- Speaker #0
Bienvenue à toi. Tu écoutes ton experte conseil, le podcast qui va te faire aimer la comptabilité. Je suis Marion Coste et dans la vie, j'aime les défis. J'accompagne aussi les entrepreneuses et particuliers en allégeant leur charge mentale grâce à mon expertise, ma proximité et surtout, surtout, mon authenticité. Tu l'as compris, je suis une experte comptable pas comme les autres, mais ici. Et pour toi, je serai ton expert conseil pour vulgariser l'entrepreneuriat et enfin le rendre accessible pour tous. Alors, installe-toi et profite de ce moment de légèreté. Hello Jessica, merci pour ce moment.
- Speaker #1
Merci à toi pour l'invitation.
- Speaker #0
C'est un grand plaisir. En quelques mots, est-ce que tu peux te présenter ? Oui,
- Speaker #1
bien sûr, avec plaisir. Alors, moi, c'est Jessica Jean-Gilles. Je suis consultante en organisation et experte en délégation pour Solopreneur. Je suis entrepreneur depuis bientôt 5 ans et je suis ravie d'être là avec toi.
- Speaker #0
On avait bien fité pendant un duo, donc franchement, je suis ravie aussi. Et en plus, tu m'as poussée à enfin faire les interviews avec d'autres personnes, donc c'est cool. Du coup, la délégation, c'est un peu ton dada.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Tu es un peu la magicienne de la délégation. Est-ce que tu pourrais expliquer en termes simples ce que c'est ?
- Speaker #1
Alors, la délégation, en gros, c'est se rendre compte qu'on ne peut pas faire tout seul. On ne peut pas tout faire tout seul. Et par conséquent, j'ai besoin de monde, donc je délègue. En termes simples, tu m'as dit. mais je rajouterais un truc parce que pour moi la délégation c'est au delà même de confier des tâches à quelqu'un c'est vraiment affirmer sa posture de chef d'entreprise ok j'adore moi on sait que les solopreneurs chefs d'entreprise de TPE du coup parfois ont tendance à se dire mon business est petit du coup je Tu vois, je vois les choses en petit, alors qu'en fait, non, la délégation, c'est voir les choses en grand. Au contraire, et se dire que mes ambitions sont grandes, donc j'ai besoin de passer à l'étape d'après et j'ai forcément besoin d'avoir du renfort.
- Speaker #0
Tu déléguerais quoi en premier ?
- Speaker #1
Qu'est-ce que je déléguerais en premier ? Je pense l'administratif. Pourquoi ? Parce que ça prend du temps. Alors, bien évidemment... tous les secteurs sont concernés pour le coup. Et c'est vrai que l'administratif, je pense que c'est ce qu'il y a de plus facile à déléguer pour un chef d'entreprise, en tous les cas, dans un premier temps. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les réseaux sociaux, c'est plus facile. Pour moi, ce n'est pas le plus facile.
- Speaker #0
Ah bah oui, surtout qu'on ne trouve pas la patte et un truc bête. Je rêve de déléguer à mon mec le montage. audio, c'est-à-dire que de quand je parle, pas forcément la musique parce que lui gère la musique. Et en fait, ce n'est pas possible parce que déjà, quand c'est de la vulgarisation de termes techniques, il n'est pas dans le métier, donc il ne comprend rien. Et même quand c'est juste un truc hyper entrepreneurial, il ne sait pas exactement ce que je veux. faire passer comme message,
- Speaker #1
il n'est pas à ma place donc c'est plus compliqué mais c'est ce que tu dis parce que justement le fait de ne pas connaître le secteur d'activité de ne pas connaître les termes et finalement de ne pas aussi se sentir inspirée et bien ça crée une complication dans la délégation pour le coup donc typiquement c'est l'exemple d'excellence de finalement c'est pas Merci.
- Speaker #0
exactement et ça je rejoins j'ai fait le parallèle avec ce que tu disais par rapport aux réseaux sociaux parce que dans les réseaux sociaux c'est ta vitrine donc en fait tes postes ils sont censés, ils sont là pour retranscrire quasiment à l'identique ta pensée et ton mindset etc du coup si tu transmets à quelqu'un qui n'est pas toi et qui ne sait pas exactement comment toi tu fonctionnes, quel est ton système de valeur etc Ça va être compliqué de le répéter.
- Speaker #1
C'est une confiance, justement, de dire que la personne, finalement... Elle n'est pas toi, ça c'est clair, mais est-ce qu'en lui disant comment tu es, finalement ça fait partie du brief, entre guillemets, quand tu délègues, quand tu fais une délégation en bonne et due forme, est-ce que finalement transmettre tes valeurs, c'est pas l'une des premières choses à confier ou à partager à ton prestataire, tu vois ?
- Speaker #0
C'est possible, c'est complètement vrai, après je pense que c'est compliqué.
- Speaker #1
Non. Tout est une question, tu vois, tu parlais de feeling, tout est une question d'une part de communication, mais aussi de ressenti. Quelqu'un qui ne partage pas les mêmes valeurs que toi ne sera pas pour moi le bon prestataire. Et c'est pour ça que pour moi, c'est la première chose, l'une des premières choses finalement à cadrer dans la relation avec la personne à qui on délègue.
- Speaker #0
Ok, trop intéressant. Et est-ce que moi, je te dis que je ne délègue pas, mais pour ma publication, je délègue ? un super insistant, un super alternant qui s'appelle Chad J.P.T. qui, pour moi, reste un alternant. Donc, il a plein de points positifs, mais il faut tout suivre. Il faut tout surveiller. Parce qu'il peut faire plein de conneries. Et pour moi, typiquement, c'est plus simple de lui raconter ma life, de lui montrer quels sont mes systèmes de valeurs, etc., mon vécu. que de l'expliquer à un être humain, qui serait plus dans le jugement.
- Speaker #1
Parce que tu le penses. Franchement, moi, je pars du principe qu'à partir du moment où on est soi-même et on est transparent, que ce soit cette GPT ou que ce soit un alternant, un vrai humain, entre guillemets, si en face, la personne, elle est réceptive, il n'y a pas de raison que ça ne matche pas. Il n'y a pas de raison que le travail ne soit pas fait de la bonne façon. Et au pire des cas, tu peux corriger. Mais avec cette GPT, il faut retourner, pareil, sur l'outil aussi. Donc c'est pareil, finalement. Est-ce que tu gagnes vraiment du temps à faire ça ?
- Speaker #0
Non, parce que je l'ai éduqué et ça m'a pris beaucoup, beaucoup de temps,
- Speaker #1
beaucoup de mal. Donc la délégation, finalement, à un être humain, certes, tu as besoin aussi de l'éduquer, et je mets des guillemets. je dirais plus de lui transmettre finalement tes exigences en fait tes exigences que tu souhaites les objectifs là où tu veux aller pour faire que ton alternant humain soit tout aussi performant que chaque GPT, par contre chaque GPT est dans l'air du temps donc ce type d'alternant bien évidemment quand on n'a pas les moyens pour le coup d'avoir un alternant humain et je peux être complètement ok avec le fait que c'est pas tout de suite que c'est possible de prendre un alternant, malgré les aides de l'État, on peut faire appel à un alternant, mais il faudra toujours un peu repasser derrière.
- Speaker #0
C'est le principe. Pour moi, ChatGPT n'est qu'un alternant. Petit message à mon alternante qui prend ChatGPT comme un moteur de recherche. Là,
- Speaker #1
c'est un autre sujet.
- Speaker #0
C'est un autre sujet, mais c'est malheureusement ce que font nos nouvelles générations.
- Speaker #1
Il faut partir du principe que c'est un cerveau supplémentaire, ceci étant, il y a besoin quand même de retravailler et de mettre son âme là-dedans.
- Speaker #0
Sinon, c'est que l'IA et ce n'est pas très intéressant. Et du coup, dans l'administratif, qu'est-ce que tu déléguerais ? Parce que pour plein de gens, l'administratif, à part dire c'est de la paperasse, ils ne voient pas trop par où commencer. Parfois, par où commencer, ce n'est pas forcément parler de la fiscalité ou de la comptabilité. Pour moi, c'est déjà le début. En fait, pour moi, la compta et la fiscalité, ce n'est pas le premier sujet à déléguer.
- Speaker #1
En effet. Bon, la fiscalité, je pense que c'est encore après coup. La compta, tout dépend de ce que tu entends par compta. Peut-être la pré-comptabilité, peut-être quelque chose qui vient sur le devant de la scène, si on peut dire ça comme ça. assez rapidement, lorsque l'activité quand même assez, comment dire, fonctionne plutôt bien. Au niveau de l'administratif, alors je t'avoue qu'un truc très basique, typiquement les mails, la gestion des mails, les réponses aux mails, c'est quelque chose qui fait partie de la gestion administrative, pour le coup, et qui peut être confié avec une boîte générique, effectivement, qui va être lue par la personne à qui on a délégué. et qui peut être prise en charge assez rapidement par quelqu'un d'autre. Si cette personne, effectivement, a des compétences, tout ce qui est... rédactionnelle, etc. C'est quelque chose qu'on peut déléguer rapidement. Tout ce qui est formalité administrative, aussi la constitution de dossiers, répondre à des institutions comme URSAF, les caisses, les différentes caisses sociales, etc. Plutôt que de ne pas répondre et laisser la paperasse justement s'entasser sur le bureau, et bien clairement, c'est quelque chose qui n'est pas donné à tout le monde, parce que j'ai beaucoup de certains. et une phobie administrative, et ça existe. Par contre, à partir du moment où on a identifié ça, plutôt que de créer des problématiques dans son entreprise, autant le confier à quelqu'un. Donc, c'est le dada, pour le coup.
- Speaker #0
C'est vrai. Et la facturation.
- Speaker #1
Et la facturation, le nerf de la guerre. Effectivement, ça peut être une corvée pour certaines personnes. Sauf que lorsqu'on part du prisme que facturer, c'est s'assurer de la pérennité de son entreprise, ça peut être une partie de plaisir. Bon, quand on n'est pas doué pour les outils, parce que maintenant avec tous les outils qui existent, facturer, ça peut être en deux clics. Bon, si on n'est pas à deux clics près, on peut effectivement confier cette tâche également, par exemple, à une assistante en freelance ou une assistante en salarié.
- Speaker #0
C'est vrai, je suis complètement d'accord. Est-ce que finalement la délégation, ce ne serait pas un luxe pour les entrepreneurs ?
- Speaker #1
Alors un luxe, peut-être quand on pense que forcément comme je vais déléguer, il faut forcément que j'embauche un salarié. On peut partir du principe que oui, c'est un luxe, je n'ai pas les moyens d'embaucher un salarié, mais si on voit salarié temps plein, 35 heures, oui, ça peut être un luxe si l'activité démarre. Par contre, il y a d'autres moyens, en fait, de se faire aider que de prendre un salarié.
- Speaker #0
Là, oui, il y a les freelances, etc. Après le terme luxe, là, tu le prends vraiment comme un centre de coût. Mais pour moi... ma question c'est est-ce que ce n'est vraiment qu'un coup la délégation ?
- Speaker #1
la délégation c'est un investissement si c'est là où tu veux en venir, on est d'accord ah bah oui en toute honnêteté à aucun moment, sauf si c'est un objectif, à aucun moment tu ne peux pas déléguer même si tu veux rester seule dans ton business tu vas déléguer à des outils donc ça sera des investissements tu vois Que ce soit ça de GPT, peut-être que tu vas prendre l'abonnement. Que ce soit faire des automatisations ou faire des choses en automatique pour ton business, tu devras tout filer de logiciels, de choses comme ça.
- Speaker #0
Donc pour toi, la délégation, c'est aussi des logiciels ?
- Speaker #1
La délégation, c'est aussi des logiciels.
- Speaker #0
C'est très intéressant parce que pour le coup, je ne le voyais pas comme ça, mais même si pour moi, ça rentre dedans. Parce qu'on parlait tout à l'heure de la facturation. Il y a plein de gens qui prennent des outils de facturation gratuits et il y en a des très bien. Mais si c'est gratuit, ce n'est pas optimisé. Les données, on ne sait pas où est-ce qu'elles vont. Si ce n'était que ça, mais en tout cas, si c'est gratuit, c'est l'humain qui fait tout. Par exemple, tu ne peux pas mettre une fiche produit qui viendra alimenter de manière automatique ta facture. qui te fera gagner du temps. Mais pour moi, ça, je ne l'intégrais pas dans la délégation. Du coup, j'aime beaucoup ton point de vue, parce qu'effectivement, je posais pas mal de questions, mais je vais expliquer rapidement ce que pour moi, c'est la délégation. La délégation, c'est un gain de temps. Un gain de temps, c'est un gain d'argent, parce que le temps, c'est de l'argent. Et parce que parfois, moi, j'aimerais bien que quelqu'un me fasse ma compta pour passer plus de temps avec mon fils. C'est très bête. Je fais mes factures, je fais mes... prélèvement,
- Speaker #1
d'ailleurs je viens de constater que j'ai oublié de prélever un client le mois dernier c'est fatigant de penser à tout et déléguer c'est bien et tu rajoutes quelque chose de complémentaire, c'est alléger sa charge mentale déléguée parce qu'on a qu'un seul cerveau jusqu'à preuve du contraire on n'est pas à l'abri effectivement d'un oubli et avoir quelqu'un d'autre peu importe, un humain ou un outil qui s'occupe de penser à certaines choses pour nous, eh bien forcément, on se sent un petit peu plus serein.
- Speaker #0
Je ne sais pas si tu me l'as dit, mais la délégation, pour moi, ce n'est pas un luxe. Pour moi, c'est une nécessité.
- Speaker #1
C'est vraiment le terme. On est d'accord.
- Speaker #0
Je ne sais pas qu'un coup, et même moi, je préférerais... Je me le dis souvent, c'est très drôle, parce que je ne pensais pas le dire là aujourd'hui, mais j'aimerais bien avoir un autre moi. Mon clone. avec ma façon de penser, etc. Mais pour moi, pour que je sois sa cliente.
- Speaker #1
D'accord. Ça viendra. Il n'y a pas de raison que ça ne vienne pas. Mais alors,
- Speaker #0
une autre toi...
- Speaker #1
J'entends. Mais si tu la formes bien, il n'y a pas de raison qu'elle ne fasse pas un travail à la hauteur de ce que tu espères.
- Speaker #0
Après, ça, c'est un autre sujet. C'est-à-dire que j'ai du mal... à laisser à quelqu'un d'autre que moi la gestion de ma propre compta.
- Speaker #1
Ok. Alors,
- Speaker #0
clairement,
- Speaker #1
je pense qu'on est... Alors ça, c'est vraiment, en gros, justement des blocages, pour le coup, psychologiques, dans le sens où, pourquoi on a peur de déléguer ? Pourquoi les chefs d'entreprise, finalement, ont peur de déléguer et ne passent pas, pour le coup, à l'action ? Le premier, c'est... j'ai peur que la personne ne fasse pas comme moi. Ok, ouais, mais est-ce que tu veux continuer à souffrir seule, concrètement, et désolé de le dire comme ça, mais ça ne pourra pas être à l'identique que ce que tu fais. Par contre, est-ce que le plus important, c'est comment c'est fait, ou est-ce que le plus important, c'est que le résultat soit atteint ?
- Speaker #0
Je te pose la question. Alors, pour moi, c'est que le résultat soit atteint. Le problème, c'est que... gérer la paperasse, la compta, le machin, le truc, c'est mon cœur de métier. Du coup, je me dis que ça ira plus vite et ça sera si c'est moi. Mais c'est une très mauvaise excuse. Surtout que dans mon rêve, j'adorais que mon mec le gère. Ça veut dire le former.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
T'apprends du temps.
- Speaker #1
Je crois que ton conjoint ne peut ni... Jurer l'administratif, jurer les montages audios, c'est vraiment dommage de ne pas pouvoir l'utiliser. Mais est-ce que finalement, avoir cette pensée ou ce blocage, ce n'est pas finalement oublier l'objectif principal qui est de gagner du temps ? s'accrocher à cette idée que ça ne sera pas parfait comme moi je voudrais, et bien... Est-ce que ce n'est pas finalement perdre plus de temps ? Il y a pas de plus que de s'accrocher à du perfectionnisme qui est du perfectionnisme négatif.
- Speaker #0
Mais surtout que, tu sais ce qu'on dit, le cordonnier est le plus mal chaussé. Donc, la compta n'est pas forcément parfaite. Là, avant qu'on enregistre, j'étais justement dessus en train de faire ma TVA. Oh, je n'ai pas mes eaux d'épailles depuis trois mois. Est-ce que c'est quelque chose que j'accepterais pour mes clients ? Certainement pas.
- Speaker #1
Certainement pas. Mais pour le coup, en délégant ta propre compta, ta gestion administrative, tu pourras t'assurer qu'effectivement, tes clients n'aient pas ce genre de problématiques. Et pour le coup, je rebondis par rapport à ça. C'est vraiment, tu vois, je parlais de blocage psychologique pour le coup, dans ce qui est de, c'est pas parfait. Enfin, c'est pas fait comme je voudrais. Mais il y a aussi le fait de, je perds le contrôle sur ce que je maîtrisais à l'heure d'aujourd'hui et ce que je ne vais pas maîtriser. Or, la maîtrise sera différente, c'est-à-dire que tu auras un autre angle de vue. Et on en revient au sujet d'avant qui était la vision que tu as. Si ta vision, c'est de continuer à faire de l'opérationnel toute ta vie, enfin pas toute ta vie, mais finalement. Tout le temps où tu développes ton entreprise, ton entreprise va se développer bien moins rapidement qu'une autre entreprise qui aura fait le pas de perdre le contrôle sur certaines choses, d'être moins dans l'opérationnel sur certaines choses et d'aller taper dans son cœur de métier qui est l'expertise comptable pour toi.
- Speaker #0
Surtout qu'il ne faut pas oublier un truc, c'est que le fait d'être chef d'entreprise et entrepreneuse, ce n'est pas forcément gérer son cœur de métier. capable de prendre de la hauteur et de prendre des décisions stratégiques et de voir de toujours avoir 2, 3, 4 coups d'avance exactement,
- Speaker #1
et quand on est dans l'opérationnel et bien on n'a pas le temps même l'énergie d'ailleurs oui effectivement ma vision, j'y repenserai après penser à la stratégie de mon entreprise j'y penserai après, je prendrai du temps pour ça après Et finalement, je pense, tu me diras si par expérience ou pas, le manque de stratégie de l'entreprise va aussi aller à la terre.
- Speaker #0
C'est une grave erreur. Normalement, c'est la stratégie avant. Et on vérifie avec l'opérationnel que... l'opérationnel et les actions mises en place suivent la stratégie. Parce que typiquement, on parlait de chat GPT tout à l'heure, chat GPT, il ne sait pas ce que je veux faire à mon cabinet. Et il n'y a que moi qui sais où je veux l'amener.
- Speaker #1
Ces fameux blocages doivent être levés pour justement offrir à ton entreprise tous les outils nécessaires, moyens humains ou pas. d'avancer et de justement se développer.
- Speaker #0
Et comme tu parlais de blocage, quel blocage tu vois en général ?
- Speaker #1
Déjà, les deux qu'on a dit, le fait de ne plus être au contrôle de ce qu'on maîtrisait jusqu'à l'heure d'aujourd'hui, le fait, justement, que ce ne soit pas parfait, que ce ne soit pas parfait comme on souhaite, entre guillemets, le fait de faire confiance à quelqu'un d'autre, ça aussi, c'est quelque chose... Je ne sais pas si je peux faire confiance. Est-ce que je peux tout dire ? Est-ce que je dois tout cacher ? Enfin bref, vraiment le truc du contrôle, c'est aussi problématique. Avoir des difficultés à déléguer, ça c'est aussi un sujet parce que finalement, on se dit, je sais faire les choses et en fait, je ne vois pas qu'est-ce que je peux déléguer. C'est-à-dire de ne pas savoir identifier ce qu'on peut déléguer et là où notre valeur... on n'a pas de valeur ajoutée plutôt, excuse-moi. C'est-à-dire que tu envoies un mail toi à ton client qui dise, j'ai bien pris en compte telle et telle chose ou je te transmets telle information, que ce soit toi ou ton alternant ou ton assistante qui le fasse, l'essentiel, c'est que le client, finalement, ait l'info. Donc, j'identifierais ça. Et après, les blocages financiers, c'est aussi un vrai sujet. C'est-à-dire, je vais... gaspiller de l'argent alors que tout à l'heure on a dit qu'on parle vraiment d'un investissement et ça peut être aussi un blocage pour le marché. Pour toi,
- Speaker #0
à partir de quel fonds de trésorerie on peut déléguer ? À quel moment le blocage financier n'est plus une raison valable, même si c'est toujours une raison valable parce que c'est le corps ou l'inconscient qui te dit quelque chose ? Qui dit quelque chose sur un stress et non pas sur quelque chose de purement rationnel, de tu n'as pas assez d'argent dans ton compte bancaire.
- Speaker #1
Tu vois, ça serait difficile pour moi de te répondre sur le plan financier. Par contre, sur le plan de la charge mentale, du stress que génère mon activité en étant seule et tous les à-côtés finalement qui m'empêchent de vivre pleinement mon entreprise, qui me permet de... qui ne me permettent pas finalement de me développer, pour moi, ce sont déjà des signaux, en fait. Si tu loupes des opportunités, typiquement, parce que tu es seule, tu n'as pas répondu à un certain stade, enfin, tu n'as pas répondu en temps et en heure à une certaine offre, par exemple, je pense aux appels d'offres, typiquement, tu n'as pas pu répondre parce que tu étais seule, et que ça te génère du stress parce que finalement, tu aurais voulu avoir cette opportunité, cumuler une fois, deux fois, trois fois, et tu te dis, je passe encore à côté. Le sujet de l'argent, pour moi, n'en est pas un. Tu vois ?
- Speaker #0
Ça n'en est plus un, en tout cas.
- Speaker #1
Après, je me dis, à partir du moment où ton entreprise génère du chiffre d'affaires de façon assez régulière et de façon stable, tu peux déléguer. Et peu importe si tu te verses un salaire ou pas, d'ailleurs, parce que le sujet de le dirigeant se verse un salaire ou pas, c'est aussi un sujet. Même si tu ne te verses pas de salaire, ce n'est pas pour autant que tu... ne peux pas déléguer, tu vois. Et vraiment, ce n'est pas que les finances, c'est l'état d'esprit dans lequel tu es et c'est où est-ce que tu veux aller et ton bien-être personnel aussi. Je préfère ne pas me verser de salaire, par exemple, c'est mon cas, ne pas me verser de salaire, mais me dire ok, je ne me verse pas de salaire pendant un an, typiquement, par contre, il y a des gens qui travaillent avec moi, on va beaucoup plus vite dans ce qu'on a à faire. Et je pourrais peut-être me verser un salaire dès le premier mois de l'année fiscale suivante, par exemple.
- Speaker #0
Complètement. Et parfois, le fait de déléguer, de prendre des prestataires, ça permet de donner un petit coup de boost à ton business. Et à terme, ça va te permettre de te rémunérer.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
On parle encore de l'investissement. Et justement, pour toutes les TPE, PME qui n'ont pas un gros budget, qui se disent, bon allié. J'y vais ! Je ne sais pas, je vais déléguer, je ne sais pas comment, mais je vais le faire. Comment déléguer ?
- Speaker #1
On peut vraiment aller par palier, tu vois ce que je veux dire ? Typiquement, prendre un stagiaire, c'est de la délégation. Et non, le stagiaire n'est pas là que pour faire des photocopies comme à l'ancienne, faire des photocopies, répondre au téléphone, etc. Un stagiaire, s'il est bien pris en charge, peut faire pas mal de choses pour nous avancer sur des sujets de fond. C'est vraiment des tâches de fond, par exemple. Vous avez de la constitution de prospects, par exemple, pour qualifier les prospects ou des choses comme ça. Un stagiaire, si vous lui filez une feuille de route, il va pouvoir vous le faire et vous faire avancer. Il va vous constituer une base de données. Après, tu vas avoir l'alternant. Ok, l'alternant, on est vraiment, on est à un degré un petit peu plus important. Il va être là peut-être une semaine sur deux, trois jours sur deux. Et là, on peut lui confier des tâches à plus forte valeur, comme un salarié qui serait là quasiment à temps plein, mais toujours pareil sur un champ restreint de tâches. Voilà, mon alternant, il va s'occuper de telle et telle mission. Et je sais que même quand il n'est pas là, finalement, il n'y a pas d'incidence, il n'y a pas d'enjeu pour mon business s'il n'est pas là. Les deux jours et de ne pas utiliser l'alternant comme un salariat.
- Speaker #0
Oui, justement, dans ce que tu me dis, en fait, on transmet les tâches chronophages sans trop de valeur ajoutée. Et ce n'est pas négatif parce que pour des stagiaires ou des alternants, ils ne connaissent pas le métier. Donc, en fait, ça va leur permettre de monter aussi en compétence. Mais toi, la personne qui délègue, elle garde un peu les rênes finales. Du coup, ça peut aussi la rassurer.
- Speaker #1
Tout à fait. Et pour valoriser aussi, parce que ce ne sont pas que des tâches chronophages, ça peut valoriser aussi finalement... la prise d'initiative de ton alternant. Tu vas peut-être lui confier des tâches qui, pour toi, sont chronophages, mais lui, ça va effectivement le faire monter en compétence, comme tu le disais à juste titre, sur son domaine d'activité et faire de la gestion de projet en parallèle. Et c'est là où ça a tout son sens, en fait, l'alternance. Donc, tu montes en compétence un étudiant et en plus, toi, ça te permet aussi de gagner du temps sur certaines tâches et missions que tu n'as pas le temps de gérer ou que tu préfères confier à quelqu'un pour que ça avance en parallèle de ce que toi tu dois gérer.
- Speaker #0
Et ça peut être aussi, pour préciser, pas forcément le cœur de métier. Par exemple, moi, avec mon alternante, Shaima, elle adore tout ce qui est com, tout ce qui est... Oui, de la com, en fait, puisqu'elle avait hésité longtemps à se mettre dedans et finalement, non. Mais du coup, moi, quand il a fallu que je refasse toutes mes plaquettes parce que j'ai changé mon identité visuelle... je lui ai fait un petit sourire, elle a compris que c'est des c*****, ça me saoule un peu de faire ça, parce que je sais très bien le faire, mais je n'ai pas envie de le faire, et je pense que pour le cabinet, pour le bien-être du business, c'est plus intéressant, et financièrement intéressant, que je fasse autre chose que de refaire des lettres de mission, ou le papier des propales, etc. Et pourtant, c'est hyper intéressant, et c'est vraiment pénalisant si... L'identité graphique, typiquement, ne suit pas si ça change un document à l'autre. Donc, en fait, confier, déléguer, ça fait gagner du temps, mais c'est hyper puissant.
- Speaker #1
Oui, on est d'accord. Et après, tu vois, tu as vraiment le strat d'après, les freelances. Maintenant, voilà, on est entouré de freelances dans tous les domaines. Et heureusement, d'ailleurs, j'ai envie de dire. Quand on n'a pas un gros budget, le freelance est une solution aussi. Et on n'est pas obligé de tout de suite taper dans des, tu sais, dans les informaticiens, les TJM, effectivement, où on est à 500 euros au jour. Et finalement, ça va creuser la trésorerie d'une petite TPE. Non, ça peut être un freelance qu'on va prendre peut-être deux demi-journées par mois. Et au final, on en a pour moins de 1000 euros. Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #0
Et pour le coup, le domaine d'expertise de ce freelance va nous permettre à nous de gagner du temps. En fait, encore une fois, on en revient au même sujet, gagner du temps et aller à l'essentiel dans ce qu'on veut développer sur le côté.
- Speaker #1
Et le fait de déléguer, ça protège aussi. Tu me donnais l'exemple des freelances. La première chose que je me suis dit, c'est oui, mais pensez à bien demander les attestations URSAF et des impôts pour ne pas payer si la personne ne paye pas. ces impôts et les cotisations sociales à la place. Parce que oui, prendre des freelances, par exemple, c'est génial et c'est hyper puissant, mais il faut aussi avoir des garde-fous pour si la personne « merdouille » d'un point de vue administratif, que ce soit toi qui payes les pots cassés. Et typiquement, si moi j'ai eu cette pensée-là, je me doute que n'importe quelle autre personne n'aurait pas pensé à ça. Et en fait, le fait de se faire... accompagner et de déléguer certaines choses, c'est aussi gagner des nouveaux réflexes.
- Speaker #0
Tout à fait. Deux salles d'entreprise, du coup. Je prends des prestataires, je m'assure que mes prestataires sont en conformité et donc pensent aussi que leur entreprise c'est quelque chose de sérieux et par conséquent, on paye ses charges sociales, on paye l'URSAP, on paye tout ce qu'il y a à payer parce qu'on est aussi chef d'entreprise. Un freelance est un chef d'entreprise. on a tendance à penser qu'on fait ça juste pour avoir un petit peu de beurre dans les épinards, je n'en sais rien, tu vois, mais pas du tout. Un freelance, c'est un prestataire de service, c'est un chef d'entreprise, et il est là aussi, il doit aussi respecter toutes les obligations des chefs d'entreprise.
- Speaker #1
Complètement. Et d'ailleurs, comme tu parles de freelance, est-ce que tu as des trucs et astuces pour négocier avec eux ? Parce que, comme tu le dis, c'est des chefs d'entreprise, donc ils ont aussi besoin de... de se nourrir. Oui, et pour négocier du coup les collaborations et optimiser si tu passes par plusieurs prestataires.
- Speaker #0
Ah, alors, les conseils pour négocier. Alors moi, je sais que typiquement, quand on est freelance, aussi bien pour le chef d'entreprise que pour le freelance, tout ce qui est contrat de prestation et forfait, c'est ce qu'il y a de plus simple à gérer dans la négociation. Je ne sais pas si c'est là où tu voulais en venir ou pas.
- Speaker #1
Si, ou même, je parlais effectivement en termes de coût, mais aussi en termes d'organisation, parce que parfois, quand tu prends un prestataire, tu en prends un deuxième, il faut faire en sorte qu'ils échangent entre eux, et ça dépend des profils, mais parfois, il y a des personnes qui se disent, bon, je suis un freelance, tu me donnes du travail, je recrache comme tu veux que ce soit fait. Et je ne veux pas avoir d'échange avec d'autres personnes.
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #1
Je ne veux pas être une organisation.
- Speaker #0
Je vois ce que tu veux dire, oui. Alors en fait, je pense que tout est une question, encore une fois, je ne me répète pas, en tout cas je ne le fais pas exprès, tout est une question de vision du chef d'entreprise, déjà d'une, et du partage de valeurs. Tu trouveras effectivement des freelancers qui, eux, ne voudront pas avoir d'interaction particulièrement avec. Les autres membres de l'entreprise, pour le coup, c'est OK, et qui voudront s'adresser éventuellement qu'au dirigeant, ça existe. Tout dépend des fonctions, ça existe. Ou tu auras le freelance, qui en fait est freelance, mais est considéré presque comme un membre intégré dans l'équipe, qui participe aux réunions d'équipe, qui se rend disponible en tout cas pour faire des points assez régulièrement avec le dirigeant ou avec les autres personnes de l'équipe, et c'est OK. Je pense que le chef d'entreprise qui fait appel à un freelance doit donner, entre guillemets, ses règles. Parce qu'il faut que ça corresponde dans les deux sens. Il faut que le partenariat soit gagnant-gagnant. Si le freelance, effectivement, dit, moi, je fais ce que j'ai à faire et finalement, je ne veux pas savoir ce qui se passe dans la boîte, est-ce qu'il y a un vrai intérêt et est-ce qu'il est vraiment là pour faire développer ? l'entreprise à son niveau. Il y a vraiment la question de la collaboration. Est-elle une collaboration dans un seul sens et non pas une collaboration où c'est juste « moi, je vais générer du chiffre d'affaires et je m'en fiche de ce qui se passe à côté » .
- Speaker #1
C'est une très mauvaise raison de prendre un freelance parce qu'au moins, un freelance, ça ne doit pas être du salariat déguisé.
- Speaker #0
Alors, on est bien d'accord. Et c'est pour ça que le freelance, pour moi, ça doit rester temporaire. À partir du moment où le freelance, entre guillemets, est là pendant des années, il y a la possibilité d'avoir ce poste, peut-être en temps partiel, pour le coup, dans l'entreprise. Peut-être pas à temps plein, mais à temps partiel.
- Speaker #1
Parce que rappelons-le, les freelances, ça coûte quand même plus cher qu'un salarié par rapport à la tâche accomplie. C'est pour ça qu'on dit que du freelancing, c'est bien, mais... pour du court ou moyen terme.
- Speaker #0
Oui, et je me dirais, je dirais en fait que typiquement, quand on se lance, quand c'est sa première délégation, par exemple, c'est bien, il y a moins d'incidence, en fait, à prendre un freelance au début, à tester effectivement le poste, la délégation en question, voir les tâches associées à ce freelance-là et à ce corps de métier, et ensuite, voir que l'activité a effectivement s'est développée, le freelance a fait le job. Je cherche à embaucher quelqu'un qui fera les mêmes missions, mais qui sera à temps partiel dans mon entreprise dans un premier temps. Et dans un second temps, quand l'entreprise sera développée, à prendre la même personne, lui proposer un temps plein.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Tu vois, tout est gradué au fur et à mesure.
- Speaker #1
Quand est-ce que tu interviens, toi, pour mettre en place la délégation ?
- Speaker #0
Alors moi, j'interviens malheureusement trop tard, c'est-à-dire quand les chefs d'entreprise sont déjà... presque au bout du rouleau, malheureusement, et qui veulent déléguer rapidement. Alors, la délégation ne peut être rapide que si elle a été réfléchie et pensée en amont, c'est-à-dire qu'on a déjà des procédures écrites, par exemple, qu'on sait ce qu'on veut déléguer et qu'on a levé les blocages en lien avec la délégation. Donc, tu as au moins trois étapes. avant de dire « je veux prendre quelqu'un » , etc.
- Speaker #1
Et pour le coup,
- Speaker #0
pour moi, mon idéal, ce serait que le chef d'entreprise, dès qu'il a sa vision de son entreprise claire, qu'il sait que dans les six prochains mois, il veut déléguer, que j'intervienne à ce moment-là pour qu'on puisse, justement, étape par étape, mettre en place tous les leviers, en tout cas identifier tous les leviers nécessaires pour que cette délégation se fasse le mieux possible. Et du coup,
- Speaker #1
tu mets en place les procédures ?
- Speaker #0
Alors, je ne mets pas en place les procédures à proprement parler. Par contre, j'identifie en fait, l'offre que je propose, c'est vraiment une offre d'audit, de diagnostic, d'identifier toutes les étapes de façon personnalisée aux dirigeants avant de passer à l'étape de recrutement, d'embauche éventuellement de son freelance ou de son salarié. Donc, j'interviens entre les deux pour construire la feuille de route pour que les étapes de la délégation se fassent dans le meilleur ordre possible. Oui, de délégation en tout cas et de structuration en amont de la délégation.
- Speaker #1
Et est-ce que tu leur donnes des tips pour choisir un bon prestataire ? Prestataire slash alternant slash...
- Speaker #0
Oui, parce que... Alors moi, j'ai travaillé pendant... Quelques années dans les ressources humaines, typiquement, un chef d'entreprise qui n'a jamais recruté effectivement quelqu'un, je donnerais des pistes, des outils, des conseils lors de l'échange, les questions à poser éventuellement. Ça, des formations professionnelles obligent, bien évidemment. Il y a des choses importantes. Tu disais tout à l'heure, par exemple, le freelance qui dit que moi, je ne veux rien avoir à faire avec votre entreprise en dehors de mon sein d'implication. Bon, c'est pas grand-chose.
- Speaker #1
Non, mais ça arrive.
- Speaker #0
Ça arrive, mais c'est honnête. Je préfère quelqu'un qui me dise « je ne veux pas m'investir outre mesure » que quelqu'un qui s'investit aujourd'hui et demain, quand je lui demande un petit peu plus, finalement, dit « ah ben non, finalement, je ne veux pas » . Et du coup, autant prendre un salarié.
- Speaker #1
Après, oui, mais les salariés aussi, quand ils ne veulent pas faire quelque chose, on ne peut pas non plus les forcer.
- Speaker #0
Ah, exactement. On est d'accord. S'il est freelance, il est à son compte, il est aussi libre et il faut l'accepter qu'un freelance n'est pas un salarié. Donc, on ne peut pas lui demander les mêmes disponibilités, le même investissement dans son entreprise. Et c'est vraiment pour ça que la vision de chef d'entreprise est super importante.
- Speaker #1
Complètement. pour savoir exactement ce que la personne veut et ne veut pas.
- Speaker #0
Exactement, exactement.
- Speaker #1
Et quel conseil donnerais-tu pour développer une relation de confiance avec les personnes avec qui on délègue ? Parce que de tout notre échange, je comprends que la principale peur, c'est des peurs animales de perdre le contrôle, de survie finalement par rapport au petit confort. Ce n'est pas dénigrant du tout, mais c'est très confortable de tout faire, de se dire... Moi, facturation, je le fais le premier pour que mes factures soient faites le 5, elles soient envoyées le 5, les prélèvements lancés le 6, etc. Déléguer, c'est accepter que la personne peut-être fasse les factures le 6 et que les prélèvements soient lancés le 7 ou le 10. Et c'est moins confortable parce que la personne stressera peut-être au début, mais finalement, c'est grâce à la confiance que l'entrepreneuse a envers son prestataire. qu'elle sera rassurée. Et du coup, d'où ma question, comment développer une vraie relation de confiance avec la personne ?
- Speaker #0
Alors, je pense que la confiance, elle ne sera pas... Même si tu as eu un bon feeling, par exemple, avec la personne que tu as décidé de choisir, la confiance va s'instaurer avec le temps. Et il faut aussi se dire qu'il faut être honnête avec soi-même. Si, de base, la délégation, c'était un vrai sujet pour le chef d'entreprise qui passe la main, entre guillemets, mais Autant se dire qu'au début, j'aurais besoin de vérifier assez régulièrement. J'aurais besoin d'échanger, de faire des réunions assez régulièrement par rapport aux directives que j'aurais données. Typiquement, la confiance, tant qu'elle est partagée, c'est-à-dire que tant qu'on sait ce qui nous met en confiance, finalement, en amont, on saura finalement transmettre les consignes, les deadlines qu'on veut. que son prestataire respecte. Et à partir du moment où ça, ça aura été transmis déjà, le prestataire, il se conforme finalement aux exigences de son client, puisqu'on est vraiment dans ce cadre-là. Mais tout en acceptant, excuse-moi, je vais finir, parce que tout en acceptant qu'il y a cette flexibilité et cette... agilité aussi à avoir. Et j'en reviens à ce que je disais à un moment donné, c'est, est-ce que le plus important, c'est ce que ce soit fait comme moi j'ai dit que ça se fasse ou est-ce que le plus important, c'est que le résultat voulu, souhaité soit réalisé. Que ce soit le 6 ou le 7, à partir du moment où on est dans les délais conventionnels et que tout personne n'est en retard, etc., que les deadlines sont respectés, est-ce que ce n'est pas ça le plus important ? Tout comme la TVA, par exemple, pour toi et tes clients. Tu vois ?
- Speaker #1
Complètement. Et est-ce que inversement, tu aurais des red flags qui te diraient, alors là, j'ai engagé un prestataire, je lui ai donné des missions, j'ai fait un point, deux points, trois points pour lui expliquer ce que je voulais. Inversement. ce que je ne voulais pas. La personne n'en fait qu'à sa tête parce que typiquement, ça peut être une des choses dont les entrepreneurs peuvent avoir peur. Que faire après ?
- Speaker #0
Alors, à partir du moment où justement, cette fameuse confiance dans les tâches et les missions qui ont été confiées, le chef d'entreprise commence à ressentir de l'amertume, du ressentiment. c'est qu'il y a un switch qui s'est fait et du coup, soit on recadre et on requalifie une dernière fois, si ça ne marche pas, on laisse tomber. Ça ne sert strictement à rien, finalement, d'insister parce que du coup, on ne veut pas retrouver quelqu'un, on ne veut pas recruter, on ne veut pas reformer quelqu'un, plutôt que de se dire, ça ne correspond pas à ce que je souhaite, je ne suis pas sécurisée et tranquillisée avec ce partenariat, je préfère changer. Parce que ça fait partie du jeu, malheureusement aussi, de se dire « je me suis trompée de personne » .
- Speaker #1
Oui, c'est le fameux test and learn.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Parce qu'avec une personne, ça n'ira pas, que ça n'ira jamais. Et inversement, parfois, le fait de gagner du temps, c'est d'un confort… C'est plus confortable que le petit inconfort de « je passe la main » .
- Speaker #0
Et il ne faut vraiment pas avoir peur. Et je pense que c'est… Aussi pour ça que parfois ça ne fonctionne pas, ne pas avoir peur de dire ce qu'on attend. Moi, je pars du principe que quand le chef d'entreprise se connaît, c'est plus facile pour lui de déléguer. Parce que, je te donne une anecdote, tu vas avoir des chefs d'entreprise qui vont déléguer et qui vont se dire, je fais confiance, les yeux fermés. Et il y en a. Parce qu'eux se disent, ok, moi je gagne du temps, je sais que mon prestataire gère, etc. Et qu'ils ne veulent pas forcément avoir de feedback tous les quatre matins. Et tu as des chefs d'entreprise qui vont te dire, ok, je t'ai filé la mission, par contre, si tu peux me tenir informé de l'avancement, je suis preneur. Et là, tu n'auras pas des appels tous les quatre matins pour te dire, ok, tu en es où, tu fais quoi, etc. Genre, flicage, tu vois. Tout simplement parce que c'est... c'est se rassurer en fait que d'appeler son prestataire pour savoir où est-ce qu'il en est si c'est le prestataire qui te donne l'info alors que tu n'as pas besoin de le demander ça rassure en fait le chef d'entreprise et quand on se connait et bien on sait ce dont on a besoin pour être rassuré et pour être en confiance complètement
- Speaker #1
et on arrive un peu à la fin est-ce que tu aurais une Une success story à nous partager.
- Speaker #0
Oui. Alors, au tout début de mon aventure entrepreneuriale, en fait, effectivement, je me suis lancée en tant qu'assistante en freelance. Et j'ai eu le cas d'un client qui est un organisme de formation qui a trois salariés et qui gérait encore après une dizaine d'années, en ayant lancé sa boîte depuis dix ans. n'avait toujours pas d'assistante, du coup, qui travaillait avec lui. Donc, ça veut dire que pendant les dix ans qui se sont écoulés, il n'a jamais eu d'assistante en temps plein, ni en temps partiel d'ailleurs, et il n'a jamais embauché. Et là, il a fait le pas avec moi, du coup, à l'époque, de confier justement la gestion administrative d'un organisme de formation, tout en sachant qu'il y a beaucoup d'administratifs dans les organismes de formation. quand ils sont certifiés qu'à l'UQI, et qu'il y a des réglementations à respecter, dites-vous bien que ce chef d'entreprise gérait encore l'administratif, en fait. La rédaction des conventions, envoyer les attestations de formation, faire les inscriptions, etc.
- Speaker #1
Exact. Le programme à envoyer, les papiers à signer, c'est des petites tâches qui ne prennent pas beaucoup de temps, mais tout cumuler, c'est énorme.
- Speaker #0
mes compagnies de bouddha. Clairement. Donc, en arrivant effectivement dans son entreprise, on a pu très rapidement mettre en place justement un poste, en fait, typiquement créer le poste d'assistante d'un organisme de formation, assistant administratif et commercial, pour le coup, pour lui permettre, lui, de se concentrer sur, encore une fois, la stratégie de son entreprise, aller négocier et aller chercher des prospects pour les faire venir en centre de formation. Et l'effet encore plus positif, c'est vraiment plus de temps pour lui. Du temps pour lui lorsqu'il est en vacances, de ne pas se soucier finalement est-ce que les conventions sont envoyées, est-ce que les convocations sont envoyées. En fait, tout est géré.
- Speaker #1
Il est vraiment en vacances.
- Speaker #0
Il est vraiment en vacances. Alors, c'est un work-at-co-week comme on dit, donc il adore travailler. Mais on peut dire qu'il s'autorise quand même à partir. du bureau à partir en vacances et de ne pas se dire je ne peux pas partir parce que personne ne va gérer à ma place.
- Speaker #1
C'est pas le plus important de la délégation ça ? Je pense que oui,
- Speaker #0
c'est vraiment se dire je suis chef d'entreprise mais je peux m'autoriser à partir parce que je sais que la maison est bien gardée, si on peut dire ça comme ça.
- Speaker #1
Bah oui et puis je sais pas toi mais moi si je me suis mise à mon compte, c'est pas pour plus bosser, plus être dans le truc, c'est aussi gagner en confort de vie. de pouvoir, si je le veux, faut-il que je le veuille, mais si je le veux, partir en vacances, partir du cabinet à 16h pour aller à la fête de la crèche ou que sais-je, mais c'est gagner en confort de vie. Ce n'est pas que gérer la paperasse de la boîte.
- Speaker #0
Exactement. Et comme tu le dis, c'est vraiment de se dire, je peux m'autoriser. Si je le souhaite, c'est que c'est possible. Alors que si je ne passe pas ce cap-là, forcément, j'aurais toujours ce truc de me dire « Non, toutes mes tâches ne sont pas terminées, donc je ne peux pas m'autoriser à le faire. » On en revient à la question de la posture chez l'entreprise.
- Speaker #1
Exactement. En fait, c'est la colonne vertébrale. Il n'y a pas d'entrepreneuse à la tête du business. Il n'y a pas de business. C'est un poil anxiogène de dire ça, mais en fait, si je dis ça, ce n'est pas pour stresser tout le monde. C'est pas du tout mon tempérament, c'est juste que vraiment, quand on lance un business, pour moi, il faut savoir ce qu'on veut faire, ce qu'on veut pas faire. La posture qu'on veut mettre, c'est comme connaître sa cible et ses produits. C'est aussi important que ça. Et finalement, est-ce que tu aurais des outils numériques ou autres à recommander pour simplifier la vie des gens, enfin des entrepreneurs, et pour les aider à mettre en place un process de délégation, outre évidemment le fait de prendre contact avec toi ? Alors,
- Speaker #0
moi, je dirais faire simple. Il y a plein d'outils, effectivement. qui existent sur le marché, Notion, Asana, Monday. En fait, tu as vraiment plein d'outils de gestion au quotidien de ton activité, déjà d'une. Des outils pour te permettre de créer des procédures. Un simple Word, voire un Google Doc, avec des bullet points par rapport aux choses qu'il y a à faire. Ça sera déjà très bien pour commencer, en fait. On n'a pas besoin de faire compliqué. À partir du moment où on sait clarifier les missions, les tâches que l'on veut confier. Déjà, dans un premier temps, ce sera beaucoup plus simple de les déléguer et de les confier à quelqu'un. Je dirais ça. Et après, bien évidemment, mettre en place des outils collaboratifs. Voilà, Google Workspace pour pouvoir effectivement avoir des interactions par tchat, etc. Pour qu'il y ait vraiment cette cohésion d'équipe, même lorsque c'est un prestataire externe. Ensuite, qu'est-ce que je pourrais dire d'autre ?
- Speaker #1
J'ai une petite question comme ça. Est-ce que même pour produire les... procédure, on ne pourrait pas, parce que pour certaines personnes, c'est une montagne insurmontable, de devoir retranscrire ce qui se passe dans le cerveau et le process. Je sais que moi, le fait d'utiliser ChatGPT m'a aidée, parce que ChatGPT est un magicien dans le sens où tu écris en quelques lignes ce que tu veux faire, etc. Il te pond le truc, mais comme tu veux, de manière formelle ou inversement, de manière complètement informelle, que tu sois hyper strict, etc. ou de manière hyper alertante, en fonction de ce que tu veux. Ça sert de trame pour après reformuler, réajuster, etc.
- Speaker #0
On est d'accord, chaque GPT est une très bonne base pour pouvoir commencer à rédiger ses process. Si tenté que le prompt, c'est-à-dire ce que l'on va mettre dans chaque GPT comme information, soit la plus précise et pertinente possible pour éviter de devoir tout rédiger derrière. Et encore une fois, un process n'a pas besoin d'être compliqué. Les process, effectivement, qui ont 5 ou 10 pages, alors que tu es solopreneur, j'ai envie de te dire, ce n'est pas forcément nécessaire.
- Speaker #1
Personne ne les lira.
- Speaker #0
Voilà, personne ne les lira.
- Speaker #1
Ça donne pas envie.
- Speaker #0
C'est dommage, c'est dommage. Et puis, il y a des personnes qui ont besoin d'avoir quelque chose d'écrit et d'autres personnes qui ont besoin d'une vidéo, par exemple. Moi, tu m'expliques où est-ce qu'il faut que j'aille dans un logiciel, à droite, à gauche, etc. Je prends la main beaucoup plus facilement. Ça peut être aussi une question à se poser lorsqu'on veut déléguer.
- Speaker #1
Comme quoi, ce n'est pas si compliqué que ça.
- Speaker #0
Ce n'est pas compliqué. Par contre, il faut l'anticiper. Je pense que c'est ce qui est le plus important, c'est d'anticiper cette étape-là. Parce que lorsque la personne est déjà là, on a moins d'espace pour pouvoir faire les choses de façon efficiente.
- Speaker #1
Trop bien. Où est-ce qu'on peut te retrouver ?
- Speaker #0
Je suis sur LinkedIn, à jessica.jean-gilles. Je suis également sur Instagram, à cemacollam, pour les personnes qui voudraient me retrouver là-bas.
- Speaker #1
Je pense que c'est plutôt clair. Pour finir, quels seraient pour toi les signes qui montrent qu'il est urgent, voire vital, de déléguer ?
- Speaker #0
C'est l'insatisfaction. Je pense que la première chose, c'est l'insatisfaction de la to-do liste qu'on n'arrive pas à... rayé, tu vois. T'auras beau mettre une, deux, trois, dix tâches et qu'en fait tu as cette frustration de te dire j'y arrive pas, j'y arrive pas, c'est un des premiers signals d'alerte. Donc c'est déjà l'insatisfaction. Le sommeil peut être un vrai sujet parce qu'à partir du moment où on ne fait que penser à son business, à ce qu'on pourrait faire, à ce qu'on pourrait faire et qu'on n'y arrive pas, c'est un signe que peut-être il y a un vrai sujet. et pour le coup c'est pour ça que je propose des audits finalement de se dire ok je sais peut-être pas, c'est flou mais en fait quand oui, il faut que je saute le pas parce que c'est ce qui va me permettre d'être beaucoup plus serein la sérénité c'est vraiment super important c'est ça, ou les pauses déjeuner que tu loupes, tu sais ah moi je mange pas, j'ai pas le temps de manger, ah bah ouais mais en fait pourquoi ?
- Speaker #1
où tu manges devant ton ordi, ce qui revient, spoiler, à ne pas prendre de pause-déj.
- Speaker #0
Exactement. Donc dans l'ordre, l'insatisfaction au quotidien de ne pas pouvoir rayer tout ce qu'il y a dans sa to-do list. La deuxième, c'est le sommeil, un indicateur super important, c'est qu'on n'arrive pas à dormir, qu'on ne dort pas bien. stressé, on est frustré et la dernière chose c'est déjà si t'arrives pas à prendre une pause déjeuner y'a un truc qui va pas merci beaucoup pour tous ces tips merci pour l'invitation ça m'a vraiment fait plaisir de parler de ce sujet avec toi de
- Speaker #1
ce que je comprends c'est pas très compliqué de déléguer déjà pour commencer des outils simples, chat GPT ça peut aider même en gratuit et après Merci. Ça peut conforter qu'on peut aller plus loin en confiant des freelances après, évidemment, une bonne remise en question de ce qu'on veut vraiment. Sinon, c'est jeter de l'argent par les fenêtres. C'est dommage. Et surtout, de te contacter pour aller plus loin.
- Speaker #0
Si, effectivement, vous le souhaitez avec plaisir, et je propose également des appels de découverte si besoin. En tous les cas, tu as raison. Voilà. Il faut se poser les bonnes questions en amont.
- Speaker #1
Trop bien, merci beaucoup.
- Speaker #0
Merci à toi Marion.
- Speaker #1
Belle journée.
- Speaker #0
Belle journée, à très bientôt.
- Speaker #1
Un grand merci pour ton écoute. Tu l'as compris, avec ton expert conseil dans tes oreilles, l'entrepreneuriat devient enfin accessible pour tous. Alors si tu as un projet ou une idée qui dort depuis bien trop longtemps sur ton carnet ou dans ta tête, contacte-moi sur Facebook, Instagram ou LinkedIn pour enfin... le rendre réel. Fais-toi ce cadeau. Et si tu aimes ma créativité, dis-le-moi en me laissant un bon avis et un gentil commentaire. Nous, on se retrouve mardi prochain pour ensemble libérer ta charge mentale entrepreneuriale. À bientôt !