- Speaker #0
Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur Uchronia. Je suis Pénélope Solette et je suis accompagnée, as usual, par le professeur John Mc Laoughlin. Bonjour professeur.
- Speaker #1
Eh bien je dirais bonjour.
- Speaker #0
Et pour cette séance, en qualité de témoin du jour, nous recevons un tortueux et fabuleux invité, un spécialiste en tactique militaire et labyrinthologue, le docteur Adrien Fisher.
- Speaker #2
Bien le bonjour à toutes et à tous !
- Speaker #0
Uchronia, les chroniques du temps latent. Au sommaire de notre émission, un épisode consacré aux phénomènes d'aventure dans des royaumes oubliés et de lutte des classes dans des temps reculés du médiéval fantastique. Une super production qui va devenir culte, je n'en doute pas, réalisée par Jonathan Goldstein et John Francis Dallet, et qui nous propose une immersion adaptée du jeu de rôle sur table le plus connu de la planète. Pas besoin d'être un expert en barbarologie ! Je vais avoir du mal aujourd'hui, pardon. Ni maître du donjon. Nous allons vous offrir une mise à jour toute particulière. De quoi ajouter de nombreux points de force et d'extérité avec du bonus de maîtrise. Le dilemme d'un homme confronté à la loi, à la magie, la tromperie et le regard de son enfant. Un film illustrant cette fascination que nous portons sur des héros fantasmés, nous permettant de simuler nos rapports dans la société. Avec des sortilèges, des orques, des barbares et des pièges mortels dedans. Il faut dire que nous avons été littéralement submergés par les demandes de nos auditeurs sur le sujet. Cette séance, écrite dans son entièreté aux petits oignons, sera en immersion complète à travers les régions de Féerune. Ce voyage sera ponctué de quelques respirations musicales, avant de terminer par nos recommandations, évidemment subjectives, la séance Actu Cronia. Aujourd'hui, nous allons mettre en lumière, mais peut-être l'avez-vous déjà deviné, le film Donjons et Dragons, l'honneur des voleurs, réalisé, comme je vous le disais, par Jonathan Goldstein et John Francis Daley, et sorti en salle en 2023. Un classique, du moins selon moi, un classique, qui repousse les limites de la catégorisation et du genre. Messieurs, nous allons pouvoir aborder notre premier sujet. Alors, selon vous, quelles pouvaient être les inspirations ayant permis de créer cet univers fantastique ? s'y emprunt de réalisme.
- Speaker #1
Alors, Dongons et dragons, évidemment, c'est une activité en soi. C'est le jeu de rôle. On interprète des personnages dont l'aventure est gérée par un maître du jeu.
- Speaker #2
Oui, c'est vraiment exploiter un univers imaginaire. Et je vous remercie vraiment sincèrement, Pénélope, professeur, m'avoir invité pour... Je vous en prie. partager ce film qui, à mon sens, comme vous l'avez dit, il est tout simplement exceptionnel.
- Speaker #1
Il est inspiré de Dungeons & Dragons, en anglais évidemment pas très français, et qui ne va pas dire évidemment des donjons, mais plutôt des pièges ou des labyrinthes dans lesquels les aventuriers se perdent.
- Speaker #2
Oui, c'est un... On y reviendra peut-être, je ne sais pas. Il y a une influence de Tolkien, forcément, un peu de Lovecraft pour tout le côté démonologie, les monstres. Mais on est vraiment dans une approche où dans les années 1960, notamment aux États-Unis, il y avait le développement de jeux de combat, on appelait ça les war games. Et l'idée, c'était vraiment de reconstruire, reconstituer des batailles qui avaient...
- Speaker #1
Des batailles célèbres d'ailleurs.
- Speaker #2
Des batailles célèbres.
- Speaker #1
On peut faire référence à Avalon Hill Company, qui est une société américaine créée en 1942 et qui était pionnière en inventant des jeux de guerre sur plateau, des concepts tels que le découpage des cartes en gris façon hexagonale. Il était assez complexe, qui permettait au travers d'un jeu de reproduire des événements historiques avec des caractéristiques très particulières d'unité, des effets du terrain, du moral des troupes. Ils pouvaient être joués pendant des jours, voire des semaines. Évidemment, le plus célèbre d'entre eux étant Axis Analyze, une mise en scène stratégique de la Deuxième Guerre mondiale qui démarre au printemps 1940.
- Speaker #2
Alors c'est ça, les joueurs, ou parfois les militaires, les généraux vont élaborer, essayer de reproduire une bataille, et essayer de comprendre ce qui a pu fonctionner ou échouer par rapport à la vaillance des chevaux, la nourriture, la structuration des bataillons. Donc... C'était vraiment géostratégique, tactique militaire, avec une association nationale. Et puis, on voit à cette époque-là, deux personnes, dont Gary Girax, qui travaillent pour l'association nationale de tactique militaire et va se mettre à éditer des versions médiévales de l'époque du Moyen-Âge. Et lui va inventer un... un supplément un peu fantastique dont il y aura aussi un petit dragon dedans.
- Speaker #1
Alors, petite insertion évidemment, tout ça finalement concernait des adultes. C'est-à-dire que c'était des jeux, mais des jeux pour adultes. Le wargame n'était pas forcément destiné aux enfants.
- Speaker #2
Non, non, pas à l'époque.
- Speaker #1
D'où la complexité d'ailleurs de ces jeux.
- Speaker #2
Et puis, Donjons et Dragons, c'est bien plus qu'un jeu. C'est une boutte de joie à l'état pur, perdu dans l'improbable. et certainement implacable océan de l'existence.
- Speaker #1
Belle référence !
- Speaker #2
Oui, alors c'est une cruelle maîtresse. On passe des nuits à faire ses jeux de rôle, mais c'est justement quand on tombe de l'hypogriffe qu'il faut remonter en selle. Et on va passer de cette tactique militaire à presque à une opportunité de simulation de relations sociales. Et je pense que c'est ce qui aura souvent été apprécié par ces jeux en grandeur nature.
- Speaker #1
Parce que ça concerne quand même des étudiants un petit peu cortiqués, puisque les jeux étaient complexes, basés uniquement sur des échanges verbaux, avec des caractéristiques de personnages dignes d'une notice explicative d'un grippant chinois. C'est vraiment assez complexe.
- Speaker #2
Alors il paraît Pénélope que vous nous avez astreint à devoir, comme dans le jeu... effectuer des actions en fonction d'un lancé de dés et peut-être faut-il expliquer à nos auditrices et auditeurs que, en fait, Donjons et Dragons, à la base, c'est un jeu sur table, c'est une histoire que les personnages souvent écrivent ensemble et dont ils font partie et avec des situations où il faut lancer des dés pour savoir si l'action a réussi ou a échoué. Et donc on va créer un personnage avec de la dextérité, des points de force, d'habilité, de tactique de crochetage, d'endurance. Et ces personnages peuvent nous ressembler ou à l'inverse pas du tout, pour essayer de nous tester dans différentes postures et profils. Et donc l'idée c'est pas de gagner ou de perdre. Alors bien sûr on l'a mauvaise si on a construit un personnage pendant deux ans. et puis qu'un jour un monstre nous lapide et il faut déchirer la feuille du personnage, on l'a un peu en travers.
- Speaker #1
C'est tout l'intérêt aussi de ce jeu. Finalement, l'imagination s'exprime et puis ensuite il y a le mur de la réalité, de la statistique du G2D. Je souhaite faire quelque chose avec peu de probabilités. Et bien finalement, la statistique en général est rarement déjouée. Des fois, par chance ou malchance, le destin de l'aventure qu'on joue collectivement sur ces parties-là se joue.
- Speaker #0
Donc si je comprends bien, le but du jeu n'est pas vraiment de gagner, mais de durer le plus longtemps.
- Speaker #1
De survivre.
- Speaker #2
De survivre et partager.
- Speaker #1
Et d'évoluer.
- Speaker #2
Et on est vraiment à une époque, dans les années, fin des années 60, début des années 70, il y a très peu de... Ce pouvoir de l'imaginaire est très difficile. Il y a très peu d'illustrateurs. On va commencer à... Moi, je vous renvoie quand même au film Le Voyage de Simbad, avec Rea-Hari Hausen,
- Speaker #1
qui est... Et ces fantastiques petites figurines en patin modelé qui reproduisent des êtres mythologiques, des monstres absolument saisissants.
- Speaker #2
Oui, tout à fait. Alors... On avait vu qu'il y a Tolkien qui va proposer presque sa première approche avec le dragon Smaug. Et puis il faut voir Anne McCaffrey qui va écrire un premier roman, Dragonflight, le vol du dragon, dans Analog Science Fiction Magazine en octobre 67. Et là on va commencer à voir se développer un imaginaire autour de l'héroïque fantaisie. fantastique médiéval, souvent avec des dinosaures, des fantômes, des sorcières, des un peu zombies. Ça va beaucoup s'inspirer et d'ailleurs Donjons et Dragons vont s'inspirer de Marvel, avec je pense notamment le fameux Docteur Fatalis qui devrait revenir dans le MCU sous peu. Et puis je pense aussi au Docteur Strange. qui ressemble énormément à toute la tactique magique. Mais professeur, vous avez pris la main sur la parole peut-être ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Il faut aussi préciser que le jeu de rôle est une activité de gens ordinaires. Contrairement à la plupart finalement des jeux mettant en scène de grands moments historiques où vous allez incarner un général romain de type César ou un général des armées alliées comme... comme Romelle ou comme Eisenhower. Là, le jeu de rôle, Donjons et Dragons, est d'un jeu du quotidien. Vous allez chercher une auberge le soir, vous êtes toujours en quête d'alimentation pour pouvoir poursuivre tout à fait normalement votre aventure.
- Speaker #2
Peut-être citer quand même, je pense, les Eerie & Creepy, avec Richard Corbin. Et puis, début des années 1980, il va y avoir les fameux livres dont vous êtes le héros, avec Ian Livingstone, notamment, et puis des illustrateurs très célèbres, Andrew Jones ou Ross Nicholson, qui vont créer cet imaginaire et qui vont intervenir dans les différentes éditions de Donjons et Dragons pour illustrer, quelque peu, mais avec des magnifiques dessins, ces Donjons et Dragons. dont vont s'inspirer le film.
- Speaker #0
Je reprends la main.
- Speaker #2
D'accord.
- Speaker #0
J'aimerais que vous nous présentiez votre activité, cher monsieur Fischer.
- Speaker #2
Alors oui, moi c'est vrai qu'on pourrait dire que je suis labyrinthologue ou dédaliste.
- Speaker #1
Vous n'êtes pas le fils de Carry Fischer.
- Speaker #2
Non, non, non, pas là. Alors c'est vrai que moi j'ai commencé à travailler dans le milieu... Plutôt, j'avais des commandes pour les fêtes foraines, à faire de la conception de manèges et attractions foraines, comme les manoirs hantés, les trains fantômes, des choses comme ça. Et puis, c'est après où j'ai commencé à être demandé pour faire des labyrinthes, soit des labyrinthes dans les jardins, ou soit restructurer, réaménager des douves ou des oubliettes pour en faire des... de véritables labyrinthes dans des châteaux et des manoirs.
- Speaker #1
Vous n'avez jamais taillé des haies pour transformer un champ de baï sur l'ébérante ?
- Speaker #2
Non, pas là.
- Speaker #1
Bon, c'est une question.
- Speaker #0
Je vous remercie pour cet éclairage, cher monsieur Fischer. J'aimerais que nous abordions notre séquence Beach on Beach maintenant. Est-ce que l'un de vous souhaiterait... A nous faire le pitch du film, s'il vous plaît ?
- Speaker #1
Eh bien, je vais me consacrer à cette tâche délicate et néanmoins très agréable. Donc, le film se déroule dans une alternative réalistique et on est plongé dans ce film sans véritable narration, mais aidé d'un conteur qui, finalement, joue le rôle de maître du jeu. Donc, deux ans après avoir été emprisonné pour avoir tenté de voler de l'or et un artefact magique singulier, Et Jean, joué par Chris Pine, et sa meilleure amie Olga. Mais Michelle Rodriguez, qu'on a pu apercevoir dans Fast & Furious, bien sûr, elle aborde un plan pour s'échapper et retourner auprès de la fille d'Edgin, Kira, qui est interprétée par Chloe Coleman. Cependant, elle n'est pas ravie de le voir, persuadée qu'il accorde plus d'importance aux richesses qu'à elle, ce qui n'est pas complètement faux puisque c'est un voleur. Après avoir réalisé qu'ils avaient été trahis par un vieil ami, Edgin et Olga recrutent deux amis, anciens, nouveaux, beaux, petits, grands, dont le sorcier Simon. qui est interprété par Justice Smith, la druidesse Doric, Sophia Lillis, et le paladin Zank, René Jean Page. Magnifique. Ils se mettent en route pour récupérer l'artefact qu'ils recherchaient autrefois afin de sauver tout le monde de Sophina, à savoir une sorcière rouge de Thé, qui est interprétée par Daisy Head, qui a des plans néfastes pour la population de Neverwinter.
- Speaker #2
Oui, alors on est vraiment dans un film de braquage. mais décent, amusant dans le monde donjon et dragon, alors ça renvoie à Forgotten Realms mais voilà, on est sur un côté pitrerie sur une aventure qui se partage entre eux, on est vraiment immergé, plongé tout de suite dedans la première scène dans la prison en plein milieu de la neige est tout juste magique avec ce... ce méchant qui se fait péter les genoux et ça fait plaisir. Donc c'est vrai qu'on est sur une approche avec des druides, des paladins, des personnages qui se transforment, mais tout est très bien fait et ça renvoie aux différentes éditions qu'on a pu voir de Donjons et Dragons.
- Speaker #1
Qui est d'ailleurs la première caractéristique de ce jeu, à savoir... incarner des personnages, c'est un jeu de rôle où tout le monde est conscient de jouer un rôle. Et donc quand il s'agit de jouer un rôle, il s'agit de jouer un rôle qui n'est pas le sien. Donc on s'invente un personnage, on s'invente une nouvelle fonction, une nouvelle race, une nouvelle coupe de cheveux et des qualités qu'on a ou qu'on n'a pas. Et on fait évoluer en fait ce personnage tant qu'il arrive justement à survivre.
- Speaker #2
Et on se plie aux règles du maître du donjon. Beaucoup diraient que c'est Peut-être Chris Pine, le maître du donjon dans l'équipe, mais ça se fait tout naturellement. Et je tiens à rassurer les auditrices et les auditeurs.
- Speaker #1
Il n'y a jamais de leader, d'ailleurs, dans ces jeux.
- Speaker #2
Mais c'est ça. Et en fait, c'est vraiment un film où il n'y a pas... Là, on vous explique un peu l'envers du décor et comment on en est arrivé à pouvoir distiller 30 ans, 40 ans de jeux de rôle. Mais il n'y a pas besoin d'avoir joué à Donjons et Dragons pour voir ce film.
- Speaker #1
Qui a aussi la vertu d'être aussi particulièrement inclusif, ce qui n'est pas compliqué avec le jeu de rôle, puisqu'on peut faire toutes les combinaisons possibles. Par exemple, la personnage un peu combattante du film, Olga, qui est une guerrière, qui peut être interprétée par un homme comme une femme, peu importe, puisque sa fonction, en fait, c'est de se battre. Et ensuite, chacun des personnages, finalement, incarne un rôle particulier, mais avec toute variation possible et imaginable.
- Speaker #2
Oui, et dans les différentes éditions du film, il y a aussi des personnages qui sont très importants. du manuel des joueurs ou du manuel du maître, les auteurs vont penser à essayer de non plus interdire, bannir certains profils ou classes de personnages, mais mettre en avant d'autres. Donc maintenant, on verra moins des personnages de nains, de moines, d'orques par exemple, ou de gobelins. mais on verra plus des paladins qui vont revenir, des sorciers, des barbares.
- Speaker #1
Mais également aussi des halflings, des demi-hommes, des demi-elfes également, des personnages qui se croisent et qui s'entrecroisent. Et d'ailleurs, ce qui est intéressant aussi dans la façon dont les personnages existent dans ce film, c'est qu'à chacun est attribuée une fonction, et cette fonction est suivie jusqu'au bout. Le voleur est voleur, donc il ne supporte pas les gens honnêtes. La guerrière n'a qu'une seule obsession, c'est les armes et se battre et boire des coups. Le magicien, c'est de s'instruire et d'essayer de comprendre les choses. La druide, c'est de soigner et de prendre soin des animaux, etc. Et chacun est dans son couloir.
- Speaker #2
Et dans sa bonne fonction.
- Speaker #0
Mais fonctionnent ensemble.
- Speaker #2
C'est ça, tout à fait.
- Speaker #1
Avec une énorme sincérité. Ce qui fait finalement un film à ses premiers degrés, particulièrement réjouissant.
- Speaker #0
Et du coup, on met en avant le non-genré.
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #1
Absolument, c'est effectivement, tout est possible et tout est envisageable dans une part.
- Speaker #0
Merci messieurs, c'est passionnant. Je vous propose maintenant une petite respiration musicale directement inspirée par notre sujet du jour, Donjons et Dragons, interprétée par Henri Werner. Ne cherchez pas à changer de station, vous êtes bien sûr Uchronia, les chroniques du temps latin. Messieurs, je crois que vous vouliez évoquer un fait qui vous tient particulièrement à cœur, l'esthétique fantastique.
- Speaker #1
Ah oui, c'est un film magnifique, un film beau, enlevé, avec des décors superbes et d'excellents costumes également, qui vous plongent vraiment dans la réalité de ces personnages-là.
- Speaker #0
Une belle photographie.
- Speaker #1
Oui. On sent vraiment qu'il y a un soin apporté, une façon très léchée de construire des films fantastiques tels qu'on les rêverait tous.
- Speaker #2
Oui, et puis c'est un film qui est entier, qui se complaît. On n'a pas besoin d'avoir une suite, une trilogie. Le casting est impeccable, les personnages sont crédibles. On est beaucoup sur le doute des personnes en quête d'elles-mêmes.
- Speaker #1
Alors ce ne sont pas des surhommes, évidemment, ce sont des personnages ordinaires plongés dans une aventure extraordinaire, mais quand même assez enlevée, comme un film de braquage de banque. Il s'agit d'obtenir un artefact, un trésor, qui leur a été eux-mêmes volé.
- Speaker #2
Excusez-moi, on me sert une deuxième bière.
- Speaker #0
Pardon.
- Speaker #2
Merci. Merci beaucoup.
- Speaker #1
Alors oui, contrairement à ses insertions, évidemment, le film est beaucoup plus élégant. Et d'ailleurs, vraiment accessible à tous et même aux enfants. Je me faisais cette réflexion où à un moment, on côtoie même le monde des morts avec des cadavres qui reviennent à la vie par résurrection. Et finalement, ces morts ou ces squelettes ont un comportement très civilisé, très courtois et répondent tout à fait harmonieusement aux différents personnages du film.
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #0
et pensez à Hellboy d'ailleurs.
- Speaker #2
Oui et c'est presque une des scènes les plus humoristiques, la scène du cimetière.
- Speaker #1
Avec beaucoup de courtoisie je trouvais. Oui, oui, oui.
- Speaker #2
Il y a même des combats à un moment avec les sorcières rouges et ses acolytes. Mais on se croirait presque dans un combat de fantômes chinois. C'est très élégant, ça flotte de partout. Et puis il y a une des scènes épiques de ce film, c'est avec le dragon. qui est quand même un dragon obèse, mais qui va entraîner des péripéties dans ce donjon où l'équipe va essayer de rechercher un aume de disjonction. C'est une sorte de casque qui permet d'être protégé, qui annule tous les effets de tous les sortilèges.
- Speaker #0
Et donc on a cette équipe qui se retrouve nez à nez avec un dragon qui est reclus, qui est dans presque sa retraite, qui a un peu trop mangé.
- Speaker #1
On entend bien qu'il ne fait plus d'exercice de pique-pique.
- Speaker #2
Ah oui, évidemment, ça rappelle tout de suite l'univers des Pokémon.
- Speaker #0
Il y a des tas d'os, exactement.
- Speaker #2
Avec Dragofeu, avec Pikachu et Consort, bien sûr.
- Speaker #0
Donc c'est un dragon très célèbre puisqu'il apparaît en illustration de la deuxième édition de Donjons et Dragons. et c'est le fameux dragon Themberchaud et qu'on retrouve dans plusieurs histoires.
- Speaker #2
Alors c'est vraiment quelque chose de très important dans la pratique également du jeu de rôle et d'AD&D, d'Advanced Dungeons & Dragons, c'est l'illustration. C'est avant tout en fait l'envie de rentrer dans un univers graphique très romantique également avec des perspectives de... de paysages très naturels, un peu comme le romantisme du 19ème. D'ailleurs,
- Speaker #1
le film a été tourné en Irlande du Nord, je crois. Oui,
- Speaker #0
tout à fait. Alors, il y a de nombreuses scènes qu'on pourrait retrouver, même dans Game of Thrones, par exemple. Mais c'est vrai que, oui, il a été tourné. Alors, il y a plusieurs... Il y a le château de Ward, il y a la forêt de Tolimore, par exemple, ou le château de Carrickfergus. où sont tournées plusieurs scènes du film.
- Speaker #2
Parce qu'évidemment, le nord de l'Irlande rappelle des paysages de fin du monde, avec la marche des géants, avec des paysages où on se demande réellement si les dieux n'ont pas composé et créé les pierres, les montagnes et les forêts.
- Speaker #1
Une vraie terre de mythologie.
- Speaker #2
Tout à fait.
- Speaker #0
Oui, et j'en reviens, cette lutte. Contre des monstres, c'est aussi pour veiller à ne pas en devenir un soi-même. Il y a toujours un effet miroir d'essayer de se surpasser, de se dépasser, seul et ensemble, pour aller un peu plus loin. On n'est plus dans la quête du héros solitaire assez classique qu'on pourrait retrouver dans la mythologie, et même chez Tolkien, quelque part, avec des communautés propres. Donc là, on... On a une petite communauté, mais qui va essayer de faire le mieux pour chacun ensemble. C'est quelque chose qui est assez beau dans le film.
- Speaker #2
C'est sûr que contrairement au Seigneur des Anneaux, où vous avez un Gandalf dont la puissance peut difficilement être contestée, là finalement, la force de ce petit groupe, c'est la synergie. Chacun amène sa petite pierre, son petit écho à l'aventure. Et chacun est capable de... de faire progresser l'unité du groupe, alors que, évidemment, seul, il serait incapable de faire quoi que ce soit. D'ailleurs, les héros, dès le départ du film, démarrent en prison.
- Speaker #1
Messieurs, je reprends encore une fois la main. Je pense qu'il va falloir que nous changions d'endroit. Ça porte préjudice aux interventions de notre invité. En attendant, je vous remercie pour cet échange captivant. Je vous invite à partir d'un nouveau voyage créatif. Et là, je pense que certains d'entre vous seront sûrs. pris comme moi-même je l'ai été. Voici le titre L'emprise par Mylène Farmer, la chanson officielle du film.
- Speaker #3
Faut que nous en remises la nuit aux envies tailles. Sa force décide de nous réduire en vagues l'esprit. Et c'est le cul, si la tête cesse une autre. Je conquistis la terre, je vis le sein d'un esprit. Que l'amour est plus fort que tout, que ce soit pour moi. Sa force paie face à mon ennui, envahit l'esprit. C'est bien plus qu'une ciste d'obsession, une honteuse. Je vends les chaînes qui sucent à mes mots d'esprit. Que la mort est plus forte que tout ce soir.
- Speaker #1
Ne changez pas de fréquence, vous êtes bien sûr Uchronia. Uchronia, les chroniques du temps latents. Avant la pause, nous étions sur une nécessaire compréhension des archétypes déconstruits du jeu de plateau. On propose désormais de sonder la culture martiale et technique, on a quand même l'invité pour, avec un sujet tourné sur la labyrinthologie. Ou le dédalisme ? Que dois-je dire à un cher monsieur ?
- Speaker #0
C'est vrai qu'il y a plusieurs approches à Pénélope. Je pense avant tout déjà aux termes donjons. C'est vrai qu'en France, on a peut-être une approche pas comme en pays anglo-saxon. Alors nous, on a quand même des châteaux, des donjons en Europe et en France. Oui,
- Speaker #1
nous on l'a dit littéralement.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Alors qu'en fait... plutôt aux États-Unis, on parlerait plus d'oubliettes.
- Speaker #2
Ou de souterrains d'ailleurs.
- Speaker #0
Souterrains, tout à fait, c'est vrai.
- Speaker #1
La traduction n'était pas adéquate.
- Speaker #0
Et donc c'est vrai que ça renvoie de toute façon à la mythologie grecque. Le labyrinthe, en grec ancien, laburintos, c'est une structure élaborée, déroutante, conçue et construite par le légendaire artisan Dédale, pour le roi Minos de Crète, un labyrinthe souterrain, obscur, à Knossos. sur l'île Aegean de Crète. Et sa fonction était de contenir le Minotaur.
- Speaker #2
Minotaur qui pouvait évidemment menacer le règne de Minos et voir la chute de ce royaume.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #2
C'était l'État lui-même qui était le prisonnier de Minos.
- Speaker #0
Oui. Et puis, après, il y aura différentes époques. Ausha de Versailles, par exemple, il y a un labyrinthe qui a été créé par André le Nôtre. en 1665 de mémoire, détruit juste avant la Révolution française, qui n'existe plus mais on le retrouve sur les plans et dans les archives du château.
- Speaker #1
Comment vous expliquez l'attrait du public pour ces fameux labyrinthes, ces pièges mortels ?
- Speaker #0
Il faut dire aussi que tout ce qui est interdit excite la curiosité humaine, à commencer par le fruit défendu dans le jardin d'Éden. Et donc face à un labyrinthe, la curiosité nous pousse à plonger dans l'inconnu pour explorer les arcanes cachées. Donc, et trop souvent, c'est peut-être vrai que dans les...
- Speaker #3
Oui,
- Speaker #2
après...
- Speaker #0
Ah bon, on arrive ?
- Speaker #2
Plus prosaïquement aussi, il faut voir que ces jeux de rôle d'AD&D étaient aussi destinés à des étudiants. Et ces étudiants qui avaient quand même un certain niveau intellectuel se passionnaient aussi pour l'électronique et l'informatique. Et le plaisir aussi du labyrinthe et de ses différents choix, c'est que c'est comme un transistor finalement. Vous aviez soit l'option où vous ouvrez la porte et le destin est favorable, ou soit elle se fermait. Et là, à ce moment-là, vous étiez piégé. piège mortel ou blessé et du coup ça vous condamnait. Donc cette option 1 ou 0 qui finalement est assez familière des pratiquants de ce jeu, des joueurs.
- Speaker #0
C'est ça. Et il faut voir les pièges Pénélope comme un moteur dans l'intrigue. Ça se voit beaucoup dans ce film avec ce magnifique labyrinthe qui se structure et qui se réarrange. en plein milieu d'une arène, alors que dans les anciennes éditions du jeu de plateau, et comme on a pu voir dans de nombreux films, le labyrinthe ou les pièges sont des machines à tuer. Et contrairement à l'original, ici les pièges ne sont pas d'inexorables engins à broyer de l'aventurier, au contraire, le piège va susciter de l'astuce, de la perpicacité, de la... patience et des capacités d'analyse pour déjouer les pièges de façon classique ou un peu détournée humoristique quand la la la guilde se retrouve dans dans le donjon avec le fameux dragon tenenbauch et bien il ya tout de suite le jeune sorcier qui qui qui appuie sur un piège un peu comme à la indiana jones et qui va détruire le pont sur lequel ils devaient tous ensemble essayer de comprendre les règles pour que le paladin va leur expliquer pour essayer de traverser ce pont. Et puis tout est ruiné en quatre secondes.
- Speaker #2
Ou cinq d'ailleurs. Mais finalement, pour donner une image que les Français comprendront, finalement ça ressemble un petit peu comme à Fort Boyard. Vous êtes invité dans le fort et puis vous passez de pièce en pièce. Et de piège en piège. Et de piège en piège. Et à chaque fois, la résolution d'un énigme vous fait avancer. Donc il s'agit quand même de réfléchir. C'est évidemment quelque chose qui vous épanouit intellectuellement.
- Speaker #0
Et d'ailleurs, maintenant que vous m'y faites penser, vous ne trouvez pas, Pénélope, qu'il a, le professeur, un air un peu du père Fouras ?
- Speaker #2
Éventuellement, mais je n'ai pas tout ma tête.
- Speaker #1
Ou alors c'est de la régie, on ne sait pas encore. Vous parliez d'Indiana Jones, il y a eu d'autres inspirations au cinéma de ces fameux labyrinthes ?
- Speaker #0
Alors tout à fait, pas tant que ça. Je peux penser à Cube, un film des années 90, La colère des titans. On dira ce qu'on voudra, mais le passage du labyrinthe pour arriver au Tartare est quand même très bien fait. Après je pense qu'il y a peut-être Prince of Persia. Ah j'adore !
- Speaker #2
Ok, plus finalement des prisons temporelles ou des boucles temporelles.
- Speaker #0
Exactement, professeur. Donc il y a un peu d'Indiana Jones sur le côté piège, et puis encore Tomb Raider.
- Speaker #2
Ou le film d'ailleurs, Labyrinthe.
- Speaker #0
Oui, c'est pas ce que je préfère. Non,
- Speaker #1
puis le Labyrinthe, finalement...
- Speaker #0
On est plus sur la quête que sur... se déplacer techniquement dans le labyrinthe.
- Speaker #2
Avec la résolution d'énigmes qu'on peut aussi retrouver dans les premières aventures d'Harry Potter où finalement il s'agit de progresser collectivement, trouver une solution à un problème et d'avancer de problème en problème.
- Speaker #1
Une autre star aussi dans ce film que j'ai beaucoup aimé, c'est ce fameux cube gélatineux qui piège les étourdis. Quels sont, professeur, les composants ? de ce fameux cube ?
- Speaker #2
C'est assez simple, il me semble du sel iodé, de la fécule, du sucre, de l'huile de palme, des sels, des arômes, de l'extrait végétal émidé du blé, évidemment, des oignons, de l'extrait de levure, de l'ail, du clou de girofle, de la coriandre, des colorants, de caramel ordinaire, des extraits de céleri et du poivre.
- Speaker #1
Alors, attendez, mais ce n'est pas plutôt la définition d'un cube d'un cube-or de chez Magui ?
- Speaker #2
Deux cubes de cube-or. Ah oui,
- Speaker #0
c'est ça ! Oui, euh... Le cube gélatineux, c'est vraiment une invention originale de Gary Girax. Il est apparu pour la première fois dans le coffret, la fameuse boîte blanche de Donjons et Dragons en 1974, dans le livre des monstres. Et c'est un cube, je vous laisse découvrir cette scène qui fait vraiment référence aux montagnes hallucinées de Lovecraft. Qui est une sorte de cube, qui est souvent placé en bas de douves. où vont glisser les aventuriers et puis en fait c'est une sorte de... cube un peu acide qui va digérer lentement les personnes qui s'y retrouvent un peu bloquées. Et encore une fois, l'astuce des personnages dans le film vont permettre d'évoluer. Et c'est vraiment bien fait. Oui,
- Speaker #1
c'est une bonne trouvaille.
- Speaker #0
Et du coup, on n'est jamais dans le ridicule. C'est ça que je voulais dire.
- Speaker #1
Et bien, après toutes ces émotions et ces débats, halte. Et digression du professeur, je nous propose une petite respiration musicale. Cette fois-ci avec le titre Season of the Witch par Johan Jett.
- Speaker #3
et quand je regarde dans mon fenêtre, tant de personnes différentes à être que c'est étrange, tellement étrange Oh, c'est pas du tout comme je le sais, mais... J'ai pas de l'ordre de chien, c'est pas du tout comme je le sais. Je suis un peu plus tôt que ça. Au revoir, je t'aime. Merci. Sans toi, je ne peux pas. Je t'aime. Je t'aime. C'est l'air ! Bien sûr, c'est l'air ! Je ne peux pas prendre chaque étincelle !
- Speaker #1
Ne cherchez pas à changer de radio, vous êtes bien sûr uchronien. Uchronia, les chroniques du temps latin. Pour notre dernier échange, messieurs, je vous propose d'aborder notre dernier volet, que je pense à intituler Ils arrivent à déjouer le sort et pas sur un coup de dé
- Speaker #0
Effectivement. Pour moi, ce film, c'est quand même… On est sur un coup de pied occulte. Je fais une petite référence à Homer.
- Speaker #1
Homer, l'otage grec, le poète.
- Speaker #0
Non, Homer Simpson. Mais on est sur un film avec de l'humour, il y a un énorme travail des réalisateurs. Ils étaient connus, reconnus pour des films comme Comment tuer son boss, des films où ils vont digérer de l'humour et on reste tout le temps au premier degré.
- Speaker #2
Avec cette scène mythique du paladin qui a du mal à dévier sa trajectoire. Oui,
- Speaker #0
et où les autres personnages, Edwin et Olga, Ils se disent, il ne va pas aller tout droit quand même.
- Speaker #2
Oui, c'est un paladin, il va tout droit.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Premier degré de chez premier degré.
- Speaker #0
Oui, et ça reste...
- Speaker #2
Oui, mais bienveillant.
- Speaker #1
Esplendide.
- Speaker #2
Et pas humiliant pour ses personnages. Chaque personnage, finalement, à sa touche et à sa sensibilité, est émouvant.
- Speaker #0
Oui, ça change. Et on parlait d'esthétique tout à l'heure. Moi, ça me fait penser à... à des réalisateurs comme celui qui a fait... Il y a un côté où le film a été tourné quand même énormément en naturel. Il n'y a pas que des effets spéciaux sur fond vert. Ça a été tourné pendant la crise du Covid. Mais du coup, ça rend ce film vraiment percutant, réaliste.
- Speaker #2
Un soin à porter aussi au costume, chaque personnage est habité, on sent que le fait de porter un costume leur permet réellement d'incarner ce rôle. D'ailleurs cette analogie avec Homer et puis la mythologie grecque, quand on repense en fait à cette culture du labyrinthe, le destin de ces personnages c'est d'aller dans le labyrinthe, de l'explorer, même s'il y a effectivement un minotaure, mais l'idée c'est de déambuler.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Et très belle photographie également.
- Speaker #0
Oui, c'est magique. Et pourtant, le film, Hasbro, il n'y a pas très longtemps, qui avait racheté les droits sur Wizard of the Coast, qui est la société, dit que le film a été à l'équilibre et assez rentable, mais pas tant que ça. Donc il y a toujours des supputations. Est-ce que le film va avoir une suite ? d'autres environnements.
- Speaker #1
Il était trop grand public, finalement ? Pas assez niche ?
- Speaker #0
Je ne sais pas. Non, moi, je pense que c'est très bien comme ça.
- Speaker #1
Oui, moi aussi. Vraiment,
- Speaker #2
je trouve. Alors après, c'était aussi une façon un petit peu d'incarner l'univers de Tolkien dans un film, précisément tout public, puisqu'on ne peut pas montrer non plus Le Seigneur des Anneaux à tout le monde.
- Speaker #0
Non, non,
- Speaker #2
non. Mais comme tous ces grands auteurs aussi ont toujours eu leur jeu de rôle, comme... comme une extension un petit peu de l'aventure d'un film. Les spectateurs étant tellement réjouis de connaître ces univers, ils avaient envie de les incarner, d'incarner les personnages, de vivre leurs aventures. Lovecraft a donné le jeu de rôle L'Appel du Cthulhu. Anne Rice a été à l'origine de Vampire la Mascarade. Mais des films comme Star Wars ou James Bond ont aussi eu leur jeu de rôle. Parce que finalement... ils incarnaient aussi le premier réseau social, c'est-à-dire qu'on se réunissait entre jeunes gens ou adolescents pour partager aussi l'amour de l'aventure, du cinéma.
- Speaker #1
Et être quelqu'un d'autre.
- Speaker #2
Et de la culture, oui, et d'incarner quelque chose dans un univers qui était plus que familier, dans un univers dans lequel, en tant qu'adolescent, on souhaitait finalement vivre et s'y incarner. Oui,
- Speaker #0
alors professeur, vous avez tout à fait raison. C'est vrai que c'est une autre époque. Les jeux de plateau, les jeux de rôle. Parce qu'il y a eu l'évolution, et grâce aux avancées graphiques et technologiques, les jeux vidéo, qui ont permis une approche beaucoup plus immersive. Aujourd'hui, on est avec de la réalité virtuelle, même jusqu'à du Serious Games. Et puis, ces dix dernières années, on était aussi dans une approche différente, avec des personnages qui vont avoir des caractéristiques, qui vont se cumuler grâce à des cartes. C'est-à-dire qu'on n'est plus sur une approche, l'Orkana pour les plus jeunes, Pokémon, et puis c'est Magic the Gathering avec des cartes qui vont permettre à des personnages d'évoluer dans leur aventure, de perdre ou gagner des fonctions.
- Speaker #2
Oui, mais vous voyez, les jeunes actuellement adorent pratiquer des escape games et finalement, on se retrouve un petit peu dans le jeu de rôle également.
- Speaker #0
Peut-être que ça a fait du bien que Donjons et Dragons se... s'éclipse un peu pour qu'on laisse les jeux vidéo et les jeux de cartes un peu reprendre la main et recréer de l'imagination sans limite, comme dans les prix de Donjons et Dragons.
- Speaker #1
Écoutez, messieurs, je reprends la main une dernière fois. Je vous remercie beaucoup pour ces échanges intelligents et si éclairants. Merci beaucoup, M. Adrian Frischischer, pour votre expertise.
- Speaker #0
Merci pour votre invitation.
- Speaker #1
Et les bières, j'ai bien compris. Et merci, cher professeur Mike Lussin, pour votre éclairage pointu.
- Speaker #2
J'ai toujours pris, je vais me coucher.
- Speaker #1
Je n'en doute pas. Et je remercie bien sûr notre metteur en ondes. Aujourd'hui, c'est El Frankito d'Elwood. Et pour conclure, chères auditrices et chers auditeurs, place maintenant à la magie d'Actu Cronia. Pour aller plus loin sur cette thématique et explorer votre côté fantastique médiévienniste, nous vous invitons à voir, revoir, visiter ou lire, comme d'habitude, un livre pour les fans absolus du jeu de plateau, The Making of Original Dungeons and Dragons 1970-1977, que je considère comme une bible, sorti chez Wizard of the Coast en juin 2024. Énorme ! Découvrez des documents qui n'ont jamais été rendus publics, y compris le premier projet D&D original de Gary Gax et les premiers écrits publiés tels que les livrets et suppléments de la boîte blanche de D&D de 1974. Chaque document est accompagné d'un commentaire perspicace de l'un des plus grands historiens du jeu, John Peterson. Vraiment un livre splendide. Bien entendu... Ah, professeur, vous vouliez intervenir ?
- Speaker #2
Non, pas du tout, je viens glisser.
- Speaker #1
Dungeons & Dragons, 5e édition Players & Books. Le manuel des joueurs, version française chez Wizard of the Ghost, version 2024, sorti à l'occasion des 50 ans de D&D.
- Speaker #2
Formidable !
- Speaker #1
Ian Livingstone & Jonathan Green pour The Definitive Collection of Iconic Art from the Worldwide Phenomenon of Fighting Fantasy, publié en septembre 2024 chez Unbound. Jérôme Coutenceau, également le choix du meilleur urinoir. Et 19 autres problèmes amusants qui prouvent que les maths servent à quelque chose. Paris, belle collection, Science à plumes, paru en 2016, 216 pages. Et le chapitre 18, à quoi servent les maths à ne pas rester piégés dans un labyrinthe ? Le super célèbre livre dont vous êtes le héros de Yann Livingstone, que tous ici dans ce studio nous vous recommandons, Le sorcier de la montagne de feu, collection Défis Fantastiques. l'édition Gallimard Jeunesse, janvier 1985.
- Speaker #2
Il ne doit pas être réédité d'ailleurs.
- Speaker #1
Mince, mais je pourrais toujours le piquer dans la bibliothèque du professeur.
- Speaker #0
C'est parce qu'il est réédité, mais ce n'est plus les mêmes illustrations.
- Speaker #1
Donc on le retrouve quand même, mais j'irais quand même le piquer dans la bibliothèque du professeur. Une bande dessinée aussi, il y a Jim Zubin au scénario et Diego Calindo au dessin Stranger Things et D&D, paru chez ID Publishing pour Dark House Comics en 2021. Un comics ? créé par Dan Harmon au scénario Jim Zub, au dessin Troy Little, Rick & Morty vs D&D, les tomes 1 et 2 PainScape chez e-Comics en 2020. Un épisode collector de la série TV Community, Advanced Legends & Dragons, pardon pour mon accent, saison 2, épisode 14. Le comics de Mike Grell, Warlock, la citadelle de la mort chez DC Artima Color Superstar. 1983, la magnifique édition de Marvel's Comic par K.R. Kyle Andrews, Amazing Fantasy, édité chez Panini en 2022. La bande dessinée permettant d'entrer dans la série des Terres d'Aran par Jean-Luc Histin, Kiro Duarte et Ornella Savarese. Mage, volume 5, Shannon chez Soleil, Splendide, Splendide en 2021. En comics, alors là... On passe un level. Red Sanja, L'autre monde, tome 1 avec Shuhemi au scénario et Gomez Carlos au dessin. Et Mohen Kim, pardon, pour les couleurs, en édition prestige chez Graf Zeppelin.
- Speaker #0
En 2018, la célèbre BD Humour de l'univers d'Yandy et Donjon de Anne Hulbeck, enfin, il faut le lire, en format audio disponible sur le site pnofchaos.com. Et rappelez-vous, chers auditeurs, chères auditrices, on n'est pas forcément l'image que vous percevez de nous. Mesdames et messieurs... c'est le moment de nous quitter. J'ai hâte de vous retrouver pour un prochain épisode d'Ukronia. En attendant, vous pouvez nous écrire à l'adresse mail ukronia1984 at gmail.com ukronia u-c-h-r-o-n-i-a 1-9-8-4 Ausha gmail.com. Retrouvez-nous en podcast sur toutes les plateformes et en particulier sur Ausha et sur le site de Radio Campus, bien sûr, et pour les prochains épisodes en FM sur le 92.2. sur le DAB+, sur tous les postes modernes, en direct live sur le site www.radiodijoncampus.com. Ucronia, les chroniques du temps latin.
- Speaker #1
On coupe !
- Speaker #2
Bon, alors, on va faire une petite partie de jeu. Je me sens bien. Je crois que j'ai envie d'être maître du jeu.
- Speaker #0
Vous vouliez rentrer, en fait.
- Speaker #2
Oui, non, mais bon, j'ai du temps. Je me sens en forme.
- Speaker #0
Non, mais parce que... J'ai une vie de famille.
- Speaker #2
Peut-être.
- Speaker #0
Dans la réalité.
- Speaker #1
Je ne peux pas jeudi prochain parce que j'y répète.
- Speaker #2
Pas de piscine, j'espère.
- Speaker #0
Moi, vendredi, j'ai piscine.
- Speaker #1
Mercredi, je ne peux pas.
- Speaker #0
C'est la galette des rois en ce moment. Lundi, j'ai les gosses. On va trouver une date. Bien sûr, on va trouver une date.
- Speaker #2
Oh, je me serais bien perdu dans un donjon.