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Hélène Mariette (Démét'Air) : Rafraîchir la ville en végétalisant son toit - The Impacters #7 cover
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Hélène Mariette (Démét'Air) : Rafraîchir la ville en végétalisant son toit - The Impacters #7

Hélène Mariette (Démét'Air) : Rafraîchir la ville en végétalisant son toit - The Impacters #7

49min |25/07/2024
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Hélène Mariette (Démét'Air) : Rafraîchir la ville en végétalisant son toit - The Impacters #7

Hélène Mariette (Démét'Air) : Rafraîchir la ville en végétalisant son toit - The Impacters #7

49min |25/07/2024
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Description

❄️ Rafraîchir la ville en végétalisant les toits. Une solution aussi efficace qu'esthéthique.

Le problème, c’est le coût. Enfin, c’était.

💥 Car mon invité du jour a changé le game.

Je suis avec Hélène Mariette de Démét’air.

🌳 Avec Brice Sendra, ils ont mis sur pied une solution qui permet de végétaliser 80% des toitures.

Une offre ENFIN accessible aux petites entreprises et même aux particuliers.

👉 Quels effets sur la facture énergétique de votre bâtiment ?

👉 Quels impacts sur la température en ville, la biodiversité et la santé humaine ?

👉 Combien ça coûte ?

👉 Et comment transformer votre toit en un centre de profit ?


Un épisode pour prendre un grand bol d’air frais avant de partir en vacances 🏖️

Bon été !



▬▬▬▬▬


OÙ RETROUVER HÉLÈNE : https://www.linkedin.com/in/helenemariette/

VÉGÉTALISER VOTRE TOITURE AVEC DEMÉT’AIR : https://www.demet-air.fr/

OÙ RETROUVER MARC-ANTOINE : https://www.linkedin.com/in/marc-antoine-bouteille-torre-🚲-0196197a/


▬▬▬▬▬


QU'EST-CE QUE THE IMPACTERS ?


Si vous cherchez à rendre votre boîte désirable et robuste,

Alors, vous devez savoir que la RSE, ça impose d’être un bon couteau suisse.

Et encore plus quand on est dans une PME.


C’est pour ça que j’ai décidé de créer The Impacters.

Le but : Rassembler les pointures de l’impact autour d’un Podcast.


Je suis Marc-Antoine Bouteille-Torre.

Expert en marketing responsable, mobilité durable et transformation des entreprises.

Chaque semaine, je reçois des Experts, Consultants et Leaders proactifs qui ont décidé de faire de la RSE, un puissant levier Business.


Mes invités me livrent leurs secrets de réussite…

…et les défis qu’ils ont rencontrés

Pour qu’on puisse apprendre ensemble,

à booster notre Impact…


Mon engagement ?

Que tu repartes inspiré du succès…

…mais aussi des échecs de mes invités,


ALORS

Si tu veux obtenir des méthodes concrètes…

et des outils actionnables…

…pour agir maintenant, dans ta boîte,

Tu es au bon endroit

Abonne-toi,

Ce Podcast va devenir ton meilleur allié !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et là, on remarque une différence de température qui est vraiment très importante. Sous le substrat, la température reste à 20 degrés. Tandis que sur la toiture non couverte par de la végétalisation, on passe de 30 degrés à 3 degrés.

  • Speaker #1

    Ah oui. Déjà, en termes de chaleur, on a déjà 10 degrés d'écart. C'est énorme.

  • Speaker #0

    Vraiment très, très léger. Donc, on pourrait végétaliser 80% des toitures existantes en France, qu'elles soient plates ou en pente. Ah oui. On pourrait être végétalisé. des toits terrasses également. L'impact est encore plus important puisque les salariés peuvent profiter parfois de zones qui sont oubliées.

  • Speaker #1

    Oui, on améliore le cadre de vie.

  • Speaker #0

    Le cadre de vie et la cohésion en même temps entre les personnes. Plus loin aussi, on peut faire des toitures maraîchères.

  • Speaker #1

    Et du coup, en plus de créer quelque chose qui est très autonome, on crée quelque chose qui peut générer des revenus. Hello et bienvenue dans The Impacters, le podcast pour booster la performance socio-environnementale des entreprises. Rafraîchir la ville en végétalisant les toits, une solution efficace et esthétique. Le problème, c'est le coût. Enfin c'était, car mon invité du jour a changé le game. Je suis avec Hélène Mariette de Demeter. Avec Brice Sandra, ils ont mis sur pied une solution qui permet de végétaliser 80% des toitures. Une offre... enfin accessible aux petites entreprises et même aux particuliers. Alors, quels effets sur la facture énergétique de votre bâtiment ? Quels impacts sur la température en ville, la biodiversité et la santé humaine ? Combien ça coûte ? Et comment transformer votre toit en un centre de profit ? Installez-vous bien et prenez une grande bulle d'air frais avant de partir en vacances. Bon été ! Oui, donc, de Vivinov, en fait, j'ai passé directrice chez Demeter. Donc, Donc tu occupes toujours les deux rôles, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Chez Vivinov, on est sept maintenant, donc toute une équipe en fait, pour pouvoir accompagner les projets. Et moi, je travaille une bonne partie de mon temps pour déployer Déméter, qui est une solution de végétalisation urbaine, végétalisation de toitures, de murs, désimperméabilisation des sols, et donc avec un impact sur la ville qui est vraiment très, très important et qu'on veut essayer de démultiplier, de faire prendre une très grande ampleur.

  • Speaker #1

    Super. Du coup, est-ce que tu peux nous présenter un petit peu ton parcours ? Comment tu en es arrivée à créer Vivinov et rejoindre Demeter ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ce n'était pas du tout évident au départ. J'ai plutôt un parcours classique de mon époque, donc prépa, école de commerce, travail dans un grand groupe en tant que salarié. C'était le seul modèle que j'avais autour de moi. J'ai été... La première promo de mon école de commerce, c'est d'avoir un ordinateur obligatoire, d'ailleurs. Donc, tu vois,

  • Speaker #1

    c'est… Ah ouais, ouais. Ça remonte, ouais.

  • Speaker #0

    J'ai connu les Telex et les Fax avant d'avoir les mails pour mes clients. Donc, ça a une approche finalement qui est très, très vaste. Et je suis très contente d'avoir connu cette époque aussi, parce que ça complète énormément toute l'innovation jusqu'à l'IA qu'il y a maintenant. Donc, un parcours très, très classique. Et puis, j'ai quitté Hewlett Packard pour… Créer mon entreprise à un moment où on me demandait, j'étais sur Toulouse et on me demandait de regagner Paris. C'était compliqué d'un point de vue familial et je me suis dit, je vais créer mon entreprise. Et très, très rapidement, je me suis approchée de sociétés innovantes pour pouvoir les aider dans leur développement commercial. J'avais quand même une petite touche d'aventure. Ce n'était pas de l'entrepreneuriat, mais d'aventure dans ma vie salariée. C'était mes projets sportifs, en fait. Le fait d'avoir traversé le Tibet à vélo, d'avoir fait une course sur l'Atlantique, alors que je venais de rentrer dans mon poste en tant que salarié. Ce n'était pas du... Mes évasions. Fantastique. Je me sers tous les jours maintenant dans le monde entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment tu en viens à rejoindre Déméter ?

  • Speaker #0

    Déméter nous a appelés, nous a vu Vivinov en tant que société d'accompagnement sur les réseaux. et nous a contacté pour pouvoir bénéficier de développement commercial. Au départ, c'était une solution qui était un petit peu loin de ce qu'on faisait. Et donc, je me suis dit que j'allais le rencontrer, que j'allais rencontrer le fondateur qui est Brice Sandra, quelqu'un d'incroyable, vraiment d'extraordinaire. En le rencontrant, j'ai complètement changé d'avis. Je voulais lui donner toutes les informations pour qu'il puisse se développer. Et puis, en fait, il m'a convaincue. Il m'a convaincue de rejoindre l'aventure, de porter avec lui ce beau projet qu'on a relocalisé sur Toulouse, qu'on a remis en forme sous forme de société à mission, avec pour mission de ramener la nature. en ville, et de pouvoir également apporter de la valeur aux gens, et notamment aux étudiants, aux personnes en reconversion, en leur fournissant un métier extrêmement intéressant de végétalisation de toiture. C'est un métier qui touche à beaucoup de choses. À la toiture, à l'imperméabilisation, aux îlots de chaleur, au cycle de l'eau. C'est un métier très, très vaste.

  • Speaker #1

    Et donc, la végétalisation commence à devenir vraiment mainstream. On entend de plus en plus parler. Quel est l'impact ? de la végétalisation sur un bâtiment ?

  • Speaker #0

    Alors, l'impact, heureusement qu'on en entend de plus en plus parler. Tu le soulignes, c'est vraiment intéressant. Il n'y a encore pas beaucoup, beaucoup de réalisations, mais on verra pourquoi. L'impact est multiple. Déjà, ça réduit les îlots de chaleur urbain dans les villes. La végétalisation apporte un sentiment de fraîcheur. Ça améliore la thermique du bâtiment également. Et puis, autre... Autre point, en fait, ça renforce évidemment la biodiversité. Les plantes qui poussent en toiture sont préservées. Elles sont en fait en hauteur, donc il n'y a pas trop de risques de collision pour les insectes, les oiseaux, les abeilles notamment. Donc c'est quand même un espace qui est préservé et qui peut permettre une bonne restauration de la biodiversité qui s'est complètement effondrée ces dernières années chez nous. Il y a également une amélioration du cycle de l'eau. C'est-à-dire que les végétalisations de toiture retiennent l'eau de pluie qui tombe. Cette eau est retenue dans le substrat et ça permet d'éviter qu'elle s'écoule directement dans les réseaux d'eau pluviale. Il y a un déphasage.

  • Speaker #1

    Oui, donc de récupérer de l'eau.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    On voit qu'il y a un problème dans les pays du Sud. malheureusement, on est de plus en plus confrontés quand on voit ce qui se passe à Barcelone. C'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Sur tous ces projets de végétalisation de toiture, on travaille très souvent, dès qu'on peut, sur la récupération des eaux de pluie. C'est-à-dire qu'on va tout de suite voir les écoulements se passent ici, comment peut-on le récupérer, est-ce qu'on peut faire un bac, est-ce qu'on peut faire remonter l'eau, et également d'ailleurs sur le traitement des eaux... des eaux usées, des eaux grises.

  • Speaker #1

    Et du coup, juste si tu peux repréciser peut-être celles et ceux qui ne sont pas familiers avec cette notion, la notion d'îlot de chaleur.

  • Speaker #0

    Alors, îlot de chaleur, c'est en fait le fait que dans les villes, les espaces extrêmement urbanisés, bétonnés, tout ce qui est goudron, toiture, briques, tuiles, emmagasinent de la chaleur. et qu'il peut y avoir une différence de température très importante, notamment en été, entre ces centres urbains et des zones plus végétales qui peuvent être des champs ou des parcs, des forêts, autour des villes. Et cette augmentation de chaleur est due à toute cette surface minérale qui emmagasine la chaleur et qui la conserve malheureusement la nuit en ce moment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les fameux... C'est les fameux rebonds, en fait, qu'on a quand le soleil se couche, en fait, où les murs ont absorbé la chaleur toute la journée. Et du coup, on se promène même à 22, 23 heures en plein été. Et il fait chaud et on a la chaleur constamment sur soi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et le fait que les villes sont captes et gardent vraiment cette chaleur. Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu parlais d'isolation et de confort thermique. Donc forcément, en fait... On imagine, est-ce que la VG d'amélioration thermique...

  • Speaker #0

    Parce qu'on ne peut pas parler d'isolation, puisque les isolants, en fait, doivent être secs. Or là, par nature,

  • Speaker #1

    c'est humide. D'accord. Et du coup, ça apporte un confort. Est-ce que ça apporte des économies d'énergie dans un bâtiment ?

  • Speaker #0

    Alors oui, on ne les a pas encore mesurées. Ce qu'on a mesuré, c'est en fait des capteurs sous une végétalisation de 20 cm. 20 cm de substrat des plantes. On met un capteur sous cette couche-là et à côté, sur la même toiture, on a, sur du bitume, un capteur. Et là, on remarque une différence de température qui est vraiment très importante. Sous le substrat, la température reste à 20 degrés, tandis qu'évidemment, sur la toiture non couverte par de la végétalisation, la toiture, la température, aussi... entre, là sur notre exemple, c'était un moment où il avait fait très chaud un week-end, c'était en Nouvelle-Aquitaine, deux jours après, il avait fait vraiment froid, et là tu vois complètement la... différence de température entre le jour et la nuit déjà et puis en fonction de la journée. Sur la courbe qu'on a, on passe de 30 degrés à 3 degrés.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui. Déjà quand c'est en termes de chaleur, on a déjà 10 degrés d'écart ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a vraiment une amélioration qu'on peut comprendre puisqu'en fait on rajoute une couche au-dessus de la toiture et on rajoute des végétaux. Et en principe, cette zone-là est humide ou en tout cas… conserve un peu d'eau.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Quand on marche sur de la route, sur du bitume, et quand on va dans un parc et qu'on se met sur l'herbe en plein été, on remarque directement, on sent tout de suite cette différence de température.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Et c'est un petit peu sombre. Rapporter à un quartier, à une ville, forcément, c'est... Alors là,

  • Speaker #0

    ça peut être à l'herbe.

  • Speaker #1

    Mais c'est dingue. L'idéal,

  • Speaker #0

    c'est d'arriver à faire vraiment tout un quartier pour pouvoir mesurer à plus grande échelle cette amélioration thermique et ce confort pour les habitants et tout l'environnement, en fait, avec la restauration de la biodiversité. Là, c'est évident que ça serait formidable. Si tu nous trouves, Marc-Antoine, un quartier, une lune, on est preneurs.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu la chance de me rendre à Oslo et il y a un écoquartier qui est vraiment... Il me semble, c'est le premier du genre en Europe, c'est le quartier Vulcan, dans l'eau, où c'est impressionnant ce qui a été fait en termes de végétalisation, avec un nombre hallucinant de ruches qui ont été installées sur beaucoup, beaucoup de bâtiments. Donc, peut-être quelque chose à creuser du côté de là-bas. Souvent, ces pays sont très en avance sur tout ça. L'impact que tu décrivais en termes de... de température, c'est énorme. Que ce soit en hiver ou en été,

  • Speaker #0

    c'est énorme. L'amélioration thermique est efficace en hiver comme en été. C'est ça qui est vraiment très intéressant.

  • Speaker #1

    Et du coup, ce que vous proposez, ça s'adresse plutôt à des entreprises, à des collectivités, des écoles ?

  • Speaker #0

    Alors, ça s'adresse à des entreprises. Notre cible, ce sont surtout des entreprises et des collectivités. Les collectivités sont assez motrices, en fait, dans la revégétalisation des villes. Tu l'as souligné pour les écoles, mais également les parcs des sports, qui pour certains sont un petit peu vieillissants et nécessitent une nouvelle étanchéité. Et souvent, au moment de penser à l'étanchéité, on se dit, au fait, pourquoi ne pas végétaliser ? Donc ça, c'est vraiment une très, très bonne chose. Les entreprises sont intéressées par l'image de marque, les gains thermiques, c'est vraiment bien. Et on a également quelques... particuliers qui nous ont sollicité et pour lesquels on a fait des réalisations.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais ce n'est pas notre cible principale,

  • Speaker #1

    en fait.

  • Speaker #0

    On travaille sur d'autres projets, en fait, les particuliers. Notamment une aide à la végétalisation des balcons, mais qui pourrait être misquée en main. Donc c'est vraiment complètement différent.

  • Speaker #1

    On imagine que peut-être, dans les années à venir, ça fera partie de... La végétalisation pourra vraiment faire partie des dispositifs pour... Pour améliorer le confort thermique de sa maison en tant que particulier.

  • Speaker #0

    On parle beaucoup des énergies renouvelables, ce qui est vraiment très bien, c'est un très bon process, mais je pense qu'il est vraiment très important également d'améliorer la thermique de son bâtiment. Et les deux vont vraiment de pair.

  • Speaker #1

    Oui, et puis la végétalisation, en plus de générer des gains énergétiques, permet aussi de ramener de la biodiversité.

  • Speaker #0

    Exactement. Notre système qui est extrêmement léger, système inventé par Brice Sandra, qui fait vraiment très très léger. Donc on pourrait végétaliser 80% des toitures existantes en France, qu'elles soient plates ou en pente.

  • Speaker #1

    Ah ouais, si vous cherchez à rendre votre boîte désirable et robuste, alors vous devez savoir que la RSE, ça impose d'être un bon couteau suisse. Et encore plus quand on est dans une PME. C'est pour ça que j'ai décidé de créer The Impacters. Le but... rassembler les pointures de l'impact autour d'un podcast. Je suis Marc-Antoine Outeitor. Chaque semaine, je reçois des experts, consultants et leaders proactifs qui ont décidé de faire de l'ARSE un puissant levier business. Mes invités me livrent leurs secrets de réussite et les défis qu'ils ont rencontrés pour qu'on puisse apprendre ensemble à booster notre impact. Mon engagement, que vous repartiez inspiré du succès, mais aussi des échecs de mes invités. Alors, si vous voulez obtenir des méthodes concrètes et des outils actionnables pour agir maintenant, vous êtes au bon endroit. Abonnez-vous, ce podcast va devenir votre meilleur allié. Bon, on va y revenir. Juste pour les entreprises, ça m'intéresse. Ce qu'on imagine, c'est... Enfin voilà, vu ce que tu viens de dire, je pensais que c'était quelque chose qui s'adressait plutôt à des grands groupes. Mais du coup, en entreprise, est-ce que vous avez un persona ? Est-ce que c'est une PME ? Est-ce que c'est un grand groupe, une TPE ? Non,

  • Speaker #0

    on n'a pas de... Alors, on pourrait, mais je dirais, sinon on aurait plusieurs personas. Parce qu'en fait... Donc... C'est vraiment nous, la toiture, qui nous intéresse. Et comme on peut toucher à peu près 80% des toitures, en effet, je pense que ce qui est intéressant, ce que j'aimerais vraiment bien toucher, et pour l'instant, on n'en a pas eu, c'est tous ces entrepôts, toutes ces zones d'activité, en fait.

  • Speaker #1

    Industrielles.

  • Speaker #0

    Industrielles, exactement, et qui sont souvent pas très mises en valeur et qui pourraient largement être rendues jolies ou agréables en étant végétalisées. Mais... On a des demandes aussi pour des sièges sociaux d'entreprises. Et puis également parfois pour des agences en vue de tests pour une mise en place plus globale au sein des entreprises. D'accord. C'est quelque chose qui est assez nouveau en France, en fait. Ça existe, évidemment, on en voit, mais c'est vraiment pas encore déployé. Beaucoup moins, comme tu l'as dit, que dans les pays du Nord ou même en Allemagne.

  • Speaker #1

    C'est plus… Oui, Oui, c'est plus commun, en effet. Donc, du coup, plutôt des PME, des... OK.

  • Speaker #0

    PME, grand groupe. On n'est pas...

  • Speaker #1

    PME, grand groupe. OK. Et du coup, vous vous concentrez vraiment sur la toiture ou est-ce qu'il y a d'autres zones du bâti ou autres dans les villes que vous pouvez végétaliser ?

  • Speaker #0

    Alors, dans les villes, on peut végétaliser toiture. On peut également réaliser des murs. C'est plus compliqué et notamment par rapport à la... à la récupération de l'eau, puisqu'évidemment l'eau a tendance à descendre. Donc c'est plus complexe, les murs sont plus compliqués. Et on s'intéresse également à la désimperméabilisation des sols avec végétalisation. Ça permet de retenir, de récupérer de l'eau en sol et de pouvoir... de ce fait, la rendre utile pour la végétalisation qui est mise. Ça peut être sur des trottoirs, ça peut même être sur des parkings. Donc, c'est vraiment une végétalisation de toutes les zones urbaines.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, la désimperméabilisation dont tu parlais. Ce que je vois aussi, c'est qu'on a des épisodes de plus en plus forts de pluie qui arrivent. Et du coup, avec de plus en plus d'épisodes d'inondations.

  • Speaker #0

    ça aussi ça peut vraiment jouer un rôle pour contrer un petit peu ce phénomène oui tout à fait ça peut jouer un rôle pour retenir l'eau et c'est également comme les épisodes que tu cites en fait c'est souvent vraiment des pluies très denses sur un moment très court suivi par une période de quasi sécheresse et ça permet en fait de récupérer l'eau le trop plein d'eau et de l'utiliser, en fait. Donc, de lisser finalement cette eau qui ne nous tombe plus dessus de façon régulière maintenant, et de la récupérer et de pouvoir l'utiliser.

  • Speaker #1

    Oui, donc on voit les bénéfices sont quasi infinis.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'ai été convaincue, c'est pour ça que Brice a été convaincue, et je me suis dit, mais on ne peut pas laisser tomber cette idée, ce n'est pas possible. Il y a beaucoup de valeurs en plus, au-delà du sujet lui-même. Les valeurs, c'est vraiment de vouloir monter en écosystème avec d'autres entreprises partenaires. C'est vraiment de vouloir former des gens et donner de la valeur à ces nouveaux métiers, finalement.

  • Speaker #1

    Oui, on est dans une démarche qui semble très ouverte.

  • Speaker #0

    On essaye.

  • Speaker #1

    Et du coup...

  • Speaker #0

    C'est ce qui est intéressant aussi, parce que ça permet de découvrir également plein d'autres innovations qui nous enrichissent, en fait, enrichissent. notre recherche, notre développement finalement. Et nous, on apporte également ce que l'on a appris à d'autres sociétés. Donc, on peut monter des projets ensemble et finalement, il n'y a plus de limite. C'est ça qui est formidable.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu es dans un domaine très innovant. Forcément, si tu résonnes en circuit fermé, dans deux ans, trois ans, tu risques fortement d'être obsolète. Donc, c'est...

  • Speaker #0

    Il y a une énergie, une passion pour avancer. On a des toitures qui sont connectées également. On récupère de la data, on récupère de la donnée, qui d'ailleurs va être amenée à énormément évoluer. Pour l'instant, on peut mesurer la température, on peut mesurer l'humidité pour pouvoir contrôler. un arrosage. On peut mesurer la biodiversité, mais on va pouvoir aller beaucoup plus loin et ces données nous permettent de mesurer, mais mesurer pour améliorer. C'est toujours en effet en mouvement. Brice, que tu rencontreras peut-être un jour, est vraiment toujours en mouvement également.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, ce n'est pas juste qu'on va implanter de la végétalisation à un point en particulier. C'est vraiment une démarche, un projet qui est en amélioration continue.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Mais c'est normal parce que même par rapport au choix des plantes que l'on peut mettre sur les toitures, avec le réchauffement climatique actuellement, on travaille à mettre des plantes régionales, donc qui vont varier si on fait une toiture nord de la France ou complètement sur le bassin méditerranéen, on ne mettra pas les mêmes plantes. Mais on va viser en même temps. à prendre des plantes d'un petit peu plus au sud, pour anticiper le réchauffement climatique, puisque les plantes n'arrivent pas à suivre notre réchauffement climatique qui est assez rapide. Donc en fait, on anticipe. C'est des... comment dire ? Oui, c'est du bon sens pour faire en sorte que les plantes restent pérennes. Ce qui se passe après sur la toiture, c'est qu'il y a un véritable écosystème qui se met en place. Ça veut dire que la toiture vit par elle-même, tout comme une prairie fleurie. Tu vois, une prairie fleurie sur un bord de route ira vivre par elle-même. Ça veut dire que les plantes vont pousser, certaines vont mourir, se désintégrer et recréer de la matière organique pour que d'autres plantes poussent.

  • Speaker #1

    En fait, on crée vraiment un milieu autonome.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ce qui permet également, enfin, tout est vertueux, mais d'avoir de la biodiversité et qu'en fait, on ne va pas s'amuser à tondre toutes les semaines, tous les 15 jours notre toiture vénitale, on va la laisser vivre.

  • Speaker #1

    Et du coup, ce qu'on voit aussi, c'est qu'il y a un enjeu économique. Qui dit moins d'entretien, dit forcément moins de tous les ans de frais à consacrer. Plus tous les bénéfices que tu énonces avant. On va en parler plus tard, mais forcément, il y a l'aspect environnemental. Mais l'aspect économique aussi est important. pour le déployer. Et on voit que c'est un système qui se nourrit par lui-même, donc qui est autonome.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vraiment très vertueux. Moi, je suis convaincue. Brice a réussi à me convaincre. Et c'est vrai qu'on essaye de transmettre ces informations qui sont finalement peu connues. Parce que là, en tant que toute petite entreprise, c'est toujours la même chose. Quand on est une startup, on a un rayonnement qui est tout petit, que ce soit sur les réseaux ou dans son... l'écosystème local.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qui est finalement frustrant, c'est d'avoir en fait une belle idée, mais que ce soit pour nous ou pour toutes les startups, toutes les startups à impact, toutes celles qui portent vraiment des idées qui pourraient apporter des améliorations extrêmement intéressantes pour la société actuelle et qui en fait ont un tout petit rayonnement. Donc on essaye d'élargir ce rayonnement. On a la chance d'être labellisé Solarium. Pulse qui nous donne une très bonne visibilité. On est interrogé dans des podcasts, comme ce que tu fais là avec The Impactor, donc c'est vraiment super. Mais pour nous, tous ces relais presse, toutes ces mises en avant, en fait, sont extrêmement importantes, puisque ça donne un écho considérable à notre solution, sachant qu'en plus, comme on est un petit peu sollicité au quotidien, un petit peu débordé par notre côté, on ne s'ennuie jamais. On n'a pas non plus énormément de... de temps pour faire rayonner, claironner haut et fort que la solution est vraiment intéressante.

  • Speaker #1

    Oui, le financement et la com sur un projet comme ça, forcément, c'est le nerf de la guerre. L'évangélisation, surtout que on va y venir, mais tu disais, c'est accessible. Ce n'est pas réservé juste à une élite qui a un luxe de se payer ça. C'est ça, vraiment. L'innovation est belle.

  • Speaker #0

    Merci. C'est vrai qu'on essaye de faire en sorte que ce soit en effet accessible grâce au poids, la pose et facilité. Donc déjà, on gagne beaucoup par rapport à la mise en œuvre de ces toitures végétalisées. Moi, j'ai réalisé ma première toiture végétalisée et j'ai été étonnée par la rapidité de mise en œuvre et finalement la relative simplicité, une fois qu'on connaît les règles en toiture.

  • Speaker #1

    la simplicité de pose et du coup est-ce que tu parlais que ce soit de siège d'entreprise ou de maisons individuelles, est-ce que tous les sites sont végétalisables ? Est-ce qu'il y a une taille minimum requise ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas plutôt par rapport à une taille minimum, c'est par rapport à la structure des bâtiments. Certains bâtiments ont été construits de façon plus légère, ou en tout cas, sans prendre en considération un poids potentiel qui pourrait être mis sur le toit. C'est un des énormes freins à la végétalisation. Les systèmes traditionnels de végétalisation pèse à peu près une tonne au mètre cube. Le système de Déméter pèse 40 kg au mètre cube. Une tonne par mètre cube, ça veut dire... On ne met pas un mètre cube, mais même si on le met en 3 à 7 cm, donc en couche relativement fine, même probablement très fine pour que la végétalisation se développe, le poids est conséquent. Et en fait, c'est un frein. Il faut quasiment que la végétalisation ait été prise en compte dans la... conception du bâtiment. C'est pour ça que ça s'adresse beaucoup à du neuf.

  • Speaker #1

    Ça restreint vraiment les bâtiments qui ont été conçus il y a, ne serait-ce qu'il y a 10 ans.

  • Speaker #0

    Voilà. Et certains bâtiments n'ont pas du tout été conçus pour avoir un poids en toiture. Le fait de passer à 40 kg par mètre cube fait qu'on est évidemment beaucoup plus léger sur 20 cm, puisqu'on pose généralement en épaisseur de 20 cm, ce qui permet aux racines de se développer. Ça reste un poids complètement acceptable. pour la majorité des toitures. On travaille avec des bureaux d'études systématiquement sur chaque végétalisation. On fait appel à un bureau d'études spécialisé en toiture qui valide la possibilité de végétaliser, en fait. C'est-à-dire le poids, l'acceptation maximale de poids en toiture, et puis également tous les autres petits points qui peuvent être mis en exergue sur une toiture.

  • Speaker #1

    En fait, c'est énorme. En fait, l'innovation dit... Ce revêtement dont tu parles, en fait, ça permet de vraiment craquer le marché parce que tu passes d'un marché de niche qui s'adresse à quelques pourcents des bâtiments aujourd'hui existants à un marché de masse où tu parlais 80% des toitures peuvent être…

  • Speaker #0

    Végétalisées, tout à fait. Et ça, les gens ne le savent pas. Très souvent, des personnes qui viennent vers nous disent Ah, c'est joli, mais nous, on ne peut pas. Et on dit Mais pourquoi ? Notre bâtiment ne permet pas d'avoir des végétalisations de toiture, c'est beaucoup trop lourd, beaucoup trop lourd, c'est un frein. Et quand on commence à parler du poids, et quand on voit avec les bureaux d'études, on se rend compte que c'est possible. Et là, souvent, les clients sont vraiment contents et disent Ah, mais... OK, donc on peut y aller, on y va. Ça permet de revégétaliser des toits terrasse également. Là, je trouve que l'impact est encore plus important puisque les salariés peuvent profiter parfois de zones qui sont oubliées ou rendues peu attrayantes. Et dès qu'on met un petit point d'herbe, des plantes, des fleurs, c'est magique et puis on voit vivre en fait cette toiture.

  • Speaker #1

    Oui, on améliore le cadre de vie.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Le cadre de vie et la cohésion en même temps entre les personnes. à cette faculté, on l'a un petit peu oublié, mais ramener en ville, c'est très verteux.

  • Speaker #1

    Je sais plus où j'ai vu passer ça, mais c'est une étude qui vient de sortir, qui a été menée sur Barcelone, justement le lien en fait entre végétalisation et la santé mentale, et c'était impressionnant les chiffres, comme quoi les deux étaient étroitement liés.

  • Speaker #0

    C'était lié, oui. C'est lié en effet, il y a beaucoup d'études qui sont parues là-dessus. Et c'est vraiment intéressant. Mais pareil, on peut le ressentir aussi. Tu sens un certain bien-être envers des plantes quand tu les vois grandir. En plus, pousser, c'est assez magique finalement par rapport à un endroit complètement bétonné qui est assez inerte.

  • Speaker #1

    Tu ramènes de la vie en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Tu ramènes de la vie et de la beauté. C'est apaisant également. On dirait que je n'ai pas la reinverte. Donc, tu vois, je n'avais aucune raison d'attendre.

  • Speaker #1

    Non, mais on voit.

  • Speaker #0

    Je fais... Plus en plus d'attention, en fait. Et puis, j'ai des bons conseils maintenant pour...

  • Speaker #1

    Ah oui, tu es bien placée.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment un... Oui, quand tu vois des plantes croître, c'est développé, c'est magnifique. Puis après, sans avoir la main verte, il y a qu'à regarder si le week-end tu pars en forêt ou te faire une rando en montagne. De suite, tu es plus apaisé parce que tu as un environnement qui est tout autre.

  • Speaker #1

    L'apaisement, les odeurs, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et en plus de tout ça, tu parlais des écarts de température que vous aviez relevés chez des clients que vous avez équipés. Est-ce que vous arrivez à... quantifier tes indicateurs en termes de récupération d'eau ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut récupérer sur 5 mètres carrés, en fait, en 20 centimètres, donc ce qui fait 1 mètre cube, en fait. Tu vois, sur 1 mètre cube, on peut récupérer 40 litres d'eau par an. Il faut que l'eau tombe suffisamment, si tu veux, pour que ce soit récupérable. Mais le substrat se comporte un petit peu comme une éponge, ce qui fait qu'en fait, il absorbe l'eau. avant de la restituer.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc, ça c'est intéressant, comme tu l'as souligné également, en cas de très forte pluie, notamment, pour pouvoir éviter que toute cette pluie, que toute cette eau, parte directement dans les canalisations et ou incite aux inondations. Mais pour qu'il y ait un impact, il faudrait que ce soit à l'échelle d'un quartier, tu vois, pour mesurer cet impact. S'il y a un seul bâtiment qui a une végétalisation de toiture, l'impact ne sera pas notable.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et du coup, ce substrat, il a été développé en interne ? Oui,

  • Speaker #1

    du coup, c'est Brice Sandra qui avait effectué des végétalisations de toiture, et notamment sur le hall 6 du parc des expositions de la Porte de Versailles, et qui s'est rendu compte que c'était un travail extrêmement difficile à mettre en œuvre, que c'était long, que c'était complexe, et que toutes ces difficultés de mise en œuvre... n'amenait pas à des résultats à la hauteur des espérances également. Donc il a réfléchi au vu de son expérience. C'est typiquement une innovation créée par quelqu'un qui connaît le métier, qui a vu les difficultés et qui veut pallier, pouvoir faire en sorte que ce soit déployé beaucoup plus facilement, essayer d'enlever les freins, les freins qui sont le poids, la difficulté de mise en œuvre. Donc il a testé, beaucoup testé dans son jardin. toutes les températures, avec différentes plantes, différentes compositions. Et il est arrivé sur cette réalisation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que techniquement, moi je ne suis pas du tout un fin connaisseur, mais quand tu commences à t'y intéresser, ça a l'air vraiment complexe, coûteux et long. Aujourd'hui, du coup, est-ce que c'est possible avec Déméter de végétaliser sans se ruiner ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est possible. C'est possible de végétaliser sans se ruiner. Et surtout, ce qui est très intéressant, c'est que la végétalisation se développant en écosystème permet d'avoir une très longue durabilité. Je dirais que la durée de vie, c'est la durée de vie de l'étanchéité. Ça peut être 40 ans, 50 ans. Ce n'est pas quelque chose qu'on va s'amuser à changer tous les deux ans, tous les dix ans. L'idée, c'est de rentrer en récomposition du système. pour que ces toitures végétales restent complètement pérennes.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça se passe quand je mets à la place un dirigeant d'entreprise ou dans une collectivité qui est chaud en écoutant tout ça et qui veut passer à l'action ? Comment ça se passe quand on fait appel à vous ?

  • Speaker #1

    Alors, on fait au préalable une étude avec un bureau d'études de toiture, spécialisé en toiture.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est absolument nécessaire puisque ça permet sécuriser toute la mise en œuvre et puis également d'avoir un œil avisé sur des choses que nous on aurait pu ne pas avoir. En toiture, il y a quand même beaucoup d'éléments qui peuvent être émergents. Ça peut être des cheminées, ça peut être des zones de passage, par exemple. Il y a des choses qu'il faut conserver. On ne peut pas s'amuser à mettre une végétalisation sur toute la surface. Il y a des zones techniques également qui doivent rester accessibles. Donc il y a des règles qui sont certifiées, validées par le bureau d'études. qui nous soumet en fait spécificité de la toiture et qui donne également la faisabilité. Il est possible, et c'est arrivé, que quand on avait emmené un bureau d'études sur une toiture, ils nous ont dit non là, vous ne pouvez pas végétaliser.

  • Speaker #0

    C'est les fameux 20% dont tu parlais. Les 20% qui pour l'instant sont non atteignables.

  • Speaker #1

    On ne peut pas, il vaut mieux le savoir au début et comme ça on est tous sereins. Quand on peut ensuite, la mise en œuvre peut être très très rapide. Il nous faut entre deux à trois mois entre le signé et la mise en œuvre, qui correspond finalement à de l'approvisionnement. Sauf s'il y a des besoins en plantes spécifiques, rares ou autres, ou auquel cas ça peut être un petit peu allongé.

  • Speaker #0

    C'est hyper rapide en fait.

  • Speaker #1

    Ça peut être très rapidement. Le procès s'est vraiment bien étudié. Le frein qu'il pourrait y avoir pourrait être l'état de l'étanchéité qui est remonté par le bureau d'études. On n'intervient pas sur une étanchéité en fin de vie, évidemment, parce que ça ne serait pas économiquement viable. On attendra. C'est arrivé aussi. On avait une entreprise dans la région bordelaise qui voulait... végétalisé, mais en fait, son étanchéité est encore bonne, mais trop vieille. Enfin, trop vieille pour pouvoir mettre un nouveau, mais elle peut durer encore 2-3 ans. Donc, on a dit qu'on verrait 2-3 ans pour, en fait, passer à de la végétalisation de toiture au moment du changement d'étanchéité. Mais on ne va pas faire un projet pour une durée de vie qui serait très très courte, en fait. Oui,

  • Speaker #0

    ce n'est pas durable. Ce n'est pas durable et ce n'est pas viable. Ce n'est pas viable non plus.

  • Speaker #1

    On pourrait, mais c'est dommage. Autant, par contre, sur des étanchéités qui ont déjà été installées depuis 3 ans, 4 ans, et qui sont encore très bonnes, il n'y a pas de problème. Mais là, c'est vraiment, chaque cas est particulier. Chaque toiture est différente.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Du coup, en gros, il y a deux phases, si je comprends bien. Il y a tout là, le bureau d'études. Cette phase-là, ça peut s'étaler sur quel délai ?

  • Speaker #1

    Alors, en fonction de la taille de la toiture et des difficultés qu'il peut y avoir, il faut les disponibilités, évidemment, pour aller faire les études de toiture, mais un jour, un mois, on peut avoir les résultats.

  • Speaker #0

    Oui, ça reste du très rapide. Et pour la phase, je dirais, conception, design conception, choix des essences, etc. Du coup, ça, ce n'est pas le bureau d'études, c'est...

  • Speaker #1

    Ça, c'est l'expertise de Déméter, en fait. Et là, ce que je te disais, deux, trois mois.

  • Speaker #0

    Et donc, la question qu'on se posait, est-ce que c'est un process uniforme qui est déployé, quel que soit le territoire, ou là, on l'a bien compris, dans votre cas, on va vraiment sélectionner des plantes en fonction du territoire où on se trouve ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est très important pour la pérennité de la toiture et la création d'un bon écosystème.

  • Speaker #0

    Trop bien. Est-ce qu'il existe des aides, des financements pour quelqu'un qui voudrait revégétaliser sa toiture ou son bâtiment ?

  • Speaker #1

    Oui, il existe des financements, il existe des aides, alors que ce soit pour des particuliers ou des entreprises. Il y a le fonds vert qui est le plus connu, qui est géré par les préfets. Mais par contre... La grande difficulté qu'il y a et que nous, on rencontre, c'est que dans chaque région, c'est différent, voire dans chaque ville, les financements peuvent être différents. Certaines collectivités apportent des projets, en fait, de restauration de la biodiversité dans lesquels on peut rentrer, d'amélioration thermique dans lesquels également on peut rentrer, mais qui sont extrêmement variables. Et je te dis, même d'une commune, d'une ville à l'autre, ça peut changer. Donc ça, c'est un travail de titan pour essayer de... répertorier ce qui existe comme aide et ce qui peut faciliter finalement la transformation ou le passage à ces végétalisations de toiture. Mais parfois on ne sait pas dans quel domaine se mettre. Est-ce que c'est restauration de la biodiversité, amélioration de la vitamine, amélioration du cycle de l'eau. Il y a beaucoup de cases qui peuvent être cochées. Donc l'idéal c'est quand on arrive à avoir un petit peu de chèque et avoir des financements. qui couvrent parfois la moitié, voire plus sur Paris. Ils sont très dynamiques sur les aides à la végétalisation. Et on le remarque puisque la ville se verdit assez rapidement.

  • Speaker #0

    Du coup, est-ce que tu nous parlais tout à l'heure de la Banque Populaire Occitane ? Du coup, vous avez un projet en cours avec eux ? Tu peux...

  • Speaker #1

    Oui, on a un projet actuel d'ailleurs qui va bientôt être mis en œuvre. Et c'est en fait une végétalisation de toiture sur un bâtiment qui a été rénové. Donc voilà, ils avaient ce projet depuis un certain temps. Le projet de végétalisation avait été abandonné puisque la structure ne supportait pas des poids très très élevés. Et puis on a eu de la chance et notre banque, et en fait notre conseiller bancaire nous a mis en relation avec les responsables bâtiments qui s'occupaient de ce projet. Et on a, voilà. C'est notre banque et notre client.

  • Speaker #0

    C'est le meilleur moyen d'aller rechercher des financements ensuite.

  • Speaker #1

    Pensez à interroger votre banquier.

  • Speaker #0

    À l'après. Et du coup, dans le déploiement, tu parlais de votre adaptation aux espèces locales. Ça veut dire que vous vous déplacez partout ou vous faites des partenariats en région ?

  • Speaker #1

    Les deux. Alors pour l'instant, on se déplace partout. Déjà parce qu'il y a une nécessité de former les personnes sur ces métiers innovants. Et sur la mise en œuvre qui est relativement simple, mais qu'il faut quand même apprendre. Et puis nous, ça nous permet également d'apprendre finalement à chaque toiture, à chaque fois il y a quelque chose. Ça permet d'améliorer, d'avoir tout de suite la vision finale également de la toiture qu'on remplace. Donc je pense qu'on aurait du mal à complètement déléguer pour l'instant. Mais l'idée, c'est de former des personnes dans toutes les régions pour pouvoir être capables de déployer à beaucoup plus grande échelle. D'ici la fin de l'année, en fait. des réalisations dans plusieurs zones déjà. Donc à chaque fois qu'on fait une toiture, finalement, il y a des sociétés qui ont créé le réseau au final en local. On a des partenaires sur toute la France.

  • Speaker #0

    Super. Au niveau de l'entretien, on en parlait, une certaine autonomie. Est-ce qu'il y a vraiment zéro entretien ? Est-ce qu'il y a un petit entretien à avoir ?

  • Speaker #1

    Non, alors il n'y a pas zéro entretien. Déjà au démarrage, Il y a besoin de plus d'eau pour que les graines, les racines puissent prendre place. Exactement comme quand on crée une pelouse en gazonné, par exemple. Dans son jardin, les premiers mois sont absolument primordiaux pour la prise racinaire. Donc là, il y a plus de vigilance à avoir au démarrage du projet. Certaines saisons sont plus propices également à la mise en œuvre. Et sinon, on préconise un entretien, une visite par an. Une fois que c'est installé.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc ça, vous réalisez ça avec des partenaires. Donc en fait, l'entreprise qui va végétaliser son bâtiment, elle externalise cette partie entretien, c'est ça ? Dans ce que vous observez ?

  • Speaker #1

    Si elle a des personnes compétentes au sein de son entreprise, ils peuvent très bien le faire en interne. On a des capteurs également. Donc en fait, on a déjà une connaissance de la toiture. on a des informations importantes sur la toiture qui remontent.

  • Speaker #0

    Très bien. J'imagine forcément chaque projet différent, mais est-ce que tu as un ordre de grandeur sur une surface définie, sur tant de mètres carrés, le coût que peut avoir un projet de revégétalisation sur une toiture ?

  • Speaker #1

    En effet, ça dépendra vraiment de chaque toiture, mais on parle entre 80 et 120 euros en fonction des plantes mises en œuvre par mètre carré.

  • Speaker #0

    Entre 80 et 120 euros le mètre carré. Oui. Et est-ce que vous avez déjà réussi à dégager un coût d'entretien, on peut dire, de maintenance, je ne sais pas comment on peut appeler ça, les cinq premières années, les dix premières années, les années à venir ?

  • Speaker #1

    Alors, on n'est pas encore sur les dix premières années, mais en fait, oui, on pense, une visite, en fait, c'est autour de, après, ça va dépendre également de la taille de la toiture, mais entre 500 et 1 000 euros. Donc, en fait… les coûts d'entretien de la toiture sont vraiment réduits.

  • Speaker #0

    Ah oui. Donc en fait, un toit de 1000 m², on serait à 100 000 euros, on peut dire, d'installation. Ça reste accessible, vraiment accessible par rapport à ce qu'on peut s'imaginer sur ce type ?

  • Speaker #1

    Si. On peut faire des toitures maraîchères. On peut en fait planter, par exemple, des plants de tomates, des plants de fraises. on peut produire du miel avec des plantes mélifères qui seraient en toiture. Je sais que les productions de miel se répandent. Il y a quelques entreprises qui sont passées déjà à ça. Mais même le fait de mettre des... de faire des toitures maraîchères, alors là, il y a plus d'entretien, évidemment, mais c'est fait par les personnes qui, soit par des maraîchers spécifiquement toiture, puisqu'il y a des règles de sécurité qui ne sont pas les mêmes qu'au sol, soit par des personnes de l'entreprise, en fait. C'est des choses qui sont intéressantes. On voudrait bien pousser un petit peu plus loin.

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, en plus de créer quelque chose qui est très autonome, on crée quelque chose qui peut générer des revenus. Même si ce n'est pas forcément dans ce but-là. Il y a aussi, je te dis ça, parce qu'il faut vraiment que tu ailles te faire virer à Oslo. Il faut vraiment prendre le train vite et y aller. En fait, Dans le quartier dont je te parlais, c'est un street food où tu peux acheter le miel produit dans le quartier. Le miel produit sur les toits du quartier, c'est fou, c'est fou.

  • Speaker #1

    Nous, on pourrait avoir dans les cantines des entreprises, par exemple, les tomates produites, salade de tomates de la toiture locale.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est ça et on parle beaucoup de... L'autonomie de circuits courts et de villes autonomes. De villes autonomes où ce qui est consommé en ville n'est plus produit à des kilomètres de là. C'est vraiment un sujet.

  • Speaker #1

    C'est un sujet, tout à fait. Et puis, ça permet de trouver des zones également pour pouvoir produire. Tu vois, toutes ces toitures sont pour l'instant complètement inutilisées.

  • Speaker #0

    C'est ça, oui. Il y a un gisement qui est énorme. Mais là encore, ça fait une heure maintenant qu'on parle. Et on énonce encore des nouveaux bénéfices. C'est fou. J'ai l'impression que si autant, on pourrait rester encore une heure et trouver encore d'autres bénéfices.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est incroyable. Oui, c'est très vertueux. Moi, c'est vraiment ce qui m'a plu. C'est que vraiment, on trouve, comme tu dis, beaucoup de bénéfices. Et puis, cet impact que ça peut avoir sur les villes qui deviennent quand même, notamment en été, un peu difficilement vivables. est d'après moi très très important en fait c'est pour ça qu'on aimerait bien qu'il y ait encore plus de projets que ce soit avec nous ou avec d'autres mais tu vois des projets qui permettent des végétalisations des imperméabilisations de villes et donc je pense que ça apportera réellement bien-être.

  • Speaker #0

    Et à ton avis si on regarde en 2024, si on regarde dans les 5-6 prochaines années qu'on se projette à 2030 comment est-ce que tu vois la revégétalisation des villes, des bâtiments ?

  • Speaker #1

    Très très vite. Ça va vraiment très très vite. Il y a deux ans, quand Brice nous a appelés, un petit peu plus de deux ans maintenant, j'avais fait pas mal de recherches sur Internet pour voir les freins, pour comprendre un petit peu son projet. On n'en parlait vraiment pas beaucoup encore. On commençait à parler d'effondrement de la biodiversité. Alors, c'est connu depuis longtemps, mais en fait, avant que ça passe dans le grand public, avant qu'il y ait une prise de conscience. Alors maintenant, évidemment, je suis un petit peu sous le prisme des... des navigateurs internet qui me renvoient évidemment toutes les informations relatives à la végétalisation de toitures, à la biodiversité, à la thermique des bâtiments. Mais je pense quand même, et même en voyant tous les décrets qui passent actuellement, toutes les aides financières, il y a une accélération de la prise de conscience de cet aspect bénéfique.

  • Speaker #0

    Et je pense que les fresques…

  • Speaker #1

    J'espère qu'on arrivera à 10, 20%.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ça serait énorme, parce que concrètement, on doit être à 0,0 quelque chose. Mais quand on voit, sur un autre domaine, mais quand on voit la part des déplacements en vélo dans certaines villes, on sait que ça va très vite.

  • Speaker #1

    On remarque en ce moment quand même en plus dans beaucoup de villes, cette prise de conscience de la végétalisation, alors qu'on bétonnait tout. pour faciliter les nettoyages, l'entretien. On remarque quand même un retour. Je te citais Paris, mais là, sur Toulouse, ça bouge aussi. Lyon, il y a vraiment Nantes aussi. Beaucoup de villes.

  • Speaker #0

    Je pense que le phénomène, enfin le phénomène aujourd'hui, ce n'est plus un phénomène, mais les fresques, on sait que la fresque de la biodiversité, après celle du climat, c'est peut-être l'une des plus... qui génèrent le plus de participation. Je pense que ça aussi, ça aide à accélérer.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Les gens veulent végétaliser maintenant leur balcon, veulent apporter de la verdure, restaurer un petit peu tout cet aspect. Donc oui, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et du coup, on arrive à la fin de cet épisode. Quelqu'un pour toi qu'il faut vraiment inviter sur ce podcast ?

  • Speaker #1

    Dans d'autres domaines, moi, je rencontre tous les jours des startups qui sont absolument fascinantes, que j'aime bien, qui est sur Toulouse, c'est Hector le Collector, par exemple. Eux, ils font de la collecte de biodéchets en entreprise. Donc, c'est vraiment un métier de collecte. Ça s'étend. Et en fait, ils vont également se déployer sur d'autres villes de France. Tu pourrais interroger Hector le Collector. Trop bien. Le nom est bien choisi. Et puis, l'entreprise est vraiment très intéressante également.

  • Speaker #0

    Trop bien. Merci pour le contact. Enfin, si on veut te trouver, te contacter, est-ce qu'il y a des supports, des événements où on peut vous retrouver ?

  • Speaker #1

    On est joignable sur LinkedIn. On a un site d'émetteurs et hélène.démetteurs-végétalisation.com On pourrait le mettre peut-être en commentaire.

  • Speaker #0

    Dans la bio.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai appris. C'est extra. Merci beaucoup en tout cas Marc-Antoine pour cette visibilité, pour cet entretien, pour ton temps. Merci.

  • Speaker #0

    Voilà, on arrive à la fin de cet épisode. Pour maximiser la visibilité de notre invité et rendre ce contenu à impact accessible au plus grand nombre, tu peux t'abonner. et laisser un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite !

Chapters

  • De l'ESCP à la végétalisation

    01:52

  • Impacts de la végétalisation

    05:18

  • Incidence sur la Température en ville

    07:25

  • Gains énergétiques

    08:58

  • Pour les entreprises et collectivités

    12:05

  • Récupération d'eau

    16:49

  • Le choix des plantes

    20:30

  • Un système autonome

    21:04

  • D'une niche à un marché de masse

    24:49

  • Bien-être au travail

    27:47

  • Combien de litres d'eau récupéré ?

    29:50

  • Délais

    32:09

  • Les aides

    36:53

  • Combien ça coûte ?

    41:50

  • Coûts d'entretien ?

    42:18

  • Toit = Centre de profit

    42:58

  • 2030 : 1 toit sur 5 végétalisé ?

    45:40

  • Coups de cœur d'Hélène

    48:11

Description

❄️ Rafraîchir la ville en végétalisant les toits. Une solution aussi efficace qu'esthéthique.

Le problème, c’est le coût. Enfin, c’était.

💥 Car mon invité du jour a changé le game.

Je suis avec Hélène Mariette de Démét’air.

🌳 Avec Brice Sendra, ils ont mis sur pied une solution qui permet de végétaliser 80% des toitures.

Une offre ENFIN accessible aux petites entreprises et même aux particuliers.

👉 Quels effets sur la facture énergétique de votre bâtiment ?

👉 Quels impacts sur la température en ville, la biodiversité et la santé humaine ?

👉 Combien ça coûte ?

👉 Et comment transformer votre toit en un centre de profit ?


Un épisode pour prendre un grand bol d’air frais avant de partir en vacances 🏖️

Bon été !



▬▬▬▬▬


OÙ RETROUVER HÉLÈNE : https://www.linkedin.com/in/helenemariette/

VÉGÉTALISER VOTRE TOITURE AVEC DEMÉT’AIR : https://www.demet-air.fr/

OÙ RETROUVER MARC-ANTOINE : https://www.linkedin.com/in/marc-antoine-bouteille-torre-🚲-0196197a/


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QU'EST-CE QUE THE IMPACTERS ?


Si vous cherchez à rendre votre boîte désirable et robuste,

Alors, vous devez savoir que la RSE, ça impose d’être un bon couteau suisse.

Et encore plus quand on est dans une PME.


C’est pour ça que j’ai décidé de créer The Impacters.

Le but : Rassembler les pointures de l’impact autour d’un Podcast.


Je suis Marc-Antoine Bouteille-Torre.

Expert en marketing responsable, mobilité durable et transformation des entreprises.

Chaque semaine, je reçois des Experts, Consultants et Leaders proactifs qui ont décidé de faire de la RSE, un puissant levier Business.


Mes invités me livrent leurs secrets de réussite…

…et les défis qu’ils ont rencontrés

Pour qu’on puisse apprendre ensemble,

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et là, on remarque une différence de température qui est vraiment très importante. Sous le substrat, la température reste à 20 degrés. Tandis que sur la toiture non couverte par de la végétalisation, on passe de 30 degrés à 3 degrés.

  • Speaker #1

    Ah oui. Déjà, en termes de chaleur, on a déjà 10 degrés d'écart. C'est énorme.

  • Speaker #0

    Vraiment très, très léger. Donc, on pourrait végétaliser 80% des toitures existantes en France, qu'elles soient plates ou en pente. Ah oui. On pourrait être végétalisé. des toits terrasses également. L'impact est encore plus important puisque les salariés peuvent profiter parfois de zones qui sont oubliées.

  • Speaker #1

    Oui, on améliore le cadre de vie.

  • Speaker #0

    Le cadre de vie et la cohésion en même temps entre les personnes. Plus loin aussi, on peut faire des toitures maraîchères.

  • Speaker #1

    Et du coup, en plus de créer quelque chose qui est très autonome, on crée quelque chose qui peut générer des revenus. Hello et bienvenue dans The Impacters, le podcast pour booster la performance socio-environnementale des entreprises. Rafraîchir la ville en végétalisant les toits, une solution efficace et esthétique. Le problème, c'est le coût. Enfin c'était, car mon invité du jour a changé le game. Je suis avec Hélène Mariette de Demeter. Avec Brice Sandra, ils ont mis sur pied une solution qui permet de végétaliser 80% des toitures. Une offre... enfin accessible aux petites entreprises et même aux particuliers. Alors, quels effets sur la facture énergétique de votre bâtiment ? Quels impacts sur la température en ville, la biodiversité et la santé humaine ? Combien ça coûte ? Et comment transformer votre toit en un centre de profit ? Installez-vous bien et prenez une grande bulle d'air frais avant de partir en vacances. Bon été ! Oui, donc, de Vivinov, en fait, j'ai passé directrice chez Demeter. Donc, Donc tu occupes toujours les deux rôles, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Chez Vivinov, on est sept maintenant, donc toute une équipe en fait, pour pouvoir accompagner les projets. Et moi, je travaille une bonne partie de mon temps pour déployer Déméter, qui est une solution de végétalisation urbaine, végétalisation de toitures, de murs, désimperméabilisation des sols, et donc avec un impact sur la ville qui est vraiment très, très important et qu'on veut essayer de démultiplier, de faire prendre une très grande ampleur.

  • Speaker #1

    Super. Du coup, est-ce que tu peux nous présenter un petit peu ton parcours ? Comment tu en es arrivée à créer Vivinov et rejoindre Demeter ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ce n'était pas du tout évident au départ. J'ai plutôt un parcours classique de mon époque, donc prépa, école de commerce, travail dans un grand groupe en tant que salarié. C'était le seul modèle que j'avais autour de moi. J'ai été... La première promo de mon école de commerce, c'est d'avoir un ordinateur obligatoire, d'ailleurs. Donc, tu vois,

  • Speaker #1

    c'est… Ah ouais, ouais. Ça remonte, ouais.

  • Speaker #0

    J'ai connu les Telex et les Fax avant d'avoir les mails pour mes clients. Donc, ça a une approche finalement qui est très, très vaste. Et je suis très contente d'avoir connu cette époque aussi, parce que ça complète énormément toute l'innovation jusqu'à l'IA qu'il y a maintenant. Donc, un parcours très, très classique. Et puis, j'ai quitté Hewlett Packard pour… Créer mon entreprise à un moment où on me demandait, j'étais sur Toulouse et on me demandait de regagner Paris. C'était compliqué d'un point de vue familial et je me suis dit, je vais créer mon entreprise. Et très, très rapidement, je me suis approchée de sociétés innovantes pour pouvoir les aider dans leur développement commercial. J'avais quand même une petite touche d'aventure. Ce n'était pas de l'entrepreneuriat, mais d'aventure dans ma vie salariée. C'était mes projets sportifs, en fait. Le fait d'avoir traversé le Tibet à vélo, d'avoir fait une course sur l'Atlantique, alors que je venais de rentrer dans mon poste en tant que salarié. Ce n'était pas du... Mes évasions. Fantastique. Je me sers tous les jours maintenant dans le monde entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment tu en viens à rejoindre Déméter ?

  • Speaker #0

    Déméter nous a appelés, nous a vu Vivinov en tant que société d'accompagnement sur les réseaux. et nous a contacté pour pouvoir bénéficier de développement commercial. Au départ, c'était une solution qui était un petit peu loin de ce qu'on faisait. Et donc, je me suis dit que j'allais le rencontrer, que j'allais rencontrer le fondateur qui est Brice Sandra, quelqu'un d'incroyable, vraiment d'extraordinaire. En le rencontrant, j'ai complètement changé d'avis. Je voulais lui donner toutes les informations pour qu'il puisse se développer. Et puis, en fait, il m'a convaincue. Il m'a convaincue de rejoindre l'aventure, de porter avec lui ce beau projet qu'on a relocalisé sur Toulouse, qu'on a remis en forme sous forme de société à mission, avec pour mission de ramener la nature. en ville, et de pouvoir également apporter de la valeur aux gens, et notamment aux étudiants, aux personnes en reconversion, en leur fournissant un métier extrêmement intéressant de végétalisation de toiture. C'est un métier qui touche à beaucoup de choses. À la toiture, à l'imperméabilisation, aux îlots de chaleur, au cycle de l'eau. C'est un métier très, très vaste.

  • Speaker #1

    Et donc, la végétalisation commence à devenir vraiment mainstream. On entend de plus en plus parler. Quel est l'impact ? de la végétalisation sur un bâtiment ?

  • Speaker #0

    Alors, l'impact, heureusement qu'on en entend de plus en plus parler. Tu le soulignes, c'est vraiment intéressant. Il n'y a encore pas beaucoup, beaucoup de réalisations, mais on verra pourquoi. L'impact est multiple. Déjà, ça réduit les îlots de chaleur urbain dans les villes. La végétalisation apporte un sentiment de fraîcheur. Ça améliore la thermique du bâtiment également. Et puis, autre... Autre point, en fait, ça renforce évidemment la biodiversité. Les plantes qui poussent en toiture sont préservées. Elles sont en fait en hauteur, donc il n'y a pas trop de risques de collision pour les insectes, les oiseaux, les abeilles notamment. Donc c'est quand même un espace qui est préservé et qui peut permettre une bonne restauration de la biodiversité qui s'est complètement effondrée ces dernières années chez nous. Il y a également une amélioration du cycle de l'eau. C'est-à-dire que les végétalisations de toiture retiennent l'eau de pluie qui tombe. Cette eau est retenue dans le substrat et ça permet d'éviter qu'elle s'écoule directement dans les réseaux d'eau pluviale. Il y a un déphasage.

  • Speaker #1

    Oui, donc de récupérer de l'eau.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    On voit qu'il y a un problème dans les pays du Sud. malheureusement, on est de plus en plus confrontés quand on voit ce qui se passe à Barcelone. C'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Sur tous ces projets de végétalisation de toiture, on travaille très souvent, dès qu'on peut, sur la récupération des eaux de pluie. C'est-à-dire qu'on va tout de suite voir les écoulements se passent ici, comment peut-on le récupérer, est-ce qu'on peut faire un bac, est-ce qu'on peut faire remonter l'eau, et également d'ailleurs sur le traitement des eaux... des eaux usées, des eaux grises.

  • Speaker #1

    Et du coup, juste si tu peux repréciser peut-être celles et ceux qui ne sont pas familiers avec cette notion, la notion d'îlot de chaleur.

  • Speaker #0

    Alors, îlot de chaleur, c'est en fait le fait que dans les villes, les espaces extrêmement urbanisés, bétonnés, tout ce qui est goudron, toiture, briques, tuiles, emmagasinent de la chaleur. et qu'il peut y avoir une différence de température très importante, notamment en été, entre ces centres urbains et des zones plus végétales qui peuvent être des champs ou des parcs, des forêts, autour des villes. Et cette augmentation de chaleur est due à toute cette surface minérale qui emmagasine la chaleur et qui la conserve malheureusement la nuit en ce moment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les fameux... C'est les fameux rebonds, en fait, qu'on a quand le soleil se couche, en fait, où les murs ont absorbé la chaleur toute la journée. Et du coup, on se promène même à 22, 23 heures en plein été. Et il fait chaud et on a la chaleur constamment sur soi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et le fait que les villes sont captes et gardent vraiment cette chaleur. Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu parlais d'isolation et de confort thermique. Donc forcément, en fait... On imagine, est-ce que la VG d'amélioration thermique...

  • Speaker #0

    Parce qu'on ne peut pas parler d'isolation, puisque les isolants, en fait, doivent être secs. Or là, par nature,

  • Speaker #1

    c'est humide. D'accord. Et du coup, ça apporte un confort. Est-ce que ça apporte des économies d'énergie dans un bâtiment ?

  • Speaker #0

    Alors oui, on ne les a pas encore mesurées. Ce qu'on a mesuré, c'est en fait des capteurs sous une végétalisation de 20 cm. 20 cm de substrat des plantes. On met un capteur sous cette couche-là et à côté, sur la même toiture, on a, sur du bitume, un capteur. Et là, on remarque une différence de température qui est vraiment très importante. Sous le substrat, la température reste à 20 degrés, tandis qu'évidemment, sur la toiture non couverte par de la végétalisation, la toiture, la température, aussi... entre, là sur notre exemple, c'était un moment où il avait fait très chaud un week-end, c'était en Nouvelle-Aquitaine, deux jours après, il avait fait vraiment froid, et là tu vois complètement la... différence de température entre le jour et la nuit déjà et puis en fonction de la journée. Sur la courbe qu'on a, on passe de 30 degrés à 3 degrés.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui. Déjà quand c'est en termes de chaleur, on a déjà 10 degrés d'écart ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a vraiment une amélioration qu'on peut comprendre puisqu'en fait on rajoute une couche au-dessus de la toiture et on rajoute des végétaux. Et en principe, cette zone-là est humide ou en tout cas… conserve un peu d'eau.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Quand on marche sur de la route, sur du bitume, et quand on va dans un parc et qu'on se met sur l'herbe en plein été, on remarque directement, on sent tout de suite cette différence de température.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Et c'est un petit peu sombre. Rapporter à un quartier, à une ville, forcément, c'est... Alors là,

  • Speaker #0

    ça peut être à l'herbe.

  • Speaker #1

    Mais c'est dingue. L'idéal,

  • Speaker #0

    c'est d'arriver à faire vraiment tout un quartier pour pouvoir mesurer à plus grande échelle cette amélioration thermique et ce confort pour les habitants et tout l'environnement, en fait, avec la restauration de la biodiversité. Là, c'est évident que ça serait formidable. Si tu nous trouves, Marc-Antoine, un quartier, une lune, on est preneurs.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu la chance de me rendre à Oslo et il y a un écoquartier qui est vraiment... Il me semble, c'est le premier du genre en Europe, c'est le quartier Vulcan, dans l'eau, où c'est impressionnant ce qui a été fait en termes de végétalisation, avec un nombre hallucinant de ruches qui ont été installées sur beaucoup, beaucoup de bâtiments. Donc, peut-être quelque chose à creuser du côté de là-bas. Souvent, ces pays sont très en avance sur tout ça. L'impact que tu décrivais en termes de... de température, c'est énorme. Que ce soit en hiver ou en été,

  • Speaker #0

    c'est énorme. L'amélioration thermique est efficace en hiver comme en été. C'est ça qui est vraiment très intéressant.

  • Speaker #1

    Et du coup, ce que vous proposez, ça s'adresse plutôt à des entreprises, à des collectivités, des écoles ?

  • Speaker #0

    Alors, ça s'adresse à des entreprises. Notre cible, ce sont surtout des entreprises et des collectivités. Les collectivités sont assez motrices, en fait, dans la revégétalisation des villes. Tu l'as souligné pour les écoles, mais également les parcs des sports, qui pour certains sont un petit peu vieillissants et nécessitent une nouvelle étanchéité. Et souvent, au moment de penser à l'étanchéité, on se dit, au fait, pourquoi ne pas végétaliser ? Donc ça, c'est vraiment une très, très bonne chose. Les entreprises sont intéressées par l'image de marque, les gains thermiques, c'est vraiment bien. Et on a également quelques... particuliers qui nous ont sollicité et pour lesquels on a fait des réalisations.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais ce n'est pas notre cible principale,

  • Speaker #1

    en fait.

  • Speaker #0

    On travaille sur d'autres projets, en fait, les particuliers. Notamment une aide à la végétalisation des balcons, mais qui pourrait être misquée en main. Donc c'est vraiment complètement différent.

  • Speaker #1

    On imagine que peut-être, dans les années à venir, ça fera partie de... La végétalisation pourra vraiment faire partie des dispositifs pour... Pour améliorer le confort thermique de sa maison en tant que particulier.

  • Speaker #0

    On parle beaucoup des énergies renouvelables, ce qui est vraiment très bien, c'est un très bon process, mais je pense qu'il est vraiment très important également d'améliorer la thermique de son bâtiment. Et les deux vont vraiment de pair.

  • Speaker #1

    Oui, et puis la végétalisation, en plus de générer des gains énergétiques, permet aussi de ramener de la biodiversité.

  • Speaker #0

    Exactement. Notre système qui est extrêmement léger, système inventé par Brice Sandra, qui fait vraiment très très léger. Donc on pourrait végétaliser 80% des toitures existantes en France, qu'elles soient plates ou en pente.

  • Speaker #1

    Ah ouais, si vous cherchez à rendre votre boîte désirable et robuste, alors vous devez savoir que la RSE, ça impose d'être un bon couteau suisse. Et encore plus quand on est dans une PME. C'est pour ça que j'ai décidé de créer The Impacters. Le but... rassembler les pointures de l'impact autour d'un podcast. Je suis Marc-Antoine Outeitor. Chaque semaine, je reçois des experts, consultants et leaders proactifs qui ont décidé de faire de l'ARSE un puissant levier business. Mes invités me livrent leurs secrets de réussite et les défis qu'ils ont rencontrés pour qu'on puisse apprendre ensemble à booster notre impact. Mon engagement, que vous repartiez inspiré du succès, mais aussi des échecs de mes invités. Alors, si vous voulez obtenir des méthodes concrètes et des outils actionnables pour agir maintenant, vous êtes au bon endroit. Abonnez-vous, ce podcast va devenir votre meilleur allié. Bon, on va y revenir. Juste pour les entreprises, ça m'intéresse. Ce qu'on imagine, c'est... Enfin voilà, vu ce que tu viens de dire, je pensais que c'était quelque chose qui s'adressait plutôt à des grands groupes. Mais du coup, en entreprise, est-ce que vous avez un persona ? Est-ce que c'est une PME ? Est-ce que c'est un grand groupe, une TPE ? Non,

  • Speaker #0

    on n'a pas de... Alors, on pourrait, mais je dirais, sinon on aurait plusieurs personas. Parce qu'en fait... Donc... C'est vraiment nous, la toiture, qui nous intéresse. Et comme on peut toucher à peu près 80% des toitures, en effet, je pense que ce qui est intéressant, ce que j'aimerais vraiment bien toucher, et pour l'instant, on n'en a pas eu, c'est tous ces entrepôts, toutes ces zones d'activité, en fait.

  • Speaker #1

    Industrielles.

  • Speaker #0

    Industrielles, exactement, et qui sont souvent pas très mises en valeur et qui pourraient largement être rendues jolies ou agréables en étant végétalisées. Mais... On a des demandes aussi pour des sièges sociaux d'entreprises. Et puis également parfois pour des agences en vue de tests pour une mise en place plus globale au sein des entreprises. D'accord. C'est quelque chose qui est assez nouveau en France, en fait. Ça existe, évidemment, on en voit, mais c'est vraiment pas encore déployé. Beaucoup moins, comme tu l'as dit, que dans les pays du Nord ou même en Allemagne.

  • Speaker #1

    C'est plus… Oui, Oui, c'est plus commun, en effet. Donc, du coup, plutôt des PME, des... OK.

  • Speaker #0

    PME, grand groupe. On n'est pas...

  • Speaker #1

    PME, grand groupe. OK. Et du coup, vous vous concentrez vraiment sur la toiture ou est-ce qu'il y a d'autres zones du bâti ou autres dans les villes que vous pouvez végétaliser ?

  • Speaker #0

    Alors, dans les villes, on peut végétaliser toiture. On peut également réaliser des murs. C'est plus compliqué et notamment par rapport à la... à la récupération de l'eau, puisqu'évidemment l'eau a tendance à descendre. Donc c'est plus complexe, les murs sont plus compliqués. Et on s'intéresse également à la désimperméabilisation des sols avec végétalisation. Ça permet de retenir, de récupérer de l'eau en sol et de pouvoir... de ce fait, la rendre utile pour la végétalisation qui est mise. Ça peut être sur des trottoirs, ça peut même être sur des parkings. Donc, c'est vraiment une végétalisation de toutes les zones urbaines.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, la désimperméabilisation dont tu parlais. Ce que je vois aussi, c'est qu'on a des épisodes de plus en plus forts de pluie qui arrivent. Et du coup, avec de plus en plus d'épisodes d'inondations.

  • Speaker #0

    ça aussi ça peut vraiment jouer un rôle pour contrer un petit peu ce phénomène oui tout à fait ça peut jouer un rôle pour retenir l'eau et c'est également comme les épisodes que tu cites en fait c'est souvent vraiment des pluies très denses sur un moment très court suivi par une période de quasi sécheresse et ça permet en fait de récupérer l'eau le trop plein d'eau et de l'utiliser, en fait. Donc, de lisser finalement cette eau qui ne nous tombe plus dessus de façon régulière maintenant, et de la récupérer et de pouvoir l'utiliser.

  • Speaker #1

    Oui, donc on voit les bénéfices sont quasi infinis.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'ai été convaincue, c'est pour ça que Brice a été convaincue, et je me suis dit, mais on ne peut pas laisser tomber cette idée, ce n'est pas possible. Il y a beaucoup de valeurs en plus, au-delà du sujet lui-même. Les valeurs, c'est vraiment de vouloir monter en écosystème avec d'autres entreprises partenaires. C'est vraiment de vouloir former des gens et donner de la valeur à ces nouveaux métiers, finalement.

  • Speaker #1

    Oui, on est dans une démarche qui semble très ouverte.

  • Speaker #0

    On essaye.

  • Speaker #1

    Et du coup...

  • Speaker #0

    C'est ce qui est intéressant aussi, parce que ça permet de découvrir également plein d'autres innovations qui nous enrichissent, en fait, enrichissent. notre recherche, notre développement finalement. Et nous, on apporte également ce que l'on a appris à d'autres sociétés. Donc, on peut monter des projets ensemble et finalement, il n'y a plus de limite. C'est ça qui est formidable.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu es dans un domaine très innovant. Forcément, si tu résonnes en circuit fermé, dans deux ans, trois ans, tu risques fortement d'être obsolète. Donc, c'est...

  • Speaker #0

    Il y a une énergie, une passion pour avancer. On a des toitures qui sont connectées également. On récupère de la data, on récupère de la donnée, qui d'ailleurs va être amenée à énormément évoluer. Pour l'instant, on peut mesurer la température, on peut mesurer l'humidité pour pouvoir contrôler. un arrosage. On peut mesurer la biodiversité, mais on va pouvoir aller beaucoup plus loin et ces données nous permettent de mesurer, mais mesurer pour améliorer. C'est toujours en effet en mouvement. Brice, que tu rencontreras peut-être un jour, est vraiment toujours en mouvement également.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, ce n'est pas juste qu'on va implanter de la végétalisation à un point en particulier. C'est vraiment une démarche, un projet qui est en amélioration continue.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Mais c'est normal parce que même par rapport au choix des plantes que l'on peut mettre sur les toitures, avec le réchauffement climatique actuellement, on travaille à mettre des plantes régionales, donc qui vont varier si on fait une toiture nord de la France ou complètement sur le bassin méditerranéen, on ne mettra pas les mêmes plantes. Mais on va viser en même temps. à prendre des plantes d'un petit peu plus au sud, pour anticiper le réchauffement climatique, puisque les plantes n'arrivent pas à suivre notre réchauffement climatique qui est assez rapide. Donc en fait, on anticipe. C'est des... comment dire ? Oui, c'est du bon sens pour faire en sorte que les plantes restent pérennes. Ce qui se passe après sur la toiture, c'est qu'il y a un véritable écosystème qui se met en place. Ça veut dire que la toiture vit par elle-même, tout comme une prairie fleurie. Tu vois, une prairie fleurie sur un bord de route ira vivre par elle-même. Ça veut dire que les plantes vont pousser, certaines vont mourir, se désintégrer et recréer de la matière organique pour que d'autres plantes poussent.

  • Speaker #1

    En fait, on crée vraiment un milieu autonome.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ce qui permet également, enfin, tout est vertueux, mais d'avoir de la biodiversité et qu'en fait, on ne va pas s'amuser à tondre toutes les semaines, tous les 15 jours notre toiture vénitale, on va la laisser vivre.

  • Speaker #1

    Et du coup, ce qu'on voit aussi, c'est qu'il y a un enjeu économique. Qui dit moins d'entretien, dit forcément moins de tous les ans de frais à consacrer. Plus tous les bénéfices que tu énonces avant. On va en parler plus tard, mais forcément, il y a l'aspect environnemental. Mais l'aspect économique aussi est important. pour le déployer. Et on voit que c'est un système qui se nourrit par lui-même, donc qui est autonome.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vraiment très vertueux. Moi, je suis convaincue. Brice a réussi à me convaincre. Et c'est vrai qu'on essaye de transmettre ces informations qui sont finalement peu connues. Parce que là, en tant que toute petite entreprise, c'est toujours la même chose. Quand on est une startup, on a un rayonnement qui est tout petit, que ce soit sur les réseaux ou dans son... l'écosystème local.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qui est finalement frustrant, c'est d'avoir en fait une belle idée, mais que ce soit pour nous ou pour toutes les startups, toutes les startups à impact, toutes celles qui portent vraiment des idées qui pourraient apporter des améliorations extrêmement intéressantes pour la société actuelle et qui en fait ont un tout petit rayonnement. Donc on essaye d'élargir ce rayonnement. On a la chance d'être labellisé Solarium. Pulse qui nous donne une très bonne visibilité. On est interrogé dans des podcasts, comme ce que tu fais là avec The Impactor, donc c'est vraiment super. Mais pour nous, tous ces relais presse, toutes ces mises en avant, en fait, sont extrêmement importantes, puisque ça donne un écho considérable à notre solution, sachant qu'en plus, comme on est un petit peu sollicité au quotidien, un petit peu débordé par notre côté, on ne s'ennuie jamais. On n'a pas non plus énormément de... de temps pour faire rayonner, claironner haut et fort que la solution est vraiment intéressante.

  • Speaker #1

    Oui, le financement et la com sur un projet comme ça, forcément, c'est le nerf de la guerre. L'évangélisation, surtout que on va y venir, mais tu disais, c'est accessible. Ce n'est pas réservé juste à une élite qui a un luxe de se payer ça. C'est ça, vraiment. L'innovation est belle.

  • Speaker #0

    Merci. C'est vrai qu'on essaye de faire en sorte que ce soit en effet accessible grâce au poids, la pose et facilité. Donc déjà, on gagne beaucoup par rapport à la mise en œuvre de ces toitures végétalisées. Moi, j'ai réalisé ma première toiture végétalisée et j'ai été étonnée par la rapidité de mise en œuvre et finalement la relative simplicité, une fois qu'on connaît les règles en toiture.

  • Speaker #1

    la simplicité de pose et du coup est-ce que tu parlais que ce soit de siège d'entreprise ou de maisons individuelles, est-ce que tous les sites sont végétalisables ? Est-ce qu'il y a une taille minimum requise ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas plutôt par rapport à une taille minimum, c'est par rapport à la structure des bâtiments. Certains bâtiments ont été construits de façon plus légère, ou en tout cas, sans prendre en considération un poids potentiel qui pourrait être mis sur le toit. C'est un des énormes freins à la végétalisation. Les systèmes traditionnels de végétalisation pèse à peu près une tonne au mètre cube. Le système de Déméter pèse 40 kg au mètre cube. Une tonne par mètre cube, ça veut dire... On ne met pas un mètre cube, mais même si on le met en 3 à 7 cm, donc en couche relativement fine, même probablement très fine pour que la végétalisation se développe, le poids est conséquent. Et en fait, c'est un frein. Il faut quasiment que la végétalisation ait été prise en compte dans la... conception du bâtiment. C'est pour ça que ça s'adresse beaucoup à du neuf.

  • Speaker #1

    Ça restreint vraiment les bâtiments qui ont été conçus il y a, ne serait-ce qu'il y a 10 ans.

  • Speaker #0

    Voilà. Et certains bâtiments n'ont pas du tout été conçus pour avoir un poids en toiture. Le fait de passer à 40 kg par mètre cube fait qu'on est évidemment beaucoup plus léger sur 20 cm, puisqu'on pose généralement en épaisseur de 20 cm, ce qui permet aux racines de se développer. Ça reste un poids complètement acceptable. pour la majorité des toitures. On travaille avec des bureaux d'études systématiquement sur chaque végétalisation. On fait appel à un bureau d'études spécialisé en toiture qui valide la possibilité de végétaliser, en fait. C'est-à-dire le poids, l'acceptation maximale de poids en toiture, et puis également tous les autres petits points qui peuvent être mis en exergue sur une toiture.

  • Speaker #1

    En fait, c'est énorme. En fait, l'innovation dit... Ce revêtement dont tu parles, en fait, ça permet de vraiment craquer le marché parce que tu passes d'un marché de niche qui s'adresse à quelques pourcents des bâtiments aujourd'hui existants à un marché de masse où tu parlais 80% des toitures peuvent être…

  • Speaker #0

    Végétalisées, tout à fait. Et ça, les gens ne le savent pas. Très souvent, des personnes qui viennent vers nous disent Ah, c'est joli, mais nous, on ne peut pas. Et on dit Mais pourquoi ? Notre bâtiment ne permet pas d'avoir des végétalisations de toiture, c'est beaucoup trop lourd, beaucoup trop lourd, c'est un frein. Et quand on commence à parler du poids, et quand on voit avec les bureaux d'études, on se rend compte que c'est possible. Et là, souvent, les clients sont vraiment contents et disent Ah, mais... OK, donc on peut y aller, on y va. Ça permet de revégétaliser des toits terrasse également. Là, je trouve que l'impact est encore plus important puisque les salariés peuvent profiter parfois de zones qui sont oubliées ou rendues peu attrayantes. Et dès qu'on met un petit point d'herbe, des plantes, des fleurs, c'est magique et puis on voit vivre en fait cette toiture.

  • Speaker #1

    Oui, on améliore le cadre de vie.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Le cadre de vie et la cohésion en même temps entre les personnes. à cette faculté, on l'a un petit peu oublié, mais ramener en ville, c'est très verteux.

  • Speaker #1

    Je sais plus où j'ai vu passer ça, mais c'est une étude qui vient de sortir, qui a été menée sur Barcelone, justement le lien en fait entre végétalisation et la santé mentale, et c'était impressionnant les chiffres, comme quoi les deux étaient étroitement liés.

  • Speaker #0

    C'était lié, oui. C'est lié en effet, il y a beaucoup d'études qui sont parues là-dessus. Et c'est vraiment intéressant. Mais pareil, on peut le ressentir aussi. Tu sens un certain bien-être envers des plantes quand tu les vois grandir. En plus, pousser, c'est assez magique finalement par rapport à un endroit complètement bétonné qui est assez inerte.

  • Speaker #1

    Tu ramènes de la vie en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Tu ramènes de la vie et de la beauté. C'est apaisant également. On dirait que je n'ai pas la reinverte. Donc, tu vois, je n'avais aucune raison d'attendre.

  • Speaker #1

    Non, mais on voit.

  • Speaker #0

    Je fais... Plus en plus d'attention, en fait. Et puis, j'ai des bons conseils maintenant pour...

  • Speaker #1

    Ah oui, tu es bien placée.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment un... Oui, quand tu vois des plantes croître, c'est développé, c'est magnifique. Puis après, sans avoir la main verte, il y a qu'à regarder si le week-end tu pars en forêt ou te faire une rando en montagne. De suite, tu es plus apaisé parce que tu as un environnement qui est tout autre.

  • Speaker #1

    L'apaisement, les odeurs, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et en plus de tout ça, tu parlais des écarts de température que vous aviez relevés chez des clients que vous avez équipés. Est-ce que vous arrivez à... quantifier tes indicateurs en termes de récupération d'eau ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut récupérer sur 5 mètres carrés, en fait, en 20 centimètres, donc ce qui fait 1 mètre cube, en fait. Tu vois, sur 1 mètre cube, on peut récupérer 40 litres d'eau par an. Il faut que l'eau tombe suffisamment, si tu veux, pour que ce soit récupérable. Mais le substrat se comporte un petit peu comme une éponge, ce qui fait qu'en fait, il absorbe l'eau. avant de la restituer.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc, ça c'est intéressant, comme tu l'as souligné également, en cas de très forte pluie, notamment, pour pouvoir éviter que toute cette pluie, que toute cette eau, parte directement dans les canalisations et ou incite aux inondations. Mais pour qu'il y ait un impact, il faudrait que ce soit à l'échelle d'un quartier, tu vois, pour mesurer cet impact. S'il y a un seul bâtiment qui a une végétalisation de toiture, l'impact ne sera pas notable.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et du coup, ce substrat, il a été développé en interne ? Oui,

  • Speaker #1

    du coup, c'est Brice Sandra qui avait effectué des végétalisations de toiture, et notamment sur le hall 6 du parc des expositions de la Porte de Versailles, et qui s'est rendu compte que c'était un travail extrêmement difficile à mettre en œuvre, que c'était long, que c'était complexe, et que toutes ces difficultés de mise en œuvre... n'amenait pas à des résultats à la hauteur des espérances également. Donc il a réfléchi au vu de son expérience. C'est typiquement une innovation créée par quelqu'un qui connaît le métier, qui a vu les difficultés et qui veut pallier, pouvoir faire en sorte que ce soit déployé beaucoup plus facilement, essayer d'enlever les freins, les freins qui sont le poids, la difficulté de mise en œuvre. Donc il a testé, beaucoup testé dans son jardin. toutes les températures, avec différentes plantes, différentes compositions. Et il est arrivé sur cette réalisation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que techniquement, moi je ne suis pas du tout un fin connaisseur, mais quand tu commences à t'y intéresser, ça a l'air vraiment complexe, coûteux et long. Aujourd'hui, du coup, est-ce que c'est possible avec Déméter de végétaliser sans se ruiner ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est possible. C'est possible de végétaliser sans se ruiner. Et surtout, ce qui est très intéressant, c'est que la végétalisation se développant en écosystème permet d'avoir une très longue durabilité. Je dirais que la durée de vie, c'est la durée de vie de l'étanchéité. Ça peut être 40 ans, 50 ans. Ce n'est pas quelque chose qu'on va s'amuser à changer tous les deux ans, tous les dix ans. L'idée, c'est de rentrer en récomposition du système. pour que ces toitures végétales restent complètement pérennes.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça se passe quand je mets à la place un dirigeant d'entreprise ou dans une collectivité qui est chaud en écoutant tout ça et qui veut passer à l'action ? Comment ça se passe quand on fait appel à vous ?

  • Speaker #1

    Alors, on fait au préalable une étude avec un bureau d'études de toiture, spécialisé en toiture.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est absolument nécessaire puisque ça permet sécuriser toute la mise en œuvre et puis également d'avoir un œil avisé sur des choses que nous on aurait pu ne pas avoir. En toiture, il y a quand même beaucoup d'éléments qui peuvent être émergents. Ça peut être des cheminées, ça peut être des zones de passage, par exemple. Il y a des choses qu'il faut conserver. On ne peut pas s'amuser à mettre une végétalisation sur toute la surface. Il y a des zones techniques également qui doivent rester accessibles. Donc il y a des règles qui sont certifiées, validées par le bureau d'études. qui nous soumet en fait spécificité de la toiture et qui donne également la faisabilité. Il est possible, et c'est arrivé, que quand on avait emmené un bureau d'études sur une toiture, ils nous ont dit non là, vous ne pouvez pas végétaliser.

  • Speaker #0

    C'est les fameux 20% dont tu parlais. Les 20% qui pour l'instant sont non atteignables.

  • Speaker #1

    On ne peut pas, il vaut mieux le savoir au début et comme ça on est tous sereins. Quand on peut ensuite, la mise en œuvre peut être très très rapide. Il nous faut entre deux à trois mois entre le signé et la mise en œuvre, qui correspond finalement à de l'approvisionnement. Sauf s'il y a des besoins en plantes spécifiques, rares ou autres, ou auquel cas ça peut être un petit peu allongé.

  • Speaker #0

    C'est hyper rapide en fait.

  • Speaker #1

    Ça peut être très rapidement. Le procès s'est vraiment bien étudié. Le frein qu'il pourrait y avoir pourrait être l'état de l'étanchéité qui est remonté par le bureau d'études. On n'intervient pas sur une étanchéité en fin de vie, évidemment, parce que ça ne serait pas économiquement viable. On attendra. C'est arrivé aussi. On avait une entreprise dans la région bordelaise qui voulait... végétalisé, mais en fait, son étanchéité est encore bonne, mais trop vieille. Enfin, trop vieille pour pouvoir mettre un nouveau, mais elle peut durer encore 2-3 ans. Donc, on a dit qu'on verrait 2-3 ans pour, en fait, passer à de la végétalisation de toiture au moment du changement d'étanchéité. Mais on ne va pas faire un projet pour une durée de vie qui serait très très courte, en fait. Oui,

  • Speaker #0

    ce n'est pas durable. Ce n'est pas durable et ce n'est pas viable. Ce n'est pas viable non plus.

  • Speaker #1

    On pourrait, mais c'est dommage. Autant, par contre, sur des étanchéités qui ont déjà été installées depuis 3 ans, 4 ans, et qui sont encore très bonnes, il n'y a pas de problème. Mais là, c'est vraiment, chaque cas est particulier. Chaque toiture est différente.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Du coup, en gros, il y a deux phases, si je comprends bien. Il y a tout là, le bureau d'études. Cette phase-là, ça peut s'étaler sur quel délai ?

  • Speaker #1

    Alors, en fonction de la taille de la toiture et des difficultés qu'il peut y avoir, il faut les disponibilités, évidemment, pour aller faire les études de toiture, mais un jour, un mois, on peut avoir les résultats.

  • Speaker #0

    Oui, ça reste du très rapide. Et pour la phase, je dirais, conception, design conception, choix des essences, etc. Du coup, ça, ce n'est pas le bureau d'études, c'est...

  • Speaker #1

    Ça, c'est l'expertise de Déméter, en fait. Et là, ce que je te disais, deux, trois mois.

  • Speaker #0

    Et donc, la question qu'on se posait, est-ce que c'est un process uniforme qui est déployé, quel que soit le territoire, ou là, on l'a bien compris, dans votre cas, on va vraiment sélectionner des plantes en fonction du territoire où on se trouve ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est très important pour la pérennité de la toiture et la création d'un bon écosystème.

  • Speaker #0

    Trop bien. Est-ce qu'il existe des aides, des financements pour quelqu'un qui voudrait revégétaliser sa toiture ou son bâtiment ?

  • Speaker #1

    Oui, il existe des financements, il existe des aides, alors que ce soit pour des particuliers ou des entreprises. Il y a le fonds vert qui est le plus connu, qui est géré par les préfets. Mais par contre... La grande difficulté qu'il y a et que nous, on rencontre, c'est que dans chaque région, c'est différent, voire dans chaque ville, les financements peuvent être différents. Certaines collectivités apportent des projets, en fait, de restauration de la biodiversité dans lesquels on peut rentrer, d'amélioration thermique dans lesquels également on peut rentrer, mais qui sont extrêmement variables. Et je te dis, même d'une commune, d'une ville à l'autre, ça peut changer. Donc ça, c'est un travail de titan pour essayer de... répertorier ce qui existe comme aide et ce qui peut faciliter finalement la transformation ou le passage à ces végétalisations de toiture. Mais parfois on ne sait pas dans quel domaine se mettre. Est-ce que c'est restauration de la biodiversité, amélioration de la vitamine, amélioration du cycle de l'eau. Il y a beaucoup de cases qui peuvent être cochées. Donc l'idéal c'est quand on arrive à avoir un petit peu de chèque et avoir des financements. qui couvrent parfois la moitié, voire plus sur Paris. Ils sont très dynamiques sur les aides à la végétalisation. Et on le remarque puisque la ville se verdit assez rapidement.

  • Speaker #0

    Du coup, est-ce que tu nous parlais tout à l'heure de la Banque Populaire Occitane ? Du coup, vous avez un projet en cours avec eux ? Tu peux...

  • Speaker #1

    Oui, on a un projet actuel d'ailleurs qui va bientôt être mis en œuvre. Et c'est en fait une végétalisation de toiture sur un bâtiment qui a été rénové. Donc voilà, ils avaient ce projet depuis un certain temps. Le projet de végétalisation avait été abandonné puisque la structure ne supportait pas des poids très très élevés. Et puis on a eu de la chance et notre banque, et en fait notre conseiller bancaire nous a mis en relation avec les responsables bâtiments qui s'occupaient de ce projet. Et on a, voilà. C'est notre banque et notre client.

  • Speaker #0

    C'est le meilleur moyen d'aller rechercher des financements ensuite.

  • Speaker #1

    Pensez à interroger votre banquier.

  • Speaker #0

    À l'après. Et du coup, dans le déploiement, tu parlais de votre adaptation aux espèces locales. Ça veut dire que vous vous déplacez partout ou vous faites des partenariats en région ?

  • Speaker #1

    Les deux. Alors pour l'instant, on se déplace partout. Déjà parce qu'il y a une nécessité de former les personnes sur ces métiers innovants. Et sur la mise en œuvre qui est relativement simple, mais qu'il faut quand même apprendre. Et puis nous, ça nous permet également d'apprendre finalement à chaque toiture, à chaque fois il y a quelque chose. Ça permet d'améliorer, d'avoir tout de suite la vision finale également de la toiture qu'on remplace. Donc je pense qu'on aurait du mal à complètement déléguer pour l'instant. Mais l'idée, c'est de former des personnes dans toutes les régions pour pouvoir être capables de déployer à beaucoup plus grande échelle. D'ici la fin de l'année, en fait. des réalisations dans plusieurs zones déjà. Donc à chaque fois qu'on fait une toiture, finalement, il y a des sociétés qui ont créé le réseau au final en local. On a des partenaires sur toute la France.

  • Speaker #0

    Super. Au niveau de l'entretien, on en parlait, une certaine autonomie. Est-ce qu'il y a vraiment zéro entretien ? Est-ce qu'il y a un petit entretien à avoir ?

  • Speaker #1

    Non, alors il n'y a pas zéro entretien. Déjà au démarrage, Il y a besoin de plus d'eau pour que les graines, les racines puissent prendre place. Exactement comme quand on crée une pelouse en gazonné, par exemple. Dans son jardin, les premiers mois sont absolument primordiaux pour la prise racinaire. Donc là, il y a plus de vigilance à avoir au démarrage du projet. Certaines saisons sont plus propices également à la mise en œuvre. Et sinon, on préconise un entretien, une visite par an. Une fois que c'est installé.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc ça, vous réalisez ça avec des partenaires. Donc en fait, l'entreprise qui va végétaliser son bâtiment, elle externalise cette partie entretien, c'est ça ? Dans ce que vous observez ?

  • Speaker #1

    Si elle a des personnes compétentes au sein de son entreprise, ils peuvent très bien le faire en interne. On a des capteurs également. Donc en fait, on a déjà une connaissance de la toiture. on a des informations importantes sur la toiture qui remontent.

  • Speaker #0

    Très bien. J'imagine forcément chaque projet différent, mais est-ce que tu as un ordre de grandeur sur une surface définie, sur tant de mètres carrés, le coût que peut avoir un projet de revégétalisation sur une toiture ?

  • Speaker #1

    En effet, ça dépendra vraiment de chaque toiture, mais on parle entre 80 et 120 euros en fonction des plantes mises en œuvre par mètre carré.

  • Speaker #0

    Entre 80 et 120 euros le mètre carré. Oui. Et est-ce que vous avez déjà réussi à dégager un coût d'entretien, on peut dire, de maintenance, je ne sais pas comment on peut appeler ça, les cinq premières années, les dix premières années, les années à venir ?

  • Speaker #1

    Alors, on n'est pas encore sur les dix premières années, mais en fait, oui, on pense, une visite, en fait, c'est autour de, après, ça va dépendre également de la taille de la toiture, mais entre 500 et 1 000 euros. Donc, en fait… les coûts d'entretien de la toiture sont vraiment réduits.

  • Speaker #0

    Ah oui. Donc en fait, un toit de 1000 m², on serait à 100 000 euros, on peut dire, d'installation. Ça reste accessible, vraiment accessible par rapport à ce qu'on peut s'imaginer sur ce type ?

  • Speaker #1

    Si. On peut faire des toitures maraîchères. On peut en fait planter, par exemple, des plants de tomates, des plants de fraises. on peut produire du miel avec des plantes mélifères qui seraient en toiture. Je sais que les productions de miel se répandent. Il y a quelques entreprises qui sont passées déjà à ça. Mais même le fait de mettre des... de faire des toitures maraîchères, alors là, il y a plus d'entretien, évidemment, mais c'est fait par les personnes qui, soit par des maraîchers spécifiquement toiture, puisqu'il y a des règles de sécurité qui ne sont pas les mêmes qu'au sol, soit par des personnes de l'entreprise, en fait. C'est des choses qui sont intéressantes. On voudrait bien pousser un petit peu plus loin.

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, en plus de créer quelque chose qui est très autonome, on crée quelque chose qui peut générer des revenus. Même si ce n'est pas forcément dans ce but-là. Il y a aussi, je te dis ça, parce qu'il faut vraiment que tu ailles te faire virer à Oslo. Il faut vraiment prendre le train vite et y aller. En fait, Dans le quartier dont je te parlais, c'est un street food où tu peux acheter le miel produit dans le quartier. Le miel produit sur les toits du quartier, c'est fou, c'est fou.

  • Speaker #1

    Nous, on pourrait avoir dans les cantines des entreprises, par exemple, les tomates produites, salade de tomates de la toiture locale.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est ça et on parle beaucoup de... L'autonomie de circuits courts et de villes autonomes. De villes autonomes où ce qui est consommé en ville n'est plus produit à des kilomètres de là. C'est vraiment un sujet.

  • Speaker #1

    C'est un sujet, tout à fait. Et puis, ça permet de trouver des zones également pour pouvoir produire. Tu vois, toutes ces toitures sont pour l'instant complètement inutilisées.

  • Speaker #0

    C'est ça, oui. Il y a un gisement qui est énorme. Mais là encore, ça fait une heure maintenant qu'on parle. Et on énonce encore des nouveaux bénéfices. C'est fou. J'ai l'impression que si autant, on pourrait rester encore une heure et trouver encore d'autres bénéfices.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est incroyable. Oui, c'est très vertueux. Moi, c'est vraiment ce qui m'a plu. C'est que vraiment, on trouve, comme tu dis, beaucoup de bénéfices. Et puis, cet impact que ça peut avoir sur les villes qui deviennent quand même, notamment en été, un peu difficilement vivables. est d'après moi très très important en fait c'est pour ça qu'on aimerait bien qu'il y ait encore plus de projets que ce soit avec nous ou avec d'autres mais tu vois des projets qui permettent des végétalisations des imperméabilisations de villes et donc je pense que ça apportera réellement bien-être.

  • Speaker #0

    Et à ton avis si on regarde en 2024, si on regarde dans les 5-6 prochaines années qu'on se projette à 2030 comment est-ce que tu vois la revégétalisation des villes, des bâtiments ?

  • Speaker #1

    Très très vite. Ça va vraiment très très vite. Il y a deux ans, quand Brice nous a appelés, un petit peu plus de deux ans maintenant, j'avais fait pas mal de recherches sur Internet pour voir les freins, pour comprendre un petit peu son projet. On n'en parlait vraiment pas beaucoup encore. On commençait à parler d'effondrement de la biodiversité. Alors, c'est connu depuis longtemps, mais en fait, avant que ça passe dans le grand public, avant qu'il y ait une prise de conscience. Alors maintenant, évidemment, je suis un petit peu sous le prisme des... des navigateurs internet qui me renvoient évidemment toutes les informations relatives à la végétalisation de toitures, à la biodiversité, à la thermique des bâtiments. Mais je pense quand même, et même en voyant tous les décrets qui passent actuellement, toutes les aides financières, il y a une accélération de la prise de conscience de cet aspect bénéfique.

  • Speaker #0

    Et je pense que les fresques…

  • Speaker #1

    J'espère qu'on arrivera à 10, 20%.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ça serait énorme, parce que concrètement, on doit être à 0,0 quelque chose. Mais quand on voit, sur un autre domaine, mais quand on voit la part des déplacements en vélo dans certaines villes, on sait que ça va très vite.

  • Speaker #1

    On remarque en ce moment quand même en plus dans beaucoup de villes, cette prise de conscience de la végétalisation, alors qu'on bétonnait tout. pour faciliter les nettoyages, l'entretien. On remarque quand même un retour. Je te citais Paris, mais là, sur Toulouse, ça bouge aussi. Lyon, il y a vraiment Nantes aussi. Beaucoup de villes.

  • Speaker #0

    Je pense que le phénomène, enfin le phénomène aujourd'hui, ce n'est plus un phénomène, mais les fresques, on sait que la fresque de la biodiversité, après celle du climat, c'est peut-être l'une des plus... qui génèrent le plus de participation. Je pense que ça aussi, ça aide à accélérer.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Les gens veulent végétaliser maintenant leur balcon, veulent apporter de la verdure, restaurer un petit peu tout cet aspect. Donc oui, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et du coup, on arrive à la fin de cet épisode. Quelqu'un pour toi qu'il faut vraiment inviter sur ce podcast ?

  • Speaker #1

    Dans d'autres domaines, moi, je rencontre tous les jours des startups qui sont absolument fascinantes, que j'aime bien, qui est sur Toulouse, c'est Hector le Collector, par exemple. Eux, ils font de la collecte de biodéchets en entreprise. Donc, c'est vraiment un métier de collecte. Ça s'étend. Et en fait, ils vont également se déployer sur d'autres villes de France. Tu pourrais interroger Hector le Collector. Trop bien. Le nom est bien choisi. Et puis, l'entreprise est vraiment très intéressante également.

  • Speaker #0

    Trop bien. Merci pour le contact. Enfin, si on veut te trouver, te contacter, est-ce qu'il y a des supports, des événements où on peut vous retrouver ?

  • Speaker #1

    On est joignable sur LinkedIn. On a un site d'émetteurs et hélène.démetteurs-végétalisation.com On pourrait le mettre peut-être en commentaire.

  • Speaker #0

    Dans la bio.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai appris. C'est extra. Merci beaucoup en tout cas Marc-Antoine pour cette visibilité, pour cet entretien, pour ton temps. Merci.

  • Speaker #0

    Voilà, on arrive à la fin de cet épisode. Pour maximiser la visibilité de notre invité et rendre ce contenu à impact accessible au plus grand nombre, tu peux t'abonner. et laisser un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite !

Chapters

  • De l'ESCP à la végétalisation

    01:52

  • Impacts de la végétalisation

    05:18

  • Incidence sur la Température en ville

    07:25

  • Gains énergétiques

    08:58

  • Pour les entreprises et collectivités

    12:05

  • Récupération d'eau

    16:49

  • Le choix des plantes

    20:30

  • Un système autonome

    21:04

  • D'une niche à un marché de masse

    24:49

  • Bien-être au travail

    27:47

  • Combien de litres d'eau récupéré ?

    29:50

  • Délais

    32:09

  • Les aides

    36:53

  • Combien ça coûte ?

    41:50

  • Coûts d'entretien ?

    42:18

  • Toit = Centre de profit

    42:58

  • 2030 : 1 toit sur 5 végétalisé ?

    45:40

  • Coups de cœur d'Hélène

    48:11

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Description

❄️ Rafraîchir la ville en végétalisant les toits. Une solution aussi efficace qu'esthéthique.

Le problème, c’est le coût. Enfin, c’était.

💥 Car mon invité du jour a changé le game.

Je suis avec Hélène Mariette de Démét’air.

🌳 Avec Brice Sendra, ils ont mis sur pied une solution qui permet de végétaliser 80% des toitures.

Une offre ENFIN accessible aux petites entreprises et même aux particuliers.

👉 Quels effets sur la facture énergétique de votre bâtiment ?

👉 Quels impacts sur la température en ville, la biodiversité et la santé humaine ?

👉 Combien ça coûte ?

👉 Et comment transformer votre toit en un centre de profit ?


Un épisode pour prendre un grand bol d’air frais avant de partir en vacances 🏖️

Bon été !



▬▬▬▬▬


OÙ RETROUVER HÉLÈNE : https://www.linkedin.com/in/helenemariette/

VÉGÉTALISER VOTRE TOITURE AVEC DEMÉT’AIR : https://www.demet-air.fr/

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QU'EST-CE QUE THE IMPACTERS ?


Si vous cherchez à rendre votre boîte désirable et robuste,

Alors, vous devez savoir que la RSE, ça impose d’être un bon couteau suisse.

Et encore plus quand on est dans une PME.


C’est pour ça que j’ai décidé de créer The Impacters.

Le but : Rassembler les pointures de l’impact autour d’un Podcast.


Je suis Marc-Antoine Bouteille-Torre.

Expert en marketing responsable, mobilité durable et transformation des entreprises.

Chaque semaine, je reçois des Experts, Consultants et Leaders proactifs qui ont décidé de faire de la RSE, un puissant levier Business.


Mes invités me livrent leurs secrets de réussite…

…et les défis qu’ils ont rencontrés

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et là, on remarque une différence de température qui est vraiment très importante. Sous le substrat, la température reste à 20 degrés. Tandis que sur la toiture non couverte par de la végétalisation, on passe de 30 degrés à 3 degrés.

  • Speaker #1

    Ah oui. Déjà, en termes de chaleur, on a déjà 10 degrés d'écart. C'est énorme.

  • Speaker #0

    Vraiment très, très léger. Donc, on pourrait végétaliser 80% des toitures existantes en France, qu'elles soient plates ou en pente. Ah oui. On pourrait être végétalisé. des toits terrasses également. L'impact est encore plus important puisque les salariés peuvent profiter parfois de zones qui sont oubliées.

  • Speaker #1

    Oui, on améliore le cadre de vie.

  • Speaker #0

    Le cadre de vie et la cohésion en même temps entre les personnes. Plus loin aussi, on peut faire des toitures maraîchères.

  • Speaker #1

    Et du coup, en plus de créer quelque chose qui est très autonome, on crée quelque chose qui peut générer des revenus. Hello et bienvenue dans The Impacters, le podcast pour booster la performance socio-environnementale des entreprises. Rafraîchir la ville en végétalisant les toits, une solution efficace et esthétique. Le problème, c'est le coût. Enfin c'était, car mon invité du jour a changé le game. Je suis avec Hélène Mariette de Demeter. Avec Brice Sandra, ils ont mis sur pied une solution qui permet de végétaliser 80% des toitures. Une offre... enfin accessible aux petites entreprises et même aux particuliers. Alors, quels effets sur la facture énergétique de votre bâtiment ? Quels impacts sur la température en ville, la biodiversité et la santé humaine ? Combien ça coûte ? Et comment transformer votre toit en un centre de profit ? Installez-vous bien et prenez une grande bulle d'air frais avant de partir en vacances. Bon été ! Oui, donc, de Vivinov, en fait, j'ai passé directrice chez Demeter. Donc, Donc tu occupes toujours les deux rôles, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Chez Vivinov, on est sept maintenant, donc toute une équipe en fait, pour pouvoir accompagner les projets. Et moi, je travaille une bonne partie de mon temps pour déployer Déméter, qui est une solution de végétalisation urbaine, végétalisation de toitures, de murs, désimperméabilisation des sols, et donc avec un impact sur la ville qui est vraiment très, très important et qu'on veut essayer de démultiplier, de faire prendre une très grande ampleur.

  • Speaker #1

    Super. Du coup, est-ce que tu peux nous présenter un petit peu ton parcours ? Comment tu en es arrivée à créer Vivinov et rejoindre Demeter ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ce n'était pas du tout évident au départ. J'ai plutôt un parcours classique de mon époque, donc prépa, école de commerce, travail dans un grand groupe en tant que salarié. C'était le seul modèle que j'avais autour de moi. J'ai été... La première promo de mon école de commerce, c'est d'avoir un ordinateur obligatoire, d'ailleurs. Donc, tu vois,

  • Speaker #1

    c'est… Ah ouais, ouais. Ça remonte, ouais.

  • Speaker #0

    J'ai connu les Telex et les Fax avant d'avoir les mails pour mes clients. Donc, ça a une approche finalement qui est très, très vaste. Et je suis très contente d'avoir connu cette époque aussi, parce que ça complète énormément toute l'innovation jusqu'à l'IA qu'il y a maintenant. Donc, un parcours très, très classique. Et puis, j'ai quitté Hewlett Packard pour… Créer mon entreprise à un moment où on me demandait, j'étais sur Toulouse et on me demandait de regagner Paris. C'était compliqué d'un point de vue familial et je me suis dit, je vais créer mon entreprise. Et très, très rapidement, je me suis approchée de sociétés innovantes pour pouvoir les aider dans leur développement commercial. J'avais quand même une petite touche d'aventure. Ce n'était pas de l'entrepreneuriat, mais d'aventure dans ma vie salariée. C'était mes projets sportifs, en fait. Le fait d'avoir traversé le Tibet à vélo, d'avoir fait une course sur l'Atlantique, alors que je venais de rentrer dans mon poste en tant que salarié. Ce n'était pas du... Mes évasions. Fantastique. Je me sers tous les jours maintenant dans le monde entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment tu en viens à rejoindre Déméter ?

  • Speaker #0

    Déméter nous a appelés, nous a vu Vivinov en tant que société d'accompagnement sur les réseaux. et nous a contacté pour pouvoir bénéficier de développement commercial. Au départ, c'était une solution qui était un petit peu loin de ce qu'on faisait. Et donc, je me suis dit que j'allais le rencontrer, que j'allais rencontrer le fondateur qui est Brice Sandra, quelqu'un d'incroyable, vraiment d'extraordinaire. En le rencontrant, j'ai complètement changé d'avis. Je voulais lui donner toutes les informations pour qu'il puisse se développer. Et puis, en fait, il m'a convaincue. Il m'a convaincue de rejoindre l'aventure, de porter avec lui ce beau projet qu'on a relocalisé sur Toulouse, qu'on a remis en forme sous forme de société à mission, avec pour mission de ramener la nature. en ville, et de pouvoir également apporter de la valeur aux gens, et notamment aux étudiants, aux personnes en reconversion, en leur fournissant un métier extrêmement intéressant de végétalisation de toiture. C'est un métier qui touche à beaucoup de choses. À la toiture, à l'imperméabilisation, aux îlots de chaleur, au cycle de l'eau. C'est un métier très, très vaste.

  • Speaker #1

    Et donc, la végétalisation commence à devenir vraiment mainstream. On entend de plus en plus parler. Quel est l'impact ? de la végétalisation sur un bâtiment ?

  • Speaker #0

    Alors, l'impact, heureusement qu'on en entend de plus en plus parler. Tu le soulignes, c'est vraiment intéressant. Il n'y a encore pas beaucoup, beaucoup de réalisations, mais on verra pourquoi. L'impact est multiple. Déjà, ça réduit les îlots de chaleur urbain dans les villes. La végétalisation apporte un sentiment de fraîcheur. Ça améliore la thermique du bâtiment également. Et puis, autre... Autre point, en fait, ça renforce évidemment la biodiversité. Les plantes qui poussent en toiture sont préservées. Elles sont en fait en hauteur, donc il n'y a pas trop de risques de collision pour les insectes, les oiseaux, les abeilles notamment. Donc c'est quand même un espace qui est préservé et qui peut permettre une bonne restauration de la biodiversité qui s'est complètement effondrée ces dernières années chez nous. Il y a également une amélioration du cycle de l'eau. C'est-à-dire que les végétalisations de toiture retiennent l'eau de pluie qui tombe. Cette eau est retenue dans le substrat et ça permet d'éviter qu'elle s'écoule directement dans les réseaux d'eau pluviale. Il y a un déphasage.

  • Speaker #1

    Oui, donc de récupérer de l'eau.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    On voit qu'il y a un problème dans les pays du Sud. malheureusement, on est de plus en plus confrontés quand on voit ce qui se passe à Barcelone. C'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Sur tous ces projets de végétalisation de toiture, on travaille très souvent, dès qu'on peut, sur la récupération des eaux de pluie. C'est-à-dire qu'on va tout de suite voir les écoulements se passent ici, comment peut-on le récupérer, est-ce qu'on peut faire un bac, est-ce qu'on peut faire remonter l'eau, et également d'ailleurs sur le traitement des eaux... des eaux usées, des eaux grises.

  • Speaker #1

    Et du coup, juste si tu peux repréciser peut-être celles et ceux qui ne sont pas familiers avec cette notion, la notion d'îlot de chaleur.

  • Speaker #0

    Alors, îlot de chaleur, c'est en fait le fait que dans les villes, les espaces extrêmement urbanisés, bétonnés, tout ce qui est goudron, toiture, briques, tuiles, emmagasinent de la chaleur. et qu'il peut y avoir une différence de température très importante, notamment en été, entre ces centres urbains et des zones plus végétales qui peuvent être des champs ou des parcs, des forêts, autour des villes. Et cette augmentation de chaleur est due à toute cette surface minérale qui emmagasine la chaleur et qui la conserve malheureusement la nuit en ce moment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les fameux... C'est les fameux rebonds, en fait, qu'on a quand le soleil se couche, en fait, où les murs ont absorbé la chaleur toute la journée. Et du coup, on se promène même à 22, 23 heures en plein été. Et il fait chaud et on a la chaleur constamment sur soi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et le fait que les villes sont captes et gardent vraiment cette chaleur. Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu parlais d'isolation et de confort thermique. Donc forcément, en fait... On imagine, est-ce que la VG d'amélioration thermique...

  • Speaker #0

    Parce qu'on ne peut pas parler d'isolation, puisque les isolants, en fait, doivent être secs. Or là, par nature,

  • Speaker #1

    c'est humide. D'accord. Et du coup, ça apporte un confort. Est-ce que ça apporte des économies d'énergie dans un bâtiment ?

  • Speaker #0

    Alors oui, on ne les a pas encore mesurées. Ce qu'on a mesuré, c'est en fait des capteurs sous une végétalisation de 20 cm. 20 cm de substrat des plantes. On met un capteur sous cette couche-là et à côté, sur la même toiture, on a, sur du bitume, un capteur. Et là, on remarque une différence de température qui est vraiment très importante. Sous le substrat, la température reste à 20 degrés, tandis qu'évidemment, sur la toiture non couverte par de la végétalisation, la toiture, la température, aussi... entre, là sur notre exemple, c'était un moment où il avait fait très chaud un week-end, c'était en Nouvelle-Aquitaine, deux jours après, il avait fait vraiment froid, et là tu vois complètement la... différence de température entre le jour et la nuit déjà et puis en fonction de la journée. Sur la courbe qu'on a, on passe de 30 degrés à 3 degrés.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui. Déjà quand c'est en termes de chaleur, on a déjà 10 degrés d'écart ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a vraiment une amélioration qu'on peut comprendre puisqu'en fait on rajoute une couche au-dessus de la toiture et on rajoute des végétaux. Et en principe, cette zone-là est humide ou en tout cas… conserve un peu d'eau.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Quand on marche sur de la route, sur du bitume, et quand on va dans un parc et qu'on se met sur l'herbe en plein été, on remarque directement, on sent tout de suite cette différence de température.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Et c'est un petit peu sombre. Rapporter à un quartier, à une ville, forcément, c'est... Alors là,

  • Speaker #0

    ça peut être à l'herbe.

  • Speaker #1

    Mais c'est dingue. L'idéal,

  • Speaker #0

    c'est d'arriver à faire vraiment tout un quartier pour pouvoir mesurer à plus grande échelle cette amélioration thermique et ce confort pour les habitants et tout l'environnement, en fait, avec la restauration de la biodiversité. Là, c'est évident que ça serait formidable. Si tu nous trouves, Marc-Antoine, un quartier, une lune, on est preneurs.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu la chance de me rendre à Oslo et il y a un écoquartier qui est vraiment... Il me semble, c'est le premier du genre en Europe, c'est le quartier Vulcan, dans l'eau, où c'est impressionnant ce qui a été fait en termes de végétalisation, avec un nombre hallucinant de ruches qui ont été installées sur beaucoup, beaucoup de bâtiments. Donc, peut-être quelque chose à creuser du côté de là-bas. Souvent, ces pays sont très en avance sur tout ça. L'impact que tu décrivais en termes de... de température, c'est énorme. Que ce soit en hiver ou en été,

  • Speaker #0

    c'est énorme. L'amélioration thermique est efficace en hiver comme en été. C'est ça qui est vraiment très intéressant.

  • Speaker #1

    Et du coup, ce que vous proposez, ça s'adresse plutôt à des entreprises, à des collectivités, des écoles ?

  • Speaker #0

    Alors, ça s'adresse à des entreprises. Notre cible, ce sont surtout des entreprises et des collectivités. Les collectivités sont assez motrices, en fait, dans la revégétalisation des villes. Tu l'as souligné pour les écoles, mais également les parcs des sports, qui pour certains sont un petit peu vieillissants et nécessitent une nouvelle étanchéité. Et souvent, au moment de penser à l'étanchéité, on se dit, au fait, pourquoi ne pas végétaliser ? Donc ça, c'est vraiment une très, très bonne chose. Les entreprises sont intéressées par l'image de marque, les gains thermiques, c'est vraiment bien. Et on a également quelques... particuliers qui nous ont sollicité et pour lesquels on a fait des réalisations.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais ce n'est pas notre cible principale,

  • Speaker #1

    en fait.

  • Speaker #0

    On travaille sur d'autres projets, en fait, les particuliers. Notamment une aide à la végétalisation des balcons, mais qui pourrait être misquée en main. Donc c'est vraiment complètement différent.

  • Speaker #1

    On imagine que peut-être, dans les années à venir, ça fera partie de... La végétalisation pourra vraiment faire partie des dispositifs pour... Pour améliorer le confort thermique de sa maison en tant que particulier.

  • Speaker #0

    On parle beaucoup des énergies renouvelables, ce qui est vraiment très bien, c'est un très bon process, mais je pense qu'il est vraiment très important également d'améliorer la thermique de son bâtiment. Et les deux vont vraiment de pair.

  • Speaker #1

    Oui, et puis la végétalisation, en plus de générer des gains énergétiques, permet aussi de ramener de la biodiversité.

  • Speaker #0

    Exactement. Notre système qui est extrêmement léger, système inventé par Brice Sandra, qui fait vraiment très très léger. Donc on pourrait végétaliser 80% des toitures existantes en France, qu'elles soient plates ou en pente.

  • Speaker #1

    Ah ouais, si vous cherchez à rendre votre boîte désirable et robuste, alors vous devez savoir que la RSE, ça impose d'être un bon couteau suisse. Et encore plus quand on est dans une PME. C'est pour ça que j'ai décidé de créer The Impacters. Le but... rassembler les pointures de l'impact autour d'un podcast. Je suis Marc-Antoine Outeitor. Chaque semaine, je reçois des experts, consultants et leaders proactifs qui ont décidé de faire de l'ARSE un puissant levier business. Mes invités me livrent leurs secrets de réussite et les défis qu'ils ont rencontrés pour qu'on puisse apprendre ensemble à booster notre impact. Mon engagement, que vous repartiez inspiré du succès, mais aussi des échecs de mes invités. Alors, si vous voulez obtenir des méthodes concrètes et des outils actionnables pour agir maintenant, vous êtes au bon endroit. Abonnez-vous, ce podcast va devenir votre meilleur allié. Bon, on va y revenir. Juste pour les entreprises, ça m'intéresse. Ce qu'on imagine, c'est... Enfin voilà, vu ce que tu viens de dire, je pensais que c'était quelque chose qui s'adressait plutôt à des grands groupes. Mais du coup, en entreprise, est-ce que vous avez un persona ? Est-ce que c'est une PME ? Est-ce que c'est un grand groupe, une TPE ? Non,

  • Speaker #0

    on n'a pas de... Alors, on pourrait, mais je dirais, sinon on aurait plusieurs personas. Parce qu'en fait... Donc... C'est vraiment nous, la toiture, qui nous intéresse. Et comme on peut toucher à peu près 80% des toitures, en effet, je pense que ce qui est intéressant, ce que j'aimerais vraiment bien toucher, et pour l'instant, on n'en a pas eu, c'est tous ces entrepôts, toutes ces zones d'activité, en fait.

  • Speaker #1

    Industrielles.

  • Speaker #0

    Industrielles, exactement, et qui sont souvent pas très mises en valeur et qui pourraient largement être rendues jolies ou agréables en étant végétalisées. Mais... On a des demandes aussi pour des sièges sociaux d'entreprises. Et puis également parfois pour des agences en vue de tests pour une mise en place plus globale au sein des entreprises. D'accord. C'est quelque chose qui est assez nouveau en France, en fait. Ça existe, évidemment, on en voit, mais c'est vraiment pas encore déployé. Beaucoup moins, comme tu l'as dit, que dans les pays du Nord ou même en Allemagne.

  • Speaker #1

    C'est plus… Oui, Oui, c'est plus commun, en effet. Donc, du coup, plutôt des PME, des... OK.

  • Speaker #0

    PME, grand groupe. On n'est pas...

  • Speaker #1

    PME, grand groupe. OK. Et du coup, vous vous concentrez vraiment sur la toiture ou est-ce qu'il y a d'autres zones du bâti ou autres dans les villes que vous pouvez végétaliser ?

  • Speaker #0

    Alors, dans les villes, on peut végétaliser toiture. On peut également réaliser des murs. C'est plus compliqué et notamment par rapport à la... à la récupération de l'eau, puisqu'évidemment l'eau a tendance à descendre. Donc c'est plus complexe, les murs sont plus compliqués. Et on s'intéresse également à la désimperméabilisation des sols avec végétalisation. Ça permet de retenir, de récupérer de l'eau en sol et de pouvoir... de ce fait, la rendre utile pour la végétalisation qui est mise. Ça peut être sur des trottoirs, ça peut même être sur des parkings. Donc, c'est vraiment une végétalisation de toutes les zones urbaines.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, la désimperméabilisation dont tu parlais. Ce que je vois aussi, c'est qu'on a des épisodes de plus en plus forts de pluie qui arrivent. Et du coup, avec de plus en plus d'épisodes d'inondations.

  • Speaker #0

    ça aussi ça peut vraiment jouer un rôle pour contrer un petit peu ce phénomène oui tout à fait ça peut jouer un rôle pour retenir l'eau et c'est également comme les épisodes que tu cites en fait c'est souvent vraiment des pluies très denses sur un moment très court suivi par une période de quasi sécheresse et ça permet en fait de récupérer l'eau le trop plein d'eau et de l'utiliser, en fait. Donc, de lisser finalement cette eau qui ne nous tombe plus dessus de façon régulière maintenant, et de la récupérer et de pouvoir l'utiliser.

  • Speaker #1

    Oui, donc on voit les bénéfices sont quasi infinis.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'ai été convaincue, c'est pour ça que Brice a été convaincue, et je me suis dit, mais on ne peut pas laisser tomber cette idée, ce n'est pas possible. Il y a beaucoup de valeurs en plus, au-delà du sujet lui-même. Les valeurs, c'est vraiment de vouloir monter en écosystème avec d'autres entreprises partenaires. C'est vraiment de vouloir former des gens et donner de la valeur à ces nouveaux métiers, finalement.

  • Speaker #1

    Oui, on est dans une démarche qui semble très ouverte.

  • Speaker #0

    On essaye.

  • Speaker #1

    Et du coup...

  • Speaker #0

    C'est ce qui est intéressant aussi, parce que ça permet de découvrir également plein d'autres innovations qui nous enrichissent, en fait, enrichissent. notre recherche, notre développement finalement. Et nous, on apporte également ce que l'on a appris à d'autres sociétés. Donc, on peut monter des projets ensemble et finalement, il n'y a plus de limite. C'est ça qui est formidable.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu es dans un domaine très innovant. Forcément, si tu résonnes en circuit fermé, dans deux ans, trois ans, tu risques fortement d'être obsolète. Donc, c'est...

  • Speaker #0

    Il y a une énergie, une passion pour avancer. On a des toitures qui sont connectées également. On récupère de la data, on récupère de la donnée, qui d'ailleurs va être amenée à énormément évoluer. Pour l'instant, on peut mesurer la température, on peut mesurer l'humidité pour pouvoir contrôler. un arrosage. On peut mesurer la biodiversité, mais on va pouvoir aller beaucoup plus loin et ces données nous permettent de mesurer, mais mesurer pour améliorer. C'est toujours en effet en mouvement. Brice, que tu rencontreras peut-être un jour, est vraiment toujours en mouvement également.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, ce n'est pas juste qu'on va implanter de la végétalisation à un point en particulier. C'est vraiment une démarche, un projet qui est en amélioration continue.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Mais c'est normal parce que même par rapport au choix des plantes que l'on peut mettre sur les toitures, avec le réchauffement climatique actuellement, on travaille à mettre des plantes régionales, donc qui vont varier si on fait une toiture nord de la France ou complètement sur le bassin méditerranéen, on ne mettra pas les mêmes plantes. Mais on va viser en même temps. à prendre des plantes d'un petit peu plus au sud, pour anticiper le réchauffement climatique, puisque les plantes n'arrivent pas à suivre notre réchauffement climatique qui est assez rapide. Donc en fait, on anticipe. C'est des... comment dire ? Oui, c'est du bon sens pour faire en sorte que les plantes restent pérennes. Ce qui se passe après sur la toiture, c'est qu'il y a un véritable écosystème qui se met en place. Ça veut dire que la toiture vit par elle-même, tout comme une prairie fleurie. Tu vois, une prairie fleurie sur un bord de route ira vivre par elle-même. Ça veut dire que les plantes vont pousser, certaines vont mourir, se désintégrer et recréer de la matière organique pour que d'autres plantes poussent.

  • Speaker #1

    En fait, on crée vraiment un milieu autonome.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ce qui permet également, enfin, tout est vertueux, mais d'avoir de la biodiversité et qu'en fait, on ne va pas s'amuser à tondre toutes les semaines, tous les 15 jours notre toiture vénitale, on va la laisser vivre.

  • Speaker #1

    Et du coup, ce qu'on voit aussi, c'est qu'il y a un enjeu économique. Qui dit moins d'entretien, dit forcément moins de tous les ans de frais à consacrer. Plus tous les bénéfices que tu énonces avant. On va en parler plus tard, mais forcément, il y a l'aspect environnemental. Mais l'aspect économique aussi est important. pour le déployer. Et on voit que c'est un système qui se nourrit par lui-même, donc qui est autonome.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vraiment très vertueux. Moi, je suis convaincue. Brice a réussi à me convaincre. Et c'est vrai qu'on essaye de transmettre ces informations qui sont finalement peu connues. Parce que là, en tant que toute petite entreprise, c'est toujours la même chose. Quand on est une startup, on a un rayonnement qui est tout petit, que ce soit sur les réseaux ou dans son... l'écosystème local.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qui est finalement frustrant, c'est d'avoir en fait une belle idée, mais que ce soit pour nous ou pour toutes les startups, toutes les startups à impact, toutes celles qui portent vraiment des idées qui pourraient apporter des améliorations extrêmement intéressantes pour la société actuelle et qui en fait ont un tout petit rayonnement. Donc on essaye d'élargir ce rayonnement. On a la chance d'être labellisé Solarium. Pulse qui nous donne une très bonne visibilité. On est interrogé dans des podcasts, comme ce que tu fais là avec The Impactor, donc c'est vraiment super. Mais pour nous, tous ces relais presse, toutes ces mises en avant, en fait, sont extrêmement importantes, puisque ça donne un écho considérable à notre solution, sachant qu'en plus, comme on est un petit peu sollicité au quotidien, un petit peu débordé par notre côté, on ne s'ennuie jamais. On n'a pas non plus énormément de... de temps pour faire rayonner, claironner haut et fort que la solution est vraiment intéressante.

  • Speaker #1

    Oui, le financement et la com sur un projet comme ça, forcément, c'est le nerf de la guerre. L'évangélisation, surtout que on va y venir, mais tu disais, c'est accessible. Ce n'est pas réservé juste à une élite qui a un luxe de se payer ça. C'est ça, vraiment. L'innovation est belle.

  • Speaker #0

    Merci. C'est vrai qu'on essaye de faire en sorte que ce soit en effet accessible grâce au poids, la pose et facilité. Donc déjà, on gagne beaucoup par rapport à la mise en œuvre de ces toitures végétalisées. Moi, j'ai réalisé ma première toiture végétalisée et j'ai été étonnée par la rapidité de mise en œuvre et finalement la relative simplicité, une fois qu'on connaît les règles en toiture.

  • Speaker #1

    la simplicité de pose et du coup est-ce que tu parlais que ce soit de siège d'entreprise ou de maisons individuelles, est-ce que tous les sites sont végétalisables ? Est-ce qu'il y a une taille minimum requise ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas plutôt par rapport à une taille minimum, c'est par rapport à la structure des bâtiments. Certains bâtiments ont été construits de façon plus légère, ou en tout cas, sans prendre en considération un poids potentiel qui pourrait être mis sur le toit. C'est un des énormes freins à la végétalisation. Les systèmes traditionnels de végétalisation pèse à peu près une tonne au mètre cube. Le système de Déméter pèse 40 kg au mètre cube. Une tonne par mètre cube, ça veut dire... On ne met pas un mètre cube, mais même si on le met en 3 à 7 cm, donc en couche relativement fine, même probablement très fine pour que la végétalisation se développe, le poids est conséquent. Et en fait, c'est un frein. Il faut quasiment que la végétalisation ait été prise en compte dans la... conception du bâtiment. C'est pour ça que ça s'adresse beaucoup à du neuf.

  • Speaker #1

    Ça restreint vraiment les bâtiments qui ont été conçus il y a, ne serait-ce qu'il y a 10 ans.

  • Speaker #0

    Voilà. Et certains bâtiments n'ont pas du tout été conçus pour avoir un poids en toiture. Le fait de passer à 40 kg par mètre cube fait qu'on est évidemment beaucoup plus léger sur 20 cm, puisqu'on pose généralement en épaisseur de 20 cm, ce qui permet aux racines de se développer. Ça reste un poids complètement acceptable. pour la majorité des toitures. On travaille avec des bureaux d'études systématiquement sur chaque végétalisation. On fait appel à un bureau d'études spécialisé en toiture qui valide la possibilité de végétaliser, en fait. C'est-à-dire le poids, l'acceptation maximale de poids en toiture, et puis également tous les autres petits points qui peuvent être mis en exergue sur une toiture.

  • Speaker #1

    En fait, c'est énorme. En fait, l'innovation dit... Ce revêtement dont tu parles, en fait, ça permet de vraiment craquer le marché parce que tu passes d'un marché de niche qui s'adresse à quelques pourcents des bâtiments aujourd'hui existants à un marché de masse où tu parlais 80% des toitures peuvent être…

  • Speaker #0

    Végétalisées, tout à fait. Et ça, les gens ne le savent pas. Très souvent, des personnes qui viennent vers nous disent Ah, c'est joli, mais nous, on ne peut pas. Et on dit Mais pourquoi ? Notre bâtiment ne permet pas d'avoir des végétalisations de toiture, c'est beaucoup trop lourd, beaucoup trop lourd, c'est un frein. Et quand on commence à parler du poids, et quand on voit avec les bureaux d'études, on se rend compte que c'est possible. Et là, souvent, les clients sont vraiment contents et disent Ah, mais... OK, donc on peut y aller, on y va. Ça permet de revégétaliser des toits terrasse également. Là, je trouve que l'impact est encore plus important puisque les salariés peuvent profiter parfois de zones qui sont oubliées ou rendues peu attrayantes. Et dès qu'on met un petit point d'herbe, des plantes, des fleurs, c'est magique et puis on voit vivre en fait cette toiture.

  • Speaker #1

    Oui, on améliore le cadre de vie.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Le cadre de vie et la cohésion en même temps entre les personnes. à cette faculté, on l'a un petit peu oublié, mais ramener en ville, c'est très verteux.

  • Speaker #1

    Je sais plus où j'ai vu passer ça, mais c'est une étude qui vient de sortir, qui a été menée sur Barcelone, justement le lien en fait entre végétalisation et la santé mentale, et c'était impressionnant les chiffres, comme quoi les deux étaient étroitement liés.

  • Speaker #0

    C'était lié, oui. C'est lié en effet, il y a beaucoup d'études qui sont parues là-dessus. Et c'est vraiment intéressant. Mais pareil, on peut le ressentir aussi. Tu sens un certain bien-être envers des plantes quand tu les vois grandir. En plus, pousser, c'est assez magique finalement par rapport à un endroit complètement bétonné qui est assez inerte.

  • Speaker #1

    Tu ramènes de la vie en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Tu ramènes de la vie et de la beauté. C'est apaisant également. On dirait que je n'ai pas la reinverte. Donc, tu vois, je n'avais aucune raison d'attendre.

  • Speaker #1

    Non, mais on voit.

  • Speaker #0

    Je fais... Plus en plus d'attention, en fait. Et puis, j'ai des bons conseils maintenant pour...

  • Speaker #1

    Ah oui, tu es bien placée.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment un... Oui, quand tu vois des plantes croître, c'est développé, c'est magnifique. Puis après, sans avoir la main verte, il y a qu'à regarder si le week-end tu pars en forêt ou te faire une rando en montagne. De suite, tu es plus apaisé parce que tu as un environnement qui est tout autre.

  • Speaker #1

    L'apaisement, les odeurs, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et en plus de tout ça, tu parlais des écarts de température que vous aviez relevés chez des clients que vous avez équipés. Est-ce que vous arrivez à... quantifier tes indicateurs en termes de récupération d'eau ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut récupérer sur 5 mètres carrés, en fait, en 20 centimètres, donc ce qui fait 1 mètre cube, en fait. Tu vois, sur 1 mètre cube, on peut récupérer 40 litres d'eau par an. Il faut que l'eau tombe suffisamment, si tu veux, pour que ce soit récupérable. Mais le substrat se comporte un petit peu comme une éponge, ce qui fait qu'en fait, il absorbe l'eau. avant de la restituer.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc, ça c'est intéressant, comme tu l'as souligné également, en cas de très forte pluie, notamment, pour pouvoir éviter que toute cette pluie, que toute cette eau, parte directement dans les canalisations et ou incite aux inondations. Mais pour qu'il y ait un impact, il faudrait que ce soit à l'échelle d'un quartier, tu vois, pour mesurer cet impact. S'il y a un seul bâtiment qui a une végétalisation de toiture, l'impact ne sera pas notable.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et du coup, ce substrat, il a été développé en interne ? Oui,

  • Speaker #1

    du coup, c'est Brice Sandra qui avait effectué des végétalisations de toiture, et notamment sur le hall 6 du parc des expositions de la Porte de Versailles, et qui s'est rendu compte que c'était un travail extrêmement difficile à mettre en œuvre, que c'était long, que c'était complexe, et que toutes ces difficultés de mise en œuvre... n'amenait pas à des résultats à la hauteur des espérances également. Donc il a réfléchi au vu de son expérience. C'est typiquement une innovation créée par quelqu'un qui connaît le métier, qui a vu les difficultés et qui veut pallier, pouvoir faire en sorte que ce soit déployé beaucoup plus facilement, essayer d'enlever les freins, les freins qui sont le poids, la difficulté de mise en œuvre. Donc il a testé, beaucoup testé dans son jardin. toutes les températures, avec différentes plantes, différentes compositions. Et il est arrivé sur cette réalisation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que techniquement, moi je ne suis pas du tout un fin connaisseur, mais quand tu commences à t'y intéresser, ça a l'air vraiment complexe, coûteux et long. Aujourd'hui, du coup, est-ce que c'est possible avec Déméter de végétaliser sans se ruiner ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est possible. C'est possible de végétaliser sans se ruiner. Et surtout, ce qui est très intéressant, c'est que la végétalisation se développant en écosystème permet d'avoir une très longue durabilité. Je dirais que la durée de vie, c'est la durée de vie de l'étanchéité. Ça peut être 40 ans, 50 ans. Ce n'est pas quelque chose qu'on va s'amuser à changer tous les deux ans, tous les dix ans. L'idée, c'est de rentrer en récomposition du système. pour que ces toitures végétales restent complètement pérennes.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça se passe quand je mets à la place un dirigeant d'entreprise ou dans une collectivité qui est chaud en écoutant tout ça et qui veut passer à l'action ? Comment ça se passe quand on fait appel à vous ?

  • Speaker #1

    Alors, on fait au préalable une étude avec un bureau d'études de toiture, spécialisé en toiture.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est absolument nécessaire puisque ça permet sécuriser toute la mise en œuvre et puis également d'avoir un œil avisé sur des choses que nous on aurait pu ne pas avoir. En toiture, il y a quand même beaucoup d'éléments qui peuvent être émergents. Ça peut être des cheminées, ça peut être des zones de passage, par exemple. Il y a des choses qu'il faut conserver. On ne peut pas s'amuser à mettre une végétalisation sur toute la surface. Il y a des zones techniques également qui doivent rester accessibles. Donc il y a des règles qui sont certifiées, validées par le bureau d'études. qui nous soumet en fait spécificité de la toiture et qui donne également la faisabilité. Il est possible, et c'est arrivé, que quand on avait emmené un bureau d'études sur une toiture, ils nous ont dit non là, vous ne pouvez pas végétaliser.

  • Speaker #0

    C'est les fameux 20% dont tu parlais. Les 20% qui pour l'instant sont non atteignables.

  • Speaker #1

    On ne peut pas, il vaut mieux le savoir au début et comme ça on est tous sereins. Quand on peut ensuite, la mise en œuvre peut être très très rapide. Il nous faut entre deux à trois mois entre le signé et la mise en œuvre, qui correspond finalement à de l'approvisionnement. Sauf s'il y a des besoins en plantes spécifiques, rares ou autres, ou auquel cas ça peut être un petit peu allongé.

  • Speaker #0

    C'est hyper rapide en fait.

  • Speaker #1

    Ça peut être très rapidement. Le procès s'est vraiment bien étudié. Le frein qu'il pourrait y avoir pourrait être l'état de l'étanchéité qui est remonté par le bureau d'études. On n'intervient pas sur une étanchéité en fin de vie, évidemment, parce que ça ne serait pas économiquement viable. On attendra. C'est arrivé aussi. On avait une entreprise dans la région bordelaise qui voulait... végétalisé, mais en fait, son étanchéité est encore bonne, mais trop vieille. Enfin, trop vieille pour pouvoir mettre un nouveau, mais elle peut durer encore 2-3 ans. Donc, on a dit qu'on verrait 2-3 ans pour, en fait, passer à de la végétalisation de toiture au moment du changement d'étanchéité. Mais on ne va pas faire un projet pour une durée de vie qui serait très très courte, en fait. Oui,

  • Speaker #0

    ce n'est pas durable. Ce n'est pas durable et ce n'est pas viable. Ce n'est pas viable non plus.

  • Speaker #1

    On pourrait, mais c'est dommage. Autant, par contre, sur des étanchéités qui ont déjà été installées depuis 3 ans, 4 ans, et qui sont encore très bonnes, il n'y a pas de problème. Mais là, c'est vraiment, chaque cas est particulier. Chaque toiture est différente.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Du coup, en gros, il y a deux phases, si je comprends bien. Il y a tout là, le bureau d'études. Cette phase-là, ça peut s'étaler sur quel délai ?

  • Speaker #1

    Alors, en fonction de la taille de la toiture et des difficultés qu'il peut y avoir, il faut les disponibilités, évidemment, pour aller faire les études de toiture, mais un jour, un mois, on peut avoir les résultats.

  • Speaker #0

    Oui, ça reste du très rapide. Et pour la phase, je dirais, conception, design conception, choix des essences, etc. Du coup, ça, ce n'est pas le bureau d'études, c'est...

  • Speaker #1

    Ça, c'est l'expertise de Déméter, en fait. Et là, ce que je te disais, deux, trois mois.

  • Speaker #0

    Et donc, la question qu'on se posait, est-ce que c'est un process uniforme qui est déployé, quel que soit le territoire, ou là, on l'a bien compris, dans votre cas, on va vraiment sélectionner des plantes en fonction du territoire où on se trouve ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est très important pour la pérennité de la toiture et la création d'un bon écosystème.

  • Speaker #0

    Trop bien. Est-ce qu'il existe des aides, des financements pour quelqu'un qui voudrait revégétaliser sa toiture ou son bâtiment ?

  • Speaker #1

    Oui, il existe des financements, il existe des aides, alors que ce soit pour des particuliers ou des entreprises. Il y a le fonds vert qui est le plus connu, qui est géré par les préfets. Mais par contre... La grande difficulté qu'il y a et que nous, on rencontre, c'est que dans chaque région, c'est différent, voire dans chaque ville, les financements peuvent être différents. Certaines collectivités apportent des projets, en fait, de restauration de la biodiversité dans lesquels on peut rentrer, d'amélioration thermique dans lesquels également on peut rentrer, mais qui sont extrêmement variables. Et je te dis, même d'une commune, d'une ville à l'autre, ça peut changer. Donc ça, c'est un travail de titan pour essayer de... répertorier ce qui existe comme aide et ce qui peut faciliter finalement la transformation ou le passage à ces végétalisations de toiture. Mais parfois on ne sait pas dans quel domaine se mettre. Est-ce que c'est restauration de la biodiversité, amélioration de la vitamine, amélioration du cycle de l'eau. Il y a beaucoup de cases qui peuvent être cochées. Donc l'idéal c'est quand on arrive à avoir un petit peu de chèque et avoir des financements. qui couvrent parfois la moitié, voire plus sur Paris. Ils sont très dynamiques sur les aides à la végétalisation. Et on le remarque puisque la ville se verdit assez rapidement.

  • Speaker #0

    Du coup, est-ce que tu nous parlais tout à l'heure de la Banque Populaire Occitane ? Du coup, vous avez un projet en cours avec eux ? Tu peux...

  • Speaker #1

    Oui, on a un projet actuel d'ailleurs qui va bientôt être mis en œuvre. Et c'est en fait une végétalisation de toiture sur un bâtiment qui a été rénové. Donc voilà, ils avaient ce projet depuis un certain temps. Le projet de végétalisation avait été abandonné puisque la structure ne supportait pas des poids très très élevés. Et puis on a eu de la chance et notre banque, et en fait notre conseiller bancaire nous a mis en relation avec les responsables bâtiments qui s'occupaient de ce projet. Et on a, voilà. C'est notre banque et notre client.

  • Speaker #0

    C'est le meilleur moyen d'aller rechercher des financements ensuite.

  • Speaker #1

    Pensez à interroger votre banquier.

  • Speaker #0

    À l'après. Et du coup, dans le déploiement, tu parlais de votre adaptation aux espèces locales. Ça veut dire que vous vous déplacez partout ou vous faites des partenariats en région ?

  • Speaker #1

    Les deux. Alors pour l'instant, on se déplace partout. Déjà parce qu'il y a une nécessité de former les personnes sur ces métiers innovants. Et sur la mise en œuvre qui est relativement simple, mais qu'il faut quand même apprendre. Et puis nous, ça nous permet également d'apprendre finalement à chaque toiture, à chaque fois il y a quelque chose. Ça permet d'améliorer, d'avoir tout de suite la vision finale également de la toiture qu'on remplace. Donc je pense qu'on aurait du mal à complètement déléguer pour l'instant. Mais l'idée, c'est de former des personnes dans toutes les régions pour pouvoir être capables de déployer à beaucoup plus grande échelle. D'ici la fin de l'année, en fait. des réalisations dans plusieurs zones déjà. Donc à chaque fois qu'on fait une toiture, finalement, il y a des sociétés qui ont créé le réseau au final en local. On a des partenaires sur toute la France.

  • Speaker #0

    Super. Au niveau de l'entretien, on en parlait, une certaine autonomie. Est-ce qu'il y a vraiment zéro entretien ? Est-ce qu'il y a un petit entretien à avoir ?

  • Speaker #1

    Non, alors il n'y a pas zéro entretien. Déjà au démarrage, Il y a besoin de plus d'eau pour que les graines, les racines puissent prendre place. Exactement comme quand on crée une pelouse en gazonné, par exemple. Dans son jardin, les premiers mois sont absolument primordiaux pour la prise racinaire. Donc là, il y a plus de vigilance à avoir au démarrage du projet. Certaines saisons sont plus propices également à la mise en œuvre. Et sinon, on préconise un entretien, une visite par an. Une fois que c'est installé.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc ça, vous réalisez ça avec des partenaires. Donc en fait, l'entreprise qui va végétaliser son bâtiment, elle externalise cette partie entretien, c'est ça ? Dans ce que vous observez ?

  • Speaker #1

    Si elle a des personnes compétentes au sein de son entreprise, ils peuvent très bien le faire en interne. On a des capteurs également. Donc en fait, on a déjà une connaissance de la toiture. on a des informations importantes sur la toiture qui remontent.

  • Speaker #0

    Très bien. J'imagine forcément chaque projet différent, mais est-ce que tu as un ordre de grandeur sur une surface définie, sur tant de mètres carrés, le coût que peut avoir un projet de revégétalisation sur une toiture ?

  • Speaker #1

    En effet, ça dépendra vraiment de chaque toiture, mais on parle entre 80 et 120 euros en fonction des plantes mises en œuvre par mètre carré.

  • Speaker #0

    Entre 80 et 120 euros le mètre carré. Oui. Et est-ce que vous avez déjà réussi à dégager un coût d'entretien, on peut dire, de maintenance, je ne sais pas comment on peut appeler ça, les cinq premières années, les dix premières années, les années à venir ?

  • Speaker #1

    Alors, on n'est pas encore sur les dix premières années, mais en fait, oui, on pense, une visite, en fait, c'est autour de, après, ça va dépendre également de la taille de la toiture, mais entre 500 et 1 000 euros. Donc, en fait… les coûts d'entretien de la toiture sont vraiment réduits.

  • Speaker #0

    Ah oui. Donc en fait, un toit de 1000 m², on serait à 100 000 euros, on peut dire, d'installation. Ça reste accessible, vraiment accessible par rapport à ce qu'on peut s'imaginer sur ce type ?

  • Speaker #1

    Si. On peut faire des toitures maraîchères. On peut en fait planter, par exemple, des plants de tomates, des plants de fraises. on peut produire du miel avec des plantes mélifères qui seraient en toiture. Je sais que les productions de miel se répandent. Il y a quelques entreprises qui sont passées déjà à ça. Mais même le fait de mettre des... de faire des toitures maraîchères, alors là, il y a plus d'entretien, évidemment, mais c'est fait par les personnes qui, soit par des maraîchers spécifiquement toiture, puisqu'il y a des règles de sécurité qui ne sont pas les mêmes qu'au sol, soit par des personnes de l'entreprise, en fait. C'est des choses qui sont intéressantes. On voudrait bien pousser un petit peu plus loin.

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, en plus de créer quelque chose qui est très autonome, on crée quelque chose qui peut générer des revenus. Même si ce n'est pas forcément dans ce but-là. Il y a aussi, je te dis ça, parce qu'il faut vraiment que tu ailles te faire virer à Oslo. Il faut vraiment prendre le train vite et y aller. En fait, Dans le quartier dont je te parlais, c'est un street food où tu peux acheter le miel produit dans le quartier. Le miel produit sur les toits du quartier, c'est fou, c'est fou.

  • Speaker #1

    Nous, on pourrait avoir dans les cantines des entreprises, par exemple, les tomates produites, salade de tomates de la toiture locale.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est ça et on parle beaucoup de... L'autonomie de circuits courts et de villes autonomes. De villes autonomes où ce qui est consommé en ville n'est plus produit à des kilomètres de là. C'est vraiment un sujet.

  • Speaker #1

    C'est un sujet, tout à fait. Et puis, ça permet de trouver des zones également pour pouvoir produire. Tu vois, toutes ces toitures sont pour l'instant complètement inutilisées.

  • Speaker #0

    C'est ça, oui. Il y a un gisement qui est énorme. Mais là encore, ça fait une heure maintenant qu'on parle. Et on énonce encore des nouveaux bénéfices. C'est fou. J'ai l'impression que si autant, on pourrait rester encore une heure et trouver encore d'autres bénéfices.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est incroyable. Oui, c'est très vertueux. Moi, c'est vraiment ce qui m'a plu. C'est que vraiment, on trouve, comme tu dis, beaucoup de bénéfices. Et puis, cet impact que ça peut avoir sur les villes qui deviennent quand même, notamment en été, un peu difficilement vivables. est d'après moi très très important en fait c'est pour ça qu'on aimerait bien qu'il y ait encore plus de projets que ce soit avec nous ou avec d'autres mais tu vois des projets qui permettent des végétalisations des imperméabilisations de villes et donc je pense que ça apportera réellement bien-être.

  • Speaker #0

    Et à ton avis si on regarde en 2024, si on regarde dans les 5-6 prochaines années qu'on se projette à 2030 comment est-ce que tu vois la revégétalisation des villes, des bâtiments ?

  • Speaker #1

    Très très vite. Ça va vraiment très très vite. Il y a deux ans, quand Brice nous a appelés, un petit peu plus de deux ans maintenant, j'avais fait pas mal de recherches sur Internet pour voir les freins, pour comprendre un petit peu son projet. On n'en parlait vraiment pas beaucoup encore. On commençait à parler d'effondrement de la biodiversité. Alors, c'est connu depuis longtemps, mais en fait, avant que ça passe dans le grand public, avant qu'il y ait une prise de conscience. Alors maintenant, évidemment, je suis un petit peu sous le prisme des... des navigateurs internet qui me renvoient évidemment toutes les informations relatives à la végétalisation de toitures, à la biodiversité, à la thermique des bâtiments. Mais je pense quand même, et même en voyant tous les décrets qui passent actuellement, toutes les aides financières, il y a une accélération de la prise de conscience de cet aspect bénéfique.

  • Speaker #0

    Et je pense que les fresques…

  • Speaker #1

    J'espère qu'on arrivera à 10, 20%.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ça serait énorme, parce que concrètement, on doit être à 0,0 quelque chose. Mais quand on voit, sur un autre domaine, mais quand on voit la part des déplacements en vélo dans certaines villes, on sait que ça va très vite.

  • Speaker #1

    On remarque en ce moment quand même en plus dans beaucoup de villes, cette prise de conscience de la végétalisation, alors qu'on bétonnait tout. pour faciliter les nettoyages, l'entretien. On remarque quand même un retour. Je te citais Paris, mais là, sur Toulouse, ça bouge aussi. Lyon, il y a vraiment Nantes aussi. Beaucoup de villes.

  • Speaker #0

    Je pense que le phénomène, enfin le phénomène aujourd'hui, ce n'est plus un phénomène, mais les fresques, on sait que la fresque de la biodiversité, après celle du climat, c'est peut-être l'une des plus... qui génèrent le plus de participation. Je pense que ça aussi, ça aide à accélérer.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Les gens veulent végétaliser maintenant leur balcon, veulent apporter de la verdure, restaurer un petit peu tout cet aspect. Donc oui, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et du coup, on arrive à la fin de cet épisode. Quelqu'un pour toi qu'il faut vraiment inviter sur ce podcast ?

  • Speaker #1

    Dans d'autres domaines, moi, je rencontre tous les jours des startups qui sont absolument fascinantes, que j'aime bien, qui est sur Toulouse, c'est Hector le Collector, par exemple. Eux, ils font de la collecte de biodéchets en entreprise. Donc, c'est vraiment un métier de collecte. Ça s'étend. Et en fait, ils vont également se déployer sur d'autres villes de France. Tu pourrais interroger Hector le Collector. Trop bien. Le nom est bien choisi. Et puis, l'entreprise est vraiment très intéressante également.

  • Speaker #0

    Trop bien. Merci pour le contact. Enfin, si on veut te trouver, te contacter, est-ce qu'il y a des supports, des événements où on peut vous retrouver ?

  • Speaker #1

    On est joignable sur LinkedIn. On a un site d'émetteurs et hélène.démetteurs-végétalisation.com On pourrait le mettre peut-être en commentaire.

  • Speaker #0

    Dans la bio.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai appris. C'est extra. Merci beaucoup en tout cas Marc-Antoine pour cette visibilité, pour cet entretien, pour ton temps. Merci.

  • Speaker #0

    Voilà, on arrive à la fin de cet épisode. Pour maximiser la visibilité de notre invité et rendre ce contenu à impact accessible au plus grand nombre, tu peux t'abonner. et laisser un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite !

Chapters

  • De l'ESCP à la végétalisation

    01:52

  • Impacts de la végétalisation

    05:18

  • Incidence sur la Température en ville

    07:25

  • Gains énergétiques

    08:58

  • Pour les entreprises et collectivités

    12:05

  • Récupération d'eau

    16:49

  • Le choix des plantes

    20:30

  • Un système autonome

    21:04

  • D'une niche à un marché de masse

    24:49

  • Bien-être au travail

    27:47

  • Combien de litres d'eau récupéré ?

    29:50

  • Délais

    32:09

  • Les aides

    36:53

  • Combien ça coûte ?

    41:50

  • Coûts d'entretien ?

    42:18

  • Toit = Centre de profit

    42:58

  • 2030 : 1 toit sur 5 végétalisé ?

    45:40

  • Coups de cœur d'Hélène

    48:11

Description

❄️ Rafraîchir la ville en végétalisant les toits. Une solution aussi efficace qu'esthéthique.

Le problème, c’est le coût. Enfin, c’était.

💥 Car mon invité du jour a changé le game.

Je suis avec Hélène Mariette de Démét’air.

🌳 Avec Brice Sendra, ils ont mis sur pied une solution qui permet de végétaliser 80% des toitures.

Une offre ENFIN accessible aux petites entreprises et même aux particuliers.

👉 Quels effets sur la facture énergétique de votre bâtiment ?

👉 Quels impacts sur la température en ville, la biodiversité et la santé humaine ?

👉 Combien ça coûte ?

👉 Et comment transformer votre toit en un centre de profit ?


Un épisode pour prendre un grand bol d’air frais avant de partir en vacances 🏖️

Bon été !



▬▬▬▬▬


OÙ RETROUVER HÉLÈNE : https://www.linkedin.com/in/helenemariette/

VÉGÉTALISER VOTRE TOITURE AVEC DEMÉT’AIR : https://www.demet-air.fr/

OÙ RETROUVER MARC-ANTOINE : https://www.linkedin.com/in/marc-antoine-bouteille-torre-🚲-0196197a/


▬▬▬▬▬


QU'EST-CE QUE THE IMPACTERS ?


Si vous cherchez à rendre votre boîte désirable et robuste,

Alors, vous devez savoir que la RSE, ça impose d’être un bon couteau suisse.

Et encore plus quand on est dans une PME.


C’est pour ça que j’ai décidé de créer The Impacters.

Le but : Rassembler les pointures de l’impact autour d’un Podcast.


Je suis Marc-Antoine Bouteille-Torre.

Expert en marketing responsable, mobilité durable et transformation des entreprises.

Chaque semaine, je reçois des Experts, Consultants et Leaders proactifs qui ont décidé de faire de la RSE, un puissant levier Business.


Mes invités me livrent leurs secrets de réussite…

…et les défis qu’ils ont rencontrés

Pour qu’on puisse apprendre ensemble,

à booster notre Impact…


Mon engagement ?

Que tu repartes inspiré du succès…

…mais aussi des échecs de mes invités,


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Si tu veux obtenir des méthodes concrètes…

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Tu es au bon endroit

Abonne-toi,

Ce Podcast va devenir ton meilleur allié !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et là, on remarque une différence de température qui est vraiment très importante. Sous le substrat, la température reste à 20 degrés. Tandis que sur la toiture non couverte par de la végétalisation, on passe de 30 degrés à 3 degrés.

  • Speaker #1

    Ah oui. Déjà, en termes de chaleur, on a déjà 10 degrés d'écart. C'est énorme.

  • Speaker #0

    Vraiment très, très léger. Donc, on pourrait végétaliser 80% des toitures existantes en France, qu'elles soient plates ou en pente. Ah oui. On pourrait être végétalisé. des toits terrasses également. L'impact est encore plus important puisque les salariés peuvent profiter parfois de zones qui sont oubliées.

  • Speaker #1

    Oui, on améliore le cadre de vie.

  • Speaker #0

    Le cadre de vie et la cohésion en même temps entre les personnes. Plus loin aussi, on peut faire des toitures maraîchères.

  • Speaker #1

    Et du coup, en plus de créer quelque chose qui est très autonome, on crée quelque chose qui peut générer des revenus. Hello et bienvenue dans The Impacters, le podcast pour booster la performance socio-environnementale des entreprises. Rafraîchir la ville en végétalisant les toits, une solution efficace et esthétique. Le problème, c'est le coût. Enfin c'était, car mon invité du jour a changé le game. Je suis avec Hélène Mariette de Demeter. Avec Brice Sandra, ils ont mis sur pied une solution qui permet de végétaliser 80% des toitures. Une offre... enfin accessible aux petites entreprises et même aux particuliers. Alors, quels effets sur la facture énergétique de votre bâtiment ? Quels impacts sur la température en ville, la biodiversité et la santé humaine ? Combien ça coûte ? Et comment transformer votre toit en un centre de profit ? Installez-vous bien et prenez une grande bulle d'air frais avant de partir en vacances. Bon été ! Oui, donc, de Vivinov, en fait, j'ai passé directrice chez Demeter. Donc, Donc tu occupes toujours les deux rôles, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Chez Vivinov, on est sept maintenant, donc toute une équipe en fait, pour pouvoir accompagner les projets. Et moi, je travaille une bonne partie de mon temps pour déployer Déméter, qui est une solution de végétalisation urbaine, végétalisation de toitures, de murs, désimperméabilisation des sols, et donc avec un impact sur la ville qui est vraiment très, très important et qu'on veut essayer de démultiplier, de faire prendre une très grande ampleur.

  • Speaker #1

    Super. Du coup, est-ce que tu peux nous présenter un petit peu ton parcours ? Comment tu en es arrivée à créer Vivinov et rejoindre Demeter ?

  • Speaker #0

    Oui, alors ce n'était pas du tout évident au départ. J'ai plutôt un parcours classique de mon époque, donc prépa, école de commerce, travail dans un grand groupe en tant que salarié. C'était le seul modèle que j'avais autour de moi. J'ai été... La première promo de mon école de commerce, c'est d'avoir un ordinateur obligatoire, d'ailleurs. Donc, tu vois,

  • Speaker #1

    c'est… Ah ouais, ouais. Ça remonte, ouais.

  • Speaker #0

    J'ai connu les Telex et les Fax avant d'avoir les mails pour mes clients. Donc, ça a une approche finalement qui est très, très vaste. Et je suis très contente d'avoir connu cette époque aussi, parce que ça complète énormément toute l'innovation jusqu'à l'IA qu'il y a maintenant. Donc, un parcours très, très classique. Et puis, j'ai quitté Hewlett Packard pour… Créer mon entreprise à un moment où on me demandait, j'étais sur Toulouse et on me demandait de regagner Paris. C'était compliqué d'un point de vue familial et je me suis dit, je vais créer mon entreprise. Et très, très rapidement, je me suis approchée de sociétés innovantes pour pouvoir les aider dans leur développement commercial. J'avais quand même une petite touche d'aventure. Ce n'était pas de l'entrepreneuriat, mais d'aventure dans ma vie salariée. C'était mes projets sportifs, en fait. Le fait d'avoir traversé le Tibet à vélo, d'avoir fait une course sur l'Atlantique, alors que je venais de rentrer dans mon poste en tant que salarié. Ce n'était pas du... Mes évasions. Fantastique. Je me sers tous les jours maintenant dans le monde entrepreneurial.

  • Speaker #1

    Et du coup, comment tu en viens à rejoindre Déméter ?

  • Speaker #0

    Déméter nous a appelés, nous a vu Vivinov en tant que société d'accompagnement sur les réseaux. et nous a contacté pour pouvoir bénéficier de développement commercial. Au départ, c'était une solution qui était un petit peu loin de ce qu'on faisait. Et donc, je me suis dit que j'allais le rencontrer, que j'allais rencontrer le fondateur qui est Brice Sandra, quelqu'un d'incroyable, vraiment d'extraordinaire. En le rencontrant, j'ai complètement changé d'avis. Je voulais lui donner toutes les informations pour qu'il puisse se développer. Et puis, en fait, il m'a convaincue. Il m'a convaincue de rejoindre l'aventure, de porter avec lui ce beau projet qu'on a relocalisé sur Toulouse, qu'on a remis en forme sous forme de société à mission, avec pour mission de ramener la nature. en ville, et de pouvoir également apporter de la valeur aux gens, et notamment aux étudiants, aux personnes en reconversion, en leur fournissant un métier extrêmement intéressant de végétalisation de toiture. C'est un métier qui touche à beaucoup de choses. À la toiture, à l'imperméabilisation, aux îlots de chaleur, au cycle de l'eau. C'est un métier très, très vaste.

  • Speaker #1

    Et donc, la végétalisation commence à devenir vraiment mainstream. On entend de plus en plus parler. Quel est l'impact ? de la végétalisation sur un bâtiment ?

  • Speaker #0

    Alors, l'impact, heureusement qu'on en entend de plus en plus parler. Tu le soulignes, c'est vraiment intéressant. Il n'y a encore pas beaucoup, beaucoup de réalisations, mais on verra pourquoi. L'impact est multiple. Déjà, ça réduit les îlots de chaleur urbain dans les villes. La végétalisation apporte un sentiment de fraîcheur. Ça améliore la thermique du bâtiment également. Et puis, autre... Autre point, en fait, ça renforce évidemment la biodiversité. Les plantes qui poussent en toiture sont préservées. Elles sont en fait en hauteur, donc il n'y a pas trop de risques de collision pour les insectes, les oiseaux, les abeilles notamment. Donc c'est quand même un espace qui est préservé et qui peut permettre une bonne restauration de la biodiversité qui s'est complètement effondrée ces dernières années chez nous. Il y a également une amélioration du cycle de l'eau. C'est-à-dire que les végétalisations de toiture retiennent l'eau de pluie qui tombe. Cette eau est retenue dans le substrat et ça permet d'éviter qu'elle s'écoule directement dans les réseaux d'eau pluviale. Il y a un déphasage.

  • Speaker #1

    Oui, donc de récupérer de l'eau.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    On voit qu'il y a un problème dans les pays du Sud. malheureusement, on est de plus en plus confrontés quand on voit ce qui se passe à Barcelone. C'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Sur tous ces projets de végétalisation de toiture, on travaille très souvent, dès qu'on peut, sur la récupération des eaux de pluie. C'est-à-dire qu'on va tout de suite voir les écoulements se passent ici, comment peut-on le récupérer, est-ce qu'on peut faire un bac, est-ce qu'on peut faire remonter l'eau, et également d'ailleurs sur le traitement des eaux... des eaux usées, des eaux grises.

  • Speaker #1

    Et du coup, juste si tu peux repréciser peut-être celles et ceux qui ne sont pas familiers avec cette notion, la notion d'îlot de chaleur.

  • Speaker #0

    Alors, îlot de chaleur, c'est en fait le fait que dans les villes, les espaces extrêmement urbanisés, bétonnés, tout ce qui est goudron, toiture, briques, tuiles, emmagasinent de la chaleur. et qu'il peut y avoir une différence de température très importante, notamment en été, entre ces centres urbains et des zones plus végétales qui peuvent être des champs ou des parcs, des forêts, autour des villes. Et cette augmentation de chaleur est due à toute cette surface minérale qui emmagasine la chaleur et qui la conserve malheureusement la nuit en ce moment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est les fameux... C'est les fameux rebonds, en fait, qu'on a quand le soleil se couche, en fait, où les murs ont absorbé la chaleur toute la journée. Et du coup, on se promène même à 22, 23 heures en plein été. Et il fait chaud et on a la chaleur constamment sur soi.

  • Speaker #0

    Exactement. Et le fait que les villes sont captes et gardent vraiment cette chaleur. Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu parlais d'isolation et de confort thermique. Donc forcément, en fait... On imagine, est-ce que la VG d'amélioration thermique...

  • Speaker #0

    Parce qu'on ne peut pas parler d'isolation, puisque les isolants, en fait, doivent être secs. Or là, par nature,

  • Speaker #1

    c'est humide. D'accord. Et du coup, ça apporte un confort. Est-ce que ça apporte des économies d'énergie dans un bâtiment ?

  • Speaker #0

    Alors oui, on ne les a pas encore mesurées. Ce qu'on a mesuré, c'est en fait des capteurs sous une végétalisation de 20 cm. 20 cm de substrat des plantes. On met un capteur sous cette couche-là et à côté, sur la même toiture, on a, sur du bitume, un capteur. Et là, on remarque une différence de température qui est vraiment très importante. Sous le substrat, la température reste à 20 degrés, tandis qu'évidemment, sur la toiture non couverte par de la végétalisation, la toiture, la température, aussi... entre, là sur notre exemple, c'était un moment où il avait fait très chaud un week-end, c'était en Nouvelle-Aquitaine, deux jours après, il avait fait vraiment froid, et là tu vois complètement la... différence de température entre le jour et la nuit déjà et puis en fonction de la journée. Sur la courbe qu'on a, on passe de 30 degrés à 3 degrés.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Oui. Déjà quand c'est en termes de chaleur, on a déjà 10 degrés d'écart ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a vraiment une amélioration qu'on peut comprendre puisqu'en fait on rajoute une couche au-dessus de la toiture et on rajoute des végétaux. Et en principe, cette zone-là est humide ou en tout cas… conserve un peu d'eau.

  • Speaker #1

    C'est énorme.

  • Speaker #0

    Quand on marche sur de la route, sur du bitume, et quand on va dans un parc et qu'on se met sur l'herbe en plein été, on remarque directement, on sent tout de suite cette différence de température.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Et c'est un petit peu sombre. Rapporter à un quartier, à une ville, forcément, c'est... Alors là,

  • Speaker #0

    ça peut être à l'herbe.

  • Speaker #1

    Mais c'est dingue. L'idéal,

  • Speaker #0

    c'est d'arriver à faire vraiment tout un quartier pour pouvoir mesurer à plus grande échelle cette amélioration thermique et ce confort pour les habitants et tout l'environnement, en fait, avec la restauration de la biodiversité. Là, c'est évident que ça serait formidable. Si tu nous trouves, Marc-Antoine, un quartier, une lune, on est preneurs.

  • Speaker #1

    Alors, j'ai eu la chance de me rendre à Oslo et il y a un écoquartier qui est vraiment... Il me semble, c'est le premier du genre en Europe, c'est le quartier Vulcan, dans l'eau, où c'est impressionnant ce qui a été fait en termes de végétalisation, avec un nombre hallucinant de ruches qui ont été installées sur beaucoup, beaucoup de bâtiments. Donc, peut-être quelque chose à creuser du côté de là-bas. Souvent, ces pays sont très en avance sur tout ça. L'impact que tu décrivais en termes de... de température, c'est énorme. Que ce soit en hiver ou en été,

  • Speaker #0

    c'est énorme. L'amélioration thermique est efficace en hiver comme en été. C'est ça qui est vraiment très intéressant.

  • Speaker #1

    Et du coup, ce que vous proposez, ça s'adresse plutôt à des entreprises, à des collectivités, des écoles ?

  • Speaker #0

    Alors, ça s'adresse à des entreprises. Notre cible, ce sont surtout des entreprises et des collectivités. Les collectivités sont assez motrices, en fait, dans la revégétalisation des villes. Tu l'as souligné pour les écoles, mais également les parcs des sports, qui pour certains sont un petit peu vieillissants et nécessitent une nouvelle étanchéité. Et souvent, au moment de penser à l'étanchéité, on se dit, au fait, pourquoi ne pas végétaliser ? Donc ça, c'est vraiment une très, très bonne chose. Les entreprises sont intéressées par l'image de marque, les gains thermiques, c'est vraiment bien. Et on a également quelques... particuliers qui nous ont sollicité et pour lesquels on a fait des réalisations.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais ce n'est pas notre cible principale,

  • Speaker #1

    en fait.

  • Speaker #0

    On travaille sur d'autres projets, en fait, les particuliers. Notamment une aide à la végétalisation des balcons, mais qui pourrait être misquée en main. Donc c'est vraiment complètement différent.

  • Speaker #1

    On imagine que peut-être, dans les années à venir, ça fera partie de... La végétalisation pourra vraiment faire partie des dispositifs pour... Pour améliorer le confort thermique de sa maison en tant que particulier.

  • Speaker #0

    On parle beaucoup des énergies renouvelables, ce qui est vraiment très bien, c'est un très bon process, mais je pense qu'il est vraiment très important également d'améliorer la thermique de son bâtiment. Et les deux vont vraiment de pair.

  • Speaker #1

    Oui, et puis la végétalisation, en plus de générer des gains énergétiques, permet aussi de ramener de la biodiversité.

  • Speaker #0

    Exactement. Notre système qui est extrêmement léger, système inventé par Brice Sandra, qui fait vraiment très très léger. Donc on pourrait végétaliser 80% des toitures existantes en France, qu'elles soient plates ou en pente.

  • Speaker #1

    Ah ouais, si vous cherchez à rendre votre boîte désirable et robuste, alors vous devez savoir que la RSE, ça impose d'être un bon couteau suisse. Et encore plus quand on est dans une PME. C'est pour ça que j'ai décidé de créer The Impacters. Le but... rassembler les pointures de l'impact autour d'un podcast. Je suis Marc-Antoine Outeitor. Chaque semaine, je reçois des experts, consultants et leaders proactifs qui ont décidé de faire de l'ARSE un puissant levier business. Mes invités me livrent leurs secrets de réussite et les défis qu'ils ont rencontrés pour qu'on puisse apprendre ensemble à booster notre impact. Mon engagement, que vous repartiez inspiré du succès, mais aussi des échecs de mes invités. Alors, si vous voulez obtenir des méthodes concrètes et des outils actionnables pour agir maintenant, vous êtes au bon endroit. Abonnez-vous, ce podcast va devenir votre meilleur allié. Bon, on va y revenir. Juste pour les entreprises, ça m'intéresse. Ce qu'on imagine, c'est... Enfin voilà, vu ce que tu viens de dire, je pensais que c'était quelque chose qui s'adressait plutôt à des grands groupes. Mais du coup, en entreprise, est-ce que vous avez un persona ? Est-ce que c'est une PME ? Est-ce que c'est un grand groupe, une TPE ? Non,

  • Speaker #0

    on n'a pas de... Alors, on pourrait, mais je dirais, sinon on aurait plusieurs personas. Parce qu'en fait... Donc... C'est vraiment nous, la toiture, qui nous intéresse. Et comme on peut toucher à peu près 80% des toitures, en effet, je pense que ce qui est intéressant, ce que j'aimerais vraiment bien toucher, et pour l'instant, on n'en a pas eu, c'est tous ces entrepôts, toutes ces zones d'activité, en fait.

  • Speaker #1

    Industrielles.

  • Speaker #0

    Industrielles, exactement, et qui sont souvent pas très mises en valeur et qui pourraient largement être rendues jolies ou agréables en étant végétalisées. Mais... On a des demandes aussi pour des sièges sociaux d'entreprises. Et puis également parfois pour des agences en vue de tests pour une mise en place plus globale au sein des entreprises. D'accord. C'est quelque chose qui est assez nouveau en France, en fait. Ça existe, évidemment, on en voit, mais c'est vraiment pas encore déployé. Beaucoup moins, comme tu l'as dit, que dans les pays du Nord ou même en Allemagne.

  • Speaker #1

    C'est plus… Oui, Oui, c'est plus commun, en effet. Donc, du coup, plutôt des PME, des... OK.

  • Speaker #0

    PME, grand groupe. On n'est pas...

  • Speaker #1

    PME, grand groupe. OK. Et du coup, vous vous concentrez vraiment sur la toiture ou est-ce qu'il y a d'autres zones du bâti ou autres dans les villes que vous pouvez végétaliser ?

  • Speaker #0

    Alors, dans les villes, on peut végétaliser toiture. On peut également réaliser des murs. C'est plus compliqué et notamment par rapport à la... à la récupération de l'eau, puisqu'évidemment l'eau a tendance à descendre. Donc c'est plus complexe, les murs sont plus compliqués. Et on s'intéresse également à la désimperméabilisation des sols avec végétalisation. Ça permet de retenir, de récupérer de l'eau en sol et de pouvoir... de ce fait, la rendre utile pour la végétalisation qui est mise. Ça peut être sur des trottoirs, ça peut même être sur des parkings. Donc, c'est vraiment une végétalisation de toutes les zones urbaines.

  • Speaker #1

    Oui, du coup, la désimperméabilisation dont tu parlais. Ce que je vois aussi, c'est qu'on a des épisodes de plus en plus forts de pluie qui arrivent. Et du coup, avec de plus en plus d'épisodes d'inondations.

  • Speaker #0

    ça aussi ça peut vraiment jouer un rôle pour contrer un petit peu ce phénomène oui tout à fait ça peut jouer un rôle pour retenir l'eau et c'est également comme les épisodes que tu cites en fait c'est souvent vraiment des pluies très denses sur un moment très court suivi par une période de quasi sécheresse et ça permet en fait de récupérer l'eau le trop plein d'eau et de l'utiliser, en fait. Donc, de lisser finalement cette eau qui ne nous tombe plus dessus de façon régulière maintenant, et de la récupérer et de pouvoir l'utiliser.

  • Speaker #1

    Oui, donc on voit les bénéfices sont quasi infinis.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que j'ai été convaincue, c'est pour ça que Brice a été convaincue, et je me suis dit, mais on ne peut pas laisser tomber cette idée, ce n'est pas possible. Il y a beaucoup de valeurs en plus, au-delà du sujet lui-même. Les valeurs, c'est vraiment de vouloir monter en écosystème avec d'autres entreprises partenaires. C'est vraiment de vouloir former des gens et donner de la valeur à ces nouveaux métiers, finalement.

  • Speaker #1

    Oui, on est dans une démarche qui semble très ouverte.

  • Speaker #0

    On essaye.

  • Speaker #1

    Et du coup...

  • Speaker #0

    C'est ce qui est intéressant aussi, parce que ça permet de découvrir également plein d'autres innovations qui nous enrichissent, en fait, enrichissent. notre recherche, notre développement finalement. Et nous, on apporte également ce que l'on a appris à d'autres sociétés. Donc, on peut monter des projets ensemble et finalement, il n'y a plus de limite. C'est ça qui est formidable.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu es dans un domaine très innovant. Forcément, si tu résonnes en circuit fermé, dans deux ans, trois ans, tu risques fortement d'être obsolète. Donc, c'est...

  • Speaker #0

    Il y a une énergie, une passion pour avancer. On a des toitures qui sont connectées également. On récupère de la data, on récupère de la donnée, qui d'ailleurs va être amenée à énormément évoluer. Pour l'instant, on peut mesurer la température, on peut mesurer l'humidité pour pouvoir contrôler. un arrosage. On peut mesurer la biodiversité, mais on va pouvoir aller beaucoup plus loin et ces données nous permettent de mesurer, mais mesurer pour améliorer. C'est toujours en effet en mouvement. Brice, que tu rencontreras peut-être un jour, est vraiment toujours en mouvement également.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, ce n'est pas juste qu'on va implanter de la végétalisation à un point en particulier. C'est vraiment une démarche, un projet qui est en amélioration continue.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Mais c'est normal parce que même par rapport au choix des plantes que l'on peut mettre sur les toitures, avec le réchauffement climatique actuellement, on travaille à mettre des plantes régionales, donc qui vont varier si on fait une toiture nord de la France ou complètement sur le bassin méditerranéen, on ne mettra pas les mêmes plantes. Mais on va viser en même temps. à prendre des plantes d'un petit peu plus au sud, pour anticiper le réchauffement climatique, puisque les plantes n'arrivent pas à suivre notre réchauffement climatique qui est assez rapide. Donc en fait, on anticipe. C'est des... comment dire ? Oui, c'est du bon sens pour faire en sorte que les plantes restent pérennes. Ce qui se passe après sur la toiture, c'est qu'il y a un véritable écosystème qui se met en place. Ça veut dire que la toiture vit par elle-même, tout comme une prairie fleurie. Tu vois, une prairie fleurie sur un bord de route ira vivre par elle-même. Ça veut dire que les plantes vont pousser, certaines vont mourir, se désintégrer et recréer de la matière organique pour que d'autres plantes poussent.

  • Speaker #1

    En fait, on crée vraiment un milieu autonome.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ce qui permet également, enfin, tout est vertueux, mais d'avoir de la biodiversité et qu'en fait, on ne va pas s'amuser à tondre toutes les semaines, tous les 15 jours notre toiture vénitale, on va la laisser vivre.

  • Speaker #1

    Et du coup, ce qu'on voit aussi, c'est qu'il y a un enjeu économique. Qui dit moins d'entretien, dit forcément moins de tous les ans de frais à consacrer. Plus tous les bénéfices que tu énonces avant. On va en parler plus tard, mais forcément, il y a l'aspect environnemental. Mais l'aspect économique aussi est important. pour le déployer. Et on voit que c'est un système qui se nourrit par lui-même, donc qui est autonome.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vraiment très vertueux. Moi, je suis convaincue. Brice a réussi à me convaincre. Et c'est vrai qu'on essaye de transmettre ces informations qui sont finalement peu connues. Parce que là, en tant que toute petite entreprise, c'est toujours la même chose. Quand on est une startup, on a un rayonnement qui est tout petit, que ce soit sur les réseaux ou dans son... l'écosystème local.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et c'est ce qui est finalement frustrant, c'est d'avoir en fait une belle idée, mais que ce soit pour nous ou pour toutes les startups, toutes les startups à impact, toutes celles qui portent vraiment des idées qui pourraient apporter des améliorations extrêmement intéressantes pour la société actuelle et qui en fait ont un tout petit rayonnement. Donc on essaye d'élargir ce rayonnement. On a la chance d'être labellisé Solarium. Pulse qui nous donne une très bonne visibilité. On est interrogé dans des podcasts, comme ce que tu fais là avec The Impactor, donc c'est vraiment super. Mais pour nous, tous ces relais presse, toutes ces mises en avant, en fait, sont extrêmement importantes, puisque ça donne un écho considérable à notre solution, sachant qu'en plus, comme on est un petit peu sollicité au quotidien, un petit peu débordé par notre côté, on ne s'ennuie jamais. On n'a pas non plus énormément de... de temps pour faire rayonner, claironner haut et fort que la solution est vraiment intéressante.

  • Speaker #1

    Oui, le financement et la com sur un projet comme ça, forcément, c'est le nerf de la guerre. L'évangélisation, surtout que on va y venir, mais tu disais, c'est accessible. Ce n'est pas réservé juste à une élite qui a un luxe de se payer ça. C'est ça, vraiment. L'innovation est belle.

  • Speaker #0

    Merci. C'est vrai qu'on essaye de faire en sorte que ce soit en effet accessible grâce au poids, la pose et facilité. Donc déjà, on gagne beaucoup par rapport à la mise en œuvre de ces toitures végétalisées. Moi, j'ai réalisé ma première toiture végétalisée et j'ai été étonnée par la rapidité de mise en œuvre et finalement la relative simplicité, une fois qu'on connaît les règles en toiture.

  • Speaker #1

    la simplicité de pose et du coup est-ce que tu parlais que ce soit de siège d'entreprise ou de maisons individuelles, est-ce que tous les sites sont végétalisables ? Est-ce qu'il y a une taille minimum requise ?

  • Speaker #0

    Alors, ce n'est pas plutôt par rapport à une taille minimum, c'est par rapport à la structure des bâtiments. Certains bâtiments ont été construits de façon plus légère, ou en tout cas, sans prendre en considération un poids potentiel qui pourrait être mis sur le toit. C'est un des énormes freins à la végétalisation. Les systèmes traditionnels de végétalisation pèse à peu près une tonne au mètre cube. Le système de Déméter pèse 40 kg au mètre cube. Une tonne par mètre cube, ça veut dire... On ne met pas un mètre cube, mais même si on le met en 3 à 7 cm, donc en couche relativement fine, même probablement très fine pour que la végétalisation se développe, le poids est conséquent. Et en fait, c'est un frein. Il faut quasiment que la végétalisation ait été prise en compte dans la... conception du bâtiment. C'est pour ça que ça s'adresse beaucoup à du neuf.

  • Speaker #1

    Ça restreint vraiment les bâtiments qui ont été conçus il y a, ne serait-ce qu'il y a 10 ans.

  • Speaker #0

    Voilà. Et certains bâtiments n'ont pas du tout été conçus pour avoir un poids en toiture. Le fait de passer à 40 kg par mètre cube fait qu'on est évidemment beaucoup plus léger sur 20 cm, puisqu'on pose généralement en épaisseur de 20 cm, ce qui permet aux racines de se développer. Ça reste un poids complètement acceptable. pour la majorité des toitures. On travaille avec des bureaux d'études systématiquement sur chaque végétalisation. On fait appel à un bureau d'études spécialisé en toiture qui valide la possibilité de végétaliser, en fait. C'est-à-dire le poids, l'acceptation maximale de poids en toiture, et puis également tous les autres petits points qui peuvent être mis en exergue sur une toiture.

  • Speaker #1

    En fait, c'est énorme. En fait, l'innovation dit... Ce revêtement dont tu parles, en fait, ça permet de vraiment craquer le marché parce que tu passes d'un marché de niche qui s'adresse à quelques pourcents des bâtiments aujourd'hui existants à un marché de masse où tu parlais 80% des toitures peuvent être…

  • Speaker #0

    Végétalisées, tout à fait. Et ça, les gens ne le savent pas. Très souvent, des personnes qui viennent vers nous disent Ah, c'est joli, mais nous, on ne peut pas. Et on dit Mais pourquoi ? Notre bâtiment ne permet pas d'avoir des végétalisations de toiture, c'est beaucoup trop lourd, beaucoup trop lourd, c'est un frein. Et quand on commence à parler du poids, et quand on voit avec les bureaux d'études, on se rend compte que c'est possible. Et là, souvent, les clients sont vraiment contents et disent Ah, mais... OK, donc on peut y aller, on y va. Ça permet de revégétaliser des toits terrasse également. Là, je trouve que l'impact est encore plus important puisque les salariés peuvent profiter parfois de zones qui sont oubliées ou rendues peu attrayantes. Et dès qu'on met un petit point d'herbe, des plantes, des fleurs, c'est magique et puis on voit vivre en fait cette toiture.

  • Speaker #1

    Oui, on améliore le cadre de vie.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Le cadre de vie et la cohésion en même temps entre les personnes. à cette faculté, on l'a un petit peu oublié, mais ramener en ville, c'est très verteux.

  • Speaker #1

    Je sais plus où j'ai vu passer ça, mais c'est une étude qui vient de sortir, qui a été menée sur Barcelone, justement le lien en fait entre végétalisation et la santé mentale, et c'était impressionnant les chiffres, comme quoi les deux étaient étroitement liés.

  • Speaker #0

    C'était lié, oui. C'est lié en effet, il y a beaucoup d'études qui sont parues là-dessus. Et c'est vraiment intéressant. Mais pareil, on peut le ressentir aussi. Tu sens un certain bien-être envers des plantes quand tu les vois grandir. En plus, pousser, c'est assez magique finalement par rapport à un endroit complètement bétonné qui est assez inerte.

  • Speaker #1

    Tu ramènes de la vie en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Tu ramènes de la vie et de la beauté. C'est apaisant également. On dirait que je n'ai pas la reinverte. Donc, tu vois, je n'avais aucune raison d'attendre.

  • Speaker #1

    Non, mais on voit.

  • Speaker #0

    Je fais... Plus en plus d'attention, en fait. Et puis, j'ai des bons conseils maintenant pour...

  • Speaker #1

    Ah oui, tu es bien placée.

  • Speaker #0

    Et c'est vraiment un... Oui, quand tu vois des plantes croître, c'est développé, c'est magnifique. Puis après, sans avoir la main verte, il y a qu'à regarder si le week-end tu pars en forêt ou te faire une rando en montagne. De suite, tu es plus apaisé parce que tu as un environnement qui est tout autre.

  • Speaker #1

    L'apaisement, les odeurs, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et en plus de tout ça, tu parlais des écarts de température que vous aviez relevés chez des clients que vous avez équipés. Est-ce que vous arrivez à... quantifier tes indicateurs en termes de récupération d'eau ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut récupérer sur 5 mètres carrés, en fait, en 20 centimètres, donc ce qui fait 1 mètre cube, en fait. Tu vois, sur 1 mètre cube, on peut récupérer 40 litres d'eau par an. Il faut que l'eau tombe suffisamment, si tu veux, pour que ce soit récupérable. Mais le substrat se comporte un petit peu comme une éponge, ce qui fait qu'en fait, il absorbe l'eau. avant de la restituer.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #1

    Donc, ça c'est intéressant, comme tu l'as souligné également, en cas de très forte pluie, notamment, pour pouvoir éviter que toute cette pluie, que toute cette eau, parte directement dans les canalisations et ou incite aux inondations. Mais pour qu'il y ait un impact, il faudrait que ce soit à l'échelle d'un quartier, tu vois, pour mesurer cet impact. S'il y a un seul bâtiment qui a une végétalisation de toiture, l'impact ne sera pas notable.

  • Speaker #0

    D'accord, ok. Et du coup, ce substrat, il a été développé en interne ? Oui,

  • Speaker #1

    du coup, c'est Brice Sandra qui avait effectué des végétalisations de toiture, et notamment sur le hall 6 du parc des expositions de la Porte de Versailles, et qui s'est rendu compte que c'était un travail extrêmement difficile à mettre en œuvre, que c'était long, que c'était complexe, et que toutes ces difficultés de mise en œuvre... n'amenait pas à des résultats à la hauteur des espérances également. Donc il a réfléchi au vu de son expérience. C'est typiquement une innovation créée par quelqu'un qui connaît le métier, qui a vu les difficultés et qui veut pallier, pouvoir faire en sorte que ce soit déployé beaucoup plus facilement, essayer d'enlever les freins, les freins qui sont le poids, la difficulté de mise en œuvre. Donc il a testé, beaucoup testé dans son jardin. toutes les températures, avec différentes plantes, différentes compositions. Et il est arrivé sur cette réalisation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est parce que techniquement, moi je ne suis pas du tout un fin connaisseur, mais quand tu commences à t'y intéresser, ça a l'air vraiment complexe, coûteux et long. Aujourd'hui, du coup, est-ce que c'est possible avec Déméter de végétaliser sans se ruiner ?

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est possible. C'est possible de végétaliser sans se ruiner. Et surtout, ce qui est très intéressant, c'est que la végétalisation se développant en écosystème permet d'avoir une très longue durabilité. Je dirais que la durée de vie, c'est la durée de vie de l'étanchéité. Ça peut être 40 ans, 50 ans. Ce n'est pas quelque chose qu'on va s'amuser à changer tous les deux ans, tous les dix ans. L'idée, c'est de rentrer en récomposition du système. pour que ces toitures végétales restent complètement pérennes.

  • Speaker #0

    Et donc, comment ça se passe quand je mets à la place un dirigeant d'entreprise ou dans une collectivité qui est chaud en écoutant tout ça et qui veut passer à l'action ? Comment ça se passe quand on fait appel à vous ?

  • Speaker #1

    Alors, on fait au préalable une étude avec un bureau d'études de toiture, spécialisé en toiture.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est absolument nécessaire puisque ça permet sécuriser toute la mise en œuvre et puis également d'avoir un œil avisé sur des choses que nous on aurait pu ne pas avoir. En toiture, il y a quand même beaucoup d'éléments qui peuvent être émergents. Ça peut être des cheminées, ça peut être des zones de passage, par exemple. Il y a des choses qu'il faut conserver. On ne peut pas s'amuser à mettre une végétalisation sur toute la surface. Il y a des zones techniques également qui doivent rester accessibles. Donc il y a des règles qui sont certifiées, validées par le bureau d'études. qui nous soumet en fait spécificité de la toiture et qui donne également la faisabilité. Il est possible, et c'est arrivé, que quand on avait emmené un bureau d'études sur une toiture, ils nous ont dit non là, vous ne pouvez pas végétaliser.

  • Speaker #0

    C'est les fameux 20% dont tu parlais. Les 20% qui pour l'instant sont non atteignables.

  • Speaker #1

    On ne peut pas, il vaut mieux le savoir au début et comme ça on est tous sereins. Quand on peut ensuite, la mise en œuvre peut être très très rapide. Il nous faut entre deux à trois mois entre le signé et la mise en œuvre, qui correspond finalement à de l'approvisionnement. Sauf s'il y a des besoins en plantes spécifiques, rares ou autres, ou auquel cas ça peut être un petit peu allongé.

  • Speaker #0

    C'est hyper rapide en fait.

  • Speaker #1

    Ça peut être très rapidement. Le procès s'est vraiment bien étudié. Le frein qu'il pourrait y avoir pourrait être l'état de l'étanchéité qui est remonté par le bureau d'études. On n'intervient pas sur une étanchéité en fin de vie, évidemment, parce que ça ne serait pas économiquement viable. On attendra. C'est arrivé aussi. On avait une entreprise dans la région bordelaise qui voulait... végétalisé, mais en fait, son étanchéité est encore bonne, mais trop vieille. Enfin, trop vieille pour pouvoir mettre un nouveau, mais elle peut durer encore 2-3 ans. Donc, on a dit qu'on verrait 2-3 ans pour, en fait, passer à de la végétalisation de toiture au moment du changement d'étanchéité. Mais on ne va pas faire un projet pour une durée de vie qui serait très très courte, en fait. Oui,

  • Speaker #0

    ce n'est pas durable. Ce n'est pas durable et ce n'est pas viable. Ce n'est pas viable non plus.

  • Speaker #1

    On pourrait, mais c'est dommage. Autant, par contre, sur des étanchéités qui ont déjà été installées depuis 3 ans, 4 ans, et qui sont encore très bonnes, il n'y a pas de problème. Mais là, c'est vraiment, chaque cas est particulier. Chaque toiture est différente.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Du coup, en gros, il y a deux phases, si je comprends bien. Il y a tout là, le bureau d'études. Cette phase-là, ça peut s'étaler sur quel délai ?

  • Speaker #1

    Alors, en fonction de la taille de la toiture et des difficultés qu'il peut y avoir, il faut les disponibilités, évidemment, pour aller faire les études de toiture, mais un jour, un mois, on peut avoir les résultats.

  • Speaker #0

    Oui, ça reste du très rapide. Et pour la phase, je dirais, conception, design conception, choix des essences, etc. Du coup, ça, ce n'est pas le bureau d'études, c'est...

  • Speaker #1

    Ça, c'est l'expertise de Déméter, en fait. Et là, ce que je te disais, deux, trois mois.

  • Speaker #0

    Et donc, la question qu'on se posait, est-ce que c'est un process uniforme qui est déployé, quel que soit le territoire, ou là, on l'a bien compris, dans votre cas, on va vraiment sélectionner des plantes en fonction du territoire où on se trouve ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est très important pour la pérennité de la toiture et la création d'un bon écosystème.

  • Speaker #0

    Trop bien. Est-ce qu'il existe des aides, des financements pour quelqu'un qui voudrait revégétaliser sa toiture ou son bâtiment ?

  • Speaker #1

    Oui, il existe des financements, il existe des aides, alors que ce soit pour des particuliers ou des entreprises. Il y a le fonds vert qui est le plus connu, qui est géré par les préfets. Mais par contre... La grande difficulté qu'il y a et que nous, on rencontre, c'est que dans chaque région, c'est différent, voire dans chaque ville, les financements peuvent être différents. Certaines collectivités apportent des projets, en fait, de restauration de la biodiversité dans lesquels on peut rentrer, d'amélioration thermique dans lesquels également on peut rentrer, mais qui sont extrêmement variables. Et je te dis, même d'une commune, d'une ville à l'autre, ça peut changer. Donc ça, c'est un travail de titan pour essayer de... répertorier ce qui existe comme aide et ce qui peut faciliter finalement la transformation ou le passage à ces végétalisations de toiture. Mais parfois on ne sait pas dans quel domaine se mettre. Est-ce que c'est restauration de la biodiversité, amélioration de la vitamine, amélioration du cycle de l'eau. Il y a beaucoup de cases qui peuvent être cochées. Donc l'idéal c'est quand on arrive à avoir un petit peu de chèque et avoir des financements. qui couvrent parfois la moitié, voire plus sur Paris. Ils sont très dynamiques sur les aides à la végétalisation. Et on le remarque puisque la ville se verdit assez rapidement.

  • Speaker #0

    Du coup, est-ce que tu nous parlais tout à l'heure de la Banque Populaire Occitane ? Du coup, vous avez un projet en cours avec eux ? Tu peux...

  • Speaker #1

    Oui, on a un projet actuel d'ailleurs qui va bientôt être mis en œuvre. Et c'est en fait une végétalisation de toiture sur un bâtiment qui a été rénové. Donc voilà, ils avaient ce projet depuis un certain temps. Le projet de végétalisation avait été abandonné puisque la structure ne supportait pas des poids très très élevés. Et puis on a eu de la chance et notre banque, et en fait notre conseiller bancaire nous a mis en relation avec les responsables bâtiments qui s'occupaient de ce projet. Et on a, voilà. C'est notre banque et notre client.

  • Speaker #0

    C'est le meilleur moyen d'aller rechercher des financements ensuite.

  • Speaker #1

    Pensez à interroger votre banquier.

  • Speaker #0

    À l'après. Et du coup, dans le déploiement, tu parlais de votre adaptation aux espèces locales. Ça veut dire que vous vous déplacez partout ou vous faites des partenariats en région ?

  • Speaker #1

    Les deux. Alors pour l'instant, on se déplace partout. Déjà parce qu'il y a une nécessité de former les personnes sur ces métiers innovants. Et sur la mise en œuvre qui est relativement simple, mais qu'il faut quand même apprendre. Et puis nous, ça nous permet également d'apprendre finalement à chaque toiture, à chaque fois il y a quelque chose. Ça permet d'améliorer, d'avoir tout de suite la vision finale également de la toiture qu'on remplace. Donc je pense qu'on aurait du mal à complètement déléguer pour l'instant. Mais l'idée, c'est de former des personnes dans toutes les régions pour pouvoir être capables de déployer à beaucoup plus grande échelle. D'ici la fin de l'année, en fait. des réalisations dans plusieurs zones déjà. Donc à chaque fois qu'on fait une toiture, finalement, il y a des sociétés qui ont créé le réseau au final en local. On a des partenaires sur toute la France.

  • Speaker #0

    Super. Au niveau de l'entretien, on en parlait, une certaine autonomie. Est-ce qu'il y a vraiment zéro entretien ? Est-ce qu'il y a un petit entretien à avoir ?

  • Speaker #1

    Non, alors il n'y a pas zéro entretien. Déjà au démarrage, Il y a besoin de plus d'eau pour que les graines, les racines puissent prendre place. Exactement comme quand on crée une pelouse en gazonné, par exemple. Dans son jardin, les premiers mois sont absolument primordiaux pour la prise racinaire. Donc là, il y a plus de vigilance à avoir au démarrage du projet. Certaines saisons sont plus propices également à la mise en œuvre. Et sinon, on préconise un entretien, une visite par an. Une fois que c'est installé.

  • Speaker #0

    D'accord. Et donc ça, vous réalisez ça avec des partenaires. Donc en fait, l'entreprise qui va végétaliser son bâtiment, elle externalise cette partie entretien, c'est ça ? Dans ce que vous observez ?

  • Speaker #1

    Si elle a des personnes compétentes au sein de son entreprise, ils peuvent très bien le faire en interne. On a des capteurs également. Donc en fait, on a déjà une connaissance de la toiture. on a des informations importantes sur la toiture qui remontent.

  • Speaker #0

    Très bien. J'imagine forcément chaque projet différent, mais est-ce que tu as un ordre de grandeur sur une surface définie, sur tant de mètres carrés, le coût que peut avoir un projet de revégétalisation sur une toiture ?

  • Speaker #1

    En effet, ça dépendra vraiment de chaque toiture, mais on parle entre 80 et 120 euros en fonction des plantes mises en œuvre par mètre carré.

  • Speaker #0

    Entre 80 et 120 euros le mètre carré. Oui. Et est-ce que vous avez déjà réussi à dégager un coût d'entretien, on peut dire, de maintenance, je ne sais pas comment on peut appeler ça, les cinq premières années, les dix premières années, les années à venir ?

  • Speaker #1

    Alors, on n'est pas encore sur les dix premières années, mais en fait, oui, on pense, une visite, en fait, c'est autour de, après, ça va dépendre également de la taille de la toiture, mais entre 500 et 1 000 euros. Donc, en fait… les coûts d'entretien de la toiture sont vraiment réduits.

  • Speaker #0

    Ah oui. Donc en fait, un toit de 1000 m², on serait à 100 000 euros, on peut dire, d'installation. Ça reste accessible, vraiment accessible par rapport à ce qu'on peut s'imaginer sur ce type ?

  • Speaker #1

    Si. On peut faire des toitures maraîchères. On peut en fait planter, par exemple, des plants de tomates, des plants de fraises. on peut produire du miel avec des plantes mélifères qui seraient en toiture. Je sais que les productions de miel se répandent. Il y a quelques entreprises qui sont passées déjà à ça. Mais même le fait de mettre des... de faire des toitures maraîchères, alors là, il y a plus d'entretien, évidemment, mais c'est fait par les personnes qui, soit par des maraîchers spécifiquement toiture, puisqu'il y a des règles de sécurité qui ne sont pas les mêmes qu'au sol, soit par des personnes de l'entreprise, en fait. C'est des choses qui sont intéressantes. On voudrait bien pousser un petit peu plus loin.

  • Speaker #0

    Oui, et du coup, en plus de créer quelque chose qui est très autonome, on crée quelque chose qui peut générer des revenus. Même si ce n'est pas forcément dans ce but-là. Il y a aussi, je te dis ça, parce qu'il faut vraiment que tu ailles te faire virer à Oslo. Il faut vraiment prendre le train vite et y aller. En fait, Dans le quartier dont je te parlais, c'est un street food où tu peux acheter le miel produit dans le quartier. Le miel produit sur les toits du quartier, c'est fou, c'est fou.

  • Speaker #1

    Nous, on pourrait avoir dans les cantines des entreprises, par exemple, les tomates produites, salade de tomates de la toiture locale.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est ça et on parle beaucoup de... L'autonomie de circuits courts et de villes autonomes. De villes autonomes où ce qui est consommé en ville n'est plus produit à des kilomètres de là. C'est vraiment un sujet.

  • Speaker #1

    C'est un sujet, tout à fait. Et puis, ça permet de trouver des zones également pour pouvoir produire. Tu vois, toutes ces toitures sont pour l'instant complètement inutilisées.

  • Speaker #0

    C'est ça, oui. Il y a un gisement qui est énorme. Mais là encore, ça fait une heure maintenant qu'on parle. Et on énonce encore des nouveaux bénéfices. C'est fou. J'ai l'impression que si autant, on pourrait rester encore une heure et trouver encore d'autres bénéfices.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est incroyable. Oui, c'est très vertueux. Moi, c'est vraiment ce qui m'a plu. C'est que vraiment, on trouve, comme tu dis, beaucoup de bénéfices. Et puis, cet impact que ça peut avoir sur les villes qui deviennent quand même, notamment en été, un peu difficilement vivables. est d'après moi très très important en fait c'est pour ça qu'on aimerait bien qu'il y ait encore plus de projets que ce soit avec nous ou avec d'autres mais tu vois des projets qui permettent des végétalisations des imperméabilisations de villes et donc je pense que ça apportera réellement bien-être.

  • Speaker #0

    Et à ton avis si on regarde en 2024, si on regarde dans les 5-6 prochaines années qu'on se projette à 2030 comment est-ce que tu vois la revégétalisation des villes, des bâtiments ?

  • Speaker #1

    Très très vite. Ça va vraiment très très vite. Il y a deux ans, quand Brice nous a appelés, un petit peu plus de deux ans maintenant, j'avais fait pas mal de recherches sur Internet pour voir les freins, pour comprendre un petit peu son projet. On n'en parlait vraiment pas beaucoup encore. On commençait à parler d'effondrement de la biodiversité. Alors, c'est connu depuis longtemps, mais en fait, avant que ça passe dans le grand public, avant qu'il y ait une prise de conscience. Alors maintenant, évidemment, je suis un petit peu sous le prisme des... des navigateurs internet qui me renvoient évidemment toutes les informations relatives à la végétalisation de toitures, à la biodiversité, à la thermique des bâtiments. Mais je pense quand même, et même en voyant tous les décrets qui passent actuellement, toutes les aides financières, il y a une accélération de la prise de conscience de cet aspect bénéfique.

  • Speaker #0

    Et je pense que les fresques…

  • Speaker #1

    J'espère qu'on arrivera à 10, 20%.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ça serait énorme, parce que concrètement, on doit être à 0,0 quelque chose. Mais quand on voit, sur un autre domaine, mais quand on voit la part des déplacements en vélo dans certaines villes, on sait que ça va très vite.

  • Speaker #1

    On remarque en ce moment quand même en plus dans beaucoup de villes, cette prise de conscience de la végétalisation, alors qu'on bétonnait tout. pour faciliter les nettoyages, l'entretien. On remarque quand même un retour. Je te citais Paris, mais là, sur Toulouse, ça bouge aussi. Lyon, il y a vraiment Nantes aussi. Beaucoup de villes.

  • Speaker #0

    Je pense que le phénomène, enfin le phénomène aujourd'hui, ce n'est plus un phénomène, mais les fresques, on sait que la fresque de la biodiversité, après celle du climat, c'est peut-être l'une des plus... qui génèrent le plus de participation. Je pense que ça aussi, ça aide à accélérer.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Les gens veulent végétaliser maintenant leur balcon, veulent apporter de la verdure, restaurer un petit peu tout cet aspect. Donc oui, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et du coup, on arrive à la fin de cet épisode. Quelqu'un pour toi qu'il faut vraiment inviter sur ce podcast ?

  • Speaker #1

    Dans d'autres domaines, moi, je rencontre tous les jours des startups qui sont absolument fascinantes, que j'aime bien, qui est sur Toulouse, c'est Hector le Collector, par exemple. Eux, ils font de la collecte de biodéchets en entreprise. Donc, c'est vraiment un métier de collecte. Ça s'étend. Et en fait, ils vont également se déployer sur d'autres villes de France. Tu pourrais interroger Hector le Collector. Trop bien. Le nom est bien choisi. Et puis, l'entreprise est vraiment très intéressante également.

  • Speaker #0

    Trop bien. Merci pour le contact. Enfin, si on veut te trouver, te contacter, est-ce qu'il y a des supports, des événements où on peut vous retrouver ?

  • Speaker #1

    On est joignable sur LinkedIn. On a un site d'émetteurs et hélène.démetteurs-végétalisation.com On pourrait le mettre peut-être en commentaire.

  • Speaker #0

    Dans la bio.

  • Speaker #1

    Oui, j'ai appris. C'est extra. Merci beaucoup en tout cas Marc-Antoine pour cette visibilité, pour cet entretien, pour ton temps. Merci.

  • Speaker #0

    Voilà, on arrive à la fin de cet épisode. Pour maximiser la visibilité de notre invité et rendre ce contenu à impact accessible au plus grand nombre, tu peux t'abonner. et laisser un 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite !

Chapters

  • De l'ESCP à la végétalisation

    01:52

  • Impacts de la végétalisation

    05:18

  • Incidence sur la Température en ville

    07:25

  • Gains énergétiques

    08:58

  • Pour les entreprises et collectivités

    12:05

  • Récupération d'eau

    16:49

  • Le choix des plantes

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  • Bien-être au travail

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  • Combien de litres d'eau récupéré ?

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  • Combien ça coûte ?

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