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WE LOVE MOBILITY

#21 - Luc NGUYEN-ANGELOT - La MI, une communauté aux multiples “archipels”

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21min |02/09/2024
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#21 - Luc NGUYEN-ANGELOT - La MI, une communauté aux multiples “archipels”

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21min |02/09/2024
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Description

En ce mois de septembre, j’ai eu le plaisir de recevoir Luc NGUYEN-ANGELOT, au micro de WE ❤️ MOBILITY.

Luc est un expert qui a de nombreuses cordes à son arc : il a une vision stratégique et opérationnelle de la MI et il est aussi formateur.


Au programme de cet épisode : 

👉 Sa vision pratique de la MI et sa volonté de former différemment

👉 La communauté de la MI et ses différents “archipels”

👉 Sa vision du futur de la MI



Qui est Luc ? 

Luc est un expert en mobilité internationale en plus d’être formateur et enseignant.

Découvrez son parcours professionnel en consultant son profil LinkedIn.



Vous avez aimé cet épisode ? 

N'hésitez pas à nous laisser un commentaire et si vous ne voulez rater aucun de nos épisodes, abonnez-vous !

Retrouvez-nous sur notre page LinkedIn - WE ❤️ MOBILITY et notre page Instagram - WE ❤️ MOBILITY PODCAST, découvrez en avant-première les futurs invité.es, et, parce que votre avis compte, partagez-le-nous afin que ce podcast réponde parfaitement à vos attentes !


Suivre l’actualité de la mobilité internationale : 

LinkedIn 

Site internet








Crédits :

Production : Caroline Treuillard et Marion Letellier

Musique : Amarià - Lovely Swindler

Graphisme : Marion Letellier



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans We Love Mobility, le premier podcast dédié aux tendances de la mobilité internationale et de la gestion des talents. Chaque premier lundi du mois, je reçois un invité avec qui on va discuter des tendances et du futur de la mobilité internationale, du recrutement et de la gestion des talents étrangers. Moi, c'est Caroline Treillard, directrice générale du groupe Mobility Compliance, acteur incontournable de la mobilité internationale. dans laquelle j'évolue depuis presque 20 ans. Retrouvez-nous sur LinkedIn et Instagram pour suivre l'actualité du podcast et interagir avec nous. Au programme de cet épisode, rencontre avec un expert qui a plus d'une corde à son arc. Luc est formateur, enseignant, mais il a aussi une vision stratégique et opérationnelle de la mobilité internationale. Fort d'un grand réseau qu'il segmente en archipel, Luc voit la mobilité internationale comme un écosystème, une grande communauté dans laquelle nous évoluons. Hello Luc !

  • Speaker #1

    Hello Caroline !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans We Love Mobility, je suis ravie de t'accueillir. Alors Luc, tu baignes dans la mobilité internationale depuis de nombreuses années, et tes domaines de prédilection, c'est la mobilité internationale, la rémunération globale et le management interculturel. Mais dis-nous en plus, qui es-tu Luc ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis avant tout un papa. Je suis papa d'une fille qui a 20 ans et d'un garçon qui a 14 ans. Et après, quand je parle de moi, je ne sais pas trop quoi dire. Mais pour dire la vérité, je pense que je suis baigné sur trois personnalités. Je pense être un étudiant éternel. J'essaie d'entreprendre. J'échoue beaucoup, mais j'entreprends. Et puis, j'essaie d'enseigner de ce que j'ai appris. Mais je ne suis pas enseignant. Je suis plutôt un... Un enseignant à cœur.

  • Speaker #0

    Un enseignant à cœur, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire que, tu vois, concrètement, moi, quand j'étais à l'école, je n'aimais pas les cours que j'avais. En fait, moi, je rêve, tu vois, de participer à des cours dans lesquels j'ai le plaisir d'être acteur de mon apprentissage. Et aujourd'hui, j'essaye quelque part, moi, si tu veux, quand je partage mes connaissances avec mes apprenants ou avec des gens un peu plus... Bon, on est toujours apprenant, on va dire ça, mais que ce soit en formation continue ou en MBA. j'essaie que les personnes soient vraiment actrices, vraiment de leur formation, qu'elles y trouvent du plaisir, mais qu'elles-mêmes pilotent leur formation, qu'elles agissent. C'est dans ce sens-là que je hack. Je hack dans le sens où je ne crois pas... D'ailleurs, je n'ai pas le diplôme, je n'ai pas du tout de PhD ou quoi que ce soit. Je n'ai pas l'impression non plus d'être un consultant parce que du coup, le consultant, il n'apporte que mon expérience. Quand je dis hacker, c'est dans le sens où j'espère en tout cas qu'ils n'ont pas perdu du temps. lorsqu'ils sont avec moi, ils ont appris l'essentiel à leur fois sur la matière en elle-même, sur eux-mêmes et sur les autres.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu es arrivé dans la mobilité internationale ?

  • Speaker #1

    Alors, on va dire tout par hasard. Tout simplement, c'est que j'ai encore un souvenir. J'étais de retour en France et moi, je voulais repartir au Vietnam, c'était le pays où je suis né. Et quand je suis parti là-bas, moi, j'étais, on va dire, le conjoint qui suivait la personne en mobilité internationale. D'accord. formatrice de langue étrangère Alléance Française. Donc je suis parti là-bas sauf qu'au Vietnam j'avais plus assez d'argent je suis revenu en France et là j'ai rencontré Cardiff qui était à l'époque une très très belle boîte, qui reste toujours une très très belle boîte d'ailleurs, de l'assurance et j'ai rencontré un monsieur à l'époque qui s'appelait Bernard Forrest qui avait besoin de quelqu'un qui parlait anglais qui aimait les chiffres et qui adorait la gestion de projets. Et j'ai rencontré ce monsieur-là, il m'a dit, Luc, j'ai 12 expatriés à gérer, c'est un cauchemar pour moi, est-ce que tu veux t'en occuper ? Et ça a commencé comme ça.

  • Speaker #0

    Et tu t'es lancé dans l'aventure comme ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fin de compte, si tu veux, pour moi, d'abord, je me suis lancé dans le sens où j'ai pris les dossiers en main, je voulais connaître leur histoire, et depuis, en fin de compte, je trouve ce qui est passionnant dans cette activité, quelque part, tu vois, pour moi, c'est que je ne gère pas des personnes en tant qu'hôtel, mais je gère des vies et des trajectoires de vie. Et ça, c'est quelque chose qui m'a fait tilt. très rapidement et on était en 2000. Oula, je n'ose pas le dire.

  • Speaker #0

    Mais c'est le côté humain avant tout.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est le côté à la fois humain, mais trajectoire de vie. C'est que tu as un impact énorme par rapport aux personnes. Ce n'est pas qu'un job. Tu impactes à la fois la famille, le chien, le chat. L'impact est énorme. Et je trouve que les décisions ne sont pas aussi anodines.

  • Speaker #0

    Tu fais de la recherche, tu m'as dit. Tu es chercheur, tu fais des conférences, tu formes, tu es enseignant à cœur.

  • Speaker #1

    Alors, chercheur, oui, non. Pour te dire la vérité, moi, j'ai appris à lire vraiment à l'âge de 44 ans, lorsque j'ai repris mes études à Dauphine. C'est-à-dire qu'en fin de compte, je me suis mis à lire de la littérature académique. Honnêtement, je ne comprenais rien. Sauf que c'était des articles qui étaient en relation avec mon activité que moi, j'exerçais depuis 20 ans. Et là, du coup, j'ai découvert des auteurs incroyables. Je me suis dit que tiens, la recherche... peut être hyper intéressante dans notre domaine d'expertise. Il y a des gens, en fin de compte, qui ont écrit beaucoup de choses, qui méritent d'être connus. Entre autres, Jean-Luc Sardin, qui est une des références en matière de mobilité internationale de France. On a également Philippe Pierre, qui travaille sur le management interculturel. Et on a d'autres auteurs très connus par rapport à ça, que moi, tout à coup, je me suis rendu compte, tiens, c'est bizarre. Je lisais leurs articles, je ne comprenais pas tout de suite. Et là, du coup, je me dis, tiens, j'ai besoin d'apprendre qu'est-ce que c'est la recherche, à la fois académique, que disent les auteurs sur mon activité. Et c'est dans ce sens-là, je ne peux pas dire que je fais de la recherche, mais j'essaie de comprendre ce que disent les auteurs par rapport à mon activité, et ça donne beaucoup plus de sens aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et sur ton métier de formateur, enseignant, tu veux nous raconter un peu auprès de quel type d'étudiant, qu'est-ce que tu enseignes ?

  • Speaker #1

    Alors, ça c'est une très belle anecdote, pour te dire la vérité, c'est que, je vous rappelle, c'était dans les années 98. Tu vas comprendre pourquoi, parce que j'avais rencontré quelqu'un qui était adorable, qui s'appelait Gilles Faure, qui était le directeur... de formation, le directeur même de IGS RH. Et à l'époque, en 98, le métier de la mobilité internationale n'était pas enseigné du tout. Et du coup, il m'a dit, écoute Luc, ça me plairait que vous enseigniez la mobilité internationale auprès des étudiants. Et moi j'ai dit, vous savez, je ne suis pas prof. Et du coup, il m'a dit, can you do it in English ? J'ai dit, of course I can do it. Et ça a commencé comme ça. Donc je me suis retrouvé du jour au lendemain devant 60 à 80 étudiants en Master 2. Et... ont démarré sur une session en anglais, sur Global Mobility.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Et ça a commencé en 98. Et puis du coup, au fur et à mesure, j'ai pris du goût parce que tout simplement, je ne donne pas de cours. Je répète, je ne suis pas prof du tout. Moi, ce que je faisais tout simplement, c'est à l'époque, j'étais chez BNP Paribas. Je partageais les business case que j'avais. D'accord. Tu vois, donc comment faire venir un Indien, comment envoyer un Chinois. Et du coup, en fin de compte, je challengeais mes étudiants. tout simplement. Et puis, au fur et à mesure, je faisais venir des experts dans mes interventions. Notamment, je faisais venir à l'époque France Immigration. C'est comme ça que j'ai connu Jérôme et j'ai connu dans une vie encore antérieure. Mais c'est comme ça, si tu veux. Pour moi, je voulais que mes étudiants, en fin de compte, l'appareil, toujours dans cette idée de dire Ok, je suis acteur de ma formation. Et là, je mettais en challenge. C'est-à-dire qu'en fin de compte, ils rencontraient des gens, des experts, en fiscalité, en immigration, en sécurité sociale. Et du coup... si tu veux, je l'ai fait de manière très spontanée. Oui,

  • Speaker #0

    c'était un partage d'expérience plus qu'un enseignement théorique.

  • Speaker #1

    C'était plutôt, on va dire, très rapidement, tu vois, c'était vraiment focus sur le business case. Le truc, c'est just make things happen. C'est-à-dire que l'idée, c'est, t'es pas là pour apprendre. Et ça, c'est quelque chose que moi, j'ai beaucoup appris aussi dans tout ce qui est esprit de compagnonnage. Tu sais, si tu veux faire un gâteau, bah écoute, go quoi. Plante-toi, c'est pas grave. Et là, ce que j'aimais beaucoup avec mes étudiants, c'est que je leur disais, De toute manière, vous allez vous planter, ce n'est pas grave. Plantez-vous, mais plantez-vous avec moi. Oui, tu apprends. Et c'est comme ça, si tu veux, on a libéré. Les notes, je ne t'en parle même pas, donc moi, je n'étais pas très très note. D'ailleurs, j'ai hacké le système parce que ce n'était pas moi qui notais, c'était mes clients qui notaient. Donc, les DRH venaient apprécier le travail des étudiants. Ils disaient, c'était bon, pas bon.

  • Speaker #0

    Tu as évité le truc. Oui,

  • Speaker #1

    donc ils disaient, on avait cinq notes, c'était insuffisant à améliorer, correspond à mes attentes, super. vous nous avez aidé 5 waouh on est prêt à payer votre prestation et on avait des 4 et 5 il n'y avait pas que des 2-3 et ça changeait complètement la note pour moi qui était genre 1-2-3-4-5-20 ça ne vaut rien dire pour moi et du coup c'est comme ça je suis rentré dans le système on va dire ça donc finalement Cardiff et l'enseignement à chaque fois tu t'es lancé dans le grand bain ouais

  • Speaker #0

    c'est courageux ça ?

  • Speaker #1

    non pas du tout c'est des belles rencontres il n'y a rien de courage là-dedans pour moi je trouve tu vois moi j'ai une chance énorme je rencontre des belles personnes qui m'ont aiguillé, tout simplement, tu vois. Donc, chez Cardiff, c'était Bernard Forest. À l'IGS, c'était Gilles Fort. D'accord. Et Cornelia aussi.

  • Speaker #0

    Alors, on va parler des sujets du moment. C'est quoi tes sujets, ton actu, là, de l'été ou de la rentrée ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai un actu qui me tient très personnellement, et c'est en relation avec ce qu'on a échangé, c'est l'école de mes rêves. Oui. Là, c'est quelque chose qui m'intervient beaucoup, c'est quoi l'école de vos rêves en tant que telle ? Et je trouve que la formation, elle joue un rôle énorme. Et aujourd'hui... J'ai l'impression qu'on a plein de jolies écoles, de jolies institutions en France, mais qu'on a oublié ce que c'est l'école de nos rêves, de mes rêves en tant qu'enfant. Je trouve que le système scolaire en France, à la maternelle, est génial. Je trouve que c'est le meilleur système au niveau mondial. J'ai pu étudier plus ou moins les différents systèmes. Arriver à la primaire, c'est une catastrophe. Et arriver en master 1, master 2, c'est dramatique. Et en formation continue, je ne sais même pas te dire. Ça, c'est un sujet qui me plaît, en sachant que... L'école de mes rêves, c'est que je pose la question aux gens, c'est quoi l'école de vos rêves pour pouvoir créer cette école-là, mais ensemble ?

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, toi, l'école de tes rêves ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, l'école de mes rêves, elle est, on va dire, un, elle est éphémère. Elle est faite de belles rencontres. Elle est faite aussi d'apprentissage de soi, de l'autre, et surtout de ma relation au monde. Et puis, elle est éphémère, mais elle reste inoubliable. Ça, c'est l'école de mes rêves.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mon deuxième projet, je t'en parle également, parce que c'est la partie recherche académique. Je suis en train de travailler avec un de mes professeurs à Dauphine qui s'appelle Fabien Blanchot. et dans lequel on veut travailler sur la notion de la confiance en situation d'expatriation. Donc on s'est dit que nous, la clé d'une réussite ou d'un échec d'une expatriation, c'est quoi ? C'est la confiance. C'est le fameux 5 MC que je te proposerai. Bon, il y avait 4 dans l'histoire. Il y avait Patricia qui avait amené son 4 MC. Oui. Le care. Le care. Et puis pour ceux qui veulent connaître les 3 autres.

  • Speaker #0

    Tu nous en parleras plus tard. Plus tard.

  • Speaker #1

    Ça marche. Mais le 5ème, il est là. C'est la confiance.

  • Speaker #0

    La confiance. Un autre, c'est la communauté. Toi, j'ai l'impression que tu as un réseau énorme et que tu incarnes hyper bien cette communauté parce que tu as mille cordes à ton arc, je te disais. Tu es dans la stratégie, dans l'opérationnel, tu formes, tu es en contact avec les étudiants, avec les boîtes. C'est quoi ta vision de la communauté, de la mobilité internationale ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai une notion que j'aime beaucoup, que j'ai apprise de Philippe Pierre, qui est aussi un de mes profs, un de mes cinq top profs à Dauphine. Et on parle d'archipel relationnel. Pour moi, la communauté, pour moi, c'est ça. Ce sont des archipels qui sont dans le monde avec des champs de prédiction. Par exemple, dans l'archipel de la mobilité internationale, tu as aussi des archipels de l'immigration. Ou alors, on trouve Will of Mobility, on trouve des experts de la partie immigration. Mais tu trouves également des experts de la partie taxe. Tu trouves également des experts de l'accompagnement, de la relocation. Donc, pour moi, cette notion d'archipel me convient énormément. De la même manière que... vis-à-vis de mes étudiants. Moi, je les avais en tant qu'étudiants dans un premier temps. Et quand ils sont diplômés, ils deviennent des collègues, ils deviennent des experts et certains deviennent même mes clients. Donc, ma vision de la communauté, pour moi, c'est plutôt un espèce d'écosystème où on navigue d'un archipel à l'autre. On se retrouve, on fait une compte, on change de camerie, comme on dit, tu vois.

  • Speaker #0

    Change de position.

  • Speaker #1

    De position. Donc, tu peux devenir consultant, tu peux devenir formateur, tu peux devenir salarié, pas salarié. Mais finalement, tu te retrouves avec les personnes avec qui tu as navigué. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est une belle vision de la communauté. Quelle est ta vision des tendances de la mobilité internationale ? Ta vision du futur à plus ou moins long terme ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, la tendance, c'est qu'il y aura de plus en plus de mobilité internationale. Quand les gens disent, tu sais, Luc, tout ce qui est package à papa, tout ce qui est le full package, ça se diminue. C'est vrai, c'est pas vrai. C'est-à-dire que tu as dans certains secteurs d'activité où il faut encore des packages full. full benefits moi le futur de la mobilité internationale c'est plus de mobilité mais plus de formes de mobilité des mobilités différentes peut-être plus courtes plus courtes et en fait plus espacées avec des situations de contrats complètement différentes on peut voir ce qu'on appelle des missions des veilleux pour moi l'une des meilleures formes qu'on met en France qu'on a c'est le veilleux j'adore cette formule là pourquoi ? parce que c'est pour les jeunes entre autres mais au-delà des jeunes en tant que tel c'est Cost optimisé, c'est social sécurité optimisé, on a produit un package qui est complètement génial et en plus moi je l'avais appris mais très très tard, c'est que le VIE n'est pas simplement pour les français, c'est au niveau européen, c'est-à-dire que tu peux faire venir un espagnol en France et en plus il peut faire son VIE au Japon, en Italie et on peut faire bouger les gens sur 24 mois, donc ça c'est génial. Oui,

  • Speaker #0

    le VIE c'est un super programme.

  • Speaker #1

    Donc je crois, si tu veux, à des multiplicités des contrats et... Et je crois de plus en plus au contrat local, moi. Ce que j'appelle local, le local plus. Parce que pour moi, j'ai toujours raisonné que plus on part en mobilité internationale, plus il faut accepter cette notion de the closer, the better. Plus proche, plus efficace. C'est-à-dire que pour moi, l'accompagnement, c'est bien sûr de ne pas faire quelqu'un qui part en expatriation en Inde, qui devient indien et qui rencontre un indien. Mais je pense que plus il se rapproche de l'institution, des conditions en tant qu'hôtel, plus ça sera efficace. Autant pour l'organisation, autant que pour le collaborateur ou la collaboratrice et sa famille.

  • Speaker #0

    D'accord. Et sur la particularité du multiculturel dans les nouvelles formes de mobilité, il faudra toujours continuer à former les gens pour qu'ils s'intègrent mieux, pour que leur famille s'intègre mieux, etc.

  • Speaker #1

    Alors moi, je crois beaucoup à la génération, ce que j'appelle la génération, ce qu'on appelle les TCK, les Third Culture Kids. C'est ce qu'on appelle des enfants d'expatries, etc. Où aujourd'hui, je crois beaucoup à ces générations, ce que j'appelle la génération un petit peu multiculturelle en tant qu'hôtel. Et je pense que ces personnes-là en tant qu'hôtel, en tout cas, moi, c'est ce que je vois par rapport à mes enfants, aux enfants des expats. La multiculturalité, ils la vivent, en fait. Ils n'ont même pas besoin de faire les cours avec eux. Donc, pour moi, c'est presque qu'ils vont apprendre à être eux-mêmes. Mais en termes de mobilité, je pense qu'eux-mêmes n'ont pas besoin de package, tu sais, d'incitation pour y aller. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'ils ont baigné dedans.

  • Speaker #1

    Le driver est naturel.

  • Speaker #0

    OK, très bien. Sur ton parcours, tel que tu nous l'as expliqué, si c'était à refaire, est-ce que tu ferais exactement la même chose ?

  • Speaker #1

    Moi, sincèrement, je rends grâce déjà à tout ce que j'ai eu. Donc, je ne peux pas te dire, qu'est-ce que tu veux changer ? Et donc, non, je surferai comme je surferai là. Je pense que si j'avais la possibilité de me parler à l'âge que j'ai 20 ans aujourd'hui, je dirais, rassure-toi, tout va bien se passer. Fais confiance.

  • Speaker #0

    C'est une belle philosophie.

  • Speaker #1

    Mais je ne pourrais pas changer. Honnêtement, Caroline, je ne changerais rien de ce que j'ai vécu. Je pense. Et puis, il y a plein de choses à vivre encore.

  • Speaker #0

    Pour conclure. Est-ce qu'il y a des personnes qui ont marqué ton parcours que tu souhaiterais remercier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors là, combien tu en veux ?

  • Speaker #0

    Parle de qui tu veux.

  • Speaker #1

    Alors moi, parmi les personnes, vraiment, si tu veux, que j'appelle moi mes anges ou mes fées dans ma vie, j'ai d'abord mes pères. Ce que j'appelle mes pères, c'est mes personnes de référence, mes senseis, quoi, tu vois. Et là-dessus, moi, j'ai quelqu'un, vraiment, je suis très reconnaissant. Moi, il y en a trois là-dedans. Il y a Philippe Pierre. Philippe Pierre, qui était un ancien DRH. qui est consultant, qui est un expert, et qui est plutôt devenu un ami aujourd'hui, qui reste un de mes professeurs favoris à Dauphine. Le deuxième professeur avec qui moi j'ai beaucoup appris, c'est Fabien Blanchot. C'est quelqu'un que j'admire énormément, parce qu'il n'est pas qu'académique, il est très proche des problèmes sociétals, et il est très proche à sa manière auprès des étudiants. Et puis après il y a un DRH moi qui m'a beaucoup marqué, parce que j'ai eu l'occasion de le connaître en tant que... En tant que client d'abord. Et puis, il aurait pu être mon chef. Mais ça ne s'est pas fait. On verra par la suite. Il s'appelle Bernard Lemaire. Moi, c'est quelqu'un qui m'inspire beaucoup par sa spiritualité, par sa générosité vis-à-vis des autres. Et son sourire. Bernard, il a un sourire remarquable. Il est apaisant. Et après ce que tu veux, parmi ces repères-là, j'ai également ce que j'appelle moi des... Mes repères. Mes repères, c'est quoi ? J'habite mes pères dans un premier temps. Mes repères, c'est des gens qui m'ont permis de switcher dans ma vie. Comme... J'ai rencontré Marie-Françoise Rouget, qui était DRH chez Beauté et Précision Internationale. Elle, en fin de compte, je l'ai rencontrée et puis à l'époque, je voulais arrêter le salariat. Et ma rencontre avec elle m'a permis de comprendre que Luc, tu ne seras plus jamais salarié. Après, j'ai rencontré quelqu'un qui s'appelle Raphaël Giovannetti chez Safran, qui était aussi mon manager. Et elle, en fin de compte, pour dire la vérité, je me rappelle à l'époque, j'avais eu besoin de reprendre mes études. Elle m'a autorisé à démissionner et à reprendre mes études. Et la troisième personne est très récente. Je ne sais pas si je vais dire son nom. Je vais dire juste son prénom. C'est Ségolène. C'est mon manager aujourd'hui. C'est une femme qui est remarquable pour moi, qui a beaucoup d'attention et qui m'a réconcilié avec le salariat. Parce qu'aujourd'hui, la bonne nouvelle, c'est que je suis redevenu salarié.

  • Speaker #0

    Mais temporairement.

  • Speaker #1

    Temporairement. Et donc voilà, ça c'est vraiment ces personnes-là. Et puis après dans mon métier, il faut que je m'entoure de ce que j'appelle moi des experts. Et parmi les experts, je t'en donne trois. Une remarquable qui s'appelle Sophie Pitt. Elle est, pour moi, j'ai eu la chance de l'avoir en tant que collaboratrice dans un premier temps, mais elle est bien meilleure que moi. Je l'ai eu en tant que cliente et je l'ai eu en tant que co-animatrice avec mes masterclass. Le deuxième, c'est Jérôme, j'ai mon renom. Jérôme qu'on s'est rencontré il y a très très longtemps à Mondissimo, qui reste pour moi un expert de référence. Et puis il y en a une qu'on n'entend pas beaucoup, qui est Eliane, qui est chez Elitex, dans lequel je lisais... pas à faire appel à elle parce que pour moi, c'est quelqu'un très accessible qui s'occupe de la fiscalité de mes impatriés. D'accord. Pas que les miens, mais quand je dois recommander quelqu'un, c'est elle.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors du coup, j'allais te poser la question, cite-moi trois personnes que tu aimerais voir intervenir dans ce podcast, voir piocher dans ces noms.

  • Speaker #1

    À mon avis, Philippe Pierre. Pour moi, c'est le zizou du management interculturel. Philippe Pierre. Il y a Fabien Blanchot. À mon avis... Pareil parce que c'est quelqu'un en plus où on apprend énormément avec lui. Moi, il m'a enseigné l'océan bleu et l'océan rouge. Ça a changé complètement ma dynamique. Et puis la troisième personne dont on a parlé, c'est Sophie. Sophie. Je pense que Sophie a un parcours que j'aime beaucoup. C'est une femme entrepreneuse. C'est une femme qui m'inspire vraiment. C'est quelqu'un qui m'inspire depuis tout le temps d'ailleurs. C'est ça qui est surprenant. Je crois qu'on est nés à la même année, je pense. Oui. C'est ça. Et je suis toujours... En fait, elle fait partie de mon archipel à distance, mais toujours près de mon cœur. Donc moi, je pense que les trois personnes, franchement, sur We Love Mobility, à écouter et à partager ce...

  • Speaker #0

    Ben écoute, je vais les contacter de ce pas. Pour conclure, Luc, tu as une vision très pragmatique de la mobilité internationale et tu as d'ailleurs la volonté d'enseigner et de former d'une manière différente, très pratique, avec beaucoup de business case notamment. Tu nous as aussi partagé ta vision de la communauté de la mobilité internationale avec tout un tas d'archipels dans lesquels les différents acteurs de l'écosystème évoluent. Enfin, ta vision du futur de la mobilité internationale est très claire. Il y aura de plus en plus de mobilité avec des formes différentes, plus courtes, plus espacées. avec plus de missions, des VIE, etc. Je crois aussi que dans le futur, on s'orientera davantage vers des contrats locaux pour être plus proche des règles et des conditions locales du pays d'accueil. Merci beaucoup, Luc ! C'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir suivi. On se retrouve le mois prochain avec un nouvel invité. D'ici là, n'hésitez pas à partager le podcast avec quelqu'un qui pourrait être intéressé.

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En ce mois de septembre, j’ai eu le plaisir de recevoir Luc NGUYEN-ANGELOT, au micro de WE ❤️ MOBILITY.

Luc est un expert qui a de nombreuses cordes à son arc : il a une vision stratégique et opérationnelle de la MI et il est aussi formateur.


Au programme de cet épisode : 

👉 Sa vision pratique de la MI et sa volonté de former différemment

👉 La communauté de la MI et ses différents “archipels”

👉 Sa vision du futur de la MI



Qui est Luc ? 

Luc est un expert en mobilité internationale en plus d’être formateur et enseignant.

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Production : Caroline Treuillard et Marion Letellier

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    Bienvenue dans We Love Mobility, le premier podcast dédié aux tendances de la mobilité internationale et de la gestion des talents. Chaque premier lundi du mois, je reçois un invité avec qui on va discuter des tendances et du futur de la mobilité internationale, du recrutement et de la gestion des talents étrangers. Moi, c'est Caroline Treillard, directrice générale du groupe Mobility Compliance, acteur incontournable de la mobilité internationale. dans laquelle j'évolue depuis presque 20 ans. Retrouvez-nous sur LinkedIn et Instagram pour suivre l'actualité du podcast et interagir avec nous. Au programme de cet épisode, rencontre avec un expert qui a plus d'une corde à son arc. Luc est formateur, enseignant, mais il a aussi une vision stratégique et opérationnelle de la mobilité internationale. Fort d'un grand réseau qu'il segmente en archipel, Luc voit la mobilité internationale comme un écosystème, une grande communauté dans laquelle nous évoluons. Hello Luc !

  • Speaker #1

    Hello Caroline !

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    Bienvenue dans We Love Mobility, je suis ravie de t'accueillir. Alors Luc, tu baignes dans la mobilité internationale depuis de nombreuses années, et tes domaines de prédilection, c'est la mobilité internationale, la rémunération globale et le management interculturel. Mais dis-nous en plus, qui es-tu Luc ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis avant tout un papa. Je suis papa d'une fille qui a 20 ans et d'un garçon qui a 14 ans. Et après, quand je parle de moi, je ne sais pas trop quoi dire. Mais pour dire la vérité, je pense que je suis baigné sur trois personnalités. Je pense être un étudiant éternel. J'essaie d'entreprendre. J'échoue beaucoup, mais j'entreprends. Et puis, j'essaie d'enseigner de ce que j'ai appris. Mais je ne suis pas enseignant. Je suis plutôt un... Un enseignant à cœur.

  • Speaker #0

    Un enseignant à cœur, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire que, tu vois, concrètement, moi, quand j'étais à l'école, je n'aimais pas les cours que j'avais. En fait, moi, je rêve, tu vois, de participer à des cours dans lesquels j'ai le plaisir d'être acteur de mon apprentissage. Et aujourd'hui, j'essaye quelque part, moi, si tu veux, quand je partage mes connaissances avec mes apprenants ou avec des gens un peu plus... Bon, on est toujours apprenant, on va dire ça, mais que ce soit en formation continue ou en MBA. j'essaie que les personnes soient vraiment actrices, vraiment de leur formation, qu'elles y trouvent du plaisir, mais qu'elles-mêmes pilotent leur formation, qu'elles agissent. C'est dans ce sens-là que je hack. Je hack dans le sens où je ne crois pas... D'ailleurs, je n'ai pas le diplôme, je n'ai pas du tout de PhD ou quoi que ce soit. Je n'ai pas l'impression non plus d'être un consultant parce que du coup, le consultant, il n'apporte que mon expérience. Quand je dis hacker, c'est dans le sens où j'espère en tout cas qu'ils n'ont pas perdu du temps. lorsqu'ils sont avec moi, ils ont appris l'essentiel à leur fois sur la matière en elle-même, sur eux-mêmes et sur les autres.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu es arrivé dans la mobilité internationale ?

  • Speaker #1

    Alors, on va dire tout par hasard. Tout simplement, c'est que j'ai encore un souvenir. J'étais de retour en France et moi, je voulais repartir au Vietnam, c'était le pays où je suis né. Et quand je suis parti là-bas, moi, j'étais, on va dire, le conjoint qui suivait la personne en mobilité internationale. D'accord. formatrice de langue étrangère Alléance Française. Donc je suis parti là-bas sauf qu'au Vietnam j'avais plus assez d'argent je suis revenu en France et là j'ai rencontré Cardiff qui était à l'époque une très très belle boîte, qui reste toujours une très très belle boîte d'ailleurs, de l'assurance et j'ai rencontré un monsieur à l'époque qui s'appelait Bernard Forrest qui avait besoin de quelqu'un qui parlait anglais qui aimait les chiffres et qui adorait la gestion de projets. Et j'ai rencontré ce monsieur-là, il m'a dit, Luc, j'ai 12 expatriés à gérer, c'est un cauchemar pour moi, est-ce que tu veux t'en occuper ? Et ça a commencé comme ça.

  • Speaker #0

    Et tu t'es lancé dans l'aventure comme ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fin de compte, si tu veux, pour moi, d'abord, je me suis lancé dans le sens où j'ai pris les dossiers en main, je voulais connaître leur histoire, et depuis, en fin de compte, je trouve ce qui est passionnant dans cette activité, quelque part, tu vois, pour moi, c'est que je ne gère pas des personnes en tant qu'hôtel, mais je gère des vies et des trajectoires de vie. Et ça, c'est quelque chose qui m'a fait tilt. très rapidement et on était en 2000. Oula, je n'ose pas le dire.

  • Speaker #0

    Mais c'est le côté humain avant tout.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est le côté à la fois humain, mais trajectoire de vie. C'est que tu as un impact énorme par rapport aux personnes. Ce n'est pas qu'un job. Tu impactes à la fois la famille, le chien, le chat. L'impact est énorme. Et je trouve que les décisions ne sont pas aussi anodines.

  • Speaker #0

    Tu fais de la recherche, tu m'as dit. Tu es chercheur, tu fais des conférences, tu formes, tu es enseignant à cœur.

  • Speaker #1

    Alors, chercheur, oui, non. Pour te dire la vérité, moi, j'ai appris à lire vraiment à l'âge de 44 ans, lorsque j'ai repris mes études à Dauphine. C'est-à-dire qu'en fin de compte, je me suis mis à lire de la littérature académique. Honnêtement, je ne comprenais rien. Sauf que c'était des articles qui étaient en relation avec mon activité que moi, j'exerçais depuis 20 ans. Et là, du coup, j'ai découvert des auteurs incroyables. Je me suis dit que tiens, la recherche... peut être hyper intéressante dans notre domaine d'expertise. Il y a des gens, en fin de compte, qui ont écrit beaucoup de choses, qui méritent d'être connus. Entre autres, Jean-Luc Sardin, qui est une des références en matière de mobilité internationale de France. On a également Philippe Pierre, qui travaille sur le management interculturel. Et on a d'autres auteurs très connus par rapport à ça, que moi, tout à coup, je me suis rendu compte, tiens, c'est bizarre. Je lisais leurs articles, je ne comprenais pas tout de suite. Et là, du coup, je me dis, tiens, j'ai besoin d'apprendre qu'est-ce que c'est la recherche, à la fois académique, que disent les auteurs sur mon activité. Et c'est dans ce sens-là, je ne peux pas dire que je fais de la recherche, mais j'essaie de comprendre ce que disent les auteurs par rapport à mon activité, et ça donne beaucoup plus de sens aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et sur ton métier de formateur, enseignant, tu veux nous raconter un peu auprès de quel type d'étudiant, qu'est-ce que tu enseignes ?

  • Speaker #1

    Alors, ça c'est une très belle anecdote, pour te dire la vérité, c'est que, je vous rappelle, c'était dans les années 98. Tu vas comprendre pourquoi, parce que j'avais rencontré quelqu'un qui était adorable, qui s'appelait Gilles Faure, qui était le directeur... de formation, le directeur même de IGS RH. Et à l'époque, en 98, le métier de la mobilité internationale n'était pas enseigné du tout. Et du coup, il m'a dit, écoute Luc, ça me plairait que vous enseigniez la mobilité internationale auprès des étudiants. Et moi j'ai dit, vous savez, je ne suis pas prof. Et du coup, il m'a dit, can you do it in English ? J'ai dit, of course I can do it. Et ça a commencé comme ça. Donc je me suis retrouvé du jour au lendemain devant 60 à 80 étudiants en Master 2. Et... ont démarré sur une session en anglais, sur Global Mobility.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Et ça a commencé en 98. Et puis du coup, au fur et à mesure, j'ai pris du goût parce que tout simplement, je ne donne pas de cours. Je répète, je ne suis pas prof du tout. Moi, ce que je faisais tout simplement, c'est à l'époque, j'étais chez BNP Paribas. Je partageais les business case que j'avais. D'accord. Tu vois, donc comment faire venir un Indien, comment envoyer un Chinois. Et du coup, en fin de compte, je challengeais mes étudiants. tout simplement. Et puis, au fur et à mesure, je faisais venir des experts dans mes interventions. Notamment, je faisais venir à l'époque France Immigration. C'est comme ça que j'ai connu Jérôme et j'ai connu dans une vie encore antérieure. Mais c'est comme ça, si tu veux. Pour moi, je voulais que mes étudiants, en fin de compte, l'appareil, toujours dans cette idée de dire Ok, je suis acteur de ma formation. Et là, je mettais en challenge. C'est-à-dire qu'en fin de compte, ils rencontraient des gens, des experts, en fiscalité, en immigration, en sécurité sociale. Et du coup... si tu veux, je l'ai fait de manière très spontanée. Oui,

  • Speaker #0

    c'était un partage d'expérience plus qu'un enseignement théorique.

  • Speaker #1

    C'était plutôt, on va dire, très rapidement, tu vois, c'était vraiment focus sur le business case. Le truc, c'est just make things happen. C'est-à-dire que l'idée, c'est, t'es pas là pour apprendre. Et ça, c'est quelque chose que moi, j'ai beaucoup appris aussi dans tout ce qui est esprit de compagnonnage. Tu sais, si tu veux faire un gâteau, bah écoute, go quoi. Plante-toi, c'est pas grave. Et là, ce que j'aimais beaucoup avec mes étudiants, c'est que je leur disais, De toute manière, vous allez vous planter, ce n'est pas grave. Plantez-vous, mais plantez-vous avec moi. Oui, tu apprends. Et c'est comme ça, si tu veux, on a libéré. Les notes, je ne t'en parle même pas, donc moi, je n'étais pas très très note. D'ailleurs, j'ai hacké le système parce que ce n'était pas moi qui notais, c'était mes clients qui notaient. Donc, les DRH venaient apprécier le travail des étudiants. Ils disaient, c'était bon, pas bon.

  • Speaker #0

    Tu as évité le truc. Oui,

  • Speaker #1

    donc ils disaient, on avait cinq notes, c'était insuffisant à améliorer, correspond à mes attentes, super. vous nous avez aidé 5 waouh on est prêt à payer votre prestation et on avait des 4 et 5 il n'y avait pas que des 2-3 et ça changeait complètement la note pour moi qui était genre 1-2-3-4-5-20 ça ne vaut rien dire pour moi et du coup c'est comme ça je suis rentré dans le système on va dire ça donc finalement Cardiff et l'enseignement à chaque fois tu t'es lancé dans le grand bain ouais

  • Speaker #0

    c'est courageux ça ?

  • Speaker #1

    non pas du tout c'est des belles rencontres il n'y a rien de courage là-dedans pour moi je trouve tu vois moi j'ai une chance énorme je rencontre des belles personnes qui m'ont aiguillé, tout simplement, tu vois. Donc, chez Cardiff, c'était Bernard Forest. À l'IGS, c'était Gilles Fort. D'accord. Et Cornelia aussi.

  • Speaker #0

    Alors, on va parler des sujets du moment. C'est quoi tes sujets, ton actu, là, de l'été ou de la rentrée ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai un actu qui me tient très personnellement, et c'est en relation avec ce qu'on a échangé, c'est l'école de mes rêves. Oui. Là, c'est quelque chose qui m'intervient beaucoup, c'est quoi l'école de vos rêves en tant que telle ? Et je trouve que la formation, elle joue un rôle énorme. Et aujourd'hui... J'ai l'impression qu'on a plein de jolies écoles, de jolies institutions en France, mais qu'on a oublié ce que c'est l'école de nos rêves, de mes rêves en tant qu'enfant. Je trouve que le système scolaire en France, à la maternelle, est génial. Je trouve que c'est le meilleur système au niveau mondial. J'ai pu étudier plus ou moins les différents systèmes. Arriver à la primaire, c'est une catastrophe. Et arriver en master 1, master 2, c'est dramatique. Et en formation continue, je ne sais même pas te dire. Ça, c'est un sujet qui me plaît, en sachant que... L'école de mes rêves, c'est que je pose la question aux gens, c'est quoi l'école de vos rêves pour pouvoir créer cette école-là, mais ensemble ?

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, toi, l'école de tes rêves ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, l'école de mes rêves, elle est, on va dire, un, elle est éphémère. Elle est faite de belles rencontres. Elle est faite aussi d'apprentissage de soi, de l'autre, et surtout de ma relation au monde. Et puis, elle est éphémère, mais elle reste inoubliable. Ça, c'est l'école de mes rêves.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mon deuxième projet, je t'en parle également, parce que c'est la partie recherche académique. Je suis en train de travailler avec un de mes professeurs à Dauphine qui s'appelle Fabien Blanchot. et dans lequel on veut travailler sur la notion de la confiance en situation d'expatriation. Donc on s'est dit que nous, la clé d'une réussite ou d'un échec d'une expatriation, c'est quoi ? C'est la confiance. C'est le fameux 5 MC que je te proposerai. Bon, il y avait 4 dans l'histoire. Il y avait Patricia qui avait amené son 4 MC. Oui. Le care. Le care. Et puis pour ceux qui veulent connaître les 3 autres.

  • Speaker #0

    Tu nous en parleras plus tard. Plus tard.

  • Speaker #1

    Ça marche. Mais le 5ème, il est là. C'est la confiance.

  • Speaker #0

    La confiance. Un autre, c'est la communauté. Toi, j'ai l'impression que tu as un réseau énorme et que tu incarnes hyper bien cette communauté parce que tu as mille cordes à ton arc, je te disais. Tu es dans la stratégie, dans l'opérationnel, tu formes, tu es en contact avec les étudiants, avec les boîtes. C'est quoi ta vision de la communauté, de la mobilité internationale ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai une notion que j'aime beaucoup, que j'ai apprise de Philippe Pierre, qui est aussi un de mes profs, un de mes cinq top profs à Dauphine. Et on parle d'archipel relationnel. Pour moi, la communauté, pour moi, c'est ça. Ce sont des archipels qui sont dans le monde avec des champs de prédiction. Par exemple, dans l'archipel de la mobilité internationale, tu as aussi des archipels de l'immigration. Ou alors, on trouve Will of Mobility, on trouve des experts de la partie immigration. Mais tu trouves également des experts de la partie taxe. Tu trouves également des experts de l'accompagnement, de la relocation. Donc, pour moi, cette notion d'archipel me convient énormément. De la même manière que... vis-à-vis de mes étudiants. Moi, je les avais en tant qu'étudiants dans un premier temps. Et quand ils sont diplômés, ils deviennent des collègues, ils deviennent des experts et certains deviennent même mes clients. Donc, ma vision de la communauté, pour moi, c'est plutôt un espèce d'écosystème où on navigue d'un archipel à l'autre. On se retrouve, on fait une compte, on change de camerie, comme on dit, tu vois.

  • Speaker #0

    Change de position.

  • Speaker #1

    De position. Donc, tu peux devenir consultant, tu peux devenir formateur, tu peux devenir salarié, pas salarié. Mais finalement, tu te retrouves avec les personnes avec qui tu as navigué. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est une belle vision de la communauté. Quelle est ta vision des tendances de la mobilité internationale ? Ta vision du futur à plus ou moins long terme ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, la tendance, c'est qu'il y aura de plus en plus de mobilité internationale. Quand les gens disent, tu sais, Luc, tout ce qui est package à papa, tout ce qui est le full package, ça se diminue. C'est vrai, c'est pas vrai. C'est-à-dire que tu as dans certains secteurs d'activité où il faut encore des packages full. full benefits moi le futur de la mobilité internationale c'est plus de mobilité mais plus de formes de mobilité des mobilités différentes peut-être plus courtes plus courtes et en fait plus espacées avec des situations de contrats complètement différentes on peut voir ce qu'on appelle des missions des veilleux pour moi l'une des meilleures formes qu'on met en France qu'on a c'est le veilleux j'adore cette formule là pourquoi ? parce que c'est pour les jeunes entre autres mais au-delà des jeunes en tant que tel c'est Cost optimisé, c'est social sécurité optimisé, on a produit un package qui est complètement génial et en plus moi je l'avais appris mais très très tard, c'est que le VIE n'est pas simplement pour les français, c'est au niveau européen, c'est-à-dire que tu peux faire venir un espagnol en France et en plus il peut faire son VIE au Japon, en Italie et on peut faire bouger les gens sur 24 mois, donc ça c'est génial. Oui,

  • Speaker #0

    le VIE c'est un super programme.

  • Speaker #1

    Donc je crois, si tu veux, à des multiplicités des contrats et... Et je crois de plus en plus au contrat local, moi. Ce que j'appelle local, le local plus. Parce que pour moi, j'ai toujours raisonné que plus on part en mobilité internationale, plus il faut accepter cette notion de the closer, the better. Plus proche, plus efficace. C'est-à-dire que pour moi, l'accompagnement, c'est bien sûr de ne pas faire quelqu'un qui part en expatriation en Inde, qui devient indien et qui rencontre un indien. Mais je pense que plus il se rapproche de l'institution, des conditions en tant qu'hôtel, plus ça sera efficace. Autant pour l'organisation, autant que pour le collaborateur ou la collaboratrice et sa famille.

  • Speaker #0

    D'accord. Et sur la particularité du multiculturel dans les nouvelles formes de mobilité, il faudra toujours continuer à former les gens pour qu'ils s'intègrent mieux, pour que leur famille s'intègre mieux, etc.

  • Speaker #1

    Alors moi, je crois beaucoup à la génération, ce que j'appelle la génération, ce qu'on appelle les TCK, les Third Culture Kids. C'est ce qu'on appelle des enfants d'expatries, etc. Où aujourd'hui, je crois beaucoup à ces générations, ce que j'appelle la génération un petit peu multiculturelle en tant qu'hôtel. Et je pense que ces personnes-là en tant qu'hôtel, en tout cas, moi, c'est ce que je vois par rapport à mes enfants, aux enfants des expats. La multiculturalité, ils la vivent, en fait. Ils n'ont même pas besoin de faire les cours avec eux. Donc, pour moi, c'est presque qu'ils vont apprendre à être eux-mêmes. Mais en termes de mobilité, je pense qu'eux-mêmes n'ont pas besoin de package, tu sais, d'incitation pour y aller. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'ils ont baigné dedans.

  • Speaker #1

    Le driver est naturel.

  • Speaker #0

    OK, très bien. Sur ton parcours, tel que tu nous l'as expliqué, si c'était à refaire, est-ce que tu ferais exactement la même chose ?

  • Speaker #1

    Moi, sincèrement, je rends grâce déjà à tout ce que j'ai eu. Donc, je ne peux pas te dire, qu'est-ce que tu veux changer ? Et donc, non, je surferai comme je surferai là. Je pense que si j'avais la possibilité de me parler à l'âge que j'ai 20 ans aujourd'hui, je dirais, rassure-toi, tout va bien se passer. Fais confiance.

  • Speaker #0

    C'est une belle philosophie.

  • Speaker #1

    Mais je ne pourrais pas changer. Honnêtement, Caroline, je ne changerais rien de ce que j'ai vécu. Je pense. Et puis, il y a plein de choses à vivre encore.

  • Speaker #0

    Pour conclure. Est-ce qu'il y a des personnes qui ont marqué ton parcours que tu souhaiterais remercier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors là, combien tu en veux ?

  • Speaker #0

    Parle de qui tu veux.

  • Speaker #1

    Alors moi, parmi les personnes, vraiment, si tu veux, que j'appelle moi mes anges ou mes fées dans ma vie, j'ai d'abord mes pères. Ce que j'appelle mes pères, c'est mes personnes de référence, mes senseis, quoi, tu vois. Et là-dessus, moi, j'ai quelqu'un, vraiment, je suis très reconnaissant. Moi, il y en a trois là-dedans. Il y a Philippe Pierre. Philippe Pierre, qui était un ancien DRH. qui est consultant, qui est un expert, et qui est plutôt devenu un ami aujourd'hui, qui reste un de mes professeurs favoris à Dauphine. Le deuxième professeur avec qui moi j'ai beaucoup appris, c'est Fabien Blanchot. C'est quelqu'un que j'admire énormément, parce qu'il n'est pas qu'académique, il est très proche des problèmes sociétals, et il est très proche à sa manière auprès des étudiants. Et puis après il y a un DRH moi qui m'a beaucoup marqué, parce que j'ai eu l'occasion de le connaître en tant que... En tant que client d'abord. Et puis, il aurait pu être mon chef. Mais ça ne s'est pas fait. On verra par la suite. Il s'appelle Bernard Lemaire. Moi, c'est quelqu'un qui m'inspire beaucoup par sa spiritualité, par sa générosité vis-à-vis des autres. Et son sourire. Bernard, il a un sourire remarquable. Il est apaisant. Et après ce que tu veux, parmi ces repères-là, j'ai également ce que j'appelle moi des... Mes repères. Mes repères, c'est quoi ? J'habite mes pères dans un premier temps. Mes repères, c'est des gens qui m'ont permis de switcher dans ma vie. Comme... J'ai rencontré Marie-Françoise Rouget, qui était DRH chez Beauté et Précision Internationale. Elle, en fin de compte, je l'ai rencontrée et puis à l'époque, je voulais arrêter le salariat. Et ma rencontre avec elle m'a permis de comprendre que Luc, tu ne seras plus jamais salarié. Après, j'ai rencontré quelqu'un qui s'appelle Raphaël Giovannetti chez Safran, qui était aussi mon manager. Et elle, en fin de compte, pour dire la vérité, je me rappelle à l'époque, j'avais eu besoin de reprendre mes études. Elle m'a autorisé à démissionner et à reprendre mes études. Et la troisième personne est très récente. Je ne sais pas si je vais dire son nom. Je vais dire juste son prénom. C'est Ségolène. C'est mon manager aujourd'hui. C'est une femme qui est remarquable pour moi, qui a beaucoup d'attention et qui m'a réconcilié avec le salariat. Parce qu'aujourd'hui, la bonne nouvelle, c'est que je suis redevenu salarié.

  • Speaker #0

    Mais temporairement.

  • Speaker #1

    Temporairement. Et donc voilà, ça c'est vraiment ces personnes-là. Et puis après dans mon métier, il faut que je m'entoure de ce que j'appelle moi des experts. Et parmi les experts, je t'en donne trois. Une remarquable qui s'appelle Sophie Pitt. Elle est, pour moi, j'ai eu la chance de l'avoir en tant que collaboratrice dans un premier temps, mais elle est bien meilleure que moi. Je l'ai eu en tant que cliente et je l'ai eu en tant que co-animatrice avec mes masterclass. Le deuxième, c'est Jérôme, j'ai mon renom. Jérôme qu'on s'est rencontré il y a très très longtemps à Mondissimo, qui reste pour moi un expert de référence. Et puis il y en a une qu'on n'entend pas beaucoup, qui est Eliane, qui est chez Elitex, dans lequel je lisais... pas à faire appel à elle parce que pour moi, c'est quelqu'un très accessible qui s'occupe de la fiscalité de mes impatriés. D'accord. Pas que les miens, mais quand je dois recommander quelqu'un, c'est elle.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors du coup, j'allais te poser la question, cite-moi trois personnes que tu aimerais voir intervenir dans ce podcast, voir piocher dans ces noms.

  • Speaker #1

    À mon avis, Philippe Pierre. Pour moi, c'est le zizou du management interculturel. Philippe Pierre. Il y a Fabien Blanchot. À mon avis... Pareil parce que c'est quelqu'un en plus où on apprend énormément avec lui. Moi, il m'a enseigné l'océan bleu et l'océan rouge. Ça a changé complètement ma dynamique. Et puis la troisième personne dont on a parlé, c'est Sophie. Sophie. Je pense que Sophie a un parcours que j'aime beaucoup. C'est une femme entrepreneuse. C'est une femme qui m'inspire vraiment. C'est quelqu'un qui m'inspire depuis tout le temps d'ailleurs. C'est ça qui est surprenant. Je crois qu'on est nés à la même année, je pense. Oui. C'est ça. Et je suis toujours... En fait, elle fait partie de mon archipel à distance, mais toujours près de mon cœur. Donc moi, je pense que les trois personnes, franchement, sur We Love Mobility, à écouter et à partager ce...

  • Speaker #0

    Ben écoute, je vais les contacter de ce pas. Pour conclure, Luc, tu as une vision très pragmatique de la mobilité internationale et tu as d'ailleurs la volonté d'enseigner et de former d'une manière différente, très pratique, avec beaucoup de business case notamment. Tu nous as aussi partagé ta vision de la communauté de la mobilité internationale avec tout un tas d'archipels dans lesquels les différents acteurs de l'écosystème évoluent. Enfin, ta vision du futur de la mobilité internationale est très claire. Il y aura de plus en plus de mobilité avec des formes différentes, plus courtes, plus espacées. avec plus de missions, des VIE, etc. Je crois aussi que dans le futur, on s'orientera davantage vers des contrats locaux pour être plus proche des règles et des conditions locales du pays d'accueil. Merci beaucoup, Luc ! C'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir suivi. On se retrouve le mois prochain avec un nouvel invité. D'ici là, n'hésitez pas à partager le podcast avec quelqu'un qui pourrait être intéressé.

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Description

En ce mois de septembre, j’ai eu le plaisir de recevoir Luc NGUYEN-ANGELOT, au micro de WE ❤️ MOBILITY.

Luc est un expert qui a de nombreuses cordes à son arc : il a une vision stratégique et opérationnelle de la MI et il est aussi formateur.


Au programme de cet épisode : 

👉 Sa vision pratique de la MI et sa volonté de former différemment

👉 La communauté de la MI et ses différents “archipels”

👉 Sa vision du futur de la MI



Qui est Luc ? 

Luc est un expert en mobilité internationale en plus d’être formateur et enseignant.

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Crédits :

Production : Caroline Treuillard et Marion Letellier

Musique : Amarià - Lovely Swindler

Graphisme : Marion Letellier



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans We Love Mobility, le premier podcast dédié aux tendances de la mobilité internationale et de la gestion des talents. Chaque premier lundi du mois, je reçois un invité avec qui on va discuter des tendances et du futur de la mobilité internationale, du recrutement et de la gestion des talents étrangers. Moi, c'est Caroline Treillard, directrice générale du groupe Mobility Compliance, acteur incontournable de la mobilité internationale. dans laquelle j'évolue depuis presque 20 ans. Retrouvez-nous sur LinkedIn et Instagram pour suivre l'actualité du podcast et interagir avec nous. Au programme de cet épisode, rencontre avec un expert qui a plus d'une corde à son arc. Luc est formateur, enseignant, mais il a aussi une vision stratégique et opérationnelle de la mobilité internationale. Fort d'un grand réseau qu'il segmente en archipel, Luc voit la mobilité internationale comme un écosystème, une grande communauté dans laquelle nous évoluons. Hello Luc !

  • Speaker #1

    Hello Caroline !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans We Love Mobility, je suis ravie de t'accueillir. Alors Luc, tu baignes dans la mobilité internationale depuis de nombreuses années, et tes domaines de prédilection, c'est la mobilité internationale, la rémunération globale et le management interculturel. Mais dis-nous en plus, qui es-tu Luc ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis avant tout un papa. Je suis papa d'une fille qui a 20 ans et d'un garçon qui a 14 ans. Et après, quand je parle de moi, je ne sais pas trop quoi dire. Mais pour dire la vérité, je pense que je suis baigné sur trois personnalités. Je pense être un étudiant éternel. J'essaie d'entreprendre. J'échoue beaucoup, mais j'entreprends. Et puis, j'essaie d'enseigner de ce que j'ai appris. Mais je ne suis pas enseignant. Je suis plutôt un... Un enseignant à cœur.

  • Speaker #0

    Un enseignant à cœur, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire que, tu vois, concrètement, moi, quand j'étais à l'école, je n'aimais pas les cours que j'avais. En fait, moi, je rêve, tu vois, de participer à des cours dans lesquels j'ai le plaisir d'être acteur de mon apprentissage. Et aujourd'hui, j'essaye quelque part, moi, si tu veux, quand je partage mes connaissances avec mes apprenants ou avec des gens un peu plus... Bon, on est toujours apprenant, on va dire ça, mais que ce soit en formation continue ou en MBA. j'essaie que les personnes soient vraiment actrices, vraiment de leur formation, qu'elles y trouvent du plaisir, mais qu'elles-mêmes pilotent leur formation, qu'elles agissent. C'est dans ce sens-là que je hack. Je hack dans le sens où je ne crois pas... D'ailleurs, je n'ai pas le diplôme, je n'ai pas du tout de PhD ou quoi que ce soit. Je n'ai pas l'impression non plus d'être un consultant parce que du coup, le consultant, il n'apporte que mon expérience. Quand je dis hacker, c'est dans le sens où j'espère en tout cas qu'ils n'ont pas perdu du temps. lorsqu'ils sont avec moi, ils ont appris l'essentiel à leur fois sur la matière en elle-même, sur eux-mêmes et sur les autres.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu es arrivé dans la mobilité internationale ?

  • Speaker #1

    Alors, on va dire tout par hasard. Tout simplement, c'est que j'ai encore un souvenir. J'étais de retour en France et moi, je voulais repartir au Vietnam, c'était le pays où je suis né. Et quand je suis parti là-bas, moi, j'étais, on va dire, le conjoint qui suivait la personne en mobilité internationale. D'accord. formatrice de langue étrangère Alléance Française. Donc je suis parti là-bas sauf qu'au Vietnam j'avais plus assez d'argent je suis revenu en France et là j'ai rencontré Cardiff qui était à l'époque une très très belle boîte, qui reste toujours une très très belle boîte d'ailleurs, de l'assurance et j'ai rencontré un monsieur à l'époque qui s'appelait Bernard Forrest qui avait besoin de quelqu'un qui parlait anglais qui aimait les chiffres et qui adorait la gestion de projets. Et j'ai rencontré ce monsieur-là, il m'a dit, Luc, j'ai 12 expatriés à gérer, c'est un cauchemar pour moi, est-ce que tu veux t'en occuper ? Et ça a commencé comme ça.

  • Speaker #0

    Et tu t'es lancé dans l'aventure comme ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fin de compte, si tu veux, pour moi, d'abord, je me suis lancé dans le sens où j'ai pris les dossiers en main, je voulais connaître leur histoire, et depuis, en fin de compte, je trouve ce qui est passionnant dans cette activité, quelque part, tu vois, pour moi, c'est que je ne gère pas des personnes en tant qu'hôtel, mais je gère des vies et des trajectoires de vie. Et ça, c'est quelque chose qui m'a fait tilt. très rapidement et on était en 2000. Oula, je n'ose pas le dire.

  • Speaker #0

    Mais c'est le côté humain avant tout.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est le côté à la fois humain, mais trajectoire de vie. C'est que tu as un impact énorme par rapport aux personnes. Ce n'est pas qu'un job. Tu impactes à la fois la famille, le chien, le chat. L'impact est énorme. Et je trouve que les décisions ne sont pas aussi anodines.

  • Speaker #0

    Tu fais de la recherche, tu m'as dit. Tu es chercheur, tu fais des conférences, tu formes, tu es enseignant à cœur.

  • Speaker #1

    Alors, chercheur, oui, non. Pour te dire la vérité, moi, j'ai appris à lire vraiment à l'âge de 44 ans, lorsque j'ai repris mes études à Dauphine. C'est-à-dire qu'en fin de compte, je me suis mis à lire de la littérature académique. Honnêtement, je ne comprenais rien. Sauf que c'était des articles qui étaient en relation avec mon activité que moi, j'exerçais depuis 20 ans. Et là, du coup, j'ai découvert des auteurs incroyables. Je me suis dit que tiens, la recherche... peut être hyper intéressante dans notre domaine d'expertise. Il y a des gens, en fin de compte, qui ont écrit beaucoup de choses, qui méritent d'être connus. Entre autres, Jean-Luc Sardin, qui est une des références en matière de mobilité internationale de France. On a également Philippe Pierre, qui travaille sur le management interculturel. Et on a d'autres auteurs très connus par rapport à ça, que moi, tout à coup, je me suis rendu compte, tiens, c'est bizarre. Je lisais leurs articles, je ne comprenais pas tout de suite. Et là, du coup, je me dis, tiens, j'ai besoin d'apprendre qu'est-ce que c'est la recherche, à la fois académique, que disent les auteurs sur mon activité. Et c'est dans ce sens-là, je ne peux pas dire que je fais de la recherche, mais j'essaie de comprendre ce que disent les auteurs par rapport à mon activité, et ça donne beaucoup plus de sens aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et sur ton métier de formateur, enseignant, tu veux nous raconter un peu auprès de quel type d'étudiant, qu'est-ce que tu enseignes ?

  • Speaker #1

    Alors, ça c'est une très belle anecdote, pour te dire la vérité, c'est que, je vous rappelle, c'était dans les années 98. Tu vas comprendre pourquoi, parce que j'avais rencontré quelqu'un qui était adorable, qui s'appelait Gilles Faure, qui était le directeur... de formation, le directeur même de IGS RH. Et à l'époque, en 98, le métier de la mobilité internationale n'était pas enseigné du tout. Et du coup, il m'a dit, écoute Luc, ça me plairait que vous enseigniez la mobilité internationale auprès des étudiants. Et moi j'ai dit, vous savez, je ne suis pas prof. Et du coup, il m'a dit, can you do it in English ? J'ai dit, of course I can do it. Et ça a commencé comme ça. Donc je me suis retrouvé du jour au lendemain devant 60 à 80 étudiants en Master 2. Et... ont démarré sur une session en anglais, sur Global Mobility.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Et ça a commencé en 98. Et puis du coup, au fur et à mesure, j'ai pris du goût parce que tout simplement, je ne donne pas de cours. Je répète, je ne suis pas prof du tout. Moi, ce que je faisais tout simplement, c'est à l'époque, j'étais chez BNP Paribas. Je partageais les business case que j'avais. D'accord. Tu vois, donc comment faire venir un Indien, comment envoyer un Chinois. Et du coup, en fin de compte, je challengeais mes étudiants. tout simplement. Et puis, au fur et à mesure, je faisais venir des experts dans mes interventions. Notamment, je faisais venir à l'époque France Immigration. C'est comme ça que j'ai connu Jérôme et j'ai connu dans une vie encore antérieure. Mais c'est comme ça, si tu veux. Pour moi, je voulais que mes étudiants, en fin de compte, l'appareil, toujours dans cette idée de dire Ok, je suis acteur de ma formation. Et là, je mettais en challenge. C'est-à-dire qu'en fin de compte, ils rencontraient des gens, des experts, en fiscalité, en immigration, en sécurité sociale. Et du coup... si tu veux, je l'ai fait de manière très spontanée. Oui,

  • Speaker #0

    c'était un partage d'expérience plus qu'un enseignement théorique.

  • Speaker #1

    C'était plutôt, on va dire, très rapidement, tu vois, c'était vraiment focus sur le business case. Le truc, c'est just make things happen. C'est-à-dire que l'idée, c'est, t'es pas là pour apprendre. Et ça, c'est quelque chose que moi, j'ai beaucoup appris aussi dans tout ce qui est esprit de compagnonnage. Tu sais, si tu veux faire un gâteau, bah écoute, go quoi. Plante-toi, c'est pas grave. Et là, ce que j'aimais beaucoup avec mes étudiants, c'est que je leur disais, De toute manière, vous allez vous planter, ce n'est pas grave. Plantez-vous, mais plantez-vous avec moi. Oui, tu apprends. Et c'est comme ça, si tu veux, on a libéré. Les notes, je ne t'en parle même pas, donc moi, je n'étais pas très très note. D'ailleurs, j'ai hacké le système parce que ce n'était pas moi qui notais, c'était mes clients qui notaient. Donc, les DRH venaient apprécier le travail des étudiants. Ils disaient, c'était bon, pas bon.

  • Speaker #0

    Tu as évité le truc. Oui,

  • Speaker #1

    donc ils disaient, on avait cinq notes, c'était insuffisant à améliorer, correspond à mes attentes, super. vous nous avez aidé 5 waouh on est prêt à payer votre prestation et on avait des 4 et 5 il n'y avait pas que des 2-3 et ça changeait complètement la note pour moi qui était genre 1-2-3-4-5-20 ça ne vaut rien dire pour moi et du coup c'est comme ça je suis rentré dans le système on va dire ça donc finalement Cardiff et l'enseignement à chaque fois tu t'es lancé dans le grand bain ouais

  • Speaker #0

    c'est courageux ça ?

  • Speaker #1

    non pas du tout c'est des belles rencontres il n'y a rien de courage là-dedans pour moi je trouve tu vois moi j'ai une chance énorme je rencontre des belles personnes qui m'ont aiguillé, tout simplement, tu vois. Donc, chez Cardiff, c'était Bernard Forest. À l'IGS, c'était Gilles Fort. D'accord. Et Cornelia aussi.

  • Speaker #0

    Alors, on va parler des sujets du moment. C'est quoi tes sujets, ton actu, là, de l'été ou de la rentrée ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai un actu qui me tient très personnellement, et c'est en relation avec ce qu'on a échangé, c'est l'école de mes rêves. Oui. Là, c'est quelque chose qui m'intervient beaucoup, c'est quoi l'école de vos rêves en tant que telle ? Et je trouve que la formation, elle joue un rôle énorme. Et aujourd'hui... J'ai l'impression qu'on a plein de jolies écoles, de jolies institutions en France, mais qu'on a oublié ce que c'est l'école de nos rêves, de mes rêves en tant qu'enfant. Je trouve que le système scolaire en France, à la maternelle, est génial. Je trouve que c'est le meilleur système au niveau mondial. J'ai pu étudier plus ou moins les différents systèmes. Arriver à la primaire, c'est une catastrophe. Et arriver en master 1, master 2, c'est dramatique. Et en formation continue, je ne sais même pas te dire. Ça, c'est un sujet qui me plaît, en sachant que... L'école de mes rêves, c'est que je pose la question aux gens, c'est quoi l'école de vos rêves pour pouvoir créer cette école-là, mais ensemble ?

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, toi, l'école de tes rêves ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, l'école de mes rêves, elle est, on va dire, un, elle est éphémère. Elle est faite de belles rencontres. Elle est faite aussi d'apprentissage de soi, de l'autre, et surtout de ma relation au monde. Et puis, elle est éphémère, mais elle reste inoubliable. Ça, c'est l'école de mes rêves.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mon deuxième projet, je t'en parle également, parce que c'est la partie recherche académique. Je suis en train de travailler avec un de mes professeurs à Dauphine qui s'appelle Fabien Blanchot. et dans lequel on veut travailler sur la notion de la confiance en situation d'expatriation. Donc on s'est dit que nous, la clé d'une réussite ou d'un échec d'une expatriation, c'est quoi ? C'est la confiance. C'est le fameux 5 MC que je te proposerai. Bon, il y avait 4 dans l'histoire. Il y avait Patricia qui avait amené son 4 MC. Oui. Le care. Le care. Et puis pour ceux qui veulent connaître les 3 autres.

  • Speaker #0

    Tu nous en parleras plus tard. Plus tard.

  • Speaker #1

    Ça marche. Mais le 5ème, il est là. C'est la confiance.

  • Speaker #0

    La confiance. Un autre, c'est la communauté. Toi, j'ai l'impression que tu as un réseau énorme et que tu incarnes hyper bien cette communauté parce que tu as mille cordes à ton arc, je te disais. Tu es dans la stratégie, dans l'opérationnel, tu formes, tu es en contact avec les étudiants, avec les boîtes. C'est quoi ta vision de la communauté, de la mobilité internationale ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai une notion que j'aime beaucoup, que j'ai apprise de Philippe Pierre, qui est aussi un de mes profs, un de mes cinq top profs à Dauphine. Et on parle d'archipel relationnel. Pour moi, la communauté, pour moi, c'est ça. Ce sont des archipels qui sont dans le monde avec des champs de prédiction. Par exemple, dans l'archipel de la mobilité internationale, tu as aussi des archipels de l'immigration. Ou alors, on trouve Will of Mobility, on trouve des experts de la partie immigration. Mais tu trouves également des experts de la partie taxe. Tu trouves également des experts de l'accompagnement, de la relocation. Donc, pour moi, cette notion d'archipel me convient énormément. De la même manière que... vis-à-vis de mes étudiants. Moi, je les avais en tant qu'étudiants dans un premier temps. Et quand ils sont diplômés, ils deviennent des collègues, ils deviennent des experts et certains deviennent même mes clients. Donc, ma vision de la communauté, pour moi, c'est plutôt un espèce d'écosystème où on navigue d'un archipel à l'autre. On se retrouve, on fait une compte, on change de camerie, comme on dit, tu vois.

  • Speaker #0

    Change de position.

  • Speaker #1

    De position. Donc, tu peux devenir consultant, tu peux devenir formateur, tu peux devenir salarié, pas salarié. Mais finalement, tu te retrouves avec les personnes avec qui tu as navigué. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est une belle vision de la communauté. Quelle est ta vision des tendances de la mobilité internationale ? Ta vision du futur à plus ou moins long terme ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, la tendance, c'est qu'il y aura de plus en plus de mobilité internationale. Quand les gens disent, tu sais, Luc, tout ce qui est package à papa, tout ce qui est le full package, ça se diminue. C'est vrai, c'est pas vrai. C'est-à-dire que tu as dans certains secteurs d'activité où il faut encore des packages full. full benefits moi le futur de la mobilité internationale c'est plus de mobilité mais plus de formes de mobilité des mobilités différentes peut-être plus courtes plus courtes et en fait plus espacées avec des situations de contrats complètement différentes on peut voir ce qu'on appelle des missions des veilleux pour moi l'une des meilleures formes qu'on met en France qu'on a c'est le veilleux j'adore cette formule là pourquoi ? parce que c'est pour les jeunes entre autres mais au-delà des jeunes en tant que tel c'est Cost optimisé, c'est social sécurité optimisé, on a produit un package qui est complètement génial et en plus moi je l'avais appris mais très très tard, c'est que le VIE n'est pas simplement pour les français, c'est au niveau européen, c'est-à-dire que tu peux faire venir un espagnol en France et en plus il peut faire son VIE au Japon, en Italie et on peut faire bouger les gens sur 24 mois, donc ça c'est génial. Oui,

  • Speaker #0

    le VIE c'est un super programme.

  • Speaker #1

    Donc je crois, si tu veux, à des multiplicités des contrats et... Et je crois de plus en plus au contrat local, moi. Ce que j'appelle local, le local plus. Parce que pour moi, j'ai toujours raisonné que plus on part en mobilité internationale, plus il faut accepter cette notion de the closer, the better. Plus proche, plus efficace. C'est-à-dire que pour moi, l'accompagnement, c'est bien sûr de ne pas faire quelqu'un qui part en expatriation en Inde, qui devient indien et qui rencontre un indien. Mais je pense que plus il se rapproche de l'institution, des conditions en tant qu'hôtel, plus ça sera efficace. Autant pour l'organisation, autant que pour le collaborateur ou la collaboratrice et sa famille.

  • Speaker #0

    D'accord. Et sur la particularité du multiculturel dans les nouvelles formes de mobilité, il faudra toujours continuer à former les gens pour qu'ils s'intègrent mieux, pour que leur famille s'intègre mieux, etc.

  • Speaker #1

    Alors moi, je crois beaucoup à la génération, ce que j'appelle la génération, ce qu'on appelle les TCK, les Third Culture Kids. C'est ce qu'on appelle des enfants d'expatries, etc. Où aujourd'hui, je crois beaucoup à ces générations, ce que j'appelle la génération un petit peu multiculturelle en tant qu'hôtel. Et je pense que ces personnes-là en tant qu'hôtel, en tout cas, moi, c'est ce que je vois par rapport à mes enfants, aux enfants des expats. La multiculturalité, ils la vivent, en fait. Ils n'ont même pas besoin de faire les cours avec eux. Donc, pour moi, c'est presque qu'ils vont apprendre à être eux-mêmes. Mais en termes de mobilité, je pense qu'eux-mêmes n'ont pas besoin de package, tu sais, d'incitation pour y aller. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'ils ont baigné dedans.

  • Speaker #1

    Le driver est naturel.

  • Speaker #0

    OK, très bien. Sur ton parcours, tel que tu nous l'as expliqué, si c'était à refaire, est-ce que tu ferais exactement la même chose ?

  • Speaker #1

    Moi, sincèrement, je rends grâce déjà à tout ce que j'ai eu. Donc, je ne peux pas te dire, qu'est-ce que tu veux changer ? Et donc, non, je surferai comme je surferai là. Je pense que si j'avais la possibilité de me parler à l'âge que j'ai 20 ans aujourd'hui, je dirais, rassure-toi, tout va bien se passer. Fais confiance.

  • Speaker #0

    C'est une belle philosophie.

  • Speaker #1

    Mais je ne pourrais pas changer. Honnêtement, Caroline, je ne changerais rien de ce que j'ai vécu. Je pense. Et puis, il y a plein de choses à vivre encore.

  • Speaker #0

    Pour conclure. Est-ce qu'il y a des personnes qui ont marqué ton parcours que tu souhaiterais remercier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors là, combien tu en veux ?

  • Speaker #0

    Parle de qui tu veux.

  • Speaker #1

    Alors moi, parmi les personnes, vraiment, si tu veux, que j'appelle moi mes anges ou mes fées dans ma vie, j'ai d'abord mes pères. Ce que j'appelle mes pères, c'est mes personnes de référence, mes senseis, quoi, tu vois. Et là-dessus, moi, j'ai quelqu'un, vraiment, je suis très reconnaissant. Moi, il y en a trois là-dedans. Il y a Philippe Pierre. Philippe Pierre, qui était un ancien DRH. qui est consultant, qui est un expert, et qui est plutôt devenu un ami aujourd'hui, qui reste un de mes professeurs favoris à Dauphine. Le deuxième professeur avec qui moi j'ai beaucoup appris, c'est Fabien Blanchot. C'est quelqu'un que j'admire énormément, parce qu'il n'est pas qu'académique, il est très proche des problèmes sociétals, et il est très proche à sa manière auprès des étudiants. Et puis après il y a un DRH moi qui m'a beaucoup marqué, parce que j'ai eu l'occasion de le connaître en tant que... En tant que client d'abord. Et puis, il aurait pu être mon chef. Mais ça ne s'est pas fait. On verra par la suite. Il s'appelle Bernard Lemaire. Moi, c'est quelqu'un qui m'inspire beaucoup par sa spiritualité, par sa générosité vis-à-vis des autres. Et son sourire. Bernard, il a un sourire remarquable. Il est apaisant. Et après ce que tu veux, parmi ces repères-là, j'ai également ce que j'appelle moi des... Mes repères. Mes repères, c'est quoi ? J'habite mes pères dans un premier temps. Mes repères, c'est des gens qui m'ont permis de switcher dans ma vie. Comme... J'ai rencontré Marie-Françoise Rouget, qui était DRH chez Beauté et Précision Internationale. Elle, en fin de compte, je l'ai rencontrée et puis à l'époque, je voulais arrêter le salariat. Et ma rencontre avec elle m'a permis de comprendre que Luc, tu ne seras plus jamais salarié. Après, j'ai rencontré quelqu'un qui s'appelle Raphaël Giovannetti chez Safran, qui était aussi mon manager. Et elle, en fin de compte, pour dire la vérité, je me rappelle à l'époque, j'avais eu besoin de reprendre mes études. Elle m'a autorisé à démissionner et à reprendre mes études. Et la troisième personne est très récente. Je ne sais pas si je vais dire son nom. Je vais dire juste son prénom. C'est Ségolène. C'est mon manager aujourd'hui. C'est une femme qui est remarquable pour moi, qui a beaucoup d'attention et qui m'a réconcilié avec le salariat. Parce qu'aujourd'hui, la bonne nouvelle, c'est que je suis redevenu salarié.

  • Speaker #0

    Mais temporairement.

  • Speaker #1

    Temporairement. Et donc voilà, ça c'est vraiment ces personnes-là. Et puis après dans mon métier, il faut que je m'entoure de ce que j'appelle moi des experts. Et parmi les experts, je t'en donne trois. Une remarquable qui s'appelle Sophie Pitt. Elle est, pour moi, j'ai eu la chance de l'avoir en tant que collaboratrice dans un premier temps, mais elle est bien meilleure que moi. Je l'ai eu en tant que cliente et je l'ai eu en tant que co-animatrice avec mes masterclass. Le deuxième, c'est Jérôme, j'ai mon renom. Jérôme qu'on s'est rencontré il y a très très longtemps à Mondissimo, qui reste pour moi un expert de référence. Et puis il y en a une qu'on n'entend pas beaucoup, qui est Eliane, qui est chez Elitex, dans lequel je lisais... pas à faire appel à elle parce que pour moi, c'est quelqu'un très accessible qui s'occupe de la fiscalité de mes impatriés. D'accord. Pas que les miens, mais quand je dois recommander quelqu'un, c'est elle.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors du coup, j'allais te poser la question, cite-moi trois personnes que tu aimerais voir intervenir dans ce podcast, voir piocher dans ces noms.

  • Speaker #1

    À mon avis, Philippe Pierre. Pour moi, c'est le zizou du management interculturel. Philippe Pierre. Il y a Fabien Blanchot. À mon avis... Pareil parce que c'est quelqu'un en plus où on apprend énormément avec lui. Moi, il m'a enseigné l'océan bleu et l'océan rouge. Ça a changé complètement ma dynamique. Et puis la troisième personne dont on a parlé, c'est Sophie. Sophie. Je pense que Sophie a un parcours que j'aime beaucoup. C'est une femme entrepreneuse. C'est une femme qui m'inspire vraiment. C'est quelqu'un qui m'inspire depuis tout le temps d'ailleurs. C'est ça qui est surprenant. Je crois qu'on est nés à la même année, je pense. Oui. C'est ça. Et je suis toujours... En fait, elle fait partie de mon archipel à distance, mais toujours près de mon cœur. Donc moi, je pense que les trois personnes, franchement, sur We Love Mobility, à écouter et à partager ce...

  • Speaker #0

    Ben écoute, je vais les contacter de ce pas. Pour conclure, Luc, tu as une vision très pragmatique de la mobilité internationale et tu as d'ailleurs la volonté d'enseigner et de former d'une manière différente, très pratique, avec beaucoup de business case notamment. Tu nous as aussi partagé ta vision de la communauté de la mobilité internationale avec tout un tas d'archipels dans lesquels les différents acteurs de l'écosystème évoluent. Enfin, ta vision du futur de la mobilité internationale est très claire. Il y aura de plus en plus de mobilité avec des formes différentes, plus courtes, plus espacées. avec plus de missions, des VIE, etc. Je crois aussi que dans le futur, on s'orientera davantage vers des contrats locaux pour être plus proche des règles et des conditions locales du pays d'accueil. Merci beaucoup, Luc ! C'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir suivi. On se retrouve le mois prochain avec un nouvel invité. D'ici là, n'hésitez pas à partager le podcast avec quelqu'un qui pourrait être intéressé.

Description

En ce mois de septembre, j’ai eu le plaisir de recevoir Luc NGUYEN-ANGELOT, au micro de WE ❤️ MOBILITY.

Luc est un expert qui a de nombreuses cordes à son arc : il a une vision stratégique et opérationnelle de la MI et il est aussi formateur.


Au programme de cet épisode : 

👉 Sa vision pratique de la MI et sa volonté de former différemment

👉 La communauté de la MI et ses différents “archipels”

👉 Sa vision du futur de la MI



Qui est Luc ? 

Luc est un expert en mobilité internationale en plus d’être formateur et enseignant.

Découvrez son parcours professionnel en consultant son profil LinkedIn.



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Crédits :

Production : Caroline Treuillard et Marion Letellier

Musique : Amarià - Lovely Swindler

Graphisme : Marion Letellier



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans We Love Mobility, le premier podcast dédié aux tendances de la mobilité internationale et de la gestion des talents. Chaque premier lundi du mois, je reçois un invité avec qui on va discuter des tendances et du futur de la mobilité internationale, du recrutement et de la gestion des talents étrangers. Moi, c'est Caroline Treillard, directrice générale du groupe Mobility Compliance, acteur incontournable de la mobilité internationale. dans laquelle j'évolue depuis presque 20 ans. Retrouvez-nous sur LinkedIn et Instagram pour suivre l'actualité du podcast et interagir avec nous. Au programme de cet épisode, rencontre avec un expert qui a plus d'une corde à son arc. Luc est formateur, enseignant, mais il a aussi une vision stratégique et opérationnelle de la mobilité internationale. Fort d'un grand réseau qu'il segmente en archipel, Luc voit la mobilité internationale comme un écosystème, une grande communauté dans laquelle nous évoluons. Hello Luc !

  • Speaker #1

    Hello Caroline !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans We Love Mobility, je suis ravie de t'accueillir. Alors Luc, tu baignes dans la mobilité internationale depuis de nombreuses années, et tes domaines de prédilection, c'est la mobilité internationale, la rémunération globale et le management interculturel. Mais dis-nous en plus, qui es-tu Luc ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis avant tout un papa. Je suis papa d'une fille qui a 20 ans et d'un garçon qui a 14 ans. Et après, quand je parle de moi, je ne sais pas trop quoi dire. Mais pour dire la vérité, je pense que je suis baigné sur trois personnalités. Je pense être un étudiant éternel. J'essaie d'entreprendre. J'échoue beaucoup, mais j'entreprends. Et puis, j'essaie d'enseigner de ce que j'ai appris. Mais je ne suis pas enseignant. Je suis plutôt un... Un enseignant à cœur.

  • Speaker #0

    Un enseignant à cœur, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire que, tu vois, concrètement, moi, quand j'étais à l'école, je n'aimais pas les cours que j'avais. En fait, moi, je rêve, tu vois, de participer à des cours dans lesquels j'ai le plaisir d'être acteur de mon apprentissage. Et aujourd'hui, j'essaye quelque part, moi, si tu veux, quand je partage mes connaissances avec mes apprenants ou avec des gens un peu plus... Bon, on est toujours apprenant, on va dire ça, mais que ce soit en formation continue ou en MBA. j'essaie que les personnes soient vraiment actrices, vraiment de leur formation, qu'elles y trouvent du plaisir, mais qu'elles-mêmes pilotent leur formation, qu'elles agissent. C'est dans ce sens-là que je hack. Je hack dans le sens où je ne crois pas... D'ailleurs, je n'ai pas le diplôme, je n'ai pas du tout de PhD ou quoi que ce soit. Je n'ai pas l'impression non plus d'être un consultant parce que du coup, le consultant, il n'apporte que mon expérience. Quand je dis hacker, c'est dans le sens où j'espère en tout cas qu'ils n'ont pas perdu du temps. lorsqu'ils sont avec moi, ils ont appris l'essentiel à leur fois sur la matière en elle-même, sur eux-mêmes et sur les autres.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu es arrivé dans la mobilité internationale ?

  • Speaker #1

    Alors, on va dire tout par hasard. Tout simplement, c'est que j'ai encore un souvenir. J'étais de retour en France et moi, je voulais repartir au Vietnam, c'était le pays où je suis né. Et quand je suis parti là-bas, moi, j'étais, on va dire, le conjoint qui suivait la personne en mobilité internationale. D'accord. formatrice de langue étrangère Alléance Française. Donc je suis parti là-bas sauf qu'au Vietnam j'avais plus assez d'argent je suis revenu en France et là j'ai rencontré Cardiff qui était à l'époque une très très belle boîte, qui reste toujours une très très belle boîte d'ailleurs, de l'assurance et j'ai rencontré un monsieur à l'époque qui s'appelait Bernard Forrest qui avait besoin de quelqu'un qui parlait anglais qui aimait les chiffres et qui adorait la gestion de projets. Et j'ai rencontré ce monsieur-là, il m'a dit, Luc, j'ai 12 expatriés à gérer, c'est un cauchemar pour moi, est-ce que tu veux t'en occuper ? Et ça a commencé comme ça.

  • Speaker #0

    Et tu t'es lancé dans l'aventure comme ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fin de compte, si tu veux, pour moi, d'abord, je me suis lancé dans le sens où j'ai pris les dossiers en main, je voulais connaître leur histoire, et depuis, en fin de compte, je trouve ce qui est passionnant dans cette activité, quelque part, tu vois, pour moi, c'est que je ne gère pas des personnes en tant qu'hôtel, mais je gère des vies et des trajectoires de vie. Et ça, c'est quelque chose qui m'a fait tilt. très rapidement et on était en 2000. Oula, je n'ose pas le dire.

  • Speaker #0

    Mais c'est le côté humain avant tout.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est le côté à la fois humain, mais trajectoire de vie. C'est que tu as un impact énorme par rapport aux personnes. Ce n'est pas qu'un job. Tu impactes à la fois la famille, le chien, le chat. L'impact est énorme. Et je trouve que les décisions ne sont pas aussi anodines.

  • Speaker #0

    Tu fais de la recherche, tu m'as dit. Tu es chercheur, tu fais des conférences, tu formes, tu es enseignant à cœur.

  • Speaker #1

    Alors, chercheur, oui, non. Pour te dire la vérité, moi, j'ai appris à lire vraiment à l'âge de 44 ans, lorsque j'ai repris mes études à Dauphine. C'est-à-dire qu'en fin de compte, je me suis mis à lire de la littérature académique. Honnêtement, je ne comprenais rien. Sauf que c'était des articles qui étaient en relation avec mon activité que moi, j'exerçais depuis 20 ans. Et là, du coup, j'ai découvert des auteurs incroyables. Je me suis dit que tiens, la recherche... peut être hyper intéressante dans notre domaine d'expertise. Il y a des gens, en fin de compte, qui ont écrit beaucoup de choses, qui méritent d'être connus. Entre autres, Jean-Luc Sardin, qui est une des références en matière de mobilité internationale de France. On a également Philippe Pierre, qui travaille sur le management interculturel. Et on a d'autres auteurs très connus par rapport à ça, que moi, tout à coup, je me suis rendu compte, tiens, c'est bizarre. Je lisais leurs articles, je ne comprenais pas tout de suite. Et là, du coup, je me dis, tiens, j'ai besoin d'apprendre qu'est-ce que c'est la recherche, à la fois académique, que disent les auteurs sur mon activité. Et c'est dans ce sens-là, je ne peux pas dire que je fais de la recherche, mais j'essaie de comprendre ce que disent les auteurs par rapport à mon activité, et ça donne beaucoup plus de sens aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et sur ton métier de formateur, enseignant, tu veux nous raconter un peu auprès de quel type d'étudiant, qu'est-ce que tu enseignes ?

  • Speaker #1

    Alors, ça c'est une très belle anecdote, pour te dire la vérité, c'est que, je vous rappelle, c'était dans les années 98. Tu vas comprendre pourquoi, parce que j'avais rencontré quelqu'un qui était adorable, qui s'appelait Gilles Faure, qui était le directeur... de formation, le directeur même de IGS RH. Et à l'époque, en 98, le métier de la mobilité internationale n'était pas enseigné du tout. Et du coup, il m'a dit, écoute Luc, ça me plairait que vous enseigniez la mobilité internationale auprès des étudiants. Et moi j'ai dit, vous savez, je ne suis pas prof. Et du coup, il m'a dit, can you do it in English ? J'ai dit, of course I can do it. Et ça a commencé comme ça. Donc je me suis retrouvé du jour au lendemain devant 60 à 80 étudiants en Master 2. Et... ont démarré sur une session en anglais, sur Global Mobility.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Et ça a commencé en 98. Et puis du coup, au fur et à mesure, j'ai pris du goût parce que tout simplement, je ne donne pas de cours. Je répète, je ne suis pas prof du tout. Moi, ce que je faisais tout simplement, c'est à l'époque, j'étais chez BNP Paribas. Je partageais les business case que j'avais. D'accord. Tu vois, donc comment faire venir un Indien, comment envoyer un Chinois. Et du coup, en fin de compte, je challengeais mes étudiants. tout simplement. Et puis, au fur et à mesure, je faisais venir des experts dans mes interventions. Notamment, je faisais venir à l'époque France Immigration. C'est comme ça que j'ai connu Jérôme et j'ai connu dans une vie encore antérieure. Mais c'est comme ça, si tu veux. Pour moi, je voulais que mes étudiants, en fin de compte, l'appareil, toujours dans cette idée de dire Ok, je suis acteur de ma formation. Et là, je mettais en challenge. C'est-à-dire qu'en fin de compte, ils rencontraient des gens, des experts, en fiscalité, en immigration, en sécurité sociale. Et du coup... si tu veux, je l'ai fait de manière très spontanée. Oui,

  • Speaker #0

    c'était un partage d'expérience plus qu'un enseignement théorique.

  • Speaker #1

    C'était plutôt, on va dire, très rapidement, tu vois, c'était vraiment focus sur le business case. Le truc, c'est just make things happen. C'est-à-dire que l'idée, c'est, t'es pas là pour apprendre. Et ça, c'est quelque chose que moi, j'ai beaucoup appris aussi dans tout ce qui est esprit de compagnonnage. Tu sais, si tu veux faire un gâteau, bah écoute, go quoi. Plante-toi, c'est pas grave. Et là, ce que j'aimais beaucoup avec mes étudiants, c'est que je leur disais, De toute manière, vous allez vous planter, ce n'est pas grave. Plantez-vous, mais plantez-vous avec moi. Oui, tu apprends. Et c'est comme ça, si tu veux, on a libéré. Les notes, je ne t'en parle même pas, donc moi, je n'étais pas très très note. D'ailleurs, j'ai hacké le système parce que ce n'était pas moi qui notais, c'était mes clients qui notaient. Donc, les DRH venaient apprécier le travail des étudiants. Ils disaient, c'était bon, pas bon.

  • Speaker #0

    Tu as évité le truc. Oui,

  • Speaker #1

    donc ils disaient, on avait cinq notes, c'était insuffisant à améliorer, correspond à mes attentes, super. vous nous avez aidé 5 waouh on est prêt à payer votre prestation et on avait des 4 et 5 il n'y avait pas que des 2-3 et ça changeait complètement la note pour moi qui était genre 1-2-3-4-5-20 ça ne vaut rien dire pour moi et du coup c'est comme ça je suis rentré dans le système on va dire ça donc finalement Cardiff et l'enseignement à chaque fois tu t'es lancé dans le grand bain ouais

  • Speaker #0

    c'est courageux ça ?

  • Speaker #1

    non pas du tout c'est des belles rencontres il n'y a rien de courage là-dedans pour moi je trouve tu vois moi j'ai une chance énorme je rencontre des belles personnes qui m'ont aiguillé, tout simplement, tu vois. Donc, chez Cardiff, c'était Bernard Forest. À l'IGS, c'était Gilles Fort. D'accord. Et Cornelia aussi.

  • Speaker #0

    Alors, on va parler des sujets du moment. C'est quoi tes sujets, ton actu, là, de l'été ou de la rentrée ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai un actu qui me tient très personnellement, et c'est en relation avec ce qu'on a échangé, c'est l'école de mes rêves. Oui. Là, c'est quelque chose qui m'intervient beaucoup, c'est quoi l'école de vos rêves en tant que telle ? Et je trouve que la formation, elle joue un rôle énorme. Et aujourd'hui... J'ai l'impression qu'on a plein de jolies écoles, de jolies institutions en France, mais qu'on a oublié ce que c'est l'école de nos rêves, de mes rêves en tant qu'enfant. Je trouve que le système scolaire en France, à la maternelle, est génial. Je trouve que c'est le meilleur système au niveau mondial. J'ai pu étudier plus ou moins les différents systèmes. Arriver à la primaire, c'est une catastrophe. Et arriver en master 1, master 2, c'est dramatique. Et en formation continue, je ne sais même pas te dire. Ça, c'est un sujet qui me plaît, en sachant que... L'école de mes rêves, c'est que je pose la question aux gens, c'est quoi l'école de vos rêves pour pouvoir créer cette école-là, mais ensemble ?

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, toi, l'école de tes rêves ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, l'école de mes rêves, elle est, on va dire, un, elle est éphémère. Elle est faite de belles rencontres. Elle est faite aussi d'apprentissage de soi, de l'autre, et surtout de ma relation au monde. Et puis, elle est éphémère, mais elle reste inoubliable. Ça, c'est l'école de mes rêves.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Mon deuxième projet, je t'en parle également, parce que c'est la partie recherche académique. Je suis en train de travailler avec un de mes professeurs à Dauphine qui s'appelle Fabien Blanchot. et dans lequel on veut travailler sur la notion de la confiance en situation d'expatriation. Donc on s'est dit que nous, la clé d'une réussite ou d'un échec d'une expatriation, c'est quoi ? C'est la confiance. C'est le fameux 5 MC que je te proposerai. Bon, il y avait 4 dans l'histoire. Il y avait Patricia qui avait amené son 4 MC. Oui. Le care. Le care. Et puis pour ceux qui veulent connaître les 3 autres.

  • Speaker #0

    Tu nous en parleras plus tard. Plus tard.

  • Speaker #1

    Ça marche. Mais le 5ème, il est là. C'est la confiance.

  • Speaker #0

    La confiance. Un autre, c'est la communauté. Toi, j'ai l'impression que tu as un réseau énorme et que tu incarnes hyper bien cette communauté parce que tu as mille cordes à ton arc, je te disais. Tu es dans la stratégie, dans l'opérationnel, tu formes, tu es en contact avec les étudiants, avec les boîtes. C'est quoi ta vision de la communauté, de la mobilité internationale ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai une notion que j'aime beaucoup, que j'ai apprise de Philippe Pierre, qui est aussi un de mes profs, un de mes cinq top profs à Dauphine. Et on parle d'archipel relationnel. Pour moi, la communauté, pour moi, c'est ça. Ce sont des archipels qui sont dans le monde avec des champs de prédiction. Par exemple, dans l'archipel de la mobilité internationale, tu as aussi des archipels de l'immigration. Ou alors, on trouve Will of Mobility, on trouve des experts de la partie immigration. Mais tu trouves également des experts de la partie taxe. Tu trouves également des experts de l'accompagnement, de la relocation. Donc, pour moi, cette notion d'archipel me convient énormément. De la même manière que... vis-à-vis de mes étudiants. Moi, je les avais en tant qu'étudiants dans un premier temps. Et quand ils sont diplômés, ils deviennent des collègues, ils deviennent des experts et certains deviennent même mes clients. Donc, ma vision de la communauté, pour moi, c'est plutôt un espèce d'écosystème où on navigue d'un archipel à l'autre. On se retrouve, on fait une compte, on change de camerie, comme on dit, tu vois.

  • Speaker #0

    Change de position.

  • Speaker #1

    De position. Donc, tu peux devenir consultant, tu peux devenir formateur, tu peux devenir salarié, pas salarié. Mais finalement, tu te retrouves avec les personnes avec qui tu as navigué. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est une belle vision de la communauté. Quelle est ta vision des tendances de la mobilité internationale ? Ta vision du futur à plus ou moins long terme ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, la tendance, c'est qu'il y aura de plus en plus de mobilité internationale. Quand les gens disent, tu sais, Luc, tout ce qui est package à papa, tout ce qui est le full package, ça se diminue. C'est vrai, c'est pas vrai. C'est-à-dire que tu as dans certains secteurs d'activité où il faut encore des packages full. full benefits moi le futur de la mobilité internationale c'est plus de mobilité mais plus de formes de mobilité des mobilités différentes peut-être plus courtes plus courtes et en fait plus espacées avec des situations de contrats complètement différentes on peut voir ce qu'on appelle des missions des veilleux pour moi l'une des meilleures formes qu'on met en France qu'on a c'est le veilleux j'adore cette formule là pourquoi ? parce que c'est pour les jeunes entre autres mais au-delà des jeunes en tant que tel c'est Cost optimisé, c'est social sécurité optimisé, on a produit un package qui est complètement génial et en plus moi je l'avais appris mais très très tard, c'est que le VIE n'est pas simplement pour les français, c'est au niveau européen, c'est-à-dire que tu peux faire venir un espagnol en France et en plus il peut faire son VIE au Japon, en Italie et on peut faire bouger les gens sur 24 mois, donc ça c'est génial. Oui,

  • Speaker #0

    le VIE c'est un super programme.

  • Speaker #1

    Donc je crois, si tu veux, à des multiplicités des contrats et... Et je crois de plus en plus au contrat local, moi. Ce que j'appelle local, le local plus. Parce que pour moi, j'ai toujours raisonné que plus on part en mobilité internationale, plus il faut accepter cette notion de the closer, the better. Plus proche, plus efficace. C'est-à-dire que pour moi, l'accompagnement, c'est bien sûr de ne pas faire quelqu'un qui part en expatriation en Inde, qui devient indien et qui rencontre un indien. Mais je pense que plus il se rapproche de l'institution, des conditions en tant qu'hôtel, plus ça sera efficace. Autant pour l'organisation, autant que pour le collaborateur ou la collaboratrice et sa famille.

  • Speaker #0

    D'accord. Et sur la particularité du multiculturel dans les nouvelles formes de mobilité, il faudra toujours continuer à former les gens pour qu'ils s'intègrent mieux, pour que leur famille s'intègre mieux, etc.

  • Speaker #1

    Alors moi, je crois beaucoup à la génération, ce que j'appelle la génération, ce qu'on appelle les TCK, les Third Culture Kids. C'est ce qu'on appelle des enfants d'expatries, etc. Où aujourd'hui, je crois beaucoup à ces générations, ce que j'appelle la génération un petit peu multiculturelle en tant qu'hôtel. Et je pense que ces personnes-là en tant qu'hôtel, en tout cas, moi, c'est ce que je vois par rapport à mes enfants, aux enfants des expats. La multiculturalité, ils la vivent, en fait. Ils n'ont même pas besoin de faire les cours avec eux. Donc, pour moi, c'est presque qu'ils vont apprendre à être eux-mêmes. Mais en termes de mobilité, je pense qu'eux-mêmes n'ont pas besoin de package, tu sais, d'incitation pour y aller. Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'ils ont baigné dedans.

  • Speaker #1

    Le driver est naturel.

  • Speaker #0

    OK, très bien. Sur ton parcours, tel que tu nous l'as expliqué, si c'était à refaire, est-ce que tu ferais exactement la même chose ?

  • Speaker #1

    Moi, sincèrement, je rends grâce déjà à tout ce que j'ai eu. Donc, je ne peux pas te dire, qu'est-ce que tu veux changer ? Et donc, non, je surferai comme je surferai là. Je pense que si j'avais la possibilité de me parler à l'âge que j'ai 20 ans aujourd'hui, je dirais, rassure-toi, tout va bien se passer. Fais confiance.

  • Speaker #0

    C'est une belle philosophie.

  • Speaker #1

    Mais je ne pourrais pas changer. Honnêtement, Caroline, je ne changerais rien de ce que j'ai vécu. Je pense. Et puis, il y a plein de choses à vivre encore.

  • Speaker #0

    Pour conclure. Est-ce qu'il y a des personnes qui ont marqué ton parcours que tu souhaiterais remercier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors là, combien tu en veux ?

  • Speaker #0

    Parle de qui tu veux.

  • Speaker #1

    Alors moi, parmi les personnes, vraiment, si tu veux, que j'appelle moi mes anges ou mes fées dans ma vie, j'ai d'abord mes pères. Ce que j'appelle mes pères, c'est mes personnes de référence, mes senseis, quoi, tu vois. Et là-dessus, moi, j'ai quelqu'un, vraiment, je suis très reconnaissant. Moi, il y en a trois là-dedans. Il y a Philippe Pierre. Philippe Pierre, qui était un ancien DRH. qui est consultant, qui est un expert, et qui est plutôt devenu un ami aujourd'hui, qui reste un de mes professeurs favoris à Dauphine. Le deuxième professeur avec qui moi j'ai beaucoup appris, c'est Fabien Blanchot. C'est quelqu'un que j'admire énormément, parce qu'il n'est pas qu'académique, il est très proche des problèmes sociétals, et il est très proche à sa manière auprès des étudiants. Et puis après il y a un DRH moi qui m'a beaucoup marqué, parce que j'ai eu l'occasion de le connaître en tant que... En tant que client d'abord. Et puis, il aurait pu être mon chef. Mais ça ne s'est pas fait. On verra par la suite. Il s'appelle Bernard Lemaire. Moi, c'est quelqu'un qui m'inspire beaucoup par sa spiritualité, par sa générosité vis-à-vis des autres. Et son sourire. Bernard, il a un sourire remarquable. Il est apaisant. Et après ce que tu veux, parmi ces repères-là, j'ai également ce que j'appelle moi des... Mes repères. Mes repères, c'est quoi ? J'habite mes pères dans un premier temps. Mes repères, c'est des gens qui m'ont permis de switcher dans ma vie. Comme... J'ai rencontré Marie-Françoise Rouget, qui était DRH chez Beauté et Précision Internationale. Elle, en fin de compte, je l'ai rencontrée et puis à l'époque, je voulais arrêter le salariat. Et ma rencontre avec elle m'a permis de comprendre que Luc, tu ne seras plus jamais salarié. Après, j'ai rencontré quelqu'un qui s'appelle Raphaël Giovannetti chez Safran, qui était aussi mon manager. Et elle, en fin de compte, pour dire la vérité, je me rappelle à l'époque, j'avais eu besoin de reprendre mes études. Elle m'a autorisé à démissionner et à reprendre mes études. Et la troisième personne est très récente. Je ne sais pas si je vais dire son nom. Je vais dire juste son prénom. C'est Ségolène. C'est mon manager aujourd'hui. C'est une femme qui est remarquable pour moi, qui a beaucoup d'attention et qui m'a réconcilié avec le salariat. Parce qu'aujourd'hui, la bonne nouvelle, c'est que je suis redevenu salarié.

  • Speaker #0

    Mais temporairement.

  • Speaker #1

    Temporairement. Et donc voilà, ça c'est vraiment ces personnes-là. Et puis après dans mon métier, il faut que je m'entoure de ce que j'appelle moi des experts. Et parmi les experts, je t'en donne trois. Une remarquable qui s'appelle Sophie Pitt. Elle est, pour moi, j'ai eu la chance de l'avoir en tant que collaboratrice dans un premier temps, mais elle est bien meilleure que moi. Je l'ai eu en tant que cliente et je l'ai eu en tant que co-animatrice avec mes masterclass. Le deuxième, c'est Jérôme, j'ai mon renom. Jérôme qu'on s'est rencontré il y a très très longtemps à Mondissimo, qui reste pour moi un expert de référence. Et puis il y en a une qu'on n'entend pas beaucoup, qui est Eliane, qui est chez Elitex, dans lequel je lisais... pas à faire appel à elle parce que pour moi, c'est quelqu'un très accessible qui s'occupe de la fiscalité de mes impatriés. D'accord. Pas que les miens, mais quand je dois recommander quelqu'un, c'est elle.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors du coup, j'allais te poser la question, cite-moi trois personnes que tu aimerais voir intervenir dans ce podcast, voir piocher dans ces noms.

  • Speaker #1

    À mon avis, Philippe Pierre. Pour moi, c'est le zizou du management interculturel. Philippe Pierre. Il y a Fabien Blanchot. À mon avis... Pareil parce que c'est quelqu'un en plus où on apprend énormément avec lui. Moi, il m'a enseigné l'océan bleu et l'océan rouge. Ça a changé complètement ma dynamique. Et puis la troisième personne dont on a parlé, c'est Sophie. Sophie. Je pense que Sophie a un parcours que j'aime beaucoup. C'est une femme entrepreneuse. C'est une femme qui m'inspire vraiment. C'est quelqu'un qui m'inspire depuis tout le temps d'ailleurs. C'est ça qui est surprenant. Je crois qu'on est nés à la même année, je pense. Oui. C'est ça. Et je suis toujours... En fait, elle fait partie de mon archipel à distance, mais toujours près de mon cœur. Donc moi, je pense que les trois personnes, franchement, sur We Love Mobility, à écouter et à partager ce...

  • Speaker #0

    Ben écoute, je vais les contacter de ce pas. Pour conclure, Luc, tu as une vision très pragmatique de la mobilité internationale et tu as d'ailleurs la volonté d'enseigner et de former d'une manière différente, très pratique, avec beaucoup de business case notamment. Tu nous as aussi partagé ta vision de la communauté de la mobilité internationale avec tout un tas d'archipels dans lesquels les différents acteurs de l'écosystème évoluent. Enfin, ta vision du futur de la mobilité internationale est très claire. Il y aura de plus en plus de mobilité avec des formes différentes, plus courtes, plus espacées. avec plus de missions, des VIE, etc. Je crois aussi que dans le futur, on s'orientera davantage vers des contrats locaux pour être plus proche des règles et des conditions locales du pays d'accueil. Merci beaucoup, Luc ! C'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir suivi. On se retrouve le mois prochain avec un nouvel invité. D'ici là, n'hésitez pas à partager le podcast avec quelqu'un qui pourrait être intéressé.

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