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#82 - L’art d’écouter son corps pour éviter le burn-out avec Florian Odwa-Etter (santé entrepreneur · équilibre freelance) cover
#82 - L’art d’écouter son corps pour éviter le burn-out avec Florian Odwa-Etter (santé entrepreneur · équilibre freelance) cover
TUBA | entrepreneuriat, organisation, astuces solopreneur, stratégie, business, mindset entrepreneur, freelance, structuration, échec

#82 - L’art d’écouter son corps pour éviter le burn-out avec Florian Odwa-Etter (santé entrepreneur · équilibre freelance)

#82 - L’art d’écouter son corps pour éviter le burn-out avec Florian Odwa-Etter (santé entrepreneur · équilibre freelance)

42min |09/09/2025|

32

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#82 - L’art d’écouter son corps pour éviter le burn-out avec Florian Odwa-Etter (santé entrepreneur · équilibre freelance)

#82 - L’art d’écouter son corps pour éviter le burn-out avec Florian Odwa-Etter (santé entrepreneur · équilibre freelance)

42min |09/09/2025|

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Description

Tu bosses sans arrêt, mais tu sens que ton énergie fond comme neige au soleil ?

Et si ton corps, ton mental et même tes relations sociales étaient en train de t’envoyer des signaux d’alerte… que tu ignores peut-être ?


Dans cet épisode de TUBA, je reçois Florian Odwa-Etter. Coach sportif, voyageur invétéré et bon vivant assumé. Derrière son étiquette de coach, il accompagne surtout ses clients à retrouver équilibre et performance durable, en apprenant à écouter leur corps, leur mental… et leurs relations sociales.

Avec lui, on parle sans tabou de santé, entrepreneuriat et liberté, parce que derrière les beaux discours sur “être son propre boss”, il y a aussi des risques réels d’épuisement et d’isolement.


Au programme :

  • Son propre parcours marqué par le burnout, les blessures et les prises de conscience.

  • Les 3 piliers de l’équilibre selon l’OMS : physique, mental et social.

  • Les signaux qui montrent que tu tires trop sur la corde.

  • Pourquoi les freelances et entrepreneurs sont particulièrement exposés.

  • Trois réflexes simples à adopter : développer sa conscience, créer des temps tampons, poser des barrières.


🎧 Bref, si tu veux arrêter de te comporter comme ton pire boss et apprendre à durer dans ton business sans t’oublier, cet épisode est pour toi.


Si tu es un.e leader qui souhaite passer d'une logique de “performance à tout prix” à une vie portée par le sens, l’équilibre et l’énergie, contacte Florian:

https://www.linkedin.com/in/myflow/

https://myflow-team.fr/

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👉Tu peux aussi me retrouver sur LinkedIn :

https://www.linkedin.com/in/géraldine-meraki/


Pour avoir des tips et des outils qui t'aident à entreprendre gratuitement chaque semaine dans ta boite mail, c'est ici que ça se passe.


TETRIS, c’est mon nouveau programme pour t’aider à organiser ton business sans sacrifier ta liberté.

Il est arrivé… tu peux jeter un œil ici : https://programmes-meraki.teachizy.fr/formations/tetris


TUBA, c’est chaque mardi un podcast dédié aux freelances, solopreneurs et entrepreneurs qui veulent avancer avec plus de motivation et d’outils concrets en développement personnel. À travers des témoignages d’entrepreneurs et des retours sur des parcours entrepreneuriaux, découvre des conseils entrepreneurs, des astuces pour gérer un business en pleine croissance, des solutions pour surmonter la charge mentale, et des stratégies d’organisation. On parle aussi d’entrepreneuriat parental et des défis des mamans entrepreneurs, pour mieux concilier parentalité et travail. Que tu sois un entrepreneur solo ou en pleine structuration d’entreprise, ce podcast t’offre de l'inspiration et un vrai accompagnement entrepreneurial.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tuba, je suis Géraldine Fevra, consultante en stratégie et en organisation. Je t'aide à passer de solo à CEO. Que tu sois freelance, solopreneur ou que tu veuilles le devenir, Tuba te fait plonger chaque semaine dans le monde de l'entrepreneuriat. Tous les mardis, retrouve un nouvel épisode où je pars à la rencontre d'entrepreneurs. Ici, tu trouveras des idées, des conseils, des outils pour ton business, pour t'aider à entreprendre de manière libre et pragmatique. En clair, faciliter ton entrepreneuriat. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je suis avec Florian. Salut à toi, comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Je suis en pleine forme. Bonjour Géraldine.

  • Speaker #0

    Trop bien, c'est trop bien que tu sois en pleine forme. Surtout vu le sujet dont on va parler, ça me semble important. Cette saison dans Tuba, on parle de retrouver du sens, du souffle et aussi du cadre dans son business, mais pas que. On va sans doute le voir. Donc, merci d'être ici aujourd'hui avec moi et de venir nous parler de ta vie de coach sportif. Mais c'est bien plus que ça. Et je le sais parce qu'on a travaillé ensemble ou plutôt tu m'as fait travailler pour préparer des courses. Donc, pour les auditeurs et auditrices qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui. Bien sûr. Alors, j'ai une petite manière de me présenter qui change, on va dire, de manière conventionnelle de se présenter. Je suis un voyageur avéré, un curieux invétéré et un bon vivant certifié. C'est un peu la manière que j'aime me présenter pour dire aux gens que oui, j'ai l'étiquette de coach sportif à laquelle on me rattache parce que c'est plus simple en termes de compréhension d'une partie de mon métier. Pour autant, je suis un humain qui aime la vie vraiment et pleinement. Et j'ai envie de partager ça et d'accompagner les gens dans le fait de... vivre leur vie pleinement, tout en essayant de développer des choses, en essayant d'être performant, en essayant d'arriver à leurs objectifs. Bref, même tout ce qu'en essayant.

  • Speaker #0

    Parfait. Donc, c'est absolument ce dont on va parler aujourd'hui, dans cette logique de retrouver des choses qu'on aurait perdues. Et on y viendra un peu plus en détail. Et dans cet épisode en particulier, on parle notamment de l'art d'écouter son corps, parce que c'est quelque chose qu'on a parfois perdu. Et il y a des moments dans la vie où on se dit que ce serait bien de le retrouver, cet art. C'est un art complexe, donc on va rentrer dans un certain nombre de questions évidemment et de niveaux de détails en fonction de ce que toi tu fais et de ton expertise. Mais pour démarrer, en fait, quand on parle d'art, d'écouter son corps, il y a beaucoup de gens qui vont entendre derrière l'idée du burn-out, d'être allé trop loin, de ne plus s'écouter, de ne plus être aligné avec soi-même. Et parfois, ça va jusqu'à ce que le corps donc dise non. Ça peut être de plein de manières différentes. Est-ce que toi, c'est une prise de conscience que tu as eue ? Et si oui, comment, de cette logique d'écouter son corps et de pourquoi est-ce que c'est important ?

  • Speaker #1

    Bien oui, je l'ai eue. C'est peut-être triste à dire ou pas, mais je l'ai eue plusieurs fois. Et il n'y a encore pas très longtemps. Parce qu'il y a des schémas qu'on répète jusqu'au jour où on arrive à changer. Pour autant, on va produire d'autres schémas qui sont toujours liés à un fonctionnement. Bref, j'ai vécu du burn-out. que j'ai gérée par moi-même. J'ai vécu de la blessure sur de la blessure sur de la blessure, des fractures de fatigue, plus une hernie discale, etc. J'ai des soucis de santé digestive parce que pendant des années, malheureusement, je me suis fait vomir, puis ensuite j'ai mangé à outrance, puis je m'entraînais 25 heures par semaine, je dormais très mal, enfin bref. Donc, pour faire court, je suis passé par là. Du coup, il y a eu des prises de conscience qui ne se font pas d'un seul coup. On refait l'erreur. comme je disais, parfois pour apprendre autre chose. Et on grimpe d'un niveau en termes de conscience de soi et de connaissance de soi. Et j'ai eu malheureusement ou heureusement aussi, entre guillemets, la chance d'avoir des clients qui l'ont vécu et de pouvoir l'identifier beaucoup plus tôt pour les accompagner là-dessus et leur mettre un petit holà là où eux n'arrivaient pas à le mettre en premier.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est d'abord par ta propre expérience quelque part et par ton cheminement que tu prends conscience en fait de cette importance-là. Et puis après, que tu vas le mettre en œuvre quelque part avec tes clients, avec peut-être une capacité à le voir aussi chez les autres, parce que toi, tu l'as vécu sous certains angles, et donc à pouvoir les aider, les accompagner sur justement cette prise de conscience et puis après cette écoute.

  • Speaker #1

    C'est ça, BF. Je pense sincèrement qu'une bonne majorité des coachs, peu importe le domaine dans lequel ils sont coachs, accompagnent les gens dans ce qu'ils ont vécu eux-mêmes. C'est quelque chose qu'on retrouve régulièrement. Souvent, on a appris à prendre soin de soi. Et on a envie d'aider les autres à faire de même. C'est assez humain. Et c'est assez beau. C'est fantastique. Après, le plus dur, c'est de savoir le faire. C'est pas aussi simple que ça, que d'accompagner les gens dans le changement. C'est ça le coaching au final. mais du coup Ça donne des billes, si on sait les utiliser correctement, pour identifier plutôt les moments où une personne peut être dans le burn-out, ou dans une phase de fatigue, ou dans une phase où elle n'est pas bien, moralement, physiquement, etc. Et ça permet d'accompagner, entre guillemets, au plus tôt, ces gens vers le changement.

  • Speaker #0

    Ok, c'est parfait, parce qu'en plus tu me fais les transitions et les questions d'après, c'est magique. Justement, c'est quoi les premiers signes physiques ou mentaux ? qui pourrait faire dire à soi-même ou ce qu'on peut voir chez les autres qu'on est en train de trop tirer sur la corde, justement.

  • Speaker #1

    Ça tombe bien, tu vois. Je vais essayer d'être encore plus pro dans mon enregistrement de podcast avec ça. Je pense qu'il y a trois grands domaines dans lesquels on peut observer des signes. En fait, ces trois domaines, on va les retrouver dans la définition que l'OMS a donnée de la santé. L'OMS, en fait, explique que la santé, c'est un état de complet bien-être physique, mental et social. On a tendance à oublier cette portion-là et que cette santé ne... ne consiste pas uniquement ou pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Donc c'est plus que ne pas être malade. Et du coup, je reviens sur ces trois domaines, ces trois catégories, dans lesquelles on peut identifier au final le fait qu'on commence à tirer un peu trop sur la corde. Du côté physique, forcément, on va avoir des baisses d'énergie, des pertes de force physiquement, des maladresses. C'est quelque chose auquel on ne pense pas, mais plus régulièrement, avoir des maladresses, des crampes, mais pendant une longue période, des choses comme ça. Du côté psy, on va avoir... plutôt des soucis de mémoire, une baisse de la capacité à se concentrer, une fatigue décisionnelle, comme on dit si bien, donc une difficulté à prendre des décisions, du doute, très facilement. Et du côté social, un agacement plus facile par rapport aux relations humaines, moins d'envie de voir du monde, des difficultés à participer à des discussions, à des échanges. Bref, on a vraiment tous ces symptômes qui peuvent s'exprimer, mais parfois, c'en est qu'un seul, parce que la personne est très résiliente dans certains domaines, sur le physique, sur le mental. Peut-être que c'est que du côté social, mais on va commencer à voir que... Elle tire trop sur la corde. Donc, il est primordial d'observer la personne dans son contexte global et du coup, dans son environnement.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intéressant. Déjà, c'est trois piliers parce qu'en effet, souvent, on parle de l'aspect physique et on considère que c'est un peu tout misé là-dessus. Je trouve que de plus en plus, on entend quand même parler du mental et de l'importance de considérer cette partie-là. La partie sociale, clairement, n'apparaît jamais. Et ce que j'entends dans ce que tu viens de dire, c'est que finalement, c'est un changement. peut-être brutale par rapport à ces trois piliers-là, qui doit faire en tout cas se poser la question de est-ce qu'il est en train de se passer quelque chose qu'inconsciemment je ne voyais pas de fait, puisque c'était inconscient ? Est-ce qu'il y a un changement qui est en train de faire que mon corps cherche à me dire quelque chose, ou mon mental, ou ma relation aux autres ? Et comment est-ce que je dois traiter cette information ? Finalement, c'est le changement qui doit alerter quelque part.

  • Speaker #1

    Tu résumes complètement ma pensée. Et il y a juste un petit point sur lequel je viens de remettre un petit bémol. Je pense que le changement est très rarement brutal. Il peut l'être, mais il est très rarement brutal. Au contraire, il est insidieux, il est progressif. Et le changement, en fait, il vient se mettre en place à tel endroit, en petite quantité, puis à tel endroit, en petite quantité. Puis parfois, on arrive à rééquilibrer là, mais c'est ailleurs. Une question peut-être de vase communicant. Bref, le changement, il est rarement brutal, vraiment. Et c'est là que c'est difficile. parce qu'il faut savoir où placer sa limite en termes de à quel point j'accepte d'avoir un certain niveau de fatigue, un certain niveau d'épuisement, même à quel niveau je place ma limite pour me dire, OK, là, stop, il faut que j'arrête. Ou alors là, à l'inverse, il faut que je mette des choses en place, non pas pour arrêter, mais pour équilibrer. OK.

  • Speaker #0

    Donc c'est peut-être le côté insidieux qui en effet est plus difficile à capter. Donc au-delà du changement, c'est peut-être l'accumulation ou le fait que ça commence à durer depuis un petit moment qui fait que potentiellement c'est une alerte en soi et se poser la question de est-ce que c'en est une ou pas est peut-être déjà un démarrage de quelque chose, d'une réflexion en tout cas.

  • Speaker #1

    Et ce qui arrive souvent, c'est que les gens viennent voir des personnes pour les accompagner. Je vais utiliser le terme coach, même s'il est galvaudé en mon sens et que je ne l'aime plus beaucoup. mais souvent on vient voir les coach simplement au dernier moment. Il y a très peu de gens qui ont la conscience ou la capacité de remise en question ou de se dire, ok, il faut que je prenne les choses en main suffisamment tôt. Et ça, c'est le point, malheureusement, aujourd'hui, entre guillemets, négatif, et surtout pour les entrepreneurs ou solopreneurs dont on veut parler aujourd'hui, c'est qu'ils attendent le dernier moment pour prendre soin de soi. Et du coup, on est dans une démarche Merci. qui est réactive et non pas proactive. Et ce n'est pas la thématique de la vidéo aujourd'hui. Pour autant, c'est une bonne partie de mon fonctionnement, comme tu le sais aujourd'hui. J'accompagne les gens à être dans une démarche proactive. Au quotidien, on essaye de faire attention à ce qu'on fait, à nos actions, à nos choix, etc. afin qu'elles servent notre personne et nos objectifs, etc. On ne se laisse pas dépasser par les éléments, entre guillemets, par la vie de tous les jours, etc. et on n'attend pas le dernier moment pour réagir, c'est-à-dire reproduire et reproduire et reproduire le même schéma. Pourtant, je l'ai déjà fait, il faut qu'on fasse tous l'erreur. Mais après, l'idée, c'est de le faire de moins en moins, voire le moins tôt possible, ou du moins le changer le plus tôt possible, etc.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je pense qu'il y a beaucoup d'auditeurs et d'auditrices qui se reconnaîtront dans ces schémas. Tu parlais à l'instant des freelances, des entrepreneurs dont on fait partie tous les deux, donc on est tout à fait dans cette typologie de personnes aussi et de modèles, en tout cas dans lequel on fonctionne aujourd'hui d'un point de vue professionnel. C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui se lancent à leur compte pour l'aspect liberté, en général qui le font plutôt sur un angle de travail, donc un angle professionnel, et qui... Bon, étendre quelque part cette liberté à d'autres thématiques. Donc on parlait du corps à l'instant, mais voilà, sur le mental, peut-être que ça va venir bouger. Peut-être. D'autres thématiques, remettre en question des croyances, un certain nombre de choses. Mais c'est vrai que souvent, il y a un peu cette logique de « je me lance à mon compte pour être libre » , etc. Et pour autant... C'est une population qui est très à risque sur l'écoute de soi, de son corps, de son mental et potentiellement de sa relation aux autres aussi, si on reprend les trois piliers de l'OMS que tu as cités juste avant. Pourquoi, selon toi, c'est une population qui est potentiellement à risque, plus qu'une autre ? Si elle l'est plus qu'une autre d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Je pense que les raisons sont nombreuses. Au final, il n'y en a pas une en particulier et c'est vraiment individuel. Je pourrais t'en citer plusieurs qui me viennent en tête. L'une des premières qui me vient en tête sera simplement le manque de formation sur la gestion de son entreprise, voire même avant ça, le manque de compréhension de ce qu'est être indépendant et ce que cela implique. Ça déjà, c'est vraiment une chose qui manque à beaucoup de gens. Avoir une entreprise, gérer une entreprise, développer une entreprise, faire grandir une entreprise, quand on est seul au départ, ça passe par soi. Et forcément, si on ne s'est pas formé correctement, on se lance dans le grand bain. Et puis, on va rencontrer plein de problèmes. Je ne dis pas qu'il ne faut pas se lancer. Au contraire. Je pense qu'il faut se lancer d'abord. Pour autant, rapidement, il faut aller chercher des billes sur le comment je vais pouvoir gérer tout ça, comment faire fonctionner tout ça, et comment je vais pouvoir prendre soin de moi au milieu de tout ça pour durer. Après, on a d'autres problématiques. Je pense que les indépendants, en général, vivent dans un système français actuellement qui en lui-même n'aide pas non plus. Mais ça, je ne vais pas interagir versé sur le sujet. C'est autre chose. Je pense qu'il y a un vrai manque de cadre aussi. Ils ne mettent pas assez de temps. cadres dans leur pratique, dans leur métier, dans leur quotidien, du côté professionnel. Et du coup, ça déborde. C'est ce qui fait que régulièrement, on a souvent des soucis chez les entrepreneurs, les solopreneurs, etc. Un possible manque de budget, bêtement, pour être accompagné. Beaucoup d'entrepreneurs voudraient être accompagnés. J'ai vécu les mêmes échanges, mais non pas les budgets. Pour autant, il y a plein de connaissances à acquérir en ligne et tout le monde peut commencer quelque part pour prendre soin de soi. Après, il peut y avoir aussi un manque de vision, un manque de vision ou de clarté dans la vision. Souvent, les entrepreneurs se lancent dans quelque chose, soit pour faire de l'art en, soit parce que ça les passionne. Pour autant, le manque de vision, de clarté dans la vision, dans les objectifs, fait qu'ils se perdent. Et en se perdant, ils ne savent plus où ils vont, pourquoi ils y vont. Forcément, ils ont tendance à aller vers le burn-out, vers des symptômes liés à l'épuisement, de la fatigue décisionnelle, vers des choses comme ça. Après, on peut avoir un manque de déconnexion. Bêtement, les gens sont toujours connectés, toujours, toujours connectés et leur téléphone pro c'est leur téléphone perso. Le week-end ils ouvrent leurs mails, enfin bref c'est plein de petites choses qu'on retrouve au final et dont les réseaux sociaux parlent déjà bien. Comme le déséquilibre aussi entre guillemets en termes d'activité et de récupération. Aujourd'hui, les entrepreneurs bossent, bossent, bossent, bossent. On est dans un monde qui est capitaliste, on a plein de choses à évoquer sur le sujet. Ce qui est à sortir de cela c'est que on a une... tendance à travailler plus qu'à une autre époque quand on est entrepreneur. Il y a eu une époque où on savait bosser correctement, je pense. Attention, je me perds peut-être, mais on savait aussi couper, prendre du temps pour soi, etc. Aujourd'hui, on nous a vendu un monde où on peut devenir riche facilement, on nous a vendu un monde dans lequel on peut créer des choses fantastiques, et c'est le cas. Pour autant, pour y arriver, il va falloir beaucoup d'énergie, bien placé. Il va falloir t'accompagner correctement. Il va falloir bosser avec d'autres personnes. Et très souvent, on voit des gens qui sont en suractivité. Ils font des tonnes de choses et c'est bien. C'est génial.

  • Speaker #0

    En surrégime aussi, du coup, en fait, en suractivité.

  • Speaker #1

    En surrégime, c'est sûr. C'est ça. Ils sont toujours à plus, plus, plus. Sauf qu'ils oublient que pour nourrir l'énergie, il faut refaire des stocks, entre guillemets. donc il faut une phase de récupération pour être en phase d'activité Un sportif ne fait pas du sport 24 heures sur 24. C'est le même principe ici. Donc je pense que les entrepreneurs et les solopreneurs sont plus à risque qu'une autre population et encore. Tout le monde l'est, de par ses différents faits. Manque de vision, manque de formation sur la gestion d'une entreprise, un déséquilibre entre l'activité et la récupération, manque de déconnexion, bref, tous ces détails.

  • Speaker #0

    C'est important parce que je pense que c'est bien aussi quand on est à son compte ou qu'on veut se lancer, d'avoir un peu ces warning lights, c'est-à-dire potentiellement c'est des choses sur lesquelles ça peut déraper. Je pense que c'est un peu le pendant de cette notion de liberté, de se dire je suis libre aussi de travailler aux horaires que je veux. Et il se trouve qu'il y a plein de gens qui se lancent et qui vont calquer les horaires qu'ils avaient quand ils étaient salariés, alors qu'en vrai ils pourraient bosser quand ils veulent sur d'autres horaires et ce serait tout à fait possible, mais ils ne le font pas. Il y a plein de gens avec qui j'ai échangé sur des thématiques notamment d'organisation et qui vont me dire « mais en fait, je suis mon pire boss que j'ai jamais eu » . Je l'ai vécu moi aussi. Justement, sur les contraintes qu'on va se rajouter, c'est-à-dire qu'on vient chercher de la liberté et on est les premiers à se rajouter des contraintes sur un certain nombre d'éléments. Sur le fait que ma boîte est nouvelle, donc il faut qu'elle décolle, donc il faut que je fasse des heures. Il y a beaucoup d'injonctions dans ce que je viens de dire, mais c'est ce qu'on entend très souvent. et en fait je pense qu'il y a aussi cette somme là d'injonctions et de Avoir une entreprise, ça doit être comme ça, ou je pense que ça doit être comme ça, qui fait qu'on se met seul dans des carcans et des modes de fonctionnement. Je pense que c'est ça qu'on attend de moi en tant que chef de mon entreprise. Et qui peut en effet, comme tu le dis, déraper et aller vers des choses... Quand on parle de burn-out, c'est grave en fait. C'est quelque chose de grave, d'important. C'est important aussi d'avoir conscience de ça, et donc potentiellement des warnings. et des choses qui peuvent déraper. Parce que parfois, on se dit je me lance pour être libre et on est tous sauf libre. On l'est moins que quand on était salarié.

  • Speaker #1

    Par rapport à notre échange, on a mis derrière notre échange la thématique du burn-out dans nos dernières phrases. Comme tu me l'as demandé, la thématique générale, c'est vraiment le fait de s'oublier, de cracher. C'est le solopreneur, le dirigeant et autres qui ne va pas dans la bonne direction. pour faire tout. Et du coup, le burn-out est un des symptômes ou une des conséquences possibles. Mais on peut avoir des AVC ou des infarctus. On peut avoir une sciatique. On peut avoir simplement une perte de mémoire. On peut avoir un accident de voiture parce qu'on n'est plus assez concentré. Et qu'au final, à cause du travail, on va faire des conneries, entre guillemets, tous les jours. Donc en fait, le burn-out, on l'évoque. Et je voulais juste en préciser à notre audience qu'on n'est pas sur le burn-out aujourd'hui. C'est vrai qu'on est resté là-dessus. Et c'est ma faute aussi au départ. J'ai fait plusieurs fois le burn-out. terme. Mais voilà, on est sur tout ça, tout ce qui peut se passer quand on s'oublie, pour faire simple. Et je reviens sur un deuxième point que tu évoquais qui est super important et tu vois, nous on l'a pas forcément beaucoup évoqué ensemble lorsque je t'accompagnais, simplement parce que de ton côté, je sentais qu'il n'y en avait pas besoin. Mais très souvent, les entrepreneurs et les entrepreneurs avec qui je travaille, je les questionne sur ce qu'ils pensent ou sur leur définition de ma liberté. Ce qu'est la liberté pour eux. Parce que je parlais de clarté de la vision tout à l'heure et des objectifs, etc. Quand on devient entrepreneur et qu'on dit on veut être libre, génial. Qu'est-ce que ça veut dire être libre pour toi ? Dès lors qu'on est capable de le définir, on crée un cadre. Et de ce cadre, on va pouvoir en sortir. Et en sortant du cadre, on y gagne en liberté. En sortant du cadre, on y gagne parfois, on peut aller dans d'autres thématiques comme la créativité. Bref, il faut un cadre pour aller bien et il faut un cadre dont on peut sortir. Si on s'impose un cadre à travers des peurs, et c'est ce qui se passe pour la majorité des dirigeants ou des entrepreneurs ou autres qui ont tendance au final à aller chercher l'argent tout le temps, et à se dire qu'il faut qu'ils travaillent plus, etc. En fait, leurs réflexions en majorité sont basées sur des peurs profondes qu'ils n'ont pas identifiées, ou d'autres choses un peu du genre. Du coup, ces peurs, elles les cadrent, eux, voire même, elles les mettent dans un carcan du « travaille plus » , « fais-en plus » , etc. Donc il y a un vrai problème de... conscience et de connaissance de soi en termes de quelles sont mes peurs, comment est-ce que je fonctionne, etc. Et il y a un vrai besoin d'identifier clairement là où on veut aller et de définir clairement ce que l'on souhaite à temps.

  • Speaker #0

    Absolument, et tu parlais de peur, pour moi c'est vraiment ce pilier du mental que tu évoquais tout à l'heure. C'est-à-dire qu'il y a le mental à les mâles, mais au-delà de ça, il y a se connaître, savoir quels sont mes besoins propres en tant qu'individu, jusqu'où je peux aller ou pas, qu'est-ce qui va me mettre en situation de panique, de peur, quand est-ce que ça vient frotter mes croyances, etc. Et je trouve que quand on est entrepreneur, on est souvent frotté à ces sujets-là, de croyances, de peur, qu'on le veuille ou non. Parce qu'il y a plein de choses qui sont exacerbées dans le fait d'être à son compte. Et il me semble que justement, ces thématiques-là, qui vont derrière permettre de définir la vision, le positionnement. C'est-à-dire qu'au-delà de mon expertise, il y a plein d'autres choses derrière à questionner pour pouvoir être entrepreneur et en vivre. Et en effet, c'est cet aspect mental-là qui est, je ne dirais pas soumis à rude épreuve, mais qui en tout cas est chahuté parfois. D'où l'intérêt d'être aussi parfois accompagné sur le sujet, de se dire, bon ben là, je sens qu'il y a un truc qui coince et je n'arrive pas forcément à aller plus loin. Je ne vois pas trop ce qui coince, mais je vois que ça me bloque. Comment est-ce que potentiellement je lève cette barrière-là, en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense que si on trouve un bon accompagnement, la personne qui va venir épauler doit être là pour soulever les bonnes questions. Plus que de donner des réponses, elle va apporter des solutions, elle va apporter quelques réponses ou du moins quelques... direction à envisager, à suivre, etc. Pour autant, le plus important quand on veut évoluer quant à son mental et au côté psy, on va dire, le plus important, c'est que ça vienne de soi. Les réponses doivent venir de l'intérieur. On a beau nous donner les réponses toute notre vie, nos parents nous ont dit plein de choses quand on est jeune, tant qu'on n'a pas fait les erreurs par nous-mêmes et qu'on n'a pas compris, on pousse, on continue, on fait la connerie, etc. Donc voilà, c'était une petite aparté sur le côté coach.

  • Speaker #0

    C'est important aussi. Justement, on commençait à être un peu sur des ébauches de solutions. Est-ce que tu aurais des conseils vraiment pratico-pratiques ? On peut dire un mini-plan physique, mental, social, si on prend les trois piliers tout à l'heure. Des réflexes à recommander pour s'écouter au quotidien, notamment, sans tomber dans l'obstruction de « je suis en surécoute de tout, tout le temps » , etc. Mais est-ce que tu aurais trois réflexes ou trois méthodes ?

  • Speaker #1

    Si t'en as plus,

  • Speaker #0

    c'est ok aussi.

  • Speaker #1

    Des choses à mettre en pratique. J'en avais deux qui me venaient directement en tête et je cherchais le troisième en même temps. Je vais partir.

  • Speaker #0

    S'il n'y en a que deux,

  • Speaker #1

    c'est ok. Je vais revenir sur une thématique que j'évoque quasiment tout le temps et qui pour moi est vraiment la base du changement. La première chose à mettre en place, c'est simplement de développer sa conscience. Développer sa conscience de manière intentionnelle autour de certains moments précis. C'est simple pour... pour s'écouter un peu plus au quotidien, sans tomber dans l'obsession ou autre, on va prendre par exemple le temps de se poser une minute avant son repas, avant de manger, et juste essayer de ressentir simplement les odeurs, mais aussi de ressentir la faim. Ça c'est de la conscience. Quand on va se réveiller, on va se poser simplement la question est-ce que je me sens bien réveillé ou pas du tout ? Ça c'est de la conscience. Simplement, de manière intentionnelle, j'insiste bien là-dessus, on va se poser les bonnes questions, on va s'arrêter pour prendre le temps. Ça, c'est le premier exercice que je conseille à tout le monde. Et chacun le met où il veut dans sa journée. Et sur ce, ce qu'il souhaite. On veut développer la conscience. Et si on devait repartir aujourd'hui, il y a des entrepreneurs qui écoutent, avec un conseil, un seul, c'est développer votre conscience. Ce n'est pas facile. Ça prend potentiellement une vie. Et vous n'aurez jamais toutes les réponses, parce que vous changez. Pour autant, plus votre conscience est élevée, si on peut parler de côté quasiment spirituel, euh plus vous allez pouvoir faire les choses de la bonne manière pour vous, en essayant de simplifier. Après, le deuxième point que j'aurais en tête, c'est simplement ce qu'on appelle des tampons, mettre des phases entre les activités. On est devenus, dans notre monde, des pros du switch. On fait ci, puis on switch sur ça, puis on switch sur ça, des pros du zapping, comme on dit si bien en France, on aime beaucoup dire ça. Là, en fait, c'est ce qui nous détruit. C'est l'une des choses qui nous fait le plus de mal actuellement dans notre monde. ne prend pas le temps de se poser après une activité et simplement soit d'en profiter, soit de se poser des questions sur ce que l'on vient de vivre ou que l'on vient de faire, etc. Et ça, c'est en partie ce qui épuise. C'est ce qui épuise et c'est ce qui détruit aussi pour beaucoup la créativité et les opportunités à grandir ou avoir des opportunités, etc. Donc voilà, les tampons seront une deuxième chose à mettre en place. Donc des petites phases de 3 minutes après un rendez-vous ou 5 minutes entre deux... entre guillemets deux actions ou juste une pause quoi. Bref, un temps pour faire une pause café.

  • Speaker #0

    De cinq calls l'après-midi en call to call sans avoir le temps d'aller faire pipi ou boire un verre. Voilà, typiquement c'est l'opposé de ça.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. Et du coup le dernier, il est très similaire en fait pour moi, les deux vont ensemble mettre en place des barrières. Les barrières, c'est apprendre à dire non, c'est savoir organiser son agenda pour dire là je n'en mettrai pas plus. C'est savoir bloquer des horaires pour telle ou telle activité aussi. En fait, les barrières, c'est simplement cadre, c'est un cadre. Et du coup, la conscience, les tampons et les barrières vont être pour moi les trois réflexes qu'on devrait tous avoir en tant qu'entrepreneur pour réussir à prendre soin de soi et à durer. Au final, la dynamique, elle est là. On a envie de réussir dans ce qu'on entreprend, autant pour réussir, il va falloir durer.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on a souvent tendance à dire que c'est un sprint sur un marathon, l'entrepreneuriat. Il n'y a pas forcément besoin de sprinter tout le temps. J'ai des clients des fois qui me disent « Ah là là, mais ça ralentit » . Mais c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, mais au final, pour moi, ce sont des accélérations dans une course infinie. Même pas un marathon, parce que le marathon, il est fini. C'est ça,

  • Speaker #0

    il y a une fin.

  • Speaker #1

    Le problème n'est pas fini, jamais il ne se termine. Par contre, c'est des phases d'accélération, et du coup, si l'accélération est virée, c'est aussi des phases de ralentis. Et pour accélérer, il va falloir ralentir. Donc il faut accepter de ralentir pour pouvoir accélérer.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et si on n'arrive pas forcément à le matérialiser, au moment où on enregistre, on est dans la semaine de l'UTMB, donc de l'ultra trail du mont blanc pour ceux qui ne connaissent pas qui m'est très cher et qui fait 170 km et plus de 10 000 mètres de dénivelé positif, c'est comme si on montait 10 km et donc on les redescend aussi sur les 170 km. Ça ne viendrait pas à l'idée, en fait, de se dire que ces gens-là vont faire 170 km et 10 000 de D+, et ne pas se reposer ou ne pas avoir de récupération derrière. C'est exactement la même chose dans votre business. Si vous avez une accélération à un moment parce que c'est un lancement, parce que X ou Y raison, Considérez que vous venez de faire l'ultra trail du Mont Blanc et qu'après cet effort, il y a un moment de redescente, quoi qu'il arrive.

  • Speaker #1

    Et puis les récupérations sont très individuelles pour rester sur le même parallèle que tu fais. Sur l'ultra trail du Mont Blanc, certains vont courir en plus de 40 heures, d'autres vont être autour de 20 heures pour les records. Et en fait, certains vont récupérer simplement en marchant et en mangeant un petit bout et en repartant, et d'autres vont récupérer en faisant une sieste de deux heures. Donc c'est vraiment individuel et selon l'entraînement. on va pouvoir se permettre un petit peu plus de flexibilité ou de forcer un peu plus, etc.

  • Speaker #0

    Selon l'entraînement, selon la connaissance de soi aussi, de se dire au bout de combien de temps je suis en capacité de repartir, pour faire quoi, etc. Le parallèle, c'est une façon facile de le placer, mais c'est important. Et je trouve que des fois, quand on n'arrive pas trop à prendre le recul sur soi, sur son activité, faire un parallèle avec quelque chose qui a a priori rien à voir. Peut aussi être une bonne manière de se dire, oui, évidemment qu'eux, ils se reposent derrière. Évidemment que toi, tu te reposes aussi derrière ou que tu as en tout cas une manière de récupérer de l'effort ou de l'énergie que tu viens de fournir.

  • Speaker #1

    Et tu sais quoi, je vais rappuyer un petit coup sur le sujet avec un point que j'évoquais tout à l'heure. Les meilleurs athlètes que j'ai pu rencontrer, parce que j'ai bossé avec des gens sur l'UTMB, c'est avec des personnes qui ont fait des choses hallucinantes, dont on a déjà parlé de Rémi Camus qui a fait le Tour de la France à la nage. qui a traversé l'Australie en courant, un aventurier parmi tant d'autres, et pour autant une personne super que je salue. Ils ont ces sportifs de très très haut niveau, le truc de plus que les autres n'ont pas forcément, c'est la conscience. Ils se connaissent par cœur, et ils savent à quel moment il va falloir ralentir, à quel moment il va falloir accélérer, ils savent comment se gérer. Et après, ils ont aussi d'autres qualités, parce qu'on ne s'arrête pas à une seule qualité pour être au-dessus de tout le monde, ils ont de la ténacité, ils vont avoir beaucoup plus de... de volonté, une vision plus grande aussi. Parfois, il s'attache à la vision. Je regardais l'autre jour un film magnifique qui s'appelle La jeune fille et la mer. La jeune fille et la mer, que je vous conseille de regarder, qui est magnifique, c'est l'histoire de cette jeune fille australienne qui avait 16 ans et qui a décidé de faire le tour du monde en bateau, toute seule, à 16 ans. Il n'y avait personne qui a fait ça, mais elle ne l'avait pas décidé à 16 ans, elle l'avait décidé autour de 3 cafés. Et toute sa vie, elle a su ce qu'elle voulait faire et du coup elle a pu faire ce que les autres ne pouvaient pas faire. Et d'ailleurs, il y a une citation que j'aime beaucoup, dont j'oublie toujours l'auteur, du moins la personne qui l'a évoquée, qui est de dire simplement qu'aujourd'hui, je vais faire ce que les autres ne font pas, que demain, je puisse faire ce que les autres ne peuvent pas. Et ça, c'est la dynamique derrière laquelle je travaille quand je m'entraîne, quand je prends soin de moi, etc. On va dire que je me sors les doigts pour faire des choses que je n'ai pas forcément envie de faire, mais que les autres n'ont pas aussi envie de faire. Mais demain, grâce à ça, je vais pouvoir faire ce que les autres ne peuvent pas faire. Et du coup, pour le boulot, c'est la même chose. Vous aimez peut-être... pas le commercial, le marketing. Il y en a plein d'autres dans votre domaine qui n'aiment pas, bah c'est pas grave, donnez-vous les moyens, arrêtez de vous accompagner, etc. Prenez des des gens comme Géraldine pour vous accompagner, vous allez voir ça va tout changer.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi cette longévité, cette ténacité qui fait qu'à la fin, ça change. Et c'est un peu la même logique chez des grands sportifs où on va dire « ah là là, il perd du jour au lendemain » . Et en fait, quand on creuse, c'était absolument pas du jour au lendemain. Ça fait jusqu'à 15 ans qu'il est sur le circuit, mais qu'on n'avait jamais vu son nom. Et c'est pareil pour les entrepreneurs. « Ah là là, il explose du jour au lendemain » . Et en fait, ça fait cinq ans qu'ils bossent juste dans l'ombre. Et que c'est absolument pas du jour au lendemain. Donc c'est important aussi, je trouve, cette notion de temps. et de se dire ce que tu fais aujourd'hui aura un impact sur ce que tu pourrais faire demain potentiellement. Et ça ne veut pas dire qu'en effet, tout ce qu'on fait aujourd'hui, on a tout le temps envie de le faire, on est tout le temps motivé pour le faire. C'est valable pour le sport, c'est valable pour le business. Mais en tout cas, les impacts de ce qu'on fait aujourd'hui se verront demain ou après-demain. Et c'est forcément là aussi que ça fait une différence entre ceux qui ont fait aujourd'hui et ceux qui ne sont pas passés à l'action aujourd'hui. Tu parlais de clients que tu as accompagnés. Est-ce que tu as des gens qui se considèrent comme pas légitimes de s'écouter ? Parce que depuis tout à l'heure, on parle du fait de s'écouter sous plein d'ongles différents. Mais est-ce qu'il y a des gens qui partent du principe, qui ont la croyance que c'est factice ou pas nécessaire ou qui ne sont pas légitimes de s'écouter ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a. Il y en a qui le pensent. Soit c'est un manque de confiance en soi, mais qui est détourné, et du coup qu'on va retrouver à travers des besoins de reconnaissance, des besoins de cohérence, des besoins d'appartenance, bref, des schémas qu'on se trouve entre guillemets dans les difficultés, on va dire un peu plus mentales ou psychologiques, etc. Soit ce sont des gens qui, les gens qui se sentent pas légitimes, ont ce problème soit de confiance en soi, soit ils jouent à un double jeu, c'est pas exactement les termes que je voudrais utiliser pour définir tout ça, mais ils disent... de ne pas se sentir légitime, mais c'est simplement pour être, entre guillemets, poussé, pour être accompagné, pour être empouragé, etc. Donc on revient, en fait, sur un besoin de reconnaissance, etc. C'est des gens qui ont besoin d'aide et qui vont jouer un peu caliméro pour dire, en fait, non, je me sens pas, je me sens pas, et en fait, qu'ils cherchent quelqu'un qui va leur donner des coups de pied au cul, etc. Et ces gens-là, c'est le plus dur à accompagner. Parce que très souvent, ils vont rester dans leur schéma pendant un bout de temps, et pour changer, il va falloir qu'il vive un choc. Ou alors il va falloir qu'on les choque. Il m'est arrivé avec une ou deux personnes d'arriver à une franchise assez sévère. Dans mes mots, on essaie d'être dans l'aspect de la personne, attention, mais à leur dire les choses et à faire pleurer d'autres personnes, j'en ai tout en tête. Mais parce qu'en fait, il fallait. Il fallait, parce que si personne ne le fait pour eux, ils ne vont pas changer. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça en fait. À te faire sauver. Voilà. C'est ça. On parlait de récup' tout à l'heure, notamment après l'UTMB, mais de manière générale, on est d'accord que récupérer, ce n'est pas que dormir ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un gros sujet. Baste sur les noms. Pour moi, il faut définir simplement l'idée de récupérer par un retour à son état d'équilibre. Plein d'autres manières de définir la récupération, et puis chacun utilise les termes comme il veut, mais en fait, quand on récupère, on revient, entre guillemets, à ce qu'on appelle son homéostasie. On recharge les batteries, on reprend son souffle, on se régénère, bref, tous ces termes-là. Du coup, sans rentrer dans les méthodes trop pointues, c'est-à-dire sans rentrer dans l'électrostimulation ou des choses comme ça, à part le sommeil, qui est quand même le grand gagnant en termes de récupération. Attention, en mon sens, il n'y a rien de plus important que le sommeil pour récupérer. Et si j'accompagne quelqu'un, le premier pilier qu'on va regarder du côté de la récupération, c'est le sommeil. Pour autant, on ne va pas forcément bosser directement sur le sommeil. Parfois, on va peut-être bosser sur d'autres choses autour qui vont favoriser un meilleur sommeil. Mais du coup, à part le sommeil, on va avoir toutes les actions qui participent au final à ce retour à l'homéostasie, donc l'activité physique de basse intensité. Aller marcher, faire du yoga, la mobilité. On peut faire de la respiration, stimuler le nerf vague. On va pouvoir travailler sur la déconnexion pour récupérer, en fait, se déconnecter tout bêtement et arrêter de sur-stimuler le cerveau. ce qui va être dopaminergique, bref, sans participer à l'étherne. On va s'offrir aussi, on n'y pense pas forcément, mais ce qu'on pourrait appeler du temps social, du temps avec sa famille, du temps avec les gens qu'on aime, avec sa femme, son mari, etc., avec ses enfants. On peut prendre, entre guillemets, du temps pour soi. Tout ça, c'est de la récupération, en fait. Ce sont des temps qui ne sont pas des stimulations ou qui ne sont pas, au final, ce qu'on va appeler un stress. Et un stress, attention... Ce n'est pas pour moi le stress psychologique qui est devenu le mot stress. Un stress, c'est quelque chose qui va venir nous « choquer » et nous faire sortir de notre état d'équilibre. Du coup, on pourrait même dire des stresseurs. ou des stressants, ou ce qu'on veut. Au final, le stress, c'est quelque chose qui nous fait sortir notre état d'équilibre, mais après, le jeu, c'est de mettre en place une récupération, qu'elle soit active ou passive, qui nous permet de revenir à notre état d'équilibre, tout simplement. Et après, quand on s'entraîne, on fait encore mieux, on se stresse d'une manière à pouvoir revenir à notre état d'équilibre, voire un petit peu au-dessus, et ensuite, on vient se restresser à ce niveau-là. Et là, on s'améliore par palier, on fait ce qu'on appelle de la surcompensation. mais voilà c'est à part le sommeil il ya des tonnes de choses qui existent Et on pourrait même aller plus loin par extension à travers l'alimentation, l'hydratation. Sans l'alimentation et l'hydratation, on ne récupère pas. Donc il y a plein de choses à creuser.

  • Speaker #0

    Ce que je trouve intéressant dans ce que tu viens de dire, c'est cet état d'équilibre. Pour moi, ça rejoint un peu la conscience. C'est bien aussi de se poser la question de finalement, c'est quoi mon état d'équilibre ? Par conséquent, qu'est-ce qui va me prendre de l'énergie ? Qu'est-ce qui va m'en rapporter ? Et là aussi, d'une personne à l'autre, ça peut être complètement différent. Je trouve ça intéressant de se poser cette question-là, juste de se dire, ok, je comprends que quand je ne suis pas dans mon état d'équilibre, potentiellement je vais être irritable ou il va se passer des trucs pas forcément très agréables. Mais finalement, qu'est-ce que c'est mon état d'équilibre et comment est-ce que j'arrive à le créer au maximum ou à le récupérer quand je sens que je suis en train de dévier ? Et le but, ce n'est pas d'être à l'état d'équilibre H24, c'est juste de se dire, il y a des moments où en effet je vais être stressée. où cet état va être dégradé pour x ou y raisons, soit des raisons propres à moi, à mon activité, à qui je suis, etc., soit des raisons extérieures que je maîtrise peut-être moins, mais bon, ça arrive aussi, c'est la vie. Parce que pour moi, pour revenir à l'état d'équilibre, il faut d'abord avoir conscience de c'est quoi mon état d'équilibre, en fait. Juste pour se dire, là, il me manque ça, il faut que je rajoute un peu de ça, que j'enlève un peu de ça. Il y a des jours où je m'énerve après les enfants et après coup je me dis mais en fait j'ai juste pas assez dormi quoi. C'était très con, mais en fait, je suis juste plus irritable parce qu'il me manquait du sommeil.

  • Speaker #1

    Et ça, potentiellement, tu aurais pu l'identifier avant et donc ne pas t'énerver contre tes enfants si tu avais pris une petite phase de pause, soit au réveil, soit entre deux, rendez-vous. Et souvent, on ne s'en rend pas compte. Et en fait, on s'énerve beaucoup plus face à ce qu'on aime, par exemple, ou dans nos relations, le soir plutôt que le matin, pour la raison simple qu'on a accumulé toute la journée de la fatigue et des stress, des choses qui nous ont perturbés. Et on n'a pas pris le temps d'avoir une petite phase de décompensation, si on peut dire. Et ça, d'ailleurs, je le conseille vraiment à tous les entrepreneurs et autres. C'est un truc con, mais si vous habitez dans une maison ou dans un appartement ou autre, en rentrant chez vous, soit vous êtes en voiture et du coup, écoutez de la musique, mais une musique calme, soit n'écoutez rien du tout. C'est encore mieux puisqu'on est déjà connecté toute la journée. Et ou écoutez de la musique. Quand vous arrivez chez vous, faites le tour du pâté de maison. Ça va vous prendre deux minutes, trois minutes. vous faites le tour de votre maison deux fois Et puis, ça va vous permettre de décharger. Et quand vous rentrez chez vous, vous êtes chez vous et plus au travail. Ça, c'est l'idéal. Et très sincèrement, c'est quelque chose qui a des impacts fantastiques sur la relation dans le couple ou avec les enfants, etc. Et ça, j'ai pu voir des résultats qui étaient splendides dans les gens que j'ai accompagnés ou chez les gens que j'ai accompagnés. Et du coup, essayez. Tout simplement, essayez.

  • Speaker #0

    C'est tout bête. C'est tout bête et c'est vrai, on entend souvent le « ah c'est cool parce que j'ai du vélo pour rentrer à la maison, ça me permet de couper du travail, etc. » Peut-être que c'est juste rajouter cette couche de conscientisation, de « finalement je suis en train de rentrer, la journée, ça s'est passé comment, comment je me sens, etc. » Et en fait, ça ne demande pas un effort, quand on le dit comme ça, on n'a pas l'impression que ce soit un effort surhumain et quelque chose d'extrêmement complexe à mettre en place. Après, c'est ce que tu dis. C'est aussi l'apprentissage d'une vie, d'y arriver, de le faire de manière plus ou moins intentionnelle et répétée au quotidien. Mais quand on entend les bénéfices dont tu parles, finalement, c'est assez peu de choses pour des bénéfices assez intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, même puissants, des bénéfices puissants. Parce qu'au final, en très peu de temps et en une action si minime, on peut avoir des impacts aussi forts que d'entretenir l'amour dans son couple. C'est con, c'est pas grand chose et pourtant c'est fantastique. Après, attention, il y a toujours la difficulté du... Pour changer, il faut soit rajouter quelque chose, soit enlever quelque chose, soit modifier quelque chose. Et du coup, là, on parle de rajouter quelque chose, souvent ça vient au déclinement d'autre chose. Donc là, si je prends ce temps de 5 minutes pour aller marcher autour de chez moi, à la place, je vais enlever un temps de 5 minutes ailleurs. Donc est-ce qu'on est en accord avec ça ? Est-ce que c'est bon pour nous ? Bref, mais quand on a la vision derrière la chose, généralement ça se fait tout seul, il n'y a même pas besoin de forcer. Absolument.

  • Speaker #0

    Et au-delà de ça, c'est le fait d'enlever potentiellement ailleurs. Tu le sais, puisque je l'ai dit tout à l'heure, on a travaillé ensemble. Toutefois, plutôt que de se poser la question de « est-ce que je vais trouver le temps de ? » , le fait de l'expérimenter fait qu'on trouve le temps, parce qu'en effet la motivation est à un niveau tel qu'on arrive à trouver le temps. Pour être plus concrète, pour les gens qui nous écoutent, l'accompagnement et ce qu'on a fait ensemble, c'était pour me permettre de pouvoir accéder à des courses, en running donc, et je ne pensais pas avoir quatre fois le temps dans la semaine d'aller m'entraîner avec deux enfants, avec une entreprise. Et j'avais un peu des doutes sur ça quand on a commencé à travailler ensemble. Il se trouve que la motivation et les raisons pour lesquelles je faisais ça et le fait que je me sois passée à l'action ont fait que j'ai trouvé ces temps-là et que parfois je rajoute même un petit cinquième dans la semaine. Donc je trouve ça intéressant aussi de se dire que parfois on se pose la question de est-ce que ça va rentrer, qu'est-ce que j'enlève ou qu'est-ce que je déplace ou qu'est-ce que je modifie. Mais tu le disais tout à l'heure... le fait de tester aussi, d'expérimenter, juste de faites-le et vous verrez en fait ce que potentiellement ça déplace. Des fois, on est surpris en fait des effets de bord que ça peut avoir, de se dire si je change cette toute petite chose, et bien en fait, il y a plein d'autres choses qui en cascade vont être modifiées et finalement, là où je pensais ne pas avoir d'espace pour, en vrai, il y en a plein de l'espace où je le crée, parce que c'est important pour moi à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Je vais te donner une petite matrice en tant que coach que j'utilise et... qui n'est pas de moi, qui m'a été apporté par une formation qui s'appelle Précision Nutrition, qui accompagne sur des formations aussi bien sur l'alimentation, mais aussi sur le stress, sur le sommeil, sur la récupération, etc. Une boîte fantastique, bref, où ils utilisent une matrice de coaching que j'aime énormément appliquer, qui est de, si je veux mettre en place une nouvelle habitude ou changer une habitude, il faut que je me demande si je suis prêt à, est-ce que je le veux au final, et non pas est-ce que ça va rentrer, mais est-ce que je veux que ça rentre, entre guillemets. Donc est-ce que j'en ai vraiment envie, est-ce que je suis prêt à le faire ? et est-ce que je m'en sens capable ? Quand on a ce trio-là, généralement, on peut changer. Mais si ce n'est pas le cas, il faut voir soit plus petit, soit revoir ses objectifs.

  • Speaker #0

    C'est vrai pour plein de thématiques dans la vie. Est-ce que j'en ai envie ? Est-ce que je me sens prêt ? Est-ce que je me sens capable ? Je pense que tout le monde peut faire les parallèles de manière assez évidente. On va rester là-dessus parce que je trouve ça très puissant et pour le coup très actionnable. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Génial. Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Toi qui nous écoutes, tu peux retrouver tous les liens pour Jean de Florian sous la description de cet épisode. Si tu as aimé l'épisode d'aujourd'hui et que tu penses que ça peut aider ou inspirer quelqu'un, tu peux partager ça autour de toi, que ce soit en story sur LinkedIn ou au prochain apéro avec tes voisins parce que les gens, en vrai, c'est sympa aussi. Retiens une chose de cet épisode, écouter son corps, c'est vital. Et il n'y a pas que le corps, d'ailleurs, à écouter. Le mental et l'aspect social, quelque part, est à écouter aussi. donc j'espère qu'on aura passé plusieurs clés pour pouvoir t'aider à le faire si tu écoutais cet épisode dans la vue de trouver des solutions aux questions ou des réponses aux questions que tu te poses merci beaucoup Florian d'être venu dans Tuba et d'avoir donné plein

  • Speaker #1

    de clés et d'avoir partagé ton expertise avec moi aujourd'hui j'espère que ça apportera aux gens en tout cas pour moi c'est toujours un plaisir juste de faire l'exercice et de passer du temps avec toi merci beaucoup c'était un plaisir merci

  • Speaker #0

    Merci pour ton écoute. Tu as aimé cet épisode ? Si tu veux promouvoir Tuba, la meilleure façon de le faire, c'est de laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Peux t'abonner pour ne pas rater les prochains épisodes et partager celui-ci avec d'autres entrepreneurs à qui il pourrait être utile. Si tu veux me faire un retour direct, retrouve les liens pour me contacter en description de l'épisode. On se retrouve la semaine prochaine !

Description

Tu bosses sans arrêt, mais tu sens que ton énergie fond comme neige au soleil ?

Et si ton corps, ton mental et même tes relations sociales étaient en train de t’envoyer des signaux d’alerte… que tu ignores peut-être ?


Dans cet épisode de TUBA, je reçois Florian Odwa-Etter. Coach sportif, voyageur invétéré et bon vivant assumé. Derrière son étiquette de coach, il accompagne surtout ses clients à retrouver équilibre et performance durable, en apprenant à écouter leur corps, leur mental… et leurs relations sociales.

Avec lui, on parle sans tabou de santé, entrepreneuriat et liberté, parce que derrière les beaux discours sur “être son propre boss”, il y a aussi des risques réels d’épuisement et d’isolement.


Au programme :

  • Son propre parcours marqué par le burnout, les blessures et les prises de conscience.

  • Les 3 piliers de l’équilibre selon l’OMS : physique, mental et social.

  • Les signaux qui montrent que tu tires trop sur la corde.

  • Pourquoi les freelances et entrepreneurs sont particulièrement exposés.

  • Trois réflexes simples à adopter : développer sa conscience, créer des temps tampons, poser des barrières.


🎧 Bref, si tu veux arrêter de te comporter comme ton pire boss et apprendre à durer dans ton business sans t’oublier, cet épisode est pour toi.


Si tu es un.e leader qui souhaite passer d'une logique de “performance à tout prix” à une vie portée par le sens, l’équilibre et l’énergie, contacte Florian:

https://www.linkedin.com/in/myflow/

https://myflow-team.fr/

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👉Tu peux aussi me retrouver sur LinkedIn :

https://www.linkedin.com/in/géraldine-meraki/


Pour avoir des tips et des outils qui t'aident à entreprendre gratuitement chaque semaine dans ta boite mail, c'est ici que ça se passe.


TETRIS, c’est mon nouveau programme pour t’aider à organiser ton business sans sacrifier ta liberté.

Il est arrivé… tu peux jeter un œil ici : https://programmes-meraki.teachizy.fr/formations/tetris


TUBA, c’est chaque mardi un podcast dédié aux freelances, solopreneurs et entrepreneurs qui veulent avancer avec plus de motivation et d’outils concrets en développement personnel. À travers des témoignages d’entrepreneurs et des retours sur des parcours entrepreneuriaux, découvre des conseils entrepreneurs, des astuces pour gérer un business en pleine croissance, des solutions pour surmonter la charge mentale, et des stratégies d’organisation. On parle aussi d’entrepreneuriat parental et des défis des mamans entrepreneurs, pour mieux concilier parentalité et travail. Que tu sois un entrepreneur solo ou en pleine structuration d’entreprise, ce podcast t’offre de l'inspiration et un vrai accompagnement entrepreneurial.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tuba, je suis Géraldine Fevra, consultante en stratégie et en organisation. Je t'aide à passer de solo à CEO. Que tu sois freelance, solopreneur ou que tu veuilles le devenir, Tuba te fait plonger chaque semaine dans le monde de l'entrepreneuriat. Tous les mardis, retrouve un nouvel épisode où je pars à la rencontre d'entrepreneurs. Ici, tu trouveras des idées, des conseils, des outils pour ton business, pour t'aider à entreprendre de manière libre et pragmatique. En clair, faciliter ton entrepreneuriat. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je suis avec Florian. Salut à toi, comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Je suis en pleine forme. Bonjour Géraldine.

  • Speaker #0

    Trop bien, c'est trop bien que tu sois en pleine forme. Surtout vu le sujet dont on va parler, ça me semble important. Cette saison dans Tuba, on parle de retrouver du sens, du souffle et aussi du cadre dans son business, mais pas que. On va sans doute le voir. Donc, merci d'être ici aujourd'hui avec moi et de venir nous parler de ta vie de coach sportif. Mais c'est bien plus que ça. Et je le sais parce qu'on a travaillé ensemble ou plutôt tu m'as fait travailler pour préparer des courses. Donc, pour les auditeurs et auditrices qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui. Bien sûr. Alors, j'ai une petite manière de me présenter qui change, on va dire, de manière conventionnelle de se présenter. Je suis un voyageur avéré, un curieux invétéré et un bon vivant certifié. C'est un peu la manière que j'aime me présenter pour dire aux gens que oui, j'ai l'étiquette de coach sportif à laquelle on me rattache parce que c'est plus simple en termes de compréhension d'une partie de mon métier. Pour autant, je suis un humain qui aime la vie vraiment et pleinement. Et j'ai envie de partager ça et d'accompagner les gens dans le fait de... vivre leur vie pleinement, tout en essayant de développer des choses, en essayant d'être performant, en essayant d'arriver à leurs objectifs. Bref, même tout ce qu'en essayant.

  • Speaker #0

    Parfait. Donc, c'est absolument ce dont on va parler aujourd'hui, dans cette logique de retrouver des choses qu'on aurait perdues. Et on y viendra un peu plus en détail. Et dans cet épisode en particulier, on parle notamment de l'art d'écouter son corps, parce que c'est quelque chose qu'on a parfois perdu. Et il y a des moments dans la vie où on se dit que ce serait bien de le retrouver, cet art. C'est un art complexe, donc on va rentrer dans un certain nombre de questions évidemment et de niveaux de détails en fonction de ce que toi tu fais et de ton expertise. Mais pour démarrer, en fait, quand on parle d'art, d'écouter son corps, il y a beaucoup de gens qui vont entendre derrière l'idée du burn-out, d'être allé trop loin, de ne plus s'écouter, de ne plus être aligné avec soi-même. Et parfois, ça va jusqu'à ce que le corps donc dise non. Ça peut être de plein de manières différentes. Est-ce que toi, c'est une prise de conscience que tu as eue ? Et si oui, comment, de cette logique d'écouter son corps et de pourquoi est-ce que c'est important ?

  • Speaker #1

    Bien oui, je l'ai eue. C'est peut-être triste à dire ou pas, mais je l'ai eue plusieurs fois. Et il n'y a encore pas très longtemps. Parce qu'il y a des schémas qu'on répète jusqu'au jour où on arrive à changer. Pour autant, on va produire d'autres schémas qui sont toujours liés à un fonctionnement. Bref, j'ai vécu du burn-out. que j'ai gérée par moi-même. J'ai vécu de la blessure sur de la blessure sur de la blessure, des fractures de fatigue, plus une hernie discale, etc. J'ai des soucis de santé digestive parce que pendant des années, malheureusement, je me suis fait vomir, puis ensuite j'ai mangé à outrance, puis je m'entraînais 25 heures par semaine, je dormais très mal, enfin bref. Donc, pour faire court, je suis passé par là. Du coup, il y a eu des prises de conscience qui ne se font pas d'un seul coup. On refait l'erreur. comme je disais, parfois pour apprendre autre chose. Et on grimpe d'un niveau en termes de conscience de soi et de connaissance de soi. Et j'ai eu malheureusement ou heureusement aussi, entre guillemets, la chance d'avoir des clients qui l'ont vécu et de pouvoir l'identifier beaucoup plus tôt pour les accompagner là-dessus et leur mettre un petit holà là où eux n'arrivaient pas à le mettre en premier.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est d'abord par ta propre expérience quelque part et par ton cheminement que tu prends conscience en fait de cette importance-là. Et puis après, que tu vas le mettre en œuvre quelque part avec tes clients, avec peut-être une capacité à le voir aussi chez les autres, parce que toi, tu l'as vécu sous certains angles, et donc à pouvoir les aider, les accompagner sur justement cette prise de conscience et puis après cette écoute.

  • Speaker #1

    C'est ça, BF. Je pense sincèrement qu'une bonne majorité des coachs, peu importe le domaine dans lequel ils sont coachs, accompagnent les gens dans ce qu'ils ont vécu eux-mêmes. C'est quelque chose qu'on retrouve régulièrement. Souvent, on a appris à prendre soin de soi. Et on a envie d'aider les autres à faire de même. C'est assez humain. Et c'est assez beau. C'est fantastique. Après, le plus dur, c'est de savoir le faire. C'est pas aussi simple que ça, que d'accompagner les gens dans le changement. C'est ça le coaching au final. mais du coup Ça donne des billes, si on sait les utiliser correctement, pour identifier plutôt les moments où une personne peut être dans le burn-out, ou dans une phase de fatigue, ou dans une phase où elle n'est pas bien, moralement, physiquement, etc. Et ça permet d'accompagner, entre guillemets, au plus tôt, ces gens vers le changement.

  • Speaker #0

    Ok, c'est parfait, parce qu'en plus tu me fais les transitions et les questions d'après, c'est magique. Justement, c'est quoi les premiers signes physiques ou mentaux ? qui pourrait faire dire à soi-même ou ce qu'on peut voir chez les autres qu'on est en train de trop tirer sur la corde, justement.

  • Speaker #1

    Ça tombe bien, tu vois. Je vais essayer d'être encore plus pro dans mon enregistrement de podcast avec ça. Je pense qu'il y a trois grands domaines dans lesquels on peut observer des signes. En fait, ces trois domaines, on va les retrouver dans la définition que l'OMS a donnée de la santé. L'OMS, en fait, explique que la santé, c'est un état de complet bien-être physique, mental et social. On a tendance à oublier cette portion-là et que cette santé ne... ne consiste pas uniquement ou pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Donc c'est plus que ne pas être malade. Et du coup, je reviens sur ces trois domaines, ces trois catégories, dans lesquelles on peut identifier au final le fait qu'on commence à tirer un peu trop sur la corde. Du côté physique, forcément, on va avoir des baisses d'énergie, des pertes de force physiquement, des maladresses. C'est quelque chose auquel on ne pense pas, mais plus régulièrement, avoir des maladresses, des crampes, mais pendant une longue période, des choses comme ça. Du côté psy, on va avoir... plutôt des soucis de mémoire, une baisse de la capacité à se concentrer, une fatigue décisionnelle, comme on dit si bien, donc une difficulté à prendre des décisions, du doute, très facilement. Et du côté social, un agacement plus facile par rapport aux relations humaines, moins d'envie de voir du monde, des difficultés à participer à des discussions, à des échanges. Bref, on a vraiment tous ces symptômes qui peuvent s'exprimer, mais parfois, c'en est qu'un seul, parce que la personne est très résiliente dans certains domaines, sur le physique, sur le mental. Peut-être que c'est que du côté social, mais on va commencer à voir que... Elle tire trop sur la corde. Donc, il est primordial d'observer la personne dans son contexte global et du coup, dans son environnement.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intéressant. Déjà, c'est trois piliers parce qu'en effet, souvent, on parle de l'aspect physique et on considère que c'est un peu tout misé là-dessus. Je trouve que de plus en plus, on entend quand même parler du mental et de l'importance de considérer cette partie-là. La partie sociale, clairement, n'apparaît jamais. Et ce que j'entends dans ce que tu viens de dire, c'est que finalement, c'est un changement. peut-être brutale par rapport à ces trois piliers-là, qui doit faire en tout cas se poser la question de est-ce qu'il est en train de se passer quelque chose qu'inconsciemment je ne voyais pas de fait, puisque c'était inconscient ? Est-ce qu'il y a un changement qui est en train de faire que mon corps cherche à me dire quelque chose, ou mon mental, ou ma relation aux autres ? Et comment est-ce que je dois traiter cette information ? Finalement, c'est le changement qui doit alerter quelque part.

  • Speaker #1

    Tu résumes complètement ma pensée. Et il y a juste un petit point sur lequel je viens de remettre un petit bémol. Je pense que le changement est très rarement brutal. Il peut l'être, mais il est très rarement brutal. Au contraire, il est insidieux, il est progressif. Et le changement, en fait, il vient se mettre en place à tel endroit, en petite quantité, puis à tel endroit, en petite quantité. Puis parfois, on arrive à rééquilibrer là, mais c'est ailleurs. Une question peut-être de vase communicant. Bref, le changement, il est rarement brutal, vraiment. Et c'est là que c'est difficile. parce qu'il faut savoir où placer sa limite en termes de à quel point j'accepte d'avoir un certain niveau de fatigue, un certain niveau d'épuisement, même à quel niveau je place ma limite pour me dire, OK, là, stop, il faut que j'arrête. Ou alors là, à l'inverse, il faut que je mette des choses en place, non pas pour arrêter, mais pour équilibrer. OK.

  • Speaker #0

    Donc c'est peut-être le côté insidieux qui en effet est plus difficile à capter. Donc au-delà du changement, c'est peut-être l'accumulation ou le fait que ça commence à durer depuis un petit moment qui fait que potentiellement c'est une alerte en soi et se poser la question de est-ce que c'en est une ou pas est peut-être déjà un démarrage de quelque chose, d'une réflexion en tout cas.

  • Speaker #1

    Et ce qui arrive souvent, c'est que les gens viennent voir des personnes pour les accompagner. Je vais utiliser le terme coach, même s'il est galvaudé en mon sens et que je ne l'aime plus beaucoup. mais souvent on vient voir les coach simplement au dernier moment. Il y a très peu de gens qui ont la conscience ou la capacité de remise en question ou de se dire, ok, il faut que je prenne les choses en main suffisamment tôt. Et ça, c'est le point, malheureusement, aujourd'hui, entre guillemets, négatif, et surtout pour les entrepreneurs ou solopreneurs dont on veut parler aujourd'hui, c'est qu'ils attendent le dernier moment pour prendre soin de soi. Et du coup, on est dans une démarche Merci. qui est réactive et non pas proactive. Et ce n'est pas la thématique de la vidéo aujourd'hui. Pour autant, c'est une bonne partie de mon fonctionnement, comme tu le sais aujourd'hui. J'accompagne les gens à être dans une démarche proactive. Au quotidien, on essaye de faire attention à ce qu'on fait, à nos actions, à nos choix, etc. afin qu'elles servent notre personne et nos objectifs, etc. On ne se laisse pas dépasser par les éléments, entre guillemets, par la vie de tous les jours, etc. et on n'attend pas le dernier moment pour réagir, c'est-à-dire reproduire et reproduire et reproduire le même schéma. Pourtant, je l'ai déjà fait, il faut qu'on fasse tous l'erreur. Mais après, l'idée, c'est de le faire de moins en moins, voire le moins tôt possible, ou du moins le changer le plus tôt possible, etc.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je pense qu'il y a beaucoup d'auditeurs et d'auditrices qui se reconnaîtront dans ces schémas. Tu parlais à l'instant des freelances, des entrepreneurs dont on fait partie tous les deux, donc on est tout à fait dans cette typologie de personnes aussi et de modèles, en tout cas dans lequel on fonctionne aujourd'hui d'un point de vue professionnel. C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui se lancent à leur compte pour l'aspect liberté, en général qui le font plutôt sur un angle de travail, donc un angle professionnel, et qui... Bon, étendre quelque part cette liberté à d'autres thématiques. Donc on parlait du corps à l'instant, mais voilà, sur le mental, peut-être que ça va venir bouger. Peut-être. D'autres thématiques, remettre en question des croyances, un certain nombre de choses. Mais c'est vrai que souvent, il y a un peu cette logique de « je me lance à mon compte pour être libre » , etc. Et pour autant... C'est une population qui est très à risque sur l'écoute de soi, de son corps, de son mental et potentiellement de sa relation aux autres aussi, si on reprend les trois piliers de l'OMS que tu as cités juste avant. Pourquoi, selon toi, c'est une population qui est potentiellement à risque, plus qu'une autre ? Si elle l'est plus qu'une autre d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Je pense que les raisons sont nombreuses. Au final, il n'y en a pas une en particulier et c'est vraiment individuel. Je pourrais t'en citer plusieurs qui me viennent en tête. L'une des premières qui me vient en tête sera simplement le manque de formation sur la gestion de son entreprise, voire même avant ça, le manque de compréhension de ce qu'est être indépendant et ce que cela implique. Ça déjà, c'est vraiment une chose qui manque à beaucoup de gens. Avoir une entreprise, gérer une entreprise, développer une entreprise, faire grandir une entreprise, quand on est seul au départ, ça passe par soi. Et forcément, si on ne s'est pas formé correctement, on se lance dans le grand bain. Et puis, on va rencontrer plein de problèmes. Je ne dis pas qu'il ne faut pas se lancer. Au contraire. Je pense qu'il faut se lancer d'abord. Pour autant, rapidement, il faut aller chercher des billes sur le comment je vais pouvoir gérer tout ça, comment faire fonctionner tout ça, et comment je vais pouvoir prendre soin de moi au milieu de tout ça pour durer. Après, on a d'autres problématiques. Je pense que les indépendants, en général, vivent dans un système français actuellement qui en lui-même n'aide pas non plus. Mais ça, je ne vais pas interagir versé sur le sujet. C'est autre chose. Je pense qu'il y a un vrai manque de cadre aussi. Ils ne mettent pas assez de temps. cadres dans leur pratique, dans leur métier, dans leur quotidien, du côté professionnel. Et du coup, ça déborde. C'est ce qui fait que régulièrement, on a souvent des soucis chez les entrepreneurs, les solopreneurs, etc. Un possible manque de budget, bêtement, pour être accompagné. Beaucoup d'entrepreneurs voudraient être accompagnés. J'ai vécu les mêmes échanges, mais non pas les budgets. Pour autant, il y a plein de connaissances à acquérir en ligne et tout le monde peut commencer quelque part pour prendre soin de soi. Après, il peut y avoir aussi un manque de vision, un manque de vision ou de clarté dans la vision. Souvent, les entrepreneurs se lancent dans quelque chose, soit pour faire de l'art en, soit parce que ça les passionne. Pour autant, le manque de vision, de clarté dans la vision, dans les objectifs, fait qu'ils se perdent. Et en se perdant, ils ne savent plus où ils vont, pourquoi ils y vont. Forcément, ils ont tendance à aller vers le burn-out, vers des symptômes liés à l'épuisement, de la fatigue décisionnelle, vers des choses comme ça. Après, on peut avoir un manque de déconnexion. Bêtement, les gens sont toujours connectés, toujours, toujours connectés et leur téléphone pro c'est leur téléphone perso. Le week-end ils ouvrent leurs mails, enfin bref c'est plein de petites choses qu'on retrouve au final et dont les réseaux sociaux parlent déjà bien. Comme le déséquilibre aussi entre guillemets en termes d'activité et de récupération. Aujourd'hui, les entrepreneurs bossent, bossent, bossent, bossent. On est dans un monde qui est capitaliste, on a plein de choses à évoquer sur le sujet. Ce qui est à sortir de cela c'est que on a une... tendance à travailler plus qu'à une autre époque quand on est entrepreneur. Il y a eu une époque où on savait bosser correctement, je pense. Attention, je me perds peut-être, mais on savait aussi couper, prendre du temps pour soi, etc. Aujourd'hui, on nous a vendu un monde où on peut devenir riche facilement, on nous a vendu un monde dans lequel on peut créer des choses fantastiques, et c'est le cas. Pour autant, pour y arriver, il va falloir beaucoup d'énergie, bien placé. Il va falloir t'accompagner correctement. Il va falloir bosser avec d'autres personnes. Et très souvent, on voit des gens qui sont en suractivité. Ils font des tonnes de choses et c'est bien. C'est génial.

  • Speaker #0

    En surrégime aussi, du coup, en fait, en suractivité.

  • Speaker #1

    En surrégime, c'est sûr. C'est ça. Ils sont toujours à plus, plus, plus. Sauf qu'ils oublient que pour nourrir l'énergie, il faut refaire des stocks, entre guillemets. donc il faut une phase de récupération pour être en phase d'activité Un sportif ne fait pas du sport 24 heures sur 24. C'est le même principe ici. Donc je pense que les entrepreneurs et les solopreneurs sont plus à risque qu'une autre population et encore. Tout le monde l'est, de par ses différents faits. Manque de vision, manque de formation sur la gestion d'une entreprise, un déséquilibre entre l'activité et la récupération, manque de déconnexion, bref, tous ces détails.

  • Speaker #0

    C'est important parce que je pense que c'est bien aussi quand on est à son compte ou qu'on veut se lancer, d'avoir un peu ces warning lights, c'est-à-dire potentiellement c'est des choses sur lesquelles ça peut déraper. Je pense que c'est un peu le pendant de cette notion de liberté, de se dire je suis libre aussi de travailler aux horaires que je veux. Et il se trouve qu'il y a plein de gens qui se lancent et qui vont calquer les horaires qu'ils avaient quand ils étaient salariés, alors qu'en vrai ils pourraient bosser quand ils veulent sur d'autres horaires et ce serait tout à fait possible, mais ils ne le font pas. Il y a plein de gens avec qui j'ai échangé sur des thématiques notamment d'organisation et qui vont me dire « mais en fait, je suis mon pire boss que j'ai jamais eu » . Je l'ai vécu moi aussi. Justement, sur les contraintes qu'on va se rajouter, c'est-à-dire qu'on vient chercher de la liberté et on est les premiers à se rajouter des contraintes sur un certain nombre d'éléments. Sur le fait que ma boîte est nouvelle, donc il faut qu'elle décolle, donc il faut que je fasse des heures. Il y a beaucoup d'injonctions dans ce que je viens de dire, mais c'est ce qu'on entend très souvent. et en fait je pense qu'il y a aussi cette somme là d'injonctions et de Avoir une entreprise, ça doit être comme ça, ou je pense que ça doit être comme ça, qui fait qu'on se met seul dans des carcans et des modes de fonctionnement. Je pense que c'est ça qu'on attend de moi en tant que chef de mon entreprise. Et qui peut en effet, comme tu le dis, déraper et aller vers des choses... Quand on parle de burn-out, c'est grave en fait. C'est quelque chose de grave, d'important. C'est important aussi d'avoir conscience de ça, et donc potentiellement des warnings. et des choses qui peuvent déraper. Parce que parfois, on se dit je me lance pour être libre et on est tous sauf libre. On l'est moins que quand on était salarié.

  • Speaker #1

    Par rapport à notre échange, on a mis derrière notre échange la thématique du burn-out dans nos dernières phrases. Comme tu me l'as demandé, la thématique générale, c'est vraiment le fait de s'oublier, de cracher. C'est le solopreneur, le dirigeant et autres qui ne va pas dans la bonne direction. pour faire tout. Et du coup, le burn-out est un des symptômes ou une des conséquences possibles. Mais on peut avoir des AVC ou des infarctus. On peut avoir une sciatique. On peut avoir simplement une perte de mémoire. On peut avoir un accident de voiture parce qu'on n'est plus assez concentré. Et qu'au final, à cause du travail, on va faire des conneries, entre guillemets, tous les jours. Donc en fait, le burn-out, on l'évoque. Et je voulais juste en préciser à notre audience qu'on n'est pas sur le burn-out aujourd'hui. C'est vrai qu'on est resté là-dessus. Et c'est ma faute aussi au départ. J'ai fait plusieurs fois le burn-out. terme. Mais voilà, on est sur tout ça, tout ce qui peut se passer quand on s'oublie, pour faire simple. Et je reviens sur un deuxième point que tu évoquais qui est super important et tu vois, nous on l'a pas forcément beaucoup évoqué ensemble lorsque je t'accompagnais, simplement parce que de ton côté, je sentais qu'il n'y en avait pas besoin. Mais très souvent, les entrepreneurs et les entrepreneurs avec qui je travaille, je les questionne sur ce qu'ils pensent ou sur leur définition de ma liberté. Ce qu'est la liberté pour eux. Parce que je parlais de clarté de la vision tout à l'heure et des objectifs, etc. Quand on devient entrepreneur et qu'on dit on veut être libre, génial. Qu'est-ce que ça veut dire être libre pour toi ? Dès lors qu'on est capable de le définir, on crée un cadre. Et de ce cadre, on va pouvoir en sortir. Et en sortant du cadre, on y gagne en liberté. En sortant du cadre, on y gagne parfois, on peut aller dans d'autres thématiques comme la créativité. Bref, il faut un cadre pour aller bien et il faut un cadre dont on peut sortir. Si on s'impose un cadre à travers des peurs, et c'est ce qui se passe pour la majorité des dirigeants ou des entrepreneurs ou autres qui ont tendance au final à aller chercher l'argent tout le temps, et à se dire qu'il faut qu'ils travaillent plus, etc. En fait, leurs réflexions en majorité sont basées sur des peurs profondes qu'ils n'ont pas identifiées, ou d'autres choses un peu du genre. Du coup, ces peurs, elles les cadrent, eux, voire même, elles les mettent dans un carcan du « travaille plus » , « fais-en plus » , etc. Donc il y a un vrai problème de... conscience et de connaissance de soi en termes de quelles sont mes peurs, comment est-ce que je fonctionne, etc. Et il y a un vrai besoin d'identifier clairement là où on veut aller et de définir clairement ce que l'on souhaite à temps.

  • Speaker #0

    Absolument, et tu parlais de peur, pour moi c'est vraiment ce pilier du mental que tu évoquais tout à l'heure. C'est-à-dire qu'il y a le mental à les mâles, mais au-delà de ça, il y a se connaître, savoir quels sont mes besoins propres en tant qu'individu, jusqu'où je peux aller ou pas, qu'est-ce qui va me mettre en situation de panique, de peur, quand est-ce que ça vient frotter mes croyances, etc. Et je trouve que quand on est entrepreneur, on est souvent frotté à ces sujets-là, de croyances, de peur, qu'on le veuille ou non. Parce qu'il y a plein de choses qui sont exacerbées dans le fait d'être à son compte. Et il me semble que justement, ces thématiques-là, qui vont derrière permettre de définir la vision, le positionnement. C'est-à-dire qu'au-delà de mon expertise, il y a plein d'autres choses derrière à questionner pour pouvoir être entrepreneur et en vivre. Et en effet, c'est cet aspect mental-là qui est, je ne dirais pas soumis à rude épreuve, mais qui en tout cas est chahuté parfois. D'où l'intérêt d'être aussi parfois accompagné sur le sujet, de se dire, bon ben là, je sens qu'il y a un truc qui coince et je n'arrive pas forcément à aller plus loin. Je ne vois pas trop ce qui coince, mais je vois que ça me bloque. Comment est-ce que potentiellement je lève cette barrière-là, en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense que si on trouve un bon accompagnement, la personne qui va venir épauler doit être là pour soulever les bonnes questions. Plus que de donner des réponses, elle va apporter des solutions, elle va apporter quelques réponses ou du moins quelques... direction à envisager, à suivre, etc. Pour autant, le plus important quand on veut évoluer quant à son mental et au côté psy, on va dire, le plus important, c'est que ça vienne de soi. Les réponses doivent venir de l'intérieur. On a beau nous donner les réponses toute notre vie, nos parents nous ont dit plein de choses quand on est jeune, tant qu'on n'a pas fait les erreurs par nous-mêmes et qu'on n'a pas compris, on pousse, on continue, on fait la connerie, etc. Donc voilà, c'était une petite aparté sur le côté coach.

  • Speaker #0

    C'est important aussi. Justement, on commençait à être un peu sur des ébauches de solutions. Est-ce que tu aurais des conseils vraiment pratico-pratiques ? On peut dire un mini-plan physique, mental, social, si on prend les trois piliers tout à l'heure. Des réflexes à recommander pour s'écouter au quotidien, notamment, sans tomber dans l'obstruction de « je suis en surécoute de tout, tout le temps » , etc. Mais est-ce que tu aurais trois réflexes ou trois méthodes ?

  • Speaker #1

    Si t'en as plus,

  • Speaker #0

    c'est ok aussi.

  • Speaker #1

    Des choses à mettre en pratique. J'en avais deux qui me venaient directement en tête et je cherchais le troisième en même temps. Je vais partir.

  • Speaker #0

    S'il n'y en a que deux,

  • Speaker #1

    c'est ok. Je vais revenir sur une thématique que j'évoque quasiment tout le temps et qui pour moi est vraiment la base du changement. La première chose à mettre en place, c'est simplement de développer sa conscience. Développer sa conscience de manière intentionnelle autour de certains moments précis. C'est simple pour... pour s'écouter un peu plus au quotidien, sans tomber dans l'obsession ou autre, on va prendre par exemple le temps de se poser une minute avant son repas, avant de manger, et juste essayer de ressentir simplement les odeurs, mais aussi de ressentir la faim. Ça c'est de la conscience. Quand on va se réveiller, on va se poser simplement la question est-ce que je me sens bien réveillé ou pas du tout ? Ça c'est de la conscience. Simplement, de manière intentionnelle, j'insiste bien là-dessus, on va se poser les bonnes questions, on va s'arrêter pour prendre le temps. Ça, c'est le premier exercice que je conseille à tout le monde. Et chacun le met où il veut dans sa journée. Et sur ce, ce qu'il souhaite. On veut développer la conscience. Et si on devait repartir aujourd'hui, il y a des entrepreneurs qui écoutent, avec un conseil, un seul, c'est développer votre conscience. Ce n'est pas facile. Ça prend potentiellement une vie. Et vous n'aurez jamais toutes les réponses, parce que vous changez. Pour autant, plus votre conscience est élevée, si on peut parler de côté quasiment spirituel, euh plus vous allez pouvoir faire les choses de la bonne manière pour vous, en essayant de simplifier. Après, le deuxième point que j'aurais en tête, c'est simplement ce qu'on appelle des tampons, mettre des phases entre les activités. On est devenus, dans notre monde, des pros du switch. On fait ci, puis on switch sur ça, puis on switch sur ça, des pros du zapping, comme on dit si bien en France, on aime beaucoup dire ça. Là, en fait, c'est ce qui nous détruit. C'est l'une des choses qui nous fait le plus de mal actuellement dans notre monde. ne prend pas le temps de se poser après une activité et simplement soit d'en profiter, soit de se poser des questions sur ce que l'on vient de vivre ou que l'on vient de faire, etc. Et ça, c'est en partie ce qui épuise. C'est ce qui épuise et c'est ce qui détruit aussi pour beaucoup la créativité et les opportunités à grandir ou avoir des opportunités, etc. Donc voilà, les tampons seront une deuxième chose à mettre en place. Donc des petites phases de 3 minutes après un rendez-vous ou 5 minutes entre deux... entre guillemets deux actions ou juste une pause quoi. Bref, un temps pour faire une pause café.

  • Speaker #0

    De cinq calls l'après-midi en call to call sans avoir le temps d'aller faire pipi ou boire un verre. Voilà, typiquement c'est l'opposé de ça.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. Et du coup le dernier, il est très similaire en fait pour moi, les deux vont ensemble mettre en place des barrières. Les barrières, c'est apprendre à dire non, c'est savoir organiser son agenda pour dire là je n'en mettrai pas plus. C'est savoir bloquer des horaires pour telle ou telle activité aussi. En fait, les barrières, c'est simplement cadre, c'est un cadre. Et du coup, la conscience, les tampons et les barrières vont être pour moi les trois réflexes qu'on devrait tous avoir en tant qu'entrepreneur pour réussir à prendre soin de soi et à durer. Au final, la dynamique, elle est là. On a envie de réussir dans ce qu'on entreprend, autant pour réussir, il va falloir durer.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on a souvent tendance à dire que c'est un sprint sur un marathon, l'entrepreneuriat. Il n'y a pas forcément besoin de sprinter tout le temps. J'ai des clients des fois qui me disent « Ah là là, mais ça ralentit » . Mais c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, mais au final, pour moi, ce sont des accélérations dans une course infinie. Même pas un marathon, parce que le marathon, il est fini. C'est ça,

  • Speaker #0

    il y a une fin.

  • Speaker #1

    Le problème n'est pas fini, jamais il ne se termine. Par contre, c'est des phases d'accélération, et du coup, si l'accélération est virée, c'est aussi des phases de ralentis. Et pour accélérer, il va falloir ralentir. Donc il faut accepter de ralentir pour pouvoir accélérer.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et si on n'arrive pas forcément à le matérialiser, au moment où on enregistre, on est dans la semaine de l'UTMB, donc de l'ultra trail du mont blanc pour ceux qui ne connaissent pas qui m'est très cher et qui fait 170 km et plus de 10 000 mètres de dénivelé positif, c'est comme si on montait 10 km et donc on les redescend aussi sur les 170 km. Ça ne viendrait pas à l'idée, en fait, de se dire que ces gens-là vont faire 170 km et 10 000 de D+, et ne pas se reposer ou ne pas avoir de récupération derrière. C'est exactement la même chose dans votre business. Si vous avez une accélération à un moment parce que c'est un lancement, parce que X ou Y raison, Considérez que vous venez de faire l'ultra trail du Mont Blanc et qu'après cet effort, il y a un moment de redescente, quoi qu'il arrive.

  • Speaker #1

    Et puis les récupérations sont très individuelles pour rester sur le même parallèle que tu fais. Sur l'ultra trail du Mont Blanc, certains vont courir en plus de 40 heures, d'autres vont être autour de 20 heures pour les records. Et en fait, certains vont récupérer simplement en marchant et en mangeant un petit bout et en repartant, et d'autres vont récupérer en faisant une sieste de deux heures. Donc c'est vraiment individuel et selon l'entraînement. on va pouvoir se permettre un petit peu plus de flexibilité ou de forcer un peu plus, etc.

  • Speaker #0

    Selon l'entraînement, selon la connaissance de soi aussi, de se dire au bout de combien de temps je suis en capacité de repartir, pour faire quoi, etc. Le parallèle, c'est une façon facile de le placer, mais c'est important. Et je trouve que des fois, quand on n'arrive pas trop à prendre le recul sur soi, sur son activité, faire un parallèle avec quelque chose qui a a priori rien à voir. Peut aussi être une bonne manière de se dire, oui, évidemment qu'eux, ils se reposent derrière. Évidemment que toi, tu te reposes aussi derrière ou que tu as en tout cas une manière de récupérer de l'effort ou de l'énergie que tu viens de fournir.

  • Speaker #1

    Et tu sais quoi, je vais rappuyer un petit coup sur le sujet avec un point que j'évoquais tout à l'heure. Les meilleurs athlètes que j'ai pu rencontrer, parce que j'ai bossé avec des gens sur l'UTMB, c'est avec des personnes qui ont fait des choses hallucinantes, dont on a déjà parlé de Rémi Camus qui a fait le Tour de la France à la nage. qui a traversé l'Australie en courant, un aventurier parmi tant d'autres, et pour autant une personne super que je salue. Ils ont ces sportifs de très très haut niveau, le truc de plus que les autres n'ont pas forcément, c'est la conscience. Ils se connaissent par cœur, et ils savent à quel moment il va falloir ralentir, à quel moment il va falloir accélérer, ils savent comment se gérer. Et après, ils ont aussi d'autres qualités, parce qu'on ne s'arrête pas à une seule qualité pour être au-dessus de tout le monde, ils ont de la ténacité, ils vont avoir beaucoup plus de... de volonté, une vision plus grande aussi. Parfois, il s'attache à la vision. Je regardais l'autre jour un film magnifique qui s'appelle La jeune fille et la mer. La jeune fille et la mer, que je vous conseille de regarder, qui est magnifique, c'est l'histoire de cette jeune fille australienne qui avait 16 ans et qui a décidé de faire le tour du monde en bateau, toute seule, à 16 ans. Il n'y avait personne qui a fait ça, mais elle ne l'avait pas décidé à 16 ans, elle l'avait décidé autour de 3 cafés. Et toute sa vie, elle a su ce qu'elle voulait faire et du coup elle a pu faire ce que les autres ne pouvaient pas faire. Et d'ailleurs, il y a une citation que j'aime beaucoup, dont j'oublie toujours l'auteur, du moins la personne qui l'a évoquée, qui est de dire simplement qu'aujourd'hui, je vais faire ce que les autres ne font pas, que demain, je puisse faire ce que les autres ne peuvent pas. Et ça, c'est la dynamique derrière laquelle je travaille quand je m'entraîne, quand je prends soin de moi, etc. On va dire que je me sors les doigts pour faire des choses que je n'ai pas forcément envie de faire, mais que les autres n'ont pas aussi envie de faire. Mais demain, grâce à ça, je vais pouvoir faire ce que les autres ne peuvent pas faire. Et du coup, pour le boulot, c'est la même chose. Vous aimez peut-être... pas le commercial, le marketing. Il y en a plein d'autres dans votre domaine qui n'aiment pas, bah c'est pas grave, donnez-vous les moyens, arrêtez de vous accompagner, etc. Prenez des des gens comme Géraldine pour vous accompagner, vous allez voir ça va tout changer.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi cette longévité, cette ténacité qui fait qu'à la fin, ça change. Et c'est un peu la même logique chez des grands sportifs où on va dire « ah là là, il perd du jour au lendemain » . Et en fait, quand on creuse, c'était absolument pas du jour au lendemain. Ça fait jusqu'à 15 ans qu'il est sur le circuit, mais qu'on n'avait jamais vu son nom. Et c'est pareil pour les entrepreneurs. « Ah là là, il explose du jour au lendemain » . Et en fait, ça fait cinq ans qu'ils bossent juste dans l'ombre. Et que c'est absolument pas du jour au lendemain. Donc c'est important aussi, je trouve, cette notion de temps. et de se dire ce que tu fais aujourd'hui aura un impact sur ce que tu pourrais faire demain potentiellement. Et ça ne veut pas dire qu'en effet, tout ce qu'on fait aujourd'hui, on a tout le temps envie de le faire, on est tout le temps motivé pour le faire. C'est valable pour le sport, c'est valable pour le business. Mais en tout cas, les impacts de ce qu'on fait aujourd'hui se verront demain ou après-demain. Et c'est forcément là aussi que ça fait une différence entre ceux qui ont fait aujourd'hui et ceux qui ne sont pas passés à l'action aujourd'hui. Tu parlais de clients que tu as accompagnés. Est-ce que tu as des gens qui se considèrent comme pas légitimes de s'écouter ? Parce que depuis tout à l'heure, on parle du fait de s'écouter sous plein d'ongles différents. Mais est-ce qu'il y a des gens qui partent du principe, qui ont la croyance que c'est factice ou pas nécessaire ou qui ne sont pas légitimes de s'écouter ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a. Il y en a qui le pensent. Soit c'est un manque de confiance en soi, mais qui est détourné, et du coup qu'on va retrouver à travers des besoins de reconnaissance, des besoins de cohérence, des besoins d'appartenance, bref, des schémas qu'on se trouve entre guillemets dans les difficultés, on va dire un peu plus mentales ou psychologiques, etc. Soit ce sont des gens qui, les gens qui se sentent pas légitimes, ont ce problème soit de confiance en soi, soit ils jouent à un double jeu, c'est pas exactement les termes que je voudrais utiliser pour définir tout ça, mais ils disent... de ne pas se sentir légitime, mais c'est simplement pour être, entre guillemets, poussé, pour être accompagné, pour être empouragé, etc. Donc on revient, en fait, sur un besoin de reconnaissance, etc. C'est des gens qui ont besoin d'aide et qui vont jouer un peu caliméro pour dire, en fait, non, je me sens pas, je me sens pas, et en fait, qu'ils cherchent quelqu'un qui va leur donner des coups de pied au cul, etc. Et ces gens-là, c'est le plus dur à accompagner. Parce que très souvent, ils vont rester dans leur schéma pendant un bout de temps, et pour changer, il va falloir qu'il vive un choc. Ou alors il va falloir qu'on les choque. Il m'est arrivé avec une ou deux personnes d'arriver à une franchise assez sévère. Dans mes mots, on essaie d'être dans l'aspect de la personne, attention, mais à leur dire les choses et à faire pleurer d'autres personnes, j'en ai tout en tête. Mais parce qu'en fait, il fallait. Il fallait, parce que si personne ne le fait pour eux, ils ne vont pas changer. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça en fait. À te faire sauver. Voilà. C'est ça. On parlait de récup' tout à l'heure, notamment après l'UTMB, mais de manière générale, on est d'accord que récupérer, ce n'est pas que dormir ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un gros sujet. Baste sur les noms. Pour moi, il faut définir simplement l'idée de récupérer par un retour à son état d'équilibre. Plein d'autres manières de définir la récupération, et puis chacun utilise les termes comme il veut, mais en fait, quand on récupère, on revient, entre guillemets, à ce qu'on appelle son homéostasie. On recharge les batteries, on reprend son souffle, on se régénère, bref, tous ces termes-là. Du coup, sans rentrer dans les méthodes trop pointues, c'est-à-dire sans rentrer dans l'électrostimulation ou des choses comme ça, à part le sommeil, qui est quand même le grand gagnant en termes de récupération. Attention, en mon sens, il n'y a rien de plus important que le sommeil pour récupérer. Et si j'accompagne quelqu'un, le premier pilier qu'on va regarder du côté de la récupération, c'est le sommeil. Pour autant, on ne va pas forcément bosser directement sur le sommeil. Parfois, on va peut-être bosser sur d'autres choses autour qui vont favoriser un meilleur sommeil. Mais du coup, à part le sommeil, on va avoir toutes les actions qui participent au final à ce retour à l'homéostasie, donc l'activité physique de basse intensité. Aller marcher, faire du yoga, la mobilité. On peut faire de la respiration, stimuler le nerf vague. On va pouvoir travailler sur la déconnexion pour récupérer, en fait, se déconnecter tout bêtement et arrêter de sur-stimuler le cerveau. ce qui va être dopaminergique, bref, sans participer à l'étherne. On va s'offrir aussi, on n'y pense pas forcément, mais ce qu'on pourrait appeler du temps social, du temps avec sa famille, du temps avec les gens qu'on aime, avec sa femme, son mari, etc., avec ses enfants. On peut prendre, entre guillemets, du temps pour soi. Tout ça, c'est de la récupération, en fait. Ce sont des temps qui ne sont pas des stimulations ou qui ne sont pas, au final, ce qu'on va appeler un stress. Et un stress, attention... Ce n'est pas pour moi le stress psychologique qui est devenu le mot stress. Un stress, c'est quelque chose qui va venir nous « choquer » et nous faire sortir de notre état d'équilibre. Du coup, on pourrait même dire des stresseurs. ou des stressants, ou ce qu'on veut. Au final, le stress, c'est quelque chose qui nous fait sortir notre état d'équilibre, mais après, le jeu, c'est de mettre en place une récupération, qu'elle soit active ou passive, qui nous permet de revenir à notre état d'équilibre, tout simplement. Et après, quand on s'entraîne, on fait encore mieux, on se stresse d'une manière à pouvoir revenir à notre état d'équilibre, voire un petit peu au-dessus, et ensuite, on vient se restresser à ce niveau-là. Et là, on s'améliore par palier, on fait ce qu'on appelle de la surcompensation. mais voilà c'est à part le sommeil il ya des tonnes de choses qui existent Et on pourrait même aller plus loin par extension à travers l'alimentation, l'hydratation. Sans l'alimentation et l'hydratation, on ne récupère pas. Donc il y a plein de choses à creuser.

  • Speaker #0

    Ce que je trouve intéressant dans ce que tu viens de dire, c'est cet état d'équilibre. Pour moi, ça rejoint un peu la conscience. C'est bien aussi de se poser la question de finalement, c'est quoi mon état d'équilibre ? Par conséquent, qu'est-ce qui va me prendre de l'énergie ? Qu'est-ce qui va m'en rapporter ? Et là aussi, d'une personne à l'autre, ça peut être complètement différent. Je trouve ça intéressant de se poser cette question-là, juste de se dire, ok, je comprends que quand je ne suis pas dans mon état d'équilibre, potentiellement je vais être irritable ou il va se passer des trucs pas forcément très agréables. Mais finalement, qu'est-ce que c'est mon état d'équilibre et comment est-ce que j'arrive à le créer au maximum ou à le récupérer quand je sens que je suis en train de dévier ? Et le but, ce n'est pas d'être à l'état d'équilibre H24, c'est juste de se dire, il y a des moments où en effet je vais être stressée. où cet état va être dégradé pour x ou y raisons, soit des raisons propres à moi, à mon activité, à qui je suis, etc., soit des raisons extérieures que je maîtrise peut-être moins, mais bon, ça arrive aussi, c'est la vie. Parce que pour moi, pour revenir à l'état d'équilibre, il faut d'abord avoir conscience de c'est quoi mon état d'équilibre, en fait. Juste pour se dire, là, il me manque ça, il faut que je rajoute un peu de ça, que j'enlève un peu de ça. Il y a des jours où je m'énerve après les enfants et après coup je me dis mais en fait j'ai juste pas assez dormi quoi. C'était très con, mais en fait, je suis juste plus irritable parce qu'il me manquait du sommeil.

  • Speaker #1

    Et ça, potentiellement, tu aurais pu l'identifier avant et donc ne pas t'énerver contre tes enfants si tu avais pris une petite phase de pause, soit au réveil, soit entre deux, rendez-vous. Et souvent, on ne s'en rend pas compte. Et en fait, on s'énerve beaucoup plus face à ce qu'on aime, par exemple, ou dans nos relations, le soir plutôt que le matin, pour la raison simple qu'on a accumulé toute la journée de la fatigue et des stress, des choses qui nous ont perturbés. Et on n'a pas pris le temps d'avoir une petite phase de décompensation, si on peut dire. Et ça, d'ailleurs, je le conseille vraiment à tous les entrepreneurs et autres. C'est un truc con, mais si vous habitez dans une maison ou dans un appartement ou autre, en rentrant chez vous, soit vous êtes en voiture et du coup, écoutez de la musique, mais une musique calme, soit n'écoutez rien du tout. C'est encore mieux puisqu'on est déjà connecté toute la journée. Et ou écoutez de la musique. Quand vous arrivez chez vous, faites le tour du pâté de maison. Ça va vous prendre deux minutes, trois minutes. vous faites le tour de votre maison deux fois Et puis, ça va vous permettre de décharger. Et quand vous rentrez chez vous, vous êtes chez vous et plus au travail. Ça, c'est l'idéal. Et très sincèrement, c'est quelque chose qui a des impacts fantastiques sur la relation dans le couple ou avec les enfants, etc. Et ça, j'ai pu voir des résultats qui étaient splendides dans les gens que j'ai accompagnés ou chez les gens que j'ai accompagnés. Et du coup, essayez. Tout simplement, essayez.

  • Speaker #0

    C'est tout bête. C'est tout bête et c'est vrai, on entend souvent le « ah c'est cool parce que j'ai du vélo pour rentrer à la maison, ça me permet de couper du travail, etc. » Peut-être que c'est juste rajouter cette couche de conscientisation, de « finalement je suis en train de rentrer, la journée, ça s'est passé comment, comment je me sens, etc. » Et en fait, ça ne demande pas un effort, quand on le dit comme ça, on n'a pas l'impression que ce soit un effort surhumain et quelque chose d'extrêmement complexe à mettre en place. Après, c'est ce que tu dis. C'est aussi l'apprentissage d'une vie, d'y arriver, de le faire de manière plus ou moins intentionnelle et répétée au quotidien. Mais quand on entend les bénéfices dont tu parles, finalement, c'est assez peu de choses pour des bénéfices assez intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, même puissants, des bénéfices puissants. Parce qu'au final, en très peu de temps et en une action si minime, on peut avoir des impacts aussi forts que d'entretenir l'amour dans son couple. C'est con, c'est pas grand chose et pourtant c'est fantastique. Après, attention, il y a toujours la difficulté du... Pour changer, il faut soit rajouter quelque chose, soit enlever quelque chose, soit modifier quelque chose. Et du coup, là, on parle de rajouter quelque chose, souvent ça vient au déclinement d'autre chose. Donc là, si je prends ce temps de 5 minutes pour aller marcher autour de chez moi, à la place, je vais enlever un temps de 5 minutes ailleurs. Donc est-ce qu'on est en accord avec ça ? Est-ce que c'est bon pour nous ? Bref, mais quand on a la vision derrière la chose, généralement ça se fait tout seul, il n'y a même pas besoin de forcer. Absolument.

  • Speaker #0

    Et au-delà de ça, c'est le fait d'enlever potentiellement ailleurs. Tu le sais, puisque je l'ai dit tout à l'heure, on a travaillé ensemble. Toutefois, plutôt que de se poser la question de « est-ce que je vais trouver le temps de ? » , le fait de l'expérimenter fait qu'on trouve le temps, parce qu'en effet la motivation est à un niveau tel qu'on arrive à trouver le temps. Pour être plus concrète, pour les gens qui nous écoutent, l'accompagnement et ce qu'on a fait ensemble, c'était pour me permettre de pouvoir accéder à des courses, en running donc, et je ne pensais pas avoir quatre fois le temps dans la semaine d'aller m'entraîner avec deux enfants, avec une entreprise. Et j'avais un peu des doutes sur ça quand on a commencé à travailler ensemble. Il se trouve que la motivation et les raisons pour lesquelles je faisais ça et le fait que je me sois passée à l'action ont fait que j'ai trouvé ces temps-là et que parfois je rajoute même un petit cinquième dans la semaine. Donc je trouve ça intéressant aussi de se dire que parfois on se pose la question de est-ce que ça va rentrer, qu'est-ce que j'enlève ou qu'est-ce que je déplace ou qu'est-ce que je modifie. Mais tu le disais tout à l'heure... le fait de tester aussi, d'expérimenter, juste de faites-le et vous verrez en fait ce que potentiellement ça déplace. Des fois, on est surpris en fait des effets de bord que ça peut avoir, de se dire si je change cette toute petite chose, et bien en fait, il y a plein d'autres choses qui en cascade vont être modifiées et finalement, là où je pensais ne pas avoir d'espace pour, en vrai, il y en a plein de l'espace où je le crée, parce que c'est important pour moi à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Je vais te donner une petite matrice en tant que coach que j'utilise et... qui n'est pas de moi, qui m'a été apporté par une formation qui s'appelle Précision Nutrition, qui accompagne sur des formations aussi bien sur l'alimentation, mais aussi sur le stress, sur le sommeil, sur la récupération, etc. Une boîte fantastique, bref, où ils utilisent une matrice de coaching que j'aime énormément appliquer, qui est de, si je veux mettre en place une nouvelle habitude ou changer une habitude, il faut que je me demande si je suis prêt à, est-ce que je le veux au final, et non pas est-ce que ça va rentrer, mais est-ce que je veux que ça rentre, entre guillemets. Donc est-ce que j'en ai vraiment envie, est-ce que je suis prêt à le faire ? et est-ce que je m'en sens capable ? Quand on a ce trio-là, généralement, on peut changer. Mais si ce n'est pas le cas, il faut voir soit plus petit, soit revoir ses objectifs.

  • Speaker #0

    C'est vrai pour plein de thématiques dans la vie. Est-ce que j'en ai envie ? Est-ce que je me sens prêt ? Est-ce que je me sens capable ? Je pense que tout le monde peut faire les parallèles de manière assez évidente. On va rester là-dessus parce que je trouve ça très puissant et pour le coup très actionnable. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Génial. Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Toi qui nous écoutes, tu peux retrouver tous les liens pour Jean de Florian sous la description de cet épisode. Si tu as aimé l'épisode d'aujourd'hui et que tu penses que ça peut aider ou inspirer quelqu'un, tu peux partager ça autour de toi, que ce soit en story sur LinkedIn ou au prochain apéro avec tes voisins parce que les gens, en vrai, c'est sympa aussi. Retiens une chose de cet épisode, écouter son corps, c'est vital. Et il n'y a pas que le corps, d'ailleurs, à écouter. Le mental et l'aspect social, quelque part, est à écouter aussi. donc j'espère qu'on aura passé plusieurs clés pour pouvoir t'aider à le faire si tu écoutais cet épisode dans la vue de trouver des solutions aux questions ou des réponses aux questions que tu te poses merci beaucoup Florian d'être venu dans Tuba et d'avoir donné plein

  • Speaker #1

    de clés et d'avoir partagé ton expertise avec moi aujourd'hui j'espère que ça apportera aux gens en tout cas pour moi c'est toujours un plaisir juste de faire l'exercice et de passer du temps avec toi merci beaucoup c'était un plaisir merci

  • Speaker #0

    Merci pour ton écoute. Tu as aimé cet épisode ? Si tu veux promouvoir Tuba, la meilleure façon de le faire, c'est de laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Peux t'abonner pour ne pas rater les prochains épisodes et partager celui-ci avec d'autres entrepreneurs à qui il pourrait être utile. Si tu veux me faire un retour direct, retrouve les liens pour me contacter en description de l'épisode. On se retrouve la semaine prochaine !

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Description

Tu bosses sans arrêt, mais tu sens que ton énergie fond comme neige au soleil ?

Et si ton corps, ton mental et même tes relations sociales étaient en train de t’envoyer des signaux d’alerte… que tu ignores peut-être ?


Dans cet épisode de TUBA, je reçois Florian Odwa-Etter. Coach sportif, voyageur invétéré et bon vivant assumé. Derrière son étiquette de coach, il accompagne surtout ses clients à retrouver équilibre et performance durable, en apprenant à écouter leur corps, leur mental… et leurs relations sociales.

Avec lui, on parle sans tabou de santé, entrepreneuriat et liberté, parce que derrière les beaux discours sur “être son propre boss”, il y a aussi des risques réels d’épuisement et d’isolement.


Au programme :

  • Son propre parcours marqué par le burnout, les blessures et les prises de conscience.

  • Les 3 piliers de l’équilibre selon l’OMS : physique, mental et social.

  • Les signaux qui montrent que tu tires trop sur la corde.

  • Pourquoi les freelances et entrepreneurs sont particulièrement exposés.

  • Trois réflexes simples à adopter : développer sa conscience, créer des temps tampons, poser des barrières.


🎧 Bref, si tu veux arrêter de te comporter comme ton pire boss et apprendre à durer dans ton business sans t’oublier, cet épisode est pour toi.


Si tu es un.e leader qui souhaite passer d'une logique de “performance à tout prix” à une vie portée par le sens, l’équilibre et l’énergie, contacte Florian:

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👉Tu peux aussi me retrouver sur LinkedIn :

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TUBA, c’est chaque mardi un podcast dédié aux freelances, solopreneurs et entrepreneurs qui veulent avancer avec plus de motivation et d’outils concrets en développement personnel. À travers des témoignages d’entrepreneurs et des retours sur des parcours entrepreneuriaux, découvre des conseils entrepreneurs, des astuces pour gérer un business en pleine croissance, des solutions pour surmonter la charge mentale, et des stratégies d’organisation. On parle aussi d’entrepreneuriat parental et des défis des mamans entrepreneurs, pour mieux concilier parentalité et travail. Que tu sois un entrepreneur solo ou en pleine structuration d’entreprise, ce podcast t’offre de l'inspiration et un vrai accompagnement entrepreneurial.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tuba, je suis Géraldine Fevra, consultante en stratégie et en organisation. Je t'aide à passer de solo à CEO. Que tu sois freelance, solopreneur ou que tu veuilles le devenir, Tuba te fait plonger chaque semaine dans le monde de l'entrepreneuriat. Tous les mardis, retrouve un nouvel épisode où je pars à la rencontre d'entrepreneurs. Ici, tu trouveras des idées, des conseils, des outils pour ton business, pour t'aider à entreprendre de manière libre et pragmatique. En clair, faciliter ton entrepreneuriat. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je suis avec Florian. Salut à toi, comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Je suis en pleine forme. Bonjour Géraldine.

  • Speaker #0

    Trop bien, c'est trop bien que tu sois en pleine forme. Surtout vu le sujet dont on va parler, ça me semble important. Cette saison dans Tuba, on parle de retrouver du sens, du souffle et aussi du cadre dans son business, mais pas que. On va sans doute le voir. Donc, merci d'être ici aujourd'hui avec moi et de venir nous parler de ta vie de coach sportif. Mais c'est bien plus que ça. Et je le sais parce qu'on a travaillé ensemble ou plutôt tu m'as fait travailler pour préparer des courses. Donc, pour les auditeurs et auditrices qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui. Bien sûr. Alors, j'ai une petite manière de me présenter qui change, on va dire, de manière conventionnelle de se présenter. Je suis un voyageur avéré, un curieux invétéré et un bon vivant certifié. C'est un peu la manière que j'aime me présenter pour dire aux gens que oui, j'ai l'étiquette de coach sportif à laquelle on me rattache parce que c'est plus simple en termes de compréhension d'une partie de mon métier. Pour autant, je suis un humain qui aime la vie vraiment et pleinement. Et j'ai envie de partager ça et d'accompagner les gens dans le fait de... vivre leur vie pleinement, tout en essayant de développer des choses, en essayant d'être performant, en essayant d'arriver à leurs objectifs. Bref, même tout ce qu'en essayant.

  • Speaker #0

    Parfait. Donc, c'est absolument ce dont on va parler aujourd'hui, dans cette logique de retrouver des choses qu'on aurait perdues. Et on y viendra un peu plus en détail. Et dans cet épisode en particulier, on parle notamment de l'art d'écouter son corps, parce que c'est quelque chose qu'on a parfois perdu. Et il y a des moments dans la vie où on se dit que ce serait bien de le retrouver, cet art. C'est un art complexe, donc on va rentrer dans un certain nombre de questions évidemment et de niveaux de détails en fonction de ce que toi tu fais et de ton expertise. Mais pour démarrer, en fait, quand on parle d'art, d'écouter son corps, il y a beaucoup de gens qui vont entendre derrière l'idée du burn-out, d'être allé trop loin, de ne plus s'écouter, de ne plus être aligné avec soi-même. Et parfois, ça va jusqu'à ce que le corps donc dise non. Ça peut être de plein de manières différentes. Est-ce que toi, c'est une prise de conscience que tu as eue ? Et si oui, comment, de cette logique d'écouter son corps et de pourquoi est-ce que c'est important ?

  • Speaker #1

    Bien oui, je l'ai eue. C'est peut-être triste à dire ou pas, mais je l'ai eue plusieurs fois. Et il n'y a encore pas très longtemps. Parce qu'il y a des schémas qu'on répète jusqu'au jour où on arrive à changer. Pour autant, on va produire d'autres schémas qui sont toujours liés à un fonctionnement. Bref, j'ai vécu du burn-out. que j'ai gérée par moi-même. J'ai vécu de la blessure sur de la blessure sur de la blessure, des fractures de fatigue, plus une hernie discale, etc. J'ai des soucis de santé digestive parce que pendant des années, malheureusement, je me suis fait vomir, puis ensuite j'ai mangé à outrance, puis je m'entraînais 25 heures par semaine, je dormais très mal, enfin bref. Donc, pour faire court, je suis passé par là. Du coup, il y a eu des prises de conscience qui ne se font pas d'un seul coup. On refait l'erreur. comme je disais, parfois pour apprendre autre chose. Et on grimpe d'un niveau en termes de conscience de soi et de connaissance de soi. Et j'ai eu malheureusement ou heureusement aussi, entre guillemets, la chance d'avoir des clients qui l'ont vécu et de pouvoir l'identifier beaucoup plus tôt pour les accompagner là-dessus et leur mettre un petit holà là où eux n'arrivaient pas à le mettre en premier.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est d'abord par ta propre expérience quelque part et par ton cheminement que tu prends conscience en fait de cette importance-là. Et puis après, que tu vas le mettre en œuvre quelque part avec tes clients, avec peut-être une capacité à le voir aussi chez les autres, parce que toi, tu l'as vécu sous certains angles, et donc à pouvoir les aider, les accompagner sur justement cette prise de conscience et puis après cette écoute.

  • Speaker #1

    C'est ça, BF. Je pense sincèrement qu'une bonne majorité des coachs, peu importe le domaine dans lequel ils sont coachs, accompagnent les gens dans ce qu'ils ont vécu eux-mêmes. C'est quelque chose qu'on retrouve régulièrement. Souvent, on a appris à prendre soin de soi. Et on a envie d'aider les autres à faire de même. C'est assez humain. Et c'est assez beau. C'est fantastique. Après, le plus dur, c'est de savoir le faire. C'est pas aussi simple que ça, que d'accompagner les gens dans le changement. C'est ça le coaching au final. mais du coup Ça donne des billes, si on sait les utiliser correctement, pour identifier plutôt les moments où une personne peut être dans le burn-out, ou dans une phase de fatigue, ou dans une phase où elle n'est pas bien, moralement, physiquement, etc. Et ça permet d'accompagner, entre guillemets, au plus tôt, ces gens vers le changement.

  • Speaker #0

    Ok, c'est parfait, parce qu'en plus tu me fais les transitions et les questions d'après, c'est magique. Justement, c'est quoi les premiers signes physiques ou mentaux ? qui pourrait faire dire à soi-même ou ce qu'on peut voir chez les autres qu'on est en train de trop tirer sur la corde, justement.

  • Speaker #1

    Ça tombe bien, tu vois. Je vais essayer d'être encore plus pro dans mon enregistrement de podcast avec ça. Je pense qu'il y a trois grands domaines dans lesquels on peut observer des signes. En fait, ces trois domaines, on va les retrouver dans la définition que l'OMS a donnée de la santé. L'OMS, en fait, explique que la santé, c'est un état de complet bien-être physique, mental et social. On a tendance à oublier cette portion-là et que cette santé ne... ne consiste pas uniquement ou pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Donc c'est plus que ne pas être malade. Et du coup, je reviens sur ces trois domaines, ces trois catégories, dans lesquelles on peut identifier au final le fait qu'on commence à tirer un peu trop sur la corde. Du côté physique, forcément, on va avoir des baisses d'énergie, des pertes de force physiquement, des maladresses. C'est quelque chose auquel on ne pense pas, mais plus régulièrement, avoir des maladresses, des crampes, mais pendant une longue période, des choses comme ça. Du côté psy, on va avoir... plutôt des soucis de mémoire, une baisse de la capacité à se concentrer, une fatigue décisionnelle, comme on dit si bien, donc une difficulté à prendre des décisions, du doute, très facilement. Et du côté social, un agacement plus facile par rapport aux relations humaines, moins d'envie de voir du monde, des difficultés à participer à des discussions, à des échanges. Bref, on a vraiment tous ces symptômes qui peuvent s'exprimer, mais parfois, c'en est qu'un seul, parce que la personne est très résiliente dans certains domaines, sur le physique, sur le mental. Peut-être que c'est que du côté social, mais on va commencer à voir que... Elle tire trop sur la corde. Donc, il est primordial d'observer la personne dans son contexte global et du coup, dans son environnement.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intéressant. Déjà, c'est trois piliers parce qu'en effet, souvent, on parle de l'aspect physique et on considère que c'est un peu tout misé là-dessus. Je trouve que de plus en plus, on entend quand même parler du mental et de l'importance de considérer cette partie-là. La partie sociale, clairement, n'apparaît jamais. Et ce que j'entends dans ce que tu viens de dire, c'est que finalement, c'est un changement. peut-être brutale par rapport à ces trois piliers-là, qui doit faire en tout cas se poser la question de est-ce qu'il est en train de se passer quelque chose qu'inconsciemment je ne voyais pas de fait, puisque c'était inconscient ? Est-ce qu'il y a un changement qui est en train de faire que mon corps cherche à me dire quelque chose, ou mon mental, ou ma relation aux autres ? Et comment est-ce que je dois traiter cette information ? Finalement, c'est le changement qui doit alerter quelque part.

  • Speaker #1

    Tu résumes complètement ma pensée. Et il y a juste un petit point sur lequel je viens de remettre un petit bémol. Je pense que le changement est très rarement brutal. Il peut l'être, mais il est très rarement brutal. Au contraire, il est insidieux, il est progressif. Et le changement, en fait, il vient se mettre en place à tel endroit, en petite quantité, puis à tel endroit, en petite quantité. Puis parfois, on arrive à rééquilibrer là, mais c'est ailleurs. Une question peut-être de vase communicant. Bref, le changement, il est rarement brutal, vraiment. Et c'est là que c'est difficile. parce qu'il faut savoir où placer sa limite en termes de à quel point j'accepte d'avoir un certain niveau de fatigue, un certain niveau d'épuisement, même à quel niveau je place ma limite pour me dire, OK, là, stop, il faut que j'arrête. Ou alors là, à l'inverse, il faut que je mette des choses en place, non pas pour arrêter, mais pour équilibrer. OK.

  • Speaker #0

    Donc c'est peut-être le côté insidieux qui en effet est plus difficile à capter. Donc au-delà du changement, c'est peut-être l'accumulation ou le fait que ça commence à durer depuis un petit moment qui fait que potentiellement c'est une alerte en soi et se poser la question de est-ce que c'en est une ou pas est peut-être déjà un démarrage de quelque chose, d'une réflexion en tout cas.

  • Speaker #1

    Et ce qui arrive souvent, c'est que les gens viennent voir des personnes pour les accompagner. Je vais utiliser le terme coach, même s'il est galvaudé en mon sens et que je ne l'aime plus beaucoup. mais souvent on vient voir les coach simplement au dernier moment. Il y a très peu de gens qui ont la conscience ou la capacité de remise en question ou de se dire, ok, il faut que je prenne les choses en main suffisamment tôt. Et ça, c'est le point, malheureusement, aujourd'hui, entre guillemets, négatif, et surtout pour les entrepreneurs ou solopreneurs dont on veut parler aujourd'hui, c'est qu'ils attendent le dernier moment pour prendre soin de soi. Et du coup, on est dans une démarche Merci. qui est réactive et non pas proactive. Et ce n'est pas la thématique de la vidéo aujourd'hui. Pour autant, c'est une bonne partie de mon fonctionnement, comme tu le sais aujourd'hui. J'accompagne les gens à être dans une démarche proactive. Au quotidien, on essaye de faire attention à ce qu'on fait, à nos actions, à nos choix, etc. afin qu'elles servent notre personne et nos objectifs, etc. On ne se laisse pas dépasser par les éléments, entre guillemets, par la vie de tous les jours, etc. et on n'attend pas le dernier moment pour réagir, c'est-à-dire reproduire et reproduire et reproduire le même schéma. Pourtant, je l'ai déjà fait, il faut qu'on fasse tous l'erreur. Mais après, l'idée, c'est de le faire de moins en moins, voire le moins tôt possible, ou du moins le changer le plus tôt possible, etc.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je pense qu'il y a beaucoup d'auditeurs et d'auditrices qui se reconnaîtront dans ces schémas. Tu parlais à l'instant des freelances, des entrepreneurs dont on fait partie tous les deux, donc on est tout à fait dans cette typologie de personnes aussi et de modèles, en tout cas dans lequel on fonctionne aujourd'hui d'un point de vue professionnel. C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui se lancent à leur compte pour l'aspect liberté, en général qui le font plutôt sur un angle de travail, donc un angle professionnel, et qui... Bon, étendre quelque part cette liberté à d'autres thématiques. Donc on parlait du corps à l'instant, mais voilà, sur le mental, peut-être que ça va venir bouger. Peut-être. D'autres thématiques, remettre en question des croyances, un certain nombre de choses. Mais c'est vrai que souvent, il y a un peu cette logique de « je me lance à mon compte pour être libre » , etc. Et pour autant... C'est une population qui est très à risque sur l'écoute de soi, de son corps, de son mental et potentiellement de sa relation aux autres aussi, si on reprend les trois piliers de l'OMS que tu as cités juste avant. Pourquoi, selon toi, c'est une population qui est potentiellement à risque, plus qu'une autre ? Si elle l'est plus qu'une autre d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Je pense que les raisons sont nombreuses. Au final, il n'y en a pas une en particulier et c'est vraiment individuel. Je pourrais t'en citer plusieurs qui me viennent en tête. L'une des premières qui me vient en tête sera simplement le manque de formation sur la gestion de son entreprise, voire même avant ça, le manque de compréhension de ce qu'est être indépendant et ce que cela implique. Ça déjà, c'est vraiment une chose qui manque à beaucoup de gens. Avoir une entreprise, gérer une entreprise, développer une entreprise, faire grandir une entreprise, quand on est seul au départ, ça passe par soi. Et forcément, si on ne s'est pas formé correctement, on se lance dans le grand bain. Et puis, on va rencontrer plein de problèmes. Je ne dis pas qu'il ne faut pas se lancer. Au contraire. Je pense qu'il faut se lancer d'abord. Pour autant, rapidement, il faut aller chercher des billes sur le comment je vais pouvoir gérer tout ça, comment faire fonctionner tout ça, et comment je vais pouvoir prendre soin de moi au milieu de tout ça pour durer. Après, on a d'autres problématiques. Je pense que les indépendants, en général, vivent dans un système français actuellement qui en lui-même n'aide pas non plus. Mais ça, je ne vais pas interagir versé sur le sujet. C'est autre chose. Je pense qu'il y a un vrai manque de cadre aussi. Ils ne mettent pas assez de temps. cadres dans leur pratique, dans leur métier, dans leur quotidien, du côté professionnel. Et du coup, ça déborde. C'est ce qui fait que régulièrement, on a souvent des soucis chez les entrepreneurs, les solopreneurs, etc. Un possible manque de budget, bêtement, pour être accompagné. Beaucoup d'entrepreneurs voudraient être accompagnés. J'ai vécu les mêmes échanges, mais non pas les budgets. Pour autant, il y a plein de connaissances à acquérir en ligne et tout le monde peut commencer quelque part pour prendre soin de soi. Après, il peut y avoir aussi un manque de vision, un manque de vision ou de clarté dans la vision. Souvent, les entrepreneurs se lancent dans quelque chose, soit pour faire de l'art en, soit parce que ça les passionne. Pour autant, le manque de vision, de clarté dans la vision, dans les objectifs, fait qu'ils se perdent. Et en se perdant, ils ne savent plus où ils vont, pourquoi ils y vont. Forcément, ils ont tendance à aller vers le burn-out, vers des symptômes liés à l'épuisement, de la fatigue décisionnelle, vers des choses comme ça. Après, on peut avoir un manque de déconnexion. Bêtement, les gens sont toujours connectés, toujours, toujours connectés et leur téléphone pro c'est leur téléphone perso. Le week-end ils ouvrent leurs mails, enfin bref c'est plein de petites choses qu'on retrouve au final et dont les réseaux sociaux parlent déjà bien. Comme le déséquilibre aussi entre guillemets en termes d'activité et de récupération. Aujourd'hui, les entrepreneurs bossent, bossent, bossent, bossent. On est dans un monde qui est capitaliste, on a plein de choses à évoquer sur le sujet. Ce qui est à sortir de cela c'est que on a une... tendance à travailler plus qu'à une autre époque quand on est entrepreneur. Il y a eu une époque où on savait bosser correctement, je pense. Attention, je me perds peut-être, mais on savait aussi couper, prendre du temps pour soi, etc. Aujourd'hui, on nous a vendu un monde où on peut devenir riche facilement, on nous a vendu un monde dans lequel on peut créer des choses fantastiques, et c'est le cas. Pour autant, pour y arriver, il va falloir beaucoup d'énergie, bien placé. Il va falloir t'accompagner correctement. Il va falloir bosser avec d'autres personnes. Et très souvent, on voit des gens qui sont en suractivité. Ils font des tonnes de choses et c'est bien. C'est génial.

  • Speaker #0

    En surrégime aussi, du coup, en fait, en suractivité.

  • Speaker #1

    En surrégime, c'est sûr. C'est ça. Ils sont toujours à plus, plus, plus. Sauf qu'ils oublient que pour nourrir l'énergie, il faut refaire des stocks, entre guillemets. donc il faut une phase de récupération pour être en phase d'activité Un sportif ne fait pas du sport 24 heures sur 24. C'est le même principe ici. Donc je pense que les entrepreneurs et les solopreneurs sont plus à risque qu'une autre population et encore. Tout le monde l'est, de par ses différents faits. Manque de vision, manque de formation sur la gestion d'une entreprise, un déséquilibre entre l'activité et la récupération, manque de déconnexion, bref, tous ces détails.

  • Speaker #0

    C'est important parce que je pense que c'est bien aussi quand on est à son compte ou qu'on veut se lancer, d'avoir un peu ces warning lights, c'est-à-dire potentiellement c'est des choses sur lesquelles ça peut déraper. Je pense que c'est un peu le pendant de cette notion de liberté, de se dire je suis libre aussi de travailler aux horaires que je veux. Et il se trouve qu'il y a plein de gens qui se lancent et qui vont calquer les horaires qu'ils avaient quand ils étaient salariés, alors qu'en vrai ils pourraient bosser quand ils veulent sur d'autres horaires et ce serait tout à fait possible, mais ils ne le font pas. Il y a plein de gens avec qui j'ai échangé sur des thématiques notamment d'organisation et qui vont me dire « mais en fait, je suis mon pire boss que j'ai jamais eu » . Je l'ai vécu moi aussi. Justement, sur les contraintes qu'on va se rajouter, c'est-à-dire qu'on vient chercher de la liberté et on est les premiers à se rajouter des contraintes sur un certain nombre d'éléments. Sur le fait que ma boîte est nouvelle, donc il faut qu'elle décolle, donc il faut que je fasse des heures. Il y a beaucoup d'injonctions dans ce que je viens de dire, mais c'est ce qu'on entend très souvent. et en fait je pense qu'il y a aussi cette somme là d'injonctions et de Avoir une entreprise, ça doit être comme ça, ou je pense que ça doit être comme ça, qui fait qu'on se met seul dans des carcans et des modes de fonctionnement. Je pense que c'est ça qu'on attend de moi en tant que chef de mon entreprise. Et qui peut en effet, comme tu le dis, déraper et aller vers des choses... Quand on parle de burn-out, c'est grave en fait. C'est quelque chose de grave, d'important. C'est important aussi d'avoir conscience de ça, et donc potentiellement des warnings. et des choses qui peuvent déraper. Parce que parfois, on se dit je me lance pour être libre et on est tous sauf libre. On l'est moins que quand on était salarié.

  • Speaker #1

    Par rapport à notre échange, on a mis derrière notre échange la thématique du burn-out dans nos dernières phrases. Comme tu me l'as demandé, la thématique générale, c'est vraiment le fait de s'oublier, de cracher. C'est le solopreneur, le dirigeant et autres qui ne va pas dans la bonne direction. pour faire tout. Et du coup, le burn-out est un des symptômes ou une des conséquences possibles. Mais on peut avoir des AVC ou des infarctus. On peut avoir une sciatique. On peut avoir simplement une perte de mémoire. On peut avoir un accident de voiture parce qu'on n'est plus assez concentré. Et qu'au final, à cause du travail, on va faire des conneries, entre guillemets, tous les jours. Donc en fait, le burn-out, on l'évoque. Et je voulais juste en préciser à notre audience qu'on n'est pas sur le burn-out aujourd'hui. C'est vrai qu'on est resté là-dessus. Et c'est ma faute aussi au départ. J'ai fait plusieurs fois le burn-out. terme. Mais voilà, on est sur tout ça, tout ce qui peut se passer quand on s'oublie, pour faire simple. Et je reviens sur un deuxième point que tu évoquais qui est super important et tu vois, nous on l'a pas forcément beaucoup évoqué ensemble lorsque je t'accompagnais, simplement parce que de ton côté, je sentais qu'il n'y en avait pas besoin. Mais très souvent, les entrepreneurs et les entrepreneurs avec qui je travaille, je les questionne sur ce qu'ils pensent ou sur leur définition de ma liberté. Ce qu'est la liberté pour eux. Parce que je parlais de clarté de la vision tout à l'heure et des objectifs, etc. Quand on devient entrepreneur et qu'on dit on veut être libre, génial. Qu'est-ce que ça veut dire être libre pour toi ? Dès lors qu'on est capable de le définir, on crée un cadre. Et de ce cadre, on va pouvoir en sortir. Et en sortant du cadre, on y gagne en liberté. En sortant du cadre, on y gagne parfois, on peut aller dans d'autres thématiques comme la créativité. Bref, il faut un cadre pour aller bien et il faut un cadre dont on peut sortir. Si on s'impose un cadre à travers des peurs, et c'est ce qui se passe pour la majorité des dirigeants ou des entrepreneurs ou autres qui ont tendance au final à aller chercher l'argent tout le temps, et à se dire qu'il faut qu'ils travaillent plus, etc. En fait, leurs réflexions en majorité sont basées sur des peurs profondes qu'ils n'ont pas identifiées, ou d'autres choses un peu du genre. Du coup, ces peurs, elles les cadrent, eux, voire même, elles les mettent dans un carcan du « travaille plus » , « fais-en plus » , etc. Donc il y a un vrai problème de... conscience et de connaissance de soi en termes de quelles sont mes peurs, comment est-ce que je fonctionne, etc. Et il y a un vrai besoin d'identifier clairement là où on veut aller et de définir clairement ce que l'on souhaite à temps.

  • Speaker #0

    Absolument, et tu parlais de peur, pour moi c'est vraiment ce pilier du mental que tu évoquais tout à l'heure. C'est-à-dire qu'il y a le mental à les mâles, mais au-delà de ça, il y a se connaître, savoir quels sont mes besoins propres en tant qu'individu, jusqu'où je peux aller ou pas, qu'est-ce qui va me mettre en situation de panique, de peur, quand est-ce que ça vient frotter mes croyances, etc. Et je trouve que quand on est entrepreneur, on est souvent frotté à ces sujets-là, de croyances, de peur, qu'on le veuille ou non. Parce qu'il y a plein de choses qui sont exacerbées dans le fait d'être à son compte. Et il me semble que justement, ces thématiques-là, qui vont derrière permettre de définir la vision, le positionnement. C'est-à-dire qu'au-delà de mon expertise, il y a plein d'autres choses derrière à questionner pour pouvoir être entrepreneur et en vivre. Et en effet, c'est cet aspect mental-là qui est, je ne dirais pas soumis à rude épreuve, mais qui en tout cas est chahuté parfois. D'où l'intérêt d'être aussi parfois accompagné sur le sujet, de se dire, bon ben là, je sens qu'il y a un truc qui coince et je n'arrive pas forcément à aller plus loin. Je ne vois pas trop ce qui coince, mais je vois que ça me bloque. Comment est-ce que potentiellement je lève cette barrière-là, en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense que si on trouve un bon accompagnement, la personne qui va venir épauler doit être là pour soulever les bonnes questions. Plus que de donner des réponses, elle va apporter des solutions, elle va apporter quelques réponses ou du moins quelques... direction à envisager, à suivre, etc. Pour autant, le plus important quand on veut évoluer quant à son mental et au côté psy, on va dire, le plus important, c'est que ça vienne de soi. Les réponses doivent venir de l'intérieur. On a beau nous donner les réponses toute notre vie, nos parents nous ont dit plein de choses quand on est jeune, tant qu'on n'a pas fait les erreurs par nous-mêmes et qu'on n'a pas compris, on pousse, on continue, on fait la connerie, etc. Donc voilà, c'était une petite aparté sur le côté coach.

  • Speaker #0

    C'est important aussi. Justement, on commençait à être un peu sur des ébauches de solutions. Est-ce que tu aurais des conseils vraiment pratico-pratiques ? On peut dire un mini-plan physique, mental, social, si on prend les trois piliers tout à l'heure. Des réflexes à recommander pour s'écouter au quotidien, notamment, sans tomber dans l'obstruction de « je suis en surécoute de tout, tout le temps » , etc. Mais est-ce que tu aurais trois réflexes ou trois méthodes ?

  • Speaker #1

    Si t'en as plus,

  • Speaker #0

    c'est ok aussi.

  • Speaker #1

    Des choses à mettre en pratique. J'en avais deux qui me venaient directement en tête et je cherchais le troisième en même temps. Je vais partir.

  • Speaker #0

    S'il n'y en a que deux,

  • Speaker #1

    c'est ok. Je vais revenir sur une thématique que j'évoque quasiment tout le temps et qui pour moi est vraiment la base du changement. La première chose à mettre en place, c'est simplement de développer sa conscience. Développer sa conscience de manière intentionnelle autour de certains moments précis. C'est simple pour... pour s'écouter un peu plus au quotidien, sans tomber dans l'obsession ou autre, on va prendre par exemple le temps de se poser une minute avant son repas, avant de manger, et juste essayer de ressentir simplement les odeurs, mais aussi de ressentir la faim. Ça c'est de la conscience. Quand on va se réveiller, on va se poser simplement la question est-ce que je me sens bien réveillé ou pas du tout ? Ça c'est de la conscience. Simplement, de manière intentionnelle, j'insiste bien là-dessus, on va se poser les bonnes questions, on va s'arrêter pour prendre le temps. Ça, c'est le premier exercice que je conseille à tout le monde. Et chacun le met où il veut dans sa journée. Et sur ce, ce qu'il souhaite. On veut développer la conscience. Et si on devait repartir aujourd'hui, il y a des entrepreneurs qui écoutent, avec un conseil, un seul, c'est développer votre conscience. Ce n'est pas facile. Ça prend potentiellement une vie. Et vous n'aurez jamais toutes les réponses, parce que vous changez. Pour autant, plus votre conscience est élevée, si on peut parler de côté quasiment spirituel, euh plus vous allez pouvoir faire les choses de la bonne manière pour vous, en essayant de simplifier. Après, le deuxième point que j'aurais en tête, c'est simplement ce qu'on appelle des tampons, mettre des phases entre les activités. On est devenus, dans notre monde, des pros du switch. On fait ci, puis on switch sur ça, puis on switch sur ça, des pros du zapping, comme on dit si bien en France, on aime beaucoup dire ça. Là, en fait, c'est ce qui nous détruit. C'est l'une des choses qui nous fait le plus de mal actuellement dans notre monde. ne prend pas le temps de se poser après une activité et simplement soit d'en profiter, soit de se poser des questions sur ce que l'on vient de vivre ou que l'on vient de faire, etc. Et ça, c'est en partie ce qui épuise. C'est ce qui épuise et c'est ce qui détruit aussi pour beaucoup la créativité et les opportunités à grandir ou avoir des opportunités, etc. Donc voilà, les tampons seront une deuxième chose à mettre en place. Donc des petites phases de 3 minutes après un rendez-vous ou 5 minutes entre deux... entre guillemets deux actions ou juste une pause quoi. Bref, un temps pour faire une pause café.

  • Speaker #0

    De cinq calls l'après-midi en call to call sans avoir le temps d'aller faire pipi ou boire un verre. Voilà, typiquement c'est l'opposé de ça.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. Et du coup le dernier, il est très similaire en fait pour moi, les deux vont ensemble mettre en place des barrières. Les barrières, c'est apprendre à dire non, c'est savoir organiser son agenda pour dire là je n'en mettrai pas plus. C'est savoir bloquer des horaires pour telle ou telle activité aussi. En fait, les barrières, c'est simplement cadre, c'est un cadre. Et du coup, la conscience, les tampons et les barrières vont être pour moi les trois réflexes qu'on devrait tous avoir en tant qu'entrepreneur pour réussir à prendre soin de soi et à durer. Au final, la dynamique, elle est là. On a envie de réussir dans ce qu'on entreprend, autant pour réussir, il va falloir durer.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on a souvent tendance à dire que c'est un sprint sur un marathon, l'entrepreneuriat. Il n'y a pas forcément besoin de sprinter tout le temps. J'ai des clients des fois qui me disent « Ah là là, mais ça ralentit » . Mais c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, mais au final, pour moi, ce sont des accélérations dans une course infinie. Même pas un marathon, parce que le marathon, il est fini. C'est ça,

  • Speaker #0

    il y a une fin.

  • Speaker #1

    Le problème n'est pas fini, jamais il ne se termine. Par contre, c'est des phases d'accélération, et du coup, si l'accélération est virée, c'est aussi des phases de ralentis. Et pour accélérer, il va falloir ralentir. Donc il faut accepter de ralentir pour pouvoir accélérer.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et si on n'arrive pas forcément à le matérialiser, au moment où on enregistre, on est dans la semaine de l'UTMB, donc de l'ultra trail du mont blanc pour ceux qui ne connaissent pas qui m'est très cher et qui fait 170 km et plus de 10 000 mètres de dénivelé positif, c'est comme si on montait 10 km et donc on les redescend aussi sur les 170 km. Ça ne viendrait pas à l'idée, en fait, de se dire que ces gens-là vont faire 170 km et 10 000 de D+, et ne pas se reposer ou ne pas avoir de récupération derrière. C'est exactement la même chose dans votre business. Si vous avez une accélération à un moment parce que c'est un lancement, parce que X ou Y raison, Considérez que vous venez de faire l'ultra trail du Mont Blanc et qu'après cet effort, il y a un moment de redescente, quoi qu'il arrive.

  • Speaker #1

    Et puis les récupérations sont très individuelles pour rester sur le même parallèle que tu fais. Sur l'ultra trail du Mont Blanc, certains vont courir en plus de 40 heures, d'autres vont être autour de 20 heures pour les records. Et en fait, certains vont récupérer simplement en marchant et en mangeant un petit bout et en repartant, et d'autres vont récupérer en faisant une sieste de deux heures. Donc c'est vraiment individuel et selon l'entraînement. on va pouvoir se permettre un petit peu plus de flexibilité ou de forcer un peu plus, etc.

  • Speaker #0

    Selon l'entraînement, selon la connaissance de soi aussi, de se dire au bout de combien de temps je suis en capacité de repartir, pour faire quoi, etc. Le parallèle, c'est une façon facile de le placer, mais c'est important. Et je trouve que des fois, quand on n'arrive pas trop à prendre le recul sur soi, sur son activité, faire un parallèle avec quelque chose qui a a priori rien à voir. Peut aussi être une bonne manière de se dire, oui, évidemment qu'eux, ils se reposent derrière. Évidemment que toi, tu te reposes aussi derrière ou que tu as en tout cas une manière de récupérer de l'effort ou de l'énergie que tu viens de fournir.

  • Speaker #1

    Et tu sais quoi, je vais rappuyer un petit coup sur le sujet avec un point que j'évoquais tout à l'heure. Les meilleurs athlètes que j'ai pu rencontrer, parce que j'ai bossé avec des gens sur l'UTMB, c'est avec des personnes qui ont fait des choses hallucinantes, dont on a déjà parlé de Rémi Camus qui a fait le Tour de la France à la nage. qui a traversé l'Australie en courant, un aventurier parmi tant d'autres, et pour autant une personne super que je salue. Ils ont ces sportifs de très très haut niveau, le truc de plus que les autres n'ont pas forcément, c'est la conscience. Ils se connaissent par cœur, et ils savent à quel moment il va falloir ralentir, à quel moment il va falloir accélérer, ils savent comment se gérer. Et après, ils ont aussi d'autres qualités, parce qu'on ne s'arrête pas à une seule qualité pour être au-dessus de tout le monde, ils ont de la ténacité, ils vont avoir beaucoup plus de... de volonté, une vision plus grande aussi. Parfois, il s'attache à la vision. Je regardais l'autre jour un film magnifique qui s'appelle La jeune fille et la mer. La jeune fille et la mer, que je vous conseille de regarder, qui est magnifique, c'est l'histoire de cette jeune fille australienne qui avait 16 ans et qui a décidé de faire le tour du monde en bateau, toute seule, à 16 ans. Il n'y avait personne qui a fait ça, mais elle ne l'avait pas décidé à 16 ans, elle l'avait décidé autour de 3 cafés. Et toute sa vie, elle a su ce qu'elle voulait faire et du coup elle a pu faire ce que les autres ne pouvaient pas faire. Et d'ailleurs, il y a une citation que j'aime beaucoup, dont j'oublie toujours l'auteur, du moins la personne qui l'a évoquée, qui est de dire simplement qu'aujourd'hui, je vais faire ce que les autres ne font pas, que demain, je puisse faire ce que les autres ne peuvent pas. Et ça, c'est la dynamique derrière laquelle je travaille quand je m'entraîne, quand je prends soin de moi, etc. On va dire que je me sors les doigts pour faire des choses que je n'ai pas forcément envie de faire, mais que les autres n'ont pas aussi envie de faire. Mais demain, grâce à ça, je vais pouvoir faire ce que les autres ne peuvent pas faire. Et du coup, pour le boulot, c'est la même chose. Vous aimez peut-être... pas le commercial, le marketing. Il y en a plein d'autres dans votre domaine qui n'aiment pas, bah c'est pas grave, donnez-vous les moyens, arrêtez de vous accompagner, etc. Prenez des des gens comme Géraldine pour vous accompagner, vous allez voir ça va tout changer.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi cette longévité, cette ténacité qui fait qu'à la fin, ça change. Et c'est un peu la même logique chez des grands sportifs où on va dire « ah là là, il perd du jour au lendemain » . Et en fait, quand on creuse, c'était absolument pas du jour au lendemain. Ça fait jusqu'à 15 ans qu'il est sur le circuit, mais qu'on n'avait jamais vu son nom. Et c'est pareil pour les entrepreneurs. « Ah là là, il explose du jour au lendemain » . Et en fait, ça fait cinq ans qu'ils bossent juste dans l'ombre. Et que c'est absolument pas du jour au lendemain. Donc c'est important aussi, je trouve, cette notion de temps. et de se dire ce que tu fais aujourd'hui aura un impact sur ce que tu pourrais faire demain potentiellement. Et ça ne veut pas dire qu'en effet, tout ce qu'on fait aujourd'hui, on a tout le temps envie de le faire, on est tout le temps motivé pour le faire. C'est valable pour le sport, c'est valable pour le business. Mais en tout cas, les impacts de ce qu'on fait aujourd'hui se verront demain ou après-demain. Et c'est forcément là aussi que ça fait une différence entre ceux qui ont fait aujourd'hui et ceux qui ne sont pas passés à l'action aujourd'hui. Tu parlais de clients que tu as accompagnés. Est-ce que tu as des gens qui se considèrent comme pas légitimes de s'écouter ? Parce que depuis tout à l'heure, on parle du fait de s'écouter sous plein d'ongles différents. Mais est-ce qu'il y a des gens qui partent du principe, qui ont la croyance que c'est factice ou pas nécessaire ou qui ne sont pas légitimes de s'écouter ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a. Il y en a qui le pensent. Soit c'est un manque de confiance en soi, mais qui est détourné, et du coup qu'on va retrouver à travers des besoins de reconnaissance, des besoins de cohérence, des besoins d'appartenance, bref, des schémas qu'on se trouve entre guillemets dans les difficultés, on va dire un peu plus mentales ou psychologiques, etc. Soit ce sont des gens qui, les gens qui se sentent pas légitimes, ont ce problème soit de confiance en soi, soit ils jouent à un double jeu, c'est pas exactement les termes que je voudrais utiliser pour définir tout ça, mais ils disent... de ne pas se sentir légitime, mais c'est simplement pour être, entre guillemets, poussé, pour être accompagné, pour être empouragé, etc. Donc on revient, en fait, sur un besoin de reconnaissance, etc. C'est des gens qui ont besoin d'aide et qui vont jouer un peu caliméro pour dire, en fait, non, je me sens pas, je me sens pas, et en fait, qu'ils cherchent quelqu'un qui va leur donner des coups de pied au cul, etc. Et ces gens-là, c'est le plus dur à accompagner. Parce que très souvent, ils vont rester dans leur schéma pendant un bout de temps, et pour changer, il va falloir qu'il vive un choc. Ou alors il va falloir qu'on les choque. Il m'est arrivé avec une ou deux personnes d'arriver à une franchise assez sévère. Dans mes mots, on essaie d'être dans l'aspect de la personne, attention, mais à leur dire les choses et à faire pleurer d'autres personnes, j'en ai tout en tête. Mais parce qu'en fait, il fallait. Il fallait, parce que si personne ne le fait pour eux, ils ne vont pas changer. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça en fait. À te faire sauver. Voilà. C'est ça. On parlait de récup' tout à l'heure, notamment après l'UTMB, mais de manière générale, on est d'accord que récupérer, ce n'est pas que dormir ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un gros sujet. Baste sur les noms. Pour moi, il faut définir simplement l'idée de récupérer par un retour à son état d'équilibre. Plein d'autres manières de définir la récupération, et puis chacun utilise les termes comme il veut, mais en fait, quand on récupère, on revient, entre guillemets, à ce qu'on appelle son homéostasie. On recharge les batteries, on reprend son souffle, on se régénère, bref, tous ces termes-là. Du coup, sans rentrer dans les méthodes trop pointues, c'est-à-dire sans rentrer dans l'électrostimulation ou des choses comme ça, à part le sommeil, qui est quand même le grand gagnant en termes de récupération. Attention, en mon sens, il n'y a rien de plus important que le sommeil pour récupérer. Et si j'accompagne quelqu'un, le premier pilier qu'on va regarder du côté de la récupération, c'est le sommeil. Pour autant, on ne va pas forcément bosser directement sur le sommeil. Parfois, on va peut-être bosser sur d'autres choses autour qui vont favoriser un meilleur sommeil. Mais du coup, à part le sommeil, on va avoir toutes les actions qui participent au final à ce retour à l'homéostasie, donc l'activité physique de basse intensité. Aller marcher, faire du yoga, la mobilité. On peut faire de la respiration, stimuler le nerf vague. On va pouvoir travailler sur la déconnexion pour récupérer, en fait, se déconnecter tout bêtement et arrêter de sur-stimuler le cerveau. ce qui va être dopaminergique, bref, sans participer à l'étherne. On va s'offrir aussi, on n'y pense pas forcément, mais ce qu'on pourrait appeler du temps social, du temps avec sa famille, du temps avec les gens qu'on aime, avec sa femme, son mari, etc., avec ses enfants. On peut prendre, entre guillemets, du temps pour soi. Tout ça, c'est de la récupération, en fait. Ce sont des temps qui ne sont pas des stimulations ou qui ne sont pas, au final, ce qu'on va appeler un stress. Et un stress, attention... Ce n'est pas pour moi le stress psychologique qui est devenu le mot stress. Un stress, c'est quelque chose qui va venir nous « choquer » et nous faire sortir de notre état d'équilibre. Du coup, on pourrait même dire des stresseurs. ou des stressants, ou ce qu'on veut. Au final, le stress, c'est quelque chose qui nous fait sortir notre état d'équilibre, mais après, le jeu, c'est de mettre en place une récupération, qu'elle soit active ou passive, qui nous permet de revenir à notre état d'équilibre, tout simplement. Et après, quand on s'entraîne, on fait encore mieux, on se stresse d'une manière à pouvoir revenir à notre état d'équilibre, voire un petit peu au-dessus, et ensuite, on vient se restresser à ce niveau-là. Et là, on s'améliore par palier, on fait ce qu'on appelle de la surcompensation. mais voilà c'est à part le sommeil il ya des tonnes de choses qui existent Et on pourrait même aller plus loin par extension à travers l'alimentation, l'hydratation. Sans l'alimentation et l'hydratation, on ne récupère pas. Donc il y a plein de choses à creuser.

  • Speaker #0

    Ce que je trouve intéressant dans ce que tu viens de dire, c'est cet état d'équilibre. Pour moi, ça rejoint un peu la conscience. C'est bien aussi de se poser la question de finalement, c'est quoi mon état d'équilibre ? Par conséquent, qu'est-ce qui va me prendre de l'énergie ? Qu'est-ce qui va m'en rapporter ? Et là aussi, d'une personne à l'autre, ça peut être complètement différent. Je trouve ça intéressant de se poser cette question-là, juste de se dire, ok, je comprends que quand je ne suis pas dans mon état d'équilibre, potentiellement je vais être irritable ou il va se passer des trucs pas forcément très agréables. Mais finalement, qu'est-ce que c'est mon état d'équilibre et comment est-ce que j'arrive à le créer au maximum ou à le récupérer quand je sens que je suis en train de dévier ? Et le but, ce n'est pas d'être à l'état d'équilibre H24, c'est juste de se dire, il y a des moments où en effet je vais être stressée. où cet état va être dégradé pour x ou y raisons, soit des raisons propres à moi, à mon activité, à qui je suis, etc., soit des raisons extérieures que je maîtrise peut-être moins, mais bon, ça arrive aussi, c'est la vie. Parce que pour moi, pour revenir à l'état d'équilibre, il faut d'abord avoir conscience de c'est quoi mon état d'équilibre, en fait. Juste pour se dire, là, il me manque ça, il faut que je rajoute un peu de ça, que j'enlève un peu de ça. Il y a des jours où je m'énerve après les enfants et après coup je me dis mais en fait j'ai juste pas assez dormi quoi. C'était très con, mais en fait, je suis juste plus irritable parce qu'il me manquait du sommeil.

  • Speaker #1

    Et ça, potentiellement, tu aurais pu l'identifier avant et donc ne pas t'énerver contre tes enfants si tu avais pris une petite phase de pause, soit au réveil, soit entre deux, rendez-vous. Et souvent, on ne s'en rend pas compte. Et en fait, on s'énerve beaucoup plus face à ce qu'on aime, par exemple, ou dans nos relations, le soir plutôt que le matin, pour la raison simple qu'on a accumulé toute la journée de la fatigue et des stress, des choses qui nous ont perturbés. Et on n'a pas pris le temps d'avoir une petite phase de décompensation, si on peut dire. Et ça, d'ailleurs, je le conseille vraiment à tous les entrepreneurs et autres. C'est un truc con, mais si vous habitez dans une maison ou dans un appartement ou autre, en rentrant chez vous, soit vous êtes en voiture et du coup, écoutez de la musique, mais une musique calme, soit n'écoutez rien du tout. C'est encore mieux puisqu'on est déjà connecté toute la journée. Et ou écoutez de la musique. Quand vous arrivez chez vous, faites le tour du pâté de maison. Ça va vous prendre deux minutes, trois minutes. vous faites le tour de votre maison deux fois Et puis, ça va vous permettre de décharger. Et quand vous rentrez chez vous, vous êtes chez vous et plus au travail. Ça, c'est l'idéal. Et très sincèrement, c'est quelque chose qui a des impacts fantastiques sur la relation dans le couple ou avec les enfants, etc. Et ça, j'ai pu voir des résultats qui étaient splendides dans les gens que j'ai accompagnés ou chez les gens que j'ai accompagnés. Et du coup, essayez. Tout simplement, essayez.

  • Speaker #0

    C'est tout bête. C'est tout bête et c'est vrai, on entend souvent le « ah c'est cool parce que j'ai du vélo pour rentrer à la maison, ça me permet de couper du travail, etc. » Peut-être que c'est juste rajouter cette couche de conscientisation, de « finalement je suis en train de rentrer, la journée, ça s'est passé comment, comment je me sens, etc. » Et en fait, ça ne demande pas un effort, quand on le dit comme ça, on n'a pas l'impression que ce soit un effort surhumain et quelque chose d'extrêmement complexe à mettre en place. Après, c'est ce que tu dis. C'est aussi l'apprentissage d'une vie, d'y arriver, de le faire de manière plus ou moins intentionnelle et répétée au quotidien. Mais quand on entend les bénéfices dont tu parles, finalement, c'est assez peu de choses pour des bénéfices assez intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, même puissants, des bénéfices puissants. Parce qu'au final, en très peu de temps et en une action si minime, on peut avoir des impacts aussi forts que d'entretenir l'amour dans son couple. C'est con, c'est pas grand chose et pourtant c'est fantastique. Après, attention, il y a toujours la difficulté du... Pour changer, il faut soit rajouter quelque chose, soit enlever quelque chose, soit modifier quelque chose. Et du coup, là, on parle de rajouter quelque chose, souvent ça vient au déclinement d'autre chose. Donc là, si je prends ce temps de 5 minutes pour aller marcher autour de chez moi, à la place, je vais enlever un temps de 5 minutes ailleurs. Donc est-ce qu'on est en accord avec ça ? Est-ce que c'est bon pour nous ? Bref, mais quand on a la vision derrière la chose, généralement ça se fait tout seul, il n'y a même pas besoin de forcer. Absolument.

  • Speaker #0

    Et au-delà de ça, c'est le fait d'enlever potentiellement ailleurs. Tu le sais, puisque je l'ai dit tout à l'heure, on a travaillé ensemble. Toutefois, plutôt que de se poser la question de « est-ce que je vais trouver le temps de ? » , le fait de l'expérimenter fait qu'on trouve le temps, parce qu'en effet la motivation est à un niveau tel qu'on arrive à trouver le temps. Pour être plus concrète, pour les gens qui nous écoutent, l'accompagnement et ce qu'on a fait ensemble, c'était pour me permettre de pouvoir accéder à des courses, en running donc, et je ne pensais pas avoir quatre fois le temps dans la semaine d'aller m'entraîner avec deux enfants, avec une entreprise. Et j'avais un peu des doutes sur ça quand on a commencé à travailler ensemble. Il se trouve que la motivation et les raisons pour lesquelles je faisais ça et le fait que je me sois passée à l'action ont fait que j'ai trouvé ces temps-là et que parfois je rajoute même un petit cinquième dans la semaine. Donc je trouve ça intéressant aussi de se dire que parfois on se pose la question de est-ce que ça va rentrer, qu'est-ce que j'enlève ou qu'est-ce que je déplace ou qu'est-ce que je modifie. Mais tu le disais tout à l'heure... le fait de tester aussi, d'expérimenter, juste de faites-le et vous verrez en fait ce que potentiellement ça déplace. Des fois, on est surpris en fait des effets de bord que ça peut avoir, de se dire si je change cette toute petite chose, et bien en fait, il y a plein d'autres choses qui en cascade vont être modifiées et finalement, là où je pensais ne pas avoir d'espace pour, en vrai, il y en a plein de l'espace où je le crée, parce que c'est important pour moi à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Je vais te donner une petite matrice en tant que coach que j'utilise et... qui n'est pas de moi, qui m'a été apporté par une formation qui s'appelle Précision Nutrition, qui accompagne sur des formations aussi bien sur l'alimentation, mais aussi sur le stress, sur le sommeil, sur la récupération, etc. Une boîte fantastique, bref, où ils utilisent une matrice de coaching que j'aime énormément appliquer, qui est de, si je veux mettre en place une nouvelle habitude ou changer une habitude, il faut que je me demande si je suis prêt à, est-ce que je le veux au final, et non pas est-ce que ça va rentrer, mais est-ce que je veux que ça rentre, entre guillemets. Donc est-ce que j'en ai vraiment envie, est-ce que je suis prêt à le faire ? et est-ce que je m'en sens capable ? Quand on a ce trio-là, généralement, on peut changer. Mais si ce n'est pas le cas, il faut voir soit plus petit, soit revoir ses objectifs.

  • Speaker #0

    C'est vrai pour plein de thématiques dans la vie. Est-ce que j'en ai envie ? Est-ce que je me sens prêt ? Est-ce que je me sens capable ? Je pense que tout le monde peut faire les parallèles de manière assez évidente. On va rester là-dessus parce que je trouve ça très puissant et pour le coup très actionnable. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Génial. Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Toi qui nous écoutes, tu peux retrouver tous les liens pour Jean de Florian sous la description de cet épisode. Si tu as aimé l'épisode d'aujourd'hui et que tu penses que ça peut aider ou inspirer quelqu'un, tu peux partager ça autour de toi, que ce soit en story sur LinkedIn ou au prochain apéro avec tes voisins parce que les gens, en vrai, c'est sympa aussi. Retiens une chose de cet épisode, écouter son corps, c'est vital. Et il n'y a pas que le corps, d'ailleurs, à écouter. Le mental et l'aspect social, quelque part, est à écouter aussi. donc j'espère qu'on aura passé plusieurs clés pour pouvoir t'aider à le faire si tu écoutais cet épisode dans la vue de trouver des solutions aux questions ou des réponses aux questions que tu te poses merci beaucoup Florian d'être venu dans Tuba et d'avoir donné plein

  • Speaker #1

    de clés et d'avoir partagé ton expertise avec moi aujourd'hui j'espère que ça apportera aux gens en tout cas pour moi c'est toujours un plaisir juste de faire l'exercice et de passer du temps avec toi merci beaucoup c'était un plaisir merci

  • Speaker #0

    Merci pour ton écoute. Tu as aimé cet épisode ? Si tu veux promouvoir Tuba, la meilleure façon de le faire, c'est de laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Peux t'abonner pour ne pas rater les prochains épisodes et partager celui-ci avec d'autres entrepreneurs à qui il pourrait être utile. Si tu veux me faire un retour direct, retrouve les liens pour me contacter en description de l'épisode. On se retrouve la semaine prochaine !

Description

Tu bosses sans arrêt, mais tu sens que ton énergie fond comme neige au soleil ?

Et si ton corps, ton mental et même tes relations sociales étaient en train de t’envoyer des signaux d’alerte… que tu ignores peut-être ?


Dans cet épisode de TUBA, je reçois Florian Odwa-Etter. Coach sportif, voyageur invétéré et bon vivant assumé. Derrière son étiquette de coach, il accompagne surtout ses clients à retrouver équilibre et performance durable, en apprenant à écouter leur corps, leur mental… et leurs relations sociales.

Avec lui, on parle sans tabou de santé, entrepreneuriat et liberté, parce que derrière les beaux discours sur “être son propre boss”, il y a aussi des risques réels d’épuisement et d’isolement.


Au programme :

  • Son propre parcours marqué par le burnout, les blessures et les prises de conscience.

  • Les 3 piliers de l’équilibre selon l’OMS : physique, mental et social.

  • Les signaux qui montrent que tu tires trop sur la corde.

  • Pourquoi les freelances et entrepreneurs sont particulièrement exposés.

  • Trois réflexes simples à adopter : développer sa conscience, créer des temps tampons, poser des barrières.


🎧 Bref, si tu veux arrêter de te comporter comme ton pire boss et apprendre à durer dans ton business sans t’oublier, cet épisode est pour toi.


Si tu es un.e leader qui souhaite passer d'une logique de “performance à tout prix” à une vie portée par le sens, l’équilibre et l’énergie, contacte Florian:

https://www.linkedin.com/in/myflow/

https://myflow-team.fr/

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👉Tu peux aussi me retrouver sur LinkedIn :

https://www.linkedin.com/in/géraldine-meraki/


Pour avoir des tips et des outils qui t'aident à entreprendre gratuitement chaque semaine dans ta boite mail, c'est ici que ça se passe.


TETRIS, c’est mon nouveau programme pour t’aider à organiser ton business sans sacrifier ta liberté.

Il est arrivé… tu peux jeter un œil ici : https://programmes-meraki.teachizy.fr/formations/tetris


TUBA, c’est chaque mardi un podcast dédié aux freelances, solopreneurs et entrepreneurs qui veulent avancer avec plus de motivation et d’outils concrets en développement personnel. À travers des témoignages d’entrepreneurs et des retours sur des parcours entrepreneuriaux, découvre des conseils entrepreneurs, des astuces pour gérer un business en pleine croissance, des solutions pour surmonter la charge mentale, et des stratégies d’organisation. On parle aussi d’entrepreneuriat parental et des défis des mamans entrepreneurs, pour mieux concilier parentalité et travail. Que tu sois un entrepreneur solo ou en pleine structuration d’entreprise, ce podcast t’offre de l'inspiration et un vrai accompagnement entrepreneurial.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tuba, je suis Géraldine Fevra, consultante en stratégie et en organisation. Je t'aide à passer de solo à CEO. Que tu sois freelance, solopreneur ou que tu veuilles le devenir, Tuba te fait plonger chaque semaine dans le monde de l'entrepreneuriat. Tous les mardis, retrouve un nouvel épisode où je pars à la rencontre d'entrepreneurs. Ici, tu trouveras des idées, des conseils, des outils pour ton business, pour t'aider à entreprendre de manière libre et pragmatique. En clair, faciliter ton entrepreneuriat. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je suis avec Florian. Salut à toi, comment est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    Je suis en pleine forme. Bonjour Géraldine.

  • Speaker #0

    Trop bien, c'est trop bien que tu sois en pleine forme. Surtout vu le sujet dont on va parler, ça me semble important. Cette saison dans Tuba, on parle de retrouver du sens, du souffle et aussi du cadre dans son business, mais pas que. On va sans doute le voir. Donc, merci d'être ici aujourd'hui avec moi et de venir nous parler de ta vie de coach sportif. Mais c'est bien plus que ça. Et je le sais parce qu'on a travaillé ensemble ou plutôt tu m'as fait travailler pour préparer des courses. Donc, pour les auditeurs et auditrices qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur qui tu es et ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui. Bien sûr. Alors, j'ai une petite manière de me présenter qui change, on va dire, de manière conventionnelle de se présenter. Je suis un voyageur avéré, un curieux invétéré et un bon vivant certifié. C'est un peu la manière que j'aime me présenter pour dire aux gens que oui, j'ai l'étiquette de coach sportif à laquelle on me rattache parce que c'est plus simple en termes de compréhension d'une partie de mon métier. Pour autant, je suis un humain qui aime la vie vraiment et pleinement. Et j'ai envie de partager ça et d'accompagner les gens dans le fait de... vivre leur vie pleinement, tout en essayant de développer des choses, en essayant d'être performant, en essayant d'arriver à leurs objectifs. Bref, même tout ce qu'en essayant.

  • Speaker #0

    Parfait. Donc, c'est absolument ce dont on va parler aujourd'hui, dans cette logique de retrouver des choses qu'on aurait perdues. Et on y viendra un peu plus en détail. Et dans cet épisode en particulier, on parle notamment de l'art d'écouter son corps, parce que c'est quelque chose qu'on a parfois perdu. Et il y a des moments dans la vie où on se dit que ce serait bien de le retrouver, cet art. C'est un art complexe, donc on va rentrer dans un certain nombre de questions évidemment et de niveaux de détails en fonction de ce que toi tu fais et de ton expertise. Mais pour démarrer, en fait, quand on parle d'art, d'écouter son corps, il y a beaucoup de gens qui vont entendre derrière l'idée du burn-out, d'être allé trop loin, de ne plus s'écouter, de ne plus être aligné avec soi-même. Et parfois, ça va jusqu'à ce que le corps donc dise non. Ça peut être de plein de manières différentes. Est-ce que toi, c'est une prise de conscience que tu as eue ? Et si oui, comment, de cette logique d'écouter son corps et de pourquoi est-ce que c'est important ?

  • Speaker #1

    Bien oui, je l'ai eue. C'est peut-être triste à dire ou pas, mais je l'ai eue plusieurs fois. Et il n'y a encore pas très longtemps. Parce qu'il y a des schémas qu'on répète jusqu'au jour où on arrive à changer. Pour autant, on va produire d'autres schémas qui sont toujours liés à un fonctionnement. Bref, j'ai vécu du burn-out. que j'ai gérée par moi-même. J'ai vécu de la blessure sur de la blessure sur de la blessure, des fractures de fatigue, plus une hernie discale, etc. J'ai des soucis de santé digestive parce que pendant des années, malheureusement, je me suis fait vomir, puis ensuite j'ai mangé à outrance, puis je m'entraînais 25 heures par semaine, je dormais très mal, enfin bref. Donc, pour faire court, je suis passé par là. Du coup, il y a eu des prises de conscience qui ne se font pas d'un seul coup. On refait l'erreur. comme je disais, parfois pour apprendre autre chose. Et on grimpe d'un niveau en termes de conscience de soi et de connaissance de soi. Et j'ai eu malheureusement ou heureusement aussi, entre guillemets, la chance d'avoir des clients qui l'ont vécu et de pouvoir l'identifier beaucoup plus tôt pour les accompagner là-dessus et leur mettre un petit holà là où eux n'arrivaient pas à le mettre en premier.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est d'abord par ta propre expérience quelque part et par ton cheminement que tu prends conscience en fait de cette importance-là. Et puis après, que tu vas le mettre en œuvre quelque part avec tes clients, avec peut-être une capacité à le voir aussi chez les autres, parce que toi, tu l'as vécu sous certains angles, et donc à pouvoir les aider, les accompagner sur justement cette prise de conscience et puis après cette écoute.

  • Speaker #1

    C'est ça, BF. Je pense sincèrement qu'une bonne majorité des coachs, peu importe le domaine dans lequel ils sont coachs, accompagnent les gens dans ce qu'ils ont vécu eux-mêmes. C'est quelque chose qu'on retrouve régulièrement. Souvent, on a appris à prendre soin de soi. Et on a envie d'aider les autres à faire de même. C'est assez humain. Et c'est assez beau. C'est fantastique. Après, le plus dur, c'est de savoir le faire. C'est pas aussi simple que ça, que d'accompagner les gens dans le changement. C'est ça le coaching au final. mais du coup Ça donne des billes, si on sait les utiliser correctement, pour identifier plutôt les moments où une personne peut être dans le burn-out, ou dans une phase de fatigue, ou dans une phase où elle n'est pas bien, moralement, physiquement, etc. Et ça permet d'accompagner, entre guillemets, au plus tôt, ces gens vers le changement.

  • Speaker #0

    Ok, c'est parfait, parce qu'en plus tu me fais les transitions et les questions d'après, c'est magique. Justement, c'est quoi les premiers signes physiques ou mentaux ? qui pourrait faire dire à soi-même ou ce qu'on peut voir chez les autres qu'on est en train de trop tirer sur la corde, justement.

  • Speaker #1

    Ça tombe bien, tu vois. Je vais essayer d'être encore plus pro dans mon enregistrement de podcast avec ça. Je pense qu'il y a trois grands domaines dans lesquels on peut observer des signes. En fait, ces trois domaines, on va les retrouver dans la définition que l'OMS a donnée de la santé. L'OMS, en fait, explique que la santé, c'est un état de complet bien-être physique, mental et social. On a tendance à oublier cette portion-là et que cette santé ne... ne consiste pas uniquement ou pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Donc c'est plus que ne pas être malade. Et du coup, je reviens sur ces trois domaines, ces trois catégories, dans lesquelles on peut identifier au final le fait qu'on commence à tirer un peu trop sur la corde. Du côté physique, forcément, on va avoir des baisses d'énergie, des pertes de force physiquement, des maladresses. C'est quelque chose auquel on ne pense pas, mais plus régulièrement, avoir des maladresses, des crampes, mais pendant une longue période, des choses comme ça. Du côté psy, on va avoir... plutôt des soucis de mémoire, une baisse de la capacité à se concentrer, une fatigue décisionnelle, comme on dit si bien, donc une difficulté à prendre des décisions, du doute, très facilement. Et du côté social, un agacement plus facile par rapport aux relations humaines, moins d'envie de voir du monde, des difficultés à participer à des discussions, à des échanges. Bref, on a vraiment tous ces symptômes qui peuvent s'exprimer, mais parfois, c'en est qu'un seul, parce que la personne est très résiliente dans certains domaines, sur le physique, sur le mental. Peut-être que c'est que du côté social, mais on va commencer à voir que... Elle tire trop sur la corde. Donc, il est primordial d'observer la personne dans son contexte global et du coup, dans son environnement.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intéressant. Déjà, c'est trois piliers parce qu'en effet, souvent, on parle de l'aspect physique et on considère que c'est un peu tout misé là-dessus. Je trouve que de plus en plus, on entend quand même parler du mental et de l'importance de considérer cette partie-là. La partie sociale, clairement, n'apparaît jamais. Et ce que j'entends dans ce que tu viens de dire, c'est que finalement, c'est un changement. peut-être brutale par rapport à ces trois piliers-là, qui doit faire en tout cas se poser la question de est-ce qu'il est en train de se passer quelque chose qu'inconsciemment je ne voyais pas de fait, puisque c'était inconscient ? Est-ce qu'il y a un changement qui est en train de faire que mon corps cherche à me dire quelque chose, ou mon mental, ou ma relation aux autres ? Et comment est-ce que je dois traiter cette information ? Finalement, c'est le changement qui doit alerter quelque part.

  • Speaker #1

    Tu résumes complètement ma pensée. Et il y a juste un petit point sur lequel je viens de remettre un petit bémol. Je pense que le changement est très rarement brutal. Il peut l'être, mais il est très rarement brutal. Au contraire, il est insidieux, il est progressif. Et le changement, en fait, il vient se mettre en place à tel endroit, en petite quantité, puis à tel endroit, en petite quantité. Puis parfois, on arrive à rééquilibrer là, mais c'est ailleurs. Une question peut-être de vase communicant. Bref, le changement, il est rarement brutal, vraiment. Et c'est là que c'est difficile. parce qu'il faut savoir où placer sa limite en termes de à quel point j'accepte d'avoir un certain niveau de fatigue, un certain niveau d'épuisement, même à quel niveau je place ma limite pour me dire, OK, là, stop, il faut que j'arrête. Ou alors là, à l'inverse, il faut que je mette des choses en place, non pas pour arrêter, mais pour équilibrer. OK.

  • Speaker #0

    Donc c'est peut-être le côté insidieux qui en effet est plus difficile à capter. Donc au-delà du changement, c'est peut-être l'accumulation ou le fait que ça commence à durer depuis un petit moment qui fait que potentiellement c'est une alerte en soi et se poser la question de est-ce que c'en est une ou pas est peut-être déjà un démarrage de quelque chose, d'une réflexion en tout cas.

  • Speaker #1

    Et ce qui arrive souvent, c'est que les gens viennent voir des personnes pour les accompagner. Je vais utiliser le terme coach, même s'il est galvaudé en mon sens et que je ne l'aime plus beaucoup. mais souvent on vient voir les coach simplement au dernier moment. Il y a très peu de gens qui ont la conscience ou la capacité de remise en question ou de se dire, ok, il faut que je prenne les choses en main suffisamment tôt. Et ça, c'est le point, malheureusement, aujourd'hui, entre guillemets, négatif, et surtout pour les entrepreneurs ou solopreneurs dont on veut parler aujourd'hui, c'est qu'ils attendent le dernier moment pour prendre soin de soi. Et du coup, on est dans une démarche Merci. qui est réactive et non pas proactive. Et ce n'est pas la thématique de la vidéo aujourd'hui. Pour autant, c'est une bonne partie de mon fonctionnement, comme tu le sais aujourd'hui. J'accompagne les gens à être dans une démarche proactive. Au quotidien, on essaye de faire attention à ce qu'on fait, à nos actions, à nos choix, etc. afin qu'elles servent notre personne et nos objectifs, etc. On ne se laisse pas dépasser par les éléments, entre guillemets, par la vie de tous les jours, etc. et on n'attend pas le dernier moment pour réagir, c'est-à-dire reproduire et reproduire et reproduire le même schéma. Pourtant, je l'ai déjà fait, il faut qu'on fasse tous l'erreur. Mais après, l'idée, c'est de le faire de moins en moins, voire le moins tôt possible, ou du moins le changer le plus tôt possible, etc.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je pense qu'il y a beaucoup d'auditeurs et d'auditrices qui se reconnaîtront dans ces schémas. Tu parlais à l'instant des freelances, des entrepreneurs dont on fait partie tous les deux, donc on est tout à fait dans cette typologie de personnes aussi et de modèles, en tout cas dans lequel on fonctionne aujourd'hui d'un point de vue professionnel. C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui se lancent à leur compte pour l'aspect liberté, en général qui le font plutôt sur un angle de travail, donc un angle professionnel, et qui... Bon, étendre quelque part cette liberté à d'autres thématiques. Donc on parlait du corps à l'instant, mais voilà, sur le mental, peut-être que ça va venir bouger. Peut-être. D'autres thématiques, remettre en question des croyances, un certain nombre de choses. Mais c'est vrai que souvent, il y a un peu cette logique de « je me lance à mon compte pour être libre » , etc. Et pour autant... C'est une population qui est très à risque sur l'écoute de soi, de son corps, de son mental et potentiellement de sa relation aux autres aussi, si on reprend les trois piliers de l'OMS que tu as cités juste avant. Pourquoi, selon toi, c'est une population qui est potentiellement à risque, plus qu'une autre ? Si elle l'est plus qu'une autre d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Je pense que les raisons sont nombreuses. Au final, il n'y en a pas une en particulier et c'est vraiment individuel. Je pourrais t'en citer plusieurs qui me viennent en tête. L'une des premières qui me vient en tête sera simplement le manque de formation sur la gestion de son entreprise, voire même avant ça, le manque de compréhension de ce qu'est être indépendant et ce que cela implique. Ça déjà, c'est vraiment une chose qui manque à beaucoup de gens. Avoir une entreprise, gérer une entreprise, développer une entreprise, faire grandir une entreprise, quand on est seul au départ, ça passe par soi. Et forcément, si on ne s'est pas formé correctement, on se lance dans le grand bain. Et puis, on va rencontrer plein de problèmes. Je ne dis pas qu'il ne faut pas se lancer. Au contraire. Je pense qu'il faut se lancer d'abord. Pour autant, rapidement, il faut aller chercher des billes sur le comment je vais pouvoir gérer tout ça, comment faire fonctionner tout ça, et comment je vais pouvoir prendre soin de moi au milieu de tout ça pour durer. Après, on a d'autres problématiques. Je pense que les indépendants, en général, vivent dans un système français actuellement qui en lui-même n'aide pas non plus. Mais ça, je ne vais pas interagir versé sur le sujet. C'est autre chose. Je pense qu'il y a un vrai manque de cadre aussi. Ils ne mettent pas assez de temps. cadres dans leur pratique, dans leur métier, dans leur quotidien, du côté professionnel. Et du coup, ça déborde. C'est ce qui fait que régulièrement, on a souvent des soucis chez les entrepreneurs, les solopreneurs, etc. Un possible manque de budget, bêtement, pour être accompagné. Beaucoup d'entrepreneurs voudraient être accompagnés. J'ai vécu les mêmes échanges, mais non pas les budgets. Pour autant, il y a plein de connaissances à acquérir en ligne et tout le monde peut commencer quelque part pour prendre soin de soi. Après, il peut y avoir aussi un manque de vision, un manque de vision ou de clarté dans la vision. Souvent, les entrepreneurs se lancent dans quelque chose, soit pour faire de l'art en, soit parce que ça les passionne. Pour autant, le manque de vision, de clarté dans la vision, dans les objectifs, fait qu'ils se perdent. Et en se perdant, ils ne savent plus où ils vont, pourquoi ils y vont. Forcément, ils ont tendance à aller vers le burn-out, vers des symptômes liés à l'épuisement, de la fatigue décisionnelle, vers des choses comme ça. Après, on peut avoir un manque de déconnexion. Bêtement, les gens sont toujours connectés, toujours, toujours connectés et leur téléphone pro c'est leur téléphone perso. Le week-end ils ouvrent leurs mails, enfin bref c'est plein de petites choses qu'on retrouve au final et dont les réseaux sociaux parlent déjà bien. Comme le déséquilibre aussi entre guillemets en termes d'activité et de récupération. Aujourd'hui, les entrepreneurs bossent, bossent, bossent, bossent. On est dans un monde qui est capitaliste, on a plein de choses à évoquer sur le sujet. Ce qui est à sortir de cela c'est que on a une... tendance à travailler plus qu'à une autre époque quand on est entrepreneur. Il y a eu une époque où on savait bosser correctement, je pense. Attention, je me perds peut-être, mais on savait aussi couper, prendre du temps pour soi, etc. Aujourd'hui, on nous a vendu un monde où on peut devenir riche facilement, on nous a vendu un monde dans lequel on peut créer des choses fantastiques, et c'est le cas. Pour autant, pour y arriver, il va falloir beaucoup d'énergie, bien placé. Il va falloir t'accompagner correctement. Il va falloir bosser avec d'autres personnes. Et très souvent, on voit des gens qui sont en suractivité. Ils font des tonnes de choses et c'est bien. C'est génial.

  • Speaker #0

    En surrégime aussi, du coup, en fait, en suractivité.

  • Speaker #1

    En surrégime, c'est sûr. C'est ça. Ils sont toujours à plus, plus, plus. Sauf qu'ils oublient que pour nourrir l'énergie, il faut refaire des stocks, entre guillemets. donc il faut une phase de récupération pour être en phase d'activité Un sportif ne fait pas du sport 24 heures sur 24. C'est le même principe ici. Donc je pense que les entrepreneurs et les solopreneurs sont plus à risque qu'une autre population et encore. Tout le monde l'est, de par ses différents faits. Manque de vision, manque de formation sur la gestion d'une entreprise, un déséquilibre entre l'activité et la récupération, manque de déconnexion, bref, tous ces détails.

  • Speaker #0

    C'est important parce que je pense que c'est bien aussi quand on est à son compte ou qu'on veut se lancer, d'avoir un peu ces warning lights, c'est-à-dire potentiellement c'est des choses sur lesquelles ça peut déraper. Je pense que c'est un peu le pendant de cette notion de liberté, de se dire je suis libre aussi de travailler aux horaires que je veux. Et il se trouve qu'il y a plein de gens qui se lancent et qui vont calquer les horaires qu'ils avaient quand ils étaient salariés, alors qu'en vrai ils pourraient bosser quand ils veulent sur d'autres horaires et ce serait tout à fait possible, mais ils ne le font pas. Il y a plein de gens avec qui j'ai échangé sur des thématiques notamment d'organisation et qui vont me dire « mais en fait, je suis mon pire boss que j'ai jamais eu » . Je l'ai vécu moi aussi. Justement, sur les contraintes qu'on va se rajouter, c'est-à-dire qu'on vient chercher de la liberté et on est les premiers à se rajouter des contraintes sur un certain nombre d'éléments. Sur le fait que ma boîte est nouvelle, donc il faut qu'elle décolle, donc il faut que je fasse des heures. Il y a beaucoup d'injonctions dans ce que je viens de dire, mais c'est ce qu'on entend très souvent. et en fait je pense qu'il y a aussi cette somme là d'injonctions et de Avoir une entreprise, ça doit être comme ça, ou je pense que ça doit être comme ça, qui fait qu'on se met seul dans des carcans et des modes de fonctionnement. Je pense que c'est ça qu'on attend de moi en tant que chef de mon entreprise. Et qui peut en effet, comme tu le dis, déraper et aller vers des choses... Quand on parle de burn-out, c'est grave en fait. C'est quelque chose de grave, d'important. C'est important aussi d'avoir conscience de ça, et donc potentiellement des warnings. et des choses qui peuvent déraper. Parce que parfois, on se dit je me lance pour être libre et on est tous sauf libre. On l'est moins que quand on était salarié.

  • Speaker #1

    Par rapport à notre échange, on a mis derrière notre échange la thématique du burn-out dans nos dernières phrases. Comme tu me l'as demandé, la thématique générale, c'est vraiment le fait de s'oublier, de cracher. C'est le solopreneur, le dirigeant et autres qui ne va pas dans la bonne direction. pour faire tout. Et du coup, le burn-out est un des symptômes ou une des conséquences possibles. Mais on peut avoir des AVC ou des infarctus. On peut avoir une sciatique. On peut avoir simplement une perte de mémoire. On peut avoir un accident de voiture parce qu'on n'est plus assez concentré. Et qu'au final, à cause du travail, on va faire des conneries, entre guillemets, tous les jours. Donc en fait, le burn-out, on l'évoque. Et je voulais juste en préciser à notre audience qu'on n'est pas sur le burn-out aujourd'hui. C'est vrai qu'on est resté là-dessus. Et c'est ma faute aussi au départ. J'ai fait plusieurs fois le burn-out. terme. Mais voilà, on est sur tout ça, tout ce qui peut se passer quand on s'oublie, pour faire simple. Et je reviens sur un deuxième point que tu évoquais qui est super important et tu vois, nous on l'a pas forcément beaucoup évoqué ensemble lorsque je t'accompagnais, simplement parce que de ton côté, je sentais qu'il n'y en avait pas besoin. Mais très souvent, les entrepreneurs et les entrepreneurs avec qui je travaille, je les questionne sur ce qu'ils pensent ou sur leur définition de ma liberté. Ce qu'est la liberté pour eux. Parce que je parlais de clarté de la vision tout à l'heure et des objectifs, etc. Quand on devient entrepreneur et qu'on dit on veut être libre, génial. Qu'est-ce que ça veut dire être libre pour toi ? Dès lors qu'on est capable de le définir, on crée un cadre. Et de ce cadre, on va pouvoir en sortir. Et en sortant du cadre, on y gagne en liberté. En sortant du cadre, on y gagne parfois, on peut aller dans d'autres thématiques comme la créativité. Bref, il faut un cadre pour aller bien et il faut un cadre dont on peut sortir. Si on s'impose un cadre à travers des peurs, et c'est ce qui se passe pour la majorité des dirigeants ou des entrepreneurs ou autres qui ont tendance au final à aller chercher l'argent tout le temps, et à se dire qu'il faut qu'ils travaillent plus, etc. En fait, leurs réflexions en majorité sont basées sur des peurs profondes qu'ils n'ont pas identifiées, ou d'autres choses un peu du genre. Du coup, ces peurs, elles les cadrent, eux, voire même, elles les mettent dans un carcan du « travaille plus » , « fais-en plus » , etc. Donc il y a un vrai problème de... conscience et de connaissance de soi en termes de quelles sont mes peurs, comment est-ce que je fonctionne, etc. Et il y a un vrai besoin d'identifier clairement là où on veut aller et de définir clairement ce que l'on souhaite à temps.

  • Speaker #0

    Absolument, et tu parlais de peur, pour moi c'est vraiment ce pilier du mental que tu évoquais tout à l'heure. C'est-à-dire qu'il y a le mental à les mâles, mais au-delà de ça, il y a se connaître, savoir quels sont mes besoins propres en tant qu'individu, jusqu'où je peux aller ou pas, qu'est-ce qui va me mettre en situation de panique, de peur, quand est-ce que ça vient frotter mes croyances, etc. Et je trouve que quand on est entrepreneur, on est souvent frotté à ces sujets-là, de croyances, de peur, qu'on le veuille ou non. Parce qu'il y a plein de choses qui sont exacerbées dans le fait d'être à son compte. Et il me semble que justement, ces thématiques-là, qui vont derrière permettre de définir la vision, le positionnement. C'est-à-dire qu'au-delà de mon expertise, il y a plein d'autres choses derrière à questionner pour pouvoir être entrepreneur et en vivre. Et en effet, c'est cet aspect mental-là qui est, je ne dirais pas soumis à rude épreuve, mais qui en tout cas est chahuté parfois. D'où l'intérêt d'être aussi parfois accompagné sur le sujet, de se dire, bon ben là, je sens qu'il y a un truc qui coince et je n'arrive pas forcément à aller plus loin. Je ne vois pas trop ce qui coince, mais je vois que ça me bloque. Comment est-ce que potentiellement je lève cette barrière-là, en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense que si on trouve un bon accompagnement, la personne qui va venir épauler doit être là pour soulever les bonnes questions. Plus que de donner des réponses, elle va apporter des solutions, elle va apporter quelques réponses ou du moins quelques... direction à envisager, à suivre, etc. Pour autant, le plus important quand on veut évoluer quant à son mental et au côté psy, on va dire, le plus important, c'est que ça vienne de soi. Les réponses doivent venir de l'intérieur. On a beau nous donner les réponses toute notre vie, nos parents nous ont dit plein de choses quand on est jeune, tant qu'on n'a pas fait les erreurs par nous-mêmes et qu'on n'a pas compris, on pousse, on continue, on fait la connerie, etc. Donc voilà, c'était une petite aparté sur le côté coach.

  • Speaker #0

    C'est important aussi. Justement, on commençait à être un peu sur des ébauches de solutions. Est-ce que tu aurais des conseils vraiment pratico-pratiques ? On peut dire un mini-plan physique, mental, social, si on prend les trois piliers tout à l'heure. Des réflexes à recommander pour s'écouter au quotidien, notamment, sans tomber dans l'obstruction de « je suis en surécoute de tout, tout le temps » , etc. Mais est-ce que tu aurais trois réflexes ou trois méthodes ?

  • Speaker #1

    Si t'en as plus,

  • Speaker #0

    c'est ok aussi.

  • Speaker #1

    Des choses à mettre en pratique. J'en avais deux qui me venaient directement en tête et je cherchais le troisième en même temps. Je vais partir.

  • Speaker #0

    S'il n'y en a que deux,

  • Speaker #1

    c'est ok. Je vais revenir sur une thématique que j'évoque quasiment tout le temps et qui pour moi est vraiment la base du changement. La première chose à mettre en place, c'est simplement de développer sa conscience. Développer sa conscience de manière intentionnelle autour de certains moments précis. C'est simple pour... pour s'écouter un peu plus au quotidien, sans tomber dans l'obsession ou autre, on va prendre par exemple le temps de se poser une minute avant son repas, avant de manger, et juste essayer de ressentir simplement les odeurs, mais aussi de ressentir la faim. Ça c'est de la conscience. Quand on va se réveiller, on va se poser simplement la question est-ce que je me sens bien réveillé ou pas du tout ? Ça c'est de la conscience. Simplement, de manière intentionnelle, j'insiste bien là-dessus, on va se poser les bonnes questions, on va s'arrêter pour prendre le temps. Ça, c'est le premier exercice que je conseille à tout le monde. Et chacun le met où il veut dans sa journée. Et sur ce, ce qu'il souhaite. On veut développer la conscience. Et si on devait repartir aujourd'hui, il y a des entrepreneurs qui écoutent, avec un conseil, un seul, c'est développer votre conscience. Ce n'est pas facile. Ça prend potentiellement une vie. Et vous n'aurez jamais toutes les réponses, parce que vous changez. Pour autant, plus votre conscience est élevée, si on peut parler de côté quasiment spirituel, euh plus vous allez pouvoir faire les choses de la bonne manière pour vous, en essayant de simplifier. Après, le deuxième point que j'aurais en tête, c'est simplement ce qu'on appelle des tampons, mettre des phases entre les activités. On est devenus, dans notre monde, des pros du switch. On fait ci, puis on switch sur ça, puis on switch sur ça, des pros du zapping, comme on dit si bien en France, on aime beaucoup dire ça. Là, en fait, c'est ce qui nous détruit. C'est l'une des choses qui nous fait le plus de mal actuellement dans notre monde. ne prend pas le temps de se poser après une activité et simplement soit d'en profiter, soit de se poser des questions sur ce que l'on vient de vivre ou que l'on vient de faire, etc. Et ça, c'est en partie ce qui épuise. C'est ce qui épuise et c'est ce qui détruit aussi pour beaucoup la créativité et les opportunités à grandir ou avoir des opportunités, etc. Donc voilà, les tampons seront une deuxième chose à mettre en place. Donc des petites phases de 3 minutes après un rendez-vous ou 5 minutes entre deux... entre guillemets deux actions ou juste une pause quoi. Bref, un temps pour faire une pause café.

  • Speaker #0

    De cinq calls l'après-midi en call to call sans avoir le temps d'aller faire pipi ou boire un verre. Voilà, typiquement c'est l'opposé de ça.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. Et du coup le dernier, il est très similaire en fait pour moi, les deux vont ensemble mettre en place des barrières. Les barrières, c'est apprendre à dire non, c'est savoir organiser son agenda pour dire là je n'en mettrai pas plus. C'est savoir bloquer des horaires pour telle ou telle activité aussi. En fait, les barrières, c'est simplement cadre, c'est un cadre. Et du coup, la conscience, les tampons et les barrières vont être pour moi les trois réflexes qu'on devrait tous avoir en tant qu'entrepreneur pour réussir à prendre soin de soi et à durer. Au final, la dynamique, elle est là. On a envie de réussir dans ce qu'on entreprend, autant pour réussir, il va falloir durer.

  • Speaker #0

    Absolument. Et on a souvent tendance à dire que c'est un sprint sur un marathon, l'entrepreneuriat. Il n'y a pas forcément besoin de sprinter tout le temps. J'ai des clients des fois qui me disent « Ah là là, mais ça ralentit » . Mais c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, mais au final, pour moi, ce sont des accélérations dans une course infinie. Même pas un marathon, parce que le marathon, il est fini. C'est ça,

  • Speaker #0

    il y a une fin.

  • Speaker #1

    Le problème n'est pas fini, jamais il ne se termine. Par contre, c'est des phases d'accélération, et du coup, si l'accélération est virée, c'est aussi des phases de ralentis. Et pour accélérer, il va falloir ralentir. Donc il faut accepter de ralentir pour pouvoir accélérer.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et si on n'arrive pas forcément à le matérialiser, au moment où on enregistre, on est dans la semaine de l'UTMB, donc de l'ultra trail du mont blanc pour ceux qui ne connaissent pas qui m'est très cher et qui fait 170 km et plus de 10 000 mètres de dénivelé positif, c'est comme si on montait 10 km et donc on les redescend aussi sur les 170 km. Ça ne viendrait pas à l'idée, en fait, de se dire que ces gens-là vont faire 170 km et 10 000 de D+, et ne pas se reposer ou ne pas avoir de récupération derrière. C'est exactement la même chose dans votre business. Si vous avez une accélération à un moment parce que c'est un lancement, parce que X ou Y raison, Considérez que vous venez de faire l'ultra trail du Mont Blanc et qu'après cet effort, il y a un moment de redescente, quoi qu'il arrive.

  • Speaker #1

    Et puis les récupérations sont très individuelles pour rester sur le même parallèle que tu fais. Sur l'ultra trail du Mont Blanc, certains vont courir en plus de 40 heures, d'autres vont être autour de 20 heures pour les records. Et en fait, certains vont récupérer simplement en marchant et en mangeant un petit bout et en repartant, et d'autres vont récupérer en faisant une sieste de deux heures. Donc c'est vraiment individuel et selon l'entraînement. on va pouvoir se permettre un petit peu plus de flexibilité ou de forcer un peu plus, etc.

  • Speaker #0

    Selon l'entraînement, selon la connaissance de soi aussi, de se dire au bout de combien de temps je suis en capacité de repartir, pour faire quoi, etc. Le parallèle, c'est une façon facile de le placer, mais c'est important. Et je trouve que des fois, quand on n'arrive pas trop à prendre le recul sur soi, sur son activité, faire un parallèle avec quelque chose qui a a priori rien à voir. Peut aussi être une bonne manière de se dire, oui, évidemment qu'eux, ils se reposent derrière. Évidemment que toi, tu te reposes aussi derrière ou que tu as en tout cas une manière de récupérer de l'effort ou de l'énergie que tu viens de fournir.

  • Speaker #1

    Et tu sais quoi, je vais rappuyer un petit coup sur le sujet avec un point que j'évoquais tout à l'heure. Les meilleurs athlètes que j'ai pu rencontrer, parce que j'ai bossé avec des gens sur l'UTMB, c'est avec des personnes qui ont fait des choses hallucinantes, dont on a déjà parlé de Rémi Camus qui a fait le Tour de la France à la nage. qui a traversé l'Australie en courant, un aventurier parmi tant d'autres, et pour autant une personne super que je salue. Ils ont ces sportifs de très très haut niveau, le truc de plus que les autres n'ont pas forcément, c'est la conscience. Ils se connaissent par cœur, et ils savent à quel moment il va falloir ralentir, à quel moment il va falloir accélérer, ils savent comment se gérer. Et après, ils ont aussi d'autres qualités, parce qu'on ne s'arrête pas à une seule qualité pour être au-dessus de tout le monde, ils ont de la ténacité, ils vont avoir beaucoup plus de... de volonté, une vision plus grande aussi. Parfois, il s'attache à la vision. Je regardais l'autre jour un film magnifique qui s'appelle La jeune fille et la mer. La jeune fille et la mer, que je vous conseille de regarder, qui est magnifique, c'est l'histoire de cette jeune fille australienne qui avait 16 ans et qui a décidé de faire le tour du monde en bateau, toute seule, à 16 ans. Il n'y avait personne qui a fait ça, mais elle ne l'avait pas décidé à 16 ans, elle l'avait décidé autour de 3 cafés. Et toute sa vie, elle a su ce qu'elle voulait faire et du coup elle a pu faire ce que les autres ne pouvaient pas faire. Et d'ailleurs, il y a une citation que j'aime beaucoup, dont j'oublie toujours l'auteur, du moins la personne qui l'a évoquée, qui est de dire simplement qu'aujourd'hui, je vais faire ce que les autres ne font pas, que demain, je puisse faire ce que les autres ne peuvent pas. Et ça, c'est la dynamique derrière laquelle je travaille quand je m'entraîne, quand je prends soin de moi, etc. On va dire que je me sors les doigts pour faire des choses que je n'ai pas forcément envie de faire, mais que les autres n'ont pas aussi envie de faire. Mais demain, grâce à ça, je vais pouvoir faire ce que les autres ne peuvent pas faire. Et du coup, pour le boulot, c'est la même chose. Vous aimez peut-être... pas le commercial, le marketing. Il y en a plein d'autres dans votre domaine qui n'aiment pas, bah c'est pas grave, donnez-vous les moyens, arrêtez de vous accompagner, etc. Prenez des des gens comme Géraldine pour vous accompagner, vous allez voir ça va tout changer.

  • Speaker #0

    Et c'est aussi cette longévité, cette ténacité qui fait qu'à la fin, ça change. Et c'est un peu la même logique chez des grands sportifs où on va dire « ah là là, il perd du jour au lendemain » . Et en fait, quand on creuse, c'était absolument pas du jour au lendemain. Ça fait jusqu'à 15 ans qu'il est sur le circuit, mais qu'on n'avait jamais vu son nom. Et c'est pareil pour les entrepreneurs. « Ah là là, il explose du jour au lendemain » . Et en fait, ça fait cinq ans qu'ils bossent juste dans l'ombre. Et que c'est absolument pas du jour au lendemain. Donc c'est important aussi, je trouve, cette notion de temps. et de se dire ce que tu fais aujourd'hui aura un impact sur ce que tu pourrais faire demain potentiellement. Et ça ne veut pas dire qu'en effet, tout ce qu'on fait aujourd'hui, on a tout le temps envie de le faire, on est tout le temps motivé pour le faire. C'est valable pour le sport, c'est valable pour le business. Mais en tout cas, les impacts de ce qu'on fait aujourd'hui se verront demain ou après-demain. Et c'est forcément là aussi que ça fait une différence entre ceux qui ont fait aujourd'hui et ceux qui ne sont pas passés à l'action aujourd'hui. Tu parlais de clients que tu as accompagnés. Est-ce que tu as des gens qui se considèrent comme pas légitimes de s'écouter ? Parce que depuis tout à l'heure, on parle du fait de s'écouter sous plein d'ongles différents. Mais est-ce qu'il y a des gens qui partent du principe, qui ont la croyance que c'est factice ou pas nécessaire ou qui ne sont pas légitimes de s'écouter ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a. Il y en a qui le pensent. Soit c'est un manque de confiance en soi, mais qui est détourné, et du coup qu'on va retrouver à travers des besoins de reconnaissance, des besoins de cohérence, des besoins d'appartenance, bref, des schémas qu'on se trouve entre guillemets dans les difficultés, on va dire un peu plus mentales ou psychologiques, etc. Soit ce sont des gens qui, les gens qui se sentent pas légitimes, ont ce problème soit de confiance en soi, soit ils jouent à un double jeu, c'est pas exactement les termes que je voudrais utiliser pour définir tout ça, mais ils disent... de ne pas se sentir légitime, mais c'est simplement pour être, entre guillemets, poussé, pour être accompagné, pour être empouragé, etc. Donc on revient, en fait, sur un besoin de reconnaissance, etc. C'est des gens qui ont besoin d'aide et qui vont jouer un peu caliméro pour dire, en fait, non, je me sens pas, je me sens pas, et en fait, qu'ils cherchent quelqu'un qui va leur donner des coups de pied au cul, etc. Et ces gens-là, c'est le plus dur à accompagner. Parce que très souvent, ils vont rester dans leur schéma pendant un bout de temps, et pour changer, il va falloir qu'il vive un choc. Ou alors il va falloir qu'on les choque. Il m'est arrivé avec une ou deux personnes d'arriver à une franchise assez sévère. Dans mes mots, on essaie d'être dans l'aspect de la personne, attention, mais à leur dire les choses et à faire pleurer d'autres personnes, j'en ai tout en tête. Mais parce qu'en fait, il fallait. Il fallait, parce que si personne ne le fait pour eux, ils ne vont pas changer. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça en fait. À te faire sauver. Voilà. C'est ça. On parlait de récup' tout à l'heure, notamment après l'UTMB, mais de manière générale, on est d'accord que récupérer, ce n'est pas que dormir ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est un gros sujet. Baste sur les noms. Pour moi, il faut définir simplement l'idée de récupérer par un retour à son état d'équilibre. Plein d'autres manières de définir la récupération, et puis chacun utilise les termes comme il veut, mais en fait, quand on récupère, on revient, entre guillemets, à ce qu'on appelle son homéostasie. On recharge les batteries, on reprend son souffle, on se régénère, bref, tous ces termes-là. Du coup, sans rentrer dans les méthodes trop pointues, c'est-à-dire sans rentrer dans l'électrostimulation ou des choses comme ça, à part le sommeil, qui est quand même le grand gagnant en termes de récupération. Attention, en mon sens, il n'y a rien de plus important que le sommeil pour récupérer. Et si j'accompagne quelqu'un, le premier pilier qu'on va regarder du côté de la récupération, c'est le sommeil. Pour autant, on ne va pas forcément bosser directement sur le sommeil. Parfois, on va peut-être bosser sur d'autres choses autour qui vont favoriser un meilleur sommeil. Mais du coup, à part le sommeil, on va avoir toutes les actions qui participent au final à ce retour à l'homéostasie, donc l'activité physique de basse intensité. Aller marcher, faire du yoga, la mobilité. On peut faire de la respiration, stimuler le nerf vague. On va pouvoir travailler sur la déconnexion pour récupérer, en fait, se déconnecter tout bêtement et arrêter de sur-stimuler le cerveau. ce qui va être dopaminergique, bref, sans participer à l'étherne. On va s'offrir aussi, on n'y pense pas forcément, mais ce qu'on pourrait appeler du temps social, du temps avec sa famille, du temps avec les gens qu'on aime, avec sa femme, son mari, etc., avec ses enfants. On peut prendre, entre guillemets, du temps pour soi. Tout ça, c'est de la récupération, en fait. Ce sont des temps qui ne sont pas des stimulations ou qui ne sont pas, au final, ce qu'on va appeler un stress. Et un stress, attention... Ce n'est pas pour moi le stress psychologique qui est devenu le mot stress. Un stress, c'est quelque chose qui va venir nous « choquer » et nous faire sortir de notre état d'équilibre. Du coup, on pourrait même dire des stresseurs. ou des stressants, ou ce qu'on veut. Au final, le stress, c'est quelque chose qui nous fait sortir notre état d'équilibre, mais après, le jeu, c'est de mettre en place une récupération, qu'elle soit active ou passive, qui nous permet de revenir à notre état d'équilibre, tout simplement. Et après, quand on s'entraîne, on fait encore mieux, on se stresse d'une manière à pouvoir revenir à notre état d'équilibre, voire un petit peu au-dessus, et ensuite, on vient se restresser à ce niveau-là. Et là, on s'améliore par palier, on fait ce qu'on appelle de la surcompensation. mais voilà c'est à part le sommeil il ya des tonnes de choses qui existent Et on pourrait même aller plus loin par extension à travers l'alimentation, l'hydratation. Sans l'alimentation et l'hydratation, on ne récupère pas. Donc il y a plein de choses à creuser.

  • Speaker #0

    Ce que je trouve intéressant dans ce que tu viens de dire, c'est cet état d'équilibre. Pour moi, ça rejoint un peu la conscience. C'est bien aussi de se poser la question de finalement, c'est quoi mon état d'équilibre ? Par conséquent, qu'est-ce qui va me prendre de l'énergie ? Qu'est-ce qui va m'en rapporter ? Et là aussi, d'une personne à l'autre, ça peut être complètement différent. Je trouve ça intéressant de se poser cette question-là, juste de se dire, ok, je comprends que quand je ne suis pas dans mon état d'équilibre, potentiellement je vais être irritable ou il va se passer des trucs pas forcément très agréables. Mais finalement, qu'est-ce que c'est mon état d'équilibre et comment est-ce que j'arrive à le créer au maximum ou à le récupérer quand je sens que je suis en train de dévier ? Et le but, ce n'est pas d'être à l'état d'équilibre H24, c'est juste de se dire, il y a des moments où en effet je vais être stressée. où cet état va être dégradé pour x ou y raisons, soit des raisons propres à moi, à mon activité, à qui je suis, etc., soit des raisons extérieures que je maîtrise peut-être moins, mais bon, ça arrive aussi, c'est la vie. Parce que pour moi, pour revenir à l'état d'équilibre, il faut d'abord avoir conscience de c'est quoi mon état d'équilibre, en fait. Juste pour se dire, là, il me manque ça, il faut que je rajoute un peu de ça, que j'enlève un peu de ça. Il y a des jours où je m'énerve après les enfants et après coup je me dis mais en fait j'ai juste pas assez dormi quoi. C'était très con, mais en fait, je suis juste plus irritable parce qu'il me manquait du sommeil.

  • Speaker #1

    Et ça, potentiellement, tu aurais pu l'identifier avant et donc ne pas t'énerver contre tes enfants si tu avais pris une petite phase de pause, soit au réveil, soit entre deux, rendez-vous. Et souvent, on ne s'en rend pas compte. Et en fait, on s'énerve beaucoup plus face à ce qu'on aime, par exemple, ou dans nos relations, le soir plutôt que le matin, pour la raison simple qu'on a accumulé toute la journée de la fatigue et des stress, des choses qui nous ont perturbés. Et on n'a pas pris le temps d'avoir une petite phase de décompensation, si on peut dire. Et ça, d'ailleurs, je le conseille vraiment à tous les entrepreneurs et autres. C'est un truc con, mais si vous habitez dans une maison ou dans un appartement ou autre, en rentrant chez vous, soit vous êtes en voiture et du coup, écoutez de la musique, mais une musique calme, soit n'écoutez rien du tout. C'est encore mieux puisqu'on est déjà connecté toute la journée. Et ou écoutez de la musique. Quand vous arrivez chez vous, faites le tour du pâté de maison. Ça va vous prendre deux minutes, trois minutes. vous faites le tour de votre maison deux fois Et puis, ça va vous permettre de décharger. Et quand vous rentrez chez vous, vous êtes chez vous et plus au travail. Ça, c'est l'idéal. Et très sincèrement, c'est quelque chose qui a des impacts fantastiques sur la relation dans le couple ou avec les enfants, etc. Et ça, j'ai pu voir des résultats qui étaient splendides dans les gens que j'ai accompagnés ou chez les gens que j'ai accompagnés. Et du coup, essayez. Tout simplement, essayez.

  • Speaker #0

    C'est tout bête. C'est tout bête et c'est vrai, on entend souvent le « ah c'est cool parce que j'ai du vélo pour rentrer à la maison, ça me permet de couper du travail, etc. » Peut-être que c'est juste rajouter cette couche de conscientisation, de « finalement je suis en train de rentrer, la journée, ça s'est passé comment, comment je me sens, etc. » Et en fait, ça ne demande pas un effort, quand on le dit comme ça, on n'a pas l'impression que ce soit un effort surhumain et quelque chose d'extrêmement complexe à mettre en place. Après, c'est ce que tu dis. C'est aussi l'apprentissage d'une vie, d'y arriver, de le faire de manière plus ou moins intentionnelle et répétée au quotidien. Mais quand on entend les bénéfices dont tu parles, finalement, c'est assez peu de choses pour des bénéfices assez intéressants.

  • Speaker #1

    Oui, même puissants, des bénéfices puissants. Parce qu'au final, en très peu de temps et en une action si minime, on peut avoir des impacts aussi forts que d'entretenir l'amour dans son couple. C'est con, c'est pas grand chose et pourtant c'est fantastique. Après, attention, il y a toujours la difficulté du... Pour changer, il faut soit rajouter quelque chose, soit enlever quelque chose, soit modifier quelque chose. Et du coup, là, on parle de rajouter quelque chose, souvent ça vient au déclinement d'autre chose. Donc là, si je prends ce temps de 5 minutes pour aller marcher autour de chez moi, à la place, je vais enlever un temps de 5 minutes ailleurs. Donc est-ce qu'on est en accord avec ça ? Est-ce que c'est bon pour nous ? Bref, mais quand on a la vision derrière la chose, généralement ça se fait tout seul, il n'y a même pas besoin de forcer. Absolument.

  • Speaker #0

    Et au-delà de ça, c'est le fait d'enlever potentiellement ailleurs. Tu le sais, puisque je l'ai dit tout à l'heure, on a travaillé ensemble. Toutefois, plutôt que de se poser la question de « est-ce que je vais trouver le temps de ? » , le fait de l'expérimenter fait qu'on trouve le temps, parce qu'en effet la motivation est à un niveau tel qu'on arrive à trouver le temps. Pour être plus concrète, pour les gens qui nous écoutent, l'accompagnement et ce qu'on a fait ensemble, c'était pour me permettre de pouvoir accéder à des courses, en running donc, et je ne pensais pas avoir quatre fois le temps dans la semaine d'aller m'entraîner avec deux enfants, avec une entreprise. Et j'avais un peu des doutes sur ça quand on a commencé à travailler ensemble. Il se trouve que la motivation et les raisons pour lesquelles je faisais ça et le fait que je me sois passée à l'action ont fait que j'ai trouvé ces temps-là et que parfois je rajoute même un petit cinquième dans la semaine. Donc je trouve ça intéressant aussi de se dire que parfois on se pose la question de est-ce que ça va rentrer, qu'est-ce que j'enlève ou qu'est-ce que je déplace ou qu'est-ce que je modifie. Mais tu le disais tout à l'heure... le fait de tester aussi, d'expérimenter, juste de faites-le et vous verrez en fait ce que potentiellement ça déplace. Des fois, on est surpris en fait des effets de bord que ça peut avoir, de se dire si je change cette toute petite chose, et bien en fait, il y a plein d'autres choses qui en cascade vont être modifiées et finalement, là où je pensais ne pas avoir d'espace pour, en vrai, il y en a plein de l'espace où je le crée, parce que c'est important pour moi à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Je vais te donner une petite matrice en tant que coach que j'utilise et... qui n'est pas de moi, qui m'a été apporté par une formation qui s'appelle Précision Nutrition, qui accompagne sur des formations aussi bien sur l'alimentation, mais aussi sur le stress, sur le sommeil, sur la récupération, etc. Une boîte fantastique, bref, où ils utilisent une matrice de coaching que j'aime énormément appliquer, qui est de, si je veux mettre en place une nouvelle habitude ou changer une habitude, il faut que je me demande si je suis prêt à, est-ce que je le veux au final, et non pas est-ce que ça va rentrer, mais est-ce que je veux que ça rentre, entre guillemets. Donc est-ce que j'en ai vraiment envie, est-ce que je suis prêt à le faire ? et est-ce que je m'en sens capable ? Quand on a ce trio-là, généralement, on peut changer. Mais si ce n'est pas le cas, il faut voir soit plus petit, soit revoir ses objectifs.

  • Speaker #0

    C'est vrai pour plein de thématiques dans la vie. Est-ce que j'en ai envie ? Est-ce que je me sens prêt ? Est-ce que je me sens capable ? Je pense que tout le monde peut faire les parallèles de manière assez évidente. On va rester là-dessus parce que je trouve ça très puissant et pour le coup très actionnable. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Génial. Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Toi qui nous écoutes, tu peux retrouver tous les liens pour Jean de Florian sous la description de cet épisode. Si tu as aimé l'épisode d'aujourd'hui et que tu penses que ça peut aider ou inspirer quelqu'un, tu peux partager ça autour de toi, que ce soit en story sur LinkedIn ou au prochain apéro avec tes voisins parce que les gens, en vrai, c'est sympa aussi. Retiens une chose de cet épisode, écouter son corps, c'est vital. Et il n'y a pas que le corps, d'ailleurs, à écouter. Le mental et l'aspect social, quelque part, est à écouter aussi. donc j'espère qu'on aura passé plusieurs clés pour pouvoir t'aider à le faire si tu écoutais cet épisode dans la vue de trouver des solutions aux questions ou des réponses aux questions que tu te poses merci beaucoup Florian d'être venu dans Tuba et d'avoir donné plein

  • Speaker #1

    de clés et d'avoir partagé ton expertise avec moi aujourd'hui j'espère que ça apportera aux gens en tout cas pour moi c'est toujours un plaisir juste de faire l'exercice et de passer du temps avec toi merci beaucoup c'était un plaisir merci

  • Speaker #0

    Merci pour ton écoute. Tu as aimé cet épisode ? Si tu veux promouvoir Tuba, la meilleure façon de le faire, c'est de laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Peux t'abonner pour ne pas rater les prochains épisodes et partager celui-ci avec d'autres entrepreneurs à qui il pourrait être utile. Si tu veux me faire un retour direct, retrouve les liens pour me contacter en description de l'épisode. On se retrouve la semaine prochaine !

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