- Speaker #0
groupe bonjour et bienvenue dans voie de recruteur by fed group vous voulez changer de job vous cherchez de nouveaux collaborateurs nos experts vous donnent des clés de réussite pour décrocher le meilleur pote ou le meilleur candidat celui qui vous ressemble ici on parle entretien d'embauche intérim cv question magique et plein d'autres choses parce que dans chaque rencontre il y a une opportunité construisons ensemble le succès professionnel de demain bonne
- Speaker #1
écoute bonjour et bienvenue dans voie de recruteur by fed group Je suis Chloé Serre, responsable des contenus chez FED Group, et aujourd'hui, je reçois Marina Bourgeois et Audrey Deliris. Bonjour à toutes les deux.
- Speaker #2
Bonjour Chloé, bonjour Audrey.
- Speaker #3
Bonjour Chloé, bonjour Marina.
- Speaker #1
Merci d'être avec moi aujourd'hui pour cet épisode de podcast. Marina, tu es co-dirigeante du cabinet Oser rêver sa carrière, à comprendre et forme du coup à la transition de carrière et à l'épuisement professionnel. Et Audrey, tu es manager exécutif chez FED Légal. cabinet spécialisé dans le recrutement de profils juridiques et fiscaux. Donc nous sommes réunis aujourd'hui pour évoquer le burn-out professionnel, donner des conseils à nos auditeurs pour s'en sortir, et bien sûr pour l'aborder correctement en entretien. Donc j'ai fait quelques recherches à ce sujet, et aujourd'hui on parle beaucoup de la santé mentale, et elle serait d'ailleurs l'une des plus grandes causes nationales pour 2025. Selon une étude OpinionWay, 42% des salariés se déclarent en détresse. psychologique et un salarié sur dix est en burn-out sévère. Et on constate également que ces chiffres s'amplifient depuis le Covid. Et c'est pourquoi, du coup, on souhaite aborder aujourd'hui ce sujet dans notre podcast Voix de recruteur. Donc, pour commencer, pour ceux et celles qui ne sauraient pas en quoi ça consiste, peux-tu, Marina, nous expliquer ce qu'est le burn-out professionnel déjà, s'il te plaît ?
- Speaker #2
Oui, avec plaisir. Alors, le burn-out, c'est aussi ce qu'on appelle le syndrome d'épuisement professionnel. C'est avant toute chose un mécanisme de glissement qui est très insidieux. C'est-à-dire que le burn-out résulte en fait d'une exposition prolongée, très longue, sur plusieurs semaines, plusieurs mois, voire parfois plusieurs années, à un stress continu et une fatigue importante. Et quand on parle de burn-out, on parle de ce moment où on s'effondre. C'est-à-dire qu'il y a toute cette période. dont la durée est variable selon les individus, où on va avoir, on en parlera peut-être tout à l'heure, des signes avant-coureurs. Et au bout d'un moment, le corps lâche, la tête lâche, et c'est le moment de l'effondrement, du chaos. Et c'est en règle générale le moment où les actifs s'arrêtent.
- Speaker #1
D'accord. Donc en fait, ça dure depuis un certain temps déjà, mais on arrive à un point, à une limite, qui fait que notre corps, effectivement, ne réagit plus en quelque sorte.
- Speaker #2
Oui, c'est ça. En fait, il y a tout un mécanisme de surchauffe qui arrive sur une longue période. Et un petit peu comme une voiture, si tu veux, qui roulerait, qui roulerait, qui a dépensé son essence au fur et à mesure de son voyage. Tout à coup, il n'y a plus d'essence. La machine s'enraye, il n'y a plus de jus. En gros, il n'y a plus de batterie. Et le corps et la tête disent littéralement stop. C'est pour ça qu'on parle de burn-in. Et toute la phase qui précède cet effondrement, c'est la rentrée dans la surchauffe. C'est quand on commence à frôler la zone rouge. Et puis, tout à coup, lâchage du corps et du mental. Et là, on n'a plus de vue et on est KO.
- Speaker #1
D'accord. OK. Parfait. Donc, on a bien effectivement compris en quoi ça consistait. Tout à l'heure, tu parlais de signes. Est-ce que tu pourrais nous donner les signes avant-coureurs, justement, pour essayer de détecter ce début de burn-out ?
- Speaker #2
On a, en règle générale, une trilogie de signaux avant-coureurs, de symptômes, qui sont de trois ordres. On a des signaux physiques, des signaux psychologiques et des signaux comportementaux. Pour essayer de faire court, parce que hélas, la liste est longue, dans les signaux physiques, ce que l'on va avoir de plus prégnant, de plus important, c'est ce qu'on appelle une fatigue persistante. Alors, la fatigue persistante, c'est... quelque chose de très particulier. Ce n'est pas la fatigue liée à une grippe ou un Covid ou un coup de mou. Non, la fatigue persistante, c'est celle qui s'étale sur des semaines, des mois et qui n'est pas compensée par les temps de récupération, les soirées, les week-ends, les vacances, etc. En gros, c'est sur plusieurs semaines, retourner au travail le lundi, être aussi fatigué que le vendredi soir, rentrer de vacances, être aussi fatigué. Il n'y a plus de temps vraiment récupérateur parce que la fatigue est trop forte. trop installées et trop importantes. Ça, c'est un des premiers signaux physiques. Et puis après, on va avoir tout ce qui est de l'ordre, des troubles du sommeil récurrent, des troubles de l'alimentation, la tension, l'hypertension ou l'hypotension, qui sont des marqueurs aussi importants. Et puis tout ce qui va être toujours dans les signaux physiques, ce qu'on appelle les TMS, les troubles musculosquelettiques. Tu sais, ce sont les mals de dos, les lumbagois répétitions, les torticolis, etc. Avec aussi le fait de, parce que le système immunitaire est souvent lacunaire dans ces moments-là, le fait de choper toutes les infections qui passent, d'être malade finalement en continu et d'avoir des infections virales à répétition, ça c'est pour les signaux physiques. Et de façon vraiment cumulative, parce qu'évidemment, un symptôme ne permet pas de diagnostiquer un burn-out. Seul, d'ailleurs, un professionnel de santé peut le faire. Mais à côté de ces signaux, on va avoir des signaux psychiques avec ce qu'on va appeler la labilité émotionnelle. C'est en gros l'humeur qui est variable et qui change. Avec bien souvent une irritabilité vraiment très, très importante et qui dure, qui s'installe, qui ne se manifeste pas toujours au boulot, mais qui se manifeste. particulièrement à la maison qui devient un peu le lieu exutoire. Et puis des réactions disproportionnées, une impatience renforcée. Autre marqueur hyper important, hyper prégnant en matière psychique, ça va être les troubles cognitifs qui sont inhabituels et persistants. Ça va être par exemple des troubles de la concentration, des problèmes de mémoire, le fait de ne plus pouvoir se concentrer derrière son ordinateur, de ne plus pouvoir regarder un film ou lire un livre ou un journal, d'avoir des oublis aussi. Donc... Une forme de ralentissement psychomoteur, on va dire. Ça, c'est quasiment chez toutes les personnes qui sont en surchauffe avancée. Et puis, une appréhension aussi excessive de la charge de travail, de l'anxiété, de l'angoisse, des pertes de repères. Et puis, gros symptôme, c'est le déni. C'est-à-dire faire l'autruche, finalement, sur la normalité. Elle, à poste A de la situation, banaliser le surmenage et puis se dire qu'on tiendra, on tiendra. C'est ce qui... Le côté face de la pièce du surinvestissement, c'est un peu le syndrome de toute puissance, si tu veux. Et le problème de ce mécanisme de déni, c'est qu'au bout d'un moment, évidemment, à ne pas s'écouter et à ne pas écouter les mots M-A-U-X du corps, souvent, ça finit par lâcher. Et enfin, toujours dans ces signaux, les signaux comportementaux. qui là sont également nombreux, avec bien souvent une multiplication des erreurs, des oublis, des étourderies, des maladresses qu'on ne faisait pas auparavant. Une hyperconnexion aux outils de travail, tu sais, c'est le fait d'arriver au travail, de ramener du travail à la maison et d'être hypercoté le soir, le week-end, en vacances, de ne pas réussir en fait à lâcher le travail. Donc des amplitudes horaires de plus en plus importantes. Un refus de s'arrêter qui est lié au déni, on se dit qu'on va tenir. qu'on ne peut pas quitter l'équipe en ce moment, qu'il y a trop de travail, trop d'urgence, etc. Et puis, bien souvent, une forme de repli sur soi et d'isolement professionnel. C'est-à-dire qu'on va se rendre compte que les personnes qui sont en surchauffe ne viennent plus, par exemple, dans les lieux de convivialité, à la machine à café, aux snacks s'il y en a un, au déjeuner, au cocktail, au pot de départ, etc.
- Speaker #1
On se recule un peu pour soi.
- Speaker #2
Oui. vraiment ça c'est une grande caractéristique et puis un abandon très marqué de tout ce qui va faire le sel de la vie en dehors du travail, c'est-à-dire les activités extra-professionnelles, parce que plus de temps, parce que plus d'énergie, parce que trop d'urgence au travail, etc. Donc petit à petit en fait la vie extra-professionnelle se réduit un peu à peau de chagrin avec, et c'est le plus dangereux finalement dans cette situation de surchauffe, une négligence importante du corps et de la santé, c'est-à-dire que On ne prend plus soin de soi, on n'écoute plus, comme je te le disais, les mots du corps. Et puis, on ne prend plus les rendez-vous médicaux. Alors, on les prend, mais on n'y va pas, on les fait sauter parce que trop de travail.
- Speaker #1
D'accord. Et du coup, une petite question. Il faut absolument qu'il y ait une alliance de ces trois facteurs, signes, pour valider, entre guillemets, le fait qu'on soit en beurre d'un autre professionnel ou il y en a un qui peut plus se distinguer qu'un autre ?
- Speaker #2
En règle générale, on est quand même plutôt sur trois grands signaux. cumulatif. Un symptôme isolé ne permet pas, en effet, de dire qu'on est en présence d'un burn-out. Mais là encore, on ne peut pas s'auto-diagnostiquer. C'est vraiment le premier réflexe à avoir, c'est d'aller voir son professionnel de santé, médecine du travail, médecin traitant, psychologue et ou psychiatre, et d'aller faire tous les examens de santé nécessaires pour voir s'il ne s'agit pas d'une autre pathologie, de carence par exemple. On retrouve souvent les carences en fer ou autres, notamment chez les femmes. Mais c'est vraiment le médecin qui doit poser le diagnostic. Ok,
- Speaker #1
parfait. Et donc du coup, là on en arrive effectivement à la partie où comment on fait pour finalement le comprendre, ce burn-out professionnel, et ensuite quelles sont les clés pour s'en sortir, ou en tout cas prendre le pas sur ce qui se passe et aller consulter.
- Speaker #2
La première des choses à faire, c'est d'écouter les autres. L'entourage, les proches, la famille, les collègues, les enfants, les... parents, les amis, le médecin sont bien souvent les premiers lanceurs d'alerte avec des petites remarques ou des conseils. Tu devrais t'arrêter, là je trouve que ton comportement n'est pas normal, tu tires trop sur la corde, etc. On a tendance à ne pas écouter et même parfois à prendre mal et à s'agacer de ces remarques-là. Mais quand un médecin vous dit par exemple ma petite dame ou monsieur, je pense qu'il serait temps de au moins freiner la machine, de ralentir un peu. Il faut l'écouter. Pourquoi ? Parce qu'il faut mesurer l'enjeu à s'arrêter ou à ne pas s'arrêter. Il y a beaucoup de personnes qui vont hésiter à s'arrêter, qui vont se sentir coupables de s'arrêter, ou alors qui vont accepter de s'arrêter quelques jours, et puis qui vont retourner au travail alors qu'ils ou elles sont encore fatigués. Et en fait, avec ce type de comportement, le problème, c'est qu'à force de poser des petits arrêts et de ne pas décider de vraiment freiner la machine, on laisse la surchauffe s'installer, s'installer, s'installer. Et finalement, si vous arrivez au stade dans la zone rouge où le corps lâche, hélas, là, l'arrêt sera évidemment long et vous n'aurez pas de prise sur le temps de cet arrêt. Donc, plutôt que de multiplier les petits arrêts ou de tirer vraiment sur la corde, c'est de se rendre compte qu'un arrêt pour burn-out, en règle générale, c'est entre 3 mois et 18 mois, donc c'est vraiment long. Oui, on est sur une pathologie dont la reconstruction est vraiment lente et longue. Donc, plutôt que de se dire je ne peux pas tout de suite lever le pied, c'est beaucoup plus stratégique, entre guillemets, de se dire je prends les choses en main maintenant, plutôt que d'attendre que le corps lâche. Là, il y a vraiment un gros point d'interrogation sur le temps de reconstruction derrière. D'accord,
- Speaker #1
ok. Donc, ça, c'était vraiment le premier point, en tout cas, d'écouter son entourage, écouter les professionnels autour de soi pour se rendre compte qu'on est en burn-out professionnel. Du coup, est-ce qu'il y a d'autres points que tu souhaites évoquer ? Est-ce qu'il y a d'autres clés ?
- Speaker #2
Oui, il y a plusieurs choses. Au-delà du fait de ne pas faire l'autruche, il faut essayer de comprendre. C'est-à-dire que quelqu'un qui est en surchauffe permanente et qui glisse dans le mécanisme de l'épuisement, Pour se relever, pour se reconstruire, pour recouvrer sa confiance en soi, parce qu'on voit souvent un phénomène de perte d'estime de soi quand on est en arrêt pour burn-out, etc., il faut comprendre les causes. C'est très important de comprendre ce qui vient de soi et ce qui ne vient pas de soi, donc de travailler sur ce qu'on appelle dans notre jargon à nous les causes extrinsèques et les causes intrinsèques. Les causes extrinsèques, c'est tout ce qui va être lié éventuellement à l'environnement de travail, au cœur de métier. aux collègues, etc., ou des problèmes de mésentente. Et ce qui, à l'inverse, relève des causes intrinsèques, c'est-à-dire de soi-même, de son propre comportement, de son rapport au travail, d'aller peut-être aussi étudier la centralité que celui-ci occupe ou a occupé dans notre construction identitaire, c'est-à-dire finalement revoir son rapport au travail. On parle nous-mêmes parfois de rééducation du rapport au travail. remettre celui-ci à sa juste place. Ça ne veut pas forcément dire moins travailler, ça veut dire travailler différemment et surtout aussi cultiver d'autres choses en dehors du travail, de façon à créer un équilibre de vie global. Et puis, ça passe aussi par le fait de mettre en place des limites, des garde-fous, d'apprendre à dire non, d'apprendre à refuser la charge quand elle devient trop importante ou délétère. de se mettre des limites à soi, de mettre des limites aux autres, etc. Il y a plein de choses que l'on peut faire, le tout étant de prendre les choses à temps. Ça, c'est vraiment le plus important. Ok.
- Speaker #1
Et une question me vient, du coup, par rapport à tout ça. Est-ce que toi, tu constates que les personnes font le travail par eux-mêmes, finalement, ou il faut vraiment être accompagné tout au long de cette réflexion et remise en question, finalement, pour travailler sur soi ?
- Speaker #2
Ce qui est... Incontournable, c'est l'accompagnement par le professionnel de santé, comme je le disais avant, médecin, psychologue et psychiatre, idéalement spécialisé en souffrance au travail ou en épuisement professionnel. Ça, c'est l'accompagnement médical et thérapeutique. À côté, tout dépend. Si la personne, au bout d'un moment, tourne en rond avec cette problématique et sent et pressent que seule, elle n'y arrivera pas, oui, là, c'est important de se faire accompagner parce que, mine de rien, mettre en place des limites, des garde-fous et réapprendre aussi. à réinvestir la vie extra-professionnelle. Quand on ne l'a pas fait pendant des années, ça peut être très compliqué. Donc là, l'accompagnement est intéressant. De même, quand une personne a traversé un arrêt maladie ou un arrêt de travail ou interruption d'activité de longue durée, là, l'accompagnement est absolument essentiel. Pourquoi ? Parce que reprendre après une longue période d'inactivité, c'est compliqué. Il faut se réapproprier ses compétences. Une fois encore, il faut reprendre confiance en soi. Et il y a souvent une... très très forte peur, qui est celle de ne pas tenir dans la durée, de ne pas réussir à retravailler, et surtout la peur de la rechute, de la récidive, qui est quand même fréquente chez les gens qui justement ne se sont pas fait accompagner. Donc pour s'éviter le risque de récidive, oui, l'accompagnement est intéressant.
- Speaker #1
Ok, parfait. Écoute, merci beaucoup Marina pour tous ces conseils et d'avoir mis des mots sur justement ce qu'est le burn-out professionnel. J'aimerais, Audrey, que tu nous parles un petit peu plus justement de toi, l'abord de ce sujet en entretien. Toi qui es recruteur, est-ce que déjà il faut l'aborder ?
- Speaker #3
Je pense que oui, il faut l'aborder parce qu'aujourd'hui, c'est beaucoup plus ouvert. J'aurais peut-être pas eu la même réponse il y a quelques années quand j'ai commencé. Maintenant, c'est malheureusement, et on a bien vu avec ce que tu nous dis Marina, ça peut arriver, ça arrive malheureusement de plus en plus et surtout, ça peut arriver à tout le monde. comme malheureusement par d'autres maladies. Je pense qu'il faut l'aborder en entretien, d'une certaine manière, bien entendu, mais c'est quelque chose, en tout cas, qui peut s'expliquer. Donc, l'idée, ce n'est pas de se justifier, mais vraiment d'expliquer en entretien quand il y a un trou dans un CV ou que c'est arrivé.
- Speaker #1
OK, parfait. Et du coup, est-ce que tu as des conseils à donner sur la manière dont il faut en parler ? Peut-être que tu as déjà eu un cas avec un candidat que tu souhaiterais nous partager ?
- Speaker #3
Déjà, sur la manière d'en parler, c'est, avant toute chose, ne pas considérer ça comme un signe de faiblesse. Parce que j'imagine que les personnes qui ont vécu ce genre de choses peuvent voir ça comme un signe de faiblesse. Déjà, l'abord d'un entretien avec comme une force, alors ça peut être très difficile à dire quand on est d'extérieur, mais en tout cas, c'est un travail aussi, je pense, à faire. Et là, je vais un petit peu le mettre en parallèle d'autres choses qui peuvent être soit des choses négatives comme une autre maladie, par exemple, ça peut arriver, mais ça peut être aussi... comparer sur la manière de l'aborder, en tout cas sur quelque chose de positif. C'est-à-dire que, je m'explique, en entretien, j'ai parfois des personnes qui ont des choses négatives, ça peut être un out, une maladie, mais ça peut être aussi quelque chose de choisi, avec un arrêt pour une chose très heureuse, ça peut être un congé sabbatique. Et en même temps, la manière de l'aborder peut être la même. C'est-à-dire que ce que je conseille dans ce cas-là, c'est de l'aborder factuellement, synthétiquement et idéalement sans affect. Alors, je sais que c'est très difficile en tout cas, mais avec une phrase très simple. Par exemple, si ça vous est arrivé, ce que je peux conseiller de dire, c'est qu'à un moment donné, les dossiers étaient trop nombreux, l'équipe n'était pas assez staffée, c'était devenu trop compliqué de gérer, j'ai besoin de m'arrêter quelques temps, et maintenant, je suis prête à reprendre. Ok.
- Speaker #1
D'être transparent, finalement.
- Speaker #3
Exactement. Mais surtout factuellement et surtout synthétiquement. Parce que j'ai déjà eu en entretien des personnes, que ce soit un burn-out ou autre chose, qui mettaient trop de choses pour le coup dedans, et j'ai déjà eu des personnes qui laissaient l'affect... aller au-delà, prendre le dessus exactement, ce qui n'est pas évident, j'en conviens. Mais si on l'explique de la manière la plus simple possible, avec honnêteté et de manière factuelle, ça passe et ça se comprend. C'est vraiment quelque chose que je peux conseiller. Et dans tous les cas, il vaut mieux l'aborder directement, de manière sincère et synthétique, comme je le disais, parce qu'à un moment donné, ça ressortira. Donc autant être transparente.
- Speaker #1
Ok. Est-ce que tu as un autre conseil à donner à nos auditeurs ?
- Speaker #3
Oui, tu me donnes un exemple et j'en ai deux. J'en ai une candidate que je suis depuis très longtemps et que j'avais positionnée chez un de mes clients. On s'était un peu perdu de vue et je l'ai retrouvée quelques années plus tard lors de conférences où on s'est croisées à plusieurs reprises. Elle n'a pas osé me dire qu'elle allait faire un burn-out. C'est seulement au bout de la deuxième ou troisième fois qu'on s'est croisées qu'elle m'a dit « Audrey, je dois vous avouer, j'ai fait un burn-out. Je ne suis absolument pas prête pour reprendre les recherches. » parce qu'elle avait quitté son travail, mais je vous recontacte dès que c'est le cas. Et en fait, elle a pris le temps. Déjà, à l'époque, elle m'avait expliqué qu'elle n'était même pas prête à refaire son CV. C'était trop compliqué d'aborder d'une calomnière le travail. Et quand elle était prête, elle m'a recontactée. Elle a refait son CV. On a regardé ensemble. Et puis, au fur et à mesure, étape par étape, elle a pu reprendre, en tout cas, le champ du travail. Et ça commençait par, justement, le CV, les rencontres avec les recruteurs. Et ça a été graduel. Pour le coup... Je fais toujours attention au poste que je propose à mes candidats, mais c'est vrai quand on sait que c'est peut-être encore plus important cette bienveillance par rapport à ce genre de choses, le contexte est vraiment très important pour ces candidats-là, encore plus peut-être que pour d'autres. Donc là, il est vrai que j'ai bien fait attention de la rassurer quand je lui proposais un poste sur le côté bienveillant et normal de l'équipe, pour le coup. Voilà, donc ça, c'était vraiment important. Et ça arrivait aussi à de mes clientes. elle en fait a été en burn-out et elle a je trouve ça très bien elle m'en a parlé de manière très libre pareil de manière très factuelle et elle elle est revenue en poste parce qu'elle m'a expliqué que ça ne venait pas du tout du contexte de l'entreprise c'était sans rapport au travail et elle était très heureuse de retrouver son équipe ça s'est très bien passé quand elle est revenue et elle m'a même expliqué et ça je pense que ça conseille aussi à garder qu'il faut mettre en avant les forces que ça apporte c'est-à-dire que qu'on soit candidat à un poste l'idée c'est pas juste de dire j'ai fait un burn-out et puis voilà on passe à autre chose prochaine question sinon j'ai eu un moment donné où c'était compliqué maintenant ce que ça m'a appris c'est que je sais prioriser davantage encore mieux je sais ce qui est important et comment on le fait maintenant et je sais aussi détecter ces signes auprès de mon équipe ça c'est valable aussi pour les managers et c'est ce que cette cliente m'avait expliqué j'ai trouvé ça très juste donc je... notamment de vous partager son propre conseil.
- Speaker #1
Merci Audrey pour ces conseils et sa mise en perspective justement sur le fait d'en parler en entretien. Merci à toutes les deux en tout cas pour votre avis d'expert sur ce sujet qui est hyper important. J'espère que cet épisode en tout cas aidera ceux et celles qui sont dans cette situation, qui veulent s'en sortir et redonner finalement un élan à leur carrière. Je vous souhaite une très bonne journée et à très bientôt. pour un nouvel épisode. Merci ! Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn et retrouvez nos offres d'emploi sur notre site carrière fed-groupe.fr FDGroupe