- Speaker #0
Bonjour à toutes et bonjour à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode numéro 58 du Tribe and Eat. On est allé plus loin que mon âge, donc ça c'est déjà une bonne chose. Épisode entièrement dédié à la grande course qui a eu lieu il y a une dizaine de jours. Mickaël Lecuivre, bienvenue sur le Tribe and Eat. Raconte-nous ce qui s'est passé sur la grande île d'Hawaï.
- Speaker #1
Bonjour à toutes, bonjour à tous, on va faire la continuité de notre épisode 57 sur lequel on s'est bien amusé et puis là on va parler de ce qui nous fait tous vibrer et de ce qui s'est passé pendant la course et puis les quelques jours avant, les quelques jours après, donc on va bien s'amuser mais je sais pas, tu veux qu'on commence par quoi ? On commence par la course des pros, parce que c'est quand même ce qui nous intéresse le plus
- Speaker #0
J'aimerais bien que tu me parles du matin de la course, de toi, de ton expérience. Parce que moi, comme je t'avais dit l'autre coup, j'étais collé devant la télé avec un paquet de popcorn et tout ça. Et il y a toujours, moi, je pense que mon moment le préféré, mon moment favori, et mon moment où l'émotion est vraiment haute, on parlait du moment où tu déposes le vélo l'autre jour et que c'est vraiment là que tu as l'impression qu'il y a un paradigme shift qui se produit où tu te dis ping, je ne suis plus spectateur, je suis acteur. Moi, il y a un autre moment. Le matin, c'est toujours bizarre parce que tu arrives, il y a ces queues, tu passes dans la tente, tu as le body marking, tu as tous les gens qui sont là, on te pèse et tout ça. Il y a toute cette cérémonie. Et puis au moment où tu arrives et tu passes sur la plage devant le King Cam, là, derrière, tu rentres dans la transition. Et là, il y a vraiment l'énergie, il y a vraiment tout ça. Et moi, le moment où j'ai toujours eu l'impression que ça basculait et qu'on passait clairement en mode course. Et j'avais toujours eu du mal à contenir mon émotion à ce moment-là. C'est quand tu as ce prêtre hawaïen qui vient et qui fait la prière. Et il parle en hawaïen et tout ça. Et il y a les chants, il y a la musique et tout ça. Et là, putain, tu as juste une envie, c'est d'y aller, quoi. Je voulais que tu me parles de ce moment-là et comment tu l'as vécu.
- Speaker #1
La journée commence tôt. En général, tu dors pas très bien. Et paradoxalement, j'ai plutôt bien dormi. donc c'était plutôt sympathique tu te réveilles tôt donc moi j'avais la chance d'être avec Adrien un des athlètes que j'entraîne qui avait gagné sa caté à Vichy donc il venait là, lui il venait pas pour trier des lentilles donc le stress était présent depuis 2-3 jours mais on a réussi à prendre un petit déj plutôt calme on était sur Alley Drive on était à 3 km à peu près du départ et donc on s'est dit on va partir à telle heure et on va compter sur les navettes parce que Ironman nous avait dit qu'on allait avoir des navettes chose que nous n'avons absolument pas vu, c'est un athlète qui nous a pris en stop, et Adrien malheureusement a fait les 3 km à pied jusqu'au départ. Donc on s'est un petit peu perdu, et puis en fait dans le parc, une fois qu'on est rentré dans le site, qui est énorme, qui prend toute la plage, tout l'hôtel, une fois qu'on est rentré dans le site, on a réussi un petit peu à se recroiser, et effectivement à partir du moment où on approche à nouveau de l'hôtel, Déjà là on entend un petit peu les musiques hawaïennes, on entend un petit peu les chants, on entend le brouhaha qui monte progressivement et les speakers qui viennent un petit peu monter la voix mais très progressivement. Il est quand même 4h30, 5h du matin donc les voisins n'ont pas forcément toujours la même ambiance dans la tête que nous mais on sent que ça monte progressivement et la première chose qu'on a besoin de faire c'est de déposer les sacs de Ravito perso. Et une fois que là ça s'est posé, on est contrôlé, le bonnet et ainsi de suite, et là on sent encore plus, de plus en plus, qu'on ne peut plus faire marche arrière, la journée est lancée, et effectivement, quand on a traversé l'ère de transition, il y a cette ambiance avec les musiques, les instruments hawaïens qui résonnent très très fort, c'est quelque chose de très rythmé, et paradoxalement c'est pas très calme, donc du coup t'as un petit peu le cardio qui vient se coller dessus. Et tu commences déjà un petit peu à avoir le cardio qui monte, même si t'es bien, ce qui était plutôt mon cas, mais tu commences à sentir que c'est pas une journée comme une autre qui t'attend. Et donc tiens, j'ai mon Arnaud qui m'a quitté, super. Et puis une fois qu'on est passé par une première fois dans cette zone de transition, on doit après retrouver les sas de départ. Et donc malheureusement les pros partaient à 6h30 et nous avec Adrien on partait à 7h30 donc une heure plus tard. Donc comme il faut y être maxi à 5h, 5h15 pour éviter le trafic, on a eu un petit peu de temps devant nous à disposer de tout ça. Et donc une fois qu'on a traversé les étapes obligatoires, nous on a attendu quasiment une heure et quart, une heure et demie, ce qui est plutôt long sur une journée de course. Donc moi j'avais réussi à donner rendez-vous à ma chère et tendre, et du coup j'ai réussi à passer du temps avec elle. Elle était un petit peu plus en stress que moi parce qu'elle croyait qu'elle m'avait loupé. Donc on s'est retrouvés, on a passé un bon petit moment, on a regardé les premiers départs, et puis juste avant que les pros ne sortent de l'eau, moi je suis rentré dans mon sas. On est atterris sur la plage et donc effectivement pendant que j'étais avec ma compagne on a pu assister à cette petite cérémonie qui lançait définitivement la course, les champs hawaïens, le prêtre qui lance et le fameux coup de canon qui lance le départ de pro et là après tout de suite dès que les pros sont partis on sent que la journée est lancée et on fait plus du tout marche arrière et c'est comme ça.
- Speaker #0
C'est clair que ce coup de canon reste quand même un moment mémorable. C'est une des premières images que j'ai des souvenirs d'Ironman à l'époque. Les seules images qu'on avait, c'était en général en début d'année, quand il y avait cette vidéo qui était faite sur l'épreuve. On voyait toujours ce coup de canon qui était tiré. Je dois bien dire que la première fois que j'y ai participé, j'ai dû nager les 800 premiers mètres les plus rapides de ma carrière de non-nageur. Avec le canon qui résonne dans les oreilles et tout ça, c'est quand même un moment particulier de cette magnifique épreuve.
- Speaker #1
Alors, il est particulier, mais on ne l'entend toujours qu'une seule fois. Il n'est toujours là que pour les pros. Donc nous, malheureusement, on ne part plus avec le canon. On part avec une bonne vieille trompe de brume habituelle. C'est juste le petit détail qui fait que tout change.
- Speaker #0
Non, c'est vrai que depuis qu'ils ont mis en place quelques vagues, et ça c'est arrivé dès 2013, je crois, quand il y avait déjà les pros qui étaient un petit peu séparés de nous. Ils partaient avec quelques minutes d'avance. Mais oui, ce coup de canon, la première fois que ça résonne, c'est ces 10-15 dernières secondes avant le coup du canon, tu as l'impression qu'il y a une chape de plomb qui tombe sur la ville de Kona, il n'y a plus un bruit. Tu as même l'impression que les vagues s'arrêtent. Et ça part. Et il y a quelque chose de particulier là-bas. On peut dire tout ce qu'on veut, on peut se raconter des histoires, mais il y a quand même quelque chose de particulier à cet endroit-là. Et moi, je pense que... Moi, j'ai eu la chance... Alors, une petite anecdote, mais pour célébrer nos 10 ans de mariage avec ma belle, on s'est remariés à Kona le lendemain de l'Ironman en 2017. Et on avait pas mal d'amis qui étaient là, qui étaient venus, et on avait réservé une partie de White Sand Beach, et on avait fait un petit déjeuner avec café, croissant, enfin tout un tas de trucs, donuts, un truc à l'américaine. Et si aujourd'hui il va m'arriver quelque chose, j'ai une petite fête qui traîne quelque part, où je voudrais bien que mes cendres soient dispersées là-bas, parce qu'il y a vraiment quelque chose de particulier là-bas, et c'est quelque chose qui a vraiment beaucoup. comptait pour moi et il y a vraiment quelque chose sur cette île. Enfin bref, c'était une petite aparté un petit peu émotionnelle, mais c'est vrai que ce départ, cette île, cette baie, le paysage, la mer, les volcans et tout ça, c'est quelque chose de vraiment spécial. Et autant Nice, et on en parlera un peu plus tard, autant Nice est légitime quelque part, parce qu'il y a de l'histoire qui s'est déroulée à Nice. Les 10 victoires de Mark Allen ont cimenté la légende de cet emplacement-là. Mais Nice n'arrive pas, à mes yeux, à la cheville de ce que peut représenter Kona dans le monde du triathlon. Et ça, n'importe qui qui dit le contraire se raconte des histoires.
- Speaker #1
On est complètement d'accord. Alors juste, nous, la petite différence, c'est qu'il y avait cette ambiance juste avant les départs, mais nous, elle a été un tout petit peu perturbée par quelque chose qui a eu une grosse, grosse influence, je pense, sur la course des pros déjà. C'est que quand on arrive sur le départ, il faut nager 150 mètres à peu près pour aller sur la ligne. Et en fait, c'est là où tous les deux, trois jours avant, on se pose la question, qu'est-ce que je fais ? Je me mets à gauche, je me mets à droite ? Est-ce que je vais bénéficier des courants ou au contraire les rencontrer ? Nous on n'a pas eu le choix, il y a les fameux bateaux qui se croisent et qui t'empêchent de dépasser la ligne qui nous disaient direction à gauche toute, parce que l'eau était blindée de méduses. Moi sur l'approche de la ligne de départ je me suis fait brûler sur les avant-bras, mais moi je n'ai pas été brûlé beaucoup et je l'ai senti toute la journée, mais ce n'était pas très grave. Par contre j'ai cru comprendre qu'à la fois chez les pros et chez une majorité des aides-groupes, ça pouvait être sur le visage, au niveau des lèvres, au niveau des zones qui sont exposées toute la journée au soleil. Et je pense qu'il y a quelques pros qui ont pu malheureusement en souffrir un peu. Et on n'en parle pas, mais les méduses piquent. Mais il y en a aussi certainement qui ont dû pénétrer un peu sur des endroits, des muqueuses, des systèmes digestifs. Donc il y en a peut-être qui ont eu des problèmes de digestion aussi à cause de ça. Parce qu'elles sont à la fleur de l'eau. Donc quand on leur nage dessus... Elles ne décident pas d'où elles vont, elles subissent un peu le truc, et nous quand on leur passe dessus, elles piquent là où elles peuvent, et donc je pense qu'il y en a énormément qui ont souffert de ça.
- Speaker #0
Et ça c'est symptomatique de plusieurs choses, alors déjà le phénomène de méduse, pour ceux qui ne le savent pas à Kona, c'est quelque chose qui est parfaitement connu, c'est quelque chose qui est récurrent et qui revient, et n'importe qui qui habite sur la grande île de Kona vous dira, entre 9 et 12 jours après la pleine lune, il y a... une effervescence d'activité au niveau des méduses dans la baie de Cahay-du-Hakona. Ça fait des années, des dizaines d'années, des décennies, peut-être même des siècles que c'est comme ça. On le sait, c'est comme ça. Iron Man, et tout courant, a été informé par les locaux, puisque moi j'ai une amie qui est là-bas, dont j'ai eu l'occasion de parler, Carline Pipes, qui a plus de 200 records master en natation. 1,06 d'eau à 57 ans. Donc ça peut vous donner une idée, ça nage un peu quand même. Et Carline, elle habite là-bas et elle, elle est très impliquée dans l'organisation avec Ironman, dans toutes les organisations qui sont là-bas. Et tout le monde avait tiré la sonnette d'alarme en disant, attention, la date de l'Ironman cette année qui a été placée est 9 jours après la pleine lune. 9 jours après la pleine lune. c'est le pic des méduses. Iron Man comme dans le reste s'en foutent, ils ont continué et quelque part, au-delà de la critique, c'est surtout symptomatique des façons dont Iron Man fonctionne, c'est-à-dire que vous avez des gens qui connaissent, vous avez des gens qui savent, vous avez des locaux, des gens qui ont vraiment les mains dedans, qui vous disent non non attention ça marche pas, c'est pas bon et tout d'un coup, eux ils décident que non en fait, ils savent mieux que les locaux, ils savent mieux que la tradition. Et ils vont faire comme ça parce que de toute façon, ça va aller. Et ça, on l'a vécu dans le passé avec l'organisation des courses sur deux jours. On l'a vécu avec un afflux d'athlètes qui n'étaient pas voulus par les locaux. Et aujourd'hui, c'est encore symptomatique du fonctionnement Ironman là-bas où les gens vous disent, mais attendez, vous allez être emmerdés, il va y avoir des méduses. Ils disent, non, non, c'est bon, on va y aller. Résultat des courses, je crois que sur les 56 pros qui ont sauté dans l'eau, 52 ont dit qu'ils avaient été piqués ou brûlés. Moi, j'ai été piqué une fois par une méduse au moment de l'Ultraman 2019. On était dans l'eau le matin et je pars à côté de mon pote Rob Gray. Et j'ai été piqué. Donc pour l'Ultraman, déjà, comme j'avais eu l'occasion d'en parler, c'est fin novembre et l'eau est plus fraîche. Et pour des raisons de sécurité, on doit nager avec une combinaison. Et moi, je nageais toujours avec une combinaison à manches courtes. Et j'ai été piqué sous le bras, donc depuis le coude jusqu'à sous l'aisselle. Et la journée qu'a suivie derrière sur le vélo, ça a été une petite mort parce que c'est comme quand certaines personnes se font piquer par des frelons ou par des abeilles. On a une réaction, même si vous n'êtes pas allergique, il y a une réaction qui se passe un petit peu allergique et qui peut complètement perturber votre course. Et je trouve que c'est dommage encore une fois qu'il n'y ait pas eu de prise en considération de la connaissance locale. Et ça a été le premier facteur impactant. la course professionnelle, évidemment les groupes d'âge derrière, mais surtout le matin, les méduses sont là au lever du jour. Et les hommes professionnels sont partis pile poil au lever du jour quand le soleil sort derrière le Walalaï, et c'était un carnage. Il y a même beaucoup d'athlètes qui racontaient qu'ils ont été piqués avant que le départ ait eu lieu. Et c'est pour ça que certains, quand vous regardez la retransmission, vous avez pas mal d'athlètes qui sont en arrière de la ligne de départ. Et vous les voyez qui sont en train de discuter entre eux. Or, ça n'arrive jamais à Kona. Tous les mecs sont sur une ligne et tout le monde essaye d'avoir une place. Et là, vous aviez des gars qui étaient 2-3 mètres derrière en train de regarder dans l'eau et tout ça. Et c'était blindé de méduses, puisque j'ai une amie qui est bénévole là-bas et qui était sur une des paddleboards. Et elle, elle a été piquée aux jambes dès le matin où ils ont été dans l'eau. Donc on le savait, on savait que ça allait arriver. Et c'est dommage encore une fois que ça n'a pas été pris en compte, mais c'est clair que ça a certainement eu un impact, et je pense que ça a perturbé pas mal d'athlètes. Certains athlètes, alors une des conséquences possibles des piqûres de méduses, c'est de créer des nausées. chez certaines personnes. C'est-à-dire qu'une des réactions allergiques à une piqûre de méduse, c'est la nausée. Et la quantité de pros que l'on a pu voir, alors évidemment, il y a eu la retransmission Blue Man Feld qui nous a repeint la quiniquée pendant une dizaine de kilomètres, où d'ailleurs, je trouve que ils ont été... C'était too much, quoi.
- Speaker #1
Ils ont focalisé sur ce qui se passait, parce que c'est très long. Donc du coup, il se passe un truc, il passe un temps énorme dessus. Et franchement, voir un athlète en train de souffrir comme ça et faire ce qu'ils ont fait, c'était du voyeurisme. C'était pas bien.
- Speaker #0
Ouais, voilà, je suis tout à fait d'accord. C'était pas décent. Et qu'on dise, qu'on en parle, que l'athlète est malade, qu'on le voie, mais de rester sur lui comme ça pendant presque une dizaine de minutes, où le pauvre gars, il était là en train de vomir ses boyaux, il y a un moment, putain, ça faisait putaclic, quoi. C'était... Enfin, c'est... C'était dommage et je trouve que ce n'était pas nécessaire. On avait vu qu'il était malade, le mec, laissez-le mourir tranquille, il n'y a pas besoin d'aller faire du voyeurisme, comme tu dis. Et ça, ça peut avoir joué à un moment. Alors, il y a plusieurs raisons qui peuvent amener à des vomissements. On en a parlé un petit peu en off. Je ne sais pas si pour ceux qui ont suivi un petit peu la semaine d'avant-course, il y avait un petit peu le… J'ai vraiment trouvé que c'était une compétition de celui qui allait pisser le plus loin, à la fois en termes aéros, à la fois en termes d'équipement, à la fois en termes de dimension du gros plateau, et surtout de quantité de glucides qu'il pouvait absorber. Le record a quand même été atomisé par R. Magnus Diclev, qui a quand même déclaré haut et fort deux jours avant la course que lui sur le vélo il prenait 180 grammes de carb à l'heure. 180 grammes de carb à l'heure ! Pour ceux qui ne savent pas, ça fait 720 calories à l'heure. Donc ça fait quand même beaucoup. Ça fait quand même beaucoup, beaucoup, beaucoup. On est nettement au-delà. Savoir qu'en 2022, les Norvégiens avaient déclaré prendre entre 115 et 120 grammes de carb à l'heure sur le vélo. Et tout le monde regardait déjà avec des grands yeux comme ça. Là, clairement, on est en train de pousser l'enveloppe et avec des résultats mixés. pour rester poli. Donc, évidemment, le pro de carpe, les conséquences, ça peut être du... Votre organisme ne l'accepte pas, donc derrière, tout ressort. Une autre raison, comme on le disait, ça peut être les méduses. Et puis, il a été fréquemment vu le matin, chez les athlètes professionnels et surtout chez les groupes d'âge, pas mal de mecs qui étaient en train de prendre du bicarbonate de soude. A savoir qu'une des conséquences du bicarbonate de soude est une des raisons pour laquelle ça n'a pas été utilisé beaucoup, hormis dans le monde du cyclisme à certains moments. Alors c'est un facteur améliorant de la performance chez certains, mais une des conséquences de ça c'est d'avoir des nausées et des vomissements. Donc il peut y avoir plein de causes encore une fois, mais je pense que peut-être que... la quantité de dégâts qui ont été malades et qui ont déclaré avoir eu à vomir, je pense qu'au-delà de la qualité de l'eau qui est plutôt excellente dans la baie de Kona, c'est certainement soit des excès de glucides, soit des excès de bicarbonate, et une combinaison avec des piqûres potentielles de médus.
- Speaker #1
Exactement. Et puis après sur la natation, globalement c'était à prévoir. Il y avait énormément de courant et de choses de différence de température. Sur quelques dizaines de mètres, on était sur des eaux très fraîches, parfois sur des eaux très chaudes. Mais par contre, il y a eu vraiment du gros, gros courant. Juste pour mémoire, sur la course d'entraînement, le Oala Swim Training, la semaine d'avant, il n'y avait pas eu de sub 50. ce qui est quand même relativement rare à souligner et là ça sort tout en 47 je crois quelque chose comme ça donc ça nage plutôt vite malgré les courants moi je me souviens il doit y avoir 4 ou 5 bouées à l'aller et la dernière bouée est située à 150-200 mètres du bateau pour faire le demi-tour je me suis dit bah là ça va c'est relativement facile et j'ai cru que le bateau j'y arriverais jamais j'ai été stoppé par ce courant là et puis dès que j'avais fait le demi-tour par contre j'étais bien poussé Il y a beaucoup plus de courant que ce qu'on veut bien voir à la télé. Les pros nagent très droit, ce n'est pas le cas chez tous les edge group. Et on nage pas tous à la même vitesse parce qu'il y a des courants devant qui sont différents derrière et ainsi de suite. Mais c'était intéressant de voir que Sam était devant, mais qu'il n'était pas tout seul devant. Et que ce n'était pas lui qui voulait mettre le feu, il n'était pas tout seul à vouloir mettre le feu. Mais il n'a pas réussi à mettre le feu suffisamment fort pour enflammer tout. Puisqu'il y en a quelques-uns qui sortent dans ses pieds. Et ça, c'est ce qui m'est arrivé. Donc du coup, je reprends un petit peu mon récit de course à moi. Au moment où moi, je me dirige au départ à la natation, c'est au moment où les premiers pros sortent. Donc je vois avec surprise que ce n'est pas Sam qui sort en premier. Donc c'est Menocoulas. Par contre, Sam était déjà en mission sur T1. Parce qu'il ne sort pas en tête de T1. Mais par contre, il a traversé T1 comme un Vincent Louis de la grande époque à la WTCS. Il a fait une transition éclair. Et après, quand il est parti, il y avait lui et il y avait le reste du monde.
- Speaker #0
Moi, je voudrais revenir un petit peu sur la natation, parce que d'entrée de jeu, on a vu effectivement que Meno Koulas prenait les commandes. Moi, je suis persuadé qu'il y a eu un accord de principe avant la course, entre Meno et Sam, qui sont certainement les deux meilleurs nageurs et qui ont essayé de faire mal à la gueule à tout le monde. Il faut savoir qu'à Kona, il y a une prime pour celui qui sort de l'eau. Meno Koulas n'a pas pris le record de l'épreuve d'une trentaine de secondes. du record de Jan Sybersen et pour ceux qui ne savent pas, Jan Sybersen c'est celui qui a créé Cellplique. Il avait couru en 2016 et 2017 et son but unique c'était de prendre le record de la natation. Mais le record est tombé par un groupe d'âge qui lui a mis 45 secondes, un suédois je crois qui doit avoir une vingtaine d'années qui a nagé 45 avec elle. Avec les conditions qu'il y avait, on est sur du gros gros nageur quand même. Et le mec il a fini en 9'13, donc c'est pas un peintre non plus quoi. Donc, leur corps est bien tombé.
- Speaker #1
Je te coupe juste deux secondes. Je confirme ce que tu dis sur le fait qu'il y ait eu une entente. Sur l'entraînement de natation, sur la fameuse course, si on regarde les classements, Sam fait quatrième. Je me dis, c'est bizarre, Sam 4. Et quand tu regardes l'arrivée, Sam finit en tête. Il sort les pieds de l'eau en tête, mais le tapis était quelques mètres plus loin. Et en fait, lui, au moment où il sort de l'eau, il arrête sa course. Les autres continuent à sprinter. Ils vont certainement chercher la médaille en chocolat qui ne sert à rien. Mais c'est à ce moment-là, je pense, qu'il s'est dessiné quelque chose. Parce qu'en fait, au final, c'était exactement ça. C'est Meno Koulas qui était juste derrière lui. Et je pense que ce jour-là, il s'est scellé quelque chose pour la semaine d'après.
- Speaker #0
Oui, et puis Meno, il a fait le boulot devant. Il était devant. C'est lui qui a soudé sur la partie. la première partie natation, et je pense que l'objectif, c'était vraiment d'essayer de faire sauter tout le monde, et de tirer le groupe au maximum, et ça a marché, mais moyennement en fait, c'est-à-dire que le groupe, partiellement, c'est-à-dire qu'il y en a qui sont passés par la porte de derrière, d'entrée de jeu, Sanders, par exemple, Eden a été décramponné relativement rapidement, et à peu près au bout d'un kilomètre, on a vu Sam Sam s'est retourné et a posé une mine mais alors monumentale, il se décale il passe Koulas mais en l'espace de 20 mètres il est devant et derrière les deux se sont mis à souder et moi j'ai cru qu'ils allaient faire péter le groupe, ils ont pris 2, 3 mètres 4 mètres, 5 mètres et puis derrière petit à petit au moment du virage c'est revenu un petit peu je pense que comme tu le disais dans la partie où ils ont dû sentir le courant ils ont eu peur de s'épuiser et puis de perdre ... trop d'énergie à ce moment-là. Le groupe est revenu. Je pense que la stratégie de Sam, c'était d'essayer de faire sauter le groupe. C'était vraiment bien joué. Il a dû voir qu'il avait fait sauter le groupe parce qu'on le voit se retourner au moment du virage du demi-tour. Il faut savoir que le demi-tour, c'est deux bouées et un bateau. Donc le seul endroit où vous pouvez voir, c'est quand vous passez la première bouée. On le voit se retourner, il voit qu'il y a eu une cassure, mais je ne pense pas qu'il a mesuré la taille du groupe qui était dans ses pieds. Je pense qu'il s'imaginait être avec 5-6 mecs. Au final, ils étaient une quinzaine. Il y avait un bon groupe là. Et plus vous avez un gros groupe, plus sacré de la drague et celui qui est derrière il fait vraiment de la patinette et la mauvaise nouvelle de tous c'est que celui qui était à l'arrière du groupe déjà c'était Patrick Langeux et il était bien au chaud dans le groupe mais il sort 4 de l'eau quand même ouais ouais il sort 4 de l'eau parce qu'il fait un effort sur la fin si tu le regardes et moi je voudrais qu'on aborde un petit sujet quand même c'est le le bonnet de bain le gate parce que Il faut quand même qu'on en parle. Je veux dire, il y a quand même quelque chose qui s'est passé. Savoir que les bonnets de bain à Kona, c'est des bonnets de bain qui sont silicone. Je pense que c'était toujours comme ça cette année. Tu l'as ? Donc, des bonnets de bain qui sont relativement épais. Voilà.
- Speaker #1
C'est super épais.
- Speaker #0
Voilà, c'est super épais. Et si vous regardez la retransmission télé, vous voyez que le groupe de pros a tendance à perdre ses bonnets de bain à mesure que ça avance. Et une des raisons, évidemment, la tête est extrêmement vascularisée. Le risque de surchauffe et tous les athlètes avaient été vraiment très clairs là-dessus, que le but c'était de rester plus froid le plus longtemps possible sur la journée pour pouvoir performer sur le marathon. Et on a vu des athlètes qui ont commencé à dégager leur bonnet de bain. Et sur le dernier podcast de Lance Armstrong, où il y a d'ailleurs Greg Alexander qui intervient et qui fait du Greg Alexander, c'est vraiment sensationnel ce qu'il raconte, il y a également Jimmy Riccitello qui est le... le head referee, le marshal en chef d'Ironman, ou Lance Armstrong,
- Speaker #1
le petit ami et grand pote de Lance Armstrong,
- Speaker #0
puisqu'ils avaient couru ensemble. Jimmy, il est un peu plus âgé, maintenant il doit avoir 62, mais il était de la génération des athlètes qui était une génération au-dessus de Lance Armstrong quand il avait été champion du monde de triathlon à l'époque où il avait 19 ans. Et Richie Tello... qui effectivement dit que c'est certainement une des règles qu'il va falloir qu'ils ajoutent dans le carnet des règles à respecter de l'Ironman, parce que c'est quelque chose qu'ils n'avaient pas envisagé, parce qu'effectivement ça peut être considéré comme du littering, et des bonnets de bain qui finissent dans la baie de Kona, c'est quand même moyen, et puis surtout c'est une action que les athlètes peuvent entreprendre. pour avoir un avantage par rapport aux autres en restant un petit peu plus froid plus longtemps. Donc on va certainement voir des règles qui vont changer. Et pour la petite histoire, rappelez-vous que Craig Alexander, chaque fois avant le début de l'Ironman, quand il courait à Kona, il se faisait raser la tête quelques jours avant. Et il ne courait jamais avec une casquette, il courait avec une visière où ça le permettait de s'arroser et puis de rester plus froid, plus frais, à la fois dans l'eau, en vélo. et puis sur la course à pied après. Donc les vieilles techniques reviennent et sont mises au goût du jour. Mais cette histoire des bonnets de bain, c'était étonnant parce que quand on regardait, on voyait à chaque fois que la caméra revenait sur le groupe et que filmait un petit peu en arrière, on voyait au début, il y avait un gars qui l'a perdu, puis deux, puis trois, puis quatre. On n'en a jamais vu un l'arracher. Mais bon, après, dans la bagarre, il est facile de dire que c'est quelqu'un d'autre qui vous l'a enlevé, etc. Mais enlever un bonnet de bain sans enlever les lunettes, moi, il faut qu'on m'explique.
- Speaker #1
Et c'est pour ça que ça va être... très très difficile à légiférer entre guillemets parce que ça peut être un fait de course, ça peut être toi qui le décide mais si on impose une règle comme quoi si t'as pas ton bonnet t'es disqualifié ça va être encore plus la bagarre à celui qui va arracher le bonnet au petit copain pour le disqualifier donc ça peut bouger mais je pense que ça va être très très compliqué à faire bouger parce que c'est quand même quelque chose qui va être étrange. De là à ce qu'ils disent qu'il n'y ait plus de bonnet de bain du tout sur certaines épreuves ça va... Ça va enlever tout. C'est un avantage hydrodynamique, mais du coup, si personne ne l'a, il n'y a plus d'avantage à garder au chaud ou au froid.
- Speaker #0
La bonne solution, c'est peut-être d'avoir des bonnets de bain en tissu, comme le triathlon de Vouglan nous sert depuis une trentaine d'années. Les vieux bonnets de bain tout vilains, tout pourris, badgés EDF. Mais ceux-là, je veux dire... Après, tu sais, c'est comme... Imagine que tu as une foule. Tu mets un mec avec des lunettes roses, tout le monde va le regarder. Si tout le monde porte des lunettes roses, tout le monde s'en branle. et voilà l'histoire des bonnets de bain tout moche en tissu transparent et qui font passer l'eau et qui vous réchauffe pas c'est peut-être la solution au final enfin bref je sais pas c'était une anecdote mais mais ça m'a ça m'a surpris en fait de ça et je pense que certains mecs qui avaient pensé, certains mecs en avaient dû en parler un petit peu, et sur les 56 pros qui ont pris le départ, je ne sais pas s'il n'y en a pas une vingtaine qui a perdu leur bonnet de bas, ça fait quand même…
- Speaker #1
Ça fait trop,
- Speaker #0
hein ? Ouais. Donc, comme tu dis, sortie de l'eau, Sam qui fait une transition éclair, et puis derrière, Sam l'est de l'eau au chaud, d'entrée de jeu, on l'a vu partir comme… je ne vais pas dire comme un fou, mais… C'était vraiment impressionnant. l'impression de puissance et de sérénité qu'il dégageait. Et il était vraiment à son endroit, à sa place. Il avait vraiment l'air d'être dans une certaine zone de confort, au moins sur la première partie de la course. Mais la vitesse à laquelle il est monté sur le vélo et qu'il est parti, et d'avoir les écarts. Et on sait tous qu'à Kona, les 10-15 premiers kilomètres, généralement, c'est relativement éthique. Ça part un peu dans tous les sens. Tout le monde essaye de se placer parce que le groupe des pros va se former. Un groupe d'une dizaine de mecs qui sont tous à distance réglementaire, ça fait un énorme effort à passer. Savoir que les pros maintenant, la règle, ils ne peuvent pas faire du slot-in. C'est-à-dire que si vous avez un groupe de 10 gars, celui qui est à l'arrière et qui veut commencer un dépassement, il ne peut pas en dépasser 2 et se mettre entre qu'il passe tout le groupe. Or, là, le groupe qui était derrière, il était de 22. C'est-à-dire que le groupe, il faisait 22 si vous mettez une dizaine de mètres. entre chaque entre chaque gars vous avez une file de 250 mètres qui se déplace à 45 km heure si vous voulez les passer vous êtes parti pour six à sept minutes d'effort où il va falloir pousser 400 420 watts pour arriver à passer ça et le problème c'est que si jamais vous n'arrivez pas à faire l'effort jusqu'au bout et que vous coincez sur le milieu carton et et là vous prenez cinq minutes dans les dents et là c'est pas plus du tout la même musique et je crois que c'est ce qui s'est passé pour daniel backegaard sur le premier carton qui l'a pris alors savoir que le pauvre backegaard il en prend quand même deux on comprendra que sur la fin le marathon il y avait un petit peu moins de motivation mais le premier carton qu'il a pris c'est qu'il s'est lancé et que derrière vous avez beau pousser 400 watts quand le mec qui est devant il s'appelle dit lève et qui pousse aussi 400 watts il ya personne qui passe et et ça a joué énormément sur la dynamique de course et je pense qu'aujourd'hui ça devient super compliqué pour les athlètes qui sont dans le groupe de tête de pouvoir arriver à s'échapper parce que ça roule tellement fort devant et même à 10 mètres, même à 12 mètres parce que c'est 12 mètres ou avant ou avant même à 12 mètres il y a un effet de drafting qui est considérable il y a eu des mesures qui ont été faites par je ne sais plus qui dans la semaine avant, ou sur un groupe de 10 qui roulait à distance réglementaire sur la Queen K, le dixième poussait 40 à 50 watts de moins que celui qui était devant. 40 à 50 watts de moins. Donc là, sur un groupe de 22, vous imaginez que celui qui est à l'arrière, il ne fait pas de la patinette, mais il y a un énorme avantage à rester là. Alors effectivement, si vous êtes assis à l'arrière du groupe, le risque qu'il y ait une cassure et que le groupe de devant se barre, il est possible. Mais l'écart en termes de puissance et d'effort que vous avez à fournir pour rester là, c'est considérable. Et il y a deux personnes qui ont vraiment fait un vélo, qui ont été 100% honnêtes, du moins ce que l'on a vu. C'est évidemment Sam, parce qu'il était devant. Et encore une fois, je crois qu'il faut vraiment saluer la performance vélo qu'il a fait. Parce que pour mémoire, le record vélo en 2018 de Cameron Wurf était de 4h09. Et tout le monde se disait que c'était un record qu'il allait tenir pendant des années et des années. 2022, Sam Ledlow lui a mis une grosse torgnole. Le record, il est descendu à 4h04. Et là, tout le monde s'était dit que c'est un record qui ne sera jamais battu. Sam Ledlow, 2024, 3h57. Emballé, c'est pesé. Tout le monde derrière était au-dessus des 4h. Il faut quand même avoir conscience de la performance que Sam a fait. C'est-à-dire qu'il a battu son propre record de 4 minutes. 4 minutes de... d'amélioration du record sur des... 7 ?
- Speaker #1
Il passe de 4.04 à 3.57.
- Speaker #0
7 minutes. Je pensais 4 minutes avec le temps de Léon. Il met 4 minutes au deuxième meilleur temps. Donc il bat son record de 7 minutes en vous déplaçant à 45 km heure. Ça représente 5 km. C'est-à-dire qu'il est arrivé en transition. Il avait mis 5 km à ce que lui, il avait fait il y a 2 ans. Donc oui, il y a eu de l'amélioration aéro. Oui, il y a eu tout un tas de choses. Mais la performance de Sam Lidlow sur le vélo... Moi, je pense que ça reste aujourd'hui, de toute l'histoire du triathlon, la plus grosse performance vélo que l'on ait pu voir. Et je ne suis pas certain qu'il y ait des cyclistes de grand tour qui aient pu faire une telle performance.
- Speaker #1
Je suis à 200% d'accord avec toi. Et que ce soit sur le replay que je me suis cogné pour cet épisode, ou les trois secondes et demie où je l'ai croisé, je voulais rajouter au fait que tu disais qu'il était en place, qu'il était posé, qu'il était... Il avait l'air toujours en contrôle, il avait l'air toujours facile. A aucun moment il a surchauffé ou il a surjoué. Peut-être sur la fin, entre Scenic Point et la remontée sur l'aéroport, où on voit qu'il commence un petit peu à couiner, mais avec les watts qu'il a poussés depuis un petit moment. tout seul il a passé
- Speaker #0
3h55 tout seul parce qu'il voit quelqu'un sur les deux premières minutes quelque chose qu'il faut il faut vraiment mentionné également c'est que dans le passé celui qui était devant à kona il était souvent accusé alors entre guillemets d'être dans le draft des motos je dois tirer mon chapeau à ironman cette année c'est à dire 100% du temps où on avait une vue de samedi de l'eau soit depuis l'hélicoptère soit depuis les drones soit depuis les motos à aucun moment on a vu des motos devant lui mais clairement aucun moment la moto qui le filmait était sur son côté sur sa gauche et il a vraiment fait une performance qui était je alors est-ce qu'il a su rouler ben on aurait tendance à dire que oui puisque au final il craque un petit peu sur la deuxième partie mais sa performance à vélo c'est vraiment du chrono de 180 km pur sans aucune aide extérieure, sans aucune draphe. Vraiment, c'était une démonstration de force comme moi, je n'ai jamais vu au préalable sur un Prius.
- Speaker #1
Et tout à l'heure, tu parlais du Swim Cap Gate. Et moi, je voudrais arriver au Aero Helmet Gate. Sur les quatre premiers, il y a trois fois le même sponsor casque. C'est un casque qui n'est encore pas disponible à la vente. Mais par contre... ils n'avaient pas tous le même. Sam et le bison, ils ont le casque qui sera commercialisé, qui est porté par les teams UCI et Patrick Lang, non, il n'avait pas le même casque, il avait deux aérations frontales. Alors, ça fait quand même un petit peu beaucoup entre quelqu'un qui fait un effort en solitaire avec une cocotte minute sur la tête et quelqu'un qui fait de la patinette, parce qu'on va pas diminuer la performance de Patrick Lang, mais on va pas dire que c'est lui qui a mené le groupe en vélo, et qui surchauffe un petit peu moins parce qu'il a un casque aéré et pas les autres, globalement, est-ce que c'est pas lui qui a craqué le code du truc ? On verra, l'avenir nous le dira, et puis peut-être que Sam aura un retour à faire sur ce partenariat casque qui a été annoncé peu de temps avant qu'on a, mais c'est pas le même casque. Et est-ce que de ce côté-là, alors on l'a vu au départ à T1, il avait mis de la glace dedans. Donc il a tout compris, il avait mis de la glace.
- Speaker #0
Ça, ça m'a troué le cul. Énorme. Il arrive en transition, il retourne le casque, j'ai vu tomber les glaçons, j'étais là. Putain, le mec, il a pensé à tout. Et ça, c'est du Richard Ledlow. Mais oui. Ça, il ne faut pas chercher plus loin, c'est du Richard Ledlow.
- Speaker #1
Dans ses avant-bras, dans ses prolongateurs, il y avait deux petits inserts. qui étaient des espèces de gel, de gel isotherme. Donc c'était des choses pour rafraîchir les avant-bras, là où les avant-bras sont très riches en capteurs thermiques, et donc pour, peut-être pas rafraîchir l'athlète, mais pour redonner une sensation de fraîcheur. Et quand on travaille avec la chaleur, c'est un mantra qu'il faut garder, si tu te sens plus frais, tu vas mieux performer. C'est pas si t'es plus frais, si tu te sens plus au frais, c'est une sensation, c'est que tu chintes le cerveau. Et je pense que ni plus ni moins, Sam a tout misé là-dessus. Les glaçons dans le casque, mais malheureusement pas les aérations. Pourquoi ils n'avaient pas le même casque ? Et est-ce que ce casque-là est vanté et sera dispo ? Je ne sais pas.
- Speaker #0
Alors sur les avant-bras, il y a deux choses sur sa pièce. C'est-à-dire que si jamais tu regardes des footages, l'intérieur de la partie aéro des repose-bras est déjà recouvert de cuivre. Il y a un maillage de cuivre qui est là. Donc le cuivre... C'est une excellente...
- Speaker #1
Présent.
- Speaker #0
Oui, présent. Oh putain, celle-là, elle est forte. Donc le cuivre, Mickaël, le cuivre, ça a une capacité... C'est un des métaux qui a la meilleure conductibilité thermique. Donc ça, c'est la première chose. Et d'ailleurs, il y avait des inserts en gel qui donnaient la sensation de froid, comme tu l'expliques très bien. Et tout avait été pensé, et je pense que... On a entendu parler, il y a un nouveau terme qui revient sans arrêt, c'est les gains marginaux. Là, on n'est plus sur des gains marginaux. C'est-à-dire que les mecs sont tellement en train de gratter les gains marginaux, c'est qu'on devient sur des gains qui sont tous off-marginaux, magistraux, j'aurais tendance à dire. Déjà, je pense que d'un point de vue aéro, le vélo de Sam, c'est certainement le vélo peut-être avec Magnus, qui était celui qui a été le plus travaillé. La tenue de Sam, elle était parfaitement adaptée, et sa position, mais qu'est-ce qu'il est beau à voir sur le… sur le vélo et clairement l'efficacité de dingue. Et puis il y a quand même un truc qu'il faut aussi qu'on parle, c'est le Pissing Contest avec la taille du plateau.
- Speaker #1
Pouh ! Parce que... 62.
- Speaker #0
64. 64. Donc, s'il te plaît. Parce que...
- Speaker #1
J'avais oublié les deux molaires du fond.
- Speaker #0
Voilà. Magnus et Sam étaient tous les deux avec un plateau de 64. En one buy. En single. C'est-à-dire qu'il faut quand même avoir les cojones d'être sûr que le vent ne va pas se lever dans le retour. Parce que quand vous avez un 64, que vous êtes... planté avec 40 km heure devant dans la gueule dans la montée du scénic look out même si vous avez un 34 derrière ça grince donc moi j'ai alors effectivement je pense que c'était réfléchi je pense que les gars savaient qu'ils allaient rouler 45 km heure 45 km heure avec une certaine cadence donnée ça leur a donné c'était facile de faire le calcul du plateau qu'il fallait mais c'est vraiment on est vraiment dans du gigantisme et est ce qu'il ya eu un petit peu d'intox à ce niveau là qui a été fait par certains par les glos par dit l'ef par kaline et compagnie possible mais moi j'ai vraiment trouvé que c'était alors bah c'est cool parce que on avait vu ça avec le tour avec des gars qui sont montés comme des rats crevés comme vingegaard qui était avec 1,58 1,59 ou 1,60 Là, on n'est quand même pas sur les mêmes gabarits que Vingegaard, que les mecs, il est gros. Mais je pense que les cyclistes, ils ont dû se gratter un petit peu la tête au résultat des courses. Ça roule à presque 46 de moyenne. Et chapeau bas, messieurs, parce que pour ceux qui ont déjà eu la chance de rouler avec plus gros qu'un 56 ou un 57, il faut quand même avoir les jambons qui poussent et puis les reins solides parce qu'on est quand même sur du gros, gros, gros développement. Je n'ai pas fait le calcul, mais il faudrait... Il faudrait quand même regarder. Et moi, il y a vraiment eu quelque chose qui m'a vachement plu cette année, c'était cette guerre d'intox au niveau du vélo. C'était clair depuis le début que de toute façon, Ledlow allait faire du Ledlow, c'est-à-dire qu'il allait essayer de faire sauter tout le monde en vélo, que Ditlev n'était pas venu là pour enfiler des perles, que Robert Kallin allait mettre tout le monde à la planche, que Blumenfeld n'allait pas lâcher le groupe de tête. Enfin, il y a vraiment eu une montée en puissance. de la guerre d'intox au niveau du vélo et je pense que ça a été le point tournant où il y a pas mal de gars qui se sont flingués leur propre course en se prenant à ce jeu là de c'est une certitude quand tu vois l'évolution de la course
- Speaker #1
Magnus avoue à demi mot sur une interview je crois que c'est chez Babit ou je sais plus quoi mais il pousse 200 watts sur les 30 derniers kilomètres parce qu'il est carbo Parce qu'il est carbo. Et je pense que le rythme imposé devant par Sam et par la présence dans le groupe, en fin de groupe, de Speedy Gonzales, le Speedy Gonzales allemand, ça a mis tout le monde dans l'obligation de faire un gros gros effort en vélo. Et ils se sont tous sortis d'une stratégie entre guillemets de pacing plus ou moins raisonnable au départ. Quand on roule à 45, c'est pas du pacing raisonnable. Mais du coup, là, t'es obligé de surjouer sur ton vélo. Et on voit ce que ça a donné sur les chronos de la course à pied, parce que les chronos de la course à pied ne sont pas du tout dans les standards habituels de ce qu'on voit maintenant.
- Speaker #0
Surtout, si tu regardes les 10 meilleurs temps vélo cette année à Kona, il y en a 5 qui ont fini à marcher sur le marathon. On est quand même en train de parler de 50%. Il y a eu un carnage phénoménal. Donc les mecs... on va quand même donner les noms des gars donc les de l'autre 3 57 robert kallin 401 44 nick thompson 405 blue man fell 405 antino benito lopez 406 torben x 408 ben canut 408 christian hollich 408 et sanders 408 ils sont tous allés plus vite que cameron de vurf en 2018 50% de ces mecs là ils ont fini à la ramasse complète où ils n'ont pas fini la course Et surtout, ce qui est important, c'est qu'aucun de ces mecs-là n'est rentré dans le price money. Ils ont tous fini au-delà de la 15e place. Donc, tout le monde s'est monté la tête en essayant de démolir le temps vélo. Clairement, beaucoup de mecs ont roulé nettement au-delà de leur capacité et l'ont payé derrière. Et je ferai un cas à part de Sam, c'est que c'était son jeu de Sam, c'était le champion du monde Ironman en titre. Il était attendu pour la victoire. Tout le monde savait que c'était le cycliste. Il a tenté, ça n'a pas marché. Est-ce que s'il avait roulé 3 minutes moins vite, il aurait pu passer le marathon ? Je n'en suis pas sûr. On en saura peut-être un petit peu plus dans les semaines qui viennent. Il faut quand même rappeler que Sam finit 18e. Il a quand même couru 3h12. 3h12 ou 3h01 ? Attends, j'ai noté ça. 3h12, pardon. 3h12 et il finit en 8.02. il finit 18ème en 8.02. Il y a 16 mecs en dessous de 8h à Kona. Donc c'est vraiment quelque chose que l'on n'aurait jamais imaginé. Mais cette partie vélo, pour moi, on a vraiment vu… D'habitude, on avait un petit peu l'impression que c'était une course d'attente sur le vélo. Il y avait 2-3 mecs qui tentaient un petit peu d'aller faire des trucs et tout ça. Là, on a vu vraiment tout le monde se mettre à la planche. Les mecs, ils ont tous roulé, comme disait Dietlew, « Like if there is no tomorrow » , comme s'il n'y avait pas de demain. Et résultat des courses, les deux seuls qui s'en sortent plutôt bien, c'est Magnus et Léon Chevalier. Parce que Léon, il sort 40e de l'eau, il a roulé tout seul tout le long, et Léon fait le deuxième temps vélo en 4h01.
- Speaker #1
et quand tu le vois revenir sur la fin du parcours vélo là sur les 40 derniers kilomètres les autres ils ont dû se dire mais qui c'est celui-là qu'est ce qui vient il a un vélo assistance électrique ou quoi parce que il y avait certaines différences de vitesse de déplacement quand Léon dépasse il y en a deux il y a Hogan et Léon quand ils dépassent sur les derniers kilomètres sur les 30 derniers je vous invite à aller voir les 30 derniers kilomètres sur le replay c'est juste extraordinaire quand on les voit eux et ceux qui sont à la planche et qui surchauffe depuis 150 bornes C'est pas les mêmes athlètes. Et on se doute bien que sur la course à pied, du coup, ça va pas être la même histoire non plus.
- Speaker #0
Ouais, lui, et puis Kamvourf, hein. Kamvourf, qui sort 40e de l'eau. Il finit 7e au final en faisant un super marathon. Et pour la bonne figure, il a quand même fait le marathon de New York lundi, où il court 2,36. Donc, après, si tu veux, quand c'est un mec qui va courir un semi-marathon en 1,24, juste après Paris-Roubaix, et que... quand il descend du vélo de Paris-Roubaix et que c'est quand même un athlète exceptionnel il n'y en a qu'un quoi il n'y en a qu'un un cambourf quoi il va falloir qu'on lui explique la notion du mot récupération quand même à un moment donné au garçon parce que sinon ça va pas aller mais
- Speaker #1
ça remet aussi en perspective les chronos quoi quand des triathlètes qui sont pas spécialistes arrivent à battre le record d'un mec qui est spécialiste de ça et veulent courir un gros chrono marathon derrière, c'est quand même compliqué, il faut réunir pas mal de circonstances, et tout le monde n'est pas Cameron Verve, même si c'est pas un triathlète pur et dur, c'est quand même pas un lapin de 3 semaines, ça fait pas 2 mois qu'il est là, c'est pas la première fois qu'il nous fait ça, il fait 7 en revenant du fond de pack, donc je pense que tous ceux qui ont joué avec le feu sur le vélo, ils se sont un petit peu brûlés les ailes.
- Speaker #0
Oui, c'est clair qu'il y en a qui ont payé le prix. Et d'ailleurs, il suffit de regarder les temps marathons. Moi, j'ai noté un petit peu les temps marathons. Et tu sais, il y avait, outre le vélo, il y avait pas mal de buzz sur des mecs qui allaient courir de 40, en dessous de 40, et ci et là. Que nenni. Donc, si on reprend les temps marathons, quand même, pour donner, pour mettre... On a quand même des chronos hallucinants actuellement sur... sur Ironman ou si on en a parlé à plusieurs reprises, si ça ne court pas 2,35 ou plus vite, c'est difficile d'aller chercher la gagne. Si on regarde les temps à Kona cette année, Patrick Lange 2,37, record de l'épreuve, il gagne la course, emballé, c'est pesé. Dittleve, deuxième meilleur temps, 2,46. Vondberg 2,48, Léon Chevalier 2,49 et derrière, c'est tout au-delà de 2,50. 2,50 pour Koulahas, 2,50 pour Barnaby, 2,50 pour Wurf, chapeau monsieur, 2,51 pour Kindars, 2,57 pour Hagenau, Matt Henson 2,45, Ledlo 3,12, donc Ledlo qui s'est visiblement cramé les jambes à un moment 3,12, Benito Lopez qui est donné comme étant le meilleur coureur à pied aujourd'hui du circuit 3,04, Robert Kallin qui fait du Kallin sur la fin du vélo où lui il a décidé que le groupe de 22, il ne fallait pas que ça rentre à 22 donc il passe devant. Il fait le bridge à Ditleve, pose Ditleve et rentre deuxième.
- Speaker #1
Il fait le bridge, mais c'est aussi Ditleve qui a lâché un peu. Oui,
- Speaker #0
Ditleve, il commençait à... Dit-le, il a fait... Tu sais jamais si jamais ce que Dit-le raconte, c'est vrai, ou si jamais il y a un petit peu de stratégie derrière, parce que le mec, c'est quand même un renard, mais c'est sûr qu'il était dans le dur sur la fin du vélo. Et moi, je me demande dans quelle mesure le fait qu'il ait levé le pied pour revenir dans le groupe, c'était pas un petit peu stratégique. Enfin, une chose qui est claire, c'est que quand il arrive en transition, il sentait pas le poisson frais.
- Speaker #1
Il raconte qu'il se demande s'il va repartir. Et ça, j'y crois.
- Speaker #0
Ouais, ouais, c'est clair qu'on le voit qu'il était free, les mecs. Et ça, c'était vraiment… Alors, quand vous êtes à Connac, vous regardez les gars qui arrivent à la fin du vélo, il y en a un sur deux quand même qui ne se voyaient plus trop les mains. Mais là, cette année, on avait l'impression que les mecs rentraient de Verdun. Non mais, tu as vu le boulot ? C'était une zone de guerre. Dans la zone de transition, dans la tente, les mecs, ils enlèvent le casque. Ils avaient les yeux injectés de sang. Ils se sont fait sauter le caisson d'une force. Et résultat des courses, derrière, ça ne court pas trop vite. Benito Lopez, le mec, tout le monde l'annonçait pour courir 2,32, 2,33. Il met une demi-heure de plus. Ça fait quand même des écarts. Kalin qui a fait un bel effort sur la fin du vélo. Bravo, chapeau M. Kalin, 3,12. Dylan Magnin, Ben Canute, qui est quand même du gros coureur loin, il finit 31, Sanders, 32. Tiens, on en parle de Sanders ou on laisse tomber ?
- Speaker #1
Ça dépend, on parle de YouTube ou pas, je ne sais pas.
- Speaker #0
Il faut qu'il arrête. Allez,
- Speaker #1
allez,
- Speaker #0
allez. Cric-crac, deux cartouches dans le fusil. Non, mais je pense qu'il faut qu'il arrête. Je ne comprends pas le buzz autour de Sanders et de tout ce qui se passe autour. c'est sans queue ni tête je vois pas l'intérêt moi j'ai regardé, tous les jours il sortait son vlog j'ai regardé certains trucs le jour où il va s'entraîner avec les Norvégiens il avait une journée qui était plutôt facile qui était prévue, il arrive à croiser les deux Norvégiens qui faisaient des répétitions d'un kilomètre quand même entre 2,52 et 3,01 et bien l'autre il dit allez banco allez moi je cours avec vous et puis au début j'en fais une ou deux puis il a fini par en faire sept ou huit et puis résultat des courses ben sanders il a fini dans le bas du classement je pense que le mec il faut regarder ses vidéos il faut il
- Speaker #1
va dans tous les sens il me fait penser à un lapin qui est dans les feux d'une voiture il sait pas où il va il sait pas ce qui fait c'est moi je passe à qu'est ce que je fais je vais à gauche je vais à droite non je vais tout droit je me fais rouler dessus par la voiture Et je me rappelle, il y a une des vidéos, avant qu'il parte à Hawaï et qu'il fasse ses vlogs, ou peut-être une des premières où il est là-bas, mais il y a été un petit moment, je crois qu'il était parti trois semaines ou un mois avant. Mais la durée d'arrivée avant la course à Hawaï, elle est super importante, parce que tu as le décalage horaire, mais tu as les conditions météo. Il faut suffisamment de temps. pour s'acclimater au décalage horaire, mais suffisamment de temps pour s'acclimater à la chaleur, sans non plus cramer la gueule. Parce que si t'es là-bas pendant un mois, avant la course, tu récupères forcément, tu te cales sur les bons cycles circadiens, tout ce que tu veux, t'as plus de problème de sommeil. Mais s'entraîner là-bas, c'est pas s'entraîner comme s'entraîner à la maison. Il fait 26, ressenti 35, t'as le vent de partout, tout le temps, c'est de l'humidité qui fluctue en veux-tu en voilà. C'est pas les mêmes conditions que chez toi, et se cramer la quiche là-bas, c'est très facile. Et arriver trop longtemps avant, c'est pas bon non plus. Donc entre 8 et 12 jours, en fonction de la façon dont on est capable d'absorber un décalage horaire, et la façon dont on fait le trajet, si on fait le trajet en 2 vols, en 3 vols, en 4 vols, peu importe, est-ce qu'on coupe aux Etats-Unis une journée ou deux, et ainsi de suite, ça c'est un autre débat. Mais lui, il y a été très tôt, il a été tous les jours à la chaleur. Alors il faisait des... Je pense qu'il est sponsorisé par une marque de... de... comment ça s'appelle ? De capteurs de lactate, parce qu'il en faisait 52 par jour.
- Speaker #0
Oh putain, mais faut qu'il arrête. Attends, le mec, il a un bilan carbone avec les strips de lactate. C'est comme un pauvre pays africain, quoi. Le mec, il t'en fait, comme tu dis, 52 par jour, quoi. Non, mais... En plus, il sait même pas ce qu'il fait.
- Speaker #1
Il sait pas ce qu'il fait, il sait pas à quoi ça correspond, il explique à tout le monde comment ça marche, sans que lui, il sache non plus comment ça marche, donc ça, c'est terrible. Et je sais pas si tu l'avais vu, mais il me semble qu'on en avait parlé, sur une des premières vidéos, quand il est à Hawaï, il interroge Chad GPT. Et il demande à ChatGPT, d'après le Strava et le TrainingPix des Norvégiens, est-ce que tu peux me sortir mon entraînement du jour ? Donc ça donne la hauteur de connaissance du gars, il veut juste faire ce que les autres font. Il ne fait pas ce que lui il a besoin, il ne sait pas comment ça marche, il ne sait pas pourquoi. Et ça je trouve que, de la part de quelqu'un qui a une voix comme lui, c'est un petit peu grave, parce que les gens disent, si lui il fait comme ça, moi je peux faire comme ça aussi. Mais c'est pas comme ça que ça marche. L'intelligence artificielle, c'est surtout artificiel.
- Speaker #0
Il suffit de regarder au niveau des coachs,
- Speaker #1
des trucs.
- Speaker #0
Je pense qu'aujourd'hui, c'est le puppy à Talbot Cox. C'est-à-dire que Talbot Cox, il a trouvé un caractère pour faire des vidéos et puis faire des ronds avec YouTube. Et c'est devenu deux YouTubers plutôt que autre chose. début de rappelez-vous le début de saison début de saison il était imbattable il était injouable à Ausha il a détruit tout le monde sur un rêve ouais ouais il était ouais mais c'est quand il était avec frodo frodeno était pas son coach mais c'était son advisor comme disait yann yann il s'est barré il y en a eu plein le cul le mec il est un coachable il est tu peux rien en faire quoi donc aujourd'hui il est complètement perdu enfin Il faut aller voir dans ses vidéos, il disait tout et son contraire. La veille du départ de la course, quand il va poser son vélo, il disait qu'il fallait juste qu'il finisse la course pour sa santé mentale. Le mec, il va dans tous les sens. Je pense qu'à un moment, il faut arrêter de donner du crédit à ce qui se passe là-bas. Moi, je le trouve même plus divertissant, si tu veux. Je trouve que c'est un gâchis monumental parce que c'est un athlète exceptionnel. Et je pense qu'il pourrait utiliser sa voix pour des… de bien meilleure façon que ça. Et je pense que sa place aujourd'hui, elle correspond à sa place dans la hiérarchie mondiale. Je ne sais plus ce qu'il fait, 32. Bon, ben voilà. Il est à sa place.
- Speaker #1
Quand je reviens, moi, c'est sur le retour du vélo. Quand je redescends de l'aéroport, lui, il est sur le retour de son Energy Lab. Franchement, il n'est pas beau à voir. Donc quand il dit qu'il a passé un sale quart d'heure, je veux bien le croire, parce que franchement, j'en ai vu qui était en souffrance, mais des comme lui à ce moment-là, il avait vraiment reçu le garçon.
- Speaker #0
Oui, il était vraiment dans le dur, c'est clair que ça se voyait bien.
- Speaker #1
Ça ne sentait pas le poisson frais.
- Speaker #0
Christian, on en a parlé, Iden, on ne l'a pas vu à l'écran, parce qu'Iden s'est retrouvé dans le groupe de derrière, bon, c'était plus ou moins attendu. Moi je le plaçais dans mon top 5 plutôt parce que je voulais le voir dans mon top 5, je pensais qu'il allait y arriver, ça n'a pas fonctionné pour Gustave, il fait quand même un gros vélo au final, il a bien roulé sur la course à pied, derrière il bâche, je ne sais pas s'il y avait une raison particulière, il ne se sentait juste pas bien, c'est comme ça, on espère qu'il va se remettre et qu'on le reverra prochainement revenir à haut niveau. C'était bien qu'il prenne le départ. Je pense qu'il en avait besoin pour lui pour tourner la page définitivement de 2022. Voilà. Espérons qu'il se remette d'aplomb.
- Speaker #1
Alors, petit... Moi, c'est mon seul regret. C'est le seul regret que j'ai sur cette semaine, enfin, sur cette quinzaine que j'ai passée là-bas. Pendant la semaine avant la course, ils ont lancé des invitations en disant le dimanche, rendez-vous à Papakona. Donc, un petit resto avec les pieds... les pieds un peu surélevés au-dessus avec vue sur mer, et en grande pompe en disant, le lendemain de la course, on vous donne rendez-vous là-bas et on discutera de ce qui s'est passé. Faire ça avant la course, c'est s'exposer quoi qu'il va se passer sur le jour de la course, et donc on a bien compris que pour les deux, ça ne s'était pas super bien passé. Et le lendemain, malheureusement, moi j'étais trop en vrac, mais on y reviendra peut-être à un moment. Pour y aller, je n'ai pas pu me déplacer, donc je n'ai pas pu y aller, j'étais invité. Mais par contre, il y a Yana, Yana Richtova, qui a été. Elle a dit, voir des athlètes de ce calibre-là être aussi honnêtes avec les gens sur un échec, c'est vraiment rafraîchissant. Parce qu'apparemment, les deux, que ce soit Gustave ou Christian, ils ne se sont pas démontés, ils auraient très bien pu annuler. Parce que quand tu... En gros, quand tu avites un peu la planète en disant qu'on va gagner, et qu'en fait, tu te prends juste un retour de bâton XXL. tu pourrais faire profil bas. Ce n'est pas du tout ce qu'ils ont fait. Ils ont fait la fête, ils en ont profité. Et ils ont été honnêtes sur leur performance. Et je pense qu'ils vont se poser des bonnes questions. Et je pense qu'eux, par contre, sans Alexander Bou, ils vont peut-être communiquer de manière un tout petit peu moins...
- Speaker #0
tape à l'oeil et un petit peu moins buzz buzz ou bad buzz peu importe mais ils vont peut-être essayer un petit peu moins d'attirer le chaland et peut-être un petit peu plus de tirer les vrais enseignements et je pense que voilà on verra ce que va donner Christian parce qu'il change un peu tout le temps en ce moment lui aussi il nous fait un peu du Sanders à un moment donné il va être cycliste pro à un moment donné il retourne jusqu'à Los Angeles sur le court distance ce qui à mon avis serait une monumentale erreur ils sont faits maintenant pour faire du long ils sont calibrés pour faire du long Il faut qu'ils restent sur le long. Je pense qu'on aura des belles choses qui vont sortir des Norvégiens bientôt.
- Speaker #1
Je pense qu'ils se sont perdus un petit peu, les Norvégiens. On a l'impression, vu de l'extérieur, qu'il y a une certaine distanciation qui est en train de se mettre en place entre Gustave et Christian et Olav Alexander Bou. Savoir que Bou a signé pour être head coach de Uno X, qui est une équipe cycliste professionnelle norvégienne. C'était très surprenant que Bou soit pas à Kona. On en a entendu relativement peu parler, hormis quand ils ont quand même mis 2-3 petites balles perdues sur leur préparation olympique, en disant que vu leurs résultats sur longue distance, ils étaient visiblement mieux calibrés à faire du long de distance qu'une préparation olympique. Moi je pense que Christian Blumenfeld fait une erreur monumentale s'il veut effectivement continuer à courir et essayer de chasser un rêve olympique sur 2028. où clairement, je ne vois pas comment il peut revenir à ce niveau-là. Et je serais très content qu'il prouve que j'ai tort. Mais je pense que c'est des mecs qui ont tellement à faire aujourd'hui dans le long de distance que d'avoir un petit peu plus de concentration et de focus sur une seule chose. Parce qu'on se rend compte qu'aujourd'hui, très bien dans le monde du triathlon actuel, que ce soit long ou court de distance, on ne peut pas performer sur le court et sur le long. éventuellement on peut performer sur le court et sur des circuits t100 mais sur half et sur full clairement ça ne marche pas ou pas bien ou pas tout le temps et j'aimerais bien qu'il y ait un petit peu plus de c'était drôle parce qu'en 2022 on avait vraiment la vision des norvégiens comme étant des gens qui soient extrêmement réfléchis, pensés et tout ça aujourd'hui on a l'impression qu'ils nous font du Sanders 2.0 où ça part un petit peu dans tous les sens et c'est un petit peu C'est un petit peu dommage. Pour revenir sur les temps en vélo, Wurf a quand même déclaré que... Wurf roule 4.03.59, donc il est en dessous de leur record de Sam Lidlow de 2022. Et quand il a vu son temps en vélo, quand il est arrivé en transition, il se disait que si lui, il avait roulé juste en dessous de 4h04, et comme il en avait chié, et la quantité d'énergie qu'il avait dépensée, que tous ceux qui avaient roulé plus vite que lui... Ils avaient certainement dû puiser profondément dans leurs ressources et qu'ils étaient quasiment persuadés qu'ils allaient pouvoir revenir sur pas mal de mètres. Et même Diclev, il a déclaré qu'il pensait qu'ils avaient tous détruit leurs courses sur le vélo cette année. Et ça, on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure avec ce Pissing Contest où les mecs, ils ont poussé... Je pense qu'on peut difficilement aujourd'hui rouler 4 heures à Kona et imaginer pouvoir courir un super marathon dans la mesure où on roule 4 heures de son propre effort. Si on est assis à l'arrière du pack, ce qui stratégiquement était quand même une super bonne décision de la part de Patrick, il est resté à l'endroit où il fallait. On ne l'a pas vu mettre un coup de pédale supplémentaire, tranquille. Et surtout... L'Angueux, il a quand même tendance à être pas vraiment classé comme un bon cycliste. L'Angueux, il roule quand même en dessous du temps de record, certes à l'arrière du pack, mais il faut y rester dans le pack. Il fallait sortir de l'eau à l'endroit où il en est sorti. Comme tu le disais tout à l'heure, il sort 4. Et derrière, il fallait surtout avoir les nerfs de rester dans le groupe. Parce que de voir l'Aidlo qui prend 1, 2, 3, 4, 5 minutes, Dietlef qui se barre devant, Et les mecs qui sont dans le groupe, ils n'ont pas les informations et le tracking que nous, on peut avoir en regardant tout ça.
- Speaker #0
Il y a des coachs sur le bord.
- Speaker #1
Oui, il y a des coachs. Mais tu sais bien, avec un casque aéro, quand tu as quelqu'un sur le bord de la route qui gueule quelque chose, tu n'es pas toujours sûr de bien comprendre la bonne chose.
- Speaker #0
Ils ont dû douter une fois ou deux.
- Speaker #1
Déjà, ils se sont tous fait peur quand ils ont croisé Sam Lédelot, qui était déjà en train d'attaquer Palani alors qu'ils étaient en train de la descendre. Il y avait quand même toute la kouakini d'avance. Et quand ils ont dû croiser Sam dans la descente d'Avi, il y avait une énorme avance. Et stratégiquement... Il faut quand même être sûr de son coup, il faut quand même avoir les cornes de bien rester bien au chaud dans le pack et ne pas avoir peur. Et Langeux, il a été bien discret en début de course, mais il a essayé de prendre petit à petit. Moi, j'ai toujours fait un petit peu le parallèle cette année avec la position qu'avait pris Sébastien Kineleu, c'est-à-dire que Kineleu, petit à petit… à partir de 2016, 2017, 2018, 2019, c'était devenu un petit peu le porte-parole, le mec qu'on écoutait dans le peloton. Après, on a eu Yann Frodeno, quand Frodo arrivait à une conférence de presse, les gens écoutaient ce que Frodo avait à dire. Et Kynleu était un peu comme ça, où quand il avait quelque chose à dire, il était écouté. Et là, il n'y a plus Kynleu, il n'y a plus Frodeno, et on a vu un Patrick Langeux essayer avec plus ou moins de succès de devenir un petit peu le porte-parole des athlètes professionnels. Il est légitime, parce qu'aujourd'hui, il est trois fois champion du monde d'Ironman. Et surtout, moi, j'ai trouvé qu'il avait bien fait d'interpeller Scott Derue à deux reprises sur le fait que la séparation homme-femme, c'était une aberration. Et qu'à la conférence de presse, quand il interpelle Scott Derue, il le regardait bien dans les yeux. Et il a laissé peser un blanc à un moment en attendant une réponse de Derue. Et ça a même pris de court la plupart des autres athlètes. où on a vu qu'il ne s'attendait pas vraiment à ce que Langeux prenne une position comme ça. Et j'aurais bien aimé avoir un ou deux autres athlètes et voir nos athlètes français de dire oui, oui, bien sûr, ça devrait être comme ça. Et j'ai bien aimé le Patrick Langeux qu'on avait en début, qui était relativement discret, sûr de son fait. Un mec, on sentait qu'il y avait quelque chose qui se préparait. Et je pense que lui, il était quasiment certain de... Il avait bien lu. la façon dont la course allait se dérouler. Il a super bien joué stratégiquement la partie natation-vélo. Et surtout, il a fait un début de course à pied qui était littéralement stratosphérique. Et ça, encore une fois, au-delà du temps, j'ai trouvé d'un point de vue stratégique, parce qu'autant à vélo, c'est difficile d'avoir des écarts à Kona, autant sur la partie course à pied, vous avez des mecs partout qui vous font la lecture des écarts. Je vais quand même vous donner les temps de Langeux. Il a couru le premier 5 km en 17'20. Moi, j'ai fait un 10 km à Lausanne il y a une semaine. Je suis passé en 17'19 et j'étais à la planche. Donc lui, il court 17'20 sur le premier 5 km, 17'49 sur le deuxième 5 km, 18'29 sur le troisième avec la montée de Palani quand même, 18'31, 19'06, 19'09, 18'52, 19'1. Le half en 1h16, le full 2h37.34. Donc record de l'épreuve.
- Speaker #0
Et moi, je voulais en revenir, c'était sur les écarts. Les écarts dans la façon dont ils ont fondu. Quand Sam pose, Patrick Lang est à 9 minutes. Et il est, je crois, 7, 8, 9, je ne sais plus sa position. Au bout de 6 kilomètres, il n'a déjà plus que 7 minutes. Donc il a repris, entre guillemets, que 2 minutes. Ça peut tenir à cette allure-là. Par contre, il est déjà 2. Tous les autres devant ont craqué. Tous les autres devant ont craqué. Quand il arrive au demi-tour à Allier Drive. Quand il arrive au pied de Palani, il est à 5'30 de Sam. Tous les autres sont déjà à au moins 1'30. Donc ils sont reculés à 7 minutes. Et après, au 15ème kilomètre, donc tu montes Palani et tu commences la quinquai. Première alerte pour Sam qui marche pour la première fois depuis son début de marathon. Et il est déjà à 4'37. 4'37 au 15ème kilomètre. Et au 18ème, il se fait rattraper Sam. Donc il reprend 4 minutes 30 en 3 bornes. Donc ça veut bien dire que Sam a littéralement explosé. Et que de toute façon, il était sûr de son fait. Il connaissait son allure. Et on ne l'a jamais vu changer. Alors les splits reculent un petit peu. Mais sa foulée du premier au dernier kilomètre est exactement la même. Il a la même position, il a la même cadence. Il pousse un petit peu moins fort. Mais on ne l'a jamais vu dans le mal. Jamais. Jamais.
- Speaker #1
Non, non, vraiment extraordinaire. Et encore une fois, d'un point de vue stratégique, moi j'ai trouvé que c'était magnifiquement joué. Déjà, le gars a un pédigré, c'est le seul mec qui a couru 2,30 sur un Ironman. Tout le monde sait que c'est un killer à pied. Tout le monde sait qu'il a des capacités et qu'on ne l'a jamais vu exploser à pied. On l'a vu des fois faire des moins bonnes courses, mais on ne l'a jamais vu exploser à pied. Et il est parti tellement vite, et moi je ne peux pas croire. que quand Sam l'a croisé sur Ali Drive, quand il a vu les écarts et qu'il a vu qu'il était déjà revenu sur le podium, que ça a dû jouer à l'intérieur entre les deux oreilles. Et ça, c'est obligé. Parce qu'il était tellement à l'aise, il était tellement aérien. Et ça m'était bien, moi, j'ai trouvé. Quand il part de la transition, l'aller-retour sur Ali Drive, on ne peut pas dire qu'il se traînait, si tu veux.
- Speaker #0
Alors, il ne se traînait pas. Mais par contre, on voit bien que le premier kilo, il ne le fait pas super à l'aise, quand même. Il ne part pas aussi vite. Et après, ça se délie. Et jusqu'à la remontée de Palani, ça tient. Ça tient. Et l'écart est relativement notable.
- Speaker #1
Dès qu'il a attaqué Palani, on a vu que ça coinçait. Moi je me suis dit Il avait pas du tout la même attitude Il avait pas la même allure Il regardait ses pieds Et moi je me disais ok c'est Palani On sait que c'est toujours un moment difficile Et derrière on a vu arriver Langeux Dans Palani Et il a adapté sa foulée bien évidemment Aux 7-8% que représente Palani Mais il a quasiment pas ralenti en fait Et il avait l'air d'être extrêmement facile Et putain c'est long cette bosse Oh la la C'est vraiment C'est vraiment Chiri quoi. Ouais, ouais, c'est vrai.
- Speaker #0
Ça fait 4 minutes, 3 minutes pour lui. Et c'est... Alors, il y a un autre phénomène aussi, qui n'a pas été peut-être perçu, c'est que les deux jours d'avant, le ciel était beaucoup plus couvert, et ça pleuvait énormément la nuit. Et je me rappelle, en 2022, il faisait chaud, il n'y avait pas trop de vent, mais c'était super sec. En 2024, il y avait du vent, il faisait très chaud, et c'était très très très humide. Donc ce n'est pas du tout les mêmes conditions, et ça remet encore un tout petit peu plus en avant la performance de Patrick Lang, tu l'as dit, il est trois fois champion du monde maintenant, mais il est trois fois champion du monde en ayant amélioré systématiquement à chaque fois le record de la course. Il est triple recordman de la course, et là les conditions qu'il y a eu, le chrono qu'il y a eu, il va falloir se gratter la tête, mais on y reviendra après sur le banquet des champions. Quand tu dis « c'était calculé » , je pense que, souviens-toi quand on en a fait l'épisode avant que je parte, on parlait tous de Blumenfeld, de Gustav Hiden, de notre ami le géant suédois... Hitler, Magnus, pardon, et on parlait bien sûr de Sam. Danois, pardon, danois. Mais on ne parlait pas trop de Patrick. Patrick Lang, on se disait, moi j'y croyais pas j'y croyais plus sur des one shots oui mais là force est de constater que lui il était habité il était en mission et on l'a pas vu arriver les autres non plus puisqu'il était derrière et par contre quand ils l'ont vu passer c'était la fin du bal ouais
- Speaker #1
et puis et puis moi je trouve que je trouve que Patrick il a sa place dans l'histoire du triathlon si tu veux, il l'avait déjà avec les performances qu'il avait faites Mais là, ça cimente un petit peu plus encore sa position dans le monde du triathlon mondial. Et je trouve que c'est un beau vainqueur. Il y a un gros écart entre sa dernière victoire et celle-là. On parle quand même de six ans entre deux victoires. Je ne suis pas certain que ça avait été fait au préalable. Il a 38 ans. Il est peut-être la personne aujourd'hui la plus adaptée à cette course, à ces conditions de course. C'est un nageur hors. père, c'est quelqu'un qui arrive à rouler avec les meilleurs. Et aujourd'hui, c'est clairement le meilleur coureur à pied du circuit. Et surtout, c'est le meilleur coureur à pied du circuit de façon régulière. Et il est toujours là, toujours là, toujours présent. Et courir 2'37, il améliore le record de l'épreuve de presque 3 minutes sur la course à pied. C'est quand même énorme.
- Speaker #0
Non, Gustave avait couru 2'36 en 22. Oui,
- Speaker #1
oui, la figure d'une minute. J'étais resté sur les 2,40. Il améliore son meilleur temps à Kona de 3 minutes. Voilà ce que je voulais dire. Et c'est quand même pas rien. Bravo. Top 10, donc Langeux. Magnus Dietlef qui part à pied en marche arrière parce qu'il était vraiment dans les cordes au début. Et puis... Petit à petit, on a vu le grand Magnus qui se refaisait un petit peu la cerise, que ça revenait, qu'il a repris sa foulée et tout ça. Et le gars, c'est un guerrier, il n'a jamais rien lâché. Et au final, il finit deuxième avec un super marathon en 2,46. Il fait le troisième temps du marathon. Et puis quand même, chapeau bas à Rudi Vondberg, que moi, je n'aurais jamais placé sur le podium. qui a fait une course super régulière, bonne natation, bon vélo et qui derrière a réussi à sortir un marathon vraiment de grande classe et qui récupère la dernière place sur le podium. Quatrième, Léon Chevalier qui lui fait une superbe course, qui part à pied. sur des bases aussi super élevées, qui revient à la deuxième place à un moment. Est-ce que ce n'est pas ce qui lui a coûté un petit peu le truc, où à un moment il s'est dit qu'il ne se battait plus pour le podium, mais qu'il se battait pour la gagne, et qu'il a essayé peut-être de remettre une dent de trop et d'essayer d'aller chercher Patrick Langeux, parce qu'il y a même un moment où il reprenait du temps à Patrick Langeux. Il reprend, je crois, une minute dix à Patrick Langeux. Ça veut dire que Léon était sur des bases de 2,35. Peut-être que c'était optimiste. Il a joué, il n'a pas gagné, mais il finit quatrième. Meilleure performance pour lui à un championnat du monde.
- Speaker #0
Il est présent sur les quatre derniers champions du monde. Il est top 10 à chaque fois. Ça s'améliore relativement à chaque fois, je crois, parce que la dernière place, il devait être 6 ou 7 à être.
- Speaker #1
6-5.
- Speaker #0
7-6-5-4. Il ne peut pas s'arrêter là. Et dans la course, il part relativement de loin. Il remonte à la deuxième place. il redescend à la cinquième et il arrive à remonter. C'est quand même aussi symbole que c'est un mec qui lâche rien, qui est suffisamment intelligent pour savoir comment faire chauffer la casserole, mais sans la faire déborder non plus. Il a une tête super bien faite, il est super intelligent et il lâche pas l'affaire. Et je pense que dans les années à venir, parce qu'il a dit maintenant que j'ai goûté au podium, puisqu'il n'a pas... de pas loin, je pense qu'il peut... Il doit faire partie de ceux qui, le lendemain de la course, pensaient déjà à la prochaine. Et puis,
- Speaker #1
la prochaine saison, il a ratissé le fond du classement sur le T100. On ne peut pas dire qu'il a fait une saison qui était à son niveau. Moi, je suis content qu'il sauve sa saison. C'est un bel athlète, c'est une belle icône pour notre sport. Mais no cool ass, qui finit 5, premier sorti de l'eau. Il n'a rien lâché, le grand hollandais. Il n'est pas tout jeune non plus. Patrick Langeux, 38. Menocoulas, 35. Cameron Wurf, 40 ou 41. Matt Henson, qui arrive à 40 aussi, qui boucle le top 10. Ça reste une course de mecs d'expérience. Cinq mecs de plus de 35 ans dans le top 10. Kona, ce n'est pas une course qui se gagne uniquement sur le talent. Et moi, je trouve que c'est... plutôt bien qu'on ait un mix et on se rend compte que sur ce genre d'épreuve, l'expérience à la fois en tant qu'athlète et puis l'expérience de l'épreuve à Kona, elle compte toujours énormément.
- Speaker #0
En fait, quand tu rappelles les âges, moi j'y ai pensé tout de suite. Le lendemain, je me suis dit, c'est une course où les papys font de la résistance, parce qu'on nous avait tous dit en 2022, c'est un sport où la jeune génération revient, parce que sur le podium, il y avait trois First timer là-bas, et c'était trois jeunes, moins de 30 ans. Là, aujourd'hui, on sait maintenant qu'il faut aussi quand même avoir un minimum d'expérience, un minimum de vécu et un minimum de résistance à la pression, parce que je pense que c'est plus la pression qui a fait sauter les jambes plutôt que les difficultés sur le terrain. Et c'est l'intelligence et l'expérience qui ont amené la vie dure à toute la fougue de la jeunesse.
- Speaker #1
Si tu veux, pour conclure un petit peu sur le truc, je trouve qu'on a vraiment eu peut-être un des plus beaux connards de l'histoire. On a vraiment eu une course qui a été attaquée. C'était souvent une course d'attente. Ça se décantait petit à petit. Tu avais toujours un nageur qui essayait de faire sauter tout le monde. Tu avais toujours un coureur à pied qui essayait quelque chose sur le vélo. Tu avais toujours des cyclistes qui essayaient de péter les jambes des coureurs à pied. On se rend compte qu'au final, un gros marathon à Kona, ça te sauve toujours quand même l'affaire. Que même quand tu poses à 9 minutes, tu peux aller chercher la gagne. Et ça, c'est quand même important. Et que je pense qu'il y a un moment où il va falloir se poser des questions d'un point de vue stratégique sur le vélo. Comment arriver à conduire le vélo. Moi, je vais me risquer un truc. Je pense que Sam... s'est fait sauter un petit peu la caisse autour du 150ème kilomètre. Moi, je le voyais transpirer à profusion sur les images parce qu'il a eu beaucoup de temps d'écran et on le voyait dégouliner de sueur en dessous là. Et je pense que ça lui a coûté. Est-ce qu'il n'aurait pas dû lever un petit peu le pied à ce moment-là ? C'est peut-être une erreur de jeunesse, peut-être pas. Peut-être que le fait que 2022, au final, il avait géré pareil. au final, s'était passé ce que ça n'avait pas joué. Et je ne sais pas, mais stratégiquement... Ben, Sam Lédelot a fait du Sam Lédelot. Je nage devant, je roule devant et puis derrière, advienne ce que pourra. Et moi, je trouve, je pense qu'on doit lui tirer notre chapeau parce que c'était clairement le grand favori de tout le monde. Et il a vraiment fait une course de favoris. Peut-être que maintenant, s'il veut vraiment arriver à gagner cette épreuve-là, il faudra peut-être jouer un petit peu plus stratégique. Et puis, mais encore une fois, c'est très compliqué parce que jouer stratégique, poser le vélo avec Patrick Langeux, on sait que c'est mort. et aussi bon coureur que lui ou Ditlev ou les autres soient. Je pense que Langeux, il a encore 3-4 minutes de marche sur eux, facile dans un bon jour. Et je ne vois pas Patrick Langeux ralentir de façon drastique dans les deux prochaines années. Et ça, ce n'est pas vraiment la bonne nouvelle pour eux, pour les petits jeunes. Mais encore une fois, dans deux ans, Ditlev approchera de la trentaine. Il aura un peu plus d'expérience. Sam aura 27-28 ans. Il aura également plus d'expérience, peut-être un deuxième titre l'année prochaine à Nice. Et ça nous promet des années vraiment excitantes d'un point de vue sportif. Moi, je dois vraiment tirer mon chapeau à ces athlètes-là, parce qu'on a vraiment vu une course, à la fois comme on le disait dans notre dernier podcast, Kona, ça reste Kona et ça reste imbattable. Et tu peux faire ce que tu veux, prendre le problème du triathlon de tous les sens. Kona reste la grande course du calendrier annuel, au point d'endormir même les Jeux Olympiques à mes yeux. Et on voit bien que pour les athlètes, Kona représente beaucoup, beaucoup, beaucoup. Et cette année, on a vraiment eu du spectacle avec des athlètes qui ont pris des risques énormes sur le vélo, qui nous ont fait un feu d'artifice en amont, qui nous ont fait un feu d'artifice pendant, et qui ont derrière tenté leur tout. pour le tout et chapeau bas à magnus dit l'efca jamais lâché l'affaire et qui final va chercher une deuxième place il fait 3 l'année dernière à nice il était quatre il ya deux ans non pas quatre il était 5 à deux ans à ses il est quand même toujours là et ce mec là il va finir par en empiler une quelques-unes des quelques-uns des titres de champion du monde quoi enfin un beau podium une belle course un beau top 10 avec des mecs qu'on n'attendait pas et puis au final un grand vainqueur qui gagne pour la troisième fois les championnats du monde d'Ironman à Kona et ça c'est important et il rentre clairement dans l'histoire parce qu'il n'y a que 4 personnes qui l'ont fait jusqu'à maintenant 5 pardon et
- Speaker #0
ça c'est le petit inside il n'y a que les athlètes qui étaient présents là-bas qui ont pu assister à ça donc le lendemain de la course le dimanche matin il y a la messe Mais le dimanche soir, il y a le banquet des champions. Et au banquet des champions, il y a tous les Edge Group qui sont remerciés. Il y a les fameux Umeké. Il y a les intervenants, les partenaires qui viennent faire leurs petits discours. Donc il y a le stagiaire Scott Derue qui est venu faire son discours aussi. Je suis désolé, je l'appelle le stagiaire, je l'ai vu toute la semaine. C'est la première journée. Je l'ai vu la première journée, je me suis dit, mais qu'est-ce qu'il fait là ? Il est arrivé, il était en pente à cours. Franchement, c'était risible. Il était tout blanc, des pieds à la tête. Tout le monde arrive un peu bronzé et lui, il était tout blanc. Il était avec des tongs ou avec des birks. Et je pense qu'après, il a mis des baskets tout le restant de la semaine parce que je pense que ses pieds devaient être couleur écrevisse. Il a passé toute la journée dehors. Bref, Scott Derue, le stagiaire, nous a fait son petit discours. Il parle très très bien, mais on sent qu'il n'est pas du sérail. Et que quand il parle, même les athlètes pros le regardent avec un petit peu de distance. Et je pense qu'il va avoir du mal à faire sa place, sauf s'il prend des décisions drastiques, ce qu'on attend de lui incessamment sous peu, j'espère. Notamment pour la course, sur un jour, hommes et femmes et tout le monde à Kona, et on ne parle pas d'autre chose. Mais ça, ce n'est pas sûr du tout. Par contre, juste après, il y a les... Je crois qu'il n'y a que Patrick qui a dû faire un discours.
- Speaker #1
Oui, il n'y a que lui qui parle. Il n'y a que le vainqueur qui parle,
- Speaker #0
qui prend la parole. Oui, mais avant, ce n'était pas les trois premiers. Donc du coup, il y a notre Patrick qui arrive au micro. On sentait qu'il avait préparé, qu'il avait quelque chose sur le cœur. Et au moment où il commence à parler, sa première phrase et ses premiers mots, ça a été « Vous ne vous souviendrez pas de mon nom » . Et il laisse un tout petit blanc et il laisse... C'était quand même bizarre comme entrée en matière. Et la deuxième phrase, c'est « J'arrive à un point où je suis au sommet et où ça devient très dur pour moi et où c'est le moment où je... That's the moment I give up » . C'est le moment où j'abandonne, et pendant deux ou trois phrases, il laisse sous-entendre qu'il prend sa retraite. C'est très bruyant, parce que c'est à l'extérieur, mais il n'y a pas loin de 1500, 2000 personnes qui sont là. Et là, on entendait les mouches voler, mais il n'y en a pas là-bas. Le silence de mort, et on entendait quelques cris, un petit peu de déception, et ça dure une éternité, mais quelques secondes. Et en fait, il dit, ah non, c'est le dernier moment où vous ne vous souviendrez pas de mon nom. Et c'est pas parce que je suis en haut que j'abandonne, et je serai encore là l'année prochaine, je serai encore là l'année d'après, parce que le feu, il est toujours là, et vous inquiétez pas, je serai encore là sur les podiums. Et là, tout le monde était surpris, et... Mais il était animé, comme quand il passe la ligne. On sent bien que quand il passe la ligne et qu'il gagne, il y a une rage qui sort, trois petits points de suspension sur autre chose. Mais on sent que c'était très profond pour lui et qu'il avait quelque chose sur le cœur, que ça faisait un petit moment qu'il l'avait en tête. Et quand il est à la cérémonie des champions, quand il a sa revanche, attention, je pense que Patrick Lang, il ne faut pas l'enterrer. Non seulement les 2,30 vont trembler sur le marathon, mais que ce soit à Nice ou à Kona, j'espère que l'année prochaine, ce sera tout le monde à Kona. Il sera toujours là.
- Speaker #1
Il sera toujours là, il sera toujours dangereux, mais c'est vrai ce que tu dis, il était vraiment animé par quelque chose. Quand il passe la ligne d'arrivée, qu'il soulève Scott de rue, qu'il le prend dans ses bras, je pense qu'il lui a ruiné une paire de côtes et tout ça. Et même dans l'interview qu'ils font juste après, où c'est Paul Kay qui interview les mecs, il les assaille là sur une chaise et tout ça, les trois premiers. Il faut regarder ses yeux. Alors, ou le mec, il était high, ou alors, il avait... Cette course représente peut-être beaucoup plus pour lui que ce que l'on veut bien imaginer. Et c'est quelqu'un qu'on voit comme étant toujours réfléchi, comme étant tout le temps plutôt calme. Je pense que le fait d'avoir gagné cette course une troisième fois, six ans après sa dernière victoire, ça représentait vraiment, vraiment beaucoup pour lui. Et je trouve que c'était vraiment une belle chose. C'est ce qu'on disait tout à l'heure, il n'y a pas d'autre course comme Kona. Et Patrick Langeux a bien montré ce que Kona pouvait représenter dans la vie d'un athlète de son calibre. C'est-à-dire que même pour une troisième fois, l'émotion était quand même gigantesque. et c'était beau à voir et je ne doute pas qu'il soit dangereux encore l'année prochaine qu'il soit encore dangereux dans deux ans parce que c'est quelqu'un qui a un âge athlétique il n'a pas commencé à 15 ans et il
- Speaker #0
a une arme redoutable avec sa course à pied et on voit bien encore qu'aujourd'hui tout le temps un gros marathon à Kona était devant il y a l'histoire avec sa maman aussi il a perdu sa maman il y a 2022 ou peu de temps après ... Et il le dit d'ailleurs au moment où il lui dit au revoir, sa maman lui dit va encore leur botter les fesses et il a dit je serai encore là pour botter des fesses. Donc il n'est pas tout seul.
- Speaker #1
C'était bien et moi je pense que pour notre sport c'était bien que Patrick Langeux en gagne une troisième. Et puis surtout il a fait le job, c'était le meilleur athlète sur le jour. Et sur le marathon, il a été vraiment époustouflant d'aisance et de facilité. Et surtout, peu de personnes l'avaient placé pour la gagne. Certains l'avaient mis sur le podium, de tous les intervenants, de tous les podcasters, de tous les interviewers et tout ça. Peu de personnes l'avaient placé là.
- Speaker #0
Un seul, je crois.
- Speaker #1
Comment ?
- Speaker #0
Un seul l'avait vu sur le 20. C'était Yann ?
- Speaker #1
Ouais. Et peut-être que la déception de Sam Ledlow, et moi je trouve que c'est bien que Sam ait poussé, soit allé au bout, déjà parce qu'on a un record vélo qui est certainement inatteignable pour quelques années, et je pense que dans la construction de Sam, dans la construction athlétique de Sam, pour qu'on puisse continuer à avoir un Sam Ledlow pendant 4, 5, 6 ans sur les courses telles qu'on souhaite le voir, Je pense que c'était bien pour lui qu'il se passe quelque chose comme ça. Il a démontré clairement que c'était un des athlètes les plus forts, que c'était le meilleur cycliste et un des meilleurs nageurs. Et que malheureusement, on n'est pas infaillible et qu'il y a des choses qui se passent. Il ne faut pas oublier que Marc Allen a échoué six fois avant de gagner à Kona.
- Speaker #0
Sam est jeune, il a le temps. Et dans son développement athlétique, moi, je trouve que la course qu'il a faite, la façon dont il a géré la course, la façon dont il a géré la pression médiatique en amont, chapeau monsieur. Et puis, chapeau à Richard de l'encadrement et de la préparation. Parce que clairement, en finissant K1-K et en marchant les ravitaux, il fait quand même 8h02. Donc, c'est quand même pas trop mal. Ça, vous aurez gagné là.
- Speaker #1
C'est un temps de vainqueur d'il y a quelques années.
- Speaker #0
Ouais, ouais, et puis pas si longtemps que ça. Donc voilà un petit peu, je pense qu'il faut dire un petit peu un mot sur ce qui s'est passé sur les groupes d'âge 35-39. Il y a eu 4 ou 5 meilleurs groupes d'âge 35-39 qui ont eu des problèmes de tiges de sel et de vélo crevés, dégonflés dans le parc à vélo. Il y a quand même un gros buzz à ce niveau-là. C'est quand même surprenant. Il y a toujours eu des tentatives de tricherie, soit par du dopage, soit par du bricolage de vélo un petit peu à connard. Mais là, je crois qu'on touche quand même un petit peu le fond. Et sans vouloir finir sur une note un petit peu terne, évidemment, l'être humain reste l'être humain. Et on sait tous que quand on est capable de tricher, d'aller dégonfler le pneu du vélo des copains, c'est pas... quelque chose qui semble insurmontable. Savoir que celui qui gagne en 35-39, le chinois Hao, c'est quelqu'un qui avait été chopé pour dopage en 2017 et qui a été suspendu jusqu'à 2019. Pour revenir un petit peu sur ce qui s'est passé, 4 ou 5 des meilleurs groupes d'âge en 35-39, le matin et après la natation, ont retrouvé leur vélo dégonflé et les tiques de selle desserrées. crevait, oui, crevait, et les tiges de sel desserraient. Et le seul qui n'avait pas les pneus dégonflés, c'était le chinois, mais il s'est arrêté à la fin du vélo, à un endroit où il y avait plein de monde, pour bricoler sa tige de sel et faire une tentative de resserrage. Donc on ne va pas se faire l'avocat du diable, mais visiblement il avait apparemment un problème technique réel ou pas, et je ne sais pas, on n'était pas là-bas. Mais je trouve ça dommage que dans une compétition de niveau mondial comme ça, il y ait des personnes qui aillent bricoler un petit peu les vélos des petits copains. Je pense que quand on veut gagner une course, on la gagne sur le terrain et pas forcément en essayant d'aller impacter la course de ses copains. Et je trouve que c'est un petit peu dommage et c'est un petit peu symptomatique de ce qui se passe sur ce genre de course-là. J'espère que la lumière va être faite et que les coupables seront chopés. On ne va pas à Kona pour sortir de l'eau et trouver ses deux pneus crevés. Ce n'est pas très correct.
- Speaker #1
Un problème qu'un de mes athlètes avait déjà rencontré en 2022. En 2022, j'ai un athlète qui rentre dans le parc avec des boyaux neufs la veille. Le matin de la course, il regonfle, il met la pression et il check les boyaux. Il n'y avait aucun souci. Et quand il sort de l'eau, en fait, il y a un boyau qui est entaillé. Et c'est pas entaillé, j'ai roulé sur quelque chose. Donc là, quand le vélo, il est dans le parc, il bouge pas, c'est forcément un coup de quelque chose. Donc ça dure pas que depuis cette année. Et effectivement, il faut que ce soit des choses sur lesquelles il y ait des investigations et que si jamais il y a des coupables, qu'il y ait des sanctions encore pire que sur le dopage. De même titre que sur le dopage, il faut qu'il y ait des radiations à vie. C'est tout sauf du sport.
- Speaker #0
Il faut quand même préciser qu'à Kona, les numéros de dossards sont attribués par groupe d'âge. Celui qui est à côté de vous dans le parc à vélo, c'est quelqu'un qui est de votre groupe d'âge. S'il est éliminé, il est éliminé. Une année, on m'avait piqué ma pompe et mon petit sac sous la selle avec de quoi réparer. Quand je suis arrivé à la sortie de l'eau, je n'avais plus ma petite pompe carbone que je scotte sur mon cadre et je n'avais plus mon sac pour réparer. C'est des choses qui arrivent, c'est dommage, mais je pense que ça a toujours existé. Mais là, ça prend un petit peu d'ampleur. Et puis surtout, le fait que le mec qui gagne, c'est quand même un gars qui s'est déjà fait gauler pour deux pages. Ça rajoute un petit peu de sel à tout ça. Mais pour finir sur une note joyeuse, moi, je trouve qu'on a vraiment eu un spectacle exceptionnel. Bravo, messieurs. Tout ce que j'attends, moi, c'est qu'on ait les dames la prochaine fois. Parce qu'une course avec les femmes, ça a quand même un peu plus de gueule qu'une course avec des mecs. J'espère qu'on sera entendus. Je ne pense pas qu'on le soit, mais ce n'est pas grave, ça ne nous empêche pas de le dire quand même.
- Speaker #1
Si nous on n'est pas entendus, peut-être que Patrick Lang sera plus entendu. Et je pense que lui, quand il le dit deux fois en regardant le gazier dans les yeux, je pense que le message est passé. Donc maintenant on va laisser un petit peu les choses se décanter.
- Speaker #0
Et puis comme tu l'as dit tout à l'heure en off, quand tu as été voir sur le site Ironman, les championnats du monde Ironman, c'est cona.
- Speaker #1
Ce n'est pas mis à jour et les dates ne sont pas posées, alors que normalement les dates sont connues. Donc peut-être que les choses sont en train de bouger.
- Speaker #0
je pense qu'il se passe des choses en off si il y en a quelque chose on vous sortira les infos là dessus en tout cas voilà on tourne la page Kona et la prochaine la saison est pas finie mais la saison est pas finie il y a la grande finale à Dubaï qui arrive à l'envers et on tourne la page Kona allez hop petit petit moment instagram qui fait des photos à dubaï en ce moment je suis pas un instagram exactement mais
- Speaker #1
mais il n'est pas sur la start list mais par contre il est avec un très joli vélo de chrono et il empile les séances comme nous on empilerait des donuts et il est à dubaï que fait vincent louis ça nous bat
- Speaker #0
Il était là, il était là-bas, mais l'Arabie Saoudite et Dubaï, c'est pas vraiment à côté. Que la Supertra, c'est pas avec un vélo de chrono. Moi, je pense qu'ils vont nous sortir une wildcard. Et que voilà. Ça fait un moment qu'on l'avait dit. Oui,
- Speaker #1
mais wildcard pour la finale, ça veut dire que la start list serait pas pleine ou qu'il y a quelqu'un qui va bâcher. Parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est quand même 15 jours après Kona. Et 15 jours après Kona, il y en a quelques-uns qui sont sur la startlist, qui n'ont pas fait...
- Speaker #0
Je vais te dire que le grand Magnus, à mon avis, ne doit pas faire des étincelles.
- Speaker #1
C'est exactement ce que j'allais dire. Il y en a quelques-uns qui doivent un petit peu commencer à couiner. Donc tu as Ben Canout, notamment, Clément Mignon, on n'en a pas parlé, donc Beckegard, David McNamee, Léon Chevalier, Magnus, Sam, Sam Ledlow qui est avant-dernier sur la liste. Rudy Von Berg, dont Peter Emmerich, qui était aussi là-bas. On en a quelques-uns sur la start list du T100 de la finale, qu'on bien reçut il y a 15 jours. Et là, on parle du T100, on parle quand même de vitesse de déplacement de ma boule. 15 jours pour récupérer d'un connard et aller remettre un petit coup de carburant.
- Speaker #0
À d'autres.
- Speaker #1
Attention.
- Speaker #0
J'aurais pu avoir mon passeport, j'étais censé m'occuper du ravitaillement des... pros sur la Queen K, et j'ai ma copine qui est là-bas, Jenny, qui, elle, était dans l'attente d'arriver des pros, et il y avait de l'huile moteur sur le sol, je peux vous dire qu'il y en avait quelques-uns qui étaient sur cales, moteur cassé, de l'huile partout, une vraie catastrophe. Donc, je pense que il va y avoir, il y a de la perte au feu entre Kona et Dubaï, je ne suis pas certain qu'il y en ait beaucoup qui fassent des étincelles avec l'Orbit. et puis derrière on a quand même je t'ai perdu c'était pour Romain le père celle-là tu ne l'avais pas vu venir celle-là et puis derrière on va très très rapidement se retrouver au championnat du monde 73 à Taopo en Nouvelle-Zélande et là il y a un gros titre à aller chercher également et ça va être une belle course donc voilà on a plein de belles choses qui arrive la saison n'est pas finie nous on a quelques beaux épisodes que on va vous enregistrer qui vont vous débouler dans les semaines à venir comme d'habitude on est toujours là les deux pieds et on est présent à vos ordres mon capitaine mesdames et messieurs on vous souhaite une bonne journée on espère que cet épisode d'une heure 40 vous aura bien plus mais bon c'était connaît les deux billets la limite à A bientôt. A bientôt. Ciao. Merci.