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Vivre le diabète

19. Diabète gestationnel avec la diabétologue Julia Casalta Simeoni | Vivre le diabète

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41min |05/03/2024
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Description

Nous parlons du diabète gestationnel avec l’endocrinologue diabétologue Julia Casalta Simeoni.

Julia Casalta Simeoni répond aux questions : 

  1. Qu'est-ce que le diabète gestationnel et en quoi diffère-t-il du diabète de type 1 et de type 2 ?

  2. Connaît-on le pourcentage des femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel lors de la grossesse ?

  3. Quels sont les facteurs de risque associés au diabète gestationnel ?

  4. Comment le diabète gestationnel est-il diagnostiqué chez une femme enceinte ?

  5. Quelles sont les recommandations pour les femmes enceintes diagnostiquées avec un diabète gestationnel ?

  6. Est-ce que la nutrition et l'activité physique peuvent contribuer à la gestion du diabète gestationnel pendant la grossesse ?

  7. Est ce qu’il y a une pose d’un capteur de glycémie en continu ?

  8. Quel est le traitement pour un diabète gestationnel ?

  9. À quelle fréquence les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel doivent-elles être suivies par un professionnel de santé ? Et doivent-elles obligatoirement être suivies par un diabétologue ?

  10. Existe-t-il un risque accru de développer un diabète de type 2 après une grossesse avec un diabète gestationnel ?

  11. Quels sont les conseils à donner aux femmes enceintes pour réduire leur risque de développer un diabète gestationnel ?


Je t’invite à m’écrire par email si tu souhaites partager ton expérience, je serai ravie de partager ton récit dans l'un de mes futurs épisodes, si tu m’y autorises.


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Cela aide le podcast à parvenir à d'autres personnes concernées par le sujet et à me motiver à produire toujours plus de nouveaux épisodes. Merci ! 😊


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🔵 Me contacter par email : nathalie.vivrelediabete@gmail.com

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🔵 Site internet : www.vivrelediabete.fr

_______________________

Crédit musique : Xavier Renucci 



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Vibre le diabète à la recherche de l'équilibre. Je suis Nathalie, diabétique de type 1 depuis février 2010. Je suis également patient expert et RU, représentante des usagers. Après 10 ans de service dévoué dans une association en lien avec le diabète, j'ai décidé de partir vers de nouvelles aventures. En créant ce podcast, je veux continuer à accompagner les patients diabétiques et à partager mon expérience. En outre, en utilisant mon expertise, je veux t'aider à comprendre que plus tu apprends sur le diabète, mieux tu arrives à le gérer efficacement et à améliorer ta qualité de vie avec cette maladie chronique. Je m'adresse à toi qui viens de déclarer un diabète, à toi qui es diabétique de type 1 ou de type 2, ou à toi qui es en pré-diabète. mais aussi à toi qui soutiens et aides, que tu sois parent ou conjoint, etc. Je m'adresse également à toute personne désireuse de savoir ce qu'est le diabète vu par une patiente diabétique. Je te laisse maintenant avec l'épisode du jour. Je suis heureuse d'accueillir le docteur Julia Casal-Tassiméon, endocrinologue-diabétologue, avec qui nous allons aborder le diabète gestationnel pendant la grossesse. Bonjour Julia !

  • Speaker #1

    Bonjour Nathalie !

  • Speaker #0

    Alors Julia, peux-tu te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr ! Alors je suis endocrinologue-diabétologue. Je suis installée en libéral à Illerousse depuis 17 ans et je travaille aussi à la maternité de l'hôpital de Bastia depuis 28 ans pour la prise en charge des diabètes gestationnels avec une équipe pluridisciplinaire et une consœur qui s'occupe aussi des diabètes gestationnels avec moi.

  • Speaker #0

    Julia, est-ce que tu peux nous dire qu'est-ce que le diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr Nathalie. Le diabète gestationnel est un trouble de la régulation du glucose, une anomalie du taux de sucre dans le sang, un trouble de la tolérance du glucose qui conduit à une hyperglycémie, c'est-à-dire une élévation du taux de sucre dans le sang, de sévérité variable, c'est-à-dire plus ou moins importante, qui débute ou qui est diagnostiquée pour la première fois pendant la grossesse. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que cette hyperglycémie peut éventuellement être antérieure à la grossesse mais connue jusqu'alors, ou être révélée pendant la grossesse parce qu'elle débute à ce moment-là. Dans tous les cas, on parlera de diabète gestationnel. Et on parle aussi de diabète gestationnel, quel que soit le traitement nécessaire et quelle que soit l'évolution de cette anomalie du taux de sucre dans le sang après l'accouchement. Voilà, je ne sais pas si c'est clair parce que c'est une définition qui finalement est un peu large. En fait, c'est toute anomalie de la tolérance glucidique découverte au cours de la grossesse. Alors finalement, cette définition du diabète gestationnel, qui est la définition de l'OMS, elle englobe des entités différentes. Donc le diabète gestationnel qui est réellement apparu au cours de la grossesse, c'est une définition. débute à ce moment-là, généralement en deuxième partie de grossesse, et qui, la plupart du temps, disparaît au moins temporairement après l'accouchement. Et puis la deuxième entité, c'est en fait des diabètes patent qui ont fait exister à la grossesse, le plus souvent des diabètes de type 2, que l'on découvre à l'occasion de la grossesse, que l'on ne connaissait pas avant, qui n'avaient pas été identifiés. et qui souvent, bien sûr, comme ils étaient antérieurs à la grossesse, percipent après l'accouchement. Donc il y a deux entités différentes dans le diabète gestationnel qui recouvrent le diabète qui débute à ce moment-là et celui qui avait débuté avant mais qu'on ne connaissait pas et qu'on découvre à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Peux-tu nous dire très rapidement ce qu'est le diabète de type 1 et de type 2, la différence par rapport au diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    On a parlé du diabète gestationnel, cette anomalie de la tolérance glucidique qu'on découvre pendant la grossesse, qui est soit révélée au moment de la grossesse, soit antérieure à la grossesse, mais méconnue jusqu'alors. Lorsqu'on va parler de diabète de type 1 et de type 2, soit les pathologies sont connues avant la grossesse. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. qui se révèle le plus souvent dans un âge relativement jeune, dans l'enfance, à l'adolescence, ou chez des adultes jeunes, et plus rarement aussi chez des adultes à des âges plus avancés. C'est une maladie dans laquelle... Les cellules bêta du pancréas qui produisent de l'insuline sont détruites par un processus auto-humain. C'est une maladie qui en général nécessite de l'insuline et quasiment uniquement de l'insuline dès le début de la maladie. Et l'insuline est absolument vitale pour les patients qui souffrent de cette maladie. Lorsqu'on parle de diabète de type 2, qui est quand même la maladie prédominante, celle qui concerne le plus grand nombre de personnes diabétiques, c'est une maladie qui survient en général un peu plus tard à l'âge adulte, qui est souvent associée à un terrain génétique, à des prédispositions, à des facteurs de risque tels que l'obérité, la sédentarité, et qui... peut le plus souvent être traité par des comprimés ou des injections de peptides, qu'on appelle les analogues du ULPA, qui ne sont pas de l'insuline, et parfois aussi, bien sûr, de l'insuline. Donc les maladies évoluent différemment, les prises en face sont différentes. Voilà. Alors, pour les diabètes gestationnels, pour en revenir à ça, parfois, dans le diabète gestationnel, on a des patients chez lesquels on découvre une hyperglycémie pendant la grossesse, mais en fait, on ne le savait pas, mais cette anomalie de la glycémie était antérieure à la grossesse. La plupart du temps, ce sont des diabètes de type 2, mais parfois, très rarement, on découvre aussi des diabètes de type 1 à cette occasion, qui peuvent évoluer sur des formes un peu plus lentes, un peu moins brutales que le diabète de type 1 classique.

  • Speaker #0

    Connaît-on le pourcentage des femmes enceintes atteintes de diabète gestationnelle lors de la grossesse ?

  • Speaker #1

    Alors, on a des idées. Le pourcentage précis varie bien sûr selon les études. Dans les années 2016-2018, on parlait d'environ 10% des grossesses. probablement sous-estimée, parce qu'on n'a pas forcément des données très précises. Et puis, toutes les femmes enceintes ne bénéficient pas forcément d'une recherche de diabète gestationnel, même si certaines ont les critères qui font qu'elles devraient en bénéficier. Il y a une étude française en 2021 qui retrouvait un chiffre d'environ 16,4% des femmes enceintes, ce qui est relativement important. Et là aussi, comme pour les autres types de diabète, il y a probablement une augmentation du nombre de diabète gestationnel. Cette étude française, à mon avis, se rapproche un peu plus des 7,4% de la réalité par rapport aux 10% qu'on considérait avant. Mais il est indéniable qu'il y a aussi une augmentation du nombre de diabète en général et de diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Quels sont les facteurs de risque associés au diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs facteurs de risque. Un des facteurs de risque important, c'est l'âge de la grossesse. Un âge de plus de 30 mois. Une grossesse débutée après 35 ans augmente de manière significative le risque de développer un diabète gestationnel. Donc ça, c'est de plus en plus fréquent aussi, puisqu'il y a de plus en plus de patients, de femmes, qui ont des grossesses un peu tardives. Il y a comme autre facteur de risque l'indice de masse corporelle supérieur à 25 kg par mètre au carré avant la procès, donc un léger surpoids augmente le risque de développer un diabète gestationnel, l'obérité aussi, mais à partir de 25 kg par mètre carré, on est plus à risque de faire un diabète gestationnel. Il y a les antécédents de diabète gestationnel ou de macrosomie, c'est-à-dire de gros bébé, c'est-à-dire qu'une femme qui a déjà eu une grossesse avec un diabète gestationnel ou qui a eu une grossesse avec un enfant macrosome, donc dont le poids était à l'extense plus attendu que ce que l'on pensait par rapport aux courbes de la gestation, ou un bébé de plus de 4 kilos, souvent on peut se dire que... il y a eu un diabète gestationnel. En tout cas, c'est un facteur de risque d'en avoir un. Il y a donc aussi les antécédents familiaux chez les parents au premier degré de diabète de type 2. Donc si le papa, la maman, la soeur de la patiente ont un diabète de type 2, c'est un facteur de risque pour elles d'avoir un diabète gestationnel. Et puis, il y a le fait d'avoir un gros bébé. Si on retrouve un bébé, un fils dont les courbes de biométrie sont dans le 40e percentile, c'est un facteur de risque, de la même façon qu'un excès de liquide retrouvé fortement dans les échographies est aussi un facteur de risque de diabète gestationnel. Et tout cela doit conduire au dépistage. Donc, l'âge de plus de 35 ans, l'IMC super 1,25, des antécédents de diabète gestationnel ou de macrosomie, des antécédents familiaux de diabète de type 2, un bébé de plus de 80% ou un exécutif. Après, il y a des facteurs qui sont un peu accessoires. C'est le syndrome des ovaires polycystiques. Il semblerait que ça augmente aussi le risque de faire un diabète gestationnel. Le fait d'avoir des grossesses rapprochées, moins d'un an entre les grossesses, peut augmenter le risque de diabète gestationnel. la parité aussi, plus on a d'enfants indépendamment de l'âge plus le risque semble augmenter ces facteurs sont mineurs, ils sont moins forts que les cinq autres cités mais on les considère aussi voilà donc tout ça peut nous amener à faire des recherches oui ça fait beaucoup de femmes potentiellement concernées effectivement et

  • Speaker #0

    comment justement le diabète gestationnel est-il diagnostiqué chez une femme enceinte ?

  • Speaker #1

    Alors, chez la femme enceinte, pour facteur de risque, en théorie, pour facteur de risque, On va faire soit une glycémie à vin au premier trimestre de la grossesse, alors ça ce n'est pas recommandé de manière systématique, mais ça permet souvent d'éliminer des troubles de la glycémie qui seraient antérieurs à la grossesse, soit de manière plus systématique, sur facteur de risque, c'est la réalisation d'une HCO, une hyperglycémie provoquée par voie orale, c'est-à-dire qu'on fait prendre du sucre 75 grammes. de glucose à la patiente et on fait des tests de glycémie avant la prise de glucose, une heure après, deux heures après et on a des seuils de diagnostic. Si l'une ou l'autre des valeurs sont pathologiques, on pose le diagnostic de diabète gestationnel. Cette HPO, on va la réaliser entre 24 et 28 semaines d'aménorée. Voilà, si la glycémie A20 est normale au premier trimestre de la grossesse, et si la patiente a des facteurs de risque dont on a parlé précédemment, il faut faire une HPO avec 75 g de glucose. Les seuils de valeur pathologiques sont répertoriés en général dans les laboratoires, il faut qu'il y ait des sacs-femmes et des médecins qui les prescrivent. Il faut que la glycémie avant la prise de glucose A20 soit inférieure à 0,92, qu'elle soit inférieure à 1,80 à 1 heure et 1,53 à 2 heures. Ce sont des valeurs de glyphémie qui, en dehors de la grossesse, ne seraient pas pathologiques. Ce sont vraiment des seuils qui ont été établis spécifiquement pour la grossesse.

  • Speaker #0

    Quelles sont les recommandations qu'on peut faire pour les femmes enceintes diagnostiquées avec un diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    D'abord, la femme enceinte qui présente un diabète gestationnel. Il faut savoir que le moment de l'annonce de ce diabète gestationnel est un moment très important, comme dans toute pathologie d'ailleurs, mais la grossesse peut créer un état de vulnérabilité et il ne faut pas négliger pour les professionnels de santé qui vont annoncer ce diagnostic et répercuter un potentiel sur le bien-être, sur le vécu de la grossesse, voire sur la santé mentale de la patiente. Donc il y a une façon d'annoncer les causes. et surtout d'accompagner les patientes dans cette pathologie qui va médicaliser la grossesse et qui, on le sait, est souvent difficilement vécue. Donc ça, c'est un point pour lequel j'insiste. et qui me semble très important pour mieux prendre en charge les patients, pour limiter les conséquences négatives sur leur santé. Il est important de vraiment les entourer et les accompagner. Donc les recommandations prises en charge, elles sont quand même globalement assez contraignantes et c'est pour ça là aussi que l'accompagnement est important, l'empathie, la bienveillance, parce qu'on va quand même demander aux femmes enceintes de mettre en place un certain nombre de mesures diététiques. et mettre en place aussi un suivi de leur glycémie capillaire qui peut être parfois difficilement vécue parce que contraignant. Donc, si tu veux qu'on rentre un peu plus dans les détails, notamment sur la surveillance glycémique, lorsqu'il y a un diabète gestationnel, on propose aux patientes, on leur recommande de faire des contrôles de glycémie jusqu'à six fois par jour, donc avant chaque repas et deux heures après les repas. On pique les objectifs et l'idée est d'arriver à cet objectif avec la mise en place d'une alimentation équilibrée. adapté aux besoins de la grossesse, qui couvre les besoins nutritionnels liés à la grossesse. Donc tout ça, ça fait beaucoup de conseils, beaucoup de choses à faire. Et voilà, j'en retiens toujours à la nécessité de cet accompagnement empathique, bienveillant, qui permet une meilleure adhésion, une meilleure adhérence aux suivis et aux contraintes liées à la prédation.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous leur posez des capteurs de glycémie en continu ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une bonne question. Malheureusement, à ce jour, les étapes de mesure continue du glucose ne sont pas remboursées dans le cadre du diabète gestationnel. Si c'est une patiente qui a un diabète de type 1, en parlant à la grossesse de ce sous-capteur, il n'y a pas de souci, son remboursement existe avant, il existera encore. Si c'est une patiente chez laquelle on découvre un diabète gestationnel, malheureusement le capteur n'est pas présent. Parfois, on en parle aux patients parce que le fait de faire des contrôles de glycémie capillaire, se piquer le bout du doigt, c'est contraignant, c'est douloureux, c'est pénible. Et donc, certaines patientes souhaiteront, si elles peuvent, dans la mesure de leur capacité financière, acheter un capteur et faire des surveillance avec le capteur, qui est effectivement moins douloureuse, moins pénible, mais n'est pas abordable pour toutes les patientes, puisqu'il n'y a pas de prise en charge par la sécurité sociale. donc c'est une limite aujourd'hui à l'utilisation des capteurs pendant la grossesse alors parfois on discute avec les patients, on leur explique que ça existe on leur explique que ça peut aussi être utilisé ponctuellement, par exemple on peut poser un capteur quelques jours pour se soulager on peut lui mettre les doigts, se soulager un petit peu la tête se faire un petit peu de de réconfort je dirais dans ce parcours de surveillance, mais toutes les personnes n'ont pas la possibilité de le faire, même pas d'acheter un capteur Ce qui est remboursé par la Sécurité sociale actuellement, par l'assurance maladie, c'est le lecteur de glycémie capillaire.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elles doivent être dans une cible particulière ? Qu'est-ce que tu leur donnes comme objectif de glycémie ? C'est ça, oui.

  • Speaker #1

    Alors, les recommandations françaises de surveillance de la glycémie... sont d'abord une glycémie allant à 0,95 dans un petit peu. Alors c'est vrai que parfois, on fixe un seuil à 0,90 donc on discute avec la patiente en lui expliquant que c'est 0,95 parce que les recours français, c'est d'être en dessous de 0,95 mais il semblerait que dans certaines études, en étant en dessous de 0,90, on préserve mieux du risque de macronomie. Mais donc les recommandations, en tout cas, c'est d'être en dessous de 0,95 avant les repas. et d'être en dessous de 1,20 g par litre, 2 heures après les repas. Donc ça ce sont les repos. Après il y a aussi une possibilité pour les patientes lorsqu'elles sont par exemple fatiguées le soir, qu'elles ne peuvent pas attendre deux heures après le dîner pour faire leur contrôle ou si elles sont absentes ou si elles ont un rendez-vous deux heures après leur petit déjeuner ou leur repas du midi, leur déjeuner. Elles peuvent aussi faire le contrôle à une heure et là la cible est d'être en dessous de 1,40 grammes par jour. Donc nous, on recommande des contrôles avant chaque repas, donc avec une cible en dessous de 0,95 voire 0,90 et deux heures après avec une cible en dessous de 1,20, mais avec la possibilité de temps en temps de faire des contrôles à une heure pour être en dessous de 1,40. On peut aussi être amené à conseiller aux patients de contrôler la glycémie à une heure lorsque l'on a des glycémies avant les repas qui sont à l'objectif, deux heures après qui sont à l'objectif, Il y a un bébé qui grossit trop par exemple, et là on peut se dire que peut-être qu'on passe à côté d'un pic une heure après le repas qui serait au-dessus de 1,40. et qu'on ne voit pas à deux heures. Donc ça, c'est vraiment soumis à l'appréciation du diabétologue qui suit la patiente. Donc en pratique, si on contrôle de glycémique un jour, on s'enchaîne pas deux heures après, et éventuellement une heure après à la place des deux heures pour des raisons de facilité, de commodité, ou si c'est une prescription du médecin qui suit la patiente.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que c'est dommage qu'elle ne soit pas sous capteur de glycémie.

  • Speaker #1

    Tout à fait. D'autant qu'il m'égare au nombre de contrôles. Les patientes sont très observantes en général. Elles font vraiment leurs contrôles de manière systématique, les six fois par jour, même si c'est difficile, même si c'est pénible. Du capteur, finalement... ne serait pas plus élevé que le coût du matériel de surveillance de la médecine.

  • Speaker #0

    Tout à fait, surtout que c'est sur un temps donné.

  • Speaker #1

    C'est sur un temps donné, oui. Ce n'est pas moi qui vous convainc.

  • Speaker #0

    Justement, quand on déclare un diabète gestationnel, tu as dit premier trimestre, le premier test, donc du coup, ça fait six mois.

  • Speaker #1

    Alors après, tout va dépendre du moment de prise en charge. Il y a des patients qui sont diagnostiqués très tôt sur une glycémie à 20 élevée au premier trimestre, d'autres très tardivement parce qu'elles n'ont pas fait de test entre 24 et 28 semaines et on les diagnostique tardivement. La durée de suivi est variable.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'elles peuvent faire de l'activité physique pour améliorer leur taux ?

  • Speaker #1

    Alors bien sûr l'activité physique elle est recommandée sous réserve de l'absence de contraindications obstétriques. Bien sûr un psychologue obstétricien a contraindiqué l'activité, il n'y a pas de discussion. En revanche les femmes enceintes ont, même en dehors du diabète gestationnel, un terrain à maintenir et la physique, et ça c'est des données qui sont bien établies maintenant, l'activité physique est très favorable. à la française, pronostique maternelle et fécale. Et pendant le diabète, évidemment, le diabète gestationnel, au cours du diabète gestationnel, la privilégiée physique est très, très favorable aussi. Elle améliore considérablement l'église et lui. Et puis, elle apporte quand même aussi un bien-être à la patiente, la privilégiée physique, de toute façon, c'est toujours favorable à la santé, en dehors des contre-indications qui sont relativement rares, et de toute façon connues et médicalement établies. L'activité physique, c'est favorable à tous, la femme enceinte hors diabète gestationnelle et bien sûr à la femme enceinte dans le cadre d'un diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Par rapport à l'alimentation, c'est juste un équilibrage de l'assiette ou c'est vraiment un régime, je n'aime pas ce mot, qu'on propose aux femmes enceintes ?

  • Speaker #1

    L'alimentation, c'est très intéressant, c'est très important aussi. Il y a des recommandations de la Société francophone française du diabète paramédical qui ont été établies en 2021, qui sont très importantes et très bien faites. On ne parle pas de régime, effectivement. On est dans le cadre d'une prise en charge diététique qui vise à rééquilibrer l'alimentation. L'alimentation de la femme enceinte ne doit pas être trop réclusive. Ça, c'est vraiment extrêmement important. Les objectifs de la prise en charge du diabète gestationnel, c'est de diminuer les risques, c'est d'équilibrer les glycémies. L'idée, c'est vraiment d'améliorer l'équilibre glycémique et le contrôle métabolique. de limiter aussi la prise de poids, ça permettra de diminuer la résistance à l'insuline, mais surtout de ne pas oublier qu'il faut couvrir les besoins nutritionnels spécifiques de la grossesse, les besoins pour la maman et pour le sécu. Donc pendant la grossesse, c'est une période au cours de laquelle l'organisme de la femme est très solidifié, les besoins énergétiques vont évoluer pendant la grossesse, ils vont augmenter, bien sûr ils sont variables d'une femme à l'autre, ils dépendent de la dépense énergétique, du poids, de la taille de la patiente, de son épicerie, mais il est très important de ne pas reprendre de manière trop sévère les apports caloriques. Et il y a vraiment un apport professionnel qui déconseille de descendre en dessous de 1 600 kcal par jour, même chez les patients qui souffrent d'obésité sévère en avancée. Donc ce point-là est souvent... souvent un peu négligé. Nous, avec l'équipe de la maternité, notamment la diététicienne avec laquelle nous travaillons, nous sommes parfois plus inquiètes de l'absence d'apport suffisant que d'une alimentation mal suivie. En tout cas, tout autant. Peut-être pas plus souvent, mais tout autant. On va beaucoup s'inquiéter d'une patiente qui ne prend pas de poids, qui a trop restreint son alimentation. parce que comme je te le disais au début, cette annonce du diabète gestationnel, c'est quand même parfois assez violent, c'est difficile, c'est parfois mal vécu, il y a parfois beaucoup de culpabilité. Donc les patientes peuvent se mettre en restriction alimentaire, se dire qu'il faut que je mange parce que ma vie s'est mis à l'enfer. Et ça peut être aussi très délétère pour le développement du bébé, pour l'évolution de la grossesse. Donc on parle vraiment d'améliorer l'équilibre alimentaire effectivement, l'assiette alimentaire, mais il faut s'assurer que les apports alimentaires soient couverts, les apports en glucides, en protéines, en lipides, et donc il y a toute une prise en charge diététique qui est moins culpabilisante qu'avant. On va, cela dit, sur la quantité de glucides, puisque ce sont bien sûr les glucides, les sucres qui peuvent fermenter la glycémie dans le sang. Donc il y a la charge en glucides, la quantité de glucides qu'on apporte, il y a la répartition des glucides dans la journée au cours des trois repas, qui permet de bien couvrir les besoins. Donc, on va faire un petit test. professionnelle. Et puis il y a aussi la qualité des glucides. On va travailler sur les aliments à faible index glycémique, qui sont des aliments qui vont éviter un pic de glycémie dans le sang après le repas. Et on va travailler aussi sur l'apport de fibres, sur la qualité des aliments. Parfois, on peut proposer aux patients de fractionner l'alimentation, mais on va s'assurer aussi que tous les autres besoins nutritionnels, en termes de besoins de physique, de protéines, de vitamines, de micronutriments, sont bien couverts pendant toute la grossesse. Donc un studio avec une diététicienne est aussi fortement recommandé.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un traitement du diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Alors, le traitement du diabète gestationnel a plusieurs... En fait, on en a déjà parlé, la taille nutritionnelle avec un contrôle des apports en glucides qui sont quand même importants. Ils doivent représenter 40 à 50 de l'apport énergétique total, la qualité des glucides, l'index mécanique et les besoins nutritionnels qui sont adaptés à la grossesse, donc une couverture des besoins nutritionnels. Donc ça, ce sont des conseils personnalisés adaptés à la patiente via l'activité physique sous réserve de l'absence de contraindications. Lorsqu'on prend en charge une patiente qui a un diabète gestationnel, on commence par mettre en place ça. Donc le conseil nutritionnel, le nom d'une activité physique modérée, et on fait les contrôles de glycémie capillaire dont on a parlé avant et deux heures après les repas, ou une heure parfois, avec les objectifs dont on a parlé tout à l'heure. Si ces objectifs sont atteints, le traitement, c'est celui-là, et on continue comme ça. Si les objectifs ne sont pas atteints, on rediscute avec la patiente. Est-ce qu'il y a des problèmes sur la nutrition ? On voit ce qui peut être modifié. Et lorsque les glycémies ne sont pas à l'objectif malgré cela, on va mettre en place un traitement par insuline. Alors, les comprimés à ce jour, certains, par exemple, peuvent avoir la NM dans le cadre de la grossesse, mais dans des conditions très particulières, et ce ne sont pas les traitements de risque. Sinon, on a recours à l'insuline qui est le seul traitement qui est sécure et qui est le traitement de référence pour le diabète gestationnel. Alors ce qu'il faut dire de l'insuline, c'est qu'elle ne passe pas la barrière placentaire, ça rassure souvent les patients de le savoir. L'insuline, elle traite la glycémie de la maman, ça permet de la corriger et ça permet d'éviter que le bébé reçoive une glycémie trop élevée. Donc le traitement, ce sont des injections d'insuline.

  • Speaker #0

    Aussi bien rapide que lente ?

  • Speaker #1

    Alors ça va oui, tout est possible. On peut avoir recours à de l'insuline rapide ou à de l'insuline lente. Ça va dépendre du profil glycémique, c'est-à-dire à quel moment de la journée, sur quel temps des contrôles, la glycémie est élevée. Est-ce que c'est avant les repas, le matin au réveil, avant de déjeuner, avant de dîner ? Ou est-ce que ce sont les glycémies d'après les repas, les glycémies post-pandéales qui sont élevées ? Si ce sont les glycémies avant les repas, en général on a recours à de l'insuline lente. et ce sont les glycémies après les repas. En général, on a recours à de l'insuline rapide préalignée à un été avant le repas concerné.

  • Speaker #0

    Quels sont les risques potentiels pour la mère et le bébé en cas de diabète gestationnel non contrôlé ?

  • Speaker #1

    Alors oui, bien sûr, c'est très important de préciser en cas de diabète gestationnel non contrôlé parce qu'un diabète gestationnel contrôlé, finalement, il y a un risque qui se rapproche le risque d'une grossesse normale, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de sur-risque en tout cas. Mais effectivement, si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, et donc nous faisons tout pour ne pas être dans cette situation-là, ce qu'on explique aux patients, c'est que la présence en charge a pour objectif justement de contrôler la glycémie pour annuler le risque, mais si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, il y a un certain nombre de risques, et pour la maman, et pour le sécu. Alors pour la mère, il y a un risque d'hypertension qui est plus important, et de pré-eclampsie, de toxémie graphique. qui est associé au diabète gestationnel. Il y a un risque d'accouchement prématuré, de nécessité de déclencher l'accouchement. Il y a un risque augmenté aussi de césarienne, d'hémorragie de la délivrance, de dystocie, c'est-à-dire de déclencher un accouchement, de manœuvre obstétrique. qui rendent l'accouchement non physiologique. Donc ça, c'est pour la maman. Et puis pour le bébé, si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, et je le dis bien sur ce point, il y a un risque que le bébé soit trop gros, donc de macrosomie. Il y a un risque... d'adiposité, c'est-à-dire d'avoir un excès de tissus adipeux de près. Il y a un risque aussi de faire des hypoglycémies néonatales, donc à la naissance. Il y a un petit sur-risque de détresse respiratoire et donc de risques aussi de difficultés au moment de la délivrance. Pour la maman aussi, il y a un risque de diabète après l'accouchement qui est plus important et pour le bébé aussi probablement. On parle vraiment de diabète déstationnel non contrôlé L'idée, c'est de se dire que le contrôle est vraiment possible avec une bonne adhésion et avec une équipe de la patiente. Aujourd'hui, on a quand même les moyens de contrôler le diabète gestationnel et donc d'annuler le risque.

  • Speaker #0

    À quelle fréquence les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel doivent-elles être suivies par un professionnel de santé ? Si le diabète gestationnel est bien équilibré, il y a quand même un suivi avec l'équipe en charge du diabète gestationnel, la diabétologue, sa femme, etc. Mais il n'y a pas forcément d'augmentation du rythme de surveillance des... spectacle. Un diabète gestationnel bien équilibré ne nécessite pas forcément de faire plus d'éthographie, plus d'examen au fait précoce, une autre grossesse. En revanche, si le diabète gestationnel est mal équilibré, il va y avoir probablement, dans le cadre des équipes, un protocole mis en place pour augmenter le suivi, la surveillance éthographique, l'exclamation du poids fétal, notamment à 36 semaines d'améliorer pour déterminer le mode d'appuissement. Voilà, le déclenchement. Donc tout va dépendre aussi des résultats et de l'équipement agronomique.

  • Speaker #1

    Doivent-elles obligatoirement être suivies par un diabétologue ?

  • Speaker #0

    Alors, obligatoirement. Au moment du diagnostic, il y a une prise en charge qui impose de voir un médecin compétent pour la prise en charge du diabète gestationnel, un diabétologue ou un médecin généraliste compétent sur le sujet. Donc il y a une prise en charge initiale au moins. Ensuite, le suivi va être fonction de l'équilibre glycémique. Donc après, les patients bien équilibrés peuvent avoir un suivi plus espacé. s'il y a un relais avec une équipe soignante, des femmes qui veillent à ce que les glycémies soient dans les objectifs. Donc tout va dépendre de l'équipe glycémique et de l'organisation des équipes aussi. Est-ce que c'est pour les médecins qui revoient les patients, à quel rythme, à quelle fréquence ? Et là, c'est déterminé par l'équipe glycémique et le reste des données du site de conseil. Est-ce qu'il y a une patiente qui a rythme, qui a une obésité, qui a une hypertension, ou qui a d'autres facteurs de faim ? de la grossesse, le diabétologie sera peut-être plus rapprochée qu'une patiente qui a un diabète gestationnel bien équilibré et donc pas forcément d'augmentation du risque de complication.

  • Speaker #1

    Existe-t-il un risque de développer un diabète de type E2 après une grossesse avec un diabète gestationnel ?

  • Speaker #0

    Alors oui, malheureusement. Le plus souvent, après la faute des les glyphosates se normalisent. Mais effectivement, les dames qui ont eu un diabète gestationnel sont beaucoup plus à risque que les autres de développer dans les années à venir un diabète de type 2. Il est recommandé de revoir, déjà dans le post-partum immédiat, de faire un suivi glycémique au moins 48 heures après l'accouchement, et puis de voir les patientes. Nous, on propose une consultation de surveillance trois mois après l'accouchement, avec en général la prescription d'une nouvelle HDO, un nouveau test. dont les seuils sont différents sur l'attachement pendant la grossesse. Les valeurs de diagnostic pathologique ne sont plus les mêmes, elles sont plus élevées en dehors de la grossesse que pendant la grossesse. On propose de revoir les patients à trois mois et on recommande une surveillance annuelle de l'agglutinéage par le médecin prétendant dans les années à venir pour s'assurer de l'absence d'apparition d'un diabète de type 2. Il y a un point qui est très important aussi, c'est le suivi pour les grossesses ultérieures. Donc au cours de cette consultation, trois mois après l'approchement, on explique aux patientes que ce serait bien de se revoir en cas de nouvelle grossesse, idéalement de programmer la grossesse après, de se voir même avant, ou en tout cas au tout début de la grossesse pour une financement précoce.

  • Speaker #1

    Y a-t-il des conseils à donner aux femmes enceintes pour réduire leur risque de développer un diabète gestationnel ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors déjà, un des conseils, c'est de dire aux patientes que si elles ont un des facteurs de risque dont on a parlé au début, c'est-à-dire plus de 35 ans, un IMC supérieur à 25 avant la procèsse, des antécédents de diabète gestationnel ou de gros bébé, du diabète dans leur famille, chez leurs parents ou leurs frères et sœurs. L'idée c'est quand même d'en parler à son médecin et d'avoir un suivi précoce en fait, en tout début de grossesse, parce que la présence en pré-poste peut éventuellement limiter les rythmes. Mais l'idéal serait d'intervenir avant la grossesse, c'est-à-dire une programmation de la grossesse chez les femmes qui ont déjà eu un diabète gestationnel, ou au minimum une consultation. avec une diététicienne ou avec un diabétologue chez les patientes qui ont des facteurs de risque pour mettre en place un équilibre alimentaire. Cette fameuse assiette équilibrée dont on a parlé, pour mettre en place un contrôle du poids, une activité physique, ce qu'on ne va pas forcément faire lorsqu'on est enceinte. Et comme je le dis, finalement, on va... on est enceinte et on n'a pas de risque particulier. On ne se dit pas forcément que c'est le moment de se mettre à faire de l'activité physique ou c'est le moment d'équilibrer son assiette. On va même parfois se dire, je suis enceinte, je peux me faire plein de petits plaisirs. Donc effectivement, le diabète gestationnel, surtout si on a des facteurs de risque, avec une alimentation équilibrée et le maintien d'une activité physique régulière, ça peut être limité.

  • Speaker #1

    On peut prévenir.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça peut ne pas l'empêcher. On peut prévenir l'importance du diabète gestationnel, limiter le risque de l'avoir, pas forcément l'éviter complètement si on a des prédispositions pour l'avoir. Mais l'idée, c'est que de toute façon, l'équilibre alimentaire, l'alimentation équilibrée, elle sera quand même favorable dans tous les cas pour la grossesse parce que le bébé, en fait... il évolue dans l'environnement métabolique de sa maman. On parle même d'une prévention avant la grossesse. Moi, j'ai fait de la grossesse, se dire, tiens, j'envisage une grossesse, je vais équilibrer mon alimentation, je vais essayer d'avoir une activité physique régulière. ça aura un impact favorable sur la grossesse dans tous les cas. Et sur le risque de diabète gestationnel, c'est très important, c'est même primordial de travailler en amont, bien en amont de la grossesse et de donner à toutes les femmes finalement en âge d'avoir des enfants des conseils nutritionnels, des conseils d'activité physique pour limiter le risque de toutes les pathologies, mais notamment de diabète gestationnel pendant la grossesse. Il y avait un plan qui s'appelait les 1000 jours qui disait à travailler chez les femmes enceintes avant, pendant et autour de la grossesse. C'est très intéressant de se dire qu'on peut agir déjà en amont parce que finalement le fœtus, quand il évolue dans un environnement métabolique favorable avec une alimentation équilibrée, tout ça sera favorable à sa santé. Tout ça sera favorable à sa santé. Aujourd'hui, on parle d'épigénétique, c'est des modifications du code génétique, c'est des modifications de l'expression de certains gènes, c'est le pétus et c'est la maman, et qui sont liés à l'environnement métabolique, notamment à l'exposition à l'hyperglycémie maternelle. pendant la grossesse. Donc travailler en amont, diminuer les pics glycémiques chez les femmes en âge d'avoir des enfants et en amont de la grossesse, pendant la grossesse, ça peut potentiellement diminuer le risque de développer certaines maladies. plus tard. Donc, il y a beaucoup de recherches sur le sujet, mais nous, on est persuadés, parce qu'il y a des données scientifiques qui nous prouvent, d'améliorer son équilibre alimentaire et son activité physique. Ça aura un impact bénéfique sur la grossesse, en tous les cas, diabète gestationnel ou pas, mais diabète gestationnel encore plus. Après, il y a aussi la question des perturbateurs endocriniens, mais c'est un autre sujet. une telle exposition à certains produits chimiques, là aussi, ça aura un bénéfice sur la santé maternelle et sur la santé du bébé. Donc, une prise en charge précoce, une prise en charge en amont, des conseils de santé généraux, c'est toujours intéressant.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est une superbe conclusion.

  • Speaker #0

    Merci Nathalie. De toute façon, ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est que... même si c'est un peu compliqué d'apprendre qu'on a un diabète gestationnel, il faut se rapprocher de gens qui ont l'habitude de prendre en charge les patientes. Il faut se rapprocher des équipes, il faut prendre dans la mesure du possible les choses en main et vraiment, il n'y a pas de fatalité. Avec une bonne prise en charge bienveillante. et bien organisée, où les risques sont diminués. Et parfois même, alors je n'ose à peine le dire, mais on a souri parfois avec certaines patientes après l'accouchement, le diabète gestationnel, la prise en charge leur permet, après l'accouchement, de modifier durablement leur mode d'alimentation, leur mode de vie, de prendre conscience du fait qu'avec une bonne alimentation et une activité physique, finalement, on se sent mieux. Et puis parfois, le diabète gestationnel d'une femme enceinte va avoir un impact favorable sur sa famille, parce que ça va être le papa qui va aussi modifier ses habitudes alimentaires, les grands frères, les grandes sœurs. Et finalement, une femme enceinte... Tout le pouvoir de la femme peut, parce qu'elle aura modifié certaines choses, modifier aussi l'impact sur la santé de sa famille en général, grâce à des modifications qu'elle aura mises en œuvre par sa force et son courage tout au long de la grossesse. Donc, courage à toutes les femmes enceintes qui souffrent de diabète gestationnel. Leurs efforts sont pour elles, pour leurs bébés, mais aussi pour leur famille et on est persuadés aujourd'hui. en modifiant cette alimentation, ce mode de vie, tout ça, on aura des bénéfices sur la santé de leur famille à court, moyen et long terme.

  • Speaker #1

    Alors Julia, je te remercie sincèrement pour ce partage fort intéressant et qui a mis en lumière ce vaste sujet, le diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Merci Nathalie, merci pour ton interview, merci pour ton implication et puis merci. de m'avoir permis de parler de ce sujet très intéressant. Et j'espère que si les auditeurs s'entendent, elles seront peut-être un peu plus rassurées, en tout cas un peu plus confiantes, l'idée de leur transmettre la confiance, la confiance en elles et la confiance dans leurs capacités. à mettre en œuvre des changements et à obtenir des résultats durables pour leur santé, pour la santé de leur bébé et de leur famille.

  • Speaker #1

    Au revoir à toutes et à tous et prenez bien soin de vous.

  • Speaker #0

    Au revoir Nathalie, au revoir, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, que tu souhaites soutenir le podcast, je t'invite à le partager autour de toi, à t'abonner pour être averti du prochain épisode, à laisser 5 étoiles et un avis sur ta plateforme d'écoute. Tu as la possibilité aussi de me contacter, soit sur mon compte Instagram, soit par e-mail que tu trouveras dans les notes du podcast. Je te dis à très vite pour un nouvel épisode de Vivre le diabète à la recherche de l'équilibre. Prends bien soin de toi.

Description

Nous parlons du diabète gestationnel avec l’endocrinologue diabétologue Julia Casalta Simeoni.

Julia Casalta Simeoni répond aux questions : 

  1. Qu'est-ce que le diabète gestationnel et en quoi diffère-t-il du diabète de type 1 et de type 2 ?

  2. Connaît-on le pourcentage des femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel lors de la grossesse ?

  3. Quels sont les facteurs de risque associés au diabète gestationnel ?

  4. Comment le diabète gestationnel est-il diagnostiqué chez une femme enceinte ?

  5. Quelles sont les recommandations pour les femmes enceintes diagnostiquées avec un diabète gestationnel ?

  6. Est-ce que la nutrition et l'activité physique peuvent contribuer à la gestion du diabète gestationnel pendant la grossesse ?

  7. Est ce qu’il y a une pose d’un capteur de glycémie en continu ?

  8. Quel est le traitement pour un diabète gestationnel ?

  9. À quelle fréquence les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel doivent-elles être suivies par un professionnel de santé ? Et doivent-elles obligatoirement être suivies par un diabétologue ?

  10. Existe-t-il un risque accru de développer un diabète de type 2 après une grossesse avec un diabète gestationnel ?

  11. Quels sont les conseils à donner aux femmes enceintes pour réduire leur risque de développer un diabète gestationnel ?


Je t’invite à m’écrire par email si tu souhaites partager ton expérience, je serai ravie de partager ton récit dans l'un de mes futurs épisodes, si tu m’y autorises.


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Crédit musique : Xavier Renucci 



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Vibre le diabète à la recherche de l'équilibre. Je suis Nathalie, diabétique de type 1 depuis février 2010. Je suis également patient expert et RU, représentante des usagers. Après 10 ans de service dévoué dans une association en lien avec le diabète, j'ai décidé de partir vers de nouvelles aventures. En créant ce podcast, je veux continuer à accompagner les patients diabétiques et à partager mon expérience. En outre, en utilisant mon expertise, je veux t'aider à comprendre que plus tu apprends sur le diabète, mieux tu arrives à le gérer efficacement et à améliorer ta qualité de vie avec cette maladie chronique. Je m'adresse à toi qui viens de déclarer un diabète, à toi qui es diabétique de type 1 ou de type 2, ou à toi qui es en pré-diabète. mais aussi à toi qui soutiens et aides, que tu sois parent ou conjoint, etc. Je m'adresse également à toute personne désireuse de savoir ce qu'est le diabète vu par une patiente diabétique. Je te laisse maintenant avec l'épisode du jour. Je suis heureuse d'accueillir le docteur Julia Casal-Tassiméon, endocrinologue-diabétologue, avec qui nous allons aborder le diabète gestationnel pendant la grossesse. Bonjour Julia !

  • Speaker #1

    Bonjour Nathalie !

  • Speaker #0

    Alors Julia, peux-tu te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr ! Alors je suis endocrinologue-diabétologue. Je suis installée en libéral à Illerousse depuis 17 ans et je travaille aussi à la maternité de l'hôpital de Bastia depuis 28 ans pour la prise en charge des diabètes gestationnels avec une équipe pluridisciplinaire et une consœur qui s'occupe aussi des diabètes gestationnels avec moi.

  • Speaker #0

    Julia, est-ce que tu peux nous dire qu'est-ce que le diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr Nathalie. Le diabète gestationnel est un trouble de la régulation du glucose, une anomalie du taux de sucre dans le sang, un trouble de la tolérance du glucose qui conduit à une hyperglycémie, c'est-à-dire une élévation du taux de sucre dans le sang, de sévérité variable, c'est-à-dire plus ou moins importante, qui débute ou qui est diagnostiquée pour la première fois pendant la grossesse. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que cette hyperglycémie peut éventuellement être antérieure à la grossesse mais connue jusqu'alors, ou être révélée pendant la grossesse parce qu'elle débute à ce moment-là. Dans tous les cas, on parlera de diabète gestationnel. Et on parle aussi de diabète gestationnel, quel que soit le traitement nécessaire et quelle que soit l'évolution de cette anomalie du taux de sucre dans le sang après l'accouchement. Voilà, je ne sais pas si c'est clair parce que c'est une définition qui finalement est un peu large. En fait, c'est toute anomalie de la tolérance glucidique découverte au cours de la grossesse. Alors finalement, cette définition du diabète gestationnel, qui est la définition de l'OMS, elle englobe des entités différentes. Donc le diabète gestationnel qui est réellement apparu au cours de la grossesse, c'est une définition. débute à ce moment-là, généralement en deuxième partie de grossesse, et qui, la plupart du temps, disparaît au moins temporairement après l'accouchement. Et puis la deuxième entité, c'est en fait des diabètes patent qui ont fait exister à la grossesse, le plus souvent des diabètes de type 2, que l'on découvre à l'occasion de la grossesse, que l'on ne connaissait pas avant, qui n'avaient pas été identifiés. et qui souvent, bien sûr, comme ils étaient antérieurs à la grossesse, percipent après l'accouchement. Donc il y a deux entités différentes dans le diabète gestationnel qui recouvrent le diabète qui débute à ce moment-là et celui qui avait débuté avant mais qu'on ne connaissait pas et qu'on découvre à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Peux-tu nous dire très rapidement ce qu'est le diabète de type 1 et de type 2, la différence par rapport au diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    On a parlé du diabète gestationnel, cette anomalie de la tolérance glucidique qu'on découvre pendant la grossesse, qui est soit révélée au moment de la grossesse, soit antérieure à la grossesse, mais méconnue jusqu'alors. Lorsqu'on va parler de diabète de type 1 et de type 2, soit les pathologies sont connues avant la grossesse. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. qui se révèle le plus souvent dans un âge relativement jeune, dans l'enfance, à l'adolescence, ou chez des adultes jeunes, et plus rarement aussi chez des adultes à des âges plus avancés. C'est une maladie dans laquelle... Les cellules bêta du pancréas qui produisent de l'insuline sont détruites par un processus auto-humain. C'est une maladie qui en général nécessite de l'insuline et quasiment uniquement de l'insuline dès le début de la maladie. Et l'insuline est absolument vitale pour les patients qui souffrent de cette maladie. Lorsqu'on parle de diabète de type 2, qui est quand même la maladie prédominante, celle qui concerne le plus grand nombre de personnes diabétiques, c'est une maladie qui survient en général un peu plus tard à l'âge adulte, qui est souvent associée à un terrain génétique, à des prédispositions, à des facteurs de risque tels que l'obérité, la sédentarité, et qui... peut le plus souvent être traité par des comprimés ou des injections de peptides, qu'on appelle les analogues du ULPA, qui ne sont pas de l'insuline, et parfois aussi, bien sûr, de l'insuline. Donc les maladies évoluent différemment, les prises en face sont différentes. Voilà. Alors, pour les diabètes gestationnels, pour en revenir à ça, parfois, dans le diabète gestationnel, on a des patients chez lesquels on découvre une hyperglycémie pendant la grossesse, mais en fait, on ne le savait pas, mais cette anomalie de la glycémie était antérieure à la grossesse. La plupart du temps, ce sont des diabètes de type 2, mais parfois, très rarement, on découvre aussi des diabètes de type 1 à cette occasion, qui peuvent évoluer sur des formes un peu plus lentes, un peu moins brutales que le diabète de type 1 classique.

  • Speaker #0

    Connaît-on le pourcentage des femmes enceintes atteintes de diabète gestationnelle lors de la grossesse ?

  • Speaker #1

    Alors, on a des idées. Le pourcentage précis varie bien sûr selon les études. Dans les années 2016-2018, on parlait d'environ 10% des grossesses. probablement sous-estimée, parce qu'on n'a pas forcément des données très précises. Et puis, toutes les femmes enceintes ne bénéficient pas forcément d'une recherche de diabète gestationnel, même si certaines ont les critères qui font qu'elles devraient en bénéficier. Il y a une étude française en 2021 qui retrouvait un chiffre d'environ 16,4% des femmes enceintes, ce qui est relativement important. Et là aussi, comme pour les autres types de diabète, il y a probablement une augmentation du nombre de diabète gestationnel. Cette étude française, à mon avis, se rapproche un peu plus des 7,4% de la réalité par rapport aux 10% qu'on considérait avant. Mais il est indéniable qu'il y a aussi une augmentation du nombre de diabète en général et de diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Quels sont les facteurs de risque associés au diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs facteurs de risque. Un des facteurs de risque important, c'est l'âge de la grossesse. Un âge de plus de 30 mois. Une grossesse débutée après 35 ans augmente de manière significative le risque de développer un diabète gestationnel. Donc ça, c'est de plus en plus fréquent aussi, puisqu'il y a de plus en plus de patients, de femmes, qui ont des grossesses un peu tardives. Il y a comme autre facteur de risque l'indice de masse corporelle supérieur à 25 kg par mètre au carré avant la procès, donc un léger surpoids augmente le risque de développer un diabète gestationnel, l'obérité aussi, mais à partir de 25 kg par mètre carré, on est plus à risque de faire un diabète gestationnel. Il y a les antécédents de diabète gestationnel ou de macrosomie, c'est-à-dire de gros bébé, c'est-à-dire qu'une femme qui a déjà eu une grossesse avec un diabète gestationnel ou qui a eu une grossesse avec un enfant macrosome, donc dont le poids était à l'extense plus attendu que ce que l'on pensait par rapport aux courbes de la gestation, ou un bébé de plus de 4 kilos, souvent on peut se dire que... il y a eu un diabète gestationnel. En tout cas, c'est un facteur de risque d'en avoir un. Il y a donc aussi les antécédents familiaux chez les parents au premier degré de diabète de type 2. Donc si le papa, la maman, la soeur de la patiente ont un diabète de type 2, c'est un facteur de risque pour elles d'avoir un diabète gestationnel. Et puis, il y a le fait d'avoir un gros bébé. Si on retrouve un bébé, un fils dont les courbes de biométrie sont dans le 40e percentile, c'est un facteur de risque, de la même façon qu'un excès de liquide retrouvé fortement dans les échographies est aussi un facteur de risque de diabète gestationnel. Et tout cela doit conduire au dépistage. Donc, l'âge de plus de 35 ans, l'IMC super 1,25, des antécédents de diabète gestationnel ou de macrosomie, des antécédents familiaux de diabète de type 2, un bébé de plus de 80% ou un exécutif. Après, il y a des facteurs qui sont un peu accessoires. C'est le syndrome des ovaires polycystiques. Il semblerait que ça augmente aussi le risque de faire un diabète gestationnel. Le fait d'avoir des grossesses rapprochées, moins d'un an entre les grossesses, peut augmenter le risque de diabète gestationnel. la parité aussi, plus on a d'enfants indépendamment de l'âge plus le risque semble augmenter ces facteurs sont mineurs, ils sont moins forts que les cinq autres cités mais on les considère aussi voilà donc tout ça peut nous amener à faire des recherches oui ça fait beaucoup de femmes potentiellement concernées effectivement et

  • Speaker #0

    comment justement le diabète gestationnel est-il diagnostiqué chez une femme enceinte ?

  • Speaker #1

    Alors, chez la femme enceinte, pour facteur de risque, en théorie, pour facteur de risque, On va faire soit une glycémie à vin au premier trimestre de la grossesse, alors ça ce n'est pas recommandé de manière systématique, mais ça permet souvent d'éliminer des troubles de la glycémie qui seraient antérieurs à la grossesse, soit de manière plus systématique, sur facteur de risque, c'est la réalisation d'une HCO, une hyperglycémie provoquée par voie orale, c'est-à-dire qu'on fait prendre du sucre 75 grammes. de glucose à la patiente et on fait des tests de glycémie avant la prise de glucose, une heure après, deux heures après et on a des seuils de diagnostic. Si l'une ou l'autre des valeurs sont pathologiques, on pose le diagnostic de diabète gestationnel. Cette HPO, on va la réaliser entre 24 et 28 semaines d'aménorée. Voilà, si la glycémie A20 est normale au premier trimestre de la grossesse, et si la patiente a des facteurs de risque dont on a parlé précédemment, il faut faire une HPO avec 75 g de glucose. Les seuils de valeur pathologiques sont répertoriés en général dans les laboratoires, il faut qu'il y ait des sacs-femmes et des médecins qui les prescrivent. Il faut que la glycémie avant la prise de glucose A20 soit inférieure à 0,92, qu'elle soit inférieure à 1,80 à 1 heure et 1,53 à 2 heures. Ce sont des valeurs de glyphémie qui, en dehors de la grossesse, ne seraient pas pathologiques. Ce sont vraiment des seuils qui ont été établis spécifiquement pour la grossesse.

  • Speaker #0

    Quelles sont les recommandations qu'on peut faire pour les femmes enceintes diagnostiquées avec un diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    D'abord, la femme enceinte qui présente un diabète gestationnel. Il faut savoir que le moment de l'annonce de ce diabète gestationnel est un moment très important, comme dans toute pathologie d'ailleurs, mais la grossesse peut créer un état de vulnérabilité et il ne faut pas négliger pour les professionnels de santé qui vont annoncer ce diagnostic et répercuter un potentiel sur le bien-être, sur le vécu de la grossesse, voire sur la santé mentale de la patiente. Donc il y a une façon d'annoncer les causes. et surtout d'accompagner les patientes dans cette pathologie qui va médicaliser la grossesse et qui, on le sait, est souvent difficilement vécue. Donc ça, c'est un point pour lequel j'insiste. et qui me semble très important pour mieux prendre en charge les patients, pour limiter les conséquences négatives sur leur santé. Il est important de vraiment les entourer et les accompagner. Donc les recommandations prises en charge, elles sont quand même globalement assez contraignantes et c'est pour ça là aussi que l'accompagnement est important, l'empathie, la bienveillance, parce qu'on va quand même demander aux femmes enceintes de mettre en place un certain nombre de mesures diététiques. et mettre en place aussi un suivi de leur glycémie capillaire qui peut être parfois difficilement vécue parce que contraignant. Donc, si tu veux qu'on rentre un peu plus dans les détails, notamment sur la surveillance glycémique, lorsqu'il y a un diabète gestationnel, on propose aux patientes, on leur recommande de faire des contrôles de glycémie jusqu'à six fois par jour, donc avant chaque repas et deux heures après les repas. On pique les objectifs et l'idée est d'arriver à cet objectif avec la mise en place d'une alimentation équilibrée. adapté aux besoins de la grossesse, qui couvre les besoins nutritionnels liés à la grossesse. Donc tout ça, ça fait beaucoup de conseils, beaucoup de choses à faire. Et voilà, j'en retiens toujours à la nécessité de cet accompagnement empathique, bienveillant, qui permet une meilleure adhésion, une meilleure adhérence aux suivis et aux contraintes liées à la prédation.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous leur posez des capteurs de glycémie en continu ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une bonne question. Malheureusement, à ce jour, les étapes de mesure continue du glucose ne sont pas remboursées dans le cadre du diabète gestationnel. Si c'est une patiente qui a un diabète de type 1, en parlant à la grossesse de ce sous-capteur, il n'y a pas de souci, son remboursement existe avant, il existera encore. Si c'est une patiente chez laquelle on découvre un diabète gestationnel, malheureusement le capteur n'est pas présent. Parfois, on en parle aux patients parce que le fait de faire des contrôles de glycémie capillaire, se piquer le bout du doigt, c'est contraignant, c'est douloureux, c'est pénible. Et donc, certaines patientes souhaiteront, si elles peuvent, dans la mesure de leur capacité financière, acheter un capteur et faire des surveillance avec le capteur, qui est effectivement moins douloureuse, moins pénible, mais n'est pas abordable pour toutes les patientes, puisqu'il n'y a pas de prise en charge par la sécurité sociale. donc c'est une limite aujourd'hui à l'utilisation des capteurs pendant la grossesse alors parfois on discute avec les patients, on leur explique que ça existe on leur explique que ça peut aussi être utilisé ponctuellement, par exemple on peut poser un capteur quelques jours pour se soulager on peut lui mettre les doigts, se soulager un petit peu la tête se faire un petit peu de de réconfort je dirais dans ce parcours de surveillance, mais toutes les personnes n'ont pas la possibilité de le faire, même pas d'acheter un capteur Ce qui est remboursé par la Sécurité sociale actuellement, par l'assurance maladie, c'est le lecteur de glycémie capillaire.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elles doivent être dans une cible particulière ? Qu'est-ce que tu leur donnes comme objectif de glycémie ? C'est ça, oui.

  • Speaker #1

    Alors, les recommandations françaises de surveillance de la glycémie... sont d'abord une glycémie allant à 0,95 dans un petit peu. Alors c'est vrai que parfois, on fixe un seuil à 0,90 donc on discute avec la patiente en lui expliquant que c'est 0,95 parce que les recours français, c'est d'être en dessous de 0,95 mais il semblerait que dans certaines études, en étant en dessous de 0,90, on préserve mieux du risque de macronomie. Mais donc les recommandations, en tout cas, c'est d'être en dessous de 0,95 avant les repas. et d'être en dessous de 1,20 g par litre, 2 heures après les repas. Donc ça ce sont les repos. Après il y a aussi une possibilité pour les patientes lorsqu'elles sont par exemple fatiguées le soir, qu'elles ne peuvent pas attendre deux heures après le dîner pour faire leur contrôle ou si elles sont absentes ou si elles ont un rendez-vous deux heures après leur petit déjeuner ou leur repas du midi, leur déjeuner. Elles peuvent aussi faire le contrôle à une heure et là la cible est d'être en dessous de 1,40 grammes par jour. Donc nous, on recommande des contrôles avant chaque repas, donc avec une cible en dessous de 0,95 voire 0,90 et deux heures après avec une cible en dessous de 1,20, mais avec la possibilité de temps en temps de faire des contrôles à une heure pour être en dessous de 1,40. On peut aussi être amené à conseiller aux patients de contrôler la glycémie à une heure lorsque l'on a des glycémies avant les repas qui sont à l'objectif, deux heures après qui sont à l'objectif, Il y a un bébé qui grossit trop par exemple, et là on peut se dire que peut-être qu'on passe à côté d'un pic une heure après le repas qui serait au-dessus de 1,40. et qu'on ne voit pas à deux heures. Donc ça, c'est vraiment soumis à l'appréciation du diabétologue qui suit la patiente. Donc en pratique, si on contrôle de glycémique un jour, on s'enchaîne pas deux heures après, et éventuellement une heure après à la place des deux heures pour des raisons de facilité, de commodité, ou si c'est une prescription du médecin qui suit la patiente.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que c'est dommage qu'elle ne soit pas sous capteur de glycémie.

  • Speaker #1

    Tout à fait. D'autant qu'il m'égare au nombre de contrôles. Les patientes sont très observantes en général. Elles font vraiment leurs contrôles de manière systématique, les six fois par jour, même si c'est difficile, même si c'est pénible. Du capteur, finalement... ne serait pas plus élevé que le coût du matériel de surveillance de la médecine.

  • Speaker #0

    Tout à fait, surtout que c'est sur un temps donné.

  • Speaker #1

    C'est sur un temps donné, oui. Ce n'est pas moi qui vous convainc.

  • Speaker #0

    Justement, quand on déclare un diabète gestationnel, tu as dit premier trimestre, le premier test, donc du coup, ça fait six mois.

  • Speaker #1

    Alors après, tout va dépendre du moment de prise en charge. Il y a des patients qui sont diagnostiqués très tôt sur une glycémie à 20 élevée au premier trimestre, d'autres très tardivement parce qu'elles n'ont pas fait de test entre 24 et 28 semaines et on les diagnostique tardivement. La durée de suivi est variable.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'elles peuvent faire de l'activité physique pour améliorer leur taux ?

  • Speaker #1

    Alors bien sûr l'activité physique elle est recommandée sous réserve de l'absence de contraindications obstétriques. Bien sûr un psychologue obstétricien a contraindiqué l'activité, il n'y a pas de discussion. En revanche les femmes enceintes ont, même en dehors du diabète gestationnel, un terrain à maintenir et la physique, et ça c'est des données qui sont bien établies maintenant, l'activité physique est très favorable. à la française, pronostique maternelle et fécale. Et pendant le diabète, évidemment, le diabète gestationnel, au cours du diabète gestationnel, la privilégiée physique est très, très favorable aussi. Elle améliore considérablement l'église et lui. Et puis, elle apporte quand même aussi un bien-être à la patiente, la privilégiée physique, de toute façon, c'est toujours favorable à la santé, en dehors des contre-indications qui sont relativement rares, et de toute façon connues et médicalement établies. L'activité physique, c'est favorable à tous, la femme enceinte hors diabète gestationnelle et bien sûr à la femme enceinte dans le cadre d'un diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Par rapport à l'alimentation, c'est juste un équilibrage de l'assiette ou c'est vraiment un régime, je n'aime pas ce mot, qu'on propose aux femmes enceintes ?

  • Speaker #1

    L'alimentation, c'est très intéressant, c'est très important aussi. Il y a des recommandations de la Société francophone française du diabète paramédical qui ont été établies en 2021, qui sont très importantes et très bien faites. On ne parle pas de régime, effectivement. On est dans le cadre d'une prise en charge diététique qui vise à rééquilibrer l'alimentation. L'alimentation de la femme enceinte ne doit pas être trop réclusive. Ça, c'est vraiment extrêmement important. Les objectifs de la prise en charge du diabète gestationnel, c'est de diminuer les risques, c'est d'équilibrer les glycémies. L'idée, c'est vraiment d'améliorer l'équilibre glycémique et le contrôle métabolique. de limiter aussi la prise de poids, ça permettra de diminuer la résistance à l'insuline, mais surtout de ne pas oublier qu'il faut couvrir les besoins nutritionnels spécifiques de la grossesse, les besoins pour la maman et pour le sécu. Donc pendant la grossesse, c'est une période au cours de laquelle l'organisme de la femme est très solidifié, les besoins énergétiques vont évoluer pendant la grossesse, ils vont augmenter, bien sûr ils sont variables d'une femme à l'autre, ils dépendent de la dépense énergétique, du poids, de la taille de la patiente, de son épicerie, mais il est très important de ne pas reprendre de manière trop sévère les apports caloriques. Et il y a vraiment un apport professionnel qui déconseille de descendre en dessous de 1 600 kcal par jour, même chez les patients qui souffrent d'obésité sévère en avancée. Donc ce point-là est souvent... souvent un peu négligé. Nous, avec l'équipe de la maternité, notamment la diététicienne avec laquelle nous travaillons, nous sommes parfois plus inquiètes de l'absence d'apport suffisant que d'une alimentation mal suivie. En tout cas, tout autant. Peut-être pas plus souvent, mais tout autant. On va beaucoup s'inquiéter d'une patiente qui ne prend pas de poids, qui a trop restreint son alimentation. parce que comme je te le disais au début, cette annonce du diabète gestationnel, c'est quand même parfois assez violent, c'est difficile, c'est parfois mal vécu, il y a parfois beaucoup de culpabilité. Donc les patientes peuvent se mettre en restriction alimentaire, se dire qu'il faut que je mange parce que ma vie s'est mis à l'enfer. Et ça peut être aussi très délétère pour le développement du bébé, pour l'évolution de la grossesse. Donc on parle vraiment d'améliorer l'équilibre alimentaire effectivement, l'assiette alimentaire, mais il faut s'assurer que les apports alimentaires soient couverts, les apports en glucides, en protéines, en lipides, et donc il y a toute une prise en charge diététique qui est moins culpabilisante qu'avant. On va, cela dit, sur la quantité de glucides, puisque ce sont bien sûr les glucides, les sucres qui peuvent fermenter la glycémie dans le sang. Donc il y a la charge en glucides, la quantité de glucides qu'on apporte, il y a la répartition des glucides dans la journée au cours des trois repas, qui permet de bien couvrir les besoins. Donc, on va faire un petit test. professionnelle. Et puis il y a aussi la qualité des glucides. On va travailler sur les aliments à faible index glycémique, qui sont des aliments qui vont éviter un pic de glycémie dans le sang après le repas. Et on va travailler aussi sur l'apport de fibres, sur la qualité des aliments. Parfois, on peut proposer aux patients de fractionner l'alimentation, mais on va s'assurer aussi que tous les autres besoins nutritionnels, en termes de besoins de physique, de protéines, de vitamines, de micronutriments, sont bien couverts pendant toute la grossesse. Donc un studio avec une diététicienne est aussi fortement recommandé.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un traitement du diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Alors, le traitement du diabète gestationnel a plusieurs... En fait, on en a déjà parlé, la taille nutritionnelle avec un contrôle des apports en glucides qui sont quand même importants. Ils doivent représenter 40 à 50 de l'apport énergétique total, la qualité des glucides, l'index mécanique et les besoins nutritionnels qui sont adaptés à la grossesse, donc une couverture des besoins nutritionnels. Donc ça, ce sont des conseils personnalisés adaptés à la patiente via l'activité physique sous réserve de l'absence de contraindications. Lorsqu'on prend en charge une patiente qui a un diabète gestationnel, on commence par mettre en place ça. Donc le conseil nutritionnel, le nom d'une activité physique modérée, et on fait les contrôles de glycémie capillaire dont on a parlé avant et deux heures après les repas, ou une heure parfois, avec les objectifs dont on a parlé tout à l'heure. Si ces objectifs sont atteints, le traitement, c'est celui-là, et on continue comme ça. Si les objectifs ne sont pas atteints, on rediscute avec la patiente. Est-ce qu'il y a des problèmes sur la nutrition ? On voit ce qui peut être modifié. Et lorsque les glycémies ne sont pas à l'objectif malgré cela, on va mettre en place un traitement par insuline. Alors, les comprimés à ce jour, certains, par exemple, peuvent avoir la NM dans le cadre de la grossesse, mais dans des conditions très particulières, et ce ne sont pas les traitements de risque. Sinon, on a recours à l'insuline qui est le seul traitement qui est sécure et qui est le traitement de référence pour le diabète gestationnel. Alors ce qu'il faut dire de l'insuline, c'est qu'elle ne passe pas la barrière placentaire, ça rassure souvent les patients de le savoir. L'insuline, elle traite la glycémie de la maman, ça permet de la corriger et ça permet d'éviter que le bébé reçoive une glycémie trop élevée. Donc le traitement, ce sont des injections d'insuline.

  • Speaker #0

    Aussi bien rapide que lente ?

  • Speaker #1

    Alors ça va oui, tout est possible. On peut avoir recours à de l'insuline rapide ou à de l'insuline lente. Ça va dépendre du profil glycémique, c'est-à-dire à quel moment de la journée, sur quel temps des contrôles, la glycémie est élevée. Est-ce que c'est avant les repas, le matin au réveil, avant de déjeuner, avant de dîner ? Ou est-ce que ce sont les glycémies d'après les repas, les glycémies post-pandéales qui sont élevées ? Si ce sont les glycémies avant les repas, en général on a recours à de l'insuline lente. et ce sont les glycémies après les repas. En général, on a recours à de l'insuline rapide préalignée à un été avant le repas concerné.

  • Speaker #0

    Quels sont les risques potentiels pour la mère et le bébé en cas de diabète gestationnel non contrôlé ?

  • Speaker #1

    Alors oui, bien sûr, c'est très important de préciser en cas de diabète gestationnel non contrôlé parce qu'un diabète gestationnel contrôlé, finalement, il y a un risque qui se rapproche le risque d'une grossesse normale, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de sur-risque en tout cas. Mais effectivement, si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, et donc nous faisons tout pour ne pas être dans cette situation-là, ce qu'on explique aux patients, c'est que la présence en charge a pour objectif justement de contrôler la glycémie pour annuler le risque, mais si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, il y a un certain nombre de risques, et pour la maman, et pour le sécu. Alors pour la mère, il y a un risque d'hypertension qui est plus important, et de pré-eclampsie, de toxémie graphique. qui est associé au diabète gestationnel. Il y a un risque d'accouchement prématuré, de nécessité de déclencher l'accouchement. Il y a un risque augmenté aussi de césarienne, d'hémorragie de la délivrance, de dystocie, c'est-à-dire de déclencher un accouchement, de manœuvre obstétrique. qui rendent l'accouchement non physiologique. Donc ça, c'est pour la maman. Et puis pour le bébé, si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, et je le dis bien sur ce point, il y a un risque que le bébé soit trop gros, donc de macrosomie. Il y a un risque... d'adiposité, c'est-à-dire d'avoir un excès de tissus adipeux de près. Il y a un risque aussi de faire des hypoglycémies néonatales, donc à la naissance. Il y a un petit sur-risque de détresse respiratoire et donc de risques aussi de difficultés au moment de la délivrance. Pour la maman aussi, il y a un risque de diabète après l'accouchement qui est plus important et pour le bébé aussi probablement. On parle vraiment de diabète déstationnel non contrôlé L'idée, c'est de se dire que le contrôle est vraiment possible avec une bonne adhésion et avec une équipe de la patiente. Aujourd'hui, on a quand même les moyens de contrôler le diabète gestationnel et donc d'annuler le risque.

  • Speaker #0

    À quelle fréquence les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel doivent-elles être suivies par un professionnel de santé ? Si le diabète gestationnel est bien équilibré, il y a quand même un suivi avec l'équipe en charge du diabète gestationnel, la diabétologue, sa femme, etc. Mais il n'y a pas forcément d'augmentation du rythme de surveillance des... spectacle. Un diabète gestationnel bien équilibré ne nécessite pas forcément de faire plus d'éthographie, plus d'examen au fait précoce, une autre grossesse. En revanche, si le diabète gestationnel est mal équilibré, il va y avoir probablement, dans le cadre des équipes, un protocole mis en place pour augmenter le suivi, la surveillance éthographique, l'exclamation du poids fétal, notamment à 36 semaines d'améliorer pour déterminer le mode d'appuissement. Voilà, le déclenchement. Donc tout va dépendre aussi des résultats et de l'équipement agronomique.

  • Speaker #1

    Doivent-elles obligatoirement être suivies par un diabétologue ?

  • Speaker #0

    Alors, obligatoirement. Au moment du diagnostic, il y a une prise en charge qui impose de voir un médecin compétent pour la prise en charge du diabète gestationnel, un diabétologue ou un médecin généraliste compétent sur le sujet. Donc il y a une prise en charge initiale au moins. Ensuite, le suivi va être fonction de l'équilibre glycémique. Donc après, les patients bien équilibrés peuvent avoir un suivi plus espacé. s'il y a un relais avec une équipe soignante, des femmes qui veillent à ce que les glycémies soient dans les objectifs. Donc tout va dépendre de l'équipe glycémique et de l'organisation des équipes aussi. Est-ce que c'est pour les médecins qui revoient les patients, à quel rythme, à quelle fréquence ? Et là, c'est déterminé par l'équipe glycémique et le reste des données du site de conseil. Est-ce qu'il y a une patiente qui a rythme, qui a une obésité, qui a une hypertension, ou qui a d'autres facteurs de faim ? de la grossesse, le diabétologie sera peut-être plus rapprochée qu'une patiente qui a un diabète gestationnel bien équilibré et donc pas forcément d'augmentation du risque de complication.

  • Speaker #1

    Existe-t-il un risque de développer un diabète de type E2 après une grossesse avec un diabète gestationnel ?

  • Speaker #0

    Alors oui, malheureusement. Le plus souvent, après la faute des les glyphosates se normalisent. Mais effectivement, les dames qui ont eu un diabète gestationnel sont beaucoup plus à risque que les autres de développer dans les années à venir un diabète de type 2. Il est recommandé de revoir, déjà dans le post-partum immédiat, de faire un suivi glycémique au moins 48 heures après l'accouchement, et puis de voir les patientes. Nous, on propose une consultation de surveillance trois mois après l'accouchement, avec en général la prescription d'une nouvelle HDO, un nouveau test. dont les seuils sont différents sur l'attachement pendant la grossesse. Les valeurs de diagnostic pathologique ne sont plus les mêmes, elles sont plus élevées en dehors de la grossesse que pendant la grossesse. On propose de revoir les patients à trois mois et on recommande une surveillance annuelle de l'agglutinéage par le médecin prétendant dans les années à venir pour s'assurer de l'absence d'apparition d'un diabète de type 2. Il y a un point qui est très important aussi, c'est le suivi pour les grossesses ultérieures. Donc au cours de cette consultation, trois mois après l'approchement, on explique aux patientes que ce serait bien de se revoir en cas de nouvelle grossesse, idéalement de programmer la grossesse après, de se voir même avant, ou en tout cas au tout début de la grossesse pour une financement précoce.

  • Speaker #1

    Y a-t-il des conseils à donner aux femmes enceintes pour réduire leur risque de développer un diabète gestationnel ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors déjà, un des conseils, c'est de dire aux patientes que si elles ont un des facteurs de risque dont on a parlé au début, c'est-à-dire plus de 35 ans, un IMC supérieur à 25 avant la procèsse, des antécédents de diabète gestationnel ou de gros bébé, du diabète dans leur famille, chez leurs parents ou leurs frères et sœurs. L'idée c'est quand même d'en parler à son médecin et d'avoir un suivi précoce en fait, en tout début de grossesse, parce que la présence en pré-poste peut éventuellement limiter les rythmes. Mais l'idéal serait d'intervenir avant la grossesse, c'est-à-dire une programmation de la grossesse chez les femmes qui ont déjà eu un diabète gestationnel, ou au minimum une consultation. avec une diététicienne ou avec un diabétologue chez les patientes qui ont des facteurs de risque pour mettre en place un équilibre alimentaire. Cette fameuse assiette équilibrée dont on a parlé, pour mettre en place un contrôle du poids, une activité physique, ce qu'on ne va pas forcément faire lorsqu'on est enceinte. Et comme je le dis, finalement, on va... on est enceinte et on n'a pas de risque particulier. On ne se dit pas forcément que c'est le moment de se mettre à faire de l'activité physique ou c'est le moment d'équilibrer son assiette. On va même parfois se dire, je suis enceinte, je peux me faire plein de petits plaisirs. Donc effectivement, le diabète gestationnel, surtout si on a des facteurs de risque, avec une alimentation équilibrée et le maintien d'une activité physique régulière, ça peut être limité.

  • Speaker #1

    On peut prévenir.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça peut ne pas l'empêcher. On peut prévenir l'importance du diabète gestationnel, limiter le risque de l'avoir, pas forcément l'éviter complètement si on a des prédispositions pour l'avoir. Mais l'idée, c'est que de toute façon, l'équilibre alimentaire, l'alimentation équilibrée, elle sera quand même favorable dans tous les cas pour la grossesse parce que le bébé, en fait... il évolue dans l'environnement métabolique de sa maman. On parle même d'une prévention avant la grossesse. Moi, j'ai fait de la grossesse, se dire, tiens, j'envisage une grossesse, je vais équilibrer mon alimentation, je vais essayer d'avoir une activité physique régulière. ça aura un impact favorable sur la grossesse dans tous les cas. Et sur le risque de diabète gestationnel, c'est très important, c'est même primordial de travailler en amont, bien en amont de la grossesse et de donner à toutes les femmes finalement en âge d'avoir des enfants des conseils nutritionnels, des conseils d'activité physique pour limiter le risque de toutes les pathologies, mais notamment de diabète gestationnel pendant la grossesse. Il y avait un plan qui s'appelait les 1000 jours qui disait à travailler chez les femmes enceintes avant, pendant et autour de la grossesse. C'est très intéressant de se dire qu'on peut agir déjà en amont parce que finalement le fœtus, quand il évolue dans un environnement métabolique favorable avec une alimentation équilibrée, tout ça sera favorable à sa santé. Tout ça sera favorable à sa santé. Aujourd'hui, on parle d'épigénétique, c'est des modifications du code génétique, c'est des modifications de l'expression de certains gènes, c'est le pétus et c'est la maman, et qui sont liés à l'environnement métabolique, notamment à l'exposition à l'hyperglycémie maternelle. pendant la grossesse. Donc travailler en amont, diminuer les pics glycémiques chez les femmes en âge d'avoir des enfants et en amont de la grossesse, pendant la grossesse, ça peut potentiellement diminuer le risque de développer certaines maladies. plus tard. Donc, il y a beaucoup de recherches sur le sujet, mais nous, on est persuadés, parce qu'il y a des données scientifiques qui nous prouvent, d'améliorer son équilibre alimentaire et son activité physique. Ça aura un impact bénéfique sur la grossesse, en tous les cas, diabète gestationnel ou pas, mais diabète gestationnel encore plus. Après, il y a aussi la question des perturbateurs endocriniens, mais c'est un autre sujet. une telle exposition à certains produits chimiques, là aussi, ça aura un bénéfice sur la santé maternelle et sur la santé du bébé. Donc, une prise en charge précoce, une prise en charge en amont, des conseils de santé généraux, c'est toujours intéressant.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est une superbe conclusion.

  • Speaker #0

    Merci Nathalie. De toute façon, ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est que... même si c'est un peu compliqué d'apprendre qu'on a un diabète gestationnel, il faut se rapprocher de gens qui ont l'habitude de prendre en charge les patientes. Il faut se rapprocher des équipes, il faut prendre dans la mesure du possible les choses en main et vraiment, il n'y a pas de fatalité. Avec une bonne prise en charge bienveillante. et bien organisée, où les risques sont diminués. Et parfois même, alors je n'ose à peine le dire, mais on a souri parfois avec certaines patientes après l'accouchement, le diabète gestationnel, la prise en charge leur permet, après l'accouchement, de modifier durablement leur mode d'alimentation, leur mode de vie, de prendre conscience du fait qu'avec une bonne alimentation et une activité physique, finalement, on se sent mieux. Et puis parfois, le diabète gestationnel d'une femme enceinte va avoir un impact favorable sur sa famille, parce que ça va être le papa qui va aussi modifier ses habitudes alimentaires, les grands frères, les grandes sœurs. Et finalement, une femme enceinte... Tout le pouvoir de la femme peut, parce qu'elle aura modifié certaines choses, modifier aussi l'impact sur la santé de sa famille en général, grâce à des modifications qu'elle aura mises en œuvre par sa force et son courage tout au long de la grossesse. Donc, courage à toutes les femmes enceintes qui souffrent de diabète gestationnel. Leurs efforts sont pour elles, pour leurs bébés, mais aussi pour leur famille et on est persuadés aujourd'hui. en modifiant cette alimentation, ce mode de vie, tout ça, on aura des bénéfices sur la santé de leur famille à court, moyen et long terme.

  • Speaker #1

    Alors Julia, je te remercie sincèrement pour ce partage fort intéressant et qui a mis en lumière ce vaste sujet, le diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Merci Nathalie, merci pour ton interview, merci pour ton implication et puis merci. de m'avoir permis de parler de ce sujet très intéressant. Et j'espère que si les auditeurs s'entendent, elles seront peut-être un peu plus rassurées, en tout cas un peu plus confiantes, l'idée de leur transmettre la confiance, la confiance en elles et la confiance dans leurs capacités. à mettre en œuvre des changements et à obtenir des résultats durables pour leur santé, pour la santé de leur bébé et de leur famille.

  • Speaker #1

    Au revoir à toutes et à tous et prenez bien soin de vous.

  • Speaker #0

    Au revoir Nathalie, au revoir, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, que tu souhaites soutenir le podcast, je t'invite à le partager autour de toi, à t'abonner pour être averti du prochain épisode, à laisser 5 étoiles et un avis sur ta plateforme d'écoute. Tu as la possibilité aussi de me contacter, soit sur mon compte Instagram, soit par e-mail que tu trouveras dans les notes du podcast. Je te dis à très vite pour un nouvel épisode de Vivre le diabète à la recherche de l'équilibre. Prends bien soin de toi.

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Description

Nous parlons du diabète gestationnel avec l’endocrinologue diabétologue Julia Casalta Simeoni.

Julia Casalta Simeoni répond aux questions : 

  1. Qu'est-ce que le diabète gestationnel et en quoi diffère-t-il du diabète de type 1 et de type 2 ?

  2. Connaît-on le pourcentage des femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel lors de la grossesse ?

  3. Quels sont les facteurs de risque associés au diabète gestationnel ?

  4. Comment le diabète gestationnel est-il diagnostiqué chez une femme enceinte ?

  5. Quelles sont les recommandations pour les femmes enceintes diagnostiquées avec un diabète gestationnel ?

  6. Est-ce que la nutrition et l'activité physique peuvent contribuer à la gestion du diabète gestationnel pendant la grossesse ?

  7. Est ce qu’il y a une pose d’un capteur de glycémie en continu ?

  8. Quel est le traitement pour un diabète gestationnel ?

  9. À quelle fréquence les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel doivent-elles être suivies par un professionnel de santé ? Et doivent-elles obligatoirement être suivies par un diabétologue ?

  10. Existe-t-il un risque accru de développer un diabète de type 2 après une grossesse avec un diabète gestationnel ?

  11. Quels sont les conseils à donner aux femmes enceintes pour réduire leur risque de développer un diabète gestationnel ?


Je t’invite à m’écrire par email si tu souhaites partager ton expérience, je serai ravie de partager ton récit dans l'un de mes futurs épisodes, si tu m’y autorises.


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Crédit musique : Xavier Renucci 



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Vibre le diabète à la recherche de l'équilibre. Je suis Nathalie, diabétique de type 1 depuis février 2010. Je suis également patient expert et RU, représentante des usagers. Après 10 ans de service dévoué dans une association en lien avec le diabète, j'ai décidé de partir vers de nouvelles aventures. En créant ce podcast, je veux continuer à accompagner les patients diabétiques et à partager mon expérience. En outre, en utilisant mon expertise, je veux t'aider à comprendre que plus tu apprends sur le diabète, mieux tu arrives à le gérer efficacement et à améliorer ta qualité de vie avec cette maladie chronique. Je m'adresse à toi qui viens de déclarer un diabète, à toi qui es diabétique de type 1 ou de type 2, ou à toi qui es en pré-diabète. mais aussi à toi qui soutiens et aides, que tu sois parent ou conjoint, etc. Je m'adresse également à toute personne désireuse de savoir ce qu'est le diabète vu par une patiente diabétique. Je te laisse maintenant avec l'épisode du jour. Je suis heureuse d'accueillir le docteur Julia Casal-Tassiméon, endocrinologue-diabétologue, avec qui nous allons aborder le diabète gestationnel pendant la grossesse. Bonjour Julia !

  • Speaker #1

    Bonjour Nathalie !

  • Speaker #0

    Alors Julia, peux-tu te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr ! Alors je suis endocrinologue-diabétologue. Je suis installée en libéral à Illerousse depuis 17 ans et je travaille aussi à la maternité de l'hôpital de Bastia depuis 28 ans pour la prise en charge des diabètes gestationnels avec une équipe pluridisciplinaire et une consœur qui s'occupe aussi des diabètes gestationnels avec moi.

  • Speaker #0

    Julia, est-ce que tu peux nous dire qu'est-ce que le diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr Nathalie. Le diabète gestationnel est un trouble de la régulation du glucose, une anomalie du taux de sucre dans le sang, un trouble de la tolérance du glucose qui conduit à une hyperglycémie, c'est-à-dire une élévation du taux de sucre dans le sang, de sévérité variable, c'est-à-dire plus ou moins importante, qui débute ou qui est diagnostiquée pour la première fois pendant la grossesse. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que cette hyperglycémie peut éventuellement être antérieure à la grossesse mais connue jusqu'alors, ou être révélée pendant la grossesse parce qu'elle débute à ce moment-là. Dans tous les cas, on parlera de diabète gestationnel. Et on parle aussi de diabète gestationnel, quel que soit le traitement nécessaire et quelle que soit l'évolution de cette anomalie du taux de sucre dans le sang après l'accouchement. Voilà, je ne sais pas si c'est clair parce que c'est une définition qui finalement est un peu large. En fait, c'est toute anomalie de la tolérance glucidique découverte au cours de la grossesse. Alors finalement, cette définition du diabète gestationnel, qui est la définition de l'OMS, elle englobe des entités différentes. Donc le diabète gestationnel qui est réellement apparu au cours de la grossesse, c'est une définition. débute à ce moment-là, généralement en deuxième partie de grossesse, et qui, la plupart du temps, disparaît au moins temporairement après l'accouchement. Et puis la deuxième entité, c'est en fait des diabètes patent qui ont fait exister à la grossesse, le plus souvent des diabètes de type 2, que l'on découvre à l'occasion de la grossesse, que l'on ne connaissait pas avant, qui n'avaient pas été identifiés. et qui souvent, bien sûr, comme ils étaient antérieurs à la grossesse, percipent après l'accouchement. Donc il y a deux entités différentes dans le diabète gestationnel qui recouvrent le diabète qui débute à ce moment-là et celui qui avait débuté avant mais qu'on ne connaissait pas et qu'on découvre à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Peux-tu nous dire très rapidement ce qu'est le diabète de type 1 et de type 2, la différence par rapport au diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    On a parlé du diabète gestationnel, cette anomalie de la tolérance glucidique qu'on découvre pendant la grossesse, qui est soit révélée au moment de la grossesse, soit antérieure à la grossesse, mais méconnue jusqu'alors. Lorsqu'on va parler de diabète de type 1 et de type 2, soit les pathologies sont connues avant la grossesse. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. qui se révèle le plus souvent dans un âge relativement jeune, dans l'enfance, à l'adolescence, ou chez des adultes jeunes, et plus rarement aussi chez des adultes à des âges plus avancés. C'est une maladie dans laquelle... Les cellules bêta du pancréas qui produisent de l'insuline sont détruites par un processus auto-humain. C'est une maladie qui en général nécessite de l'insuline et quasiment uniquement de l'insuline dès le début de la maladie. Et l'insuline est absolument vitale pour les patients qui souffrent de cette maladie. Lorsqu'on parle de diabète de type 2, qui est quand même la maladie prédominante, celle qui concerne le plus grand nombre de personnes diabétiques, c'est une maladie qui survient en général un peu plus tard à l'âge adulte, qui est souvent associée à un terrain génétique, à des prédispositions, à des facteurs de risque tels que l'obérité, la sédentarité, et qui... peut le plus souvent être traité par des comprimés ou des injections de peptides, qu'on appelle les analogues du ULPA, qui ne sont pas de l'insuline, et parfois aussi, bien sûr, de l'insuline. Donc les maladies évoluent différemment, les prises en face sont différentes. Voilà. Alors, pour les diabètes gestationnels, pour en revenir à ça, parfois, dans le diabète gestationnel, on a des patients chez lesquels on découvre une hyperglycémie pendant la grossesse, mais en fait, on ne le savait pas, mais cette anomalie de la glycémie était antérieure à la grossesse. La plupart du temps, ce sont des diabètes de type 2, mais parfois, très rarement, on découvre aussi des diabètes de type 1 à cette occasion, qui peuvent évoluer sur des formes un peu plus lentes, un peu moins brutales que le diabète de type 1 classique.

  • Speaker #0

    Connaît-on le pourcentage des femmes enceintes atteintes de diabète gestationnelle lors de la grossesse ?

  • Speaker #1

    Alors, on a des idées. Le pourcentage précis varie bien sûr selon les études. Dans les années 2016-2018, on parlait d'environ 10% des grossesses. probablement sous-estimée, parce qu'on n'a pas forcément des données très précises. Et puis, toutes les femmes enceintes ne bénéficient pas forcément d'une recherche de diabète gestationnel, même si certaines ont les critères qui font qu'elles devraient en bénéficier. Il y a une étude française en 2021 qui retrouvait un chiffre d'environ 16,4% des femmes enceintes, ce qui est relativement important. Et là aussi, comme pour les autres types de diabète, il y a probablement une augmentation du nombre de diabète gestationnel. Cette étude française, à mon avis, se rapproche un peu plus des 7,4% de la réalité par rapport aux 10% qu'on considérait avant. Mais il est indéniable qu'il y a aussi une augmentation du nombre de diabète en général et de diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Quels sont les facteurs de risque associés au diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs facteurs de risque. Un des facteurs de risque important, c'est l'âge de la grossesse. Un âge de plus de 30 mois. Une grossesse débutée après 35 ans augmente de manière significative le risque de développer un diabète gestationnel. Donc ça, c'est de plus en plus fréquent aussi, puisqu'il y a de plus en plus de patients, de femmes, qui ont des grossesses un peu tardives. Il y a comme autre facteur de risque l'indice de masse corporelle supérieur à 25 kg par mètre au carré avant la procès, donc un léger surpoids augmente le risque de développer un diabète gestationnel, l'obérité aussi, mais à partir de 25 kg par mètre carré, on est plus à risque de faire un diabète gestationnel. Il y a les antécédents de diabète gestationnel ou de macrosomie, c'est-à-dire de gros bébé, c'est-à-dire qu'une femme qui a déjà eu une grossesse avec un diabète gestationnel ou qui a eu une grossesse avec un enfant macrosome, donc dont le poids était à l'extense plus attendu que ce que l'on pensait par rapport aux courbes de la gestation, ou un bébé de plus de 4 kilos, souvent on peut se dire que... il y a eu un diabète gestationnel. En tout cas, c'est un facteur de risque d'en avoir un. Il y a donc aussi les antécédents familiaux chez les parents au premier degré de diabète de type 2. Donc si le papa, la maman, la soeur de la patiente ont un diabète de type 2, c'est un facteur de risque pour elles d'avoir un diabète gestationnel. Et puis, il y a le fait d'avoir un gros bébé. Si on retrouve un bébé, un fils dont les courbes de biométrie sont dans le 40e percentile, c'est un facteur de risque, de la même façon qu'un excès de liquide retrouvé fortement dans les échographies est aussi un facteur de risque de diabète gestationnel. Et tout cela doit conduire au dépistage. Donc, l'âge de plus de 35 ans, l'IMC super 1,25, des antécédents de diabète gestationnel ou de macrosomie, des antécédents familiaux de diabète de type 2, un bébé de plus de 80% ou un exécutif. Après, il y a des facteurs qui sont un peu accessoires. C'est le syndrome des ovaires polycystiques. Il semblerait que ça augmente aussi le risque de faire un diabète gestationnel. Le fait d'avoir des grossesses rapprochées, moins d'un an entre les grossesses, peut augmenter le risque de diabète gestationnel. la parité aussi, plus on a d'enfants indépendamment de l'âge plus le risque semble augmenter ces facteurs sont mineurs, ils sont moins forts que les cinq autres cités mais on les considère aussi voilà donc tout ça peut nous amener à faire des recherches oui ça fait beaucoup de femmes potentiellement concernées effectivement et

  • Speaker #0

    comment justement le diabète gestationnel est-il diagnostiqué chez une femme enceinte ?

  • Speaker #1

    Alors, chez la femme enceinte, pour facteur de risque, en théorie, pour facteur de risque, On va faire soit une glycémie à vin au premier trimestre de la grossesse, alors ça ce n'est pas recommandé de manière systématique, mais ça permet souvent d'éliminer des troubles de la glycémie qui seraient antérieurs à la grossesse, soit de manière plus systématique, sur facteur de risque, c'est la réalisation d'une HCO, une hyperglycémie provoquée par voie orale, c'est-à-dire qu'on fait prendre du sucre 75 grammes. de glucose à la patiente et on fait des tests de glycémie avant la prise de glucose, une heure après, deux heures après et on a des seuils de diagnostic. Si l'une ou l'autre des valeurs sont pathologiques, on pose le diagnostic de diabète gestationnel. Cette HPO, on va la réaliser entre 24 et 28 semaines d'aménorée. Voilà, si la glycémie A20 est normale au premier trimestre de la grossesse, et si la patiente a des facteurs de risque dont on a parlé précédemment, il faut faire une HPO avec 75 g de glucose. Les seuils de valeur pathologiques sont répertoriés en général dans les laboratoires, il faut qu'il y ait des sacs-femmes et des médecins qui les prescrivent. Il faut que la glycémie avant la prise de glucose A20 soit inférieure à 0,92, qu'elle soit inférieure à 1,80 à 1 heure et 1,53 à 2 heures. Ce sont des valeurs de glyphémie qui, en dehors de la grossesse, ne seraient pas pathologiques. Ce sont vraiment des seuils qui ont été établis spécifiquement pour la grossesse.

  • Speaker #0

    Quelles sont les recommandations qu'on peut faire pour les femmes enceintes diagnostiquées avec un diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    D'abord, la femme enceinte qui présente un diabète gestationnel. Il faut savoir que le moment de l'annonce de ce diabète gestationnel est un moment très important, comme dans toute pathologie d'ailleurs, mais la grossesse peut créer un état de vulnérabilité et il ne faut pas négliger pour les professionnels de santé qui vont annoncer ce diagnostic et répercuter un potentiel sur le bien-être, sur le vécu de la grossesse, voire sur la santé mentale de la patiente. Donc il y a une façon d'annoncer les causes. et surtout d'accompagner les patientes dans cette pathologie qui va médicaliser la grossesse et qui, on le sait, est souvent difficilement vécue. Donc ça, c'est un point pour lequel j'insiste. et qui me semble très important pour mieux prendre en charge les patients, pour limiter les conséquences négatives sur leur santé. Il est important de vraiment les entourer et les accompagner. Donc les recommandations prises en charge, elles sont quand même globalement assez contraignantes et c'est pour ça là aussi que l'accompagnement est important, l'empathie, la bienveillance, parce qu'on va quand même demander aux femmes enceintes de mettre en place un certain nombre de mesures diététiques. et mettre en place aussi un suivi de leur glycémie capillaire qui peut être parfois difficilement vécue parce que contraignant. Donc, si tu veux qu'on rentre un peu plus dans les détails, notamment sur la surveillance glycémique, lorsqu'il y a un diabète gestationnel, on propose aux patientes, on leur recommande de faire des contrôles de glycémie jusqu'à six fois par jour, donc avant chaque repas et deux heures après les repas. On pique les objectifs et l'idée est d'arriver à cet objectif avec la mise en place d'une alimentation équilibrée. adapté aux besoins de la grossesse, qui couvre les besoins nutritionnels liés à la grossesse. Donc tout ça, ça fait beaucoup de conseils, beaucoup de choses à faire. Et voilà, j'en retiens toujours à la nécessité de cet accompagnement empathique, bienveillant, qui permet une meilleure adhésion, une meilleure adhérence aux suivis et aux contraintes liées à la prédation.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous leur posez des capteurs de glycémie en continu ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une bonne question. Malheureusement, à ce jour, les étapes de mesure continue du glucose ne sont pas remboursées dans le cadre du diabète gestationnel. Si c'est une patiente qui a un diabète de type 1, en parlant à la grossesse de ce sous-capteur, il n'y a pas de souci, son remboursement existe avant, il existera encore. Si c'est une patiente chez laquelle on découvre un diabète gestationnel, malheureusement le capteur n'est pas présent. Parfois, on en parle aux patients parce que le fait de faire des contrôles de glycémie capillaire, se piquer le bout du doigt, c'est contraignant, c'est douloureux, c'est pénible. Et donc, certaines patientes souhaiteront, si elles peuvent, dans la mesure de leur capacité financière, acheter un capteur et faire des surveillance avec le capteur, qui est effectivement moins douloureuse, moins pénible, mais n'est pas abordable pour toutes les patientes, puisqu'il n'y a pas de prise en charge par la sécurité sociale. donc c'est une limite aujourd'hui à l'utilisation des capteurs pendant la grossesse alors parfois on discute avec les patients, on leur explique que ça existe on leur explique que ça peut aussi être utilisé ponctuellement, par exemple on peut poser un capteur quelques jours pour se soulager on peut lui mettre les doigts, se soulager un petit peu la tête se faire un petit peu de de réconfort je dirais dans ce parcours de surveillance, mais toutes les personnes n'ont pas la possibilité de le faire, même pas d'acheter un capteur Ce qui est remboursé par la Sécurité sociale actuellement, par l'assurance maladie, c'est le lecteur de glycémie capillaire.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elles doivent être dans une cible particulière ? Qu'est-ce que tu leur donnes comme objectif de glycémie ? C'est ça, oui.

  • Speaker #1

    Alors, les recommandations françaises de surveillance de la glycémie... sont d'abord une glycémie allant à 0,95 dans un petit peu. Alors c'est vrai que parfois, on fixe un seuil à 0,90 donc on discute avec la patiente en lui expliquant que c'est 0,95 parce que les recours français, c'est d'être en dessous de 0,95 mais il semblerait que dans certaines études, en étant en dessous de 0,90, on préserve mieux du risque de macronomie. Mais donc les recommandations, en tout cas, c'est d'être en dessous de 0,95 avant les repas. et d'être en dessous de 1,20 g par litre, 2 heures après les repas. Donc ça ce sont les repos. Après il y a aussi une possibilité pour les patientes lorsqu'elles sont par exemple fatiguées le soir, qu'elles ne peuvent pas attendre deux heures après le dîner pour faire leur contrôle ou si elles sont absentes ou si elles ont un rendez-vous deux heures après leur petit déjeuner ou leur repas du midi, leur déjeuner. Elles peuvent aussi faire le contrôle à une heure et là la cible est d'être en dessous de 1,40 grammes par jour. Donc nous, on recommande des contrôles avant chaque repas, donc avec une cible en dessous de 0,95 voire 0,90 et deux heures après avec une cible en dessous de 1,20, mais avec la possibilité de temps en temps de faire des contrôles à une heure pour être en dessous de 1,40. On peut aussi être amené à conseiller aux patients de contrôler la glycémie à une heure lorsque l'on a des glycémies avant les repas qui sont à l'objectif, deux heures après qui sont à l'objectif, Il y a un bébé qui grossit trop par exemple, et là on peut se dire que peut-être qu'on passe à côté d'un pic une heure après le repas qui serait au-dessus de 1,40. et qu'on ne voit pas à deux heures. Donc ça, c'est vraiment soumis à l'appréciation du diabétologue qui suit la patiente. Donc en pratique, si on contrôle de glycémique un jour, on s'enchaîne pas deux heures après, et éventuellement une heure après à la place des deux heures pour des raisons de facilité, de commodité, ou si c'est une prescription du médecin qui suit la patiente.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que c'est dommage qu'elle ne soit pas sous capteur de glycémie.

  • Speaker #1

    Tout à fait. D'autant qu'il m'égare au nombre de contrôles. Les patientes sont très observantes en général. Elles font vraiment leurs contrôles de manière systématique, les six fois par jour, même si c'est difficile, même si c'est pénible. Du capteur, finalement... ne serait pas plus élevé que le coût du matériel de surveillance de la médecine.

  • Speaker #0

    Tout à fait, surtout que c'est sur un temps donné.

  • Speaker #1

    C'est sur un temps donné, oui. Ce n'est pas moi qui vous convainc.

  • Speaker #0

    Justement, quand on déclare un diabète gestationnel, tu as dit premier trimestre, le premier test, donc du coup, ça fait six mois.

  • Speaker #1

    Alors après, tout va dépendre du moment de prise en charge. Il y a des patients qui sont diagnostiqués très tôt sur une glycémie à 20 élevée au premier trimestre, d'autres très tardivement parce qu'elles n'ont pas fait de test entre 24 et 28 semaines et on les diagnostique tardivement. La durée de suivi est variable.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'elles peuvent faire de l'activité physique pour améliorer leur taux ?

  • Speaker #1

    Alors bien sûr l'activité physique elle est recommandée sous réserve de l'absence de contraindications obstétriques. Bien sûr un psychologue obstétricien a contraindiqué l'activité, il n'y a pas de discussion. En revanche les femmes enceintes ont, même en dehors du diabète gestationnel, un terrain à maintenir et la physique, et ça c'est des données qui sont bien établies maintenant, l'activité physique est très favorable. à la française, pronostique maternelle et fécale. Et pendant le diabète, évidemment, le diabète gestationnel, au cours du diabète gestationnel, la privilégiée physique est très, très favorable aussi. Elle améliore considérablement l'église et lui. Et puis, elle apporte quand même aussi un bien-être à la patiente, la privilégiée physique, de toute façon, c'est toujours favorable à la santé, en dehors des contre-indications qui sont relativement rares, et de toute façon connues et médicalement établies. L'activité physique, c'est favorable à tous, la femme enceinte hors diabète gestationnelle et bien sûr à la femme enceinte dans le cadre d'un diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Par rapport à l'alimentation, c'est juste un équilibrage de l'assiette ou c'est vraiment un régime, je n'aime pas ce mot, qu'on propose aux femmes enceintes ?

  • Speaker #1

    L'alimentation, c'est très intéressant, c'est très important aussi. Il y a des recommandations de la Société francophone française du diabète paramédical qui ont été établies en 2021, qui sont très importantes et très bien faites. On ne parle pas de régime, effectivement. On est dans le cadre d'une prise en charge diététique qui vise à rééquilibrer l'alimentation. L'alimentation de la femme enceinte ne doit pas être trop réclusive. Ça, c'est vraiment extrêmement important. Les objectifs de la prise en charge du diabète gestationnel, c'est de diminuer les risques, c'est d'équilibrer les glycémies. L'idée, c'est vraiment d'améliorer l'équilibre glycémique et le contrôle métabolique. de limiter aussi la prise de poids, ça permettra de diminuer la résistance à l'insuline, mais surtout de ne pas oublier qu'il faut couvrir les besoins nutritionnels spécifiques de la grossesse, les besoins pour la maman et pour le sécu. Donc pendant la grossesse, c'est une période au cours de laquelle l'organisme de la femme est très solidifié, les besoins énergétiques vont évoluer pendant la grossesse, ils vont augmenter, bien sûr ils sont variables d'une femme à l'autre, ils dépendent de la dépense énergétique, du poids, de la taille de la patiente, de son épicerie, mais il est très important de ne pas reprendre de manière trop sévère les apports caloriques. Et il y a vraiment un apport professionnel qui déconseille de descendre en dessous de 1 600 kcal par jour, même chez les patients qui souffrent d'obésité sévère en avancée. Donc ce point-là est souvent... souvent un peu négligé. Nous, avec l'équipe de la maternité, notamment la diététicienne avec laquelle nous travaillons, nous sommes parfois plus inquiètes de l'absence d'apport suffisant que d'une alimentation mal suivie. En tout cas, tout autant. Peut-être pas plus souvent, mais tout autant. On va beaucoup s'inquiéter d'une patiente qui ne prend pas de poids, qui a trop restreint son alimentation. parce que comme je te le disais au début, cette annonce du diabète gestationnel, c'est quand même parfois assez violent, c'est difficile, c'est parfois mal vécu, il y a parfois beaucoup de culpabilité. Donc les patientes peuvent se mettre en restriction alimentaire, se dire qu'il faut que je mange parce que ma vie s'est mis à l'enfer. Et ça peut être aussi très délétère pour le développement du bébé, pour l'évolution de la grossesse. Donc on parle vraiment d'améliorer l'équilibre alimentaire effectivement, l'assiette alimentaire, mais il faut s'assurer que les apports alimentaires soient couverts, les apports en glucides, en protéines, en lipides, et donc il y a toute une prise en charge diététique qui est moins culpabilisante qu'avant. On va, cela dit, sur la quantité de glucides, puisque ce sont bien sûr les glucides, les sucres qui peuvent fermenter la glycémie dans le sang. Donc il y a la charge en glucides, la quantité de glucides qu'on apporte, il y a la répartition des glucides dans la journée au cours des trois repas, qui permet de bien couvrir les besoins. Donc, on va faire un petit test. professionnelle. Et puis il y a aussi la qualité des glucides. On va travailler sur les aliments à faible index glycémique, qui sont des aliments qui vont éviter un pic de glycémie dans le sang après le repas. Et on va travailler aussi sur l'apport de fibres, sur la qualité des aliments. Parfois, on peut proposer aux patients de fractionner l'alimentation, mais on va s'assurer aussi que tous les autres besoins nutritionnels, en termes de besoins de physique, de protéines, de vitamines, de micronutriments, sont bien couverts pendant toute la grossesse. Donc un studio avec une diététicienne est aussi fortement recommandé.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un traitement du diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Alors, le traitement du diabète gestationnel a plusieurs... En fait, on en a déjà parlé, la taille nutritionnelle avec un contrôle des apports en glucides qui sont quand même importants. Ils doivent représenter 40 à 50 de l'apport énergétique total, la qualité des glucides, l'index mécanique et les besoins nutritionnels qui sont adaptés à la grossesse, donc une couverture des besoins nutritionnels. Donc ça, ce sont des conseils personnalisés adaptés à la patiente via l'activité physique sous réserve de l'absence de contraindications. Lorsqu'on prend en charge une patiente qui a un diabète gestationnel, on commence par mettre en place ça. Donc le conseil nutritionnel, le nom d'une activité physique modérée, et on fait les contrôles de glycémie capillaire dont on a parlé avant et deux heures après les repas, ou une heure parfois, avec les objectifs dont on a parlé tout à l'heure. Si ces objectifs sont atteints, le traitement, c'est celui-là, et on continue comme ça. Si les objectifs ne sont pas atteints, on rediscute avec la patiente. Est-ce qu'il y a des problèmes sur la nutrition ? On voit ce qui peut être modifié. Et lorsque les glycémies ne sont pas à l'objectif malgré cela, on va mettre en place un traitement par insuline. Alors, les comprimés à ce jour, certains, par exemple, peuvent avoir la NM dans le cadre de la grossesse, mais dans des conditions très particulières, et ce ne sont pas les traitements de risque. Sinon, on a recours à l'insuline qui est le seul traitement qui est sécure et qui est le traitement de référence pour le diabète gestationnel. Alors ce qu'il faut dire de l'insuline, c'est qu'elle ne passe pas la barrière placentaire, ça rassure souvent les patients de le savoir. L'insuline, elle traite la glycémie de la maman, ça permet de la corriger et ça permet d'éviter que le bébé reçoive une glycémie trop élevée. Donc le traitement, ce sont des injections d'insuline.

  • Speaker #0

    Aussi bien rapide que lente ?

  • Speaker #1

    Alors ça va oui, tout est possible. On peut avoir recours à de l'insuline rapide ou à de l'insuline lente. Ça va dépendre du profil glycémique, c'est-à-dire à quel moment de la journée, sur quel temps des contrôles, la glycémie est élevée. Est-ce que c'est avant les repas, le matin au réveil, avant de déjeuner, avant de dîner ? Ou est-ce que ce sont les glycémies d'après les repas, les glycémies post-pandéales qui sont élevées ? Si ce sont les glycémies avant les repas, en général on a recours à de l'insuline lente. et ce sont les glycémies après les repas. En général, on a recours à de l'insuline rapide préalignée à un été avant le repas concerné.

  • Speaker #0

    Quels sont les risques potentiels pour la mère et le bébé en cas de diabète gestationnel non contrôlé ?

  • Speaker #1

    Alors oui, bien sûr, c'est très important de préciser en cas de diabète gestationnel non contrôlé parce qu'un diabète gestationnel contrôlé, finalement, il y a un risque qui se rapproche le risque d'une grossesse normale, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de sur-risque en tout cas. Mais effectivement, si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, et donc nous faisons tout pour ne pas être dans cette situation-là, ce qu'on explique aux patients, c'est que la présence en charge a pour objectif justement de contrôler la glycémie pour annuler le risque, mais si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, il y a un certain nombre de risques, et pour la maman, et pour le sécu. Alors pour la mère, il y a un risque d'hypertension qui est plus important, et de pré-eclampsie, de toxémie graphique. qui est associé au diabète gestationnel. Il y a un risque d'accouchement prématuré, de nécessité de déclencher l'accouchement. Il y a un risque augmenté aussi de césarienne, d'hémorragie de la délivrance, de dystocie, c'est-à-dire de déclencher un accouchement, de manœuvre obstétrique. qui rendent l'accouchement non physiologique. Donc ça, c'est pour la maman. Et puis pour le bébé, si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, et je le dis bien sur ce point, il y a un risque que le bébé soit trop gros, donc de macrosomie. Il y a un risque... d'adiposité, c'est-à-dire d'avoir un excès de tissus adipeux de près. Il y a un risque aussi de faire des hypoglycémies néonatales, donc à la naissance. Il y a un petit sur-risque de détresse respiratoire et donc de risques aussi de difficultés au moment de la délivrance. Pour la maman aussi, il y a un risque de diabète après l'accouchement qui est plus important et pour le bébé aussi probablement. On parle vraiment de diabète déstationnel non contrôlé L'idée, c'est de se dire que le contrôle est vraiment possible avec une bonne adhésion et avec une équipe de la patiente. Aujourd'hui, on a quand même les moyens de contrôler le diabète gestationnel et donc d'annuler le risque.

  • Speaker #0

    À quelle fréquence les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel doivent-elles être suivies par un professionnel de santé ? Si le diabète gestationnel est bien équilibré, il y a quand même un suivi avec l'équipe en charge du diabète gestationnel, la diabétologue, sa femme, etc. Mais il n'y a pas forcément d'augmentation du rythme de surveillance des... spectacle. Un diabète gestationnel bien équilibré ne nécessite pas forcément de faire plus d'éthographie, plus d'examen au fait précoce, une autre grossesse. En revanche, si le diabète gestationnel est mal équilibré, il va y avoir probablement, dans le cadre des équipes, un protocole mis en place pour augmenter le suivi, la surveillance éthographique, l'exclamation du poids fétal, notamment à 36 semaines d'améliorer pour déterminer le mode d'appuissement. Voilà, le déclenchement. Donc tout va dépendre aussi des résultats et de l'équipement agronomique.

  • Speaker #1

    Doivent-elles obligatoirement être suivies par un diabétologue ?

  • Speaker #0

    Alors, obligatoirement. Au moment du diagnostic, il y a une prise en charge qui impose de voir un médecin compétent pour la prise en charge du diabète gestationnel, un diabétologue ou un médecin généraliste compétent sur le sujet. Donc il y a une prise en charge initiale au moins. Ensuite, le suivi va être fonction de l'équilibre glycémique. Donc après, les patients bien équilibrés peuvent avoir un suivi plus espacé. s'il y a un relais avec une équipe soignante, des femmes qui veillent à ce que les glycémies soient dans les objectifs. Donc tout va dépendre de l'équipe glycémique et de l'organisation des équipes aussi. Est-ce que c'est pour les médecins qui revoient les patients, à quel rythme, à quelle fréquence ? Et là, c'est déterminé par l'équipe glycémique et le reste des données du site de conseil. Est-ce qu'il y a une patiente qui a rythme, qui a une obésité, qui a une hypertension, ou qui a d'autres facteurs de faim ? de la grossesse, le diabétologie sera peut-être plus rapprochée qu'une patiente qui a un diabète gestationnel bien équilibré et donc pas forcément d'augmentation du risque de complication.

  • Speaker #1

    Existe-t-il un risque de développer un diabète de type E2 après une grossesse avec un diabète gestationnel ?

  • Speaker #0

    Alors oui, malheureusement. Le plus souvent, après la faute des les glyphosates se normalisent. Mais effectivement, les dames qui ont eu un diabète gestationnel sont beaucoup plus à risque que les autres de développer dans les années à venir un diabète de type 2. Il est recommandé de revoir, déjà dans le post-partum immédiat, de faire un suivi glycémique au moins 48 heures après l'accouchement, et puis de voir les patientes. Nous, on propose une consultation de surveillance trois mois après l'accouchement, avec en général la prescription d'une nouvelle HDO, un nouveau test. dont les seuils sont différents sur l'attachement pendant la grossesse. Les valeurs de diagnostic pathologique ne sont plus les mêmes, elles sont plus élevées en dehors de la grossesse que pendant la grossesse. On propose de revoir les patients à trois mois et on recommande une surveillance annuelle de l'agglutinéage par le médecin prétendant dans les années à venir pour s'assurer de l'absence d'apparition d'un diabète de type 2. Il y a un point qui est très important aussi, c'est le suivi pour les grossesses ultérieures. Donc au cours de cette consultation, trois mois après l'approchement, on explique aux patientes que ce serait bien de se revoir en cas de nouvelle grossesse, idéalement de programmer la grossesse après, de se voir même avant, ou en tout cas au tout début de la grossesse pour une financement précoce.

  • Speaker #1

    Y a-t-il des conseils à donner aux femmes enceintes pour réduire leur risque de développer un diabète gestationnel ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors déjà, un des conseils, c'est de dire aux patientes que si elles ont un des facteurs de risque dont on a parlé au début, c'est-à-dire plus de 35 ans, un IMC supérieur à 25 avant la procèsse, des antécédents de diabète gestationnel ou de gros bébé, du diabète dans leur famille, chez leurs parents ou leurs frères et sœurs. L'idée c'est quand même d'en parler à son médecin et d'avoir un suivi précoce en fait, en tout début de grossesse, parce que la présence en pré-poste peut éventuellement limiter les rythmes. Mais l'idéal serait d'intervenir avant la grossesse, c'est-à-dire une programmation de la grossesse chez les femmes qui ont déjà eu un diabète gestationnel, ou au minimum une consultation. avec une diététicienne ou avec un diabétologue chez les patientes qui ont des facteurs de risque pour mettre en place un équilibre alimentaire. Cette fameuse assiette équilibrée dont on a parlé, pour mettre en place un contrôle du poids, une activité physique, ce qu'on ne va pas forcément faire lorsqu'on est enceinte. Et comme je le dis, finalement, on va... on est enceinte et on n'a pas de risque particulier. On ne se dit pas forcément que c'est le moment de se mettre à faire de l'activité physique ou c'est le moment d'équilibrer son assiette. On va même parfois se dire, je suis enceinte, je peux me faire plein de petits plaisirs. Donc effectivement, le diabète gestationnel, surtout si on a des facteurs de risque, avec une alimentation équilibrée et le maintien d'une activité physique régulière, ça peut être limité.

  • Speaker #1

    On peut prévenir.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça peut ne pas l'empêcher. On peut prévenir l'importance du diabète gestationnel, limiter le risque de l'avoir, pas forcément l'éviter complètement si on a des prédispositions pour l'avoir. Mais l'idée, c'est que de toute façon, l'équilibre alimentaire, l'alimentation équilibrée, elle sera quand même favorable dans tous les cas pour la grossesse parce que le bébé, en fait... il évolue dans l'environnement métabolique de sa maman. On parle même d'une prévention avant la grossesse. Moi, j'ai fait de la grossesse, se dire, tiens, j'envisage une grossesse, je vais équilibrer mon alimentation, je vais essayer d'avoir une activité physique régulière. ça aura un impact favorable sur la grossesse dans tous les cas. Et sur le risque de diabète gestationnel, c'est très important, c'est même primordial de travailler en amont, bien en amont de la grossesse et de donner à toutes les femmes finalement en âge d'avoir des enfants des conseils nutritionnels, des conseils d'activité physique pour limiter le risque de toutes les pathologies, mais notamment de diabète gestationnel pendant la grossesse. Il y avait un plan qui s'appelait les 1000 jours qui disait à travailler chez les femmes enceintes avant, pendant et autour de la grossesse. C'est très intéressant de se dire qu'on peut agir déjà en amont parce que finalement le fœtus, quand il évolue dans un environnement métabolique favorable avec une alimentation équilibrée, tout ça sera favorable à sa santé. Tout ça sera favorable à sa santé. Aujourd'hui, on parle d'épigénétique, c'est des modifications du code génétique, c'est des modifications de l'expression de certains gènes, c'est le pétus et c'est la maman, et qui sont liés à l'environnement métabolique, notamment à l'exposition à l'hyperglycémie maternelle. pendant la grossesse. Donc travailler en amont, diminuer les pics glycémiques chez les femmes en âge d'avoir des enfants et en amont de la grossesse, pendant la grossesse, ça peut potentiellement diminuer le risque de développer certaines maladies. plus tard. Donc, il y a beaucoup de recherches sur le sujet, mais nous, on est persuadés, parce qu'il y a des données scientifiques qui nous prouvent, d'améliorer son équilibre alimentaire et son activité physique. Ça aura un impact bénéfique sur la grossesse, en tous les cas, diabète gestationnel ou pas, mais diabète gestationnel encore plus. Après, il y a aussi la question des perturbateurs endocriniens, mais c'est un autre sujet. une telle exposition à certains produits chimiques, là aussi, ça aura un bénéfice sur la santé maternelle et sur la santé du bébé. Donc, une prise en charge précoce, une prise en charge en amont, des conseils de santé généraux, c'est toujours intéressant.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est une superbe conclusion.

  • Speaker #0

    Merci Nathalie. De toute façon, ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est que... même si c'est un peu compliqué d'apprendre qu'on a un diabète gestationnel, il faut se rapprocher de gens qui ont l'habitude de prendre en charge les patientes. Il faut se rapprocher des équipes, il faut prendre dans la mesure du possible les choses en main et vraiment, il n'y a pas de fatalité. Avec une bonne prise en charge bienveillante. et bien organisée, où les risques sont diminués. Et parfois même, alors je n'ose à peine le dire, mais on a souri parfois avec certaines patientes après l'accouchement, le diabète gestationnel, la prise en charge leur permet, après l'accouchement, de modifier durablement leur mode d'alimentation, leur mode de vie, de prendre conscience du fait qu'avec une bonne alimentation et une activité physique, finalement, on se sent mieux. Et puis parfois, le diabète gestationnel d'une femme enceinte va avoir un impact favorable sur sa famille, parce que ça va être le papa qui va aussi modifier ses habitudes alimentaires, les grands frères, les grandes sœurs. Et finalement, une femme enceinte... Tout le pouvoir de la femme peut, parce qu'elle aura modifié certaines choses, modifier aussi l'impact sur la santé de sa famille en général, grâce à des modifications qu'elle aura mises en œuvre par sa force et son courage tout au long de la grossesse. Donc, courage à toutes les femmes enceintes qui souffrent de diabète gestationnel. Leurs efforts sont pour elles, pour leurs bébés, mais aussi pour leur famille et on est persuadés aujourd'hui. en modifiant cette alimentation, ce mode de vie, tout ça, on aura des bénéfices sur la santé de leur famille à court, moyen et long terme.

  • Speaker #1

    Alors Julia, je te remercie sincèrement pour ce partage fort intéressant et qui a mis en lumière ce vaste sujet, le diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Merci Nathalie, merci pour ton interview, merci pour ton implication et puis merci. de m'avoir permis de parler de ce sujet très intéressant. Et j'espère que si les auditeurs s'entendent, elles seront peut-être un peu plus rassurées, en tout cas un peu plus confiantes, l'idée de leur transmettre la confiance, la confiance en elles et la confiance dans leurs capacités. à mettre en œuvre des changements et à obtenir des résultats durables pour leur santé, pour la santé de leur bébé et de leur famille.

  • Speaker #1

    Au revoir à toutes et à tous et prenez bien soin de vous.

  • Speaker #0

    Au revoir Nathalie, au revoir, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, que tu souhaites soutenir le podcast, je t'invite à le partager autour de toi, à t'abonner pour être averti du prochain épisode, à laisser 5 étoiles et un avis sur ta plateforme d'écoute. Tu as la possibilité aussi de me contacter, soit sur mon compte Instagram, soit par e-mail que tu trouveras dans les notes du podcast. Je te dis à très vite pour un nouvel épisode de Vivre le diabète à la recherche de l'équilibre. Prends bien soin de toi.

Description

Nous parlons du diabète gestationnel avec l’endocrinologue diabétologue Julia Casalta Simeoni.

Julia Casalta Simeoni répond aux questions : 

  1. Qu'est-ce que le diabète gestationnel et en quoi diffère-t-il du diabète de type 1 et de type 2 ?

  2. Connaît-on le pourcentage des femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel lors de la grossesse ?

  3. Quels sont les facteurs de risque associés au diabète gestationnel ?

  4. Comment le diabète gestationnel est-il diagnostiqué chez une femme enceinte ?

  5. Quelles sont les recommandations pour les femmes enceintes diagnostiquées avec un diabète gestationnel ?

  6. Est-ce que la nutrition et l'activité physique peuvent contribuer à la gestion du diabète gestationnel pendant la grossesse ?

  7. Est ce qu’il y a une pose d’un capteur de glycémie en continu ?

  8. Quel est le traitement pour un diabète gestationnel ?

  9. À quelle fréquence les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel doivent-elles être suivies par un professionnel de santé ? Et doivent-elles obligatoirement être suivies par un diabétologue ?

  10. Existe-t-il un risque accru de développer un diabète de type 2 après une grossesse avec un diabète gestationnel ?

  11. Quels sont les conseils à donner aux femmes enceintes pour réduire leur risque de développer un diabète gestationnel ?


Je t’invite à m’écrire par email si tu souhaites partager ton expérience, je serai ravie de partager ton récit dans l'un de mes futurs épisodes, si tu m’y autorises.


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Crédit musique : Xavier Renucci 



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Vibre le diabète à la recherche de l'équilibre. Je suis Nathalie, diabétique de type 1 depuis février 2010. Je suis également patient expert et RU, représentante des usagers. Après 10 ans de service dévoué dans une association en lien avec le diabète, j'ai décidé de partir vers de nouvelles aventures. En créant ce podcast, je veux continuer à accompagner les patients diabétiques et à partager mon expérience. En outre, en utilisant mon expertise, je veux t'aider à comprendre que plus tu apprends sur le diabète, mieux tu arrives à le gérer efficacement et à améliorer ta qualité de vie avec cette maladie chronique. Je m'adresse à toi qui viens de déclarer un diabète, à toi qui es diabétique de type 1 ou de type 2, ou à toi qui es en pré-diabète. mais aussi à toi qui soutiens et aides, que tu sois parent ou conjoint, etc. Je m'adresse également à toute personne désireuse de savoir ce qu'est le diabète vu par une patiente diabétique. Je te laisse maintenant avec l'épisode du jour. Je suis heureuse d'accueillir le docteur Julia Casal-Tassiméon, endocrinologue-diabétologue, avec qui nous allons aborder le diabète gestationnel pendant la grossesse. Bonjour Julia !

  • Speaker #1

    Bonjour Nathalie !

  • Speaker #0

    Alors Julia, peux-tu te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui bien sûr ! Alors je suis endocrinologue-diabétologue. Je suis installée en libéral à Illerousse depuis 17 ans et je travaille aussi à la maternité de l'hôpital de Bastia depuis 28 ans pour la prise en charge des diabètes gestationnels avec une équipe pluridisciplinaire et une consœur qui s'occupe aussi des diabètes gestationnels avec moi.

  • Speaker #0

    Julia, est-ce que tu peux nous dire qu'est-ce que le diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr Nathalie. Le diabète gestationnel est un trouble de la régulation du glucose, une anomalie du taux de sucre dans le sang, un trouble de la tolérance du glucose qui conduit à une hyperglycémie, c'est-à-dire une élévation du taux de sucre dans le sang, de sévérité variable, c'est-à-dire plus ou moins importante, qui débute ou qui est diagnostiquée pour la première fois pendant la grossesse. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que cette hyperglycémie peut éventuellement être antérieure à la grossesse mais connue jusqu'alors, ou être révélée pendant la grossesse parce qu'elle débute à ce moment-là. Dans tous les cas, on parlera de diabète gestationnel. Et on parle aussi de diabète gestationnel, quel que soit le traitement nécessaire et quelle que soit l'évolution de cette anomalie du taux de sucre dans le sang après l'accouchement. Voilà, je ne sais pas si c'est clair parce que c'est une définition qui finalement est un peu large. En fait, c'est toute anomalie de la tolérance glucidique découverte au cours de la grossesse. Alors finalement, cette définition du diabète gestationnel, qui est la définition de l'OMS, elle englobe des entités différentes. Donc le diabète gestationnel qui est réellement apparu au cours de la grossesse, c'est une définition. débute à ce moment-là, généralement en deuxième partie de grossesse, et qui, la plupart du temps, disparaît au moins temporairement après l'accouchement. Et puis la deuxième entité, c'est en fait des diabètes patent qui ont fait exister à la grossesse, le plus souvent des diabètes de type 2, que l'on découvre à l'occasion de la grossesse, que l'on ne connaissait pas avant, qui n'avaient pas été identifiés. et qui souvent, bien sûr, comme ils étaient antérieurs à la grossesse, percipent après l'accouchement. Donc il y a deux entités différentes dans le diabète gestationnel qui recouvrent le diabète qui débute à ce moment-là et celui qui avait débuté avant mais qu'on ne connaissait pas et qu'on découvre à ce moment-là.

  • Speaker #0

    Peux-tu nous dire très rapidement ce qu'est le diabète de type 1 et de type 2, la différence par rapport au diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    On a parlé du diabète gestationnel, cette anomalie de la tolérance glucidique qu'on découvre pendant la grossesse, qui est soit révélée au moment de la grossesse, soit antérieure à la grossesse, mais méconnue jusqu'alors. Lorsqu'on va parler de diabète de type 1 et de type 2, soit les pathologies sont connues avant la grossesse. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. qui se révèle le plus souvent dans un âge relativement jeune, dans l'enfance, à l'adolescence, ou chez des adultes jeunes, et plus rarement aussi chez des adultes à des âges plus avancés. C'est une maladie dans laquelle... Les cellules bêta du pancréas qui produisent de l'insuline sont détruites par un processus auto-humain. C'est une maladie qui en général nécessite de l'insuline et quasiment uniquement de l'insuline dès le début de la maladie. Et l'insuline est absolument vitale pour les patients qui souffrent de cette maladie. Lorsqu'on parle de diabète de type 2, qui est quand même la maladie prédominante, celle qui concerne le plus grand nombre de personnes diabétiques, c'est une maladie qui survient en général un peu plus tard à l'âge adulte, qui est souvent associée à un terrain génétique, à des prédispositions, à des facteurs de risque tels que l'obérité, la sédentarité, et qui... peut le plus souvent être traité par des comprimés ou des injections de peptides, qu'on appelle les analogues du ULPA, qui ne sont pas de l'insuline, et parfois aussi, bien sûr, de l'insuline. Donc les maladies évoluent différemment, les prises en face sont différentes. Voilà. Alors, pour les diabètes gestationnels, pour en revenir à ça, parfois, dans le diabète gestationnel, on a des patients chez lesquels on découvre une hyperglycémie pendant la grossesse, mais en fait, on ne le savait pas, mais cette anomalie de la glycémie était antérieure à la grossesse. La plupart du temps, ce sont des diabètes de type 2, mais parfois, très rarement, on découvre aussi des diabètes de type 1 à cette occasion, qui peuvent évoluer sur des formes un peu plus lentes, un peu moins brutales que le diabète de type 1 classique.

  • Speaker #0

    Connaît-on le pourcentage des femmes enceintes atteintes de diabète gestationnelle lors de la grossesse ?

  • Speaker #1

    Alors, on a des idées. Le pourcentage précis varie bien sûr selon les études. Dans les années 2016-2018, on parlait d'environ 10% des grossesses. probablement sous-estimée, parce qu'on n'a pas forcément des données très précises. Et puis, toutes les femmes enceintes ne bénéficient pas forcément d'une recherche de diabète gestationnel, même si certaines ont les critères qui font qu'elles devraient en bénéficier. Il y a une étude française en 2021 qui retrouvait un chiffre d'environ 16,4% des femmes enceintes, ce qui est relativement important. Et là aussi, comme pour les autres types de diabète, il y a probablement une augmentation du nombre de diabète gestationnel. Cette étude française, à mon avis, se rapproche un peu plus des 7,4% de la réalité par rapport aux 10% qu'on considérait avant. Mais il est indéniable qu'il y a aussi une augmentation du nombre de diabète en général et de diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Quels sont les facteurs de risque associés au diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs facteurs de risque. Un des facteurs de risque important, c'est l'âge de la grossesse. Un âge de plus de 30 mois. Une grossesse débutée après 35 ans augmente de manière significative le risque de développer un diabète gestationnel. Donc ça, c'est de plus en plus fréquent aussi, puisqu'il y a de plus en plus de patients, de femmes, qui ont des grossesses un peu tardives. Il y a comme autre facteur de risque l'indice de masse corporelle supérieur à 25 kg par mètre au carré avant la procès, donc un léger surpoids augmente le risque de développer un diabète gestationnel, l'obérité aussi, mais à partir de 25 kg par mètre carré, on est plus à risque de faire un diabète gestationnel. Il y a les antécédents de diabète gestationnel ou de macrosomie, c'est-à-dire de gros bébé, c'est-à-dire qu'une femme qui a déjà eu une grossesse avec un diabète gestationnel ou qui a eu une grossesse avec un enfant macrosome, donc dont le poids était à l'extense plus attendu que ce que l'on pensait par rapport aux courbes de la gestation, ou un bébé de plus de 4 kilos, souvent on peut se dire que... il y a eu un diabète gestationnel. En tout cas, c'est un facteur de risque d'en avoir un. Il y a donc aussi les antécédents familiaux chez les parents au premier degré de diabète de type 2. Donc si le papa, la maman, la soeur de la patiente ont un diabète de type 2, c'est un facteur de risque pour elles d'avoir un diabète gestationnel. Et puis, il y a le fait d'avoir un gros bébé. Si on retrouve un bébé, un fils dont les courbes de biométrie sont dans le 40e percentile, c'est un facteur de risque, de la même façon qu'un excès de liquide retrouvé fortement dans les échographies est aussi un facteur de risque de diabète gestationnel. Et tout cela doit conduire au dépistage. Donc, l'âge de plus de 35 ans, l'IMC super 1,25, des antécédents de diabète gestationnel ou de macrosomie, des antécédents familiaux de diabète de type 2, un bébé de plus de 80% ou un exécutif. Après, il y a des facteurs qui sont un peu accessoires. C'est le syndrome des ovaires polycystiques. Il semblerait que ça augmente aussi le risque de faire un diabète gestationnel. Le fait d'avoir des grossesses rapprochées, moins d'un an entre les grossesses, peut augmenter le risque de diabète gestationnel. la parité aussi, plus on a d'enfants indépendamment de l'âge plus le risque semble augmenter ces facteurs sont mineurs, ils sont moins forts que les cinq autres cités mais on les considère aussi voilà donc tout ça peut nous amener à faire des recherches oui ça fait beaucoup de femmes potentiellement concernées effectivement et

  • Speaker #0

    comment justement le diabète gestationnel est-il diagnostiqué chez une femme enceinte ?

  • Speaker #1

    Alors, chez la femme enceinte, pour facteur de risque, en théorie, pour facteur de risque, On va faire soit une glycémie à vin au premier trimestre de la grossesse, alors ça ce n'est pas recommandé de manière systématique, mais ça permet souvent d'éliminer des troubles de la glycémie qui seraient antérieurs à la grossesse, soit de manière plus systématique, sur facteur de risque, c'est la réalisation d'une HCO, une hyperglycémie provoquée par voie orale, c'est-à-dire qu'on fait prendre du sucre 75 grammes. de glucose à la patiente et on fait des tests de glycémie avant la prise de glucose, une heure après, deux heures après et on a des seuils de diagnostic. Si l'une ou l'autre des valeurs sont pathologiques, on pose le diagnostic de diabète gestationnel. Cette HPO, on va la réaliser entre 24 et 28 semaines d'aménorée. Voilà, si la glycémie A20 est normale au premier trimestre de la grossesse, et si la patiente a des facteurs de risque dont on a parlé précédemment, il faut faire une HPO avec 75 g de glucose. Les seuils de valeur pathologiques sont répertoriés en général dans les laboratoires, il faut qu'il y ait des sacs-femmes et des médecins qui les prescrivent. Il faut que la glycémie avant la prise de glucose A20 soit inférieure à 0,92, qu'elle soit inférieure à 1,80 à 1 heure et 1,53 à 2 heures. Ce sont des valeurs de glyphémie qui, en dehors de la grossesse, ne seraient pas pathologiques. Ce sont vraiment des seuils qui ont été établis spécifiquement pour la grossesse.

  • Speaker #0

    Quelles sont les recommandations qu'on peut faire pour les femmes enceintes diagnostiquées avec un diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    D'abord, la femme enceinte qui présente un diabète gestationnel. Il faut savoir que le moment de l'annonce de ce diabète gestationnel est un moment très important, comme dans toute pathologie d'ailleurs, mais la grossesse peut créer un état de vulnérabilité et il ne faut pas négliger pour les professionnels de santé qui vont annoncer ce diagnostic et répercuter un potentiel sur le bien-être, sur le vécu de la grossesse, voire sur la santé mentale de la patiente. Donc il y a une façon d'annoncer les causes. et surtout d'accompagner les patientes dans cette pathologie qui va médicaliser la grossesse et qui, on le sait, est souvent difficilement vécue. Donc ça, c'est un point pour lequel j'insiste. et qui me semble très important pour mieux prendre en charge les patients, pour limiter les conséquences négatives sur leur santé. Il est important de vraiment les entourer et les accompagner. Donc les recommandations prises en charge, elles sont quand même globalement assez contraignantes et c'est pour ça là aussi que l'accompagnement est important, l'empathie, la bienveillance, parce qu'on va quand même demander aux femmes enceintes de mettre en place un certain nombre de mesures diététiques. et mettre en place aussi un suivi de leur glycémie capillaire qui peut être parfois difficilement vécue parce que contraignant. Donc, si tu veux qu'on rentre un peu plus dans les détails, notamment sur la surveillance glycémique, lorsqu'il y a un diabète gestationnel, on propose aux patientes, on leur recommande de faire des contrôles de glycémie jusqu'à six fois par jour, donc avant chaque repas et deux heures après les repas. On pique les objectifs et l'idée est d'arriver à cet objectif avec la mise en place d'une alimentation équilibrée. adapté aux besoins de la grossesse, qui couvre les besoins nutritionnels liés à la grossesse. Donc tout ça, ça fait beaucoup de conseils, beaucoup de choses à faire. Et voilà, j'en retiens toujours à la nécessité de cet accompagnement empathique, bienveillant, qui permet une meilleure adhésion, une meilleure adhérence aux suivis et aux contraintes liées à la prédation.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous leur posez des capteurs de glycémie en continu ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une bonne question. Malheureusement, à ce jour, les étapes de mesure continue du glucose ne sont pas remboursées dans le cadre du diabète gestationnel. Si c'est une patiente qui a un diabète de type 1, en parlant à la grossesse de ce sous-capteur, il n'y a pas de souci, son remboursement existe avant, il existera encore. Si c'est une patiente chez laquelle on découvre un diabète gestationnel, malheureusement le capteur n'est pas présent. Parfois, on en parle aux patients parce que le fait de faire des contrôles de glycémie capillaire, se piquer le bout du doigt, c'est contraignant, c'est douloureux, c'est pénible. Et donc, certaines patientes souhaiteront, si elles peuvent, dans la mesure de leur capacité financière, acheter un capteur et faire des surveillance avec le capteur, qui est effectivement moins douloureuse, moins pénible, mais n'est pas abordable pour toutes les patientes, puisqu'il n'y a pas de prise en charge par la sécurité sociale. donc c'est une limite aujourd'hui à l'utilisation des capteurs pendant la grossesse alors parfois on discute avec les patients, on leur explique que ça existe on leur explique que ça peut aussi être utilisé ponctuellement, par exemple on peut poser un capteur quelques jours pour se soulager on peut lui mettre les doigts, se soulager un petit peu la tête se faire un petit peu de de réconfort je dirais dans ce parcours de surveillance, mais toutes les personnes n'ont pas la possibilité de le faire, même pas d'acheter un capteur Ce qui est remboursé par la Sécurité sociale actuellement, par l'assurance maladie, c'est le lecteur de glycémie capillaire.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elles doivent être dans une cible particulière ? Qu'est-ce que tu leur donnes comme objectif de glycémie ? C'est ça, oui.

  • Speaker #1

    Alors, les recommandations françaises de surveillance de la glycémie... sont d'abord une glycémie allant à 0,95 dans un petit peu. Alors c'est vrai que parfois, on fixe un seuil à 0,90 donc on discute avec la patiente en lui expliquant que c'est 0,95 parce que les recours français, c'est d'être en dessous de 0,95 mais il semblerait que dans certaines études, en étant en dessous de 0,90, on préserve mieux du risque de macronomie. Mais donc les recommandations, en tout cas, c'est d'être en dessous de 0,95 avant les repas. et d'être en dessous de 1,20 g par litre, 2 heures après les repas. Donc ça ce sont les repos. Après il y a aussi une possibilité pour les patientes lorsqu'elles sont par exemple fatiguées le soir, qu'elles ne peuvent pas attendre deux heures après le dîner pour faire leur contrôle ou si elles sont absentes ou si elles ont un rendez-vous deux heures après leur petit déjeuner ou leur repas du midi, leur déjeuner. Elles peuvent aussi faire le contrôle à une heure et là la cible est d'être en dessous de 1,40 grammes par jour. Donc nous, on recommande des contrôles avant chaque repas, donc avec une cible en dessous de 0,95 voire 0,90 et deux heures après avec une cible en dessous de 1,20, mais avec la possibilité de temps en temps de faire des contrôles à une heure pour être en dessous de 1,40. On peut aussi être amené à conseiller aux patients de contrôler la glycémie à une heure lorsque l'on a des glycémies avant les repas qui sont à l'objectif, deux heures après qui sont à l'objectif, Il y a un bébé qui grossit trop par exemple, et là on peut se dire que peut-être qu'on passe à côté d'un pic une heure après le repas qui serait au-dessus de 1,40. et qu'on ne voit pas à deux heures. Donc ça, c'est vraiment soumis à l'appréciation du diabétologue qui suit la patiente. Donc en pratique, si on contrôle de glycémique un jour, on s'enchaîne pas deux heures après, et éventuellement une heure après à la place des deux heures pour des raisons de facilité, de commodité, ou si c'est une prescription du médecin qui suit la patiente.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que c'est dommage qu'elle ne soit pas sous capteur de glycémie.

  • Speaker #1

    Tout à fait. D'autant qu'il m'égare au nombre de contrôles. Les patientes sont très observantes en général. Elles font vraiment leurs contrôles de manière systématique, les six fois par jour, même si c'est difficile, même si c'est pénible. Du capteur, finalement... ne serait pas plus élevé que le coût du matériel de surveillance de la médecine.

  • Speaker #0

    Tout à fait, surtout que c'est sur un temps donné.

  • Speaker #1

    C'est sur un temps donné, oui. Ce n'est pas moi qui vous convainc.

  • Speaker #0

    Justement, quand on déclare un diabète gestationnel, tu as dit premier trimestre, le premier test, donc du coup, ça fait six mois.

  • Speaker #1

    Alors après, tout va dépendre du moment de prise en charge. Il y a des patients qui sont diagnostiqués très tôt sur une glycémie à 20 élevée au premier trimestre, d'autres très tardivement parce qu'elles n'ont pas fait de test entre 24 et 28 semaines et on les diagnostique tardivement. La durée de suivi est variable.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'elles peuvent faire de l'activité physique pour améliorer leur taux ?

  • Speaker #1

    Alors bien sûr l'activité physique elle est recommandée sous réserve de l'absence de contraindications obstétriques. Bien sûr un psychologue obstétricien a contraindiqué l'activité, il n'y a pas de discussion. En revanche les femmes enceintes ont, même en dehors du diabète gestationnel, un terrain à maintenir et la physique, et ça c'est des données qui sont bien établies maintenant, l'activité physique est très favorable. à la française, pronostique maternelle et fécale. Et pendant le diabète, évidemment, le diabète gestationnel, au cours du diabète gestationnel, la privilégiée physique est très, très favorable aussi. Elle améliore considérablement l'église et lui. Et puis, elle apporte quand même aussi un bien-être à la patiente, la privilégiée physique, de toute façon, c'est toujours favorable à la santé, en dehors des contre-indications qui sont relativement rares, et de toute façon connues et médicalement établies. L'activité physique, c'est favorable à tous, la femme enceinte hors diabète gestationnelle et bien sûr à la femme enceinte dans le cadre d'un diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Par rapport à l'alimentation, c'est juste un équilibrage de l'assiette ou c'est vraiment un régime, je n'aime pas ce mot, qu'on propose aux femmes enceintes ?

  • Speaker #1

    L'alimentation, c'est très intéressant, c'est très important aussi. Il y a des recommandations de la Société francophone française du diabète paramédical qui ont été établies en 2021, qui sont très importantes et très bien faites. On ne parle pas de régime, effectivement. On est dans le cadre d'une prise en charge diététique qui vise à rééquilibrer l'alimentation. L'alimentation de la femme enceinte ne doit pas être trop réclusive. Ça, c'est vraiment extrêmement important. Les objectifs de la prise en charge du diabète gestationnel, c'est de diminuer les risques, c'est d'équilibrer les glycémies. L'idée, c'est vraiment d'améliorer l'équilibre glycémique et le contrôle métabolique. de limiter aussi la prise de poids, ça permettra de diminuer la résistance à l'insuline, mais surtout de ne pas oublier qu'il faut couvrir les besoins nutritionnels spécifiques de la grossesse, les besoins pour la maman et pour le sécu. Donc pendant la grossesse, c'est une période au cours de laquelle l'organisme de la femme est très solidifié, les besoins énergétiques vont évoluer pendant la grossesse, ils vont augmenter, bien sûr ils sont variables d'une femme à l'autre, ils dépendent de la dépense énergétique, du poids, de la taille de la patiente, de son épicerie, mais il est très important de ne pas reprendre de manière trop sévère les apports caloriques. Et il y a vraiment un apport professionnel qui déconseille de descendre en dessous de 1 600 kcal par jour, même chez les patients qui souffrent d'obésité sévère en avancée. Donc ce point-là est souvent... souvent un peu négligé. Nous, avec l'équipe de la maternité, notamment la diététicienne avec laquelle nous travaillons, nous sommes parfois plus inquiètes de l'absence d'apport suffisant que d'une alimentation mal suivie. En tout cas, tout autant. Peut-être pas plus souvent, mais tout autant. On va beaucoup s'inquiéter d'une patiente qui ne prend pas de poids, qui a trop restreint son alimentation. parce que comme je te le disais au début, cette annonce du diabète gestationnel, c'est quand même parfois assez violent, c'est difficile, c'est parfois mal vécu, il y a parfois beaucoup de culpabilité. Donc les patientes peuvent se mettre en restriction alimentaire, se dire qu'il faut que je mange parce que ma vie s'est mis à l'enfer. Et ça peut être aussi très délétère pour le développement du bébé, pour l'évolution de la grossesse. Donc on parle vraiment d'améliorer l'équilibre alimentaire effectivement, l'assiette alimentaire, mais il faut s'assurer que les apports alimentaires soient couverts, les apports en glucides, en protéines, en lipides, et donc il y a toute une prise en charge diététique qui est moins culpabilisante qu'avant. On va, cela dit, sur la quantité de glucides, puisque ce sont bien sûr les glucides, les sucres qui peuvent fermenter la glycémie dans le sang. Donc il y a la charge en glucides, la quantité de glucides qu'on apporte, il y a la répartition des glucides dans la journée au cours des trois repas, qui permet de bien couvrir les besoins. Donc, on va faire un petit test. professionnelle. Et puis il y a aussi la qualité des glucides. On va travailler sur les aliments à faible index glycémique, qui sont des aliments qui vont éviter un pic de glycémie dans le sang après le repas. Et on va travailler aussi sur l'apport de fibres, sur la qualité des aliments. Parfois, on peut proposer aux patients de fractionner l'alimentation, mais on va s'assurer aussi que tous les autres besoins nutritionnels, en termes de besoins de physique, de protéines, de vitamines, de micronutriments, sont bien couverts pendant toute la grossesse. Donc un studio avec une diététicienne est aussi fortement recommandé.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un traitement du diabète gestationnel ?

  • Speaker #1

    Alors, le traitement du diabète gestationnel a plusieurs... En fait, on en a déjà parlé, la taille nutritionnelle avec un contrôle des apports en glucides qui sont quand même importants. Ils doivent représenter 40 à 50 de l'apport énergétique total, la qualité des glucides, l'index mécanique et les besoins nutritionnels qui sont adaptés à la grossesse, donc une couverture des besoins nutritionnels. Donc ça, ce sont des conseils personnalisés adaptés à la patiente via l'activité physique sous réserve de l'absence de contraindications. Lorsqu'on prend en charge une patiente qui a un diabète gestationnel, on commence par mettre en place ça. Donc le conseil nutritionnel, le nom d'une activité physique modérée, et on fait les contrôles de glycémie capillaire dont on a parlé avant et deux heures après les repas, ou une heure parfois, avec les objectifs dont on a parlé tout à l'heure. Si ces objectifs sont atteints, le traitement, c'est celui-là, et on continue comme ça. Si les objectifs ne sont pas atteints, on rediscute avec la patiente. Est-ce qu'il y a des problèmes sur la nutrition ? On voit ce qui peut être modifié. Et lorsque les glycémies ne sont pas à l'objectif malgré cela, on va mettre en place un traitement par insuline. Alors, les comprimés à ce jour, certains, par exemple, peuvent avoir la NM dans le cadre de la grossesse, mais dans des conditions très particulières, et ce ne sont pas les traitements de risque. Sinon, on a recours à l'insuline qui est le seul traitement qui est sécure et qui est le traitement de référence pour le diabète gestationnel. Alors ce qu'il faut dire de l'insuline, c'est qu'elle ne passe pas la barrière placentaire, ça rassure souvent les patients de le savoir. L'insuline, elle traite la glycémie de la maman, ça permet de la corriger et ça permet d'éviter que le bébé reçoive une glycémie trop élevée. Donc le traitement, ce sont des injections d'insuline.

  • Speaker #0

    Aussi bien rapide que lente ?

  • Speaker #1

    Alors ça va oui, tout est possible. On peut avoir recours à de l'insuline rapide ou à de l'insuline lente. Ça va dépendre du profil glycémique, c'est-à-dire à quel moment de la journée, sur quel temps des contrôles, la glycémie est élevée. Est-ce que c'est avant les repas, le matin au réveil, avant de déjeuner, avant de dîner ? Ou est-ce que ce sont les glycémies d'après les repas, les glycémies post-pandéales qui sont élevées ? Si ce sont les glycémies avant les repas, en général on a recours à de l'insuline lente. et ce sont les glycémies après les repas. En général, on a recours à de l'insuline rapide préalignée à un été avant le repas concerné.

  • Speaker #0

    Quels sont les risques potentiels pour la mère et le bébé en cas de diabète gestationnel non contrôlé ?

  • Speaker #1

    Alors oui, bien sûr, c'est très important de préciser en cas de diabète gestationnel non contrôlé parce qu'un diabète gestationnel contrôlé, finalement, il y a un risque qui se rapproche le risque d'une grossesse normale, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de sur-risque en tout cas. Mais effectivement, si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, et donc nous faisons tout pour ne pas être dans cette situation-là, ce qu'on explique aux patients, c'est que la présence en charge a pour objectif justement de contrôler la glycémie pour annuler le risque, mais si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, il y a un certain nombre de risques, et pour la maman, et pour le sécu. Alors pour la mère, il y a un risque d'hypertension qui est plus important, et de pré-eclampsie, de toxémie graphique. qui est associé au diabète gestationnel. Il y a un risque d'accouchement prématuré, de nécessité de déclencher l'accouchement. Il y a un risque augmenté aussi de césarienne, d'hémorragie de la délivrance, de dystocie, c'est-à-dire de déclencher un accouchement, de manœuvre obstétrique. qui rendent l'accouchement non physiologique. Donc ça, c'est pour la maman. Et puis pour le bébé, si le diabète gestationnel n'est pas contrôlé, et je le dis bien sur ce point, il y a un risque que le bébé soit trop gros, donc de macrosomie. Il y a un risque... d'adiposité, c'est-à-dire d'avoir un excès de tissus adipeux de près. Il y a un risque aussi de faire des hypoglycémies néonatales, donc à la naissance. Il y a un petit sur-risque de détresse respiratoire et donc de risques aussi de difficultés au moment de la délivrance. Pour la maman aussi, il y a un risque de diabète après l'accouchement qui est plus important et pour le bébé aussi probablement. On parle vraiment de diabète déstationnel non contrôlé L'idée, c'est de se dire que le contrôle est vraiment possible avec une bonne adhésion et avec une équipe de la patiente. Aujourd'hui, on a quand même les moyens de contrôler le diabète gestationnel et donc d'annuler le risque.

  • Speaker #0

    À quelle fréquence les femmes enceintes atteintes de diabète gestationnel doivent-elles être suivies par un professionnel de santé ? Si le diabète gestationnel est bien équilibré, il y a quand même un suivi avec l'équipe en charge du diabète gestationnel, la diabétologue, sa femme, etc. Mais il n'y a pas forcément d'augmentation du rythme de surveillance des... spectacle. Un diabète gestationnel bien équilibré ne nécessite pas forcément de faire plus d'éthographie, plus d'examen au fait précoce, une autre grossesse. En revanche, si le diabète gestationnel est mal équilibré, il va y avoir probablement, dans le cadre des équipes, un protocole mis en place pour augmenter le suivi, la surveillance éthographique, l'exclamation du poids fétal, notamment à 36 semaines d'améliorer pour déterminer le mode d'appuissement. Voilà, le déclenchement. Donc tout va dépendre aussi des résultats et de l'équipement agronomique.

  • Speaker #1

    Doivent-elles obligatoirement être suivies par un diabétologue ?

  • Speaker #0

    Alors, obligatoirement. Au moment du diagnostic, il y a une prise en charge qui impose de voir un médecin compétent pour la prise en charge du diabète gestationnel, un diabétologue ou un médecin généraliste compétent sur le sujet. Donc il y a une prise en charge initiale au moins. Ensuite, le suivi va être fonction de l'équilibre glycémique. Donc après, les patients bien équilibrés peuvent avoir un suivi plus espacé. s'il y a un relais avec une équipe soignante, des femmes qui veillent à ce que les glycémies soient dans les objectifs. Donc tout va dépendre de l'équipe glycémique et de l'organisation des équipes aussi. Est-ce que c'est pour les médecins qui revoient les patients, à quel rythme, à quelle fréquence ? Et là, c'est déterminé par l'équipe glycémique et le reste des données du site de conseil. Est-ce qu'il y a une patiente qui a rythme, qui a une obésité, qui a une hypertension, ou qui a d'autres facteurs de faim ? de la grossesse, le diabétologie sera peut-être plus rapprochée qu'une patiente qui a un diabète gestationnel bien équilibré et donc pas forcément d'augmentation du risque de complication.

  • Speaker #1

    Existe-t-il un risque de développer un diabète de type E2 après une grossesse avec un diabète gestationnel ?

  • Speaker #0

    Alors oui, malheureusement. Le plus souvent, après la faute des les glyphosates se normalisent. Mais effectivement, les dames qui ont eu un diabète gestationnel sont beaucoup plus à risque que les autres de développer dans les années à venir un diabète de type 2. Il est recommandé de revoir, déjà dans le post-partum immédiat, de faire un suivi glycémique au moins 48 heures après l'accouchement, et puis de voir les patientes. Nous, on propose une consultation de surveillance trois mois après l'accouchement, avec en général la prescription d'une nouvelle HDO, un nouveau test. dont les seuils sont différents sur l'attachement pendant la grossesse. Les valeurs de diagnostic pathologique ne sont plus les mêmes, elles sont plus élevées en dehors de la grossesse que pendant la grossesse. On propose de revoir les patients à trois mois et on recommande une surveillance annuelle de l'agglutinéage par le médecin prétendant dans les années à venir pour s'assurer de l'absence d'apparition d'un diabète de type 2. Il y a un point qui est très important aussi, c'est le suivi pour les grossesses ultérieures. Donc au cours de cette consultation, trois mois après l'approchement, on explique aux patientes que ce serait bien de se revoir en cas de nouvelle grossesse, idéalement de programmer la grossesse après, de se voir même avant, ou en tout cas au tout début de la grossesse pour une financement précoce.

  • Speaker #1

    Y a-t-il des conseils à donner aux femmes enceintes pour réduire leur risque de développer un diabète gestationnel ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Alors déjà, un des conseils, c'est de dire aux patientes que si elles ont un des facteurs de risque dont on a parlé au début, c'est-à-dire plus de 35 ans, un IMC supérieur à 25 avant la procèsse, des antécédents de diabète gestationnel ou de gros bébé, du diabète dans leur famille, chez leurs parents ou leurs frères et sœurs. L'idée c'est quand même d'en parler à son médecin et d'avoir un suivi précoce en fait, en tout début de grossesse, parce que la présence en pré-poste peut éventuellement limiter les rythmes. Mais l'idéal serait d'intervenir avant la grossesse, c'est-à-dire une programmation de la grossesse chez les femmes qui ont déjà eu un diabète gestationnel, ou au minimum une consultation. avec une diététicienne ou avec un diabétologue chez les patientes qui ont des facteurs de risque pour mettre en place un équilibre alimentaire. Cette fameuse assiette équilibrée dont on a parlé, pour mettre en place un contrôle du poids, une activité physique, ce qu'on ne va pas forcément faire lorsqu'on est enceinte. Et comme je le dis, finalement, on va... on est enceinte et on n'a pas de risque particulier. On ne se dit pas forcément que c'est le moment de se mettre à faire de l'activité physique ou c'est le moment d'équilibrer son assiette. On va même parfois se dire, je suis enceinte, je peux me faire plein de petits plaisirs. Donc effectivement, le diabète gestationnel, surtout si on a des facteurs de risque, avec une alimentation équilibrée et le maintien d'une activité physique régulière, ça peut être limité.

  • Speaker #1

    On peut prévenir.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça peut ne pas l'empêcher. On peut prévenir l'importance du diabète gestationnel, limiter le risque de l'avoir, pas forcément l'éviter complètement si on a des prédispositions pour l'avoir. Mais l'idée, c'est que de toute façon, l'équilibre alimentaire, l'alimentation équilibrée, elle sera quand même favorable dans tous les cas pour la grossesse parce que le bébé, en fait... il évolue dans l'environnement métabolique de sa maman. On parle même d'une prévention avant la grossesse. Moi, j'ai fait de la grossesse, se dire, tiens, j'envisage une grossesse, je vais équilibrer mon alimentation, je vais essayer d'avoir une activité physique régulière. ça aura un impact favorable sur la grossesse dans tous les cas. Et sur le risque de diabète gestationnel, c'est très important, c'est même primordial de travailler en amont, bien en amont de la grossesse et de donner à toutes les femmes finalement en âge d'avoir des enfants des conseils nutritionnels, des conseils d'activité physique pour limiter le risque de toutes les pathologies, mais notamment de diabète gestationnel pendant la grossesse. Il y avait un plan qui s'appelait les 1000 jours qui disait à travailler chez les femmes enceintes avant, pendant et autour de la grossesse. C'est très intéressant de se dire qu'on peut agir déjà en amont parce que finalement le fœtus, quand il évolue dans un environnement métabolique favorable avec une alimentation équilibrée, tout ça sera favorable à sa santé. Tout ça sera favorable à sa santé. Aujourd'hui, on parle d'épigénétique, c'est des modifications du code génétique, c'est des modifications de l'expression de certains gènes, c'est le pétus et c'est la maman, et qui sont liés à l'environnement métabolique, notamment à l'exposition à l'hyperglycémie maternelle. pendant la grossesse. Donc travailler en amont, diminuer les pics glycémiques chez les femmes en âge d'avoir des enfants et en amont de la grossesse, pendant la grossesse, ça peut potentiellement diminuer le risque de développer certaines maladies. plus tard. Donc, il y a beaucoup de recherches sur le sujet, mais nous, on est persuadés, parce qu'il y a des données scientifiques qui nous prouvent, d'améliorer son équilibre alimentaire et son activité physique. Ça aura un impact bénéfique sur la grossesse, en tous les cas, diabète gestationnel ou pas, mais diabète gestationnel encore plus. Après, il y a aussi la question des perturbateurs endocriniens, mais c'est un autre sujet. une telle exposition à certains produits chimiques, là aussi, ça aura un bénéfice sur la santé maternelle et sur la santé du bébé. Donc, une prise en charge précoce, une prise en charge en amont, des conseils de santé généraux, c'est toujours intéressant.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est une superbe conclusion.

  • Speaker #0

    Merci Nathalie. De toute façon, ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est que... même si c'est un peu compliqué d'apprendre qu'on a un diabète gestationnel, il faut se rapprocher de gens qui ont l'habitude de prendre en charge les patientes. Il faut se rapprocher des équipes, il faut prendre dans la mesure du possible les choses en main et vraiment, il n'y a pas de fatalité. Avec une bonne prise en charge bienveillante. et bien organisée, où les risques sont diminués. Et parfois même, alors je n'ose à peine le dire, mais on a souri parfois avec certaines patientes après l'accouchement, le diabète gestationnel, la prise en charge leur permet, après l'accouchement, de modifier durablement leur mode d'alimentation, leur mode de vie, de prendre conscience du fait qu'avec une bonne alimentation et une activité physique, finalement, on se sent mieux. Et puis parfois, le diabète gestationnel d'une femme enceinte va avoir un impact favorable sur sa famille, parce que ça va être le papa qui va aussi modifier ses habitudes alimentaires, les grands frères, les grandes sœurs. Et finalement, une femme enceinte... Tout le pouvoir de la femme peut, parce qu'elle aura modifié certaines choses, modifier aussi l'impact sur la santé de sa famille en général, grâce à des modifications qu'elle aura mises en œuvre par sa force et son courage tout au long de la grossesse. Donc, courage à toutes les femmes enceintes qui souffrent de diabète gestationnel. Leurs efforts sont pour elles, pour leurs bébés, mais aussi pour leur famille et on est persuadés aujourd'hui. en modifiant cette alimentation, ce mode de vie, tout ça, on aura des bénéfices sur la santé de leur famille à court, moyen et long terme.

  • Speaker #1

    Alors Julia, je te remercie sincèrement pour ce partage fort intéressant et qui a mis en lumière ce vaste sujet, le diabète gestationnel.

  • Speaker #0

    Merci Nathalie, merci pour ton interview, merci pour ton implication et puis merci. de m'avoir permis de parler de ce sujet très intéressant. Et j'espère que si les auditeurs s'entendent, elles seront peut-être un peu plus rassurées, en tout cas un peu plus confiantes, l'idée de leur transmettre la confiance, la confiance en elles et la confiance dans leurs capacités. à mettre en œuvre des changements et à obtenir des résultats durables pour leur santé, pour la santé de leur bébé et de leur famille.

  • Speaker #1

    Au revoir à toutes et à tous et prenez bien soin de vous.

  • Speaker #0

    Au revoir Nathalie, au revoir, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je te remercie pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, que tu souhaites soutenir le podcast, je t'invite à le partager autour de toi, à t'abonner pour être averti du prochain épisode, à laisser 5 étoiles et un avis sur ta plateforme d'écoute. Tu as la possibilité aussi de me contacter, soit sur mon compte Instagram, soit par e-mail que tu trouveras dans les notes du podcast. Je te dis à très vite pour un nouvel épisode de Vivre le diabète à la recherche de l'équilibre. Prends bien soin de toi.

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