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Voix de soignants

“J’aime la relation que l’on crée avec le patient : A la fois sur l’évolution physique et psychologique”

“J’aime la relation que l’on crée avec le patient : A la fois sur l’évolution physique et psychologique”

18min |02/07/2025|

63

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18min |02/07/2025|

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Description

Dans ce nouvel épisode de Voix de Soignants, Marie Lecrenais nous explique son parcours pour devenir kinésithérapeute, ses réussites, les doutes qu'elle a rencontrée et comment elle a trouvé du sens dans son travail.

 

« J'aime le lien que l'on crée avec le patient : A la fois sur l'évolution physique et psychologique »

 

Marie nous a parlé avec sincérité et elle revient notamment sur :

 

  • Sa formation et son parcours

  • Ses missions et son quotidien

  • Son rapport aux patients et comment elle souhaite les accompagner au quotidien

  • Ce qui lui plait au quotidien et les défis qu’elle rencontre

  • Ses conseils aux étudiants et à tous ceux qui souhaitent exercer ce beau métier


Ecoutez sans plus attendre le retour d’expérience de Marie !

 

Si vous avez aimé cet épisode et s’il vous a aidé, mettez des étoiles, des commentaires, et partagez-le.

 

--

 

Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux recruteurs, dans notre podcast "Voix des recruteurs »

- Aux entrepreneurs du droit, dans notre podcast "Voix d’entrepreneurs du droit"

 

--

 

Qui sommes-nous ?

 

Fed Medical est un acteur clé du recrutement dans les milieux sanitaire, médico-social et de la santé en entreprise. Notre objectif est de forger des rencontres professionnelles porteuses de sens, soulignant vos compétences pour enrichir votre parcours professionnel et vos carrières. Chez Fed Medical, notre engagement est de soutenir chaque professionnel dans sa quête de vocation. 

 

Nous recrutons un large éventail de professionnels : secrétaire médicale, médecin, infirmier, biologiste, technicien de laboratoire, manipulateur radio, pharmacien, directeur d'établissement, cadre de santé, ergothérapeute, kinésithérapeute, psychomotricien, orthophoniste, AMP, AES, éducateur spécialisé, assistant social médical, opticien, audioprothésiste, orthoptiste, radiologue, etc. 

Les établissements dans lesquels nous intervenons incluent les laboratoires d'analyses médicales, appareillage optique et dentaire, hôpitaux, cliniques, EHPAD, services de soins à domicile, SSR, et entreprises du secteur médico-social


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    groupe. Bonjour et bienvenue dans Voix de soignants by FEDMedical. Dans ce podcast, nous recevons des professionnels de la santé. Immergez-vous dans leur quotidien de passion et de vocation en écoutant leurs témoignages inspirants. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes et ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode de Voix de soignants. Donc ce podcast s'adresse à tous les actuels et futurs professionnels de la santé. mais aussi à tous ceux qui souhaitent bénéficier d'informations sur ce secteur et l'ensemble de ses métiers. Je suis Chloé Serre, responsable des contenus chez FED Group, et j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Marie Lecrenet, kinésithérapeute, qui va nous parler de son métier et de son quotidien. Bonjour Marie !

  • Speaker #0

    Bonjour Chloé, enchantée !

  • Speaker #1

    Tu vas bien ? Oui,

  • Speaker #0

    ça va ! Et toi ?

  • Speaker #1

    Oui, ça va bien, merci ! Donc du coup, on va commencer par une question... plutôt simple sur ton parcours et ta formation. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #0

    J'ai eu un parcours où j'ai fait un bac éco. Et ensuite, je me suis dit pourquoi pas aller en fac de médecine ? Parce que mon idée première, c'était de travailler avec mes mains et soigner avec les mains. Et du coup, fac de médecine à Bordeaux pour ensuite faire le concours kiné. J'ai enchaîné, du coup j'ai réussi, donc je suis allée à l'école de kiné de Bordeaux. J'ai été diplômée en 2016 et suite à ce diplôme, j'ai voulu continuer en allant en école d'ostéo pour approfondir la culture du toucher. Et voilà.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est vraiment ça qui t'intéresse dans le métier de kiné, cette notion effectivement de toucher auprès du patient.

  • Speaker #0

    Ouais, le toucher, c'est pour ça que je suis allée en ostéo, c'est de travailler vraiment en finesse. Et d'avoir vraiment toutes les subtilités rentrées dans le corps du patient et sentir des choses et aller travailler sur différentes textures, différentes parties de l'anatomie.

  • Speaker #1

    Ok, super. Donc du coup, maintenant, est-ce que tu peux nous parler un peu plus de ton quotidien ? Quelles sont tes missions ? Peut-être une journée type et le type d'exercice que tu peux donner à tes patients ?

  • Speaker #0

    Alors actuellement, j'ai repris une activité en remplacement. Donc, là, sur cette année, par exemple, j'ai travaillé cinq mois en kiné à domicile. Donc là, on va chez les gens la journée, on prend la voiture, tu vas chez le patient, tu fais la séance, tu reprends la voiture et tu enchaînes tout ça sur la journée. Là, on a des patients, plutôt une population âgée, surtout sur mon secteur, où là, du coup, c'est vraiment des soins de maintien à domicile. de renforcement, d'aide au déplacement pour qu'ils puissent maintenir leur vie dans leur domicile. Et ensuite, il y a quelques patients qui ont eu des fractures. Donc, par exemple, là, on travaille les cicatrices jusqu'à ce qu'ils puissent se déplacer et aller en cabinet pour avoir des meilleurs soins adaptés.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce que du coup, quand tu vas à domicile, est-ce que tu ramènes du matériel particulier ? Je suppose que du coup, ce n'est pas la même chose qu'en cabinet. Mais tu t'adaptes réellement à l'environnement de ton patient ?

  • Speaker #0

    Là, du coup, on fait vraiment avec ce que le patient a chez lui. Et ensuite, on a toujours le petit matériel, les petits ballons, l'huile de massage, parfois des straps, des choses comme ça, des élastiques. Et en fait, tu t'arranges avec ce que les gens ont chez eux et ce dont ils ont besoin. Et en général, ça ne nécessite pas grand-chose parce que ça fait travailler la créativité. Et ça, c'est pas mal du tout. Ou du coup, tu as une chaise, tu peux faire 10 000 exercices avec la chaise. Et en fonction du jour, c'est très intéressant.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, en moyenne, sur une journée comme ça à domicile, tu rencontres combien de patients en moyenne ?

  • Speaker #0

    Alors là, cet hiver, ça a pu monter jusqu'à 16. 16, mais en général, 13, 15, c'est... Ah oui ?

  • Speaker #1

    Donc... Oui,

  • Speaker #0

    ça y va, on y va.

  • Speaker #1

    C'est bien rythmé. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est agréable, ça change complètement du rythme du cabinet. Le cabinet, du coup, c'est le patient qui vient. Donc, tu termines et généralement, le patient est déjà là. Donc, finalement, c'est les patients qui rythment ta journée. Et là, c'est plutôt... En domicile, on voit beaucoup de monde, mais c'est quand même un autre rythme plutôt agréable, je dirais. Vu que tu te déplaces entre chaque, tu as une pause, vraiment une session de pause entre chaque patient. Vu qu'on se déplaçait en voiture, c'était très agréable.

  • Speaker #1

    Ok. Là tu disais du coup que tu faisais du remplacement, donc là tu as fait du domicile pendant 5 mois, est-ce que tu as fait d'autres types de remplacement ?

  • Speaker #0

    Après j'ai fait deux autres remplacements, enfin je suis en remplacement régulier sur deux autres cabinets. Il y a un cabinet qui est plutôt typé kinés. sport, où là, du coup, on fait de la réathlétisation, du renfort post-traumatique, tout ça. Et donc là, c'est hyper intéressant parce que là, on voit aussi les autres kinés travailler. Et c'est toujours sur une évolution permanente où tu regardes l'exercice de l'autre. Tu fais, ah ouais, celui-là, je pourrais l'upgrader avec autre chose. Ou celui-là, je pourrais le mettre sur quelqu'un d'autre. Et finalement, tu es toujours en évolution et la créativité au top. Ok. Il y a celui qui naît du sport. Dans ce cabinet, on fait aussi le travail de tout ce qui est autour du cancer du sein. Et là, c'est une partie que j'aime beaucoup parce qu'il faut vraiment apporter de la douceur. Tu as le côté psychologique. Et puis, c'est un travail où tu vois les améliorations. Il y a plein de choses à faire. Et encadrer cette population-là, c'est vraiment un bonheur, je trouve.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu préfères,

  • Speaker #0

    toi ? J'aime beaucoup. J'aime beaucoup parce que du coup, tu prends ton temps, tu les accompagnes sur du long terme quand même. Il y a toute une prise en charge pluridisciplinaire et c'est vraiment un travail en équipe où là, tu as le chirurgien, le kiné, les maisons de santé aussi. Notamment là où je travaille à Boursa-Maurice, où ils ont mis vraiment toute la maison de santé est au cœur du projet. Il y a les esthéticiennes, etc. Enfin, il y a vraiment tout le monde autour. Et ça, c'est agréable de travailler dans l'environnement avec plein d'autres personnes. Et il y a un autre cabinet où là on travaille, où la patientèle est différente. Et c'est vraiment de l'accompagnement sur du long terme. Et là, c'est des patients chroniques.

  • Speaker #1

    Donc quand tu dis patients chroniques, c'est quel type de pathologie ?

  • Speaker #0

    Ça peut être de la fibromyalgie, des gens fibromyalgiques, des personnes âgées pour de l'entretien, justement par exemple les maux de dos, du sport. Ou alors, ça va être surtout des douleurs chroniques, finalement. Et là, la kiné a pris une place majeure dans leur suivi. C'est que du coup, ils peuvent venir une fois par semaine, par exemple, ou une fois toutes les deux, trois semaines. Et ça permet d'avoir un soutien et de les guider dans leur vie. Enfin, pas dans leur vie, mais au quotidien. Si, par exemple, ils ont une douleur, ils ont un référent.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Et ils n'attendent pas trois mois avant de... ouais ouais Ils peuvent consulter directement. Ils ont la personne qui sait comment répondre à leurs besoins, à leurs besoins du moment. Et c'est sympa aussi. Ok.

  • Speaker #1

    Du coup, ça a été un choix pour toi de faire des remplacements ou ça t'a été proposé ?

  • Speaker #0

    Le remplacement, j'ai commencé par le remplacement à la sortie de l'école pour faire le Tour de France comme beaucoup. Puis finalement, je me suis arrêtée en Savoie. Je me suis installée en cabinet. Là, j'en ai eu un peu marre. Du coup, j'ai arrêté mon activité complètement. Et c'est que depuis septembre 2024 où je me suis dit pourquoi pas y retourner et en remplacement. Et les remplacements, ça a très bien pris. J'ai un petit carnet de cabinet avec lesquels je tourne. Et c'est vraiment super. Ça fait du bien de reprendre. Et justement, je reprends goût au métier. Et c'est très agréable parce que c'est un chouette métier.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis que tu reprends goût au métier, qu'est-ce qui te déplaisait, entre guillemets, lorsque tu as décidé d'arrêter ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté pendant la crise du Covid. Et ça a été un gros ras-le-bol de se faire marcher dessus. Après, c'était aussi moi à gérer mes horaires et à ne pas arriver à mettre de barrière. C'est-à-dire, je terminais à 19h, ce qui est déjà pas mal. Et si on avait une demande ou alors que ma collègue me disait « Ah, il y a un nouveau ! » , du coup, je prenais et tu termines toujours à 20h, 20h30, t'es épuisée. Et puis, c'est surtout, j'avais une patientèle à un moment donné où les besoins, entre mon savoir et leurs besoins, ne trouvaient pas de concordance.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Et c'est là où j'ai choisi d'aller voir un peu ailleurs ce qu'il existait pour pouvoir répondre du coup à ces besoins que je n'arrivais pas à satisfaire.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Qu'est-ce que tu as fait pour chercher à combler ces besoins ? Tu t'es orientée vers un autre type de formation ?

  • Speaker #0

    Du coup, l'ostéo là-dessus m'a beaucoup aidée, notamment par le toucher et cette qualité de toucher qui est quand même différente de celle qu'on nous apprenait quand j'étais à l'école. C'est un toucher beaucoup plus subtil, beaucoup plus fin, où du coup, certains diront qu'on peut sentir les vertèbres. qu'elles soient en flexion, extension, des choses comme ça. Et ça permet aussi, ça amène une autre écoute de la personne. Et du coup, je suis allée plus loin. J'ai fait une formation d'autonomie. On le connaît beaucoup pour l'autonomie périnatale, pour l'accompagnement des grossesses, etc. Et finalement, l'autonomie, c'est la science de l'affectivité. Et ça nous apprend vraiment à être en présence à la personne et d'accueillir la personne dans son entièreté. Ça va vraiment te faire avec l'ostéopathie et même la kiné, quand tu prends le temps, quand la personne est sur ta table, d'écouter via le corps finalement ce qui va, ce qui ne va pas. avec le récit du patient évidemment, mais ça permet d'être à l'écoute et tu vas dans un degré différent. C'est juste que tu n'es plus en superficie, c'est que là tu es dans le vrai et que des fois, le mal de dos, là ça va avec l'ostéo pareil, le mal de dos c'est souvent lié avec le viscéral. Le viscéral c'est l'émotionnel. L'émotionnel, si tu ne l'accueilles jamais quand tu es en séance de kiné, tu as beau faire tous les exercices que tu veux, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Donc toi tu questionnes, enfin Comme tu le disais, tu prends tes patients dans leur entièreté, dans le sens où tu as vraiment une partie orientée kinésithérapie, où tu fais des points de flexion, etc. Mais tu prends aussi toute la partie psychologique de ton patient. Tu prends le temps vraiment de parler avec lui, s'il le désire bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, ça dépend.

  • Speaker #1

    Mais s'il est ouvert à la discussion, tu vas quand même chercher plus en profondeur et c'est ça qui te donne... une valeur ajoutée finalement à ton travail ?

  • Speaker #0

    Moi, en tout cas, c'est ça qui m'intéresse. Et parfois, même sans parler, avec l'expérience, tu poses les mains et tu sais qu'il y a quelque chose qui se joue derrière. Tu sens qu'il y a quelque chose qui est retenu. Et puis, il suffit de poser la question. Et puis là, il y a tout qui déroule.

  • Speaker #1

    Et tu sens un déblocage de suite ?

  • Speaker #0

    Tu peux le sentir, oui. Et puis, des fois, ce qui n'est pas mal, c'est que même... Sans toi parler, tu as la personne qui te donne le retour sans que tu aies rien dit. Ou alors tu travailles à la cheville, elle te dit, là je sens que dans mon épaule, ça se relâche.

  • Speaker #1

    Et donc du coup, comment tu définirais ton rapport avec tes patients ?

  • Speaker #0

    Le rapport aux patients, je dirais que du coup, d'avoir arrêté la kiné et d'être venue, ça m'a permis d'accepter de finalement de travailler moins mais de prendre un temps plus qualitatif avec la personne et d'être vraiment présente quand il rentre du moment où il passe la porte jusqu'à ce qu'il sorte et d'être à l'écoute finalement parce que il y a des gens qui ont besoin qu'on y aille et que ça bouge et qu'on fasse du sport de l'exercice et qu'il se sente vraiment bien pris en charge, il a transpiré tout ça et il y en a d'autres il y aura un moment donné où du coup, ce sera du sport, du sport, du sport. Et un jour où il y aura cette différence, et si tu ne fais pas attention, tu passes à côté. Et là, ça explose. Alors que ce jour-là, finalement, tu le mets sur la table, tu fais une séance cool et tu écoutes. Et bien là, ça peut tout changer.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, en moyenne, tes passants viennent te voir... Enfin, combien de fois ? Je suppose que du coup, la relation médicale est quand même assez longue dans le temps. Parce que c'est peut-être le point d'ancrage et ce que toi, tu recherches aussi. Ou alors ça peut être une...

  • Speaker #0

    Ça dépend. Ça dépend. Parce que du coup, l'idée, c'est quand même de pas trop... Enfin, je dirais pas... Enfin, j'ai pas d'autres mots là. Mais pas fidéliser la patientelle. C'est-à-dire, c'est juste leur dire « Ok, là du coup, tout va bien. Tu sais que je suis là. Donc là, on a fait le boulot. Tu sais quoi faire. T'as toute ta base d'exercices, de vidéos ou d'astuces pour... » que quand cette situation-là, quand tu sens que tu as le mal au dos qui arrive, tu peux mettre en place. Par contre, si tu sens que là, tu n'as pas le temps de le faire à la maison, tu viens me voir et puis on voit ensemble. Et c'est ça qui est important finalement, c'est que les gens aient les autonomisés. Ce n'est pas qu'ils viennent te voir toutes les semaines, ce n'est pas l'objectif. Mais par contre, il faut savoir les écouter, être à l'écoute. Et ne pas faire de l'abattage comme des fois où il faut rentabiliser ou alors des fois il faut écouter.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Et donc du coup, tu nous en as un peu parlé, mais en quelques mots, qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton quotidien ? Et en contrepartie, quelles sont les difficultés que tu rencontres ?

  • Speaker #0

    Ce que j'aime dans mon quotidien, c'est la relation à la personne, avec le patient. C'est quand même une relation humaine et pour certains, du coup, tu passes beaucoup de temps. Parce que même si c'est, par exemple, pour un genou, un croisé, tu sais que tu pars au moins pour six mois, voire plus si tu l'as en pré-op. Et tu as vraiment la relation qui se crée, tu as la relation de confiance et puis voilà, après, tu connais la personne. Et ça, c'est très chouette. Les collègues aussi. Quand ça se passe bien, en général, ça se passe bien, c'est une valeur ajoutée. Tu peux échanger, tu es coincé sur quelque chose, tu échanges. Ça ouvre les perspectives là où tu es bloqué. Et tu peux te reposer dessus aussi pour te rassurer parfois, parce qu'on n'est pas toujours sûr de soi. Et ça, c'est très chouette. Après, les difficultés, ça va être la gestion du temps.

  • Speaker #1

    Oui. Pour toi, c'est vraiment ça ?

  • Speaker #0

    Oui, la gestion du temps. Et justement, moi, ce que j'aime bien, c'est être... J'essaye d'être au moins à 80% de présence à la personne. En dessous, ça m'énerve parce que j'ai l'impression de passer à côté. Et ça, ça fatigue. Et c'est accepter aussi de trouver tes limites de travail à toi. C'est-à-dire que tu as ton voisin qui va faire du 8h, 20h avec une demi-heure de pause. Et toi, si tu ne fais pas 8h, 20h, ce n'est pas grave. Et au moins, tu fais ton boulot finalement. Et ça, la kiné, c'est chouette parce que ça te permet de faire exactement ce que tu veux finalement, qui te convient. Et même dans la spécialité, tu n'es pas obligé de faire... Tu peux faire tout ce que tu veux. La kiné, ça permet de faire ce que tu veux et de développer ta créativité au-delà de ce qu'on pense au début.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vraiment, la recherche de cet équilibre vie pro, vie perso... Tout en étant vraiment à l'écoute de ton patient pour l'accompagner au mieux physiquement, mais quelque part aussi psychologiquement. Ok, super. J'ai une dernière question pour toi. Quel conseil donnerais-tu aux étudiants en médecine ou en tout cas aux personnes qui souhaitent exercer ce métier de kinésithérapeute ?

  • Speaker #0

    De ne pas hésiter. Les études ont changé parce que ça a été revu depuis que j'ai été diplômée. Je ne sais pas trop maintenant comment ça se passe. Mais c'est un chouette métier et qui ouvre beaucoup de portes. Et il ne faut pas hésiter parce que tu peux devenir qui tu veux en étant kiné. Donc les études, ok. En plus, je crois qu'ils ont beaucoup plus de stages maintenant. Donc ça permet de voir beaucoup plus de choses. Et que tu peux faire de la kiné à ta sauce en étant respectueux des patients et des autres. Et du coup, il ne faut pas hésiter.

  • Speaker #1

    Ok. Super. Écoute, merci beaucoup, Marie, d'avoir accepté mon invitation. Je suis ravie en tout cas d'avoir permis à nos auditeurs de découvrir ce métier et d'en apprendre davantage. Du coup, je vous donne rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode. À très bientôt. Au revoir. Au revoir, Marie.

  • Speaker #0

    Au revoir, Chloé.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn. et retrouver nos offres d'emploi sur notre site carrière fed-group.fr.

Description

Dans ce nouvel épisode de Voix de Soignants, Marie Lecrenais nous explique son parcours pour devenir kinésithérapeute, ses réussites, les doutes qu'elle a rencontrée et comment elle a trouvé du sens dans son travail.

 

« J'aime le lien que l'on crée avec le patient : A la fois sur l'évolution physique et psychologique »

 

Marie nous a parlé avec sincérité et elle revient notamment sur :

 

  • Sa formation et son parcours

  • Ses missions et son quotidien

  • Son rapport aux patients et comment elle souhaite les accompagner au quotidien

  • Ce qui lui plait au quotidien et les défis qu’elle rencontre

  • Ses conseils aux étudiants et à tous ceux qui souhaitent exercer ce beau métier


Ecoutez sans plus attendre le retour d’expérience de Marie !

 

Si vous avez aimé cet épisode et s’il vous a aidé, mettez des étoiles, des commentaires, et partagez-le.

 

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Les établissements dans lesquels nous intervenons incluent les laboratoires d'analyses médicales, appareillage optique et dentaire, hôpitaux, cliniques, EHPAD, services de soins à domicile, SSR, et entreprises du secteur médico-social


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  • Speaker #0

    groupe. Bonjour et bienvenue dans Voix de soignants by FEDMedical. Dans ce podcast, nous recevons des professionnels de la santé. Immergez-vous dans leur quotidien de passion et de vocation en écoutant leurs témoignages inspirants. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes et ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode de Voix de soignants. Donc ce podcast s'adresse à tous les actuels et futurs professionnels de la santé. mais aussi à tous ceux qui souhaitent bénéficier d'informations sur ce secteur et l'ensemble de ses métiers. Je suis Chloé Serre, responsable des contenus chez FED Group, et j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Marie Lecrenet, kinésithérapeute, qui va nous parler de son métier et de son quotidien. Bonjour Marie !

  • Speaker #0

    Bonjour Chloé, enchantée !

  • Speaker #1

    Tu vas bien ? Oui,

  • Speaker #0

    ça va ! Et toi ?

  • Speaker #1

    Oui, ça va bien, merci ! Donc du coup, on va commencer par une question... plutôt simple sur ton parcours et ta formation. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #0

    J'ai eu un parcours où j'ai fait un bac éco. Et ensuite, je me suis dit pourquoi pas aller en fac de médecine ? Parce que mon idée première, c'était de travailler avec mes mains et soigner avec les mains. Et du coup, fac de médecine à Bordeaux pour ensuite faire le concours kiné. J'ai enchaîné, du coup j'ai réussi, donc je suis allée à l'école de kiné de Bordeaux. J'ai été diplômée en 2016 et suite à ce diplôme, j'ai voulu continuer en allant en école d'ostéo pour approfondir la culture du toucher. Et voilà.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est vraiment ça qui t'intéresse dans le métier de kiné, cette notion effectivement de toucher auprès du patient.

  • Speaker #0

    Ouais, le toucher, c'est pour ça que je suis allée en ostéo, c'est de travailler vraiment en finesse. Et d'avoir vraiment toutes les subtilités rentrées dans le corps du patient et sentir des choses et aller travailler sur différentes textures, différentes parties de l'anatomie.

  • Speaker #1

    Ok, super. Donc du coup, maintenant, est-ce que tu peux nous parler un peu plus de ton quotidien ? Quelles sont tes missions ? Peut-être une journée type et le type d'exercice que tu peux donner à tes patients ?

  • Speaker #0

    Alors actuellement, j'ai repris une activité en remplacement. Donc, là, sur cette année, par exemple, j'ai travaillé cinq mois en kiné à domicile. Donc là, on va chez les gens la journée, on prend la voiture, tu vas chez le patient, tu fais la séance, tu reprends la voiture et tu enchaînes tout ça sur la journée. Là, on a des patients, plutôt une population âgée, surtout sur mon secteur, où là, du coup, c'est vraiment des soins de maintien à domicile. de renforcement, d'aide au déplacement pour qu'ils puissent maintenir leur vie dans leur domicile. Et ensuite, il y a quelques patients qui ont eu des fractures. Donc, par exemple, là, on travaille les cicatrices jusqu'à ce qu'ils puissent se déplacer et aller en cabinet pour avoir des meilleurs soins adaptés.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce que du coup, quand tu vas à domicile, est-ce que tu ramènes du matériel particulier ? Je suppose que du coup, ce n'est pas la même chose qu'en cabinet. Mais tu t'adaptes réellement à l'environnement de ton patient ?

  • Speaker #0

    Là, du coup, on fait vraiment avec ce que le patient a chez lui. Et ensuite, on a toujours le petit matériel, les petits ballons, l'huile de massage, parfois des straps, des choses comme ça, des élastiques. Et en fait, tu t'arranges avec ce que les gens ont chez eux et ce dont ils ont besoin. Et en général, ça ne nécessite pas grand-chose parce que ça fait travailler la créativité. Et ça, c'est pas mal du tout. Ou du coup, tu as une chaise, tu peux faire 10 000 exercices avec la chaise. Et en fonction du jour, c'est très intéressant.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, en moyenne, sur une journée comme ça à domicile, tu rencontres combien de patients en moyenne ?

  • Speaker #0

    Alors là, cet hiver, ça a pu monter jusqu'à 16. 16, mais en général, 13, 15, c'est... Ah oui ?

  • Speaker #1

    Donc... Oui,

  • Speaker #0

    ça y va, on y va.

  • Speaker #1

    C'est bien rythmé. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est agréable, ça change complètement du rythme du cabinet. Le cabinet, du coup, c'est le patient qui vient. Donc, tu termines et généralement, le patient est déjà là. Donc, finalement, c'est les patients qui rythment ta journée. Et là, c'est plutôt... En domicile, on voit beaucoup de monde, mais c'est quand même un autre rythme plutôt agréable, je dirais. Vu que tu te déplaces entre chaque, tu as une pause, vraiment une session de pause entre chaque patient. Vu qu'on se déplaçait en voiture, c'était très agréable.

  • Speaker #1

    Ok. Là tu disais du coup que tu faisais du remplacement, donc là tu as fait du domicile pendant 5 mois, est-ce que tu as fait d'autres types de remplacement ?

  • Speaker #0

    Après j'ai fait deux autres remplacements, enfin je suis en remplacement régulier sur deux autres cabinets. Il y a un cabinet qui est plutôt typé kinés. sport, où là, du coup, on fait de la réathlétisation, du renfort post-traumatique, tout ça. Et donc là, c'est hyper intéressant parce que là, on voit aussi les autres kinés travailler. Et c'est toujours sur une évolution permanente où tu regardes l'exercice de l'autre. Tu fais, ah ouais, celui-là, je pourrais l'upgrader avec autre chose. Ou celui-là, je pourrais le mettre sur quelqu'un d'autre. Et finalement, tu es toujours en évolution et la créativité au top. Ok. Il y a celui qui naît du sport. Dans ce cabinet, on fait aussi le travail de tout ce qui est autour du cancer du sein. Et là, c'est une partie que j'aime beaucoup parce qu'il faut vraiment apporter de la douceur. Tu as le côté psychologique. Et puis, c'est un travail où tu vois les améliorations. Il y a plein de choses à faire. Et encadrer cette population-là, c'est vraiment un bonheur, je trouve.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu préfères,

  • Speaker #0

    toi ? J'aime beaucoup. J'aime beaucoup parce que du coup, tu prends ton temps, tu les accompagnes sur du long terme quand même. Il y a toute une prise en charge pluridisciplinaire et c'est vraiment un travail en équipe où là, tu as le chirurgien, le kiné, les maisons de santé aussi. Notamment là où je travaille à Boursa-Maurice, où ils ont mis vraiment toute la maison de santé est au cœur du projet. Il y a les esthéticiennes, etc. Enfin, il y a vraiment tout le monde autour. Et ça, c'est agréable de travailler dans l'environnement avec plein d'autres personnes. Et il y a un autre cabinet où là on travaille, où la patientèle est différente. Et c'est vraiment de l'accompagnement sur du long terme. Et là, c'est des patients chroniques.

  • Speaker #1

    Donc quand tu dis patients chroniques, c'est quel type de pathologie ?

  • Speaker #0

    Ça peut être de la fibromyalgie, des gens fibromyalgiques, des personnes âgées pour de l'entretien, justement par exemple les maux de dos, du sport. Ou alors, ça va être surtout des douleurs chroniques, finalement. Et là, la kiné a pris une place majeure dans leur suivi. C'est que du coup, ils peuvent venir une fois par semaine, par exemple, ou une fois toutes les deux, trois semaines. Et ça permet d'avoir un soutien et de les guider dans leur vie. Enfin, pas dans leur vie, mais au quotidien. Si, par exemple, ils ont une douleur, ils ont un référent.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Et ils n'attendent pas trois mois avant de... ouais ouais Ils peuvent consulter directement. Ils ont la personne qui sait comment répondre à leurs besoins, à leurs besoins du moment. Et c'est sympa aussi. Ok.

  • Speaker #1

    Du coup, ça a été un choix pour toi de faire des remplacements ou ça t'a été proposé ?

  • Speaker #0

    Le remplacement, j'ai commencé par le remplacement à la sortie de l'école pour faire le Tour de France comme beaucoup. Puis finalement, je me suis arrêtée en Savoie. Je me suis installée en cabinet. Là, j'en ai eu un peu marre. Du coup, j'ai arrêté mon activité complètement. Et c'est que depuis septembre 2024 où je me suis dit pourquoi pas y retourner et en remplacement. Et les remplacements, ça a très bien pris. J'ai un petit carnet de cabinet avec lesquels je tourne. Et c'est vraiment super. Ça fait du bien de reprendre. Et justement, je reprends goût au métier. Et c'est très agréable parce que c'est un chouette métier.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis que tu reprends goût au métier, qu'est-ce qui te déplaisait, entre guillemets, lorsque tu as décidé d'arrêter ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté pendant la crise du Covid. Et ça a été un gros ras-le-bol de se faire marcher dessus. Après, c'était aussi moi à gérer mes horaires et à ne pas arriver à mettre de barrière. C'est-à-dire, je terminais à 19h, ce qui est déjà pas mal. Et si on avait une demande ou alors que ma collègue me disait « Ah, il y a un nouveau ! » , du coup, je prenais et tu termines toujours à 20h, 20h30, t'es épuisée. Et puis, c'est surtout, j'avais une patientèle à un moment donné où les besoins, entre mon savoir et leurs besoins, ne trouvaient pas de concordance.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Et c'est là où j'ai choisi d'aller voir un peu ailleurs ce qu'il existait pour pouvoir répondre du coup à ces besoins que je n'arrivais pas à satisfaire.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Qu'est-ce que tu as fait pour chercher à combler ces besoins ? Tu t'es orientée vers un autre type de formation ?

  • Speaker #0

    Du coup, l'ostéo là-dessus m'a beaucoup aidée, notamment par le toucher et cette qualité de toucher qui est quand même différente de celle qu'on nous apprenait quand j'étais à l'école. C'est un toucher beaucoup plus subtil, beaucoup plus fin, où du coup, certains diront qu'on peut sentir les vertèbres. qu'elles soient en flexion, extension, des choses comme ça. Et ça permet aussi, ça amène une autre écoute de la personne. Et du coup, je suis allée plus loin. J'ai fait une formation d'autonomie. On le connaît beaucoup pour l'autonomie périnatale, pour l'accompagnement des grossesses, etc. Et finalement, l'autonomie, c'est la science de l'affectivité. Et ça nous apprend vraiment à être en présence à la personne et d'accueillir la personne dans son entièreté. Ça va vraiment te faire avec l'ostéopathie et même la kiné, quand tu prends le temps, quand la personne est sur ta table, d'écouter via le corps finalement ce qui va, ce qui ne va pas. avec le récit du patient évidemment, mais ça permet d'être à l'écoute et tu vas dans un degré différent. C'est juste que tu n'es plus en superficie, c'est que là tu es dans le vrai et que des fois, le mal de dos, là ça va avec l'ostéo pareil, le mal de dos c'est souvent lié avec le viscéral. Le viscéral c'est l'émotionnel. L'émotionnel, si tu ne l'accueilles jamais quand tu es en séance de kiné, tu as beau faire tous les exercices que tu veux, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Donc toi tu questionnes, enfin Comme tu le disais, tu prends tes patients dans leur entièreté, dans le sens où tu as vraiment une partie orientée kinésithérapie, où tu fais des points de flexion, etc. Mais tu prends aussi toute la partie psychologique de ton patient. Tu prends le temps vraiment de parler avec lui, s'il le désire bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, ça dépend.

  • Speaker #1

    Mais s'il est ouvert à la discussion, tu vas quand même chercher plus en profondeur et c'est ça qui te donne... une valeur ajoutée finalement à ton travail ?

  • Speaker #0

    Moi, en tout cas, c'est ça qui m'intéresse. Et parfois, même sans parler, avec l'expérience, tu poses les mains et tu sais qu'il y a quelque chose qui se joue derrière. Tu sens qu'il y a quelque chose qui est retenu. Et puis, il suffit de poser la question. Et puis là, il y a tout qui déroule.

  • Speaker #1

    Et tu sens un déblocage de suite ?

  • Speaker #0

    Tu peux le sentir, oui. Et puis, des fois, ce qui n'est pas mal, c'est que même... Sans toi parler, tu as la personne qui te donne le retour sans que tu aies rien dit. Ou alors tu travailles à la cheville, elle te dit, là je sens que dans mon épaule, ça se relâche.

  • Speaker #1

    Et donc du coup, comment tu définirais ton rapport avec tes patients ?

  • Speaker #0

    Le rapport aux patients, je dirais que du coup, d'avoir arrêté la kiné et d'être venue, ça m'a permis d'accepter de finalement de travailler moins mais de prendre un temps plus qualitatif avec la personne et d'être vraiment présente quand il rentre du moment où il passe la porte jusqu'à ce qu'il sorte et d'être à l'écoute finalement parce que il y a des gens qui ont besoin qu'on y aille et que ça bouge et qu'on fasse du sport de l'exercice et qu'il se sente vraiment bien pris en charge, il a transpiré tout ça et il y en a d'autres il y aura un moment donné où du coup, ce sera du sport, du sport, du sport. Et un jour où il y aura cette différence, et si tu ne fais pas attention, tu passes à côté. Et là, ça explose. Alors que ce jour-là, finalement, tu le mets sur la table, tu fais une séance cool et tu écoutes. Et bien là, ça peut tout changer.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, en moyenne, tes passants viennent te voir... Enfin, combien de fois ? Je suppose que du coup, la relation médicale est quand même assez longue dans le temps. Parce que c'est peut-être le point d'ancrage et ce que toi, tu recherches aussi. Ou alors ça peut être une...

  • Speaker #0

    Ça dépend. Ça dépend. Parce que du coup, l'idée, c'est quand même de pas trop... Enfin, je dirais pas... Enfin, j'ai pas d'autres mots là. Mais pas fidéliser la patientelle. C'est-à-dire, c'est juste leur dire « Ok, là du coup, tout va bien. Tu sais que je suis là. Donc là, on a fait le boulot. Tu sais quoi faire. T'as toute ta base d'exercices, de vidéos ou d'astuces pour... » que quand cette situation-là, quand tu sens que tu as le mal au dos qui arrive, tu peux mettre en place. Par contre, si tu sens que là, tu n'as pas le temps de le faire à la maison, tu viens me voir et puis on voit ensemble. Et c'est ça qui est important finalement, c'est que les gens aient les autonomisés. Ce n'est pas qu'ils viennent te voir toutes les semaines, ce n'est pas l'objectif. Mais par contre, il faut savoir les écouter, être à l'écoute. Et ne pas faire de l'abattage comme des fois où il faut rentabiliser ou alors des fois il faut écouter.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Et donc du coup, tu nous en as un peu parlé, mais en quelques mots, qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton quotidien ? Et en contrepartie, quelles sont les difficultés que tu rencontres ?

  • Speaker #0

    Ce que j'aime dans mon quotidien, c'est la relation à la personne, avec le patient. C'est quand même une relation humaine et pour certains, du coup, tu passes beaucoup de temps. Parce que même si c'est, par exemple, pour un genou, un croisé, tu sais que tu pars au moins pour six mois, voire plus si tu l'as en pré-op. Et tu as vraiment la relation qui se crée, tu as la relation de confiance et puis voilà, après, tu connais la personne. Et ça, c'est très chouette. Les collègues aussi. Quand ça se passe bien, en général, ça se passe bien, c'est une valeur ajoutée. Tu peux échanger, tu es coincé sur quelque chose, tu échanges. Ça ouvre les perspectives là où tu es bloqué. Et tu peux te reposer dessus aussi pour te rassurer parfois, parce qu'on n'est pas toujours sûr de soi. Et ça, c'est très chouette. Après, les difficultés, ça va être la gestion du temps.

  • Speaker #1

    Oui. Pour toi, c'est vraiment ça ?

  • Speaker #0

    Oui, la gestion du temps. Et justement, moi, ce que j'aime bien, c'est être... J'essaye d'être au moins à 80% de présence à la personne. En dessous, ça m'énerve parce que j'ai l'impression de passer à côté. Et ça, ça fatigue. Et c'est accepter aussi de trouver tes limites de travail à toi. C'est-à-dire que tu as ton voisin qui va faire du 8h, 20h avec une demi-heure de pause. Et toi, si tu ne fais pas 8h, 20h, ce n'est pas grave. Et au moins, tu fais ton boulot finalement. Et ça, la kiné, c'est chouette parce que ça te permet de faire exactement ce que tu veux finalement, qui te convient. Et même dans la spécialité, tu n'es pas obligé de faire... Tu peux faire tout ce que tu veux. La kiné, ça permet de faire ce que tu veux et de développer ta créativité au-delà de ce qu'on pense au début.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vraiment, la recherche de cet équilibre vie pro, vie perso... Tout en étant vraiment à l'écoute de ton patient pour l'accompagner au mieux physiquement, mais quelque part aussi psychologiquement. Ok, super. J'ai une dernière question pour toi. Quel conseil donnerais-tu aux étudiants en médecine ou en tout cas aux personnes qui souhaitent exercer ce métier de kinésithérapeute ?

  • Speaker #0

    De ne pas hésiter. Les études ont changé parce que ça a été revu depuis que j'ai été diplômée. Je ne sais pas trop maintenant comment ça se passe. Mais c'est un chouette métier et qui ouvre beaucoup de portes. Et il ne faut pas hésiter parce que tu peux devenir qui tu veux en étant kiné. Donc les études, ok. En plus, je crois qu'ils ont beaucoup plus de stages maintenant. Donc ça permet de voir beaucoup plus de choses. Et que tu peux faire de la kiné à ta sauce en étant respectueux des patients et des autres. Et du coup, il ne faut pas hésiter.

  • Speaker #1

    Ok. Super. Écoute, merci beaucoup, Marie, d'avoir accepté mon invitation. Je suis ravie en tout cas d'avoir permis à nos auditeurs de découvrir ce métier et d'en apprendre davantage. Du coup, je vous donne rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode. À très bientôt. Au revoir. Au revoir, Marie.

  • Speaker #0

    Au revoir, Chloé.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn. et retrouver nos offres d'emploi sur notre site carrière fed-group.fr.

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Description

Dans ce nouvel épisode de Voix de Soignants, Marie Lecrenais nous explique son parcours pour devenir kinésithérapeute, ses réussites, les doutes qu'elle a rencontrée et comment elle a trouvé du sens dans son travail.

 

« J'aime le lien que l'on crée avec le patient : A la fois sur l'évolution physique et psychologique »

 

Marie nous a parlé avec sincérité et elle revient notamment sur :

 

  • Sa formation et son parcours

  • Ses missions et son quotidien

  • Son rapport aux patients et comment elle souhaite les accompagner au quotidien

  • Ce qui lui plait au quotidien et les défis qu’elle rencontre

  • Ses conseils aux étudiants et à tous ceux qui souhaitent exercer ce beau métier


Ecoutez sans plus attendre le retour d’expérience de Marie !

 

Si vous avez aimé cet épisode et s’il vous a aidé, mettez des étoiles, des commentaires, et partagez-le.

 

--

 

Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux recruteurs, dans notre podcast "Voix des recruteurs »

- Aux entrepreneurs du droit, dans notre podcast "Voix d’entrepreneurs du droit"

 

--

 

Qui sommes-nous ?

 

Fed Medical est un acteur clé du recrutement dans les milieux sanitaire, médico-social et de la santé en entreprise. Notre objectif est de forger des rencontres professionnelles porteuses de sens, soulignant vos compétences pour enrichir votre parcours professionnel et vos carrières. Chez Fed Medical, notre engagement est de soutenir chaque professionnel dans sa quête de vocation. 

 

Nous recrutons un large éventail de professionnels : secrétaire médicale, médecin, infirmier, biologiste, technicien de laboratoire, manipulateur radio, pharmacien, directeur d'établissement, cadre de santé, ergothérapeute, kinésithérapeute, psychomotricien, orthophoniste, AMP, AES, éducateur spécialisé, assistant social médical, opticien, audioprothésiste, orthoptiste, radiologue, etc. 

Les établissements dans lesquels nous intervenons incluent les laboratoires d'analyses médicales, appareillage optique et dentaire, hôpitaux, cliniques, EHPAD, services de soins à domicile, SSR, et entreprises du secteur médico-social


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    groupe. Bonjour et bienvenue dans Voix de soignants by FEDMedical. Dans ce podcast, nous recevons des professionnels de la santé. Immergez-vous dans leur quotidien de passion et de vocation en écoutant leurs témoignages inspirants. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes et ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode de Voix de soignants. Donc ce podcast s'adresse à tous les actuels et futurs professionnels de la santé. mais aussi à tous ceux qui souhaitent bénéficier d'informations sur ce secteur et l'ensemble de ses métiers. Je suis Chloé Serre, responsable des contenus chez FED Group, et j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Marie Lecrenet, kinésithérapeute, qui va nous parler de son métier et de son quotidien. Bonjour Marie !

  • Speaker #0

    Bonjour Chloé, enchantée !

  • Speaker #1

    Tu vas bien ? Oui,

  • Speaker #0

    ça va ! Et toi ?

  • Speaker #1

    Oui, ça va bien, merci ! Donc du coup, on va commencer par une question... plutôt simple sur ton parcours et ta formation. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #0

    J'ai eu un parcours où j'ai fait un bac éco. Et ensuite, je me suis dit pourquoi pas aller en fac de médecine ? Parce que mon idée première, c'était de travailler avec mes mains et soigner avec les mains. Et du coup, fac de médecine à Bordeaux pour ensuite faire le concours kiné. J'ai enchaîné, du coup j'ai réussi, donc je suis allée à l'école de kiné de Bordeaux. J'ai été diplômée en 2016 et suite à ce diplôme, j'ai voulu continuer en allant en école d'ostéo pour approfondir la culture du toucher. Et voilà.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est vraiment ça qui t'intéresse dans le métier de kiné, cette notion effectivement de toucher auprès du patient.

  • Speaker #0

    Ouais, le toucher, c'est pour ça que je suis allée en ostéo, c'est de travailler vraiment en finesse. Et d'avoir vraiment toutes les subtilités rentrées dans le corps du patient et sentir des choses et aller travailler sur différentes textures, différentes parties de l'anatomie.

  • Speaker #1

    Ok, super. Donc du coup, maintenant, est-ce que tu peux nous parler un peu plus de ton quotidien ? Quelles sont tes missions ? Peut-être une journée type et le type d'exercice que tu peux donner à tes patients ?

  • Speaker #0

    Alors actuellement, j'ai repris une activité en remplacement. Donc, là, sur cette année, par exemple, j'ai travaillé cinq mois en kiné à domicile. Donc là, on va chez les gens la journée, on prend la voiture, tu vas chez le patient, tu fais la séance, tu reprends la voiture et tu enchaînes tout ça sur la journée. Là, on a des patients, plutôt une population âgée, surtout sur mon secteur, où là, du coup, c'est vraiment des soins de maintien à domicile. de renforcement, d'aide au déplacement pour qu'ils puissent maintenir leur vie dans leur domicile. Et ensuite, il y a quelques patients qui ont eu des fractures. Donc, par exemple, là, on travaille les cicatrices jusqu'à ce qu'ils puissent se déplacer et aller en cabinet pour avoir des meilleurs soins adaptés.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce que du coup, quand tu vas à domicile, est-ce que tu ramènes du matériel particulier ? Je suppose que du coup, ce n'est pas la même chose qu'en cabinet. Mais tu t'adaptes réellement à l'environnement de ton patient ?

  • Speaker #0

    Là, du coup, on fait vraiment avec ce que le patient a chez lui. Et ensuite, on a toujours le petit matériel, les petits ballons, l'huile de massage, parfois des straps, des choses comme ça, des élastiques. Et en fait, tu t'arranges avec ce que les gens ont chez eux et ce dont ils ont besoin. Et en général, ça ne nécessite pas grand-chose parce que ça fait travailler la créativité. Et ça, c'est pas mal du tout. Ou du coup, tu as une chaise, tu peux faire 10 000 exercices avec la chaise. Et en fonction du jour, c'est très intéressant.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, en moyenne, sur une journée comme ça à domicile, tu rencontres combien de patients en moyenne ?

  • Speaker #0

    Alors là, cet hiver, ça a pu monter jusqu'à 16. 16, mais en général, 13, 15, c'est... Ah oui ?

  • Speaker #1

    Donc... Oui,

  • Speaker #0

    ça y va, on y va.

  • Speaker #1

    C'est bien rythmé. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est agréable, ça change complètement du rythme du cabinet. Le cabinet, du coup, c'est le patient qui vient. Donc, tu termines et généralement, le patient est déjà là. Donc, finalement, c'est les patients qui rythment ta journée. Et là, c'est plutôt... En domicile, on voit beaucoup de monde, mais c'est quand même un autre rythme plutôt agréable, je dirais. Vu que tu te déplaces entre chaque, tu as une pause, vraiment une session de pause entre chaque patient. Vu qu'on se déplaçait en voiture, c'était très agréable.

  • Speaker #1

    Ok. Là tu disais du coup que tu faisais du remplacement, donc là tu as fait du domicile pendant 5 mois, est-ce que tu as fait d'autres types de remplacement ?

  • Speaker #0

    Après j'ai fait deux autres remplacements, enfin je suis en remplacement régulier sur deux autres cabinets. Il y a un cabinet qui est plutôt typé kinés. sport, où là, du coup, on fait de la réathlétisation, du renfort post-traumatique, tout ça. Et donc là, c'est hyper intéressant parce que là, on voit aussi les autres kinés travailler. Et c'est toujours sur une évolution permanente où tu regardes l'exercice de l'autre. Tu fais, ah ouais, celui-là, je pourrais l'upgrader avec autre chose. Ou celui-là, je pourrais le mettre sur quelqu'un d'autre. Et finalement, tu es toujours en évolution et la créativité au top. Ok. Il y a celui qui naît du sport. Dans ce cabinet, on fait aussi le travail de tout ce qui est autour du cancer du sein. Et là, c'est une partie que j'aime beaucoup parce qu'il faut vraiment apporter de la douceur. Tu as le côté psychologique. Et puis, c'est un travail où tu vois les améliorations. Il y a plein de choses à faire. Et encadrer cette population-là, c'est vraiment un bonheur, je trouve.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu préfères,

  • Speaker #0

    toi ? J'aime beaucoup. J'aime beaucoup parce que du coup, tu prends ton temps, tu les accompagnes sur du long terme quand même. Il y a toute une prise en charge pluridisciplinaire et c'est vraiment un travail en équipe où là, tu as le chirurgien, le kiné, les maisons de santé aussi. Notamment là où je travaille à Boursa-Maurice, où ils ont mis vraiment toute la maison de santé est au cœur du projet. Il y a les esthéticiennes, etc. Enfin, il y a vraiment tout le monde autour. Et ça, c'est agréable de travailler dans l'environnement avec plein d'autres personnes. Et il y a un autre cabinet où là on travaille, où la patientèle est différente. Et c'est vraiment de l'accompagnement sur du long terme. Et là, c'est des patients chroniques.

  • Speaker #1

    Donc quand tu dis patients chroniques, c'est quel type de pathologie ?

  • Speaker #0

    Ça peut être de la fibromyalgie, des gens fibromyalgiques, des personnes âgées pour de l'entretien, justement par exemple les maux de dos, du sport. Ou alors, ça va être surtout des douleurs chroniques, finalement. Et là, la kiné a pris une place majeure dans leur suivi. C'est que du coup, ils peuvent venir une fois par semaine, par exemple, ou une fois toutes les deux, trois semaines. Et ça permet d'avoir un soutien et de les guider dans leur vie. Enfin, pas dans leur vie, mais au quotidien. Si, par exemple, ils ont une douleur, ils ont un référent.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Et ils n'attendent pas trois mois avant de... ouais ouais Ils peuvent consulter directement. Ils ont la personne qui sait comment répondre à leurs besoins, à leurs besoins du moment. Et c'est sympa aussi. Ok.

  • Speaker #1

    Du coup, ça a été un choix pour toi de faire des remplacements ou ça t'a été proposé ?

  • Speaker #0

    Le remplacement, j'ai commencé par le remplacement à la sortie de l'école pour faire le Tour de France comme beaucoup. Puis finalement, je me suis arrêtée en Savoie. Je me suis installée en cabinet. Là, j'en ai eu un peu marre. Du coup, j'ai arrêté mon activité complètement. Et c'est que depuis septembre 2024 où je me suis dit pourquoi pas y retourner et en remplacement. Et les remplacements, ça a très bien pris. J'ai un petit carnet de cabinet avec lesquels je tourne. Et c'est vraiment super. Ça fait du bien de reprendre. Et justement, je reprends goût au métier. Et c'est très agréable parce que c'est un chouette métier.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis que tu reprends goût au métier, qu'est-ce qui te déplaisait, entre guillemets, lorsque tu as décidé d'arrêter ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté pendant la crise du Covid. Et ça a été un gros ras-le-bol de se faire marcher dessus. Après, c'était aussi moi à gérer mes horaires et à ne pas arriver à mettre de barrière. C'est-à-dire, je terminais à 19h, ce qui est déjà pas mal. Et si on avait une demande ou alors que ma collègue me disait « Ah, il y a un nouveau ! » , du coup, je prenais et tu termines toujours à 20h, 20h30, t'es épuisée. Et puis, c'est surtout, j'avais une patientèle à un moment donné où les besoins, entre mon savoir et leurs besoins, ne trouvaient pas de concordance.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Et c'est là où j'ai choisi d'aller voir un peu ailleurs ce qu'il existait pour pouvoir répondre du coup à ces besoins que je n'arrivais pas à satisfaire.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Qu'est-ce que tu as fait pour chercher à combler ces besoins ? Tu t'es orientée vers un autre type de formation ?

  • Speaker #0

    Du coup, l'ostéo là-dessus m'a beaucoup aidée, notamment par le toucher et cette qualité de toucher qui est quand même différente de celle qu'on nous apprenait quand j'étais à l'école. C'est un toucher beaucoup plus subtil, beaucoup plus fin, où du coup, certains diront qu'on peut sentir les vertèbres. qu'elles soient en flexion, extension, des choses comme ça. Et ça permet aussi, ça amène une autre écoute de la personne. Et du coup, je suis allée plus loin. J'ai fait une formation d'autonomie. On le connaît beaucoup pour l'autonomie périnatale, pour l'accompagnement des grossesses, etc. Et finalement, l'autonomie, c'est la science de l'affectivité. Et ça nous apprend vraiment à être en présence à la personne et d'accueillir la personne dans son entièreté. Ça va vraiment te faire avec l'ostéopathie et même la kiné, quand tu prends le temps, quand la personne est sur ta table, d'écouter via le corps finalement ce qui va, ce qui ne va pas. avec le récit du patient évidemment, mais ça permet d'être à l'écoute et tu vas dans un degré différent. C'est juste que tu n'es plus en superficie, c'est que là tu es dans le vrai et que des fois, le mal de dos, là ça va avec l'ostéo pareil, le mal de dos c'est souvent lié avec le viscéral. Le viscéral c'est l'émotionnel. L'émotionnel, si tu ne l'accueilles jamais quand tu es en séance de kiné, tu as beau faire tous les exercices que tu veux, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Donc toi tu questionnes, enfin Comme tu le disais, tu prends tes patients dans leur entièreté, dans le sens où tu as vraiment une partie orientée kinésithérapie, où tu fais des points de flexion, etc. Mais tu prends aussi toute la partie psychologique de ton patient. Tu prends le temps vraiment de parler avec lui, s'il le désire bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, ça dépend.

  • Speaker #1

    Mais s'il est ouvert à la discussion, tu vas quand même chercher plus en profondeur et c'est ça qui te donne... une valeur ajoutée finalement à ton travail ?

  • Speaker #0

    Moi, en tout cas, c'est ça qui m'intéresse. Et parfois, même sans parler, avec l'expérience, tu poses les mains et tu sais qu'il y a quelque chose qui se joue derrière. Tu sens qu'il y a quelque chose qui est retenu. Et puis, il suffit de poser la question. Et puis là, il y a tout qui déroule.

  • Speaker #1

    Et tu sens un déblocage de suite ?

  • Speaker #0

    Tu peux le sentir, oui. Et puis, des fois, ce qui n'est pas mal, c'est que même... Sans toi parler, tu as la personne qui te donne le retour sans que tu aies rien dit. Ou alors tu travailles à la cheville, elle te dit, là je sens que dans mon épaule, ça se relâche.

  • Speaker #1

    Et donc du coup, comment tu définirais ton rapport avec tes patients ?

  • Speaker #0

    Le rapport aux patients, je dirais que du coup, d'avoir arrêté la kiné et d'être venue, ça m'a permis d'accepter de finalement de travailler moins mais de prendre un temps plus qualitatif avec la personne et d'être vraiment présente quand il rentre du moment où il passe la porte jusqu'à ce qu'il sorte et d'être à l'écoute finalement parce que il y a des gens qui ont besoin qu'on y aille et que ça bouge et qu'on fasse du sport de l'exercice et qu'il se sente vraiment bien pris en charge, il a transpiré tout ça et il y en a d'autres il y aura un moment donné où du coup, ce sera du sport, du sport, du sport. Et un jour où il y aura cette différence, et si tu ne fais pas attention, tu passes à côté. Et là, ça explose. Alors que ce jour-là, finalement, tu le mets sur la table, tu fais une séance cool et tu écoutes. Et bien là, ça peut tout changer.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, en moyenne, tes passants viennent te voir... Enfin, combien de fois ? Je suppose que du coup, la relation médicale est quand même assez longue dans le temps. Parce que c'est peut-être le point d'ancrage et ce que toi, tu recherches aussi. Ou alors ça peut être une...

  • Speaker #0

    Ça dépend. Ça dépend. Parce que du coup, l'idée, c'est quand même de pas trop... Enfin, je dirais pas... Enfin, j'ai pas d'autres mots là. Mais pas fidéliser la patientelle. C'est-à-dire, c'est juste leur dire « Ok, là du coup, tout va bien. Tu sais que je suis là. Donc là, on a fait le boulot. Tu sais quoi faire. T'as toute ta base d'exercices, de vidéos ou d'astuces pour... » que quand cette situation-là, quand tu sens que tu as le mal au dos qui arrive, tu peux mettre en place. Par contre, si tu sens que là, tu n'as pas le temps de le faire à la maison, tu viens me voir et puis on voit ensemble. Et c'est ça qui est important finalement, c'est que les gens aient les autonomisés. Ce n'est pas qu'ils viennent te voir toutes les semaines, ce n'est pas l'objectif. Mais par contre, il faut savoir les écouter, être à l'écoute. Et ne pas faire de l'abattage comme des fois où il faut rentabiliser ou alors des fois il faut écouter.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Et donc du coup, tu nous en as un peu parlé, mais en quelques mots, qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton quotidien ? Et en contrepartie, quelles sont les difficultés que tu rencontres ?

  • Speaker #0

    Ce que j'aime dans mon quotidien, c'est la relation à la personne, avec le patient. C'est quand même une relation humaine et pour certains, du coup, tu passes beaucoup de temps. Parce que même si c'est, par exemple, pour un genou, un croisé, tu sais que tu pars au moins pour six mois, voire plus si tu l'as en pré-op. Et tu as vraiment la relation qui se crée, tu as la relation de confiance et puis voilà, après, tu connais la personne. Et ça, c'est très chouette. Les collègues aussi. Quand ça se passe bien, en général, ça se passe bien, c'est une valeur ajoutée. Tu peux échanger, tu es coincé sur quelque chose, tu échanges. Ça ouvre les perspectives là où tu es bloqué. Et tu peux te reposer dessus aussi pour te rassurer parfois, parce qu'on n'est pas toujours sûr de soi. Et ça, c'est très chouette. Après, les difficultés, ça va être la gestion du temps.

  • Speaker #1

    Oui. Pour toi, c'est vraiment ça ?

  • Speaker #0

    Oui, la gestion du temps. Et justement, moi, ce que j'aime bien, c'est être... J'essaye d'être au moins à 80% de présence à la personne. En dessous, ça m'énerve parce que j'ai l'impression de passer à côté. Et ça, ça fatigue. Et c'est accepter aussi de trouver tes limites de travail à toi. C'est-à-dire que tu as ton voisin qui va faire du 8h, 20h avec une demi-heure de pause. Et toi, si tu ne fais pas 8h, 20h, ce n'est pas grave. Et au moins, tu fais ton boulot finalement. Et ça, la kiné, c'est chouette parce que ça te permet de faire exactement ce que tu veux finalement, qui te convient. Et même dans la spécialité, tu n'es pas obligé de faire... Tu peux faire tout ce que tu veux. La kiné, ça permet de faire ce que tu veux et de développer ta créativité au-delà de ce qu'on pense au début.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vraiment, la recherche de cet équilibre vie pro, vie perso... Tout en étant vraiment à l'écoute de ton patient pour l'accompagner au mieux physiquement, mais quelque part aussi psychologiquement. Ok, super. J'ai une dernière question pour toi. Quel conseil donnerais-tu aux étudiants en médecine ou en tout cas aux personnes qui souhaitent exercer ce métier de kinésithérapeute ?

  • Speaker #0

    De ne pas hésiter. Les études ont changé parce que ça a été revu depuis que j'ai été diplômée. Je ne sais pas trop maintenant comment ça se passe. Mais c'est un chouette métier et qui ouvre beaucoup de portes. Et il ne faut pas hésiter parce que tu peux devenir qui tu veux en étant kiné. Donc les études, ok. En plus, je crois qu'ils ont beaucoup plus de stages maintenant. Donc ça permet de voir beaucoup plus de choses. Et que tu peux faire de la kiné à ta sauce en étant respectueux des patients et des autres. Et du coup, il ne faut pas hésiter.

  • Speaker #1

    Ok. Super. Écoute, merci beaucoup, Marie, d'avoir accepté mon invitation. Je suis ravie en tout cas d'avoir permis à nos auditeurs de découvrir ce métier et d'en apprendre davantage. Du coup, je vous donne rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode. À très bientôt. Au revoir. Au revoir, Marie.

  • Speaker #0

    Au revoir, Chloé.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn. et retrouver nos offres d'emploi sur notre site carrière fed-group.fr.

Description

Dans ce nouvel épisode de Voix de Soignants, Marie Lecrenais nous explique son parcours pour devenir kinésithérapeute, ses réussites, les doutes qu'elle a rencontrée et comment elle a trouvé du sens dans son travail.

 

« J'aime le lien que l'on crée avec le patient : A la fois sur l'évolution physique et psychologique »

 

Marie nous a parlé avec sincérité et elle revient notamment sur :

 

  • Sa formation et son parcours

  • Ses missions et son quotidien

  • Son rapport aux patients et comment elle souhaite les accompagner au quotidien

  • Ce qui lui plait au quotidien et les défis qu’elle rencontre

  • Ses conseils aux étudiants et à tous ceux qui souhaitent exercer ce beau métier


Ecoutez sans plus attendre le retour d’expérience de Marie !

 

Si vous avez aimé cet épisode et s’il vous a aidé, mettez des étoiles, des commentaires, et partagez-le.

 

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Fed Group donne aussi de la voix ...

- Aux recruteurs, dans notre podcast "Voix des recruteurs »

- Aux entrepreneurs du droit, dans notre podcast "Voix d’entrepreneurs du droit"

 

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Qui sommes-nous ?

 

Fed Medical est un acteur clé du recrutement dans les milieux sanitaire, médico-social et de la santé en entreprise. Notre objectif est de forger des rencontres professionnelles porteuses de sens, soulignant vos compétences pour enrichir votre parcours professionnel et vos carrières. Chez Fed Medical, notre engagement est de soutenir chaque professionnel dans sa quête de vocation. 

 

Nous recrutons un large éventail de professionnels : secrétaire médicale, médecin, infirmier, biologiste, technicien de laboratoire, manipulateur radio, pharmacien, directeur d'établissement, cadre de santé, ergothérapeute, kinésithérapeute, psychomotricien, orthophoniste, AMP, AES, éducateur spécialisé, assistant social médical, opticien, audioprothésiste, orthoptiste, radiologue, etc. 

Les établissements dans lesquels nous intervenons incluent les laboratoires d'analyses médicales, appareillage optique et dentaire, hôpitaux, cliniques, EHPAD, services de soins à domicile, SSR, et entreprises du secteur médico-social


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    groupe. Bonjour et bienvenue dans Voix de soignants by FEDMedical. Dans ce podcast, nous recevons des professionnels de la santé. Immergez-vous dans leur quotidien de passion et de vocation en écoutant leurs témoignages inspirants. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et à toutes et ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode de Voix de soignants. Donc ce podcast s'adresse à tous les actuels et futurs professionnels de la santé. mais aussi à tous ceux qui souhaitent bénéficier d'informations sur ce secteur et l'ensemble de ses métiers. Je suis Chloé Serre, responsable des contenus chez FED Group, et j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Marie Lecrenet, kinésithérapeute, qui va nous parler de son métier et de son quotidien. Bonjour Marie !

  • Speaker #0

    Bonjour Chloé, enchantée !

  • Speaker #1

    Tu vas bien ? Oui,

  • Speaker #0

    ça va ! Et toi ?

  • Speaker #1

    Oui, ça va bien, merci ! Donc du coup, on va commencer par une question... plutôt simple sur ton parcours et ta formation. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?

  • Speaker #0

    J'ai eu un parcours où j'ai fait un bac éco. Et ensuite, je me suis dit pourquoi pas aller en fac de médecine ? Parce que mon idée première, c'était de travailler avec mes mains et soigner avec les mains. Et du coup, fac de médecine à Bordeaux pour ensuite faire le concours kiné. J'ai enchaîné, du coup j'ai réussi, donc je suis allée à l'école de kiné de Bordeaux. J'ai été diplômée en 2016 et suite à ce diplôme, j'ai voulu continuer en allant en école d'ostéo pour approfondir la culture du toucher. Et voilà.

  • Speaker #1

    Ok, donc c'est vraiment ça qui t'intéresse dans le métier de kiné, cette notion effectivement de toucher auprès du patient.

  • Speaker #0

    Ouais, le toucher, c'est pour ça que je suis allée en ostéo, c'est de travailler vraiment en finesse. Et d'avoir vraiment toutes les subtilités rentrées dans le corps du patient et sentir des choses et aller travailler sur différentes textures, différentes parties de l'anatomie.

  • Speaker #1

    Ok, super. Donc du coup, maintenant, est-ce que tu peux nous parler un peu plus de ton quotidien ? Quelles sont tes missions ? Peut-être une journée type et le type d'exercice que tu peux donner à tes patients ?

  • Speaker #0

    Alors actuellement, j'ai repris une activité en remplacement. Donc, là, sur cette année, par exemple, j'ai travaillé cinq mois en kiné à domicile. Donc là, on va chez les gens la journée, on prend la voiture, tu vas chez le patient, tu fais la séance, tu reprends la voiture et tu enchaînes tout ça sur la journée. Là, on a des patients, plutôt une population âgée, surtout sur mon secteur, où là, du coup, c'est vraiment des soins de maintien à domicile. de renforcement, d'aide au déplacement pour qu'ils puissent maintenir leur vie dans leur domicile. Et ensuite, il y a quelques patients qui ont eu des fractures. Donc, par exemple, là, on travaille les cicatrices jusqu'à ce qu'ils puissent se déplacer et aller en cabinet pour avoir des meilleurs soins adaptés.

  • Speaker #1

    D'accord. Parce que du coup, quand tu vas à domicile, est-ce que tu ramènes du matériel particulier ? Je suppose que du coup, ce n'est pas la même chose qu'en cabinet. Mais tu t'adaptes réellement à l'environnement de ton patient ?

  • Speaker #0

    Là, du coup, on fait vraiment avec ce que le patient a chez lui. Et ensuite, on a toujours le petit matériel, les petits ballons, l'huile de massage, parfois des straps, des choses comme ça, des élastiques. Et en fait, tu t'arranges avec ce que les gens ont chez eux et ce dont ils ont besoin. Et en général, ça ne nécessite pas grand-chose parce que ça fait travailler la créativité. Et ça, c'est pas mal du tout. Ou du coup, tu as une chaise, tu peux faire 10 000 exercices avec la chaise. Et en fonction du jour, c'est très intéressant.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, en moyenne, sur une journée comme ça à domicile, tu rencontres combien de patients en moyenne ?

  • Speaker #0

    Alors là, cet hiver, ça a pu monter jusqu'à 16. 16, mais en général, 13, 15, c'est... Ah oui ?

  • Speaker #1

    Donc... Oui,

  • Speaker #0

    ça y va, on y va.

  • Speaker #1

    C'est bien rythmé. Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est agréable, ça change complètement du rythme du cabinet. Le cabinet, du coup, c'est le patient qui vient. Donc, tu termines et généralement, le patient est déjà là. Donc, finalement, c'est les patients qui rythment ta journée. Et là, c'est plutôt... En domicile, on voit beaucoup de monde, mais c'est quand même un autre rythme plutôt agréable, je dirais. Vu que tu te déplaces entre chaque, tu as une pause, vraiment une session de pause entre chaque patient. Vu qu'on se déplaçait en voiture, c'était très agréable.

  • Speaker #1

    Ok. Là tu disais du coup que tu faisais du remplacement, donc là tu as fait du domicile pendant 5 mois, est-ce que tu as fait d'autres types de remplacement ?

  • Speaker #0

    Après j'ai fait deux autres remplacements, enfin je suis en remplacement régulier sur deux autres cabinets. Il y a un cabinet qui est plutôt typé kinés. sport, où là, du coup, on fait de la réathlétisation, du renfort post-traumatique, tout ça. Et donc là, c'est hyper intéressant parce que là, on voit aussi les autres kinés travailler. Et c'est toujours sur une évolution permanente où tu regardes l'exercice de l'autre. Tu fais, ah ouais, celui-là, je pourrais l'upgrader avec autre chose. Ou celui-là, je pourrais le mettre sur quelqu'un d'autre. Et finalement, tu es toujours en évolution et la créativité au top. Ok. Il y a celui qui naît du sport. Dans ce cabinet, on fait aussi le travail de tout ce qui est autour du cancer du sein. Et là, c'est une partie que j'aime beaucoup parce qu'il faut vraiment apporter de la douceur. Tu as le côté psychologique. Et puis, c'est un travail où tu vois les améliorations. Il y a plein de choses à faire. Et encadrer cette population-là, c'est vraiment un bonheur, je trouve.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu préfères,

  • Speaker #0

    toi ? J'aime beaucoup. J'aime beaucoup parce que du coup, tu prends ton temps, tu les accompagnes sur du long terme quand même. Il y a toute une prise en charge pluridisciplinaire et c'est vraiment un travail en équipe où là, tu as le chirurgien, le kiné, les maisons de santé aussi. Notamment là où je travaille à Boursa-Maurice, où ils ont mis vraiment toute la maison de santé est au cœur du projet. Il y a les esthéticiennes, etc. Enfin, il y a vraiment tout le monde autour. Et ça, c'est agréable de travailler dans l'environnement avec plein d'autres personnes. Et il y a un autre cabinet où là on travaille, où la patientèle est différente. Et c'est vraiment de l'accompagnement sur du long terme. Et là, c'est des patients chroniques.

  • Speaker #1

    Donc quand tu dis patients chroniques, c'est quel type de pathologie ?

  • Speaker #0

    Ça peut être de la fibromyalgie, des gens fibromyalgiques, des personnes âgées pour de l'entretien, justement par exemple les maux de dos, du sport. Ou alors, ça va être surtout des douleurs chroniques, finalement. Et là, la kiné a pris une place majeure dans leur suivi. C'est que du coup, ils peuvent venir une fois par semaine, par exemple, ou une fois toutes les deux, trois semaines. Et ça permet d'avoir un soutien et de les guider dans leur vie. Enfin, pas dans leur vie, mais au quotidien. Si, par exemple, ils ont une douleur, ils ont un référent.

  • Speaker #1

    Oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Et ils n'attendent pas trois mois avant de... ouais ouais Ils peuvent consulter directement. Ils ont la personne qui sait comment répondre à leurs besoins, à leurs besoins du moment. Et c'est sympa aussi. Ok.

  • Speaker #1

    Du coup, ça a été un choix pour toi de faire des remplacements ou ça t'a été proposé ?

  • Speaker #0

    Le remplacement, j'ai commencé par le remplacement à la sortie de l'école pour faire le Tour de France comme beaucoup. Puis finalement, je me suis arrêtée en Savoie. Je me suis installée en cabinet. Là, j'en ai eu un peu marre. Du coup, j'ai arrêté mon activité complètement. Et c'est que depuis septembre 2024 où je me suis dit pourquoi pas y retourner et en remplacement. Et les remplacements, ça a très bien pris. J'ai un petit carnet de cabinet avec lesquels je tourne. Et c'est vraiment super. Ça fait du bien de reprendre. Et justement, je reprends goût au métier. Et c'est très agréable parce que c'est un chouette métier.

  • Speaker #1

    Et du coup, quand tu dis que tu reprends goût au métier, qu'est-ce qui te déplaisait, entre guillemets, lorsque tu as décidé d'arrêter ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté pendant la crise du Covid. Et ça a été un gros ras-le-bol de se faire marcher dessus. Après, c'était aussi moi à gérer mes horaires et à ne pas arriver à mettre de barrière. C'est-à-dire, je terminais à 19h, ce qui est déjà pas mal. Et si on avait une demande ou alors que ma collègue me disait « Ah, il y a un nouveau ! » , du coup, je prenais et tu termines toujours à 20h, 20h30, t'es épuisée. Et puis, c'est surtout, j'avais une patientèle à un moment donné où les besoins, entre mon savoir et leurs besoins, ne trouvaient pas de concordance.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    ok. Et c'est là où j'ai choisi d'aller voir un peu ailleurs ce qu'il existait pour pouvoir répondre du coup à ces besoins que je n'arrivais pas à satisfaire.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? Qu'est-ce que tu as fait pour chercher à combler ces besoins ? Tu t'es orientée vers un autre type de formation ?

  • Speaker #0

    Du coup, l'ostéo là-dessus m'a beaucoup aidée, notamment par le toucher et cette qualité de toucher qui est quand même différente de celle qu'on nous apprenait quand j'étais à l'école. C'est un toucher beaucoup plus subtil, beaucoup plus fin, où du coup, certains diront qu'on peut sentir les vertèbres. qu'elles soient en flexion, extension, des choses comme ça. Et ça permet aussi, ça amène une autre écoute de la personne. Et du coup, je suis allée plus loin. J'ai fait une formation d'autonomie. On le connaît beaucoup pour l'autonomie périnatale, pour l'accompagnement des grossesses, etc. Et finalement, l'autonomie, c'est la science de l'affectivité. Et ça nous apprend vraiment à être en présence à la personne et d'accueillir la personne dans son entièreté. Ça va vraiment te faire avec l'ostéopathie et même la kiné, quand tu prends le temps, quand la personne est sur ta table, d'écouter via le corps finalement ce qui va, ce qui ne va pas. avec le récit du patient évidemment, mais ça permet d'être à l'écoute et tu vas dans un degré différent. C'est juste que tu n'es plus en superficie, c'est que là tu es dans le vrai et que des fois, le mal de dos, là ça va avec l'ostéo pareil, le mal de dos c'est souvent lié avec le viscéral. Le viscéral c'est l'émotionnel. L'émotionnel, si tu ne l'accueilles jamais quand tu es en séance de kiné, tu as beau faire tous les exercices que tu veux, ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Donc toi tu questionnes, enfin Comme tu le disais, tu prends tes patients dans leur entièreté, dans le sens où tu as vraiment une partie orientée kinésithérapie, où tu fais des points de flexion, etc. Mais tu prends aussi toute la partie psychologique de ton patient. Tu prends le temps vraiment de parler avec lui, s'il le désire bien sûr.

  • Speaker #0

    Oui, ça dépend.

  • Speaker #1

    Mais s'il est ouvert à la discussion, tu vas quand même chercher plus en profondeur et c'est ça qui te donne... une valeur ajoutée finalement à ton travail ?

  • Speaker #0

    Moi, en tout cas, c'est ça qui m'intéresse. Et parfois, même sans parler, avec l'expérience, tu poses les mains et tu sais qu'il y a quelque chose qui se joue derrière. Tu sens qu'il y a quelque chose qui est retenu. Et puis, il suffit de poser la question. Et puis là, il y a tout qui déroule.

  • Speaker #1

    Et tu sens un déblocage de suite ?

  • Speaker #0

    Tu peux le sentir, oui. Et puis, des fois, ce qui n'est pas mal, c'est que même... Sans toi parler, tu as la personne qui te donne le retour sans que tu aies rien dit. Ou alors tu travailles à la cheville, elle te dit, là je sens que dans mon épaule, ça se relâche.

  • Speaker #1

    Et donc du coup, comment tu définirais ton rapport avec tes patients ?

  • Speaker #0

    Le rapport aux patients, je dirais que du coup, d'avoir arrêté la kiné et d'être venue, ça m'a permis d'accepter de finalement de travailler moins mais de prendre un temps plus qualitatif avec la personne et d'être vraiment présente quand il rentre du moment où il passe la porte jusqu'à ce qu'il sorte et d'être à l'écoute finalement parce que il y a des gens qui ont besoin qu'on y aille et que ça bouge et qu'on fasse du sport de l'exercice et qu'il se sente vraiment bien pris en charge, il a transpiré tout ça et il y en a d'autres il y aura un moment donné où du coup, ce sera du sport, du sport, du sport. Et un jour où il y aura cette différence, et si tu ne fais pas attention, tu passes à côté. Et là, ça explose. Alors que ce jour-là, finalement, tu le mets sur la table, tu fais une séance cool et tu écoutes. Et bien là, ça peut tout changer.

  • Speaker #1

    Ok. Donc, en moyenne, tes passants viennent te voir... Enfin, combien de fois ? Je suppose que du coup, la relation médicale est quand même assez longue dans le temps. Parce que c'est peut-être le point d'ancrage et ce que toi, tu recherches aussi. Ou alors ça peut être une...

  • Speaker #0

    Ça dépend. Ça dépend. Parce que du coup, l'idée, c'est quand même de pas trop... Enfin, je dirais pas... Enfin, j'ai pas d'autres mots là. Mais pas fidéliser la patientelle. C'est-à-dire, c'est juste leur dire « Ok, là du coup, tout va bien. Tu sais que je suis là. Donc là, on a fait le boulot. Tu sais quoi faire. T'as toute ta base d'exercices, de vidéos ou d'astuces pour... » que quand cette situation-là, quand tu sens que tu as le mal au dos qui arrive, tu peux mettre en place. Par contre, si tu sens que là, tu n'as pas le temps de le faire à la maison, tu viens me voir et puis on voit ensemble. Et c'est ça qui est important finalement, c'est que les gens aient les autonomisés. Ce n'est pas qu'ils viennent te voir toutes les semaines, ce n'est pas l'objectif. Mais par contre, il faut savoir les écouter, être à l'écoute. Et ne pas faire de l'abattage comme des fois où il faut rentabiliser ou alors des fois il faut écouter.

  • Speaker #1

    Ok, parfait. Et donc du coup, tu nous en as un peu parlé, mais en quelques mots, qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton quotidien ? Et en contrepartie, quelles sont les difficultés que tu rencontres ?

  • Speaker #0

    Ce que j'aime dans mon quotidien, c'est la relation à la personne, avec le patient. C'est quand même une relation humaine et pour certains, du coup, tu passes beaucoup de temps. Parce que même si c'est, par exemple, pour un genou, un croisé, tu sais que tu pars au moins pour six mois, voire plus si tu l'as en pré-op. Et tu as vraiment la relation qui se crée, tu as la relation de confiance et puis voilà, après, tu connais la personne. Et ça, c'est très chouette. Les collègues aussi. Quand ça se passe bien, en général, ça se passe bien, c'est une valeur ajoutée. Tu peux échanger, tu es coincé sur quelque chose, tu échanges. Ça ouvre les perspectives là où tu es bloqué. Et tu peux te reposer dessus aussi pour te rassurer parfois, parce qu'on n'est pas toujours sûr de soi. Et ça, c'est très chouette. Après, les difficultés, ça va être la gestion du temps.

  • Speaker #1

    Oui. Pour toi, c'est vraiment ça ?

  • Speaker #0

    Oui, la gestion du temps. Et justement, moi, ce que j'aime bien, c'est être... J'essaye d'être au moins à 80% de présence à la personne. En dessous, ça m'énerve parce que j'ai l'impression de passer à côté. Et ça, ça fatigue. Et c'est accepter aussi de trouver tes limites de travail à toi. C'est-à-dire que tu as ton voisin qui va faire du 8h, 20h avec une demi-heure de pause. Et toi, si tu ne fais pas 8h, 20h, ce n'est pas grave. Et au moins, tu fais ton boulot finalement. Et ça, la kiné, c'est chouette parce que ça te permet de faire exactement ce que tu veux finalement, qui te convient. Et même dans la spécialité, tu n'es pas obligé de faire... Tu peux faire tout ce que tu veux. La kiné, ça permet de faire ce que tu veux et de développer ta créativité au-delà de ce qu'on pense au début.

  • Speaker #1

    Ok. Donc vraiment, la recherche de cet équilibre vie pro, vie perso... Tout en étant vraiment à l'écoute de ton patient pour l'accompagner au mieux physiquement, mais quelque part aussi psychologiquement. Ok, super. J'ai une dernière question pour toi. Quel conseil donnerais-tu aux étudiants en médecine ou en tout cas aux personnes qui souhaitent exercer ce métier de kinésithérapeute ?

  • Speaker #0

    De ne pas hésiter. Les études ont changé parce que ça a été revu depuis que j'ai été diplômée. Je ne sais pas trop maintenant comment ça se passe. Mais c'est un chouette métier et qui ouvre beaucoup de portes. Et il ne faut pas hésiter parce que tu peux devenir qui tu veux en étant kiné. Donc les études, ok. En plus, je crois qu'ils ont beaucoup plus de stages maintenant. Donc ça permet de voir beaucoup plus de choses. Et que tu peux faire de la kiné à ta sauce en étant respectueux des patients et des autres. Et du coup, il ne faut pas hésiter.

  • Speaker #1

    Ok. Super. Écoute, merci beaucoup, Marie, d'avoir accepté mon invitation. Je suis ravie en tout cas d'avoir permis à nos auditeurs de découvrir ce métier et d'en apprendre davantage. Du coup, je vous donne rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode. À très bientôt. Au revoir. Au revoir, Marie.

  • Speaker #0

    Au revoir, Chloé.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Nous espérons que ce temps de partage vous a plu. Abonnez-vous pour plus d'histoires professionnelles et de témoignages enrichissants. Suivez-nous sur LinkedIn. et retrouver nos offres d'emploi sur notre site carrière fed-group.fr.

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