- Speaker #0
Bonjour Lorraine, on a enregistré un épisode ensemble, un épisode très intéressant dans lequel on a discuté de ta pratique de la méditation mais également puisque tu es maîtresse et que tu as décidé de te former pour passer aux enfants justement la pleine conscience et leur apprendre cette pratique. Ça passe par beaucoup de choses et notamment ça leur permet de se connecter à l'instant présent, à leurs émotions, qu'elles soient positives ou négatives. C'est une immense richesse pour les enfants et je voulais savoir, est-ce que c'est bien accueilli par les parents de manière générale dans l'école dans laquelle tu enseignes, le fait de proposer cette discipline ? Est-ce que tu as eu que des bons retours de la part des parents ?
- Speaker #1
Alors écoute, oui c'est plutôt bien accepté effectivement. Dans ce programme, il y a une implication forte des parents puisque c'est un programme de pleine conscience, donc c'est sur un temps donné. Et les enfants ont des exercices à faire à la maison. Donc, il y a une implication des parents. Et en général, c'est toujours bien accueilli. Et les parents accompagnent leurs enfants aussi. Il y a pas mal de parents qui jouent le jeu et qui accompagnent leurs enfants. Et même si les parents ne jouent pas le jeu, en fait, ce n'est pas grave parce qu'il y a des moments d'échange entre les enfants. Donc, même si les exercices n'ont pas été vraiment faits à la maison, on les fait en classe et voilà.
- Speaker #0
Et justement, je rebondis sur ce que tu viens de dire de manière générale. Comment tu gères ? Parce que c'est vrai que, je ne sais pas si c'est pareil dans toutes les écoles par rapport aux personnes qui nous écoutent. D'ailleurs, ce serait intéressant de nous dire comment ça se passe dans les écoles de vos enfants si vous avez des enfants. Mais en tout cas, ici, dans l'école dans laquelle tu enseignes, on demande quand même aux parents de participer pour permettre justement aux enfants de pouvoir communiquer, pas que dans le programme de plaide conscience. Je pense par exemple au cahier de vie dans lequel il faut coller des activités. Et comment tu gères, toi, pour ne pas créer de différence entre les enfants, quand il y a certains parents, on ne va pas du tout leur jeter la pierre, qui n'ont pas forcément le temps de s'impliquer, du coup de mettre des photos ou des activités, ou qui peut-être malheureusement n'en font pas. Comment toi tu gères pour que ces enfants ne se sentent pas exclus ?
- Speaker #1
Alors le cahier de vie, pour expliquer ce que c'est, c'est un support de langage. Les parents vont par exemple mettre des photos ou faire des dessins du week-end. Et les enfants vont venir devant le groupe de la classe raconter ce qu'ils ont fait. Déjà pour définir ce que c'est que le cahier de vie. Donc on n'est pas obligé de coller des photos, on peut faire des dessins déjà. Et s'il n'y a pas de support visuel, l'objectif c'est de raconter son week-end. Donc les enfants peuvent tout à fait le faire sans le support du cahier de vie.
- Speaker #0
Et là, les enfants n'ont pas encore la conscience de la différence. Tu ne penses pas que ces enfants se sentent pas mal de ne pas avoir de support et de voir leurs camarades qui en ont un, tu penses ?
- Speaker #1
J'espère, autrement je ne ferais pas le cahier de vie. Si je pensais que je pouvais mettre certains enfants dans une situation de malaise, je ne le ferais pas.
- Speaker #0
Ok, c'est super et je te remercie beaucoup. A bientôt.
