- Speaker #0
Bienvenue chez Women, le podcast sans filtre qui s'intéresse au sujet de la femme, du sport, à la santé pelvienne, en passant par des sujets souvent méconnus et parfois tabous.
- Speaker #1
Au micro, Laura, Lise, kinés spécialisées dans le sport, mais aussi dans la santé pelvienne de la femme. Ici, dans ce podcast, on va échanger ensemble, on va clarifier, vulgariser, casser des mythes autour des spécificités de la femme.
- Speaker #0
Bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast. Donc aujourd'hui, on a choisi de parler des mauvaises habitudes. Donc on en a sélectionné cinq, cinq mauvaises habitudes à bannir quand on a des troubles de la santé pelvienne, quand on a des troubles au niveau du périnée, mais en général, des habitudes qu'on peut laisser de côté si on a l'habitude de le faire, même si on n'a pas de problème et on va développer tout ça. Donc, j'ai pris ma petite note pour qu'on soit sûr d'avoir les cinq habitudes qu'on a choisi de parler aujourd'hui, parce qu'il y en a plein des habitudes. Il y a plein de choses dont on pourrait choisir de parler. On va commencer par le pipi de précaution.
- Speaker #1
Ok, donc qu'est-ce que c'est le pipi de précaution ? Pipi de précaution, ou appelé pipi de la peur. La peur. Nous, on a tendance à l'appeler comme ça. Donc, c'est je vais faire pipi alors que je n'en ai pas envie. Parce que c'est dans une situation, parce que par exemple, je vais prendre la voiture, je vais avoir de la route, parce que je vais à une compétition, parce que je vais à un entraînement. Parce que j'anticipe en fait d'avoir envie de faire pipi et je ne vais pas être gênée par ça. Donc, je vais faire un pipi alors que je n'en ai pas besoin. Et après, il y a des femmes aussi, nous on le voit souvent, qui font des pipis comme ça pour anticiper aussi, pour limiter des fuites. elles se disent, ok, là, dans mon entraînement... je vais courir plus vite que d'habitude et ça me provoque des fuites. Ou alors, je vais avoir de la corde à sauter dans mon entraînement et je sais que ça ne va pas le faire.
- Speaker #0
Ou alors, je sais que j'ai un trajet long, que je vais avoir envie de faire pipi. Ou je sais que j'ai un long rendez-vous et je ne voudrais pas me retrouver dans des problèmes pendant le rendez-vous. Donc, je vais faire pipi avant.
- Speaker #1
Exactement. Et des femmes, ce que je disais juste avant, c'est qu'elles vont le faire parce qu'elles pensent que ça va limiter les fuites urinaires. Et on va voir, ce n'est pas spécialement le cas. Oui.
- Speaker #0
Donc le pipi de précaution, ça fait partie des habitudes qu'il faut laisser de côté. En fait, qu'est-ce qui se passe si je prends cette habitude et que je fais souvent ou systématiquement des pipis de précaution ? Qu'est-ce que je risque finalement ?
- Speaker #1
Ce qui se passe, c'est que le corps aime bien automatiser. C'est complexe la mixtion de faire pipi. Il y a des automatismes avec le cerveau, avec le système nerveux et avec la vessie. Et ce qui se passe, c'est que... La vessie, elle va prendre l'habitude de se vider alors qu'elle n'en a pas besoin. Elle est moitié remplie, un quart remplie. Elle va dire, OK, on me vide alors que je n'en ai pas besoin. Donc, elle va prendre l'habitude. Elle va dire, OK, dès que je suis un quart rempli, moitié rempli, je vais envoyer un message qu'il faut y aller parce qu'a priori, on y va. Donc, vous allez avoir des envies peut-être plus rapidement que d'habitude, alors qu'en fait, finalement, ce n'est pas nécessaire et qu'il n'y a pas un réel besoin.
- Speaker #0
Donc en fait, dans ce que tu as dit, la mixtion, c'est le fait de faire pipi. Il y a tout un échange d'informations entre la vessie, le cerveau, les sphincters. Et donc là, on vient queuter un petit peu. Disons, on ne suit pas le circuit habituel. On donne à la vessie une information. Et du coup, elle, ça va bouleverser ces informations. Et elle va envoyer des signaux comme elle va prendre l'habitude. C'est ça. Comme tu disais, au quart rempli, elle se dit OK, maintenant, on signale, c'est bon, on va faire pipi.
- Speaker #1
C'est ça. Et donc, ça peut engendrer plus d'envie d'aller aux toilettes qu'habituellement. Et si, en plus, ça se poursuit, ça peut créer, on appelle ça des fuites par urgenturie, des incontinences urinaires par urgenturie. Donc, ça peut engendrer des envies pressantes où, d'un coup, la vessie va vous envoyer un message comme quoi il faut y aller maintenant. Et en fait, quand vous êtes sur les toilettes, vous vous rendez compte que vous faites trois gouttes et que ce n'était pas nécessaire.
- Speaker #0
Donc, dans ces cas-là, si on a pris l'habitude de faire un pipi de précaution, et qu'on a compris que ce n'était pas forcément une bonne chose, qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on met en place ?
- Speaker #1
Juste avant de revenir sur un petit peu les solutions, on était tout à l'heure sur les fuites urinaires, les femmes qui font des pipis pour éviter d'avoir des fuites, par exemple pendant leur activité physique, ça ne va pas régler le problème. Vous allez quand même avoir des fuites parce qu'il y a toujours un petit résidu mixionnel. En fait, un peu d'urine.
- Speaker #0
Tu restes toujours un peu d'urine dans la vessie.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
C'est normal d'avoir un résidu toxinal.
- Speaker #1
Et ce qui fait que, quoi qu'il arrive, si vous devez avoir des fuites, vous en aurez. Donc ça ne va pas limiter des problématiques de fuite et puis ça ne va pas régler le problème, en tout cas ça c'est certain. Concernant les solutions, qu'est-ce que nous on préconise ?
- Speaker #0
Déjà, par rapport à toutes ces habitudes dont on va parler aujourd'hui, enfin les cinq dont on va parler, on a pris conscience que ce n'était pas forcément une bonne habitude, le pépite précaution. On va essayer de changer les choses. Mais concernant toutes ces habitudes-là, il faut aussi se dire que si jamais ce sont des habitudes que vous avez depuis longtemps, ça ne peut pas se changer en une fois. Et c'est totalement OK si on en garde encore certaines. Parce qu'en plus, vous allez voir, si vous avez plusieurs mauvaises habitudes combinées, il ne faut pas se changer du tout au tout. Donc, on y reviendra peut-être, mais il faudra se dire que, OK, soyez quand même tolérante. Ce sont des changements qui prennent du temps et on ne peut pas les abandonner d'un coup. Mais par exemple, pour un pipi de précaution, on va se dire, OK, j'ai compris que ce n'était pas forcément une bonne habitude. Je vais essayer de ne plus le faire. Après, le premier conseil, c'est de changer l'habitude dans une situation qui est quand même assez maîtrisable. alors si on sait qu'on a un long trajet on peut peut-être garder ce pipi de précaution au début, si on sait qu'on fait juste un aller-retour je sais pas, dans un magasin on va chercher du pain on peut se dire ok ce pipi là je l'enlève parce que je sais que j'en ai pas besoin mais en fait ça passe déjà aussi par la question de se dire est-ce que j'ai vraiment envie de faire pipi ?
- Speaker #1
de vraiment se concentrer sur son ressenti est-ce que c'est un réel besoin et de se dire ok si imaginons vous êtes allé faire pipi il y a 30 minutes ... Vous vous doutez quand même que ce n'est pas un réel besoin. Et là, vous dites, OK, je vais essayer. En effet, comme m'a dit Lise, dans un premier temps, dans une situation que vous contrôlez, qui est confortable pour vous, vous êtes à la maison, vous dites, OK, je vais aller faire pipi il y a 30 minutes. Il n'y a pas de raison que j'ai envie d'y retourner. C'est un mauvais message de ma vessie. Donc, je vais essayer de repousser ce premier besoin et d'attendre.
- Speaker #0
Et en vrai, par expérience, nous, comme ça fait des années qu'on accompagne les femmes, généralement, sauf... On arrive toujours à trouver des toilettes. Donc si on va par exemple dans un rendez-vous, on se dit, OK, pour le trajet, je ne vais pas faire pipi avant de partir de la maison, mais du coup, je sais que peut-être que je vais pouvoir aller faire pipi dans les toilettes sur mon lieu de rendez-vous. Donc il faut quand même reprendre un peu confiance en sa vessie aussi dans ces cas-là.
- Speaker #1
Oui, totalement.
- Speaker #0
Donc OK pour le pipi de précaution. La deuxième habitude qu'on voit aussi beaucoup et on en parle parce que nous aussi, on la pratique et on essaye de ne plus le faire, c'est le pipi sous la douche. Donc en fait, je commence à me préparer pour aller à la douche. Je vais sous la douche, je me rends compte que j'ai envie de faire pipi et je me dis bon, en fait, je vais faire pipi sous la douche, ça va être plus facile. Mais du coup, pourquoi ce n'est pas une bonne habitude de faire ça ?
- Speaker #1
C'est surtout quand ça devient automatiquement, systématiquement, quand on est sous la douche, qu'on est en vie réellement ou pas, on fait un petit pipi. Et c'est un peu le même principe que tout à l'heure. Le cerveau et la vessie vont venir automatiser un petit peu ça.
- Speaker #0
Et en plus, ils vont associer à l'eau.
- Speaker #1
Exactement. Ils vont entendre l'eau couler. Il y a de l'eau qui coule. OK, je dois faire pipi. Ce qui fait que ça peut se transférer dans des moments du quotidien où ça va devenir désagréable pour vous. Je suis en train de faire la vaisselle. Ou alors, je suis à un endroit où il y a une petite fontaine. Oui,
- Speaker #0
j'allais dire ça.
- Speaker #1
Et là, bim, une envie urgente d'aller aux toilettes. Parce qu'en fait...
- Speaker #0
On a entendu l'eau couler et du coup, ça a déclenché les mêmes envies que quand on est sous la douche.
- Speaker #1
Exactement. Ça, c'est la première chose.
- Speaker #0
Deuxième chose.
- Speaker #1
Deuxième chose, quand on est debout, le périnée est normalement contracté. Pour faire son job, resserrer les sphincters et qu'on ne se fasse pas pipi dessus. Et donc... En fait, on va à l'inverse de son job, d'être contracté quand on est debout, pour aller un petit peu passer, pour essayer de le forcer à se relâcher, pour pouvoir faire pipi debout, parce qu'il n'est pas censé être relâché dans cette position-là.
- Speaker #0
Parce qu'en fait, dans le processus de la mixtion dont tu parlais tout à l'heure, où il y a cet ensemble de communications entre la vessie et le cerveau, quand on va faire pipi, il y a aussi une information que je suis assise, je vais faire pipi, je lâche les sphincters.
- Speaker #1
Exactement. Donc, je lâche les sphincters, mon périnée se relâche. Et justement, ma vessie peut se contracter pour pouvoir sortir l'urine.
- Speaker #0
Tandis que sous la douche, il est censé, comme on est debout, il est censé être un peu contracté, mon périnée. Sauf que je fais pipi contre un périnée qui est un peu contracté.
- Speaker #1
C'est ça. Donc, je viens un peu pousser contre. Donc, ce n'est vraiment pas l'idéal. OK.
- Speaker #0
Bon, note à nous-mêmes aussi. On arrête de faire le pipi sous la douche.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
Troisième habitude, c'est aussi un sujet qui nous tient pas mal à cœur parce que ça va avoir un rapport avec la constipation. Ça va être l'habitude de pousser aux toilettes. En fait... Généralement, quand on va à la selle, une fois qu'on est assise, c'est pareil, le périnée se relâche et du coup, on fait caca. Et quand on est constipé, on va être parfois obligé de pousser pour extérioriser les selles. Et ça,
- Speaker #1
c'est délétère pour le plancher pelvien parce qu'on vient lui mettre trop de contraintes. Et en plus, on vient pousser les organes pelviens contre notre chair périnée. Donc, ce n'est pas l'idéal.
- Speaker #0
Parce que quand on pousse, on augmente aussi la pression intra-abdominale. Et du coup, on vient pousser contre ce périnée. Qu'est-ce qu'on peut mettre un peu en place ? Parce que des fois, il faut d'abord, ça c'est sûr, 1. Prendre en charge la constipation.
- Speaker #1
Ça, c'est la priorité. Je pense qu'on fera un épisode dédié là-dessus,
- Speaker #0
ça c'est sûr.
- Speaker #1
Mais en tout cas, la... Il faut soigner vraiment la cause du problème et donc la constipation, ça c'est primordial. Juste des petites choses simples, on continue à bien s'hydrater, à manger des fibres. Mais la position aux toilettes va aider en tout cas à évacuer les selles plus facilement.
- Speaker #0
Donc comment on s'installe ?
- Speaker #1
Donc comment on s'installe ? On vient placer un petit tabouret sous les pieds, vous prenez des livres, vous prenez la poubelle.
- Speaker #0
Oui ça nous est arrivé de prendre la poubelle dans les toilettes.
- Speaker #1
Exactement. Et donc l'objectif c'est de surélever ses pieds pour que les genoux Soit plus haut que nos hanches. On peut aussi mettre les genoux un petit peu collés.
- Speaker #0
Ce qui fait que ça va ouvrir un peu le petit bassin.
- Speaker #1
Exactement. Et ouvrir un petit peu les pieds. Et dans cette position-là, on ne pousse pas. On se relâche juste. Mais par contre, pour aussi faciliter qu'on soit dans les meilleures conditions, l'idéal, c'est de s'écouter. Et quand on a en fait l'envie d'aller aux toilettes, ce premier besoin, on y va. Parce que malheureusement, on est... toutes pareilles, à courir partout, avoir une charge mentale importante et on se dit, ok, faire caca, c'est pas dans ma liste, c'est pas dans ma to-do liste.
- Speaker #0
Et donc, quand on a l'envie, on la laisse de côté, genre, j'ai pas le temps maintenant,
- Speaker #1
je vais après. Bah tiens, un moment, je sais pas, il est 22h, là j'ai le temps, je vais y aller. Sauf qu'en fait, votre corps, il vous a dit, c'est plus le bon timing, moi j'ai pas envie, en fait. Et là, vous venez à pousser alors que, en fait, c'est pas le bon moment. Donc, déjà s'écouter, se dire, ok, j'ai envie, en vrai ça dure pas longtemps normalement Ça dure au maximum 5 minutes. Je vais aux toilettes, je prends ce temps, je surélève mes pieds, je me relâche, je respire. Et normalement, c'est déjà les meilleures conditions pour aider que les selles s'évacuent plus facilement.
- Speaker #0
Mais ça, c'est sûr, on fera un épisode sur la constipation. Mais ça me fait penser à l'installation aux toilettes, à ce qu'on disait avant pour le pipi sur la douche, qu'il est nécessaire d'être en position assise. En fait, des fois, quand on est à l'extérieur, par exemple, il y a plein de femmes qui ne s'assoient pas sur les toilettes. Et en fait, ça, on n'y pense pas. On ne se dit pas que c'est une mauvaise chose, mais ça va avec la position toilette, ça va avec le pipi sous la douche. Il faut s'asseoir pour que le périnée soit relâché et qu'on puisse faire pipi dans ces conditions. Donc souvent, on nous dit, oui, mais les toilettes, elles n'étaient pas propres ou je n'étais pas chez moi. Il vaut mieux essayer de trouver des stratégies et de s'asseoir. On risque moins. Et en fait, honnêtement,
- Speaker #1
il y a même des études de coups qu'on ne risque pas grand-chose des bactéries. Exactement. de s'asseoir sur la lunette des toilettes, contrairement à ce qu'on pense. C'est, je pense, presque plus propre que nos téléphones. Donc, pensez-y. Mais comme a dit Lise, en fait, mettez des stratégies en place. Si vous n'êtes vraiment pas à l'aise, vous dites OK, vous empêchez de faire pipi quand vous sortez, prenez des lingettes désinfectantes, mettez du papier.
- Speaker #0
La technique du papier toilette sur la cuvette.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
On nettoie un peu la cuvette comme ça. On essaie de résister si jamais on a des urgenturiers et tout. On nettoie la cuvette, on met le papier ou juste essuyer. Enfin, on fait ce qu'on peut.
- Speaker #1
C'est ça. Mais globalement, il faut s'asseoir. Il ne faut pas être en demi-squat sur la pointe des pieds. Il faut essayer de faire pipi parce que, comme vous l'aurez compris, l'alpérinée va être hyper contractée. Il va avoir du mal à se relâcher. Donc, ce n'est pas l'idéal.
- Speaker #0
OK. En note.
- Speaker #1
Et en plus de ça, pour revenir un petit peu en général à la position qu'on a aux toilettes, c'est vrai que ce n'est pas l'idéal pour nous.
- Speaker #0
C'est de moins en moins idéal.
- Speaker #1
Non, parce qu'en fait, avant, c'est simple, on faisait accroupi. Et dans cette position-là, notre plancher pelvien était totalement relâché. C'est une position qui est physiologique. Et plus ça a été, plus... En fait, on a fait des toilettes de plus en plus hautes.
- Speaker #0
Parce que c'est plus facile.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Et parce qu'on devient plus... Feignant. Oui, feignant. Resté dentaire, je pense. À la base, les toilettes à la turque, je pense que c'est l'idéal. Oui,
- Speaker #0
c'est sûr.
- Speaker #1
Même si on s'est inconfortables.
- Speaker #0
Ça peut être un peu trop vite,
- Speaker #1
mais... Mais en fait, nos toilettes sont trop... Et ce qui fait encore plus pour nous, les femmes, souvent on est plus petites que les hommes. L'idéal, c'est vraiment d'adapter votre position aux toilettes, de surélever pour que votre pérennie soit bien relâchée. Et surtout, on ne pousse pas. Ok,
- Speaker #0
notez, on ne pousse pas. Ok, prochaine habitude à bannir. En préparant cet épisode, on se disait que c'était de moins en moins le cas, c'était de moins en moins utilisé. C'est le stop pipi.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
En fait, jusqu'ici... fin. où on va dire, avant, le stop pipi s'était utilisé comme un exercice. Je vais aux toilettes, je coupe mon jet et je relâche. Alors, soit il y en a des femmes qui le faisaient plusieurs fois. L'idée, c'était pour voir un peu la compétence des forces des muscles du périnée.
- Speaker #1
À la base, quand même, les femmes, nous, on dit, pour évaluer, nous, on le prend vraiment comme un test qu'on fait très peu, mais on peut l'utiliser comme test. Mais en fait, les femmes le faisaient pour renforcer leur plancher pelvien.
- Speaker #0
En tant qu'exercice.
- Speaker #1
Oui, c'est ça, vraiment en tant qu'exercice pour le temps. tonifiée. C'était l'exercice de choix. Sauf que c'est catastrophique.
- Speaker #0
Donc là, c'est pareil. En fait, on reparle encore de cette boucle réflexe. C'est-à-dire que quand je me suis assise aux toilettes, ma boucle réflexe s'est enchaînée, mes sphincters et mes muscles se sont relâchés. Et donc là, en fait, on vient couper le GF et donc recontracter le périnée.
- Speaker #1
Alors qu'il est sans tête relâchée.
- Speaker #0
Et que ma vessie, elle n'est pas vide.
- Speaker #1
C'est ça. Et que la vessie, elle se contracte. pour que l'urine puisse sortir. Donc, en fait, ça chamboule vraiment l'ensemble des messages envoyés à la vessie. Et ce qui va se passer, c'est qu'on ne va pas vider totalement notre vessie à faire ça.
- Speaker #0
Donc, ça, on peut le tester pour voir un peu la capacité.
- Speaker #1
Ce n'est pas dramatique.
- Speaker #0
Non, ça, c'est clair.
- Speaker #1
Mais ce n'est surtout pas un exercice à faire régulièrement. Voilà.
- Speaker #0
Donc, à laisser de côté. Si c'était une habitude d'exercice, on le laisse de côté. OK. Dernière habitude que souvent les femmes prennent dans des cas de... Quand elles ont des fuites urinaires, elles vont se dire « Ok, j'ai des fuites urinaires parce que ma vessie est pleine, du coup j'arrête de boire. » Donc ça a mauvaise habitude d'arrêter de s'hydrater.
- Speaker #1
Bah ouais, super mauvaise habitude. On sait bien qu'on a besoin d'eau. Donc s'hydrater, c'est la vie. S'hydrater, autant pour la constipation, ça ramollit les selles, donc ça aide à plus facilement les évacuer. C'est primordial. En plus de ça, si on s'hydrate passé, on peut favoriser les infections urinaires qui vont fragiliser la sphère pelvienne. Donc, attention aussi. Et en général, on préconise de boire 1,5 litre par jour.
- Speaker #0
Au moins, oui. Après, quand on fait des activités physiques, il faut boire plus.
- Speaker #1
Exactement. Si vous êtes sportive, en fonction de votre sport, c'est minimum 2 litres.
- Speaker #0
Après, c'est des stratégies qui... par exemple, sont mis en place avant le sport ? Comment on pourrait s'organiser pour continuer de s'hydrater, mais en même temps, ne pas se mettre en risque tout de suite ? Dans l'idée, c'est quand même de se dire, OK, il faut aller voir un thérapeute et un professionnel qui pourraient être accompagnés là-dessus et régler des problèmes de fuite potentiellement.
- Speaker #1
Mais c'est vrai que je pense que tu penses au même cas que moi. On a de nombreuses femmes qui nous disent, écoutez, quand je fais mon running le matin à jeun, où je n'ai pas bu, Je n'ai pas de fuite. Par contre, quand je fais mon running le soir, c'est souvent la cata. Alors, il y a deux choses déjà qui rentrent en jeu. Le soir, forcément, vous avez la fatigue de la journée. Et donc, votre plancher pelvien et tous les muscles autour, comme les abdominaux le transversent, un muscle profond au niveau des abdos, vont être peut-être moins toniques parce qu'ils ont été un peu fatigués par la journée. Donc, ils vont moins faire leur job. Ça rentre en jeu. Mais il y a aussi l'histoire de l'hydratation. On est plus hydraté au fur et à mesure de la journée. Et donc, le soir, la vessie est davantage remplie. Ce qu'on préconise, c'est d'aller consulter. Mais ce que vous pouvez mettre en place, c'est de continuer à boire régulièrement dans la journée, en continu, pas de grosses quantités.
- Speaker #0
Voilà, il faut éviter de se dire, mince, j'ai pas bu du tout, je vais au sport et je bois d'un coup.
- Speaker #1
C'est ça. Et là, je bois un demi-litre, vous vous doutez bien que votre vessie, d'un coup, elle va se retrouver avec un demi-litre. Il suffit qu'il y ait des impacts, beaucoup de contraintes.
- Speaker #0
Ça va être trop.
- Speaker #1
C'est possible que ça alimente peut-être un peu des fuites, ou en tout cas, ça les augmente. Donc, quand vous allez au sport, si vous savez que vous allez au sport, une demi-heure avant, une heure avant, vous limitez un petit peu l'hydratation. Mais par contre, pendant l'activité physique, on vous préconise quand même de boire des petites gorgées d'eau, de continuer à vous hydrater, parce que le sport, ça crée un stress métabolique. Et donc, on a besoin d'eau pour continuer à tout simplement faire de l'activité physique, performer et récupérer correctement. Donc, Stopper l'hydratation, ce n'est vraiment pas la solution.
- Speaker #0
Donc là, c'est un petit pied, une petite entrée dans les conseils. Maintenant, ça ne peut pas être une habitude aussi qui est pris sur le long terme, d'arrêter de boire une heure avant. C'est un petit tip, ce qu'on donne pour l'instant. Mais comme tu disais juste avant, il faut aller consulter pour trouver des solutions qui sont durables. Mais continuer de s'hydrater.
- Speaker #1
C'est la priorité.
- Speaker #0
OK, on a fait le tour de nos cinq premières habitudes à bannir. on va prendre l'habitude de... Poser la même question à la fin de chaque podcast, c'est de partager une anecdote, soit qui nous concerne nous, soit qui concerne quelqu'un dans notre entourage ou dont on a entendu parler, sur le sujet du jour. Donc là, on a choisi aujourd'hui de vous partager une anecdote autour de nos petits-papas et en ce qui concerne les pipis de précaution. Donc moi, à l'époque, mon papa, il appelait ça les pipis de la peur aussi. et c'était Avant de partir en voiture, il savait que j'allais avoir envie de faire pipi, je pense, pendant le trajet. Ou alors peut-être que c'était dans ses habitudes aussi ancrées à lui ou dans son éducation, j'en sais rien. Et il disait, avant de prendre la voiture, pipi de précaution et on y va. Bon, ça, pour le coup, on ne voudrait pas culpabiliser nos petits papous parce qu'ils n'étaient pas au courant à l'époque que ce n'était pas forcément une bonne habitude d'apprendre. Et je pense que maintenant, ils sont au courant de plein de choses sur le périnée depuis ces dernières années. Et toi, je sais que ton papa, il vous appelait les pissouses.
- Speaker #1
Il a trois filles, forcément. Il nous a dit, allez les pissouses, on va faire pipi. Dès qu'on prenait la voiture. Parce qu'il n'avait pas envie de s'arrêter tous les quatre matins pour qu'on aille faire pipi.
- Speaker #0
Surtout quand tu as trois filles à l'arrière.
- Speaker #1
Exactement. Mais bon, c'est vrai que ce n'est pas l'idéal. Il vaut mieux écouter ses envies et ne pas y aller si vous n'avez pas envie. Parce que sur la route, en vrai, des grands trajets sur une autoroute... on trouve quand même facilement la possibilité de s'arrêter.
- Speaker #0
C'est juste peut-être un petit peu plus relou pour les parents ou pour le conducteur, mais c'est mieux pour la vessie. Mais bon, nous, ça ne nous a pas créé ou porté préjudice. Donc, s'il y a des petits pupilles de précaution ou des petites habitudes comme ça qui sont faites de temps en temps, c'est OK, on ne leur en veut pas à nos petits papas.
- Speaker #1
Mais c'est pareil pour revenir sur les enfants. Si vous avez des enfants et que vous les, par exemple, vous leur apprenez à faire caca sur le pot,
- Speaker #0
Par rapport à la constipation. Oui,
- Speaker #1
c'est ça, je reviens à ça. Souvent, on les encourage à pousser. Allez, pousse, pousse, pousse ! Et justement, pour évacuer leur selle. Et je pense que c'est des habitudes aussi qu'on va ancrer et qui ne sont pas idéales. Parce qu'en fait, après, on garde cet automatisme de pousser.
- Speaker #0
Oui, parce qu'on ne sait pas que ce n'est pas bien. On peut encourager petit à le faire.
- Speaker #1
Et donc, de les féliciter parce qu'ils ont fait caca dans le pot, ça on peut. Mais de les inciter à pousser, ce n'est pas l'idéal. Oui.
- Speaker #0
Et d'écouter quand ça vient d'y aller, quoi.
- Speaker #1
Ouais, exactement.
- Speaker #0
Ok. Merci beaucoup pour ces habitudes à bannir et pour ces anecdotes. On espère que le podcast vous a plu à vous aussi. Si vous avez des habitudes à nous partager, ou des stratégies que vous avez mises en place par rapport au futurinaire, à la constipation, on est preneuses et puis on sera ravis d'en discuter. Et on va vous mettre aussi nos fiches conseils que vous pouvez aller télécharger au sujet de la constipation, au sujet du premier besoin par rapport aux précautions.
- Speaker #1
Vous avez des envies pressantes, que vous avez du mal à gérer. On a fait des petites fiches conseils pour vous qu'on vous met à disposition.
- Speaker #0
On espère que ça vous a plu. Puis on se retrouve au prochain épisode.