- Caroline TREUILLARD
Bienvenue dans We Love Mobility, le premier podcast dédié aux tendances de la mobilité internationale et de la gestion des talents. Chaque premier lundi du mois, je reçois un invité avec qui on va discuter des tendances et du futur de la mobilité internationale, du recrutement et de la gestion des talents étrangers. Moi, c'est Caroline Treuillard, directrice générale du groupe Mobility Compliance, acteur incontournable de la mobilité internationale, dans laquelle j'évolue depuis presque 20 ans. Retrouvez-nous sur LinkedIn et Instagram pour suivre l'actualité du podcast et interagir avec nous. Au programme de cet épisode, on va parler du parcours de Clotilde, qui, passionnée par la mobilité internationale, a décidé de se reconvertir dans ce domaine. Elle nous raconte ses expériences de l'expatriation à différents moments de sa vie et ce que ça lui a apporté. Enfin, elle partage avec nous sa vision de l'IA au service de la mobilité internationale. Salut Clotilde !
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Bonjour !
- Caroline TREUILLARD
Je te souhaite la bienvenue dans ce nouvel épisode de We Love Mobility. Merci d'avoir accepté mon invitation, je trouvais ça super de te recevoir parce que t'as un parcours un peu atypique, je trouve. Ça fait pas très longtemps que tu travailles dans la mobilité internationale et t'as fait une reconversion, mais je vais pas tout spoiler, je vais te laisser te présenter et nous raconter tout ça.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Alors je m'appelle Clotilde EYRAUD-JOLY, j'ai 33 ans. Je suis actuellement en poste en CDD en tant que chargée de mobilité internationale dans l'entreprise Ponticelli Frères, et il y a un an et demi maintenant, j'ai entamé une reconversion professionnelle, donc en septembre-octobre 2023, si mes calculs sont bons et ma mémoire est bonne, j'ai intégré l'Institut Magellan pour suivre leur MBA International Mobility. Donc j'ai obtenu mon diplôme en septembre 2024. Et ensuite, j'ai intégré l'entreprise Ponticelli.
- Caroline TREUILLARD
C'est quoi ta vision de la mobilité internationale ?
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Alors, j'adore la mobilité internationale, très clairement. Depuis que j'ai découvert ça, je m'éclate tous les jours. En fait, pour moi, la mobilité internationale, c'est un puzzle. Et j'aime beaucoup ça, c'est ça qui m'attire. Il y a différents domaines, différents aspects qu'on doit maîtriser. Les situations étant différentes les unes des autres. C'est surtout qu'en fait, à la base, on commence par une analyse qui est très factuelle, mathématique. Donc, le pourquoi du comment de la mobilité et quels sont les besoins de l'entreprise ? Quel est le budget ? Où va la personne ? Et au fur et à mesure... on va de plus en plus vers le collaborateur. Donc en fait, c'est tout cet éventail que j'apprécie énormément et qui fait que j'aime beaucoup, en fait. Surtout qu'en plus, pour moi, c'est essentiel de nos jours, la mobilité. Encore plus qu'avant. Maintenant, on est dans un monde ultra connecté. Et déjà, à ma génération, les personnes voulaient partir à l'étranger. Mais alors maintenant, c'est d'autant plus intéressant. Surtout si on repose ça dans un contexte de rétention des talents, de guerre des talents. Pourquoi, en fait, parler de ça si en fin de compte, derrière, ok, on va attirer plein de talents dans l'entreprise. Si derrière, on ne leur propose pas un parcours, quel est l'intérêt ? On va perdre du temps, de l'argent. Alors que si on intègre vraiment un parcours de mobilité, là, les gens y rentrent et y restent, tout simplement.
- Caroline TREUILLARD
Qu'est-ce qui te plaît le plus dans la mobilité ? Est-ce que c'est le côté humain justement, accompagnement ?
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Alors déjà, il y a un domaine que j'adore, c'est la fiscalité. J'aime me faire des nœuds au cerveau. J'aime trouver la petite chose. En fait, j'aime apprendre constamment. Sinon je n'aurais pas fait de reconversion professionnelle à 33 ans. J'aime ça et c'est surtout qu'en fait derrière, la mobilité, enfin l'international, c'est dans mon ADN. Je suis fille d'expatrié. Mon père, quand il était encore en activité, était un expatrié de carrière. Et après, j'ai eu l'opportunité de partir trois fois à l'étranger, différentes périodes, mais après peut-être qu'on pourra en reparler de ça. Et je sais ce que c'est. Je l'ai vécu à différents moments de ma vie. Et en fait, j'ai... tellement aimé. De toute façon, dès que j'en reparle, j'ai les larmes aux yeux. J'aime ça, en fait. Je suis passionnée par ça. Et si je peux permettre tant à l'entreprise qu'à la personne de vivre ça, si je peux apporter la moindre dose de positivité, franchement, ça ne va pas être simple pour la personne. Qu'on soit clair, même si la personne a l'habitude depuis 10 ans, c'est jamais simple. Mais si je peux les aider, et en plus de ça, participer au développement de l'entreprise, parce qu'il ne faut pas l'oublier, on est aussi au service de l'entreprise, alors là, j'aurais tout gagné. Voilà, c'est ça que j'adore.
- Caroline TREUILLARD
Ok, j'adore ton enthousiasme. Quand tu en parles, tu as les yeux qui brillent. Alors justement, ton expérience de l'expatriation, tu m'as un peu raconté tes trois étapes de vie d'expatriation. Donc, quand tu étais enfant d'expat, tu es parti à Singapour. Tu as fait des études aux US aussi et tu es parti en Nouvelle-Zélande et tu as travaillé notamment en Nouvelle-Zélande. Est-ce que tu peux revenir un peu sur ces expériences-là et nous expliquer ce qui a été le mieux et peut-être le plus difficile aussi ?
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Alors, ma première expérience, c'était à 15-16 ans à Singapour. Je suis donc j'ai fait ma première au lycée français de Singapour. J'ai passé mon bac de français à Singapour. Très clairement, quand j'ai suivi mon père, je ne savais pas situer Singapour sur une carte. Je lui ai même demandé si je devais prendre un manteau. J'étais à ce point de connaissance de Singapour. Voilà, donc c'était un peu terrifiant parce que je connaissais l'anglais, mais rapidement. Et c'est là-bas où j'ai acquéré tout mon anglais. Et ça a été quelque chose qui m'a profondément transformée. Et c'est pour ça qu'après, donc, je n'ai pas hésité. Quand, durant mes études, donc le premier diplôme que j'ai eu, c'est un Master 2 de SKEMA Business School en Marketing international et développement d'affaires. Et en fait, je suis partie pendant mes études à 21 ans en Caroline du Nord. Les États-Unis, c'est pas très loin. Enfin, on a plus l'habitude en France, les acteurs américains, plein de choses. Et en plus, j'ai une famille qui vit aux États-Unis, des cousins américains. C'était pas la première fois que je mettais les pieds aux États-Unis. Donc un peu moins de différence. Ensuite, quand je suis partie en Nouvelle-Zélande à 25-26 ans, c'était moi qui l'avais décidé. J'avais besoin de prendre l'air. Et en fait, c'est pour ça que j'aime tellement l'international. Enfin, si... Je pouvais repartir, vivre à l'international, travailler à l'international, il n'y a pas de souci, mes valises sont déjà faites.
- Caroline TREUILLARD
Tu signes demain ?
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Si la mission est intéressante, oui, complètement. Et j'ai travaillé en Nouvelle-Zélande, auprès d'une population de jeunes enfants. Et là, on apprend énormément sur la culture, la manière dont les enfants sont éduqués, les valeurs, ça apprend énormément. J'ai rencontré plusieurs expatriés aussi là-bas. Mais celle qui m'a énormément marquée, c'était Singapour, parce qu'en partant, j'avais peur. Et en revenant, je ne comprenais plus dans quel pays j'étais revenue. En fait, à Singapour, j'ai eu l'opportunité d'être au lycée français de Singapour et de rencontrer des adolescents de mon âge pour qui, eux, l'interculturel, enfin, pas besoin de cours. Ils connaissaient ça, ils connaissaient déjà plusieurs langues, ils avaient une ouverture d'esprit que même encore maintenant, je ne rencontre pas chez certains adultes. Aussi, car tout le monde n'a pas la chance de s'expatrier. Ça, j'en ai conscience. Mais c'est en fait, en revenant en France, personne ne m'avait préparée. Ne serait-ce que cinq minutes.
- Caroline TREUILLARD
La violence du retour.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Oui, la violence du retour. J'ai fait mes trois années de lycée dans trois lycées différents. France, Singapour, France. Et en revenant en terminale, c'était un très, très bon lycée. Ça n'a rien à voir. Mais c'est qu'en fait, pour moi, je revenais dans mon pays. Je connais les codes, je connais les uses et coutumes. Je ne vois pas en quoi ça serait différent. Juste avant de partir, personne ne m'a dit « Prends cinq minutes pour en fait te poser la question. » Qui j'étais en arrivant ? et qui je suis maintenant. Et peut-être c'est ça en fait que je conseillerais vraiment aux entreprises, c'est vous n'avez pas besoin de dépenser des mille et des cents dans des formations. Prenons l'exemple d'une formation en langue. Si la personne ne veut pas réviser son vocabulaire le soir, peu de chance qu'elle apprenne la langue ou les uses et coutumes. Mais on peut simplement, la personne qui est en charge du dossier ou qui suit le collaborateur, simplement lui dire « Et votre famille, est-ce que vous avez pris le temps de vous asseoir ne serait-ce que cinq minutes pour savoir comment ensemble ça vous a changé et transformé ? » Et je suis sûre, honnêtement, je suis intimement convaincue que peut-être des personnes font déjà ça. Mais qu'en faisant ça, déjà, ça resserre les liens, qu'on soit en famille ou seul, ça nous permet après aussi de mieux envisager l'expatriation et de se dire, waouh, ça m'a autant transformée, j'ai autant évolué en tant que personne. Et en fait, c'est pas mon pays qui a changé, mon pays, je l'aime toujours autant. C'est la vision et les yeux au travers duquel je le regarde. Et c'est là où j'ai compris que... Je voyais la planète Terre comme mon terrain de jeu. Je suis profondément française. J'adore la culture française. Je trouve qu'on a une chance inouie d'être français, mais vraiment. Mais ça, je m'en suis rendue compte en étant à l'étranger. Donc, ça serait mon conseil aux entreprises. Juste, posez-leur la question. Avant, vous étiez comment ? Et maintenant, vous êtes comment ?
- Caroline TREUILLARD
Et comment, toi, ça t'a transformé, personnellement, toutes ces expériences à l'étranger ? Qu'est-ce que tu en retires avec le temps, là ?
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Déjà, ça me permet de... Alors, pas mieux comprendre, j'aurais jamais cette prétention. de dire ça. Mais quand des personnes n'ont pas la même opinion que moi, remettent les choses dans leur contexte. Cette personne-là n'a pas été élevée dans le même milieu que moi, n'a pas été élevée dans le même pays que moi, n'a pas la même langue que moi. Donc en fait, ça permet simplement, quand on écoute une personne, de le voir comme une personne, comme un être humain.
- Caroline TREUILLARD
Ça te fait prendre du recul.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Voilà, exactement. Ça fait prendre du recul et je pense que ça m'a enlevé beaucoup de peur. Parce que quand je suis arrivée à Singapour, la première semaine, mon père étant expatrié, avait plusieurs rendez-vous en Australie. Donc je me suis retrouvée la première semaine à Singapour, seule. Et ce que j'ai fait, c'est simplement à 15 ans, j'ai pris un sac à dos et puis je suis partie. Je suis partie explorer la ville seule. Déjà parce que, de ce que j'avais cru comprendre, il n'allait pas m'arriver grand-chose.
- Caroline TREUILLARD
C'est safe, ouais.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Bon, je me suis perdue. De nombreuses fois, je me suis perdue. Et en fait, c'est ça. Je n'ai plus peur de me perdre. Et ça apporte une confiance là-dedans. Mais c'est aussi de se rendre compte, avec tous les voyages et autres que j'ai eus, les trois quarts du temps, même peut-être, allez, 98% du temps. Je n'ai rencontré que de bonnes personnes. Et les moments où j'ai senti que ça n'allait pas, je me suis fait confiance. Je me suis dit, va-t'en. Là, c'est pas le bon endroit. Voilà. Donc c'est ça, je pense que c'est en ça que ça m'a changé. Ok.
- Caroline TREUILLARD
Merci pour ce partage. On va changer complètement de sujet. Il y a quelques mois, tu as réalisé un mémoire sur l'intelligence artificielle en mobilité internationale. On avait changé d'ailleurs à l'époque, je pense que c'est comme ça qu'on s'est rencontrés. Est-ce que tu peux nous en parler un peu et nous expliquer pourquoi ce sujet ?
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Alors, comme tu as dû le comprendre, j'aime beaucoup les défis et je n'aime pas m'intéresser à ce qui a déjà été traité. Donc, je me suis dit, pourquoi pas l'IA ? Je ne connais pas spécialement ce domaine, on en parle énormément. Je veux voir, en fait. Je veux apprendre, je veux connaître. On en parle tout le temps. Donc, il faut que je sache, il faut que je saisisse le train en marche. Donc, je l'ai fait en anglais, simplement parce que l'anglais, il n'y a pas de problème. En plus, en mobilité internationale, voilà, ça paraît logique. Et le but, en fait, de mon écrit, ça n'a jamais été d'apporter des exemples concrets. Parce que, pour moi, ce n'est pas possible. On ne peut pas faire un écrit en apportant des exemples concrets, car l'utilisation de l'IA va dépendre. de la culture d'entreprise, des moyens de l'entreprise, des collaborateurs qui sont dans l'entreprise. Donc, il y aura forcément des choses que ça va faciliter parce que c'est à peu près les mêmes tâches pour tout le monde. Mais l'outil en lui-même sera différent. Donc, je me suis dit, je ne connais pas trop l'IA, tout le monde en parle. Je me suis dit, on va voir déjà d'où vient l'IA. Avant d'apprendre à courir, on a marché. Ça paraît logique. Bon, alors, les bases, c'est quoi ? L'IA, c'est ça. En fait, voilà ce qu'on peut faire avec l'IA. L'IA, c'est ça. Voir un petit peu aussi, pour remettre, comme on disait, le le... les différents points de vue. J'ai rapidement évoqué aussi les différentes règles, les régulations, les législations, plutôt, qu'il y avait dans différents pays. Voir un petit peu comment les pays voyaient l'IA. Et ça, c'est très, très important. Encore plus en mobilité. Je m'intéresse un petit peu au point d'attention et de vigilance avant même de savoir comment l'IA peut être bénéfique en mobilité. C'est simplement déjà à quoi il faut faire attention. Et je pose une question aussi de la responsabilité de l'entreprise, la responsabilité éthique, environnementale, sociétale, gouvernementale qu'a l'entreprise. Car pour l'instant, tout le monde adore l'IA. Quand enfin, peut-être au bout d'un moment, les personnes vont de plus en plus se rendre compte de l'impact énergétique qu'a l'IA, mais aussi des questions éthiques. On peut le voir dans le monde du cinéma, on peut le voir dans la musique, on peut le voir dans le monde artistique. Ça va forcément arriver après. Donc on a parfois des entreprises qui nous disent on n'utilise plus de papier, c'est pas bon pour l'environnement. Mais il y a des énormes serveurs pour l'IA qui consomment énormément d'énergie. Il faut trouver ce juste milieu. Et ensuite, après, j'évoque en quoi ça peut aider. Mais je pense que le point central, c'est simplement, si une entreprise veut mettre en place de l'IA, quand on parle de mobilité internationale, demandez à vos collaborateurs en mobilité internationale. Toutes les personnes avec lesquelles j'ai échangé, dont toi, vous m'avez dit une chose qui est assez souvent revenue, c'est qu'on nous demande de faire plus avec moins. Donc, plutôt que de fournir aux personnes un outil IA, quand on a déjà trois tonnes d'outils dans une entreprise, on va les perdre. Demandez à vos collaborateurs, qu'est-ce que vous voudriez faire réellement ? Vous pensez que la mobilité va aller vers où ? Vers quel chemin ? Qu'est-ce que vous pensez qu'on doit faire ? Et qu'est-ce qui vous fait perdre du temps ? Et vous pensez, par exemple, qu'il pourrait être automatisé. Et là, les collaborateurs vont vraiment répondre en mobilité, en disant, voilà, dans notre entreprise, voilà comment ça se passe, donc ça serait ça. Et en fait, si on arrive déjà en tant que personne travaillant en mobilité internationale avec des connaissances sur l'IA, on pourra deux fois plus échanger avec les ingénieurs. Parce qu'on va un petit peu savoir de quoi on parle. Et pas simplement, j'ai entendu qu'on pouvait faire ça. Non, je vois un petit peu, sans avoir la prétention d'être une experte, loin de là, je vois un petit peu d'où vient l'IA, ce qu'on a pu faire avant, comment c'est fait dans d'autres entreprises, et voilà comment nous on pourrait le faire. Est-ce qu'il y aurait quelque chose avec le département IT sur lequel on pourrait travailler ? Et en fait, mon écrit veut commencer la discussion. Vraiment, c'est simplement, assions-nous tous autour d'une table et réfléchissons ensemble pour ne pas perdre le train et pour ne pas encore une fois avoir des outils au département RH ou CNB ou autre et nous être derrière les petits derniers. Non, mais cet outil, vous pouvez l'utiliser aussi. Oui, bien sûr. On est là, on veut notre outil. Et pour ça, il faut être force de proposition.
- Caroline TREUILLARD
Et concrètement, si tu devais proposer un outil ou une IA dans ton poste actuel, par exemple, sur quoi tu mettrais ton attention ?
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Je pense que ça pourrait être assez large, mais enfin du moins être possible dans beaucoup d'entreprises, c'est avoir un mapping clair, net et précis. Où sont nos collaborateurs ? Déjà à l'instant T. Mais aussi, pourquoi pas derrière ? Moi, j'imagine quelque chose parce que... depuis janvier, on voit très bien que le monde géopolitique change. Ça va forcément avoir un impact sur la mobilité internationale. Tout le système qu'on a depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, je ne sais pas vers quel côté ça va, mais ça va quelque part. Et donc je pense qu'en fait, d'avoir un outil IA qui pourrait nous faire le mapping déjà Ne serait-ce que des collaborateurs en short term ou en business trip, où souvent ils passent un petit peu sous les radars. Voilà,
- Caroline TREUILLARD
en fin de compte,
- Clotilde EYRAUD-JOLY
moi, je n'en ai pas rencontré dans mon expérience professionnelle, mais c'est beaucoup ce que j'ai entendu.
- Caroline TREUILLARD
Il y a plein d'entreprises qui...
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Moi, je n'en ai pas encore rencontré.
- Caroline TREUILLARD
C'est le cas, oui.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Et je me dis, en fait, d'avoir un mapping et d'avoir aussi une source d'informations très claire, nette, précise, sécurisée, qui puisse nous dire, attendez, voilà ce qui s'est passé pendant la nuit, pendant que vous dormiez. Voilà la règle qui vient de sortir. Là, il faut vite... faire partir la personne ou il faut vite régler cette situation. Parce que maintenant, notamment en Europe, on peut le voir, moi quand je fais une veille, quand je m'instruis aussi sur le sujet, on peut voir aussi qu'il y a de plus en plus de contrôles qui sont faits.
- Caroline TREUILLARD
Bien sûr.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Et ça, si on a quelque chose, il y a beaucoup de choses qui se passent pendant que nous on dort, on n'est pas le seul créneau horaire au monde, d'avoir quelque chose qui pourrait faire un mapping ou ne serait-ce que déjà à l'intérieur, sans vraiment pluguer d'IA externe parce que ça, ça serait un petit peu dangereux quand même si on n'a pas les bonnes barrières IT. C'est simplement... de pouvoir avoir une représentation visuelle. Où sont nos collaborateurs ? Et si on pouvait mettre ça en lien avec et avoir un mapping aussi d'un autre côté, où sont les prétentions de l'entreprise ? Ou est-ce que, par exemple, si on pouvait faire un mapping à plusieurs couches ? Voilà où sont les collaborateurs, voilà où notre chiffre d'affaires est réalisé, voilà la stratégie de l'entreprise. Ça, ça pourrait être...
- Caroline TREUILLARD
Croiser les informations. Voilà,
- Clotilde EYRAUD-JOLY
ça au niveau stratégique. Et nous, enfin, on pourrait avoir cette place de dire, nous, on pourrait, par exemple, aller là-bas, ou voilà, on pourrait aider. on pourrait vraiment être proactif.
- Caroline TREUILLARD
Faire un truc un peu plus stratégique que l'exécution ou l'opérationnel.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Voilà. En fait, plutôt que de passer son temps à éteindre des feux, si on pouvait simplement travailler sur la sécurité incendie, ça pourrait être pas mal.
- Caroline TREUILLARD
C'est une belle image. J'aime beaucoup. OK. Et dernière question. On arrive à la fin de cet épisode. Est-ce que tu veux remercier ici des personnes qui ont marqué ton parcours ?
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Alors, je pense qu'il ne nous reste plus beaucoup de temps.
- Caroline TREUILLARD
Tu as deux minutes.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Top chrono. Déjà, oui, toutes les personnes, dont toi, qui ont pris le temps pendant mon écrit. Donc, entre Vanessa Bonnaire, Edouardo Rap, il y a eu Nike Mouyèke aussi, Mary Weaver et Reda Belabed. J'espère que je n'oublie personne qui ont pris le temps. Vraiment, vous avez tous pris une heure. Voilà, je parle beaucoup, j'en ai conscience. Mais vous avez pris au moins une heure avec moi. Et ça, c'est une chance. C'est génial, vraiment. surtout on a pu avoir des discussions, voir vos parcours, comment vous aviez vu ça évoluer. Aussi toutes les personnes de l'Institut Magellan et puis notamment les personnes en mobilité internationale, donc les personnes de ma promo, avec qui on est encore en lien, on s'entraide, c'est génial de voir. Donc on était un petit groupe féminin, on n'était que des femmes, et on a toutes nos expériences, nos projets de vie différents, même nos expériences passées différentes, et pourtant on est toujours là à s'entraider, on a vraiment eu cette cohésion. Et bien entendu, Ludivine.
- Caroline TREUILLARD
Évidemment.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
On ne la présente plus.
- Caroline TREUILLARD
Elle m'avait dit d'ailleurs, si je fais un clin d'œil, que tu étais de bien meilleure humeur qu'elle. Tout le temps de bonne humeur.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Ah oui, oui. Alors j'ai un optimisme honnêtement à énerver des personnes. Vraiment. C'est-à-dire que même quand j'ai la tête dans le mur, je me dis bon, je ne pourrais pas aller plus loin. Voilà, je suis là. Mais en fait, d'avoir rencontré toutes ces personnes depuis le début, même pendant Magellan, quand je travaillais à Mantu, même là, dans l'entreprise actuelle, je ne suis tombée que sur des personnes bienveillantes qui m'ont fait progresser en tant que professionnelle, mais aussi personnellement. Et c'est là où je me dis, mais j'ai tellement bien fait de parier sur moi parce qu'à 31, 32 ans de se reconvertir et même après plus tard, c'est un pari qu'on fait. On a cette peur et je me dis, mais en fin de compte, depuis le début, franchement, je suis tellement contente. C'est un pari qui... qui a été gagnant. Misez sur moi.
- Caroline TREUILLARD
Oui, mais ça se ressent. Et merci de partager ton enthousiasme parce que c'est contagieux dans le bon sens du terme.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Avec plaisir. Quand vous voulez. J'adore parler mobilité.
- Caroline TREUILLARD
Trop bien. Merci Clotilde d'être intervenue.
- Clotilde EYRAUD-JOLY
Avec grand plaisir. Merci à vous.
- Caroline TREUILLARD
Pour conclure, on a pu entendre que tes expériences à l'étranger t'ont transformée. Tu insistes d'ailleurs sur l'importance de bien préparer et bien appréhender le retour d'expatriation, qui peut être vécu comme un choc. Tu nous parles enfin des challenges de l'IA dans la mobilité internationale et de l'importance de demander aux personnes qui gèrent au quotidien comment ils pourraient gagner du temps. C'est la fin de cet épisode, merci de l'avoir suivi. On se retrouve le mois prochain avec un nouvel invité. D'ici là, n'hésitez pas à partager le podcast avec quelqu'un qui pourrait être intéressé.