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VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique

GRANDE interview - Dr ADISHA BHOLA - SPORT & Troubles musculo-squelettiques

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19min |02/06/2025
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VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique

GRANDE interview - Dr ADISHA BHOLA - SPORT & Troubles musculo-squelettiques

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19min |02/06/2025
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Description

Savez-vous que les entorses articulaires, surtout au genou et à la cheville, représentent une part significative des blessures chez les athlètes ? 🎯 Dans cet épisode de VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique, j'ai le plaisir de recevoir le Dr Adisha Bhola, médecin du sport et directrice médicale du centre sportif de Côte d'Or à Maurice. Ensemble, nous plongeons dans le monde des blessures musculo-squelettiques, en nous appuyant sur des études récentes sur l'épidémiologie des blessures, notamment celles observées lors des compétitions comme les Jeux des îles. 🏆


Le Dr Bhola met en lumière les facteurs de risque spécifiques aux athlètes mauriciens, tels que le climat chaud et l'importance d'une bonne hydratation. 💧 Nous discutons également de l'importance de l'échauffement et du cool-down pour prévenir les blessures, ainsi que des traitements non chirurgicaux pour les tendinopathies. En outre, nous démystifions certains mythes courants sur le repos et l'utilisation des anti-inflammatoires, tout en soulignant l'importance d'une approche holistique pour la santé des athlètes. 🌱


Si vous êtes passionné par le sport ou si vous êtes un athlète vous-même, cet épisode est fait pour vous ! Rejoignez-nous pour découvrir des conseils pratiques et des informations précieuses qui peuvent vous aider à rester en forme et à éviter les blessures. Ensemble, explorons comment prendre soin de notre corps et optimiser notre performance ! 💪


Ne manquez pas cette discussion enrichissante sur les blessures musculo-squelettiques et les meilleures pratiques pour les prévenir. Écoutez dès maintenant VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique et transformez votre approche des blessures musculo-squelettiques ! 🌟



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous. Alors aujourd'hui, on a le plaisir de recevoir le docteur Adisha Bola qui est médecin du sport, première casquette, et deuxième casquette qui est directrice médicale du centre sportif de Côte d'Or à Lille-Maurice. Adisha Bola, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour, Théodore Fischhoff.

  • Speaker #0

    Alors, en tant que directrice médicale à Côte d'Or, on va partir directement dans le vif du sujet, c'est-à-dire les problèmes musculoskeletiques. Quelles sont les blessures tendineuses ou articulaires que vous avez vues le plus souvent lors de compétitions comme les Jeux des îles ? Et je rappelle qu'en 2019, vous avez publié une étude justement sur l'épidémiologie des blessures et des maladies parmi les athlètes participant aux Jeux des îles des océans indiens.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On a publié une très belle recherche qu'on a faite en 2019 avec une très belle équipe dont... Je remercie mon collègue Daniel Garnett et ça a été publié sur le BMJ, British Journal of Sports Medicine, qui est pour nous une grande chose. Effectivement, les blessures en général vont varier par rapport au sport. Par exemple, en football, nous allons voir beaucoup plus de blessures sur les ischios jambiers. Et au rugby, les blessures vont être les plus communes, comme la commotion cérébrale ou les blessures de genoux ou les blessures des épaules. En 2019, comme on a dit, on a eu l'occasion de faire une étude prospective sur les blessures qu'on a eues sur les Jeux des îles. Et ces observations confirment ce qu'on a vu en général au terrain. Les entorses articulaires dominent largement notre activité, qui sont près de 28% des blessures recensées, principalement au genou, puis la cheville. Ces blessures sont souvent liées à des changements de direction soudains sur des terrains irréguliers ou inappropriés. Les tendinopathies, bien qu'aux moins fréquentes, on a eu à peu près 5% des cas, restent cliniquement importantes. On observe surtout des atteintes du tendon d'Achille, mais aussi du tendon rotulien chez les sauteurs ou du moyen fessier chez le coureur de douve.

  • Speaker #0

    Très bien, merci. Donc des blessures pendant le tendon, des blessures ligamentaires, on parle bien sûr des commotions cérébrales par rapport au rugbyman. Et est-ce que ces blessures diffèrent pendant la compétition que pendant l'entraînement ?

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Les types de blessures qu'on retrouve durant l'entraînement sont beaucoup plus chroniques comparativement aux blessures qu'on attend durant les compétitions qui sont beaucoup plus aigües. Par exemple, on revient sur le tendon d'Archil. Le tendon d'Archil qui vous gêne pendant beaucoup plus de temps chroniquement est supposé d'être détecté durant les entraînements ou durant la préparation en compétition.

  • Speaker #0

    Et alors, lorsqu'on parle de sport, donc là on parle de sport... en tout cas à l'île Maurice, est-ce qu'il y a des facteurs de risque qui sont plus courants pour les blessures tendineuses articulaires chez les athlètes mauriciens par rapport à une population plus générale ?

  • Speaker #1

    Les facteurs de risque incluent le climat chaud et humide de Maurice, qui est spécial. Cela peut entraîner une déshydratation qui augmente significativement les risques de blessures. Nous avons donc intensifié la sensibilisation des sportifs et aussi ceux des entraîneurs à l'importance d'une hydratation optimale et une hydratation continue. Par ailleurs, un entraînement mal dosé, par exemple des équilibres musculaires ou préparation insuffisante, expose davantage aux blessures. Et aussi, la récupération, quand elle est négligée, ça augmente les risques de blessures. Par exemple, manque de sommeil, une alimentation inadaptée, une absence de récupération active, ça reste un facteur majeur.

  • Speaker #0

    Alors donc, toujours pour rester sur le climat mauricien, évidemment il fait chaud, donc forcément on se déshydrate davantage. Vous dites que ça augmente le risque de blessure, mais quels types de blessures sont corrélées à cette déshydratation ?

  • Speaker #1

    En général, on a vu que les études disent que la déshydratation augmente les risques de blessures musculotendineuses. Mais on voit aussi d'autres blessures. Par exemple, on a vu au rugby, quand il fait plus chaud, les risques de commotions augmentent. En général, on peut dire que ça augmente les risques de blessures dans le sport.

  • Speaker #0

    et alors pour les sportifs pas forcément les sportifs de haut niveau mais même les sportifs amateurs est-ce que vous avez des conseils à leur donner pour structurer le réchauffement en vue de protéger justement tendons et articulations

  • Speaker #1

    Oui, alors un échauffement est hyper important. Un échauffement efficace, normalement, devrait commencer par cinq minutes d'activité cardiovasculaire légère, comme le jogging ou le vélo. Ça aide à augmenter la température corporelle. Et par suite, on commence les exercices de mobilité, d'articulation, des étirements dynamiques. C'est important de bien mentionner dynamique, qui va cibler les groupes musculaires que vous allez travailler. Par contre, il est déconseillé, surtout pour les coureurs, de garder des étirements statiques. Quelques études démontrent que certains étirements statiques peuvent augmenter les risques de blessure. Et on finit le warm-up par des mouvements spécifiques qu'on va faire dans le sport. Par exemple, si vous allez pratiquer la course, on va faire des squats, des exercices de pliométrie.

  • Speaker #0

    Très bien, et alors, ça c'est avant la compétition, en tout cas avant l'entraînement, et après l'entraînement, est-ce qu'il y a aussi des exercices à recommander ?

  • Speaker #1

    Ah oui, le cool-down est quelque chose qui est important et qu'on néglige souvent. Un cool-down, ça peut durer de 5 minutes à 10 minutes. Ce que vous pouvez rajouter dans le cool-down, c'est les étirements. Effectivement, ce qu'on ne va pas faire dans le warm-up, on peut le mettre dans un cool-down. Ça, ça aide.

  • Speaker #0

    Et alors, dans ces exercices à la fois d'échauffement et de cool-down, comme vous le dites, est-ce qu'il y en a qui sont spécifiques pour limiter la survenue de problèmes tendineux ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut bien comprendre que le tendon fait partie d'un complexe tendinomusculaire. Et il est traité comme un système indépendant des autres structures liées autour du tendon. Et pour répondre à votre question, les études, oui, ont démontré des exercices excentriques sont particulièrement efficaces pour renforcer les tendons. Par exemple, les descentes contrôlées, longues des squats ou des exercices de mollets excentriques. peut aider à prévenir ou même à traiter les tendinopathies.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup pour ces conseils. Alors maintenant on a parlé de l'échauffement, on a parlé du cool down, parlons de l'équipement. Est-ce que l'équipement, chaussures, supports, etc. a également une place à jouer dans la prévention des blessures ?

  • Speaker #1

    Effectivement, oui, l'équipement joue un rôle crucial dans la prévention des blessures. Les chaussures doivent être adaptées au type du sport et à la morphologie du pied. Cela aide à réduire les risques d'entose et les risques de blessures chroniques. et aiguë. Mais par contre, en revanche, le débat est ouvert par rapport à l'utilisation des supports tels que les hôtesses ou les bandes de contention. Dans certains cas, cela peut offrir une proprioception supplémentaire aux tissus vulnérables qui nous aident indirectement à donner un support à la partie blessée. Idem pour les tapes colorées qu'on voit dans les télés.

  • Speaker #0

    On parle de ces fameux kinésio-tapes, ces tapes colorées qu'on voit souvent à la télévision. Est-ce que vous, vous les utilisez au centre sportif de Côte d'Or ?

  • Speaker #1

    Oui, on l'utilise parce que, effectivement, vous avez les types colorés. Elles aident à donner la proprioception. Et c'est quelque chose que nous, on cherche beaucoup durant la réhabilitation. Comme j'ai dit, effectivement, ça n'augmente pas ou ça ne diminue pas les risques de blessure, mais ça aide par rapport au support mental.

  • Speaker #0

    Alors, tout à l'heure, avant de commencer le podcast, je voulais montrer un petit peu votre environnement de travail et présenter 10 févrants professionnels qui travaillent avec vous, notamment des nutritionnistes. Alors, Comment vous évaluez l'importance de la nutrition dans la prévention des problèmes tendineux et articulaires ?

  • Speaker #1

    La nutrition est essentielle pour la prévention des blessures. En premier, l'hydratation, comme on a parlé, doit être adéquate et cruciale pour maintenir l'élasticité du complexe tendineux musculaire. N'oublions pas que le muscle est majoritairement lourd, à 75% lourd. Une alimentation qui est orientée vers la récupération aussi est très importante. Par exemple... une alimentation riche en glucides et protéines après l'effort, vont encourager la récupération, qui va par suite diminuer les risques de blessures. En cas de blessure et ou pour la prévention, la vitamine D aussi est importante, surtout durant l'hiver. Nous avons aussi des nouvelles études qui nous disent que le Hydrolyse Collagen, qui est quand on l'utilise durant la réhabilitation, nous aide à la régénération.

  • Speaker #0

    Quand vous parlez d'apport de protéines, évidemment, qui sont nécessaires à la structure du muscle du tendon, On parle de quelles protéines ? Est-ce que ce sont des protéines qu'on va chercher dans le commerce ? Est-ce que ce sont des protéines qu'on peut trouver dans la nutrition habituelle ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on préconise les protéines dans votre plat, les protéines alimentaires. Alors, par exemple, on peut prendre des œufs pour récupération, ça, ça va aider, ou du lait. Oui, on a des protéines qui sont vendues dans les rayons. Alors, on préfère un apport de protéines naturelles.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, voilà, malgré tout ça, malgré les effets... des effauchements malgré les cools-down, malgré l'hydratation, malgré la nutrition, malgré les équipements, on peut avoir malgré tout une blessure tendineuse. Et à partir de ce moment-là, quelles sont les premières étapes que vous recommandez à un sportif ? Une blessure tendineuse ou articule de la commune entorse, par exemple ?

  • Speaker #1

    Avant, nous utilisions le protocole RICE. RICE qui reste R pour repos, I pour ice comme la glace, C comme compression et E comme élevation. Mais il faut savoir que maintenant, ça fait déjà quoi, 5 ou 6 ans, celui est remplacé par le protocole Peace and Love. Et cela tient pour P comme protection, protection de la partie qui est blessée, E comme élevation. A, comme rester loin des anti-inflammatoires et de la glace, et ça c'est tout un autre podcast, mais c'est important de dire ici que contrairement à ce qu'on croit, la médecine sportive n'est pas égale à l'anti-inflammatoire et la glace. C'est pour la compression et E pour l'éducation. Alors ça ce sont les choses que normalement on fait juste après la blessure. Et c'est important par contre de voir votre kiné ou votre médecin du sport qui va déterminer le reste du protocole. qui vient de la partie love. L qui est pour optimal loading, O pour optimiste, et V pour la vascularisation, et E pour l'exercice.

  • Speaker #0

    Vous parlez de O pour optimiste, est-ce que vous pouvez détailler un petit peu pour quelles raisons ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a beaucoup de recherches qui ont été faites pour dire qu'effectivement que le moral, si le moral d'un athlète est positif, alors son temps de récupération, son temps qu'il va prendre pour revenir au sport est... diminuer drastiquement. Et ça, c'est quelque chose qu'on utilise. Rester positif est super important durant votre convalescence.

  • Speaker #0

    Et donc, justement, dans votre équipe pluridisciplinaire que vous avez à Côte d'Or, vous avez des psychologues ?

  • Speaker #1

    Oui. Et le rôle du psychologue, elle donne le support moral pour les athlètes, pour rester optimistes durant la récupération.

  • Speaker #0

    Alors, n'importe quel sportif peut, sportif du dimanche, peut effectivement appliquer ce protocole à GICE. Dès qu'il va se blesser, est-ce qu'il y a un moment, est-ce qu'il y a des signes d'alerte à un moment où malgré tout on doit être amené à consulter son médecin, son professionnel de santé ?

  • Speaker #1

    Alors les signes d'alerte comprennent une douleur persistante ou une douleur croissante lors de l'activité, une raideur matinale, un gonflement, une sensibilité au toucher ou une diminution de la performance. Ça c'est aussi important à savoir. vous voyez une diminution de votre performance, c'est important d'avoir votre médecin. Et si ces symptômes persistent malgré le repos, il est conseillé de consulter un professionnel de santé.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, dans la partie RICE et LOVE, vous disiez, attention, il faut être plutôt à distance des anti-inflammatoires et de la glace dans un premier temps. Alors, justement, lorsqu'on parle de traitement, parce que vous êtes amené à traiter, bien sûr, les patients que vous suivez, quels sont les traitements non chirurgicaux que vous privilégiez ? Pour les tendinopathies chroniques, par exemple, comme celle du tournoi d'Achille ?

  • Speaker #1

    Alors, les traitements non chirurgicaux incluent la physiothérapie ou la réhabilitation, comme on l'appelle. Et dedans, on utilise ce qu'on appelle le optimal loading, qui est principalement, en deux mots, travailler avec des exercices eccentriques, mais dans une marge de douleur acceptable. Nous avons la thérapie par ondes de choc aussi. On a l'utilisation des orthèses dans certains cas, des injections aussi, de PRP, ce qu'on appelle plasma rich, riche en plaquettes ou plasma rich, platelet rich plasma. Ces approches visent à simuler la guérison et à renforcer le temps d'infecter.

  • Speaker #0

    Donc, dans votre pratique, j'imagine que les corticoïdes n'ont pas beaucoup de place ?

  • Speaker #1

    On évite, au fait, d'utiliser de la corticoïde parce qu'effectivement, ça va être vu ou ça va être détecté dans votre sang ou dans votre urine. par rapport au test antidopage. Alors, bien que les utilisations de corticostéroïdes normalement sont limitées, et bien sûr par les raisons des risques potentiels de déchirure du tendon, normalement il faudra aussi faire attention à l'antidopage pour les athlètes.

  • Speaker #0

    Très bien, et donc alors maintenant, à partir de quel moment, dans votre protocole de soins à Côte d'Or, vous décidez pour un patient sportif de passer d'une approche strictement physiothérapique aux injections de PRP ?

  • Speaker #1

    Alors l'été... Thérapies injectables sont envisagées lorsque le traitement conservateur n'a pas donné des résultats satisfaisants, et surtout après plusieurs mois. Nous utilisons aussi les injections si en cas nous voulons des résultats beaucoup plus rapides. Il est important quand même de noter que cela ne se fait pas en solo. C'est un traitement holistique qui donne des meilleurs résultats. Le PAP est souvent préféré pour ses propriétés régénératives, tandis que le corticostéroïde... peuvent être utilisées pour réduire l'information, mais on préfère la PRP.

  • Speaker #0

    Et quand vous faites, quoi qu'il en soit, un traitement par PRP, la partie physio continue derrière ? Oui,

  • Speaker #1

    on n'arrête pas.

  • Speaker #0

    Maintenant qu'on a parlé de cette partie thérapeutique, quelles sont les innovations ou les nouvelles approches en médecine du sport qui vous semblent prometteuses pour la gestion des tendons et des articulations ?

  • Speaker #1

    Les avancées prometteuses incluent l'utilisation de la thérapie cellulaire, des biomatériaux pour la régénération tissulaire et aussi des dispositifs de surveillance portable qui évaluent la charge des tendons en temps réel. Ces technologies permettent une approche beaucoup plus personnalisée et proactive dans la gestion des blessures. La technologie nous a projetés loin, avec beaucoup d'informations qui nous permettent de mieux doser les facteurs de risque. L'avenir me paraît très excitant.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pourriez me dire quel est selon vous un des plus gros mythes ou les plus gros mythes qui concernent les blessures tendineuses ou articulaires que vous aimeriez démystifier pour nos auditeurs et dont vous avez écho régulièrement dans votre clientèle sportive ?

  • Speaker #1

    Alors le premier et le mythe le plus courant qui est le repos. Le repos complet est toujours la meilleure solution, on dit ça tout le temps. Mais en réalité, une immobilisation prolongée peut entraîner des faiblesses musculaires et ça cause beaucoup plus de dégâts. Elle peut aussi causer une raideur articulière qui ne va pas aider au long terme. Une activité adaptée, une activité contrôlée reste la clé pour la récupération. Par contre, le deuxième mythe qui est celui des anti-inflammatoires est celui des glaces. Contrairement à ce qu'on pense, ce petit cachet d'anti-inflammatoires qui diminue l'inflammation entre guillemets ou diminue la douleur, ... Ça fait beaucoup plus de mal que de bien, surtout dans les blessures aiguës. Et même chose pour les glaces. On a beaucoup plus d'études qui ont été faites de nos jours qui nous disent que la glace ne sert pas trop à grand-chose.

  • Speaker #0

    Comme la glace ne sert pas à grand-chose, est-ce que le chaud, à ce moment-là, peut être utile ?

  • Speaker #1

    En blessure chronique, le chaud peut aider. Il y a aussi la thérapie contraste, comme dit Hot and Cold. Ça, ça aide par rapport à la récupération. On a vu que ça aide par rapport à la récupération, mais pas vraiment dans les cas de blessure.

  • Speaker #0

    Pour les sportifs qui sont des sportifs courants, qui ne sont pas forcément des athlètes, mais qui nous écoutent, est-ce que vous auriez des conseils pour les aider à protéger leur articulation dans la vie quotidienne ?

  • Speaker #1

    Alors, les athlètes, je vous recommande de garder au moins deux sessions de musculation dans votre semaine. Si vous pouvez, idéalement garder trois, ce serait la meilleure chose, mais deux, commencez par avoir au moins deux. Utilisez des techniques appropriées lors du port de charge et voyez un Strength and Conditioning Coach ou un Personal Trainer ou un kiné pour vous aider pour avoir des bonnes techniques. Bien sûr, l'alimentation est très importante. Veillez à une alimentation équilibrée et surtout adaptée pour votre sport, pour soutenir la santé articulaire. Le sommeil est aussi extrêmement important.

  • Speaker #0

    Et maintenant pour les personnes qui nous écoutent également mais qui ne sont pas du tout sportives. Est-ce que vous auriez un message général à leur faire passer pour intégrer le sport dans leur hygiène de vie ? Pourquoi et comment ? Surtout lorsque vraiment on n'est pas motivé pour aller vers le sport.

  • Speaker #1

    Alors intégrer une activité physique régulière est essentiel pour la santé globale, y compris votre santé mentale. Le sport améliore la mobilité, elle renforce les muscles, elle réduit les risques de blessures, elle réduit les risques de cancers, elle réduit les risques de maladies non transmissibles. On a tellement de bénéfices de l'activité physique qu'on peut parler pendant des heures. Mais mon conseil à moi, c'est de commencer avec des activités légères ou modérées si vous pouvez, comme on commence avec la marche ou le vélo ou la natation, et augmenter progressivement l'intensité et le volume. Le secret du succès, c'est quoi ? C'est de choisir un sport qu'on aime vraiment, qu'on aime pour l'effort qu'on va aller faire. Trouvez le plaisir de pratiquer le sport et ça va s'installer durablement dans votre quotidien.

  • Speaker #0

    Eh bien, docteur Alisha Bola, je vous remercie beaucoup pour tous ces conseils et pour votre expertise dans le domaine de la médecine du sport. Et puis, si les auditeurs ont des questions à vous poser, à ce moment-là, ils m'écrivent sur l'email classique de Vatabrenko et je vous transmettrai ces emails.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup docteur Fischhoff, ça a été un plaisir.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt.

  • Speaker #0

    Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertèbre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs, et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast vertebrendco.com.

Chapters

  • Introduction et présentation du Dr Adisha Bola

    00:51

  • Les blessures musculo-squelettiques courantes chez les athlètes

    01:08

  • Facteurs de risque spécifiques aux athlètes mauriciens

    03:00

  • Importance de l'échauffement et du cool-down

    04:57

  • Rôle de l'équipement dans la prévention des blessures

    07:05

  • Importance de la nutrition pour la santé articulaire

    08:28

  • Protocole de soin en cas de blessure

    10:03

  • Traitements non chirurgicaux des tendinopathies

    12:55

  • Innovations en médecine du sport

    14:57

  • Démystification des mythes sur les blessures

    15:38

  • Conseils pour intégrer le sport dans la vie quotidienne

    17:56

Description

Savez-vous que les entorses articulaires, surtout au genou et à la cheville, représentent une part significative des blessures chez les athlètes ? 🎯 Dans cet épisode de VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique, j'ai le plaisir de recevoir le Dr Adisha Bhola, médecin du sport et directrice médicale du centre sportif de Côte d'Or à Maurice. Ensemble, nous plongeons dans le monde des blessures musculo-squelettiques, en nous appuyant sur des études récentes sur l'épidémiologie des blessures, notamment celles observées lors des compétitions comme les Jeux des îles. 🏆


Le Dr Bhola met en lumière les facteurs de risque spécifiques aux athlètes mauriciens, tels que le climat chaud et l'importance d'une bonne hydratation. 💧 Nous discutons également de l'importance de l'échauffement et du cool-down pour prévenir les blessures, ainsi que des traitements non chirurgicaux pour les tendinopathies. En outre, nous démystifions certains mythes courants sur le repos et l'utilisation des anti-inflammatoires, tout en soulignant l'importance d'une approche holistique pour la santé des athlètes. 🌱


Si vous êtes passionné par le sport ou si vous êtes un athlète vous-même, cet épisode est fait pour vous ! Rejoignez-nous pour découvrir des conseils pratiques et des informations précieuses qui peuvent vous aider à rester en forme et à éviter les blessures. Ensemble, explorons comment prendre soin de notre corps et optimiser notre performance ! 💪


Ne manquez pas cette discussion enrichissante sur les blessures musculo-squelettiques et les meilleures pratiques pour les prévenir. Écoutez dès maintenant VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique et transformez votre approche des blessures musculo-squelettiques ! 🌟



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous. Alors aujourd'hui, on a le plaisir de recevoir le docteur Adisha Bola qui est médecin du sport, première casquette, et deuxième casquette qui est directrice médicale du centre sportif de Côte d'Or à Lille-Maurice. Adisha Bola, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour, Théodore Fischhoff.

  • Speaker #0

    Alors, en tant que directrice médicale à Côte d'Or, on va partir directement dans le vif du sujet, c'est-à-dire les problèmes musculoskeletiques. Quelles sont les blessures tendineuses ou articulaires que vous avez vues le plus souvent lors de compétitions comme les Jeux des îles ? Et je rappelle qu'en 2019, vous avez publié une étude justement sur l'épidémiologie des blessures et des maladies parmi les athlètes participant aux Jeux des îles des océans indiens.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On a publié une très belle recherche qu'on a faite en 2019 avec une très belle équipe dont... Je remercie mon collègue Daniel Garnett et ça a été publié sur le BMJ, British Journal of Sports Medicine, qui est pour nous une grande chose. Effectivement, les blessures en général vont varier par rapport au sport. Par exemple, en football, nous allons voir beaucoup plus de blessures sur les ischios jambiers. Et au rugby, les blessures vont être les plus communes, comme la commotion cérébrale ou les blessures de genoux ou les blessures des épaules. En 2019, comme on a dit, on a eu l'occasion de faire une étude prospective sur les blessures qu'on a eues sur les Jeux des îles. Et ces observations confirment ce qu'on a vu en général au terrain. Les entorses articulaires dominent largement notre activité, qui sont près de 28% des blessures recensées, principalement au genou, puis la cheville. Ces blessures sont souvent liées à des changements de direction soudains sur des terrains irréguliers ou inappropriés. Les tendinopathies, bien qu'aux moins fréquentes, on a eu à peu près 5% des cas, restent cliniquement importantes. On observe surtout des atteintes du tendon d'Achille, mais aussi du tendon rotulien chez les sauteurs ou du moyen fessier chez le coureur de douve.

  • Speaker #0

    Très bien, merci. Donc des blessures pendant le tendon, des blessures ligamentaires, on parle bien sûr des commotions cérébrales par rapport au rugbyman. Et est-ce que ces blessures diffèrent pendant la compétition que pendant l'entraînement ?

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Les types de blessures qu'on retrouve durant l'entraînement sont beaucoup plus chroniques comparativement aux blessures qu'on attend durant les compétitions qui sont beaucoup plus aigües. Par exemple, on revient sur le tendon d'Archil. Le tendon d'Archil qui vous gêne pendant beaucoup plus de temps chroniquement est supposé d'être détecté durant les entraînements ou durant la préparation en compétition.

  • Speaker #0

    Et alors, lorsqu'on parle de sport, donc là on parle de sport... en tout cas à l'île Maurice, est-ce qu'il y a des facteurs de risque qui sont plus courants pour les blessures tendineuses articulaires chez les athlètes mauriciens par rapport à une population plus générale ?

  • Speaker #1

    Les facteurs de risque incluent le climat chaud et humide de Maurice, qui est spécial. Cela peut entraîner une déshydratation qui augmente significativement les risques de blessures. Nous avons donc intensifié la sensibilisation des sportifs et aussi ceux des entraîneurs à l'importance d'une hydratation optimale et une hydratation continue. Par ailleurs, un entraînement mal dosé, par exemple des équilibres musculaires ou préparation insuffisante, expose davantage aux blessures. Et aussi, la récupération, quand elle est négligée, ça augmente les risques de blessures. Par exemple, manque de sommeil, une alimentation inadaptée, une absence de récupération active, ça reste un facteur majeur.

  • Speaker #0

    Alors donc, toujours pour rester sur le climat mauricien, évidemment il fait chaud, donc forcément on se déshydrate davantage. Vous dites que ça augmente le risque de blessure, mais quels types de blessures sont corrélées à cette déshydratation ?

  • Speaker #1

    En général, on a vu que les études disent que la déshydratation augmente les risques de blessures musculotendineuses. Mais on voit aussi d'autres blessures. Par exemple, on a vu au rugby, quand il fait plus chaud, les risques de commotions augmentent. En général, on peut dire que ça augmente les risques de blessures dans le sport.

  • Speaker #0

    et alors pour les sportifs pas forcément les sportifs de haut niveau mais même les sportifs amateurs est-ce que vous avez des conseils à leur donner pour structurer le réchauffement en vue de protéger justement tendons et articulations

  • Speaker #1

    Oui, alors un échauffement est hyper important. Un échauffement efficace, normalement, devrait commencer par cinq minutes d'activité cardiovasculaire légère, comme le jogging ou le vélo. Ça aide à augmenter la température corporelle. Et par suite, on commence les exercices de mobilité, d'articulation, des étirements dynamiques. C'est important de bien mentionner dynamique, qui va cibler les groupes musculaires que vous allez travailler. Par contre, il est déconseillé, surtout pour les coureurs, de garder des étirements statiques. Quelques études démontrent que certains étirements statiques peuvent augmenter les risques de blessure. Et on finit le warm-up par des mouvements spécifiques qu'on va faire dans le sport. Par exemple, si vous allez pratiquer la course, on va faire des squats, des exercices de pliométrie.

  • Speaker #0

    Très bien, et alors, ça c'est avant la compétition, en tout cas avant l'entraînement, et après l'entraînement, est-ce qu'il y a aussi des exercices à recommander ?

  • Speaker #1

    Ah oui, le cool-down est quelque chose qui est important et qu'on néglige souvent. Un cool-down, ça peut durer de 5 minutes à 10 minutes. Ce que vous pouvez rajouter dans le cool-down, c'est les étirements. Effectivement, ce qu'on ne va pas faire dans le warm-up, on peut le mettre dans un cool-down. Ça, ça aide.

  • Speaker #0

    Et alors, dans ces exercices à la fois d'échauffement et de cool-down, comme vous le dites, est-ce qu'il y en a qui sont spécifiques pour limiter la survenue de problèmes tendineux ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut bien comprendre que le tendon fait partie d'un complexe tendinomusculaire. Et il est traité comme un système indépendant des autres structures liées autour du tendon. Et pour répondre à votre question, les études, oui, ont démontré des exercices excentriques sont particulièrement efficaces pour renforcer les tendons. Par exemple, les descentes contrôlées, longues des squats ou des exercices de mollets excentriques. peut aider à prévenir ou même à traiter les tendinopathies.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup pour ces conseils. Alors maintenant on a parlé de l'échauffement, on a parlé du cool down, parlons de l'équipement. Est-ce que l'équipement, chaussures, supports, etc. a également une place à jouer dans la prévention des blessures ?

  • Speaker #1

    Effectivement, oui, l'équipement joue un rôle crucial dans la prévention des blessures. Les chaussures doivent être adaptées au type du sport et à la morphologie du pied. Cela aide à réduire les risques d'entose et les risques de blessures chroniques. et aiguë. Mais par contre, en revanche, le débat est ouvert par rapport à l'utilisation des supports tels que les hôtesses ou les bandes de contention. Dans certains cas, cela peut offrir une proprioception supplémentaire aux tissus vulnérables qui nous aident indirectement à donner un support à la partie blessée. Idem pour les tapes colorées qu'on voit dans les télés.

  • Speaker #0

    On parle de ces fameux kinésio-tapes, ces tapes colorées qu'on voit souvent à la télévision. Est-ce que vous, vous les utilisez au centre sportif de Côte d'Or ?

  • Speaker #1

    Oui, on l'utilise parce que, effectivement, vous avez les types colorés. Elles aident à donner la proprioception. Et c'est quelque chose que nous, on cherche beaucoup durant la réhabilitation. Comme j'ai dit, effectivement, ça n'augmente pas ou ça ne diminue pas les risques de blessure, mais ça aide par rapport au support mental.

  • Speaker #0

    Alors, tout à l'heure, avant de commencer le podcast, je voulais montrer un petit peu votre environnement de travail et présenter 10 févrants professionnels qui travaillent avec vous, notamment des nutritionnistes. Alors, Comment vous évaluez l'importance de la nutrition dans la prévention des problèmes tendineux et articulaires ?

  • Speaker #1

    La nutrition est essentielle pour la prévention des blessures. En premier, l'hydratation, comme on a parlé, doit être adéquate et cruciale pour maintenir l'élasticité du complexe tendineux musculaire. N'oublions pas que le muscle est majoritairement lourd, à 75% lourd. Une alimentation qui est orientée vers la récupération aussi est très importante. Par exemple... une alimentation riche en glucides et protéines après l'effort, vont encourager la récupération, qui va par suite diminuer les risques de blessures. En cas de blessure et ou pour la prévention, la vitamine D aussi est importante, surtout durant l'hiver. Nous avons aussi des nouvelles études qui nous disent que le Hydrolyse Collagen, qui est quand on l'utilise durant la réhabilitation, nous aide à la régénération.

  • Speaker #0

    Quand vous parlez d'apport de protéines, évidemment, qui sont nécessaires à la structure du muscle du tendon, On parle de quelles protéines ? Est-ce que ce sont des protéines qu'on va chercher dans le commerce ? Est-ce que ce sont des protéines qu'on peut trouver dans la nutrition habituelle ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on préconise les protéines dans votre plat, les protéines alimentaires. Alors, par exemple, on peut prendre des œufs pour récupération, ça, ça va aider, ou du lait. Oui, on a des protéines qui sont vendues dans les rayons. Alors, on préfère un apport de protéines naturelles.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, voilà, malgré tout ça, malgré les effets... des effauchements malgré les cools-down, malgré l'hydratation, malgré la nutrition, malgré les équipements, on peut avoir malgré tout une blessure tendineuse. Et à partir de ce moment-là, quelles sont les premières étapes que vous recommandez à un sportif ? Une blessure tendineuse ou articule de la commune entorse, par exemple ?

  • Speaker #1

    Avant, nous utilisions le protocole RICE. RICE qui reste R pour repos, I pour ice comme la glace, C comme compression et E comme élevation. Mais il faut savoir que maintenant, ça fait déjà quoi, 5 ou 6 ans, celui est remplacé par le protocole Peace and Love. Et cela tient pour P comme protection, protection de la partie qui est blessée, E comme élevation. A, comme rester loin des anti-inflammatoires et de la glace, et ça c'est tout un autre podcast, mais c'est important de dire ici que contrairement à ce qu'on croit, la médecine sportive n'est pas égale à l'anti-inflammatoire et la glace. C'est pour la compression et E pour l'éducation. Alors ça ce sont les choses que normalement on fait juste après la blessure. Et c'est important par contre de voir votre kiné ou votre médecin du sport qui va déterminer le reste du protocole. qui vient de la partie love. L qui est pour optimal loading, O pour optimiste, et V pour la vascularisation, et E pour l'exercice.

  • Speaker #0

    Vous parlez de O pour optimiste, est-ce que vous pouvez détailler un petit peu pour quelles raisons ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a beaucoup de recherches qui ont été faites pour dire qu'effectivement que le moral, si le moral d'un athlète est positif, alors son temps de récupération, son temps qu'il va prendre pour revenir au sport est... diminuer drastiquement. Et ça, c'est quelque chose qu'on utilise. Rester positif est super important durant votre convalescence.

  • Speaker #0

    Et donc, justement, dans votre équipe pluridisciplinaire que vous avez à Côte d'Or, vous avez des psychologues ?

  • Speaker #1

    Oui. Et le rôle du psychologue, elle donne le support moral pour les athlètes, pour rester optimistes durant la récupération.

  • Speaker #0

    Alors, n'importe quel sportif peut, sportif du dimanche, peut effectivement appliquer ce protocole à GICE. Dès qu'il va se blesser, est-ce qu'il y a un moment, est-ce qu'il y a des signes d'alerte à un moment où malgré tout on doit être amené à consulter son médecin, son professionnel de santé ?

  • Speaker #1

    Alors les signes d'alerte comprennent une douleur persistante ou une douleur croissante lors de l'activité, une raideur matinale, un gonflement, une sensibilité au toucher ou une diminution de la performance. Ça c'est aussi important à savoir. vous voyez une diminution de votre performance, c'est important d'avoir votre médecin. Et si ces symptômes persistent malgré le repos, il est conseillé de consulter un professionnel de santé.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, dans la partie RICE et LOVE, vous disiez, attention, il faut être plutôt à distance des anti-inflammatoires et de la glace dans un premier temps. Alors, justement, lorsqu'on parle de traitement, parce que vous êtes amené à traiter, bien sûr, les patients que vous suivez, quels sont les traitements non chirurgicaux que vous privilégiez ? Pour les tendinopathies chroniques, par exemple, comme celle du tournoi d'Achille ?

  • Speaker #1

    Alors, les traitements non chirurgicaux incluent la physiothérapie ou la réhabilitation, comme on l'appelle. Et dedans, on utilise ce qu'on appelle le optimal loading, qui est principalement, en deux mots, travailler avec des exercices eccentriques, mais dans une marge de douleur acceptable. Nous avons la thérapie par ondes de choc aussi. On a l'utilisation des orthèses dans certains cas, des injections aussi, de PRP, ce qu'on appelle plasma rich, riche en plaquettes ou plasma rich, platelet rich plasma. Ces approches visent à simuler la guérison et à renforcer le temps d'infecter.

  • Speaker #0

    Donc, dans votre pratique, j'imagine que les corticoïdes n'ont pas beaucoup de place ?

  • Speaker #1

    On évite, au fait, d'utiliser de la corticoïde parce qu'effectivement, ça va être vu ou ça va être détecté dans votre sang ou dans votre urine. par rapport au test antidopage. Alors, bien que les utilisations de corticostéroïdes normalement sont limitées, et bien sûr par les raisons des risques potentiels de déchirure du tendon, normalement il faudra aussi faire attention à l'antidopage pour les athlètes.

  • Speaker #0

    Très bien, et donc alors maintenant, à partir de quel moment, dans votre protocole de soins à Côte d'Or, vous décidez pour un patient sportif de passer d'une approche strictement physiothérapique aux injections de PRP ?

  • Speaker #1

    Alors l'été... Thérapies injectables sont envisagées lorsque le traitement conservateur n'a pas donné des résultats satisfaisants, et surtout après plusieurs mois. Nous utilisons aussi les injections si en cas nous voulons des résultats beaucoup plus rapides. Il est important quand même de noter que cela ne se fait pas en solo. C'est un traitement holistique qui donne des meilleurs résultats. Le PAP est souvent préféré pour ses propriétés régénératives, tandis que le corticostéroïde... peuvent être utilisées pour réduire l'information, mais on préfère la PRP.

  • Speaker #0

    Et quand vous faites, quoi qu'il en soit, un traitement par PRP, la partie physio continue derrière ? Oui,

  • Speaker #1

    on n'arrête pas.

  • Speaker #0

    Maintenant qu'on a parlé de cette partie thérapeutique, quelles sont les innovations ou les nouvelles approches en médecine du sport qui vous semblent prometteuses pour la gestion des tendons et des articulations ?

  • Speaker #1

    Les avancées prometteuses incluent l'utilisation de la thérapie cellulaire, des biomatériaux pour la régénération tissulaire et aussi des dispositifs de surveillance portable qui évaluent la charge des tendons en temps réel. Ces technologies permettent une approche beaucoup plus personnalisée et proactive dans la gestion des blessures. La technologie nous a projetés loin, avec beaucoup d'informations qui nous permettent de mieux doser les facteurs de risque. L'avenir me paraît très excitant.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pourriez me dire quel est selon vous un des plus gros mythes ou les plus gros mythes qui concernent les blessures tendineuses ou articulaires que vous aimeriez démystifier pour nos auditeurs et dont vous avez écho régulièrement dans votre clientèle sportive ?

  • Speaker #1

    Alors le premier et le mythe le plus courant qui est le repos. Le repos complet est toujours la meilleure solution, on dit ça tout le temps. Mais en réalité, une immobilisation prolongée peut entraîner des faiblesses musculaires et ça cause beaucoup plus de dégâts. Elle peut aussi causer une raideur articulière qui ne va pas aider au long terme. Une activité adaptée, une activité contrôlée reste la clé pour la récupération. Par contre, le deuxième mythe qui est celui des anti-inflammatoires est celui des glaces. Contrairement à ce qu'on pense, ce petit cachet d'anti-inflammatoires qui diminue l'inflammation entre guillemets ou diminue la douleur, ... Ça fait beaucoup plus de mal que de bien, surtout dans les blessures aiguës. Et même chose pour les glaces. On a beaucoup plus d'études qui ont été faites de nos jours qui nous disent que la glace ne sert pas trop à grand-chose.

  • Speaker #0

    Comme la glace ne sert pas à grand-chose, est-ce que le chaud, à ce moment-là, peut être utile ?

  • Speaker #1

    En blessure chronique, le chaud peut aider. Il y a aussi la thérapie contraste, comme dit Hot and Cold. Ça, ça aide par rapport à la récupération. On a vu que ça aide par rapport à la récupération, mais pas vraiment dans les cas de blessure.

  • Speaker #0

    Pour les sportifs qui sont des sportifs courants, qui ne sont pas forcément des athlètes, mais qui nous écoutent, est-ce que vous auriez des conseils pour les aider à protéger leur articulation dans la vie quotidienne ?

  • Speaker #1

    Alors, les athlètes, je vous recommande de garder au moins deux sessions de musculation dans votre semaine. Si vous pouvez, idéalement garder trois, ce serait la meilleure chose, mais deux, commencez par avoir au moins deux. Utilisez des techniques appropriées lors du port de charge et voyez un Strength and Conditioning Coach ou un Personal Trainer ou un kiné pour vous aider pour avoir des bonnes techniques. Bien sûr, l'alimentation est très importante. Veillez à une alimentation équilibrée et surtout adaptée pour votre sport, pour soutenir la santé articulaire. Le sommeil est aussi extrêmement important.

  • Speaker #0

    Et maintenant pour les personnes qui nous écoutent également mais qui ne sont pas du tout sportives. Est-ce que vous auriez un message général à leur faire passer pour intégrer le sport dans leur hygiène de vie ? Pourquoi et comment ? Surtout lorsque vraiment on n'est pas motivé pour aller vers le sport.

  • Speaker #1

    Alors intégrer une activité physique régulière est essentiel pour la santé globale, y compris votre santé mentale. Le sport améliore la mobilité, elle renforce les muscles, elle réduit les risques de blessures, elle réduit les risques de cancers, elle réduit les risques de maladies non transmissibles. On a tellement de bénéfices de l'activité physique qu'on peut parler pendant des heures. Mais mon conseil à moi, c'est de commencer avec des activités légères ou modérées si vous pouvez, comme on commence avec la marche ou le vélo ou la natation, et augmenter progressivement l'intensité et le volume. Le secret du succès, c'est quoi ? C'est de choisir un sport qu'on aime vraiment, qu'on aime pour l'effort qu'on va aller faire. Trouvez le plaisir de pratiquer le sport et ça va s'installer durablement dans votre quotidien.

  • Speaker #0

    Eh bien, docteur Alisha Bola, je vous remercie beaucoup pour tous ces conseils et pour votre expertise dans le domaine de la médecine du sport. Et puis, si les auditeurs ont des questions à vous poser, à ce moment-là, ils m'écrivent sur l'email classique de Vatabrenko et je vous transmettrai ces emails.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup docteur Fischhoff, ça a été un plaisir.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt.

  • Speaker #0

    Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertèbre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs, et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast vertebrendco.com.

Chapters

  • Introduction et présentation du Dr Adisha Bola

    00:51

  • Les blessures musculo-squelettiques courantes chez les athlètes

    01:08

  • Facteurs de risque spécifiques aux athlètes mauriciens

    03:00

  • Importance de l'échauffement et du cool-down

    04:57

  • Rôle de l'équipement dans la prévention des blessures

    07:05

  • Importance de la nutrition pour la santé articulaire

    08:28

  • Protocole de soin en cas de blessure

    10:03

  • Traitements non chirurgicaux des tendinopathies

    12:55

  • Innovations en médecine du sport

    14:57

  • Démystification des mythes sur les blessures

    15:38

  • Conseils pour intégrer le sport dans la vie quotidienne

    17:56

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Description

Savez-vous que les entorses articulaires, surtout au genou et à la cheville, représentent une part significative des blessures chez les athlètes ? 🎯 Dans cet épisode de VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique, j'ai le plaisir de recevoir le Dr Adisha Bhola, médecin du sport et directrice médicale du centre sportif de Côte d'Or à Maurice. Ensemble, nous plongeons dans le monde des blessures musculo-squelettiques, en nous appuyant sur des études récentes sur l'épidémiologie des blessures, notamment celles observées lors des compétitions comme les Jeux des îles. 🏆


Le Dr Bhola met en lumière les facteurs de risque spécifiques aux athlètes mauriciens, tels que le climat chaud et l'importance d'une bonne hydratation. 💧 Nous discutons également de l'importance de l'échauffement et du cool-down pour prévenir les blessures, ainsi que des traitements non chirurgicaux pour les tendinopathies. En outre, nous démystifions certains mythes courants sur le repos et l'utilisation des anti-inflammatoires, tout en soulignant l'importance d'une approche holistique pour la santé des athlètes. 🌱


Si vous êtes passionné par le sport ou si vous êtes un athlète vous-même, cet épisode est fait pour vous ! Rejoignez-nous pour découvrir des conseils pratiques et des informations précieuses qui peuvent vous aider à rester en forme et à éviter les blessures. Ensemble, explorons comment prendre soin de notre corps et optimiser notre performance ! 💪


Ne manquez pas cette discussion enrichissante sur les blessures musculo-squelettiques et les meilleures pratiques pour les prévenir. Écoutez dès maintenant VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique et transformez votre approche des blessures musculo-squelettiques ! 🌟



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous. Alors aujourd'hui, on a le plaisir de recevoir le docteur Adisha Bola qui est médecin du sport, première casquette, et deuxième casquette qui est directrice médicale du centre sportif de Côte d'Or à Lille-Maurice. Adisha Bola, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour, Théodore Fischhoff.

  • Speaker #0

    Alors, en tant que directrice médicale à Côte d'Or, on va partir directement dans le vif du sujet, c'est-à-dire les problèmes musculoskeletiques. Quelles sont les blessures tendineuses ou articulaires que vous avez vues le plus souvent lors de compétitions comme les Jeux des îles ? Et je rappelle qu'en 2019, vous avez publié une étude justement sur l'épidémiologie des blessures et des maladies parmi les athlètes participant aux Jeux des îles des océans indiens.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On a publié une très belle recherche qu'on a faite en 2019 avec une très belle équipe dont... Je remercie mon collègue Daniel Garnett et ça a été publié sur le BMJ, British Journal of Sports Medicine, qui est pour nous une grande chose. Effectivement, les blessures en général vont varier par rapport au sport. Par exemple, en football, nous allons voir beaucoup plus de blessures sur les ischios jambiers. Et au rugby, les blessures vont être les plus communes, comme la commotion cérébrale ou les blessures de genoux ou les blessures des épaules. En 2019, comme on a dit, on a eu l'occasion de faire une étude prospective sur les blessures qu'on a eues sur les Jeux des îles. Et ces observations confirment ce qu'on a vu en général au terrain. Les entorses articulaires dominent largement notre activité, qui sont près de 28% des blessures recensées, principalement au genou, puis la cheville. Ces blessures sont souvent liées à des changements de direction soudains sur des terrains irréguliers ou inappropriés. Les tendinopathies, bien qu'aux moins fréquentes, on a eu à peu près 5% des cas, restent cliniquement importantes. On observe surtout des atteintes du tendon d'Achille, mais aussi du tendon rotulien chez les sauteurs ou du moyen fessier chez le coureur de douve.

  • Speaker #0

    Très bien, merci. Donc des blessures pendant le tendon, des blessures ligamentaires, on parle bien sûr des commotions cérébrales par rapport au rugbyman. Et est-ce que ces blessures diffèrent pendant la compétition que pendant l'entraînement ?

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Les types de blessures qu'on retrouve durant l'entraînement sont beaucoup plus chroniques comparativement aux blessures qu'on attend durant les compétitions qui sont beaucoup plus aigües. Par exemple, on revient sur le tendon d'Archil. Le tendon d'Archil qui vous gêne pendant beaucoup plus de temps chroniquement est supposé d'être détecté durant les entraînements ou durant la préparation en compétition.

  • Speaker #0

    Et alors, lorsqu'on parle de sport, donc là on parle de sport... en tout cas à l'île Maurice, est-ce qu'il y a des facteurs de risque qui sont plus courants pour les blessures tendineuses articulaires chez les athlètes mauriciens par rapport à une population plus générale ?

  • Speaker #1

    Les facteurs de risque incluent le climat chaud et humide de Maurice, qui est spécial. Cela peut entraîner une déshydratation qui augmente significativement les risques de blessures. Nous avons donc intensifié la sensibilisation des sportifs et aussi ceux des entraîneurs à l'importance d'une hydratation optimale et une hydratation continue. Par ailleurs, un entraînement mal dosé, par exemple des équilibres musculaires ou préparation insuffisante, expose davantage aux blessures. Et aussi, la récupération, quand elle est négligée, ça augmente les risques de blessures. Par exemple, manque de sommeil, une alimentation inadaptée, une absence de récupération active, ça reste un facteur majeur.

  • Speaker #0

    Alors donc, toujours pour rester sur le climat mauricien, évidemment il fait chaud, donc forcément on se déshydrate davantage. Vous dites que ça augmente le risque de blessure, mais quels types de blessures sont corrélées à cette déshydratation ?

  • Speaker #1

    En général, on a vu que les études disent que la déshydratation augmente les risques de blessures musculotendineuses. Mais on voit aussi d'autres blessures. Par exemple, on a vu au rugby, quand il fait plus chaud, les risques de commotions augmentent. En général, on peut dire que ça augmente les risques de blessures dans le sport.

  • Speaker #0

    et alors pour les sportifs pas forcément les sportifs de haut niveau mais même les sportifs amateurs est-ce que vous avez des conseils à leur donner pour structurer le réchauffement en vue de protéger justement tendons et articulations

  • Speaker #1

    Oui, alors un échauffement est hyper important. Un échauffement efficace, normalement, devrait commencer par cinq minutes d'activité cardiovasculaire légère, comme le jogging ou le vélo. Ça aide à augmenter la température corporelle. Et par suite, on commence les exercices de mobilité, d'articulation, des étirements dynamiques. C'est important de bien mentionner dynamique, qui va cibler les groupes musculaires que vous allez travailler. Par contre, il est déconseillé, surtout pour les coureurs, de garder des étirements statiques. Quelques études démontrent que certains étirements statiques peuvent augmenter les risques de blessure. Et on finit le warm-up par des mouvements spécifiques qu'on va faire dans le sport. Par exemple, si vous allez pratiquer la course, on va faire des squats, des exercices de pliométrie.

  • Speaker #0

    Très bien, et alors, ça c'est avant la compétition, en tout cas avant l'entraînement, et après l'entraînement, est-ce qu'il y a aussi des exercices à recommander ?

  • Speaker #1

    Ah oui, le cool-down est quelque chose qui est important et qu'on néglige souvent. Un cool-down, ça peut durer de 5 minutes à 10 minutes. Ce que vous pouvez rajouter dans le cool-down, c'est les étirements. Effectivement, ce qu'on ne va pas faire dans le warm-up, on peut le mettre dans un cool-down. Ça, ça aide.

  • Speaker #0

    Et alors, dans ces exercices à la fois d'échauffement et de cool-down, comme vous le dites, est-ce qu'il y en a qui sont spécifiques pour limiter la survenue de problèmes tendineux ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut bien comprendre que le tendon fait partie d'un complexe tendinomusculaire. Et il est traité comme un système indépendant des autres structures liées autour du tendon. Et pour répondre à votre question, les études, oui, ont démontré des exercices excentriques sont particulièrement efficaces pour renforcer les tendons. Par exemple, les descentes contrôlées, longues des squats ou des exercices de mollets excentriques. peut aider à prévenir ou même à traiter les tendinopathies.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup pour ces conseils. Alors maintenant on a parlé de l'échauffement, on a parlé du cool down, parlons de l'équipement. Est-ce que l'équipement, chaussures, supports, etc. a également une place à jouer dans la prévention des blessures ?

  • Speaker #1

    Effectivement, oui, l'équipement joue un rôle crucial dans la prévention des blessures. Les chaussures doivent être adaptées au type du sport et à la morphologie du pied. Cela aide à réduire les risques d'entose et les risques de blessures chroniques. et aiguë. Mais par contre, en revanche, le débat est ouvert par rapport à l'utilisation des supports tels que les hôtesses ou les bandes de contention. Dans certains cas, cela peut offrir une proprioception supplémentaire aux tissus vulnérables qui nous aident indirectement à donner un support à la partie blessée. Idem pour les tapes colorées qu'on voit dans les télés.

  • Speaker #0

    On parle de ces fameux kinésio-tapes, ces tapes colorées qu'on voit souvent à la télévision. Est-ce que vous, vous les utilisez au centre sportif de Côte d'Or ?

  • Speaker #1

    Oui, on l'utilise parce que, effectivement, vous avez les types colorés. Elles aident à donner la proprioception. Et c'est quelque chose que nous, on cherche beaucoup durant la réhabilitation. Comme j'ai dit, effectivement, ça n'augmente pas ou ça ne diminue pas les risques de blessure, mais ça aide par rapport au support mental.

  • Speaker #0

    Alors, tout à l'heure, avant de commencer le podcast, je voulais montrer un petit peu votre environnement de travail et présenter 10 févrants professionnels qui travaillent avec vous, notamment des nutritionnistes. Alors, Comment vous évaluez l'importance de la nutrition dans la prévention des problèmes tendineux et articulaires ?

  • Speaker #1

    La nutrition est essentielle pour la prévention des blessures. En premier, l'hydratation, comme on a parlé, doit être adéquate et cruciale pour maintenir l'élasticité du complexe tendineux musculaire. N'oublions pas que le muscle est majoritairement lourd, à 75% lourd. Une alimentation qui est orientée vers la récupération aussi est très importante. Par exemple... une alimentation riche en glucides et protéines après l'effort, vont encourager la récupération, qui va par suite diminuer les risques de blessures. En cas de blessure et ou pour la prévention, la vitamine D aussi est importante, surtout durant l'hiver. Nous avons aussi des nouvelles études qui nous disent que le Hydrolyse Collagen, qui est quand on l'utilise durant la réhabilitation, nous aide à la régénération.

  • Speaker #0

    Quand vous parlez d'apport de protéines, évidemment, qui sont nécessaires à la structure du muscle du tendon, On parle de quelles protéines ? Est-ce que ce sont des protéines qu'on va chercher dans le commerce ? Est-ce que ce sont des protéines qu'on peut trouver dans la nutrition habituelle ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on préconise les protéines dans votre plat, les protéines alimentaires. Alors, par exemple, on peut prendre des œufs pour récupération, ça, ça va aider, ou du lait. Oui, on a des protéines qui sont vendues dans les rayons. Alors, on préfère un apport de protéines naturelles.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, voilà, malgré tout ça, malgré les effets... des effauchements malgré les cools-down, malgré l'hydratation, malgré la nutrition, malgré les équipements, on peut avoir malgré tout une blessure tendineuse. Et à partir de ce moment-là, quelles sont les premières étapes que vous recommandez à un sportif ? Une blessure tendineuse ou articule de la commune entorse, par exemple ?

  • Speaker #1

    Avant, nous utilisions le protocole RICE. RICE qui reste R pour repos, I pour ice comme la glace, C comme compression et E comme élevation. Mais il faut savoir que maintenant, ça fait déjà quoi, 5 ou 6 ans, celui est remplacé par le protocole Peace and Love. Et cela tient pour P comme protection, protection de la partie qui est blessée, E comme élevation. A, comme rester loin des anti-inflammatoires et de la glace, et ça c'est tout un autre podcast, mais c'est important de dire ici que contrairement à ce qu'on croit, la médecine sportive n'est pas égale à l'anti-inflammatoire et la glace. C'est pour la compression et E pour l'éducation. Alors ça ce sont les choses que normalement on fait juste après la blessure. Et c'est important par contre de voir votre kiné ou votre médecin du sport qui va déterminer le reste du protocole. qui vient de la partie love. L qui est pour optimal loading, O pour optimiste, et V pour la vascularisation, et E pour l'exercice.

  • Speaker #0

    Vous parlez de O pour optimiste, est-ce que vous pouvez détailler un petit peu pour quelles raisons ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a beaucoup de recherches qui ont été faites pour dire qu'effectivement que le moral, si le moral d'un athlète est positif, alors son temps de récupération, son temps qu'il va prendre pour revenir au sport est... diminuer drastiquement. Et ça, c'est quelque chose qu'on utilise. Rester positif est super important durant votre convalescence.

  • Speaker #0

    Et donc, justement, dans votre équipe pluridisciplinaire que vous avez à Côte d'Or, vous avez des psychologues ?

  • Speaker #1

    Oui. Et le rôle du psychologue, elle donne le support moral pour les athlètes, pour rester optimistes durant la récupération.

  • Speaker #0

    Alors, n'importe quel sportif peut, sportif du dimanche, peut effectivement appliquer ce protocole à GICE. Dès qu'il va se blesser, est-ce qu'il y a un moment, est-ce qu'il y a des signes d'alerte à un moment où malgré tout on doit être amené à consulter son médecin, son professionnel de santé ?

  • Speaker #1

    Alors les signes d'alerte comprennent une douleur persistante ou une douleur croissante lors de l'activité, une raideur matinale, un gonflement, une sensibilité au toucher ou une diminution de la performance. Ça c'est aussi important à savoir. vous voyez une diminution de votre performance, c'est important d'avoir votre médecin. Et si ces symptômes persistent malgré le repos, il est conseillé de consulter un professionnel de santé.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, dans la partie RICE et LOVE, vous disiez, attention, il faut être plutôt à distance des anti-inflammatoires et de la glace dans un premier temps. Alors, justement, lorsqu'on parle de traitement, parce que vous êtes amené à traiter, bien sûr, les patients que vous suivez, quels sont les traitements non chirurgicaux que vous privilégiez ? Pour les tendinopathies chroniques, par exemple, comme celle du tournoi d'Achille ?

  • Speaker #1

    Alors, les traitements non chirurgicaux incluent la physiothérapie ou la réhabilitation, comme on l'appelle. Et dedans, on utilise ce qu'on appelle le optimal loading, qui est principalement, en deux mots, travailler avec des exercices eccentriques, mais dans une marge de douleur acceptable. Nous avons la thérapie par ondes de choc aussi. On a l'utilisation des orthèses dans certains cas, des injections aussi, de PRP, ce qu'on appelle plasma rich, riche en plaquettes ou plasma rich, platelet rich plasma. Ces approches visent à simuler la guérison et à renforcer le temps d'infecter.

  • Speaker #0

    Donc, dans votre pratique, j'imagine que les corticoïdes n'ont pas beaucoup de place ?

  • Speaker #1

    On évite, au fait, d'utiliser de la corticoïde parce qu'effectivement, ça va être vu ou ça va être détecté dans votre sang ou dans votre urine. par rapport au test antidopage. Alors, bien que les utilisations de corticostéroïdes normalement sont limitées, et bien sûr par les raisons des risques potentiels de déchirure du tendon, normalement il faudra aussi faire attention à l'antidopage pour les athlètes.

  • Speaker #0

    Très bien, et donc alors maintenant, à partir de quel moment, dans votre protocole de soins à Côte d'Or, vous décidez pour un patient sportif de passer d'une approche strictement physiothérapique aux injections de PRP ?

  • Speaker #1

    Alors l'été... Thérapies injectables sont envisagées lorsque le traitement conservateur n'a pas donné des résultats satisfaisants, et surtout après plusieurs mois. Nous utilisons aussi les injections si en cas nous voulons des résultats beaucoup plus rapides. Il est important quand même de noter que cela ne se fait pas en solo. C'est un traitement holistique qui donne des meilleurs résultats. Le PAP est souvent préféré pour ses propriétés régénératives, tandis que le corticostéroïde... peuvent être utilisées pour réduire l'information, mais on préfère la PRP.

  • Speaker #0

    Et quand vous faites, quoi qu'il en soit, un traitement par PRP, la partie physio continue derrière ? Oui,

  • Speaker #1

    on n'arrête pas.

  • Speaker #0

    Maintenant qu'on a parlé de cette partie thérapeutique, quelles sont les innovations ou les nouvelles approches en médecine du sport qui vous semblent prometteuses pour la gestion des tendons et des articulations ?

  • Speaker #1

    Les avancées prometteuses incluent l'utilisation de la thérapie cellulaire, des biomatériaux pour la régénération tissulaire et aussi des dispositifs de surveillance portable qui évaluent la charge des tendons en temps réel. Ces technologies permettent une approche beaucoup plus personnalisée et proactive dans la gestion des blessures. La technologie nous a projetés loin, avec beaucoup d'informations qui nous permettent de mieux doser les facteurs de risque. L'avenir me paraît très excitant.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pourriez me dire quel est selon vous un des plus gros mythes ou les plus gros mythes qui concernent les blessures tendineuses ou articulaires que vous aimeriez démystifier pour nos auditeurs et dont vous avez écho régulièrement dans votre clientèle sportive ?

  • Speaker #1

    Alors le premier et le mythe le plus courant qui est le repos. Le repos complet est toujours la meilleure solution, on dit ça tout le temps. Mais en réalité, une immobilisation prolongée peut entraîner des faiblesses musculaires et ça cause beaucoup plus de dégâts. Elle peut aussi causer une raideur articulière qui ne va pas aider au long terme. Une activité adaptée, une activité contrôlée reste la clé pour la récupération. Par contre, le deuxième mythe qui est celui des anti-inflammatoires est celui des glaces. Contrairement à ce qu'on pense, ce petit cachet d'anti-inflammatoires qui diminue l'inflammation entre guillemets ou diminue la douleur, ... Ça fait beaucoup plus de mal que de bien, surtout dans les blessures aiguës. Et même chose pour les glaces. On a beaucoup plus d'études qui ont été faites de nos jours qui nous disent que la glace ne sert pas trop à grand-chose.

  • Speaker #0

    Comme la glace ne sert pas à grand-chose, est-ce que le chaud, à ce moment-là, peut être utile ?

  • Speaker #1

    En blessure chronique, le chaud peut aider. Il y a aussi la thérapie contraste, comme dit Hot and Cold. Ça, ça aide par rapport à la récupération. On a vu que ça aide par rapport à la récupération, mais pas vraiment dans les cas de blessure.

  • Speaker #0

    Pour les sportifs qui sont des sportifs courants, qui ne sont pas forcément des athlètes, mais qui nous écoutent, est-ce que vous auriez des conseils pour les aider à protéger leur articulation dans la vie quotidienne ?

  • Speaker #1

    Alors, les athlètes, je vous recommande de garder au moins deux sessions de musculation dans votre semaine. Si vous pouvez, idéalement garder trois, ce serait la meilleure chose, mais deux, commencez par avoir au moins deux. Utilisez des techniques appropriées lors du port de charge et voyez un Strength and Conditioning Coach ou un Personal Trainer ou un kiné pour vous aider pour avoir des bonnes techniques. Bien sûr, l'alimentation est très importante. Veillez à une alimentation équilibrée et surtout adaptée pour votre sport, pour soutenir la santé articulaire. Le sommeil est aussi extrêmement important.

  • Speaker #0

    Et maintenant pour les personnes qui nous écoutent également mais qui ne sont pas du tout sportives. Est-ce que vous auriez un message général à leur faire passer pour intégrer le sport dans leur hygiène de vie ? Pourquoi et comment ? Surtout lorsque vraiment on n'est pas motivé pour aller vers le sport.

  • Speaker #1

    Alors intégrer une activité physique régulière est essentiel pour la santé globale, y compris votre santé mentale. Le sport améliore la mobilité, elle renforce les muscles, elle réduit les risques de blessures, elle réduit les risques de cancers, elle réduit les risques de maladies non transmissibles. On a tellement de bénéfices de l'activité physique qu'on peut parler pendant des heures. Mais mon conseil à moi, c'est de commencer avec des activités légères ou modérées si vous pouvez, comme on commence avec la marche ou le vélo ou la natation, et augmenter progressivement l'intensité et le volume. Le secret du succès, c'est quoi ? C'est de choisir un sport qu'on aime vraiment, qu'on aime pour l'effort qu'on va aller faire. Trouvez le plaisir de pratiquer le sport et ça va s'installer durablement dans votre quotidien.

  • Speaker #0

    Eh bien, docteur Alisha Bola, je vous remercie beaucoup pour tous ces conseils et pour votre expertise dans le domaine de la médecine du sport. Et puis, si les auditeurs ont des questions à vous poser, à ce moment-là, ils m'écrivent sur l'email classique de Vatabrenko et je vous transmettrai ces emails.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup docteur Fischhoff, ça a été un plaisir.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt.

  • Speaker #0

    Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertèbre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs, et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast vertebrendco.com.

Chapters

  • Introduction et présentation du Dr Adisha Bola

    00:51

  • Les blessures musculo-squelettiques courantes chez les athlètes

    01:08

  • Facteurs de risque spécifiques aux athlètes mauriciens

    03:00

  • Importance de l'échauffement et du cool-down

    04:57

  • Rôle de l'équipement dans la prévention des blessures

    07:05

  • Importance de la nutrition pour la santé articulaire

    08:28

  • Protocole de soin en cas de blessure

    10:03

  • Traitements non chirurgicaux des tendinopathies

    12:55

  • Innovations en médecine du sport

    14:57

  • Démystification des mythes sur les blessures

    15:38

  • Conseils pour intégrer le sport dans la vie quotidienne

    17:56

Description

Savez-vous que les entorses articulaires, surtout au genou et à la cheville, représentent une part significative des blessures chez les athlètes ? 🎯 Dans cet épisode de VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique, j'ai le plaisir de recevoir le Dr Adisha Bhola, médecin du sport et directrice médicale du centre sportif de Côte d'Or à Maurice. Ensemble, nous plongeons dans le monde des blessures musculo-squelettiques, en nous appuyant sur des études récentes sur l'épidémiologie des blessures, notamment celles observées lors des compétitions comme les Jeux des îles. 🏆


Le Dr Bhola met en lumière les facteurs de risque spécifiques aux athlètes mauriciens, tels que le climat chaud et l'importance d'une bonne hydratation. 💧 Nous discutons également de l'importance de l'échauffement et du cool-down pour prévenir les blessures, ainsi que des traitements non chirurgicaux pour les tendinopathies. En outre, nous démystifions certains mythes courants sur le repos et l'utilisation des anti-inflammatoires, tout en soulignant l'importance d'une approche holistique pour la santé des athlètes. 🌱


Si vous êtes passionné par le sport ou si vous êtes un athlète vous-même, cet épisode est fait pour vous ! Rejoignez-nous pour découvrir des conseils pratiques et des informations précieuses qui peuvent vous aider à rester en forme et à éviter les blessures. Ensemble, explorons comment prendre soin de notre corps et optimiser notre performance ! 💪


Ne manquez pas cette discussion enrichissante sur les blessures musculo-squelettiques et les meilleures pratiques pour les prévenir. Écoutez dès maintenant VERTEBRE&CO Le Podcast Musculo-Squelettique et transformez votre approche des blessures musculo-squelettiques ! 🌟



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis le docteur Cyril Fischhoff qui est repracteur spécialiste en échographie musculo-squelettique exerçant à l'île Maurice. Je vous invite à écouter un nouvel épisode du podcast Vertébranco chaque premier et troisième lundi du mois. Ce podcast est consacré à l'univers de la médecine musculo-squelettique et s'adresse à tout public. Il se veut être un outil de vulgarisation au service de chacun. Nous y abordons les mécanismes en jeu, le diagnostic, les traitements, les méthodes de prévention des différentes pathologies musculo-squelettiques au travers de petites histoires cliniques, des dernières recherches scientifiques et d'interviews de spécialistes. Bonjour à tous. Alors aujourd'hui, on a le plaisir de recevoir le docteur Adisha Bola qui est médecin du sport, première casquette, et deuxième casquette qui est directrice médicale du centre sportif de Côte d'Or à Lille-Maurice. Adisha Bola, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour, Théodore Fischhoff.

  • Speaker #0

    Alors, en tant que directrice médicale à Côte d'Or, on va partir directement dans le vif du sujet, c'est-à-dire les problèmes musculoskeletiques. Quelles sont les blessures tendineuses ou articulaires que vous avez vues le plus souvent lors de compétitions comme les Jeux des îles ? Et je rappelle qu'en 2019, vous avez publié une étude justement sur l'épidémiologie des blessures et des maladies parmi les athlètes participant aux Jeux des îles des océans indiens.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. On a publié une très belle recherche qu'on a faite en 2019 avec une très belle équipe dont... Je remercie mon collègue Daniel Garnett et ça a été publié sur le BMJ, British Journal of Sports Medicine, qui est pour nous une grande chose. Effectivement, les blessures en général vont varier par rapport au sport. Par exemple, en football, nous allons voir beaucoup plus de blessures sur les ischios jambiers. Et au rugby, les blessures vont être les plus communes, comme la commotion cérébrale ou les blessures de genoux ou les blessures des épaules. En 2019, comme on a dit, on a eu l'occasion de faire une étude prospective sur les blessures qu'on a eues sur les Jeux des îles. Et ces observations confirment ce qu'on a vu en général au terrain. Les entorses articulaires dominent largement notre activité, qui sont près de 28% des blessures recensées, principalement au genou, puis la cheville. Ces blessures sont souvent liées à des changements de direction soudains sur des terrains irréguliers ou inappropriés. Les tendinopathies, bien qu'aux moins fréquentes, on a eu à peu près 5% des cas, restent cliniquement importantes. On observe surtout des atteintes du tendon d'Achille, mais aussi du tendon rotulien chez les sauteurs ou du moyen fessier chez le coureur de douve.

  • Speaker #0

    Très bien, merci. Donc des blessures pendant le tendon, des blessures ligamentaires, on parle bien sûr des commotions cérébrales par rapport au rugbyman. Et est-ce que ces blessures diffèrent pendant la compétition que pendant l'entraînement ?

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Les types de blessures qu'on retrouve durant l'entraînement sont beaucoup plus chroniques comparativement aux blessures qu'on attend durant les compétitions qui sont beaucoup plus aigües. Par exemple, on revient sur le tendon d'Archil. Le tendon d'Archil qui vous gêne pendant beaucoup plus de temps chroniquement est supposé d'être détecté durant les entraînements ou durant la préparation en compétition.

  • Speaker #0

    Et alors, lorsqu'on parle de sport, donc là on parle de sport... en tout cas à l'île Maurice, est-ce qu'il y a des facteurs de risque qui sont plus courants pour les blessures tendineuses articulaires chez les athlètes mauriciens par rapport à une population plus générale ?

  • Speaker #1

    Les facteurs de risque incluent le climat chaud et humide de Maurice, qui est spécial. Cela peut entraîner une déshydratation qui augmente significativement les risques de blessures. Nous avons donc intensifié la sensibilisation des sportifs et aussi ceux des entraîneurs à l'importance d'une hydratation optimale et une hydratation continue. Par ailleurs, un entraînement mal dosé, par exemple des équilibres musculaires ou préparation insuffisante, expose davantage aux blessures. Et aussi, la récupération, quand elle est négligée, ça augmente les risques de blessures. Par exemple, manque de sommeil, une alimentation inadaptée, une absence de récupération active, ça reste un facteur majeur.

  • Speaker #0

    Alors donc, toujours pour rester sur le climat mauricien, évidemment il fait chaud, donc forcément on se déshydrate davantage. Vous dites que ça augmente le risque de blessure, mais quels types de blessures sont corrélées à cette déshydratation ?

  • Speaker #1

    En général, on a vu que les études disent que la déshydratation augmente les risques de blessures musculotendineuses. Mais on voit aussi d'autres blessures. Par exemple, on a vu au rugby, quand il fait plus chaud, les risques de commotions augmentent. En général, on peut dire que ça augmente les risques de blessures dans le sport.

  • Speaker #0

    et alors pour les sportifs pas forcément les sportifs de haut niveau mais même les sportifs amateurs est-ce que vous avez des conseils à leur donner pour structurer le réchauffement en vue de protéger justement tendons et articulations

  • Speaker #1

    Oui, alors un échauffement est hyper important. Un échauffement efficace, normalement, devrait commencer par cinq minutes d'activité cardiovasculaire légère, comme le jogging ou le vélo. Ça aide à augmenter la température corporelle. Et par suite, on commence les exercices de mobilité, d'articulation, des étirements dynamiques. C'est important de bien mentionner dynamique, qui va cibler les groupes musculaires que vous allez travailler. Par contre, il est déconseillé, surtout pour les coureurs, de garder des étirements statiques. Quelques études démontrent que certains étirements statiques peuvent augmenter les risques de blessure. Et on finit le warm-up par des mouvements spécifiques qu'on va faire dans le sport. Par exemple, si vous allez pratiquer la course, on va faire des squats, des exercices de pliométrie.

  • Speaker #0

    Très bien, et alors, ça c'est avant la compétition, en tout cas avant l'entraînement, et après l'entraînement, est-ce qu'il y a aussi des exercices à recommander ?

  • Speaker #1

    Ah oui, le cool-down est quelque chose qui est important et qu'on néglige souvent. Un cool-down, ça peut durer de 5 minutes à 10 minutes. Ce que vous pouvez rajouter dans le cool-down, c'est les étirements. Effectivement, ce qu'on ne va pas faire dans le warm-up, on peut le mettre dans un cool-down. Ça, ça aide.

  • Speaker #0

    Et alors, dans ces exercices à la fois d'échauffement et de cool-down, comme vous le dites, est-ce qu'il y en a qui sont spécifiques pour limiter la survenue de problèmes tendineux ?

  • Speaker #1

    Alors, il faut bien comprendre que le tendon fait partie d'un complexe tendinomusculaire. Et il est traité comme un système indépendant des autres structures liées autour du tendon. Et pour répondre à votre question, les études, oui, ont démontré des exercices excentriques sont particulièrement efficaces pour renforcer les tendons. Par exemple, les descentes contrôlées, longues des squats ou des exercices de mollets excentriques. peut aider à prévenir ou même à traiter les tendinopathies.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup pour ces conseils. Alors maintenant on a parlé de l'échauffement, on a parlé du cool down, parlons de l'équipement. Est-ce que l'équipement, chaussures, supports, etc. a également une place à jouer dans la prévention des blessures ?

  • Speaker #1

    Effectivement, oui, l'équipement joue un rôle crucial dans la prévention des blessures. Les chaussures doivent être adaptées au type du sport et à la morphologie du pied. Cela aide à réduire les risques d'entose et les risques de blessures chroniques. et aiguë. Mais par contre, en revanche, le débat est ouvert par rapport à l'utilisation des supports tels que les hôtesses ou les bandes de contention. Dans certains cas, cela peut offrir une proprioception supplémentaire aux tissus vulnérables qui nous aident indirectement à donner un support à la partie blessée. Idem pour les tapes colorées qu'on voit dans les télés.

  • Speaker #0

    On parle de ces fameux kinésio-tapes, ces tapes colorées qu'on voit souvent à la télévision. Est-ce que vous, vous les utilisez au centre sportif de Côte d'Or ?

  • Speaker #1

    Oui, on l'utilise parce que, effectivement, vous avez les types colorés. Elles aident à donner la proprioception. Et c'est quelque chose que nous, on cherche beaucoup durant la réhabilitation. Comme j'ai dit, effectivement, ça n'augmente pas ou ça ne diminue pas les risques de blessure, mais ça aide par rapport au support mental.

  • Speaker #0

    Alors, tout à l'heure, avant de commencer le podcast, je voulais montrer un petit peu votre environnement de travail et présenter 10 févrants professionnels qui travaillent avec vous, notamment des nutritionnistes. Alors, Comment vous évaluez l'importance de la nutrition dans la prévention des problèmes tendineux et articulaires ?

  • Speaker #1

    La nutrition est essentielle pour la prévention des blessures. En premier, l'hydratation, comme on a parlé, doit être adéquate et cruciale pour maintenir l'élasticité du complexe tendineux musculaire. N'oublions pas que le muscle est majoritairement lourd, à 75% lourd. Une alimentation qui est orientée vers la récupération aussi est très importante. Par exemple... une alimentation riche en glucides et protéines après l'effort, vont encourager la récupération, qui va par suite diminuer les risques de blessures. En cas de blessure et ou pour la prévention, la vitamine D aussi est importante, surtout durant l'hiver. Nous avons aussi des nouvelles études qui nous disent que le Hydrolyse Collagen, qui est quand on l'utilise durant la réhabilitation, nous aide à la régénération.

  • Speaker #0

    Quand vous parlez d'apport de protéines, évidemment, qui sont nécessaires à la structure du muscle du tendon, On parle de quelles protéines ? Est-ce que ce sont des protéines qu'on va chercher dans le commerce ? Est-ce que ce sont des protéines qu'on peut trouver dans la nutrition habituelle ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, on préconise les protéines dans votre plat, les protéines alimentaires. Alors, par exemple, on peut prendre des œufs pour récupération, ça, ça va aider, ou du lait. Oui, on a des protéines qui sont vendues dans les rayons. Alors, on préfère un apport de protéines naturelles.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, voilà, malgré tout ça, malgré les effets... des effauchements malgré les cools-down, malgré l'hydratation, malgré la nutrition, malgré les équipements, on peut avoir malgré tout une blessure tendineuse. Et à partir de ce moment-là, quelles sont les premières étapes que vous recommandez à un sportif ? Une blessure tendineuse ou articule de la commune entorse, par exemple ?

  • Speaker #1

    Avant, nous utilisions le protocole RICE. RICE qui reste R pour repos, I pour ice comme la glace, C comme compression et E comme élevation. Mais il faut savoir que maintenant, ça fait déjà quoi, 5 ou 6 ans, celui est remplacé par le protocole Peace and Love. Et cela tient pour P comme protection, protection de la partie qui est blessée, E comme élevation. A, comme rester loin des anti-inflammatoires et de la glace, et ça c'est tout un autre podcast, mais c'est important de dire ici que contrairement à ce qu'on croit, la médecine sportive n'est pas égale à l'anti-inflammatoire et la glace. C'est pour la compression et E pour l'éducation. Alors ça ce sont les choses que normalement on fait juste après la blessure. Et c'est important par contre de voir votre kiné ou votre médecin du sport qui va déterminer le reste du protocole. qui vient de la partie love. L qui est pour optimal loading, O pour optimiste, et V pour la vascularisation, et E pour l'exercice.

  • Speaker #0

    Vous parlez de O pour optimiste, est-ce que vous pouvez détailler un petit peu pour quelles raisons ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y a beaucoup de recherches qui ont été faites pour dire qu'effectivement que le moral, si le moral d'un athlète est positif, alors son temps de récupération, son temps qu'il va prendre pour revenir au sport est... diminuer drastiquement. Et ça, c'est quelque chose qu'on utilise. Rester positif est super important durant votre convalescence.

  • Speaker #0

    Et donc, justement, dans votre équipe pluridisciplinaire que vous avez à Côte d'Or, vous avez des psychologues ?

  • Speaker #1

    Oui. Et le rôle du psychologue, elle donne le support moral pour les athlètes, pour rester optimistes durant la récupération.

  • Speaker #0

    Alors, n'importe quel sportif peut, sportif du dimanche, peut effectivement appliquer ce protocole à GICE. Dès qu'il va se blesser, est-ce qu'il y a un moment, est-ce qu'il y a des signes d'alerte à un moment où malgré tout on doit être amené à consulter son médecin, son professionnel de santé ?

  • Speaker #1

    Alors les signes d'alerte comprennent une douleur persistante ou une douleur croissante lors de l'activité, une raideur matinale, un gonflement, une sensibilité au toucher ou une diminution de la performance. Ça c'est aussi important à savoir. vous voyez une diminution de votre performance, c'est important d'avoir votre médecin. Et si ces symptômes persistent malgré le repos, il est conseillé de consulter un professionnel de santé.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, dans la partie RICE et LOVE, vous disiez, attention, il faut être plutôt à distance des anti-inflammatoires et de la glace dans un premier temps. Alors, justement, lorsqu'on parle de traitement, parce que vous êtes amené à traiter, bien sûr, les patients que vous suivez, quels sont les traitements non chirurgicaux que vous privilégiez ? Pour les tendinopathies chroniques, par exemple, comme celle du tournoi d'Achille ?

  • Speaker #1

    Alors, les traitements non chirurgicaux incluent la physiothérapie ou la réhabilitation, comme on l'appelle. Et dedans, on utilise ce qu'on appelle le optimal loading, qui est principalement, en deux mots, travailler avec des exercices eccentriques, mais dans une marge de douleur acceptable. Nous avons la thérapie par ondes de choc aussi. On a l'utilisation des orthèses dans certains cas, des injections aussi, de PRP, ce qu'on appelle plasma rich, riche en plaquettes ou plasma rich, platelet rich plasma. Ces approches visent à simuler la guérison et à renforcer le temps d'infecter.

  • Speaker #0

    Donc, dans votre pratique, j'imagine que les corticoïdes n'ont pas beaucoup de place ?

  • Speaker #1

    On évite, au fait, d'utiliser de la corticoïde parce qu'effectivement, ça va être vu ou ça va être détecté dans votre sang ou dans votre urine. par rapport au test antidopage. Alors, bien que les utilisations de corticostéroïdes normalement sont limitées, et bien sûr par les raisons des risques potentiels de déchirure du tendon, normalement il faudra aussi faire attention à l'antidopage pour les athlètes.

  • Speaker #0

    Très bien, et donc alors maintenant, à partir de quel moment, dans votre protocole de soins à Côte d'Or, vous décidez pour un patient sportif de passer d'une approche strictement physiothérapique aux injections de PRP ?

  • Speaker #1

    Alors l'été... Thérapies injectables sont envisagées lorsque le traitement conservateur n'a pas donné des résultats satisfaisants, et surtout après plusieurs mois. Nous utilisons aussi les injections si en cas nous voulons des résultats beaucoup plus rapides. Il est important quand même de noter que cela ne se fait pas en solo. C'est un traitement holistique qui donne des meilleurs résultats. Le PAP est souvent préféré pour ses propriétés régénératives, tandis que le corticostéroïde... peuvent être utilisées pour réduire l'information, mais on préfère la PRP.

  • Speaker #0

    Et quand vous faites, quoi qu'il en soit, un traitement par PRP, la partie physio continue derrière ? Oui,

  • Speaker #1

    on n'arrête pas.

  • Speaker #0

    Maintenant qu'on a parlé de cette partie thérapeutique, quelles sont les innovations ou les nouvelles approches en médecine du sport qui vous semblent prometteuses pour la gestion des tendons et des articulations ?

  • Speaker #1

    Les avancées prometteuses incluent l'utilisation de la thérapie cellulaire, des biomatériaux pour la régénération tissulaire et aussi des dispositifs de surveillance portable qui évaluent la charge des tendons en temps réel. Ces technologies permettent une approche beaucoup plus personnalisée et proactive dans la gestion des blessures. La technologie nous a projetés loin, avec beaucoup d'informations qui nous permettent de mieux doser les facteurs de risque. L'avenir me paraît très excitant.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pourriez me dire quel est selon vous un des plus gros mythes ou les plus gros mythes qui concernent les blessures tendineuses ou articulaires que vous aimeriez démystifier pour nos auditeurs et dont vous avez écho régulièrement dans votre clientèle sportive ?

  • Speaker #1

    Alors le premier et le mythe le plus courant qui est le repos. Le repos complet est toujours la meilleure solution, on dit ça tout le temps. Mais en réalité, une immobilisation prolongée peut entraîner des faiblesses musculaires et ça cause beaucoup plus de dégâts. Elle peut aussi causer une raideur articulière qui ne va pas aider au long terme. Une activité adaptée, une activité contrôlée reste la clé pour la récupération. Par contre, le deuxième mythe qui est celui des anti-inflammatoires est celui des glaces. Contrairement à ce qu'on pense, ce petit cachet d'anti-inflammatoires qui diminue l'inflammation entre guillemets ou diminue la douleur, ... Ça fait beaucoup plus de mal que de bien, surtout dans les blessures aiguës. Et même chose pour les glaces. On a beaucoup plus d'études qui ont été faites de nos jours qui nous disent que la glace ne sert pas trop à grand-chose.

  • Speaker #0

    Comme la glace ne sert pas à grand-chose, est-ce que le chaud, à ce moment-là, peut être utile ?

  • Speaker #1

    En blessure chronique, le chaud peut aider. Il y a aussi la thérapie contraste, comme dit Hot and Cold. Ça, ça aide par rapport à la récupération. On a vu que ça aide par rapport à la récupération, mais pas vraiment dans les cas de blessure.

  • Speaker #0

    Pour les sportifs qui sont des sportifs courants, qui ne sont pas forcément des athlètes, mais qui nous écoutent, est-ce que vous auriez des conseils pour les aider à protéger leur articulation dans la vie quotidienne ?

  • Speaker #1

    Alors, les athlètes, je vous recommande de garder au moins deux sessions de musculation dans votre semaine. Si vous pouvez, idéalement garder trois, ce serait la meilleure chose, mais deux, commencez par avoir au moins deux. Utilisez des techniques appropriées lors du port de charge et voyez un Strength and Conditioning Coach ou un Personal Trainer ou un kiné pour vous aider pour avoir des bonnes techniques. Bien sûr, l'alimentation est très importante. Veillez à une alimentation équilibrée et surtout adaptée pour votre sport, pour soutenir la santé articulaire. Le sommeil est aussi extrêmement important.

  • Speaker #0

    Et maintenant pour les personnes qui nous écoutent également mais qui ne sont pas du tout sportives. Est-ce que vous auriez un message général à leur faire passer pour intégrer le sport dans leur hygiène de vie ? Pourquoi et comment ? Surtout lorsque vraiment on n'est pas motivé pour aller vers le sport.

  • Speaker #1

    Alors intégrer une activité physique régulière est essentiel pour la santé globale, y compris votre santé mentale. Le sport améliore la mobilité, elle renforce les muscles, elle réduit les risques de blessures, elle réduit les risques de cancers, elle réduit les risques de maladies non transmissibles. On a tellement de bénéfices de l'activité physique qu'on peut parler pendant des heures. Mais mon conseil à moi, c'est de commencer avec des activités légères ou modérées si vous pouvez, comme on commence avec la marche ou le vélo ou la natation, et augmenter progressivement l'intensité et le volume. Le secret du succès, c'est quoi ? C'est de choisir un sport qu'on aime vraiment, qu'on aime pour l'effort qu'on va aller faire. Trouvez le plaisir de pratiquer le sport et ça va s'installer durablement dans votre quotidien.

  • Speaker #0

    Eh bien, docteur Alisha Bola, je vous remercie beaucoup pour tous ces conseils et pour votre expertise dans le domaine de la médecine du sport. Et puis, si les auditeurs ont des questions à vous poser, à ce moment-là, ils m'écrivent sur l'email classique de Vatabrenko et je vous transmettrai ces emails.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup docteur Fischhoff, ça a été un plaisir.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt.

  • Speaker #0

    Je vous donne rendez-vous très bientôt dans un nouvel épisode du podcast Vertèbre & Co. En attendant, portez-vous bien, restez actifs, et si vous avez des questions ou des idées de thèmes que vous souhaitez que nous abordions, n'hésitez pas à me contacter sur la page du podcast vertebrendco.com.

Chapters

  • Introduction et présentation du Dr Adisha Bola

    00:51

  • Les blessures musculo-squelettiques courantes chez les athlètes

    01:08

  • Facteurs de risque spécifiques aux athlètes mauriciens

    03:00

  • Importance de l'échauffement et du cool-down

    04:57

  • Rôle de l'équipement dans la prévention des blessures

    07:05

  • Importance de la nutrition pour la santé articulaire

    08:28

  • Protocole de soin en cas de blessure

    10:03

  • Traitements non chirurgicaux des tendinopathies

    12:55

  • Innovations en médecine du sport

    14:57

  • Démystification des mythes sur les blessures

    15:38

  • Conseils pour intégrer le sport dans la vie quotidienne

    17:56

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