5 chiffres pour comprendre les réalités du marché de l'emploi en Suisse cover
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Travailler et vivre en Suisse - le podcast de David Talerman

5 chiffres pour comprendre les réalités du marché de l'emploi en Suisse

5 chiffres pour comprendre les réalités du marché de l'emploi en Suisse

15min |21/10/2025|

137

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Travailler et vivre en Suisse - le podcast de David Talerman

5 chiffres pour comprendre les réalités du marché de l'emploi en Suisse

5 chiffres pour comprendre les réalités du marché de l'emploi en Suisse

15min |21/10/2025|

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Description

Dans cet épisode, David Talerman partage les enseignements d’une étude du cabinet Von Rundstedt sur les pratiques de recrutement en Suisse. Objectif : aider candidats à aborder le marché suisse avec lucidité et stratégie.


1️⃣ Les profils généralistes en difficulté


67 % des recruteurs jugent les profils généralistes moins attractifs.

Un positionnement flou ou trop large réduit nettement les chances d’être retenu.

👉 Conseil : clarifiez votre spécialisation et valorisez une expertise identifiable.


2️⃣ Les seniors : filtrés mais pas exclus


77 % des recruteurs reconnaissent une discrimination envers les seniors.

C’est plus long, plus difficile, mais possible : plusieurs clients de David ont retrouvé un emploi à près de 60 ans.

👉 Mieux vaut assumer son âge et valoriser ses compétences. Certaines entreprises recherchent des profils expérimentés.


3️⃣ La reconversion : un parcours exigeant


83 % des recruteurs sont réticents à la reconversion.

Changer de métier est déjà complexe, le faire en Suisse depuis l’étranger l’est encore plus.

👉 Il faut accepter un parcours par étapes et, idéalement, commencer sa reconversion dans son pays avant de viser la Suisse.


4️⃣ L’expérience : critère décisif


86 % des recruteurs considèrent l’expérience comme essentielle.

Le marché suisse privilégie les candidats immédiatement opérationnels.

👉 Postuler à un poste sans expérience directe est rarement payant : mieux vaut cibler des fonctions proches de son parcours et adapter sa stratégie.


5️⃣ Une forte exigence de correspondance profil/poste


Pour 60 % des recruteurs, 76 à 90 % du profil doit correspondre à la fiche de poste.

Autrement dit, si vous cochez la moitié des critères, vos chances sont minces.

👉 Les profils « atypiques » doivent miser sur le réseau et les candidatures ciblées, plutôt que sur les réponses classiques aux offres d’emploi.


💡 En résumé


Le marché suisse est mature, compétitif et exigeant.

Il valorise la précision, la compétence et la connaissance du contexte local.

Beaucoup de candidats étrangers surestiment leurs chances, pensant que leur réussite dans leur pays suffira : c’est une erreur fréquente.


La clé : réalisme, préparation et positionnement clair.


Je m'appelle David Talerman, je suis 𝗰𝗼𝗮𝗰𝗵 𝗲𝗺𝗽𝗹𝗼𝗶 et expatriation, et auteur de "Travailler et vivre en Suisse, 7ème édition" (éditions Gualino) et créateur de la plate-forme Swiss Mastery.
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Travailler et vivre en Suisse, le seul podcast entièrement dédié à l'emploi et à l'expatriation en Suisse. Nous vous aidons à mieux comprendre la Suisse et à concrétiser votre projet professionnel avec des conseils et des infos pratiques. Résident, expatrié, frontalier, écoutez dès maintenant notre spécialiste David Tallerman.

  • Speaker #1

    Chaque jour, je dis bien, chaque jour j'ai des dizaines de personnes qui me contactent sur LinkedIn et... qui, en gros, me demandent des informations sur le marché suisse et me disent, voilà, qu'est-ce que tu penses de mon profil ? Alors évidemment, dans la masse, il y a un certain nombre de personnes qui ont des profils, je dirais, plutôt en ligne avec ce que le marché attend. Mais dans d'autres, ce n'est pas forcément le cas. Et de manière très concrète, j'aimerais aujourd'hui vous donner quelques chiffres qui vont vous permettre de vous donner peut-être une idée de la difficulté ou pas. d'accéder à un emploi sur le marché suisse en fonction de votre profil. Alors, ces chiffres sont simples. Ils sont issus d'une étude qui a été menée par le cabinet d'outplacement Van Roonstedt. Les chiffres datent de la fin de l'année dernière, donc ils sont plutôt récents. Et même si le marché a changé depuis, notamment grâce au Donaldery du mois d'août, eh bien, globalement, je pense que la tendance est tout à fait la même. peut-être même Ça s'est peut-être même un petit peu durci, mais quoi qu'il en soit, ces éléments-là ont l'avantage d'être présents et de donner en tout cas des éléments très concrets sur ce qu'est le marché suisse à travers justement un certain nombre de déclarations qui ont été faites par les recruteurs. Donc je vais commencer par quelques chiffres et puis je vais bien sûr les commenter. Alors premier chiffre qui moi me paraît très intéressant, c'est que les recruteurs avouent eux-mêmes. que c'est beaucoup plus compliqué, beaucoup plus difficile d'accéder à un poste, en fait, quand on a un profil généraliste. Ils sont 67% à le penser. Donc concrètement, qu'est-ce qu'on peut tirer de manière immédiate de cette déclaration ? Alors, OK, 67%, ce n'est pas 100%, mais ce n'est quand même pas un petit pourcentage. Donc il faut comprendre que lorsque l'on a un profil généraliste ou lorsqu'on se positionne sur le marché avec un profil qui n'est pas pas clair, en tout cas pas précis, et qu'en plus on est généraliste, alors là autant vous dire que ça va se compliquer, ça risque d'être compliqué. Donc concrètement, essayez idéalement de vous positionner de la meilleure manière en étant assez précis. Alors évidemment vous n'allez jamais gommer le fait que vous êtes un généraliste, néanmoins, dans tous les cas, si en plus... vous n'êtes pas assez précis et que vous êtes généraliste, autant vous dire que vos chances sont particulièrement réduites. Et là, vous allez pratiquement, 70% des recruteurs vont être quelque part, vont repousser votre candidature. Donc, premier enseignement, plutôt, à mon avis, plutôt intéressant. Deuxième enseignement, je monte dans les pourcentages. Deuxième enseignement, J'ai un certain nombre de profils seniors qui me contactent aussi, mais le marché est comme ça. On a aujourd'hui concrètement sur le marché un nombre relativement important de seniors, c'est le marché européen qui, ma foi, est plutôt vieillissant. J'en fais partie. Alors, les recruteurs en Suisse sont 77% à penser que les seniors sont discriminés. Alors... Qu'est-ce qu'on peut tirer de cette affirmation ? Je pense que ce n'est pas une vraie découverte. Il n'y a rien, pour moi, rien de très, très étonnant. Ce n'est pas vraiment quelque chose que je découvre aujourd'hui. Moi, je le dis toujours à tous mes clients, le fait d'être senior, c'est filtrant. C'est filtrant, discriminant, je n'irai pas jusque-là, mais en tout cas, c'est filtrant, bien sûr. Quand je faisais du recrutement, j'avais des profils où je savais très bien que je ne voulais pas un senior ou que je ne voulais pas un junior, d'ailleurs. Dans tous les cas, bien sûr que c'est filtrant, bien sûr que c'est plus compliqué et bien sûr que c'est plus long. Et c'est d'ailleurs l'enseignement qu'il faut en tirer. Donc préparez-vous si vous êtes senior. Ce sera plus compliqué que pour les autres. Ce n'est pas une grosse découverte. Mais surtout, il faut se préparer en fonction. C'est ça l'enjeu. C'est-à-dire, je comprends le marché dans lequel je suis. Je comprends en tout cas ce que recherchent les recruteurs ou ce qu'ils ne veulent pas. Et je vais essayer de compenser en mettant plus de professionnalisme, en mettant plus d'énergie. C'est ça qu'il faut faire. On ne va pas juste s'arrêter et pleurer et se dire, ah ben voilà, ils ne veulent pas de moi, je suis senior, c'est fini. Ben non, ben non, ben non, au contraire. Allez-y. Voilà, moi dans ma clientèle, c'est un exemple que je donne toujours parce qu'il est vraiment très intéressant. Les trois clients les plus seniors qui ont trouvé un job et que j'ai accompagné, avaient au moment où ils ont trouvé le job 58, 59 et 60 ans. Donc c'est clairement pas impossible. Et c'était pas des ingénieurs de physique nucléaire, rien de tout ça. Donc concrètement, quand on a une information comme ça... On se prépare, on fait ce qu'il faut pour avancer et pas se dire « moins, moins, c'est fini, on veut pas de moi » . Oui, bien sûr qu'il y a de la discrimination, bien sûr que c'est filtrant, bien sûr que des recruteurs ne veulent pas vous recruter parce que vous êtes senior. Est-ce que c'est bien ou est-ce que c'est mal ? Je suis pas là pour juger, il faut juste s'adapter. Après, si vous voulez faire, d'une certaine manière, du militantisme, de la politique, c'est bien, il faut le faire. Faites-le à côté, ne le faites pas pendant votre recherche d'emploi, vous pouvez tout à fait avoir cette démarche. Par ailleurs, voilà, parce que cette situation, effectivement, est complètement délirante. Mais la réalité, c'est que le marché est comme ça et que vous n'avez pas d'autre choix que de vous adapter. Et voilà, c'est en tout cas, moi, le conseil que je donne et c'est le conseil que je donne à mes clients. Et allez, petit conseil aussi en passant que je donne aussi assez souvent. Le problème souvent aussi que je vois à travers les seniors, c'est que ce sont des personnes qui vont avoir tendance à gommer leur séniorité. D'accord, je ne vais surtout pas montrer mon âge. Voilà, sauf que quand on regarde le CV d'un senior, même s'il n'y a pas la date de naissance, il suffit de regarder la date de l'obtention des diplômes et on a à trois ans près l'âge de la personne. Donc voilà, on essaie de gommer, on essaie de se planquer. Et c'est exactement l'inverse qu'il faut faire parce qu'en face de cette seniorité, vous avez de l'expérience, vous avez du savoir-faire, vous avez des compétences. Et en l'occurrence, la bonne nouvelle, c'est que le marché suisse recherche des compétences. et ce que vous ne savez pas c'est que les Et certaines entreprises ne veulent pas, bien sûr, recruter de seniors. Mais ce que vous ne savez pas, c'est qu'il y a certaines entreprises qui, au contraire, elles veulent recruter des seniors. Donc, si vous vous planquez, ça va être plus compliqué de vous trouver. Voilà, donc ça, deuxième chiffre, deuxième enseignement qui, moi, me paraît plutôt intéressant. Troisième chiffre que j'ai envie de vous donner aujourd'hui, c'est 83%. c'est le chiffre des recruteurs qui estiment 83% estiment en fait que les recruteurs ne sont pas ouverts à la reconversion. Donc là aussi, ça doit vous donner une indication énorme. 83%, c'est colossal. Ça, c'est une grosse caractéristique du marché suisse. Ça a d'ailleurs un impact sur la transformation du pays, parce qu'en gros, il n'y a pas assez de ressources, y compris les ressources qui finalement ne sont pas forcément utilisées de la bonne manière. Même quand elles se reconvertissent, c'est très compliqué. Moi, je le vois parmi les clients qui sont effectivement dans ce schéma, qui sont en reconversion, ce n'est pas évident. Donc, en gros, ce qu'il faut comprendre, c'est que là aussi, l'idée, c'est de se dire, si je m'embarque dans une reconversion, moi, je dis que c'est génial, c'est les meilleurs projets, les reconversions. Je veux dire, c'est top. En fait, il faut aussi vous préparer au fait que ce sera probablement plus compliqué. Et peut-être que pour arriver finalement au poste que vous visez au final, il faudra passer par quelques postes ou un ou deux postes intermédiaires. Sinon, ça risque d'être compliqué. Ensuite, le fait d'être à l'étranger. Admettons, je prends le cas d'une personne qui n'est pas en Suisse, qui est à l'étranger, qui fait un métier A, se reconvertit dans un métier B et veut travailler en Suisse. Alors là, autant vous dire, les petits cocos, c'est assez compliqué. Ça aussi, moi, je l'ai observé. En tout cas, c'est un handicap supplémentaire, puisque là, il y a en plus le pays qui change. Donc, globalement, réfléchissez bien. Dans ce contexte-là, ça peut être aussi intéressant, pourquoi pas, d'avoir une expérience dans votre propre pays avant de vous exporter en Suisse. Ça paraît assez logique dit comme ça, mais en tout cas, voilà. Et d'ailleurs, je fais le lien avec le chiffre d'après parce qu'évidemment, il y avait un lien. Et le chiffre d'après, c'est quoi ? Quatrième chiffre, c'est bien le nombre, en tout cas, le pourcentage de recruteurs qui pensent que l'expérience est essentielle pour un poste. eh bien ils sont... 86% à le penser. Alors là, autant vous dire, on est dans des proportions encore plus grandes, c'est pratiquement 90%, c'est très très important. Donc, en clair, si vous postulez pour un poste pour lequel vous n'avez pas d'expérience, autant vous dire que dans la très très grande majorité des cas, ça va être très compliqué pour le coup, et de manière très simple, en tout cas, pour les clients qui sont dans ce cas-là, je leur dis tout simplement, oubliez. Oubliez, c'est-à-dire que, sauf dans le cas d'une reconversion où on est encore dans un cas particulier, mais là, franchement, oubliez. Alors, si vous venez de l'étranger, ce n'est même pas la peine. Donc, tout ça, en fait, ce sont tout autant d'indications qui doivent vous permettre d'ajuster le tir. Le fait d'avoir, je reprends le dernier chiffre, le fait d'avoir une expérience, en tout cas dans un métier A, et se positionner sur un métier B qui n'a rien à voir ou qui est très différent. Ça dépend de l'écart entre les métiers, évidemment. Si c'est très différent, franchement, ça va être très compliqué. Si l'écart est réduit, s'il y a des éléments communs, comme le secteur d'activité, c'est faisable. Mais par contre, il faut vraiment comprendre ça, intégrer ça. Ce n'est pas une recherche d'emploi comme une autre. Ce n'est pas une recherche d'emploi où vous êtes un candidat naturel. Vous n'êtes pas un candidat naturel. Donc à partir du moment où vous n'êtes pas un candidat naturel, autant vous dire que vous allez avoir de la résistance. ce qui signifie en fait que de l'autre côté, de votre côté, vous devez mettre en place un dispositif assez soutenu, assez particulier, très professionnel, etc. Donc ça, c'est vraiment un point majeur, en tout cas, de la réflexion. Et surtout, si vous voulez... On ne peut pas aborder un marché comme ça en se disant « De toute façon, j'aborde un marché, on verra bien. » On n'aborde pas dans ce cadre-là le marché de la même manière que quand on a 10 ans d'expérience ou 5 ans d'expérience dans un poste et qu'on prend le même poste. Ce n'est pas vrai. De la même manière, quand on vient de l'étranger, on n'aborde pas le marché de la même manière. Voilà, c'est pareil. Ensuite, les derniers chiffres pour vous laisser avec ce petit panorama du marché. Il y a une étude d'Aaron Rundstedt, qui est un peu plus ancienne d'ailleurs, et je n'ai pas réussi à avoir le chiffre, ça date de 2018, donc ça date un peu, mais je pense que ce n'est pas tout à fait faux, parce qu'en fait, en gros, l'étude dit que pour 60% des recruteurs, il faut que 76 à 90% du profil du candidat correspondent aux exigences du poste. Ça rejoint ce que je disais avant. Mais c'est quand même des chiffres importants. Alors ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si par exemple vous avez une description de poste que vous répondez aux offres d'emploi avec une description de poste et que vous avez 7 critères, à peu près les 7 critères qui jouent sur les 10, ok vous pouvez y aller, mais s'il y en a moins, entre nous, posez-vous la question de savoir si vraiment vraiment vous avez envie de perdre votre temps ou pas. Alors certains recruteurs diront non mais il faut qu'ils tentent quand même. Ok, oui sauf que quand on fait des campagnes de recrutement, ce qui m'est arrivé, que vous recevez 300 candidatures. Autant vous dire que sur les 300 candidatures, vous avez souvent en effet une grande partie de candidatures qui ne correspondent absolument pas au poste, mais il y en a aussi une grande partie qui correspond. Et c'est vers cela évidemment que vous allez vous tourner. C'est assez rare de prendre un profil exotique. Donc globalement, là aussi, ça doit vous amener une réflexion sur la manière d'aborder le marché. Si vous êtes dans ce cas, effectivement, peut-être que vous êtes un candidat légitime malgré tout. Et dans ce cas, par contre... il ne faut pas espérer grand chose des réponses aux offres d'emploi, il faut vraiment exploiter d'autres canaux. Alors, si je résume tout ça, si je résume tous ces chiffres, pour l'instant ce que je vous ai donné, j'imagine que ce n'est pas forcément ultra positif, dans le sens où ce n'est pas la super bonne nouvelle, mais ce qui est important finalement, c'est de comprendre dans quel marché on évolue, de comprendre là où on met les pieds, de sorte à se préparer. Et c'est ça que ça veut dire. Parce que finalement, quelle que soit votre situation, ça peut être un choix de dire non voilà, moi aujourd'hui je veux faire un métier A, je veux faire un métier B et je veux le mettre en oeuvre. Mais très bien, et moi je dis bravo et c'est très très bien, sauf qu'il faut en fait se préparer à ça. Et ces chiffres là en fait n'ont que ça comme objectif. C'est pas là pour vous démoraliser, c'est pas là pour vous dire oh là là c'est terrible, non c'est pas ça, c'est pour vous dire voilà, si vous êtes dans ce cadre là, sachez qu'en face de vous vous avez des gens qui vont penser ça. et évidemment quand vous avez pratiquement plus de 90% des recruteurs qui pensent que par exemple il faut absolument de l'expérience pour pouvoir finalement se faire accorder le poste sachez que si c'est pas le cas comprenez que vous avez sur 100 candidatures que vous allez envoyer si vous faites que répondre aux emplois il y en aura seulement 10 qui vont toucher les recruteurs en clair, plus derrière est-ce que votre CV est bien propre, est-ce qu'il est efficace, etc. ça c'est encore un autre débat Bye bye Tout ça pour ça, pour vous dire, préparez-vous les amis, faites en sorte d'être bien informés sur là où vous mettez les pieds, de ne pas rêver non plus. J'ai quand même aussi, disons-le, beaucoup, en tout cas pas mal de candidats étrangers qui ne connaissent absolument pas la Suisse et qui pensent que leur profil est recherché et que derrière, ça va être super simple de trouver un job. sachez que c'est pas forcément le cas c'est même en général pas le cas du tout le marché suisse est un marché très mature avec très bon candidat. Alors même si ce n'est pas toujours les meilleurs candidats qui prennent le poste, malgré tout, vous avez de la compétition et il ne faut pas rêver. Moi, j'ai des clients, et je finirai avec ça, qui me disent très clairement, des clients ou plutôt des prospects, qui me disent, ben voilà, moi, en fait, en France, je pense que je n'aurai pas trop de problèmes pour trouver en Suisse, puisqu'en France, je suis recherché, je reçois une offre d'emploi par semaine dans ma boîte mail, où on me contacte, en gros, une fois par semaine pour un poste. en fait quand ils arrivent sur le marché suisse ils se rendent compte que c'est pas tout à fait ça ça peut être le cas mais en général c'est un tout petit peu différent, ça se passe pas de cette manière là et voilà tout ça pour vous prévenir les amis allez je vous dis à bientôt, j'espère que ces petits chiffres vous auront pas démoralisé, c'était pas le but du tout c'était plutôt le but de vous informer et puis moi je vous dis à très très bientôt, allez tchuss

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir rejoints pour cet épisode de Travailler et vivre en Suisse. Abonnez-vous à ce podcast et notez-le. Visitez le site www.travailler-en-suisse.ch pour plus d'informations sur le sujet abordé aujourd'hui et pour accéder à encore plus de ressources et d'informations.

Description

Dans cet épisode, David Talerman partage les enseignements d’une étude du cabinet Von Rundstedt sur les pratiques de recrutement en Suisse. Objectif : aider candidats à aborder le marché suisse avec lucidité et stratégie.


1️⃣ Les profils généralistes en difficulté


67 % des recruteurs jugent les profils généralistes moins attractifs.

Un positionnement flou ou trop large réduit nettement les chances d’être retenu.

👉 Conseil : clarifiez votre spécialisation et valorisez une expertise identifiable.


2️⃣ Les seniors : filtrés mais pas exclus


77 % des recruteurs reconnaissent une discrimination envers les seniors.

C’est plus long, plus difficile, mais possible : plusieurs clients de David ont retrouvé un emploi à près de 60 ans.

👉 Mieux vaut assumer son âge et valoriser ses compétences. Certaines entreprises recherchent des profils expérimentés.


3️⃣ La reconversion : un parcours exigeant


83 % des recruteurs sont réticents à la reconversion.

Changer de métier est déjà complexe, le faire en Suisse depuis l’étranger l’est encore plus.

👉 Il faut accepter un parcours par étapes et, idéalement, commencer sa reconversion dans son pays avant de viser la Suisse.


4️⃣ L’expérience : critère décisif


86 % des recruteurs considèrent l’expérience comme essentielle.

Le marché suisse privilégie les candidats immédiatement opérationnels.

👉 Postuler à un poste sans expérience directe est rarement payant : mieux vaut cibler des fonctions proches de son parcours et adapter sa stratégie.


5️⃣ Une forte exigence de correspondance profil/poste


Pour 60 % des recruteurs, 76 à 90 % du profil doit correspondre à la fiche de poste.

Autrement dit, si vous cochez la moitié des critères, vos chances sont minces.

👉 Les profils « atypiques » doivent miser sur le réseau et les candidatures ciblées, plutôt que sur les réponses classiques aux offres d’emploi.


💡 En résumé


Le marché suisse est mature, compétitif et exigeant.

Il valorise la précision, la compétence et la connaissance du contexte local.

Beaucoup de candidats étrangers surestiment leurs chances, pensant que leur réussite dans leur pays suffira : c’est une erreur fréquente.


La clé : réalisme, préparation et positionnement clair.


Je m'appelle David Talerman, je suis 𝗰𝗼𝗮𝗰𝗵 𝗲𝗺𝗽𝗹𝗼𝗶 et expatriation, et auteur de "Travailler et vivre en Suisse, 7ème édition" (éditions Gualino) et créateur de la plate-forme Swiss Mastery.
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    Bienvenue sur Travailler et vivre en Suisse, le seul podcast entièrement dédié à l'emploi et à l'expatriation en Suisse. Nous vous aidons à mieux comprendre la Suisse et à concrétiser votre projet professionnel avec des conseils et des infos pratiques. Résident, expatrié, frontalier, écoutez dès maintenant notre spécialiste David Tallerman.

  • Speaker #1

    Chaque jour, je dis bien, chaque jour j'ai des dizaines de personnes qui me contactent sur LinkedIn et... qui, en gros, me demandent des informations sur le marché suisse et me disent, voilà, qu'est-ce que tu penses de mon profil ? Alors évidemment, dans la masse, il y a un certain nombre de personnes qui ont des profils, je dirais, plutôt en ligne avec ce que le marché attend. Mais dans d'autres, ce n'est pas forcément le cas. Et de manière très concrète, j'aimerais aujourd'hui vous donner quelques chiffres qui vont vous permettre de vous donner peut-être une idée de la difficulté ou pas. d'accéder à un emploi sur le marché suisse en fonction de votre profil. Alors, ces chiffres sont simples. Ils sont issus d'une étude qui a été menée par le cabinet d'outplacement Van Roonstedt. Les chiffres datent de la fin de l'année dernière, donc ils sont plutôt récents. Et même si le marché a changé depuis, notamment grâce au Donaldery du mois d'août, eh bien, globalement, je pense que la tendance est tout à fait la même. peut-être même Ça s'est peut-être même un petit peu durci, mais quoi qu'il en soit, ces éléments-là ont l'avantage d'être présents et de donner en tout cas des éléments très concrets sur ce qu'est le marché suisse à travers justement un certain nombre de déclarations qui ont été faites par les recruteurs. Donc je vais commencer par quelques chiffres et puis je vais bien sûr les commenter. Alors premier chiffre qui moi me paraît très intéressant, c'est que les recruteurs avouent eux-mêmes. que c'est beaucoup plus compliqué, beaucoup plus difficile d'accéder à un poste, en fait, quand on a un profil généraliste. Ils sont 67% à le penser. Donc concrètement, qu'est-ce qu'on peut tirer de manière immédiate de cette déclaration ? Alors, OK, 67%, ce n'est pas 100%, mais ce n'est quand même pas un petit pourcentage. Donc il faut comprendre que lorsque l'on a un profil généraliste ou lorsqu'on se positionne sur le marché avec un profil qui n'est pas pas clair, en tout cas pas précis, et qu'en plus on est généraliste, alors là autant vous dire que ça va se compliquer, ça risque d'être compliqué. Donc concrètement, essayez idéalement de vous positionner de la meilleure manière en étant assez précis. Alors évidemment vous n'allez jamais gommer le fait que vous êtes un généraliste, néanmoins, dans tous les cas, si en plus... vous n'êtes pas assez précis et que vous êtes généraliste, autant vous dire que vos chances sont particulièrement réduites. Et là, vous allez pratiquement, 70% des recruteurs vont être quelque part, vont repousser votre candidature. Donc, premier enseignement, plutôt, à mon avis, plutôt intéressant. Deuxième enseignement, je monte dans les pourcentages. Deuxième enseignement, J'ai un certain nombre de profils seniors qui me contactent aussi, mais le marché est comme ça. On a aujourd'hui concrètement sur le marché un nombre relativement important de seniors, c'est le marché européen qui, ma foi, est plutôt vieillissant. J'en fais partie. Alors, les recruteurs en Suisse sont 77% à penser que les seniors sont discriminés. Alors... Qu'est-ce qu'on peut tirer de cette affirmation ? Je pense que ce n'est pas une vraie découverte. Il n'y a rien, pour moi, rien de très, très étonnant. Ce n'est pas vraiment quelque chose que je découvre aujourd'hui. Moi, je le dis toujours à tous mes clients, le fait d'être senior, c'est filtrant. C'est filtrant, discriminant, je n'irai pas jusque-là, mais en tout cas, c'est filtrant, bien sûr. Quand je faisais du recrutement, j'avais des profils où je savais très bien que je ne voulais pas un senior ou que je ne voulais pas un junior, d'ailleurs. Dans tous les cas, bien sûr que c'est filtrant, bien sûr que c'est plus compliqué et bien sûr que c'est plus long. Et c'est d'ailleurs l'enseignement qu'il faut en tirer. Donc préparez-vous si vous êtes senior. Ce sera plus compliqué que pour les autres. Ce n'est pas une grosse découverte. Mais surtout, il faut se préparer en fonction. C'est ça l'enjeu. C'est-à-dire, je comprends le marché dans lequel je suis. Je comprends en tout cas ce que recherchent les recruteurs ou ce qu'ils ne veulent pas. Et je vais essayer de compenser en mettant plus de professionnalisme, en mettant plus d'énergie. C'est ça qu'il faut faire. On ne va pas juste s'arrêter et pleurer et se dire, ah ben voilà, ils ne veulent pas de moi, je suis senior, c'est fini. Ben non, ben non, ben non, au contraire. Allez-y. Voilà, moi dans ma clientèle, c'est un exemple que je donne toujours parce qu'il est vraiment très intéressant. Les trois clients les plus seniors qui ont trouvé un job et que j'ai accompagné, avaient au moment où ils ont trouvé le job 58, 59 et 60 ans. Donc c'est clairement pas impossible. Et c'était pas des ingénieurs de physique nucléaire, rien de tout ça. Donc concrètement, quand on a une information comme ça... On se prépare, on fait ce qu'il faut pour avancer et pas se dire « moins, moins, c'est fini, on veut pas de moi » . Oui, bien sûr qu'il y a de la discrimination, bien sûr que c'est filtrant, bien sûr que des recruteurs ne veulent pas vous recruter parce que vous êtes senior. Est-ce que c'est bien ou est-ce que c'est mal ? Je suis pas là pour juger, il faut juste s'adapter. Après, si vous voulez faire, d'une certaine manière, du militantisme, de la politique, c'est bien, il faut le faire. Faites-le à côté, ne le faites pas pendant votre recherche d'emploi, vous pouvez tout à fait avoir cette démarche. Par ailleurs, voilà, parce que cette situation, effectivement, est complètement délirante. Mais la réalité, c'est que le marché est comme ça et que vous n'avez pas d'autre choix que de vous adapter. Et voilà, c'est en tout cas, moi, le conseil que je donne et c'est le conseil que je donne à mes clients. Et allez, petit conseil aussi en passant que je donne aussi assez souvent. Le problème souvent aussi que je vois à travers les seniors, c'est que ce sont des personnes qui vont avoir tendance à gommer leur séniorité. D'accord, je ne vais surtout pas montrer mon âge. Voilà, sauf que quand on regarde le CV d'un senior, même s'il n'y a pas la date de naissance, il suffit de regarder la date de l'obtention des diplômes et on a à trois ans près l'âge de la personne. Donc voilà, on essaie de gommer, on essaie de se planquer. Et c'est exactement l'inverse qu'il faut faire parce qu'en face de cette seniorité, vous avez de l'expérience, vous avez du savoir-faire, vous avez des compétences. Et en l'occurrence, la bonne nouvelle, c'est que le marché suisse recherche des compétences. et ce que vous ne savez pas c'est que les Et certaines entreprises ne veulent pas, bien sûr, recruter de seniors. Mais ce que vous ne savez pas, c'est qu'il y a certaines entreprises qui, au contraire, elles veulent recruter des seniors. Donc, si vous vous planquez, ça va être plus compliqué de vous trouver. Voilà, donc ça, deuxième chiffre, deuxième enseignement qui, moi, me paraît plutôt intéressant. Troisième chiffre que j'ai envie de vous donner aujourd'hui, c'est 83%. c'est le chiffre des recruteurs qui estiment 83% estiment en fait que les recruteurs ne sont pas ouverts à la reconversion. Donc là aussi, ça doit vous donner une indication énorme. 83%, c'est colossal. Ça, c'est une grosse caractéristique du marché suisse. Ça a d'ailleurs un impact sur la transformation du pays, parce qu'en gros, il n'y a pas assez de ressources, y compris les ressources qui finalement ne sont pas forcément utilisées de la bonne manière. Même quand elles se reconvertissent, c'est très compliqué. Moi, je le vois parmi les clients qui sont effectivement dans ce schéma, qui sont en reconversion, ce n'est pas évident. Donc, en gros, ce qu'il faut comprendre, c'est que là aussi, l'idée, c'est de se dire, si je m'embarque dans une reconversion, moi, je dis que c'est génial, c'est les meilleurs projets, les reconversions. Je veux dire, c'est top. En fait, il faut aussi vous préparer au fait que ce sera probablement plus compliqué. Et peut-être que pour arriver finalement au poste que vous visez au final, il faudra passer par quelques postes ou un ou deux postes intermédiaires. Sinon, ça risque d'être compliqué. Ensuite, le fait d'être à l'étranger. Admettons, je prends le cas d'une personne qui n'est pas en Suisse, qui est à l'étranger, qui fait un métier A, se reconvertit dans un métier B et veut travailler en Suisse. Alors là, autant vous dire, les petits cocos, c'est assez compliqué. Ça aussi, moi, je l'ai observé. En tout cas, c'est un handicap supplémentaire, puisque là, il y a en plus le pays qui change. Donc, globalement, réfléchissez bien. Dans ce contexte-là, ça peut être aussi intéressant, pourquoi pas, d'avoir une expérience dans votre propre pays avant de vous exporter en Suisse. Ça paraît assez logique dit comme ça, mais en tout cas, voilà. Et d'ailleurs, je fais le lien avec le chiffre d'après parce qu'évidemment, il y avait un lien. Et le chiffre d'après, c'est quoi ? Quatrième chiffre, c'est bien le nombre, en tout cas, le pourcentage de recruteurs qui pensent que l'expérience est essentielle pour un poste. eh bien ils sont... 86% à le penser. Alors là, autant vous dire, on est dans des proportions encore plus grandes, c'est pratiquement 90%, c'est très très important. Donc, en clair, si vous postulez pour un poste pour lequel vous n'avez pas d'expérience, autant vous dire que dans la très très grande majorité des cas, ça va être très compliqué pour le coup, et de manière très simple, en tout cas, pour les clients qui sont dans ce cas-là, je leur dis tout simplement, oubliez. Oubliez, c'est-à-dire que, sauf dans le cas d'une reconversion où on est encore dans un cas particulier, mais là, franchement, oubliez. Alors, si vous venez de l'étranger, ce n'est même pas la peine. Donc, tout ça, en fait, ce sont tout autant d'indications qui doivent vous permettre d'ajuster le tir. Le fait d'avoir, je reprends le dernier chiffre, le fait d'avoir une expérience, en tout cas dans un métier A, et se positionner sur un métier B qui n'a rien à voir ou qui est très différent. Ça dépend de l'écart entre les métiers, évidemment. Si c'est très différent, franchement, ça va être très compliqué. Si l'écart est réduit, s'il y a des éléments communs, comme le secteur d'activité, c'est faisable. Mais par contre, il faut vraiment comprendre ça, intégrer ça. Ce n'est pas une recherche d'emploi comme une autre. Ce n'est pas une recherche d'emploi où vous êtes un candidat naturel. Vous n'êtes pas un candidat naturel. Donc à partir du moment où vous n'êtes pas un candidat naturel, autant vous dire que vous allez avoir de la résistance. ce qui signifie en fait que de l'autre côté, de votre côté, vous devez mettre en place un dispositif assez soutenu, assez particulier, très professionnel, etc. Donc ça, c'est vraiment un point majeur, en tout cas, de la réflexion. Et surtout, si vous voulez... On ne peut pas aborder un marché comme ça en se disant « De toute façon, j'aborde un marché, on verra bien. » On n'aborde pas dans ce cadre-là le marché de la même manière que quand on a 10 ans d'expérience ou 5 ans d'expérience dans un poste et qu'on prend le même poste. Ce n'est pas vrai. De la même manière, quand on vient de l'étranger, on n'aborde pas le marché de la même manière. Voilà, c'est pareil. Ensuite, les derniers chiffres pour vous laisser avec ce petit panorama du marché. Il y a une étude d'Aaron Rundstedt, qui est un peu plus ancienne d'ailleurs, et je n'ai pas réussi à avoir le chiffre, ça date de 2018, donc ça date un peu, mais je pense que ce n'est pas tout à fait faux, parce qu'en fait, en gros, l'étude dit que pour 60% des recruteurs, il faut que 76 à 90% du profil du candidat correspondent aux exigences du poste. Ça rejoint ce que je disais avant. Mais c'est quand même des chiffres importants. Alors ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si par exemple vous avez une description de poste que vous répondez aux offres d'emploi avec une description de poste et que vous avez 7 critères, à peu près les 7 critères qui jouent sur les 10, ok vous pouvez y aller, mais s'il y en a moins, entre nous, posez-vous la question de savoir si vraiment vraiment vous avez envie de perdre votre temps ou pas. Alors certains recruteurs diront non mais il faut qu'ils tentent quand même. Ok, oui sauf que quand on fait des campagnes de recrutement, ce qui m'est arrivé, que vous recevez 300 candidatures. Autant vous dire que sur les 300 candidatures, vous avez souvent en effet une grande partie de candidatures qui ne correspondent absolument pas au poste, mais il y en a aussi une grande partie qui correspond. Et c'est vers cela évidemment que vous allez vous tourner. C'est assez rare de prendre un profil exotique. Donc globalement, là aussi, ça doit vous amener une réflexion sur la manière d'aborder le marché. Si vous êtes dans ce cas, effectivement, peut-être que vous êtes un candidat légitime malgré tout. Et dans ce cas, par contre... il ne faut pas espérer grand chose des réponses aux offres d'emploi, il faut vraiment exploiter d'autres canaux. Alors, si je résume tout ça, si je résume tous ces chiffres, pour l'instant ce que je vous ai donné, j'imagine que ce n'est pas forcément ultra positif, dans le sens où ce n'est pas la super bonne nouvelle, mais ce qui est important finalement, c'est de comprendre dans quel marché on évolue, de comprendre là où on met les pieds, de sorte à se préparer. Et c'est ça que ça veut dire. Parce que finalement, quelle que soit votre situation, ça peut être un choix de dire non voilà, moi aujourd'hui je veux faire un métier A, je veux faire un métier B et je veux le mettre en oeuvre. Mais très bien, et moi je dis bravo et c'est très très bien, sauf qu'il faut en fait se préparer à ça. Et ces chiffres là en fait n'ont que ça comme objectif. C'est pas là pour vous démoraliser, c'est pas là pour vous dire oh là là c'est terrible, non c'est pas ça, c'est pour vous dire voilà, si vous êtes dans ce cadre là, sachez qu'en face de vous vous avez des gens qui vont penser ça. et évidemment quand vous avez pratiquement plus de 90% des recruteurs qui pensent que par exemple il faut absolument de l'expérience pour pouvoir finalement se faire accorder le poste sachez que si c'est pas le cas comprenez que vous avez sur 100 candidatures que vous allez envoyer si vous faites que répondre aux emplois il y en aura seulement 10 qui vont toucher les recruteurs en clair, plus derrière est-ce que votre CV est bien propre, est-ce qu'il est efficace, etc. ça c'est encore un autre débat Bye bye Tout ça pour ça, pour vous dire, préparez-vous les amis, faites en sorte d'être bien informés sur là où vous mettez les pieds, de ne pas rêver non plus. J'ai quand même aussi, disons-le, beaucoup, en tout cas pas mal de candidats étrangers qui ne connaissent absolument pas la Suisse et qui pensent que leur profil est recherché et que derrière, ça va être super simple de trouver un job. sachez que c'est pas forcément le cas c'est même en général pas le cas du tout le marché suisse est un marché très mature avec très bon candidat. Alors même si ce n'est pas toujours les meilleurs candidats qui prennent le poste, malgré tout, vous avez de la compétition et il ne faut pas rêver. Moi, j'ai des clients, et je finirai avec ça, qui me disent très clairement, des clients ou plutôt des prospects, qui me disent, ben voilà, moi, en fait, en France, je pense que je n'aurai pas trop de problèmes pour trouver en Suisse, puisqu'en France, je suis recherché, je reçois une offre d'emploi par semaine dans ma boîte mail, où on me contacte, en gros, une fois par semaine pour un poste. en fait quand ils arrivent sur le marché suisse ils se rendent compte que c'est pas tout à fait ça ça peut être le cas mais en général c'est un tout petit peu différent, ça se passe pas de cette manière là et voilà tout ça pour vous prévenir les amis allez je vous dis à bientôt, j'espère que ces petits chiffres vous auront pas démoralisé, c'était pas le but du tout c'était plutôt le but de vous informer et puis moi je vous dis à très très bientôt, allez tchuss

  • Speaker #0

    Merci de nous avoir rejoints pour cet épisode de Travailler et vivre en Suisse. Abonnez-vous à ce podcast et notez-le. Visitez le site www.travailler-en-suisse.ch pour plus d'informations sur le sujet abordé aujourd'hui et pour accéder à encore plus de ressources et d'informations.

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Description

Dans cet épisode, David Talerman partage les enseignements d’une étude du cabinet Von Rundstedt sur les pratiques de recrutement en Suisse. Objectif : aider candidats à aborder le marché suisse avec lucidité et stratégie.


1️⃣ Les profils généralistes en difficulté


67 % des recruteurs jugent les profils généralistes moins attractifs.

Un positionnement flou ou trop large réduit nettement les chances d’être retenu.

👉 Conseil : clarifiez votre spécialisation et valorisez une expertise identifiable.


2️⃣ Les seniors : filtrés mais pas exclus


77 % des recruteurs reconnaissent une discrimination envers les seniors.

C’est plus long, plus difficile, mais possible : plusieurs clients de David ont retrouvé un emploi à près de 60 ans.

👉 Mieux vaut assumer son âge et valoriser ses compétences. Certaines entreprises recherchent des profils expérimentés.


3️⃣ La reconversion : un parcours exigeant


83 % des recruteurs sont réticents à la reconversion.

Changer de métier est déjà complexe, le faire en Suisse depuis l’étranger l’est encore plus.

👉 Il faut accepter un parcours par étapes et, idéalement, commencer sa reconversion dans son pays avant de viser la Suisse.


4️⃣ L’expérience : critère décisif


86 % des recruteurs considèrent l’expérience comme essentielle.

Le marché suisse privilégie les candidats immédiatement opérationnels.

👉 Postuler à un poste sans expérience directe est rarement payant : mieux vaut cibler des fonctions proches de son parcours et adapter sa stratégie.


5️⃣ Une forte exigence de correspondance profil/poste


Pour 60 % des recruteurs, 76 à 90 % du profil doit correspondre à la fiche de poste.

Autrement dit, si vous cochez la moitié des critères, vos chances sont minces.

👉 Les profils « atypiques » doivent miser sur le réseau et les candidatures ciblées, plutôt que sur les réponses classiques aux offres d’emploi.


💡 En résumé


Le marché suisse est mature, compétitif et exigeant.

Il valorise la précision, la compétence et la connaissance du contexte local.

Beaucoup de candidats étrangers surestiment leurs chances, pensant que leur réussite dans leur pays suffira : c’est une erreur fréquente.


La clé : réalisme, préparation et positionnement clair.


Je m'appelle David Talerman, je suis 𝗰𝗼𝗮𝗰𝗵 𝗲𝗺𝗽𝗹𝗼𝗶 et expatriation, et auteur de "Travailler et vivre en Suisse, 7ème édition" (éditions Gualino) et créateur de la plate-forme Swiss Mastery.
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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Travailler et vivre en Suisse, le seul podcast entièrement dédié à l'emploi et à l'expatriation en Suisse. Nous vous aidons à mieux comprendre la Suisse et à concrétiser votre projet professionnel avec des conseils et des infos pratiques. Résident, expatrié, frontalier, écoutez dès maintenant notre spécialiste David Tallerman.

  • Speaker #1

    Chaque jour, je dis bien, chaque jour j'ai des dizaines de personnes qui me contactent sur LinkedIn et... qui, en gros, me demandent des informations sur le marché suisse et me disent, voilà, qu'est-ce que tu penses de mon profil ? Alors évidemment, dans la masse, il y a un certain nombre de personnes qui ont des profils, je dirais, plutôt en ligne avec ce que le marché attend. Mais dans d'autres, ce n'est pas forcément le cas. Et de manière très concrète, j'aimerais aujourd'hui vous donner quelques chiffres qui vont vous permettre de vous donner peut-être une idée de la difficulté ou pas. d'accéder à un emploi sur le marché suisse en fonction de votre profil. Alors, ces chiffres sont simples. Ils sont issus d'une étude qui a été menée par le cabinet d'outplacement Van Roonstedt. Les chiffres datent de la fin de l'année dernière, donc ils sont plutôt récents. Et même si le marché a changé depuis, notamment grâce au Donaldery du mois d'août, eh bien, globalement, je pense que la tendance est tout à fait la même. peut-être même Ça s'est peut-être même un petit peu durci, mais quoi qu'il en soit, ces éléments-là ont l'avantage d'être présents et de donner en tout cas des éléments très concrets sur ce qu'est le marché suisse à travers justement un certain nombre de déclarations qui ont été faites par les recruteurs. Donc je vais commencer par quelques chiffres et puis je vais bien sûr les commenter. Alors premier chiffre qui moi me paraît très intéressant, c'est que les recruteurs avouent eux-mêmes. que c'est beaucoup plus compliqué, beaucoup plus difficile d'accéder à un poste, en fait, quand on a un profil généraliste. Ils sont 67% à le penser. Donc concrètement, qu'est-ce qu'on peut tirer de manière immédiate de cette déclaration ? Alors, OK, 67%, ce n'est pas 100%, mais ce n'est quand même pas un petit pourcentage. Donc il faut comprendre que lorsque l'on a un profil généraliste ou lorsqu'on se positionne sur le marché avec un profil qui n'est pas pas clair, en tout cas pas précis, et qu'en plus on est généraliste, alors là autant vous dire que ça va se compliquer, ça risque d'être compliqué. Donc concrètement, essayez idéalement de vous positionner de la meilleure manière en étant assez précis. Alors évidemment vous n'allez jamais gommer le fait que vous êtes un généraliste, néanmoins, dans tous les cas, si en plus... vous n'êtes pas assez précis et que vous êtes généraliste, autant vous dire que vos chances sont particulièrement réduites. Et là, vous allez pratiquement, 70% des recruteurs vont être quelque part, vont repousser votre candidature. Donc, premier enseignement, plutôt, à mon avis, plutôt intéressant. Deuxième enseignement, je monte dans les pourcentages. Deuxième enseignement, J'ai un certain nombre de profils seniors qui me contactent aussi, mais le marché est comme ça. On a aujourd'hui concrètement sur le marché un nombre relativement important de seniors, c'est le marché européen qui, ma foi, est plutôt vieillissant. J'en fais partie. Alors, les recruteurs en Suisse sont 77% à penser que les seniors sont discriminés. Alors... Qu'est-ce qu'on peut tirer de cette affirmation ? Je pense que ce n'est pas une vraie découverte. Il n'y a rien, pour moi, rien de très, très étonnant. Ce n'est pas vraiment quelque chose que je découvre aujourd'hui. Moi, je le dis toujours à tous mes clients, le fait d'être senior, c'est filtrant. C'est filtrant, discriminant, je n'irai pas jusque-là, mais en tout cas, c'est filtrant, bien sûr. Quand je faisais du recrutement, j'avais des profils où je savais très bien que je ne voulais pas un senior ou que je ne voulais pas un junior, d'ailleurs. Dans tous les cas, bien sûr que c'est filtrant, bien sûr que c'est plus compliqué et bien sûr que c'est plus long. Et c'est d'ailleurs l'enseignement qu'il faut en tirer. Donc préparez-vous si vous êtes senior. Ce sera plus compliqué que pour les autres. Ce n'est pas une grosse découverte. Mais surtout, il faut se préparer en fonction. C'est ça l'enjeu. C'est-à-dire, je comprends le marché dans lequel je suis. Je comprends en tout cas ce que recherchent les recruteurs ou ce qu'ils ne veulent pas. Et je vais essayer de compenser en mettant plus de professionnalisme, en mettant plus d'énergie. C'est ça qu'il faut faire. On ne va pas juste s'arrêter et pleurer et se dire, ah ben voilà, ils ne veulent pas de moi, je suis senior, c'est fini. Ben non, ben non, ben non, au contraire. Allez-y. Voilà, moi dans ma clientèle, c'est un exemple que je donne toujours parce qu'il est vraiment très intéressant. Les trois clients les plus seniors qui ont trouvé un job et que j'ai accompagné, avaient au moment où ils ont trouvé le job 58, 59 et 60 ans. Donc c'est clairement pas impossible. Et c'était pas des ingénieurs de physique nucléaire, rien de tout ça. Donc concrètement, quand on a une information comme ça... On se prépare, on fait ce qu'il faut pour avancer et pas se dire « moins, moins, c'est fini, on veut pas de moi » . Oui, bien sûr qu'il y a de la discrimination, bien sûr que c'est filtrant, bien sûr que des recruteurs ne veulent pas vous recruter parce que vous êtes senior. Est-ce que c'est bien ou est-ce que c'est mal ? Je suis pas là pour juger, il faut juste s'adapter. Après, si vous voulez faire, d'une certaine manière, du militantisme, de la politique, c'est bien, il faut le faire. Faites-le à côté, ne le faites pas pendant votre recherche d'emploi, vous pouvez tout à fait avoir cette démarche. Par ailleurs, voilà, parce que cette situation, effectivement, est complètement délirante. Mais la réalité, c'est que le marché est comme ça et que vous n'avez pas d'autre choix que de vous adapter. Et voilà, c'est en tout cas, moi, le conseil que je donne et c'est le conseil que je donne à mes clients. Et allez, petit conseil aussi en passant que je donne aussi assez souvent. Le problème souvent aussi que je vois à travers les seniors, c'est que ce sont des personnes qui vont avoir tendance à gommer leur séniorité. D'accord, je ne vais surtout pas montrer mon âge. Voilà, sauf que quand on regarde le CV d'un senior, même s'il n'y a pas la date de naissance, il suffit de regarder la date de l'obtention des diplômes et on a à trois ans près l'âge de la personne. Donc voilà, on essaie de gommer, on essaie de se planquer. Et c'est exactement l'inverse qu'il faut faire parce qu'en face de cette seniorité, vous avez de l'expérience, vous avez du savoir-faire, vous avez des compétences. Et en l'occurrence, la bonne nouvelle, c'est que le marché suisse recherche des compétences. et ce que vous ne savez pas c'est que les Et certaines entreprises ne veulent pas, bien sûr, recruter de seniors. Mais ce que vous ne savez pas, c'est qu'il y a certaines entreprises qui, au contraire, elles veulent recruter des seniors. Donc, si vous vous planquez, ça va être plus compliqué de vous trouver. Voilà, donc ça, deuxième chiffre, deuxième enseignement qui, moi, me paraît plutôt intéressant. Troisième chiffre que j'ai envie de vous donner aujourd'hui, c'est 83%. c'est le chiffre des recruteurs qui estiment 83% estiment en fait que les recruteurs ne sont pas ouverts à la reconversion. Donc là aussi, ça doit vous donner une indication énorme. 83%, c'est colossal. Ça, c'est une grosse caractéristique du marché suisse. Ça a d'ailleurs un impact sur la transformation du pays, parce qu'en gros, il n'y a pas assez de ressources, y compris les ressources qui finalement ne sont pas forcément utilisées de la bonne manière. Même quand elles se reconvertissent, c'est très compliqué. Moi, je le vois parmi les clients qui sont effectivement dans ce schéma, qui sont en reconversion, ce n'est pas évident. Donc, en gros, ce qu'il faut comprendre, c'est que là aussi, l'idée, c'est de se dire, si je m'embarque dans une reconversion, moi, je dis que c'est génial, c'est les meilleurs projets, les reconversions. Je veux dire, c'est top. En fait, il faut aussi vous préparer au fait que ce sera probablement plus compliqué. Et peut-être que pour arriver finalement au poste que vous visez au final, il faudra passer par quelques postes ou un ou deux postes intermédiaires. Sinon, ça risque d'être compliqué. Ensuite, le fait d'être à l'étranger. Admettons, je prends le cas d'une personne qui n'est pas en Suisse, qui est à l'étranger, qui fait un métier A, se reconvertit dans un métier B et veut travailler en Suisse. Alors là, autant vous dire, les petits cocos, c'est assez compliqué. Ça aussi, moi, je l'ai observé. En tout cas, c'est un handicap supplémentaire, puisque là, il y a en plus le pays qui change. Donc, globalement, réfléchissez bien. Dans ce contexte-là, ça peut être aussi intéressant, pourquoi pas, d'avoir une expérience dans votre propre pays avant de vous exporter en Suisse. Ça paraît assez logique dit comme ça, mais en tout cas, voilà. Et d'ailleurs, je fais le lien avec le chiffre d'après parce qu'évidemment, il y avait un lien. Et le chiffre d'après, c'est quoi ? Quatrième chiffre, c'est bien le nombre, en tout cas, le pourcentage de recruteurs qui pensent que l'expérience est essentielle pour un poste. eh bien ils sont... 86% à le penser. Alors là, autant vous dire, on est dans des proportions encore plus grandes, c'est pratiquement 90%, c'est très très important. Donc, en clair, si vous postulez pour un poste pour lequel vous n'avez pas d'expérience, autant vous dire que dans la très très grande majorité des cas, ça va être très compliqué pour le coup, et de manière très simple, en tout cas, pour les clients qui sont dans ce cas-là, je leur dis tout simplement, oubliez. Oubliez, c'est-à-dire que, sauf dans le cas d'une reconversion où on est encore dans un cas particulier, mais là, franchement, oubliez. Alors, si vous venez de l'étranger, ce n'est même pas la peine. Donc, tout ça, en fait, ce sont tout autant d'indications qui doivent vous permettre d'ajuster le tir. Le fait d'avoir, je reprends le dernier chiffre, le fait d'avoir une expérience, en tout cas dans un métier A, et se positionner sur un métier B qui n'a rien à voir ou qui est très différent. Ça dépend de l'écart entre les métiers, évidemment. Si c'est très différent, franchement, ça va être très compliqué. Si l'écart est réduit, s'il y a des éléments communs, comme le secteur d'activité, c'est faisable. Mais par contre, il faut vraiment comprendre ça, intégrer ça. Ce n'est pas une recherche d'emploi comme une autre. Ce n'est pas une recherche d'emploi où vous êtes un candidat naturel. Vous n'êtes pas un candidat naturel. Donc à partir du moment où vous n'êtes pas un candidat naturel, autant vous dire que vous allez avoir de la résistance. ce qui signifie en fait que de l'autre côté, de votre côté, vous devez mettre en place un dispositif assez soutenu, assez particulier, très professionnel, etc. Donc ça, c'est vraiment un point majeur, en tout cas, de la réflexion. Et surtout, si vous voulez... On ne peut pas aborder un marché comme ça en se disant « De toute façon, j'aborde un marché, on verra bien. » On n'aborde pas dans ce cadre-là le marché de la même manière que quand on a 10 ans d'expérience ou 5 ans d'expérience dans un poste et qu'on prend le même poste. Ce n'est pas vrai. De la même manière, quand on vient de l'étranger, on n'aborde pas le marché de la même manière. Voilà, c'est pareil. Ensuite, les derniers chiffres pour vous laisser avec ce petit panorama du marché. Il y a une étude d'Aaron Rundstedt, qui est un peu plus ancienne d'ailleurs, et je n'ai pas réussi à avoir le chiffre, ça date de 2018, donc ça date un peu, mais je pense que ce n'est pas tout à fait faux, parce qu'en fait, en gros, l'étude dit que pour 60% des recruteurs, il faut que 76 à 90% du profil du candidat correspondent aux exigences du poste. Ça rejoint ce que je disais avant. Mais c'est quand même des chiffres importants. Alors ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si par exemple vous avez une description de poste que vous répondez aux offres d'emploi avec une description de poste et que vous avez 7 critères, à peu près les 7 critères qui jouent sur les 10, ok vous pouvez y aller, mais s'il y en a moins, entre nous, posez-vous la question de savoir si vraiment vraiment vous avez envie de perdre votre temps ou pas. Alors certains recruteurs diront non mais il faut qu'ils tentent quand même. Ok, oui sauf que quand on fait des campagnes de recrutement, ce qui m'est arrivé, que vous recevez 300 candidatures. Autant vous dire que sur les 300 candidatures, vous avez souvent en effet une grande partie de candidatures qui ne correspondent absolument pas au poste, mais il y en a aussi une grande partie qui correspond. Et c'est vers cela évidemment que vous allez vous tourner. C'est assez rare de prendre un profil exotique. Donc globalement, là aussi, ça doit vous amener une réflexion sur la manière d'aborder le marché. Si vous êtes dans ce cas, effectivement, peut-être que vous êtes un candidat légitime malgré tout. Et dans ce cas, par contre... il ne faut pas espérer grand chose des réponses aux offres d'emploi, il faut vraiment exploiter d'autres canaux. Alors, si je résume tout ça, si je résume tous ces chiffres, pour l'instant ce que je vous ai donné, j'imagine que ce n'est pas forcément ultra positif, dans le sens où ce n'est pas la super bonne nouvelle, mais ce qui est important finalement, c'est de comprendre dans quel marché on évolue, de comprendre là où on met les pieds, de sorte à se préparer. Et c'est ça que ça veut dire. Parce que finalement, quelle que soit votre situation, ça peut être un choix de dire non voilà, moi aujourd'hui je veux faire un métier A, je veux faire un métier B et je veux le mettre en oeuvre. Mais très bien, et moi je dis bravo et c'est très très bien, sauf qu'il faut en fait se préparer à ça. Et ces chiffres là en fait n'ont que ça comme objectif. C'est pas là pour vous démoraliser, c'est pas là pour vous dire oh là là c'est terrible, non c'est pas ça, c'est pour vous dire voilà, si vous êtes dans ce cadre là, sachez qu'en face de vous vous avez des gens qui vont penser ça. et évidemment quand vous avez pratiquement plus de 90% des recruteurs qui pensent que par exemple il faut absolument de l'expérience pour pouvoir finalement se faire accorder le poste sachez que si c'est pas le cas comprenez que vous avez sur 100 candidatures que vous allez envoyer si vous faites que répondre aux emplois il y en aura seulement 10 qui vont toucher les recruteurs en clair, plus derrière est-ce que votre CV est bien propre, est-ce qu'il est efficace, etc. ça c'est encore un autre débat Bye bye Tout ça pour ça, pour vous dire, préparez-vous les amis, faites en sorte d'être bien informés sur là où vous mettez les pieds, de ne pas rêver non plus. J'ai quand même aussi, disons-le, beaucoup, en tout cas pas mal de candidats étrangers qui ne connaissent absolument pas la Suisse et qui pensent que leur profil est recherché et que derrière, ça va être super simple de trouver un job. sachez que c'est pas forcément le cas c'est même en général pas le cas du tout le marché suisse est un marché très mature avec très bon candidat. Alors même si ce n'est pas toujours les meilleurs candidats qui prennent le poste, malgré tout, vous avez de la compétition et il ne faut pas rêver. Moi, j'ai des clients, et je finirai avec ça, qui me disent très clairement, des clients ou plutôt des prospects, qui me disent, ben voilà, moi, en fait, en France, je pense que je n'aurai pas trop de problèmes pour trouver en Suisse, puisqu'en France, je suis recherché, je reçois une offre d'emploi par semaine dans ma boîte mail, où on me contacte, en gros, une fois par semaine pour un poste. en fait quand ils arrivent sur le marché suisse ils se rendent compte que c'est pas tout à fait ça ça peut être le cas mais en général c'est un tout petit peu différent, ça se passe pas de cette manière là et voilà tout ça pour vous prévenir les amis allez je vous dis à bientôt, j'espère que ces petits chiffres vous auront pas démoralisé, c'était pas le but du tout c'était plutôt le but de vous informer et puis moi je vous dis à très très bientôt, allez tchuss

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Dans cet épisode, David Talerman partage les enseignements d’une étude du cabinet Von Rundstedt sur les pratiques de recrutement en Suisse. Objectif : aider candidats à aborder le marché suisse avec lucidité et stratégie.


1️⃣ Les profils généralistes en difficulté


67 % des recruteurs jugent les profils généralistes moins attractifs.

Un positionnement flou ou trop large réduit nettement les chances d’être retenu.

👉 Conseil : clarifiez votre spécialisation et valorisez une expertise identifiable.


2️⃣ Les seniors : filtrés mais pas exclus


77 % des recruteurs reconnaissent une discrimination envers les seniors.

C’est plus long, plus difficile, mais possible : plusieurs clients de David ont retrouvé un emploi à près de 60 ans.

👉 Mieux vaut assumer son âge et valoriser ses compétences. Certaines entreprises recherchent des profils expérimentés.


3️⃣ La reconversion : un parcours exigeant


83 % des recruteurs sont réticents à la reconversion.

Changer de métier est déjà complexe, le faire en Suisse depuis l’étranger l’est encore plus.

👉 Il faut accepter un parcours par étapes et, idéalement, commencer sa reconversion dans son pays avant de viser la Suisse.


4️⃣ L’expérience : critère décisif


86 % des recruteurs considèrent l’expérience comme essentielle.

Le marché suisse privilégie les candidats immédiatement opérationnels.

👉 Postuler à un poste sans expérience directe est rarement payant : mieux vaut cibler des fonctions proches de son parcours et adapter sa stratégie.


5️⃣ Une forte exigence de correspondance profil/poste


Pour 60 % des recruteurs, 76 à 90 % du profil doit correspondre à la fiche de poste.

Autrement dit, si vous cochez la moitié des critères, vos chances sont minces.

👉 Les profils « atypiques » doivent miser sur le réseau et les candidatures ciblées, plutôt que sur les réponses classiques aux offres d’emploi.


💡 En résumé


Le marché suisse est mature, compétitif et exigeant.

Il valorise la précision, la compétence et la connaissance du contexte local.

Beaucoup de candidats étrangers surestiment leurs chances, pensant que leur réussite dans leur pays suffira : c’est une erreur fréquente.


La clé : réalisme, préparation et positionnement clair.


Je m'appelle David Talerman, je suis 𝗰𝗼𝗮𝗰𝗵 𝗲𝗺𝗽𝗹𝗼𝗶 et expatriation, et auteur de "Travailler et vivre en Suisse, 7ème édition" (éditions Gualino) et créateur de la plate-forme Swiss Mastery.
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  • Speaker #0

    Bienvenue sur Travailler et vivre en Suisse, le seul podcast entièrement dédié à l'emploi et à l'expatriation en Suisse. Nous vous aidons à mieux comprendre la Suisse et à concrétiser votre projet professionnel avec des conseils et des infos pratiques. Résident, expatrié, frontalier, écoutez dès maintenant notre spécialiste David Tallerman.

  • Speaker #1

    Chaque jour, je dis bien, chaque jour j'ai des dizaines de personnes qui me contactent sur LinkedIn et... qui, en gros, me demandent des informations sur le marché suisse et me disent, voilà, qu'est-ce que tu penses de mon profil ? Alors évidemment, dans la masse, il y a un certain nombre de personnes qui ont des profils, je dirais, plutôt en ligne avec ce que le marché attend. Mais dans d'autres, ce n'est pas forcément le cas. Et de manière très concrète, j'aimerais aujourd'hui vous donner quelques chiffres qui vont vous permettre de vous donner peut-être une idée de la difficulté ou pas. d'accéder à un emploi sur le marché suisse en fonction de votre profil. Alors, ces chiffres sont simples. Ils sont issus d'une étude qui a été menée par le cabinet d'outplacement Van Roonstedt. Les chiffres datent de la fin de l'année dernière, donc ils sont plutôt récents. Et même si le marché a changé depuis, notamment grâce au Donaldery du mois d'août, eh bien, globalement, je pense que la tendance est tout à fait la même. peut-être même Ça s'est peut-être même un petit peu durci, mais quoi qu'il en soit, ces éléments-là ont l'avantage d'être présents et de donner en tout cas des éléments très concrets sur ce qu'est le marché suisse à travers justement un certain nombre de déclarations qui ont été faites par les recruteurs. Donc je vais commencer par quelques chiffres et puis je vais bien sûr les commenter. Alors premier chiffre qui moi me paraît très intéressant, c'est que les recruteurs avouent eux-mêmes. que c'est beaucoup plus compliqué, beaucoup plus difficile d'accéder à un poste, en fait, quand on a un profil généraliste. Ils sont 67% à le penser. Donc concrètement, qu'est-ce qu'on peut tirer de manière immédiate de cette déclaration ? Alors, OK, 67%, ce n'est pas 100%, mais ce n'est quand même pas un petit pourcentage. Donc il faut comprendre que lorsque l'on a un profil généraliste ou lorsqu'on se positionne sur le marché avec un profil qui n'est pas pas clair, en tout cas pas précis, et qu'en plus on est généraliste, alors là autant vous dire que ça va se compliquer, ça risque d'être compliqué. Donc concrètement, essayez idéalement de vous positionner de la meilleure manière en étant assez précis. Alors évidemment vous n'allez jamais gommer le fait que vous êtes un généraliste, néanmoins, dans tous les cas, si en plus... vous n'êtes pas assez précis et que vous êtes généraliste, autant vous dire que vos chances sont particulièrement réduites. Et là, vous allez pratiquement, 70% des recruteurs vont être quelque part, vont repousser votre candidature. Donc, premier enseignement, plutôt, à mon avis, plutôt intéressant. Deuxième enseignement, je monte dans les pourcentages. Deuxième enseignement, J'ai un certain nombre de profils seniors qui me contactent aussi, mais le marché est comme ça. On a aujourd'hui concrètement sur le marché un nombre relativement important de seniors, c'est le marché européen qui, ma foi, est plutôt vieillissant. J'en fais partie. Alors, les recruteurs en Suisse sont 77% à penser que les seniors sont discriminés. Alors... Qu'est-ce qu'on peut tirer de cette affirmation ? Je pense que ce n'est pas une vraie découverte. Il n'y a rien, pour moi, rien de très, très étonnant. Ce n'est pas vraiment quelque chose que je découvre aujourd'hui. Moi, je le dis toujours à tous mes clients, le fait d'être senior, c'est filtrant. C'est filtrant, discriminant, je n'irai pas jusque-là, mais en tout cas, c'est filtrant, bien sûr. Quand je faisais du recrutement, j'avais des profils où je savais très bien que je ne voulais pas un senior ou que je ne voulais pas un junior, d'ailleurs. Dans tous les cas, bien sûr que c'est filtrant, bien sûr que c'est plus compliqué et bien sûr que c'est plus long. Et c'est d'ailleurs l'enseignement qu'il faut en tirer. Donc préparez-vous si vous êtes senior. Ce sera plus compliqué que pour les autres. Ce n'est pas une grosse découverte. Mais surtout, il faut se préparer en fonction. C'est ça l'enjeu. C'est-à-dire, je comprends le marché dans lequel je suis. Je comprends en tout cas ce que recherchent les recruteurs ou ce qu'ils ne veulent pas. Et je vais essayer de compenser en mettant plus de professionnalisme, en mettant plus d'énergie. C'est ça qu'il faut faire. On ne va pas juste s'arrêter et pleurer et se dire, ah ben voilà, ils ne veulent pas de moi, je suis senior, c'est fini. Ben non, ben non, ben non, au contraire. Allez-y. Voilà, moi dans ma clientèle, c'est un exemple que je donne toujours parce qu'il est vraiment très intéressant. Les trois clients les plus seniors qui ont trouvé un job et que j'ai accompagné, avaient au moment où ils ont trouvé le job 58, 59 et 60 ans. Donc c'est clairement pas impossible. Et c'était pas des ingénieurs de physique nucléaire, rien de tout ça. Donc concrètement, quand on a une information comme ça... On se prépare, on fait ce qu'il faut pour avancer et pas se dire « moins, moins, c'est fini, on veut pas de moi » . Oui, bien sûr qu'il y a de la discrimination, bien sûr que c'est filtrant, bien sûr que des recruteurs ne veulent pas vous recruter parce que vous êtes senior. Est-ce que c'est bien ou est-ce que c'est mal ? Je suis pas là pour juger, il faut juste s'adapter. Après, si vous voulez faire, d'une certaine manière, du militantisme, de la politique, c'est bien, il faut le faire. Faites-le à côté, ne le faites pas pendant votre recherche d'emploi, vous pouvez tout à fait avoir cette démarche. Par ailleurs, voilà, parce que cette situation, effectivement, est complètement délirante. Mais la réalité, c'est que le marché est comme ça et que vous n'avez pas d'autre choix que de vous adapter. Et voilà, c'est en tout cas, moi, le conseil que je donne et c'est le conseil que je donne à mes clients. Et allez, petit conseil aussi en passant que je donne aussi assez souvent. Le problème souvent aussi que je vois à travers les seniors, c'est que ce sont des personnes qui vont avoir tendance à gommer leur séniorité. D'accord, je ne vais surtout pas montrer mon âge. Voilà, sauf que quand on regarde le CV d'un senior, même s'il n'y a pas la date de naissance, il suffit de regarder la date de l'obtention des diplômes et on a à trois ans près l'âge de la personne. Donc voilà, on essaie de gommer, on essaie de se planquer. Et c'est exactement l'inverse qu'il faut faire parce qu'en face de cette seniorité, vous avez de l'expérience, vous avez du savoir-faire, vous avez des compétences. Et en l'occurrence, la bonne nouvelle, c'est que le marché suisse recherche des compétences. et ce que vous ne savez pas c'est que les Et certaines entreprises ne veulent pas, bien sûr, recruter de seniors. Mais ce que vous ne savez pas, c'est qu'il y a certaines entreprises qui, au contraire, elles veulent recruter des seniors. Donc, si vous vous planquez, ça va être plus compliqué de vous trouver. Voilà, donc ça, deuxième chiffre, deuxième enseignement qui, moi, me paraît plutôt intéressant. Troisième chiffre que j'ai envie de vous donner aujourd'hui, c'est 83%. c'est le chiffre des recruteurs qui estiment 83% estiment en fait que les recruteurs ne sont pas ouverts à la reconversion. Donc là aussi, ça doit vous donner une indication énorme. 83%, c'est colossal. Ça, c'est une grosse caractéristique du marché suisse. Ça a d'ailleurs un impact sur la transformation du pays, parce qu'en gros, il n'y a pas assez de ressources, y compris les ressources qui finalement ne sont pas forcément utilisées de la bonne manière. Même quand elles se reconvertissent, c'est très compliqué. Moi, je le vois parmi les clients qui sont effectivement dans ce schéma, qui sont en reconversion, ce n'est pas évident. Donc, en gros, ce qu'il faut comprendre, c'est que là aussi, l'idée, c'est de se dire, si je m'embarque dans une reconversion, moi, je dis que c'est génial, c'est les meilleurs projets, les reconversions. Je veux dire, c'est top. En fait, il faut aussi vous préparer au fait que ce sera probablement plus compliqué. Et peut-être que pour arriver finalement au poste que vous visez au final, il faudra passer par quelques postes ou un ou deux postes intermédiaires. Sinon, ça risque d'être compliqué. Ensuite, le fait d'être à l'étranger. Admettons, je prends le cas d'une personne qui n'est pas en Suisse, qui est à l'étranger, qui fait un métier A, se reconvertit dans un métier B et veut travailler en Suisse. Alors là, autant vous dire, les petits cocos, c'est assez compliqué. Ça aussi, moi, je l'ai observé. En tout cas, c'est un handicap supplémentaire, puisque là, il y a en plus le pays qui change. Donc, globalement, réfléchissez bien. Dans ce contexte-là, ça peut être aussi intéressant, pourquoi pas, d'avoir une expérience dans votre propre pays avant de vous exporter en Suisse. Ça paraît assez logique dit comme ça, mais en tout cas, voilà. Et d'ailleurs, je fais le lien avec le chiffre d'après parce qu'évidemment, il y avait un lien. Et le chiffre d'après, c'est quoi ? Quatrième chiffre, c'est bien le nombre, en tout cas, le pourcentage de recruteurs qui pensent que l'expérience est essentielle pour un poste. eh bien ils sont... 86% à le penser. Alors là, autant vous dire, on est dans des proportions encore plus grandes, c'est pratiquement 90%, c'est très très important. Donc, en clair, si vous postulez pour un poste pour lequel vous n'avez pas d'expérience, autant vous dire que dans la très très grande majorité des cas, ça va être très compliqué pour le coup, et de manière très simple, en tout cas, pour les clients qui sont dans ce cas-là, je leur dis tout simplement, oubliez. Oubliez, c'est-à-dire que, sauf dans le cas d'une reconversion où on est encore dans un cas particulier, mais là, franchement, oubliez. Alors, si vous venez de l'étranger, ce n'est même pas la peine. Donc, tout ça, en fait, ce sont tout autant d'indications qui doivent vous permettre d'ajuster le tir. Le fait d'avoir, je reprends le dernier chiffre, le fait d'avoir une expérience, en tout cas dans un métier A, et se positionner sur un métier B qui n'a rien à voir ou qui est très différent. Ça dépend de l'écart entre les métiers, évidemment. Si c'est très différent, franchement, ça va être très compliqué. Si l'écart est réduit, s'il y a des éléments communs, comme le secteur d'activité, c'est faisable. Mais par contre, il faut vraiment comprendre ça, intégrer ça. Ce n'est pas une recherche d'emploi comme une autre. Ce n'est pas une recherche d'emploi où vous êtes un candidat naturel. Vous n'êtes pas un candidat naturel. Donc à partir du moment où vous n'êtes pas un candidat naturel, autant vous dire que vous allez avoir de la résistance. ce qui signifie en fait que de l'autre côté, de votre côté, vous devez mettre en place un dispositif assez soutenu, assez particulier, très professionnel, etc. Donc ça, c'est vraiment un point majeur, en tout cas, de la réflexion. Et surtout, si vous voulez... On ne peut pas aborder un marché comme ça en se disant « De toute façon, j'aborde un marché, on verra bien. » On n'aborde pas dans ce cadre-là le marché de la même manière que quand on a 10 ans d'expérience ou 5 ans d'expérience dans un poste et qu'on prend le même poste. Ce n'est pas vrai. De la même manière, quand on vient de l'étranger, on n'aborde pas le marché de la même manière. Voilà, c'est pareil. Ensuite, les derniers chiffres pour vous laisser avec ce petit panorama du marché. Il y a une étude d'Aaron Rundstedt, qui est un peu plus ancienne d'ailleurs, et je n'ai pas réussi à avoir le chiffre, ça date de 2018, donc ça date un peu, mais je pense que ce n'est pas tout à fait faux, parce qu'en fait, en gros, l'étude dit que pour 60% des recruteurs, il faut que 76 à 90% du profil du candidat correspondent aux exigences du poste. Ça rejoint ce que je disais avant. Mais c'est quand même des chiffres importants. Alors ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si par exemple vous avez une description de poste que vous répondez aux offres d'emploi avec une description de poste et que vous avez 7 critères, à peu près les 7 critères qui jouent sur les 10, ok vous pouvez y aller, mais s'il y en a moins, entre nous, posez-vous la question de savoir si vraiment vraiment vous avez envie de perdre votre temps ou pas. Alors certains recruteurs diront non mais il faut qu'ils tentent quand même. Ok, oui sauf que quand on fait des campagnes de recrutement, ce qui m'est arrivé, que vous recevez 300 candidatures. Autant vous dire que sur les 300 candidatures, vous avez souvent en effet une grande partie de candidatures qui ne correspondent absolument pas au poste, mais il y en a aussi une grande partie qui correspond. Et c'est vers cela évidemment que vous allez vous tourner. C'est assez rare de prendre un profil exotique. Donc globalement, là aussi, ça doit vous amener une réflexion sur la manière d'aborder le marché. Si vous êtes dans ce cas, effectivement, peut-être que vous êtes un candidat légitime malgré tout. Et dans ce cas, par contre... il ne faut pas espérer grand chose des réponses aux offres d'emploi, il faut vraiment exploiter d'autres canaux. Alors, si je résume tout ça, si je résume tous ces chiffres, pour l'instant ce que je vous ai donné, j'imagine que ce n'est pas forcément ultra positif, dans le sens où ce n'est pas la super bonne nouvelle, mais ce qui est important finalement, c'est de comprendre dans quel marché on évolue, de comprendre là où on met les pieds, de sorte à se préparer. Et c'est ça que ça veut dire. Parce que finalement, quelle que soit votre situation, ça peut être un choix de dire non voilà, moi aujourd'hui je veux faire un métier A, je veux faire un métier B et je veux le mettre en oeuvre. Mais très bien, et moi je dis bravo et c'est très très bien, sauf qu'il faut en fait se préparer à ça. Et ces chiffres là en fait n'ont que ça comme objectif. C'est pas là pour vous démoraliser, c'est pas là pour vous dire oh là là c'est terrible, non c'est pas ça, c'est pour vous dire voilà, si vous êtes dans ce cadre là, sachez qu'en face de vous vous avez des gens qui vont penser ça. et évidemment quand vous avez pratiquement plus de 90% des recruteurs qui pensent que par exemple il faut absolument de l'expérience pour pouvoir finalement se faire accorder le poste sachez que si c'est pas le cas comprenez que vous avez sur 100 candidatures que vous allez envoyer si vous faites que répondre aux emplois il y en aura seulement 10 qui vont toucher les recruteurs en clair, plus derrière est-ce que votre CV est bien propre, est-ce qu'il est efficace, etc. ça c'est encore un autre débat Bye bye Tout ça pour ça, pour vous dire, préparez-vous les amis, faites en sorte d'être bien informés sur là où vous mettez les pieds, de ne pas rêver non plus. J'ai quand même aussi, disons-le, beaucoup, en tout cas pas mal de candidats étrangers qui ne connaissent absolument pas la Suisse et qui pensent que leur profil est recherché et que derrière, ça va être super simple de trouver un job. sachez que c'est pas forcément le cas c'est même en général pas le cas du tout le marché suisse est un marché très mature avec très bon candidat. Alors même si ce n'est pas toujours les meilleurs candidats qui prennent le poste, malgré tout, vous avez de la compétition et il ne faut pas rêver. Moi, j'ai des clients, et je finirai avec ça, qui me disent très clairement, des clients ou plutôt des prospects, qui me disent, ben voilà, moi, en fait, en France, je pense que je n'aurai pas trop de problèmes pour trouver en Suisse, puisqu'en France, je suis recherché, je reçois une offre d'emploi par semaine dans ma boîte mail, où on me contacte, en gros, une fois par semaine pour un poste. en fait quand ils arrivent sur le marché suisse ils se rendent compte que c'est pas tout à fait ça ça peut être le cas mais en général c'est un tout petit peu différent, ça se passe pas de cette manière là et voilà tout ça pour vous prévenir les amis allez je vous dis à bientôt, j'espère que ces petits chiffres vous auront pas démoralisé, c'était pas le but du tout c'était plutôt le but de vous informer et puis moi je vous dis à très très bientôt, allez tchuss

  • Speaker #0

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