De la haine à l'amour, la fonction du leader dans un groupe humain ( Podcast n° 56) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

De la haine à l'amour, la fonction du leader dans un groupe humain ( Podcast n° 56)

De la haine à l'amour, la fonction du leader dans un groupe humain ( Podcast n° 56)

09min |16/07/2025|

96

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Description


Tous les événements mondiaux actuels qui nous inquiètent beaucoup m’ont incité à relire le livre de Freud, Malaise dans la civilisation. Il y évoque la question de l’agressivité humaine avec cette formule qu’il emprunte au philosophe Hobbes “ L’homme est un loup pour l’homme”.

" L’homme est en effet tenté de satisfaire son besoin d’agressivité au dépens de son prochain, d’exploiter son travail sans dédommagement, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ses biens, de l’humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer”.

Quelle solution Freud nous propose–t-il ? Il déclare fermement qu’une communauté d’individus ne tient ensemble par des relations d’amour que si elle peut trouver à l’extérieur de cette communauté, des ennemis à détester et donc à l'égard desquels elle peut exercer son agressivité et ses manifestations d'intolérance, en somme réussir à les dériver vers eux. Pour Lacan c’est par la parole, par un pacte symbolique conclu entre les rivaux que la jalousie, la concurrence agressive, imaginaire entre le moi et ses petits autres peuvent être assumées, symbolisées et donc finalement abandonnées, par un processus d’identification à l’objet rival.

Je me suis demandée s’il n’y avait pas quelque chose d’équivalent dans le texte freudien qui pouvait approcher de la fonction pacifiante de la métaphore paternelle promue par Lacan, cette fonction du père qui seule peut mettre un terme à ces luttes sans merci entre les rivaux.

Je crois que ce qui se rapproche le plus de ce mécanisme décrit par Lacan c’est ce que décrit Freud à propos des hommes qui prennent la responsabilité de maintenir la cohésion d’un groupe en tant que leaders, ceux qu'on appelle des meneurs d'hommes.

Il évoque dans les dernières pages de son malaise dans la civilisation le fait que “ la misère psychologique de la masse” est aggravée quand certaines personnalités à tempérament de chef ne parviennent pas à jouer ce rôle important qui doit leur revenir dans la formation d’une masse. Ce rôle est celui de l’Idéal du moi. C’est vers lui que converge en effet l’amour que doivent éprouver chacun des individus qui composent ce groupe.

A ce point de sa démonstration Freud nous renvoie par une note à un autre de ses textes celui de Psychologie des foules et analyse du moi, où en effet on en apprend un peu plus sur cette fonction de leader, de chef qui est là pour assurer la cohésion du groupe.

Freud indique que celui-ci s’autorise à réoccuper la place du père de la horde primitive, père qui ayant été tué, est , par la suite et de ce fait, au fondement de la loi. A ce titre celui qui reprend cette place est donc un héros, car il ne peut venir l’occuper qu’au prix de nombreuses épreuves dont il finit par triompher.

De cette fonction, nous pouvons peut-être évoquer à titre d’exemple le destin si étrange de Volodirr Zelinski. C’est à lui que je dédie ce podcast, parce que je trouve qu’il est un magnifique exemple de cette si belle fonction du chef et surtout du héros, un héros humain et donc très fragile. Il n’est d’ailleurs pas impossible qu’il soit un jour assassiné par les soins de Poutine. De l’amour ou de la haine, nul ne peut en effet prévoir qui l’emportera.



J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un

des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la

psychanalyse".

(  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description


Tous les événements mondiaux actuels qui nous inquiètent beaucoup m’ont incité à relire le livre de Freud, Malaise dans la civilisation. Il y évoque la question de l’agressivité humaine avec cette formule qu’il emprunte au philosophe Hobbes “ L’homme est un loup pour l’homme”.

" L’homme est en effet tenté de satisfaire son besoin d’agressivité au dépens de son prochain, d’exploiter son travail sans dédommagement, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ses biens, de l’humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer”.

Quelle solution Freud nous propose–t-il ? Il déclare fermement qu’une communauté d’individus ne tient ensemble par des relations d’amour que si elle peut trouver à l’extérieur de cette communauté, des ennemis à détester et donc à l'égard desquels elle peut exercer son agressivité et ses manifestations d'intolérance, en somme réussir à les dériver vers eux. Pour Lacan c’est par la parole, par un pacte symbolique conclu entre les rivaux que la jalousie, la concurrence agressive, imaginaire entre le moi et ses petits autres peuvent être assumées, symbolisées et donc finalement abandonnées, par un processus d’identification à l’objet rival.

Je me suis demandée s’il n’y avait pas quelque chose d’équivalent dans le texte freudien qui pouvait approcher de la fonction pacifiante de la métaphore paternelle promue par Lacan, cette fonction du père qui seule peut mettre un terme à ces luttes sans merci entre les rivaux.

Je crois que ce qui se rapproche le plus de ce mécanisme décrit par Lacan c’est ce que décrit Freud à propos des hommes qui prennent la responsabilité de maintenir la cohésion d’un groupe en tant que leaders, ceux qu'on appelle des meneurs d'hommes.

Il évoque dans les dernières pages de son malaise dans la civilisation le fait que “ la misère psychologique de la masse” est aggravée quand certaines personnalités à tempérament de chef ne parviennent pas à jouer ce rôle important qui doit leur revenir dans la formation d’une masse. Ce rôle est celui de l’Idéal du moi. C’est vers lui que converge en effet l’amour que doivent éprouver chacun des individus qui composent ce groupe.

A ce point de sa démonstration Freud nous renvoie par une note à un autre de ses textes celui de Psychologie des foules et analyse du moi, où en effet on en apprend un peu plus sur cette fonction de leader, de chef qui est là pour assurer la cohésion du groupe.

Freud indique que celui-ci s’autorise à réoccuper la place du père de la horde primitive, père qui ayant été tué, est , par la suite et de ce fait, au fondement de la loi. A ce titre celui qui reprend cette place est donc un héros, car il ne peut venir l’occuper qu’au prix de nombreuses épreuves dont il finit par triompher.

De cette fonction, nous pouvons peut-être évoquer à titre d’exemple le destin si étrange de Volodirr Zelinski. C’est à lui que je dédie ce podcast, parce que je trouve qu’il est un magnifique exemple de cette si belle fonction du chef et surtout du héros, un héros humain et donc très fragile. Il n’est d’ailleurs pas impossible qu’il soit un jour assassiné par les soins de Poutine. De l’amour ou de la haine, nul ne peut en effet prévoir qui l’emportera.



J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un

des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la

psychanalyse".

(  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/



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" L’homme est en effet tenté de satisfaire son besoin d’agressivité au dépens de son prochain, d’exploiter son travail sans dédommagement, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ses biens, de l’humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer”.

Quelle solution Freud nous propose–t-il ? Il déclare fermement qu’une communauté d’individus ne tient ensemble par des relations d’amour que si elle peut trouver à l’extérieur de cette communauté, des ennemis à détester et donc à l'égard desquels elle peut exercer son agressivité et ses manifestations d'intolérance, en somme réussir à les dériver vers eux. Pour Lacan c’est par la parole, par un pacte symbolique conclu entre les rivaux que la jalousie, la concurrence agressive, imaginaire entre le moi et ses petits autres peuvent être assumées, symbolisées et donc finalement abandonnées, par un processus d’identification à l’objet rival.

Je me suis demandée s’il n’y avait pas quelque chose d’équivalent dans le texte freudien qui pouvait approcher de la fonction pacifiante de la métaphore paternelle promue par Lacan, cette fonction du père qui seule peut mettre un terme à ces luttes sans merci entre les rivaux.

Je crois que ce qui se rapproche le plus de ce mécanisme décrit par Lacan c’est ce que décrit Freud à propos des hommes qui prennent la responsabilité de maintenir la cohésion d’un groupe en tant que leaders, ceux qu'on appelle des meneurs d'hommes.

Il évoque dans les dernières pages de son malaise dans la civilisation le fait que “ la misère psychologique de la masse” est aggravée quand certaines personnalités à tempérament de chef ne parviennent pas à jouer ce rôle important qui doit leur revenir dans la formation d’une masse. Ce rôle est celui de l’Idéal du moi. C’est vers lui que converge en effet l’amour que doivent éprouver chacun des individus qui composent ce groupe.

A ce point de sa démonstration Freud nous renvoie par une note à un autre de ses textes celui de Psychologie des foules et analyse du moi, où en effet on en apprend un peu plus sur cette fonction de leader, de chef qui est là pour assurer la cohésion du groupe.

Freud indique que celui-ci s’autorise à réoccuper la place du père de la horde primitive, père qui ayant été tué, est , par la suite et de ce fait, au fondement de la loi. A ce titre celui qui reprend cette place est donc un héros, car il ne peut venir l’occuper qu’au prix de nombreuses épreuves dont il finit par triompher.

De cette fonction, nous pouvons peut-être évoquer à titre d’exemple le destin si étrange de Volodirr Zelinski. C’est à lui que je dédie ce podcast, parce que je trouve qu’il est un magnifique exemple de cette si belle fonction du chef et surtout du héros, un héros humain et donc très fragile. Il n’est d’ailleurs pas impossible qu’il soit un jour assassiné par les soins de Poutine. De l’amour ou de la haine, nul ne peut en effet prévoir qui l’emportera.



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" L’homme est en effet tenté de satisfaire son besoin d’agressivité au dépens de son prochain, d’exploiter son travail sans dédommagement, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ses biens, de l’humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer”.

Quelle solution Freud nous propose–t-il ? Il déclare fermement qu’une communauté d’individus ne tient ensemble par des relations d’amour que si elle peut trouver à l’extérieur de cette communauté, des ennemis à détester et donc à l'égard desquels elle peut exercer son agressivité et ses manifestations d'intolérance, en somme réussir à les dériver vers eux. Pour Lacan c’est par la parole, par un pacte symbolique conclu entre les rivaux que la jalousie, la concurrence agressive, imaginaire entre le moi et ses petits autres peuvent être assumées, symbolisées et donc finalement abandonnées, par un processus d’identification à l’objet rival.

Je me suis demandée s’il n’y avait pas quelque chose d’équivalent dans le texte freudien qui pouvait approcher de la fonction pacifiante de la métaphore paternelle promue par Lacan, cette fonction du père qui seule peut mettre un terme à ces luttes sans merci entre les rivaux.

Je crois que ce qui se rapproche le plus de ce mécanisme décrit par Lacan c’est ce que décrit Freud à propos des hommes qui prennent la responsabilité de maintenir la cohésion d’un groupe en tant que leaders, ceux qu'on appelle des meneurs d'hommes.

Il évoque dans les dernières pages de son malaise dans la civilisation le fait que “ la misère psychologique de la masse” est aggravée quand certaines personnalités à tempérament de chef ne parviennent pas à jouer ce rôle important qui doit leur revenir dans la formation d’une masse. Ce rôle est celui de l’Idéal du moi. C’est vers lui que converge en effet l’amour que doivent éprouver chacun des individus qui composent ce groupe.

A ce point de sa démonstration Freud nous renvoie par une note à un autre de ses textes celui de Psychologie des foules et analyse du moi, où en effet on en apprend un peu plus sur cette fonction de leader, de chef qui est là pour assurer la cohésion du groupe.

Freud indique que celui-ci s’autorise à réoccuper la place du père de la horde primitive, père qui ayant été tué, est , par la suite et de ce fait, au fondement de la loi. A ce titre celui qui reprend cette place est donc un héros, car il ne peut venir l’occuper qu’au prix de nombreuses épreuves dont il finit par triompher.

De cette fonction, nous pouvons peut-être évoquer à titre d’exemple le destin si étrange de Volodirr Zelinski. C’est à lui que je dédie ce podcast, parce que je trouve qu’il est un magnifique exemple de cette si belle fonction du chef et surtout du héros, un héros humain et donc très fragile. Il n’est d’ailleurs pas impossible qu’il soit un jour assassiné par les soins de Poutine. De l’amour ou de la haine, nul ne peut en effet prévoir qui l’emportera.



J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un

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