undefined cover
undefined cover
Épisode 65 : Analyse des performances au championnat du monde 70.3 à Taupo Bilan 2024 avec Arnaud et Michael cover
Épisode 65 : Analyse des performances au championnat du monde 70.3 à Taupo Bilan 2024 avec Arnaud et Michael cover
TRI BANDITS PODCAST

Épisode 65 : Analyse des performances au championnat du monde 70.3 à Taupo Bilan 2024 avec Arnaud et Michael

Épisode 65 : Analyse des performances au championnat du monde 70.3 à Taupo Bilan 2024 avec Arnaud et Michael

1h18 |18/12/2024
Play
undefined cover
undefined cover
Épisode 65 : Analyse des performances au championnat du monde 70.3 à Taupo Bilan 2024 avec Arnaud et Michael cover
Épisode 65 : Analyse des performances au championnat du monde 70.3 à Taupo Bilan 2024 avec Arnaud et Michael cover
TRI BANDITS PODCAST

Épisode 65 : Analyse des performances au championnat du monde 70.3 à Taupo Bilan 2024 avec Arnaud et Michael

Épisode 65 : Analyse des performances au championnat du monde 70.3 à Taupo Bilan 2024 avec Arnaud et Michael

1h18 |18/12/2024
Play

Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant du triathlon et à découvrir les secrets des meilleurs athlètes ? Dans cet épisode captivant du TRI BANDITS PODCAST, Michael LECUIVRE et Arnaud SELUKOV vous emmènent au cœur des résultats du championnat du monde 70.3 à Taupo. Ensemble, ils analysent les performances époustouflantes des triathlètes, tant chez les femmes que chez les hommes, tout en partageant avec vous leurs prédictions qui se sont révélées justes. Vous allez découvrir comment les stratégies de course et la compréhension du parcours peuvent faire toute la différence lors d'une compétition de triathlon.


Arnaud, coach triathlon expérimenté, souligne l'importance cruciale de bien appréhender le parcours, notamment le dénivelé, et il n'hésite pas à partager des anecdotes croustillantes sur les athlètes qui ont suivi ses conseils. Que vous soyez un passionné de triathlon ou un triathlète en herbe, cet épisode regorge d'informations précieuses sur les enjeux financiers et stratégiques qui entourent les circuits de triathlon. Michael et Arnaud mettent également en lumière des athlètes qui se démarquent comme Taylor Knibb, dont les performances impressionnantes ne laissent personne indifférent.


Ce podcast triathlon est bien plus qu'un simple récapitulatif des résultats : c'est une véritable immersion dans l'histoire du triathlon, où chaque détail compte. Vous découvrirez comment les choix de matériel triathlon influencent les performances et comment un bon entraînement running peut transformer un athlète lambda en un compétiteur redoutable. Les deux animateurs, avec leur humour et leur expertise, rendent la pratique du triathlon encore plus passionnante pour tous les auditeurs.


Alors que nous nous tournons vers l'avenir, Michael et Arnaud discutent des défis ironman à venir pour 2025 et de l'évolution constante de ce sport fascinant. Préparez-vous à être inspiré et à apprendre des expériences triathlon qui pourraient bien changer votre approche de l'entraînement triathlon. Ne manquez pas cet épisode riche en informations et en anecdotes, où le TRI BANDITS PODCAST se positionne comme une référence incontournable pour tous les passionnés de triathlon francophone. Rejoignez-nous pour un loop sur le triathlon qui vous laissera sur votre faim et vous donnera envie de vous surpasser !


Si vous souhaitez vous abonner au podcast pour ne pas louper les prochains épisodes, c'est un bon reflexe!!

Le bouton est dispo en haut de l'épisode...


L'abonnement à la newsletter, c'est par là:

https://podcast.ausha.co/tri-bandits-podcast?s=1


Notre Instagram est là:

https://www.instagram.com/tri_bandits_podcast/


Si vous souhaitez nous écouter avec un petit café à notre image, et nous encourager en meme temps, le mug est juste là:

https://www.paypal.com/instantcommerce/checkout/WM6HVRTES7TFE


Et si vous souhaitez commander chez Precision Hydration (US par France..), essayez de mettre TRIBANDITS à la fin de votre commande pour voir...


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ARNAUD

    Alors j'espère que vous avez tout acheté votre Vinpast, parce qu'on en a quand même bouffé vendredi et samedi soir. Moi, je comprends pas, franchement, vu le nombre de pubs qu'on a eu, je comprends pas comment on est pas tous en train de rouler avec des VINFAST. Bienvenue sur le TRIBANDITS. Mika, comment vas-tu ?

  • MIKA

    Je vais prendre mon AG1 et je reviens,

  • ARNAUD

    je vais faire bien. T'as Morten Move et le Wahoo Time Element.

  • MIKA

    J'ai tout.

  • ARNAUD

    Les chiottes et le café, voilà, nickel, impeccable. Bonjour à toutes et bonjour à tous, on espère que vous vous êtes bien régalés avec tous les épisodes qu'on vous a sortis cette année. C'était supposé être le dernier épisode de l'année, mais il n'est pas impossible qu'on vous en ressorte un, histoire de finir sur l'épisode 66, parce que pourquoi pas. L'idée aujourd'hui, c'était surtout de parler, de vous faire un compte-rendu, notre compte-rendu à notre sauce sur ce qui s'est passé au championnat du monde 70.3 à Taupo. Course femme, course homme, qui se sont déroulées de façon plutôt limpide, sans trop de rebondissements. On avait vu relativement juste au niveau des prédictions. Toi, tu nous avais quand même sorti le vainqueur. Bravo.

  • MIKA

    Donnez-lui un cookie. Et vite, et vite. La course s'est déroulée de manière limpide, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes. Il y a eu deux, trois faits de course sur lesquels on va revenir. Mais il y avait... Jelle qui s'était fait un petit peu oublier mais il avait marqué les esprits et quant à Taylor sauf accident on pouvait pas voir autre chose donc on va bien sûr parler des vainqueurs mais aussi du reste de la course toujours est il que quand on moi je parce que j'ai fait un peu de voiture hier et du coup je nous ai écouté et j'ai réécouté les descriptions du parcours et je me suis dit Arnaud c'est quand même là le Père Fourras du triathlon parce que c'était un petit peu tout écrit ce que tu nous as dit que ce soit dans le déroulé sur les parcours vélo route ou sur la course à pied ou pour ceux qui n'étaient pas au courant et qui regardaient la télé ils disaient ouais il y a une petite bosse ou deux mais en fait il n'y a pas de plat il n'y a rien du tout et ça si tu n'es pas un peu informé de ça tu peux un peu te méprendre sur les situations de course donc ça c'était des bonnes infos et j'ai des athlètes qui m'ont dit qu'effectivement heureusement qu'ils avaient écouté les conseils d'Arnaud parce que sinon ils auraient certainement pris un gros mur sur le coin du nez un petit peu plus tôt que prévu Donc c'était bien sympathique.

  • ARNAUD

    Encore frappé. Mais c'est vrai que ce parcours est atypique, parce qu'on sait tous que le dénivelé qui est annoncé et la réalité d'un parcours, ça n'a souvent rien à voir. Mais ce retour par cette route qui s'appelle Broadlands Street, quand vous rentrez sur Taopo, c'est vraiment une partie qui est extrêmement compliquée à gérer, parce que c'est du faux plat montant tout le long. Leur vêtement, comme on l'avait expliqué, est vraiment tout pourri et en général il y a un léger vent de face. Et à la fois sur la course femme et à la fois sur la course homme, on a vu que cette partie-là, elle avait joué un rôle super important. Taylor Neeb attaque le bas de la bosse de Broadland avec 2,40 d'avance sur le reste du groupe. Elle pose le vélo en transition 7 km après avec 4mn24 sur Kat Matthews. Donc elle a vraiment fait son écart, ils avaient vraiment identifié cette partie-là du parcours comme étant une partie qui pouvait faire des écarts phénoménaux. Et derrière, elle reprend quasiment deux minutes en l'espace de 7-8 kilomètres à des cyclistes comme Kat Mathieu, comme Imogen Simone, donc des filles qui quand même savent rouler. Et ça a été super bien joué de leur part. Et l'écart qu'elle avait en transition, il avait été aussi super bien anticipé parce qu'elle serait arrivée avec une trente de mois en transition. Ça n'aurait pas été la même musique parce qu'elle aurait eu rapidement quatre matchs qu'il aurait eu en ligne de mire. Et moi, il y a vraiment quelque chose qui m'a frappé, c'est la partie transition qui était bien filmée avec les caméramans qui étaient placés au niveau des athlètes qui arrivaient. On a vu Taylor Nib qui est parti, qui s'est changé et qui est parti rapidement. à son rythme habituel, c'est un métronome. Et derrière, on a vu Cat Matthew sortir, donc Imo par deuxième, on a vu Cat Matthew sortir de transition avec The Eyes of the Tiger. C'était vraiment, elle avait le regard noir, elle était déterminée. Elle m'a fait penser à quelqu'un. Elle n'a jamais été désarçonnée par le fait qu'elle était à 4'30 derrière la tête. Elle est partie comme si jamais Taylor Neeb était 40 secondes devant et que la chasse était ouverte et qu'elle était partie. C'est vraiment une compétitrice hors pair. Elle finit deuxième, elle gagne la série et repart avec 200 000 dollars. Et franchement, je pense que s'il y a bien une athlète qui méritait la gagne sur ce jour-là, c'était elle. Parce qu'elle a été là tout le long, elle a été présente dès la sortie de la natation. Elle a mis la pression en vélo, elle a fait ce qu'elle pouvait avec les moyens du jour. Et derrière, en course à pied, elle n'a simplement jamais lâché l'affaire. Et je pense que si Nib avait eu le moindre coup de mou, elle aurait levé le pied ne serait-ce que 30 secondes. Elle serait revenue juste derrière elle et elle aurait fini par la croquer.

  • MIKA

    On voyait qu'elle était en mission sur cette journée-là. C'était intéressant parce que, pour une fois, sur les laps, ils étaient très réguliers. Il y en a eu beaucoup. Il y a des courses sur lesquelles il y a un ou deux tapis de course. Là, je ne dis pas que c'était tous les kilomètres, mais pas loin. Par contre, on a vu l'évolution. Effectivement, c'était millimétré. Il ne fallait pas que Taylor Nee ait un gros coup de mou, un petit coup de mou. Sinon, elle se faisait croquer à tous les coups. Je pense qu'elle a senti la pression. À mon avis, elle aurait pu remettre un coup de rein. Mais il ne fallait pas que le coup sur le casque soit trop gros. Et ça, c'est la fin de course. Ça a été très joli. Petit coucou aussi à Imo Simmons, qui finit avec la médaille en chocolat, mais qui fait une superbe course. Elle pose le vélo juste derrière Taylor. Et devant Kat Matthews, elle est plutôt très solide sur la saison. Et on voit que c'est sa progression. De saison en saison, elle progresse. Et je pense que d'ici 2025-2026, Imo va aller plus que les chatouiller et plus que les embêter. Sur le half en tout cas, elle est vraiment très solide.

  • ARNAUD

    Et puis Imo, elle a fait une course à la Imo, sortant très proche de la natation, un vélo derrière où elle est rapidement revenue sur la tête. Le parcours, contrairement à ce que je pensais, ne se prêtait peu. En fait, ce n'est pas que le parcours se prêtait peu à des échappées, c'est que les 10 mètres de drafting... On parle de 12 mètres, mais c'est roue avant, roue avant, donc techniquement il y a 10 mètres entre les deux vélos. Sur des parcours qui sont comme ça, même vallonnés, mais avec des grandes lignes droites, on a vu à la fois sur la course femme et sur la course homme, qu'en se déplaçant à 40 km heure pour les femmes et 45, 46 pour les mecs, il est impossible de sortir quelqu'un qui est assis à 10 mètres dans votre roue, parce que l'avantage en termes de gain aéro... d'avoir quelqu'un devant vous, il est vraiment trop gigantesque, et ce n'était simplement pas possible, parce qu'il y avait quand même de la puissance sur le vélo. La seule qui a réussi à s'échapper, c'était l'ornible. Et c'est vrai qu'à la sortie de l'eau, quand elle a passé le groupe de tête Sarah Perez-Sala, Sarah a essayé de rester dans ses roues pendant 5,50 m, et puis derrière, elle a vite compris qu'elle allait se faire sauter le caisson comme il fallait, et que ce n'était pas l'occasion. Elle me fait vraiment penser à Daniela Ryf, Taylor Nipkot, quand elle est sur le vélo. Tu as vraiment l'impression qu'elle dégage une puissance phénoménale. Les filles ont quand même un sacré problème avec cette athlète, avec un tel talent. Elle est déjà très jeune. Elle sort dans le paquet de tête de la natation. C'est de loin la meilleure cycliste parce qu'on n'a jamais vu quelqu'un la challenger sur le vélo. et aujourd'hui elle court au niveau des meilleurs. Et on se rend compte que sa puissance à vélo, ça a un impact sur le reste de la course au niveau des autres filles qui veulent essayer de suivre. Et on a bien vu Julie Deron qui s'est fait littéralement fondre la culasse en essayant de rester avec les filles, et que derrière elle a complètement explosé et elle finit loin. Et pourtant moi je l'avais placée sur le podium, mais je pense que rouler... au niveau ou à proximité ou à un jeté de pierre de telle ornib aujourd'hui, ça vous met dans un territoire qui est le même que d'essayer de rouler avec sa melaie de l'eau sur un half ou sur un full. Et vous savez qu'il est possible que vous restiez avec, mais il est surtout possible que ça finisse en pleurs.

  • MIKA

    Et puis, les vitesses de déplacement sont terribles et les écarts sont assez expressifs. 4 minutes sur 90 bornes, ça en fait des secondes au kilomètre. Et quand on la voit passer, Il y a deux faciès différents. On voit Taylor, en début de course, on dirait qu'elle est en contrôle, alors qu'elle roule à 40 km heure, dans des circonstances où il n'y en a pas beaucoup qui pourraient rouler à cette allure-là. Et elle ne change pas d'allure jusqu'à la fin. Comme tu l'as dit, elle a identifié le point dur à la fin, et le point dur, c'est là où elle appuie un gros coup de marteau, au lieu de gérer. Donc au départ, dans la tête des concurrentes, ça doit être compliqué de se dire comment on va gérer ce souci-là aujourd'hui.

  • ARNAUD

    Moi, j'aurais été curieux d'avoir accès aux fichiers puissance de Taylor Neeb, surtout dans cette partie finale avec l'écart qu'elle a fait. Parce que faire un écart si proche de la transition, on sait tous que ce n'est pas vraiment la chose à faire. On sait tous que quand on arrive à proximité de la transition, les 4, 5, 6 derniers kilomètres, en général, on a plutôt tendance à lever le pied, assurer la nutrition. elle a vraiment mis le doigt où ça fait mal, elle a mis le doigt dans la blessure et puis elle a tourné le doigt. C'était vraiment calculé, posé et je pense que ça avait été réfléchi. L'idée était vraiment de faire un écart pas mal sur la première partie et puis vraiment d'enfoncer le clou sur cette partie-là. Et stratégiquement, c'était vraiment fait de main de maître.

  • MIKA

    Est-ce qu'elle avait calculé que Kat Matthews allait courir aussi vite que ça ?

  • ARNAUD

    Non, je ne pense pas.

  • MIKA

    Parce qu'elle nous fait une course à pied, Kat Matthews de Maboule. Elle reprend presque 2 minutes 40 ou 2 minutes 50, ce qui est énorme sur Taylor Nibs, même si elle a peut-être géré, parce qu'elle avait beaucoup d'écarts. Mais il fallait pouvoir courir aussi vite. C'est la seule, je crois, en termes de temps de course à pied. Elle nous fait une course de ouf.

  • ARNAUD

    Il y a une autre athlète qui doit courir une 14, je crois, qui fait le meilleur temps pour sa pied. Mais je ne sais plus ce que Kate Matthew, mais qui était plus loin dans le classement. Elle doit finir, ça doit la faire échouer vers la 11e place, je crois, de l'autre athlète et je ne me rappelle plus son nom. Mais Kate Matthew, elle est vraiment... Rappelle-toi, on l'avait vue quand ils avaient fait le sub 7, sub 8. Elle était partie juste derrière Mince. triathlète suisse dont j'ai perdu le devant non non non tu sais qu'elle était championne olympique ça va me revenir qui était aussi coaché par par bret sutton a été plusieurs fois médaillé aux jeux olympiques qui finit 2 derrière gwen jorgensen à à rio Nicola SPIRIG voilà exactement et je sais plus ce que je voulais dire

  • MIKA

    On parlait sur la course à pied.

  • ARNAUD

    Oui, sur la course à pied. Elle était, quand il y avait eu le Sub-7, Sub-8, tu te rappelles, c'était Kate Matthews qui avait été appelée en remplacement avec Nicolas Spirig. Et tout le monde se disait qu'elle allait être bouffée tout cru. Et Nicolas Spirig, c'était vraiment une athlète qui était connue et reconnue comme étant une des meilleures coureuses à pied du circuit. Enfin, c'est pour un et deux Jeux Olympiques en ne sachant pas courir. Et elle avait repris Nicolas sur la partie course à pied. Et Kate, elle n'est pas faite comme une coureuse à pied. Ce n'est pas Ashley Gentle quand tu la vois courir. Mais je peux te dire que ça avance derrière. Là, les chronos, elle était d'une régularité métronomique où chaque kilomètre, on la voyait qu'elle grattait 5, 10 secondes régulièrement, systématiquement, à tous les écarts. En plus, moi, c'est une fille que je trouve qui est super agréable. Si tu veux, elle a toujours le sourire aux lèvres. Elle a fait une saison incroyable parce que c'est la seule athlète qui, dès le début de saison, elle avait annoncé qu'elle allait courir à la fois sur le circuit Tessant et à la fois sur l'Ironman Pro Series en essayant de jouer sur les deux tableaux. Elle finit quatrième sur le circuit Tessant. Elle sécure son créneau pour sa place pour l'année prochaine. Et elle gagne l'Ironman Pro Series. Bravo. Catherine Amathieu, vraiment une athlète jackpot au niveau pépette, au niveau tout ça. Je trouve que c'est vraiment très bien, c'est une athlète qui le mérite. Et puis elle est sympa, tu vois, elle arrive, elle était deuxième, elle ne tirait pas la gueule, elle était contente, elle a donné tout ce qu'elle pouvait, elle a fait le spectacle jusqu'au bout. Vraiment une superbe, superbe athlète. troisième place à

  • MIKA

    Ashley Gentle j'ai retrouvé le je suis désolé je te coupe, tu avais raison c'est Daniela Kleiser qui finit 19 au scratch elle fait 1h14 c'est la seule qui court plus vite, après derrière c'est 1h15 34, ça envoie quand même 1h14 sur un semi il ne faut pas se reposer et donc Ashley Gentle qui court elle 1h16 qui finit sur le podium elle met quand même 2 minutes à

  • ARNAUD

    Gentle Et Gentle, les rares moments où on l'avait à l'image, elle n'amusait pas la galerie non plus. On voyait qu'elle était dans le dur, mais elle a vraiment fait l'effort. Si tu veux, c'est un peu le podium qu'on avait prédit. C'était les trois filles qui étaient... Il n'y a que Julie Deron qui explose et qui passe un petit peu à la trappe, qui ne finit pas sur le podium ou dans le top 5. Mais les costauds sont là. Imo Simons, Gentle, Kat Matthews et puis Taylor Neeb. bravo les filles si tu veux je serais coach aujourd'hui d'une athlète professionnelle femme qui cherchait à se positionner elles ont vraiment un gros gros soucis avec une Taylor Nib dans les pattes il se retrouve vraiment dans la situation où il y avait Daniel Arif qui était vraiment un cran au dessus sur Ironman et sur 73 Taylor Nib elle a 24 ans c'est son troisième titre de championne du monde 73 en 3 ans.

  • MIKA

    T'es la seule, je crois, qui fait ça aussi jeune. Et faire le doublé comme ça sur deux circuits parallèles, c'est... comment faire ? Comment faire ? Au départ, Ashley Gentle, elle doit avoir mal à la tête parce que c'était quand même l'athlète dominante. Elle était partie pour essayer d'avoir une espèce de régularité sur le top. Et puis là, cette année, elle se fait systématiquement. Je crois que c'est une fois en début d'année où elle finit sur la plus haute marche. Et après, derrière, on la présentait comme la queen du 70.3. Et d'ailleurs, systématiquement, quand il y a Taylor Nee, elle se fait cirer. Je pense qu'elle a aussi mal physiquement que mentalement, parce que ça doit être compliqué de se dire, mince, là, j'ai un petit caillou dans la chaussure, comment je vais pouvoir m'en débarrasser ?

  • ARNAUD

    Elle a apporté des changements à Ashley Gentle, parce que dès le milieu de la saison, elle a identifié que... ils avaient tous un problème avec Taylor Nib sur la partie vélo, et elle a changé de coach, et elle a pris un coach aujourd'hui spécifique vélo, pour essayer de redevenir plus forte que ce qu'elle est sur le vélo, sans que ça impacte son énorme avantage sur la course à pied. Donc c'est vachement intéressant de voir des athlètes de top niveau mondial qui sont proactifs sur la réaction, en se disant qu'il y a vraiment quelque chose qu'il faut qu'on change, parce que Taylor Nib est là, elle est là pour rester, et elle est là pour durer. On n'a jamais entendu d'une Taylor Nibb qui était blessée. Son plus gros point noir, c'est que ce n'est pas la meilleure athlète pour tenir un guidon et qu'elle a souvent tendance à aller embrasser le goudron. D'ailleurs, il y avait une interview qui était intéressante où elle parlait des Jeux Olympiques à Paris où elle tombe trois fois quand même pendant l'épreuve du chrono, avant la partie du triathlon. C'est vrai que c'était un jour où il pleuvait ou des choses comme ça. Donc elle n'est pas très à l'aise à vélo, mais sur des parcours comme ça, qui sont peu techniques, de par le cheminement du parcours, moi je ne vois pas une autre femme aujourd'hui sur le circuit qui soit à même de rivaliser avec elle.

  • MIKA

    Je voudrais qu'on revienne deux secondes sur ce que tu viens de dire, parce que moi je me dis, si jamais, alors avec des si on ne refait pas rien, Mais si jamais elle ne fait pas le vélo, ou qu'il n'y a pas les conditions sur le circuit vélo, parce qu'il faut se rappeler quand même qu'elle est tombée trois fois pendant le chrono, est-ce qu'elle a le même comportement sur la course en tri ? Et est-ce que le résultat final est le même ? Parce que Taylor Nibre restera quand même Taylor Nibre, et à un moment donné, elle était dans le game. Si le vélo du chrono ne lui met pas les freins un petit peu, parce que mécaniquement, je ne sais pas si......

  • ARNAUD

    Et quand tu t'en mets une, le lendemain, tu roules quand même moins fort.

  • MIKA

    Exactement. Pour ceux qui ont eu le bonheur d'aller embrasser le goudron à un moment donné sur le vélo, on sait très bien que quand on remonte dessus, on n'est plus le même. Là, elle ne s'en met pas une, elle s'en met trois sur sol mouillé. Et il ne faut pas oublier qu'à Paris, pour les jeux, le matin, les femmes...

  • ARNAUD

    Pour les femmes,

  • MIKA

    ça pleuvait. Pour les femmes, il n'y avait plus où il pleuvait au départ. Et le sol était mouillé. Alors, sol mouillé, pavé, la Seine... Non, je ne vais pas remettre un ticket, mais... C'était quand même une course tout à fait particulière. Si le parcours était sec ou un tout petit peu différent, je pense que la course aurait pu être différente à la fin, avec une Taylor Nib qui aurait pu être un petit peu plus dans le game. Mais voilà, c'est quelque chose qui est assez important. Alors on dit qu'elle n'est pas à l'aise sur le vélo. Heureusement, parce que si elle était à l'aise, qu'est-ce que ça serait ?

  • ARNAUD

    Mais tu sais, c'est un petit peu comme son... Elle est... Tu sais, son comportement, t'as vu au niveau des interviews, elle est particulière, cette fille. Moi, je la trouve, j'ai vu quelqu'un qui mettait un commentaire, j'ai trouvé que c'était super bien tourné, elle est bizarrement attachante, tu sais. Et elle a ce côté presque un petit peu autiste ou Asperger, d'une honnêteté, elle est brute de décoffrage, et moi, je trouve qu'elle apporte une énorme fraîcheur dans le monde du triathlon, qui est souvent très polissé. et c'est vraiment une belle athlète. On a vraiment beaucoup de chance d'avoir des athlètes comme ça qui soient dans notre sport avec un tel talent, parce qu'elle, elle déborde de talent. J'ai entendu parler qu'elle essayait de se qualifier pour Hawaï pour l'année prochaine, si ça a lieu à Hawaï, qu'elle fera un full en début de saison pour essayer de se qualifier. On parle peut-être de l'Afrique du Sud. Le parcours de l'Ironman Afrique du Sud, il ressemble un petit peu au parcours de Taupo ou Azetay. Et c'est des routes rugueuses, c'est du vallonné, c'est du vent et tout ça. Et si une Taylor Nib pose le vélo avec 12 ou 13 ou 15 minutes ou 20 minutes d'avance, ça risque de faire quand même pas mal de dégâts derrière. Parce qu'elle a clairement les capacités aujourd'hui et on voit que course après course, elle prend la mesure de son vélo de chrono. Je pense qu'il y a beaucoup de travail encore à faire sur sa position d'un point de vue aéro par rapport à d'autres filles. Quand vous voyez Gentle ou Nib, Gentle, on la sent en slip, on la sent super bien posée, on la sent super bien... que la position a été travaillée et réfléchie. Nib, elle est posée sur le vélo, on lui met une claque sur les fesses, c'est en avant Simone. C'est vraiment la puissance contre la finesse. Les filles, elles ont tout un sacré souci parce que je ne vois pas aujourd'hui qui dans le monde du triathlon pourrait rivaliser avec une Taylor Nib au moins sur le vélo. Elle est au niveau des meilleures en natation. quasiment au niveau des meilleurs en course à pied, et au vélo, elle est un cran au-dessus. Pas simple. L'équation n'est pas simple.

  • MIKA

    Quand on se remémore la course de Kona à Femmes 2023, s'il n'y a pas Lucie Charles, je pense qu'elle ne fait pas la même course et qu'elle ne s'écroule pas sur le marathon. Je pense qu'elle a voulu se caler un tout petit peu sur la nana qui était devant, parce que Taylor ne doit pas avoir l'habitude de se faire mener par le bout du nez sur le vélo. Elle était arrivée comme un cheveu sur la soupe sur son vélo de chrono. On voyait bien que c'était beaucoup moins fluide que Lucie Charles-Barclay. Et sur la fin, le marathon est un tout petit peu plus compliqué. Si elle ne fait pas cette erreur-là et avec toute l'expérience qu'elle a maintenant, j'imagine qu'elle va le gérer différemment. Mais sur du très très long, si elle transpose toute l'expérience qu'elle a fait cette année, je pense que ça va être festival. Et comme tu dis, elle est très jeune, donc on risque d'en manger pendant un petit moment.

  • ARNAUD

    Et puis, pour tous ceux qui ont déjà fait des Ironman, rappelez-vous votre première Ironman. Donc, son première Ironman à elle, c'était quand même connard. Elle est arrivée sur son première Ironman, sur un vélo de chrono qu'elle avait quasiment jamais roulé, sans aucune expérience en termes de nutrition sur la longue distance et se retrouver en tête. Imaginez-vous, rappelez-vous votre première Ironman et positionnez-vous en tête devant Patrick Lange sur la Queen K avec 3 ou 4 minutes d'avance. Et forcément, quand vous n'avez pas l'expérience, et on sait tous que plus vous allez sur le longue distance, plus l'expérience prend une importance croissante. Et surtout l'aspect nutrition, gestion de la température, refroidissement, gestion de vos allures et tout ça. Et Nib, pour moi, sa première expérience sur Ironman à Kona avait vraiment été remarquable d'un point de vue gestion de course. Et c'est là vraiment que moi je m'étais dit, on était vraiment face avec un athlète qui était exceptionnel, un athlète comme on le voit arriver une fois tous les 10 ans dans le monde du triathlon. Et je pense qu'on est parti pour en bouffer pour 10 ans.

  • MIKA

    Et tant mieux, tant mieux. Oui,

  • ARNAUD

    tant mieux.

  • MIKA

    Ce que tu disais c'était vrai, elle est bizarrement attachante. L'expression est super bien trouvée et puis ça va faire... On dirait qu'elle est toujours en train de se critiquer. Je pense qu'elle parlait elle-même d'avoir un syndrome de l'imposteur. Syndrome de l'imposteur à ce niveau-là, j'aimerais bien. Mais ça veut dire aussi que du coup, elle est toujours en train de se remettre en cause, toujours en train de chercher à progresser. Et quand on cherche à progresser, mais qu'on est déjà au sommet, et qu'on est sur la deuxième marche du podium, on se dit Il y a du boulot sur la planche, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire pour dénouer cette énigme-là ?

  • ARNAUD

    Elle joue à se faire peur en fait. tu la vois des fois dans son comportement et moi c'est un petit peu ce qui ressort c'est qu'elle est insécure et elle essaye de rajouter un facteur risque ou un facteur danger venant d'autres athlètes pour essayer de les rechercher de la motivation et de t'as jamais l'impression qu'elle a conscience de sa force quand elle va prendre le départ d'une course or cette année sur 2024 Elle a gagné tout ce qu'elle a fait, hormis au jeu, mais sur tout ce qui était moyenne distance, toutes les autres distances qu'elle a touchées, c'est vraiment un épouvantail.

  • MIKA

    à part sa course au jeu, globalement, sa saison 2024, ça va être compliqué d'aller la chercher. Donc bonne récup, parce que c'était quand même une saison bien dense aussi.

  • ARNAUD

    Oh là là, le travail, attends, on est mi-décembre.

  • MIKA

    Et ça recommence demain, parce qu'au final, l'Afrique du Sud, c'est demain. Donc il va falloir gérer ça. Tu parlais tout à l'heure de blessures, effectivement. C'est aussi à celles et ceux qui se blessent le moins. On voit Kat Matthews, on se rappelle, en début de saison, a été victime de crampes à cause de la chaleur. Je pense que tout ça, ça demande et récup, et analyse, et modification de l'entraînement.

  • ARNAUD

    C'est Charles qui allait courir l'Ironman de Nice. Rappelle-toi, on s'était posé la question, tout le monde s'était posé la question. Depuis, elle est sur cale. Il y a des lignes partout dans le garage.

  • MIKA

    Son mollet, lui, il n'a pas posé de question. Voilà.

  • ARNAUD

    Donc, la gestion de... de la durée et vraiment on a tendance à s'orienter aujourd'hui sur des saisons qui vont être de plus en plus longues et je pense que les athlètes qui vont arriver à gérer au mieux la durée et faire un choix stratégique en termes de course et c'est là que des filles qui ont vraiment la tête bien sur les épaules comme Kat Matthews, comme Imogen Simmons, au final c'est elles qui ressortent devant sur la fin de saison parce qu'il y a eu un moment où il y a eu un break qui a été choisi, parce qu'il y a de l'encadrement, parce que... Ce n'est pas du all-in sur toutes les compétitions. Et moi, je voulais dire un petit mot d'Else Visser parce qu'elle a annoncé au début de semaine qu'elle ne courait pas, qu'elle était vraiment trop fatiguée. Deux jours après, elle a refait une. Elle a quand même fait 16 courses. 5 fulls, 11 halfs ou 100.

  • MIKA

    Une course de 3 semaines globalement.

  • ARNAUD

    Il faut quand même être solide. Là, tu comprends qu'à la fin de saison, ça grinçait un peu et puis c'était plus top. Mais je trouve que ce triathlon féminin aujourd'hui, il est vendeur. On a vraiment des compétitrices qui sont de qualité. On a un mix entre des athlètes qui sont vraiment plutôt typiques orientés longue distance, des athlètes qui sont spécifiques sur le moyen de distance et des athlètes qui arrivent du court de distance, contrairement aux hommes dont on parlera. Aujourd'hui, celles qui sont devant sur les championnats du monde 73 et sur le T100, ce sont des athlètes typiques moyenne distance. Alors que sur le moyenne distance course homme, ce ne sont que des athlètes courte distance qui trussent le podium. Donc il y a vraiment une vraie différence entre l'aspect masculin et l'aspect féminin dans le triathlon moyenne distance, où aujourd'hui il y a vraiment une spécificité avec des athlètes spécifiques qui ont développé. des techniques d'entraînement et de compétition propres à elles qui les rendent quasiment imbattables sur la moyenne distance. Parce qu'à part Julie Deron, qui est venue jouer le trouble fait sur le circuit Tessant, on n'a pas d'autres athlètes typiquement court distance qui sont venus impacter de façon durable la saison sur le moyenne distance.

  • MIKA

    Julie Deron qui fait 3x2 sur le circuit Tessant. Elle est arrivée, certes, après la prépa olympique, mais... Par contre, elle a déjà un petit peu les clés du système. L'école Brett Sutton, elle laisse quand même pas beaucoup de surprises non plus là-dessus. Parce que Brett, il doit savoir faire un tout petit peu avec les athlètes féminines. Donc, il y avait de la surprise sans avoir de surprise. Maintenant, le plateau va être magnifique. Que vont faire les athlètes en 2025 ? Est-ce qu'elles vont tirer les leçons de 2024 entre ceux qui ont... qu'on met de l'huile partout dans le garage et celles qui ont ciblé et qui ont réussi l'avenir nous dira c'est vrai que le circuit T100 financièrement c'est super intéressant par contre c'est un choix stratégique parce qu'entre les déplacements, la fatigue, le nombre de courses c'est pas donné à tout le monde de pouvoir assurer ça et même si ce ne sont que entre guillemets des courses de 100 km globalement c'est quand même un circuit dense il suffit de regarder ceux qui ont voyagé là pour aller d'un côté que ce soit à Hawaii ou à Taopo Le décalage horaire, il fait mal à la tête. Quand on le prend 8 fois dans la tranche sur une saison, entre la récup, les courses, le décalage horaire, les déplacements, la fatigue, oui, ça peut être financièrement intéressant. Mais physiquement, vouloir jouer sur plusieurs tableaux, je pense que c'est très risqué. On verra. On verra ce que, à la fois chez les hommes et chez les femmes, parce qu'on n'a pas parlé encore de la course des hommes. Mais les deux, à mon avis, vont avoir besoin de choisir et de sélectionner. On voit bien que ceux qui ont essayé de jouer sur les deux tableaux, Personnellement, à part 4Mathieu, je ne vois personne qui s'en est bien sorti.

  • ARNAUD

    Non, c'est vrai. Et puis, si tu veux, on voit déjà que pour 2025, il y a certains athlètes qui annoncent une spécialisation sur un circuit ou l'autre. Les Norvégiens ont clairement annoncé que leur choix pour la saison, c'était l'Ironman Pro Series et qu'ils n'iraient pas courir. Ils ont dit non au circuit Tessant, simplement parce qu'ils comprennent qu'il y a un moment où on ne peut pas être partout à la fois et on ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois. Et le niveau dans ces compétitions-là, que ce soit l'Ironman Pro Series, que ce soit le circuit T100, demande un investissement tel qu'il y a un moment où tu es obligé de faire des choix. Et comme tu dis, il n'y a pas que la partie compétition, il y a toute la partie autour. Parce que regardez avec le T100 l'importance qu'ont pris les communications médias d'avant-course. Tout ça, c'est un temps qui doit être consacré. Parce que c'est vachement important, parce que c'est ce qui fait fonctionner le truc. Aiden Wilde, dans la semaine avant les championnats du monde de Taopo, il disait qu'il avait 10 interviews par jour, 10 contacts médias par jour. Alors que ce soit le journal local, que ce soit tel podcast, que ce soit la télévision, que ce soit l'Ironman Pro Series. Donc ça veut dire qu'à chaque fois, il faut être là, il faut être prêt, il faut être préparé. Et tout ça, au final, c'est des choses qui vous drainent. Et on ne fait pas des... On ne fait pas du tennis où les mecs ont un match tous les deux jours où ils passent deux heures et demie sur le cours. Le niveau d'intensité que l'on a aujourd'hui dans le monde du triathlon va nécessiter à ce qu'il y ait peut-être un niveau supplémentaire en termes de professionnalisation qui soit fait. Et pour moi, une des conséquences principales, c'est qu'on va avoir une beaucoup plus grande spécialisation de certains athlètes. Peut-être que certains athlètes vont dire, cette année je suis sur le circuit T100 et l'année prochaine je ferai l'Ironman Pro Series parce qu'il y a telle ou telle course que je veux faire. Et il ne faut pas oublier non plus que les gars sont là aussi pour mettre du pain sur la table et que des circuits comme le circuit Ironman Pro Series, vous n'avez rien de garanti sauf si vous vous finissez dans le top 15. T100, si vous êtes dans le top 10, vous êtes sûr que vous êtes plutôt bien assis financièrement pour l'année. Les contrats T100 de cette année, on est entre 70 et 120 000 euros par athlète. Donc, si vous êtes dans le top 10, même 70 000 par an, vous savez que vous êtes plutôt pas mal.

  • MIKA

    Sur les circuits avant l'arrivée T100, 70 000 euros par an d'assurés, il n'y a pas beaucoup d'athlètes qui pouvaient se targuer d'avoir ça sur le compte en manque. Donc, effectivement, financièrement, tu ne vois pas la saison de la même manière. Oui,

  • ARNAUD

    plus les athlètes. qui sont relativement intelligents aujourd'hui monnaient vis-à-vis de leurs sponsors le fait qu'ils prennent un contrat Tessant. Il y a des athlètes Canyon et aujourd'hui Canyon crache au bassinet la moitié du contrat Tessant. Si jamais ils se positionnent dans le top 10 à la fin du contrat Tessant parce qu'en termes de lisibilité, d'impact média, c'est gigantesque. Aujourd'hui ce qu'a fait le Tessant par la qualité de leur retransmission la qualité de leur communication sur les réseaux sociaux fait en sorte que ce circuit a pris une ampleur en un an que je pense qu'on n'aurait pas tous imaginé qu'on allait voir. Et j'ai dit le mot, je suis désolé, je n'aurais pas dû parce qu'on va être obligé d'en parler, qualité de retransmission. Non mais ce qu'on a vu là, c'était, on ne va pas s'étendre parce qu'on en a déjà parlé, mais moi je pense que... Ce que l'on a vu là, ce qu'Ironman nous a servi, c'était indigne d'un championnat du monde. Déjà, le nombre de coupures publicitaires, c'était littéralement à se flinguer. Le niveau des commentaires, quand je parle de commentaires, je veux vraiment faire une distinction entre le noyau dur des commentaires, des commentaires que sont Lieto, Lovato et Didi Grisbauer, et les gens qui sont tournants, qui viennent se greffer autour. On a eu... Sur la course femme, il y avait Myrinda Carfrae et puis Laura Sidal qui étaient là en termes de… qui ont fait une pige pour venir faire des commentaires sur le truc. Et heureusement qu'ils sont là pour amener un petit peu de commentaires qui soient vraiment précis, qui soient clairs, nets et puis qui soient, comment dire en anglais, insightful, mais qui vous apportent quelque chose. Parce que franchement, la paire Grisbauer-Lovato, il faut vraiment les dégager, c'est vraiment plus possible. 50% du temps, ils étaient incapables de nommer les athlètes. 50% du temps. Donc les mecs, ils sont là. Ils sont payés par Ironman. Ils ne savent pas dire si jamais c'est Rico Bogan ou si c'est Kyle Smith. Ils nous ont quand même parlé de Kyle Smith à l'écran alors que c'était juste du snitch lag. Les mecs, ils ne sont quand même pas faits pareil. Il y en a un, c'est une armoire et l'autre, c'est… Enfin… Putain, c'est scandaleux. C'est scandaleux d'avoir ces mecs-là. Et moi, j'espère que Deru, il va regarder un petit peu les messages qui étaient postés. Moi, j'étais en live sur le live Ironman. Le niveau des commentaires, et je ne sais pas si vous avez vu, pour ceux qui étaient là, j'ai discuté à un moment, ceux qui ont dû voir passer mes messages, il y avait Will McCoy qui était là sur le… Will McCoy, pour ceux qui ne savent pas, c'est celui qui fait les commentaires sur le Super Try et sur la Super League. Will McCoy, c'est le top du top. du top en termes de commentateurs triathlon. Il connaît tout, il connaît tous les mecs. Et moi, je discutais en off avec lui et on discutait également sur le live. Je lui disais, putain, mais comment ça se fait qu'ils ne t'ont pas annoncé ? Il m'a dit, j'attends leur réponse et je suis prêt à prendre le micro à n'importe quel moment. Un truc de fou, un truc de dingue. C'était littéralement scandaleux ce qui nous a été servi en termes de qualité. Déjà, ils n'étaient pas informés. Ils passent leur temps à s'écouter parler. Il n'y a pas un commentaire qui tient la route. Il n'y a rien d'intéressant. La qualité des images, c'était diabolique. Je vous avais parlé que les routes n'étaient pas belles. OK, mais là, il n'y avait pas une caméra à stabilisation. Non, mais tu as vu le chantier ? Sans déconner, tu as vu le chantier ?

  • MIKA

    Je me suis dit, à un moment donné, je vais être malade. Parce que tu regardais les trucs, franchement, ça donnait le mal de mer. Et les commentaires, très rapidement, j'ai baissé le son. Parce que ça ne servait strictement à rien. Effectivement, si tu clignais des yeux pendant 5 minutes, tu pouvais passer de pure pub à pub. Donc tu regardais 3 heures, mais tu avais vu une heure et demie de pub. Non, c'est juste pas possible. Il faut vraiment qu'ils fassent quelque chose, parce que là, il y a quelque chose qui arrive en face. Le produit, certes, le T100, on peut en dire ce qu'on veut, mais globalement, en termes de retransmission télé, ça n'a rien à voir. On parle d'une 2 chevaux, d'une Ferrari, et là, je suis désolé, Ironman ne peut pas, avec la renommée qu'ils ont, qu'ils commencent à perdre, mais vraiment sérieusement.

  • ARNAUD

    se suffire de ça le produit là il est pas bon et pas mal vous êtes vous êtes mauvais pas qu'un mec comme deux rues qui a pris conscience que Kona était le le coeur de leur marché qu'il fallait effectivement ramener les courses à Kona parce qu'il y a quelque chose qui fonctionne pas j'arrive pas à comprendre que ce mec là qui est suffisamment intelligent pour identifier ça chez Iron Man se disent ah ouais vraiment là ce qu'on a fait c'était vraiment top quoi c'était de la merde le pire pour moi ça a été Sur la course, les premiers, deuxièmes, troisièmes passent la ligne d'arrivée. Et là, putain, il y avait Kyle Smith qui arrivait au sprint avec Rico Bogan derrière. Tout le monde était en train de regarder le tracking pour savoir où ça allait. Et là, il balance une putain de page de pub qui dure trois plombes. Moi, j'ai cru que j'allais passer la télé par la fenêtre. Ce n'est pas possible. Ce n'est plus possible. Ce niveau de nullité, je crois que c'est 27% du temps d'antenne qui était consacré aux pubs. Donc, comment tu veux… Moi, ce qui me dépasse le plus là-dedans, c'est que comment... Si tu prends des gens comme Oka ou AG1 ou n'importe... Comment ces gens-là peuvent accepter de donner de l'argent quand tu sais que, un, leur transmission, elle est pourrie, deux, les commentaires sont pourris. Je veux dire, putain, Vinfast, on en a eu combien, les Vinfast ? L'autre connasse, Elisabeth, qui court avec Tridot, là. Je veux dire, non, mais...

  • MIKA

    Eh bien, pour rien,

  • ARNAUD

    la pauvre ! Non, mais combien de fois ils nous l'ont servi ? Et puis, putain ! Ce bandeau Tridot, t'as vu ? Attends, le truc qui m'a flingué moi. Donc Wild, on va en parler de la course, Wild, il était dans les cordes, on se demandait s'il allait voir la ligne d'arrivée, et sur le bandeau Tridot, il y avait marqué littéralement, il faudrait qu'Aiden Wild accélère un petit peu, parce que sinon, il risque de se reprendre avant la fin de la course à pied. Le mec, il était à la rue complète, il ne se voyait plus les mains, il y avait Yellegins qui arrivaient en courant à 3 km. à 3 minutes au kilomètre derrière, mais par contre, il fallait qu'il réaccélère un petit peu. Non, mais putain, il faut qu'on arrête. Si c'est ça l'intelligence artificielle, alors franchement, je vais te dire, on n'a pas de risque.

  • MIKA

    On est serein.

  • ARNAUD

    On est tranquille, on est bien.

  • MIKA

    Juste, je voulais apporter une petite précision. On est en train de parler des commentaires en anglais, d'origine, sur Iron Man YouTube. On n'est pas en train de parler des commentaires parce que, par contre, une chose positive, C'est que apparemment la diffusion avait lieu aussi sur l'équipe 21 en direct avec des commentaires en français. Et apparemment c'était Charlotte Morel qui était aux commentaires. Donc moi je suis désolé, je n'ai pas regardé sur l'équipe 21. Mais j'ose imaginer que, et c'est sans difficulté, les commentaires devaient être au moins de la part de Charlotte de meilleure qualité. Et ce n'était pas compliqué mais on connaît Charlotte, on sait qu'elle parle correct. Donc il y a des grandes chances pour qu'en français et pour des gens peut-être qui découvraient ces courses-là, ça soit qualitatif. Mais en tout cas, sur le broadcast d'origine sur le site Ironman, comme tout le reste de la saison, zéro pointé. Et revoyez votre petit monsieur.

  • ARNAUD

    Attends, le truc qui m'a vraiment fait un deuxième trou, c'était une dinguerie. C'était à un kilomètre et demi de la fin. Yele Gins était en train de fondre sur Aiden Wilde. Il allait le doubler, on voyait à l'écran. Et là, il te balance l'interview de Kat Matthews. Évidemment qu'on la voulait l'interview de Kat Matthews, mais pas à ce moment-là. Et puis, c'était Welchie qui était au micro qui lui parlait. Et t'entendais Myrinda Carfrae qui essayait de dire derrière, qui essayait de revenir pour dire, attends, mais il y a quelque chose qui est en train de se passer. Il nous balançait 4 matchs. Et même la pauvre Kat, elle était super mal à l'aise. Il lui posait des questions. T'avais le fait de course de la course homme, le fait de course. Le mec, le vainqueur est en train de se faire passer. Le vice-champion olympique est en train de se faire passer parce qu'il a pris une cartouche. Putain, on te balance une interview. Non mais, je veux dire, non mais, enfin bon.

  • MIKA

    Arrête, il ne va plus te rester de cheveux après.

  • ARNAUD

    Non mais. Enfin bon, voilà, c'était la suite logique. C'était dommage parce que...

  • MIKA

    Allez, viens, on parle calmement de la course homme. Viens, on recommence au début, ça va faire redescendre la pression. Tu vas nous faire sauter la pile.

  • ARNAUD

    Non, mais j'en peux plus, tu sais. Et en plus, je m'étais mis devant la télé, j'étais en bonne disposition. Je me disais, voilà, allez, c'est bien, j'avais réussi à mettre ça sur la télé. J'avais... putain, c'était bien, j'étais bien posé, j'avais un chat sur les genoux. Des cacahuètes. La natation n'était pas finie. Le chat était déjà passé par la fenêtre et les cacahuètes, il y en avait plein le salon. Tu peux pas. Enfin, tu sais, il y a un moment, je me dis que je préférerais aller me faire faire une dévitalisation à vif que de regarder ça. C'est moins douloureux. C'est pas possible autrement. Bon, allez, course homme.

  • MIKA

    Course homme. Ah, mon Dieu. C'est pas facile tous les jours animer le podcast avec Arnaud je vous garantis c'est pas facile Tu ne vous avais pas l'image

  • ARNAUD

    On est obligé de s'énerver quand on est passionné si tu veux et tu sens même qu'il y avait de la frustration chez des gens comme Irinda Carfraie tu sens même qu'il y avait de la frustration chez Craig Alexander qui est venu et heureusement que oui il était là pour venir en rajouter à ce moment et puis faire des interviews de qualité mais comment on peut accepter aujourd'hui qu'une marque comme Ironman ait des commentateurs qui sont incapable d'identifier les leaders de leur groupe. Je veux dire, les mecs, les trifonctions, tu les connais, les vélos, tu les connais, tu sais chez qui les mecs ils sont. Il y a un moment où c'est pas normal de confondre des athlètes qui n'ont pas le même sponsor vélo. C'est pas normal. Il y a un moment, on est vraiment tombé dans l'aberration la plus complète et puis je pense, et c'est sans être méchant, mais je pense que Le duo Lovato-Griesbauer, il a vécu. Le nombre de critiques qu'il y avait en ligne, c'était gigantesque. Il y avait même un mec qui avait mis un commentaire que je trouvais. Il disait, ils nous font quand même chier à interrompre la diffusion des publicités avec des petites parties de triathlon. C'était tellement bien trouvé, mais c'était tellement risible. Enfin bref. Bon allez, course homme. C'est fini pour la partie broadcast. Voilà, la course homme, on a eu ce qu'on attendait, on a eu du spectacle, avec une course qui au final a été quand même limpide du début à la fin. Il n'y a pas eu d'énormes faits de course. Et c'était un petit peu le miroir de la course femme quelque part, puisqu'on avait des forces en présence avec des athlètes de renom, Aiden Wilde, Rico Bogan, les champions en titre. Kyle Smith qui était le local de l'étape, à savoir Caden Wild est né et agrandi à Taupo, donc pour lui c'était vraiment sa course, une énorme pression évidemment sur ces mecs-là. Léo Berger qui faisait sa première participation au championnat du monde 73, Mathis Margirier, Justus Nischlag, c'était vraiment un inventaire à la prévère au niveau des athlètes. Personne manquait, peut-être hormis Sam Long, Lionel Sanders, Sam Ledlow et puis quelques autres grosses pointures françaises. Mais je pense qu'au niveau de la start list, on avait vraiment le who's who du triathlon mondial moyenne distance avec la grosse interrogation qui était comment Aiden Wilde allait performer. Lui, si tu veux, il n'était pas venu pour enfiler des perles, il était venu là pour chercher la gagne. Il avait annoncé qu'il allait courir une 5. Je veux dire, voilà, c'était... Alors déjà, ça m'avait surpris parce que... Connaissant un petit peu le parcours là-bas, l'Ironman de Taopo, ça n'a jamais été une course qui était super rapide sur la partie course à pied, contrairement à d'autres Ironman. Moi, je l'ai fait cinq fois la course là-bas. C'est vraiment, la partie course à pied sur le bord du lac, c'est vraiment difficile et on en parlait un petit peu en off avant. Pour ceux qui ont regardé le live, quand on voyait cette longue ligne droite qui était filmée depuis le haut, à la fin, vous voyez Wilde qui arrive, qui commence à courir un peu de travers avec... Il y a les Guinness qui arrivent plein pente derrière et puis Berger qui apparaissait 400-500 mètres encore derrière. La caméra, effectivement, elle écrasait, mais toute cette partie-là, elle est en faux plat montant. Et c'est à peu près du 2%. Et quand vous courez à 3.10, 3.12, 3.15, que vous attaquez cette partie-là montante à 2%, pour peu qu'il y ait un petit peu de vent, vraiment, ce n'est pas facile. Cette partie-là, sur l'Ironman de Taupo... La boucle a fait 14 km au lieu de faire 10 comme eux ce qu'ils faisaient. Et on l'a fait trois fois. Et je peux vous dire que la deuxième et la troisième fois, cette partie-là, vous la montez beaucoup moins vite que la première. Et c'est vraiment un parcours à pied qui est difficile. Moi, il y a plusieurs choses qui m'ont surpris sur la course homme. C'est déjà la construction de ce groupe en tête de la course. Ils étaient huit ou neuf, les mecs, je ne me rappelle plus. qui étaient tous assis bien sagement à 10 mètres. Parfois, il n'y avait pas vraiment 10 mètres. Il y avait quand même souvent le Race Ranger qui clignotait. J'ai trouvé que c'était un petit peu limite. Mais on se rend compte effectivement que sur une course comme ça, la différence entre 10 et 20 mètres, si on fait le parallèle avec les courses Challenge ou T100, quand ça roule à 45 km heure, que vous êtes assis en deuxième, peut-être encore plus, quatrième, cinquième ou huitième position, vous êtes derrière, vous faites de la patinette et c'est impossible de s'échapper devant. On a vu plusieurs tentatives d'attaque. Rico qui s'est mis devant, qui a mis tout le monde à la planche. Matisse, pourtant Matisse sur le T100, on l'a vu arriver à s'échapper. Matisse, il a fait plusieurs courses, je ne sais plus laquelle c'était. C'était à Miami, pourtant qui était plat de chez plat. Ou à Miami, il arrive à s'échapper et puis se barrer devant. Là, vous avez les mecs qui sont assis à 10 mètres dans la roue derrière. Et là, il n'y a personne qui se barre. Et je trouve que d'un point de vue spectacle, c'est vraiment quelque chose qu'Ironman devrait réfléchir à amender parce que les 10 mètres, ils ont vécu. Les 10 mètres étaient peut-être acceptables à l'époque où ça roulait à 39 ou 40 km heure de moyenne. Aujourd'hui, à 45 km heure, quand vous avez un train comme ça de 8 mecs qui se déplacent, si on avait les valeurs en puissance de celui qui est à l'arrière. je suis sûr qu'il y a 40 à 50 quads de moins sur le truc. Et là, c'est impossible de le sortir de votre roue.

  • MIKA

    Et tu parlais de faits de course avec une course limpide tout à l'heure. C'est la seule chose sur laquelle je voulais revenir. Donc, les deux faits de course du vélo, c'est le premier sur la fin du parcours. Un Matisse qui se prend un carton sans que tout le monde soit au courant, même pas les commentateurs. Et du coup, je pense que lui, ça le sort de sa course. Il était là certainement pour jouer un petit peu plus devant. Et quand tu prends un carton, alors qu'au final... Il a le droit d'avoir un sentiment d'injustice assez important, parce qu'ils auraient pu tous en prendre un à un moment donné.

  • ARNAUD

    Si tu veux, on n'a pas su pourquoi c'était le carton.

  • MIKA

    On ne sait pas quand, on ne sait pas pourquoi.

  • ARNAUD

    C'était littering, c'était drafting, on ne sait pas. Moi, on m'a dit qu'il aurait franchi une ligne blanche. Je veux bien savoir où, parce que la route était fermée dans les deux sens de circulation. C'est inacceptable que ni les commentateurs, ni le live... informe sur le fait que tel ou tel athlète est pris un carton et que pour la raison du carton et les quatre minutes de carton de pénalité aujourd'hui il faut absolument qu'ils Ausha ça parce que sur un 73 ou sur une course t100 on a bien vu t100 ils ont fait le move directement dans l'année ils sont passés de trois à une minute parce que trois minutes vous êtes la course elle est terminée quoi et là quatre minutes on n'en parle même pas donc je pense que sur les courses de drafting aujourd'hui Et peut-être encore plus aujourd'hui avec les vitesses et l'avantage du drafting, peut-être même qu'un stop and go pour la première infraction, le mec il descend, il met le pied à terre, il remonte sur le vélo, le reste du peloton il a pris 30 secondes. Avant de reprendre 30 secondes à des mecs qui sont devant et qui vissent à 46 km heure quand vous avez le gros Rico qui est là à plat vente sur le vélo, à mon avis ça ne rentre pas derrière. Une minute pour la deuxième infraction et puis des culs pour la troisième infraction et puis on n'en parle plus. Et en plus, ça ramènerait du spectacle parce que là, on s'est vraiment rendu compte sur un parcours qui était pourtant pas facile, où les mecs, c'était impossible de les décramponner derrière.

  • MIKA

    Et ça, c'était donc le premier fait de course très important. Et ce que tu dis, c'est très juste. Maintenant, le deuxième fait de course, pour moi, finalement, ce n'est pas un fait de course, mais ça en est devenu un. C'est le choix stratégique de Léo d'aller jouer devant. Autant Mathis, c'est son jeu, puisque sa grosse force, c'est le vélo. Et il a besoin de fatiguer tout le monde pour la course à pied, parce que, sans vouloir lui faire d'injures, je pense que ce n'est pas le meilleur coureur du peloton présent ce jour-là. Il avait Eden Wilde, il avait certainement un Léo, il avait des gens qui sont susceptibles très fortement de pouvoir courir plus vite que lui. Donc il avait besoin de ça. Léo faisait partie des meilleurs coureurs potentiels au départ. Léo, Yele, Eden, tout ça c'était des gens qui courent déjà sur le cours, ils se voient toute l'année et ils savent très bien que ça peut courir très vite. Et Léo prendre les commandes, et justement en sachant ça, en sachant que la règle des 10 mètres avance, avantage quand même de manière assez sérieuse. Les gars qui sont 5e, 6e ou pire, parce que quand on regarde bien la diffusion télévision, je suis désolé, Yele Gins, je ne l'ai pas vu sur l'avant de la course.

  • ARNAUD

    Pas une fois.

  • MIKA

    Pas une fois.

  • ARNAUD

    On ne l'a pas vu.

  • MIKA

    Et pour être capable de courir ce qu'il a couru, il a joué le jeu, il s'est mis à 10 mètres certainement, peut-être à 9, peut-être à 11, mais il a été sage. Et quel est l'intérêt d'aller prendre la course, la tête d'un peloton de 8-9, quand toi tu es en position de gagner ? Le groupe se bouge à 45 km heure. Est-ce que tu es capable de rouler à 47 pendant deux heures ? Fais-le, fais-le. Fais-toi une Rico, fais-toi une Matisse. Mais eux, ils le font toute l'année sur le T100 ou sur des Alpes. Là, cette année, Léo, même s'il a fait une très belle course, je pense qu'il avait le potentiel de gagner, mais pas en faisant ce choix-là.

  • ARNAUD

    Je n'ai pas du tout compris, parce qu'il a fait les 20-25 premiers kilomètres où il était devant et ça ne rigolait pas. Après, je me suis dit qu'est-ce qui peut faire que ce mec-là soit allé se positionner devant. Et pour moi, il y avait deux choses. La première chose, c'est une erreur stratégique. Ça peut arriver à tout le monde. La deuxième chose, c'était de durcir la course le plus tôt possible sur la partie qui était relativement ballonnée pour éviter que des mecs comme Rico et Matisse arrivent à se faire la malle. Et je pense que j'aurais tendance, parce que Léo, c'est quand même un mec qui est brillant, je pense que l'idée était certainement plutôt là de se dire je vais me mettre devant. Je vais fixer le tempo. Premier avantage, je n'ai pas de risque de prendre un carton sur la partie du début qui est toujours un petit peu folle au niveau des positionnements dans le paquet. Et deuxièmement, en rendant la course super dure dès le départ, dès le début, on va limiter le risque de formation d'une échappée, de gars genre d'un Bogaine qui se barrait avec un Justus Nischlag, parce que les deux sont quand même allemands et je peux vous dire que c'est sûr qu'ils se parlent entre eux. d'un margirier avec un Rico Bogaine, ils se barrent et qui au final vont poser avec deux minutes d'avance sur tout le monde. Et je pense que l'idée de Léo était plutôt celle-là. Si ce n'était pas celle-là, je pense que c'était une erreur stratégique parce qu'effectivement, on a vu tout de suite, dès le départ de la course à pied, que ce n'était pas vraiment le Léo qu'on avait l'habitude de voir. Il lui a fallu quand même 3-4 kilomètres pour se mettre dans le rythme. alors qu'on a vu un Aiden Wilde qui est parti. Aiden Wilde, il est parti, premier kilomètre, 2,57, les amis. Donc ça, c'est quand même du jamais vu.

  • MIKA

    Alors, ça, c'est vraiment... Ce qu'on a vu, c'est ça. On s'est dit, tiens, Léo, il pose le vélo, il ne part pas aussi vite que tout le monde. Est-ce que c'est lui qui n'est pas parti à la même vitesse, il est parti moins vite ? Ou est-ce que c'est volontairement, il ne s'est pas mis dans le rouge au départ ? Parce que Léo, quand on regarde bien, il a fait du steady. Il est resté... Et il est resté sur le même tempo du début jusqu'à la fin. Et j'ai trouvé ça plutôt intelligent et plutôt sage de ne pas vouloir se coller. Parce que sur le circuit WTCS, on sait très bien que le premier kilo c'est à balle et après advienne que pourra. Sur du half, tu peux te le permettre un petit peu moins. Et est-ce que Léo ne se sentait pas ni capable, ni l'envie d'aller se mettre la rate au courbouillon sur le premier kilo pour aller voir 20 bornes derrière compliquées ? J'ai trouvé ça plutôt intelligent. Parce que franchement, le départ d'Eden Wilde, on a l'impression qu'il était sur une WTCS.

  • ARNAUD

    Je ne sais pas si tu as entendu le commentaire de Myrinda Carfrae. En gros, c'était mais putain de Dieu, mais qu'est-ce qu'il fait ? Elle disait clairement qu'elle n'avait jamais vu quelqu'un courir hors de transition sur un half ou sur un full à cette vitesse-là. C'était de la folie.

  • MIKA

    Et puis les chronos annonçaient à mi-parcours, ils avaient dit une 5.

  • ARNAUD

    Une 59.

  • MIKA

    Donc ça veut dire qu'il était parti sur les 1.5 ?

  • ARNAUD

    Il était parti sur 1.5, allez 1.5 haute et tout ça. C'était vraiment son truc parti. Et là j'ai dit putain les gars...

  • MIKA

    Ça veut dire que la deuxième partie, elle était un peu plus compliquée parce qu'il fait une neuf.

  • ARNAUD

    Oui, mais il a clairement ralenti. Et c'est là que c'était intéressant parce que Yeleginz rapidement reprend Léo, le passe. Yeleginz était dans son rythme et moi, je me disais, il ne peut pas revenir. L'écart était trop important. La gestion de course, la gestion des fins de course d'Aiden est visiblement à revoir parce que je pense qu'il doit avoir gravement au travers à la fois les Jeux Olympiques parce qu'il coince quand même au bout du huitième kilomètre. Et là, ça commence à coincer au partir du 16-17ème. On en discutait avec Yannick Matéjisek hors ligne. À aucun moment, on ne l'a vu à l'écran prendre de la nutrition. Aucun moment. Moi, je ne l'ai pas vu une fois. Et pourtant, la caméra, elle a été longtemps sur lui, parce qu'il était en tête de la course, c'était le local de l'étape et tout ça. Moi, je ne l'ai pas vu mettre la main à la poche et prendre un gel ou quelque chose. Il chopait quelques gobelets d'eau. Si c'est ça, il y a une vraie erreur stratégique. qu'il y a un vrai travail à faire sur la nutrition de course sur le long de distance. Il n'était pas très content quand on le voit. Déjà, quand il passe la ligne d'arrivée, il était vraiment en pièce, il était vraiment fracassé. On voit vraiment qu'il a été cherché au bout du bout du bout de chez lui. Et quand il monte sur le podium, j'ai trouvé que ça manquait un petit peu d'esprit sportif. Il tirait quand même pas mal la gueule. Même Léo, j'ai trouvé qu'il n'était pas super enthousiaste vis-à-vis de Yelagin. Le mec, il gagne. Je veux dire qu'on le célèbre quand même. Alors, c'est clair que la course était difficile, mais j'ai trouvé que les femmes, elles avaient quand même fait un meilleur job d'un point de vue sportmanship, comme on dit, de féliciter la vainqueur que les mecs, ils auraient pu faire ça. Le podium, si tu veux, le podium homme respirait pas vraiment la gaieté. Pourtant, on était quand même sur un podium de championnat du monde où il y avait quand même des sous derrière.

  • MIKA

    Et quand tu vois Eden qui monte la rampe finale, tu as l'impression qu'il ne va pas la monter.

  • ARNAUD

    Il va partir dans l'autre sens.

  • MIKA

    Donc, s'il y avait deux bornes de plus, je pense qu'il était vraiment mal parti. Et oui, quand tu l'as fait à Paris et que tu ne te poses pas la question que tu recommences quelques semaines après sur un autre objectif, je pense que là, c'est compliqué. Alors, autant... Pour les gens qui nous écoutent et qui regardent un petit peu ce qui se passe à côté, ce que font les Norvégiens, se mettre 160 grammes de glucides par heure dans la quiche, on voit bien ce que ça peut donner de temps en temps quand on voit Christian sur Kona. Mais autant se mettre 0 grammes de glucides quand tu prends le premier kilo à 2,50, ce n'est pas une très bonne idée non plus. Il faut savoir raison garder quand même des fois.

  • ARNAUD

    Peut-être que juste entre les deux, ça aurait pu être un bon truc. Lui, on ne peut pas dire qu'il ne connaissait pas le parcours. Il avait du support tout le long, il avait des trucs. Et moi, il y a un truc qui m'a un petit peu gêné au niveau de la retransmission, c'est qu'il y avait quand même souvent la moto qui était devant lui. Les mecs courent quand même à presque 20 à l'heure. Vous êtes quand même un petit peu protégés à ces niveaux-là. Mais je dois vraiment tirer mon chapeau à Yele Gins, qui a fait une course à la quête Mathieu, sauf que lui, il a récupéré la victoire à la fin. Mais il a vraiment été incroyable de régularité. et dès l'instant moi j'ai vraiment vu qu'il y avait un switch dès l'instant au deuxième demi tour du tour parce que c'était deux fois une boucle de 10 km et demi où il a croisé wild et au moment où ils se croisent on voit wild qui wild a été surpris en fait de croiser guinz qui avait l'écart avait commencé à rétrécir un petit peu et wild avait la tête un petit peu basse on a vu le regard de yélé guinz qui a jeté un oeil il s'est dit il est blessé et là pédale tout de métal et en avance en avant guingamp et derrière c'était fini et dès l'instant il a commencé à sentir le sang dans la flotte c'était fini il avait fait zéro sur lui il l'a eu en ligne de mire il est revenu 800 m 500 m terminée et moi j'étais sûr que c'était mort ils

  • MIKA

    ont été très très longtemps iso en termes d'écart y est les guinces et eden courait à peu de choses près la même vitesse il ya juste et danoil qui est parti très vite par contre un moment donné la tendance est inversée alors Je dis une bêtise, je crois que Yele courait 4-5 secondes au kilomètre plus vite, mais avec l'avance qu'il avait, ce n'était pas très grave. Par contre, à un moment donné, quand la tendance s'est inversée, je sais effectivement ça, c'est 16e ou 17e, là, ce n'était plus 5 secondes, c'était poigné.

  • ARNAUD

    Non, c'était 20 secondes, et puis c'était...

  • MIKA

    Et au kilomètre, 22 secondes au kilomètre, 30 secondes au kilomètre. Et là, effectivement, il n'y avait plus que le coup de sabre à mettre derrière la tête, et c'était parti.

  • ARNAUD

    Ah oui, en parlant de Yele et Guinness... Il est impressionnant à voir courir comme coureur, parce qu'il est musculeux, il a les cuisses. D'ailleurs, pendant les commentaires, ils ont quand même réussi à confondre Yeligin et Rico Bogen, les deux champions. Il y en a un qui fait 1m70, l'autre qui fait 1m93. Ce ne sont pas vraiment les mêmes gabarits. Ils sont aveugles.

  • MIKA

    C'est ça contre les personnes de petite taille,

  • ARNAUD

    tu as un problème ? Non mais, toi tu es fait un peu comme Yelly Gings. D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi tu ne cours pas plus vite que ça.

  • MIKA

    Moi non plus. J'ai dit d'ailleurs pendant la retransmission que j'allais virer le Canyon. Parce que moi j'ai le même vélo mais je n'arrive pas à rouler pareil. Non mais par contre, ce que moi j'avais un petit peu prédit, c'était le fait que Yelly, même s'il s'entraîne en Espagne, c'est un Belge. Et les parcours avec des petites patates où tu as besoin de remettre un petit peu des sacoches, tout ça, il sait faire. Et donc, le parcours de Taopo, pour moi, c'était un bon parcours pour lui, effectivement. Et on voit bien qu'il est taillé. Ce n'est pas le parcours qui lui faisait mal. Ça aurait été un peu plus montagneux. Je pense qu'il aurait été un petit peu plus compliqué. Mais là, il a géré ça comme il savait faire, comme à la maison. Et bim !

  • ARNAUD

    Et il n'a pas mis le nez dans le vent. Ah non !

  • MIKA

    Bah non !

  • ARNAUD

    Le gars, il est intelligent, quoi. Et... Et quand même, kudos à Aiden Wilde, parce que sur le vélo, sur la fin du vélo, il s'est quand même foutu devant. Il a poussé l'allure quand ils sont arrivés sur Broadlands, dans cette partie faux plat montant, juste avant de basculer. On a vu que ça ne devait pas trop rigoler quand même à l'arrière du peloton à ce moment-là, parce que Wilde, il est passé devant et il a mis un gros coup de vis. D'ailleurs, il y a Mathis qui a tenté de s'échapper à un moment. Il prend 25-30 mètres, il coince un peu. Et là, gros Rico est passé petit... petit pignon à l'arrière en essayant de faire mal à la gueule à tout le monde et je pense que celui qui était en queue de peloton là où il devait compter les secondes c'était comme comme disait c'est la meilleure façon d'expliquer la relativité d'einstein il ya des moments où que tu mets tes mains sur les seins d'une femme une heure peut paraître une seconde quand tu mets tes mains sur un poêle bouillant une seconde peut paraître une heure mais je pense que quand tu es à l'arrière du peloton là c'était un petit peu comme quand tu avais les mains sur le poêle ça devait pas rigoler non plus quoi dur moi j'ai trouvé un beau parcours si tu veux c'était une belle course le parcours vélo était dur, sélectif le parcours course à pied était beau il était sélectif il était dur c'était technique et puis ce que j'ai beaucoup apprécié c'est que c'était vraiment un championnat du monde où tu te rendais compte que Il y avait une vraie attente de la population locale. Il y avait un monde qui était incroyable sur le bord. Encore une fois, il faut remettre dans le truc, c'est la Nouvelle-Zélande, c'est le bout de la terre. Topo, c'est une petite ville. Il n'y a pas des millions de personnes qui habitent là-bas. Mais il y avait une densité d'athlètes et de spectateurs qui étaient positionnés le long du parcours. C'était vraiment super. J'ai beaucoup aimé le fait de tous les vélos qui suivaient Aiden Wild aussi. On avait l'impression de se retrouver à Nice dans les années 90, où il y avait Sploton qui suivait les premiers. J'ai vraiment trouvé que Topo, c'était vraiment une course qui était belle, qui était légitime et qui faisait du bien à regarder par rapport à certaines courses un petit peu insipides comme on peut avoir, comme parfois certaines courses comme le T100 peuvent être un petit peu moins excitantes à regarder d'un point de vue spectateur. Et c'est... encore une fois dommage qu'on n'ait pas une retransmission à ce niveau là parce que je pense que une retransmission type t100 sur un parcours type taupo ça aurait quand même vraiment eu de la gueule quoi et ça tombe en direct d'ailleurs je

  • MIKA

    change un petit peu mais martin van riel qui était le grand absent de cette course parce que il aurait il aurait certainement été un gros gros facteur vient d'annoncer que l'année prochaine il avait signé le contrat t100 et qu'il défendait son titre Donc on sait déjà que l'Ironman Pro Series, ça ne sera pas pour tout de suite. Même s'ils veulent tenter de faire un full aussi. Ma foi, une belle année 2024 qui se clôture sur ce gros chapitre et cette belle, belle course, cette belle saison. Il y a eu des surprises, il y a eu des grosses déceptions, il y a eu des grosses belles fêtes. Qu'est-ce que tu penses toi de 2024 et qu'est-ce que ça t'inspire pour 2025 ?

  • ARNAUD

    Alors moi j'ai trouvé qu'on avait vraiment eu un changement, si tu veux, le Tessent a bousculé l'ordre établi dans le monde du triathlon, des organisations, de façon plus importante que ce que j'aurais imaginé. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, comme tu dis, on a des athlètes qui sont obligés de se spécialiser d'un côté ou de l'autre, qui ne peuvent pas courir partout. On a enfin, ça a poussé parce que... Il y a quelque chose qu'il ne faut pas oublier, là il y avait 200 000 dollars qui étaient donnés à la gagne et ça payait jusqu'au 15ème sur l'Ironman Pro Series au classement général de la fin de saison. Mais Ironman, ils n'ont pas fait ça pour faire plaisir aux athlètes, ils ont fait ça parce que le circuit est sans, il est arrivé avec des sous. Donc moi je trouve ça super qu'on ait des athlètes aujourd'hui qui puissent... gagner suffisamment d'argent pour vivre de façon décente et puis investir de façon décente dans leur sport. Et ce n'est pas le cours de distance aujourd'hui qui paye les athlètes, c'est le circuit moyenne distance et le circuit longue distance. Et ça, je trouve que c'est bien. 2024, ce que j'en pense, c'est qu'on a eu l'avènement d'une nouvelle génération d'athlètes qui, je dirais, l'étaient leur nib. les Martine Vendryl, les Yele Gyns, peut-être des gens qu'on n'aurait pas vu ou pas imaginé pouvoir courir à ce niveau là l'année dernière. Et moi c'est vrai que des gens comme des noms comme Julie Dairon, c'est des noms que j'avais jamais que je ne connaissais pas avant le début de cette saison et et ce circuit moyenne distance que ce soit à la fois Half et Tessent, je trouve que c'est extrêmement rafraîchissant pour notre sport. C'est vraiment des beaux circuits et en plus, c'est quelque chose qui est très, très vendeur, je trouve, au niveau de la retransmission télé. Il y a vraiment quelque chose qui est derrière et puis on va voir certainement l'avènement d'une nouvelle génération d'athlètes. Enfin, il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, on a des mecs, Vincent Louis sur le half, il a couru 1.06, là, ça court 1.09. Ça roule à presque 46 km heure de moyenne. C'est hallucinant ce que l'on voit aujourd'hui se développer sur le circuit moyenne distance. Et je pense qu'on va certainement avoir des athlètes qui vont faire une, voire deux saisons de circuit moyenne distance et qui derrière risquent de transitionner sur le long distance. Et je pense que peut-être pas 2025, mais 2026, 2027, je ne serais pas surpris que les temps sur les Ironman... rapidement descendent autour des 7-15 pour les hommes et du sub-8 pour les femmes.

  • MIKA

    C'est ce que nous annonce le grand Magnus. 7-15, ça doit être un des chronos sur lesquels il doit aller de loucher. Moi, je ne m'attendais pas, il y a 5-6 ans, juste avant le Covid, je ne m'attendais pas à avoir de tels chronos sur des distances full. Le projet Sub-7 m'avait fait penser à une espèce de grosse... de gros barnum un petit peu ambulants, des expériences en jouant sur les règlements et ainsi de suite. Au final c'était une expérience un petit peu payante, parce qu'on voit un petit peu certainement les enseignements qu'ils ont tirés là-dessus. Mais par contre les athlètes qui étaient là-bas, ils n'ont pas tous bien vieilli, mais ceux qui l'ont fait, on pense qu'il n'y en a que quatre, enfin quatre qui ont tout couru, mais Joe Skipper, Christian Bummenfeld, Kat Matthews et Nicolas Spirig. Sur ces quatre-là, il n'y en a plus que trois en activité. Et sur les trois, il y en a deux qui sont sur calin. Christian Blumenfeld a explosé. Il a explosé en tout cas sur Kona, qui était l'objectif. On ne peut pas dire qu'il a explosé avant, mais il n'a pas réussi ni à choper la médaille d'or à Paris, ni Kona. Et Joe Skipper, depuis, il a le moteur qui fume rouge. Donc ça commence à être un petit peu lourd. Mais cette expérience-là, pour moi, c'est le début des chronos de fou. Et quand on voit la dynamique de Magnus sur Roth, les trois chronos sur les trois dernières courses, c'est vraiment hyper impressionnant. On dit tout ce qu'il ne va jamais pouvoir faire mieux. Vous pouvez lui mettre de la pluie, vous pouvez lui mettre du vent, il roule toujours sub 4 et il court de plus en plus vite. C'est vraiment des chronos et une saison incroyable. Sur les allures de déplacement, que ce soit sur le T100 ou sur le Half, on a l'impression que c'est du bip runner. Moi, des fois, j'ai l'impression que la diffusion est faite en accéléré. On sait tous que maintenant, avant on disait il suffit de courir vite et sur Ralph c'était tranquille. Là aujourd'hui tu sais pas nager, c'est pas la peine. Jusqu'à quel point le T100 n'a pas fait mal à la tête à Sam Long ? Parce que quand t'es sur un circuit Ironman où t'es 2000 au départ, c'est pas très grave quand tu sors à 4 minutes, tu sors avec tout le monde. On voit que tu fends la foule et tu reviens et on sait juste que t'es le mec qui revient. Là c'est le dernier qui sort de l'eau. Et quand tu le fais une fois, c'est pas grave, mais deux fois, trois fois, quatre fois dans l'année, et qu'après tout le monde ne s'intéresse plus à ton résultat final, mais à qu'est-ce que tu fais à la piscine parce que là c'est pas bon, je pense que ce genre de circuit-là c'est bon pour tout le monde, mais pas forcément non plus. Donc il y a du plus, il y a du moins, et j'ai hâte de voir ce que ça va donner en 2025, parce que tout le monde va tirer des conséquences, tout le monde va changer des choses pour s'adapter à ça. Et ça va être du grand beau, les gros gagnants ça va être nous.

  • ARNAUD

    Oui, d'un point de vue spectacle et puis d'un point de vue transmission.

  • MIKA

    Pas financièrement, mais pour sportivement c'est nous.

  • ARNAUD

    Non, puis si tu veux, on va voir, regarde la qualité des retransmissions qu'on a aujourd'hui sur le Tessent, c'est du beau spectacle. Comme tu dis, c'est vraiment quelque chose où ça se passe sur tout le long de la saison, donc tu gardes l'intérêt. On est déjà en train de penser aux premières courses, qu'est-ce qui va se passer. On a clairement notre sport qui est en train d'évoluer et qui est en train de se positionner comme étant un nouveau sport. Regarde les chiffres de la fédération, on parle de plus de 30%. D'ailleurs, big up à Cédric Gosse qui a été réélu avec son équipe à la tête de la fédération. C'est une petite aparté. Mais le triathlon est vraiment devenu… Je pense que les Jeux Olympiques ont mis le triathlon sur la carte de France des sports à pratiquer. Est-ce que ça va durer dans le temps ? Je ne sais pas. Est-ce que les clubs pourront assumer ? Je ne sais pas. Est-ce qu'on aura des créneaux-piscines ? Je ne sais pas. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui, on a de plus en plus de pratiquants dans le monde du triathlon. On a plus en plus d'heures de retransmission au niveau du monde du triathlon. On est en année post-Olympique. On a plein d'athlètes qui font des switches et qui attendent. On a l'arrivée de Vincent Louis. On a une arrivée d'une nouvelle génération. D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vu, tu as vu Aiden Wilde a annoncé qu'il était inscrit sur le marathon de Londres. Aiden Wilde, pardon, Alexis. Alexis. Alexis sur le marathon de Londres. Qu'est-ce que ça va courir ? Ça va certainement courir très, très vite. Mais on voit qu'on a des athlètes qui… On est juste en… post-cycle olympique, on a l'avènement de ces nouveaux circuits moyenne distance, longue distance on est vraiment à une période charnière du triathlon où je pense va nécessiter une plus grande spécialisation de la part des athlètes le très haut niveau va être tiré vers le haut et ça va créer un appel d'air je dirais entre la pratique groupe d'âge et le bas du circuit pro Et je pense qu'il y a beaucoup d'organisations qui vont tirer bénéfice et peut-être pas mal d'athlètes pro, je dirais de troisième tiers, qui n'auront pas accès au circuit T100, qui n'auront pas d'intérêt à aller courir sur l'Ironman Pro Series. Mais le fait que tous les meilleurs mondiaux vont être principalement occupés à courir l'Ironman Pro Series et le circuit T100, ça va créer une certaine zone de vide à cet endroit-là. Et peut-être que certains athlètes qui sont... plutôt bons mais pas suffisamment bons pour aller courir au niveau du t100 vont pouvoir tirer leur épingle du jeu d'un point de vue financier avec des organisations qui sont pas des organisations de grands labels pour peut-être arriver à faire quelque chose et qu'il soit décent et d'avoir un petit peu de temps média là dessus et je trouve que tu vois j'imagine très bien qu'on ait une plat une pratique professionnelle à tiroir avec les athlètes qui sont sous contrat des athlètes qui vont courir les grandes courses, qui peuvent prétendre à un top 20 ou un top 50 PTO, et puis derrière les athlètes qui vont être un petit peu plus bas dans la chaîne alimentaire, mais qui malgré tout vont réussir à se nourrir de courses qui sont un petit peu moins attractives pour les grands noms. Et ça je trouve que pour notre pratique, pour notre sport, c'est vraiment une belle chose. Regarde ce qui se fait sur le tennis, il n'y a pas que les cinq tournois du Grand Chelem, il y a plein d'autres. de tournois où il y a plein de gens qui arrivent à vivre et puis faire leurs armes là et je pense que c'est un avenir qui est plutôt radieux pour le triathlon et moi j'attends avec impatience cette saison 2025 parce que je pense qu'il va y avoir beaucoup de choses et beaucoup de changements qui vont se passer, plus ne pas oublier que le rapprochement World Triathlon et PTO risque de nous amener à un calendrier court distance qui va être complètement révolutionné Peut-être pas en 2025, mais très certainement en 2026.

  • MIKA

    Et puis, il y a même eu, même sur le circuit court, il doit y avoir des nouvelles dates, il doit y avoir des choses comme ça. Donc, il y a plein de belles surprises. On sait que tout bouge en plus pendant l'hiver, même si on a les calendriers un petit peu tard, de plus en plus tard d'ailleurs. Ça, c'est un petit peu dommage. Sur le long, ça va. Sur le court, ça bouge trop. Et on est quasiment avertis des changements aux dernières minutes. Je pense que pour les athlètes, ça peut être compliqué à gérer. C'est pas très très confort et c'est pas super sportman pour eux. Maintenant, on va attendre un petit peu. On va se diriger tout doucement vers les fêtes de Noël. Il nous reste un petit épisode à faire. Mais on a hâte de débuter 2025 avec plein de nouvelles croustillantes, plein de nouvelles courses. Des athlètes du cours qui arrivent sur le long, des athlètes du long qui font des choix et qui vont toujours de plus en plus vite. Pour ceux qui sont à côté des tribe bandits, qui nous écoutent régulièrement et qui sont chez les pros. ça doit commencer à se gratter la tête sérieusement notamment Yannick, Victor Henry, Vic avec qui on discute assez souvent j'imagine que lui de ce côté là maintenant t'as plus le droit de plus savoir nager donc faut retrouver le chemin de la piscine parce que sinon autant sur du atlon c'est facile sur triathlon ça peut vite vite compliquer la tâche parce que même chez les Z group on a vu les pros vont de plus en plus vite mais chez les Z group le niveau de performance ne ralentit pas pas du tout donc donc

  • ARNAUD

    vivant dans la gueule avant quand tu faisais un sub 9 ça commençait à tenir la route moi la première fois que j'ai fait sub 9 à Roth je dois finir 18 au général ou quelque chose comme ça donc t'es pas loin de la tête là aujourd'hui tu fais sub 9 les mecs ils t'en regardent même plus donc voilà maintenant t'as des mecs, enfin on a de plus en plus des groupes qui s'approchent ou qui ont cassé la barrière des 8 heures c'est quelque chose qui va grandir. Il ne faut pas oublier qu'on a de plus en plus de groupes d'âge aussi. Il y a toujours eu des groupes d'âge professionnels, pseudo-professionnels, c'est-à-dire qui avaient un gros niveau de moyens pour arriver à développer et puis faire de la recherche. Et quand tu vois aujourd'hui l'impact qu'a l'aéro dans le développement, moi je peux citer cinq ou six mecs que je connais, c'est que je suis un petit peu sur les réseaux, qui sont des groupes d'âge, qui ont des métiers, qui bossent. et qui vont quand même faire du vélo de rhum pour tester des combinaisons, tester des casques, et puis essayer d'améliorer leur position et d'aller faire télé-watt là où il y en a. Donc c'est très bien, le sport se professionnalise. Peut-être qu'encore une fois, tu sais, quand tu tires le truc vers le haut, il y a toujours un appel d'air qui se fait par le bas, et peut-être que ça libérera de la place pour une pratique type S-Grail, avec des courses qui sont plutôt fun, où l'aspect aéro, la course à l'armement sur un gravel, tu peux faire ce que tu veux, tu peux avoir... Ce n'est pas de mettre une paire de roues à 5000 sur un gravel qui va te faire forcément aller plus vite. Par contre, de faire un gros entraînement et puis de bien bosser ta nutrition, là, il y a du gain. Je trouve qu'on a un sport qui est quand même toujours relativement jeune. Il ne faut pas oublier que la première fois qu'Hawaii a eu lieu, c'était en 1978. J'avais 9 ans quand la première course a eu lieu. On a vu la naissance de notre sport, on a vu l'avènement de notre sport. Moi, je suis content de voir l'évolution. Ce n'est plus un sport, c'est un sport qui s'est… C'est un serpent à plusieurs têtes qui s'est ouvert. Et puis, des pratiques différentes, des façons différentes d'aborder notre sport. Et je trouve que c'est vraiment bien. Je vais passer un petit mot d'encouragement à notre petit bandit Théo, qui est à l'hôpital depuis hier. Il a eu un petit souci, il a été opéré. Il devrait sortir aujourd'hui dans la journée. On te souhaite un bon rétablissement Théo et puis au plaisir de te recroiser sur les courses et de t'avoir sur un épisode. Voilà, on vous rejette un épisode. Ceux qui sont fluents dans la langue anglaise et qui souhaitent avoir un épisode exceptionnel, passez-nous un petit message sur les réseaux, on a peut-être un cadeau pour vous pour Noël. La bise.

  • MIKA

    La grosse bise. Bonne semaine. Ciao.

Chapters

  • Introduction et achats de Vinfast

    00:26

  • Analyse du championnat du monde 70.3 à Taupo

    01:16

  • Parcours et conseils pour les athlètes

    01:56

  • Performance des femmes et analyse de Taylor Nib

    02:55

  • Analyse de la course des hommes

    04:11

  • Conclusion et perspectives pour 2025

    01:01:22

Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant du triathlon et à découvrir les secrets des meilleurs athlètes ? Dans cet épisode captivant du TRI BANDITS PODCAST, Michael LECUIVRE et Arnaud SELUKOV vous emmènent au cœur des résultats du championnat du monde 70.3 à Taupo. Ensemble, ils analysent les performances époustouflantes des triathlètes, tant chez les femmes que chez les hommes, tout en partageant avec vous leurs prédictions qui se sont révélées justes. Vous allez découvrir comment les stratégies de course et la compréhension du parcours peuvent faire toute la différence lors d'une compétition de triathlon.


Arnaud, coach triathlon expérimenté, souligne l'importance cruciale de bien appréhender le parcours, notamment le dénivelé, et il n'hésite pas à partager des anecdotes croustillantes sur les athlètes qui ont suivi ses conseils. Que vous soyez un passionné de triathlon ou un triathlète en herbe, cet épisode regorge d'informations précieuses sur les enjeux financiers et stratégiques qui entourent les circuits de triathlon. Michael et Arnaud mettent également en lumière des athlètes qui se démarquent comme Taylor Knibb, dont les performances impressionnantes ne laissent personne indifférent.


Ce podcast triathlon est bien plus qu'un simple récapitulatif des résultats : c'est une véritable immersion dans l'histoire du triathlon, où chaque détail compte. Vous découvrirez comment les choix de matériel triathlon influencent les performances et comment un bon entraînement running peut transformer un athlète lambda en un compétiteur redoutable. Les deux animateurs, avec leur humour et leur expertise, rendent la pratique du triathlon encore plus passionnante pour tous les auditeurs.


Alors que nous nous tournons vers l'avenir, Michael et Arnaud discutent des défis ironman à venir pour 2025 et de l'évolution constante de ce sport fascinant. Préparez-vous à être inspiré et à apprendre des expériences triathlon qui pourraient bien changer votre approche de l'entraînement triathlon. Ne manquez pas cet épisode riche en informations et en anecdotes, où le TRI BANDITS PODCAST se positionne comme une référence incontournable pour tous les passionnés de triathlon francophone. Rejoignez-nous pour un loop sur le triathlon qui vous laissera sur votre faim et vous donnera envie de vous surpasser !


Si vous souhaitez vous abonner au podcast pour ne pas louper les prochains épisodes, c'est un bon reflexe!!

Le bouton est dispo en haut de l'épisode...


L'abonnement à la newsletter, c'est par là:

https://podcast.ausha.co/tri-bandits-podcast?s=1


Notre Instagram est là:

https://www.instagram.com/tri_bandits_podcast/


Si vous souhaitez nous écouter avec un petit café à notre image, et nous encourager en meme temps, le mug est juste là:

https://www.paypal.com/instantcommerce/checkout/WM6HVRTES7TFE


Et si vous souhaitez commander chez Precision Hydration (US par France..), essayez de mettre TRIBANDITS à la fin de votre commande pour voir...


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ARNAUD

    Alors j'espère que vous avez tout acheté votre Vinpast, parce qu'on en a quand même bouffé vendredi et samedi soir. Moi, je comprends pas, franchement, vu le nombre de pubs qu'on a eu, je comprends pas comment on est pas tous en train de rouler avec des VINFAST. Bienvenue sur le TRIBANDITS. Mika, comment vas-tu ?

  • MIKA

    Je vais prendre mon AG1 et je reviens,

  • ARNAUD

    je vais faire bien. T'as Morten Move et le Wahoo Time Element.

  • MIKA

    J'ai tout.

  • ARNAUD

    Les chiottes et le café, voilà, nickel, impeccable. Bonjour à toutes et bonjour à tous, on espère que vous vous êtes bien régalés avec tous les épisodes qu'on vous a sortis cette année. C'était supposé être le dernier épisode de l'année, mais il n'est pas impossible qu'on vous en ressorte un, histoire de finir sur l'épisode 66, parce que pourquoi pas. L'idée aujourd'hui, c'était surtout de parler, de vous faire un compte-rendu, notre compte-rendu à notre sauce sur ce qui s'est passé au championnat du monde 70.3 à Taupo. Course femme, course homme, qui se sont déroulées de façon plutôt limpide, sans trop de rebondissements. On avait vu relativement juste au niveau des prédictions. Toi, tu nous avais quand même sorti le vainqueur. Bravo.

  • MIKA

    Donnez-lui un cookie. Et vite, et vite. La course s'est déroulée de manière limpide, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes. Il y a eu deux, trois faits de course sur lesquels on va revenir. Mais il y avait... Jelle qui s'était fait un petit peu oublier mais il avait marqué les esprits et quant à Taylor sauf accident on pouvait pas voir autre chose donc on va bien sûr parler des vainqueurs mais aussi du reste de la course toujours est il que quand on moi je parce que j'ai fait un peu de voiture hier et du coup je nous ai écouté et j'ai réécouté les descriptions du parcours et je me suis dit Arnaud c'est quand même là le Père Fourras du triathlon parce que c'était un petit peu tout écrit ce que tu nous as dit que ce soit dans le déroulé sur les parcours vélo route ou sur la course à pied ou pour ceux qui n'étaient pas au courant et qui regardaient la télé ils disaient ouais il y a une petite bosse ou deux mais en fait il n'y a pas de plat il n'y a rien du tout et ça si tu n'es pas un peu informé de ça tu peux un peu te méprendre sur les situations de course donc ça c'était des bonnes infos et j'ai des athlètes qui m'ont dit qu'effectivement heureusement qu'ils avaient écouté les conseils d'Arnaud parce que sinon ils auraient certainement pris un gros mur sur le coin du nez un petit peu plus tôt que prévu Donc c'était bien sympathique.

  • ARNAUD

    Encore frappé. Mais c'est vrai que ce parcours est atypique, parce qu'on sait tous que le dénivelé qui est annoncé et la réalité d'un parcours, ça n'a souvent rien à voir. Mais ce retour par cette route qui s'appelle Broadlands Street, quand vous rentrez sur Taopo, c'est vraiment une partie qui est extrêmement compliquée à gérer, parce que c'est du faux plat montant tout le long. Leur vêtement, comme on l'avait expliqué, est vraiment tout pourri et en général il y a un léger vent de face. Et à la fois sur la course femme et à la fois sur la course homme, on a vu que cette partie-là, elle avait joué un rôle super important. Taylor Neeb attaque le bas de la bosse de Broadland avec 2,40 d'avance sur le reste du groupe. Elle pose le vélo en transition 7 km après avec 4mn24 sur Kat Matthews. Donc elle a vraiment fait son écart, ils avaient vraiment identifié cette partie-là du parcours comme étant une partie qui pouvait faire des écarts phénoménaux. Et derrière, elle reprend quasiment deux minutes en l'espace de 7-8 kilomètres à des cyclistes comme Kat Mathieu, comme Imogen Simone, donc des filles qui quand même savent rouler. Et ça a été super bien joué de leur part. Et l'écart qu'elle avait en transition, il avait été aussi super bien anticipé parce qu'elle serait arrivée avec une trente de mois en transition. Ça n'aurait pas été la même musique parce qu'elle aurait eu rapidement quatre matchs qu'il aurait eu en ligne de mire. Et moi, il y a vraiment quelque chose qui m'a frappé, c'est la partie transition qui était bien filmée avec les caméramans qui étaient placés au niveau des athlètes qui arrivaient. On a vu Taylor Nib qui est parti, qui s'est changé et qui est parti rapidement. à son rythme habituel, c'est un métronome. Et derrière, on a vu Cat Matthew sortir, donc Imo par deuxième, on a vu Cat Matthew sortir de transition avec The Eyes of the Tiger. C'était vraiment, elle avait le regard noir, elle était déterminée. Elle m'a fait penser à quelqu'un. Elle n'a jamais été désarçonnée par le fait qu'elle était à 4'30 derrière la tête. Elle est partie comme si jamais Taylor Neeb était 40 secondes devant et que la chasse était ouverte et qu'elle était partie. C'est vraiment une compétitrice hors pair. Elle finit deuxième, elle gagne la série et repart avec 200 000 dollars. Et franchement, je pense que s'il y a bien une athlète qui méritait la gagne sur ce jour-là, c'était elle. Parce qu'elle a été là tout le long, elle a été présente dès la sortie de la natation. Elle a mis la pression en vélo, elle a fait ce qu'elle pouvait avec les moyens du jour. Et derrière, en course à pied, elle n'a simplement jamais lâché l'affaire. Et je pense que si Nib avait eu le moindre coup de mou, elle aurait levé le pied ne serait-ce que 30 secondes. Elle serait revenue juste derrière elle et elle aurait fini par la croquer.

  • MIKA

    On voyait qu'elle était en mission sur cette journée-là. C'était intéressant parce que, pour une fois, sur les laps, ils étaient très réguliers. Il y en a eu beaucoup. Il y a des courses sur lesquelles il y a un ou deux tapis de course. Là, je ne dis pas que c'était tous les kilomètres, mais pas loin. Par contre, on a vu l'évolution. Effectivement, c'était millimétré. Il ne fallait pas que Taylor Nee ait un gros coup de mou, un petit coup de mou. Sinon, elle se faisait croquer à tous les coups. Je pense qu'elle a senti la pression. À mon avis, elle aurait pu remettre un coup de rein. Mais il ne fallait pas que le coup sur le casque soit trop gros. Et ça, c'est la fin de course. Ça a été très joli. Petit coucou aussi à Imo Simmons, qui finit avec la médaille en chocolat, mais qui fait une superbe course. Elle pose le vélo juste derrière Taylor. Et devant Kat Matthews, elle est plutôt très solide sur la saison. Et on voit que c'est sa progression. De saison en saison, elle progresse. Et je pense que d'ici 2025-2026, Imo va aller plus que les chatouiller et plus que les embêter. Sur le half en tout cas, elle est vraiment très solide.

  • ARNAUD

    Et puis Imo, elle a fait une course à la Imo, sortant très proche de la natation, un vélo derrière où elle est rapidement revenue sur la tête. Le parcours, contrairement à ce que je pensais, ne se prêtait peu. En fait, ce n'est pas que le parcours se prêtait peu à des échappées, c'est que les 10 mètres de drafting... On parle de 12 mètres, mais c'est roue avant, roue avant, donc techniquement il y a 10 mètres entre les deux vélos. Sur des parcours qui sont comme ça, même vallonnés, mais avec des grandes lignes droites, on a vu à la fois sur la course femme et sur la course homme, qu'en se déplaçant à 40 km heure pour les femmes et 45, 46 pour les mecs, il est impossible de sortir quelqu'un qui est assis à 10 mètres dans votre roue, parce que l'avantage en termes de gain aéro... d'avoir quelqu'un devant vous, il est vraiment trop gigantesque, et ce n'était simplement pas possible, parce qu'il y avait quand même de la puissance sur le vélo. La seule qui a réussi à s'échapper, c'était l'ornible. Et c'est vrai qu'à la sortie de l'eau, quand elle a passé le groupe de tête Sarah Perez-Sala, Sarah a essayé de rester dans ses roues pendant 5,50 m, et puis derrière, elle a vite compris qu'elle allait se faire sauter le caisson comme il fallait, et que ce n'était pas l'occasion. Elle me fait vraiment penser à Daniela Ryf, Taylor Nipkot, quand elle est sur le vélo. Tu as vraiment l'impression qu'elle dégage une puissance phénoménale. Les filles ont quand même un sacré problème avec cette athlète, avec un tel talent. Elle est déjà très jeune. Elle sort dans le paquet de tête de la natation. C'est de loin la meilleure cycliste parce qu'on n'a jamais vu quelqu'un la challenger sur le vélo. et aujourd'hui elle court au niveau des meilleurs. Et on se rend compte que sa puissance à vélo, ça a un impact sur le reste de la course au niveau des autres filles qui veulent essayer de suivre. Et on a bien vu Julie Deron qui s'est fait littéralement fondre la culasse en essayant de rester avec les filles, et que derrière elle a complètement explosé et elle finit loin. Et pourtant moi je l'avais placée sur le podium, mais je pense que rouler... au niveau ou à proximité ou à un jeté de pierre de telle ornib aujourd'hui, ça vous met dans un territoire qui est le même que d'essayer de rouler avec sa melaie de l'eau sur un half ou sur un full. Et vous savez qu'il est possible que vous restiez avec, mais il est surtout possible que ça finisse en pleurs.

  • MIKA

    Et puis, les vitesses de déplacement sont terribles et les écarts sont assez expressifs. 4 minutes sur 90 bornes, ça en fait des secondes au kilomètre. Et quand on la voit passer, Il y a deux faciès différents. On voit Taylor, en début de course, on dirait qu'elle est en contrôle, alors qu'elle roule à 40 km heure, dans des circonstances où il n'y en a pas beaucoup qui pourraient rouler à cette allure-là. Et elle ne change pas d'allure jusqu'à la fin. Comme tu l'as dit, elle a identifié le point dur à la fin, et le point dur, c'est là où elle appuie un gros coup de marteau, au lieu de gérer. Donc au départ, dans la tête des concurrentes, ça doit être compliqué de se dire comment on va gérer ce souci-là aujourd'hui.

  • ARNAUD

    Moi, j'aurais été curieux d'avoir accès aux fichiers puissance de Taylor Neeb, surtout dans cette partie finale avec l'écart qu'elle a fait. Parce que faire un écart si proche de la transition, on sait tous que ce n'est pas vraiment la chose à faire. On sait tous que quand on arrive à proximité de la transition, les 4, 5, 6 derniers kilomètres, en général, on a plutôt tendance à lever le pied, assurer la nutrition. elle a vraiment mis le doigt où ça fait mal, elle a mis le doigt dans la blessure et puis elle a tourné le doigt. C'était vraiment calculé, posé et je pense que ça avait été réfléchi. L'idée était vraiment de faire un écart pas mal sur la première partie et puis vraiment d'enfoncer le clou sur cette partie-là. Et stratégiquement, c'était vraiment fait de main de maître.

  • MIKA

    Est-ce qu'elle avait calculé que Kat Matthews allait courir aussi vite que ça ?

  • ARNAUD

    Non, je ne pense pas.

  • MIKA

    Parce qu'elle nous fait une course à pied, Kat Matthews de Maboule. Elle reprend presque 2 minutes 40 ou 2 minutes 50, ce qui est énorme sur Taylor Nibs, même si elle a peut-être géré, parce qu'elle avait beaucoup d'écarts. Mais il fallait pouvoir courir aussi vite. C'est la seule, je crois, en termes de temps de course à pied. Elle nous fait une course de ouf.

  • ARNAUD

    Il y a une autre athlète qui doit courir une 14, je crois, qui fait le meilleur temps pour sa pied. Mais je ne sais plus ce que Kate Matthew, mais qui était plus loin dans le classement. Elle doit finir, ça doit la faire échouer vers la 11e place, je crois, de l'autre athlète et je ne me rappelle plus son nom. Mais Kate Matthew, elle est vraiment... Rappelle-toi, on l'avait vue quand ils avaient fait le sub 7, sub 8. Elle était partie juste derrière Mince. triathlète suisse dont j'ai perdu le devant non non non tu sais qu'elle était championne olympique ça va me revenir qui était aussi coaché par par bret sutton a été plusieurs fois médaillé aux jeux olympiques qui finit 2 derrière gwen jorgensen à à rio Nicola SPIRIG voilà exactement et je sais plus ce que je voulais dire

  • MIKA

    On parlait sur la course à pied.

  • ARNAUD

    Oui, sur la course à pied. Elle était, quand il y avait eu le Sub-7, Sub-8, tu te rappelles, c'était Kate Matthews qui avait été appelée en remplacement avec Nicolas Spirig. Et tout le monde se disait qu'elle allait être bouffée tout cru. Et Nicolas Spirig, c'était vraiment une athlète qui était connue et reconnue comme étant une des meilleures coureuses à pied du circuit. Enfin, c'est pour un et deux Jeux Olympiques en ne sachant pas courir. Et elle avait repris Nicolas sur la partie course à pied. Et Kate, elle n'est pas faite comme une coureuse à pied. Ce n'est pas Ashley Gentle quand tu la vois courir. Mais je peux te dire que ça avance derrière. Là, les chronos, elle était d'une régularité métronomique où chaque kilomètre, on la voyait qu'elle grattait 5, 10 secondes régulièrement, systématiquement, à tous les écarts. En plus, moi, c'est une fille que je trouve qui est super agréable. Si tu veux, elle a toujours le sourire aux lèvres. Elle a fait une saison incroyable parce que c'est la seule athlète qui, dès le début de saison, elle avait annoncé qu'elle allait courir à la fois sur le circuit Tessant et à la fois sur l'Ironman Pro Series en essayant de jouer sur les deux tableaux. Elle finit quatrième sur le circuit Tessant. Elle sécure son créneau pour sa place pour l'année prochaine. Et elle gagne l'Ironman Pro Series. Bravo. Catherine Amathieu, vraiment une athlète jackpot au niveau pépette, au niveau tout ça. Je trouve que c'est vraiment très bien, c'est une athlète qui le mérite. Et puis elle est sympa, tu vois, elle arrive, elle était deuxième, elle ne tirait pas la gueule, elle était contente, elle a donné tout ce qu'elle pouvait, elle a fait le spectacle jusqu'au bout. Vraiment une superbe, superbe athlète. troisième place à

  • MIKA

    Ashley Gentle j'ai retrouvé le je suis désolé je te coupe, tu avais raison c'est Daniela Kleiser qui finit 19 au scratch elle fait 1h14 c'est la seule qui court plus vite, après derrière c'est 1h15 34, ça envoie quand même 1h14 sur un semi il ne faut pas se reposer et donc Ashley Gentle qui court elle 1h16 qui finit sur le podium elle met quand même 2 minutes à

  • ARNAUD

    Gentle Et Gentle, les rares moments où on l'avait à l'image, elle n'amusait pas la galerie non plus. On voyait qu'elle était dans le dur, mais elle a vraiment fait l'effort. Si tu veux, c'est un peu le podium qu'on avait prédit. C'était les trois filles qui étaient... Il n'y a que Julie Deron qui explose et qui passe un petit peu à la trappe, qui ne finit pas sur le podium ou dans le top 5. Mais les costauds sont là. Imo Simons, Gentle, Kat Matthews et puis Taylor Neeb. bravo les filles si tu veux je serais coach aujourd'hui d'une athlète professionnelle femme qui cherchait à se positionner elles ont vraiment un gros gros soucis avec une Taylor Nib dans les pattes il se retrouve vraiment dans la situation où il y avait Daniel Arif qui était vraiment un cran au dessus sur Ironman et sur 73 Taylor Nib elle a 24 ans c'est son troisième titre de championne du monde 73 en 3 ans.

  • MIKA

    T'es la seule, je crois, qui fait ça aussi jeune. Et faire le doublé comme ça sur deux circuits parallèles, c'est... comment faire ? Comment faire ? Au départ, Ashley Gentle, elle doit avoir mal à la tête parce que c'était quand même l'athlète dominante. Elle était partie pour essayer d'avoir une espèce de régularité sur le top. Et puis là, cette année, elle se fait systématiquement. Je crois que c'est une fois en début d'année où elle finit sur la plus haute marche. Et après, derrière, on la présentait comme la queen du 70.3. Et d'ailleurs, systématiquement, quand il y a Taylor Nee, elle se fait cirer. Je pense qu'elle a aussi mal physiquement que mentalement, parce que ça doit être compliqué de se dire, mince, là, j'ai un petit caillou dans la chaussure, comment je vais pouvoir m'en débarrasser ?

  • ARNAUD

    Elle a apporté des changements à Ashley Gentle, parce que dès le milieu de la saison, elle a identifié que... ils avaient tous un problème avec Taylor Nib sur la partie vélo, et elle a changé de coach, et elle a pris un coach aujourd'hui spécifique vélo, pour essayer de redevenir plus forte que ce qu'elle est sur le vélo, sans que ça impacte son énorme avantage sur la course à pied. Donc c'est vachement intéressant de voir des athlètes de top niveau mondial qui sont proactifs sur la réaction, en se disant qu'il y a vraiment quelque chose qu'il faut qu'on change, parce que Taylor Nib est là, elle est là pour rester, et elle est là pour durer. On n'a jamais entendu d'une Taylor Nibb qui était blessée. Son plus gros point noir, c'est que ce n'est pas la meilleure athlète pour tenir un guidon et qu'elle a souvent tendance à aller embrasser le goudron. D'ailleurs, il y avait une interview qui était intéressante où elle parlait des Jeux Olympiques à Paris où elle tombe trois fois quand même pendant l'épreuve du chrono, avant la partie du triathlon. C'est vrai que c'était un jour où il pleuvait ou des choses comme ça. Donc elle n'est pas très à l'aise à vélo, mais sur des parcours comme ça, qui sont peu techniques, de par le cheminement du parcours, moi je ne vois pas une autre femme aujourd'hui sur le circuit qui soit à même de rivaliser avec elle.

  • MIKA

    Je voudrais qu'on revienne deux secondes sur ce que tu viens de dire, parce que moi je me dis, si jamais, alors avec des si on ne refait pas rien, Mais si jamais elle ne fait pas le vélo, ou qu'il n'y a pas les conditions sur le circuit vélo, parce qu'il faut se rappeler quand même qu'elle est tombée trois fois pendant le chrono, est-ce qu'elle a le même comportement sur la course en tri ? Et est-ce que le résultat final est le même ? Parce que Taylor Nibre restera quand même Taylor Nibre, et à un moment donné, elle était dans le game. Si le vélo du chrono ne lui met pas les freins un petit peu, parce que mécaniquement, je ne sais pas si......

  • ARNAUD

    Et quand tu t'en mets une, le lendemain, tu roules quand même moins fort.

  • MIKA

    Exactement. Pour ceux qui ont eu le bonheur d'aller embrasser le goudron à un moment donné sur le vélo, on sait très bien que quand on remonte dessus, on n'est plus le même. Là, elle ne s'en met pas une, elle s'en met trois sur sol mouillé. Et il ne faut pas oublier qu'à Paris, pour les jeux, le matin, les femmes...

  • ARNAUD

    Pour les femmes,

  • MIKA

    ça pleuvait. Pour les femmes, il n'y avait plus où il pleuvait au départ. Et le sol était mouillé. Alors, sol mouillé, pavé, la Seine... Non, je ne vais pas remettre un ticket, mais... C'était quand même une course tout à fait particulière. Si le parcours était sec ou un tout petit peu différent, je pense que la course aurait pu être différente à la fin, avec une Taylor Nib qui aurait pu être un petit peu plus dans le game. Mais voilà, c'est quelque chose qui est assez important. Alors on dit qu'elle n'est pas à l'aise sur le vélo. Heureusement, parce que si elle était à l'aise, qu'est-ce que ça serait ?

  • ARNAUD

    Mais tu sais, c'est un petit peu comme son... Elle est... Tu sais, son comportement, t'as vu au niveau des interviews, elle est particulière, cette fille. Moi, je la trouve, j'ai vu quelqu'un qui mettait un commentaire, j'ai trouvé que c'était super bien tourné, elle est bizarrement attachante, tu sais. Et elle a ce côté presque un petit peu autiste ou Asperger, d'une honnêteté, elle est brute de décoffrage, et moi, je trouve qu'elle apporte une énorme fraîcheur dans le monde du triathlon, qui est souvent très polissé. et c'est vraiment une belle athlète. On a vraiment beaucoup de chance d'avoir des athlètes comme ça qui soient dans notre sport avec un tel talent, parce qu'elle, elle déborde de talent. J'ai entendu parler qu'elle essayait de se qualifier pour Hawaï pour l'année prochaine, si ça a lieu à Hawaï, qu'elle fera un full en début de saison pour essayer de se qualifier. On parle peut-être de l'Afrique du Sud. Le parcours de l'Ironman Afrique du Sud, il ressemble un petit peu au parcours de Taupo ou Azetay. Et c'est des routes rugueuses, c'est du vallonné, c'est du vent et tout ça. Et si une Taylor Nib pose le vélo avec 12 ou 13 ou 15 minutes ou 20 minutes d'avance, ça risque de faire quand même pas mal de dégâts derrière. Parce qu'elle a clairement les capacités aujourd'hui et on voit que course après course, elle prend la mesure de son vélo de chrono. Je pense qu'il y a beaucoup de travail encore à faire sur sa position d'un point de vue aéro par rapport à d'autres filles. Quand vous voyez Gentle ou Nib, Gentle, on la sent en slip, on la sent super bien posée, on la sent super bien... que la position a été travaillée et réfléchie. Nib, elle est posée sur le vélo, on lui met une claque sur les fesses, c'est en avant Simone. C'est vraiment la puissance contre la finesse. Les filles, elles ont tout un sacré souci parce que je ne vois pas aujourd'hui qui dans le monde du triathlon pourrait rivaliser avec une Taylor Nib au moins sur le vélo. Elle est au niveau des meilleures en natation. quasiment au niveau des meilleurs en course à pied, et au vélo, elle est un cran au-dessus. Pas simple. L'équation n'est pas simple.

  • MIKA

    Quand on se remémore la course de Kona à Femmes 2023, s'il n'y a pas Lucie Charles, je pense qu'elle ne fait pas la même course et qu'elle ne s'écroule pas sur le marathon. Je pense qu'elle a voulu se caler un tout petit peu sur la nana qui était devant, parce que Taylor ne doit pas avoir l'habitude de se faire mener par le bout du nez sur le vélo. Elle était arrivée comme un cheveu sur la soupe sur son vélo de chrono. On voyait bien que c'était beaucoup moins fluide que Lucie Charles-Barclay. Et sur la fin, le marathon est un tout petit peu plus compliqué. Si elle ne fait pas cette erreur-là et avec toute l'expérience qu'elle a maintenant, j'imagine qu'elle va le gérer différemment. Mais sur du très très long, si elle transpose toute l'expérience qu'elle a fait cette année, je pense que ça va être festival. Et comme tu dis, elle est très jeune, donc on risque d'en manger pendant un petit moment.

  • ARNAUD

    Et puis, pour tous ceux qui ont déjà fait des Ironman, rappelez-vous votre première Ironman. Donc, son première Ironman à elle, c'était quand même connard. Elle est arrivée sur son première Ironman, sur un vélo de chrono qu'elle avait quasiment jamais roulé, sans aucune expérience en termes de nutrition sur la longue distance et se retrouver en tête. Imaginez-vous, rappelez-vous votre première Ironman et positionnez-vous en tête devant Patrick Lange sur la Queen K avec 3 ou 4 minutes d'avance. Et forcément, quand vous n'avez pas l'expérience, et on sait tous que plus vous allez sur le longue distance, plus l'expérience prend une importance croissante. Et surtout l'aspect nutrition, gestion de la température, refroidissement, gestion de vos allures et tout ça. Et Nib, pour moi, sa première expérience sur Ironman à Kona avait vraiment été remarquable d'un point de vue gestion de course. Et c'est là vraiment que moi je m'étais dit, on était vraiment face avec un athlète qui était exceptionnel, un athlète comme on le voit arriver une fois tous les 10 ans dans le monde du triathlon. Et je pense qu'on est parti pour en bouffer pour 10 ans.

  • MIKA

    Et tant mieux, tant mieux. Oui,

  • ARNAUD

    tant mieux.

  • MIKA

    Ce que tu disais c'était vrai, elle est bizarrement attachante. L'expression est super bien trouvée et puis ça va faire... On dirait qu'elle est toujours en train de se critiquer. Je pense qu'elle parlait elle-même d'avoir un syndrome de l'imposteur. Syndrome de l'imposteur à ce niveau-là, j'aimerais bien. Mais ça veut dire aussi que du coup, elle est toujours en train de se remettre en cause, toujours en train de chercher à progresser. Et quand on cherche à progresser, mais qu'on est déjà au sommet, et qu'on est sur la deuxième marche du podium, on se dit Il y a du boulot sur la planche, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire pour dénouer cette énigme-là ?

  • ARNAUD

    Elle joue à se faire peur en fait. tu la vois des fois dans son comportement et moi c'est un petit peu ce qui ressort c'est qu'elle est insécure et elle essaye de rajouter un facteur risque ou un facteur danger venant d'autres athlètes pour essayer de les rechercher de la motivation et de t'as jamais l'impression qu'elle a conscience de sa force quand elle va prendre le départ d'une course or cette année sur 2024 Elle a gagné tout ce qu'elle a fait, hormis au jeu, mais sur tout ce qui était moyenne distance, toutes les autres distances qu'elle a touchées, c'est vraiment un épouvantail.

  • MIKA

    à part sa course au jeu, globalement, sa saison 2024, ça va être compliqué d'aller la chercher. Donc bonne récup, parce que c'était quand même une saison bien dense aussi.

  • ARNAUD

    Oh là là, le travail, attends, on est mi-décembre.

  • MIKA

    Et ça recommence demain, parce qu'au final, l'Afrique du Sud, c'est demain. Donc il va falloir gérer ça. Tu parlais tout à l'heure de blessures, effectivement. C'est aussi à celles et ceux qui se blessent le moins. On voit Kat Matthews, on se rappelle, en début de saison, a été victime de crampes à cause de la chaleur. Je pense que tout ça, ça demande et récup, et analyse, et modification de l'entraînement.

  • ARNAUD

    C'est Charles qui allait courir l'Ironman de Nice. Rappelle-toi, on s'était posé la question, tout le monde s'était posé la question. Depuis, elle est sur cale. Il y a des lignes partout dans le garage.

  • MIKA

    Son mollet, lui, il n'a pas posé de question. Voilà.

  • ARNAUD

    Donc, la gestion de... de la durée et vraiment on a tendance à s'orienter aujourd'hui sur des saisons qui vont être de plus en plus longues et je pense que les athlètes qui vont arriver à gérer au mieux la durée et faire un choix stratégique en termes de course et c'est là que des filles qui ont vraiment la tête bien sur les épaules comme Kat Matthews, comme Imogen Simmons, au final c'est elles qui ressortent devant sur la fin de saison parce qu'il y a eu un moment où il y a eu un break qui a été choisi, parce qu'il y a de l'encadrement, parce que... Ce n'est pas du all-in sur toutes les compétitions. Et moi, je voulais dire un petit mot d'Else Visser parce qu'elle a annoncé au début de semaine qu'elle ne courait pas, qu'elle était vraiment trop fatiguée. Deux jours après, elle a refait une. Elle a quand même fait 16 courses. 5 fulls, 11 halfs ou 100.

  • MIKA

    Une course de 3 semaines globalement.

  • ARNAUD

    Il faut quand même être solide. Là, tu comprends qu'à la fin de saison, ça grinçait un peu et puis c'était plus top. Mais je trouve que ce triathlon féminin aujourd'hui, il est vendeur. On a vraiment des compétitrices qui sont de qualité. On a un mix entre des athlètes qui sont vraiment plutôt typiques orientés longue distance, des athlètes qui sont spécifiques sur le moyen de distance et des athlètes qui arrivent du court de distance, contrairement aux hommes dont on parlera. Aujourd'hui, celles qui sont devant sur les championnats du monde 73 et sur le T100, ce sont des athlètes typiques moyenne distance. Alors que sur le moyenne distance course homme, ce ne sont que des athlètes courte distance qui trussent le podium. Donc il y a vraiment une vraie différence entre l'aspect masculin et l'aspect féminin dans le triathlon moyenne distance, où aujourd'hui il y a vraiment une spécificité avec des athlètes spécifiques qui ont développé. des techniques d'entraînement et de compétition propres à elles qui les rendent quasiment imbattables sur la moyenne distance. Parce qu'à part Julie Deron, qui est venue jouer le trouble fait sur le circuit Tessant, on n'a pas d'autres athlètes typiquement court distance qui sont venus impacter de façon durable la saison sur le moyenne distance.

  • MIKA

    Julie Deron qui fait 3x2 sur le circuit Tessant. Elle est arrivée, certes, après la prépa olympique, mais... Par contre, elle a déjà un petit peu les clés du système. L'école Brett Sutton, elle laisse quand même pas beaucoup de surprises non plus là-dessus. Parce que Brett, il doit savoir faire un tout petit peu avec les athlètes féminines. Donc, il y avait de la surprise sans avoir de surprise. Maintenant, le plateau va être magnifique. Que vont faire les athlètes en 2025 ? Est-ce qu'elles vont tirer les leçons de 2024 entre ceux qui ont... qu'on met de l'huile partout dans le garage et celles qui ont ciblé et qui ont réussi l'avenir nous dira c'est vrai que le circuit T100 financièrement c'est super intéressant par contre c'est un choix stratégique parce qu'entre les déplacements, la fatigue, le nombre de courses c'est pas donné à tout le monde de pouvoir assurer ça et même si ce ne sont que entre guillemets des courses de 100 km globalement c'est quand même un circuit dense il suffit de regarder ceux qui ont voyagé là pour aller d'un côté que ce soit à Hawaii ou à Taopo Le décalage horaire, il fait mal à la tête. Quand on le prend 8 fois dans la tranche sur une saison, entre la récup, les courses, le décalage horaire, les déplacements, la fatigue, oui, ça peut être financièrement intéressant. Mais physiquement, vouloir jouer sur plusieurs tableaux, je pense que c'est très risqué. On verra. On verra ce que, à la fois chez les hommes et chez les femmes, parce qu'on n'a pas parlé encore de la course des hommes. Mais les deux, à mon avis, vont avoir besoin de choisir et de sélectionner. On voit bien que ceux qui ont essayé de jouer sur les deux tableaux, Personnellement, à part 4Mathieu, je ne vois personne qui s'en est bien sorti.

  • ARNAUD

    Non, c'est vrai. Et puis, si tu veux, on voit déjà que pour 2025, il y a certains athlètes qui annoncent une spécialisation sur un circuit ou l'autre. Les Norvégiens ont clairement annoncé que leur choix pour la saison, c'était l'Ironman Pro Series et qu'ils n'iraient pas courir. Ils ont dit non au circuit Tessant, simplement parce qu'ils comprennent qu'il y a un moment où on ne peut pas être partout à la fois et on ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois. Et le niveau dans ces compétitions-là, que ce soit l'Ironman Pro Series, que ce soit le circuit T100, demande un investissement tel qu'il y a un moment où tu es obligé de faire des choix. Et comme tu dis, il n'y a pas que la partie compétition, il y a toute la partie autour. Parce que regardez avec le T100 l'importance qu'ont pris les communications médias d'avant-course. Tout ça, c'est un temps qui doit être consacré. Parce que c'est vachement important, parce que c'est ce qui fait fonctionner le truc. Aiden Wilde, dans la semaine avant les championnats du monde de Taopo, il disait qu'il avait 10 interviews par jour, 10 contacts médias par jour. Alors que ce soit le journal local, que ce soit tel podcast, que ce soit la télévision, que ce soit l'Ironman Pro Series. Donc ça veut dire qu'à chaque fois, il faut être là, il faut être prêt, il faut être préparé. Et tout ça, au final, c'est des choses qui vous drainent. Et on ne fait pas des... On ne fait pas du tennis où les mecs ont un match tous les deux jours où ils passent deux heures et demie sur le cours. Le niveau d'intensité que l'on a aujourd'hui dans le monde du triathlon va nécessiter à ce qu'il y ait peut-être un niveau supplémentaire en termes de professionnalisation qui soit fait. Et pour moi, une des conséquences principales, c'est qu'on va avoir une beaucoup plus grande spécialisation de certains athlètes. Peut-être que certains athlètes vont dire, cette année je suis sur le circuit T100 et l'année prochaine je ferai l'Ironman Pro Series parce qu'il y a telle ou telle course que je veux faire. Et il ne faut pas oublier non plus que les gars sont là aussi pour mettre du pain sur la table et que des circuits comme le circuit Ironman Pro Series, vous n'avez rien de garanti sauf si vous vous finissez dans le top 15. T100, si vous êtes dans le top 10, vous êtes sûr que vous êtes plutôt bien assis financièrement pour l'année. Les contrats T100 de cette année, on est entre 70 et 120 000 euros par athlète. Donc, si vous êtes dans le top 10, même 70 000 par an, vous savez que vous êtes plutôt pas mal.

  • MIKA

    Sur les circuits avant l'arrivée T100, 70 000 euros par an d'assurés, il n'y a pas beaucoup d'athlètes qui pouvaient se targuer d'avoir ça sur le compte en manque. Donc, effectivement, financièrement, tu ne vois pas la saison de la même manière. Oui,

  • ARNAUD

    plus les athlètes. qui sont relativement intelligents aujourd'hui monnaient vis-à-vis de leurs sponsors le fait qu'ils prennent un contrat Tessant. Il y a des athlètes Canyon et aujourd'hui Canyon crache au bassinet la moitié du contrat Tessant. Si jamais ils se positionnent dans le top 10 à la fin du contrat Tessant parce qu'en termes de lisibilité, d'impact média, c'est gigantesque. Aujourd'hui ce qu'a fait le Tessant par la qualité de leur retransmission la qualité de leur communication sur les réseaux sociaux fait en sorte que ce circuit a pris une ampleur en un an que je pense qu'on n'aurait pas tous imaginé qu'on allait voir. Et j'ai dit le mot, je suis désolé, je n'aurais pas dû parce qu'on va être obligé d'en parler, qualité de retransmission. Non mais ce qu'on a vu là, c'était, on ne va pas s'étendre parce qu'on en a déjà parlé, mais moi je pense que... Ce que l'on a vu là, ce qu'Ironman nous a servi, c'était indigne d'un championnat du monde. Déjà, le nombre de coupures publicitaires, c'était littéralement à se flinguer. Le niveau des commentaires, quand je parle de commentaires, je veux vraiment faire une distinction entre le noyau dur des commentaires, des commentaires que sont Lieto, Lovato et Didi Grisbauer, et les gens qui sont tournants, qui viennent se greffer autour. On a eu... Sur la course femme, il y avait Myrinda Carfrae et puis Laura Sidal qui étaient là en termes de… qui ont fait une pige pour venir faire des commentaires sur le truc. Et heureusement qu'ils sont là pour amener un petit peu de commentaires qui soient vraiment précis, qui soient clairs, nets et puis qui soient, comment dire en anglais, insightful, mais qui vous apportent quelque chose. Parce que franchement, la paire Grisbauer-Lovato, il faut vraiment les dégager, c'est vraiment plus possible. 50% du temps, ils étaient incapables de nommer les athlètes. 50% du temps. Donc les mecs, ils sont là. Ils sont payés par Ironman. Ils ne savent pas dire si jamais c'est Rico Bogan ou si c'est Kyle Smith. Ils nous ont quand même parlé de Kyle Smith à l'écran alors que c'était juste du snitch lag. Les mecs, ils ne sont quand même pas faits pareil. Il y en a un, c'est une armoire et l'autre, c'est… Enfin… Putain, c'est scandaleux. C'est scandaleux d'avoir ces mecs-là. Et moi, j'espère que Deru, il va regarder un petit peu les messages qui étaient postés. Moi, j'étais en live sur le live Ironman. Le niveau des commentaires, et je ne sais pas si vous avez vu, pour ceux qui étaient là, j'ai discuté à un moment, ceux qui ont dû voir passer mes messages, il y avait Will McCoy qui était là sur le… Will McCoy, pour ceux qui ne savent pas, c'est celui qui fait les commentaires sur le Super Try et sur la Super League. Will McCoy, c'est le top du top. du top en termes de commentateurs triathlon. Il connaît tout, il connaît tous les mecs. Et moi, je discutais en off avec lui et on discutait également sur le live. Je lui disais, putain, mais comment ça se fait qu'ils ne t'ont pas annoncé ? Il m'a dit, j'attends leur réponse et je suis prêt à prendre le micro à n'importe quel moment. Un truc de fou, un truc de dingue. C'était littéralement scandaleux ce qui nous a été servi en termes de qualité. Déjà, ils n'étaient pas informés. Ils passent leur temps à s'écouter parler. Il n'y a pas un commentaire qui tient la route. Il n'y a rien d'intéressant. La qualité des images, c'était diabolique. Je vous avais parlé que les routes n'étaient pas belles. OK, mais là, il n'y avait pas une caméra à stabilisation. Non, mais tu as vu le chantier ? Sans déconner, tu as vu le chantier ?

  • MIKA

    Je me suis dit, à un moment donné, je vais être malade. Parce que tu regardais les trucs, franchement, ça donnait le mal de mer. Et les commentaires, très rapidement, j'ai baissé le son. Parce que ça ne servait strictement à rien. Effectivement, si tu clignais des yeux pendant 5 minutes, tu pouvais passer de pure pub à pub. Donc tu regardais 3 heures, mais tu avais vu une heure et demie de pub. Non, c'est juste pas possible. Il faut vraiment qu'ils fassent quelque chose, parce que là, il y a quelque chose qui arrive en face. Le produit, certes, le T100, on peut en dire ce qu'on veut, mais globalement, en termes de retransmission télé, ça n'a rien à voir. On parle d'une 2 chevaux, d'une Ferrari, et là, je suis désolé, Ironman ne peut pas, avec la renommée qu'ils ont, qu'ils commencent à perdre, mais vraiment sérieusement.

  • ARNAUD

    se suffire de ça le produit là il est pas bon et pas mal vous êtes vous êtes mauvais pas qu'un mec comme deux rues qui a pris conscience que Kona était le le coeur de leur marché qu'il fallait effectivement ramener les courses à Kona parce qu'il y a quelque chose qui fonctionne pas j'arrive pas à comprendre que ce mec là qui est suffisamment intelligent pour identifier ça chez Iron Man se disent ah ouais vraiment là ce qu'on a fait c'était vraiment top quoi c'était de la merde le pire pour moi ça a été Sur la course, les premiers, deuxièmes, troisièmes passent la ligne d'arrivée. Et là, putain, il y avait Kyle Smith qui arrivait au sprint avec Rico Bogan derrière. Tout le monde était en train de regarder le tracking pour savoir où ça allait. Et là, il balance une putain de page de pub qui dure trois plombes. Moi, j'ai cru que j'allais passer la télé par la fenêtre. Ce n'est pas possible. Ce n'est plus possible. Ce niveau de nullité, je crois que c'est 27% du temps d'antenne qui était consacré aux pubs. Donc, comment tu veux… Moi, ce qui me dépasse le plus là-dedans, c'est que comment... Si tu prends des gens comme Oka ou AG1 ou n'importe... Comment ces gens-là peuvent accepter de donner de l'argent quand tu sais que, un, leur transmission, elle est pourrie, deux, les commentaires sont pourris. Je veux dire, putain, Vinfast, on en a eu combien, les Vinfast ? L'autre connasse, Elisabeth, qui court avec Tridot, là. Je veux dire, non, mais...

  • MIKA

    Eh bien, pour rien,

  • ARNAUD

    la pauvre ! Non, mais combien de fois ils nous l'ont servi ? Et puis, putain ! Ce bandeau Tridot, t'as vu ? Attends, le truc qui m'a flingué moi. Donc Wild, on va en parler de la course, Wild, il était dans les cordes, on se demandait s'il allait voir la ligne d'arrivée, et sur le bandeau Tridot, il y avait marqué littéralement, il faudrait qu'Aiden Wild accélère un petit peu, parce que sinon, il risque de se reprendre avant la fin de la course à pied. Le mec, il était à la rue complète, il ne se voyait plus les mains, il y avait Yellegins qui arrivaient en courant à 3 km. à 3 minutes au kilomètre derrière, mais par contre, il fallait qu'il réaccélère un petit peu. Non, mais putain, il faut qu'on arrête. Si c'est ça l'intelligence artificielle, alors franchement, je vais te dire, on n'a pas de risque.

  • MIKA

    On est serein.

  • ARNAUD

    On est tranquille, on est bien.

  • MIKA

    Juste, je voulais apporter une petite précision. On est en train de parler des commentaires en anglais, d'origine, sur Iron Man YouTube. On n'est pas en train de parler des commentaires parce que, par contre, une chose positive, C'est que apparemment la diffusion avait lieu aussi sur l'équipe 21 en direct avec des commentaires en français. Et apparemment c'était Charlotte Morel qui était aux commentaires. Donc moi je suis désolé, je n'ai pas regardé sur l'équipe 21. Mais j'ose imaginer que, et c'est sans difficulté, les commentaires devaient être au moins de la part de Charlotte de meilleure qualité. Et ce n'était pas compliqué mais on connaît Charlotte, on sait qu'elle parle correct. Donc il y a des grandes chances pour qu'en français et pour des gens peut-être qui découvraient ces courses-là, ça soit qualitatif. Mais en tout cas, sur le broadcast d'origine sur le site Ironman, comme tout le reste de la saison, zéro pointé. Et revoyez votre petit monsieur.

  • ARNAUD

    Attends, le truc qui m'a vraiment fait un deuxième trou, c'était une dinguerie. C'était à un kilomètre et demi de la fin. Yele Gins était en train de fondre sur Aiden Wilde. Il allait le doubler, on voyait à l'écran. Et là, il te balance l'interview de Kat Matthews. Évidemment qu'on la voulait l'interview de Kat Matthews, mais pas à ce moment-là. Et puis, c'était Welchie qui était au micro qui lui parlait. Et t'entendais Myrinda Carfrae qui essayait de dire derrière, qui essayait de revenir pour dire, attends, mais il y a quelque chose qui est en train de se passer. Il nous balançait 4 matchs. Et même la pauvre Kat, elle était super mal à l'aise. Il lui posait des questions. T'avais le fait de course de la course homme, le fait de course. Le mec, le vainqueur est en train de se faire passer. Le vice-champion olympique est en train de se faire passer parce qu'il a pris une cartouche. Putain, on te balance une interview. Non mais, je veux dire, non mais, enfin bon.

  • MIKA

    Arrête, il ne va plus te rester de cheveux après.

  • ARNAUD

    Non mais. Enfin bon, voilà, c'était la suite logique. C'était dommage parce que...

  • MIKA

    Allez, viens, on parle calmement de la course homme. Viens, on recommence au début, ça va faire redescendre la pression. Tu vas nous faire sauter la pile.

  • ARNAUD

    Non, mais j'en peux plus, tu sais. Et en plus, je m'étais mis devant la télé, j'étais en bonne disposition. Je me disais, voilà, allez, c'est bien, j'avais réussi à mettre ça sur la télé. J'avais... putain, c'était bien, j'étais bien posé, j'avais un chat sur les genoux. Des cacahuètes. La natation n'était pas finie. Le chat était déjà passé par la fenêtre et les cacahuètes, il y en avait plein le salon. Tu peux pas. Enfin, tu sais, il y a un moment, je me dis que je préférerais aller me faire faire une dévitalisation à vif que de regarder ça. C'est moins douloureux. C'est pas possible autrement. Bon, allez, course homme.

  • MIKA

    Course homme. Ah, mon Dieu. C'est pas facile tous les jours animer le podcast avec Arnaud je vous garantis c'est pas facile Tu ne vous avais pas l'image

  • ARNAUD

    On est obligé de s'énerver quand on est passionné si tu veux et tu sens même qu'il y avait de la frustration chez des gens comme Irinda Carfraie tu sens même qu'il y avait de la frustration chez Craig Alexander qui est venu et heureusement que oui il était là pour venir en rajouter à ce moment et puis faire des interviews de qualité mais comment on peut accepter aujourd'hui qu'une marque comme Ironman ait des commentateurs qui sont incapable d'identifier les leaders de leur groupe. Je veux dire, les mecs, les trifonctions, tu les connais, les vélos, tu les connais, tu sais chez qui les mecs ils sont. Il y a un moment où c'est pas normal de confondre des athlètes qui n'ont pas le même sponsor vélo. C'est pas normal. Il y a un moment, on est vraiment tombé dans l'aberration la plus complète et puis je pense, et c'est sans être méchant, mais je pense que Le duo Lovato-Griesbauer, il a vécu. Le nombre de critiques qu'il y avait en ligne, c'était gigantesque. Il y avait même un mec qui avait mis un commentaire que je trouvais. Il disait, ils nous font quand même chier à interrompre la diffusion des publicités avec des petites parties de triathlon. C'était tellement bien trouvé, mais c'était tellement risible. Enfin bref. Bon allez, course homme. C'est fini pour la partie broadcast. Voilà, la course homme, on a eu ce qu'on attendait, on a eu du spectacle, avec une course qui au final a été quand même limpide du début à la fin. Il n'y a pas eu d'énormes faits de course. Et c'était un petit peu le miroir de la course femme quelque part, puisqu'on avait des forces en présence avec des athlètes de renom, Aiden Wilde, Rico Bogan, les champions en titre. Kyle Smith qui était le local de l'étape, à savoir Caden Wild est né et agrandi à Taupo, donc pour lui c'était vraiment sa course, une énorme pression évidemment sur ces mecs-là. Léo Berger qui faisait sa première participation au championnat du monde 73, Mathis Margirier, Justus Nischlag, c'était vraiment un inventaire à la prévère au niveau des athlètes. Personne manquait, peut-être hormis Sam Long, Lionel Sanders, Sam Ledlow et puis quelques autres grosses pointures françaises. Mais je pense qu'au niveau de la start list, on avait vraiment le who's who du triathlon mondial moyenne distance avec la grosse interrogation qui était comment Aiden Wilde allait performer. Lui, si tu veux, il n'était pas venu pour enfiler des perles, il était venu là pour chercher la gagne. Il avait annoncé qu'il allait courir une 5. Je veux dire, voilà, c'était... Alors déjà, ça m'avait surpris parce que... Connaissant un petit peu le parcours là-bas, l'Ironman de Taopo, ça n'a jamais été une course qui était super rapide sur la partie course à pied, contrairement à d'autres Ironman. Moi, je l'ai fait cinq fois la course là-bas. C'est vraiment, la partie course à pied sur le bord du lac, c'est vraiment difficile et on en parlait un petit peu en off avant. Pour ceux qui ont regardé le live, quand on voyait cette longue ligne droite qui était filmée depuis le haut, à la fin, vous voyez Wilde qui arrive, qui commence à courir un peu de travers avec... Il y a les Guinness qui arrivent plein pente derrière et puis Berger qui apparaissait 400-500 mètres encore derrière. La caméra, effectivement, elle écrasait, mais toute cette partie-là, elle est en faux plat montant. Et c'est à peu près du 2%. Et quand vous courez à 3.10, 3.12, 3.15, que vous attaquez cette partie-là montante à 2%, pour peu qu'il y ait un petit peu de vent, vraiment, ce n'est pas facile. Cette partie-là, sur l'Ironman de Taupo... La boucle a fait 14 km au lieu de faire 10 comme eux ce qu'ils faisaient. Et on l'a fait trois fois. Et je peux vous dire que la deuxième et la troisième fois, cette partie-là, vous la montez beaucoup moins vite que la première. Et c'est vraiment un parcours à pied qui est difficile. Moi, il y a plusieurs choses qui m'ont surpris sur la course homme. C'est déjà la construction de ce groupe en tête de la course. Ils étaient huit ou neuf, les mecs, je ne me rappelle plus. qui étaient tous assis bien sagement à 10 mètres. Parfois, il n'y avait pas vraiment 10 mètres. Il y avait quand même souvent le Race Ranger qui clignotait. J'ai trouvé que c'était un petit peu limite. Mais on se rend compte effectivement que sur une course comme ça, la différence entre 10 et 20 mètres, si on fait le parallèle avec les courses Challenge ou T100, quand ça roule à 45 km heure, que vous êtes assis en deuxième, peut-être encore plus, quatrième, cinquième ou huitième position, vous êtes derrière, vous faites de la patinette et c'est impossible de s'échapper devant. On a vu plusieurs tentatives d'attaque. Rico qui s'est mis devant, qui a mis tout le monde à la planche. Matisse, pourtant Matisse sur le T100, on l'a vu arriver à s'échapper. Matisse, il a fait plusieurs courses, je ne sais plus laquelle c'était. C'était à Miami, pourtant qui était plat de chez plat. Ou à Miami, il arrive à s'échapper et puis se barrer devant. Là, vous avez les mecs qui sont assis à 10 mètres dans la roue derrière. Et là, il n'y a personne qui se barre. Et je trouve que d'un point de vue spectacle, c'est vraiment quelque chose qu'Ironman devrait réfléchir à amender parce que les 10 mètres, ils ont vécu. Les 10 mètres étaient peut-être acceptables à l'époque où ça roulait à 39 ou 40 km heure de moyenne. Aujourd'hui, à 45 km heure, quand vous avez un train comme ça de 8 mecs qui se déplacent, si on avait les valeurs en puissance de celui qui est à l'arrière. je suis sûr qu'il y a 40 à 50 quads de moins sur le truc. Et là, c'est impossible de le sortir de votre roue.

  • MIKA

    Et tu parlais de faits de course avec une course limpide tout à l'heure. C'est la seule chose sur laquelle je voulais revenir. Donc, les deux faits de course du vélo, c'est le premier sur la fin du parcours. Un Matisse qui se prend un carton sans que tout le monde soit au courant, même pas les commentateurs. Et du coup, je pense que lui, ça le sort de sa course. Il était là certainement pour jouer un petit peu plus devant. Et quand tu prends un carton, alors qu'au final... Il a le droit d'avoir un sentiment d'injustice assez important, parce qu'ils auraient pu tous en prendre un à un moment donné.

  • ARNAUD

    Si tu veux, on n'a pas su pourquoi c'était le carton.

  • MIKA

    On ne sait pas quand, on ne sait pas pourquoi.

  • ARNAUD

    C'était littering, c'était drafting, on ne sait pas. Moi, on m'a dit qu'il aurait franchi une ligne blanche. Je veux bien savoir où, parce que la route était fermée dans les deux sens de circulation. C'est inacceptable que ni les commentateurs, ni le live... informe sur le fait que tel ou tel athlète est pris un carton et que pour la raison du carton et les quatre minutes de carton de pénalité aujourd'hui il faut absolument qu'ils Ausha ça parce que sur un 73 ou sur une course t100 on a bien vu t100 ils ont fait le move directement dans l'année ils sont passés de trois à une minute parce que trois minutes vous êtes la course elle est terminée quoi et là quatre minutes on n'en parle même pas donc je pense que sur les courses de drafting aujourd'hui Et peut-être encore plus aujourd'hui avec les vitesses et l'avantage du drafting, peut-être même qu'un stop and go pour la première infraction, le mec il descend, il met le pied à terre, il remonte sur le vélo, le reste du peloton il a pris 30 secondes. Avant de reprendre 30 secondes à des mecs qui sont devant et qui vissent à 46 km heure quand vous avez le gros Rico qui est là à plat vente sur le vélo, à mon avis ça ne rentre pas derrière. Une minute pour la deuxième infraction et puis des culs pour la troisième infraction et puis on n'en parle plus. Et en plus, ça ramènerait du spectacle parce que là, on s'est vraiment rendu compte sur un parcours qui était pourtant pas facile, où les mecs, c'était impossible de les décramponner derrière.

  • MIKA

    Et ça, c'était donc le premier fait de course très important. Et ce que tu dis, c'est très juste. Maintenant, le deuxième fait de course, pour moi, finalement, ce n'est pas un fait de course, mais ça en est devenu un. C'est le choix stratégique de Léo d'aller jouer devant. Autant Mathis, c'est son jeu, puisque sa grosse force, c'est le vélo. Et il a besoin de fatiguer tout le monde pour la course à pied, parce que, sans vouloir lui faire d'injures, je pense que ce n'est pas le meilleur coureur du peloton présent ce jour-là. Il avait Eden Wilde, il avait certainement un Léo, il avait des gens qui sont susceptibles très fortement de pouvoir courir plus vite que lui. Donc il avait besoin de ça. Léo faisait partie des meilleurs coureurs potentiels au départ. Léo, Yele, Eden, tout ça c'était des gens qui courent déjà sur le cours, ils se voient toute l'année et ils savent très bien que ça peut courir très vite. Et Léo prendre les commandes, et justement en sachant ça, en sachant que la règle des 10 mètres avance, avantage quand même de manière assez sérieuse. Les gars qui sont 5e, 6e ou pire, parce que quand on regarde bien la diffusion télévision, je suis désolé, Yele Gins, je ne l'ai pas vu sur l'avant de la course.

  • ARNAUD

    Pas une fois.

  • MIKA

    Pas une fois.

  • ARNAUD

    On ne l'a pas vu.

  • MIKA

    Et pour être capable de courir ce qu'il a couru, il a joué le jeu, il s'est mis à 10 mètres certainement, peut-être à 9, peut-être à 11, mais il a été sage. Et quel est l'intérêt d'aller prendre la course, la tête d'un peloton de 8-9, quand toi tu es en position de gagner ? Le groupe se bouge à 45 km heure. Est-ce que tu es capable de rouler à 47 pendant deux heures ? Fais-le, fais-le. Fais-toi une Rico, fais-toi une Matisse. Mais eux, ils le font toute l'année sur le T100 ou sur des Alpes. Là, cette année, Léo, même s'il a fait une très belle course, je pense qu'il avait le potentiel de gagner, mais pas en faisant ce choix-là.

  • ARNAUD

    Je n'ai pas du tout compris, parce qu'il a fait les 20-25 premiers kilomètres où il était devant et ça ne rigolait pas. Après, je me suis dit qu'est-ce qui peut faire que ce mec-là soit allé se positionner devant. Et pour moi, il y avait deux choses. La première chose, c'est une erreur stratégique. Ça peut arriver à tout le monde. La deuxième chose, c'était de durcir la course le plus tôt possible sur la partie qui était relativement ballonnée pour éviter que des mecs comme Rico et Matisse arrivent à se faire la malle. Et je pense que j'aurais tendance, parce que Léo, c'est quand même un mec qui est brillant, je pense que l'idée était certainement plutôt là de se dire je vais me mettre devant. Je vais fixer le tempo. Premier avantage, je n'ai pas de risque de prendre un carton sur la partie du début qui est toujours un petit peu folle au niveau des positionnements dans le paquet. Et deuxièmement, en rendant la course super dure dès le départ, dès le début, on va limiter le risque de formation d'une échappée, de gars genre d'un Bogaine qui se barrait avec un Justus Nischlag, parce que les deux sont quand même allemands et je peux vous dire que c'est sûr qu'ils se parlent entre eux. d'un margirier avec un Rico Bogaine, ils se barrent et qui au final vont poser avec deux minutes d'avance sur tout le monde. Et je pense que l'idée de Léo était plutôt celle-là. Si ce n'était pas celle-là, je pense que c'était une erreur stratégique parce qu'effectivement, on a vu tout de suite, dès le départ de la course à pied, que ce n'était pas vraiment le Léo qu'on avait l'habitude de voir. Il lui a fallu quand même 3-4 kilomètres pour se mettre dans le rythme. alors qu'on a vu un Aiden Wilde qui est parti. Aiden Wilde, il est parti, premier kilomètre, 2,57, les amis. Donc ça, c'est quand même du jamais vu.

  • MIKA

    Alors, ça, c'est vraiment... Ce qu'on a vu, c'est ça. On s'est dit, tiens, Léo, il pose le vélo, il ne part pas aussi vite que tout le monde. Est-ce que c'est lui qui n'est pas parti à la même vitesse, il est parti moins vite ? Ou est-ce que c'est volontairement, il ne s'est pas mis dans le rouge au départ ? Parce que Léo, quand on regarde bien, il a fait du steady. Il est resté... Et il est resté sur le même tempo du début jusqu'à la fin. Et j'ai trouvé ça plutôt intelligent et plutôt sage de ne pas vouloir se coller. Parce que sur le circuit WTCS, on sait très bien que le premier kilo c'est à balle et après advienne que pourra. Sur du half, tu peux te le permettre un petit peu moins. Et est-ce que Léo ne se sentait pas ni capable, ni l'envie d'aller se mettre la rate au courbouillon sur le premier kilo pour aller voir 20 bornes derrière compliquées ? J'ai trouvé ça plutôt intelligent. Parce que franchement, le départ d'Eden Wilde, on a l'impression qu'il était sur une WTCS.

  • ARNAUD

    Je ne sais pas si tu as entendu le commentaire de Myrinda Carfrae. En gros, c'était mais putain de Dieu, mais qu'est-ce qu'il fait ? Elle disait clairement qu'elle n'avait jamais vu quelqu'un courir hors de transition sur un half ou sur un full à cette vitesse-là. C'était de la folie.

  • MIKA

    Et puis les chronos annonçaient à mi-parcours, ils avaient dit une 5.

  • ARNAUD

    Une 59.

  • MIKA

    Donc ça veut dire qu'il était parti sur les 1.5 ?

  • ARNAUD

    Il était parti sur 1.5, allez 1.5 haute et tout ça. C'était vraiment son truc parti. Et là j'ai dit putain les gars...

  • MIKA

    Ça veut dire que la deuxième partie, elle était un peu plus compliquée parce qu'il fait une neuf.

  • ARNAUD

    Oui, mais il a clairement ralenti. Et c'est là que c'était intéressant parce que Yeleginz rapidement reprend Léo, le passe. Yeleginz était dans son rythme et moi, je me disais, il ne peut pas revenir. L'écart était trop important. La gestion de course, la gestion des fins de course d'Aiden est visiblement à revoir parce que je pense qu'il doit avoir gravement au travers à la fois les Jeux Olympiques parce qu'il coince quand même au bout du huitième kilomètre. Et là, ça commence à coincer au partir du 16-17ème. On en discutait avec Yannick Matéjisek hors ligne. À aucun moment, on ne l'a vu à l'écran prendre de la nutrition. Aucun moment. Moi, je ne l'ai pas vu une fois. Et pourtant, la caméra, elle a été longtemps sur lui, parce qu'il était en tête de la course, c'était le local de l'étape et tout ça. Moi, je ne l'ai pas vu mettre la main à la poche et prendre un gel ou quelque chose. Il chopait quelques gobelets d'eau. Si c'est ça, il y a une vraie erreur stratégique. qu'il y a un vrai travail à faire sur la nutrition de course sur le long de distance. Il n'était pas très content quand on le voit. Déjà, quand il passe la ligne d'arrivée, il était vraiment en pièce, il était vraiment fracassé. On voit vraiment qu'il a été cherché au bout du bout du bout de chez lui. Et quand il monte sur le podium, j'ai trouvé que ça manquait un petit peu d'esprit sportif. Il tirait quand même pas mal la gueule. Même Léo, j'ai trouvé qu'il n'était pas super enthousiaste vis-à-vis de Yelagin. Le mec, il gagne. Je veux dire qu'on le célèbre quand même. Alors, c'est clair que la course était difficile, mais j'ai trouvé que les femmes, elles avaient quand même fait un meilleur job d'un point de vue sportmanship, comme on dit, de féliciter la vainqueur que les mecs, ils auraient pu faire ça. Le podium, si tu veux, le podium homme respirait pas vraiment la gaieté. Pourtant, on était quand même sur un podium de championnat du monde où il y avait quand même des sous derrière.

  • MIKA

    Et quand tu vois Eden qui monte la rampe finale, tu as l'impression qu'il ne va pas la monter.

  • ARNAUD

    Il va partir dans l'autre sens.

  • MIKA

    Donc, s'il y avait deux bornes de plus, je pense qu'il était vraiment mal parti. Et oui, quand tu l'as fait à Paris et que tu ne te poses pas la question que tu recommences quelques semaines après sur un autre objectif, je pense que là, c'est compliqué. Alors, autant... Pour les gens qui nous écoutent et qui regardent un petit peu ce qui se passe à côté, ce que font les Norvégiens, se mettre 160 grammes de glucides par heure dans la quiche, on voit bien ce que ça peut donner de temps en temps quand on voit Christian sur Kona. Mais autant se mettre 0 grammes de glucides quand tu prends le premier kilo à 2,50, ce n'est pas une très bonne idée non plus. Il faut savoir raison garder quand même des fois.

  • ARNAUD

    Peut-être que juste entre les deux, ça aurait pu être un bon truc. Lui, on ne peut pas dire qu'il ne connaissait pas le parcours. Il avait du support tout le long, il avait des trucs. Et moi, il y a un truc qui m'a un petit peu gêné au niveau de la retransmission, c'est qu'il y avait quand même souvent la moto qui était devant lui. Les mecs courent quand même à presque 20 à l'heure. Vous êtes quand même un petit peu protégés à ces niveaux-là. Mais je dois vraiment tirer mon chapeau à Yele Gins, qui a fait une course à la quête Mathieu, sauf que lui, il a récupéré la victoire à la fin. Mais il a vraiment été incroyable de régularité. et dès l'instant moi j'ai vraiment vu qu'il y avait un switch dès l'instant au deuxième demi tour du tour parce que c'était deux fois une boucle de 10 km et demi où il a croisé wild et au moment où ils se croisent on voit wild qui wild a été surpris en fait de croiser guinz qui avait l'écart avait commencé à rétrécir un petit peu et wild avait la tête un petit peu basse on a vu le regard de yélé guinz qui a jeté un oeil il s'est dit il est blessé et là pédale tout de métal et en avance en avant guingamp et derrière c'était fini et dès l'instant il a commencé à sentir le sang dans la flotte c'était fini il avait fait zéro sur lui il l'a eu en ligne de mire il est revenu 800 m 500 m terminée et moi j'étais sûr que c'était mort ils

  • MIKA

    ont été très très longtemps iso en termes d'écart y est les guinces et eden courait à peu de choses près la même vitesse il ya juste et danoil qui est parti très vite par contre un moment donné la tendance est inversée alors Je dis une bêtise, je crois que Yele courait 4-5 secondes au kilomètre plus vite, mais avec l'avance qu'il avait, ce n'était pas très grave. Par contre, à un moment donné, quand la tendance s'est inversée, je sais effectivement ça, c'est 16e ou 17e, là, ce n'était plus 5 secondes, c'était poigné.

  • ARNAUD

    Non, c'était 20 secondes, et puis c'était...

  • MIKA

    Et au kilomètre, 22 secondes au kilomètre, 30 secondes au kilomètre. Et là, effectivement, il n'y avait plus que le coup de sabre à mettre derrière la tête, et c'était parti.

  • ARNAUD

    Ah oui, en parlant de Yele et Guinness... Il est impressionnant à voir courir comme coureur, parce qu'il est musculeux, il a les cuisses. D'ailleurs, pendant les commentaires, ils ont quand même réussi à confondre Yeligin et Rico Bogen, les deux champions. Il y en a un qui fait 1m70, l'autre qui fait 1m93. Ce ne sont pas vraiment les mêmes gabarits. Ils sont aveugles.

  • MIKA

    C'est ça contre les personnes de petite taille,

  • ARNAUD

    tu as un problème ? Non mais, toi tu es fait un peu comme Yelly Gings. D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi tu ne cours pas plus vite que ça.

  • MIKA

    Moi non plus. J'ai dit d'ailleurs pendant la retransmission que j'allais virer le Canyon. Parce que moi j'ai le même vélo mais je n'arrive pas à rouler pareil. Non mais par contre, ce que moi j'avais un petit peu prédit, c'était le fait que Yelly, même s'il s'entraîne en Espagne, c'est un Belge. Et les parcours avec des petites patates où tu as besoin de remettre un petit peu des sacoches, tout ça, il sait faire. Et donc, le parcours de Taopo, pour moi, c'était un bon parcours pour lui, effectivement. Et on voit bien qu'il est taillé. Ce n'est pas le parcours qui lui faisait mal. Ça aurait été un peu plus montagneux. Je pense qu'il aurait été un petit peu plus compliqué. Mais là, il a géré ça comme il savait faire, comme à la maison. Et bim !

  • ARNAUD

    Et il n'a pas mis le nez dans le vent. Ah non !

  • MIKA

    Bah non !

  • ARNAUD

    Le gars, il est intelligent, quoi. Et... Et quand même, kudos à Aiden Wilde, parce que sur le vélo, sur la fin du vélo, il s'est quand même foutu devant. Il a poussé l'allure quand ils sont arrivés sur Broadlands, dans cette partie faux plat montant, juste avant de basculer. On a vu que ça ne devait pas trop rigoler quand même à l'arrière du peloton à ce moment-là, parce que Wilde, il est passé devant et il a mis un gros coup de vis. D'ailleurs, il y a Mathis qui a tenté de s'échapper à un moment. Il prend 25-30 mètres, il coince un peu. Et là, gros Rico est passé petit... petit pignon à l'arrière en essayant de faire mal à la gueule à tout le monde et je pense que celui qui était en queue de peloton là où il devait compter les secondes c'était comme comme disait c'est la meilleure façon d'expliquer la relativité d'einstein il ya des moments où que tu mets tes mains sur les seins d'une femme une heure peut paraître une seconde quand tu mets tes mains sur un poêle bouillant une seconde peut paraître une heure mais je pense que quand tu es à l'arrière du peloton là c'était un petit peu comme quand tu avais les mains sur le poêle ça devait pas rigoler non plus quoi dur moi j'ai trouvé un beau parcours si tu veux c'était une belle course le parcours vélo était dur, sélectif le parcours course à pied était beau il était sélectif il était dur c'était technique et puis ce que j'ai beaucoup apprécié c'est que c'était vraiment un championnat du monde où tu te rendais compte que Il y avait une vraie attente de la population locale. Il y avait un monde qui était incroyable sur le bord. Encore une fois, il faut remettre dans le truc, c'est la Nouvelle-Zélande, c'est le bout de la terre. Topo, c'est une petite ville. Il n'y a pas des millions de personnes qui habitent là-bas. Mais il y avait une densité d'athlètes et de spectateurs qui étaient positionnés le long du parcours. C'était vraiment super. J'ai beaucoup aimé le fait de tous les vélos qui suivaient Aiden Wild aussi. On avait l'impression de se retrouver à Nice dans les années 90, où il y avait Sploton qui suivait les premiers. J'ai vraiment trouvé que Topo, c'était vraiment une course qui était belle, qui était légitime et qui faisait du bien à regarder par rapport à certaines courses un petit peu insipides comme on peut avoir, comme parfois certaines courses comme le T100 peuvent être un petit peu moins excitantes à regarder d'un point de vue spectateur. Et c'est... encore une fois dommage qu'on n'ait pas une retransmission à ce niveau là parce que je pense que une retransmission type t100 sur un parcours type taupo ça aurait quand même vraiment eu de la gueule quoi et ça tombe en direct d'ailleurs je

  • MIKA

    change un petit peu mais martin van riel qui était le grand absent de cette course parce que il aurait il aurait certainement été un gros gros facteur vient d'annoncer que l'année prochaine il avait signé le contrat t100 et qu'il défendait son titre Donc on sait déjà que l'Ironman Pro Series, ça ne sera pas pour tout de suite. Même s'ils veulent tenter de faire un full aussi. Ma foi, une belle année 2024 qui se clôture sur ce gros chapitre et cette belle, belle course, cette belle saison. Il y a eu des surprises, il y a eu des grosses déceptions, il y a eu des grosses belles fêtes. Qu'est-ce que tu penses toi de 2024 et qu'est-ce que ça t'inspire pour 2025 ?

  • ARNAUD

    Alors moi j'ai trouvé qu'on avait vraiment eu un changement, si tu veux, le Tessent a bousculé l'ordre établi dans le monde du triathlon, des organisations, de façon plus importante que ce que j'aurais imaginé. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, comme tu dis, on a des athlètes qui sont obligés de se spécialiser d'un côté ou de l'autre, qui ne peuvent pas courir partout. On a enfin, ça a poussé parce que... Il y a quelque chose qu'il ne faut pas oublier, là il y avait 200 000 dollars qui étaient donnés à la gagne et ça payait jusqu'au 15ème sur l'Ironman Pro Series au classement général de la fin de saison. Mais Ironman, ils n'ont pas fait ça pour faire plaisir aux athlètes, ils ont fait ça parce que le circuit est sans, il est arrivé avec des sous. Donc moi je trouve ça super qu'on ait des athlètes aujourd'hui qui puissent... gagner suffisamment d'argent pour vivre de façon décente et puis investir de façon décente dans leur sport. Et ce n'est pas le cours de distance aujourd'hui qui paye les athlètes, c'est le circuit moyenne distance et le circuit longue distance. Et ça, je trouve que c'est bien. 2024, ce que j'en pense, c'est qu'on a eu l'avènement d'une nouvelle génération d'athlètes qui, je dirais, l'étaient leur nib. les Martine Vendryl, les Yele Gyns, peut-être des gens qu'on n'aurait pas vu ou pas imaginé pouvoir courir à ce niveau là l'année dernière. Et moi c'est vrai que des gens comme des noms comme Julie Dairon, c'est des noms que j'avais jamais que je ne connaissais pas avant le début de cette saison et et ce circuit moyenne distance que ce soit à la fois Half et Tessent, je trouve que c'est extrêmement rafraîchissant pour notre sport. C'est vraiment des beaux circuits et en plus, c'est quelque chose qui est très, très vendeur, je trouve, au niveau de la retransmission télé. Il y a vraiment quelque chose qui est derrière et puis on va voir certainement l'avènement d'une nouvelle génération d'athlètes. Enfin, il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, on a des mecs, Vincent Louis sur le half, il a couru 1.06, là, ça court 1.09. Ça roule à presque 46 km heure de moyenne. C'est hallucinant ce que l'on voit aujourd'hui se développer sur le circuit moyenne distance. Et je pense qu'on va certainement avoir des athlètes qui vont faire une, voire deux saisons de circuit moyenne distance et qui derrière risquent de transitionner sur le long distance. Et je pense que peut-être pas 2025, mais 2026, 2027, je ne serais pas surpris que les temps sur les Ironman... rapidement descendent autour des 7-15 pour les hommes et du sub-8 pour les femmes.

  • MIKA

    C'est ce que nous annonce le grand Magnus. 7-15, ça doit être un des chronos sur lesquels il doit aller de loucher. Moi, je ne m'attendais pas, il y a 5-6 ans, juste avant le Covid, je ne m'attendais pas à avoir de tels chronos sur des distances full. Le projet Sub-7 m'avait fait penser à une espèce de grosse... de gros barnum un petit peu ambulants, des expériences en jouant sur les règlements et ainsi de suite. Au final c'était une expérience un petit peu payante, parce qu'on voit un petit peu certainement les enseignements qu'ils ont tirés là-dessus. Mais par contre les athlètes qui étaient là-bas, ils n'ont pas tous bien vieilli, mais ceux qui l'ont fait, on pense qu'il n'y en a que quatre, enfin quatre qui ont tout couru, mais Joe Skipper, Christian Bummenfeld, Kat Matthews et Nicolas Spirig. Sur ces quatre-là, il n'y en a plus que trois en activité. Et sur les trois, il y en a deux qui sont sur calin. Christian Blumenfeld a explosé. Il a explosé en tout cas sur Kona, qui était l'objectif. On ne peut pas dire qu'il a explosé avant, mais il n'a pas réussi ni à choper la médaille d'or à Paris, ni Kona. Et Joe Skipper, depuis, il a le moteur qui fume rouge. Donc ça commence à être un petit peu lourd. Mais cette expérience-là, pour moi, c'est le début des chronos de fou. Et quand on voit la dynamique de Magnus sur Roth, les trois chronos sur les trois dernières courses, c'est vraiment hyper impressionnant. On dit tout ce qu'il ne va jamais pouvoir faire mieux. Vous pouvez lui mettre de la pluie, vous pouvez lui mettre du vent, il roule toujours sub 4 et il court de plus en plus vite. C'est vraiment des chronos et une saison incroyable. Sur les allures de déplacement, que ce soit sur le T100 ou sur le Half, on a l'impression que c'est du bip runner. Moi, des fois, j'ai l'impression que la diffusion est faite en accéléré. On sait tous que maintenant, avant on disait il suffit de courir vite et sur Ralph c'était tranquille. Là aujourd'hui tu sais pas nager, c'est pas la peine. Jusqu'à quel point le T100 n'a pas fait mal à la tête à Sam Long ? Parce que quand t'es sur un circuit Ironman où t'es 2000 au départ, c'est pas très grave quand tu sors à 4 minutes, tu sors avec tout le monde. On voit que tu fends la foule et tu reviens et on sait juste que t'es le mec qui revient. Là c'est le dernier qui sort de l'eau. Et quand tu le fais une fois, c'est pas grave, mais deux fois, trois fois, quatre fois dans l'année, et qu'après tout le monde ne s'intéresse plus à ton résultat final, mais à qu'est-ce que tu fais à la piscine parce que là c'est pas bon, je pense que ce genre de circuit-là c'est bon pour tout le monde, mais pas forcément non plus. Donc il y a du plus, il y a du moins, et j'ai hâte de voir ce que ça va donner en 2025, parce que tout le monde va tirer des conséquences, tout le monde va changer des choses pour s'adapter à ça. Et ça va être du grand beau, les gros gagnants ça va être nous.

  • ARNAUD

    Oui, d'un point de vue spectacle et puis d'un point de vue transmission.

  • MIKA

    Pas financièrement, mais pour sportivement c'est nous.

  • ARNAUD

    Non, puis si tu veux, on va voir, regarde la qualité des retransmissions qu'on a aujourd'hui sur le Tessent, c'est du beau spectacle. Comme tu dis, c'est vraiment quelque chose où ça se passe sur tout le long de la saison, donc tu gardes l'intérêt. On est déjà en train de penser aux premières courses, qu'est-ce qui va se passer. On a clairement notre sport qui est en train d'évoluer et qui est en train de se positionner comme étant un nouveau sport. Regarde les chiffres de la fédération, on parle de plus de 30%. D'ailleurs, big up à Cédric Gosse qui a été réélu avec son équipe à la tête de la fédération. C'est une petite aparté. Mais le triathlon est vraiment devenu… Je pense que les Jeux Olympiques ont mis le triathlon sur la carte de France des sports à pratiquer. Est-ce que ça va durer dans le temps ? Je ne sais pas. Est-ce que les clubs pourront assumer ? Je ne sais pas. Est-ce qu'on aura des créneaux-piscines ? Je ne sais pas. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui, on a de plus en plus de pratiquants dans le monde du triathlon. On a plus en plus d'heures de retransmission au niveau du monde du triathlon. On est en année post-Olympique. On a plein d'athlètes qui font des switches et qui attendent. On a l'arrivée de Vincent Louis. On a une arrivée d'une nouvelle génération. D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vu, tu as vu Aiden Wilde a annoncé qu'il était inscrit sur le marathon de Londres. Aiden Wilde, pardon, Alexis. Alexis. Alexis sur le marathon de Londres. Qu'est-ce que ça va courir ? Ça va certainement courir très, très vite. Mais on voit qu'on a des athlètes qui… On est juste en… post-cycle olympique, on a l'avènement de ces nouveaux circuits moyenne distance, longue distance on est vraiment à une période charnière du triathlon où je pense va nécessiter une plus grande spécialisation de la part des athlètes le très haut niveau va être tiré vers le haut et ça va créer un appel d'air je dirais entre la pratique groupe d'âge et le bas du circuit pro Et je pense qu'il y a beaucoup d'organisations qui vont tirer bénéfice et peut-être pas mal d'athlètes pro, je dirais de troisième tiers, qui n'auront pas accès au circuit T100, qui n'auront pas d'intérêt à aller courir sur l'Ironman Pro Series. Mais le fait que tous les meilleurs mondiaux vont être principalement occupés à courir l'Ironman Pro Series et le circuit T100, ça va créer une certaine zone de vide à cet endroit-là. Et peut-être que certains athlètes qui sont... plutôt bons mais pas suffisamment bons pour aller courir au niveau du t100 vont pouvoir tirer leur épingle du jeu d'un point de vue financier avec des organisations qui sont pas des organisations de grands labels pour peut-être arriver à faire quelque chose et qu'il soit décent et d'avoir un petit peu de temps média là dessus et je trouve que tu vois j'imagine très bien qu'on ait une plat une pratique professionnelle à tiroir avec les athlètes qui sont sous contrat des athlètes qui vont courir les grandes courses, qui peuvent prétendre à un top 20 ou un top 50 PTO, et puis derrière les athlètes qui vont être un petit peu plus bas dans la chaîne alimentaire, mais qui malgré tout vont réussir à se nourrir de courses qui sont un petit peu moins attractives pour les grands noms. Et ça je trouve que pour notre pratique, pour notre sport, c'est vraiment une belle chose. Regarde ce qui se fait sur le tennis, il n'y a pas que les cinq tournois du Grand Chelem, il y a plein d'autres. de tournois où il y a plein de gens qui arrivent à vivre et puis faire leurs armes là et je pense que c'est un avenir qui est plutôt radieux pour le triathlon et moi j'attends avec impatience cette saison 2025 parce que je pense qu'il va y avoir beaucoup de choses et beaucoup de changements qui vont se passer, plus ne pas oublier que le rapprochement World Triathlon et PTO risque de nous amener à un calendrier court distance qui va être complètement révolutionné Peut-être pas en 2025, mais très certainement en 2026.

  • MIKA

    Et puis, il y a même eu, même sur le circuit court, il doit y avoir des nouvelles dates, il doit y avoir des choses comme ça. Donc, il y a plein de belles surprises. On sait que tout bouge en plus pendant l'hiver, même si on a les calendriers un petit peu tard, de plus en plus tard d'ailleurs. Ça, c'est un petit peu dommage. Sur le long, ça va. Sur le court, ça bouge trop. Et on est quasiment avertis des changements aux dernières minutes. Je pense que pour les athlètes, ça peut être compliqué à gérer. C'est pas très très confort et c'est pas super sportman pour eux. Maintenant, on va attendre un petit peu. On va se diriger tout doucement vers les fêtes de Noël. Il nous reste un petit épisode à faire. Mais on a hâte de débuter 2025 avec plein de nouvelles croustillantes, plein de nouvelles courses. Des athlètes du cours qui arrivent sur le long, des athlètes du long qui font des choix et qui vont toujours de plus en plus vite. Pour ceux qui sont à côté des tribe bandits, qui nous écoutent régulièrement et qui sont chez les pros. ça doit commencer à se gratter la tête sérieusement notamment Yannick, Victor Henry, Vic avec qui on discute assez souvent j'imagine que lui de ce côté là maintenant t'as plus le droit de plus savoir nager donc faut retrouver le chemin de la piscine parce que sinon autant sur du atlon c'est facile sur triathlon ça peut vite vite compliquer la tâche parce que même chez les Z group on a vu les pros vont de plus en plus vite mais chez les Z group le niveau de performance ne ralentit pas pas du tout donc donc

  • ARNAUD

    vivant dans la gueule avant quand tu faisais un sub 9 ça commençait à tenir la route moi la première fois que j'ai fait sub 9 à Roth je dois finir 18 au général ou quelque chose comme ça donc t'es pas loin de la tête là aujourd'hui tu fais sub 9 les mecs ils t'en regardent même plus donc voilà maintenant t'as des mecs, enfin on a de plus en plus des groupes qui s'approchent ou qui ont cassé la barrière des 8 heures c'est quelque chose qui va grandir. Il ne faut pas oublier qu'on a de plus en plus de groupes d'âge aussi. Il y a toujours eu des groupes d'âge professionnels, pseudo-professionnels, c'est-à-dire qui avaient un gros niveau de moyens pour arriver à développer et puis faire de la recherche. Et quand tu vois aujourd'hui l'impact qu'a l'aéro dans le développement, moi je peux citer cinq ou six mecs que je connais, c'est que je suis un petit peu sur les réseaux, qui sont des groupes d'âge, qui ont des métiers, qui bossent. et qui vont quand même faire du vélo de rhum pour tester des combinaisons, tester des casques, et puis essayer d'améliorer leur position et d'aller faire télé-watt là où il y en a. Donc c'est très bien, le sport se professionnalise. Peut-être qu'encore une fois, tu sais, quand tu tires le truc vers le haut, il y a toujours un appel d'air qui se fait par le bas, et peut-être que ça libérera de la place pour une pratique type S-Grail, avec des courses qui sont plutôt fun, où l'aspect aéro, la course à l'armement sur un gravel, tu peux faire ce que tu veux, tu peux avoir... Ce n'est pas de mettre une paire de roues à 5000 sur un gravel qui va te faire forcément aller plus vite. Par contre, de faire un gros entraînement et puis de bien bosser ta nutrition, là, il y a du gain. Je trouve qu'on a un sport qui est quand même toujours relativement jeune. Il ne faut pas oublier que la première fois qu'Hawaii a eu lieu, c'était en 1978. J'avais 9 ans quand la première course a eu lieu. On a vu la naissance de notre sport, on a vu l'avènement de notre sport. Moi, je suis content de voir l'évolution. Ce n'est plus un sport, c'est un sport qui s'est… C'est un serpent à plusieurs têtes qui s'est ouvert. Et puis, des pratiques différentes, des façons différentes d'aborder notre sport. Et je trouve que c'est vraiment bien. Je vais passer un petit mot d'encouragement à notre petit bandit Théo, qui est à l'hôpital depuis hier. Il a eu un petit souci, il a été opéré. Il devrait sortir aujourd'hui dans la journée. On te souhaite un bon rétablissement Théo et puis au plaisir de te recroiser sur les courses et de t'avoir sur un épisode. Voilà, on vous rejette un épisode. Ceux qui sont fluents dans la langue anglaise et qui souhaitent avoir un épisode exceptionnel, passez-nous un petit message sur les réseaux, on a peut-être un cadeau pour vous pour Noël. La bise.

  • MIKA

    La grosse bise. Bonne semaine. Ciao.

Chapters

  • Introduction et achats de Vinfast

    00:26

  • Analyse du championnat du monde 70.3 à Taupo

    01:16

  • Parcours et conseils pour les athlètes

    01:56

  • Performance des femmes et analyse de Taylor Nib

    02:55

  • Analyse de la course des hommes

    04:11

  • Conclusion et perspectives pour 2025

    01:01:22

Share

Embed

You may also like

Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant du triathlon et à découvrir les secrets des meilleurs athlètes ? Dans cet épisode captivant du TRI BANDITS PODCAST, Michael LECUIVRE et Arnaud SELUKOV vous emmènent au cœur des résultats du championnat du monde 70.3 à Taupo. Ensemble, ils analysent les performances époustouflantes des triathlètes, tant chez les femmes que chez les hommes, tout en partageant avec vous leurs prédictions qui se sont révélées justes. Vous allez découvrir comment les stratégies de course et la compréhension du parcours peuvent faire toute la différence lors d'une compétition de triathlon.


Arnaud, coach triathlon expérimenté, souligne l'importance cruciale de bien appréhender le parcours, notamment le dénivelé, et il n'hésite pas à partager des anecdotes croustillantes sur les athlètes qui ont suivi ses conseils. Que vous soyez un passionné de triathlon ou un triathlète en herbe, cet épisode regorge d'informations précieuses sur les enjeux financiers et stratégiques qui entourent les circuits de triathlon. Michael et Arnaud mettent également en lumière des athlètes qui se démarquent comme Taylor Knibb, dont les performances impressionnantes ne laissent personne indifférent.


Ce podcast triathlon est bien plus qu'un simple récapitulatif des résultats : c'est une véritable immersion dans l'histoire du triathlon, où chaque détail compte. Vous découvrirez comment les choix de matériel triathlon influencent les performances et comment un bon entraînement running peut transformer un athlète lambda en un compétiteur redoutable. Les deux animateurs, avec leur humour et leur expertise, rendent la pratique du triathlon encore plus passionnante pour tous les auditeurs.


Alors que nous nous tournons vers l'avenir, Michael et Arnaud discutent des défis ironman à venir pour 2025 et de l'évolution constante de ce sport fascinant. Préparez-vous à être inspiré et à apprendre des expériences triathlon qui pourraient bien changer votre approche de l'entraînement triathlon. Ne manquez pas cet épisode riche en informations et en anecdotes, où le TRI BANDITS PODCAST se positionne comme une référence incontournable pour tous les passionnés de triathlon francophone. Rejoignez-nous pour un loop sur le triathlon qui vous laissera sur votre faim et vous donnera envie de vous surpasser !


Si vous souhaitez vous abonner au podcast pour ne pas louper les prochains épisodes, c'est un bon reflexe!!

Le bouton est dispo en haut de l'épisode...


L'abonnement à la newsletter, c'est par là:

https://podcast.ausha.co/tri-bandits-podcast?s=1


Notre Instagram est là:

https://www.instagram.com/tri_bandits_podcast/


Si vous souhaitez nous écouter avec un petit café à notre image, et nous encourager en meme temps, le mug est juste là:

https://www.paypal.com/instantcommerce/checkout/WM6HVRTES7TFE


Et si vous souhaitez commander chez Precision Hydration (US par France..), essayez de mettre TRIBANDITS à la fin de votre commande pour voir...


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ARNAUD

    Alors j'espère que vous avez tout acheté votre Vinpast, parce qu'on en a quand même bouffé vendredi et samedi soir. Moi, je comprends pas, franchement, vu le nombre de pubs qu'on a eu, je comprends pas comment on est pas tous en train de rouler avec des VINFAST. Bienvenue sur le TRIBANDITS. Mika, comment vas-tu ?

  • MIKA

    Je vais prendre mon AG1 et je reviens,

  • ARNAUD

    je vais faire bien. T'as Morten Move et le Wahoo Time Element.

  • MIKA

    J'ai tout.

  • ARNAUD

    Les chiottes et le café, voilà, nickel, impeccable. Bonjour à toutes et bonjour à tous, on espère que vous vous êtes bien régalés avec tous les épisodes qu'on vous a sortis cette année. C'était supposé être le dernier épisode de l'année, mais il n'est pas impossible qu'on vous en ressorte un, histoire de finir sur l'épisode 66, parce que pourquoi pas. L'idée aujourd'hui, c'était surtout de parler, de vous faire un compte-rendu, notre compte-rendu à notre sauce sur ce qui s'est passé au championnat du monde 70.3 à Taupo. Course femme, course homme, qui se sont déroulées de façon plutôt limpide, sans trop de rebondissements. On avait vu relativement juste au niveau des prédictions. Toi, tu nous avais quand même sorti le vainqueur. Bravo.

  • MIKA

    Donnez-lui un cookie. Et vite, et vite. La course s'est déroulée de manière limpide, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes. Il y a eu deux, trois faits de course sur lesquels on va revenir. Mais il y avait... Jelle qui s'était fait un petit peu oublier mais il avait marqué les esprits et quant à Taylor sauf accident on pouvait pas voir autre chose donc on va bien sûr parler des vainqueurs mais aussi du reste de la course toujours est il que quand on moi je parce que j'ai fait un peu de voiture hier et du coup je nous ai écouté et j'ai réécouté les descriptions du parcours et je me suis dit Arnaud c'est quand même là le Père Fourras du triathlon parce que c'était un petit peu tout écrit ce que tu nous as dit que ce soit dans le déroulé sur les parcours vélo route ou sur la course à pied ou pour ceux qui n'étaient pas au courant et qui regardaient la télé ils disaient ouais il y a une petite bosse ou deux mais en fait il n'y a pas de plat il n'y a rien du tout et ça si tu n'es pas un peu informé de ça tu peux un peu te méprendre sur les situations de course donc ça c'était des bonnes infos et j'ai des athlètes qui m'ont dit qu'effectivement heureusement qu'ils avaient écouté les conseils d'Arnaud parce que sinon ils auraient certainement pris un gros mur sur le coin du nez un petit peu plus tôt que prévu Donc c'était bien sympathique.

  • ARNAUD

    Encore frappé. Mais c'est vrai que ce parcours est atypique, parce qu'on sait tous que le dénivelé qui est annoncé et la réalité d'un parcours, ça n'a souvent rien à voir. Mais ce retour par cette route qui s'appelle Broadlands Street, quand vous rentrez sur Taopo, c'est vraiment une partie qui est extrêmement compliquée à gérer, parce que c'est du faux plat montant tout le long. Leur vêtement, comme on l'avait expliqué, est vraiment tout pourri et en général il y a un léger vent de face. Et à la fois sur la course femme et à la fois sur la course homme, on a vu que cette partie-là, elle avait joué un rôle super important. Taylor Neeb attaque le bas de la bosse de Broadland avec 2,40 d'avance sur le reste du groupe. Elle pose le vélo en transition 7 km après avec 4mn24 sur Kat Matthews. Donc elle a vraiment fait son écart, ils avaient vraiment identifié cette partie-là du parcours comme étant une partie qui pouvait faire des écarts phénoménaux. Et derrière, elle reprend quasiment deux minutes en l'espace de 7-8 kilomètres à des cyclistes comme Kat Mathieu, comme Imogen Simone, donc des filles qui quand même savent rouler. Et ça a été super bien joué de leur part. Et l'écart qu'elle avait en transition, il avait été aussi super bien anticipé parce qu'elle serait arrivée avec une trente de mois en transition. Ça n'aurait pas été la même musique parce qu'elle aurait eu rapidement quatre matchs qu'il aurait eu en ligne de mire. Et moi, il y a vraiment quelque chose qui m'a frappé, c'est la partie transition qui était bien filmée avec les caméramans qui étaient placés au niveau des athlètes qui arrivaient. On a vu Taylor Nib qui est parti, qui s'est changé et qui est parti rapidement. à son rythme habituel, c'est un métronome. Et derrière, on a vu Cat Matthew sortir, donc Imo par deuxième, on a vu Cat Matthew sortir de transition avec The Eyes of the Tiger. C'était vraiment, elle avait le regard noir, elle était déterminée. Elle m'a fait penser à quelqu'un. Elle n'a jamais été désarçonnée par le fait qu'elle était à 4'30 derrière la tête. Elle est partie comme si jamais Taylor Neeb était 40 secondes devant et que la chasse était ouverte et qu'elle était partie. C'est vraiment une compétitrice hors pair. Elle finit deuxième, elle gagne la série et repart avec 200 000 dollars. Et franchement, je pense que s'il y a bien une athlète qui méritait la gagne sur ce jour-là, c'était elle. Parce qu'elle a été là tout le long, elle a été présente dès la sortie de la natation. Elle a mis la pression en vélo, elle a fait ce qu'elle pouvait avec les moyens du jour. Et derrière, en course à pied, elle n'a simplement jamais lâché l'affaire. Et je pense que si Nib avait eu le moindre coup de mou, elle aurait levé le pied ne serait-ce que 30 secondes. Elle serait revenue juste derrière elle et elle aurait fini par la croquer.

  • MIKA

    On voyait qu'elle était en mission sur cette journée-là. C'était intéressant parce que, pour une fois, sur les laps, ils étaient très réguliers. Il y en a eu beaucoup. Il y a des courses sur lesquelles il y a un ou deux tapis de course. Là, je ne dis pas que c'était tous les kilomètres, mais pas loin. Par contre, on a vu l'évolution. Effectivement, c'était millimétré. Il ne fallait pas que Taylor Nee ait un gros coup de mou, un petit coup de mou. Sinon, elle se faisait croquer à tous les coups. Je pense qu'elle a senti la pression. À mon avis, elle aurait pu remettre un coup de rein. Mais il ne fallait pas que le coup sur le casque soit trop gros. Et ça, c'est la fin de course. Ça a été très joli. Petit coucou aussi à Imo Simmons, qui finit avec la médaille en chocolat, mais qui fait une superbe course. Elle pose le vélo juste derrière Taylor. Et devant Kat Matthews, elle est plutôt très solide sur la saison. Et on voit que c'est sa progression. De saison en saison, elle progresse. Et je pense que d'ici 2025-2026, Imo va aller plus que les chatouiller et plus que les embêter. Sur le half en tout cas, elle est vraiment très solide.

  • ARNAUD

    Et puis Imo, elle a fait une course à la Imo, sortant très proche de la natation, un vélo derrière où elle est rapidement revenue sur la tête. Le parcours, contrairement à ce que je pensais, ne se prêtait peu. En fait, ce n'est pas que le parcours se prêtait peu à des échappées, c'est que les 10 mètres de drafting... On parle de 12 mètres, mais c'est roue avant, roue avant, donc techniquement il y a 10 mètres entre les deux vélos. Sur des parcours qui sont comme ça, même vallonnés, mais avec des grandes lignes droites, on a vu à la fois sur la course femme et sur la course homme, qu'en se déplaçant à 40 km heure pour les femmes et 45, 46 pour les mecs, il est impossible de sortir quelqu'un qui est assis à 10 mètres dans votre roue, parce que l'avantage en termes de gain aéro... d'avoir quelqu'un devant vous, il est vraiment trop gigantesque, et ce n'était simplement pas possible, parce qu'il y avait quand même de la puissance sur le vélo. La seule qui a réussi à s'échapper, c'était l'ornible. Et c'est vrai qu'à la sortie de l'eau, quand elle a passé le groupe de tête Sarah Perez-Sala, Sarah a essayé de rester dans ses roues pendant 5,50 m, et puis derrière, elle a vite compris qu'elle allait se faire sauter le caisson comme il fallait, et que ce n'était pas l'occasion. Elle me fait vraiment penser à Daniela Ryf, Taylor Nipkot, quand elle est sur le vélo. Tu as vraiment l'impression qu'elle dégage une puissance phénoménale. Les filles ont quand même un sacré problème avec cette athlète, avec un tel talent. Elle est déjà très jeune. Elle sort dans le paquet de tête de la natation. C'est de loin la meilleure cycliste parce qu'on n'a jamais vu quelqu'un la challenger sur le vélo. et aujourd'hui elle court au niveau des meilleurs. Et on se rend compte que sa puissance à vélo, ça a un impact sur le reste de la course au niveau des autres filles qui veulent essayer de suivre. Et on a bien vu Julie Deron qui s'est fait littéralement fondre la culasse en essayant de rester avec les filles, et que derrière elle a complètement explosé et elle finit loin. Et pourtant moi je l'avais placée sur le podium, mais je pense que rouler... au niveau ou à proximité ou à un jeté de pierre de telle ornib aujourd'hui, ça vous met dans un territoire qui est le même que d'essayer de rouler avec sa melaie de l'eau sur un half ou sur un full. Et vous savez qu'il est possible que vous restiez avec, mais il est surtout possible que ça finisse en pleurs.

  • MIKA

    Et puis, les vitesses de déplacement sont terribles et les écarts sont assez expressifs. 4 minutes sur 90 bornes, ça en fait des secondes au kilomètre. Et quand on la voit passer, Il y a deux faciès différents. On voit Taylor, en début de course, on dirait qu'elle est en contrôle, alors qu'elle roule à 40 km heure, dans des circonstances où il n'y en a pas beaucoup qui pourraient rouler à cette allure-là. Et elle ne change pas d'allure jusqu'à la fin. Comme tu l'as dit, elle a identifié le point dur à la fin, et le point dur, c'est là où elle appuie un gros coup de marteau, au lieu de gérer. Donc au départ, dans la tête des concurrentes, ça doit être compliqué de se dire comment on va gérer ce souci-là aujourd'hui.

  • ARNAUD

    Moi, j'aurais été curieux d'avoir accès aux fichiers puissance de Taylor Neeb, surtout dans cette partie finale avec l'écart qu'elle a fait. Parce que faire un écart si proche de la transition, on sait tous que ce n'est pas vraiment la chose à faire. On sait tous que quand on arrive à proximité de la transition, les 4, 5, 6 derniers kilomètres, en général, on a plutôt tendance à lever le pied, assurer la nutrition. elle a vraiment mis le doigt où ça fait mal, elle a mis le doigt dans la blessure et puis elle a tourné le doigt. C'était vraiment calculé, posé et je pense que ça avait été réfléchi. L'idée était vraiment de faire un écart pas mal sur la première partie et puis vraiment d'enfoncer le clou sur cette partie-là. Et stratégiquement, c'était vraiment fait de main de maître.

  • MIKA

    Est-ce qu'elle avait calculé que Kat Matthews allait courir aussi vite que ça ?

  • ARNAUD

    Non, je ne pense pas.

  • MIKA

    Parce qu'elle nous fait une course à pied, Kat Matthews de Maboule. Elle reprend presque 2 minutes 40 ou 2 minutes 50, ce qui est énorme sur Taylor Nibs, même si elle a peut-être géré, parce qu'elle avait beaucoup d'écarts. Mais il fallait pouvoir courir aussi vite. C'est la seule, je crois, en termes de temps de course à pied. Elle nous fait une course de ouf.

  • ARNAUD

    Il y a une autre athlète qui doit courir une 14, je crois, qui fait le meilleur temps pour sa pied. Mais je ne sais plus ce que Kate Matthew, mais qui était plus loin dans le classement. Elle doit finir, ça doit la faire échouer vers la 11e place, je crois, de l'autre athlète et je ne me rappelle plus son nom. Mais Kate Matthew, elle est vraiment... Rappelle-toi, on l'avait vue quand ils avaient fait le sub 7, sub 8. Elle était partie juste derrière Mince. triathlète suisse dont j'ai perdu le devant non non non tu sais qu'elle était championne olympique ça va me revenir qui était aussi coaché par par bret sutton a été plusieurs fois médaillé aux jeux olympiques qui finit 2 derrière gwen jorgensen à à rio Nicola SPIRIG voilà exactement et je sais plus ce que je voulais dire

  • MIKA

    On parlait sur la course à pied.

  • ARNAUD

    Oui, sur la course à pied. Elle était, quand il y avait eu le Sub-7, Sub-8, tu te rappelles, c'était Kate Matthews qui avait été appelée en remplacement avec Nicolas Spirig. Et tout le monde se disait qu'elle allait être bouffée tout cru. Et Nicolas Spirig, c'était vraiment une athlète qui était connue et reconnue comme étant une des meilleures coureuses à pied du circuit. Enfin, c'est pour un et deux Jeux Olympiques en ne sachant pas courir. Et elle avait repris Nicolas sur la partie course à pied. Et Kate, elle n'est pas faite comme une coureuse à pied. Ce n'est pas Ashley Gentle quand tu la vois courir. Mais je peux te dire que ça avance derrière. Là, les chronos, elle était d'une régularité métronomique où chaque kilomètre, on la voyait qu'elle grattait 5, 10 secondes régulièrement, systématiquement, à tous les écarts. En plus, moi, c'est une fille que je trouve qui est super agréable. Si tu veux, elle a toujours le sourire aux lèvres. Elle a fait une saison incroyable parce que c'est la seule athlète qui, dès le début de saison, elle avait annoncé qu'elle allait courir à la fois sur le circuit Tessant et à la fois sur l'Ironman Pro Series en essayant de jouer sur les deux tableaux. Elle finit quatrième sur le circuit Tessant. Elle sécure son créneau pour sa place pour l'année prochaine. Et elle gagne l'Ironman Pro Series. Bravo. Catherine Amathieu, vraiment une athlète jackpot au niveau pépette, au niveau tout ça. Je trouve que c'est vraiment très bien, c'est une athlète qui le mérite. Et puis elle est sympa, tu vois, elle arrive, elle était deuxième, elle ne tirait pas la gueule, elle était contente, elle a donné tout ce qu'elle pouvait, elle a fait le spectacle jusqu'au bout. Vraiment une superbe, superbe athlète. troisième place à

  • MIKA

    Ashley Gentle j'ai retrouvé le je suis désolé je te coupe, tu avais raison c'est Daniela Kleiser qui finit 19 au scratch elle fait 1h14 c'est la seule qui court plus vite, après derrière c'est 1h15 34, ça envoie quand même 1h14 sur un semi il ne faut pas se reposer et donc Ashley Gentle qui court elle 1h16 qui finit sur le podium elle met quand même 2 minutes à

  • ARNAUD

    Gentle Et Gentle, les rares moments où on l'avait à l'image, elle n'amusait pas la galerie non plus. On voyait qu'elle était dans le dur, mais elle a vraiment fait l'effort. Si tu veux, c'est un peu le podium qu'on avait prédit. C'était les trois filles qui étaient... Il n'y a que Julie Deron qui explose et qui passe un petit peu à la trappe, qui ne finit pas sur le podium ou dans le top 5. Mais les costauds sont là. Imo Simons, Gentle, Kat Matthews et puis Taylor Neeb. bravo les filles si tu veux je serais coach aujourd'hui d'une athlète professionnelle femme qui cherchait à se positionner elles ont vraiment un gros gros soucis avec une Taylor Nib dans les pattes il se retrouve vraiment dans la situation où il y avait Daniel Arif qui était vraiment un cran au dessus sur Ironman et sur 73 Taylor Nib elle a 24 ans c'est son troisième titre de championne du monde 73 en 3 ans.

  • MIKA

    T'es la seule, je crois, qui fait ça aussi jeune. Et faire le doublé comme ça sur deux circuits parallèles, c'est... comment faire ? Comment faire ? Au départ, Ashley Gentle, elle doit avoir mal à la tête parce que c'était quand même l'athlète dominante. Elle était partie pour essayer d'avoir une espèce de régularité sur le top. Et puis là, cette année, elle se fait systématiquement. Je crois que c'est une fois en début d'année où elle finit sur la plus haute marche. Et après, derrière, on la présentait comme la queen du 70.3. Et d'ailleurs, systématiquement, quand il y a Taylor Nee, elle se fait cirer. Je pense qu'elle a aussi mal physiquement que mentalement, parce que ça doit être compliqué de se dire, mince, là, j'ai un petit caillou dans la chaussure, comment je vais pouvoir m'en débarrasser ?

  • ARNAUD

    Elle a apporté des changements à Ashley Gentle, parce que dès le milieu de la saison, elle a identifié que... ils avaient tous un problème avec Taylor Nib sur la partie vélo, et elle a changé de coach, et elle a pris un coach aujourd'hui spécifique vélo, pour essayer de redevenir plus forte que ce qu'elle est sur le vélo, sans que ça impacte son énorme avantage sur la course à pied. Donc c'est vachement intéressant de voir des athlètes de top niveau mondial qui sont proactifs sur la réaction, en se disant qu'il y a vraiment quelque chose qu'il faut qu'on change, parce que Taylor Nib est là, elle est là pour rester, et elle est là pour durer. On n'a jamais entendu d'une Taylor Nibb qui était blessée. Son plus gros point noir, c'est que ce n'est pas la meilleure athlète pour tenir un guidon et qu'elle a souvent tendance à aller embrasser le goudron. D'ailleurs, il y avait une interview qui était intéressante où elle parlait des Jeux Olympiques à Paris où elle tombe trois fois quand même pendant l'épreuve du chrono, avant la partie du triathlon. C'est vrai que c'était un jour où il pleuvait ou des choses comme ça. Donc elle n'est pas très à l'aise à vélo, mais sur des parcours comme ça, qui sont peu techniques, de par le cheminement du parcours, moi je ne vois pas une autre femme aujourd'hui sur le circuit qui soit à même de rivaliser avec elle.

  • MIKA

    Je voudrais qu'on revienne deux secondes sur ce que tu viens de dire, parce que moi je me dis, si jamais, alors avec des si on ne refait pas rien, Mais si jamais elle ne fait pas le vélo, ou qu'il n'y a pas les conditions sur le circuit vélo, parce qu'il faut se rappeler quand même qu'elle est tombée trois fois pendant le chrono, est-ce qu'elle a le même comportement sur la course en tri ? Et est-ce que le résultat final est le même ? Parce que Taylor Nibre restera quand même Taylor Nibre, et à un moment donné, elle était dans le game. Si le vélo du chrono ne lui met pas les freins un petit peu, parce que mécaniquement, je ne sais pas si......

  • ARNAUD

    Et quand tu t'en mets une, le lendemain, tu roules quand même moins fort.

  • MIKA

    Exactement. Pour ceux qui ont eu le bonheur d'aller embrasser le goudron à un moment donné sur le vélo, on sait très bien que quand on remonte dessus, on n'est plus le même. Là, elle ne s'en met pas une, elle s'en met trois sur sol mouillé. Et il ne faut pas oublier qu'à Paris, pour les jeux, le matin, les femmes...

  • ARNAUD

    Pour les femmes,

  • MIKA

    ça pleuvait. Pour les femmes, il n'y avait plus où il pleuvait au départ. Et le sol était mouillé. Alors, sol mouillé, pavé, la Seine... Non, je ne vais pas remettre un ticket, mais... C'était quand même une course tout à fait particulière. Si le parcours était sec ou un tout petit peu différent, je pense que la course aurait pu être différente à la fin, avec une Taylor Nib qui aurait pu être un petit peu plus dans le game. Mais voilà, c'est quelque chose qui est assez important. Alors on dit qu'elle n'est pas à l'aise sur le vélo. Heureusement, parce que si elle était à l'aise, qu'est-ce que ça serait ?

  • ARNAUD

    Mais tu sais, c'est un petit peu comme son... Elle est... Tu sais, son comportement, t'as vu au niveau des interviews, elle est particulière, cette fille. Moi, je la trouve, j'ai vu quelqu'un qui mettait un commentaire, j'ai trouvé que c'était super bien tourné, elle est bizarrement attachante, tu sais. Et elle a ce côté presque un petit peu autiste ou Asperger, d'une honnêteté, elle est brute de décoffrage, et moi, je trouve qu'elle apporte une énorme fraîcheur dans le monde du triathlon, qui est souvent très polissé. et c'est vraiment une belle athlète. On a vraiment beaucoup de chance d'avoir des athlètes comme ça qui soient dans notre sport avec un tel talent, parce qu'elle, elle déborde de talent. J'ai entendu parler qu'elle essayait de se qualifier pour Hawaï pour l'année prochaine, si ça a lieu à Hawaï, qu'elle fera un full en début de saison pour essayer de se qualifier. On parle peut-être de l'Afrique du Sud. Le parcours de l'Ironman Afrique du Sud, il ressemble un petit peu au parcours de Taupo ou Azetay. Et c'est des routes rugueuses, c'est du vallonné, c'est du vent et tout ça. Et si une Taylor Nib pose le vélo avec 12 ou 13 ou 15 minutes ou 20 minutes d'avance, ça risque de faire quand même pas mal de dégâts derrière. Parce qu'elle a clairement les capacités aujourd'hui et on voit que course après course, elle prend la mesure de son vélo de chrono. Je pense qu'il y a beaucoup de travail encore à faire sur sa position d'un point de vue aéro par rapport à d'autres filles. Quand vous voyez Gentle ou Nib, Gentle, on la sent en slip, on la sent super bien posée, on la sent super bien... que la position a été travaillée et réfléchie. Nib, elle est posée sur le vélo, on lui met une claque sur les fesses, c'est en avant Simone. C'est vraiment la puissance contre la finesse. Les filles, elles ont tout un sacré souci parce que je ne vois pas aujourd'hui qui dans le monde du triathlon pourrait rivaliser avec une Taylor Nib au moins sur le vélo. Elle est au niveau des meilleures en natation. quasiment au niveau des meilleurs en course à pied, et au vélo, elle est un cran au-dessus. Pas simple. L'équation n'est pas simple.

  • MIKA

    Quand on se remémore la course de Kona à Femmes 2023, s'il n'y a pas Lucie Charles, je pense qu'elle ne fait pas la même course et qu'elle ne s'écroule pas sur le marathon. Je pense qu'elle a voulu se caler un tout petit peu sur la nana qui était devant, parce que Taylor ne doit pas avoir l'habitude de se faire mener par le bout du nez sur le vélo. Elle était arrivée comme un cheveu sur la soupe sur son vélo de chrono. On voyait bien que c'était beaucoup moins fluide que Lucie Charles-Barclay. Et sur la fin, le marathon est un tout petit peu plus compliqué. Si elle ne fait pas cette erreur-là et avec toute l'expérience qu'elle a maintenant, j'imagine qu'elle va le gérer différemment. Mais sur du très très long, si elle transpose toute l'expérience qu'elle a fait cette année, je pense que ça va être festival. Et comme tu dis, elle est très jeune, donc on risque d'en manger pendant un petit moment.

  • ARNAUD

    Et puis, pour tous ceux qui ont déjà fait des Ironman, rappelez-vous votre première Ironman. Donc, son première Ironman à elle, c'était quand même connard. Elle est arrivée sur son première Ironman, sur un vélo de chrono qu'elle avait quasiment jamais roulé, sans aucune expérience en termes de nutrition sur la longue distance et se retrouver en tête. Imaginez-vous, rappelez-vous votre première Ironman et positionnez-vous en tête devant Patrick Lange sur la Queen K avec 3 ou 4 minutes d'avance. Et forcément, quand vous n'avez pas l'expérience, et on sait tous que plus vous allez sur le longue distance, plus l'expérience prend une importance croissante. Et surtout l'aspect nutrition, gestion de la température, refroidissement, gestion de vos allures et tout ça. Et Nib, pour moi, sa première expérience sur Ironman à Kona avait vraiment été remarquable d'un point de vue gestion de course. Et c'est là vraiment que moi je m'étais dit, on était vraiment face avec un athlète qui était exceptionnel, un athlète comme on le voit arriver une fois tous les 10 ans dans le monde du triathlon. Et je pense qu'on est parti pour en bouffer pour 10 ans.

  • MIKA

    Et tant mieux, tant mieux. Oui,

  • ARNAUD

    tant mieux.

  • MIKA

    Ce que tu disais c'était vrai, elle est bizarrement attachante. L'expression est super bien trouvée et puis ça va faire... On dirait qu'elle est toujours en train de se critiquer. Je pense qu'elle parlait elle-même d'avoir un syndrome de l'imposteur. Syndrome de l'imposteur à ce niveau-là, j'aimerais bien. Mais ça veut dire aussi que du coup, elle est toujours en train de se remettre en cause, toujours en train de chercher à progresser. Et quand on cherche à progresser, mais qu'on est déjà au sommet, et qu'on est sur la deuxième marche du podium, on se dit Il y a du boulot sur la planche, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire pour dénouer cette énigme-là ?

  • ARNAUD

    Elle joue à se faire peur en fait. tu la vois des fois dans son comportement et moi c'est un petit peu ce qui ressort c'est qu'elle est insécure et elle essaye de rajouter un facteur risque ou un facteur danger venant d'autres athlètes pour essayer de les rechercher de la motivation et de t'as jamais l'impression qu'elle a conscience de sa force quand elle va prendre le départ d'une course or cette année sur 2024 Elle a gagné tout ce qu'elle a fait, hormis au jeu, mais sur tout ce qui était moyenne distance, toutes les autres distances qu'elle a touchées, c'est vraiment un épouvantail.

  • MIKA

    à part sa course au jeu, globalement, sa saison 2024, ça va être compliqué d'aller la chercher. Donc bonne récup, parce que c'était quand même une saison bien dense aussi.

  • ARNAUD

    Oh là là, le travail, attends, on est mi-décembre.

  • MIKA

    Et ça recommence demain, parce qu'au final, l'Afrique du Sud, c'est demain. Donc il va falloir gérer ça. Tu parlais tout à l'heure de blessures, effectivement. C'est aussi à celles et ceux qui se blessent le moins. On voit Kat Matthews, on se rappelle, en début de saison, a été victime de crampes à cause de la chaleur. Je pense que tout ça, ça demande et récup, et analyse, et modification de l'entraînement.

  • ARNAUD

    C'est Charles qui allait courir l'Ironman de Nice. Rappelle-toi, on s'était posé la question, tout le monde s'était posé la question. Depuis, elle est sur cale. Il y a des lignes partout dans le garage.

  • MIKA

    Son mollet, lui, il n'a pas posé de question. Voilà.

  • ARNAUD

    Donc, la gestion de... de la durée et vraiment on a tendance à s'orienter aujourd'hui sur des saisons qui vont être de plus en plus longues et je pense que les athlètes qui vont arriver à gérer au mieux la durée et faire un choix stratégique en termes de course et c'est là que des filles qui ont vraiment la tête bien sur les épaules comme Kat Matthews, comme Imogen Simmons, au final c'est elles qui ressortent devant sur la fin de saison parce qu'il y a eu un moment où il y a eu un break qui a été choisi, parce qu'il y a de l'encadrement, parce que... Ce n'est pas du all-in sur toutes les compétitions. Et moi, je voulais dire un petit mot d'Else Visser parce qu'elle a annoncé au début de semaine qu'elle ne courait pas, qu'elle était vraiment trop fatiguée. Deux jours après, elle a refait une. Elle a quand même fait 16 courses. 5 fulls, 11 halfs ou 100.

  • MIKA

    Une course de 3 semaines globalement.

  • ARNAUD

    Il faut quand même être solide. Là, tu comprends qu'à la fin de saison, ça grinçait un peu et puis c'était plus top. Mais je trouve que ce triathlon féminin aujourd'hui, il est vendeur. On a vraiment des compétitrices qui sont de qualité. On a un mix entre des athlètes qui sont vraiment plutôt typiques orientés longue distance, des athlètes qui sont spécifiques sur le moyen de distance et des athlètes qui arrivent du court de distance, contrairement aux hommes dont on parlera. Aujourd'hui, celles qui sont devant sur les championnats du monde 73 et sur le T100, ce sont des athlètes typiques moyenne distance. Alors que sur le moyenne distance course homme, ce ne sont que des athlètes courte distance qui trussent le podium. Donc il y a vraiment une vraie différence entre l'aspect masculin et l'aspect féminin dans le triathlon moyenne distance, où aujourd'hui il y a vraiment une spécificité avec des athlètes spécifiques qui ont développé. des techniques d'entraînement et de compétition propres à elles qui les rendent quasiment imbattables sur la moyenne distance. Parce qu'à part Julie Deron, qui est venue jouer le trouble fait sur le circuit Tessant, on n'a pas d'autres athlètes typiquement court distance qui sont venus impacter de façon durable la saison sur le moyenne distance.

  • MIKA

    Julie Deron qui fait 3x2 sur le circuit Tessant. Elle est arrivée, certes, après la prépa olympique, mais... Par contre, elle a déjà un petit peu les clés du système. L'école Brett Sutton, elle laisse quand même pas beaucoup de surprises non plus là-dessus. Parce que Brett, il doit savoir faire un tout petit peu avec les athlètes féminines. Donc, il y avait de la surprise sans avoir de surprise. Maintenant, le plateau va être magnifique. Que vont faire les athlètes en 2025 ? Est-ce qu'elles vont tirer les leçons de 2024 entre ceux qui ont... qu'on met de l'huile partout dans le garage et celles qui ont ciblé et qui ont réussi l'avenir nous dira c'est vrai que le circuit T100 financièrement c'est super intéressant par contre c'est un choix stratégique parce qu'entre les déplacements, la fatigue, le nombre de courses c'est pas donné à tout le monde de pouvoir assurer ça et même si ce ne sont que entre guillemets des courses de 100 km globalement c'est quand même un circuit dense il suffit de regarder ceux qui ont voyagé là pour aller d'un côté que ce soit à Hawaii ou à Taopo Le décalage horaire, il fait mal à la tête. Quand on le prend 8 fois dans la tranche sur une saison, entre la récup, les courses, le décalage horaire, les déplacements, la fatigue, oui, ça peut être financièrement intéressant. Mais physiquement, vouloir jouer sur plusieurs tableaux, je pense que c'est très risqué. On verra. On verra ce que, à la fois chez les hommes et chez les femmes, parce qu'on n'a pas parlé encore de la course des hommes. Mais les deux, à mon avis, vont avoir besoin de choisir et de sélectionner. On voit bien que ceux qui ont essayé de jouer sur les deux tableaux, Personnellement, à part 4Mathieu, je ne vois personne qui s'en est bien sorti.

  • ARNAUD

    Non, c'est vrai. Et puis, si tu veux, on voit déjà que pour 2025, il y a certains athlètes qui annoncent une spécialisation sur un circuit ou l'autre. Les Norvégiens ont clairement annoncé que leur choix pour la saison, c'était l'Ironman Pro Series et qu'ils n'iraient pas courir. Ils ont dit non au circuit Tessant, simplement parce qu'ils comprennent qu'il y a un moment où on ne peut pas être partout à la fois et on ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois. Et le niveau dans ces compétitions-là, que ce soit l'Ironman Pro Series, que ce soit le circuit T100, demande un investissement tel qu'il y a un moment où tu es obligé de faire des choix. Et comme tu dis, il n'y a pas que la partie compétition, il y a toute la partie autour. Parce que regardez avec le T100 l'importance qu'ont pris les communications médias d'avant-course. Tout ça, c'est un temps qui doit être consacré. Parce que c'est vachement important, parce que c'est ce qui fait fonctionner le truc. Aiden Wilde, dans la semaine avant les championnats du monde de Taopo, il disait qu'il avait 10 interviews par jour, 10 contacts médias par jour. Alors que ce soit le journal local, que ce soit tel podcast, que ce soit la télévision, que ce soit l'Ironman Pro Series. Donc ça veut dire qu'à chaque fois, il faut être là, il faut être prêt, il faut être préparé. Et tout ça, au final, c'est des choses qui vous drainent. Et on ne fait pas des... On ne fait pas du tennis où les mecs ont un match tous les deux jours où ils passent deux heures et demie sur le cours. Le niveau d'intensité que l'on a aujourd'hui dans le monde du triathlon va nécessiter à ce qu'il y ait peut-être un niveau supplémentaire en termes de professionnalisation qui soit fait. Et pour moi, une des conséquences principales, c'est qu'on va avoir une beaucoup plus grande spécialisation de certains athlètes. Peut-être que certains athlètes vont dire, cette année je suis sur le circuit T100 et l'année prochaine je ferai l'Ironman Pro Series parce qu'il y a telle ou telle course que je veux faire. Et il ne faut pas oublier non plus que les gars sont là aussi pour mettre du pain sur la table et que des circuits comme le circuit Ironman Pro Series, vous n'avez rien de garanti sauf si vous vous finissez dans le top 15. T100, si vous êtes dans le top 10, vous êtes sûr que vous êtes plutôt bien assis financièrement pour l'année. Les contrats T100 de cette année, on est entre 70 et 120 000 euros par athlète. Donc, si vous êtes dans le top 10, même 70 000 par an, vous savez que vous êtes plutôt pas mal.

  • MIKA

    Sur les circuits avant l'arrivée T100, 70 000 euros par an d'assurés, il n'y a pas beaucoup d'athlètes qui pouvaient se targuer d'avoir ça sur le compte en manque. Donc, effectivement, financièrement, tu ne vois pas la saison de la même manière. Oui,

  • ARNAUD

    plus les athlètes. qui sont relativement intelligents aujourd'hui monnaient vis-à-vis de leurs sponsors le fait qu'ils prennent un contrat Tessant. Il y a des athlètes Canyon et aujourd'hui Canyon crache au bassinet la moitié du contrat Tessant. Si jamais ils se positionnent dans le top 10 à la fin du contrat Tessant parce qu'en termes de lisibilité, d'impact média, c'est gigantesque. Aujourd'hui ce qu'a fait le Tessant par la qualité de leur retransmission la qualité de leur communication sur les réseaux sociaux fait en sorte que ce circuit a pris une ampleur en un an que je pense qu'on n'aurait pas tous imaginé qu'on allait voir. Et j'ai dit le mot, je suis désolé, je n'aurais pas dû parce qu'on va être obligé d'en parler, qualité de retransmission. Non mais ce qu'on a vu là, c'était, on ne va pas s'étendre parce qu'on en a déjà parlé, mais moi je pense que... Ce que l'on a vu là, ce qu'Ironman nous a servi, c'était indigne d'un championnat du monde. Déjà, le nombre de coupures publicitaires, c'était littéralement à se flinguer. Le niveau des commentaires, quand je parle de commentaires, je veux vraiment faire une distinction entre le noyau dur des commentaires, des commentaires que sont Lieto, Lovato et Didi Grisbauer, et les gens qui sont tournants, qui viennent se greffer autour. On a eu... Sur la course femme, il y avait Myrinda Carfrae et puis Laura Sidal qui étaient là en termes de… qui ont fait une pige pour venir faire des commentaires sur le truc. Et heureusement qu'ils sont là pour amener un petit peu de commentaires qui soient vraiment précis, qui soient clairs, nets et puis qui soient, comment dire en anglais, insightful, mais qui vous apportent quelque chose. Parce que franchement, la paire Grisbauer-Lovato, il faut vraiment les dégager, c'est vraiment plus possible. 50% du temps, ils étaient incapables de nommer les athlètes. 50% du temps. Donc les mecs, ils sont là. Ils sont payés par Ironman. Ils ne savent pas dire si jamais c'est Rico Bogan ou si c'est Kyle Smith. Ils nous ont quand même parlé de Kyle Smith à l'écran alors que c'était juste du snitch lag. Les mecs, ils ne sont quand même pas faits pareil. Il y en a un, c'est une armoire et l'autre, c'est… Enfin… Putain, c'est scandaleux. C'est scandaleux d'avoir ces mecs-là. Et moi, j'espère que Deru, il va regarder un petit peu les messages qui étaient postés. Moi, j'étais en live sur le live Ironman. Le niveau des commentaires, et je ne sais pas si vous avez vu, pour ceux qui étaient là, j'ai discuté à un moment, ceux qui ont dû voir passer mes messages, il y avait Will McCoy qui était là sur le… Will McCoy, pour ceux qui ne savent pas, c'est celui qui fait les commentaires sur le Super Try et sur la Super League. Will McCoy, c'est le top du top. du top en termes de commentateurs triathlon. Il connaît tout, il connaît tous les mecs. Et moi, je discutais en off avec lui et on discutait également sur le live. Je lui disais, putain, mais comment ça se fait qu'ils ne t'ont pas annoncé ? Il m'a dit, j'attends leur réponse et je suis prêt à prendre le micro à n'importe quel moment. Un truc de fou, un truc de dingue. C'était littéralement scandaleux ce qui nous a été servi en termes de qualité. Déjà, ils n'étaient pas informés. Ils passent leur temps à s'écouter parler. Il n'y a pas un commentaire qui tient la route. Il n'y a rien d'intéressant. La qualité des images, c'était diabolique. Je vous avais parlé que les routes n'étaient pas belles. OK, mais là, il n'y avait pas une caméra à stabilisation. Non, mais tu as vu le chantier ? Sans déconner, tu as vu le chantier ?

  • MIKA

    Je me suis dit, à un moment donné, je vais être malade. Parce que tu regardais les trucs, franchement, ça donnait le mal de mer. Et les commentaires, très rapidement, j'ai baissé le son. Parce que ça ne servait strictement à rien. Effectivement, si tu clignais des yeux pendant 5 minutes, tu pouvais passer de pure pub à pub. Donc tu regardais 3 heures, mais tu avais vu une heure et demie de pub. Non, c'est juste pas possible. Il faut vraiment qu'ils fassent quelque chose, parce que là, il y a quelque chose qui arrive en face. Le produit, certes, le T100, on peut en dire ce qu'on veut, mais globalement, en termes de retransmission télé, ça n'a rien à voir. On parle d'une 2 chevaux, d'une Ferrari, et là, je suis désolé, Ironman ne peut pas, avec la renommée qu'ils ont, qu'ils commencent à perdre, mais vraiment sérieusement.

  • ARNAUD

    se suffire de ça le produit là il est pas bon et pas mal vous êtes vous êtes mauvais pas qu'un mec comme deux rues qui a pris conscience que Kona était le le coeur de leur marché qu'il fallait effectivement ramener les courses à Kona parce qu'il y a quelque chose qui fonctionne pas j'arrive pas à comprendre que ce mec là qui est suffisamment intelligent pour identifier ça chez Iron Man se disent ah ouais vraiment là ce qu'on a fait c'était vraiment top quoi c'était de la merde le pire pour moi ça a été Sur la course, les premiers, deuxièmes, troisièmes passent la ligne d'arrivée. Et là, putain, il y avait Kyle Smith qui arrivait au sprint avec Rico Bogan derrière. Tout le monde était en train de regarder le tracking pour savoir où ça allait. Et là, il balance une putain de page de pub qui dure trois plombes. Moi, j'ai cru que j'allais passer la télé par la fenêtre. Ce n'est pas possible. Ce n'est plus possible. Ce niveau de nullité, je crois que c'est 27% du temps d'antenne qui était consacré aux pubs. Donc, comment tu veux… Moi, ce qui me dépasse le plus là-dedans, c'est que comment... Si tu prends des gens comme Oka ou AG1 ou n'importe... Comment ces gens-là peuvent accepter de donner de l'argent quand tu sais que, un, leur transmission, elle est pourrie, deux, les commentaires sont pourris. Je veux dire, putain, Vinfast, on en a eu combien, les Vinfast ? L'autre connasse, Elisabeth, qui court avec Tridot, là. Je veux dire, non, mais...

  • MIKA

    Eh bien, pour rien,

  • ARNAUD

    la pauvre ! Non, mais combien de fois ils nous l'ont servi ? Et puis, putain ! Ce bandeau Tridot, t'as vu ? Attends, le truc qui m'a flingué moi. Donc Wild, on va en parler de la course, Wild, il était dans les cordes, on se demandait s'il allait voir la ligne d'arrivée, et sur le bandeau Tridot, il y avait marqué littéralement, il faudrait qu'Aiden Wild accélère un petit peu, parce que sinon, il risque de se reprendre avant la fin de la course à pied. Le mec, il était à la rue complète, il ne se voyait plus les mains, il y avait Yellegins qui arrivaient en courant à 3 km. à 3 minutes au kilomètre derrière, mais par contre, il fallait qu'il réaccélère un petit peu. Non, mais putain, il faut qu'on arrête. Si c'est ça l'intelligence artificielle, alors franchement, je vais te dire, on n'a pas de risque.

  • MIKA

    On est serein.

  • ARNAUD

    On est tranquille, on est bien.

  • MIKA

    Juste, je voulais apporter une petite précision. On est en train de parler des commentaires en anglais, d'origine, sur Iron Man YouTube. On n'est pas en train de parler des commentaires parce que, par contre, une chose positive, C'est que apparemment la diffusion avait lieu aussi sur l'équipe 21 en direct avec des commentaires en français. Et apparemment c'était Charlotte Morel qui était aux commentaires. Donc moi je suis désolé, je n'ai pas regardé sur l'équipe 21. Mais j'ose imaginer que, et c'est sans difficulté, les commentaires devaient être au moins de la part de Charlotte de meilleure qualité. Et ce n'était pas compliqué mais on connaît Charlotte, on sait qu'elle parle correct. Donc il y a des grandes chances pour qu'en français et pour des gens peut-être qui découvraient ces courses-là, ça soit qualitatif. Mais en tout cas, sur le broadcast d'origine sur le site Ironman, comme tout le reste de la saison, zéro pointé. Et revoyez votre petit monsieur.

  • ARNAUD

    Attends, le truc qui m'a vraiment fait un deuxième trou, c'était une dinguerie. C'était à un kilomètre et demi de la fin. Yele Gins était en train de fondre sur Aiden Wilde. Il allait le doubler, on voyait à l'écran. Et là, il te balance l'interview de Kat Matthews. Évidemment qu'on la voulait l'interview de Kat Matthews, mais pas à ce moment-là. Et puis, c'était Welchie qui était au micro qui lui parlait. Et t'entendais Myrinda Carfrae qui essayait de dire derrière, qui essayait de revenir pour dire, attends, mais il y a quelque chose qui est en train de se passer. Il nous balançait 4 matchs. Et même la pauvre Kat, elle était super mal à l'aise. Il lui posait des questions. T'avais le fait de course de la course homme, le fait de course. Le mec, le vainqueur est en train de se faire passer. Le vice-champion olympique est en train de se faire passer parce qu'il a pris une cartouche. Putain, on te balance une interview. Non mais, je veux dire, non mais, enfin bon.

  • MIKA

    Arrête, il ne va plus te rester de cheveux après.

  • ARNAUD

    Non mais. Enfin bon, voilà, c'était la suite logique. C'était dommage parce que...

  • MIKA

    Allez, viens, on parle calmement de la course homme. Viens, on recommence au début, ça va faire redescendre la pression. Tu vas nous faire sauter la pile.

  • ARNAUD

    Non, mais j'en peux plus, tu sais. Et en plus, je m'étais mis devant la télé, j'étais en bonne disposition. Je me disais, voilà, allez, c'est bien, j'avais réussi à mettre ça sur la télé. J'avais... putain, c'était bien, j'étais bien posé, j'avais un chat sur les genoux. Des cacahuètes. La natation n'était pas finie. Le chat était déjà passé par la fenêtre et les cacahuètes, il y en avait plein le salon. Tu peux pas. Enfin, tu sais, il y a un moment, je me dis que je préférerais aller me faire faire une dévitalisation à vif que de regarder ça. C'est moins douloureux. C'est pas possible autrement. Bon, allez, course homme.

  • MIKA

    Course homme. Ah, mon Dieu. C'est pas facile tous les jours animer le podcast avec Arnaud je vous garantis c'est pas facile Tu ne vous avais pas l'image

  • ARNAUD

    On est obligé de s'énerver quand on est passionné si tu veux et tu sens même qu'il y avait de la frustration chez des gens comme Irinda Carfraie tu sens même qu'il y avait de la frustration chez Craig Alexander qui est venu et heureusement que oui il était là pour venir en rajouter à ce moment et puis faire des interviews de qualité mais comment on peut accepter aujourd'hui qu'une marque comme Ironman ait des commentateurs qui sont incapable d'identifier les leaders de leur groupe. Je veux dire, les mecs, les trifonctions, tu les connais, les vélos, tu les connais, tu sais chez qui les mecs ils sont. Il y a un moment où c'est pas normal de confondre des athlètes qui n'ont pas le même sponsor vélo. C'est pas normal. Il y a un moment, on est vraiment tombé dans l'aberration la plus complète et puis je pense, et c'est sans être méchant, mais je pense que Le duo Lovato-Griesbauer, il a vécu. Le nombre de critiques qu'il y avait en ligne, c'était gigantesque. Il y avait même un mec qui avait mis un commentaire que je trouvais. Il disait, ils nous font quand même chier à interrompre la diffusion des publicités avec des petites parties de triathlon. C'était tellement bien trouvé, mais c'était tellement risible. Enfin bref. Bon allez, course homme. C'est fini pour la partie broadcast. Voilà, la course homme, on a eu ce qu'on attendait, on a eu du spectacle, avec une course qui au final a été quand même limpide du début à la fin. Il n'y a pas eu d'énormes faits de course. Et c'était un petit peu le miroir de la course femme quelque part, puisqu'on avait des forces en présence avec des athlètes de renom, Aiden Wilde, Rico Bogan, les champions en titre. Kyle Smith qui était le local de l'étape, à savoir Caden Wild est né et agrandi à Taupo, donc pour lui c'était vraiment sa course, une énorme pression évidemment sur ces mecs-là. Léo Berger qui faisait sa première participation au championnat du monde 73, Mathis Margirier, Justus Nischlag, c'était vraiment un inventaire à la prévère au niveau des athlètes. Personne manquait, peut-être hormis Sam Long, Lionel Sanders, Sam Ledlow et puis quelques autres grosses pointures françaises. Mais je pense qu'au niveau de la start list, on avait vraiment le who's who du triathlon mondial moyenne distance avec la grosse interrogation qui était comment Aiden Wilde allait performer. Lui, si tu veux, il n'était pas venu pour enfiler des perles, il était venu là pour chercher la gagne. Il avait annoncé qu'il allait courir une 5. Je veux dire, voilà, c'était... Alors déjà, ça m'avait surpris parce que... Connaissant un petit peu le parcours là-bas, l'Ironman de Taopo, ça n'a jamais été une course qui était super rapide sur la partie course à pied, contrairement à d'autres Ironman. Moi, je l'ai fait cinq fois la course là-bas. C'est vraiment, la partie course à pied sur le bord du lac, c'est vraiment difficile et on en parlait un petit peu en off avant. Pour ceux qui ont regardé le live, quand on voyait cette longue ligne droite qui était filmée depuis le haut, à la fin, vous voyez Wilde qui arrive, qui commence à courir un peu de travers avec... Il y a les Guinness qui arrivent plein pente derrière et puis Berger qui apparaissait 400-500 mètres encore derrière. La caméra, effectivement, elle écrasait, mais toute cette partie-là, elle est en faux plat montant. Et c'est à peu près du 2%. Et quand vous courez à 3.10, 3.12, 3.15, que vous attaquez cette partie-là montante à 2%, pour peu qu'il y ait un petit peu de vent, vraiment, ce n'est pas facile. Cette partie-là, sur l'Ironman de Taupo... La boucle a fait 14 km au lieu de faire 10 comme eux ce qu'ils faisaient. Et on l'a fait trois fois. Et je peux vous dire que la deuxième et la troisième fois, cette partie-là, vous la montez beaucoup moins vite que la première. Et c'est vraiment un parcours à pied qui est difficile. Moi, il y a plusieurs choses qui m'ont surpris sur la course homme. C'est déjà la construction de ce groupe en tête de la course. Ils étaient huit ou neuf, les mecs, je ne me rappelle plus. qui étaient tous assis bien sagement à 10 mètres. Parfois, il n'y avait pas vraiment 10 mètres. Il y avait quand même souvent le Race Ranger qui clignotait. J'ai trouvé que c'était un petit peu limite. Mais on se rend compte effectivement que sur une course comme ça, la différence entre 10 et 20 mètres, si on fait le parallèle avec les courses Challenge ou T100, quand ça roule à 45 km heure, que vous êtes assis en deuxième, peut-être encore plus, quatrième, cinquième ou huitième position, vous êtes derrière, vous faites de la patinette et c'est impossible de s'échapper devant. On a vu plusieurs tentatives d'attaque. Rico qui s'est mis devant, qui a mis tout le monde à la planche. Matisse, pourtant Matisse sur le T100, on l'a vu arriver à s'échapper. Matisse, il a fait plusieurs courses, je ne sais plus laquelle c'était. C'était à Miami, pourtant qui était plat de chez plat. Ou à Miami, il arrive à s'échapper et puis se barrer devant. Là, vous avez les mecs qui sont assis à 10 mètres dans la roue derrière. Et là, il n'y a personne qui se barre. Et je trouve que d'un point de vue spectacle, c'est vraiment quelque chose qu'Ironman devrait réfléchir à amender parce que les 10 mètres, ils ont vécu. Les 10 mètres étaient peut-être acceptables à l'époque où ça roulait à 39 ou 40 km heure de moyenne. Aujourd'hui, à 45 km heure, quand vous avez un train comme ça de 8 mecs qui se déplacent, si on avait les valeurs en puissance de celui qui est à l'arrière. je suis sûr qu'il y a 40 à 50 quads de moins sur le truc. Et là, c'est impossible de le sortir de votre roue.

  • MIKA

    Et tu parlais de faits de course avec une course limpide tout à l'heure. C'est la seule chose sur laquelle je voulais revenir. Donc, les deux faits de course du vélo, c'est le premier sur la fin du parcours. Un Matisse qui se prend un carton sans que tout le monde soit au courant, même pas les commentateurs. Et du coup, je pense que lui, ça le sort de sa course. Il était là certainement pour jouer un petit peu plus devant. Et quand tu prends un carton, alors qu'au final... Il a le droit d'avoir un sentiment d'injustice assez important, parce qu'ils auraient pu tous en prendre un à un moment donné.

  • ARNAUD

    Si tu veux, on n'a pas su pourquoi c'était le carton.

  • MIKA

    On ne sait pas quand, on ne sait pas pourquoi.

  • ARNAUD

    C'était littering, c'était drafting, on ne sait pas. Moi, on m'a dit qu'il aurait franchi une ligne blanche. Je veux bien savoir où, parce que la route était fermée dans les deux sens de circulation. C'est inacceptable que ni les commentateurs, ni le live... informe sur le fait que tel ou tel athlète est pris un carton et que pour la raison du carton et les quatre minutes de carton de pénalité aujourd'hui il faut absolument qu'ils Ausha ça parce que sur un 73 ou sur une course t100 on a bien vu t100 ils ont fait le move directement dans l'année ils sont passés de trois à une minute parce que trois minutes vous êtes la course elle est terminée quoi et là quatre minutes on n'en parle même pas donc je pense que sur les courses de drafting aujourd'hui Et peut-être encore plus aujourd'hui avec les vitesses et l'avantage du drafting, peut-être même qu'un stop and go pour la première infraction, le mec il descend, il met le pied à terre, il remonte sur le vélo, le reste du peloton il a pris 30 secondes. Avant de reprendre 30 secondes à des mecs qui sont devant et qui vissent à 46 km heure quand vous avez le gros Rico qui est là à plat vente sur le vélo, à mon avis ça ne rentre pas derrière. Une minute pour la deuxième infraction et puis des culs pour la troisième infraction et puis on n'en parle plus. Et en plus, ça ramènerait du spectacle parce que là, on s'est vraiment rendu compte sur un parcours qui était pourtant pas facile, où les mecs, c'était impossible de les décramponner derrière.

  • MIKA

    Et ça, c'était donc le premier fait de course très important. Et ce que tu dis, c'est très juste. Maintenant, le deuxième fait de course, pour moi, finalement, ce n'est pas un fait de course, mais ça en est devenu un. C'est le choix stratégique de Léo d'aller jouer devant. Autant Mathis, c'est son jeu, puisque sa grosse force, c'est le vélo. Et il a besoin de fatiguer tout le monde pour la course à pied, parce que, sans vouloir lui faire d'injures, je pense que ce n'est pas le meilleur coureur du peloton présent ce jour-là. Il avait Eden Wilde, il avait certainement un Léo, il avait des gens qui sont susceptibles très fortement de pouvoir courir plus vite que lui. Donc il avait besoin de ça. Léo faisait partie des meilleurs coureurs potentiels au départ. Léo, Yele, Eden, tout ça c'était des gens qui courent déjà sur le cours, ils se voient toute l'année et ils savent très bien que ça peut courir très vite. Et Léo prendre les commandes, et justement en sachant ça, en sachant que la règle des 10 mètres avance, avantage quand même de manière assez sérieuse. Les gars qui sont 5e, 6e ou pire, parce que quand on regarde bien la diffusion télévision, je suis désolé, Yele Gins, je ne l'ai pas vu sur l'avant de la course.

  • ARNAUD

    Pas une fois.

  • MIKA

    Pas une fois.

  • ARNAUD

    On ne l'a pas vu.

  • MIKA

    Et pour être capable de courir ce qu'il a couru, il a joué le jeu, il s'est mis à 10 mètres certainement, peut-être à 9, peut-être à 11, mais il a été sage. Et quel est l'intérêt d'aller prendre la course, la tête d'un peloton de 8-9, quand toi tu es en position de gagner ? Le groupe se bouge à 45 km heure. Est-ce que tu es capable de rouler à 47 pendant deux heures ? Fais-le, fais-le. Fais-toi une Rico, fais-toi une Matisse. Mais eux, ils le font toute l'année sur le T100 ou sur des Alpes. Là, cette année, Léo, même s'il a fait une très belle course, je pense qu'il avait le potentiel de gagner, mais pas en faisant ce choix-là.

  • ARNAUD

    Je n'ai pas du tout compris, parce qu'il a fait les 20-25 premiers kilomètres où il était devant et ça ne rigolait pas. Après, je me suis dit qu'est-ce qui peut faire que ce mec-là soit allé se positionner devant. Et pour moi, il y avait deux choses. La première chose, c'est une erreur stratégique. Ça peut arriver à tout le monde. La deuxième chose, c'était de durcir la course le plus tôt possible sur la partie qui était relativement ballonnée pour éviter que des mecs comme Rico et Matisse arrivent à se faire la malle. Et je pense que j'aurais tendance, parce que Léo, c'est quand même un mec qui est brillant, je pense que l'idée était certainement plutôt là de se dire je vais me mettre devant. Je vais fixer le tempo. Premier avantage, je n'ai pas de risque de prendre un carton sur la partie du début qui est toujours un petit peu folle au niveau des positionnements dans le paquet. Et deuxièmement, en rendant la course super dure dès le départ, dès le début, on va limiter le risque de formation d'une échappée, de gars genre d'un Bogaine qui se barrait avec un Justus Nischlag, parce que les deux sont quand même allemands et je peux vous dire que c'est sûr qu'ils se parlent entre eux. d'un margirier avec un Rico Bogaine, ils se barrent et qui au final vont poser avec deux minutes d'avance sur tout le monde. Et je pense que l'idée de Léo était plutôt celle-là. Si ce n'était pas celle-là, je pense que c'était une erreur stratégique parce qu'effectivement, on a vu tout de suite, dès le départ de la course à pied, que ce n'était pas vraiment le Léo qu'on avait l'habitude de voir. Il lui a fallu quand même 3-4 kilomètres pour se mettre dans le rythme. alors qu'on a vu un Aiden Wilde qui est parti. Aiden Wilde, il est parti, premier kilomètre, 2,57, les amis. Donc ça, c'est quand même du jamais vu.

  • MIKA

    Alors, ça, c'est vraiment... Ce qu'on a vu, c'est ça. On s'est dit, tiens, Léo, il pose le vélo, il ne part pas aussi vite que tout le monde. Est-ce que c'est lui qui n'est pas parti à la même vitesse, il est parti moins vite ? Ou est-ce que c'est volontairement, il ne s'est pas mis dans le rouge au départ ? Parce que Léo, quand on regarde bien, il a fait du steady. Il est resté... Et il est resté sur le même tempo du début jusqu'à la fin. Et j'ai trouvé ça plutôt intelligent et plutôt sage de ne pas vouloir se coller. Parce que sur le circuit WTCS, on sait très bien que le premier kilo c'est à balle et après advienne que pourra. Sur du half, tu peux te le permettre un petit peu moins. Et est-ce que Léo ne se sentait pas ni capable, ni l'envie d'aller se mettre la rate au courbouillon sur le premier kilo pour aller voir 20 bornes derrière compliquées ? J'ai trouvé ça plutôt intelligent. Parce que franchement, le départ d'Eden Wilde, on a l'impression qu'il était sur une WTCS.

  • ARNAUD

    Je ne sais pas si tu as entendu le commentaire de Myrinda Carfrae. En gros, c'était mais putain de Dieu, mais qu'est-ce qu'il fait ? Elle disait clairement qu'elle n'avait jamais vu quelqu'un courir hors de transition sur un half ou sur un full à cette vitesse-là. C'était de la folie.

  • MIKA

    Et puis les chronos annonçaient à mi-parcours, ils avaient dit une 5.

  • ARNAUD

    Une 59.

  • MIKA

    Donc ça veut dire qu'il était parti sur les 1.5 ?

  • ARNAUD

    Il était parti sur 1.5, allez 1.5 haute et tout ça. C'était vraiment son truc parti. Et là j'ai dit putain les gars...

  • MIKA

    Ça veut dire que la deuxième partie, elle était un peu plus compliquée parce qu'il fait une neuf.

  • ARNAUD

    Oui, mais il a clairement ralenti. Et c'est là que c'était intéressant parce que Yeleginz rapidement reprend Léo, le passe. Yeleginz était dans son rythme et moi, je me disais, il ne peut pas revenir. L'écart était trop important. La gestion de course, la gestion des fins de course d'Aiden est visiblement à revoir parce que je pense qu'il doit avoir gravement au travers à la fois les Jeux Olympiques parce qu'il coince quand même au bout du huitième kilomètre. Et là, ça commence à coincer au partir du 16-17ème. On en discutait avec Yannick Matéjisek hors ligne. À aucun moment, on ne l'a vu à l'écran prendre de la nutrition. Aucun moment. Moi, je ne l'ai pas vu une fois. Et pourtant, la caméra, elle a été longtemps sur lui, parce qu'il était en tête de la course, c'était le local de l'étape et tout ça. Moi, je ne l'ai pas vu mettre la main à la poche et prendre un gel ou quelque chose. Il chopait quelques gobelets d'eau. Si c'est ça, il y a une vraie erreur stratégique. qu'il y a un vrai travail à faire sur la nutrition de course sur le long de distance. Il n'était pas très content quand on le voit. Déjà, quand il passe la ligne d'arrivée, il était vraiment en pièce, il était vraiment fracassé. On voit vraiment qu'il a été cherché au bout du bout du bout de chez lui. Et quand il monte sur le podium, j'ai trouvé que ça manquait un petit peu d'esprit sportif. Il tirait quand même pas mal la gueule. Même Léo, j'ai trouvé qu'il n'était pas super enthousiaste vis-à-vis de Yelagin. Le mec, il gagne. Je veux dire qu'on le célèbre quand même. Alors, c'est clair que la course était difficile, mais j'ai trouvé que les femmes, elles avaient quand même fait un meilleur job d'un point de vue sportmanship, comme on dit, de féliciter la vainqueur que les mecs, ils auraient pu faire ça. Le podium, si tu veux, le podium homme respirait pas vraiment la gaieté. Pourtant, on était quand même sur un podium de championnat du monde où il y avait quand même des sous derrière.

  • MIKA

    Et quand tu vois Eden qui monte la rampe finale, tu as l'impression qu'il ne va pas la monter.

  • ARNAUD

    Il va partir dans l'autre sens.

  • MIKA

    Donc, s'il y avait deux bornes de plus, je pense qu'il était vraiment mal parti. Et oui, quand tu l'as fait à Paris et que tu ne te poses pas la question que tu recommences quelques semaines après sur un autre objectif, je pense que là, c'est compliqué. Alors, autant... Pour les gens qui nous écoutent et qui regardent un petit peu ce qui se passe à côté, ce que font les Norvégiens, se mettre 160 grammes de glucides par heure dans la quiche, on voit bien ce que ça peut donner de temps en temps quand on voit Christian sur Kona. Mais autant se mettre 0 grammes de glucides quand tu prends le premier kilo à 2,50, ce n'est pas une très bonne idée non plus. Il faut savoir raison garder quand même des fois.

  • ARNAUD

    Peut-être que juste entre les deux, ça aurait pu être un bon truc. Lui, on ne peut pas dire qu'il ne connaissait pas le parcours. Il avait du support tout le long, il avait des trucs. Et moi, il y a un truc qui m'a un petit peu gêné au niveau de la retransmission, c'est qu'il y avait quand même souvent la moto qui était devant lui. Les mecs courent quand même à presque 20 à l'heure. Vous êtes quand même un petit peu protégés à ces niveaux-là. Mais je dois vraiment tirer mon chapeau à Yele Gins, qui a fait une course à la quête Mathieu, sauf que lui, il a récupéré la victoire à la fin. Mais il a vraiment été incroyable de régularité. et dès l'instant moi j'ai vraiment vu qu'il y avait un switch dès l'instant au deuxième demi tour du tour parce que c'était deux fois une boucle de 10 km et demi où il a croisé wild et au moment où ils se croisent on voit wild qui wild a été surpris en fait de croiser guinz qui avait l'écart avait commencé à rétrécir un petit peu et wild avait la tête un petit peu basse on a vu le regard de yélé guinz qui a jeté un oeil il s'est dit il est blessé et là pédale tout de métal et en avance en avant guingamp et derrière c'était fini et dès l'instant il a commencé à sentir le sang dans la flotte c'était fini il avait fait zéro sur lui il l'a eu en ligne de mire il est revenu 800 m 500 m terminée et moi j'étais sûr que c'était mort ils

  • MIKA

    ont été très très longtemps iso en termes d'écart y est les guinces et eden courait à peu de choses près la même vitesse il ya juste et danoil qui est parti très vite par contre un moment donné la tendance est inversée alors Je dis une bêtise, je crois que Yele courait 4-5 secondes au kilomètre plus vite, mais avec l'avance qu'il avait, ce n'était pas très grave. Par contre, à un moment donné, quand la tendance s'est inversée, je sais effectivement ça, c'est 16e ou 17e, là, ce n'était plus 5 secondes, c'était poigné.

  • ARNAUD

    Non, c'était 20 secondes, et puis c'était...

  • MIKA

    Et au kilomètre, 22 secondes au kilomètre, 30 secondes au kilomètre. Et là, effectivement, il n'y avait plus que le coup de sabre à mettre derrière la tête, et c'était parti.

  • ARNAUD

    Ah oui, en parlant de Yele et Guinness... Il est impressionnant à voir courir comme coureur, parce qu'il est musculeux, il a les cuisses. D'ailleurs, pendant les commentaires, ils ont quand même réussi à confondre Yeligin et Rico Bogen, les deux champions. Il y en a un qui fait 1m70, l'autre qui fait 1m93. Ce ne sont pas vraiment les mêmes gabarits. Ils sont aveugles.

  • MIKA

    C'est ça contre les personnes de petite taille,

  • ARNAUD

    tu as un problème ? Non mais, toi tu es fait un peu comme Yelly Gings. D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi tu ne cours pas plus vite que ça.

  • MIKA

    Moi non plus. J'ai dit d'ailleurs pendant la retransmission que j'allais virer le Canyon. Parce que moi j'ai le même vélo mais je n'arrive pas à rouler pareil. Non mais par contre, ce que moi j'avais un petit peu prédit, c'était le fait que Yelly, même s'il s'entraîne en Espagne, c'est un Belge. Et les parcours avec des petites patates où tu as besoin de remettre un petit peu des sacoches, tout ça, il sait faire. Et donc, le parcours de Taopo, pour moi, c'était un bon parcours pour lui, effectivement. Et on voit bien qu'il est taillé. Ce n'est pas le parcours qui lui faisait mal. Ça aurait été un peu plus montagneux. Je pense qu'il aurait été un petit peu plus compliqué. Mais là, il a géré ça comme il savait faire, comme à la maison. Et bim !

  • ARNAUD

    Et il n'a pas mis le nez dans le vent. Ah non !

  • MIKA

    Bah non !

  • ARNAUD

    Le gars, il est intelligent, quoi. Et... Et quand même, kudos à Aiden Wilde, parce que sur le vélo, sur la fin du vélo, il s'est quand même foutu devant. Il a poussé l'allure quand ils sont arrivés sur Broadlands, dans cette partie faux plat montant, juste avant de basculer. On a vu que ça ne devait pas trop rigoler quand même à l'arrière du peloton à ce moment-là, parce que Wilde, il est passé devant et il a mis un gros coup de vis. D'ailleurs, il y a Mathis qui a tenté de s'échapper à un moment. Il prend 25-30 mètres, il coince un peu. Et là, gros Rico est passé petit... petit pignon à l'arrière en essayant de faire mal à la gueule à tout le monde et je pense que celui qui était en queue de peloton là où il devait compter les secondes c'était comme comme disait c'est la meilleure façon d'expliquer la relativité d'einstein il ya des moments où que tu mets tes mains sur les seins d'une femme une heure peut paraître une seconde quand tu mets tes mains sur un poêle bouillant une seconde peut paraître une heure mais je pense que quand tu es à l'arrière du peloton là c'était un petit peu comme quand tu avais les mains sur le poêle ça devait pas rigoler non plus quoi dur moi j'ai trouvé un beau parcours si tu veux c'était une belle course le parcours vélo était dur, sélectif le parcours course à pied était beau il était sélectif il était dur c'était technique et puis ce que j'ai beaucoup apprécié c'est que c'était vraiment un championnat du monde où tu te rendais compte que Il y avait une vraie attente de la population locale. Il y avait un monde qui était incroyable sur le bord. Encore une fois, il faut remettre dans le truc, c'est la Nouvelle-Zélande, c'est le bout de la terre. Topo, c'est une petite ville. Il n'y a pas des millions de personnes qui habitent là-bas. Mais il y avait une densité d'athlètes et de spectateurs qui étaient positionnés le long du parcours. C'était vraiment super. J'ai beaucoup aimé le fait de tous les vélos qui suivaient Aiden Wild aussi. On avait l'impression de se retrouver à Nice dans les années 90, où il y avait Sploton qui suivait les premiers. J'ai vraiment trouvé que Topo, c'était vraiment une course qui était belle, qui était légitime et qui faisait du bien à regarder par rapport à certaines courses un petit peu insipides comme on peut avoir, comme parfois certaines courses comme le T100 peuvent être un petit peu moins excitantes à regarder d'un point de vue spectateur. Et c'est... encore une fois dommage qu'on n'ait pas une retransmission à ce niveau là parce que je pense que une retransmission type t100 sur un parcours type taupo ça aurait quand même vraiment eu de la gueule quoi et ça tombe en direct d'ailleurs je

  • MIKA

    change un petit peu mais martin van riel qui était le grand absent de cette course parce que il aurait il aurait certainement été un gros gros facteur vient d'annoncer que l'année prochaine il avait signé le contrat t100 et qu'il défendait son titre Donc on sait déjà que l'Ironman Pro Series, ça ne sera pas pour tout de suite. Même s'ils veulent tenter de faire un full aussi. Ma foi, une belle année 2024 qui se clôture sur ce gros chapitre et cette belle, belle course, cette belle saison. Il y a eu des surprises, il y a eu des grosses déceptions, il y a eu des grosses belles fêtes. Qu'est-ce que tu penses toi de 2024 et qu'est-ce que ça t'inspire pour 2025 ?

  • ARNAUD

    Alors moi j'ai trouvé qu'on avait vraiment eu un changement, si tu veux, le Tessent a bousculé l'ordre établi dans le monde du triathlon, des organisations, de façon plus importante que ce que j'aurais imaginé. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, comme tu dis, on a des athlètes qui sont obligés de se spécialiser d'un côté ou de l'autre, qui ne peuvent pas courir partout. On a enfin, ça a poussé parce que... Il y a quelque chose qu'il ne faut pas oublier, là il y avait 200 000 dollars qui étaient donnés à la gagne et ça payait jusqu'au 15ème sur l'Ironman Pro Series au classement général de la fin de saison. Mais Ironman, ils n'ont pas fait ça pour faire plaisir aux athlètes, ils ont fait ça parce que le circuit est sans, il est arrivé avec des sous. Donc moi je trouve ça super qu'on ait des athlètes aujourd'hui qui puissent... gagner suffisamment d'argent pour vivre de façon décente et puis investir de façon décente dans leur sport. Et ce n'est pas le cours de distance aujourd'hui qui paye les athlètes, c'est le circuit moyenne distance et le circuit longue distance. Et ça, je trouve que c'est bien. 2024, ce que j'en pense, c'est qu'on a eu l'avènement d'une nouvelle génération d'athlètes qui, je dirais, l'étaient leur nib. les Martine Vendryl, les Yele Gyns, peut-être des gens qu'on n'aurait pas vu ou pas imaginé pouvoir courir à ce niveau là l'année dernière. Et moi c'est vrai que des gens comme des noms comme Julie Dairon, c'est des noms que j'avais jamais que je ne connaissais pas avant le début de cette saison et et ce circuit moyenne distance que ce soit à la fois Half et Tessent, je trouve que c'est extrêmement rafraîchissant pour notre sport. C'est vraiment des beaux circuits et en plus, c'est quelque chose qui est très, très vendeur, je trouve, au niveau de la retransmission télé. Il y a vraiment quelque chose qui est derrière et puis on va voir certainement l'avènement d'une nouvelle génération d'athlètes. Enfin, il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, on a des mecs, Vincent Louis sur le half, il a couru 1.06, là, ça court 1.09. Ça roule à presque 46 km heure de moyenne. C'est hallucinant ce que l'on voit aujourd'hui se développer sur le circuit moyenne distance. Et je pense qu'on va certainement avoir des athlètes qui vont faire une, voire deux saisons de circuit moyenne distance et qui derrière risquent de transitionner sur le long distance. Et je pense que peut-être pas 2025, mais 2026, 2027, je ne serais pas surpris que les temps sur les Ironman... rapidement descendent autour des 7-15 pour les hommes et du sub-8 pour les femmes.

  • MIKA

    C'est ce que nous annonce le grand Magnus. 7-15, ça doit être un des chronos sur lesquels il doit aller de loucher. Moi, je ne m'attendais pas, il y a 5-6 ans, juste avant le Covid, je ne m'attendais pas à avoir de tels chronos sur des distances full. Le projet Sub-7 m'avait fait penser à une espèce de grosse... de gros barnum un petit peu ambulants, des expériences en jouant sur les règlements et ainsi de suite. Au final c'était une expérience un petit peu payante, parce qu'on voit un petit peu certainement les enseignements qu'ils ont tirés là-dessus. Mais par contre les athlètes qui étaient là-bas, ils n'ont pas tous bien vieilli, mais ceux qui l'ont fait, on pense qu'il n'y en a que quatre, enfin quatre qui ont tout couru, mais Joe Skipper, Christian Bummenfeld, Kat Matthews et Nicolas Spirig. Sur ces quatre-là, il n'y en a plus que trois en activité. Et sur les trois, il y en a deux qui sont sur calin. Christian Blumenfeld a explosé. Il a explosé en tout cas sur Kona, qui était l'objectif. On ne peut pas dire qu'il a explosé avant, mais il n'a pas réussi ni à choper la médaille d'or à Paris, ni Kona. Et Joe Skipper, depuis, il a le moteur qui fume rouge. Donc ça commence à être un petit peu lourd. Mais cette expérience-là, pour moi, c'est le début des chronos de fou. Et quand on voit la dynamique de Magnus sur Roth, les trois chronos sur les trois dernières courses, c'est vraiment hyper impressionnant. On dit tout ce qu'il ne va jamais pouvoir faire mieux. Vous pouvez lui mettre de la pluie, vous pouvez lui mettre du vent, il roule toujours sub 4 et il court de plus en plus vite. C'est vraiment des chronos et une saison incroyable. Sur les allures de déplacement, que ce soit sur le T100 ou sur le Half, on a l'impression que c'est du bip runner. Moi, des fois, j'ai l'impression que la diffusion est faite en accéléré. On sait tous que maintenant, avant on disait il suffit de courir vite et sur Ralph c'était tranquille. Là aujourd'hui tu sais pas nager, c'est pas la peine. Jusqu'à quel point le T100 n'a pas fait mal à la tête à Sam Long ? Parce que quand t'es sur un circuit Ironman où t'es 2000 au départ, c'est pas très grave quand tu sors à 4 minutes, tu sors avec tout le monde. On voit que tu fends la foule et tu reviens et on sait juste que t'es le mec qui revient. Là c'est le dernier qui sort de l'eau. Et quand tu le fais une fois, c'est pas grave, mais deux fois, trois fois, quatre fois dans l'année, et qu'après tout le monde ne s'intéresse plus à ton résultat final, mais à qu'est-ce que tu fais à la piscine parce que là c'est pas bon, je pense que ce genre de circuit-là c'est bon pour tout le monde, mais pas forcément non plus. Donc il y a du plus, il y a du moins, et j'ai hâte de voir ce que ça va donner en 2025, parce que tout le monde va tirer des conséquences, tout le monde va changer des choses pour s'adapter à ça. Et ça va être du grand beau, les gros gagnants ça va être nous.

  • ARNAUD

    Oui, d'un point de vue spectacle et puis d'un point de vue transmission.

  • MIKA

    Pas financièrement, mais pour sportivement c'est nous.

  • ARNAUD

    Non, puis si tu veux, on va voir, regarde la qualité des retransmissions qu'on a aujourd'hui sur le Tessent, c'est du beau spectacle. Comme tu dis, c'est vraiment quelque chose où ça se passe sur tout le long de la saison, donc tu gardes l'intérêt. On est déjà en train de penser aux premières courses, qu'est-ce qui va se passer. On a clairement notre sport qui est en train d'évoluer et qui est en train de se positionner comme étant un nouveau sport. Regarde les chiffres de la fédération, on parle de plus de 30%. D'ailleurs, big up à Cédric Gosse qui a été réélu avec son équipe à la tête de la fédération. C'est une petite aparté. Mais le triathlon est vraiment devenu… Je pense que les Jeux Olympiques ont mis le triathlon sur la carte de France des sports à pratiquer. Est-ce que ça va durer dans le temps ? Je ne sais pas. Est-ce que les clubs pourront assumer ? Je ne sais pas. Est-ce qu'on aura des créneaux-piscines ? Je ne sais pas. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui, on a de plus en plus de pratiquants dans le monde du triathlon. On a plus en plus d'heures de retransmission au niveau du monde du triathlon. On est en année post-Olympique. On a plein d'athlètes qui font des switches et qui attendent. On a l'arrivée de Vincent Louis. On a une arrivée d'une nouvelle génération. D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vu, tu as vu Aiden Wilde a annoncé qu'il était inscrit sur le marathon de Londres. Aiden Wilde, pardon, Alexis. Alexis. Alexis sur le marathon de Londres. Qu'est-ce que ça va courir ? Ça va certainement courir très, très vite. Mais on voit qu'on a des athlètes qui… On est juste en… post-cycle olympique, on a l'avènement de ces nouveaux circuits moyenne distance, longue distance on est vraiment à une période charnière du triathlon où je pense va nécessiter une plus grande spécialisation de la part des athlètes le très haut niveau va être tiré vers le haut et ça va créer un appel d'air je dirais entre la pratique groupe d'âge et le bas du circuit pro Et je pense qu'il y a beaucoup d'organisations qui vont tirer bénéfice et peut-être pas mal d'athlètes pro, je dirais de troisième tiers, qui n'auront pas accès au circuit T100, qui n'auront pas d'intérêt à aller courir sur l'Ironman Pro Series. Mais le fait que tous les meilleurs mondiaux vont être principalement occupés à courir l'Ironman Pro Series et le circuit T100, ça va créer une certaine zone de vide à cet endroit-là. Et peut-être que certains athlètes qui sont... plutôt bons mais pas suffisamment bons pour aller courir au niveau du t100 vont pouvoir tirer leur épingle du jeu d'un point de vue financier avec des organisations qui sont pas des organisations de grands labels pour peut-être arriver à faire quelque chose et qu'il soit décent et d'avoir un petit peu de temps média là dessus et je trouve que tu vois j'imagine très bien qu'on ait une plat une pratique professionnelle à tiroir avec les athlètes qui sont sous contrat des athlètes qui vont courir les grandes courses, qui peuvent prétendre à un top 20 ou un top 50 PTO, et puis derrière les athlètes qui vont être un petit peu plus bas dans la chaîne alimentaire, mais qui malgré tout vont réussir à se nourrir de courses qui sont un petit peu moins attractives pour les grands noms. Et ça je trouve que pour notre pratique, pour notre sport, c'est vraiment une belle chose. Regarde ce qui se fait sur le tennis, il n'y a pas que les cinq tournois du Grand Chelem, il y a plein d'autres. de tournois où il y a plein de gens qui arrivent à vivre et puis faire leurs armes là et je pense que c'est un avenir qui est plutôt radieux pour le triathlon et moi j'attends avec impatience cette saison 2025 parce que je pense qu'il va y avoir beaucoup de choses et beaucoup de changements qui vont se passer, plus ne pas oublier que le rapprochement World Triathlon et PTO risque de nous amener à un calendrier court distance qui va être complètement révolutionné Peut-être pas en 2025, mais très certainement en 2026.

  • MIKA

    Et puis, il y a même eu, même sur le circuit court, il doit y avoir des nouvelles dates, il doit y avoir des choses comme ça. Donc, il y a plein de belles surprises. On sait que tout bouge en plus pendant l'hiver, même si on a les calendriers un petit peu tard, de plus en plus tard d'ailleurs. Ça, c'est un petit peu dommage. Sur le long, ça va. Sur le court, ça bouge trop. Et on est quasiment avertis des changements aux dernières minutes. Je pense que pour les athlètes, ça peut être compliqué à gérer. C'est pas très très confort et c'est pas super sportman pour eux. Maintenant, on va attendre un petit peu. On va se diriger tout doucement vers les fêtes de Noël. Il nous reste un petit épisode à faire. Mais on a hâte de débuter 2025 avec plein de nouvelles croustillantes, plein de nouvelles courses. Des athlètes du cours qui arrivent sur le long, des athlètes du long qui font des choix et qui vont toujours de plus en plus vite. Pour ceux qui sont à côté des tribe bandits, qui nous écoutent régulièrement et qui sont chez les pros. ça doit commencer à se gratter la tête sérieusement notamment Yannick, Victor Henry, Vic avec qui on discute assez souvent j'imagine que lui de ce côté là maintenant t'as plus le droit de plus savoir nager donc faut retrouver le chemin de la piscine parce que sinon autant sur du atlon c'est facile sur triathlon ça peut vite vite compliquer la tâche parce que même chez les Z group on a vu les pros vont de plus en plus vite mais chez les Z group le niveau de performance ne ralentit pas pas du tout donc donc

  • ARNAUD

    vivant dans la gueule avant quand tu faisais un sub 9 ça commençait à tenir la route moi la première fois que j'ai fait sub 9 à Roth je dois finir 18 au général ou quelque chose comme ça donc t'es pas loin de la tête là aujourd'hui tu fais sub 9 les mecs ils t'en regardent même plus donc voilà maintenant t'as des mecs, enfin on a de plus en plus des groupes qui s'approchent ou qui ont cassé la barrière des 8 heures c'est quelque chose qui va grandir. Il ne faut pas oublier qu'on a de plus en plus de groupes d'âge aussi. Il y a toujours eu des groupes d'âge professionnels, pseudo-professionnels, c'est-à-dire qui avaient un gros niveau de moyens pour arriver à développer et puis faire de la recherche. Et quand tu vois aujourd'hui l'impact qu'a l'aéro dans le développement, moi je peux citer cinq ou six mecs que je connais, c'est que je suis un petit peu sur les réseaux, qui sont des groupes d'âge, qui ont des métiers, qui bossent. et qui vont quand même faire du vélo de rhum pour tester des combinaisons, tester des casques, et puis essayer d'améliorer leur position et d'aller faire télé-watt là où il y en a. Donc c'est très bien, le sport se professionnalise. Peut-être qu'encore une fois, tu sais, quand tu tires le truc vers le haut, il y a toujours un appel d'air qui se fait par le bas, et peut-être que ça libérera de la place pour une pratique type S-Grail, avec des courses qui sont plutôt fun, où l'aspect aéro, la course à l'armement sur un gravel, tu peux faire ce que tu veux, tu peux avoir... Ce n'est pas de mettre une paire de roues à 5000 sur un gravel qui va te faire forcément aller plus vite. Par contre, de faire un gros entraînement et puis de bien bosser ta nutrition, là, il y a du gain. Je trouve qu'on a un sport qui est quand même toujours relativement jeune. Il ne faut pas oublier que la première fois qu'Hawaii a eu lieu, c'était en 1978. J'avais 9 ans quand la première course a eu lieu. On a vu la naissance de notre sport, on a vu l'avènement de notre sport. Moi, je suis content de voir l'évolution. Ce n'est plus un sport, c'est un sport qui s'est… C'est un serpent à plusieurs têtes qui s'est ouvert. Et puis, des pratiques différentes, des façons différentes d'aborder notre sport. Et je trouve que c'est vraiment bien. Je vais passer un petit mot d'encouragement à notre petit bandit Théo, qui est à l'hôpital depuis hier. Il a eu un petit souci, il a été opéré. Il devrait sortir aujourd'hui dans la journée. On te souhaite un bon rétablissement Théo et puis au plaisir de te recroiser sur les courses et de t'avoir sur un épisode. Voilà, on vous rejette un épisode. Ceux qui sont fluents dans la langue anglaise et qui souhaitent avoir un épisode exceptionnel, passez-nous un petit message sur les réseaux, on a peut-être un cadeau pour vous pour Noël. La bise.

  • MIKA

    La grosse bise. Bonne semaine. Ciao.

Chapters

  • Introduction et achats de Vinfast

    00:26

  • Analyse du championnat du monde 70.3 à Taupo

    01:16

  • Parcours et conseils pour les athlètes

    01:56

  • Performance des femmes et analyse de Taylor Nib

    02:55

  • Analyse de la course des hommes

    04:11

  • Conclusion et perspectives pour 2025

    01:01:22

Description

Êtes-vous prêt à plonger dans l'univers fascinant du triathlon et à découvrir les secrets des meilleurs athlètes ? Dans cet épisode captivant du TRI BANDITS PODCAST, Michael LECUIVRE et Arnaud SELUKOV vous emmènent au cœur des résultats du championnat du monde 70.3 à Taupo. Ensemble, ils analysent les performances époustouflantes des triathlètes, tant chez les femmes que chez les hommes, tout en partageant avec vous leurs prédictions qui se sont révélées justes. Vous allez découvrir comment les stratégies de course et la compréhension du parcours peuvent faire toute la différence lors d'une compétition de triathlon.


Arnaud, coach triathlon expérimenté, souligne l'importance cruciale de bien appréhender le parcours, notamment le dénivelé, et il n'hésite pas à partager des anecdotes croustillantes sur les athlètes qui ont suivi ses conseils. Que vous soyez un passionné de triathlon ou un triathlète en herbe, cet épisode regorge d'informations précieuses sur les enjeux financiers et stratégiques qui entourent les circuits de triathlon. Michael et Arnaud mettent également en lumière des athlètes qui se démarquent comme Taylor Knibb, dont les performances impressionnantes ne laissent personne indifférent.


Ce podcast triathlon est bien plus qu'un simple récapitulatif des résultats : c'est une véritable immersion dans l'histoire du triathlon, où chaque détail compte. Vous découvrirez comment les choix de matériel triathlon influencent les performances et comment un bon entraînement running peut transformer un athlète lambda en un compétiteur redoutable. Les deux animateurs, avec leur humour et leur expertise, rendent la pratique du triathlon encore plus passionnante pour tous les auditeurs.


Alors que nous nous tournons vers l'avenir, Michael et Arnaud discutent des défis ironman à venir pour 2025 et de l'évolution constante de ce sport fascinant. Préparez-vous à être inspiré et à apprendre des expériences triathlon qui pourraient bien changer votre approche de l'entraînement triathlon. Ne manquez pas cet épisode riche en informations et en anecdotes, où le TRI BANDITS PODCAST se positionne comme une référence incontournable pour tous les passionnés de triathlon francophone. Rejoignez-nous pour un loop sur le triathlon qui vous laissera sur votre faim et vous donnera envie de vous surpasser !


Si vous souhaitez vous abonner au podcast pour ne pas louper les prochains épisodes, c'est un bon reflexe!!

Le bouton est dispo en haut de l'épisode...


L'abonnement à la newsletter, c'est par là:

https://podcast.ausha.co/tri-bandits-podcast?s=1


Notre Instagram est là:

https://www.instagram.com/tri_bandits_podcast/


Si vous souhaitez nous écouter avec un petit café à notre image, et nous encourager en meme temps, le mug est juste là:

https://www.paypal.com/instantcommerce/checkout/WM6HVRTES7TFE


Et si vous souhaitez commander chez Precision Hydration (US par France..), essayez de mettre TRIBANDITS à la fin de votre commande pour voir...


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ARNAUD

    Alors j'espère que vous avez tout acheté votre Vinpast, parce qu'on en a quand même bouffé vendredi et samedi soir. Moi, je comprends pas, franchement, vu le nombre de pubs qu'on a eu, je comprends pas comment on est pas tous en train de rouler avec des VINFAST. Bienvenue sur le TRIBANDITS. Mika, comment vas-tu ?

  • MIKA

    Je vais prendre mon AG1 et je reviens,

  • ARNAUD

    je vais faire bien. T'as Morten Move et le Wahoo Time Element.

  • MIKA

    J'ai tout.

  • ARNAUD

    Les chiottes et le café, voilà, nickel, impeccable. Bonjour à toutes et bonjour à tous, on espère que vous vous êtes bien régalés avec tous les épisodes qu'on vous a sortis cette année. C'était supposé être le dernier épisode de l'année, mais il n'est pas impossible qu'on vous en ressorte un, histoire de finir sur l'épisode 66, parce que pourquoi pas. L'idée aujourd'hui, c'était surtout de parler, de vous faire un compte-rendu, notre compte-rendu à notre sauce sur ce qui s'est passé au championnat du monde 70.3 à Taupo. Course femme, course homme, qui se sont déroulées de façon plutôt limpide, sans trop de rebondissements. On avait vu relativement juste au niveau des prédictions. Toi, tu nous avais quand même sorti le vainqueur. Bravo.

  • MIKA

    Donnez-lui un cookie. Et vite, et vite. La course s'est déroulée de manière limpide, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes. Il y a eu deux, trois faits de course sur lesquels on va revenir. Mais il y avait... Jelle qui s'était fait un petit peu oublier mais il avait marqué les esprits et quant à Taylor sauf accident on pouvait pas voir autre chose donc on va bien sûr parler des vainqueurs mais aussi du reste de la course toujours est il que quand on moi je parce que j'ai fait un peu de voiture hier et du coup je nous ai écouté et j'ai réécouté les descriptions du parcours et je me suis dit Arnaud c'est quand même là le Père Fourras du triathlon parce que c'était un petit peu tout écrit ce que tu nous as dit que ce soit dans le déroulé sur les parcours vélo route ou sur la course à pied ou pour ceux qui n'étaient pas au courant et qui regardaient la télé ils disaient ouais il y a une petite bosse ou deux mais en fait il n'y a pas de plat il n'y a rien du tout et ça si tu n'es pas un peu informé de ça tu peux un peu te méprendre sur les situations de course donc ça c'était des bonnes infos et j'ai des athlètes qui m'ont dit qu'effectivement heureusement qu'ils avaient écouté les conseils d'Arnaud parce que sinon ils auraient certainement pris un gros mur sur le coin du nez un petit peu plus tôt que prévu Donc c'était bien sympathique.

  • ARNAUD

    Encore frappé. Mais c'est vrai que ce parcours est atypique, parce qu'on sait tous que le dénivelé qui est annoncé et la réalité d'un parcours, ça n'a souvent rien à voir. Mais ce retour par cette route qui s'appelle Broadlands Street, quand vous rentrez sur Taopo, c'est vraiment une partie qui est extrêmement compliquée à gérer, parce que c'est du faux plat montant tout le long. Leur vêtement, comme on l'avait expliqué, est vraiment tout pourri et en général il y a un léger vent de face. Et à la fois sur la course femme et à la fois sur la course homme, on a vu que cette partie-là, elle avait joué un rôle super important. Taylor Neeb attaque le bas de la bosse de Broadland avec 2,40 d'avance sur le reste du groupe. Elle pose le vélo en transition 7 km après avec 4mn24 sur Kat Matthews. Donc elle a vraiment fait son écart, ils avaient vraiment identifié cette partie-là du parcours comme étant une partie qui pouvait faire des écarts phénoménaux. Et derrière, elle reprend quasiment deux minutes en l'espace de 7-8 kilomètres à des cyclistes comme Kat Mathieu, comme Imogen Simone, donc des filles qui quand même savent rouler. Et ça a été super bien joué de leur part. Et l'écart qu'elle avait en transition, il avait été aussi super bien anticipé parce qu'elle serait arrivée avec une trente de mois en transition. Ça n'aurait pas été la même musique parce qu'elle aurait eu rapidement quatre matchs qu'il aurait eu en ligne de mire. Et moi, il y a vraiment quelque chose qui m'a frappé, c'est la partie transition qui était bien filmée avec les caméramans qui étaient placés au niveau des athlètes qui arrivaient. On a vu Taylor Nib qui est parti, qui s'est changé et qui est parti rapidement. à son rythme habituel, c'est un métronome. Et derrière, on a vu Cat Matthew sortir, donc Imo par deuxième, on a vu Cat Matthew sortir de transition avec The Eyes of the Tiger. C'était vraiment, elle avait le regard noir, elle était déterminée. Elle m'a fait penser à quelqu'un. Elle n'a jamais été désarçonnée par le fait qu'elle était à 4'30 derrière la tête. Elle est partie comme si jamais Taylor Neeb était 40 secondes devant et que la chasse était ouverte et qu'elle était partie. C'est vraiment une compétitrice hors pair. Elle finit deuxième, elle gagne la série et repart avec 200 000 dollars. Et franchement, je pense que s'il y a bien une athlète qui méritait la gagne sur ce jour-là, c'était elle. Parce qu'elle a été là tout le long, elle a été présente dès la sortie de la natation. Elle a mis la pression en vélo, elle a fait ce qu'elle pouvait avec les moyens du jour. Et derrière, en course à pied, elle n'a simplement jamais lâché l'affaire. Et je pense que si Nib avait eu le moindre coup de mou, elle aurait levé le pied ne serait-ce que 30 secondes. Elle serait revenue juste derrière elle et elle aurait fini par la croquer.

  • MIKA

    On voyait qu'elle était en mission sur cette journée-là. C'était intéressant parce que, pour une fois, sur les laps, ils étaient très réguliers. Il y en a eu beaucoup. Il y a des courses sur lesquelles il y a un ou deux tapis de course. Là, je ne dis pas que c'était tous les kilomètres, mais pas loin. Par contre, on a vu l'évolution. Effectivement, c'était millimétré. Il ne fallait pas que Taylor Nee ait un gros coup de mou, un petit coup de mou. Sinon, elle se faisait croquer à tous les coups. Je pense qu'elle a senti la pression. À mon avis, elle aurait pu remettre un coup de rein. Mais il ne fallait pas que le coup sur le casque soit trop gros. Et ça, c'est la fin de course. Ça a été très joli. Petit coucou aussi à Imo Simmons, qui finit avec la médaille en chocolat, mais qui fait une superbe course. Elle pose le vélo juste derrière Taylor. Et devant Kat Matthews, elle est plutôt très solide sur la saison. Et on voit que c'est sa progression. De saison en saison, elle progresse. Et je pense que d'ici 2025-2026, Imo va aller plus que les chatouiller et plus que les embêter. Sur le half en tout cas, elle est vraiment très solide.

  • ARNAUD

    Et puis Imo, elle a fait une course à la Imo, sortant très proche de la natation, un vélo derrière où elle est rapidement revenue sur la tête. Le parcours, contrairement à ce que je pensais, ne se prêtait peu. En fait, ce n'est pas que le parcours se prêtait peu à des échappées, c'est que les 10 mètres de drafting... On parle de 12 mètres, mais c'est roue avant, roue avant, donc techniquement il y a 10 mètres entre les deux vélos. Sur des parcours qui sont comme ça, même vallonnés, mais avec des grandes lignes droites, on a vu à la fois sur la course femme et sur la course homme, qu'en se déplaçant à 40 km heure pour les femmes et 45, 46 pour les mecs, il est impossible de sortir quelqu'un qui est assis à 10 mètres dans votre roue, parce que l'avantage en termes de gain aéro... d'avoir quelqu'un devant vous, il est vraiment trop gigantesque, et ce n'était simplement pas possible, parce qu'il y avait quand même de la puissance sur le vélo. La seule qui a réussi à s'échapper, c'était l'ornible. Et c'est vrai qu'à la sortie de l'eau, quand elle a passé le groupe de tête Sarah Perez-Sala, Sarah a essayé de rester dans ses roues pendant 5,50 m, et puis derrière, elle a vite compris qu'elle allait se faire sauter le caisson comme il fallait, et que ce n'était pas l'occasion. Elle me fait vraiment penser à Daniela Ryf, Taylor Nipkot, quand elle est sur le vélo. Tu as vraiment l'impression qu'elle dégage une puissance phénoménale. Les filles ont quand même un sacré problème avec cette athlète, avec un tel talent. Elle est déjà très jeune. Elle sort dans le paquet de tête de la natation. C'est de loin la meilleure cycliste parce qu'on n'a jamais vu quelqu'un la challenger sur le vélo. et aujourd'hui elle court au niveau des meilleurs. Et on se rend compte que sa puissance à vélo, ça a un impact sur le reste de la course au niveau des autres filles qui veulent essayer de suivre. Et on a bien vu Julie Deron qui s'est fait littéralement fondre la culasse en essayant de rester avec les filles, et que derrière elle a complètement explosé et elle finit loin. Et pourtant moi je l'avais placée sur le podium, mais je pense que rouler... au niveau ou à proximité ou à un jeté de pierre de telle ornib aujourd'hui, ça vous met dans un territoire qui est le même que d'essayer de rouler avec sa melaie de l'eau sur un half ou sur un full. Et vous savez qu'il est possible que vous restiez avec, mais il est surtout possible que ça finisse en pleurs.

  • MIKA

    Et puis, les vitesses de déplacement sont terribles et les écarts sont assez expressifs. 4 minutes sur 90 bornes, ça en fait des secondes au kilomètre. Et quand on la voit passer, Il y a deux faciès différents. On voit Taylor, en début de course, on dirait qu'elle est en contrôle, alors qu'elle roule à 40 km heure, dans des circonstances où il n'y en a pas beaucoup qui pourraient rouler à cette allure-là. Et elle ne change pas d'allure jusqu'à la fin. Comme tu l'as dit, elle a identifié le point dur à la fin, et le point dur, c'est là où elle appuie un gros coup de marteau, au lieu de gérer. Donc au départ, dans la tête des concurrentes, ça doit être compliqué de se dire comment on va gérer ce souci-là aujourd'hui.

  • ARNAUD

    Moi, j'aurais été curieux d'avoir accès aux fichiers puissance de Taylor Neeb, surtout dans cette partie finale avec l'écart qu'elle a fait. Parce que faire un écart si proche de la transition, on sait tous que ce n'est pas vraiment la chose à faire. On sait tous que quand on arrive à proximité de la transition, les 4, 5, 6 derniers kilomètres, en général, on a plutôt tendance à lever le pied, assurer la nutrition. elle a vraiment mis le doigt où ça fait mal, elle a mis le doigt dans la blessure et puis elle a tourné le doigt. C'était vraiment calculé, posé et je pense que ça avait été réfléchi. L'idée était vraiment de faire un écart pas mal sur la première partie et puis vraiment d'enfoncer le clou sur cette partie-là. Et stratégiquement, c'était vraiment fait de main de maître.

  • MIKA

    Est-ce qu'elle avait calculé que Kat Matthews allait courir aussi vite que ça ?

  • ARNAUD

    Non, je ne pense pas.

  • MIKA

    Parce qu'elle nous fait une course à pied, Kat Matthews de Maboule. Elle reprend presque 2 minutes 40 ou 2 minutes 50, ce qui est énorme sur Taylor Nibs, même si elle a peut-être géré, parce qu'elle avait beaucoup d'écarts. Mais il fallait pouvoir courir aussi vite. C'est la seule, je crois, en termes de temps de course à pied. Elle nous fait une course de ouf.

  • ARNAUD

    Il y a une autre athlète qui doit courir une 14, je crois, qui fait le meilleur temps pour sa pied. Mais je ne sais plus ce que Kate Matthew, mais qui était plus loin dans le classement. Elle doit finir, ça doit la faire échouer vers la 11e place, je crois, de l'autre athlète et je ne me rappelle plus son nom. Mais Kate Matthew, elle est vraiment... Rappelle-toi, on l'avait vue quand ils avaient fait le sub 7, sub 8. Elle était partie juste derrière Mince. triathlète suisse dont j'ai perdu le devant non non non tu sais qu'elle était championne olympique ça va me revenir qui était aussi coaché par par bret sutton a été plusieurs fois médaillé aux jeux olympiques qui finit 2 derrière gwen jorgensen à à rio Nicola SPIRIG voilà exactement et je sais plus ce que je voulais dire

  • MIKA

    On parlait sur la course à pied.

  • ARNAUD

    Oui, sur la course à pied. Elle était, quand il y avait eu le Sub-7, Sub-8, tu te rappelles, c'était Kate Matthews qui avait été appelée en remplacement avec Nicolas Spirig. Et tout le monde se disait qu'elle allait être bouffée tout cru. Et Nicolas Spirig, c'était vraiment une athlète qui était connue et reconnue comme étant une des meilleures coureuses à pied du circuit. Enfin, c'est pour un et deux Jeux Olympiques en ne sachant pas courir. Et elle avait repris Nicolas sur la partie course à pied. Et Kate, elle n'est pas faite comme une coureuse à pied. Ce n'est pas Ashley Gentle quand tu la vois courir. Mais je peux te dire que ça avance derrière. Là, les chronos, elle était d'une régularité métronomique où chaque kilomètre, on la voyait qu'elle grattait 5, 10 secondes régulièrement, systématiquement, à tous les écarts. En plus, moi, c'est une fille que je trouve qui est super agréable. Si tu veux, elle a toujours le sourire aux lèvres. Elle a fait une saison incroyable parce que c'est la seule athlète qui, dès le début de saison, elle avait annoncé qu'elle allait courir à la fois sur le circuit Tessant et à la fois sur l'Ironman Pro Series en essayant de jouer sur les deux tableaux. Elle finit quatrième sur le circuit Tessant. Elle sécure son créneau pour sa place pour l'année prochaine. Et elle gagne l'Ironman Pro Series. Bravo. Catherine Amathieu, vraiment une athlète jackpot au niveau pépette, au niveau tout ça. Je trouve que c'est vraiment très bien, c'est une athlète qui le mérite. Et puis elle est sympa, tu vois, elle arrive, elle était deuxième, elle ne tirait pas la gueule, elle était contente, elle a donné tout ce qu'elle pouvait, elle a fait le spectacle jusqu'au bout. Vraiment une superbe, superbe athlète. troisième place à

  • MIKA

    Ashley Gentle j'ai retrouvé le je suis désolé je te coupe, tu avais raison c'est Daniela Kleiser qui finit 19 au scratch elle fait 1h14 c'est la seule qui court plus vite, après derrière c'est 1h15 34, ça envoie quand même 1h14 sur un semi il ne faut pas se reposer et donc Ashley Gentle qui court elle 1h16 qui finit sur le podium elle met quand même 2 minutes à

  • ARNAUD

    Gentle Et Gentle, les rares moments où on l'avait à l'image, elle n'amusait pas la galerie non plus. On voyait qu'elle était dans le dur, mais elle a vraiment fait l'effort. Si tu veux, c'est un peu le podium qu'on avait prédit. C'était les trois filles qui étaient... Il n'y a que Julie Deron qui explose et qui passe un petit peu à la trappe, qui ne finit pas sur le podium ou dans le top 5. Mais les costauds sont là. Imo Simons, Gentle, Kat Matthews et puis Taylor Neeb. bravo les filles si tu veux je serais coach aujourd'hui d'une athlète professionnelle femme qui cherchait à se positionner elles ont vraiment un gros gros soucis avec une Taylor Nib dans les pattes il se retrouve vraiment dans la situation où il y avait Daniel Arif qui était vraiment un cran au dessus sur Ironman et sur 73 Taylor Nib elle a 24 ans c'est son troisième titre de championne du monde 73 en 3 ans.

  • MIKA

    T'es la seule, je crois, qui fait ça aussi jeune. Et faire le doublé comme ça sur deux circuits parallèles, c'est... comment faire ? Comment faire ? Au départ, Ashley Gentle, elle doit avoir mal à la tête parce que c'était quand même l'athlète dominante. Elle était partie pour essayer d'avoir une espèce de régularité sur le top. Et puis là, cette année, elle se fait systématiquement. Je crois que c'est une fois en début d'année où elle finit sur la plus haute marche. Et après, derrière, on la présentait comme la queen du 70.3. Et d'ailleurs, systématiquement, quand il y a Taylor Nee, elle se fait cirer. Je pense qu'elle a aussi mal physiquement que mentalement, parce que ça doit être compliqué de se dire, mince, là, j'ai un petit caillou dans la chaussure, comment je vais pouvoir m'en débarrasser ?

  • ARNAUD

    Elle a apporté des changements à Ashley Gentle, parce que dès le milieu de la saison, elle a identifié que... ils avaient tous un problème avec Taylor Nib sur la partie vélo, et elle a changé de coach, et elle a pris un coach aujourd'hui spécifique vélo, pour essayer de redevenir plus forte que ce qu'elle est sur le vélo, sans que ça impacte son énorme avantage sur la course à pied. Donc c'est vachement intéressant de voir des athlètes de top niveau mondial qui sont proactifs sur la réaction, en se disant qu'il y a vraiment quelque chose qu'il faut qu'on change, parce que Taylor Nib est là, elle est là pour rester, et elle est là pour durer. On n'a jamais entendu d'une Taylor Nibb qui était blessée. Son plus gros point noir, c'est que ce n'est pas la meilleure athlète pour tenir un guidon et qu'elle a souvent tendance à aller embrasser le goudron. D'ailleurs, il y avait une interview qui était intéressante où elle parlait des Jeux Olympiques à Paris où elle tombe trois fois quand même pendant l'épreuve du chrono, avant la partie du triathlon. C'est vrai que c'était un jour où il pleuvait ou des choses comme ça. Donc elle n'est pas très à l'aise à vélo, mais sur des parcours comme ça, qui sont peu techniques, de par le cheminement du parcours, moi je ne vois pas une autre femme aujourd'hui sur le circuit qui soit à même de rivaliser avec elle.

  • MIKA

    Je voudrais qu'on revienne deux secondes sur ce que tu viens de dire, parce que moi je me dis, si jamais, alors avec des si on ne refait pas rien, Mais si jamais elle ne fait pas le vélo, ou qu'il n'y a pas les conditions sur le circuit vélo, parce qu'il faut se rappeler quand même qu'elle est tombée trois fois pendant le chrono, est-ce qu'elle a le même comportement sur la course en tri ? Et est-ce que le résultat final est le même ? Parce que Taylor Nibre restera quand même Taylor Nibre, et à un moment donné, elle était dans le game. Si le vélo du chrono ne lui met pas les freins un petit peu, parce que mécaniquement, je ne sais pas si......

  • ARNAUD

    Et quand tu t'en mets une, le lendemain, tu roules quand même moins fort.

  • MIKA

    Exactement. Pour ceux qui ont eu le bonheur d'aller embrasser le goudron à un moment donné sur le vélo, on sait très bien que quand on remonte dessus, on n'est plus le même. Là, elle ne s'en met pas une, elle s'en met trois sur sol mouillé. Et il ne faut pas oublier qu'à Paris, pour les jeux, le matin, les femmes...

  • ARNAUD

    Pour les femmes,

  • MIKA

    ça pleuvait. Pour les femmes, il n'y avait plus où il pleuvait au départ. Et le sol était mouillé. Alors, sol mouillé, pavé, la Seine... Non, je ne vais pas remettre un ticket, mais... C'était quand même une course tout à fait particulière. Si le parcours était sec ou un tout petit peu différent, je pense que la course aurait pu être différente à la fin, avec une Taylor Nib qui aurait pu être un petit peu plus dans le game. Mais voilà, c'est quelque chose qui est assez important. Alors on dit qu'elle n'est pas à l'aise sur le vélo. Heureusement, parce que si elle était à l'aise, qu'est-ce que ça serait ?

  • ARNAUD

    Mais tu sais, c'est un petit peu comme son... Elle est... Tu sais, son comportement, t'as vu au niveau des interviews, elle est particulière, cette fille. Moi, je la trouve, j'ai vu quelqu'un qui mettait un commentaire, j'ai trouvé que c'était super bien tourné, elle est bizarrement attachante, tu sais. Et elle a ce côté presque un petit peu autiste ou Asperger, d'une honnêteté, elle est brute de décoffrage, et moi, je trouve qu'elle apporte une énorme fraîcheur dans le monde du triathlon, qui est souvent très polissé. et c'est vraiment une belle athlète. On a vraiment beaucoup de chance d'avoir des athlètes comme ça qui soient dans notre sport avec un tel talent, parce qu'elle, elle déborde de talent. J'ai entendu parler qu'elle essayait de se qualifier pour Hawaï pour l'année prochaine, si ça a lieu à Hawaï, qu'elle fera un full en début de saison pour essayer de se qualifier. On parle peut-être de l'Afrique du Sud. Le parcours de l'Ironman Afrique du Sud, il ressemble un petit peu au parcours de Taupo ou Azetay. Et c'est des routes rugueuses, c'est du vallonné, c'est du vent et tout ça. Et si une Taylor Nib pose le vélo avec 12 ou 13 ou 15 minutes ou 20 minutes d'avance, ça risque de faire quand même pas mal de dégâts derrière. Parce qu'elle a clairement les capacités aujourd'hui et on voit que course après course, elle prend la mesure de son vélo de chrono. Je pense qu'il y a beaucoup de travail encore à faire sur sa position d'un point de vue aéro par rapport à d'autres filles. Quand vous voyez Gentle ou Nib, Gentle, on la sent en slip, on la sent super bien posée, on la sent super bien... que la position a été travaillée et réfléchie. Nib, elle est posée sur le vélo, on lui met une claque sur les fesses, c'est en avant Simone. C'est vraiment la puissance contre la finesse. Les filles, elles ont tout un sacré souci parce que je ne vois pas aujourd'hui qui dans le monde du triathlon pourrait rivaliser avec une Taylor Nib au moins sur le vélo. Elle est au niveau des meilleures en natation. quasiment au niveau des meilleurs en course à pied, et au vélo, elle est un cran au-dessus. Pas simple. L'équation n'est pas simple.

  • MIKA

    Quand on se remémore la course de Kona à Femmes 2023, s'il n'y a pas Lucie Charles, je pense qu'elle ne fait pas la même course et qu'elle ne s'écroule pas sur le marathon. Je pense qu'elle a voulu se caler un tout petit peu sur la nana qui était devant, parce que Taylor ne doit pas avoir l'habitude de se faire mener par le bout du nez sur le vélo. Elle était arrivée comme un cheveu sur la soupe sur son vélo de chrono. On voyait bien que c'était beaucoup moins fluide que Lucie Charles-Barclay. Et sur la fin, le marathon est un tout petit peu plus compliqué. Si elle ne fait pas cette erreur-là et avec toute l'expérience qu'elle a maintenant, j'imagine qu'elle va le gérer différemment. Mais sur du très très long, si elle transpose toute l'expérience qu'elle a fait cette année, je pense que ça va être festival. Et comme tu dis, elle est très jeune, donc on risque d'en manger pendant un petit moment.

  • ARNAUD

    Et puis, pour tous ceux qui ont déjà fait des Ironman, rappelez-vous votre première Ironman. Donc, son première Ironman à elle, c'était quand même connard. Elle est arrivée sur son première Ironman, sur un vélo de chrono qu'elle avait quasiment jamais roulé, sans aucune expérience en termes de nutrition sur la longue distance et se retrouver en tête. Imaginez-vous, rappelez-vous votre première Ironman et positionnez-vous en tête devant Patrick Lange sur la Queen K avec 3 ou 4 minutes d'avance. Et forcément, quand vous n'avez pas l'expérience, et on sait tous que plus vous allez sur le longue distance, plus l'expérience prend une importance croissante. Et surtout l'aspect nutrition, gestion de la température, refroidissement, gestion de vos allures et tout ça. Et Nib, pour moi, sa première expérience sur Ironman à Kona avait vraiment été remarquable d'un point de vue gestion de course. Et c'est là vraiment que moi je m'étais dit, on était vraiment face avec un athlète qui était exceptionnel, un athlète comme on le voit arriver une fois tous les 10 ans dans le monde du triathlon. Et je pense qu'on est parti pour en bouffer pour 10 ans.

  • MIKA

    Et tant mieux, tant mieux. Oui,

  • ARNAUD

    tant mieux.

  • MIKA

    Ce que tu disais c'était vrai, elle est bizarrement attachante. L'expression est super bien trouvée et puis ça va faire... On dirait qu'elle est toujours en train de se critiquer. Je pense qu'elle parlait elle-même d'avoir un syndrome de l'imposteur. Syndrome de l'imposteur à ce niveau-là, j'aimerais bien. Mais ça veut dire aussi que du coup, elle est toujours en train de se remettre en cause, toujours en train de chercher à progresser. Et quand on cherche à progresser, mais qu'on est déjà au sommet, et qu'on est sur la deuxième marche du podium, on se dit Il y a du boulot sur la planche, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire pour dénouer cette énigme-là ?

  • ARNAUD

    Elle joue à se faire peur en fait. tu la vois des fois dans son comportement et moi c'est un petit peu ce qui ressort c'est qu'elle est insécure et elle essaye de rajouter un facteur risque ou un facteur danger venant d'autres athlètes pour essayer de les rechercher de la motivation et de t'as jamais l'impression qu'elle a conscience de sa force quand elle va prendre le départ d'une course or cette année sur 2024 Elle a gagné tout ce qu'elle a fait, hormis au jeu, mais sur tout ce qui était moyenne distance, toutes les autres distances qu'elle a touchées, c'est vraiment un épouvantail.

  • MIKA

    à part sa course au jeu, globalement, sa saison 2024, ça va être compliqué d'aller la chercher. Donc bonne récup, parce que c'était quand même une saison bien dense aussi.

  • ARNAUD

    Oh là là, le travail, attends, on est mi-décembre.

  • MIKA

    Et ça recommence demain, parce qu'au final, l'Afrique du Sud, c'est demain. Donc il va falloir gérer ça. Tu parlais tout à l'heure de blessures, effectivement. C'est aussi à celles et ceux qui se blessent le moins. On voit Kat Matthews, on se rappelle, en début de saison, a été victime de crampes à cause de la chaleur. Je pense que tout ça, ça demande et récup, et analyse, et modification de l'entraînement.

  • ARNAUD

    C'est Charles qui allait courir l'Ironman de Nice. Rappelle-toi, on s'était posé la question, tout le monde s'était posé la question. Depuis, elle est sur cale. Il y a des lignes partout dans le garage.

  • MIKA

    Son mollet, lui, il n'a pas posé de question. Voilà.

  • ARNAUD

    Donc, la gestion de... de la durée et vraiment on a tendance à s'orienter aujourd'hui sur des saisons qui vont être de plus en plus longues et je pense que les athlètes qui vont arriver à gérer au mieux la durée et faire un choix stratégique en termes de course et c'est là que des filles qui ont vraiment la tête bien sur les épaules comme Kat Matthews, comme Imogen Simmons, au final c'est elles qui ressortent devant sur la fin de saison parce qu'il y a eu un moment où il y a eu un break qui a été choisi, parce qu'il y a de l'encadrement, parce que... Ce n'est pas du all-in sur toutes les compétitions. Et moi, je voulais dire un petit mot d'Else Visser parce qu'elle a annoncé au début de semaine qu'elle ne courait pas, qu'elle était vraiment trop fatiguée. Deux jours après, elle a refait une. Elle a quand même fait 16 courses. 5 fulls, 11 halfs ou 100.

  • MIKA

    Une course de 3 semaines globalement.

  • ARNAUD

    Il faut quand même être solide. Là, tu comprends qu'à la fin de saison, ça grinçait un peu et puis c'était plus top. Mais je trouve que ce triathlon féminin aujourd'hui, il est vendeur. On a vraiment des compétitrices qui sont de qualité. On a un mix entre des athlètes qui sont vraiment plutôt typiques orientés longue distance, des athlètes qui sont spécifiques sur le moyen de distance et des athlètes qui arrivent du court de distance, contrairement aux hommes dont on parlera. Aujourd'hui, celles qui sont devant sur les championnats du monde 73 et sur le T100, ce sont des athlètes typiques moyenne distance. Alors que sur le moyenne distance course homme, ce ne sont que des athlètes courte distance qui trussent le podium. Donc il y a vraiment une vraie différence entre l'aspect masculin et l'aspect féminin dans le triathlon moyenne distance, où aujourd'hui il y a vraiment une spécificité avec des athlètes spécifiques qui ont développé. des techniques d'entraînement et de compétition propres à elles qui les rendent quasiment imbattables sur la moyenne distance. Parce qu'à part Julie Deron, qui est venue jouer le trouble fait sur le circuit Tessant, on n'a pas d'autres athlètes typiquement court distance qui sont venus impacter de façon durable la saison sur le moyenne distance.

  • MIKA

    Julie Deron qui fait 3x2 sur le circuit Tessant. Elle est arrivée, certes, après la prépa olympique, mais... Par contre, elle a déjà un petit peu les clés du système. L'école Brett Sutton, elle laisse quand même pas beaucoup de surprises non plus là-dessus. Parce que Brett, il doit savoir faire un tout petit peu avec les athlètes féminines. Donc, il y avait de la surprise sans avoir de surprise. Maintenant, le plateau va être magnifique. Que vont faire les athlètes en 2025 ? Est-ce qu'elles vont tirer les leçons de 2024 entre ceux qui ont... qu'on met de l'huile partout dans le garage et celles qui ont ciblé et qui ont réussi l'avenir nous dira c'est vrai que le circuit T100 financièrement c'est super intéressant par contre c'est un choix stratégique parce qu'entre les déplacements, la fatigue, le nombre de courses c'est pas donné à tout le monde de pouvoir assurer ça et même si ce ne sont que entre guillemets des courses de 100 km globalement c'est quand même un circuit dense il suffit de regarder ceux qui ont voyagé là pour aller d'un côté que ce soit à Hawaii ou à Taopo Le décalage horaire, il fait mal à la tête. Quand on le prend 8 fois dans la tranche sur une saison, entre la récup, les courses, le décalage horaire, les déplacements, la fatigue, oui, ça peut être financièrement intéressant. Mais physiquement, vouloir jouer sur plusieurs tableaux, je pense que c'est très risqué. On verra. On verra ce que, à la fois chez les hommes et chez les femmes, parce qu'on n'a pas parlé encore de la course des hommes. Mais les deux, à mon avis, vont avoir besoin de choisir et de sélectionner. On voit bien que ceux qui ont essayé de jouer sur les deux tableaux, Personnellement, à part 4Mathieu, je ne vois personne qui s'en est bien sorti.

  • ARNAUD

    Non, c'est vrai. Et puis, si tu veux, on voit déjà que pour 2025, il y a certains athlètes qui annoncent une spécialisation sur un circuit ou l'autre. Les Norvégiens ont clairement annoncé que leur choix pour la saison, c'était l'Ironman Pro Series et qu'ils n'iraient pas courir. Ils ont dit non au circuit Tessant, simplement parce qu'ils comprennent qu'il y a un moment où on ne peut pas être partout à la fois et on ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois. Et le niveau dans ces compétitions-là, que ce soit l'Ironman Pro Series, que ce soit le circuit T100, demande un investissement tel qu'il y a un moment où tu es obligé de faire des choix. Et comme tu dis, il n'y a pas que la partie compétition, il y a toute la partie autour. Parce que regardez avec le T100 l'importance qu'ont pris les communications médias d'avant-course. Tout ça, c'est un temps qui doit être consacré. Parce que c'est vachement important, parce que c'est ce qui fait fonctionner le truc. Aiden Wilde, dans la semaine avant les championnats du monde de Taopo, il disait qu'il avait 10 interviews par jour, 10 contacts médias par jour. Alors que ce soit le journal local, que ce soit tel podcast, que ce soit la télévision, que ce soit l'Ironman Pro Series. Donc ça veut dire qu'à chaque fois, il faut être là, il faut être prêt, il faut être préparé. Et tout ça, au final, c'est des choses qui vous drainent. Et on ne fait pas des... On ne fait pas du tennis où les mecs ont un match tous les deux jours où ils passent deux heures et demie sur le cours. Le niveau d'intensité que l'on a aujourd'hui dans le monde du triathlon va nécessiter à ce qu'il y ait peut-être un niveau supplémentaire en termes de professionnalisation qui soit fait. Et pour moi, une des conséquences principales, c'est qu'on va avoir une beaucoup plus grande spécialisation de certains athlètes. Peut-être que certains athlètes vont dire, cette année je suis sur le circuit T100 et l'année prochaine je ferai l'Ironman Pro Series parce qu'il y a telle ou telle course que je veux faire. Et il ne faut pas oublier non plus que les gars sont là aussi pour mettre du pain sur la table et que des circuits comme le circuit Ironman Pro Series, vous n'avez rien de garanti sauf si vous vous finissez dans le top 15. T100, si vous êtes dans le top 10, vous êtes sûr que vous êtes plutôt bien assis financièrement pour l'année. Les contrats T100 de cette année, on est entre 70 et 120 000 euros par athlète. Donc, si vous êtes dans le top 10, même 70 000 par an, vous savez que vous êtes plutôt pas mal.

  • MIKA

    Sur les circuits avant l'arrivée T100, 70 000 euros par an d'assurés, il n'y a pas beaucoup d'athlètes qui pouvaient se targuer d'avoir ça sur le compte en manque. Donc, effectivement, financièrement, tu ne vois pas la saison de la même manière. Oui,

  • ARNAUD

    plus les athlètes. qui sont relativement intelligents aujourd'hui monnaient vis-à-vis de leurs sponsors le fait qu'ils prennent un contrat Tessant. Il y a des athlètes Canyon et aujourd'hui Canyon crache au bassinet la moitié du contrat Tessant. Si jamais ils se positionnent dans le top 10 à la fin du contrat Tessant parce qu'en termes de lisibilité, d'impact média, c'est gigantesque. Aujourd'hui ce qu'a fait le Tessant par la qualité de leur retransmission la qualité de leur communication sur les réseaux sociaux fait en sorte que ce circuit a pris une ampleur en un an que je pense qu'on n'aurait pas tous imaginé qu'on allait voir. Et j'ai dit le mot, je suis désolé, je n'aurais pas dû parce qu'on va être obligé d'en parler, qualité de retransmission. Non mais ce qu'on a vu là, c'était, on ne va pas s'étendre parce qu'on en a déjà parlé, mais moi je pense que... Ce que l'on a vu là, ce qu'Ironman nous a servi, c'était indigne d'un championnat du monde. Déjà, le nombre de coupures publicitaires, c'était littéralement à se flinguer. Le niveau des commentaires, quand je parle de commentaires, je veux vraiment faire une distinction entre le noyau dur des commentaires, des commentaires que sont Lieto, Lovato et Didi Grisbauer, et les gens qui sont tournants, qui viennent se greffer autour. On a eu... Sur la course femme, il y avait Myrinda Carfrae et puis Laura Sidal qui étaient là en termes de… qui ont fait une pige pour venir faire des commentaires sur le truc. Et heureusement qu'ils sont là pour amener un petit peu de commentaires qui soient vraiment précis, qui soient clairs, nets et puis qui soient, comment dire en anglais, insightful, mais qui vous apportent quelque chose. Parce que franchement, la paire Grisbauer-Lovato, il faut vraiment les dégager, c'est vraiment plus possible. 50% du temps, ils étaient incapables de nommer les athlètes. 50% du temps. Donc les mecs, ils sont là. Ils sont payés par Ironman. Ils ne savent pas dire si jamais c'est Rico Bogan ou si c'est Kyle Smith. Ils nous ont quand même parlé de Kyle Smith à l'écran alors que c'était juste du snitch lag. Les mecs, ils ne sont quand même pas faits pareil. Il y en a un, c'est une armoire et l'autre, c'est… Enfin… Putain, c'est scandaleux. C'est scandaleux d'avoir ces mecs-là. Et moi, j'espère que Deru, il va regarder un petit peu les messages qui étaient postés. Moi, j'étais en live sur le live Ironman. Le niveau des commentaires, et je ne sais pas si vous avez vu, pour ceux qui étaient là, j'ai discuté à un moment, ceux qui ont dû voir passer mes messages, il y avait Will McCoy qui était là sur le… Will McCoy, pour ceux qui ne savent pas, c'est celui qui fait les commentaires sur le Super Try et sur la Super League. Will McCoy, c'est le top du top. du top en termes de commentateurs triathlon. Il connaît tout, il connaît tous les mecs. Et moi, je discutais en off avec lui et on discutait également sur le live. Je lui disais, putain, mais comment ça se fait qu'ils ne t'ont pas annoncé ? Il m'a dit, j'attends leur réponse et je suis prêt à prendre le micro à n'importe quel moment. Un truc de fou, un truc de dingue. C'était littéralement scandaleux ce qui nous a été servi en termes de qualité. Déjà, ils n'étaient pas informés. Ils passent leur temps à s'écouter parler. Il n'y a pas un commentaire qui tient la route. Il n'y a rien d'intéressant. La qualité des images, c'était diabolique. Je vous avais parlé que les routes n'étaient pas belles. OK, mais là, il n'y avait pas une caméra à stabilisation. Non, mais tu as vu le chantier ? Sans déconner, tu as vu le chantier ?

  • MIKA

    Je me suis dit, à un moment donné, je vais être malade. Parce que tu regardais les trucs, franchement, ça donnait le mal de mer. Et les commentaires, très rapidement, j'ai baissé le son. Parce que ça ne servait strictement à rien. Effectivement, si tu clignais des yeux pendant 5 minutes, tu pouvais passer de pure pub à pub. Donc tu regardais 3 heures, mais tu avais vu une heure et demie de pub. Non, c'est juste pas possible. Il faut vraiment qu'ils fassent quelque chose, parce que là, il y a quelque chose qui arrive en face. Le produit, certes, le T100, on peut en dire ce qu'on veut, mais globalement, en termes de retransmission télé, ça n'a rien à voir. On parle d'une 2 chevaux, d'une Ferrari, et là, je suis désolé, Ironman ne peut pas, avec la renommée qu'ils ont, qu'ils commencent à perdre, mais vraiment sérieusement.

  • ARNAUD

    se suffire de ça le produit là il est pas bon et pas mal vous êtes vous êtes mauvais pas qu'un mec comme deux rues qui a pris conscience que Kona était le le coeur de leur marché qu'il fallait effectivement ramener les courses à Kona parce qu'il y a quelque chose qui fonctionne pas j'arrive pas à comprendre que ce mec là qui est suffisamment intelligent pour identifier ça chez Iron Man se disent ah ouais vraiment là ce qu'on a fait c'était vraiment top quoi c'était de la merde le pire pour moi ça a été Sur la course, les premiers, deuxièmes, troisièmes passent la ligne d'arrivée. Et là, putain, il y avait Kyle Smith qui arrivait au sprint avec Rico Bogan derrière. Tout le monde était en train de regarder le tracking pour savoir où ça allait. Et là, il balance une putain de page de pub qui dure trois plombes. Moi, j'ai cru que j'allais passer la télé par la fenêtre. Ce n'est pas possible. Ce n'est plus possible. Ce niveau de nullité, je crois que c'est 27% du temps d'antenne qui était consacré aux pubs. Donc, comment tu veux… Moi, ce qui me dépasse le plus là-dedans, c'est que comment... Si tu prends des gens comme Oka ou AG1 ou n'importe... Comment ces gens-là peuvent accepter de donner de l'argent quand tu sais que, un, leur transmission, elle est pourrie, deux, les commentaires sont pourris. Je veux dire, putain, Vinfast, on en a eu combien, les Vinfast ? L'autre connasse, Elisabeth, qui court avec Tridot, là. Je veux dire, non, mais...

  • MIKA

    Eh bien, pour rien,

  • ARNAUD

    la pauvre ! Non, mais combien de fois ils nous l'ont servi ? Et puis, putain ! Ce bandeau Tridot, t'as vu ? Attends, le truc qui m'a flingué moi. Donc Wild, on va en parler de la course, Wild, il était dans les cordes, on se demandait s'il allait voir la ligne d'arrivée, et sur le bandeau Tridot, il y avait marqué littéralement, il faudrait qu'Aiden Wild accélère un petit peu, parce que sinon, il risque de se reprendre avant la fin de la course à pied. Le mec, il était à la rue complète, il ne se voyait plus les mains, il y avait Yellegins qui arrivaient en courant à 3 km. à 3 minutes au kilomètre derrière, mais par contre, il fallait qu'il réaccélère un petit peu. Non, mais putain, il faut qu'on arrête. Si c'est ça l'intelligence artificielle, alors franchement, je vais te dire, on n'a pas de risque.

  • MIKA

    On est serein.

  • ARNAUD

    On est tranquille, on est bien.

  • MIKA

    Juste, je voulais apporter une petite précision. On est en train de parler des commentaires en anglais, d'origine, sur Iron Man YouTube. On n'est pas en train de parler des commentaires parce que, par contre, une chose positive, C'est que apparemment la diffusion avait lieu aussi sur l'équipe 21 en direct avec des commentaires en français. Et apparemment c'était Charlotte Morel qui était aux commentaires. Donc moi je suis désolé, je n'ai pas regardé sur l'équipe 21. Mais j'ose imaginer que, et c'est sans difficulté, les commentaires devaient être au moins de la part de Charlotte de meilleure qualité. Et ce n'était pas compliqué mais on connaît Charlotte, on sait qu'elle parle correct. Donc il y a des grandes chances pour qu'en français et pour des gens peut-être qui découvraient ces courses-là, ça soit qualitatif. Mais en tout cas, sur le broadcast d'origine sur le site Ironman, comme tout le reste de la saison, zéro pointé. Et revoyez votre petit monsieur.

  • ARNAUD

    Attends, le truc qui m'a vraiment fait un deuxième trou, c'était une dinguerie. C'était à un kilomètre et demi de la fin. Yele Gins était en train de fondre sur Aiden Wilde. Il allait le doubler, on voyait à l'écran. Et là, il te balance l'interview de Kat Matthews. Évidemment qu'on la voulait l'interview de Kat Matthews, mais pas à ce moment-là. Et puis, c'était Welchie qui était au micro qui lui parlait. Et t'entendais Myrinda Carfrae qui essayait de dire derrière, qui essayait de revenir pour dire, attends, mais il y a quelque chose qui est en train de se passer. Il nous balançait 4 matchs. Et même la pauvre Kat, elle était super mal à l'aise. Il lui posait des questions. T'avais le fait de course de la course homme, le fait de course. Le mec, le vainqueur est en train de se faire passer. Le vice-champion olympique est en train de se faire passer parce qu'il a pris une cartouche. Putain, on te balance une interview. Non mais, je veux dire, non mais, enfin bon.

  • MIKA

    Arrête, il ne va plus te rester de cheveux après.

  • ARNAUD

    Non mais. Enfin bon, voilà, c'était la suite logique. C'était dommage parce que...

  • MIKA

    Allez, viens, on parle calmement de la course homme. Viens, on recommence au début, ça va faire redescendre la pression. Tu vas nous faire sauter la pile.

  • ARNAUD

    Non, mais j'en peux plus, tu sais. Et en plus, je m'étais mis devant la télé, j'étais en bonne disposition. Je me disais, voilà, allez, c'est bien, j'avais réussi à mettre ça sur la télé. J'avais... putain, c'était bien, j'étais bien posé, j'avais un chat sur les genoux. Des cacahuètes. La natation n'était pas finie. Le chat était déjà passé par la fenêtre et les cacahuètes, il y en avait plein le salon. Tu peux pas. Enfin, tu sais, il y a un moment, je me dis que je préférerais aller me faire faire une dévitalisation à vif que de regarder ça. C'est moins douloureux. C'est pas possible autrement. Bon, allez, course homme.

  • MIKA

    Course homme. Ah, mon Dieu. C'est pas facile tous les jours animer le podcast avec Arnaud je vous garantis c'est pas facile Tu ne vous avais pas l'image

  • ARNAUD

    On est obligé de s'énerver quand on est passionné si tu veux et tu sens même qu'il y avait de la frustration chez des gens comme Irinda Carfraie tu sens même qu'il y avait de la frustration chez Craig Alexander qui est venu et heureusement que oui il était là pour venir en rajouter à ce moment et puis faire des interviews de qualité mais comment on peut accepter aujourd'hui qu'une marque comme Ironman ait des commentateurs qui sont incapable d'identifier les leaders de leur groupe. Je veux dire, les mecs, les trifonctions, tu les connais, les vélos, tu les connais, tu sais chez qui les mecs ils sont. Il y a un moment où c'est pas normal de confondre des athlètes qui n'ont pas le même sponsor vélo. C'est pas normal. Il y a un moment, on est vraiment tombé dans l'aberration la plus complète et puis je pense, et c'est sans être méchant, mais je pense que Le duo Lovato-Griesbauer, il a vécu. Le nombre de critiques qu'il y avait en ligne, c'était gigantesque. Il y avait même un mec qui avait mis un commentaire que je trouvais. Il disait, ils nous font quand même chier à interrompre la diffusion des publicités avec des petites parties de triathlon. C'était tellement bien trouvé, mais c'était tellement risible. Enfin bref. Bon allez, course homme. C'est fini pour la partie broadcast. Voilà, la course homme, on a eu ce qu'on attendait, on a eu du spectacle, avec une course qui au final a été quand même limpide du début à la fin. Il n'y a pas eu d'énormes faits de course. Et c'était un petit peu le miroir de la course femme quelque part, puisqu'on avait des forces en présence avec des athlètes de renom, Aiden Wilde, Rico Bogan, les champions en titre. Kyle Smith qui était le local de l'étape, à savoir Caden Wild est né et agrandi à Taupo, donc pour lui c'était vraiment sa course, une énorme pression évidemment sur ces mecs-là. Léo Berger qui faisait sa première participation au championnat du monde 73, Mathis Margirier, Justus Nischlag, c'était vraiment un inventaire à la prévère au niveau des athlètes. Personne manquait, peut-être hormis Sam Long, Lionel Sanders, Sam Ledlow et puis quelques autres grosses pointures françaises. Mais je pense qu'au niveau de la start list, on avait vraiment le who's who du triathlon mondial moyenne distance avec la grosse interrogation qui était comment Aiden Wilde allait performer. Lui, si tu veux, il n'était pas venu pour enfiler des perles, il était venu là pour chercher la gagne. Il avait annoncé qu'il allait courir une 5. Je veux dire, voilà, c'était... Alors déjà, ça m'avait surpris parce que... Connaissant un petit peu le parcours là-bas, l'Ironman de Taopo, ça n'a jamais été une course qui était super rapide sur la partie course à pied, contrairement à d'autres Ironman. Moi, je l'ai fait cinq fois la course là-bas. C'est vraiment, la partie course à pied sur le bord du lac, c'est vraiment difficile et on en parlait un petit peu en off avant. Pour ceux qui ont regardé le live, quand on voyait cette longue ligne droite qui était filmée depuis le haut, à la fin, vous voyez Wilde qui arrive, qui commence à courir un peu de travers avec... Il y a les Guinness qui arrivent plein pente derrière et puis Berger qui apparaissait 400-500 mètres encore derrière. La caméra, effectivement, elle écrasait, mais toute cette partie-là, elle est en faux plat montant. Et c'est à peu près du 2%. Et quand vous courez à 3.10, 3.12, 3.15, que vous attaquez cette partie-là montante à 2%, pour peu qu'il y ait un petit peu de vent, vraiment, ce n'est pas facile. Cette partie-là, sur l'Ironman de Taupo... La boucle a fait 14 km au lieu de faire 10 comme eux ce qu'ils faisaient. Et on l'a fait trois fois. Et je peux vous dire que la deuxième et la troisième fois, cette partie-là, vous la montez beaucoup moins vite que la première. Et c'est vraiment un parcours à pied qui est difficile. Moi, il y a plusieurs choses qui m'ont surpris sur la course homme. C'est déjà la construction de ce groupe en tête de la course. Ils étaient huit ou neuf, les mecs, je ne me rappelle plus. qui étaient tous assis bien sagement à 10 mètres. Parfois, il n'y avait pas vraiment 10 mètres. Il y avait quand même souvent le Race Ranger qui clignotait. J'ai trouvé que c'était un petit peu limite. Mais on se rend compte effectivement que sur une course comme ça, la différence entre 10 et 20 mètres, si on fait le parallèle avec les courses Challenge ou T100, quand ça roule à 45 km heure, que vous êtes assis en deuxième, peut-être encore plus, quatrième, cinquième ou huitième position, vous êtes derrière, vous faites de la patinette et c'est impossible de s'échapper devant. On a vu plusieurs tentatives d'attaque. Rico qui s'est mis devant, qui a mis tout le monde à la planche. Matisse, pourtant Matisse sur le T100, on l'a vu arriver à s'échapper. Matisse, il a fait plusieurs courses, je ne sais plus laquelle c'était. C'était à Miami, pourtant qui était plat de chez plat. Ou à Miami, il arrive à s'échapper et puis se barrer devant. Là, vous avez les mecs qui sont assis à 10 mètres dans la roue derrière. Et là, il n'y a personne qui se barre. Et je trouve que d'un point de vue spectacle, c'est vraiment quelque chose qu'Ironman devrait réfléchir à amender parce que les 10 mètres, ils ont vécu. Les 10 mètres étaient peut-être acceptables à l'époque où ça roulait à 39 ou 40 km heure de moyenne. Aujourd'hui, à 45 km heure, quand vous avez un train comme ça de 8 mecs qui se déplacent, si on avait les valeurs en puissance de celui qui est à l'arrière. je suis sûr qu'il y a 40 à 50 quads de moins sur le truc. Et là, c'est impossible de le sortir de votre roue.

  • MIKA

    Et tu parlais de faits de course avec une course limpide tout à l'heure. C'est la seule chose sur laquelle je voulais revenir. Donc, les deux faits de course du vélo, c'est le premier sur la fin du parcours. Un Matisse qui se prend un carton sans que tout le monde soit au courant, même pas les commentateurs. Et du coup, je pense que lui, ça le sort de sa course. Il était là certainement pour jouer un petit peu plus devant. Et quand tu prends un carton, alors qu'au final... Il a le droit d'avoir un sentiment d'injustice assez important, parce qu'ils auraient pu tous en prendre un à un moment donné.

  • ARNAUD

    Si tu veux, on n'a pas su pourquoi c'était le carton.

  • MIKA

    On ne sait pas quand, on ne sait pas pourquoi.

  • ARNAUD

    C'était littering, c'était drafting, on ne sait pas. Moi, on m'a dit qu'il aurait franchi une ligne blanche. Je veux bien savoir où, parce que la route était fermée dans les deux sens de circulation. C'est inacceptable que ni les commentateurs, ni le live... informe sur le fait que tel ou tel athlète est pris un carton et que pour la raison du carton et les quatre minutes de carton de pénalité aujourd'hui il faut absolument qu'ils Ausha ça parce que sur un 73 ou sur une course t100 on a bien vu t100 ils ont fait le move directement dans l'année ils sont passés de trois à une minute parce que trois minutes vous êtes la course elle est terminée quoi et là quatre minutes on n'en parle même pas donc je pense que sur les courses de drafting aujourd'hui Et peut-être encore plus aujourd'hui avec les vitesses et l'avantage du drafting, peut-être même qu'un stop and go pour la première infraction, le mec il descend, il met le pied à terre, il remonte sur le vélo, le reste du peloton il a pris 30 secondes. Avant de reprendre 30 secondes à des mecs qui sont devant et qui vissent à 46 km heure quand vous avez le gros Rico qui est là à plat vente sur le vélo, à mon avis ça ne rentre pas derrière. Une minute pour la deuxième infraction et puis des culs pour la troisième infraction et puis on n'en parle plus. Et en plus, ça ramènerait du spectacle parce que là, on s'est vraiment rendu compte sur un parcours qui était pourtant pas facile, où les mecs, c'était impossible de les décramponner derrière.

  • MIKA

    Et ça, c'était donc le premier fait de course très important. Et ce que tu dis, c'est très juste. Maintenant, le deuxième fait de course, pour moi, finalement, ce n'est pas un fait de course, mais ça en est devenu un. C'est le choix stratégique de Léo d'aller jouer devant. Autant Mathis, c'est son jeu, puisque sa grosse force, c'est le vélo. Et il a besoin de fatiguer tout le monde pour la course à pied, parce que, sans vouloir lui faire d'injures, je pense que ce n'est pas le meilleur coureur du peloton présent ce jour-là. Il avait Eden Wilde, il avait certainement un Léo, il avait des gens qui sont susceptibles très fortement de pouvoir courir plus vite que lui. Donc il avait besoin de ça. Léo faisait partie des meilleurs coureurs potentiels au départ. Léo, Yele, Eden, tout ça c'était des gens qui courent déjà sur le cours, ils se voient toute l'année et ils savent très bien que ça peut courir très vite. Et Léo prendre les commandes, et justement en sachant ça, en sachant que la règle des 10 mètres avance, avantage quand même de manière assez sérieuse. Les gars qui sont 5e, 6e ou pire, parce que quand on regarde bien la diffusion télévision, je suis désolé, Yele Gins, je ne l'ai pas vu sur l'avant de la course.

  • ARNAUD

    Pas une fois.

  • MIKA

    Pas une fois.

  • ARNAUD

    On ne l'a pas vu.

  • MIKA

    Et pour être capable de courir ce qu'il a couru, il a joué le jeu, il s'est mis à 10 mètres certainement, peut-être à 9, peut-être à 11, mais il a été sage. Et quel est l'intérêt d'aller prendre la course, la tête d'un peloton de 8-9, quand toi tu es en position de gagner ? Le groupe se bouge à 45 km heure. Est-ce que tu es capable de rouler à 47 pendant deux heures ? Fais-le, fais-le. Fais-toi une Rico, fais-toi une Matisse. Mais eux, ils le font toute l'année sur le T100 ou sur des Alpes. Là, cette année, Léo, même s'il a fait une très belle course, je pense qu'il avait le potentiel de gagner, mais pas en faisant ce choix-là.

  • ARNAUD

    Je n'ai pas du tout compris, parce qu'il a fait les 20-25 premiers kilomètres où il était devant et ça ne rigolait pas. Après, je me suis dit qu'est-ce qui peut faire que ce mec-là soit allé se positionner devant. Et pour moi, il y avait deux choses. La première chose, c'est une erreur stratégique. Ça peut arriver à tout le monde. La deuxième chose, c'était de durcir la course le plus tôt possible sur la partie qui était relativement ballonnée pour éviter que des mecs comme Rico et Matisse arrivent à se faire la malle. Et je pense que j'aurais tendance, parce que Léo, c'est quand même un mec qui est brillant, je pense que l'idée était certainement plutôt là de se dire je vais me mettre devant. Je vais fixer le tempo. Premier avantage, je n'ai pas de risque de prendre un carton sur la partie du début qui est toujours un petit peu folle au niveau des positionnements dans le paquet. Et deuxièmement, en rendant la course super dure dès le départ, dès le début, on va limiter le risque de formation d'une échappée, de gars genre d'un Bogaine qui se barrait avec un Justus Nischlag, parce que les deux sont quand même allemands et je peux vous dire que c'est sûr qu'ils se parlent entre eux. d'un margirier avec un Rico Bogaine, ils se barrent et qui au final vont poser avec deux minutes d'avance sur tout le monde. Et je pense que l'idée de Léo était plutôt celle-là. Si ce n'était pas celle-là, je pense que c'était une erreur stratégique parce qu'effectivement, on a vu tout de suite, dès le départ de la course à pied, que ce n'était pas vraiment le Léo qu'on avait l'habitude de voir. Il lui a fallu quand même 3-4 kilomètres pour se mettre dans le rythme. alors qu'on a vu un Aiden Wilde qui est parti. Aiden Wilde, il est parti, premier kilomètre, 2,57, les amis. Donc ça, c'est quand même du jamais vu.

  • MIKA

    Alors, ça, c'est vraiment... Ce qu'on a vu, c'est ça. On s'est dit, tiens, Léo, il pose le vélo, il ne part pas aussi vite que tout le monde. Est-ce que c'est lui qui n'est pas parti à la même vitesse, il est parti moins vite ? Ou est-ce que c'est volontairement, il ne s'est pas mis dans le rouge au départ ? Parce que Léo, quand on regarde bien, il a fait du steady. Il est resté... Et il est resté sur le même tempo du début jusqu'à la fin. Et j'ai trouvé ça plutôt intelligent et plutôt sage de ne pas vouloir se coller. Parce que sur le circuit WTCS, on sait très bien que le premier kilo c'est à balle et après advienne que pourra. Sur du half, tu peux te le permettre un petit peu moins. Et est-ce que Léo ne se sentait pas ni capable, ni l'envie d'aller se mettre la rate au courbouillon sur le premier kilo pour aller voir 20 bornes derrière compliquées ? J'ai trouvé ça plutôt intelligent. Parce que franchement, le départ d'Eden Wilde, on a l'impression qu'il était sur une WTCS.

  • ARNAUD

    Je ne sais pas si tu as entendu le commentaire de Myrinda Carfrae. En gros, c'était mais putain de Dieu, mais qu'est-ce qu'il fait ? Elle disait clairement qu'elle n'avait jamais vu quelqu'un courir hors de transition sur un half ou sur un full à cette vitesse-là. C'était de la folie.

  • MIKA

    Et puis les chronos annonçaient à mi-parcours, ils avaient dit une 5.

  • ARNAUD

    Une 59.

  • MIKA

    Donc ça veut dire qu'il était parti sur les 1.5 ?

  • ARNAUD

    Il était parti sur 1.5, allez 1.5 haute et tout ça. C'était vraiment son truc parti. Et là j'ai dit putain les gars...

  • MIKA

    Ça veut dire que la deuxième partie, elle était un peu plus compliquée parce qu'il fait une neuf.

  • ARNAUD

    Oui, mais il a clairement ralenti. Et c'est là que c'était intéressant parce que Yeleginz rapidement reprend Léo, le passe. Yeleginz était dans son rythme et moi, je me disais, il ne peut pas revenir. L'écart était trop important. La gestion de course, la gestion des fins de course d'Aiden est visiblement à revoir parce que je pense qu'il doit avoir gravement au travers à la fois les Jeux Olympiques parce qu'il coince quand même au bout du huitième kilomètre. Et là, ça commence à coincer au partir du 16-17ème. On en discutait avec Yannick Matéjisek hors ligne. À aucun moment, on ne l'a vu à l'écran prendre de la nutrition. Aucun moment. Moi, je ne l'ai pas vu une fois. Et pourtant, la caméra, elle a été longtemps sur lui, parce qu'il était en tête de la course, c'était le local de l'étape et tout ça. Moi, je ne l'ai pas vu mettre la main à la poche et prendre un gel ou quelque chose. Il chopait quelques gobelets d'eau. Si c'est ça, il y a une vraie erreur stratégique. qu'il y a un vrai travail à faire sur la nutrition de course sur le long de distance. Il n'était pas très content quand on le voit. Déjà, quand il passe la ligne d'arrivée, il était vraiment en pièce, il était vraiment fracassé. On voit vraiment qu'il a été cherché au bout du bout du bout de chez lui. Et quand il monte sur le podium, j'ai trouvé que ça manquait un petit peu d'esprit sportif. Il tirait quand même pas mal la gueule. Même Léo, j'ai trouvé qu'il n'était pas super enthousiaste vis-à-vis de Yelagin. Le mec, il gagne. Je veux dire qu'on le célèbre quand même. Alors, c'est clair que la course était difficile, mais j'ai trouvé que les femmes, elles avaient quand même fait un meilleur job d'un point de vue sportmanship, comme on dit, de féliciter la vainqueur que les mecs, ils auraient pu faire ça. Le podium, si tu veux, le podium homme respirait pas vraiment la gaieté. Pourtant, on était quand même sur un podium de championnat du monde où il y avait quand même des sous derrière.

  • MIKA

    Et quand tu vois Eden qui monte la rampe finale, tu as l'impression qu'il ne va pas la monter.

  • ARNAUD

    Il va partir dans l'autre sens.

  • MIKA

    Donc, s'il y avait deux bornes de plus, je pense qu'il était vraiment mal parti. Et oui, quand tu l'as fait à Paris et que tu ne te poses pas la question que tu recommences quelques semaines après sur un autre objectif, je pense que là, c'est compliqué. Alors, autant... Pour les gens qui nous écoutent et qui regardent un petit peu ce qui se passe à côté, ce que font les Norvégiens, se mettre 160 grammes de glucides par heure dans la quiche, on voit bien ce que ça peut donner de temps en temps quand on voit Christian sur Kona. Mais autant se mettre 0 grammes de glucides quand tu prends le premier kilo à 2,50, ce n'est pas une très bonne idée non plus. Il faut savoir raison garder quand même des fois.

  • ARNAUD

    Peut-être que juste entre les deux, ça aurait pu être un bon truc. Lui, on ne peut pas dire qu'il ne connaissait pas le parcours. Il avait du support tout le long, il avait des trucs. Et moi, il y a un truc qui m'a un petit peu gêné au niveau de la retransmission, c'est qu'il y avait quand même souvent la moto qui était devant lui. Les mecs courent quand même à presque 20 à l'heure. Vous êtes quand même un petit peu protégés à ces niveaux-là. Mais je dois vraiment tirer mon chapeau à Yele Gins, qui a fait une course à la quête Mathieu, sauf que lui, il a récupéré la victoire à la fin. Mais il a vraiment été incroyable de régularité. et dès l'instant moi j'ai vraiment vu qu'il y avait un switch dès l'instant au deuxième demi tour du tour parce que c'était deux fois une boucle de 10 km et demi où il a croisé wild et au moment où ils se croisent on voit wild qui wild a été surpris en fait de croiser guinz qui avait l'écart avait commencé à rétrécir un petit peu et wild avait la tête un petit peu basse on a vu le regard de yélé guinz qui a jeté un oeil il s'est dit il est blessé et là pédale tout de métal et en avance en avant guingamp et derrière c'était fini et dès l'instant il a commencé à sentir le sang dans la flotte c'était fini il avait fait zéro sur lui il l'a eu en ligne de mire il est revenu 800 m 500 m terminée et moi j'étais sûr que c'était mort ils

  • MIKA

    ont été très très longtemps iso en termes d'écart y est les guinces et eden courait à peu de choses près la même vitesse il ya juste et danoil qui est parti très vite par contre un moment donné la tendance est inversée alors Je dis une bêtise, je crois que Yele courait 4-5 secondes au kilomètre plus vite, mais avec l'avance qu'il avait, ce n'était pas très grave. Par contre, à un moment donné, quand la tendance s'est inversée, je sais effectivement ça, c'est 16e ou 17e, là, ce n'était plus 5 secondes, c'était poigné.

  • ARNAUD

    Non, c'était 20 secondes, et puis c'était...

  • MIKA

    Et au kilomètre, 22 secondes au kilomètre, 30 secondes au kilomètre. Et là, effectivement, il n'y avait plus que le coup de sabre à mettre derrière la tête, et c'était parti.

  • ARNAUD

    Ah oui, en parlant de Yele et Guinness... Il est impressionnant à voir courir comme coureur, parce qu'il est musculeux, il a les cuisses. D'ailleurs, pendant les commentaires, ils ont quand même réussi à confondre Yeligin et Rico Bogen, les deux champions. Il y en a un qui fait 1m70, l'autre qui fait 1m93. Ce ne sont pas vraiment les mêmes gabarits. Ils sont aveugles.

  • MIKA

    C'est ça contre les personnes de petite taille,

  • ARNAUD

    tu as un problème ? Non mais, toi tu es fait un peu comme Yelly Gings. D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi tu ne cours pas plus vite que ça.

  • MIKA

    Moi non plus. J'ai dit d'ailleurs pendant la retransmission que j'allais virer le Canyon. Parce que moi j'ai le même vélo mais je n'arrive pas à rouler pareil. Non mais par contre, ce que moi j'avais un petit peu prédit, c'était le fait que Yelly, même s'il s'entraîne en Espagne, c'est un Belge. Et les parcours avec des petites patates où tu as besoin de remettre un petit peu des sacoches, tout ça, il sait faire. Et donc, le parcours de Taopo, pour moi, c'était un bon parcours pour lui, effectivement. Et on voit bien qu'il est taillé. Ce n'est pas le parcours qui lui faisait mal. Ça aurait été un peu plus montagneux. Je pense qu'il aurait été un petit peu plus compliqué. Mais là, il a géré ça comme il savait faire, comme à la maison. Et bim !

  • ARNAUD

    Et il n'a pas mis le nez dans le vent. Ah non !

  • MIKA

    Bah non !

  • ARNAUD

    Le gars, il est intelligent, quoi. Et... Et quand même, kudos à Aiden Wilde, parce que sur le vélo, sur la fin du vélo, il s'est quand même foutu devant. Il a poussé l'allure quand ils sont arrivés sur Broadlands, dans cette partie faux plat montant, juste avant de basculer. On a vu que ça ne devait pas trop rigoler quand même à l'arrière du peloton à ce moment-là, parce que Wilde, il est passé devant et il a mis un gros coup de vis. D'ailleurs, il y a Mathis qui a tenté de s'échapper à un moment. Il prend 25-30 mètres, il coince un peu. Et là, gros Rico est passé petit... petit pignon à l'arrière en essayant de faire mal à la gueule à tout le monde et je pense que celui qui était en queue de peloton là où il devait compter les secondes c'était comme comme disait c'est la meilleure façon d'expliquer la relativité d'einstein il ya des moments où que tu mets tes mains sur les seins d'une femme une heure peut paraître une seconde quand tu mets tes mains sur un poêle bouillant une seconde peut paraître une heure mais je pense que quand tu es à l'arrière du peloton là c'était un petit peu comme quand tu avais les mains sur le poêle ça devait pas rigoler non plus quoi dur moi j'ai trouvé un beau parcours si tu veux c'était une belle course le parcours vélo était dur, sélectif le parcours course à pied était beau il était sélectif il était dur c'était technique et puis ce que j'ai beaucoup apprécié c'est que c'était vraiment un championnat du monde où tu te rendais compte que Il y avait une vraie attente de la population locale. Il y avait un monde qui était incroyable sur le bord. Encore une fois, il faut remettre dans le truc, c'est la Nouvelle-Zélande, c'est le bout de la terre. Topo, c'est une petite ville. Il n'y a pas des millions de personnes qui habitent là-bas. Mais il y avait une densité d'athlètes et de spectateurs qui étaient positionnés le long du parcours. C'était vraiment super. J'ai beaucoup aimé le fait de tous les vélos qui suivaient Aiden Wild aussi. On avait l'impression de se retrouver à Nice dans les années 90, où il y avait Sploton qui suivait les premiers. J'ai vraiment trouvé que Topo, c'était vraiment une course qui était belle, qui était légitime et qui faisait du bien à regarder par rapport à certaines courses un petit peu insipides comme on peut avoir, comme parfois certaines courses comme le T100 peuvent être un petit peu moins excitantes à regarder d'un point de vue spectateur. Et c'est... encore une fois dommage qu'on n'ait pas une retransmission à ce niveau là parce que je pense que une retransmission type t100 sur un parcours type taupo ça aurait quand même vraiment eu de la gueule quoi et ça tombe en direct d'ailleurs je

  • MIKA

    change un petit peu mais martin van riel qui était le grand absent de cette course parce que il aurait il aurait certainement été un gros gros facteur vient d'annoncer que l'année prochaine il avait signé le contrat t100 et qu'il défendait son titre Donc on sait déjà que l'Ironman Pro Series, ça ne sera pas pour tout de suite. Même s'ils veulent tenter de faire un full aussi. Ma foi, une belle année 2024 qui se clôture sur ce gros chapitre et cette belle, belle course, cette belle saison. Il y a eu des surprises, il y a eu des grosses déceptions, il y a eu des grosses belles fêtes. Qu'est-ce que tu penses toi de 2024 et qu'est-ce que ça t'inspire pour 2025 ?

  • ARNAUD

    Alors moi j'ai trouvé qu'on avait vraiment eu un changement, si tu veux, le Tessent a bousculé l'ordre établi dans le monde du triathlon, des organisations, de façon plus importante que ce que j'aurais imaginé. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, comme tu dis, on a des athlètes qui sont obligés de se spécialiser d'un côté ou de l'autre, qui ne peuvent pas courir partout. On a enfin, ça a poussé parce que... Il y a quelque chose qu'il ne faut pas oublier, là il y avait 200 000 dollars qui étaient donnés à la gagne et ça payait jusqu'au 15ème sur l'Ironman Pro Series au classement général de la fin de saison. Mais Ironman, ils n'ont pas fait ça pour faire plaisir aux athlètes, ils ont fait ça parce que le circuit est sans, il est arrivé avec des sous. Donc moi je trouve ça super qu'on ait des athlètes aujourd'hui qui puissent... gagner suffisamment d'argent pour vivre de façon décente et puis investir de façon décente dans leur sport. Et ce n'est pas le cours de distance aujourd'hui qui paye les athlètes, c'est le circuit moyenne distance et le circuit longue distance. Et ça, je trouve que c'est bien. 2024, ce que j'en pense, c'est qu'on a eu l'avènement d'une nouvelle génération d'athlètes qui, je dirais, l'étaient leur nib. les Martine Vendryl, les Yele Gyns, peut-être des gens qu'on n'aurait pas vu ou pas imaginé pouvoir courir à ce niveau là l'année dernière. Et moi c'est vrai que des gens comme des noms comme Julie Dairon, c'est des noms que j'avais jamais que je ne connaissais pas avant le début de cette saison et et ce circuit moyenne distance que ce soit à la fois Half et Tessent, je trouve que c'est extrêmement rafraîchissant pour notre sport. C'est vraiment des beaux circuits et en plus, c'est quelque chose qui est très, très vendeur, je trouve, au niveau de la retransmission télé. Il y a vraiment quelque chose qui est derrière et puis on va voir certainement l'avènement d'une nouvelle génération d'athlètes. Enfin, il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, on a des mecs, Vincent Louis sur le half, il a couru 1.06, là, ça court 1.09. Ça roule à presque 46 km heure de moyenne. C'est hallucinant ce que l'on voit aujourd'hui se développer sur le circuit moyenne distance. Et je pense qu'on va certainement avoir des athlètes qui vont faire une, voire deux saisons de circuit moyenne distance et qui derrière risquent de transitionner sur le long distance. Et je pense que peut-être pas 2025, mais 2026, 2027, je ne serais pas surpris que les temps sur les Ironman... rapidement descendent autour des 7-15 pour les hommes et du sub-8 pour les femmes.

  • MIKA

    C'est ce que nous annonce le grand Magnus. 7-15, ça doit être un des chronos sur lesquels il doit aller de loucher. Moi, je ne m'attendais pas, il y a 5-6 ans, juste avant le Covid, je ne m'attendais pas à avoir de tels chronos sur des distances full. Le projet Sub-7 m'avait fait penser à une espèce de grosse... de gros barnum un petit peu ambulants, des expériences en jouant sur les règlements et ainsi de suite. Au final c'était une expérience un petit peu payante, parce qu'on voit un petit peu certainement les enseignements qu'ils ont tirés là-dessus. Mais par contre les athlètes qui étaient là-bas, ils n'ont pas tous bien vieilli, mais ceux qui l'ont fait, on pense qu'il n'y en a que quatre, enfin quatre qui ont tout couru, mais Joe Skipper, Christian Bummenfeld, Kat Matthews et Nicolas Spirig. Sur ces quatre-là, il n'y en a plus que trois en activité. Et sur les trois, il y en a deux qui sont sur calin. Christian Blumenfeld a explosé. Il a explosé en tout cas sur Kona, qui était l'objectif. On ne peut pas dire qu'il a explosé avant, mais il n'a pas réussi ni à choper la médaille d'or à Paris, ni Kona. Et Joe Skipper, depuis, il a le moteur qui fume rouge. Donc ça commence à être un petit peu lourd. Mais cette expérience-là, pour moi, c'est le début des chronos de fou. Et quand on voit la dynamique de Magnus sur Roth, les trois chronos sur les trois dernières courses, c'est vraiment hyper impressionnant. On dit tout ce qu'il ne va jamais pouvoir faire mieux. Vous pouvez lui mettre de la pluie, vous pouvez lui mettre du vent, il roule toujours sub 4 et il court de plus en plus vite. C'est vraiment des chronos et une saison incroyable. Sur les allures de déplacement, que ce soit sur le T100 ou sur le Half, on a l'impression que c'est du bip runner. Moi, des fois, j'ai l'impression que la diffusion est faite en accéléré. On sait tous que maintenant, avant on disait il suffit de courir vite et sur Ralph c'était tranquille. Là aujourd'hui tu sais pas nager, c'est pas la peine. Jusqu'à quel point le T100 n'a pas fait mal à la tête à Sam Long ? Parce que quand t'es sur un circuit Ironman où t'es 2000 au départ, c'est pas très grave quand tu sors à 4 minutes, tu sors avec tout le monde. On voit que tu fends la foule et tu reviens et on sait juste que t'es le mec qui revient. Là c'est le dernier qui sort de l'eau. Et quand tu le fais une fois, c'est pas grave, mais deux fois, trois fois, quatre fois dans l'année, et qu'après tout le monde ne s'intéresse plus à ton résultat final, mais à qu'est-ce que tu fais à la piscine parce que là c'est pas bon, je pense que ce genre de circuit-là c'est bon pour tout le monde, mais pas forcément non plus. Donc il y a du plus, il y a du moins, et j'ai hâte de voir ce que ça va donner en 2025, parce que tout le monde va tirer des conséquences, tout le monde va changer des choses pour s'adapter à ça. Et ça va être du grand beau, les gros gagnants ça va être nous.

  • ARNAUD

    Oui, d'un point de vue spectacle et puis d'un point de vue transmission.

  • MIKA

    Pas financièrement, mais pour sportivement c'est nous.

  • ARNAUD

    Non, puis si tu veux, on va voir, regarde la qualité des retransmissions qu'on a aujourd'hui sur le Tessent, c'est du beau spectacle. Comme tu dis, c'est vraiment quelque chose où ça se passe sur tout le long de la saison, donc tu gardes l'intérêt. On est déjà en train de penser aux premières courses, qu'est-ce qui va se passer. On a clairement notre sport qui est en train d'évoluer et qui est en train de se positionner comme étant un nouveau sport. Regarde les chiffres de la fédération, on parle de plus de 30%. D'ailleurs, big up à Cédric Gosse qui a été réélu avec son équipe à la tête de la fédération. C'est une petite aparté. Mais le triathlon est vraiment devenu… Je pense que les Jeux Olympiques ont mis le triathlon sur la carte de France des sports à pratiquer. Est-ce que ça va durer dans le temps ? Je ne sais pas. Est-ce que les clubs pourront assumer ? Je ne sais pas. Est-ce qu'on aura des créneaux-piscines ? Je ne sais pas. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'aujourd'hui, on a de plus en plus de pratiquants dans le monde du triathlon. On a plus en plus d'heures de retransmission au niveau du monde du triathlon. On est en année post-Olympique. On a plein d'athlètes qui font des switches et qui attendent. On a l'arrivée de Vincent Louis. On a une arrivée d'une nouvelle génération. D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vu, tu as vu Aiden Wilde a annoncé qu'il était inscrit sur le marathon de Londres. Aiden Wilde, pardon, Alexis. Alexis. Alexis sur le marathon de Londres. Qu'est-ce que ça va courir ? Ça va certainement courir très, très vite. Mais on voit qu'on a des athlètes qui… On est juste en… post-cycle olympique, on a l'avènement de ces nouveaux circuits moyenne distance, longue distance on est vraiment à une période charnière du triathlon où je pense va nécessiter une plus grande spécialisation de la part des athlètes le très haut niveau va être tiré vers le haut et ça va créer un appel d'air je dirais entre la pratique groupe d'âge et le bas du circuit pro Et je pense qu'il y a beaucoup d'organisations qui vont tirer bénéfice et peut-être pas mal d'athlètes pro, je dirais de troisième tiers, qui n'auront pas accès au circuit T100, qui n'auront pas d'intérêt à aller courir sur l'Ironman Pro Series. Mais le fait que tous les meilleurs mondiaux vont être principalement occupés à courir l'Ironman Pro Series et le circuit T100, ça va créer une certaine zone de vide à cet endroit-là. Et peut-être que certains athlètes qui sont... plutôt bons mais pas suffisamment bons pour aller courir au niveau du t100 vont pouvoir tirer leur épingle du jeu d'un point de vue financier avec des organisations qui sont pas des organisations de grands labels pour peut-être arriver à faire quelque chose et qu'il soit décent et d'avoir un petit peu de temps média là dessus et je trouve que tu vois j'imagine très bien qu'on ait une plat une pratique professionnelle à tiroir avec les athlètes qui sont sous contrat des athlètes qui vont courir les grandes courses, qui peuvent prétendre à un top 20 ou un top 50 PTO, et puis derrière les athlètes qui vont être un petit peu plus bas dans la chaîne alimentaire, mais qui malgré tout vont réussir à se nourrir de courses qui sont un petit peu moins attractives pour les grands noms. Et ça je trouve que pour notre pratique, pour notre sport, c'est vraiment une belle chose. Regarde ce qui se fait sur le tennis, il n'y a pas que les cinq tournois du Grand Chelem, il y a plein d'autres. de tournois où il y a plein de gens qui arrivent à vivre et puis faire leurs armes là et je pense que c'est un avenir qui est plutôt radieux pour le triathlon et moi j'attends avec impatience cette saison 2025 parce que je pense qu'il va y avoir beaucoup de choses et beaucoup de changements qui vont se passer, plus ne pas oublier que le rapprochement World Triathlon et PTO risque de nous amener à un calendrier court distance qui va être complètement révolutionné Peut-être pas en 2025, mais très certainement en 2026.

  • MIKA

    Et puis, il y a même eu, même sur le circuit court, il doit y avoir des nouvelles dates, il doit y avoir des choses comme ça. Donc, il y a plein de belles surprises. On sait que tout bouge en plus pendant l'hiver, même si on a les calendriers un petit peu tard, de plus en plus tard d'ailleurs. Ça, c'est un petit peu dommage. Sur le long, ça va. Sur le court, ça bouge trop. Et on est quasiment avertis des changements aux dernières minutes. Je pense que pour les athlètes, ça peut être compliqué à gérer. C'est pas très très confort et c'est pas super sportman pour eux. Maintenant, on va attendre un petit peu. On va se diriger tout doucement vers les fêtes de Noël. Il nous reste un petit épisode à faire. Mais on a hâte de débuter 2025 avec plein de nouvelles croustillantes, plein de nouvelles courses. Des athlètes du cours qui arrivent sur le long, des athlètes du long qui font des choix et qui vont toujours de plus en plus vite. Pour ceux qui sont à côté des tribe bandits, qui nous écoutent régulièrement et qui sont chez les pros. ça doit commencer à se gratter la tête sérieusement notamment Yannick, Victor Henry, Vic avec qui on discute assez souvent j'imagine que lui de ce côté là maintenant t'as plus le droit de plus savoir nager donc faut retrouver le chemin de la piscine parce que sinon autant sur du atlon c'est facile sur triathlon ça peut vite vite compliquer la tâche parce que même chez les Z group on a vu les pros vont de plus en plus vite mais chez les Z group le niveau de performance ne ralentit pas pas du tout donc donc

  • ARNAUD

    vivant dans la gueule avant quand tu faisais un sub 9 ça commençait à tenir la route moi la première fois que j'ai fait sub 9 à Roth je dois finir 18 au général ou quelque chose comme ça donc t'es pas loin de la tête là aujourd'hui tu fais sub 9 les mecs ils t'en regardent même plus donc voilà maintenant t'as des mecs, enfin on a de plus en plus des groupes qui s'approchent ou qui ont cassé la barrière des 8 heures c'est quelque chose qui va grandir. Il ne faut pas oublier qu'on a de plus en plus de groupes d'âge aussi. Il y a toujours eu des groupes d'âge professionnels, pseudo-professionnels, c'est-à-dire qui avaient un gros niveau de moyens pour arriver à développer et puis faire de la recherche. Et quand tu vois aujourd'hui l'impact qu'a l'aéro dans le développement, moi je peux citer cinq ou six mecs que je connais, c'est que je suis un petit peu sur les réseaux, qui sont des groupes d'âge, qui ont des métiers, qui bossent. et qui vont quand même faire du vélo de rhum pour tester des combinaisons, tester des casques, et puis essayer d'améliorer leur position et d'aller faire télé-watt là où il y en a. Donc c'est très bien, le sport se professionnalise. Peut-être qu'encore une fois, tu sais, quand tu tires le truc vers le haut, il y a toujours un appel d'air qui se fait par le bas, et peut-être que ça libérera de la place pour une pratique type S-Grail, avec des courses qui sont plutôt fun, où l'aspect aéro, la course à l'armement sur un gravel, tu peux faire ce que tu veux, tu peux avoir... Ce n'est pas de mettre une paire de roues à 5000 sur un gravel qui va te faire forcément aller plus vite. Par contre, de faire un gros entraînement et puis de bien bosser ta nutrition, là, il y a du gain. Je trouve qu'on a un sport qui est quand même toujours relativement jeune. Il ne faut pas oublier que la première fois qu'Hawaii a eu lieu, c'était en 1978. J'avais 9 ans quand la première course a eu lieu. On a vu la naissance de notre sport, on a vu l'avènement de notre sport. Moi, je suis content de voir l'évolution. Ce n'est plus un sport, c'est un sport qui s'est… C'est un serpent à plusieurs têtes qui s'est ouvert. Et puis, des pratiques différentes, des façons différentes d'aborder notre sport. Et je trouve que c'est vraiment bien. Je vais passer un petit mot d'encouragement à notre petit bandit Théo, qui est à l'hôpital depuis hier. Il a eu un petit souci, il a été opéré. Il devrait sortir aujourd'hui dans la journée. On te souhaite un bon rétablissement Théo et puis au plaisir de te recroiser sur les courses et de t'avoir sur un épisode. Voilà, on vous rejette un épisode. Ceux qui sont fluents dans la langue anglaise et qui souhaitent avoir un épisode exceptionnel, passez-nous un petit message sur les réseaux, on a peut-être un cadeau pour vous pour Noël. La bise.

  • MIKA

    La grosse bise. Bonne semaine. Ciao.

Chapters

  • Introduction et achats de Vinfast

    00:26

  • Analyse du championnat du monde 70.3 à Taupo

    01:16

  • Parcours et conseils pour les athlètes

    01:56

  • Performance des femmes et analyse de Taylor Nib

    02:55

  • Analyse de la course des hommes

    04:11

  • Conclusion et perspectives pour 2025

    01:01:22

Share

Embed

You may also like