- Speaker #0
Bienvenue dans Tuba, je suis Géraldine Févra, consultante en stratégie et en organisation. Je t'aide à passer de solo à CEO. Que tu sois freelance, solopreneur ou que tu veuilles le devenir, Tuba te fait plonger chaque semaine dans le monde de l'entrepreneuriat. Tous les mardis, retrouve un nouvel épisode où je pars à la rencontre d'entrepreneurs.
- Speaker #1
Ici,
- Speaker #0
tu trouveras des idées, des conseils, des outils pour ton business. pour t'aider à entreprendre de manière libre et pragmatique. En clair, pour faciliter ton entrepreneuriat. Bonne écoute ! Aujourd'hui, je suis avec Lola. Salut à toi, comment ça va ?
- Speaker #1
Merci à toi pour l'invitation. Je vais très bien, je suis ravie d'être là.
- Speaker #0
Avec grand plaisir pour l'invitation. Je suis trop contente de t'entendre de nouveau dans Tuba, parce que ceux qui ont suivi, évidemment, vous avez écouté tous les épisodes. Vous savez que Lola est déjà venue la saison précédente. Cette saison, nouvelle saison. la troisième, on parle de retrouver du sens, du souffle et du cadre dans son business. Et des fois, ça peut s'élargir aussi à pas que son business. Et dans cet épisode en particulier, on parle de l'idée de trouver sa niche en écoutant ses tripes, alors en s'écoutant soi, en écoutant qui on est, etc. Et donc, comment est-ce qu'on matche quelque part le fait d'avoir un business qui nous ressemble parce qu'on s'est suffisamment écouté. Donc, merci beaucoup Lola d'être avec moi aujourd'hui et de venir nous parler notamment de ta vie de dirigeante de l'agence de com Kerencia. Pour les gens qui ne te connaîtraient pas, et parce que ce n'était pas tout à fait ça l'année dernière, est-ce que tu peux nous expliquer qui tu es et ce que tu fais ?
- Speaker #1
Bien sûr, avec plaisir. Effectivement, ça change souvent. Donc si je reviens l'année prochaine, peut-être que ça aura changé. Mais en tout cas, à date, je suis entrepreneur depuis maintenant plus de trois ans et demi, depuis janvier 2022. Et aujourd'hui, j'ai créé l'agence de communication Kerencia. On accompagne les dirigeants de TPE, PME et les solopreneurs avancés dans leur... communication à la fois sur la partie stratégique et la mise en place opérationnelle. Et sinon, je suis toujours présente sur LinkedIn 4 à 5 fois par semaine, en newsletter hebdomadaire et très très bientôt, au mois d'octobre, sur un podcast qui arrive. Je fais un peu de teasing. Ouh,
- Speaker #0
le teasing ! Donc, tu dis que tu t'es lancée au moment où on enregistre cet épisode il y a 3 ans et demi. Quand tu t'es lancée, est-ce que tu savais exactement pour qui ? Est-ce que c'était extrêmement précis ? Où est-ce que tu as démarré en disant je prends un peu de tout et je verrai plus tard ? Où est-ce qu'il y a une autre solution intermédiaire à ça d'ailleurs entre les deux ?
- Speaker #1
Quand j'ai démarré, c'était surtout le flou artistique, j'ai envie de dire. C'est-à-dire que moi, j'étais toujours en études, en alternance dans la finance, le contrôle de gestion. Rien à voir avec le domaine de la communication. Et en parallèle de ça, comme je m'ennuyais profondément en cours, il fallait bien que je m'occupe. Et en parallèle, j'ai commencé à faire de la photo culinaire et à créer notamment un compte Instagram et un blog. Et c'est là, la première fois que j'ai mis un peu les pieds dans le digital, dans comment ça marche Instagram, c'est quoi une story, comment on fait pour avoir des abonnés, c'est quoi les impressions. Donc j'ai découvert, j'ai tâtonné. Donc là, on était en 2019-2020 et ça m'a plu. C'est-à-dire que c'est devenu obsessionnel. Il fallait toujours que je découvre plus. Donc j'ai fait une formation pour pouvoir créer des sites Internet professionnels. Et une fois que j'ai fait cette formation, je me suis dit, ce serait bête de ne pas mettre à profit cette compétence au travers d'un business à côté de mes études. Et c'est comme ça que je me suis lancée, en tant que web designer. Et donc, j'ai continué à me former sur les différentes plateformes digitales. Mais au début, il n'y avait rien de calculé, il n'y avait rien de trop écrit, on va dire. Juste suivi le flow, suivi un peu ce qui s'offrait à moi. sans forcément faire des plans sur la comète. J'ai appris à être entrepreneur. J'avais fait un accompagnement business à l'époque et je me suis lancée, trouvée mes premiers clients. C'était un peu en mode freestyle cadré, mais initialement, c'était uniquement sur du web design, la création de sites internet. Ok.
- Speaker #0
Dans ce que tu dis, tu es étudiante et c'est plus à l'opportunité, à l'envie de te dire finalement, j'ai du temps de dispo, donc je peux peut-être creuser deux, trois sujets à côté. Et je trouve ça rigolo parce que souvent, on oppose un peu l'aspect communication à la finance en disant que c'est deux mondes très différents, etc. Dans ce que tu dis, toi, il y a quand même un aspect très créatif dans ce que tu étais en train de faire et notamment autour de tout ce qui est culinaire. Et en parallèle, tu étais dans des études de finance. Je trouve ça déjà intéressant, tu vois, l'ouverture et le « c'est pas telle thématique ou telle thématique » . On peut être plusieurs et pluridisciplinaires aussi.
- Speaker #1
Oui, et puis en fait, c'est aussi, on est dans une société qui veut tout mettre dans des cases, où on veut une pseudo-verticalité dans les entreprises, où il y a le service marketing, le service finance, le service communication qui fonctionne en silo, mais dans la réalité. Tout est intrinsèquement lié, c'est-à-dire que pour faire une stratégie de com', quand on va la mettre en place, cette stratégie de com', il va falloir du budget. Et ce budget-là, il va falloir faire un prévisionnel. Et en fait, aujourd'hui, la finance me sert parce que quand je fais une stratégie, je sais combien ça va coûter derrière et je sais si mon client ou ma cliente va être en mesure derrière de le mettre en place. Soit il y a des équipes déjà en interne et ce n'est pas un sujet, soit il va falloir faire appel à des prestataires externes et auquel cas, combien ça coûte. Et le combien ça coûte, c'est est-ce qu'ils vont être capables de l'investir ? Et donc, en fait, c'est lié. Dès lors qu'on fait une action dans une entreprise, quelle qu'elle soit, ça coûte de l'argent, bien souvent. C'est ça. Je fais déjà une réalité là-dessus, mais généralement, quand tu veux faire un événement, quand tu veux faire une campagne, à un moment donné, il faut sortir de l'argent. Et donc, la finance me sert dans ce sens aussi. Et pareil, quand je me suis lancée, les formations, ça coûte de l'argent. Donc, savoir combien ça va me coûter versus combien je vais gagner. Ça sert. Il n'y a rien qui est vertical, il n'y a pas de silo. C'est un peu un fonctionnement horizontal qu'il faut qu'on tende à avoir, parce que cette verticalité-là, elle crée plus de lourdeur qu'autre chose.
- Speaker #0
Oui, et puis de questionnement de « attends, mais si je suis dans la finance, est-ce que finalement je peux aller toucher ce sujet-là ? » etc. Moi, j'ai fait pub et finance dans mes études, donc c'était les deux opposés. Et très souvent, on m'a dit « mais du coup, comment ça se passe ? » « Comment c'est possible que ce soit aussi opposé ? » Et en vrai, ça n'est pas tant que ça pour les raisons que tu viens d'évoquer. Parce qu'en effet, quand il y a un investissement, quel que soit le sujet, il y a aussi une recherche de héroïdes derrière, de se dire, en fait, je le fais, mais pourquoi ? Pour quel but ? Donc, ça permet de creuser plein de sujets sur, finalement, quel est le besoin ? Comment on va le faire ? Etc. Et donc, ça lie plein de thématiques autres que la finance et les chiffres purs. Et en effet, en étant entrepreneur, c'est bien aussi de comprendre, quand l'argent rentre, ce qui se passe, ce qui est à nous ou pas. etc. Bref, c'est un autre débat, mais c'est tout à fait utile.
- Speaker #1
Mais effectivement, savoir faire un budget quand on est entrepreneur et ne pas confondre le chiffre d'affaires avec la rémunération, c'est quand même assez utile. Mais bon, ça, c'est vraiment un autre sujet. Pareil, on pourrait en parler pendant des heures.
- Speaker #0
Ok, donc très clair dans ton parcours et dans le fait que tu commences en tant que web designer. Tes premiers clients, ils étaient tous dans le même secteur. Comment tu les as eus ?
- Speaker #1
Pareil, c'était un peu le feeling. J'ai commencé, au début, c'était des connaissances, de connaissances. C'était du tâtonnement parce qu'en fait, oui, j'avais les compétences d'une web designer, mais au-delà de ça, être entrepreneur, aller chercher des clients, toute la partie commerciale, c'est aussi un métier. Donc, il faut aussi apprendre ces compétences-là, que je n'avais pas du tout au début, c'est sur le terrain que j'ai appris. Et ce n'était pas forcément un domaine en particulier, mais je dirais que c'était plutôt des entrepreneurs débutants, trop débutants finalement, et je n'avais pas vraiment de valeur ajoutée. Parce que quand on débute, ce n'est pas un site Internet dont on a besoin.
- Speaker #0
Redisons-le.
- Speaker #1
Je peux le répéter, mais quand on débute, ce n'est pas un site Internet dont on a besoin. Et je n'avais pas suffisamment les épaules solides pour aller chercher. des profils plus avancés. En tout cas, moi, dans ma posture, je ne me sentais pas capable d'aller chercher plus haut et je ne me sentais pas capable non plus d'aller faire des plus gros sites. Parce que qui dit plus gros budget, plus grosses entreprises, dit fonctionnalités beaucoup plus denses. Et moi, je ne suis pas du tout pour le fake it until you make it. Quand je ne sais pas faire, je n'invente pas que je sais faire. Je ne sais pas faire, je ne sais pas faire, je dis que je ne sais pas faire. Là-dessus, sur la confiance, on peut s'inventer un peu une pseudo-confiance. Sur les compétences, ce n'est pas mon style d'inventer. Donc en fait, j'étais assez limitée au début sur le niveau de cible que je voulais atteindre.
- Speaker #0
Et donc là, tu te rends compte qu'en effet, potentiellement, les premiers clients que tu as, alors hormis le réseau direct qui est parfois en effet très bien en premier client, mais ça ne suffit pas forcément à faire tourner une boutique pendant très longtemps. Donc tu te rends compte que potentiellement tu as peut-être une problématique de cible entre ce que tu es toi en capacité slash volonté de faire et potentiellement les personnes qui viennent vers toi. Tu en prends conscience assez vite ou comment ça se passe ?
- Speaker #1
Alors j'en prends conscience très très vite mais au-delà de ça je m'ennuie très très vite. C'est-à-dire que moi là en l'espace de trois ans et demi je me suis repositionnée au moins quatre fois. Parce que je suis quelqu'un qui est très curieuse, j'ai besoin de nouveautés, j'ai besoin d'être challengée, j'ai besoin... d'être nourrie intellectuellement parlant. Et quand ça devient trop redondant, ça me fatigue et je ne suis plus animée. Et moi, je ne sais pas faire les choses quand je ne suis pas animée. Donc, très, très vite, il faut que je développe mes compétences. Donc, je développe mes compétences sur la partie plutôt graphisme. Je développe mes compétences sur la partie plutôt SEO. Et donc là, j'ai une partie web... J'arrive à avoir une partie web design, une partie de consulting en tant que consultante SEO, où je fais des strats et des audits SEO. Et très, très vite, pareil, ça commence à me gonfler et je bascule un peu dans la partie coaching. Et là, je fais du coaching en communication, puisque comme en parallèle, j'étais beaucoup sur LinkedIn et que sur LinkedIn, ça a tout de suite très, très bien marché. J'ai pas mal de demandes sur du coaching communication. Donc... Là, le sujet plus global de la communication commence à venir, à s'amorcer. Et en parallèle, je continue à me former. Donc, je fais des formations sur Pinterest, je fais des formations YouTube, je fais des formations Instagram. Je n'arrête pas de me former et de pratiquer en même temps. Formation podcast aussi. Je n'arrête pas d'apprendre parce que c'est ce que je dis toujours quand je... Tant que j'apprends, je vis. Et le moment où je n'apprends plus, moi, je m'en tais.
- Speaker #0
Ce n'est pas bon signe chez toi.
- Speaker #1
Voilà, ce n'est pas bon signe. Et donc, la formation est pareille. Au bout d'un moment, la formation, j'ai trop de demandes en individuel. Donc, je passe en groupe. Je me perds, je fais un burn-out. Bref, ça ne va pas. Et là, je me dis, il faut que je fasse quelque chose. Il faut quelque chose qui me nourrisse plus longtemps que six mois. Qui soit suffisamment challengeant. pour que dans six mois, en fait, je ne commence pas à m'ennuyer. Et donc là, ça a été le gros retravail de fondation, de fond, de vision, de tout ce que j'avais accumulé comme compétences, comme connaissances depuis trois ans et demi. Là, en janvier 2025, où j'ai décidé d'écouter un peu mes ambitions et d'oser assumer mes ambitions, qui était de fonder une agence. C'était un rêve, au fond. de moi depuis très longtemps, d'avoir une équipe, de manager une équipe, d'avoir un projet qui est aussi plus grand que ma petite personne. Et j'ai débuté ce travail-là début d'année. Et bien, on est en septembre, ça fait plus de neuf mois. Je ne m'ennuie toujours pas, donc c'est plutôt bon signe.
- Speaker #0
Par rapport à d'habitude, la slotte de six mois, c'est au-delà, donc c'est plutôt pas mal.
- Speaker #1
Je déborde d'idées. Mais en tout cas, mon positionnement reste celui qu'il est aujourd'hui et c'est plutôt une bonne nouvelle.
- Speaker #0
Ok. On parlait de niche. Justement, c'est qui tes clients aujourd'hui ? Tu disais que quand tu as démarré, c'était plutôt des débutants qui n'ont toujours pas besoin de site Internet. Petit rappel en passant, depuis tout à l'heure. Maintenant, avec qui est-ce que tu travailles ?
- Speaker #1
Alors, quand on parle de niche, on a toujours... tendance à penser qu'il faut que ce soit des femmes entre 30 et 40 ans dans le domaine de XY. Mais il faut que ce soit vraiment une site très précise parce que sinon, attention, ça va perdre l'audience et tu n'auras pas de clients. Bon, c'est tout sauf vrai. C'est tout sauf quelque chose que j'ai fait puisque je pense que on a compris. Je suis quelqu'un qui m'ennuie très très vite. Et j'ai besoin d'avoir une pluralité de profils et j'ai besoin d'avoir une pluralité d'univers. Ça ne veut pas dire que je cible tout le monde. Ça veut dire qu'aujourd'hui, les clients de l'agence, ce sont des dirigeants, puisqu'on travaille en étroite collaboration avec des dirigeants d'entreprise, parce qu'on part du principe que la vision du dirigeant est insufflée dans la boîte et que... Il doit y avoir une étroite corrélation entre la communication du dirigeant et celle de l'entreprise. Donc, on est sur des dirigeants qui sont avancés, qui ont déjà une équipe de TPE, de PME ou des dirigeants solopreneurs. Mais ils sont avancés, c'est-à-dire qu'ils ne débutent pas. Ils ont déjà des clients, ils ont déjà validé leur positionnement, ils ont déjà vendu leurs offres, ils ont déjà validé le marché, etc. Donc, je ne suis pas nichée sur un domaine. on accompagne des clients alors curieusement j'ai beaucoup de clients dans le domaine comptable dans le domaine de la data dans le domaine financier alors je ne sais pas si c'est mon background qui fait que j'attire ces cibles là tu les comprends sans doute aussi ils disent que tu comprends ce dont tu parles en fait c'est ça et je sais leur parler parce que j'ai eu de l'alternance et je vois très bien comment fonctionnent les financiers je ne fais pas de généralité mais bon Merci. Voilà.
- Speaker #0
Quand tu as les clés, en fait, et que tu sais comment ce domaine-là, entre guillemets, fonctionne, c'est une vraie richesse d'avoir les clés et de pouvoir activer les mots qui vont faire que les gens se disent « Ok, elle comprend ma problématique, mon quotidien, en fait. »
- Speaker #1
C'est ça. Et puis, il y a aussi, quand on a fait de la finance et du contrôle de gestion, cette vision héroïste. C'est-à-dire que si on demande « Combien ça va me coûter après ? » Je peux faire un prévisionnel sur six mois, un an, plus si besoin. derrière, que ce soit si c'est en interne avec des salariés, des recrutements ou avec des prestats externes, je peux faire cette vision financière et je pense que c'est quelque chose qui est très apprécié et qui est d'ailleurs de plus en plus demandé, ce prévisionnel budgétaire sur la mise en place d'une stratégie de communication. Donc, il y a cette partie un peu plus finance data. Après, j'ai aussi beaucoup de métiers, alors j'ai envie de dire plus humains, tout ce qui est RH, tout ce qui est coaching, tout ce qui est handicap aussi. Donc voilà, des métiers complètement différents. Mais c'est aussi ce qui me nourrit et ce qui nourrit mes équipes. C'est-à-dire qu'au sein de l'équipe de Kerentia, on a des équipes qui sont plus à travailler sur la partie où les clients sont plutôt sur la data finance. Et j'ai une partie de l'équipe qui est plutôt, au contraire, sur les métiers très humains. Et donc ça aussi, c'est quand il y a des clients qui sont différents et qui sont divers, il faut faire attention en interne que ça... colle avec les sensibilités de chacun des membres de l'équipe. J'ai une personne au sein de mon équipe qui se reconnaîtra quand elle m'écoutera. Elle, la finance, la data, ça ne la fait pas. Elle peut le faire, mais ce n'est pas un truc qui va la faire. Ce n'est pas son type dans la vie et ce n'est pas grave. Exactement. Je suis très vigilante aussi là-dessus. C'est-à-dire que pour moi, l'épanouissement de mes équipes est aussi important de voir. Je le mets sur le même pied d'égalité que la satisfaction de nos clients. Parce qu'aujourd'hui, Kérencia, ce n'est pas que moi. Et aujourd'hui, Kérencia existe parce qu'il y a l'équipe derrière. Et s'il n'y avait pas l'équipe derrière, il n'y aurait pas Kérencia. Donc, pour moi, c'est hyper important d'avoir une cible plus ou moins précise avec des caractéristiques. Et là, je ne parle pas de caractéristiques démographiques, mais vraiment plutôt psychologiques en termes de besoins et de stades d'avancement. de conscience aussi de leurs problématiques et de leurs besoins, et qu'ensuite, on peut aussi clarifier notre positionnement. Et en fait, notre cible va conditionner ce qu'on va proposer dans nos offres, notre cible, nos offres vont conditionner notre positionnement, et notre positionnement va conditionner tout le reste. Parce que si notre positionnement n'est pas clair, on va avoir beaucoup de mal, surtout de la partie commerciale.
- Speaker #0
Et surtout sur la partie communication, c'est-à-dire que si en termes de communication, ce n'est pas extrêmement clair, tu es en train de montrer que ton cœur de métier, quelque part, c'est compliqué pour soi-même. Et donc, légitimement, un client ou un prospect peut se dire, si je n'arrive pas à comprendre ce qu'ils font, à quel moment ils vont m'aider à rendre lisible ce que je fais moi, en fait.
- Speaker #1
C'est exactement ça. Et donc, c'est aussi pour cette raison-là qu'on accompagne des dirigeants avancés. Parce que... Dans les études de marché que j'ai pu faire, moi j'en fais quasiment tous les six mois, je me rends compte que les personnes qui ne sont pas suffisamment avancées, et ce n'est pas péjoratif quand je dis ça, mais qui n'ont pas suffisamment de data niveau client, niveau prise de recul, c'est très difficile d'avoir des résultats quand on prend en charge leur communication. Parce que leur offre n'est pas forcément super claire, leur positionnement c'est encore un peu bancaral. Il n'y a pas forcément le budget et il n'y a pas forcément la conscience aussi que la communication, ce n'est pas magique. Et moi, je ne peux pas arriver, prendre en charge la commingding d'un dirigeant qui vient de commencer, qui n'est connu ni d'Adam ni d'Eve, qui n'a jamais eu de client, et de tâtonner au début alors qu'il n'y a même pas d'offre. La communication arrive après la partie, ce travail de fondation, ce travail de positionnement, d'offre, de cible. d'études de marché, parce que je ne suis pas magicienne en fait.
- Speaker #0
C'est très clair. Dans ce que tu viens d'expliquer, je me dis que finalement, quand tu as débuté en tant que web designer, toi tu débutais et tu ciblais les débutants. Maintenant, tu es avancée et tu bosses avec des gens avancés. Quand on cherche sa cible, est-ce qu'il n'y a quand même pas un peu de résonance avec où on en est nous personnellement ? En tout cas, chez toi, dans ce que tu viens d'expliquer, ça paraît assez flagrant quand même.
- Speaker #1
Alors, je ne sais pas s'il y a une résonance à notre stade d'avancement. En tout cas, ce que je sais et ce dont je suis intimement convaincue, c'est que quand on est à son compte, quand on est entrepreneur, C'est pour aussi travailler avec des clients qui nous animent, avec qui on s'entend bien, avec qui on partage des valeurs, avec qui on a des points communs. Et donc, je pense que finalement, on attire aussi des personnes qui nous ressemblent. Là, pour moi, c'est au niveau du stade d'avancement. Mais au-delà du stade d'avancement, il y a quand même un point commun, c'est que j'ai, alors je mets toujours entre guillemets, ceux qui ne nous voient pas, il y a des guillemets, toujours quel que soit mon positionnement. Je mets toujours parce qu'il y a eu des cailloux dans le parcours, mais quel que soit mon positionnement, quelles que soient mes offres, j'ai toujours mis un point d'honneur à travailler avec un maximum de clients avec qui c'est ce que je dis, en fait, mes clients, je pourrais partir en week-end avec eux. La plupart. Je pourrais aller déjeuner.
- Speaker #0
Il y a des affinités en dehors de on est au même stade d'avancement et on se comprend entre pairs. où entre eux, on a le même parcours ou les mêmes sensibilités, par exemple la finance, le contrôle de gestion, etc. C'est quelque chose en plus, en termes de valeur. C'est aussi pour aider les personnes qui sont dans le questionnement de se dire finalement quels sont les critères que je dois prendre en compte. Potentiellement, son propre stade d'avancement, ça peut permettre de parler d'égal à égal. Et dans ce que tu dis, partir en week-end avec, c'est quand même assez avancé. Ça veut dire qu'en effet, tu as les mêmes valeurs. Et une sensibilité ou une approche du business, bien sûr, mais de la vie aussi assez similaire.
- Speaker #1
Oui, alors ce n'est pas forcément partir en week-end. Non, mais c'est... C'est un peu extrême peut-être. Mais est-ce que, par exemple...
- Speaker #0
Il y a un gros week-end dans six mois avec tous les clients. Annonce, absolument.
- Speaker #1
Est-ce que, c'est la question en fait, est-ce que ce client-là, si je passe la journée avec lui, est-ce qu'à la fin de la journée, je vais être au bout de ma vie ? où est-ce que ça va aller ? Est-ce que je vais être juste fatiguée de ma journée parce que ça a été intense, parce qu'on a réfléchi, parce qu'on a fait plein de trucs ? Ou est-ce qu'en fait, c'est juste que j'ai une sensation d'être saoulée, d'être gavée, d'avoir perdu mon temps ? C'est plus ça. Écoutez son intuition. Généralement, les clients où ça s'est mal passé, où clairement j'en ai chié, j'ose le dire, c'est les moments où je n'ai pas écouté mon intuition. Parce que quand on est face à un prospect, en visio et qu'on a des trucs qui nous tendent, les épaules un peu qui se crispent, l'envie de vite raccrocher, de faire vite la proposition, d'envoyer rapidos le devis, et puis on ferme l'ordi et on en parle plus. D'espérer en croisant les doigts qu'il ne va pas signer. Ça, c'est des signes qui font dire « Ok, en fait, dis juste que tu n'es pas la bonne personne pour ce client-là. » Plutôt que de continuer l'appel, de faire le devis. de prendre le risque qu'il accepte, parce que généralement, c'est des clients qui acceptent. Et alors après, quand ils acceptent, je peux te dire que tu t'en mords les doigts. C'est ça. Et de se dire aussi, c'est pas parce que je refuse un client, peu importe le budget de ce client-là, que c'est fini et que j'ai mis de la clé sous la porte. Bien souvent, et ça, ça s'est confirmé à chaque reprise, dès lors que j'ai refusé un client parce que je sentais que ça n'allait pas le faire. Et des fois, je n'ai même pas d'argument. C'est juste que tu le sens,
- Speaker #0
c'est tout.
- Speaker #1
C'est juste que je le sens au fond de moi. Je ne suis pas faite pour lui. Donc, des fois, je demande à mes équipes. Je dis, bon, voilà, là, je ne sais pas. Je n'ai pas le feeling. Je ne sais pas trop. J'ai notamment Sarah, qui est ghostwriter au sein de l'agence, mais qui est aussi l'extension de mon cerveau. Et qui me dit, mais non, tu ne vas pas. Et puis, point barre. Mais au-delà de ça, ce que je voulais dire par là, c'est que vraiment, s'écouter, c'est hyper important. Et que bien souvent, quand tu refuses un contrat, quand tu refuses un prospect, généralement, après, il y a quelque chose d'encore mieux qui arrive. Que tu n'aurais peut-être pas pu accepter parce que ce client-là, il aurait été trop chronophage, trop pénible et trop énergivore.
- Speaker #0
Ça aurait pris trop d'espace à plein de niveaux différents.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Donc, en termes de critères ? pour toi, l'intuition, ça peut être un critère, en fait, si on se dit c'est quoi les critères quelque part objectifs et l'intuition peut faire partie des critères objectifs clairement, qui vont te dire ok, ça c'est ce projet, il est pour moi, j'ai envie d'y aller il est pour l'agence, j'ai envie d'avancer avec ces gens-là, c'est quoi les critères qui sont importants pour toi ?
- Speaker #1
Alors, l'intuition, on l'a dit, deuxièmement, j'écoute, en tout cas la personne, j'écoute le projet, je vois le projet projet dans sa globalité, j'enlève, je mets de côté la partie budget et je me dis, ok, est-ce que ce projet-là est-ce qu'il me fait kiffer ? Est-ce qu'il me fait vibrer ? Est-ce que je sens que j'ai quelque chose à apporter aux clients. parce que ça pour moi c'est hyper important je suis pas là juste pour facturer et puis on en parle plus t'as ton truc et puis voilà c'est terminé, non c'est est-ce que vraiment ce client on peut lui apporter quelque chose, donc ça c'est la deuxième chose, la troisième chose c'est comme je le disais tout à l'heure, est-ce que si je passe une journée avec ce client là, est-ce que ça va me saouler, est-ce que je vais être au bout de ma vie à la fin de la journée ou est-ce qu'au contraire ça va me faire plaisir de passer la journée avec ce client là Et aujourd'hui, il y a un quatrième point qui est très important, c'est ce client-là, la partie opérationnelle, je sais que ce n'est pas moi qui vais gérer. Alors, aujourd'hui, je gère encore quelques éléments d'opérationnel, mais en grande majorité, c'est mon équipe qui va gérer. Est-ce que ce client-là va être OK de travailler avec mes équipes ? Est-ce que ce client-là, ça va être la même personne avec moi et avec mon équipe ? Est-ce qu'il va respecter mon équipe ? OK. Parce que ça, c'est quelque chose, on ne touche pas à mes équipes. Donc, il faut aussi, il y a moi le premier filtre. Mais au-delà de ça, ils vont être aussi en contact avec mes équipes. Donc, c'est hyper important pour moi que je sente vraiment le client et les intentions du client. OK. Et quand tu vérifies ça, c'est l'artificiant. Je ne peux pas. En fait, ça va être vraiment dans la discussion. Je vais vraiment creuser. Je vais essayer de sentir un peu les tournures qu'il emploie, comment il se positionne vis-à-vis de moi. C'est-à-dire que si déjà, alors, ce n'est pas toujours le cas, mais en tout cas, majoritairement, c'est des hommes, quand c'est un homme que j'ai en face de moi et que tout de suite, il me prend un peu de haut, je sens bien que déjà, c'est mal barre, eh bien, là, je vais être très vigilante parce que je me dis, je ne vais pas être OK avec ça. femmes, mes équipes ne vont pas être à l'aise avec lui. Donc, il y a ces quatre critères-là. Je dirais que c'est d'abord les trois premiers, donc c'est le premier fil parce qu'aujourd'hui, c'est moi qui suis en contact. Aujourd'hui, les personnes qui gèrent la partie commerciale, peut-être qu'à l'avenir, ce sera différent. Non, mais moi,
- Speaker #0
on se reparle et voilà. Peut-être,
- Speaker #1
je n'en sais rien. Mais en tout cas, aujourd'hui, à date, c'est moi qui gère la partie commerciale, donc je me dois à la fois de valider que le prospect il est en accord avec moi et avec ma vision, mes valeurs, mais aussi par extension de moi, puisque Kérencia, ce n'est pas moi toute seule, mais mes équipes aussi. Pour moi, c'est hyper important parce qu'aujourd'hui, sans mes équipes, Kérencia ne tourne pas, ou très difficilement en tout cas. Ok,
- Speaker #0
c'est très clair. Merci beaucoup pour ces critères.
- Speaker #1
Est-ce que tu as déjà dit oui ?
- Speaker #0
tout à l'heure tu disais que tu avais déjà eu des problématiques après coup où finalement tu as dit oui et où c'était pas forcément une très bonne idée donc est-ce que tu as déjà dit oui est-ce que tu peux nous donner un exemple d'un projet auquel tu aurais dit oui parce qu'il Ausha toutes les cases sauf celle de l'intuition par exemple et qu'est-ce qui s'est passé en fait derrière ?
- Speaker #1
J'ai dit oui une fois alors que j'avais l'intuition qui me disait mais n'y va pas du tout quoi Merci. Mais j'ai dit oui, c'est souvent pour ça qu'on dit oui, mais pour des raisons budgétaires. J'étais dans une phase de mon activité où c'était pas, c'était quand j'étais webdesigner, donc c'était pas hyper, voilà. Je m'étais dit bon, le budget il est cool, le projet il a l'air cool aussi. Bon, le client, bon, il a l'air moyen, mais en fait, c'est pas lui que je vais avoir comme interlocuteur. Donc, j'y vais quand même. Ça va passer, mais alors ça va passer du tout. tout mais alors pas du tout parce que je me suis fait prendre de haut j'ai été traité comme une moins que rien c'était du toujours plus c'était jamais bien c'était c'était pas bien mais j'avais pas de bac est ce qui est pas bien parce qu'il est effectivement il ya des choses qui peuvent ne pas convenir aux clients et je suis ok avec ça mais si tu as des arguments tu me dis ce qui te convient pas en fait parce que je suis pas encore une fois ni magicienne ni de vin jusqu'à même pas Bref, ça n'allait pas du tout, si bien qu'à un moment donné, en fait, moi, je ne pouvais pas gérer. De toute façon, ce n'était pas bien et je ne m'en serais jamais sortie. Il était misogyne. J'étais une femme, j'étais jeune, il avait 50 ans, donc je pense qu'il...
- Speaker #0
Il se disait, celle-ci, elle ne connaît rien à la vie et moi, je vais lui apprendre. Sauf que moi, le caractère que j'ai, on ne me traite pas comme ça et je ne me laisse pas faire. Et donc, ça s'est fini. J'ai mis fin à la collaboration. J'ai fini le site internet quand même. Je n'avais pas d'argument sur ce qui ne lui convenait pas. Donc, j'ai exigé mon dû. J'ai exigé le paiement du reste de la prestation. qu'il n'a pas voulu, mais parce qu'encore une fois, je pense qu'il s'est dit que si j'étais une femme et que j'allais lâcher vite, pas du tout, c'est mal de connaître. J'ai été jusqu'au bout, j'ai envoyé des recommandés, j'ai fait appel à des avocats zéro à payer sur Internet. J'ai eu gain de cause, il m'a payé jusqu'au bout. Bon, ça m'a pris six mois, mais j'ai été payée.
- Speaker #1
Question de principe.
- Speaker #0
Oui, voilà, question de principe, exactement. Surtout que j'avais travaillé et que le rendu, moi, en fait, si ça ne lui convient pas, qu'il me dise qu'il ne le convient pas. Je pense que de toute façon... Quel que soit le résultat que j'aurais pu fournir, ça n'aurait pas été bien. Donc bon, voilà. Et je me suis dit plus jamais. Plus jamais. Ça m'a pourri la vie pendant plus de trois mois. Après ça, j'en ai pris pour six mois de procédure. Ça m'a vaccinée. Ce qui fait que maintenant, quand l'intuition me met un stop, c'est stop tout de suite.
- Speaker #1
En fait, dans ce que tu dis, tu vois, dans cette expérience, quand tu dis maintenant, je suis le filtre pour ce que je prends, les gens avec qui je travaille et qui vont travailler avec mon équipe. Je pense que cette expérience t'a aidé aussi à jauger du coup et à affiner ce filtre. C'est-à-dire que j'ai eu moi aussi ce genre d'expérience. De manière très brutale, je dis que ça a affiné mon radar à connard. Mais c'est exactement ça, en fait. C'est-à-dire que maintenant, je sais reconnaître parce que je suis passée par là. et parce que... Je suis passée par là, que je sais ce que mon intuition ou ce que ma tête me disait, que je n'allais pas forcément écouter à ce moment-là, pour les mêmes raisons que toi, qui sont des raisons assez courantes, surtout quand on démarre, de se dire « Ah là là, mais je ne peux pas dire non à ce projet, etc. » Faire rentrer de l'argent, c'est important. Mais pour autant, ce n'est pas parce que je suis passée par là, qu'après j'étais en capacité sur d'autres choses, quand d'autres choses se sont présentées, de dire « Ah non, non, j'ai déjà vécu cette situation. » J'ai déjà été rendue à ce point-là. Et je me retrouve de nouveau à ce carrefour à choisir si j'y vais et potentiellement ce que ça va me coûter. Je sais ce que ça peut me coûter en énergie, en temps. Tu parles de six mois d'avocat, etc. Ce n'est pas forcément ce dont on rêve quand on lance un business, a priori. Mais le fait d'être passé par là fait qu'il y a aussi une mémoire de ce chemin-là et que je pense que ça aide les fois d'après à se souvenir de ça et potentiellement à dire non ou à réorienter. Je ne sais pas si tu as le même point de vue. Je te vois hocher la tête, mais vous ne le voyez peut-être pas sur le podcast.
- Speaker #0
Si, si, je suis complètement alignée avec ça. Après, je pense qu'en fait, on aura beau le dire, le redire, le re-redire, tant qu'on ne l'a pas vécu et tant qu'on ne l'a pas expérimenté, j'ai envie de dire, tu y vas. C'est comme un enfant, tu lui dis, ne va pas par là, il va y aller. C'est pour ça que je pense que...
- Speaker #1
Il n'y a pas d'évitement, en fait, et qu'en soi, l'évitement n'est pas forcément une bonne stratégie non plus. Des fois, d'y aller, au moins une fois, te fait comprendre que oui, c'était ça. Donc, OK, je vois maintenant bien. Et du coup, la fois d'après, je vais le faire différemment, en fait.
- Speaker #0
Mais en fait, je pense qu'il ne faut pas voir ça comme un échec, mais plutôt de se dire qu'on forge notre propre parcours et que de ce parcours, avec les embûches qu'il y a pu y avoir, ça nous crée notre propre expérience. et de cette expérience fait que... Ça fait les entrepreneurs qu'on est aujourd'hui. Je fais encore des conneries, j'en ferai encore demain, c'est OK. Mais en tout cas, celle-ci, je ne la referai plus.
- Speaker #1
C'est ça. Et quand on parle de travailler avec des clients avec lesquels on est alignés et d'avoir un business qui soit lié avec nos tripes aussi, c'est aussi, quand on commence, on n'est pas forcément très au clair sur, finalement, au-delà de avec qui j'ai envie de travailler, quelles sont les méthodes de travail souvent où on quitte. Quelque chose qu'on a connu en disant je sais ce qui me plaît pas, mais on sait pas forcément définir avec qui on a envie de travailler, sous quelle modalité, etc. Et donc finalement, trouver sa niche ou pas, ou être un peu plus large, peu importe, mais d'un business qu'on gère avec ses tripes, pour trouver ses tripes, c'est aussi avoir été confronté et se dire ok, là je sens que cette situation-là, j'ai plus envie de la revivre et donc comment est-ce que je réajuste ?
- Speaker #0
Mais tout à fait, et je pense qu'en ça, il faut être aussi très au clair avec qui on est. avec qui on est, avec notre vision. En fait, il faut être aligné. Et quand je dis aligné, c'est être aligné avec le nous du passé, le nous du présent et le nous du futur. Et quand on est aligné, ça nous permet de faire des choix en conscience. Et je pense qu'il faut aussi faire un pas de recul et de se dire d'où je viens, d'avoir conscience d'où l'on vient. d'avoir conscience peut-être des épreuves du passé. Et moi, j'ai un mantra et que je me répète tous les jours, tous les jours que Dieu fait, c'est « on n'a qu'une vie » . Et le « on n'a qu'une vie » , ce n'est pas une phrase que je dis vraiment à la volée, c'est que j'ai conscience de par mon vécu que la vie, c'est hyper précieux. Et donc les choix qu'on fait, que ce soit des petits choix, enfin tu vois, le dire non à un client, pour moi, c'est un petit choix de vie. au-delà de ça, des grands choix, par exemple dans un pivot business, dans un investissement, peu importe, se dire il faut qu'on soit aligné. Il faut que ça soit, oui, c'est ça, aligné avec qui on est aujourd'hui, en ayant conscience de qui on était hier et de là où on a envie d'aller. Et c'est cet alignement qui nous permet d'être en phase dans les différentes sphères de notre vie. Que ce soit dans le perso, dans le pro, peu importe.
- Speaker #1
Clairement, et en étant à son compte, on a la capacité de faire ça. C'est-à-dire que comme c'est nous qui prenons les décisions, c'est quand même plus, j'allais dire facile, je ne suis pas sûre que ce soit le mot, mais en tout cas, on a plus de latitude pour pouvoir aligner qui on était, qui on est et potentiellement qui on sera que quand on est salarié.
- Speaker #0
Je pense qu'il y a de ça et je pense aussi que l'entrepreneuriat nous permet d'avoir aussi ce champ d'action et ce champ de réflexion qui est beaucoup plus large. que dans le salariat. Et que quand on est entrepreneur, il y a forcément à un moment donné des questions qui vont s'imposer à nous qu'on ne se serait jamais posées dans le salariat. Et c'est aussi pour ça que souvent on dit que l'entrepreneuriat, c'est un an dans l'entrepreneuriat, c'est sept ans dans le salariat. Enfin, que tu apprends tellement vite sur toi, sur les autres, sur ce que tu veux, sur ce que tu ne veux plus, sur là où tu as envie d'aller. Et pour moi, l'entrepreneuriat, c'est une école incroyable.
- Speaker #1
Clairement, clairement. S'il y a quelqu'un qui nous écoute et qui n'ose pas potentiellement changer son positionnement ou travailler avec une certaine typologie de client, etc. Qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire ?
- Speaker #0
J'aurais envie de lui dire de s'écouter. Qu'en fait, les choix qu'il fera aujourd'hui vont conditionner... ce qui va se passer pour lui ou pour elle demain, que si aujourd'hui, le positionnement que cette personne a ne lui convient pas, ne lui permet pas d'être épanouie, en fait, elle a, en tant qu'entrepreneur, le choix et la possibilité d'aller vers quelque chose de différent et qu'encore une fois, on n'a qu'une vie et qu'avoir des... Avoir des regrets, ce n'est pas souhaitable. Ce n'est pas ce que je souhaite à n'importe qui. Et je pense que vraiment, se dire qu'il n'y a rien de grave. Je veux dire, si la personne a envie de se repositionner, il y a des manières de faire. Il y a des manières de se repositionner pour ne pas tout couper, c'est rentrer de l'argent, mais de faire ça en douceur. C'est-à-dire que quand j'ai pu voter, je n'ai pas à chaque fois fait un reset du jour au lendemain. Ça s'est fait progressivement. Et pareil, dans ma communication, j'ai installé ça progressivement. Et j'accompagne des clients qui sont en pivot d'activité et on fait ça progressivement. Et c'est de se dire vers où j'ai envie d'aller, vers quoi j'ai envie de tendre et ce vers quoi tu as envie de tendre, mais c'est à ta portée. Il suffit, en fait, enfin, il suffit. Je n'aime pas ce mot-là, mais en tout cas, il va falloir faire un plan. Il va falloir se dire, OK, la première étape, ça va être ça. La seconde, ça va être ça. jusqu'au résultat où le pivot sera 100% fait. Et tout en sachant que, de toute façon, il faut avoir conscience qu'un pivot, pour en avoir fait, ça dure en moyenne. Je n'aime pas faire des moyennes non plus, mais il faut bien compter au moins 4-6 mois. C'est ça,
- Speaker #1
ce n'est pas en deux semaines.
- Speaker #0
Ce n'est pas en deux semaines, ce n'est pas du jour au lendemain. C'est un marché à reconquérir. C'est un marché à... où il va falloir le rééduquer sur notre nouveau positionnement, sur expliquer ces changements. Donc, moi, je conseille toujours, quand on fait un pivot de faire du building public, d'expliquer pourquoi. Parce que je me dis, on peut expliquer les choses.
- Speaker #1
C'est pas la brique dans les gens qui te suivent. Il y en a qui pivotent avec toi aussi dans ce que tu es en train de proposer. Et qui disent, c'est exactement ce que je voulais, mais je ne l'avais jamais contacté parce que ce n'était pas ce qu'elle faisait jusque-là.
- Speaker #0
Exactement. Et simplement, en expliquant les choses avec des mots simples, avec des mots français. les gens, ils ne sont pas plus bêtes que d'autres. Donc, ils vont comprendre. Ils vont comprendre que, mais surtout que si tu travailles dans l'entrepreneuriat, tu es quand même avec des gens qui savent ce que c'est. qui savent que les pivots, c'est un peu monnaie courante et que c'est OK. Mais si tu explicites les choses, si tu le fais de manière réfléchie, il n'y a aucune raison que ça se passe mal. Aucune,
- Speaker #1
clairement. Tu parles pas mal depuis tout à l'heure de positionnement, en disant qu'en effet, c'est quelque chose sur lequel tu accompagnes tes clients. Mais s'il y a quelqu'un qui veut commencer à affiner son positionnement, par où on commence ? Parce que ça peut être un peu le positionnement, un truc un peu flou. Et de se dire, finalement, par où j'attaque ce truc-là ? Tu conseillerais quoi, toi ?
- Speaker #0
Alors, ce n'est pas exactement ce que je fais avec mes clients. Moi, justement, il faut que mes clients aient un positionnement clair pour pouvoir embrayer sur la communication. Donc, généralement, moi, je viens reclarifier le positionnement. Ok,
- Speaker #1
re-questionner, le challenger, etc.
- Speaker #0
Voilà, exactement. Parce que c'est du positionnement que va découler un peu tout le reste. Du positionnement, de la vision, de plein de choses. Mais en tout cas, la partie positionnement, il faut être très au clair avec... à qui on s'adresse, quelle transformation on lui promet, et grâce à quel moyen, comment on va l'aider, en gros, cette cible-là. Et au-delà de ça, j'aime bien ajouter un peu une touche de... Moi, j'appelle... C'est plutôt la touche un peu plus personnelle. C'est qu'est-ce qui va faire que ce positionnement, il sera unique. Quelle est la personnalité que tu peux injecter à ce positionnement pour que ce positionnement-là, ce ne soit pas Pierre Polja qui puisse le prendre.
- Speaker #1
Et que le client vienne vers toi pour une raison particulière, parce que c'est toi,
- Speaker #0
au-delà de ce que tu proposes. En gros, on bannit les fameuses phrases « j'aide les tatata à tatata grâce à tatata » . Par pitié, arrêtez avec cette phrase-là. C'est tout sauf unique, c'est tout sauf différenciant. C'est une base, mais après, il faut injecter des éléments un peu plus personnels, un peu plus... qui nous correspondent. C'est ce qu'on est... On est beaucoup dans l'humour et donc on injecte un peu d'humour dans sa phrase de positionnement. Est-ce qu'au contraire, on est passionné par le tennis, on est passionné par quelque chose et on peut l'injecter dans le visuel ou dans des mots, dans certains mots, dans le wording qu'on va utiliser dans sa communication. Moi, c'est vraiment ça mon travail, c'est de travailler à partir du positionnement qui est existant, le rendre différentiel dans la communication et de venir lui injecter des touches personnelles, les touches personnelles du dirigeant. pour que ça soit unique, différenciant et qu'il y ait un positionnement qui ait une place à part entière dans le marché.
- Speaker #1
Ok, c'est très clair. Et en effet, j'ai l'impression qu'on entend de plus en plus que le marché se tend, que c'est compliqué de se faire une place, de se différencier des autres, etc. Dans ce que tu dis, toi, c'est précisément, il n'y a pas de recette miracle. Et en effet, si tout le monde fait la même phrase de j'aide, etc. Voilà, ce n'est pas là qu'on se différencie des masses. Et dans ce que tu dis, c'est aussi ce que tu disais tout à l'heure. C'est-à-dire que toi, tu te retrouves avec des clients qui viennent de la compta, de la data, de la finance aussi, parce que pour le coup, toi, c'est un vernis, voire des compétences au-delà du vernis que tu as. Et vous comprenez aussi là-dessus. Très bon exemple pragmatique de ce que tu fais toi et qui finalement fait que tu attires aussi ces dirigeants-là. Oui,
- Speaker #0
et puis en fait, il y a tout cet exercice aussi autour du personal branding que je fais avec les dirigeants, autour du monopole personnel. Le monopole personnel, c'est l'intersection entre ses compétences, ses centres d'intérêt et sa personnalité. Et en fait, au travers de cette intersection-là, on va venir injecter des éléments dans la communication. Parce que je travaille avec des personnes qui sont du monde financier, du monde de la data et qui sont très cartésiens, très pragmatiques, on met les chiffres dans des cases et voilà. Et en fait, ils cachent un peu leur personnalité derrière. Et en fait, il faut trouver comment on va réussir à briser cette pseudo couverture. pour aller chercher ce qu'il y a derrière, la personnalité réelle de la personne. Et donc, à partir du moment où on arrive à percer les éléments de la personnalité, les différents éléments du monopole personnel du dirigeant, on arrive à venir positionner celui-ci ou celle-ci de manière un peu plus unique sur le marché. Et au-delà de ça, à injecter le personal branding du dirigeant dans la communication de l'entreprise. et rendre... et réussir aussi à ce que le dirigeant incarne vraiment son entreprise au travers de sa communication. Et donc c'est tout un travail qui est... Qui peut être laborieux pour certains, parce que des fois, on va vraiment... Ce n'est pas un exercice habituel non plus,
- Speaker #1
forcément, pour les clients que tu accompagnes.
- Speaker #0
Et moi, j'ai la plupart des clients, quand on travaille sur la partie stratégique, qui est vraiment la base quand on travaille avec nos clients, ils disent « mais en fait, je n'avais jamais vu les choses comme ça. Je n'avais jamais identifié que c'était un élément différenciant. » Parce que généralement, quand on a la tête dans le guidon, on est ses plus mauvais juges. et donc c'est en ça que le travail qu'ils font, moi je m'occupe beaucoup de la partie stratégique au sein de l'agence qui sont beaucoup avec moi quand on travaille cette partie-ci, moi c'est la partie que je préfère parce que j'arrive je pourrais parler des heures de ça mais j'arrive à venir creuser là où il faut creuser et à percevoir les subtilités dans les phrases de mes clients et c'est ça en fait qui va faire après que qu'on va réussir à retransposer ça dans la communication.
- Speaker #1
Une dernière question pour toi. Tu nous disais que tu t'étais repositionnée plein de fois. Qu'est-ce qui te fait dire aujourd'hui, hormis le challenge, et tu nous l'as dit, ça fait un peu plus longtemps que d'habitude que tu es en mode agence et finalement, pour l'instant, tu n'as pas envie de pivoter encore. Qu'est-ce qui te fait dire, là, je suis exactement où je devrais être et là, je kiffe en fait ?
- Speaker #0
Pour être très honnête avec toi, j'avais lu les questions et je me suis dit, celle-ci, elle va me gonfler. Je n'aime pas cette question-là. Pour la simple et bonne raison que je ne peux pas dire qu'aujourd'hui, ce que je fais... Je sais intimement, au fond de moi, qu'aujourd'hui, je suis fondatrice de Kerencia, d'une agence de communication. Mais je sais que demain, j'aurai autre chose.
- Speaker #1
Oui, ce sera autre chose. Quand tu auras pensé, entre guillemets, ce que tu fais là et qui, aujourd'hui, te plaît, potentiellement, demain, ça pourrait être autre chose.
- Speaker #0
J'ai plein d'idées. Là, aujourd'hui, dans ce que je fais, je suis alignée parce que ça correspond à la moi du présent, ça correspond à la vision que j'ai dans les années à venir et ça correspond à mes valeurs, à mes principes que j'ai depuis toujours. Mais dire que c'est figé dans le marbre et que ça y est, j'ai trouvé mon alignement,
- Speaker #1
c'est pour aujourd'hui. Mais en soi, ce que tu viens de dire, c'est exactement ça, c'est selon ces critères. Ce qui te fait dire qu'aujourd'hui, au bout de six mois, tu n'as pas déjà envie de piloter, de piloter, de pivoter, l'absurde, c'est le fait justement d'être dans le présent, d'avoir une vision qui est alignée avec ce que tu as envie de faire et de construire et avec des valeurs qui te ressemblent. Et en soi, c'est des critères qui font qu'aujourd'hui, dans ce que tu es en train de faire là maintenant, ça colle en fait et que tu te sens bien et que tu l'as dit au fond de toi, tu sais que pour l'instant, c'est ça en fait qui te fait vibrer et ce dans quoi tu es bien.
- Speaker #0
Oui, et c'est aussi pour ça, je ne sais pas si tu as fait attention, mais quand je me présente, je dis toujours en premier que je suis entrepreneur. Je ne dis pas je suis webdesigner, je suis graphiste. Non, je suis entrepreneur. Parce que ça me laisse cette liberté de changer, de pivoter, d'aller faire autre chose. Et je sais que j'irai vers d'autres horizons, pas tout de suite, parce que monter une agence, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Et ce n'est pas un repositionnement qui est aussi facile, entre guillemets. que quand on est solo, parce qu'il y a le management, il y a l'équipe, il y a plein de choses. Mais ça m'anime aujourd'hui et c'est la vision vers laquelle je tends dans les années à venir. Après, dans dix ans, je ne peux pas dire. J'ai envie de plein de choses, j'ai envie de faire des investissements, j'ai envie de faire plein d'autres choses. Plein d'autres choses. Chaque chose en son temps, mais en tout cas, aujourd'hui, je me sens bien à ma place. Et je pense que... Je pense que c'est le principal et c'est une question d'équilibre. Et l'équilibre en fonction de notre évolution personnelle, il change. L'équilibrer aujourd'hui ne le sera peut-être pas dans deux ans. Parce que ma vie perso, ma façon de voir les choses aura changé. Et c'est OK. Et je m'adapte à ce moment-là.
- Speaker #1
C'est intéressant aussi à entendre et se dire que justement, ce n'est pas figé. Je trouve que ça... Ça permet de dégonfler aussi la pression que parfois on se met sur « il faut absolument trouver un positionnement » , etc. Et se dire « ah, une fois que je l'ai, ça y est, c'est bon, je n'y touche plus, il ne bougera plus jamais pour les 15 prochaines années » . Je trouve ça intéressant aussi de se dire que non, en fait, ça peut être quelque chose qui nous fait vibrer à l'instant T, mais à l'instant T, ça ne veut pas dire que c'est le truc définitif pour toute la vie.
- Speaker #0
C'est ça, et puis penser qu'une fois qu'on a trouvé un positionnement qui fonctionne, ça va durer toute la vie, c'est un leurre, parce qu'aujourd'hui, on... On le sait très bien, on le voit, le marché évolue énormément, il évolue très rapidement. Et que de toute façon, on est obligé d'évoluer en même temps que lui. Et il y en a énormément. Si on regarde le marché avec un peu plus de hauteur, on s'est tous plus ou moins repositionnés ces dernières années.
- Speaker #1
Fairement. Merci beaucoup Lola, on va rester là-dessus. Toi qui nous écoutes, tu peux retrouver tous les liens pour joindre Lola sous la description de cet épisode. Si tu as aimé l'épisode et que tu penses que ça peut aider quelqu'un ou inspirer quelqu'un, tu peux partager ça autour de toi, que ce soit en story, sur LinkedIn, au prochain apéro avec tes voisins comme d'habitude. Ça marche tout à fait. Merci beaucoup Lola d'être revenue dans Tuba. Écoute, peut-être que l'année prochaine, on fera de nouveau un enregistrement d'épisodes et que tu nous expliqueras le pivot que tu as fait entre-temps, ou pas.
- Speaker #0
Avec grand plaisir. Merci à toi, Géraldine. Merci.
- Speaker #1
Merci pour ton écoute. Tu as aimé cet épisode ? Si tu veux promouvoir Tuba, la meilleure façon de le faire, c'est de laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. Tu peux t'abonner pour ne pas rater les prochains épisodes et partager celui-ci avec d'autres entrepreneurs à qui il pourrait être utile. Si tu veux me faire un retour direct, Retrouve les liens pour me contacter en description de l'épisode. On se retrouve la semaine prochaine !