Description
La parentalité n'est pas juste un rôle, c'est un chemin, un miroir, une traversée!
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
11
11
Description
La parentalité n'est pas juste un rôle, c'est un chemin, un miroir, une traversée!
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Hello, hello ! Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une voix pour les mamans solo. Comment ça va aujourd'hui ? Fatiguée ? C'est les beaux jours qui arrivent, donc force, ça va faire du bien un petit peu là, le soleil. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui, je pense, ça va parler à beaucoup d'entre vous. Un sujet qu'on aborde rarement sous cet angle en fait. Comment on grandit en tant qu'être humain en devenant parent ? Ouais, ça c'est quelque chose. Comment au fil des années, en élevant nos enfants, on s'élève aussi soi-même ? Je ne parle pas d'un parcours linéaire ou parfait. Justement, je parle de ces moments de doute, d'épuisement, de beauté, de solitude de révélation. Cette transformation intérieure qui se fait parfois dans la douleur, parfois dans la douceur. Mais c'est ça qui nous pousse à évoluer. Comme vous le savez, moi je suis maman de trois enfants, dont un tout petit qui a trois ans. Et je suis maman solo. En fait, je peux vous dire que chaque étape de ma maternité, elle m'a obligée justement à aller chercher des ressources en moi que je ne soupçonnais même pas à me remettre en question, que je croyais savoir, à déconstruire, à apprendre. À guérir aussi parfois parce que la première fois que j'étais maman, j'avais 24 ans. Et la dernière fois, j'en avais 35. Donc obligatoirement, je n'étais plus la même personne. J'avais évolué. J'avais d'autres attentes dans la maternité, justement. Aujourd'hui, j'aimerais vraiment vous parler de tout ça. Avec mon cœur, mon vécu. Et aussi quelques pistes concrètes que j'aurais aimé entendre quand j'étais complètement perdue. épuisé ou en colère. Parce qu'en fait, la parentalité, c'est pas un long fleuve tranquille. C'est un chemin, je dirais, d'éveil. Profond, puissant. Comme vous le savez, je suis devenue maman pour la première fois, j'avais 24 ans. J'en rêvais depuis... depuis tout le temps, en fait. À 16 ans, 15 ans, je savais que... que je voulais être maman, que je voulais beaucoup d'enfants. En fait, je voulais créer ma propre famille, offrir ce que moi, je n'avais pas reçu. Et je pense que j'avais idéalisé cette maternité, comme beaucoup de personnes. La réalité, en fait, elle m'a vite rattrapée. Quand on devient parent, c'est un changement brutal. C'est une tempête émotionnelle. Parce qu'on ne connaît pas, c'est l'inconnu. Et puis, on dort mal. On doute de tout. On se sent seule, même quand on est entourée. Parce qu'on ne sait pas comment faire. On n'est plus seulement une femme ou un homme. On devient en fait ce que... On ne comprend pas encore. La figure centrale, un repère. Et parfois, ça fait peur. Nos parents ou notre famille nous préviennent quand même un petit peu que ça va être ce bouleversement. Mais je trouve qu'ils ne nous expliquent pas assez cette claque émotionnelle qu'on va ressentir. Parce que pourtant, c'est universel en fait. Pour ma part, très vite, je me suis oubliée. J'étais là pour mes enfants à 10 000%. Surtout que mes deux grands, ils ont que 19 mois d'écart, donc j'avais pas trop le choix. Mais je pensais plus du tout à moi, plus à mes besoins. plus à mes envies, mes limites. J'étais plutôt en mode survie. Je croyais que c'était ça, vraiment, être une bonne mère, tout donner, même en oubliant, enfin pas en oubliant, mais en mettant le papa de côté, en fait. J'étais devenue une mère en effaçant mon rôle de femme. ça m'a fait comprendre qu'on ne peut pas tout donner indéfiniment. Sinon, on ne se nourrit pas. Quand on s'oublie, quand un parent s'oublie, il devient un parent épuisé, irritable et fragile. Et quand on est maman solo, c'est encore plus violent. Parce qu'on ne peut pas déléguer. Parce qu'on n'a personne pour dire « je prends le relais » . En fait, il faut tenir. Même quand on pleure la nuit. Et même quand on a envie de tout lâcher. Et il y a des périodes où c'est vraiment difficile. Compliquée que d'autres. On n'a pas le choix. Il y a aussi ce poids extérieur. Tu regardes les autres, le jugement. Tu ne devrais pas faire ça. Les comparaisons. Les remarques de tes choix d'éducation. Ton mode de vie. Tes apparences. Mais en fait, ce que personne ne voit, c'est que l'énergie qu'on déploie, elle est colossale. Tous les jours, pour maintenir cet équilibre, il est fragile. Et ce que personne ne dit assez, c'est que tu fais déjà un travail incroyable en tant que parent. Être parent, c'est aussi faire face à son passé. Quand on devient parent, notre enfant intérieur, il se réveille, et brutalement parfois. Comme vous le savez, j'ai grandi avec un parent alcoolique. Et ce que vous ne savez pas, du coup, avec une maman qui n'est pas du tout maternelle et qui n'avait pas réglé ses traumas à elle. Donc j'ai beaucoup souffert et je ne me suis pas du tout sentie aimée par mes parents. Et justement, en devenant maman, il y a des souvenirs qui sont montés à la surface. J'étais bien sûre que j'avais enfoui des peurs qui m'ont refait surface à ce moment-là. Je me suis vue réagir comme mes parents, ils étaient avec moi. Et je me suis vue pleurer comme la petite fille que j'étais, abandonnée, qui a dû, entre guillemets, s'élever toute seule. Et j'ai compris que je ne pouvais pas éduquer mes enfants en ignorant mon passé, justement. Et ça, être parent, c'est aussi faire face à ces traumatismes, ou ne pas les retransmettre, ou en transmettre le moins possible. Parce que bon, il faut se dire, tous les humains, on a des traumas. Même les parents qui essaient d'être les plus sains possible, ils vont transmettre des choses à leurs enfants. Et c'est ok avec ça, mais essayons de leur transmettre. les vraies choses de la vie et d'être de bonnes personnes. Comme on parle avec mon entourage et mes amis, vraiment ma plus grande peur c'était de reproduire ce schéma. Soit d'être ce parent alcoolique, violent, ou ce parent qui qui n'étaient pas du tout à l'écoute dans ces émotions, qui faisaient des préférences, qui me faisaient sentir rejetée, en fait. Et ça, non, en fait, je ne voulais pas du tout devenir ces personnes-là. Mais cette peur... Elle peut être aussi une force, on la regarde en face, elle nous pousse justement à réfléchir à Ausha, à nos mots, à nos gestes, mais ça, ça ne se fait pas du jour au lendemain, quand vous avez été conditionné comme ça depuis enfant. C'est une bataille intérieure, vraiment. Et c'est pour ça qu'il m'est arrivé de me surprendre à avoir les mêmes réflexes que ma propre mère. Comme je vous disais, elle minimisait mes émotions. Elle fuit le conflit. Mais bon, à ce moment-là, je me dis, stop Sarah, arrête-toi. Respire. Et j'essaie de réparer. Faisant ça, je n'essaie pas d'être une mère parfaite. Je le fais juste pour être consciente. Pour être en accord avec moi-même. Qu'est-ce que je veux transmettre à mes enfants ? Quelle, comment on va dire, quelle bille je veux leur donner pour qu'ils deviennent des adultes le plus sains et plus heureux possible, qu'ils soient épanouis. Et ça, c'est mes valeurs de vie, c'est ce que je veux leur inculquer. qui sont soutenus, aimés, dans n'importe quel choix, qui décident pour leur futur, parce qu'on ne fait pas des enfants pour nous. Je dirais qu'on ne les éduque pas, mais on les élève, on les élève vers la grandeur. Ouais, c'est ça, les élever vers la grandeur. Nos enfants, ils sont nos propres miroirs. Donc quand vous faites les choses mal, vous allez le voir tout de suite. Parce que dans leurs actions, ils feront ce que vous avez fait. Justement, parfois, nos enfants, ils appuient sans le vouloir sur nos blessures. Un comportement, je sais pas, une phrase. C'est tout un pont de notre histoire qui remonte. Mais de l'autre côté, à contrario, je pense que c'est aussi une chance. Parce que c'est une sorte d'invitation à guérir, à faire la paix avec ce qui n'a pas été. C'est ça. Être parent, c'est aussi être en thérapie, vivante au quotidien. Et c'est top. C'est tellement intéressant, tellement inspirant. Une chose que nos enfants nous enseignent, c'est l'amour inconditionnel. Ça, c'est beau. Quand je regarde mes enfants, malgré toutes mes erreurs, je vois qu'ils m'aiment profondément. Et même dans mes jours les plus sombres, ils m'aiment. Et ça, c'est un vrai cadeau. Et à ce moment-là, je réalise aussi que c'est moi qui apprend à aimer comme eux, sans condition, sans attente et sans rancune. C'est fou parce que les enfants qui sont maltraités ou qui vivent des choses pas très cool, ils aiment leurs parents. Ils aiment leurs parents inconditionnellement. Sauf qu'après, cet amour les détruit. Mes enfants aussi m'ont appris à lâcher prise. Ils m'ont appris à comprendre que je ne peux pas tout contrôler. Que les choses, elles n'iront jamais exactement comme prévu. Et que c'est ok. Ils m'ont appris à vivre l'instant présent. À revoir mes priorités. À m'écouter plutôt que de réagir tout de suite à chaud. Et quand vous dites qu'ils m'ont sauvée, quand vous m'écoutez, je pense que vous allez ressentir ça à travers les podcasts. Quand ma fille me parle de ses rêves, du coup, ça me fait résonance. Je me demande, et moi, c'est quoi mon rêve aujourd'hui ? Et quand mon fils, il me demande du temps. Là, je me demande, est-ce que je m'en accorde aussi ? En fait, leur regard, c'est vraiment mon miroir de ma propre croissance. Ils sont parfois, je dirais, bien plus sages que nous, les enfants. Parfois même, souvent, sans le savoir. Ils nous poussent simplement, par leur présence, à devenir... notre, on va dire, la meilleure version de nous-mêmes. Et ça, c'est fort quand même. Comment un autre être humain peut faire ressentir toutes ces choses-là ? Ça pose un questionnement quand même. Qu'on les aime plus que tout, qu'on donnerait notre vie pour eux. Vraiment, la parentalité, c'est un parcours de développement personnel, je vous jure. Élever ses enfants, c'est vraiment élever sa conscience. Chaque étape, chaque crise, chaque victoire, c'est une vraie leçon de vie. Avec le temps et avec ma troisième grossesse. J'ai appris beaucoup de moi, j'ai appris à poser des limites, à dire non sans culpabiliser, parce qu'avant, j'osais pas dire non, à prendre soin de moi sans me sentir égoïste. J'ai appris que ma valeur, elle dépendait pas de ce que je faisais, mais de qui je suis vraiment. C'est là qu'on réalise qu'il est vital de pas se perdre, en fait, dans ce rôle de parent. On a le droit d'être autre chose, hein. Femme, un homme. Personne avec des passions, des rêves, des envies. parfois c'est difficile à voir sur l'instant T. C'est pour ça que j'ai longtemps mis cette partie de moi de côté. Et petit à petit, aujourd'hui, je le réintègre dans ma vie de tous les jours. Pour moi, en fait. Parce que mes enfants ne seront pas toujours avec moi. Et justement, c'est pour leur montrer qu'on peut être parent et libre. Je n'avais pas envie d'attendre qu'ils grandissent pour commencer à vivre. Avant, je pensais le contraire. Je me disais, allez, tu les élèves, ils grandissent et tu feras ta vie après. Mais non, je veux grandir avec eux. Je veux les regarder évoluer. Je veux évoluer moi aussi. Qu'on soit tous bien ensemble. On n'est pas là pour être parfait. On est là pour être vrai. présent et aimant. Et ça, c'est déjà énorme. Pour vos enfants, ils vous le rendront puissance mille. Donc pour ce podcast, je dirais que si tu es parent, ou tu comptes devenir, sache que t'es déjà sur le chemin extraordinaire de la parentalité. Pas parce que tu fais ça bien. Mais parce que tu es là à réfléchir, à chercher, à aimer. Et la parentalité, c'est vraiment un miroir, une école, une traversée. Elle te montre tes propres failles, mais aussi ta force. Elle va t'épuiser, mais elle va aussi te révéler. Elle t'oblige vraiment à ralentir ton rythme, à ressentir, à t'écouter. C'est justement grâce à nos enfants qu'on devient enfant soi-même. Je vous remercie de m'avoir écoutée. Et si cet épisode t'a parlé, n'hésite pas à le partager comme d'habitude, à en discuter autour de toi, à me laisser un message, ça me ferait plaisir. Et surtout, n'oublie pas que tu grandis toi aussi un pas à la fois. Je vous souhaite une très bonne semaine. Prenez soin de vous. Bisous, bisous. Sous-Titres
Description
La parentalité n'est pas juste un rôle, c'est un chemin, un miroir, une traversée!
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Hello, hello ! Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une voix pour les mamans solo. Comment ça va aujourd'hui ? Fatiguée ? C'est les beaux jours qui arrivent, donc force, ça va faire du bien un petit peu là, le soleil. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui, je pense, ça va parler à beaucoup d'entre vous. Un sujet qu'on aborde rarement sous cet angle en fait. Comment on grandit en tant qu'être humain en devenant parent ? Ouais, ça c'est quelque chose. Comment au fil des années, en élevant nos enfants, on s'élève aussi soi-même ? Je ne parle pas d'un parcours linéaire ou parfait. Justement, je parle de ces moments de doute, d'épuisement, de beauté, de solitude de révélation. Cette transformation intérieure qui se fait parfois dans la douleur, parfois dans la douceur. Mais c'est ça qui nous pousse à évoluer. Comme vous le savez, moi je suis maman de trois enfants, dont un tout petit qui a trois ans. Et je suis maman solo. En fait, je peux vous dire que chaque étape de ma maternité, elle m'a obligée justement à aller chercher des ressources en moi que je ne soupçonnais même pas à me remettre en question, que je croyais savoir, à déconstruire, à apprendre. À guérir aussi parfois parce que la première fois que j'étais maman, j'avais 24 ans. Et la dernière fois, j'en avais 35. Donc obligatoirement, je n'étais plus la même personne. J'avais évolué. J'avais d'autres attentes dans la maternité, justement. Aujourd'hui, j'aimerais vraiment vous parler de tout ça. Avec mon cœur, mon vécu. Et aussi quelques pistes concrètes que j'aurais aimé entendre quand j'étais complètement perdue. épuisé ou en colère. Parce qu'en fait, la parentalité, c'est pas un long fleuve tranquille. C'est un chemin, je dirais, d'éveil. Profond, puissant. Comme vous le savez, je suis devenue maman pour la première fois, j'avais 24 ans. J'en rêvais depuis... depuis tout le temps, en fait. À 16 ans, 15 ans, je savais que... que je voulais être maman, que je voulais beaucoup d'enfants. En fait, je voulais créer ma propre famille, offrir ce que moi, je n'avais pas reçu. Et je pense que j'avais idéalisé cette maternité, comme beaucoup de personnes. La réalité, en fait, elle m'a vite rattrapée. Quand on devient parent, c'est un changement brutal. C'est une tempête émotionnelle. Parce qu'on ne connaît pas, c'est l'inconnu. Et puis, on dort mal. On doute de tout. On se sent seule, même quand on est entourée. Parce qu'on ne sait pas comment faire. On n'est plus seulement une femme ou un homme. On devient en fait ce que... On ne comprend pas encore. La figure centrale, un repère. Et parfois, ça fait peur. Nos parents ou notre famille nous préviennent quand même un petit peu que ça va être ce bouleversement. Mais je trouve qu'ils ne nous expliquent pas assez cette claque émotionnelle qu'on va ressentir. Parce que pourtant, c'est universel en fait. Pour ma part, très vite, je me suis oubliée. J'étais là pour mes enfants à 10 000%. Surtout que mes deux grands, ils ont que 19 mois d'écart, donc j'avais pas trop le choix. Mais je pensais plus du tout à moi, plus à mes besoins. plus à mes envies, mes limites. J'étais plutôt en mode survie. Je croyais que c'était ça, vraiment, être une bonne mère, tout donner, même en oubliant, enfin pas en oubliant, mais en mettant le papa de côté, en fait. J'étais devenue une mère en effaçant mon rôle de femme. ça m'a fait comprendre qu'on ne peut pas tout donner indéfiniment. Sinon, on ne se nourrit pas. Quand on s'oublie, quand un parent s'oublie, il devient un parent épuisé, irritable et fragile. Et quand on est maman solo, c'est encore plus violent. Parce qu'on ne peut pas déléguer. Parce qu'on n'a personne pour dire « je prends le relais » . En fait, il faut tenir. Même quand on pleure la nuit. Et même quand on a envie de tout lâcher. Et il y a des périodes où c'est vraiment difficile. Compliquée que d'autres. On n'a pas le choix. Il y a aussi ce poids extérieur. Tu regardes les autres, le jugement. Tu ne devrais pas faire ça. Les comparaisons. Les remarques de tes choix d'éducation. Ton mode de vie. Tes apparences. Mais en fait, ce que personne ne voit, c'est que l'énergie qu'on déploie, elle est colossale. Tous les jours, pour maintenir cet équilibre, il est fragile. Et ce que personne ne dit assez, c'est que tu fais déjà un travail incroyable en tant que parent. Être parent, c'est aussi faire face à son passé. Quand on devient parent, notre enfant intérieur, il se réveille, et brutalement parfois. Comme vous le savez, j'ai grandi avec un parent alcoolique. Et ce que vous ne savez pas, du coup, avec une maman qui n'est pas du tout maternelle et qui n'avait pas réglé ses traumas à elle. Donc j'ai beaucoup souffert et je ne me suis pas du tout sentie aimée par mes parents. Et justement, en devenant maman, il y a des souvenirs qui sont montés à la surface. J'étais bien sûre que j'avais enfoui des peurs qui m'ont refait surface à ce moment-là. Je me suis vue réagir comme mes parents, ils étaient avec moi. Et je me suis vue pleurer comme la petite fille que j'étais, abandonnée, qui a dû, entre guillemets, s'élever toute seule. Et j'ai compris que je ne pouvais pas éduquer mes enfants en ignorant mon passé, justement. Et ça, être parent, c'est aussi faire face à ces traumatismes, ou ne pas les retransmettre, ou en transmettre le moins possible. Parce que bon, il faut se dire, tous les humains, on a des traumas. Même les parents qui essaient d'être les plus sains possible, ils vont transmettre des choses à leurs enfants. Et c'est ok avec ça, mais essayons de leur transmettre. les vraies choses de la vie et d'être de bonnes personnes. Comme on parle avec mon entourage et mes amis, vraiment ma plus grande peur c'était de reproduire ce schéma. Soit d'être ce parent alcoolique, violent, ou ce parent qui qui n'étaient pas du tout à l'écoute dans ces émotions, qui faisaient des préférences, qui me faisaient sentir rejetée, en fait. Et ça, non, en fait, je ne voulais pas du tout devenir ces personnes-là. Mais cette peur... Elle peut être aussi une force, on la regarde en face, elle nous pousse justement à réfléchir à Ausha, à nos mots, à nos gestes, mais ça, ça ne se fait pas du jour au lendemain, quand vous avez été conditionné comme ça depuis enfant. C'est une bataille intérieure, vraiment. Et c'est pour ça qu'il m'est arrivé de me surprendre à avoir les mêmes réflexes que ma propre mère. Comme je vous disais, elle minimisait mes émotions. Elle fuit le conflit. Mais bon, à ce moment-là, je me dis, stop Sarah, arrête-toi. Respire. Et j'essaie de réparer. Faisant ça, je n'essaie pas d'être une mère parfaite. Je le fais juste pour être consciente. Pour être en accord avec moi-même. Qu'est-ce que je veux transmettre à mes enfants ? Quelle, comment on va dire, quelle bille je veux leur donner pour qu'ils deviennent des adultes le plus sains et plus heureux possible, qu'ils soient épanouis. Et ça, c'est mes valeurs de vie, c'est ce que je veux leur inculquer. qui sont soutenus, aimés, dans n'importe quel choix, qui décident pour leur futur, parce qu'on ne fait pas des enfants pour nous. Je dirais qu'on ne les éduque pas, mais on les élève, on les élève vers la grandeur. Ouais, c'est ça, les élever vers la grandeur. Nos enfants, ils sont nos propres miroirs. Donc quand vous faites les choses mal, vous allez le voir tout de suite. Parce que dans leurs actions, ils feront ce que vous avez fait. Justement, parfois, nos enfants, ils appuient sans le vouloir sur nos blessures. Un comportement, je sais pas, une phrase. C'est tout un pont de notre histoire qui remonte. Mais de l'autre côté, à contrario, je pense que c'est aussi une chance. Parce que c'est une sorte d'invitation à guérir, à faire la paix avec ce qui n'a pas été. C'est ça. Être parent, c'est aussi être en thérapie, vivante au quotidien. Et c'est top. C'est tellement intéressant, tellement inspirant. Une chose que nos enfants nous enseignent, c'est l'amour inconditionnel. Ça, c'est beau. Quand je regarde mes enfants, malgré toutes mes erreurs, je vois qu'ils m'aiment profondément. Et même dans mes jours les plus sombres, ils m'aiment. Et ça, c'est un vrai cadeau. Et à ce moment-là, je réalise aussi que c'est moi qui apprend à aimer comme eux, sans condition, sans attente et sans rancune. C'est fou parce que les enfants qui sont maltraités ou qui vivent des choses pas très cool, ils aiment leurs parents. Ils aiment leurs parents inconditionnellement. Sauf qu'après, cet amour les détruit. Mes enfants aussi m'ont appris à lâcher prise. Ils m'ont appris à comprendre que je ne peux pas tout contrôler. Que les choses, elles n'iront jamais exactement comme prévu. Et que c'est ok. Ils m'ont appris à vivre l'instant présent. À revoir mes priorités. À m'écouter plutôt que de réagir tout de suite à chaud. Et quand vous dites qu'ils m'ont sauvée, quand vous m'écoutez, je pense que vous allez ressentir ça à travers les podcasts. Quand ma fille me parle de ses rêves, du coup, ça me fait résonance. Je me demande, et moi, c'est quoi mon rêve aujourd'hui ? Et quand mon fils, il me demande du temps. Là, je me demande, est-ce que je m'en accorde aussi ? En fait, leur regard, c'est vraiment mon miroir de ma propre croissance. Ils sont parfois, je dirais, bien plus sages que nous, les enfants. Parfois même, souvent, sans le savoir. Ils nous poussent simplement, par leur présence, à devenir... notre, on va dire, la meilleure version de nous-mêmes. Et ça, c'est fort quand même. Comment un autre être humain peut faire ressentir toutes ces choses-là ? Ça pose un questionnement quand même. Qu'on les aime plus que tout, qu'on donnerait notre vie pour eux. Vraiment, la parentalité, c'est un parcours de développement personnel, je vous jure. Élever ses enfants, c'est vraiment élever sa conscience. Chaque étape, chaque crise, chaque victoire, c'est une vraie leçon de vie. Avec le temps et avec ma troisième grossesse. J'ai appris beaucoup de moi, j'ai appris à poser des limites, à dire non sans culpabiliser, parce qu'avant, j'osais pas dire non, à prendre soin de moi sans me sentir égoïste. J'ai appris que ma valeur, elle dépendait pas de ce que je faisais, mais de qui je suis vraiment. C'est là qu'on réalise qu'il est vital de pas se perdre, en fait, dans ce rôle de parent. On a le droit d'être autre chose, hein. Femme, un homme. Personne avec des passions, des rêves, des envies. parfois c'est difficile à voir sur l'instant T. C'est pour ça que j'ai longtemps mis cette partie de moi de côté. Et petit à petit, aujourd'hui, je le réintègre dans ma vie de tous les jours. Pour moi, en fait. Parce que mes enfants ne seront pas toujours avec moi. Et justement, c'est pour leur montrer qu'on peut être parent et libre. Je n'avais pas envie d'attendre qu'ils grandissent pour commencer à vivre. Avant, je pensais le contraire. Je me disais, allez, tu les élèves, ils grandissent et tu feras ta vie après. Mais non, je veux grandir avec eux. Je veux les regarder évoluer. Je veux évoluer moi aussi. Qu'on soit tous bien ensemble. On n'est pas là pour être parfait. On est là pour être vrai. présent et aimant. Et ça, c'est déjà énorme. Pour vos enfants, ils vous le rendront puissance mille. Donc pour ce podcast, je dirais que si tu es parent, ou tu comptes devenir, sache que t'es déjà sur le chemin extraordinaire de la parentalité. Pas parce que tu fais ça bien. Mais parce que tu es là à réfléchir, à chercher, à aimer. Et la parentalité, c'est vraiment un miroir, une école, une traversée. Elle te montre tes propres failles, mais aussi ta force. Elle va t'épuiser, mais elle va aussi te révéler. Elle t'oblige vraiment à ralentir ton rythme, à ressentir, à t'écouter. C'est justement grâce à nos enfants qu'on devient enfant soi-même. Je vous remercie de m'avoir écoutée. Et si cet épisode t'a parlé, n'hésite pas à le partager comme d'habitude, à en discuter autour de toi, à me laisser un message, ça me ferait plaisir. Et surtout, n'oublie pas que tu grandis toi aussi un pas à la fois. Je vous souhaite une très bonne semaine. Prenez soin de vous. Bisous, bisous. Sous-Titres
Share
Embed
You may also like
Description
La parentalité n'est pas juste un rôle, c'est un chemin, un miroir, une traversée!
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Hello, hello ! Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une voix pour les mamans solo. Comment ça va aujourd'hui ? Fatiguée ? C'est les beaux jours qui arrivent, donc force, ça va faire du bien un petit peu là, le soleil. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui, je pense, ça va parler à beaucoup d'entre vous. Un sujet qu'on aborde rarement sous cet angle en fait. Comment on grandit en tant qu'être humain en devenant parent ? Ouais, ça c'est quelque chose. Comment au fil des années, en élevant nos enfants, on s'élève aussi soi-même ? Je ne parle pas d'un parcours linéaire ou parfait. Justement, je parle de ces moments de doute, d'épuisement, de beauté, de solitude de révélation. Cette transformation intérieure qui se fait parfois dans la douleur, parfois dans la douceur. Mais c'est ça qui nous pousse à évoluer. Comme vous le savez, moi je suis maman de trois enfants, dont un tout petit qui a trois ans. Et je suis maman solo. En fait, je peux vous dire que chaque étape de ma maternité, elle m'a obligée justement à aller chercher des ressources en moi que je ne soupçonnais même pas à me remettre en question, que je croyais savoir, à déconstruire, à apprendre. À guérir aussi parfois parce que la première fois que j'étais maman, j'avais 24 ans. Et la dernière fois, j'en avais 35. Donc obligatoirement, je n'étais plus la même personne. J'avais évolué. J'avais d'autres attentes dans la maternité, justement. Aujourd'hui, j'aimerais vraiment vous parler de tout ça. Avec mon cœur, mon vécu. Et aussi quelques pistes concrètes que j'aurais aimé entendre quand j'étais complètement perdue. épuisé ou en colère. Parce qu'en fait, la parentalité, c'est pas un long fleuve tranquille. C'est un chemin, je dirais, d'éveil. Profond, puissant. Comme vous le savez, je suis devenue maman pour la première fois, j'avais 24 ans. J'en rêvais depuis... depuis tout le temps, en fait. À 16 ans, 15 ans, je savais que... que je voulais être maman, que je voulais beaucoup d'enfants. En fait, je voulais créer ma propre famille, offrir ce que moi, je n'avais pas reçu. Et je pense que j'avais idéalisé cette maternité, comme beaucoup de personnes. La réalité, en fait, elle m'a vite rattrapée. Quand on devient parent, c'est un changement brutal. C'est une tempête émotionnelle. Parce qu'on ne connaît pas, c'est l'inconnu. Et puis, on dort mal. On doute de tout. On se sent seule, même quand on est entourée. Parce qu'on ne sait pas comment faire. On n'est plus seulement une femme ou un homme. On devient en fait ce que... On ne comprend pas encore. La figure centrale, un repère. Et parfois, ça fait peur. Nos parents ou notre famille nous préviennent quand même un petit peu que ça va être ce bouleversement. Mais je trouve qu'ils ne nous expliquent pas assez cette claque émotionnelle qu'on va ressentir. Parce que pourtant, c'est universel en fait. Pour ma part, très vite, je me suis oubliée. J'étais là pour mes enfants à 10 000%. Surtout que mes deux grands, ils ont que 19 mois d'écart, donc j'avais pas trop le choix. Mais je pensais plus du tout à moi, plus à mes besoins. plus à mes envies, mes limites. J'étais plutôt en mode survie. Je croyais que c'était ça, vraiment, être une bonne mère, tout donner, même en oubliant, enfin pas en oubliant, mais en mettant le papa de côté, en fait. J'étais devenue une mère en effaçant mon rôle de femme. ça m'a fait comprendre qu'on ne peut pas tout donner indéfiniment. Sinon, on ne se nourrit pas. Quand on s'oublie, quand un parent s'oublie, il devient un parent épuisé, irritable et fragile. Et quand on est maman solo, c'est encore plus violent. Parce qu'on ne peut pas déléguer. Parce qu'on n'a personne pour dire « je prends le relais » . En fait, il faut tenir. Même quand on pleure la nuit. Et même quand on a envie de tout lâcher. Et il y a des périodes où c'est vraiment difficile. Compliquée que d'autres. On n'a pas le choix. Il y a aussi ce poids extérieur. Tu regardes les autres, le jugement. Tu ne devrais pas faire ça. Les comparaisons. Les remarques de tes choix d'éducation. Ton mode de vie. Tes apparences. Mais en fait, ce que personne ne voit, c'est que l'énergie qu'on déploie, elle est colossale. Tous les jours, pour maintenir cet équilibre, il est fragile. Et ce que personne ne dit assez, c'est que tu fais déjà un travail incroyable en tant que parent. Être parent, c'est aussi faire face à son passé. Quand on devient parent, notre enfant intérieur, il se réveille, et brutalement parfois. Comme vous le savez, j'ai grandi avec un parent alcoolique. Et ce que vous ne savez pas, du coup, avec une maman qui n'est pas du tout maternelle et qui n'avait pas réglé ses traumas à elle. Donc j'ai beaucoup souffert et je ne me suis pas du tout sentie aimée par mes parents. Et justement, en devenant maman, il y a des souvenirs qui sont montés à la surface. J'étais bien sûre que j'avais enfoui des peurs qui m'ont refait surface à ce moment-là. Je me suis vue réagir comme mes parents, ils étaient avec moi. Et je me suis vue pleurer comme la petite fille que j'étais, abandonnée, qui a dû, entre guillemets, s'élever toute seule. Et j'ai compris que je ne pouvais pas éduquer mes enfants en ignorant mon passé, justement. Et ça, être parent, c'est aussi faire face à ces traumatismes, ou ne pas les retransmettre, ou en transmettre le moins possible. Parce que bon, il faut se dire, tous les humains, on a des traumas. Même les parents qui essaient d'être les plus sains possible, ils vont transmettre des choses à leurs enfants. Et c'est ok avec ça, mais essayons de leur transmettre. les vraies choses de la vie et d'être de bonnes personnes. Comme on parle avec mon entourage et mes amis, vraiment ma plus grande peur c'était de reproduire ce schéma. Soit d'être ce parent alcoolique, violent, ou ce parent qui qui n'étaient pas du tout à l'écoute dans ces émotions, qui faisaient des préférences, qui me faisaient sentir rejetée, en fait. Et ça, non, en fait, je ne voulais pas du tout devenir ces personnes-là. Mais cette peur... Elle peut être aussi une force, on la regarde en face, elle nous pousse justement à réfléchir à Ausha, à nos mots, à nos gestes, mais ça, ça ne se fait pas du jour au lendemain, quand vous avez été conditionné comme ça depuis enfant. C'est une bataille intérieure, vraiment. Et c'est pour ça qu'il m'est arrivé de me surprendre à avoir les mêmes réflexes que ma propre mère. Comme je vous disais, elle minimisait mes émotions. Elle fuit le conflit. Mais bon, à ce moment-là, je me dis, stop Sarah, arrête-toi. Respire. Et j'essaie de réparer. Faisant ça, je n'essaie pas d'être une mère parfaite. Je le fais juste pour être consciente. Pour être en accord avec moi-même. Qu'est-ce que je veux transmettre à mes enfants ? Quelle, comment on va dire, quelle bille je veux leur donner pour qu'ils deviennent des adultes le plus sains et plus heureux possible, qu'ils soient épanouis. Et ça, c'est mes valeurs de vie, c'est ce que je veux leur inculquer. qui sont soutenus, aimés, dans n'importe quel choix, qui décident pour leur futur, parce qu'on ne fait pas des enfants pour nous. Je dirais qu'on ne les éduque pas, mais on les élève, on les élève vers la grandeur. Ouais, c'est ça, les élever vers la grandeur. Nos enfants, ils sont nos propres miroirs. Donc quand vous faites les choses mal, vous allez le voir tout de suite. Parce que dans leurs actions, ils feront ce que vous avez fait. Justement, parfois, nos enfants, ils appuient sans le vouloir sur nos blessures. Un comportement, je sais pas, une phrase. C'est tout un pont de notre histoire qui remonte. Mais de l'autre côté, à contrario, je pense que c'est aussi une chance. Parce que c'est une sorte d'invitation à guérir, à faire la paix avec ce qui n'a pas été. C'est ça. Être parent, c'est aussi être en thérapie, vivante au quotidien. Et c'est top. C'est tellement intéressant, tellement inspirant. Une chose que nos enfants nous enseignent, c'est l'amour inconditionnel. Ça, c'est beau. Quand je regarde mes enfants, malgré toutes mes erreurs, je vois qu'ils m'aiment profondément. Et même dans mes jours les plus sombres, ils m'aiment. Et ça, c'est un vrai cadeau. Et à ce moment-là, je réalise aussi que c'est moi qui apprend à aimer comme eux, sans condition, sans attente et sans rancune. C'est fou parce que les enfants qui sont maltraités ou qui vivent des choses pas très cool, ils aiment leurs parents. Ils aiment leurs parents inconditionnellement. Sauf qu'après, cet amour les détruit. Mes enfants aussi m'ont appris à lâcher prise. Ils m'ont appris à comprendre que je ne peux pas tout contrôler. Que les choses, elles n'iront jamais exactement comme prévu. Et que c'est ok. Ils m'ont appris à vivre l'instant présent. À revoir mes priorités. À m'écouter plutôt que de réagir tout de suite à chaud. Et quand vous dites qu'ils m'ont sauvée, quand vous m'écoutez, je pense que vous allez ressentir ça à travers les podcasts. Quand ma fille me parle de ses rêves, du coup, ça me fait résonance. Je me demande, et moi, c'est quoi mon rêve aujourd'hui ? Et quand mon fils, il me demande du temps. Là, je me demande, est-ce que je m'en accorde aussi ? En fait, leur regard, c'est vraiment mon miroir de ma propre croissance. Ils sont parfois, je dirais, bien plus sages que nous, les enfants. Parfois même, souvent, sans le savoir. Ils nous poussent simplement, par leur présence, à devenir... notre, on va dire, la meilleure version de nous-mêmes. Et ça, c'est fort quand même. Comment un autre être humain peut faire ressentir toutes ces choses-là ? Ça pose un questionnement quand même. Qu'on les aime plus que tout, qu'on donnerait notre vie pour eux. Vraiment, la parentalité, c'est un parcours de développement personnel, je vous jure. Élever ses enfants, c'est vraiment élever sa conscience. Chaque étape, chaque crise, chaque victoire, c'est une vraie leçon de vie. Avec le temps et avec ma troisième grossesse. J'ai appris beaucoup de moi, j'ai appris à poser des limites, à dire non sans culpabiliser, parce qu'avant, j'osais pas dire non, à prendre soin de moi sans me sentir égoïste. J'ai appris que ma valeur, elle dépendait pas de ce que je faisais, mais de qui je suis vraiment. C'est là qu'on réalise qu'il est vital de pas se perdre, en fait, dans ce rôle de parent. On a le droit d'être autre chose, hein. Femme, un homme. Personne avec des passions, des rêves, des envies. parfois c'est difficile à voir sur l'instant T. C'est pour ça que j'ai longtemps mis cette partie de moi de côté. Et petit à petit, aujourd'hui, je le réintègre dans ma vie de tous les jours. Pour moi, en fait. Parce que mes enfants ne seront pas toujours avec moi. Et justement, c'est pour leur montrer qu'on peut être parent et libre. Je n'avais pas envie d'attendre qu'ils grandissent pour commencer à vivre. Avant, je pensais le contraire. Je me disais, allez, tu les élèves, ils grandissent et tu feras ta vie après. Mais non, je veux grandir avec eux. Je veux les regarder évoluer. Je veux évoluer moi aussi. Qu'on soit tous bien ensemble. On n'est pas là pour être parfait. On est là pour être vrai. présent et aimant. Et ça, c'est déjà énorme. Pour vos enfants, ils vous le rendront puissance mille. Donc pour ce podcast, je dirais que si tu es parent, ou tu comptes devenir, sache que t'es déjà sur le chemin extraordinaire de la parentalité. Pas parce que tu fais ça bien. Mais parce que tu es là à réfléchir, à chercher, à aimer. Et la parentalité, c'est vraiment un miroir, une école, une traversée. Elle te montre tes propres failles, mais aussi ta force. Elle va t'épuiser, mais elle va aussi te révéler. Elle t'oblige vraiment à ralentir ton rythme, à ressentir, à t'écouter. C'est justement grâce à nos enfants qu'on devient enfant soi-même. Je vous remercie de m'avoir écoutée. Et si cet épisode t'a parlé, n'hésite pas à le partager comme d'habitude, à en discuter autour de toi, à me laisser un message, ça me ferait plaisir. Et surtout, n'oublie pas que tu grandis toi aussi un pas à la fois. Je vous souhaite une très bonne semaine. Prenez soin de vous. Bisous, bisous. Sous-Titres
Description
La parentalité n'est pas juste un rôle, c'est un chemin, un miroir, une traversée!
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Hello, hello ! Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une voix pour les mamans solo. Comment ça va aujourd'hui ? Fatiguée ? C'est les beaux jours qui arrivent, donc force, ça va faire du bien un petit peu là, le soleil. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui, je pense, ça va parler à beaucoup d'entre vous. Un sujet qu'on aborde rarement sous cet angle en fait. Comment on grandit en tant qu'être humain en devenant parent ? Ouais, ça c'est quelque chose. Comment au fil des années, en élevant nos enfants, on s'élève aussi soi-même ? Je ne parle pas d'un parcours linéaire ou parfait. Justement, je parle de ces moments de doute, d'épuisement, de beauté, de solitude de révélation. Cette transformation intérieure qui se fait parfois dans la douleur, parfois dans la douceur. Mais c'est ça qui nous pousse à évoluer. Comme vous le savez, moi je suis maman de trois enfants, dont un tout petit qui a trois ans. Et je suis maman solo. En fait, je peux vous dire que chaque étape de ma maternité, elle m'a obligée justement à aller chercher des ressources en moi que je ne soupçonnais même pas à me remettre en question, que je croyais savoir, à déconstruire, à apprendre. À guérir aussi parfois parce que la première fois que j'étais maman, j'avais 24 ans. Et la dernière fois, j'en avais 35. Donc obligatoirement, je n'étais plus la même personne. J'avais évolué. J'avais d'autres attentes dans la maternité, justement. Aujourd'hui, j'aimerais vraiment vous parler de tout ça. Avec mon cœur, mon vécu. Et aussi quelques pistes concrètes que j'aurais aimé entendre quand j'étais complètement perdue. épuisé ou en colère. Parce qu'en fait, la parentalité, c'est pas un long fleuve tranquille. C'est un chemin, je dirais, d'éveil. Profond, puissant. Comme vous le savez, je suis devenue maman pour la première fois, j'avais 24 ans. J'en rêvais depuis... depuis tout le temps, en fait. À 16 ans, 15 ans, je savais que... que je voulais être maman, que je voulais beaucoup d'enfants. En fait, je voulais créer ma propre famille, offrir ce que moi, je n'avais pas reçu. Et je pense que j'avais idéalisé cette maternité, comme beaucoup de personnes. La réalité, en fait, elle m'a vite rattrapée. Quand on devient parent, c'est un changement brutal. C'est une tempête émotionnelle. Parce qu'on ne connaît pas, c'est l'inconnu. Et puis, on dort mal. On doute de tout. On se sent seule, même quand on est entourée. Parce qu'on ne sait pas comment faire. On n'est plus seulement une femme ou un homme. On devient en fait ce que... On ne comprend pas encore. La figure centrale, un repère. Et parfois, ça fait peur. Nos parents ou notre famille nous préviennent quand même un petit peu que ça va être ce bouleversement. Mais je trouve qu'ils ne nous expliquent pas assez cette claque émotionnelle qu'on va ressentir. Parce que pourtant, c'est universel en fait. Pour ma part, très vite, je me suis oubliée. J'étais là pour mes enfants à 10 000%. Surtout que mes deux grands, ils ont que 19 mois d'écart, donc j'avais pas trop le choix. Mais je pensais plus du tout à moi, plus à mes besoins. plus à mes envies, mes limites. J'étais plutôt en mode survie. Je croyais que c'était ça, vraiment, être une bonne mère, tout donner, même en oubliant, enfin pas en oubliant, mais en mettant le papa de côté, en fait. J'étais devenue une mère en effaçant mon rôle de femme. ça m'a fait comprendre qu'on ne peut pas tout donner indéfiniment. Sinon, on ne se nourrit pas. Quand on s'oublie, quand un parent s'oublie, il devient un parent épuisé, irritable et fragile. Et quand on est maman solo, c'est encore plus violent. Parce qu'on ne peut pas déléguer. Parce qu'on n'a personne pour dire « je prends le relais » . En fait, il faut tenir. Même quand on pleure la nuit. Et même quand on a envie de tout lâcher. Et il y a des périodes où c'est vraiment difficile. Compliquée que d'autres. On n'a pas le choix. Il y a aussi ce poids extérieur. Tu regardes les autres, le jugement. Tu ne devrais pas faire ça. Les comparaisons. Les remarques de tes choix d'éducation. Ton mode de vie. Tes apparences. Mais en fait, ce que personne ne voit, c'est que l'énergie qu'on déploie, elle est colossale. Tous les jours, pour maintenir cet équilibre, il est fragile. Et ce que personne ne dit assez, c'est que tu fais déjà un travail incroyable en tant que parent. Être parent, c'est aussi faire face à son passé. Quand on devient parent, notre enfant intérieur, il se réveille, et brutalement parfois. Comme vous le savez, j'ai grandi avec un parent alcoolique. Et ce que vous ne savez pas, du coup, avec une maman qui n'est pas du tout maternelle et qui n'avait pas réglé ses traumas à elle. Donc j'ai beaucoup souffert et je ne me suis pas du tout sentie aimée par mes parents. Et justement, en devenant maman, il y a des souvenirs qui sont montés à la surface. J'étais bien sûre que j'avais enfoui des peurs qui m'ont refait surface à ce moment-là. Je me suis vue réagir comme mes parents, ils étaient avec moi. Et je me suis vue pleurer comme la petite fille que j'étais, abandonnée, qui a dû, entre guillemets, s'élever toute seule. Et j'ai compris que je ne pouvais pas éduquer mes enfants en ignorant mon passé, justement. Et ça, être parent, c'est aussi faire face à ces traumatismes, ou ne pas les retransmettre, ou en transmettre le moins possible. Parce que bon, il faut se dire, tous les humains, on a des traumas. Même les parents qui essaient d'être les plus sains possible, ils vont transmettre des choses à leurs enfants. Et c'est ok avec ça, mais essayons de leur transmettre. les vraies choses de la vie et d'être de bonnes personnes. Comme on parle avec mon entourage et mes amis, vraiment ma plus grande peur c'était de reproduire ce schéma. Soit d'être ce parent alcoolique, violent, ou ce parent qui qui n'étaient pas du tout à l'écoute dans ces émotions, qui faisaient des préférences, qui me faisaient sentir rejetée, en fait. Et ça, non, en fait, je ne voulais pas du tout devenir ces personnes-là. Mais cette peur... Elle peut être aussi une force, on la regarde en face, elle nous pousse justement à réfléchir à Ausha, à nos mots, à nos gestes, mais ça, ça ne se fait pas du jour au lendemain, quand vous avez été conditionné comme ça depuis enfant. C'est une bataille intérieure, vraiment. Et c'est pour ça qu'il m'est arrivé de me surprendre à avoir les mêmes réflexes que ma propre mère. Comme je vous disais, elle minimisait mes émotions. Elle fuit le conflit. Mais bon, à ce moment-là, je me dis, stop Sarah, arrête-toi. Respire. Et j'essaie de réparer. Faisant ça, je n'essaie pas d'être une mère parfaite. Je le fais juste pour être consciente. Pour être en accord avec moi-même. Qu'est-ce que je veux transmettre à mes enfants ? Quelle, comment on va dire, quelle bille je veux leur donner pour qu'ils deviennent des adultes le plus sains et plus heureux possible, qu'ils soient épanouis. Et ça, c'est mes valeurs de vie, c'est ce que je veux leur inculquer. qui sont soutenus, aimés, dans n'importe quel choix, qui décident pour leur futur, parce qu'on ne fait pas des enfants pour nous. Je dirais qu'on ne les éduque pas, mais on les élève, on les élève vers la grandeur. Ouais, c'est ça, les élever vers la grandeur. Nos enfants, ils sont nos propres miroirs. Donc quand vous faites les choses mal, vous allez le voir tout de suite. Parce que dans leurs actions, ils feront ce que vous avez fait. Justement, parfois, nos enfants, ils appuient sans le vouloir sur nos blessures. Un comportement, je sais pas, une phrase. C'est tout un pont de notre histoire qui remonte. Mais de l'autre côté, à contrario, je pense que c'est aussi une chance. Parce que c'est une sorte d'invitation à guérir, à faire la paix avec ce qui n'a pas été. C'est ça. Être parent, c'est aussi être en thérapie, vivante au quotidien. Et c'est top. C'est tellement intéressant, tellement inspirant. Une chose que nos enfants nous enseignent, c'est l'amour inconditionnel. Ça, c'est beau. Quand je regarde mes enfants, malgré toutes mes erreurs, je vois qu'ils m'aiment profondément. Et même dans mes jours les plus sombres, ils m'aiment. Et ça, c'est un vrai cadeau. Et à ce moment-là, je réalise aussi que c'est moi qui apprend à aimer comme eux, sans condition, sans attente et sans rancune. C'est fou parce que les enfants qui sont maltraités ou qui vivent des choses pas très cool, ils aiment leurs parents. Ils aiment leurs parents inconditionnellement. Sauf qu'après, cet amour les détruit. Mes enfants aussi m'ont appris à lâcher prise. Ils m'ont appris à comprendre que je ne peux pas tout contrôler. Que les choses, elles n'iront jamais exactement comme prévu. Et que c'est ok. Ils m'ont appris à vivre l'instant présent. À revoir mes priorités. À m'écouter plutôt que de réagir tout de suite à chaud. Et quand vous dites qu'ils m'ont sauvée, quand vous m'écoutez, je pense que vous allez ressentir ça à travers les podcasts. Quand ma fille me parle de ses rêves, du coup, ça me fait résonance. Je me demande, et moi, c'est quoi mon rêve aujourd'hui ? Et quand mon fils, il me demande du temps. Là, je me demande, est-ce que je m'en accorde aussi ? En fait, leur regard, c'est vraiment mon miroir de ma propre croissance. Ils sont parfois, je dirais, bien plus sages que nous, les enfants. Parfois même, souvent, sans le savoir. Ils nous poussent simplement, par leur présence, à devenir... notre, on va dire, la meilleure version de nous-mêmes. Et ça, c'est fort quand même. Comment un autre être humain peut faire ressentir toutes ces choses-là ? Ça pose un questionnement quand même. Qu'on les aime plus que tout, qu'on donnerait notre vie pour eux. Vraiment, la parentalité, c'est un parcours de développement personnel, je vous jure. Élever ses enfants, c'est vraiment élever sa conscience. Chaque étape, chaque crise, chaque victoire, c'est une vraie leçon de vie. Avec le temps et avec ma troisième grossesse. J'ai appris beaucoup de moi, j'ai appris à poser des limites, à dire non sans culpabiliser, parce qu'avant, j'osais pas dire non, à prendre soin de moi sans me sentir égoïste. J'ai appris que ma valeur, elle dépendait pas de ce que je faisais, mais de qui je suis vraiment. C'est là qu'on réalise qu'il est vital de pas se perdre, en fait, dans ce rôle de parent. On a le droit d'être autre chose, hein. Femme, un homme. Personne avec des passions, des rêves, des envies. parfois c'est difficile à voir sur l'instant T. C'est pour ça que j'ai longtemps mis cette partie de moi de côté. Et petit à petit, aujourd'hui, je le réintègre dans ma vie de tous les jours. Pour moi, en fait. Parce que mes enfants ne seront pas toujours avec moi. Et justement, c'est pour leur montrer qu'on peut être parent et libre. Je n'avais pas envie d'attendre qu'ils grandissent pour commencer à vivre. Avant, je pensais le contraire. Je me disais, allez, tu les élèves, ils grandissent et tu feras ta vie après. Mais non, je veux grandir avec eux. Je veux les regarder évoluer. Je veux évoluer moi aussi. Qu'on soit tous bien ensemble. On n'est pas là pour être parfait. On est là pour être vrai. présent et aimant. Et ça, c'est déjà énorme. Pour vos enfants, ils vous le rendront puissance mille. Donc pour ce podcast, je dirais que si tu es parent, ou tu comptes devenir, sache que t'es déjà sur le chemin extraordinaire de la parentalité. Pas parce que tu fais ça bien. Mais parce que tu es là à réfléchir, à chercher, à aimer. Et la parentalité, c'est vraiment un miroir, une école, une traversée. Elle te montre tes propres failles, mais aussi ta force. Elle va t'épuiser, mais elle va aussi te révéler. Elle t'oblige vraiment à ralentir ton rythme, à ressentir, à t'écouter. C'est justement grâce à nos enfants qu'on devient enfant soi-même. Je vous remercie de m'avoir écoutée. Et si cet épisode t'a parlé, n'hésite pas à le partager comme d'habitude, à en discuter autour de toi, à me laisser un message, ça me ferait plaisir. Et surtout, n'oublie pas que tu grandis toi aussi un pas à la fois. Je vous souhaite une très bonne semaine. Prenez soin de vous. Bisous, bisous. Sous-Titres
Share
Embed
You may also like