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The Palace Mindset

Les Femmes Iconiques

Les Femmes Iconiques

18min |20/05/2025
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Les Femmes Iconiques

Les Femmes Iconiques

18min |20/05/2025
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Description

Je vous emmène là où le murmure des palaces raconte des vies de femmes libres, audacieuses, inoubliables. Entre les murs feutrés du Barbizon ou les suites légendaires du Ritz, leurs pas résonnent encore. Elles ont posé, rêvé, créé — laissant derrière elles un parfum d’icône et d’inspiration.


À travers leurs silhouettes, c’est un art de vivre que l’on redécouvre. Un monde de mystère, d’élégance et d’engagement discret. Et puis, en filigrane, l’hommage à celle qui m’a tout transmis : ma mère.


Un voyage intime, entre histoire et héritage, pour marcher dans les pas de celles qui ont fait briller le monde autrement.



Crédit audio :

Geek music - Sex and the city
Lana del Rey - Off to the races
Frank Sinatra - New York New York


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast qui pousse les portes des grands hôtels pour réinventer votre quotidien. Palace Mindset, bonjour, comment puis-je vous aider ? Que racontent les grands autels sur les femmes qui y ont vécu, aimé, brillé et transformé notre vision du monde ? Lorsqu'on me raconte une histoire sur un personnage marquant, réel ou fictif d'ailleurs, j'ai tendance à tendre l'oreille. En fait, j'aime les biographies. J'ai l'impression de rencontrer ces personnes en quelque sorte. Et si leur récit m'inspire, alors elles deviennent une véritable source de motivation. Les femmes marquantes, parfois, peuvent se transformer en icônes. Des icônes auxquelles je m'identifie. Et souvent, ces femmes, elles ont été photographiées dans les plus grands palaces, les plus majestueux. Elles ont offert leur image à des clichés iconiques. Dans certains cas, elles y ont même dédié leur art ou se sont vues consacrer une suite à leur nom. Si les hôtels sont des repères pour les politiques ou les hommes d'affaires, eh bien ce sont aussi des temples, témoins de ces grandes dames et artistes. Cafés, restaurants, boudoirs, ce sont autant de lieux qui ont vu défiler des femmes marquant leur temps. Et quand on ouvre l'œil, on retrouve des souvenirs comme des artefacts du style de vie qu'elles y ont mené et qui continuent de nous inspirer. Ce n'est pas par hasard si j'aborde ce sujet avec vous cette semaine, parce que nous fêtons dimanche les mères en France. Et la mienne, c'est ma plus grande inspiration. Philosophie de vie, positivisme absolu, force et courage, féminité et style. Je ne compte plus les leçons qu'elle m'a transmises. D'oser s'imposer dans le monde pro, à s'appliquer de la crème de jour jusque dans le cou, en passant par l'art de choisir ses vêtements de qualité. Même si on ne vit plus ensemble, elle à Nice, moi à Lausanne, sa présence est partout dans ma vie. C'est cette influence qui font les grandes dames, cette aura qu'elles dégagent et l'empreinte qu'elles laissent sur la société. Pour célébrer les mères, qui sont avant tout des femmes fortes et sensibles, je vous propose de revenir aujourd'hui sur les grandes icônes féminines. Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme. Je m'excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes. Mais qui sont-elles ? Quelles femmes ont marqué l'histoire par leur style de vie si singulier ? J'ai récemment rencontré, si je peux le dire comme ça, Jackie Kennedy. Elle qui a laissé son empreinte au Cambodge, plus précisément aux hôtels Raffles. Dites-vous que la prestance et le rayonnement de cette femme ont été tels que l'hôtel a conservé depuis 1967 le verre sur lequel elle a posé ses lèvres. Si vous voulez comprendre pourquoi, je vous invite à écouter mes récents épisodes sur le Cambodge et le Vietnam. En tout cas, le calice de Jackie O trône aujourd'hui fièrement dans une vitrine, et chaque passant s'y arrête sans exception. Depuis quelques années, avec l'émergence d'un courant que l'on appelle « quiet luxury » , j'ai constaté que l'image de Lady Di était revenue sur le devant de la scène. Plusieurs biopics retracent son histoire, ses tenues aussi chic que sportswear fleurissent sur Pinterest, et les codes de la mode sont encore bien imprégnés de son passage sur cette terre. Et même si le grandiose hôtel Ritz Paris a été témoin d'une journée bien sombre le 30 août 1997, le constat est simple, elle n'a jamais disparu de nos mémoires. Un peu comme l'effet Marie-Antoinette. Vous êtes déjà allé à Versailles ? Bon, j'avoue, je parle de ce château dans presque chacun de mes épisodes, mais c'est vraiment un univers qui me fascine. C'est pas pour rien que j'y ai travaillé quelques années. Eh bien, baladez-vous dans les jardins, regardez les visiteurs qui marchent sur ces traces. Certaines et certains s'habillent comme elles, à la manière du XVIIIe siècle. C'est ce que propose l'hôtel du Grand Contrôle comme activité d'ailleurs. On peut aussi y rencontrer une actrice et historienne qui, le temps d'un jeu, vous laisse croire que vous êtes amie avec l'épouse de Louis XVI. Il y a aussi des figures bien vivantes qui ont laissé leur trace là où elles sont passées. Je pense aux mannequins sur la scène parisienne qui ont fait de l'hôtel Coste ce qu'il est aujourd'hui, avec les soirées les plus cools de la Fashion Week. Ou juste une esthétique redonnant au palace de la capitale toute leur splendeur malgré leur décor belle époque qui prennent parfois la poussière. Je me souviens avoir vu sur Tumblr, il y a des années, des clichés de la superbe Naomi Campbell à l'hôtel Bristol. On est en 1994 et elle pose nonchalamment devant l'objectif en profitant de son petit déjeuner sur Plateau d'Argent. Une serviette enroulée sur les cheveux et assise en tailleur sur le lit. Euh, allô ? Je parle de 1994, là. Influenceuse bien avant l'heure. Pour la petite histoire, l'hôtel Bristol signé Utker Collection a ouvert en 1925, et c'est le premier hôtel à avoir reçu la distinction Palace. Autant vous dire qu'il en a vu passer des grandes dames. Mais vous savez, une grande dame n'est pas nécessairement connue. Les femmes inspirant dans les hôtels sont aussi des anonymes, venues là pour un rendez-vous professionnel, retrouver des copines autour d'un café ou une séance fitness. Ça peut être vous ou moi. Et c'est un peu une victoire, parce qu'il y a un monde passé où les femmes avaient peu de droits, si elles n'étaient pas mariées en tout cas. Et surtout, peu d'espace où grandir, apprendre, se trouver, et bien sûr, se lancer dans une carrière. L'hôtellerie a joué un rôle dans notre émancipation. Avez-vous déjà entendu parler du barbizon ? L'hôtel qui a permis aux femmes de s'émanciper. Pour resituer, ce n'est qu'en 1944 que les femmes obtiennent le droit de vote en France et en 1946 que le principe d'égalité hommes-femmes est inscrit dans la Constitution. En 1975 seulement, l'IVG est autorisé grâce à la loi Veil. Et bien avant tout ça, à New York, l'hôtel Barbizon ouvre ses portes. New York, New York... Il fait partie des tout premiers hôtels réservés aux femmes célibataires qui viennent de s'installer à New York, profitant bien sûr de l'afflux à Manhattan après la Première Guerre mondiale. Pour seulement 10 dollars par semaine, ça paraît peu aujourd'hui mais ça faisait une certaine somme à l'époque, les résidentes profitaient d'un grand nombre d'installations. Et honnêtement, ça me donne presque envie. Solarium, jardin sur le toit, bibliothèque et salle de lecture, gymnase, salle à dîner, studio de musique, de sculpture, de peinture, et le contraire serait étonnant, une grande piscine. Le rêve, non ? Oui, sauf qu'à cette époque, c'est tout nouveau pour la jante féminine. Et bien sûr, c'est accessible que pour un petit échantillon de privilégiés et d'artistes. Malgré tout, c'est une bouffée d'air fraîche dans une ville plutôt masculine. Le vrai plus de cette propriété, c'est qu'elle permettait de créer du lien, un social club avant l'heure si vous voulez. La promesse de Barbizon, c'était de faire progresser les femmes du milieu créatif grâce à l'entraide entre résidentes. Dans les espaces communs, propices aux connexions, mais aussi grâce à des ateliers organisés, comme par exemple des social tea times ou des lectures. Bon, on restait quand même dans une ambiance paternaliste. Pas le droit de ramener un homme dans les étages, ni de consommer de l'alcool, ni de sortir tard le soir. Pas la joie non plus, hein. Mais il faut avouer que ce sont ces règles rassurantes qui poussaient les familles à y envoyer leur fille. Surtout, il fallait avoir une lettre de recommandation et, malheureusement, la peau claire. Les critères de sélection n'étaient pas inclusifs du tout. Mais le Barbizon s'est plus ou moins adapté au fil du temps, atteignant son apogée dans les années 40 et 50, où les demandes d'inscription explosent. Bien sûr, les hommes fantasment complètement sur les résidentes et cet espace mystérieux, qui pour une fois leur est inaccessible. Le pouvoir de l'inconnu et de l'interdit. Les filles du Barbizon avaient en plus la réputation d'être les plus belles de la ville, Et on va lui au lieu le surnom de Dollhouse. Ces messieurs se donnaient rendez-vous au coffee shop du parbizon pour y rencontrer le gratin féminin. Et parfois, se faisaient même passer pour des docteurs pour y rentrer. Tout à coup, il y avait un nombre incalculable de gynécologues dans le Paris-Saint. Ah, les hommes ! Mais fort heureusement pour ces dames, la directrice tenait les lieux avec rigueur et sévérité. encourageant la sécurité à appeler ces hommes intrépides les loups. Mais dans les années 70, avec les nouvelles idées progressistes, de nouveaux droits pour les femmes émergent et suppriment net ces clichés, rendant le barbizon un peu has-been. En 1981, l'hôtel ouvre pour les hommes, puis en 2007, il se transforme en résidence privée. Aujourd'hui, il est habité par de riches New-Yorkais qui apprécient l'histoire du bâtiment. Et son architecture au style italien, aux briques rouges et à la verticalité vertigineuse, continue d'impressionner les passants. Donc si vous avez l'opportunité de visiter New York, vous penserez à moi en passant devant. Sinon, je vous invite à me rejoindre sur Instagram à The Palace Mindset pour découvrir des photos d'archives. Et vous savez, c'est grâce à ce lieu si singulier que l'on connaît encore de nos jours Grace Kelly ou Liza Minnelli, deux anciennes résidentes et sûrement les plus connues. Il y avait aussi Little Eddie, une artiste de cabaret et mannequin, cousine de Jacqueline Kennedy d'ailleurs. Una O'Neill, une actrice, plus tard mariée à Charlie Chaplin. Joanne Crawford, l'actrice et productrice. On y raconte que celle qui devint plus tard princesse de Monaco, à jamais identifiée à la douceur et à la chasteté, aimait danser sur de la musique hawaïenne dans les couloirs et avait l'habitude de choquer les autres résidentes en se produisant seins nus. Est-ce vrai ? On ne le saura jamais. Et c'est comme ça qu'on crée des légendes. Grace a laissé de nombreuses traces dans les hôtels. Son nom résonne encore dans les suites qui portent son nom, notamment au Paris-Montecarlo où elle s'est mariée. Mais aussi au Ritz-Hôtel de la Paix à Genève, au Bel Air à Los Angeles, à l'intercontinentale Carlton-Kahn et d'autres encore. une icône plus récente et vivante, ouf, enfin, vous allez me dire, et que j'affectionne tout particulièrement, l'Anna Del Rey. Dans certaines de ses chansons, elle cite le Château Marmont, hôtel mythique de la West Coast. On y retrouve comme un témoignage de la célébrité et de l'art de vivre hollywoodien. Ok, ce n'est pas la comédie humaine de Balzac, mais chaque période a ses propres ambassadeurs. Dans le même registre, elle dédie une de ses chansons au Hollywood Bel-Air. Ici, à quelques kilomètres du Sunset Boulevard, en plus de Grace Kelly, ont séjourné Judy Garland, Betty Davis, Audrey Hepburn ou Marilyn Monroe. Des femmes souvent indépendantes, parfois en fuite, qui cherchaient à conjuguer moments de solitude protégés avec glamour et hédonisme. entre autres un sanctuaire bohème pour des muses et des artistes libres et nous n'avons rien à envier au style de vie très américain de la côte en france lorsque je pense à la ponche à saint-tropez ou au cap edenrock à je visualise des journées rythmées par des bains de mer des siestes à l'ombre des pins des robes légères jetées sur un maillot encore salé Et ça, nous le devons à nos propres icônes, comme Brigitte Bardot. Que peut-on retenir de ces icônes ? D'abord, il faut comprendre que nous marchons sur leurs traces, et que comme des grandes sœurs, elles peuvent nous pousser à tirer des enseignements. Après tout, qu'est-ce qui fait qu'une icône est une icône ? Grâce à mes recherches, j'ai identifié 5 caractéristiques qui sont de vrais atouts si vous aussi vous voulez rendre votre vie iconique. Des attributs qu'elles partagent toutes. La recette secrète en quelque sorte. Et bien tout d'abord, il faut mentionner le style. Pour ces femmes, ce n'est pas une question de quantité mais de qualité. Il ne s'agit pas seulement de vêtements et de parures, mais d'attitudes. Elles n'ont pas besoin de beaucoup de pièces, mais chacune d'entre elles a du sens. Une chemise bien coupée, un foulard négligemment noué, elles s'habillent pour se sentir bien et surtout en accord avec elles-mêmes, pas pour impressionner. Leur style est simple, mais parfaitement fidèle à qui elles sont. Avez-vous déjà remarqué les looks de Carrie Bradshaw dans Sex and the City ? Ensuite, la part de mystère. Ces femmes iconiques ne révèlent pas tout d'elles-mêmes, et c'est ce qui les rend fascinantes. Elles laissent place à l'imaginaire, à l'envie de découvrir. Ce qu'elles cachent, ce qu'elles choisissent de ne pas dire, est souvent plus puissant que ce qu'elles montrent. C'est une forme de maîtrise, pas un jeu. C'est le cas de Grace Kelly et de son passage au Barbizon, ou des paroles énigmatiques de Lana Del Rey. La décontraction. Pour ces femmes, ce n'est pas de la négligence, mais une véritable liberté assumée. Elles ne cherchent pas la perfection, elles peuvent marcher pieds nus dans un endroit chic, rire un peu fort, être un peu débraillées. Mais c'est dans ce relâchement que se trouve leur authenticité. Elles sont à l'aise avec elles-mêmes et ça se voit. Et c'est une valeur que je dois personnellement à ma maman. Puis il y a l'engagement. Toutes ces femmes le sont, mais de manière subtile. Elles suivent leurs propres valeurs et prennent des décisions qui leur correspondent. Elles n'ont pas peur de dire non. Leur style reflète ce choix. Il est fort, fidèle à qui elles sont, sans compromis. Que ce soit pour la conservation du patrimoine, la culture, l'éducation, l'engagement humanitaire, la lutte contre le sida, les mines antipersonnelles ou encore les violences domestiques, elles incarnent leurs valeurs et ne jouissent pas simplement de leur beauté. Elles utilisent leurs forces de frappe à bon escient. Elles l'ident en inspirant. C'est leur impact sur le monde qui les rend mythiques. Et finalement, l'intemporalité. Elles ne cherchent pas à suivre la mode, elles cherchent à perdurer dans le temps. Leur univers et leur art de vivre construit sur mesure, traversent les époques sans se démoder. Il n'est pas dicté par les tendances, mais par leur propre cohérence. C'est ce qui les rend intemporelles. Il est toujours juste, peu importe les années qui passent. C'est pour ça qu'aujourd'hui encore, on s'inspire de Lady Di quand on met un cycliste et un t-shirt university pour attraper un café en ville. Alors cette semaine, je vous invite à remercier vos mères pour ce qu'elles vous ont transmis et à vous inspirer de grandes figures pour devenir vous-même une icône. Je vous partagerai aussi les lieux à visiter si vous souhaitez véritablement marcher sur leurs pas et vous imprégner de leurs histoires. Merci d'avoir passé ce petit moment avec moi et surtout rappelez-vous, la vie est ce que vous en faites. Alors faites-en une expérience 5 étoiles. A la semaine prochaine, même heure, même endroit, dans The Palace Mindset.

  • Speaker #1

    Sous

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Je vous emmène là où le murmure des palaces raconte des vies de femmes libres, audacieuses, inoubliables. Entre les murs feutrés du Barbizon ou les suites légendaires du Ritz, leurs pas résonnent encore. Elles ont posé, rêvé, créé — laissant derrière elles un parfum d’icône et d’inspiration.


À travers leurs silhouettes, c’est un art de vivre que l’on redécouvre. Un monde de mystère, d’élégance et d’engagement discret. Et puis, en filigrane, l’hommage à celle qui m’a tout transmis : ma mère.


Un voyage intime, entre histoire et héritage, pour marcher dans les pas de celles qui ont fait briller le monde autrement.



Crédit audio :

Geek music - Sex and the city
Lana del Rey - Off to the races
Frank Sinatra - New York New York


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast qui pousse les portes des grands hôtels pour réinventer votre quotidien. Palace Mindset, bonjour, comment puis-je vous aider ? Que racontent les grands autels sur les femmes qui y ont vécu, aimé, brillé et transformé notre vision du monde ? Lorsqu'on me raconte une histoire sur un personnage marquant, réel ou fictif d'ailleurs, j'ai tendance à tendre l'oreille. En fait, j'aime les biographies. J'ai l'impression de rencontrer ces personnes en quelque sorte. Et si leur récit m'inspire, alors elles deviennent une véritable source de motivation. Les femmes marquantes, parfois, peuvent se transformer en icônes. Des icônes auxquelles je m'identifie. Et souvent, ces femmes, elles ont été photographiées dans les plus grands palaces, les plus majestueux. Elles ont offert leur image à des clichés iconiques. Dans certains cas, elles y ont même dédié leur art ou se sont vues consacrer une suite à leur nom. Si les hôtels sont des repères pour les politiques ou les hommes d'affaires, eh bien ce sont aussi des temples, témoins de ces grandes dames et artistes. Cafés, restaurants, boudoirs, ce sont autant de lieux qui ont vu défiler des femmes marquant leur temps. Et quand on ouvre l'œil, on retrouve des souvenirs comme des artefacts du style de vie qu'elles y ont mené et qui continuent de nous inspirer. Ce n'est pas par hasard si j'aborde ce sujet avec vous cette semaine, parce que nous fêtons dimanche les mères en France. Et la mienne, c'est ma plus grande inspiration. Philosophie de vie, positivisme absolu, force et courage, féminité et style. Je ne compte plus les leçons qu'elle m'a transmises. D'oser s'imposer dans le monde pro, à s'appliquer de la crème de jour jusque dans le cou, en passant par l'art de choisir ses vêtements de qualité. Même si on ne vit plus ensemble, elle à Nice, moi à Lausanne, sa présence est partout dans ma vie. C'est cette influence qui font les grandes dames, cette aura qu'elles dégagent et l'empreinte qu'elles laissent sur la société. Pour célébrer les mères, qui sont avant tout des femmes fortes et sensibles, je vous propose de revenir aujourd'hui sur les grandes icônes féminines. Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme. Je m'excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes. Mais qui sont-elles ? Quelles femmes ont marqué l'histoire par leur style de vie si singulier ? J'ai récemment rencontré, si je peux le dire comme ça, Jackie Kennedy. Elle qui a laissé son empreinte au Cambodge, plus précisément aux hôtels Raffles. Dites-vous que la prestance et le rayonnement de cette femme ont été tels que l'hôtel a conservé depuis 1967 le verre sur lequel elle a posé ses lèvres. Si vous voulez comprendre pourquoi, je vous invite à écouter mes récents épisodes sur le Cambodge et le Vietnam. En tout cas, le calice de Jackie O trône aujourd'hui fièrement dans une vitrine, et chaque passant s'y arrête sans exception. Depuis quelques années, avec l'émergence d'un courant que l'on appelle « quiet luxury » , j'ai constaté que l'image de Lady Di était revenue sur le devant de la scène. Plusieurs biopics retracent son histoire, ses tenues aussi chic que sportswear fleurissent sur Pinterest, et les codes de la mode sont encore bien imprégnés de son passage sur cette terre. Et même si le grandiose hôtel Ritz Paris a été témoin d'une journée bien sombre le 30 août 1997, le constat est simple, elle n'a jamais disparu de nos mémoires. Un peu comme l'effet Marie-Antoinette. Vous êtes déjà allé à Versailles ? Bon, j'avoue, je parle de ce château dans presque chacun de mes épisodes, mais c'est vraiment un univers qui me fascine. C'est pas pour rien que j'y ai travaillé quelques années. Eh bien, baladez-vous dans les jardins, regardez les visiteurs qui marchent sur ces traces. Certaines et certains s'habillent comme elles, à la manière du XVIIIe siècle. C'est ce que propose l'hôtel du Grand Contrôle comme activité d'ailleurs. On peut aussi y rencontrer une actrice et historienne qui, le temps d'un jeu, vous laisse croire que vous êtes amie avec l'épouse de Louis XVI. Il y a aussi des figures bien vivantes qui ont laissé leur trace là où elles sont passées. Je pense aux mannequins sur la scène parisienne qui ont fait de l'hôtel Coste ce qu'il est aujourd'hui, avec les soirées les plus cools de la Fashion Week. Ou juste une esthétique redonnant au palace de la capitale toute leur splendeur malgré leur décor belle époque qui prennent parfois la poussière. Je me souviens avoir vu sur Tumblr, il y a des années, des clichés de la superbe Naomi Campbell à l'hôtel Bristol. On est en 1994 et elle pose nonchalamment devant l'objectif en profitant de son petit déjeuner sur Plateau d'Argent. Une serviette enroulée sur les cheveux et assise en tailleur sur le lit. Euh, allô ? Je parle de 1994, là. Influenceuse bien avant l'heure. Pour la petite histoire, l'hôtel Bristol signé Utker Collection a ouvert en 1925, et c'est le premier hôtel à avoir reçu la distinction Palace. Autant vous dire qu'il en a vu passer des grandes dames. Mais vous savez, une grande dame n'est pas nécessairement connue. Les femmes inspirant dans les hôtels sont aussi des anonymes, venues là pour un rendez-vous professionnel, retrouver des copines autour d'un café ou une séance fitness. Ça peut être vous ou moi. Et c'est un peu une victoire, parce qu'il y a un monde passé où les femmes avaient peu de droits, si elles n'étaient pas mariées en tout cas. Et surtout, peu d'espace où grandir, apprendre, se trouver, et bien sûr, se lancer dans une carrière. L'hôtellerie a joué un rôle dans notre émancipation. Avez-vous déjà entendu parler du barbizon ? L'hôtel qui a permis aux femmes de s'émanciper. Pour resituer, ce n'est qu'en 1944 que les femmes obtiennent le droit de vote en France et en 1946 que le principe d'égalité hommes-femmes est inscrit dans la Constitution. En 1975 seulement, l'IVG est autorisé grâce à la loi Veil. Et bien avant tout ça, à New York, l'hôtel Barbizon ouvre ses portes. New York, New York... Il fait partie des tout premiers hôtels réservés aux femmes célibataires qui viennent de s'installer à New York, profitant bien sûr de l'afflux à Manhattan après la Première Guerre mondiale. Pour seulement 10 dollars par semaine, ça paraît peu aujourd'hui mais ça faisait une certaine somme à l'époque, les résidentes profitaient d'un grand nombre d'installations. Et honnêtement, ça me donne presque envie. Solarium, jardin sur le toit, bibliothèque et salle de lecture, gymnase, salle à dîner, studio de musique, de sculpture, de peinture, et le contraire serait étonnant, une grande piscine. Le rêve, non ? Oui, sauf qu'à cette époque, c'est tout nouveau pour la jante féminine. Et bien sûr, c'est accessible que pour un petit échantillon de privilégiés et d'artistes. Malgré tout, c'est une bouffée d'air fraîche dans une ville plutôt masculine. Le vrai plus de cette propriété, c'est qu'elle permettait de créer du lien, un social club avant l'heure si vous voulez. La promesse de Barbizon, c'était de faire progresser les femmes du milieu créatif grâce à l'entraide entre résidentes. Dans les espaces communs, propices aux connexions, mais aussi grâce à des ateliers organisés, comme par exemple des social tea times ou des lectures. Bon, on restait quand même dans une ambiance paternaliste. Pas le droit de ramener un homme dans les étages, ni de consommer de l'alcool, ni de sortir tard le soir. Pas la joie non plus, hein. Mais il faut avouer que ce sont ces règles rassurantes qui poussaient les familles à y envoyer leur fille. Surtout, il fallait avoir une lettre de recommandation et, malheureusement, la peau claire. Les critères de sélection n'étaient pas inclusifs du tout. Mais le Barbizon s'est plus ou moins adapté au fil du temps, atteignant son apogée dans les années 40 et 50, où les demandes d'inscription explosent. Bien sûr, les hommes fantasment complètement sur les résidentes et cet espace mystérieux, qui pour une fois leur est inaccessible. Le pouvoir de l'inconnu et de l'interdit. Les filles du Barbizon avaient en plus la réputation d'être les plus belles de la ville, Et on va lui au lieu le surnom de Dollhouse. Ces messieurs se donnaient rendez-vous au coffee shop du parbizon pour y rencontrer le gratin féminin. Et parfois, se faisaient même passer pour des docteurs pour y rentrer. Tout à coup, il y avait un nombre incalculable de gynécologues dans le Paris-Saint. Ah, les hommes ! Mais fort heureusement pour ces dames, la directrice tenait les lieux avec rigueur et sévérité. encourageant la sécurité à appeler ces hommes intrépides les loups. Mais dans les années 70, avec les nouvelles idées progressistes, de nouveaux droits pour les femmes émergent et suppriment net ces clichés, rendant le barbizon un peu has-been. En 1981, l'hôtel ouvre pour les hommes, puis en 2007, il se transforme en résidence privée. Aujourd'hui, il est habité par de riches New-Yorkais qui apprécient l'histoire du bâtiment. Et son architecture au style italien, aux briques rouges et à la verticalité vertigineuse, continue d'impressionner les passants. Donc si vous avez l'opportunité de visiter New York, vous penserez à moi en passant devant. Sinon, je vous invite à me rejoindre sur Instagram à The Palace Mindset pour découvrir des photos d'archives. Et vous savez, c'est grâce à ce lieu si singulier que l'on connaît encore de nos jours Grace Kelly ou Liza Minnelli, deux anciennes résidentes et sûrement les plus connues. Il y avait aussi Little Eddie, une artiste de cabaret et mannequin, cousine de Jacqueline Kennedy d'ailleurs. Una O'Neill, une actrice, plus tard mariée à Charlie Chaplin. Joanne Crawford, l'actrice et productrice. On y raconte que celle qui devint plus tard princesse de Monaco, à jamais identifiée à la douceur et à la chasteté, aimait danser sur de la musique hawaïenne dans les couloirs et avait l'habitude de choquer les autres résidentes en se produisant seins nus. Est-ce vrai ? On ne le saura jamais. Et c'est comme ça qu'on crée des légendes. Grace a laissé de nombreuses traces dans les hôtels. Son nom résonne encore dans les suites qui portent son nom, notamment au Paris-Montecarlo où elle s'est mariée. Mais aussi au Ritz-Hôtel de la Paix à Genève, au Bel Air à Los Angeles, à l'intercontinentale Carlton-Kahn et d'autres encore. une icône plus récente et vivante, ouf, enfin, vous allez me dire, et que j'affectionne tout particulièrement, l'Anna Del Rey. Dans certaines de ses chansons, elle cite le Château Marmont, hôtel mythique de la West Coast. On y retrouve comme un témoignage de la célébrité et de l'art de vivre hollywoodien. Ok, ce n'est pas la comédie humaine de Balzac, mais chaque période a ses propres ambassadeurs. Dans le même registre, elle dédie une de ses chansons au Hollywood Bel-Air. Ici, à quelques kilomètres du Sunset Boulevard, en plus de Grace Kelly, ont séjourné Judy Garland, Betty Davis, Audrey Hepburn ou Marilyn Monroe. Des femmes souvent indépendantes, parfois en fuite, qui cherchaient à conjuguer moments de solitude protégés avec glamour et hédonisme. entre autres un sanctuaire bohème pour des muses et des artistes libres et nous n'avons rien à envier au style de vie très américain de la côte en france lorsque je pense à la ponche à saint-tropez ou au cap edenrock à je visualise des journées rythmées par des bains de mer des siestes à l'ombre des pins des robes légères jetées sur un maillot encore salé Et ça, nous le devons à nos propres icônes, comme Brigitte Bardot. Que peut-on retenir de ces icônes ? D'abord, il faut comprendre que nous marchons sur leurs traces, et que comme des grandes sœurs, elles peuvent nous pousser à tirer des enseignements. Après tout, qu'est-ce qui fait qu'une icône est une icône ? Grâce à mes recherches, j'ai identifié 5 caractéristiques qui sont de vrais atouts si vous aussi vous voulez rendre votre vie iconique. Des attributs qu'elles partagent toutes. La recette secrète en quelque sorte. Et bien tout d'abord, il faut mentionner le style. Pour ces femmes, ce n'est pas une question de quantité mais de qualité. Il ne s'agit pas seulement de vêtements et de parures, mais d'attitudes. Elles n'ont pas besoin de beaucoup de pièces, mais chacune d'entre elles a du sens. Une chemise bien coupée, un foulard négligemment noué, elles s'habillent pour se sentir bien et surtout en accord avec elles-mêmes, pas pour impressionner. Leur style est simple, mais parfaitement fidèle à qui elles sont. Avez-vous déjà remarqué les looks de Carrie Bradshaw dans Sex and the City ? Ensuite, la part de mystère. Ces femmes iconiques ne révèlent pas tout d'elles-mêmes, et c'est ce qui les rend fascinantes. Elles laissent place à l'imaginaire, à l'envie de découvrir. Ce qu'elles cachent, ce qu'elles choisissent de ne pas dire, est souvent plus puissant que ce qu'elles montrent. C'est une forme de maîtrise, pas un jeu. C'est le cas de Grace Kelly et de son passage au Barbizon, ou des paroles énigmatiques de Lana Del Rey. La décontraction. Pour ces femmes, ce n'est pas de la négligence, mais une véritable liberté assumée. Elles ne cherchent pas la perfection, elles peuvent marcher pieds nus dans un endroit chic, rire un peu fort, être un peu débraillées. Mais c'est dans ce relâchement que se trouve leur authenticité. Elles sont à l'aise avec elles-mêmes et ça se voit. Et c'est une valeur que je dois personnellement à ma maman. Puis il y a l'engagement. Toutes ces femmes le sont, mais de manière subtile. Elles suivent leurs propres valeurs et prennent des décisions qui leur correspondent. Elles n'ont pas peur de dire non. Leur style reflète ce choix. Il est fort, fidèle à qui elles sont, sans compromis. Que ce soit pour la conservation du patrimoine, la culture, l'éducation, l'engagement humanitaire, la lutte contre le sida, les mines antipersonnelles ou encore les violences domestiques, elles incarnent leurs valeurs et ne jouissent pas simplement de leur beauté. Elles utilisent leurs forces de frappe à bon escient. Elles l'ident en inspirant. C'est leur impact sur le monde qui les rend mythiques. Et finalement, l'intemporalité. Elles ne cherchent pas à suivre la mode, elles cherchent à perdurer dans le temps. Leur univers et leur art de vivre construit sur mesure, traversent les époques sans se démoder. Il n'est pas dicté par les tendances, mais par leur propre cohérence. C'est ce qui les rend intemporelles. Il est toujours juste, peu importe les années qui passent. C'est pour ça qu'aujourd'hui encore, on s'inspire de Lady Di quand on met un cycliste et un t-shirt university pour attraper un café en ville. Alors cette semaine, je vous invite à remercier vos mères pour ce qu'elles vous ont transmis et à vous inspirer de grandes figures pour devenir vous-même une icône. Je vous partagerai aussi les lieux à visiter si vous souhaitez véritablement marcher sur leurs pas et vous imprégner de leurs histoires. Merci d'avoir passé ce petit moment avec moi et surtout rappelez-vous, la vie est ce que vous en faites. Alors faites-en une expérience 5 étoiles. A la semaine prochaine, même heure, même endroit, dans The Palace Mindset.

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Description

Je vous emmène là où le murmure des palaces raconte des vies de femmes libres, audacieuses, inoubliables. Entre les murs feutrés du Barbizon ou les suites légendaires du Ritz, leurs pas résonnent encore. Elles ont posé, rêvé, créé — laissant derrière elles un parfum d’icône et d’inspiration.


À travers leurs silhouettes, c’est un art de vivre que l’on redécouvre. Un monde de mystère, d’élégance et d’engagement discret. Et puis, en filigrane, l’hommage à celle qui m’a tout transmis : ma mère.


Un voyage intime, entre histoire et héritage, pour marcher dans les pas de celles qui ont fait briller le monde autrement.



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Lana del Rey - Off to the races
Frank Sinatra - New York New York


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast qui pousse les portes des grands hôtels pour réinventer votre quotidien. Palace Mindset, bonjour, comment puis-je vous aider ? Que racontent les grands autels sur les femmes qui y ont vécu, aimé, brillé et transformé notre vision du monde ? Lorsqu'on me raconte une histoire sur un personnage marquant, réel ou fictif d'ailleurs, j'ai tendance à tendre l'oreille. En fait, j'aime les biographies. J'ai l'impression de rencontrer ces personnes en quelque sorte. Et si leur récit m'inspire, alors elles deviennent une véritable source de motivation. Les femmes marquantes, parfois, peuvent se transformer en icônes. Des icônes auxquelles je m'identifie. Et souvent, ces femmes, elles ont été photographiées dans les plus grands palaces, les plus majestueux. Elles ont offert leur image à des clichés iconiques. Dans certains cas, elles y ont même dédié leur art ou se sont vues consacrer une suite à leur nom. Si les hôtels sont des repères pour les politiques ou les hommes d'affaires, eh bien ce sont aussi des temples, témoins de ces grandes dames et artistes. Cafés, restaurants, boudoirs, ce sont autant de lieux qui ont vu défiler des femmes marquant leur temps. Et quand on ouvre l'œil, on retrouve des souvenirs comme des artefacts du style de vie qu'elles y ont mené et qui continuent de nous inspirer. Ce n'est pas par hasard si j'aborde ce sujet avec vous cette semaine, parce que nous fêtons dimanche les mères en France. Et la mienne, c'est ma plus grande inspiration. Philosophie de vie, positivisme absolu, force et courage, féminité et style. Je ne compte plus les leçons qu'elle m'a transmises. D'oser s'imposer dans le monde pro, à s'appliquer de la crème de jour jusque dans le cou, en passant par l'art de choisir ses vêtements de qualité. Même si on ne vit plus ensemble, elle à Nice, moi à Lausanne, sa présence est partout dans ma vie. C'est cette influence qui font les grandes dames, cette aura qu'elles dégagent et l'empreinte qu'elles laissent sur la société. Pour célébrer les mères, qui sont avant tout des femmes fortes et sensibles, je vous propose de revenir aujourd'hui sur les grandes icônes féminines. Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme. Je m'excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes. Mais qui sont-elles ? Quelles femmes ont marqué l'histoire par leur style de vie si singulier ? J'ai récemment rencontré, si je peux le dire comme ça, Jackie Kennedy. Elle qui a laissé son empreinte au Cambodge, plus précisément aux hôtels Raffles. Dites-vous que la prestance et le rayonnement de cette femme ont été tels que l'hôtel a conservé depuis 1967 le verre sur lequel elle a posé ses lèvres. Si vous voulez comprendre pourquoi, je vous invite à écouter mes récents épisodes sur le Cambodge et le Vietnam. En tout cas, le calice de Jackie O trône aujourd'hui fièrement dans une vitrine, et chaque passant s'y arrête sans exception. Depuis quelques années, avec l'émergence d'un courant que l'on appelle « quiet luxury » , j'ai constaté que l'image de Lady Di était revenue sur le devant de la scène. Plusieurs biopics retracent son histoire, ses tenues aussi chic que sportswear fleurissent sur Pinterest, et les codes de la mode sont encore bien imprégnés de son passage sur cette terre. Et même si le grandiose hôtel Ritz Paris a été témoin d'une journée bien sombre le 30 août 1997, le constat est simple, elle n'a jamais disparu de nos mémoires. Un peu comme l'effet Marie-Antoinette. Vous êtes déjà allé à Versailles ? Bon, j'avoue, je parle de ce château dans presque chacun de mes épisodes, mais c'est vraiment un univers qui me fascine. C'est pas pour rien que j'y ai travaillé quelques années. Eh bien, baladez-vous dans les jardins, regardez les visiteurs qui marchent sur ces traces. Certaines et certains s'habillent comme elles, à la manière du XVIIIe siècle. C'est ce que propose l'hôtel du Grand Contrôle comme activité d'ailleurs. On peut aussi y rencontrer une actrice et historienne qui, le temps d'un jeu, vous laisse croire que vous êtes amie avec l'épouse de Louis XVI. Il y a aussi des figures bien vivantes qui ont laissé leur trace là où elles sont passées. Je pense aux mannequins sur la scène parisienne qui ont fait de l'hôtel Coste ce qu'il est aujourd'hui, avec les soirées les plus cools de la Fashion Week. Ou juste une esthétique redonnant au palace de la capitale toute leur splendeur malgré leur décor belle époque qui prennent parfois la poussière. Je me souviens avoir vu sur Tumblr, il y a des années, des clichés de la superbe Naomi Campbell à l'hôtel Bristol. On est en 1994 et elle pose nonchalamment devant l'objectif en profitant de son petit déjeuner sur Plateau d'Argent. Une serviette enroulée sur les cheveux et assise en tailleur sur le lit. Euh, allô ? Je parle de 1994, là. Influenceuse bien avant l'heure. Pour la petite histoire, l'hôtel Bristol signé Utker Collection a ouvert en 1925, et c'est le premier hôtel à avoir reçu la distinction Palace. Autant vous dire qu'il en a vu passer des grandes dames. Mais vous savez, une grande dame n'est pas nécessairement connue. Les femmes inspirant dans les hôtels sont aussi des anonymes, venues là pour un rendez-vous professionnel, retrouver des copines autour d'un café ou une séance fitness. Ça peut être vous ou moi. Et c'est un peu une victoire, parce qu'il y a un monde passé où les femmes avaient peu de droits, si elles n'étaient pas mariées en tout cas. Et surtout, peu d'espace où grandir, apprendre, se trouver, et bien sûr, se lancer dans une carrière. L'hôtellerie a joué un rôle dans notre émancipation. Avez-vous déjà entendu parler du barbizon ? L'hôtel qui a permis aux femmes de s'émanciper. Pour resituer, ce n'est qu'en 1944 que les femmes obtiennent le droit de vote en France et en 1946 que le principe d'égalité hommes-femmes est inscrit dans la Constitution. En 1975 seulement, l'IVG est autorisé grâce à la loi Veil. Et bien avant tout ça, à New York, l'hôtel Barbizon ouvre ses portes. New York, New York... Il fait partie des tout premiers hôtels réservés aux femmes célibataires qui viennent de s'installer à New York, profitant bien sûr de l'afflux à Manhattan après la Première Guerre mondiale. Pour seulement 10 dollars par semaine, ça paraît peu aujourd'hui mais ça faisait une certaine somme à l'époque, les résidentes profitaient d'un grand nombre d'installations. Et honnêtement, ça me donne presque envie. Solarium, jardin sur le toit, bibliothèque et salle de lecture, gymnase, salle à dîner, studio de musique, de sculpture, de peinture, et le contraire serait étonnant, une grande piscine. Le rêve, non ? Oui, sauf qu'à cette époque, c'est tout nouveau pour la jante féminine. Et bien sûr, c'est accessible que pour un petit échantillon de privilégiés et d'artistes. Malgré tout, c'est une bouffée d'air fraîche dans une ville plutôt masculine. Le vrai plus de cette propriété, c'est qu'elle permettait de créer du lien, un social club avant l'heure si vous voulez. La promesse de Barbizon, c'était de faire progresser les femmes du milieu créatif grâce à l'entraide entre résidentes. Dans les espaces communs, propices aux connexions, mais aussi grâce à des ateliers organisés, comme par exemple des social tea times ou des lectures. Bon, on restait quand même dans une ambiance paternaliste. Pas le droit de ramener un homme dans les étages, ni de consommer de l'alcool, ni de sortir tard le soir. Pas la joie non plus, hein. Mais il faut avouer que ce sont ces règles rassurantes qui poussaient les familles à y envoyer leur fille. Surtout, il fallait avoir une lettre de recommandation et, malheureusement, la peau claire. Les critères de sélection n'étaient pas inclusifs du tout. Mais le Barbizon s'est plus ou moins adapté au fil du temps, atteignant son apogée dans les années 40 et 50, où les demandes d'inscription explosent. Bien sûr, les hommes fantasment complètement sur les résidentes et cet espace mystérieux, qui pour une fois leur est inaccessible. Le pouvoir de l'inconnu et de l'interdit. Les filles du Barbizon avaient en plus la réputation d'être les plus belles de la ville, Et on va lui au lieu le surnom de Dollhouse. Ces messieurs se donnaient rendez-vous au coffee shop du parbizon pour y rencontrer le gratin féminin. Et parfois, se faisaient même passer pour des docteurs pour y rentrer. Tout à coup, il y avait un nombre incalculable de gynécologues dans le Paris-Saint. Ah, les hommes ! Mais fort heureusement pour ces dames, la directrice tenait les lieux avec rigueur et sévérité. encourageant la sécurité à appeler ces hommes intrépides les loups. Mais dans les années 70, avec les nouvelles idées progressistes, de nouveaux droits pour les femmes émergent et suppriment net ces clichés, rendant le barbizon un peu has-been. En 1981, l'hôtel ouvre pour les hommes, puis en 2007, il se transforme en résidence privée. Aujourd'hui, il est habité par de riches New-Yorkais qui apprécient l'histoire du bâtiment. Et son architecture au style italien, aux briques rouges et à la verticalité vertigineuse, continue d'impressionner les passants. Donc si vous avez l'opportunité de visiter New York, vous penserez à moi en passant devant. Sinon, je vous invite à me rejoindre sur Instagram à The Palace Mindset pour découvrir des photos d'archives. Et vous savez, c'est grâce à ce lieu si singulier que l'on connaît encore de nos jours Grace Kelly ou Liza Minnelli, deux anciennes résidentes et sûrement les plus connues. Il y avait aussi Little Eddie, une artiste de cabaret et mannequin, cousine de Jacqueline Kennedy d'ailleurs. Una O'Neill, une actrice, plus tard mariée à Charlie Chaplin. Joanne Crawford, l'actrice et productrice. On y raconte que celle qui devint plus tard princesse de Monaco, à jamais identifiée à la douceur et à la chasteté, aimait danser sur de la musique hawaïenne dans les couloirs et avait l'habitude de choquer les autres résidentes en se produisant seins nus. Est-ce vrai ? On ne le saura jamais. Et c'est comme ça qu'on crée des légendes. Grace a laissé de nombreuses traces dans les hôtels. Son nom résonne encore dans les suites qui portent son nom, notamment au Paris-Montecarlo où elle s'est mariée. Mais aussi au Ritz-Hôtel de la Paix à Genève, au Bel Air à Los Angeles, à l'intercontinentale Carlton-Kahn et d'autres encore. une icône plus récente et vivante, ouf, enfin, vous allez me dire, et que j'affectionne tout particulièrement, l'Anna Del Rey. Dans certaines de ses chansons, elle cite le Château Marmont, hôtel mythique de la West Coast. On y retrouve comme un témoignage de la célébrité et de l'art de vivre hollywoodien. Ok, ce n'est pas la comédie humaine de Balzac, mais chaque période a ses propres ambassadeurs. Dans le même registre, elle dédie une de ses chansons au Hollywood Bel-Air. Ici, à quelques kilomètres du Sunset Boulevard, en plus de Grace Kelly, ont séjourné Judy Garland, Betty Davis, Audrey Hepburn ou Marilyn Monroe. Des femmes souvent indépendantes, parfois en fuite, qui cherchaient à conjuguer moments de solitude protégés avec glamour et hédonisme. entre autres un sanctuaire bohème pour des muses et des artistes libres et nous n'avons rien à envier au style de vie très américain de la côte en france lorsque je pense à la ponche à saint-tropez ou au cap edenrock à je visualise des journées rythmées par des bains de mer des siestes à l'ombre des pins des robes légères jetées sur un maillot encore salé Et ça, nous le devons à nos propres icônes, comme Brigitte Bardot. Que peut-on retenir de ces icônes ? D'abord, il faut comprendre que nous marchons sur leurs traces, et que comme des grandes sœurs, elles peuvent nous pousser à tirer des enseignements. Après tout, qu'est-ce qui fait qu'une icône est une icône ? Grâce à mes recherches, j'ai identifié 5 caractéristiques qui sont de vrais atouts si vous aussi vous voulez rendre votre vie iconique. Des attributs qu'elles partagent toutes. La recette secrète en quelque sorte. Et bien tout d'abord, il faut mentionner le style. Pour ces femmes, ce n'est pas une question de quantité mais de qualité. Il ne s'agit pas seulement de vêtements et de parures, mais d'attitudes. Elles n'ont pas besoin de beaucoup de pièces, mais chacune d'entre elles a du sens. Une chemise bien coupée, un foulard négligemment noué, elles s'habillent pour se sentir bien et surtout en accord avec elles-mêmes, pas pour impressionner. Leur style est simple, mais parfaitement fidèle à qui elles sont. Avez-vous déjà remarqué les looks de Carrie Bradshaw dans Sex and the City ? Ensuite, la part de mystère. Ces femmes iconiques ne révèlent pas tout d'elles-mêmes, et c'est ce qui les rend fascinantes. Elles laissent place à l'imaginaire, à l'envie de découvrir. Ce qu'elles cachent, ce qu'elles choisissent de ne pas dire, est souvent plus puissant que ce qu'elles montrent. C'est une forme de maîtrise, pas un jeu. C'est le cas de Grace Kelly et de son passage au Barbizon, ou des paroles énigmatiques de Lana Del Rey. La décontraction. Pour ces femmes, ce n'est pas de la négligence, mais une véritable liberté assumée. Elles ne cherchent pas la perfection, elles peuvent marcher pieds nus dans un endroit chic, rire un peu fort, être un peu débraillées. Mais c'est dans ce relâchement que se trouve leur authenticité. Elles sont à l'aise avec elles-mêmes et ça se voit. Et c'est une valeur que je dois personnellement à ma maman. Puis il y a l'engagement. Toutes ces femmes le sont, mais de manière subtile. Elles suivent leurs propres valeurs et prennent des décisions qui leur correspondent. Elles n'ont pas peur de dire non. Leur style reflète ce choix. Il est fort, fidèle à qui elles sont, sans compromis. Que ce soit pour la conservation du patrimoine, la culture, l'éducation, l'engagement humanitaire, la lutte contre le sida, les mines antipersonnelles ou encore les violences domestiques, elles incarnent leurs valeurs et ne jouissent pas simplement de leur beauté. Elles utilisent leurs forces de frappe à bon escient. Elles l'ident en inspirant. C'est leur impact sur le monde qui les rend mythiques. Et finalement, l'intemporalité. Elles ne cherchent pas à suivre la mode, elles cherchent à perdurer dans le temps. Leur univers et leur art de vivre construit sur mesure, traversent les époques sans se démoder. Il n'est pas dicté par les tendances, mais par leur propre cohérence. C'est ce qui les rend intemporelles. Il est toujours juste, peu importe les années qui passent. C'est pour ça qu'aujourd'hui encore, on s'inspire de Lady Di quand on met un cycliste et un t-shirt university pour attraper un café en ville. Alors cette semaine, je vous invite à remercier vos mères pour ce qu'elles vous ont transmis et à vous inspirer de grandes figures pour devenir vous-même une icône. Je vous partagerai aussi les lieux à visiter si vous souhaitez véritablement marcher sur leurs pas et vous imprégner de leurs histoires. Merci d'avoir passé ce petit moment avec moi et surtout rappelez-vous, la vie est ce que vous en faites. Alors faites-en une expérience 5 étoiles. A la semaine prochaine, même heure, même endroit, dans The Palace Mindset.

  • Speaker #1

    Sous

Description

Je vous emmène là où le murmure des palaces raconte des vies de femmes libres, audacieuses, inoubliables. Entre les murs feutrés du Barbizon ou les suites légendaires du Ritz, leurs pas résonnent encore. Elles ont posé, rêvé, créé — laissant derrière elles un parfum d’icône et d’inspiration.


À travers leurs silhouettes, c’est un art de vivre que l’on redécouvre. Un monde de mystère, d’élégance et d’engagement discret. Et puis, en filigrane, l’hommage à celle qui m’a tout transmis : ma mère.


Un voyage intime, entre histoire et héritage, pour marcher dans les pas de celles qui ont fait briller le monde autrement.



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    Bienvenue dans le podcast qui pousse les portes des grands hôtels pour réinventer votre quotidien. Palace Mindset, bonjour, comment puis-je vous aider ? Que racontent les grands autels sur les femmes qui y ont vécu, aimé, brillé et transformé notre vision du monde ? Lorsqu'on me raconte une histoire sur un personnage marquant, réel ou fictif d'ailleurs, j'ai tendance à tendre l'oreille. En fait, j'aime les biographies. J'ai l'impression de rencontrer ces personnes en quelque sorte. Et si leur récit m'inspire, alors elles deviennent une véritable source de motivation. Les femmes marquantes, parfois, peuvent se transformer en icônes. Des icônes auxquelles je m'identifie. Et souvent, ces femmes, elles ont été photographiées dans les plus grands palaces, les plus majestueux. Elles ont offert leur image à des clichés iconiques. Dans certains cas, elles y ont même dédié leur art ou se sont vues consacrer une suite à leur nom. Si les hôtels sont des repères pour les politiques ou les hommes d'affaires, eh bien ce sont aussi des temples, témoins de ces grandes dames et artistes. Cafés, restaurants, boudoirs, ce sont autant de lieux qui ont vu défiler des femmes marquant leur temps. Et quand on ouvre l'œil, on retrouve des souvenirs comme des artefacts du style de vie qu'elles y ont mené et qui continuent de nous inspirer. Ce n'est pas par hasard si j'aborde ce sujet avec vous cette semaine, parce que nous fêtons dimanche les mères en France. Et la mienne, c'est ma plus grande inspiration. Philosophie de vie, positivisme absolu, force et courage, féminité et style. Je ne compte plus les leçons qu'elle m'a transmises. D'oser s'imposer dans le monde pro, à s'appliquer de la crème de jour jusque dans le cou, en passant par l'art de choisir ses vêtements de qualité. Même si on ne vit plus ensemble, elle à Nice, moi à Lausanne, sa présence est partout dans ma vie. C'est cette influence qui font les grandes dames, cette aura qu'elles dégagent et l'empreinte qu'elles laissent sur la société. Pour célébrer les mères, qui sont avant tout des femmes fortes et sensibles, je vous propose de revenir aujourd'hui sur les grandes icônes féminines. Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme. Je m'excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes. Mais qui sont-elles ? Quelles femmes ont marqué l'histoire par leur style de vie si singulier ? J'ai récemment rencontré, si je peux le dire comme ça, Jackie Kennedy. Elle qui a laissé son empreinte au Cambodge, plus précisément aux hôtels Raffles. Dites-vous que la prestance et le rayonnement de cette femme ont été tels que l'hôtel a conservé depuis 1967 le verre sur lequel elle a posé ses lèvres. Si vous voulez comprendre pourquoi, je vous invite à écouter mes récents épisodes sur le Cambodge et le Vietnam. En tout cas, le calice de Jackie O trône aujourd'hui fièrement dans une vitrine, et chaque passant s'y arrête sans exception. Depuis quelques années, avec l'émergence d'un courant que l'on appelle « quiet luxury » , j'ai constaté que l'image de Lady Di était revenue sur le devant de la scène. Plusieurs biopics retracent son histoire, ses tenues aussi chic que sportswear fleurissent sur Pinterest, et les codes de la mode sont encore bien imprégnés de son passage sur cette terre. Et même si le grandiose hôtel Ritz Paris a été témoin d'une journée bien sombre le 30 août 1997, le constat est simple, elle n'a jamais disparu de nos mémoires. Un peu comme l'effet Marie-Antoinette. Vous êtes déjà allé à Versailles ? Bon, j'avoue, je parle de ce château dans presque chacun de mes épisodes, mais c'est vraiment un univers qui me fascine. C'est pas pour rien que j'y ai travaillé quelques années. Eh bien, baladez-vous dans les jardins, regardez les visiteurs qui marchent sur ces traces. Certaines et certains s'habillent comme elles, à la manière du XVIIIe siècle. C'est ce que propose l'hôtel du Grand Contrôle comme activité d'ailleurs. On peut aussi y rencontrer une actrice et historienne qui, le temps d'un jeu, vous laisse croire que vous êtes amie avec l'épouse de Louis XVI. Il y a aussi des figures bien vivantes qui ont laissé leur trace là où elles sont passées. Je pense aux mannequins sur la scène parisienne qui ont fait de l'hôtel Coste ce qu'il est aujourd'hui, avec les soirées les plus cools de la Fashion Week. Ou juste une esthétique redonnant au palace de la capitale toute leur splendeur malgré leur décor belle époque qui prennent parfois la poussière. Je me souviens avoir vu sur Tumblr, il y a des années, des clichés de la superbe Naomi Campbell à l'hôtel Bristol. On est en 1994 et elle pose nonchalamment devant l'objectif en profitant de son petit déjeuner sur Plateau d'Argent. Une serviette enroulée sur les cheveux et assise en tailleur sur le lit. Euh, allô ? Je parle de 1994, là. Influenceuse bien avant l'heure. Pour la petite histoire, l'hôtel Bristol signé Utker Collection a ouvert en 1925, et c'est le premier hôtel à avoir reçu la distinction Palace. Autant vous dire qu'il en a vu passer des grandes dames. Mais vous savez, une grande dame n'est pas nécessairement connue. Les femmes inspirant dans les hôtels sont aussi des anonymes, venues là pour un rendez-vous professionnel, retrouver des copines autour d'un café ou une séance fitness. Ça peut être vous ou moi. Et c'est un peu une victoire, parce qu'il y a un monde passé où les femmes avaient peu de droits, si elles n'étaient pas mariées en tout cas. Et surtout, peu d'espace où grandir, apprendre, se trouver, et bien sûr, se lancer dans une carrière. L'hôtellerie a joué un rôle dans notre émancipation. Avez-vous déjà entendu parler du barbizon ? L'hôtel qui a permis aux femmes de s'émanciper. Pour resituer, ce n'est qu'en 1944 que les femmes obtiennent le droit de vote en France et en 1946 que le principe d'égalité hommes-femmes est inscrit dans la Constitution. En 1975 seulement, l'IVG est autorisé grâce à la loi Veil. Et bien avant tout ça, à New York, l'hôtel Barbizon ouvre ses portes. New York, New York... Il fait partie des tout premiers hôtels réservés aux femmes célibataires qui viennent de s'installer à New York, profitant bien sûr de l'afflux à Manhattan après la Première Guerre mondiale. Pour seulement 10 dollars par semaine, ça paraît peu aujourd'hui mais ça faisait une certaine somme à l'époque, les résidentes profitaient d'un grand nombre d'installations. Et honnêtement, ça me donne presque envie. Solarium, jardin sur le toit, bibliothèque et salle de lecture, gymnase, salle à dîner, studio de musique, de sculpture, de peinture, et le contraire serait étonnant, une grande piscine. Le rêve, non ? Oui, sauf qu'à cette époque, c'est tout nouveau pour la jante féminine. Et bien sûr, c'est accessible que pour un petit échantillon de privilégiés et d'artistes. Malgré tout, c'est une bouffée d'air fraîche dans une ville plutôt masculine. Le vrai plus de cette propriété, c'est qu'elle permettait de créer du lien, un social club avant l'heure si vous voulez. La promesse de Barbizon, c'était de faire progresser les femmes du milieu créatif grâce à l'entraide entre résidentes. Dans les espaces communs, propices aux connexions, mais aussi grâce à des ateliers organisés, comme par exemple des social tea times ou des lectures. Bon, on restait quand même dans une ambiance paternaliste. Pas le droit de ramener un homme dans les étages, ni de consommer de l'alcool, ni de sortir tard le soir. Pas la joie non plus, hein. Mais il faut avouer que ce sont ces règles rassurantes qui poussaient les familles à y envoyer leur fille. Surtout, il fallait avoir une lettre de recommandation et, malheureusement, la peau claire. Les critères de sélection n'étaient pas inclusifs du tout. Mais le Barbizon s'est plus ou moins adapté au fil du temps, atteignant son apogée dans les années 40 et 50, où les demandes d'inscription explosent. Bien sûr, les hommes fantasment complètement sur les résidentes et cet espace mystérieux, qui pour une fois leur est inaccessible. Le pouvoir de l'inconnu et de l'interdit. Les filles du Barbizon avaient en plus la réputation d'être les plus belles de la ville, Et on va lui au lieu le surnom de Dollhouse. Ces messieurs se donnaient rendez-vous au coffee shop du parbizon pour y rencontrer le gratin féminin. Et parfois, se faisaient même passer pour des docteurs pour y rentrer. Tout à coup, il y avait un nombre incalculable de gynécologues dans le Paris-Saint. Ah, les hommes ! Mais fort heureusement pour ces dames, la directrice tenait les lieux avec rigueur et sévérité. encourageant la sécurité à appeler ces hommes intrépides les loups. Mais dans les années 70, avec les nouvelles idées progressistes, de nouveaux droits pour les femmes émergent et suppriment net ces clichés, rendant le barbizon un peu has-been. En 1981, l'hôtel ouvre pour les hommes, puis en 2007, il se transforme en résidence privée. Aujourd'hui, il est habité par de riches New-Yorkais qui apprécient l'histoire du bâtiment. Et son architecture au style italien, aux briques rouges et à la verticalité vertigineuse, continue d'impressionner les passants. Donc si vous avez l'opportunité de visiter New York, vous penserez à moi en passant devant. Sinon, je vous invite à me rejoindre sur Instagram à The Palace Mindset pour découvrir des photos d'archives. Et vous savez, c'est grâce à ce lieu si singulier que l'on connaît encore de nos jours Grace Kelly ou Liza Minnelli, deux anciennes résidentes et sûrement les plus connues. Il y avait aussi Little Eddie, une artiste de cabaret et mannequin, cousine de Jacqueline Kennedy d'ailleurs. Una O'Neill, une actrice, plus tard mariée à Charlie Chaplin. Joanne Crawford, l'actrice et productrice. On y raconte que celle qui devint plus tard princesse de Monaco, à jamais identifiée à la douceur et à la chasteté, aimait danser sur de la musique hawaïenne dans les couloirs et avait l'habitude de choquer les autres résidentes en se produisant seins nus. Est-ce vrai ? On ne le saura jamais. Et c'est comme ça qu'on crée des légendes. Grace a laissé de nombreuses traces dans les hôtels. Son nom résonne encore dans les suites qui portent son nom, notamment au Paris-Montecarlo où elle s'est mariée. Mais aussi au Ritz-Hôtel de la Paix à Genève, au Bel Air à Los Angeles, à l'intercontinentale Carlton-Kahn et d'autres encore. une icône plus récente et vivante, ouf, enfin, vous allez me dire, et que j'affectionne tout particulièrement, l'Anna Del Rey. Dans certaines de ses chansons, elle cite le Château Marmont, hôtel mythique de la West Coast. On y retrouve comme un témoignage de la célébrité et de l'art de vivre hollywoodien. Ok, ce n'est pas la comédie humaine de Balzac, mais chaque période a ses propres ambassadeurs. Dans le même registre, elle dédie une de ses chansons au Hollywood Bel-Air. Ici, à quelques kilomètres du Sunset Boulevard, en plus de Grace Kelly, ont séjourné Judy Garland, Betty Davis, Audrey Hepburn ou Marilyn Monroe. Des femmes souvent indépendantes, parfois en fuite, qui cherchaient à conjuguer moments de solitude protégés avec glamour et hédonisme. entre autres un sanctuaire bohème pour des muses et des artistes libres et nous n'avons rien à envier au style de vie très américain de la côte en france lorsque je pense à la ponche à saint-tropez ou au cap edenrock à je visualise des journées rythmées par des bains de mer des siestes à l'ombre des pins des robes légères jetées sur un maillot encore salé Et ça, nous le devons à nos propres icônes, comme Brigitte Bardot. Que peut-on retenir de ces icônes ? D'abord, il faut comprendre que nous marchons sur leurs traces, et que comme des grandes sœurs, elles peuvent nous pousser à tirer des enseignements. Après tout, qu'est-ce qui fait qu'une icône est une icône ? Grâce à mes recherches, j'ai identifié 5 caractéristiques qui sont de vrais atouts si vous aussi vous voulez rendre votre vie iconique. Des attributs qu'elles partagent toutes. La recette secrète en quelque sorte. Et bien tout d'abord, il faut mentionner le style. Pour ces femmes, ce n'est pas une question de quantité mais de qualité. Il ne s'agit pas seulement de vêtements et de parures, mais d'attitudes. Elles n'ont pas besoin de beaucoup de pièces, mais chacune d'entre elles a du sens. Une chemise bien coupée, un foulard négligemment noué, elles s'habillent pour se sentir bien et surtout en accord avec elles-mêmes, pas pour impressionner. Leur style est simple, mais parfaitement fidèle à qui elles sont. Avez-vous déjà remarqué les looks de Carrie Bradshaw dans Sex and the City ? Ensuite, la part de mystère. Ces femmes iconiques ne révèlent pas tout d'elles-mêmes, et c'est ce qui les rend fascinantes. Elles laissent place à l'imaginaire, à l'envie de découvrir. Ce qu'elles cachent, ce qu'elles choisissent de ne pas dire, est souvent plus puissant que ce qu'elles montrent. C'est une forme de maîtrise, pas un jeu. C'est le cas de Grace Kelly et de son passage au Barbizon, ou des paroles énigmatiques de Lana Del Rey. La décontraction. Pour ces femmes, ce n'est pas de la négligence, mais une véritable liberté assumée. Elles ne cherchent pas la perfection, elles peuvent marcher pieds nus dans un endroit chic, rire un peu fort, être un peu débraillées. Mais c'est dans ce relâchement que se trouve leur authenticité. Elles sont à l'aise avec elles-mêmes et ça se voit. Et c'est une valeur que je dois personnellement à ma maman. Puis il y a l'engagement. Toutes ces femmes le sont, mais de manière subtile. Elles suivent leurs propres valeurs et prennent des décisions qui leur correspondent. Elles n'ont pas peur de dire non. Leur style reflète ce choix. Il est fort, fidèle à qui elles sont, sans compromis. Que ce soit pour la conservation du patrimoine, la culture, l'éducation, l'engagement humanitaire, la lutte contre le sida, les mines antipersonnelles ou encore les violences domestiques, elles incarnent leurs valeurs et ne jouissent pas simplement de leur beauté. Elles utilisent leurs forces de frappe à bon escient. Elles l'ident en inspirant. C'est leur impact sur le monde qui les rend mythiques. Et finalement, l'intemporalité. Elles ne cherchent pas à suivre la mode, elles cherchent à perdurer dans le temps. Leur univers et leur art de vivre construit sur mesure, traversent les époques sans se démoder. Il n'est pas dicté par les tendances, mais par leur propre cohérence. C'est ce qui les rend intemporelles. Il est toujours juste, peu importe les années qui passent. C'est pour ça qu'aujourd'hui encore, on s'inspire de Lady Di quand on met un cycliste et un t-shirt university pour attraper un café en ville. Alors cette semaine, je vous invite à remercier vos mères pour ce qu'elles vous ont transmis et à vous inspirer de grandes figures pour devenir vous-même une icône. Je vous partagerai aussi les lieux à visiter si vous souhaitez véritablement marcher sur leurs pas et vous imprégner de leurs histoires. Merci d'avoir passé ce petit moment avec moi et surtout rappelez-vous, la vie est ce que vous en faites. Alors faites-en une expérience 5 étoiles. A la semaine prochaine, même heure, même endroit, dans The Palace Mindset.

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