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Noémie Kempf (The Storyline) : Le pouvoir des communautés pour convertir

Noémie Kempf (The Storyline) : Le pouvoir des communautés pour convertir

28min |01/07/2025
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Noémie Kempf (The Storyline) : Le pouvoir des communautés pour convertir

28min |01/07/2025
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Description

🎁 Cours gratuit ”5 jours pour bâtir un média qui attire les bons clients” 👉 https://marcantoine-bt.systeme.io/b26ac5f4
Le problème des entrepreneurs, c’est plus tellement de faire savoir ou d’être visible. Mais surtout de convertir et faire passer à l’action.

Mon invitée du jour à sa méthode bien à elle pour ça.


Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, Noémie Kempf, c'est la reine des communautés :

Elle a écrit le Livre - Le pouvoir des communautés chez Eyrolles.
Elle a fondé The Storyline : Le média qui décrypte comment les marques parviennent à réécrire les discours culturels grâce au marketing et au storytelling.
Et elle aussi co-fondé sa propre école de Community Building.

En 10 ans, Noémie a accompagné pleins de start-ups et grands groupes en France et dans la Sillicon Valley, avec notamment beaucoup de start-ups à impact.

Elle est venue dans The Impacters pour parler avec moi :

👉 Du pouvoir des communautés
👉 La fin des réseaux sociaux ?
👉 Comment bâtir une relation de confiance avec son audience en 2025 ?

👉 Comment créer sa communauté en partant de 0 ?
👉 La nécessité d'exprimer une vision claire de son projet.
👉 La puissance du Storytelling.

Une Matserlcass pour tous(tes) les Impacteurs qui veulent convertir leur audience au progrès qu'ils portent.



▬▬▬▬▬

Pour t'abonner à ma Newsletter : https://theimpacters.substack.com/

Pour accéder au livre "Le Pouvoir des Communautés” : https://www.fnac.com/a18135345/Noemie-Kempf-Le-pouvoir-des-communautes
Pour découvrir The Storyline : https://www.thestoryline.fr/
Pour retrouver Noémie : https://www.linkedin.com/in/kempfnoemie/
Pour retrouver Marc-Antoine : https://www.linkedin.com/in/marc-antoine-bouteille-torre-%F0%9F%9A%B2-0196197a/

▬▬▬▬▬

J'ai lancé The Impacters pour aider les entrepreneurs de l’impact à attirer et convertir des clients sans se dénaturer.
Les meilleur(e)s CEO et Marketeur(e)s viennent ici pour vous partager leurs secrets pour attirer des clients qui leur ressemblent.
Le but : Grandir ensemble et accélérer le progrès 👊
Je suis Marc-Antoine Bouteille-Torre.
Et j’accompagne les Fondateurs et entrepreneurs à attirer et convertir les bons clients grâce à un marketing à leur image. Et qui respecte leurs valeurs.

Abonne-toi,

Ce Podcast va devenir ton meilleur allié 👊


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Pourquoi développer sa communauté, c'est aussi important aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je suis allée jusqu'à co-fonder une école du community building parce que je me suis rendue compte que les communautés étaient un levier incroyable pour les porteurs de projets, notamment dans le domaine de l'impact.

  • Speaker #0

    Parler sur sa page Facebook, son compte Insta, sa page LinkedIn pour une entreprise, cette com mainstream, est-ce que pour toi elle est morte ?

  • Speaker #1

    De toute façon, en France, malheureusement, on est trop nuls en storytelling. Quand tu vas aux États-Unis... Les jeunes enfants, quand ils reviennent de vacances, il y a ce qui s'appelle le show and tell. Et c'est, je sais pas, choisissez un mot ou ramenez un objet et racontez-nous vos vacances devant toute la classe. Nous, qu'est-ce qu'on faisait ? On répétait des poèmes de La Fontaine par cœur.

  • Speaker #0

    Hello Noémie, ravi de te recevoir. Donc, aujourd'hui dans l'Impact, le problème c'est plus tellement de faire savoir ou d'être visible, c'est surtout de faire passer à l'action et de convertir les gens. Et tu as une stratégie justement là-dessus, donc c'est sur tout ça qu'on va parler dans cet épisode. Pour celles et ceux qui ne te connaissent pas, Noémie, tu es la reine des communautés, tu as écrit le livre Le Pouvoir des Communautés, qu'on peut retrouver chez Errol, et tu es la fondatrice de The Storyline, le média qui décrypte comment les marques parviennent à réécrire les discours culturels grâce au marketing et au storytelling. et ton dada à toi à la base c'est la strat marketing. Tu as pas mal bougé entre Paris et la Silicon Valley en startup et grand groupe aussi. Première question, pourquoi et comment en es-tu venue à faire des communautés ton cheval de bataille ?

  • Speaker #1

    Donc comment j'ai fait ? Du coup ça revient peut-être à raconter un petit peu mon parcours professionnel. Je suis originaire d'Alsace et j'ai étudié en prépa et en école de commerce à Paris. le marketing, le management et plein d'autres matières liées aux écoles de commerce classiques, on va dire. Et avec mon diplôme en poche en sortant de mon école, je suis partie pour un premier job en tant que account manager, donc gestionnaire de compte client à San Francisco pour une startup. Donc j'ai appris les métiers liés à la vente, à la gestion de portefeuille client et un peu au marketing. Et à la vente, je l'ai déjà dit. J'ai fait ça pendant deux ans. Ça m'a pas mal donné à voir comment fonctionnaient les startups et comment fonctionnait l'univers du marketing, de l'identification d'une cible, donc d'un persona, jusque à la vente proactive des produits de l'entreprise, vu que j'étais à la fois sur du marketing, mais aussi sur du sales et de la gestion de comptes clients. En rentrant des États-Unis, j'ai travaillé pendant deux ans chez Numa. qui était le premier accélérateur français à Paris, dans ce qu'on appelait historiquement le Silicon Sentier, un peu moins grand que la Silicon Valley, mais tout aussi ambitieux. Et j'y ai beaucoup fait de marketing, j'ai beaucoup accompagné des entreprises, des startups. J'étais notamment responsable marketing chez Numa, donc je me suis occupée d'accompagner pas mal, non seulement l'accélérateur... dans ces enjeux marketing, mais aussi les startups qu'on accélérait et qu'on incubait sur un temps donné. Donc pareil, gros focus sur l'univers startup slash tech. Et puis en 2019, je me suis lancée à mon compte, toujours dans le marketing et la stratégie, parce que c'est ce qui m'intéressait le plus, en particulier tout ce qui était futur du marketing, futur des stratégies de développement de marques, des modèles économiques. vertueux ou en tout cas plus responsable que ce qu'on avait pu voir sur les décennies précédentes parce que Numa accompagnait beaucoup d'entrepreneurs à impact à l'époque. Et de fil en aiguille, j'ai lancé mon podcast The Storyline et ça me permettait d'interviewer des responsables marketing et des entrepreneurs qui essayaient de faire les choses autrement et de comprendre leur stratégie marketing. Et assez vite, je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas forcément d'éléments communs entre tous, mais une grande majorité me parlaient de la communauté comme étant un levier de développement vertueux, voire assez pérenne de leurs activités, de leurs startups, de leurs produits. Il y en avait qui co-créaient des produits avec leur communauté, il y en avait qui utilisaient leur communauté pour créer des logiques de viralité et donc visibiliser leur marque. Il y en avait d'autres qui utilisaient leur communauté comme un vivier de talent. Il y avait plein de stratégies différentes, mais en tout cas, le côté lien humain était extrêmement... extrêmement mis en avant. Donc j'ai commencé à m'intéresser à ce sujet et comme j'aime bien creuser très profond quand on me donne une pelle, je ne m'arrête pas. Je suis allée jusqu'à en fait cofonder une école du community building parce que je me suis rendu compte que les communautés étaient un levier incroyable pour les porteurs de projets notamment dans le domaine de l'impact. J'ai trouvé ça passionnant. A titre personnel, je me suis toujours vachement intéressée à la sociologie et c'est d'ailleurs ce que j'applique énormément dans le marketing tel que je le pratique, le côté socio, culturel, etc. Et donc, j'ai rencontré une personne qui est devenue mon associée et on a décidé de créer la première formation en France au community building parce que c'était quelque chose de très avancé aux Etats-Unis, cette logique de créer et d'animer des communautés dans le cadre d'un projet entrepreneurial ou d'une marque, alors qu'en France, ça n'existait pas. Et c'était en 2021 et on s'est donné pour mission d'évangéliser. le community building en France. Et c'est comme ça que je suis tombée dans la marmite.

  • Speaker #0

    Alors, les communautés, on va vite y revenir. Donc au départ, en fait, tu pars d'un profil très général. En marketing, tu fais de la strat. En fait, tu te mets en freelance vraiment parce que tu veux accompagner des boîtes sur leur stratégie et aussi des stratégies d'impact. Et là, tu te rends compte que les communautés, c'est un levier vraiment exploité pour les marques et tu co-fondes ton école pour le community building. Alors, par rapport au community management, les communautés ça fait longtemps qu'on en parle. Qu'est-ce que le community building vient t'apporter de neuf ?

  • Speaker #1

    Yes, alors ça c'est un grand cheval de bataille que je porte. parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de confusion entre community management et community building. Et c'est à juste titre, c'est deux termes qui se ressemblent déjà beaucoup. Et en gros, la différence entre les deux, c'est que historiquement, on a eu beaucoup de social media management et de community management. Et les entreprises et les entrepreneurs ont eu tendance à faire des raccourcis et à considérer que l'ensemble des internautes qui les suivaient sur leurs canaux de communication, notamment les réseaux sociaux, étaient leur communauté. Alors qu'en réalité, et c'est la distinction qu'on fait en tout cas dans le community building, souvent sur les réseaux sociaux, tu vas avoir tes followers, et tes followers c'est une audience. C'est une masse qui est assez homogène, indifférenciée et générique. Tu ne connais pas individuellement l'ensemble de tes followers, tu ne sais pas comment ils s'appellent, tu ne sais pas quel avis ils ont. Ou à la rigueur, tu as des statistiques via Instagram Insights, Facebook Insights, TikTok, etc. Mais ça reste une masse assez homogène qui est là et qui réagit de manière assez passive au contenu que tu vas créer. Et la relation avec une audience, elle est souvent très descendante. La marque publie des posts, fait des stories, des réels, partage des infos, etc. Et les followers, l'audience réagit, lit, commente, like éventuellement. Mais c'est vraiment de la réaction et c'est relativement passif. Et dernier élément important, entre la marque et l'audience, il y a généralement un algorithme. Un algorithme qui va décider qui voit quoi et quand et qui va conditionner la relation. Une communauté, c'est un groupe de personnes qui sont réunies par une marque ou un entrepreneur autour d'un intérêt ou d'un objectif commun, qui vont interagir, collaborer, partager, se rencontrer dans la vraie vie. sur des événements en ligne, mais il y a cette logique très horizontale et participative qu'il n'y a pas dans l'audience. La communauté, c'est beaucoup plus proactif que l'audience. Et du coup, la marque, finalement, elle n'est pas en train de faire passer ses messages promos ou de se faire mousser de manière assez descendante auprès de la communauté. Elle peut le faire de temps en temps à condition de rester subtile, mais l'idée, c'est que la marque, elle facilite les dynamiques communautaires. Et elle est là au même niveau que les membres de sa communauté.

  • Speaker #0

    Donc... C'est à Vélo et Influence, la journée pour Mer à Vélo au ministère des Transports qu'on s'est rencontrés. Et sur la table ronde, tu parlais du pouvoir des communautés pour créer des caisses de résonance. À quoi fais-tu référence et en fait, pourquoi développer sa communauté, c'est aussi important aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va faire une grosse question. Je vais répondre à la première pour commencer. mais du coup Conséquence directe de ce que je te disais par rapport aux logiques d'audience et aux communautés et à la différence entre les deux. Aujourd'hui, sur les audiences et sur les réseaux sociaux, il y a une espèce de cacophonie étourdissante qui est notamment de plus en plus alimentée par les intelligences artificielles génératives. Aujourd'hui, il y a beaucoup de contenu, il y a beaucoup de messages, il y a beaucoup d'infos. Conséquence directe de ça, les gens commencent à être dans des stratégies d'évitement. volontaire et proactif des réseaux sociaux mais aussi des médias et de l'information. Aujourd'hui je crois qu'il y a une vingtaine de personnes, 2% des internautes qui vont activement éviter les médias parce qu'ils considèrent que c'est anxiogène, parce qu'il y a trop de choses, parce que c'est impossible de rester au fait de tout ce qui se passe dans le monde et de toute façon les humains ne sont pas câblés pour ça et qu'en plus on n'est même plus trop capable de savoir est-ce que c'est un vrai contenu, est-ce que c'est une info. qui est véridique ou est-ce que c'est un truc qui a été généré par une IA et que c'est un deepfake. Donc du coup, l'information aujourd'hui, elle est complètement distordue en ligne. Historiquement, en plus, elle circule de manière assez verticale. Justement, c'est des entreprises, des marques qui veulent faire passer des messages. Alors que dans une communauté, et c'est là que ça devient intéressant, comme la communauté, généralement, n'est pas sur les réseaux sociaux, On n'a pas creusé ce sujet, mais du coup, à la différence d'une audience, une communauté, ça va plus avoir tendance à exister sur des outils plutôt fermés, de type Discord, groupe Facebook, WhatsApp communauté, Slack, etc. C'est des espaces qui sont sanctuarisés, dans lesquels il y a moins de bruit que sur les réseaux sociaux. Et donc, le message qui est porté par un des membres de la communauté, ou la marque, ou l'entrepreneur qui a créé la communauté, et beaucoup plus clairement entendus. Et les communautés étant des espaces fermés, ça c'est la même manière que ce qui se passe sur les réseaux sociaux dans ce qu'on appelle les bulles de filtres ou les chambres d'écho. Il y a des phénomènes d'amplification du message. Si tout le monde dit la même chose dans un groupe, en fait on est exposé de manière répétitive à ce message et on va avoir tendance à l'intégrer plus efficacement, plus rapidement et beaucoup plus pérennement, je ne sais pas si ça se dit, en tout cas dans la durée. Ce sont des... Profondément, oui, c'est ça que je cherchais. Merci. En tout cas, les communautés sont vraiment là pour aider à faire lumière sur les choses importantes et à créer une forme de sécurité et de sanctuarisation pour les membres qui sont dedans.

  • Speaker #0

    Donc, créer une sécurité, de la sanctuarisation, influencer plus en profondeur son audience. Du coup, tu dirais que le community management telle qu'on l'a connue. Donc, tu parlais de Discord, WhatsApp, les groupes Facebook. Tu dirais que parler sur sa page Facebook, son compte Insta, sa page LinkedIn pour une entreprise, cette com mainstream, est-ce que pour toi, elle est morte ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Honnêtement, non, je ne pense pas. Je pense qu'aujourd'hui, il y a quand même beaucoup de monde sur les réseaux sociaux. Mais je pense qu'il y a plein de signaux qui montrent qu'on n'est clairement plus dans la... L'âge d'or de ces réseaux sociaux, il y a des scandales, Meta se fait taper dessus et se prend des amendes délirantes, notamment en Europe pour des infractions à la protection des données des internautes. Les internautes eux-mêmes commencent à critiquer les systèmes, on voit de plus en plus de gens qui vont alerter sur les dangers des réseaux sociaux. et leur impact sur la santé mentale des plus jeunes, des adolescents, des pré-adolescents. On voit aussi qu'il y a des réseaux sociaux qui se lancent et qui marchent plutôt bien et qui sont plutôt dans des logiques de proximité. Donc des réseaux sociaux sur un territoire, dans le Vermont par exemple, aux Etats-Unis ils ont un réseau social juste pour les habitants du Vermont. Ou bien là il y a un réseau social qui s'est lancé, qui n'ouvre que 3 heures par jour. Des choses comme ça, ou un bireal, ça s'appelle 739, le réseau social, qui n'ouvre que 3 heures par jour. Ouais, Beryl, c'est une photo par jour. Donc, bien entendu, aujourd'hui, il y a une forme d'hégémonie des Insta, TikTok, etc. Mais c'était un modèle dominant et très peu contesté jusqu'à présent. Aujourd'hui, il y a quand même de la contestation un peu partout. Et de toute manière, je pense qu'au-delà de ça, même sur ces réseaux-là, qui commencent à s'éroder un petit peu et à être critiqués, les marques ne peuvent plus se contenter de communiquer de manière très... très descendante et très passive et avoir des feeds un peu jolis. On voit bien que les marques qui marchent bien quand elles communiquent sur les réseaux sociaux, avec des community managers talentueux, ce sont des marques qui vont beaucoup plus loin que la com. Elles vont dans des logiques participatives, elles font voter leur communauté, elles mettent en valeur leurs clients, elles font ce qu'on appelle du user-generated content, donc elles vont relayer des contenus créés par leurs utilisateurs, leurs fans, leurs ambassadeurs. Et elles sont beaucoup plus dans la co-création et le lien et la discussion que dans l'idée de créer des feeds très lisses et très inspirationnels ou bien des vidéos avec un storytelling hyper contrôlé.

  • Speaker #0

    Donc, je me permets d'interrompre cet épisode pour vous présenter la mission d'Eres Podcast. Moi, c'est Marco et mon boulot, c'est d'aider les femmes et hommes à mission à porter leur impact au niveau supérieur. Ici je reçois celles et ceux qui m'inspirent, entrepreneurs, bénévoles et salariés. me partagent leur mindset et meilleures stratégies pour grandir et accélérer le progrès. Pour ne rien perdre, abonne-toi sur YouTube ou en podcast et inscris-toi à la newsletter pour obtenir un récap dans ta boîte mail. En fait, c'est cette com descendante qui vraiment est en train de mourir. Et les communautés, c'est un levier. Donc, tu parles des marques. Est-ce que c'est accessible aussi pour des indépendants, des startups, des collectivités ? Est-ce qu'il y a une barrière à l'entrée pour créer sa communauté ?

  • Speaker #1

    En théorie, non. Non, non, tu peux aussi bien être... une grande marque internationale qu'un entrepreneur ou qu'un indépendant. Je pense qu'après, il faut qu'il y ait un fondement à ton projet qui ait une pertinence pour les gens que tu veux inviter à rejoindre ta communauté. Qu'est-ce qu'ils gagnent à rejoindre cette communauté et qu'est-ce que tu as à leur offrir ? C'est plutôt ça, la barrière à l'entrée.

  • Speaker #0

    Et toi, dans les communautés que tu observes, est-ce qu'il y a un objectif que les communautés servent mieux que l'autre ? l'acquisition client, la fidélisation ou créer une proximité entre des partenaires sur un territoire ou entre des entreprises. Donc, avoir vraiment une vision locale.

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas encore la réponse. C'est un sujet que je commence à étudier énormément. Mais oui, je pense que j'observe ça du côté des entreprises. Donc, je vais te répondre un peu à côté. Mais parce que sur la logique des territoires et des écosystèmes, Je n'ai pas une expertise ni des chiffres et des statistiques qui me permettent d'affirmer ce propos de manière appuyée par de la preuve et du fait, si ce n'est mon expérience personnelle et mes débuts d'observation. Mais il me semble que les territoires qui sont extrêmement interconnectés et dans lesquels les institutions, les pouvoirs publics et les organisations privées, les assos, etc. collaborent. et intègre et embarque les citoyens, sont des territoires sur lesquels il y a peut-être plus de solidarité, moins d'inégalité et donc un dynamisme territorial renforcé. Ceci étant dit, c'est quelque chose que je commence à regarder, à étudier et à analyser. En revanche, du point de vue d'un entrepreneur ou d'une marque, ça pour le coup, j'ai plein d'exemples à te donner si tu veux, mais c'est extrêmement intéressant de créer des communautés locales. et des antennes dans des villes, dans des régions, dans des pays, en s'appuyant sur les membres de sa communauté qui vivent dans ces zones et qui deviennent des ambassadeurs régionaux, locaux, métropoles, etc. pour pouvoir prendre le relais sur l'animation de la communauté de manière plus fine et en prenant en compte les spécificités culturelles d'un pays, d'un territoire et les besoins des gens dans cette zone géographique. Donc, les communautés qui grandissent, au bout d'un moment, ont tendance à se segmenter en zone géographique.

  • Speaker #0

    Comment on fait quand on part de zéro ? Tu parlais du storytelling. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, le storytelling, tu définirais ça comment ? Est-ce qu'il y a une définition d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Storytelling ? Du coup, si on reprend la version anglaise, c'est raconter des histoires. Je pense que le storytelling... Il y a autant de définitions que de personnes qui l'emploient. Mais je dirais que c'est l'art de créer une narration qui amène les gens sur un territoire émotionnel et dans une forme de résonance avec le message que tu veux passer. C'est créer un récit et de l'émotion autour d'un message pour que ce récit puisse... constituer un pont entre toi et la personne que tu cibles ou à qui tu t'adresses, que vous puissiez avoir un référentiel commun que tu puisses embarquer cette personne avec toi, il y a plein d'objectifs au storytelling mais c'est vraiment cette logique de créer un référentiel commun ou en tout cas emmener dans l'univers de l'imagination et des émotions pour pouvoir faire passer un message avec impact

  • Speaker #0

    J'adore cette définition donc un récit des émotions et ça, ça vient à la base de la création d'une communauté, donc avec les valeurs et la mission de la communauté.

  • Speaker #1

    Ouais, je sais pas, en fait je pense que, enfin oui bien sûr il y a du storytelling dans les communautés, mais après juste tu vois si tu veux un peu plus de, enfin parce que le storytelling c'est un peu la base de notre fonctionnement en tant qu'espèce et si tu veux creuser très très loin, en fait... Les légendes, les mythologies, les chants, les danses, etc., historiquement, c'était souvent des récits qui étaient faits pour qu'on puisse transmettre une mémoire commune et collective, de se dire qu'à tel endroit, il y a un point d'eau, dans telle zone, c'est dangereux parce qu'il y a des éboulements, etc. Sauf qu'on n'avait pas les mots et la technicité pour le dire. Et quand tu utilises des mots très techniques et très basiques, tu retiens moins bien. Alors que raconter des histoires, raconter des légendes, utiliser des archétypes et donc des récits, encore une fois, ça permet vraiment d'embarquer. Parce que finalement, l'histoire, tout le monde se l'approprie à sa manière. Et en effet, dans une communauté, mais pas forcément une communauté de marques, tout simplement un groupe d'êtres humains, le récit, c'est la base de tout parce que c'est la manière qu'on va avoir d'interagir les uns avec les autres. On passe notre journée à raconter des histoires aux autres. On raconte notre vie, on raconte nos rêves, on raconte notre passé, notre présent, notre futur. Mais du coup, juste pour faire cette petite parenthèse, le storytelling, c'est un peu la base de la communauté d'une certaine manière, mais c'est aussi la base de notre manière de nous adresser à autrui.

  • Speaker #0

    Donc en fait, que l'on soit une personne, une marque, un territoire, on doit, en un monde de tout, avoir son récit en fait.

  • Speaker #1

    Je pense que le storytelling, c'est quelque chose de... Et de toute façon, en France, malheureusement, on est très mal lotis sur cette compétence. On est d'excellents scientifiques, on est des philosophes, etc. Mais on est trop nuls en éloquence et en storytelling et en rhétorique encore. Alors, on a des très bons avocats, mais c'est les exceptions qui confirment la règle quand tu vas aux États-Unis. Aux Etats-Unis, les jeunes enfants, dès le plus tendrage, quand ils reviennent de vacances, il y a ce qui s'appelle le show and tell. Et c'est, je sais pas, choisissez un mot ou ramenez un objet et racontez-nous vos vacances devant toute la classe. Nous, qu'est-ce qu'on faisait ? On répétait des poèmes de La Fontaine par cœur. On était trop mal à l'aise, on détestait ça, tous. Je connais personne qui a kiffé apprendre par cœur des poèmes et les réciter devant sa classe. Alors que les Américains, on les... pour ne citer qu'eux, on les éduque, on éduque toutes les jeunes générations à l'art de la prise de parole et du pitch. C'est pour ça qu'ils sont excellents quand ils vont pitcher leur start-up. Ils ont un talent inné pour le storytelling. Et ce n'est pas vraiment inné, c'est qu'il est appris et rodé tout au long de leur scolarité, alors que nous, on est très académiques, très formels, etc. Et je pense que c'est une grossière, une grave erreur, parce que La capacité à transmettre ses idées, qu'on soit un entrepreneur, un freelance ou non, elle est essentielle.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, oui, en France, on a le culte de la connaissance. Mais aujourd'hui, on voit la connaissance, en fait, plus ça va, plus sa valeur, elle s'érode au fil de ce qui... Aujourd'hui, ce qui a de l'impact, c'est une idée, c'est son pouvoir de diffusion et d'adoption, en fait, par les gens. et le storytelling c'est l'arme dont tu parles qui peut vraiment avoir un effet de levier là-dessus.

  • Speaker #1

    Ouais, on dit toujours qu'il y a le faire et le faire savoir et les deux sont aussi importants et dans la com on dit toujours que le contenu que tu crées c'est 20% de ton temps et ensuite 80% c'est la distribution du contenu, c'est la base du marketing.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et du coup, donc, aujourd'hui, quelqu'un qui veut créer sa communauté Merci. Donc, une fois qu'on a la mission de sa communauté, qu'on a son récit, pourquoi on va créer cette communauté, l'étape d'après, c'est quoi ? Choisir son canal ?

  • Speaker #1

    Alors, n'hésitez pas à acheter mon livre « Le pouvoir des communautés » aux éditions E-Roll 2023. Hop, la minute autopromo parce qu'il y a pas mal de réponses dedans. Mais pour te répondre de manière succincte, je pense que l'enjeu, c'est de commencer par… Déjà se poser la question de est-ce qu'il y a vraiment pertinence à créer une communauté pour tel type de personnes et pour répondre à tel besoin, telle demande, telle envie, tel enjeu, tel centre d'intérêt ? Genre, je ne sais pas, s'engager pour la transition écologique, créer une communauté d'amateurs de peinture sur toile, je ne sais pas, ou de marche, ou de vélo. et si ça c'est validé en effet et qu'il y a une proposition de valeur de la communauté à la fois pour pour l'entreprise, l'entrepreneur et les membres de la communauté parce que c'est à double sens. Là, oui, il va falloir se demander sur quel outil on l'a créé. Après, ne pas non plus se mettre trop de stress parce que de toute manière, si tu ne choisis pas le bon outil, tu peux toujours changer. C'est tout à fait itératif et une communauté, c'est un truc vivant, c'est des humains. Donc ça évolue avec le temps, les usages changent, les pratiques changent, les gens changent. Mais en effet, se dire, ok, vu les gens que je cible, le temps qu'ils ont à allouer à la communauté et leur niveau d'appétence avec les outils du numérique, est-ce que c'est mieux de faire des événements tous les samedis dans le bar de quartier ou est-ce que je les mets sur WhatsApp ou est-ce que c'est des lives sur Discord ? Ça dépend vraiment. des gens qu'on va regrouper. Mais il y a en effet cette logique de choisir l'outil sur lequel on va lancer et encourager ces conversations.

  • Speaker #0

    Et il y a une technique pour tester, pour savoir vite si l'idée qu'on a de créer une communauté est bonne ou pas. Donc faire un formulaire, quelque chose comme ça.

  • Speaker #1

    Déjà, si les gens sont chauds pour la rejoindre, c'est un premier indicateur. Par exemple, tu peux faire un formulaire. Après, si tu fais un formulaire, ensuite, il faut délivrer quelque chose derrière. Donc, il ne faut pas non plus trop t'engager si tu ne sais pas trop si tu vas le lancer après. Mais en tout cas, allez voir s'il y a déjà des communautés existantes dans ce secteur d'activité. Allez essayer de chercher des formats ponctuels comme des lives, des événements et voir si les gens en participent. S'il y a des participations à un événement, c'est toujours bon signe par rapport... par rapport au sujet porté par l'événement qui peut devenir le sujet autour duquel gravite une communauté. Et puis sinon, il y a un moment où il faut se lancer, il faut observer.

  • Speaker #0

    Donc, test and learn. Et tu as un bonus qu'on peut laisser aux auditeurs qui voudraient avancer dans la création ou le développement d'une communauté ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est bien de s'inspirer de l'existant et de ce qui marche. Et du coup, n'hésitez pas à vous inscrire à The Storyline parce que deux fois par mois, je décrypte les stratégies communautaires de marques ou d'organisations ou d'institutions qui cartonnent. Et ça m'arrive de partager des templates, des choses comme ça. Je pense qu'au-delà des outils et des templates, il y a vraiment cette logique de comprendre ce qui marche, qui est super importante. N'hésitez pas à aller observer les communautés que vous trouvez cool ou qui vous inspirent dans votre secteur d'activité. Essayez de comprendre ce qui fait que les membres sont à fond et sont hyper engagés.

  • Speaker #0

    Ok, on va mettre le lien. Avec plaisir. Storyline. Merci. On arrive à la fin de cet épisode Noémie. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la suite ?

  • Speaker #1

    Eh bien, un bel été, je crois. Beaucoup de plages et de montagnes et de randos.

  • Speaker #0

    Je te remercie pour être venu et du coup longue vie à The Storyline. Voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère que vous repartez des idées plein la tête. Pour remercier mon invité et rendre ce contenu accessible au plus grand nombre, c'est très simple. Abonnez-vous et déposez un 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite.

Chapters

  • Intro

    00:02

  • Pourquoi les communautés ?

    01:38

  • Community Building VS Community Management

    06:14

  • Accélérateur de conversion

    09:03

  • Mort des réseaux sociaux ?

    12:22

  • Raison d'être d'une communauté

    15:35

  • Exemples en start-up et collectivités

    16:19

  • Récit, mission et storytelling

    19:09

  • Créer en partant de 0

    23:53

  • Proof of Community

    26:08

  • Derniers conseils de Noémie

    27:05

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🎁 Cours gratuit ”5 jours pour bâtir un média qui attire les bons clients” 👉 https://marcantoine-bt.systeme.io/b26ac5f4
Le problème des entrepreneurs, c’est plus tellement de faire savoir ou d’être visible. Mais surtout de convertir et faire passer à l’action.

Mon invitée du jour à sa méthode bien à elle pour ça.


Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, Noémie Kempf, c'est la reine des communautés :

Elle a écrit le Livre - Le pouvoir des communautés chez Eyrolles.
Elle a fondé The Storyline : Le média qui décrypte comment les marques parviennent à réécrire les discours culturels grâce au marketing et au storytelling.
Et elle aussi co-fondé sa propre école de Community Building.

En 10 ans, Noémie a accompagné pleins de start-ups et grands groupes en France et dans la Sillicon Valley, avec notamment beaucoup de start-ups à impact.

Elle est venue dans The Impacters pour parler avec moi :

👉 Du pouvoir des communautés
👉 La fin des réseaux sociaux ?
👉 Comment bâtir une relation de confiance avec son audience en 2025 ?

👉 Comment créer sa communauté en partant de 0 ?
👉 La nécessité d'exprimer une vision claire de son projet.
👉 La puissance du Storytelling.

Une Matserlcass pour tous(tes) les Impacteurs qui veulent convertir leur audience au progrès qu'ils portent.



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Pour accéder au livre "Le Pouvoir des Communautés” : https://www.fnac.com/a18135345/Noemie-Kempf-Le-pouvoir-des-communautes
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J'ai lancé The Impacters pour aider les entrepreneurs de l’impact à attirer et convertir des clients sans se dénaturer.
Les meilleur(e)s CEO et Marketeur(e)s viennent ici pour vous partager leurs secrets pour attirer des clients qui leur ressemblent.
Le but : Grandir ensemble et accélérer le progrès 👊
Je suis Marc-Antoine Bouteille-Torre.
Et j’accompagne les Fondateurs et entrepreneurs à attirer et convertir les bons clients grâce à un marketing à leur image. Et qui respecte leurs valeurs.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Pourquoi développer sa communauté, c'est aussi important aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je suis allée jusqu'à co-fonder une école du community building parce que je me suis rendue compte que les communautés étaient un levier incroyable pour les porteurs de projets, notamment dans le domaine de l'impact.

  • Speaker #0

    Parler sur sa page Facebook, son compte Insta, sa page LinkedIn pour une entreprise, cette com mainstream, est-ce que pour toi elle est morte ?

  • Speaker #1

    De toute façon, en France, malheureusement, on est trop nuls en storytelling. Quand tu vas aux États-Unis... Les jeunes enfants, quand ils reviennent de vacances, il y a ce qui s'appelle le show and tell. Et c'est, je sais pas, choisissez un mot ou ramenez un objet et racontez-nous vos vacances devant toute la classe. Nous, qu'est-ce qu'on faisait ? On répétait des poèmes de La Fontaine par cœur.

  • Speaker #0

    Hello Noémie, ravi de te recevoir. Donc, aujourd'hui dans l'Impact, le problème c'est plus tellement de faire savoir ou d'être visible, c'est surtout de faire passer à l'action et de convertir les gens. Et tu as une stratégie justement là-dessus, donc c'est sur tout ça qu'on va parler dans cet épisode. Pour celles et ceux qui ne te connaissent pas, Noémie, tu es la reine des communautés, tu as écrit le livre Le Pouvoir des Communautés, qu'on peut retrouver chez Errol, et tu es la fondatrice de The Storyline, le média qui décrypte comment les marques parviennent à réécrire les discours culturels grâce au marketing et au storytelling. et ton dada à toi à la base c'est la strat marketing. Tu as pas mal bougé entre Paris et la Silicon Valley en startup et grand groupe aussi. Première question, pourquoi et comment en es-tu venue à faire des communautés ton cheval de bataille ?

  • Speaker #1

    Donc comment j'ai fait ? Du coup ça revient peut-être à raconter un petit peu mon parcours professionnel. Je suis originaire d'Alsace et j'ai étudié en prépa et en école de commerce à Paris. le marketing, le management et plein d'autres matières liées aux écoles de commerce classiques, on va dire. Et avec mon diplôme en poche en sortant de mon école, je suis partie pour un premier job en tant que account manager, donc gestionnaire de compte client à San Francisco pour une startup. Donc j'ai appris les métiers liés à la vente, à la gestion de portefeuille client et un peu au marketing. Et à la vente, je l'ai déjà dit. J'ai fait ça pendant deux ans. Ça m'a pas mal donné à voir comment fonctionnaient les startups et comment fonctionnait l'univers du marketing, de l'identification d'une cible, donc d'un persona, jusque à la vente proactive des produits de l'entreprise, vu que j'étais à la fois sur du marketing, mais aussi sur du sales et de la gestion de comptes clients. En rentrant des États-Unis, j'ai travaillé pendant deux ans chez Numa. qui était le premier accélérateur français à Paris, dans ce qu'on appelait historiquement le Silicon Sentier, un peu moins grand que la Silicon Valley, mais tout aussi ambitieux. Et j'y ai beaucoup fait de marketing, j'ai beaucoup accompagné des entreprises, des startups. J'étais notamment responsable marketing chez Numa, donc je me suis occupée d'accompagner pas mal, non seulement l'accélérateur... dans ces enjeux marketing, mais aussi les startups qu'on accélérait et qu'on incubait sur un temps donné. Donc pareil, gros focus sur l'univers startup slash tech. Et puis en 2019, je me suis lancée à mon compte, toujours dans le marketing et la stratégie, parce que c'est ce qui m'intéressait le plus, en particulier tout ce qui était futur du marketing, futur des stratégies de développement de marques, des modèles économiques. vertueux ou en tout cas plus responsable que ce qu'on avait pu voir sur les décennies précédentes parce que Numa accompagnait beaucoup d'entrepreneurs à impact à l'époque. Et de fil en aiguille, j'ai lancé mon podcast The Storyline et ça me permettait d'interviewer des responsables marketing et des entrepreneurs qui essayaient de faire les choses autrement et de comprendre leur stratégie marketing. Et assez vite, je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas forcément d'éléments communs entre tous, mais une grande majorité me parlaient de la communauté comme étant un levier de développement vertueux, voire assez pérenne de leurs activités, de leurs startups, de leurs produits. Il y en avait qui co-créaient des produits avec leur communauté, il y en avait qui utilisaient leur communauté pour créer des logiques de viralité et donc visibiliser leur marque. Il y en avait d'autres qui utilisaient leur communauté comme un vivier de talent. Il y avait plein de stratégies différentes, mais en tout cas, le côté lien humain était extrêmement... extrêmement mis en avant. Donc j'ai commencé à m'intéresser à ce sujet et comme j'aime bien creuser très profond quand on me donne une pelle, je ne m'arrête pas. Je suis allée jusqu'à en fait cofonder une école du community building parce que je me suis rendu compte que les communautés étaient un levier incroyable pour les porteurs de projets notamment dans le domaine de l'impact. J'ai trouvé ça passionnant. A titre personnel, je me suis toujours vachement intéressée à la sociologie et c'est d'ailleurs ce que j'applique énormément dans le marketing tel que je le pratique, le côté socio, culturel, etc. Et donc, j'ai rencontré une personne qui est devenue mon associée et on a décidé de créer la première formation en France au community building parce que c'était quelque chose de très avancé aux Etats-Unis, cette logique de créer et d'animer des communautés dans le cadre d'un projet entrepreneurial ou d'une marque, alors qu'en France, ça n'existait pas. Et c'était en 2021 et on s'est donné pour mission d'évangéliser. le community building en France. Et c'est comme ça que je suis tombée dans la marmite.

  • Speaker #0

    Alors, les communautés, on va vite y revenir. Donc au départ, en fait, tu pars d'un profil très général. En marketing, tu fais de la strat. En fait, tu te mets en freelance vraiment parce que tu veux accompagner des boîtes sur leur stratégie et aussi des stratégies d'impact. Et là, tu te rends compte que les communautés, c'est un levier vraiment exploité pour les marques et tu co-fondes ton école pour le community building. Alors, par rapport au community management, les communautés ça fait longtemps qu'on en parle. Qu'est-ce que le community building vient t'apporter de neuf ?

  • Speaker #1

    Yes, alors ça c'est un grand cheval de bataille que je porte. parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de confusion entre community management et community building. Et c'est à juste titre, c'est deux termes qui se ressemblent déjà beaucoup. Et en gros, la différence entre les deux, c'est que historiquement, on a eu beaucoup de social media management et de community management. Et les entreprises et les entrepreneurs ont eu tendance à faire des raccourcis et à considérer que l'ensemble des internautes qui les suivaient sur leurs canaux de communication, notamment les réseaux sociaux, étaient leur communauté. Alors qu'en réalité, et c'est la distinction qu'on fait en tout cas dans le community building, souvent sur les réseaux sociaux, tu vas avoir tes followers, et tes followers c'est une audience. C'est une masse qui est assez homogène, indifférenciée et générique. Tu ne connais pas individuellement l'ensemble de tes followers, tu ne sais pas comment ils s'appellent, tu ne sais pas quel avis ils ont. Ou à la rigueur, tu as des statistiques via Instagram Insights, Facebook Insights, TikTok, etc. Mais ça reste une masse assez homogène qui est là et qui réagit de manière assez passive au contenu que tu vas créer. Et la relation avec une audience, elle est souvent très descendante. La marque publie des posts, fait des stories, des réels, partage des infos, etc. Et les followers, l'audience réagit, lit, commente, like éventuellement. Mais c'est vraiment de la réaction et c'est relativement passif. Et dernier élément important, entre la marque et l'audience, il y a généralement un algorithme. Un algorithme qui va décider qui voit quoi et quand et qui va conditionner la relation. Une communauté, c'est un groupe de personnes qui sont réunies par une marque ou un entrepreneur autour d'un intérêt ou d'un objectif commun, qui vont interagir, collaborer, partager, se rencontrer dans la vraie vie. sur des événements en ligne, mais il y a cette logique très horizontale et participative qu'il n'y a pas dans l'audience. La communauté, c'est beaucoup plus proactif que l'audience. Et du coup, la marque, finalement, elle n'est pas en train de faire passer ses messages promos ou de se faire mousser de manière assez descendante auprès de la communauté. Elle peut le faire de temps en temps à condition de rester subtile, mais l'idée, c'est que la marque, elle facilite les dynamiques communautaires. Et elle est là au même niveau que les membres de sa communauté.

  • Speaker #0

    Donc... C'est à Vélo et Influence, la journée pour Mer à Vélo au ministère des Transports qu'on s'est rencontrés. Et sur la table ronde, tu parlais du pouvoir des communautés pour créer des caisses de résonance. À quoi fais-tu référence et en fait, pourquoi développer sa communauté, c'est aussi important aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va faire une grosse question. Je vais répondre à la première pour commencer. mais du coup Conséquence directe de ce que je te disais par rapport aux logiques d'audience et aux communautés et à la différence entre les deux. Aujourd'hui, sur les audiences et sur les réseaux sociaux, il y a une espèce de cacophonie étourdissante qui est notamment de plus en plus alimentée par les intelligences artificielles génératives. Aujourd'hui, il y a beaucoup de contenu, il y a beaucoup de messages, il y a beaucoup d'infos. Conséquence directe de ça, les gens commencent à être dans des stratégies d'évitement. volontaire et proactif des réseaux sociaux mais aussi des médias et de l'information. Aujourd'hui je crois qu'il y a une vingtaine de personnes, 2% des internautes qui vont activement éviter les médias parce qu'ils considèrent que c'est anxiogène, parce qu'il y a trop de choses, parce que c'est impossible de rester au fait de tout ce qui se passe dans le monde et de toute façon les humains ne sont pas câblés pour ça et qu'en plus on n'est même plus trop capable de savoir est-ce que c'est un vrai contenu, est-ce que c'est une info. qui est véridique ou est-ce que c'est un truc qui a été généré par une IA et que c'est un deepfake. Donc du coup, l'information aujourd'hui, elle est complètement distordue en ligne. Historiquement, en plus, elle circule de manière assez verticale. Justement, c'est des entreprises, des marques qui veulent faire passer des messages. Alors que dans une communauté, et c'est là que ça devient intéressant, comme la communauté, généralement, n'est pas sur les réseaux sociaux, On n'a pas creusé ce sujet, mais du coup, à la différence d'une audience, une communauté, ça va plus avoir tendance à exister sur des outils plutôt fermés, de type Discord, groupe Facebook, WhatsApp communauté, Slack, etc. C'est des espaces qui sont sanctuarisés, dans lesquels il y a moins de bruit que sur les réseaux sociaux. Et donc, le message qui est porté par un des membres de la communauté, ou la marque, ou l'entrepreneur qui a créé la communauté, et beaucoup plus clairement entendus. Et les communautés étant des espaces fermés, ça c'est la même manière que ce qui se passe sur les réseaux sociaux dans ce qu'on appelle les bulles de filtres ou les chambres d'écho. Il y a des phénomènes d'amplification du message. Si tout le monde dit la même chose dans un groupe, en fait on est exposé de manière répétitive à ce message et on va avoir tendance à l'intégrer plus efficacement, plus rapidement et beaucoup plus pérennement, je ne sais pas si ça se dit, en tout cas dans la durée. Ce sont des... Profondément, oui, c'est ça que je cherchais. Merci. En tout cas, les communautés sont vraiment là pour aider à faire lumière sur les choses importantes et à créer une forme de sécurité et de sanctuarisation pour les membres qui sont dedans.

  • Speaker #0

    Donc, créer une sécurité, de la sanctuarisation, influencer plus en profondeur son audience. Du coup, tu dirais que le community management telle qu'on l'a connue. Donc, tu parlais de Discord, WhatsApp, les groupes Facebook. Tu dirais que parler sur sa page Facebook, son compte Insta, sa page LinkedIn pour une entreprise, cette com mainstream, est-ce que pour toi, elle est morte ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Honnêtement, non, je ne pense pas. Je pense qu'aujourd'hui, il y a quand même beaucoup de monde sur les réseaux sociaux. Mais je pense qu'il y a plein de signaux qui montrent qu'on n'est clairement plus dans la... L'âge d'or de ces réseaux sociaux, il y a des scandales, Meta se fait taper dessus et se prend des amendes délirantes, notamment en Europe pour des infractions à la protection des données des internautes. Les internautes eux-mêmes commencent à critiquer les systèmes, on voit de plus en plus de gens qui vont alerter sur les dangers des réseaux sociaux. et leur impact sur la santé mentale des plus jeunes, des adolescents, des pré-adolescents. On voit aussi qu'il y a des réseaux sociaux qui se lancent et qui marchent plutôt bien et qui sont plutôt dans des logiques de proximité. Donc des réseaux sociaux sur un territoire, dans le Vermont par exemple, aux Etats-Unis ils ont un réseau social juste pour les habitants du Vermont. Ou bien là il y a un réseau social qui s'est lancé, qui n'ouvre que 3 heures par jour. Des choses comme ça, ou un bireal, ça s'appelle 739, le réseau social, qui n'ouvre que 3 heures par jour. Ouais, Beryl, c'est une photo par jour. Donc, bien entendu, aujourd'hui, il y a une forme d'hégémonie des Insta, TikTok, etc. Mais c'était un modèle dominant et très peu contesté jusqu'à présent. Aujourd'hui, il y a quand même de la contestation un peu partout. Et de toute manière, je pense qu'au-delà de ça, même sur ces réseaux-là, qui commencent à s'éroder un petit peu et à être critiqués, les marques ne peuvent plus se contenter de communiquer de manière très... très descendante et très passive et avoir des feeds un peu jolis. On voit bien que les marques qui marchent bien quand elles communiquent sur les réseaux sociaux, avec des community managers talentueux, ce sont des marques qui vont beaucoup plus loin que la com. Elles vont dans des logiques participatives, elles font voter leur communauté, elles mettent en valeur leurs clients, elles font ce qu'on appelle du user-generated content, donc elles vont relayer des contenus créés par leurs utilisateurs, leurs fans, leurs ambassadeurs. Et elles sont beaucoup plus dans la co-création et le lien et la discussion que dans l'idée de créer des feeds très lisses et très inspirationnels ou bien des vidéos avec un storytelling hyper contrôlé.

  • Speaker #0

    Donc, je me permets d'interrompre cet épisode pour vous présenter la mission d'Eres Podcast. Moi, c'est Marco et mon boulot, c'est d'aider les femmes et hommes à mission à porter leur impact au niveau supérieur. Ici je reçois celles et ceux qui m'inspirent, entrepreneurs, bénévoles et salariés. me partagent leur mindset et meilleures stratégies pour grandir et accélérer le progrès. Pour ne rien perdre, abonne-toi sur YouTube ou en podcast et inscris-toi à la newsletter pour obtenir un récap dans ta boîte mail. En fait, c'est cette com descendante qui vraiment est en train de mourir. Et les communautés, c'est un levier. Donc, tu parles des marques. Est-ce que c'est accessible aussi pour des indépendants, des startups, des collectivités ? Est-ce qu'il y a une barrière à l'entrée pour créer sa communauté ?

  • Speaker #1

    En théorie, non. Non, non, tu peux aussi bien être... une grande marque internationale qu'un entrepreneur ou qu'un indépendant. Je pense qu'après, il faut qu'il y ait un fondement à ton projet qui ait une pertinence pour les gens que tu veux inviter à rejoindre ta communauté. Qu'est-ce qu'ils gagnent à rejoindre cette communauté et qu'est-ce que tu as à leur offrir ? C'est plutôt ça, la barrière à l'entrée.

  • Speaker #0

    Et toi, dans les communautés que tu observes, est-ce qu'il y a un objectif que les communautés servent mieux que l'autre ? l'acquisition client, la fidélisation ou créer une proximité entre des partenaires sur un territoire ou entre des entreprises. Donc, avoir vraiment une vision locale.

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas encore la réponse. C'est un sujet que je commence à étudier énormément. Mais oui, je pense que j'observe ça du côté des entreprises. Donc, je vais te répondre un peu à côté. Mais parce que sur la logique des territoires et des écosystèmes, Je n'ai pas une expertise ni des chiffres et des statistiques qui me permettent d'affirmer ce propos de manière appuyée par de la preuve et du fait, si ce n'est mon expérience personnelle et mes débuts d'observation. Mais il me semble que les territoires qui sont extrêmement interconnectés et dans lesquels les institutions, les pouvoirs publics et les organisations privées, les assos, etc. collaborent. et intègre et embarque les citoyens, sont des territoires sur lesquels il y a peut-être plus de solidarité, moins d'inégalité et donc un dynamisme territorial renforcé. Ceci étant dit, c'est quelque chose que je commence à regarder, à étudier et à analyser. En revanche, du point de vue d'un entrepreneur ou d'une marque, ça pour le coup, j'ai plein d'exemples à te donner si tu veux, mais c'est extrêmement intéressant de créer des communautés locales. et des antennes dans des villes, dans des régions, dans des pays, en s'appuyant sur les membres de sa communauté qui vivent dans ces zones et qui deviennent des ambassadeurs régionaux, locaux, métropoles, etc. pour pouvoir prendre le relais sur l'animation de la communauté de manière plus fine et en prenant en compte les spécificités culturelles d'un pays, d'un territoire et les besoins des gens dans cette zone géographique. Donc, les communautés qui grandissent, au bout d'un moment, ont tendance à se segmenter en zone géographique.

  • Speaker #0

    Comment on fait quand on part de zéro ? Tu parlais du storytelling. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, le storytelling, tu définirais ça comment ? Est-ce qu'il y a une définition d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Storytelling ? Du coup, si on reprend la version anglaise, c'est raconter des histoires. Je pense que le storytelling... Il y a autant de définitions que de personnes qui l'emploient. Mais je dirais que c'est l'art de créer une narration qui amène les gens sur un territoire émotionnel et dans une forme de résonance avec le message que tu veux passer. C'est créer un récit et de l'émotion autour d'un message pour que ce récit puisse... constituer un pont entre toi et la personne que tu cibles ou à qui tu t'adresses, que vous puissiez avoir un référentiel commun que tu puisses embarquer cette personne avec toi, il y a plein d'objectifs au storytelling mais c'est vraiment cette logique de créer un référentiel commun ou en tout cas emmener dans l'univers de l'imagination et des émotions pour pouvoir faire passer un message avec impact

  • Speaker #0

    J'adore cette définition donc un récit des émotions et ça, ça vient à la base de la création d'une communauté, donc avec les valeurs et la mission de la communauté.

  • Speaker #1

    Ouais, je sais pas, en fait je pense que, enfin oui bien sûr il y a du storytelling dans les communautés, mais après juste tu vois si tu veux un peu plus de, enfin parce que le storytelling c'est un peu la base de notre fonctionnement en tant qu'espèce et si tu veux creuser très très loin, en fait... Les légendes, les mythologies, les chants, les danses, etc., historiquement, c'était souvent des récits qui étaient faits pour qu'on puisse transmettre une mémoire commune et collective, de se dire qu'à tel endroit, il y a un point d'eau, dans telle zone, c'est dangereux parce qu'il y a des éboulements, etc. Sauf qu'on n'avait pas les mots et la technicité pour le dire. Et quand tu utilises des mots très techniques et très basiques, tu retiens moins bien. Alors que raconter des histoires, raconter des légendes, utiliser des archétypes et donc des récits, encore une fois, ça permet vraiment d'embarquer. Parce que finalement, l'histoire, tout le monde se l'approprie à sa manière. Et en effet, dans une communauté, mais pas forcément une communauté de marques, tout simplement un groupe d'êtres humains, le récit, c'est la base de tout parce que c'est la manière qu'on va avoir d'interagir les uns avec les autres. On passe notre journée à raconter des histoires aux autres. On raconte notre vie, on raconte nos rêves, on raconte notre passé, notre présent, notre futur. Mais du coup, juste pour faire cette petite parenthèse, le storytelling, c'est un peu la base de la communauté d'une certaine manière, mais c'est aussi la base de notre manière de nous adresser à autrui.

  • Speaker #0

    Donc en fait, que l'on soit une personne, une marque, un territoire, on doit, en un monde de tout, avoir son récit en fait.

  • Speaker #1

    Je pense que le storytelling, c'est quelque chose de... Et de toute façon, en France, malheureusement, on est très mal lotis sur cette compétence. On est d'excellents scientifiques, on est des philosophes, etc. Mais on est trop nuls en éloquence et en storytelling et en rhétorique encore. Alors, on a des très bons avocats, mais c'est les exceptions qui confirment la règle quand tu vas aux États-Unis. Aux Etats-Unis, les jeunes enfants, dès le plus tendrage, quand ils reviennent de vacances, il y a ce qui s'appelle le show and tell. Et c'est, je sais pas, choisissez un mot ou ramenez un objet et racontez-nous vos vacances devant toute la classe. Nous, qu'est-ce qu'on faisait ? On répétait des poèmes de La Fontaine par cœur. On était trop mal à l'aise, on détestait ça, tous. Je connais personne qui a kiffé apprendre par cœur des poèmes et les réciter devant sa classe. Alors que les Américains, on les... pour ne citer qu'eux, on les éduque, on éduque toutes les jeunes générations à l'art de la prise de parole et du pitch. C'est pour ça qu'ils sont excellents quand ils vont pitcher leur start-up. Ils ont un talent inné pour le storytelling. Et ce n'est pas vraiment inné, c'est qu'il est appris et rodé tout au long de leur scolarité, alors que nous, on est très académiques, très formels, etc. Et je pense que c'est une grossière, une grave erreur, parce que La capacité à transmettre ses idées, qu'on soit un entrepreneur, un freelance ou non, elle est essentielle.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, oui, en France, on a le culte de la connaissance. Mais aujourd'hui, on voit la connaissance, en fait, plus ça va, plus sa valeur, elle s'érode au fil de ce qui... Aujourd'hui, ce qui a de l'impact, c'est une idée, c'est son pouvoir de diffusion et d'adoption, en fait, par les gens. et le storytelling c'est l'arme dont tu parles qui peut vraiment avoir un effet de levier là-dessus.

  • Speaker #1

    Ouais, on dit toujours qu'il y a le faire et le faire savoir et les deux sont aussi importants et dans la com on dit toujours que le contenu que tu crées c'est 20% de ton temps et ensuite 80% c'est la distribution du contenu, c'est la base du marketing.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et du coup, donc, aujourd'hui, quelqu'un qui veut créer sa communauté Merci. Donc, une fois qu'on a la mission de sa communauté, qu'on a son récit, pourquoi on va créer cette communauté, l'étape d'après, c'est quoi ? Choisir son canal ?

  • Speaker #1

    Alors, n'hésitez pas à acheter mon livre « Le pouvoir des communautés » aux éditions E-Roll 2023. Hop, la minute autopromo parce qu'il y a pas mal de réponses dedans. Mais pour te répondre de manière succincte, je pense que l'enjeu, c'est de commencer par… Déjà se poser la question de est-ce qu'il y a vraiment pertinence à créer une communauté pour tel type de personnes et pour répondre à tel besoin, telle demande, telle envie, tel enjeu, tel centre d'intérêt ? Genre, je ne sais pas, s'engager pour la transition écologique, créer une communauté d'amateurs de peinture sur toile, je ne sais pas, ou de marche, ou de vélo. et si ça c'est validé en effet et qu'il y a une proposition de valeur de la communauté à la fois pour pour l'entreprise, l'entrepreneur et les membres de la communauté parce que c'est à double sens. Là, oui, il va falloir se demander sur quel outil on l'a créé. Après, ne pas non plus se mettre trop de stress parce que de toute manière, si tu ne choisis pas le bon outil, tu peux toujours changer. C'est tout à fait itératif et une communauté, c'est un truc vivant, c'est des humains. Donc ça évolue avec le temps, les usages changent, les pratiques changent, les gens changent. Mais en effet, se dire, ok, vu les gens que je cible, le temps qu'ils ont à allouer à la communauté et leur niveau d'appétence avec les outils du numérique, est-ce que c'est mieux de faire des événements tous les samedis dans le bar de quartier ou est-ce que je les mets sur WhatsApp ou est-ce que c'est des lives sur Discord ? Ça dépend vraiment. des gens qu'on va regrouper. Mais il y a en effet cette logique de choisir l'outil sur lequel on va lancer et encourager ces conversations.

  • Speaker #0

    Et il y a une technique pour tester, pour savoir vite si l'idée qu'on a de créer une communauté est bonne ou pas. Donc faire un formulaire, quelque chose comme ça.

  • Speaker #1

    Déjà, si les gens sont chauds pour la rejoindre, c'est un premier indicateur. Par exemple, tu peux faire un formulaire. Après, si tu fais un formulaire, ensuite, il faut délivrer quelque chose derrière. Donc, il ne faut pas non plus trop t'engager si tu ne sais pas trop si tu vas le lancer après. Mais en tout cas, allez voir s'il y a déjà des communautés existantes dans ce secteur d'activité. Allez essayer de chercher des formats ponctuels comme des lives, des événements et voir si les gens en participent. S'il y a des participations à un événement, c'est toujours bon signe par rapport... par rapport au sujet porté par l'événement qui peut devenir le sujet autour duquel gravite une communauté. Et puis sinon, il y a un moment où il faut se lancer, il faut observer.

  • Speaker #0

    Donc, test and learn. Et tu as un bonus qu'on peut laisser aux auditeurs qui voudraient avancer dans la création ou le développement d'une communauté ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est bien de s'inspirer de l'existant et de ce qui marche. Et du coup, n'hésitez pas à vous inscrire à The Storyline parce que deux fois par mois, je décrypte les stratégies communautaires de marques ou d'organisations ou d'institutions qui cartonnent. Et ça m'arrive de partager des templates, des choses comme ça. Je pense qu'au-delà des outils et des templates, il y a vraiment cette logique de comprendre ce qui marche, qui est super importante. N'hésitez pas à aller observer les communautés que vous trouvez cool ou qui vous inspirent dans votre secteur d'activité. Essayez de comprendre ce qui fait que les membres sont à fond et sont hyper engagés.

  • Speaker #0

    Ok, on va mettre le lien. Avec plaisir. Storyline. Merci. On arrive à la fin de cet épisode Noémie. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la suite ?

  • Speaker #1

    Eh bien, un bel été, je crois. Beaucoup de plages et de montagnes et de randos.

  • Speaker #0

    Je te remercie pour être venu et du coup longue vie à The Storyline. Voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère que vous repartez des idées plein la tête. Pour remercier mon invité et rendre ce contenu accessible au plus grand nombre, c'est très simple. Abonnez-vous et déposez un 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite.

Chapters

  • Intro

    00:02

  • Pourquoi les communautés ?

    01:38

  • Community Building VS Community Management

    06:14

  • Accélérateur de conversion

    09:03

  • Mort des réseaux sociaux ?

    12:22

  • Raison d'être d'une communauté

    15:35

  • Exemples en start-up et collectivités

    16:19

  • Récit, mission et storytelling

    19:09

  • Créer en partant de 0

    23:53

  • Proof of Community

    26:08

  • Derniers conseils de Noémie

    27:05

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Description

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Le problème des entrepreneurs, c’est plus tellement de faire savoir ou d’être visible. Mais surtout de convertir et faire passer à l’action.

Mon invitée du jour à sa méthode bien à elle pour ça.


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Elle a fondé The Storyline : Le média qui décrypte comment les marques parviennent à réécrire les discours culturels grâce au marketing et au storytelling.
Et elle aussi co-fondé sa propre école de Community Building.

En 10 ans, Noémie a accompagné pleins de start-ups et grands groupes en France et dans la Sillicon Valley, avec notamment beaucoup de start-ups à impact.

Elle est venue dans The Impacters pour parler avec moi :

👉 Du pouvoir des communautés
👉 La fin des réseaux sociaux ?
👉 Comment bâtir une relation de confiance avec son audience en 2025 ?

👉 Comment créer sa communauté en partant de 0 ?
👉 La nécessité d'exprimer une vision claire de son projet.
👉 La puissance du Storytelling.

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J'ai lancé The Impacters pour aider les entrepreneurs de l’impact à attirer et convertir des clients sans se dénaturer.
Les meilleur(e)s CEO et Marketeur(e)s viennent ici pour vous partager leurs secrets pour attirer des clients qui leur ressemblent.
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Je suis Marc-Antoine Bouteille-Torre.
Et j’accompagne les Fondateurs et entrepreneurs à attirer et convertir les bons clients grâce à un marketing à leur image. Et qui respecte leurs valeurs.

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Transcription

  • Speaker #0

    Pourquoi développer sa communauté, c'est aussi important aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je suis allée jusqu'à co-fonder une école du community building parce que je me suis rendue compte que les communautés étaient un levier incroyable pour les porteurs de projets, notamment dans le domaine de l'impact.

  • Speaker #0

    Parler sur sa page Facebook, son compte Insta, sa page LinkedIn pour une entreprise, cette com mainstream, est-ce que pour toi elle est morte ?

  • Speaker #1

    De toute façon, en France, malheureusement, on est trop nuls en storytelling. Quand tu vas aux États-Unis... Les jeunes enfants, quand ils reviennent de vacances, il y a ce qui s'appelle le show and tell. Et c'est, je sais pas, choisissez un mot ou ramenez un objet et racontez-nous vos vacances devant toute la classe. Nous, qu'est-ce qu'on faisait ? On répétait des poèmes de La Fontaine par cœur.

  • Speaker #0

    Hello Noémie, ravi de te recevoir. Donc, aujourd'hui dans l'Impact, le problème c'est plus tellement de faire savoir ou d'être visible, c'est surtout de faire passer à l'action et de convertir les gens. Et tu as une stratégie justement là-dessus, donc c'est sur tout ça qu'on va parler dans cet épisode. Pour celles et ceux qui ne te connaissent pas, Noémie, tu es la reine des communautés, tu as écrit le livre Le Pouvoir des Communautés, qu'on peut retrouver chez Errol, et tu es la fondatrice de The Storyline, le média qui décrypte comment les marques parviennent à réécrire les discours culturels grâce au marketing et au storytelling. et ton dada à toi à la base c'est la strat marketing. Tu as pas mal bougé entre Paris et la Silicon Valley en startup et grand groupe aussi. Première question, pourquoi et comment en es-tu venue à faire des communautés ton cheval de bataille ?

  • Speaker #1

    Donc comment j'ai fait ? Du coup ça revient peut-être à raconter un petit peu mon parcours professionnel. Je suis originaire d'Alsace et j'ai étudié en prépa et en école de commerce à Paris. le marketing, le management et plein d'autres matières liées aux écoles de commerce classiques, on va dire. Et avec mon diplôme en poche en sortant de mon école, je suis partie pour un premier job en tant que account manager, donc gestionnaire de compte client à San Francisco pour une startup. Donc j'ai appris les métiers liés à la vente, à la gestion de portefeuille client et un peu au marketing. Et à la vente, je l'ai déjà dit. J'ai fait ça pendant deux ans. Ça m'a pas mal donné à voir comment fonctionnaient les startups et comment fonctionnait l'univers du marketing, de l'identification d'une cible, donc d'un persona, jusque à la vente proactive des produits de l'entreprise, vu que j'étais à la fois sur du marketing, mais aussi sur du sales et de la gestion de comptes clients. En rentrant des États-Unis, j'ai travaillé pendant deux ans chez Numa. qui était le premier accélérateur français à Paris, dans ce qu'on appelait historiquement le Silicon Sentier, un peu moins grand que la Silicon Valley, mais tout aussi ambitieux. Et j'y ai beaucoup fait de marketing, j'ai beaucoup accompagné des entreprises, des startups. J'étais notamment responsable marketing chez Numa, donc je me suis occupée d'accompagner pas mal, non seulement l'accélérateur... dans ces enjeux marketing, mais aussi les startups qu'on accélérait et qu'on incubait sur un temps donné. Donc pareil, gros focus sur l'univers startup slash tech. Et puis en 2019, je me suis lancée à mon compte, toujours dans le marketing et la stratégie, parce que c'est ce qui m'intéressait le plus, en particulier tout ce qui était futur du marketing, futur des stratégies de développement de marques, des modèles économiques. vertueux ou en tout cas plus responsable que ce qu'on avait pu voir sur les décennies précédentes parce que Numa accompagnait beaucoup d'entrepreneurs à impact à l'époque. Et de fil en aiguille, j'ai lancé mon podcast The Storyline et ça me permettait d'interviewer des responsables marketing et des entrepreneurs qui essayaient de faire les choses autrement et de comprendre leur stratégie marketing. Et assez vite, je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas forcément d'éléments communs entre tous, mais une grande majorité me parlaient de la communauté comme étant un levier de développement vertueux, voire assez pérenne de leurs activités, de leurs startups, de leurs produits. Il y en avait qui co-créaient des produits avec leur communauté, il y en avait qui utilisaient leur communauté pour créer des logiques de viralité et donc visibiliser leur marque. Il y en avait d'autres qui utilisaient leur communauté comme un vivier de talent. Il y avait plein de stratégies différentes, mais en tout cas, le côté lien humain était extrêmement... extrêmement mis en avant. Donc j'ai commencé à m'intéresser à ce sujet et comme j'aime bien creuser très profond quand on me donne une pelle, je ne m'arrête pas. Je suis allée jusqu'à en fait cofonder une école du community building parce que je me suis rendu compte que les communautés étaient un levier incroyable pour les porteurs de projets notamment dans le domaine de l'impact. J'ai trouvé ça passionnant. A titre personnel, je me suis toujours vachement intéressée à la sociologie et c'est d'ailleurs ce que j'applique énormément dans le marketing tel que je le pratique, le côté socio, culturel, etc. Et donc, j'ai rencontré une personne qui est devenue mon associée et on a décidé de créer la première formation en France au community building parce que c'était quelque chose de très avancé aux Etats-Unis, cette logique de créer et d'animer des communautés dans le cadre d'un projet entrepreneurial ou d'une marque, alors qu'en France, ça n'existait pas. Et c'était en 2021 et on s'est donné pour mission d'évangéliser. le community building en France. Et c'est comme ça que je suis tombée dans la marmite.

  • Speaker #0

    Alors, les communautés, on va vite y revenir. Donc au départ, en fait, tu pars d'un profil très général. En marketing, tu fais de la strat. En fait, tu te mets en freelance vraiment parce que tu veux accompagner des boîtes sur leur stratégie et aussi des stratégies d'impact. Et là, tu te rends compte que les communautés, c'est un levier vraiment exploité pour les marques et tu co-fondes ton école pour le community building. Alors, par rapport au community management, les communautés ça fait longtemps qu'on en parle. Qu'est-ce que le community building vient t'apporter de neuf ?

  • Speaker #1

    Yes, alors ça c'est un grand cheval de bataille que je porte. parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de confusion entre community management et community building. Et c'est à juste titre, c'est deux termes qui se ressemblent déjà beaucoup. Et en gros, la différence entre les deux, c'est que historiquement, on a eu beaucoup de social media management et de community management. Et les entreprises et les entrepreneurs ont eu tendance à faire des raccourcis et à considérer que l'ensemble des internautes qui les suivaient sur leurs canaux de communication, notamment les réseaux sociaux, étaient leur communauté. Alors qu'en réalité, et c'est la distinction qu'on fait en tout cas dans le community building, souvent sur les réseaux sociaux, tu vas avoir tes followers, et tes followers c'est une audience. C'est une masse qui est assez homogène, indifférenciée et générique. Tu ne connais pas individuellement l'ensemble de tes followers, tu ne sais pas comment ils s'appellent, tu ne sais pas quel avis ils ont. Ou à la rigueur, tu as des statistiques via Instagram Insights, Facebook Insights, TikTok, etc. Mais ça reste une masse assez homogène qui est là et qui réagit de manière assez passive au contenu que tu vas créer. Et la relation avec une audience, elle est souvent très descendante. La marque publie des posts, fait des stories, des réels, partage des infos, etc. Et les followers, l'audience réagit, lit, commente, like éventuellement. Mais c'est vraiment de la réaction et c'est relativement passif. Et dernier élément important, entre la marque et l'audience, il y a généralement un algorithme. Un algorithme qui va décider qui voit quoi et quand et qui va conditionner la relation. Une communauté, c'est un groupe de personnes qui sont réunies par une marque ou un entrepreneur autour d'un intérêt ou d'un objectif commun, qui vont interagir, collaborer, partager, se rencontrer dans la vraie vie. sur des événements en ligne, mais il y a cette logique très horizontale et participative qu'il n'y a pas dans l'audience. La communauté, c'est beaucoup plus proactif que l'audience. Et du coup, la marque, finalement, elle n'est pas en train de faire passer ses messages promos ou de se faire mousser de manière assez descendante auprès de la communauté. Elle peut le faire de temps en temps à condition de rester subtile, mais l'idée, c'est que la marque, elle facilite les dynamiques communautaires. Et elle est là au même niveau que les membres de sa communauté.

  • Speaker #0

    Donc... C'est à Vélo et Influence, la journée pour Mer à Vélo au ministère des Transports qu'on s'est rencontrés. Et sur la table ronde, tu parlais du pouvoir des communautés pour créer des caisses de résonance. À quoi fais-tu référence et en fait, pourquoi développer sa communauté, c'est aussi important aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va faire une grosse question. Je vais répondre à la première pour commencer. mais du coup Conséquence directe de ce que je te disais par rapport aux logiques d'audience et aux communautés et à la différence entre les deux. Aujourd'hui, sur les audiences et sur les réseaux sociaux, il y a une espèce de cacophonie étourdissante qui est notamment de plus en plus alimentée par les intelligences artificielles génératives. Aujourd'hui, il y a beaucoup de contenu, il y a beaucoup de messages, il y a beaucoup d'infos. Conséquence directe de ça, les gens commencent à être dans des stratégies d'évitement. volontaire et proactif des réseaux sociaux mais aussi des médias et de l'information. Aujourd'hui je crois qu'il y a une vingtaine de personnes, 2% des internautes qui vont activement éviter les médias parce qu'ils considèrent que c'est anxiogène, parce qu'il y a trop de choses, parce que c'est impossible de rester au fait de tout ce qui se passe dans le monde et de toute façon les humains ne sont pas câblés pour ça et qu'en plus on n'est même plus trop capable de savoir est-ce que c'est un vrai contenu, est-ce que c'est une info. qui est véridique ou est-ce que c'est un truc qui a été généré par une IA et que c'est un deepfake. Donc du coup, l'information aujourd'hui, elle est complètement distordue en ligne. Historiquement, en plus, elle circule de manière assez verticale. Justement, c'est des entreprises, des marques qui veulent faire passer des messages. Alors que dans une communauté, et c'est là que ça devient intéressant, comme la communauté, généralement, n'est pas sur les réseaux sociaux, On n'a pas creusé ce sujet, mais du coup, à la différence d'une audience, une communauté, ça va plus avoir tendance à exister sur des outils plutôt fermés, de type Discord, groupe Facebook, WhatsApp communauté, Slack, etc. C'est des espaces qui sont sanctuarisés, dans lesquels il y a moins de bruit que sur les réseaux sociaux. Et donc, le message qui est porté par un des membres de la communauté, ou la marque, ou l'entrepreneur qui a créé la communauté, et beaucoup plus clairement entendus. Et les communautés étant des espaces fermés, ça c'est la même manière que ce qui se passe sur les réseaux sociaux dans ce qu'on appelle les bulles de filtres ou les chambres d'écho. Il y a des phénomènes d'amplification du message. Si tout le monde dit la même chose dans un groupe, en fait on est exposé de manière répétitive à ce message et on va avoir tendance à l'intégrer plus efficacement, plus rapidement et beaucoup plus pérennement, je ne sais pas si ça se dit, en tout cas dans la durée. Ce sont des... Profondément, oui, c'est ça que je cherchais. Merci. En tout cas, les communautés sont vraiment là pour aider à faire lumière sur les choses importantes et à créer une forme de sécurité et de sanctuarisation pour les membres qui sont dedans.

  • Speaker #0

    Donc, créer une sécurité, de la sanctuarisation, influencer plus en profondeur son audience. Du coup, tu dirais que le community management telle qu'on l'a connue. Donc, tu parlais de Discord, WhatsApp, les groupes Facebook. Tu dirais que parler sur sa page Facebook, son compte Insta, sa page LinkedIn pour une entreprise, cette com mainstream, est-ce que pour toi, elle est morte ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Honnêtement, non, je ne pense pas. Je pense qu'aujourd'hui, il y a quand même beaucoup de monde sur les réseaux sociaux. Mais je pense qu'il y a plein de signaux qui montrent qu'on n'est clairement plus dans la... L'âge d'or de ces réseaux sociaux, il y a des scandales, Meta se fait taper dessus et se prend des amendes délirantes, notamment en Europe pour des infractions à la protection des données des internautes. Les internautes eux-mêmes commencent à critiquer les systèmes, on voit de plus en plus de gens qui vont alerter sur les dangers des réseaux sociaux. et leur impact sur la santé mentale des plus jeunes, des adolescents, des pré-adolescents. On voit aussi qu'il y a des réseaux sociaux qui se lancent et qui marchent plutôt bien et qui sont plutôt dans des logiques de proximité. Donc des réseaux sociaux sur un territoire, dans le Vermont par exemple, aux Etats-Unis ils ont un réseau social juste pour les habitants du Vermont. Ou bien là il y a un réseau social qui s'est lancé, qui n'ouvre que 3 heures par jour. Des choses comme ça, ou un bireal, ça s'appelle 739, le réseau social, qui n'ouvre que 3 heures par jour. Ouais, Beryl, c'est une photo par jour. Donc, bien entendu, aujourd'hui, il y a une forme d'hégémonie des Insta, TikTok, etc. Mais c'était un modèle dominant et très peu contesté jusqu'à présent. Aujourd'hui, il y a quand même de la contestation un peu partout. Et de toute manière, je pense qu'au-delà de ça, même sur ces réseaux-là, qui commencent à s'éroder un petit peu et à être critiqués, les marques ne peuvent plus se contenter de communiquer de manière très... très descendante et très passive et avoir des feeds un peu jolis. On voit bien que les marques qui marchent bien quand elles communiquent sur les réseaux sociaux, avec des community managers talentueux, ce sont des marques qui vont beaucoup plus loin que la com. Elles vont dans des logiques participatives, elles font voter leur communauté, elles mettent en valeur leurs clients, elles font ce qu'on appelle du user-generated content, donc elles vont relayer des contenus créés par leurs utilisateurs, leurs fans, leurs ambassadeurs. Et elles sont beaucoup plus dans la co-création et le lien et la discussion que dans l'idée de créer des feeds très lisses et très inspirationnels ou bien des vidéos avec un storytelling hyper contrôlé.

  • Speaker #0

    Donc, je me permets d'interrompre cet épisode pour vous présenter la mission d'Eres Podcast. Moi, c'est Marco et mon boulot, c'est d'aider les femmes et hommes à mission à porter leur impact au niveau supérieur. Ici je reçois celles et ceux qui m'inspirent, entrepreneurs, bénévoles et salariés. me partagent leur mindset et meilleures stratégies pour grandir et accélérer le progrès. Pour ne rien perdre, abonne-toi sur YouTube ou en podcast et inscris-toi à la newsletter pour obtenir un récap dans ta boîte mail. En fait, c'est cette com descendante qui vraiment est en train de mourir. Et les communautés, c'est un levier. Donc, tu parles des marques. Est-ce que c'est accessible aussi pour des indépendants, des startups, des collectivités ? Est-ce qu'il y a une barrière à l'entrée pour créer sa communauté ?

  • Speaker #1

    En théorie, non. Non, non, tu peux aussi bien être... une grande marque internationale qu'un entrepreneur ou qu'un indépendant. Je pense qu'après, il faut qu'il y ait un fondement à ton projet qui ait une pertinence pour les gens que tu veux inviter à rejoindre ta communauté. Qu'est-ce qu'ils gagnent à rejoindre cette communauté et qu'est-ce que tu as à leur offrir ? C'est plutôt ça, la barrière à l'entrée.

  • Speaker #0

    Et toi, dans les communautés que tu observes, est-ce qu'il y a un objectif que les communautés servent mieux que l'autre ? l'acquisition client, la fidélisation ou créer une proximité entre des partenaires sur un territoire ou entre des entreprises. Donc, avoir vraiment une vision locale.

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas encore la réponse. C'est un sujet que je commence à étudier énormément. Mais oui, je pense que j'observe ça du côté des entreprises. Donc, je vais te répondre un peu à côté. Mais parce que sur la logique des territoires et des écosystèmes, Je n'ai pas une expertise ni des chiffres et des statistiques qui me permettent d'affirmer ce propos de manière appuyée par de la preuve et du fait, si ce n'est mon expérience personnelle et mes débuts d'observation. Mais il me semble que les territoires qui sont extrêmement interconnectés et dans lesquels les institutions, les pouvoirs publics et les organisations privées, les assos, etc. collaborent. et intègre et embarque les citoyens, sont des territoires sur lesquels il y a peut-être plus de solidarité, moins d'inégalité et donc un dynamisme territorial renforcé. Ceci étant dit, c'est quelque chose que je commence à regarder, à étudier et à analyser. En revanche, du point de vue d'un entrepreneur ou d'une marque, ça pour le coup, j'ai plein d'exemples à te donner si tu veux, mais c'est extrêmement intéressant de créer des communautés locales. et des antennes dans des villes, dans des régions, dans des pays, en s'appuyant sur les membres de sa communauté qui vivent dans ces zones et qui deviennent des ambassadeurs régionaux, locaux, métropoles, etc. pour pouvoir prendre le relais sur l'animation de la communauté de manière plus fine et en prenant en compte les spécificités culturelles d'un pays, d'un territoire et les besoins des gens dans cette zone géographique. Donc, les communautés qui grandissent, au bout d'un moment, ont tendance à se segmenter en zone géographique.

  • Speaker #0

    Comment on fait quand on part de zéro ? Tu parlais du storytelling. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, le storytelling, tu définirais ça comment ? Est-ce qu'il y a une définition d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Storytelling ? Du coup, si on reprend la version anglaise, c'est raconter des histoires. Je pense que le storytelling... Il y a autant de définitions que de personnes qui l'emploient. Mais je dirais que c'est l'art de créer une narration qui amène les gens sur un territoire émotionnel et dans une forme de résonance avec le message que tu veux passer. C'est créer un récit et de l'émotion autour d'un message pour que ce récit puisse... constituer un pont entre toi et la personne que tu cibles ou à qui tu t'adresses, que vous puissiez avoir un référentiel commun que tu puisses embarquer cette personne avec toi, il y a plein d'objectifs au storytelling mais c'est vraiment cette logique de créer un référentiel commun ou en tout cas emmener dans l'univers de l'imagination et des émotions pour pouvoir faire passer un message avec impact

  • Speaker #0

    J'adore cette définition donc un récit des émotions et ça, ça vient à la base de la création d'une communauté, donc avec les valeurs et la mission de la communauté.

  • Speaker #1

    Ouais, je sais pas, en fait je pense que, enfin oui bien sûr il y a du storytelling dans les communautés, mais après juste tu vois si tu veux un peu plus de, enfin parce que le storytelling c'est un peu la base de notre fonctionnement en tant qu'espèce et si tu veux creuser très très loin, en fait... Les légendes, les mythologies, les chants, les danses, etc., historiquement, c'était souvent des récits qui étaient faits pour qu'on puisse transmettre une mémoire commune et collective, de se dire qu'à tel endroit, il y a un point d'eau, dans telle zone, c'est dangereux parce qu'il y a des éboulements, etc. Sauf qu'on n'avait pas les mots et la technicité pour le dire. Et quand tu utilises des mots très techniques et très basiques, tu retiens moins bien. Alors que raconter des histoires, raconter des légendes, utiliser des archétypes et donc des récits, encore une fois, ça permet vraiment d'embarquer. Parce que finalement, l'histoire, tout le monde se l'approprie à sa manière. Et en effet, dans une communauté, mais pas forcément une communauté de marques, tout simplement un groupe d'êtres humains, le récit, c'est la base de tout parce que c'est la manière qu'on va avoir d'interagir les uns avec les autres. On passe notre journée à raconter des histoires aux autres. On raconte notre vie, on raconte nos rêves, on raconte notre passé, notre présent, notre futur. Mais du coup, juste pour faire cette petite parenthèse, le storytelling, c'est un peu la base de la communauté d'une certaine manière, mais c'est aussi la base de notre manière de nous adresser à autrui.

  • Speaker #0

    Donc en fait, que l'on soit une personne, une marque, un territoire, on doit, en un monde de tout, avoir son récit en fait.

  • Speaker #1

    Je pense que le storytelling, c'est quelque chose de... Et de toute façon, en France, malheureusement, on est très mal lotis sur cette compétence. On est d'excellents scientifiques, on est des philosophes, etc. Mais on est trop nuls en éloquence et en storytelling et en rhétorique encore. Alors, on a des très bons avocats, mais c'est les exceptions qui confirment la règle quand tu vas aux États-Unis. Aux Etats-Unis, les jeunes enfants, dès le plus tendrage, quand ils reviennent de vacances, il y a ce qui s'appelle le show and tell. Et c'est, je sais pas, choisissez un mot ou ramenez un objet et racontez-nous vos vacances devant toute la classe. Nous, qu'est-ce qu'on faisait ? On répétait des poèmes de La Fontaine par cœur. On était trop mal à l'aise, on détestait ça, tous. Je connais personne qui a kiffé apprendre par cœur des poèmes et les réciter devant sa classe. Alors que les Américains, on les... pour ne citer qu'eux, on les éduque, on éduque toutes les jeunes générations à l'art de la prise de parole et du pitch. C'est pour ça qu'ils sont excellents quand ils vont pitcher leur start-up. Ils ont un talent inné pour le storytelling. Et ce n'est pas vraiment inné, c'est qu'il est appris et rodé tout au long de leur scolarité, alors que nous, on est très académiques, très formels, etc. Et je pense que c'est une grossière, une grave erreur, parce que La capacité à transmettre ses idées, qu'on soit un entrepreneur, un freelance ou non, elle est essentielle.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, oui, en France, on a le culte de la connaissance. Mais aujourd'hui, on voit la connaissance, en fait, plus ça va, plus sa valeur, elle s'érode au fil de ce qui... Aujourd'hui, ce qui a de l'impact, c'est une idée, c'est son pouvoir de diffusion et d'adoption, en fait, par les gens. et le storytelling c'est l'arme dont tu parles qui peut vraiment avoir un effet de levier là-dessus.

  • Speaker #1

    Ouais, on dit toujours qu'il y a le faire et le faire savoir et les deux sont aussi importants et dans la com on dit toujours que le contenu que tu crées c'est 20% de ton temps et ensuite 80% c'est la distribution du contenu, c'est la base du marketing.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et du coup, donc, aujourd'hui, quelqu'un qui veut créer sa communauté Merci. Donc, une fois qu'on a la mission de sa communauté, qu'on a son récit, pourquoi on va créer cette communauté, l'étape d'après, c'est quoi ? Choisir son canal ?

  • Speaker #1

    Alors, n'hésitez pas à acheter mon livre « Le pouvoir des communautés » aux éditions E-Roll 2023. Hop, la minute autopromo parce qu'il y a pas mal de réponses dedans. Mais pour te répondre de manière succincte, je pense que l'enjeu, c'est de commencer par… Déjà se poser la question de est-ce qu'il y a vraiment pertinence à créer une communauté pour tel type de personnes et pour répondre à tel besoin, telle demande, telle envie, tel enjeu, tel centre d'intérêt ? Genre, je ne sais pas, s'engager pour la transition écologique, créer une communauté d'amateurs de peinture sur toile, je ne sais pas, ou de marche, ou de vélo. et si ça c'est validé en effet et qu'il y a une proposition de valeur de la communauté à la fois pour pour l'entreprise, l'entrepreneur et les membres de la communauté parce que c'est à double sens. Là, oui, il va falloir se demander sur quel outil on l'a créé. Après, ne pas non plus se mettre trop de stress parce que de toute manière, si tu ne choisis pas le bon outil, tu peux toujours changer. C'est tout à fait itératif et une communauté, c'est un truc vivant, c'est des humains. Donc ça évolue avec le temps, les usages changent, les pratiques changent, les gens changent. Mais en effet, se dire, ok, vu les gens que je cible, le temps qu'ils ont à allouer à la communauté et leur niveau d'appétence avec les outils du numérique, est-ce que c'est mieux de faire des événements tous les samedis dans le bar de quartier ou est-ce que je les mets sur WhatsApp ou est-ce que c'est des lives sur Discord ? Ça dépend vraiment. des gens qu'on va regrouper. Mais il y a en effet cette logique de choisir l'outil sur lequel on va lancer et encourager ces conversations.

  • Speaker #0

    Et il y a une technique pour tester, pour savoir vite si l'idée qu'on a de créer une communauté est bonne ou pas. Donc faire un formulaire, quelque chose comme ça.

  • Speaker #1

    Déjà, si les gens sont chauds pour la rejoindre, c'est un premier indicateur. Par exemple, tu peux faire un formulaire. Après, si tu fais un formulaire, ensuite, il faut délivrer quelque chose derrière. Donc, il ne faut pas non plus trop t'engager si tu ne sais pas trop si tu vas le lancer après. Mais en tout cas, allez voir s'il y a déjà des communautés existantes dans ce secteur d'activité. Allez essayer de chercher des formats ponctuels comme des lives, des événements et voir si les gens en participent. S'il y a des participations à un événement, c'est toujours bon signe par rapport... par rapport au sujet porté par l'événement qui peut devenir le sujet autour duquel gravite une communauté. Et puis sinon, il y a un moment où il faut se lancer, il faut observer.

  • Speaker #0

    Donc, test and learn. Et tu as un bonus qu'on peut laisser aux auditeurs qui voudraient avancer dans la création ou le développement d'une communauté ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est bien de s'inspirer de l'existant et de ce qui marche. Et du coup, n'hésitez pas à vous inscrire à The Storyline parce que deux fois par mois, je décrypte les stratégies communautaires de marques ou d'organisations ou d'institutions qui cartonnent. Et ça m'arrive de partager des templates, des choses comme ça. Je pense qu'au-delà des outils et des templates, il y a vraiment cette logique de comprendre ce qui marche, qui est super importante. N'hésitez pas à aller observer les communautés que vous trouvez cool ou qui vous inspirent dans votre secteur d'activité. Essayez de comprendre ce qui fait que les membres sont à fond et sont hyper engagés.

  • Speaker #0

    Ok, on va mettre le lien. Avec plaisir. Storyline. Merci. On arrive à la fin de cet épisode Noémie. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la suite ?

  • Speaker #1

    Eh bien, un bel été, je crois. Beaucoup de plages et de montagnes et de randos.

  • Speaker #0

    Je te remercie pour être venu et du coup longue vie à The Storyline. Voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère que vous repartez des idées plein la tête. Pour remercier mon invité et rendre ce contenu accessible au plus grand nombre, c'est très simple. Abonnez-vous et déposez un 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite.

Chapters

  • Intro

    00:02

  • Pourquoi les communautés ?

    01:38

  • Community Building VS Community Management

    06:14

  • Accélérateur de conversion

    09:03

  • Mort des réseaux sociaux ?

    12:22

  • Raison d'être d'une communauté

    15:35

  • Exemples en start-up et collectivités

    16:19

  • Récit, mission et storytelling

    19:09

  • Créer en partant de 0

    23:53

  • Proof of Community

    26:08

  • Derniers conseils de Noémie

    27:05

Description

🎁 Cours gratuit ”5 jours pour bâtir un média qui attire les bons clients” 👉 https://marcantoine-bt.systeme.io/b26ac5f4
Le problème des entrepreneurs, c’est plus tellement de faire savoir ou d’être visible. Mais surtout de convertir et faire passer à l’action.

Mon invitée du jour à sa méthode bien à elle pour ça.


Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, Noémie Kempf, c'est la reine des communautés :

Elle a écrit le Livre - Le pouvoir des communautés chez Eyrolles.
Elle a fondé The Storyline : Le média qui décrypte comment les marques parviennent à réécrire les discours culturels grâce au marketing et au storytelling.
Et elle aussi co-fondé sa propre école de Community Building.

En 10 ans, Noémie a accompagné pleins de start-ups et grands groupes en France et dans la Sillicon Valley, avec notamment beaucoup de start-ups à impact.

Elle est venue dans The Impacters pour parler avec moi :

👉 Du pouvoir des communautés
👉 La fin des réseaux sociaux ?
👉 Comment bâtir une relation de confiance avec son audience en 2025 ?

👉 Comment créer sa communauté en partant de 0 ?
👉 La nécessité d'exprimer une vision claire de son projet.
👉 La puissance du Storytelling.

Une Matserlcass pour tous(tes) les Impacteurs qui veulent convertir leur audience au progrès qu'ils portent.



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Transcription

  • Speaker #0

    Pourquoi développer sa communauté, c'est aussi important aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Je suis allée jusqu'à co-fonder une école du community building parce que je me suis rendue compte que les communautés étaient un levier incroyable pour les porteurs de projets, notamment dans le domaine de l'impact.

  • Speaker #0

    Parler sur sa page Facebook, son compte Insta, sa page LinkedIn pour une entreprise, cette com mainstream, est-ce que pour toi elle est morte ?

  • Speaker #1

    De toute façon, en France, malheureusement, on est trop nuls en storytelling. Quand tu vas aux États-Unis... Les jeunes enfants, quand ils reviennent de vacances, il y a ce qui s'appelle le show and tell. Et c'est, je sais pas, choisissez un mot ou ramenez un objet et racontez-nous vos vacances devant toute la classe. Nous, qu'est-ce qu'on faisait ? On répétait des poèmes de La Fontaine par cœur.

  • Speaker #0

    Hello Noémie, ravi de te recevoir. Donc, aujourd'hui dans l'Impact, le problème c'est plus tellement de faire savoir ou d'être visible, c'est surtout de faire passer à l'action et de convertir les gens. Et tu as une stratégie justement là-dessus, donc c'est sur tout ça qu'on va parler dans cet épisode. Pour celles et ceux qui ne te connaissent pas, Noémie, tu es la reine des communautés, tu as écrit le livre Le Pouvoir des Communautés, qu'on peut retrouver chez Errol, et tu es la fondatrice de The Storyline, le média qui décrypte comment les marques parviennent à réécrire les discours culturels grâce au marketing et au storytelling. et ton dada à toi à la base c'est la strat marketing. Tu as pas mal bougé entre Paris et la Silicon Valley en startup et grand groupe aussi. Première question, pourquoi et comment en es-tu venue à faire des communautés ton cheval de bataille ?

  • Speaker #1

    Donc comment j'ai fait ? Du coup ça revient peut-être à raconter un petit peu mon parcours professionnel. Je suis originaire d'Alsace et j'ai étudié en prépa et en école de commerce à Paris. le marketing, le management et plein d'autres matières liées aux écoles de commerce classiques, on va dire. Et avec mon diplôme en poche en sortant de mon école, je suis partie pour un premier job en tant que account manager, donc gestionnaire de compte client à San Francisco pour une startup. Donc j'ai appris les métiers liés à la vente, à la gestion de portefeuille client et un peu au marketing. Et à la vente, je l'ai déjà dit. J'ai fait ça pendant deux ans. Ça m'a pas mal donné à voir comment fonctionnaient les startups et comment fonctionnait l'univers du marketing, de l'identification d'une cible, donc d'un persona, jusque à la vente proactive des produits de l'entreprise, vu que j'étais à la fois sur du marketing, mais aussi sur du sales et de la gestion de comptes clients. En rentrant des États-Unis, j'ai travaillé pendant deux ans chez Numa. qui était le premier accélérateur français à Paris, dans ce qu'on appelait historiquement le Silicon Sentier, un peu moins grand que la Silicon Valley, mais tout aussi ambitieux. Et j'y ai beaucoup fait de marketing, j'ai beaucoup accompagné des entreprises, des startups. J'étais notamment responsable marketing chez Numa, donc je me suis occupée d'accompagner pas mal, non seulement l'accélérateur... dans ces enjeux marketing, mais aussi les startups qu'on accélérait et qu'on incubait sur un temps donné. Donc pareil, gros focus sur l'univers startup slash tech. Et puis en 2019, je me suis lancée à mon compte, toujours dans le marketing et la stratégie, parce que c'est ce qui m'intéressait le plus, en particulier tout ce qui était futur du marketing, futur des stratégies de développement de marques, des modèles économiques. vertueux ou en tout cas plus responsable que ce qu'on avait pu voir sur les décennies précédentes parce que Numa accompagnait beaucoup d'entrepreneurs à impact à l'époque. Et de fil en aiguille, j'ai lancé mon podcast The Storyline et ça me permettait d'interviewer des responsables marketing et des entrepreneurs qui essayaient de faire les choses autrement et de comprendre leur stratégie marketing. Et assez vite, je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas forcément d'éléments communs entre tous, mais une grande majorité me parlaient de la communauté comme étant un levier de développement vertueux, voire assez pérenne de leurs activités, de leurs startups, de leurs produits. Il y en avait qui co-créaient des produits avec leur communauté, il y en avait qui utilisaient leur communauté pour créer des logiques de viralité et donc visibiliser leur marque. Il y en avait d'autres qui utilisaient leur communauté comme un vivier de talent. Il y avait plein de stratégies différentes, mais en tout cas, le côté lien humain était extrêmement... extrêmement mis en avant. Donc j'ai commencé à m'intéresser à ce sujet et comme j'aime bien creuser très profond quand on me donne une pelle, je ne m'arrête pas. Je suis allée jusqu'à en fait cofonder une école du community building parce que je me suis rendu compte que les communautés étaient un levier incroyable pour les porteurs de projets notamment dans le domaine de l'impact. J'ai trouvé ça passionnant. A titre personnel, je me suis toujours vachement intéressée à la sociologie et c'est d'ailleurs ce que j'applique énormément dans le marketing tel que je le pratique, le côté socio, culturel, etc. Et donc, j'ai rencontré une personne qui est devenue mon associée et on a décidé de créer la première formation en France au community building parce que c'était quelque chose de très avancé aux Etats-Unis, cette logique de créer et d'animer des communautés dans le cadre d'un projet entrepreneurial ou d'une marque, alors qu'en France, ça n'existait pas. Et c'était en 2021 et on s'est donné pour mission d'évangéliser. le community building en France. Et c'est comme ça que je suis tombée dans la marmite.

  • Speaker #0

    Alors, les communautés, on va vite y revenir. Donc au départ, en fait, tu pars d'un profil très général. En marketing, tu fais de la strat. En fait, tu te mets en freelance vraiment parce que tu veux accompagner des boîtes sur leur stratégie et aussi des stratégies d'impact. Et là, tu te rends compte que les communautés, c'est un levier vraiment exploité pour les marques et tu co-fondes ton école pour le community building. Alors, par rapport au community management, les communautés ça fait longtemps qu'on en parle. Qu'est-ce que le community building vient t'apporter de neuf ?

  • Speaker #1

    Yes, alors ça c'est un grand cheval de bataille que je porte. parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de confusion entre community management et community building. Et c'est à juste titre, c'est deux termes qui se ressemblent déjà beaucoup. Et en gros, la différence entre les deux, c'est que historiquement, on a eu beaucoup de social media management et de community management. Et les entreprises et les entrepreneurs ont eu tendance à faire des raccourcis et à considérer que l'ensemble des internautes qui les suivaient sur leurs canaux de communication, notamment les réseaux sociaux, étaient leur communauté. Alors qu'en réalité, et c'est la distinction qu'on fait en tout cas dans le community building, souvent sur les réseaux sociaux, tu vas avoir tes followers, et tes followers c'est une audience. C'est une masse qui est assez homogène, indifférenciée et générique. Tu ne connais pas individuellement l'ensemble de tes followers, tu ne sais pas comment ils s'appellent, tu ne sais pas quel avis ils ont. Ou à la rigueur, tu as des statistiques via Instagram Insights, Facebook Insights, TikTok, etc. Mais ça reste une masse assez homogène qui est là et qui réagit de manière assez passive au contenu que tu vas créer. Et la relation avec une audience, elle est souvent très descendante. La marque publie des posts, fait des stories, des réels, partage des infos, etc. Et les followers, l'audience réagit, lit, commente, like éventuellement. Mais c'est vraiment de la réaction et c'est relativement passif. Et dernier élément important, entre la marque et l'audience, il y a généralement un algorithme. Un algorithme qui va décider qui voit quoi et quand et qui va conditionner la relation. Une communauté, c'est un groupe de personnes qui sont réunies par une marque ou un entrepreneur autour d'un intérêt ou d'un objectif commun, qui vont interagir, collaborer, partager, se rencontrer dans la vraie vie. sur des événements en ligne, mais il y a cette logique très horizontale et participative qu'il n'y a pas dans l'audience. La communauté, c'est beaucoup plus proactif que l'audience. Et du coup, la marque, finalement, elle n'est pas en train de faire passer ses messages promos ou de se faire mousser de manière assez descendante auprès de la communauté. Elle peut le faire de temps en temps à condition de rester subtile, mais l'idée, c'est que la marque, elle facilite les dynamiques communautaires. Et elle est là au même niveau que les membres de sa communauté.

  • Speaker #0

    Donc... C'est à Vélo et Influence, la journée pour Mer à Vélo au ministère des Transports qu'on s'est rencontrés. Et sur la table ronde, tu parlais du pouvoir des communautés pour créer des caisses de résonance. À quoi fais-tu référence et en fait, pourquoi développer sa communauté, c'est aussi important aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va faire une grosse question. Je vais répondre à la première pour commencer. mais du coup Conséquence directe de ce que je te disais par rapport aux logiques d'audience et aux communautés et à la différence entre les deux. Aujourd'hui, sur les audiences et sur les réseaux sociaux, il y a une espèce de cacophonie étourdissante qui est notamment de plus en plus alimentée par les intelligences artificielles génératives. Aujourd'hui, il y a beaucoup de contenu, il y a beaucoup de messages, il y a beaucoup d'infos. Conséquence directe de ça, les gens commencent à être dans des stratégies d'évitement. volontaire et proactif des réseaux sociaux mais aussi des médias et de l'information. Aujourd'hui je crois qu'il y a une vingtaine de personnes, 2% des internautes qui vont activement éviter les médias parce qu'ils considèrent que c'est anxiogène, parce qu'il y a trop de choses, parce que c'est impossible de rester au fait de tout ce qui se passe dans le monde et de toute façon les humains ne sont pas câblés pour ça et qu'en plus on n'est même plus trop capable de savoir est-ce que c'est un vrai contenu, est-ce que c'est une info. qui est véridique ou est-ce que c'est un truc qui a été généré par une IA et que c'est un deepfake. Donc du coup, l'information aujourd'hui, elle est complètement distordue en ligne. Historiquement, en plus, elle circule de manière assez verticale. Justement, c'est des entreprises, des marques qui veulent faire passer des messages. Alors que dans une communauté, et c'est là que ça devient intéressant, comme la communauté, généralement, n'est pas sur les réseaux sociaux, On n'a pas creusé ce sujet, mais du coup, à la différence d'une audience, une communauté, ça va plus avoir tendance à exister sur des outils plutôt fermés, de type Discord, groupe Facebook, WhatsApp communauté, Slack, etc. C'est des espaces qui sont sanctuarisés, dans lesquels il y a moins de bruit que sur les réseaux sociaux. Et donc, le message qui est porté par un des membres de la communauté, ou la marque, ou l'entrepreneur qui a créé la communauté, et beaucoup plus clairement entendus. Et les communautés étant des espaces fermés, ça c'est la même manière que ce qui se passe sur les réseaux sociaux dans ce qu'on appelle les bulles de filtres ou les chambres d'écho. Il y a des phénomènes d'amplification du message. Si tout le monde dit la même chose dans un groupe, en fait on est exposé de manière répétitive à ce message et on va avoir tendance à l'intégrer plus efficacement, plus rapidement et beaucoup plus pérennement, je ne sais pas si ça se dit, en tout cas dans la durée. Ce sont des... Profondément, oui, c'est ça que je cherchais. Merci. En tout cas, les communautés sont vraiment là pour aider à faire lumière sur les choses importantes et à créer une forme de sécurité et de sanctuarisation pour les membres qui sont dedans.

  • Speaker #0

    Donc, créer une sécurité, de la sanctuarisation, influencer plus en profondeur son audience. Du coup, tu dirais que le community management telle qu'on l'a connue. Donc, tu parlais de Discord, WhatsApp, les groupes Facebook. Tu dirais que parler sur sa page Facebook, son compte Insta, sa page LinkedIn pour une entreprise, cette com mainstream, est-ce que pour toi, elle est morte ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas. Honnêtement, non, je ne pense pas. Je pense qu'aujourd'hui, il y a quand même beaucoup de monde sur les réseaux sociaux. Mais je pense qu'il y a plein de signaux qui montrent qu'on n'est clairement plus dans la... L'âge d'or de ces réseaux sociaux, il y a des scandales, Meta se fait taper dessus et se prend des amendes délirantes, notamment en Europe pour des infractions à la protection des données des internautes. Les internautes eux-mêmes commencent à critiquer les systèmes, on voit de plus en plus de gens qui vont alerter sur les dangers des réseaux sociaux. et leur impact sur la santé mentale des plus jeunes, des adolescents, des pré-adolescents. On voit aussi qu'il y a des réseaux sociaux qui se lancent et qui marchent plutôt bien et qui sont plutôt dans des logiques de proximité. Donc des réseaux sociaux sur un territoire, dans le Vermont par exemple, aux Etats-Unis ils ont un réseau social juste pour les habitants du Vermont. Ou bien là il y a un réseau social qui s'est lancé, qui n'ouvre que 3 heures par jour. Des choses comme ça, ou un bireal, ça s'appelle 739, le réseau social, qui n'ouvre que 3 heures par jour. Ouais, Beryl, c'est une photo par jour. Donc, bien entendu, aujourd'hui, il y a une forme d'hégémonie des Insta, TikTok, etc. Mais c'était un modèle dominant et très peu contesté jusqu'à présent. Aujourd'hui, il y a quand même de la contestation un peu partout. Et de toute manière, je pense qu'au-delà de ça, même sur ces réseaux-là, qui commencent à s'éroder un petit peu et à être critiqués, les marques ne peuvent plus se contenter de communiquer de manière très... très descendante et très passive et avoir des feeds un peu jolis. On voit bien que les marques qui marchent bien quand elles communiquent sur les réseaux sociaux, avec des community managers talentueux, ce sont des marques qui vont beaucoup plus loin que la com. Elles vont dans des logiques participatives, elles font voter leur communauté, elles mettent en valeur leurs clients, elles font ce qu'on appelle du user-generated content, donc elles vont relayer des contenus créés par leurs utilisateurs, leurs fans, leurs ambassadeurs. Et elles sont beaucoup plus dans la co-création et le lien et la discussion que dans l'idée de créer des feeds très lisses et très inspirationnels ou bien des vidéos avec un storytelling hyper contrôlé.

  • Speaker #0

    Donc, je me permets d'interrompre cet épisode pour vous présenter la mission d'Eres Podcast. Moi, c'est Marco et mon boulot, c'est d'aider les femmes et hommes à mission à porter leur impact au niveau supérieur. Ici je reçois celles et ceux qui m'inspirent, entrepreneurs, bénévoles et salariés. me partagent leur mindset et meilleures stratégies pour grandir et accélérer le progrès. Pour ne rien perdre, abonne-toi sur YouTube ou en podcast et inscris-toi à la newsletter pour obtenir un récap dans ta boîte mail. En fait, c'est cette com descendante qui vraiment est en train de mourir. Et les communautés, c'est un levier. Donc, tu parles des marques. Est-ce que c'est accessible aussi pour des indépendants, des startups, des collectivités ? Est-ce qu'il y a une barrière à l'entrée pour créer sa communauté ?

  • Speaker #1

    En théorie, non. Non, non, tu peux aussi bien être... une grande marque internationale qu'un entrepreneur ou qu'un indépendant. Je pense qu'après, il faut qu'il y ait un fondement à ton projet qui ait une pertinence pour les gens que tu veux inviter à rejoindre ta communauté. Qu'est-ce qu'ils gagnent à rejoindre cette communauté et qu'est-ce que tu as à leur offrir ? C'est plutôt ça, la barrière à l'entrée.

  • Speaker #0

    Et toi, dans les communautés que tu observes, est-ce qu'il y a un objectif que les communautés servent mieux que l'autre ? l'acquisition client, la fidélisation ou créer une proximité entre des partenaires sur un territoire ou entre des entreprises. Donc, avoir vraiment une vision locale.

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas encore la réponse. C'est un sujet que je commence à étudier énormément. Mais oui, je pense que j'observe ça du côté des entreprises. Donc, je vais te répondre un peu à côté. Mais parce que sur la logique des territoires et des écosystèmes, Je n'ai pas une expertise ni des chiffres et des statistiques qui me permettent d'affirmer ce propos de manière appuyée par de la preuve et du fait, si ce n'est mon expérience personnelle et mes débuts d'observation. Mais il me semble que les territoires qui sont extrêmement interconnectés et dans lesquels les institutions, les pouvoirs publics et les organisations privées, les assos, etc. collaborent. et intègre et embarque les citoyens, sont des territoires sur lesquels il y a peut-être plus de solidarité, moins d'inégalité et donc un dynamisme territorial renforcé. Ceci étant dit, c'est quelque chose que je commence à regarder, à étudier et à analyser. En revanche, du point de vue d'un entrepreneur ou d'une marque, ça pour le coup, j'ai plein d'exemples à te donner si tu veux, mais c'est extrêmement intéressant de créer des communautés locales. et des antennes dans des villes, dans des régions, dans des pays, en s'appuyant sur les membres de sa communauté qui vivent dans ces zones et qui deviennent des ambassadeurs régionaux, locaux, métropoles, etc. pour pouvoir prendre le relais sur l'animation de la communauté de manière plus fine et en prenant en compte les spécificités culturelles d'un pays, d'un territoire et les besoins des gens dans cette zone géographique. Donc, les communautés qui grandissent, au bout d'un moment, ont tendance à se segmenter en zone géographique.

  • Speaker #0

    Comment on fait quand on part de zéro ? Tu parlais du storytelling. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, le storytelling, tu définirais ça comment ? Est-ce qu'il y a une définition d'ailleurs ?

  • Speaker #1

    Storytelling ? Du coup, si on reprend la version anglaise, c'est raconter des histoires. Je pense que le storytelling... Il y a autant de définitions que de personnes qui l'emploient. Mais je dirais que c'est l'art de créer une narration qui amène les gens sur un territoire émotionnel et dans une forme de résonance avec le message que tu veux passer. C'est créer un récit et de l'émotion autour d'un message pour que ce récit puisse... constituer un pont entre toi et la personne que tu cibles ou à qui tu t'adresses, que vous puissiez avoir un référentiel commun que tu puisses embarquer cette personne avec toi, il y a plein d'objectifs au storytelling mais c'est vraiment cette logique de créer un référentiel commun ou en tout cas emmener dans l'univers de l'imagination et des émotions pour pouvoir faire passer un message avec impact

  • Speaker #0

    J'adore cette définition donc un récit des émotions et ça, ça vient à la base de la création d'une communauté, donc avec les valeurs et la mission de la communauté.

  • Speaker #1

    Ouais, je sais pas, en fait je pense que, enfin oui bien sûr il y a du storytelling dans les communautés, mais après juste tu vois si tu veux un peu plus de, enfin parce que le storytelling c'est un peu la base de notre fonctionnement en tant qu'espèce et si tu veux creuser très très loin, en fait... Les légendes, les mythologies, les chants, les danses, etc., historiquement, c'était souvent des récits qui étaient faits pour qu'on puisse transmettre une mémoire commune et collective, de se dire qu'à tel endroit, il y a un point d'eau, dans telle zone, c'est dangereux parce qu'il y a des éboulements, etc. Sauf qu'on n'avait pas les mots et la technicité pour le dire. Et quand tu utilises des mots très techniques et très basiques, tu retiens moins bien. Alors que raconter des histoires, raconter des légendes, utiliser des archétypes et donc des récits, encore une fois, ça permet vraiment d'embarquer. Parce que finalement, l'histoire, tout le monde se l'approprie à sa manière. Et en effet, dans une communauté, mais pas forcément une communauté de marques, tout simplement un groupe d'êtres humains, le récit, c'est la base de tout parce que c'est la manière qu'on va avoir d'interagir les uns avec les autres. On passe notre journée à raconter des histoires aux autres. On raconte notre vie, on raconte nos rêves, on raconte notre passé, notre présent, notre futur. Mais du coup, juste pour faire cette petite parenthèse, le storytelling, c'est un peu la base de la communauté d'une certaine manière, mais c'est aussi la base de notre manière de nous adresser à autrui.

  • Speaker #0

    Donc en fait, que l'on soit une personne, une marque, un territoire, on doit, en un monde de tout, avoir son récit en fait.

  • Speaker #1

    Je pense que le storytelling, c'est quelque chose de... Et de toute façon, en France, malheureusement, on est très mal lotis sur cette compétence. On est d'excellents scientifiques, on est des philosophes, etc. Mais on est trop nuls en éloquence et en storytelling et en rhétorique encore. Alors, on a des très bons avocats, mais c'est les exceptions qui confirment la règle quand tu vas aux États-Unis. Aux Etats-Unis, les jeunes enfants, dès le plus tendrage, quand ils reviennent de vacances, il y a ce qui s'appelle le show and tell. Et c'est, je sais pas, choisissez un mot ou ramenez un objet et racontez-nous vos vacances devant toute la classe. Nous, qu'est-ce qu'on faisait ? On répétait des poèmes de La Fontaine par cœur. On était trop mal à l'aise, on détestait ça, tous. Je connais personne qui a kiffé apprendre par cœur des poèmes et les réciter devant sa classe. Alors que les Américains, on les... pour ne citer qu'eux, on les éduque, on éduque toutes les jeunes générations à l'art de la prise de parole et du pitch. C'est pour ça qu'ils sont excellents quand ils vont pitcher leur start-up. Ils ont un talent inné pour le storytelling. Et ce n'est pas vraiment inné, c'est qu'il est appris et rodé tout au long de leur scolarité, alors que nous, on est très académiques, très formels, etc. Et je pense que c'est une grossière, une grave erreur, parce que La capacité à transmettre ses idées, qu'on soit un entrepreneur, un freelance ou non, elle est essentielle.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, oui, en France, on a le culte de la connaissance. Mais aujourd'hui, on voit la connaissance, en fait, plus ça va, plus sa valeur, elle s'érode au fil de ce qui... Aujourd'hui, ce qui a de l'impact, c'est une idée, c'est son pouvoir de diffusion et d'adoption, en fait, par les gens. et le storytelling c'est l'arme dont tu parles qui peut vraiment avoir un effet de levier là-dessus.

  • Speaker #1

    Ouais, on dit toujours qu'il y a le faire et le faire savoir et les deux sont aussi importants et dans la com on dit toujours que le contenu que tu crées c'est 20% de ton temps et ensuite 80% c'est la distribution du contenu, c'est la base du marketing.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et du coup, donc, aujourd'hui, quelqu'un qui veut créer sa communauté Merci. Donc, une fois qu'on a la mission de sa communauté, qu'on a son récit, pourquoi on va créer cette communauté, l'étape d'après, c'est quoi ? Choisir son canal ?

  • Speaker #1

    Alors, n'hésitez pas à acheter mon livre « Le pouvoir des communautés » aux éditions E-Roll 2023. Hop, la minute autopromo parce qu'il y a pas mal de réponses dedans. Mais pour te répondre de manière succincte, je pense que l'enjeu, c'est de commencer par… Déjà se poser la question de est-ce qu'il y a vraiment pertinence à créer une communauté pour tel type de personnes et pour répondre à tel besoin, telle demande, telle envie, tel enjeu, tel centre d'intérêt ? Genre, je ne sais pas, s'engager pour la transition écologique, créer une communauté d'amateurs de peinture sur toile, je ne sais pas, ou de marche, ou de vélo. et si ça c'est validé en effet et qu'il y a une proposition de valeur de la communauté à la fois pour pour l'entreprise, l'entrepreneur et les membres de la communauté parce que c'est à double sens. Là, oui, il va falloir se demander sur quel outil on l'a créé. Après, ne pas non plus se mettre trop de stress parce que de toute manière, si tu ne choisis pas le bon outil, tu peux toujours changer. C'est tout à fait itératif et une communauté, c'est un truc vivant, c'est des humains. Donc ça évolue avec le temps, les usages changent, les pratiques changent, les gens changent. Mais en effet, se dire, ok, vu les gens que je cible, le temps qu'ils ont à allouer à la communauté et leur niveau d'appétence avec les outils du numérique, est-ce que c'est mieux de faire des événements tous les samedis dans le bar de quartier ou est-ce que je les mets sur WhatsApp ou est-ce que c'est des lives sur Discord ? Ça dépend vraiment. des gens qu'on va regrouper. Mais il y a en effet cette logique de choisir l'outil sur lequel on va lancer et encourager ces conversations.

  • Speaker #0

    Et il y a une technique pour tester, pour savoir vite si l'idée qu'on a de créer une communauté est bonne ou pas. Donc faire un formulaire, quelque chose comme ça.

  • Speaker #1

    Déjà, si les gens sont chauds pour la rejoindre, c'est un premier indicateur. Par exemple, tu peux faire un formulaire. Après, si tu fais un formulaire, ensuite, il faut délivrer quelque chose derrière. Donc, il ne faut pas non plus trop t'engager si tu ne sais pas trop si tu vas le lancer après. Mais en tout cas, allez voir s'il y a déjà des communautés existantes dans ce secteur d'activité. Allez essayer de chercher des formats ponctuels comme des lives, des événements et voir si les gens en participent. S'il y a des participations à un événement, c'est toujours bon signe par rapport... par rapport au sujet porté par l'événement qui peut devenir le sujet autour duquel gravite une communauté. Et puis sinon, il y a un moment où il faut se lancer, il faut observer.

  • Speaker #0

    Donc, test and learn. Et tu as un bonus qu'on peut laisser aux auditeurs qui voudraient avancer dans la création ou le développement d'une communauté ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est bien de s'inspirer de l'existant et de ce qui marche. Et du coup, n'hésitez pas à vous inscrire à The Storyline parce que deux fois par mois, je décrypte les stratégies communautaires de marques ou d'organisations ou d'institutions qui cartonnent. Et ça m'arrive de partager des templates, des choses comme ça. Je pense qu'au-delà des outils et des templates, il y a vraiment cette logique de comprendre ce qui marche, qui est super importante. N'hésitez pas à aller observer les communautés que vous trouvez cool ou qui vous inspirent dans votre secteur d'activité. Essayez de comprendre ce qui fait que les membres sont à fond et sont hyper engagés.

  • Speaker #0

    Ok, on va mettre le lien. Avec plaisir. Storyline. Merci. On arrive à la fin de cet épisode Noémie. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la suite ?

  • Speaker #1

    Eh bien, un bel été, je crois. Beaucoup de plages et de montagnes et de randos.

  • Speaker #0

    Je te remercie pour être venu et du coup longue vie à The Storyline. Voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère que vous repartez des idées plein la tête. Pour remercier mon invité et rendre ce contenu accessible au plus grand nombre, c'est très simple. Abonnez-vous et déposez un 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite.

Chapters

  • Intro

    00:02

  • Pourquoi les communautés ?

    01:38

  • Community Building VS Community Management

    06:14

  • Accélérateur de conversion

    09:03

  • Mort des réseaux sociaux ?

    12:22

  • Raison d'être d'une communauté

    15:35

  • Exemples en start-up et collectivités

    16:19

  • Récit, mission et storytelling

    19:09

  • Créer en partant de 0

    23:53

  • Proof of Community

    26:08

  • Derniers conseils de Noémie

    27:05

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