undefined cover
undefined cover
#78 - Des bornes d’arcade dans les bureaux : l’idée la plus cool… et la plus bancale [entrepreneuriat, business] cover
#78 - Des bornes d’arcade dans les bureaux : l’idée la plus cool… et la plus bancale [entrepreneuriat, business] cover
TUBA | entrepreneuriat, organisation, astuces solopreneur, stratégie, business, mindset entrepreneur, freelance, structuration, échec

#78 - Des bornes d’arcade dans les bureaux : l’idée la plus cool… et la plus bancale [entrepreneuriat, business]

#78 - Des bornes d’arcade dans les bureaux : l’idée la plus cool… et la plus bancale [entrepreneuriat, business]

45min |15/07/2025|

32

Play
undefined cover
undefined cover
#78 - Des bornes d’arcade dans les bureaux : l’idée la plus cool… et la plus bancale [entrepreneuriat, business] cover
#78 - Des bornes d’arcade dans les bureaux : l’idée la plus cool… et la plus bancale [entrepreneuriat, business] cover
TUBA | entrepreneuriat, organisation, astuces solopreneur, stratégie, business, mindset entrepreneur, freelance, structuration, échec

#78 - Des bornes d’arcade dans les bureaux : l’idée la plus cool… et la plus bancale [entrepreneuriat, business]

#78 - Des bornes d’arcade dans les bureaux : l’idée la plus cool… et la plus bancale [entrepreneuriat, business]

45min |15/07/2025|

32

Play

Description

Tu t’es déjà dit : « Cette idée est géniale ! Bon, j’ai pas de business model… mais on verra bien » ?


Bienvenue dans cet épisode de Tuba où on parle des projets lancés sur un coup de cœur, de clics un peu trop enthousiastes… et de ce qui se passe quand le kiff prend le dessus sur la stratégie (spoiler : ça pique un peu au portefeuille).


François Leognany est à la tête de Arkham Studio, une agence de gamification, et de Arkham Society, une maison d’édition de jeux de société. Il crée des jeux sérieux… mais aujourd’hui, il vient surtout nous parler de ses idées les plus fun — et les plus bancales.


Au programme de cet épisode :


  • Comment on claque 50 000€ pour un projet "cool" (sans savoir comment le vendre)

  • Pourquoi l’envie de créer peut faire oublier la réalité business

  • Ce que ça fait de lancer une idée qui amuse… mais n’intéresse personne

  • Les pièges du “freestyle entrepreneurial” quand t’es un créatif

  • Et pourquoi parfois, un fail devient (quand même) un super outil de com’


👉 Si toi aussi tu lances des projets sur un coup de tête ou que t’as déjà tenté un « on verra bien », cet épisode va te parler — et te faire relativiser.


Tu peux retrouver François sur Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/françoisleognany/

----

👉Tu peux aussi me retrouver sur LinkedIn :

https://www.linkedin.com/in/géraldine-meraki/


Pour avoir des tips et des outils qui t'aident à entreprendre gratuitement chaque semaine dans ta boite mail, c'est ici que ça se passe.


TETRIS, c’est mon nouveau programme pour t’aider à organiser ton business sans sacrifier ta liberté.

Il est arrivé… tu peux jeter un œil ici : https://programmes-meraki.teachizy.fr/formations/tetris


TUBA, c’est chaque mardi un podcast dédié aux freelances, solopreneurs et entrepreneurs qui veulent avancer avec plus de motivation et d’outils concrets en développement personnel. À travers des témoignages d’entrepreneurs et des retours sur des parcours entrepreneuriaux, découvre des conseils entrepreneurs, des astuces pour gérer un business en pleine croissance, des solutions pour surmonter la charge mentale, et des stratégies d’organisation. On parle aussi d’entrepreneuriat parental et des défis des mamans entrepreneurs, pour mieux concilier parentalité et travail. Que tu sois un entrepreneur solo ou en pleine structuration d’entreprise, ce podcast t’offre de l'inspiration et un vrai accompagnement entrepreneurial.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tuba, je suis Géraldine Févra, consultante en stratégie et en organisation. Je t'aide à passer de solo à CEO. Que tu sois freelance, solopreneur ou que tu veuilles le devenir, Tuba te fait plonger chaque semaine dans le monde de l'entrepreneuriat. Tous les mardis, retrouve un nouvel épisode où je pars à la rencontre d'entrepreneurs. Ici, tu trouveras des idées, des conseils, des outils pour ton business, pour t'aider à entreprendre de manière libre et pragmatique. En clair, faciliter ton entrepreneuriat. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je suis avec François. Bonjour à toi, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut, ça va, comme tu l'as dit, c'est mercredi, donc c'est le jour des enfants, c'est speed.

  • Speaker #0

    On aime ou pas, mais c'est comme ça, c'est le mercredi. C'est ça, on fait avec exactement. Cette saison, on parle de fail d'entrepreneur dans Tuba parce que c'est bien de parler de tout ce qui va bien, mais de parler de la loose, c'est pas mal aussi parce que ça évite parfois de se comparer et surtout, ça permet de voir un peu comment ça se passe chez les autres. Donc, c'est une très bonne manière de lever un peu le tapis et de se dire finalement dans les business des autres, est-ce que tout roule tout le temps ? A priori, non, sauf si on est dans une vie parallèle, je ne sais pas. En tout cas, c'était vraiment l'idée de cette saison dans Tuba, c'est de pouvoir discuter avec d'autres entrepreneurs, comprendre un peu ce qui se passe dans leur business et surtout parler de leurs fails. Donc, merci d'être avec moi aujourd'hui et de venir me parler de ta vie de chef d'entreprise, François. Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux te présenter un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Ils sont nombreux à me connaître. Moi, je suis François, ça on l'a déjà dit pas mal de fois. C'est bon ? Je suis gérant d'Arkham Studios et Arkham Society, qui sont respectivement une agence de gamification, donc on fait des serious games. Et puis Arkham Society, qui est une maison d'édition de jeux de société. Et dans ces deux structures, j'offifie comme, évidemment, en tant que gérant, enfin tant bien que j'essaye, j'y fais des trucs de gérant. Voilà, j'y fais aussi du game design, j'y fais de l'édition de jeux, de l'ingénierie pédagogique, de la gestion de projets, du commercial, des trucs de gérant.

  • Speaker #0

    Ok, j'allais te demander, c'est quoi les trucs de gérant ? C'est un peu les trucs de... Quand on sera adulte, on fera les impôts, par exemple ?

  • Speaker #1

    Non, non, mais c'est pas... Je ne fais pas les impôts. C'est fou, il y a l'expert comptable qui fait ça. C'est quoi les trucs de gérant ? C'est dire, oh là là, le planning, c'est comme ça. Oh là là, les clients, dites-donc, il faudrait payer. Voilà, c'est les trucs de gérant, quoi.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est franchement mieux que les impôts.

  • Speaker #1

    La stratégie, c'est ça. ma vision à long terme.

  • Speaker #0

    Ok, très clair. J'ai une question que je me pose et que je me suis posée en préparant cet épisode et la France veut savoir. Pourquoi ce nom d'entreprise ? Est-ce que c'est lié à Lovecraft ? Est-ce que c'est lié à Blockchain ? Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Pourquoi Arkham ? Tu as répondu. C'est lié à Lovecraft en fait. Souvent, les clients me disent « Ah, c'est Batman » . Alors je dis « Non, non, mais c'est Lovecraft, c'est un écrivain du début du XXe siècle » . Je les perdais, ils n'ont rien à foutre. Donc, du coup, maintenant, ils me disent que c'est Batman. Tu dis que c'est Batman,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est Batman. Même si, bon, j'aime bien Batman, mais en fait, avant, je disais oui, mais en fait, DC Comics, vous comprenez, ils ont récupéré ce nom parce qu'il est libre. Tout le monde s'en fout. Ouais, c'est Lovecraft.

  • Speaker #0

    Ok, c'est Lovecraft. Voilà, faites vos recherches. Du coup, c'est pas Batman.

  • Speaker #1

    C'est pas mon problème.

  • Speaker #0

    Merci, mais j'avais plusieurs pistes et je ne savais pas. Et voilà, donc maintenant, la France sait. Dans cette saison, quand je discute avec les invités, je me rends compte que la notion de fail, c'est un truc quand même assez subjectif et que finalement, chacun va y mettre des trucs un peu différents derrière. Et du coup, avant de rentrer dans le détail un peu plus de fail pragmatique que tu as pu rencontrer sans doute, l'idée, c'est déjà d'avoir ta définition. Pour toi, c'est quoi en fait un fail déjà ?

  • Speaker #1

    C'est quoi un fail dans une entreprise ? C'est plein de trucs. Je peux avoir complètement lousé un projet. et mal vendu un truc et ça fout la merde pour toute l'équipe. Avoir prévu les choix de sa stratégie complètement à côté de la plaque. Je ne sais pas, on peut... Oui, oui. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Non, mais il y a plein de choses. En fait, c'est avoir merdé, quoi. Rater les plannings complètement.

  • Speaker #0

    En soi, pour toi, c'est avoir merdé quel que soit le sujet. Parce que là, tu me parles de strat, de commerce, de délivrerie. mais merder c'est quoi ?

  • Speaker #1

    à partir de quel moment tu te dis là vraiment on est bien là bon alors en fait voilà j'ai merdé et ça va être compliqué de rattraper le truc donc on va trouver des solutions mais ça ira pas jusqu'au bout comme c'était prévu là ça va pas donc on peut se rattraper un peu aux branches et rien dire à personne c'est bon et qu'on en sort un peu faussement victorieux par un fail Tu te dis, oui, non, mais c'est exactement ce qu'on avait prévu.

  • Speaker #0

    C'est ça, elle est là, mais c'était tout à fait la trajectoire. Tout le monde est content.

  • Speaker #1

    Quand, je ne sais pas, à une époque où on faisait des tournages, je ne vais pas te souvenir comme ça, mais tu viens sur un tournage et tu oublies la caméra, bon, ça craint, mais imagine, tu es à trois heures du truc. Là, c'est un raté et un vrai. On n'a pas fait ça. Ça, c'est un vrai raté.

  • Speaker #0

    Ça, ce serait un vrai raté.

  • Speaker #1

    Ça, ce serait un vrai raté, parce que de toute façon, tu ne peux pas le réparer. un truc. Et t'es face au client qui va dire t'es obligé de dire bon bah ouais

  • Speaker #0

    En fait, on a prévu un tournage sans caméra. C'est hyper novateur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un mind tournage.

  • Speaker #0

    Mais il faut que vous projetez, que vous ayez le bon mindset, monsieur le client, parce qu'en fait, c'est un truc vraiment que personne ne fait. Bon, il y a des raisons pour ça en général, mais voilà.

  • Speaker #1

    Et là, t'es très fort si t'arrives à le bullshitter et à lui faire croire qu'en fait, t'es comme ça. Mais je crois pas. Ça, ça aurait raté pour moi.

  • Speaker #0

    OK. Donc, toi, c'est quand on peut pas se rattraper. Genre, il y a un point de nos retours de là vraiment...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est plié.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est forcément sur des choses liées aux clients ? Parce que là, tu nous as donné des exemples, tu vois, aller aux clients, ou ça peut être sur autre chose, sur d'autres thématiques dans l'absolu ?

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux avoir un nom sur ta strat ? Tu peux avoir décidé d'investir, mettre Féoline sur un truc en disant « Nous, on va prendre Telcap, on va se lancer là-dedans, on va fondre, tiens, on va même emprunter, on fait des jeux de business plan, les banques, ils font « Waouh, c'est super ! » Et puis en fait, le truc, il ne marche pas du tout. Tout le monde s'en fout. Je ne sais pas, il y a forcément des gens dernièrement dans des technos de ponts qui n'ont pas marché ou des trucs trop tôt. Là, c'est un raté. Moi, je suis plus prudent. Alors, les fails, ils ne vont pas être nombreux. Moi, je suis plutôt du genre à faire pouf, on va y aller tranquille, on va regarder ce que font les autres.

  • Speaker #0

    Ok. Intéressant comme ça.

  • Speaker #1

    On va se mettre derrière.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Pas trop précurseur. Juste derrière les précurseurs, genre allez-y, essayez plein de trucs, on vous regarde faire.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Tranquille, pas de violence.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Donc on y reviendra, mais une des manières potentiellement d'éviter ou de contourner le fail, ça peut être la prudence.

  • Speaker #1

    Pas de ouf, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, ok. Ça marche. On est plus au clair sur ta définition, du coup. Je ne suis pas au clair,

  • Speaker #1

    mais vas-y.

  • Speaker #0

    Ouais, dans ce que tu viens de nous dire, tu vois, il y a le truc de point de nos retours et de on ne peut pas rattraper, ce qui en soi n'est pas tellement anticipable, parce qu'une fois que tu as passé ce point de nos retours, tu ne peux pas rembobiner de fait, mais on comprend. la logique de c'est tellement foiré qu'on ne peut pas revenir en arrière et que ça va être complètement difficile de bullshiter et d'essayer de dire qu'en effet c'était la trajectoire prévue initialement. Tu nous as parlé de fails, de trucs mal vendus, de strates à côté de la plaque, etc. Est-ce que tu aurais un fail ou des fails à nous raconter un peu en détail pour qu'on comprenne ce qui s'est passé ? Évidemment. Puisque toi tu es très prudent et que tu n'en as pas.

  • Speaker #1

    Moi j'en ai pas. Non, non. évidemment qu'on a fait des trucs qui n'ont pas marché et c'est vrai que le mot fail il est fort, tu te dis fail c'est vraiment l'échec ça donne l'illusion, c'est la lose ultime quoi, mais oui on a fait des trucs ratés on a fait des trucs ratés et tu vois je vais me contrôler, je pense qu'il faut quand même essayer les choses quand on entreprend et puis voilà il faut savoir se dire si c'est merdé c'est merdé et on se dit c'est bon c'est pas grave, on accepte on a raté notre truc, super mais on passe à autre chose Je vais dériver, je cause dans tous les sens. C'est le principe du podcast. En tout cas, par contre, je ne suis pas du tout partisan du truc de la valeur ajoutée de l'échec. Le truc de « Ah ouais, comme on a échoué, on en ressortira mille fois plus fort, on sera les meilleurs. Il faut échouer pour réussir. Ça, c'est vraiment la justification quand tu as merdé et que tu n'es pas capable d'assumer que tu es nul. En fait, dans ton truc, tu n'as pas réussi. Alors, évidemment, Si t'es pas trop bête, t'en retires des choses, tu te dis, on a merdé parce que... On fait un retour d'expérience, on se dit, on a merdé parce que si, ça, ça, et donc, qu'est-ce qu'on aurait pu mieux faire ? Qu'est-ce qu'on ne sait pas faire ? Qu'est-ce qu'il faudra qu'on délègue ? Où est-ce que ça a merdé ? Mais c'est pas l'espèce d'imagerie, J'ai eu l'épinal de « Waouh, en fait, il faut avoir échoué 15 fois pour devenir trop super. »

  • Speaker #0

    Tomber 15 fois pour un SNES, tout ça.

  • Speaker #1

    C'est pas le paradoxe du héros ou un truc comme ça. Je ne sais plus comment ça s'appelle. Je suis un petit n'importe quoi, tu vois. Comme je passerais pour un naze en podcast. Mais moi, ça me va très bien de passer pour un gros nul. Mais on regardera un truc genre ce paradoxe du héros. C'est cette idée de se dire, on va prendre un mec connu. Il a réussi parce qu'il donne tout. Il a raté, il a échoué, échoué, échoué. et puis il a réussi, donc on se dit que... c'est ça qu'il faut faire mais combien sont tombés en faisant la même chose et n'ont jamais réussi

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis c'est un peu l'idée de rentre, tape-toi la tête dans tous les murs. Au bout d'un moment, ça ne fait pas avancer le schmulblick. Tu vois, se taper la tête dans les murs pour se taper la tête dans les murs, en soi...

  • Speaker #1

    Il y en a un qui va réussir à pelser le mur un jour. Mais les autres,

  • Speaker #0

    ils seront seuls.

  • Speaker #1

    C'est ça. Non, c'est cette idée de se dire c'est pas parce qu'il y en a un qui a fait ça qu'en fait, c'est ça qui est bien et qui est cool. Et donc, on glorifie quand même l'échec. Le chef d'entreprise a du mal à dire « Non, non, non, mais en fait, je suis nul, moi, là-dedans. » Donc moi, je suis pas mal nul dans pas mal de trucs. Et s'il y a qu'une compétence qui est cool quand même à avoir, je pense, en tant que chef d'entreprise, c'est de déléguer. Quand tu sais s'assumer d'être mauvais dans un truc et dire, en fait, comme je suis mauvais là-dedans, je vais embaucher des gens ou payer les prestataires qui vont faire ça. Et puis en plus, je vais leur faire confiance. Et là, c'est un bon moyen d'éviter les fails. Mais je contourne l'histoire de nos fails. Et donc, on a raté un truc. Moi, je ne suis pas très entrepreneur dans l'esprit. J'ai monté l'entreprise par le fait de la vie et j'aime bien. Mais je ne suis pas issu d'une famille et d'un entourage ambiance entreprise. Ok. Donc, c'est un truc que je ne connaissais pas du tout à quand j'ai monté ça. Et puis, je suis resté dans cette idée-là. Je ne me suis pas fatigué en me disant, c'est bon, le commerce, franchir les gens, faire de ça. Ça va, ça va, ça va se passer.

  • Speaker #0

    J'existe, si vous me trouvez, ça va.

  • Speaker #1

    Oui, si on ne fait pas de vagues. Non, non, mais on a fait des trucs. mais je veux dire, je ne me suis pas trop dit... Je ne me suis jamais trop positionné en me disant qu'il faut marketer. Au fur et à mesure, des années quand même, j'apprends. Et puis, je fais des trucs un peu d'adulte. On fait des choses. Mais quand bien même. Donc, j'étais plus dans l'idée, on va quand même s'amuser un peu. On va faire des trucs qui nous font plaisir. Je n'ai pas trop le truc de la gloire de la réussite. Genre, on va devenir les numéros un du truc. Et tout le monde va nous reconnaître. Et ce sera incroyable. Et en plus, même si les gens ne nous reconnaissent pas, on dira sur notre site internet qu'on est les meilleurs. Bon, ça, c'est pas trop mon truc, mais je suis plutôt du genre à dire... Et puis, dans l'entreprise et les associés, j'ai pas beaucoup de freins non plus de gens qui vont m'arrêter sur ces conneries-là. Je peux juste dire, regardez là-bas, c'est sympa ce truc, c'est rigolo. Et si on le faisait se faire ? Est-ce qu'il y a un business model ? Non, on s'en fout, vas-y, on y va. Donc ça, c'est plutôt cette idée-là.

  • Speaker #0

    Un peu le mode écureuil de là-haut, genre, il y a un truc, j'y vais, et après on réfléchira quand on sera dedans une fois qu'on y sera ce sera rigolo

  • Speaker #1

    Bon, on a essayé de se lancer sur un truc qui s'appelait Arcam System. Tu vois, tout est Arcam. À la holding, c'est Arcam Corp, Arcam Studio, Arcam Selective, Arcam System. Mais au moins,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    tout le monde nous connaît sur Arcam. Et donc, Arcam System, l'idée, c'est qu'on s'est dit, tiens, on va faire des bornes d'arcade dans lesquelles on va faire des jeux qui seront fun, mais dans l'univers de l'entreprise. du rétro gaming en pixel art dans l'univers de l'entreprise ah ouais c'est hyper fun c'est hyper cool c'est peut-être tout à fait déliré et on va faire des bornes et on vendra les bornes ah ouais comment on vend les bornes bah vas-y on vend les bornes et puis les abonnements bah non je sais pas sur les abonnements bah les bornes on les file on les donne on les vend mais oui mais c'est bah vas-y on verra et voilà cette prise de décision donc cette compétence prise de décision sur le modèle économique est assez complexe c'est doux enfin Arka mais moi le premier en plus ça se dit que ça c'est un peu le bazar dans l'antenne dans ces moments là et donc bon c'est pas grave on va passer on verra quoi et puis à ce moment là il y a la banque qui me dit alors moi j'ai jamais trop jusqu'à ce que Orcam marche à peu près j'ai jamais trop eu de thunes c'est pour faire des violons machin on s'en fout mais la banque d'un coup Orcam marche Et la banque, elle me dit, oh, j'ai la possibilité de débloquer un prêt de 50 000 euros de trésorerie. Vous pouvez débloquer une partie. OK, d'accord. Ah ben, vas-y, je peux aller sur le site. Ah, je peux le débloquer. Clic, clic. 50 000 euros, c'est parti.

  • Speaker #0

    On fait la borne.

  • Speaker #1

    C'est bon, on avait 50 000. On s'est pas trop posé la question de comment ça se rembourse. Enfin, je suis pas bête non plus, je sais comment ça se rembourse. Enfin, tu sais, on s'est pas dit, vas-y, on va faire un business plan. plan, machin, et ça se rembourse comme ça. Et puis là, on va faire ça un long. C'est bon, on a 50 000.

  • Speaker #0

    On a l'idée, on a la thune, go.

  • Speaker #1

    Let's go, quoi. Bon, 50 000, c'est pas tant que ça, en plus.

  • Speaker #0

    Non, ça part vite, mais bon, c'est un petit ticket, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est beaucoup à rembourser, quand même. Ça ne produit rien. Et c'est pas beaucoup, non plus, pour lancer un business. Donc là, il y avait quand même du matériau, donc des bornes à faire fabriquer. Il y avait des jeux à faire, des jeux en pixel art, le pixel art c'est dur, c'est long, c'est compliqué et puis en plus on s'est dit on va même faire un jeu de combat en pixel art dans notre entreprise trop cool, franchement c'était trop cool avec les illustrations, pixel art franchement super, on les a toujours les jeux une partie on a arrêté le jeu de combat parce qu'on s'est dit, à un moment donné c'est vrai je me suis dit mais attends on pourrait compter le nombre de jours qu'il faut pour faire ton jeu alors il faut ça, il faut ça,

  • Speaker #0

    il faut ça et le principe du jeu de combat en entreprise c'est aussi c'est énorme quoi

  • Speaker #1

    Il y avait le technicien de surface, Thierry Honneau, qui avait, lui, batté au balai Serpillère.

  • Speaker #0

    Chacun avec ses armes, quoi. Avec sa souris. OK.

  • Speaker #1

    Et l'idée était drôle. On reprenait, en fait, on faisait des petits jeux. On avait un infinite runner où c'était deux stagiaires qui en poussaient un sur un autre. Ils faisaient des courses de chaises et ils devaient récupérer du café pour le délivrer aux commerciaux. On avait une espèce de... Un snake. à la mode 3D, sauf que là, c'est le pot de départ de Martin de la Conta. Et donc, tu usais une espèce de chenille, en fait, tu allais récupérer avec dans les bureaux, etc. En fait, c'était bien foutu, les jeux. C'était un bubble bubble aussi. Voilà, super. Donc, on y a passé du temps. Et puis, c'est l'histoire de jeux de combat qui, à un moment donné, je me suis dit, mais ça prend combien de temps de faire ça ? Ah oui, il faut ça. Ah oui, il faut ça. Et puis, on n'arrivait pas à trouver de modèle économique du tout parce qu'en fait, les bornes, elles sont... On les aurait fait faire, on en aurait fait deux pour nous. Il y a des boîtes qui font des bornes, après il faut les livrer. Et quand tu les livres, comment on vend notre truc ? On ne s'est pas dit, c'est ça ces jeux-là qu'on fait. Donc on les met dans la borne et il faut que ce soit connecté. Qu'est-ce qui fait que les gens s'aiment bien dans l'entreprise ? Je n'en sais rien. Est-ce qu'il y a un...

  • Speaker #0

    On se paierait pour ça ?

  • Speaker #1

    Il faut un leaderboard et que c'est sympa, la pause café, oui, mais nous, ça nous coûte très cher à fabriquer.

  • Speaker #0

    L'entreprise, elle n'a peut-être pas envie que la pause café dure 147 minutes.

  • Speaker #1

    Oui, il y a ça aussi. Et puis, qu'est-ce qu'on facture ? Tu peux mettre des trucs un peu de team building dedans, mais il faut qu'on puisse les mettre à jour. Le prix qu'on va facturer, ça va coûter... En fait, c'est le temps d'amortir les bornes et le temps de... et puis ça veut dire qu'il fallait de la logistique est-ce qu'il livre, est-ce qu'il nous faut un camion en fait ça n'avait rien à voir avec notre business mais c'était cool c'était super cool et du coup on les a toujours ces petits jeux on les montre des fois à nos clients qui trouvent ça trop bien ça nous fait de la démo en pixel art ça nous a permis d'avoir des projets au final sur d'autres types de jeux ça démontre quand même des compétences qu'on a c'était intéressant et cerise sur le gâteau l'année dernière, Dassault Aviation, avec qui on travaille depuis pas mal de temps, nous a acheté une borne. On nous a dit, mais vous ne faites plus vos projets de borne ? Elle a dit, non, on ne fait plus vraiment ça, parce que ça nous plaisait. Est-ce que vous pouvez nous faire une borne ? Donc, on leur fait une borne d'arcade, avec des jeux d'arcade dedans. Alors, pas cela, mais en fait, on a facturé comme nous on fait, c'est-à-dire du sur-mesure, on facture, voilà, on réalise, vous payez le temps, on vous livre, c'est à vous, fini. Et au final, quelques... 5 ans plus tard, on a vendu une borne d'arcade et des jeux d'arcade. c'est rigolo même pouvoir poster sur les réseaux dire qu'on a fait une bande d'arcade et des jeux pour nos soins d'aviation c'est chouette, on en est très content et eux aussi il semblerait donc bon je ne sais pas s'il y a un vrai retour sur l'investissement derrière ça m'a quand même appris à un moment donné à me dire hey c'est rigolo mais réfléchis deux minutes avant de lancer des projets qui coûtent de l'argent et qui vont faire de la logistique de dingue Oui. Ça n'empêche que je relance dans d'autres trucs à la commune, il ne faut pas croire, qui sont toujours un peu... Ouais, c'est toujours... Enfin, on verra, quoi. L'avenir nous dira... Je ne suis pas dans... Ce n'est pas le truc de... Vas-y, on lance une grande innovation et on va y arriver. C'est plutôt, tiens, c'est une idée rigolote parce que là, c'est ma passion et c'est cool. Vas-y, on y va. Et puis, on retrouvera un business model en chemin. En avant.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Pas toujours... C'est pas forcément le bon plan. Si tu veux t'amuser, c'est cool. Si t'as pas trop de stress, ça va, c'est cool. Sinon, faut pas faire.

  • Speaker #0

    Mais c'est marrant parce que tout à l'heure, tu nous dis que t'es hyper prudent. Deux minutes après, tu nous dis que t'as déloqué 50K en cliquant à deux endroits, tu vois. Pour quelqu'un de prudent, c'est quand même genre, ouais, vas-y, on a l'argent, c'est cool.

  • Speaker #1

    Alors ouais, je suis prudent quand même dans le modèle d'Arkham. C'est-à-dire que 50K, c'est beaucoup. mais ce n'est pas non plus...

  • Speaker #0

    Ça ne met pas en péril non plus.

  • Speaker #1

    Non, ça ne mettra pas en péril l'entreprise. On est des grands enfants. On a trouvé ça cool. Mais par contre, je suis prudent plutôt de me dire qu'Arkham, on est neuf en tout et je n'ai pas envie d'aller plus loin. Je n'ai pas envie de lever de fonds. Je n'ai pas envie d'être vain et d'essayer de me dire qu'on va grossir pour faire plus d'argent. Le modèle marche. On marche avec ce volume. On marche avec... ce modèle économique avec des biais évidents, mais j'ai ce truc de me dire, si un jour il y a un virage à prendre, nous on n'est pas un TGV, on n'est pas 50 dans l'entreprise, et il ne va pas falloir se dire, oh là là, pour prendre le virage, il va falloir lâcher du lest, et pour que ça tourne bien, on va éviter de se manger le mur, et là, nous, le virage, en fait... je pense qu'il faut tourner. Allez les gars, on tourne la barre.

  • Speaker #0

    Et on tourne, ouais ok.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est plutôt ça, c'est plutôt ce truc-là. J'ai envie qu'avec Arkham, on puisse virer de bord sans difficulté. En 2015, Arkham, c'était une agence d'audiovisuel d'entreprise, uniquement. En 2013, j'étais en entreprise individuelle qui faisait de l'audiovisuel d'entreprise. Puis 2015, pareil. En 2017, on se dit, voilà, c'est un peu bouché, c'est compliqué, il y a beaucoup de monde. de... des smartphones de plus en plus de qualité pour faire de la vidéo. Moi, je suis un peu feignant. Il va falloir se battre sur un marché concurrentiel. Fatiguant, je préfère faire des printes d'arcade, c'est plus drôle. Là, on a été plutôt à se dire qu'en fait, on a d'autres compétences en interne. On se rend compte qu'on sait faire du game design, on a des compétences d'ingénierie pédagogique. On a d'autres compétences de game dev, d'illustration. Tiens, si on essayait, il y a un petit marché émergent. Et puis nous, on adore le jeu. tiens si on essaie de bricoler et donc on faisait de l'audiovisuel et petit à petit on a fait un peu du game design de gamification et maintenant on ne fait plus que de la gamification depuis quelques années on ne fait plus du tout de l'audiovisuel mais ça a été facile de prendre ce virage et sans

  • Speaker #0

    que ce soit un virage à tu vois à 180° d'un seul coup un modo pivot et c'est le mois prochain on se trouve avec toutes les offres donc pas de problème de crédibilité j'espère

  • Speaker #1

    je crois aujourd'hui on travaille avec des grosses boîtes donc je pense qu'on est crédible ou alors c'est pour nous faire plaisir ouais c'est travailler avec ils nous donnent des push-to-the-board ouais ils ont pris le budget pour faire plaisir à Arkham pour faire croire que ça sert mais oui c'est plus ce truc-là l'idée être prudent c'est pouvoir prendre un virage tranquille plutôt que pivoter moi le langage startup c'est pas mon ouais c'est ça c'est pas ma gamme ouais ok

  • Speaker #0

    Mais dans ce que tu dis, j'entends aussi un truc de finalement, comme tu vois les 50K par rapport à ce que tu génères à ce moment-là, ce n'est pas si énorme. Et du coup, ça autorise le fail aussi, c'est-à-dire que ça met moins de pression et que tu ne peux plus être dans ce truc de juste l'idée, elle nous fait marrer, on y va, tu vois. Et ce n'est pas dans une logique de résultat, au sens quelles sont nos compétences, qu'est-ce qu'on pourrait vendre, il y a un marché, etc. Comme tu viens de l'expliquer là en disant, finalement, on a un peu changé nos offres, on s'est dit sur quoi on peut s'appuyer. C'est plus juste, on a envie de se marrer. Et il se trouve qu'on a une boîte qui peut nous permettre de rigoler un peu et d'essayer des trucs, même si en vrai, on ne va pas au bout. Oui,

  • Speaker #1

    c'était plus ça. Ça n'a pas mis en perpétuer la structure. Et puis, c'est savoir aussi se dire, savoir assumer le fait de, OK, on fait une erreur, on va stopper ça. C'était rigolo, super, bravo à tous. Et tiens, on arrête. On explique pourquoi on l'arrête, on le cache pas sous le tapis, ça sert à rien de dire « Oh non, ça n'a jamais existé ! »

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis c'est bon, c'est pas grave, on a merdé, super, c'est pas la première fois, c'est pas la dernière, et c'est logique. Ça nous a pas fait devenir meilleurs, je crois pas. Moi, ça m'a pas... Si, je me suis dit « Attends, réfléchis quand même avant de dépenser n'importe quoi ! » Mais oui, j'ai pas le sentiment de me dire « Waouh, je suis... » Je suis tombé, je me suis relevé. Il n'y a pas trop de storytelling dans l'histoire.

  • Speaker #0

    Non, après, c'est juste de te dire, tu l'as dit, c'est rigolo, mais là où avant, c'était peut-être un driver sur, en l'occurrence, ce sujet-là, de se dire, c'est rigolo, on y va et on ne se pose pas plus de questions. Là, c'est rigolo. Et si éventuellement, ça peut faire entrer la thune à un moment, c'est sympa aussi. Mais ce qui est quand même marrant dans l'histoire, c'est qu'il y a juste une question de timing. Mais en vrai, vous en avez vendu des bornes. Alors, peut-être pas à hauteur de ce qui était prévu initialement, tu vois, mais... Quand on vend une après coup et qu'on te dit, ah, mais c'est pas vous qui faisiez ça et tout ça, c'est qu'à la fois, ça te sert d'outil marketing aujourd'hui parce que tu peux montrer des trucs à des clients et que ça, c'est quand même cool, même si c'était absolument pas le principe de départ, manifestement. Et t'as un client qui revient en disant, mais c'est pas vous qui aviez fait ça et tout ça. Donc, c'est le jeu et l'idée un peu dingue, tu vois, peut rebondir. Mais c'était pas prémédité. Non, mais c'est ça. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pas dit, ouais, grâce à ça, non plus. tard, on va, non, finalement ça marche. Ça marche, on s'est dit, c'est chouette. Donc ça veut dire que maintenant, on peut aussi aller voir un taux de clients pour dire, on a aussi fait des bornes, pour l'asso aviation, et puis nous, on fait des jeux. Et là, ça peut leur donner envie, pour des événements, de faire des trucs. Pourquoi ? Parce que ça nous fait énormément plus dans ce qu'on peut proposer. Mais je ne sais pas si je peux te raconter d'autres trucs. Tu m'arrêtes si tu veux qu'on passe pour le tout. On va rester sur le même truc. Alors, ça, ce n'est pas infamile, parce que ça a marché. Mais c'est pas réfléchi en termes de business, tu vois. Moi, c'est mon truc, t'as compris. Je n'irai pas réfléchir en termes de business.

  • Speaker #0

    Mais c'est une approche qui fait ses preuves aussi.

  • Speaker #1

    Visiblement, écoute, maintenant, on nous connaît. On se lance dans la gamification et on se dit, à cette époque, c'était fou. 2017, c'est un terme qui n'est pas trop encore connu et utilisé. C'est assez récent, l'utilisation de ce terme-là. Et puis même le concept. On se dit, il faut qu'on l'utilise. Et puis, il n'y a pas encore trop de visio aussi. Donc, on se déplace beaucoup en entreprise. Il faut qu'on trouve un truc qui prouve ce qu'on sait faire. Parce que nous, on dit, ouais, on fait du sur-mesure. Donc, sur-mesure, ça veut dire on fait ce que tu veux, sur le sujet que tu veux. Donc, c'est un peu nul comme approche commerciale.

  • Speaker #0

    C'est très open, mais c'est difficile pour le client de projeter à quoi ça ressemble. Et donc,

  • Speaker #1

    on leur dit, bah oui, mais on peut faire de la réalité virtuelle, on peut faire de la réalité augmentée. Ils me disent, mais vous faites sur des sites web, des jeux, oui, aussi, et des applis, et des jeux de société. Au bout d'un moment, ça fait mytho, quoi. Et puis, ça fait vraiment...

  • Speaker #0

    C'est un peu le commercial qui déroule tout son truc. Je sais tout faire,

  • Speaker #1

    OK. Mais c'était vrai. Et en plus, on ne sous-traite pas. Donc moi, j'ai dit non, notre argument commercial, c'est qu'on ne sous-traite pas. Donc tu dis, on n'est que 8, on ne sous-traite pas. Et en fait, on fait ça, ça, ça, ça. Bon, on a bien compris que la crédibilité n'était pas là. Tu es un peu déçu parce que quand tu n'es pas commercial, tu te dis, mais c'est vrai moi ce que je vous dis.

  • Speaker #0

    C'est vrai, mais ça ne vous rassure pas, ça ne vous donne pas envie, OK ?

  • Speaker #1

    Voilà, on a fabriqué un truc qu'on a appelé l'Arkham Box. Les mecs réfléchissent beaucoup. au moins on n'a pas payé les agences de naming c'est ça Bref, c'est une manette, genre manette d'agence secret.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et moi, je l'amenais, j'allais en rendez-vous avec, et je la donne au client. Et le client, je lui dis, allez-y, vous voulez voir ce qu'on fait ? Ouvrez la boîte. Ça marchait trop bien parce qu'en fait, ils ouvrent la boîte. Dedans, il y avait une petite notice. Ça fait un peu comme un escape game, mais avec... OK. Il y avait des sous-bocs qui étaient imprimés dans lesquels il y avait de la réalité augmentée. Donc, ils allaient devoir utiliser leur téléphone. C'est toute une aventure qui allait les amener à utiliser ensuite un casque VR, des puzzles et machin, donc toute une aventure complète qui montrait que, regardez, on fait les applis, on fait ça, et en plus,

  • Speaker #0

    vous jouez et vous faites... Mais sans le dire, en fait.

  • Speaker #1

    Et là, à la fin, c'est trop bien. Et ils finissaient par découvrir, ils arrivaient sur le site d'Arkham. Bon, super. En vrai, ça marchait super bien. Comme preuve de nos compétences. Alors, sauf en général... Donc, deux éléments. Un, j'ai jamais compté combien ça nous a coûté. Parce qu'il faut les produire. Oui, on n'en a fait qu'une seule, mais en... temps de dev, de design, de machin, ça nous a coûté beaucoup de temps. Je pense que si t'as les vraies compétences de gestion d'entreprise, si tu fais pas comme moi, juste blablabla, eh ben, les gars,

  • Speaker #0

    ils se disent, attendez,

  • Speaker #1

    t'en as pour combien de temps ? Ça nous prend tant de temps, ça nous coûte ça, vous comptez l'utiliser comment ? Comme ça, comme ça, bon, on le fait pas. Moi, j'ai fait,

  • Speaker #0

    c'est trop bien !

  • Speaker #1

    Donc, on l'a fait. Donc, ça, je pense qu'on a perdu de l'argent en le faisant. On s'est amusés. Et ensuite, Ensuite, le bien qu'il y a eu, c'est, je montrais ça, et les gars me disaient, super, mais moi, j'en ai pas besoin de la mallette. C'est-à-dire, mais moi, en fait, si je vous montre qu'on sait faire tous ces trucs-là, on sait faire des affaires, on sait faire des machins, et donc, ça peut être mis en pratique dans vos sujets. Non, mais oui, il faudrait que je vois un machin s'il veut une mallette. Non, mais je ne veux pas, tu ne te vends pas une mallette, quoi. Donc, c'était cool, mais ça n'a pas eu l'effet... Voilà, c'est-à-dire qu'il y a... C'était comme si je venais avec un outil, une solution à vendre, et que j'en disais, voilà, moi je fais des mallettes, et c'est des mallettes interactives. Parce qu'encore une fois, moi, le commerce, donc j'apprends au fur et à mesure, à force, au bout d'un moment, je pense que c'est moins nul. Mais oui, ça pareil, c'est cool, c'était chouette, mais ça n'a pas eu l'effet voulu.

  • Speaker #0

    Ok. Et pour toi, c'est parce que le client n'arrivait pas à projeter entre son besoin et se dire, finalement, dans le puzzle, la réalité virtuelle, l'escape game, etc., comment ça va se décliner dans ma réalité, pour le coup ? Tu arrives à comprendre quand même, ça ne fit pas, c'est quoi ? Enfin, pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que ça faisait un outil complet, ça faisait genre je venais vendre un produit un peu. Parce que je ne suis pas commercial plus que ça. Moi, je fais du commerce un peu à la bonne ambiance. on fait ça, t'en veux ou t'en veux pas t'as bien joué, allez c'est un peu ça j'ai pas les codes les compétences là-dessus pour dire expliquer correctement, moi je suis hyper emballé par l'idée de faire des trucs et de les montrer c'est cool tout ça donc je pense que ça joue beaucoup sur ce manque de compétences sur le fait que l'outil était fini et ça faisait vraiment outil fini et ça faisait pas forcément C'était une démonstration. Pour moi, c'était très clair que c'était une démonstration, mais comme derrière, je n'avais pas d'exemples concrets de mise en oeuvre de choses qui n'ont rien à voir avec ça oui euh

  • Speaker #0

    le client ne pouvait pas se projeter. Et je crois que c'est important aussi de se dire que ce n'est pas la faute du client. Ça, c'est un truc aussi. Ce n'est pas parce que le client ne comprend pas ce que tu essaies de lui vendre que le client est tout seul, en fait. C'est toi qui n'as pas su... Oui,

  • Speaker #1

    qui n'as pas donné les bonnes clés aussi.

  • Speaker #0

    Tu voulais, voilà. Bon, je pense que c'est ça, l'histoire.

  • Speaker #1

    Dans ce que tu dis, depuis tout à l'heure, j'ai l'impression que ça fait un truc un peu... pas antinomique, mais tu vois, où c'est compliqué de lier à la fois l'aspect créatif et le truc de, tu as dit tout à l'heure, de faire des trucs de chef d'entreprise, tu vois, où il y a un côté un peu créatif de on va s'amuser, on va faire des trucs hyper cool, et de l'autre côté, un truc un peu plus rationnel. Et c'est des choses qui sont, je trouve, plus visibles dans les métiers créatifs. Tu vois, les gens qui vont faire des sites, qui vont créer des choses, en fait, et qui sont très bons là-dedans, qui ont plein de compétences et qui se disent, c'est hyper compliqué sur les choses plus... de chef d'entreprise. Et en podcast,

  • Speaker #2

    je mets les doigts,

  • Speaker #1

    donc vous ne voyez rien, mais voilà, pour faire les guillemets. Je ne sais pas, tu sens qu'il y a un truc où des fois tu mets une casquette d'un côté ou de l'autre et c'est cette transition qui est compliquée ou pour toi, c'est juste tu mets le curseur en fonction du besoin et tu ne te poses même pas la question, en fait ?

  • Speaker #0

    Moi, je ne me pose pas trop de questions, tu vois. C'est-à-dire que je ne me sens pas comme un créatif qui... ne comprend pas l'entreprise ou comme on peut imaginer un artisan qui a des compétences d'artisan et qui ne sait pas faire de la gestion. Je pense que j'ai mes compétences de gestion d'entreprise qui sont un peu perso. Mais j'en sors quand même. En vrai, je ne me sens jamais trop en difficulté. Je tente des trucs et je sais me dire, ok les gars, ça ne marche pas. C'était un peu con, on s'est bien amusé, mais vas-y, c'est bon, on arrête. Maintenant, on va aller faire autre chose. Et... Merci. À côté de ça, moi, j'adore la gestion de projet. J'adore mettre des boîtes dans des boîtes. Si tu veux calibrer un agenda et vérifier des plannings et coller des tâches, j'adore ça. Ça, c'est la faute d'Edwin, mon directeur technique, je crois, qui m'a transmis cette...

  • Speaker #1

    Contaminé.

  • Speaker #0

    Oui, qui m'a contaminé. Je ne sais pas s'il est pire que moi, du coup. Sur certains points, oui. Mais non, non, mais ça, j'aime ça. Et puis, j'aime organiser les choses. J'ai toujours organisé... J'avais une asso audiovisuelle, j'ai organisé un festival de cinéma, j'avais 20 ans. J'ai monté une association de soirées-enquêtes, on organisait des grosses inter-parties. Pareil, j'étais jeune. J'ai toujours organisé les trucs, donc ça, c'est un truc que j'aime. Et moi, je vois ça comme une grosse organisation qu'on va aller faire savoir. OK, comment on organise ça ? Par contre, c'est la dimension plutôt commerce... objectifs rentabilité que je n'arrive pas à bien avoir. Je n'ai pas l'espèce d'optimisation qui n'est pas mal saine, pas l'idée de se dire on va employer que des devs dans un pays du tiers monde pour payer pas cher.

  • Speaker #1

    Et tout doit être efficient, etc. Et rentable plus plus.

  • Speaker #0

    Mais je n'ai pas non plus par contre même l'esprit un peu de rentabilité ne serait-ce qu'un peu simple. Je n'ai pas ce truc-là de... J'ai envie de m'amuser. Et des fois, je me dis, on ne va pas s'amuser parce qu'en fait, il faut être rentable. Je fais quand même attention. Il n'empêche que je fais quand même gaffe. Mais l'idée, c'est quand même de passer des bons moments en entreprise.

  • Speaker #1

    Donc, un truc genre, tu vas t'amuser plus, plus, mais ce n'est pas rentable versus un autre projet très rentable mais où potentiellement, tu vas te faire chier, tu vas plutôt aller vers le premier.

  • Speaker #0

    bah ouais on va alterner en fait c'est pour ça que j'ai monté Arkham Society la maison d'édition de jeux de société c'est parce que donc la gamification c'est très cool on fait des trucs super mais des fois on fait des trucs qui sont pas fun mais qui sont très utiles pour le client alors y'a pas de soucis on va pas à chaque fois dire oh là là les gars ce que vous faites c'est pas fun non le client il a besoin de ça donc on va respecter ce qu'ils ont besoin donc on va faire son besoin par contre c'est pas hyper fun à faire et donc au fur et à mesure je me dis bah tiens on va monter une maison d'édition de Choc Société, ça va être que fun. Bon, conclusion, c'est pas que fun. il y a aussi des côtés pas fun je préfère prévenir mais ça permet de contrebalancer c'est à dire que j'y retrouve aussi quand même des trucs qui m'éclatent, qui sont différents où là on va aller voir des auteurs, on va travailler sur des projets de jeu, on va réfléchir à une mise sur le marché et puis voilà, il y a des trucs un peu relous pas intéressants la logistique, le transport international je sais pas, je sais pas, moi ça m'excite pas de fou de savoir comment les intras, enfin je sais plus quoi bref, soit ça me gonfle Donc, mais je ne sais même plus où j'en étais. Oui, voilà, c'est passé d'un truc à l'autre. C'est-à-dire que je ne vais pas dénigrer un projet parce qu'il n'est pas fun, parce que ce ne serait pas sympa, pas bien. mais quand j'ai un projet cool Je suis à fond dedans. Et des fois, je ne suis pas le seul au bureau. Donc, des fois, c'est se dire, hé, les gars, c'est vrai qu'on ne l'a vendu pas très cher celui-là. Donc, ce serait peut-être bien de se calmer. Et on n'en va pas. On a appris petit à petit. Quand les projets étaient très cools au début, on mettait un temps de dingue. Et puis, on avait des problèmes de rentabilité. Et là, petit à petit, on commence à se dire, attendez, ce projet-là, on l'a vendu ce prix-là. Il est super. Mais peut-être que ce serait bien d'y passer un peu moins de temps. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. Donc, il y a quand même la logique de réfléchir à la rentabilité et en tout cas de panacher entre les différents projets et de se dire, bien sûr que le kiff, ça fait aussi partie du truc, mais ce n'est pas le seul critère. Et il doit aussi y avoir de la renta, quitte à ce que ce soit fait en plusieurs fois, si ce n'est pas dès le premier projet avec le client, mais de se dire comment est-ce qu'on réutilise quelque part ce projet et qu'on le calibre un peu différemment la fois d'après, quitte à être de plus en plus rentable. Mais question d'équilibre, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. c'est de se dire, ce prochain pas du temps, il faudra qu'on trouve la rentabilité plus tard. On s'est réfléchi à ça. Pourquoi quand même je suis contraint de faire ça, c'est logique, c'est qu'il y a des salarières. Je ne vais pas non plus jongler avec des billets et les jeter par la fenêtre, c'est pas bien. Je ne vais pas dire, on va passer plein de temps, on n'a plus de thunes, on y va, au fond !

  • Speaker #1

    Tu n'as pas de salaire ce mois-ci, c'est hyper fun !

  • Speaker #0

    Ça, ce n'est pas très fun, et je ne vais pas en dire des trucs de levée de fonds un peu malades. Donc, je n'ai pas du tout envie de faire. Oui, on va faire une levée de fonds, parce que comme ça, rien du tout. Donc, on va faire attention et on va faire des trucs cools. Par exemple, on fait un truc super cool. Il y a un petit budget, mais le client nous l'avait dit. Il nous a dit, nous, on a un petit budget. Et on a très envie de le faire. Donc, on le fait quand même. Et c'est pour le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. C'est entre le jeu de rôle et le Matrix Game. C'est un jeu sur la diplomatie internationale, un jeu de duel. qui fait découvrir la diplomatie internationale, qu'on va nous pouvoir animer pendant les fabriques de la diplomatie en septembre, à la Sorbonne, un truc trop cool pour nous. Et le budget n'est pas énorme, mais on s'est dit, c'est pas grave, on s'en fout. Parce que ça, déjà, intellectuellement, pour notre métier, c'est génial à faire. C'est génial, on y gagne en compétences, le travail nous passionne. Et puis on se dit, OK, là où avant, on se serait dit, super, voilà, et puis on ne se pose pas de questions de rentable plus tard, on s'en fout. Là, tout de suite, on se dit, OK, par contre, on va faire ça à ma très chère. Pas de problème, on est d'accord. Mais comment plus tard on peut s'imaginer de réutiliser ce qu'on a réfléchi, ce qu'on a travaillé sur ce point ?

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc ouais, de ce point de vue-là, ok. Si tu avais des conseils, le mot est bien fort, mais des choses à dire à quelqu'un qui s'apprêterait à commettre le même genre de boulette, tu dirais quoi ?

  • Speaker #0

    Bonne chance.

  • Speaker #1

    Bonne chance ?

  • Speaker #0

    Voilà ce que je dirais. Non, qu'est-ce que je peux lui dire ? Je ne suis pas bien placé pour donner des leçons. Je ferai un long post LinkedIn complexe où je me mettrai en avant.

  • Speaker #1

    Pour dire faites comme moi,

  • Speaker #0

    parce que je suis le meilleur et que j'ai beaucoup appris. Et que j'ai beaucoup appris de mes erreurs et que vas-y, fonce. Je dirais ça.

  • Speaker #1

    Tu peux le faire pour un bootcamp pour la modique somme de 999 euros. Mais ce soir minuit.

  • Speaker #0

    J'aurais vendu une formation déjà, des templates et trois vidéos YouTube non référencées. Non, mais perteurier, non, qu'est-ce que je... Ah, ben, je dirais pas les trucs, vas-y, fonce, fais les trucs qui te plaisent, parce que ça, c'est con, comme... Non, ça, faut pas dire ça. Ouais, fais les trucs qui te plaisent, il faut le dire quand même, mais fais pas... Aussi. Mais fais-les dans un cadre un peu où tu sais où tu veux aller. C'est pas très clair, mais fais-les en...

  • Speaker #1

    Sauf dans le vide, mais avec peut-être un petit élément.

  • Speaker #0

    saute dans le vide, mais regarde le vide d'abord. Regarde où est-ce que tu veux sauter, dans quel vide, et tu te le dis. Oui, c'est vraiment dans ce vide-là que je veux sauter. Bon, alors vas-y.

  • Speaker #1

    Celui-là a l'air hyper bien. C'est des arbres en bas, il y a mieux que des cailloux.

  • Speaker #0

    C'est ça. Non, mais la métaphore est un peu nulle, mais oui, c'est un peu ça. OK, pas de souci. Faisons des trucs fun à l'entreprise, parce que sinon, la vie est chichante quand même. On y passe tellement de temps au travail. Mais... Mais regarde quand même où ça peut te mener et sois en accord avec où ça va te mener. Si ton but, c'est de cracher parce que tu es assis sur un paquet de pognon et que tu as envie de le cramer n'importe comment, let's go. Mais ouais, c'est ça, c'est plutôt, il faut essayer des trucs, c'est chouette. Mais il faut quand même savoir où ça va nous mener et quelles seront les conséquences. corps avec ça, ça permet de mieux gérer ce qui va se passer plus tard, mieux le vivre, je pense. Et puis, accepter aussi après de se planter, savoir le dire, pas besoin de le porter en drapeau, pas besoin d'en faire un truc, voilà. Mais sur les choses d'une conversation, ne pas le cacher non plus parce que c'est un truc d'art, c'est un truc du milieu d'entreprise. Je ne sais pas si tu le fais, mais moi, j'ai un truc un peu de business, machin. D'ailleurs, tu vois, je dois aller à un truc de business juste après. Et si tu causes un peu, tu dis, alors, ça va le business ? Ça va trop bien. Oui,

  • Speaker #1

    tout le monde va trop bien. C'est ça. C'est génial.

  • Speaker #0

    La France étant comme ça, on a tous fait du kilo-euro à plus de marques à faire. Moi, j'en ai toujours dans les poches, chez moi.

  • Speaker #1

    À pied, en mallette, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, en marque M-Box. Non, mais savoir aussi, alors pas besoin de dire « Ah non, moi ça va trop mal, parce que les choses sont fiées. »

  • Speaker #1

    Non, mais il y a un juste milieu de « Oui, bon ben… »

  • Speaker #0

    Dire que c'est la galère, dire que « Ouais, ça se passe bien, mais c'est pas au niveau attendu. Ah ouais, on a des clients cools, mais il y a moins de budget. » Parce qu'en fait, si tu sais le dire aux autres, déjà, ça t'évite de passer pour un menteur, parce que tout le monde est au courant que tu joues à un jeu. Alors, sauf ceux qui n'ont pas trop de compétences, de perception. C'est ça. Mais déjà, tu ne passes pas trop pour un débile. Et puis, en plus, tu passes pour un être humain aussi. Et ça, c'est cool. Et dans mon entreprise, c'est difficile d'avoir cette posture juste humaine, quoi. Et un peu humble, de se dire « Ah ouais, non, moi, c'est dur. En fait, je galère. En fait, c'est fatigant. » Et te dire « Bon, voilà. » Donc ça, c'est savoir. Savoir, c'est dire ça. C'est important. C'est pas dire « Ah ouais, j'ai fait un truc. C'était nul. « Je suis planté, mais personne ! » Mais personne n'en tiendra rien de l'heure. Il n'y a pas de concurrent qui va dire, ah ah, je vais en profiter, je vais faire des postes. Il est trop nul ! Ou des clients qui diront, ah ah, comme t'as été nul ! Non, je ne pense pas. Mais je pense que toi, ça te permet d'avancer correctement. De rebondir, comme dirait le LinkedInur. Absolument. T'as vu combien je les aime bien.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau, c'est beau. Et c'est vrai aussi, quand on reçoit ce genre d'informations d'autres entrepreneurs, de là ça va pas, c'est pas ouf. c'est ni surjouer ni donner plus de place aux trucs nécessaires en fait juste bah ouais c'est pas ouf et ça arrive et voilà tu vois c'est pas ouais et puis en général ça te fait du bien en tant que quelqu'un qui te dit ouais non c'est galère et tu te dis oh putain mais moi aussi en fait mais moi aussi mais je peux le dire du coup ouais c'est ça ah ouais je suis pas tout seul parce que les autres ils disent tous je fais 10 000 euros par mois depuis que j'ai non non arrête donc ça vaut pour les émetteurs et pour les récepteurs ce genre de... Oui. Absolument, ce qui est le principe de communication de base entre êtres humains, émetteur-récepteur, mais parfois oublié, en effet. Merci beaucoup, François, on va rester là-dessus.

  • Speaker #0

    Allez, vas-y ! Un truc drôle,

  • Speaker #2

    un fail,

  • Speaker #0

    mais qui n'est pas un fail. Je te laisse un truc rigolo. Comme ça, on finit sur un truc rigolo. C'est pas un fail, c'est un truc où t'es dans la merde, mais tu verras. C'est ce moment où tu te dis... Franchement, tous les as ne se sont pas du tout alignés. On est avant le Covid. Je fais une visio. C'est une des premières visios parce qu'on ne faisait pas trop de visio. Je fais une visio avec Vassi Autoroute pour un projet. Je suis déjà des clients et c'est un gros projet. Et là, à ce moment-là, moi, j'ai quatre enfants. À ce moment-là, mon plus petit doit avoir deux ans. Et donc, mon plus grand, on a tout juste dix, un truc comme ça. Et donc, ma femme doit partir. Et j'ai les quatre à la maison et j'ai une visio. qu'est-ce qui pourrait mal se passer évidemment donc tout est calibré toi tu regardes ça, toi tu regardes la télé toi tu fais ça, toi tu t'occupes de machin calibré à deux ans c'est ouais ok le plus grand s'occupe du plus petit les deux du milieu se gèrent à peu près on ne sait plus quoi c'était à peu près ok sans compter sur le fait que je suis en vision un peu sérieux oh oui les films et là je vois mon gant C'est du genre à cette époque. qui arrive avec un papier, il sait qu'il ne doit pas me parler. Il se met juste en face de moi. Il a un papier avec écrit « Oscar a fait caca, il y en a partout sur les murs. » Et il me tend ça comme ça. Et là,

  • Speaker #1

    moi... Voilà.

  • Speaker #0

    Lui, il a 10 ans, il ne sait pas quoi faire. Moi, j'ai attendu ça. Qu'est-ce que je fais ? Je ne sais plus comment j'ai géré le truc. Je t'avoue que... On n'a pas la chute. Je n'aurais pas de conseils à donner aux entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Je suis quelqu'un qui a perdu le visio.

  • Speaker #0

    Mais c'est une forme de fail. C'était à grande solitude plutôt. Et au final, c'est drôle.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    C'est bien comme mot de la fin, ça.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Restons là-dessus. C'est parfait. J'adore. Merci beaucoup, en tout cas, pour les partages, François. Merci. Merci pour ton écoute.

  • Speaker #2

    Tu as aimé cet épisode ? Si tu veux promouvoir Tuba, la meilleure façon de le faire, c'est de laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Peux t'abonner pour ne pas rater les prochains épisodes. et partagez celui-ci avec d'autres entrepreneurs à qui il pourrait être utile. Si tu veux me faire un retour direct, retrouve les liens pour me contacter en description de l'épisode. On se retrouve la semaine prochaine !

Description

Tu t’es déjà dit : « Cette idée est géniale ! Bon, j’ai pas de business model… mais on verra bien » ?


Bienvenue dans cet épisode de Tuba où on parle des projets lancés sur un coup de cœur, de clics un peu trop enthousiastes… et de ce qui se passe quand le kiff prend le dessus sur la stratégie (spoiler : ça pique un peu au portefeuille).


François Leognany est à la tête de Arkham Studio, une agence de gamification, et de Arkham Society, une maison d’édition de jeux de société. Il crée des jeux sérieux… mais aujourd’hui, il vient surtout nous parler de ses idées les plus fun — et les plus bancales.


Au programme de cet épisode :


  • Comment on claque 50 000€ pour un projet "cool" (sans savoir comment le vendre)

  • Pourquoi l’envie de créer peut faire oublier la réalité business

  • Ce que ça fait de lancer une idée qui amuse… mais n’intéresse personne

  • Les pièges du “freestyle entrepreneurial” quand t’es un créatif

  • Et pourquoi parfois, un fail devient (quand même) un super outil de com’


👉 Si toi aussi tu lances des projets sur un coup de tête ou que t’as déjà tenté un « on verra bien », cet épisode va te parler — et te faire relativiser.


Tu peux retrouver François sur Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/françoisleognany/

----

👉Tu peux aussi me retrouver sur LinkedIn :

https://www.linkedin.com/in/géraldine-meraki/


Pour avoir des tips et des outils qui t'aident à entreprendre gratuitement chaque semaine dans ta boite mail, c'est ici que ça se passe.


TETRIS, c’est mon nouveau programme pour t’aider à organiser ton business sans sacrifier ta liberté.

Il est arrivé… tu peux jeter un œil ici : https://programmes-meraki.teachizy.fr/formations/tetris


TUBA, c’est chaque mardi un podcast dédié aux freelances, solopreneurs et entrepreneurs qui veulent avancer avec plus de motivation et d’outils concrets en développement personnel. À travers des témoignages d’entrepreneurs et des retours sur des parcours entrepreneuriaux, découvre des conseils entrepreneurs, des astuces pour gérer un business en pleine croissance, des solutions pour surmonter la charge mentale, et des stratégies d’organisation. On parle aussi d’entrepreneuriat parental et des défis des mamans entrepreneurs, pour mieux concilier parentalité et travail. Que tu sois un entrepreneur solo ou en pleine structuration d’entreprise, ce podcast t’offre de l'inspiration et un vrai accompagnement entrepreneurial.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tuba, je suis Géraldine Févra, consultante en stratégie et en organisation. Je t'aide à passer de solo à CEO. Que tu sois freelance, solopreneur ou que tu veuilles le devenir, Tuba te fait plonger chaque semaine dans le monde de l'entrepreneuriat. Tous les mardis, retrouve un nouvel épisode où je pars à la rencontre d'entrepreneurs. Ici, tu trouveras des idées, des conseils, des outils pour ton business, pour t'aider à entreprendre de manière libre et pragmatique. En clair, faciliter ton entrepreneuriat. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je suis avec François. Bonjour à toi, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut, ça va, comme tu l'as dit, c'est mercredi, donc c'est le jour des enfants, c'est speed.

  • Speaker #0

    On aime ou pas, mais c'est comme ça, c'est le mercredi. C'est ça, on fait avec exactement. Cette saison, on parle de fail d'entrepreneur dans Tuba parce que c'est bien de parler de tout ce qui va bien, mais de parler de la loose, c'est pas mal aussi parce que ça évite parfois de se comparer et surtout, ça permet de voir un peu comment ça se passe chez les autres. Donc, c'est une très bonne manière de lever un peu le tapis et de se dire finalement dans les business des autres, est-ce que tout roule tout le temps ? A priori, non, sauf si on est dans une vie parallèle, je ne sais pas. En tout cas, c'était vraiment l'idée de cette saison dans Tuba, c'est de pouvoir discuter avec d'autres entrepreneurs, comprendre un peu ce qui se passe dans leur business et surtout parler de leurs fails. Donc, merci d'être avec moi aujourd'hui et de venir me parler de ta vie de chef d'entreprise, François. Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux te présenter un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Ils sont nombreux à me connaître. Moi, je suis François, ça on l'a déjà dit pas mal de fois. C'est bon ? Je suis gérant d'Arkham Studios et Arkham Society, qui sont respectivement une agence de gamification, donc on fait des serious games. Et puis Arkham Society, qui est une maison d'édition de jeux de société. Et dans ces deux structures, j'offifie comme, évidemment, en tant que gérant, enfin tant bien que j'essaye, j'y fais des trucs de gérant. Voilà, j'y fais aussi du game design, j'y fais de l'édition de jeux, de l'ingénierie pédagogique, de la gestion de projets, du commercial, des trucs de gérant.

  • Speaker #0

    Ok, j'allais te demander, c'est quoi les trucs de gérant ? C'est un peu les trucs de... Quand on sera adulte, on fera les impôts, par exemple ?

  • Speaker #1

    Non, non, mais c'est pas... Je ne fais pas les impôts. C'est fou, il y a l'expert comptable qui fait ça. C'est quoi les trucs de gérant ? C'est dire, oh là là, le planning, c'est comme ça. Oh là là, les clients, dites-donc, il faudrait payer. Voilà, c'est les trucs de gérant, quoi.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est franchement mieux que les impôts.

  • Speaker #1

    La stratégie, c'est ça. ma vision à long terme.

  • Speaker #0

    Ok, très clair. J'ai une question que je me pose et que je me suis posée en préparant cet épisode et la France veut savoir. Pourquoi ce nom d'entreprise ? Est-ce que c'est lié à Lovecraft ? Est-ce que c'est lié à Blockchain ? Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Pourquoi Arkham ? Tu as répondu. C'est lié à Lovecraft en fait. Souvent, les clients me disent « Ah, c'est Batman » . Alors je dis « Non, non, mais c'est Lovecraft, c'est un écrivain du début du XXe siècle » . Je les perdais, ils n'ont rien à foutre. Donc, du coup, maintenant, ils me disent que c'est Batman. Tu dis que c'est Batman,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est Batman. Même si, bon, j'aime bien Batman, mais en fait, avant, je disais oui, mais en fait, DC Comics, vous comprenez, ils ont récupéré ce nom parce qu'il est libre. Tout le monde s'en fout. Ouais, c'est Lovecraft.

  • Speaker #0

    Ok, c'est Lovecraft. Voilà, faites vos recherches. Du coup, c'est pas Batman.

  • Speaker #1

    C'est pas mon problème.

  • Speaker #0

    Merci, mais j'avais plusieurs pistes et je ne savais pas. Et voilà, donc maintenant, la France sait. Dans cette saison, quand je discute avec les invités, je me rends compte que la notion de fail, c'est un truc quand même assez subjectif et que finalement, chacun va y mettre des trucs un peu différents derrière. Et du coup, avant de rentrer dans le détail un peu plus de fail pragmatique que tu as pu rencontrer sans doute, l'idée, c'est déjà d'avoir ta définition. Pour toi, c'est quoi en fait un fail déjà ?

  • Speaker #1

    C'est quoi un fail dans une entreprise ? C'est plein de trucs. Je peux avoir complètement lousé un projet. et mal vendu un truc et ça fout la merde pour toute l'équipe. Avoir prévu les choix de sa stratégie complètement à côté de la plaque. Je ne sais pas, on peut... Oui, oui. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Non, mais il y a plein de choses. En fait, c'est avoir merdé, quoi. Rater les plannings complètement.

  • Speaker #0

    En soi, pour toi, c'est avoir merdé quel que soit le sujet. Parce que là, tu me parles de strat, de commerce, de délivrerie. mais merder c'est quoi ?

  • Speaker #1

    à partir de quel moment tu te dis là vraiment on est bien là bon alors en fait voilà j'ai merdé et ça va être compliqué de rattraper le truc donc on va trouver des solutions mais ça ira pas jusqu'au bout comme c'était prévu là ça va pas donc on peut se rattraper un peu aux branches et rien dire à personne c'est bon et qu'on en sort un peu faussement victorieux par un fail Tu te dis, oui, non, mais c'est exactement ce qu'on avait prévu.

  • Speaker #0

    C'est ça, elle est là, mais c'était tout à fait la trajectoire. Tout le monde est content.

  • Speaker #1

    Quand, je ne sais pas, à une époque où on faisait des tournages, je ne vais pas te souvenir comme ça, mais tu viens sur un tournage et tu oublies la caméra, bon, ça craint, mais imagine, tu es à trois heures du truc. Là, c'est un raté et un vrai. On n'a pas fait ça. Ça, c'est un vrai raté.

  • Speaker #0

    Ça, ce serait un vrai raté.

  • Speaker #1

    Ça, ce serait un vrai raté, parce que de toute façon, tu ne peux pas le réparer. un truc. Et t'es face au client qui va dire t'es obligé de dire bon bah ouais

  • Speaker #0

    En fait, on a prévu un tournage sans caméra. C'est hyper novateur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un mind tournage.

  • Speaker #0

    Mais il faut que vous projetez, que vous ayez le bon mindset, monsieur le client, parce qu'en fait, c'est un truc vraiment que personne ne fait. Bon, il y a des raisons pour ça en général, mais voilà.

  • Speaker #1

    Et là, t'es très fort si t'arrives à le bullshitter et à lui faire croire qu'en fait, t'es comme ça. Mais je crois pas. Ça, ça aurait raté pour moi.

  • Speaker #0

    OK. Donc, toi, c'est quand on peut pas se rattraper. Genre, il y a un point de nos retours de là vraiment...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est plié.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est forcément sur des choses liées aux clients ? Parce que là, tu nous as donné des exemples, tu vois, aller aux clients, ou ça peut être sur autre chose, sur d'autres thématiques dans l'absolu ?

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux avoir un nom sur ta strat ? Tu peux avoir décidé d'investir, mettre Féoline sur un truc en disant « Nous, on va prendre Telcap, on va se lancer là-dedans, on va fondre, tiens, on va même emprunter, on fait des jeux de business plan, les banques, ils font « Waouh, c'est super ! » Et puis en fait, le truc, il ne marche pas du tout. Tout le monde s'en fout. Je ne sais pas, il y a forcément des gens dernièrement dans des technos de ponts qui n'ont pas marché ou des trucs trop tôt. Là, c'est un raté. Moi, je suis plus prudent. Alors, les fails, ils ne vont pas être nombreux. Moi, je suis plutôt du genre à faire pouf, on va y aller tranquille, on va regarder ce que font les autres.

  • Speaker #0

    Ok. Intéressant comme ça.

  • Speaker #1

    On va se mettre derrière.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Pas trop précurseur. Juste derrière les précurseurs, genre allez-y, essayez plein de trucs, on vous regarde faire.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Tranquille, pas de violence.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Donc on y reviendra, mais une des manières potentiellement d'éviter ou de contourner le fail, ça peut être la prudence.

  • Speaker #1

    Pas de ouf, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, ok. Ça marche. On est plus au clair sur ta définition, du coup. Je ne suis pas au clair,

  • Speaker #1

    mais vas-y.

  • Speaker #0

    Ouais, dans ce que tu viens de nous dire, tu vois, il y a le truc de point de nos retours et de on ne peut pas rattraper, ce qui en soi n'est pas tellement anticipable, parce qu'une fois que tu as passé ce point de nos retours, tu ne peux pas rembobiner de fait, mais on comprend. la logique de c'est tellement foiré qu'on ne peut pas revenir en arrière et que ça va être complètement difficile de bullshiter et d'essayer de dire qu'en effet c'était la trajectoire prévue initialement. Tu nous as parlé de fails, de trucs mal vendus, de strates à côté de la plaque, etc. Est-ce que tu aurais un fail ou des fails à nous raconter un peu en détail pour qu'on comprenne ce qui s'est passé ? Évidemment. Puisque toi tu es très prudent et que tu n'en as pas.

  • Speaker #1

    Moi j'en ai pas. Non, non. évidemment qu'on a fait des trucs qui n'ont pas marché et c'est vrai que le mot fail il est fort, tu te dis fail c'est vraiment l'échec ça donne l'illusion, c'est la lose ultime quoi, mais oui on a fait des trucs ratés on a fait des trucs ratés et tu vois je vais me contrôler, je pense qu'il faut quand même essayer les choses quand on entreprend et puis voilà il faut savoir se dire si c'est merdé c'est merdé et on se dit c'est bon c'est pas grave, on accepte on a raté notre truc, super mais on passe à autre chose Je vais dériver, je cause dans tous les sens. C'est le principe du podcast. En tout cas, par contre, je ne suis pas du tout partisan du truc de la valeur ajoutée de l'échec. Le truc de « Ah ouais, comme on a échoué, on en ressortira mille fois plus fort, on sera les meilleurs. Il faut échouer pour réussir. Ça, c'est vraiment la justification quand tu as merdé et que tu n'es pas capable d'assumer que tu es nul. En fait, dans ton truc, tu n'as pas réussi. Alors, évidemment, Si t'es pas trop bête, t'en retires des choses, tu te dis, on a merdé parce que... On fait un retour d'expérience, on se dit, on a merdé parce que si, ça, ça, et donc, qu'est-ce qu'on aurait pu mieux faire ? Qu'est-ce qu'on ne sait pas faire ? Qu'est-ce qu'il faudra qu'on délègue ? Où est-ce que ça a merdé ? Mais c'est pas l'espèce d'imagerie, J'ai eu l'épinal de « Waouh, en fait, il faut avoir échoué 15 fois pour devenir trop super. »

  • Speaker #0

    Tomber 15 fois pour un SNES, tout ça.

  • Speaker #1

    C'est pas le paradoxe du héros ou un truc comme ça. Je ne sais plus comment ça s'appelle. Je suis un petit n'importe quoi, tu vois. Comme je passerais pour un naze en podcast. Mais moi, ça me va très bien de passer pour un gros nul. Mais on regardera un truc genre ce paradoxe du héros. C'est cette idée de se dire, on va prendre un mec connu. Il a réussi parce qu'il donne tout. Il a raté, il a échoué, échoué, échoué. et puis il a réussi, donc on se dit que... c'est ça qu'il faut faire mais combien sont tombés en faisant la même chose et n'ont jamais réussi

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis c'est un peu l'idée de rentre, tape-toi la tête dans tous les murs. Au bout d'un moment, ça ne fait pas avancer le schmulblick. Tu vois, se taper la tête dans les murs pour se taper la tête dans les murs, en soi...

  • Speaker #1

    Il y en a un qui va réussir à pelser le mur un jour. Mais les autres,

  • Speaker #0

    ils seront seuls.

  • Speaker #1

    C'est ça. Non, c'est cette idée de se dire c'est pas parce qu'il y en a un qui a fait ça qu'en fait, c'est ça qui est bien et qui est cool. Et donc, on glorifie quand même l'échec. Le chef d'entreprise a du mal à dire « Non, non, non, mais en fait, je suis nul, moi, là-dedans. » Donc moi, je suis pas mal nul dans pas mal de trucs. Et s'il y a qu'une compétence qui est cool quand même à avoir, je pense, en tant que chef d'entreprise, c'est de déléguer. Quand tu sais s'assumer d'être mauvais dans un truc et dire, en fait, comme je suis mauvais là-dedans, je vais embaucher des gens ou payer les prestataires qui vont faire ça. Et puis en plus, je vais leur faire confiance. Et là, c'est un bon moyen d'éviter les fails. Mais je contourne l'histoire de nos fails. Et donc, on a raté un truc. Moi, je ne suis pas très entrepreneur dans l'esprit. J'ai monté l'entreprise par le fait de la vie et j'aime bien. Mais je ne suis pas issu d'une famille et d'un entourage ambiance entreprise. Ok. Donc, c'est un truc que je ne connaissais pas du tout à quand j'ai monté ça. Et puis, je suis resté dans cette idée-là. Je ne me suis pas fatigué en me disant, c'est bon, le commerce, franchir les gens, faire de ça. Ça va, ça va, ça va se passer.

  • Speaker #0

    J'existe, si vous me trouvez, ça va.

  • Speaker #1

    Oui, si on ne fait pas de vagues. Non, non, mais on a fait des trucs. mais je veux dire, je ne me suis pas trop dit... Je ne me suis jamais trop positionné en me disant qu'il faut marketer. Au fur et à mesure, des années quand même, j'apprends. Et puis, je fais des trucs un peu d'adulte. On fait des choses. Mais quand bien même. Donc, j'étais plus dans l'idée, on va quand même s'amuser un peu. On va faire des trucs qui nous font plaisir. Je n'ai pas trop le truc de la gloire de la réussite. Genre, on va devenir les numéros un du truc. Et tout le monde va nous reconnaître. Et ce sera incroyable. Et en plus, même si les gens ne nous reconnaissent pas, on dira sur notre site internet qu'on est les meilleurs. Bon, ça, c'est pas trop mon truc, mais je suis plutôt du genre à dire... Et puis, dans l'entreprise et les associés, j'ai pas beaucoup de freins non plus de gens qui vont m'arrêter sur ces conneries-là. Je peux juste dire, regardez là-bas, c'est sympa ce truc, c'est rigolo. Et si on le faisait se faire ? Est-ce qu'il y a un business model ? Non, on s'en fout, vas-y, on y va. Donc ça, c'est plutôt cette idée-là.

  • Speaker #0

    Un peu le mode écureuil de là-haut, genre, il y a un truc, j'y vais, et après on réfléchira quand on sera dedans une fois qu'on y sera ce sera rigolo

  • Speaker #1

    Bon, on a essayé de se lancer sur un truc qui s'appelait Arcam System. Tu vois, tout est Arcam. À la holding, c'est Arcam Corp, Arcam Studio, Arcam Selective, Arcam System. Mais au moins,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    tout le monde nous connaît sur Arcam. Et donc, Arcam System, l'idée, c'est qu'on s'est dit, tiens, on va faire des bornes d'arcade dans lesquelles on va faire des jeux qui seront fun, mais dans l'univers de l'entreprise. du rétro gaming en pixel art dans l'univers de l'entreprise ah ouais c'est hyper fun c'est hyper cool c'est peut-être tout à fait déliré et on va faire des bornes et on vendra les bornes ah ouais comment on vend les bornes bah vas-y on vend les bornes et puis les abonnements bah non je sais pas sur les abonnements bah les bornes on les file on les donne on les vend mais oui mais c'est bah vas-y on verra et voilà cette prise de décision donc cette compétence prise de décision sur le modèle économique est assez complexe c'est doux enfin Arka mais moi le premier en plus ça se dit que ça c'est un peu le bazar dans l'antenne dans ces moments là et donc bon c'est pas grave on va passer on verra quoi et puis à ce moment là il y a la banque qui me dit alors moi j'ai jamais trop jusqu'à ce que Orcam marche à peu près j'ai jamais trop eu de thunes c'est pour faire des violons machin on s'en fout mais la banque d'un coup Orcam marche Et la banque, elle me dit, oh, j'ai la possibilité de débloquer un prêt de 50 000 euros de trésorerie. Vous pouvez débloquer une partie. OK, d'accord. Ah ben, vas-y, je peux aller sur le site. Ah, je peux le débloquer. Clic, clic. 50 000 euros, c'est parti.

  • Speaker #0

    On fait la borne.

  • Speaker #1

    C'est bon, on avait 50 000. On s'est pas trop posé la question de comment ça se rembourse. Enfin, je suis pas bête non plus, je sais comment ça se rembourse. Enfin, tu sais, on s'est pas dit, vas-y, on va faire un business plan. plan, machin, et ça se rembourse comme ça. Et puis là, on va faire ça un long. C'est bon, on a 50 000.

  • Speaker #0

    On a l'idée, on a la thune, go.

  • Speaker #1

    Let's go, quoi. Bon, 50 000, c'est pas tant que ça, en plus.

  • Speaker #0

    Non, ça part vite, mais bon, c'est un petit ticket, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est beaucoup à rembourser, quand même. Ça ne produit rien. Et c'est pas beaucoup, non plus, pour lancer un business. Donc là, il y avait quand même du matériau, donc des bornes à faire fabriquer. Il y avait des jeux à faire, des jeux en pixel art, le pixel art c'est dur, c'est long, c'est compliqué et puis en plus on s'est dit on va même faire un jeu de combat en pixel art dans notre entreprise trop cool, franchement c'était trop cool avec les illustrations, pixel art franchement super, on les a toujours les jeux une partie on a arrêté le jeu de combat parce qu'on s'est dit, à un moment donné c'est vrai je me suis dit mais attends on pourrait compter le nombre de jours qu'il faut pour faire ton jeu alors il faut ça, il faut ça,

  • Speaker #0

    il faut ça et le principe du jeu de combat en entreprise c'est aussi c'est énorme quoi

  • Speaker #1

    Il y avait le technicien de surface, Thierry Honneau, qui avait, lui, batté au balai Serpillère.

  • Speaker #0

    Chacun avec ses armes, quoi. Avec sa souris. OK.

  • Speaker #1

    Et l'idée était drôle. On reprenait, en fait, on faisait des petits jeux. On avait un infinite runner où c'était deux stagiaires qui en poussaient un sur un autre. Ils faisaient des courses de chaises et ils devaient récupérer du café pour le délivrer aux commerciaux. On avait une espèce de... Un snake. à la mode 3D, sauf que là, c'est le pot de départ de Martin de la Conta. Et donc, tu usais une espèce de chenille, en fait, tu allais récupérer avec dans les bureaux, etc. En fait, c'était bien foutu, les jeux. C'était un bubble bubble aussi. Voilà, super. Donc, on y a passé du temps. Et puis, c'est l'histoire de jeux de combat qui, à un moment donné, je me suis dit, mais ça prend combien de temps de faire ça ? Ah oui, il faut ça. Ah oui, il faut ça. Et puis, on n'arrivait pas à trouver de modèle économique du tout parce qu'en fait, les bornes, elles sont... On les aurait fait faire, on en aurait fait deux pour nous. Il y a des boîtes qui font des bornes, après il faut les livrer. Et quand tu les livres, comment on vend notre truc ? On ne s'est pas dit, c'est ça ces jeux-là qu'on fait. Donc on les met dans la borne et il faut que ce soit connecté. Qu'est-ce qui fait que les gens s'aiment bien dans l'entreprise ? Je n'en sais rien. Est-ce qu'il y a un...

  • Speaker #0

    On se paierait pour ça ?

  • Speaker #1

    Il faut un leaderboard et que c'est sympa, la pause café, oui, mais nous, ça nous coûte très cher à fabriquer.

  • Speaker #0

    L'entreprise, elle n'a peut-être pas envie que la pause café dure 147 minutes.

  • Speaker #1

    Oui, il y a ça aussi. Et puis, qu'est-ce qu'on facture ? Tu peux mettre des trucs un peu de team building dedans, mais il faut qu'on puisse les mettre à jour. Le prix qu'on va facturer, ça va coûter... En fait, c'est le temps d'amortir les bornes et le temps de... et puis ça veut dire qu'il fallait de la logistique est-ce qu'il livre, est-ce qu'il nous faut un camion en fait ça n'avait rien à voir avec notre business mais c'était cool c'était super cool et du coup on les a toujours ces petits jeux on les montre des fois à nos clients qui trouvent ça trop bien ça nous fait de la démo en pixel art ça nous a permis d'avoir des projets au final sur d'autres types de jeux ça démontre quand même des compétences qu'on a c'était intéressant et cerise sur le gâteau l'année dernière, Dassault Aviation, avec qui on travaille depuis pas mal de temps, nous a acheté une borne. On nous a dit, mais vous ne faites plus vos projets de borne ? Elle a dit, non, on ne fait plus vraiment ça, parce que ça nous plaisait. Est-ce que vous pouvez nous faire une borne ? Donc, on leur fait une borne d'arcade, avec des jeux d'arcade dedans. Alors, pas cela, mais en fait, on a facturé comme nous on fait, c'est-à-dire du sur-mesure, on facture, voilà, on réalise, vous payez le temps, on vous livre, c'est à vous, fini. Et au final, quelques... 5 ans plus tard, on a vendu une borne d'arcade et des jeux d'arcade. c'est rigolo même pouvoir poster sur les réseaux dire qu'on a fait une bande d'arcade et des jeux pour nos soins d'aviation c'est chouette, on en est très content et eux aussi il semblerait donc bon je ne sais pas s'il y a un vrai retour sur l'investissement derrière ça m'a quand même appris à un moment donné à me dire hey c'est rigolo mais réfléchis deux minutes avant de lancer des projets qui coûtent de l'argent et qui vont faire de la logistique de dingue Oui. Ça n'empêche que je relance dans d'autres trucs à la commune, il ne faut pas croire, qui sont toujours un peu... Ouais, c'est toujours... Enfin, on verra, quoi. L'avenir nous dira... Je ne suis pas dans... Ce n'est pas le truc de... Vas-y, on lance une grande innovation et on va y arriver. C'est plutôt, tiens, c'est une idée rigolote parce que là, c'est ma passion et c'est cool. Vas-y, on y va. Et puis, on retrouvera un business model en chemin. En avant.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Pas toujours... C'est pas forcément le bon plan. Si tu veux t'amuser, c'est cool. Si t'as pas trop de stress, ça va, c'est cool. Sinon, faut pas faire.

  • Speaker #0

    Mais c'est marrant parce que tout à l'heure, tu nous dis que t'es hyper prudent. Deux minutes après, tu nous dis que t'as déloqué 50K en cliquant à deux endroits, tu vois. Pour quelqu'un de prudent, c'est quand même genre, ouais, vas-y, on a l'argent, c'est cool.

  • Speaker #1

    Alors ouais, je suis prudent quand même dans le modèle d'Arkham. C'est-à-dire que 50K, c'est beaucoup. mais ce n'est pas non plus...

  • Speaker #0

    Ça ne met pas en péril non plus.

  • Speaker #1

    Non, ça ne mettra pas en péril l'entreprise. On est des grands enfants. On a trouvé ça cool. Mais par contre, je suis prudent plutôt de me dire qu'Arkham, on est neuf en tout et je n'ai pas envie d'aller plus loin. Je n'ai pas envie de lever de fonds. Je n'ai pas envie d'être vain et d'essayer de me dire qu'on va grossir pour faire plus d'argent. Le modèle marche. On marche avec ce volume. On marche avec... ce modèle économique avec des biais évidents, mais j'ai ce truc de me dire, si un jour il y a un virage à prendre, nous on n'est pas un TGV, on n'est pas 50 dans l'entreprise, et il ne va pas falloir se dire, oh là là, pour prendre le virage, il va falloir lâcher du lest, et pour que ça tourne bien, on va éviter de se manger le mur, et là, nous, le virage, en fait... je pense qu'il faut tourner. Allez les gars, on tourne la barre.

  • Speaker #0

    Et on tourne, ouais ok.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est plutôt ça, c'est plutôt ce truc-là. J'ai envie qu'avec Arkham, on puisse virer de bord sans difficulté. En 2015, Arkham, c'était une agence d'audiovisuel d'entreprise, uniquement. En 2013, j'étais en entreprise individuelle qui faisait de l'audiovisuel d'entreprise. Puis 2015, pareil. En 2017, on se dit, voilà, c'est un peu bouché, c'est compliqué, il y a beaucoup de monde. de... des smartphones de plus en plus de qualité pour faire de la vidéo. Moi, je suis un peu feignant. Il va falloir se battre sur un marché concurrentiel. Fatiguant, je préfère faire des printes d'arcade, c'est plus drôle. Là, on a été plutôt à se dire qu'en fait, on a d'autres compétences en interne. On se rend compte qu'on sait faire du game design, on a des compétences d'ingénierie pédagogique. On a d'autres compétences de game dev, d'illustration. Tiens, si on essayait, il y a un petit marché émergent. Et puis nous, on adore le jeu. tiens si on essaie de bricoler et donc on faisait de l'audiovisuel et petit à petit on a fait un peu du game design de gamification et maintenant on ne fait plus que de la gamification depuis quelques années on ne fait plus du tout de l'audiovisuel mais ça a été facile de prendre ce virage et sans

  • Speaker #0

    que ce soit un virage à tu vois à 180° d'un seul coup un modo pivot et c'est le mois prochain on se trouve avec toutes les offres donc pas de problème de crédibilité j'espère

  • Speaker #1

    je crois aujourd'hui on travaille avec des grosses boîtes donc je pense qu'on est crédible ou alors c'est pour nous faire plaisir ouais c'est travailler avec ils nous donnent des push-to-the-board ouais ils ont pris le budget pour faire plaisir à Arkham pour faire croire que ça sert mais oui c'est plus ce truc-là l'idée être prudent c'est pouvoir prendre un virage tranquille plutôt que pivoter moi le langage startup c'est pas mon ouais c'est ça c'est pas ma gamme ouais ok

  • Speaker #0

    Mais dans ce que tu dis, j'entends aussi un truc de finalement, comme tu vois les 50K par rapport à ce que tu génères à ce moment-là, ce n'est pas si énorme. Et du coup, ça autorise le fail aussi, c'est-à-dire que ça met moins de pression et que tu ne peux plus être dans ce truc de juste l'idée, elle nous fait marrer, on y va, tu vois. Et ce n'est pas dans une logique de résultat, au sens quelles sont nos compétences, qu'est-ce qu'on pourrait vendre, il y a un marché, etc. Comme tu viens de l'expliquer là en disant, finalement, on a un peu changé nos offres, on s'est dit sur quoi on peut s'appuyer. C'est plus juste, on a envie de se marrer. Et il se trouve qu'on a une boîte qui peut nous permettre de rigoler un peu et d'essayer des trucs, même si en vrai, on ne va pas au bout. Oui,

  • Speaker #1

    c'était plus ça. Ça n'a pas mis en perpétuer la structure. Et puis, c'est savoir aussi se dire, savoir assumer le fait de, OK, on fait une erreur, on va stopper ça. C'était rigolo, super, bravo à tous. Et tiens, on arrête. On explique pourquoi on l'arrête, on le cache pas sous le tapis, ça sert à rien de dire « Oh non, ça n'a jamais existé ! »

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis c'est bon, c'est pas grave, on a merdé, super, c'est pas la première fois, c'est pas la dernière, et c'est logique. Ça nous a pas fait devenir meilleurs, je crois pas. Moi, ça m'a pas... Si, je me suis dit « Attends, réfléchis quand même avant de dépenser n'importe quoi ! » Mais oui, j'ai pas le sentiment de me dire « Waouh, je suis... » Je suis tombé, je me suis relevé. Il n'y a pas trop de storytelling dans l'histoire.

  • Speaker #0

    Non, après, c'est juste de te dire, tu l'as dit, c'est rigolo, mais là où avant, c'était peut-être un driver sur, en l'occurrence, ce sujet-là, de se dire, c'est rigolo, on y va et on ne se pose pas plus de questions. Là, c'est rigolo. Et si éventuellement, ça peut faire entrer la thune à un moment, c'est sympa aussi. Mais ce qui est quand même marrant dans l'histoire, c'est qu'il y a juste une question de timing. Mais en vrai, vous en avez vendu des bornes. Alors, peut-être pas à hauteur de ce qui était prévu initialement, tu vois, mais... Quand on vend une après coup et qu'on te dit, ah, mais c'est pas vous qui faisiez ça et tout ça, c'est qu'à la fois, ça te sert d'outil marketing aujourd'hui parce que tu peux montrer des trucs à des clients et que ça, c'est quand même cool, même si c'était absolument pas le principe de départ, manifestement. Et t'as un client qui revient en disant, mais c'est pas vous qui aviez fait ça et tout ça. Donc, c'est le jeu et l'idée un peu dingue, tu vois, peut rebondir. Mais c'était pas prémédité. Non, mais c'est ça. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pas dit, ouais, grâce à ça, non plus. tard, on va, non, finalement ça marche. Ça marche, on s'est dit, c'est chouette. Donc ça veut dire que maintenant, on peut aussi aller voir un taux de clients pour dire, on a aussi fait des bornes, pour l'asso aviation, et puis nous, on fait des jeux. Et là, ça peut leur donner envie, pour des événements, de faire des trucs. Pourquoi ? Parce que ça nous fait énormément plus dans ce qu'on peut proposer. Mais je ne sais pas si je peux te raconter d'autres trucs. Tu m'arrêtes si tu veux qu'on passe pour le tout. On va rester sur le même truc. Alors, ça, ce n'est pas infamile, parce que ça a marché. Mais c'est pas réfléchi en termes de business, tu vois. Moi, c'est mon truc, t'as compris. Je n'irai pas réfléchir en termes de business.

  • Speaker #0

    Mais c'est une approche qui fait ses preuves aussi.

  • Speaker #1

    Visiblement, écoute, maintenant, on nous connaît. On se lance dans la gamification et on se dit, à cette époque, c'était fou. 2017, c'est un terme qui n'est pas trop encore connu et utilisé. C'est assez récent, l'utilisation de ce terme-là. Et puis même le concept. On se dit, il faut qu'on l'utilise. Et puis, il n'y a pas encore trop de visio aussi. Donc, on se déplace beaucoup en entreprise. Il faut qu'on trouve un truc qui prouve ce qu'on sait faire. Parce que nous, on dit, ouais, on fait du sur-mesure. Donc, sur-mesure, ça veut dire on fait ce que tu veux, sur le sujet que tu veux. Donc, c'est un peu nul comme approche commerciale.

  • Speaker #0

    C'est très open, mais c'est difficile pour le client de projeter à quoi ça ressemble. Et donc,

  • Speaker #1

    on leur dit, bah oui, mais on peut faire de la réalité virtuelle, on peut faire de la réalité augmentée. Ils me disent, mais vous faites sur des sites web, des jeux, oui, aussi, et des applis, et des jeux de société. Au bout d'un moment, ça fait mytho, quoi. Et puis, ça fait vraiment...

  • Speaker #0

    C'est un peu le commercial qui déroule tout son truc. Je sais tout faire,

  • Speaker #1

    OK. Mais c'était vrai. Et en plus, on ne sous-traite pas. Donc moi, j'ai dit non, notre argument commercial, c'est qu'on ne sous-traite pas. Donc tu dis, on n'est que 8, on ne sous-traite pas. Et en fait, on fait ça, ça, ça, ça. Bon, on a bien compris que la crédibilité n'était pas là. Tu es un peu déçu parce que quand tu n'es pas commercial, tu te dis, mais c'est vrai moi ce que je vous dis.

  • Speaker #0

    C'est vrai, mais ça ne vous rassure pas, ça ne vous donne pas envie, OK ?

  • Speaker #1

    Voilà, on a fabriqué un truc qu'on a appelé l'Arkham Box. Les mecs réfléchissent beaucoup. au moins on n'a pas payé les agences de naming c'est ça Bref, c'est une manette, genre manette d'agence secret.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et moi, je l'amenais, j'allais en rendez-vous avec, et je la donne au client. Et le client, je lui dis, allez-y, vous voulez voir ce qu'on fait ? Ouvrez la boîte. Ça marchait trop bien parce qu'en fait, ils ouvrent la boîte. Dedans, il y avait une petite notice. Ça fait un peu comme un escape game, mais avec... OK. Il y avait des sous-bocs qui étaient imprimés dans lesquels il y avait de la réalité augmentée. Donc, ils allaient devoir utiliser leur téléphone. C'est toute une aventure qui allait les amener à utiliser ensuite un casque VR, des puzzles et machin, donc toute une aventure complète qui montrait que, regardez, on fait les applis, on fait ça, et en plus,

  • Speaker #0

    vous jouez et vous faites... Mais sans le dire, en fait.

  • Speaker #1

    Et là, à la fin, c'est trop bien. Et ils finissaient par découvrir, ils arrivaient sur le site d'Arkham. Bon, super. En vrai, ça marchait super bien. Comme preuve de nos compétences. Alors, sauf en général... Donc, deux éléments. Un, j'ai jamais compté combien ça nous a coûté. Parce qu'il faut les produire. Oui, on n'en a fait qu'une seule, mais en... temps de dev, de design, de machin, ça nous a coûté beaucoup de temps. Je pense que si t'as les vraies compétences de gestion d'entreprise, si tu fais pas comme moi, juste blablabla, eh ben, les gars,

  • Speaker #0

    ils se disent, attendez,

  • Speaker #1

    t'en as pour combien de temps ? Ça nous prend tant de temps, ça nous coûte ça, vous comptez l'utiliser comment ? Comme ça, comme ça, bon, on le fait pas. Moi, j'ai fait,

  • Speaker #0

    c'est trop bien !

  • Speaker #1

    Donc, on l'a fait. Donc, ça, je pense qu'on a perdu de l'argent en le faisant. On s'est amusés. Et ensuite, Ensuite, le bien qu'il y a eu, c'est, je montrais ça, et les gars me disaient, super, mais moi, j'en ai pas besoin de la mallette. C'est-à-dire, mais moi, en fait, si je vous montre qu'on sait faire tous ces trucs-là, on sait faire des affaires, on sait faire des machins, et donc, ça peut être mis en pratique dans vos sujets. Non, mais oui, il faudrait que je vois un machin s'il veut une mallette. Non, mais je ne veux pas, tu ne te vends pas une mallette, quoi. Donc, c'était cool, mais ça n'a pas eu l'effet... Voilà, c'est-à-dire qu'il y a... C'était comme si je venais avec un outil, une solution à vendre, et que j'en disais, voilà, moi je fais des mallettes, et c'est des mallettes interactives. Parce qu'encore une fois, moi, le commerce, donc j'apprends au fur et à mesure, à force, au bout d'un moment, je pense que c'est moins nul. Mais oui, ça pareil, c'est cool, c'était chouette, mais ça n'a pas eu l'effet voulu.

  • Speaker #0

    Ok. Et pour toi, c'est parce que le client n'arrivait pas à projeter entre son besoin et se dire, finalement, dans le puzzle, la réalité virtuelle, l'escape game, etc., comment ça va se décliner dans ma réalité, pour le coup ? Tu arrives à comprendre quand même, ça ne fit pas, c'est quoi ? Enfin, pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que ça faisait un outil complet, ça faisait genre je venais vendre un produit un peu. Parce que je ne suis pas commercial plus que ça. Moi, je fais du commerce un peu à la bonne ambiance. on fait ça, t'en veux ou t'en veux pas t'as bien joué, allez c'est un peu ça j'ai pas les codes les compétences là-dessus pour dire expliquer correctement, moi je suis hyper emballé par l'idée de faire des trucs et de les montrer c'est cool tout ça donc je pense que ça joue beaucoup sur ce manque de compétences sur le fait que l'outil était fini et ça faisait vraiment outil fini et ça faisait pas forcément C'était une démonstration. Pour moi, c'était très clair que c'était une démonstration, mais comme derrière, je n'avais pas d'exemples concrets de mise en oeuvre de choses qui n'ont rien à voir avec ça oui euh

  • Speaker #0

    le client ne pouvait pas se projeter. Et je crois que c'est important aussi de se dire que ce n'est pas la faute du client. Ça, c'est un truc aussi. Ce n'est pas parce que le client ne comprend pas ce que tu essaies de lui vendre que le client est tout seul, en fait. C'est toi qui n'as pas su... Oui,

  • Speaker #1

    qui n'as pas donné les bonnes clés aussi.

  • Speaker #0

    Tu voulais, voilà. Bon, je pense que c'est ça, l'histoire.

  • Speaker #1

    Dans ce que tu dis, depuis tout à l'heure, j'ai l'impression que ça fait un truc un peu... pas antinomique, mais tu vois, où c'est compliqué de lier à la fois l'aspect créatif et le truc de, tu as dit tout à l'heure, de faire des trucs de chef d'entreprise, tu vois, où il y a un côté un peu créatif de on va s'amuser, on va faire des trucs hyper cool, et de l'autre côté, un truc un peu plus rationnel. Et c'est des choses qui sont, je trouve, plus visibles dans les métiers créatifs. Tu vois, les gens qui vont faire des sites, qui vont créer des choses, en fait, et qui sont très bons là-dedans, qui ont plein de compétences et qui se disent, c'est hyper compliqué sur les choses plus... de chef d'entreprise. Et en podcast,

  • Speaker #2

    je mets les doigts,

  • Speaker #1

    donc vous ne voyez rien, mais voilà, pour faire les guillemets. Je ne sais pas, tu sens qu'il y a un truc où des fois tu mets une casquette d'un côté ou de l'autre et c'est cette transition qui est compliquée ou pour toi, c'est juste tu mets le curseur en fonction du besoin et tu ne te poses même pas la question, en fait ?

  • Speaker #0

    Moi, je ne me pose pas trop de questions, tu vois. C'est-à-dire que je ne me sens pas comme un créatif qui... ne comprend pas l'entreprise ou comme on peut imaginer un artisan qui a des compétences d'artisan et qui ne sait pas faire de la gestion. Je pense que j'ai mes compétences de gestion d'entreprise qui sont un peu perso. Mais j'en sors quand même. En vrai, je ne me sens jamais trop en difficulté. Je tente des trucs et je sais me dire, ok les gars, ça ne marche pas. C'était un peu con, on s'est bien amusé, mais vas-y, c'est bon, on arrête. Maintenant, on va aller faire autre chose. Et... Merci. À côté de ça, moi, j'adore la gestion de projet. J'adore mettre des boîtes dans des boîtes. Si tu veux calibrer un agenda et vérifier des plannings et coller des tâches, j'adore ça. Ça, c'est la faute d'Edwin, mon directeur technique, je crois, qui m'a transmis cette...

  • Speaker #1

    Contaminé.

  • Speaker #0

    Oui, qui m'a contaminé. Je ne sais pas s'il est pire que moi, du coup. Sur certains points, oui. Mais non, non, mais ça, j'aime ça. Et puis, j'aime organiser les choses. J'ai toujours organisé... J'avais une asso audiovisuelle, j'ai organisé un festival de cinéma, j'avais 20 ans. J'ai monté une association de soirées-enquêtes, on organisait des grosses inter-parties. Pareil, j'étais jeune. J'ai toujours organisé les trucs, donc ça, c'est un truc que j'aime. Et moi, je vois ça comme une grosse organisation qu'on va aller faire savoir. OK, comment on organise ça ? Par contre, c'est la dimension plutôt commerce... objectifs rentabilité que je n'arrive pas à bien avoir. Je n'ai pas l'espèce d'optimisation qui n'est pas mal saine, pas l'idée de se dire on va employer que des devs dans un pays du tiers monde pour payer pas cher.

  • Speaker #1

    Et tout doit être efficient, etc. Et rentable plus plus.

  • Speaker #0

    Mais je n'ai pas non plus par contre même l'esprit un peu de rentabilité ne serait-ce qu'un peu simple. Je n'ai pas ce truc-là de... J'ai envie de m'amuser. Et des fois, je me dis, on ne va pas s'amuser parce qu'en fait, il faut être rentable. Je fais quand même attention. Il n'empêche que je fais quand même gaffe. Mais l'idée, c'est quand même de passer des bons moments en entreprise.

  • Speaker #1

    Donc, un truc genre, tu vas t'amuser plus, plus, mais ce n'est pas rentable versus un autre projet très rentable mais où potentiellement, tu vas te faire chier, tu vas plutôt aller vers le premier.

  • Speaker #0

    bah ouais on va alterner en fait c'est pour ça que j'ai monté Arkham Society la maison d'édition de jeux de société c'est parce que donc la gamification c'est très cool on fait des trucs super mais des fois on fait des trucs qui sont pas fun mais qui sont très utiles pour le client alors y'a pas de soucis on va pas à chaque fois dire oh là là les gars ce que vous faites c'est pas fun non le client il a besoin de ça donc on va respecter ce qu'ils ont besoin donc on va faire son besoin par contre c'est pas hyper fun à faire et donc au fur et à mesure je me dis bah tiens on va monter une maison d'édition de Choc Société, ça va être que fun. Bon, conclusion, c'est pas que fun. il y a aussi des côtés pas fun je préfère prévenir mais ça permet de contrebalancer c'est à dire que j'y retrouve aussi quand même des trucs qui m'éclatent, qui sont différents où là on va aller voir des auteurs, on va travailler sur des projets de jeu, on va réfléchir à une mise sur le marché et puis voilà, il y a des trucs un peu relous pas intéressants la logistique, le transport international je sais pas, je sais pas, moi ça m'excite pas de fou de savoir comment les intras, enfin je sais plus quoi bref, soit ça me gonfle Donc, mais je ne sais même plus où j'en étais. Oui, voilà, c'est passé d'un truc à l'autre. C'est-à-dire que je ne vais pas dénigrer un projet parce qu'il n'est pas fun, parce que ce ne serait pas sympa, pas bien. mais quand j'ai un projet cool Je suis à fond dedans. Et des fois, je ne suis pas le seul au bureau. Donc, des fois, c'est se dire, hé, les gars, c'est vrai qu'on ne l'a vendu pas très cher celui-là. Donc, ce serait peut-être bien de se calmer. Et on n'en va pas. On a appris petit à petit. Quand les projets étaient très cools au début, on mettait un temps de dingue. Et puis, on avait des problèmes de rentabilité. Et là, petit à petit, on commence à se dire, attendez, ce projet-là, on l'a vendu ce prix-là. Il est super. Mais peut-être que ce serait bien d'y passer un peu moins de temps. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. Donc, il y a quand même la logique de réfléchir à la rentabilité et en tout cas de panacher entre les différents projets et de se dire, bien sûr que le kiff, ça fait aussi partie du truc, mais ce n'est pas le seul critère. Et il doit aussi y avoir de la renta, quitte à ce que ce soit fait en plusieurs fois, si ce n'est pas dès le premier projet avec le client, mais de se dire comment est-ce qu'on réutilise quelque part ce projet et qu'on le calibre un peu différemment la fois d'après, quitte à être de plus en plus rentable. Mais question d'équilibre, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. c'est de se dire, ce prochain pas du temps, il faudra qu'on trouve la rentabilité plus tard. On s'est réfléchi à ça. Pourquoi quand même je suis contraint de faire ça, c'est logique, c'est qu'il y a des salarières. Je ne vais pas non plus jongler avec des billets et les jeter par la fenêtre, c'est pas bien. Je ne vais pas dire, on va passer plein de temps, on n'a plus de thunes, on y va, au fond !

  • Speaker #1

    Tu n'as pas de salaire ce mois-ci, c'est hyper fun !

  • Speaker #0

    Ça, ce n'est pas très fun, et je ne vais pas en dire des trucs de levée de fonds un peu malades. Donc, je n'ai pas du tout envie de faire. Oui, on va faire une levée de fonds, parce que comme ça, rien du tout. Donc, on va faire attention et on va faire des trucs cools. Par exemple, on fait un truc super cool. Il y a un petit budget, mais le client nous l'avait dit. Il nous a dit, nous, on a un petit budget. Et on a très envie de le faire. Donc, on le fait quand même. Et c'est pour le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. C'est entre le jeu de rôle et le Matrix Game. C'est un jeu sur la diplomatie internationale, un jeu de duel. qui fait découvrir la diplomatie internationale, qu'on va nous pouvoir animer pendant les fabriques de la diplomatie en septembre, à la Sorbonne, un truc trop cool pour nous. Et le budget n'est pas énorme, mais on s'est dit, c'est pas grave, on s'en fout. Parce que ça, déjà, intellectuellement, pour notre métier, c'est génial à faire. C'est génial, on y gagne en compétences, le travail nous passionne. Et puis on se dit, OK, là où avant, on se serait dit, super, voilà, et puis on ne se pose pas de questions de rentable plus tard, on s'en fout. Là, tout de suite, on se dit, OK, par contre, on va faire ça à ma très chère. Pas de problème, on est d'accord. Mais comment plus tard on peut s'imaginer de réutiliser ce qu'on a réfléchi, ce qu'on a travaillé sur ce point ?

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc ouais, de ce point de vue-là, ok. Si tu avais des conseils, le mot est bien fort, mais des choses à dire à quelqu'un qui s'apprêterait à commettre le même genre de boulette, tu dirais quoi ?

  • Speaker #0

    Bonne chance.

  • Speaker #1

    Bonne chance ?

  • Speaker #0

    Voilà ce que je dirais. Non, qu'est-ce que je peux lui dire ? Je ne suis pas bien placé pour donner des leçons. Je ferai un long post LinkedIn complexe où je me mettrai en avant.

  • Speaker #1

    Pour dire faites comme moi,

  • Speaker #0

    parce que je suis le meilleur et que j'ai beaucoup appris. Et que j'ai beaucoup appris de mes erreurs et que vas-y, fonce. Je dirais ça.

  • Speaker #1

    Tu peux le faire pour un bootcamp pour la modique somme de 999 euros. Mais ce soir minuit.

  • Speaker #0

    J'aurais vendu une formation déjà, des templates et trois vidéos YouTube non référencées. Non, mais perteurier, non, qu'est-ce que je... Ah, ben, je dirais pas les trucs, vas-y, fonce, fais les trucs qui te plaisent, parce que ça, c'est con, comme... Non, ça, faut pas dire ça. Ouais, fais les trucs qui te plaisent, il faut le dire quand même, mais fais pas... Aussi. Mais fais-les dans un cadre un peu où tu sais où tu veux aller. C'est pas très clair, mais fais-les en...

  • Speaker #1

    Sauf dans le vide, mais avec peut-être un petit élément.

  • Speaker #0

    saute dans le vide, mais regarde le vide d'abord. Regarde où est-ce que tu veux sauter, dans quel vide, et tu te le dis. Oui, c'est vraiment dans ce vide-là que je veux sauter. Bon, alors vas-y.

  • Speaker #1

    Celui-là a l'air hyper bien. C'est des arbres en bas, il y a mieux que des cailloux.

  • Speaker #0

    C'est ça. Non, mais la métaphore est un peu nulle, mais oui, c'est un peu ça. OK, pas de souci. Faisons des trucs fun à l'entreprise, parce que sinon, la vie est chichante quand même. On y passe tellement de temps au travail. Mais... Mais regarde quand même où ça peut te mener et sois en accord avec où ça va te mener. Si ton but, c'est de cracher parce que tu es assis sur un paquet de pognon et que tu as envie de le cramer n'importe comment, let's go. Mais ouais, c'est ça, c'est plutôt, il faut essayer des trucs, c'est chouette. Mais il faut quand même savoir où ça va nous mener et quelles seront les conséquences. corps avec ça, ça permet de mieux gérer ce qui va se passer plus tard, mieux le vivre, je pense. Et puis, accepter aussi après de se planter, savoir le dire, pas besoin de le porter en drapeau, pas besoin d'en faire un truc, voilà. Mais sur les choses d'une conversation, ne pas le cacher non plus parce que c'est un truc d'art, c'est un truc du milieu d'entreprise. Je ne sais pas si tu le fais, mais moi, j'ai un truc un peu de business, machin. D'ailleurs, tu vois, je dois aller à un truc de business juste après. Et si tu causes un peu, tu dis, alors, ça va le business ? Ça va trop bien. Oui,

  • Speaker #1

    tout le monde va trop bien. C'est ça. C'est génial.

  • Speaker #0

    La France étant comme ça, on a tous fait du kilo-euro à plus de marques à faire. Moi, j'en ai toujours dans les poches, chez moi.

  • Speaker #1

    À pied, en mallette, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, en marque M-Box. Non, mais savoir aussi, alors pas besoin de dire « Ah non, moi ça va trop mal, parce que les choses sont fiées. »

  • Speaker #1

    Non, mais il y a un juste milieu de « Oui, bon ben… »

  • Speaker #0

    Dire que c'est la galère, dire que « Ouais, ça se passe bien, mais c'est pas au niveau attendu. Ah ouais, on a des clients cools, mais il y a moins de budget. » Parce qu'en fait, si tu sais le dire aux autres, déjà, ça t'évite de passer pour un menteur, parce que tout le monde est au courant que tu joues à un jeu. Alors, sauf ceux qui n'ont pas trop de compétences, de perception. C'est ça. Mais déjà, tu ne passes pas trop pour un débile. Et puis, en plus, tu passes pour un être humain aussi. Et ça, c'est cool. Et dans mon entreprise, c'est difficile d'avoir cette posture juste humaine, quoi. Et un peu humble, de se dire « Ah ouais, non, moi, c'est dur. En fait, je galère. En fait, c'est fatigant. » Et te dire « Bon, voilà. » Donc ça, c'est savoir. Savoir, c'est dire ça. C'est important. C'est pas dire « Ah ouais, j'ai fait un truc. C'était nul. « Je suis planté, mais personne ! » Mais personne n'en tiendra rien de l'heure. Il n'y a pas de concurrent qui va dire, ah ah, je vais en profiter, je vais faire des postes. Il est trop nul ! Ou des clients qui diront, ah ah, comme t'as été nul ! Non, je ne pense pas. Mais je pense que toi, ça te permet d'avancer correctement. De rebondir, comme dirait le LinkedInur. Absolument. T'as vu combien je les aime bien.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau, c'est beau. Et c'est vrai aussi, quand on reçoit ce genre d'informations d'autres entrepreneurs, de là ça va pas, c'est pas ouf. c'est ni surjouer ni donner plus de place aux trucs nécessaires en fait juste bah ouais c'est pas ouf et ça arrive et voilà tu vois c'est pas ouais et puis en général ça te fait du bien en tant que quelqu'un qui te dit ouais non c'est galère et tu te dis oh putain mais moi aussi en fait mais moi aussi mais je peux le dire du coup ouais c'est ça ah ouais je suis pas tout seul parce que les autres ils disent tous je fais 10 000 euros par mois depuis que j'ai non non arrête donc ça vaut pour les émetteurs et pour les récepteurs ce genre de... Oui. Absolument, ce qui est le principe de communication de base entre êtres humains, émetteur-récepteur, mais parfois oublié, en effet. Merci beaucoup, François, on va rester là-dessus.

  • Speaker #0

    Allez, vas-y ! Un truc drôle,

  • Speaker #2

    un fail,

  • Speaker #0

    mais qui n'est pas un fail. Je te laisse un truc rigolo. Comme ça, on finit sur un truc rigolo. C'est pas un fail, c'est un truc où t'es dans la merde, mais tu verras. C'est ce moment où tu te dis... Franchement, tous les as ne se sont pas du tout alignés. On est avant le Covid. Je fais une visio. C'est une des premières visios parce qu'on ne faisait pas trop de visio. Je fais une visio avec Vassi Autoroute pour un projet. Je suis déjà des clients et c'est un gros projet. Et là, à ce moment-là, moi, j'ai quatre enfants. À ce moment-là, mon plus petit doit avoir deux ans. Et donc, mon plus grand, on a tout juste dix, un truc comme ça. Et donc, ma femme doit partir. Et j'ai les quatre à la maison et j'ai une visio. qu'est-ce qui pourrait mal se passer évidemment donc tout est calibré toi tu regardes ça, toi tu regardes la télé toi tu fais ça, toi tu t'occupes de machin calibré à deux ans c'est ouais ok le plus grand s'occupe du plus petit les deux du milieu se gèrent à peu près on ne sait plus quoi c'était à peu près ok sans compter sur le fait que je suis en vision un peu sérieux oh oui les films et là je vois mon gant C'est du genre à cette époque. qui arrive avec un papier, il sait qu'il ne doit pas me parler. Il se met juste en face de moi. Il a un papier avec écrit « Oscar a fait caca, il y en a partout sur les murs. » Et il me tend ça comme ça. Et là,

  • Speaker #1

    moi... Voilà.

  • Speaker #0

    Lui, il a 10 ans, il ne sait pas quoi faire. Moi, j'ai attendu ça. Qu'est-ce que je fais ? Je ne sais plus comment j'ai géré le truc. Je t'avoue que... On n'a pas la chute. Je n'aurais pas de conseils à donner aux entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Je suis quelqu'un qui a perdu le visio.

  • Speaker #0

    Mais c'est une forme de fail. C'était à grande solitude plutôt. Et au final, c'est drôle.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    C'est bien comme mot de la fin, ça.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Restons là-dessus. C'est parfait. J'adore. Merci beaucoup, en tout cas, pour les partages, François. Merci. Merci pour ton écoute.

  • Speaker #2

    Tu as aimé cet épisode ? Si tu veux promouvoir Tuba, la meilleure façon de le faire, c'est de laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Peux t'abonner pour ne pas rater les prochains épisodes. et partagez celui-ci avec d'autres entrepreneurs à qui il pourrait être utile. Si tu veux me faire un retour direct, retrouve les liens pour me contacter en description de l'épisode. On se retrouve la semaine prochaine !

Share

Embed

You may also like

Description

Tu t’es déjà dit : « Cette idée est géniale ! Bon, j’ai pas de business model… mais on verra bien » ?


Bienvenue dans cet épisode de Tuba où on parle des projets lancés sur un coup de cœur, de clics un peu trop enthousiastes… et de ce qui se passe quand le kiff prend le dessus sur la stratégie (spoiler : ça pique un peu au portefeuille).


François Leognany est à la tête de Arkham Studio, une agence de gamification, et de Arkham Society, une maison d’édition de jeux de société. Il crée des jeux sérieux… mais aujourd’hui, il vient surtout nous parler de ses idées les plus fun — et les plus bancales.


Au programme de cet épisode :


  • Comment on claque 50 000€ pour un projet "cool" (sans savoir comment le vendre)

  • Pourquoi l’envie de créer peut faire oublier la réalité business

  • Ce que ça fait de lancer une idée qui amuse… mais n’intéresse personne

  • Les pièges du “freestyle entrepreneurial” quand t’es un créatif

  • Et pourquoi parfois, un fail devient (quand même) un super outil de com’


👉 Si toi aussi tu lances des projets sur un coup de tête ou que t’as déjà tenté un « on verra bien », cet épisode va te parler — et te faire relativiser.


Tu peux retrouver François sur Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/françoisleognany/

----

👉Tu peux aussi me retrouver sur LinkedIn :

https://www.linkedin.com/in/géraldine-meraki/


Pour avoir des tips et des outils qui t'aident à entreprendre gratuitement chaque semaine dans ta boite mail, c'est ici que ça se passe.


TETRIS, c’est mon nouveau programme pour t’aider à organiser ton business sans sacrifier ta liberté.

Il est arrivé… tu peux jeter un œil ici : https://programmes-meraki.teachizy.fr/formations/tetris


TUBA, c’est chaque mardi un podcast dédié aux freelances, solopreneurs et entrepreneurs qui veulent avancer avec plus de motivation et d’outils concrets en développement personnel. À travers des témoignages d’entrepreneurs et des retours sur des parcours entrepreneuriaux, découvre des conseils entrepreneurs, des astuces pour gérer un business en pleine croissance, des solutions pour surmonter la charge mentale, et des stratégies d’organisation. On parle aussi d’entrepreneuriat parental et des défis des mamans entrepreneurs, pour mieux concilier parentalité et travail. Que tu sois un entrepreneur solo ou en pleine structuration d’entreprise, ce podcast t’offre de l'inspiration et un vrai accompagnement entrepreneurial.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tuba, je suis Géraldine Févra, consultante en stratégie et en organisation. Je t'aide à passer de solo à CEO. Que tu sois freelance, solopreneur ou que tu veuilles le devenir, Tuba te fait plonger chaque semaine dans le monde de l'entrepreneuriat. Tous les mardis, retrouve un nouvel épisode où je pars à la rencontre d'entrepreneurs. Ici, tu trouveras des idées, des conseils, des outils pour ton business, pour t'aider à entreprendre de manière libre et pragmatique. En clair, faciliter ton entrepreneuriat. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je suis avec François. Bonjour à toi, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut, ça va, comme tu l'as dit, c'est mercredi, donc c'est le jour des enfants, c'est speed.

  • Speaker #0

    On aime ou pas, mais c'est comme ça, c'est le mercredi. C'est ça, on fait avec exactement. Cette saison, on parle de fail d'entrepreneur dans Tuba parce que c'est bien de parler de tout ce qui va bien, mais de parler de la loose, c'est pas mal aussi parce que ça évite parfois de se comparer et surtout, ça permet de voir un peu comment ça se passe chez les autres. Donc, c'est une très bonne manière de lever un peu le tapis et de se dire finalement dans les business des autres, est-ce que tout roule tout le temps ? A priori, non, sauf si on est dans une vie parallèle, je ne sais pas. En tout cas, c'était vraiment l'idée de cette saison dans Tuba, c'est de pouvoir discuter avec d'autres entrepreneurs, comprendre un peu ce qui se passe dans leur business et surtout parler de leurs fails. Donc, merci d'être avec moi aujourd'hui et de venir me parler de ta vie de chef d'entreprise, François. Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux te présenter un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Ils sont nombreux à me connaître. Moi, je suis François, ça on l'a déjà dit pas mal de fois. C'est bon ? Je suis gérant d'Arkham Studios et Arkham Society, qui sont respectivement une agence de gamification, donc on fait des serious games. Et puis Arkham Society, qui est une maison d'édition de jeux de société. Et dans ces deux structures, j'offifie comme, évidemment, en tant que gérant, enfin tant bien que j'essaye, j'y fais des trucs de gérant. Voilà, j'y fais aussi du game design, j'y fais de l'édition de jeux, de l'ingénierie pédagogique, de la gestion de projets, du commercial, des trucs de gérant.

  • Speaker #0

    Ok, j'allais te demander, c'est quoi les trucs de gérant ? C'est un peu les trucs de... Quand on sera adulte, on fera les impôts, par exemple ?

  • Speaker #1

    Non, non, mais c'est pas... Je ne fais pas les impôts. C'est fou, il y a l'expert comptable qui fait ça. C'est quoi les trucs de gérant ? C'est dire, oh là là, le planning, c'est comme ça. Oh là là, les clients, dites-donc, il faudrait payer. Voilà, c'est les trucs de gérant, quoi.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est franchement mieux que les impôts.

  • Speaker #1

    La stratégie, c'est ça. ma vision à long terme.

  • Speaker #0

    Ok, très clair. J'ai une question que je me pose et que je me suis posée en préparant cet épisode et la France veut savoir. Pourquoi ce nom d'entreprise ? Est-ce que c'est lié à Lovecraft ? Est-ce que c'est lié à Blockchain ? Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Pourquoi Arkham ? Tu as répondu. C'est lié à Lovecraft en fait. Souvent, les clients me disent « Ah, c'est Batman » . Alors je dis « Non, non, mais c'est Lovecraft, c'est un écrivain du début du XXe siècle » . Je les perdais, ils n'ont rien à foutre. Donc, du coup, maintenant, ils me disent que c'est Batman. Tu dis que c'est Batman,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est Batman. Même si, bon, j'aime bien Batman, mais en fait, avant, je disais oui, mais en fait, DC Comics, vous comprenez, ils ont récupéré ce nom parce qu'il est libre. Tout le monde s'en fout. Ouais, c'est Lovecraft.

  • Speaker #0

    Ok, c'est Lovecraft. Voilà, faites vos recherches. Du coup, c'est pas Batman.

  • Speaker #1

    C'est pas mon problème.

  • Speaker #0

    Merci, mais j'avais plusieurs pistes et je ne savais pas. Et voilà, donc maintenant, la France sait. Dans cette saison, quand je discute avec les invités, je me rends compte que la notion de fail, c'est un truc quand même assez subjectif et que finalement, chacun va y mettre des trucs un peu différents derrière. Et du coup, avant de rentrer dans le détail un peu plus de fail pragmatique que tu as pu rencontrer sans doute, l'idée, c'est déjà d'avoir ta définition. Pour toi, c'est quoi en fait un fail déjà ?

  • Speaker #1

    C'est quoi un fail dans une entreprise ? C'est plein de trucs. Je peux avoir complètement lousé un projet. et mal vendu un truc et ça fout la merde pour toute l'équipe. Avoir prévu les choix de sa stratégie complètement à côté de la plaque. Je ne sais pas, on peut... Oui, oui. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Non, mais il y a plein de choses. En fait, c'est avoir merdé, quoi. Rater les plannings complètement.

  • Speaker #0

    En soi, pour toi, c'est avoir merdé quel que soit le sujet. Parce que là, tu me parles de strat, de commerce, de délivrerie. mais merder c'est quoi ?

  • Speaker #1

    à partir de quel moment tu te dis là vraiment on est bien là bon alors en fait voilà j'ai merdé et ça va être compliqué de rattraper le truc donc on va trouver des solutions mais ça ira pas jusqu'au bout comme c'était prévu là ça va pas donc on peut se rattraper un peu aux branches et rien dire à personne c'est bon et qu'on en sort un peu faussement victorieux par un fail Tu te dis, oui, non, mais c'est exactement ce qu'on avait prévu.

  • Speaker #0

    C'est ça, elle est là, mais c'était tout à fait la trajectoire. Tout le monde est content.

  • Speaker #1

    Quand, je ne sais pas, à une époque où on faisait des tournages, je ne vais pas te souvenir comme ça, mais tu viens sur un tournage et tu oublies la caméra, bon, ça craint, mais imagine, tu es à trois heures du truc. Là, c'est un raté et un vrai. On n'a pas fait ça. Ça, c'est un vrai raté.

  • Speaker #0

    Ça, ce serait un vrai raté.

  • Speaker #1

    Ça, ce serait un vrai raté, parce que de toute façon, tu ne peux pas le réparer. un truc. Et t'es face au client qui va dire t'es obligé de dire bon bah ouais

  • Speaker #0

    En fait, on a prévu un tournage sans caméra. C'est hyper novateur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un mind tournage.

  • Speaker #0

    Mais il faut que vous projetez, que vous ayez le bon mindset, monsieur le client, parce qu'en fait, c'est un truc vraiment que personne ne fait. Bon, il y a des raisons pour ça en général, mais voilà.

  • Speaker #1

    Et là, t'es très fort si t'arrives à le bullshitter et à lui faire croire qu'en fait, t'es comme ça. Mais je crois pas. Ça, ça aurait raté pour moi.

  • Speaker #0

    OK. Donc, toi, c'est quand on peut pas se rattraper. Genre, il y a un point de nos retours de là vraiment...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est plié.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est forcément sur des choses liées aux clients ? Parce que là, tu nous as donné des exemples, tu vois, aller aux clients, ou ça peut être sur autre chose, sur d'autres thématiques dans l'absolu ?

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux avoir un nom sur ta strat ? Tu peux avoir décidé d'investir, mettre Féoline sur un truc en disant « Nous, on va prendre Telcap, on va se lancer là-dedans, on va fondre, tiens, on va même emprunter, on fait des jeux de business plan, les banques, ils font « Waouh, c'est super ! » Et puis en fait, le truc, il ne marche pas du tout. Tout le monde s'en fout. Je ne sais pas, il y a forcément des gens dernièrement dans des technos de ponts qui n'ont pas marché ou des trucs trop tôt. Là, c'est un raté. Moi, je suis plus prudent. Alors, les fails, ils ne vont pas être nombreux. Moi, je suis plutôt du genre à faire pouf, on va y aller tranquille, on va regarder ce que font les autres.

  • Speaker #0

    Ok. Intéressant comme ça.

  • Speaker #1

    On va se mettre derrière.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Pas trop précurseur. Juste derrière les précurseurs, genre allez-y, essayez plein de trucs, on vous regarde faire.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Tranquille, pas de violence.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Donc on y reviendra, mais une des manières potentiellement d'éviter ou de contourner le fail, ça peut être la prudence.

  • Speaker #1

    Pas de ouf, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, ok. Ça marche. On est plus au clair sur ta définition, du coup. Je ne suis pas au clair,

  • Speaker #1

    mais vas-y.

  • Speaker #0

    Ouais, dans ce que tu viens de nous dire, tu vois, il y a le truc de point de nos retours et de on ne peut pas rattraper, ce qui en soi n'est pas tellement anticipable, parce qu'une fois que tu as passé ce point de nos retours, tu ne peux pas rembobiner de fait, mais on comprend. la logique de c'est tellement foiré qu'on ne peut pas revenir en arrière et que ça va être complètement difficile de bullshiter et d'essayer de dire qu'en effet c'était la trajectoire prévue initialement. Tu nous as parlé de fails, de trucs mal vendus, de strates à côté de la plaque, etc. Est-ce que tu aurais un fail ou des fails à nous raconter un peu en détail pour qu'on comprenne ce qui s'est passé ? Évidemment. Puisque toi tu es très prudent et que tu n'en as pas.

  • Speaker #1

    Moi j'en ai pas. Non, non. évidemment qu'on a fait des trucs qui n'ont pas marché et c'est vrai que le mot fail il est fort, tu te dis fail c'est vraiment l'échec ça donne l'illusion, c'est la lose ultime quoi, mais oui on a fait des trucs ratés on a fait des trucs ratés et tu vois je vais me contrôler, je pense qu'il faut quand même essayer les choses quand on entreprend et puis voilà il faut savoir se dire si c'est merdé c'est merdé et on se dit c'est bon c'est pas grave, on accepte on a raté notre truc, super mais on passe à autre chose Je vais dériver, je cause dans tous les sens. C'est le principe du podcast. En tout cas, par contre, je ne suis pas du tout partisan du truc de la valeur ajoutée de l'échec. Le truc de « Ah ouais, comme on a échoué, on en ressortira mille fois plus fort, on sera les meilleurs. Il faut échouer pour réussir. Ça, c'est vraiment la justification quand tu as merdé et que tu n'es pas capable d'assumer que tu es nul. En fait, dans ton truc, tu n'as pas réussi. Alors, évidemment, Si t'es pas trop bête, t'en retires des choses, tu te dis, on a merdé parce que... On fait un retour d'expérience, on se dit, on a merdé parce que si, ça, ça, et donc, qu'est-ce qu'on aurait pu mieux faire ? Qu'est-ce qu'on ne sait pas faire ? Qu'est-ce qu'il faudra qu'on délègue ? Où est-ce que ça a merdé ? Mais c'est pas l'espèce d'imagerie, J'ai eu l'épinal de « Waouh, en fait, il faut avoir échoué 15 fois pour devenir trop super. »

  • Speaker #0

    Tomber 15 fois pour un SNES, tout ça.

  • Speaker #1

    C'est pas le paradoxe du héros ou un truc comme ça. Je ne sais plus comment ça s'appelle. Je suis un petit n'importe quoi, tu vois. Comme je passerais pour un naze en podcast. Mais moi, ça me va très bien de passer pour un gros nul. Mais on regardera un truc genre ce paradoxe du héros. C'est cette idée de se dire, on va prendre un mec connu. Il a réussi parce qu'il donne tout. Il a raté, il a échoué, échoué, échoué. et puis il a réussi, donc on se dit que... c'est ça qu'il faut faire mais combien sont tombés en faisant la même chose et n'ont jamais réussi

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis c'est un peu l'idée de rentre, tape-toi la tête dans tous les murs. Au bout d'un moment, ça ne fait pas avancer le schmulblick. Tu vois, se taper la tête dans les murs pour se taper la tête dans les murs, en soi...

  • Speaker #1

    Il y en a un qui va réussir à pelser le mur un jour. Mais les autres,

  • Speaker #0

    ils seront seuls.

  • Speaker #1

    C'est ça. Non, c'est cette idée de se dire c'est pas parce qu'il y en a un qui a fait ça qu'en fait, c'est ça qui est bien et qui est cool. Et donc, on glorifie quand même l'échec. Le chef d'entreprise a du mal à dire « Non, non, non, mais en fait, je suis nul, moi, là-dedans. » Donc moi, je suis pas mal nul dans pas mal de trucs. Et s'il y a qu'une compétence qui est cool quand même à avoir, je pense, en tant que chef d'entreprise, c'est de déléguer. Quand tu sais s'assumer d'être mauvais dans un truc et dire, en fait, comme je suis mauvais là-dedans, je vais embaucher des gens ou payer les prestataires qui vont faire ça. Et puis en plus, je vais leur faire confiance. Et là, c'est un bon moyen d'éviter les fails. Mais je contourne l'histoire de nos fails. Et donc, on a raté un truc. Moi, je ne suis pas très entrepreneur dans l'esprit. J'ai monté l'entreprise par le fait de la vie et j'aime bien. Mais je ne suis pas issu d'une famille et d'un entourage ambiance entreprise. Ok. Donc, c'est un truc que je ne connaissais pas du tout à quand j'ai monté ça. Et puis, je suis resté dans cette idée-là. Je ne me suis pas fatigué en me disant, c'est bon, le commerce, franchir les gens, faire de ça. Ça va, ça va, ça va se passer.

  • Speaker #0

    J'existe, si vous me trouvez, ça va.

  • Speaker #1

    Oui, si on ne fait pas de vagues. Non, non, mais on a fait des trucs. mais je veux dire, je ne me suis pas trop dit... Je ne me suis jamais trop positionné en me disant qu'il faut marketer. Au fur et à mesure, des années quand même, j'apprends. Et puis, je fais des trucs un peu d'adulte. On fait des choses. Mais quand bien même. Donc, j'étais plus dans l'idée, on va quand même s'amuser un peu. On va faire des trucs qui nous font plaisir. Je n'ai pas trop le truc de la gloire de la réussite. Genre, on va devenir les numéros un du truc. Et tout le monde va nous reconnaître. Et ce sera incroyable. Et en plus, même si les gens ne nous reconnaissent pas, on dira sur notre site internet qu'on est les meilleurs. Bon, ça, c'est pas trop mon truc, mais je suis plutôt du genre à dire... Et puis, dans l'entreprise et les associés, j'ai pas beaucoup de freins non plus de gens qui vont m'arrêter sur ces conneries-là. Je peux juste dire, regardez là-bas, c'est sympa ce truc, c'est rigolo. Et si on le faisait se faire ? Est-ce qu'il y a un business model ? Non, on s'en fout, vas-y, on y va. Donc ça, c'est plutôt cette idée-là.

  • Speaker #0

    Un peu le mode écureuil de là-haut, genre, il y a un truc, j'y vais, et après on réfléchira quand on sera dedans une fois qu'on y sera ce sera rigolo

  • Speaker #1

    Bon, on a essayé de se lancer sur un truc qui s'appelait Arcam System. Tu vois, tout est Arcam. À la holding, c'est Arcam Corp, Arcam Studio, Arcam Selective, Arcam System. Mais au moins,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    tout le monde nous connaît sur Arcam. Et donc, Arcam System, l'idée, c'est qu'on s'est dit, tiens, on va faire des bornes d'arcade dans lesquelles on va faire des jeux qui seront fun, mais dans l'univers de l'entreprise. du rétro gaming en pixel art dans l'univers de l'entreprise ah ouais c'est hyper fun c'est hyper cool c'est peut-être tout à fait déliré et on va faire des bornes et on vendra les bornes ah ouais comment on vend les bornes bah vas-y on vend les bornes et puis les abonnements bah non je sais pas sur les abonnements bah les bornes on les file on les donne on les vend mais oui mais c'est bah vas-y on verra et voilà cette prise de décision donc cette compétence prise de décision sur le modèle économique est assez complexe c'est doux enfin Arka mais moi le premier en plus ça se dit que ça c'est un peu le bazar dans l'antenne dans ces moments là et donc bon c'est pas grave on va passer on verra quoi et puis à ce moment là il y a la banque qui me dit alors moi j'ai jamais trop jusqu'à ce que Orcam marche à peu près j'ai jamais trop eu de thunes c'est pour faire des violons machin on s'en fout mais la banque d'un coup Orcam marche Et la banque, elle me dit, oh, j'ai la possibilité de débloquer un prêt de 50 000 euros de trésorerie. Vous pouvez débloquer une partie. OK, d'accord. Ah ben, vas-y, je peux aller sur le site. Ah, je peux le débloquer. Clic, clic. 50 000 euros, c'est parti.

  • Speaker #0

    On fait la borne.

  • Speaker #1

    C'est bon, on avait 50 000. On s'est pas trop posé la question de comment ça se rembourse. Enfin, je suis pas bête non plus, je sais comment ça se rembourse. Enfin, tu sais, on s'est pas dit, vas-y, on va faire un business plan. plan, machin, et ça se rembourse comme ça. Et puis là, on va faire ça un long. C'est bon, on a 50 000.

  • Speaker #0

    On a l'idée, on a la thune, go.

  • Speaker #1

    Let's go, quoi. Bon, 50 000, c'est pas tant que ça, en plus.

  • Speaker #0

    Non, ça part vite, mais bon, c'est un petit ticket, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est beaucoup à rembourser, quand même. Ça ne produit rien. Et c'est pas beaucoup, non plus, pour lancer un business. Donc là, il y avait quand même du matériau, donc des bornes à faire fabriquer. Il y avait des jeux à faire, des jeux en pixel art, le pixel art c'est dur, c'est long, c'est compliqué et puis en plus on s'est dit on va même faire un jeu de combat en pixel art dans notre entreprise trop cool, franchement c'était trop cool avec les illustrations, pixel art franchement super, on les a toujours les jeux une partie on a arrêté le jeu de combat parce qu'on s'est dit, à un moment donné c'est vrai je me suis dit mais attends on pourrait compter le nombre de jours qu'il faut pour faire ton jeu alors il faut ça, il faut ça,

  • Speaker #0

    il faut ça et le principe du jeu de combat en entreprise c'est aussi c'est énorme quoi

  • Speaker #1

    Il y avait le technicien de surface, Thierry Honneau, qui avait, lui, batté au balai Serpillère.

  • Speaker #0

    Chacun avec ses armes, quoi. Avec sa souris. OK.

  • Speaker #1

    Et l'idée était drôle. On reprenait, en fait, on faisait des petits jeux. On avait un infinite runner où c'était deux stagiaires qui en poussaient un sur un autre. Ils faisaient des courses de chaises et ils devaient récupérer du café pour le délivrer aux commerciaux. On avait une espèce de... Un snake. à la mode 3D, sauf que là, c'est le pot de départ de Martin de la Conta. Et donc, tu usais une espèce de chenille, en fait, tu allais récupérer avec dans les bureaux, etc. En fait, c'était bien foutu, les jeux. C'était un bubble bubble aussi. Voilà, super. Donc, on y a passé du temps. Et puis, c'est l'histoire de jeux de combat qui, à un moment donné, je me suis dit, mais ça prend combien de temps de faire ça ? Ah oui, il faut ça. Ah oui, il faut ça. Et puis, on n'arrivait pas à trouver de modèle économique du tout parce qu'en fait, les bornes, elles sont... On les aurait fait faire, on en aurait fait deux pour nous. Il y a des boîtes qui font des bornes, après il faut les livrer. Et quand tu les livres, comment on vend notre truc ? On ne s'est pas dit, c'est ça ces jeux-là qu'on fait. Donc on les met dans la borne et il faut que ce soit connecté. Qu'est-ce qui fait que les gens s'aiment bien dans l'entreprise ? Je n'en sais rien. Est-ce qu'il y a un...

  • Speaker #0

    On se paierait pour ça ?

  • Speaker #1

    Il faut un leaderboard et que c'est sympa, la pause café, oui, mais nous, ça nous coûte très cher à fabriquer.

  • Speaker #0

    L'entreprise, elle n'a peut-être pas envie que la pause café dure 147 minutes.

  • Speaker #1

    Oui, il y a ça aussi. Et puis, qu'est-ce qu'on facture ? Tu peux mettre des trucs un peu de team building dedans, mais il faut qu'on puisse les mettre à jour. Le prix qu'on va facturer, ça va coûter... En fait, c'est le temps d'amortir les bornes et le temps de... et puis ça veut dire qu'il fallait de la logistique est-ce qu'il livre, est-ce qu'il nous faut un camion en fait ça n'avait rien à voir avec notre business mais c'était cool c'était super cool et du coup on les a toujours ces petits jeux on les montre des fois à nos clients qui trouvent ça trop bien ça nous fait de la démo en pixel art ça nous a permis d'avoir des projets au final sur d'autres types de jeux ça démontre quand même des compétences qu'on a c'était intéressant et cerise sur le gâteau l'année dernière, Dassault Aviation, avec qui on travaille depuis pas mal de temps, nous a acheté une borne. On nous a dit, mais vous ne faites plus vos projets de borne ? Elle a dit, non, on ne fait plus vraiment ça, parce que ça nous plaisait. Est-ce que vous pouvez nous faire une borne ? Donc, on leur fait une borne d'arcade, avec des jeux d'arcade dedans. Alors, pas cela, mais en fait, on a facturé comme nous on fait, c'est-à-dire du sur-mesure, on facture, voilà, on réalise, vous payez le temps, on vous livre, c'est à vous, fini. Et au final, quelques... 5 ans plus tard, on a vendu une borne d'arcade et des jeux d'arcade. c'est rigolo même pouvoir poster sur les réseaux dire qu'on a fait une bande d'arcade et des jeux pour nos soins d'aviation c'est chouette, on en est très content et eux aussi il semblerait donc bon je ne sais pas s'il y a un vrai retour sur l'investissement derrière ça m'a quand même appris à un moment donné à me dire hey c'est rigolo mais réfléchis deux minutes avant de lancer des projets qui coûtent de l'argent et qui vont faire de la logistique de dingue Oui. Ça n'empêche que je relance dans d'autres trucs à la commune, il ne faut pas croire, qui sont toujours un peu... Ouais, c'est toujours... Enfin, on verra, quoi. L'avenir nous dira... Je ne suis pas dans... Ce n'est pas le truc de... Vas-y, on lance une grande innovation et on va y arriver. C'est plutôt, tiens, c'est une idée rigolote parce que là, c'est ma passion et c'est cool. Vas-y, on y va. Et puis, on retrouvera un business model en chemin. En avant.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Pas toujours... C'est pas forcément le bon plan. Si tu veux t'amuser, c'est cool. Si t'as pas trop de stress, ça va, c'est cool. Sinon, faut pas faire.

  • Speaker #0

    Mais c'est marrant parce que tout à l'heure, tu nous dis que t'es hyper prudent. Deux minutes après, tu nous dis que t'as déloqué 50K en cliquant à deux endroits, tu vois. Pour quelqu'un de prudent, c'est quand même genre, ouais, vas-y, on a l'argent, c'est cool.

  • Speaker #1

    Alors ouais, je suis prudent quand même dans le modèle d'Arkham. C'est-à-dire que 50K, c'est beaucoup. mais ce n'est pas non plus...

  • Speaker #0

    Ça ne met pas en péril non plus.

  • Speaker #1

    Non, ça ne mettra pas en péril l'entreprise. On est des grands enfants. On a trouvé ça cool. Mais par contre, je suis prudent plutôt de me dire qu'Arkham, on est neuf en tout et je n'ai pas envie d'aller plus loin. Je n'ai pas envie de lever de fonds. Je n'ai pas envie d'être vain et d'essayer de me dire qu'on va grossir pour faire plus d'argent. Le modèle marche. On marche avec ce volume. On marche avec... ce modèle économique avec des biais évidents, mais j'ai ce truc de me dire, si un jour il y a un virage à prendre, nous on n'est pas un TGV, on n'est pas 50 dans l'entreprise, et il ne va pas falloir se dire, oh là là, pour prendre le virage, il va falloir lâcher du lest, et pour que ça tourne bien, on va éviter de se manger le mur, et là, nous, le virage, en fait... je pense qu'il faut tourner. Allez les gars, on tourne la barre.

  • Speaker #0

    Et on tourne, ouais ok.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est plutôt ça, c'est plutôt ce truc-là. J'ai envie qu'avec Arkham, on puisse virer de bord sans difficulté. En 2015, Arkham, c'était une agence d'audiovisuel d'entreprise, uniquement. En 2013, j'étais en entreprise individuelle qui faisait de l'audiovisuel d'entreprise. Puis 2015, pareil. En 2017, on se dit, voilà, c'est un peu bouché, c'est compliqué, il y a beaucoup de monde. de... des smartphones de plus en plus de qualité pour faire de la vidéo. Moi, je suis un peu feignant. Il va falloir se battre sur un marché concurrentiel. Fatiguant, je préfère faire des printes d'arcade, c'est plus drôle. Là, on a été plutôt à se dire qu'en fait, on a d'autres compétences en interne. On se rend compte qu'on sait faire du game design, on a des compétences d'ingénierie pédagogique. On a d'autres compétences de game dev, d'illustration. Tiens, si on essayait, il y a un petit marché émergent. Et puis nous, on adore le jeu. tiens si on essaie de bricoler et donc on faisait de l'audiovisuel et petit à petit on a fait un peu du game design de gamification et maintenant on ne fait plus que de la gamification depuis quelques années on ne fait plus du tout de l'audiovisuel mais ça a été facile de prendre ce virage et sans

  • Speaker #0

    que ce soit un virage à tu vois à 180° d'un seul coup un modo pivot et c'est le mois prochain on se trouve avec toutes les offres donc pas de problème de crédibilité j'espère

  • Speaker #1

    je crois aujourd'hui on travaille avec des grosses boîtes donc je pense qu'on est crédible ou alors c'est pour nous faire plaisir ouais c'est travailler avec ils nous donnent des push-to-the-board ouais ils ont pris le budget pour faire plaisir à Arkham pour faire croire que ça sert mais oui c'est plus ce truc-là l'idée être prudent c'est pouvoir prendre un virage tranquille plutôt que pivoter moi le langage startup c'est pas mon ouais c'est ça c'est pas ma gamme ouais ok

  • Speaker #0

    Mais dans ce que tu dis, j'entends aussi un truc de finalement, comme tu vois les 50K par rapport à ce que tu génères à ce moment-là, ce n'est pas si énorme. Et du coup, ça autorise le fail aussi, c'est-à-dire que ça met moins de pression et que tu ne peux plus être dans ce truc de juste l'idée, elle nous fait marrer, on y va, tu vois. Et ce n'est pas dans une logique de résultat, au sens quelles sont nos compétences, qu'est-ce qu'on pourrait vendre, il y a un marché, etc. Comme tu viens de l'expliquer là en disant, finalement, on a un peu changé nos offres, on s'est dit sur quoi on peut s'appuyer. C'est plus juste, on a envie de se marrer. Et il se trouve qu'on a une boîte qui peut nous permettre de rigoler un peu et d'essayer des trucs, même si en vrai, on ne va pas au bout. Oui,

  • Speaker #1

    c'était plus ça. Ça n'a pas mis en perpétuer la structure. Et puis, c'est savoir aussi se dire, savoir assumer le fait de, OK, on fait une erreur, on va stopper ça. C'était rigolo, super, bravo à tous. Et tiens, on arrête. On explique pourquoi on l'arrête, on le cache pas sous le tapis, ça sert à rien de dire « Oh non, ça n'a jamais existé ! »

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis c'est bon, c'est pas grave, on a merdé, super, c'est pas la première fois, c'est pas la dernière, et c'est logique. Ça nous a pas fait devenir meilleurs, je crois pas. Moi, ça m'a pas... Si, je me suis dit « Attends, réfléchis quand même avant de dépenser n'importe quoi ! » Mais oui, j'ai pas le sentiment de me dire « Waouh, je suis... » Je suis tombé, je me suis relevé. Il n'y a pas trop de storytelling dans l'histoire.

  • Speaker #0

    Non, après, c'est juste de te dire, tu l'as dit, c'est rigolo, mais là où avant, c'était peut-être un driver sur, en l'occurrence, ce sujet-là, de se dire, c'est rigolo, on y va et on ne se pose pas plus de questions. Là, c'est rigolo. Et si éventuellement, ça peut faire entrer la thune à un moment, c'est sympa aussi. Mais ce qui est quand même marrant dans l'histoire, c'est qu'il y a juste une question de timing. Mais en vrai, vous en avez vendu des bornes. Alors, peut-être pas à hauteur de ce qui était prévu initialement, tu vois, mais... Quand on vend une après coup et qu'on te dit, ah, mais c'est pas vous qui faisiez ça et tout ça, c'est qu'à la fois, ça te sert d'outil marketing aujourd'hui parce que tu peux montrer des trucs à des clients et que ça, c'est quand même cool, même si c'était absolument pas le principe de départ, manifestement. Et t'as un client qui revient en disant, mais c'est pas vous qui aviez fait ça et tout ça. Donc, c'est le jeu et l'idée un peu dingue, tu vois, peut rebondir. Mais c'était pas prémédité. Non, mais c'est ça. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pas dit, ouais, grâce à ça, non plus. tard, on va, non, finalement ça marche. Ça marche, on s'est dit, c'est chouette. Donc ça veut dire que maintenant, on peut aussi aller voir un taux de clients pour dire, on a aussi fait des bornes, pour l'asso aviation, et puis nous, on fait des jeux. Et là, ça peut leur donner envie, pour des événements, de faire des trucs. Pourquoi ? Parce que ça nous fait énormément plus dans ce qu'on peut proposer. Mais je ne sais pas si je peux te raconter d'autres trucs. Tu m'arrêtes si tu veux qu'on passe pour le tout. On va rester sur le même truc. Alors, ça, ce n'est pas infamile, parce que ça a marché. Mais c'est pas réfléchi en termes de business, tu vois. Moi, c'est mon truc, t'as compris. Je n'irai pas réfléchir en termes de business.

  • Speaker #0

    Mais c'est une approche qui fait ses preuves aussi.

  • Speaker #1

    Visiblement, écoute, maintenant, on nous connaît. On se lance dans la gamification et on se dit, à cette époque, c'était fou. 2017, c'est un terme qui n'est pas trop encore connu et utilisé. C'est assez récent, l'utilisation de ce terme-là. Et puis même le concept. On se dit, il faut qu'on l'utilise. Et puis, il n'y a pas encore trop de visio aussi. Donc, on se déplace beaucoup en entreprise. Il faut qu'on trouve un truc qui prouve ce qu'on sait faire. Parce que nous, on dit, ouais, on fait du sur-mesure. Donc, sur-mesure, ça veut dire on fait ce que tu veux, sur le sujet que tu veux. Donc, c'est un peu nul comme approche commerciale.

  • Speaker #0

    C'est très open, mais c'est difficile pour le client de projeter à quoi ça ressemble. Et donc,

  • Speaker #1

    on leur dit, bah oui, mais on peut faire de la réalité virtuelle, on peut faire de la réalité augmentée. Ils me disent, mais vous faites sur des sites web, des jeux, oui, aussi, et des applis, et des jeux de société. Au bout d'un moment, ça fait mytho, quoi. Et puis, ça fait vraiment...

  • Speaker #0

    C'est un peu le commercial qui déroule tout son truc. Je sais tout faire,

  • Speaker #1

    OK. Mais c'était vrai. Et en plus, on ne sous-traite pas. Donc moi, j'ai dit non, notre argument commercial, c'est qu'on ne sous-traite pas. Donc tu dis, on n'est que 8, on ne sous-traite pas. Et en fait, on fait ça, ça, ça, ça. Bon, on a bien compris que la crédibilité n'était pas là. Tu es un peu déçu parce que quand tu n'es pas commercial, tu te dis, mais c'est vrai moi ce que je vous dis.

  • Speaker #0

    C'est vrai, mais ça ne vous rassure pas, ça ne vous donne pas envie, OK ?

  • Speaker #1

    Voilà, on a fabriqué un truc qu'on a appelé l'Arkham Box. Les mecs réfléchissent beaucoup. au moins on n'a pas payé les agences de naming c'est ça Bref, c'est une manette, genre manette d'agence secret.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et moi, je l'amenais, j'allais en rendez-vous avec, et je la donne au client. Et le client, je lui dis, allez-y, vous voulez voir ce qu'on fait ? Ouvrez la boîte. Ça marchait trop bien parce qu'en fait, ils ouvrent la boîte. Dedans, il y avait une petite notice. Ça fait un peu comme un escape game, mais avec... OK. Il y avait des sous-bocs qui étaient imprimés dans lesquels il y avait de la réalité augmentée. Donc, ils allaient devoir utiliser leur téléphone. C'est toute une aventure qui allait les amener à utiliser ensuite un casque VR, des puzzles et machin, donc toute une aventure complète qui montrait que, regardez, on fait les applis, on fait ça, et en plus,

  • Speaker #0

    vous jouez et vous faites... Mais sans le dire, en fait.

  • Speaker #1

    Et là, à la fin, c'est trop bien. Et ils finissaient par découvrir, ils arrivaient sur le site d'Arkham. Bon, super. En vrai, ça marchait super bien. Comme preuve de nos compétences. Alors, sauf en général... Donc, deux éléments. Un, j'ai jamais compté combien ça nous a coûté. Parce qu'il faut les produire. Oui, on n'en a fait qu'une seule, mais en... temps de dev, de design, de machin, ça nous a coûté beaucoup de temps. Je pense que si t'as les vraies compétences de gestion d'entreprise, si tu fais pas comme moi, juste blablabla, eh ben, les gars,

  • Speaker #0

    ils se disent, attendez,

  • Speaker #1

    t'en as pour combien de temps ? Ça nous prend tant de temps, ça nous coûte ça, vous comptez l'utiliser comment ? Comme ça, comme ça, bon, on le fait pas. Moi, j'ai fait,

  • Speaker #0

    c'est trop bien !

  • Speaker #1

    Donc, on l'a fait. Donc, ça, je pense qu'on a perdu de l'argent en le faisant. On s'est amusés. Et ensuite, Ensuite, le bien qu'il y a eu, c'est, je montrais ça, et les gars me disaient, super, mais moi, j'en ai pas besoin de la mallette. C'est-à-dire, mais moi, en fait, si je vous montre qu'on sait faire tous ces trucs-là, on sait faire des affaires, on sait faire des machins, et donc, ça peut être mis en pratique dans vos sujets. Non, mais oui, il faudrait que je vois un machin s'il veut une mallette. Non, mais je ne veux pas, tu ne te vends pas une mallette, quoi. Donc, c'était cool, mais ça n'a pas eu l'effet... Voilà, c'est-à-dire qu'il y a... C'était comme si je venais avec un outil, une solution à vendre, et que j'en disais, voilà, moi je fais des mallettes, et c'est des mallettes interactives. Parce qu'encore une fois, moi, le commerce, donc j'apprends au fur et à mesure, à force, au bout d'un moment, je pense que c'est moins nul. Mais oui, ça pareil, c'est cool, c'était chouette, mais ça n'a pas eu l'effet voulu.

  • Speaker #0

    Ok. Et pour toi, c'est parce que le client n'arrivait pas à projeter entre son besoin et se dire, finalement, dans le puzzle, la réalité virtuelle, l'escape game, etc., comment ça va se décliner dans ma réalité, pour le coup ? Tu arrives à comprendre quand même, ça ne fit pas, c'est quoi ? Enfin, pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que ça faisait un outil complet, ça faisait genre je venais vendre un produit un peu. Parce que je ne suis pas commercial plus que ça. Moi, je fais du commerce un peu à la bonne ambiance. on fait ça, t'en veux ou t'en veux pas t'as bien joué, allez c'est un peu ça j'ai pas les codes les compétences là-dessus pour dire expliquer correctement, moi je suis hyper emballé par l'idée de faire des trucs et de les montrer c'est cool tout ça donc je pense que ça joue beaucoup sur ce manque de compétences sur le fait que l'outil était fini et ça faisait vraiment outil fini et ça faisait pas forcément C'était une démonstration. Pour moi, c'était très clair que c'était une démonstration, mais comme derrière, je n'avais pas d'exemples concrets de mise en oeuvre de choses qui n'ont rien à voir avec ça oui euh

  • Speaker #0

    le client ne pouvait pas se projeter. Et je crois que c'est important aussi de se dire que ce n'est pas la faute du client. Ça, c'est un truc aussi. Ce n'est pas parce que le client ne comprend pas ce que tu essaies de lui vendre que le client est tout seul, en fait. C'est toi qui n'as pas su... Oui,

  • Speaker #1

    qui n'as pas donné les bonnes clés aussi.

  • Speaker #0

    Tu voulais, voilà. Bon, je pense que c'est ça, l'histoire.

  • Speaker #1

    Dans ce que tu dis, depuis tout à l'heure, j'ai l'impression que ça fait un truc un peu... pas antinomique, mais tu vois, où c'est compliqué de lier à la fois l'aspect créatif et le truc de, tu as dit tout à l'heure, de faire des trucs de chef d'entreprise, tu vois, où il y a un côté un peu créatif de on va s'amuser, on va faire des trucs hyper cool, et de l'autre côté, un truc un peu plus rationnel. Et c'est des choses qui sont, je trouve, plus visibles dans les métiers créatifs. Tu vois, les gens qui vont faire des sites, qui vont créer des choses, en fait, et qui sont très bons là-dedans, qui ont plein de compétences et qui se disent, c'est hyper compliqué sur les choses plus... de chef d'entreprise. Et en podcast,

  • Speaker #2

    je mets les doigts,

  • Speaker #1

    donc vous ne voyez rien, mais voilà, pour faire les guillemets. Je ne sais pas, tu sens qu'il y a un truc où des fois tu mets une casquette d'un côté ou de l'autre et c'est cette transition qui est compliquée ou pour toi, c'est juste tu mets le curseur en fonction du besoin et tu ne te poses même pas la question, en fait ?

  • Speaker #0

    Moi, je ne me pose pas trop de questions, tu vois. C'est-à-dire que je ne me sens pas comme un créatif qui... ne comprend pas l'entreprise ou comme on peut imaginer un artisan qui a des compétences d'artisan et qui ne sait pas faire de la gestion. Je pense que j'ai mes compétences de gestion d'entreprise qui sont un peu perso. Mais j'en sors quand même. En vrai, je ne me sens jamais trop en difficulté. Je tente des trucs et je sais me dire, ok les gars, ça ne marche pas. C'était un peu con, on s'est bien amusé, mais vas-y, c'est bon, on arrête. Maintenant, on va aller faire autre chose. Et... Merci. À côté de ça, moi, j'adore la gestion de projet. J'adore mettre des boîtes dans des boîtes. Si tu veux calibrer un agenda et vérifier des plannings et coller des tâches, j'adore ça. Ça, c'est la faute d'Edwin, mon directeur technique, je crois, qui m'a transmis cette...

  • Speaker #1

    Contaminé.

  • Speaker #0

    Oui, qui m'a contaminé. Je ne sais pas s'il est pire que moi, du coup. Sur certains points, oui. Mais non, non, mais ça, j'aime ça. Et puis, j'aime organiser les choses. J'ai toujours organisé... J'avais une asso audiovisuelle, j'ai organisé un festival de cinéma, j'avais 20 ans. J'ai monté une association de soirées-enquêtes, on organisait des grosses inter-parties. Pareil, j'étais jeune. J'ai toujours organisé les trucs, donc ça, c'est un truc que j'aime. Et moi, je vois ça comme une grosse organisation qu'on va aller faire savoir. OK, comment on organise ça ? Par contre, c'est la dimension plutôt commerce... objectifs rentabilité que je n'arrive pas à bien avoir. Je n'ai pas l'espèce d'optimisation qui n'est pas mal saine, pas l'idée de se dire on va employer que des devs dans un pays du tiers monde pour payer pas cher.

  • Speaker #1

    Et tout doit être efficient, etc. Et rentable plus plus.

  • Speaker #0

    Mais je n'ai pas non plus par contre même l'esprit un peu de rentabilité ne serait-ce qu'un peu simple. Je n'ai pas ce truc-là de... J'ai envie de m'amuser. Et des fois, je me dis, on ne va pas s'amuser parce qu'en fait, il faut être rentable. Je fais quand même attention. Il n'empêche que je fais quand même gaffe. Mais l'idée, c'est quand même de passer des bons moments en entreprise.

  • Speaker #1

    Donc, un truc genre, tu vas t'amuser plus, plus, mais ce n'est pas rentable versus un autre projet très rentable mais où potentiellement, tu vas te faire chier, tu vas plutôt aller vers le premier.

  • Speaker #0

    bah ouais on va alterner en fait c'est pour ça que j'ai monté Arkham Society la maison d'édition de jeux de société c'est parce que donc la gamification c'est très cool on fait des trucs super mais des fois on fait des trucs qui sont pas fun mais qui sont très utiles pour le client alors y'a pas de soucis on va pas à chaque fois dire oh là là les gars ce que vous faites c'est pas fun non le client il a besoin de ça donc on va respecter ce qu'ils ont besoin donc on va faire son besoin par contre c'est pas hyper fun à faire et donc au fur et à mesure je me dis bah tiens on va monter une maison d'édition de Choc Société, ça va être que fun. Bon, conclusion, c'est pas que fun. il y a aussi des côtés pas fun je préfère prévenir mais ça permet de contrebalancer c'est à dire que j'y retrouve aussi quand même des trucs qui m'éclatent, qui sont différents où là on va aller voir des auteurs, on va travailler sur des projets de jeu, on va réfléchir à une mise sur le marché et puis voilà, il y a des trucs un peu relous pas intéressants la logistique, le transport international je sais pas, je sais pas, moi ça m'excite pas de fou de savoir comment les intras, enfin je sais plus quoi bref, soit ça me gonfle Donc, mais je ne sais même plus où j'en étais. Oui, voilà, c'est passé d'un truc à l'autre. C'est-à-dire que je ne vais pas dénigrer un projet parce qu'il n'est pas fun, parce que ce ne serait pas sympa, pas bien. mais quand j'ai un projet cool Je suis à fond dedans. Et des fois, je ne suis pas le seul au bureau. Donc, des fois, c'est se dire, hé, les gars, c'est vrai qu'on ne l'a vendu pas très cher celui-là. Donc, ce serait peut-être bien de se calmer. Et on n'en va pas. On a appris petit à petit. Quand les projets étaient très cools au début, on mettait un temps de dingue. Et puis, on avait des problèmes de rentabilité. Et là, petit à petit, on commence à se dire, attendez, ce projet-là, on l'a vendu ce prix-là. Il est super. Mais peut-être que ce serait bien d'y passer un peu moins de temps. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. Donc, il y a quand même la logique de réfléchir à la rentabilité et en tout cas de panacher entre les différents projets et de se dire, bien sûr que le kiff, ça fait aussi partie du truc, mais ce n'est pas le seul critère. Et il doit aussi y avoir de la renta, quitte à ce que ce soit fait en plusieurs fois, si ce n'est pas dès le premier projet avec le client, mais de se dire comment est-ce qu'on réutilise quelque part ce projet et qu'on le calibre un peu différemment la fois d'après, quitte à être de plus en plus rentable. Mais question d'équilibre, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. c'est de se dire, ce prochain pas du temps, il faudra qu'on trouve la rentabilité plus tard. On s'est réfléchi à ça. Pourquoi quand même je suis contraint de faire ça, c'est logique, c'est qu'il y a des salarières. Je ne vais pas non plus jongler avec des billets et les jeter par la fenêtre, c'est pas bien. Je ne vais pas dire, on va passer plein de temps, on n'a plus de thunes, on y va, au fond !

  • Speaker #1

    Tu n'as pas de salaire ce mois-ci, c'est hyper fun !

  • Speaker #0

    Ça, ce n'est pas très fun, et je ne vais pas en dire des trucs de levée de fonds un peu malades. Donc, je n'ai pas du tout envie de faire. Oui, on va faire une levée de fonds, parce que comme ça, rien du tout. Donc, on va faire attention et on va faire des trucs cools. Par exemple, on fait un truc super cool. Il y a un petit budget, mais le client nous l'avait dit. Il nous a dit, nous, on a un petit budget. Et on a très envie de le faire. Donc, on le fait quand même. Et c'est pour le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. C'est entre le jeu de rôle et le Matrix Game. C'est un jeu sur la diplomatie internationale, un jeu de duel. qui fait découvrir la diplomatie internationale, qu'on va nous pouvoir animer pendant les fabriques de la diplomatie en septembre, à la Sorbonne, un truc trop cool pour nous. Et le budget n'est pas énorme, mais on s'est dit, c'est pas grave, on s'en fout. Parce que ça, déjà, intellectuellement, pour notre métier, c'est génial à faire. C'est génial, on y gagne en compétences, le travail nous passionne. Et puis on se dit, OK, là où avant, on se serait dit, super, voilà, et puis on ne se pose pas de questions de rentable plus tard, on s'en fout. Là, tout de suite, on se dit, OK, par contre, on va faire ça à ma très chère. Pas de problème, on est d'accord. Mais comment plus tard on peut s'imaginer de réutiliser ce qu'on a réfléchi, ce qu'on a travaillé sur ce point ?

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc ouais, de ce point de vue-là, ok. Si tu avais des conseils, le mot est bien fort, mais des choses à dire à quelqu'un qui s'apprêterait à commettre le même genre de boulette, tu dirais quoi ?

  • Speaker #0

    Bonne chance.

  • Speaker #1

    Bonne chance ?

  • Speaker #0

    Voilà ce que je dirais. Non, qu'est-ce que je peux lui dire ? Je ne suis pas bien placé pour donner des leçons. Je ferai un long post LinkedIn complexe où je me mettrai en avant.

  • Speaker #1

    Pour dire faites comme moi,

  • Speaker #0

    parce que je suis le meilleur et que j'ai beaucoup appris. Et que j'ai beaucoup appris de mes erreurs et que vas-y, fonce. Je dirais ça.

  • Speaker #1

    Tu peux le faire pour un bootcamp pour la modique somme de 999 euros. Mais ce soir minuit.

  • Speaker #0

    J'aurais vendu une formation déjà, des templates et trois vidéos YouTube non référencées. Non, mais perteurier, non, qu'est-ce que je... Ah, ben, je dirais pas les trucs, vas-y, fonce, fais les trucs qui te plaisent, parce que ça, c'est con, comme... Non, ça, faut pas dire ça. Ouais, fais les trucs qui te plaisent, il faut le dire quand même, mais fais pas... Aussi. Mais fais-les dans un cadre un peu où tu sais où tu veux aller. C'est pas très clair, mais fais-les en...

  • Speaker #1

    Sauf dans le vide, mais avec peut-être un petit élément.

  • Speaker #0

    saute dans le vide, mais regarde le vide d'abord. Regarde où est-ce que tu veux sauter, dans quel vide, et tu te le dis. Oui, c'est vraiment dans ce vide-là que je veux sauter. Bon, alors vas-y.

  • Speaker #1

    Celui-là a l'air hyper bien. C'est des arbres en bas, il y a mieux que des cailloux.

  • Speaker #0

    C'est ça. Non, mais la métaphore est un peu nulle, mais oui, c'est un peu ça. OK, pas de souci. Faisons des trucs fun à l'entreprise, parce que sinon, la vie est chichante quand même. On y passe tellement de temps au travail. Mais... Mais regarde quand même où ça peut te mener et sois en accord avec où ça va te mener. Si ton but, c'est de cracher parce que tu es assis sur un paquet de pognon et que tu as envie de le cramer n'importe comment, let's go. Mais ouais, c'est ça, c'est plutôt, il faut essayer des trucs, c'est chouette. Mais il faut quand même savoir où ça va nous mener et quelles seront les conséquences. corps avec ça, ça permet de mieux gérer ce qui va se passer plus tard, mieux le vivre, je pense. Et puis, accepter aussi après de se planter, savoir le dire, pas besoin de le porter en drapeau, pas besoin d'en faire un truc, voilà. Mais sur les choses d'une conversation, ne pas le cacher non plus parce que c'est un truc d'art, c'est un truc du milieu d'entreprise. Je ne sais pas si tu le fais, mais moi, j'ai un truc un peu de business, machin. D'ailleurs, tu vois, je dois aller à un truc de business juste après. Et si tu causes un peu, tu dis, alors, ça va le business ? Ça va trop bien. Oui,

  • Speaker #1

    tout le monde va trop bien. C'est ça. C'est génial.

  • Speaker #0

    La France étant comme ça, on a tous fait du kilo-euro à plus de marques à faire. Moi, j'en ai toujours dans les poches, chez moi.

  • Speaker #1

    À pied, en mallette, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, en marque M-Box. Non, mais savoir aussi, alors pas besoin de dire « Ah non, moi ça va trop mal, parce que les choses sont fiées. »

  • Speaker #1

    Non, mais il y a un juste milieu de « Oui, bon ben… »

  • Speaker #0

    Dire que c'est la galère, dire que « Ouais, ça se passe bien, mais c'est pas au niveau attendu. Ah ouais, on a des clients cools, mais il y a moins de budget. » Parce qu'en fait, si tu sais le dire aux autres, déjà, ça t'évite de passer pour un menteur, parce que tout le monde est au courant que tu joues à un jeu. Alors, sauf ceux qui n'ont pas trop de compétences, de perception. C'est ça. Mais déjà, tu ne passes pas trop pour un débile. Et puis, en plus, tu passes pour un être humain aussi. Et ça, c'est cool. Et dans mon entreprise, c'est difficile d'avoir cette posture juste humaine, quoi. Et un peu humble, de se dire « Ah ouais, non, moi, c'est dur. En fait, je galère. En fait, c'est fatigant. » Et te dire « Bon, voilà. » Donc ça, c'est savoir. Savoir, c'est dire ça. C'est important. C'est pas dire « Ah ouais, j'ai fait un truc. C'était nul. « Je suis planté, mais personne ! » Mais personne n'en tiendra rien de l'heure. Il n'y a pas de concurrent qui va dire, ah ah, je vais en profiter, je vais faire des postes. Il est trop nul ! Ou des clients qui diront, ah ah, comme t'as été nul ! Non, je ne pense pas. Mais je pense que toi, ça te permet d'avancer correctement. De rebondir, comme dirait le LinkedInur. Absolument. T'as vu combien je les aime bien.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau, c'est beau. Et c'est vrai aussi, quand on reçoit ce genre d'informations d'autres entrepreneurs, de là ça va pas, c'est pas ouf. c'est ni surjouer ni donner plus de place aux trucs nécessaires en fait juste bah ouais c'est pas ouf et ça arrive et voilà tu vois c'est pas ouais et puis en général ça te fait du bien en tant que quelqu'un qui te dit ouais non c'est galère et tu te dis oh putain mais moi aussi en fait mais moi aussi mais je peux le dire du coup ouais c'est ça ah ouais je suis pas tout seul parce que les autres ils disent tous je fais 10 000 euros par mois depuis que j'ai non non arrête donc ça vaut pour les émetteurs et pour les récepteurs ce genre de... Oui. Absolument, ce qui est le principe de communication de base entre êtres humains, émetteur-récepteur, mais parfois oublié, en effet. Merci beaucoup, François, on va rester là-dessus.

  • Speaker #0

    Allez, vas-y ! Un truc drôle,

  • Speaker #2

    un fail,

  • Speaker #0

    mais qui n'est pas un fail. Je te laisse un truc rigolo. Comme ça, on finit sur un truc rigolo. C'est pas un fail, c'est un truc où t'es dans la merde, mais tu verras. C'est ce moment où tu te dis... Franchement, tous les as ne se sont pas du tout alignés. On est avant le Covid. Je fais une visio. C'est une des premières visios parce qu'on ne faisait pas trop de visio. Je fais une visio avec Vassi Autoroute pour un projet. Je suis déjà des clients et c'est un gros projet. Et là, à ce moment-là, moi, j'ai quatre enfants. À ce moment-là, mon plus petit doit avoir deux ans. Et donc, mon plus grand, on a tout juste dix, un truc comme ça. Et donc, ma femme doit partir. Et j'ai les quatre à la maison et j'ai une visio. qu'est-ce qui pourrait mal se passer évidemment donc tout est calibré toi tu regardes ça, toi tu regardes la télé toi tu fais ça, toi tu t'occupes de machin calibré à deux ans c'est ouais ok le plus grand s'occupe du plus petit les deux du milieu se gèrent à peu près on ne sait plus quoi c'était à peu près ok sans compter sur le fait que je suis en vision un peu sérieux oh oui les films et là je vois mon gant C'est du genre à cette époque. qui arrive avec un papier, il sait qu'il ne doit pas me parler. Il se met juste en face de moi. Il a un papier avec écrit « Oscar a fait caca, il y en a partout sur les murs. » Et il me tend ça comme ça. Et là,

  • Speaker #1

    moi... Voilà.

  • Speaker #0

    Lui, il a 10 ans, il ne sait pas quoi faire. Moi, j'ai attendu ça. Qu'est-ce que je fais ? Je ne sais plus comment j'ai géré le truc. Je t'avoue que... On n'a pas la chute. Je n'aurais pas de conseils à donner aux entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Je suis quelqu'un qui a perdu le visio.

  • Speaker #0

    Mais c'est une forme de fail. C'était à grande solitude plutôt. Et au final, c'est drôle.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    C'est bien comme mot de la fin, ça.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Restons là-dessus. C'est parfait. J'adore. Merci beaucoup, en tout cas, pour les partages, François. Merci. Merci pour ton écoute.

  • Speaker #2

    Tu as aimé cet épisode ? Si tu veux promouvoir Tuba, la meilleure façon de le faire, c'est de laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Peux t'abonner pour ne pas rater les prochains épisodes. et partagez celui-ci avec d'autres entrepreneurs à qui il pourrait être utile. Si tu veux me faire un retour direct, retrouve les liens pour me contacter en description de l'épisode. On se retrouve la semaine prochaine !

Description

Tu t’es déjà dit : « Cette idée est géniale ! Bon, j’ai pas de business model… mais on verra bien » ?


Bienvenue dans cet épisode de Tuba où on parle des projets lancés sur un coup de cœur, de clics un peu trop enthousiastes… et de ce qui se passe quand le kiff prend le dessus sur la stratégie (spoiler : ça pique un peu au portefeuille).


François Leognany est à la tête de Arkham Studio, une agence de gamification, et de Arkham Society, une maison d’édition de jeux de société. Il crée des jeux sérieux… mais aujourd’hui, il vient surtout nous parler de ses idées les plus fun — et les plus bancales.


Au programme de cet épisode :


  • Comment on claque 50 000€ pour un projet "cool" (sans savoir comment le vendre)

  • Pourquoi l’envie de créer peut faire oublier la réalité business

  • Ce que ça fait de lancer une idée qui amuse… mais n’intéresse personne

  • Les pièges du “freestyle entrepreneurial” quand t’es un créatif

  • Et pourquoi parfois, un fail devient (quand même) un super outil de com’


👉 Si toi aussi tu lances des projets sur un coup de tête ou que t’as déjà tenté un « on verra bien », cet épisode va te parler — et te faire relativiser.


Tu peux retrouver François sur Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/françoisleognany/

----

👉Tu peux aussi me retrouver sur LinkedIn :

https://www.linkedin.com/in/géraldine-meraki/


Pour avoir des tips et des outils qui t'aident à entreprendre gratuitement chaque semaine dans ta boite mail, c'est ici que ça se passe.


TETRIS, c’est mon nouveau programme pour t’aider à organiser ton business sans sacrifier ta liberté.

Il est arrivé… tu peux jeter un œil ici : https://programmes-meraki.teachizy.fr/formations/tetris


TUBA, c’est chaque mardi un podcast dédié aux freelances, solopreneurs et entrepreneurs qui veulent avancer avec plus de motivation et d’outils concrets en développement personnel. À travers des témoignages d’entrepreneurs et des retours sur des parcours entrepreneuriaux, découvre des conseils entrepreneurs, des astuces pour gérer un business en pleine croissance, des solutions pour surmonter la charge mentale, et des stratégies d’organisation. On parle aussi d’entrepreneuriat parental et des défis des mamans entrepreneurs, pour mieux concilier parentalité et travail. Que tu sois un entrepreneur solo ou en pleine structuration d’entreprise, ce podcast t’offre de l'inspiration et un vrai accompagnement entrepreneurial.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Tuba, je suis Géraldine Févra, consultante en stratégie et en organisation. Je t'aide à passer de solo à CEO. Que tu sois freelance, solopreneur ou que tu veuilles le devenir, Tuba te fait plonger chaque semaine dans le monde de l'entrepreneuriat. Tous les mardis, retrouve un nouvel épisode où je pars à la rencontre d'entrepreneurs. Ici, tu trouveras des idées, des conseils, des outils pour ton business, pour t'aider à entreprendre de manière libre et pragmatique. En clair, faciliter ton entrepreneuriat. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je suis avec François. Bonjour à toi, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut, ça va, comme tu l'as dit, c'est mercredi, donc c'est le jour des enfants, c'est speed.

  • Speaker #0

    On aime ou pas, mais c'est comme ça, c'est le mercredi. C'est ça, on fait avec exactement. Cette saison, on parle de fail d'entrepreneur dans Tuba parce que c'est bien de parler de tout ce qui va bien, mais de parler de la loose, c'est pas mal aussi parce que ça évite parfois de se comparer et surtout, ça permet de voir un peu comment ça se passe chez les autres. Donc, c'est une très bonne manière de lever un peu le tapis et de se dire finalement dans les business des autres, est-ce que tout roule tout le temps ? A priori, non, sauf si on est dans une vie parallèle, je ne sais pas. En tout cas, c'était vraiment l'idée de cette saison dans Tuba, c'est de pouvoir discuter avec d'autres entrepreneurs, comprendre un peu ce qui se passe dans leur business et surtout parler de leurs fails. Donc, merci d'être avec moi aujourd'hui et de venir me parler de ta vie de chef d'entreprise, François. Pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux te présenter un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Ils sont nombreux à me connaître. Moi, je suis François, ça on l'a déjà dit pas mal de fois. C'est bon ? Je suis gérant d'Arkham Studios et Arkham Society, qui sont respectivement une agence de gamification, donc on fait des serious games. Et puis Arkham Society, qui est une maison d'édition de jeux de société. Et dans ces deux structures, j'offifie comme, évidemment, en tant que gérant, enfin tant bien que j'essaye, j'y fais des trucs de gérant. Voilà, j'y fais aussi du game design, j'y fais de l'édition de jeux, de l'ingénierie pédagogique, de la gestion de projets, du commercial, des trucs de gérant.

  • Speaker #0

    Ok, j'allais te demander, c'est quoi les trucs de gérant ? C'est un peu les trucs de... Quand on sera adulte, on fera les impôts, par exemple ?

  • Speaker #1

    Non, non, mais c'est pas... Je ne fais pas les impôts. C'est fou, il y a l'expert comptable qui fait ça. C'est quoi les trucs de gérant ? C'est dire, oh là là, le planning, c'est comme ça. Oh là là, les clients, dites-donc, il faudrait payer. Voilà, c'est les trucs de gérant, quoi.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est franchement mieux que les impôts.

  • Speaker #1

    La stratégie, c'est ça. ma vision à long terme.

  • Speaker #0

    Ok, très clair. J'ai une question que je me pose et que je me suis posée en préparant cet épisode et la France veut savoir. Pourquoi ce nom d'entreprise ? Est-ce que c'est lié à Lovecraft ? Est-ce que c'est lié à Blockchain ? Pourquoi ?

  • Speaker #1

    Pourquoi Arkham ? Tu as répondu. C'est lié à Lovecraft en fait. Souvent, les clients me disent « Ah, c'est Batman » . Alors je dis « Non, non, mais c'est Lovecraft, c'est un écrivain du début du XXe siècle » . Je les perdais, ils n'ont rien à foutre. Donc, du coup, maintenant, ils me disent que c'est Batman. Tu dis que c'est Batman,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est Batman. Même si, bon, j'aime bien Batman, mais en fait, avant, je disais oui, mais en fait, DC Comics, vous comprenez, ils ont récupéré ce nom parce qu'il est libre. Tout le monde s'en fout. Ouais, c'est Lovecraft.

  • Speaker #0

    Ok, c'est Lovecraft. Voilà, faites vos recherches. Du coup, c'est pas Batman.

  • Speaker #1

    C'est pas mon problème.

  • Speaker #0

    Merci, mais j'avais plusieurs pistes et je ne savais pas. Et voilà, donc maintenant, la France sait. Dans cette saison, quand je discute avec les invités, je me rends compte que la notion de fail, c'est un truc quand même assez subjectif et que finalement, chacun va y mettre des trucs un peu différents derrière. Et du coup, avant de rentrer dans le détail un peu plus de fail pragmatique que tu as pu rencontrer sans doute, l'idée, c'est déjà d'avoir ta définition. Pour toi, c'est quoi en fait un fail déjà ?

  • Speaker #1

    C'est quoi un fail dans une entreprise ? C'est plein de trucs. Je peux avoir complètement lousé un projet. et mal vendu un truc et ça fout la merde pour toute l'équipe. Avoir prévu les choix de sa stratégie complètement à côté de la plaque. Je ne sais pas, on peut... Oui, oui. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Non, mais il y a plein de choses. En fait, c'est avoir merdé, quoi. Rater les plannings complètement.

  • Speaker #0

    En soi, pour toi, c'est avoir merdé quel que soit le sujet. Parce que là, tu me parles de strat, de commerce, de délivrerie. mais merder c'est quoi ?

  • Speaker #1

    à partir de quel moment tu te dis là vraiment on est bien là bon alors en fait voilà j'ai merdé et ça va être compliqué de rattraper le truc donc on va trouver des solutions mais ça ira pas jusqu'au bout comme c'était prévu là ça va pas donc on peut se rattraper un peu aux branches et rien dire à personne c'est bon et qu'on en sort un peu faussement victorieux par un fail Tu te dis, oui, non, mais c'est exactement ce qu'on avait prévu.

  • Speaker #0

    C'est ça, elle est là, mais c'était tout à fait la trajectoire. Tout le monde est content.

  • Speaker #1

    Quand, je ne sais pas, à une époque où on faisait des tournages, je ne vais pas te souvenir comme ça, mais tu viens sur un tournage et tu oublies la caméra, bon, ça craint, mais imagine, tu es à trois heures du truc. Là, c'est un raté et un vrai. On n'a pas fait ça. Ça, c'est un vrai raté.

  • Speaker #0

    Ça, ce serait un vrai raté.

  • Speaker #1

    Ça, ce serait un vrai raté, parce que de toute façon, tu ne peux pas le réparer. un truc. Et t'es face au client qui va dire t'es obligé de dire bon bah ouais

  • Speaker #0

    En fait, on a prévu un tournage sans caméra. C'est hyper novateur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un mind tournage.

  • Speaker #0

    Mais il faut que vous projetez, que vous ayez le bon mindset, monsieur le client, parce qu'en fait, c'est un truc vraiment que personne ne fait. Bon, il y a des raisons pour ça en général, mais voilà.

  • Speaker #1

    Et là, t'es très fort si t'arrives à le bullshitter et à lui faire croire qu'en fait, t'es comme ça. Mais je crois pas. Ça, ça aurait raté pour moi.

  • Speaker #0

    OK. Donc, toi, c'est quand on peut pas se rattraper. Genre, il y a un point de nos retours de là vraiment...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est plié.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est forcément sur des choses liées aux clients ? Parce que là, tu nous as donné des exemples, tu vois, aller aux clients, ou ça peut être sur autre chose, sur d'autres thématiques dans l'absolu ?

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux avoir un nom sur ta strat ? Tu peux avoir décidé d'investir, mettre Féoline sur un truc en disant « Nous, on va prendre Telcap, on va se lancer là-dedans, on va fondre, tiens, on va même emprunter, on fait des jeux de business plan, les banques, ils font « Waouh, c'est super ! » Et puis en fait, le truc, il ne marche pas du tout. Tout le monde s'en fout. Je ne sais pas, il y a forcément des gens dernièrement dans des technos de ponts qui n'ont pas marché ou des trucs trop tôt. Là, c'est un raté. Moi, je suis plus prudent. Alors, les fails, ils ne vont pas être nombreux. Moi, je suis plutôt du genre à faire pouf, on va y aller tranquille, on va regarder ce que font les autres.

  • Speaker #0

    Ok. Intéressant comme ça.

  • Speaker #1

    On va se mettre derrière.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Pas trop précurseur. Juste derrière les précurseurs, genre allez-y, essayez plein de trucs, on vous regarde faire.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Tranquille, pas de violence.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Donc on y reviendra, mais une des manières potentiellement d'éviter ou de contourner le fail, ça peut être la prudence.

  • Speaker #1

    Pas de ouf, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, ok. Ça marche. On est plus au clair sur ta définition, du coup. Je ne suis pas au clair,

  • Speaker #1

    mais vas-y.

  • Speaker #0

    Ouais, dans ce que tu viens de nous dire, tu vois, il y a le truc de point de nos retours et de on ne peut pas rattraper, ce qui en soi n'est pas tellement anticipable, parce qu'une fois que tu as passé ce point de nos retours, tu ne peux pas rembobiner de fait, mais on comprend. la logique de c'est tellement foiré qu'on ne peut pas revenir en arrière et que ça va être complètement difficile de bullshiter et d'essayer de dire qu'en effet c'était la trajectoire prévue initialement. Tu nous as parlé de fails, de trucs mal vendus, de strates à côté de la plaque, etc. Est-ce que tu aurais un fail ou des fails à nous raconter un peu en détail pour qu'on comprenne ce qui s'est passé ? Évidemment. Puisque toi tu es très prudent et que tu n'en as pas.

  • Speaker #1

    Moi j'en ai pas. Non, non. évidemment qu'on a fait des trucs qui n'ont pas marché et c'est vrai que le mot fail il est fort, tu te dis fail c'est vraiment l'échec ça donne l'illusion, c'est la lose ultime quoi, mais oui on a fait des trucs ratés on a fait des trucs ratés et tu vois je vais me contrôler, je pense qu'il faut quand même essayer les choses quand on entreprend et puis voilà il faut savoir se dire si c'est merdé c'est merdé et on se dit c'est bon c'est pas grave, on accepte on a raté notre truc, super mais on passe à autre chose Je vais dériver, je cause dans tous les sens. C'est le principe du podcast. En tout cas, par contre, je ne suis pas du tout partisan du truc de la valeur ajoutée de l'échec. Le truc de « Ah ouais, comme on a échoué, on en ressortira mille fois plus fort, on sera les meilleurs. Il faut échouer pour réussir. Ça, c'est vraiment la justification quand tu as merdé et que tu n'es pas capable d'assumer que tu es nul. En fait, dans ton truc, tu n'as pas réussi. Alors, évidemment, Si t'es pas trop bête, t'en retires des choses, tu te dis, on a merdé parce que... On fait un retour d'expérience, on se dit, on a merdé parce que si, ça, ça, et donc, qu'est-ce qu'on aurait pu mieux faire ? Qu'est-ce qu'on ne sait pas faire ? Qu'est-ce qu'il faudra qu'on délègue ? Où est-ce que ça a merdé ? Mais c'est pas l'espèce d'imagerie, J'ai eu l'épinal de « Waouh, en fait, il faut avoir échoué 15 fois pour devenir trop super. »

  • Speaker #0

    Tomber 15 fois pour un SNES, tout ça.

  • Speaker #1

    C'est pas le paradoxe du héros ou un truc comme ça. Je ne sais plus comment ça s'appelle. Je suis un petit n'importe quoi, tu vois. Comme je passerais pour un naze en podcast. Mais moi, ça me va très bien de passer pour un gros nul. Mais on regardera un truc genre ce paradoxe du héros. C'est cette idée de se dire, on va prendre un mec connu. Il a réussi parce qu'il donne tout. Il a raté, il a échoué, échoué, échoué. et puis il a réussi, donc on se dit que... c'est ça qu'il faut faire mais combien sont tombés en faisant la même chose et n'ont jamais réussi

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis c'est un peu l'idée de rentre, tape-toi la tête dans tous les murs. Au bout d'un moment, ça ne fait pas avancer le schmulblick. Tu vois, se taper la tête dans les murs pour se taper la tête dans les murs, en soi...

  • Speaker #1

    Il y en a un qui va réussir à pelser le mur un jour. Mais les autres,

  • Speaker #0

    ils seront seuls.

  • Speaker #1

    C'est ça. Non, c'est cette idée de se dire c'est pas parce qu'il y en a un qui a fait ça qu'en fait, c'est ça qui est bien et qui est cool. Et donc, on glorifie quand même l'échec. Le chef d'entreprise a du mal à dire « Non, non, non, mais en fait, je suis nul, moi, là-dedans. » Donc moi, je suis pas mal nul dans pas mal de trucs. Et s'il y a qu'une compétence qui est cool quand même à avoir, je pense, en tant que chef d'entreprise, c'est de déléguer. Quand tu sais s'assumer d'être mauvais dans un truc et dire, en fait, comme je suis mauvais là-dedans, je vais embaucher des gens ou payer les prestataires qui vont faire ça. Et puis en plus, je vais leur faire confiance. Et là, c'est un bon moyen d'éviter les fails. Mais je contourne l'histoire de nos fails. Et donc, on a raté un truc. Moi, je ne suis pas très entrepreneur dans l'esprit. J'ai monté l'entreprise par le fait de la vie et j'aime bien. Mais je ne suis pas issu d'une famille et d'un entourage ambiance entreprise. Ok. Donc, c'est un truc que je ne connaissais pas du tout à quand j'ai monté ça. Et puis, je suis resté dans cette idée-là. Je ne me suis pas fatigué en me disant, c'est bon, le commerce, franchir les gens, faire de ça. Ça va, ça va, ça va se passer.

  • Speaker #0

    J'existe, si vous me trouvez, ça va.

  • Speaker #1

    Oui, si on ne fait pas de vagues. Non, non, mais on a fait des trucs. mais je veux dire, je ne me suis pas trop dit... Je ne me suis jamais trop positionné en me disant qu'il faut marketer. Au fur et à mesure, des années quand même, j'apprends. Et puis, je fais des trucs un peu d'adulte. On fait des choses. Mais quand bien même. Donc, j'étais plus dans l'idée, on va quand même s'amuser un peu. On va faire des trucs qui nous font plaisir. Je n'ai pas trop le truc de la gloire de la réussite. Genre, on va devenir les numéros un du truc. Et tout le monde va nous reconnaître. Et ce sera incroyable. Et en plus, même si les gens ne nous reconnaissent pas, on dira sur notre site internet qu'on est les meilleurs. Bon, ça, c'est pas trop mon truc, mais je suis plutôt du genre à dire... Et puis, dans l'entreprise et les associés, j'ai pas beaucoup de freins non plus de gens qui vont m'arrêter sur ces conneries-là. Je peux juste dire, regardez là-bas, c'est sympa ce truc, c'est rigolo. Et si on le faisait se faire ? Est-ce qu'il y a un business model ? Non, on s'en fout, vas-y, on y va. Donc ça, c'est plutôt cette idée-là.

  • Speaker #0

    Un peu le mode écureuil de là-haut, genre, il y a un truc, j'y vais, et après on réfléchira quand on sera dedans une fois qu'on y sera ce sera rigolo

  • Speaker #1

    Bon, on a essayé de se lancer sur un truc qui s'appelait Arcam System. Tu vois, tout est Arcam. À la holding, c'est Arcam Corp, Arcam Studio, Arcam Selective, Arcam System. Mais au moins,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    tout le monde nous connaît sur Arcam. Et donc, Arcam System, l'idée, c'est qu'on s'est dit, tiens, on va faire des bornes d'arcade dans lesquelles on va faire des jeux qui seront fun, mais dans l'univers de l'entreprise. du rétro gaming en pixel art dans l'univers de l'entreprise ah ouais c'est hyper fun c'est hyper cool c'est peut-être tout à fait déliré et on va faire des bornes et on vendra les bornes ah ouais comment on vend les bornes bah vas-y on vend les bornes et puis les abonnements bah non je sais pas sur les abonnements bah les bornes on les file on les donne on les vend mais oui mais c'est bah vas-y on verra et voilà cette prise de décision donc cette compétence prise de décision sur le modèle économique est assez complexe c'est doux enfin Arka mais moi le premier en plus ça se dit que ça c'est un peu le bazar dans l'antenne dans ces moments là et donc bon c'est pas grave on va passer on verra quoi et puis à ce moment là il y a la banque qui me dit alors moi j'ai jamais trop jusqu'à ce que Orcam marche à peu près j'ai jamais trop eu de thunes c'est pour faire des violons machin on s'en fout mais la banque d'un coup Orcam marche Et la banque, elle me dit, oh, j'ai la possibilité de débloquer un prêt de 50 000 euros de trésorerie. Vous pouvez débloquer une partie. OK, d'accord. Ah ben, vas-y, je peux aller sur le site. Ah, je peux le débloquer. Clic, clic. 50 000 euros, c'est parti.

  • Speaker #0

    On fait la borne.

  • Speaker #1

    C'est bon, on avait 50 000. On s'est pas trop posé la question de comment ça se rembourse. Enfin, je suis pas bête non plus, je sais comment ça se rembourse. Enfin, tu sais, on s'est pas dit, vas-y, on va faire un business plan. plan, machin, et ça se rembourse comme ça. Et puis là, on va faire ça un long. C'est bon, on a 50 000.

  • Speaker #0

    On a l'idée, on a la thune, go.

  • Speaker #1

    Let's go, quoi. Bon, 50 000, c'est pas tant que ça, en plus.

  • Speaker #0

    Non, ça part vite, mais bon, c'est un petit ticket, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est beaucoup à rembourser, quand même. Ça ne produit rien. Et c'est pas beaucoup, non plus, pour lancer un business. Donc là, il y avait quand même du matériau, donc des bornes à faire fabriquer. Il y avait des jeux à faire, des jeux en pixel art, le pixel art c'est dur, c'est long, c'est compliqué et puis en plus on s'est dit on va même faire un jeu de combat en pixel art dans notre entreprise trop cool, franchement c'était trop cool avec les illustrations, pixel art franchement super, on les a toujours les jeux une partie on a arrêté le jeu de combat parce qu'on s'est dit, à un moment donné c'est vrai je me suis dit mais attends on pourrait compter le nombre de jours qu'il faut pour faire ton jeu alors il faut ça, il faut ça,

  • Speaker #0

    il faut ça et le principe du jeu de combat en entreprise c'est aussi c'est énorme quoi

  • Speaker #1

    Il y avait le technicien de surface, Thierry Honneau, qui avait, lui, batté au balai Serpillère.

  • Speaker #0

    Chacun avec ses armes, quoi. Avec sa souris. OK.

  • Speaker #1

    Et l'idée était drôle. On reprenait, en fait, on faisait des petits jeux. On avait un infinite runner où c'était deux stagiaires qui en poussaient un sur un autre. Ils faisaient des courses de chaises et ils devaient récupérer du café pour le délivrer aux commerciaux. On avait une espèce de... Un snake. à la mode 3D, sauf que là, c'est le pot de départ de Martin de la Conta. Et donc, tu usais une espèce de chenille, en fait, tu allais récupérer avec dans les bureaux, etc. En fait, c'était bien foutu, les jeux. C'était un bubble bubble aussi. Voilà, super. Donc, on y a passé du temps. Et puis, c'est l'histoire de jeux de combat qui, à un moment donné, je me suis dit, mais ça prend combien de temps de faire ça ? Ah oui, il faut ça. Ah oui, il faut ça. Et puis, on n'arrivait pas à trouver de modèle économique du tout parce qu'en fait, les bornes, elles sont... On les aurait fait faire, on en aurait fait deux pour nous. Il y a des boîtes qui font des bornes, après il faut les livrer. Et quand tu les livres, comment on vend notre truc ? On ne s'est pas dit, c'est ça ces jeux-là qu'on fait. Donc on les met dans la borne et il faut que ce soit connecté. Qu'est-ce qui fait que les gens s'aiment bien dans l'entreprise ? Je n'en sais rien. Est-ce qu'il y a un...

  • Speaker #0

    On se paierait pour ça ?

  • Speaker #1

    Il faut un leaderboard et que c'est sympa, la pause café, oui, mais nous, ça nous coûte très cher à fabriquer.

  • Speaker #0

    L'entreprise, elle n'a peut-être pas envie que la pause café dure 147 minutes.

  • Speaker #1

    Oui, il y a ça aussi. Et puis, qu'est-ce qu'on facture ? Tu peux mettre des trucs un peu de team building dedans, mais il faut qu'on puisse les mettre à jour. Le prix qu'on va facturer, ça va coûter... En fait, c'est le temps d'amortir les bornes et le temps de... et puis ça veut dire qu'il fallait de la logistique est-ce qu'il livre, est-ce qu'il nous faut un camion en fait ça n'avait rien à voir avec notre business mais c'était cool c'était super cool et du coup on les a toujours ces petits jeux on les montre des fois à nos clients qui trouvent ça trop bien ça nous fait de la démo en pixel art ça nous a permis d'avoir des projets au final sur d'autres types de jeux ça démontre quand même des compétences qu'on a c'était intéressant et cerise sur le gâteau l'année dernière, Dassault Aviation, avec qui on travaille depuis pas mal de temps, nous a acheté une borne. On nous a dit, mais vous ne faites plus vos projets de borne ? Elle a dit, non, on ne fait plus vraiment ça, parce que ça nous plaisait. Est-ce que vous pouvez nous faire une borne ? Donc, on leur fait une borne d'arcade, avec des jeux d'arcade dedans. Alors, pas cela, mais en fait, on a facturé comme nous on fait, c'est-à-dire du sur-mesure, on facture, voilà, on réalise, vous payez le temps, on vous livre, c'est à vous, fini. Et au final, quelques... 5 ans plus tard, on a vendu une borne d'arcade et des jeux d'arcade. c'est rigolo même pouvoir poster sur les réseaux dire qu'on a fait une bande d'arcade et des jeux pour nos soins d'aviation c'est chouette, on en est très content et eux aussi il semblerait donc bon je ne sais pas s'il y a un vrai retour sur l'investissement derrière ça m'a quand même appris à un moment donné à me dire hey c'est rigolo mais réfléchis deux minutes avant de lancer des projets qui coûtent de l'argent et qui vont faire de la logistique de dingue Oui. Ça n'empêche que je relance dans d'autres trucs à la commune, il ne faut pas croire, qui sont toujours un peu... Ouais, c'est toujours... Enfin, on verra, quoi. L'avenir nous dira... Je ne suis pas dans... Ce n'est pas le truc de... Vas-y, on lance une grande innovation et on va y arriver. C'est plutôt, tiens, c'est une idée rigolote parce que là, c'est ma passion et c'est cool. Vas-y, on y va. Et puis, on retrouvera un business model en chemin. En avant.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Pas toujours... C'est pas forcément le bon plan. Si tu veux t'amuser, c'est cool. Si t'as pas trop de stress, ça va, c'est cool. Sinon, faut pas faire.

  • Speaker #0

    Mais c'est marrant parce que tout à l'heure, tu nous dis que t'es hyper prudent. Deux minutes après, tu nous dis que t'as déloqué 50K en cliquant à deux endroits, tu vois. Pour quelqu'un de prudent, c'est quand même genre, ouais, vas-y, on a l'argent, c'est cool.

  • Speaker #1

    Alors ouais, je suis prudent quand même dans le modèle d'Arkham. C'est-à-dire que 50K, c'est beaucoup. mais ce n'est pas non plus...

  • Speaker #0

    Ça ne met pas en péril non plus.

  • Speaker #1

    Non, ça ne mettra pas en péril l'entreprise. On est des grands enfants. On a trouvé ça cool. Mais par contre, je suis prudent plutôt de me dire qu'Arkham, on est neuf en tout et je n'ai pas envie d'aller plus loin. Je n'ai pas envie de lever de fonds. Je n'ai pas envie d'être vain et d'essayer de me dire qu'on va grossir pour faire plus d'argent. Le modèle marche. On marche avec ce volume. On marche avec... ce modèle économique avec des biais évidents, mais j'ai ce truc de me dire, si un jour il y a un virage à prendre, nous on n'est pas un TGV, on n'est pas 50 dans l'entreprise, et il ne va pas falloir se dire, oh là là, pour prendre le virage, il va falloir lâcher du lest, et pour que ça tourne bien, on va éviter de se manger le mur, et là, nous, le virage, en fait... je pense qu'il faut tourner. Allez les gars, on tourne la barre.

  • Speaker #0

    Et on tourne, ouais ok.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est plutôt ça, c'est plutôt ce truc-là. J'ai envie qu'avec Arkham, on puisse virer de bord sans difficulté. En 2015, Arkham, c'était une agence d'audiovisuel d'entreprise, uniquement. En 2013, j'étais en entreprise individuelle qui faisait de l'audiovisuel d'entreprise. Puis 2015, pareil. En 2017, on se dit, voilà, c'est un peu bouché, c'est compliqué, il y a beaucoup de monde. de... des smartphones de plus en plus de qualité pour faire de la vidéo. Moi, je suis un peu feignant. Il va falloir se battre sur un marché concurrentiel. Fatiguant, je préfère faire des printes d'arcade, c'est plus drôle. Là, on a été plutôt à se dire qu'en fait, on a d'autres compétences en interne. On se rend compte qu'on sait faire du game design, on a des compétences d'ingénierie pédagogique. On a d'autres compétences de game dev, d'illustration. Tiens, si on essayait, il y a un petit marché émergent. Et puis nous, on adore le jeu. tiens si on essaie de bricoler et donc on faisait de l'audiovisuel et petit à petit on a fait un peu du game design de gamification et maintenant on ne fait plus que de la gamification depuis quelques années on ne fait plus du tout de l'audiovisuel mais ça a été facile de prendre ce virage et sans

  • Speaker #0

    que ce soit un virage à tu vois à 180° d'un seul coup un modo pivot et c'est le mois prochain on se trouve avec toutes les offres donc pas de problème de crédibilité j'espère

  • Speaker #1

    je crois aujourd'hui on travaille avec des grosses boîtes donc je pense qu'on est crédible ou alors c'est pour nous faire plaisir ouais c'est travailler avec ils nous donnent des push-to-the-board ouais ils ont pris le budget pour faire plaisir à Arkham pour faire croire que ça sert mais oui c'est plus ce truc-là l'idée être prudent c'est pouvoir prendre un virage tranquille plutôt que pivoter moi le langage startup c'est pas mon ouais c'est ça c'est pas ma gamme ouais ok

  • Speaker #0

    Mais dans ce que tu dis, j'entends aussi un truc de finalement, comme tu vois les 50K par rapport à ce que tu génères à ce moment-là, ce n'est pas si énorme. Et du coup, ça autorise le fail aussi, c'est-à-dire que ça met moins de pression et que tu ne peux plus être dans ce truc de juste l'idée, elle nous fait marrer, on y va, tu vois. Et ce n'est pas dans une logique de résultat, au sens quelles sont nos compétences, qu'est-ce qu'on pourrait vendre, il y a un marché, etc. Comme tu viens de l'expliquer là en disant, finalement, on a un peu changé nos offres, on s'est dit sur quoi on peut s'appuyer. C'est plus juste, on a envie de se marrer. Et il se trouve qu'on a une boîte qui peut nous permettre de rigoler un peu et d'essayer des trucs, même si en vrai, on ne va pas au bout. Oui,

  • Speaker #1

    c'était plus ça. Ça n'a pas mis en perpétuer la structure. Et puis, c'est savoir aussi se dire, savoir assumer le fait de, OK, on fait une erreur, on va stopper ça. C'était rigolo, super, bravo à tous. Et tiens, on arrête. On explique pourquoi on l'arrête, on le cache pas sous le tapis, ça sert à rien de dire « Oh non, ça n'a jamais existé ! »

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis c'est bon, c'est pas grave, on a merdé, super, c'est pas la première fois, c'est pas la dernière, et c'est logique. Ça nous a pas fait devenir meilleurs, je crois pas. Moi, ça m'a pas... Si, je me suis dit « Attends, réfléchis quand même avant de dépenser n'importe quoi ! » Mais oui, j'ai pas le sentiment de me dire « Waouh, je suis... » Je suis tombé, je me suis relevé. Il n'y a pas trop de storytelling dans l'histoire.

  • Speaker #0

    Non, après, c'est juste de te dire, tu l'as dit, c'est rigolo, mais là où avant, c'était peut-être un driver sur, en l'occurrence, ce sujet-là, de se dire, c'est rigolo, on y va et on ne se pose pas plus de questions. Là, c'est rigolo. Et si éventuellement, ça peut faire entrer la thune à un moment, c'est sympa aussi. Mais ce qui est quand même marrant dans l'histoire, c'est qu'il y a juste une question de timing. Mais en vrai, vous en avez vendu des bornes. Alors, peut-être pas à hauteur de ce qui était prévu initialement, tu vois, mais... Quand on vend une après coup et qu'on te dit, ah, mais c'est pas vous qui faisiez ça et tout ça, c'est qu'à la fois, ça te sert d'outil marketing aujourd'hui parce que tu peux montrer des trucs à des clients et que ça, c'est quand même cool, même si c'était absolument pas le principe de départ, manifestement. Et t'as un client qui revient en disant, mais c'est pas vous qui aviez fait ça et tout ça. Donc, c'est le jeu et l'idée un peu dingue, tu vois, peut rebondir. Mais c'était pas prémédité. Non, mais c'est ça. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pas dit, ouais, grâce à ça, non plus. tard, on va, non, finalement ça marche. Ça marche, on s'est dit, c'est chouette. Donc ça veut dire que maintenant, on peut aussi aller voir un taux de clients pour dire, on a aussi fait des bornes, pour l'asso aviation, et puis nous, on fait des jeux. Et là, ça peut leur donner envie, pour des événements, de faire des trucs. Pourquoi ? Parce que ça nous fait énormément plus dans ce qu'on peut proposer. Mais je ne sais pas si je peux te raconter d'autres trucs. Tu m'arrêtes si tu veux qu'on passe pour le tout. On va rester sur le même truc. Alors, ça, ce n'est pas infamile, parce que ça a marché. Mais c'est pas réfléchi en termes de business, tu vois. Moi, c'est mon truc, t'as compris. Je n'irai pas réfléchir en termes de business.

  • Speaker #0

    Mais c'est une approche qui fait ses preuves aussi.

  • Speaker #1

    Visiblement, écoute, maintenant, on nous connaît. On se lance dans la gamification et on se dit, à cette époque, c'était fou. 2017, c'est un terme qui n'est pas trop encore connu et utilisé. C'est assez récent, l'utilisation de ce terme-là. Et puis même le concept. On se dit, il faut qu'on l'utilise. Et puis, il n'y a pas encore trop de visio aussi. Donc, on se déplace beaucoup en entreprise. Il faut qu'on trouve un truc qui prouve ce qu'on sait faire. Parce que nous, on dit, ouais, on fait du sur-mesure. Donc, sur-mesure, ça veut dire on fait ce que tu veux, sur le sujet que tu veux. Donc, c'est un peu nul comme approche commerciale.

  • Speaker #0

    C'est très open, mais c'est difficile pour le client de projeter à quoi ça ressemble. Et donc,

  • Speaker #1

    on leur dit, bah oui, mais on peut faire de la réalité virtuelle, on peut faire de la réalité augmentée. Ils me disent, mais vous faites sur des sites web, des jeux, oui, aussi, et des applis, et des jeux de société. Au bout d'un moment, ça fait mytho, quoi. Et puis, ça fait vraiment...

  • Speaker #0

    C'est un peu le commercial qui déroule tout son truc. Je sais tout faire,

  • Speaker #1

    OK. Mais c'était vrai. Et en plus, on ne sous-traite pas. Donc moi, j'ai dit non, notre argument commercial, c'est qu'on ne sous-traite pas. Donc tu dis, on n'est que 8, on ne sous-traite pas. Et en fait, on fait ça, ça, ça, ça. Bon, on a bien compris que la crédibilité n'était pas là. Tu es un peu déçu parce que quand tu n'es pas commercial, tu te dis, mais c'est vrai moi ce que je vous dis.

  • Speaker #0

    C'est vrai, mais ça ne vous rassure pas, ça ne vous donne pas envie, OK ?

  • Speaker #1

    Voilà, on a fabriqué un truc qu'on a appelé l'Arkham Box. Les mecs réfléchissent beaucoup. au moins on n'a pas payé les agences de naming c'est ça Bref, c'est une manette, genre manette d'agence secret.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et moi, je l'amenais, j'allais en rendez-vous avec, et je la donne au client. Et le client, je lui dis, allez-y, vous voulez voir ce qu'on fait ? Ouvrez la boîte. Ça marchait trop bien parce qu'en fait, ils ouvrent la boîte. Dedans, il y avait une petite notice. Ça fait un peu comme un escape game, mais avec... OK. Il y avait des sous-bocs qui étaient imprimés dans lesquels il y avait de la réalité augmentée. Donc, ils allaient devoir utiliser leur téléphone. C'est toute une aventure qui allait les amener à utiliser ensuite un casque VR, des puzzles et machin, donc toute une aventure complète qui montrait que, regardez, on fait les applis, on fait ça, et en plus,

  • Speaker #0

    vous jouez et vous faites... Mais sans le dire, en fait.

  • Speaker #1

    Et là, à la fin, c'est trop bien. Et ils finissaient par découvrir, ils arrivaient sur le site d'Arkham. Bon, super. En vrai, ça marchait super bien. Comme preuve de nos compétences. Alors, sauf en général... Donc, deux éléments. Un, j'ai jamais compté combien ça nous a coûté. Parce qu'il faut les produire. Oui, on n'en a fait qu'une seule, mais en... temps de dev, de design, de machin, ça nous a coûté beaucoup de temps. Je pense que si t'as les vraies compétences de gestion d'entreprise, si tu fais pas comme moi, juste blablabla, eh ben, les gars,

  • Speaker #0

    ils se disent, attendez,

  • Speaker #1

    t'en as pour combien de temps ? Ça nous prend tant de temps, ça nous coûte ça, vous comptez l'utiliser comment ? Comme ça, comme ça, bon, on le fait pas. Moi, j'ai fait,

  • Speaker #0

    c'est trop bien !

  • Speaker #1

    Donc, on l'a fait. Donc, ça, je pense qu'on a perdu de l'argent en le faisant. On s'est amusés. Et ensuite, Ensuite, le bien qu'il y a eu, c'est, je montrais ça, et les gars me disaient, super, mais moi, j'en ai pas besoin de la mallette. C'est-à-dire, mais moi, en fait, si je vous montre qu'on sait faire tous ces trucs-là, on sait faire des affaires, on sait faire des machins, et donc, ça peut être mis en pratique dans vos sujets. Non, mais oui, il faudrait que je vois un machin s'il veut une mallette. Non, mais je ne veux pas, tu ne te vends pas une mallette, quoi. Donc, c'était cool, mais ça n'a pas eu l'effet... Voilà, c'est-à-dire qu'il y a... C'était comme si je venais avec un outil, une solution à vendre, et que j'en disais, voilà, moi je fais des mallettes, et c'est des mallettes interactives. Parce qu'encore une fois, moi, le commerce, donc j'apprends au fur et à mesure, à force, au bout d'un moment, je pense que c'est moins nul. Mais oui, ça pareil, c'est cool, c'était chouette, mais ça n'a pas eu l'effet voulu.

  • Speaker #0

    Ok. Et pour toi, c'est parce que le client n'arrivait pas à projeter entre son besoin et se dire, finalement, dans le puzzle, la réalité virtuelle, l'escape game, etc., comment ça va se décliner dans ma réalité, pour le coup ? Tu arrives à comprendre quand même, ça ne fit pas, c'est quoi ? Enfin, pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce que ça faisait un outil complet, ça faisait genre je venais vendre un produit un peu. Parce que je ne suis pas commercial plus que ça. Moi, je fais du commerce un peu à la bonne ambiance. on fait ça, t'en veux ou t'en veux pas t'as bien joué, allez c'est un peu ça j'ai pas les codes les compétences là-dessus pour dire expliquer correctement, moi je suis hyper emballé par l'idée de faire des trucs et de les montrer c'est cool tout ça donc je pense que ça joue beaucoup sur ce manque de compétences sur le fait que l'outil était fini et ça faisait vraiment outil fini et ça faisait pas forcément C'était une démonstration. Pour moi, c'était très clair que c'était une démonstration, mais comme derrière, je n'avais pas d'exemples concrets de mise en oeuvre de choses qui n'ont rien à voir avec ça oui euh

  • Speaker #0

    le client ne pouvait pas se projeter. Et je crois que c'est important aussi de se dire que ce n'est pas la faute du client. Ça, c'est un truc aussi. Ce n'est pas parce que le client ne comprend pas ce que tu essaies de lui vendre que le client est tout seul, en fait. C'est toi qui n'as pas su... Oui,

  • Speaker #1

    qui n'as pas donné les bonnes clés aussi.

  • Speaker #0

    Tu voulais, voilà. Bon, je pense que c'est ça, l'histoire.

  • Speaker #1

    Dans ce que tu dis, depuis tout à l'heure, j'ai l'impression que ça fait un truc un peu... pas antinomique, mais tu vois, où c'est compliqué de lier à la fois l'aspect créatif et le truc de, tu as dit tout à l'heure, de faire des trucs de chef d'entreprise, tu vois, où il y a un côté un peu créatif de on va s'amuser, on va faire des trucs hyper cool, et de l'autre côté, un truc un peu plus rationnel. Et c'est des choses qui sont, je trouve, plus visibles dans les métiers créatifs. Tu vois, les gens qui vont faire des sites, qui vont créer des choses, en fait, et qui sont très bons là-dedans, qui ont plein de compétences et qui se disent, c'est hyper compliqué sur les choses plus... de chef d'entreprise. Et en podcast,

  • Speaker #2

    je mets les doigts,

  • Speaker #1

    donc vous ne voyez rien, mais voilà, pour faire les guillemets. Je ne sais pas, tu sens qu'il y a un truc où des fois tu mets une casquette d'un côté ou de l'autre et c'est cette transition qui est compliquée ou pour toi, c'est juste tu mets le curseur en fonction du besoin et tu ne te poses même pas la question, en fait ?

  • Speaker #0

    Moi, je ne me pose pas trop de questions, tu vois. C'est-à-dire que je ne me sens pas comme un créatif qui... ne comprend pas l'entreprise ou comme on peut imaginer un artisan qui a des compétences d'artisan et qui ne sait pas faire de la gestion. Je pense que j'ai mes compétences de gestion d'entreprise qui sont un peu perso. Mais j'en sors quand même. En vrai, je ne me sens jamais trop en difficulté. Je tente des trucs et je sais me dire, ok les gars, ça ne marche pas. C'était un peu con, on s'est bien amusé, mais vas-y, c'est bon, on arrête. Maintenant, on va aller faire autre chose. Et... Merci. À côté de ça, moi, j'adore la gestion de projet. J'adore mettre des boîtes dans des boîtes. Si tu veux calibrer un agenda et vérifier des plannings et coller des tâches, j'adore ça. Ça, c'est la faute d'Edwin, mon directeur technique, je crois, qui m'a transmis cette...

  • Speaker #1

    Contaminé.

  • Speaker #0

    Oui, qui m'a contaminé. Je ne sais pas s'il est pire que moi, du coup. Sur certains points, oui. Mais non, non, mais ça, j'aime ça. Et puis, j'aime organiser les choses. J'ai toujours organisé... J'avais une asso audiovisuelle, j'ai organisé un festival de cinéma, j'avais 20 ans. J'ai monté une association de soirées-enquêtes, on organisait des grosses inter-parties. Pareil, j'étais jeune. J'ai toujours organisé les trucs, donc ça, c'est un truc que j'aime. Et moi, je vois ça comme une grosse organisation qu'on va aller faire savoir. OK, comment on organise ça ? Par contre, c'est la dimension plutôt commerce... objectifs rentabilité que je n'arrive pas à bien avoir. Je n'ai pas l'espèce d'optimisation qui n'est pas mal saine, pas l'idée de se dire on va employer que des devs dans un pays du tiers monde pour payer pas cher.

  • Speaker #1

    Et tout doit être efficient, etc. Et rentable plus plus.

  • Speaker #0

    Mais je n'ai pas non plus par contre même l'esprit un peu de rentabilité ne serait-ce qu'un peu simple. Je n'ai pas ce truc-là de... J'ai envie de m'amuser. Et des fois, je me dis, on ne va pas s'amuser parce qu'en fait, il faut être rentable. Je fais quand même attention. Il n'empêche que je fais quand même gaffe. Mais l'idée, c'est quand même de passer des bons moments en entreprise.

  • Speaker #1

    Donc, un truc genre, tu vas t'amuser plus, plus, mais ce n'est pas rentable versus un autre projet très rentable mais où potentiellement, tu vas te faire chier, tu vas plutôt aller vers le premier.

  • Speaker #0

    bah ouais on va alterner en fait c'est pour ça que j'ai monté Arkham Society la maison d'édition de jeux de société c'est parce que donc la gamification c'est très cool on fait des trucs super mais des fois on fait des trucs qui sont pas fun mais qui sont très utiles pour le client alors y'a pas de soucis on va pas à chaque fois dire oh là là les gars ce que vous faites c'est pas fun non le client il a besoin de ça donc on va respecter ce qu'ils ont besoin donc on va faire son besoin par contre c'est pas hyper fun à faire et donc au fur et à mesure je me dis bah tiens on va monter une maison d'édition de Choc Société, ça va être que fun. Bon, conclusion, c'est pas que fun. il y a aussi des côtés pas fun je préfère prévenir mais ça permet de contrebalancer c'est à dire que j'y retrouve aussi quand même des trucs qui m'éclatent, qui sont différents où là on va aller voir des auteurs, on va travailler sur des projets de jeu, on va réfléchir à une mise sur le marché et puis voilà, il y a des trucs un peu relous pas intéressants la logistique, le transport international je sais pas, je sais pas, moi ça m'excite pas de fou de savoir comment les intras, enfin je sais plus quoi bref, soit ça me gonfle Donc, mais je ne sais même plus où j'en étais. Oui, voilà, c'est passé d'un truc à l'autre. C'est-à-dire que je ne vais pas dénigrer un projet parce qu'il n'est pas fun, parce que ce ne serait pas sympa, pas bien. mais quand j'ai un projet cool Je suis à fond dedans. Et des fois, je ne suis pas le seul au bureau. Donc, des fois, c'est se dire, hé, les gars, c'est vrai qu'on ne l'a vendu pas très cher celui-là. Donc, ce serait peut-être bien de se calmer. Et on n'en va pas. On a appris petit à petit. Quand les projets étaient très cools au début, on mettait un temps de dingue. Et puis, on avait des problèmes de rentabilité. Et là, petit à petit, on commence à se dire, attendez, ce projet-là, on l'a vendu ce prix-là. Il est super. Mais peut-être que ce serait bien d'y passer un peu moins de temps. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. Donc, il y a quand même la logique de réfléchir à la rentabilité et en tout cas de panacher entre les différents projets et de se dire, bien sûr que le kiff, ça fait aussi partie du truc, mais ce n'est pas le seul critère. Et il doit aussi y avoir de la renta, quitte à ce que ce soit fait en plusieurs fois, si ce n'est pas dès le premier projet avec le client, mais de se dire comment est-ce qu'on réutilise quelque part ce projet et qu'on le calibre un peu différemment la fois d'après, quitte à être de plus en plus rentable. Mais question d'équilibre, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. c'est de se dire, ce prochain pas du temps, il faudra qu'on trouve la rentabilité plus tard. On s'est réfléchi à ça. Pourquoi quand même je suis contraint de faire ça, c'est logique, c'est qu'il y a des salarières. Je ne vais pas non plus jongler avec des billets et les jeter par la fenêtre, c'est pas bien. Je ne vais pas dire, on va passer plein de temps, on n'a plus de thunes, on y va, au fond !

  • Speaker #1

    Tu n'as pas de salaire ce mois-ci, c'est hyper fun !

  • Speaker #0

    Ça, ce n'est pas très fun, et je ne vais pas en dire des trucs de levée de fonds un peu malades. Donc, je n'ai pas du tout envie de faire. Oui, on va faire une levée de fonds, parce que comme ça, rien du tout. Donc, on va faire attention et on va faire des trucs cools. Par exemple, on fait un truc super cool. Il y a un petit budget, mais le client nous l'avait dit. Il nous a dit, nous, on a un petit budget. Et on a très envie de le faire. Donc, on le fait quand même. Et c'est pour le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. C'est entre le jeu de rôle et le Matrix Game. C'est un jeu sur la diplomatie internationale, un jeu de duel. qui fait découvrir la diplomatie internationale, qu'on va nous pouvoir animer pendant les fabriques de la diplomatie en septembre, à la Sorbonne, un truc trop cool pour nous. Et le budget n'est pas énorme, mais on s'est dit, c'est pas grave, on s'en fout. Parce que ça, déjà, intellectuellement, pour notre métier, c'est génial à faire. C'est génial, on y gagne en compétences, le travail nous passionne. Et puis on se dit, OK, là où avant, on se serait dit, super, voilà, et puis on ne se pose pas de questions de rentable plus tard, on s'en fout. Là, tout de suite, on se dit, OK, par contre, on va faire ça à ma très chère. Pas de problème, on est d'accord. Mais comment plus tard on peut s'imaginer de réutiliser ce qu'on a réfléchi, ce qu'on a travaillé sur ce point ?

  • Speaker #1

    Ok, ok. Donc ouais, de ce point de vue-là, ok. Si tu avais des conseils, le mot est bien fort, mais des choses à dire à quelqu'un qui s'apprêterait à commettre le même genre de boulette, tu dirais quoi ?

  • Speaker #0

    Bonne chance.

  • Speaker #1

    Bonne chance ?

  • Speaker #0

    Voilà ce que je dirais. Non, qu'est-ce que je peux lui dire ? Je ne suis pas bien placé pour donner des leçons. Je ferai un long post LinkedIn complexe où je me mettrai en avant.

  • Speaker #1

    Pour dire faites comme moi,

  • Speaker #0

    parce que je suis le meilleur et que j'ai beaucoup appris. Et que j'ai beaucoup appris de mes erreurs et que vas-y, fonce. Je dirais ça.

  • Speaker #1

    Tu peux le faire pour un bootcamp pour la modique somme de 999 euros. Mais ce soir minuit.

  • Speaker #0

    J'aurais vendu une formation déjà, des templates et trois vidéos YouTube non référencées. Non, mais perteurier, non, qu'est-ce que je... Ah, ben, je dirais pas les trucs, vas-y, fonce, fais les trucs qui te plaisent, parce que ça, c'est con, comme... Non, ça, faut pas dire ça. Ouais, fais les trucs qui te plaisent, il faut le dire quand même, mais fais pas... Aussi. Mais fais-les dans un cadre un peu où tu sais où tu veux aller. C'est pas très clair, mais fais-les en...

  • Speaker #1

    Sauf dans le vide, mais avec peut-être un petit élément.

  • Speaker #0

    saute dans le vide, mais regarde le vide d'abord. Regarde où est-ce que tu veux sauter, dans quel vide, et tu te le dis. Oui, c'est vraiment dans ce vide-là que je veux sauter. Bon, alors vas-y.

  • Speaker #1

    Celui-là a l'air hyper bien. C'est des arbres en bas, il y a mieux que des cailloux.

  • Speaker #0

    C'est ça. Non, mais la métaphore est un peu nulle, mais oui, c'est un peu ça. OK, pas de souci. Faisons des trucs fun à l'entreprise, parce que sinon, la vie est chichante quand même. On y passe tellement de temps au travail. Mais... Mais regarde quand même où ça peut te mener et sois en accord avec où ça va te mener. Si ton but, c'est de cracher parce que tu es assis sur un paquet de pognon et que tu as envie de le cramer n'importe comment, let's go. Mais ouais, c'est ça, c'est plutôt, il faut essayer des trucs, c'est chouette. Mais il faut quand même savoir où ça va nous mener et quelles seront les conséquences. corps avec ça, ça permet de mieux gérer ce qui va se passer plus tard, mieux le vivre, je pense. Et puis, accepter aussi après de se planter, savoir le dire, pas besoin de le porter en drapeau, pas besoin d'en faire un truc, voilà. Mais sur les choses d'une conversation, ne pas le cacher non plus parce que c'est un truc d'art, c'est un truc du milieu d'entreprise. Je ne sais pas si tu le fais, mais moi, j'ai un truc un peu de business, machin. D'ailleurs, tu vois, je dois aller à un truc de business juste après. Et si tu causes un peu, tu dis, alors, ça va le business ? Ça va trop bien. Oui,

  • Speaker #1

    tout le monde va trop bien. C'est ça. C'est génial.

  • Speaker #0

    La France étant comme ça, on a tous fait du kilo-euro à plus de marques à faire. Moi, j'en ai toujours dans les poches, chez moi.

  • Speaker #1

    À pied, en mallette, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, en marque M-Box. Non, mais savoir aussi, alors pas besoin de dire « Ah non, moi ça va trop mal, parce que les choses sont fiées. »

  • Speaker #1

    Non, mais il y a un juste milieu de « Oui, bon ben… »

  • Speaker #0

    Dire que c'est la galère, dire que « Ouais, ça se passe bien, mais c'est pas au niveau attendu. Ah ouais, on a des clients cools, mais il y a moins de budget. » Parce qu'en fait, si tu sais le dire aux autres, déjà, ça t'évite de passer pour un menteur, parce que tout le monde est au courant que tu joues à un jeu. Alors, sauf ceux qui n'ont pas trop de compétences, de perception. C'est ça. Mais déjà, tu ne passes pas trop pour un débile. Et puis, en plus, tu passes pour un être humain aussi. Et ça, c'est cool. Et dans mon entreprise, c'est difficile d'avoir cette posture juste humaine, quoi. Et un peu humble, de se dire « Ah ouais, non, moi, c'est dur. En fait, je galère. En fait, c'est fatigant. » Et te dire « Bon, voilà. » Donc ça, c'est savoir. Savoir, c'est dire ça. C'est important. C'est pas dire « Ah ouais, j'ai fait un truc. C'était nul. « Je suis planté, mais personne ! » Mais personne n'en tiendra rien de l'heure. Il n'y a pas de concurrent qui va dire, ah ah, je vais en profiter, je vais faire des postes. Il est trop nul ! Ou des clients qui diront, ah ah, comme t'as été nul ! Non, je ne pense pas. Mais je pense que toi, ça te permet d'avancer correctement. De rebondir, comme dirait le LinkedInur. Absolument. T'as vu combien je les aime bien.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau, c'est beau. Et c'est vrai aussi, quand on reçoit ce genre d'informations d'autres entrepreneurs, de là ça va pas, c'est pas ouf. c'est ni surjouer ni donner plus de place aux trucs nécessaires en fait juste bah ouais c'est pas ouf et ça arrive et voilà tu vois c'est pas ouais et puis en général ça te fait du bien en tant que quelqu'un qui te dit ouais non c'est galère et tu te dis oh putain mais moi aussi en fait mais moi aussi mais je peux le dire du coup ouais c'est ça ah ouais je suis pas tout seul parce que les autres ils disent tous je fais 10 000 euros par mois depuis que j'ai non non arrête donc ça vaut pour les émetteurs et pour les récepteurs ce genre de... Oui. Absolument, ce qui est le principe de communication de base entre êtres humains, émetteur-récepteur, mais parfois oublié, en effet. Merci beaucoup, François, on va rester là-dessus.

  • Speaker #0

    Allez, vas-y ! Un truc drôle,

  • Speaker #2

    un fail,

  • Speaker #0

    mais qui n'est pas un fail. Je te laisse un truc rigolo. Comme ça, on finit sur un truc rigolo. C'est pas un fail, c'est un truc où t'es dans la merde, mais tu verras. C'est ce moment où tu te dis... Franchement, tous les as ne se sont pas du tout alignés. On est avant le Covid. Je fais une visio. C'est une des premières visios parce qu'on ne faisait pas trop de visio. Je fais une visio avec Vassi Autoroute pour un projet. Je suis déjà des clients et c'est un gros projet. Et là, à ce moment-là, moi, j'ai quatre enfants. À ce moment-là, mon plus petit doit avoir deux ans. Et donc, mon plus grand, on a tout juste dix, un truc comme ça. Et donc, ma femme doit partir. Et j'ai les quatre à la maison et j'ai une visio. qu'est-ce qui pourrait mal se passer évidemment donc tout est calibré toi tu regardes ça, toi tu regardes la télé toi tu fais ça, toi tu t'occupes de machin calibré à deux ans c'est ouais ok le plus grand s'occupe du plus petit les deux du milieu se gèrent à peu près on ne sait plus quoi c'était à peu près ok sans compter sur le fait que je suis en vision un peu sérieux oh oui les films et là je vois mon gant C'est du genre à cette époque. qui arrive avec un papier, il sait qu'il ne doit pas me parler. Il se met juste en face de moi. Il a un papier avec écrit « Oscar a fait caca, il y en a partout sur les murs. » Et il me tend ça comme ça. Et là,

  • Speaker #1

    moi... Voilà.

  • Speaker #0

    Lui, il a 10 ans, il ne sait pas quoi faire. Moi, j'ai attendu ça. Qu'est-ce que je fais ? Je ne sais plus comment j'ai géré le truc. Je t'avoue que... On n'a pas la chute. Je n'aurais pas de conseils à donner aux entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Je suis quelqu'un qui a perdu le visio.

  • Speaker #0

    Mais c'est une forme de fail. C'était à grande solitude plutôt. Et au final, c'est drôle.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    C'est bien comme mot de la fin, ça.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Restons là-dessus. C'est parfait. J'adore. Merci beaucoup, en tout cas, pour les partages, François. Merci. Merci pour ton écoute.

  • Speaker #2

    Tu as aimé cet épisode ? Si tu veux promouvoir Tuba, la meilleure façon de le faire, c'est de laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Peux t'abonner pour ne pas rater les prochains épisodes. et partagez celui-ci avec d'autres entrepreneurs à qui il pourrait être utile. Si tu veux me faire un retour direct, retrouve les liens pour me contacter en description de l'épisode. On se retrouve la semaine prochaine !

Share

Embed

You may also like