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Tutorah - Rav Bendrihem

Chaque jour compte ! Paracha Emor

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06min |16/05/2024
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06min |16/05/2024
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Description

Chaque jour compte !

Entre Pessah et Chavouot il nous est demandé de compter les jours. Comment ? Pourquoi ?

Quel est le sens de ce décompte et en quoi ce commandement a priori associé à des événements de l’histoire passée d’Israel doit elle nous inspirer dans notre vie moderne ou nous vivons éternellement dans l’instantané ?!

Podcast du Rav Bendrihem

Tutorah . Org

Paracha Emor

Chabat Chalom a tous !!

Tutorah Paracha - Podcast sur la Paracha - Livre de Vayikra - Paracha Emor - année 5784 - 2024 Rav Mordéhaï Bendrihem - Jérusalem


Hosted by Ausha. See ausha.co/privacy-policy for more information.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, cette semaine c'est la paracha de Hémor que nous allons lire. Dans cette paracha, on retrouve toutes les fêtes juives qui sont mentionnées. Et aussi, une mitzvah que l'on pratique depuis quelques semaines déjà, la mitzvah de compter l'Omer, compter les jours qui passent. Oui, oui, un, deux, trois jours, quatre jours, etc. Vous connaissez tous le l'Akba Omer, cette fameuse fête exceptionnelle en souvenir de Rabbi Shimon Bar Yochai. Et au terme des 7 x 7, c'est-à-dire 49 jours, le 50e jour, c'est le jour de Matan Torah, le don de la Torah. Depuis la sortie d'Egypte et jusqu'au don de la Torah, chacun d'entre nous a la mitzvah de compter le temps. Compter le temps, mais on n'est pas des enfants. On ne va pas nous apprendre à compter, nous demander de compter. Alors, quel est le sens de cette mitzvah ? La réponse à cette question réside dans une approche un peu plus profonde de la Pâque juive, Pessah, et du déroulement depuis Pessah jusqu'à Shavuot. Comme on le sait, le peuple d'Israël était totalement idolâtre en Égypte. Et d'ailleurs, la Torah va même nous dire qu'Akad Shavuot nous a fait un cadeau de nous sortir d'Égypte. Parce que à Nisa El Okim, la vôla kahatlo goy mikérev goy, Akashboukou est venu nous sortir alors qu'on n'était pas tellement plus méritant que les Égyptiens. Et oui, cette assimilation due à l'asservissement des Juifs a fait que le peuple d'Israël est descendu très bas. descendu très bas, mais il reste les descendants d'Abraham Avinu. C'est la raison pour laquelle Akadosh Baruch Hu est venu précipiter notre sortie. Précipiter notre sortie, c'est comme s'il nous donnait un éclat extraordinaire de lumière, comme quand on sort quelqu'un qui était dans l'obscurité parfaite, et que presque à l'aveuglé, on le met dans la lumière. Le problème, c'est que nous n'étions pas méritants, et que cette lumière était trop grande, mais il fallait sortir d'Egypte. Le déroulement du temps entre Pessah et Shavuot, c'est justement le déploiement du travail que l'homme doit faire lui-même, le peuple d'Israël, pour retrouver ce niveau très haut de la sortie d'Égypte, mais non pas comme le pain de la honte qu'il a reçu alors qu'il n'était pas méritant, mais en ayant quelque chose qui vient de son mérite à lui. Ok, mais alors pourquoi 49 jours ? Eh bien tout simplement parce qu'on ne peut pas accéder à un niveau si haut aussi rapidement. D'ailleurs, vous savez bien quand, par exemple, quelqu'un est prof de musique, il vous joue un morceau, et vous êtes bluffé, vous vous dites Waouh ! Et il vous dit Ben voilà, maintenant tu vas apprendre ce morceau. C'est génial ! Vous avez l'impression que vous allez le faire aussi vite que lui, et aussi bien que lui. Et pourtant, après des jours, des semaines, des mois, et peut-être même des années, pour arriver à le jouer comme lui, vous entendrez quelque chose qui ressemble à cette mélodie, qui avait l'air pourtant tellement facile à jouer. De la même manière que ce soit pour un maquillage. Vous voyez une maquilleuse ou une coiffeuse, puis vous vous dites, je pense que je serais capable de faire la même chose. Elle a fait très bien et très vite. Et puis quand on essaye, quand on expérimente soi-même, ça prend du temps. C'est la même chose dans un kata d'art martiaux, c'est la même chose dans un problème de mathématiques, où lorsqu'il est présenté, on se dit, c'est formidable. Mais quand après, il faut le reprendre pour faire un exercice très similaire, ça prend du temps. Le déroulement et le développement sont les valeurs qui nous sont transmises quand on parle justement de la Sphérata Romaine. C'est-à-dire qu'il va falloir ne pas manquer un jour d'ajouter pour pouvoir grandir et devenir. Ce qu'on pourrait appeler être dans la progression step by step, étape par étape. Ne pas brûler les étapes, ne pas manquer une étape, et surtout, avoir la patience de comprendre que les choses ne peuvent pas changer du jour au lendemain. D'ailleurs, vous savez bien que cette misère de Comté-Lomère nous concerne à chacun. Dans une génération où on a des vidéos très très très courtes et où on vit l'instantané comme s'il était l'éternité, il faut savoir se donner le temps. Se donner le temps, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que c'est vrai qu'on sort parfois de notre Égypte intérieure et on a l'impression que tout de suite on peut recevoir la Torah et rentrer en Israël. Pas du tout ! Il va falloir prendre le temps, laisser le temps faire le travail, mais attention ! On laisse le temps faire le travail si chaque jour compte, si chaque minute compte. Compter le temps, compter l'homère, c'est être capable d'avoir à la fois la patience et donner la pertinence à ce que chaque jour et chaque instant compte pour construire progressivement quelque chose de grand. C'est la raison pour laquelle, eh bien, il ne faut pas se mettre trop de pression, et en même temps, il ne faut pas se laisser aller. Vivre dans l'instantané des réseaux sociaux, où tout va très très très vite, on ne sait même pas si on n'a déjà pas répondu avant d'avoir reçu le message, mais en même temps, on sait bien que ce sont les paroles qui mettent un peu de temps à être réfléchies, pensées, élaborées et prononcées, qui ont une autre valeur et un autre goût. C'est la raison pour laquelle la Torah nous dit Tu veux recevoir la Torah ? Il ne suffit pas de sortir précipitamment d'Égypte. Il va falloir se construire. De la même manière, par exemple, quand on veut faire Teshuvah, il ne faut pas croire qu'on peut brûler les étapes, mais il faut s'attacher à un maître et à une communauté de gens équilibrés et posés. pour avancer étape par étape sans brûler les échelons, afin de pouvoir grandir et devenir quelqu'un de très grand et de très proche d'Hachem. Shabbat shalom.

Description

Chaque jour compte !

Entre Pessah et Chavouot il nous est demandé de compter les jours. Comment ? Pourquoi ?

Quel est le sens de ce décompte et en quoi ce commandement a priori associé à des événements de l’histoire passée d’Israel doit elle nous inspirer dans notre vie moderne ou nous vivons éternellement dans l’instantané ?!

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  • Speaker #0

    Bonjour, cette semaine c'est la paracha de Hémor que nous allons lire. Dans cette paracha, on retrouve toutes les fêtes juives qui sont mentionnées. Et aussi, une mitzvah que l'on pratique depuis quelques semaines déjà, la mitzvah de compter l'Omer, compter les jours qui passent. Oui, oui, un, deux, trois jours, quatre jours, etc. Vous connaissez tous le l'Akba Omer, cette fameuse fête exceptionnelle en souvenir de Rabbi Shimon Bar Yochai. Et au terme des 7 x 7, c'est-à-dire 49 jours, le 50e jour, c'est le jour de Matan Torah, le don de la Torah. Depuis la sortie d'Egypte et jusqu'au don de la Torah, chacun d'entre nous a la mitzvah de compter le temps. Compter le temps, mais on n'est pas des enfants. On ne va pas nous apprendre à compter, nous demander de compter. Alors, quel est le sens de cette mitzvah ? La réponse à cette question réside dans une approche un peu plus profonde de la Pâque juive, Pessah, et du déroulement depuis Pessah jusqu'à Shavuot. Comme on le sait, le peuple d'Israël était totalement idolâtre en Égypte. Et d'ailleurs, la Torah va même nous dire qu'Akad Shavuot nous a fait un cadeau de nous sortir d'Égypte. Parce que à Nisa El Okim, la vôla kahatlo goy mikérev goy, Akashboukou est venu nous sortir alors qu'on n'était pas tellement plus méritant que les Égyptiens. Et oui, cette assimilation due à l'asservissement des Juifs a fait que le peuple d'Israël est descendu très bas. descendu très bas, mais il reste les descendants d'Abraham Avinu. C'est la raison pour laquelle Akadosh Baruch Hu est venu précipiter notre sortie. Précipiter notre sortie, c'est comme s'il nous donnait un éclat extraordinaire de lumière, comme quand on sort quelqu'un qui était dans l'obscurité parfaite, et que presque à l'aveuglé, on le met dans la lumière. Le problème, c'est que nous n'étions pas méritants, et que cette lumière était trop grande, mais il fallait sortir d'Egypte. Le déroulement du temps entre Pessah et Shavuot, c'est justement le déploiement du travail que l'homme doit faire lui-même, le peuple d'Israël, pour retrouver ce niveau très haut de la sortie d'Égypte, mais non pas comme le pain de la honte qu'il a reçu alors qu'il n'était pas méritant, mais en ayant quelque chose qui vient de son mérite à lui. Ok, mais alors pourquoi 49 jours ? Eh bien tout simplement parce qu'on ne peut pas accéder à un niveau si haut aussi rapidement. D'ailleurs, vous savez bien quand, par exemple, quelqu'un est prof de musique, il vous joue un morceau, et vous êtes bluffé, vous vous dites Waouh ! Et il vous dit Ben voilà, maintenant tu vas apprendre ce morceau. C'est génial ! Vous avez l'impression que vous allez le faire aussi vite que lui, et aussi bien que lui. Et pourtant, après des jours, des semaines, des mois, et peut-être même des années, pour arriver à le jouer comme lui, vous entendrez quelque chose qui ressemble à cette mélodie, qui avait l'air pourtant tellement facile à jouer. De la même manière que ce soit pour un maquillage. Vous voyez une maquilleuse ou une coiffeuse, puis vous vous dites, je pense que je serais capable de faire la même chose. Elle a fait très bien et très vite. Et puis quand on essaye, quand on expérimente soi-même, ça prend du temps. C'est la même chose dans un kata d'art martiaux, c'est la même chose dans un problème de mathématiques, où lorsqu'il est présenté, on se dit, c'est formidable. Mais quand après, il faut le reprendre pour faire un exercice très similaire, ça prend du temps. Le déroulement et le développement sont les valeurs qui nous sont transmises quand on parle justement de la Sphérata Romaine. C'est-à-dire qu'il va falloir ne pas manquer un jour d'ajouter pour pouvoir grandir et devenir. Ce qu'on pourrait appeler être dans la progression step by step, étape par étape. Ne pas brûler les étapes, ne pas manquer une étape, et surtout, avoir la patience de comprendre que les choses ne peuvent pas changer du jour au lendemain. D'ailleurs, vous savez bien que cette misère de Comté-Lomère nous concerne à chacun. Dans une génération où on a des vidéos très très très courtes et où on vit l'instantané comme s'il était l'éternité, il faut savoir se donner le temps. Se donner le temps, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que c'est vrai qu'on sort parfois de notre Égypte intérieure et on a l'impression que tout de suite on peut recevoir la Torah et rentrer en Israël. Pas du tout ! Il va falloir prendre le temps, laisser le temps faire le travail, mais attention ! On laisse le temps faire le travail si chaque jour compte, si chaque minute compte. Compter le temps, compter l'homère, c'est être capable d'avoir à la fois la patience et donner la pertinence à ce que chaque jour et chaque instant compte pour construire progressivement quelque chose de grand. C'est la raison pour laquelle, eh bien, il ne faut pas se mettre trop de pression, et en même temps, il ne faut pas se laisser aller. Vivre dans l'instantané des réseaux sociaux, où tout va très très très vite, on ne sait même pas si on n'a déjà pas répondu avant d'avoir reçu le message, mais en même temps, on sait bien que ce sont les paroles qui mettent un peu de temps à être réfléchies, pensées, élaborées et prononcées, qui ont une autre valeur et un autre goût. C'est la raison pour laquelle la Torah nous dit Tu veux recevoir la Torah ? Il ne suffit pas de sortir précipitamment d'Égypte. Il va falloir se construire. De la même manière, par exemple, quand on veut faire Teshuvah, il ne faut pas croire qu'on peut brûler les étapes, mais il faut s'attacher à un maître et à une communauté de gens équilibrés et posés. pour avancer étape par étape sans brûler les échelons, afin de pouvoir grandir et devenir quelqu'un de très grand et de très proche d'Hachem. Shabbat shalom.

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Entre Pessah et Chavouot il nous est demandé de compter les jours. Comment ? Pourquoi ?

Quel est le sens de ce décompte et en quoi ce commandement a priori associé à des événements de l’histoire passée d’Israel doit elle nous inspirer dans notre vie moderne ou nous vivons éternellement dans l’instantané ?!

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  • Speaker #0

    Bonjour, cette semaine c'est la paracha de Hémor que nous allons lire. Dans cette paracha, on retrouve toutes les fêtes juives qui sont mentionnées. Et aussi, une mitzvah que l'on pratique depuis quelques semaines déjà, la mitzvah de compter l'Omer, compter les jours qui passent. Oui, oui, un, deux, trois jours, quatre jours, etc. Vous connaissez tous le l'Akba Omer, cette fameuse fête exceptionnelle en souvenir de Rabbi Shimon Bar Yochai. Et au terme des 7 x 7, c'est-à-dire 49 jours, le 50e jour, c'est le jour de Matan Torah, le don de la Torah. Depuis la sortie d'Egypte et jusqu'au don de la Torah, chacun d'entre nous a la mitzvah de compter le temps. Compter le temps, mais on n'est pas des enfants. On ne va pas nous apprendre à compter, nous demander de compter. Alors, quel est le sens de cette mitzvah ? La réponse à cette question réside dans une approche un peu plus profonde de la Pâque juive, Pessah, et du déroulement depuis Pessah jusqu'à Shavuot. Comme on le sait, le peuple d'Israël était totalement idolâtre en Égypte. Et d'ailleurs, la Torah va même nous dire qu'Akad Shavuot nous a fait un cadeau de nous sortir d'Égypte. Parce que à Nisa El Okim, la vôla kahatlo goy mikérev goy, Akashboukou est venu nous sortir alors qu'on n'était pas tellement plus méritant que les Égyptiens. Et oui, cette assimilation due à l'asservissement des Juifs a fait que le peuple d'Israël est descendu très bas. descendu très bas, mais il reste les descendants d'Abraham Avinu. C'est la raison pour laquelle Akadosh Baruch Hu est venu précipiter notre sortie. Précipiter notre sortie, c'est comme s'il nous donnait un éclat extraordinaire de lumière, comme quand on sort quelqu'un qui était dans l'obscurité parfaite, et que presque à l'aveuglé, on le met dans la lumière. Le problème, c'est que nous n'étions pas méritants, et que cette lumière était trop grande, mais il fallait sortir d'Egypte. Le déroulement du temps entre Pessah et Shavuot, c'est justement le déploiement du travail que l'homme doit faire lui-même, le peuple d'Israël, pour retrouver ce niveau très haut de la sortie d'Égypte, mais non pas comme le pain de la honte qu'il a reçu alors qu'il n'était pas méritant, mais en ayant quelque chose qui vient de son mérite à lui. Ok, mais alors pourquoi 49 jours ? Eh bien tout simplement parce qu'on ne peut pas accéder à un niveau si haut aussi rapidement. D'ailleurs, vous savez bien quand, par exemple, quelqu'un est prof de musique, il vous joue un morceau, et vous êtes bluffé, vous vous dites Waouh ! Et il vous dit Ben voilà, maintenant tu vas apprendre ce morceau. C'est génial ! Vous avez l'impression que vous allez le faire aussi vite que lui, et aussi bien que lui. Et pourtant, après des jours, des semaines, des mois, et peut-être même des années, pour arriver à le jouer comme lui, vous entendrez quelque chose qui ressemble à cette mélodie, qui avait l'air pourtant tellement facile à jouer. De la même manière que ce soit pour un maquillage. Vous voyez une maquilleuse ou une coiffeuse, puis vous vous dites, je pense que je serais capable de faire la même chose. Elle a fait très bien et très vite. Et puis quand on essaye, quand on expérimente soi-même, ça prend du temps. C'est la même chose dans un kata d'art martiaux, c'est la même chose dans un problème de mathématiques, où lorsqu'il est présenté, on se dit, c'est formidable. Mais quand après, il faut le reprendre pour faire un exercice très similaire, ça prend du temps. Le déroulement et le développement sont les valeurs qui nous sont transmises quand on parle justement de la Sphérata Romaine. C'est-à-dire qu'il va falloir ne pas manquer un jour d'ajouter pour pouvoir grandir et devenir. Ce qu'on pourrait appeler être dans la progression step by step, étape par étape. Ne pas brûler les étapes, ne pas manquer une étape, et surtout, avoir la patience de comprendre que les choses ne peuvent pas changer du jour au lendemain. D'ailleurs, vous savez bien que cette misère de Comté-Lomère nous concerne à chacun. Dans une génération où on a des vidéos très très très courtes et où on vit l'instantané comme s'il était l'éternité, il faut savoir se donner le temps. Se donner le temps, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que c'est vrai qu'on sort parfois de notre Égypte intérieure et on a l'impression que tout de suite on peut recevoir la Torah et rentrer en Israël. Pas du tout ! Il va falloir prendre le temps, laisser le temps faire le travail, mais attention ! On laisse le temps faire le travail si chaque jour compte, si chaque minute compte. Compter le temps, compter l'homère, c'est être capable d'avoir à la fois la patience et donner la pertinence à ce que chaque jour et chaque instant compte pour construire progressivement quelque chose de grand. C'est la raison pour laquelle, eh bien, il ne faut pas se mettre trop de pression, et en même temps, il ne faut pas se laisser aller. Vivre dans l'instantané des réseaux sociaux, où tout va très très très vite, on ne sait même pas si on n'a déjà pas répondu avant d'avoir reçu le message, mais en même temps, on sait bien que ce sont les paroles qui mettent un peu de temps à être réfléchies, pensées, élaborées et prononcées, qui ont une autre valeur et un autre goût. C'est la raison pour laquelle la Torah nous dit Tu veux recevoir la Torah ? Il ne suffit pas de sortir précipitamment d'Égypte. Il va falloir se construire. De la même manière, par exemple, quand on veut faire Teshuvah, il ne faut pas croire qu'on peut brûler les étapes, mais il faut s'attacher à un maître et à une communauté de gens équilibrés et posés. pour avancer étape par étape sans brûler les échelons, afin de pouvoir grandir et devenir quelqu'un de très grand et de très proche d'Hachem. Shabbat shalom.

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Chaque jour compte !

Entre Pessah et Chavouot il nous est demandé de compter les jours. Comment ? Pourquoi ?

Quel est le sens de ce décompte et en quoi ce commandement a priori associé à des événements de l’histoire passée d’Israel doit elle nous inspirer dans notre vie moderne ou nous vivons éternellement dans l’instantané ?!

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    Bonjour, cette semaine c'est la paracha de Hémor que nous allons lire. Dans cette paracha, on retrouve toutes les fêtes juives qui sont mentionnées. Et aussi, une mitzvah que l'on pratique depuis quelques semaines déjà, la mitzvah de compter l'Omer, compter les jours qui passent. Oui, oui, un, deux, trois jours, quatre jours, etc. Vous connaissez tous le l'Akba Omer, cette fameuse fête exceptionnelle en souvenir de Rabbi Shimon Bar Yochai. Et au terme des 7 x 7, c'est-à-dire 49 jours, le 50e jour, c'est le jour de Matan Torah, le don de la Torah. Depuis la sortie d'Egypte et jusqu'au don de la Torah, chacun d'entre nous a la mitzvah de compter le temps. Compter le temps, mais on n'est pas des enfants. On ne va pas nous apprendre à compter, nous demander de compter. Alors, quel est le sens de cette mitzvah ? La réponse à cette question réside dans une approche un peu plus profonde de la Pâque juive, Pessah, et du déroulement depuis Pessah jusqu'à Shavuot. Comme on le sait, le peuple d'Israël était totalement idolâtre en Égypte. Et d'ailleurs, la Torah va même nous dire qu'Akad Shavuot nous a fait un cadeau de nous sortir d'Égypte. Parce que à Nisa El Okim, la vôla kahatlo goy mikérev goy, Akashboukou est venu nous sortir alors qu'on n'était pas tellement plus méritant que les Égyptiens. Et oui, cette assimilation due à l'asservissement des Juifs a fait que le peuple d'Israël est descendu très bas. descendu très bas, mais il reste les descendants d'Abraham Avinu. C'est la raison pour laquelle Akadosh Baruch Hu est venu précipiter notre sortie. Précipiter notre sortie, c'est comme s'il nous donnait un éclat extraordinaire de lumière, comme quand on sort quelqu'un qui était dans l'obscurité parfaite, et que presque à l'aveuglé, on le met dans la lumière. Le problème, c'est que nous n'étions pas méritants, et que cette lumière était trop grande, mais il fallait sortir d'Egypte. Le déroulement du temps entre Pessah et Shavuot, c'est justement le déploiement du travail que l'homme doit faire lui-même, le peuple d'Israël, pour retrouver ce niveau très haut de la sortie d'Égypte, mais non pas comme le pain de la honte qu'il a reçu alors qu'il n'était pas méritant, mais en ayant quelque chose qui vient de son mérite à lui. Ok, mais alors pourquoi 49 jours ? Eh bien tout simplement parce qu'on ne peut pas accéder à un niveau si haut aussi rapidement. D'ailleurs, vous savez bien quand, par exemple, quelqu'un est prof de musique, il vous joue un morceau, et vous êtes bluffé, vous vous dites Waouh ! Et il vous dit Ben voilà, maintenant tu vas apprendre ce morceau. C'est génial ! Vous avez l'impression que vous allez le faire aussi vite que lui, et aussi bien que lui. Et pourtant, après des jours, des semaines, des mois, et peut-être même des années, pour arriver à le jouer comme lui, vous entendrez quelque chose qui ressemble à cette mélodie, qui avait l'air pourtant tellement facile à jouer. De la même manière que ce soit pour un maquillage. Vous voyez une maquilleuse ou une coiffeuse, puis vous vous dites, je pense que je serais capable de faire la même chose. Elle a fait très bien et très vite. Et puis quand on essaye, quand on expérimente soi-même, ça prend du temps. C'est la même chose dans un kata d'art martiaux, c'est la même chose dans un problème de mathématiques, où lorsqu'il est présenté, on se dit, c'est formidable. Mais quand après, il faut le reprendre pour faire un exercice très similaire, ça prend du temps. Le déroulement et le développement sont les valeurs qui nous sont transmises quand on parle justement de la Sphérata Romaine. C'est-à-dire qu'il va falloir ne pas manquer un jour d'ajouter pour pouvoir grandir et devenir. Ce qu'on pourrait appeler être dans la progression step by step, étape par étape. Ne pas brûler les étapes, ne pas manquer une étape, et surtout, avoir la patience de comprendre que les choses ne peuvent pas changer du jour au lendemain. D'ailleurs, vous savez bien que cette misère de Comté-Lomère nous concerne à chacun. Dans une génération où on a des vidéos très très très courtes et où on vit l'instantané comme s'il était l'éternité, il faut savoir se donner le temps. Se donner le temps, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que c'est vrai qu'on sort parfois de notre Égypte intérieure et on a l'impression que tout de suite on peut recevoir la Torah et rentrer en Israël. Pas du tout ! Il va falloir prendre le temps, laisser le temps faire le travail, mais attention ! On laisse le temps faire le travail si chaque jour compte, si chaque minute compte. Compter le temps, compter l'homère, c'est être capable d'avoir à la fois la patience et donner la pertinence à ce que chaque jour et chaque instant compte pour construire progressivement quelque chose de grand. C'est la raison pour laquelle, eh bien, il ne faut pas se mettre trop de pression, et en même temps, il ne faut pas se laisser aller. Vivre dans l'instantané des réseaux sociaux, où tout va très très très vite, on ne sait même pas si on n'a déjà pas répondu avant d'avoir reçu le message, mais en même temps, on sait bien que ce sont les paroles qui mettent un peu de temps à être réfléchies, pensées, élaborées et prononcées, qui ont une autre valeur et un autre goût. C'est la raison pour laquelle la Torah nous dit Tu veux recevoir la Torah ? Il ne suffit pas de sortir précipitamment d'Égypte. Il va falloir se construire. De la même manière, par exemple, quand on veut faire Teshuvah, il ne faut pas croire qu'on peut brûler les étapes, mais il faut s'attacher à un maître et à une communauté de gens équilibrés et posés. pour avancer étape par étape sans brûler les échelons, afin de pouvoir grandir et devenir quelqu'un de très grand et de très proche d'Hachem. Shabbat shalom.

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