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Entrepreunariat : les nouveaux mindsets | Patrick Bunan cover
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« Tendances INNO » le podcast Innovation de Docaposte

Entrepreunariat : les nouveaux mindsets | Patrick Bunan

Entrepreunariat : les nouveaux mindsets | Patrick Bunan

54min |09/12/2024
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54min |09/12/2024
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Description

#Podcast 🎧 | L’entrepreneuriat est en pleine mutation. Chaque jour, des modèles innovants émergent, réinventant notre manière de travailler et de créer.

Dans ce nouvel épisode de “Tendances Inno”, Marine Adatto et Olivier Senot, Directeur de l’Innovation chez Docaposte, vous plongent au cœur de cette transformation avec un entrepreneur tech qui a un flair unique pour identifier les talents et les tendances émergentes.

➡️ Notre invité :Patrick Bunan, entrepreneur et investisseur, fondateur d’Ametix et engagé dans plusieurs projets innovants en IA, RH, et communication.

🎧 Au programme :

• La vision de l’entrepreneuriat il y a 15 ans comparée à aujourd’hui.

• Les évolutions des mentalités des nouvelles générations par rapport au travail et l’importance du bien-être au travail post-COVID.

• La RSE, l’écoconception, et leur rôle dans les stratégies d’entreprise.

• L’intégration de l’IA dans les nouvelles visions de l’entrepreneuriat et son impact sur le recrutement et la gestion des ressources humaines.

• Débat sur le numérique responsable et l’accessibilité.

💡 Ce que vous propose cet épisode :

Un éclairage sur comment les technologies, notamment l’IA, redéfinissent le paysage entrepreneurial. Des discussions approfondies sur l’innovation, la RSE, et les défis de recruter dans un environnement technologiquement avancé.

Et vous, comment voyez-vous l’impact de ces changements dans le monde de l’entrepreneuriat ?

Partagez vos réflexions et rejoignez la discussion !

Cliquez sur ▶️. Préparez-vous à un épisode riche en informations qui vous permettra de mieux comprendre les implications et les opportunités des technologies avant-gardistes dans l’entrepreneuriat.

Retrouvez cet épisode de “Tendances Inno” sur votre plateforme de podcast préférée : https://smartlink.ausha.co/tendances-inno-le-podcast-innovation-de-docaposte

#TendancesInno #Innovation #Docaposte #WagmiTrends #Innovation #éthique #entrepreunariat #mindset


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tendance Inno, votre rendez-vous pour explorer les technologies émergentes présentées par DocaPost, le référent français de la confiance numérique. Je suis Marina Dato, cofondatrice de WalkMeTrends, et j'ai le plaisir d'être accompagnée par Olivier Senot, directeur de l'innovation chez DocaPost. Dans ce podcast, nous vous emmenons à la rencontre des innovateurs et des créateurs qui redéfinissent notre monde numérique. Que votre curiosité vous porte vers le Web3, l'IA ou toute autre technologie émergente, Vous êtes au bon endroit. Préparez-vous à une dose d'inspiration et d'informations. Au programme, des découvertes, des défis et des solutions innovantes. Alors branchez vos écouteurs, ouvrez votre esprit et plongez avec nous dans l'univers de Tendance Inno. L'entrepreneuriat est en pleine mutation. Chaque jour, nous voyons apparaître des modèles innovants qui réinventent notre façon de travailler et de créer. Dans ce nouvel épisode, je vous propose de plonger au cœur de cette transformation avec un tech entrepreneur aux multiples success stories, reconnu pour son flair dans l'identification des talents et des tendances émergentes. Bonjour Patrick Boudin.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    À mes côtés, Olivier Seuneau, directeur de l'innovation chez Decaposte, nous aidera à décrypter comment l'entrepreneuriat a évolué au cours des 15 dernières années. Quelles sont les nouvelles attentes des générations actuelles ? Comment la RSE, l'éco-conception et l'IA redéfinissent-elles le paysage entrepreneurial ? Comment entreprendre demain ? Une discussion qui dépasse les concepts d'État qu'émergentes et offre une vision sur l'avenir de notre travail. Parlant de vision, je laisse la parole à celui qui nous inspire à chaque épisode de Tendancino, Olivier, c'est à toi.

  • Speaker #2

    Merci Marine. Bonjour Patrick. Tu es quelqu'un qui cumule les casquettes professionnelles, c'est le moins qu'on puisse dire. Après avoir fait tes premiers pas dans l'événementiel, tu as co-fondé Ametix. Une société reconnue comme « Great place to work » , récompensée par plusieurs labels et citée comme une « pépite française » par le magazine Forbes. Une consécration. Sans doute grâce à la culture d'innovation que tu transmets aux consultants ou peut-être à la pizza hebdomadaire offerte. Mais surtout, et j'aime à le penser, grâce à la philosophie du « feel-good management » au cœur de tous tes projets. En organisant le meilleur développeur de France, salué comme l'un des événements incontournables des professionnels du code par le monde informatique, Tu renoues avec tes racines événementielles. Blue Lemon, l'agence de communication que tu as lancée, va-t-elle suivre le même chemin ? Les vidéos disponibles sur YouTube montrent ta capacité à bousculer les codes établis. Patrick, quelle est cette secret sauce qui te caractérise ?

  • Speaker #1

    Alors tout d'abord, merci. Je suis très heureux d'être avec vous parce que DocaPost, c'est plus qu'une aventure. C'est un projet commun qu'on a eu ensemble quand on a décidé... à Mythix de vous rejoindre. Donc, vous êtes presque, j'ai envie de dire, des amis et des collaborateurs. Donc, c'est un vrai plaisir d'être avec vous ce matin. Ma secret sauce, c'est l'énergie, c'est l'entreprenariat, c'est l'envie de prendre des risques, c'est l'envie de créer avec des équipes, c'est l'envie d'échanger, de partager, des fois même de dire, de se faire peur, d'innover. d'accompagner les équipes. C'est toute cette énergie qui m'anime au quotidien et les projets qui foisonnent dans ma tête et qui me font dire que je n'y arriverai jamais seul, que j'y arriverai toujours avec des associés, qu'on doit bien choisir bien sûr, et que j'y arriverai aussi avec des équipes parce que je suis convaincu que le facteur clé du succès d'un entrepreneur, c'est ses associés mais c'est aussi ses équipes, plus que les projets dans lesquels on investit.

  • Speaker #0

    Alors, pour commencer et mettre les choses en perspective, je vous propose un petit quiz. Trois questions, choix à choix multiples. Est-ce que vous êtes prêts ? Première question. Quel pourcentage des 18-24 ans considère l'entrepreneuriat comme un idéal de vie selon une étude IFAP 2022 ? 50%, 65% ou 72% ?

  • Speaker #1

    72.

  • Speaker #0

    Tu dis quoi ? Oui,

  • Speaker #2

    72. 18-24,

  • Speaker #0

    oui. Effectivement, 72% des 18-24 ans considèrent... L'entrepreneuriat comme un idéal de vie, et c'est vrai qu'on a un enthousiasme des jeunes générations, qui contraste aussi avec les générations plus âgées qui avaient une aversion au risque un peu plus prononcée. En 2024, quel pourcentage des entreprises françaises dispose d'une équipe dédiée à la RSE et d'un budget alloué ? 50%, 62%, 78% ?

  • Speaker #1

    Alors si c'est Grand Compte et ETI, moi je dirais 78%.

  • Speaker #0

    Ouais, Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, 78% avec la CSRD qui arrive.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est à fait les équipes. Exactement. Oui, exactement. 78% des entreprises françaises, donc ça c'est une étude Cantar qui dispose d'une équipe RSE, et 76% ont un budget dédié en 2024. Donc une vraie montée en puissance de la RSE dans les stratégies d'entreprise. Dernière question. Combien de créations d'entreprises ont été enregistrées en France en 2022, atteignant un nouveau record historique selon l'INSEE ? 850 000, 1,072 millions ou 1,5 million.

  • Speaker #1

    Si on intègre les entreprises individuelles, les freelances, les indépendants, au moins un million.

  • Speaker #0

    Au moins un million, c'est ça, les calculs sont bons. 1,072 millions de création d'entreprises en France. Et donc, nouveau record historique, c'est ce que je vous disais en question. Et donc, ça souligne aussi une belle dynamique entrepreneuriale. en France, qui est d'ailleurs renforcée par les nouvelles technologies. Je vous propose maintenant un micro-trottoir. Nous sommes allés à la rencontre du grand public et nous leur avons demandé leur point de vue sur le sujet que nous traitons aujourd'hui. Quelles sont selon toi les principales différences entre les entrepreneurs qui se sont lancés il y a dix ans et ceux qui lancent leur entreprise aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a les questions environnementales qui sont très présentes aujourd'hui, peut-être qui étaient moins il y a dix ans. On était plus sur la transpho digitale. Oui, je dirais ça. et vraiment les... L'urgence climatique.

  • Speaker #0

    Est-ce que les techs émergentes ont permis de voir apparaître de nouveaux types d'entrepreneurs ? Est-ce que tu penses que ça joue sur le mindset entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Oui, dans la mesure où ça a facilité l'éclosion de profils plutôt techniques, de profils plutôt ingénieurs qui n'avaient pas forcément accès à l'entrepreneuriat il y a encore 5-10 ans. Et ça permet également d'accélérer la mise au marché de certains produits, de pouvoir itérer beaucoup plus vite et de pouvoir tester son produit en un minimum de temps, ce qui n'était pas le cas avant. Donc beaucoup plus pragmatique, beaucoup plus concret et permet d'avoir des réponses à ces questions et à la viabilité d'un produit, à la pérennité d'une boîte assez vite et encore plus vite qu'avant. C'est plutôt positif.

  • Speaker #0

    Selon toi, quelle sont la place et l'importance de la responsabilité sociale des entreprises dans la stratégie initiale d'une startup aujourd'hui ? En quoi cela a-t-il évolué par rapport au passé ?

  • Speaker #2

    Ce que je peux voir, ça devient une partie beaucoup plus importante et c'est une partie où les futurs talents et les recrutements, beaucoup de personnes sont vraiment intéressées par cette partie-là. Et ça devient vraiment des questions qui deviennent récurrentes sur toute la partie sociale qui peut être mise en place dans une entreprise dès le début.

  • Speaker #0

    Alors, des nouveaux types d'entrepreneurs avec les techs émergentes, une place de la RSE qui est plus forte. Quelles sont vos réactions par rapport à ce qui vient d'être dit ?

  • Speaker #1

    Les choses ont énormément évolué sur ces dernières années. L'entrepreneur d'hier n'est plus l'entrepreneur d'aujourd'hui. D'abord, on a intégré les réseaux sociaux entre-temps, qui ont quand même révolutionné aujourd'hui le monde des entreprises, de la com, du marketing. Bien sûr, la partie RSE. Bien sûr, la difficulté à embaucher, à recruter, mais surtout à garder les consultants in-house. Donc oui, il y a plein de sujets qui sont évoqués, qui sont très très vrais. C'est une vraie révolution.

  • Speaker #0

    Oui, révolution. Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, il y a 3-4 choses qui ont changé entre il y a 15 ans et maintenant. L'accès au financement est beaucoup plus facile, la RSE a fait son entrée fracassante dans la stratégie de toutes les entreprises et les réseaux sociaux ont complètement modifié le câblage nécessaire pour entreprendre. Au moins ces 3-là, il y en a sûrement d'autres.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça a complètement abattu les cartes. Alors Patrick, donc toi, Olivier l'a expliqué en intro, tu es entrepreneur, tu es investisseur dans le domaine de la tech. Dans le SN, dans la com, je dois en oublier. En 2010, tu as cofondé Ametix, tu en as parlé aussi, que tu as revendu au groupe La Poste. Aujourd'hui, tu es engagé dans différents projets. Est-ce que tu peux nous partager ta définition de l'entrepreneuriat et la différence de l'entrepreneuriat il y a 15 ans et l'entrepreneuriat aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ma définition de l'entrepreneuriat, elle n'a pas changé entre il y a 15 ans et aujourd'hui. C'est toujours ce risque. Ne pas avoir peur de prendre de risques, être engagé, être résilient, essayer effectivement de monter des projets avec des équipes, avec des associés, avec des gens qui vont nous accompagner au quotidien. Et ça, je pense que ça n'a pas changé parce qu'on a toujours cette peur du vide de se dire qu'est-ce qui va se passer dans un mois, dans deux mois, dans six mois, est-ce que je vais être capable de me payer, est-ce que je vais être capable... de payer le salaire de mes consultants, est-ce qu'on va tenir le BP, est-ce qu'on va avancer comme c'était prévu, etc. Donc ça, ce côté entrepreneurial avec ce factor risque, pour moi, il existe toujours et il est toujours resté le même. Après, oui, l'entrepreneuriat, il a tellement évolué, c'est ce que tu disais Olivier tout à l'heure, il a tellement évolué entre il y a 15 ans et aujourd'hui, c'est plus du tout... C'est plus du tout la même chose, c'est plus du tout le même mindset. Aujourd'hui, on a cette nouvelle génération d'entrepreneurs, elle est incroyable parce qu'ils n'ont pas fini leurs études, qu'ils sont déjà entrepreneurs à la sortie des cours, entre deux cours. Ils travaillent sur leur startup, ils sont très exigeants envers eux-mêmes, ils ont une feuille de route qui est très tracée, que ce soit à titre professionnel, mais même à titre perso, c'est juste incroyable. Ils sont aidés aujourd'hui par les technologies émergentes. Ils ont un accès très rapide et très facile aux informations. Ils ont accès effectivement à des mentors beaucoup plus facilement qu'il y a 15 ans. Avant, il y a 15 ans, quand tu voulais rencontrer un grand patron, il fallait des mois avant de le rencontrer. Il fallait une opportunité, il fallait une super intro. Aujourd'hui, les entrepreneurs sont devenus mentors. Ils sont beaucoup plus accessibles, ils sont beaucoup plus ouverts. Ils ont beaucoup plus de facilité à échanger. Et puis, on a toute l'information aujourd'hui sur l'intelligence artificielle qui te dit exactement comment tu peux monter un produit, lancer un service. Il va t'aider à faire ton BP, etc. Après, tout ça, toutes ces informations, elles sont formidables. Mais c'est l'exécution qui est importante.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Parce que c'est ce que tu disais en préambule. C'est l'humain aussi. C'est bien s'entourer et s'entourer des personnes qui savent mettre en place.

  • Speaker #1

    Exactement, alors après on est dans l'humain, alors là il n'y a plus de métriques, il n'y a plus de stats, c'est de l'humain, ce n'est pas une science exacte. Donc effectivement, savoir s'entourer, ça c'est quelque chose de très très important et moi j'ai toujours mis beaucoup beaucoup d'importance sur l'humain, sur les équipes, parce que quel bonheur d'arriver le matin avec des collaborateurs où tu es heureux de les rencontrer. Moi il y a quelque chose que je trouve fascinant. C'est que quand on rentre à la maison, on devrait être concentré sur sa famille. Et pourtant, le soir, quand on est dans le lit, au lieu de parler à sa femme ou de se détendre, on continue à parler sur WhatsApp avec des collaborateurs. Et là, tu te dis, waouh, ils sont super engagés. Ils nous invitent à leurs anniversaires. On est avec eux. Et en fait, c'est juste ça qui est génial. C'est ce plaisir de pouvoir effectivement échanger avec des collaborateurs, avoir vraiment... Ce côté très très proche avec des associés où on va créer un projet d'abord parce qu'on doit prendre du plaisir, parce qu'on doit s'amuser et après parce qu'on doit suivre une feuille de route.

  • Speaker #0

    Et selon toi, en fait, cette évolution, parce qu'on parlait aussi tout à l'heure de la version au risque que pouvaient avoir les anciennes générations. Aujourd'hui, tu le disais, ils sont encore en études et ils créent leur startup. Et souvent, les projets de fin d'études deviennent des boîtes derrière. Qu'est-ce qui fait qu'ils sont devenus comme ça ? Qu'est-ce qui fait qu'ils sont devenus tellement entrepreneurs ? Il y a aussi autre chose, c'est qu'aujourd'hui on se rend compte que les nouvelles générations, ils sont en mode « je veux réussir ma vie avant de réussir dans la vie » . Et donc ce côté entrepreneurial, ça va avec cette espèce de liberté.

  • Speaker #1

    Comment on a switché en 15 ans où un entrepreneur, c'était presque une bête rare ? C'était quelqu'un... On disait mais il est fou, il rentre droit dans le mur, il n'a pas la sécurité de l'emploi, on le regardait presque comme une bête noire. On était enfermé d'ailleurs dans des bureaux, on n'avait pas d'open space et on était très seul, très très seul. Aujourd'hui, on est quand même dans un monde d'auto-entrepreneurs. On a vraiment créé quelque chose qui est incroyable, c'est que les gens ont compris que quand ils ont une expertise entre les mains, Ils ont ce pouvoir magique de se dire que... ils sont bons dans un domaine, ils se disent à un moment je dois passer de l'autre côté de la barrière. Et en fait le switch il est très rapide. Aujourd'hui on est même presque plus étonné quand on voit quelqu'un qui est très bon dire moi je vais aller travailler dans un grand groupe. C'est vrai. C'est surprenant. Oui. C'est surprenant alors qu'avant c'était l'inverse. Quand on était bon on se disait je vais prendre un super poste dans une boîte, un jour je prendrai la place du président etc. Ben non, maintenant c'est l'inverse. En fait... Les bons, ils se disent, ben non, en fait, il faut que j'aille monter une boîte. Alors si ils ne le disent pas, à un moment, ils seront tellement poussés. par des entrepreneurs, ils auront tellement d'offres sur la table qu'ils se diront, bon, ok, c'est le moment, j'ai compris, je vais avoir une qualité peut-être de vie et de travail qui sera différente, je serai mon propre patron, je vais gagner plus d'argent, je vais créer un projet et j'y vais. Et en fait, ce côté risque, il va être effectivement absorbé par des associés qui vont le pousser à devenir entrepreneur. Et en fait, ce monde, il a vraiment changé. Ce dont il faut faire attention, et c'est ce que je vois dans cette nouvelle génération, C'est ce côté impatience. Ils veulent tout, tout de suite. C'est vraiment des enfants gâtés. Ils veulent réussir tout de suite. Ils veulent avancer des fois trop vite. Et ça, c'est dangereux. Et ça, moi, je le dis, il faut toujours avancer avec beaucoup d'humilité. Parce que même si l'accès à l'information entrepreneuriale, elle est plus simple aujourd'hui, on doit quand même respecter ses aînés. On doit comprendre qu'il y a un marché, qu'il y a toujours aujourd'hui. des leaders, des grands groupes qui détiennent 80% du marché. Et ces gens-là, il faut malgré tout les respecter et avancer avec beaucoup d'humilité.

  • Speaker #2

    Il y a eu une grosse évolution des mentalités aussi. Être entrepreneur aujourd'hui n'est plus considéré comme un pète au casque. Et une autre évolution, c'est le rapport à l'argent a changé aussi. Être entrepreneur et gagner beaucoup d'argent, c'est quasi une normalité aujourd'hui. Alors qu'il y a 15 ou 20 ans, on était le sale riche qui s'est enrichi sur le dos des collaborateurs. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout ça. Le mindset a complètement changé. Et on est aussi dans un environnement depuis une dizaine d'années, un environnement politique avec un grand P, qui a favorisé la Startup Nation, qui a favorisé l'évolution de ces mentalités. Et cette évolution vient de ces trois acteurs confondus. cette évolution de mentalité, cette politique publique et l'accès au financement aussi avec le travail incroyable de ABPI pour favoriser cette start-up national. On est dans un tournant, on est dans un changement où tout l'environnement a changé.

  • Speaker #0

    Et à ça aussi s'ajoute ce côté de communication personnelle des entrepreneurs maintenant qui prennent la parole pour montrer qui ils sont et pour aussi attirer à eux les meilleurs talents et des clients. Je ne peux pas m'empêcher d'en parler. Ok. Justement, le bien-être au travail, c'est devenu aussi un enjeu crucial, surtout depuis la crise Covid. Comment est-ce que, selon toi, selon vous, les entrepreneurs peuvent travailler avec ces enjeux au quotidien ? Parce que ça aussi, c'est une évolution de mentalité de se dire aujourd'hui, le remote, c'est possible. Néanmoins, c'est quand même un enjeu pour un entrepreneur.

  • Speaker #1

    Pour moi, le bien-être, ça devrait être quelque chose de naturel. Quand tu rentres à la maison, tu es avec ta femme et tes enfants. Si tu n'es pas heureux, c'est qu'il y a un problème. Donc, quand tu as tes employés qui arrivent au bureau, s'ils ne sont pas heureux, c'est qu'il y a un problème. Donc, ça devrait être quelque chose de naturel. Après, effectivement, aujourd'hui, on a bien compris, on est convaincus que depuis le Covid... effectivement, il faut instaurer du télétravail, que l'employé, il faut faire en sorte, effectivement, qu'il ait les meilleures conditions de travail pour être épanoui et pour apporter, effectivement, de la valeur à l'entreprise. Aujourd'hui, effectivement, nous, on a... Enfin, moi, j'ai dans mes startups des employés qui travaillent de l'étranger. Avant, c'était inconsolable. On les voit quasiment jamais physiquement. C'est juste... incroyable, on n'est que sur des visios et des WhatsApp, c'est une vraie révolution. Donc effectivement, il faut trouver un système où on va garder ce côté où on n'arrive pas à se voir physiquement, mais pourtant, il y a cette relation d'entreprise qui fait que la personne va se sentir complètement intégrée dans l'entreprise. Et puis effectivement, aujourd'hui, attirer les bons talents. On ne va pas les attirer uniquement par rapport au salaire. Tu ne vas pas les attirer parce que tu vas leur dire « je te donne deux jours, trois jours, quatre jours, cinq jours de télétravail » . Tu vas les attirer parce qu'il y a un projet, parce qu'il y a ce côté RSE, parce que tu vas expliquer comment tu es engagé sur ces sujets-là. Et ça, effectivement, si tu veux attirer, mais aussi surtout garder les talents. Parce qu'on sait que quand on a un bon talent, il est harcelé sur LinkedIn et il a toujours 3, 4, 5 offres. Donc, qu'est-ce qui fait qu'il va rester chez toi ? Qu'est-ce qui fait qu'il va toujours être motivé ? Parce qu'on a compris aujourd'hui que sur un CV, quand tu as un consultant qui est resté 2 ans ou 3 ans dans une boîte, déjà, c'est long. Déjà c'est long. Avant on disait, ah il a quitté sa boîte au bout de 5 ans, tiens, il y a peut-être une alerte, il faut qu'on fasse une prise de référence. Ben non, aujourd'hui, les jeunes ils aiment bouger, ils aiment évoluer, ils sont très sollicités. Donc il faut essayer de les garder le plus longtemps possible.

  • Speaker #0

    Alors justement tu parlais de projet, la RSE, l'éco-conception, ce sont des sujets qui sont de plus en plus prégnants aussi dans les entreprises. Selon toi, est-ce que c'est une véritable stratégie d'entreprise ou c'est plutôt une vision marketing ?

  • Speaker #1

    Ça doit être bien sûr les deux. parce que c'est primordial aujourd'hui, avant de démarrer une boîte, et quelle que soit la taille de l'entreprise, d'intégrer effectivement l'éco-conception et le RSE, parce qu'effectivement, tu dois pouvoir être capable, vis-à-vis de tes employés, mais aussi vis-à-vis de tes clients, et de tes partenaires, et de tes fournisseurs, effectivement, expliquer la stratégie que tu vas mettre en place autour de ça. Mais aussi, effectivement, elle est là pour... pour t'aider à mieux vendre, à mieux marketer ton offre, tes produits, tes services. Donc c'est inhérent à l'entreprise et c'est ce qui fait que ça a changé par rapport à l'entrepreneuriat d'hier. C'est marrant parce que je me souvenais, il y a 15 ans, quand j'étais entrepreneur, que j'avais une voiture diesel qui consommait énormément, qui polluait énormément. j'habitais à 20-25 minutes de mon lieu de travail, j'aurais pu aller à pied, j'aurais pu aller en métro. Et pourtant, c'était bien quand tu étais entrepreneur d'arriver en voiture. Je mettais quasiment une demi-heure pour trouver une place. D'accord ? Et en fait, on était fiers quand on arrivait en voiture. On se sentait bien. J'avais une classe à Mercedes. J'étais content. J'arrivais avec ma voiture. Je me sentais un vrai entrepreneur. J'étais en costard-cravate. Maintenant, j'ai fait tomber la cravate, mais ça a totalement changé. Aujourd'hui, je suis en vélo, je prends le métro et je viens à pied au bureau. Tu vois, donc c'est une vraie révolution. Et en fait, tout ça, c'est bien. On avance dans le bon sens. On essaie d'être éco-responsable. Et même nous, les entrepreneurs, on doit être les premiers à donner l'exemple.

  • Speaker #0

    Oui. Olivier, le numérique responsable et l'accessibilité sont également des sujets importants.

  • Speaker #2

    C'est des sujets primordiaux. Sur le numérique responsable, c'est plutôt les grandes organisations qui vont mettre en place, avec la normalisation, l'ensemble des cadres nécessaires pour avoir déjà l'unité de mesure et ensuite l'unité de progression. Par contre, sur l'accessibilité, le gouffre qui existe entre l'île électronisme et les professionnels de la tech, ne cesse de s'agrandir. Il y a 17% de la population de 15-65 ans qui souffre d'illectronisme, qui est incapable d'accéder à la ressource informatique. Donc c'est énorme, ça grossit. Ce n'est pas forcément les personnes les plus âgées qui sont concernées. Donc ça c'est une étude qui date de l'année dernière. Donc oui, l'accessibilité, c'est un point... important puisque c'est 17% du marché si on switch du côté entrepreneuriat. Tout le monde travaille sur ces questions d'accessibilité, d'ergonomie, du mix, du lit. C'est un point essentiel si on veut emmener toute la population et pas en laisser un cinquième sur le bord de la route qui vont générer ensuite des mécontentements qu'on a pu connaître dans le passé.

  • Speaker #0

    Patrick, comment est-ce que tu vois l'évolution de ces enjeux dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    C'est très important effectivement d'embarquer l'ensemble de la population parce qu'il y a des révolutions. Ça y est, on est en plein dans des nouvelles révolutions autour de l'intelligence artificielle, tant qu'on va en parler tout à l'heure. Mais effectivement, il y a un vrai enjeu de formation, d'accompagnement, et comme tu dis, de laisser personne sur le bord de la route parce que les choses s'accélèrent et ça pourrait être très inquiétant. parce qu'on voit des collaborateurs qui ont peur, d'autres collaborateurs qui sont réfractaires, et ceux-là, il va falloir les accompagner pour ne pas qu'ils aient le sentiment d'être has-been et de ne plus faire le job. Et ça, c'est important. Cet accompagnement, effectivement, il doit monter au plus haut niveau, et dans les entreprises, on doit au plus vite rassurer les employés par rapport à cette nouvelle révolution.

  • Speaker #0

    Alors, très bonne transition, merci. Parce que justement, j'allais te poser la question d'un point de vue RH et recrutement aussi. Quel rôle jouent ces sujets aujourd'hui pour des collaborateurs ? Déjà ceux qui sont en place, donc tu disais, ils ont peur d'être has-been, mais aussi pour ceux qu'on va recruter.

  • Speaker #1

    Alors c'est déjà pour ceux, pour les employés qui sont déjà en place. Moi je dis toujours on passe énormément de temps à recruter une personne, on dépense beaucoup d'argent à l'onboarder, mais après on pense que ça y est c'est de l'acquis. Donc effectivement il y a ces employés qu'il faut accompagner, qu'il faut faire monter en compétences, avec qui il faut vraiment échanger, il faut mettre en place, on l'a vu durant le Covid, des cellules psychologiques. parce qu'il y a des fois des gens qui se sentent seuls, il y a des fois des gens qui ne se sentent plus dispensables dans l'entreprise, parce qu'ils ne performent pas, parce qu'ils voient de nouveaux employés arriver. Je pense que vraiment, il y a ce côté très humain, qui me paraît très très important, que l'entrepreneur doit savoir détecter. Il y a toutes ces cellules et l'implication qu'on va donner aux employés. Aujourd'hui, je pense que... Un entrepreneur intelligent, c'est quelqu'un qui est hyper transparent sur sa stratégie. Et peut-être même, c'est quelqu'un, et je pense que c'est même indispensable, qui va lui montrer que c'est un humain. On n'est pas des machines. On a peur des fois, et il ne faut pas hésiter à en parler aux employés. On a des inquiétudes sur une conjoncture, sur un marché, sur plein de sujets. Il ne faut pas hésiter à partager ça avec les employés. Moi, très souvent, je me fais rassurer par mes propres employés. Alors, je passe plus de temps à les rassurer qu'eux ne me rassurent. Mais par contre, ce n'est pas montrer un abus de faiblesse que d'avoir des questionnements sur un sujet auprès de ses employés. Et après, bien sûr, pour recruter, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure, on cherche tous des pépites. Et les pépites, elles sont cachées, très bien cachées, dans la forêt, derrière les arbres. Et il faut aller les trouver, les détecter, les embarquer, les rassurer. Ça, c'est dur.

  • Speaker #0

    Et leur proposer un projet aussi.

  • Speaker #1

    Un projet, soit salarial, soit entrepreneurial, soit à un moment parce qu'ils ne se seront plus dans une boîte ou parce qu'ils auront atteint tel et tel objectif, de leur dire, ben voilà, ça y est, on t'embarque. C'est presque du service for equity, quoi. Et ça, je trouve que c'est génial. C'est comme ça qu'on arrive à tenir des employés et à les chasser, les bonnes personnes.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, c'est le service for equity, du coup, des collaborateurs. Ouais.

  • Speaker #1

    En fait, on le faisait avec des entreprises stratégiques avec qui on avait un intérêt économique. Et je pense que les services for equities, ils devaient tourner vers l'employé aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, le service for equities, on avait lancé ça il y a quelques années. Ce n'était pas encore tout à fait mûr, mais là, je pense qu'on rentre dans cette période où ça va commencer à être mûr et ça va rentrer dans les mœurs. Je plussois évidemment ce type d'initiative.

  • Speaker #0

    Et l'IA alors ? On en a parlé tout à l'heure. Comment est-ce que l'IA s'intègre dans ces nouvelles visions d'entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    Alors l'IA d'abord, j'ai l'expert blockchain et l'IA à côté de moi. Donc je pense que c'est surtout à Olivier qu'il va falloir poser la question.

  • Speaker #0

    Il a sa question aussi.

  • Speaker #1

    Parce que lui, c'est le vrai expert. Et bravo pour tout ce que tu fais Olivier parce que ça nous permet de mieux comprendre ces mondes qui sont le monde de l'IA et de la blockchain et du Web3 parce qu'on est dans une vraie révolution. C'est faux de dire que les gens comprennent vraiment ce que c'est l'IA et la blockchain. Il y en a très peu des gens comme toi.

  • Speaker #2

    Non je t'ai plus, non je t'ai plus.

  • Speaker #1

    Et voilà, il faut avancer avec beaucoup d'humilité. C'est une vraie révolution qui est en train d'arriver, une vraie révolution. Et je vais te donner un exemple, c'est fou. Je prends, j'ai un de mes meilleurs amis, il me dit, mon fils a besoin de faire un stage de deux mois, première année d'école de commerce, d'accord ? Il arrive, donc je le prends, il arrive et je lui dis, qu'est-ce que je vais lui donner à faire ? J'avais besoin de faire une présentation. Je lui dis, regarde là, tu vas m'aider, tu vas aller sur PowerPoint, tu vas me faire une présentation, une trentaine de slides, voilà les sujets, tac. tac, tac, tac. Bon, si tu peux me faire ça d'ici 48 heures, ça serait vraiment génial. Il part, il s'assoit, et au bout de vraiment 45 minutes, il revient me voir. C'était il y a un an et demi. Il revient me voir, il me dit, ça y est, j'ai fini. Je lui dis, tu n'as pas compris, tu as des questions à poser. Il me dit, non, j'ai fini. Donc, on n'est pas sur PowerPoint, on est sur Canva. Il a utilisé ChatGPT et il me sort effectivement mes 30 slides. Et là, tu te dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Mes collaborateurs, il leur aurait fallu 48 heures pour réfléchir, brainstormer, sortir ce PowerPoint. Et là, tu as, j'allais dire, un gamin de 19 ans qui est en première année d'école de commerce. qui sait parfaitement utiliser ChatGPT, qui sait utiliser tous les outils pour travailler l'image, la vidéo, etc. Et là, tu prends une claque dans la tête parce que tu te dis en fait, il vient de faire gagner 48 heures de coûts salariales à la boîte. Et en fait, ce petit jeune de 19 ans, il nous a formés il y a un an et demi, moi et mes équipes.

  • Speaker #0

    Comment on utilise ChatGPT ? Comment on utilise l'IA ? Qu'est-ce que ça nous permet de gagner ? Donc tu vois, c'est une vraie révolution. Parce qu'effectivement, cette génération-là, elle est déjà plongée depuis, entre guillemets, le jeune mage, puisqu'ils sont dans les réseaux sociaux, et ils ont vu évoluer ce système d'IA, cette compréhension, cette automatisation, cette manière de poser des questions à l'IA, à l'information, etc. Donc la révolution de l'IA. Et la révolution de la blockchain, c'est une révolution qui, dans les cinq prochaines années, va effectivement bouleverser l'organisation des entreprises. Mais je te laisse la parole parce que c'est toi l'expert.

  • Speaker #1

    Non, mais je vais te dire la même chose. Le point, c'est que je pense que personne n'est vraiment au fait de l'ampleur de la révolution qu'apporte l'IA. C'est colossal. On le voit au travers de ton exemple. On le voit au travers. Des exemples plus B2B de mise en application de l'IA, notamment l'IA générative. On le voit avec les nouvelles versions qui arrivent. Les historiens du futur parleront de 2022-2025 comme la période de transition vers l'IA. Comme on parle aujourd'hui de la période 95-99, de la période de transition vers Internet. Et on voit que ça va très très vite, l'ampleur de la révolution est colossale. Ça va tout changer. Ça ne va pas remplacer les humains. Ça, il faut vraiment, je le martèle à chaque fois, mais... Par contre, les humains qui ne comprendront pas comment fonctionne l'IA et comment l'utiliser, comment fonctionne l'IA, ça n'a aucun intérêt. Par contre, comment l'utiliser, ça c'est essentiel. Comment avoir suffisamment de recul par rapport à l'IA pour bien l'utiliser, ça c'est essentiel. Et ceux qui n'utilisent pas l'IA, effectivement, vont se retrouver derrière ceux qui utilisent l'IA. Et l'exemple des 48 heures est flagrant dans la moitié des métiers de nos sociétés occidentales.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire qu'aujourd'hui, les personnes qui savent vraiment utiliser l'IA sont finalement des humains augmentés ? Là où dans peut-être 15 ans, 20 ans, même avant d'ailleurs, ça va devenir une totale normalité. Et du coup, on ne parlera même plus d'augmentation. C'est un outil de travail comme ce que tu disais Patrick tout à l'heure en fait. Mais aujourd'hui, on est encore avec cette espèce de vision, tu vois, de cerveau augmenté grâce à l'utilisation de l'IR.

  • Speaker #1

    Alors, pour ceux qui ont des cheveux blancs, quand on a introduit PowerPoint dans les bureaux, on ne parlait pas d'humains augmentés. Et pourtant, on a réduit par un facteur 10 le temps nécessaire à faire les charts à l'époque avec des feutres sur des transparents. Donc on a divisé par 10 le temps nécessaire pour le faire, augmenté la qualité. Mais on ne parlait pas d'humains augmentés. Avec l'IA, c'est exactement la même chose. C'est un nouvel outil qui apporte des fonctionnalités, qui apporte une vitesse d'exécution supplémentaire. On parle d'humains augmentés parce que c'est l'intelligence artificielle, c'est un peu nébuleux, c'est des algos un peu complexes, tout le monde ne comprend pas ce qu'il y a derrière, machine learning, etc. Peu importe, dans un an, deux ans, on ne parlera plus d'augmentation. C'est celui qui ne l'utilise pas. il sera en dehors du game. C'est ma vision. Je sais qu'elle est partagée par d'autres. Mais c'est, à mon avis, comme ça qu'il faut l'appréhender.

  • Speaker #2

    Et alors justement, l'IA, quelle est sa place dans la transition vers un numérique responsable, selon toi, Olivier ?

  • Speaker #1

    Alors, on est entre deux. Parce que l'IA consomme énormément de ressources. Ça va s'arrêter fin 2024. C'est sur du SLM qui va...

  • Speaker #2

    SLM, qu'est-ce que ça veut dire pour ceux qui ne savent pas ?

  • Speaker #1

    Small Language Model, c'est du LLM mais version Tini. Qui vont permettre d'exécuter des tâches beaucoup plus verticales, mais beaucoup plus ciblées sur le besoin et le business des entreprises, et qui vont réduire énormément la consommation des systèmes d'IA. Donc aujourd'hui on consomme beaucoup d'énergie avec l'IA, beaucoup de ressources, donc c'est pas du tout RSE. 12 mois, on va arrêter ça et on va basculer sur des SLM qui vont consommer très très peu, qui vont être en local, etc. Et ces modèles d'IA vont avoir un impact très fort sur la RSE. On l'a déjà vu, puisqu'il y a eu une publie sur XR il n'y a pas très longtemps. Ils ont, avec l'IA, découvert deux choses à l'opposé du spectre. Une première, c'est qu'ils ont trouvé des poisons dont l'efficacité est supérieure au VX, qui est le poison le plus mortel connu actuellement, ils ont trouvé deux nouveaux. Et à l'autre bout du spectre... Ils ont découvert deux nouveaux antibiotiques qu'ils ne connaissaient pas. Ça faisait 60 ans qu'on n'avait pas découvert un nouvel antibiotique. Donc l'IA va avoir des aspects négatifs, des aspects très positifs, parce que 60 ans sans découvrir un antibiotique, c'est quand même long. Là, on a deux nouveaux antibiotiques. Ça ouvre des perspectives d'une santé meilleure grâce à l'IA. On a tout l'environnement médical qui va être bouleversé par l'IA parce que... Le médecin, c'est avoir plein de connaissances, plein de connexions et un bon câblage pour faire les rapports entre les symptômes et la maladie. L'IA fait ça bien mieux. Désolé de le dire, ça choque un peu, mais elle fait ça bien mieux. Et surtout, une IA, elle est capable d'avoir en mémoire des dizaines de milliers de rapports, des dizaines de milliers de livres qu'un humain ne peut pas avoir en tête. Donc, l'IA va apporter dans la santé. et va apporter dans l'énergie, puisque ça va permettre de trouver des nouveaux matériaux, des nouveaux modèles énergétiques, des nouveaux modèles de grid, qui vont permettre de réduire notre empreinte carbone grâce à l'IA. Donc on est sur une révolution qui va avoir des externalités négatives et des externalités positives, comme toutes les révolutions apportées par le progrès. Et on n'est pas devant un apocalypse du progrès, ça ne s'est jamais produit. Ça fait 2000 ans qu'on progresse et 200 ans que tous les ans, il y a des nouvelles inventions qui promettent l'apocalypse et ça ne s'est jamais produit. Donc l'IA, il faut l'appréhender, il faut l'apprivoiser, il faut s'en servir et continuer comme aujourd'hui tout le monde utilise PowerPoint. C'est vraiment la simplicité même.

  • Speaker #2

    Tout simplement. Chez Tendance, notre objectif, c'est d'acculturer, mais c'est aussi de proposer des conseils pratiques. Toi, grand entrepreneur que tu es, quels conseils donnerais-tu ? Aux nouveaux entrepreneurs, à ceux qui se lancent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Vraiment, le conseil, c'est toujours l'association. En fait, c'est très très important pour moi, ça c'est une best practice. Quand j'entends des étudiants qui veulent devenir entrepreneurs et qui me disent, qui viennent me présenter un projet, ils me disent, ouais, on était dans la même promo, on a fait toutes nos études ensemble. En fait, je dis que c'est très mauvais. Ils font tous la même chose. Et en fait, il faut vraiment être complémentaire. Pour moi, une belle équipe, c'est au moins trois associés. Un qui va être un super sales, super gros hacker, qui va extrêmement bien utiliser tous les leviers du marketing digital et du commerce. Un profil, bien sûr, tech, qui comprenne un petit peu quel produit, quel service il va lancer. et plus une personne qui va être dans le côté financier. Donc vraiment, la complémentarité de l'association, elle est pour moi vraiment primordiale aujourd'hui. Et moi, quand j'investis dans une startup, je ne regarde vraiment pas ni le produit, ni le service qu'on vient me proposer. Je regarde d'abord les équipes, le parcours. Est-ce qu'ils sont complémentaires ? Qu'est-ce qu'ils ont fait précédemment ? Et ça, c'est vraiment le conseil que je donne aux entrepreneurs. Donc bien sûr, il y a 50% d'analytiques. Mais tu as après 50% effectivement d'humains, parce que c'est une aventure entrepreneuriale, il y a un côté très humain. Donc est-ce que tu vas t'entendre avec tes associés ? Est-ce que vous êtes sur la même longueur d'onde ? Est-ce que vous avez les mêmes ambitions à titre professionnel, mais aussi personnel ? Donc ça, c'est vraiment très, très important de mettre tout ça dans la balance. Donc c'est vraiment le conseil que je pourrais donner à des entrepreneurs, de ne pas se jeter, de ne pas plonger dans le lac. comme ça parce qu'ils se disent ça y est j'ai la super idée j'ai le super produit et on y va le plus rapidement possible et on réfléchit pas avec qui on fait cette aventure là donc c'est ça pour toi le facteur de réussite c'est bien choisir bien structurer,

  • Speaker #2

    qui fait quoi mais alors si on les connait pas ces gens là,

  • Speaker #0

    comment on fait ? c'est ce que je te dis, il y a 50% d'humains donc ça c'est ta capacité effectivement à réussir à te projeter Merci. Projeter et te dire, tiens, cette personne, je peux vraiment faire un bout de chemin avec lui. On a les mêmes valeurs, on a la même approche entrepreneuriale, on a la même approche business, etc. Tu sais, des fois, quand tu pars en vacances, tu te retrouves comme ça au bord de la plage à discuter avec quelqu'un que tu ne connais pas. Et d'un coup, tu te dis au bout de 15 minutes, mais celui-là, ça pourrait devenir mon meilleur ami. Et en fait, tu rentres à Paris et puis... Et puis ça y est, tu commences à l'inviter à la maison, etc. Et ça peut devenir ton meilleur ami parce que justement, tu as senti que vous aviez les mêmes valeurs, les mêmes approches. Donc voilà, c'est ça, c'est ce côté 50% de facteur risque humain que tu ne peux pas mettre sur un tableau Excel et qui vont faire de toi effectivement quelqu'un qui va te dire « Ouais, j'ai été bon, j'ai choisi les bons associés et donc je vais réussir à choisir les bonnes équipes » .

  • Speaker #2

    En 2024, on a vu émerger plus de 4000 startups dont le business est basé sur le lire. Je n'ai pas de source. Est-ce qu'il y a encore de la place ? Est-ce que justement cette méthode de se dire... Je choisis bien mon équipe. Il y a une opportunité aujourd'hui avec l'IA, parce que tu peux faire énormément de produits. Il y a beaucoup de produits SaaS qui sortent avec l'IA. Est-ce que c'est possible ? Est-ce qu'on peut vraiment sortir du lot avec tous ces gens qui se lancent en même temps ?

  • Speaker #0

    C'est ce qu'a dit Olivier. C'est une révolution. Là, on parle de la planète qui va utiliser l'IA. C'est la planète entière. Donc, ce n'est pas 4000 startups qu'il va falloir. C'est 4 millions. 400 millions, j'en sais rien. C'est plus Olivier qui le dira, mais c'est à l'infini. Les besoins vont être juste énormes. Rien que déjà les besoins en formation, pour former, comme a dit Olivier, tous ces gens aujourd'hui qui ont peur de l'IA, certains même qui sont réfractaires. Je lisais une analyse au niveau, par exemple, des développeurs. Tu as déjà 50% des développeurs qui utilisent l'IA aujourd'hui. 30% qui veulent être formés pour savoir mieux coder plus rapidement. et 20% qui sont réfractaires. Donc tu vois, il y a déjà 50%, rien que des équipes techniques, pourtant ils sont dedans, ils ont la tête dans le guidon, ils sont au fait des sujets de l'IA, et pourtant tu as déjà 50% des gens qu'il va falloir former. Donc t'imagines le travail colossal d'acculturation des entreprises. Là je parle du service, je ne te parle même pas des produits. Après, Olivier, je ne sais pas ce que tu en penses, ce qui est effrayant à nouveau, c'est de voir... la valorisation, pour moi, illogique. Illogique, peut-être que je ne la comprends pas, parce que je ne maîtrise pas comme Olivier le sujet, mais la valorisation illogique de certaines boîtes, je ne donnerai pas le nom, d'une cinquantaine de personnes qui sont déjà valorisées en milliards de dollars, qui ont émergé il y a deux, trois ans. Moi, j'avais reçu il y a un an, pareil, le fils d'un ami, donc 22 ans. Il avait fait ses études, en parallèle il avait commencé à monter sa boîte, il était dans la blockchain, il a switché dans l'IA il y a six mois et il vient de lever, je ne donnerai pas son nom mais j'ai beaucoup de respect pour lui, c'est incroyable. Même son père m'a dit, je ne comprends même pas ce qui se passe, je n'arrive même pas à comprendre les chiffres, il vient de lever plus de 200 millions d'euros. Ah oui ? Et sur un projet qui n'a même pas un an. Et tu te dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Olivier, qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #2

    Oui, qu'est-ce que tu en penses ? Ça fait peur.

  • Speaker #1

    La société dont tu parles, qui a cumulé 1,2 milliard de levées en deux ans, qui est valorisée 6 milliards aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On parle de la même.

  • Speaker #1

    On parle de la même, et qui a zéro euro de chiffre d'affaires. Ça, dans les checkbox equity, ça ne rentre pas. Les ratios disent non, non, non, non, partout. Donc c'est une vraie question. On l'a vu sur la bulle internet en 99 suffisait de dire internet et puis on levait des millions. On l'a vu un peu sur la bulle NFT, Web3, ça a été beaucoup plus court. Donc là on peut imaginer que ça soit encore plus court parce que, ou d'un moins les investisseurs comprennent. Qui sont dans une bulle. Voilà ensuite oui il faudra énormément de startups. Pour revenir sur la complémentarité de l'équipe, sur les checkbox en equity, c'est 50% de la note, la composition de l'équipe. Et ça rentre dans les mœurs, c'était quelque chose qui était très dur à faire passer il y a quelques années, aujourd'hui ça rentre dans les mœurs à tel point c'est qu'on a maintenant des sessions de matchmaking entre des porteurs de projets qui ont compris qu'ils ne pouvaient pas être seuls ou qui ont compris qu'ils n'avaient pas toutes les compétences, ce qui est déjà une première étape. Et on fait des speed dates avec des gens qui viennent compléter l'équipe avec des profils qui n'ont rien à voir. Alors ça se fait beaucoup dans la deep tech, pas encore beaucoup sur de la tech ou de la high tech standard, mais ça arrive, ça va venir. Ça montre une évolution, l'entrepreneur n'y va plus tout seul en ayant l'impression qu'il a le savoir intégral, prend conscience qu'il a un savoir vertical. Il faut qu'il s'entoure d'un financier, d'un commercial pour faire grossir sa boîte. Et ça, c'est hyper positif en espérant que l'avenir continuera à développer ça et que l'environnement futur permettra de continuer à développer ce type de matchmaking. Mais ça, c'est peut-être aussi une nouvelle idée de boîte basée sur l'IA. J'avais posé la question, justement. Ça n'existe pas aujourd'hui ? Ça existe, si, si. Je suis dans 3 ou 4 organisations de matchmaking. Une boîte, un SaaS ou un Tinder de l'entrepreneuriat. Je ne sais pas si ça existe.

  • Speaker #0

    Tu vois des fois des hackathons sur projet où justement les gens partagent des informations et derrière ça devient des associés parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont effectivement des opportunités et une expertise chacun à ramener. Donc ça, je trouve ça génial. J'adore.

  • Speaker #1

    C'est fantastique.

  • Speaker #0

    J'adore.

  • Speaker #1

    C'est la poursuite de la politique Startup Nation qui continue et qui a... vraiment pris, changer les mentalités. On continue d'avancer. Donc, hyper positif pour l'écosystème français et européen.

  • Speaker #2

    On a une boîte à monter.

  • Speaker #1

    On est trois,

  • Speaker #2

    c'est pas mal.

  • Speaker #0

    On a un super marketeur avec nous.

  • Speaker #1

    Un super marketeur, allez go.

  • Speaker #2

    Allez, c'est parti. Avec plaisir. Je suis là pour ça. Est-ce qu'il y a des pièges à éviter, selon vous ? On a parlé. évidemment de l'association, mais est-ce qu'il y a des pièges, il y a des écueils à éviter quand on se lance dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Des pièges, bien sûr. Ce n'est pas parce qu'on a cette révolution qui est en place qu'il n'y a pas des pièges. Oui, c'est très important d'être lucide, d'être vigilant, d'être aux aguets de tous les sujets. La cybersécurité, c'est un vrai enjeu aujourd'hui au niveau des entreprises. Non, il ne faut pas être un rêveur et croire que tout est devenu facile parce qu'on a des outils, il y a aujourd'hui, qui vont nous construire notre BP et toute notre stratégie. Non, on est quand même dans un monde réel. Les pièges, ils sont énormes, ils sont vastes. Et ça, c'est cette intelligence des entrepreneurs à faire attention toujours. C'est bien d'être dans le risque, mais le sur-risque aussi, tu peux très vite te brûler les ailes. Donc oui, bien sûr, il y a toujours des pièges.

  • Speaker #2

    Et ne pas aller trop vite aussi.

  • Speaker #0

    Ne pas aller trop vite, voilà. C'est cette impatience qui m'effraie au niveau des jeunes qui veulent réussir tout de suite, qui veulent prendre la place. Des présidents, des CEOs qui veulent rentrer trop vite dans les comex, qui veulent gagner de l'argent trop facilement, parce que c'est ça, c'est levé de fond, ça les fait rêver. Et puis on voit des gens, même sur les réseaux sociaux, des gens qui du jour au lendemain se retrouvent avec des millions d'abonnés, ils ont un pouvoir magique entre les mains. Tout ça c'est très dangereux, c'est trop néfaste à l'humanité. Et c'est ce qu'on voit après. Il y a des dérives au niveau de la société que même les gouvernements n'arrivent plus à tenir. Et ça, on doit vraiment faire attention à ça. Il faut vraiment se calmer, il faut cadrer les choses. Il n'y a pas que l'argent, il n'y a pas que le succès.

  • Speaker #2

    Il y a un sujet de santé mentale aussi.

  • Speaker #0

    Il y a un sujet de santé mentale aussi qui est très important. Et voilà, il faut vraiment être... calme, avancer avec humilité, il faut arrêter de vouloir bouffer le monde. Ça, ça m'inquiète. Ça m'inquiète, mais par contre, ce qui n'est pas inquiétant, c'est de voir l'énergie de ces nouveaux entrepreneurs, ce qu'ils veulent apporter aujourd'hui et ça, c'est beau, c'est intéressant. C'est ce côté-là et le partage. Le partage, vraiment, moi je dis toujours, il y a un retour sur investissement. Il faut arrêter de calculer. Ah tiens, lui, je l'ai aidé, donc je veux un retour sur investissement. Non, la vie, ce n'est pas comme ça. Au contraire, quand tu aides un jour, tu auras un retour de bâton et il y aura quelqu'un qui t'aidera et qui te permettra d'avancer. Voilà, c'est ça les valeurs d'un entrepreneur. Et puis voilà, moi, il le sait Olivier, il le sait Benjamin, quand on a quitté Amityx, on a gardé effectivement... des contacts avec l'ensemble de nos employés. On s'est super bien quittés. Aujourd'hui, je suis assis avec mes amis de Docapos, qui sont restés mes amis. C'est ça la fierté, c'est pouvoir se dire « Waouh, tu tapes toujours dans le dos à tes amis avec qui tu as travaillé depuis longtemps, qui te font toujours confiance. » Et ça, c'est génial, c'est la plus belle des satisfactions.

  • Speaker #2

    Alors, comment est-ce que l'entrepreneur moderne pourrait se définir ? On en a beaucoup parlé. Peut-être dans un futur idyllique ou au contraire dans une réalité totalement dystopique. Patrick, chers auditeurs, je vous propose d'ouvrir nos chakras de la réflexion et de plonger dans l'esprit brillant de celui qui voit à travers les évolutions technologiques. Olivier, c'est à toi.

  • Speaker #1

    Merci Marine, merci pour toutes ces fleurs aussi. L'histoire d'Amethyx est exemplaire à plus d'un titre. Elle montre comment un entrepreneur peut réussir à créer une entreprise performante, innovante, mais surtout humaine. en s'adaptant aux évolutions du marché et aux attentes des clients, mais aussi des salariés, et elles témoignent de la vitalité de l'écosystème de l'entrepreneuriat français. Mais qu'en sera-t-il demain ? Quels sont les défis et les enjeux qui attendent les entrepreneurs du futur ? On en a parlé un petit peu. Quelles sont les clés du succès pour se démarquer ? On en a parlé un peu également. Pour se démarquer dans un monde hyper compétitif, hyper incertain, quelles seront les valeurs, les aspirations qui guideront les nouvelles générations, au-delà de la dualité entre vie professionnelle et vie privée ? Quelles seront leurs aspirations dans cette période ? de révolution, révolution technologique, mais aussi un peu troublée, un peu instable à l'échelle de la planète. L'IA, puisqu'on en a parlé, il est quasi impossible d'entreprendre sans en saupoudrer un petit peu partout ou le mettre au cœur de toute application. C'est devenu un levier incontournable pour innover, pour optimiser, personnaliser les produits et les services. Les startups qui sauront exploiter le potentiel de l'IA auront un avantage concurrentiel certain. Mais elles devront garantir à leurs clients utilisateurs un équilibre complexe entre efficacité éthique, juridique et sociétale au sein d'un framework légal de plus en plus contraint, notamment en Europe. Donner du sens, c'est sans doute le terme le plus entendu dans les cercles HR en 2024. Cette tendance de la génération XYZ, milléniale, etc. commence à se traduire dans l'entrepreneuriat. On l'a dit également, l'économie circulaire, l'économie de la fonctionnalité, l'économie collaborative ou l'économie sociale et solidaire tentent à devenir le cœur battant de certaines nouvelles start-up. Reste à craquer le modèle économique qui n'éloignera pas les créateurs des investisseurs et des fonds nécessaires à toute entreprise pour garantir et s'épanouir dans l'environnement mondial. Toutes ces tendances ne sont pas propres à la France mais concernent l'ensemble de l'Europe et se complètent par les aspirations personnelles d'équilibre travail-vie privée. ou de géolocalisation de l'activité. Elles sont l'essence de la jeune génération qui doit faire face à des obstacles et des disparités dans l'exercice de la création exacerbés par la compétitivité et la combativité internationale. Comme le disait Peter Drucker, qui n'a aucun lien avec le présentateur éponyme, le meilleur façon de prédire l'avenir, c'est de le créer. Il est maintenant de leur responsabilité, à cette jeune génération, de faire de l'Europe un leader mondial de l'entreprenariat. responsable, durable et humain, capable de répondre aux grands enjeux du 21e siècle. Face à ce défi, le terreau actuel est-il favorable à cette conquête ? Vous avez 4 heures.

  • Speaker #2

    Patrick, une réaction. Magnifique. Tu as 4 heures.

  • Speaker #1

    On ramasse les copies dans 4 heures.

  • Speaker #0

    Non, non, magnifique, c'est tellement vrai, c'est vrai, c'est... On sort des élections européennes, donc c'est vrai, c'est l'enjeu de l'Europe, effectivement, de pousser tous ces entrepreneurs et surtout d'essayer, nous, en Europe, d'avoir aussi nos GAFA. Et ça, on aura nos GAFA que quand les gouvernements auront compris qu'il faut absolument qu'elles soient derrière ces startups pour en faire des GAFA et pouvoir effectivement... Tenir la compétition américaine et asiatique qui est très, très, très forte. Et ça, c'est un vrai enjeu. Et tu as eu raison de parler de l'Europe. C'est très important des gouvernements et c'est un sujet urgent.

  • Speaker #2

    Patrick Olivier, un immense merci d'avoir partagé avec nous votre vision de l'entrepreneuriat moderne. Cet épisode clôt la quatrième saison de Tendancino. Merci de nous avoir suivis et restez connectés pour découvrir la saison 5 qui s'annonce passionnante. Et moi, je vous dis à bientôt et belle journée.

  • Speaker #1

    Merci Marie.

  • Speaker #2

    Et voilà, chers auditeurs,

  • Speaker #3

    c'est tout pour cet épisode de Tendancino. Un grand merci pour votre écoute. Nous espérons que vous avez trouvé cette discussion aussi enrichissante et inspirante que nous. N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun de nos futurs épisodes. Vous pouvez retrouver Tendancino sur toutes les plateformes de podcast, YouTube et Dailymotion. Si vous aimez ce podcast, faites-le nous savoir et aidez-nous à le faire connaître grâce à vos commentaires et à vos partages. Pour plus de contenu sur les technologies émergentes, suivez-nous sur les réseaux sociaux de DocaPost et de Wagmy Trends. A bientôt pour un nouvel épisode, placé sous le signe de la tech, du Web3 et de l'innovation. D'ici là, continuez à explorer, à innover et à créer.

Description

#Podcast 🎧 | L’entrepreneuriat est en pleine mutation. Chaque jour, des modèles innovants émergent, réinventant notre manière de travailler et de créer.

Dans ce nouvel épisode de “Tendances Inno”, Marine Adatto et Olivier Senot, Directeur de l’Innovation chez Docaposte, vous plongent au cœur de cette transformation avec un entrepreneur tech qui a un flair unique pour identifier les talents et les tendances émergentes.

➡️ Notre invité :Patrick Bunan, entrepreneur et investisseur, fondateur d’Ametix et engagé dans plusieurs projets innovants en IA, RH, et communication.

🎧 Au programme :

• La vision de l’entrepreneuriat il y a 15 ans comparée à aujourd’hui.

• Les évolutions des mentalités des nouvelles générations par rapport au travail et l’importance du bien-être au travail post-COVID.

• La RSE, l’écoconception, et leur rôle dans les stratégies d’entreprise.

• L’intégration de l’IA dans les nouvelles visions de l’entrepreneuriat et son impact sur le recrutement et la gestion des ressources humaines.

• Débat sur le numérique responsable et l’accessibilité.

💡 Ce que vous propose cet épisode :

Un éclairage sur comment les technologies, notamment l’IA, redéfinissent le paysage entrepreneurial. Des discussions approfondies sur l’innovation, la RSE, et les défis de recruter dans un environnement technologiquement avancé.

Et vous, comment voyez-vous l’impact de ces changements dans le monde de l’entrepreneuriat ?

Partagez vos réflexions et rejoignez la discussion !

Cliquez sur ▶️. Préparez-vous à un épisode riche en informations qui vous permettra de mieux comprendre les implications et les opportunités des technologies avant-gardistes dans l’entrepreneuriat.

Retrouvez cet épisode de “Tendances Inno” sur votre plateforme de podcast préférée : https://smartlink.ausha.co/tendances-inno-le-podcast-innovation-de-docaposte

#TendancesInno #Innovation #Docaposte #WagmiTrends #Innovation #éthique #entrepreunariat #mindset


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tendance Inno, votre rendez-vous pour explorer les technologies émergentes présentées par DocaPost, le référent français de la confiance numérique. Je suis Marina Dato, cofondatrice de WalkMeTrends, et j'ai le plaisir d'être accompagnée par Olivier Senot, directeur de l'innovation chez DocaPost. Dans ce podcast, nous vous emmenons à la rencontre des innovateurs et des créateurs qui redéfinissent notre monde numérique. Que votre curiosité vous porte vers le Web3, l'IA ou toute autre technologie émergente, Vous êtes au bon endroit. Préparez-vous à une dose d'inspiration et d'informations. Au programme, des découvertes, des défis et des solutions innovantes. Alors branchez vos écouteurs, ouvrez votre esprit et plongez avec nous dans l'univers de Tendance Inno. L'entrepreneuriat est en pleine mutation. Chaque jour, nous voyons apparaître des modèles innovants qui réinventent notre façon de travailler et de créer. Dans ce nouvel épisode, je vous propose de plonger au cœur de cette transformation avec un tech entrepreneur aux multiples success stories, reconnu pour son flair dans l'identification des talents et des tendances émergentes. Bonjour Patrick Boudin.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    À mes côtés, Olivier Seuneau, directeur de l'innovation chez Decaposte, nous aidera à décrypter comment l'entrepreneuriat a évolué au cours des 15 dernières années. Quelles sont les nouvelles attentes des générations actuelles ? Comment la RSE, l'éco-conception et l'IA redéfinissent-elles le paysage entrepreneurial ? Comment entreprendre demain ? Une discussion qui dépasse les concepts d'État qu'émergentes et offre une vision sur l'avenir de notre travail. Parlant de vision, je laisse la parole à celui qui nous inspire à chaque épisode de Tendancino, Olivier, c'est à toi.

  • Speaker #2

    Merci Marine. Bonjour Patrick. Tu es quelqu'un qui cumule les casquettes professionnelles, c'est le moins qu'on puisse dire. Après avoir fait tes premiers pas dans l'événementiel, tu as co-fondé Ametix. Une société reconnue comme « Great place to work » , récompensée par plusieurs labels et citée comme une « pépite française » par le magazine Forbes. Une consécration. Sans doute grâce à la culture d'innovation que tu transmets aux consultants ou peut-être à la pizza hebdomadaire offerte. Mais surtout, et j'aime à le penser, grâce à la philosophie du « feel-good management » au cœur de tous tes projets. En organisant le meilleur développeur de France, salué comme l'un des événements incontournables des professionnels du code par le monde informatique, Tu renoues avec tes racines événementielles. Blue Lemon, l'agence de communication que tu as lancée, va-t-elle suivre le même chemin ? Les vidéos disponibles sur YouTube montrent ta capacité à bousculer les codes établis. Patrick, quelle est cette secret sauce qui te caractérise ?

  • Speaker #1

    Alors tout d'abord, merci. Je suis très heureux d'être avec vous parce que DocaPost, c'est plus qu'une aventure. C'est un projet commun qu'on a eu ensemble quand on a décidé... à Mythix de vous rejoindre. Donc, vous êtes presque, j'ai envie de dire, des amis et des collaborateurs. Donc, c'est un vrai plaisir d'être avec vous ce matin. Ma secret sauce, c'est l'énergie, c'est l'entreprenariat, c'est l'envie de prendre des risques, c'est l'envie de créer avec des équipes, c'est l'envie d'échanger, de partager, des fois même de dire, de se faire peur, d'innover. d'accompagner les équipes. C'est toute cette énergie qui m'anime au quotidien et les projets qui foisonnent dans ma tête et qui me font dire que je n'y arriverai jamais seul, que j'y arriverai toujours avec des associés, qu'on doit bien choisir bien sûr, et que j'y arriverai aussi avec des équipes parce que je suis convaincu que le facteur clé du succès d'un entrepreneur, c'est ses associés mais c'est aussi ses équipes, plus que les projets dans lesquels on investit.

  • Speaker #0

    Alors, pour commencer et mettre les choses en perspective, je vous propose un petit quiz. Trois questions, choix à choix multiples. Est-ce que vous êtes prêts ? Première question. Quel pourcentage des 18-24 ans considère l'entrepreneuriat comme un idéal de vie selon une étude IFAP 2022 ? 50%, 65% ou 72% ?

  • Speaker #1

    72.

  • Speaker #0

    Tu dis quoi ? Oui,

  • Speaker #2

    72. 18-24,

  • Speaker #0

    oui. Effectivement, 72% des 18-24 ans considèrent... L'entrepreneuriat comme un idéal de vie, et c'est vrai qu'on a un enthousiasme des jeunes générations, qui contraste aussi avec les générations plus âgées qui avaient une aversion au risque un peu plus prononcée. En 2024, quel pourcentage des entreprises françaises dispose d'une équipe dédiée à la RSE et d'un budget alloué ? 50%, 62%, 78% ?

  • Speaker #1

    Alors si c'est Grand Compte et ETI, moi je dirais 78%.

  • Speaker #0

    Ouais, Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, 78% avec la CSRD qui arrive.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est à fait les équipes. Exactement. Oui, exactement. 78% des entreprises françaises, donc ça c'est une étude Cantar qui dispose d'une équipe RSE, et 76% ont un budget dédié en 2024. Donc une vraie montée en puissance de la RSE dans les stratégies d'entreprise. Dernière question. Combien de créations d'entreprises ont été enregistrées en France en 2022, atteignant un nouveau record historique selon l'INSEE ? 850 000, 1,072 millions ou 1,5 million.

  • Speaker #1

    Si on intègre les entreprises individuelles, les freelances, les indépendants, au moins un million.

  • Speaker #0

    Au moins un million, c'est ça, les calculs sont bons. 1,072 millions de création d'entreprises en France. Et donc, nouveau record historique, c'est ce que je vous disais en question. Et donc, ça souligne aussi une belle dynamique entrepreneuriale. en France, qui est d'ailleurs renforcée par les nouvelles technologies. Je vous propose maintenant un micro-trottoir. Nous sommes allés à la rencontre du grand public et nous leur avons demandé leur point de vue sur le sujet que nous traitons aujourd'hui. Quelles sont selon toi les principales différences entre les entrepreneurs qui se sont lancés il y a dix ans et ceux qui lancent leur entreprise aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a les questions environnementales qui sont très présentes aujourd'hui, peut-être qui étaient moins il y a dix ans. On était plus sur la transpho digitale. Oui, je dirais ça. et vraiment les... L'urgence climatique.

  • Speaker #0

    Est-ce que les techs émergentes ont permis de voir apparaître de nouveaux types d'entrepreneurs ? Est-ce que tu penses que ça joue sur le mindset entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Oui, dans la mesure où ça a facilité l'éclosion de profils plutôt techniques, de profils plutôt ingénieurs qui n'avaient pas forcément accès à l'entrepreneuriat il y a encore 5-10 ans. Et ça permet également d'accélérer la mise au marché de certains produits, de pouvoir itérer beaucoup plus vite et de pouvoir tester son produit en un minimum de temps, ce qui n'était pas le cas avant. Donc beaucoup plus pragmatique, beaucoup plus concret et permet d'avoir des réponses à ces questions et à la viabilité d'un produit, à la pérennité d'une boîte assez vite et encore plus vite qu'avant. C'est plutôt positif.

  • Speaker #0

    Selon toi, quelle sont la place et l'importance de la responsabilité sociale des entreprises dans la stratégie initiale d'une startup aujourd'hui ? En quoi cela a-t-il évolué par rapport au passé ?

  • Speaker #2

    Ce que je peux voir, ça devient une partie beaucoup plus importante et c'est une partie où les futurs talents et les recrutements, beaucoup de personnes sont vraiment intéressées par cette partie-là. Et ça devient vraiment des questions qui deviennent récurrentes sur toute la partie sociale qui peut être mise en place dans une entreprise dès le début.

  • Speaker #0

    Alors, des nouveaux types d'entrepreneurs avec les techs émergentes, une place de la RSE qui est plus forte. Quelles sont vos réactions par rapport à ce qui vient d'être dit ?

  • Speaker #1

    Les choses ont énormément évolué sur ces dernières années. L'entrepreneur d'hier n'est plus l'entrepreneur d'aujourd'hui. D'abord, on a intégré les réseaux sociaux entre-temps, qui ont quand même révolutionné aujourd'hui le monde des entreprises, de la com, du marketing. Bien sûr, la partie RSE. Bien sûr, la difficulté à embaucher, à recruter, mais surtout à garder les consultants in-house. Donc oui, il y a plein de sujets qui sont évoqués, qui sont très très vrais. C'est une vraie révolution.

  • Speaker #0

    Oui, révolution. Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, il y a 3-4 choses qui ont changé entre il y a 15 ans et maintenant. L'accès au financement est beaucoup plus facile, la RSE a fait son entrée fracassante dans la stratégie de toutes les entreprises et les réseaux sociaux ont complètement modifié le câblage nécessaire pour entreprendre. Au moins ces 3-là, il y en a sûrement d'autres.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça a complètement abattu les cartes. Alors Patrick, donc toi, Olivier l'a expliqué en intro, tu es entrepreneur, tu es investisseur dans le domaine de la tech. Dans le SN, dans la com, je dois en oublier. En 2010, tu as cofondé Ametix, tu en as parlé aussi, que tu as revendu au groupe La Poste. Aujourd'hui, tu es engagé dans différents projets. Est-ce que tu peux nous partager ta définition de l'entrepreneuriat et la différence de l'entrepreneuriat il y a 15 ans et l'entrepreneuriat aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ma définition de l'entrepreneuriat, elle n'a pas changé entre il y a 15 ans et aujourd'hui. C'est toujours ce risque. Ne pas avoir peur de prendre de risques, être engagé, être résilient, essayer effectivement de monter des projets avec des équipes, avec des associés, avec des gens qui vont nous accompagner au quotidien. Et ça, je pense que ça n'a pas changé parce qu'on a toujours cette peur du vide de se dire qu'est-ce qui va se passer dans un mois, dans deux mois, dans six mois, est-ce que je vais être capable de me payer, est-ce que je vais être capable... de payer le salaire de mes consultants, est-ce qu'on va tenir le BP, est-ce qu'on va avancer comme c'était prévu, etc. Donc ça, ce côté entrepreneurial avec ce factor risque, pour moi, il existe toujours et il est toujours resté le même. Après, oui, l'entrepreneuriat, il a tellement évolué, c'est ce que tu disais Olivier tout à l'heure, il a tellement évolué entre il y a 15 ans et aujourd'hui, c'est plus du tout... C'est plus du tout la même chose, c'est plus du tout le même mindset. Aujourd'hui, on a cette nouvelle génération d'entrepreneurs, elle est incroyable parce qu'ils n'ont pas fini leurs études, qu'ils sont déjà entrepreneurs à la sortie des cours, entre deux cours. Ils travaillent sur leur startup, ils sont très exigeants envers eux-mêmes, ils ont une feuille de route qui est très tracée, que ce soit à titre professionnel, mais même à titre perso, c'est juste incroyable. Ils sont aidés aujourd'hui par les technologies émergentes. Ils ont un accès très rapide et très facile aux informations. Ils ont accès effectivement à des mentors beaucoup plus facilement qu'il y a 15 ans. Avant, il y a 15 ans, quand tu voulais rencontrer un grand patron, il fallait des mois avant de le rencontrer. Il fallait une opportunité, il fallait une super intro. Aujourd'hui, les entrepreneurs sont devenus mentors. Ils sont beaucoup plus accessibles, ils sont beaucoup plus ouverts. Ils ont beaucoup plus de facilité à échanger. Et puis, on a toute l'information aujourd'hui sur l'intelligence artificielle qui te dit exactement comment tu peux monter un produit, lancer un service. Il va t'aider à faire ton BP, etc. Après, tout ça, toutes ces informations, elles sont formidables. Mais c'est l'exécution qui est importante.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Parce que c'est ce que tu disais en préambule. C'est l'humain aussi. C'est bien s'entourer et s'entourer des personnes qui savent mettre en place.

  • Speaker #1

    Exactement, alors après on est dans l'humain, alors là il n'y a plus de métriques, il n'y a plus de stats, c'est de l'humain, ce n'est pas une science exacte. Donc effectivement, savoir s'entourer, ça c'est quelque chose de très très important et moi j'ai toujours mis beaucoup beaucoup d'importance sur l'humain, sur les équipes, parce que quel bonheur d'arriver le matin avec des collaborateurs où tu es heureux de les rencontrer. Moi il y a quelque chose que je trouve fascinant. C'est que quand on rentre à la maison, on devrait être concentré sur sa famille. Et pourtant, le soir, quand on est dans le lit, au lieu de parler à sa femme ou de se détendre, on continue à parler sur WhatsApp avec des collaborateurs. Et là, tu te dis, waouh, ils sont super engagés. Ils nous invitent à leurs anniversaires. On est avec eux. Et en fait, c'est juste ça qui est génial. C'est ce plaisir de pouvoir effectivement échanger avec des collaborateurs, avoir vraiment... Ce côté très très proche avec des associés où on va créer un projet d'abord parce qu'on doit prendre du plaisir, parce qu'on doit s'amuser et après parce qu'on doit suivre une feuille de route.

  • Speaker #0

    Et selon toi, en fait, cette évolution, parce qu'on parlait aussi tout à l'heure de la version au risque que pouvaient avoir les anciennes générations. Aujourd'hui, tu le disais, ils sont encore en études et ils créent leur startup. Et souvent, les projets de fin d'études deviennent des boîtes derrière. Qu'est-ce qui fait qu'ils sont devenus comme ça ? Qu'est-ce qui fait qu'ils sont devenus tellement entrepreneurs ? Il y a aussi autre chose, c'est qu'aujourd'hui on se rend compte que les nouvelles générations, ils sont en mode « je veux réussir ma vie avant de réussir dans la vie » . Et donc ce côté entrepreneurial, ça va avec cette espèce de liberté.

  • Speaker #1

    Comment on a switché en 15 ans où un entrepreneur, c'était presque une bête rare ? C'était quelqu'un... On disait mais il est fou, il rentre droit dans le mur, il n'a pas la sécurité de l'emploi, on le regardait presque comme une bête noire. On était enfermé d'ailleurs dans des bureaux, on n'avait pas d'open space et on était très seul, très très seul. Aujourd'hui, on est quand même dans un monde d'auto-entrepreneurs. On a vraiment créé quelque chose qui est incroyable, c'est que les gens ont compris que quand ils ont une expertise entre les mains, Ils ont ce pouvoir magique de se dire que... ils sont bons dans un domaine, ils se disent à un moment je dois passer de l'autre côté de la barrière. Et en fait le switch il est très rapide. Aujourd'hui on est même presque plus étonné quand on voit quelqu'un qui est très bon dire moi je vais aller travailler dans un grand groupe. C'est vrai. C'est surprenant. Oui. C'est surprenant alors qu'avant c'était l'inverse. Quand on était bon on se disait je vais prendre un super poste dans une boîte, un jour je prendrai la place du président etc. Ben non, maintenant c'est l'inverse. En fait... Les bons, ils se disent, ben non, en fait, il faut que j'aille monter une boîte. Alors si ils ne le disent pas, à un moment, ils seront tellement poussés. par des entrepreneurs, ils auront tellement d'offres sur la table qu'ils se diront, bon, ok, c'est le moment, j'ai compris, je vais avoir une qualité peut-être de vie et de travail qui sera différente, je serai mon propre patron, je vais gagner plus d'argent, je vais créer un projet et j'y vais. Et en fait, ce côté risque, il va être effectivement absorbé par des associés qui vont le pousser à devenir entrepreneur. Et en fait, ce monde, il a vraiment changé. Ce dont il faut faire attention, et c'est ce que je vois dans cette nouvelle génération, C'est ce côté impatience. Ils veulent tout, tout de suite. C'est vraiment des enfants gâtés. Ils veulent réussir tout de suite. Ils veulent avancer des fois trop vite. Et ça, c'est dangereux. Et ça, moi, je le dis, il faut toujours avancer avec beaucoup d'humilité. Parce que même si l'accès à l'information entrepreneuriale, elle est plus simple aujourd'hui, on doit quand même respecter ses aînés. On doit comprendre qu'il y a un marché, qu'il y a toujours aujourd'hui. des leaders, des grands groupes qui détiennent 80% du marché. Et ces gens-là, il faut malgré tout les respecter et avancer avec beaucoup d'humilité.

  • Speaker #2

    Il y a eu une grosse évolution des mentalités aussi. Être entrepreneur aujourd'hui n'est plus considéré comme un pète au casque. Et une autre évolution, c'est le rapport à l'argent a changé aussi. Être entrepreneur et gagner beaucoup d'argent, c'est quasi une normalité aujourd'hui. Alors qu'il y a 15 ou 20 ans, on était le sale riche qui s'est enrichi sur le dos des collaborateurs. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout ça. Le mindset a complètement changé. Et on est aussi dans un environnement depuis une dizaine d'années, un environnement politique avec un grand P, qui a favorisé la Startup Nation, qui a favorisé l'évolution de ces mentalités. Et cette évolution vient de ces trois acteurs confondus. cette évolution de mentalité, cette politique publique et l'accès au financement aussi avec le travail incroyable de ABPI pour favoriser cette start-up national. On est dans un tournant, on est dans un changement où tout l'environnement a changé.

  • Speaker #0

    Et à ça aussi s'ajoute ce côté de communication personnelle des entrepreneurs maintenant qui prennent la parole pour montrer qui ils sont et pour aussi attirer à eux les meilleurs talents et des clients. Je ne peux pas m'empêcher d'en parler. Ok. Justement, le bien-être au travail, c'est devenu aussi un enjeu crucial, surtout depuis la crise Covid. Comment est-ce que, selon toi, selon vous, les entrepreneurs peuvent travailler avec ces enjeux au quotidien ? Parce que ça aussi, c'est une évolution de mentalité de se dire aujourd'hui, le remote, c'est possible. Néanmoins, c'est quand même un enjeu pour un entrepreneur.

  • Speaker #1

    Pour moi, le bien-être, ça devrait être quelque chose de naturel. Quand tu rentres à la maison, tu es avec ta femme et tes enfants. Si tu n'es pas heureux, c'est qu'il y a un problème. Donc, quand tu as tes employés qui arrivent au bureau, s'ils ne sont pas heureux, c'est qu'il y a un problème. Donc, ça devrait être quelque chose de naturel. Après, effectivement, aujourd'hui, on a bien compris, on est convaincus que depuis le Covid... effectivement, il faut instaurer du télétravail, que l'employé, il faut faire en sorte, effectivement, qu'il ait les meilleures conditions de travail pour être épanoui et pour apporter, effectivement, de la valeur à l'entreprise. Aujourd'hui, effectivement, nous, on a... Enfin, moi, j'ai dans mes startups des employés qui travaillent de l'étranger. Avant, c'était inconsolable. On les voit quasiment jamais physiquement. C'est juste... incroyable, on n'est que sur des visios et des WhatsApp, c'est une vraie révolution. Donc effectivement, il faut trouver un système où on va garder ce côté où on n'arrive pas à se voir physiquement, mais pourtant, il y a cette relation d'entreprise qui fait que la personne va se sentir complètement intégrée dans l'entreprise. Et puis effectivement, aujourd'hui, attirer les bons talents. On ne va pas les attirer uniquement par rapport au salaire. Tu ne vas pas les attirer parce que tu vas leur dire « je te donne deux jours, trois jours, quatre jours, cinq jours de télétravail » . Tu vas les attirer parce qu'il y a un projet, parce qu'il y a ce côté RSE, parce que tu vas expliquer comment tu es engagé sur ces sujets-là. Et ça, effectivement, si tu veux attirer, mais aussi surtout garder les talents. Parce qu'on sait que quand on a un bon talent, il est harcelé sur LinkedIn et il a toujours 3, 4, 5 offres. Donc, qu'est-ce qui fait qu'il va rester chez toi ? Qu'est-ce qui fait qu'il va toujours être motivé ? Parce qu'on a compris aujourd'hui que sur un CV, quand tu as un consultant qui est resté 2 ans ou 3 ans dans une boîte, déjà, c'est long. Déjà c'est long. Avant on disait, ah il a quitté sa boîte au bout de 5 ans, tiens, il y a peut-être une alerte, il faut qu'on fasse une prise de référence. Ben non, aujourd'hui, les jeunes ils aiment bouger, ils aiment évoluer, ils sont très sollicités. Donc il faut essayer de les garder le plus longtemps possible.

  • Speaker #0

    Alors justement tu parlais de projet, la RSE, l'éco-conception, ce sont des sujets qui sont de plus en plus prégnants aussi dans les entreprises. Selon toi, est-ce que c'est une véritable stratégie d'entreprise ou c'est plutôt une vision marketing ?

  • Speaker #1

    Ça doit être bien sûr les deux. parce que c'est primordial aujourd'hui, avant de démarrer une boîte, et quelle que soit la taille de l'entreprise, d'intégrer effectivement l'éco-conception et le RSE, parce qu'effectivement, tu dois pouvoir être capable, vis-à-vis de tes employés, mais aussi vis-à-vis de tes clients, et de tes partenaires, et de tes fournisseurs, effectivement, expliquer la stratégie que tu vas mettre en place autour de ça. Mais aussi, effectivement, elle est là pour... pour t'aider à mieux vendre, à mieux marketer ton offre, tes produits, tes services. Donc c'est inhérent à l'entreprise et c'est ce qui fait que ça a changé par rapport à l'entrepreneuriat d'hier. C'est marrant parce que je me souvenais, il y a 15 ans, quand j'étais entrepreneur, que j'avais une voiture diesel qui consommait énormément, qui polluait énormément. j'habitais à 20-25 minutes de mon lieu de travail, j'aurais pu aller à pied, j'aurais pu aller en métro. Et pourtant, c'était bien quand tu étais entrepreneur d'arriver en voiture. Je mettais quasiment une demi-heure pour trouver une place. D'accord ? Et en fait, on était fiers quand on arrivait en voiture. On se sentait bien. J'avais une classe à Mercedes. J'étais content. J'arrivais avec ma voiture. Je me sentais un vrai entrepreneur. J'étais en costard-cravate. Maintenant, j'ai fait tomber la cravate, mais ça a totalement changé. Aujourd'hui, je suis en vélo, je prends le métro et je viens à pied au bureau. Tu vois, donc c'est une vraie révolution. Et en fait, tout ça, c'est bien. On avance dans le bon sens. On essaie d'être éco-responsable. Et même nous, les entrepreneurs, on doit être les premiers à donner l'exemple.

  • Speaker #0

    Oui. Olivier, le numérique responsable et l'accessibilité sont également des sujets importants.

  • Speaker #2

    C'est des sujets primordiaux. Sur le numérique responsable, c'est plutôt les grandes organisations qui vont mettre en place, avec la normalisation, l'ensemble des cadres nécessaires pour avoir déjà l'unité de mesure et ensuite l'unité de progression. Par contre, sur l'accessibilité, le gouffre qui existe entre l'île électronisme et les professionnels de la tech, ne cesse de s'agrandir. Il y a 17% de la population de 15-65 ans qui souffre d'illectronisme, qui est incapable d'accéder à la ressource informatique. Donc c'est énorme, ça grossit. Ce n'est pas forcément les personnes les plus âgées qui sont concernées. Donc ça c'est une étude qui date de l'année dernière. Donc oui, l'accessibilité, c'est un point... important puisque c'est 17% du marché si on switch du côté entrepreneuriat. Tout le monde travaille sur ces questions d'accessibilité, d'ergonomie, du mix, du lit. C'est un point essentiel si on veut emmener toute la population et pas en laisser un cinquième sur le bord de la route qui vont générer ensuite des mécontentements qu'on a pu connaître dans le passé.

  • Speaker #0

    Patrick, comment est-ce que tu vois l'évolution de ces enjeux dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    C'est très important effectivement d'embarquer l'ensemble de la population parce qu'il y a des révolutions. Ça y est, on est en plein dans des nouvelles révolutions autour de l'intelligence artificielle, tant qu'on va en parler tout à l'heure. Mais effectivement, il y a un vrai enjeu de formation, d'accompagnement, et comme tu dis, de laisser personne sur le bord de la route parce que les choses s'accélèrent et ça pourrait être très inquiétant. parce qu'on voit des collaborateurs qui ont peur, d'autres collaborateurs qui sont réfractaires, et ceux-là, il va falloir les accompagner pour ne pas qu'ils aient le sentiment d'être has-been et de ne plus faire le job. Et ça, c'est important. Cet accompagnement, effectivement, il doit monter au plus haut niveau, et dans les entreprises, on doit au plus vite rassurer les employés par rapport à cette nouvelle révolution.

  • Speaker #0

    Alors, très bonne transition, merci. Parce que justement, j'allais te poser la question d'un point de vue RH et recrutement aussi. Quel rôle jouent ces sujets aujourd'hui pour des collaborateurs ? Déjà ceux qui sont en place, donc tu disais, ils ont peur d'être has-been, mais aussi pour ceux qu'on va recruter.

  • Speaker #1

    Alors c'est déjà pour ceux, pour les employés qui sont déjà en place. Moi je dis toujours on passe énormément de temps à recruter une personne, on dépense beaucoup d'argent à l'onboarder, mais après on pense que ça y est c'est de l'acquis. Donc effectivement il y a ces employés qu'il faut accompagner, qu'il faut faire monter en compétences, avec qui il faut vraiment échanger, il faut mettre en place, on l'a vu durant le Covid, des cellules psychologiques. parce qu'il y a des fois des gens qui se sentent seuls, il y a des fois des gens qui ne se sentent plus dispensables dans l'entreprise, parce qu'ils ne performent pas, parce qu'ils voient de nouveaux employés arriver. Je pense que vraiment, il y a ce côté très humain, qui me paraît très très important, que l'entrepreneur doit savoir détecter. Il y a toutes ces cellules et l'implication qu'on va donner aux employés. Aujourd'hui, je pense que... Un entrepreneur intelligent, c'est quelqu'un qui est hyper transparent sur sa stratégie. Et peut-être même, c'est quelqu'un, et je pense que c'est même indispensable, qui va lui montrer que c'est un humain. On n'est pas des machines. On a peur des fois, et il ne faut pas hésiter à en parler aux employés. On a des inquiétudes sur une conjoncture, sur un marché, sur plein de sujets. Il ne faut pas hésiter à partager ça avec les employés. Moi, très souvent, je me fais rassurer par mes propres employés. Alors, je passe plus de temps à les rassurer qu'eux ne me rassurent. Mais par contre, ce n'est pas montrer un abus de faiblesse que d'avoir des questionnements sur un sujet auprès de ses employés. Et après, bien sûr, pour recruter, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure, on cherche tous des pépites. Et les pépites, elles sont cachées, très bien cachées, dans la forêt, derrière les arbres. Et il faut aller les trouver, les détecter, les embarquer, les rassurer. Ça, c'est dur.

  • Speaker #0

    Et leur proposer un projet aussi.

  • Speaker #1

    Un projet, soit salarial, soit entrepreneurial, soit à un moment parce qu'ils ne se seront plus dans une boîte ou parce qu'ils auront atteint tel et tel objectif, de leur dire, ben voilà, ça y est, on t'embarque. C'est presque du service for equity, quoi. Et ça, je trouve que c'est génial. C'est comme ça qu'on arrive à tenir des employés et à les chasser, les bonnes personnes.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, c'est le service for equity, du coup, des collaborateurs. Ouais.

  • Speaker #1

    En fait, on le faisait avec des entreprises stratégiques avec qui on avait un intérêt économique. Et je pense que les services for equities, ils devaient tourner vers l'employé aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, le service for equities, on avait lancé ça il y a quelques années. Ce n'était pas encore tout à fait mûr, mais là, je pense qu'on rentre dans cette période où ça va commencer à être mûr et ça va rentrer dans les mœurs. Je plussois évidemment ce type d'initiative.

  • Speaker #0

    Et l'IA alors ? On en a parlé tout à l'heure. Comment est-ce que l'IA s'intègre dans ces nouvelles visions d'entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    Alors l'IA d'abord, j'ai l'expert blockchain et l'IA à côté de moi. Donc je pense que c'est surtout à Olivier qu'il va falloir poser la question.

  • Speaker #0

    Il a sa question aussi.

  • Speaker #1

    Parce que lui, c'est le vrai expert. Et bravo pour tout ce que tu fais Olivier parce que ça nous permet de mieux comprendre ces mondes qui sont le monde de l'IA et de la blockchain et du Web3 parce qu'on est dans une vraie révolution. C'est faux de dire que les gens comprennent vraiment ce que c'est l'IA et la blockchain. Il y en a très peu des gens comme toi.

  • Speaker #2

    Non je t'ai plus, non je t'ai plus.

  • Speaker #1

    Et voilà, il faut avancer avec beaucoup d'humilité. C'est une vraie révolution qui est en train d'arriver, une vraie révolution. Et je vais te donner un exemple, c'est fou. Je prends, j'ai un de mes meilleurs amis, il me dit, mon fils a besoin de faire un stage de deux mois, première année d'école de commerce, d'accord ? Il arrive, donc je le prends, il arrive et je lui dis, qu'est-ce que je vais lui donner à faire ? J'avais besoin de faire une présentation. Je lui dis, regarde là, tu vas m'aider, tu vas aller sur PowerPoint, tu vas me faire une présentation, une trentaine de slides, voilà les sujets, tac. tac, tac, tac. Bon, si tu peux me faire ça d'ici 48 heures, ça serait vraiment génial. Il part, il s'assoit, et au bout de vraiment 45 minutes, il revient me voir. C'était il y a un an et demi. Il revient me voir, il me dit, ça y est, j'ai fini. Je lui dis, tu n'as pas compris, tu as des questions à poser. Il me dit, non, j'ai fini. Donc, on n'est pas sur PowerPoint, on est sur Canva. Il a utilisé ChatGPT et il me sort effectivement mes 30 slides. Et là, tu te dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Mes collaborateurs, il leur aurait fallu 48 heures pour réfléchir, brainstormer, sortir ce PowerPoint. Et là, tu as, j'allais dire, un gamin de 19 ans qui est en première année d'école de commerce. qui sait parfaitement utiliser ChatGPT, qui sait utiliser tous les outils pour travailler l'image, la vidéo, etc. Et là, tu prends une claque dans la tête parce que tu te dis en fait, il vient de faire gagner 48 heures de coûts salariales à la boîte. Et en fait, ce petit jeune de 19 ans, il nous a formés il y a un an et demi, moi et mes équipes.

  • Speaker #0

    Comment on utilise ChatGPT ? Comment on utilise l'IA ? Qu'est-ce que ça nous permet de gagner ? Donc tu vois, c'est une vraie révolution. Parce qu'effectivement, cette génération-là, elle est déjà plongée depuis, entre guillemets, le jeune mage, puisqu'ils sont dans les réseaux sociaux, et ils ont vu évoluer ce système d'IA, cette compréhension, cette automatisation, cette manière de poser des questions à l'IA, à l'information, etc. Donc la révolution de l'IA. Et la révolution de la blockchain, c'est une révolution qui, dans les cinq prochaines années, va effectivement bouleverser l'organisation des entreprises. Mais je te laisse la parole parce que c'est toi l'expert.

  • Speaker #1

    Non, mais je vais te dire la même chose. Le point, c'est que je pense que personne n'est vraiment au fait de l'ampleur de la révolution qu'apporte l'IA. C'est colossal. On le voit au travers de ton exemple. On le voit au travers. Des exemples plus B2B de mise en application de l'IA, notamment l'IA générative. On le voit avec les nouvelles versions qui arrivent. Les historiens du futur parleront de 2022-2025 comme la période de transition vers l'IA. Comme on parle aujourd'hui de la période 95-99, de la période de transition vers Internet. Et on voit que ça va très très vite, l'ampleur de la révolution est colossale. Ça va tout changer. Ça ne va pas remplacer les humains. Ça, il faut vraiment, je le martèle à chaque fois, mais... Par contre, les humains qui ne comprendront pas comment fonctionne l'IA et comment l'utiliser, comment fonctionne l'IA, ça n'a aucun intérêt. Par contre, comment l'utiliser, ça c'est essentiel. Comment avoir suffisamment de recul par rapport à l'IA pour bien l'utiliser, ça c'est essentiel. Et ceux qui n'utilisent pas l'IA, effectivement, vont se retrouver derrière ceux qui utilisent l'IA. Et l'exemple des 48 heures est flagrant dans la moitié des métiers de nos sociétés occidentales.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire qu'aujourd'hui, les personnes qui savent vraiment utiliser l'IA sont finalement des humains augmentés ? Là où dans peut-être 15 ans, 20 ans, même avant d'ailleurs, ça va devenir une totale normalité. Et du coup, on ne parlera même plus d'augmentation. C'est un outil de travail comme ce que tu disais Patrick tout à l'heure en fait. Mais aujourd'hui, on est encore avec cette espèce de vision, tu vois, de cerveau augmenté grâce à l'utilisation de l'IR.

  • Speaker #1

    Alors, pour ceux qui ont des cheveux blancs, quand on a introduit PowerPoint dans les bureaux, on ne parlait pas d'humains augmentés. Et pourtant, on a réduit par un facteur 10 le temps nécessaire à faire les charts à l'époque avec des feutres sur des transparents. Donc on a divisé par 10 le temps nécessaire pour le faire, augmenté la qualité. Mais on ne parlait pas d'humains augmentés. Avec l'IA, c'est exactement la même chose. C'est un nouvel outil qui apporte des fonctionnalités, qui apporte une vitesse d'exécution supplémentaire. On parle d'humains augmentés parce que c'est l'intelligence artificielle, c'est un peu nébuleux, c'est des algos un peu complexes, tout le monde ne comprend pas ce qu'il y a derrière, machine learning, etc. Peu importe, dans un an, deux ans, on ne parlera plus d'augmentation. C'est celui qui ne l'utilise pas. il sera en dehors du game. C'est ma vision. Je sais qu'elle est partagée par d'autres. Mais c'est, à mon avis, comme ça qu'il faut l'appréhender.

  • Speaker #2

    Et alors justement, l'IA, quelle est sa place dans la transition vers un numérique responsable, selon toi, Olivier ?

  • Speaker #1

    Alors, on est entre deux. Parce que l'IA consomme énormément de ressources. Ça va s'arrêter fin 2024. C'est sur du SLM qui va...

  • Speaker #2

    SLM, qu'est-ce que ça veut dire pour ceux qui ne savent pas ?

  • Speaker #1

    Small Language Model, c'est du LLM mais version Tini. Qui vont permettre d'exécuter des tâches beaucoup plus verticales, mais beaucoup plus ciblées sur le besoin et le business des entreprises, et qui vont réduire énormément la consommation des systèmes d'IA. Donc aujourd'hui on consomme beaucoup d'énergie avec l'IA, beaucoup de ressources, donc c'est pas du tout RSE. 12 mois, on va arrêter ça et on va basculer sur des SLM qui vont consommer très très peu, qui vont être en local, etc. Et ces modèles d'IA vont avoir un impact très fort sur la RSE. On l'a déjà vu, puisqu'il y a eu une publie sur XR il n'y a pas très longtemps. Ils ont, avec l'IA, découvert deux choses à l'opposé du spectre. Une première, c'est qu'ils ont trouvé des poisons dont l'efficacité est supérieure au VX, qui est le poison le plus mortel connu actuellement, ils ont trouvé deux nouveaux. Et à l'autre bout du spectre... Ils ont découvert deux nouveaux antibiotiques qu'ils ne connaissaient pas. Ça faisait 60 ans qu'on n'avait pas découvert un nouvel antibiotique. Donc l'IA va avoir des aspects négatifs, des aspects très positifs, parce que 60 ans sans découvrir un antibiotique, c'est quand même long. Là, on a deux nouveaux antibiotiques. Ça ouvre des perspectives d'une santé meilleure grâce à l'IA. On a tout l'environnement médical qui va être bouleversé par l'IA parce que... Le médecin, c'est avoir plein de connaissances, plein de connexions et un bon câblage pour faire les rapports entre les symptômes et la maladie. L'IA fait ça bien mieux. Désolé de le dire, ça choque un peu, mais elle fait ça bien mieux. Et surtout, une IA, elle est capable d'avoir en mémoire des dizaines de milliers de rapports, des dizaines de milliers de livres qu'un humain ne peut pas avoir en tête. Donc, l'IA va apporter dans la santé. et va apporter dans l'énergie, puisque ça va permettre de trouver des nouveaux matériaux, des nouveaux modèles énergétiques, des nouveaux modèles de grid, qui vont permettre de réduire notre empreinte carbone grâce à l'IA. Donc on est sur une révolution qui va avoir des externalités négatives et des externalités positives, comme toutes les révolutions apportées par le progrès. Et on n'est pas devant un apocalypse du progrès, ça ne s'est jamais produit. Ça fait 2000 ans qu'on progresse et 200 ans que tous les ans, il y a des nouvelles inventions qui promettent l'apocalypse et ça ne s'est jamais produit. Donc l'IA, il faut l'appréhender, il faut l'apprivoiser, il faut s'en servir et continuer comme aujourd'hui tout le monde utilise PowerPoint. C'est vraiment la simplicité même.

  • Speaker #2

    Tout simplement. Chez Tendance, notre objectif, c'est d'acculturer, mais c'est aussi de proposer des conseils pratiques. Toi, grand entrepreneur que tu es, quels conseils donnerais-tu ? Aux nouveaux entrepreneurs, à ceux qui se lancent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Vraiment, le conseil, c'est toujours l'association. En fait, c'est très très important pour moi, ça c'est une best practice. Quand j'entends des étudiants qui veulent devenir entrepreneurs et qui me disent, qui viennent me présenter un projet, ils me disent, ouais, on était dans la même promo, on a fait toutes nos études ensemble. En fait, je dis que c'est très mauvais. Ils font tous la même chose. Et en fait, il faut vraiment être complémentaire. Pour moi, une belle équipe, c'est au moins trois associés. Un qui va être un super sales, super gros hacker, qui va extrêmement bien utiliser tous les leviers du marketing digital et du commerce. Un profil, bien sûr, tech, qui comprenne un petit peu quel produit, quel service il va lancer. et plus une personne qui va être dans le côté financier. Donc vraiment, la complémentarité de l'association, elle est pour moi vraiment primordiale aujourd'hui. Et moi, quand j'investis dans une startup, je ne regarde vraiment pas ni le produit, ni le service qu'on vient me proposer. Je regarde d'abord les équipes, le parcours. Est-ce qu'ils sont complémentaires ? Qu'est-ce qu'ils ont fait précédemment ? Et ça, c'est vraiment le conseil que je donne aux entrepreneurs. Donc bien sûr, il y a 50% d'analytiques. Mais tu as après 50% effectivement d'humains, parce que c'est une aventure entrepreneuriale, il y a un côté très humain. Donc est-ce que tu vas t'entendre avec tes associés ? Est-ce que vous êtes sur la même longueur d'onde ? Est-ce que vous avez les mêmes ambitions à titre professionnel, mais aussi personnel ? Donc ça, c'est vraiment très, très important de mettre tout ça dans la balance. Donc c'est vraiment le conseil que je pourrais donner à des entrepreneurs, de ne pas se jeter, de ne pas plonger dans le lac. comme ça parce qu'ils se disent ça y est j'ai la super idée j'ai le super produit et on y va le plus rapidement possible et on réfléchit pas avec qui on fait cette aventure là donc c'est ça pour toi le facteur de réussite c'est bien choisir bien structurer,

  • Speaker #2

    qui fait quoi mais alors si on les connait pas ces gens là,

  • Speaker #0

    comment on fait ? c'est ce que je te dis, il y a 50% d'humains donc ça c'est ta capacité effectivement à réussir à te projeter Merci. Projeter et te dire, tiens, cette personne, je peux vraiment faire un bout de chemin avec lui. On a les mêmes valeurs, on a la même approche entrepreneuriale, on a la même approche business, etc. Tu sais, des fois, quand tu pars en vacances, tu te retrouves comme ça au bord de la plage à discuter avec quelqu'un que tu ne connais pas. Et d'un coup, tu te dis au bout de 15 minutes, mais celui-là, ça pourrait devenir mon meilleur ami. Et en fait, tu rentres à Paris et puis... Et puis ça y est, tu commences à l'inviter à la maison, etc. Et ça peut devenir ton meilleur ami parce que justement, tu as senti que vous aviez les mêmes valeurs, les mêmes approches. Donc voilà, c'est ça, c'est ce côté 50% de facteur risque humain que tu ne peux pas mettre sur un tableau Excel et qui vont faire de toi effectivement quelqu'un qui va te dire « Ouais, j'ai été bon, j'ai choisi les bons associés et donc je vais réussir à choisir les bonnes équipes » .

  • Speaker #2

    En 2024, on a vu émerger plus de 4000 startups dont le business est basé sur le lire. Je n'ai pas de source. Est-ce qu'il y a encore de la place ? Est-ce que justement cette méthode de se dire... Je choisis bien mon équipe. Il y a une opportunité aujourd'hui avec l'IA, parce que tu peux faire énormément de produits. Il y a beaucoup de produits SaaS qui sortent avec l'IA. Est-ce que c'est possible ? Est-ce qu'on peut vraiment sortir du lot avec tous ces gens qui se lancent en même temps ?

  • Speaker #0

    C'est ce qu'a dit Olivier. C'est une révolution. Là, on parle de la planète qui va utiliser l'IA. C'est la planète entière. Donc, ce n'est pas 4000 startups qu'il va falloir. C'est 4 millions. 400 millions, j'en sais rien. C'est plus Olivier qui le dira, mais c'est à l'infini. Les besoins vont être juste énormes. Rien que déjà les besoins en formation, pour former, comme a dit Olivier, tous ces gens aujourd'hui qui ont peur de l'IA, certains même qui sont réfractaires. Je lisais une analyse au niveau, par exemple, des développeurs. Tu as déjà 50% des développeurs qui utilisent l'IA aujourd'hui. 30% qui veulent être formés pour savoir mieux coder plus rapidement. et 20% qui sont réfractaires. Donc tu vois, il y a déjà 50%, rien que des équipes techniques, pourtant ils sont dedans, ils ont la tête dans le guidon, ils sont au fait des sujets de l'IA, et pourtant tu as déjà 50% des gens qu'il va falloir former. Donc t'imagines le travail colossal d'acculturation des entreprises. Là je parle du service, je ne te parle même pas des produits. Après, Olivier, je ne sais pas ce que tu en penses, ce qui est effrayant à nouveau, c'est de voir... la valorisation, pour moi, illogique. Illogique, peut-être que je ne la comprends pas, parce que je ne maîtrise pas comme Olivier le sujet, mais la valorisation illogique de certaines boîtes, je ne donnerai pas le nom, d'une cinquantaine de personnes qui sont déjà valorisées en milliards de dollars, qui ont émergé il y a deux, trois ans. Moi, j'avais reçu il y a un an, pareil, le fils d'un ami, donc 22 ans. Il avait fait ses études, en parallèle il avait commencé à monter sa boîte, il était dans la blockchain, il a switché dans l'IA il y a six mois et il vient de lever, je ne donnerai pas son nom mais j'ai beaucoup de respect pour lui, c'est incroyable. Même son père m'a dit, je ne comprends même pas ce qui se passe, je n'arrive même pas à comprendre les chiffres, il vient de lever plus de 200 millions d'euros. Ah oui ? Et sur un projet qui n'a même pas un an. Et tu te dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Olivier, qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #2

    Oui, qu'est-ce que tu en penses ? Ça fait peur.

  • Speaker #1

    La société dont tu parles, qui a cumulé 1,2 milliard de levées en deux ans, qui est valorisée 6 milliards aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On parle de la même.

  • Speaker #1

    On parle de la même, et qui a zéro euro de chiffre d'affaires. Ça, dans les checkbox equity, ça ne rentre pas. Les ratios disent non, non, non, non, partout. Donc c'est une vraie question. On l'a vu sur la bulle internet en 99 suffisait de dire internet et puis on levait des millions. On l'a vu un peu sur la bulle NFT, Web3, ça a été beaucoup plus court. Donc là on peut imaginer que ça soit encore plus court parce que, ou d'un moins les investisseurs comprennent. Qui sont dans une bulle. Voilà ensuite oui il faudra énormément de startups. Pour revenir sur la complémentarité de l'équipe, sur les checkbox en equity, c'est 50% de la note, la composition de l'équipe. Et ça rentre dans les mœurs, c'était quelque chose qui était très dur à faire passer il y a quelques années, aujourd'hui ça rentre dans les mœurs à tel point c'est qu'on a maintenant des sessions de matchmaking entre des porteurs de projets qui ont compris qu'ils ne pouvaient pas être seuls ou qui ont compris qu'ils n'avaient pas toutes les compétences, ce qui est déjà une première étape. Et on fait des speed dates avec des gens qui viennent compléter l'équipe avec des profils qui n'ont rien à voir. Alors ça se fait beaucoup dans la deep tech, pas encore beaucoup sur de la tech ou de la high tech standard, mais ça arrive, ça va venir. Ça montre une évolution, l'entrepreneur n'y va plus tout seul en ayant l'impression qu'il a le savoir intégral, prend conscience qu'il a un savoir vertical. Il faut qu'il s'entoure d'un financier, d'un commercial pour faire grossir sa boîte. Et ça, c'est hyper positif en espérant que l'avenir continuera à développer ça et que l'environnement futur permettra de continuer à développer ce type de matchmaking. Mais ça, c'est peut-être aussi une nouvelle idée de boîte basée sur l'IA. J'avais posé la question, justement. Ça n'existe pas aujourd'hui ? Ça existe, si, si. Je suis dans 3 ou 4 organisations de matchmaking. Une boîte, un SaaS ou un Tinder de l'entrepreneuriat. Je ne sais pas si ça existe.

  • Speaker #0

    Tu vois des fois des hackathons sur projet où justement les gens partagent des informations et derrière ça devient des associés parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont effectivement des opportunités et une expertise chacun à ramener. Donc ça, je trouve ça génial. J'adore.

  • Speaker #1

    C'est fantastique.

  • Speaker #0

    J'adore.

  • Speaker #1

    C'est la poursuite de la politique Startup Nation qui continue et qui a... vraiment pris, changer les mentalités. On continue d'avancer. Donc, hyper positif pour l'écosystème français et européen.

  • Speaker #2

    On a une boîte à monter.

  • Speaker #1

    On est trois,

  • Speaker #2

    c'est pas mal.

  • Speaker #0

    On a un super marketeur avec nous.

  • Speaker #1

    Un super marketeur, allez go.

  • Speaker #2

    Allez, c'est parti. Avec plaisir. Je suis là pour ça. Est-ce qu'il y a des pièges à éviter, selon vous ? On a parlé. évidemment de l'association, mais est-ce qu'il y a des pièges, il y a des écueils à éviter quand on se lance dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Des pièges, bien sûr. Ce n'est pas parce qu'on a cette révolution qui est en place qu'il n'y a pas des pièges. Oui, c'est très important d'être lucide, d'être vigilant, d'être aux aguets de tous les sujets. La cybersécurité, c'est un vrai enjeu aujourd'hui au niveau des entreprises. Non, il ne faut pas être un rêveur et croire que tout est devenu facile parce qu'on a des outils, il y a aujourd'hui, qui vont nous construire notre BP et toute notre stratégie. Non, on est quand même dans un monde réel. Les pièges, ils sont énormes, ils sont vastes. Et ça, c'est cette intelligence des entrepreneurs à faire attention toujours. C'est bien d'être dans le risque, mais le sur-risque aussi, tu peux très vite te brûler les ailes. Donc oui, bien sûr, il y a toujours des pièges.

  • Speaker #2

    Et ne pas aller trop vite aussi.

  • Speaker #0

    Ne pas aller trop vite, voilà. C'est cette impatience qui m'effraie au niveau des jeunes qui veulent réussir tout de suite, qui veulent prendre la place. Des présidents, des CEOs qui veulent rentrer trop vite dans les comex, qui veulent gagner de l'argent trop facilement, parce que c'est ça, c'est levé de fond, ça les fait rêver. Et puis on voit des gens, même sur les réseaux sociaux, des gens qui du jour au lendemain se retrouvent avec des millions d'abonnés, ils ont un pouvoir magique entre les mains. Tout ça c'est très dangereux, c'est trop néfaste à l'humanité. Et c'est ce qu'on voit après. Il y a des dérives au niveau de la société que même les gouvernements n'arrivent plus à tenir. Et ça, on doit vraiment faire attention à ça. Il faut vraiment se calmer, il faut cadrer les choses. Il n'y a pas que l'argent, il n'y a pas que le succès.

  • Speaker #2

    Il y a un sujet de santé mentale aussi.

  • Speaker #0

    Il y a un sujet de santé mentale aussi qui est très important. Et voilà, il faut vraiment être... calme, avancer avec humilité, il faut arrêter de vouloir bouffer le monde. Ça, ça m'inquiète. Ça m'inquiète, mais par contre, ce qui n'est pas inquiétant, c'est de voir l'énergie de ces nouveaux entrepreneurs, ce qu'ils veulent apporter aujourd'hui et ça, c'est beau, c'est intéressant. C'est ce côté-là et le partage. Le partage, vraiment, moi je dis toujours, il y a un retour sur investissement. Il faut arrêter de calculer. Ah tiens, lui, je l'ai aidé, donc je veux un retour sur investissement. Non, la vie, ce n'est pas comme ça. Au contraire, quand tu aides un jour, tu auras un retour de bâton et il y aura quelqu'un qui t'aidera et qui te permettra d'avancer. Voilà, c'est ça les valeurs d'un entrepreneur. Et puis voilà, moi, il le sait Olivier, il le sait Benjamin, quand on a quitté Amityx, on a gardé effectivement... des contacts avec l'ensemble de nos employés. On s'est super bien quittés. Aujourd'hui, je suis assis avec mes amis de Docapos, qui sont restés mes amis. C'est ça la fierté, c'est pouvoir se dire « Waouh, tu tapes toujours dans le dos à tes amis avec qui tu as travaillé depuis longtemps, qui te font toujours confiance. » Et ça, c'est génial, c'est la plus belle des satisfactions.

  • Speaker #2

    Alors, comment est-ce que l'entrepreneur moderne pourrait se définir ? On en a beaucoup parlé. Peut-être dans un futur idyllique ou au contraire dans une réalité totalement dystopique. Patrick, chers auditeurs, je vous propose d'ouvrir nos chakras de la réflexion et de plonger dans l'esprit brillant de celui qui voit à travers les évolutions technologiques. Olivier, c'est à toi.

  • Speaker #1

    Merci Marine, merci pour toutes ces fleurs aussi. L'histoire d'Amethyx est exemplaire à plus d'un titre. Elle montre comment un entrepreneur peut réussir à créer une entreprise performante, innovante, mais surtout humaine. en s'adaptant aux évolutions du marché et aux attentes des clients, mais aussi des salariés, et elles témoignent de la vitalité de l'écosystème de l'entrepreneuriat français. Mais qu'en sera-t-il demain ? Quels sont les défis et les enjeux qui attendent les entrepreneurs du futur ? On en a parlé un petit peu. Quelles sont les clés du succès pour se démarquer ? On en a parlé un peu également. Pour se démarquer dans un monde hyper compétitif, hyper incertain, quelles seront les valeurs, les aspirations qui guideront les nouvelles générations, au-delà de la dualité entre vie professionnelle et vie privée ? Quelles seront leurs aspirations dans cette période ? de révolution, révolution technologique, mais aussi un peu troublée, un peu instable à l'échelle de la planète. L'IA, puisqu'on en a parlé, il est quasi impossible d'entreprendre sans en saupoudrer un petit peu partout ou le mettre au cœur de toute application. C'est devenu un levier incontournable pour innover, pour optimiser, personnaliser les produits et les services. Les startups qui sauront exploiter le potentiel de l'IA auront un avantage concurrentiel certain. Mais elles devront garantir à leurs clients utilisateurs un équilibre complexe entre efficacité éthique, juridique et sociétale au sein d'un framework légal de plus en plus contraint, notamment en Europe. Donner du sens, c'est sans doute le terme le plus entendu dans les cercles HR en 2024. Cette tendance de la génération XYZ, milléniale, etc. commence à se traduire dans l'entrepreneuriat. On l'a dit également, l'économie circulaire, l'économie de la fonctionnalité, l'économie collaborative ou l'économie sociale et solidaire tentent à devenir le cœur battant de certaines nouvelles start-up. Reste à craquer le modèle économique qui n'éloignera pas les créateurs des investisseurs et des fonds nécessaires à toute entreprise pour garantir et s'épanouir dans l'environnement mondial. Toutes ces tendances ne sont pas propres à la France mais concernent l'ensemble de l'Europe et se complètent par les aspirations personnelles d'équilibre travail-vie privée. ou de géolocalisation de l'activité. Elles sont l'essence de la jeune génération qui doit faire face à des obstacles et des disparités dans l'exercice de la création exacerbés par la compétitivité et la combativité internationale. Comme le disait Peter Drucker, qui n'a aucun lien avec le présentateur éponyme, le meilleur façon de prédire l'avenir, c'est de le créer. Il est maintenant de leur responsabilité, à cette jeune génération, de faire de l'Europe un leader mondial de l'entreprenariat. responsable, durable et humain, capable de répondre aux grands enjeux du 21e siècle. Face à ce défi, le terreau actuel est-il favorable à cette conquête ? Vous avez 4 heures.

  • Speaker #2

    Patrick, une réaction. Magnifique. Tu as 4 heures.

  • Speaker #1

    On ramasse les copies dans 4 heures.

  • Speaker #0

    Non, non, magnifique, c'est tellement vrai, c'est vrai, c'est... On sort des élections européennes, donc c'est vrai, c'est l'enjeu de l'Europe, effectivement, de pousser tous ces entrepreneurs et surtout d'essayer, nous, en Europe, d'avoir aussi nos GAFA. Et ça, on aura nos GAFA que quand les gouvernements auront compris qu'il faut absolument qu'elles soient derrière ces startups pour en faire des GAFA et pouvoir effectivement... Tenir la compétition américaine et asiatique qui est très, très, très forte. Et ça, c'est un vrai enjeu. Et tu as eu raison de parler de l'Europe. C'est très important des gouvernements et c'est un sujet urgent.

  • Speaker #2

    Patrick Olivier, un immense merci d'avoir partagé avec nous votre vision de l'entrepreneuriat moderne. Cet épisode clôt la quatrième saison de Tendancino. Merci de nous avoir suivis et restez connectés pour découvrir la saison 5 qui s'annonce passionnante. Et moi, je vous dis à bientôt et belle journée.

  • Speaker #1

    Merci Marie.

  • Speaker #2

    Et voilà, chers auditeurs,

  • Speaker #3

    c'est tout pour cet épisode de Tendancino. Un grand merci pour votre écoute. Nous espérons que vous avez trouvé cette discussion aussi enrichissante et inspirante que nous. N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun de nos futurs épisodes. Vous pouvez retrouver Tendancino sur toutes les plateformes de podcast, YouTube et Dailymotion. Si vous aimez ce podcast, faites-le nous savoir et aidez-nous à le faire connaître grâce à vos commentaires et à vos partages. Pour plus de contenu sur les technologies émergentes, suivez-nous sur les réseaux sociaux de DocaPost et de Wagmy Trends. A bientôt pour un nouvel épisode, placé sous le signe de la tech, du Web3 et de l'innovation. D'ici là, continuez à explorer, à innover et à créer.

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#Podcast 🎧 | L’entrepreneuriat est en pleine mutation. Chaque jour, des modèles innovants émergent, réinventant notre manière de travailler et de créer.

Dans ce nouvel épisode de “Tendances Inno”, Marine Adatto et Olivier Senot, Directeur de l’Innovation chez Docaposte, vous plongent au cœur de cette transformation avec un entrepreneur tech qui a un flair unique pour identifier les talents et les tendances émergentes.

➡️ Notre invité :Patrick Bunan, entrepreneur et investisseur, fondateur d’Ametix et engagé dans plusieurs projets innovants en IA, RH, et communication.

🎧 Au programme :

• La vision de l’entrepreneuriat il y a 15 ans comparée à aujourd’hui.

• Les évolutions des mentalités des nouvelles générations par rapport au travail et l’importance du bien-être au travail post-COVID.

• La RSE, l’écoconception, et leur rôle dans les stratégies d’entreprise.

• L’intégration de l’IA dans les nouvelles visions de l’entrepreneuriat et son impact sur le recrutement et la gestion des ressources humaines.

• Débat sur le numérique responsable et l’accessibilité.

💡 Ce que vous propose cet épisode :

Un éclairage sur comment les technologies, notamment l’IA, redéfinissent le paysage entrepreneurial. Des discussions approfondies sur l’innovation, la RSE, et les défis de recruter dans un environnement technologiquement avancé.

Et vous, comment voyez-vous l’impact de ces changements dans le monde de l’entrepreneuriat ?

Partagez vos réflexions et rejoignez la discussion !

Cliquez sur ▶️. Préparez-vous à un épisode riche en informations qui vous permettra de mieux comprendre les implications et les opportunités des technologies avant-gardistes dans l’entrepreneuriat.

Retrouvez cet épisode de “Tendances Inno” sur votre plateforme de podcast préférée : https://smartlink.ausha.co/tendances-inno-le-podcast-innovation-de-docaposte

#TendancesInno #Innovation #Docaposte #WagmiTrends #Innovation #éthique #entrepreunariat #mindset


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tendance Inno, votre rendez-vous pour explorer les technologies émergentes présentées par DocaPost, le référent français de la confiance numérique. Je suis Marina Dato, cofondatrice de WalkMeTrends, et j'ai le plaisir d'être accompagnée par Olivier Senot, directeur de l'innovation chez DocaPost. Dans ce podcast, nous vous emmenons à la rencontre des innovateurs et des créateurs qui redéfinissent notre monde numérique. Que votre curiosité vous porte vers le Web3, l'IA ou toute autre technologie émergente, Vous êtes au bon endroit. Préparez-vous à une dose d'inspiration et d'informations. Au programme, des découvertes, des défis et des solutions innovantes. Alors branchez vos écouteurs, ouvrez votre esprit et plongez avec nous dans l'univers de Tendance Inno. L'entrepreneuriat est en pleine mutation. Chaque jour, nous voyons apparaître des modèles innovants qui réinventent notre façon de travailler et de créer. Dans ce nouvel épisode, je vous propose de plonger au cœur de cette transformation avec un tech entrepreneur aux multiples success stories, reconnu pour son flair dans l'identification des talents et des tendances émergentes. Bonjour Patrick Boudin.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    À mes côtés, Olivier Seuneau, directeur de l'innovation chez Decaposte, nous aidera à décrypter comment l'entrepreneuriat a évolué au cours des 15 dernières années. Quelles sont les nouvelles attentes des générations actuelles ? Comment la RSE, l'éco-conception et l'IA redéfinissent-elles le paysage entrepreneurial ? Comment entreprendre demain ? Une discussion qui dépasse les concepts d'État qu'émergentes et offre une vision sur l'avenir de notre travail. Parlant de vision, je laisse la parole à celui qui nous inspire à chaque épisode de Tendancino, Olivier, c'est à toi.

  • Speaker #2

    Merci Marine. Bonjour Patrick. Tu es quelqu'un qui cumule les casquettes professionnelles, c'est le moins qu'on puisse dire. Après avoir fait tes premiers pas dans l'événementiel, tu as co-fondé Ametix. Une société reconnue comme « Great place to work » , récompensée par plusieurs labels et citée comme une « pépite française » par le magazine Forbes. Une consécration. Sans doute grâce à la culture d'innovation que tu transmets aux consultants ou peut-être à la pizza hebdomadaire offerte. Mais surtout, et j'aime à le penser, grâce à la philosophie du « feel-good management » au cœur de tous tes projets. En organisant le meilleur développeur de France, salué comme l'un des événements incontournables des professionnels du code par le monde informatique, Tu renoues avec tes racines événementielles. Blue Lemon, l'agence de communication que tu as lancée, va-t-elle suivre le même chemin ? Les vidéos disponibles sur YouTube montrent ta capacité à bousculer les codes établis. Patrick, quelle est cette secret sauce qui te caractérise ?

  • Speaker #1

    Alors tout d'abord, merci. Je suis très heureux d'être avec vous parce que DocaPost, c'est plus qu'une aventure. C'est un projet commun qu'on a eu ensemble quand on a décidé... à Mythix de vous rejoindre. Donc, vous êtes presque, j'ai envie de dire, des amis et des collaborateurs. Donc, c'est un vrai plaisir d'être avec vous ce matin. Ma secret sauce, c'est l'énergie, c'est l'entreprenariat, c'est l'envie de prendre des risques, c'est l'envie de créer avec des équipes, c'est l'envie d'échanger, de partager, des fois même de dire, de se faire peur, d'innover. d'accompagner les équipes. C'est toute cette énergie qui m'anime au quotidien et les projets qui foisonnent dans ma tête et qui me font dire que je n'y arriverai jamais seul, que j'y arriverai toujours avec des associés, qu'on doit bien choisir bien sûr, et que j'y arriverai aussi avec des équipes parce que je suis convaincu que le facteur clé du succès d'un entrepreneur, c'est ses associés mais c'est aussi ses équipes, plus que les projets dans lesquels on investit.

  • Speaker #0

    Alors, pour commencer et mettre les choses en perspective, je vous propose un petit quiz. Trois questions, choix à choix multiples. Est-ce que vous êtes prêts ? Première question. Quel pourcentage des 18-24 ans considère l'entrepreneuriat comme un idéal de vie selon une étude IFAP 2022 ? 50%, 65% ou 72% ?

  • Speaker #1

    72.

  • Speaker #0

    Tu dis quoi ? Oui,

  • Speaker #2

    72. 18-24,

  • Speaker #0

    oui. Effectivement, 72% des 18-24 ans considèrent... L'entrepreneuriat comme un idéal de vie, et c'est vrai qu'on a un enthousiasme des jeunes générations, qui contraste aussi avec les générations plus âgées qui avaient une aversion au risque un peu plus prononcée. En 2024, quel pourcentage des entreprises françaises dispose d'une équipe dédiée à la RSE et d'un budget alloué ? 50%, 62%, 78% ?

  • Speaker #1

    Alors si c'est Grand Compte et ETI, moi je dirais 78%.

  • Speaker #0

    Ouais, Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, 78% avec la CSRD qui arrive.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est à fait les équipes. Exactement. Oui, exactement. 78% des entreprises françaises, donc ça c'est une étude Cantar qui dispose d'une équipe RSE, et 76% ont un budget dédié en 2024. Donc une vraie montée en puissance de la RSE dans les stratégies d'entreprise. Dernière question. Combien de créations d'entreprises ont été enregistrées en France en 2022, atteignant un nouveau record historique selon l'INSEE ? 850 000, 1,072 millions ou 1,5 million.

  • Speaker #1

    Si on intègre les entreprises individuelles, les freelances, les indépendants, au moins un million.

  • Speaker #0

    Au moins un million, c'est ça, les calculs sont bons. 1,072 millions de création d'entreprises en France. Et donc, nouveau record historique, c'est ce que je vous disais en question. Et donc, ça souligne aussi une belle dynamique entrepreneuriale. en France, qui est d'ailleurs renforcée par les nouvelles technologies. Je vous propose maintenant un micro-trottoir. Nous sommes allés à la rencontre du grand public et nous leur avons demandé leur point de vue sur le sujet que nous traitons aujourd'hui. Quelles sont selon toi les principales différences entre les entrepreneurs qui se sont lancés il y a dix ans et ceux qui lancent leur entreprise aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a les questions environnementales qui sont très présentes aujourd'hui, peut-être qui étaient moins il y a dix ans. On était plus sur la transpho digitale. Oui, je dirais ça. et vraiment les... L'urgence climatique.

  • Speaker #0

    Est-ce que les techs émergentes ont permis de voir apparaître de nouveaux types d'entrepreneurs ? Est-ce que tu penses que ça joue sur le mindset entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Oui, dans la mesure où ça a facilité l'éclosion de profils plutôt techniques, de profils plutôt ingénieurs qui n'avaient pas forcément accès à l'entrepreneuriat il y a encore 5-10 ans. Et ça permet également d'accélérer la mise au marché de certains produits, de pouvoir itérer beaucoup plus vite et de pouvoir tester son produit en un minimum de temps, ce qui n'était pas le cas avant. Donc beaucoup plus pragmatique, beaucoup plus concret et permet d'avoir des réponses à ces questions et à la viabilité d'un produit, à la pérennité d'une boîte assez vite et encore plus vite qu'avant. C'est plutôt positif.

  • Speaker #0

    Selon toi, quelle sont la place et l'importance de la responsabilité sociale des entreprises dans la stratégie initiale d'une startup aujourd'hui ? En quoi cela a-t-il évolué par rapport au passé ?

  • Speaker #2

    Ce que je peux voir, ça devient une partie beaucoup plus importante et c'est une partie où les futurs talents et les recrutements, beaucoup de personnes sont vraiment intéressées par cette partie-là. Et ça devient vraiment des questions qui deviennent récurrentes sur toute la partie sociale qui peut être mise en place dans une entreprise dès le début.

  • Speaker #0

    Alors, des nouveaux types d'entrepreneurs avec les techs émergentes, une place de la RSE qui est plus forte. Quelles sont vos réactions par rapport à ce qui vient d'être dit ?

  • Speaker #1

    Les choses ont énormément évolué sur ces dernières années. L'entrepreneur d'hier n'est plus l'entrepreneur d'aujourd'hui. D'abord, on a intégré les réseaux sociaux entre-temps, qui ont quand même révolutionné aujourd'hui le monde des entreprises, de la com, du marketing. Bien sûr, la partie RSE. Bien sûr, la difficulté à embaucher, à recruter, mais surtout à garder les consultants in-house. Donc oui, il y a plein de sujets qui sont évoqués, qui sont très très vrais. C'est une vraie révolution.

  • Speaker #0

    Oui, révolution. Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, il y a 3-4 choses qui ont changé entre il y a 15 ans et maintenant. L'accès au financement est beaucoup plus facile, la RSE a fait son entrée fracassante dans la stratégie de toutes les entreprises et les réseaux sociaux ont complètement modifié le câblage nécessaire pour entreprendre. Au moins ces 3-là, il y en a sûrement d'autres.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça a complètement abattu les cartes. Alors Patrick, donc toi, Olivier l'a expliqué en intro, tu es entrepreneur, tu es investisseur dans le domaine de la tech. Dans le SN, dans la com, je dois en oublier. En 2010, tu as cofondé Ametix, tu en as parlé aussi, que tu as revendu au groupe La Poste. Aujourd'hui, tu es engagé dans différents projets. Est-ce que tu peux nous partager ta définition de l'entrepreneuriat et la différence de l'entrepreneuriat il y a 15 ans et l'entrepreneuriat aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ma définition de l'entrepreneuriat, elle n'a pas changé entre il y a 15 ans et aujourd'hui. C'est toujours ce risque. Ne pas avoir peur de prendre de risques, être engagé, être résilient, essayer effectivement de monter des projets avec des équipes, avec des associés, avec des gens qui vont nous accompagner au quotidien. Et ça, je pense que ça n'a pas changé parce qu'on a toujours cette peur du vide de se dire qu'est-ce qui va se passer dans un mois, dans deux mois, dans six mois, est-ce que je vais être capable de me payer, est-ce que je vais être capable... de payer le salaire de mes consultants, est-ce qu'on va tenir le BP, est-ce qu'on va avancer comme c'était prévu, etc. Donc ça, ce côté entrepreneurial avec ce factor risque, pour moi, il existe toujours et il est toujours resté le même. Après, oui, l'entrepreneuriat, il a tellement évolué, c'est ce que tu disais Olivier tout à l'heure, il a tellement évolué entre il y a 15 ans et aujourd'hui, c'est plus du tout... C'est plus du tout la même chose, c'est plus du tout le même mindset. Aujourd'hui, on a cette nouvelle génération d'entrepreneurs, elle est incroyable parce qu'ils n'ont pas fini leurs études, qu'ils sont déjà entrepreneurs à la sortie des cours, entre deux cours. Ils travaillent sur leur startup, ils sont très exigeants envers eux-mêmes, ils ont une feuille de route qui est très tracée, que ce soit à titre professionnel, mais même à titre perso, c'est juste incroyable. Ils sont aidés aujourd'hui par les technologies émergentes. Ils ont un accès très rapide et très facile aux informations. Ils ont accès effectivement à des mentors beaucoup plus facilement qu'il y a 15 ans. Avant, il y a 15 ans, quand tu voulais rencontrer un grand patron, il fallait des mois avant de le rencontrer. Il fallait une opportunité, il fallait une super intro. Aujourd'hui, les entrepreneurs sont devenus mentors. Ils sont beaucoup plus accessibles, ils sont beaucoup plus ouverts. Ils ont beaucoup plus de facilité à échanger. Et puis, on a toute l'information aujourd'hui sur l'intelligence artificielle qui te dit exactement comment tu peux monter un produit, lancer un service. Il va t'aider à faire ton BP, etc. Après, tout ça, toutes ces informations, elles sont formidables. Mais c'est l'exécution qui est importante.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Parce que c'est ce que tu disais en préambule. C'est l'humain aussi. C'est bien s'entourer et s'entourer des personnes qui savent mettre en place.

  • Speaker #1

    Exactement, alors après on est dans l'humain, alors là il n'y a plus de métriques, il n'y a plus de stats, c'est de l'humain, ce n'est pas une science exacte. Donc effectivement, savoir s'entourer, ça c'est quelque chose de très très important et moi j'ai toujours mis beaucoup beaucoup d'importance sur l'humain, sur les équipes, parce que quel bonheur d'arriver le matin avec des collaborateurs où tu es heureux de les rencontrer. Moi il y a quelque chose que je trouve fascinant. C'est que quand on rentre à la maison, on devrait être concentré sur sa famille. Et pourtant, le soir, quand on est dans le lit, au lieu de parler à sa femme ou de se détendre, on continue à parler sur WhatsApp avec des collaborateurs. Et là, tu te dis, waouh, ils sont super engagés. Ils nous invitent à leurs anniversaires. On est avec eux. Et en fait, c'est juste ça qui est génial. C'est ce plaisir de pouvoir effectivement échanger avec des collaborateurs, avoir vraiment... Ce côté très très proche avec des associés où on va créer un projet d'abord parce qu'on doit prendre du plaisir, parce qu'on doit s'amuser et après parce qu'on doit suivre une feuille de route.

  • Speaker #0

    Et selon toi, en fait, cette évolution, parce qu'on parlait aussi tout à l'heure de la version au risque que pouvaient avoir les anciennes générations. Aujourd'hui, tu le disais, ils sont encore en études et ils créent leur startup. Et souvent, les projets de fin d'études deviennent des boîtes derrière. Qu'est-ce qui fait qu'ils sont devenus comme ça ? Qu'est-ce qui fait qu'ils sont devenus tellement entrepreneurs ? Il y a aussi autre chose, c'est qu'aujourd'hui on se rend compte que les nouvelles générations, ils sont en mode « je veux réussir ma vie avant de réussir dans la vie » . Et donc ce côté entrepreneurial, ça va avec cette espèce de liberté.

  • Speaker #1

    Comment on a switché en 15 ans où un entrepreneur, c'était presque une bête rare ? C'était quelqu'un... On disait mais il est fou, il rentre droit dans le mur, il n'a pas la sécurité de l'emploi, on le regardait presque comme une bête noire. On était enfermé d'ailleurs dans des bureaux, on n'avait pas d'open space et on était très seul, très très seul. Aujourd'hui, on est quand même dans un monde d'auto-entrepreneurs. On a vraiment créé quelque chose qui est incroyable, c'est que les gens ont compris que quand ils ont une expertise entre les mains, Ils ont ce pouvoir magique de se dire que... ils sont bons dans un domaine, ils se disent à un moment je dois passer de l'autre côté de la barrière. Et en fait le switch il est très rapide. Aujourd'hui on est même presque plus étonné quand on voit quelqu'un qui est très bon dire moi je vais aller travailler dans un grand groupe. C'est vrai. C'est surprenant. Oui. C'est surprenant alors qu'avant c'était l'inverse. Quand on était bon on se disait je vais prendre un super poste dans une boîte, un jour je prendrai la place du président etc. Ben non, maintenant c'est l'inverse. En fait... Les bons, ils se disent, ben non, en fait, il faut que j'aille monter une boîte. Alors si ils ne le disent pas, à un moment, ils seront tellement poussés. par des entrepreneurs, ils auront tellement d'offres sur la table qu'ils se diront, bon, ok, c'est le moment, j'ai compris, je vais avoir une qualité peut-être de vie et de travail qui sera différente, je serai mon propre patron, je vais gagner plus d'argent, je vais créer un projet et j'y vais. Et en fait, ce côté risque, il va être effectivement absorbé par des associés qui vont le pousser à devenir entrepreneur. Et en fait, ce monde, il a vraiment changé. Ce dont il faut faire attention, et c'est ce que je vois dans cette nouvelle génération, C'est ce côté impatience. Ils veulent tout, tout de suite. C'est vraiment des enfants gâtés. Ils veulent réussir tout de suite. Ils veulent avancer des fois trop vite. Et ça, c'est dangereux. Et ça, moi, je le dis, il faut toujours avancer avec beaucoup d'humilité. Parce que même si l'accès à l'information entrepreneuriale, elle est plus simple aujourd'hui, on doit quand même respecter ses aînés. On doit comprendre qu'il y a un marché, qu'il y a toujours aujourd'hui. des leaders, des grands groupes qui détiennent 80% du marché. Et ces gens-là, il faut malgré tout les respecter et avancer avec beaucoup d'humilité.

  • Speaker #2

    Il y a eu une grosse évolution des mentalités aussi. Être entrepreneur aujourd'hui n'est plus considéré comme un pète au casque. Et une autre évolution, c'est le rapport à l'argent a changé aussi. Être entrepreneur et gagner beaucoup d'argent, c'est quasi une normalité aujourd'hui. Alors qu'il y a 15 ou 20 ans, on était le sale riche qui s'est enrichi sur le dos des collaborateurs. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout ça. Le mindset a complètement changé. Et on est aussi dans un environnement depuis une dizaine d'années, un environnement politique avec un grand P, qui a favorisé la Startup Nation, qui a favorisé l'évolution de ces mentalités. Et cette évolution vient de ces trois acteurs confondus. cette évolution de mentalité, cette politique publique et l'accès au financement aussi avec le travail incroyable de ABPI pour favoriser cette start-up national. On est dans un tournant, on est dans un changement où tout l'environnement a changé.

  • Speaker #0

    Et à ça aussi s'ajoute ce côté de communication personnelle des entrepreneurs maintenant qui prennent la parole pour montrer qui ils sont et pour aussi attirer à eux les meilleurs talents et des clients. Je ne peux pas m'empêcher d'en parler. Ok. Justement, le bien-être au travail, c'est devenu aussi un enjeu crucial, surtout depuis la crise Covid. Comment est-ce que, selon toi, selon vous, les entrepreneurs peuvent travailler avec ces enjeux au quotidien ? Parce que ça aussi, c'est une évolution de mentalité de se dire aujourd'hui, le remote, c'est possible. Néanmoins, c'est quand même un enjeu pour un entrepreneur.

  • Speaker #1

    Pour moi, le bien-être, ça devrait être quelque chose de naturel. Quand tu rentres à la maison, tu es avec ta femme et tes enfants. Si tu n'es pas heureux, c'est qu'il y a un problème. Donc, quand tu as tes employés qui arrivent au bureau, s'ils ne sont pas heureux, c'est qu'il y a un problème. Donc, ça devrait être quelque chose de naturel. Après, effectivement, aujourd'hui, on a bien compris, on est convaincus que depuis le Covid... effectivement, il faut instaurer du télétravail, que l'employé, il faut faire en sorte, effectivement, qu'il ait les meilleures conditions de travail pour être épanoui et pour apporter, effectivement, de la valeur à l'entreprise. Aujourd'hui, effectivement, nous, on a... Enfin, moi, j'ai dans mes startups des employés qui travaillent de l'étranger. Avant, c'était inconsolable. On les voit quasiment jamais physiquement. C'est juste... incroyable, on n'est que sur des visios et des WhatsApp, c'est une vraie révolution. Donc effectivement, il faut trouver un système où on va garder ce côté où on n'arrive pas à se voir physiquement, mais pourtant, il y a cette relation d'entreprise qui fait que la personne va se sentir complètement intégrée dans l'entreprise. Et puis effectivement, aujourd'hui, attirer les bons talents. On ne va pas les attirer uniquement par rapport au salaire. Tu ne vas pas les attirer parce que tu vas leur dire « je te donne deux jours, trois jours, quatre jours, cinq jours de télétravail » . Tu vas les attirer parce qu'il y a un projet, parce qu'il y a ce côté RSE, parce que tu vas expliquer comment tu es engagé sur ces sujets-là. Et ça, effectivement, si tu veux attirer, mais aussi surtout garder les talents. Parce qu'on sait que quand on a un bon talent, il est harcelé sur LinkedIn et il a toujours 3, 4, 5 offres. Donc, qu'est-ce qui fait qu'il va rester chez toi ? Qu'est-ce qui fait qu'il va toujours être motivé ? Parce qu'on a compris aujourd'hui que sur un CV, quand tu as un consultant qui est resté 2 ans ou 3 ans dans une boîte, déjà, c'est long. Déjà c'est long. Avant on disait, ah il a quitté sa boîte au bout de 5 ans, tiens, il y a peut-être une alerte, il faut qu'on fasse une prise de référence. Ben non, aujourd'hui, les jeunes ils aiment bouger, ils aiment évoluer, ils sont très sollicités. Donc il faut essayer de les garder le plus longtemps possible.

  • Speaker #0

    Alors justement tu parlais de projet, la RSE, l'éco-conception, ce sont des sujets qui sont de plus en plus prégnants aussi dans les entreprises. Selon toi, est-ce que c'est une véritable stratégie d'entreprise ou c'est plutôt une vision marketing ?

  • Speaker #1

    Ça doit être bien sûr les deux. parce que c'est primordial aujourd'hui, avant de démarrer une boîte, et quelle que soit la taille de l'entreprise, d'intégrer effectivement l'éco-conception et le RSE, parce qu'effectivement, tu dois pouvoir être capable, vis-à-vis de tes employés, mais aussi vis-à-vis de tes clients, et de tes partenaires, et de tes fournisseurs, effectivement, expliquer la stratégie que tu vas mettre en place autour de ça. Mais aussi, effectivement, elle est là pour... pour t'aider à mieux vendre, à mieux marketer ton offre, tes produits, tes services. Donc c'est inhérent à l'entreprise et c'est ce qui fait que ça a changé par rapport à l'entrepreneuriat d'hier. C'est marrant parce que je me souvenais, il y a 15 ans, quand j'étais entrepreneur, que j'avais une voiture diesel qui consommait énormément, qui polluait énormément. j'habitais à 20-25 minutes de mon lieu de travail, j'aurais pu aller à pied, j'aurais pu aller en métro. Et pourtant, c'était bien quand tu étais entrepreneur d'arriver en voiture. Je mettais quasiment une demi-heure pour trouver une place. D'accord ? Et en fait, on était fiers quand on arrivait en voiture. On se sentait bien. J'avais une classe à Mercedes. J'étais content. J'arrivais avec ma voiture. Je me sentais un vrai entrepreneur. J'étais en costard-cravate. Maintenant, j'ai fait tomber la cravate, mais ça a totalement changé. Aujourd'hui, je suis en vélo, je prends le métro et je viens à pied au bureau. Tu vois, donc c'est une vraie révolution. Et en fait, tout ça, c'est bien. On avance dans le bon sens. On essaie d'être éco-responsable. Et même nous, les entrepreneurs, on doit être les premiers à donner l'exemple.

  • Speaker #0

    Oui. Olivier, le numérique responsable et l'accessibilité sont également des sujets importants.

  • Speaker #2

    C'est des sujets primordiaux. Sur le numérique responsable, c'est plutôt les grandes organisations qui vont mettre en place, avec la normalisation, l'ensemble des cadres nécessaires pour avoir déjà l'unité de mesure et ensuite l'unité de progression. Par contre, sur l'accessibilité, le gouffre qui existe entre l'île électronisme et les professionnels de la tech, ne cesse de s'agrandir. Il y a 17% de la population de 15-65 ans qui souffre d'illectronisme, qui est incapable d'accéder à la ressource informatique. Donc c'est énorme, ça grossit. Ce n'est pas forcément les personnes les plus âgées qui sont concernées. Donc ça c'est une étude qui date de l'année dernière. Donc oui, l'accessibilité, c'est un point... important puisque c'est 17% du marché si on switch du côté entrepreneuriat. Tout le monde travaille sur ces questions d'accessibilité, d'ergonomie, du mix, du lit. C'est un point essentiel si on veut emmener toute la population et pas en laisser un cinquième sur le bord de la route qui vont générer ensuite des mécontentements qu'on a pu connaître dans le passé.

  • Speaker #0

    Patrick, comment est-ce que tu vois l'évolution de ces enjeux dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    C'est très important effectivement d'embarquer l'ensemble de la population parce qu'il y a des révolutions. Ça y est, on est en plein dans des nouvelles révolutions autour de l'intelligence artificielle, tant qu'on va en parler tout à l'heure. Mais effectivement, il y a un vrai enjeu de formation, d'accompagnement, et comme tu dis, de laisser personne sur le bord de la route parce que les choses s'accélèrent et ça pourrait être très inquiétant. parce qu'on voit des collaborateurs qui ont peur, d'autres collaborateurs qui sont réfractaires, et ceux-là, il va falloir les accompagner pour ne pas qu'ils aient le sentiment d'être has-been et de ne plus faire le job. Et ça, c'est important. Cet accompagnement, effectivement, il doit monter au plus haut niveau, et dans les entreprises, on doit au plus vite rassurer les employés par rapport à cette nouvelle révolution.

  • Speaker #0

    Alors, très bonne transition, merci. Parce que justement, j'allais te poser la question d'un point de vue RH et recrutement aussi. Quel rôle jouent ces sujets aujourd'hui pour des collaborateurs ? Déjà ceux qui sont en place, donc tu disais, ils ont peur d'être has-been, mais aussi pour ceux qu'on va recruter.

  • Speaker #1

    Alors c'est déjà pour ceux, pour les employés qui sont déjà en place. Moi je dis toujours on passe énormément de temps à recruter une personne, on dépense beaucoup d'argent à l'onboarder, mais après on pense que ça y est c'est de l'acquis. Donc effectivement il y a ces employés qu'il faut accompagner, qu'il faut faire monter en compétences, avec qui il faut vraiment échanger, il faut mettre en place, on l'a vu durant le Covid, des cellules psychologiques. parce qu'il y a des fois des gens qui se sentent seuls, il y a des fois des gens qui ne se sentent plus dispensables dans l'entreprise, parce qu'ils ne performent pas, parce qu'ils voient de nouveaux employés arriver. Je pense que vraiment, il y a ce côté très humain, qui me paraît très très important, que l'entrepreneur doit savoir détecter. Il y a toutes ces cellules et l'implication qu'on va donner aux employés. Aujourd'hui, je pense que... Un entrepreneur intelligent, c'est quelqu'un qui est hyper transparent sur sa stratégie. Et peut-être même, c'est quelqu'un, et je pense que c'est même indispensable, qui va lui montrer que c'est un humain. On n'est pas des machines. On a peur des fois, et il ne faut pas hésiter à en parler aux employés. On a des inquiétudes sur une conjoncture, sur un marché, sur plein de sujets. Il ne faut pas hésiter à partager ça avec les employés. Moi, très souvent, je me fais rassurer par mes propres employés. Alors, je passe plus de temps à les rassurer qu'eux ne me rassurent. Mais par contre, ce n'est pas montrer un abus de faiblesse que d'avoir des questionnements sur un sujet auprès de ses employés. Et après, bien sûr, pour recruter, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure, on cherche tous des pépites. Et les pépites, elles sont cachées, très bien cachées, dans la forêt, derrière les arbres. Et il faut aller les trouver, les détecter, les embarquer, les rassurer. Ça, c'est dur.

  • Speaker #0

    Et leur proposer un projet aussi.

  • Speaker #1

    Un projet, soit salarial, soit entrepreneurial, soit à un moment parce qu'ils ne se seront plus dans une boîte ou parce qu'ils auront atteint tel et tel objectif, de leur dire, ben voilà, ça y est, on t'embarque. C'est presque du service for equity, quoi. Et ça, je trouve que c'est génial. C'est comme ça qu'on arrive à tenir des employés et à les chasser, les bonnes personnes.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, c'est le service for equity, du coup, des collaborateurs. Ouais.

  • Speaker #1

    En fait, on le faisait avec des entreprises stratégiques avec qui on avait un intérêt économique. Et je pense que les services for equities, ils devaient tourner vers l'employé aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, le service for equities, on avait lancé ça il y a quelques années. Ce n'était pas encore tout à fait mûr, mais là, je pense qu'on rentre dans cette période où ça va commencer à être mûr et ça va rentrer dans les mœurs. Je plussois évidemment ce type d'initiative.

  • Speaker #0

    Et l'IA alors ? On en a parlé tout à l'heure. Comment est-ce que l'IA s'intègre dans ces nouvelles visions d'entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    Alors l'IA d'abord, j'ai l'expert blockchain et l'IA à côté de moi. Donc je pense que c'est surtout à Olivier qu'il va falloir poser la question.

  • Speaker #0

    Il a sa question aussi.

  • Speaker #1

    Parce que lui, c'est le vrai expert. Et bravo pour tout ce que tu fais Olivier parce que ça nous permet de mieux comprendre ces mondes qui sont le monde de l'IA et de la blockchain et du Web3 parce qu'on est dans une vraie révolution. C'est faux de dire que les gens comprennent vraiment ce que c'est l'IA et la blockchain. Il y en a très peu des gens comme toi.

  • Speaker #2

    Non je t'ai plus, non je t'ai plus.

  • Speaker #1

    Et voilà, il faut avancer avec beaucoup d'humilité. C'est une vraie révolution qui est en train d'arriver, une vraie révolution. Et je vais te donner un exemple, c'est fou. Je prends, j'ai un de mes meilleurs amis, il me dit, mon fils a besoin de faire un stage de deux mois, première année d'école de commerce, d'accord ? Il arrive, donc je le prends, il arrive et je lui dis, qu'est-ce que je vais lui donner à faire ? J'avais besoin de faire une présentation. Je lui dis, regarde là, tu vas m'aider, tu vas aller sur PowerPoint, tu vas me faire une présentation, une trentaine de slides, voilà les sujets, tac. tac, tac, tac. Bon, si tu peux me faire ça d'ici 48 heures, ça serait vraiment génial. Il part, il s'assoit, et au bout de vraiment 45 minutes, il revient me voir. C'était il y a un an et demi. Il revient me voir, il me dit, ça y est, j'ai fini. Je lui dis, tu n'as pas compris, tu as des questions à poser. Il me dit, non, j'ai fini. Donc, on n'est pas sur PowerPoint, on est sur Canva. Il a utilisé ChatGPT et il me sort effectivement mes 30 slides. Et là, tu te dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Mes collaborateurs, il leur aurait fallu 48 heures pour réfléchir, brainstormer, sortir ce PowerPoint. Et là, tu as, j'allais dire, un gamin de 19 ans qui est en première année d'école de commerce. qui sait parfaitement utiliser ChatGPT, qui sait utiliser tous les outils pour travailler l'image, la vidéo, etc. Et là, tu prends une claque dans la tête parce que tu te dis en fait, il vient de faire gagner 48 heures de coûts salariales à la boîte. Et en fait, ce petit jeune de 19 ans, il nous a formés il y a un an et demi, moi et mes équipes.

  • Speaker #0

    Comment on utilise ChatGPT ? Comment on utilise l'IA ? Qu'est-ce que ça nous permet de gagner ? Donc tu vois, c'est une vraie révolution. Parce qu'effectivement, cette génération-là, elle est déjà plongée depuis, entre guillemets, le jeune mage, puisqu'ils sont dans les réseaux sociaux, et ils ont vu évoluer ce système d'IA, cette compréhension, cette automatisation, cette manière de poser des questions à l'IA, à l'information, etc. Donc la révolution de l'IA. Et la révolution de la blockchain, c'est une révolution qui, dans les cinq prochaines années, va effectivement bouleverser l'organisation des entreprises. Mais je te laisse la parole parce que c'est toi l'expert.

  • Speaker #1

    Non, mais je vais te dire la même chose. Le point, c'est que je pense que personne n'est vraiment au fait de l'ampleur de la révolution qu'apporte l'IA. C'est colossal. On le voit au travers de ton exemple. On le voit au travers. Des exemples plus B2B de mise en application de l'IA, notamment l'IA générative. On le voit avec les nouvelles versions qui arrivent. Les historiens du futur parleront de 2022-2025 comme la période de transition vers l'IA. Comme on parle aujourd'hui de la période 95-99, de la période de transition vers Internet. Et on voit que ça va très très vite, l'ampleur de la révolution est colossale. Ça va tout changer. Ça ne va pas remplacer les humains. Ça, il faut vraiment, je le martèle à chaque fois, mais... Par contre, les humains qui ne comprendront pas comment fonctionne l'IA et comment l'utiliser, comment fonctionne l'IA, ça n'a aucun intérêt. Par contre, comment l'utiliser, ça c'est essentiel. Comment avoir suffisamment de recul par rapport à l'IA pour bien l'utiliser, ça c'est essentiel. Et ceux qui n'utilisent pas l'IA, effectivement, vont se retrouver derrière ceux qui utilisent l'IA. Et l'exemple des 48 heures est flagrant dans la moitié des métiers de nos sociétés occidentales.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire qu'aujourd'hui, les personnes qui savent vraiment utiliser l'IA sont finalement des humains augmentés ? Là où dans peut-être 15 ans, 20 ans, même avant d'ailleurs, ça va devenir une totale normalité. Et du coup, on ne parlera même plus d'augmentation. C'est un outil de travail comme ce que tu disais Patrick tout à l'heure en fait. Mais aujourd'hui, on est encore avec cette espèce de vision, tu vois, de cerveau augmenté grâce à l'utilisation de l'IR.

  • Speaker #1

    Alors, pour ceux qui ont des cheveux blancs, quand on a introduit PowerPoint dans les bureaux, on ne parlait pas d'humains augmentés. Et pourtant, on a réduit par un facteur 10 le temps nécessaire à faire les charts à l'époque avec des feutres sur des transparents. Donc on a divisé par 10 le temps nécessaire pour le faire, augmenté la qualité. Mais on ne parlait pas d'humains augmentés. Avec l'IA, c'est exactement la même chose. C'est un nouvel outil qui apporte des fonctionnalités, qui apporte une vitesse d'exécution supplémentaire. On parle d'humains augmentés parce que c'est l'intelligence artificielle, c'est un peu nébuleux, c'est des algos un peu complexes, tout le monde ne comprend pas ce qu'il y a derrière, machine learning, etc. Peu importe, dans un an, deux ans, on ne parlera plus d'augmentation. C'est celui qui ne l'utilise pas. il sera en dehors du game. C'est ma vision. Je sais qu'elle est partagée par d'autres. Mais c'est, à mon avis, comme ça qu'il faut l'appréhender.

  • Speaker #2

    Et alors justement, l'IA, quelle est sa place dans la transition vers un numérique responsable, selon toi, Olivier ?

  • Speaker #1

    Alors, on est entre deux. Parce que l'IA consomme énormément de ressources. Ça va s'arrêter fin 2024. C'est sur du SLM qui va...

  • Speaker #2

    SLM, qu'est-ce que ça veut dire pour ceux qui ne savent pas ?

  • Speaker #1

    Small Language Model, c'est du LLM mais version Tini. Qui vont permettre d'exécuter des tâches beaucoup plus verticales, mais beaucoup plus ciblées sur le besoin et le business des entreprises, et qui vont réduire énormément la consommation des systèmes d'IA. Donc aujourd'hui on consomme beaucoup d'énergie avec l'IA, beaucoup de ressources, donc c'est pas du tout RSE. 12 mois, on va arrêter ça et on va basculer sur des SLM qui vont consommer très très peu, qui vont être en local, etc. Et ces modèles d'IA vont avoir un impact très fort sur la RSE. On l'a déjà vu, puisqu'il y a eu une publie sur XR il n'y a pas très longtemps. Ils ont, avec l'IA, découvert deux choses à l'opposé du spectre. Une première, c'est qu'ils ont trouvé des poisons dont l'efficacité est supérieure au VX, qui est le poison le plus mortel connu actuellement, ils ont trouvé deux nouveaux. Et à l'autre bout du spectre... Ils ont découvert deux nouveaux antibiotiques qu'ils ne connaissaient pas. Ça faisait 60 ans qu'on n'avait pas découvert un nouvel antibiotique. Donc l'IA va avoir des aspects négatifs, des aspects très positifs, parce que 60 ans sans découvrir un antibiotique, c'est quand même long. Là, on a deux nouveaux antibiotiques. Ça ouvre des perspectives d'une santé meilleure grâce à l'IA. On a tout l'environnement médical qui va être bouleversé par l'IA parce que... Le médecin, c'est avoir plein de connaissances, plein de connexions et un bon câblage pour faire les rapports entre les symptômes et la maladie. L'IA fait ça bien mieux. Désolé de le dire, ça choque un peu, mais elle fait ça bien mieux. Et surtout, une IA, elle est capable d'avoir en mémoire des dizaines de milliers de rapports, des dizaines de milliers de livres qu'un humain ne peut pas avoir en tête. Donc, l'IA va apporter dans la santé. et va apporter dans l'énergie, puisque ça va permettre de trouver des nouveaux matériaux, des nouveaux modèles énergétiques, des nouveaux modèles de grid, qui vont permettre de réduire notre empreinte carbone grâce à l'IA. Donc on est sur une révolution qui va avoir des externalités négatives et des externalités positives, comme toutes les révolutions apportées par le progrès. Et on n'est pas devant un apocalypse du progrès, ça ne s'est jamais produit. Ça fait 2000 ans qu'on progresse et 200 ans que tous les ans, il y a des nouvelles inventions qui promettent l'apocalypse et ça ne s'est jamais produit. Donc l'IA, il faut l'appréhender, il faut l'apprivoiser, il faut s'en servir et continuer comme aujourd'hui tout le monde utilise PowerPoint. C'est vraiment la simplicité même.

  • Speaker #2

    Tout simplement. Chez Tendance, notre objectif, c'est d'acculturer, mais c'est aussi de proposer des conseils pratiques. Toi, grand entrepreneur que tu es, quels conseils donnerais-tu ? Aux nouveaux entrepreneurs, à ceux qui se lancent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Vraiment, le conseil, c'est toujours l'association. En fait, c'est très très important pour moi, ça c'est une best practice. Quand j'entends des étudiants qui veulent devenir entrepreneurs et qui me disent, qui viennent me présenter un projet, ils me disent, ouais, on était dans la même promo, on a fait toutes nos études ensemble. En fait, je dis que c'est très mauvais. Ils font tous la même chose. Et en fait, il faut vraiment être complémentaire. Pour moi, une belle équipe, c'est au moins trois associés. Un qui va être un super sales, super gros hacker, qui va extrêmement bien utiliser tous les leviers du marketing digital et du commerce. Un profil, bien sûr, tech, qui comprenne un petit peu quel produit, quel service il va lancer. et plus une personne qui va être dans le côté financier. Donc vraiment, la complémentarité de l'association, elle est pour moi vraiment primordiale aujourd'hui. Et moi, quand j'investis dans une startup, je ne regarde vraiment pas ni le produit, ni le service qu'on vient me proposer. Je regarde d'abord les équipes, le parcours. Est-ce qu'ils sont complémentaires ? Qu'est-ce qu'ils ont fait précédemment ? Et ça, c'est vraiment le conseil que je donne aux entrepreneurs. Donc bien sûr, il y a 50% d'analytiques. Mais tu as après 50% effectivement d'humains, parce que c'est une aventure entrepreneuriale, il y a un côté très humain. Donc est-ce que tu vas t'entendre avec tes associés ? Est-ce que vous êtes sur la même longueur d'onde ? Est-ce que vous avez les mêmes ambitions à titre professionnel, mais aussi personnel ? Donc ça, c'est vraiment très, très important de mettre tout ça dans la balance. Donc c'est vraiment le conseil que je pourrais donner à des entrepreneurs, de ne pas se jeter, de ne pas plonger dans le lac. comme ça parce qu'ils se disent ça y est j'ai la super idée j'ai le super produit et on y va le plus rapidement possible et on réfléchit pas avec qui on fait cette aventure là donc c'est ça pour toi le facteur de réussite c'est bien choisir bien structurer,

  • Speaker #2

    qui fait quoi mais alors si on les connait pas ces gens là,

  • Speaker #0

    comment on fait ? c'est ce que je te dis, il y a 50% d'humains donc ça c'est ta capacité effectivement à réussir à te projeter Merci. Projeter et te dire, tiens, cette personne, je peux vraiment faire un bout de chemin avec lui. On a les mêmes valeurs, on a la même approche entrepreneuriale, on a la même approche business, etc. Tu sais, des fois, quand tu pars en vacances, tu te retrouves comme ça au bord de la plage à discuter avec quelqu'un que tu ne connais pas. Et d'un coup, tu te dis au bout de 15 minutes, mais celui-là, ça pourrait devenir mon meilleur ami. Et en fait, tu rentres à Paris et puis... Et puis ça y est, tu commences à l'inviter à la maison, etc. Et ça peut devenir ton meilleur ami parce que justement, tu as senti que vous aviez les mêmes valeurs, les mêmes approches. Donc voilà, c'est ça, c'est ce côté 50% de facteur risque humain que tu ne peux pas mettre sur un tableau Excel et qui vont faire de toi effectivement quelqu'un qui va te dire « Ouais, j'ai été bon, j'ai choisi les bons associés et donc je vais réussir à choisir les bonnes équipes » .

  • Speaker #2

    En 2024, on a vu émerger plus de 4000 startups dont le business est basé sur le lire. Je n'ai pas de source. Est-ce qu'il y a encore de la place ? Est-ce que justement cette méthode de se dire... Je choisis bien mon équipe. Il y a une opportunité aujourd'hui avec l'IA, parce que tu peux faire énormément de produits. Il y a beaucoup de produits SaaS qui sortent avec l'IA. Est-ce que c'est possible ? Est-ce qu'on peut vraiment sortir du lot avec tous ces gens qui se lancent en même temps ?

  • Speaker #0

    C'est ce qu'a dit Olivier. C'est une révolution. Là, on parle de la planète qui va utiliser l'IA. C'est la planète entière. Donc, ce n'est pas 4000 startups qu'il va falloir. C'est 4 millions. 400 millions, j'en sais rien. C'est plus Olivier qui le dira, mais c'est à l'infini. Les besoins vont être juste énormes. Rien que déjà les besoins en formation, pour former, comme a dit Olivier, tous ces gens aujourd'hui qui ont peur de l'IA, certains même qui sont réfractaires. Je lisais une analyse au niveau, par exemple, des développeurs. Tu as déjà 50% des développeurs qui utilisent l'IA aujourd'hui. 30% qui veulent être formés pour savoir mieux coder plus rapidement. et 20% qui sont réfractaires. Donc tu vois, il y a déjà 50%, rien que des équipes techniques, pourtant ils sont dedans, ils ont la tête dans le guidon, ils sont au fait des sujets de l'IA, et pourtant tu as déjà 50% des gens qu'il va falloir former. Donc t'imagines le travail colossal d'acculturation des entreprises. Là je parle du service, je ne te parle même pas des produits. Après, Olivier, je ne sais pas ce que tu en penses, ce qui est effrayant à nouveau, c'est de voir... la valorisation, pour moi, illogique. Illogique, peut-être que je ne la comprends pas, parce que je ne maîtrise pas comme Olivier le sujet, mais la valorisation illogique de certaines boîtes, je ne donnerai pas le nom, d'une cinquantaine de personnes qui sont déjà valorisées en milliards de dollars, qui ont émergé il y a deux, trois ans. Moi, j'avais reçu il y a un an, pareil, le fils d'un ami, donc 22 ans. Il avait fait ses études, en parallèle il avait commencé à monter sa boîte, il était dans la blockchain, il a switché dans l'IA il y a six mois et il vient de lever, je ne donnerai pas son nom mais j'ai beaucoup de respect pour lui, c'est incroyable. Même son père m'a dit, je ne comprends même pas ce qui se passe, je n'arrive même pas à comprendre les chiffres, il vient de lever plus de 200 millions d'euros. Ah oui ? Et sur un projet qui n'a même pas un an. Et tu te dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Olivier, qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #2

    Oui, qu'est-ce que tu en penses ? Ça fait peur.

  • Speaker #1

    La société dont tu parles, qui a cumulé 1,2 milliard de levées en deux ans, qui est valorisée 6 milliards aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On parle de la même.

  • Speaker #1

    On parle de la même, et qui a zéro euro de chiffre d'affaires. Ça, dans les checkbox equity, ça ne rentre pas. Les ratios disent non, non, non, non, partout. Donc c'est une vraie question. On l'a vu sur la bulle internet en 99 suffisait de dire internet et puis on levait des millions. On l'a vu un peu sur la bulle NFT, Web3, ça a été beaucoup plus court. Donc là on peut imaginer que ça soit encore plus court parce que, ou d'un moins les investisseurs comprennent. Qui sont dans une bulle. Voilà ensuite oui il faudra énormément de startups. Pour revenir sur la complémentarité de l'équipe, sur les checkbox en equity, c'est 50% de la note, la composition de l'équipe. Et ça rentre dans les mœurs, c'était quelque chose qui était très dur à faire passer il y a quelques années, aujourd'hui ça rentre dans les mœurs à tel point c'est qu'on a maintenant des sessions de matchmaking entre des porteurs de projets qui ont compris qu'ils ne pouvaient pas être seuls ou qui ont compris qu'ils n'avaient pas toutes les compétences, ce qui est déjà une première étape. Et on fait des speed dates avec des gens qui viennent compléter l'équipe avec des profils qui n'ont rien à voir. Alors ça se fait beaucoup dans la deep tech, pas encore beaucoup sur de la tech ou de la high tech standard, mais ça arrive, ça va venir. Ça montre une évolution, l'entrepreneur n'y va plus tout seul en ayant l'impression qu'il a le savoir intégral, prend conscience qu'il a un savoir vertical. Il faut qu'il s'entoure d'un financier, d'un commercial pour faire grossir sa boîte. Et ça, c'est hyper positif en espérant que l'avenir continuera à développer ça et que l'environnement futur permettra de continuer à développer ce type de matchmaking. Mais ça, c'est peut-être aussi une nouvelle idée de boîte basée sur l'IA. J'avais posé la question, justement. Ça n'existe pas aujourd'hui ? Ça existe, si, si. Je suis dans 3 ou 4 organisations de matchmaking. Une boîte, un SaaS ou un Tinder de l'entrepreneuriat. Je ne sais pas si ça existe.

  • Speaker #0

    Tu vois des fois des hackathons sur projet où justement les gens partagent des informations et derrière ça devient des associés parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont effectivement des opportunités et une expertise chacun à ramener. Donc ça, je trouve ça génial. J'adore.

  • Speaker #1

    C'est fantastique.

  • Speaker #0

    J'adore.

  • Speaker #1

    C'est la poursuite de la politique Startup Nation qui continue et qui a... vraiment pris, changer les mentalités. On continue d'avancer. Donc, hyper positif pour l'écosystème français et européen.

  • Speaker #2

    On a une boîte à monter.

  • Speaker #1

    On est trois,

  • Speaker #2

    c'est pas mal.

  • Speaker #0

    On a un super marketeur avec nous.

  • Speaker #1

    Un super marketeur, allez go.

  • Speaker #2

    Allez, c'est parti. Avec plaisir. Je suis là pour ça. Est-ce qu'il y a des pièges à éviter, selon vous ? On a parlé. évidemment de l'association, mais est-ce qu'il y a des pièges, il y a des écueils à éviter quand on se lance dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Des pièges, bien sûr. Ce n'est pas parce qu'on a cette révolution qui est en place qu'il n'y a pas des pièges. Oui, c'est très important d'être lucide, d'être vigilant, d'être aux aguets de tous les sujets. La cybersécurité, c'est un vrai enjeu aujourd'hui au niveau des entreprises. Non, il ne faut pas être un rêveur et croire que tout est devenu facile parce qu'on a des outils, il y a aujourd'hui, qui vont nous construire notre BP et toute notre stratégie. Non, on est quand même dans un monde réel. Les pièges, ils sont énormes, ils sont vastes. Et ça, c'est cette intelligence des entrepreneurs à faire attention toujours. C'est bien d'être dans le risque, mais le sur-risque aussi, tu peux très vite te brûler les ailes. Donc oui, bien sûr, il y a toujours des pièges.

  • Speaker #2

    Et ne pas aller trop vite aussi.

  • Speaker #0

    Ne pas aller trop vite, voilà. C'est cette impatience qui m'effraie au niveau des jeunes qui veulent réussir tout de suite, qui veulent prendre la place. Des présidents, des CEOs qui veulent rentrer trop vite dans les comex, qui veulent gagner de l'argent trop facilement, parce que c'est ça, c'est levé de fond, ça les fait rêver. Et puis on voit des gens, même sur les réseaux sociaux, des gens qui du jour au lendemain se retrouvent avec des millions d'abonnés, ils ont un pouvoir magique entre les mains. Tout ça c'est très dangereux, c'est trop néfaste à l'humanité. Et c'est ce qu'on voit après. Il y a des dérives au niveau de la société que même les gouvernements n'arrivent plus à tenir. Et ça, on doit vraiment faire attention à ça. Il faut vraiment se calmer, il faut cadrer les choses. Il n'y a pas que l'argent, il n'y a pas que le succès.

  • Speaker #2

    Il y a un sujet de santé mentale aussi.

  • Speaker #0

    Il y a un sujet de santé mentale aussi qui est très important. Et voilà, il faut vraiment être... calme, avancer avec humilité, il faut arrêter de vouloir bouffer le monde. Ça, ça m'inquiète. Ça m'inquiète, mais par contre, ce qui n'est pas inquiétant, c'est de voir l'énergie de ces nouveaux entrepreneurs, ce qu'ils veulent apporter aujourd'hui et ça, c'est beau, c'est intéressant. C'est ce côté-là et le partage. Le partage, vraiment, moi je dis toujours, il y a un retour sur investissement. Il faut arrêter de calculer. Ah tiens, lui, je l'ai aidé, donc je veux un retour sur investissement. Non, la vie, ce n'est pas comme ça. Au contraire, quand tu aides un jour, tu auras un retour de bâton et il y aura quelqu'un qui t'aidera et qui te permettra d'avancer. Voilà, c'est ça les valeurs d'un entrepreneur. Et puis voilà, moi, il le sait Olivier, il le sait Benjamin, quand on a quitté Amityx, on a gardé effectivement... des contacts avec l'ensemble de nos employés. On s'est super bien quittés. Aujourd'hui, je suis assis avec mes amis de Docapos, qui sont restés mes amis. C'est ça la fierté, c'est pouvoir se dire « Waouh, tu tapes toujours dans le dos à tes amis avec qui tu as travaillé depuis longtemps, qui te font toujours confiance. » Et ça, c'est génial, c'est la plus belle des satisfactions.

  • Speaker #2

    Alors, comment est-ce que l'entrepreneur moderne pourrait se définir ? On en a beaucoup parlé. Peut-être dans un futur idyllique ou au contraire dans une réalité totalement dystopique. Patrick, chers auditeurs, je vous propose d'ouvrir nos chakras de la réflexion et de plonger dans l'esprit brillant de celui qui voit à travers les évolutions technologiques. Olivier, c'est à toi.

  • Speaker #1

    Merci Marine, merci pour toutes ces fleurs aussi. L'histoire d'Amethyx est exemplaire à plus d'un titre. Elle montre comment un entrepreneur peut réussir à créer une entreprise performante, innovante, mais surtout humaine. en s'adaptant aux évolutions du marché et aux attentes des clients, mais aussi des salariés, et elles témoignent de la vitalité de l'écosystème de l'entrepreneuriat français. Mais qu'en sera-t-il demain ? Quels sont les défis et les enjeux qui attendent les entrepreneurs du futur ? On en a parlé un petit peu. Quelles sont les clés du succès pour se démarquer ? On en a parlé un peu également. Pour se démarquer dans un monde hyper compétitif, hyper incertain, quelles seront les valeurs, les aspirations qui guideront les nouvelles générations, au-delà de la dualité entre vie professionnelle et vie privée ? Quelles seront leurs aspirations dans cette période ? de révolution, révolution technologique, mais aussi un peu troublée, un peu instable à l'échelle de la planète. L'IA, puisqu'on en a parlé, il est quasi impossible d'entreprendre sans en saupoudrer un petit peu partout ou le mettre au cœur de toute application. C'est devenu un levier incontournable pour innover, pour optimiser, personnaliser les produits et les services. Les startups qui sauront exploiter le potentiel de l'IA auront un avantage concurrentiel certain. Mais elles devront garantir à leurs clients utilisateurs un équilibre complexe entre efficacité éthique, juridique et sociétale au sein d'un framework légal de plus en plus contraint, notamment en Europe. Donner du sens, c'est sans doute le terme le plus entendu dans les cercles HR en 2024. Cette tendance de la génération XYZ, milléniale, etc. commence à se traduire dans l'entrepreneuriat. On l'a dit également, l'économie circulaire, l'économie de la fonctionnalité, l'économie collaborative ou l'économie sociale et solidaire tentent à devenir le cœur battant de certaines nouvelles start-up. Reste à craquer le modèle économique qui n'éloignera pas les créateurs des investisseurs et des fonds nécessaires à toute entreprise pour garantir et s'épanouir dans l'environnement mondial. Toutes ces tendances ne sont pas propres à la France mais concernent l'ensemble de l'Europe et se complètent par les aspirations personnelles d'équilibre travail-vie privée. ou de géolocalisation de l'activité. Elles sont l'essence de la jeune génération qui doit faire face à des obstacles et des disparités dans l'exercice de la création exacerbés par la compétitivité et la combativité internationale. Comme le disait Peter Drucker, qui n'a aucun lien avec le présentateur éponyme, le meilleur façon de prédire l'avenir, c'est de le créer. Il est maintenant de leur responsabilité, à cette jeune génération, de faire de l'Europe un leader mondial de l'entreprenariat. responsable, durable et humain, capable de répondre aux grands enjeux du 21e siècle. Face à ce défi, le terreau actuel est-il favorable à cette conquête ? Vous avez 4 heures.

  • Speaker #2

    Patrick, une réaction. Magnifique. Tu as 4 heures.

  • Speaker #1

    On ramasse les copies dans 4 heures.

  • Speaker #0

    Non, non, magnifique, c'est tellement vrai, c'est vrai, c'est... On sort des élections européennes, donc c'est vrai, c'est l'enjeu de l'Europe, effectivement, de pousser tous ces entrepreneurs et surtout d'essayer, nous, en Europe, d'avoir aussi nos GAFA. Et ça, on aura nos GAFA que quand les gouvernements auront compris qu'il faut absolument qu'elles soient derrière ces startups pour en faire des GAFA et pouvoir effectivement... Tenir la compétition américaine et asiatique qui est très, très, très forte. Et ça, c'est un vrai enjeu. Et tu as eu raison de parler de l'Europe. C'est très important des gouvernements et c'est un sujet urgent.

  • Speaker #2

    Patrick Olivier, un immense merci d'avoir partagé avec nous votre vision de l'entrepreneuriat moderne. Cet épisode clôt la quatrième saison de Tendancino. Merci de nous avoir suivis et restez connectés pour découvrir la saison 5 qui s'annonce passionnante. Et moi, je vous dis à bientôt et belle journée.

  • Speaker #1

    Merci Marie.

  • Speaker #2

    Et voilà, chers auditeurs,

  • Speaker #3

    c'est tout pour cet épisode de Tendancino. Un grand merci pour votre écoute. Nous espérons que vous avez trouvé cette discussion aussi enrichissante et inspirante que nous. N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun de nos futurs épisodes. Vous pouvez retrouver Tendancino sur toutes les plateformes de podcast, YouTube et Dailymotion. Si vous aimez ce podcast, faites-le nous savoir et aidez-nous à le faire connaître grâce à vos commentaires et à vos partages. Pour plus de contenu sur les technologies émergentes, suivez-nous sur les réseaux sociaux de DocaPost et de Wagmy Trends. A bientôt pour un nouvel épisode, placé sous le signe de la tech, du Web3 et de l'innovation. D'ici là, continuez à explorer, à innover et à créer.

Description

#Podcast 🎧 | L’entrepreneuriat est en pleine mutation. Chaque jour, des modèles innovants émergent, réinventant notre manière de travailler et de créer.

Dans ce nouvel épisode de “Tendances Inno”, Marine Adatto et Olivier Senot, Directeur de l’Innovation chez Docaposte, vous plongent au cœur de cette transformation avec un entrepreneur tech qui a un flair unique pour identifier les talents et les tendances émergentes.

➡️ Notre invité :Patrick Bunan, entrepreneur et investisseur, fondateur d’Ametix et engagé dans plusieurs projets innovants en IA, RH, et communication.

🎧 Au programme :

• La vision de l’entrepreneuriat il y a 15 ans comparée à aujourd’hui.

• Les évolutions des mentalités des nouvelles générations par rapport au travail et l’importance du bien-être au travail post-COVID.

• La RSE, l’écoconception, et leur rôle dans les stratégies d’entreprise.

• L’intégration de l’IA dans les nouvelles visions de l’entrepreneuriat et son impact sur le recrutement et la gestion des ressources humaines.

• Débat sur le numérique responsable et l’accessibilité.

💡 Ce que vous propose cet épisode :

Un éclairage sur comment les technologies, notamment l’IA, redéfinissent le paysage entrepreneurial. Des discussions approfondies sur l’innovation, la RSE, et les défis de recruter dans un environnement technologiquement avancé.

Et vous, comment voyez-vous l’impact de ces changements dans le monde de l’entrepreneuriat ?

Partagez vos réflexions et rejoignez la discussion !

Cliquez sur ▶️. Préparez-vous à un épisode riche en informations qui vous permettra de mieux comprendre les implications et les opportunités des technologies avant-gardistes dans l’entrepreneuriat.

Retrouvez cet épisode de “Tendances Inno” sur votre plateforme de podcast préférée : https://smartlink.ausha.co/tendances-inno-le-podcast-innovation-de-docaposte

#TendancesInno #Innovation #Docaposte #WagmiTrends #Innovation #éthique #entrepreunariat #mindset


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tendance Inno, votre rendez-vous pour explorer les technologies émergentes présentées par DocaPost, le référent français de la confiance numérique. Je suis Marina Dato, cofondatrice de WalkMeTrends, et j'ai le plaisir d'être accompagnée par Olivier Senot, directeur de l'innovation chez DocaPost. Dans ce podcast, nous vous emmenons à la rencontre des innovateurs et des créateurs qui redéfinissent notre monde numérique. Que votre curiosité vous porte vers le Web3, l'IA ou toute autre technologie émergente, Vous êtes au bon endroit. Préparez-vous à une dose d'inspiration et d'informations. Au programme, des découvertes, des défis et des solutions innovantes. Alors branchez vos écouteurs, ouvrez votre esprit et plongez avec nous dans l'univers de Tendance Inno. L'entrepreneuriat est en pleine mutation. Chaque jour, nous voyons apparaître des modèles innovants qui réinventent notre façon de travailler et de créer. Dans ce nouvel épisode, je vous propose de plonger au cœur de cette transformation avec un tech entrepreneur aux multiples success stories, reconnu pour son flair dans l'identification des talents et des tendances émergentes. Bonjour Patrick Boudin.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    À mes côtés, Olivier Seuneau, directeur de l'innovation chez Decaposte, nous aidera à décrypter comment l'entrepreneuriat a évolué au cours des 15 dernières années. Quelles sont les nouvelles attentes des générations actuelles ? Comment la RSE, l'éco-conception et l'IA redéfinissent-elles le paysage entrepreneurial ? Comment entreprendre demain ? Une discussion qui dépasse les concepts d'État qu'émergentes et offre une vision sur l'avenir de notre travail. Parlant de vision, je laisse la parole à celui qui nous inspire à chaque épisode de Tendancino, Olivier, c'est à toi.

  • Speaker #2

    Merci Marine. Bonjour Patrick. Tu es quelqu'un qui cumule les casquettes professionnelles, c'est le moins qu'on puisse dire. Après avoir fait tes premiers pas dans l'événementiel, tu as co-fondé Ametix. Une société reconnue comme « Great place to work » , récompensée par plusieurs labels et citée comme une « pépite française » par le magazine Forbes. Une consécration. Sans doute grâce à la culture d'innovation que tu transmets aux consultants ou peut-être à la pizza hebdomadaire offerte. Mais surtout, et j'aime à le penser, grâce à la philosophie du « feel-good management » au cœur de tous tes projets. En organisant le meilleur développeur de France, salué comme l'un des événements incontournables des professionnels du code par le monde informatique, Tu renoues avec tes racines événementielles. Blue Lemon, l'agence de communication que tu as lancée, va-t-elle suivre le même chemin ? Les vidéos disponibles sur YouTube montrent ta capacité à bousculer les codes établis. Patrick, quelle est cette secret sauce qui te caractérise ?

  • Speaker #1

    Alors tout d'abord, merci. Je suis très heureux d'être avec vous parce que DocaPost, c'est plus qu'une aventure. C'est un projet commun qu'on a eu ensemble quand on a décidé... à Mythix de vous rejoindre. Donc, vous êtes presque, j'ai envie de dire, des amis et des collaborateurs. Donc, c'est un vrai plaisir d'être avec vous ce matin. Ma secret sauce, c'est l'énergie, c'est l'entreprenariat, c'est l'envie de prendre des risques, c'est l'envie de créer avec des équipes, c'est l'envie d'échanger, de partager, des fois même de dire, de se faire peur, d'innover. d'accompagner les équipes. C'est toute cette énergie qui m'anime au quotidien et les projets qui foisonnent dans ma tête et qui me font dire que je n'y arriverai jamais seul, que j'y arriverai toujours avec des associés, qu'on doit bien choisir bien sûr, et que j'y arriverai aussi avec des équipes parce que je suis convaincu que le facteur clé du succès d'un entrepreneur, c'est ses associés mais c'est aussi ses équipes, plus que les projets dans lesquels on investit.

  • Speaker #0

    Alors, pour commencer et mettre les choses en perspective, je vous propose un petit quiz. Trois questions, choix à choix multiples. Est-ce que vous êtes prêts ? Première question. Quel pourcentage des 18-24 ans considère l'entrepreneuriat comme un idéal de vie selon une étude IFAP 2022 ? 50%, 65% ou 72% ?

  • Speaker #1

    72.

  • Speaker #0

    Tu dis quoi ? Oui,

  • Speaker #2

    72. 18-24,

  • Speaker #0

    oui. Effectivement, 72% des 18-24 ans considèrent... L'entrepreneuriat comme un idéal de vie, et c'est vrai qu'on a un enthousiasme des jeunes générations, qui contraste aussi avec les générations plus âgées qui avaient une aversion au risque un peu plus prononcée. En 2024, quel pourcentage des entreprises françaises dispose d'une équipe dédiée à la RSE et d'un budget alloué ? 50%, 62%, 78% ?

  • Speaker #1

    Alors si c'est Grand Compte et ETI, moi je dirais 78%.

  • Speaker #0

    Ouais, Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, 78% avec la CSRD qui arrive.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est à fait les équipes. Exactement. Oui, exactement. 78% des entreprises françaises, donc ça c'est une étude Cantar qui dispose d'une équipe RSE, et 76% ont un budget dédié en 2024. Donc une vraie montée en puissance de la RSE dans les stratégies d'entreprise. Dernière question. Combien de créations d'entreprises ont été enregistrées en France en 2022, atteignant un nouveau record historique selon l'INSEE ? 850 000, 1,072 millions ou 1,5 million.

  • Speaker #1

    Si on intègre les entreprises individuelles, les freelances, les indépendants, au moins un million.

  • Speaker #0

    Au moins un million, c'est ça, les calculs sont bons. 1,072 millions de création d'entreprises en France. Et donc, nouveau record historique, c'est ce que je vous disais en question. Et donc, ça souligne aussi une belle dynamique entrepreneuriale. en France, qui est d'ailleurs renforcée par les nouvelles technologies. Je vous propose maintenant un micro-trottoir. Nous sommes allés à la rencontre du grand public et nous leur avons demandé leur point de vue sur le sujet que nous traitons aujourd'hui. Quelles sont selon toi les principales différences entre les entrepreneurs qui se sont lancés il y a dix ans et ceux qui lancent leur entreprise aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a les questions environnementales qui sont très présentes aujourd'hui, peut-être qui étaient moins il y a dix ans. On était plus sur la transpho digitale. Oui, je dirais ça. et vraiment les... L'urgence climatique.

  • Speaker #0

    Est-ce que les techs émergentes ont permis de voir apparaître de nouveaux types d'entrepreneurs ? Est-ce que tu penses que ça joue sur le mindset entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Oui, dans la mesure où ça a facilité l'éclosion de profils plutôt techniques, de profils plutôt ingénieurs qui n'avaient pas forcément accès à l'entrepreneuriat il y a encore 5-10 ans. Et ça permet également d'accélérer la mise au marché de certains produits, de pouvoir itérer beaucoup plus vite et de pouvoir tester son produit en un minimum de temps, ce qui n'était pas le cas avant. Donc beaucoup plus pragmatique, beaucoup plus concret et permet d'avoir des réponses à ces questions et à la viabilité d'un produit, à la pérennité d'une boîte assez vite et encore plus vite qu'avant. C'est plutôt positif.

  • Speaker #0

    Selon toi, quelle sont la place et l'importance de la responsabilité sociale des entreprises dans la stratégie initiale d'une startup aujourd'hui ? En quoi cela a-t-il évolué par rapport au passé ?

  • Speaker #2

    Ce que je peux voir, ça devient une partie beaucoup plus importante et c'est une partie où les futurs talents et les recrutements, beaucoup de personnes sont vraiment intéressées par cette partie-là. Et ça devient vraiment des questions qui deviennent récurrentes sur toute la partie sociale qui peut être mise en place dans une entreprise dès le début.

  • Speaker #0

    Alors, des nouveaux types d'entrepreneurs avec les techs émergentes, une place de la RSE qui est plus forte. Quelles sont vos réactions par rapport à ce qui vient d'être dit ?

  • Speaker #1

    Les choses ont énormément évolué sur ces dernières années. L'entrepreneur d'hier n'est plus l'entrepreneur d'aujourd'hui. D'abord, on a intégré les réseaux sociaux entre-temps, qui ont quand même révolutionné aujourd'hui le monde des entreprises, de la com, du marketing. Bien sûr, la partie RSE. Bien sûr, la difficulté à embaucher, à recruter, mais surtout à garder les consultants in-house. Donc oui, il y a plein de sujets qui sont évoqués, qui sont très très vrais. C'est une vraie révolution.

  • Speaker #0

    Oui, révolution. Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, il y a 3-4 choses qui ont changé entre il y a 15 ans et maintenant. L'accès au financement est beaucoup plus facile, la RSE a fait son entrée fracassante dans la stratégie de toutes les entreprises et les réseaux sociaux ont complètement modifié le câblage nécessaire pour entreprendre. Au moins ces 3-là, il y en a sûrement d'autres.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça a complètement abattu les cartes. Alors Patrick, donc toi, Olivier l'a expliqué en intro, tu es entrepreneur, tu es investisseur dans le domaine de la tech. Dans le SN, dans la com, je dois en oublier. En 2010, tu as cofondé Ametix, tu en as parlé aussi, que tu as revendu au groupe La Poste. Aujourd'hui, tu es engagé dans différents projets. Est-ce que tu peux nous partager ta définition de l'entrepreneuriat et la différence de l'entrepreneuriat il y a 15 ans et l'entrepreneuriat aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ma définition de l'entrepreneuriat, elle n'a pas changé entre il y a 15 ans et aujourd'hui. C'est toujours ce risque. Ne pas avoir peur de prendre de risques, être engagé, être résilient, essayer effectivement de monter des projets avec des équipes, avec des associés, avec des gens qui vont nous accompagner au quotidien. Et ça, je pense que ça n'a pas changé parce qu'on a toujours cette peur du vide de se dire qu'est-ce qui va se passer dans un mois, dans deux mois, dans six mois, est-ce que je vais être capable de me payer, est-ce que je vais être capable... de payer le salaire de mes consultants, est-ce qu'on va tenir le BP, est-ce qu'on va avancer comme c'était prévu, etc. Donc ça, ce côté entrepreneurial avec ce factor risque, pour moi, il existe toujours et il est toujours resté le même. Après, oui, l'entrepreneuriat, il a tellement évolué, c'est ce que tu disais Olivier tout à l'heure, il a tellement évolué entre il y a 15 ans et aujourd'hui, c'est plus du tout... C'est plus du tout la même chose, c'est plus du tout le même mindset. Aujourd'hui, on a cette nouvelle génération d'entrepreneurs, elle est incroyable parce qu'ils n'ont pas fini leurs études, qu'ils sont déjà entrepreneurs à la sortie des cours, entre deux cours. Ils travaillent sur leur startup, ils sont très exigeants envers eux-mêmes, ils ont une feuille de route qui est très tracée, que ce soit à titre professionnel, mais même à titre perso, c'est juste incroyable. Ils sont aidés aujourd'hui par les technologies émergentes. Ils ont un accès très rapide et très facile aux informations. Ils ont accès effectivement à des mentors beaucoup plus facilement qu'il y a 15 ans. Avant, il y a 15 ans, quand tu voulais rencontrer un grand patron, il fallait des mois avant de le rencontrer. Il fallait une opportunité, il fallait une super intro. Aujourd'hui, les entrepreneurs sont devenus mentors. Ils sont beaucoup plus accessibles, ils sont beaucoup plus ouverts. Ils ont beaucoup plus de facilité à échanger. Et puis, on a toute l'information aujourd'hui sur l'intelligence artificielle qui te dit exactement comment tu peux monter un produit, lancer un service. Il va t'aider à faire ton BP, etc. Après, tout ça, toutes ces informations, elles sont formidables. Mais c'est l'exécution qui est importante.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Parce que c'est ce que tu disais en préambule. C'est l'humain aussi. C'est bien s'entourer et s'entourer des personnes qui savent mettre en place.

  • Speaker #1

    Exactement, alors après on est dans l'humain, alors là il n'y a plus de métriques, il n'y a plus de stats, c'est de l'humain, ce n'est pas une science exacte. Donc effectivement, savoir s'entourer, ça c'est quelque chose de très très important et moi j'ai toujours mis beaucoup beaucoup d'importance sur l'humain, sur les équipes, parce que quel bonheur d'arriver le matin avec des collaborateurs où tu es heureux de les rencontrer. Moi il y a quelque chose que je trouve fascinant. C'est que quand on rentre à la maison, on devrait être concentré sur sa famille. Et pourtant, le soir, quand on est dans le lit, au lieu de parler à sa femme ou de se détendre, on continue à parler sur WhatsApp avec des collaborateurs. Et là, tu te dis, waouh, ils sont super engagés. Ils nous invitent à leurs anniversaires. On est avec eux. Et en fait, c'est juste ça qui est génial. C'est ce plaisir de pouvoir effectivement échanger avec des collaborateurs, avoir vraiment... Ce côté très très proche avec des associés où on va créer un projet d'abord parce qu'on doit prendre du plaisir, parce qu'on doit s'amuser et après parce qu'on doit suivre une feuille de route.

  • Speaker #0

    Et selon toi, en fait, cette évolution, parce qu'on parlait aussi tout à l'heure de la version au risque que pouvaient avoir les anciennes générations. Aujourd'hui, tu le disais, ils sont encore en études et ils créent leur startup. Et souvent, les projets de fin d'études deviennent des boîtes derrière. Qu'est-ce qui fait qu'ils sont devenus comme ça ? Qu'est-ce qui fait qu'ils sont devenus tellement entrepreneurs ? Il y a aussi autre chose, c'est qu'aujourd'hui on se rend compte que les nouvelles générations, ils sont en mode « je veux réussir ma vie avant de réussir dans la vie » . Et donc ce côté entrepreneurial, ça va avec cette espèce de liberté.

  • Speaker #1

    Comment on a switché en 15 ans où un entrepreneur, c'était presque une bête rare ? C'était quelqu'un... On disait mais il est fou, il rentre droit dans le mur, il n'a pas la sécurité de l'emploi, on le regardait presque comme une bête noire. On était enfermé d'ailleurs dans des bureaux, on n'avait pas d'open space et on était très seul, très très seul. Aujourd'hui, on est quand même dans un monde d'auto-entrepreneurs. On a vraiment créé quelque chose qui est incroyable, c'est que les gens ont compris que quand ils ont une expertise entre les mains, Ils ont ce pouvoir magique de se dire que... ils sont bons dans un domaine, ils se disent à un moment je dois passer de l'autre côté de la barrière. Et en fait le switch il est très rapide. Aujourd'hui on est même presque plus étonné quand on voit quelqu'un qui est très bon dire moi je vais aller travailler dans un grand groupe. C'est vrai. C'est surprenant. Oui. C'est surprenant alors qu'avant c'était l'inverse. Quand on était bon on se disait je vais prendre un super poste dans une boîte, un jour je prendrai la place du président etc. Ben non, maintenant c'est l'inverse. En fait... Les bons, ils se disent, ben non, en fait, il faut que j'aille monter une boîte. Alors si ils ne le disent pas, à un moment, ils seront tellement poussés. par des entrepreneurs, ils auront tellement d'offres sur la table qu'ils se diront, bon, ok, c'est le moment, j'ai compris, je vais avoir une qualité peut-être de vie et de travail qui sera différente, je serai mon propre patron, je vais gagner plus d'argent, je vais créer un projet et j'y vais. Et en fait, ce côté risque, il va être effectivement absorbé par des associés qui vont le pousser à devenir entrepreneur. Et en fait, ce monde, il a vraiment changé. Ce dont il faut faire attention, et c'est ce que je vois dans cette nouvelle génération, C'est ce côté impatience. Ils veulent tout, tout de suite. C'est vraiment des enfants gâtés. Ils veulent réussir tout de suite. Ils veulent avancer des fois trop vite. Et ça, c'est dangereux. Et ça, moi, je le dis, il faut toujours avancer avec beaucoup d'humilité. Parce que même si l'accès à l'information entrepreneuriale, elle est plus simple aujourd'hui, on doit quand même respecter ses aînés. On doit comprendre qu'il y a un marché, qu'il y a toujours aujourd'hui. des leaders, des grands groupes qui détiennent 80% du marché. Et ces gens-là, il faut malgré tout les respecter et avancer avec beaucoup d'humilité.

  • Speaker #2

    Il y a eu une grosse évolution des mentalités aussi. Être entrepreneur aujourd'hui n'est plus considéré comme un pète au casque. Et une autre évolution, c'est le rapport à l'argent a changé aussi. Être entrepreneur et gagner beaucoup d'argent, c'est quasi une normalité aujourd'hui. Alors qu'il y a 15 ou 20 ans, on était le sale riche qui s'est enrichi sur le dos des collaborateurs. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout ça. Le mindset a complètement changé. Et on est aussi dans un environnement depuis une dizaine d'années, un environnement politique avec un grand P, qui a favorisé la Startup Nation, qui a favorisé l'évolution de ces mentalités. Et cette évolution vient de ces trois acteurs confondus. cette évolution de mentalité, cette politique publique et l'accès au financement aussi avec le travail incroyable de ABPI pour favoriser cette start-up national. On est dans un tournant, on est dans un changement où tout l'environnement a changé.

  • Speaker #0

    Et à ça aussi s'ajoute ce côté de communication personnelle des entrepreneurs maintenant qui prennent la parole pour montrer qui ils sont et pour aussi attirer à eux les meilleurs talents et des clients. Je ne peux pas m'empêcher d'en parler. Ok. Justement, le bien-être au travail, c'est devenu aussi un enjeu crucial, surtout depuis la crise Covid. Comment est-ce que, selon toi, selon vous, les entrepreneurs peuvent travailler avec ces enjeux au quotidien ? Parce que ça aussi, c'est une évolution de mentalité de se dire aujourd'hui, le remote, c'est possible. Néanmoins, c'est quand même un enjeu pour un entrepreneur.

  • Speaker #1

    Pour moi, le bien-être, ça devrait être quelque chose de naturel. Quand tu rentres à la maison, tu es avec ta femme et tes enfants. Si tu n'es pas heureux, c'est qu'il y a un problème. Donc, quand tu as tes employés qui arrivent au bureau, s'ils ne sont pas heureux, c'est qu'il y a un problème. Donc, ça devrait être quelque chose de naturel. Après, effectivement, aujourd'hui, on a bien compris, on est convaincus que depuis le Covid... effectivement, il faut instaurer du télétravail, que l'employé, il faut faire en sorte, effectivement, qu'il ait les meilleures conditions de travail pour être épanoui et pour apporter, effectivement, de la valeur à l'entreprise. Aujourd'hui, effectivement, nous, on a... Enfin, moi, j'ai dans mes startups des employés qui travaillent de l'étranger. Avant, c'était inconsolable. On les voit quasiment jamais physiquement. C'est juste... incroyable, on n'est que sur des visios et des WhatsApp, c'est une vraie révolution. Donc effectivement, il faut trouver un système où on va garder ce côté où on n'arrive pas à se voir physiquement, mais pourtant, il y a cette relation d'entreprise qui fait que la personne va se sentir complètement intégrée dans l'entreprise. Et puis effectivement, aujourd'hui, attirer les bons talents. On ne va pas les attirer uniquement par rapport au salaire. Tu ne vas pas les attirer parce que tu vas leur dire « je te donne deux jours, trois jours, quatre jours, cinq jours de télétravail » . Tu vas les attirer parce qu'il y a un projet, parce qu'il y a ce côté RSE, parce que tu vas expliquer comment tu es engagé sur ces sujets-là. Et ça, effectivement, si tu veux attirer, mais aussi surtout garder les talents. Parce qu'on sait que quand on a un bon talent, il est harcelé sur LinkedIn et il a toujours 3, 4, 5 offres. Donc, qu'est-ce qui fait qu'il va rester chez toi ? Qu'est-ce qui fait qu'il va toujours être motivé ? Parce qu'on a compris aujourd'hui que sur un CV, quand tu as un consultant qui est resté 2 ans ou 3 ans dans une boîte, déjà, c'est long. Déjà c'est long. Avant on disait, ah il a quitté sa boîte au bout de 5 ans, tiens, il y a peut-être une alerte, il faut qu'on fasse une prise de référence. Ben non, aujourd'hui, les jeunes ils aiment bouger, ils aiment évoluer, ils sont très sollicités. Donc il faut essayer de les garder le plus longtemps possible.

  • Speaker #0

    Alors justement tu parlais de projet, la RSE, l'éco-conception, ce sont des sujets qui sont de plus en plus prégnants aussi dans les entreprises. Selon toi, est-ce que c'est une véritable stratégie d'entreprise ou c'est plutôt une vision marketing ?

  • Speaker #1

    Ça doit être bien sûr les deux. parce que c'est primordial aujourd'hui, avant de démarrer une boîte, et quelle que soit la taille de l'entreprise, d'intégrer effectivement l'éco-conception et le RSE, parce qu'effectivement, tu dois pouvoir être capable, vis-à-vis de tes employés, mais aussi vis-à-vis de tes clients, et de tes partenaires, et de tes fournisseurs, effectivement, expliquer la stratégie que tu vas mettre en place autour de ça. Mais aussi, effectivement, elle est là pour... pour t'aider à mieux vendre, à mieux marketer ton offre, tes produits, tes services. Donc c'est inhérent à l'entreprise et c'est ce qui fait que ça a changé par rapport à l'entrepreneuriat d'hier. C'est marrant parce que je me souvenais, il y a 15 ans, quand j'étais entrepreneur, que j'avais une voiture diesel qui consommait énormément, qui polluait énormément. j'habitais à 20-25 minutes de mon lieu de travail, j'aurais pu aller à pied, j'aurais pu aller en métro. Et pourtant, c'était bien quand tu étais entrepreneur d'arriver en voiture. Je mettais quasiment une demi-heure pour trouver une place. D'accord ? Et en fait, on était fiers quand on arrivait en voiture. On se sentait bien. J'avais une classe à Mercedes. J'étais content. J'arrivais avec ma voiture. Je me sentais un vrai entrepreneur. J'étais en costard-cravate. Maintenant, j'ai fait tomber la cravate, mais ça a totalement changé. Aujourd'hui, je suis en vélo, je prends le métro et je viens à pied au bureau. Tu vois, donc c'est une vraie révolution. Et en fait, tout ça, c'est bien. On avance dans le bon sens. On essaie d'être éco-responsable. Et même nous, les entrepreneurs, on doit être les premiers à donner l'exemple.

  • Speaker #0

    Oui. Olivier, le numérique responsable et l'accessibilité sont également des sujets importants.

  • Speaker #2

    C'est des sujets primordiaux. Sur le numérique responsable, c'est plutôt les grandes organisations qui vont mettre en place, avec la normalisation, l'ensemble des cadres nécessaires pour avoir déjà l'unité de mesure et ensuite l'unité de progression. Par contre, sur l'accessibilité, le gouffre qui existe entre l'île électronisme et les professionnels de la tech, ne cesse de s'agrandir. Il y a 17% de la population de 15-65 ans qui souffre d'illectronisme, qui est incapable d'accéder à la ressource informatique. Donc c'est énorme, ça grossit. Ce n'est pas forcément les personnes les plus âgées qui sont concernées. Donc ça c'est une étude qui date de l'année dernière. Donc oui, l'accessibilité, c'est un point... important puisque c'est 17% du marché si on switch du côté entrepreneuriat. Tout le monde travaille sur ces questions d'accessibilité, d'ergonomie, du mix, du lit. C'est un point essentiel si on veut emmener toute la population et pas en laisser un cinquième sur le bord de la route qui vont générer ensuite des mécontentements qu'on a pu connaître dans le passé.

  • Speaker #0

    Patrick, comment est-ce que tu vois l'évolution de ces enjeux dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    C'est très important effectivement d'embarquer l'ensemble de la population parce qu'il y a des révolutions. Ça y est, on est en plein dans des nouvelles révolutions autour de l'intelligence artificielle, tant qu'on va en parler tout à l'heure. Mais effectivement, il y a un vrai enjeu de formation, d'accompagnement, et comme tu dis, de laisser personne sur le bord de la route parce que les choses s'accélèrent et ça pourrait être très inquiétant. parce qu'on voit des collaborateurs qui ont peur, d'autres collaborateurs qui sont réfractaires, et ceux-là, il va falloir les accompagner pour ne pas qu'ils aient le sentiment d'être has-been et de ne plus faire le job. Et ça, c'est important. Cet accompagnement, effectivement, il doit monter au plus haut niveau, et dans les entreprises, on doit au plus vite rassurer les employés par rapport à cette nouvelle révolution.

  • Speaker #0

    Alors, très bonne transition, merci. Parce que justement, j'allais te poser la question d'un point de vue RH et recrutement aussi. Quel rôle jouent ces sujets aujourd'hui pour des collaborateurs ? Déjà ceux qui sont en place, donc tu disais, ils ont peur d'être has-been, mais aussi pour ceux qu'on va recruter.

  • Speaker #1

    Alors c'est déjà pour ceux, pour les employés qui sont déjà en place. Moi je dis toujours on passe énormément de temps à recruter une personne, on dépense beaucoup d'argent à l'onboarder, mais après on pense que ça y est c'est de l'acquis. Donc effectivement il y a ces employés qu'il faut accompagner, qu'il faut faire monter en compétences, avec qui il faut vraiment échanger, il faut mettre en place, on l'a vu durant le Covid, des cellules psychologiques. parce qu'il y a des fois des gens qui se sentent seuls, il y a des fois des gens qui ne se sentent plus dispensables dans l'entreprise, parce qu'ils ne performent pas, parce qu'ils voient de nouveaux employés arriver. Je pense que vraiment, il y a ce côté très humain, qui me paraît très très important, que l'entrepreneur doit savoir détecter. Il y a toutes ces cellules et l'implication qu'on va donner aux employés. Aujourd'hui, je pense que... Un entrepreneur intelligent, c'est quelqu'un qui est hyper transparent sur sa stratégie. Et peut-être même, c'est quelqu'un, et je pense que c'est même indispensable, qui va lui montrer que c'est un humain. On n'est pas des machines. On a peur des fois, et il ne faut pas hésiter à en parler aux employés. On a des inquiétudes sur une conjoncture, sur un marché, sur plein de sujets. Il ne faut pas hésiter à partager ça avec les employés. Moi, très souvent, je me fais rassurer par mes propres employés. Alors, je passe plus de temps à les rassurer qu'eux ne me rassurent. Mais par contre, ce n'est pas montrer un abus de faiblesse que d'avoir des questionnements sur un sujet auprès de ses employés. Et après, bien sûr, pour recruter, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure, on cherche tous des pépites. Et les pépites, elles sont cachées, très bien cachées, dans la forêt, derrière les arbres. Et il faut aller les trouver, les détecter, les embarquer, les rassurer. Ça, c'est dur.

  • Speaker #0

    Et leur proposer un projet aussi.

  • Speaker #1

    Un projet, soit salarial, soit entrepreneurial, soit à un moment parce qu'ils ne se seront plus dans une boîte ou parce qu'ils auront atteint tel et tel objectif, de leur dire, ben voilà, ça y est, on t'embarque. C'est presque du service for equity, quoi. Et ça, je trouve que c'est génial. C'est comme ça qu'on arrive à tenir des employés et à les chasser, les bonnes personnes.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, c'est le service for equity, du coup, des collaborateurs. Ouais.

  • Speaker #1

    En fait, on le faisait avec des entreprises stratégiques avec qui on avait un intérêt économique. Et je pense que les services for equities, ils devaient tourner vers l'employé aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Olivier ?

  • Speaker #2

    Oui, le service for equities, on avait lancé ça il y a quelques années. Ce n'était pas encore tout à fait mûr, mais là, je pense qu'on rentre dans cette période où ça va commencer à être mûr et ça va rentrer dans les mœurs. Je plussois évidemment ce type d'initiative.

  • Speaker #0

    Et l'IA alors ? On en a parlé tout à l'heure. Comment est-ce que l'IA s'intègre dans ces nouvelles visions d'entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    Alors l'IA d'abord, j'ai l'expert blockchain et l'IA à côté de moi. Donc je pense que c'est surtout à Olivier qu'il va falloir poser la question.

  • Speaker #0

    Il a sa question aussi.

  • Speaker #1

    Parce que lui, c'est le vrai expert. Et bravo pour tout ce que tu fais Olivier parce que ça nous permet de mieux comprendre ces mondes qui sont le monde de l'IA et de la blockchain et du Web3 parce qu'on est dans une vraie révolution. C'est faux de dire que les gens comprennent vraiment ce que c'est l'IA et la blockchain. Il y en a très peu des gens comme toi.

  • Speaker #2

    Non je t'ai plus, non je t'ai plus.

  • Speaker #1

    Et voilà, il faut avancer avec beaucoup d'humilité. C'est une vraie révolution qui est en train d'arriver, une vraie révolution. Et je vais te donner un exemple, c'est fou. Je prends, j'ai un de mes meilleurs amis, il me dit, mon fils a besoin de faire un stage de deux mois, première année d'école de commerce, d'accord ? Il arrive, donc je le prends, il arrive et je lui dis, qu'est-ce que je vais lui donner à faire ? J'avais besoin de faire une présentation. Je lui dis, regarde là, tu vas m'aider, tu vas aller sur PowerPoint, tu vas me faire une présentation, une trentaine de slides, voilà les sujets, tac. tac, tac, tac. Bon, si tu peux me faire ça d'ici 48 heures, ça serait vraiment génial. Il part, il s'assoit, et au bout de vraiment 45 minutes, il revient me voir. C'était il y a un an et demi. Il revient me voir, il me dit, ça y est, j'ai fini. Je lui dis, tu n'as pas compris, tu as des questions à poser. Il me dit, non, j'ai fini. Donc, on n'est pas sur PowerPoint, on est sur Canva. Il a utilisé ChatGPT et il me sort effectivement mes 30 slides. Et là, tu te dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Mes collaborateurs, il leur aurait fallu 48 heures pour réfléchir, brainstormer, sortir ce PowerPoint. Et là, tu as, j'allais dire, un gamin de 19 ans qui est en première année d'école de commerce. qui sait parfaitement utiliser ChatGPT, qui sait utiliser tous les outils pour travailler l'image, la vidéo, etc. Et là, tu prends une claque dans la tête parce que tu te dis en fait, il vient de faire gagner 48 heures de coûts salariales à la boîte. Et en fait, ce petit jeune de 19 ans, il nous a formés il y a un an et demi, moi et mes équipes.

  • Speaker #0

    Comment on utilise ChatGPT ? Comment on utilise l'IA ? Qu'est-ce que ça nous permet de gagner ? Donc tu vois, c'est une vraie révolution. Parce qu'effectivement, cette génération-là, elle est déjà plongée depuis, entre guillemets, le jeune mage, puisqu'ils sont dans les réseaux sociaux, et ils ont vu évoluer ce système d'IA, cette compréhension, cette automatisation, cette manière de poser des questions à l'IA, à l'information, etc. Donc la révolution de l'IA. Et la révolution de la blockchain, c'est une révolution qui, dans les cinq prochaines années, va effectivement bouleverser l'organisation des entreprises. Mais je te laisse la parole parce que c'est toi l'expert.

  • Speaker #1

    Non, mais je vais te dire la même chose. Le point, c'est que je pense que personne n'est vraiment au fait de l'ampleur de la révolution qu'apporte l'IA. C'est colossal. On le voit au travers de ton exemple. On le voit au travers. Des exemples plus B2B de mise en application de l'IA, notamment l'IA générative. On le voit avec les nouvelles versions qui arrivent. Les historiens du futur parleront de 2022-2025 comme la période de transition vers l'IA. Comme on parle aujourd'hui de la période 95-99, de la période de transition vers Internet. Et on voit que ça va très très vite, l'ampleur de la révolution est colossale. Ça va tout changer. Ça ne va pas remplacer les humains. Ça, il faut vraiment, je le martèle à chaque fois, mais... Par contre, les humains qui ne comprendront pas comment fonctionne l'IA et comment l'utiliser, comment fonctionne l'IA, ça n'a aucun intérêt. Par contre, comment l'utiliser, ça c'est essentiel. Comment avoir suffisamment de recul par rapport à l'IA pour bien l'utiliser, ça c'est essentiel. Et ceux qui n'utilisent pas l'IA, effectivement, vont se retrouver derrière ceux qui utilisent l'IA. Et l'exemple des 48 heures est flagrant dans la moitié des métiers de nos sociétés occidentales.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on peut dire qu'aujourd'hui, les personnes qui savent vraiment utiliser l'IA sont finalement des humains augmentés ? Là où dans peut-être 15 ans, 20 ans, même avant d'ailleurs, ça va devenir une totale normalité. Et du coup, on ne parlera même plus d'augmentation. C'est un outil de travail comme ce que tu disais Patrick tout à l'heure en fait. Mais aujourd'hui, on est encore avec cette espèce de vision, tu vois, de cerveau augmenté grâce à l'utilisation de l'IR.

  • Speaker #1

    Alors, pour ceux qui ont des cheveux blancs, quand on a introduit PowerPoint dans les bureaux, on ne parlait pas d'humains augmentés. Et pourtant, on a réduit par un facteur 10 le temps nécessaire à faire les charts à l'époque avec des feutres sur des transparents. Donc on a divisé par 10 le temps nécessaire pour le faire, augmenté la qualité. Mais on ne parlait pas d'humains augmentés. Avec l'IA, c'est exactement la même chose. C'est un nouvel outil qui apporte des fonctionnalités, qui apporte une vitesse d'exécution supplémentaire. On parle d'humains augmentés parce que c'est l'intelligence artificielle, c'est un peu nébuleux, c'est des algos un peu complexes, tout le monde ne comprend pas ce qu'il y a derrière, machine learning, etc. Peu importe, dans un an, deux ans, on ne parlera plus d'augmentation. C'est celui qui ne l'utilise pas. il sera en dehors du game. C'est ma vision. Je sais qu'elle est partagée par d'autres. Mais c'est, à mon avis, comme ça qu'il faut l'appréhender.

  • Speaker #2

    Et alors justement, l'IA, quelle est sa place dans la transition vers un numérique responsable, selon toi, Olivier ?

  • Speaker #1

    Alors, on est entre deux. Parce que l'IA consomme énormément de ressources. Ça va s'arrêter fin 2024. C'est sur du SLM qui va...

  • Speaker #2

    SLM, qu'est-ce que ça veut dire pour ceux qui ne savent pas ?

  • Speaker #1

    Small Language Model, c'est du LLM mais version Tini. Qui vont permettre d'exécuter des tâches beaucoup plus verticales, mais beaucoup plus ciblées sur le besoin et le business des entreprises, et qui vont réduire énormément la consommation des systèmes d'IA. Donc aujourd'hui on consomme beaucoup d'énergie avec l'IA, beaucoup de ressources, donc c'est pas du tout RSE. 12 mois, on va arrêter ça et on va basculer sur des SLM qui vont consommer très très peu, qui vont être en local, etc. Et ces modèles d'IA vont avoir un impact très fort sur la RSE. On l'a déjà vu, puisqu'il y a eu une publie sur XR il n'y a pas très longtemps. Ils ont, avec l'IA, découvert deux choses à l'opposé du spectre. Une première, c'est qu'ils ont trouvé des poisons dont l'efficacité est supérieure au VX, qui est le poison le plus mortel connu actuellement, ils ont trouvé deux nouveaux. Et à l'autre bout du spectre... Ils ont découvert deux nouveaux antibiotiques qu'ils ne connaissaient pas. Ça faisait 60 ans qu'on n'avait pas découvert un nouvel antibiotique. Donc l'IA va avoir des aspects négatifs, des aspects très positifs, parce que 60 ans sans découvrir un antibiotique, c'est quand même long. Là, on a deux nouveaux antibiotiques. Ça ouvre des perspectives d'une santé meilleure grâce à l'IA. On a tout l'environnement médical qui va être bouleversé par l'IA parce que... Le médecin, c'est avoir plein de connaissances, plein de connexions et un bon câblage pour faire les rapports entre les symptômes et la maladie. L'IA fait ça bien mieux. Désolé de le dire, ça choque un peu, mais elle fait ça bien mieux. Et surtout, une IA, elle est capable d'avoir en mémoire des dizaines de milliers de rapports, des dizaines de milliers de livres qu'un humain ne peut pas avoir en tête. Donc, l'IA va apporter dans la santé. et va apporter dans l'énergie, puisque ça va permettre de trouver des nouveaux matériaux, des nouveaux modèles énergétiques, des nouveaux modèles de grid, qui vont permettre de réduire notre empreinte carbone grâce à l'IA. Donc on est sur une révolution qui va avoir des externalités négatives et des externalités positives, comme toutes les révolutions apportées par le progrès. Et on n'est pas devant un apocalypse du progrès, ça ne s'est jamais produit. Ça fait 2000 ans qu'on progresse et 200 ans que tous les ans, il y a des nouvelles inventions qui promettent l'apocalypse et ça ne s'est jamais produit. Donc l'IA, il faut l'appréhender, il faut l'apprivoiser, il faut s'en servir et continuer comme aujourd'hui tout le monde utilise PowerPoint. C'est vraiment la simplicité même.

  • Speaker #2

    Tout simplement. Chez Tendance, notre objectif, c'est d'acculturer, mais c'est aussi de proposer des conseils pratiques. Toi, grand entrepreneur que tu es, quels conseils donnerais-tu ? Aux nouveaux entrepreneurs, à ceux qui se lancent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Vraiment, le conseil, c'est toujours l'association. En fait, c'est très très important pour moi, ça c'est une best practice. Quand j'entends des étudiants qui veulent devenir entrepreneurs et qui me disent, qui viennent me présenter un projet, ils me disent, ouais, on était dans la même promo, on a fait toutes nos études ensemble. En fait, je dis que c'est très mauvais. Ils font tous la même chose. Et en fait, il faut vraiment être complémentaire. Pour moi, une belle équipe, c'est au moins trois associés. Un qui va être un super sales, super gros hacker, qui va extrêmement bien utiliser tous les leviers du marketing digital et du commerce. Un profil, bien sûr, tech, qui comprenne un petit peu quel produit, quel service il va lancer. et plus une personne qui va être dans le côté financier. Donc vraiment, la complémentarité de l'association, elle est pour moi vraiment primordiale aujourd'hui. Et moi, quand j'investis dans une startup, je ne regarde vraiment pas ni le produit, ni le service qu'on vient me proposer. Je regarde d'abord les équipes, le parcours. Est-ce qu'ils sont complémentaires ? Qu'est-ce qu'ils ont fait précédemment ? Et ça, c'est vraiment le conseil que je donne aux entrepreneurs. Donc bien sûr, il y a 50% d'analytiques. Mais tu as après 50% effectivement d'humains, parce que c'est une aventure entrepreneuriale, il y a un côté très humain. Donc est-ce que tu vas t'entendre avec tes associés ? Est-ce que vous êtes sur la même longueur d'onde ? Est-ce que vous avez les mêmes ambitions à titre professionnel, mais aussi personnel ? Donc ça, c'est vraiment très, très important de mettre tout ça dans la balance. Donc c'est vraiment le conseil que je pourrais donner à des entrepreneurs, de ne pas se jeter, de ne pas plonger dans le lac. comme ça parce qu'ils se disent ça y est j'ai la super idée j'ai le super produit et on y va le plus rapidement possible et on réfléchit pas avec qui on fait cette aventure là donc c'est ça pour toi le facteur de réussite c'est bien choisir bien structurer,

  • Speaker #2

    qui fait quoi mais alors si on les connait pas ces gens là,

  • Speaker #0

    comment on fait ? c'est ce que je te dis, il y a 50% d'humains donc ça c'est ta capacité effectivement à réussir à te projeter Merci. Projeter et te dire, tiens, cette personne, je peux vraiment faire un bout de chemin avec lui. On a les mêmes valeurs, on a la même approche entrepreneuriale, on a la même approche business, etc. Tu sais, des fois, quand tu pars en vacances, tu te retrouves comme ça au bord de la plage à discuter avec quelqu'un que tu ne connais pas. Et d'un coup, tu te dis au bout de 15 minutes, mais celui-là, ça pourrait devenir mon meilleur ami. Et en fait, tu rentres à Paris et puis... Et puis ça y est, tu commences à l'inviter à la maison, etc. Et ça peut devenir ton meilleur ami parce que justement, tu as senti que vous aviez les mêmes valeurs, les mêmes approches. Donc voilà, c'est ça, c'est ce côté 50% de facteur risque humain que tu ne peux pas mettre sur un tableau Excel et qui vont faire de toi effectivement quelqu'un qui va te dire « Ouais, j'ai été bon, j'ai choisi les bons associés et donc je vais réussir à choisir les bonnes équipes » .

  • Speaker #2

    En 2024, on a vu émerger plus de 4000 startups dont le business est basé sur le lire. Je n'ai pas de source. Est-ce qu'il y a encore de la place ? Est-ce que justement cette méthode de se dire... Je choisis bien mon équipe. Il y a une opportunité aujourd'hui avec l'IA, parce que tu peux faire énormément de produits. Il y a beaucoup de produits SaaS qui sortent avec l'IA. Est-ce que c'est possible ? Est-ce qu'on peut vraiment sortir du lot avec tous ces gens qui se lancent en même temps ?

  • Speaker #0

    C'est ce qu'a dit Olivier. C'est une révolution. Là, on parle de la planète qui va utiliser l'IA. C'est la planète entière. Donc, ce n'est pas 4000 startups qu'il va falloir. C'est 4 millions. 400 millions, j'en sais rien. C'est plus Olivier qui le dira, mais c'est à l'infini. Les besoins vont être juste énormes. Rien que déjà les besoins en formation, pour former, comme a dit Olivier, tous ces gens aujourd'hui qui ont peur de l'IA, certains même qui sont réfractaires. Je lisais une analyse au niveau, par exemple, des développeurs. Tu as déjà 50% des développeurs qui utilisent l'IA aujourd'hui. 30% qui veulent être formés pour savoir mieux coder plus rapidement. et 20% qui sont réfractaires. Donc tu vois, il y a déjà 50%, rien que des équipes techniques, pourtant ils sont dedans, ils ont la tête dans le guidon, ils sont au fait des sujets de l'IA, et pourtant tu as déjà 50% des gens qu'il va falloir former. Donc t'imagines le travail colossal d'acculturation des entreprises. Là je parle du service, je ne te parle même pas des produits. Après, Olivier, je ne sais pas ce que tu en penses, ce qui est effrayant à nouveau, c'est de voir... la valorisation, pour moi, illogique. Illogique, peut-être que je ne la comprends pas, parce que je ne maîtrise pas comme Olivier le sujet, mais la valorisation illogique de certaines boîtes, je ne donnerai pas le nom, d'une cinquantaine de personnes qui sont déjà valorisées en milliards de dollars, qui ont émergé il y a deux, trois ans. Moi, j'avais reçu il y a un an, pareil, le fils d'un ami, donc 22 ans. Il avait fait ses études, en parallèle il avait commencé à monter sa boîte, il était dans la blockchain, il a switché dans l'IA il y a six mois et il vient de lever, je ne donnerai pas son nom mais j'ai beaucoup de respect pour lui, c'est incroyable. Même son père m'a dit, je ne comprends même pas ce qui se passe, je n'arrive même pas à comprendre les chiffres, il vient de lever plus de 200 millions d'euros. Ah oui ? Et sur un projet qui n'a même pas un an. Et tu te dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Olivier, qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #2

    Oui, qu'est-ce que tu en penses ? Ça fait peur.

  • Speaker #1

    La société dont tu parles, qui a cumulé 1,2 milliard de levées en deux ans, qui est valorisée 6 milliards aujourd'hui.

  • Speaker #0

    On parle de la même.

  • Speaker #1

    On parle de la même, et qui a zéro euro de chiffre d'affaires. Ça, dans les checkbox equity, ça ne rentre pas. Les ratios disent non, non, non, non, partout. Donc c'est une vraie question. On l'a vu sur la bulle internet en 99 suffisait de dire internet et puis on levait des millions. On l'a vu un peu sur la bulle NFT, Web3, ça a été beaucoup plus court. Donc là on peut imaginer que ça soit encore plus court parce que, ou d'un moins les investisseurs comprennent. Qui sont dans une bulle. Voilà ensuite oui il faudra énormément de startups. Pour revenir sur la complémentarité de l'équipe, sur les checkbox en equity, c'est 50% de la note, la composition de l'équipe. Et ça rentre dans les mœurs, c'était quelque chose qui était très dur à faire passer il y a quelques années, aujourd'hui ça rentre dans les mœurs à tel point c'est qu'on a maintenant des sessions de matchmaking entre des porteurs de projets qui ont compris qu'ils ne pouvaient pas être seuls ou qui ont compris qu'ils n'avaient pas toutes les compétences, ce qui est déjà une première étape. Et on fait des speed dates avec des gens qui viennent compléter l'équipe avec des profils qui n'ont rien à voir. Alors ça se fait beaucoup dans la deep tech, pas encore beaucoup sur de la tech ou de la high tech standard, mais ça arrive, ça va venir. Ça montre une évolution, l'entrepreneur n'y va plus tout seul en ayant l'impression qu'il a le savoir intégral, prend conscience qu'il a un savoir vertical. Il faut qu'il s'entoure d'un financier, d'un commercial pour faire grossir sa boîte. Et ça, c'est hyper positif en espérant que l'avenir continuera à développer ça et que l'environnement futur permettra de continuer à développer ce type de matchmaking. Mais ça, c'est peut-être aussi une nouvelle idée de boîte basée sur l'IA. J'avais posé la question, justement. Ça n'existe pas aujourd'hui ? Ça existe, si, si. Je suis dans 3 ou 4 organisations de matchmaking. Une boîte, un SaaS ou un Tinder de l'entrepreneuriat. Je ne sais pas si ça existe.

  • Speaker #0

    Tu vois des fois des hackathons sur projet où justement les gens partagent des informations et derrière ça devient des associés parce qu'ils se rendent compte qu'ils ont effectivement des opportunités et une expertise chacun à ramener. Donc ça, je trouve ça génial. J'adore.

  • Speaker #1

    C'est fantastique.

  • Speaker #0

    J'adore.

  • Speaker #1

    C'est la poursuite de la politique Startup Nation qui continue et qui a... vraiment pris, changer les mentalités. On continue d'avancer. Donc, hyper positif pour l'écosystème français et européen.

  • Speaker #2

    On a une boîte à monter.

  • Speaker #1

    On est trois,

  • Speaker #2

    c'est pas mal.

  • Speaker #0

    On a un super marketeur avec nous.

  • Speaker #1

    Un super marketeur, allez go.

  • Speaker #2

    Allez, c'est parti. Avec plaisir. Je suis là pour ça. Est-ce qu'il y a des pièges à éviter, selon vous ? On a parlé. évidemment de l'association, mais est-ce qu'il y a des pièges, il y a des écueils à éviter quand on se lance dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    Des pièges, bien sûr. Ce n'est pas parce qu'on a cette révolution qui est en place qu'il n'y a pas des pièges. Oui, c'est très important d'être lucide, d'être vigilant, d'être aux aguets de tous les sujets. La cybersécurité, c'est un vrai enjeu aujourd'hui au niveau des entreprises. Non, il ne faut pas être un rêveur et croire que tout est devenu facile parce qu'on a des outils, il y a aujourd'hui, qui vont nous construire notre BP et toute notre stratégie. Non, on est quand même dans un monde réel. Les pièges, ils sont énormes, ils sont vastes. Et ça, c'est cette intelligence des entrepreneurs à faire attention toujours. C'est bien d'être dans le risque, mais le sur-risque aussi, tu peux très vite te brûler les ailes. Donc oui, bien sûr, il y a toujours des pièges.

  • Speaker #2

    Et ne pas aller trop vite aussi.

  • Speaker #0

    Ne pas aller trop vite, voilà. C'est cette impatience qui m'effraie au niveau des jeunes qui veulent réussir tout de suite, qui veulent prendre la place. Des présidents, des CEOs qui veulent rentrer trop vite dans les comex, qui veulent gagner de l'argent trop facilement, parce que c'est ça, c'est levé de fond, ça les fait rêver. Et puis on voit des gens, même sur les réseaux sociaux, des gens qui du jour au lendemain se retrouvent avec des millions d'abonnés, ils ont un pouvoir magique entre les mains. Tout ça c'est très dangereux, c'est trop néfaste à l'humanité. Et c'est ce qu'on voit après. Il y a des dérives au niveau de la société que même les gouvernements n'arrivent plus à tenir. Et ça, on doit vraiment faire attention à ça. Il faut vraiment se calmer, il faut cadrer les choses. Il n'y a pas que l'argent, il n'y a pas que le succès.

  • Speaker #2

    Il y a un sujet de santé mentale aussi.

  • Speaker #0

    Il y a un sujet de santé mentale aussi qui est très important. Et voilà, il faut vraiment être... calme, avancer avec humilité, il faut arrêter de vouloir bouffer le monde. Ça, ça m'inquiète. Ça m'inquiète, mais par contre, ce qui n'est pas inquiétant, c'est de voir l'énergie de ces nouveaux entrepreneurs, ce qu'ils veulent apporter aujourd'hui et ça, c'est beau, c'est intéressant. C'est ce côté-là et le partage. Le partage, vraiment, moi je dis toujours, il y a un retour sur investissement. Il faut arrêter de calculer. Ah tiens, lui, je l'ai aidé, donc je veux un retour sur investissement. Non, la vie, ce n'est pas comme ça. Au contraire, quand tu aides un jour, tu auras un retour de bâton et il y aura quelqu'un qui t'aidera et qui te permettra d'avancer. Voilà, c'est ça les valeurs d'un entrepreneur. Et puis voilà, moi, il le sait Olivier, il le sait Benjamin, quand on a quitté Amityx, on a gardé effectivement... des contacts avec l'ensemble de nos employés. On s'est super bien quittés. Aujourd'hui, je suis assis avec mes amis de Docapos, qui sont restés mes amis. C'est ça la fierté, c'est pouvoir se dire « Waouh, tu tapes toujours dans le dos à tes amis avec qui tu as travaillé depuis longtemps, qui te font toujours confiance. » Et ça, c'est génial, c'est la plus belle des satisfactions.

  • Speaker #2

    Alors, comment est-ce que l'entrepreneur moderne pourrait se définir ? On en a beaucoup parlé. Peut-être dans un futur idyllique ou au contraire dans une réalité totalement dystopique. Patrick, chers auditeurs, je vous propose d'ouvrir nos chakras de la réflexion et de plonger dans l'esprit brillant de celui qui voit à travers les évolutions technologiques. Olivier, c'est à toi.

  • Speaker #1

    Merci Marine, merci pour toutes ces fleurs aussi. L'histoire d'Amethyx est exemplaire à plus d'un titre. Elle montre comment un entrepreneur peut réussir à créer une entreprise performante, innovante, mais surtout humaine. en s'adaptant aux évolutions du marché et aux attentes des clients, mais aussi des salariés, et elles témoignent de la vitalité de l'écosystème de l'entrepreneuriat français. Mais qu'en sera-t-il demain ? Quels sont les défis et les enjeux qui attendent les entrepreneurs du futur ? On en a parlé un petit peu. Quelles sont les clés du succès pour se démarquer ? On en a parlé un peu également. Pour se démarquer dans un monde hyper compétitif, hyper incertain, quelles seront les valeurs, les aspirations qui guideront les nouvelles générations, au-delà de la dualité entre vie professionnelle et vie privée ? Quelles seront leurs aspirations dans cette période ? de révolution, révolution technologique, mais aussi un peu troublée, un peu instable à l'échelle de la planète. L'IA, puisqu'on en a parlé, il est quasi impossible d'entreprendre sans en saupoudrer un petit peu partout ou le mettre au cœur de toute application. C'est devenu un levier incontournable pour innover, pour optimiser, personnaliser les produits et les services. Les startups qui sauront exploiter le potentiel de l'IA auront un avantage concurrentiel certain. Mais elles devront garantir à leurs clients utilisateurs un équilibre complexe entre efficacité éthique, juridique et sociétale au sein d'un framework légal de plus en plus contraint, notamment en Europe. Donner du sens, c'est sans doute le terme le plus entendu dans les cercles HR en 2024. Cette tendance de la génération XYZ, milléniale, etc. commence à se traduire dans l'entrepreneuriat. On l'a dit également, l'économie circulaire, l'économie de la fonctionnalité, l'économie collaborative ou l'économie sociale et solidaire tentent à devenir le cœur battant de certaines nouvelles start-up. Reste à craquer le modèle économique qui n'éloignera pas les créateurs des investisseurs et des fonds nécessaires à toute entreprise pour garantir et s'épanouir dans l'environnement mondial. Toutes ces tendances ne sont pas propres à la France mais concernent l'ensemble de l'Europe et se complètent par les aspirations personnelles d'équilibre travail-vie privée. ou de géolocalisation de l'activité. Elles sont l'essence de la jeune génération qui doit faire face à des obstacles et des disparités dans l'exercice de la création exacerbés par la compétitivité et la combativité internationale. Comme le disait Peter Drucker, qui n'a aucun lien avec le présentateur éponyme, le meilleur façon de prédire l'avenir, c'est de le créer. Il est maintenant de leur responsabilité, à cette jeune génération, de faire de l'Europe un leader mondial de l'entreprenariat. responsable, durable et humain, capable de répondre aux grands enjeux du 21e siècle. Face à ce défi, le terreau actuel est-il favorable à cette conquête ? Vous avez 4 heures.

  • Speaker #2

    Patrick, une réaction. Magnifique. Tu as 4 heures.

  • Speaker #1

    On ramasse les copies dans 4 heures.

  • Speaker #0

    Non, non, magnifique, c'est tellement vrai, c'est vrai, c'est... On sort des élections européennes, donc c'est vrai, c'est l'enjeu de l'Europe, effectivement, de pousser tous ces entrepreneurs et surtout d'essayer, nous, en Europe, d'avoir aussi nos GAFA. Et ça, on aura nos GAFA que quand les gouvernements auront compris qu'il faut absolument qu'elles soient derrière ces startups pour en faire des GAFA et pouvoir effectivement... Tenir la compétition américaine et asiatique qui est très, très, très forte. Et ça, c'est un vrai enjeu. Et tu as eu raison de parler de l'Europe. C'est très important des gouvernements et c'est un sujet urgent.

  • Speaker #2

    Patrick Olivier, un immense merci d'avoir partagé avec nous votre vision de l'entrepreneuriat moderne. Cet épisode clôt la quatrième saison de Tendancino. Merci de nous avoir suivis et restez connectés pour découvrir la saison 5 qui s'annonce passionnante. Et moi, je vous dis à bientôt et belle journée.

  • Speaker #1

    Merci Marie.

  • Speaker #2

    Et voilà, chers auditeurs,

  • Speaker #3

    c'est tout pour cet épisode de Tendancino. Un grand merci pour votre écoute. Nous espérons que vous avez trouvé cette discussion aussi enrichissante et inspirante que nous. N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun de nos futurs épisodes. Vous pouvez retrouver Tendancino sur toutes les plateformes de podcast, YouTube et Dailymotion. Si vous aimez ce podcast, faites-le nous savoir et aidez-nous à le faire connaître grâce à vos commentaires et à vos partages. Pour plus de contenu sur les technologies émergentes, suivez-nous sur les réseaux sociaux de DocaPost et de Wagmy Trends. A bientôt pour un nouvel épisode, placé sous le signe de la tech, du Web3 et de l'innovation. D'ici là, continuez à explorer, à innover et à créer.

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