undefined cover
undefined cover
L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!) cover
L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!) cover
Un Peu Plus Léger Podcast

L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!)

L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!)

27min |13/06/2025
Play
undefined cover
undefined cover
L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!) cover
L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!) cover
Un Peu Plus Léger Podcast

L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!)

L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!)

27min |13/06/2025
Play

Description

L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!)

Et voilà, nous y sommes ! Bien plus de douze mois se sont écoulés depuis le début de cette aventure unique. Dans ce tout dernier épisode de la saison, on fait un arrêt sur image sur L'Année Sobre de TK.

C'est l'heure du bilan, le vrai ! Qu'est-ce qu'on a appris, ensemble et chacun de notre côté, en naviguant dans ces eaux parfois un peu agitées ? TK partage ses apprentissages les plus précieux, ses prises de conscience, et ce que cette expérience a concrètement changé dans sa vie.

On reviendra aussi sur les interviews qui ont marqué cette saison : toutes ces voix qui ont enrichi notre réflexion, qui nous ont inspirés et parfois bousculés. Ces partages francs et authentiques ont fait la richesse de ce podcast.

Enfin, on se projette un peu... et après ? Quels sont les prochaines étapes pour TK Et Fanny, les envies pour la suite ? Parce que même si cette année sobre touche à sa fin, le chemin vers une vie Un Plus Légère est, lui, une aventure continue.

Merci d'avoir été là, de nous avoir écoutés, soutenus et accompagnés tout au long de cette année. On espère que ce dernier épisode vous apportera autant de réflexions que nous en avons eu en le créant.


Suivez nous sur votre plateforme de podcast préférée et sur Instagram pour ne pas rater un épisode.

Et si vous-même vous sentez le besoin d'aller plus loin dans votre rapport à l'alcool, appelez Alcool Info Service au 0 980 980 930, de 8 h à 2 h, 7 jours sur 7.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans l'année sobre, troisième saison de Un Peu Plus Léger. Moi c'est Fanny.

  • Speaker #1

    Et moi c'est TK. Et cette année, on va suivre mon année sans alcool.

  • Speaker #0

    Alors après une première saison qui parlait de diététique et une deuxième sur le bien-être mental,

  • Speaker #1

    je me suis rendu compte qu'il y avait un lien entre les deux, ma relation avec l'alcool.

  • Speaker #0

    Dans cette saison, on va donc suivre l'expérience de TK, parfois pas si simple,

  • Speaker #1

    mais très enrichissante.

  • Speaker #0

    Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue à Un peu plus léger. Alors moi, c'est TK, Thierry Kaufman. Et comme toujours, je suis très content d'être là avec Fanny Cotin pour notre dernier épisode de cette série, l'année sobre.

  • Speaker #0

    Salut Thierry ! Oh là là ! Incroyable ! Alors finalement, cette année sobre, elle s'est gentiment transformée en... Deux années sobres, puisque ça fait quand même 24 mois quasiment que tu n'as pas touché une goutte d'alcool. On aurait directement dû appeler ça les deux années sobres,

  • Speaker #1

    du coup. On aurait pu.

  • Speaker #0

    On ne le savait pas au début.

  • Speaker #1

    On ne le savait pas, exactement. En fait, c'est marrant. Bon, cet épisode, on va faire un petit retour, en fait, par rapport à cette expérience pour moi, par rapport à notre expérience en tant que podcaster aussi, par rapport à les personnes qu'on a rencontrées. Donc oui, je pense que première chose, oui, c'était assez marrant parce que quelque chose que je ne savais pas. euh hum qu'en fait, il fallait que je finisse mon année SOP pour être capable de sortir des éléments, de sortir le podcast. Et ça, déjà, c'était un apprentissage. Peut-être qu'au début, je n'avais pas forcément la confiance en moi que j'allais réussir quelque part. Sinon, j'aurais sorti pendant qu'on faisait, en fait. Mais quelque chose me retenait. Et grâce à toi, je trouve que je m'écoute un peu plus, mes instincts, mes feelings. Parce que mon côté project manager, podcaster, il dit, non, en fait, il ne faut pas laisser trop longtemps entre les derniers épisodes, etc. Et là, je me suis écouté. Donc finalement, j'ai fait la première année Sob où beaucoup des entretiens qu'on avait enregistrés, c'était lors de cette première année. Et finalement, j'ai continué tout naturellement parce que je ne vais pas recommencer à boire pendant que l'année Sob sortait en tant que podcast. Et finalement, oui, je suis à 22 mois, je pense. Donc oui, c'est assez drôle finalement que ça s'est fini tranquillement vers deux années Sob.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est... Bon, écoute, déjà, je suis ravie d'entendre que tu... t'écoutes un petit peu plus et que du coup, tu te respectes un peu plus sur ces aspects-là. C'est-à-dire que c'est vrai que ton côté project manager, peut-être, aurait poussé dans un truc qui n'était pas très juste pour toi. Et moi, je trouve ça chouette d'entendre ça. Déjà que tu t'es écouté sans trop de réflexion pratico-pratique derrière. Voilà. Trop bien. Ah mais moi, j'ai quelques petites questions. Vas-y, je suis là pour ça. Après ces 24 mois, je suis assez curieuse de savoir comment ça évolue pour toi globalement. Moi, j'ai une première question vraiment qui me titille. C'est est-ce que le fait d'avoir fait ce podcast a vraiment eu un impact dans ta démarche ? Est-ce que tu penses que ça a participé au fait que tu sois dans cette démarche dans la durée ?

  • Speaker #1

    Je pense que la réponse, effectivement, c'est oui. Je pense que la première chose, en fait, c'est que, quelque part, je me lance dans ce projet publiquement. Et parfois, si on arrête de boire, ça m'est déjà arrivé d'arrêter de boire pour quelques mois, faire mon dry January qui allait un peu plus loin. Mais jamais vraiment dire à des gens, j'arrête et voici, d'être vraiment public par rapport à ça. Et le fait d'être public, en fait, ça veut dire, je ne peux pas boire. Finalement, si j'ai dit, j'ai fait un anisop, je ne peux pas boire pendant un an. et c'est marrant parce que tu avais dit avant que Je n'ai pas touché avec mes lèvres, je pense que j'oublie exactement, mais ce n'est pas forcément vrai, dans le sens que j'ai goûté un petit peu le verre de ma femme, mais je n'ai jamais eu un verre à moi, et pas plus qu'une gorgée. Donc c'est assez drôle ce truc-là, c'est histoire de lancer sur un nom et d'être très public par rapport à ça. Ça, c'était la première chose que je pense qui m'a beaucoup aidé, parce que quand tu dis un truc publiquement, il faut réussir derrière.

  • Speaker #0

    Il y a une forme d'engagement.

  • Speaker #1

    Exactement. Une autre chose, c'est que c'est beaucoup plus difficile, en fait, de m'envisionner au début, de dire je ne vais pas boire à la fin. Tu vois, par exemple, le clope, finalement, quand j'avais envie d'arrêter, je suis arrêté. En fait, c'est que ce n'était pas si dur, quelque part, de me voir dans ma tête, de ne pas fumer. Mais par contre, de me voir dans ma tête, de ne pas boire, c'était beaucoup plus difficile au début. Quand je pense à toutes mes études et tous mes copains aux Etats-Unis, qu'aujourd'hui, si j'arrive là-bas... Et je lui ai dit, en fait, je ne vois plus, ça va être waouh. Mais en fait, notre lien en commun, il ne va plus être là, en fait. Parce que, bien sûr, c'est les camarades de classe d'université, qu'est-ce qu'on fait ? On prend. Donc voilà, c'est différent aussi. C'était, on va dire, l'étape, la marche à faire était beaucoup plus grande que par rapport à d'autres choses.

  • Speaker #0

    Oui, ça voudrait dire qu'à la base, tu avais le sentiment que l'alcool faisait plus partie de ton, entre guillemets, identité.

  • Speaker #1

    Personnelle, oui.

  • Speaker #0

    Que la clope ou la bouffe.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je ne me suis vraiment jamais vu comme un fumeur. En fait, même si j'ai fumé un paquet par jour, je ne me suis jamais dans ma tête vu comme un fumeur. Mais par contre, je disais, bah oui, j'aime bien boire. C'était un parti de moi. Allez les gars, on va boire un coup, etc. Rugbyman, etc. L'anglo-saxon, ça fait vraiment une grande partie de mon culture. Je bois des pintes, j'y bois beaucoup. Parce que je suis un homme aussi, il y a un peu tout ça lié dans l'image de soi aussi. Il fallait un peu décortiquer toute cette image que j'avais de moi. Déconstruire. Exactement. Je pense que, par rapport à cette... Est-ce que ça m'a aidé de faire ça en podcast ? Je pense que la deuxième réponse à ça, c'est oui, encore. Et c'est l'effet comme avec, par rapport au poids, c'est comme d'avoir un rendez-vous avec toi. et de m'asseoir et réfléchir. En fait, ça m'a donné, tous les deux semaines environ, ou tous les trois semaines, de dire, OK, j'ai un rendez-vous où je dois parler de ce processus. Et ça m'a forcé de réfléchir par rapport à où je suis dans cette réflexion, dans quels sont les sentiments que j'ai, quelles sont les réactions que j'ai, et les nommer pour être capable d'en parler sur le podcast. Et ça, pour moi, ça reste toujours cette espèce de sounding board, cette espèce de, en fait, on parle ensemble, je te donne mon avis, tu me... En fait, tu me donnes tes lumières aussi. Et ça, c'est hyper important parce que là, c'est posé sur la table comme une activité, entre guillemets, une problématique à regarder ensemble, mais pas un problème personnel que j'ai. Tu vois la différence ? Oui,

  • Speaker #0

    je vois.

  • Speaker #1

    Parce que si je suis dans le « moi, je dois travailler sur moi parce que ce n'est pas bien, parce que je bois, etc. » , c'est beaucoup plus lourd que « tiens, j'ai fait un podcast sur ce problématique » . En fait, en posant ça sur la table, on peut le regarder tous les deux, on peut parler de ce problématique par… par rapport à juste moi et mon potentiel problème avec l'alcool.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Ça défocalise un petit peu de juste toi, toi, toi, toi.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Ok, je vois. Et c'est intéressant parce que ça fait le pont avec, des fois, certaines personnes que j'ai en consultation qui parlent d'avoir ce fil, en fait. Des fois, de se dire, ne serait-ce que d'avoir un rendez-vous, donc ça collerait avec ça. Ne serait-ce que d'avoir un rendez-vous, en fait, ça fait bouger les lignes et ça fait bouger la tension qu'on porte à la situation dans le quotidien. eux. Bien différemment de si on est tout seul dans son coin. Et toi, rajouter à ça le côté public, j'imagine tout à fait l'effet doublement bénéfique de la démarche. Est-ce que tu as des envies ou pensé à des choses pour aller plus loin dans ce partage d'expérience ? Parce que là, on arrive à la fin du podcast. Il y avait quand même à la base une envie aussi de partager ton expérience pour les, si je me souviens bien, Pour amener aussi de la réflexion aux personnes qui pourraient être dans cette situation, qui aimeraient peut-être faire un peu la démarche au tout début du podcast, il y avait un petit peu ça. Est-ce qu'il y a toujours ça ? Est-ce que tu continues à avoir envie de faire quelque chose de cette expérience vis-à-vis de l'extérieur ?

  • Speaker #1

    C'est intéressant parce que je pense que la réponse va être non, finalement. Parce que, pour deux raisons, je pense qu'il y a une étape qui est très personnelle dans tout ça. On avait beaucoup parlé de nous, on a parlé pendant deux ans, on a fait le podcast et en fait... C'est un sujet que je n'ai pas forcément besoin de revenir en fait, parce que j'ai fait mon chemin et j'ai laissé un trace au cas où si les personnes me suivent, génial, mais je n'ai pas forcément besoin de revenir toujours dans ce truc-là par rapport à l'alcool. Donc en fait finalement je suis beaucoup moins militant maintenant que peut-être que j'avais envie d'être au début, parce que je me dis ok j'ai fait mon chemin, je parlais de mon chemin et je n'ai pas envie d'être... très public contre l'alcool, ok, je pense que ce n'est pas mon rôle. Et ce n'est pas forcément là où je me sens le plus à l'aise. Mais si des personnes me posent des questions, si elles me posent des questions par rapport à mon vécu personnel, il n'y a aucun problème. Bien sûr, je parlerai librement. Mais voilà, pour l'instant, je pense que ça s'arrête là par rapport à mes niveaux de podcast. Est-ce que j'ai envie de faire des choses plus ? Si quelqu'un me demande d'en parler devant des gens, il n'y aura aucun problème. Je ferais ça avec plaisir, mais ce n'est pas un endroit où j'ai envie de rester. Je dis ça aussi parce que pendant ces deux ans, j'ai pas mal lu, écouté et vu des différentes vidéos de personnes qui ont fait la même chose, des derniers sobs. Et c'est vrai que parfois, ils font un épisode ou une chose et pas forcément dans la durée que moi j'avais fait. Parce qu'ils se rendent compte qu'il y a certaines choses à dire, mais finalement, est-ce que j'ai envie de creuser encore et encore le même sujet ? Pas forcément. J'aimerais bien faire d'autres choses.

  • Speaker #0

    Ouais, ok, ça marche. Oui, c'est vrai que ça aurait pu déboucher sur des envies de faire des ateliers, de la sensibilisation, tout ce genre de choses. Mais ok, pas du tout. Par contre, on refera quand même une petite soirée journée sans alcool au Gliss Bar l'année prochaine.

  • Speaker #1

    ouais franchement ça c'était super sympa à faire et c'était très très chouette donc oui avec grand plaisir et bien sûr au niveau de podcast on en parlera après mais bien sûr c'est un moment privilégié tous les deux ensemble pour parler de Des choses qui nous arrivent dans la vie, je trouve ça assez magnifique. Et donc le podcast va continuer, ça c'est certain. Mais le sujet, je pense qu'on va la mettre un peu comme le sujet de poids, qui dit là, ok, on regarde de temps en temps, mais pas forcément regarder tous les jours.

  • Speaker #0

    Ce que j'entends aussi, c'est que finalement, c'est redevenu une démarche que tu as envie de garder pour toi personnellement, puisqu'il y a eu ce démarrage où c'était le côté public qui tenait. Et là, finalement, tu as fait le tour et ça redevient un sujet intime, entre guillemets, personnel, plus privé. Oui,

  • Speaker #1

    parce que la question, est-ce que je ne vais plus jamais boire un coup de mon reste de ma vie ? Je me pose la question aussi. Peut-être que j'aurais envie d'avoir un rouge. Un jour, de dire, ok, je prends un vin rouge avec mon steak. Peut-être, mais pour l'instant, ce besoin, il est loin. Et je l'entends, je l'accueille, entre guillemets. Ok, il est là, le besoin, mais en fait, non, je n'ai pas envie encore de reboire, entre guillemets. Et ça ne m'intéresse pas. Mais voilà, je pense que ce n'est pas la montagne que c'était. C'est juste un petit truc dans ma vie maintenant.

  • Speaker #0

    Bon, puis ce pod, ça nous a aussi permis de rencontrer, de discuter avec... pas mal de gens que finalement on n'aurait peut-être jamais contactés, et puis de faire des expériences, enfin moi personnellement une expérience que j'aurais jamais fait, la soirée sans alcool au glisse. Ça a été pour moi aussi ces deux années vraiment une super opportunité de remise en question de ma consommation d'alcool et de mes habitudes, et notamment cette soirée au glisse où vraiment j'ai observé avec beaucoup d'intérêt mes et... Mes impressions, mes contradictions internes, etc. Donc, j'en tire beaucoup d'apprentissage aussi, en fait, de cette soirée, de cette après-midi soirée au Gliss et de ton expérience.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie pour le Gliss, déjà. C'était mon bar préféré. Et après, c'est toi qui as eu l'idée, tiens, on va animer un soirée. Et tu m'as poussé à le faire. Et je t'ai dit, mais si tu ne me pousses pas, je ne vais pas la faire. Parce qu'en fait, j'avais peut-être un peu peur. Aussi, encore se mettre devant. de tous les mecs que j'ai bu des canons avec et moi qui est Mr Big Job c'est le nom de la bière que je prenais tout le temps là-bas, je suis connu comme ça par les barmans je trouve ça, tu vois, j'étais pas super prêt pour le faire et finalement c'était un grand grand plaisir donc on remercie bien sûr PH Rob et tout son équipe au Gliss Café ici à Metabier et sans toi j'aurais jamais fait et j'ai trouvé en toi un petit côté animatrice de soirée, c'était bien sympa on était plutôt pas mal donc je te remercie pour cette idée Merci. Oui, si on regarde un peu les différentes personnes qu'on a eues sur le pod, en fait, je voulais faire un petit point pour chacun, parce que quand même, chacun, c'était intéressant et ça m'apportait quelque chose de différent par rapport à ma voyage, the journey, on va dire. Le pont qui boit, donc c'est le cave sans alcool. En fait, ce que ça m'a appris, c'était déjà ces termes de flexi-drinker, si tu te souviens. On a beaucoup rigolé au début, mais en fait, oui, parce que pour moi, c'était zéro ou cent. Et en fait, l'idée que, en fait, on peut être à 40 ou à 30 ou à 20 ou à 10. Ce n'est pas forcément besoin d'être, quand je bois, je bois. Et ça, c'était mon problème. En fait, quand je buvais, je n'étais pas capable. C'était soit zéro ou soit 100. Et voilà, je n'ai pas entre deux, en fait, finalement. Et ce n'est pas 200 non plus, comme on va voir avec Agnès, par rapport à la collection des mines. Ce n'était pas forcément ça, mais c'était beaucoup et c'était trop. Et cette histoire de Flexi Drinker, ça m'a dit, ah bah tiens, en fait, il y a un gamme de, entre guillemets, 0 à 10. Et moi, non, je ne me vois pas être à 5, en fait. Et ça aussi, c'était un bon apprentissage. Après, il y avait un côté, on va dire, marché. Je me dis, zut, on a dû aller chercher des fonds pour des investisseurs, en fait, ou des sponsors pour ce pod. Parce que ça commence d'être vraiment un marché, en fait, qui est en train de croître. Lui qui nous a dit, en fait, au début, il avait 200 titres. de son produit, et maintenant il a plus de 500 dans son magasin à Paris dans le 19ème, ça montre que ça bouge. Et moi, dans le temps qu'on fait ce pod, ici dans mon intermarché à côté, maintenant j'ai une sélection de bières sans alcool qui est beaucoup plus que juste de tortelles qu'il y a deux ans. Et donc c'est tout vraiment en train de changer.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'interview qu'on a pu faire avec Jean-Pierre Couteron, l'addictologue, ça a été... pas de mots, ça a été vraiment très, très, très, très enrichissant. Il a amené avec tellement de légèreté pour le coup et d'humour des notions tellement importantes et des clés de compréhension de qu'est-ce que l'addiction, d'où ça vient, comment on peut le gérer, etc. Oui, vraiment, autant personnellement que professionnellement, pour moi, ça a été... Super.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que j'ai édité cet épisode et en fait, ça m'arrive d'aller réécouter encore et encore parce qu'il y a tellement de pépites dedans. Et ce monsieur, en fait, tu sais, une fois j'avais cassé ma main et donc j'avais une personne qui massait ma main pour remettre des choses dans l'ordre, des muscles, etc. Et je disais, en fait, cette femme, elle était parfaite parce qu'elle était vraiment... Elle était son rôle, elle vivait son travail. Et lui, il vit son travail parce qu'il est Merci. tellement, il est l'amour en fait, quand je pense à lui je pense à l'amour et en fait c'est l'amour il a expliqué que l'addiction quelque part c'est un manque d'amour c'est un besoin d'amour et quand je pense à lui je pense à l'amour en fait vraiment.

  • Speaker #0

    C'est trop beau non mais vraiment

  • Speaker #1

    Donc on a pu aussi parler avec un de tes collègues si on peut le dire comme ça un diéticien qui s'appelle Charles Brouman très drôle aussi, un très bon moment avec beaucoup de sourire Et c'est assez marrant parce que je trouvais que lui, il était beaucoup plus militant que moi, quelque part. Et là, il était au début de son processus d'un mois ou deux mois de sobriété, il me semble. Il faut aller le suivre vraiment sur les réseaux, surtout sur Instagram. Et maintenant, je vois qu'il est à plus d'un an sans alcool aussi. Donc, lui, il s'est lancé. Et je trouve ça assez marrant parce qu'il est beaucoup plus militant que moi, je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout à fait. Beaucoup plus militant que... que toi et je te rejoins encore une fois sur le côté drôle, c'est-à-dire cette capacité à, en même temps, à être quand même sérieux. Enfin, je veux dire, pareil, on a abordé des points relativement sérieux du rapport à l'alcool et en même temps, il met toujours sa petite touche d'humour. Donc oui, autant pour les questions d'alcool que de diététique, je vous invite aussi vraiment à aller le suivre sur les réseaux parce qu'il a aussi une approche de l'alimentation et de la diététique qui est vraiment très intéressante. qui rejoint beaucoup de choses qu'on a pu explorer entre nous dans les saisons précédentes. Donc, à suivre absolument. On a aussi eu beaucoup de chance de rencontrer Agnès, des Alcooliques Anonymes. Ça a été un épisode qui nous a un peu scotché, j'ai envie de dire. On était assez impressionnés par son parcours, par sa manière de parler de ce parcours. et... Pour moi, ça a quand même eu un effet de « remettre les pendules à l'heure » sur ce que c'est la maladie alcoolique. Oui, boire des coups, oui, l'alcoolisme mondain, on en parle, etc. Là, ce dont elle a parlé, ce qu'elle a partagé, moi, ça m'a quand même vraiment secoué à un autre niveau.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là, on voit le niveau de sérieux qu'il y a dans ce sujet. Et avec elle, elle était très franche par rapport à son vécu. Et on était scotché, on était un peu intimidé, peut-être aussi par le sérieux de sujet. Et voilà, mais je pense que quelque part, il fallait absolument le faire. Il fallait absolument, parce que je pense qu'à la base de démarrage des trucs, c'est que est-ce que moi j'ai un problème avec l'alcool ? Est-ce que je suis alcoolique ? En fait, c'est la question que se dit tous quelque part. On dit ouais, je bois trop. Ah tiens, on va faire des tests sur l'internet. Est-ce que je suis alcoolique ou pas ? Et voilà, on voit qu'en fait, il y a un certain frontière et qu'il ne faut pas dépasser. Et peut-être pour moi, quelque part, de faire ce pod et de me rendre compte que j'allais trop loin dans le boisson, peut-être c'est ce fameux frontière où tu dépasses et d'un coup, tu deviens. Parce qu'elle disait, au début, l'alcool, c'était juste un boisson et après, c'est devenu un produit qui était dépendant. Et en fait, il est où cette bascule ? Et cette bascule peut être, est-ce que c'est dans une journée ? Non. Mais est-ce que c'est après des années d'usage ? peut-être oui. Et cette bascule, ce n'est pas une ligne finie où d'un coup je suis accro, d'un coup je suis addict. Et je pense qu'avec elle, on a vraiment vu qu'en fait, il y a un précipice et il ne faut pas tomber, il ne faut pas l'approcher non plus. Et je pense que pour moi, je pense que peut-être dans ma vie personnelle, je frôlais un peu, je regardais, je disais, ah mais c'est pas bien par là-bas. Et oui, il m'a dit, mais non, c'est pas bien par là-bas. Et tout ce processus pour moi, c'était de dire, ok, revenez de ce précipice et de... de ne pas aller dans cette direction-là.

  • Speaker #0

    Oui, il y a quelque chose de très insidieux dans la consommation d'alcool, de ce qu'elle expliquait, comment on glisse progressivement jusqu'à un point de presque non-retour, puisque même sans avoir bu depuis, il me semble, une vingtaine d'années, elle se considère encore comme alcoolique. Donc, on est sur quelque chose qui est de l'ordre du non-retour, en fait, sur l'effet.

  • Speaker #1

    Mais ce qui est beau aussi, c'est qu'il y a un retour, et le retour, c'est l'entraide. Et c'est l'entraide entre des aquilines qui se dit, moi aussi, je suis dans le même cas que toi. Allez, on va se reconstruire, on va faire des étapes qu'il faut pour s'éloigner de cette addiction et pour se construire une nouvelle vie. Donc vraiment, j'ai des chaires de poule juste en pensant parce que c'était vraiment très, très puissant.

  • Speaker #0

    Et le dernier, finalement, la dernière interview qu'on a partagée, c'est Paul Taylor, l'humoriste anglo-saxon, qui est finalement, je crois, la première interview qu'on a fait.

  • Speaker #1

    Un, deux, je pense la deuxième, oui.

  • Speaker #0

    Alors, pourquoi tu as voulu le garder pour la toute fin, comme ça ?

  • Speaker #1

    Tu sais, c'est une très bonne question. C'est parce qu'il m'a compris. En fait, il y a quelque chose dans ce truc d'américain, d'anglo-saxon. En fait, on boit de la même façon. Et si on a déjà dit, mais il faut aller voir ce clip par rapport à comment les Français y boivent. Mais nous, les anglo-saxons, on boit pour être bourré. Et voilà. Il n'y a pas d'autre raison. Ce n'est pas pour goûter. Parce que franchement, le Bud Light, le goût, il n'est pas bon. Donc si on boit du Bud Light, ce n'est pas pour le goût, c'est pour se bourrer la gueule, pour être très franc. Donc en fait, les anglo-saxons, on est un peu dans ce trip-là. Si on a déjà fait un soirée à Londres, on sait que les pubs, ça ferme à 11h. donc il faut y aller pour être suffisamment bourré pour le reste du soirée. Bref. Donc il m'a compris à ce niveau-là, tu vois, de base, en fait. On a eu ma jeunesse avec l'alcool, mon approche de l'alcool, en fait, c'était toujours celle-là, parce que c'est comme ça que j'ai appris dans mon pays à moi. Même si j'ai démarré tard, j'ai démarré que à l'université, j'ai pas bu à l'lycée, qui m'a différencié de pas mal de gens, déjà. Mais j'ai pas vu parce que mon père, il avait un peu des problèmes d'alcool, je voulais pas. Et finalement, quand j'ai commencé à boire, bah ouais, je suis allé, quoi. Et donc, il m'a compris à ce niveau-là. donc ça c'était le numéro 1 2 parce qu'il était très drôle je trouvais et puis Et trois, parce qu'en fait, il était très honnête aussi. Donc lui, il sortait de son anisome, où moi, j'ai entré dans la mienne. Et en fait, il était très honnête parce qu'il a dit, en fait, j'ai commencé parce que j'avais marre des gouttes de bois, j'avais marre du temps que ça m'a pris pour me remettre en forme, pour ce temps perdu, aussi par rapport à sa fille. Moi aussi, j'ai deux enfants. Et le regard d'enfant, maintenant qu'ils sont plus âgés, d'être bourré devant mes gosses, c'est pas un rôle quand même. Et donc, il était très honnête avec ça, mais aussi, il était très honnête avec son retour. En fait, il avait fini son année, ce roman. Et il a recommencé à boire un petit peu, qui est devenu un petit peu plus, qui est devenu un petit peu pas comme avant, mais quand même prendre un gosse cuite, ne pas être bien, ça lui est arrivé. Et donc, en fait, pour moi, au début de mon processus, ça m'a forcé de me dire, mais est-ce que j'ai envie de retourner ? Parce que comme j'ai déjà arrêté certains temps, machin, je bouvais de moins en moins ou de mieux. En fait, j'ai appris à mieux gérer mon alcool, entre guillemets. Mais ça veut dire que j'ai appris à boire moins. ou avoir moins de dépendance, tu vois. Mais en fait, je savais exactement combien de pint que je pouvais boire sans avoir trop mal le jour d'après, en fait. Et donc là, pour moi, j'étais dans la gestion d'alcool et pas forcément libre de l'alcool, en fait. Tu vois la différence ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, je vois.

  • Speaker #1

    Et donc pour lui, cette histoire de... En fait, pour lui de dire, en fait, je recommençais, en fait, il s'est retrouvé un peu dans la même chose. Je me suis dit, pour moi, j'ai pas envie de me retrouver dans la même association, de me retrouver comme avant parce que je me connais. Si je rebois, en fait, je vais recommencer tout le truc. Et donc, c'est peut-être pour ça, au fait, que je voulais le garder pour la fin, parce que c'était important de dire, je ne me permets pas aujourd'hui d'ouvrir cette porte encore, parce que je n'ai pas envie de retomber dans les mêmes choses. Donc, il est très sympa ce Paul, je reste en contact avec lui via Insta. Il faut le suivre sur Insta, il est partout dans le monde en ce moment, sur un tour. Mais là, il faut le suivre sur Insta aussi. Et en fait, j'avais dit que l'épisode est sorti. Il a dit, moi, je suis très content d'avoir fait cette année sombre qui m'a permis de mieux comprendre mon désir de boire ou pas boire. Je peux m'arrêter quand j'ai besoin. Et c'est ça, la leçon qui était très importante pour moi d'apprendre. Donc, bravo à lui aussi, parce qu'il a appris sa leçon. Et aussi, je lui remercie parce que ça m'a permis à moi d'apprendre le mien.

  • Speaker #0

    Oui, ce que ça m'inspire, c'est que finalement, un des... Une des voies possibles dans pas mal de domaines, c'est de retrouver le choix. On en a déjà parlé, mais dans l'alimentation, c'est un peu pareil. De ne pas forcément être bloqué sur un mode rigide, mais se dire, je retrouve le choix de mes fonctionnements. On y arrive ou pas. Avec l'alcool, en fonction des situations, ce n'est pas toujours possible. On voit par exemple dans les cas d'alcoolisme, de maladies alcooliques, cette notion n'est pas là. Mais c'est quand même un des chemins possibles de se dire, je retrouve le choix de mon fonctionnement tranquillement, sereinement. Sans lutte, naturellement. Et en parlant de choix, TK... Nous, on va se laisser le choix aussi pour la suite. Tu nous en dis un peu plus.

  • Speaker #1

    En fait, est-ce qu'on sait ce qu'on va faire avec ce pod ? Non, mais la chose qu'on sait, c'est qu'on a envie de continuer. Ça, c'est certain.

  • Speaker #0

    Exactement. Avec beaucoup plus de liberté, beaucoup plus de flexibilité, beaucoup plus de possibilités. Je pense que c'est un peu l'état d'esprit dans lequel on a envie d'avancer.

  • Speaker #1

    Peut-être que je peux juste donner un retour rapidement de podcaster, en fait, d'analyse de cette série. En fait, c'est assez marrant parce que... On a un peu moins d'écoute qu'avant, surtout ce qui était, on va dire, sur le poids. Et je pense que pour les personnes dont ça parle, cette série-là, l'année srave, ça parle beaucoup. Et en fait, j'ai un peu moins de retours, on a un peu de retours sur les réseaux et tout, mais ça ne m'étonne pas non plus, parce que quand je regarde les Alcoholics Anonymous et tout ça, sur LinkedIn, il y a très, très peu de followers, en fait, parce que c'est un sujet qui reste très, très discret, qui reste tabou quand même. Et donc, c'était intéressant de faire ce chemin-là. Et je remercie les personnes qui nous ont écoutés. Et parfois, j'ai des retours et ça me touche beaucoup. Bah tiens, j'ai écouté et en fait, je vois que ça fait tilt chez les gens et ça force en réflexion. Et c'était le but. Donc, pour moi, c'est Paris réussit. Et je te remercie, toi. Et je te remercie vraiment nos écouteurs qui nous écoutent, qui nous donnent des feedbacks. S'ils en veulent, c'est super. Mais s'ils n'ont pas envie, il n'y a pas de problème. Mais merci d'avoir écouté, de nous avoir suivis.

  • Speaker #0

    Et pour la suite, alors ?

  • Speaker #1

    Il y a le mot-clé qu'on avait dit tous les deux, en fait, c'est le « the freedom » , la liberté. Parce que si on regarde les trois dernières saisons qu'on a eues, on a un sur le poids, un sur la tête, d'aller mieux dans la tête. Tiens, l'alcool, il y a un lien avec la tête et le poids. Tiens, on va parler de l'alcool. Et cette fois-ci, moi, je me sens, je ne sais pas pour toi, mais moi, je me sens super libre. en ce moment. Je me connais beaucoup mieux, je connais mes fonctionnements, ça ne veut pas dire que je n'ai pas fait des erreurs, ce n'est pas la fin du monde. Et là, j'ai juste envie de suivre, d'être ouvert et suivre les idées qui vont venir.

  • Speaker #0

    Moi, ça me va tout à fait. Moi, le mot liberté, je pense que c'est un des mots que je préfère. Donc, feu, quoi. Je te suis, avec liberté.

  • Speaker #1

    Allez, on y va. J'espère que cet épisode vous a bien plu Si le chemin de Tiki vous a fait réfléchir sur votre propre relation à l'alcool vous pouvez trouver dans la description de cet épisode des liens vers des organismes qui peuvent vous aider N'hésitez pas à partager cet épisode autour de vous et merci d'une laissée à 505 sur Apple Podcast

  • Speaker #0

    A bientôt

Description

L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!)

Et voilà, nous y sommes ! Bien plus de douze mois se sont écoulés depuis le début de cette aventure unique. Dans ce tout dernier épisode de la saison, on fait un arrêt sur image sur L'Année Sobre de TK.

C'est l'heure du bilan, le vrai ! Qu'est-ce qu'on a appris, ensemble et chacun de notre côté, en naviguant dans ces eaux parfois un peu agitées ? TK partage ses apprentissages les plus précieux, ses prises de conscience, et ce que cette expérience a concrètement changé dans sa vie.

On reviendra aussi sur les interviews qui ont marqué cette saison : toutes ces voix qui ont enrichi notre réflexion, qui nous ont inspirés et parfois bousculés. Ces partages francs et authentiques ont fait la richesse de ce podcast.

Enfin, on se projette un peu... et après ? Quels sont les prochaines étapes pour TK Et Fanny, les envies pour la suite ? Parce que même si cette année sobre touche à sa fin, le chemin vers une vie Un Plus Légère est, lui, une aventure continue.

Merci d'avoir été là, de nous avoir écoutés, soutenus et accompagnés tout au long de cette année. On espère que ce dernier épisode vous apportera autant de réflexions que nous en avons eu en le créant.


Suivez nous sur votre plateforme de podcast préférée et sur Instagram pour ne pas rater un épisode.

Et si vous-même vous sentez le besoin d'aller plus loin dans votre rapport à l'alcool, appelez Alcool Info Service au 0 980 980 930, de 8 h à 2 h, 7 jours sur 7.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans l'année sobre, troisième saison de Un Peu Plus Léger. Moi c'est Fanny.

  • Speaker #1

    Et moi c'est TK. Et cette année, on va suivre mon année sans alcool.

  • Speaker #0

    Alors après une première saison qui parlait de diététique et une deuxième sur le bien-être mental,

  • Speaker #1

    je me suis rendu compte qu'il y avait un lien entre les deux, ma relation avec l'alcool.

  • Speaker #0

    Dans cette saison, on va donc suivre l'expérience de TK, parfois pas si simple,

  • Speaker #1

    mais très enrichissante.

  • Speaker #0

    Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue à Un peu plus léger. Alors moi, c'est TK, Thierry Kaufman. Et comme toujours, je suis très content d'être là avec Fanny Cotin pour notre dernier épisode de cette série, l'année sobre.

  • Speaker #0

    Salut Thierry ! Oh là là ! Incroyable ! Alors finalement, cette année sobre, elle s'est gentiment transformée en... Deux années sobres, puisque ça fait quand même 24 mois quasiment que tu n'as pas touché une goutte d'alcool. On aurait directement dû appeler ça les deux années sobres,

  • Speaker #1

    du coup. On aurait pu.

  • Speaker #0

    On ne le savait pas au début.

  • Speaker #1

    On ne le savait pas, exactement. En fait, c'est marrant. Bon, cet épisode, on va faire un petit retour, en fait, par rapport à cette expérience pour moi, par rapport à notre expérience en tant que podcaster aussi, par rapport à les personnes qu'on a rencontrées. Donc oui, je pense que première chose, oui, c'était assez marrant parce que quelque chose que je ne savais pas. euh hum qu'en fait, il fallait que je finisse mon année SOP pour être capable de sortir des éléments, de sortir le podcast. Et ça, déjà, c'était un apprentissage. Peut-être qu'au début, je n'avais pas forcément la confiance en moi que j'allais réussir quelque part. Sinon, j'aurais sorti pendant qu'on faisait, en fait. Mais quelque chose me retenait. Et grâce à toi, je trouve que je m'écoute un peu plus, mes instincts, mes feelings. Parce que mon côté project manager, podcaster, il dit, non, en fait, il ne faut pas laisser trop longtemps entre les derniers épisodes, etc. Et là, je me suis écouté. Donc finalement, j'ai fait la première année Sob où beaucoup des entretiens qu'on avait enregistrés, c'était lors de cette première année. Et finalement, j'ai continué tout naturellement parce que je ne vais pas recommencer à boire pendant que l'année Sob sortait en tant que podcast. Et finalement, oui, je suis à 22 mois, je pense. Donc oui, c'est assez drôle finalement que ça s'est fini tranquillement vers deux années Sob.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est... Bon, écoute, déjà, je suis ravie d'entendre que tu... t'écoutes un petit peu plus et que du coup, tu te respectes un peu plus sur ces aspects-là. C'est-à-dire que c'est vrai que ton côté project manager, peut-être, aurait poussé dans un truc qui n'était pas très juste pour toi. Et moi, je trouve ça chouette d'entendre ça. Déjà que tu t'es écouté sans trop de réflexion pratico-pratique derrière. Voilà. Trop bien. Ah mais moi, j'ai quelques petites questions. Vas-y, je suis là pour ça. Après ces 24 mois, je suis assez curieuse de savoir comment ça évolue pour toi globalement. Moi, j'ai une première question vraiment qui me titille. C'est est-ce que le fait d'avoir fait ce podcast a vraiment eu un impact dans ta démarche ? Est-ce que tu penses que ça a participé au fait que tu sois dans cette démarche dans la durée ?

  • Speaker #1

    Je pense que la réponse, effectivement, c'est oui. Je pense que la première chose, en fait, c'est que, quelque part, je me lance dans ce projet publiquement. Et parfois, si on arrête de boire, ça m'est déjà arrivé d'arrêter de boire pour quelques mois, faire mon dry January qui allait un peu plus loin. Mais jamais vraiment dire à des gens, j'arrête et voici, d'être vraiment public par rapport à ça. Et le fait d'être public, en fait, ça veut dire, je ne peux pas boire. Finalement, si j'ai dit, j'ai fait un anisop, je ne peux pas boire pendant un an. et c'est marrant parce que tu avais dit avant que Je n'ai pas touché avec mes lèvres, je pense que j'oublie exactement, mais ce n'est pas forcément vrai, dans le sens que j'ai goûté un petit peu le verre de ma femme, mais je n'ai jamais eu un verre à moi, et pas plus qu'une gorgée. Donc c'est assez drôle ce truc-là, c'est histoire de lancer sur un nom et d'être très public par rapport à ça. Ça, c'était la première chose que je pense qui m'a beaucoup aidé, parce que quand tu dis un truc publiquement, il faut réussir derrière.

  • Speaker #0

    Il y a une forme d'engagement.

  • Speaker #1

    Exactement. Une autre chose, c'est que c'est beaucoup plus difficile, en fait, de m'envisionner au début, de dire je ne vais pas boire à la fin. Tu vois, par exemple, le clope, finalement, quand j'avais envie d'arrêter, je suis arrêté. En fait, c'est que ce n'était pas si dur, quelque part, de me voir dans ma tête, de ne pas fumer. Mais par contre, de me voir dans ma tête, de ne pas boire, c'était beaucoup plus difficile au début. Quand je pense à toutes mes études et tous mes copains aux Etats-Unis, qu'aujourd'hui, si j'arrive là-bas... Et je lui ai dit, en fait, je ne vois plus, ça va être waouh. Mais en fait, notre lien en commun, il ne va plus être là, en fait. Parce que, bien sûr, c'est les camarades de classe d'université, qu'est-ce qu'on fait ? On prend. Donc voilà, c'est différent aussi. C'était, on va dire, l'étape, la marche à faire était beaucoup plus grande que par rapport à d'autres choses.

  • Speaker #0

    Oui, ça voudrait dire qu'à la base, tu avais le sentiment que l'alcool faisait plus partie de ton, entre guillemets, identité.

  • Speaker #1

    Personnelle, oui.

  • Speaker #0

    Que la clope ou la bouffe.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je ne me suis vraiment jamais vu comme un fumeur. En fait, même si j'ai fumé un paquet par jour, je ne me suis jamais dans ma tête vu comme un fumeur. Mais par contre, je disais, bah oui, j'aime bien boire. C'était un parti de moi. Allez les gars, on va boire un coup, etc. Rugbyman, etc. L'anglo-saxon, ça fait vraiment une grande partie de mon culture. Je bois des pintes, j'y bois beaucoup. Parce que je suis un homme aussi, il y a un peu tout ça lié dans l'image de soi aussi. Il fallait un peu décortiquer toute cette image que j'avais de moi. Déconstruire. Exactement. Je pense que, par rapport à cette... Est-ce que ça m'a aidé de faire ça en podcast ? Je pense que la deuxième réponse à ça, c'est oui, encore. Et c'est l'effet comme avec, par rapport au poids, c'est comme d'avoir un rendez-vous avec toi. et de m'asseoir et réfléchir. En fait, ça m'a donné, tous les deux semaines environ, ou tous les trois semaines, de dire, OK, j'ai un rendez-vous où je dois parler de ce processus. Et ça m'a forcé de réfléchir par rapport à où je suis dans cette réflexion, dans quels sont les sentiments que j'ai, quelles sont les réactions que j'ai, et les nommer pour être capable d'en parler sur le podcast. Et ça, pour moi, ça reste toujours cette espèce de sounding board, cette espèce de, en fait, on parle ensemble, je te donne mon avis, tu me... En fait, tu me donnes tes lumières aussi. Et ça, c'est hyper important parce que là, c'est posé sur la table comme une activité, entre guillemets, une problématique à regarder ensemble, mais pas un problème personnel que j'ai. Tu vois la différence ? Oui,

  • Speaker #0

    je vois.

  • Speaker #1

    Parce que si je suis dans le « moi, je dois travailler sur moi parce que ce n'est pas bien, parce que je bois, etc. » , c'est beaucoup plus lourd que « tiens, j'ai fait un podcast sur ce problématique » . En fait, en posant ça sur la table, on peut le regarder tous les deux, on peut parler de ce problématique par… par rapport à juste moi et mon potentiel problème avec l'alcool.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Ça défocalise un petit peu de juste toi, toi, toi, toi.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Ok, je vois. Et c'est intéressant parce que ça fait le pont avec, des fois, certaines personnes que j'ai en consultation qui parlent d'avoir ce fil, en fait. Des fois, de se dire, ne serait-ce que d'avoir un rendez-vous, donc ça collerait avec ça. Ne serait-ce que d'avoir un rendez-vous, en fait, ça fait bouger les lignes et ça fait bouger la tension qu'on porte à la situation dans le quotidien. eux. Bien différemment de si on est tout seul dans son coin. Et toi, rajouter à ça le côté public, j'imagine tout à fait l'effet doublement bénéfique de la démarche. Est-ce que tu as des envies ou pensé à des choses pour aller plus loin dans ce partage d'expérience ? Parce que là, on arrive à la fin du podcast. Il y avait quand même à la base une envie aussi de partager ton expérience pour les, si je me souviens bien, Pour amener aussi de la réflexion aux personnes qui pourraient être dans cette situation, qui aimeraient peut-être faire un peu la démarche au tout début du podcast, il y avait un petit peu ça. Est-ce qu'il y a toujours ça ? Est-ce que tu continues à avoir envie de faire quelque chose de cette expérience vis-à-vis de l'extérieur ?

  • Speaker #1

    C'est intéressant parce que je pense que la réponse va être non, finalement. Parce que, pour deux raisons, je pense qu'il y a une étape qui est très personnelle dans tout ça. On avait beaucoup parlé de nous, on a parlé pendant deux ans, on a fait le podcast et en fait... C'est un sujet que je n'ai pas forcément besoin de revenir en fait, parce que j'ai fait mon chemin et j'ai laissé un trace au cas où si les personnes me suivent, génial, mais je n'ai pas forcément besoin de revenir toujours dans ce truc-là par rapport à l'alcool. Donc en fait finalement je suis beaucoup moins militant maintenant que peut-être que j'avais envie d'être au début, parce que je me dis ok j'ai fait mon chemin, je parlais de mon chemin et je n'ai pas envie d'être... très public contre l'alcool, ok, je pense que ce n'est pas mon rôle. Et ce n'est pas forcément là où je me sens le plus à l'aise. Mais si des personnes me posent des questions, si elles me posent des questions par rapport à mon vécu personnel, il n'y a aucun problème. Bien sûr, je parlerai librement. Mais voilà, pour l'instant, je pense que ça s'arrête là par rapport à mes niveaux de podcast. Est-ce que j'ai envie de faire des choses plus ? Si quelqu'un me demande d'en parler devant des gens, il n'y aura aucun problème. Je ferais ça avec plaisir, mais ce n'est pas un endroit où j'ai envie de rester. Je dis ça aussi parce que pendant ces deux ans, j'ai pas mal lu, écouté et vu des différentes vidéos de personnes qui ont fait la même chose, des derniers sobs. Et c'est vrai que parfois, ils font un épisode ou une chose et pas forcément dans la durée que moi j'avais fait. Parce qu'ils se rendent compte qu'il y a certaines choses à dire, mais finalement, est-ce que j'ai envie de creuser encore et encore le même sujet ? Pas forcément. J'aimerais bien faire d'autres choses.

  • Speaker #0

    Ouais, ok, ça marche. Oui, c'est vrai que ça aurait pu déboucher sur des envies de faire des ateliers, de la sensibilisation, tout ce genre de choses. Mais ok, pas du tout. Par contre, on refera quand même une petite soirée journée sans alcool au Gliss Bar l'année prochaine.

  • Speaker #1

    ouais franchement ça c'était super sympa à faire et c'était très très chouette donc oui avec grand plaisir et bien sûr au niveau de podcast on en parlera après mais bien sûr c'est un moment privilégié tous les deux ensemble pour parler de Des choses qui nous arrivent dans la vie, je trouve ça assez magnifique. Et donc le podcast va continuer, ça c'est certain. Mais le sujet, je pense qu'on va la mettre un peu comme le sujet de poids, qui dit là, ok, on regarde de temps en temps, mais pas forcément regarder tous les jours.

  • Speaker #0

    Ce que j'entends aussi, c'est que finalement, c'est redevenu une démarche que tu as envie de garder pour toi personnellement, puisqu'il y a eu ce démarrage où c'était le côté public qui tenait. Et là, finalement, tu as fait le tour et ça redevient un sujet intime, entre guillemets, personnel, plus privé. Oui,

  • Speaker #1

    parce que la question, est-ce que je ne vais plus jamais boire un coup de mon reste de ma vie ? Je me pose la question aussi. Peut-être que j'aurais envie d'avoir un rouge. Un jour, de dire, ok, je prends un vin rouge avec mon steak. Peut-être, mais pour l'instant, ce besoin, il est loin. Et je l'entends, je l'accueille, entre guillemets. Ok, il est là, le besoin, mais en fait, non, je n'ai pas envie encore de reboire, entre guillemets. Et ça ne m'intéresse pas. Mais voilà, je pense que ce n'est pas la montagne que c'était. C'est juste un petit truc dans ma vie maintenant.

  • Speaker #0

    Bon, puis ce pod, ça nous a aussi permis de rencontrer, de discuter avec... pas mal de gens que finalement on n'aurait peut-être jamais contactés, et puis de faire des expériences, enfin moi personnellement une expérience que j'aurais jamais fait, la soirée sans alcool au glisse. Ça a été pour moi aussi ces deux années vraiment une super opportunité de remise en question de ma consommation d'alcool et de mes habitudes, et notamment cette soirée au glisse où vraiment j'ai observé avec beaucoup d'intérêt mes et... Mes impressions, mes contradictions internes, etc. Donc, j'en tire beaucoup d'apprentissage aussi, en fait, de cette soirée, de cette après-midi soirée au Gliss et de ton expérience.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie pour le Gliss, déjà. C'était mon bar préféré. Et après, c'est toi qui as eu l'idée, tiens, on va animer un soirée. Et tu m'as poussé à le faire. Et je t'ai dit, mais si tu ne me pousses pas, je ne vais pas la faire. Parce qu'en fait, j'avais peut-être un peu peur. Aussi, encore se mettre devant. de tous les mecs que j'ai bu des canons avec et moi qui est Mr Big Job c'est le nom de la bière que je prenais tout le temps là-bas, je suis connu comme ça par les barmans je trouve ça, tu vois, j'étais pas super prêt pour le faire et finalement c'était un grand grand plaisir donc on remercie bien sûr PH Rob et tout son équipe au Gliss Café ici à Metabier et sans toi j'aurais jamais fait et j'ai trouvé en toi un petit côté animatrice de soirée, c'était bien sympa on était plutôt pas mal donc je te remercie pour cette idée Merci. Oui, si on regarde un peu les différentes personnes qu'on a eues sur le pod, en fait, je voulais faire un petit point pour chacun, parce que quand même, chacun, c'était intéressant et ça m'apportait quelque chose de différent par rapport à ma voyage, the journey, on va dire. Le pont qui boit, donc c'est le cave sans alcool. En fait, ce que ça m'a appris, c'était déjà ces termes de flexi-drinker, si tu te souviens. On a beaucoup rigolé au début, mais en fait, oui, parce que pour moi, c'était zéro ou cent. Et en fait, l'idée que, en fait, on peut être à 40 ou à 30 ou à 20 ou à 10. Ce n'est pas forcément besoin d'être, quand je bois, je bois. Et ça, c'était mon problème. En fait, quand je buvais, je n'étais pas capable. C'était soit zéro ou soit 100. Et voilà, je n'ai pas entre deux, en fait, finalement. Et ce n'est pas 200 non plus, comme on va voir avec Agnès, par rapport à la collection des mines. Ce n'était pas forcément ça, mais c'était beaucoup et c'était trop. Et cette histoire de Flexi Drinker, ça m'a dit, ah bah tiens, en fait, il y a un gamme de, entre guillemets, 0 à 10. Et moi, non, je ne me vois pas être à 5, en fait. Et ça aussi, c'était un bon apprentissage. Après, il y avait un côté, on va dire, marché. Je me dis, zut, on a dû aller chercher des fonds pour des investisseurs, en fait, ou des sponsors pour ce pod. Parce que ça commence d'être vraiment un marché, en fait, qui est en train de croître. Lui qui nous a dit, en fait, au début, il avait 200 titres. de son produit, et maintenant il a plus de 500 dans son magasin à Paris dans le 19ème, ça montre que ça bouge. Et moi, dans le temps qu'on fait ce pod, ici dans mon intermarché à côté, maintenant j'ai une sélection de bières sans alcool qui est beaucoup plus que juste de tortelles qu'il y a deux ans. Et donc c'est tout vraiment en train de changer.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'interview qu'on a pu faire avec Jean-Pierre Couteron, l'addictologue, ça a été... pas de mots, ça a été vraiment très, très, très, très enrichissant. Il a amené avec tellement de légèreté pour le coup et d'humour des notions tellement importantes et des clés de compréhension de qu'est-ce que l'addiction, d'où ça vient, comment on peut le gérer, etc. Oui, vraiment, autant personnellement que professionnellement, pour moi, ça a été... Super.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que j'ai édité cet épisode et en fait, ça m'arrive d'aller réécouter encore et encore parce qu'il y a tellement de pépites dedans. Et ce monsieur, en fait, tu sais, une fois j'avais cassé ma main et donc j'avais une personne qui massait ma main pour remettre des choses dans l'ordre, des muscles, etc. Et je disais, en fait, cette femme, elle était parfaite parce qu'elle était vraiment... Elle était son rôle, elle vivait son travail. Et lui, il vit son travail parce qu'il est Merci. tellement, il est l'amour en fait, quand je pense à lui je pense à l'amour et en fait c'est l'amour il a expliqué que l'addiction quelque part c'est un manque d'amour c'est un besoin d'amour et quand je pense à lui je pense à l'amour en fait vraiment.

  • Speaker #0

    C'est trop beau non mais vraiment

  • Speaker #1

    Donc on a pu aussi parler avec un de tes collègues si on peut le dire comme ça un diéticien qui s'appelle Charles Brouman très drôle aussi, un très bon moment avec beaucoup de sourire Et c'est assez marrant parce que je trouvais que lui, il était beaucoup plus militant que moi, quelque part. Et là, il était au début de son processus d'un mois ou deux mois de sobriété, il me semble. Il faut aller le suivre vraiment sur les réseaux, surtout sur Instagram. Et maintenant, je vois qu'il est à plus d'un an sans alcool aussi. Donc, lui, il s'est lancé. Et je trouve ça assez marrant parce qu'il est beaucoup plus militant que moi, je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout à fait. Beaucoup plus militant que... que toi et je te rejoins encore une fois sur le côté drôle, c'est-à-dire cette capacité à, en même temps, à être quand même sérieux. Enfin, je veux dire, pareil, on a abordé des points relativement sérieux du rapport à l'alcool et en même temps, il met toujours sa petite touche d'humour. Donc oui, autant pour les questions d'alcool que de diététique, je vous invite aussi vraiment à aller le suivre sur les réseaux parce qu'il a aussi une approche de l'alimentation et de la diététique qui est vraiment très intéressante. qui rejoint beaucoup de choses qu'on a pu explorer entre nous dans les saisons précédentes. Donc, à suivre absolument. On a aussi eu beaucoup de chance de rencontrer Agnès, des Alcooliques Anonymes. Ça a été un épisode qui nous a un peu scotché, j'ai envie de dire. On était assez impressionnés par son parcours, par sa manière de parler de ce parcours. et... Pour moi, ça a quand même eu un effet de « remettre les pendules à l'heure » sur ce que c'est la maladie alcoolique. Oui, boire des coups, oui, l'alcoolisme mondain, on en parle, etc. Là, ce dont elle a parlé, ce qu'elle a partagé, moi, ça m'a quand même vraiment secoué à un autre niveau.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là, on voit le niveau de sérieux qu'il y a dans ce sujet. Et avec elle, elle était très franche par rapport à son vécu. Et on était scotché, on était un peu intimidé, peut-être aussi par le sérieux de sujet. Et voilà, mais je pense que quelque part, il fallait absolument le faire. Il fallait absolument, parce que je pense qu'à la base de démarrage des trucs, c'est que est-ce que moi j'ai un problème avec l'alcool ? Est-ce que je suis alcoolique ? En fait, c'est la question que se dit tous quelque part. On dit ouais, je bois trop. Ah tiens, on va faire des tests sur l'internet. Est-ce que je suis alcoolique ou pas ? Et voilà, on voit qu'en fait, il y a un certain frontière et qu'il ne faut pas dépasser. Et peut-être pour moi, quelque part, de faire ce pod et de me rendre compte que j'allais trop loin dans le boisson, peut-être c'est ce fameux frontière où tu dépasses et d'un coup, tu deviens. Parce qu'elle disait, au début, l'alcool, c'était juste un boisson et après, c'est devenu un produit qui était dépendant. Et en fait, il est où cette bascule ? Et cette bascule peut être, est-ce que c'est dans une journée ? Non. Mais est-ce que c'est après des années d'usage ? peut-être oui. Et cette bascule, ce n'est pas une ligne finie où d'un coup je suis accro, d'un coup je suis addict. Et je pense qu'avec elle, on a vraiment vu qu'en fait, il y a un précipice et il ne faut pas tomber, il ne faut pas l'approcher non plus. Et je pense que pour moi, je pense que peut-être dans ma vie personnelle, je frôlais un peu, je regardais, je disais, ah mais c'est pas bien par là-bas. Et oui, il m'a dit, mais non, c'est pas bien par là-bas. Et tout ce processus pour moi, c'était de dire, ok, revenez de ce précipice et de... de ne pas aller dans cette direction-là.

  • Speaker #0

    Oui, il y a quelque chose de très insidieux dans la consommation d'alcool, de ce qu'elle expliquait, comment on glisse progressivement jusqu'à un point de presque non-retour, puisque même sans avoir bu depuis, il me semble, une vingtaine d'années, elle se considère encore comme alcoolique. Donc, on est sur quelque chose qui est de l'ordre du non-retour, en fait, sur l'effet.

  • Speaker #1

    Mais ce qui est beau aussi, c'est qu'il y a un retour, et le retour, c'est l'entraide. Et c'est l'entraide entre des aquilines qui se dit, moi aussi, je suis dans le même cas que toi. Allez, on va se reconstruire, on va faire des étapes qu'il faut pour s'éloigner de cette addiction et pour se construire une nouvelle vie. Donc vraiment, j'ai des chaires de poule juste en pensant parce que c'était vraiment très, très puissant.

  • Speaker #0

    Et le dernier, finalement, la dernière interview qu'on a partagée, c'est Paul Taylor, l'humoriste anglo-saxon, qui est finalement, je crois, la première interview qu'on a fait.

  • Speaker #1

    Un, deux, je pense la deuxième, oui.

  • Speaker #0

    Alors, pourquoi tu as voulu le garder pour la toute fin, comme ça ?

  • Speaker #1

    Tu sais, c'est une très bonne question. C'est parce qu'il m'a compris. En fait, il y a quelque chose dans ce truc d'américain, d'anglo-saxon. En fait, on boit de la même façon. Et si on a déjà dit, mais il faut aller voir ce clip par rapport à comment les Français y boivent. Mais nous, les anglo-saxons, on boit pour être bourré. Et voilà. Il n'y a pas d'autre raison. Ce n'est pas pour goûter. Parce que franchement, le Bud Light, le goût, il n'est pas bon. Donc si on boit du Bud Light, ce n'est pas pour le goût, c'est pour se bourrer la gueule, pour être très franc. Donc en fait, les anglo-saxons, on est un peu dans ce trip-là. Si on a déjà fait un soirée à Londres, on sait que les pubs, ça ferme à 11h. donc il faut y aller pour être suffisamment bourré pour le reste du soirée. Bref. Donc il m'a compris à ce niveau-là, tu vois, de base, en fait. On a eu ma jeunesse avec l'alcool, mon approche de l'alcool, en fait, c'était toujours celle-là, parce que c'est comme ça que j'ai appris dans mon pays à moi. Même si j'ai démarré tard, j'ai démarré que à l'université, j'ai pas bu à l'lycée, qui m'a différencié de pas mal de gens, déjà. Mais j'ai pas vu parce que mon père, il avait un peu des problèmes d'alcool, je voulais pas. Et finalement, quand j'ai commencé à boire, bah ouais, je suis allé, quoi. Et donc, il m'a compris à ce niveau-là. donc ça c'était le numéro 1 2 parce qu'il était très drôle je trouvais et puis Et trois, parce qu'en fait, il était très honnête aussi. Donc lui, il sortait de son anisome, où moi, j'ai entré dans la mienne. Et en fait, il était très honnête parce qu'il a dit, en fait, j'ai commencé parce que j'avais marre des gouttes de bois, j'avais marre du temps que ça m'a pris pour me remettre en forme, pour ce temps perdu, aussi par rapport à sa fille. Moi aussi, j'ai deux enfants. Et le regard d'enfant, maintenant qu'ils sont plus âgés, d'être bourré devant mes gosses, c'est pas un rôle quand même. Et donc, il était très honnête avec ça, mais aussi, il était très honnête avec son retour. En fait, il avait fini son année, ce roman. Et il a recommencé à boire un petit peu, qui est devenu un petit peu plus, qui est devenu un petit peu pas comme avant, mais quand même prendre un gosse cuite, ne pas être bien, ça lui est arrivé. Et donc, en fait, pour moi, au début de mon processus, ça m'a forcé de me dire, mais est-ce que j'ai envie de retourner ? Parce que comme j'ai déjà arrêté certains temps, machin, je bouvais de moins en moins ou de mieux. En fait, j'ai appris à mieux gérer mon alcool, entre guillemets. Mais ça veut dire que j'ai appris à boire moins. ou avoir moins de dépendance, tu vois. Mais en fait, je savais exactement combien de pint que je pouvais boire sans avoir trop mal le jour d'après, en fait. Et donc là, pour moi, j'étais dans la gestion d'alcool et pas forcément libre de l'alcool, en fait. Tu vois la différence ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, je vois.

  • Speaker #1

    Et donc pour lui, cette histoire de... En fait, pour lui de dire, en fait, je recommençais, en fait, il s'est retrouvé un peu dans la même chose. Je me suis dit, pour moi, j'ai pas envie de me retrouver dans la même association, de me retrouver comme avant parce que je me connais. Si je rebois, en fait, je vais recommencer tout le truc. Et donc, c'est peut-être pour ça, au fait, que je voulais le garder pour la fin, parce que c'était important de dire, je ne me permets pas aujourd'hui d'ouvrir cette porte encore, parce que je n'ai pas envie de retomber dans les mêmes choses. Donc, il est très sympa ce Paul, je reste en contact avec lui via Insta. Il faut le suivre sur Insta, il est partout dans le monde en ce moment, sur un tour. Mais là, il faut le suivre sur Insta aussi. Et en fait, j'avais dit que l'épisode est sorti. Il a dit, moi, je suis très content d'avoir fait cette année sombre qui m'a permis de mieux comprendre mon désir de boire ou pas boire. Je peux m'arrêter quand j'ai besoin. Et c'est ça, la leçon qui était très importante pour moi d'apprendre. Donc, bravo à lui aussi, parce qu'il a appris sa leçon. Et aussi, je lui remercie parce que ça m'a permis à moi d'apprendre le mien.

  • Speaker #0

    Oui, ce que ça m'inspire, c'est que finalement, un des... Une des voies possibles dans pas mal de domaines, c'est de retrouver le choix. On en a déjà parlé, mais dans l'alimentation, c'est un peu pareil. De ne pas forcément être bloqué sur un mode rigide, mais se dire, je retrouve le choix de mes fonctionnements. On y arrive ou pas. Avec l'alcool, en fonction des situations, ce n'est pas toujours possible. On voit par exemple dans les cas d'alcoolisme, de maladies alcooliques, cette notion n'est pas là. Mais c'est quand même un des chemins possibles de se dire, je retrouve le choix de mon fonctionnement tranquillement, sereinement. Sans lutte, naturellement. Et en parlant de choix, TK... Nous, on va se laisser le choix aussi pour la suite. Tu nous en dis un peu plus.

  • Speaker #1

    En fait, est-ce qu'on sait ce qu'on va faire avec ce pod ? Non, mais la chose qu'on sait, c'est qu'on a envie de continuer. Ça, c'est certain.

  • Speaker #0

    Exactement. Avec beaucoup plus de liberté, beaucoup plus de flexibilité, beaucoup plus de possibilités. Je pense que c'est un peu l'état d'esprit dans lequel on a envie d'avancer.

  • Speaker #1

    Peut-être que je peux juste donner un retour rapidement de podcaster, en fait, d'analyse de cette série. En fait, c'est assez marrant parce que... On a un peu moins d'écoute qu'avant, surtout ce qui était, on va dire, sur le poids. Et je pense que pour les personnes dont ça parle, cette série-là, l'année srave, ça parle beaucoup. Et en fait, j'ai un peu moins de retours, on a un peu de retours sur les réseaux et tout, mais ça ne m'étonne pas non plus, parce que quand je regarde les Alcoholics Anonymous et tout ça, sur LinkedIn, il y a très, très peu de followers, en fait, parce que c'est un sujet qui reste très, très discret, qui reste tabou quand même. Et donc, c'était intéressant de faire ce chemin-là. Et je remercie les personnes qui nous ont écoutés. Et parfois, j'ai des retours et ça me touche beaucoup. Bah tiens, j'ai écouté et en fait, je vois que ça fait tilt chez les gens et ça force en réflexion. Et c'était le but. Donc, pour moi, c'est Paris réussit. Et je te remercie, toi. Et je te remercie vraiment nos écouteurs qui nous écoutent, qui nous donnent des feedbacks. S'ils en veulent, c'est super. Mais s'ils n'ont pas envie, il n'y a pas de problème. Mais merci d'avoir écouté, de nous avoir suivis.

  • Speaker #0

    Et pour la suite, alors ?

  • Speaker #1

    Il y a le mot-clé qu'on avait dit tous les deux, en fait, c'est le « the freedom » , la liberté. Parce que si on regarde les trois dernières saisons qu'on a eues, on a un sur le poids, un sur la tête, d'aller mieux dans la tête. Tiens, l'alcool, il y a un lien avec la tête et le poids. Tiens, on va parler de l'alcool. Et cette fois-ci, moi, je me sens, je ne sais pas pour toi, mais moi, je me sens super libre. en ce moment. Je me connais beaucoup mieux, je connais mes fonctionnements, ça ne veut pas dire que je n'ai pas fait des erreurs, ce n'est pas la fin du monde. Et là, j'ai juste envie de suivre, d'être ouvert et suivre les idées qui vont venir.

  • Speaker #0

    Moi, ça me va tout à fait. Moi, le mot liberté, je pense que c'est un des mots que je préfère. Donc, feu, quoi. Je te suis, avec liberté.

  • Speaker #1

    Allez, on y va. J'espère que cet épisode vous a bien plu Si le chemin de Tiki vous a fait réfléchir sur votre propre relation à l'alcool vous pouvez trouver dans la description de cet épisode des liens vers des organismes qui peuvent vous aider N'hésitez pas à partager cet épisode autour de vous et merci d'une laissée à 505 sur Apple Podcast

  • Speaker #0

    A bientôt

Share

Embed

You may also like

Description

L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!)

Et voilà, nous y sommes ! Bien plus de douze mois se sont écoulés depuis le début de cette aventure unique. Dans ce tout dernier épisode de la saison, on fait un arrêt sur image sur L'Année Sobre de TK.

C'est l'heure du bilan, le vrai ! Qu'est-ce qu'on a appris, ensemble et chacun de notre côté, en naviguant dans ces eaux parfois un peu agitées ? TK partage ses apprentissages les plus précieux, ses prises de conscience, et ce que cette expérience a concrètement changé dans sa vie.

On reviendra aussi sur les interviews qui ont marqué cette saison : toutes ces voix qui ont enrichi notre réflexion, qui nous ont inspirés et parfois bousculés. Ces partages francs et authentiques ont fait la richesse de ce podcast.

Enfin, on se projette un peu... et après ? Quels sont les prochaines étapes pour TK Et Fanny, les envies pour la suite ? Parce que même si cette année sobre touche à sa fin, le chemin vers une vie Un Plus Légère est, lui, une aventure continue.

Merci d'avoir été là, de nous avoir écoutés, soutenus et accompagnés tout au long de cette année. On espère que ce dernier épisode vous apportera autant de réflexions que nous en avons eu en le créant.


Suivez nous sur votre plateforme de podcast préférée et sur Instagram pour ne pas rater un épisode.

Et si vous-même vous sentez le besoin d'aller plus loin dans votre rapport à l'alcool, appelez Alcool Info Service au 0 980 980 930, de 8 h à 2 h, 7 jours sur 7.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans l'année sobre, troisième saison de Un Peu Plus Léger. Moi c'est Fanny.

  • Speaker #1

    Et moi c'est TK. Et cette année, on va suivre mon année sans alcool.

  • Speaker #0

    Alors après une première saison qui parlait de diététique et une deuxième sur le bien-être mental,

  • Speaker #1

    je me suis rendu compte qu'il y avait un lien entre les deux, ma relation avec l'alcool.

  • Speaker #0

    Dans cette saison, on va donc suivre l'expérience de TK, parfois pas si simple,

  • Speaker #1

    mais très enrichissante.

  • Speaker #0

    Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue à Un peu plus léger. Alors moi, c'est TK, Thierry Kaufman. Et comme toujours, je suis très content d'être là avec Fanny Cotin pour notre dernier épisode de cette série, l'année sobre.

  • Speaker #0

    Salut Thierry ! Oh là là ! Incroyable ! Alors finalement, cette année sobre, elle s'est gentiment transformée en... Deux années sobres, puisque ça fait quand même 24 mois quasiment que tu n'as pas touché une goutte d'alcool. On aurait directement dû appeler ça les deux années sobres,

  • Speaker #1

    du coup. On aurait pu.

  • Speaker #0

    On ne le savait pas au début.

  • Speaker #1

    On ne le savait pas, exactement. En fait, c'est marrant. Bon, cet épisode, on va faire un petit retour, en fait, par rapport à cette expérience pour moi, par rapport à notre expérience en tant que podcaster aussi, par rapport à les personnes qu'on a rencontrées. Donc oui, je pense que première chose, oui, c'était assez marrant parce que quelque chose que je ne savais pas. euh hum qu'en fait, il fallait que je finisse mon année SOP pour être capable de sortir des éléments, de sortir le podcast. Et ça, déjà, c'était un apprentissage. Peut-être qu'au début, je n'avais pas forcément la confiance en moi que j'allais réussir quelque part. Sinon, j'aurais sorti pendant qu'on faisait, en fait. Mais quelque chose me retenait. Et grâce à toi, je trouve que je m'écoute un peu plus, mes instincts, mes feelings. Parce que mon côté project manager, podcaster, il dit, non, en fait, il ne faut pas laisser trop longtemps entre les derniers épisodes, etc. Et là, je me suis écouté. Donc finalement, j'ai fait la première année Sob où beaucoup des entretiens qu'on avait enregistrés, c'était lors de cette première année. Et finalement, j'ai continué tout naturellement parce que je ne vais pas recommencer à boire pendant que l'année Sob sortait en tant que podcast. Et finalement, oui, je suis à 22 mois, je pense. Donc oui, c'est assez drôle finalement que ça s'est fini tranquillement vers deux années Sob.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est... Bon, écoute, déjà, je suis ravie d'entendre que tu... t'écoutes un petit peu plus et que du coup, tu te respectes un peu plus sur ces aspects-là. C'est-à-dire que c'est vrai que ton côté project manager, peut-être, aurait poussé dans un truc qui n'était pas très juste pour toi. Et moi, je trouve ça chouette d'entendre ça. Déjà que tu t'es écouté sans trop de réflexion pratico-pratique derrière. Voilà. Trop bien. Ah mais moi, j'ai quelques petites questions. Vas-y, je suis là pour ça. Après ces 24 mois, je suis assez curieuse de savoir comment ça évolue pour toi globalement. Moi, j'ai une première question vraiment qui me titille. C'est est-ce que le fait d'avoir fait ce podcast a vraiment eu un impact dans ta démarche ? Est-ce que tu penses que ça a participé au fait que tu sois dans cette démarche dans la durée ?

  • Speaker #1

    Je pense que la réponse, effectivement, c'est oui. Je pense que la première chose, en fait, c'est que, quelque part, je me lance dans ce projet publiquement. Et parfois, si on arrête de boire, ça m'est déjà arrivé d'arrêter de boire pour quelques mois, faire mon dry January qui allait un peu plus loin. Mais jamais vraiment dire à des gens, j'arrête et voici, d'être vraiment public par rapport à ça. Et le fait d'être public, en fait, ça veut dire, je ne peux pas boire. Finalement, si j'ai dit, j'ai fait un anisop, je ne peux pas boire pendant un an. et c'est marrant parce que tu avais dit avant que Je n'ai pas touché avec mes lèvres, je pense que j'oublie exactement, mais ce n'est pas forcément vrai, dans le sens que j'ai goûté un petit peu le verre de ma femme, mais je n'ai jamais eu un verre à moi, et pas plus qu'une gorgée. Donc c'est assez drôle ce truc-là, c'est histoire de lancer sur un nom et d'être très public par rapport à ça. Ça, c'était la première chose que je pense qui m'a beaucoup aidé, parce que quand tu dis un truc publiquement, il faut réussir derrière.

  • Speaker #0

    Il y a une forme d'engagement.

  • Speaker #1

    Exactement. Une autre chose, c'est que c'est beaucoup plus difficile, en fait, de m'envisionner au début, de dire je ne vais pas boire à la fin. Tu vois, par exemple, le clope, finalement, quand j'avais envie d'arrêter, je suis arrêté. En fait, c'est que ce n'était pas si dur, quelque part, de me voir dans ma tête, de ne pas fumer. Mais par contre, de me voir dans ma tête, de ne pas boire, c'était beaucoup plus difficile au début. Quand je pense à toutes mes études et tous mes copains aux Etats-Unis, qu'aujourd'hui, si j'arrive là-bas... Et je lui ai dit, en fait, je ne vois plus, ça va être waouh. Mais en fait, notre lien en commun, il ne va plus être là, en fait. Parce que, bien sûr, c'est les camarades de classe d'université, qu'est-ce qu'on fait ? On prend. Donc voilà, c'est différent aussi. C'était, on va dire, l'étape, la marche à faire était beaucoup plus grande que par rapport à d'autres choses.

  • Speaker #0

    Oui, ça voudrait dire qu'à la base, tu avais le sentiment que l'alcool faisait plus partie de ton, entre guillemets, identité.

  • Speaker #1

    Personnelle, oui.

  • Speaker #0

    Que la clope ou la bouffe.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je ne me suis vraiment jamais vu comme un fumeur. En fait, même si j'ai fumé un paquet par jour, je ne me suis jamais dans ma tête vu comme un fumeur. Mais par contre, je disais, bah oui, j'aime bien boire. C'était un parti de moi. Allez les gars, on va boire un coup, etc. Rugbyman, etc. L'anglo-saxon, ça fait vraiment une grande partie de mon culture. Je bois des pintes, j'y bois beaucoup. Parce que je suis un homme aussi, il y a un peu tout ça lié dans l'image de soi aussi. Il fallait un peu décortiquer toute cette image que j'avais de moi. Déconstruire. Exactement. Je pense que, par rapport à cette... Est-ce que ça m'a aidé de faire ça en podcast ? Je pense que la deuxième réponse à ça, c'est oui, encore. Et c'est l'effet comme avec, par rapport au poids, c'est comme d'avoir un rendez-vous avec toi. et de m'asseoir et réfléchir. En fait, ça m'a donné, tous les deux semaines environ, ou tous les trois semaines, de dire, OK, j'ai un rendez-vous où je dois parler de ce processus. Et ça m'a forcé de réfléchir par rapport à où je suis dans cette réflexion, dans quels sont les sentiments que j'ai, quelles sont les réactions que j'ai, et les nommer pour être capable d'en parler sur le podcast. Et ça, pour moi, ça reste toujours cette espèce de sounding board, cette espèce de, en fait, on parle ensemble, je te donne mon avis, tu me... En fait, tu me donnes tes lumières aussi. Et ça, c'est hyper important parce que là, c'est posé sur la table comme une activité, entre guillemets, une problématique à regarder ensemble, mais pas un problème personnel que j'ai. Tu vois la différence ? Oui,

  • Speaker #0

    je vois.

  • Speaker #1

    Parce que si je suis dans le « moi, je dois travailler sur moi parce que ce n'est pas bien, parce que je bois, etc. » , c'est beaucoup plus lourd que « tiens, j'ai fait un podcast sur ce problématique » . En fait, en posant ça sur la table, on peut le regarder tous les deux, on peut parler de ce problématique par… par rapport à juste moi et mon potentiel problème avec l'alcool.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Ça défocalise un petit peu de juste toi, toi, toi, toi.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Ok, je vois. Et c'est intéressant parce que ça fait le pont avec, des fois, certaines personnes que j'ai en consultation qui parlent d'avoir ce fil, en fait. Des fois, de se dire, ne serait-ce que d'avoir un rendez-vous, donc ça collerait avec ça. Ne serait-ce que d'avoir un rendez-vous, en fait, ça fait bouger les lignes et ça fait bouger la tension qu'on porte à la situation dans le quotidien. eux. Bien différemment de si on est tout seul dans son coin. Et toi, rajouter à ça le côté public, j'imagine tout à fait l'effet doublement bénéfique de la démarche. Est-ce que tu as des envies ou pensé à des choses pour aller plus loin dans ce partage d'expérience ? Parce que là, on arrive à la fin du podcast. Il y avait quand même à la base une envie aussi de partager ton expérience pour les, si je me souviens bien, Pour amener aussi de la réflexion aux personnes qui pourraient être dans cette situation, qui aimeraient peut-être faire un peu la démarche au tout début du podcast, il y avait un petit peu ça. Est-ce qu'il y a toujours ça ? Est-ce que tu continues à avoir envie de faire quelque chose de cette expérience vis-à-vis de l'extérieur ?

  • Speaker #1

    C'est intéressant parce que je pense que la réponse va être non, finalement. Parce que, pour deux raisons, je pense qu'il y a une étape qui est très personnelle dans tout ça. On avait beaucoup parlé de nous, on a parlé pendant deux ans, on a fait le podcast et en fait... C'est un sujet que je n'ai pas forcément besoin de revenir en fait, parce que j'ai fait mon chemin et j'ai laissé un trace au cas où si les personnes me suivent, génial, mais je n'ai pas forcément besoin de revenir toujours dans ce truc-là par rapport à l'alcool. Donc en fait finalement je suis beaucoup moins militant maintenant que peut-être que j'avais envie d'être au début, parce que je me dis ok j'ai fait mon chemin, je parlais de mon chemin et je n'ai pas envie d'être... très public contre l'alcool, ok, je pense que ce n'est pas mon rôle. Et ce n'est pas forcément là où je me sens le plus à l'aise. Mais si des personnes me posent des questions, si elles me posent des questions par rapport à mon vécu personnel, il n'y a aucun problème. Bien sûr, je parlerai librement. Mais voilà, pour l'instant, je pense que ça s'arrête là par rapport à mes niveaux de podcast. Est-ce que j'ai envie de faire des choses plus ? Si quelqu'un me demande d'en parler devant des gens, il n'y aura aucun problème. Je ferais ça avec plaisir, mais ce n'est pas un endroit où j'ai envie de rester. Je dis ça aussi parce que pendant ces deux ans, j'ai pas mal lu, écouté et vu des différentes vidéos de personnes qui ont fait la même chose, des derniers sobs. Et c'est vrai que parfois, ils font un épisode ou une chose et pas forcément dans la durée que moi j'avais fait. Parce qu'ils se rendent compte qu'il y a certaines choses à dire, mais finalement, est-ce que j'ai envie de creuser encore et encore le même sujet ? Pas forcément. J'aimerais bien faire d'autres choses.

  • Speaker #0

    Ouais, ok, ça marche. Oui, c'est vrai que ça aurait pu déboucher sur des envies de faire des ateliers, de la sensibilisation, tout ce genre de choses. Mais ok, pas du tout. Par contre, on refera quand même une petite soirée journée sans alcool au Gliss Bar l'année prochaine.

  • Speaker #1

    ouais franchement ça c'était super sympa à faire et c'était très très chouette donc oui avec grand plaisir et bien sûr au niveau de podcast on en parlera après mais bien sûr c'est un moment privilégié tous les deux ensemble pour parler de Des choses qui nous arrivent dans la vie, je trouve ça assez magnifique. Et donc le podcast va continuer, ça c'est certain. Mais le sujet, je pense qu'on va la mettre un peu comme le sujet de poids, qui dit là, ok, on regarde de temps en temps, mais pas forcément regarder tous les jours.

  • Speaker #0

    Ce que j'entends aussi, c'est que finalement, c'est redevenu une démarche que tu as envie de garder pour toi personnellement, puisqu'il y a eu ce démarrage où c'était le côté public qui tenait. Et là, finalement, tu as fait le tour et ça redevient un sujet intime, entre guillemets, personnel, plus privé. Oui,

  • Speaker #1

    parce que la question, est-ce que je ne vais plus jamais boire un coup de mon reste de ma vie ? Je me pose la question aussi. Peut-être que j'aurais envie d'avoir un rouge. Un jour, de dire, ok, je prends un vin rouge avec mon steak. Peut-être, mais pour l'instant, ce besoin, il est loin. Et je l'entends, je l'accueille, entre guillemets. Ok, il est là, le besoin, mais en fait, non, je n'ai pas envie encore de reboire, entre guillemets. Et ça ne m'intéresse pas. Mais voilà, je pense que ce n'est pas la montagne que c'était. C'est juste un petit truc dans ma vie maintenant.

  • Speaker #0

    Bon, puis ce pod, ça nous a aussi permis de rencontrer, de discuter avec... pas mal de gens que finalement on n'aurait peut-être jamais contactés, et puis de faire des expériences, enfin moi personnellement une expérience que j'aurais jamais fait, la soirée sans alcool au glisse. Ça a été pour moi aussi ces deux années vraiment une super opportunité de remise en question de ma consommation d'alcool et de mes habitudes, et notamment cette soirée au glisse où vraiment j'ai observé avec beaucoup d'intérêt mes et... Mes impressions, mes contradictions internes, etc. Donc, j'en tire beaucoup d'apprentissage aussi, en fait, de cette soirée, de cette après-midi soirée au Gliss et de ton expérience.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie pour le Gliss, déjà. C'était mon bar préféré. Et après, c'est toi qui as eu l'idée, tiens, on va animer un soirée. Et tu m'as poussé à le faire. Et je t'ai dit, mais si tu ne me pousses pas, je ne vais pas la faire. Parce qu'en fait, j'avais peut-être un peu peur. Aussi, encore se mettre devant. de tous les mecs que j'ai bu des canons avec et moi qui est Mr Big Job c'est le nom de la bière que je prenais tout le temps là-bas, je suis connu comme ça par les barmans je trouve ça, tu vois, j'étais pas super prêt pour le faire et finalement c'était un grand grand plaisir donc on remercie bien sûr PH Rob et tout son équipe au Gliss Café ici à Metabier et sans toi j'aurais jamais fait et j'ai trouvé en toi un petit côté animatrice de soirée, c'était bien sympa on était plutôt pas mal donc je te remercie pour cette idée Merci. Oui, si on regarde un peu les différentes personnes qu'on a eues sur le pod, en fait, je voulais faire un petit point pour chacun, parce que quand même, chacun, c'était intéressant et ça m'apportait quelque chose de différent par rapport à ma voyage, the journey, on va dire. Le pont qui boit, donc c'est le cave sans alcool. En fait, ce que ça m'a appris, c'était déjà ces termes de flexi-drinker, si tu te souviens. On a beaucoup rigolé au début, mais en fait, oui, parce que pour moi, c'était zéro ou cent. Et en fait, l'idée que, en fait, on peut être à 40 ou à 30 ou à 20 ou à 10. Ce n'est pas forcément besoin d'être, quand je bois, je bois. Et ça, c'était mon problème. En fait, quand je buvais, je n'étais pas capable. C'était soit zéro ou soit 100. Et voilà, je n'ai pas entre deux, en fait, finalement. Et ce n'est pas 200 non plus, comme on va voir avec Agnès, par rapport à la collection des mines. Ce n'était pas forcément ça, mais c'était beaucoup et c'était trop. Et cette histoire de Flexi Drinker, ça m'a dit, ah bah tiens, en fait, il y a un gamme de, entre guillemets, 0 à 10. Et moi, non, je ne me vois pas être à 5, en fait. Et ça aussi, c'était un bon apprentissage. Après, il y avait un côté, on va dire, marché. Je me dis, zut, on a dû aller chercher des fonds pour des investisseurs, en fait, ou des sponsors pour ce pod. Parce que ça commence d'être vraiment un marché, en fait, qui est en train de croître. Lui qui nous a dit, en fait, au début, il avait 200 titres. de son produit, et maintenant il a plus de 500 dans son magasin à Paris dans le 19ème, ça montre que ça bouge. Et moi, dans le temps qu'on fait ce pod, ici dans mon intermarché à côté, maintenant j'ai une sélection de bières sans alcool qui est beaucoup plus que juste de tortelles qu'il y a deux ans. Et donc c'est tout vraiment en train de changer.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'interview qu'on a pu faire avec Jean-Pierre Couteron, l'addictologue, ça a été... pas de mots, ça a été vraiment très, très, très, très enrichissant. Il a amené avec tellement de légèreté pour le coup et d'humour des notions tellement importantes et des clés de compréhension de qu'est-ce que l'addiction, d'où ça vient, comment on peut le gérer, etc. Oui, vraiment, autant personnellement que professionnellement, pour moi, ça a été... Super.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que j'ai édité cet épisode et en fait, ça m'arrive d'aller réécouter encore et encore parce qu'il y a tellement de pépites dedans. Et ce monsieur, en fait, tu sais, une fois j'avais cassé ma main et donc j'avais une personne qui massait ma main pour remettre des choses dans l'ordre, des muscles, etc. Et je disais, en fait, cette femme, elle était parfaite parce qu'elle était vraiment... Elle était son rôle, elle vivait son travail. Et lui, il vit son travail parce qu'il est Merci. tellement, il est l'amour en fait, quand je pense à lui je pense à l'amour et en fait c'est l'amour il a expliqué que l'addiction quelque part c'est un manque d'amour c'est un besoin d'amour et quand je pense à lui je pense à l'amour en fait vraiment.

  • Speaker #0

    C'est trop beau non mais vraiment

  • Speaker #1

    Donc on a pu aussi parler avec un de tes collègues si on peut le dire comme ça un diéticien qui s'appelle Charles Brouman très drôle aussi, un très bon moment avec beaucoup de sourire Et c'est assez marrant parce que je trouvais que lui, il était beaucoup plus militant que moi, quelque part. Et là, il était au début de son processus d'un mois ou deux mois de sobriété, il me semble. Il faut aller le suivre vraiment sur les réseaux, surtout sur Instagram. Et maintenant, je vois qu'il est à plus d'un an sans alcool aussi. Donc, lui, il s'est lancé. Et je trouve ça assez marrant parce qu'il est beaucoup plus militant que moi, je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout à fait. Beaucoup plus militant que... que toi et je te rejoins encore une fois sur le côté drôle, c'est-à-dire cette capacité à, en même temps, à être quand même sérieux. Enfin, je veux dire, pareil, on a abordé des points relativement sérieux du rapport à l'alcool et en même temps, il met toujours sa petite touche d'humour. Donc oui, autant pour les questions d'alcool que de diététique, je vous invite aussi vraiment à aller le suivre sur les réseaux parce qu'il a aussi une approche de l'alimentation et de la diététique qui est vraiment très intéressante. qui rejoint beaucoup de choses qu'on a pu explorer entre nous dans les saisons précédentes. Donc, à suivre absolument. On a aussi eu beaucoup de chance de rencontrer Agnès, des Alcooliques Anonymes. Ça a été un épisode qui nous a un peu scotché, j'ai envie de dire. On était assez impressionnés par son parcours, par sa manière de parler de ce parcours. et... Pour moi, ça a quand même eu un effet de « remettre les pendules à l'heure » sur ce que c'est la maladie alcoolique. Oui, boire des coups, oui, l'alcoolisme mondain, on en parle, etc. Là, ce dont elle a parlé, ce qu'elle a partagé, moi, ça m'a quand même vraiment secoué à un autre niveau.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là, on voit le niveau de sérieux qu'il y a dans ce sujet. Et avec elle, elle était très franche par rapport à son vécu. Et on était scotché, on était un peu intimidé, peut-être aussi par le sérieux de sujet. Et voilà, mais je pense que quelque part, il fallait absolument le faire. Il fallait absolument, parce que je pense qu'à la base de démarrage des trucs, c'est que est-ce que moi j'ai un problème avec l'alcool ? Est-ce que je suis alcoolique ? En fait, c'est la question que se dit tous quelque part. On dit ouais, je bois trop. Ah tiens, on va faire des tests sur l'internet. Est-ce que je suis alcoolique ou pas ? Et voilà, on voit qu'en fait, il y a un certain frontière et qu'il ne faut pas dépasser. Et peut-être pour moi, quelque part, de faire ce pod et de me rendre compte que j'allais trop loin dans le boisson, peut-être c'est ce fameux frontière où tu dépasses et d'un coup, tu deviens. Parce qu'elle disait, au début, l'alcool, c'était juste un boisson et après, c'est devenu un produit qui était dépendant. Et en fait, il est où cette bascule ? Et cette bascule peut être, est-ce que c'est dans une journée ? Non. Mais est-ce que c'est après des années d'usage ? peut-être oui. Et cette bascule, ce n'est pas une ligne finie où d'un coup je suis accro, d'un coup je suis addict. Et je pense qu'avec elle, on a vraiment vu qu'en fait, il y a un précipice et il ne faut pas tomber, il ne faut pas l'approcher non plus. Et je pense que pour moi, je pense que peut-être dans ma vie personnelle, je frôlais un peu, je regardais, je disais, ah mais c'est pas bien par là-bas. Et oui, il m'a dit, mais non, c'est pas bien par là-bas. Et tout ce processus pour moi, c'était de dire, ok, revenez de ce précipice et de... de ne pas aller dans cette direction-là.

  • Speaker #0

    Oui, il y a quelque chose de très insidieux dans la consommation d'alcool, de ce qu'elle expliquait, comment on glisse progressivement jusqu'à un point de presque non-retour, puisque même sans avoir bu depuis, il me semble, une vingtaine d'années, elle se considère encore comme alcoolique. Donc, on est sur quelque chose qui est de l'ordre du non-retour, en fait, sur l'effet.

  • Speaker #1

    Mais ce qui est beau aussi, c'est qu'il y a un retour, et le retour, c'est l'entraide. Et c'est l'entraide entre des aquilines qui se dit, moi aussi, je suis dans le même cas que toi. Allez, on va se reconstruire, on va faire des étapes qu'il faut pour s'éloigner de cette addiction et pour se construire une nouvelle vie. Donc vraiment, j'ai des chaires de poule juste en pensant parce que c'était vraiment très, très puissant.

  • Speaker #0

    Et le dernier, finalement, la dernière interview qu'on a partagée, c'est Paul Taylor, l'humoriste anglo-saxon, qui est finalement, je crois, la première interview qu'on a fait.

  • Speaker #1

    Un, deux, je pense la deuxième, oui.

  • Speaker #0

    Alors, pourquoi tu as voulu le garder pour la toute fin, comme ça ?

  • Speaker #1

    Tu sais, c'est une très bonne question. C'est parce qu'il m'a compris. En fait, il y a quelque chose dans ce truc d'américain, d'anglo-saxon. En fait, on boit de la même façon. Et si on a déjà dit, mais il faut aller voir ce clip par rapport à comment les Français y boivent. Mais nous, les anglo-saxons, on boit pour être bourré. Et voilà. Il n'y a pas d'autre raison. Ce n'est pas pour goûter. Parce que franchement, le Bud Light, le goût, il n'est pas bon. Donc si on boit du Bud Light, ce n'est pas pour le goût, c'est pour se bourrer la gueule, pour être très franc. Donc en fait, les anglo-saxons, on est un peu dans ce trip-là. Si on a déjà fait un soirée à Londres, on sait que les pubs, ça ferme à 11h. donc il faut y aller pour être suffisamment bourré pour le reste du soirée. Bref. Donc il m'a compris à ce niveau-là, tu vois, de base, en fait. On a eu ma jeunesse avec l'alcool, mon approche de l'alcool, en fait, c'était toujours celle-là, parce que c'est comme ça que j'ai appris dans mon pays à moi. Même si j'ai démarré tard, j'ai démarré que à l'université, j'ai pas bu à l'lycée, qui m'a différencié de pas mal de gens, déjà. Mais j'ai pas vu parce que mon père, il avait un peu des problèmes d'alcool, je voulais pas. Et finalement, quand j'ai commencé à boire, bah ouais, je suis allé, quoi. Et donc, il m'a compris à ce niveau-là. donc ça c'était le numéro 1 2 parce qu'il était très drôle je trouvais et puis Et trois, parce qu'en fait, il était très honnête aussi. Donc lui, il sortait de son anisome, où moi, j'ai entré dans la mienne. Et en fait, il était très honnête parce qu'il a dit, en fait, j'ai commencé parce que j'avais marre des gouttes de bois, j'avais marre du temps que ça m'a pris pour me remettre en forme, pour ce temps perdu, aussi par rapport à sa fille. Moi aussi, j'ai deux enfants. Et le regard d'enfant, maintenant qu'ils sont plus âgés, d'être bourré devant mes gosses, c'est pas un rôle quand même. Et donc, il était très honnête avec ça, mais aussi, il était très honnête avec son retour. En fait, il avait fini son année, ce roman. Et il a recommencé à boire un petit peu, qui est devenu un petit peu plus, qui est devenu un petit peu pas comme avant, mais quand même prendre un gosse cuite, ne pas être bien, ça lui est arrivé. Et donc, en fait, pour moi, au début de mon processus, ça m'a forcé de me dire, mais est-ce que j'ai envie de retourner ? Parce que comme j'ai déjà arrêté certains temps, machin, je bouvais de moins en moins ou de mieux. En fait, j'ai appris à mieux gérer mon alcool, entre guillemets. Mais ça veut dire que j'ai appris à boire moins. ou avoir moins de dépendance, tu vois. Mais en fait, je savais exactement combien de pint que je pouvais boire sans avoir trop mal le jour d'après, en fait. Et donc là, pour moi, j'étais dans la gestion d'alcool et pas forcément libre de l'alcool, en fait. Tu vois la différence ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, je vois.

  • Speaker #1

    Et donc pour lui, cette histoire de... En fait, pour lui de dire, en fait, je recommençais, en fait, il s'est retrouvé un peu dans la même chose. Je me suis dit, pour moi, j'ai pas envie de me retrouver dans la même association, de me retrouver comme avant parce que je me connais. Si je rebois, en fait, je vais recommencer tout le truc. Et donc, c'est peut-être pour ça, au fait, que je voulais le garder pour la fin, parce que c'était important de dire, je ne me permets pas aujourd'hui d'ouvrir cette porte encore, parce que je n'ai pas envie de retomber dans les mêmes choses. Donc, il est très sympa ce Paul, je reste en contact avec lui via Insta. Il faut le suivre sur Insta, il est partout dans le monde en ce moment, sur un tour. Mais là, il faut le suivre sur Insta aussi. Et en fait, j'avais dit que l'épisode est sorti. Il a dit, moi, je suis très content d'avoir fait cette année sombre qui m'a permis de mieux comprendre mon désir de boire ou pas boire. Je peux m'arrêter quand j'ai besoin. Et c'est ça, la leçon qui était très importante pour moi d'apprendre. Donc, bravo à lui aussi, parce qu'il a appris sa leçon. Et aussi, je lui remercie parce que ça m'a permis à moi d'apprendre le mien.

  • Speaker #0

    Oui, ce que ça m'inspire, c'est que finalement, un des... Une des voies possibles dans pas mal de domaines, c'est de retrouver le choix. On en a déjà parlé, mais dans l'alimentation, c'est un peu pareil. De ne pas forcément être bloqué sur un mode rigide, mais se dire, je retrouve le choix de mes fonctionnements. On y arrive ou pas. Avec l'alcool, en fonction des situations, ce n'est pas toujours possible. On voit par exemple dans les cas d'alcoolisme, de maladies alcooliques, cette notion n'est pas là. Mais c'est quand même un des chemins possibles de se dire, je retrouve le choix de mon fonctionnement tranquillement, sereinement. Sans lutte, naturellement. Et en parlant de choix, TK... Nous, on va se laisser le choix aussi pour la suite. Tu nous en dis un peu plus.

  • Speaker #1

    En fait, est-ce qu'on sait ce qu'on va faire avec ce pod ? Non, mais la chose qu'on sait, c'est qu'on a envie de continuer. Ça, c'est certain.

  • Speaker #0

    Exactement. Avec beaucoup plus de liberté, beaucoup plus de flexibilité, beaucoup plus de possibilités. Je pense que c'est un peu l'état d'esprit dans lequel on a envie d'avancer.

  • Speaker #1

    Peut-être que je peux juste donner un retour rapidement de podcaster, en fait, d'analyse de cette série. En fait, c'est assez marrant parce que... On a un peu moins d'écoute qu'avant, surtout ce qui était, on va dire, sur le poids. Et je pense que pour les personnes dont ça parle, cette série-là, l'année srave, ça parle beaucoup. Et en fait, j'ai un peu moins de retours, on a un peu de retours sur les réseaux et tout, mais ça ne m'étonne pas non plus, parce que quand je regarde les Alcoholics Anonymous et tout ça, sur LinkedIn, il y a très, très peu de followers, en fait, parce que c'est un sujet qui reste très, très discret, qui reste tabou quand même. Et donc, c'était intéressant de faire ce chemin-là. Et je remercie les personnes qui nous ont écoutés. Et parfois, j'ai des retours et ça me touche beaucoup. Bah tiens, j'ai écouté et en fait, je vois que ça fait tilt chez les gens et ça force en réflexion. Et c'était le but. Donc, pour moi, c'est Paris réussit. Et je te remercie, toi. Et je te remercie vraiment nos écouteurs qui nous écoutent, qui nous donnent des feedbacks. S'ils en veulent, c'est super. Mais s'ils n'ont pas envie, il n'y a pas de problème. Mais merci d'avoir écouté, de nous avoir suivis.

  • Speaker #0

    Et pour la suite, alors ?

  • Speaker #1

    Il y a le mot-clé qu'on avait dit tous les deux, en fait, c'est le « the freedom » , la liberté. Parce que si on regarde les trois dernières saisons qu'on a eues, on a un sur le poids, un sur la tête, d'aller mieux dans la tête. Tiens, l'alcool, il y a un lien avec la tête et le poids. Tiens, on va parler de l'alcool. Et cette fois-ci, moi, je me sens, je ne sais pas pour toi, mais moi, je me sens super libre. en ce moment. Je me connais beaucoup mieux, je connais mes fonctionnements, ça ne veut pas dire que je n'ai pas fait des erreurs, ce n'est pas la fin du monde. Et là, j'ai juste envie de suivre, d'être ouvert et suivre les idées qui vont venir.

  • Speaker #0

    Moi, ça me va tout à fait. Moi, le mot liberté, je pense que c'est un des mots que je préfère. Donc, feu, quoi. Je te suis, avec liberté.

  • Speaker #1

    Allez, on y va. J'espère que cet épisode vous a bien plu Si le chemin de Tiki vous a fait réfléchir sur votre propre relation à l'alcool vous pouvez trouver dans la description de cet épisode des liens vers des organismes qui peuvent vous aider N'hésitez pas à partager cet épisode autour de vous et merci d'une laissée à 505 sur Apple Podcast

  • Speaker #0

    A bientôt

Description

L' Année Sobre - Ep. 12: Le Bilan (Épisode Final!)

Et voilà, nous y sommes ! Bien plus de douze mois se sont écoulés depuis le début de cette aventure unique. Dans ce tout dernier épisode de la saison, on fait un arrêt sur image sur L'Année Sobre de TK.

C'est l'heure du bilan, le vrai ! Qu'est-ce qu'on a appris, ensemble et chacun de notre côté, en naviguant dans ces eaux parfois un peu agitées ? TK partage ses apprentissages les plus précieux, ses prises de conscience, et ce que cette expérience a concrètement changé dans sa vie.

On reviendra aussi sur les interviews qui ont marqué cette saison : toutes ces voix qui ont enrichi notre réflexion, qui nous ont inspirés et parfois bousculés. Ces partages francs et authentiques ont fait la richesse de ce podcast.

Enfin, on se projette un peu... et après ? Quels sont les prochaines étapes pour TK Et Fanny, les envies pour la suite ? Parce que même si cette année sobre touche à sa fin, le chemin vers une vie Un Plus Légère est, lui, une aventure continue.

Merci d'avoir été là, de nous avoir écoutés, soutenus et accompagnés tout au long de cette année. On espère que ce dernier épisode vous apportera autant de réflexions que nous en avons eu en le créant.


Suivez nous sur votre plateforme de podcast préférée et sur Instagram pour ne pas rater un épisode.

Et si vous-même vous sentez le besoin d'aller plus loin dans votre rapport à l'alcool, appelez Alcool Info Service au 0 980 980 930, de 8 h à 2 h, 7 jours sur 7.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans l'année sobre, troisième saison de Un Peu Plus Léger. Moi c'est Fanny.

  • Speaker #1

    Et moi c'est TK. Et cette année, on va suivre mon année sans alcool.

  • Speaker #0

    Alors après une première saison qui parlait de diététique et une deuxième sur le bien-être mental,

  • Speaker #1

    je me suis rendu compte qu'il y avait un lien entre les deux, ma relation avec l'alcool.

  • Speaker #0

    Dans cette saison, on va donc suivre l'expérience de TK, parfois pas si simple,

  • Speaker #1

    mais très enrichissante.

  • Speaker #0

    Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue à Un peu plus léger. Alors moi, c'est TK, Thierry Kaufman. Et comme toujours, je suis très content d'être là avec Fanny Cotin pour notre dernier épisode de cette série, l'année sobre.

  • Speaker #0

    Salut Thierry ! Oh là là ! Incroyable ! Alors finalement, cette année sobre, elle s'est gentiment transformée en... Deux années sobres, puisque ça fait quand même 24 mois quasiment que tu n'as pas touché une goutte d'alcool. On aurait directement dû appeler ça les deux années sobres,

  • Speaker #1

    du coup. On aurait pu.

  • Speaker #0

    On ne le savait pas au début.

  • Speaker #1

    On ne le savait pas, exactement. En fait, c'est marrant. Bon, cet épisode, on va faire un petit retour, en fait, par rapport à cette expérience pour moi, par rapport à notre expérience en tant que podcaster aussi, par rapport à les personnes qu'on a rencontrées. Donc oui, je pense que première chose, oui, c'était assez marrant parce que quelque chose que je ne savais pas. euh hum qu'en fait, il fallait que je finisse mon année SOP pour être capable de sortir des éléments, de sortir le podcast. Et ça, déjà, c'était un apprentissage. Peut-être qu'au début, je n'avais pas forcément la confiance en moi que j'allais réussir quelque part. Sinon, j'aurais sorti pendant qu'on faisait, en fait. Mais quelque chose me retenait. Et grâce à toi, je trouve que je m'écoute un peu plus, mes instincts, mes feelings. Parce que mon côté project manager, podcaster, il dit, non, en fait, il ne faut pas laisser trop longtemps entre les derniers épisodes, etc. Et là, je me suis écouté. Donc finalement, j'ai fait la première année Sob où beaucoup des entretiens qu'on avait enregistrés, c'était lors de cette première année. Et finalement, j'ai continué tout naturellement parce que je ne vais pas recommencer à boire pendant que l'année Sob sortait en tant que podcast. Et finalement, oui, je suis à 22 mois, je pense. Donc oui, c'est assez drôle finalement que ça s'est fini tranquillement vers deux années Sob.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est... Bon, écoute, déjà, je suis ravie d'entendre que tu... t'écoutes un petit peu plus et que du coup, tu te respectes un peu plus sur ces aspects-là. C'est-à-dire que c'est vrai que ton côté project manager, peut-être, aurait poussé dans un truc qui n'était pas très juste pour toi. Et moi, je trouve ça chouette d'entendre ça. Déjà que tu t'es écouté sans trop de réflexion pratico-pratique derrière. Voilà. Trop bien. Ah mais moi, j'ai quelques petites questions. Vas-y, je suis là pour ça. Après ces 24 mois, je suis assez curieuse de savoir comment ça évolue pour toi globalement. Moi, j'ai une première question vraiment qui me titille. C'est est-ce que le fait d'avoir fait ce podcast a vraiment eu un impact dans ta démarche ? Est-ce que tu penses que ça a participé au fait que tu sois dans cette démarche dans la durée ?

  • Speaker #1

    Je pense que la réponse, effectivement, c'est oui. Je pense que la première chose, en fait, c'est que, quelque part, je me lance dans ce projet publiquement. Et parfois, si on arrête de boire, ça m'est déjà arrivé d'arrêter de boire pour quelques mois, faire mon dry January qui allait un peu plus loin. Mais jamais vraiment dire à des gens, j'arrête et voici, d'être vraiment public par rapport à ça. Et le fait d'être public, en fait, ça veut dire, je ne peux pas boire. Finalement, si j'ai dit, j'ai fait un anisop, je ne peux pas boire pendant un an. et c'est marrant parce que tu avais dit avant que Je n'ai pas touché avec mes lèvres, je pense que j'oublie exactement, mais ce n'est pas forcément vrai, dans le sens que j'ai goûté un petit peu le verre de ma femme, mais je n'ai jamais eu un verre à moi, et pas plus qu'une gorgée. Donc c'est assez drôle ce truc-là, c'est histoire de lancer sur un nom et d'être très public par rapport à ça. Ça, c'était la première chose que je pense qui m'a beaucoup aidé, parce que quand tu dis un truc publiquement, il faut réussir derrière.

  • Speaker #0

    Il y a une forme d'engagement.

  • Speaker #1

    Exactement. Une autre chose, c'est que c'est beaucoup plus difficile, en fait, de m'envisionner au début, de dire je ne vais pas boire à la fin. Tu vois, par exemple, le clope, finalement, quand j'avais envie d'arrêter, je suis arrêté. En fait, c'est que ce n'était pas si dur, quelque part, de me voir dans ma tête, de ne pas fumer. Mais par contre, de me voir dans ma tête, de ne pas boire, c'était beaucoup plus difficile au début. Quand je pense à toutes mes études et tous mes copains aux Etats-Unis, qu'aujourd'hui, si j'arrive là-bas... Et je lui ai dit, en fait, je ne vois plus, ça va être waouh. Mais en fait, notre lien en commun, il ne va plus être là, en fait. Parce que, bien sûr, c'est les camarades de classe d'université, qu'est-ce qu'on fait ? On prend. Donc voilà, c'est différent aussi. C'était, on va dire, l'étape, la marche à faire était beaucoup plus grande que par rapport à d'autres choses.

  • Speaker #0

    Oui, ça voudrait dire qu'à la base, tu avais le sentiment que l'alcool faisait plus partie de ton, entre guillemets, identité.

  • Speaker #1

    Personnelle, oui.

  • Speaker #0

    Que la clope ou la bouffe.

  • Speaker #1

    Oui, parce que je ne me suis vraiment jamais vu comme un fumeur. En fait, même si j'ai fumé un paquet par jour, je ne me suis jamais dans ma tête vu comme un fumeur. Mais par contre, je disais, bah oui, j'aime bien boire. C'était un parti de moi. Allez les gars, on va boire un coup, etc. Rugbyman, etc. L'anglo-saxon, ça fait vraiment une grande partie de mon culture. Je bois des pintes, j'y bois beaucoup. Parce que je suis un homme aussi, il y a un peu tout ça lié dans l'image de soi aussi. Il fallait un peu décortiquer toute cette image que j'avais de moi. Déconstruire. Exactement. Je pense que, par rapport à cette... Est-ce que ça m'a aidé de faire ça en podcast ? Je pense que la deuxième réponse à ça, c'est oui, encore. Et c'est l'effet comme avec, par rapport au poids, c'est comme d'avoir un rendez-vous avec toi. et de m'asseoir et réfléchir. En fait, ça m'a donné, tous les deux semaines environ, ou tous les trois semaines, de dire, OK, j'ai un rendez-vous où je dois parler de ce processus. Et ça m'a forcé de réfléchir par rapport à où je suis dans cette réflexion, dans quels sont les sentiments que j'ai, quelles sont les réactions que j'ai, et les nommer pour être capable d'en parler sur le podcast. Et ça, pour moi, ça reste toujours cette espèce de sounding board, cette espèce de, en fait, on parle ensemble, je te donne mon avis, tu me... En fait, tu me donnes tes lumières aussi. Et ça, c'est hyper important parce que là, c'est posé sur la table comme une activité, entre guillemets, une problématique à regarder ensemble, mais pas un problème personnel que j'ai. Tu vois la différence ? Oui,

  • Speaker #0

    je vois.

  • Speaker #1

    Parce que si je suis dans le « moi, je dois travailler sur moi parce que ce n'est pas bien, parce que je bois, etc. » , c'est beaucoup plus lourd que « tiens, j'ai fait un podcast sur ce problématique » . En fait, en posant ça sur la table, on peut le regarder tous les deux, on peut parler de ce problématique par… par rapport à juste moi et mon potentiel problème avec l'alcool.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Ça défocalise un petit peu de juste toi, toi, toi, toi.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Ok, je vois. Et c'est intéressant parce que ça fait le pont avec, des fois, certaines personnes que j'ai en consultation qui parlent d'avoir ce fil, en fait. Des fois, de se dire, ne serait-ce que d'avoir un rendez-vous, donc ça collerait avec ça. Ne serait-ce que d'avoir un rendez-vous, en fait, ça fait bouger les lignes et ça fait bouger la tension qu'on porte à la situation dans le quotidien. eux. Bien différemment de si on est tout seul dans son coin. Et toi, rajouter à ça le côté public, j'imagine tout à fait l'effet doublement bénéfique de la démarche. Est-ce que tu as des envies ou pensé à des choses pour aller plus loin dans ce partage d'expérience ? Parce que là, on arrive à la fin du podcast. Il y avait quand même à la base une envie aussi de partager ton expérience pour les, si je me souviens bien, Pour amener aussi de la réflexion aux personnes qui pourraient être dans cette situation, qui aimeraient peut-être faire un peu la démarche au tout début du podcast, il y avait un petit peu ça. Est-ce qu'il y a toujours ça ? Est-ce que tu continues à avoir envie de faire quelque chose de cette expérience vis-à-vis de l'extérieur ?

  • Speaker #1

    C'est intéressant parce que je pense que la réponse va être non, finalement. Parce que, pour deux raisons, je pense qu'il y a une étape qui est très personnelle dans tout ça. On avait beaucoup parlé de nous, on a parlé pendant deux ans, on a fait le podcast et en fait... C'est un sujet que je n'ai pas forcément besoin de revenir en fait, parce que j'ai fait mon chemin et j'ai laissé un trace au cas où si les personnes me suivent, génial, mais je n'ai pas forcément besoin de revenir toujours dans ce truc-là par rapport à l'alcool. Donc en fait finalement je suis beaucoup moins militant maintenant que peut-être que j'avais envie d'être au début, parce que je me dis ok j'ai fait mon chemin, je parlais de mon chemin et je n'ai pas envie d'être... très public contre l'alcool, ok, je pense que ce n'est pas mon rôle. Et ce n'est pas forcément là où je me sens le plus à l'aise. Mais si des personnes me posent des questions, si elles me posent des questions par rapport à mon vécu personnel, il n'y a aucun problème. Bien sûr, je parlerai librement. Mais voilà, pour l'instant, je pense que ça s'arrête là par rapport à mes niveaux de podcast. Est-ce que j'ai envie de faire des choses plus ? Si quelqu'un me demande d'en parler devant des gens, il n'y aura aucun problème. Je ferais ça avec plaisir, mais ce n'est pas un endroit où j'ai envie de rester. Je dis ça aussi parce que pendant ces deux ans, j'ai pas mal lu, écouté et vu des différentes vidéos de personnes qui ont fait la même chose, des derniers sobs. Et c'est vrai que parfois, ils font un épisode ou une chose et pas forcément dans la durée que moi j'avais fait. Parce qu'ils se rendent compte qu'il y a certaines choses à dire, mais finalement, est-ce que j'ai envie de creuser encore et encore le même sujet ? Pas forcément. J'aimerais bien faire d'autres choses.

  • Speaker #0

    Ouais, ok, ça marche. Oui, c'est vrai que ça aurait pu déboucher sur des envies de faire des ateliers, de la sensibilisation, tout ce genre de choses. Mais ok, pas du tout. Par contre, on refera quand même une petite soirée journée sans alcool au Gliss Bar l'année prochaine.

  • Speaker #1

    ouais franchement ça c'était super sympa à faire et c'était très très chouette donc oui avec grand plaisir et bien sûr au niveau de podcast on en parlera après mais bien sûr c'est un moment privilégié tous les deux ensemble pour parler de Des choses qui nous arrivent dans la vie, je trouve ça assez magnifique. Et donc le podcast va continuer, ça c'est certain. Mais le sujet, je pense qu'on va la mettre un peu comme le sujet de poids, qui dit là, ok, on regarde de temps en temps, mais pas forcément regarder tous les jours.

  • Speaker #0

    Ce que j'entends aussi, c'est que finalement, c'est redevenu une démarche que tu as envie de garder pour toi personnellement, puisqu'il y a eu ce démarrage où c'était le côté public qui tenait. Et là, finalement, tu as fait le tour et ça redevient un sujet intime, entre guillemets, personnel, plus privé. Oui,

  • Speaker #1

    parce que la question, est-ce que je ne vais plus jamais boire un coup de mon reste de ma vie ? Je me pose la question aussi. Peut-être que j'aurais envie d'avoir un rouge. Un jour, de dire, ok, je prends un vin rouge avec mon steak. Peut-être, mais pour l'instant, ce besoin, il est loin. Et je l'entends, je l'accueille, entre guillemets. Ok, il est là, le besoin, mais en fait, non, je n'ai pas envie encore de reboire, entre guillemets. Et ça ne m'intéresse pas. Mais voilà, je pense que ce n'est pas la montagne que c'était. C'est juste un petit truc dans ma vie maintenant.

  • Speaker #0

    Bon, puis ce pod, ça nous a aussi permis de rencontrer, de discuter avec... pas mal de gens que finalement on n'aurait peut-être jamais contactés, et puis de faire des expériences, enfin moi personnellement une expérience que j'aurais jamais fait, la soirée sans alcool au glisse. Ça a été pour moi aussi ces deux années vraiment une super opportunité de remise en question de ma consommation d'alcool et de mes habitudes, et notamment cette soirée au glisse où vraiment j'ai observé avec beaucoup d'intérêt mes et... Mes impressions, mes contradictions internes, etc. Donc, j'en tire beaucoup d'apprentissage aussi, en fait, de cette soirée, de cette après-midi soirée au Gliss et de ton expérience.

  • Speaker #1

    Écoute, je te remercie pour le Gliss, déjà. C'était mon bar préféré. Et après, c'est toi qui as eu l'idée, tiens, on va animer un soirée. Et tu m'as poussé à le faire. Et je t'ai dit, mais si tu ne me pousses pas, je ne vais pas la faire. Parce qu'en fait, j'avais peut-être un peu peur. Aussi, encore se mettre devant. de tous les mecs que j'ai bu des canons avec et moi qui est Mr Big Job c'est le nom de la bière que je prenais tout le temps là-bas, je suis connu comme ça par les barmans je trouve ça, tu vois, j'étais pas super prêt pour le faire et finalement c'était un grand grand plaisir donc on remercie bien sûr PH Rob et tout son équipe au Gliss Café ici à Metabier et sans toi j'aurais jamais fait et j'ai trouvé en toi un petit côté animatrice de soirée, c'était bien sympa on était plutôt pas mal donc je te remercie pour cette idée Merci. Oui, si on regarde un peu les différentes personnes qu'on a eues sur le pod, en fait, je voulais faire un petit point pour chacun, parce que quand même, chacun, c'était intéressant et ça m'apportait quelque chose de différent par rapport à ma voyage, the journey, on va dire. Le pont qui boit, donc c'est le cave sans alcool. En fait, ce que ça m'a appris, c'était déjà ces termes de flexi-drinker, si tu te souviens. On a beaucoup rigolé au début, mais en fait, oui, parce que pour moi, c'était zéro ou cent. Et en fait, l'idée que, en fait, on peut être à 40 ou à 30 ou à 20 ou à 10. Ce n'est pas forcément besoin d'être, quand je bois, je bois. Et ça, c'était mon problème. En fait, quand je buvais, je n'étais pas capable. C'était soit zéro ou soit 100. Et voilà, je n'ai pas entre deux, en fait, finalement. Et ce n'est pas 200 non plus, comme on va voir avec Agnès, par rapport à la collection des mines. Ce n'était pas forcément ça, mais c'était beaucoup et c'était trop. Et cette histoire de Flexi Drinker, ça m'a dit, ah bah tiens, en fait, il y a un gamme de, entre guillemets, 0 à 10. Et moi, non, je ne me vois pas être à 5, en fait. Et ça aussi, c'était un bon apprentissage. Après, il y avait un côté, on va dire, marché. Je me dis, zut, on a dû aller chercher des fonds pour des investisseurs, en fait, ou des sponsors pour ce pod. Parce que ça commence d'être vraiment un marché, en fait, qui est en train de croître. Lui qui nous a dit, en fait, au début, il avait 200 titres. de son produit, et maintenant il a plus de 500 dans son magasin à Paris dans le 19ème, ça montre que ça bouge. Et moi, dans le temps qu'on fait ce pod, ici dans mon intermarché à côté, maintenant j'ai une sélection de bières sans alcool qui est beaucoup plus que juste de tortelles qu'il y a deux ans. Et donc c'est tout vraiment en train de changer.

  • Speaker #0

    Pour moi, l'interview qu'on a pu faire avec Jean-Pierre Couteron, l'addictologue, ça a été... pas de mots, ça a été vraiment très, très, très, très enrichissant. Il a amené avec tellement de légèreté pour le coup et d'humour des notions tellement importantes et des clés de compréhension de qu'est-ce que l'addiction, d'où ça vient, comment on peut le gérer, etc. Oui, vraiment, autant personnellement que professionnellement, pour moi, ça a été... Super.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que j'ai édité cet épisode et en fait, ça m'arrive d'aller réécouter encore et encore parce qu'il y a tellement de pépites dedans. Et ce monsieur, en fait, tu sais, une fois j'avais cassé ma main et donc j'avais une personne qui massait ma main pour remettre des choses dans l'ordre, des muscles, etc. Et je disais, en fait, cette femme, elle était parfaite parce qu'elle était vraiment... Elle était son rôle, elle vivait son travail. Et lui, il vit son travail parce qu'il est Merci. tellement, il est l'amour en fait, quand je pense à lui je pense à l'amour et en fait c'est l'amour il a expliqué que l'addiction quelque part c'est un manque d'amour c'est un besoin d'amour et quand je pense à lui je pense à l'amour en fait vraiment.

  • Speaker #0

    C'est trop beau non mais vraiment

  • Speaker #1

    Donc on a pu aussi parler avec un de tes collègues si on peut le dire comme ça un diéticien qui s'appelle Charles Brouman très drôle aussi, un très bon moment avec beaucoup de sourire Et c'est assez marrant parce que je trouvais que lui, il était beaucoup plus militant que moi, quelque part. Et là, il était au début de son processus d'un mois ou deux mois de sobriété, il me semble. Il faut aller le suivre vraiment sur les réseaux, surtout sur Instagram. Et maintenant, je vois qu'il est à plus d'un an sans alcool aussi. Donc, lui, il s'est lancé. Et je trouve ça assez marrant parce qu'il est beaucoup plus militant que moi, je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, oui, tout à fait. Beaucoup plus militant que... que toi et je te rejoins encore une fois sur le côté drôle, c'est-à-dire cette capacité à, en même temps, à être quand même sérieux. Enfin, je veux dire, pareil, on a abordé des points relativement sérieux du rapport à l'alcool et en même temps, il met toujours sa petite touche d'humour. Donc oui, autant pour les questions d'alcool que de diététique, je vous invite aussi vraiment à aller le suivre sur les réseaux parce qu'il a aussi une approche de l'alimentation et de la diététique qui est vraiment très intéressante. qui rejoint beaucoup de choses qu'on a pu explorer entre nous dans les saisons précédentes. Donc, à suivre absolument. On a aussi eu beaucoup de chance de rencontrer Agnès, des Alcooliques Anonymes. Ça a été un épisode qui nous a un peu scotché, j'ai envie de dire. On était assez impressionnés par son parcours, par sa manière de parler de ce parcours. et... Pour moi, ça a quand même eu un effet de « remettre les pendules à l'heure » sur ce que c'est la maladie alcoolique. Oui, boire des coups, oui, l'alcoolisme mondain, on en parle, etc. Là, ce dont elle a parlé, ce qu'elle a partagé, moi, ça m'a quand même vraiment secoué à un autre niveau.

  • Speaker #1

    C'est vrai que là, on voit le niveau de sérieux qu'il y a dans ce sujet. Et avec elle, elle était très franche par rapport à son vécu. Et on était scotché, on était un peu intimidé, peut-être aussi par le sérieux de sujet. Et voilà, mais je pense que quelque part, il fallait absolument le faire. Il fallait absolument, parce que je pense qu'à la base de démarrage des trucs, c'est que est-ce que moi j'ai un problème avec l'alcool ? Est-ce que je suis alcoolique ? En fait, c'est la question que se dit tous quelque part. On dit ouais, je bois trop. Ah tiens, on va faire des tests sur l'internet. Est-ce que je suis alcoolique ou pas ? Et voilà, on voit qu'en fait, il y a un certain frontière et qu'il ne faut pas dépasser. Et peut-être pour moi, quelque part, de faire ce pod et de me rendre compte que j'allais trop loin dans le boisson, peut-être c'est ce fameux frontière où tu dépasses et d'un coup, tu deviens. Parce qu'elle disait, au début, l'alcool, c'était juste un boisson et après, c'est devenu un produit qui était dépendant. Et en fait, il est où cette bascule ? Et cette bascule peut être, est-ce que c'est dans une journée ? Non. Mais est-ce que c'est après des années d'usage ? peut-être oui. Et cette bascule, ce n'est pas une ligne finie où d'un coup je suis accro, d'un coup je suis addict. Et je pense qu'avec elle, on a vraiment vu qu'en fait, il y a un précipice et il ne faut pas tomber, il ne faut pas l'approcher non plus. Et je pense que pour moi, je pense que peut-être dans ma vie personnelle, je frôlais un peu, je regardais, je disais, ah mais c'est pas bien par là-bas. Et oui, il m'a dit, mais non, c'est pas bien par là-bas. Et tout ce processus pour moi, c'était de dire, ok, revenez de ce précipice et de... de ne pas aller dans cette direction-là.

  • Speaker #0

    Oui, il y a quelque chose de très insidieux dans la consommation d'alcool, de ce qu'elle expliquait, comment on glisse progressivement jusqu'à un point de presque non-retour, puisque même sans avoir bu depuis, il me semble, une vingtaine d'années, elle se considère encore comme alcoolique. Donc, on est sur quelque chose qui est de l'ordre du non-retour, en fait, sur l'effet.

  • Speaker #1

    Mais ce qui est beau aussi, c'est qu'il y a un retour, et le retour, c'est l'entraide. Et c'est l'entraide entre des aquilines qui se dit, moi aussi, je suis dans le même cas que toi. Allez, on va se reconstruire, on va faire des étapes qu'il faut pour s'éloigner de cette addiction et pour se construire une nouvelle vie. Donc vraiment, j'ai des chaires de poule juste en pensant parce que c'était vraiment très, très puissant.

  • Speaker #0

    Et le dernier, finalement, la dernière interview qu'on a partagée, c'est Paul Taylor, l'humoriste anglo-saxon, qui est finalement, je crois, la première interview qu'on a fait.

  • Speaker #1

    Un, deux, je pense la deuxième, oui.

  • Speaker #0

    Alors, pourquoi tu as voulu le garder pour la toute fin, comme ça ?

  • Speaker #1

    Tu sais, c'est une très bonne question. C'est parce qu'il m'a compris. En fait, il y a quelque chose dans ce truc d'américain, d'anglo-saxon. En fait, on boit de la même façon. Et si on a déjà dit, mais il faut aller voir ce clip par rapport à comment les Français y boivent. Mais nous, les anglo-saxons, on boit pour être bourré. Et voilà. Il n'y a pas d'autre raison. Ce n'est pas pour goûter. Parce que franchement, le Bud Light, le goût, il n'est pas bon. Donc si on boit du Bud Light, ce n'est pas pour le goût, c'est pour se bourrer la gueule, pour être très franc. Donc en fait, les anglo-saxons, on est un peu dans ce trip-là. Si on a déjà fait un soirée à Londres, on sait que les pubs, ça ferme à 11h. donc il faut y aller pour être suffisamment bourré pour le reste du soirée. Bref. Donc il m'a compris à ce niveau-là, tu vois, de base, en fait. On a eu ma jeunesse avec l'alcool, mon approche de l'alcool, en fait, c'était toujours celle-là, parce que c'est comme ça que j'ai appris dans mon pays à moi. Même si j'ai démarré tard, j'ai démarré que à l'université, j'ai pas bu à l'lycée, qui m'a différencié de pas mal de gens, déjà. Mais j'ai pas vu parce que mon père, il avait un peu des problèmes d'alcool, je voulais pas. Et finalement, quand j'ai commencé à boire, bah ouais, je suis allé, quoi. Et donc, il m'a compris à ce niveau-là. donc ça c'était le numéro 1 2 parce qu'il était très drôle je trouvais et puis Et trois, parce qu'en fait, il était très honnête aussi. Donc lui, il sortait de son anisome, où moi, j'ai entré dans la mienne. Et en fait, il était très honnête parce qu'il a dit, en fait, j'ai commencé parce que j'avais marre des gouttes de bois, j'avais marre du temps que ça m'a pris pour me remettre en forme, pour ce temps perdu, aussi par rapport à sa fille. Moi aussi, j'ai deux enfants. Et le regard d'enfant, maintenant qu'ils sont plus âgés, d'être bourré devant mes gosses, c'est pas un rôle quand même. Et donc, il était très honnête avec ça, mais aussi, il était très honnête avec son retour. En fait, il avait fini son année, ce roman. Et il a recommencé à boire un petit peu, qui est devenu un petit peu plus, qui est devenu un petit peu pas comme avant, mais quand même prendre un gosse cuite, ne pas être bien, ça lui est arrivé. Et donc, en fait, pour moi, au début de mon processus, ça m'a forcé de me dire, mais est-ce que j'ai envie de retourner ? Parce que comme j'ai déjà arrêté certains temps, machin, je bouvais de moins en moins ou de mieux. En fait, j'ai appris à mieux gérer mon alcool, entre guillemets. Mais ça veut dire que j'ai appris à boire moins. ou avoir moins de dépendance, tu vois. Mais en fait, je savais exactement combien de pint que je pouvais boire sans avoir trop mal le jour d'après, en fait. Et donc là, pour moi, j'étais dans la gestion d'alcool et pas forcément libre de l'alcool, en fait. Tu vois la différence ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, je vois.

  • Speaker #1

    Et donc pour lui, cette histoire de... En fait, pour lui de dire, en fait, je recommençais, en fait, il s'est retrouvé un peu dans la même chose. Je me suis dit, pour moi, j'ai pas envie de me retrouver dans la même association, de me retrouver comme avant parce que je me connais. Si je rebois, en fait, je vais recommencer tout le truc. Et donc, c'est peut-être pour ça, au fait, que je voulais le garder pour la fin, parce que c'était important de dire, je ne me permets pas aujourd'hui d'ouvrir cette porte encore, parce que je n'ai pas envie de retomber dans les mêmes choses. Donc, il est très sympa ce Paul, je reste en contact avec lui via Insta. Il faut le suivre sur Insta, il est partout dans le monde en ce moment, sur un tour. Mais là, il faut le suivre sur Insta aussi. Et en fait, j'avais dit que l'épisode est sorti. Il a dit, moi, je suis très content d'avoir fait cette année sombre qui m'a permis de mieux comprendre mon désir de boire ou pas boire. Je peux m'arrêter quand j'ai besoin. Et c'est ça, la leçon qui était très importante pour moi d'apprendre. Donc, bravo à lui aussi, parce qu'il a appris sa leçon. Et aussi, je lui remercie parce que ça m'a permis à moi d'apprendre le mien.

  • Speaker #0

    Oui, ce que ça m'inspire, c'est que finalement, un des... Une des voies possibles dans pas mal de domaines, c'est de retrouver le choix. On en a déjà parlé, mais dans l'alimentation, c'est un peu pareil. De ne pas forcément être bloqué sur un mode rigide, mais se dire, je retrouve le choix de mes fonctionnements. On y arrive ou pas. Avec l'alcool, en fonction des situations, ce n'est pas toujours possible. On voit par exemple dans les cas d'alcoolisme, de maladies alcooliques, cette notion n'est pas là. Mais c'est quand même un des chemins possibles de se dire, je retrouve le choix de mon fonctionnement tranquillement, sereinement. Sans lutte, naturellement. Et en parlant de choix, TK... Nous, on va se laisser le choix aussi pour la suite. Tu nous en dis un peu plus.

  • Speaker #1

    En fait, est-ce qu'on sait ce qu'on va faire avec ce pod ? Non, mais la chose qu'on sait, c'est qu'on a envie de continuer. Ça, c'est certain.

  • Speaker #0

    Exactement. Avec beaucoup plus de liberté, beaucoup plus de flexibilité, beaucoup plus de possibilités. Je pense que c'est un peu l'état d'esprit dans lequel on a envie d'avancer.

  • Speaker #1

    Peut-être que je peux juste donner un retour rapidement de podcaster, en fait, d'analyse de cette série. En fait, c'est assez marrant parce que... On a un peu moins d'écoute qu'avant, surtout ce qui était, on va dire, sur le poids. Et je pense que pour les personnes dont ça parle, cette série-là, l'année srave, ça parle beaucoup. Et en fait, j'ai un peu moins de retours, on a un peu de retours sur les réseaux et tout, mais ça ne m'étonne pas non plus, parce que quand je regarde les Alcoholics Anonymous et tout ça, sur LinkedIn, il y a très, très peu de followers, en fait, parce que c'est un sujet qui reste très, très discret, qui reste tabou quand même. Et donc, c'était intéressant de faire ce chemin-là. Et je remercie les personnes qui nous ont écoutés. Et parfois, j'ai des retours et ça me touche beaucoup. Bah tiens, j'ai écouté et en fait, je vois que ça fait tilt chez les gens et ça force en réflexion. Et c'était le but. Donc, pour moi, c'est Paris réussit. Et je te remercie, toi. Et je te remercie vraiment nos écouteurs qui nous écoutent, qui nous donnent des feedbacks. S'ils en veulent, c'est super. Mais s'ils n'ont pas envie, il n'y a pas de problème. Mais merci d'avoir écouté, de nous avoir suivis.

  • Speaker #0

    Et pour la suite, alors ?

  • Speaker #1

    Il y a le mot-clé qu'on avait dit tous les deux, en fait, c'est le « the freedom » , la liberté. Parce que si on regarde les trois dernières saisons qu'on a eues, on a un sur le poids, un sur la tête, d'aller mieux dans la tête. Tiens, l'alcool, il y a un lien avec la tête et le poids. Tiens, on va parler de l'alcool. Et cette fois-ci, moi, je me sens, je ne sais pas pour toi, mais moi, je me sens super libre. en ce moment. Je me connais beaucoup mieux, je connais mes fonctionnements, ça ne veut pas dire que je n'ai pas fait des erreurs, ce n'est pas la fin du monde. Et là, j'ai juste envie de suivre, d'être ouvert et suivre les idées qui vont venir.

  • Speaker #0

    Moi, ça me va tout à fait. Moi, le mot liberté, je pense que c'est un des mots que je préfère. Donc, feu, quoi. Je te suis, avec liberté.

  • Speaker #1

    Allez, on y va. J'espère que cet épisode vous a bien plu Si le chemin de Tiki vous a fait réfléchir sur votre propre relation à l'alcool vous pouvez trouver dans la description de cet épisode des liens vers des organismes qui peuvent vous aider N'hésitez pas à partager cet épisode autour de vous et merci d'une laissée à 505 sur Apple Podcast

  • Speaker #0

    A bientôt

Share

Embed

You may also like