Un été avec Jacques Lacan (podcast n° 53) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Un été avec Jacques Lacan (podcast n° 53)

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07min |18/04/2025|

148

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Description

  Dans mon dernier podcast j’ai évoqué le livre de Jacques Roubaud, “Ma vie avec le docteur Lacan”. Or toute une collection sous ce titre existe chez Gallimard. On y trouve  “Ma vie avec Proust”, “Ma vie avec Mauriac”, ou encore Ma vie avec Stéphane Mallarmé”.  Les auteurs y témoignent de leur étroit compagnonnage avec chacun des auteurs qu’ils ont choisi d’évoquer. Dans sa minuscule autobiographie, Jacques Roubaud, lui, en fait une sorte de pastiche ironique puisqu’il n’y décrit que trois ou quatre brèves rencontres mais qui furent pourtant décisives avec celui qui fut un si célèbre psychanalyste. 

Mais il a aussi une autre collection de livres qui m’a bien plu, c’est celle  d’Un été avec…. J’en ai lu quelques-uns, “Un été avec Montaigne”, avec Homère ou Victor Hugo ou encore “Un été  avec la comtesse de Ségur”. Tous ces auteurs nous invitent, cette fois-ci,  à partir en vacances avec eux en partageant leurs lectures.  

Leur emboitant le pas, j’ai donc choisi comme  titre de mon podcast “ Un été avec Jacques Lacan”  puisqu'il y est en effet question de vacances.  

C’était dans les années 1975, c’était presque l’été, peut-être en mai ou juin. Dans la semaine j’avais été voir un film dont j’ai oublié le titre. L’intrigue décrivait les liens étroits d’une jeune fille avec son père. Je me souviens que pour fêter son anniversaire, il avait organisé en son honneur un concert avec Gilbert Bécaud, une vraie vedette.  Ce qui était donc un somptueux cadeau, le cadeau d’un père à sa fille.  

Ce film qui n’était  après tout qu’une gentille comédie romantique, m’avait permis d’admirer et surtout d’envier  ces liens si harmonieux, d’un certain point de vue idyllique,  tout à fait oedipiens, entre un père et sa fille,  Au cours des  séance d’analyse qui avaient  suivi, j’avais parlé des effets de transfert qu’avait eu pour moi ce film, réactualisant ainsi mes relations à mon père,  mais je n’avais pas tout de suite fait le lien avec le fait que le temps des vacances approchait et avec cela l’arrêt pour deux longs mois des séances d’analyse.  C’est en ces circonstances que Lacan m’a alors invité à venir à Guitrancourt, dans sa maison de campagne,  pendant ses vacances d’été, pour poursuivre mes séances d’analyse.  Ce fut mon été avec Jacques Lacan !   


Après si longtemps en y repensant je me demande comment Lacan procédait lorsqu'il rencontrait dans l’analyse cette question de la sortie  de l’Oedipe de la petite fille avec ce concept qu’il a emprunté à Freud, celui de la Versagung.  Ce terme, ce concept même, qui a d’abord été traduit par les analystes français par celui de frustration.  Lacan en avait proposé cette autre traduction,  celle  de “promesse non-tenue”, de “dédit” ce qui serait plutôt donc de l’ordre de la trahison de la  parole donnée, celle du  père.   



J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un

des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la

psychanalyse".

(  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

  Dans mon dernier podcast j’ai évoqué le livre de Jacques Roubaud, “Ma vie avec le docteur Lacan”. Or toute une collection sous ce titre existe chez Gallimard. On y trouve  “Ma vie avec Proust”, “Ma vie avec Mauriac”, ou encore Ma vie avec Stéphane Mallarmé”.  Les auteurs y témoignent de leur étroit compagnonnage avec chacun des auteurs qu’ils ont choisi d’évoquer. Dans sa minuscule autobiographie, Jacques Roubaud, lui, en fait une sorte de pastiche ironique puisqu’il n’y décrit que trois ou quatre brèves rencontres mais qui furent pourtant décisives avec celui qui fut un si célèbre psychanalyste. 

Mais il a aussi une autre collection de livres qui m’a bien plu, c’est celle  d’Un été avec…. J’en ai lu quelques-uns, “Un été avec Montaigne”, avec Homère ou Victor Hugo ou encore “Un été  avec la comtesse de Ségur”. Tous ces auteurs nous invitent, cette fois-ci,  à partir en vacances avec eux en partageant leurs lectures.  

Leur emboitant le pas, j’ai donc choisi comme  titre de mon podcast “ Un été avec Jacques Lacan”  puisqu'il y est en effet question de vacances.  

C’était dans les années 1975, c’était presque l’été, peut-être en mai ou juin. Dans la semaine j’avais été voir un film dont j’ai oublié le titre. L’intrigue décrivait les liens étroits d’une jeune fille avec son père. Je me souviens que pour fêter son anniversaire, il avait organisé en son honneur un concert avec Gilbert Bécaud, une vraie vedette.  Ce qui était donc un somptueux cadeau, le cadeau d’un père à sa fille.  

Ce film qui n’était  après tout qu’une gentille comédie romantique, m’avait permis d’admirer et surtout d’envier  ces liens si harmonieux, d’un certain point de vue idyllique,  tout à fait oedipiens, entre un père et sa fille,  Au cours des  séance d’analyse qui avaient  suivi, j’avais parlé des effets de transfert qu’avait eu pour moi ce film, réactualisant ainsi mes relations à mon père,  mais je n’avais pas tout de suite fait le lien avec le fait que le temps des vacances approchait et avec cela l’arrêt pour deux longs mois des séances d’analyse.  C’est en ces circonstances que Lacan m’a alors invité à venir à Guitrancourt, dans sa maison de campagne,  pendant ses vacances d’été, pour poursuivre mes séances d’analyse.  Ce fut mon été avec Jacques Lacan !   


Après si longtemps en y repensant je me demande comment Lacan procédait lorsqu'il rencontrait dans l’analyse cette question de la sortie  de l’Oedipe de la petite fille avec ce concept qu’il a emprunté à Freud, celui de la Versagung.  Ce terme, ce concept même, qui a d’abord été traduit par les analystes français par celui de frustration.  Lacan en avait proposé cette autre traduction,  celle  de “promesse non-tenue”, de “dédit” ce qui serait plutôt donc de l’ordre de la trahison de la  parole donnée, celle du  père.   



J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un

des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la

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  Dans mon dernier podcast j’ai évoqué le livre de Jacques Roubaud, “Ma vie avec le docteur Lacan”. Or toute une collection sous ce titre existe chez Gallimard. On y trouve  “Ma vie avec Proust”, “Ma vie avec Mauriac”, ou encore Ma vie avec Stéphane Mallarmé”.  Les auteurs y témoignent de leur étroit compagnonnage avec chacun des auteurs qu’ils ont choisi d’évoquer. Dans sa minuscule autobiographie, Jacques Roubaud, lui, en fait une sorte de pastiche ironique puisqu’il n’y décrit que trois ou quatre brèves rencontres mais qui furent pourtant décisives avec celui qui fut un si célèbre psychanalyste. 

Mais il a aussi une autre collection de livres qui m’a bien plu, c’est celle  d’Un été avec…. J’en ai lu quelques-uns, “Un été avec Montaigne”, avec Homère ou Victor Hugo ou encore “Un été  avec la comtesse de Ségur”. Tous ces auteurs nous invitent, cette fois-ci,  à partir en vacances avec eux en partageant leurs lectures.  

Leur emboitant le pas, j’ai donc choisi comme  titre de mon podcast “ Un été avec Jacques Lacan”  puisqu'il y est en effet question de vacances.  

C’était dans les années 1975, c’était presque l’été, peut-être en mai ou juin. Dans la semaine j’avais été voir un film dont j’ai oublié le titre. L’intrigue décrivait les liens étroits d’une jeune fille avec son père. Je me souviens que pour fêter son anniversaire, il avait organisé en son honneur un concert avec Gilbert Bécaud, une vraie vedette.  Ce qui était donc un somptueux cadeau, le cadeau d’un père à sa fille.  

Ce film qui n’était  après tout qu’une gentille comédie romantique, m’avait permis d’admirer et surtout d’envier  ces liens si harmonieux, d’un certain point de vue idyllique,  tout à fait oedipiens, entre un père et sa fille,  Au cours des  séance d’analyse qui avaient  suivi, j’avais parlé des effets de transfert qu’avait eu pour moi ce film, réactualisant ainsi mes relations à mon père,  mais je n’avais pas tout de suite fait le lien avec le fait que le temps des vacances approchait et avec cela l’arrêt pour deux longs mois des séances d’analyse.  C’est en ces circonstances que Lacan m’a alors invité à venir à Guitrancourt, dans sa maison de campagne,  pendant ses vacances d’été, pour poursuivre mes séances d’analyse.  Ce fut mon été avec Jacques Lacan !   


Après si longtemps en y repensant je me demande comment Lacan procédait lorsqu'il rencontrait dans l’analyse cette question de la sortie  de l’Oedipe de la petite fille avec ce concept qu’il a emprunté à Freud, celui de la Versagung.  Ce terme, ce concept même, qui a d’abord été traduit par les analystes français par celui de frustration.  Lacan en avait proposé cette autre traduction,  celle  de “promesse non-tenue”, de “dédit” ce qui serait plutôt donc de l’ordre de la trahison de la  parole donnée, celle du  père.   



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  Dans mon dernier podcast j’ai évoqué le livre de Jacques Roubaud, “Ma vie avec le docteur Lacan”. Or toute une collection sous ce titre existe chez Gallimard. On y trouve  “Ma vie avec Proust”, “Ma vie avec Mauriac”, ou encore Ma vie avec Stéphane Mallarmé”.  Les auteurs y témoignent de leur étroit compagnonnage avec chacun des auteurs qu’ils ont choisi d’évoquer. Dans sa minuscule autobiographie, Jacques Roubaud, lui, en fait une sorte de pastiche ironique puisqu’il n’y décrit que trois ou quatre brèves rencontres mais qui furent pourtant décisives avec celui qui fut un si célèbre psychanalyste. 

Mais il a aussi une autre collection de livres qui m’a bien plu, c’est celle  d’Un été avec…. J’en ai lu quelques-uns, “Un été avec Montaigne”, avec Homère ou Victor Hugo ou encore “Un été  avec la comtesse de Ségur”. Tous ces auteurs nous invitent, cette fois-ci,  à partir en vacances avec eux en partageant leurs lectures.  

Leur emboitant le pas, j’ai donc choisi comme  titre de mon podcast “ Un été avec Jacques Lacan”  puisqu'il y est en effet question de vacances.  

C’était dans les années 1975, c’était presque l’été, peut-être en mai ou juin. Dans la semaine j’avais été voir un film dont j’ai oublié le titre. L’intrigue décrivait les liens étroits d’une jeune fille avec son père. Je me souviens que pour fêter son anniversaire, il avait organisé en son honneur un concert avec Gilbert Bécaud, une vraie vedette.  Ce qui était donc un somptueux cadeau, le cadeau d’un père à sa fille.  

Ce film qui n’était  après tout qu’une gentille comédie romantique, m’avait permis d’admirer et surtout d’envier  ces liens si harmonieux, d’un certain point de vue idyllique,  tout à fait oedipiens, entre un père et sa fille,  Au cours des  séance d’analyse qui avaient  suivi, j’avais parlé des effets de transfert qu’avait eu pour moi ce film, réactualisant ainsi mes relations à mon père,  mais je n’avais pas tout de suite fait le lien avec le fait que le temps des vacances approchait et avec cela l’arrêt pour deux longs mois des séances d’analyse.  C’est en ces circonstances que Lacan m’a alors invité à venir à Guitrancourt, dans sa maison de campagne,  pendant ses vacances d’été, pour poursuivre mes séances d’analyse.  Ce fut mon été avec Jacques Lacan !   


Après si longtemps en y repensant je me demande comment Lacan procédait lorsqu'il rencontrait dans l’analyse cette question de la sortie  de l’Oedipe de la petite fille avec ce concept qu’il a emprunté à Freud, celui de la Versagung.  Ce terme, ce concept même, qui a d’abord été traduit par les analystes français par celui de frustration.  Lacan en avait proposé cette autre traduction,  celle  de “promesse non-tenue”, de “dédit” ce qui serait plutôt donc de l’ordre de la trahison de la  parole donnée, celle du  père.   



J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un

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