrai, t'as même pas à avoir honte de ce qui vient de se passer. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à ressentir. Mais en fait, ce qui vient de se passer, ça répond juste à un mécanisme normal. Un mécanisme qui regroupe des choses autant physiologiques que psychologiques. Et que donc, c'est normal que ce soit impossible. À mon sens, c'est impossible, j'allais dire difficile, mais impossible. De lutter contre. Donc non, t'es pas complètement cinglé. Non, t'es pas bonne à enfermer. Enfin bon, tu vois bien tout ce qu'on peut se dire. Et oui, en fait, ce qui se passe, ça répond juste à un mécanisme qui lui-même est mis en place par plein d'autres comportements. Mais je vais y revenir après. Donc ça, c'est la première chose que j'ai envie de te dire. Arrête de te parler comme ça, là, après la crise. Parce qu'en fait, c'est pas vrai. Tout ce que tu te racontes à ce moment-là, toutes ces paroles enrobées de désespoir et de ras-le-bol, eh bien en fait, elles ne reflètent pas la réalité de ce qui se passe réellement pour toi dans ces phases-là. Le deuxième point important que j'avais envie de te dire, c'est que t'as pas tout foutu en l'air. Tu viens pas de tout gâcher, là. Non, c'est pas parce que tu viens de faire une compulsion que tu guériras jamais. C'est peut-être que t'as engagé un changement dans ton comportement alimentaire. peut-être que tu as compris certaines choses un peu différemment, et que tu mets des choses au travail, et que donc ça implique une grande déception d'avoir fait cette crise. Je le comprends, je le conçois vraiment, mais j'ai envie de te rappeler que ça fait partie du processus. J'ai envie de te rappeler qu'on ne se sort pas d'un comportement qui est ancré depuis des années, en seulement quelques heures, quelques jours, quelques semaines. Donc c'est normal que ça prenne un peu de temps, et surtout... Cette crise qui débarque peut-être qu'en ce moment t'en fais souvent, peut-être que là tu m'écoutes et qu'en fait t'as fait une crise au milieu un peu de nulle part alors que ça allait mieux, et bien en fait peu importe, cette crise là elle est là pour une bonne raison entre guillemets, encore une fois ça rejoint le point précédent mais ça répond à des mécanismes normaux en fait physiologiques, psychologiques, donc c'est plus un signal d'alarme, c'est le fait qu'il y a encore des choses à travailler, c'est le fait que oui ça peut prendre un peu de temps et donc quand je te dis que ça fait partie du processus, C'est que oui, ça fait vraiment partie de la guérison, de continuer à faire des crises, souvent, moins souvent, peut-être moins intense. Quand on est dans un processus de guérison, on se rend compte aussi de ça. Des fois, les crises, elles restent, mais elles sont un peu moins fréquentes. Et puis surtout, l'intensité de la crise n'a rien à voir. Il peut y avoir des changements à ce niveau-là. Donc, tu n'as pas tout foutu en l'air. Tout n'est pas complètement... jeté à la poubelle et tu repars pas de zéro. En fait une crise ne veut pas dire que tu avais progressé et que tu es retourné à la case départ. Non, ça n'a rien à voir. C'est juste un élément sur ton chemin de guérison. Mais en fait en aucun cas tu as fait machine arrière. Il y a un autre point qui me semble super important. Si là tu viens de faire une crise, j'ai envie de te rappeler que tout ça c'est pas juste de ta faute. J'ai envie de... de te rappeler qu'il ne s'agit pas juste de toi. Le trouble alimentaire, c'est quelque chose de nécessairement intime qui se joue de manière différente pour chaque personne. Pour autant, il y a une grosse racine commune. Cette racine commune, elle s'appelle culte de la minceur et associée à ça, diète culture. Tu n'es pas seul responsable de ce qui t'arrive aujourd'hui. Alors évidemment, pour pouvoir en sortir, ça va quand même... globalement reposer sur toi. Encore que, demander de l'aide, c'est ça aussi. Ça repose sur toi, sur le fait d'être capable d'aller demander de l'aide, mais derrière, il y a des personnes qui sont en mesure. Quand je dis demander de l'aide, c'est vrai que je pense à des professionnels, mais en parler autour de soi, ça peut être aussi dans sa sphère amicale ou familiale. Et peut-être que tu serais surprise de l'aide que tu pourrais retrouver aussi dans ces sphères-là. Et en fait... Ton vécu aujourd'hui avec l'alimentation, c'est le fruit de plein de choses. Alors, clairement, je peux te parler du niveau sociétal, parce qu'il y a des chances que toi et moi, on vive dans la même société, la même culture. Et donc là, il y a une grosse racine là-dedans, mais il y a aussi la racine familiale, qui est très proche de la première, parce qu'en fait, les familles sont très imprégnées de la culture sociétale. Et puis, il y a des racines traumatiques. Il y a plein de racines qui viennent expliquer ce que tu vis aujourd'hui, et en fait, tu es avant tout victime de ce trouble alimentaire. Et c'est terrible de t'infliger tout ce que tu t'infliges en pensée, là, tu viens de faire une crise, et je suis sûre que tu te parles super mal, alors qu'en fait, tu te débats comme tu peux, là, dans tout ce bazar de ce qui t'a emmené jusqu'à ce comportement alimentaire, et jusqu'aux compulsions alimentaires qui sont horribles à vivre. Donc non. C'est pas juste de ta faute, et il y a une vraie part collective dans ces pathologies-là. Et ben voilà, ça me semblait juste important de te le rappeler. C'est pas ça qui va t'empêcher de faire ta future crise, on est bien d'accord, peut-être que c'est ce que tu te dis en m'écoutant, et on est bien d'accord. Mais ça peut être vachement libérateur aussi de prendre conscience de ça, du fait que, voilà, ça repose pas que sur tes épaules, et que, enfin, si tu pouvais arrêter de t'autoflageller, je pense que ça t'aiderait beaucoup. aussi, tu vois, et de prendre conscience qu'il y a une responsabilité collective, ça peut aider à sortir de l'autoflagellation. Et puis, ça peut aussi donner d'autres pistes pour s'en sortir, c'est-à-dire qu'aller regarder ce collectif un peu différemment, notamment grâce à la pensée féministe, ça peut vachement aider, je trouve, à sortir de ces mécanismes. L'avant-dernière chose que je voudrais te dire si tu viens de faire une crise, là, c'est que je voudrais t'inviter à prendre soin de toi, vraiment. Mais tu sais... à te décentrer de, encore une fois, tout ce que tu penses de toi tout de suite, qui ne doit pas être très glorieux, et plutôt à prendre soin de toi comme tu prendrais soin d'une enfant malade, une petite fille. Alors je dis petite fille parce que, ne m'en voulez pas messieurs, vous savez que sur ce podcast et sur mon compte Instagram, je m'adresse quand même principalement aux femmes, mais je pense aussi à vous quand même. Mais je pense que beaucoup de femmes, la majorité, sont des femmes qui m'écoutent. Et comme nous, les femmes, On doit s'adapter toujours à un discours tourné au masculin et qu'on a dû développer notre empathie en lisant des choses qui étaient rarement féminines, féminisées en tout cas, qui étaient toujours tournées au masculin puisque le masculin l'emporte. Je trouve ça hyper intéressant, moi, de faire mes contenus au féminin et de proposer aux hommes de pouvoir trouver leur place même avec un contenu qui est tourné au féminin. On a réussi à le faire, je pense qu'à l'inverse ça peut aussi se faire. Bref, c'est un autre sujet mais qui est absolument passionnant en soi-ditant passant. Donc cette petite fille, ça peut être la petite fille que tu étais, tu peux penser à toi quand tu étais petite fille, ou tu peux penser à tout autre enfant si ça peut t'aider, pas forcément un enfant existant quoi, mais imaginez ça. Mais en tout cas, de quelle manière tu prendrais soin d'une personne, et peut-être a fortiori d'une petite personne, d'un enfant, qui se sent pas bien et qu'est-ce que tu lui proposerais ? Est-ce que tu lui infligerais d'aller faire du vélo d'appartement ou de prévoir son footing de demain ? Ou est-ce que tu lui dirais qu'elle réussira jamais rien, qu'elle est vraiment trop nulle, qu'elle devrait avoir honte d'elle ? Ou est-ce que tu l'envelopperais dans une couverture bien chaude en lui proposant une tisane, en lui disant des jolies choses, en la rassurant ? Voilà, j'ai envie de te... t'inviter à prendre ce recul-là et à sortir de la situation pour l'imaginer un peu différente, pour te permettre de prendre soin de toi comme tu en as besoin. Et le dernier point sur ces conseils qui sont reliés vraiment au moment, au soir même où tu as fait la crise, je dis soir, c'est marrant, oui bien sûr les crises peuvent arriver à n'importe quel moment de la journée, on le sait bien, mais bon, même si beaucoup arrivent le soir, donc au moment où tu as fait la crise, juste après. J'aimerais que tu ne te promettes pas de te reprendre en main. C'est important. Je sais à quel point c'est rassurant. En fait, tu te dis, ok, demain, je me reprends en main, fini les conneries, ça va aller. En fait, te dire ça, ça te permet d'apaiser. Des émotions qui sont créées par des pensées de type « mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, je vais encore grossir, j'en peux plus de ça, j'en peux plus de ce corps, j'en peux plus de moi » . Et du coup, c'est une solution un peu rapide de dire « ok, ben c'est bon, demain je me reprends en main » . Et en fait, ça apaise les pensées et donc la peur créée par les pensées, l'angoisse, etc. Donc je comprends que ce soit utilisé. Enfin, c'est complètement normal que tu te dises ça. Mais ces pensées-là... vont t'emmener vers les futures crises. Parce qu'en fait, ça nourrit le mécanisme qui est à l'origine de tes compulsions alimentaires. Donc en fait, si tu as besoin d'avoir des pensées rassurantes sur l'avenir, eh ben, moi je t'inviterais plutôt à te tourner vers un suivi, vers quelque chose de thérapeutique, avec une personne spécialisée TCA, mais formée TCA, pas spécialisée, juste parce qu'elle a vécu les TCA. vraiment c'est un conseil important je pense pour pas perdre encore davantage de temps et puis éviter de perdre aussi potentiellement de l'argent. Tournez-vous vers des personnes qui ont fait de vraies formations, des vraies formations longues, pas juste des e-learning de 3 heures dispos sur internet. Enfin il y en a plein qui ont même juste même pas fait ça, mais bon. En tout cas l'idée... C'est de sortir du mécanisme, ok, je me reprends en main, je vais manger clean, je vais enfin devenir cette meilleure version de moi-même que j'imagine, pour aller davantage vers une prise en soins. Et oui, ok, c'est plus possible, j'ai envie que ça change, mais du coup, je vais vers le soin spécialisé. Donc ça, c'est plutôt ce que j'avais envie de te dire dans les heures qui suivent ta crise. Et puis, j'ai aussi envie de te dire d'autres choses pour le lendemain matin où tu te lèves. Peu importe quand a eu lieu ta crise de la veille, mais voilà, c'est un nouveau jour. Ok, c'est parti. Hier, j'ai fait une compulsion. Aujourd'hui, je commence une nouvelle journée. Bon, il y a moyen que ce ne soit pas la forme. Tu te lèves le lendemain d'une ou plusieurs compulsions. Au niveau digestif, tu n'es sans doute pas très bien. Au niveau corporel global, tu ne dois pas être très bien. Le sommeil, il est souvent... pas de top qualité. Donc, bon, je vois bien le truc un peu brumeux, presque un peu comparable à quand on aurait trop bu d'alcool. Bon, il y a un truc qui n'est vraiment pas agréable. Justement, ce n'est pas la forme pour toi. Et j'aimerais du coup que tu te comportes avec toi-même comme si tu étais en convalescence. Juste avant, je parlais de... genre prendre soin de toi comme une petite fille, eh bien là, c'est un peu dans le même état d'esprit. C'est de se dire, OK, tu as vu dans quel état tu te lèves ? Tu n'es vraiment pas en forme. Est-ce que tu ne pourrais pas considérer que tu es en convalescence, que tu es en train de sortir d'une grosse grippe ou que tu es sorti d'une opération il n'y a pas longtemps, tu es rentré de l'hôpital, tu n'es pas en forme ? Comment est-ce que tu pourrais prendre soin de toi aujourd'hui au maximum ? Tu comprends bien que là je sous-entends plein de choses sur la façon de te parler, sur les choses que tu vas t'imposer, exiger de toi-même aujourd'hui, mais aussi sur tout le sport que tu pourrais t'imposer, l'activité physique qui va être particulièrement difficile à vivre pour ton corps et même pour ton mental. Donc autant que possible, considère-toi comme dans une forme de convalescence. Le deuxième point important à mon sens... c'est de ne pas te peser. C'est le bazar, là, dans ton corps. Tu as fait des compulsions, il y a de la rétention d'eau. Dans les compulsions, généralement, on mange des trucs bien sucrés, bien salés. Donc voilà, il y a plein de mouvements dans ton corps, et de flottes, principalement, qui font que là, ça ne sert à rien de te peser ce matin, ça ne dira rien de ce qui se passe réellement sur tes changements corporels. Évite de te critiquer, en fait, et essaie d'être consciente des critiques que tu te... ta scène devant le miroir et si tu sens que c'est impossible d'éviter les critiques sur ces jours-là de lendemain de compulsion, quand tu croises ton reflet, alors évite peut-être de croiser ton reflet aujourd'hui. Évite de te regarder, c'est pas grave, tu auras d'autres jours pour faire la paix avec ton miroir, mais là aujourd'hui, c'est peut-être pas ta priorité. En fait, moi, les conseils que je te donne, c'est vrai que je ne l'ai même pas précisé au début. Ce sont des conseils qui vont éviter que tu sois bloqué dans un cycle de compulsion, que tu réenclenches compulsion sur compulsion sur compulsion. C'est vraiment ça l'idée. Donc moi, c'est ça en fait ma priorité quand je te donne ces conseils-là. D'où l'histoire du miroir, etc. Un conseil que je trouve aussi hyper important dans cette journée de lendemain de compulsion, c'est d'essayer d'être le plus connecté possible à comment tu te sens dans ton... corps au niveau digestif, ce qui n'est pas facile parce que les ressentis ne doivent pas être fous et puis ton mental doit te raconter tout un tas de trucs. Ah mon Dieu, t'es énorme, t'as grossi à cause de ta crise hier et tout. Et du coup, je pense que tu aurais plutôt envie de fuir tes ressentis corporels. L'idée, c'est plutôt d'être un peu à l'écoute de ces ressentis digestifs, mais aussi à l'écoute de ce qui peut se jouer dans ta tête autour d'envie alimentaire. Tu vois ? Et d'essayer au maximum d'être connecté à ça en te posant deux questions essentielles. Là, je parle de l'alimentation et de l'hydratation. C'est de quoi ai-je envie et de quoi ai-je besoin ? Et de quelle manière est-ce que je peux faire cohabiter ces choses-là ? Dans un idéal, c'est raccord. Quand ça roule, en fait, dans le comportement alimentaire, la majorité du temps, c'est raccord, l'envie et le besoin. Là, c'est... C'est peut-être un peu plus bordélique que ça. Donc c'est pour ça que je dis faire cohabiter au maximum, mais avec beaucoup de flexibilité. Ne pars pas dans un truc rigide, il faut à tout prix. Que je sois purement à l'écoute de mes besoins, et je sens que digestivement je suis pas top, mais bon sang, mon dieu, quelle horreur. Ce midi, en dessert, j'ai envie d'un Snickers. Mais non, au niveau digestif ça va pas, alors que juste avant j'ai mangé une soupe et machin, ça c'était bien. Non, là tu vois, tu repars. dans un mécanisme de restriction qui risque de te jouer des tours. Peut-être qu'au niveau digestif, ce n'est pas l'idéal, l'idéal, ton snickers, on n'en sait rien. Mais peut-être que là, l'urgence, c'est d'être quand même dans une écoute de tes envies associées à tes besoins et d'essayer de trouver un terrain d'entente. Et puis le dernier point va rejoindre cette histoire de ne pas se reprendre en main, là que je disais juste avant. Voilà, tu as fait une ou plusieurs crises hier, aujourd'hui, t'as envie que ce soit une journée différente. Personne n'a envie de rester bloqué dans ce cycle des crises, c'est clair, c'est normal, je le comprends. Ok, tu as envie que ça bouge. Bon, et ben let's go. Faisons de ce jour le premier jour du reste de ta vie, le premier jour du changement dans ta vie. Et pourquoi pas, si tu n'étais plus suivi ou pas suivi, pourquoi pas réenclencher ou enclencher un suivi de l'aide. Si tu es suivi mais que tu as un rendez-vous par mois ou tous les mois et demi, peut-être que là tu peux passer un petit coup de fil à la personne. Si tu suis un programme comme mon programme SOS Compulsions, peut-être que c'est le moment d'écrire à la personne. Enfin moi je sais que je suis disponible pour répondre aux personnes sur le programme, donc genre c'est le moment de m'écrire dans ces cas-là. Peut-être que c'est le moment de fixer une séance de rendez-vous individuel. Moi, c'est quelque chose que je rends disponible aussi. Peut-être que c'est le moment, si tu suis un programme ou que tu as lu un bouquin qui t'a vachement aidé là-dessus, peut-être que c'est le moment de relire certains passages, de réécouter certaines vidéos, tu vois. C'est le moment de réenclencher des choses. Grosse précision importante, parce que quand je dis le premier jour du reste de ta vie... « Attention, je vais connecter avec autre chose que j'ai dit plus tôt. » Ça, ça ne veut pas dire « Ok, ça y est. » Mais oui, ça y est, je me lance et plus jamais je ferai de crise. Ça y est, c'est le premier jour du reste de ma vie. C'est le reste de ma vie où je vais être guérie. Oui, c'est trop cool de vouloir enclencher cette nouvelle phase et de te saisir de ça, mais ça ne veut pas dire que ça va être parfait. Ça ne veut pas dire que tu ne feras plus de crise. En fait, c'est se saisir de tout ce que ça a créé chez toi, cette compulsion pour... En faire un nouvel élan pour aller mieux, pas dans de l'autocritique, pas dans de la flagellation et pas dans des vieux schémas de restrictions qui mènent tout le temps aux compulsions, mais dans quelque chose de plus doux, plus à l'écoute de toi. Et qui sera nécessairement un chemin plein de surprises et qui n'aura rien d'un chemin parfait parce que, ben, il n'y a pas grand chose de parfait finalement dans l'existence. Voilà, j'arrive au bout de cet épisode. Écoute, j'espère qu'il aura pu t'apporter des choses. J'avais envie que ça puisse être quelque chose que tu gardes sous la main et que tu te dises, ok, ben franchement, quand je ferai une crise, peut-être que j'écouterai ça. Donc je suis curieuse, bien sûr, d'avoir tes retours. Et je te souhaite de prendre grand soin de toi. Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important. C'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide, d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire. Tu peux tout d'abord partager le podcast, en parler autour de toi, à tes proches mais aussi à des professionnels. Tu peux laisser 5 étoiles, notamment sur Spotify ou Apple Podcast, ou laisser ton meilleur commentaire. Mais depuis peu, j'ai aussi apporté une nouveauté qui te permet de me soutenir encore plus concrètement avec de l'argent. Effectivement, tu trouveras en description de cet épisode un lien qui te permettra de faire un don à la hauteur de ce que tu trouves que ce podcast t'a apporté. Merci, merci beaucoup. 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