- Speaker #0
Bienvenue dans Un nuage de bien-être, le podcast qui te guide vers une vie équilibrée et épanouie dans tous les aspects de ton existence. Je suis Jessica Exili, coach bien-être et naturopathe. Mon intention, t'aider à trouver ou retrouver une vie épanouissante basée sur divers piliers fondamentaux du bien-être. A travers des épisodes inspirants et pratiques, Nous explorons divers sujets liés à la santé au naturel, la gestion émotionnelle et mentale, en passant par la gestion des finances, l'épanouissement professionnel et bien d'autres choses encore. Rejoins-moi pour des conversations enrichissantes et des conseils concrets et laisse-toi inspirer à créer la vie que tu mérites. Que tu cherches à cultiver la paix intérieure, à améliorer ta santé ou à trouver du sens dans ta vie, un nuage de bien-être est là pour t'accompagner dans ton voyage vers un bien-être global et durable. Bonjour Jennifer.
- Speaker #1
Bonjour Jessica.
- Speaker #0
Comment tu vas ?
- Speaker #1
Je vais très bien, merci et toi ? Merci de m'inviter.
- Speaker #0
Merci, merci, ça va super. Je suis très contente de t'avoir invitée en fait. J'ai vu ton interview sur ABC Talk et tout ce qui est psychogénéalogie, transgénérationnelle, ça me passionne. Donc je me suis dit non, il faut que j'interviewe pour mes auditeurs.
- Speaker #1
Avec plaisir en tout cas.
- Speaker #0
Du coup, pour commencer, j'ai une question. un peu phare. Je demande à mes invités, quelle est leur boisson gourmande favorite ? Parce que pour moi il est tout à fait possible de se faire plaisir tout en prenant soin de soi. Du coup, est-ce que tu peux me dire quelle est ta boisson gourmande ?
- Speaker #1
Moi, c'est tout ce qui tourne autour du chocolat. Le chocolat chaud, le chocolat en général de toute façon, mais le chocolat chaud, celui de Starbucks avec le caramel et la crème chantilly, j'avoue je l'aime bien celui-là.
- Speaker #0
Starbucks, c'est un incontournable. C'est la deuxième qui m'a dit qu'elle aime bien les boissons Starbucks, mais c'est vrai que c'est très bon. Et tu les bois dans quelle occasion, à n'importe quel moment ?
- Speaker #1
Écoute, là où j'habite, il y a un pauvre Starbucks, quoiqu'il y en ait un deuxième qui a ouvert, mais à la base, il y a un Starbucks dans toute l'Algarve, puisque j'habite en Algarve. Donc, dès que je vais dans ce centre commercial, c'est mon petit plaisir.
- Speaker #0
Super. Est-ce que tu peux te présenter et nous raconter ton parcours, s'il te plaît ?
- Speaker #1
Oui, donc je m'appelle Jennifer, j'ai 38 ans déjà. Je suis maman solo, ce qu'on appelle maman solo d'une fille qui a 14 ans, qui vient d'avoir 14 ans déjà. On habite maintenant dans le sud du Portugal. Et j'ai opéré un grand changement de vie il y a maintenant 7 ans, 7 ans et demi. J'étais fonctionnaire, avant je travaillais avec les enfants, directrice d'une structure qui accueillait des enfants. Sécurité de l'emploi. Donc voilà, c'est ce après quoi j'avais couru pendant des années, puisqu'on a un parcours un petit peu compliqué, je me suis séparée. Ma fille était bébé, j'ai vécu la violence, etc., les galères financières. Donc, j'ai couru après cette sécurité. Je l'ai eue et en fait, je me suis rendue compte que ça ne me convenait pas. J'adore les enfants, j'adorais travailler avec les enfants. Mais voilà, fonctionnaire, travailler pour des demandes qui n'étaient pas forcément alignées avec ce que je voulais, moi, apporter aux enfants à l'époque. Et un jour, j'ai tout plaqué. J'ai demandé à être radiée de la fonction publique, ce qui a étonné plus d'un puisque normalement, dans la fonction publique, tu peux demander... Je ne sais même plus comment ça s'appelle, mais tu peux partir et revenir. Tu vois, j'ai même oublié les termes. Et là, j'ai dit non, je veux divorcer littéralement. Je ne veux pas faire une pause, je veux divorcer. J'ai tout plaqué et j'ai créé By Esprit Naturel. J'ai été amenée par plein de synchronicité à aller dans cette direction. Et ça a commencé avec des soins énergétiques et de la création de bijoux avec une approche de lithothérapie. Donc, c'est comme ça que j'ai commencé. Et là, ça a été une révélation pour moi. Parce que d'une part, je me suis mise pour la première fois à faire un truc dans lequel je me sentais 100% alignée, sans une hiérarchie au-dessus, quelqu'un qui me dit des choses à faire qui ne me correspondent pas, etc. À gérer mon temps exactement comme je le veux. Et pour une maman célibataire, c'était chouette de ne plus courir toute la journée et de voir enfin son enfant. Parce que j'ai vraiment... Je travaillais sur Paris, je courais tout le temps, je passais ma vie dans les transports. Donc tout à coup, ça a été une espèce de slow life. Et en plus, je me suis rendue compte de, en fait, je gagne même plus que ce que je gagnais avant, alors que j'ai lutté à passer des concours, etc. Bref, révélation sur tous les plans. Et l'aventure a commencé comme ça. Elle a évolué dans ce que je propose aujourd'hui. Mais en tout cas, le fil conducteur, ça a toujours été accompagné, notamment les femmes, à s'écouter, à se comprendre et à faire des choix différents. Parce que je pense que jusque mes 30 ans, vraiment, j'ai vécu des choses assez difficiles parce que je ne m'écoutais pas ou parce que mes choix étaient... l'expression de mes blessures et de ce que j'avais à travailler et du transgénérationnel. Et depuis, c'est un switch énorme dans ma vie. Chaque jour, vraiment, s'il y a un truc qui ne me lâche pas, c'est la gratitude de cette nouvelle vie que je nous ai offerte à ma fille et moi. Et puis, sur mon chemin, j'ai découvert la psychogénéalogie. Et donc, deuxième révélation, ça a vraiment fait des chocs à pique, parce que souvent je me sentais un peu frustrée et limitée dans la manière dont j'accompagnais, parce que j'ai fait aussi des accompagnements, etc. Et c'est comme s'il me manquait un petit quelque chose, ou c'est comme si je tirais la ficelle mais pas jusqu'au bout, et en fait je me suis rendue compte que ce qui me manquait, c'était ce regard sur le transgénérationnel. Et donc la psychogénéalogie m'a apporté une espèce de pièce de puzzle, et pour moi, dans mon histoire personnelle, et dans la manière dont j'accompagne les femmes. Donc voilà, autre révélation. Et maintenant, je ne fais plus que de la psychogénéalogie et je forme les praticiennes, les praticiens aussi, mais j'ai surtout des femmes à la psychogénéalogie aujourd'hui.
- Speaker #0
Super, c'est un très beau parcours. Je vais revenir un peu en avant. Alors, tu as dit que tu es passée d'un métier de fonctionnaire à la création de bijoux lithothérapie, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui, et soins énergétiques.
- Speaker #0
Et soins énergétiques. Comment tu as fait pour switcher, enfin passer de... un métier de fonctionnaire à ça ? Parce que c'est un revirement et on ne rentre pas dedans aussi facilement quand on n'a pas connaissance de ce que c'est les soins énergétiques. Qu'est-ce que tu as fait ? Comment ça t'est tombé dessus ?
- Speaker #1
Je commençais à traîner des pieds vraiment sur mon boulot et j'avais envie de faire autre chose. Et à la base, moi, je voulais être naturopathe. Donc, j'avais commencé à me renseigner sur la naturopathie. J'avais même acheté une petite formation en ligne, un truc qui sûrement n'avait pas grand intérêt. mais qui était comme une introduction à la naturopathie, j'avais beaucoup aimé, donc je faisais cette petite formation. Et en fait, dans la formation, tu avais une partie qui parlait des soins énergétiques et de la lithothérapie. Et là, je me suis dit, ça me parle à la lithothérapie, depuis que je suis petite, j'aimais les pierres et ça m'a comme... finalement, aider à renouer avec un espèce d'amour d'enfance que j'avais mis de côté, parce que j'avais toute ma collection qui était partie à la brocante, bref. Je me suis dit, mais pourquoi ? Et les soins énergétiques, ça me titillait, j'avais envie d'en savoir plus. Et là, plein de synchronicité. Un collègue me parle de soins énergétiques, alors que ça fait six ans qu'on travaille ensemble, on n'a jamais abordé ces sujets-là. Je rencontre une femme, à l'époque, qui est maître Reiki. qui ne forme plus, mais juste pour moi, qui me propose de me former. Donc, je vais me former avec elle. Et donc, c'est plein de choses comme ça qui font que j'ai mis les pieds dedans. Et un jour, j'étais en vacances avec ma famille en Martinique. Je m'en souviens très bien de ce moment-là. J'ai pris des congés. Et en fait, pendant que je suis partie, on me fait une crasse. au travail, je te passe les détails, c'est pas très intéressant, mais c'est comme la goutte d'eau qui fait c'est fini, je n'y retournerai plus jamais Mais vraiment, en plus, pour le coup, c'est pas j'y retourne, je vais parler à la hiérarchie, je vais récupérer mes affaires Non, non, c'est la même manière dont je suis venue au Portugal, c'est toujours très tranchant et radical, c'est je n'y mettrai plus jamais un pied J'ai pris cette décision, je me souviens l'endroit où je l'ai prise, avec une belle vue sur la plage du Diamant, ça va, il n'y a plus dégueulasse comme vue. Et vraiment, c'était fini. Et donc, je suis rentrée en métropole après, et c'était fini. J'avais envoyé un mail, j'avais dit ce que j'avais à dire. Et je n'y ai plus jamais remis les pieds. Je n'ai même pas récupéré mes affaires. C'était vraiment fini, fini, fini. Et là, j'ai créé mon auto-entreprise. Et j'avais un tout petit crédit, parce que je n'avais pas d'argent de côté, je n'avais rien. J'avais pris un petit crédit pour m'acheter une voiture à l'époque, parce que j'ai passé mon permis tard. Et en fait, j'ai pris l'argent de ce petit crédit, j'ai tout investi dans du matériel de bijoux, avec vraiment, j'avais une main devant, une main derrière, en mode, si ça ne marche pas, j'étais sans parachute. Et c'est comme ça que ça a commencé, et ça a tout de suite fonctionné.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
j'ai senti comme si la vie me... Ah, les tapis rouges, quoi, vas-y, ma cocotte, c'est bon, il faut y aller maintenant.
- Speaker #0
Quand tu as pris cette décision, tu avais cette conviction, c'est super, mais est-ce que tu as eu des peurs ? des doutes, sachant que tu étais maman solo, enfin je sais pas si tu l'étais encore à l'époque honnêtement,
- Speaker #1
je sais pas pourquoi, mais c'est la première fois de ma vie, alors depuis je l'expérimente énormément mais ce moment là ça a été la première fois de ma vie où j'avais une espèce de certitude que je ne comprenais pas ça veut dire que, je vais pas dire que j'avais zéro peur zéro doute, mais il y avait un truc au fond de moi qui me disait, ça va fonctionner Et une espèce qui venait de nulle part, je ne saurais même pas expliquer d'où ça vient, pourquoi cette certitude. Ce n'est pas facile de se lancer dans l'entrepreneuriat, on le sait. Et il y avait un truc à l'intérieur de moi qui était hyper apaisé. Mais je faisais aussi attention, par exemple, au début, j'en parlais à personne. Il y avait très peu de personnes qui étaient au courant de mon projet. Parce que je n'avais pas envie d'avoir les projections des gens. Mais tu quittes la fonction publique, mais tu es toute seule avec ta fille, et ceci et cela. Je savais en fait ce qu'on allait me renvoyer. Donc j'ai fait le choix, un petit peu, de faire ça dans mon coin, sans en parler à personne, tant que ce n'était pas vraiment lancé. Et j'ai bien fait.
- Speaker #0
Ouais, super. Est-ce que tu peux nous dire ce que c'est les soins énergétiques et la lithothérapie en quelques mots ?
- Speaker #1
Les soins énergétiques, alors moi j'avais choisi à l'époque de me former au Reiki, qui est une façon de faire les soins énergétiques. Et l'idée c'est vraiment, alors c'est tout ce qui est lié au centre énergétique, au chakra, et d'aller rééquilibrer des centres énergétiques qui vont être impactés par ce qu'on vit, par nos blessures, etc. Donc l'idée c'est de rapporter un équilibre et un soutien à un travail personnel qu'on va faire. Et la lithothérapie, ça tourne aussi autour de l'énergétique, mais cette fois-ci l'énergétique autour des pierres qui ont des propriétés énergétiques. Et l'idée, c'était de proposer des bijoux avec certaines pierres qui ont certaines propriétés en fonction des besoins. Donc j'avais même écrit un livre, une maison d'édition m'avait contactée à l'époque, j'avais écrit un livre pour débuter la lithothérapie.
- Speaker #0
Et bien c'est marrant parce que tu vois, j'ai mon bracelet. Je ne sais plus c'est quelle pierre, mais je sais que pour tout ce qui est oral, on va en parler, etc.
- Speaker #1
Calcédoine, non, il a l'air bleu.
- Speaker #0
Voilà, Calcédoine, exactement. C'est marrant. Super. Est-ce que tu peux me donner ta propre définition de la psychogénéalogie et le transgénérationnel et me dire comment tu en es arrivée à exercer ces métiers-là ?
- Speaker #1
Alors, j'ai découvert la psychogénéalogie... par hasard, moi je ne crois pas trop au hasard, mais on va dire que c'est par hasard, à un moment justement où j'étais en recherche d'autres outils, d'autres approches, parce que comme je te le disais, il y avait cette petite frustration, cette conscience que je pouvais aller plus loin et qu'il manquait quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Et donc là, demande, je veux un nouvel outil, allez hop, exaucé, je tombe, je ne sais même plus comment, en farfouillant sur Internet, je ne sais plus ce que je faisais, sur la psychogénéalogie, et là j'ai une révélation et je me dis mais c'est ça en fait. Et donc la psychogénéalogie, c'est une approche thérapeutique qui prend en compte notre héritage transgénérationnel, c'est-à-dire le vécu familial dans l'arbre généalogique de nos aïeux, de nos ancêtres, et qui met une compréhension sur la manière dont ça nous impacte, nous, au quotidien. Qu'on ait connu ou pas ces personnes-là, et c'est ça qui est intéressant, ça veut dire qu'on peut être impacté par des valises transgénérationnelles. d'un arrière-grand-père, d'une grand-mère qu'on n'a peut-être même pas connue. Et en fait, ça a été amené en France notamment par Anne Ancelin-Schutzenberger, qui était entre autres psychologue, et qui a compris que ce qu'on vivait dans notre présent était influencé par notre vécu familial, et que ça allait au-delà des parents. Parce qu'on a tous cette conscience qu'on a, si nos parents étaient présents, ils nous ont éduqués, ils nous ont transmis des choses, il y a de l'intergénérationnel, etc. Mais ça va au-delà de ça, et même avec des personnes qu'on n'a pas connues. Et l'épigénétique a prouvé que, par exemple, s'il y a un trauma chez les grands-parents, eh bien, ça vient ajouter une information dans le génome, dans l'ADN. Donc, il y a vraiment transmission de quelque chose. D'ailleurs, les médecins le savent très bien au niveau des maladies. Quand on va voir un généraliste, on lui parle de nos problèmes, il nous demande toujours est-ce qu'il y a des cancers dans la famille, de la tension, etc., dans la famille. Et donc, en fait, ça va au-delà des maladies. Ça va aussi dans des émotions qu'on peut récupérer. Parce qu'à un moment... Il y a eu trauma, il y a eu non-dit, il y a vraiment cette notion de choses qui n'ont pas été digérées. Parce qu'il peut y avoir des choses difficiles qui ont été digérées et c'est ok, il n'y a pas de transmission. Mais c'est comme si tout ce qui n'avait pas été terminé, si on parle d'un processus de digestion ou de deuil, tout ce qui n'est pas digéré continue de se balader dans l'arbre généalogique, continue de se transmettre.
- Speaker #0
Mais ce que tu veux dire, c'est qu'on reçoit de la transmission. que des choses négatives ou il y a également du positif ?
- Speaker #1
Non, non, je le dis souvent. Assurez-vous, on reçoit aussi des belles choses. Celles-là, on les chérit et on les garde. Non, non, on reçoit aussi des qualités, des dons. D'ailleurs, on le voit des familles d'artistes, des familles qui ont un certain don. On voit que tiens, c'est bizarre, ça fait trois générations qu'ils ont un espèce de talent inné pour ça, etc. Donc oui, on reçoit des belles qualités, on reçoit des dons. Seulement, en psychogénalogie, on s'intéresse surtout à ce qui est lourd, ce dont on ne veut plus. Pour s'alléger et pour vraiment... L'idée, c'est vraiment de se désidentifier à ce qui est lourd et qui ne nous appartient pas pour pouvoir avoir des choix de vie qui sont plus alignés, des expériences qui nous ressemblent et qu'on a envie de vivre et vraiment pouvoir s'écouter au-delà de l'inconscient parce que ce ne serait pas drôle sinon. Évidemment, c'est inconscient. La plupart des choses sont totalement inconscientes. Donc, tant qu'on ne s'y est pas intéressé, on a du mal à les percevoir.
- Speaker #0
Super. Du coup, je suppose que tu as fait ce travail-là sur toi-même. quand tu es tombé dessus, qu'est-ce que ça t'a appris, qu'est-ce que ça t'a apporté ? Est-ce que tu as découvert des choses du coup ?
- Speaker #1
J'ai découvert des tas de choses. Je vais te donner un exemple parce que c'est la première chose qui a été la plus parlante pour moi. C'est ma relation aux hommes. Moi, depuis que je suis très jeune, j'ai une espèce de haine des hommes qui étaient présentes, en fait. Et souvent, je dis souvent cette anecdote parce que mon père m'a raconté ça il n'y a pas si longtemps. Il me disait, mais toi, quand tu étais ado, 15, 16 ans, tu étais toujours en colère. Dès qu'il y avait un gars qui te regardait, tu étais là, qu'est-ce qu'il a à me regarder ? Celui-là, toujours sur la réactive, etc. Et il y avait une espèce de colère sourde vis-à-vis de la jante masculine qui s'est validée dans l'expérience par la suite. Mais avant même que je vive moi-même une expérience traumatisante, j'avais déjà ce truc-là. Et donc, je ne m'étais jamais dit, mais d'où ça vient ? Si tu veux, je fais les raccourcis un peu faciles de j'ai été avec un homme violent, donc ce n'est pas étonnant que ce soit compliqué avec les hommes pour moi aujourd'hui. Mais en fait, c'était bien avant. cette relation. Le fait d'avoir été attiré par un homme violent, justement, c'était la validation de ma croyance que les hommes sont en jeu ou les hommes ne sont pas fiables. Et donc quand j'ai fait ma propre analyse transgénérationnelle, j'ai compris, j'ai dit oui, en effet je comprends pourquoi je suis très liée à des histoires familiales, je suis très liée à une femme qui a vécu des choses difficiles avec un homme et qui n'a pu compter que sur elle-même. Et j'étais vraiment partie pour reproduire la même chose. C'est-à-dire que c'est vraiment l'étiquette de la mère courage, la mère célibataire, la Wonder Woman qui se débrouille toute seule, qui demande de l'aide à personne, qui a besoin de personne dans sa vie, etc. Et j'étais vraiment... Moi, j'ai pris cette cape de Wonder Woman. pendant des années quoi de je me débrouille et j'ai mon bébé sous le bras et j'ai des galères d'argent etc et je reprends des études etc et j'ai du coup en parallèle excuse moi et qui du coup en même temps tu ne te permet pas d'avoir des émotions d'avoir de la tristesse J'avais pas le temps tu vois c'était ok bon là je me retrouve dans une situation difficile j'ai ma petite fille j'ai mon bébé j'ai pas le temps de pleurer sur mon sort j'ai tout mis dans des tiroirs évidemment les tiroirs ils se réouvrent au bout d'un moment À l'époque, j'étais en mode robot. Vraiment, c'était un mode survie, tout simplement.
- Speaker #0
Oui, oui, oui.
- Speaker #1
Et donc là, vraiment, j'ai vu les loyautés familiales.
- Speaker #0
OK. Alors, explique-moi comment se passe une séance de psychogénéalogie, de transgénérationnelle. Est-ce que c'est différent, vraiment, les deux ? Est-ce que, déjà, tu peux me dire ?
- Speaker #1
En fait, la psychogénéalogie, c'est vraiment l'approche thérapeutique. L'analyse transgénérationnelle, c'est vraiment d'aller comprendre ce qui s'est passé dans le transgénérationnel. Je lis les deux, évidemment. La psychogénéalogie, c'est ce qu'on appelle une thérapie brève. Donc, ça ne se fait pas sur une seule séance. Ça ne dure pas non plus des années comme un accompagnement en psychologie, par exemple. Mais voilà, il y a un processus sur plusieurs séances. Et en fait, le processus, c'est... en tout cas ma manière à moi de travailler, même si aujourd'hui je n'accompagne plus et je forme, mais en tout cas c'est ce que je transmets dans mes formations, c'est toujours attention. Vraiment, parce qu'il y a un peu deux écoles en psychogénéalogie. Pour moi, quand on vient faire un travail en psychogénéalogie, on vient avec une problématique sur laquelle on a envie de travailler. Même si elle est encore un petit peu floue, il y a une intention de j'ai envie d'évoluer là-dessus. Mes relations amoureuses, mes relations à l'argent, mon estime de moi, je galère dans le professionnel. j'ai peur de réussir, peu importe. Le praticien en psychogénéalogie saura dire si c'est l'arbre qui cache la forêt et s'il y a autre chose derrière, mais en tout cas on vient avec quelque chose. Il y a une autre approche que je trouve, tu vas me dire mes mots sont un peu forts, mais je vais le dire, dangereuse, c'est quand on va directement explorer l'histoire familiale avec toutes les petites merdouilles qu'on va y trouver et qu'après on va faire les liens sur soi. Pour moi, c'est dangereux parce que nous n'avons pas récupéré toutes les histoires difficiles de la famille. Ça, c'est rassurez-vous.
- Speaker #0
Oui, heureusement.
- Speaker #1
Voilà. On est lié, en fait, on a ce qu'on appelle des affinités transgénérationnelles. Donc, on est davantage lié à certaines personnes de la famille. Et ça, en psychogé, on apprend à savoir comment les détecter. Donc, on n'a pas tout récupéré. Et le fait de prendre toute cette espèce de marasme familial, d'histoires lourdes, et ensuite d'essayer de mettre des compréhensions sur soi, c'est aller projeter des nouvelles choses qu'on a peut-être... pas du tout récupéré. Donc après, ça donne quoi ? Ah, dans ma famille, il y a eu des viols, il y a eu de l'inceste, etc. Qu'est-ce que j'ai récupéré ? Mon enfant ? Voilà. On va commencer à imaginer et à projeter des choses et pour moi, c'est dangereux parce que le but, c'est de s'enlever des croyances et là, on s'en rajoute. Donc, ma manière de travailler et de transmettre, c'est vraiment, venez avec une problématique, quelque chose, une chose sur laquelle vous avez envie de travailler. Peut-être que ça va évoluer, peut-être que ça va ouvrir sur d'autres chemins, mais en tout cas, on part de ce que vous vivez concrètement aujourd'hui. Surtout que dans une vie, il y a des étapes de vie. Et donc tu peux réactiver des mémoires à 20 ans et d'autres à 50. Ou réactiver quand tu deviens papa à maman, ou quand tu te maries, etc. En fonction de l'histoire et du sujet. Donc on part de là. Qu'est-ce que je vis ? Quel est le constat ? Quelle est l'émotion ? Qu'est-ce qui est difficile ? Sur quoi j'ai envie de mettre une compréhension ? Qu'est-ce que j'ai envie de libérer ? Une fois qu'on a ça, on va l'explorer. L'histoire familiale. Et donc là, on a le filtre et les lunettes de l'expert en psychogénéalogie, en analyse transgénérationnelle, qui saura comment creuser et qui va rapidement comprendre ce qui se joue. Mais l'idée, c'est que la personne accompagnée puisse faire ses liens. Donc, une fois que la personne a conscientisé de Ok, j'ai compris pourquoi je vis ça, je comprends comment c'est lié à mon histoire familiale c'est une grosse étape. Mais ça ne suffit pas. Souvent, les accompagnements peuvent s'arrêter là aussi. On a conscientisé, on estime que c'est ok. Sauf que pour moi, conscientiser ne suffit pas, dans la plupart des cas. Il y a certaines personnes, et ça m'est arrivé sur un sujet, mais il y a certaines choses où, juste conscientiser, ça libère, ça suffisait. Mais je pense que dans plus de 90% des cas, ça ne suffit pas. On s'est tous retrouvés déjà à un moment à dire Ok, je sais pourquoi je fais ça, je sais pourquoi j'ai ce truc, c'est très toxique, je le sais. Au niveau du mental, c'est Ok, j'ai compris, mais ce n'est pas pour ça que j'ai arrêté.
- Speaker #0
Oui, il faut savoir comment faire pour arrêter.
- Speaker #1
Donc là, on passe sur une troisième phase en psychogénéalogie qui va être donner des actes libérateurs, donner des exercices. Alors moi, je suis aussi formée à la déprogrammation, reprogrammation du cerveau. Donc donner des actes, des exercices de reprogrammation, de dépro, repro, donner des rituels à faire. Parfois, c'est vraiment, il faut ritualiser parce qu'un deuil d'un enfant n'a pas été fait. Donc, il y a besoin de l'ancrer, etc. Ça va dépendre de la problématique. Et l'idée, c'est que les actes de libération seront... totalement adapté et fait pour la personne et pour sa problématique. Donc on arrive jusqu'à cette phase là.
- Speaker #0
Mais alors est ce que tu peux me dire, on est lié avec la lignée familiale, est ce qu'en tant que femme on est lié que par rapport aux femmes de notre famille ou est ce qu'on peut être attaché à l'homme et inversement quand c'est un homme est ce que c'est les deux côtés parentaux ?
- Speaker #1
Il y a eu une époque, au tout début je pense, où on pensait qu'on était lié uniquement à la lignée féminine parce que c'est la mère qui nous portait, etc. Mais en fait, on est issu de deux arbres généalogiques. Donc on peut être autant lié d'un côté ou de l'autre. Selon les personnes, des fois, il y a une lignée qui prend le dessus, mais il n'y a pas du tout de règles mère, père, homme, femme, etc.
- Speaker #0
Et quand une personne vient consulter ? Est-ce qu'il doit porter des choses ? Parce que du coup, tu remontes. Mais comment tu fais pour savoir que la personne est attachée à, par exemple, la grande-tante, le papa ? Comment tu fais ? Est-ce que tu as des exemples ? C'est compliqué à dire. C'est tout un métier.
- Speaker #1
Mais au début, on vient avec rien. Il n'y a pas de recherche à faire, etc. C'est même hyper intéressant de venir un peu comme ça. Parce que pour nous, experts en psychogénéalogie, la manière dont la personne va se raconter, c'est oubli. les sujets sur lesquels elle va insister sont déjà des gros indices. Quelqu'un qui vient me voir et qui me dit moi je sais que de toute façon c'est du côté de ma mère donc ça sert à rien qu'on creuse trop du côté de mon père, je sais qu'il y a un truc intéressant du côté du père parce que l'inconscient va chercher à se protéger. Donc c'est hyper intéressant que de surtout pas leur demander de faire des recherches qui vont être plus mentales tu vois et de voir naturellement ce que la personne va raconter, les sujets qu'elle va omettre ou pas etc. Ensuite évidemment, au fur et à mesure du processus, on va demander des informations, des dates de naissance, des dates de décès. Est-ce que tu sais si là, il y a eu des IVG ? Peu importe le sujet, on peut creuser sur des sujets bien précis. Et puis, en expertise en psychogé, on connaît les indices qui relient des personnes entre elles. Donc, par exemple, un dont je parle beaucoup, le prénom. Porter le prénom de sa grand-mère, de son grand-père, même si c'est un deuxième ou troisième prénom. porter la même racine du prénom, porter la même étymologie du prénom. Je donne souvent l'exemple de ma propre fille qui s'appelle Naely et quand j'ai donné ce prénom j'ai fait le lien avec évidemment avec personne et puis à l'époque j'étais pas du tout dans la psychogé et en fait je me suis rendu compte plus tard que ça venait d'Hélène, d'Elios et d'Hélène et mon arrière-grand-mère s'appelle Hélène donc je lui ai donné le même prénom sans le savoir. Donc des fois c'est caché dans l'étymologie. Donc quand il y a répétition d'une manière ou d'une autre du prénom même racine, même étymologie, prénom mis au masculin ou féminin, c'est une mise en lumière de ce qu'on appelle un lien d'affinité transgénérationnel. Donc lien d'affinité, rien à voir avec le fait d'avoir connu la personne, de s'entendre ou pas avec elle, c'est vraiment lien de transmission qui est mis en lumière. Donc ça, il y a plein d'autres indices, mais il y a plein de petites choses comme ça qui nous montrent que, tiens, cette personne est liée à cette autre personne.
- Speaker #0
Super, c'est super intéressant. On va revenir un peu plus tard sur les prénoms. Est-ce que tu peux me dire quand même du coup si c'est important ou pas de construire son arbre généalogique ? Parce que ça peut avoir ses atouts.
- Speaker #1
En psychogé, on appelle ça le génosociogramme. Ça veut dire que c'est vraiment une espèce de carte au trésor familiale qui va être beaucoup plus enrichie qu'un simple arbre généalogique. Un arbre généalogique, en général, tu mets prénom, famille, date de naissance, date de décès. En psychogénéalogie, tu vas mettre vraiment... toutes les informations qui te semblent pertinentes. Le type de maladie, a été adopté, a été divorcé, mariage, est-ce qu'il y a eu un événement particulier, un événement traumatisant ? On met toutes les grossesses qui ne sont pas arrivées à terme, tout ce qu'on peut savoir, les IVG, les fausses couches, les interruptions médicales de grossesse. Il y a vraiment plein d'informations. Ça ne ressemble à rien visuellement. Souvent, je dis en formation, ne vous inquiétez pas, ça ne ressemble à rien. Moi aussi, Je suis un peu maniaque au début, j'essayais de faire un truc joli et tout. Bon, en vrai, il y a des flèches dans tous les sens, et t'entoures et tu mets une couleur, etc. Donc c'est vraiment une grosse carte au trésor, mais qui permet deux choses pour moi. Le fait de poser son histoire familiale, pour moi, est déjà presque un acte thérapeutique. Donc je dis toujours, s'il vous plaît, ne le faites pas à l'ordinateur. Je sais que c'est moche à l'écrit, etc. Mais vraiment, restez connectés dans votre corps quand vous le faites. Symboliquement, ce n'est pas rien. de poser son histoire familiale. Et en plus, dans le génosociogramme, c'est chacun sa place. Tu sais, il y a cette notion de place, je suis l'enfant, il y a les parents, il y a les grands-parents, etc. Et dans les dynamiques familiales, tout le monde n'est pas toujours à sa place. Des fois, on a un enfant qui a pris la place du parent, une grand-mère qui a pris la place de la mère, etc. Donc c'est une manière aussi symbolique de remettre chacun à sa place. C'est une manière de voir qui a été, de manière inconsciente ou consciente, exclu du système familial. Ah bah tiens, c'est vrai que cet enfant, il est décédé, on l'a carrément retiré. Donc on va le réintégrer dans le système familial. Et ça, ça veut dire beaucoup de choses. Donc il y a un petit côté comme ça thérapeutique. Et puis, ce que j'aimais bien faire, moi, en fin d'accompagnement, quand on avait fait le génososogramme, etc. Tu sais, un arginalogie, tu es en bas et tu as l'arborescence de la famille qui vient au-dessus. Et je disais toujours, symboliquement, refaites-le. Mais vous vous mettez en haut. Et l'arborescence qui va vers le bas. Parce que dans la symbolique, vraiment, ce que j'essaye de transmettre, c'est qu'on n'est pas obligé de porter, de subir le poids de l'histoire familiale aussi horrible que puisse être l'histoire. Parce que c'est vrai qu'il y a des choses dans les histoires familiales qui sont très difficiles, qui sont très dures, qui peuvent être glauques, etc. C'est normal, dans toute famille, il y a des histoires qui peuvent être difficiles. Mais on n'est pas obligé de porter ça comme un lourd fardeau. On peut être en haut et porter par son histoire familiale, vraiment avec cette notion de tout ce qui s'est passé dans ma famille. en tout cas dont j'ai conscience, parce qu'évidemment on ne saura jamais tout, peut être un terreau à quelque chose de beau, à une transformation, à une évolution. Donc j'aime bien cette image de ok, maintenant je choisis d'être portée par mon histoire et non plus de crouler sous ce qui s'est passé Donc il y a toute cette symbolique autour du génosociogramme. Et pour ceux qui font de la psychogénéalogie, c'est vraiment un outil précieux, parce que quand on pose à l'écrit, on a des infos qui nous sautent aux yeux. qui ne nous sautent pas forcément à l'oreille quand on les entend. Donc le fait de poser sur papier très vite, ok, là il y a un lien d'affinité, là aussi c'est la deuxième de la fratrie, elle est liée à telle personne, c'est plein de choses qu'on apprend en analyse transgénérationnelle, mais ça saute aux yeux très rapidement quand on le pose et qu'on fait le génosociogramme. Donc oui, pour moi c'est un outil hyper précieux et important en psychogène.
- Speaker #0
Super. Est-ce que tu peux me dire si les rêves ont une place dans ce travail d'analyse ?
- Speaker #1
Alors ? Je ne suis pas apte à analyser des rêves, mais ce que je disais toujours dans les accompagnements, c'est fais attention à tes rêves, parce que c'est quand même une voie royale de l'inconscient. Donc c'est vrai que quand on commence un processus en transgénérationnel, il n'est pas rare que le client, la cliente, vienne nous dire que ça fait trois fois que je rêve de mon arrière-grand-mère, ou que j'ai rêvé de ceci, etc. Donc on le prend comme des indices, avec toute l'humilité de je ne suis pas quelqu'un qui va… complètement te traduire ton rêve, etc. Par contre, ça fait trois fois que tu rêves de ton grand-mère. Il y a un moment, il faut comprendre qu'il y a des indices et il y a des choses qui bougent aussi. Donc, c'est toujours intéressant de se noter ces rêves et de les garder à l'esprit quand on rentre dans ce travail-là.
- Speaker #0
Je suis tout à fait d'accord avec toi. On a tendance à laisser les rêves de côté en se disant que c'est simplement des rêves, mais souvent, il y a quelque chose derrière. En tout cas, il y a quelque chose d'un point de vue émotionnel.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Super. Et quels sont les malentendus ou les idées reçues qu'il peut y avoir de la psychogénéalogie ?
- Speaker #1
Alors écoute, pour les personnes qui ne sont pas ouvertes à ça, d'ailleurs je l'ai vu avec les réels d'ABC Talk, ça a fait beaucoup parler, il y en a qui ont fait beaucoup parler, notamment tout ce qui est autour des prénoms. Ça vraiment, il y a des personnes pour lesquelles c'est très compliqué de comprendre. qu'un prénom a deux histoires. Moi je dis toujours un prénom a deux histoires. Et donc la première histoire c'est celle que nos parents nous racontent. Je t'ai donné ce prénom parce que je le trouvais beau, parce que c'était l'héroïne d'une série que je regardais à l'époque, parce que ma meilleure amie à l'école s'appelait comme ça. Bref, il y a une histoire autour de ce prénom, une première histoire, et elle est valable. Et je la remets pas en cause, je la remets pas en question. Mais en fait, on a un inconscient. Donc je pense que les personnes qui ne croient pas à cette histoire de prénom qu'il peut y avoir des choses, c'est des personnes qui ne croient pas non plus à l'inconscient. On a un inconscient dans tout ce qu'on fait, dans tout ce qu'on vit. Il y a une partie consciente, la pointe de l'iceberg en général, et il y a une partie qui est inconsciente. Et en fait, dans l'inconscient du prénom, il y a une histoire. Et ça, c'est pas facile parce que les histoires sont pas toujours très gaies. Et puis moi, en psychogé, je me concentre sur ce qui est lourd. Donc ça fait un peu... J'ai pas donné ce prénom à mon enfant parce que... Je... que ça touche émotionnellement parlant parce qu'on vient parler de l'identité, on vient parler de nos enfants, etc. Mais je ne le vois pas comme quelque chose de négatif. Je le vois même comme quelque chose de positif. Même si le prénom porte quelque chose de lourd, je le vois comme quelque chose de positif parce que je me dis, trop bien quoi ! On a un indice qui est facile d'accès. Donc, c'est une bénédiction parce qu'on va pouvoir travailler dessus. On va pouvoir lâcher ce qu'il y a à lâcher. Donc, c'est génial, en fait. Merci d'avoir inconsciemment lâché des indices sur ce qu'on peut porter encore dans l'histoire familiale aujourd'hui. Donc, ça, souvent, ça fait beaucoup parler. Et puis, il y a tout ce qu'on va dire que c'est perché, c'est pas prouvé. Alors, la science le prouve maintenant, mais encore des fois. La dernière fois, je rigolais parce que je partageais. un réel où une femme expliquait que la science avait prouvé que les traumas se transmettait dans les gènes et donc en dessous je regardais les commentaires il y a des gens qui disent oui c'est pas une preuve de façon quand on cherche on trouve quoi donc je pense juste que c'est le reflet de ce qu'on n'a pas envie de voir parce que quand il n'y a pas de preuve scientifique c'est pas ok parce qu'il n'y a pas de preuve scientifique quand il y a des preuves scientifiques c'est pas vraiment des preuves parce que de toute façon quand on cherche... C'est propre à chacun, comment on perçoit la chose. Je pense aussi que des fois, ça vient activer des choses personnelles qu'on n'a pas envie de voir, qui sont trop difficiles. J'ai eu énormément de réactions négatives sur le prénom Violaine, notamment sur le réel qui parlait de ça. Ça a fait... Je me suis pris une vague incroyable de commentaires négatifs et elle est dangereuse, etc. Mais j'en accompagnais des Violaines. J'en ai des Violaines qui me suivent. Et pourquoi est-ce que certaines violaines le prennent comme ça et d'autres le prennent avec beaucoup de positif et en ont fait quelque chose de beau ? Ça vient aussi de soi et comment on arrive à percevoir les choses. Et c'est ok, chacun y met ce qu'il veut, chacun fait avec ses propres blessures, sa propre vision des choses. Mais en tout cas, ce que j'essaye de dire, c'est que ce n'est pas négatif, ça ne l'est que si on a envie que ce le soit. C'est vraiment l'image du génosociogramme. Tu peux choisir de... voilà, tu le portes, c'est négatif, ou au contraire d'être porté par ça. Donc pour moi, aussi lourds soient les histoires, les transmissions, on peut vraiment, il n'y a pas de fatalité. Il n'y a vraiment pas de notion de fatalité pour moi.
- Speaker #0
Ok, parce que là, ce que j'aimerais savoir, donc en tant que parent, on donne un prénom à notre enfant. Ça veut dire que cet enfant-là, indirectement, il va recevoir quelque chose de la lignée. Mais est-ce que ça aura un impact sur sa vie ? Est-ce que ça peut influencer du coup sa vie ?
- Speaker #1
En fait, ton enfant ne récupère pas des transmissions parce que tu lui as donné tel prénom. C'est juste que ce qu'il reçoit naturellement va être imprégné de plein de choses, en fait. Inconsciemment, tu sais que ton enfant a récupéré ça. Il y a quelque chose qui se transmet. Et donc, le prénom est en lien avec ce qu'il a récupéré. Mais ce n'est pas parce que tu... Heureusement, t'imagines la culpabilité. Oui, c'est ça. Qu'est-ce que je vais refiler à mon enfant ? regarde moi j'ai appelé ma fille comme mon arrière-mère, j'en avais aucune idée, tu ne peux pas lutter. Quand c'est pas dans le prénom, c'est la date de naissance, quand c'est pas la naissance c'est autre chose, donc on ne peut pas, vous aimerez bien en tant que parent, mais on ne peut pas lutter et empêcher que notre enfant récupère des choses. Ce qu'on peut faire si on veut libérer son enfant, c'est faire un maximum de travail sur soi-même, parce que c'est, à Nanselin, Justin Berger a appelé ça un relais de patates chaudes, tu vois, on file, si on ne prend pas la patate chaude, on la refile à la génération suivante. Plus on prend nos patates chaudes, et on fait stopper, parce que l'idée, c'est de stopper des schémas qui se répètent avec nous, moins notre enfant, il la récupère dans son petit baluchon. Mais on ne pourra pas le vider, son baluchon, il a des choses à vivre, à expérimenter, il y a des choses qui font partie de son identité à lui. Donc, on ne peut pas l'empêcher de vivre certaines choses. Mais surtout, je dis toujours aux futures mamans, ou aux mamans, ne vous culpabilisez pas. Moi, la première, ma fille qui s'appelle comme on a la grand-mère, je lui ai donné des prénoms des grands-mères, deuxième et troisième prénom. J'ai fait tout ce qu'on pourrait dire qu'il ne faut pas faire si on regarde ça d'un point de vue psychogénéalogie. Mais merci, parce que ça met juste en lumière, OK, on a conscience qu'il y a des liens à ce niveau-là. C'est des indices qui sont faciles d'accès. Donc c'est une très bonne chose, parce que de toute façon, elle aurait récupéré des transmissions comme chacun de nous, donc il n'y a pas du tout de culpabilité à avoir.
- Speaker #0
Oui, parce que nous, même si on fait un travail sur soi, les générations suivantes vont recevoir, quoi qu'il arrive, des transmissions. Donc vraiment,
- Speaker #1
chacun a son travail, et le fait de faire ce travail-là, par exemple, il y a des gros traumas hyper lourds qui continuent à se transmettre de génération en génération. celles qui font ce qu'ils font, le travail, et qui stoppent ça, c'est un cadeau qu'ils se font pour eux, mais c'est aussi un cadeau parce qu'ils viennent stopper une transmission qui était hyper lourde. Donc ça, c'est un beau cadeau qu'on fait pour nos enfants, les générations suivantes, etc. Mais voilà, on ne peut pas tout effacer.
- Speaker #0
Et comment tu analyses les prénoms ? Parce que tu m'as parlé du prénom Violaine. Si je comprends bien, c'est parce que tu as le mot viol, si on peut dire. Et N. Ah oui, d'accord. Ah oui, je ne l'avais pas vu ça. Donc, est-ce que tu peux me dire comment analyser les prénoms, s'il te plaît ?
- Speaker #1
En fait, il y a une dizaine de lectures de prénoms, donc je ne pourrais pas toutes les lire là, mais j'en ai fait un workshop, un petit truc accessible à tout le monde parce que je peux te dire que quand j'avais 15 messages par heure pour me dire hé, mon prénom, ça veut dire quoi ? je me suis dit je vais créer un truc pour que tout le monde puisse analyser son prénom parce que tout n'est pas pertinent pour tout le monde L'homophonie, le langage des oiseaux, c'est ce qu'on va entendre quand on prononce le prénom, comme cet exemple. Et ce n'est pas pertinent pour tous les prénoms. Il y a des prénoms avec lesquels ça ne marche pas. Ou alors, je rigole souvent, il y a des prénoms, ça va nous sortir un truc, genre Barbara, une barbe sur un rat. Je ne me souviens pas d'un disque pertinent. Voilà, Natacha. Souvent, je rigole sur certains prénoms parce que ce n'est pas toujours pertinent. Et ça aussi, c'est quelque chose que... Les gens vont avoir du mal à comprendre, les gens qui ne sont pas intéressés, c'est n'importe quoi, mais c'est hyper limitant, c'est hyper enfermant. Mais bien sûr que c'est enfermant si on s'arrête à ça. Heureusement que la violenne, je ne l'ai pas cataloguée parce qu'elle s'appelle violenne et ce n'est pas du tout ce que je fais. Et d'ailleurs, en psychogénéalogie, on n'analyse jamais à partir d'un prénom. Le prénom n'est qu'un petit indice supplémentaire qui va venir valider tout le travail qu'on a fait parmi plein de choses. On ne part jamais d'un prénom. Je n'ai jamais, oh tiens, il y a une cliente qui s'appelle comme ça, ça y est, je me suis fait une idée. sur ce qu'elle avait vécu, donc pas du tout. C'est vraiment un indice qui devient intéressant s'il corrèle dans le même sens. Par exemple, si on reprend les violaines, les violaines prennent cher à chaque fois, je suis désolée, c'est l'exemple qui ressort, mais les violaines ont énormément de belles qualités aussi, donc c'est pas du tout un prénom pire qu'un autre. Celles que j'ai accompagnées, leur prénom est venu valider quelque chose qu'on savait ou qu'on a découvert dans l'histoire familiale, qui ne leur appartenait pas directement. Donc pareil, quand je... Quand je parlais de ce prénom, je ne suis pas en train de dire les violaines sont comme ci, sont comme ça. Ça parle même d'un vécu transgénérationnel, d'un héritage transgénérationnel. Donc, les deux manières de lire un prénom qui sont les plus accessibles, on va dire pour tout le monde, sans que j'ai besoin de l'expliquer, etc., pendant dix ans, c'est ce qu'on entend dans un prénom et l'étymologie. Si on n'entend rien dans un prénom, on a tous une étymologie, une racine qui va être d'origine hébraïque, grecque, latine, germanique. En général, ça tourne autour de ça. Et donc là, ça va nous donner des indices aussi sur ce que porte le prénom. Souvent, c'est plus léger, d'ailleurs, au niveau de l'étymologie. Donc, souffler un coup, ce n'est pas forcément négatif. Encore une fois, dans un prénom, il y a des belles choses et il y a des choses lourdes. C'est comme tout. C'est comme moi, mon prénom. Mon prénom, c'est Jennifer. Donc, je donne l'exemple dans l'interview d'ABC Talk. J'ai mis longtemps à entendre le jeu ni du verbe nier faire je disais toujours, moi je ne me faisais appeler que Jenny pendant des années, c'est-à-dire que personne presque ne savait que je m'appelais Jennifer, pas ceux qui me connaissaient bien en tout cas, et donc je disais toujours j'ai enlevé le fer et j'ai gardé le génie donc avoir du génie c'est quelque chose de positif, mais jeunie c'est pas quelque chose de positif, tu vois il y a toutes les couleurs et il y a plein de choses, il y a le gène je fais de la généalogie quand même de la psychogénéalogie dans mon cas il y a plein de lectures qui vont être intéressantes, mais vraiment ce que je voudrais qu'on retienne, c'est que ça nous donne des indices... Mais ça ne nous enferme pas. Je déteste en plus les choses qui enferment. Donc quand je vois que tout le monde me renvoie ça, je me dis mais ils n'ont pas compris parce que moi je déteste ces trucs qui enferment et qui étiquettent. Le but de la psychogénéalogie, c'est d'enlever un maximum d'étiquettes et de se désidentifier à toutes ces transmissions lourdes qui ne nous appartiennent souvent pas du tout. Donc voilà, le prénom n'est qu'un indice parmi tant d'autres qui doit nous servir et pas nous enfermer.
- Speaker #0
Exactement, et ce qui est bien avec la psychogénéalogie, c'est qu'on peut souffler en se disant Ok, il y a ça, ça ne m'appartient pas, donc à moi de prendre la décision de m'en séparer.
- Speaker #1
Exactement, et toute la nuance… Oui, c'est un gros point, il y a vraiment ce côté où ça soulage, d'une certaine manière, mais il y a aussi ce côté où c'est de ta responsabilité de choisir ce que tu en fais. Il n'y a vraiment pas qu'on ne tombe pas dans le c'est la faute à Pépé, c'est la faute à Mémé Et moi, j'y suis pour rien, je suis juste une pauvre victime collatérale. Non, c'est je porte ça parce qu'il était important de le regarder, de le prendre en compte, de mettre une compréhension dessus. Qu'est-ce que je choisis d'en faire ? Ça, c'est de ma responsabilité.
- Speaker #0
Ok. Et ce qui est super par rapport à ton workshop que j'ai acheté justement, par rapport à moi, par curiosité, je me suis dit, bon, allez, Jessica, qu'est-ce que j'entends ? Bon, je n'entendais pas au niveau de la phonétique. Par contre, j'ai regardé l'étymologie et effectivement, il y a l'étymologie clairvoyance. Ça me parle un peu plus. Je ne pourrais pas dire que je vais plus loin que ça. Mais au moins, il y a ce petit déclic. Je me dis, ah, il y a quelque chose à creuser de ce côté-là. Donc, c'est vrai que ça reste quand même intéressant. C'est un indice, mais il faut faire attention de ne pas rester fixé dedans.
- Speaker #1
Non, il ne faut pas rester fixé dedans. Et puis, quand on n'a pas... L'expertise en psychogé, ça va être très difficile. Je donne l'exemple d'Amandine, d'ailleurs, dans le workshop. Et je lui dis, j'ai eu des Amandines qui sont venues me dire, mais moi, je n'entends rien dans mon prénom, alors que pour moi, c'est une évidence ce qu'on entend dans le prénom. Donc, il y a aussi ce recul sur soi-même qui est difficile, qu'on n'a pas toujours ou qui vient par étapes. Moi, le jeunifère, je ne l'ai pas entendu tout de suite. Un jour, je me suis réveillée et je me suis dit, il était sous mon nez depuis le début, pourquoi je ne l'ai pas entendu tout de suite ? Il y a vraiment cette notion-là. On a aussi l'expertise de, par exemple, les prénoms Manon, Mathilde, etc., avec le ma dans le prénom. En psychogé, on sait que le ma fait référence à la maternité. Le lit dans un prénom peut faire référence au lit, L-I-T, au lien, mais aussi référence au lit de vin. Il peut y avoir des mémoires d'alcoolisme. Enfin, tu vois, on a aussi une expertise qui va être un peu plus poussée et qui est plus facile quand on l'a et quand on accompagne que soi-même. Je dis toujours, on est un peu nos pires thérapeutes, donc ce n'est pas évident. de s'analyser soi-même, mais ça peut donner des indices hyper intéressants.
- Speaker #0
Oui, parce qu'effectivement, j'ai retourné mon prénom dans tous les sens pour essayer de trouver. Mais bon, je n'ai pas trouvé, je me suis dit aussi, c'est peut-être que ce n'était pas le moment. Donc voilà. Et pour les prénoms, les nouveaux prénoms ou les prénoms inventés, est-ce que ça a le même fonctionnement ?
- Speaker #1
Regarde, Naëlie, ça fait partie. Le prénom de ma fille, c'est des petits prénoms. En fait, souvent... Les nouveaux prénoms, les petits prénoms sont des diminutifs ou viennent d'autres prénoms. Naëlie qui vient d'Hélène, alors ça s'entend pas pour le coup, fallait le savoir, mais en fait Naëlie vient de Nelly qui vient d'Hélène, tu vois. Donc en fait tu remontes le truc comme ça. Eléa, ça vient d'Eléanor, tu vois, il y a des petits prénoms comme ça qui sont reliés à d'autres prénoms. Donc parfois on arrive à retrouver l'étymologie. Après ça m'est jamais arrivé, mais ça peut arriver peut-être des prénoms, on n'arrive vraiment pas à savoir d'où ça vient. mais avec tous les angles de lecture, les anagrammes, etc., il y a moyen quand même de trouver quelque chose.
- Speaker #0
Ok, super. Et est-ce que tu peux me dire quels sont les schémas ou les blessures les plus souvent transmises d'une génération à l'autre ?
- Speaker #1
Alors, il y a trois grosses thématiques de secrets de famille parce qu'on n'oublie pas que ce qui se transmet, c'est les non-dits, c'est les secrets, c'est les traumas. Et puis en plus, à l'époque de nos grands-parents, on n'avait pas cette ouverture de compréhension de nos émotions, il y avait beaucoup de honte, la parole n'était pas libérée comme aujourd'hui, donc des non-dits, des histoires honteuses, etc., il y en a eu. Souvent, il y a des histoires qui tournent autour de la sexualité. des drames autour de la sexualité, des abus, des incestes, etc. Ça, c'est très courant. Donc, c'est des transmissions qu'on peut récupérer. Il y a des drames autour de la mort, parce qu'aujourd'hui, on parle beaucoup de deuil, de deuil périnatal. Mais à une époque, on perdait un bébé, on en faisait un autre, et on mettait tout dans des tiroirs. Donc, il n'y avait pas de digestion, il n'y avait pas de deuil. L'enfant, parfois, n'était pas nommé, n'était même pas inclus dans le système familial. Beaucoup de choses autour de deuil, de morts qui n'ont pas été acceptées, des morts violentes, des suicides, le mari qui part à la guerre qui ne revient pas. Il y a plein de choses dans la digestion, dans le deuil qui se transmettent aussi. Et tout ce qui est lié à l'argent, les faillites, les trahisons, la pauvreté, le statut social qui change du jour au lendemain. Beaucoup de choses autour de l'argent. Donc c'est vraiment trois thématiques principales pour moi dans tout ce qu'on peut avoir récupéré. dans le transgénérationnel, sauf que ça ne va pas se transmettre de manière aussi claire, sinon ce serait facile. Des fois, c'est des répétitions d'événements, en effet. Ça fait quatre générations qu'on se fait trahir par un ami sur le plan des affaires. C'est des choses que j'ai souvent vues, la trahison, elle revient sur chaque génération. Donc là, l'événement revient. Sauf que ça pourrait être uniquement l'émotion de trahison qui revient. Et donc, ce ne serait pas forcément dans les affaires, ce serait dans le couple, ce serait ailleurs, etc. donc soit l'émotion se transmet soit vraiment l'événement se répète de manière plus ou moins subtile ok d'accord et est-ce que tu aurais des exemples de personnes qui sont venues te voir et qui ont réussi à résoudre si je peux dire à surmonter en tout cas les blocages ou les schémas répétitifs ouais bah j'en ai J'en ai plein parce que le but, c'est qu'on ne se lâche pas tant qu'on n'en est pas là. Mais beaucoup de choses autour des relations amoureuses. Je n'arrive pas à m'engager, j'ai peur de m'engager, j'ai peur du couple. Je tombe que sur... Alors moi, j'ai accompagné principalement des femmes, des femmes hétérosexuelles pour la plupart. C'est pour ça que je parle de couple et d'hommes, mais ça marche évidemment dans tous les sens. Je tombe que sur des hommes qui ne sont pas fiables, etc. Et quand on regarde dans l'histoire familiale, on n'a que des mariages malheureux. On a des femmes qui se sont fait trahir, humiliées au sein du couple, qui étaient trompées, etc. Et du coup, ça donne quoi ? Ça donne une dissonance entre ce que je veux et mon inconscient. Ça veut dire, ce que je veux, moi, c'est rencontrer un homme fiable, c'est me mettre en couple, c'est créer mon foyer, etc. Sauf que mon inconscient, lui, il sait ce qui s'est déjà passé. Il a récupéré tous les héritages, et lui, il a fait juste, il s'est pas fait chier, il a fait l'association. femme en couple, made in made, ça se passe mal, on est malheureuse. Ou attention, les hommes sont dangereux, les hommes sont violents, les hommes ne sont pas fiables, etc. Donc il y a une croyance qui s'est installée. Et du coup, ça donne quoi ? J'appelle ça l'élastique qui tire dans le dos. Ça veut dire qu'elle va essayer de se mettre avec quelqu'un, de réaliser ce qu'elle souhaite en termes de relation amoureuse, mais elle va être attirée par des hommes qui ne sont pas fiables parce que c'est sa croyance, c'est sa vérité. Et donc, elle attire ce genre de personnes parce qu'elle vient valider sa croyance. L'inconscient est un peu relou pour ça. Lui, peu importe. Si c'est du négatif, c'est du connu. Donc il ne va pas aller chercher un truc qu'il ne connaît absolument pas. Lui, c'est ancré que les relations amoureuses, ça doit mal se passer, c'est difficile, que les hommes ne sont pas fiables. Donc quand il va en croiser un, il va reconnaître son truc, et il va venir valider dans l'expérience. Et hop, on entretient le truc comme ça. Bah voilà, j'arrête pas d'attirer des hommes qui ne sont pas fiables, j'arrête pas de revivre la même chose, etc. Et puis des fois, oups, on est parti rencontrer un homme fiable. Et donc, tiens, on rencontre un homme fiable. Et là, l'incontournable, il est là, ça sent le sapin, c'est pas normal, c'est pas ce que je connais, il a l'air bien, il a l'air fiable. On va saboter la relation. Ou on va essayer de le pousser à bout pour qu'il nous sorte un truc qui nous fait dire qu'on avait raison, cet homme n'est pas bien non plus. Donc, il y a vraiment cette notion de, on cherche à valider, et c'est pour ça qu'on entend souvent. J'attire toujours ce genre de situation. Je suis un aimant à personne comme si. Je suis un aimant à situation. Mais oui, parce qu'en fait, on est en train de valider notre programme constamment. On se donne raison. Et c'est ce que je fais pour moi dans mes relations. Je me suis donné raison en allant chercher un homme qui n'était pas fiable, qui me mettait dans une situation de mère célibataire, etc.
- Speaker #0
Oui, parce que l'inconscient ne veut pas sortir de sa zone de confort, en fait.
- Speaker #1
Donc lui, il est là, il souffre. Donc c'est pour ça qu'on fait vraiment de la déprogrammation en reprogrammation, parce que l'idée c'est d'aller changer les programmes.
- Speaker #0
D'accord. Et une fois qu'on a travaillé sur ça, est-ce que tu peux me dire, par exemple par rapport à tout ce qui est relations, tes clientes, ou du coup toi-même, après ça, vous arrivez à obtenir ce dont vous avez besoin ?
- Speaker #1
Tu attires des expériences qui sont différentes du coup.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Tu vois, c'est comme moi, j'avais un gros blocage sur l'argent et les personnes qui en avaient. J'étais persuadée qu'avoir beaucoup d'argent, ça pourrissait les gens. Qu'au bout d'un moment, avoir trop d'argent, ça changeait. les gens. Et en fait, à cette époque-là...
- Speaker #0
C'est con cette pensée-là. Oui.
- Speaker #1
Et à cette époque-là, je ne voyais que des expériences qui validaient mon propos. Donc, j'étais persuadée d'avoir raison. Ça veut dire que, bah si, si quelqu'un venait me dire, mais non, Jen, et tout, bah si, regarde, je peux te citer 40 exemples de personnes qui font n'importe quoi avec l'argent, qui sont pourries, qui pensent qu'au pouvoir, etc. Et un jour, j'ai voulu faire ce travail parce que je me suis rendue compte que je m'étais moi-même limitée, tu vois. Et je me suis dit, non, la gêne, ça ne va pas. Il faut que tu travailles à te réconcilier avec cette notion d'argent, en fait. Que tu rendes cette neutralité à l'argent parce que toi, tu l'as teinté d'un truc bien dégueu. Et donc, le premier réflexe que j'ai eu, je me suis dit, je vais me prouver que j'ai tort. Donc, je vais chercher et réfléchir à des personnes qui ont beaucoup d'argent et qui font le bien. Et là, j'ai buggé, en fait. Et je n'en connaissais aucune. Parce que c'est ce qu'on appelle le système réticulé activateur. C'est vraiment... Quelles sont les informations parmi les millions que je vais avoir chaque jour, chaque semaine, etc. Quelles sont celles que je vais retenir et qui vont arriver à ma conscience parce que je les juge intéressantes et importantes. Et en fait, moi, je n'avais scanné que des choses qui répondaient à ma croyance, à savoir les gens riches sont des pourris. Donc, j'étais incapable de trouver un exemple. J'ai entamé tout un processus de réconciliation avec l'argent. Et maintenant que je suis complètement réconciliée avec l'argent, j'en vois plein des histoires de personnes qui ont de l'argent et qui font le bien avec. Maintenant, je les vois. Mais à l'époque, je ne les voyais pas. Et c'est la même chose dans les relations amoureuses. Quand on pense que les femmes sont comme ci, que les hommes sont comme ci, on a tendance à le voir partout.
- Speaker #0
Oui, exactement.
- Speaker #1
Il va se faire tromper, le copain va se faire haïr. On le voit partout et il n'y a que ça qui remonte à notre conscience. Donc, on cherche constamment à se donner raison. C'est vraiment un biais de confirmation qu'on va avoir comme ça tout le temps.
- Speaker #0
Oui, oui. Durant mes études de naturopathie, parce que j'ai fait de la naturopathie en formation, donc ça m'a interpellée quand tu m'as dit ça. J'ai fait du coup un programme de transgénérationnelle. Et dans cet atelier, il était expliqué qu'effectivement, par exemple, on reçoit quelque chose de notre lignée, mais il y a plusieurs réponses à ça. Est-ce que tu peux me dire, parce que de ce que j'avais compris, c'est soit on rejette ou soit on refait la même chose. Est-ce que tu peux me dire ? Toi, est-ce que tu peux m'expliquer véritablement comment ça se passe ?
- Speaker #1
En fait, être en loyauté familiale ou en fidélité familiale, c'est répéter le fonctionnement, même si ça ne nous correspond pas. Donc par exemple, ça fait trois générations qu'on reprend l'entreprise familiale. Je la reprends aussi, alors qu'au fond, ce n'est même pas ce qui me fait vibrer. Tu vois, un exemple un peu classique et facile de loyauté familiale. Toutes les femmes de la famille sont tombées sur des hommes alcooliques ou violents. Je suis partie chercher quelqu'un. Inconsciemment, évidemment, personne n'a envie sur le papier de se marier avec un alcoolique et un violent, mais inconsciemment, j'ai choisi quelqu'un qui est tombé dans l'alcool aussi. Loyauté familiale. Et puis parfois, on va être en réaction, en rébellion. Sauf que c'est toujours pas sain parce qu'il y a une espèce de colère et de rébellion. Je donne souvent parce que le transgénérationnel se perçoit aussi dans les mouvements de société. C'est hyper intéressant. Et donc, par exemple, il y a tout un mouvement en ce moment qui revient, c'est les tradwives. Je ne sais pas si tu as vu passer ça.
- Speaker #0
Ça me dirait.
- Speaker #1
Et on revient à la femme traditionnelle de l'après-midi, habillée, en cuisine, qui attend son mari, qui retire les chaussures de son mari quand il rentre du boulot, etc. Tu vois, il y a un mouvement comme ça de trademarks. Pour moi, j'y vois un mouvement de loyauté familiale. On revient à l'époque de nos grands-mères, de nos arrières-grands-mères. Et il y a un mouvement... autre qui est le féminisme, et là je vais parler du féminisme un peu extrême, celui qui est vraiment dans la colère, tu vois, qui est lui en rébellion avec exactement la même période, on va dire, nos grands-mères, nos arrières-grands-mères, de cette fameuse tradwife qui se sacrifiait pour sa famille, etc. Donc tu vois, c'est comme deux mises en lumière de transgés, mais qui réagissent différemment.
- Speaker #0
Oui, mais qui réagissent quoi qu'il arrive à ce qui a été transmis.
- Speaker #1
Et l'idée ? L'idée, c'est d'arriver sur quelque chose de... Parce que les valeurs du féminisme me parlent, tu vois. Les valeurs extrêmes du féminisme ne me parlent pas, en fait. Et l'idée, c'est vraiment qu'on arrive sur quelque chose d'apaisé, en fait. Qu'on ne soit plus dans une colère. Mais c'est hyper intéressant de voir les mouvements comme ça qui reviennent. Il y a aussi le mascu, tu vois, l'homme alpha, qui revient en puissance maintenant, tu vois. Donc, c'est très intéressant de regarder ce qui se passe en termes de société aussi, parce que souvent, On est davantage lié aux générations des grands-parents, tu vois. Grand-parents, arrière-grands-parents, c'est en général ce qui vient s'exprimer chez nous. Donc, c'est assez visible, je trouve, dans la société.
- Speaker #0
Oui, oui. Et là, tu vois, ce qui me vient tout de suite, c'est par rapport à... la communauté afro-caribéenne, on a cette histoire d'esclavage. Est-ce que du coup, ça joue ? Je suppose que ça joue dans nos transmissions. Est-ce que tu as eu des personnes qui sont venues par rapport à ça ?
- Speaker #1
Moi, la première. Dans mon histoire familiale, je le vois. Un besoin de... Chez moi, ça s'exprimait par un besoin de liberté. j'allais dire presque malsain, c'est pas malsain, mais poussé extrême, tu vois, vraiment extrême, à ne supporter aucune autorité, à avoir très peur d'être enfermée dans les moindres sphères de ma vie, jusqu'à ce que je comprenne que c'était de la réaction, tu vois, et que maintenant, j'accepte que ce soit une valeur extrêmement importante pour moi, donc j'ai pas choisi mon métier par hasard, j'ai pas choisi ma vie par hasard, et ça répond à mon besoin de liberté, mais c'est beaucoup plus équilibré. c'est beaucoup plus sain et c'est plus en réaction dans la rébellion. Moi, quand j'étais jeune, j'étais rebelle, j'étais toujours en train de tout péter, etc. Et donc là, ce n'est pas équilibré. Donc l'idée, c'est de... C'est OK, en fait, que ta valeur soit liée à ton transgénérationnel. Par exemple, valeur-liberté, hyper important. Ne cherche pas à faire taire cette valeur. Ça peut être quelque chose d'important pour toi et de primordial pour toi. Mais trouver l'équilibre entre est-ce que ça m'empêche d'avoir la moindre relation ? Est-ce que ça me rend instable ? Etc. Ou est-ce qu'au contraire, j'ai trouvé un équilibre de vie, quelque chose de sain et d'apaisé ?
- Speaker #0
Oui, être en paix en fait, avec ça, avec ce qui s'est passé. Du coup, est-ce que tu peux me dire concrètement en quoi ces thérapies peuvent aider une personne à améliorer son bien-être ?
- Speaker #1
Ça enlève l'élastique dans le dos. C'est-à-dire que des personnes, je vais utiliser un autre exemple, qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat, qui veulent réussir, qui veulent créer leur activité, mais qui sont tirées dans le dos parce qu'elles ont récupéré des mémoires de, par exemple, les femmes ne doivent pas réussir, ce n'est pas la place des femmes de gagner de l'argent, ce n'est pas la place des femmes de réussir, ou elles ont des mémoires de, à chaque fois que quelqu'un a lancé un projet, ça a capoté, ils se sont fait trahir, donc l'inconscient, si tu lances ton truc, tu vas te faire trahir, donc il y a un truc de sabotage intérieur. Ou je ne mérite pas de gagner d'argent, ou dès qu'on a beaucoup d'argent, on est pourri, ou il nous arrive des trucs, peu importe. Tous les élastiques dans le dos qui nous freinent, l'idée, c'est de travailler là-dessus pour qu'il nous lâche, en fait. Et pour qu'on puisse enfin avancer vers ce qu'on a envie de réaliser dans sa vie. Donc, c'est vraiment, c'est des bâtons dans les roues. Et je parle évidemment des transmissions lourdes. C'est des bâtons dans les roues, et l'idée, c'est vraiment de les enlever pour pouvoir rouler correctement.
- Speaker #0
Oui, top. Merci pour ce message. En ce qui concerne les secrets, les tabous de famille, alors j'aimerais savoir comment est-ce que tu les abordes, parce que ce n'est pas facile, et comment est-ce que la personne va faire cette recherche au sein de la famille, comment la faire pour dévoiler ses secrets, parce que c'est quand même quelque chose d'énorme en fait.
- Speaker #1
Alors, il y a plusieurs choses. Il y a des secrets, en fait, quand la personne... des fois la personne me dit je me doute qu'il y a eu, mais je ne suis pas sûre etc. Pour nous, c'est déjà hyper précieux. Ce n'est pas par hasard qu'on vient faire un accompagnement psychogé, qu'on pense qu'il y a un secret. On sait rarement raconter une histoire à partir de rien, quand c'est en plus dans la famille, même si on peut être influencé et s'en raconter quand même. Il y a des indices qui vont… tu vois, je parlais tout à l'heure, on trouve plein d'indices partout. Si les indices corrèlent dans le même sens et qu'on en a plein, l'idée c'est de ne pas sortir un truc qui sort de la cuisse de Jupiter et dire ça y est on a trouvé c'est ça. Mais en tout cas d'avoir beaucoup d'indices qui corrèlent dans le même sens, ce qui est bien en psychogé c'est qu'on peut travailler sur des hypothèses. Ça veut dire que même si on n'a pas la certitude à 100%, on peut faire un travail de libération. On ne peut pas se faire de mal en faisant le travail de libération sur une hypothèse qui est quand même solide. Donc on peut faire ce travail. Et puis je dis toujours quand vous allez commencer à parler à votre famille et à poser des questions, Faites attention à votre approche. Je dis toujours, ne parlez pas de psychogénéalogie, enlevez le psy. Parlez de généalogie, par exemple. C'est plus facile parce qu'en général, les anciens, ils adorent les arbres généalogiques, la généalogie, etc. Donc, il y a des entrées, des points d'accès qui vont être plus faciles que d'autres. Si vous arrivez avec vos sabots et le mot psy, voilà, ça ne va pas aider. Donc, je dis toujours, ce n'est pas un mensonge en plus. Il y a une partie généalogie. Donc, apportez les choses différemment. Papy, t'as fait un herbe généalogique, tu peux me montrer ? Et puis on commence à parler, et puis c'est passé quoi ? En général, les anciens aiment bien. Par contre, des fois...
- Speaker #0
voir assez souvent, on va bien voir qu'il y a des sujets où ça ne parle pas, où ça se tait, où ça change de sujet. Et pour nous, c'est quand même précieux. Ça veut dire que ce n'est pas grave. Si vous n'avez pas eu l'information, vous voyez bien que quand vous abordez ce sujet, tout le monde se tait, tout le monde change de sujet, on commence à avoir la petite goutte de sueur sur le front, on quitte la pièce, etc. Ça vient nous valider qu'il y a quelque chose qui ne va pas sur ce sujet-là. Donc, ça fait partie des indices qu'on va aller chercher, etc. Donc, ça reste précieux, même si on n'a pas les tenants et aboutissants. moi j'ai appris à accepter la frustration avec la psychogénéalogie parce que j'étais pas la plus douée avec cette notion là mais j'ai appris parce que dans ma propre histoire j'avais envie d'avoir des infos et ma grand-mère qui me dit oui je sais qu'il y avait plein de secrets mais tu sais je m'en mêlais pas et moi je suis là mais mamie tu peux pas me dire ça donc il faut accepter qu'on n'aura pas tout les tenants et aboutissants qu'il y en a qui sont partis déjà avec leurs secrets Mais on peut trouver pas mal d'infos hyper, hyper intéressantes. Je me suis jamais retrouvée, j'ai accompagné des centaines de personnes, je me suis jamais retrouvée dans un cas de figure où vraiment on ne peut rien faire. Vraiment, on est bloqué, on ne peut rien faire et on arrête là. Ça ne m'est jamais arrivé.
- Speaker #1
Parce que si on ne veut pas aller creuser auprès de sa famille, ou si on ne peut pas, ce n'est pas grave, ce n'est pas un frein du coup. On peut quand même travailler sur nous-mêmes.
- Speaker #0
On peut travailler, mais... En général, quand on vient faire un travail en psychogé, on est quand même apte à poser quelques questions. C'est qu'on a quand même envie. Je ne me suis jamais retrouvée à quelqu'un qui dit Je te préviens, je ne poserai aucune question à ma famille. En général, on a quand même envie. Après, il y a des infos qu'on n'arrive pas à avoir, mais maintenant, on a des documents, on a des sites de généalogie, on peut faire des demandes sur des mairies, etc. On a toujours quelque chose, même sur des familles adoptées, on peut faire un travail. En général, il y a de quoi faire.
- Speaker #1
Super. Et est-ce que les objets ou les lieux familiaux ont leur importance en transgenre ?
- Speaker #0
Les lieux ont leur importance. Ce n'est pas ma spécialité parce qu'il y a vraiment un métier qui s'appelle l'habitat thérapie et la psychologie de l'habitat. Et d'ailleurs, je fais venir deux intervenantes sur ce sujet en formation parce que je trouve ça hyper intéressant. Mais oui, les lieux, la décoration, les objets qu'on choisit, les objets qu'on garde, les grands-parents, etc. peuvent mettre en lumière en effet des choses. hyper intéressante sur le transgénérationnel aussi. Et j'ai beaucoup de femmes que je forme qui sont dans la décoration mais si tu veux, holistique avec une approche justement psychologique, qui viennent se former en psychogénéalogie. Comme ça, elles ont vraiment une approche complètement holistique dans leur métier d'architecte, de décoratrice, etc. Ouais, c'est génial.
- Speaker #1
Et penses-tu que les nouvelles formes de famille... donc les familles recomposées,
- Speaker #0
maintenant parentales modifient la transmission transgénérationnelle non ça ne modifie pas on reste issu d'arbres généalogiques dans tous les cas que le père ne soit pas là, que la mère ne soit pas là qu'ils se soient remariés, etc on reste issu de ces deux arbres les transmissions restent là et ce travail est pertinent même pour des personnes qui n'ont pas d'enfants ou ne veulent pas avoir d'enfants
- Speaker #1
qui ne veut pas avoir de descendance.
- Speaker #0
Parce qu'avant de libérer la descendance, on se libère soi. Moi, je dis toujours même aux parents, dans votre posture, faites-le d'abord pour vous. Il y aura une répercussion sur vos enfants, mais essayez de ne pas vous placer je sauve mes enfants tu vois ? Dans la posture, essayez de le faire d'abord pour vous.
- Speaker #1
Oui, en tout cas. Moi, ce que je trouve intéressant, et par rapport à ma pratique de natureau, c'est pour accompagner les personnes qui souhaitent avoir des enfants, je trouve que c'est quand même assez bien et assez important de faire ce travail-là en amont.
- Speaker #0
Exactement, et moi j'ai des femmes enceintes des fois, et je leur dis mais oh la la mais quel cadeau parce qu'elles font le travail en même temps qu'il y a bébé dans le ventre, et alors là lui il en profite directement quoi, donc j'adore.
- Speaker #1
Que serais-tu pour l'avenir de la psychogénéalogie ?
- Speaker #0
Alors moi vraiment, mon grand souhait et la mission que je me suis donnée c'est de faire entrer le regard de la psychogé, du transgénérationnel dans tous les milieux, même ceux qui ne sont pas dans le bien-être, dans le développement personnel, spirituel, etc. Je commence à avoir des personnes qui sont infirmières, éducatrices, et qui veulent inclure, ou dans la réinsertion, etc., et qui commencent à inclure ce regard du transgénérationnel dans des métiers, on va dire, plus classiques, mais dans le soin, dans tout ce qui est métier de soin, d'accompagnement. La psychogé pourrait aller partout. Donc l'idée, c'est vraiment que les professionnels de l'accompagnement de manière très large puissent avoir cette compétence du transgénérationnel parce que ça offre une dimension d'accompagnement qui est extraordinaire et qui va permettre d'aller beaucoup plus loin et de mettre des compréhensions qu'on n'a pas si on n'a pas cette petite pièce du puzzle. Donc ça, c'est ma grande mission. vraiment essayer d'en parler au maximum et d'ouvrir les esprits au maximum à la team.
- Speaker #1
Et tu m'as dit que maintenant tu formes, est-ce que tu peux m'expliquer quelle est ta formation, en quoi elle consiste, me donner tous les détails ?
- Speaker #0
Je forme à la pratique en psychogénéalogie, donc vraiment devenir praticien en psychogénéalogie et analyse transgé, soit faire uniquement de la psychogé comme ce que j'ai fait ces dernières années, soit intégrer l'outil à n'importe quelle pratique. d'accompagnement. Comme je te disais, j'ai des personnes qui sont dans le soin, j'ai des personnes qui sont psychologues, j'ai des personnes qui sont... J'ai des naturaux, des numérologues, des sophrologues, des kinésiologues, enfin voilà, beaucoup de hogs. Beaucoup de personnes qui sont dans l'accompagnement et qui vont intégrer cette expertise du transgénérationnel dans ce qu'elles font. Donc c'est une formation qui est en cinq mois. C'est une formation... Si tu veux, moi j'ai... J'ai fait beaucoup de formations, j'adore apprendre et me former. Et j'y ai mis tout ce que je ne trouverais pas dans mes formations. Donc, par exemple, de la vraie pratique. Souvent, on fait des études de cas, on ne fait jamais de la vraie pratique. Moi, on fait de la vraie pratique. Je fais venir une cliente, on analyse des séances, parce que je veux qu'à la fin de la formation, le lendemain de la fin de la formation, elle puisse se lancer directement. Donc, vraiment, je dis elle parce que ce n'est pas fermé aux hommes. Mais je n'ai que des femmes, c'est pour ça que je dis elle Et l'idée, c'est que vraiment, Elles aient tous les outils d'expertise, donc elles ont toute l'expertise en psychogénéalogie, mais aussi tous les outils humains d'accompagnement. Parce que je leur dis souvent, accompagner des gens, c'est génial, on peut faire beaucoup de bien, mais on peut faire beaucoup de mal aussi. Et donc, je reviens beaucoup sur la posture, la justesse, l'éthique, la manière d'accompagner. Savoir écouter, ça paraît tout con, mais c'est un exercice qui est loin d'être si facile que ça quand on est dans l'accompagnement. Savoir poser les bonnes questions, savoir ne pas apporter les réponses parce que des fois nous on les voit, ça clignote, on comprend ce qui se passe mais c'est pas à nous de balancer parce que le résultat ou ce qu'on a compris parce qu'on enlève quelque chose de précieux à la personne qu'on accompagne. La personne doit faire ce cheminement et comprendre, c'est ça qui est précieux, c'est qu'elle, elle fasse le lien. Et ça c'est tout un art d'amener la personne à comprendre sans lui dire directement. Et donc ça va être vraiment un art de questionner, d'amener, etc. pour moi qui est hyper important et qui manque dans les formations. Et puis, je la fais tout le temps évoluer. Donc maintenant, je vais rajouter une partie aussi sur se lancer, lancer son activité. En fait, moi, je ne veux vraiment pas que les personnes qui veulent faire ce métier arrivent à la fin de la formation et après se retrouvent toutes seules chez elles en mode, je ne sais pas comment me lancer, j'ai peur, etc. Donc, elles arrivent toutes au début avec des problématiques de légitimité. Je pense que 90% des cas... on a un truc de l'intimité au début c'est pas grave on est tout passé par là il faut pas que ça vous bloque que ce soit pour la psychologie ou pour autre chose ne vous dites pas je me lancerai le jour où je me serais débarrassé de mon problème de l'intimité parce que vous n'allez jamais vous lancer exactement l'idée c'est que c'est qu'on travaille ça aussi en formation qu'elle prenne de l'assurance que je leur donne tous les outils pour qu'elle puisse prendre de l'assurance et moi mon objectif c'est de former les meilleurs praticiennes possible et c'est ma manière à moi d'y suisse et parce que chacune va accompagner un tas de personnes. Donc, c'est vraiment comme ça que je diffuse de manière la plus large aujourd'hui. Et cette formation, c'est vraiment... C'est mon bébé, quoi. C'est une safe place. C'est incroyable. C'est vraiment une aventure humaine aussi. C'est vraiment pas juste de la théorie. En plus, moi, je suis pas... Moi, je remets constamment l'école aujourd'hui comme on s'est fait. Donc, j'ai pas voulu faire un truc hyper scolaire où on m'écoute parler, etc. C'est quelque chose de très vivant avec beaucoup d'échanges. et beaucoup de bienveillance, c'est mêlé avec les histoires de chacune, si elles ont envie de les apporter, etc. Donc voilà, c'est mon bébé, la prochaine session est complète, la prochaine c'est mars, c'est pratiquement complet, donc il va falloir que je réfléchisse à en ouvrir une autre. Elle a un beau succès cette formation, et je suis en gratitude d'avoir pu accompagner toutes ces femmes et de continuer à le faire encore.
- Speaker #1
Et c'est très beau ce travail, c'est super. La formation est totalement à distance ? Donc, ça se propose.
- Speaker #0
Complètement. Elle est pensée par une maman solo. Donc, elle est pensée pour que ça s'inscrive facilement dans un quotidien chargé, parce qu'on le sait que, voilà. Donc, je ne suis pas du genre à donner des devoirs entre chaque module, etc. J'essaie vraiment de proposer quelque chose qui est facile à vivre si on a un autre travail, si on fait d'autres formations en même temps, etc. Donc, voilà, elle est à la fois intense et à la fois facile à suivre au quotidien.
- Speaker #1
Merci. J'hésiterai pas à mettre les informations en bio du podcast. Pour terminer, j'aimerais parler un peu plus de ton bien-être à toi. Avec ton engagement professionnel, ta vie de maman, comment fais-tu pour prendre soin de toi au quotidien ?
- Speaker #0
Écoute, souvent on me demande, moi j'étais quelqu'un de très stressée avant. Je travaillais à la région parisienne, j'étais tous les jours dans les REER, dans le métro, à courir pour poser ma fille, chercher ma fille, etc. Et ces dernières années, j'ai complètement régulé mon système nerveux. Et c'est marrant parce que la dernière fois, je me disais, si je devais dire à quelqu'un quels ont été mes outils de régulation du système nerveux, Je serais bien bête parce que je n'ai jamais suivi d'outils particuliers. Et en fait, je me suis dit, mais en fait, je suis bête si je sais comment j'ai fait. J'ai choisi une vie qui me correspond à 100%. J'ai quitté la Picardie. Je suis allée vivre en Algarve. Donc, autant dire que niveau ensoleillement, j'ai gagné. Je vois la mer de ma maison. J'ai retiré mon enfant de l'école parce que le système ne me convenait pas. On a une vie qui est magique pour moi. Chacun mettra ce qu'il veut derrière son magique, mais on a une slow life. Je suis entrepreneur et en même temps, je choisis complètement quand je veux travailler, à quel moment, à quelle fréquence, quand c'est OK, quand c'est pas OK. Je n'ai pas un patron derrière mes fesses parce que tu vois, autorité, liberté. J'ai une super liberté et comme c'est une valeur primordiale pour moi, c'est hyper important. J'ai un cadre de vie que j'adore. J'ai changé mon cadre de vie, j'ai changé mon cadre professionnel et ça a complètement régulé mon système nerveux, donc je me sens complètement épanouie. Je ne fais que des choix. avec lesquelles je suis alignée. Que des choix, enfin je veux dire, ça n'existe plus. Dire oui alors j'ai envie de dire non, dire non alors j'ai envie de dire oui, je m'écoute, même si j'ai peur, même si, parce qu'évidemment que j'ai encore des peurs, quand j'ai des opportunités, je suis un peu stressée et tout, je le prends comme un challenge, je prends la vie comme un jeu. Et voilà, vraiment c'est ce qui me rend heureuse aujourd'hui.
- Speaker #1
Et bien merci de mettre en lumière que malgré tes peurs, tu restes quand même alignée avec tes décisions. ce qu'il est bon pour toi. Parce que c'est vrai que souvent on se dit non, mais ça peut être un peu compliqué,
- Speaker #0
notamment pour les enfants. Alors évidemment, on ne parle pas des situations dangereuses, etc.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Alors tu sais, de se planter, etc. Je dis toujours, mais allez-y avec la peur. C'est comme la légitimité. Si on commence à faire un plan de quand j'aurai plus peur, j'irai. Soit on n'y va jamais, soit on a perdu 10 ans. La vie, elle passe, elle file. Et donc moi, vraiment, la peur est devenue mon allié. Avant, ça me bloquait. Et j'en ai fait mon aïe. Tiens, j'ai peur. Allez, c'est un challenge. Challenge accepté. Je vais y aller avec la peur. Ça s'est toujours bien passé. Et la peur en partie parce que je suis passée à l'action. C'est dans l'action qu'elle m'a lâchée, en fait, cette peur.
- Speaker #1
Mais c'est ça, en fait. C'est ce que je me dis. C'est qu'en fait, la peur, c'est comme une boussole. Dès que tu as la peur, c'est peut-être que c'est le bon chemin. Donc, passe à l'action, quoi qu'il arrive. Et tu verras. Et puis, si ça correspond à l'issue, à ce que tu voulais, tant mieux. Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave, au moins tu restes alignée avec tes choix et ce qui est bon pour toi.
- Speaker #0
Moi, je vois toujours ça comme un jeu vidéo. Tu débloques des niveaux, ou les Sims qui ont des compétences.
- Speaker #1
Les Sims !
- Speaker #0
Tu débloques des niveaux. Des fois, il faut dézoomer un peu et se dire, OK, à l'échelle de ma vie, à l'échelle de ce qui se passe dans l'humanité, Jen qui va faire une conférence devant 150 personnes, est-ce que vraiment c'est un truc de ouf ? Est-ce que vraiment c'est grave ? Est-ce que vraiment il y a un enjeu ? Je risque de mourir ? Ma famille va... Non, en fait. Et des fois, je vais prendre le recul de... Je vais stresser. Au pire, je vais bégayer. Ça n'arrive jamais. Mais au pire, je vais bégayer. Et en fait, ce ne sera pas la fin du monde parce que dans la vie, il y a des choses vraiment plus graves que ça. Donc je dédramatise le truc. Je sais que je vais avoir la boule au ventre. Je sais que je n'ai pas mangé avant, mais j'y vais quand même. Mais d'après... qu'est-ce que je suis heureuse de l'avoir fait. Et tous les gros paliers de ma vie ou les plafonds que j'ai fait péter dans ma vie, c'est vraiment parce que j'ai fait quelque chose avec la peur juste avant. Je ne peux qu'encourager les personnes à ne pas attendre que la peur disparaisse pour passer à l'action.
- Speaker #1
Et ça a été facile pour toi de partir vivre à Algarve et de changer ta vie ?
- Speaker #0
Je t'ai dit que moi, quand je prends une décision, c'est un peu rassurant. Je suis venue avec une valise et demie avec ma fille pour passer deux mois de vacances. Et on n'est jamais rentré en France. C'était une évidence de... C'est chez nous, en fait. Donc, je ne suis même pas rentrée là, chez mon appart. C'est ma mère qui a vendu ma voiture. C'était période de confinement, en plus. Mais voilà, ça a été... Attends, là, je suis bien. En Picardie, je ne suis pas bien parce qu'on n'arrêtait pas de voyager. Tu sais, vraiment, je fuyais le froid, le mauvais temps, etc. Là, je me sens bien. Mais pourquoi est-ce que je retournerais vivre dans un endroit où je me sens moins bien ? Tu vois, c'est vraiment où je suis, ce qui est aligné pour moi. Ce qui est aligné pour moi aujourd'hui, c'est de vivre ici parce que je me sens bien, parce que mon niveau de stress descend complètement, parce que le soleil en est bien. Je ne cherche pas plus loin, je m'écoute.
- Speaker #1
Ouais, trop bien. Est-ce que tu as des pratiques ou des routines que tu as mises en place pour maintenir ton équilibre personnel ?
- Speaker #0
Je suis nulle en routine. J'ai essayé plein de fois, médité, yoga, etc. Je ne suis pas quelqu'un qui aime la routine. Je ne suis pas quelqu'un de structuré. Je ne suis pas quelqu'un d'organisé. Ce que je fais, c'est une fois par an, donc ça va, c'est que je fais toujours mon temps de manifestation, mon tableau. Enfin, je le fais toujours. Non, ce n'est pas vrai. Je fais ces derniers temps. Et c'est hyper puissant. Parce que là, on est sur une fin d'année. Donc, j'ai regardé mon tableau de 2024. Je me suis dit, mais c'est incroyable. Comme des fois, à la virgule près, j'ai eu ce que je voulais manifester. Donc, ça, j'adore le faire. J'adore l'énergie de fin d'année, de début d'année pour poser mes intentions, etc.
- Speaker #1
Tu utilises exactement les termes que j'ai utilisés. C'est vrai ? Justement, j'ai fait un épisode de podcast sur les intentions et un autre sur les tableaux de visualisation, donc la vision board.
- Speaker #0
J'ai une facilité parfois à manifester des trucs. Je me dis, mais ce n'est pas possible. On devrait tous faire ça. Mais en fait, c'est parce qu'il faut aussi une certaine certitude intérieure que j'ai eue quand j'ai lancé Bayesri Naturel. C'était ma manifestation. Quand j'étais, ça va marcher, qu'il n'y avait aucun nombre, aucun doute au final. Vraiment, à l'intérieur de moi, il y avait un truc, le mental des fois met des doutes, mais à l'intérieur de moi, il n'y en avait pas de doute. Je l'ai manifesté, ça a fonctionné tout de suite. Et parce qu'il n'y avait pas de plan B, ça allait fonctionner tout de suite. Ouais. Et vraiment, dans ma vie, quand je manifeste quelque chose, c'est vraiment, je sais. C'est comme ça. C'est pas, faut pas prendre ça, c'est de l'ego, on est sûr de soi. Non, c'est une espèce de, je sais pas, de certitude intérieure. Je cherche même pas à l'expliquer avec du mental de pourquoi là je suis sûre et là je suis pas sûre, etc.
- Speaker #1
Très bien.
- Speaker #0
C'est juste comme ça. Et donc ça... Pour le coup, ça ne me demande pas de le faire tous les matins, donc ça va. C'est un truc que j'adore faire à chaque fois, ces derniers temps. Et là, depuis quelques jours, on verra combien de temps je tiens, parce que c'est un rituel. Avant de me coucher, je prends le petit carnet, une amie qui m'a offert un carnet de gratitude, parce que moi, je suis très souvent dans une énergie de gratitude. Les trois derniers jours de l'année, j'ai pleuré comme une madeleine pendant trois jours, en gratitude de l'année qui venait de s'écouler, de ce qui se passait avec ma formation. Mais vraiment, moi, je... Je m'en souviens encore très bien de la Jeanne qui galérait avec ses découvertes, avec son bébé sous le bras, etc. Et la vie que j'ai aujourd'hui. Donc je suis toujours très en gratitude. Et là, ces derniers jours, je prends le temps de prendre mon carnet de gratitude et d'écrire tous les jours ce pourquoi je suis en gratitude aujourd'hui, ce que j'ai fait, etc. Donc voilà, c'est un petit moment que j'aime bien. Ça durera le temps que ça durera. Je ne me mets pas du tout, je ne me dis pas, il faut que je le fasse pendant un an, etc. Mais voilà, j'aime bien. C'est hyper important d'être dans la gratitude. Donc voilà, c'est tout. C'est tout ce que j'ai, ou alors je ne me rends pas compte d'autres trucs que je fais naturellement, mais en tout cas, ça, je le fais.
- Speaker #1
Non, mais c'est déjà beaucoup, et c'est surtout quelque chose qui est bon pour toi. Donc, si ça te convient comme ça, c'est parfait, en fait. Vraiment. Si tu devais transmettre un message, un seul message, à mes auditeurs concernant leur histoire familiale, lequel serait-il ?
- Speaker #0
Je vais me répéter, mais c'est vraiment votre histoire familiale, peu importe ce qu'elle est, peut être interoffertile à quelque chose de beau chez vous.
- Speaker #1
Merci beaucoup Merci beaucoup Jennifer pour ce temps que tu nous as consacré
- Speaker #0
Avec grand plaisir A bientôt
- Speaker #1
Un grand merci à toi pour avoir écouté cet épisode Si tu l'as apprécié je t'invite à me laisser un commentaire ou 5 étoiles sur ta plateforme de podcast N'oublie pas également de t'abonner pour ne jamais louper un épisode. Ça va me donner beaucoup de force et d'encouragement pour continuer cette démarche vers un retour au bien-être. Rejoins-moi également sur Instagram ou YouTube pour partager tes expériences avec moi-même et avec la communauté. Si tu as des questions, n'hésite surtout pas à m'envoyer un email ou à me contacter en message privé sur Instagram. Ce sera avec un grand plaisir de te lire et de répondre à ta demande. Merci encore pour ton écoute. et à bientôt pour de nouveaux épisodes inspirants.