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Vis ma vie d'artiste (raté?)

Visualisation pour les musiciens

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46min |08/10/2024
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Vis ma vie d'artiste (raté?)

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Description

Salut Internet,


Tu t’apprêtes à affronter le moment où tu joues ta carrière en trois coups d'archet sous les yeux d’un jury impitoyable ? 

Et t’en a marre que tes entrailles déraillent quand tu rimailles dans la bataille?! (Olé)


Dans cet épisode de "Vis ma vie d'artiste (raté ?)", je te propose de plonger dans le monde étrange mais ô combien efficient de la visualisation. Oui, cette vielle pratique où tu fermes les yeux et fait travailler ton imagination pour aménager ta plastique neuronale. C’est fou non!?

La préparation mentale et la visualisation, loin d'être de simples fantasmes, deviennent de véritables outils de coaching pour artistes, permettant de travailler avec son imagination pour créer des images et sensations familières, tout en restant en accord avec soi-même.

Tout comme toi qui passes des heures à répéter tes gammes, ton cerveau a besoin d’un peu d’entrainement. Avec la visualisation, tu peux te balader dans des scènes imaginaires où tu maîtrises ton trac, respire comme un moine tibétain, et fais des merveilles sous le regard ébahi du jury. 


Alors, pourquoi s’en priver ?

J’aborde aussi le sujet glamour du syndrome de l’imposteur. Tu sais, cette petite voix qui te dit que t’es juste chanceux d’être là ? Je te montre comment la faire taire (ou au moins la mettre en sourdine), avec des astuces bien senties. En pratiquant quotidiennement la visualisation, tu pourrais bien transformer ta routine stressante en un moment zen où tu brilles sans perdre tes moyens.


Au final, cet épisode est un véritable guide de survie pour tous les musiciens en quête d’un peu de sérénité avant de monter sur scène. Si tu veux améliorer ton bien-être musical ou simplement survivre aux concours d’orchestre, cet épisode est fait pour toi.


Haro ! Sus aux concours d'orchestres réussis !

Monte dans le van

Prends un bon oreiller

C'est parti

A tout de suite

Adrien



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet et bienvenue sur VIVRE, ma vie d'artiste ratée, le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation pas et souvent fantasmique. Alors aujourd'hui, point de fantasme, point d'enfer, je vais te proposer de vivre une visualisation. Si t'as déjà regardé ou écouté mon podcast sur le stress et le crack, tu sais que je parle beaucoup de la préparation en deuxième point. Et une des meilleures manières de se préparer, je trouve que c'est la visualisation. Donc là, je vais te proposer une séance. Une séance dédiée surtout pour les musiciens qui vont passer des concours d'orchestre. Alors par la suite j'en proposerai d'autres sur d'autres domaines, mais là quelque part c'était assez égoïste de ma part, parce que c'est quelque chose que j'adresse au petit Adrien, à l'Adrien d'il y a quelques années qui était en galère quand il passait des concours d'orchestre, et qui ne trouvait pas de porte auquel toquer pour s'aider sur ses problématiques de gestion, intégration du track, du track, du track pourquoi pas. mais surtout du track et du stress et de la préparation globale du musicien. J'en fais pas un absolu de la visualisation, ça va être très efficient pour certains, pour d'autres ça va être beaucoup moins. Quand on fait de la visualisation, on travaille avec son imagination, avec sa capacité à s'amener des images, s'amener des sensations, s'amener des odeurs, s'amener des couleurs, s'amener des perceptions, des sentiments qu'on connaît déjà, qui nous sont familières. L'idée c'est pas d'inventer des choses, c'est pas de s'inventer une fausse vie. Par exemple, si en visualisation je m'imagine en train d'élever des licornes tout en étant le bassiste d'Aerosmith, et bien en fait je suis juste en train de créer un fantasme, je suis juste en train de créer une illusion, peut-être un fantasme de moi, mais ça colle pas du tout à la réalité. Au même titre que si je me visualise en étant par exemple le meilleur au concours d'orchestre que je vais passer alors que je suis qu'en fin de second cycle. Et bien pareil, je suis en train de construire un mensonge. Et ça, ton être profond, il n'est pas bête, il le sait que tu te racontes des mensonges. Donc c'est pour ça que la visualisation c'est top, c'est efficient, les anciens en faisaient. La visualisation amène la manifestation, si elle est répétée de manière quotidienne dans sa vie. Ceci dit, il ne faut pas que la visualisation se transforme en une forme d'hypnose lourde où je me raconte des bobards et je me masque la vérité. Donc ça c'est un premier disclaimer d'être aligné avec son intention, parce que oui aux objectifs, oui à tout ça, mais si c'est pour passer en force sur soi, si c'est pour construire des mensonges, à court ou moyen terme, on va le payer assez cher. Donc l'idée vraiment de la visualisation, c'est d'être conscient de qui je suis. Donc je reviens toujours au connais-toi, toi-même, qui me semble relativement important. Avant de commencer cette visualisation, je vais te proposer deux façons de redescendre un peu. C'est pas nécessaire, moi je le fais systématiquement parce que je trouve que très souvent on est dans des états un peu excités. Et puis aussi à titre personnel, je suis quelqu'un de plutôt hop, donc ça me fait du bien d'avoir des outils pour redescendre. Donc pour redescendre, là je vais te proposer deux voies. Il y a une première voie qui va être par le corps, par la sensibilité. La sensibilité c'est revenir vraiment à ce que je perçois, à mes sensations dans le corps. aller explorer les zones qui sont un peu plus tendues, explorer les zones où j'ai l'impression d'avoir un peu plus de mobilité. C'est jamais qu'une proposition, ça peut ne pas être juste pour toi. J'ai déjà travaillé en séance avec des artistes pour qui sentir le corps, c'était pas OK. Je me rappelle d'une artiste notamment, où quand on commençait à aborder des sensations fines sur le corps, ça l'angoissait. Je me rappelle d'un autre artiste, un grand garçon, un gros costaud. quand il sentait son cœur battre, ça le mettait en panique. Donc c'est intéressant, bien sûr, là il y a quelque chose à explorer, il y a quelque chose à visiter, mais dans le cadre d'une préparation... on n'est pas là pour dire Oui, ça serait bien que tu prennes vraiment soin de ton corps, machin. Non, non, on est là pour voir ce qui est le plus juste, le plus efficient. Et puis on a tous un centre préféré, que ce soit un centre mental, un centre émotionnel ou un centre corporel. Donc parfois, aller visiter le corps, ça va être efficient pour des gens comme moi qui sont très blabla dans leur tête. Ça peut l'être beaucoup moins pour d'autres gens. Donc ça, c'est la première porte d'entrée que je te propose aujourd'hui, mais j'en fais pas encore un absolu. Ça peut être autre chose pour toi. La deuxième porte d'entrée que je vais te proposer pour redescendre un peu, ça va être par la respiration. Alors encore une fois, moi c'est une voie que j'adore explorer, mais je ne te l'impose pas. Vraiment, prends ce qui est juste pour toi. Et en fait, dans cet exercice de respiration, tu vas voir que l'idée c'est de se rendre compte à quel point on est meuh. par le souffle et c'est de se rendre compte que quand on ne bouge pas en fait on a déjà énormément de mobilité dans tout le corps ne serait-ce que par la circulation du souffle et c'est de te rendre compte à quel point tu as de la maîtrise sur la façon dont on souffle peut circuler dans tout ton corps ça c'est assez exceptionnel depuis que je l'ai découvert je trouve que c'est incroyable parce que tu t'aperçois que finalement le corps c'est jamais inerte le corps en fait est toujours en mouvement et que rien que par le souffle tu peux gagner plein d'espace chez toi et vraiment avoir un souffle efficient c'est déjà un premier pas vers une façon de s'apporter du soin à soi-même de se penser. Voilà pour ce préambule, on va commencer tout de suite par la visualisation. J'ai quelque chose d'autre peut-être à dire. Le cerveau c'est un organe de répétition. On fait des ancrages parce qu'on répète des choses. La pub Il a bien compris, il te balance des slogans toute la journée, et tu vas ancrer ces slogans, et ainsi, moi, même 20 ans après, si je pense dans ma tête, si Ju va bien, j'ai un Ju va mine qui arrive derrière. Et tu as plein de slogans qui restent comme ça, parce qu'on te les fait rentrer dans le cerveau. Donc ça, plus tu vas répéter une habitude, plus ça va réellement devenir une habitude ancrée, habitée chez toi. L'autre chose, c'est que le cerveau aussi marche par valance émotionnelle. Si tu vis quelque chose d'émotionnel de très fort, je prends par exemple, je suis en train d'écouter une chanson et je suis avec mon amoureuse perdue dans ses grands yeux verts, et bien quand je vais réécouter cette chanson, il y a des chances que, émotionnellement, il se passe plein de choses chez moi parce que j'aurais fait un ancrage très fort entre cette chanson et mon amoureuse. A l'inverse, ça peut être un ancrage négatif, un traumatisme. Mettons que j'aille au conservatoire et que je tombe sur mon prof et que mon prof me dit mais t'es nul aujourd'hui, c'est vraiment nul ce que tu fais, ton instrument sonne pas, t'es pas digne de ce métier et bien peut-être que je vais ancrer profondément que ce métier n'est pas fait pour moi, que passer la porte d'un conservatoire, c'est dangereux pour moi. Donc c'est pour ça que c'est aussi important d'amener de la clarté sur les ancrages profonds qu'on a, parce que parfois on a des croyances qui font qu'on aura beau se préparer, on va être en porte à faux. Et aussi, ce que je veux dire par là, c'est que la visualisation, ce n'est pas quelque chose que tu vas faire un jour et puis, oh, magie, c'est génial, c'est quelque chose que tu vas répéter. Tu vas le répéter pendant minimum 21 jours. Alors, si tu as moins de temps, ce n'est pas grave, on fait moins, mais je veux dire, c'est vraiment efficient à partir de 21 jours. Et parfois, ça peut même être des mois en avant. Et tu peux visualiser aussi bien ta vie une fois que tu as atteint ton objectif. Par exemple, je suis rentré dans tel orchestre, qu'est-ce qui se passe quand je choisis mon appart ? Qu'est-ce qui se passe avec mes collègues ? qu'est-ce qui se passe quand je mets la clé dans ma voiture le matin, c'est vraiment de ramener des sensations. Tu peux aussi visualiser avant le concours, comment ça va être le jour même, la météo, ce qui va se passer, qu'est-ce que je vais manger au petit-déj, vraiment ramener le maximum d'informations, et tu peux visualiser le moment de ta prestation. Là, cette visualisation-là, je me suis cantonné à cet aspect-là, c'est sur le moment où on va rentrer dans la scène, rentrer dans la salle du concours d'orchestre. Mais voilà, il y a plein de façons de faire. Et voilà, moi en séance tête à tête, et quand j'enregistre des séances pour les gens, et bien justement, à chaque fois, ça varie en fonction de l'humain. Il n'y a pas une méthode pour l'humanité, chaque humain est différent. Donc voilà, n'hésite pas à me faire des retours par message, si tu voudrais apporter d'autres choses, si tu voudrais aussi d'autres façons de redescendre ton système, de retrouver de la paix, autrement que par le corps et par la respiration. Je pense que de toute façon j'en proposerai d'autres. Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire pour ce préambule. On va commencer la visualisation par redescendre un peu la machine. Voilà pour ce blabla d'intro, ce blabla d'entrée, c'était quand même important que je le fasse. Maintenant je vais t'inviter à vraiment observer cette position qui sera juste pour toi, que tu peux modifier, moduler, quand bon te semble. La première des choses que j'aimerais faire c'est... Peut-être juste voir où en est le corps. Ça va vraiment être ici une étape de sensitivité, de vraiment sentir où est ton corps, comment tu te sens, peut-être les parties que tu ne sens pas. D'oser aller juste visiter tes tensions, pas chercher à les détendre, mais juste visiter, se dire tiens, dans mon épaule gauche, dans mon épaule droite. Je vais t'inviter à ralentir comme ça, à ralentir tes pensées, en commençant à te focaliser peut-être juste au-dessus de ta tête, au niveau de la fontanelle. Tu sais, la fontanelle, c'est cette petite fissure, c'est très mignon chez les bébés, elle n'est pas encore fermée, du coup c'est encore tout souple. Et petit à petit, le crâne va se solidifier. Et toi tu vas poser ton attention juste sur cette fontanelle. Peut-être même tu peux la poser 2 cm au-dessus de ta fontanelle, un peu au-dessus de toi. Et juste imaginer que de la fontanelle jusqu'à la plante des pieds, eh bien ton corps est soumis à la gravité. En fait là c'est même pas de l'imagination, c'est la réalité. C'est qu'on est tous soumis à la gravité. Et même on est tellement soumis à la gravité que... Ben... T'as jamais vu quiconque s'envoler ? Donc imagine juste que tout est fluide, tout est musc, ben petit à petit, ils descendent. Et en fait, je crois que je m'exprime mal en disant imaginer. J'ai dit vraiment, vis-le. Vis-là cette gravité. Parce qu'elle est là, en fait. Là, on n'imagine pas quelque chose, c'est vraiment quelque chose que tu peux sentir, tu vas sentir petit à petit. tu vois tout autour de ton crâne, ton front, peut-être que si c'est juste pour toi là tu as déjà fermé les yeux pour être dans un peu plus d'intériorité et aussi quand on ferme les yeux et bien au niveau de la balance biochimique il se passe quelque chose on commence à actionner un peu le système de... de frein du corps, les choses se ralentissent et puis tu continues à descendre au niveau des oreilles, prends le temps de regarder les sensations dans les oreilles, à l'extérieur des oreilles, puis fais tout le tour de ce coquillage qu'est l'oreille pour aller jusqu'à l'intérieur, l'oreille droite, l'oreille gauche, l'oreille droite, l'oreille gauche. Quand tu vas faire tout seul cet exercice de sensitivité, tu peux vraiment prendre le temps de varier les rythmes, à droite, à gauche, à droite, à gauche, à droite. à gauche et puis tu continues à descendre au niveau des yeux, des paupières, des sourcils, des pommettes, des joues, tout le côté du crâne, l'arrière du crâne, la mâchoire qui va se détendre petit à petit, attirée par la gravité. En fait, tu ne fais aucun effort pour te détendre, c'est juste qu'en mettant de la tension. en posant ton regard là-dessus, ton regard intérieur, tu t'aperçois que tu peux gagner un peu plus d'espace de partout, et cet espace tu vas le gagner un peu au niveau du cou. Et là, au niveau du cou, sans amorcer un quelconque mouvement, tu peux juste te balader à l'intérieur. Un espèce de mouvement en circonvolution, une volute comme ça à très lente, tout le long de ton cou. Qu'est-ce qui se passe devant mon cou ? Qu'est-ce qui se passe à gauche de mon cou ? Qu'est-ce qui se passe derrière mon cou ? Qu'est-ce qui se passe à droite de mon cou ? Et puis tu vas descendre encore, le long des épaules. Et puis tu peux descendre petit à petit, continuer à sentir la gravité jusqu'au coude. Le coude droit, le coude gauche. Et puis descendre dans les avant-bras, devant, derrière. dans les zones musculeuses, dans les zones un peu plus tendineuses, dans tes os. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le corps, il est toujours dans du liquide. Même nos os, ils baignent dans du liquide. Ce liquide, c'est le fascia. C'est ce tissu conjonctif qui entoure absolument tous tes organes, tes os, tes muscles, tes tendons. Ce qu'il faut comprendre avec le fascia, c'est que c'est quelque chose de très sensible. Il est vraiment responsable de ta sensitivité et de la sensation de ton corps dans l'espace. Donc tu peux continuer à te descendre dans ce bain à queue, en te posant sur la gravité, en descendant jusqu'au bout de tes doigts. Et prends le temps d'explorer chacun de tes doigts. Le pouce, l'index. le majeur, l'annulaire, l'auriculaire, puis l'autre main, le pouce, l'index, le majeur, l'annulaire, l'auriculaire. Et puis prends le temps au milieu de ta main, au creux de ta main, Prends le temps de sentir ce qui se passe. Est-ce qu'il y a des picotements ? Est-ce qu'il y a une petite variation de température ? Un peu plus de chaleur ? Ou un peu plus de fraîcheur ? Prends le temps de noter ce qui se passe. Et puis tu vas remonter doucement ton attention, ton attention, le long de tes bras jusqu'aux épaules. Et tu vas redescendre. des clavicules, des trapèzes, jusque dans toute la zone du thorax, dans toute la zone du haut du dos. Les omoplates, les ailes des omoplates. Est-ce que juste par la présence, juste par la présence corporelle, tu peux sentir la mobilité des omoplates ? C'est-à-dire que tu ne fais pas de mouvement, mais tu sens à quel point cette zone peut être mobile. Et puis tu continues à te balader devant, derrière, ta poitrine, à gauche de la poitrine, à droite de la poitrine. derrière dans ton dos, à gauche, à droite, et puis passe sous les bras, au niveau des aisselles, l'aisselle droite, l'aisselle gauche, l'aisselle droite, puis l'aisselle gauche. Et continue à accueillir cette sensation de pesanteur qui va descendre le long des flancs, le flanc droit, le flanc gauche. et puis petit à petit continuer à descendre jusque dans les hanches et cette sensation elle se propage dans le ventre à l'intérieur du ventre au niveau du nombril et toute cette zone qui est vraiment aqueuse parce que le ventre c'est pratiquement que des viscères c'est pratiquement que de l'eau laisse les juste par la présence prendre toute la place qu'elle propre serre pas le ventre laisse aller serre pas les fesses serre pas le bassin et puis tu as le tout laisser déposer par la gravité au niveau de ce qu'on appelle le plancher pelvien. Le plancher pelvien c'est cette zone entre tes fesses et ton appareil génital cette petite zone qui a tendance à se tendre quand on est un peu crispé, qui a tendance à se tendre quand on veut faire des efforts, quand on veut être efficace, quand on veut être compétent et là vraiment par la présence vient laisser se déposer toute cette zone du bassin et des fesses dans ce plancher pelvien. C'est vraiment l'image que tu dois avoir, c'est comme si c'était un petit hamac qui venait récolter toutes les eaux du corps. Et puis cette sensation de fluidité, de descente des eaux dans la gravité, elle vient dans les jambes, le haut des cuisses, derrière les cuisses, sur le côté droit, sur le côté gauche. sur les côtés extérieurs, sur le côté intérieur des cuisses. Prends le temps vraiment de les visiter ces cuisses, c'est des gros muscles, ils emmagasinent énormément de tension, par la position assise qu'on répète, par les marches effrénées, pour courir après un concert, pour courir après un cachet, pour courir dans le métro. C'est des zones qui stockent énormément de nos émotions, donc prends vraiment le temps, par la présence, l'intention, l'attention, de les visiter jusqu'aux genoux. Ces zones qui est pareilles parfois sont très délicates. Combien de musiciens se mettent à la course à pied et se blessent au genou ? Parce que c'est des zones qui aussi stockent beaucoup de tension et c'est des zones sur lesquelles on arrête rarement notre attention. Donc prends vraiment le temps juste par la présence de mettre de l'espace. Comme si ce phénomène à queue dont je te parlais, comme si les fascias au niveau du genou pouvaient gagner un peu d'espace. Et en fait, juste en mettant de la conscience dessus, de la présence dessus, ils en gagnent de l'espace. Donc sens dans tes genoux tout l'espace, devant, derrière, derrière cet endroit sensible qu'on appelle le creux poplité. Et puis du creux poplité, l'arrière des genoux, tu vas descendre le long de ces muscles qu'on appelle les jumeaux, qui sont des muscles parfois un peu tendus, des muscles de la course, des muscles qui nous projettent. Laisse-les vraiment descendre ces jumeaux, voilà. Ces deux frangins, tu les laisses retourner à la terre, et puis tu vas passer devant, sur la crête du tibia, derrière, sur les côtés extérieurs de tes jambes, sur les côtés intérieurs de tes mollets, de tes tibias, et puis tu vas descendre, descendre, derrière. cette zone qu'on appelle le tendon d'Achille, et tu vas vraiment prendre le temps d'aller jusqu'au talon d'Achille. Et là tu vas commencer à te déposer dans tes pieds, si tu es allongé, c'est pas grave, c'est la même sensation, vraiment sans la pesanteur dans tes pieds, dans toute la voûte plantaire, tout au-dessus du pied, et prends le temps d'aller au bout des cinq orteils, les gros pouces, à droite, à gauche. le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième, à droite, à gauche. Compare les sensations. Et laisse-toi poser, laisse-toi déposer, laisse-toi aspirer par cette gravité. Et maintenant, prends conscience de tout ton corps, de la totalité de ton corps. Voilà, c'est très bien. Prends quelques temps pour noter ce qui se passe, prends quelques temps pour aller visiter peut-être les zones qui étaient un peu plus difficiles à concevoir. Peut-être que c'est cette épaule gauche, peut-être que c'est ce poignet droit. Prends le temps d'amener de la présence là où il te semble judicieux d'en mettre. Et faire ça, c'est déjà s'amener à soi un peu de soin, c'est déjà s'amener à soi un peu de baume. C'est une façon de s'auto-penser. Et dans cet état de présence, dans cet état d'attention à toute ta sensitivité, je vais juste te demander de venir te poser sur l'onde de ton souffle. Et peut-être qu'elle est même difficile à discerner par rapport à l'onde de ton cœur, et c'est pas grave. Et c'est même pas grave si tu la sens pas vraiment, si tu sens juste ton rythme intérieur, quelque chose qui t'appelle, comme ça. Et puis tu vas venir placer ton intention sur tes narines. Sur tes deux narines, sur la narine droite, sur la narine gauche. Et juste sentir l'air qui passe par le nez. On va inspirer et expirer uniquement par le nez si c'est possible pour toi. Inspirer par le nez c'est une respiration efficiente. En inspirant par le nez on filtre l'air, c'est comme s'il y avait des filtres naturels présents dans les narines qui permettent une... une transformation de l'échange gazeux et qui rend l'air beaucoup plus digeste. Donc prends le temps de savourer l'air qui passe par tes narines et l'air qui en sort. Et peu importe ton rythme, si le rythme est rapide, c'est juste. Si le rythme est lent, c'est juste. Si le rythme est très lent, c'est juste aussi, peu importe. Prends vraiment le temps de visiter cette respiration. Et peut-être qu'à la prochaine inspiration, tu peux visualiser le chemin que va prendre l'air dans tes narines. Est-ce que je prends plus d'air à droite ? Est-ce que je prends plus d'air à gauche ? Et où il va cet air ? Qu'est-ce qui remplit en moi ? Laisse-toi juste guider par les sensations. Si c'est flou, ce n'est pas grave. C'est encore le mental qui cherche à attraper quelques informations. Et là, c'est vraiment à ton corps que je m'adresse. C'est vraiment à cette capacité à ressentir. et puis maintenant que tu es connecté à ton souffle vraiment pose toi sur tête sur cette ronde et vu qu'on a commencé à ancrer un état un peu apaisant en voyant qu'avec juste la tension juste un voyage sensitif dans son corps on peut descendre on peut se reposer on peut s'apaiser et bien on va augmenter un peu cet état avec ce souffle et s'il ya des bâillements qui viennent Mais c'est très bien, c'est très juste. C'est que le nerf vague s'active. Alors, essaye de rester présent ici. L'idée, ce n'est pas de s'endormir. Si tu t'endors, c'est peut-être qu'on est allé un peu trop loin dans la détente, et peut-être que tu peux squeezer cette partie de respiration. Je vais te proposer maintenant juste un petit exercice de respiration, pour vraiment travailler la circulation. On va imaginer par la pensée une respiration alternée. ça veut dire quand je vais inspirer je vais imaginer que j'inspire par la narine gauche et que j'expire par la narine droite et à la prochaine inspiration j'inspire par la narine droite et j'expire par la narine gauche j'inspire par toute la narine gauche et j'expire par toute la narine droite et j'inspire par toute la narine droite et j'expire par toute la narine gauche et puis tu recommences. Un cycle d'un côté, un cycle de l'autre côté. Toujours en respirant bien par nez. Et là, peu importe que tu suives mon rythme ou que tu aies le tien, l'idée c'est que tu te connectes à toi, à ta sensation. d'un côté et de l'autre et sens comme ça ramène de la circulation et puis tu peux peut-être aller un peu plus loin dans cette sensation à sentir que tu inspires par tout le côté gauche et que tu expires par tout le côté droit tu inspires par tout le côté droit et tu expires par tout le côté gauche tu inspires par tout le côté droit et tu expires par tout le côté gauche C'est très bien. Et tu peux continuer encore, encore un peu plus, encore. Toujours sentir cette circulation du souffle. Et qu'en fait, juste par la présence au souffle, juste par l'intention de lui donner une direction, on a commencé à donner un mouvement à son corps. Et c'est là une vraie clé dans l'efficience du geste, qu'il soit artistique ou quotidien, c'est d'arriver dans cette légèreté du souffle, à bouger sans dépenser plus d'énergie que cela en demande. Tu peux reprendre une inspiration de tout le côté gauche, expiration de tout le côté droit, et puis inspiration de tout le côté droit, et expiration de tout le côté gauche. Ok. Et maintenant, tu vas imaginer que le souffle à l'inspiration par du plancher pelvien de tes fesses qui remonte tout le long de la colonne et qui redescend par l'avant. Comme si le souffle faisait un grand cercle dans ce sens-là. Un cercle qui commence de tes fesses, qui remonte jusqu'en haut de ta colonne vertébrale, jusqu'à la fontanelle, jusqu'en haut de ta tête, et qui redescend du front en passant par le ventre jusqu'au plancher pelvien. Et tu vas répéter quelques fois ce cercle-là. Et tu vas voir que pareil, juste par l'intention, juste par la présence au souffle, on a commencé à donner un mouvement. Et tu vas voir qu'en fait, juste par ce mouvement, on est en train de créer un massage interne de tout le corps. Ça c'est des exercices que tu n'es pas obligé de faire quand tu vas faire ta visualisation, c'est vraiment des exercices préparatoires, mais c'est aussi des choses que tu peux complètement dissocier de la visualisation. Quand tu as besoin, quand tu as trop de tension, de passer par ces phénomènes respiratoires pour te masser intérieurement, pour te recentrer, pour aller trouver peut-être de l'ouverture chez toi. C'est des exercices parfois que je fais quand j'ai quelque chose d'exigeant à jouer et que j'ai pas eu le temps de préparer suffisamment. Je me remets dans cette fluidité du corps, dans cette fluidité du souffle et en général j'arrive à trouver beaucoup plus de fluidité, de souplesse dans mon jeu. Voilà c'est très bien et ça on pourra le continuer pendant 20 minutes. Mais je te propose petit à petit de rentrer dans la visualisation. Je tiens à te préciser que tu n'es pas obligé de passer par un travail du souffle. Comme je l'ai dit, j'ai déjà travaillé avec des artistes pour qui ce n'était pas juste de le faire. Je travaillais avec un artiste, par exemple, quand il sentait son cœur battre, et bien ça l'angoissait terriblement. Donc je pense qu'il n'y a aucune raison de se violenter là-dessus, et si ce n'est pas juste pour toi, ne le fais pas. Il faut vraiment se méfier de ces approches où on te dit ça c'est la meilleure façon pour faire ça, ça c'est la seule façon, les cinq points qui vont te libérer. En général voilà c'est du blabla, c'est du marketing, c'est de la vente, mais c'est pas une vraie voie efficiente vers toi et vers ce qui va te donner la béclé dans la vie. Maintenant qu'on est dans cet état un peu plus disponible, je t'invite vraiment à fermer les yeux maintenant si ce n'était pas déjà fait. Et on va vraiment rentrer dans la visualisation. Donc, dans cet état de disponibilité du corps, de présence au souffle, de sentir le mouvement intérieur de son corps, toute la circulation des fluides. Je vais te demander de fermer les yeux et de tout de suite projeter comme un écran sur ton front. Comme si ton front était une toile de cinéma, et sur cette toile de cinéma, tu vas commencer à te projeter ta propre image, toi. Alors parfois, c'est pas évident de se voir soi-même. Parfois, on n'aime pas se voir. On se voit avec ses défauts, on se voit mal habillé, ou au contraire, par orgueil, on essaye de se voir beau. essaye de juste voir et peut-être d'aller dans les détails Est-ce que tu es habillé en costume ? Est-ce que tu es habillé comme tous les jours ? Parce que tu t'apprêtes à passer un concours d'orchestre ? Peut-être tu as une tenue spéciale ? Peut-être que tu es en costume noir ? Peut-être que tu as juste choisi une tenue élégante pour te préparer à l'éventualité du troisième tour où il n'y aura plus de paravent ? Et puis prends le temps de détailler tes cheveux, leurs couleurs, leurs textures, ton front, tes sourcils. Prends le temps de te regarder tes mains, tes vêtements, comment tu les portes, est-ce qu'ils sont bien ajustés, est-ce qu'ils sont confortables, tes chaussures, et la sensation de tes pieds dans les chaussures, la sensation de tes pieds sur le sol. Puis regarde tes mains. Et puis maintenant que tu as une image un peu globale de toi, peut-être essaye de ramener ton instrument, ou ta voix si tu es chanteur, et les sensations que tu as quand tu tiens ton instrument. Ça peut être les touches d'un piano, les contours, les circonvolutions d'un corps, ça peut être la rechède de ton violoncelle, tu peux déjà peut-être même avoir les doigts sur la corde. Vraiment, prends le temps de ramener toutes les sensations sur ton instrument et puis de te rappeler comme cet instrument, mais il t'est familier. Que si tu te destines à ce métier, que si c'est déjà ton métier, que si tu as déjà passé des épreuves au conservatoire, que si tu t'apprêtes à passer à un concours d'orchestre, que c'est peut-être ce que tu chéris le plus. Et toutes ces sensations agréables que tu as eues d'apprendre cet instrument, de savoir en jouer, d'arriver en maîtrise. Parce que maîtriser un instrument, c'est pas donné à tout le monde. Maîtriser un instrument, c'est pas quelque chose qu'on improvise et puis trois mois après, on a un niveau convenable. Non, c'est des années, des années de labeur, des années de plaisir, parfois des années un peu plus difficiles. Mais toujours ce plaisir de jouer, donc vraiment ramène à toi ces sensations du jeu, comment ça te fait souffler dedans, peut-être qu'il y a le son qui commence à sortir. Imagine le son de ta contrebasse, le son d'un piano, ou le son de ta voix quand elle sonne bien pliée, pleine et entière. Là vraiment mets toi en condition de jeu. File une gamme, juste une gamme. Pose des sons, une pose de son. Vraiment juste regarde quelques arpèges. Prends cet exercice de référence que tu fais souvent, une pose de son, des cordes à vide, des notes filées comme ça, quelques accords, une gamme. Ton exercice de référence, l'exercice que tu aimes le plus, c'est mets toi dedans, mets toi dans le son et regarde comme c'est agréable. Rien qu'en faisant ça, on est en train d'activer tout le système des neurones miroirs. Les neurones miroirs, ça fait que quand tu vois quelqu'un en train de pleurer, toi aussi tu es touché, parfois tu peux avoir des larmes. C'est aussi quand tu vois un pianiste jouer, tu as tes doigts qui intérieurement bougent parce que tu te reconnais dans ce qu'ils jouent. Les neurones miroirs, c'est vraiment ce qui nous permet, par le mimétisme et l'imagination, de faire les choses. Et puis petit à petit commence à imaginer le morceau que tu vas devoir présenter au concours. Quel morceau tu vas jouer ? Quel trait d'orchestre ? Quelle pièce ? Est-ce que c'est un morceau que tu adores ou est-ce que c'est un morceau sur lequel tu sens que tu peux briller ? Ramène toutes tes compétences dans ce morceau et puis peut-être commence-toi à le voir jouer. Avec cette sensation de facilité, d'aisance, de maîtrise que tu peux avoir dans tes bons jours. Et vraiment, ramène-les là tout de suite dans cet état corporel, sans le souffle qui part, sans les traits de piano, sans les traits de flûte volubiles qui marchent avec aisance, facilité et justesse au moment voulu, sans à quel point tout ça c'est déjà en toi, tu l'as, tu l'as la maîtrise. C'est juste savoir la convoquer au bon moment. Et ce bon moment, c'est là, tout de suite, c'est maintenant. Et il est bon parce qu'il est goûteux pour toi, parce qu'il est juste. Et maintenant, va peut-être un peu plus loin. Imagine la salle où tu vas jouer, la ville où tu vas jouer. La visualisation, c'est ça, c'est que tu ramènes le maximum d'éléments concrets. d'éléments sensibles, donc c'est des éléments qui vont être sensitifs, qui vont être corporels, qui vont être auditifs, qui vont être kinesthésiques par tout le sens du toucher du corps, de la proprioception, de la conscience de notre corps, de notre conscience dans l'espace. Ça peut être olfactif, est-ce qu'il y a une odeur particulière dans cette ville, est-ce qu'il y a une odeur particulière dans cette salle ? ramène vraiment toutes ces sensations, peut-être que tu connais pas encore la salle, peut-être que tu la connais, plus tu peux ramener à toi d'éléments concrets, plus ta visualisation elle va être efficiente. La visualisation c'est pas quelque chose qu'on fait une fois et pouf. La visualisation c'est quelque chose qu'on fait minimum trois semaines avant une échéance. Si on a moins de temps, c'est pas grave, on fait moins de temps. Si on a plus de temps, on peut faire plus de temps. La visualisation c'est quelque chose de très très très ancien, des savants anciens s'en servaient. On en parle aussi dans les vieux textes du yoga, les taoïstes en parlaient aussi. La visualisation c'est vraiment ce qui va amener la manifestation. C'est si je visualise quelque chose qui est congruent avec mon être, c'est-à-dire avec ce que je suis, j'ai des chances de le voir se réaliser, j'ai réellement des chances. Et je vais petit à petit... combler ce gap entre ce que je souhaite et ce qui est réel, sans être dans le fantasme. Donc là vraiment rappelle-toi toutes ces sensations, toutes ces sensations de maîtrise, de plaisir que tu as dans le jeu. Et puis commence à filer ton morceau. Alors peut-être que c'est le jour du concours, peut-être que le jury est là, ou peut-être que tu es encore dans la salle de chauffe. Prends le temps d'imaginer la salle de chauffe, comment ça va se passer. Est-ce que tu es une heure avant avec tous les autres candidats ? Ou est-ce que tu es dix minutes avant quand on t'a enfin octroyé une loge et que dix minutes vont te paraître très courtes ? Et là, profites-en justement pour te dire que dix minutes, c'est immense. En dix minutes, tu as le temps, complètement le temps de rentrer à l'intérieur. Profite de ces dix minutes avant de monter sur scène pour vraiment te rappeler toutes tes compétences et gagner de l'espace dans ton corps. Et puis tu vas rentrer sur la scène, le jury est là. Prends le temps chaque pas, les sensations, est-ce que c'est du plancher, est-ce que c'est du parquet, comment il est le sol, prends la sensation de chaque pas. L'appariteur qui est venu te chercher, est-ce qu'il t'a aidé, est-ce qu'il te tient les partitions, est-ce qu'il te tient la porte, est-ce qu'il t'a mis jusque derrière le paravent, est-ce qu'il y a une partition, est-ce qu'il n'y a pas de partition, est-ce que tu veux par coeur ou pas, est-ce qu'il y a un pupitre, est-ce que tu poses ton archet sur le pupitre, ou est-ce que tu l'as déjà dans la main, prends le temps. vraiment d'ancrer tout ça et de prendre le temps. Parce que quand on a du track, quand on a du stress, les choses ont souvent tendance à s'accélérer. Et là, dans cette période de visualisation, dans cet instant là, tu peux te permettre de de voir à quel point 10 minutes c'est une éternité, et de voir à quel point ces 10 secondes d'installation où tu vas régler ta partition, aller jusqu'à ta place... et bien c'est suffisant pour te mettre dans un état propice à donner la meilleure prestation que tu veux offrir au jury, au public, à tes pairs. Prends vraiment le temps de ramener tout ça, et puis imagine-toi en train de jouer, est-ce qu'il y a un accompagnement au piano ? Est-ce que c'est une accompagnatrice, un accompagnateur ? Prends le temps de jouer la sensation du son dans l'espace, est-ce que c'est une salle plutôt sec ? Est-ce que c'est une salle, au contraire, qui réverbe beaucoup ? Est-ce que tu vois le jury ? Ou est-ce qu'il y a un paravent ? Combien y sont ? Est-ce qu'il y a quelqu'un dans le jury que tu admires ? Comment ils sont habillés ? Est-ce qu'ils ont l'air concentrés ? Vraiment, prends le temps de vraiment imaginer tout ce qui se peut et de te centrer sur toi. Et le plaisir du jeu est de donner le maximum de sensations, de maîtrise, de confort. Et puis peut-être que tu peux aussi imaginer à quel point ton regard peut englober la salle, même s'il y a un paravent. Très souvent, quand on a du stress, on a tendance à réduire notre champ visuel. Et réduire notre champ visuel, ça augmente cette sensation d'inconfort liée au trac, liée au stress. Alors là, je vais te proposer... dans cet état en même temps que tu joues ton morceau, de te sentir en compétence, de sentir le souffle, de sentir ta voix, de sentir le son de ta guitare, ton violoncelle, peu importe, de ta flûte, que tu emplis l'espace aussi avec ton regard, que tu dépasses la partition, et puis si c'est juste pour toi, reviens petit à petit. à toi, tes sensations, tes sensations digitales, les sensations sur tes lèvres, les sensations dans ton cerveau, dans ta psyché, cette sensation de maîtrise que t'ancres ici, là et maintenant, cette sensation de joie, de plaisir, la joie du jeu, la joie de l'instant. Quand un enfant joue, il joue, il se pose pas de questions. Nous artistes c'est pareil. Quand on joue... On joue, on se pose pas de questions. Et là, je t'invite vraiment à revenir à ça, à cet état très gourmand de l'enfant, très jubilatoire. Et puis, reviens à toi, petit à petit. Et tu vas sortir de la salle, à la fin de cette prestation, cette performance, avec un sourire, avec le visage apaisé, le regard ouvert, en te disant peu importe le résultat, j'ai donné le meilleur de ce que je pouvais donner, j'ai joué avec coeur, j'ai joué avec présence, j'ai joué avec conscience. J'ai fait la meilleure prestation, la meilleure performance que je voulais être. Et je l'ai fait en me respectant. Je l'ai fait en transmettant ce que je voulais transmettre sans me violenter. Et j'ai transmis toute la joie que j'ai à jouer. Même dans un cadre de concours, dans un cadre de compétition. J'ai réussi à être joyeux dans l'instant. Et tous les mots que je te propose, ce ne sont jamais que des symboles. A toi de mettre les mots qui vont te parler. Tu peux refaire cette visualisation tous les jours, mais tu peux aussi te créer la tienne. Très souvent, moi, ce que je fais, c'est que j'enregistre des séances pour les artistes qui me les demandent. Comme ça, ils ont leur séance et puis ils la réécoutent. Et puis parfois, il faut changer au bout d'un moment. Et donc tu vas sortir petit à petit de la salle, revenir dans le couloir qui t'a accueilli, dans le hall si c'est un hall, voir la porte, l'appariteur, et puis petit à petit revenir à toi, ranger ton instrument, et puis prends le temps une dernière fois de trouver un geste qui te parle pour ancrer cette... Cette sensation de maîtrise, cette sensation de plaisir, cette sensation joyeuse de faire une belle prestation, une belle performance. Ça peut être une main sur la poitrine, ça peut être une main sur le front, ça peut être les poings qui se ferment, ça peut être les mains sur le genou. Prends le temps d'un geste pour toi. Et quand tu as des moments qui te chahutent un peu, peut-être refais ce geste en Ah, je me rappelle Je me rappelle en mettant ma main là sur la poitrine à quel point c'est... agréable et joyeux d'être artiste, d'être musicien, et à quel point j'ai la capacité de faire appel à ma maîtrise quand il est bon qu'elle se présente. Et puis petit à petit reviens à toi, là, tout de suite, dans l'instant présent, maintenant. Regarde une dernière fois les sensations corporelles que t'as amené cette visualisation. Prends le temps d'un scan corporel, de la tête au pied, des pieds à la tête, de la tête. En passant par le visage, par le cou, par les épaules, les deux bras, remonte le long des deux bras, toute la poitrine, le ventre, qu'est-ce qui se passe dans le ventre, est-ce que c'est suffisamment large dans le ventre, de s'apercevoir qu'on n'a pas besoin de tendre le ventre pour jouer, et puis jusque dans les jambes, jusque dans les pieds, et reprends contact avec le souffle, peut-être que tu as besoin de bouger, peut-être que tu as besoin de bailler. Et puis reviens petit à petit vraiment à l'ici et maintenant tout en t'apercevant que cette visualisation qu'on a suscité par ton imagination, finalement, ce n'est pas un ailleurs, ce n'est pas un rêve qu'on a fait. C'est quelque chose qui est réel parce que tout ça, tu l'as déjà goûté. Toutes ces sensations, tu les connais. On a fait appel à ce que tu connais. Et puis continue à bouger, reviens. et puis si c'est juste pour toi et bien on peut tu peux revenir à ta journée si c'est ta journée t'endormir si c'est ta sieste te coucher si c'est l'heure de coucher et tu peux refaire cette visualisation autant de fois que tu veux si ça t'a parlé si ça a résonné pour toi et bien n'hésite pas à me le faire savoir par commentaire tu peux m'envoyer aussi en message privé si tu as des requêtes si tu as des besoins de recommandations Si tu as des questions, n'hésite pas aussi, même en commentaire, je pense qu'il n'y a pas de question bête sur ces sujets-là, et une question posée, elle peut toujours résonner chez quelqu'un d'autre. Mais un petit pouce aussi, ça aide vraiment au référencement de cette aventure. La visualisation, c'est qu'un outil, elle ne va pas parler à tout le monde, mais je pense en tout cas qu'on a tous la capacité d'imaginer, et on a tous la capacité de regarder honnêtement nos compétences, et... et te dire à un moment, ok, ça c'est juste pour moi, et aujourd'hui il est temps que je trouve les outils pour m'aider à rendre réel ce qui me paraît souhaitable pour moi. Et je le dis toujours, et je clôturerai là-dessus, Je vois beaucoup d'artistes qui parfois ont une approche non écologique, c'est-à-dire qu'ils sont vraiment dans la performance, et ils se violentent beaucoup avec ça. Et tous les outils que j'ai envie de partager avec toi sur cette chaîne, c'est justement des outils pour se ramener de la douceur, pour revenir à soi, pour remettre de la reconnexion à soi, et je pense que c'est à partir de cette conscience très fine de soi qu'on peut recommencer à marcher droit en tant qu'artiste et se dire, tiens, bim. Là j'y vais, ou là j'y vais pas, je vais ailleurs. Je m'aperçois que finalement les concours d'orchestre c'est pas pour moi, et c'est pas grave, je ferai autre chose. Il y a mille et une façons de faire de l'art. Mais voilà, je pense qu'il y a cette... peu importe que ce soit de la visualisation ou d'autres techniques pour t'aider, ce qui est hyper important c'est l'écoute de son. Et je crois que je clôturerai là-dessus, j'ai rien de plus à dire. Voilà donc partage, commente, mets des pouces. et puis surtout abonne-toi et mets la petite cloche comme ça tu auras toutes les nouveautés voilà c'est tout pour aujourd'hui, prends soin de toi, mange 5 fruits et une par jour et à très bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et à la visualisation

    00:03

  • Importance de la visualisation pour les musiciens

    00:31

  • Travailler avec son imagination et ses sensations

    01:09

  • Être aligné avec ses intentions

    02:28

  • Techniques pour se recentrer avant la visualisation

    02:56

  • Se préparer à la visualisation

    08:35

  • Exploration des sensations corporelles

    09:00

  • Connexion avec le souffle

    19:48

  • Entrée dans la visualisation proprement dite

    29:13

  • Conclusion et ancrage des sensations

    40:14

Description

Salut Internet,


Tu t’apprêtes à affronter le moment où tu joues ta carrière en trois coups d'archet sous les yeux d’un jury impitoyable ? 

Et t’en a marre que tes entrailles déraillent quand tu rimailles dans la bataille?! (Olé)


Dans cet épisode de "Vis ma vie d'artiste (raté ?)", je te propose de plonger dans le monde étrange mais ô combien efficient de la visualisation. Oui, cette vielle pratique où tu fermes les yeux et fait travailler ton imagination pour aménager ta plastique neuronale. C’est fou non!?

La préparation mentale et la visualisation, loin d'être de simples fantasmes, deviennent de véritables outils de coaching pour artistes, permettant de travailler avec son imagination pour créer des images et sensations familières, tout en restant en accord avec soi-même.

Tout comme toi qui passes des heures à répéter tes gammes, ton cerveau a besoin d’un peu d’entrainement. Avec la visualisation, tu peux te balader dans des scènes imaginaires où tu maîtrises ton trac, respire comme un moine tibétain, et fais des merveilles sous le regard ébahi du jury. 


Alors, pourquoi s’en priver ?

J’aborde aussi le sujet glamour du syndrome de l’imposteur. Tu sais, cette petite voix qui te dit que t’es juste chanceux d’être là ? Je te montre comment la faire taire (ou au moins la mettre en sourdine), avec des astuces bien senties. En pratiquant quotidiennement la visualisation, tu pourrais bien transformer ta routine stressante en un moment zen où tu brilles sans perdre tes moyens.


Au final, cet épisode est un véritable guide de survie pour tous les musiciens en quête d’un peu de sérénité avant de monter sur scène. Si tu veux améliorer ton bien-être musical ou simplement survivre aux concours d’orchestre, cet épisode est fait pour toi.


Haro ! Sus aux concours d'orchestres réussis !

Monte dans le van

Prends un bon oreiller

C'est parti

A tout de suite

Adrien



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet et bienvenue sur VIVRE, ma vie d'artiste ratée, le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation pas et souvent fantasmique. Alors aujourd'hui, point de fantasme, point d'enfer, je vais te proposer de vivre une visualisation. Si t'as déjà regardé ou écouté mon podcast sur le stress et le crack, tu sais que je parle beaucoup de la préparation en deuxième point. Et une des meilleures manières de se préparer, je trouve que c'est la visualisation. Donc là, je vais te proposer une séance. Une séance dédiée surtout pour les musiciens qui vont passer des concours d'orchestre. Alors par la suite j'en proposerai d'autres sur d'autres domaines, mais là quelque part c'était assez égoïste de ma part, parce que c'est quelque chose que j'adresse au petit Adrien, à l'Adrien d'il y a quelques années qui était en galère quand il passait des concours d'orchestre, et qui ne trouvait pas de porte auquel toquer pour s'aider sur ses problématiques de gestion, intégration du track, du track, du track pourquoi pas. mais surtout du track et du stress et de la préparation globale du musicien. J'en fais pas un absolu de la visualisation, ça va être très efficient pour certains, pour d'autres ça va être beaucoup moins. Quand on fait de la visualisation, on travaille avec son imagination, avec sa capacité à s'amener des images, s'amener des sensations, s'amener des odeurs, s'amener des couleurs, s'amener des perceptions, des sentiments qu'on connaît déjà, qui nous sont familières. L'idée c'est pas d'inventer des choses, c'est pas de s'inventer une fausse vie. Par exemple, si en visualisation je m'imagine en train d'élever des licornes tout en étant le bassiste d'Aerosmith, et bien en fait je suis juste en train de créer un fantasme, je suis juste en train de créer une illusion, peut-être un fantasme de moi, mais ça colle pas du tout à la réalité. Au même titre que si je me visualise en étant par exemple le meilleur au concours d'orchestre que je vais passer alors que je suis qu'en fin de second cycle. Et bien pareil, je suis en train de construire un mensonge. Et ça, ton être profond, il n'est pas bête, il le sait que tu te racontes des mensonges. Donc c'est pour ça que la visualisation c'est top, c'est efficient, les anciens en faisaient. La visualisation amène la manifestation, si elle est répétée de manière quotidienne dans sa vie. Ceci dit, il ne faut pas que la visualisation se transforme en une forme d'hypnose lourde où je me raconte des bobards et je me masque la vérité. Donc ça c'est un premier disclaimer d'être aligné avec son intention, parce que oui aux objectifs, oui à tout ça, mais si c'est pour passer en force sur soi, si c'est pour construire des mensonges, à court ou moyen terme, on va le payer assez cher. Donc l'idée vraiment de la visualisation, c'est d'être conscient de qui je suis. Donc je reviens toujours au connais-toi, toi-même, qui me semble relativement important. Avant de commencer cette visualisation, je vais te proposer deux façons de redescendre un peu. C'est pas nécessaire, moi je le fais systématiquement parce que je trouve que très souvent on est dans des états un peu excités. Et puis aussi à titre personnel, je suis quelqu'un de plutôt hop, donc ça me fait du bien d'avoir des outils pour redescendre. Donc pour redescendre, là je vais te proposer deux voies. Il y a une première voie qui va être par le corps, par la sensibilité. La sensibilité c'est revenir vraiment à ce que je perçois, à mes sensations dans le corps. aller explorer les zones qui sont un peu plus tendues, explorer les zones où j'ai l'impression d'avoir un peu plus de mobilité. C'est jamais qu'une proposition, ça peut ne pas être juste pour toi. J'ai déjà travaillé en séance avec des artistes pour qui sentir le corps, c'était pas OK. Je me rappelle d'une artiste notamment, où quand on commençait à aborder des sensations fines sur le corps, ça l'angoissait. Je me rappelle d'un autre artiste, un grand garçon, un gros costaud. quand il sentait son cœur battre, ça le mettait en panique. Donc c'est intéressant, bien sûr, là il y a quelque chose à explorer, il y a quelque chose à visiter, mais dans le cadre d'une préparation... on n'est pas là pour dire Oui, ça serait bien que tu prennes vraiment soin de ton corps, machin. Non, non, on est là pour voir ce qui est le plus juste, le plus efficient. Et puis on a tous un centre préféré, que ce soit un centre mental, un centre émotionnel ou un centre corporel. Donc parfois, aller visiter le corps, ça va être efficient pour des gens comme moi qui sont très blabla dans leur tête. Ça peut l'être beaucoup moins pour d'autres gens. Donc ça, c'est la première porte d'entrée que je te propose aujourd'hui, mais j'en fais pas encore un absolu. Ça peut être autre chose pour toi. La deuxième porte d'entrée que je vais te proposer pour redescendre un peu, ça va être par la respiration. Alors encore une fois, moi c'est une voie que j'adore explorer, mais je ne te l'impose pas. Vraiment, prends ce qui est juste pour toi. Et en fait, dans cet exercice de respiration, tu vas voir que l'idée c'est de se rendre compte à quel point on est meuh. par le souffle et c'est de se rendre compte que quand on ne bouge pas en fait on a déjà énormément de mobilité dans tout le corps ne serait-ce que par la circulation du souffle et c'est de te rendre compte à quel point tu as de la maîtrise sur la façon dont on souffle peut circuler dans tout ton corps ça c'est assez exceptionnel depuis que je l'ai découvert je trouve que c'est incroyable parce que tu t'aperçois que finalement le corps c'est jamais inerte le corps en fait est toujours en mouvement et que rien que par le souffle tu peux gagner plein d'espace chez toi et vraiment avoir un souffle efficient c'est déjà un premier pas vers une façon de s'apporter du soin à soi-même de se penser. Voilà pour ce préambule, on va commencer tout de suite par la visualisation. J'ai quelque chose d'autre peut-être à dire. Le cerveau c'est un organe de répétition. On fait des ancrages parce qu'on répète des choses. La pub Il a bien compris, il te balance des slogans toute la journée, et tu vas ancrer ces slogans, et ainsi, moi, même 20 ans après, si je pense dans ma tête, si Ju va bien, j'ai un Ju va mine qui arrive derrière. Et tu as plein de slogans qui restent comme ça, parce qu'on te les fait rentrer dans le cerveau. Donc ça, plus tu vas répéter une habitude, plus ça va réellement devenir une habitude ancrée, habitée chez toi. L'autre chose, c'est que le cerveau aussi marche par valance émotionnelle. Si tu vis quelque chose d'émotionnel de très fort, je prends par exemple, je suis en train d'écouter une chanson et je suis avec mon amoureuse perdue dans ses grands yeux verts, et bien quand je vais réécouter cette chanson, il y a des chances que, émotionnellement, il se passe plein de choses chez moi parce que j'aurais fait un ancrage très fort entre cette chanson et mon amoureuse. A l'inverse, ça peut être un ancrage négatif, un traumatisme. Mettons que j'aille au conservatoire et que je tombe sur mon prof et que mon prof me dit mais t'es nul aujourd'hui, c'est vraiment nul ce que tu fais, ton instrument sonne pas, t'es pas digne de ce métier et bien peut-être que je vais ancrer profondément que ce métier n'est pas fait pour moi, que passer la porte d'un conservatoire, c'est dangereux pour moi. Donc c'est pour ça que c'est aussi important d'amener de la clarté sur les ancrages profonds qu'on a, parce que parfois on a des croyances qui font qu'on aura beau se préparer, on va être en porte à faux. Et aussi, ce que je veux dire par là, c'est que la visualisation, ce n'est pas quelque chose que tu vas faire un jour et puis, oh, magie, c'est génial, c'est quelque chose que tu vas répéter. Tu vas le répéter pendant minimum 21 jours. Alors, si tu as moins de temps, ce n'est pas grave, on fait moins, mais je veux dire, c'est vraiment efficient à partir de 21 jours. Et parfois, ça peut même être des mois en avant. Et tu peux visualiser aussi bien ta vie une fois que tu as atteint ton objectif. Par exemple, je suis rentré dans tel orchestre, qu'est-ce qui se passe quand je choisis mon appart ? Qu'est-ce qui se passe avec mes collègues ? qu'est-ce qui se passe quand je mets la clé dans ma voiture le matin, c'est vraiment de ramener des sensations. Tu peux aussi visualiser avant le concours, comment ça va être le jour même, la météo, ce qui va se passer, qu'est-ce que je vais manger au petit-déj, vraiment ramener le maximum d'informations, et tu peux visualiser le moment de ta prestation. Là, cette visualisation-là, je me suis cantonné à cet aspect-là, c'est sur le moment où on va rentrer dans la scène, rentrer dans la salle du concours d'orchestre. Mais voilà, il y a plein de façons de faire. Et voilà, moi en séance tête à tête, et quand j'enregistre des séances pour les gens, et bien justement, à chaque fois, ça varie en fonction de l'humain. Il n'y a pas une méthode pour l'humanité, chaque humain est différent. Donc voilà, n'hésite pas à me faire des retours par message, si tu voudrais apporter d'autres choses, si tu voudrais aussi d'autres façons de redescendre ton système, de retrouver de la paix, autrement que par le corps et par la respiration. Je pense que de toute façon j'en proposerai d'autres. Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire pour ce préambule. On va commencer la visualisation par redescendre un peu la machine. Voilà pour ce blabla d'intro, ce blabla d'entrée, c'était quand même important que je le fasse. Maintenant je vais t'inviter à vraiment observer cette position qui sera juste pour toi, que tu peux modifier, moduler, quand bon te semble. La première des choses que j'aimerais faire c'est... Peut-être juste voir où en est le corps. Ça va vraiment être ici une étape de sensitivité, de vraiment sentir où est ton corps, comment tu te sens, peut-être les parties que tu ne sens pas. D'oser aller juste visiter tes tensions, pas chercher à les détendre, mais juste visiter, se dire tiens, dans mon épaule gauche, dans mon épaule droite. Je vais t'inviter à ralentir comme ça, à ralentir tes pensées, en commençant à te focaliser peut-être juste au-dessus de ta tête, au niveau de la fontanelle. Tu sais, la fontanelle, c'est cette petite fissure, c'est très mignon chez les bébés, elle n'est pas encore fermée, du coup c'est encore tout souple. Et petit à petit, le crâne va se solidifier. Et toi tu vas poser ton attention juste sur cette fontanelle. Peut-être même tu peux la poser 2 cm au-dessus de ta fontanelle, un peu au-dessus de toi. Et juste imaginer que de la fontanelle jusqu'à la plante des pieds, eh bien ton corps est soumis à la gravité. En fait là c'est même pas de l'imagination, c'est la réalité. C'est qu'on est tous soumis à la gravité. Et même on est tellement soumis à la gravité que... Ben... T'as jamais vu quiconque s'envoler ? Donc imagine juste que tout est fluide, tout est musc, ben petit à petit, ils descendent. Et en fait, je crois que je m'exprime mal en disant imaginer. J'ai dit vraiment, vis-le. Vis-là cette gravité. Parce qu'elle est là, en fait. Là, on n'imagine pas quelque chose, c'est vraiment quelque chose que tu peux sentir, tu vas sentir petit à petit. tu vois tout autour de ton crâne, ton front, peut-être que si c'est juste pour toi là tu as déjà fermé les yeux pour être dans un peu plus d'intériorité et aussi quand on ferme les yeux et bien au niveau de la balance biochimique il se passe quelque chose on commence à actionner un peu le système de... de frein du corps, les choses se ralentissent et puis tu continues à descendre au niveau des oreilles, prends le temps de regarder les sensations dans les oreilles, à l'extérieur des oreilles, puis fais tout le tour de ce coquillage qu'est l'oreille pour aller jusqu'à l'intérieur, l'oreille droite, l'oreille gauche, l'oreille droite, l'oreille gauche. Quand tu vas faire tout seul cet exercice de sensitivité, tu peux vraiment prendre le temps de varier les rythmes, à droite, à gauche, à droite, à gauche, à droite. à gauche et puis tu continues à descendre au niveau des yeux, des paupières, des sourcils, des pommettes, des joues, tout le côté du crâne, l'arrière du crâne, la mâchoire qui va se détendre petit à petit, attirée par la gravité. En fait, tu ne fais aucun effort pour te détendre, c'est juste qu'en mettant de la tension. en posant ton regard là-dessus, ton regard intérieur, tu t'aperçois que tu peux gagner un peu plus d'espace de partout, et cet espace tu vas le gagner un peu au niveau du cou. Et là, au niveau du cou, sans amorcer un quelconque mouvement, tu peux juste te balader à l'intérieur. Un espèce de mouvement en circonvolution, une volute comme ça à très lente, tout le long de ton cou. Qu'est-ce qui se passe devant mon cou ? Qu'est-ce qui se passe à gauche de mon cou ? Qu'est-ce qui se passe derrière mon cou ? Qu'est-ce qui se passe à droite de mon cou ? Et puis tu vas descendre encore, le long des épaules. Et puis tu peux descendre petit à petit, continuer à sentir la gravité jusqu'au coude. Le coude droit, le coude gauche. Et puis descendre dans les avant-bras, devant, derrière. dans les zones musculeuses, dans les zones un peu plus tendineuses, dans tes os. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le corps, il est toujours dans du liquide. Même nos os, ils baignent dans du liquide. Ce liquide, c'est le fascia. C'est ce tissu conjonctif qui entoure absolument tous tes organes, tes os, tes muscles, tes tendons. Ce qu'il faut comprendre avec le fascia, c'est que c'est quelque chose de très sensible. Il est vraiment responsable de ta sensitivité et de la sensation de ton corps dans l'espace. Donc tu peux continuer à te descendre dans ce bain à queue, en te posant sur la gravité, en descendant jusqu'au bout de tes doigts. Et prends le temps d'explorer chacun de tes doigts. Le pouce, l'index. le majeur, l'annulaire, l'auriculaire, puis l'autre main, le pouce, l'index, le majeur, l'annulaire, l'auriculaire. Et puis prends le temps au milieu de ta main, au creux de ta main, Prends le temps de sentir ce qui se passe. Est-ce qu'il y a des picotements ? Est-ce qu'il y a une petite variation de température ? Un peu plus de chaleur ? Ou un peu plus de fraîcheur ? Prends le temps de noter ce qui se passe. Et puis tu vas remonter doucement ton attention, ton attention, le long de tes bras jusqu'aux épaules. Et tu vas redescendre. des clavicules, des trapèzes, jusque dans toute la zone du thorax, dans toute la zone du haut du dos. Les omoplates, les ailes des omoplates. Est-ce que juste par la présence, juste par la présence corporelle, tu peux sentir la mobilité des omoplates ? C'est-à-dire que tu ne fais pas de mouvement, mais tu sens à quel point cette zone peut être mobile. Et puis tu continues à te balader devant, derrière, ta poitrine, à gauche de la poitrine, à droite de la poitrine. derrière dans ton dos, à gauche, à droite, et puis passe sous les bras, au niveau des aisselles, l'aisselle droite, l'aisselle gauche, l'aisselle droite, puis l'aisselle gauche. Et continue à accueillir cette sensation de pesanteur qui va descendre le long des flancs, le flanc droit, le flanc gauche. et puis petit à petit continuer à descendre jusque dans les hanches et cette sensation elle se propage dans le ventre à l'intérieur du ventre au niveau du nombril et toute cette zone qui est vraiment aqueuse parce que le ventre c'est pratiquement que des viscères c'est pratiquement que de l'eau laisse les juste par la présence prendre toute la place qu'elle propre serre pas le ventre laisse aller serre pas les fesses serre pas le bassin et puis tu as le tout laisser déposer par la gravité au niveau de ce qu'on appelle le plancher pelvien. Le plancher pelvien c'est cette zone entre tes fesses et ton appareil génital cette petite zone qui a tendance à se tendre quand on est un peu crispé, qui a tendance à se tendre quand on veut faire des efforts, quand on veut être efficace, quand on veut être compétent et là vraiment par la présence vient laisser se déposer toute cette zone du bassin et des fesses dans ce plancher pelvien. C'est vraiment l'image que tu dois avoir, c'est comme si c'était un petit hamac qui venait récolter toutes les eaux du corps. Et puis cette sensation de fluidité, de descente des eaux dans la gravité, elle vient dans les jambes, le haut des cuisses, derrière les cuisses, sur le côté droit, sur le côté gauche. sur les côtés extérieurs, sur le côté intérieur des cuisses. Prends le temps vraiment de les visiter ces cuisses, c'est des gros muscles, ils emmagasinent énormément de tension, par la position assise qu'on répète, par les marches effrénées, pour courir après un concert, pour courir après un cachet, pour courir dans le métro. C'est des zones qui stockent énormément de nos émotions, donc prends vraiment le temps, par la présence, l'intention, l'attention, de les visiter jusqu'aux genoux. Ces zones qui est pareilles parfois sont très délicates. Combien de musiciens se mettent à la course à pied et se blessent au genou ? Parce que c'est des zones qui aussi stockent beaucoup de tension et c'est des zones sur lesquelles on arrête rarement notre attention. Donc prends vraiment le temps juste par la présence de mettre de l'espace. Comme si ce phénomène à queue dont je te parlais, comme si les fascias au niveau du genou pouvaient gagner un peu d'espace. Et en fait, juste en mettant de la conscience dessus, de la présence dessus, ils en gagnent de l'espace. Donc sens dans tes genoux tout l'espace, devant, derrière, derrière cet endroit sensible qu'on appelle le creux poplité. Et puis du creux poplité, l'arrière des genoux, tu vas descendre le long de ces muscles qu'on appelle les jumeaux, qui sont des muscles parfois un peu tendus, des muscles de la course, des muscles qui nous projettent. Laisse-les vraiment descendre ces jumeaux, voilà. Ces deux frangins, tu les laisses retourner à la terre, et puis tu vas passer devant, sur la crête du tibia, derrière, sur les côtés extérieurs de tes jambes, sur les côtés intérieurs de tes mollets, de tes tibias, et puis tu vas descendre, descendre, derrière. cette zone qu'on appelle le tendon d'Achille, et tu vas vraiment prendre le temps d'aller jusqu'au talon d'Achille. Et là tu vas commencer à te déposer dans tes pieds, si tu es allongé, c'est pas grave, c'est la même sensation, vraiment sans la pesanteur dans tes pieds, dans toute la voûte plantaire, tout au-dessus du pied, et prends le temps d'aller au bout des cinq orteils, les gros pouces, à droite, à gauche. le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième, à droite, à gauche. Compare les sensations. Et laisse-toi poser, laisse-toi déposer, laisse-toi aspirer par cette gravité. Et maintenant, prends conscience de tout ton corps, de la totalité de ton corps. Voilà, c'est très bien. Prends quelques temps pour noter ce qui se passe, prends quelques temps pour aller visiter peut-être les zones qui étaient un peu plus difficiles à concevoir. Peut-être que c'est cette épaule gauche, peut-être que c'est ce poignet droit. Prends le temps d'amener de la présence là où il te semble judicieux d'en mettre. Et faire ça, c'est déjà s'amener à soi un peu de soin, c'est déjà s'amener à soi un peu de baume. C'est une façon de s'auto-penser. Et dans cet état de présence, dans cet état d'attention à toute ta sensitivité, je vais juste te demander de venir te poser sur l'onde de ton souffle. Et peut-être qu'elle est même difficile à discerner par rapport à l'onde de ton cœur, et c'est pas grave. Et c'est même pas grave si tu la sens pas vraiment, si tu sens juste ton rythme intérieur, quelque chose qui t'appelle, comme ça. Et puis tu vas venir placer ton intention sur tes narines. Sur tes deux narines, sur la narine droite, sur la narine gauche. Et juste sentir l'air qui passe par le nez. On va inspirer et expirer uniquement par le nez si c'est possible pour toi. Inspirer par le nez c'est une respiration efficiente. En inspirant par le nez on filtre l'air, c'est comme s'il y avait des filtres naturels présents dans les narines qui permettent une... une transformation de l'échange gazeux et qui rend l'air beaucoup plus digeste. Donc prends le temps de savourer l'air qui passe par tes narines et l'air qui en sort. Et peu importe ton rythme, si le rythme est rapide, c'est juste. Si le rythme est lent, c'est juste. Si le rythme est très lent, c'est juste aussi, peu importe. Prends vraiment le temps de visiter cette respiration. Et peut-être qu'à la prochaine inspiration, tu peux visualiser le chemin que va prendre l'air dans tes narines. Est-ce que je prends plus d'air à droite ? Est-ce que je prends plus d'air à gauche ? Et où il va cet air ? Qu'est-ce qui remplit en moi ? Laisse-toi juste guider par les sensations. Si c'est flou, ce n'est pas grave. C'est encore le mental qui cherche à attraper quelques informations. Et là, c'est vraiment à ton corps que je m'adresse. C'est vraiment à cette capacité à ressentir. et puis maintenant que tu es connecté à ton souffle vraiment pose toi sur tête sur cette ronde et vu qu'on a commencé à ancrer un état un peu apaisant en voyant qu'avec juste la tension juste un voyage sensitif dans son corps on peut descendre on peut se reposer on peut s'apaiser et bien on va augmenter un peu cet état avec ce souffle et s'il ya des bâillements qui viennent Mais c'est très bien, c'est très juste. C'est que le nerf vague s'active. Alors, essaye de rester présent ici. L'idée, ce n'est pas de s'endormir. Si tu t'endors, c'est peut-être qu'on est allé un peu trop loin dans la détente, et peut-être que tu peux squeezer cette partie de respiration. Je vais te proposer maintenant juste un petit exercice de respiration, pour vraiment travailler la circulation. On va imaginer par la pensée une respiration alternée. ça veut dire quand je vais inspirer je vais imaginer que j'inspire par la narine gauche et que j'expire par la narine droite et à la prochaine inspiration j'inspire par la narine droite et j'expire par la narine gauche j'inspire par toute la narine gauche et j'expire par toute la narine droite et j'inspire par toute la narine droite et j'expire par toute la narine gauche et puis tu recommences. Un cycle d'un côté, un cycle de l'autre côté. Toujours en respirant bien par nez. Et là, peu importe que tu suives mon rythme ou que tu aies le tien, l'idée c'est que tu te connectes à toi, à ta sensation. d'un côté et de l'autre et sens comme ça ramène de la circulation et puis tu peux peut-être aller un peu plus loin dans cette sensation à sentir que tu inspires par tout le côté gauche et que tu expires par tout le côté droit tu inspires par tout le côté droit et tu expires par tout le côté gauche tu inspires par tout le côté droit et tu expires par tout le côté gauche C'est très bien. Et tu peux continuer encore, encore un peu plus, encore. Toujours sentir cette circulation du souffle. Et qu'en fait, juste par la présence au souffle, juste par l'intention de lui donner une direction, on a commencé à donner un mouvement à son corps. Et c'est là une vraie clé dans l'efficience du geste, qu'il soit artistique ou quotidien, c'est d'arriver dans cette légèreté du souffle, à bouger sans dépenser plus d'énergie que cela en demande. Tu peux reprendre une inspiration de tout le côté gauche, expiration de tout le côté droit, et puis inspiration de tout le côté droit, et expiration de tout le côté gauche. Ok. Et maintenant, tu vas imaginer que le souffle à l'inspiration par du plancher pelvien de tes fesses qui remonte tout le long de la colonne et qui redescend par l'avant. Comme si le souffle faisait un grand cercle dans ce sens-là. Un cercle qui commence de tes fesses, qui remonte jusqu'en haut de ta colonne vertébrale, jusqu'à la fontanelle, jusqu'en haut de ta tête, et qui redescend du front en passant par le ventre jusqu'au plancher pelvien. Et tu vas répéter quelques fois ce cercle-là. Et tu vas voir que pareil, juste par l'intention, juste par la présence au souffle, on a commencé à donner un mouvement. Et tu vas voir qu'en fait, juste par ce mouvement, on est en train de créer un massage interne de tout le corps. Ça c'est des exercices que tu n'es pas obligé de faire quand tu vas faire ta visualisation, c'est vraiment des exercices préparatoires, mais c'est aussi des choses que tu peux complètement dissocier de la visualisation. Quand tu as besoin, quand tu as trop de tension, de passer par ces phénomènes respiratoires pour te masser intérieurement, pour te recentrer, pour aller trouver peut-être de l'ouverture chez toi. C'est des exercices parfois que je fais quand j'ai quelque chose d'exigeant à jouer et que j'ai pas eu le temps de préparer suffisamment. Je me remets dans cette fluidité du corps, dans cette fluidité du souffle et en général j'arrive à trouver beaucoup plus de fluidité, de souplesse dans mon jeu. Voilà c'est très bien et ça on pourra le continuer pendant 20 minutes. Mais je te propose petit à petit de rentrer dans la visualisation. Je tiens à te préciser que tu n'es pas obligé de passer par un travail du souffle. Comme je l'ai dit, j'ai déjà travaillé avec des artistes pour qui ce n'était pas juste de le faire. Je travaillais avec un artiste, par exemple, quand il sentait son cœur battre, et bien ça l'angoissait terriblement. Donc je pense qu'il n'y a aucune raison de se violenter là-dessus, et si ce n'est pas juste pour toi, ne le fais pas. Il faut vraiment se méfier de ces approches où on te dit ça c'est la meilleure façon pour faire ça, ça c'est la seule façon, les cinq points qui vont te libérer. En général voilà c'est du blabla, c'est du marketing, c'est de la vente, mais c'est pas une vraie voie efficiente vers toi et vers ce qui va te donner la béclé dans la vie. Maintenant qu'on est dans cet état un peu plus disponible, je t'invite vraiment à fermer les yeux maintenant si ce n'était pas déjà fait. Et on va vraiment rentrer dans la visualisation. Donc, dans cet état de disponibilité du corps, de présence au souffle, de sentir le mouvement intérieur de son corps, toute la circulation des fluides. Je vais te demander de fermer les yeux et de tout de suite projeter comme un écran sur ton front. Comme si ton front était une toile de cinéma, et sur cette toile de cinéma, tu vas commencer à te projeter ta propre image, toi. Alors parfois, c'est pas évident de se voir soi-même. Parfois, on n'aime pas se voir. On se voit avec ses défauts, on se voit mal habillé, ou au contraire, par orgueil, on essaye de se voir beau. essaye de juste voir et peut-être d'aller dans les détails Est-ce que tu es habillé en costume ? Est-ce que tu es habillé comme tous les jours ? Parce que tu t'apprêtes à passer un concours d'orchestre ? Peut-être tu as une tenue spéciale ? Peut-être que tu es en costume noir ? Peut-être que tu as juste choisi une tenue élégante pour te préparer à l'éventualité du troisième tour où il n'y aura plus de paravent ? Et puis prends le temps de détailler tes cheveux, leurs couleurs, leurs textures, ton front, tes sourcils. Prends le temps de te regarder tes mains, tes vêtements, comment tu les portes, est-ce qu'ils sont bien ajustés, est-ce qu'ils sont confortables, tes chaussures, et la sensation de tes pieds dans les chaussures, la sensation de tes pieds sur le sol. Puis regarde tes mains. Et puis maintenant que tu as une image un peu globale de toi, peut-être essaye de ramener ton instrument, ou ta voix si tu es chanteur, et les sensations que tu as quand tu tiens ton instrument. Ça peut être les touches d'un piano, les contours, les circonvolutions d'un corps, ça peut être la rechède de ton violoncelle, tu peux déjà peut-être même avoir les doigts sur la corde. Vraiment, prends le temps de ramener toutes les sensations sur ton instrument et puis de te rappeler comme cet instrument, mais il t'est familier. Que si tu te destines à ce métier, que si c'est déjà ton métier, que si tu as déjà passé des épreuves au conservatoire, que si tu t'apprêtes à passer à un concours d'orchestre, que c'est peut-être ce que tu chéris le plus. Et toutes ces sensations agréables que tu as eues d'apprendre cet instrument, de savoir en jouer, d'arriver en maîtrise. Parce que maîtriser un instrument, c'est pas donné à tout le monde. Maîtriser un instrument, c'est pas quelque chose qu'on improvise et puis trois mois après, on a un niveau convenable. Non, c'est des années, des années de labeur, des années de plaisir, parfois des années un peu plus difficiles. Mais toujours ce plaisir de jouer, donc vraiment ramène à toi ces sensations du jeu, comment ça te fait souffler dedans, peut-être qu'il y a le son qui commence à sortir. Imagine le son de ta contrebasse, le son d'un piano, ou le son de ta voix quand elle sonne bien pliée, pleine et entière. Là vraiment mets toi en condition de jeu. File une gamme, juste une gamme. Pose des sons, une pose de son. Vraiment juste regarde quelques arpèges. Prends cet exercice de référence que tu fais souvent, une pose de son, des cordes à vide, des notes filées comme ça, quelques accords, une gamme. Ton exercice de référence, l'exercice que tu aimes le plus, c'est mets toi dedans, mets toi dans le son et regarde comme c'est agréable. Rien qu'en faisant ça, on est en train d'activer tout le système des neurones miroirs. Les neurones miroirs, ça fait que quand tu vois quelqu'un en train de pleurer, toi aussi tu es touché, parfois tu peux avoir des larmes. C'est aussi quand tu vois un pianiste jouer, tu as tes doigts qui intérieurement bougent parce que tu te reconnais dans ce qu'ils jouent. Les neurones miroirs, c'est vraiment ce qui nous permet, par le mimétisme et l'imagination, de faire les choses. Et puis petit à petit commence à imaginer le morceau que tu vas devoir présenter au concours. Quel morceau tu vas jouer ? Quel trait d'orchestre ? Quelle pièce ? Est-ce que c'est un morceau que tu adores ou est-ce que c'est un morceau sur lequel tu sens que tu peux briller ? Ramène toutes tes compétences dans ce morceau et puis peut-être commence-toi à le voir jouer. Avec cette sensation de facilité, d'aisance, de maîtrise que tu peux avoir dans tes bons jours. Et vraiment, ramène-les là tout de suite dans cet état corporel, sans le souffle qui part, sans les traits de piano, sans les traits de flûte volubiles qui marchent avec aisance, facilité et justesse au moment voulu, sans à quel point tout ça c'est déjà en toi, tu l'as, tu l'as la maîtrise. C'est juste savoir la convoquer au bon moment. Et ce bon moment, c'est là, tout de suite, c'est maintenant. Et il est bon parce qu'il est goûteux pour toi, parce qu'il est juste. Et maintenant, va peut-être un peu plus loin. Imagine la salle où tu vas jouer, la ville où tu vas jouer. La visualisation, c'est ça, c'est que tu ramènes le maximum d'éléments concrets. d'éléments sensibles, donc c'est des éléments qui vont être sensitifs, qui vont être corporels, qui vont être auditifs, qui vont être kinesthésiques par tout le sens du toucher du corps, de la proprioception, de la conscience de notre corps, de notre conscience dans l'espace. Ça peut être olfactif, est-ce qu'il y a une odeur particulière dans cette ville, est-ce qu'il y a une odeur particulière dans cette salle ? ramène vraiment toutes ces sensations, peut-être que tu connais pas encore la salle, peut-être que tu la connais, plus tu peux ramener à toi d'éléments concrets, plus ta visualisation elle va être efficiente. La visualisation c'est pas quelque chose qu'on fait une fois et pouf. La visualisation c'est quelque chose qu'on fait minimum trois semaines avant une échéance. Si on a moins de temps, c'est pas grave, on fait moins de temps. Si on a plus de temps, on peut faire plus de temps. La visualisation c'est quelque chose de très très très ancien, des savants anciens s'en servaient. On en parle aussi dans les vieux textes du yoga, les taoïstes en parlaient aussi. La visualisation c'est vraiment ce qui va amener la manifestation. C'est si je visualise quelque chose qui est congruent avec mon être, c'est-à-dire avec ce que je suis, j'ai des chances de le voir se réaliser, j'ai réellement des chances. Et je vais petit à petit... combler ce gap entre ce que je souhaite et ce qui est réel, sans être dans le fantasme. Donc là vraiment rappelle-toi toutes ces sensations, toutes ces sensations de maîtrise, de plaisir que tu as dans le jeu. Et puis commence à filer ton morceau. Alors peut-être que c'est le jour du concours, peut-être que le jury est là, ou peut-être que tu es encore dans la salle de chauffe. Prends le temps d'imaginer la salle de chauffe, comment ça va se passer. Est-ce que tu es une heure avant avec tous les autres candidats ? Ou est-ce que tu es dix minutes avant quand on t'a enfin octroyé une loge et que dix minutes vont te paraître très courtes ? Et là, profites-en justement pour te dire que dix minutes, c'est immense. En dix minutes, tu as le temps, complètement le temps de rentrer à l'intérieur. Profite de ces dix minutes avant de monter sur scène pour vraiment te rappeler toutes tes compétences et gagner de l'espace dans ton corps. Et puis tu vas rentrer sur la scène, le jury est là. Prends le temps chaque pas, les sensations, est-ce que c'est du plancher, est-ce que c'est du parquet, comment il est le sol, prends la sensation de chaque pas. L'appariteur qui est venu te chercher, est-ce qu'il t'a aidé, est-ce qu'il te tient les partitions, est-ce qu'il te tient la porte, est-ce qu'il t'a mis jusque derrière le paravent, est-ce qu'il y a une partition, est-ce qu'il n'y a pas de partition, est-ce que tu veux par coeur ou pas, est-ce qu'il y a un pupitre, est-ce que tu poses ton archet sur le pupitre, ou est-ce que tu l'as déjà dans la main, prends le temps. vraiment d'ancrer tout ça et de prendre le temps. Parce que quand on a du track, quand on a du stress, les choses ont souvent tendance à s'accélérer. Et là, dans cette période de visualisation, dans cet instant là, tu peux te permettre de de voir à quel point 10 minutes c'est une éternité, et de voir à quel point ces 10 secondes d'installation où tu vas régler ta partition, aller jusqu'à ta place... et bien c'est suffisant pour te mettre dans un état propice à donner la meilleure prestation que tu veux offrir au jury, au public, à tes pairs. Prends vraiment le temps de ramener tout ça, et puis imagine-toi en train de jouer, est-ce qu'il y a un accompagnement au piano ? Est-ce que c'est une accompagnatrice, un accompagnateur ? Prends le temps de jouer la sensation du son dans l'espace, est-ce que c'est une salle plutôt sec ? Est-ce que c'est une salle, au contraire, qui réverbe beaucoup ? Est-ce que tu vois le jury ? Ou est-ce qu'il y a un paravent ? Combien y sont ? Est-ce qu'il y a quelqu'un dans le jury que tu admires ? Comment ils sont habillés ? Est-ce qu'ils ont l'air concentrés ? Vraiment, prends le temps de vraiment imaginer tout ce qui se peut et de te centrer sur toi. Et le plaisir du jeu est de donner le maximum de sensations, de maîtrise, de confort. Et puis peut-être que tu peux aussi imaginer à quel point ton regard peut englober la salle, même s'il y a un paravent. Très souvent, quand on a du stress, on a tendance à réduire notre champ visuel. Et réduire notre champ visuel, ça augmente cette sensation d'inconfort liée au trac, liée au stress. Alors là, je vais te proposer... dans cet état en même temps que tu joues ton morceau, de te sentir en compétence, de sentir le souffle, de sentir ta voix, de sentir le son de ta guitare, ton violoncelle, peu importe, de ta flûte, que tu emplis l'espace aussi avec ton regard, que tu dépasses la partition, et puis si c'est juste pour toi, reviens petit à petit. à toi, tes sensations, tes sensations digitales, les sensations sur tes lèvres, les sensations dans ton cerveau, dans ta psyché, cette sensation de maîtrise que t'ancres ici, là et maintenant, cette sensation de joie, de plaisir, la joie du jeu, la joie de l'instant. Quand un enfant joue, il joue, il se pose pas de questions. Nous artistes c'est pareil. Quand on joue... On joue, on se pose pas de questions. Et là, je t'invite vraiment à revenir à ça, à cet état très gourmand de l'enfant, très jubilatoire. Et puis, reviens à toi, petit à petit. Et tu vas sortir de la salle, à la fin de cette prestation, cette performance, avec un sourire, avec le visage apaisé, le regard ouvert, en te disant peu importe le résultat, j'ai donné le meilleur de ce que je pouvais donner, j'ai joué avec coeur, j'ai joué avec présence, j'ai joué avec conscience. J'ai fait la meilleure prestation, la meilleure performance que je voulais être. Et je l'ai fait en me respectant. Je l'ai fait en transmettant ce que je voulais transmettre sans me violenter. Et j'ai transmis toute la joie que j'ai à jouer. Même dans un cadre de concours, dans un cadre de compétition. J'ai réussi à être joyeux dans l'instant. Et tous les mots que je te propose, ce ne sont jamais que des symboles. A toi de mettre les mots qui vont te parler. Tu peux refaire cette visualisation tous les jours, mais tu peux aussi te créer la tienne. Très souvent, moi, ce que je fais, c'est que j'enregistre des séances pour les artistes qui me les demandent. Comme ça, ils ont leur séance et puis ils la réécoutent. Et puis parfois, il faut changer au bout d'un moment. Et donc tu vas sortir petit à petit de la salle, revenir dans le couloir qui t'a accueilli, dans le hall si c'est un hall, voir la porte, l'appariteur, et puis petit à petit revenir à toi, ranger ton instrument, et puis prends le temps une dernière fois de trouver un geste qui te parle pour ancrer cette... Cette sensation de maîtrise, cette sensation de plaisir, cette sensation joyeuse de faire une belle prestation, une belle performance. Ça peut être une main sur la poitrine, ça peut être une main sur le front, ça peut être les poings qui se ferment, ça peut être les mains sur le genou. Prends le temps d'un geste pour toi. Et quand tu as des moments qui te chahutent un peu, peut-être refais ce geste en Ah, je me rappelle Je me rappelle en mettant ma main là sur la poitrine à quel point c'est... agréable et joyeux d'être artiste, d'être musicien, et à quel point j'ai la capacité de faire appel à ma maîtrise quand il est bon qu'elle se présente. Et puis petit à petit reviens à toi, là, tout de suite, dans l'instant présent, maintenant. Regarde une dernière fois les sensations corporelles que t'as amené cette visualisation. Prends le temps d'un scan corporel, de la tête au pied, des pieds à la tête, de la tête. En passant par le visage, par le cou, par les épaules, les deux bras, remonte le long des deux bras, toute la poitrine, le ventre, qu'est-ce qui se passe dans le ventre, est-ce que c'est suffisamment large dans le ventre, de s'apercevoir qu'on n'a pas besoin de tendre le ventre pour jouer, et puis jusque dans les jambes, jusque dans les pieds, et reprends contact avec le souffle, peut-être que tu as besoin de bouger, peut-être que tu as besoin de bailler. Et puis reviens petit à petit vraiment à l'ici et maintenant tout en t'apercevant que cette visualisation qu'on a suscité par ton imagination, finalement, ce n'est pas un ailleurs, ce n'est pas un rêve qu'on a fait. C'est quelque chose qui est réel parce que tout ça, tu l'as déjà goûté. Toutes ces sensations, tu les connais. On a fait appel à ce que tu connais. Et puis continue à bouger, reviens. et puis si c'est juste pour toi et bien on peut tu peux revenir à ta journée si c'est ta journée t'endormir si c'est ta sieste te coucher si c'est l'heure de coucher et tu peux refaire cette visualisation autant de fois que tu veux si ça t'a parlé si ça a résonné pour toi et bien n'hésite pas à me le faire savoir par commentaire tu peux m'envoyer aussi en message privé si tu as des requêtes si tu as des besoins de recommandations Si tu as des questions, n'hésite pas aussi, même en commentaire, je pense qu'il n'y a pas de question bête sur ces sujets-là, et une question posée, elle peut toujours résonner chez quelqu'un d'autre. Mais un petit pouce aussi, ça aide vraiment au référencement de cette aventure. La visualisation, c'est qu'un outil, elle ne va pas parler à tout le monde, mais je pense en tout cas qu'on a tous la capacité d'imaginer, et on a tous la capacité de regarder honnêtement nos compétences, et... et te dire à un moment, ok, ça c'est juste pour moi, et aujourd'hui il est temps que je trouve les outils pour m'aider à rendre réel ce qui me paraît souhaitable pour moi. Et je le dis toujours, et je clôturerai là-dessus, Je vois beaucoup d'artistes qui parfois ont une approche non écologique, c'est-à-dire qu'ils sont vraiment dans la performance, et ils se violentent beaucoup avec ça. Et tous les outils que j'ai envie de partager avec toi sur cette chaîne, c'est justement des outils pour se ramener de la douceur, pour revenir à soi, pour remettre de la reconnexion à soi, et je pense que c'est à partir de cette conscience très fine de soi qu'on peut recommencer à marcher droit en tant qu'artiste et se dire, tiens, bim. Là j'y vais, ou là j'y vais pas, je vais ailleurs. Je m'aperçois que finalement les concours d'orchestre c'est pas pour moi, et c'est pas grave, je ferai autre chose. Il y a mille et une façons de faire de l'art. Mais voilà, je pense qu'il y a cette... peu importe que ce soit de la visualisation ou d'autres techniques pour t'aider, ce qui est hyper important c'est l'écoute de son. Et je crois que je clôturerai là-dessus, j'ai rien de plus à dire. Voilà donc partage, commente, mets des pouces. et puis surtout abonne-toi et mets la petite cloche comme ça tu auras toutes les nouveautés voilà c'est tout pour aujourd'hui, prends soin de toi, mange 5 fruits et une par jour et à très bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et à la visualisation

    00:03

  • Importance de la visualisation pour les musiciens

    00:31

  • Travailler avec son imagination et ses sensations

    01:09

  • Être aligné avec ses intentions

    02:28

  • Techniques pour se recentrer avant la visualisation

    02:56

  • Se préparer à la visualisation

    08:35

  • Exploration des sensations corporelles

    09:00

  • Connexion avec le souffle

    19:48

  • Entrée dans la visualisation proprement dite

    29:13

  • Conclusion et ancrage des sensations

    40:14

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Description

Salut Internet,


Tu t’apprêtes à affronter le moment où tu joues ta carrière en trois coups d'archet sous les yeux d’un jury impitoyable ? 

Et t’en a marre que tes entrailles déraillent quand tu rimailles dans la bataille?! (Olé)


Dans cet épisode de "Vis ma vie d'artiste (raté ?)", je te propose de plonger dans le monde étrange mais ô combien efficient de la visualisation. Oui, cette vielle pratique où tu fermes les yeux et fait travailler ton imagination pour aménager ta plastique neuronale. C’est fou non!?

La préparation mentale et la visualisation, loin d'être de simples fantasmes, deviennent de véritables outils de coaching pour artistes, permettant de travailler avec son imagination pour créer des images et sensations familières, tout en restant en accord avec soi-même.

Tout comme toi qui passes des heures à répéter tes gammes, ton cerveau a besoin d’un peu d’entrainement. Avec la visualisation, tu peux te balader dans des scènes imaginaires où tu maîtrises ton trac, respire comme un moine tibétain, et fais des merveilles sous le regard ébahi du jury. 


Alors, pourquoi s’en priver ?

J’aborde aussi le sujet glamour du syndrome de l’imposteur. Tu sais, cette petite voix qui te dit que t’es juste chanceux d’être là ? Je te montre comment la faire taire (ou au moins la mettre en sourdine), avec des astuces bien senties. En pratiquant quotidiennement la visualisation, tu pourrais bien transformer ta routine stressante en un moment zen où tu brilles sans perdre tes moyens.


Au final, cet épisode est un véritable guide de survie pour tous les musiciens en quête d’un peu de sérénité avant de monter sur scène. Si tu veux améliorer ton bien-être musical ou simplement survivre aux concours d’orchestre, cet épisode est fait pour toi.


Haro ! Sus aux concours d'orchestres réussis !

Monte dans le van

Prends un bon oreiller

C'est parti

A tout de suite

Adrien



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet et bienvenue sur VIVRE, ma vie d'artiste ratée, le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation pas et souvent fantasmique. Alors aujourd'hui, point de fantasme, point d'enfer, je vais te proposer de vivre une visualisation. Si t'as déjà regardé ou écouté mon podcast sur le stress et le crack, tu sais que je parle beaucoup de la préparation en deuxième point. Et une des meilleures manières de se préparer, je trouve que c'est la visualisation. Donc là, je vais te proposer une séance. Une séance dédiée surtout pour les musiciens qui vont passer des concours d'orchestre. Alors par la suite j'en proposerai d'autres sur d'autres domaines, mais là quelque part c'était assez égoïste de ma part, parce que c'est quelque chose que j'adresse au petit Adrien, à l'Adrien d'il y a quelques années qui était en galère quand il passait des concours d'orchestre, et qui ne trouvait pas de porte auquel toquer pour s'aider sur ses problématiques de gestion, intégration du track, du track, du track pourquoi pas. mais surtout du track et du stress et de la préparation globale du musicien. J'en fais pas un absolu de la visualisation, ça va être très efficient pour certains, pour d'autres ça va être beaucoup moins. Quand on fait de la visualisation, on travaille avec son imagination, avec sa capacité à s'amener des images, s'amener des sensations, s'amener des odeurs, s'amener des couleurs, s'amener des perceptions, des sentiments qu'on connaît déjà, qui nous sont familières. L'idée c'est pas d'inventer des choses, c'est pas de s'inventer une fausse vie. Par exemple, si en visualisation je m'imagine en train d'élever des licornes tout en étant le bassiste d'Aerosmith, et bien en fait je suis juste en train de créer un fantasme, je suis juste en train de créer une illusion, peut-être un fantasme de moi, mais ça colle pas du tout à la réalité. Au même titre que si je me visualise en étant par exemple le meilleur au concours d'orchestre que je vais passer alors que je suis qu'en fin de second cycle. Et bien pareil, je suis en train de construire un mensonge. Et ça, ton être profond, il n'est pas bête, il le sait que tu te racontes des mensonges. Donc c'est pour ça que la visualisation c'est top, c'est efficient, les anciens en faisaient. La visualisation amène la manifestation, si elle est répétée de manière quotidienne dans sa vie. Ceci dit, il ne faut pas que la visualisation se transforme en une forme d'hypnose lourde où je me raconte des bobards et je me masque la vérité. Donc ça c'est un premier disclaimer d'être aligné avec son intention, parce que oui aux objectifs, oui à tout ça, mais si c'est pour passer en force sur soi, si c'est pour construire des mensonges, à court ou moyen terme, on va le payer assez cher. Donc l'idée vraiment de la visualisation, c'est d'être conscient de qui je suis. Donc je reviens toujours au connais-toi, toi-même, qui me semble relativement important. Avant de commencer cette visualisation, je vais te proposer deux façons de redescendre un peu. C'est pas nécessaire, moi je le fais systématiquement parce que je trouve que très souvent on est dans des états un peu excités. Et puis aussi à titre personnel, je suis quelqu'un de plutôt hop, donc ça me fait du bien d'avoir des outils pour redescendre. Donc pour redescendre, là je vais te proposer deux voies. Il y a une première voie qui va être par le corps, par la sensibilité. La sensibilité c'est revenir vraiment à ce que je perçois, à mes sensations dans le corps. aller explorer les zones qui sont un peu plus tendues, explorer les zones où j'ai l'impression d'avoir un peu plus de mobilité. C'est jamais qu'une proposition, ça peut ne pas être juste pour toi. J'ai déjà travaillé en séance avec des artistes pour qui sentir le corps, c'était pas OK. Je me rappelle d'une artiste notamment, où quand on commençait à aborder des sensations fines sur le corps, ça l'angoissait. Je me rappelle d'un autre artiste, un grand garçon, un gros costaud. quand il sentait son cœur battre, ça le mettait en panique. Donc c'est intéressant, bien sûr, là il y a quelque chose à explorer, il y a quelque chose à visiter, mais dans le cadre d'une préparation... on n'est pas là pour dire Oui, ça serait bien que tu prennes vraiment soin de ton corps, machin. Non, non, on est là pour voir ce qui est le plus juste, le plus efficient. Et puis on a tous un centre préféré, que ce soit un centre mental, un centre émotionnel ou un centre corporel. Donc parfois, aller visiter le corps, ça va être efficient pour des gens comme moi qui sont très blabla dans leur tête. Ça peut l'être beaucoup moins pour d'autres gens. Donc ça, c'est la première porte d'entrée que je te propose aujourd'hui, mais j'en fais pas encore un absolu. Ça peut être autre chose pour toi. La deuxième porte d'entrée que je vais te proposer pour redescendre un peu, ça va être par la respiration. Alors encore une fois, moi c'est une voie que j'adore explorer, mais je ne te l'impose pas. Vraiment, prends ce qui est juste pour toi. Et en fait, dans cet exercice de respiration, tu vas voir que l'idée c'est de se rendre compte à quel point on est meuh. par le souffle et c'est de se rendre compte que quand on ne bouge pas en fait on a déjà énormément de mobilité dans tout le corps ne serait-ce que par la circulation du souffle et c'est de te rendre compte à quel point tu as de la maîtrise sur la façon dont on souffle peut circuler dans tout ton corps ça c'est assez exceptionnel depuis que je l'ai découvert je trouve que c'est incroyable parce que tu t'aperçois que finalement le corps c'est jamais inerte le corps en fait est toujours en mouvement et que rien que par le souffle tu peux gagner plein d'espace chez toi et vraiment avoir un souffle efficient c'est déjà un premier pas vers une façon de s'apporter du soin à soi-même de se penser. Voilà pour ce préambule, on va commencer tout de suite par la visualisation. J'ai quelque chose d'autre peut-être à dire. Le cerveau c'est un organe de répétition. On fait des ancrages parce qu'on répète des choses. La pub Il a bien compris, il te balance des slogans toute la journée, et tu vas ancrer ces slogans, et ainsi, moi, même 20 ans après, si je pense dans ma tête, si Ju va bien, j'ai un Ju va mine qui arrive derrière. Et tu as plein de slogans qui restent comme ça, parce qu'on te les fait rentrer dans le cerveau. Donc ça, plus tu vas répéter une habitude, plus ça va réellement devenir une habitude ancrée, habitée chez toi. L'autre chose, c'est que le cerveau aussi marche par valance émotionnelle. Si tu vis quelque chose d'émotionnel de très fort, je prends par exemple, je suis en train d'écouter une chanson et je suis avec mon amoureuse perdue dans ses grands yeux verts, et bien quand je vais réécouter cette chanson, il y a des chances que, émotionnellement, il se passe plein de choses chez moi parce que j'aurais fait un ancrage très fort entre cette chanson et mon amoureuse. A l'inverse, ça peut être un ancrage négatif, un traumatisme. Mettons que j'aille au conservatoire et que je tombe sur mon prof et que mon prof me dit mais t'es nul aujourd'hui, c'est vraiment nul ce que tu fais, ton instrument sonne pas, t'es pas digne de ce métier et bien peut-être que je vais ancrer profondément que ce métier n'est pas fait pour moi, que passer la porte d'un conservatoire, c'est dangereux pour moi. Donc c'est pour ça que c'est aussi important d'amener de la clarté sur les ancrages profonds qu'on a, parce que parfois on a des croyances qui font qu'on aura beau se préparer, on va être en porte à faux. Et aussi, ce que je veux dire par là, c'est que la visualisation, ce n'est pas quelque chose que tu vas faire un jour et puis, oh, magie, c'est génial, c'est quelque chose que tu vas répéter. Tu vas le répéter pendant minimum 21 jours. Alors, si tu as moins de temps, ce n'est pas grave, on fait moins, mais je veux dire, c'est vraiment efficient à partir de 21 jours. Et parfois, ça peut même être des mois en avant. Et tu peux visualiser aussi bien ta vie une fois que tu as atteint ton objectif. Par exemple, je suis rentré dans tel orchestre, qu'est-ce qui se passe quand je choisis mon appart ? Qu'est-ce qui se passe avec mes collègues ? qu'est-ce qui se passe quand je mets la clé dans ma voiture le matin, c'est vraiment de ramener des sensations. Tu peux aussi visualiser avant le concours, comment ça va être le jour même, la météo, ce qui va se passer, qu'est-ce que je vais manger au petit-déj, vraiment ramener le maximum d'informations, et tu peux visualiser le moment de ta prestation. Là, cette visualisation-là, je me suis cantonné à cet aspect-là, c'est sur le moment où on va rentrer dans la scène, rentrer dans la salle du concours d'orchestre. Mais voilà, il y a plein de façons de faire. Et voilà, moi en séance tête à tête, et quand j'enregistre des séances pour les gens, et bien justement, à chaque fois, ça varie en fonction de l'humain. Il n'y a pas une méthode pour l'humanité, chaque humain est différent. Donc voilà, n'hésite pas à me faire des retours par message, si tu voudrais apporter d'autres choses, si tu voudrais aussi d'autres façons de redescendre ton système, de retrouver de la paix, autrement que par le corps et par la respiration. Je pense que de toute façon j'en proposerai d'autres. Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire pour ce préambule. On va commencer la visualisation par redescendre un peu la machine. Voilà pour ce blabla d'intro, ce blabla d'entrée, c'était quand même important que je le fasse. Maintenant je vais t'inviter à vraiment observer cette position qui sera juste pour toi, que tu peux modifier, moduler, quand bon te semble. La première des choses que j'aimerais faire c'est... Peut-être juste voir où en est le corps. Ça va vraiment être ici une étape de sensitivité, de vraiment sentir où est ton corps, comment tu te sens, peut-être les parties que tu ne sens pas. D'oser aller juste visiter tes tensions, pas chercher à les détendre, mais juste visiter, se dire tiens, dans mon épaule gauche, dans mon épaule droite. Je vais t'inviter à ralentir comme ça, à ralentir tes pensées, en commençant à te focaliser peut-être juste au-dessus de ta tête, au niveau de la fontanelle. Tu sais, la fontanelle, c'est cette petite fissure, c'est très mignon chez les bébés, elle n'est pas encore fermée, du coup c'est encore tout souple. Et petit à petit, le crâne va se solidifier. Et toi tu vas poser ton attention juste sur cette fontanelle. Peut-être même tu peux la poser 2 cm au-dessus de ta fontanelle, un peu au-dessus de toi. Et juste imaginer que de la fontanelle jusqu'à la plante des pieds, eh bien ton corps est soumis à la gravité. En fait là c'est même pas de l'imagination, c'est la réalité. C'est qu'on est tous soumis à la gravité. Et même on est tellement soumis à la gravité que... Ben... T'as jamais vu quiconque s'envoler ? Donc imagine juste que tout est fluide, tout est musc, ben petit à petit, ils descendent. Et en fait, je crois que je m'exprime mal en disant imaginer. J'ai dit vraiment, vis-le. Vis-là cette gravité. Parce qu'elle est là, en fait. Là, on n'imagine pas quelque chose, c'est vraiment quelque chose que tu peux sentir, tu vas sentir petit à petit. tu vois tout autour de ton crâne, ton front, peut-être que si c'est juste pour toi là tu as déjà fermé les yeux pour être dans un peu plus d'intériorité et aussi quand on ferme les yeux et bien au niveau de la balance biochimique il se passe quelque chose on commence à actionner un peu le système de... de frein du corps, les choses se ralentissent et puis tu continues à descendre au niveau des oreilles, prends le temps de regarder les sensations dans les oreilles, à l'extérieur des oreilles, puis fais tout le tour de ce coquillage qu'est l'oreille pour aller jusqu'à l'intérieur, l'oreille droite, l'oreille gauche, l'oreille droite, l'oreille gauche. Quand tu vas faire tout seul cet exercice de sensitivité, tu peux vraiment prendre le temps de varier les rythmes, à droite, à gauche, à droite, à gauche, à droite. à gauche et puis tu continues à descendre au niveau des yeux, des paupières, des sourcils, des pommettes, des joues, tout le côté du crâne, l'arrière du crâne, la mâchoire qui va se détendre petit à petit, attirée par la gravité. En fait, tu ne fais aucun effort pour te détendre, c'est juste qu'en mettant de la tension. en posant ton regard là-dessus, ton regard intérieur, tu t'aperçois que tu peux gagner un peu plus d'espace de partout, et cet espace tu vas le gagner un peu au niveau du cou. Et là, au niveau du cou, sans amorcer un quelconque mouvement, tu peux juste te balader à l'intérieur. Un espèce de mouvement en circonvolution, une volute comme ça à très lente, tout le long de ton cou. Qu'est-ce qui se passe devant mon cou ? Qu'est-ce qui se passe à gauche de mon cou ? Qu'est-ce qui se passe derrière mon cou ? Qu'est-ce qui se passe à droite de mon cou ? Et puis tu vas descendre encore, le long des épaules. Et puis tu peux descendre petit à petit, continuer à sentir la gravité jusqu'au coude. Le coude droit, le coude gauche. Et puis descendre dans les avant-bras, devant, derrière. dans les zones musculeuses, dans les zones un peu plus tendineuses, dans tes os. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le corps, il est toujours dans du liquide. Même nos os, ils baignent dans du liquide. Ce liquide, c'est le fascia. C'est ce tissu conjonctif qui entoure absolument tous tes organes, tes os, tes muscles, tes tendons. Ce qu'il faut comprendre avec le fascia, c'est que c'est quelque chose de très sensible. Il est vraiment responsable de ta sensitivité et de la sensation de ton corps dans l'espace. Donc tu peux continuer à te descendre dans ce bain à queue, en te posant sur la gravité, en descendant jusqu'au bout de tes doigts. Et prends le temps d'explorer chacun de tes doigts. Le pouce, l'index. le majeur, l'annulaire, l'auriculaire, puis l'autre main, le pouce, l'index, le majeur, l'annulaire, l'auriculaire. Et puis prends le temps au milieu de ta main, au creux de ta main, Prends le temps de sentir ce qui se passe. Est-ce qu'il y a des picotements ? Est-ce qu'il y a une petite variation de température ? Un peu plus de chaleur ? Ou un peu plus de fraîcheur ? Prends le temps de noter ce qui se passe. Et puis tu vas remonter doucement ton attention, ton attention, le long de tes bras jusqu'aux épaules. Et tu vas redescendre. des clavicules, des trapèzes, jusque dans toute la zone du thorax, dans toute la zone du haut du dos. Les omoplates, les ailes des omoplates. Est-ce que juste par la présence, juste par la présence corporelle, tu peux sentir la mobilité des omoplates ? C'est-à-dire que tu ne fais pas de mouvement, mais tu sens à quel point cette zone peut être mobile. Et puis tu continues à te balader devant, derrière, ta poitrine, à gauche de la poitrine, à droite de la poitrine. derrière dans ton dos, à gauche, à droite, et puis passe sous les bras, au niveau des aisselles, l'aisselle droite, l'aisselle gauche, l'aisselle droite, puis l'aisselle gauche. Et continue à accueillir cette sensation de pesanteur qui va descendre le long des flancs, le flanc droit, le flanc gauche. et puis petit à petit continuer à descendre jusque dans les hanches et cette sensation elle se propage dans le ventre à l'intérieur du ventre au niveau du nombril et toute cette zone qui est vraiment aqueuse parce que le ventre c'est pratiquement que des viscères c'est pratiquement que de l'eau laisse les juste par la présence prendre toute la place qu'elle propre serre pas le ventre laisse aller serre pas les fesses serre pas le bassin et puis tu as le tout laisser déposer par la gravité au niveau de ce qu'on appelle le plancher pelvien. Le plancher pelvien c'est cette zone entre tes fesses et ton appareil génital cette petite zone qui a tendance à se tendre quand on est un peu crispé, qui a tendance à se tendre quand on veut faire des efforts, quand on veut être efficace, quand on veut être compétent et là vraiment par la présence vient laisser se déposer toute cette zone du bassin et des fesses dans ce plancher pelvien. C'est vraiment l'image que tu dois avoir, c'est comme si c'était un petit hamac qui venait récolter toutes les eaux du corps. Et puis cette sensation de fluidité, de descente des eaux dans la gravité, elle vient dans les jambes, le haut des cuisses, derrière les cuisses, sur le côté droit, sur le côté gauche. sur les côtés extérieurs, sur le côté intérieur des cuisses. Prends le temps vraiment de les visiter ces cuisses, c'est des gros muscles, ils emmagasinent énormément de tension, par la position assise qu'on répète, par les marches effrénées, pour courir après un concert, pour courir après un cachet, pour courir dans le métro. C'est des zones qui stockent énormément de nos émotions, donc prends vraiment le temps, par la présence, l'intention, l'attention, de les visiter jusqu'aux genoux. Ces zones qui est pareilles parfois sont très délicates. Combien de musiciens se mettent à la course à pied et se blessent au genou ? Parce que c'est des zones qui aussi stockent beaucoup de tension et c'est des zones sur lesquelles on arrête rarement notre attention. Donc prends vraiment le temps juste par la présence de mettre de l'espace. Comme si ce phénomène à queue dont je te parlais, comme si les fascias au niveau du genou pouvaient gagner un peu d'espace. Et en fait, juste en mettant de la conscience dessus, de la présence dessus, ils en gagnent de l'espace. Donc sens dans tes genoux tout l'espace, devant, derrière, derrière cet endroit sensible qu'on appelle le creux poplité. Et puis du creux poplité, l'arrière des genoux, tu vas descendre le long de ces muscles qu'on appelle les jumeaux, qui sont des muscles parfois un peu tendus, des muscles de la course, des muscles qui nous projettent. Laisse-les vraiment descendre ces jumeaux, voilà. Ces deux frangins, tu les laisses retourner à la terre, et puis tu vas passer devant, sur la crête du tibia, derrière, sur les côtés extérieurs de tes jambes, sur les côtés intérieurs de tes mollets, de tes tibias, et puis tu vas descendre, descendre, derrière. cette zone qu'on appelle le tendon d'Achille, et tu vas vraiment prendre le temps d'aller jusqu'au talon d'Achille. Et là tu vas commencer à te déposer dans tes pieds, si tu es allongé, c'est pas grave, c'est la même sensation, vraiment sans la pesanteur dans tes pieds, dans toute la voûte plantaire, tout au-dessus du pied, et prends le temps d'aller au bout des cinq orteils, les gros pouces, à droite, à gauche. le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième, à droite, à gauche. Compare les sensations. Et laisse-toi poser, laisse-toi déposer, laisse-toi aspirer par cette gravité. Et maintenant, prends conscience de tout ton corps, de la totalité de ton corps. Voilà, c'est très bien. Prends quelques temps pour noter ce qui se passe, prends quelques temps pour aller visiter peut-être les zones qui étaient un peu plus difficiles à concevoir. Peut-être que c'est cette épaule gauche, peut-être que c'est ce poignet droit. Prends le temps d'amener de la présence là où il te semble judicieux d'en mettre. Et faire ça, c'est déjà s'amener à soi un peu de soin, c'est déjà s'amener à soi un peu de baume. C'est une façon de s'auto-penser. Et dans cet état de présence, dans cet état d'attention à toute ta sensitivité, je vais juste te demander de venir te poser sur l'onde de ton souffle. Et peut-être qu'elle est même difficile à discerner par rapport à l'onde de ton cœur, et c'est pas grave. Et c'est même pas grave si tu la sens pas vraiment, si tu sens juste ton rythme intérieur, quelque chose qui t'appelle, comme ça. Et puis tu vas venir placer ton intention sur tes narines. Sur tes deux narines, sur la narine droite, sur la narine gauche. Et juste sentir l'air qui passe par le nez. On va inspirer et expirer uniquement par le nez si c'est possible pour toi. Inspirer par le nez c'est une respiration efficiente. En inspirant par le nez on filtre l'air, c'est comme s'il y avait des filtres naturels présents dans les narines qui permettent une... une transformation de l'échange gazeux et qui rend l'air beaucoup plus digeste. Donc prends le temps de savourer l'air qui passe par tes narines et l'air qui en sort. Et peu importe ton rythme, si le rythme est rapide, c'est juste. Si le rythme est lent, c'est juste. Si le rythme est très lent, c'est juste aussi, peu importe. Prends vraiment le temps de visiter cette respiration. Et peut-être qu'à la prochaine inspiration, tu peux visualiser le chemin que va prendre l'air dans tes narines. Est-ce que je prends plus d'air à droite ? Est-ce que je prends plus d'air à gauche ? Et où il va cet air ? Qu'est-ce qui remplit en moi ? Laisse-toi juste guider par les sensations. Si c'est flou, ce n'est pas grave. C'est encore le mental qui cherche à attraper quelques informations. Et là, c'est vraiment à ton corps que je m'adresse. C'est vraiment à cette capacité à ressentir. et puis maintenant que tu es connecté à ton souffle vraiment pose toi sur tête sur cette ronde et vu qu'on a commencé à ancrer un état un peu apaisant en voyant qu'avec juste la tension juste un voyage sensitif dans son corps on peut descendre on peut se reposer on peut s'apaiser et bien on va augmenter un peu cet état avec ce souffle et s'il ya des bâillements qui viennent Mais c'est très bien, c'est très juste. C'est que le nerf vague s'active. Alors, essaye de rester présent ici. L'idée, ce n'est pas de s'endormir. Si tu t'endors, c'est peut-être qu'on est allé un peu trop loin dans la détente, et peut-être que tu peux squeezer cette partie de respiration. Je vais te proposer maintenant juste un petit exercice de respiration, pour vraiment travailler la circulation. On va imaginer par la pensée une respiration alternée. ça veut dire quand je vais inspirer je vais imaginer que j'inspire par la narine gauche et que j'expire par la narine droite et à la prochaine inspiration j'inspire par la narine droite et j'expire par la narine gauche j'inspire par toute la narine gauche et j'expire par toute la narine droite et j'inspire par toute la narine droite et j'expire par toute la narine gauche et puis tu recommences. Un cycle d'un côté, un cycle de l'autre côté. Toujours en respirant bien par nez. Et là, peu importe que tu suives mon rythme ou que tu aies le tien, l'idée c'est que tu te connectes à toi, à ta sensation. d'un côté et de l'autre et sens comme ça ramène de la circulation et puis tu peux peut-être aller un peu plus loin dans cette sensation à sentir que tu inspires par tout le côté gauche et que tu expires par tout le côté droit tu inspires par tout le côté droit et tu expires par tout le côté gauche tu inspires par tout le côté droit et tu expires par tout le côté gauche C'est très bien. Et tu peux continuer encore, encore un peu plus, encore. Toujours sentir cette circulation du souffle. Et qu'en fait, juste par la présence au souffle, juste par l'intention de lui donner une direction, on a commencé à donner un mouvement à son corps. Et c'est là une vraie clé dans l'efficience du geste, qu'il soit artistique ou quotidien, c'est d'arriver dans cette légèreté du souffle, à bouger sans dépenser plus d'énergie que cela en demande. Tu peux reprendre une inspiration de tout le côté gauche, expiration de tout le côté droit, et puis inspiration de tout le côté droit, et expiration de tout le côté gauche. Ok. Et maintenant, tu vas imaginer que le souffle à l'inspiration par du plancher pelvien de tes fesses qui remonte tout le long de la colonne et qui redescend par l'avant. Comme si le souffle faisait un grand cercle dans ce sens-là. Un cercle qui commence de tes fesses, qui remonte jusqu'en haut de ta colonne vertébrale, jusqu'à la fontanelle, jusqu'en haut de ta tête, et qui redescend du front en passant par le ventre jusqu'au plancher pelvien. Et tu vas répéter quelques fois ce cercle-là. Et tu vas voir que pareil, juste par l'intention, juste par la présence au souffle, on a commencé à donner un mouvement. Et tu vas voir qu'en fait, juste par ce mouvement, on est en train de créer un massage interne de tout le corps. Ça c'est des exercices que tu n'es pas obligé de faire quand tu vas faire ta visualisation, c'est vraiment des exercices préparatoires, mais c'est aussi des choses que tu peux complètement dissocier de la visualisation. Quand tu as besoin, quand tu as trop de tension, de passer par ces phénomènes respiratoires pour te masser intérieurement, pour te recentrer, pour aller trouver peut-être de l'ouverture chez toi. C'est des exercices parfois que je fais quand j'ai quelque chose d'exigeant à jouer et que j'ai pas eu le temps de préparer suffisamment. Je me remets dans cette fluidité du corps, dans cette fluidité du souffle et en général j'arrive à trouver beaucoup plus de fluidité, de souplesse dans mon jeu. Voilà c'est très bien et ça on pourra le continuer pendant 20 minutes. Mais je te propose petit à petit de rentrer dans la visualisation. Je tiens à te préciser que tu n'es pas obligé de passer par un travail du souffle. Comme je l'ai dit, j'ai déjà travaillé avec des artistes pour qui ce n'était pas juste de le faire. Je travaillais avec un artiste, par exemple, quand il sentait son cœur battre, et bien ça l'angoissait terriblement. Donc je pense qu'il n'y a aucune raison de se violenter là-dessus, et si ce n'est pas juste pour toi, ne le fais pas. Il faut vraiment se méfier de ces approches où on te dit ça c'est la meilleure façon pour faire ça, ça c'est la seule façon, les cinq points qui vont te libérer. En général voilà c'est du blabla, c'est du marketing, c'est de la vente, mais c'est pas une vraie voie efficiente vers toi et vers ce qui va te donner la béclé dans la vie. Maintenant qu'on est dans cet état un peu plus disponible, je t'invite vraiment à fermer les yeux maintenant si ce n'était pas déjà fait. Et on va vraiment rentrer dans la visualisation. Donc, dans cet état de disponibilité du corps, de présence au souffle, de sentir le mouvement intérieur de son corps, toute la circulation des fluides. Je vais te demander de fermer les yeux et de tout de suite projeter comme un écran sur ton front. Comme si ton front était une toile de cinéma, et sur cette toile de cinéma, tu vas commencer à te projeter ta propre image, toi. Alors parfois, c'est pas évident de se voir soi-même. Parfois, on n'aime pas se voir. On se voit avec ses défauts, on se voit mal habillé, ou au contraire, par orgueil, on essaye de se voir beau. essaye de juste voir et peut-être d'aller dans les détails Est-ce que tu es habillé en costume ? Est-ce que tu es habillé comme tous les jours ? Parce que tu t'apprêtes à passer un concours d'orchestre ? Peut-être tu as une tenue spéciale ? Peut-être que tu es en costume noir ? Peut-être que tu as juste choisi une tenue élégante pour te préparer à l'éventualité du troisième tour où il n'y aura plus de paravent ? Et puis prends le temps de détailler tes cheveux, leurs couleurs, leurs textures, ton front, tes sourcils. Prends le temps de te regarder tes mains, tes vêtements, comment tu les portes, est-ce qu'ils sont bien ajustés, est-ce qu'ils sont confortables, tes chaussures, et la sensation de tes pieds dans les chaussures, la sensation de tes pieds sur le sol. Puis regarde tes mains. Et puis maintenant que tu as une image un peu globale de toi, peut-être essaye de ramener ton instrument, ou ta voix si tu es chanteur, et les sensations que tu as quand tu tiens ton instrument. Ça peut être les touches d'un piano, les contours, les circonvolutions d'un corps, ça peut être la rechède de ton violoncelle, tu peux déjà peut-être même avoir les doigts sur la corde. Vraiment, prends le temps de ramener toutes les sensations sur ton instrument et puis de te rappeler comme cet instrument, mais il t'est familier. Que si tu te destines à ce métier, que si c'est déjà ton métier, que si tu as déjà passé des épreuves au conservatoire, que si tu t'apprêtes à passer à un concours d'orchestre, que c'est peut-être ce que tu chéris le plus. Et toutes ces sensations agréables que tu as eues d'apprendre cet instrument, de savoir en jouer, d'arriver en maîtrise. Parce que maîtriser un instrument, c'est pas donné à tout le monde. Maîtriser un instrument, c'est pas quelque chose qu'on improvise et puis trois mois après, on a un niveau convenable. Non, c'est des années, des années de labeur, des années de plaisir, parfois des années un peu plus difficiles. Mais toujours ce plaisir de jouer, donc vraiment ramène à toi ces sensations du jeu, comment ça te fait souffler dedans, peut-être qu'il y a le son qui commence à sortir. Imagine le son de ta contrebasse, le son d'un piano, ou le son de ta voix quand elle sonne bien pliée, pleine et entière. Là vraiment mets toi en condition de jeu. File une gamme, juste une gamme. Pose des sons, une pose de son. Vraiment juste regarde quelques arpèges. Prends cet exercice de référence que tu fais souvent, une pose de son, des cordes à vide, des notes filées comme ça, quelques accords, une gamme. Ton exercice de référence, l'exercice que tu aimes le plus, c'est mets toi dedans, mets toi dans le son et regarde comme c'est agréable. Rien qu'en faisant ça, on est en train d'activer tout le système des neurones miroirs. Les neurones miroirs, ça fait que quand tu vois quelqu'un en train de pleurer, toi aussi tu es touché, parfois tu peux avoir des larmes. C'est aussi quand tu vois un pianiste jouer, tu as tes doigts qui intérieurement bougent parce que tu te reconnais dans ce qu'ils jouent. Les neurones miroirs, c'est vraiment ce qui nous permet, par le mimétisme et l'imagination, de faire les choses. Et puis petit à petit commence à imaginer le morceau que tu vas devoir présenter au concours. Quel morceau tu vas jouer ? Quel trait d'orchestre ? Quelle pièce ? Est-ce que c'est un morceau que tu adores ou est-ce que c'est un morceau sur lequel tu sens que tu peux briller ? Ramène toutes tes compétences dans ce morceau et puis peut-être commence-toi à le voir jouer. Avec cette sensation de facilité, d'aisance, de maîtrise que tu peux avoir dans tes bons jours. Et vraiment, ramène-les là tout de suite dans cet état corporel, sans le souffle qui part, sans les traits de piano, sans les traits de flûte volubiles qui marchent avec aisance, facilité et justesse au moment voulu, sans à quel point tout ça c'est déjà en toi, tu l'as, tu l'as la maîtrise. C'est juste savoir la convoquer au bon moment. Et ce bon moment, c'est là, tout de suite, c'est maintenant. Et il est bon parce qu'il est goûteux pour toi, parce qu'il est juste. Et maintenant, va peut-être un peu plus loin. Imagine la salle où tu vas jouer, la ville où tu vas jouer. La visualisation, c'est ça, c'est que tu ramènes le maximum d'éléments concrets. d'éléments sensibles, donc c'est des éléments qui vont être sensitifs, qui vont être corporels, qui vont être auditifs, qui vont être kinesthésiques par tout le sens du toucher du corps, de la proprioception, de la conscience de notre corps, de notre conscience dans l'espace. Ça peut être olfactif, est-ce qu'il y a une odeur particulière dans cette ville, est-ce qu'il y a une odeur particulière dans cette salle ? ramène vraiment toutes ces sensations, peut-être que tu connais pas encore la salle, peut-être que tu la connais, plus tu peux ramener à toi d'éléments concrets, plus ta visualisation elle va être efficiente. La visualisation c'est pas quelque chose qu'on fait une fois et pouf. La visualisation c'est quelque chose qu'on fait minimum trois semaines avant une échéance. Si on a moins de temps, c'est pas grave, on fait moins de temps. Si on a plus de temps, on peut faire plus de temps. La visualisation c'est quelque chose de très très très ancien, des savants anciens s'en servaient. On en parle aussi dans les vieux textes du yoga, les taoïstes en parlaient aussi. La visualisation c'est vraiment ce qui va amener la manifestation. C'est si je visualise quelque chose qui est congruent avec mon être, c'est-à-dire avec ce que je suis, j'ai des chances de le voir se réaliser, j'ai réellement des chances. Et je vais petit à petit... combler ce gap entre ce que je souhaite et ce qui est réel, sans être dans le fantasme. Donc là vraiment rappelle-toi toutes ces sensations, toutes ces sensations de maîtrise, de plaisir que tu as dans le jeu. Et puis commence à filer ton morceau. Alors peut-être que c'est le jour du concours, peut-être que le jury est là, ou peut-être que tu es encore dans la salle de chauffe. Prends le temps d'imaginer la salle de chauffe, comment ça va se passer. Est-ce que tu es une heure avant avec tous les autres candidats ? Ou est-ce que tu es dix minutes avant quand on t'a enfin octroyé une loge et que dix minutes vont te paraître très courtes ? Et là, profites-en justement pour te dire que dix minutes, c'est immense. En dix minutes, tu as le temps, complètement le temps de rentrer à l'intérieur. Profite de ces dix minutes avant de monter sur scène pour vraiment te rappeler toutes tes compétences et gagner de l'espace dans ton corps. Et puis tu vas rentrer sur la scène, le jury est là. Prends le temps chaque pas, les sensations, est-ce que c'est du plancher, est-ce que c'est du parquet, comment il est le sol, prends la sensation de chaque pas. L'appariteur qui est venu te chercher, est-ce qu'il t'a aidé, est-ce qu'il te tient les partitions, est-ce qu'il te tient la porte, est-ce qu'il t'a mis jusque derrière le paravent, est-ce qu'il y a une partition, est-ce qu'il n'y a pas de partition, est-ce que tu veux par coeur ou pas, est-ce qu'il y a un pupitre, est-ce que tu poses ton archet sur le pupitre, ou est-ce que tu l'as déjà dans la main, prends le temps. vraiment d'ancrer tout ça et de prendre le temps. Parce que quand on a du track, quand on a du stress, les choses ont souvent tendance à s'accélérer. Et là, dans cette période de visualisation, dans cet instant là, tu peux te permettre de de voir à quel point 10 minutes c'est une éternité, et de voir à quel point ces 10 secondes d'installation où tu vas régler ta partition, aller jusqu'à ta place... et bien c'est suffisant pour te mettre dans un état propice à donner la meilleure prestation que tu veux offrir au jury, au public, à tes pairs. Prends vraiment le temps de ramener tout ça, et puis imagine-toi en train de jouer, est-ce qu'il y a un accompagnement au piano ? Est-ce que c'est une accompagnatrice, un accompagnateur ? Prends le temps de jouer la sensation du son dans l'espace, est-ce que c'est une salle plutôt sec ? Est-ce que c'est une salle, au contraire, qui réverbe beaucoup ? Est-ce que tu vois le jury ? Ou est-ce qu'il y a un paravent ? Combien y sont ? Est-ce qu'il y a quelqu'un dans le jury que tu admires ? Comment ils sont habillés ? Est-ce qu'ils ont l'air concentrés ? Vraiment, prends le temps de vraiment imaginer tout ce qui se peut et de te centrer sur toi. Et le plaisir du jeu est de donner le maximum de sensations, de maîtrise, de confort. Et puis peut-être que tu peux aussi imaginer à quel point ton regard peut englober la salle, même s'il y a un paravent. Très souvent, quand on a du stress, on a tendance à réduire notre champ visuel. Et réduire notre champ visuel, ça augmente cette sensation d'inconfort liée au trac, liée au stress. Alors là, je vais te proposer... dans cet état en même temps que tu joues ton morceau, de te sentir en compétence, de sentir le souffle, de sentir ta voix, de sentir le son de ta guitare, ton violoncelle, peu importe, de ta flûte, que tu emplis l'espace aussi avec ton regard, que tu dépasses la partition, et puis si c'est juste pour toi, reviens petit à petit. à toi, tes sensations, tes sensations digitales, les sensations sur tes lèvres, les sensations dans ton cerveau, dans ta psyché, cette sensation de maîtrise que t'ancres ici, là et maintenant, cette sensation de joie, de plaisir, la joie du jeu, la joie de l'instant. Quand un enfant joue, il joue, il se pose pas de questions. Nous artistes c'est pareil. Quand on joue... On joue, on se pose pas de questions. Et là, je t'invite vraiment à revenir à ça, à cet état très gourmand de l'enfant, très jubilatoire. Et puis, reviens à toi, petit à petit. Et tu vas sortir de la salle, à la fin de cette prestation, cette performance, avec un sourire, avec le visage apaisé, le regard ouvert, en te disant peu importe le résultat, j'ai donné le meilleur de ce que je pouvais donner, j'ai joué avec coeur, j'ai joué avec présence, j'ai joué avec conscience. J'ai fait la meilleure prestation, la meilleure performance que je voulais être. Et je l'ai fait en me respectant. Je l'ai fait en transmettant ce que je voulais transmettre sans me violenter. Et j'ai transmis toute la joie que j'ai à jouer. Même dans un cadre de concours, dans un cadre de compétition. J'ai réussi à être joyeux dans l'instant. Et tous les mots que je te propose, ce ne sont jamais que des symboles. A toi de mettre les mots qui vont te parler. Tu peux refaire cette visualisation tous les jours, mais tu peux aussi te créer la tienne. Très souvent, moi, ce que je fais, c'est que j'enregistre des séances pour les artistes qui me les demandent. Comme ça, ils ont leur séance et puis ils la réécoutent. Et puis parfois, il faut changer au bout d'un moment. Et donc tu vas sortir petit à petit de la salle, revenir dans le couloir qui t'a accueilli, dans le hall si c'est un hall, voir la porte, l'appariteur, et puis petit à petit revenir à toi, ranger ton instrument, et puis prends le temps une dernière fois de trouver un geste qui te parle pour ancrer cette... Cette sensation de maîtrise, cette sensation de plaisir, cette sensation joyeuse de faire une belle prestation, une belle performance. Ça peut être une main sur la poitrine, ça peut être une main sur le front, ça peut être les poings qui se ferment, ça peut être les mains sur le genou. Prends le temps d'un geste pour toi. Et quand tu as des moments qui te chahutent un peu, peut-être refais ce geste en Ah, je me rappelle Je me rappelle en mettant ma main là sur la poitrine à quel point c'est... agréable et joyeux d'être artiste, d'être musicien, et à quel point j'ai la capacité de faire appel à ma maîtrise quand il est bon qu'elle se présente. Et puis petit à petit reviens à toi, là, tout de suite, dans l'instant présent, maintenant. Regarde une dernière fois les sensations corporelles que t'as amené cette visualisation. Prends le temps d'un scan corporel, de la tête au pied, des pieds à la tête, de la tête. En passant par le visage, par le cou, par les épaules, les deux bras, remonte le long des deux bras, toute la poitrine, le ventre, qu'est-ce qui se passe dans le ventre, est-ce que c'est suffisamment large dans le ventre, de s'apercevoir qu'on n'a pas besoin de tendre le ventre pour jouer, et puis jusque dans les jambes, jusque dans les pieds, et reprends contact avec le souffle, peut-être que tu as besoin de bouger, peut-être que tu as besoin de bailler. Et puis reviens petit à petit vraiment à l'ici et maintenant tout en t'apercevant que cette visualisation qu'on a suscité par ton imagination, finalement, ce n'est pas un ailleurs, ce n'est pas un rêve qu'on a fait. C'est quelque chose qui est réel parce que tout ça, tu l'as déjà goûté. Toutes ces sensations, tu les connais. On a fait appel à ce que tu connais. Et puis continue à bouger, reviens. et puis si c'est juste pour toi et bien on peut tu peux revenir à ta journée si c'est ta journée t'endormir si c'est ta sieste te coucher si c'est l'heure de coucher et tu peux refaire cette visualisation autant de fois que tu veux si ça t'a parlé si ça a résonné pour toi et bien n'hésite pas à me le faire savoir par commentaire tu peux m'envoyer aussi en message privé si tu as des requêtes si tu as des besoins de recommandations Si tu as des questions, n'hésite pas aussi, même en commentaire, je pense qu'il n'y a pas de question bête sur ces sujets-là, et une question posée, elle peut toujours résonner chez quelqu'un d'autre. Mais un petit pouce aussi, ça aide vraiment au référencement de cette aventure. La visualisation, c'est qu'un outil, elle ne va pas parler à tout le monde, mais je pense en tout cas qu'on a tous la capacité d'imaginer, et on a tous la capacité de regarder honnêtement nos compétences, et... et te dire à un moment, ok, ça c'est juste pour moi, et aujourd'hui il est temps que je trouve les outils pour m'aider à rendre réel ce qui me paraît souhaitable pour moi. Et je le dis toujours, et je clôturerai là-dessus, Je vois beaucoup d'artistes qui parfois ont une approche non écologique, c'est-à-dire qu'ils sont vraiment dans la performance, et ils se violentent beaucoup avec ça. Et tous les outils que j'ai envie de partager avec toi sur cette chaîne, c'est justement des outils pour se ramener de la douceur, pour revenir à soi, pour remettre de la reconnexion à soi, et je pense que c'est à partir de cette conscience très fine de soi qu'on peut recommencer à marcher droit en tant qu'artiste et se dire, tiens, bim. Là j'y vais, ou là j'y vais pas, je vais ailleurs. Je m'aperçois que finalement les concours d'orchestre c'est pas pour moi, et c'est pas grave, je ferai autre chose. Il y a mille et une façons de faire de l'art. Mais voilà, je pense qu'il y a cette... peu importe que ce soit de la visualisation ou d'autres techniques pour t'aider, ce qui est hyper important c'est l'écoute de son. Et je crois que je clôturerai là-dessus, j'ai rien de plus à dire. Voilà donc partage, commente, mets des pouces. et puis surtout abonne-toi et mets la petite cloche comme ça tu auras toutes les nouveautés voilà c'est tout pour aujourd'hui, prends soin de toi, mange 5 fruits et une par jour et à très bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et à la visualisation

    00:03

  • Importance de la visualisation pour les musiciens

    00:31

  • Travailler avec son imagination et ses sensations

    01:09

  • Être aligné avec ses intentions

    02:28

  • Techniques pour se recentrer avant la visualisation

    02:56

  • Se préparer à la visualisation

    08:35

  • Exploration des sensations corporelles

    09:00

  • Connexion avec le souffle

    19:48

  • Entrée dans la visualisation proprement dite

    29:13

  • Conclusion et ancrage des sensations

    40:14

Description

Salut Internet,


Tu t’apprêtes à affronter le moment où tu joues ta carrière en trois coups d'archet sous les yeux d’un jury impitoyable ? 

Et t’en a marre que tes entrailles déraillent quand tu rimailles dans la bataille?! (Olé)


Dans cet épisode de "Vis ma vie d'artiste (raté ?)", je te propose de plonger dans le monde étrange mais ô combien efficient de la visualisation. Oui, cette vielle pratique où tu fermes les yeux et fait travailler ton imagination pour aménager ta plastique neuronale. C’est fou non!?

La préparation mentale et la visualisation, loin d'être de simples fantasmes, deviennent de véritables outils de coaching pour artistes, permettant de travailler avec son imagination pour créer des images et sensations familières, tout en restant en accord avec soi-même.

Tout comme toi qui passes des heures à répéter tes gammes, ton cerveau a besoin d’un peu d’entrainement. Avec la visualisation, tu peux te balader dans des scènes imaginaires où tu maîtrises ton trac, respire comme un moine tibétain, et fais des merveilles sous le regard ébahi du jury. 


Alors, pourquoi s’en priver ?

J’aborde aussi le sujet glamour du syndrome de l’imposteur. Tu sais, cette petite voix qui te dit que t’es juste chanceux d’être là ? Je te montre comment la faire taire (ou au moins la mettre en sourdine), avec des astuces bien senties. En pratiquant quotidiennement la visualisation, tu pourrais bien transformer ta routine stressante en un moment zen où tu brilles sans perdre tes moyens.


Au final, cet épisode est un véritable guide de survie pour tous les musiciens en quête d’un peu de sérénité avant de monter sur scène. Si tu veux améliorer ton bien-être musical ou simplement survivre aux concours d’orchestre, cet épisode est fait pour toi.


Haro ! Sus aux concours d'orchestres réussis !

Monte dans le van

Prends un bon oreiller

C'est parti

A tout de suite

Adrien



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut Internet et bienvenue sur VIVRE, ma vie d'artiste ratée, le podcast qui te dévoile l'enfer du décor d'une vocation pas et souvent fantasmique. Alors aujourd'hui, point de fantasme, point d'enfer, je vais te proposer de vivre une visualisation. Si t'as déjà regardé ou écouté mon podcast sur le stress et le crack, tu sais que je parle beaucoup de la préparation en deuxième point. Et une des meilleures manières de se préparer, je trouve que c'est la visualisation. Donc là, je vais te proposer une séance. Une séance dédiée surtout pour les musiciens qui vont passer des concours d'orchestre. Alors par la suite j'en proposerai d'autres sur d'autres domaines, mais là quelque part c'était assez égoïste de ma part, parce que c'est quelque chose que j'adresse au petit Adrien, à l'Adrien d'il y a quelques années qui était en galère quand il passait des concours d'orchestre, et qui ne trouvait pas de porte auquel toquer pour s'aider sur ses problématiques de gestion, intégration du track, du track, du track pourquoi pas. mais surtout du track et du stress et de la préparation globale du musicien. J'en fais pas un absolu de la visualisation, ça va être très efficient pour certains, pour d'autres ça va être beaucoup moins. Quand on fait de la visualisation, on travaille avec son imagination, avec sa capacité à s'amener des images, s'amener des sensations, s'amener des odeurs, s'amener des couleurs, s'amener des perceptions, des sentiments qu'on connaît déjà, qui nous sont familières. L'idée c'est pas d'inventer des choses, c'est pas de s'inventer une fausse vie. Par exemple, si en visualisation je m'imagine en train d'élever des licornes tout en étant le bassiste d'Aerosmith, et bien en fait je suis juste en train de créer un fantasme, je suis juste en train de créer une illusion, peut-être un fantasme de moi, mais ça colle pas du tout à la réalité. Au même titre que si je me visualise en étant par exemple le meilleur au concours d'orchestre que je vais passer alors que je suis qu'en fin de second cycle. Et bien pareil, je suis en train de construire un mensonge. Et ça, ton être profond, il n'est pas bête, il le sait que tu te racontes des mensonges. Donc c'est pour ça que la visualisation c'est top, c'est efficient, les anciens en faisaient. La visualisation amène la manifestation, si elle est répétée de manière quotidienne dans sa vie. Ceci dit, il ne faut pas que la visualisation se transforme en une forme d'hypnose lourde où je me raconte des bobards et je me masque la vérité. Donc ça c'est un premier disclaimer d'être aligné avec son intention, parce que oui aux objectifs, oui à tout ça, mais si c'est pour passer en force sur soi, si c'est pour construire des mensonges, à court ou moyen terme, on va le payer assez cher. Donc l'idée vraiment de la visualisation, c'est d'être conscient de qui je suis. Donc je reviens toujours au connais-toi, toi-même, qui me semble relativement important. Avant de commencer cette visualisation, je vais te proposer deux façons de redescendre un peu. C'est pas nécessaire, moi je le fais systématiquement parce que je trouve que très souvent on est dans des états un peu excités. Et puis aussi à titre personnel, je suis quelqu'un de plutôt hop, donc ça me fait du bien d'avoir des outils pour redescendre. Donc pour redescendre, là je vais te proposer deux voies. Il y a une première voie qui va être par le corps, par la sensibilité. La sensibilité c'est revenir vraiment à ce que je perçois, à mes sensations dans le corps. aller explorer les zones qui sont un peu plus tendues, explorer les zones où j'ai l'impression d'avoir un peu plus de mobilité. C'est jamais qu'une proposition, ça peut ne pas être juste pour toi. J'ai déjà travaillé en séance avec des artistes pour qui sentir le corps, c'était pas OK. Je me rappelle d'une artiste notamment, où quand on commençait à aborder des sensations fines sur le corps, ça l'angoissait. Je me rappelle d'un autre artiste, un grand garçon, un gros costaud. quand il sentait son cœur battre, ça le mettait en panique. Donc c'est intéressant, bien sûr, là il y a quelque chose à explorer, il y a quelque chose à visiter, mais dans le cadre d'une préparation... on n'est pas là pour dire Oui, ça serait bien que tu prennes vraiment soin de ton corps, machin. Non, non, on est là pour voir ce qui est le plus juste, le plus efficient. Et puis on a tous un centre préféré, que ce soit un centre mental, un centre émotionnel ou un centre corporel. Donc parfois, aller visiter le corps, ça va être efficient pour des gens comme moi qui sont très blabla dans leur tête. Ça peut l'être beaucoup moins pour d'autres gens. Donc ça, c'est la première porte d'entrée que je te propose aujourd'hui, mais j'en fais pas encore un absolu. Ça peut être autre chose pour toi. La deuxième porte d'entrée que je vais te proposer pour redescendre un peu, ça va être par la respiration. Alors encore une fois, moi c'est une voie que j'adore explorer, mais je ne te l'impose pas. Vraiment, prends ce qui est juste pour toi. Et en fait, dans cet exercice de respiration, tu vas voir que l'idée c'est de se rendre compte à quel point on est meuh. par le souffle et c'est de se rendre compte que quand on ne bouge pas en fait on a déjà énormément de mobilité dans tout le corps ne serait-ce que par la circulation du souffle et c'est de te rendre compte à quel point tu as de la maîtrise sur la façon dont on souffle peut circuler dans tout ton corps ça c'est assez exceptionnel depuis que je l'ai découvert je trouve que c'est incroyable parce que tu t'aperçois que finalement le corps c'est jamais inerte le corps en fait est toujours en mouvement et que rien que par le souffle tu peux gagner plein d'espace chez toi et vraiment avoir un souffle efficient c'est déjà un premier pas vers une façon de s'apporter du soin à soi-même de se penser. Voilà pour ce préambule, on va commencer tout de suite par la visualisation. J'ai quelque chose d'autre peut-être à dire. Le cerveau c'est un organe de répétition. On fait des ancrages parce qu'on répète des choses. La pub Il a bien compris, il te balance des slogans toute la journée, et tu vas ancrer ces slogans, et ainsi, moi, même 20 ans après, si je pense dans ma tête, si Ju va bien, j'ai un Ju va mine qui arrive derrière. Et tu as plein de slogans qui restent comme ça, parce qu'on te les fait rentrer dans le cerveau. Donc ça, plus tu vas répéter une habitude, plus ça va réellement devenir une habitude ancrée, habitée chez toi. L'autre chose, c'est que le cerveau aussi marche par valance émotionnelle. Si tu vis quelque chose d'émotionnel de très fort, je prends par exemple, je suis en train d'écouter une chanson et je suis avec mon amoureuse perdue dans ses grands yeux verts, et bien quand je vais réécouter cette chanson, il y a des chances que, émotionnellement, il se passe plein de choses chez moi parce que j'aurais fait un ancrage très fort entre cette chanson et mon amoureuse. A l'inverse, ça peut être un ancrage négatif, un traumatisme. Mettons que j'aille au conservatoire et que je tombe sur mon prof et que mon prof me dit mais t'es nul aujourd'hui, c'est vraiment nul ce que tu fais, ton instrument sonne pas, t'es pas digne de ce métier et bien peut-être que je vais ancrer profondément que ce métier n'est pas fait pour moi, que passer la porte d'un conservatoire, c'est dangereux pour moi. Donc c'est pour ça que c'est aussi important d'amener de la clarté sur les ancrages profonds qu'on a, parce que parfois on a des croyances qui font qu'on aura beau se préparer, on va être en porte à faux. Et aussi, ce que je veux dire par là, c'est que la visualisation, ce n'est pas quelque chose que tu vas faire un jour et puis, oh, magie, c'est génial, c'est quelque chose que tu vas répéter. Tu vas le répéter pendant minimum 21 jours. Alors, si tu as moins de temps, ce n'est pas grave, on fait moins, mais je veux dire, c'est vraiment efficient à partir de 21 jours. Et parfois, ça peut même être des mois en avant. Et tu peux visualiser aussi bien ta vie une fois que tu as atteint ton objectif. Par exemple, je suis rentré dans tel orchestre, qu'est-ce qui se passe quand je choisis mon appart ? Qu'est-ce qui se passe avec mes collègues ? qu'est-ce qui se passe quand je mets la clé dans ma voiture le matin, c'est vraiment de ramener des sensations. Tu peux aussi visualiser avant le concours, comment ça va être le jour même, la météo, ce qui va se passer, qu'est-ce que je vais manger au petit-déj, vraiment ramener le maximum d'informations, et tu peux visualiser le moment de ta prestation. Là, cette visualisation-là, je me suis cantonné à cet aspect-là, c'est sur le moment où on va rentrer dans la scène, rentrer dans la salle du concours d'orchestre. Mais voilà, il y a plein de façons de faire. Et voilà, moi en séance tête à tête, et quand j'enregistre des séances pour les gens, et bien justement, à chaque fois, ça varie en fonction de l'humain. Il n'y a pas une méthode pour l'humanité, chaque humain est différent. Donc voilà, n'hésite pas à me faire des retours par message, si tu voudrais apporter d'autres choses, si tu voudrais aussi d'autres façons de redescendre ton système, de retrouver de la paix, autrement que par le corps et par la respiration. Je pense que de toute façon j'en proposerai d'autres. Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire pour ce préambule. On va commencer la visualisation par redescendre un peu la machine. Voilà pour ce blabla d'intro, ce blabla d'entrée, c'était quand même important que je le fasse. Maintenant je vais t'inviter à vraiment observer cette position qui sera juste pour toi, que tu peux modifier, moduler, quand bon te semble. La première des choses que j'aimerais faire c'est... Peut-être juste voir où en est le corps. Ça va vraiment être ici une étape de sensitivité, de vraiment sentir où est ton corps, comment tu te sens, peut-être les parties que tu ne sens pas. D'oser aller juste visiter tes tensions, pas chercher à les détendre, mais juste visiter, se dire tiens, dans mon épaule gauche, dans mon épaule droite. Je vais t'inviter à ralentir comme ça, à ralentir tes pensées, en commençant à te focaliser peut-être juste au-dessus de ta tête, au niveau de la fontanelle. Tu sais, la fontanelle, c'est cette petite fissure, c'est très mignon chez les bébés, elle n'est pas encore fermée, du coup c'est encore tout souple. Et petit à petit, le crâne va se solidifier. Et toi tu vas poser ton attention juste sur cette fontanelle. Peut-être même tu peux la poser 2 cm au-dessus de ta fontanelle, un peu au-dessus de toi. Et juste imaginer que de la fontanelle jusqu'à la plante des pieds, eh bien ton corps est soumis à la gravité. En fait là c'est même pas de l'imagination, c'est la réalité. C'est qu'on est tous soumis à la gravité. Et même on est tellement soumis à la gravité que... Ben... T'as jamais vu quiconque s'envoler ? Donc imagine juste que tout est fluide, tout est musc, ben petit à petit, ils descendent. Et en fait, je crois que je m'exprime mal en disant imaginer. J'ai dit vraiment, vis-le. Vis-là cette gravité. Parce qu'elle est là, en fait. Là, on n'imagine pas quelque chose, c'est vraiment quelque chose que tu peux sentir, tu vas sentir petit à petit. tu vois tout autour de ton crâne, ton front, peut-être que si c'est juste pour toi là tu as déjà fermé les yeux pour être dans un peu plus d'intériorité et aussi quand on ferme les yeux et bien au niveau de la balance biochimique il se passe quelque chose on commence à actionner un peu le système de... de frein du corps, les choses se ralentissent et puis tu continues à descendre au niveau des oreilles, prends le temps de regarder les sensations dans les oreilles, à l'extérieur des oreilles, puis fais tout le tour de ce coquillage qu'est l'oreille pour aller jusqu'à l'intérieur, l'oreille droite, l'oreille gauche, l'oreille droite, l'oreille gauche. Quand tu vas faire tout seul cet exercice de sensitivité, tu peux vraiment prendre le temps de varier les rythmes, à droite, à gauche, à droite, à gauche, à droite. à gauche et puis tu continues à descendre au niveau des yeux, des paupières, des sourcils, des pommettes, des joues, tout le côté du crâne, l'arrière du crâne, la mâchoire qui va se détendre petit à petit, attirée par la gravité. En fait, tu ne fais aucun effort pour te détendre, c'est juste qu'en mettant de la tension. en posant ton regard là-dessus, ton regard intérieur, tu t'aperçois que tu peux gagner un peu plus d'espace de partout, et cet espace tu vas le gagner un peu au niveau du cou. Et là, au niveau du cou, sans amorcer un quelconque mouvement, tu peux juste te balader à l'intérieur. Un espèce de mouvement en circonvolution, une volute comme ça à très lente, tout le long de ton cou. Qu'est-ce qui se passe devant mon cou ? Qu'est-ce qui se passe à gauche de mon cou ? Qu'est-ce qui se passe derrière mon cou ? Qu'est-ce qui se passe à droite de mon cou ? Et puis tu vas descendre encore, le long des épaules. Et puis tu peux descendre petit à petit, continuer à sentir la gravité jusqu'au coude. Le coude droit, le coude gauche. Et puis descendre dans les avant-bras, devant, derrière. dans les zones musculeuses, dans les zones un peu plus tendineuses, dans tes os. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le corps, il est toujours dans du liquide. Même nos os, ils baignent dans du liquide. Ce liquide, c'est le fascia. C'est ce tissu conjonctif qui entoure absolument tous tes organes, tes os, tes muscles, tes tendons. Ce qu'il faut comprendre avec le fascia, c'est que c'est quelque chose de très sensible. Il est vraiment responsable de ta sensitivité et de la sensation de ton corps dans l'espace. Donc tu peux continuer à te descendre dans ce bain à queue, en te posant sur la gravité, en descendant jusqu'au bout de tes doigts. Et prends le temps d'explorer chacun de tes doigts. Le pouce, l'index. le majeur, l'annulaire, l'auriculaire, puis l'autre main, le pouce, l'index, le majeur, l'annulaire, l'auriculaire. Et puis prends le temps au milieu de ta main, au creux de ta main, Prends le temps de sentir ce qui se passe. Est-ce qu'il y a des picotements ? Est-ce qu'il y a une petite variation de température ? Un peu plus de chaleur ? Ou un peu plus de fraîcheur ? Prends le temps de noter ce qui se passe. Et puis tu vas remonter doucement ton attention, ton attention, le long de tes bras jusqu'aux épaules. Et tu vas redescendre. des clavicules, des trapèzes, jusque dans toute la zone du thorax, dans toute la zone du haut du dos. Les omoplates, les ailes des omoplates. Est-ce que juste par la présence, juste par la présence corporelle, tu peux sentir la mobilité des omoplates ? C'est-à-dire que tu ne fais pas de mouvement, mais tu sens à quel point cette zone peut être mobile. Et puis tu continues à te balader devant, derrière, ta poitrine, à gauche de la poitrine, à droite de la poitrine. derrière dans ton dos, à gauche, à droite, et puis passe sous les bras, au niveau des aisselles, l'aisselle droite, l'aisselle gauche, l'aisselle droite, puis l'aisselle gauche. Et continue à accueillir cette sensation de pesanteur qui va descendre le long des flancs, le flanc droit, le flanc gauche. et puis petit à petit continuer à descendre jusque dans les hanches et cette sensation elle se propage dans le ventre à l'intérieur du ventre au niveau du nombril et toute cette zone qui est vraiment aqueuse parce que le ventre c'est pratiquement que des viscères c'est pratiquement que de l'eau laisse les juste par la présence prendre toute la place qu'elle propre serre pas le ventre laisse aller serre pas les fesses serre pas le bassin et puis tu as le tout laisser déposer par la gravité au niveau de ce qu'on appelle le plancher pelvien. Le plancher pelvien c'est cette zone entre tes fesses et ton appareil génital cette petite zone qui a tendance à se tendre quand on est un peu crispé, qui a tendance à se tendre quand on veut faire des efforts, quand on veut être efficace, quand on veut être compétent et là vraiment par la présence vient laisser se déposer toute cette zone du bassin et des fesses dans ce plancher pelvien. C'est vraiment l'image que tu dois avoir, c'est comme si c'était un petit hamac qui venait récolter toutes les eaux du corps. Et puis cette sensation de fluidité, de descente des eaux dans la gravité, elle vient dans les jambes, le haut des cuisses, derrière les cuisses, sur le côté droit, sur le côté gauche. sur les côtés extérieurs, sur le côté intérieur des cuisses. Prends le temps vraiment de les visiter ces cuisses, c'est des gros muscles, ils emmagasinent énormément de tension, par la position assise qu'on répète, par les marches effrénées, pour courir après un concert, pour courir après un cachet, pour courir dans le métro. C'est des zones qui stockent énormément de nos émotions, donc prends vraiment le temps, par la présence, l'intention, l'attention, de les visiter jusqu'aux genoux. Ces zones qui est pareilles parfois sont très délicates. Combien de musiciens se mettent à la course à pied et se blessent au genou ? Parce que c'est des zones qui aussi stockent beaucoup de tension et c'est des zones sur lesquelles on arrête rarement notre attention. Donc prends vraiment le temps juste par la présence de mettre de l'espace. Comme si ce phénomène à queue dont je te parlais, comme si les fascias au niveau du genou pouvaient gagner un peu d'espace. Et en fait, juste en mettant de la conscience dessus, de la présence dessus, ils en gagnent de l'espace. Donc sens dans tes genoux tout l'espace, devant, derrière, derrière cet endroit sensible qu'on appelle le creux poplité. Et puis du creux poplité, l'arrière des genoux, tu vas descendre le long de ces muscles qu'on appelle les jumeaux, qui sont des muscles parfois un peu tendus, des muscles de la course, des muscles qui nous projettent. Laisse-les vraiment descendre ces jumeaux, voilà. Ces deux frangins, tu les laisses retourner à la terre, et puis tu vas passer devant, sur la crête du tibia, derrière, sur les côtés extérieurs de tes jambes, sur les côtés intérieurs de tes mollets, de tes tibias, et puis tu vas descendre, descendre, derrière. cette zone qu'on appelle le tendon d'Achille, et tu vas vraiment prendre le temps d'aller jusqu'au talon d'Achille. Et là tu vas commencer à te déposer dans tes pieds, si tu es allongé, c'est pas grave, c'est la même sensation, vraiment sans la pesanteur dans tes pieds, dans toute la voûte plantaire, tout au-dessus du pied, et prends le temps d'aller au bout des cinq orteils, les gros pouces, à droite, à gauche. le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième, à droite, à gauche. Compare les sensations. Et laisse-toi poser, laisse-toi déposer, laisse-toi aspirer par cette gravité. Et maintenant, prends conscience de tout ton corps, de la totalité de ton corps. Voilà, c'est très bien. Prends quelques temps pour noter ce qui se passe, prends quelques temps pour aller visiter peut-être les zones qui étaient un peu plus difficiles à concevoir. Peut-être que c'est cette épaule gauche, peut-être que c'est ce poignet droit. Prends le temps d'amener de la présence là où il te semble judicieux d'en mettre. Et faire ça, c'est déjà s'amener à soi un peu de soin, c'est déjà s'amener à soi un peu de baume. C'est une façon de s'auto-penser. Et dans cet état de présence, dans cet état d'attention à toute ta sensitivité, je vais juste te demander de venir te poser sur l'onde de ton souffle. Et peut-être qu'elle est même difficile à discerner par rapport à l'onde de ton cœur, et c'est pas grave. Et c'est même pas grave si tu la sens pas vraiment, si tu sens juste ton rythme intérieur, quelque chose qui t'appelle, comme ça. Et puis tu vas venir placer ton intention sur tes narines. Sur tes deux narines, sur la narine droite, sur la narine gauche. Et juste sentir l'air qui passe par le nez. On va inspirer et expirer uniquement par le nez si c'est possible pour toi. Inspirer par le nez c'est une respiration efficiente. En inspirant par le nez on filtre l'air, c'est comme s'il y avait des filtres naturels présents dans les narines qui permettent une... une transformation de l'échange gazeux et qui rend l'air beaucoup plus digeste. Donc prends le temps de savourer l'air qui passe par tes narines et l'air qui en sort. Et peu importe ton rythme, si le rythme est rapide, c'est juste. Si le rythme est lent, c'est juste. Si le rythme est très lent, c'est juste aussi, peu importe. Prends vraiment le temps de visiter cette respiration. Et peut-être qu'à la prochaine inspiration, tu peux visualiser le chemin que va prendre l'air dans tes narines. Est-ce que je prends plus d'air à droite ? Est-ce que je prends plus d'air à gauche ? Et où il va cet air ? Qu'est-ce qui remplit en moi ? Laisse-toi juste guider par les sensations. Si c'est flou, ce n'est pas grave. C'est encore le mental qui cherche à attraper quelques informations. Et là, c'est vraiment à ton corps que je m'adresse. C'est vraiment à cette capacité à ressentir. et puis maintenant que tu es connecté à ton souffle vraiment pose toi sur tête sur cette ronde et vu qu'on a commencé à ancrer un état un peu apaisant en voyant qu'avec juste la tension juste un voyage sensitif dans son corps on peut descendre on peut se reposer on peut s'apaiser et bien on va augmenter un peu cet état avec ce souffle et s'il ya des bâillements qui viennent Mais c'est très bien, c'est très juste. C'est que le nerf vague s'active. Alors, essaye de rester présent ici. L'idée, ce n'est pas de s'endormir. Si tu t'endors, c'est peut-être qu'on est allé un peu trop loin dans la détente, et peut-être que tu peux squeezer cette partie de respiration. Je vais te proposer maintenant juste un petit exercice de respiration, pour vraiment travailler la circulation. On va imaginer par la pensée une respiration alternée. ça veut dire quand je vais inspirer je vais imaginer que j'inspire par la narine gauche et que j'expire par la narine droite et à la prochaine inspiration j'inspire par la narine droite et j'expire par la narine gauche j'inspire par toute la narine gauche et j'expire par toute la narine droite et j'inspire par toute la narine droite et j'expire par toute la narine gauche et puis tu recommences. Un cycle d'un côté, un cycle de l'autre côté. Toujours en respirant bien par nez. Et là, peu importe que tu suives mon rythme ou que tu aies le tien, l'idée c'est que tu te connectes à toi, à ta sensation. d'un côté et de l'autre et sens comme ça ramène de la circulation et puis tu peux peut-être aller un peu plus loin dans cette sensation à sentir que tu inspires par tout le côté gauche et que tu expires par tout le côté droit tu inspires par tout le côté droit et tu expires par tout le côté gauche tu inspires par tout le côté droit et tu expires par tout le côté gauche C'est très bien. Et tu peux continuer encore, encore un peu plus, encore. Toujours sentir cette circulation du souffle. Et qu'en fait, juste par la présence au souffle, juste par l'intention de lui donner une direction, on a commencé à donner un mouvement à son corps. Et c'est là une vraie clé dans l'efficience du geste, qu'il soit artistique ou quotidien, c'est d'arriver dans cette légèreté du souffle, à bouger sans dépenser plus d'énergie que cela en demande. Tu peux reprendre une inspiration de tout le côté gauche, expiration de tout le côté droit, et puis inspiration de tout le côté droit, et expiration de tout le côté gauche. Ok. Et maintenant, tu vas imaginer que le souffle à l'inspiration par du plancher pelvien de tes fesses qui remonte tout le long de la colonne et qui redescend par l'avant. Comme si le souffle faisait un grand cercle dans ce sens-là. Un cercle qui commence de tes fesses, qui remonte jusqu'en haut de ta colonne vertébrale, jusqu'à la fontanelle, jusqu'en haut de ta tête, et qui redescend du front en passant par le ventre jusqu'au plancher pelvien. Et tu vas répéter quelques fois ce cercle-là. Et tu vas voir que pareil, juste par l'intention, juste par la présence au souffle, on a commencé à donner un mouvement. Et tu vas voir qu'en fait, juste par ce mouvement, on est en train de créer un massage interne de tout le corps. Ça c'est des exercices que tu n'es pas obligé de faire quand tu vas faire ta visualisation, c'est vraiment des exercices préparatoires, mais c'est aussi des choses que tu peux complètement dissocier de la visualisation. Quand tu as besoin, quand tu as trop de tension, de passer par ces phénomènes respiratoires pour te masser intérieurement, pour te recentrer, pour aller trouver peut-être de l'ouverture chez toi. C'est des exercices parfois que je fais quand j'ai quelque chose d'exigeant à jouer et que j'ai pas eu le temps de préparer suffisamment. Je me remets dans cette fluidité du corps, dans cette fluidité du souffle et en général j'arrive à trouver beaucoup plus de fluidité, de souplesse dans mon jeu. Voilà c'est très bien et ça on pourra le continuer pendant 20 minutes. Mais je te propose petit à petit de rentrer dans la visualisation. Je tiens à te préciser que tu n'es pas obligé de passer par un travail du souffle. Comme je l'ai dit, j'ai déjà travaillé avec des artistes pour qui ce n'était pas juste de le faire. Je travaillais avec un artiste, par exemple, quand il sentait son cœur battre, et bien ça l'angoissait terriblement. Donc je pense qu'il n'y a aucune raison de se violenter là-dessus, et si ce n'est pas juste pour toi, ne le fais pas. Il faut vraiment se méfier de ces approches où on te dit ça c'est la meilleure façon pour faire ça, ça c'est la seule façon, les cinq points qui vont te libérer. En général voilà c'est du blabla, c'est du marketing, c'est de la vente, mais c'est pas une vraie voie efficiente vers toi et vers ce qui va te donner la béclé dans la vie. Maintenant qu'on est dans cet état un peu plus disponible, je t'invite vraiment à fermer les yeux maintenant si ce n'était pas déjà fait. Et on va vraiment rentrer dans la visualisation. Donc, dans cet état de disponibilité du corps, de présence au souffle, de sentir le mouvement intérieur de son corps, toute la circulation des fluides. Je vais te demander de fermer les yeux et de tout de suite projeter comme un écran sur ton front. Comme si ton front était une toile de cinéma, et sur cette toile de cinéma, tu vas commencer à te projeter ta propre image, toi. Alors parfois, c'est pas évident de se voir soi-même. Parfois, on n'aime pas se voir. On se voit avec ses défauts, on se voit mal habillé, ou au contraire, par orgueil, on essaye de se voir beau. essaye de juste voir et peut-être d'aller dans les détails Est-ce que tu es habillé en costume ? Est-ce que tu es habillé comme tous les jours ? Parce que tu t'apprêtes à passer un concours d'orchestre ? Peut-être tu as une tenue spéciale ? Peut-être que tu es en costume noir ? Peut-être que tu as juste choisi une tenue élégante pour te préparer à l'éventualité du troisième tour où il n'y aura plus de paravent ? Et puis prends le temps de détailler tes cheveux, leurs couleurs, leurs textures, ton front, tes sourcils. Prends le temps de te regarder tes mains, tes vêtements, comment tu les portes, est-ce qu'ils sont bien ajustés, est-ce qu'ils sont confortables, tes chaussures, et la sensation de tes pieds dans les chaussures, la sensation de tes pieds sur le sol. Puis regarde tes mains. Et puis maintenant que tu as une image un peu globale de toi, peut-être essaye de ramener ton instrument, ou ta voix si tu es chanteur, et les sensations que tu as quand tu tiens ton instrument. Ça peut être les touches d'un piano, les contours, les circonvolutions d'un corps, ça peut être la rechède de ton violoncelle, tu peux déjà peut-être même avoir les doigts sur la corde. Vraiment, prends le temps de ramener toutes les sensations sur ton instrument et puis de te rappeler comme cet instrument, mais il t'est familier. Que si tu te destines à ce métier, que si c'est déjà ton métier, que si tu as déjà passé des épreuves au conservatoire, que si tu t'apprêtes à passer à un concours d'orchestre, que c'est peut-être ce que tu chéris le plus. Et toutes ces sensations agréables que tu as eues d'apprendre cet instrument, de savoir en jouer, d'arriver en maîtrise. Parce que maîtriser un instrument, c'est pas donné à tout le monde. Maîtriser un instrument, c'est pas quelque chose qu'on improvise et puis trois mois après, on a un niveau convenable. Non, c'est des années, des années de labeur, des années de plaisir, parfois des années un peu plus difficiles. Mais toujours ce plaisir de jouer, donc vraiment ramène à toi ces sensations du jeu, comment ça te fait souffler dedans, peut-être qu'il y a le son qui commence à sortir. Imagine le son de ta contrebasse, le son d'un piano, ou le son de ta voix quand elle sonne bien pliée, pleine et entière. Là vraiment mets toi en condition de jeu. File une gamme, juste une gamme. Pose des sons, une pose de son. Vraiment juste regarde quelques arpèges. Prends cet exercice de référence que tu fais souvent, une pose de son, des cordes à vide, des notes filées comme ça, quelques accords, une gamme. Ton exercice de référence, l'exercice que tu aimes le plus, c'est mets toi dedans, mets toi dans le son et regarde comme c'est agréable. Rien qu'en faisant ça, on est en train d'activer tout le système des neurones miroirs. Les neurones miroirs, ça fait que quand tu vois quelqu'un en train de pleurer, toi aussi tu es touché, parfois tu peux avoir des larmes. C'est aussi quand tu vois un pianiste jouer, tu as tes doigts qui intérieurement bougent parce que tu te reconnais dans ce qu'ils jouent. Les neurones miroirs, c'est vraiment ce qui nous permet, par le mimétisme et l'imagination, de faire les choses. Et puis petit à petit commence à imaginer le morceau que tu vas devoir présenter au concours. Quel morceau tu vas jouer ? Quel trait d'orchestre ? Quelle pièce ? Est-ce que c'est un morceau que tu adores ou est-ce que c'est un morceau sur lequel tu sens que tu peux briller ? Ramène toutes tes compétences dans ce morceau et puis peut-être commence-toi à le voir jouer. Avec cette sensation de facilité, d'aisance, de maîtrise que tu peux avoir dans tes bons jours. Et vraiment, ramène-les là tout de suite dans cet état corporel, sans le souffle qui part, sans les traits de piano, sans les traits de flûte volubiles qui marchent avec aisance, facilité et justesse au moment voulu, sans à quel point tout ça c'est déjà en toi, tu l'as, tu l'as la maîtrise. C'est juste savoir la convoquer au bon moment. Et ce bon moment, c'est là, tout de suite, c'est maintenant. Et il est bon parce qu'il est goûteux pour toi, parce qu'il est juste. Et maintenant, va peut-être un peu plus loin. Imagine la salle où tu vas jouer, la ville où tu vas jouer. La visualisation, c'est ça, c'est que tu ramènes le maximum d'éléments concrets. d'éléments sensibles, donc c'est des éléments qui vont être sensitifs, qui vont être corporels, qui vont être auditifs, qui vont être kinesthésiques par tout le sens du toucher du corps, de la proprioception, de la conscience de notre corps, de notre conscience dans l'espace. Ça peut être olfactif, est-ce qu'il y a une odeur particulière dans cette ville, est-ce qu'il y a une odeur particulière dans cette salle ? ramène vraiment toutes ces sensations, peut-être que tu connais pas encore la salle, peut-être que tu la connais, plus tu peux ramener à toi d'éléments concrets, plus ta visualisation elle va être efficiente. La visualisation c'est pas quelque chose qu'on fait une fois et pouf. La visualisation c'est quelque chose qu'on fait minimum trois semaines avant une échéance. Si on a moins de temps, c'est pas grave, on fait moins de temps. Si on a plus de temps, on peut faire plus de temps. La visualisation c'est quelque chose de très très très ancien, des savants anciens s'en servaient. On en parle aussi dans les vieux textes du yoga, les taoïstes en parlaient aussi. La visualisation c'est vraiment ce qui va amener la manifestation. C'est si je visualise quelque chose qui est congruent avec mon être, c'est-à-dire avec ce que je suis, j'ai des chances de le voir se réaliser, j'ai réellement des chances. Et je vais petit à petit... combler ce gap entre ce que je souhaite et ce qui est réel, sans être dans le fantasme. Donc là vraiment rappelle-toi toutes ces sensations, toutes ces sensations de maîtrise, de plaisir que tu as dans le jeu. Et puis commence à filer ton morceau. Alors peut-être que c'est le jour du concours, peut-être que le jury est là, ou peut-être que tu es encore dans la salle de chauffe. Prends le temps d'imaginer la salle de chauffe, comment ça va se passer. Est-ce que tu es une heure avant avec tous les autres candidats ? Ou est-ce que tu es dix minutes avant quand on t'a enfin octroyé une loge et que dix minutes vont te paraître très courtes ? Et là, profites-en justement pour te dire que dix minutes, c'est immense. En dix minutes, tu as le temps, complètement le temps de rentrer à l'intérieur. Profite de ces dix minutes avant de monter sur scène pour vraiment te rappeler toutes tes compétences et gagner de l'espace dans ton corps. Et puis tu vas rentrer sur la scène, le jury est là. Prends le temps chaque pas, les sensations, est-ce que c'est du plancher, est-ce que c'est du parquet, comment il est le sol, prends la sensation de chaque pas. L'appariteur qui est venu te chercher, est-ce qu'il t'a aidé, est-ce qu'il te tient les partitions, est-ce qu'il te tient la porte, est-ce qu'il t'a mis jusque derrière le paravent, est-ce qu'il y a une partition, est-ce qu'il n'y a pas de partition, est-ce que tu veux par coeur ou pas, est-ce qu'il y a un pupitre, est-ce que tu poses ton archet sur le pupitre, ou est-ce que tu l'as déjà dans la main, prends le temps. vraiment d'ancrer tout ça et de prendre le temps. Parce que quand on a du track, quand on a du stress, les choses ont souvent tendance à s'accélérer. Et là, dans cette période de visualisation, dans cet instant là, tu peux te permettre de de voir à quel point 10 minutes c'est une éternité, et de voir à quel point ces 10 secondes d'installation où tu vas régler ta partition, aller jusqu'à ta place... et bien c'est suffisant pour te mettre dans un état propice à donner la meilleure prestation que tu veux offrir au jury, au public, à tes pairs. Prends vraiment le temps de ramener tout ça, et puis imagine-toi en train de jouer, est-ce qu'il y a un accompagnement au piano ? Est-ce que c'est une accompagnatrice, un accompagnateur ? Prends le temps de jouer la sensation du son dans l'espace, est-ce que c'est une salle plutôt sec ? Est-ce que c'est une salle, au contraire, qui réverbe beaucoup ? Est-ce que tu vois le jury ? Ou est-ce qu'il y a un paravent ? Combien y sont ? Est-ce qu'il y a quelqu'un dans le jury que tu admires ? Comment ils sont habillés ? Est-ce qu'ils ont l'air concentrés ? Vraiment, prends le temps de vraiment imaginer tout ce qui se peut et de te centrer sur toi. Et le plaisir du jeu est de donner le maximum de sensations, de maîtrise, de confort. Et puis peut-être que tu peux aussi imaginer à quel point ton regard peut englober la salle, même s'il y a un paravent. Très souvent, quand on a du stress, on a tendance à réduire notre champ visuel. Et réduire notre champ visuel, ça augmente cette sensation d'inconfort liée au trac, liée au stress. Alors là, je vais te proposer... dans cet état en même temps que tu joues ton morceau, de te sentir en compétence, de sentir le souffle, de sentir ta voix, de sentir le son de ta guitare, ton violoncelle, peu importe, de ta flûte, que tu emplis l'espace aussi avec ton regard, que tu dépasses la partition, et puis si c'est juste pour toi, reviens petit à petit. à toi, tes sensations, tes sensations digitales, les sensations sur tes lèvres, les sensations dans ton cerveau, dans ta psyché, cette sensation de maîtrise que t'ancres ici, là et maintenant, cette sensation de joie, de plaisir, la joie du jeu, la joie de l'instant. Quand un enfant joue, il joue, il se pose pas de questions. Nous artistes c'est pareil. Quand on joue... On joue, on se pose pas de questions. Et là, je t'invite vraiment à revenir à ça, à cet état très gourmand de l'enfant, très jubilatoire. Et puis, reviens à toi, petit à petit. Et tu vas sortir de la salle, à la fin de cette prestation, cette performance, avec un sourire, avec le visage apaisé, le regard ouvert, en te disant peu importe le résultat, j'ai donné le meilleur de ce que je pouvais donner, j'ai joué avec coeur, j'ai joué avec présence, j'ai joué avec conscience. J'ai fait la meilleure prestation, la meilleure performance que je voulais être. Et je l'ai fait en me respectant. Je l'ai fait en transmettant ce que je voulais transmettre sans me violenter. Et j'ai transmis toute la joie que j'ai à jouer. Même dans un cadre de concours, dans un cadre de compétition. J'ai réussi à être joyeux dans l'instant. Et tous les mots que je te propose, ce ne sont jamais que des symboles. A toi de mettre les mots qui vont te parler. Tu peux refaire cette visualisation tous les jours, mais tu peux aussi te créer la tienne. Très souvent, moi, ce que je fais, c'est que j'enregistre des séances pour les artistes qui me les demandent. Comme ça, ils ont leur séance et puis ils la réécoutent. Et puis parfois, il faut changer au bout d'un moment. Et donc tu vas sortir petit à petit de la salle, revenir dans le couloir qui t'a accueilli, dans le hall si c'est un hall, voir la porte, l'appariteur, et puis petit à petit revenir à toi, ranger ton instrument, et puis prends le temps une dernière fois de trouver un geste qui te parle pour ancrer cette... Cette sensation de maîtrise, cette sensation de plaisir, cette sensation joyeuse de faire une belle prestation, une belle performance. Ça peut être une main sur la poitrine, ça peut être une main sur le front, ça peut être les poings qui se ferment, ça peut être les mains sur le genou. Prends le temps d'un geste pour toi. Et quand tu as des moments qui te chahutent un peu, peut-être refais ce geste en Ah, je me rappelle Je me rappelle en mettant ma main là sur la poitrine à quel point c'est... agréable et joyeux d'être artiste, d'être musicien, et à quel point j'ai la capacité de faire appel à ma maîtrise quand il est bon qu'elle se présente. Et puis petit à petit reviens à toi, là, tout de suite, dans l'instant présent, maintenant. Regarde une dernière fois les sensations corporelles que t'as amené cette visualisation. Prends le temps d'un scan corporel, de la tête au pied, des pieds à la tête, de la tête. En passant par le visage, par le cou, par les épaules, les deux bras, remonte le long des deux bras, toute la poitrine, le ventre, qu'est-ce qui se passe dans le ventre, est-ce que c'est suffisamment large dans le ventre, de s'apercevoir qu'on n'a pas besoin de tendre le ventre pour jouer, et puis jusque dans les jambes, jusque dans les pieds, et reprends contact avec le souffle, peut-être que tu as besoin de bouger, peut-être que tu as besoin de bailler. Et puis reviens petit à petit vraiment à l'ici et maintenant tout en t'apercevant que cette visualisation qu'on a suscité par ton imagination, finalement, ce n'est pas un ailleurs, ce n'est pas un rêve qu'on a fait. C'est quelque chose qui est réel parce que tout ça, tu l'as déjà goûté. Toutes ces sensations, tu les connais. On a fait appel à ce que tu connais. Et puis continue à bouger, reviens. et puis si c'est juste pour toi et bien on peut tu peux revenir à ta journée si c'est ta journée t'endormir si c'est ta sieste te coucher si c'est l'heure de coucher et tu peux refaire cette visualisation autant de fois que tu veux si ça t'a parlé si ça a résonné pour toi et bien n'hésite pas à me le faire savoir par commentaire tu peux m'envoyer aussi en message privé si tu as des requêtes si tu as des besoins de recommandations Si tu as des questions, n'hésite pas aussi, même en commentaire, je pense qu'il n'y a pas de question bête sur ces sujets-là, et une question posée, elle peut toujours résonner chez quelqu'un d'autre. Mais un petit pouce aussi, ça aide vraiment au référencement de cette aventure. La visualisation, c'est qu'un outil, elle ne va pas parler à tout le monde, mais je pense en tout cas qu'on a tous la capacité d'imaginer, et on a tous la capacité de regarder honnêtement nos compétences, et... et te dire à un moment, ok, ça c'est juste pour moi, et aujourd'hui il est temps que je trouve les outils pour m'aider à rendre réel ce qui me paraît souhaitable pour moi. Et je le dis toujours, et je clôturerai là-dessus, Je vois beaucoup d'artistes qui parfois ont une approche non écologique, c'est-à-dire qu'ils sont vraiment dans la performance, et ils se violentent beaucoup avec ça. Et tous les outils que j'ai envie de partager avec toi sur cette chaîne, c'est justement des outils pour se ramener de la douceur, pour revenir à soi, pour remettre de la reconnexion à soi, et je pense que c'est à partir de cette conscience très fine de soi qu'on peut recommencer à marcher droit en tant qu'artiste et se dire, tiens, bim. Là j'y vais, ou là j'y vais pas, je vais ailleurs. Je m'aperçois que finalement les concours d'orchestre c'est pas pour moi, et c'est pas grave, je ferai autre chose. Il y a mille et une façons de faire de l'art. Mais voilà, je pense qu'il y a cette... peu importe que ce soit de la visualisation ou d'autres techniques pour t'aider, ce qui est hyper important c'est l'écoute de son. Et je crois que je clôturerai là-dessus, j'ai rien de plus à dire. Voilà donc partage, commente, mets des pouces. et puis surtout abonne-toi et mets la petite cloche comme ça tu auras toutes les nouveautés voilà c'est tout pour aujourd'hui, prends soin de toi, mange 5 fruits et une par jour et à très bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et à la visualisation

    00:03

  • Importance de la visualisation pour les musiciens

    00:31

  • Travailler avec son imagination et ses sensations

    01:09

  • Être aligné avec ses intentions

    02:28

  • Techniques pour se recentrer avant la visualisation

    02:56

  • Se préparer à la visualisation

    08:35

  • Exploration des sensations corporelles

    09:00

  • Connexion avec le souffle

    19:48

  • Entrée dans la visualisation proprement dite

    29:13

  • Conclusion et ancrage des sensations

    40:14

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