- Speaker #0
Bonjour, je m'appelle Pauline Maria, bienvenue dans Virage. Le podcast est sur la vie et ses tournants qui nous font rire, parfois pleurer, mais qui toujours nous inspirent. Je suis ravie de vous accueillir dans cette quatrième saison de Virage qui promet d'être riche d'invités incroyables. Si vous voulez ne rien rater et soutenir ce podcast, je vous invite à vous abonner sur votre plateforme d'écoute. Et pour venir avec moi en coulisses, vous pouvez me suivre sur Instagram, pauline-du-bas-virage et sur TikTok, virage.podcast. Je vous laisse avec l'invité du jour et je vous souhaite une très bonne écoute. Bonjour Jérémy.
- Speaker #1
Bonjour Pauline.
- Speaker #0
Comment ça va ?
- Speaker #1
Ça va bien et toi ?
- Speaker #0
Ça va super bien, je suis très contente qu'on enregistre un épisode ensemble.
- Speaker #1
Moi aussi, c'est très cool, merci d'être venu découvrir le spectacle. Ravi d'être dans ce beau studio, les gens ne le voient pas forcément mais c'est très élégant.
- Speaker #0
Tu m'as devancé, du coup j'allais te présenter en disant que tu es humoriste, que j'ai eu la chance d'aller découvrir ton spectacle qui s'appelle Seul Tout, que je suis allée voir au théâtre Le Point Virgule, qui est super. recommande vraiment à nos auditrices et auditeurs de courir voir. Et tu as aussi ta page sur Instagram, principalement.
- Speaker #1
Jérémy Charbonnel, comme mon prénom et mon nom. Tout simplement.
- Speaker #0
Exactement. Et tu proposes des tas de petites vidéos humoristiques sur la parentalité.
- Speaker #1
Sur ce que je vis au quotidien, en tant que papa solo, quoi. Et puis, ce que j'observe dans mon entourage, ma famille, mon fils, mes amis.
- Speaker #0
Avant de rentrer dans le cœur du sujet, j'avais envie de parler un petit peu de... Parce que quand je suis allée voir le spectacle, du coup c'est un spectacle de stand-up, et on s'est posé une question, je suis allée le voir avec deux amis, et on s'est demandé si tu faisais attention, et ça peut peut-être intéresser les gens qui nous écoutent, parce que je sais que moi j'ai des amis parfois qui n'osent pas aller voir des spectacles de stand-up, parce qu'ils se disent « j'ai pas envie d'être interrogé » .
- Speaker #1
Ah ok, ouais ouais.
- Speaker #0
Et du coup, est-ce que toi tu as un petit peu un radar, et tu sens quand quelqu'un, tu vois, est pas dans le mood,
- Speaker #1
a pas envie ? Ouais ouais, alors... C'est vrai qu'il y a des spectacles de stand-up où ils tapent fort sur les gens. Moi, je me mets à la place du spectateur. Moi, en tant que spectateur, si je devais aller voir un spectacle, je n'ai vraiment pas envie qu'on me parle. Je n'ai pas du tout envie qu'on m'affiche. J'ai envie que ce soit un peu bienveillant, un peu sympathique. Du coup, je ne sais pas comment ça se fait dans mon radar à moi, comme tu disais, émotionnellement. Je sens, je vois des gens au premier rang. Vraiment, tout se fait de manière instinctive. Je me dis, tiens, je vais aller parler à cette personne. Je ne pourrais pas te dire pourquoi. Est-ce que c'est une chimie ? Est-ce que c'est un ressenti ? Mais je me dis tiens, je vais aller parler à cette personne. Ça m'est très rarement arrivé de faire demi-tour. Je sens souvent les bonnes personnes, celles qui ont envie un peu de papoter. Et celles vraiment où je sens que ça les met mal à l'aise, je n'insiste pas du tout. Parce qu'encore une fois, ce n'est pas du tout le but de les mettre mal à l'aise. Et après, le point-virgule est une salle hyper intimiste. Donc si tu veux, tu vois très très bien tout le public. Tu vois, le premier, deuxième rang, les gens qui sont sur le côté aussi, c'est agréable pour moi de leur parler. Alors parfois, ils ne choisissent pas forcément d'être au premier rang, mais souvent si, parce que finalement, c'est ceux qui arrivent en premier qui se mettent un peu où ils veulent, et donc ceux qui se mettent au premier rang sont au premier rang. Mais j'aime bien discuter avec eux, et que ce soit assez smooth, tranquille. Et justement, il ne faut pas avoir de crainte de ça. Et c'est d'ailleurs la plupart des retours que je vais avoir après le spectacle. C'est, ah, tu es hyper bienveillant avec le public, l'équilibre, tu vois, impro, spectacle, et vachement... C'est à toi de me le dire. Mais en tout cas, c'est les retours que j'ai. Et du coup, oui, il y a vraiment beaucoup. C'est mon éducation aussi, beaucoup de bienveillance. Le but, c'est qu'on partage un moment tous ensemble et que ce ne soit pas contre, mais que ce soit ensemble, qu'on joue ensemble.
- Speaker #0
Mais je te pose la question parce que j'avais l'impression que tu sélectionnais vraiment bien les gens, parce que c'est normal, dans le stand-up, il y a aussi plein de gens qui sont très contents de participer au spectacle et tout. Et je pense que tu le ressens en tant que comédien quand tu es sur scène. Du coup, n'ayez pas peur d'aller voir le spectacle
- Speaker #1
Et tu vois, quand tu dis que je les sélectionne, c'est vraiment, encore une fois, de manière très instinctive. Je ne vais pas, je n'ai pas la liste avant, je ne veux pas les voir. Non, c'est vraiment, je pense, une alchimie. Tu sens une connexion ou pas avec quelqu'un. Et puis, tu vois, je vais chercher, je parle du mec parfait, de ce que je peux dégager. Donc, forcément, je repère les gens qui pourraient me ressembler dans cette typologie-là. Et donc, on essaie d'en rigoler. Et souvent, je ne sais pas si c'était le cas quand tu es venu, mais souvent, c'est des gens qui vont repasser, qui vont avoir un chineau rouge. Et qui vont rentrer parce que je reconnais, on va dire, ceux qui pourraient me ressembler. Tes frères. Ouais, voilà, entre guillemets. Donc, c'est ça qui est assez fou. Mais tout ça est très instinctif. Il n'y a pas de préparation. C'est une alchimie, un ressenti.
- Speaker #0
Et ensuite, dans le spectacle, tu as toute une partie dans laquelle tu parles de ta famille. Et ça, je me suis interrogée, justement. Je me suis demandé comment c'était pris.
- Speaker #1
C'est drôle.
- Speaker #0
Tu n'y vas pas avec le dos de la cuillère sur tes parents. C'est marrant.
- Speaker #1
C'est marrant parce que, au point virgule, c'est très frustrant pour moi. Je n'ai que 60 minutes de spectacle. Parce que tu sais, il y a des spectacles qui s'enchaînent. Il y en a un avant. Enfin, tu vois, il y a un spectacle à 19h, à 20h, à 21h15. Donc, si tu veux, il faut être très précis sur le timing pour éviter de mettre en péril la programmation de la soirée. Et donc, du coup, 60 minutes. Et donc, en tournée, c'est vrai que j'ai une version plus longue qui fait 1h20. Et donc, à la fin du spectacle, c'est la question qui revient le plus. C'est, est-ce que tes parents ont vu le spectacle ? Et donc, je réponds oui. Et après, je dis, est-ce que ça s'est bien passé ? Non, voilà. Et donc je te raconte cette anecdote qui est véridique. En gros, je venais de me séparer, on était en gare d'alterné une semaine, une semaine. Et c'était un week-end où j'avais mon fils et j'avais dit à mes parents, est-ce que vous pouvez venir vous en occuper, jouer à Noisy-le-Grand dans le 93. Et mon fils, quand il est en spectacle, c'est vrai qu'il adore voir la régie, voir les lumières, tout ça. Et moi, je pensais qu'ils allaient être en loge tranquille pendant que je joue. Et puis mon fils a voulu être dans la salle. Et donc mes parents se sont sentis obligés d'être avec lui dans la salle. Donc moi, je fais le spectacle comme d'habitude, sauf que j'avais, c'est vrai, pas prévenu mes parents, parce que pour moi, il y a un décalage. Bien sûr que je prends des trucs de la réalité, mais je les transforme, je les explose, je caricature, je pousse les curseurs. Et je ne les avais pas prévenus. Et à la fin du spectacle, il y a souvent un bar dans les théâtres où on joue, et je discute avec des gens, et puis je vois mon père au loin comme ça, hyper fermé. Et il s'approche vers moi. Tu sais, quand on discute, on est souvent en cercle et le cercle s'ouvre. Et là, mon père fait cette phrase. Elle est véridique. Il fait « De toute façon, il est déshérité. » Et bon, je lui fais un gros câlin. Tu vois, vraiment parce qu'encore une fois, il n'y a aucune volonté d'être méchant, de blessé. C'est vraiment des ressentis que j'essaye d'exprimer. Et on remonte dans la voiture. Et donc, moi, j'habite dans le 92. On était dans le 93. Donc, on avait vraiment 40 minutes de bagnole. Et ma mère était assise à côté de moi. Je crois que mon fils était derrière ma mère et mon père était derrière moi. Et vraiment, les 4-5 premières minutes dans la voiture sont dans un silence absolu. Et je me dis, dans ma tête, je suis là, il ne se passe rien. Et je me dis, bon, peut-être c'est à moi de briser la glace. C'est moi qui ai fait le spectacle. Et je lance dans la voiture un « Alors ? » Et ma mère commence à parler de tout, mais sauf d'elle dans le spectacle. Elle va parler. des thématiques, plein de thématiques du spectacle que vous viendrez voir et à un moment donné, elle va devoir parler d'elle parce que je parle beaucoup de mes parents et donc là ça l'énerve, elle n'a pas envie de parler d'elle, je le vois bien, et donc quand ma mère s'énerve souvent elle se retourne vers mon père et elle lui gueule dessus donc elle se retourne, elle fait bon bah Didier tu pourras en parler toi aussi, et là mon père il dit rien, et on passe vraiment les 40 minutes restantes dans un silence de mort, j'ai calé plusieurs fois au feu rouge, la jambe gauche sur mon truc d'embrayage tremblait tellement ... que parfois j'ai loupé l'embrayage et j'ai calé et j'arrive chez moi, je couche mon fils et je croise mon père dans le couloir et il s'arrive vraiment devant moi et il me fait bon, je crois que t'as un bon spectacle mais j'aimerais que ça tape un tout petit peu moins sur moi et ma mère arrive après et elle me fait cette phrase incroyable, elle me dit écoute, tout ce que tu racontes là dans le spectacle sur moi, c'est pas vrai je veux savoir que ma mère, je raconte qu'elle est quand je lui demandais si ça allait quand j'étais petit, je voyais bien que ça n'allait pas. Elle me disait, ça va, tu vois. Je lui dis, je voyais bien que ça n'allait pas. Elle me fait, oui, bon, ben alors. Et depuis ce jour-là, on n'en a plus jamais reparlé.
- Speaker #0
Ah oui, c'est vrai ? Ah oui. C'est génial.
- Speaker #1
C'est incroyable. Donc maintenant, avec le temps, parce que ça remonte, je pense qu'ils avaient vu vraiment une forme de rodage du spectacle il y a deux ans. On essaye petit à petit, mais vraiment la communication dans ma famille est compliquée. Déjà, moi c'était compliqué, je travaille sur moi pour essayer d'exprimer un peu mieux mes émotions, mieux mes ressentis, et eux, c'est difficile d'en reparler, de pouvoir poser des choses. Mon père ne veut plus revenir voir le spectacle, mais il est en phase, il me dit « moi je ne préfère pas revenir, mais je suis content que ça fonctionne pour toi » . Et ma mère, elle a envie de venir, mais en même temps, c'est la titi. Et j'ai cette image, je ne sais pas si tu es déjà allé à Montmartre, tu vas faire les caricatures à Montmartre. En fait, ce qui est terrible dans ces caricatures-là, c'est que tu te reconnais et tu vois que tu es des fous. Mais tu te vois, tu te perçois, tu vois ton... C'est toi, mais ce n'est pas toi. Et c'est ça qui est, à mon avis, très frustrant pour mes parents, très perturbant. Et en même temps, ce n'est pas toi, mais c'est toi. Et vraiment, je schématise ça comme ça. Je pense qu'il ne faut pas le prendre mal. c'est une caricature où on part de choses si ça les titille à l'intérieur, c'est qu'il y a une part de vérité.
- Speaker #0
C'est qu'il y a quelque chose à gratter. Et ton fils, justement, parce que le soir où moi j'étais là, il était présent, il a écouté le spectacle, etc. Et comme on parle quand même de personnes de sa famille et qu'il est petit, pour prendre du recul, comment tu lui expliques ?
- Speaker #1
Lui, il est en loge.
- Speaker #0
Il n'entend pas le spectacle.
- Speaker #1
Bon, après, il a pu être dans la salle s'il a envie. Là, il est en loge, il a toujours une nounou en loge. Je pense que normalement, j'ai une nounou. T'es venue un mardi ou un mercredi ?
- Speaker #0
Je suis venue un mercredi et t'avais une panne de nounou.
- Speaker #1
Ouais, en fait, la maman de ma nounou a fait un petit AVC, du coup, organisation. Moi, j'ai pas de famille à Paris, donc on s'adapte. Et donc, c'est vrai que j'explique parfois à mon fils qu'on s'adapte, les programmes peuvent changer, modifier. Et du coup, dans ces cas-là, j'ai la chance, la fille de la directrice artistique du Point Virgule peut me dépanner, elle est pas loin et donc là, elle est venue en loge et donc, ils jouent en loge. On amène le cochon qui rit, le Skyjo Junior et ils jouent. Et je ne sais pas ce qu'il entend. Alors, il a été parfois dans le spectacle. On n'en a jamais trop parlé. Je pense que ça va venir petit à petit, peut-être dans des discussions. je sais que parfois Il ressort des phrases du spectacle qui, en gros, n'ont pas de lien avec ce qui se passe. Et souvent, j'ai pu remarquer ça, les phrases qui sortent sont des phrases juste avant des grosses explosions de rire. C'est-à-dire, il capte que là, il y a un truc drôle et il va le ressortir. Et non, et après, pour ses grands-parents, je ne sais pas, on n'en a pas trop parlé. Puis encore une fois, je pense que c'est des degrés de lecture qui sont peut-être encore un tout petit peu trop grands, mais tu vois, la fin du spectacle, c'est... une vraie adresse à lui sur sa lettre et la transmission. C'est avant tout un spectacle sur la transmission finalement entre moi, ce que j'ai compris de mes parents et moi, ce que j'aimerais pouvoir lui transmettre. Donc peut-être à terme, on pourra en discuter. Aujourd'hui, ça reste du jeu en fait. Vraiment, je viens jouer. Il n'a peut-être pas encore tous les degrés de lecture de tout.
- Speaker #0
Et d'ailleurs, je rebondis sur ce que tu viens de dire sur la fin du spectacle, sans en dire plus non plus. je trouve que c'est formidable parce que c'est un spectacle dans lequel il y a tout un panel d'émotions qui sont explorées et c'est vrai qu'à la fin, moi je suis venue avec deux copines, on a toutes les trois pleuré. C'était super émouvant, tu vois c'est vraiment un spectacle, tu fais pas que rigoler, etc. Même si je vous rassure, on rigole quand même. Mais il y a plein d'émotions qui sont explorées et tu passes vraiment un super moment.
- Speaker #1
Je suis ravi, tu vois, parce que je pars de loin émotionnellement moi et donc c'est aussi, et on en parle souvent que ce soit avec Aurélie ou avec les gens avec qui je bosse, je pars de très loin émotionnellement. C'est-à-dire que ce métier-là aussi, au-delà d'un métier, est une formidable exploration, développement personnel, de compréhension de soi pour avancer. J'ai quand même voulu faire ce métier d'acteur et d'humoriste, qui est un métier où on doit transmettre et recevoir des émotions, là où moi-même, je n'y arrivais pas. Donc, tu vois, ça a été pour moi une bataille, et ça en est encore une aujourd'hui, tu vois, d'arriver à ressentir les émotions, à les exprimer. Et je suis content que sur scène, il y ait ça. On va continuer à creuser ça pour qu'il y en ait de plus subtil, encore de plus belle. Et c'est déjà formidable parce que, comme je te dis, je pars de très loin. Et je suis fier du travail qu'on a pu faire avec ma psy, mon prépa mental, pour justement arriver à ce que ça se ressente aussi. Parce que ce que j'explique souvent, c'est que j'ai toujours fait ce métier de manière très authentique, sauf que quand j'ai démarré, J'étais là, je voulais faire rire les gens, j'étais vraiment sur l'envie de les faire rire, d'être dans un truc un peu volontaire, de l'action, de prouver que je pouvais être drôle. Et on a un peu déconstruit ça pour essayer d'abord de ressentir, et de ne pas être pris au piège du rire, parce que forcément, tu fais un spectacle d'humour, tu as besoin que les gens rigolent, et que le rire ne soit qu'une conséquence d'une émotion que j'ai vécue. Et là, ça a été un gros travail à faire.
- Speaker #0
Et en tout cas, à l'heure où on dit que c'est super important dans l'éducation des petits garçons de les autoriser à avoir des émotions, à prendre leur place, et notamment par le rôle du père, je trouve que c'est un super exemple que tu montres sur scène d'adresser à ton fils plein de mots d'amour, d'encouragement, etc. Et c'est formidable pour lui, je trouve, pour sa construction, de pouvoir vivre des moments comme celui-ci.
- Speaker #1
Ah ouais, alors après, je ne sais pas ce que lui vit quand il est là. En tout cas, Mabsi me disait souvent, un parent heureux, c'est un enfant heureux. Et pas l'inverse. Donc, c'est comment toi, tu peux t'épanouir. On parle souvent d'être bien avec soi. C'est vrai que quand il me voit au théâtre, c'est ma maison. C'est vraiment, je m'épanouis, je joue. C'est formidable. Je me rends compte de plus en plus la chance que j'ai de pouvoir faire ça. et d'être dans un épanouissement. Donc déjà, j'espère qu'il ressent ça. Après, pour les émotions, je ne sais pas ce que lui perçoit. Et au-delà de mon fils, c'est vrai que j'ai pas mal parfois d'ados, de jeunes enfants dans la salle. Et je ne sais pas s'il y en avait quand tu étais là, mais là, comme c'est un peu... Il peut y en avoir parfois. Et ouais, les vacances. Et du coup, j'aime beaucoup les intégrer, leur questionner sur leurs émotions. Ils viennent souvent avec leurs parents. Donc la transmission, tu ne te rends pas compte, mais indirectement, tes parents te transmettent déjà des choses. et j'espère que ça ouvrira Juste des discussions après. Là, il y a un papa qui était hyper ému la semaine dernière, qui est venu avec sa fille de... Je ne sais pas, lui devait avoir une cinquantaine d'années, sa fille devait avoir 17-18 ans. Il m'a dit merci, grâce à vous, j'ai compris plein de choses, je vais pouvoir discuter avec ma fille de plein de sujets. Parce que c'est juste peut-être une loupe grossissante sur des choses où on ne se rend pas compte. Parce que remontons juste 20 ans en arrière, la génération était encore... Très rigide, en tout cas celle masculine, pas du tout ouverte. Si on remonte encore 40 ans avant, je serais curieux, je rêverais d'être une mouche ou en tout cas de remonter dans le temps ou voir mon père enfant avec son propre père. de voir comment ça s'est passé là, pour comprendre aussi comment lui, mon père, a fait avec nous. Je pense qu'il a fait mieux. Mais t'imagines si on voyait mon grand-père avec mon arrière-grand-père, son propre père. Ça devait être fou. Et comment petit à petit, aujourd'hui, on arrive à être un peu plus porté sur les émotions, s'autoriser à pleurer, s'autoriser à exprimer, à ne pas forcément être tout lisse, tout va bien tout le temps.
- Speaker #0
Mais comprendre qu'être vulnérable, ce n'est pas être faible.
- Speaker #1
Oui, exactement. Surtout pour un garçon, parce que très vite, on dit si tu pleures, tu pleures, tu es un bébé. C'est marrant, même en... Tu vois, on peut encore entendre ces petites phrases-là aujourd'hui.
- Speaker #0
Ou pire, ne fais pas comme une fille. Je l'ai entendu il n'y a pas longtemps à la sortie de l'école.
- Speaker #1
Et oui, et c'est drôle parce que justement, je crois que c'était une petite fille de l'école de mon fils. Et mon fils était un peu triste le matin. Je ne sais plus, il avait un petit coup de blues. Je ne sais pas si c'était en venant le chercher ou en... Et bref, et donc cette petite fille dit « Ah, il pleure comme un bébé » parce que c'est une école où il y avait une crèche de 3 ans. Je dis « Ben non, il a juste des émotions et c'est important qu'il les sorte, ses émotions. » Colère, pleurs, larmes, ce que tu veux. Et du coup, et en plus ce qui est fabuleux, et je l'avais déjà dit dans une vidéo, c'est qu'une émotion, quand tu regardes ça, c'est incroyable. Une émotion ne dure que 90 secondes. si ça dure plus qui l'entretiens et quand tu regardes un enfant je t'assure vraiment Je le vois mon fils et il peut partir dans des larmes, parfois un peu de colère, de frustration. Mais si tu accueilles cette émotion-là, si tu la refutes pas, si tu rentres pas dans son truc en gueulant encore plus fort, je t'assure, en une minute c'est terminé. Toi tu vois, t'as des enfants, c'est incroyable. Quand tu comprends ça, tu te dis, mais nous en tant qu'adultes, on a un gros boulot à faire. Parce que quand tu vois les gens qui gangrènent des émotions, qui sont en colère, et oui il y a tel, et lui, et lui, et ça a duré, ça a duré, ça a duré, ça a duré tu te dis mais Mais de toute façon,
- Speaker #0
parfois, pour s'adresser aux parents de jeunes enfants, on le voit, je trouve, on désamorce beaucoup plus facilement une crise. Quand on a, tu vois, il y a des jours où on n'a pas la ressource, malheureusement. Et les jours où on n'a pas la ressource et où on n'accueille pas l'émotion comme on devrait l'accueillir parce qu'on est des êtres humains et qu'on n'y arrive pas ce jour-là, ça dure beaucoup plus longtemps et ça prend des proportions beaucoup plus importantes.
- Speaker #1
On tient aussi et qu'on n'arrive pas et qu'on est moins lucide et forcément avec la fatigue. Avec nos vies, on est moins disponible. Je dis souvent à mon fils, là je vais être moins disponible, je ne vais pas pouvoir être patient. Parce que c'est vrai qu'en fait, il faut véritablement être patient avec un enfant. C'est une autre temporalité, je le découvre, c'est dingue. Et plus on avance dans le temps, alors tu as une temporalité vraiment différente quand c'est tout petit, quand ça commence à marcher. Et maintenant, on pourrait croire, tu vois, ils ont 2 et 4, moi bientôt 6, que c'est plus autonome, ça va plus vite. Mais non ! pour mettre des chaussettes, pour mettre des chaussures. Ce n'est pas aussi rapide que nous, un adulte, parce que le petit, il était dans son monde, il allait faire ça. Et donc, c'est toujours avoir des petits checkpoints pour pouvoir le préparer à passer à l'action suivante. Et j'ai des souvenirs, moi, d'enfants, je ne sais plus à qui je le racontais, c'était « Bon, allez, on y va ! » Et toi, tu es là, et si tu n'as pas réagi dans la seconde, c'est toi qui es en tort et tu ralentis tout le monde, et donc tu deviens un peu le fautif, et tu te places dans une forme de culpabilité où tu as l'impression de ne pas être une bonne personne. C'est pas du tout ça, c'est juste que c'est pas adapté. Ça, il y a un vrai truc d'avoir des comportements adaptés aux enfants.
- Speaker #0
Au cerveau de l'enfant aussi, tout simplement. Parce qu'en fait, quand on lit des livres scientifiques sur le développement du cerveau d'un enfant, on se rend compte qu'en fait, tout simplement, il y a des attentes qui sont irréalistes. C'est-à-dire que leur développement ne leur permet pas de penser comme ça. Et c'est à l'adulte d'adapter la situation à ce qu'il peut. faire au moment où...
- Speaker #1
Et il y a un super bouquin, je crois qu'il s'appelle Le cerveau de l'enfant, je ne sais pas si tu l'as lu. Je l'ai lu. Tu pensais à celui-là ? Oui. Celui-là, par exemple, j'ai montré à mon fils, je l'ai lu à 2-3 ans, tu sais, il y a la rive avec la rive du chaos et la rive de la rigidité. Oui. Et tu sais, quand il bascule dans une émotion, soit d'un coup ça part dans la rive du chaos, donc c'est des larmes, des pleurs, et donc du coup, c'est impossible de discuter avec l'enfant à ce moment-là, parce qu'il faut qu'il revienne au milieu pour qu'il retrouve sa zone de tolérance. Et l'autre, c'est la rive de la rigidité, c'est quand on... Il va se fermer, il ne va plus rien dire. Et je lui ai montré pour lui dire que parfois, il se fait déborder par ses émotions, c'est OK. Il faut qu'on laisse le temps de l'émotion de sortir. Et une fois qu'il se calme, là, on peut discuter. Et c'est vrai que souvent, le cerveau de l'enfant n'est pas adapté à peut-être nos attentes. On voudrait tout de suite qu'il comprenne qu'il ne faut pas être frustré, pas pleurer. Et du coup, quand on comprend ça, on adapte aussi notre manière de faire. Et il faut qu'on comprenne qu'un enfant, ce n'est pas un adulte en miniature, c'est un cerveau en construction et qu'on doit l'aider. à se construire et à tisser le lien déjà entre nous, entre parents et enfants, de manière la plus sécure possible pour que l'enfant se sente en sécurité émotionnelle de pouvoir piquer une crise, de pouvoir pleurer, de pouvoir décharger les émotions. Et nous, de les accueillir sans que ça nous perturbe. Parce que souvent, les pleurs d'enfants, et je le vois moi avec mes parents, quand mon fils pleure d'un coup, c'est « qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi il ne va pas ? » Et on sent que ça tend tout le monde. Les pleurs d'un enfant, ça tend des gens.
- Speaker #0
L'enfer, c'est les autres. Pour le coup, souvent, même dans l'espace public ou quoi que ce soit, souvent, ce qui t'amène aussi parfois, c'est de sentir des regards ou quoi que ce soit. Moi, je vois par exemple des parents, ou par exemple dans une situation courante, au bac à sable ou quoi que ce soit, quand leur enfant ne veut pas Ils ont l'impression qu'ils sont super jugés, donc ils vont vouloir forcer leur enfant à prêter, alors qu'en vrai, ce n'est pas très grave. Je suis sûre que dans 15 ans, si on demande un stylo à cette personne, elle va le donner sans problème. Il faut se détendre parfois et prendre un peu de recul.
- Speaker #1
C'est aussi une forme de représentation de l'image qu'on aimerait donner, de l'exigence peut-être du parent parfait, de l'enfant parfait qu'on aimerait avoir. On a tous, et nos parents aussi, projeté des choses sur nos enfants pour... qu'il soit parfait, bien élevé, mais être bien élevé, c'est comme la marche, on n'y arrive pas du premier coup. Et je le dis souvent à mon fils quand il a du mal à rater quelque chose, je lui dis souvent, mais je vais te prendre un exemple de la marche, mon chat. Tu n'as pas marché comme ça du premier coup. Je veux dire, ça a été une succession d'échecs, mais sauf que ce n'était pas grave pour toi à ce moment-là. Je peux te dire qu'au début, tu t'es mis à quatre pattes, après, tu as voulu mettre les mains sur la table, après, tu as réussi à te lever en t'aidant sur la table, tu as réussi à être debout en te tenant. Puis après, tu as essayé de faire un pas, tu es tombé. Puis tu as recommencé ce cycle, puis tu l'as recommencé, recommencé, jusqu'à marcher. Et du coup, prêter, il n'y arrivera peut-être pas tout de suite. Et on voudrait que ce soit immédiat. C'est-à-dire que ce que nous, on a compris en 35 ans, que lui, il le comprenne en 35 secondes.
- Speaker #0
Puis on y met une intention très adultiste, en fait. C'est-à-dire que lui, parfois un enfant de deux ans, il ne va pas se dire... Tiens, je n'ai pas envie de lui faire plaisir, je garde mon camion.
- Speaker #1
Exactement. Voilà, nous, on met nos projections d'adultes.
- Speaker #0
C'est juste sur le moment. Et donc, on en vient au cœur du sujet dont j'avais envie de parler avec toi aujourd'hui. Moi, j'avoue ce qui a fait que j'ai complètement adhéré à ton contenu et que je me suis abonnée. J'adore tes vidéos. C'est le fait que tu dénonces quelque chose que tu observes dans ton entourage puisque toi, tu le dis, tu es papa célibataire. Tu as ton fils tout seul. une semaine sur deux. Et donc forcément, quand tu es avec ton fils, tu ne peux pas être un assistant. Tu dois tout gérer de A à Z. Et tu observes que souvent, les papas qui, eux, sont en couple, et là on parle de couple hétérosexuel, parce que c'est souvent le terreau des inégalités entre les deux coparents, tu constates qu'ils sont souvent les assistants de la maman.
- Speaker #1
Ils sont des enfants dans le couple. Tu vois, un enfant. gros silettret, mais c'est vrai que ma première observation était sur le maillot de bain où on partait en vacances avec des potes en Martinique, et puis nous on était là depuis quelques jours avec mon fils, et on a des potes qui sont arrivés et il y a le fils de mon pote qui demande à son papa, ah papa, je peux aller me baigner, je peux me mettre en maillot de bain et là je vois mon pote qui se tourne vers sa femme, qui fait chérie il est où le maillot de bain, et là moi dans ma tête, il y a une partie de mon cerveau qui dit bon bah c'est normal qu'il lui demande et puis une autre partie qui dit maintenant c'est lunaire. Quand tu reprends un peu de recul. Et donc, sa femme lui répond quand même. Elle lui dit, dans la valise, tu veux qu'il soit où le maillot de bain ? Et là, je le vois, il va dans la valise, il ne trouve pas le maillot de bain. Il fait, ah, je ne l'ai pas trouvé. Et il va sur le canapé. Et là, c'est sa femme qui est allée, qui allait trouver le maillot de bain, qui lui a mis le maillot de bain et le petit a pu aller se baigner. Moi, je me dis, c'est lunaire parce que je me dis, si moi, je ne trouve pas le maillot de bain de mon fils en vacances, il est cul nu toute la semaine tu vois ouais si tu vas bouder sur le canapé malheureusement il va rien se passer et après c'est vrai que il y a une forme je sais pas après je oui d'assistanat de C'est des enfants aussi. J'avais lu un super bouquin qui s'appelle Les enfants de Jocaste. Je ne sais pas si tu as lu ce livre.
- Speaker #0
Non, je pensais que tu allais parler de la barbe et le biberon.
- Speaker #1
Ah non, mais Les enfants de Jocaste, en gros, c'est la maman d'Oedipe. Et dans ce livre, c'est hyper intéressant parce qu'on remonte bien en arrière dans le moment des dieux et des déesses. Mais en gros, on connaît tous le complexe d'Oedipe, le petit garçon qui est amoureux de sa maman. et dans les sociétés on va dire en terrain, même si aujourd'hui ça évolue beaucoup La maman était souvent au foyer, le papa partait chasser, ramener la nourriture, tout ça. Du coup, le petit garçon, enfant, était très choyé par sa maman, et du coup, il faisait moins d'efforts, on va dire, pour trouver sa forme d'indépendance. Et ils expliquent un peu dans ce livre, c'est très intéressant, que pourquoi les filles sont autonomes, matures plus vite, c'est que les filles, elles, leur complexe d'Odip, c'est avec le papa. Mais le papa, il n'est pas là. Donc, quand il revient le papa, elle doit faire beaucoup plus de choses pour attirer son attention, avoir le regard de leur papa et attirer l'attention et donc elle développe une autonomie, une indépendance. Et juste tu comprends par là que... Nous, les garçons, on est beaucoup plus assistés de base que les filles. Vous devenez indépendante plus vite parce que, encore aujourd'hui, le papa part souvent beaucoup plus travailler, même si aujourd'hui ça s'équilibre énormément dans nos sociétés. Et du coup, le garçon est beaucoup plus choyé, il a besoin d'en faire moins parce que la maman est là pour subvenir à tous ses besoins. Et je trouve qu'il y a une forme là-dedans intéressante. Quand je vois mes potes, ce sont des enfants qui sont vachement assistés. Je pense qu'il n'y en a pas beaucoup qui prennent rendez-vous chez le médecin tous les ans, qui vont gérer les vaccins.
- Speaker #0
C'est simple, les chiffres de Doctolib, c'est hallucinant. C'est 85 ou 84% des rendez-vous médicaux qui sont pris par les femmes. Ah oui ? Qui sont sortis. Donc bon, effectivement, il n'y a pas beaucoup de tes potes, je pense, qui les ont pris, parce que du coup, il y a très peu d'hommes qui prennent ces rendez-vous-là.
- Speaker #1
Oui, c'est assez dingue. Je vois un peu comment fonctionnent mes potes. Encore une fois, je peux faire de généralité. et puis que c'est que... Ils ont quelqu'un qui le font à leur place. Tu vois, il y a ce truc... Pourquoi j'irais m'emmerder ? Tu vois, c'est typiquement... Je pourrais extrapoler sur mon père. Pourquoi je ferais à manger ? Ma femme, elle le fait bien mieux que moi. Tu vois, c'est ce truc de prendre des initiatives. Et ça peut rejoindre aussi peut-être le fait de moins bien le faire.
- Speaker #0
L'incompétence stratégique.
- Speaker #1
Ouais, exactement. Pour contrebalancer ça, parce que je ne veux pas non plus trop taper non plus sur eux, mais c'est intéressant parce que je peux observer aussi que, je te donne un exemple qui moi m'a frappé mon père, il fait parfois la vaisselle pour rendre service à ma mère. Et ma mère, ça la rend dingue. Donc, il fait la vaisselle et elle gueule et elle dit non, mais c'est bon, je vais le faire. Je dis, pourquoi ? C'est super sympa, il le fait. Oui, mais il le fait mal, donc je suis obligé de le refaire. Et j'ai trouvé ça hyper intéressant parce qu'il y a une forme d'exigence qu'elle se met et que lui fait et que ça ne correspond pas Et on peut ramener ça au couple moderne aujourd'hui de nos âges où le mec va peut-être potentiellement faire une prise d'initiative, mais qui ne sera pas suffisante pour la maman et qui va faire, non, c'est bon, je vais le faire. Tu vois ? Ce que je veux dire, c'est que, je ne veux pas faire de généralité là-dessus, mais j'ai pu observer ça, tu vois, et du coup, c'est facile, comme tu disais, incompétence stratégique, de dire, bon, écoute, moi, je ne vais pas le faire, sinon, ça ne va jamais. Mais cet équilibre-là, il est... Encore une fois, c'est que de la communication, de pouvoir échanger, de pouvoir parler librement de qui fait quoi dans les tâches.
- Speaker #0
Bien sûr, mais il est aussi instauré ce déséquilibre à l'échelle globale. En fait, c'est assez politique. Justement, le livre La Barbe et le Biberon, il montre la manière dont ça fonctionne dans les pays nordiques, qui sont très en avance. Et du coup, lui, il explique que c'est un couple de Français qui se sont installés dans un pays nordique. Et il explique qu'en fait, il n'avait pas d'autre choix. Il s'est retrouvé seul à bord. par an durant un temps seul alors qu'en France aujourd'hui encore le congé paternité il est quasiment inexistant il y a deux semaines il y a un mois maintenant mais qui n'est pas obligatoire qui n'est pas toujours pris qui n'est jamais encouragé par les entreprises et surtout qui est pris en même temps que la maman là-bas c'est obligatoire que ce soit séparé alors je ne veux pas dire de bêtises je ne sais pas si c'est obligatoire que ce soit séparé mais je pense que pour que ce soit plus long c'est séparé et je crois que c'est obligatoire qu'il y ait un moment où le coparent temps de la maman. Et donc, il dit que c'est simple que tu développes des compétences et que tu es le parent de référence tout autant que...
- Speaker #1
C'est vrai que c'est là où tu développes des compétences. En fait, tout est face à toi-même. Tu es face à tes responsabilités, tu es face à tes choix. Je veux dire que tu pars en balade avec ton fils, tu as oublié le goûter, tu as oublié le goûter. Ça ne t'arrivera qu'une fois. À un moment donné, tu fais « Oh purée, tu n'as pas de couche, tu n'as pas de couche. » ça ne t'arrivera qu'une fois. tu n'as pas quelqu'un qui va venir « Ah ben en fait, si, je disais moi. » Et ça, je trouve que c'est... Je pense qu'il faudrait plus l'encourager. C'est vraiment cette démarche-là. Je dénonce pas, entre guillemets, dans mes vidéos. J'observe. C'est vraiment pas un truc de dénonciation. Non, c'est juste que chacun prenne conscience. Chacun doit faire son pas. En fait, chacun, c'est le colibri. Chacun doit faire sa part.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Mais malgré tout, même si peut-être tu dénonces pas, je trouve ça super important que ces sujets-là soient portés par des hommes. Oui,
- Speaker #1
oui, bien sûr. Parce que moi, je me retrouve... Ça, c'est une qualité que mes parents m'ont donnée. je suis très organisé, très cadré, c'est vrai que Ça m'aide énormément dans la gestion de mon fils et de mon quotidien. Et je pense qu'on peut toujours trouver du temps. C'est vrai que souvent, on se donne une excuse de dire « Ah non, je n'ai pas le temps, j'ai une réunion là. » Et je pense qu'il y aurait tout à repenser dans l'organisation du temps de travail, aussi dans les entreprises. Moi, je suis artiste, mais bon, je bosse le soir, j'ai des horaires un peu décalés, pour pouvoir apporter de la flexibilité.
- Speaker #0
aussi pour pouvoir organiser son temps pour pouvoir s'occuper de ses enfants. Complètement. Et malheureusement, comme tu dis, il y a un gros déséquilibre là parce que les hommes vont avoir des postes souvent à haute responsabilité, même si les femmes y arrivent de plus en plus. Et du coup, il y a soi-disant des réunions, des trucs qu'on ne peut pas passer. Et il y a ce truc qu'on retrouve dans la cour d'école de « pleure pas sinon tu es fragile » , de « tu n'as quand même pas à aller t'occuper de ton gamin, on doit gérer la boîte » . Enfin, tu vois, ce truc qui peut être mal vu. de s'occuper de son enfant au lieu de gérer les problématiques d'entreprise.
- Speaker #1
De toute façon, les statistiques, encore une fois, sont très claires. C'est-à-dire que la parentalité, c'est un frein dans la carrière d'une femme et c'est un accélérateur dans la carrière d'un homme.
- Speaker #0
Pourquoi ? Parce que justement, quand la femme s'arrête, ça permet de faire monter l'homme en compétence ?
- Speaker #1
Même au sein du couple. C'est-à-dire qu'en fait, un père de famille, il va être valorisé au sein de l'entreprise. Ah oui, bien sûr. Tu vois, parce que du coup... Mais ça ne va pas trop, de toute façon, avoir de répercussions. et en plus dans l'inconscient collectif. On va de la même manière lui proposer des réunions tardives, etc. Alors qu'une femme, on va se dire, je ne vais jamais retrouver la même salariée que celle qu'elle était avant.
- Speaker #0
Oui, c'est ça qui est fou. C'est ces mentalités-là qu'il faudrait faire évoluer. Mais pour faire évoluer ça, il faudrait faire évoluer justement l'organisation de l'entreprise. Pour que chacun puisse avoir du temps pour son enfant. Je veux dire, c'est merveilleux. Et ça rejoint ce que je te disais au début, les liens d'attachement. Il y a un très joli livre de Johanna Mikou et j'en parle souvent, de Gwenelle Persio, sur les liens d'attachement. été promis en attachement ils sont avec tes parents, et donc tu développes quatre liens d'attachement, t'as les liens sécures, qui permet d'avoir un enfant équilibré, un adulte équilibré, et des liens insécures. Et il y en a trois, t'as l'insécure anxieux, le syndrome de l'abandon, l'insécure évitant, qui va être plutôt à distance, et l'insécure désorganisée, qui est un mix des deux. Et ça, on l'a du coup, si ton père, il est un peu absent, tu vas forcément avoir un petit truc d'insécurité anxieux parce qu'il n'est pas là, qu'il y a un syndrome... Et donc, c'est important de créer ce lien-là dès l'enfance, dès les premiers mois, et puis de garder régulièrement, d'avoir des vrais temps de qualité avec ces enfants. Et je vois mes potes, eux, ils aiment les enfants à partir de 4-5 ans, quand ça commence à marcher, où on peut faire des activités. En fait, ce qui est vraiment flagrant, et on est encore dans un truc un peu caricatural, où les femmes, c'est les émotions, le ressenti, les hommes, c'est l'action. Il y a vraiment ce truc. Et donc, moi, mes potes, c'est on va faire du foot avec le petit, on va faire du vélo, on va faire ci, on va faire ça. Et dès qu'on parle d'émotion, et ton fils, il est comment ? C'est marrant parce que, je ne sais plus si j'en ai fait une vidéo, mais en gros, quand je me demande à mes potes si ça va, ils me disent « Ouais, super, là le petit vient d'avoir un nouveau vélo. » Je dis « Non mais toi, ça va ? » « Ouais, non mais attends, là c'est incroyable, le petit, il a réussi à, je ne sais pas, marquer un but au foot. Non mais ça va ? Ouais, ouais, super. Là, on vient d'acheter la caravane pour partir en vacances. » Il y a toujours un truc de...
- Speaker #1
Dans le faire.
- Speaker #0
Dans le faire, exactement. Et pas dans l'être. et voilà je pense que ça aussi c'est des choses qu'on doit prendre conscience pour se dire on a le droit de ressentir complètement mais je vois moi si j'avais pas fait un travail thérapeutique j'aurais jamais compris le fait de ce que c'est que de ressentir des émotions on est vraiment déjà dans un processus comme une matrice où c'est action action action et pas réception réception réception complètement c'est aussi ce que dit
- Speaker #1
Aurélia Blanc tu sais l'autrice qui a écrit tu seras féministe mon fils du coup elle explique que finalement les premières victimes c'est les hommes ah oui Oui. parce qu'ils sont enfermés dans une absence d'émotion, etc. Et qu'on a tout intérêt en élevant les petits garçons autrement. Même eux, ça les libère.
- Speaker #0
Alors, je ne sais pas pourquoi je rebondis là-dessus sur les pervers narcissiques. Et je me disais, est-ce qu'on a une statistique de pervers narcissiques hommes et femmes ?
- Speaker #1
Je ne sais pas.
- Speaker #0
Parce que c'est hyper intéressant. Parce que dans ce que tu dis, on dit souvent que... Je ne sais plus comment s'appelle la personne aussi que je vois sur Insta qui parle beaucoup des pervers narcissiques et qui ne viennent jamais en cabinet. C'est des gens que tu ne verras jamais dans un cabinet de psy. Ah oui, ça c'est sûr. Parce qu'ils ne veulent pas... écouter ce qu'ils ont. Ils sont tellement construits sur une image que s'ils commencent à parler de ça, ils ont l'impression que leur monde va s'écrouler.
- Speaker #1
Et puis ils ne veulent pas être démasqués aussi, je crois qu'il y a quelque chose comme ça.
- Speaker #0
Exactement. Et je serais très curieux de savoir si la proportion, tu vois, si on développe des périodes ainsi que masculin, ou est-ce qu'il y en a aussi, enfin le ratio, parce que ça rejoint encore une fois le truc de ressentir ses émotions, mais tu vas discuter avec ces gens-là, ils vont te dire « mais moi je sais très bien qui je suis » ou « moi je sais très bien ressentir mes émotions. Moi, je suis un livre ouvert. le nombre de fois où j'entends ça, je me dis moi je vois ça, t'as un livre ouvert non, ça n'a rien à voir, c'est pas parce que tu dis ce que t'as fait ce que tu ressens intérieurement c'est pas ce que tu dis à tout le monde c'est ça qui est fou et justement pour la petite part du colibri dont tu parlais tout à l'heure,
- Speaker #1
est-ce que tes proches qui voient tes vidéos et qui s'identifient ça a pu les aider à se remettre en question ?
- Speaker #0
ouais je pense, après mes potes en fait j'arrive vraiment à parler d'eux quand on est seul à seul Voilà. Moi, c'est surtout les femmes de mes potes qui me régalent, parce qu'à chaque fois, elles m'envoient des messages en disant « merci beaucoup » . Et j'espère que ça ouvre des discussions entre eux, que sous le coup de l'humour, ça peut faire prendre conscience. Mais encore une fois, il y a une forme de fierté, tant mieux si ça fait son chemin intérieurement. ils vont pas venir me dire ah putain Jérémy bien sûr t'as trop raison parce que ça les remettrait aussi beaucoup en question dans leur masculinité tu vois il y a un truc là dedans où ça peut vachement questionner.
- Speaker #1
Et parfois sur le coup t'interviens quand t'assistes à un truc comme ça par exemple le coup du maillot de bain ou l'équivalent alors tu vois parce que moi aussi j'évolue.
- Speaker #0
Le maillot de bain ça a été vraiment comment expliquer entre ce que tu perçois, le moment où tu l'intègres, où tu le digères c'est passé vachement de temps donc j'en ai pas parlé là et ça m'a fait une vidéo Et maintenant, j'ai fait un week-end il n'y a pas longtemps avec mes potes, et justement, on parlait de plein de sujets. Et là, je commence à un peu plus m'autoriser, parce que je le ressens plus vite. C'est comme si j'avais conscience plus vite du truc. En fait, si tu veux, je prends conscience en faisant des choses. C'est inconscient, tout ce que je fais. Mes vidéos, c'est vraiment des ressentis. On en parle beaucoup avec une prépa mentale. Il me dit, tu ressens une émotion, ça te donne envie de faire quelque chose. Mais c'est l'émotion qui me donne envie d'écrire. Ce n'est pas, je vais me faire... Ah tiens ! Je veux dénoncer ça ou ça. C'est d'abord l'émotion que j'ai ressentie. Et là, on discutait sexualité dans leur couple hétérosexuel et comment parfois ils font peu, pas, plus l'amour. Enfin bon, bref. Et ces prises de conscience d'accepter aussi l'autre, sa manière de lui dont il aimerait faire l'amour et je pense la manière à elle dont elle aimerait le faire. Et d'avoir une écoute mutuelle, des attentes mutuelles. Encore une fois, c'est facile à dire, c'est que la communication. comment tu communiques et comment parfois il peut y avoir des manières de faire qui sont très je sais pas, c'est pas macho le terme c'est très masculin un peu dominateur et d'être un peu plus dans la réception parce que aussi quand tu fais l'amour à une personne il y a une action une réception, il y a une pénétration et donc c'est aussi comment tu peux recevoir et donner à l'autre sans être toujours dans un truc proactif de je veux faire de l'action je... Je ne sais pas comment le...
- Speaker #1
Si, encore une fois, pareil, il y a mille manières de prendre du plaisir et d'en donner, etc.
- Speaker #0
Et c'est s'ouvrir à quelque chose de différent. Encore une fois, on essaye d'ouvrir un peu plus la porte, le champ des possibles. On s'est construit peut-être d'une manière avec un carcan, une rigidité un peu forte et petit à petit, tu t'ouvres et c'est explorer. C'est explorer des choses sans passer pour... une moviette, ce que tu veux, tous ces adjectifs qui pourraient dévaloriser la masculinité de l'homme, alors que pas du tout. Je veux dire, être dans l'accueil de ces émotions, ce n'est pas une faiblesse. Mais c'est encore perçu comme ça. Et du coup, c'est poussif. Donc aujourd'hui, j'arrive un peu plus à leur en parler directement, même si dans ma tête, je me dis, ça ferait une bonne vidéo, ça.
- Speaker #1
Après, tu peux la faire quand même. Tu peux leur en parler et faire la vidéo.
- Speaker #0
Exactement, on en a parlé là. J'ai fait la vidéo sur les pets, tu vois. J'ai un pote, il pète en permanence. Je me dis mais t'as pas... peur que ça peut avoir des conséquences. Enfin, tu vois, c'est pas hyper glamour. Non,
- Speaker #1
ouais, ça c'est sûr.
- Speaker #0
Mais après, t'as des gens qui vont dire ah non, mais c'est une forme de liberté, au moins on est authentique. Alors, je sais pas si c'est ça l'authenticité, tu vois, mais... Bah,
- Speaker #1
c'est leur... C'est ce qui convient à leur couple, en tout cas. Oui,
- Speaker #0
en tout cas. À lui. À lui, oui, après à elle. Mais voilà, encore... C'est merveilleux parce qu'encore une fois, c'est difficile de faire de généralité, mais c'est le début de conversations qui peuvent être tellement passionnantes pour... pour juste, on va dire, équilibrer ton couple en permanence. Je trouve que c'est vrai que, je ne sais pas à quel âge tu as connu ton chéri, mais tu vois, on évolue quand on se connaît à 20 ans, en 10 ans, il s'est passé vachement de choses. Tu as évolué, l'autre aussi, tu viens avec ta valise de ton éducation, il faut arriver à s'affranchir, et puis après, tu as un enfant, il y a un enfant au milieu, tu dois éduquer avec tes deux manières dont tu as été éduqué, et si tu ne communiques pas, si tu ne discutes pas, ce n'est pas juste discuter de il a mangé quoi, Ça s'est bien passé à l'école, il a fait ses devoirs. Non, c'est ce truc qu'on n'arrive pas à percevoir qui s'appelle l'émotion. Et c'est ça qui est très compliqué pour nous, je pense, en tant que garçons, à percevoir. C'est que nous, on est, je pense, construits de manière très factuelle, concrète. Ça, c'est un verre, ça, c'est un téléphone, ça sonne, je réponds. Et l'émotion, ce qui est là, c'est impalpable et c'est plus, j'ai l'impression, plus complexe chez les garçons d'arriver à s'abandonner à ça.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Et toi, est-ce que tu dirais que le fait de devenir papa solo, ça a été un déclencheur ? Est-ce que peut-être avant, tu avais tendance toi aussi à te reposer un petit peu sur la maman ?
- Speaker #0
Alors, vous vous redemandez à la maman. Mais non, je crois sincèrement que je me suis toujours... J'ai toujours été très indépendant et très autonome. À la maison, quand on était ensemble, c'est moi qui faisais les lessives, je faisais le repassage. On déléguait le ménage parce que ça, je n'aimais pas le faire. Mais je me suis beaucoup occupé de mon fils tout de suite. C'est-à-dire qu'il est né en césarienne, donc les 30 premières minutes, tu fais un pot à pot avec ton enfant. Moi, j'ai adoré m'occuper de mes petits-neveux, j'ai adoré m'occuper de mes petits-cousins, et j'avais une peur, c'est de me dire, est-ce que je serais capable de m'occuper de mon fils, et est-ce que je vais aimer mon fils ? Ça, c'était une question qui m'a...
- Speaker #1
C'est marrant, pourquoi tu avais peur de ça,
- Speaker #0
tu penses ? Parce que, tu sais, il y a beaucoup de gens qui disent, oh ben moi, dès que je l'ai vu, je suis tombé amoureux, je suis fou amoureux. Et ben moi, non, j'ai l'impression que je suis tombé amoureux de mon fils au fur et à mesure on te donne un enfant il sort du ventre ta femme, on te le met dans les bras et on te dit voilà, ça c'est à toi à vivre. Tu vas faire connaissance avec quelqu'un, il y a des gens qui vont dire, bah moi je l'ai vu, je l'ai aimé tout de suite. Je me dis, waouh, non, j'ai 30 minutes de peau à peau, j'ai passé 30 minutes et heureusement que j'avais fait un travail sur moi, je n'ai fait que lui parler. Je lui ai raconté la grossesse, qu'on va faire connaissance, que j'étais très heureux qu'il soit là, que ça va être une super aventure, que bah voilà, on fera sûrement des erreurs. J'ai passé 30 minutes à lui parler et tu sais au début tu t'en as deux ils sont hyper éveillés ils sont vraiment ils te regardent Et après, à la maternité, comme elle était un peu alitée quand tu recoules le ventre, j'ai fait beaucoup les premiers soins. Et au premier bain, tu sais, où on donne dans le lavabo,
- Speaker #1
la chambre,
- Speaker #0
j'ai su que je savais faire. Je ne pourrais pas te dire, j'ai su que je savais faire. Bien sûr, j'avais des appréhensions. Et elle a arrêté d'allaiter assez vite. Du coup, j'ai géré les biberons. J'ai fait les changements de couche.
- Speaker #1
Tu as pris ta part tout de suite.
- Speaker #0
J'ai pris ma part. Après... Attention, je mets des grands guillemets, ça a été l'objet d'une de mes premières vidéos. Mon fils est né, je jouais le soir. Ça, ça a été un bon trauma pour mon ex-femme. En gros, je jouais le vendredi soir à Versailles. Et le mercredi matin, à 6h du mat', elle perd sa poche des os. Sauf que le travail ne se met pas en place. Ça dure, ça dure, ça dure. Et du coup, on déclenche une césarienne parce que... ça ne s'ouvrait pas le gynéco a été super c'est mécanique ça ne s'ouvre pas sauf que moi je savais que j'avais mon spectacle le soir et dans ma tête peut-être en tant qu'homme je me dis tout passe on peut tout faire on fait l'accouchement et je sais qu'à ce moment là je pense qu'elle aurait aimé que tu vois en tant qu'homme que j'annule tout en plus moi je me produis tout seul dans ma tête c'est annuler un spectacle donc tu rembourses tout le monde Tu vois, c'est des logistiques pour moi et puis je ne gagne pas des milliers d'essence à ce moment-là. Donc, tu te dis, waouh, si je... Et je suis encore une fois sans famille à Paris. Donc, je me dis, je pense qu'on peut tout faire. Le petit est né à 19h14. Je joue à 20h30, donc je suis arrivé en retard au théâtre. La maman de mon ex-femme est venue en salle de réveil exceptionnellement. Elle a pu être là. Moi, j'ai fait les 30 minutes de pot à pot avec mon fils. Je l'ai posé, je suis parti jouer. Je sais que, par exemple, ça, ce n'est pas un truc que je ne referais peut-être pas. Et si on devait refaire l'histoire, je le ferais différemment. En tout cas, si je devais avoir un autre enfant, j'essaierais de m'organiser mieux et d'anticiper ça. Maintenant, on ne peut pas savoir le moment où ça doit venir. Oui,
- Speaker #1
et puis sur le moment aussi, peut-être, tu sais, le fait de ne pas réaliser et d'avoir l'impression parfois que tu prends la seule décision que tu dois prendre.
- Speaker #0
C'était celle-là. Et du coup, c'est parce que je ne veux pas paraître parfait. Non, je suis loin d'être parfait. J'ai fait plein d'erreurs. Mais c'est vrai qu'après, je me suis beaucoup occupé du petit. Et puis, au bout de trois mois, elle a repris le travail. Et nous, on avait une assistante maternelle qui finissait assez tôt, genre à 17h. C'était son truc. Elle voulait bien s'occuper des enfants. Mais voilà. Donc, mon ex-femme ne pouvait jamais aller la récupérer. Donc, moi, j'allais le chercher. On allait au parc. Moi, j'ai des vidéos de lui au parc où on jouait. Voilà, on passait vraiment. Et je me suis fait un point d'honneur à avoir pas mon téléphone. Et vraiment, quand je l'avais, c'était 100% focus sur lui. Et d'observer. Et j'ai beaucoup aimé cet âge-là. En fait, j'ai adoré tous les âges, mais souvent, il y a plein de papas qui disent « c'est pénible, il bouffe, il pleure, il chie, il s'adore » . Et moi, j'ai adoré cet âge-là, de voir les premiers éveils, d'être avec lui, d'essayer de le faire rire.
- Speaker #1
Surtout que c'est un âge primordial dans sa construction, en fait. Souvent, on pense que...
- Speaker #0
Ouais, mais je pense que souvent, on ne le sait pas, ça. Tu vois, par exemple, il y aurait aussi beaucoup de choses à... On parle des 300 jours ? Il y a toutes ces choses-là où j'ai l'impression que nous, les garçons, on a été moins éduqués parce que personne, ce n'est pas notre père qui va nous dire, tiens, lis ce bouquin. Je suppose que toi, en tant que maman, peut-être ta maman t'a transmis des choses, t'as fait dire, tiens, lis ce bouquin, c'est super, moi, ça m'a aidé. Mais très peu de papa.
- Speaker #1
Oui, et puis tu as aussi cette curiosité parce que je pense que tu vis le truc en toi. Donc,
- Speaker #0
si on peut se le porter pendant neuf mois, ça, c'est vrai que c'est incroyable parce qu'on peut... absolument pas se mettre à votre place sur ce que vous vivez, le lien que vous avez avec lui, et nous faut qu'on trouve notre place aussi après derrière, mais du coup je m'en suis beaucoup occupé, j'avais été toujours assez organisé, encore aujourd'hui, voilà, tu vois, chaque année pour la date anniversaire on va chez le pédiatre, il me semble que c'est moi qui prends les rendez-vous chez Doctolib, tu vois, et pour le dentiste aussi, mais parce que... C'est pas un truc de je veux le faire, non je m'en fiche si elle veut le faire, elle le fait, mais il y avait quand même ça et j'ai grandi entouré de femmes. Ma mère avait des sœurs, des tantes, mon père n'était pas très présent, et du coup j'ai quand même été bercé indirectement par beaucoup d'émotions, peut-être parfois trop, qui m'ont mis à distance. C'est vrai qu'en tant que papa solo, j'ai encore plus activé ses connaissances et ses capacités à m'adapter. à gérer le quotidien. Mais rien ne m'a fait peur là-dedans parce que j'avais l'impression de savoir faire. Après, j'ai appris. Ça veut dire que je savais faire.
- Speaker #1
Tu ne t'es pas senti assistant dès le début ?
- Speaker #0
Non, franchement. Après, peut-être que mon ex-femme te dira « Si, je l'ai vachement assistée sur ça, ça et ça. » Elle a appris peut-être plein de choses.
- Speaker #1
Mais comme tout le monde, je veux dire. Il y a des choses...
- Speaker #0
Non, mais tu vois, moi, c'est vrai que je pars les week-ends, je pars en tournée. Tu vois, c'est des choses où... C'est des rythmes de vie où... complexe. Elle travaille du lundi au vendredi et moi, j'étais quasiment en tournée fin de semaine. Et parfois, il venait avec moi. Moi, la semaine, j'étais hyper dispo. Mais bon, elle, peut-être un peu moins aussi du fait du travail et de la disponibilité en soi. Et puis après, aussi, on ne parle peut-être pas assez de ce que vous vivez hormonalement. Voilà, comment accompagner ? Tu vois, moi, je pense que j'ai su faire avec mon enfant, mais je pense que je n'ai pas su faire avec mon ex-femme.
- Speaker #1
Pour en avoir vécu une de ces ariennes, ce n'est pas anodin, par exemple.
- Speaker #0
Et surtout de ne pas avoir su l'accompagner.
- Speaker #1
La matrescence.
- Speaker #0
Oui, exactement. Encore une fois, je le ferais différemment si je devais avoir un enfant avec une autre personne. Parce qu'encore une fois, on est peut-être un peu trop égocentré sur nous, sur nos problématiques, sur le petit. En fait, d'un coup, notre focus est sur le petit, mais on oublie peut-être la personne avec qui on vit et on ne se rend pas compte de... ce parcours est traversé émotionnellement et hormonalement parlant. Je n'ai pas lu de livre aujourd'hui qui pourrait m'expliquer ça. Et on en parle peu. C'est vrai. Mais comme tous les mois, vous avez vos règles, on ne se rend pas compte de ce que vous vivez hormonalement parlant.
- Speaker #1
Complètement. Et ça, je trouve aussi que, pareil, dans l'éducation d'un petit garçon, c'est super important de lui en parler, de parler des cycles féminins et du fait que c'est important, tu vois, d'être à l'écoute de ça.
- Speaker #0
Oui. Mais sauf que nous, en tant que garçons, on ne sait absolument pas ce que vous vivez. Souvent, c'est peut-être tabou, peut-être qu'on n'ose pas en parler, puis ça dépend peut-être aussi des personnes. Mais tu le comprends à postériori, en fait, tu le comprends souvent trop tard. Je pense que ça, ça pourrait aider aussi beaucoup de gens à comprendre pourquoi il peut y avoir des tensions, des incompréhensions.
- Speaker #1
Complètement. C'est vrai que parfois, c'est des périodes où on peut se sentir super vulnérable et ce serait important d'en parler. Je me rappelle à titre personnel, pas très longtemps après avoir accouché de ma première fille, j'avais vendu un truc sur Vinted. Et la personne à qui je l'avais vendu avait pensé que c'était une contrefaçon. Elle m'avait envoyé des messages assez agressifs, etc. Le truc s'est résolu super vite quand elle est allée dans le magasin et qu'elle m'a dit non, non, c'est juste l'ancien modèle. Mais moi, à ce moment-là, ça a pris des proportions. Mais j'étais dans un état et mon mec ne comprenait pas. C'est-à-dire qu'il ne me reconnaissait pas. Parce que, tu vois, par exemple, moi, à la base, je suis notaire. Donc, je gère des trucs stressants. Il me disait, mais c'est ridicule, en fait. Elle va aller au magasin, on va lui dire, c'est bon, etc. Et en fait, moi, j'avais juste besoin qu'on m'accompagne. Parce que c'était autre chose,
- Speaker #0
tu vois. Oui, ça a activé d'autres choses chez toi, émotionnellement.
- Speaker #1
Et qu'on comprenne qu'en fait... Et du coup, lui, le fait qu'en plus de tout, de sentir qu'il me trouvait ridicule, ça a rajouté au truc,
- Speaker #0
tu vois. mais parce que là on est On est souvent perdu dans ces trucs-là. Et on peut dire des choses parfois blessantes parce que justement, on n'est pas... Vous n'êtes pas écouté. On ne dit pas la même chose que vous. On trouve ça, nous, d'une manière très cartésienne, un mail, un mot, pourquoi ça prend des proportions...
- Speaker #1
Exactement, tu vois.
- Speaker #0
Et de ne pas juste accompagner, dire que c'est OK. Émotionnellement, il y a quelque chose qui part. Après, si ton émotion dure plus de 90 secondes, tu sais que tu entretiens des choses. Mais c'est intéressant. Ça veut dire que ça raconte quelque chose de toi.
- Speaker #1
Mais d'accepter... Accepter aussi que les hommes ne sont pas le personnage principal pendant cette période-là. Souvent, c'est super important de le rappeler et de le dire. Moi, souvent, j'ai des potes aussi qui me disent, par exemple, mais comment je vais faire, en fait, si elle allaite, etc. Pour prendre toute ma place. Je dis, tu ne vas pas le faire. Pendant quelques temps, en fait, tu vas prendre un peu moins de place.
- Speaker #0
Tu feras l'assistant. Exactement. Tu vas changer les couches.
- Speaker #1
Voilà, tu prendras le relais sur d'autres choses. Ça ne veut pas dire que tu ne créeras pas de lien. Mais effectivement, tu vas accepter de ne pas être le héros de l'histoire.
- Speaker #0
Oui, c'est intéressant. Et puis de faire autre chose, des peaux à peau, tu vois. Parce que le lien peut se construire autrement. Bien sûr. C'est vrai qu'on va penser que, oui, forcément, le petit aime sa maman parce qu'il l'a allaité pendant six mois. Non, ça n'a rien à voir. Le lien, il faut le construire. Il faut déjà avoir l'envie de le construire. et construit différemment. Peau à peau, ils sont incroyables. Oui,
- Speaker #1
le soin, c'est beaucoup de choses. Changer une couche pour un enfant, c'est super important.
- Speaker #0
Oui, de donner le bain, de jouer avec lui, de l'éveiller aussi, de le stimuler par les jeux d'éveil que tu peux avoir sur un tapis. Et de prendre le temps, en fait, juste de l'observer. Alors, je sais qu'à mon avis, pour certains, c'est une perte de temps. Et en fait, je ne pense pas. C'est-à-dire que de regarder un enfant évoluer, jouer... Oui. Le stimuler, c'est... En fait, tu tisses un lien beaucoup plus fort que juste être là dans la même pièce.
- Speaker #1
Et quel est ton souhait, du coup, avec le contenu que tu proposes et tes vidéos, même pour la suite ?
- Speaker #0
Mon souhait ? Moi, je bosse avec un prépa mental depuis deux ans. Si tu veux, mes vidéos sont vraiment parties d'un travail pour libérer mes émotions. En fait, me dire, m'autoriser à explorer. Et du coup, quand j'ai commencé à faire les vidéos l'année dernière, je disais... Les premières ont plutôt bien marché. Je dis, ben voilà. ça y est, mais après je vais faire des trucs qui vont rater, je vais décevoir. Toujours revenir sur le plaisir de ce pourquoi tu l'as fait. L'émotion que tu as eue, ça t'a donné envie de faire quelque chose, et sur ce chemin, t'as pris du plaisir en le faisant. Ça t'a fait plaisir d'écrire, de jouer, et de la poster. Après, que ça marche ou que ça marche pas, en fait, c'est ça, tu ne peux pas le contrôler. Donc c'est toujours d'être dans le plaisir. Tu vois, j'ai pas de perspective de me dire où est-ce que je vais être l'année prochaine. Tu m'aurais dit l'année dernière, j'aurais fait 100 vidéos. Je t'aurais dit, c'est impossible. Et du coup, chaque semaine, je vis des choses. Et moi aussi, j'évolue. Donc, tu vois, je m'autorise à aller dans des thématiques que je n'avais peut-être pas forcément pensées.
- Speaker #1
Comme la thérapie, par exemple.
- Speaker #0
Exactement. Ça, jamais de la vie, je me serais dit, je vais faire un truc sur la psy. Et puis, en fait, ce qui est fou, c'est qu'encore une fois, plus tu es sincère dans ce que tu vas exprimer, Plus tu touches les gens et tu te rends compte qu'en fait, il y a plein de gens qui vivent la même situation. Et aujourd'hui, j'encouragerais tout le monde à aller voir une psy. Ce n'est pas parce qu'on va mal, c'est peut-être juste parce qu'on a envie d'aller mieux. Bien sûr qu'il y a cette image de la psy dans les années 70-80, c'était médicaments, camisoles, t'es fou, ça n'a rien à voir. Aujourd'hui, on vit dans une société qui a tellement évolué et qu'il faut qu'on arrive à réguler nos émotions. Tu vois la colère des gens, tu vois. parle souvent avec ma psy tu vois t'as une fenêtre de tolérance où tu as tes émotions qui sont à l'intérieur, qui oscillent, la joie, la colère, tout ça. Et à un moment donné, tu vas avoir des choses, comme le message sur Vinted, qui vont t'activer. Et bam ! Tu pars soit en hyperactivation, donc dans une colère incontrôlable, ou dans une hypoactivation, où ça va te fermer à double taux. Et c'est comment tu comprends ces activations. Donc tu vas essayer de comprendre pourquoi ça t'active. Tu vas essayer de calmer ça, le MDR, ce que tu veux, et pour revenir juste dans ta zone de tolérance. c'est à dire que Bien sûr qu'on aura des émotions. Bien sûr qu'on ne va pas être linéaire, on n'aura pas d'émotions. Au contraire, il faut en avoir. Mais c'est juste comment tu les régules. Et je dis souvent cette phrase, comment un parent peut aider un enfant à réguler ses émotions si lui-même n'arrive pas à le faire ?
- Speaker #1
Complètement, parce que ce qu'on montre est mille fois plus important que ce qu'on dit.
- Speaker #0
J'en parlais avec ma mère hier encore au téléphone. Je disais, vous avez été notre modèle. Nous ne sommes que l'éponge de ce que vous nous avez transmis. Il y a des choses qui ont bien fonctionné, d'autres un peu moins bien. Ça, pour le coup, je pense que ça m'a énormément aidé avec mon fils. Tout le travail que j'ai pu faire avant de l'avoir, pour pouvoir bien l'accueillir, bien gérer ses émotions, gérer les miennes. Parce que, je veux dire, un enfant, ça te pousse dans tes limites parfois, tu vois. Et tu le sais qu'à ce moment-là, c'est juste un reflet de toi. Il te renvoie un truc que tu n'as pas envie de voir et ça t'énerve encore plus. Et tu as envie de... Et là, c'est comment tu dis, ok, il a peut-être raison. aussi je trouve accepter que l'enfant peut nous apprendre des choses sur nous oui complètement tu sais il y avait ce truc un peu c'est toujours l'adulte qui va apprendre à l'enfant non c'est fou comme il peut autant t'apprendre que toi que lui apprendre ça c'est quand tu comprends ça c'est fou plus tu t'arrives à accepter tes émotions plus tu pourras accepter celles des autres tout part de soi il faut qu'on soit bien avec soi-même pour pouvoir être bien avec les autres comme dans l'avion le masque à oxygène qui tombe il faut d'abord s'équiper pour être capable peut-être dans notre société, on a du mal à... Si on prend du temps pour soi, ça pourrait être mal vu. Plus tu vas prendre du temps pour toi, plus tu vas être bien avec toi, plus tu pourras être bien avec les autres. Et ça, c'est un équilibre qu'il faudrait arriver à retrouver que ce soit dans sa vie perso, pro, et puis avec les enfants. C'est chouette, mais c'est fabuleux. Il y a plein de perspectives pour l'avenir, pour les gens.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. C'est s'autoriser à être plus heureux en premier lieu, en fait.
- Speaker #0
Oui. et ne se fait pas considérer comme être égoïste ou égocentrique. Tu penses qu'à toi. Ben non, si tu as besoin de faire du sport, tu vois, je trouve que le sport ne devrait pas être une activité annexe. Elle devrait faire partie de l'emploi du temps. Faire une activité sportive... Ça t'amène de l'endorphine, de la dopamine. C'est très bon. Et pourquoi on le ferait que si on a du temps ? Mais non, ça doit faire partie du temps.
- Speaker #1
Avoir un espace à soi, par exemple, une thérapie, tu vois. C'est vrai qu'il ne faut pas avoir peur de prendre le temps de le faire parce qu'en fait, ça va t'en dégager finalement du temps.
- Speaker #0
J'en parle beaucoup avec mes potes ou quoi. Au début, aller en thérapie, c'est compliqué. Quand tu commences à secouer la merde, comme on dit, ce n'est pas agréable. Ça te remet en question. Et souvent, il y a des gens qui lâchent. Ils disent, non, ça ne me fait pas du bien. Et c'est vrai que j'ai l'impression, quand tu démarres une thérapie, souvent, tu tombes d'abord un peu. Parce que tu découvres des choses de toi que tu n'avais pas envie. Tu t'autorises à lâcher des trucs. C'est comme si tu refaisais tes fondations. Mais avant de refaire tes fondations, il faut creuser, il faut enlever la merde. Et après, là, tu remets des fondations solides. Et après, tu montes les étages au fur et à mesure. Mais je sais qu'au début, ça peut être très compliqué, ça peut chambouler. ça peut perturber des couples, des familles. Parce que quand tu es le seul à aller en thérapie, les autres vont dire, mais qu'est-ce qu'on a fait de mal ? Qu'est-ce qu'on n'a pas réussi ? Ça n'a rien à voir. Moi, j'avais juste envie, la première fois que je suis allé voir ma psy, je lui ai dit, je veux savoir qui je suis.
- Speaker #1
C'est intéressant de partir comme ça.
- Speaker #0
Je ne comprenais pas pourquoi je faisais ce métier. Et de ce postulat-là, on a creusé notamment les émotions. Très vite, j'ai compris que je n'arrivais pas à ressentir mes émotions. J'étais toujours dans le tu, toi t'es comme ça, toi tu fais ci. Et elle me disait, mais vous, vous ressentez quoi ? Je buguais. Vous êtes en colère ? Ouais, ouais, bah dites-le. Dites, je suis en colère. Et de partir au jeu. Et de ne pas être dans le tu, dans l'agression, comme une forme de protection. Et d'être dans le jeu, bah, ouais, là je suis en colère, j'ai été perturbé parce que tu m'as dit... Et là, tout de suite, tu changes ton prisme, tu reviens sur toi. Et ce n'est pas être égoïste, c'est juste de ressentir. tu vois il y a Je pense qu'il y a des mots de vocabulaire qui sont encore un peu galvaudés. De prendre du temps pour soi, ce n'est pas être égoïste. Ressentir ses émotions, c'est important pour pouvoir exprimer à l'autre. On parle de communication non violente. C'est d'abord, je ressens et j'exprime à l'autre mes besoins. Et ça, pour les enfants, si on arrive à leur inculquer ça, peut-être qu'on a la possibilité d'avoir une société dans les années à venir...
- Speaker #1
Qui sera meilleure, ça c'est sûr. Il n'y a qu'à espérer ça. Je te remercie beaucoup pour ce bon moment en ta compagnie. C'était super d'échanger avec toi. Tu joues jusqu'à quand ton spectacle Seul Tout ?
- Speaker #0
Jusqu'à la fin de l'année. Tous les mardis, mercredis à 20h au Point Virgule à Paris et en tournée. Partout en France, tu as des auditeurs je pense partout. La tournée va être folle parce que là, je fais la France, plein de villes en France, la Belgique, la Suisse et aussi les Etats-Unis je sais qui t'écoute
- Speaker #1
Oui, je sais qui m'écoute. Alors, je n'ai pas beaucoup. J'ai un tout petit pourcentage quand même aux Etats-Unis, mais je n'ai pas beaucoup.
- Speaker #0
Je vais jouer sur la côte ouest. Mais alors, mon spectacle en français, je ne parle pas anglais, c'est vraiment pour la communauté française. Je vais à Los Angeles, San Diego, San Francisco et même le parc.
- Speaker #1
Mais trop bien. Eh bien, je vous recommande en tout cas d'aller voir le spectacle. Et Jérémy, je te dis à très bientôt.
- Speaker #0
Merci Pauline. Bonne journée.
- Speaker #1
Voilà, le moment est venu de se quitter. J'espère que vous avez apprécié cet épisode. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir un nouvel invité, un nouveau parcours. et se faire embarquer dans un nouveau virage. En attendant, prenez soin de vous et bonne semaine !