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VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique

Elongation, Claquage ou Déchirure Musculaire ?

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13min |03/11/2025
Play
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VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique

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13min |03/11/2025
Play

Description

🚨 NOUVEL ÉPISODE DE VERTÈBRE & CO DISPONIBLE ! 🚨

"Claquage", "élongation", "déchirure"... 😫 Ces mots que tous les sportifs redoutent !

Que vous soyez athlète pro ou amateur, une blessure musculaire peut vite arriver. Mais comment savoir si c'est grave ? 🏃‍♂️💨

Dans cet épisode, on fait le point sur les lésions musculaires :

  • 🧐 Comprendre les 5 grades de gravité (de la simple courbature à la rupture totale).

  • 🩺 L'importance du diagnostic : pourquoi l'échographie est essentielle.

  • ⏳ Des temps de récupération réalistes (ne reprenez pas trop tôt !).

  • ❤️ Oubliez le protocole RICE ! Découvrez l'approche moderne PEACE & LOVE pour une guérison optimale.

Un guide complet basé sur la science pour enfin tout comprendre sur les déchirures musculaires ! 🔬



Pour creuser, voici quatre références clés (sur PubMed) :

  1. Heiderscheit et al. (2022). Muscle Injury: Pathophysiology, Diagnosis, and Treatment. Current Sports Medicine Reports. Synthèse sur mécanismes et grades.

  2. Balius et al. (2016). An update on the grading of muscle injuries: a narrative review. British Journal of Sports Medicine. Sur classification par imagerie.

  3. Järvinen et al. (2007). Muscle injuries: optimising recovery. Best Practice & Research Clinical Rheumatology. Pour optimiser la guérison.

  4. Guermazi et al. (2018). Adult thigh muscle injuries-from diagnosis to treatment. Journal of the Belgian Society of Radiology. Sur imagerie des cuisses.


🎧 Écoutez l'épisode dès maintenant


#VertebreAndCo #PodcastSanté #Sport #Blessure #MédecineDuSport #Kinésithérapie #Chiropractie #Musculation #Running #Santé


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous, alors aujourd'hui nous allons parler d'un sujet qui touche beaucoup de sportifs, amateurs ou pros, les déchirures. musculaires. Ces blessures arrivent souvent d'un coup, lors d'un effort trop intense, et elles peuvent vraiment perturber le corps et l'esprit, élongation, claquage, rupture. Ces termes reviennent souvent, mais clarifions-les simplement. Alors dans cet épisode, nous allons explorer les différents types de lésions musculaires, les outils de diagnostic comme l'échographie, les temps des récupérations qui sont réalistes, et les traitements qui marchent vraiment. Nous nous basons sur les études solides, et je mettrai en référence 4 études clés pour vous permettre d'aller un peu plus loin. Alors allons-y étape par étape. Commençons par les bases. Une lésion musculaire, c'est une atteinte des fibres qui font contracter le muscle, souvent dû à un effort excentrique, comme par exemple freiner brutalement en courant, ou à une surcharge sans bon échauffement. Mais toutes ne se ressemblent pas. La classification dite de durée Rodino, bien reconnue en médecine du sport, divise ces lésions musculaires en 5 grades, cotés de 0 à... 4. Selon l'étendue de la lésion aux fibres musculaires et aux tissus de soutien, qu'on appelle tissus conjonctifs. Ceci nous aide à diagnostiquer et diagnostiquer pour mieux traiter. Dans cette classification, 5 grades, 0 à 4, le grade 0, c'est le plus bénin. Une simple réaction inflammatoire temporaire, localisée au niveau des fibres musculaires, sans aucune déchirure ni atteinte aux tissus environnants, comme les enveloppes conjonctives. On l'appelle souvent courbature ou DOMS pour delayed. Onset Muscular Sunness, la douleur musculaire à retardement après un effort intense. Et ça résulte d'un petit déséquilibre chimique dans le muscle, d'un gonflement léger ou d'une inflammation locale due à la fatigue. Les symptômes sont discrets, une douleur diffuse qui apparaît après 24 heures ou 48 heures suivant le fort, une raideur passagère et parfois un léger gonflement. Mais il n'y a pas de perte de force ni de signe alarmant. La bonne nouvelle, c'est que ça se guérit tout seul, en 24 à 48 heures, avec du repos, des étiaments très doux et une bonne hydratation. Pas besoin de paniquer, c'est juste le corps qui dit ralentit un petit peu. Puis, on a ce qu'on appelle le grade 1, c'est une lésion pure des fibres musculaires qui est irréversible mais très limitée et qui ne touche pas le tissu conjonctif. Elle survient souvent près d'une paroi interne du muscle et touche juste un tout petit groupe de fibres musculaires. On pourrait parler de mini ou de élongation minime. Ça donne une douleur qui est modérée, elle est forte, sensible au toucher, mais mobilité normale, sans gonflement ni échymoses. C'est courant chez les sportifs de week-end et sans échauffement. C'est comme une micro-déchirure, mais qui n'abîme pas la structure globale. On a ensuite ce qu'on appelle le grade 2, qui est un peu plus sérieux. C'est une déchirure partielle, qui se localise en général aux connexions entre les paquets de fibromusculaires, ce qu'on appelle donc les fascicules, et leurs enveloppes protectrices, ce qu'on appelle le péri. misium. Ce qui perturbe l'organisation locale du muscle peiné. Eh bien, ça s'accompagne d'un saignement qui se diffuse vers les points d'attache du muscle, comme les cloisons internes, la peau névrose, les tendons ou les os. On parle d'élongation importante ou de claquage, on entend souvent un petit bruit de claquement lorsque ça survient, et il cause une douleur aiguë immédiate, un gonflement rapide, un bleu qui descend le long du membre et une perte de force notable avec un blocage en contraction les premiers jours qui vous forcent à boiter lorsque ça arrive au niveau du ment inférieur. C'est typique en football ou en basketball lors d'un sprint soudain. Les stats montrent que 90% des blessures musculaires aiguës sont de ce grade et touchent essentiellement les ischios jambiers ou les quadriceps. Le grade suivant est le grade 3 qui ressemble un petit peu au grade 2 mais en plus sévère. Le saignement est massif et forme une vraie poche de sang, ce qu'on appelle un hématome, qui peut être liquide et puis qui des fois peut se durcir, se cailloter. juste à côté d'une coison conjonctive et souvent aux extrémités distales du muscle comme le biceps fémoral ou le jumeau interne au niveau du mollet. Les signes sont intenses, un blocage musculaire fort pendant la première semaine, impossible de contracter sans douleur extrême. souffrance persistante, une difficulté à bouger le membre et un hématome bien localisé et visible. C'est grave, mais la bonne nouvelle c'est que ça guérisse souvent sans chirurgie si on identifie bien cette poche hématique, c'est-à-dire l'hématome, la petite collection de sang, par exemple via une échographie. Et l'échographie à ce moment-là peut guider un geste qu'on appelle une ponction, c'est-à-dire retirer cette collection, afin d'éviter des complications comme une cicatrisation trop lente où Enfin le grade 4, ça c'est la rupture totale. Le muscle se détache complètement de son ancrage conjonctif ou osseux avec une rétraction du faisceau musculaire vers l'arrière, souvent aux jonctions entre le muscle et le tendon comme les quadriceps ou les ischios jambiers ou aux parties distales du muscle et de la peau névrole comme au niveau du biceps fémoral ou au niveau du mollet. Ça crée souvent un trou dans l'enveloppe du muscle et un saignement étendu. Les symptômes sont une impuissance totale à bouger, une douleur insoutenable, une déformation visible Le muscle remue comme un bâton de cloche quand on essaie de le contracter et une impossibilité complète d'utiliser le membre. C'est rare mais c'est extrêmement invalidant. Pensez par exemple, on voit ça souvent dans des compétitions d'haltérophilie, lorsque l'haltérophilie force trop vite, trop fort. Et puis si c'est mal traité, ça peut mener à long terme à une infiltration de graisse dans le muscle où des fibres musculaires se remplacent par du tissu graisseux adipeux et qui rendent le muscle faible et mou. ou conduire à un gonflement chronique qu'on appelle une hypertrophie réactionnelle. Alors il faut bien différencier le grade 0 et 1, où on peut gérer tout seul, et des grades 2 à 4, où là il est nécessaire de voir un professionnel de santé. Pour ce qui est du diagnostic, ça commence toujours par un examen clinique. Le praticien va palper la zone pour sentir la douleur ou le gonflement, tester votre force et votre mobilité, et chercher des signes comme une échymose. C'est la base pour suspecter le grade de la lésion. Mais pour confirmer et mesurer précisément, on passe à l'imagerie. L'échographie est réellement l'outil principal. Elle est accessible, rapide, sans rayons X, ce qui la rend idéale pour un premier bilan. En temps réel, elle permet de visualiser les déchirures des fibres, la présence de saignements et l'éventuelle rétraction musculaire qui peut être associée à des grades importants. Elle est utile pour tous les niveaux de gravité. L'échographie permet également de suivre l'évolution de la guérison au fil des semaines avant la reprise sportive. et surtout elle est pratique pour des gestes immédiats par exemple lorsqu'on va diagnostiquer un grade 3 de lésion musculaire avec un épanchement hématique important elle permet de guider la ponction de cette poche de sang qui sinon va se mettre à comprimer les tissus voisins voire à les déchirer davantage et transformer une blessure aiguë en un problème chronique avec douleurs et faiblesses qui peuvent traîner pendant des mois l'échographie est également abordable d'un point de vue financier et on peut la refaire On peut la répéter souvent pour vérifier les progrès sans risque. Pour les cas qui sont vraiment compliqués, comme une lésion profonde ou lorsqu'on a un doute malgré un examen normal, l'IRM vient en renfort. Elle permet de bien repérer le gonflement interne et différencier une inflammation d'une simple déchirure, notamment pour des lésions de petite taille. L'IRM a l'avantage de ne pas dépendre de l'expérience de l'échographiste. Le principal défaut de l'IRM, c'est le coût nécessaire pour la réaliser. La radiographie... ne sert qu'en cas de fracture suspectée. Et puis l'échodoplaire, qui permet de mesurer les flux sanguins, elle peut être utile pour des complications possibles liées aux déchirures musculaires comme des thromboses veineuses profondes qu'on peut retrouver assez fréquemment associées aux lisons musculaires de grade 3 ou 4 au niveau du mollet. En résumé, consultez dans les 48 heures après la blessure. Une bonne imagerie permet d'éviter les faux pas diagnostiques et de favoriser une récupération plus rapide et donc une reprise du sport plus précoce. Alors une fois qu'on a posé le diagnostic, estimons d'un point de vue moyen les temps de récupération. Alors il faut bien garder en tête que ces temps varient avec le grade, évidemment, et la personne, son âge, son état de santé général, la nutrition, les antécédents. Mais une estimation plus ou moins fiable est celle-ci, un grade zéro, donc le grade de courbature, ça dure en général quelques jours, un repos court et ça repart tout seul. le grade 1, la mini-élongation, en général... Le temps de récupération est d'une semaine avec un repos de 2-3 jours. Le grade 2, l'élongation qui est plus importante ou le claquage. Alors là, en général, le temps de récupération est un peu plus long puisqu'on parle de 3 à 4 semaines avec une phase inflammatoire qui peut durer assez longtemps, pendant 3 jours. Et le retour au sport se fera de manière progressive. Le grade 3, là on a une déchirure qui est incomplète mais on a une présence d'hématomes. C'est-à-dire qu'il y a un nombre suffisamment important de fibres musculaires déchirées pour produire un hématome. Le temps de récupération est entre 4 à 6 semaines avec un repos strict d'une semaine et une rééducation précoce dès qu'on peut. Au stade 3, une part La fonction sous échographie peut être nécessaire en fonction de la quantité d'hématomes afin d'éviter les complications. Le grade 4, donc là on est dans la déchirure complète, le temps de récupération est de 2 à 3 mois voire plus avec un repos strict de 2 semaines au départ, puis une reprise d'exercice progressive. En cas de désinstation totale, exemple pour les ruptures hautes au niveau des ischios jambiers, un geste chirurgical est souvent nécessaire. Alors ces temps de récupération sont vraiment très importants parce qu'on démontre dans la littérature scientifique que 65% des sportifs reprennent trop tôt. Et à partir de ce moment là, ça va prolonger l'arrêt sportif parce qu'il y a des rechutes importantes. Pour ce qui est des traitements, alors le traitement suit un plan qui est relativement moderne. A l'époque on parlait de RICE, c'est à dire repos, glace, compression, élévation. Et alors maintenant on parle de Peace and Love et cela a été validé par des revues de la littérature récente. A la phase 1, donc la phase PIS, P comme protéger, S comme surélever, E comme éviter les anti-inflammatoires, C comme compresser, E comme éduquer, et bien il faut protéger de tout effort, il faut surélever, éviter les anti-inflammatoires car ils ralentissent la régénération musculaire et peuvent également favoriser la survenue d'hématomes. Il faut compresser modérément, il faut être patient. La glace, 10 à 15 minutes. par heure les deux premiers jours contre le gonflement. Pour les grades 3 et 4, la ponction guidée sous échographie peut être nécessaire afin d'éviter les complications. La phase 2, l'OV, alors là c'est chargé, optimisme, vascularisation, exercice. Dès 72 heures, il faut commencer à charger doucement une marche simple par exemple, puis des exercices isométriques. Garder le moral, très important, on s'est aperçu que le psychisme a joué un rôle massif sur l'éventuelle chronocization de la douleur. On peut booster un petit peu la circulation par des massages, des ultrasons et des compressions légères. Et puis bien sûr, on va rajouter progressivement des exercices fonctionnels. Au niveau des médicaments, le parastamol pour la douleur, mais encore une fois, pas d'anti-inflammatoire de manière routinière. Le traitement physique est essentiel à partir du grade 3, des ultrasons, des ondes de choc, de l'électrostimulation, stimulation, des étirements progressifs et une reprise. du sport qui sera guidé par le professionnel. Pour le grade 4, la chirurgie qui est rare, seulement pour des rétractions graves ou des tendons rompus. Et enfin, au niveau nutritionnel, ne pas oublier l'apport protéique qui est important et en vitamine C pour la synthèse de collagène. Important également de bien s'hydrater. Voilà pour ce podcast sur les déchirures musculaires du grade 0, tout à fait léger, au grade 3 et 4 qui sont plus graves. On a vu qu'un diagnostic rapide par échographie pour IRM ... peut être nécessaire afin de guider efficacement la prise en charge, que la guérison en fonction du grade va évoluer de quelques jours à plusieurs mois. On a évoqué également le protocole Peace and Love dans la partie traitement afin de favoriser un bon retour à l'activité sportive. Souvenez-vous que 65% des sportifs reprennent trop tôt leur activité après une lésion musculaire, ce qui a pour effet de prolonger davantage l'arrêt du sport. Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertebre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast vertebreandco.com

Chapters

  • Introduction aux déchirures musculaires

    00:51

  • Classification des lésions musculaires

    01:32

  • Détails sur les grades de déchirures musculaires

    03:03

  • Diagnostic des déchirures musculaires

    06:43

  • Plan de traitement et protocole moderne

    10:43

Description

🚨 NOUVEL ÉPISODE DE VERTÈBRE & CO DISPONIBLE ! 🚨

"Claquage", "élongation", "déchirure"... 😫 Ces mots que tous les sportifs redoutent !

Que vous soyez athlète pro ou amateur, une blessure musculaire peut vite arriver. Mais comment savoir si c'est grave ? 🏃‍♂️💨

Dans cet épisode, on fait le point sur les lésions musculaires :

  • 🧐 Comprendre les 5 grades de gravité (de la simple courbature à la rupture totale).

  • 🩺 L'importance du diagnostic : pourquoi l'échographie est essentielle.

  • ⏳ Des temps de récupération réalistes (ne reprenez pas trop tôt !).

  • ❤️ Oubliez le protocole RICE ! Découvrez l'approche moderne PEACE & LOVE pour une guérison optimale.

Un guide complet basé sur la science pour enfin tout comprendre sur les déchirures musculaires ! 🔬



Pour creuser, voici quatre références clés (sur PubMed) :

  1. Heiderscheit et al. (2022). Muscle Injury: Pathophysiology, Diagnosis, and Treatment. Current Sports Medicine Reports. Synthèse sur mécanismes et grades.

  2. Balius et al. (2016). An update on the grading of muscle injuries: a narrative review. British Journal of Sports Medicine. Sur classification par imagerie.

  3. Järvinen et al. (2007). Muscle injuries: optimising recovery. Best Practice & Research Clinical Rheumatology. Pour optimiser la guérison.

  4. Guermazi et al. (2018). Adult thigh muscle injuries-from diagnosis to treatment. Journal of the Belgian Society of Radiology. Sur imagerie des cuisses.


🎧 Écoutez l'épisode dès maintenant


#VertebreAndCo #PodcastSanté #Sport #Blessure #MédecineDuSport #Kinésithérapie #Chiropractie #Musculation #Running #Santé


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous, alors aujourd'hui nous allons parler d'un sujet qui touche beaucoup de sportifs, amateurs ou pros, les déchirures. musculaires. Ces blessures arrivent souvent d'un coup, lors d'un effort trop intense, et elles peuvent vraiment perturber le corps et l'esprit, élongation, claquage, rupture. Ces termes reviennent souvent, mais clarifions-les simplement. Alors dans cet épisode, nous allons explorer les différents types de lésions musculaires, les outils de diagnostic comme l'échographie, les temps des récupérations qui sont réalistes, et les traitements qui marchent vraiment. Nous nous basons sur les études solides, et je mettrai en référence 4 études clés pour vous permettre d'aller un peu plus loin. Alors allons-y étape par étape. Commençons par les bases. Une lésion musculaire, c'est une atteinte des fibres qui font contracter le muscle, souvent dû à un effort excentrique, comme par exemple freiner brutalement en courant, ou à une surcharge sans bon échauffement. Mais toutes ne se ressemblent pas. La classification dite de durée Rodino, bien reconnue en médecine du sport, divise ces lésions musculaires en 5 grades, cotés de 0 à... 4. Selon l'étendue de la lésion aux fibres musculaires et aux tissus de soutien, qu'on appelle tissus conjonctifs. Ceci nous aide à diagnostiquer et diagnostiquer pour mieux traiter. Dans cette classification, 5 grades, 0 à 4, le grade 0, c'est le plus bénin. Une simple réaction inflammatoire temporaire, localisée au niveau des fibres musculaires, sans aucune déchirure ni atteinte aux tissus environnants, comme les enveloppes conjonctives. On l'appelle souvent courbature ou DOMS pour delayed. Onset Muscular Sunness, la douleur musculaire à retardement après un effort intense. Et ça résulte d'un petit déséquilibre chimique dans le muscle, d'un gonflement léger ou d'une inflammation locale due à la fatigue. Les symptômes sont discrets, une douleur diffuse qui apparaît après 24 heures ou 48 heures suivant le fort, une raideur passagère et parfois un léger gonflement. Mais il n'y a pas de perte de force ni de signe alarmant. La bonne nouvelle, c'est que ça se guérit tout seul, en 24 à 48 heures, avec du repos, des étiaments très doux et une bonne hydratation. Pas besoin de paniquer, c'est juste le corps qui dit ralentit un petit peu. Puis, on a ce qu'on appelle le grade 1, c'est une lésion pure des fibres musculaires qui est irréversible mais très limitée et qui ne touche pas le tissu conjonctif. Elle survient souvent près d'une paroi interne du muscle et touche juste un tout petit groupe de fibres musculaires. On pourrait parler de mini ou de élongation minime. Ça donne une douleur qui est modérée, elle est forte, sensible au toucher, mais mobilité normale, sans gonflement ni échymoses. C'est courant chez les sportifs de week-end et sans échauffement. C'est comme une micro-déchirure, mais qui n'abîme pas la structure globale. On a ensuite ce qu'on appelle le grade 2, qui est un peu plus sérieux. C'est une déchirure partielle, qui se localise en général aux connexions entre les paquets de fibromusculaires, ce qu'on appelle donc les fascicules, et leurs enveloppes protectrices, ce qu'on appelle le péri. misium. Ce qui perturbe l'organisation locale du muscle peiné. Eh bien, ça s'accompagne d'un saignement qui se diffuse vers les points d'attache du muscle, comme les cloisons internes, la peau névrose, les tendons ou les os. On parle d'élongation importante ou de claquage, on entend souvent un petit bruit de claquement lorsque ça survient, et il cause une douleur aiguë immédiate, un gonflement rapide, un bleu qui descend le long du membre et une perte de force notable avec un blocage en contraction les premiers jours qui vous forcent à boiter lorsque ça arrive au niveau du ment inférieur. C'est typique en football ou en basketball lors d'un sprint soudain. Les stats montrent que 90% des blessures musculaires aiguës sont de ce grade et touchent essentiellement les ischios jambiers ou les quadriceps. Le grade suivant est le grade 3 qui ressemble un petit peu au grade 2 mais en plus sévère. Le saignement est massif et forme une vraie poche de sang, ce qu'on appelle un hématome, qui peut être liquide et puis qui des fois peut se durcir, se cailloter. juste à côté d'une coison conjonctive et souvent aux extrémités distales du muscle comme le biceps fémoral ou le jumeau interne au niveau du mollet. Les signes sont intenses, un blocage musculaire fort pendant la première semaine, impossible de contracter sans douleur extrême. souffrance persistante, une difficulté à bouger le membre et un hématome bien localisé et visible. C'est grave, mais la bonne nouvelle c'est que ça guérisse souvent sans chirurgie si on identifie bien cette poche hématique, c'est-à-dire l'hématome, la petite collection de sang, par exemple via une échographie. Et l'échographie à ce moment-là peut guider un geste qu'on appelle une ponction, c'est-à-dire retirer cette collection, afin d'éviter des complications comme une cicatrisation trop lente où Enfin le grade 4, ça c'est la rupture totale. Le muscle se détache complètement de son ancrage conjonctif ou osseux avec une rétraction du faisceau musculaire vers l'arrière, souvent aux jonctions entre le muscle et le tendon comme les quadriceps ou les ischios jambiers ou aux parties distales du muscle et de la peau névrole comme au niveau du biceps fémoral ou au niveau du mollet. Ça crée souvent un trou dans l'enveloppe du muscle et un saignement étendu. Les symptômes sont une impuissance totale à bouger, une douleur insoutenable, une déformation visible Le muscle remue comme un bâton de cloche quand on essaie de le contracter et une impossibilité complète d'utiliser le membre. C'est rare mais c'est extrêmement invalidant. Pensez par exemple, on voit ça souvent dans des compétitions d'haltérophilie, lorsque l'haltérophilie force trop vite, trop fort. Et puis si c'est mal traité, ça peut mener à long terme à une infiltration de graisse dans le muscle où des fibres musculaires se remplacent par du tissu graisseux adipeux et qui rendent le muscle faible et mou. ou conduire à un gonflement chronique qu'on appelle une hypertrophie réactionnelle. Alors il faut bien différencier le grade 0 et 1, où on peut gérer tout seul, et des grades 2 à 4, où là il est nécessaire de voir un professionnel de santé. Pour ce qui est du diagnostic, ça commence toujours par un examen clinique. Le praticien va palper la zone pour sentir la douleur ou le gonflement, tester votre force et votre mobilité, et chercher des signes comme une échymose. C'est la base pour suspecter le grade de la lésion. Mais pour confirmer et mesurer précisément, on passe à l'imagerie. L'échographie est réellement l'outil principal. Elle est accessible, rapide, sans rayons X, ce qui la rend idéale pour un premier bilan. En temps réel, elle permet de visualiser les déchirures des fibres, la présence de saignements et l'éventuelle rétraction musculaire qui peut être associée à des grades importants. Elle est utile pour tous les niveaux de gravité. L'échographie permet également de suivre l'évolution de la guérison au fil des semaines avant la reprise sportive. et surtout elle est pratique pour des gestes immédiats par exemple lorsqu'on va diagnostiquer un grade 3 de lésion musculaire avec un épanchement hématique important elle permet de guider la ponction de cette poche de sang qui sinon va se mettre à comprimer les tissus voisins voire à les déchirer davantage et transformer une blessure aiguë en un problème chronique avec douleurs et faiblesses qui peuvent traîner pendant des mois l'échographie est également abordable d'un point de vue financier et on peut la refaire On peut la répéter souvent pour vérifier les progrès sans risque. Pour les cas qui sont vraiment compliqués, comme une lésion profonde ou lorsqu'on a un doute malgré un examen normal, l'IRM vient en renfort. Elle permet de bien repérer le gonflement interne et différencier une inflammation d'une simple déchirure, notamment pour des lésions de petite taille. L'IRM a l'avantage de ne pas dépendre de l'expérience de l'échographiste. Le principal défaut de l'IRM, c'est le coût nécessaire pour la réaliser. La radiographie... ne sert qu'en cas de fracture suspectée. Et puis l'échodoplaire, qui permet de mesurer les flux sanguins, elle peut être utile pour des complications possibles liées aux déchirures musculaires comme des thromboses veineuses profondes qu'on peut retrouver assez fréquemment associées aux lisons musculaires de grade 3 ou 4 au niveau du mollet. En résumé, consultez dans les 48 heures après la blessure. Une bonne imagerie permet d'éviter les faux pas diagnostiques et de favoriser une récupération plus rapide et donc une reprise du sport plus précoce. Alors une fois qu'on a posé le diagnostic, estimons d'un point de vue moyen les temps de récupération. Alors il faut bien garder en tête que ces temps varient avec le grade, évidemment, et la personne, son âge, son état de santé général, la nutrition, les antécédents. Mais une estimation plus ou moins fiable est celle-ci, un grade zéro, donc le grade de courbature, ça dure en général quelques jours, un repos court et ça repart tout seul. le grade 1, la mini-élongation, en général... Le temps de récupération est d'une semaine avec un repos de 2-3 jours. Le grade 2, l'élongation qui est plus importante ou le claquage. Alors là, en général, le temps de récupération est un peu plus long puisqu'on parle de 3 à 4 semaines avec une phase inflammatoire qui peut durer assez longtemps, pendant 3 jours. Et le retour au sport se fera de manière progressive. Le grade 3, là on a une déchirure qui est incomplète mais on a une présence d'hématomes. C'est-à-dire qu'il y a un nombre suffisamment important de fibres musculaires déchirées pour produire un hématome. Le temps de récupération est entre 4 à 6 semaines avec un repos strict d'une semaine et une rééducation précoce dès qu'on peut. Au stade 3, une part La fonction sous échographie peut être nécessaire en fonction de la quantité d'hématomes afin d'éviter les complications. Le grade 4, donc là on est dans la déchirure complète, le temps de récupération est de 2 à 3 mois voire plus avec un repos strict de 2 semaines au départ, puis une reprise d'exercice progressive. En cas de désinstation totale, exemple pour les ruptures hautes au niveau des ischios jambiers, un geste chirurgical est souvent nécessaire. Alors ces temps de récupération sont vraiment très importants parce qu'on démontre dans la littérature scientifique que 65% des sportifs reprennent trop tôt. Et à partir de ce moment là, ça va prolonger l'arrêt sportif parce qu'il y a des rechutes importantes. Pour ce qui est des traitements, alors le traitement suit un plan qui est relativement moderne. A l'époque on parlait de RICE, c'est à dire repos, glace, compression, élévation. Et alors maintenant on parle de Peace and Love et cela a été validé par des revues de la littérature récente. A la phase 1, donc la phase PIS, P comme protéger, S comme surélever, E comme éviter les anti-inflammatoires, C comme compresser, E comme éduquer, et bien il faut protéger de tout effort, il faut surélever, éviter les anti-inflammatoires car ils ralentissent la régénération musculaire et peuvent également favoriser la survenue d'hématomes. Il faut compresser modérément, il faut être patient. La glace, 10 à 15 minutes. par heure les deux premiers jours contre le gonflement. Pour les grades 3 et 4, la ponction guidée sous échographie peut être nécessaire afin d'éviter les complications. La phase 2, l'OV, alors là c'est chargé, optimisme, vascularisation, exercice. Dès 72 heures, il faut commencer à charger doucement une marche simple par exemple, puis des exercices isométriques. Garder le moral, très important, on s'est aperçu que le psychisme a joué un rôle massif sur l'éventuelle chronocization de la douleur. On peut booster un petit peu la circulation par des massages, des ultrasons et des compressions légères. Et puis bien sûr, on va rajouter progressivement des exercices fonctionnels. Au niveau des médicaments, le parastamol pour la douleur, mais encore une fois, pas d'anti-inflammatoire de manière routinière. Le traitement physique est essentiel à partir du grade 3, des ultrasons, des ondes de choc, de l'électrostimulation, stimulation, des étirements progressifs et une reprise. du sport qui sera guidé par le professionnel. Pour le grade 4, la chirurgie qui est rare, seulement pour des rétractions graves ou des tendons rompus. Et enfin, au niveau nutritionnel, ne pas oublier l'apport protéique qui est important et en vitamine C pour la synthèse de collagène. Important également de bien s'hydrater. Voilà pour ce podcast sur les déchirures musculaires du grade 0, tout à fait léger, au grade 3 et 4 qui sont plus graves. On a vu qu'un diagnostic rapide par échographie pour IRM ... peut être nécessaire afin de guider efficacement la prise en charge, que la guérison en fonction du grade va évoluer de quelques jours à plusieurs mois. On a évoqué également le protocole Peace and Love dans la partie traitement afin de favoriser un bon retour à l'activité sportive. Souvenez-vous que 65% des sportifs reprennent trop tôt leur activité après une lésion musculaire, ce qui a pour effet de prolonger davantage l'arrêt du sport. Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertebre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast vertebreandco.com

Chapters

  • Introduction aux déchirures musculaires

    00:51

  • Classification des lésions musculaires

    01:32

  • Détails sur les grades de déchirures musculaires

    03:03

  • Diagnostic des déchirures musculaires

    06:43

  • Plan de traitement et protocole moderne

    10:43

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Description

🚨 NOUVEL ÉPISODE DE VERTÈBRE & CO DISPONIBLE ! 🚨

"Claquage", "élongation", "déchirure"... 😫 Ces mots que tous les sportifs redoutent !

Que vous soyez athlète pro ou amateur, une blessure musculaire peut vite arriver. Mais comment savoir si c'est grave ? 🏃‍♂️💨

Dans cet épisode, on fait le point sur les lésions musculaires :

  • 🧐 Comprendre les 5 grades de gravité (de la simple courbature à la rupture totale).

  • 🩺 L'importance du diagnostic : pourquoi l'échographie est essentielle.

  • ⏳ Des temps de récupération réalistes (ne reprenez pas trop tôt !).

  • ❤️ Oubliez le protocole RICE ! Découvrez l'approche moderne PEACE & LOVE pour une guérison optimale.

Un guide complet basé sur la science pour enfin tout comprendre sur les déchirures musculaires ! 🔬



Pour creuser, voici quatre références clés (sur PubMed) :

  1. Heiderscheit et al. (2022). Muscle Injury: Pathophysiology, Diagnosis, and Treatment. Current Sports Medicine Reports. Synthèse sur mécanismes et grades.

  2. Balius et al. (2016). An update on the grading of muscle injuries: a narrative review. British Journal of Sports Medicine. Sur classification par imagerie.

  3. Järvinen et al. (2007). Muscle injuries: optimising recovery. Best Practice & Research Clinical Rheumatology. Pour optimiser la guérison.

  4. Guermazi et al. (2018). Adult thigh muscle injuries-from diagnosis to treatment. Journal of the Belgian Society of Radiology. Sur imagerie des cuisses.


🎧 Écoutez l'épisode dès maintenant


#VertebreAndCo #PodcastSanté #Sport #Blessure #MédecineDuSport #Kinésithérapie #Chiropractie #Musculation #Running #Santé


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous, alors aujourd'hui nous allons parler d'un sujet qui touche beaucoup de sportifs, amateurs ou pros, les déchirures. musculaires. Ces blessures arrivent souvent d'un coup, lors d'un effort trop intense, et elles peuvent vraiment perturber le corps et l'esprit, élongation, claquage, rupture. Ces termes reviennent souvent, mais clarifions-les simplement. Alors dans cet épisode, nous allons explorer les différents types de lésions musculaires, les outils de diagnostic comme l'échographie, les temps des récupérations qui sont réalistes, et les traitements qui marchent vraiment. Nous nous basons sur les études solides, et je mettrai en référence 4 études clés pour vous permettre d'aller un peu plus loin. Alors allons-y étape par étape. Commençons par les bases. Une lésion musculaire, c'est une atteinte des fibres qui font contracter le muscle, souvent dû à un effort excentrique, comme par exemple freiner brutalement en courant, ou à une surcharge sans bon échauffement. Mais toutes ne se ressemblent pas. La classification dite de durée Rodino, bien reconnue en médecine du sport, divise ces lésions musculaires en 5 grades, cotés de 0 à... 4. Selon l'étendue de la lésion aux fibres musculaires et aux tissus de soutien, qu'on appelle tissus conjonctifs. Ceci nous aide à diagnostiquer et diagnostiquer pour mieux traiter. Dans cette classification, 5 grades, 0 à 4, le grade 0, c'est le plus bénin. Une simple réaction inflammatoire temporaire, localisée au niveau des fibres musculaires, sans aucune déchirure ni atteinte aux tissus environnants, comme les enveloppes conjonctives. On l'appelle souvent courbature ou DOMS pour delayed. Onset Muscular Sunness, la douleur musculaire à retardement après un effort intense. Et ça résulte d'un petit déséquilibre chimique dans le muscle, d'un gonflement léger ou d'une inflammation locale due à la fatigue. Les symptômes sont discrets, une douleur diffuse qui apparaît après 24 heures ou 48 heures suivant le fort, une raideur passagère et parfois un léger gonflement. Mais il n'y a pas de perte de force ni de signe alarmant. La bonne nouvelle, c'est que ça se guérit tout seul, en 24 à 48 heures, avec du repos, des étiaments très doux et une bonne hydratation. Pas besoin de paniquer, c'est juste le corps qui dit ralentit un petit peu. Puis, on a ce qu'on appelle le grade 1, c'est une lésion pure des fibres musculaires qui est irréversible mais très limitée et qui ne touche pas le tissu conjonctif. Elle survient souvent près d'une paroi interne du muscle et touche juste un tout petit groupe de fibres musculaires. On pourrait parler de mini ou de élongation minime. Ça donne une douleur qui est modérée, elle est forte, sensible au toucher, mais mobilité normale, sans gonflement ni échymoses. C'est courant chez les sportifs de week-end et sans échauffement. C'est comme une micro-déchirure, mais qui n'abîme pas la structure globale. On a ensuite ce qu'on appelle le grade 2, qui est un peu plus sérieux. C'est une déchirure partielle, qui se localise en général aux connexions entre les paquets de fibromusculaires, ce qu'on appelle donc les fascicules, et leurs enveloppes protectrices, ce qu'on appelle le péri. misium. Ce qui perturbe l'organisation locale du muscle peiné. Eh bien, ça s'accompagne d'un saignement qui se diffuse vers les points d'attache du muscle, comme les cloisons internes, la peau névrose, les tendons ou les os. On parle d'élongation importante ou de claquage, on entend souvent un petit bruit de claquement lorsque ça survient, et il cause une douleur aiguë immédiate, un gonflement rapide, un bleu qui descend le long du membre et une perte de force notable avec un blocage en contraction les premiers jours qui vous forcent à boiter lorsque ça arrive au niveau du ment inférieur. C'est typique en football ou en basketball lors d'un sprint soudain. Les stats montrent que 90% des blessures musculaires aiguës sont de ce grade et touchent essentiellement les ischios jambiers ou les quadriceps. Le grade suivant est le grade 3 qui ressemble un petit peu au grade 2 mais en plus sévère. Le saignement est massif et forme une vraie poche de sang, ce qu'on appelle un hématome, qui peut être liquide et puis qui des fois peut se durcir, se cailloter. juste à côté d'une coison conjonctive et souvent aux extrémités distales du muscle comme le biceps fémoral ou le jumeau interne au niveau du mollet. Les signes sont intenses, un blocage musculaire fort pendant la première semaine, impossible de contracter sans douleur extrême. souffrance persistante, une difficulté à bouger le membre et un hématome bien localisé et visible. C'est grave, mais la bonne nouvelle c'est que ça guérisse souvent sans chirurgie si on identifie bien cette poche hématique, c'est-à-dire l'hématome, la petite collection de sang, par exemple via une échographie. Et l'échographie à ce moment-là peut guider un geste qu'on appelle une ponction, c'est-à-dire retirer cette collection, afin d'éviter des complications comme une cicatrisation trop lente où Enfin le grade 4, ça c'est la rupture totale. Le muscle se détache complètement de son ancrage conjonctif ou osseux avec une rétraction du faisceau musculaire vers l'arrière, souvent aux jonctions entre le muscle et le tendon comme les quadriceps ou les ischios jambiers ou aux parties distales du muscle et de la peau névrole comme au niveau du biceps fémoral ou au niveau du mollet. Ça crée souvent un trou dans l'enveloppe du muscle et un saignement étendu. Les symptômes sont une impuissance totale à bouger, une douleur insoutenable, une déformation visible Le muscle remue comme un bâton de cloche quand on essaie de le contracter et une impossibilité complète d'utiliser le membre. C'est rare mais c'est extrêmement invalidant. Pensez par exemple, on voit ça souvent dans des compétitions d'haltérophilie, lorsque l'haltérophilie force trop vite, trop fort. Et puis si c'est mal traité, ça peut mener à long terme à une infiltration de graisse dans le muscle où des fibres musculaires se remplacent par du tissu graisseux adipeux et qui rendent le muscle faible et mou. ou conduire à un gonflement chronique qu'on appelle une hypertrophie réactionnelle. Alors il faut bien différencier le grade 0 et 1, où on peut gérer tout seul, et des grades 2 à 4, où là il est nécessaire de voir un professionnel de santé. Pour ce qui est du diagnostic, ça commence toujours par un examen clinique. Le praticien va palper la zone pour sentir la douleur ou le gonflement, tester votre force et votre mobilité, et chercher des signes comme une échymose. C'est la base pour suspecter le grade de la lésion. Mais pour confirmer et mesurer précisément, on passe à l'imagerie. L'échographie est réellement l'outil principal. Elle est accessible, rapide, sans rayons X, ce qui la rend idéale pour un premier bilan. En temps réel, elle permet de visualiser les déchirures des fibres, la présence de saignements et l'éventuelle rétraction musculaire qui peut être associée à des grades importants. Elle est utile pour tous les niveaux de gravité. L'échographie permet également de suivre l'évolution de la guérison au fil des semaines avant la reprise sportive. et surtout elle est pratique pour des gestes immédiats par exemple lorsqu'on va diagnostiquer un grade 3 de lésion musculaire avec un épanchement hématique important elle permet de guider la ponction de cette poche de sang qui sinon va se mettre à comprimer les tissus voisins voire à les déchirer davantage et transformer une blessure aiguë en un problème chronique avec douleurs et faiblesses qui peuvent traîner pendant des mois l'échographie est également abordable d'un point de vue financier et on peut la refaire On peut la répéter souvent pour vérifier les progrès sans risque. Pour les cas qui sont vraiment compliqués, comme une lésion profonde ou lorsqu'on a un doute malgré un examen normal, l'IRM vient en renfort. Elle permet de bien repérer le gonflement interne et différencier une inflammation d'une simple déchirure, notamment pour des lésions de petite taille. L'IRM a l'avantage de ne pas dépendre de l'expérience de l'échographiste. Le principal défaut de l'IRM, c'est le coût nécessaire pour la réaliser. La radiographie... ne sert qu'en cas de fracture suspectée. Et puis l'échodoplaire, qui permet de mesurer les flux sanguins, elle peut être utile pour des complications possibles liées aux déchirures musculaires comme des thromboses veineuses profondes qu'on peut retrouver assez fréquemment associées aux lisons musculaires de grade 3 ou 4 au niveau du mollet. En résumé, consultez dans les 48 heures après la blessure. Une bonne imagerie permet d'éviter les faux pas diagnostiques et de favoriser une récupération plus rapide et donc une reprise du sport plus précoce. Alors une fois qu'on a posé le diagnostic, estimons d'un point de vue moyen les temps de récupération. Alors il faut bien garder en tête que ces temps varient avec le grade, évidemment, et la personne, son âge, son état de santé général, la nutrition, les antécédents. Mais une estimation plus ou moins fiable est celle-ci, un grade zéro, donc le grade de courbature, ça dure en général quelques jours, un repos court et ça repart tout seul. le grade 1, la mini-élongation, en général... Le temps de récupération est d'une semaine avec un repos de 2-3 jours. Le grade 2, l'élongation qui est plus importante ou le claquage. Alors là, en général, le temps de récupération est un peu plus long puisqu'on parle de 3 à 4 semaines avec une phase inflammatoire qui peut durer assez longtemps, pendant 3 jours. Et le retour au sport se fera de manière progressive. Le grade 3, là on a une déchirure qui est incomplète mais on a une présence d'hématomes. C'est-à-dire qu'il y a un nombre suffisamment important de fibres musculaires déchirées pour produire un hématome. Le temps de récupération est entre 4 à 6 semaines avec un repos strict d'une semaine et une rééducation précoce dès qu'on peut. Au stade 3, une part La fonction sous échographie peut être nécessaire en fonction de la quantité d'hématomes afin d'éviter les complications. Le grade 4, donc là on est dans la déchirure complète, le temps de récupération est de 2 à 3 mois voire plus avec un repos strict de 2 semaines au départ, puis une reprise d'exercice progressive. En cas de désinstation totale, exemple pour les ruptures hautes au niveau des ischios jambiers, un geste chirurgical est souvent nécessaire. Alors ces temps de récupération sont vraiment très importants parce qu'on démontre dans la littérature scientifique que 65% des sportifs reprennent trop tôt. Et à partir de ce moment là, ça va prolonger l'arrêt sportif parce qu'il y a des rechutes importantes. Pour ce qui est des traitements, alors le traitement suit un plan qui est relativement moderne. A l'époque on parlait de RICE, c'est à dire repos, glace, compression, élévation. Et alors maintenant on parle de Peace and Love et cela a été validé par des revues de la littérature récente. A la phase 1, donc la phase PIS, P comme protéger, S comme surélever, E comme éviter les anti-inflammatoires, C comme compresser, E comme éduquer, et bien il faut protéger de tout effort, il faut surélever, éviter les anti-inflammatoires car ils ralentissent la régénération musculaire et peuvent également favoriser la survenue d'hématomes. Il faut compresser modérément, il faut être patient. La glace, 10 à 15 minutes. par heure les deux premiers jours contre le gonflement. Pour les grades 3 et 4, la ponction guidée sous échographie peut être nécessaire afin d'éviter les complications. La phase 2, l'OV, alors là c'est chargé, optimisme, vascularisation, exercice. Dès 72 heures, il faut commencer à charger doucement une marche simple par exemple, puis des exercices isométriques. Garder le moral, très important, on s'est aperçu que le psychisme a joué un rôle massif sur l'éventuelle chronocization de la douleur. On peut booster un petit peu la circulation par des massages, des ultrasons et des compressions légères. Et puis bien sûr, on va rajouter progressivement des exercices fonctionnels. Au niveau des médicaments, le parastamol pour la douleur, mais encore une fois, pas d'anti-inflammatoire de manière routinière. Le traitement physique est essentiel à partir du grade 3, des ultrasons, des ondes de choc, de l'électrostimulation, stimulation, des étirements progressifs et une reprise. du sport qui sera guidé par le professionnel. Pour le grade 4, la chirurgie qui est rare, seulement pour des rétractions graves ou des tendons rompus. Et enfin, au niveau nutritionnel, ne pas oublier l'apport protéique qui est important et en vitamine C pour la synthèse de collagène. Important également de bien s'hydrater. Voilà pour ce podcast sur les déchirures musculaires du grade 0, tout à fait léger, au grade 3 et 4 qui sont plus graves. On a vu qu'un diagnostic rapide par échographie pour IRM ... peut être nécessaire afin de guider efficacement la prise en charge, que la guérison en fonction du grade va évoluer de quelques jours à plusieurs mois. On a évoqué également le protocole Peace and Love dans la partie traitement afin de favoriser un bon retour à l'activité sportive. Souvenez-vous que 65% des sportifs reprennent trop tôt leur activité après une lésion musculaire, ce qui a pour effet de prolonger davantage l'arrêt du sport. Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertebre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast vertebreandco.com

Chapters

  • Introduction aux déchirures musculaires

    00:51

  • Classification des lésions musculaires

    01:32

  • Détails sur les grades de déchirures musculaires

    03:03

  • Diagnostic des déchirures musculaires

    06:43

  • Plan de traitement et protocole moderne

    10:43

Description

🚨 NOUVEL ÉPISODE DE VERTÈBRE & CO DISPONIBLE ! 🚨

"Claquage", "élongation", "déchirure"... 😫 Ces mots que tous les sportifs redoutent !

Que vous soyez athlète pro ou amateur, une blessure musculaire peut vite arriver. Mais comment savoir si c'est grave ? 🏃‍♂️💨

Dans cet épisode, on fait le point sur les lésions musculaires :

  • 🧐 Comprendre les 5 grades de gravité (de la simple courbature à la rupture totale).

  • 🩺 L'importance du diagnostic : pourquoi l'échographie est essentielle.

  • ⏳ Des temps de récupération réalistes (ne reprenez pas trop tôt !).

  • ❤️ Oubliez le protocole RICE ! Découvrez l'approche moderne PEACE & LOVE pour une guérison optimale.

Un guide complet basé sur la science pour enfin tout comprendre sur les déchirures musculaires ! 🔬



Pour creuser, voici quatre références clés (sur PubMed) :

  1. Heiderscheit et al. (2022). Muscle Injury: Pathophysiology, Diagnosis, and Treatment. Current Sports Medicine Reports. Synthèse sur mécanismes et grades.

  2. Balius et al. (2016). An update on the grading of muscle injuries: a narrative review. British Journal of Sports Medicine. Sur classification par imagerie.

  3. Järvinen et al. (2007). Muscle injuries: optimising recovery. Best Practice & Research Clinical Rheumatology. Pour optimiser la guérison.

  4. Guermazi et al. (2018). Adult thigh muscle injuries-from diagnosis to treatment. Journal of the Belgian Society of Radiology. Sur imagerie des cuisses.


🎧 Écoutez l'épisode dès maintenant


#VertebreAndCo #PodcastSanté #Sport #Blessure #MédecineDuSport #Kinésithérapie #Chiropractie #Musculation #Running #Santé


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous, alors aujourd'hui nous allons parler d'un sujet qui touche beaucoup de sportifs, amateurs ou pros, les déchirures. musculaires. Ces blessures arrivent souvent d'un coup, lors d'un effort trop intense, et elles peuvent vraiment perturber le corps et l'esprit, élongation, claquage, rupture. Ces termes reviennent souvent, mais clarifions-les simplement. Alors dans cet épisode, nous allons explorer les différents types de lésions musculaires, les outils de diagnostic comme l'échographie, les temps des récupérations qui sont réalistes, et les traitements qui marchent vraiment. Nous nous basons sur les études solides, et je mettrai en référence 4 études clés pour vous permettre d'aller un peu plus loin. Alors allons-y étape par étape. Commençons par les bases. Une lésion musculaire, c'est une atteinte des fibres qui font contracter le muscle, souvent dû à un effort excentrique, comme par exemple freiner brutalement en courant, ou à une surcharge sans bon échauffement. Mais toutes ne se ressemblent pas. La classification dite de durée Rodino, bien reconnue en médecine du sport, divise ces lésions musculaires en 5 grades, cotés de 0 à... 4. Selon l'étendue de la lésion aux fibres musculaires et aux tissus de soutien, qu'on appelle tissus conjonctifs. Ceci nous aide à diagnostiquer et diagnostiquer pour mieux traiter. Dans cette classification, 5 grades, 0 à 4, le grade 0, c'est le plus bénin. Une simple réaction inflammatoire temporaire, localisée au niveau des fibres musculaires, sans aucune déchirure ni atteinte aux tissus environnants, comme les enveloppes conjonctives. On l'appelle souvent courbature ou DOMS pour delayed. Onset Muscular Sunness, la douleur musculaire à retardement après un effort intense. Et ça résulte d'un petit déséquilibre chimique dans le muscle, d'un gonflement léger ou d'une inflammation locale due à la fatigue. Les symptômes sont discrets, une douleur diffuse qui apparaît après 24 heures ou 48 heures suivant le fort, une raideur passagère et parfois un léger gonflement. Mais il n'y a pas de perte de force ni de signe alarmant. La bonne nouvelle, c'est que ça se guérit tout seul, en 24 à 48 heures, avec du repos, des étiaments très doux et une bonne hydratation. Pas besoin de paniquer, c'est juste le corps qui dit ralentit un petit peu. Puis, on a ce qu'on appelle le grade 1, c'est une lésion pure des fibres musculaires qui est irréversible mais très limitée et qui ne touche pas le tissu conjonctif. Elle survient souvent près d'une paroi interne du muscle et touche juste un tout petit groupe de fibres musculaires. On pourrait parler de mini ou de élongation minime. Ça donne une douleur qui est modérée, elle est forte, sensible au toucher, mais mobilité normale, sans gonflement ni échymoses. C'est courant chez les sportifs de week-end et sans échauffement. C'est comme une micro-déchirure, mais qui n'abîme pas la structure globale. On a ensuite ce qu'on appelle le grade 2, qui est un peu plus sérieux. C'est une déchirure partielle, qui se localise en général aux connexions entre les paquets de fibromusculaires, ce qu'on appelle donc les fascicules, et leurs enveloppes protectrices, ce qu'on appelle le péri. misium. Ce qui perturbe l'organisation locale du muscle peiné. Eh bien, ça s'accompagne d'un saignement qui se diffuse vers les points d'attache du muscle, comme les cloisons internes, la peau névrose, les tendons ou les os. On parle d'élongation importante ou de claquage, on entend souvent un petit bruit de claquement lorsque ça survient, et il cause une douleur aiguë immédiate, un gonflement rapide, un bleu qui descend le long du membre et une perte de force notable avec un blocage en contraction les premiers jours qui vous forcent à boiter lorsque ça arrive au niveau du ment inférieur. C'est typique en football ou en basketball lors d'un sprint soudain. Les stats montrent que 90% des blessures musculaires aiguës sont de ce grade et touchent essentiellement les ischios jambiers ou les quadriceps. Le grade suivant est le grade 3 qui ressemble un petit peu au grade 2 mais en plus sévère. Le saignement est massif et forme une vraie poche de sang, ce qu'on appelle un hématome, qui peut être liquide et puis qui des fois peut se durcir, se cailloter. juste à côté d'une coison conjonctive et souvent aux extrémités distales du muscle comme le biceps fémoral ou le jumeau interne au niveau du mollet. Les signes sont intenses, un blocage musculaire fort pendant la première semaine, impossible de contracter sans douleur extrême. souffrance persistante, une difficulté à bouger le membre et un hématome bien localisé et visible. C'est grave, mais la bonne nouvelle c'est que ça guérisse souvent sans chirurgie si on identifie bien cette poche hématique, c'est-à-dire l'hématome, la petite collection de sang, par exemple via une échographie. Et l'échographie à ce moment-là peut guider un geste qu'on appelle une ponction, c'est-à-dire retirer cette collection, afin d'éviter des complications comme une cicatrisation trop lente où Enfin le grade 4, ça c'est la rupture totale. Le muscle se détache complètement de son ancrage conjonctif ou osseux avec une rétraction du faisceau musculaire vers l'arrière, souvent aux jonctions entre le muscle et le tendon comme les quadriceps ou les ischios jambiers ou aux parties distales du muscle et de la peau névrole comme au niveau du biceps fémoral ou au niveau du mollet. Ça crée souvent un trou dans l'enveloppe du muscle et un saignement étendu. Les symptômes sont une impuissance totale à bouger, une douleur insoutenable, une déformation visible Le muscle remue comme un bâton de cloche quand on essaie de le contracter et une impossibilité complète d'utiliser le membre. C'est rare mais c'est extrêmement invalidant. Pensez par exemple, on voit ça souvent dans des compétitions d'haltérophilie, lorsque l'haltérophilie force trop vite, trop fort. Et puis si c'est mal traité, ça peut mener à long terme à une infiltration de graisse dans le muscle où des fibres musculaires se remplacent par du tissu graisseux adipeux et qui rendent le muscle faible et mou. ou conduire à un gonflement chronique qu'on appelle une hypertrophie réactionnelle. Alors il faut bien différencier le grade 0 et 1, où on peut gérer tout seul, et des grades 2 à 4, où là il est nécessaire de voir un professionnel de santé. Pour ce qui est du diagnostic, ça commence toujours par un examen clinique. Le praticien va palper la zone pour sentir la douleur ou le gonflement, tester votre force et votre mobilité, et chercher des signes comme une échymose. C'est la base pour suspecter le grade de la lésion. Mais pour confirmer et mesurer précisément, on passe à l'imagerie. L'échographie est réellement l'outil principal. Elle est accessible, rapide, sans rayons X, ce qui la rend idéale pour un premier bilan. En temps réel, elle permet de visualiser les déchirures des fibres, la présence de saignements et l'éventuelle rétraction musculaire qui peut être associée à des grades importants. Elle est utile pour tous les niveaux de gravité. L'échographie permet également de suivre l'évolution de la guérison au fil des semaines avant la reprise sportive. et surtout elle est pratique pour des gestes immédiats par exemple lorsqu'on va diagnostiquer un grade 3 de lésion musculaire avec un épanchement hématique important elle permet de guider la ponction de cette poche de sang qui sinon va se mettre à comprimer les tissus voisins voire à les déchirer davantage et transformer une blessure aiguë en un problème chronique avec douleurs et faiblesses qui peuvent traîner pendant des mois l'échographie est également abordable d'un point de vue financier et on peut la refaire On peut la répéter souvent pour vérifier les progrès sans risque. Pour les cas qui sont vraiment compliqués, comme une lésion profonde ou lorsqu'on a un doute malgré un examen normal, l'IRM vient en renfort. Elle permet de bien repérer le gonflement interne et différencier une inflammation d'une simple déchirure, notamment pour des lésions de petite taille. L'IRM a l'avantage de ne pas dépendre de l'expérience de l'échographiste. Le principal défaut de l'IRM, c'est le coût nécessaire pour la réaliser. La radiographie... ne sert qu'en cas de fracture suspectée. Et puis l'échodoplaire, qui permet de mesurer les flux sanguins, elle peut être utile pour des complications possibles liées aux déchirures musculaires comme des thromboses veineuses profondes qu'on peut retrouver assez fréquemment associées aux lisons musculaires de grade 3 ou 4 au niveau du mollet. En résumé, consultez dans les 48 heures après la blessure. Une bonne imagerie permet d'éviter les faux pas diagnostiques et de favoriser une récupération plus rapide et donc une reprise du sport plus précoce. Alors une fois qu'on a posé le diagnostic, estimons d'un point de vue moyen les temps de récupération. Alors il faut bien garder en tête que ces temps varient avec le grade, évidemment, et la personne, son âge, son état de santé général, la nutrition, les antécédents. Mais une estimation plus ou moins fiable est celle-ci, un grade zéro, donc le grade de courbature, ça dure en général quelques jours, un repos court et ça repart tout seul. le grade 1, la mini-élongation, en général... Le temps de récupération est d'une semaine avec un repos de 2-3 jours. Le grade 2, l'élongation qui est plus importante ou le claquage. Alors là, en général, le temps de récupération est un peu plus long puisqu'on parle de 3 à 4 semaines avec une phase inflammatoire qui peut durer assez longtemps, pendant 3 jours. Et le retour au sport se fera de manière progressive. Le grade 3, là on a une déchirure qui est incomplète mais on a une présence d'hématomes. C'est-à-dire qu'il y a un nombre suffisamment important de fibres musculaires déchirées pour produire un hématome. Le temps de récupération est entre 4 à 6 semaines avec un repos strict d'une semaine et une rééducation précoce dès qu'on peut. Au stade 3, une part La fonction sous échographie peut être nécessaire en fonction de la quantité d'hématomes afin d'éviter les complications. Le grade 4, donc là on est dans la déchirure complète, le temps de récupération est de 2 à 3 mois voire plus avec un repos strict de 2 semaines au départ, puis une reprise d'exercice progressive. En cas de désinstation totale, exemple pour les ruptures hautes au niveau des ischios jambiers, un geste chirurgical est souvent nécessaire. Alors ces temps de récupération sont vraiment très importants parce qu'on démontre dans la littérature scientifique que 65% des sportifs reprennent trop tôt. Et à partir de ce moment là, ça va prolonger l'arrêt sportif parce qu'il y a des rechutes importantes. Pour ce qui est des traitements, alors le traitement suit un plan qui est relativement moderne. A l'époque on parlait de RICE, c'est à dire repos, glace, compression, élévation. Et alors maintenant on parle de Peace and Love et cela a été validé par des revues de la littérature récente. A la phase 1, donc la phase PIS, P comme protéger, S comme surélever, E comme éviter les anti-inflammatoires, C comme compresser, E comme éduquer, et bien il faut protéger de tout effort, il faut surélever, éviter les anti-inflammatoires car ils ralentissent la régénération musculaire et peuvent également favoriser la survenue d'hématomes. Il faut compresser modérément, il faut être patient. La glace, 10 à 15 minutes. par heure les deux premiers jours contre le gonflement. Pour les grades 3 et 4, la ponction guidée sous échographie peut être nécessaire afin d'éviter les complications. La phase 2, l'OV, alors là c'est chargé, optimisme, vascularisation, exercice. Dès 72 heures, il faut commencer à charger doucement une marche simple par exemple, puis des exercices isométriques. Garder le moral, très important, on s'est aperçu que le psychisme a joué un rôle massif sur l'éventuelle chronocization de la douleur. On peut booster un petit peu la circulation par des massages, des ultrasons et des compressions légères. Et puis bien sûr, on va rajouter progressivement des exercices fonctionnels. Au niveau des médicaments, le parastamol pour la douleur, mais encore une fois, pas d'anti-inflammatoire de manière routinière. Le traitement physique est essentiel à partir du grade 3, des ultrasons, des ondes de choc, de l'électrostimulation, stimulation, des étirements progressifs et une reprise. du sport qui sera guidé par le professionnel. Pour le grade 4, la chirurgie qui est rare, seulement pour des rétractions graves ou des tendons rompus. Et enfin, au niveau nutritionnel, ne pas oublier l'apport protéique qui est important et en vitamine C pour la synthèse de collagène. Important également de bien s'hydrater. Voilà pour ce podcast sur les déchirures musculaires du grade 0, tout à fait léger, au grade 3 et 4 qui sont plus graves. On a vu qu'un diagnostic rapide par échographie pour IRM ... peut être nécessaire afin de guider efficacement la prise en charge, que la guérison en fonction du grade va évoluer de quelques jours à plusieurs mois. On a évoqué également le protocole Peace and Love dans la partie traitement afin de favoriser un bon retour à l'activité sportive. Souvenez-vous que 65% des sportifs reprennent trop tôt leur activité après une lésion musculaire, ce qui a pour effet de prolonger davantage l'arrêt du sport. Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertebre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast vertebreandco.com

Chapters

  • Introduction aux déchirures musculaires

    00:51

  • Classification des lésions musculaires

    01:32

  • Détails sur les grades de déchirures musculaires

    03:03

  • Diagnostic des déchirures musculaires

    06:43

  • Plan de traitement et protocole moderne

    10:43

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