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« La clé du succès est entre nos mains », Florence Bigot (Groupe Expleo) cover
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Voix d’entrepreneurs du droit

« La clé du succès est entre nos mains », Florence Bigot (Groupe Expleo)

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37min |07/11/2024|

104

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Voix d’entrepreneurs du droit

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Description

Pour elle, être entrepreneur c'est "créer, gérer, développer et innover", explique Florence Bigot, Secrétaire Générale et Directrice juridique chez Expleo, au micro de Audrey Déléris, manager chez Fed Legal.


Dans cet épisode, Florence nous parle de son parcours. Elle a étudié le droit à Tours avant de faire ses débuts en tant que juriste chez Thomson Broadcast Systems puis chez Atradius. 2004 est synonyme de son entrée dans le secteur des nouvelles technologiques, avec sa prise de poste chez Logica France, en tant que Directrice des affaires juridiques et commerciales.

Elle a ensuite rejoint Infosys, puis Cap Gemini. En 2021, Florence devient la Secrétaire Générale et Directrice juridique d’Expleo.

Florence a évoqué la différence entre General Counsel et Secrétaire Générale, et aussi de l’exercice de ces deux fonctions.

Elle explique également son rôle aussi bien sur le plan juridique, mais aussi de la compliance, du risk management et de la RSE.


Elle nous raconte aussi que ce qui l’anime : être l’actrice de l’ombre du Président et son rôle dans la transformation de l’entreprise.

Elle a aussi parlé de l'importance des qualités pour être un bon juriste, un bon directeur juridique et un secrétaire général : compétences techniques, pragmatisme, écoute, diplomatie, leadership, vision des enjeux stratégiques et de la capacité à être le « connecteur de l’entreprise ».

 

Plus personnellement, Florence accorde une grande importance aux rencontres, à l’amélioration continue, à la connaissance de soi et à la curiosité !
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Voici les références de ce podcast :

 

Si vous avez aimé cet épisode et s’il vous a aidé, mettez des étoiles, des commentaires, et partagez-le 🤩

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Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux soignants, dans notre podcast "Voix des soignants"

- Aux recruteurs, dans notre podcast "Voix de recruteurs"

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Qui sommes-nous ?

 

Fed Legal, est un cabinet de recrutement et de chasse de têtes, dans le secteur juridique et fiscal. Notre équipe d'experts accompagnent les professionnels du droit en leur proposant des opportunités de carrière. Notre objectif est de forger des rencontres professionnelles porteuses de sens, soulignant vos compétences pour enrichir votre parcours professionnel.  

 

Nos domaines de compétences sont les suivants : Fonctions support en cabinets d'avocats, directions juridiques, notariat, directions fiscales, conseils en propriété industrielle / ingénieurs brevets, collaborateurs et associés en cabinets d'avocats. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    FED Group. Bonjour et bienvenue dans Voix d'entrepreneur du droit by FED Legal. Dans ce podcast, nous recevons des acteurs du monde du droit. Leurs points communs ? Une vision entrepreneuriale de leur métier. Des parcours toujours inspirants et emprunts de sincérité et d'optimisme. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast Voix d'entrepreneur du droit VEDD by FEDLégal. Je suis Audrey Deliris et aujourd'hui je reçois Florence Bigaud, secrétaire générale et directrice juridique du groupe Expleo. Alors Florence, tu as fait tes études de droit à Toulouse, puis un an d'Erasmus en Écosse et ensuite un troisième cycle à Tours. Tu as commencé ta carrière en 2002 chez Thomson Broadcast System, TBS, et ensuite tu es passée chez Atradius. En 2004, tu as rejoint Logica France en tant que Head of Legal Affairs. Et ensuite, tu vas continuer ta carrière en évoluant toujours dans le secteur informatique chez Infosys, Capgemini. Et tu es depuis février 2021 la secrétaire générale et directrice juridique d'Expleo, comme je le disais. Expleo, tu vas sans doute nous en parler, c'est l'ex-assistante qui est un prestataire de services global en ingénierie, technologie et conseil. Alors Florence, bonjour, merci d'être parmi nous. Je t'ai présenté, mais est-ce que j'ai omis de dire quelque chose sur toi ?

  • Speaker #0

    Alors bonjour Audrey. Bonjour. Peut-être simplement ajouter que je suis également maman de trois enfants.

  • Speaker #1

    Tu as bien raison.

  • Speaker #0

    C'est un honneur. Je vais préciser.

  • Speaker #1

    Alors, on va commencer tout de suite dans le vif du sujet. Parce que là, j'ai expliqué un petit peu ta carrière. On pourrait revenir sur certains sujets. Est-ce que tu peux nous dire comment tu t'es retrouvée sur les bancs de la fac de droit ? Alors,

  • Speaker #0

    oui. Alors, en fait, j'ai toujours eu envie d'être utile et d'aider les gens depuis toute petite. Donc, assez naturellement, quand il a été question de chercher une orientation, un métier. Je me suis questionnée sur le métier qui pouvait me permettre de me réaliser dans cet objectif personnel. Et assez naturellement, je me suis orientée vers les métiers du droit. Et j'ai commencé mes études de droit en pensant que je deviendrais avocat. Avocat plutôt en droit de la famille, afin d'aider les gens. Entre-temps, j'aime toujours, mais un peu différemment et dans une perspective un peu plus collective.

  • Speaker #1

    Tu as évolué dans le secteur informatique depuis assez tôt dans ta carrière. Comment ça s'est fait ? Pourquoi ce secteur ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est une opportunité tout simplement qui s'est présentée. Je venais de terminer en fait un CDD dans le secteur financier et j'avais envie de renouer en fait avec la négociation des contrats pour avoir eu une expérience plutôt axée sur le contentieux. Et donc en fait, je me suis mise en recherche. Donc j'ai répondu à plein d'offres, notamment donc une qui s'est présentée. chez Logica, au CMG à l'époque. J'ai candidaté, j'ai passé les entretiens, j'ai été pris. Et depuis, je m'amuse dans le secteur de l'informatique.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui te plaît dans ce secteur ?

  • Speaker #0

    Alors pour moi, ça fait à peu près 20 ans maintenant que j'évolue dans ce secteur. C'est un secteur très innovant, créatif, qui a considérablement évolué au fil des années. Et en fait, c'est un secteur qui est extrêmement stimulant puisqu'il encourage à trouver des solutions créatives, y compris dans nos métiers, pour accompagner les organisations et les clients des sociétés pour lesquelles j'ai eu le plaisir de travailler.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors là, comme on le disait, tu es General Counsel Ethics & Compliance France et Maroc chez Capgemini pendant huit ans. Et depuis près de 4 ans, tu es groupe général secrétariat. Et Général Conchal chez Expleo, c'est quoi la différence entre ces deux postes ?

  • Speaker #0

    Pour moi, la différence principale, c'est tout d'abord les missions et bien évidemment le périmètre d'intervention. C'est ce qui constitue la majorité des différences entre les deux postes. Pour moi, j'ai actuellement ces deux rôles, ces deux casquettes. En tant que secrétaire générale... Donc, périmètre d'intervention élargi, avec des attentes forcément, que ce soit des parties prenantes, également de la direction différente, de celles qu'on peut avoir quand on est directeur juridique, donc en charge de sécuriser les affaires juridiques pour l'organisation.

  • Speaker #1

    D'accord. Et je te pose la question parce que c'est vrai que ce sont certaines structures, les secrétaires généraux qui ne sont pas directeurs juridiques, il y a des directeurs juridiques qui ont des titres à rallonge, qui font penser qu'ils sont secrétaires généraux sans avoir le titre. Il y en a qui n'ont sur leur carte de visite que directeur juridique, entre guillemets, et ils font aussi plein de choses. Donc, c'est pour ça que j'aime bien poser cette question-là de différence entre les deux. Donc, voilà, c'est intéressant d'avoir ta vision là-dessus. Et selon toi, est-ce que c'est mieux d'être général console ou secrétaire général ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que la réponse, elle est très personnelle. Je pense qu'en effet, il y a d'ailleurs pas mal de personnes qui me questionnent finalement, c'est quoi la différence ? Et on voit bien que finalement... Les réponses sont assez individuelles. Le rôle de General Counsel ou de directeur juridique, la mission principale, c'est bien évidemment d'accompagner les organisations et l'entreprise en étant en charge des affaires juridiques. Alors que le secrétaire général a des responsabilités élargies, en tout cas moi pour ma part, dans mon portefeuille, j'ai bien évidemment la direction juridique, mais j'ai également la direction de la compliance. qu'on peut retrouver en tout cas dans certains périmètres de directeur juridique. Mais j'ai également la responsabilité du département qualité pour le groupe, que ce soit la qualité opérationnelle ou que ce soit la qualité de l'organisation, notamment avec les normes de certification. Et également le département RSE, puisque je suis chargée de la stratégie RSE pour le groupe. Également le contrôle interne. le contract management qu'on est en train de développer et le risk management, en fait, plus globalement, en su de la gouvernance, en fait, du groupe. Donc, tout ça fait que le secrétaire général porte des responsabilités élargies par rapport à un directeur juridique, ce qui m'amène, pour ma part, ayant toujours cherché à me développer de manière transverse, tout simplement, je prends beaucoup de plaisir, en tout cas, d'exercer, en fait, les deux métiers actuellement, que ce soit sur le... En tant que directrice juridique, avec justement dans ce contexte et dans cet environnement de complexification au niveau des réglementations qui sortent toutes les unes à la suite des autres avec un rythme effréné, ou en tant que secrétaire générale, où j'ai également le plaisir de pouvoir accompagner l'organisation sur d'autres sujets stratégiques pour le groupe et d'y trouver et d'y apporter des réponses.

  • Speaker #1

    Merci pour cette réponse. Olivier Catherine, je ne sais pas si tu le connais, qui est secrétaire générale de Saint-Denis-Parc, j'ai eu la chance aussi d'interviewer dans le cadre de ce podcast, qui a dit que pour exercer la fonction de secrétaire générale, il faut être schizophrène. Est-ce que tu es d'accord avec ça ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ce n'est pas obligatoire. Je ne pense pas être schizophrène. Par contre, en effet, il y a un certain nombre de qualités qui sont requises. Moi, j'aime voir le rôle de secrétaire général comme l'acteur, un peu l'acteur de l'ombre à côté du président ou du CEO, qui va permettre de mettre en œuvre les actions pour transformer la vision en réalisation. Et ça nécessite beaucoup d'écoute, beaucoup de... d'écoute à comprendre les enjeux de l'entreprise et bien évidemment à voir quelles sont les réponses les plus pertinentes à apporter pour leur réalisation afin bien évidemment de contribuer pleinement au développement de l'organisation et de l'entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Et quand on t'a proposé ce poste de secrétaire générale, poste que tu n'avais pas auparavant, qu'est-ce que tu t'es dit ? Ça m'a dit que ça allait être pareil.

  • Speaker #0

    Je me suis dit que c'était super.

  • Speaker #1

    Super, super dur. Juste l'enthousiasme a primé.

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'aime être en dehors de ma zone de confort. D'accord. Les challenges, moi, ça me stimule. Même pas peur. OK, on retrousse les manches, on y va. J'étais confiante sur ma capacité à utiliser ce que j'avais pu développer au fil des années, notamment en tant que directrice juridique, également en charge de l'éthique et de la compliance. Moi, j'ai toujours voulu élargir. Mes contributions Et je trouve que j'ai le positionnement idéal pour contribuer de manière significative, stratégique, au développement d'une organisation. Donc, en effet, quand j'ai été approchée par le CEO d'Explio pour me proposer cette opportunité, c'était également quelqu'un avec qui j'avais déjà travaillé dans une relation de confiance dans le passé, il m'a dit, écoute, viens transformer, il y a plein de choses à faire, tu nous fais la feuille de route qu'il faut pour poser les fondamentaux. et créer la plateforme pour pouvoir opérer de manière sécure et agile pour le groupe. Et en fait, j'ai signé assez rapidement sur le projet qui m'était proposé, même si la première fois qu'il m'a démarché, je dis non, non, mais je suis très bien où je suis. Ok, d'accord, on dîne ensemble, mais ne va pas t'imaginer que... Et à la fin du repas, j'étais re-entournée, enthousiaste. Et voilà où je suis aujourd'hui, près de quatre ans plus tard.

  • Speaker #1

    D'accord. J'aime beaucoup les histoires comme ça donc merci de nous la raconter c'est souvent une histoire de rencontre et des changements de poste pour le coup quand on a la chance en tout cas d'avoir de belles opportunités ça vient aussi parce qu'on est ouvert au moins à la discussion ce qui était le cas pour toi donc t'as dit non mais on va quand même discuter

  • Speaker #0

    Pour revenir sur cette expérience moi chez Capgemini je venais de terminer mon projet de transformation de la direction juridique, éthique et compléhens telle qu'on me l'avait confiée Donc j'avais envie de me redynamiser sur un projet stimulant. J'aurais très bien pu se faire dans la continuité de Capgemini. Je n'avais pas du tout pensé une seconde. Et après, je me suis dit, c'est génial de pouvoir se développer. Moi, je prends énormément de plaisir, certes, à toujours exercer en tant que directrice juridique, d'apporter ma contribution et ma création de valeur à l'entreprise. Mais je prends énormément de plaisir à découvrir... Le métier de la qualité, qui est un métier que certes on a tous et qu'on côtoie tous quand on est dans l'entreprise, mais c'est quand même très différent de se retrouver patron de la direction qui porte la qualité, où il faut impulser et veiller finalement à ce que le positionnement de la fonction soit aussi là où on a envie de l'ambitionner pour les gens qui incarnent et qui font ce métier au quotidien. Et c'est... Typiquement, c'est un des métiers que j'ai découvert ou redécouvert, en fait, de l'intérieur, avec un regard complètement nouveau, en accompagnant, en fait, la fonction et les équipes qui font cette fonction. La RSE, c'est pareil. Tout le monde en entend parler. On parle beaucoup aussi des rôles et des contributions que les juristes ou les directeurs juridiques peuvent avoir, en fait, pour faire en sorte que l'entreprise se positionne, en fait, sur l'ESG ou la RSE. Bien sûr que les juristes et les directeurs juridiques... sont partie prenante, mais c'est également un autre regard qu'on apporte quand mon directeur de la RSE vient me voir en me disant c'est quoi finalement la vision, la stratégie et l'ambition qu'on veut donner au groupe, donc XPO, sur mon expérience actuelle. Et finalement, on n'est pas moteur, on n'est pas contributeur de la même manière quand on regarde les choses en pleine responsabilité que quand on est simplement contributeur. C'est aussi important d'être contributeur, mais en tout cas d'être contributeur et leader sur un projet d'entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que justement ce positionnement différent que tu as aujourd'hui sur ce poste actuel te fait sentir entrepreneuse dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors oui, totalement. Actuel et même dans le passé. C'est-à-dire que moi, je pense... Je ne me suis jamais vue entrepreneuse dans le sens Ah tiens, je vais créer ma boîte Par contre, en effet, tous les jours, j'ai l'impression d'apporter de la valeur et de... d'entreprendre des choses. Pour moi, en fait, entrepreneur, c'est avant tout créer. Donc finalement, oui, c'est créer, gérer, développer, innover. Et ça, c'est ce que je fais tous les jours, que ce soit en tant que directrice juridique ou en tant que secrétaire générale. Donc oui, je me sens entrepreneuse.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc c'est vrai que là, tu m'as donné ta définition d'un entrepreneur. Est-ce que c'est spécifique d'être entrepreneur du droit ? Qui est aussi le titre du podcast, du coup.

  • Speaker #0

    Je pense qu'une fois de plus, dans les grandes caractéristiques qu'on va retrouver au niveau des entrepreneurs, le fait d'innover, de savoir prendre des risques, mais de manière aussi proportionnée ou raisonnée, ce qui est aussi un petit certainement facilité avec une approche dans le droit. Pour moi, c'est avoir de la résilience face aux challenges. Toutes ces caractéristiques qu'on va retrouver en fait. globalement dans n'importe quel entrepreneur, bien évidemment elles se retrouvent en fait en tant qu'entrepreneurs du droit et c'est savoir apporter des solutions, notamment des nouvelles pratiques juridiques face à des nouvelles réglementations c'est aussi créer, structurer des départements juridiques belles expériences de cette manière. Donc oui, c'est ça, entreprendre dans le droit. Et bien évidemment, il n'y a pas de raison pour qu'on ne puisse pas se sentir entrepreneur du droit quand notamment on travaille en entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est vrai que c'est une question que j'aime bien poser parce que, comme je le disais, c'est quand même le titre du podcast, donc j'aime bien la poser, c'est certain. Et certains invités pensent qu'en étant salarié, on ne peut pas être entrepreneur. Mais c'est vrai qu'il se dégage quand même une vision particulière. Entrepreneuriale au moins ou intrapreneuriale, il y en a qui vont citer ça aussi du coup.

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend vraiment de la... Moi, j'ai toujours été engagée et je n'ai pas besoin d'être ma propre patronne dans ma boutique. Tous les jours, quand je me lève et que je vais travailler, que ce soit chez XPO ou dans mes précédentes entreprises, je me suis toujours sentie pleinement investie. Et ce n'est pas parce que je ne suis que salariée. En fait, que je ne contribue pas et je ne peux pas entreprendre pour un projet collectif. Surtout que je pense que quand on rejoint une... Alors, une fois de plus, chacun a ses leviers de motivation qui sont propres à chacun. Mais pour ma part, oui, j'ai envie de contribuer. J'ai envie que mes actions comptent. Je veux donner du sens et notamment du sens à Expleo aujourd'hui. Comment je peux le faire ? Tout simplement en étant une... Une bonne directrice juridique, une bonne secrétaire générale, c'est-à-dire trouver des solutions juridiques innovantes face à des problématiques nouvelles, et bien évidemment, continuer à développer des bonnes pratiques, à développer des guides juridiques à destination des autres fonctions dans l'entreprise, expliquer de manière pédagogue où sont les risques juridiques, quelles sont les solutions qu'on peut construire ensemble dans l'organisation pour gérer ces risques, les réduire. Et bien évidemment, que je sois salariée ou pas ne vient pas changer en tout cas ma motivation de vouloir contribuer et faire partie pleinement de ceux qui font bouger l'entreprise. D'autant que toutes les entreprises n'existent que parce que c'est les gens qui la font. Donc moi je suis très attachée à la culture d'entreprise, je suis très attachée aussi à la culture qu'on développe au sein d'une direction juridique, le rayonnement qu'on va avoir en interne. le fait de prendre soin des uns et des autres, mais également aussi de rayonner en interne dans l'organisation et également en externe, puisqu'en fait, on est tous des êtres humains. On a tous besoin de se développer, de se sentir inspiré, de s'investir sur des projets. On a tous aussi des challenges à gérer dans la vie, que ce soit au niveau professionnel, au niveau personnel. Donc, c'est très important, en tout cas pour moi, de me sentir partie prenante d'un collectif.

  • Speaker #1

    D'accord. Et alors, j'ai... Une question que je voulais te poser, mais tu as déjà pour partie répondu, qu'est-ce qu'un bon juriste ? Donc, c'est tout ce que tu viens de dire, en fait. Est-ce que des choses à rajouter, en plus ? Oui,

  • Speaker #0

    alors pour moi, un bon juriste, c'est là où je reprends ma quête de direction juridique. Alors déjà, un bon juriste, par définition, c'est quelqu'un qui a la compétence technique. Parce que mine de rien, même si on a beaucoup œuvré, et j'œuvre encore aujourd'hui, à positionner la direction juridique comme, bien évidemment, un acteur orienté solution, Orienter business n'en demeure pas moins que quand on sollicite la direction juridique, on vient chercher une orientation, un conseil juridique. Donc pour ça, il faut savoir maîtriser la connaissance et les compétences techniques propres aux juristes. Donc ça, quand on est bon juriste, déjà, il faut être bon techniquement. Après, bien évidemment, ça ne suffit pas puisqu'il va falloir aussi avoir la compréhension de l'organisation. Enfin, quand on travaille en organisation. du cabinet, en fait, compréhension de ses clients externes quand c'est le cas. Il va falloir analyser les problématiques et y apporter des solutions pragmatiques qui répondent aux enjeux de l'entreprise. Et bien évidemment, le savoir, le communiquer, le restituer de manière pédagogue ou en tout cas accessible à des non-juristes, parce que c'est super chouette d'avoir des notes qui font 30 pages pour expliquer l'analyse juridique qui constitue. Mais tout le monde sait que les opérationnels... Il regarde, il pose la question, il regarde la première ligne de l'email, à savoir c'est oui, c'est non, c'est peut-être, c'est comment ? Et on avance comme ça. Donc pour moi, le bon juriste, c'est la personne qui, c'est le juriste qui techniquement est au fait du droit de ses évolutions, des solutions en fait, et tourner solutions en fait à apporter aux questions et aux problématiques qu'on rencontre en fait dans notre quotidien.

  • Speaker #1

    Et un bon directeur juridique, donc c'est tout ça. Et quoi en plus ?

  • Speaker #0

    Bien évidemment, maîtrise technique indéniable, le fait d'être à l'écoute, pédagogue bien évidemment. Moi, je pense que ce qui caractérise avant tout une bonne directrice juridique, c'est bien évidemment la vision. La vision stratégique, c'est-à-dire comprendre les enjeux stratégiques du groupe. Le leadership, c'est-à-dire savoir diriger, faire fédérer, adhérer une équipe. Les autres parties prenantes dans les problématiques qu'on peut rencontrer. Et bien évidemment, savoir identifier les risques et avoir une bonne gestion du risque. C'est-à-dire que... Savoir identifier le risque et surtout le contextualiser à l'environnement, soit du secteur et de l'entreprise, pour lequel la directrice ou le directeur juridique travaille, ça me paraît essentiel.

  • Speaker #1

    Et quand on passe encore à l'étape, cette fois-ci secrétaire générale, qu'est-ce qu'on rajoute en plus par rapport aux qualités requises ?

  • Speaker #0

    Alors pour moi, c'est d'avoir la polyvalence. C'est d'avoir l'agilité dont on va avoir besoin en tant que juriste et directeur juridique, mais également la polyvalence, c'est-à-dire prendre les sujets à bras-le-corps, comprendre les problématiques, voir quelles sont les solutions et les orientations qu'on peut en tirer, et tout ça sur l'ensemble du périmètre qui lui est confié. Beaucoup de diplomatie aussi, puisque du coup, c'est quand même... Moi, j'aime bien voir le rôle de secrétaire général comme une espèce de passerelle ou un connecteur finalement dans l'entreprise, en fait, avec l'ensemble des parties prenantes. Et c'est évident qu'il faut être bien à l'écoute, bien connecté avec tous, tout simplement pour transformer une vision en action et en réalisation.

  • Speaker #1

    Il y a une question qui me vient. Est-ce que... Je t'explique pourquoi je te la pose. J'ai déjà échangé à plusieurs prises avec des directeurs juridiques qui sont aussi DRH. Et certains m'avaient déjà expliqué qu'avoir les deux fonctions, ce n'était pas forcément évident, ce que ça pouvait être, non pas contradictoire, mais parfois c'était une décision à prendre avec la casquette DRH. Ils ne les auraient pas pris s'ils avaient été avec leur casquette directeur juridique. Est-ce que toi, le fait d'avoir à la casquette secrétaire générale et directeur juridique en même temps, est-ce que... sans forcément citer d'exemple, mais est-ce qu'il y a des moments où tu te dis Ah, là, je dois remettre ma casquette secrétaire générale, parce que si je n'étais qu'avec ma casquette directrice juridique, j'aurais peut-être pas pris la même décision ?

  • Speaker #0

    Alors, bien sûr. Et par ailleurs, je vois bien le parallélisme, parce que, je ne l'ai pas mentionné, mais j'ai également la responsabilité des ressources humaines pour les entités holding. Donc, c'est toutes petites entités que je gère. Donc, je le mentionne peu. Mais en effet, le rôle de DRH, de directeur juridique et de secrétaire général, c'est un rôle différent. Ce sont des missions différentes. Et du coup, oui, je ne réfléchis pas pareil avec ma casquette de secrétaire général qu'avec ma casquette de directrice juridique, en effet. Puisqu'en fait, c'est vraiment dans l'appréciation, finalement, de l'évaluation du risque et l'appréciation, en fait, on va dire valeur nette à la fin, in fine, quand on prend une décision qui est faite. Et c'est assez... assez drôle d'ailleurs que tu m'en parles puisqu'en fait on a mené un certain nombre de chantiers de refonte puisque je suis très tournée LegalOps et efficience des process pour faciliter la vie de chacun et notamment des juristes et on a revu notre politique contractuelle groupe en fait chez Expleo et je me suis personnellement posé la question, qu'est-ce qui devait être escaladé en validation au directeur juridique et qu'est-ce qui devait être escalader en validation au secrétaire général. Parce qu'en effet, on peut considérer que dans certains sujets, le positionnement et l'attendu, en fait, n'est pas le même. Et donc, la décision peut varier.

  • Speaker #1

    Donc, tu me disais que ce n'était pas forcément le côté schizophrène écrit par Olivier Catherine, mais ça demande en tout cas une gymnastique et intellectuelle de savoir comment se positionner.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut être au clair, en effet, sur les missions qui vont avec chacun des rôles. Et c'est vrai qu'on voyait, moi j'ai attaché une curiosité singulière à voir justement ces évolutions qu'on faisait depuis quelques années où en effet il y a des directeurs, il y a des secrétaires généraux qui sont en fait dans les faits qui sont directeurs juridiques. Et il y a des directeurs juridiques qui sont dans les faits avec des responsabilités élargies qui englobent souvent en fait tout ce qui est ethics et compliance. On est à... avec un périmètre qui peut varier. Mais je pense qu'il faut être au clair finalement de qu'est-ce qu'on attend d'un ethics et compliance officer. Et c'est vrai que moi, j'ai eu la chance de pouvoir me développer sur ces métiers. Et en effet, les attendus ne sont pas les mêmes que quand tu portes une casquette, par exemple, de groupe d'EPO ou de directeur juridique ou de secrétaire général. Et je pense qu'en effet, ça nécessite d'être au clair également dans l'organisation dans laquelle on évolue, de bien comprendre les attentes et du président ou du CEO, des actionnaires également, pour bien être au clair finalement, c'est quoi les attendus, le contour des missions qui sont confiées. Parce que... Il faut garder à l'esprit que des fois, ça peut être flou pour certains. Et en effet, c'est peut-être pour ça qu'il y a peut-être un petit côté schizophrénique qu'on peut ressentir à certains moments. Mais moi, je ne le vois pas comme ça et on en avait déjà parlé ensemble. Je pense qu'il faut juste être au clair, scur. C'est quoi l'émission du directeur juridique ? C'est quoi l'émission du secrétaire général ? Et avoir beaucoup d'agilité, comme je l'évoquais, pour pouvoir... pour pouvoir gérer l'ensemble et en effet, de lâcher une casquette ou de commencer en tant que directrice juridique à 9h. Et puis finalement, on passe sur la réunion suivante, on devient secrétaire général et la journée s'enchaîne au fil des problématiques à traiter. Donc, oui, voilà ce qu'on peut...

  • Speaker #1

    Merci pour ta réponse. J'aimerais te poser une question qui te concerne plus toi et ta carrière depuis le début. Est-ce que tu as eu des mentors ? qui t'ont accompagné, qui t'accompagnent peut-être encore d'ailleurs ? Alors,

  • Speaker #0

    je n'ai pas vraiment eu de mentor, mais j'ai essayé de trouver une opportunité à chacune de mes rencontres. J'ai fait de belles rencontres. Et d'ailleurs, il y a certaines personnes qui n'ont jamais certainement soupçonné l'influence qu'ils avaient pu avoir dans mes réflexions, dans mes orientations et finalement dans les confirmations que j'ai pu prendre au fil du temps. Donc, autant moi, je me suis attachée. à essayer de donner du temps pour coacher, pour mentorer, que ce soit dans mes équipes ou sur d'autres initiatives à l'extérieur. Mais non, je n'ai pas eu de mentor à proprement me parler.

  • Speaker #1

    Et donc là, c'est là où on remercie toutes ces personnes qui ne savaient pas quelles compétences ils ont eues sur ta carrière, du coup. En tout cas, il y en a eu beaucoup.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un de dialogue. J'aime beaucoup parler. J'aime beaucoup parler parce que finalement, Déjà, je suis quelqu'un de curieuse de nature, donc j'aime bien comprendre, écouter les autres, comprendre aussi c'est quoi les réflexions qu'ils ont, qu'est-ce qui les motive. Je suis vraiment tournée sur l'autre. J'aime bien rencontrer des gens, c'est toujours des découvertes. Et je pense que c'est important de savoir, surtout dans un monde où tout va très vite, où on parle de plus en plus d'individualisme. Le fait de se soucier de l'autre, de prendre le temps d'écouter, montrer de l'empathie. Moi, en tout cas, c'est quelque chose qui m'importe et que je continue à faire. Donc oui, tout le monde contribue de manière singulière, en tout cas, à ma construction intérieure. Oui, ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et quelles sont tes autres sources d'inspiration ? Les gens que tu rencontres, avec qui tu dialogues, si je comprends bien. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui t'inspirent, d'autres personnes ? À la fois dans ta vie professionnelle ou personnelle, si tu veux bien nous en parler.

  • Speaker #0

    Alors, une fois de plus, j'ai plein de sources d'inspiration diverses et variées au fil des rencontres, au fil des lectures, au fil également des questions et surtout des réponses que je trouve aux questions qu'on peut avoir tous philosophiques dans sa vie. J'essaie de créer à chaque moment, à chaque événement, l'opportunité finalement de m'inspirer et de continuer à me développer, à grandir. Ça, c'est quelque chose qui m'a toujours intéressée. C'est finalement comment je fais pour m'améliorer. C'est vraiment ce qu'on appelle dans l'entreprise le continuous improvement. J'ai envie de m'améliorer. C'est quelque chose qui est important pour moi. Donc du coup... J'essaie toujours de voir ce que je peux faire différemment, ce que les autres font, ce qu'ils peuvent partager. Voilà mes sources d'inspiration en fait. C'est plein de choses.

  • Speaker #1

    Et tu disais que tu lisais des livres de droit ou tu lisais autre chose ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'était avant. Là, je lis plus... Non, non, je lis... Alors, quand je dis que c'est avant, non, j'en lis toujours un peu. Mais non, je suis beaucoup plus tournée sur des romans ou plutôt des livres de droit. d'intelligence économique. J'essaie de m'ouvrir au monde, d'essayer de comprendre et d'appréhender des sujets que je n'ai pas encore appréhendés ou sur lesquels j'ai une vague opinion, mais pas vraiment poussée, parce que finalement, c'est le petit vernis qu'on a tous. Donc voilà, c'est à peu près mes lectures. Le droit, c'est un petit peu plus anecdotique. Autant j'essaie de continuer à me former. Là, par exemple, je suis en train de me former pour me renforcer en Excel. Donc, sur les plateformes où tu as peut-être du contenu à disposition. Donc là, j'ai trouvé un super formateur, très pédagogue. Donc, j'espère progresser en Excel. Mais non, sur le droit, j'ai ce plaisir-là dès qu'il y a un décret qui sort ou dès qu'il y a une nouvelle directive européenne. Mais ça reste… Non, non, j'essaie de m'ouvrir en fait sur d'autres contenus.

  • Speaker #1

    D'accord, tu n'y pas des décrets du coup le soir avant de dormir en tout cas ?

  • Speaker #0

    Non, là je suis plutôt en mode roman en ce moment.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une citation qui te guide au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors, moi il y a une citation, je ne sais pas si c'est une citation, mais j'ai toujours dans la tête ce petit motto que j'aime bien répéter d'ailleurs à mon équipe, c'est entre vos mains, it's in your hands. Finalement, tout dépend... de la manière dont on veut voir les choses, la vie. Moi, je suis résolument positive. C'est nous qui détenons la clé, la clé du succès, la clé du bonheur. Et je pense que ça me guide, en tout cas, énormément. J'essaie de diffuser ça aussi à mes enfants, pour leur expliquer que c'est important, en tout cas, de se donner les moyens d'être heureux et de continuer à se développer comme on a envie de se développer.

  • Speaker #1

    Merci pour ce partage. Totalement en phase avec ce que tu viens de dire. Tu as parlé de tes enfants et toi, quand tu étais enfant, est-ce que tu avais un métier de rêve ?

  • Speaker #0

    Donc oui, quand j'étais enfant, je voulais être vétérinaire. C'est le côté, je peux m'occuper des animaux. Puis comme les animaux n'ont pas la parole, voilà. Puis après, je me suis rendu compte que comme dans tout métier médical, il y a un peu de sang. Et puis la vue du sang ne m'a pas spécialement enthousiasmée. Donc, j'ai changé mon orientation. J'ai trouvé une autre manière de me développer. Et j'y suis aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et avant qu'on appuie sur le bouton enregistrement de ce podcast, tu disais que ton métier que tu voulais enfant n'était pas le même que ton métier de rêve.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, il y a un autre métier.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que si je n'étais pas directrice juridique, je serais... Enfin, j'aurais aimé. J'aurais aimé être soit psychologue, sans surprise, tu vas me dire, toujours sur les coudes. Et surtout, j'ai quelque chose qui m'anime depuis très très longtemps dans le job de rêve, j'aimerais bien être artiste peintre.

  • Speaker #1

    Tu peins aussi ?

  • Speaker #0

    En tout cas, il y a une période où ça m'est arrivé, là un petit peu moins, mais je le garde pour plus tard.

  • Speaker #1

    C'est encore plus tard. possible.

  • Speaker #0

    C'est tout le temps possible. Après, il faut juste être au clair avec ses priorités. Voilà. Donc, non, je l'ai bien à l'esprit et je n'ai aucun doute que je me donnerai les moyens, quand ce sera le bon moment, pour renouer avec cette passion.

  • Speaker #1

    Un très beau projet. On revient aux juridiques et aux juristes. Quels conseils tu pourrais leur donner à ces juristes qui viennent d'avoir leur diplôme, qui commencent leur carrière ?

  • Speaker #0

    Ah, soyez curieux. C'est le premier conseil que je donnerai pour continuer à apprendre. Ils ont la chance d'avoir choisi un métier qui est en constante évolution parce que le droit, le domaine juridique, est en constante évolution. Et donc, bien évidemment, c'est important de rester à jour, comme je le disais, en fait, l'importance de la compétence technique. Autre conseil que je donnerai, c'est le fait de développer des compétences pratiques parce que... Sur les bancs de la fac, on apprend la théorie. Mais la théorie sans mise en pratique, c'est quand même assez peu porteur. Et en effet, on évolue dans un domaine, dans un environnement qui évolue très très vite. Et ça nécessite de se poser pas mal de questions sur la mise en œuvre pratique. Et bien évidemment, les encourager à développer des expériences professionnelles pour vérifier si... Ils se plaisent plus en cabinet, en entreprise ou complètement dans d'autres métiers du droit qu'on n'évoque pas. Donc pour moi, ça me semble important de continuer sur cette approche pratique qu'on apprend peu finalement sur les bancs de la fac. Et puis ensuite, soit de se trouver un mentor ou réseauter. Moi, en étant une femme de dialogue, je trouve que c'est très important de pouvoir discuter avec ses pairs et de... de discuter des challenges, des nouvelles pratiques, des nouvelles lois, pour voir comment c'est appréhendé dans d'autres environnements, dans d'autres organisations, dans d'autres entreprises. Et ça me paraît en effet important de cultiver ça. Moi, je ne l'ai pas compris tout de suite quand j'ai commencé. Je voulais absolument renforcer mes compétences techniques pour me développer. Je voulais faire du droit des contrats, donc je me suis développée sur les contrats. Après, je voulais faire du contentieux. Je trouvais qu'il fallait cocher toute la pannelle. Après, chacun son souhait et son désir de développement. Mais finalement, j'ai compris assez tardivement l'importance de pouvoir aller à l'extérieur de l'organisation et de comprendre un petit peu quels étaient les tenants et les aboutissants ailleurs. Tout est plus large. Et bien évidemment, de se développer, de développer son adaptabilité ou son agilité, si ce n'est pas une qualité première. Et si c'est une qualité assez naturelle, c'est de la cultiver. Parce que l'adaptabilité et l'agilité, c'est clé, notamment dans les métiers du droit.

  • Speaker #1

    Merci pour tous ces conseils. Les jeunes juristes, mais d'ailleurs pas que les jeunes juristes, les juristes en cons, et tous ceux qui sont aujourd'hui en poste. Est-ce que tu aurais un dernier mot à dire à nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Oui, puisqu'on est dans la continuité de la question qui précède, le fait d'oser, oser apprendre à se connaître, parce que quand on se connaît, on sait ce qu'on veut, on sait ce qu'on ne veut pas, on sait ce qu'on sait faire. On sait ce qu'on ne sait pas faire et donc du coup, là où on peut se développer et de sortir de sa zone de confort. Alors, je sais que des fois, ça fait peur, mais il faut aussi beaucoup se faire confiance. Voilà ce que j'ai envie de laisser comme... Alors, ce n'était pas un dernier mot, mais une dernière phrase.

  • Speaker #1

    Merci Florence, en tout cas, pour vraiment tous ces conseils et ce message extrêmement positif. Donc, c'était passionnant. Je te remercie d'avoir accepté mon invitation et d'avoir pris le temps de tout. tous nous partager. J'espère que tu as passé un bon moment.

  • Speaker #0

    J'ai passé un super moment en t'accompagnant. Moi aussi,

  • Speaker #1

    Florence. Merci beaucoup et j'espère que, chers auditeurs, vous aurez aussi aimé ce moment, mais j'en suis persuadée. Donc, merci à tous, en tout cas, de nous avoir écoutés et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de Voix d'entrepreneur du droit by FEDLégal.

  • Speaker #2

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn et retrouvez nos offres d'emploi. sur notre site carrière peb-group.fr Fondez-vous !

Description

Pour elle, être entrepreneur c'est "créer, gérer, développer et innover", explique Florence Bigot, Secrétaire Générale et Directrice juridique chez Expleo, au micro de Audrey Déléris, manager chez Fed Legal.


Dans cet épisode, Florence nous parle de son parcours. Elle a étudié le droit à Tours avant de faire ses débuts en tant que juriste chez Thomson Broadcast Systems puis chez Atradius. 2004 est synonyme de son entrée dans le secteur des nouvelles technologiques, avec sa prise de poste chez Logica France, en tant que Directrice des affaires juridiques et commerciales.

Elle a ensuite rejoint Infosys, puis Cap Gemini. En 2021, Florence devient la Secrétaire Générale et Directrice juridique d’Expleo.

Florence a évoqué la différence entre General Counsel et Secrétaire Générale, et aussi de l’exercice de ces deux fonctions.

Elle explique également son rôle aussi bien sur le plan juridique, mais aussi de la compliance, du risk management et de la RSE.


Elle nous raconte aussi que ce qui l’anime : être l’actrice de l’ombre du Président et son rôle dans la transformation de l’entreprise.

Elle a aussi parlé de l'importance des qualités pour être un bon juriste, un bon directeur juridique et un secrétaire général : compétences techniques, pragmatisme, écoute, diplomatie, leadership, vision des enjeux stratégiques et de la capacité à être le « connecteur de l’entreprise ».

 

Plus personnellement, Florence accorde une grande importance aux rencontres, à l’amélioration continue, à la connaissance de soi et à la curiosité !
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Voici les références de ce podcast :

 

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Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux soignants, dans notre podcast "Voix des soignants"

- Aux recruteurs, dans notre podcast "Voix de recruteurs"

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Qui sommes-nous ?

 

Fed Legal, est un cabinet de recrutement et de chasse de têtes, dans le secteur juridique et fiscal. Notre équipe d'experts accompagnent les professionnels du droit en leur proposant des opportunités de carrière. Notre objectif est de forger des rencontres professionnelles porteuses de sens, soulignant vos compétences pour enrichir votre parcours professionnel.  

 

Nos domaines de compétences sont les suivants : Fonctions support en cabinets d'avocats, directions juridiques, notariat, directions fiscales, conseils en propriété industrielle / ingénieurs brevets, collaborateurs et associés en cabinets d'avocats. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    FED Group. Bonjour et bienvenue dans Voix d'entrepreneur du droit by FED Legal. Dans ce podcast, nous recevons des acteurs du monde du droit. Leurs points communs ? Une vision entrepreneuriale de leur métier. Des parcours toujours inspirants et emprunts de sincérité et d'optimisme. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast Voix d'entrepreneur du droit VEDD by FEDLégal. Je suis Audrey Deliris et aujourd'hui je reçois Florence Bigaud, secrétaire générale et directrice juridique du groupe Expleo. Alors Florence, tu as fait tes études de droit à Toulouse, puis un an d'Erasmus en Écosse et ensuite un troisième cycle à Tours. Tu as commencé ta carrière en 2002 chez Thomson Broadcast System, TBS, et ensuite tu es passée chez Atradius. En 2004, tu as rejoint Logica France en tant que Head of Legal Affairs. Et ensuite, tu vas continuer ta carrière en évoluant toujours dans le secteur informatique chez Infosys, Capgemini. Et tu es depuis février 2021 la secrétaire générale et directrice juridique d'Expleo, comme je le disais. Expleo, tu vas sans doute nous en parler, c'est l'ex-assistante qui est un prestataire de services global en ingénierie, technologie et conseil. Alors Florence, bonjour, merci d'être parmi nous. Je t'ai présenté, mais est-ce que j'ai omis de dire quelque chose sur toi ?

  • Speaker #0

    Alors bonjour Audrey. Bonjour. Peut-être simplement ajouter que je suis également maman de trois enfants.

  • Speaker #1

    Tu as bien raison.

  • Speaker #0

    C'est un honneur. Je vais préciser.

  • Speaker #1

    Alors, on va commencer tout de suite dans le vif du sujet. Parce que là, j'ai expliqué un petit peu ta carrière. On pourrait revenir sur certains sujets. Est-ce que tu peux nous dire comment tu t'es retrouvée sur les bancs de la fac de droit ? Alors,

  • Speaker #0

    oui. Alors, en fait, j'ai toujours eu envie d'être utile et d'aider les gens depuis toute petite. Donc, assez naturellement, quand il a été question de chercher une orientation, un métier. Je me suis questionnée sur le métier qui pouvait me permettre de me réaliser dans cet objectif personnel. Et assez naturellement, je me suis orientée vers les métiers du droit. Et j'ai commencé mes études de droit en pensant que je deviendrais avocat. Avocat plutôt en droit de la famille, afin d'aider les gens. Entre-temps, j'aime toujours, mais un peu différemment et dans une perspective un peu plus collective.

  • Speaker #1

    Tu as évolué dans le secteur informatique depuis assez tôt dans ta carrière. Comment ça s'est fait ? Pourquoi ce secteur ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est une opportunité tout simplement qui s'est présentée. Je venais de terminer en fait un CDD dans le secteur financier et j'avais envie de renouer en fait avec la négociation des contrats pour avoir eu une expérience plutôt axée sur le contentieux. Et donc en fait, je me suis mise en recherche. Donc j'ai répondu à plein d'offres, notamment donc une qui s'est présentée. chez Logica, au CMG à l'époque. J'ai candidaté, j'ai passé les entretiens, j'ai été pris. Et depuis, je m'amuse dans le secteur de l'informatique.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui te plaît dans ce secteur ?

  • Speaker #0

    Alors pour moi, ça fait à peu près 20 ans maintenant que j'évolue dans ce secteur. C'est un secteur très innovant, créatif, qui a considérablement évolué au fil des années. Et en fait, c'est un secteur qui est extrêmement stimulant puisqu'il encourage à trouver des solutions créatives, y compris dans nos métiers, pour accompagner les organisations et les clients des sociétés pour lesquelles j'ai eu le plaisir de travailler.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors là, comme on le disait, tu es General Counsel Ethics & Compliance France et Maroc chez Capgemini pendant huit ans. Et depuis près de 4 ans, tu es groupe général secrétariat. Et Général Conchal chez Expleo, c'est quoi la différence entre ces deux postes ?

  • Speaker #0

    Pour moi, la différence principale, c'est tout d'abord les missions et bien évidemment le périmètre d'intervention. C'est ce qui constitue la majorité des différences entre les deux postes. Pour moi, j'ai actuellement ces deux rôles, ces deux casquettes. En tant que secrétaire générale... Donc, périmètre d'intervention élargi, avec des attentes forcément, que ce soit des parties prenantes, également de la direction différente, de celles qu'on peut avoir quand on est directeur juridique, donc en charge de sécuriser les affaires juridiques pour l'organisation.

  • Speaker #1

    D'accord. Et je te pose la question parce que c'est vrai que ce sont certaines structures, les secrétaires généraux qui ne sont pas directeurs juridiques, il y a des directeurs juridiques qui ont des titres à rallonge, qui font penser qu'ils sont secrétaires généraux sans avoir le titre. Il y en a qui n'ont sur leur carte de visite que directeur juridique, entre guillemets, et ils font aussi plein de choses. Donc, c'est pour ça que j'aime bien poser cette question-là de différence entre les deux. Donc, voilà, c'est intéressant d'avoir ta vision là-dessus. Et selon toi, est-ce que c'est mieux d'être général console ou secrétaire général ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que la réponse, elle est très personnelle. Je pense qu'en effet, il y a d'ailleurs pas mal de personnes qui me questionnent finalement, c'est quoi la différence ? Et on voit bien que finalement... Les réponses sont assez individuelles. Le rôle de General Counsel ou de directeur juridique, la mission principale, c'est bien évidemment d'accompagner les organisations et l'entreprise en étant en charge des affaires juridiques. Alors que le secrétaire général a des responsabilités élargies, en tout cas moi pour ma part, dans mon portefeuille, j'ai bien évidemment la direction juridique, mais j'ai également la direction de la compliance. qu'on peut retrouver en tout cas dans certains périmètres de directeur juridique. Mais j'ai également la responsabilité du département qualité pour le groupe, que ce soit la qualité opérationnelle ou que ce soit la qualité de l'organisation, notamment avec les normes de certification. Et également le département RSE, puisque je suis chargée de la stratégie RSE pour le groupe. Également le contrôle interne. le contract management qu'on est en train de développer et le risk management, en fait, plus globalement, en su de la gouvernance, en fait, du groupe. Donc, tout ça fait que le secrétaire général porte des responsabilités élargies par rapport à un directeur juridique, ce qui m'amène, pour ma part, ayant toujours cherché à me développer de manière transverse, tout simplement, je prends beaucoup de plaisir, en tout cas, d'exercer, en fait, les deux métiers actuellement, que ce soit sur le... En tant que directrice juridique, avec justement dans ce contexte et dans cet environnement de complexification au niveau des réglementations qui sortent toutes les unes à la suite des autres avec un rythme effréné, ou en tant que secrétaire générale, où j'ai également le plaisir de pouvoir accompagner l'organisation sur d'autres sujets stratégiques pour le groupe et d'y trouver et d'y apporter des réponses.

  • Speaker #1

    Merci pour cette réponse. Olivier Catherine, je ne sais pas si tu le connais, qui est secrétaire générale de Saint-Denis-Parc, j'ai eu la chance aussi d'interviewer dans le cadre de ce podcast, qui a dit que pour exercer la fonction de secrétaire générale, il faut être schizophrène. Est-ce que tu es d'accord avec ça ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ce n'est pas obligatoire. Je ne pense pas être schizophrène. Par contre, en effet, il y a un certain nombre de qualités qui sont requises. Moi, j'aime voir le rôle de secrétaire général comme l'acteur, un peu l'acteur de l'ombre à côté du président ou du CEO, qui va permettre de mettre en œuvre les actions pour transformer la vision en réalisation. Et ça nécessite beaucoup d'écoute, beaucoup de... d'écoute à comprendre les enjeux de l'entreprise et bien évidemment à voir quelles sont les réponses les plus pertinentes à apporter pour leur réalisation afin bien évidemment de contribuer pleinement au développement de l'organisation et de l'entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Et quand on t'a proposé ce poste de secrétaire générale, poste que tu n'avais pas auparavant, qu'est-ce que tu t'es dit ? Ça m'a dit que ça allait être pareil.

  • Speaker #0

    Je me suis dit que c'était super.

  • Speaker #1

    Super, super dur. Juste l'enthousiasme a primé.

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'aime être en dehors de ma zone de confort. D'accord. Les challenges, moi, ça me stimule. Même pas peur. OK, on retrousse les manches, on y va. J'étais confiante sur ma capacité à utiliser ce que j'avais pu développer au fil des années, notamment en tant que directrice juridique, également en charge de l'éthique et de la compliance. Moi, j'ai toujours voulu élargir. Mes contributions Et je trouve que j'ai le positionnement idéal pour contribuer de manière significative, stratégique, au développement d'une organisation. Donc, en effet, quand j'ai été approchée par le CEO d'Explio pour me proposer cette opportunité, c'était également quelqu'un avec qui j'avais déjà travaillé dans une relation de confiance dans le passé, il m'a dit, écoute, viens transformer, il y a plein de choses à faire, tu nous fais la feuille de route qu'il faut pour poser les fondamentaux. et créer la plateforme pour pouvoir opérer de manière sécure et agile pour le groupe. Et en fait, j'ai signé assez rapidement sur le projet qui m'était proposé, même si la première fois qu'il m'a démarché, je dis non, non, mais je suis très bien où je suis. Ok, d'accord, on dîne ensemble, mais ne va pas t'imaginer que... Et à la fin du repas, j'étais re-entournée, enthousiaste. Et voilà où je suis aujourd'hui, près de quatre ans plus tard.

  • Speaker #1

    D'accord. J'aime beaucoup les histoires comme ça donc merci de nous la raconter c'est souvent une histoire de rencontre et des changements de poste pour le coup quand on a la chance en tout cas d'avoir de belles opportunités ça vient aussi parce qu'on est ouvert au moins à la discussion ce qui était le cas pour toi donc t'as dit non mais on va quand même discuter

  • Speaker #0

    Pour revenir sur cette expérience moi chez Capgemini je venais de terminer mon projet de transformation de la direction juridique, éthique et compléhens telle qu'on me l'avait confiée Donc j'avais envie de me redynamiser sur un projet stimulant. J'aurais très bien pu se faire dans la continuité de Capgemini. Je n'avais pas du tout pensé une seconde. Et après, je me suis dit, c'est génial de pouvoir se développer. Moi, je prends énormément de plaisir, certes, à toujours exercer en tant que directrice juridique, d'apporter ma contribution et ma création de valeur à l'entreprise. Mais je prends énormément de plaisir à découvrir... Le métier de la qualité, qui est un métier que certes on a tous et qu'on côtoie tous quand on est dans l'entreprise, mais c'est quand même très différent de se retrouver patron de la direction qui porte la qualité, où il faut impulser et veiller finalement à ce que le positionnement de la fonction soit aussi là où on a envie de l'ambitionner pour les gens qui incarnent et qui font ce métier au quotidien. Et c'est... Typiquement, c'est un des métiers que j'ai découvert ou redécouvert, en fait, de l'intérieur, avec un regard complètement nouveau, en accompagnant, en fait, la fonction et les équipes qui font cette fonction. La RSE, c'est pareil. Tout le monde en entend parler. On parle beaucoup aussi des rôles et des contributions que les juristes ou les directeurs juridiques peuvent avoir, en fait, pour faire en sorte que l'entreprise se positionne, en fait, sur l'ESG ou la RSE. Bien sûr que les juristes et les directeurs juridiques... sont partie prenante, mais c'est également un autre regard qu'on apporte quand mon directeur de la RSE vient me voir en me disant c'est quoi finalement la vision, la stratégie et l'ambition qu'on veut donner au groupe, donc XPO, sur mon expérience actuelle. Et finalement, on n'est pas moteur, on n'est pas contributeur de la même manière quand on regarde les choses en pleine responsabilité que quand on est simplement contributeur. C'est aussi important d'être contributeur, mais en tout cas d'être contributeur et leader sur un projet d'entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que justement ce positionnement différent que tu as aujourd'hui sur ce poste actuel te fait sentir entrepreneuse dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors oui, totalement. Actuel et même dans le passé. C'est-à-dire que moi, je pense... Je ne me suis jamais vue entrepreneuse dans le sens Ah tiens, je vais créer ma boîte Par contre, en effet, tous les jours, j'ai l'impression d'apporter de la valeur et de... d'entreprendre des choses. Pour moi, en fait, entrepreneur, c'est avant tout créer. Donc finalement, oui, c'est créer, gérer, développer, innover. Et ça, c'est ce que je fais tous les jours, que ce soit en tant que directrice juridique ou en tant que secrétaire générale. Donc oui, je me sens entrepreneuse.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc c'est vrai que là, tu m'as donné ta définition d'un entrepreneur. Est-ce que c'est spécifique d'être entrepreneur du droit ? Qui est aussi le titre du podcast, du coup.

  • Speaker #0

    Je pense qu'une fois de plus, dans les grandes caractéristiques qu'on va retrouver au niveau des entrepreneurs, le fait d'innover, de savoir prendre des risques, mais de manière aussi proportionnée ou raisonnée, ce qui est aussi un petit certainement facilité avec une approche dans le droit. Pour moi, c'est avoir de la résilience face aux challenges. Toutes ces caractéristiques qu'on va retrouver en fait. globalement dans n'importe quel entrepreneur, bien évidemment elles se retrouvent en fait en tant qu'entrepreneurs du droit et c'est savoir apporter des solutions, notamment des nouvelles pratiques juridiques face à des nouvelles réglementations c'est aussi créer, structurer des départements juridiques belles expériences de cette manière. Donc oui, c'est ça, entreprendre dans le droit. Et bien évidemment, il n'y a pas de raison pour qu'on ne puisse pas se sentir entrepreneur du droit quand notamment on travaille en entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est vrai que c'est une question que j'aime bien poser parce que, comme je le disais, c'est quand même le titre du podcast, donc j'aime bien la poser, c'est certain. Et certains invités pensent qu'en étant salarié, on ne peut pas être entrepreneur. Mais c'est vrai qu'il se dégage quand même une vision particulière. Entrepreneuriale au moins ou intrapreneuriale, il y en a qui vont citer ça aussi du coup.

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend vraiment de la... Moi, j'ai toujours été engagée et je n'ai pas besoin d'être ma propre patronne dans ma boutique. Tous les jours, quand je me lève et que je vais travailler, que ce soit chez XPO ou dans mes précédentes entreprises, je me suis toujours sentie pleinement investie. Et ce n'est pas parce que je ne suis que salariée. En fait, que je ne contribue pas et je ne peux pas entreprendre pour un projet collectif. Surtout que je pense que quand on rejoint une... Alors, une fois de plus, chacun a ses leviers de motivation qui sont propres à chacun. Mais pour ma part, oui, j'ai envie de contribuer. J'ai envie que mes actions comptent. Je veux donner du sens et notamment du sens à Expleo aujourd'hui. Comment je peux le faire ? Tout simplement en étant une... Une bonne directrice juridique, une bonne secrétaire générale, c'est-à-dire trouver des solutions juridiques innovantes face à des problématiques nouvelles, et bien évidemment, continuer à développer des bonnes pratiques, à développer des guides juridiques à destination des autres fonctions dans l'entreprise, expliquer de manière pédagogue où sont les risques juridiques, quelles sont les solutions qu'on peut construire ensemble dans l'organisation pour gérer ces risques, les réduire. Et bien évidemment, que je sois salariée ou pas ne vient pas changer en tout cas ma motivation de vouloir contribuer et faire partie pleinement de ceux qui font bouger l'entreprise. D'autant que toutes les entreprises n'existent que parce que c'est les gens qui la font. Donc moi je suis très attachée à la culture d'entreprise, je suis très attachée aussi à la culture qu'on développe au sein d'une direction juridique, le rayonnement qu'on va avoir en interne. le fait de prendre soin des uns et des autres, mais également aussi de rayonner en interne dans l'organisation et également en externe, puisqu'en fait, on est tous des êtres humains. On a tous besoin de se développer, de se sentir inspiré, de s'investir sur des projets. On a tous aussi des challenges à gérer dans la vie, que ce soit au niveau professionnel, au niveau personnel. Donc, c'est très important, en tout cas pour moi, de me sentir partie prenante d'un collectif.

  • Speaker #1

    D'accord. Et alors, j'ai... Une question que je voulais te poser, mais tu as déjà pour partie répondu, qu'est-ce qu'un bon juriste ? Donc, c'est tout ce que tu viens de dire, en fait. Est-ce que des choses à rajouter, en plus ? Oui,

  • Speaker #0

    alors pour moi, un bon juriste, c'est là où je reprends ma quête de direction juridique. Alors déjà, un bon juriste, par définition, c'est quelqu'un qui a la compétence technique. Parce que mine de rien, même si on a beaucoup œuvré, et j'œuvre encore aujourd'hui, à positionner la direction juridique comme, bien évidemment, un acteur orienté solution, Orienter business n'en demeure pas moins que quand on sollicite la direction juridique, on vient chercher une orientation, un conseil juridique. Donc pour ça, il faut savoir maîtriser la connaissance et les compétences techniques propres aux juristes. Donc ça, quand on est bon juriste, déjà, il faut être bon techniquement. Après, bien évidemment, ça ne suffit pas puisqu'il va falloir aussi avoir la compréhension de l'organisation. Enfin, quand on travaille en organisation. du cabinet, en fait, compréhension de ses clients externes quand c'est le cas. Il va falloir analyser les problématiques et y apporter des solutions pragmatiques qui répondent aux enjeux de l'entreprise. Et bien évidemment, le savoir, le communiquer, le restituer de manière pédagogue ou en tout cas accessible à des non-juristes, parce que c'est super chouette d'avoir des notes qui font 30 pages pour expliquer l'analyse juridique qui constitue. Mais tout le monde sait que les opérationnels... Il regarde, il pose la question, il regarde la première ligne de l'email, à savoir c'est oui, c'est non, c'est peut-être, c'est comment ? Et on avance comme ça. Donc pour moi, le bon juriste, c'est la personne qui, c'est le juriste qui techniquement est au fait du droit de ses évolutions, des solutions en fait, et tourner solutions en fait à apporter aux questions et aux problématiques qu'on rencontre en fait dans notre quotidien.

  • Speaker #1

    Et un bon directeur juridique, donc c'est tout ça. Et quoi en plus ?

  • Speaker #0

    Bien évidemment, maîtrise technique indéniable, le fait d'être à l'écoute, pédagogue bien évidemment. Moi, je pense que ce qui caractérise avant tout une bonne directrice juridique, c'est bien évidemment la vision. La vision stratégique, c'est-à-dire comprendre les enjeux stratégiques du groupe. Le leadership, c'est-à-dire savoir diriger, faire fédérer, adhérer une équipe. Les autres parties prenantes dans les problématiques qu'on peut rencontrer. Et bien évidemment, savoir identifier les risques et avoir une bonne gestion du risque. C'est-à-dire que... Savoir identifier le risque et surtout le contextualiser à l'environnement, soit du secteur et de l'entreprise, pour lequel la directrice ou le directeur juridique travaille, ça me paraît essentiel.

  • Speaker #1

    Et quand on passe encore à l'étape, cette fois-ci secrétaire générale, qu'est-ce qu'on rajoute en plus par rapport aux qualités requises ?

  • Speaker #0

    Alors pour moi, c'est d'avoir la polyvalence. C'est d'avoir l'agilité dont on va avoir besoin en tant que juriste et directeur juridique, mais également la polyvalence, c'est-à-dire prendre les sujets à bras-le-corps, comprendre les problématiques, voir quelles sont les solutions et les orientations qu'on peut en tirer, et tout ça sur l'ensemble du périmètre qui lui est confié. Beaucoup de diplomatie aussi, puisque du coup, c'est quand même... Moi, j'aime bien voir le rôle de secrétaire général comme une espèce de passerelle ou un connecteur finalement dans l'entreprise, en fait, avec l'ensemble des parties prenantes. Et c'est évident qu'il faut être bien à l'écoute, bien connecté avec tous, tout simplement pour transformer une vision en action et en réalisation.

  • Speaker #1

    Il y a une question qui me vient. Est-ce que... Je t'explique pourquoi je te la pose. J'ai déjà échangé à plusieurs prises avec des directeurs juridiques qui sont aussi DRH. Et certains m'avaient déjà expliqué qu'avoir les deux fonctions, ce n'était pas forcément évident, ce que ça pouvait être, non pas contradictoire, mais parfois c'était une décision à prendre avec la casquette DRH. Ils ne les auraient pas pris s'ils avaient été avec leur casquette directeur juridique. Est-ce que toi, le fait d'avoir à la casquette secrétaire générale et directeur juridique en même temps, est-ce que... sans forcément citer d'exemple, mais est-ce qu'il y a des moments où tu te dis Ah, là, je dois remettre ma casquette secrétaire générale, parce que si je n'étais qu'avec ma casquette directrice juridique, j'aurais peut-être pas pris la même décision ?

  • Speaker #0

    Alors, bien sûr. Et par ailleurs, je vois bien le parallélisme, parce que, je ne l'ai pas mentionné, mais j'ai également la responsabilité des ressources humaines pour les entités holding. Donc, c'est toutes petites entités que je gère. Donc, je le mentionne peu. Mais en effet, le rôle de DRH, de directeur juridique et de secrétaire général, c'est un rôle différent. Ce sont des missions différentes. Et du coup, oui, je ne réfléchis pas pareil avec ma casquette de secrétaire général qu'avec ma casquette de directrice juridique, en effet. Puisqu'en fait, c'est vraiment dans l'appréciation, finalement, de l'évaluation du risque et l'appréciation, en fait, on va dire valeur nette à la fin, in fine, quand on prend une décision qui est faite. Et c'est assez... assez drôle d'ailleurs que tu m'en parles puisqu'en fait on a mené un certain nombre de chantiers de refonte puisque je suis très tournée LegalOps et efficience des process pour faciliter la vie de chacun et notamment des juristes et on a revu notre politique contractuelle groupe en fait chez Expleo et je me suis personnellement posé la question, qu'est-ce qui devait être escaladé en validation au directeur juridique et qu'est-ce qui devait être escalader en validation au secrétaire général. Parce qu'en effet, on peut considérer que dans certains sujets, le positionnement et l'attendu, en fait, n'est pas le même. Et donc, la décision peut varier.

  • Speaker #1

    Donc, tu me disais que ce n'était pas forcément le côté schizophrène écrit par Olivier Catherine, mais ça demande en tout cas une gymnastique et intellectuelle de savoir comment se positionner.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut être au clair, en effet, sur les missions qui vont avec chacun des rôles. Et c'est vrai qu'on voyait, moi j'ai attaché une curiosité singulière à voir justement ces évolutions qu'on faisait depuis quelques années où en effet il y a des directeurs, il y a des secrétaires généraux qui sont en fait dans les faits qui sont directeurs juridiques. Et il y a des directeurs juridiques qui sont dans les faits avec des responsabilités élargies qui englobent souvent en fait tout ce qui est ethics et compliance. On est à... avec un périmètre qui peut varier. Mais je pense qu'il faut être au clair finalement de qu'est-ce qu'on attend d'un ethics et compliance officer. Et c'est vrai que moi, j'ai eu la chance de pouvoir me développer sur ces métiers. Et en effet, les attendus ne sont pas les mêmes que quand tu portes une casquette, par exemple, de groupe d'EPO ou de directeur juridique ou de secrétaire général. Et je pense qu'en effet, ça nécessite d'être au clair également dans l'organisation dans laquelle on évolue, de bien comprendre les attentes et du président ou du CEO, des actionnaires également, pour bien être au clair finalement, c'est quoi les attendus, le contour des missions qui sont confiées. Parce que... Il faut garder à l'esprit que des fois, ça peut être flou pour certains. Et en effet, c'est peut-être pour ça qu'il y a peut-être un petit côté schizophrénique qu'on peut ressentir à certains moments. Mais moi, je ne le vois pas comme ça et on en avait déjà parlé ensemble. Je pense qu'il faut juste être au clair, scur. C'est quoi l'émission du directeur juridique ? C'est quoi l'émission du secrétaire général ? Et avoir beaucoup d'agilité, comme je l'évoquais, pour pouvoir... pour pouvoir gérer l'ensemble et en effet, de lâcher une casquette ou de commencer en tant que directrice juridique à 9h. Et puis finalement, on passe sur la réunion suivante, on devient secrétaire général et la journée s'enchaîne au fil des problématiques à traiter. Donc, oui, voilà ce qu'on peut...

  • Speaker #1

    Merci pour ta réponse. J'aimerais te poser une question qui te concerne plus toi et ta carrière depuis le début. Est-ce que tu as eu des mentors ? qui t'ont accompagné, qui t'accompagnent peut-être encore d'ailleurs ? Alors,

  • Speaker #0

    je n'ai pas vraiment eu de mentor, mais j'ai essayé de trouver une opportunité à chacune de mes rencontres. J'ai fait de belles rencontres. Et d'ailleurs, il y a certaines personnes qui n'ont jamais certainement soupçonné l'influence qu'ils avaient pu avoir dans mes réflexions, dans mes orientations et finalement dans les confirmations que j'ai pu prendre au fil du temps. Donc, autant moi, je me suis attachée. à essayer de donner du temps pour coacher, pour mentorer, que ce soit dans mes équipes ou sur d'autres initiatives à l'extérieur. Mais non, je n'ai pas eu de mentor à proprement me parler.

  • Speaker #1

    Et donc là, c'est là où on remercie toutes ces personnes qui ne savaient pas quelles compétences ils ont eues sur ta carrière, du coup. En tout cas, il y en a eu beaucoup.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un de dialogue. J'aime beaucoup parler. J'aime beaucoup parler parce que finalement, Déjà, je suis quelqu'un de curieuse de nature, donc j'aime bien comprendre, écouter les autres, comprendre aussi c'est quoi les réflexions qu'ils ont, qu'est-ce qui les motive. Je suis vraiment tournée sur l'autre. J'aime bien rencontrer des gens, c'est toujours des découvertes. Et je pense que c'est important de savoir, surtout dans un monde où tout va très vite, où on parle de plus en plus d'individualisme. Le fait de se soucier de l'autre, de prendre le temps d'écouter, montrer de l'empathie. Moi, en tout cas, c'est quelque chose qui m'importe et que je continue à faire. Donc oui, tout le monde contribue de manière singulière, en tout cas, à ma construction intérieure. Oui, ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et quelles sont tes autres sources d'inspiration ? Les gens que tu rencontres, avec qui tu dialogues, si je comprends bien. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui t'inspirent, d'autres personnes ? À la fois dans ta vie professionnelle ou personnelle, si tu veux bien nous en parler.

  • Speaker #0

    Alors, une fois de plus, j'ai plein de sources d'inspiration diverses et variées au fil des rencontres, au fil des lectures, au fil également des questions et surtout des réponses que je trouve aux questions qu'on peut avoir tous philosophiques dans sa vie. J'essaie de créer à chaque moment, à chaque événement, l'opportunité finalement de m'inspirer et de continuer à me développer, à grandir. Ça, c'est quelque chose qui m'a toujours intéressée. C'est finalement comment je fais pour m'améliorer. C'est vraiment ce qu'on appelle dans l'entreprise le continuous improvement. J'ai envie de m'améliorer. C'est quelque chose qui est important pour moi. Donc du coup... J'essaie toujours de voir ce que je peux faire différemment, ce que les autres font, ce qu'ils peuvent partager. Voilà mes sources d'inspiration en fait. C'est plein de choses.

  • Speaker #1

    Et tu disais que tu lisais des livres de droit ou tu lisais autre chose ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'était avant. Là, je lis plus... Non, non, je lis... Alors, quand je dis que c'est avant, non, j'en lis toujours un peu. Mais non, je suis beaucoup plus tournée sur des romans ou plutôt des livres de droit. d'intelligence économique. J'essaie de m'ouvrir au monde, d'essayer de comprendre et d'appréhender des sujets que je n'ai pas encore appréhendés ou sur lesquels j'ai une vague opinion, mais pas vraiment poussée, parce que finalement, c'est le petit vernis qu'on a tous. Donc voilà, c'est à peu près mes lectures. Le droit, c'est un petit peu plus anecdotique. Autant j'essaie de continuer à me former. Là, par exemple, je suis en train de me former pour me renforcer en Excel. Donc, sur les plateformes où tu as peut-être du contenu à disposition. Donc là, j'ai trouvé un super formateur, très pédagogue. Donc, j'espère progresser en Excel. Mais non, sur le droit, j'ai ce plaisir-là dès qu'il y a un décret qui sort ou dès qu'il y a une nouvelle directive européenne. Mais ça reste… Non, non, j'essaie de m'ouvrir en fait sur d'autres contenus.

  • Speaker #1

    D'accord, tu n'y pas des décrets du coup le soir avant de dormir en tout cas ?

  • Speaker #0

    Non, là je suis plutôt en mode roman en ce moment.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une citation qui te guide au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors, moi il y a une citation, je ne sais pas si c'est une citation, mais j'ai toujours dans la tête ce petit motto que j'aime bien répéter d'ailleurs à mon équipe, c'est entre vos mains, it's in your hands. Finalement, tout dépend... de la manière dont on veut voir les choses, la vie. Moi, je suis résolument positive. C'est nous qui détenons la clé, la clé du succès, la clé du bonheur. Et je pense que ça me guide, en tout cas, énormément. J'essaie de diffuser ça aussi à mes enfants, pour leur expliquer que c'est important, en tout cas, de se donner les moyens d'être heureux et de continuer à se développer comme on a envie de se développer.

  • Speaker #1

    Merci pour ce partage. Totalement en phase avec ce que tu viens de dire. Tu as parlé de tes enfants et toi, quand tu étais enfant, est-ce que tu avais un métier de rêve ?

  • Speaker #0

    Donc oui, quand j'étais enfant, je voulais être vétérinaire. C'est le côté, je peux m'occuper des animaux. Puis comme les animaux n'ont pas la parole, voilà. Puis après, je me suis rendu compte que comme dans tout métier médical, il y a un peu de sang. Et puis la vue du sang ne m'a pas spécialement enthousiasmée. Donc, j'ai changé mon orientation. J'ai trouvé une autre manière de me développer. Et j'y suis aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et avant qu'on appuie sur le bouton enregistrement de ce podcast, tu disais que ton métier que tu voulais enfant n'était pas le même que ton métier de rêve.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, il y a un autre métier.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que si je n'étais pas directrice juridique, je serais... Enfin, j'aurais aimé. J'aurais aimé être soit psychologue, sans surprise, tu vas me dire, toujours sur les coudes. Et surtout, j'ai quelque chose qui m'anime depuis très très longtemps dans le job de rêve, j'aimerais bien être artiste peintre.

  • Speaker #1

    Tu peins aussi ?

  • Speaker #0

    En tout cas, il y a une période où ça m'est arrivé, là un petit peu moins, mais je le garde pour plus tard.

  • Speaker #1

    C'est encore plus tard. possible.

  • Speaker #0

    C'est tout le temps possible. Après, il faut juste être au clair avec ses priorités. Voilà. Donc, non, je l'ai bien à l'esprit et je n'ai aucun doute que je me donnerai les moyens, quand ce sera le bon moment, pour renouer avec cette passion.

  • Speaker #1

    Un très beau projet. On revient aux juridiques et aux juristes. Quels conseils tu pourrais leur donner à ces juristes qui viennent d'avoir leur diplôme, qui commencent leur carrière ?

  • Speaker #0

    Ah, soyez curieux. C'est le premier conseil que je donnerai pour continuer à apprendre. Ils ont la chance d'avoir choisi un métier qui est en constante évolution parce que le droit, le domaine juridique, est en constante évolution. Et donc, bien évidemment, c'est important de rester à jour, comme je le disais, en fait, l'importance de la compétence technique. Autre conseil que je donnerai, c'est le fait de développer des compétences pratiques parce que... Sur les bancs de la fac, on apprend la théorie. Mais la théorie sans mise en pratique, c'est quand même assez peu porteur. Et en effet, on évolue dans un domaine, dans un environnement qui évolue très très vite. Et ça nécessite de se poser pas mal de questions sur la mise en œuvre pratique. Et bien évidemment, les encourager à développer des expériences professionnelles pour vérifier si... Ils se plaisent plus en cabinet, en entreprise ou complètement dans d'autres métiers du droit qu'on n'évoque pas. Donc pour moi, ça me semble important de continuer sur cette approche pratique qu'on apprend peu finalement sur les bancs de la fac. Et puis ensuite, soit de se trouver un mentor ou réseauter. Moi, en étant une femme de dialogue, je trouve que c'est très important de pouvoir discuter avec ses pairs et de... de discuter des challenges, des nouvelles pratiques, des nouvelles lois, pour voir comment c'est appréhendé dans d'autres environnements, dans d'autres organisations, dans d'autres entreprises. Et ça me paraît en effet important de cultiver ça. Moi, je ne l'ai pas compris tout de suite quand j'ai commencé. Je voulais absolument renforcer mes compétences techniques pour me développer. Je voulais faire du droit des contrats, donc je me suis développée sur les contrats. Après, je voulais faire du contentieux. Je trouvais qu'il fallait cocher toute la pannelle. Après, chacun son souhait et son désir de développement. Mais finalement, j'ai compris assez tardivement l'importance de pouvoir aller à l'extérieur de l'organisation et de comprendre un petit peu quels étaient les tenants et les aboutissants ailleurs. Tout est plus large. Et bien évidemment, de se développer, de développer son adaptabilité ou son agilité, si ce n'est pas une qualité première. Et si c'est une qualité assez naturelle, c'est de la cultiver. Parce que l'adaptabilité et l'agilité, c'est clé, notamment dans les métiers du droit.

  • Speaker #1

    Merci pour tous ces conseils. Les jeunes juristes, mais d'ailleurs pas que les jeunes juristes, les juristes en cons, et tous ceux qui sont aujourd'hui en poste. Est-ce que tu aurais un dernier mot à dire à nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Oui, puisqu'on est dans la continuité de la question qui précède, le fait d'oser, oser apprendre à se connaître, parce que quand on se connaît, on sait ce qu'on veut, on sait ce qu'on ne veut pas, on sait ce qu'on sait faire. On sait ce qu'on ne sait pas faire et donc du coup, là où on peut se développer et de sortir de sa zone de confort. Alors, je sais que des fois, ça fait peur, mais il faut aussi beaucoup se faire confiance. Voilà ce que j'ai envie de laisser comme... Alors, ce n'était pas un dernier mot, mais une dernière phrase.

  • Speaker #1

    Merci Florence, en tout cas, pour vraiment tous ces conseils et ce message extrêmement positif. Donc, c'était passionnant. Je te remercie d'avoir accepté mon invitation et d'avoir pris le temps de tout. tous nous partager. J'espère que tu as passé un bon moment.

  • Speaker #0

    J'ai passé un super moment en t'accompagnant. Moi aussi,

  • Speaker #1

    Florence. Merci beaucoup et j'espère que, chers auditeurs, vous aurez aussi aimé ce moment, mais j'en suis persuadée. Donc, merci à tous, en tout cas, de nous avoir écoutés et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de Voix d'entrepreneur du droit by FEDLégal.

  • Speaker #2

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn et retrouvez nos offres d'emploi. sur notre site carrière peb-group.fr Fondez-vous !

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Pour elle, être entrepreneur c'est "créer, gérer, développer et innover", explique Florence Bigot, Secrétaire Générale et Directrice juridique chez Expleo, au micro de Audrey Déléris, manager chez Fed Legal.


Dans cet épisode, Florence nous parle de son parcours. Elle a étudié le droit à Tours avant de faire ses débuts en tant que juriste chez Thomson Broadcast Systems puis chez Atradius. 2004 est synonyme de son entrée dans le secteur des nouvelles technologiques, avec sa prise de poste chez Logica France, en tant que Directrice des affaires juridiques et commerciales.

Elle a ensuite rejoint Infosys, puis Cap Gemini. En 2021, Florence devient la Secrétaire Générale et Directrice juridique d’Expleo.

Florence a évoqué la différence entre General Counsel et Secrétaire Générale, et aussi de l’exercice de ces deux fonctions.

Elle explique également son rôle aussi bien sur le plan juridique, mais aussi de la compliance, du risk management et de la RSE.


Elle nous raconte aussi que ce qui l’anime : être l’actrice de l’ombre du Président et son rôle dans la transformation de l’entreprise.

Elle a aussi parlé de l'importance des qualités pour être un bon juriste, un bon directeur juridique et un secrétaire général : compétences techniques, pragmatisme, écoute, diplomatie, leadership, vision des enjeux stratégiques et de la capacité à être le « connecteur de l’entreprise ».

 

Plus personnellement, Florence accorde une grande importance aux rencontres, à l’amélioration continue, à la connaissance de soi et à la curiosité !
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Voici les références de ce podcast :

 

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Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux soignants, dans notre podcast "Voix des soignants"

- Aux recruteurs, dans notre podcast "Voix de recruteurs"

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Qui sommes-nous ?

 

Fed Legal, est un cabinet de recrutement et de chasse de têtes, dans le secteur juridique et fiscal. Notre équipe d'experts accompagnent les professionnels du droit en leur proposant des opportunités de carrière. Notre objectif est de forger des rencontres professionnelles porteuses de sens, soulignant vos compétences pour enrichir votre parcours professionnel.  

 

Nos domaines de compétences sont les suivants : Fonctions support en cabinets d'avocats, directions juridiques, notariat, directions fiscales, conseils en propriété industrielle / ingénieurs brevets, collaborateurs et associés en cabinets d'avocats. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    FED Group. Bonjour et bienvenue dans Voix d'entrepreneur du droit by FED Legal. Dans ce podcast, nous recevons des acteurs du monde du droit. Leurs points communs ? Une vision entrepreneuriale de leur métier. Des parcours toujours inspirants et emprunts de sincérité et d'optimisme. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast Voix d'entrepreneur du droit VEDD by FEDLégal. Je suis Audrey Deliris et aujourd'hui je reçois Florence Bigaud, secrétaire générale et directrice juridique du groupe Expleo. Alors Florence, tu as fait tes études de droit à Toulouse, puis un an d'Erasmus en Écosse et ensuite un troisième cycle à Tours. Tu as commencé ta carrière en 2002 chez Thomson Broadcast System, TBS, et ensuite tu es passée chez Atradius. En 2004, tu as rejoint Logica France en tant que Head of Legal Affairs. Et ensuite, tu vas continuer ta carrière en évoluant toujours dans le secteur informatique chez Infosys, Capgemini. Et tu es depuis février 2021 la secrétaire générale et directrice juridique d'Expleo, comme je le disais. Expleo, tu vas sans doute nous en parler, c'est l'ex-assistante qui est un prestataire de services global en ingénierie, technologie et conseil. Alors Florence, bonjour, merci d'être parmi nous. Je t'ai présenté, mais est-ce que j'ai omis de dire quelque chose sur toi ?

  • Speaker #0

    Alors bonjour Audrey. Bonjour. Peut-être simplement ajouter que je suis également maman de trois enfants.

  • Speaker #1

    Tu as bien raison.

  • Speaker #0

    C'est un honneur. Je vais préciser.

  • Speaker #1

    Alors, on va commencer tout de suite dans le vif du sujet. Parce que là, j'ai expliqué un petit peu ta carrière. On pourrait revenir sur certains sujets. Est-ce que tu peux nous dire comment tu t'es retrouvée sur les bancs de la fac de droit ? Alors,

  • Speaker #0

    oui. Alors, en fait, j'ai toujours eu envie d'être utile et d'aider les gens depuis toute petite. Donc, assez naturellement, quand il a été question de chercher une orientation, un métier. Je me suis questionnée sur le métier qui pouvait me permettre de me réaliser dans cet objectif personnel. Et assez naturellement, je me suis orientée vers les métiers du droit. Et j'ai commencé mes études de droit en pensant que je deviendrais avocat. Avocat plutôt en droit de la famille, afin d'aider les gens. Entre-temps, j'aime toujours, mais un peu différemment et dans une perspective un peu plus collective.

  • Speaker #1

    Tu as évolué dans le secteur informatique depuis assez tôt dans ta carrière. Comment ça s'est fait ? Pourquoi ce secteur ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est une opportunité tout simplement qui s'est présentée. Je venais de terminer en fait un CDD dans le secteur financier et j'avais envie de renouer en fait avec la négociation des contrats pour avoir eu une expérience plutôt axée sur le contentieux. Et donc en fait, je me suis mise en recherche. Donc j'ai répondu à plein d'offres, notamment donc une qui s'est présentée. chez Logica, au CMG à l'époque. J'ai candidaté, j'ai passé les entretiens, j'ai été pris. Et depuis, je m'amuse dans le secteur de l'informatique.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui te plaît dans ce secteur ?

  • Speaker #0

    Alors pour moi, ça fait à peu près 20 ans maintenant que j'évolue dans ce secteur. C'est un secteur très innovant, créatif, qui a considérablement évolué au fil des années. Et en fait, c'est un secteur qui est extrêmement stimulant puisqu'il encourage à trouver des solutions créatives, y compris dans nos métiers, pour accompagner les organisations et les clients des sociétés pour lesquelles j'ai eu le plaisir de travailler.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors là, comme on le disait, tu es General Counsel Ethics & Compliance France et Maroc chez Capgemini pendant huit ans. Et depuis près de 4 ans, tu es groupe général secrétariat. Et Général Conchal chez Expleo, c'est quoi la différence entre ces deux postes ?

  • Speaker #0

    Pour moi, la différence principale, c'est tout d'abord les missions et bien évidemment le périmètre d'intervention. C'est ce qui constitue la majorité des différences entre les deux postes. Pour moi, j'ai actuellement ces deux rôles, ces deux casquettes. En tant que secrétaire générale... Donc, périmètre d'intervention élargi, avec des attentes forcément, que ce soit des parties prenantes, également de la direction différente, de celles qu'on peut avoir quand on est directeur juridique, donc en charge de sécuriser les affaires juridiques pour l'organisation.

  • Speaker #1

    D'accord. Et je te pose la question parce que c'est vrai que ce sont certaines structures, les secrétaires généraux qui ne sont pas directeurs juridiques, il y a des directeurs juridiques qui ont des titres à rallonge, qui font penser qu'ils sont secrétaires généraux sans avoir le titre. Il y en a qui n'ont sur leur carte de visite que directeur juridique, entre guillemets, et ils font aussi plein de choses. Donc, c'est pour ça que j'aime bien poser cette question-là de différence entre les deux. Donc, voilà, c'est intéressant d'avoir ta vision là-dessus. Et selon toi, est-ce que c'est mieux d'être général console ou secrétaire général ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que la réponse, elle est très personnelle. Je pense qu'en effet, il y a d'ailleurs pas mal de personnes qui me questionnent finalement, c'est quoi la différence ? Et on voit bien que finalement... Les réponses sont assez individuelles. Le rôle de General Counsel ou de directeur juridique, la mission principale, c'est bien évidemment d'accompagner les organisations et l'entreprise en étant en charge des affaires juridiques. Alors que le secrétaire général a des responsabilités élargies, en tout cas moi pour ma part, dans mon portefeuille, j'ai bien évidemment la direction juridique, mais j'ai également la direction de la compliance. qu'on peut retrouver en tout cas dans certains périmètres de directeur juridique. Mais j'ai également la responsabilité du département qualité pour le groupe, que ce soit la qualité opérationnelle ou que ce soit la qualité de l'organisation, notamment avec les normes de certification. Et également le département RSE, puisque je suis chargée de la stratégie RSE pour le groupe. Également le contrôle interne. le contract management qu'on est en train de développer et le risk management, en fait, plus globalement, en su de la gouvernance, en fait, du groupe. Donc, tout ça fait que le secrétaire général porte des responsabilités élargies par rapport à un directeur juridique, ce qui m'amène, pour ma part, ayant toujours cherché à me développer de manière transverse, tout simplement, je prends beaucoup de plaisir, en tout cas, d'exercer, en fait, les deux métiers actuellement, que ce soit sur le... En tant que directrice juridique, avec justement dans ce contexte et dans cet environnement de complexification au niveau des réglementations qui sortent toutes les unes à la suite des autres avec un rythme effréné, ou en tant que secrétaire générale, où j'ai également le plaisir de pouvoir accompagner l'organisation sur d'autres sujets stratégiques pour le groupe et d'y trouver et d'y apporter des réponses.

  • Speaker #1

    Merci pour cette réponse. Olivier Catherine, je ne sais pas si tu le connais, qui est secrétaire générale de Saint-Denis-Parc, j'ai eu la chance aussi d'interviewer dans le cadre de ce podcast, qui a dit que pour exercer la fonction de secrétaire générale, il faut être schizophrène. Est-ce que tu es d'accord avec ça ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ce n'est pas obligatoire. Je ne pense pas être schizophrène. Par contre, en effet, il y a un certain nombre de qualités qui sont requises. Moi, j'aime voir le rôle de secrétaire général comme l'acteur, un peu l'acteur de l'ombre à côté du président ou du CEO, qui va permettre de mettre en œuvre les actions pour transformer la vision en réalisation. Et ça nécessite beaucoup d'écoute, beaucoup de... d'écoute à comprendre les enjeux de l'entreprise et bien évidemment à voir quelles sont les réponses les plus pertinentes à apporter pour leur réalisation afin bien évidemment de contribuer pleinement au développement de l'organisation et de l'entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Et quand on t'a proposé ce poste de secrétaire générale, poste que tu n'avais pas auparavant, qu'est-ce que tu t'es dit ? Ça m'a dit que ça allait être pareil.

  • Speaker #0

    Je me suis dit que c'était super.

  • Speaker #1

    Super, super dur. Juste l'enthousiasme a primé.

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'aime être en dehors de ma zone de confort. D'accord. Les challenges, moi, ça me stimule. Même pas peur. OK, on retrousse les manches, on y va. J'étais confiante sur ma capacité à utiliser ce que j'avais pu développer au fil des années, notamment en tant que directrice juridique, également en charge de l'éthique et de la compliance. Moi, j'ai toujours voulu élargir. Mes contributions Et je trouve que j'ai le positionnement idéal pour contribuer de manière significative, stratégique, au développement d'une organisation. Donc, en effet, quand j'ai été approchée par le CEO d'Explio pour me proposer cette opportunité, c'était également quelqu'un avec qui j'avais déjà travaillé dans une relation de confiance dans le passé, il m'a dit, écoute, viens transformer, il y a plein de choses à faire, tu nous fais la feuille de route qu'il faut pour poser les fondamentaux. et créer la plateforme pour pouvoir opérer de manière sécure et agile pour le groupe. Et en fait, j'ai signé assez rapidement sur le projet qui m'était proposé, même si la première fois qu'il m'a démarché, je dis non, non, mais je suis très bien où je suis. Ok, d'accord, on dîne ensemble, mais ne va pas t'imaginer que... Et à la fin du repas, j'étais re-entournée, enthousiaste. Et voilà où je suis aujourd'hui, près de quatre ans plus tard.

  • Speaker #1

    D'accord. J'aime beaucoup les histoires comme ça donc merci de nous la raconter c'est souvent une histoire de rencontre et des changements de poste pour le coup quand on a la chance en tout cas d'avoir de belles opportunités ça vient aussi parce qu'on est ouvert au moins à la discussion ce qui était le cas pour toi donc t'as dit non mais on va quand même discuter

  • Speaker #0

    Pour revenir sur cette expérience moi chez Capgemini je venais de terminer mon projet de transformation de la direction juridique, éthique et compléhens telle qu'on me l'avait confiée Donc j'avais envie de me redynamiser sur un projet stimulant. J'aurais très bien pu se faire dans la continuité de Capgemini. Je n'avais pas du tout pensé une seconde. Et après, je me suis dit, c'est génial de pouvoir se développer. Moi, je prends énormément de plaisir, certes, à toujours exercer en tant que directrice juridique, d'apporter ma contribution et ma création de valeur à l'entreprise. Mais je prends énormément de plaisir à découvrir... Le métier de la qualité, qui est un métier que certes on a tous et qu'on côtoie tous quand on est dans l'entreprise, mais c'est quand même très différent de se retrouver patron de la direction qui porte la qualité, où il faut impulser et veiller finalement à ce que le positionnement de la fonction soit aussi là où on a envie de l'ambitionner pour les gens qui incarnent et qui font ce métier au quotidien. Et c'est... Typiquement, c'est un des métiers que j'ai découvert ou redécouvert, en fait, de l'intérieur, avec un regard complètement nouveau, en accompagnant, en fait, la fonction et les équipes qui font cette fonction. La RSE, c'est pareil. Tout le monde en entend parler. On parle beaucoup aussi des rôles et des contributions que les juristes ou les directeurs juridiques peuvent avoir, en fait, pour faire en sorte que l'entreprise se positionne, en fait, sur l'ESG ou la RSE. Bien sûr que les juristes et les directeurs juridiques... sont partie prenante, mais c'est également un autre regard qu'on apporte quand mon directeur de la RSE vient me voir en me disant c'est quoi finalement la vision, la stratégie et l'ambition qu'on veut donner au groupe, donc XPO, sur mon expérience actuelle. Et finalement, on n'est pas moteur, on n'est pas contributeur de la même manière quand on regarde les choses en pleine responsabilité que quand on est simplement contributeur. C'est aussi important d'être contributeur, mais en tout cas d'être contributeur et leader sur un projet d'entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que justement ce positionnement différent que tu as aujourd'hui sur ce poste actuel te fait sentir entrepreneuse dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors oui, totalement. Actuel et même dans le passé. C'est-à-dire que moi, je pense... Je ne me suis jamais vue entrepreneuse dans le sens Ah tiens, je vais créer ma boîte Par contre, en effet, tous les jours, j'ai l'impression d'apporter de la valeur et de... d'entreprendre des choses. Pour moi, en fait, entrepreneur, c'est avant tout créer. Donc finalement, oui, c'est créer, gérer, développer, innover. Et ça, c'est ce que je fais tous les jours, que ce soit en tant que directrice juridique ou en tant que secrétaire générale. Donc oui, je me sens entrepreneuse.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc c'est vrai que là, tu m'as donné ta définition d'un entrepreneur. Est-ce que c'est spécifique d'être entrepreneur du droit ? Qui est aussi le titre du podcast, du coup.

  • Speaker #0

    Je pense qu'une fois de plus, dans les grandes caractéristiques qu'on va retrouver au niveau des entrepreneurs, le fait d'innover, de savoir prendre des risques, mais de manière aussi proportionnée ou raisonnée, ce qui est aussi un petit certainement facilité avec une approche dans le droit. Pour moi, c'est avoir de la résilience face aux challenges. Toutes ces caractéristiques qu'on va retrouver en fait. globalement dans n'importe quel entrepreneur, bien évidemment elles se retrouvent en fait en tant qu'entrepreneurs du droit et c'est savoir apporter des solutions, notamment des nouvelles pratiques juridiques face à des nouvelles réglementations c'est aussi créer, structurer des départements juridiques belles expériences de cette manière. Donc oui, c'est ça, entreprendre dans le droit. Et bien évidemment, il n'y a pas de raison pour qu'on ne puisse pas se sentir entrepreneur du droit quand notamment on travaille en entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est vrai que c'est une question que j'aime bien poser parce que, comme je le disais, c'est quand même le titre du podcast, donc j'aime bien la poser, c'est certain. Et certains invités pensent qu'en étant salarié, on ne peut pas être entrepreneur. Mais c'est vrai qu'il se dégage quand même une vision particulière. Entrepreneuriale au moins ou intrapreneuriale, il y en a qui vont citer ça aussi du coup.

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend vraiment de la... Moi, j'ai toujours été engagée et je n'ai pas besoin d'être ma propre patronne dans ma boutique. Tous les jours, quand je me lève et que je vais travailler, que ce soit chez XPO ou dans mes précédentes entreprises, je me suis toujours sentie pleinement investie. Et ce n'est pas parce que je ne suis que salariée. En fait, que je ne contribue pas et je ne peux pas entreprendre pour un projet collectif. Surtout que je pense que quand on rejoint une... Alors, une fois de plus, chacun a ses leviers de motivation qui sont propres à chacun. Mais pour ma part, oui, j'ai envie de contribuer. J'ai envie que mes actions comptent. Je veux donner du sens et notamment du sens à Expleo aujourd'hui. Comment je peux le faire ? Tout simplement en étant une... Une bonne directrice juridique, une bonne secrétaire générale, c'est-à-dire trouver des solutions juridiques innovantes face à des problématiques nouvelles, et bien évidemment, continuer à développer des bonnes pratiques, à développer des guides juridiques à destination des autres fonctions dans l'entreprise, expliquer de manière pédagogue où sont les risques juridiques, quelles sont les solutions qu'on peut construire ensemble dans l'organisation pour gérer ces risques, les réduire. Et bien évidemment, que je sois salariée ou pas ne vient pas changer en tout cas ma motivation de vouloir contribuer et faire partie pleinement de ceux qui font bouger l'entreprise. D'autant que toutes les entreprises n'existent que parce que c'est les gens qui la font. Donc moi je suis très attachée à la culture d'entreprise, je suis très attachée aussi à la culture qu'on développe au sein d'une direction juridique, le rayonnement qu'on va avoir en interne. le fait de prendre soin des uns et des autres, mais également aussi de rayonner en interne dans l'organisation et également en externe, puisqu'en fait, on est tous des êtres humains. On a tous besoin de se développer, de se sentir inspiré, de s'investir sur des projets. On a tous aussi des challenges à gérer dans la vie, que ce soit au niveau professionnel, au niveau personnel. Donc, c'est très important, en tout cas pour moi, de me sentir partie prenante d'un collectif.

  • Speaker #1

    D'accord. Et alors, j'ai... Une question que je voulais te poser, mais tu as déjà pour partie répondu, qu'est-ce qu'un bon juriste ? Donc, c'est tout ce que tu viens de dire, en fait. Est-ce que des choses à rajouter, en plus ? Oui,

  • Speaker #0

    alors pour moi, un bon juriste, c'est là où je reprends ma quête de direction juridique. Alors déjà, un bon juriste, par définition, c'est quelqu'un qui a la compétence technique. Parce que mine de rien, même si on a beaucoup œuvré, et j'œuvre encore aujourd'hui, à positionner la direction juridique comme, bien évidemment, un acteur orienté solution, Orienter business n'en demeure pas moins que quand on sollicite la direction juridique, on vient chercher une orientation, un conseil juridique. Donc pour ça, il faut savoir maîtriser la connaissance et les compétences techniques propres aux juristes. Donc ça, quand on est bon juriste, déjà, il faut être bon techniquement. Après, bien évidemment, ça ne suffit pas puisqu'il va falloir aussi avoir la compréhension de l'organisation. Enfin, quand on travaille en organisation. du cabinet, en fait, compréhension de ses clients externes quand c'est le cas. Il va falloir analyser les problématiques et y apporter des solutions pragmatiques qui répondent aux enjeux de l'entreprise. Et bien évidemment, le savoir, le communiquer, le restituer de manière pédagogue ou en tout cas accessible à des non-juristes, parce que c'est super chouette d'avoir des notes qui font 30 pages pour expliquer l'analyse juridique qui constitue. Mais tout le monde sait que les opérationnels... Il regarde, il pose la question, il regarde la première ligne de l'email, à savoir c'est oui, c'est non, c'est peut-être, c'est comment ? Et on avance comme ça. Donc pour moi, le bon juriste, c'est la personne qui, c'est le juriste qui techniquement est au fait du droit de ses évolutions, des solutions en fait, et tourner solutions en fait à apporter aux questions et aux problématiques qu'on rencontre en fait dans notre quotidien.

  • Speaker #1

    Et un bon directeur juridique, donc c'est tout ça. Et quoi en plus ?

  • Speaker #0

    Bien évidemment, maîtrise technique indéniable, le fait d'être à l'écoute, pédagogue bien évidemment. Moi, je pense que ce qui caractérise avant tout une bonne directrice juridique, c'est bien évidemment la vision. La vision stratégique, c'est-à-dire comprendre les enjeux stratégiques du groupe. Le leadership, c'est-à-dire savoir diriger, faire fédérer, adhérer une équipe. Les autres parties prenantes dans les problématiques qu'on peut rencontrer. Et bien évidemment, savoir identifier les risques et avoir une bonne gestion du risque. C'est-à-dire que... Savoir identifier le risque et surtout le contextualiser à l'environnement, soit du secteur et de l'entreprise, pour lequel la directrice ou le directeur juridique travaille, ça me paraît essentiel.

  • Speaker #1

    Et quand on passe encore à l'étape, cette fois-ci secrétaire générale, qu'est-ce qu'on rajoute en plus par rapport aux qualités requises ?

  • Speaker #0

    Alors pour moi, c'est d'avoir la polyvalence. C'est d'avoir l'agilité dont on va avoir besoin en tant que juriste et directeur juridique, mais également la polyvalence, c'est-à-dire prendre les sujets à bras-le-corps, comprendre les problématiques, voir quelles sont les solutions et les orientations qu'on peut en tirer, et tout ça sur l'ensemble du périmètre qui lui est confié. Beaucoup de diplomatie aussi, puisque du coup, c'est quand même... Moi, j'aime bien voir le rôle de secrétaire général comme une espèce de passerelle ou un connecteur finalement dans l'entreprise, en fait, avec l'ensemble des parties prenantes. Et c'est évident qu'il faut être bien à l'écoute, bien connecté avec tous, tout simplement pour transformer une vision en action et en réalisation.

  • Speaker #1

    Il y a une question qui me vient. Est-ce que... Je t'explique pourquoi je te la pose. J'ai déjà échangé à plusieurs prises avec des directeurs juridiques qui sont aussi DRH. Et certains m'avaient déjà expliqué qu'avoir les deux fonctions, ce n'était pas forcément évident, ce que ça pouvait être, non pas contradictoire, mais parfois c'était une décision à prendre avec la casquette DRH. Ils ne les auraient pas pris s'ils avaient été avec leur casquette directeur juridique. Est-ce que toi, le fait d'avoir à la casquette secrétaire générale et directeur juridique en même temps, est-ce que... sans forcément citer d'exemple, mais est-ce qu'il y a des moments où tu te dis Ah, là, je dois remettre ma casquette secrétaire générale, parce que si je n'étais qu'avec ma casquette directrice juridique, j'aurais peut-être pas pris la même décision ?

  • Speaker #0

    Alors, bien sûr. Et par ailleurs, je vois bien le parallélisme, parce que, je ne l'ai pas mentionné, mais j'ai également la responsabilité des ressources humaines pour les entités holding. Donc, c'est toutes petites entités que je gère. Donc, je le mentionne peu. Mais en effet, le rôle de DRH, de directeur juridique et de secrétaire général, c'est un rôle différent. Ce sont des missions différentes. Et du coup, oui, je ne réfléchis pas pareil avec ma casquette de secrétaire général qu'avec ma casquette de directrice juridique, en effet. Puisqu'en fait, c'est vraiment dans l'appréciation, finalement, de l'évaluation du risque et l'appréciation, en fait, on va dire valeur nette à la fin, in fine, quand on prend une décision qui est faite. Et c'est assez... assez drôle d'ailleurs que tu m'en parles puisqu'en fait on a mené un certain nombre de chantiers de refonte puisque je suis très tournée LegalOps et efficience des process pour faciliter la vie de chacun et notamment des juristes et on a revu notre politique contractuelle groupe en fait chez Expleo et je me suis personnellement posé la question, qu'est-ce qui devait être escaladé en validation au directeur juridique et qu'est-ce qui devait être escalader en validation au secrétaire général. Parce qu'en effet, on peut considérer que dans certains sujets, le positionnement et l'attendu, en fait, n'est pas le même. Et donc, la décision peut varier.

  • Speaker #1

    Donc, tu me disais que ce n'était pas forcément le côté schizophrène écrit par Olivier Catherine, mais ça demande en tout cas une gymnastique et intellectuelle de savoir comment se positionner.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut être au clair, en effet, sur les missions qui vont avec chacun des rôles. Et c'est vrai qu'on voyait, moi j'ai attaché une curiosité singulière à voir justement ces évolutions qu'on faisait depuis quelques années où en effet il y a des directeurs, il y a des secrétaires généraux qui sont en fait dans les faits qui sont directeurs juridiques. Et il y a des directeurs juridiques qui sont dans les faits avec des responsabilités élargies qui englobent souvent en fait tout ce qui est ethics et compliance. On est à... avec un périmètre qui peut varier. Mais je pense qu'il faut être au clair finalement de qu'est-ce qu'on attend d'un ethics et compliance officer. Et c'est vrai que moi, j'ai eu la chance de pouvoir me développer sur ces métiers. Et en effet, les attendus ne sont pas les mêmes que quand tu portes une casquette, par exemple, de groupe d'EPO ou de directeur juridique ou de secrétaire général. Et je pense qu'en effet, ça nécessite d'être au clair également dans l'organisation dans laquelle on évolue, de bien comprendre les attentes et du président ou du CEO, des actionnaires également, pour bien être au clair finalement, c'est quoi les attendus, le contour des missions qui sont confiées. Parce que... Il faut garder à l'esprit que des fois, ça peut être flou pour certains. Et en effet, c'est peut-être pour ça qu'il y a peut-être un petit côté schizophrénique qu'on peut ressentir à certains moments. Mais moi, je ne le vois pas comme ça et on en avait déjà parlé ensemble. Je pense qu'il faut juste être au clair, scur. C'est quoi l'émission du directeur juridique ? C'est quoi l'émission du secrétaire général ? Et avoir beaucoup d'agilité, comme je l'évoquais, pour pouvoir... pour pouvoir gérer l'ensemble et en effet, de lâcher une casquette ou de commencer en tant que directrice juridique à 9h. Et puis finalement, on passe sur la réunion suivante, on devient secrétaire général et la journée s'enchaîne au fil des problématiques à traiter. Donc, oui, voilà ce qu'on peut...

  • Speaker #1

    Merci pour ta réponse. J'aimerais te poser une question qui te concerne plus toi et ta carrière depuis le début. Est-ce que tu as eu des mentors ? qui t'ont accompagné, qui t'accompagnent peut-être encore d'ailleurs ? Alors,

  • Speaker #0

    je n'ai pas vraiment eu de mentor, mais j'ai essayé de trouver une opportunité à chacune de mes rencontres. J'ai fait de belles rencontres. Et d'ailleurs, il y a certaines personnes qui n'ont jamais certainement soupçonné l'influence qu'ils avaient pu avoir dans mes réflexions, dans mes orientations et finalement dans les confirmations que j'ai pu prendre au fil du temps. Donc, autant moi, je me suis attachée. à essayer de donner du temps pour coacher, pour mentorer, que ce soit dans mes équipes ou sur d'autres initiatives à l'extérieur. Mais non, je n'ai pas eu de mentor à proprement me parler.

  • Speaker #1

    Et donc là, c'est là où on remercie toutes ces personnes qui ne savaient pas quelles compétences ils ont eues sur ta carrière, du coup. En tout cas, il y en a eu beaucoup.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un de dialogue. J'aime beaucoup parler. J'aime beaucoup parler parce que finalement, Déjà, je suis quelqu'un de curieuse de nature, donc j'aime bien comprendre, écouter les autres, comprendre aussi c'est quoi les réflexions qu'ils ont, qu'est-ce qui les motive. Je suis vraiment tournée sur l'autre. J'aime bien rencontrer des gens, c'est toujours des découvertes. Et je pense que c'est important de savoir, surtout dans un monde où tout va très vite, où on parle de plus en plus d'individualisme. Le fait de se soucier de l'autre, de prendre le temps d'écouter, montrer de l'empathie. Moi, en tout cas, c'est quelque chose qui m'importe et que je continue à faire. Donc oui, tout le monde contribue de manière singulière, en tout cas, à ma construction intérieure. Oui, ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et quelles sont tes autres sources d'inspiration ? Les gens que tu rencontres, avec qui tu dialogues, si je comprends bien. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui t'inspirent, d'autres personnes ? À la fois dans ta vie professionnelle ou personnelle, si tu veux bien nous en parler.

  • Speaker #0

    Alors, une fois de plus, j'ai plein de sources d'inspiration diverses et variées au fil des rencontres, au fil des lectures, au fil également des questions et surtout des réponses que je trouve aux questions qu'on peut avoir tous philosophiques dans sa vie. J'essaie de créer à chaque moment, à chaque événement, l'opportunité finalement de m'inspirer et de continuer à me développer, à grandir. Ça, c'est quelque chose qui m'a toujours intéressée. C'est finalement comment je fais pour m'améliorer. C'est vraiment ce qu'on appelle dans l'entreprise le continuous improvement. J'ai envie de m'améliorer. C'est quelque chose qui est important pour moi. Donc du coup... J'essaie toujours de voir ce que je peux faire différemment, ce que les autres font, ce qu'ils peuvent partager. Voilà mes sources d'inspiration en fait. C'est plein de choses.

  • Speaker #1

    Et tu disais que tu lisais des livres de droit ou tu lisais autre chose ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'était avant. Là, je lis plus... Non, non, je lis... Alors, quand je dis que c'est avant, non, j'en lis toujours un peu. Mais non, je suis beaucoup plus tournée sur des romans ou plutôt des livres de droit. d'intelligence économique. J'essaie de m'ouvrir au monde, d'essayer de comprendre et d'appréhender des sujets que je n'ai pas encore appréhendés ou sur lesquels j'ai une vague opinion, mais pas vraiment poussée, parce que finalement, c'est le petit vernis qu'on a tous. Donc voilà, c'est à peu près mes lectures. Le droit, c'est un petit peu plus anecdotique. Autant j'essaie de continuer à me former. Là, par exemple, je suis en train de me former pour me renforcer en Excel. Donc, sur les plateformes où tu as peut-être du contenu à disposition. Donc là, j'ai trouvé un super formateur, très pédagogue. Donc, j'espère progresser en Excel. Mais non, sur le droit, j'ai ce plaisir-là dès qu'il y a un décret qui sort ou dès qu'il y a une nouvelle directive européenne. Mais ça reste… Non, non, j'essaie de m'ouvrir en fait sur d'autres contenus.

  • Speaker #1

    D'accord, tu n'y pas des décrets du coup le soir avant de dormir en tout cas ?

  • Speaker #0

    Non, là je suis plutôt en mode roman en ce moment.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une citation qui te guide au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors, moi il y a une citation, je ne sais pas si c'est une citation, mais j'ai toujours dans la tête ce petit motto que j'aime bien répéter d'ailleurs à mon équipe, c'est entre vos mains, it's in your hands. Finalement, tout dépend... de la manière dont on veut voir les choses, la vie. Moi, je suis résolument positive. C'est nous qui détenons la clé, la clé du succès, la clé du bonheur. Et je pense que ça me guide, en tout cas, énormément. J'essaie de diffuser ça aussi à mes enfants, pour leur expliquer que c'est important, en tout cas, de se donner les moyens d'être heureux et de continuer à se développer comme on a envie de se développer.

  • Speaker #1

    Merci pour ce partage. Totalement en phase avec ce que tu viens de dire. Tu as parlé de tes enfants et toi, quand tu étais enfant, est-ce que tu avais un métier de rêve ?

  • Speaker #0

    Donc oui, quand j'étais enfant, je voulais être vétérinaire. C'est le côté, je peux m'occuper des animaux. Puis comme les animaux n'ont pas la parole, voilà. Puis après, je me suis rendu compte que comme dans tout métier médical, il y a un peu de sang. Et puis la vue du sang ne m'a pas spécialement enthousiasmée. Donc, j'ai changé mon orientation. J'ai trouvé une autre manière de me développer. Et j'y suis aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et avant qu'on appuie sur le bouton enregistrement de ce podcast, tu disais que ton métier que tu voulais enfant n'était pas le même que ton métier de rêve.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, il y a un autre métier.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que si je n'étais pas directrice juridique, je serais... Enfin, j'aurais aimé. J'aurais aimé être soit psychologue, sans surprise, tu vas me dire, toujours sur les coudes. Et surtout, j'ai quelque chose qui m'anime depuis très très longtemps dans le job de rêve, j'aimerais bien être artiste peintre.

  • Speaker #1

    Tu peins aussi ?

  • Speaker #0

    En tout cas, il y a une période où ça m'est arrivé, là un petit peu moins, mais je le garde pour plus tard.

  • Speaker #1

    C'est encore plus tard. possible.

  • Speaker #0

    C'est tout le temps possible. Après, il faut juste être au clair avec ses priorités. Voilà. Donc, non, je l'ai bien à l'esprit et je n'ai aucun doute que je me donnerai les moyens, quand ce sera le bon moment, pour renouer avec cette passion.

  • Speaker #1

    Un très beau projet. On revient aux juridiques et aux juristes. Quels conseils tu pourrais leur donner à ces juristes qui viennent d'avoir leur diplôme, qui commencent leur carrière ?

  • Speaker #0

    Ah, soyez curieux. C'est le premier conseil que je donnerai pour continuer à apprendre. Ils ont la chance d'avoir choisi un métier qui est en constante évolution parce que le droit, le domaine juridique, est en constante évolution. Et donc, bien évidemment, c'est important de rester à jour, comme je le disais, en fait, l'importance de la compétence technique. Autre conseil que je donnerai, c'est le fait de développer des compétences pratiques parce que... Sur les bancs de la fac, on apprend la théorie. Mais la théorie sans mise en pratique, c'est quand même assez peu porteur. Et en effet, on évolue dans un domaine, dans un environnement qui évolue très très vite. Et ça nécessite de se poser pas mal de questions sur la mise en œuvre pratique. Et bien évidemment, les encourager à développer des expériences professionnelles pour vérifier si... Ils se plaisent plus en cabinet, en entreprise ou complètement dans d'autres métiers du droit qu'on n'évoque pas. Donc pour moi, ça me semble important de continuer sur cette approche pratique qu'on apprend peu finalement sur les bancs de la fac. Et puis ensuite, soit de se trouver un mentor ou réseauter. Moi, en étant une femme de dialogue, je trouve que c'est très important de pouvoir discuter avec ses pairs et de... de discuter des challenges, des nouvelles pratiques, des nouvelles lois, pour voir comment c'est appréhendé dans d'autres environnements, dans d'autres organisations, dans d'autres entreprises. Et ça me paraît en effet important de cultiver ça. Moi, je ne l'ai pas compris tout de suite quand j'ai commencé. Je voulais absolument renforcer mes compétences techniques pour me développer. Je voulais faire du droit des contrats, donc je me suis développée sur les contrats. Après, je voulais faire du contentieux. Je trouvais qu'il fallait cocher toute la pannelle. Après, chacun son souhait et son désir de développement. Mais finalement, j'ai compris assez tardivement l'importance de pouvoir aller à l'extérieur de l'organisation et de comprendre un petit peu quels étaient les tenants et les aboutissants ailleurs. Tout est plus large. Et bien évidemment, de se développer, de développer son adaptabilité ou son agilité, si ce n'est pas une qualité première. Et si c'est une qualité assez naturelle, c'est de la cultiver. Parce que l'adaptabilité et l'agilité, c'est clé, notamment dans les métiers du droit.

  • Speaker #1

    Merci pour tous ces conseils. Les jeunes juristes, mais d'ailleurs pas que les jeunes juristes, les juristes en cons, et tous ceux qui sont aujourd'hui en poste. Est-ce que tu aurais un dernier mot à dire à nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Oui, puisqu'on est dans la continuité de la question qui précède, le fait d'oser, oser apprendre à se connaître, parce que quand on se connaît, on sait ce qu'on veut, on sait ce qu'on ne veut pas, on sait ce qu'on sait faire. On sait ce qu'on ne sait pas faire et donc du coup, là où on peut se développer et de sortir de sa zone de confort. Alors, je sais que des fois, ça fait peur, mais il faut aussi beaucoup se faire confiance. Voilà ce que j'ai envie de laisser comme... Alors, ce n'était pas un dernier mot, mais une dernière phrase.

  • Speaker #1

    Merci Florence, en tout cas, pour vraiment tous ces conseils et ce message extrêmement positif. Donc, c'était passionnant. Je te remercie d'avoir accepté mon invitation et d'avoir pris le temps de tout. tous nous partager. J'espère que tu as passé un bon moment.

  • Speaker #0

    J'ai passé un super moment en t'accompagnant. Moi aussi,

  • Speaker #1

    Florence. Merci beaucoup et j'espère que, chers auditeurs, vous aurez aussi aimé ce moment, mais j'en suis persuadée. Donc, merci à tous, en tout cas, de nous avoir écoutés et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de Voix d'entrepreneur du droit by FEDLégal.

  • Speaker #2

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn et retrouvez nos offres d'emploi. sur notre site carrière peb-group.fr Fondez-vous !

Description

Pour elle, être entrepreneur c'est "créer, gérer, développer et innover", explique Florence Bigot, Secrétaire Générale et Directrice juridique chez Expleo, au micro de Audrey Déléris, manager chez Fed Legal.


Dans cet épisode, Florence nous parle de son parcours. Elle a étudié le droit à Tours avant de faire ses débuts en tant que juriste chez Thomson Broadcast Systems puis chez Atradius. 2004 est synonyme de son entrée dans le secteur des nouvelles technologiques, avec sa prise de poste chez Logica France, en tant que Directrice des affaires juridiques et commerciales.

Elle a ensuite rejoint Infosys, puis Cap Gemini. En 2021, Florence devient la Secrétaire Générale et Directrice juridique d’Expleo.

Florence a évoqué la différence entre General Counsel et Secrétaire Générale, et aussi de l’exercice de ces deux fonctions.

Elle explique également son rôle aussi bien sur le plan juridique, mais aussi de la compliance, du risk management et de la RSE.


Elle nous raconte aussi que ce qui l’anime : être l’actrice de l’ombre du Président et son rôle dans la transformation de l’entreprise.

Elle a aussi parlé de l'importance des qualités pour être un bon juriste, un bon directeur juridique et un secrétaire général : compétences techniques, pragmatisme, écoute, diplomatie, leadership, vision des enjeux stratégiques et de la capacité à être le « connecteur de l’entreprise ».

 

Plus personnellement, Florence accorde une grande importance aux rencontres, à l’amélioration continue, à la connaissance de soi et à la curiosité !
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Voici les références de ce podcast :

 

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Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux soignants, dans notre podcast "Voix des soignants"

- Aux recruteurs, dans notre podcast "Voix de recruteurs"

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Qui sommes-nous ?

 

Fed Legal, est un cabinet de recrutement et de chasse de têtes, dans le secteur juridique et fiscal. Notre équipe d'experts accompagnent les professionnels du droit en leur proposant des opportunités de carrière. Notre objectif est de forger des rencontres professionnelles porteuses de sens, soulignant vos compétences pour enrichir votre parcours professionnel.  

 

Nos domaines de compétences sont les suivants : Fonctions support en cabinets d'avocats, directions juridiques, notariat, directions fiscales, conseils en propriété industrielle / ingénieurs brevets, collaborateurs et associés en cabinets d'avocats. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    FED Group. Bonjour et bienvenue dans Voix d'entrepreneur du droit by FED Legal. Dans ce podcast, nous recevons des acteurs du monde du droit. Leurs points communs ? Une vision entrepreneuriale de leur métier. Des parcours toujours inspirants et emprunts de sincérité et d'optimisme. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver dans ce nouvel épisode du podcast Voix d'entrepreneur du droit VEDD by FEDLégal. Je suis Audrey Deliris et aujourd'hui je reçois Florence Bigaud, secrétaire générale et directrice juridique du groupe Expleo. Alors Florence, tu as fait tes études de droit à Toulouse, puis un an d'Erasmus en Écosse et ensuite un troisième cycle à Tours. Tu as commencé ta carrière en 2002 chez Thomson Broadcast System, TBS, et ensuite tu es passée chez Atradius. En 2004, tu as rejoint Logica France en tant que Head of Legal Affairs. Et ensuite, tu vas continuer ta carrière en évoluant toujours dans le secteur informatique chez Infosys, Capgemini. Et tu es depuis février 2021 la secrétaire générale et directrice juridique d'Expleo, comme je le disais. Expleo, tu vas sans doute nous en parler, c'est l'ex-assistante qui est un prestataire de services global en ingénierie, technologie et conseil. Alors Florence, bonjour, merci d'être parmi nous. Je t'ai présenté, mais est-ce que j'ai omis de dire quelque chose sur toi ?

  • Speaker #0

    Alors bonjour Audrey. Bonjour. Peut-être simplement ajouter que je suis également maman de trois enfants.

  • Speaker #1

    Tu as bien raison.

  • Speaker #0

    C'est un honneur. Je vais préciser.

  • Speaker #1

    Alors, on va commencer tout de suite dans le vif du sujet. Parce que là, j'ai expliqué un petit peu ta carrière. On pourrait revenir sur certains sujets. Est-ce que tu peux nous dire comment tu t'es retrouvée sur les bancs de la fac de droit ? Alors,

  • Speaker #0

    oui. Alors, en fait, j'ai toujours eu envie d'être utile et d'aider les gens depuis toute petite. Donc, assez naturellement, quand il a été question de chercher une orientation, un métier. Je me suis questionnée sur le métier qui pouvait me permettre de me réaliser dans cet objectif personnel. Et assez naturellement, je me suis orientée vers les métiers du droit. Et j'ai commencé mes études de droit en pensant que je deviendrais avocat. Avocat plutôt en droit de la famille, afin d'aider les gens. Entre-temps, j'aime toujours, mais un peu différemment et dans une perspective un peu plus collective.

  • Speaker #1

    Tu as évolué dans le secteur informatique depuis assez tôt dans ta carrière. Comment ça s'est fait ? Pourquoi ce secteur ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est une opportunité tout simplement qui s'est présentée. Je venais de terminer en fait un CDD dans le secteur financier et j'avais envie de renouer en fait avec la négociation des contrats pour avoir eu une expérience plutôt axée sur le contentieux. Et donc en fait, je me suis mise en recherche. Donc j'ai répondu à plein d'offres, notamment donc une qui s'est présentée. chez Logica, au CMG à l'époque. J'ai candidaté, j'ai passé les entretiens, j'ai été pris. Et depuis, je m'amuse dans le secteur de l'informatique.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui te plaît dans ce secteur ?

  • Speaker #0

    Alors pour moi, ça fait à peu près 20 ans maintenant que j'évolue dans ce secteur. C'est un secteur très innovant, créatif, qui a considérablement évolué au fil des années. Et en fait, c'est un secteur qui est extrêmement stimulant puisqu'il encourage à trouver des solutions créatives, y compris dans nos métiers, pour accompagner les organisations et les clients des sociétés pour lesquelles j'ai eu le plaisir de travailler.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors là, comme on le disait, tu es General Counsel Ethics & Compliance France et Maroc chez Capgemini pendant huit ans. Et depuis près de 4 ans, tu es groupe général secrétariat. Et Général Conchal chez Expleo, c'est quoi la différence entre ces deux postes ?

  • Speaker #0

    Pour moi, la différence principale, c'est tout d'abord les missions et bien évidemment le périmètre d'intervention. C'est ce qui constitue la majorité des différences entre les deux postes. Pour moi, j'ai actuellement ces deux rôles, ces deux casquettes. En tant que secrétaire générale... Donc, périmètre d'intervention élargi, avec des attentes forcément, que ce soit des parties prenantes, également de la direction différente, de celles qu'on peut avoir quand on est directeur juridique, donc en charge de sécuriser les affaires juridiques pour l'organisation.

  • Speaker #1

    D'accord. Et je te pose la question parce que c'est vrai que ce sont certaines structures, les secrétaires généraux qui ne sont pas directeurs juridiques, il y a des directeurs juridiques qui ont des titres à rallonge, qui font penser qu'ils sont secrétaires généraux sans avoir le titre. Il y en a qui n'ont sur leur carte de visite que directeur juridique, entre guillemets, et ils font aussi plein de choses. Donc, c'est pour ça que j'aime bien poser cette question-là de différence entre les deux. Donc, voilà, c'est intéressant d'avoir ta vision là-dessus. Et selon toi, est-ce que c'est mieux d'être général console ou secrétaire général ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que la réponse, elle est très personnelle. Je pense qu'en effet, il y a d'ailleurs pas mal de personnes qui me questionnent finalement, c'est quoi la différence ? Et on voit bien que finalement... Les réponses sont assez individuelles. Le rôle de General Counsel ou de directeur juridique, la mission principale, c'est bien évidemment d'accompagner les organisations et l'entreprise en étant en charge des affaires juridiques. Alors que le secrétaire général a des responsabilités élargies, en tout cas moi pour ma part, dans mon portefeuille, j'ai bien évidemment la direction juridique, mais j'ai également la direction de la compliance. qu'on peut retrouver en tout cas dans certains périmètres de directeur juridique. Mais j'ai également la responsabilité du département qualité pour le groupe, que ce soit la qualité opérationnelle ou que ce soit la qualité de l'organisation, notamment avec les normes de certification. Et également le département RSE, puisque je suis chargée de la stratégie RSE pour le groupe. Également le contrôle interne. le contract management qu'on est en train de développer et le risk management, en fait, plus globalement, en su de la gouvernance, en fait, du groupe. Donc, tout ça fait que le secrétaire général porte des responsabilités élargies par rapport à un directeur juridique, ce qui m'amène, pour ma part, ayant toujours cherché à me développer de manière transverse, tout simplement, je prends beaucoup de plaisir, en tout cas, d'exercer, en fait, les deux métiers actuellement, que ce soit sur le... En tant que directrice juridique, avec justement dans ce contexte et dans cet environnement de complexification au niveau des réglementations qui sortent toutes les unes à la suite des autres avec un rythme effréné, ou en tant que secrétaire générale, où j'ai également le plaisir de pouvoir accompagner l'organisation sur d'autres sujets stratégiques pour le groupe et d'y trouver et d'y apporter des réponses.

  • Speaker #1

    Merci pour cette réponse. Olivier Catherine, je ne sais pas si tu le connais, qui est secrétaire générale de Saint-Denis-Parc, j'ai eu la chance aussi d'interviewer dans le cadre de ce podcast, qui a dit que pour exercer la fonction de secrétaire générale, il faut être schizophrène. Est-ce que tu es d'accord avec ça ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ce n'est pas obligatoire. Je ne pense pas être schizophrène. Par contre, en effet, il y a un certain nombre de qualités qui sont requises. Moi, j'aime voir le rôle de secrétaire général comme l'acteur, un peu l'acteur de l'ombre à côté du président ou du CEO, qui va permettre de mettre en œuvre les actions pour transformer la vision en réalisation. Et ça nécessite beaucoup d'écoute, beaucoup de... d'écoute à comprendre les enjeux de l'entreprise et bien évidemment à voir quelles sont les réponses les plus pertinentes à apporter pour leur réalisation afin bien évidemment de contribuer pleinement au développement de l'organisation et de l'entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Et quand on t'a proposé ce poste de secrétaire générale, poste que tu n'avais pas auparavant, qu'est-ce que tu t'es dit ? Ça m'a dit que ça allait être pareil.

  • Speaker #0

    Je me suis dit que c'était super.

  • Speaker #1

    Super, super dur. Juste l'enthousiasme a primé.

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'aime être en dehors de ma zone de confort. D'accord. Les challenges, moi, ça me stimule. Même pas peur. OK, on retrousse les manches, on y va. J'étais confiante sur ma capacité à utiliser ce que j'avais pu développer au fil des années, notamment en tant que directrice juridique, également en charge de l'éthique et de la compliance. Moi, j'ai toujours voulu élargir. Mes contributions Et je trouve que j'ai le positionnement idéal pour contribuer de manière significative, stratégique, au développement d'une organisation. Donc, en effet, quand j'ai été approchée par le CEO d'Explio pour me proposer cette opportunité, c'était également quelqu'un avec qui j'avais déjà travaillé dans une relation de confiance dans le passé, il m'a dit, écoute, viens transformer, il y a plein de choses à faire, tu nous fais la feuille de route qu'il faut pour poser les fondamentaux. et créer la plateforme pour pouvoir opérer de manière sécure et agile pour le groupe. Et en fait, j'ai signé assez rapidement sur le projet qui m'était proposé, même si la première fois qu'il m'a démarché, je dis non, non, mais je suis très bien où je suis. Ok, d'accord, on dîne ensemble, mais ne va pas t'imaginer que... Et à la fin du repas, j'étais re-entournée, enthousiaste. Et voilà où je suis aujourd'hui, près de quatre ans plus tard.

  • Speaker #1

    D'accord. J'aime beaucoup les histoires comme ça donc merci de nous la raconter c'est souvent une histoire de rencontre et des changements de poste pour le coup quand on a la chance en tout cas d'avoir de belles opportunités ça vient aussi parce qu'on est ouvert au moins à la discussion ce qui était le cas pour toi donc t'as dit non mais on va quand même discuter

  • Speaker #0

    Pour revenir sur cette expérience moi chez Capgemini je venais de terminer mon projet de transformation de la direction juridique, éthique et compléhens telle qu'on me l'avait confiée Donc j'avais envie de me redynamiser sur un projet stimulant. J'aurais très bien pu se faire dans la continuité de Capgemini. Je n'avais pas du tout pensé une seconde. Et après, je me suis dit, c'est génial de pouvoir se développer. Moi, je prends énormément de plaisir, certes, à toujours exercer en tant que directrice juridique, d'apporter ma contribution et ma création de valeur à l'entreprise. Mais je prends énormément de plaisir à découvrir... Le métier de la qualité, qui est un métier que certes on a tous et qu'on côtoie tous quand on est dans l'entreprise, mais c'est quand même très différent de se retrouver patron de la direction qui porte la qualité, où il faut impulser et veiller finalement à ce que le positionnement de la fonction soit aussi là où on a envie de l'ambitionner pour les gens qui incarnent et qui font ce métier au quotidien. Et c'est... Typiquement, c'est un des métiers que j'ai découvert ou redécouvert, en fait, de l'intérieur, avec un regard complètement nouveau, en accompagnant, en fait, la fonction et les équipes qui font cette fonction. La RSE, c'est pareil. Tout le monde en entend parler. On parle beaucoup aussi des rôles et des contributions que les juristes ou les directeurs juridiques peuvent avoir, en fait, pour faire en sorte que l'entreprise se positionne, en fait, sur l'ESG ou la RSE. Bien sûr que les juristes et les directeurs juridiques... sont partie prenante, mais c'est également un autre regard qu'on apporte quand mon directeur de la RSE vient me voir en me disant c'est quoi finalement la vision, la stratégie et l'ambition qu'on veut donner au groupe, donc XPO, sur mon expérience actuelle. Et finalement, on n'est pas moteur, on n'est pas contributeur de la même manière quand on regarde les choses en pleine responsabilité que quand on est simplement contributeur. C'est aussi important d'être contributeur, mais en tout cas d'être contributeur et leader sur un projet d'entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que justement ce positionnement différent que tu as aujourd'hui sur ce poste actuel te fait sentir entrepreneuse dans l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Alors oui, totalement. Actuel et même dans le passé. C'est-à-dire que moi, je pense... Je ne me suis jamais vue entrepreneuse dans le sens Ah tiens, je vais créer ma boîte Par contre, en effet, tous les jours, j'ai l'impression d'apporter de la valeur et de... d'entreprendre des choses. Pour moi, en fait, entrepreneur, c'est avant tout créer. Donc finalement, oui, c'est créer, gérer, développer, innover. Et ça, c'est ce que je fais tous les jours, que ce soit en tant que directrice juridique ou en tant que secrétaire générale. Donc oui, je me sens entrepreneuse.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc c'est vrai que là, tu m'as donné ta définition d'un entrepreneur. Est-ce que c'est spécifique d'être entrepreneur du droit ? Qui est aussi le titre du podcast, du coup.

  • Speaker #0

    Je pense qu'une fois de plus, dans les grandes caractéristiques qu'on va retrouver au niveau des entrepreneurs, le fait d'innover, de savoir prendre des risques, mais de manière aussi proportionnée ou raisonnée, ce qui est aussi un petit certainement facilité avec une approche dans le droit. Pour moi, c'est avoir de la résilience face aux challenges. Toutes ces caractéristiques qu'on va retrouver en fait. globalement dans n'importe quel entrepreneur, bien évidemment elles se retrouvent en fait en tant qu'entrepreneurs du droit et c'est savoir apporter des solutions, notamment des nouvelles pratiques juridiques face à des nouvelles réglementations c'est aussi créer, structurer des départements juridiques belles expériences de cette manière. Donc oui, c'est ça, entreprendre dans le droit. Et bien évidemment, il n'y a pas de raison pour qu'on ne puisse pas se sentir entrepreneur du droit quand notamment on travaille en entreprise.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est vrai que c'est une question que j'aime bien poser parce que, comme je le disais, c'est quand même le titre du podcast, donc j'aime bien la poser, c'est certain. Et certains invités pensent qu'en étant salarié, on ne peut pas être entrepreneur. Mais c'est vrai qu'il se dégage quand même une vision particulière. Entrepreneuriale au moins ou intrapreneuriale, il y en a qui vont citer ça aussi du coup.

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend vraiment de la... Moi, j'ai toujours été engagée et je n'ai pas besoin d'être ma propre patronne dans ma boutique. Tous les jours, quand je me lève et que je vais travailler, que ce soit chez XPO ou dans mes précédentes entreprises, je me suis toujours sentie pleinement investie. Et ce n'est pas parce que je ne suis que salariée. En fait, que je ne contribue pas et je ne peux pas entreprendre pour un projet collectif. Surtout que je pense que quand on rejoint une... Alors, une fois de plus, chacun a ses leviers de motivation qui sont propres à chacun. Mais pour ma part, oui, j'ai envie de contribuer. J'ai envie que mes actions comptent. Je veux donner du sens et notamment du sens à Expleo aujourd'hui. Comment je peux le faire ? Tout simplement en étant une... Une bonne directrice juridique, une bonne secrétaire générale, c'est-à-dire trouver des solutions juridiques innovantes face à des problématiques nouvelles, et bien évidemment, continuer à développer des bonnes pratiques, à développer des guides juridiques à destination des autres fonctions dans l'entreprise, expliquer de manière pédagogue où sont les risques juridiques, quelles sont les solutions qu'on peut construire ensemble dans l'organisation pour gérer ces risques, les réduire. Et bien évidemment, que je sois salariée ou pas ne vient pas changer en tout cas ma motivation de vouloir contribuer et faire partie pleinement de ceux qui font bouger l'entreprise. D'autant que toutes les entreprises n'existent que parce que c'est les gens qui la font. Donc moi je suis très attachée à la culture d'entreprise, je suis très attachée aussi à la culture qu'on développe au sein d'une direction juridique, le rayonnement qu'on va avoir en interne. le fait de prendre soin des uns et des autres, mais également aussi de rayonner en interne dans l'organisation et également en externe, puisqu'en fait, on est tous des êtres humains. On a tous besoin de se développer, de se sentir inspiré, de s'investir sur des projets. On a tous aussi des challenges à gérer dans la vie, que ce soit au niveau professionnel, au niveau personnel. Donc, c'est très important, en tout cas pour moi, de me sentir partie prenante d'un collectif.

  • Speaker #1

    D'accord. Et alors, j'ai... Une question que je voulais te poser, mais tu as déjà pour partie répondu, qu'est-ce qu'un bon juriste ? Donc, c'est tout ce que tu viens de dire, en fait. Est-ce que des choses à rajouter, en plus ? Oui,

  • Speaker #0

    alors pour moi, un bon juriste, c'est là où je reprends ma quête de direction juridique. Alors déjà, un bon juriste, par définition, c'est quelqu'un qui a la compétence technique. Parce que mine de rien, même si on a beaucoup œuvré, et j'œuvre encore aujourd'hui, à positionner la direction juridique comme, bien évidemment, un acteur orienté solution, Orienter business n'en demeure pas moins que quand on sollicite la direction juridique, on vient chercher une orientation, un conseil juridique. Donc pour ça, il faut savoir maîtriser la connaissance et les compétences techniques propres aux juristes. Donc ça, quand on est bon juriste, déjà, il faut être bon techniquement. Après, bien évidemment, ça ne suffit pas puisqu'il va falloir aussi avoir la compréhension de l'organisation. Enfin, quand on travaille en organisation. du cabinet, en fait, compréhension de ses clients externes quand c'est le cas. Il va falloir analyser les problématiques et y apporter des solutions pragmatiques qui répondent aux enjeux de l'entreprise. Et bien évidemment, le savoir, le communiquer, le restituer de manière pédagogue ou en tout cas accessible à des non-juristes, parce que c'est super chouette d'avoir des notes qui font 30 pages pour expliquer l'analyse juridique qui constitue. Mais tout le monde sait que les opérationnels... Il regarde, il pose la question, il regarde la première ligne de l'email, à savoir c'est oui, c'est non, c'est peut-être, c'est comment ? Et on avance comme ça. Donc pour moi, le bon juriste, c'est la personne qui, c'est le juriste qui techniquement est au fait du droit de ses évolutions, des solutions en fait, et tourner solutions en fait à apporter aux questions et aux problématiques qu'on rencontre en fait dans notre quotidien.

  • Speaker #1

    Et un bon directeur juridique, donc c'est tout ça. Et quoi en plus ?

  • Speaker #0

    Bien évidemment, maîtrise technique indéniable, le fait d'être à l'écoute, pédagogue bien évidemment. Moi, je pense que ce qui caractérise avant tout une bonne directrice juridique, c'est bien évidemment la vision. La vision stratégique, c'est-à-dire comprendre les enjeux stratégiques du groupe. Le leadership, c'est-à-dire savoir diriger, faire fédérer, adhérer une équipe. Les autres parties prenantes dans les problématiques qu'on peut rencontrer. Et bien évidemment, savoir identifier les risques et avoir une bonne gestion du risque. C'est-à-dire que... Savoir identifier le risque et surtout le contextualiser à l'environnement, soit du secteur et de l'entreprise, pour lequel la directrice ou le directeur juridique travaille, ça me paraît essentiel.

  • Speaker #1

    Et quand on passe encore à l'étape, cette fois-ci secrétaire générale, qu'est-ce qu'on rajoute en plus par rapport aux qualités requises ?

  • Speaker #0

    Alors pour moi, c'est d'avoir la polyvalence. C'est d'avoir l'agilité dont on va avoir besoin en tant que juriste et directeur juridique, mais également la polyvalence, c'est-à-dire prendre les sujets à bras-le-corps, comprendre les problématiques, voir quelles sont les solutions et les orientations qu'on peut en tirer, et tout ça sur l'ensemble du périmètre qui lui est confié. Beaucoup de diplomatie aussi, puisque du coup, c'est quand même... Moi, j'aime bien voir le rôle de secrétaire général comme une espèce de passerelle ou un connecteur finalement dans l'entreprise, en fait, avec l'ensemble des parties prenantes. Et c'est évident qu'il faut être bien à l'écoute, bien connecté avec tous, tout simplement pour transformer une vision en action et en réalisation.

  • Speaker #1

    Il y a une question qui me vient. Est-ce que... Je t'explique pourquoi je te la pose. J'ai déjà échangé à plusieurs prises avec des directeurs juridiques qui sont aussi DRH. Et certains m'avaient déjà expliqué qu'avoir les deux fonctions, ce n'était pas forcément évident, ce que ça pouvait être, non pas contradictoire, mais parfois c'était une décision à prendre avec la casquette DRH. Ils ne les auraient pas pris s'ils avaient été avec leur casquette directeur juridique. Est-ce que toi, le fait d'avoir à la casquette secrétaire générale et directeur juridique en même temps, est-ce que... sans forcément citer d'exemple, mais est-ce qu'il y a des moments où tu te dis Ah, là, je dois remettre ma casquette secrétaire générale, parce que si je n'étais qu'avec ma casquette directrice juridique, j'aurais peut-être pas pris la même décision ?

  • Speaker #0

    Alors, bien sûr. Et par ailleurs, je vois bien le parallélisme, parce que, je ne l'ai pas mentionné, mais j'ai également la responsabilité des ressources humaines pour les entités holding. Donc, c'est toutes petites entités que je gère. Donc, je le mentionne peu. Mais en effet, le rôle de DRH, de directeur juridique et de secrétaire général, c'est un rôle différent. Ce sont des missions différentes. Et du coup, oui, je ne réfléchis pas pareil avec ma casquette de secrétaire général qu'avec ma casquette de directrice juridique, en effet. Puisqu'en fait, c'est vraiment dans l'appréciation, finalement, de l'évaluation du risque et l'appréciation, en fait, on va dire valeur nette à la fin, in fine, quand on prend une décision qui est faite. Et c'est assez... assez drôle d'ailleurs que tu m'en parles puisqu'en fait on a mené un certain nombre de chantiers de refonte puisque je suis très tournée LegalOps et efficience des process pour faciliter la vie de chacun et notamment des juristes et on a revu notre politique contractuelle groupe en fait chez Expleo et je me suis personnellement posé la question, qu'est-ce qui devait être escaladé en validation au directeur juridique et qu'est-ce qui devait être escalader en validation au secrétaire général. Parce qu'en effet, on peut considérer que dans certains sujets, le positionnement et l'attendu, en fait, n'est pas le même. Et donc, la décision peut varier.

  • Speaker #1

    Donc, tu me disais que ce n'était pas forcément le côté schizophrène écrit par Olivier Catherine, mais ça demande en tout cas une gymnastique et intellectuelle de savoir comment se positionner.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il faut être au clair, en effet, sur les missions qui vont avec chacun des rôles. Et c'est vrai qu'on voyait, moi j'ai attaché une curiosité singulière à voir justement ces évolutions qu'on faisait depuis quelques années où en effet il y a des directeurs, il y a des secrétaires généraux qui sont en fait dans les faits qui sont directeurs juridiques. Et il y a des directeurs juridiques qui sont dans les faits avec des responsabilités élargies qui englobent souvent en fait tout ce qui est ethics et compliance. On est à... avec un périmètre qui peut varier. Mais je pense qu'il faut être au clair finalement de qu'est-ce qu'on attend d'un ethics et compliance officer. Et c'est vrai que moi, j'ai eu la chance de pouvoir me développer sur ces métiers. Et en effet, les attendus ne sont pas les mêmes que quand tu portes une casquette, par exemple, de groupe d'EPO ou de directeur juridique ou de secrétaire général. Et je pense qu'en effet, ça nécessite d'être au clair également dans l'organisation dans laquelle on évolue, de bien comprendre les attentes et du président ou du CEO, des actionnaires également, pour bien être au clair finalement, c'est quoi les attendus, le contour des missions qui sont confiées. Parce que... Il faut garder à l'esprit que des fois, ça peut être flou pour certains. Et en effet, c'est peut-être pour ça qu'il y a peut-être un petit côté schizophrénique qu'on peut ressentir à certains moments. Mais moi, je ne le vois pas comme ça et on en avait déjà parlé ensemble. Je pense qu'il faut juste être au clair, scur. C'est quoi l'émission du directeur juridique ? C'est quoi l'émission du secrétaire général ? Et avoir beaucoup d'agilité, comme je l'évoquais, pour pouvoir... pour pouvoir gérer l'ensemble et en effet, de lâcher une casquette ou de commencer en tant que directrice juridique à 9h. Et puis finalement, on passe sur la réunion suivante, on devient secrétaire général et la journée s'enchaîne au fil des problématiques à traiter. Donc, oui, voilà ce qu'on peut...

  • Speaker #1

    Merci pour ta réponse. J'aimerais te poser une question qui te concerne plus toi et ta carrière depuis le début. Est-ce que tu as eu des mentors ? qui t'ont accompagné, qui t'accompagnent peut-être encore d'ailleurs ? Alors,

  • Speaker #0

    je n'ai pas vraiment eu de mentor, mais j'ai essayé de trouver une opportunité à chacune de mes rencontres. J'ai fait de belles rencontres. Et d'ailleurs, il y a certaines personnes qui n'ont jamais certainement soupçonné l'influence qu'ils avaient pu avoir dans mes réflexions, dans mes orientations et finalement dans les confirmations que j'ai pu prendre au fil du temps. Donc, autant moi, je me suis attachée. à essayer de donner du temps pour coacher, pour mentorer, que ce soit dans mes équipes ou sur d'autres initiatives à l'extérieur. Mais non, je n'ai pas eu de mentor à proprement me parler.

  • Speaker #1

    Et donc là, c'est là où on remercie toutes ces personnes qui ne savaient pas quelles compétences ils ont eues sur ta carrière, du coup. En tout cas, il y en a eu beaucoup.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un de dialogue. J'aime beaucoup parler. J'aime beaucoup parler parce que finalement, Déjà, je suis quelqu'un de curieuse de nature, donc j'aime bien comprendre, écouter les autres, comprendre aussi c'est quoi les réflexions qu'ils ont, qu'est-ce qui les motive. Je suis vraiment tournée sur l'autre. J'aime bien rencontrer des gens, c'est toujours des découvertes. Et je pense que c'est important de savoir, surtout dans un monde où tout va très vite, où on parle de plus en plus d'individualisme. Le fait de se soucier de l'autre, de prendre le temps d'écouter, montrer de l'empathie. Moi, en tout cas, c'est quelque chose qui m'importe et que je continue à faire. Donc oui, tout le monde contribue de manière singulière, en tout cas, à ma construction intérieure. Oui, ça, c'est sûr.

  • Speaker #1

    Et quelles sont tes autres sources d'inspiration ? Les gens que tu rencontres, avec qui tu dialogues, si je comprends bien. Est-ce qu'il y a d'autres choses qui t'inspirent, d'autres personnes ? À la fois dans ta vie professionnelle ou personnelle, si tu veux bien nous en parler.

  • Speaker #0

    Alors, une fois de plus, j'ai plein de sources d'inspiration diverses et variées au fil des rencontres, au fil des lectures, au fil également des questions et surtout des réponses que je trouve aux questions qu'on peut avoir tous philosophiques dans sa vie. J'essaie de créer à chaque moment, à chaque événement, l'opportunité finalement de m'inspirer et de continuer à me développer, à grandir. Ça, c'est quelque chose qui m'a toujours intéressée. C'est finalement comment je fais pour m'améliorer. C'est vraiment ce qu'on appelle dans l'entreprise le continuous improvement. J'ai envie de m'améliorer. C'est quelque chose qui est important pour moi. Donc du coup... J'essaie toujours de voir ce que je peux faire différemment, ce que les autres font, ce qu'ils peuvent partager. Voilà mes sources d'inspiration en fait. C'est plein de choses.

  • Speaker #1

    Et tu disais que tu lisais des livres de droit ou tu lisais autre chose ?

  • Speaker #0

    Alors, ça c'était avant. Là, je lis plus... Non, non, je lis... Alors, quand je dis que c'est avant, non, j'en lis toujours un peu. Mais non, je suis beaucoup plus tournée sur des romans ou plutôt des livres de droit. d'intelligence économique. J'essaie de m'ouvrir au monde, d'essayer de comprendre et d'appréhender des sujets que je n'ai pas encore appréhendés ou sur lesquels j'ai une vague opinion, mais pas vraiment poussée, parce que finalement, c'est le petit vernis qu'on a tous. Donc voilà, c'est à peu près mes lectures. Le droit, c'est un petit peu plus anecdotique. Autant j'essaie de continuer à me former. Là, par exemple, je suis en train de me former pour me renforcer en Excel. Donc, sur les plateformes où tu as peut-être du contenu à disposition. Donc là, j'ai trouvé un super formateur, très pédagogue. Donc, j'espère progresser en Excel. Mais non, sur le droit, j'ai ce plaisir-là dès qu'il y a un décret qui sort ou dès qu'il y a une nouvelle directive européenne. Mais ça reste… Non, non, j'essaie de m'ouvrir en fait sur d'autres contenus.

  • Speaker #1

    D'accord, tu n'y pas des décrets du coup le soir avant de dormir en tout cas ?

  • Speaker #0

    Non, là je suis plutôt en mode roman en ce moment.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as une citation qui te guide au quotidien ?

  • Speaker #0

    Alors, moi il y a une citation, je ne sais pas si c'est une citation, mais j'ai toujours dans la tête ce petit motto que j'aime bien répéter d'ailleurs à mon équipe, c'est entre vos mains, it's in your hands. Finalement, tout dépend... de la manière dont on veut voir les choses, la vie. Moi, je suis résolument positive. C'est nous qui détenons la clé, la clé du succès, la clé du bonheur. Et je pense que ça me guide, en tout cas, énormément. J'essaie de diffuser ça aussi à mes enfants, pour leur expliquer que c'est important, en tout cas, de se donner les moyens d'être heureux et de continuer à se développer comme on a envie de se développer.

  • Speaker #1

    Merci pour ce partage. Totalement en phase avec ce que tu viens de dire. Tu as parlé de tes enfants et toi, quand tu étais enfant, est-ce que tu avais un métier de rêve ?

  • Speaker #0

    Donc oui, quand j'étais enfant, je voulais être vétérinaire. C'est le côté, je peux m'occuper des animaux. Puis comme les animaux n'ont pas la parole, voilà. Puis après, je me suis rendu compte que comme dans tout métier médical, il y a un peu de sang. Et puis la vue du sang ne m'a pas spécialement enthousiasmée. Donc, j'ai changé mon orientation. J'ai trouvé une autre manière de me développer. Et j'y suis aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et avant qu'on appuie sur le bouton enregistrement de ce podcast, tu disais que ton métier que tu voulais enfant n'était pas le même que ton métier de rêve.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, il y a un autre métier.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que si je n'étais pas directrice juridique, je serais... Enfin, j'aurais aimé. J'aurais aimé être soit psychologue, sans surprise, tu vas me dire, toujours sur les coudes. Et surtout, j'ai quelque chose qui m'anime depuis très très longtemps dans le job de rêve, j'aimerais bien être artiste peintre.

  • Speaker #1

    Tu peins aussi ?

  • Speaker #0

    En tout cas, il y a une période où ça m'est arrivé, là un petit peu moins, mais je le garde pour plus tard.

  • Speaker #1

    C'est encore plus tard. possible.

  • Speaker #0

    C'est tout le temps possible. Après, il faut juste être au clair avec ses priorités. Voilà. Donc, non, je l'ai bien à l'esprit et je n'ai aucun doute que je me donnerai les moyens, quand ce sera le bon moment, pour renouer avec cette passion.

  • Speaker #1

    Un très beau projet. On revient aux juridiques et aux juristes. Quels conseils tu pourrais leur donner à ces juristes qui viennent d'avoir leur diplôme, qui commencent leur carrière ?

  • Speaker #0

    Ah, soyez curieux. C'est le premier conseil que je donnerai pour continuer à apprendre. Ils ont la chance d'avoir choisi un métier qui est en constante évolution parce que le droit, le domaine juridique, est en constante évolution. Et donc, bien évidemment, c'est important de rester à jour, comme je le disais, en fait, l'importance de la compétence technique. Autre conseil que je donnerai, c'est le fait de développer des compétences pratiques parce que... Sur les bancs de la fac, on apprend la théorie. Mais la théorie sans mise en pratique, c'est quand même assez peu porteur. Et en effet, on évolue dans un domaine, dans un environnement qui évolue très très vite. Et ça nécessite de se poser pas mal de questions sur la mise en œuvre pratique. Et bien évidemment, les encourager à développer des expériences professionnelles pour vérifier si... Ils se plaisent plus en cabinet, en entreprise ou complètement dans d'autres métiers du droit qu'on n'évoque pas. Donc pour moi, ça me semble important de continuer sur cette approche pratique qu'on apprend peu finalement sur les bancs de la fac. Et puis ensuite, soit de se trouver un mentor ou réseauter. Moi, en étant une femme de dialogue, je trouve que c'est très important de pouvoir discuter avec ses pairs et de... de discuter des challenges, des nouvelles pratiques, des nouvelles lois, pour voir comment c'est appréhendé dans d'autres environnements, dans d'autres organisations, dans d'autres entreprises. Et ça me paraît en effet important de cultiver ça. Moi, je ne l'ai pas compris tout de suite quand j'ai commencé. Je voulais absolument renforcer mes compétences techniques pour me développer. Je voulais faire du droit des contrats, donc je me suis développée sur les contrats. Après, je voulais faire du contentieux. Je trouvais qu'il fallait cocher toute la pannelle. Après, chacun son souhait et son désir de développement. Mais finalement, j'ai compris assez tardivement l'importance de pouvoir aller à l'extérieur de l'organisation et de comprendre un petit peu quels étaient les tenants et les aboutissants ailleurs. Tout est plus large. Et bien évidemment, de se développer, de développer son adaptabilité ou son agilité, si ce n'est pas une qualité première. Et si c'est une qualité assez naturelle, c'est de la cultiver. Parce que l'adaptabilité et l'agilité, c'est clé, notamment dans les métiers du droit.

  • Speaker #1

    Merci pour tous ces conseils. Les jeunes juristes, mais d'ailleurs pas que les jeunes juristes, les juristes en cons, et tous ceux qui sont aujourd'hui en poste. Est-ce que tu aurais un dernier mot à dire à nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Oui, puisqu'on est dans la continuité de la question qui précède, le fait d'oser, oser apprendre à se connaître, parce que quand on se connaît, on sait ce qu'on veut, on sait ce qu'on ne veut pas, on sait ce qu'on sait faire. On sait ce qu'on ne sait pas faire et donc du coup, là où on peut se développer et de sortir de sa zone de confort. Alors, je sais que des fois, ça fait peur, mais il faut aussi beaucoup se faire confiance. Voilà ce que j'ai envie de laisser comme... Alors, ce n'était pas un dernier mot, mais une dernière phrase.

  • Speaker #1

    Merci Florence, en tout cas, pour vraiment tous ces conseils et ce message extrêmement positif. Donc, c'était passionnant. Je te remercie d'avoir accepté mon invitation et d'avoir pris le temps de tout. tous nous partager. J'espère que tu as passé un bon moment.

  • Speaker #0

    J'ai passé un super moment en t'accompagnant. Moi aussi,

  • Speaker #1

    Florence. Merci beaucoup et j'espère que, chers auditeurs, vous aurez aussi aimé ce moment, mais j'en suis persuadée. Donc, merci à tous, en tout cas, de nous avoir écoutés et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode de Voix d'entrepreneur du droit by FEDLégal.

  • Speaker #2

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn et retrouvez nos offres d'emploi. sur notre site carrière peb-group.fr Fondez-vous !

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