148 - Grandir sans s’y perdre : le vrai défi des CEO avec Solenne Bocquillon Le Goaziou cover
148 - Grandir sans s’y perdre : le vrai défi des CEO avec Solenne Bocquillon Le Goaziou cover
Work in process - Conseils en organisation et croissance d'entreprise

148 - Grandir sans s’y perdre : le vrai défi des CEO avec Solenne Bocquillon Le Goaziou

148 - Grandir sans s’y perdre : le vrai défi des CEO avec Solenne Bocquillon Le Goaziou

42min |17/12/2025
Play
148 - Grandir sans s’y perdre : le vrai défi des CEO avec Solenne Bocquillon Le Goaziou cover
148 - Grandir sans s’y perdre : le vrai défi des CEO avec Solenne Bocquillon Le Goaziou cover
Work in process - Conseils en organisation et croissance d'entreprise

148 - Grandir sans s’y perdre : le vrai défi des CEO avec Solenne Bocquillon Le Goaziou

148 - Grandir sans s’y perdre : le vrai défi des CEO avec Solenne Bocquillon Le Goaziou

42min |17/12/2025
Play

Description

Comment faire grandir son entreprise sans sacrifier son équilibre ni trahir ses valeurs ?


C’est le défi auquel beaucoup d’entrepreneures font face — et c’est exactement le chemin parcouru par mon invitée du jour.


Aujourd’hui, je reçois Solenne Bocquillon-Le-Goaziou, fondatrice et CEO de SoftKids, start-up EdTech engagée pour l’éducation socio-émotionnelle des enfants.

Elle est aussi autrice, conférencière, podcasteuse (Génération Parents)… et une dirigeante inspirante, reconnue par Forbes et décorée de l’Ordre National du Mérite.


Dans cet épisode, on parle de :


✨ Les coulisses de son parcours entrepreneurial dans l’EdTech

✨ Comment structurer son business pour grandir sans s’épuiser

✨ Les choix d’organisation et de leadership qui changent tout

✨ Ses conseils pour entreprendre avec impact, sans perdre son cap


Une conversation authentique et stratégique, qui montre qu’on peut bâtir un business ambitieux… et rester profondément alignée.


📌 Ressources mentionnées


Retrouve Solenne sur :

➡ Linkedin : https://www.linkedin.com/in/solenne-bocquillon-le-goaziou/

➡ Instagram : https://www.instagram.com/soft_kids_education/


Tu veux faire grandir ton business sans t’épuiser ni t’oublier en chemin ?


Bienvenue dans Work in Process, le podcast qui casse les règles du “toujours plus” pour construire un entrepreneuriat plus humain.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions et des process concrets pour développer ton activité en respectant qui tu es.

On parle stratégie, santé mentale, organisation, mais aussi transformation profonde et leadership aligné.


🎧 Si tu veux faire évoluer ton business sans sacrifier ton énergie mentale, abonne-toi dès maintenant.


💌 Et pour aller plus loin, rejoins ma newsletter : https://marineaubaret.com/newsletter/


Ensemble, on casse les codes et on construit un entrepreneuriat plus humain, plus durable, sans s'oublier.



🎁 Ressources :


Cet épisode t'a plu? Abonne-toi pour ne rien manquer et avancer chaque semaine vers un business qui te ressemble.

Laisse un avis 5 ⭐ sur ta plateforme préférée, ça m'aide énormément à faire grandir notre communauté.



Merci d'être là et à très vite !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Work in Process, le podcast pour les entrepreneurs qui veulent développer un business qui leur ressemble sans s'épuiser ni s'oublier en cours de route. Ici, on casse les règles du toujours plus pour explorer un entrepreneuriat plus humain, plus conscient et plus aligné. Chaque semaine, je te partage des réflexions, des outils et des process pour faire grandir ton business sans sacrifier ton énergie mentale. Je suis Marine Aubaret et j'ai créé ce podcast. pour t'aider à transformer ton quotidien pro, pas à pas, dans le respect de qui tu es. Si ça te parle, abonne-toi et installe-toi bien, l'épisode commence. Comment structurer son business pour grandir sans s'épuiser ni perdre ses valeurs ? C'est la question qu'on va explorer aujourd'hui avec mon invité, Solène Bouquillon-Le Goisou. Solène, c'est la fondatrice de Soft Kids, c'est une startup qui aide les enfants à développer... leurs compétences sociaux, émotionnelles. Elle est aussi autrice, conférencière, créatrice du podcast Génération Parent. Et petit clin d'œil perso, j'ai eu la chance de l'accompagner sur l'optimisation de la structure de son business, notamment sur Notion, et sur la création de son espace pour produire son podcast. Je voulais vraiment faire cet épisode avec Solène, parce que déjà je trouve que c'est une entrepreneur qui est inspirante, elle est visionnaire, on va en parler dans l'épisode mais surtout c'est quelqu'un qui est profondément humain. Et tu le sais, sur Work in Process, on adore ce genre de profil. Donc on va parler de ses débuts, on va parler de la croissance de SoftKid, de leadership aligné et aussi de ce que ça veut dire vraiment d'entreprendre avec impact sans trahir ses valeurs. Donc installe-toi, l'épisode va commencer. Salut Solène, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, salut, ravie d'être ici.

  • Speaker #0

    Eh bien, ravi de te recevoir. aussi. Je suis très heureuse de pouvoir faire cet épisode avec toi. La première question que j'ai préparée pour toi, Solène, c'est si tu devais résumer ton aventure entrepreneuriale en un seul mot, lequel tu choisirais et pourquoi ?

  • Speaker #1

    En un seul mot ? C'est dur. Une phrase, je réponds, mais alors un seul mot. On va dire montagne, mais je pense qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs qui doivent dire ça.

  • Speaker #0

    Montagne russe, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, montagne russe, on monte, on descend. Et puis, ce qui est marrant, c'est que c'est vraiment comme quand on fait de la randonnée. On part le matin, on est plein d'énergie. Et puis après, on voit qu'il faut monter, c'est très, très dur. Et puis, on arrive au sommet. Waouh, c'est génial. Et puis après, il faut redescendre. Mais en fait, souvent, la descente, c'est encore plus dur que la remontée. et donc voilà c'est vraiment Ouais, je sais pas si c'est les montagnes russes, mais oui, c'est un peu comme une rando parce qu'on peut se lever le matin, ça va bien, et puis l'après-midi, ça va un peu moins bien.

  • Speaker #0

    C'est ça, puis être surpris par la pluie ou par un glissement de terrain ou d'autres joyeusetés. Ok, on va parler de SoftKids pour cette première partie d'épisode. Qu'est-ce qui t'a donné envie, en fait, de créer SoftKids ? Comment est-ce que t'as senti que c'était la bonne voie pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui m'a donné envie de créer SoftKids, c'est on va dire un faisceau d'indices à un moment donné. Mais si je regarde un petit peu ce qu'on peut appeler en entrepreneuriat le mythe fondateur de SoftKids, pour moi SoftKids c'est un peu ma revanche sur l'école et l'éducation. puisqu'il s'avère que moi J'étais une élève qu'on qualifierait aujourd'hui d'atypique. En fait, j'étais très, très bonne dans certaines matières et très, très, très mauvaise dans d'autres. J'avais quatre de moyenne en maths, mais par contre, j'avais 17 en sciences politiques, par exemple, en première. Et du coup, on m'a toujours classée dans les élèves moyennes, voire les élèves en échec scolaire, puisqu'on m'a fait redoubler ma quatrième parce que j'étais mauvaise en maths, ce que j'ai vécu comme une... profondes injustices parce que la même année j'avais quand même lu tous les rougons ma carte de Zola et j'étais passionnée par la révolution française et je dévorais tout. Ma mère en avait marre que je reste dans ma chambre pour lire mais non parce que j'étais pas bonne en maths, on m'a demandé de... et en physique. les matières scientifiques, on m'a demandé de redoubler. Et du coup, je suis restée un petit peu avec cet état d'esprit pendant plusieurs années à me dire, bon, les matières académiques, ce n'est pas trop mon truc. Je vais choisir là où je suis bonne. Et en fait, j'ai essayé de faire toute ma scolarité sur ce qui m'apportait de la joie, du bonheur et ce que j'aimais. Et en fait, quand je suis arrivée dans le monde, dans l'entreprise, j'ai fait d'abord des entrées. française le printemps le prévér école et en 2000 En 2006, 2005, ma vie a changé parce que je suis rentrée chez Shell, entreprise anglo-néerlandaise. C'est une entreprise qui met les compétences humaines au-devant de tout et elles sont plus importantes que les diplômes et les compétences académiques. J'ai été recrutée uniquement sur mes compétences humaines, ma volonté d'aboutir, ma capacité à collaborer avec les autres, ma capacité d'analyser et de synthèse. Quand j'ai passé un entretien, le recruteur n'avait pas mon CV, il ne m'a pas posé. de questions techniques sur ma formation de RH. Et après, j'ai découvert qu'il y avait des compétences humaines qu'on a verbalisées, alors que pour moi, elles étaient inconscientes, comme avoir confiance en soi, avoir un état d'esprit de développement, c'est-à-dire se dire que l'erreur fait partie du chemin, avoir de la curiosité. Et en fait, tout ça s'était valorisé. et il se retrouve que dans cette boîte, je suis devenue du... Jour au lendemain, un vrai asset, quelqu'un qui était classé dans les hauts potentiels. Et du coup, je me suis dit, peut-être qu'à l'école, j'étais la moyenne, mais dans l'entreprise, quand on valorise les compétences humaines, là, je me sens bien, je suis valorisée, j'ai confiance en moi. Et donc, ce qui s'est passé, c'est qu'en 2017, j'étais DRH des centres de services partagés de Shell. Donc, c'est toutes les activités les plus transactionnelles de l'entreprise. C'est les activités qu'on peut automatiser avec l'intelligence artificielle le plus rapidement possible. On m'a demandé de voir l'impact de l'intelligence artificielle sur les métiers à 2025-2030. En travaillant là-dessus, j'ai appris que 65% des écoliers d'aujourd'hui feront des métiers qui n'existent pas encore. Toutes les ONG recommandaient de développer les soft skills dès plus jeune âge. Notamment, l'OCDE indique depuis à peu près... ça fait peut-être 8 ans, que tous les modèles éducatifs traditionnels doivent se transformer pour les intégrer. Et il se trouve qu'au même moment, j'étais aussi présidente d'une crèche parentale associative, donc je m'intéressais beaucoup au sujet d'éducation. Et donc je me suis dit, allez banco, tu as passé 13 ans à développer les soft skills des adultes, tu vas aller développer les soft skills des enfants. Voilà.

  • Speaker #0

    Génial. Un parcours logique et évolutif comme ce que tu proposes dans SoftSkid au final. Moi je me suis un petit peu renseignée sur le secteur dans lequel tu es, donc c'est le secteur de l'EdTech. J'ai l'impression, d'un point de vue extérieur en tout cas, que c'est quelque chose qui est quand même assez compétitif. Ou en tout cas, on a pas mal d'attentes sur la partie innovation. Toi, tes premiers grands défis en tant que fondatrice de SoftKids, ça a été quoi ?

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup. En fait, je pense que quand on se lance dans l'entrepreneuriat, on a un excès d'optimisme et c'est pour ça qu'on y va. On est très optimiste. Moi, en clair, je me suis dit je vais faire des applications parce que ça faisait dix ans que je faisais une carrière internationale. Je voulais garder un concept international. Et donc, pour moi, les applications, ça permettait de toucher tout le monde dans le monde entier. Et tout de suite, je me suis dit je vais bien trouver un million de personnes qui vont… télécharger mon appli. Et en fait, ce qui a été difficile, c'est quand j'ai voulu commencer à construire l'application. C'était très clair dans ma tête. J'ai trouvé un développeur, on a développé les premiers programmes, on a fait les premiers tests avec 80 familles. Franchement, tout ça, c'était simple. Vraiment, ce qui est difficile et ce qui est le plus compliqué, surtout dans le secteur de la tech, c'est ce qu'on appelle le product market sheet. Et en fait, on se retrouve à peu près à 80% tous les acteurs de l'EdTech scolaire, qu'on appelle le Catwell, parce que c'est tous jusqu'au grade 12 dans les pays anglo-saxons, et puis jusqu'à à peu près 12 ans. Et bien en fait, on est tous sur différents marchés. Donc on fait pratiquement tous du B2C pour les familles, on fait pratiquement tous du B2Gouvernement. pour les écoles et on fait pratiquement tous du B2B et tout aussi pour les CE et le corporate. Parce qu'il est aujourd'hui très difficile de bien structurer le marché, et d'autant plus dans des pays comme la France, où en fait on a une culture où on pense que l'éducation, ça doit être entièrement gratuit. Et donc c'est ça qui est le plus compliqué, c'est de trouver ses clients, son marché et de ce qu'elle est.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et ça, je vois ce challenge sur d'autres clients, même qui ne sont pas dans ton secteur. C'est effectivement compliqué quand tu as beaucoup de concurrence. C'est bon signe parce que ça veut dire qu'il y a de la demande, mais ça demande de mettre en place des outils et des stratégies adaptées à ce que tu proposes. Est-ce que toi tu te rappelles d'un moment où tu t'es dit « Ok, là, ça devient sérieux, on a passé un cap » .

  • Speaker #1

    Le moment où j'ai gagné l'appel d'offre avec l'Éducation nationale pour accompagner 500 000 décrocheurs scolaires dans 8 académies sur 5 ans. Il fallait que je recrute. Donc j'ai recruté 6 personnes dans l'année, alors qu'on était 3, de 3 on est passé à 9. Et ça, ça a été une vraie étape. On a appris qu'on avait gagné l'appel d'offres en juillet 2022. Et donc, il m'a fallu six mois pour structurer l'équipe, la faire grossir. Donc, passer de trois à neuf avec les freelances, ça faisait onze. Et là, oui, je me suis dit qu'il y avait un... Une étape supplémentaire. Et là, j'ai commencé aussi à beaucoup plus stresser parce que dès que tu as beaucoup d'employés, tu stresses beaucoup plus parce que tu as des salaires à payer. Et là, en fait, tu regardes tes réseaux tout le temps.

  • Speaker #0

    C'est bien que tu en parles parce qu'il y a deux écoles. Il y a l'école où on part du principe que pour les patrons, c'est... C'est très simple en fait, il gagne de l'argent sur le dos des autres et il y a l'autre école qui dit en fait c'est pas si simple que ça parce qu'on a beaucoup de pression sur les épaules que dans l'idéal on ne fait pas reposer sur son équipe. Je reprends. Moi ce que je vois c'est que quand on fait grandir une entreprise, il y a une grosse tentation qui est on va tout donner tout le temps en permanence. Comment est-ce que toi, tu as voulu structurer ton business pour ne pas justement...

  • Speaker #1

    Juste avant de dire ça, je rebondis sur ce que tu dis, sur on dit que les patrons prennent l'argent, etc. Moi, je ne me suis pas payée pendant 4 ans. Et je payais des salariés et moi, je ne me payais pas. Après, je pouvais me le permettre. Les deux premières années, c'est pour l'emploi. Et puis, il y a eu deux ans où je ne me suis pas payée du tout. Et parce qu'en fait, je préférais faire grossir la boîte et avoir des salariés que me payer. Alors, il y a des gens qui ne comprennent pas et qui disent « Non, tu n'aurais jamais dû faire ça » . Et voilà, il y avait des compétences que je voulais absolument avoir. Et je ne suis pas la seule dans cette situation. Parce que quand je parle avec les autres entrepreneurs, notamment de l'éducation, on est beaucoup, beaucoup à ne pas se payer. Donc, il y a un espèce de mythe de la start-up. tout le monde pense qu'on est des Amazon, des Facebook, etc. Mais ça, en fait, c'est 1% de l'écosystème. Il faut un petit peu se dire que ce n'est pas la réalité du tout du quotidien de 99% de la start-up nation.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, se dire aussi que quand on crée une start-up, souvent, c'est pour une mission bien plus grande que nous. Et on a envie de la faire vivre, en fait, cette mission. Donc, pour la faire vivre, il faut des ressources. tout simplement. Et c'est des ressources que tu ne peux pas ponctionner sur tes salariés ou sur les personnes qui travaillent avec toi. Donc, le choix le plus court, c'est de le faire effectivement sur la rémunération du ou de la dirigeante. Effectivement. Mais du coup, je te repose ma question parce que la réponse m'intéresse. C'est que quand on fait grandir un business, notamment une startup, La tentation, elle est forte de tout donner tout le temps. Comment est-ce que toi, tu as choisi de structurer ton business et le travail avec ton équipe et tes prestataires pour que toi et eux ne vous cramiez pas en cours de route ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est assez simple. C'est un, la transparence. Et deux... Alors pareil, ce n'est pas du tout un truc que font les gens dans les startups, etc. C'est qu'il n'y a pas de délai chez SoftKits. En fait, moi, la règle, au début, quand j'avais fait les premiers programmes de SoftKits avec mon dev, j'avais dit oui, on sortira tel truc le 1er septembre, etc. Et en fait, j'ai bien vu qu'avec des produits tech et des produits… des produits tech comme les apps, il suffit de changer un truc et puis il y a autre chose qui ne va pas. Et donc, en fait, on n'arrive jamais à sortir quand on a dit qu'on sortait quelque chose. Donc, du coup, la règle numéro un, c'est ça sort quand ça sort. Et donc, je ne fais jamais d'annonce sur la sortie d'un programme en avance. Et par exemple là, on est en train de sortir un nouveau programme Méta-cognition, apprendre à apprendre pour les enfants. Normalement, mon dev m'avait dit que ça serait prêt il y a deux semaines. Et puis là, il vient de me dire que ce ne sera pas prêt avant lundi prochain. Donc, il y a deux semaines, j'aurais pu dire oui pour la rentrée scolaire, on saura apprendre à apprendre, mais non en fait. Donc déjà, ça aide à ne pas mettre de la pression. l'équipe et après il ya la transparence c'est à dire que moi la manière dont je fonctionne c'est en début de semaine je demande à tout le monde sur quoi ils bossent et qu'est ce qu'ils ont prévu de faire et en fait ce que je leur demande c'est que si ils savent qu'ils vont dépasser les délais juste de prévenir et de dire si j'ai dépassé le délai c'est parce que par exemple j'ai besoin de toi parce que des fois on a la ramasse à cause de moi parce que en fait j'ai trop de temps trop de choses à faire et je réponds pas en temps et en heure etc. Donc ça peut être j'ai besoin de toi donc là faut qu'on se pose ou ça peut être bah là en fait j'ai été super optimiste sur les délais que je t'ai donné et puis finalement ça ne sera pas comme ça. Et en fait le fait d'être transparent et de pouvoir se dire les choses et de dire que c'est ok bah de pas tout faire hyper vives dans les temps, etc. Parce que de toute façon, moi, ce que je dis à tout le monde, et je disais exactement la même chose quand j'étais DRH en entreprise, en fait, aujourd'hui, le travail est fait de telle sorte que tout le monde peut être bossé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an. On aura toujours quelque chose à faire. Donc, à un moment, il faut se donner des garde-fous. Et puis après, voilà, j'essaye, par exemple, mon équipe sait très bien que moi, alors je suis un peu du soir. un peu beaucoup du soir plus que du matin. Et des fois, en fait, je vais bosser entre 21h et minuit et je vais antiller des choses. Et du coup, ils savent que s'ils reçoivent un message de ma part, c'est parce que c'était dans ma tête, mais ça ne demande en aucun cas une réponse dans la soirée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une adaptation au rythme de chacun. C'est ça l'avantage de pouvoir bosser sur ce type de projet aussi. OK. Pour avoir fait un petit tour dans les coulisses de SoftKid, je sais que tu as choisi de mettre en place une organisation avec des process avec ton équipe, sur ton podcast, sur ton back-office. Qu'est-ce que ça a changé concrètement dans ton quotidien de CEO et qu'est-ce que ça a changé pour ton équipe de structurer tout ça ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense que c'est hyper important. Après, j'ai été biberonnée au process. Chechelle, on faisait ce qu'on appelle du continuous improvement, de l'amélioration continue et on voyait très régulièrement les process et en fait on essayait de l'améliorer on faisait du lean pour aussi améliorer tout ça et moi je trouve qu'à un moment quand il y a un certain nombre de choses qu'on fait plusieurs fois à un moment il faut se poser et mettre un process en place parce qu'on sait très bien que sur tout ce qui est répétitif on peut gagner du temps Et par exemple, le fait d'avoir, je ne sais pas, structuré, si tu peux dire, le podcast, par exemple, je l'ai fait toutes les semaines. D'avoir mon notion sur le podcast avec mes co-hosts qui reçoivent tous les invités, d'avoir juste à ouvrir une fenêtre pour avoir toute ma trame de script, d'avoir juste à remplir les cases, etc. Ça, ça me fait gagner un temps fou. Et en fait, à la fin, en automatisant et en ayant des process clairs, 1. On évite d'avoir des problèmes de santé. problématiques. Par exemple, là, pareil, on avait structuré pour changer tout le... Tu nous avais aidé à structurer tout le process de la production de l'app. On a eu un nouveau dev qui est arrivé en mars. On avait tout, quoi. On avait le wiki, on a fait le Wikipédia de l'app, tous les process, les vidéos, enfin, voilà. Et du coup, l'onboarding, il a pris deux semaines, quoi.

  • Speaker #0

    Donc ça vous a fait gagner du temps, mais au-delà de ça, moi ce que j'entends dans ton discours, c'est que ça fait gagner beaucoup d'espace, beaucoup d'espace mental. Dans la communication, c'est plus simple aussi parce que les choses sont posées à plat.

  • Speaker #1

    Oui, non mais c'est clair. En fait, il n'y a pas à aller chercher à droite, à gauche. Après, moi je suis quelqu'un, je pense, qui a une typologie déjà assez… très très organisé donc j'aime aussi quand ça fonctionne de cette manière mais je trouve que en fait ça aide aussi tout le monde au sein de l'équipe et d'autant plus moi par exemple sur le podcast j'ai 8 co-hosts invités par Manon et j'ai 8 co-hosts qui sont en train de faire des vidéos et j'ai 8 co-hosts En fait, tout le monde a les informations, tout le monde s'auto-inscrit sur sa participation, tout le monde a un visu sur le planning jusqu'à la fin de l'année de nos invités. Et moi, en fait, je n'ai pas besoin d'aller faire de la communication supplémentaire parce que tout est déjà en place, ils ont le lien, ils n'ont qu'à aller voir.

  • Speaker #0

    Au final, c'est des systèmes qui viennent aussi nourrir les valeurs que tu as mentionnées tout à l'heure de transparence. de communication parce qu'au final c'est plus simple pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Oui, tout le monde sait où trouver l'info et moi je trouve ça important. Et puis aussi ça évite d'avoir des erreurs. Je trouve que tout ce qui est process qu'on a mis en place, ça fait un suivi. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, en plus, avec des outils comme Notion, tu facilites la vie un peu à tout le monde.

  • Speaker #0

    Avec le recul, est-ce qu'il y aurait quelque chose que tu referais sans hésiter ou au contraire que tu ferais totalement différemment si là, tu devais repartir de zéro au niveau de la structuration et de la croissance de SoftKids ?

  • Speaker #1

    Les choses que... En fait, moi, le truc que je dis souvent, c'est que je pense que les deux premières années, j'étais trop radine. Je voulais tellement pas dépenser d'argent, être à l'équilibre, etc., que j'ai tardé, en fait, à faire venir des freelances pour m'aider. Et donc, ça, je pense... En fait, j'en vois encore plein, des gens qui font « Ah, bah non, j'ai pas trop... » 300 euros, j'ai pas 500 euros, j'ai pas 1000 euros, mais en fait c'est game changer et pour grossir il faut investir et il y a beaucoup de gens qui ne voient pas qui ne voient pas l'intérêt et d'autant plus quand c'est pas quand c'est pas un sujet où t'as de la pétance et que tu vas être là à essayer de tout faire tout seul etc, parce qu'aujourd'hui on nous vend aussi le fait qu'on peut tout faire tout seul Merci. Aujourd'hui on nous dit vous pouvez faire un site internet tout seul, vous pouvez poster tout seul, vous pouvez vendre tout seul, vous pouvez faire... Sauf que oui, effectivement on peut faire tous les choses tout seul, sauf qu'on a des appétences, on a le goût de faire telle ou telle chose. Et donc par exemple, moi je t'ai fait venir parce qu'effectivement j'ai une appétence pour organiser, etc. Par contre, j'ai pas d'appétence pour relier les choses entre elles. mettre en place les automatisations alors moi je peux faire une belle page Notion par exemple j'ai fait la page de sponsoring de mon podcast je l'ai fait machin mais dès l'instant qu'il faut relier des choses là pour moi on passe en mode galère et donc je préfère demander à quelqu'un plutôt que de passer 5 heures sur Youtube à regarder des tutos pour voir comment je vais pouvoir faire le truc. Et après, tu vois, par exemple, là, je fais moi-même le montage de mon podcast et il est aussi sur YouTube. Donc, c'est un peu de montage. Mais moi, j'ai fait du montage pendant toute mon adolescence. J'ai arrêté, je fais mes derniers montages, je pense à 34 ans, mariage de potes, etc. Donc, en fait, ça ne me demande aucune énergie de monter un podcast. Je suis contente. Ça me rappelle quand j'étais plus jeune que je faisais du montage. Les outils sont devenus super bons par rapport à mon époque où j'avais un outil qui s'appelait Pinnacle, qui était beaucoup plus compliqué. Et donc, ça, je le fais avec plaisir. Mais évidemment que quelqu'un qui voudrait faire son podcast et qui n'a aucune impétence pour le montage, il vaut mieux qu'il le délague à quelqu'un d'autre. Et donc, c'est là où moi, je fais énormément attention à mon énergie et je ne compte pas en matière de temps. Je ne dis pas telle chose va me prendre tel ou tel temps, je compte en matière d'énergie que ça va me prendre. Et si je sens que quelque chose va me prendre trop d'énergie, je le délègue et là je pense qu'il faut déléguer. Et donc si j'avais à refaire les choses, je déléguerais beaucoup plus vite. Et donc ça c'était la chose que je ne referais pas et la chose que je continuerais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Que tu referais sans hésiter. Par rapport à la croissance et la structuration de SoftKids ?

  • Speaker #1

    Par exemple, sortir du bois sur LinkedIn et prendre un peu les choses en main. Parce que les deux premières années de SoftKids, j'étais un peu timide. Et je me rappelle, j'avais rencontré une entrepreneur qui s'appelle Claude Théosier, qui a créé Magic Maker, qui sont les premiers lieux pour apprendre à coder aux enfants. Elle m'avait dit « Solène, il faut que tu sortes de ta grotte, il faut que tu communiques partout, partout, partout. » Et en fait, aujourd'hui, le fait d'avoir communiqué, ça m'a permis d'écrire mon livre, d'aller faire le podcast, d'être dans le top 10 des créateurs éducation au monde sur LinkedIn. Et donc, du coup, ça me permet d'asseoir une autorité sur mon expertise qui, je pense... fait aussi la différence sur le terrain et sur la vente.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et puis, en fait, en faisant ça, tu infuses tes valeurs, tu vas infuser ton leadership aussi à travers ta communication et tu vas attirer à toi les bonnes opportunités, les bonnes personnes. Justement, en parlant de ça, comment est-ce que tu fais pour garder ton cap ? Parce que... Quand une entreprise grandit, il y a de nouveaux challenges qui arrivent. On a parlé de délégation tout à l'heure, mais il y a même des challenges identitaires au niveau du dirigeant ou de la dirigeante. Comment est-ce que tu fais aujourd'hui pour rester la Solène que tu es, malgré la pression de la performance, malgré tout ce qui se passe un petit peu autour de nous ?

  • Speaker #1

    Justement, en fait, moi je me rattache toujours à mes valeurs. Et en fait, je pense que c'est ça qui est le plus important. Ce n'est pas qu'on promette ses valeurs ou alors avancer un peu sur certains pas. Aller aussi un petit peu regarder nos biens conscients, nos croyances limitantes. Et en fait, là-dessus, moi, j'essaye de toujours me dire et ce qui est que en fait quand tu vas faire ça à tes droites dans tes bottes ou pas et généralement quand tu réponds à la question quand en fait tu as trop de doute tu dis bah non ça je ne fais pas ou j'y vais pas et après en fait je trouve que la boîte elle évolue aussi en fonction de de ce qui se passe dans le monde, de la conjoncture. Moi, je suis très curieuse, je lis énormément. Je suis dans beaucoup de groupes d'entrepreneurs, aussi bien en France qu'à l'international. Par exemple, là, depuis le mois de juin, je me fais mentorer par Oli Richard, qui est un entrepreneur anglo-saxon. qui a un programme en fait sur les formations en ligne qui fait 17 millions par an et on est 20 dans le programme de 20 nationalités différentes et en fait ça fait aussi du bien de voir ce qui se passe à l'extérieur donc j'essaye aussi de voilà de d'appliquer un petit peu tous les soft skills que j'essaye de développer quoi d'être adaptable, d'être résiliente. Et après, il y a un truc, moi, qui me permet aussi d'avancer, c'est que je garde toujours en tête que quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, c'est que du matériel, que l'important, à in fine, c'est l'humain. et que je retomberai toujours sur mes deux pieds, quoi qu'il se passe. Et du coup, ça fait que cette confiance que j'ai en moi me permet de maintenir aussi les différents caps que je me fixe. Parce que, par exemple, en ce moment-là, je suis en train de sortir des nouveaux produits. Ce n'était pas du tout ce que... Enfin, jamais. Si on m'avait dit, il y a six ans et demi, quand j'ai créé SoftKids, parce que je ferai des formations en ligne. pour les parents, j'aurais du non. Et là, en fait, il y a des virages à prendre.

  • Speaker #0

    Il y a des tendances. Aujourd'hui, l'industrie des applications, c'est très compliqué, c'est très compétitif, il faut énormément de budget marketing. Donc, il y a des moments aussi où on est obligé de pivoter, d'aller chercher des nouvelles opportunités. J'essaie de les saisir et de m'inspirer un petit peu du marché. Et puis, j'essaie souvent de m'inspirer des meilleurs.

  • Speaker #1

    Il y a un moment où peut-être tu as ressenti que tu pouvais les faire grandir, sauf qu'il est plus vite, mais au prix de quelque chose qui justement n'était pas aligné pour toi, n'était pas aligné à tes valeurs. Et si oui, si tu as un moment qui te vient en tête, comment est-ce que tu as géré ça ?

  • Speaker #0

    Après, le truc qui me vient en tête, c'est sur la levée de fonds, parce que moi j'ai levé des fonds. Et par exemple, j'aurais pu aller chercher... fonds mais qui sont absolument pas alignés avec mes valeurs donc je préférais dire non ou des associations qui ne vont pas donc je préfère dire non et voilà en fait moi si dès l'instant que j'ai un doute sur la personne que j'ai en face de moi et sur le fait que je pourrais ou pas lui faire confiance, bah j'y vais pas et donc Oui, il y a peut-être des choses où j'aurais peut-être pu aller un peu plus vite. Mais d'un autre côté, moi, je ne suis pas dans le « start-up nation » de « on va toujours plus vite, on bosse toujours plus, on scale toujours plus » , etc. En fait, je trouve que ce modèle-là, qui est un modèle, par exemple, énormément promu par la Silicon Valley, Oui. où là ils recommencent à bosser 7 jours sur 7, par exemple quand on sait que si on va aller travailler pour Elon Musk, il faut bosser 7 jours sur 7, etc. En fait, moi je trouve que c'est un modèle qui ne respecte pas l'humain, et donc ça ne me convient pas.

  • Speaker #1

    Oui, au final on en revient toujours à ce sujet de valeur, de soft skill aussi, c'est un peu le sujet de cet épisode. de se dire au final quels sont mes points forts, comment est-ce que je peux capitaliser dessus, et même en termes de prise de décision, là en t'écoutant je me rends compte que les soft skills ont toute leur place, parce que la prise de décision c'est une soft skill en soi, mais au-delà de ça c'est la confiance en soi, c'est la capacité à se connaître, c'est tout un tas de compétences qu'on mérite tous et toutes de cultiver. qui vont faire qu'on va prendre des chemins plus ou moins rapides, plus ou moins escarpés, comme on disait au début de l'épisode. Mais en tout cas, le but, c'est de viser des chemins qui restent alignés pour nous.

  • Speaker #0

    Oui, parce que moi, je fais partie des gens qui pensent, je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, qu'on a toujours le choix dans la vie.

  • Speaker #1

    Je partage cette pensée.

  • Speaker #0

    Mais il y a des gens qui pensent que ce n'est pas le cas, mais après, en fait, c'est... Pour moi, en fait, cultiver ses soft skills, c'est bien souvent ouvrir le champ des possibles. D'autant plus que la base de tous les soft skills, c'est la confiance en soi. Et dès l'instant qu'on a confiance en soi, on peut aller cultiver tout le reste. Par exemple, si j'ai confiance en moi, je suis capable de verbaliser mes émotions et de dire à quelqu'un, là, je suis triste ou là, je suis en colère contre ce que tu as fait, ça ne me plaît pas. Donc, en fait, ta communication, elle est différente. donc Voilà, ça va être, puisque juste peut-être pour les auditeurs, les soft skills, elles sont classées en trois grands domaines de compétences. Les compétences cognitives, comme avoir confiance en soi, développer son esprit critique, apprendre à apprendre, savoir résoudre des problèmes. Les compétences émotionnelles, comme savoir accueillir ses émotions, être résilient. Et les compétences relationnelles, comme savoir collaborer avec les autres, coopérer ou savoir résoudre des conflits avec les autres. Et en fait... Ce qu'on voit, c'est que quand on va commencer à cultiver une soft skill, ça va toucher une autre. Et très souvent, moi, tous les jeudis, je fais un poste, le jeudi, c'est soft skill, où je décrypte une soft skill et j'explique comment on va pouvoir la développer. Et très souvent, quand je fais la démonstration de la développer, ça va aller toucher d'autres compétences humaines.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'au final, tout est interconnecté. Et même si tu te dis, bon, là, je ne vais bosser que ma confiance en moi, en réalité ça va peut-être débloquer d'autres chakras et te faire avancer sur d'autres compétences. Tu n'avais pas imaginé à l'origine.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Si là, mettons que parmi les auditeurs, les auditrices qui nous écoutent, il y a un ou une entrepreneur qui a envie de grandir, pas forcément en start-up, mais qui a envie de faire grandir son business et qui a peur de perdre ses valeurs en chemin, qui a peur de perdre son équilibre, tu lui donnerais quoi comme conseil ?

  • Speaker #0

    De ne pas y aller. Ça sera en fait... Le plus important dans la vie, si on veut se sentir bien, c'est d'être alignée. Et en fait, si on va trop vite, etc., et qu'on trahit ses valeurs, on est désalignée. Et en fait, je pense qu'on peut tous... Enfin, c'est là où je dis qu'on a le choix. Par exemple, moi, je dis souvent que, évidemment, que ma boîte, est-ce qu'elle est moins vide que... Je fais le stéréotype que Charles-Edouard qui sort de HEC ou de l'ESSEC, qui vit chez ses parents et qui a lui aussi décidé de faire une startup dans l'éducation. Moi, j'ai mis ma startup l'année de mes 40 ans. Mes jumeaux avaient 15 mois et j'avais un aîné de 5 ans. J'avais la crèche, la pandémie, en plus 2020. J'ai sorti mon premier programme en avril 2020, mon appli pendant la pandémie. mais évidemment que j'ai été mais je sais pas trois fois moins vite que le gars qui est dans sa chambre chez ses parents et c'est ok c'est ok parce que t'as pas les mêmes contraintes,

  • Speaker #1

    t'as pas les mêmes choix de vie t'as pas la même expérience de vie tout court et moi ça me fait penser à l'histoire du lièvre et de la tortue au final oui parce que moi je sais que j'ai fait beaucoup de

  • Speaker #0

    programmes entrepreneuriaux, par exemple j'ai fait ma première année, sauf qu'il est en 2019 j'ai fait HEC Entrepreneur on était 20 startups et bah je fais partie des 5 qui existent toujours 7 ans après quoi Team Tortue et voilà j'ai plein de programmes comme ça où je suis dans les survivantes quoi

  • Speaker #1

    C'est la preuve que Soft Kids est fait pour durer. En tout cas, c'est tout ce qu'on te souhaite.

  • Speaker #0

    J'espère.

  • Speaker #1

    Avant de clôturer cet épisode, il y a une question que j'aime bien poser à toutes mes invitées. C'est qui est-ce que tu aimerais bien écouter sur le fauteuil des invités, de voir qui ne processe ?

  • Speaker #0

    Qui est-ce que tu pourrais inviter ? Tu pourrais inviter ma copine Laura Bocopza. qui fait, je sais pas si tu la connais, elle, elle fait de la veille média.

  • Speaker #1

    Je la connais aussi, c'est une copine entrepreneur également.

  • Speaker #0

    Et tu l'as déjà reçue sur le podcast ou pas ?

  • Speaker #1

    Pas encore, mais écoute, là, l'invitation est lancée.

  • Speaker #0

    Elle pourrait t'expliquer comment elle fait le process de sa veille média, parce que c'est assez impressionnant. Moi, je suis inscrite à sa newsletter et franchement, je pense que ça me fait gagner un temps fou.

  • Speaker #1

    Elle est incroyable.

  • Speaker #0

    Tous les lundis matins, toute la veille qu'elle fait, et je pense que là, elle a bien automatisé le truc.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que Laura c'est quelqu'un qui mérite d'être reconnu. Donc écoute, Laura si tu nous écoutes, l'invitation est lancée dans tous les cas, je dirais lui envoyer un petit message. En tout cas, Solène, merci pour cette conversation, moi j'ai adoré passer ce moment avec toi. Si je devais retenir une seule idée forte de cet épisode, ça serait que structurer son business, c'est autant une affaire d'outils que de posture et de valeur. Tout est important, il n'y en a pas un qui est plus important que l'autre. Quand tu arrives à aligner les trois, normalement, tu es quand même bien parti.

  • Speaker #0

    Oui, ça devrait bien se passer.

  • Speaker #1

    Parfait. Avant qu'on se quitte toutes les deux, est-ce que tu peux nous dire un petit mot sur ta formation, celle dont tu as parlé tout à l'heure, pour les auditeurs ou les auditrices qui auraient envie d'aller un petit peu plus loin avec toi ?

  • Speaker #0

    Oui, alors en fait, c'est une formation que j'ai lancée début septembre, qui est ni plus ni moins un peu la continuité de mon livre qui s'appelle « Préparer aujourd'hui vos enfants au monde de demain » , dans lequel je développe 15 compétences humaines qui me paraissent indispensables à développer dès l'enfance au XXIe siècle. Et dans cette formation, je vais aller tacler toutes les problématiques de la parentalité du XXIe siècle. Le fait qu'aujourd'hui les parents sont tous surchargés, donc ils ont le tunnel du matin, le tunnel du soir, en développant la confiance en soi, l'autonomie, l'organisation de ses enfants, ça se passe mieux. On va aller travailler sur les devoirs, comment apprendre à apprendre, comment s'organiser, comment gérer son temps. On va aller travailler sur la gestion des écrans, comment développer son esprit critique, comment développer son autorégulation, etc. On va aller travailler sur la communication au sein de la famille, la communication non-violente, etc. Et en fait, moi, aujourd'hui, mon prisme, c'est de dire que l'éducation traditionnelle, comme on l'a connue, elle est dépassée et elle n'est pas applicable au XXIe siècle. Et que pour, en fait, pouvoir élever et préparer ses enfants au monde de demain de manière sereine au XXIe siècle, il faut leur transmettre des compétences. Et pas... leur donner des règles avec des punitions ou pas de punitions du tout s'ils n'ont pas fait les règles donc effectivement il y a un cadre mais pour que tout se passe bien il faut les équiper avec les compétences humaines et c'est ce que je fais dans cette formation génial,

  • Speaker #1

    le lien sera disponible dans les notes de l'épisode je mettrai aussi le lien vers ton livre parce que à mon avis c'est aussi une pépite et du coup ... Encore une fois, merci Solène d'avoir partagé ce moment avec nous.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Si jamais tu es encore en train d'écouter cet épisode qui t'a inspiré, qui t'a questionné ou qui t'a donné envie de réagir, surtout déjà partage-le autour de toi, c'est gratuit, ça ne te coûte rien. Et n'oublie pas de nous taguer, Solène et moi, comme ça on verra si le sujet dont on a parlé aujourd'hui résonne fort. et puis on... On essaiera de négocier avec Solène qu'elle revienne sur le fauteuil des invités pour faire un deuxième épisode. Où est-ce qu'on peut te retrouver pour échanger avec toi ? Sur LinkedIn ? Instagram ?

  • Speaker #0

    Instagram aussi un peu, mais c'est vraiment sur LinkedIn que je... Instagram c'est pour le fun.

  • Speaker #1

    Donc tu as compris, si tu veux du fun, tu rejoins Solène sur Instagram. Et si tu veux quelque chose de plus sérieux ou apprendre de nouvelles skills tous les jeudis, dans ce cas, rejoins-la sur... sur LinkedIn. En tout cas, merci à tous et à toutes pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine dans un prochain épisode. Merci d'avoir écouté Work in Process. Si l'épisode t'a parlé, pense à t'abonner pour ne rien manquer. Et si tu veux aller plus loin, rejoins ma newsletter. Je t'y partage chaque semaine des ressources pour construire un business durable, sans oublier tous les liens. sont en description. A très vite !

Description

Comment faire grandir son entreprise sans sacrifier son équilibre ni trahir ses valeurs ?


C’est le défi auquel beaucoup d’entrepreneures font face — et c’est exactement le chemin parcouru par mon invitée du jour.


Aujourd’hui, je reçois Solenne Bocquillon-Le-Goaziou, fondatrice et CEO de SoftKids, start-up EdTech engagée pour l’éducation socio-émotionnelle des enfants.

Elle est aussi autrice, conférencière, podcasteuse (Génération Parents)… et une dirigeante inspirante, reconnue par Forbes et décorée de l’Ordre National du Mérite.


Dans cet épisode, on parle de :


✨ Les coulisses de son parcours entrepreneurial dans l’EdTech

✨ Comment structurer son business pour grandir sans s’épuiser

✨ Les choix d’organisation et de leadership qui changent tout

✨ Ses conseils pour entreprendre avec impact, sans perdre son cap


Une conversation authentique et stratégique, qui montre qu’on peut bâtir un business ambitieux… et rester profondément alignée.


📌 Ressources mentionnées


Retrouve Solenne sur :

➡ Linkedin : https://www.linkedin.com/in/solenne-bocquillon-le-goaziou/

➡ Instagram : https://www.instagram.com/soft_kids_education/


Tu veux faire grandir ton business sans t’épuiser ni t’oublier en chemin ?


Bienvenue dans Work in Process, le podcast qui casse les règles du “toujours plus” pour construire un entrepreneuriat plus humain.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions et des process concrets pour développer ton activité en respectant qui tu es.

On parle stratégie, santé mentale, organisation, mais aussi transformation profonde et leadership aligné.


🎧 Si tu veux faire évoluer ton business sans sacrifier ton énergie mentale, abonne-toi dès maintenant.


💌 Et pour aller plus loin, rejoins ma newsletter : https://marineaubaret.com/newsletter/


Ensemble, on casse les codes et on construit un entrepreneuriat plus humain, plus durable, sans s'oublier.



🎁 Ressources :


Cet épisode t'a plu? Abonne-toi pour ne rien manquer et avancer chaque semaine vers un business qui te ressemble.

Laisse un avis 5 ⭐ sur ta plateforme préférée, ça m'aide énormément à faire grandir notre communauté.



Merci d'être là et à très vite !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Work in Process, le podcast pour les entrepreneurs qui veulent développer un business qui leur ressemble sans s'épuiser ni s'oublier en cours de route. Ici, on casse les règles du toujours plus pour explorer un entrepreneuriat plus humain, plus conscient et plus aligné. Chaque semaine, je te partage des réflexions, des outils et des process pour faire grandir ton business sans sacrifier ton énergie mentale. Je suis Marine Aubaret et j'ai créé ce podcast. pour t'aider à transformer ton quotidien pro, pas à pas, dans le respect de qui tu es. Si ça te parle, abonne-toi et installe-toi bien, l'épisode commence. Comment structurer son business pour grandir sans s'épuiser ni perdre ses valeurs ? C'est la question qu'on va explorer aujourd'hui avec mon invité, Solène Bouquillon-Le Goisou. Solène, c'est la fondatrice de Soft Kids, c'est une startup qui aide les enfants à développer... leurs compétences sociaux, émotionnelles. Elle est aussi autrice, conférencière, créatrice du podcast Génération Parent. Et petit clin d'œil perso, j'ai eu la chance de l'accompagner sur l'optimisation de la structure de son business, notamment sur Notion, et sur la création de son espace pour produire son podcast. Je voulais vraiment faire cet épisode avec Solène, parce que déjà je trouve que c'est une entrepreneur qui est inspirante, elle est visionnaire, on va en parler dans l'épisode mais surtout c'est quelqu'un qui est profondément humain. Et tu le sais, sur Work in Process, on adore ce genre de profil. Donc on va parler de ses débuts, on va parler de la croissance de SoftKid, de leadership aligné et aussi de ce que ça veut dire vraiment d'entreprendre avec impact sans trahir ses valeurs. Donc installe-toi, l'épisode va commencer. Salut Solène, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, salut, ravie d'être ici.

  • Speaker #0

    Eh bien, ravi de te recevoir. aussi. Je suis très heureuse de pouvoir faire cet épisode avec toi. La première question que j'ai préparée pour toi, Solène, c'est si tu devais résumer ton aventure entrepreneuriale en un seul mot, lequel tu choisirais et pourquoi ?

  • Speaker #1

    En un seul mot ? C'est dur. Une phrase, je réponds, mais alors un seul mot. On va dire montagne, mais je pense qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs qui doivent dire ça.

  • Speaker #0

    Montagne russe, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, montagne russe, on monte, on descend. Et puis, ce qui est marrant, c'est que c'est vraiment comme quand on fait de la randonnée. On part le matin, on est plein d'énergie. Et puis après, on voit qu'il faut monter, c'est très, très dur. Et puis, on arrive au sommet. Waouh, c'est génial. Et puis après, il faut redescendre. Mais en fait, souvent, la descente, c'est encore plus dur que la remontée. et donc voilà c'est vraiment Ouais, je sais pas si c'est les montagnes russes, mais oui, c'est un peu comme une rando parce qu'on peut se lever le matin, ça va bien, et puis l'après-midi, ça va un peu moins bien.

  • Speaker #0

    C'est ça, puis être surpris par la pluie ou par un glissement de terrain ou d'autres joyeusetés. Ok, on va parler de SoftKids pour cette première partie d'épisode. Qu'est-ce qui t'a donné envie, en fait, de créer SoftKids ? Comment est-ce que t'as senti que c'était la bonne voie pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui m'a donné envie de créer SoftKids, c'est on va dire un faisceau d'indices à un moment donné. Mais si je regarde un petit peu ce qu'on peut appeler en entrepreneuriat le mythe fondateur de SoftKids, pour moi SoftKids c'est un peu ma revanche sur l'école et l'éducation. puisqu'il s'avère que moi J'étais une élève qu'on qualifierait aujourd'hui d'atypique. En fait, j'étais très, très bonne dans certaines matières et très, très, très mauvaise dans d'autres. J'avais quatre de moyenne en maths, mais par contre, j'avais 17 en sciences politiques, par exemple, en première. Et du coup, on m'a toujours classée dans les élèves moyennes, voire les élèves en échec scolaire, puisqu'on m'a fait redoubler ma quatrième parce que j'étais mauvaise en maths, ce que j'ai vécu comme une... profondes injustices parce que la même année j'avais quand même lu tous les rougons ma carte de Zola et j'étais passionnée par la révolution française et je dévorais tout. Ma mère en avait marre que je reste dans ma chambre pour lire mais non parce que j'étais pas bonne en maths, on m'a demandé de... et en physique. les matières scientifiques, on m'a demandé de redoubler. Et du coup, je suis restée un petit peu avec cet état d'esprit pendant plusieurs années à me dire, bon, les matières académiques, ce n'est pas trop mon truc. Je vais choisir là où je suis bonne. Et en fait, j'ai essayé de faire toute ma scolarité sur ce qui m'apportait de la joie, du bonheur et ce que j'aimais. Et en fait, quand je suis arrivée dans le monde, dans l'entreprise, j'ai fait d'abord des entrées. française le printemps le prévér école et en 2000 En 2006, 2005, ma vie a changé parce que je suis rentrée chez Shell, entreprise anglo-néerlandaise. C'est une entreprise qui met les compétences humaines au-devant de tout et elles sont plus importantes que les diplômes et les compétences académiques. J'ai été recrutée uniquement sur mes compétences humaines, ma volonté d'aboutir, ma capacité à collaborer avec les autres, ma capacité d'analyser et de synthèse. Quand j'ai passé un entretien, le recruteur n'avait pas mon CV, il ne m'a pas posé. de questions techniques sur ma formation de RH. Et après, j'ai découvert qu'il y avait des compétences humaines qu'on a verbalisées, alors que pour moi, elles étaient inconscientes, comme avoir confiance en soi, avoir un état d'esprit de développement, c'est-à-dire se dire que l'erreur fait partie du chemin, avoir de la curiosité. Et en fait, tout ça s'était valorisé. et il se retrouve que dans cette boîte, je suis devenue du... Jour au lendemain, un vrai asset, quelqu'un qui était classé dans les hauts potentiels. Et du coup, je me suis dit, peut-être qu'à l'école, j'étais la moyenne, mais dans l'entreprise, quand on valorise les compétences humaines, là, je me sens bien, je suis valorisée, j'ai confiance en moi. Et donc, ce qui s'est passé, c'est qu'en 2017, j'étais DRH des centres de services partagés de Shell. Donc, c'est toutes les activités les plus transactionnelles de l'entreprise. C'est les activités qu'on peut automatiser avec l'intelligence artificielle le plus rapidement possible. On m'a demandé de voir l'impact de l'intelligence artificielle sur les métiers à 2025-2030. En travaillant là-dessus, j'ai appris que 65% des écoliers d'aujourd'hui feront des métiers qui n'existent pas encore. Toutes les ONG recommandaient de développer les soft skills dès plus jeune âge. Notamment, l'OCDE indique depuis à peu près... ça fait peut-être 8 ans, que tous les modèles éducatifs traditionnels doivent se transformer pour les intégrer. Et il se trouve qu'au même moment, j'étais aussi présidente d'une crèche parentale associative, donc je m'intéressais beaucoup au sujet d'éducation. Et donc je me suis dit, allez banco, tu as passé 13 ans à développer les soft skills des adultes, tu vas aller développer les soft skills des enfants. Voilà.

  • Speaker #0

    Génial. Un parcours logique et évolutif comme ce que tu proposes dans SoftSkid au final. Moi je me suis un petit peu renseignée sur le secteur dans lequel tu es, donc c'est le secteur de l'EdTech. J'ai l'impression, d'un point de vue extérieur en tout cas, que c'est quelque chose qui est quand même assez compétitif. Ou en tout cas, on a pas mal d'attentes sur la partie innovation. Toi, tes premiers grands défis en tant que fondatrice de SoftKids, ça a été quoi ?

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup. En fait, je pense que quand on se lance dans l'entrepreneuriat, on a un excès d'optimisme et c'est pour ça qu'on y va. On est très optimiste. Moi, en clair, je me suis dit je vais faire des applications parce que ça faisait dix ans que je faisais une carrière internationale. Je voulais garder un concept international. Et donc, pour moi, les applications, ça permettait de toucher tout le monde dans le monde entier. Et tout de suite, je me suis dit je vais bien trouver un million de personnes qui vont… télécharger mon appli. Et en fait, ce qui a été difficile, c'est quand j'ai voulu commencer à construire l'application. C'était très clair dans ma tête. J'ai trouvé un développeur, on a développé les premiers programmes, on a fait les premiers tests avec 80 familles. Franchement, tout ça, c'était simple. Vraiment, ce qui est difficile et ce qui est le plus compliqué, surtout dans le secteur de la tech, c'est ce qu'on appelle le product market sheet. Et en fait, on se retrouve à peu près à 80% tous les acteurs de l'EdTech scolaire, qu'on appelle le Catwell, parce que c'est tous jusqu'au grade 12 dans les pays anglo-saxons, et puis jusqu'à à peu près 12 ans. Et bien en fait, on est tous sur différents marchés. Donc on fait pratiquement tous du B2C pour les familles, on fait pratiquement tous du B2Gouvernement. pour les écoles et on fait pratiquement tous du B2B et tout aussi pour les CE et le corporate. Parce qu'il est aujourd'hui très difficile de bien structurer le marché, et d'autant plus dans des pays comme la France, où en fait on a une culture où on pense que l'éducation, ça doit être entièrement gratuit. Et donc c'est ça qui est le plus compliqué, c'est de trouver ses clients, son marché et de ce qu'elle est.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et ça, je vois ce challenge sur d'autres clients, même qui ne sont pas dans ton secteur. C'est effectivement compliqué quand tu as beaucoup de concurrence. C'est bon signe parce que ça veut dire qu'il y a de la demande, mais ça demande de mettre en place des outils et des stratégies adaptées à ce que tu proposes. Est-ce que toi tu te rappelles d'un moment où tu t'es dit « Ok, là, ça devient sérieux, on a passé un cap » .

  • Speaker #1

    Le moment où j'ai gagné l'appel d'offre avec l'Éducation nationale pour accompagner 500 000 décrocheurs scolaires dans 8 académies sur 5 ans. Il fallait que je recrute. Donc j'ai recruté 6 personnes dans l'année, alors qu'on était 3, de 3 on est passé à 9. Et ça, ça a été une vraie étape. On a appris qu'on avait gagné l'appel d'offres en juillet 2022. Et donc, il m'a fallu six mois pour structurer l'équipe, la faire grossir. Donc, passer de trois à neuf avec les freelances, ça faisait onze. Et là, oui, je me suis dit qu'il y avait un... Une étape supplémentaire. Et là, j'ai commencé aussi à beaucoup plus stresser parce que dès que tu as beaucoup d'employés, tu stresses beaucoup plus parce que tu as des salaires à payer. Et là, en fait, tu regardes tes réseaux tout le temps.

  • Speaker #0

    C'est bien que tu en parles parce qu'il y a deux écoles. Il y a l'école où on part du principe que pour les patrons, c'est... C'est très simple en fait, il gagne de l'argent sur le dos des autres et il y a l'autre école qui dit en fait c'est pas si simple que ça parce qu'on a beaucoup de pression sur les épaules que dans l'idéal on ne fait pas reposer sur son équipe. Je reprends. Moi ce que je vois c'est que quand on fait grandir une entreprise, il y a une grosse tentation qui est on va tout donner tout le temps en permanence. Comment est-ce que toi, tu as voulu structurer ton business pour ne pas justement...

  • Speaker #1

    Juste avant de dire ça, je rebondis sur ce que tu dis, sur on dit que les patrons prennent l'argent, etc. Moi, je ne me suis pas payée pendant 4 ans. Et je payais des salariés et moi, je ne me payais pas. Après, je pouvais me le permettre. Les deux premières années, c'est pour l'emploi. Et puis, il y a eu deux ans où je ne me suis pas payée du tout. Et parce qu'en fait, je préférais faire grossir la boîte et avoir des salariés que me payer. Alors, il y a des gens qui ne comprennent pas et qui disent « Non, tu n'aurais jamais dû faire ça » . Et voilà, il y avait des compétences que je voulais absolument avoir. Et je ne suis pas la seule dans cette situation. Parce que quand je parle avec les autres entrepreneurs, notamment de l'éducation, on est beaucoup, beaucoup à ne pas se payer. Donc, il y a un espèce de mythe de la start-up. tout le monde pense qu'on est des Amazon, des Facebook, etc. Mais ça, en fait, c'est 1% de l'écosystème. Il faut un petit peu se dire que ce n'est pas la réalité du tout du quotidien de 99% de la start-up nation.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, se dire aussi que quand on crée une start-up, souvent, c'est pour une mission bien plus grande que nous. Et on a envie de la faire vivre, en fait, cette mission. Donc, pour la faire vivre, il faut des ressources. tout simplement. Et c'est des ressources que tu ne peux pas ponctionner sur tes salariés ou sur les personnes qui travaillent avec toi. Donc, le choix le plus court, c'est de le faire effectivement sur la rémunération du ou de la dirigeante. Effectivement. Mais du coup, je te repose ma question parce que la réponse m'intéresse. C'est que quand on fait grandir un business, notamment une startup, La tentation, elle est forte de tout donner tout le temps. Comment est-ce que toi, tu as choisi de structurer ton business et le travail avec ton équipe et tes prestataires pour que toi et eux ne vous cramiez pas en cours de route ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est assez simple. C'est un, la transparence. Et deux... Alors pareil, ce n'est pas du tout un truc que font les gens dans les startups, etc. C'est qu'il n'y a pas de délai chez SoftKits. En fait, moi, la règle, au début, quand j'avais fait les premiers programmes de SoftKits avec mon dev, j'avais dit oui, on sortira tel truc le 1er septembre, etc. Et en fait, j'ai bien vu qu'avec des produits tech et des produits… des produits tech comme les apps, il suffit de changer un truc et puis il y a autre chose qui ne va pas. Et donc, en fait, on n'arrive jamais à sortir quand on a dit qu'on sortait quelque chose. Donc, du coup, la règle numéro un, c'est ça sort quand ça sort. Et donc, je ne fais jamais d'annonce sur la sortie d'un programme en avance. Et par exemple là, on est en train de sortir un nouveau programme Méta-cognition, apprendre à apprendre pour les enfants. Normalement, mon dev m'avait dit que ça serait prêt il y a deux semaines. Et puis là, il vient de me dire que ce ne sera pas prêt avant lundi prochain. Donc, il y a deux semaines, j'aurais pu dire oui pour la rentrée scolaire, on saura apprendre à apprendre, mais non en fait. Donc déjà, ça aide à ne pas mettre de la pression. l'équipe et après il ya la transparence c'est à dire que moi la manière dont je fonctionne c'est en début de semaine je demande à tout le monde sur quoi ils bossent et qu'est ce qu'ils ont prévu de faire et en fait ce que je leur demande c'est que si ils savent qu'ils vont dépasser les délais juste de prévenir et de dire si j'ai dépassé le délai c'est parce que par exemple j'ai besoin de toi parce que des fois on a la ramasse à cause de moi parce que en fait j'ai trop de temps trop de choses à faire et je réponds pas en temps et en heure etc. Donc ça peut être j'ai besoin de toi donc là faut qu'on se pose ou ça peut être bah là en fait j'ai été super optimiste sur les délais que je t'ai donné et puis finalement ça ne sera pas comme ça. Et en fait le fait d'être transparent et de pouvoir se dire les choses et de dire que c'est ok bah de pas tout faire hyper vives dans les temps, etc. Parce que de toute façon, moi, ce que je dis à tout le monde, et je disais exactement la même chose quand j'étais DRH en entreprise, en fait, aujourd'hui, le travail est fait de telle sorte que tout le monde peut être bossé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an. On aura toujours quelque chose à faire. Donc, à un moment, il faut se donner des garde-fous. Et puis après, voilà, j'essaye, par exemple, mon équipe sait très bien que moi, alors je suis un peu du soir. un peu beaucoup du soir plus que du matin. Et des fois, en fait, je vais bosser entre 21h et minuit et je vais antiller des choses. Et du coup, ils savent que s'ils reçoivent un message de ma part, c'est parce que c'était dans ma tête, mais ça ne demande en aucun cas une réponse dans la soirée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une adaptation au rythme de chacun. C'est ça l'avantage de pouvoir bosser sur ce type de projet aussi. OK. Pour avoir fait un petit tour dans les coulisses de SoftKid, je sais que tu as choisi de mettre en place une organisation avec des process avec ton équipe, sur ton podcast, sur ton back-office. Qu'est-ce que ça a changé concrètement dans ton quotidien de CEO et qu'est-ce que ça a changé pour ton équipe de structurer tout ça ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense que c'est hyper important. Après, j'ai été biberonnée au process. Chechelle, on faisait ce qu'on appelle du continuous improvement, de l'amélioration continue et on voyait très régulièrement les process et en fait on essayait de l'améliorer on faisait du lean pour aussi améliorer tout ça et moi je trouve qu'à un moment quand il y a un certain nombre de choses qu'on fait plusieurs fois à un moment il faut se poser et mettre un process en place parce qu'on sait très bien que sur tout ce qui est répétitif on peut gagner du temps Et par exemple, le fait d'avoir, je ne sais pas, structuré, si tu peux dire, le podcast, par exemple, je l'ai fait toutes les semaines. D'avoir mon notion sur le podcast avec mes co-hosts qui reçoivent tous les invités, d'avoir juste à ouvrir une fenêtre pour avoir toute ma trame de script, d'avoir juste à remplir les cases, etc. Ça, ça me fait gagner un temps fou. Et en fait, à la fin, en automatisant et en ayant des process clairs, 1. On évite d'avoir des problèmes de santé. problématiques. Par exemple, là, pareil, on avait structuré pour changer tout le... Tu nous avais aidé à structurer tout le process de la production de l'app. On a eu un nouveau dev qui est arrivé en mars. On avait tout, quoi. On avait le wiki, on a fait le Wikipédia de l'app, tous les process, les vidéos, enfin, voilà. Et du coup, l'onboarding, il a pris deux semaines, quoi.

  • Speaker #0

    Donc ça vous a fait gagner du temps, mais au-delà de ça, moi ce que j'entends dans ton discours, c'est que ça fait gagner beaucoup d'espace, beaucoup d'espace mental. Dans la communication, c'est plus simple aussi parce que les choses sont posées à plat.

  • Speaker #1

    Oui, non mais c'est clair. En fait, il n'y a pas à aller chercher à droite, à gauche. Après, moi je suis quelqu'un, je pense, qui a une typologie déjà assez… très très organisé donc j'aime aussi quand ça fonctionne de cette manière mais je trouve que en fait ça aide aussi tout le monde au sein de l'équipe et d'autant plus moi par exemple sur le podcast j'ai 8 co-hosts invités par Manon et j'ai 8 co-hosts qui sont en train de faire des vidéos et j'ai 8 co-hosts En fait, tout le monde a les informations, tout le monde s'auto-inscrit sur sa participation, tout le monde a un visu sur le planning jusqu'à la fin de l'année de nos invités. Et moi, en fait, je n'ai pas besoin d'aller faire de la communication supplémentaire parce que tout est déjà en place, ils ont le lien, ils n'ont qu'à aller voir.

  • Speaker #0

    Au final, c'est des systèmes qui viennent aussi nourrir les valeurs que tu as mentionnées tout à l'heure de transparence. de communication parce qu'au final c'est plus simple pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Oui, tout le monde sait où trouver l'info et moi je trouve ça important. Et puis aussi ça évite d'avoir des erreurs. Je trouve que tout ce qui est process qu'on a mis en place, ça fait un suivi. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, en plus, avec des outils comme Notion, tu facilites la vie un peu à tout le monde.

  • Speaker #0

    Avec le recul, est-ce qu'il y aurait quelque chose que tu referais sans hésiter ou au contraire que tu ferais totalement différemment si là, tu devais repartir de zéro au niveau de la structuration et de la croissance de SoftKids ?

  • Speaker #1

    Les choses que... En fait, moi, le truc que je dis souvent, c'est que je pense que les deux premières années, j'étais trop radine. Je voulais tellement pas dépenser d'argent, être à l'équilibre, etc., que j'ai tardé, en fait, à faire venir des freelances pour m'aider. Et donc, ça, je pense... En fait, j'en vois encore plein, des gens qui font « Ah, bah non, j'ai pas trop... » 300 euros, j'ai pas 500 euros, j'ai pas 1000 euros, mais en fait c'est game changer et pour grossir il faut investir et il y a beaucoup de gens qui ne voient pas qui ne voient pas l'intérêt et d'autant plus quand c'est pas quand c'est pas un sujet où t'as de la pétance et que tu vas être là à essayer de tout faire tout seul etc, parce qu'aujourd'hui on nous vend aussi le fait qu'on peut tout faire tout seul Merci. Aujourd'hui on nous dit vous pouvez faire un site internet tout seul, vous pouvez poster tout seul, vous pouvez vendre tout seul, vous pouvez faire... Sauf que oui, effectivement on peut faire tous les choses tout seul, sauf qu'on a des appétences, on a le goût de faire telle ou telle chose. Et donc par exemple, moi je t'ai fait venir parce qu'effectivement j'ai une appétence pour organiser, etc. Par contre, j'ai pas d'appétence pour relier les choses entre elles. mettre en place les automatisations alors moi je peux faire une belle page Notion par exemple j'ai fait la page de sponsoring de mon podcast je l'ai fait machin mais dès l'instant qu'il faut relier des choses là pour moi on passe en mode galère et donc je préfère demander à quelqu'un plutôt que de passer 5 heures sur Youtube à regarder des tutos pour voir comment je vais pouvoir faire le truc. Et après, tu vois, par exemple, là, je fais moi-même le montage de mon podcast et il est aussi sur YouTube. Donc, c'est un peu de montage. Mais moi, j'ai fait du montage pendant toute mon adolescence. J'ai arrêté, je fais mes derniers montages, je pense à 34 ans, mariage de potes, etc. Donc, en fait, ça ne me demande aucune énergie de monter un podcast. Je suis contente. Ça me rappelle quand j'étais plus jeune que je faisais du montage. Les outils sont devenus super bons par rapport à mon époque où j'avais un outil qui s'appelait Pinnacle, qui était beaucoup plus compliqué. Et donc, ça, je le fais avec plaisir. Mais évidemment que quelqu'un qui voudrait faire son podcast et qui n'a aucune impétence pour le montage, il vaut mieux qu'il le délague à quelqu'un d'autre. Et donc, c'est là où moi, je fais énormément attention à mon énergie et je ne compte pas en matière de temps. Je ne dis pas telle chose va me prendre tel ou tel temps, je compte en matière d'énergie que ça va me prendre. Et si je sens que quelque chose va me prendre trop d'énergie, je le délègue et là je pense qu'il faut déléguer. Et donc si j'avais à refaire les choses, je déléguerais beaucoup plus vite. Et donc ça c'était la chose que je ne referais pas et la chose que je continuerais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Que tu referais sans hésiter. Par rapport à la croissance et la structuration de SoftKids ?

  • Speaker #1

    Par exemple, sortir du bois sur LinkedIn et prendre un peu les choses en main. Parce que les deux premières années de SoftKids, j'étais un peu timide. Et je me rappelle, j'avais rencontré une entrepreneur qui s'appelle Claude Théosier, qui a créé Magic Maker, qui sont les premiers lieux pour apprendre à coder aux enfants. Elle m'avait dit « Solène, il faut que tu sortes de ta grotte, il faut que tu communiques partout, partout, partout. » Et en fait, aujourd'hui, le fait d'avoir communiqué, ça m'a permis d'écrire mon livre, d'aller faire le podcast, d'être dans le top 10 des créateurs éducation au monde sur LinkedIn. Et donc, du coup, ça me permet d'asseoir une autorité sur mon expertise qui, je pense... fait aussi la différence sur le terrain et sur la vente.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et puis, en fait, en faisant ça, tu infuses tes valeurs, tu vas infuser ton leadership aussi à travers ta communication et tu vas attirer à toi les bonnes opportunités, les bonnes personnes. Justement, en parlant de ça, comment est-ce que tu fais pour garder ton cap ? Parce que... Quand une entreprise grandit, il y a de nouveaux challenges qui arrivent. On a parlé de délégation tout à l'heure, mais il y a même des challenges identitaires au niveau du dirigeant ou de la dirigeante. Comment est-ce que tu fais aujourd'hui pour rester la Solène que tu es, malgré la pression de la performance, malgré tout ce qui se passe un petit peu autour de nous ?

  • Speaker #1

    Justement, en fait, moi je me rattache toujours à mes valeurs. Et en fait, je pense que c'est ça qui est le plus important. Ce n'est pas qu'on promette ses valeurs ou alors avancer un peu sur certains pas. Aller aussi un petit peu regarder nos biens conscients, nos croyances limitantes. Et en fait, là-dessus, moi, j'essaye de toujours me dire et ce qui est que en fait quand tu vas faire ça à tes droites dans tes bottes ou pas et généralement quand tu réponds à la question quand en fait tu as trop de doute tu dis bah non ça je ne fais pas ou j'y vais pas et après en fait je trouve que la boîte elle évolue aussi en fonction de de ce qui se passe dans le monde, de la conjoncture. Moi, je suis très curieuse, je lis énormément. Je suis dans beaucoup de groupes d'entrepreneurs, aussi bien en France qu'à l'international. Par exemple, là, depuis le mois de juin, je me fais mentorer par Oli Richard, qui est un entrepreneur anglo-saxon. qui a un programme en fait sur les formations en ligne qui fait 17 millions par an et on est 20 dans le programme de 20 nationalités différentes et en fait ça fait aussi du bien de voir ce qui se passe à l'extérieur donc j'essaye aussi de voilà de d'appliquer un petit peu tous les soft skills que j'essaye de développer quoi d'être adaptable, d'être résiliente. Et après, il y a un truc, moi, qui me permet aussi d'avancer, c'est que je garde toujours en tête que quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, c'est que du matériel, que l'important, à in fine, c'est l'humain. et que je retomberai toujours sur mes deux pieds, quoi qu'il se passe. Et du coup, ça fait que cette confiance que j'ai en moi me permet de maintenir aussi les différents caps que je me fixe. Parce que, par exemple, en ce moment-là, je suis en train de sortir des nouveaux produits. Ce n'était pas du tout ce que... Enfin, jamais. Si on m'avait dit, il y a six ans et demi, quand j'ai créé SoftKids, parce que je ferai des formations en ligne. pour les parents, j'aurais du non. Et là, en fait, il y a des virages à prendre.

  • Speaker #0

    Il y a des tendances. Aujourd'hui, l'industrie des applications, c'est très compliqué, c'est très compétitif, il faut énormément de budget marketing. Donc, il y a des moments aussi où on est obligé de pivoter, d'aller chercher des nouvelles opportunités. J'essaie de les saisir et de m'inspirer un petit peu du marché. Et puis, j'essaie souvent de m'inspirer des meilleurs.

  • Speaker #1

    Il y a un moment où peut-être tu as ressenti que tu pouvais les faire grandir, sauf qu'il est plus vite, mais au prix de quelque chose qui justement n'était pas aligné pour toi, n'était pas aligné à tes valeurs. Et si oui, si tu as un moment qui te vient en tête, comment est-ce que tu as géré ça ?

  • Speaker #0

    Après, le truc qui me vient en tête, c'est sur la levée de fonds, parce que moi j'ai levé des fonds. Et par exemple, j'aurais pu aller chercher... fonds mais qui sont absolument pas alignés avec mes valeurs donc je préférais dire non ou des associations qui ne vont pas donc je préfère dire non et voilà en fait moi si dès l'instant que j'ai un doute sur la personne que j'ai en face de moi et sur le fait que je pourrais ou pas lui faire confiance, bah j'y vais pas et donc Oui, il y a peut-être des choses où j'aurais peut-être pu aller un peu plus vite. Mais d'un autre côté, moi, je ne suis pas dans le « start-up nation » de « on va toujours plus vite, on bosse toujours plus, on scale toujours plus » , etc. En fait, je trouve que ce modèle-là, qui est un modèle, par exemple, énormément promu par la Silicon Valley, Oui. où là ils recommencent à bosser 7 jours sur 7, par exemple quand on sait que si on va aller travailler pour Elon Musk, il faut bosser 7 jours sur 7, etc. En fait, moi je trouve que c'est un modèle qui ne respecte pas l'humain, et donc ça ne me convient pas.

  • Speaker #1

    Oui, au final on en revient toujours à ce sujet de valeur, de soft skill aussi, c'est un peu le sujet de cet épisode. de se dire au final quels sont mes points forts, comment est-ce que je peux capitaliser dessus, et même en termes de prise de décision, là en t'écoutant je me rends compte que les soft skills ont toute leur place, parce que la prise de décision c'est une soft skill en soi, mais au-delà de ça c'est la confiance en soi, c'est la capacité à se connaître, c'est tout un tas de compétences qu'on mérite tous et toutes de cultiver. qui vont faire qu'on va prendre des chemins plus ou moins rapides, plus ou moins escarpés, comme on disait au début de l'épisode. Mais en tout cas, le but, c'est de viser des chemins qui restent alignés pour nous.

  • Speaker #0

    Oui, parce que moi, je fais partie des gens qui pensent, je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, qu'on a toujours le choix dans la vie.

  • Speaker #1

    Je partage cette pensée.

  • Speaker #0

    Mais il y a des gens qui pensent que ce n'est pas le cas, mais après, en fait, c'est... Pour moi, en fait, cultiver ses soft skills, c'est bien souvent ouvrir le champ des possibles. D'autant plus que la base de tous les soft skills, c'est la confiance en soi. Et dès l'instant qu'on a confiance en soi, on peut aller cultiver tout le reste. Par exemple, si j'ai confiance en moi, je suis capable de verbaliser mes émotions et de dire à quelqu'un, là, je suis triste ou là, je suis en colère contre ce que tu as fait, ça ne me plaît pas. Donc, en fait, ta communication, elle est différente. donc Voilà, ça va être, puisque juste peut-être pour les auditeurs, les soft skills, elles sont classées en trois grands domaines de compétences. Les compétences cognitives, comme avoir confiance en soi, développer son esprit critique, apprendre à apprendre, savoir résoudre des problèmes. Les compétences émotionnelles, comme savoir accueillir ses émotions, être résilient. Et les compétences relationnelles, comme savoir collaborer avec les autres, coopérer ou savoir résoudre des conflits avec les autres. Et en fait... Ce qu'on voit, c'est que quand on va commencer à cultiver une soft skill, ça va toucher une autre. Et très souvent, moi, tous les jeudis, je fais un poste, le jeudi, c'est soft skill, où je décrypte une soft skill et j'explique comment on va pouvoir la développer. Et très souvent, quand je fais la démonstration de la développer, ça va aller toucher d'autres compétences humaines.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'au final, tout est interconnecté. Et même si tu te dis, bon, là, je ne vais bosser que ma confiance en moi, en réalité ça va peut-être débloquer d'autres chakras et te faire avancer sur d'autres compétences. Tu n'avais pas imaginé à l'origine.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Si là, mettons que parmi les auditeurs, les auditrices qui nous écoutent, il y a un ou une entrepreneur qui a envie de grandir, pas forcément en start-up, mais qui a envie de faire grandir son business et qui a peur de perdre ses valeurs en chemin, qui a peur de perdre son équilibre, tu lui donnerais quoi comme conseil ?

  • Speaker #0

    De ne pas y aller. Ça sera en fait... Le plus important dans la vie, si on veut se sentir bien, c'est d'être alignée. Et en fait, si on va trop vite, etc., et qu'on trahit ses valeurs, on est désalignée. Et en fait, je pense qu'on peut tous... Enfin, c'est là où je dis qu'on a le choix. Par exemple, moi, je dis souvent que, évidemment, que ma boîte, est-ce qu'elle est moins vide que... Je fais le stéréotype que Charles-Edouard qui sort de HEC ou de l'ESSEC, qui vit chez ses parents et qui a lui aussi décidé de faire une startup dans l'éducation. Moi, j'ai mis ma startup l'année de mes 40 ans. Mes jumeaux avaient 15 mois et j'avais un aîné de 5 ans. J'avais la crèche, la pandémie, en plus 2020. J'ai sorti mon premier programme en avril 2020, mon appli pendant la pandémie. mais évidemment que j'ai été mais je sais pas trois fois moins vite que le gars qui est dans sa chambre chez ses parents et c'est ok c'est ok parce que t'as pas les mêmes contraintes,

  • Speaker #1

    t'as pas les mêmes choix de vie t'as pas la même expérience de vie tout court et moi ça me fait penser à l'histoire du lièvre et de la tortue au final oui parce que moi je sais que j'ai fait beaucoup de

  • Speaker #0

    programmes entrepreneuriaux, par exemple j'ai fait ma première année, sauf qu'il est en 2019 j'ai fait HEC Entrepreneur on était 20 startups et bah je fais partie des 5 qui existent toujours 7 ans après quoi Team Tortue et voilà j'ai plein de programmes comme ça où je suis dans les survivantes quoi

  • Speaker #1

    C'est la preuve que Soft Kids est fait pour durer. En tout cas, c'est tout ce qu'on te souhaite.

  • Speaker #0

    J'espère.

  • Speaker #1

    Avant de clôturer cet épisode, il y a une question que j'aime bien poser à toutes mes invitées. C'est qui est-ce que tu aimerais bien écouter sur le fauteuil des invités, de voir qui ne processe ?

  • Speaker #0

    Qui est-ce que tu pourrais inviter ? Tu pourrais inviter ma copine Laura Bocopza. qui fait, je sais pas si tu la connais, elle, elle fait de la veille média.

  • Speaker #1

    Je la connais aussi, c'est une copine entrepreneur également.

  • Speaker #0

    Et tu l'as déjà reçue sur le podcast ou pas ?

  • Speaker #1

    Pas encore, mais écoute, là, l'invitation est lancée.

  • Speaker #0

    Elle pourrait t'expliquer comment elle fait le process de sa veille média, parce que c'est assez impressionnant. Moi, je suis inscrite à sa newsletter et franchement, je pense que ça me fait gagner un temps fou.

  • Speaker #1

    Elle est incroyable.

  • Speaker #0

    Tous les lundis matins, toute la veille qu'elle fait, et je pense que là, elle a bien automatisé le truc.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que Laura c'est quelqu'un qui mérite d'être reconnu. Donc écoute, Laura si tu nous écoutes, l'invitation est lancée dans tous les cas, je dirais lui envoyer un petit message. En tout cas, Solène, merci pour cette conversation, moi j'ai adoré passer ce moment avec toi. Si je devais retenir une seule idée forte de cet épisode, ça serait que structurer son business, c'est autant une affaire d'outils que de posture et de valeur. Tout est important, il n'y en a pas un qui est plus important que l'autre. Quand tu arrives à aligner les trois, normalement, tu es quand même bien parti.

  • Speaker #0

    Oui, ça devrait bien se passer.

  • Speaker #1

    Parfait. Avant qu'on se quitte toutes les deux, est-ce que tu peux nous dire un petit mot sur ta formation, celle dont tu as parlé tout à l'heure, pour les auditeurs ou les auditrices qui auraient envie d'aller un petit peu plus loin avec toi ?

  • Speaker #0

    Oui, alors en fait, c'est une formation que j'ai lancée début septembre, qui est ni plus ni moins un peu la continuité de mon livre qui s'appelle « Préparer aujourd'hui vos enfants au monde de demain » , dans lequel je développe 15 compétences humaines qui me paraissent indispensables à développer dès l'enfance au XXIe siècle. Et dans cette formation, je vais aller tacler toutes les problématiques de la parentalité du XXIe siècle. Le fait qu'aujourd'hui les parents sont tous surchargés, donc ils ont le tunnel du matin, le tunnel du soir, en développant la confiance en soi, l'autonomie, l'organisation de ses enfants, ça se passe mieux. On va aller travailler sur les devoirs, comment apprendre à apprendre, comment s'organiser, comment gérer son temps. On va aller travailler sur la gestion des écrans, comment développer son esprit critique, comment développer son autorégulation, etc. On va aller travailler sur la communication au sein de la famille, la communication non-violente, etc. Et en fait, moi, aujourd'hui, mon prisme, c'est de dire que l'éducation traditionnelle, comme on l'a connue, elle est dépassée et elle n'est pas applicable au XXIe siècle. Et que pour, en fait, pouvoir élever et préparer ses enfants au monde de demain de manière sereine au XXIe siècle, il faut leur transmettre des compétences. Et pas... leur donner des règles avec des punitions ou pas de punitions du tout s'ils n'ont pas fait les règles donc effectivement il y a un cadre mais pour que tout se passe bien il faut les équiper avec les compétences humaines et c'est ce que je fais dans cette formation génial,

  • Speaker #1

    le lien sera disponible dans les notes de l'épisode je mettrai aussi le lien vers ton livre parce que à mon avis c'est aussi une pépite et du coup ... Encore une fois, merci Solène d'avoir partagé ce moment avec nous.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Si jamais tu es encore en train d'écouter cet épisode qui t'a inspiré, qui t'a questionné ou qui t'a donné envie de réagir, surtout déjà partage-le autour de toi, c'est gratuit, ça ne te coûte rien. Et n'oublie pas de nous taguer, Solène et moi, comme ça on verra si le sujet dont on a parlé aujourd'hui résonne fort. et puis on... On essaiera de négocier avec Solène qu'elle revienne sur le fauteuil des invités pour faire un deuxième épisode. Où est-ce qu'on peut te retrouver pour échanger avec toi ? Sur LinkedIn ? Instagram ?

  • Speaker #0

    Instagram aussi un peu, mais c'est vraiment sur LinkedIn que je... Instagram c'est pour le fun.

  • Speaker #1

    Donc tu as compris, si tu veux du fun, tu rejoins Solène sur Instagram. Et si tu veux quelque chose de plus sérieux ou apprendre de nouvelles skills tous les jeudis, dans ce cas, rejoins-la sur... sur LinkedIn. En tout cas, merci à tous et à toutes pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine dans un prochain épisode. Merci d'avoir écouté Work in Process. Si l'épisode t'a parlé, pense à t'abonner pour ne rien manquer. Et si tu veux aller plus loin, rejoins ma newsletter. Je t'y partage chaque semaine des ressources pour construire un business durable, sans oublier tous les liens. sont en description. A très vite !

Share

Embed

You may also like

Description

Comment faire grandir son entreprise sans sacrifier son équilibre ni trahir ses valeurs ?


C’est le défi auquel beaucoup d’entrepreneures font face — et c’est exactement le chemin parcouru par mon invitée du jour.


Aujourd’hui, je reçois Solenne Bocquillon-Le-Goaziou, fondatrice et CEO de SoftKids, start-up EdTech engagée pour l’éducation socio-émotionnelle des enfants.

Elle est aussi autrice, conférencière, podcasteuse (Génération Parents)… et une dirigeante inspirante, reconnue par Forbes et décorée de l’Ordre National du Mérite.


Dans cet épisode, on parle de :


✨ Les coulisses de son parcours entrepreneurial dans l’EdTech

✨ Comment structurer son business pour grandir sans s’épuiser

✨ Les choix d’organisation et de leadership qui changent tout

✨ Ses conseils pour entreprendre avec impact, sans perdre son cap


Une conversation authentique et stratégique, qui montre qu’on peut bâtir un business ambitieux… et rester profondément alignée.


📌 Ressources mentionnées


Retrouve Solenne sur :

➡ Linkedin : https://www.linkedin.com/in/solenne-bocquillon-le-goaziou/

➡ Instagram : https://www.instagram.com/soft_kids_education/


Tu veux faire grandir ton business sans t’épuiser ni t’oublier en chemin ?


Bienvenue dans Work in Process, le podcast qui casse les règles du “toujours plus” pour construire un entrepreneuriat plus humain.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions et des process concrets pour développer ton activité en respectant qui tu es.

On parle stratégie, santé mentale, organisation, mais aussi transformation profonde et leadership aligné.


🎧 Si tu veux faire évoluer ton business sans sacrifier ton énergie mentale, abonne-toi dès maintenant.


💌 Et pour aller plus loin, rejoins ma newsletter : https://marineaubaret.com/newsletter/


Ensemble, on casse les codes et on construit un entrepreneuriat plus humain, plus durable, sans s'oublier.



🎁 Ressources :


Cet épisode t'a plu? Abonne-toi pour ne rien manquer et avancer chaque semaine vers un business qui te ressemble.

Laisse un avis 5 ⭐ sur ta plateforme préférée, ça m'aide énormément à faire grandir notre communauté.



Merci d'être là et à très vite !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Work in Process, le podcast pour les entrepreneurs qui veulent développer un business qui leur ressemble sans s'épuiser ni s'oublier en cours de route. Ici, on casse les règles du toujours plus pour explorer un entrepreneuriat plus humain, plus conscient et plus aligné. Chaque semaine, je te partage des réflexions, des outils et des process pour faire grandir ton business sans sacrifier ton énergie mentale. Je suis Marine Aubaret et j'ai créé ce podcast. pour t'aider à transformer ton quotidien pro, pas à pas, dans le respect de qui tu es. Si ça te parle, abonne-toi et installe-toi bien, l'épisode commence. Comment structurer son business pour grandir sans s'épuiser ni perdre ses valeurs ? C'est la question qu'on va explorer aujourd'hui avec mon invité, Solène Bouquillon-Le Goisou. Solène, c'est la fondatrice de Soft Kids, c'est une startup qui aide les enfants à développer... leurs compétences sociaux, émotionnelles. Elle est aussi autrice, conférencière, créatrice du podcast Génération Parent. Et petit clin d'œil perso, j'ai eu la chance de l'accompagner sur l'optimisation de la structure de son business, notamment sur Notion, et sur la création de son espace pour produire son podcast. Je voulais vraiment faire cet épisode avec Solène, parce que déjà je trouve que c'est une entrepreneur qui est inspirante, elle est visionnaire, on va en parler dans l'épisode mais surtout c'est quelqu'un qui est profondément humain. Et tu le sais, sur Work in Process, on adore ce genre de profil. Donc on va parler de ses débuts, on va parler de la croissance de SoftKid, de leadership aligné et aussi de ce que ça veut dire vraiment d'entreprendre avec impact sans trahir ses valeurs. Donc installe-toi, l'épisode va commencer. Salut Solène, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, salut, ravie d'être ici.

  • Speaker #0

    Eh bien, ravi de te recevoir. aussi. Je suis très heureuse de pouvoir faire cet épisode avec toi. La première question que j'ai préparée pour toi, Solène, c'est si tu devais résumer ton aventure entrepreneuriale en un seul mot, lequel tu choisirais et pourquoi ?

  • Speaker #1

    En un seul mot ? C'est dur. Une phrase, je réponds, mais alors un seul mot. On va dire montagne, mais je pense qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs qui doivent dire ça.

  • Speaker #0

    Montagne russe, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, montagne russe, on monte, on descend. Et puis, ce qui est marrant, c'est que c'est vraiment comme quand on fait de la randonnée. On part le matin, on est plein d'énergie. Et puis après, on voit qu'il faut monter, c'est très, très dur. Et puis, on arrive au sommet. Waouh, c'est génial. Et puis après, il faut redescendre. Mais en fait, souvent, la descente, c'est encore plus dur que la remontée. et donc voilà c'est vraiment Ouais, je sais pas si c'est les montagnes russes, mais oui, c'est un peu comme une rando parce qu'on peut se lever le matin, ça va bien, et puis l'après-midi, ça va un peu moins bien.

  • Speaker #0

    C'est ça, puis être surpris par la pluie ou par un glissement de terrain ou d'autres joyeusetés. Ok, on va parler de SoftKids pour cette première partie d'épisode. Qu'est-ce qui t'a donné envie, en fait, de créer SoftKids ? Comment est-ce que t'as senti que c'était la bonne voie pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui m'a donné envie de créer SoftKids, c'est on va dire un faisceau d'indices à un moment donné. Mais si je regarde un petit peu ce qu'on peut appeler en entrepreneuriat le mythe fondateur de SoftKids, pour moi SoftKids c'est un peu ma revanche sur l'école et l'éducation. puisqu'il s'avère que moi J'étais une élève qu'on qualifierait aujourd'hui d'atypique. En fait, j'étais très, très bonne dans certaines matières et très, très, très mauvaise dans d'autres. J'avais quatre de moyenne en maths, mais par contre, j'avais 17 en sciences politiques, par exemple, en première. Et du coup, on m'a toujours classée dans les élèves moyennes, voire les élèves en échec scolaire, puisqu'on m'a fait redoubler ma quatrième parce que j'étais mauvaise en maths, ce que j'ai vécu comme une... profondes injustices parce que la même année j'avais quand même lu tous les rougons ma carte de Zola et j'étais passionnée par la révolution française et je dévorais tout. Ma mère en avait marre que je reste dans ma chambre pour lire mais non parce que j'étais pas bonne en maths, on m'a demandé de... et en physique. les matières scientifiques, on m'a demandé de redoubler. Et du coup, je suis restée un petit peu avec cet état d'esprit pendant plusieurs années à me dire, bon, les matières académiques, ce n'est pas trop mon truc. Je vais choisir là où je suis bonne. Et en fait, j'ai essayé de faire toute ma scolarité sur ce qui m'apportait de la joie, du bonheur et ce que j'aimais. Et en fait, quand je suis arrivée dans le monde, dans l'entreprise, j'ai fait d'abord des entrées. française le printemps le prévér école et en 2000 En 2006, 2005, ma vie a changé parce que je suis rentrée chez Shell, entreprise anglo-néerlandaise. C'est une entreprise qui met les compétences humaines au-devant de tout et elles sont plus importantes que les diplômes et les compétences académiques. J'ai été recrutée uniquement sur mes compétences humaines, ma volonté d'aboutir, ma capacité à collaborer avec les autres, ma capacité d'analyser et de synthèse. Quand j'ai passé un entretien, le recruteur n'avait pas mon CV, il ne m'a pas posé. de questions techniques sur ma formation de RH. Et après, j'ai découvert qu'il y avait des compétences humaines qu'on a verbalisées, alors que pour moi, elles étaient inconscientes, comme avoir confiance en soi, avoir un état d'esprit de développement, c'est-à-dire se dire que l'erreur fait partie du chemin, avoir de la curiosité. Et en fait, tout ça s'était valorisé. et il se retrouve que dans cette boîte, je suis devenue du... Jour au lendemain, un vrai asset, quelqu'un qui était classé dans les hauts potentiels. Et du coup, je me suis dit, peut-être qu'à l'école, j'étais la moyenne, mais dans l'entreprise, quand on valorise les compétences humaines, là, je me sens bien, je suis valorisée, j'ai confiance en moi. Et donc, ce qui s'est passé, c'est qu'en 2017, j'étais DRH des centres de services partagés de Shell. Donc, c'est toutes les activités les plus transactionnelles de l'entreprise. C'est les activités qu'on peut automatiser avec l'intelligence artificielle le plus rapidement possible. On m'a demandé de voir l'impact de l'intelligence artificielle sur les métiers à 2025-2030. En travaillant là-dessus, j'ai appris que 65% des écoliers d'aujourd'hui feront des métiers qui n'existent pas encore. Toutes les ONG recommandaient de développer les soft skills dès plus jeune âge. Notamment, l'OCDE indique depuis à peu près... ça fait peut-être 8 ans, que tous les modèles éducatifs traditionnels doivent se transformer pour les intégrer. Et il se trouve qu'au même moment, j'étais aussi présidente d'une crèche parentale associative, donc je m'intéressais beaucoup au sujet d'éducation. Et donc je me suis dit, allez banco, tu as passé 13 ans à développer les soft skills des adultes, tu vas aller développer les soft skills des enfants. Voilà.

  • Speaker #0

    Génial. Un parcours logique et évolutif comme ce que tu proposes dans SoftSkid au final. Moi je me suis un petit peu renseignée sur le secteur dans lequel tu es, donc c'est le secteur de l'EdTech. J'ai l'impression, d'un point de vue extérieur en tout cas, que c'est quelque chose qui est quand même assez compétitif. Ou en tout cas, on a pas mal d'attentes sur la partie innovation. Toi, tes premiers grands défis en tant que fondatrice de SoftKids, ça a été quoi ?

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup. En fait, je pense que quand on se lance dans l'entrepreneuriat, on a un excès d'optimisme et c'est pour ça qu'on y va. On est très optimiste. Moi, en clair, je me suis dit je vais faire des applications parce que ça faisait dix ans que je faisais une carrière internationale. Je voulais garder un concept international. Et donc, pour moi, les applications, ça permettait de toucher tout le monde dans le monde entier. Et tout de suite, je me suis dit je vais bien trouver un million de personnes qui vont… télécharger mon appli. Et en fait, ce qui a été difficile, c'est quand j'ai voulu commencer à construire l'application. C'était très clair dans ma tête. J'ai trouvé un développeur, on a développé les premiers programmes, on a fait les premiers tests avec 80 familles. Franchement, tout ça, c'était simple. Vraiment, ce qui est difficile et ce qui est le plus compliqué, surtout dans le secteur de la tech, c'est ce qu'on appelle le product market sheet. Et en fait, on se retrouve à peu près à 80% tous les acteurs de l'EdTech scolaire, qu'on appelle le Catwell, parce que c'est tous jusqu'au grade 12 dans les pays anglo-saxons, et puis jusqu'à à peu près 12 ans. Et bien en fait, on est tous sur différents marchés. Donc on fait pratiquement tous du B2C pour les familles, on fait pratiquement tous du B2Gouvernement. pour les écoles et on fait pratiquement tous du B2B et tout aussi pour les CE et le corporate. Parce qu'il est aujourd'hui très difficile de bien structurer le marché, et d'autant plus dans des pays comme la France, où en fait on a une culture où on pense que l'éducation, ça doit être entièrement gratuit. Et donc c'est ça qui est le plus compliqué, c'est de trouver ses clients, son marché et de ce qu'elle est.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et ça, je vois ce challenge sur d'autres clients, même qui ne sont pas dans ton secteur. C'est effectivement compliqué quand tu as beaucoup de concurrence. C'est bon signe parce que ça veut dire qu'il y a de la demande, mais ça demande de mettre en place des outils et des stratégies adaptées à ce que tu proposes. Est-ce que toi tu te rappelles d'un moment où tu t'es dit « Ok, là, ça devient sérieux, on a passé un cap » .

  • Speaker #1

    Le moment où j'ai gagné l'appel d'offre avec l'Éducation nationale pour accompagner 500 000 décrocheurs scolaires dans 8 académies sur 5 ans. Il fallait que je recrute. Donc j'ai recruté 6 personnes dans l'année, alors qu'on était 3, de 3 on est passé à 9. Et ça, ça a été une vraie étape. On a appris qu'on avait gagné l'appel d'offres en juillet 2022. Et donc, il m'a fallu six mois pour structurer l'équipe, la faire grossir. Donc, passer de trois à neuf avec les freelances, ça faisait onze. Et là, oui, je me suis dit qu'il y avait un... Une étape supplémentaire. Et là, j'ai commencé aussi à beaucoup plus stresser parce que dès que tu as beaucoup d'employés, tu stresses beaucoup plus parce que tu as des salaires à payer. Et là, en fait, tu regardes tes réseaux tout le temps.

  • Speaker #0

    C'est bien que tu en parles parce qu'il y a deux écoles. Il y a l'école où on part du principe que pour les patrons, c'est... C'est très simple en fait, il gagne de l'argent sur le dos des autres et il y a l'autre école qui dit en fait c'est pas si simple que ça parce qu'on a beaucoup de pression sur les épaules que dans l'idéal on ne fait pas reposer sur son équipe. Je reprends. Moi ce que je vois c'est que quand on fait grandir une entreprise, il y a une grosse tentation qui est on va tout donner tout le temps en permanence. Comment est-ce que toi, tu as voulu structurer ton business pour ne pas justement...

  • Speaker #1

    Juste avant de dire ça, je rebondis sur ce que tu dis, sur on dit que les patrons prennent l'argent, etc. Moi, je ne me suis pas payée pendant 4 ans. Et je payais des salariés et moi, je ne me payais pas. Après, je pouvais me le permettre. Les deux premières années, c'est pour l'emploi. Et puis, il y a eu deux ans où je ne me suis pas payée du tout. Et parce qu'en fait, je préférais faire grossir la boîte et avoir des salariés que me payer. Alors, il y a des gens qui ne comprennent pas et qui disent « Non, tu n'aurais jamais dû faire ça » . Et voilà, il y avait des compétences que je voulais absolument avoir. Et je ne suis pas la seule dans cette situation. Parce que quand je parle avec les autres entrepreneurs, notamment de l'éducation, on est beaucoup, beaucoup à ne pas se payer. Donc, il y a un espèce de mythe de la start-up. tout le monde pense qu'on est des Amazon, des Facebook, etc. Mais ça, en fait, c'est 1% de l'écosystème. Il faut un petit peu se dire que ce n'est pas la réalité du tout du quotidien de 99% de la start-up nation.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, se dire aussi que quand on crée une start-up, souvent, c'est pour une mission bien plus grande que nous. Et on a envie de la faire vivre, en fait, cette mission. Donc, pour la faire vivre, il faut des ressources. tout simplement. Et c'est des ressources que tu ne peux pas ponctionner sur tes salariés ou sur les personnes qui travaillent avec toi. Donc, le choix le plus court, c'est de le faire effectivement sur la rémunération du ou de la dirigeante. Effectivement. Mais du coup, je te repose ma question parce que la réponse m'intéresse. C'est que quand on fait grandir un business, notamment une startup, La tentation, elle est forte de tout donner tout le temps. Comment est-ce que toi, tu as choisi de structurer ton business et le travail avec ton équipe et tes prestataires pour que toi et eux ne vous cramiez pas en cours de route ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est assez simple. C'est un, la transparence. Et deux... Alors pareil, ce n'est pas du tout un truc que font les gens dans les startups, etc. C'est qu'il n'y a pas de délai chez SoftKits. En fait, moi, la règle, au début, quand j'avais fait les premiers programmes de SoftKits avec mon dev, j'avais dit oui, on sortira tel truc le 1er septembre, etc. Et en fait, j'ai bien vu qu'avec des produits tech et des produits… des produits tech comme les apps, il suffit de changer un truc et puis il y a autre chose qui ne va pas. Et donc, en fait, on n'arrive jamais à sortir quand on a dit qu'on sortait quelque chose. Donc, du coup, la règle numéro un, c'est ça sort quand ça sort. Et donc, je ne fais jamais d'annonce sur la sortie d'un programme en avance. Et par exemple là, on est en train de sortir un nouveau programme Méta-cognition, apprendre à apprendre pour les enfants. Normalement, mon dev m'avait dit que ça serait prêt il y a deux semaines. Et puis là, il vient de me dire que ce ne sera pas prêt avant lundi prochain. Donc, il y a deux semaines, j'aurais pu dire oui pour la rentrée scolaire, on saura apprendre à apprendre, mais non en fait. Donc déjà, ça aide à ne pas mettre de la pression. l'équipe et après il ya la transparence c'est à dire que moi la manière dont je fonctionne c'est en début de semaine je demande à tout le monde sur quoi ils bossent et qu'est ce qu'ils ont prévu de faire et en fait ce que je leur demande c'est que si ils savent qu'ils vont dépasser les délais juste de prévenir et de dire si j'ai dépassé le délai c'est parce que par exemple j'ai besoin de toi parce que des fois on a la ramasse à cause de moi parce que en fait j'ai trop de temps trop de choses à faire et je réponds pas en temps et en heure etc. Donc ça peut être j'ai besoin de toi donc là faut qu'on se pose ou ça peut être bah là en fait j'ai été super optimiste sur les délais que je t'ai donné et puis finalement ça ne sera pas comme ça. Et en fait le fait d'être transparent et de pouvoir se dire les choses et de dire que c'est ok bah de pas tout faire hyper vives dans les temps, etc. Parce que de toute façon, moi, ce que je dis à tout le monde, et je disais exactement la même chose quand j'étais DRH en entreprise, en fait, aujourd'hui, le travail est fait de telle sorte que tout le monde peut être bossé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an. On aura toujours quelque chose à faire. Donc, à un moment, il faut se donner des garde-fous. Et puis après, voilà, j'essaye, par exemple, mon équipe sait très bien que moi, alors je suis un peu du soir. un peu beaucoup du soir plus que du matin. Et des fois, en fait, je vais bosser entre 21h et minuit et je vais antiller des choses. Et du coup, ils savent que s'ils reçoivent un message de ma part, c'est parce que c'était dans ma tête, mais ça ne demande en aucun cas une réponse dans la soirée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une adaptation au rythme de chacun. C'est ça l'avantage de pouvoir bosser sur ce type de projet aussi. OK. Pour avoir fait un petit tour dans les coulisses de SoftKid, je sais que tu as choisi de mettre en place une organisation avec des process avec ton équipe, sur ton podcast, sur ton back-office. Qu'est-ce que ça a changé concrètement dans ton quotidien de CEO et qu'est-ce que ça a changé pour ton équipe de structurer tout ça ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense que c'est hyper important. Après, j'ai été biberonnée au process. Chechelle, on faisait ce qu'on appelle du continuous improvement, de l'amélioration continue et on voyait très régulièrement les process et en fait on essayait de l'améliorer on faisait du lean pour aussi améliorer tout ça et moi je trouve qu'à un moment quand il y a un certain nombre de choses qu'on fait plusieurs fois à un moment il faut se poser et mettre un process en place parce qu'on sait très bien que sur tout ce qui est répétitif on peut gagner du temps Et par exemple, le fait d'avoir, je ne sais pas, structuré, si tu peux dire, le podcast, par exemple, je l'ai fait toutes les semaines. D'avoir mon notion sur le podcast avec mes co-hosts qui reçoivent tous les invités, d'avoir juste à ouvrir une fenêtre pour avoir toute ma trame de script, d'avoir juste à remplir les cases, etc. Ça, ça me fait gagner un temps fou. Et en fait, à la fin, en automatisant et en ayant des process clairs, 1. On évite d'avoir des problèmes de santé. problématiques. Par exemple, là, pareil, on avait structuré pour changer tout le... Tu nous avais aidé à structurer tout le process de la production de l'app. On a eu un nouveau dev qui est arrivé en mars. On avait tout, quoi. On avait le wiki, on a fait le Wikipédia de l'app, tous les process, les vidéos, enfin, voilà. Et du coup, l'onboarding, il a pris deux semaines, quoi.

  • Speaker #0

    Donc ça vous a fait gagner du temps, mais au-delà de ça, moi ce que j'entends dans ton discours, c'est que ça fait gagner beaucoup d'espace, beaucoup d'espace mental. Dans la communication, c'est plus simple aussi parce que les choses sont posées à plat.

  • Speaker #1

    Oui, non mais c'est clair. En fait, il n'y a pas à aller chercher à droite, à gauche. Après, moi je suis quelqu'un, je pense, qui a une typologie déjà assez… très très organisé donc j'aime aussi quand ça fonctionne de cette manière mais je trouve que en fait ça aide aussi tout le monde au sein de l'équipe et d'autant plus moi par exemple sur le podcast j'ai 8 co-hosts invités par Manon et j'ai 8 co-hosts qui sont en train de faire des vidéos et j'ai 8 co-hosts En fait, tout le monde a les informations, tout le monde s'auto-inscrit sur sa participation, tout le monde a un visu sur le planning jusqu'à la fin de l'année de nos invités. Et moi, en fait, je n'ai pas besoin d'aller faire de la communication supplémentaire parce que tout est déjà en place, ils ont le lien, ils n'ont qu'à aller voir.

  • Speaker #0

    Au final, c'est des systèmes qui viennent aussi nourrir les valeurs que tu as mentionnées tout à l'heure de transparence. de communication parce qu'au final c'est plus simple pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Oui, tout le monde sait où trouver l'info et moi je trouve ça important. Et puis aussi ça évite d'avoir des erreurs. Je trouve que tout ce qui est process qu'on a mis en place, ça fait un suivi. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, en plus, avec des outils comme Notion, tu facilites la vie un peu à tout le monde.

  • Speaker #0

    Avec le recul, est-ce qu'il y aurait quelque chose que tu referais sans hésiter ou au contraire que tu ferais totalement différemment si là, tu devais repartir de zéro au niveau de la structuration et de la croissance de SoftKids ?

  • Speaker #1

    Les choses que... En fait, moi, le truc que je dis souvent, c'est que je pense que les deux premières années, j'étais trop radine. Je voulais tellement pas dépenser d'argent, être à l'équilibre, etc., que j'ai tardé, en fait, à faire venir des freelances pour m'aider. Et donc, ça, je pense... En fait, j'en vois encore plein, des gens qui font « Ah, bah non, j'ai pas trop... » 300 euros, j'ai pas 500 euros, j'ai pas 1000 euros, mais en fait c'est game changer et pour grossir il faut investir et il y a beaucoup de gens qui ne voient pas qui ne voient pas l'intérêt et d'autant plus quand c'est pas quand c'est pas un sujet où t'as de la pétance et que tu vas être là à essayer de tout faire tout seul etc, parce qu'aujourd'hui on nous vend aussi le fait qu'on peut tout faire tout seul Merci. Aujourd'hui on nous dit vous pouvez faire un site internet tout seul, vous pouvez poster tout seul, vous pouvez vendre tout seul, vous pouvez faire... Sauf que oui, effectivement on peut faire tous les choses tout seul, sauf qu'on a des appétences, on a le goût de faire telle ou telle chose. Et donc par exemple, moi je t'ai fait venir parce qu'effectivement j'ai une appétence pour organiser, etc. Par contre, j'ai pas d'appétence pour relier les choses entre elles. mettre en place les automatisations alors moi je peux faire une belle page Notion par exemple j'ai fait la page de sponsoring de mon podcast je l'ai fait machin mais dès l'instant qu'il faut relier des choses là pour moi on passe en mode galère et donc je préfère demander à quelqu'un plutôt que de passer 5 heures sur Youtube à regarder des tutos pour voir comment je vais pouvoir faire le truc. Et après, tu vois, par exemple, là, je fais moi-même le montage de mon podcast et il est aussi sur YouTube. Donc, c'est un peu de montage. Mais moi, j'ai fait du montage pendant toute mon adolescence. J'ai arrêté, je fais mes derniers montages, je pense à 34 ans, mariage de potes, etc. Donc, en fait, ça ne me demande aucune énergie de monter un podcast. Je suis contente. Ça me rappelle quand j'étais plus jeune que je faisais du montage. Les outils sont devenus super bons par rapport à mon époque où j'avais un outil qui s'appelait Pinnacle, qui était beaucoup plus compliqué. Et donc, ça, je le fais avec plaisir. Mais évidemment que quelqu'un qui voudrait faire son podcast et qui n'a aucune impétence pour le montage, il vaut mieux qu'il le délague à quelqu'un d'autre. Et donc, c'est là où moi, je fais énormément attention à mon énergie et je ne compte pas en matière de temps. Je ne dis pas telle chose va me prendre tel ou tel temps, je compte en matière d'énergie que ça va me prendre. Et si je sens que quelque chose va me prendre trop d'énergie, je le délègue et là je pense qu'il faut déléguer. Et donc si j'avais à refaire les choses, je déléguerais beaucoup plus vite. Et donc ça c'était la chose que je ne referais pas et la chose que je continuerais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Que tu referais sans hésiter. Par rapport à la croissance et la structuration de SoftKids ?

  • Speaker #1

    Par exemple, sortir du bois sur LinkedIn et prendre un peu les choses en main. Parce que les deux premières années de SoftKids, j'étais un peu timide. Et je me rappelle, j'avais rencontré une entrepreneur qui s'appelle Claude Théosier, qui a créé Magic Maker, qui sont les premiers lieux pour apprendre à coder aux enfants. Elle m'avait dit « Solène, il faut que tu sortes de ta grotte, il faut que tu communiques partout, partout, partout. » Et en fait, aujourd'hui, le fait d'avoir communiqué, ça m'a permis d'écrire mon livre, d'aller faire le podcast, d'être dans le top 10 des créateurs éducation au monde sur LinkedIn. Et donc, du coup, ça me permet d'asseoir une autorité sur mon expertise qui, je pense... fait aussi la différence sur le terrain et sur la vente.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et puis, en fait, en faisant ça, tu infuses tes valeurs, tu vas infuser ton leadership aussi à travers ta communication et tu vas attirer à toi les bonnes opportunités, les bonnes personnes. Justement, en parlant de ça, comment est-ce que tu fais pour garder ton cap ? Parce que... Quand une entreprise grandit, il y a de nouveaux challenges qui arrivent. On a parlé de délégation tout à l'heure, mais il y a même des challenges identitaires au niveau du dirigeant ou de la dirigeante. Comment est-ce que tu fais aujourd'hui pour rester la Solène que tu es, malgré la pression de la performance, malgré tout ce qui se passe un petit peu autour de nous ?

  • Speaker #1

    Justement, en fait, moi je me rattache toujours à mes valeurs. Et en fait, je pense que c'est ça qui est le plus important. Ce n'est pas qu'on promette ses valeurs ou alors avancer un peu sur certains pas. Aller aussi un petit peu regarder nos biens conscients, nos croyances limitantes. Et en fait, là-dessus, moi, j'essaye de toujours me dire et ce qui est que en fait quand tu vas faire ça à tes droites dans tes bottes ou pas et généralement quand tu réponds à la question quand en fait tu as trop de doute tu dis bah non ça je ne fais pas ou j'y vais pas et après en fait je trouve que la boîte elle évolue aussi en fonction de de ce qui se passe dans le monde, de la conjoncture. Moi, je suis très curieuse, je lis énormément. Je suis dans beaucoup de groupes d'entrepreneurs, aussi bien en France qu'à l'international. Par exemple, là, depuis le mois de juin, je me fais mentorer par Oli Richard, qui est un entrepreneur anglo-saxon. qui a un programme en fait sur les formations en ligne qui fait 17 millions par an et on est 20 dans le programme de 20 nationalités différentes et en fait ça fait aussi du bien de voir ce qui se passe à l'extérieur donc j'essaye aussi de voilà de d'appliquer un petit peu tous les soft skills que j'essaye de développer quoi d'être adaptable, d'être résiliente. Et après, il y a un truc, moi, qui me permet aussi d'avancer, c'est que je garde toujours en tête que quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, c'est que du matériel, que l'important, à in fine, c'est l'humain. et que je retomberai toujours sur mes deux pieds, quoi qu'il se passe. Et du coup, ça fait que cette confiance que j'ai en moi me permet de maintenir aussi les différents caps que je me fixe. Parce que, par exemple, en ce moment-là, je suis en train de sortir des nouveaux produits. Ce n'était pas du tout ce que... Enfin, jamais. Si on m'avait dit, il y a six ans et demi, quand j'ai créé SoftKids, parce que je ferai des formations en ligne. pour les parents, j'aurais du non. Et là, en fait, il y a des virages à prendre.

  • Speaker #0

    Il y a des tendances. Aujourd'hui, l'industrie des applications, c'est très compliqué, c'est très compétitif, il faut énormément de budget marketing. Donc, il y a des moments aussi où on est obligé de pivoter, d'aller chercher des nouvelles opportunités. J'essaie de les saisir et de m'inspirer un petit peu du marché. Et puis, j'essaie souvent de m'inspirer des meilleurs.

  • Speaker #1

    Il y a un moment où peut-être tu as ressenti que tu pouvais les faire grandir, sauf qu'il est plus vite, mais au prix de quelque chose qui justement n'était pas aligné pour toi, n'était pas aligné à tes valeurs. Et si oui, si tu as un moment qui te vient en tête, comment est-ce que tu as géré ça ?

  • Speaker #0

    Après, le truc qui me vient en tête, c'est sur la levée de fonds, parce que moi j'ai levé des fonds. Et par exemple, j'aurais pu aller chercher... fonds mais qui sont absolument pas alignés avec mes valeurs donc je préférais dire non ou des associations qui ne vont pas donc je préfère dire non et voilà en fait moi si dès l'instant que j'ai un doute sur la personne que j'ai en face de moi et sur le fait que je pourrais ou pas lui faire confiance, bah j'y vais pas et donc Oui, il y a peut-être des choses où j'aurais peut-être pu aller un peu plus vite. Mais d'un autre côté, moi, je ne suis pas dans le « start-up nation » de « on va toujours plus vite, on bosse toujours plus, on scale toujours plus » , etc. En fait, je trouve que ce modèle-là, qui est un modèle, par exemple, énormément promu par la Silicon Valley, Oui. où là ils recommencent à bosser 7 jours sur 7, par exemple quand on sait que si on va aller travailler pour Elon Musk, il faut bosser 7 jours sur 7, etc. En fait, moi je trouve que c'est un modèle qui ne respecte pas l'humain, et donc ça ne me convient pas.

  • Speaker #1

    Oui, au final on en revient toujours à ce sujet de valeur, de soft skill aussi, c'est un peu le sujet de cet épisode. de se dire au final quels sont mes points forts, comment est-ce que je peux capitaliser dessus, et même en termes de prise de décision, là en t'écoutant je me rends compte que les soft skills ont toute leur place, parce que la prise de décision c'est une soft skill en soi, mais au-delà de ça c'est la confiance en soi, c'est la capacité à se connaître, c'est tout un tas de compétences qu'on mérite tous et toutes de cultiver. qui vont faire qu'on va prendre des chemins plus ou moins rapides, plus ou moins escarpés, comme on disait au début de l'épisode. Mais en tout cas, le but, c'est de viser des chemins qui restent alignés pour nous.

  • Speaker #0

    Oui, parce que moi, je fais partie des gens qui pensent, je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, qu'on a toujours le choix dans la vie.

  • Speaker #1

    Je partage cette pensée.

  • Speaker #0

    Mais il y a des gens qui pensent que ce n'est pas le cas, mais après, en fait, c'est... Pour moi, en fait, cultiver ses soft skills, c'est bien souvent ouvrir le champ des possibles. D'autant plus que la base de tous les soft skills, c'est la confiance en soi. Et dès l'instant qu'on a confiance en soi, on peut aller cultiver tout le reste. Par exemple, si j'ai confiance en moi, je suis capable de verbaliser mes émotions et de dire à quelqu'un, là, je suis triste ou là, je suis en colère contre ce que tu as fait, ça ne me plaît pas. Donc, en fait, ta communication, elle est différente. donc Voilà, ça va être, puisque juste peut-être pour les auditeurs, les soft skills, elles sont classées en trois grands domaines de compétences. Les compétences cognitives, comme avoir confiance en soi, développer son esprit critique, apprendre à apprendre, savoir résoudre des problèmes. Les compétences émotionnelles, comme savoir accueillir ses émotions, être résilient. Et les compétences relationnelles, comme savoir collaborer avec les autres, coopérer ou savoir résoudre des conflits avec les autres. Et en fait... Ce qu'on voit, c'est que quand on va commencer à cultiver une soft skill, ça va toucher une autre. Et très souvent, moi, tous les jeudis, je fais un poste, le jeudi, c'est soft skill, où je décrypte une soft skill et j'explique comment on va pouvoir la développer. Et très souvent, quand je fais la démonstration de la développer, ça va aller toucher d'autres compétences humaines.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'au final, tout est interconnecté. Et même si tu te dis, bon, là, je ne vais bosser que ma confiance en moi, en réalité ça va peut-être débloquer d'autres chakras et te faire avancer sur d'autres compétences. Tu n'avais pas imaginé à l'origine.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Si là, mettons que parmi les auditeurs, les auditrices qui nous écoutent, il y a un ou une entrepreneur qui a envie de grandir, pas forcément en start-up, mais qui a envie de faire grandir son business et qui a peur de perdre ses valeurs en chemin, qui a peur de perdre son équilibre, tu lui donnerais quoi comme conseil ?

  • Speaker #0

    De ne pas y aller. Ça sera en fait... Le plus important dans la vie, si on veut se sentir bien, c'est d'être alignée. Et en fait, si on va trop vite, etc., et qu'on trahit ses valeurs, on est désalignée. Et en fait, je pense qu'on peut tous... Enfin, c'est là où je dis qu'on a le choix. Par exemple, moi, je dis souvent que, évidemment, que ma boîte, est-ce qu'elle est moins vide que... Je fais le stéréotype que Charles-Edouard qui sort de HEC ou de l'ESSEC, qui vit chez ses parents et qui a lui aussi décidé de faire une startup dans l'éducation. Moi, j'ai mis ma startup l'année de mes 40 ans. Mes jumeaux avaient 15 mois et j'avais un aîné de 5 ans. J'avais la crèche, la pandémie, en plus 2020. J'ai sorti mon premier programme en avril 2020, mon appli pendant la pandémie. mais évidemment que j'ai été mais je sais pas trois fois moins vite que le gars qui est dans sa chambre chez ses parents et c'est ok c'est ok parce que t'as pas les mêmes contraintes,

  • Speaker #1

    t'as pas les mêmes choix de vie t'as pas la même expérience de vie tout court et moi ça me fait penser à l'histoire du lièvre et de la tortue au final oui parce que moi je sais que j'ai fait beaucoup de

  • Speaker #0

    programmes entrepreneuriaux, par exemple j'ai fait ma première année, sauf qu'il est en 2019 j'ai fait HEC Entrepreneur on était 20 startups et bah je fais partie des 5 qui existent toujours 7 ans après quoi Team Tortue et voilà j'ai plein de programmes comme ça où je suis dans les survivantes quoi

  • Speaker #1

    C'est la preuve que Soft Kids est fait pour durer. En tout cas, c'est tout ce qu'on te souhaite.

  • Speaker #0

    J'espère.

  • Speaker #1

    Avant de clôturer cet épisode, il y a une question que j'aime bien poser à toutes mes invitées. C'est qui est-ce que tu aimerais bien écouter sur le fauteuil des invités, de voir qui ne processe ?

  • Speaker #0

    Qui est-ce que tu pourrais inviter ? Tu pourrais inviter ma copine Laura Bocopza. qui fait, je sais pas si tu la connais, elle, elle fait de la veille média.

  • Speaker #1

    Je la connais aussi, c'est une copine entrepreneur également.

  • Speaker #0

    Et tu l'as déjà reçue sur le podcast ou pas ?

  • Speaker #1

    Pas encore, mais écoute, là, l'invitation est lancée.

  • Speaker #0

    Elle pourrait t'expliquer comment elle fait le process de sa veille média, parce que c'est assez impressionnant. Moi, je suis inscrite à sa newsletter et franchement, je pense que ça me fait gagner un temps fou.

  • Speaker #1

    Elle est incroyable.

  • Speaker #0

    Tous les lundis matins, toute la veille qu'elle fait, et je pense que là, elle a bien automatisé le truc.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que Laura c'est quelqu'un qui mérite d'être reconnu. Donc écoute, Laura si tu nous écoutes, l'invitation est lancée dans tous les cas, je dirais lui envoyer un petit message. En tout cas, Solène, merci pour cette conversation, moi j'ai adoré passer ce moment avec toi. Si je devais retenir une seule idée forte de cet épisode, ça serait que structurer son business, c'est autant une affaire d'outils que de posture et de valeur. Tout est important, il n'y en a pas un qui est plus important que l'autre. Quand tu arrives à aligner les trois, normalement, tu es quand même bien parti.

  • Speaker #0

    Oui, ça devrait bien se passer.

  • Speaker #1

    Parfait. Avant qu'on se quitte toutes les deux, est-ce que tu peux nous dire un petit mot sur ta formation, celle dont tu as parlé tout à l'heure, pour les auditeurs ou les auditrices qui auraient envie d'aller un petit peu plus loin avec toi ?

  • Speaker #0

    Oui, alors en fait, c'est une formation que j'ai lancée début septembre, qui est ni plus ni moins un peu la continuité de mon livre qui s'appelle « Préparer aujourd'hui vos enfants au monde de demain » , dans lequel je développe 15 compétences humaines qui me paraissent indispensables à développer dès l'enfance au XXIe siècle. Et dans cette formation, je vais aller tacler toutes les problématiques de la parentalité du XXIe siècle. Le fait qu'aujourd'hui les parents sont tous surchargés, donc ils ont le tunnel du matin, le tunnel du soir, en développant la confiance en soi, l'autonomie, l'organisation de ses enfants, ça se passe mieux. On va aller travailler sur les devoirs, comment apprendre à apprendre, comment s'organiser, comment gérer son temps. On va aller travailler sur la gestion des écrans, comment développer son esprit critique, comment développer son autorégulation, etc. On va aller travailler sur la communication au sein de la famille, la communication non-violente, etc. Et en fait, moi, aujourd'hui, mon prisme, c'est de dire que l'éducation traditionnelle, comme on l'a connue, elle est dépassée et elle n'est pas applicable au XXIe siècle. Et que pour, en fait, pouvoir élever et préparer ses enfants au monde de demain de manière sereine au XXIe siècle, il faut leur transmettre des compétences. Et pas... leur donner des règles avec des punitions ou pas de punitions du tout s'ils n'ont pas fait les règles donc effectivement il y a un cadre mais pour que tout se passe bien il faut les équiper avec les compétences humaines et c'est ce que je fais dans cette formation génial,

  • Speaker #1

    le lien sera disponible dans les notes de l'épisode je mettrai aussi le lien vers ton livre parce que à mon avis c'est aussi une pépite et du coup ... Encore une fois, merci Solène d'avoir partagé ce moment avec nous.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Si jamais tu es encore en train d'écouter cet épisode qui t'a inspiré, qui t'a questionné ou qui t'a donné envie de réagir, surtout déjà partage-le autour de toi, c'est gratuit, ça ne te coûte rien. Et n'oublie pas de nous taguer, Solène et moi, comme ça on verra si le sujet dont on a parlé aujourd'hui résonne fort. et puis on... On essaiera de négocier avec Solène qu'elle revienne sur le fauteuil des invités pour faire un deuxième épisode. Où est-ce qu'on peut te retrouver pour échanger avec toi ? Sur LinkedIn ? Instagram ?

  • Speaker #0

    Instagram aussi un peu, mais c'est vraiment sur LinkedIn que je... Instagram c'est pour le fun.

  • Speaker #1

    Donc tu as compris, si tu veux du fun, tu rejoins Solène sur Instagram. Et si tu veux quelque chose de plus sérieux ou apprendre de nouvelles skills tous les jeudis, dans ce cas, rejoins-la sur... sur LinkedIn. En tout cas, merci à tous et à toutes pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine dans un prochain épisode. Merci d'avoir écouté Work in Process. Si l'épisode t'a parlé, pense à t'abonner pour ne rien manquer. Et si tu veux aller plus loin, rejoins ma newsletter. Je t'y partage chaque semaine des ressources pour construire un business durable, sans oublier tous les liens. sont en description. A très vite !

Description

Comment faire grandir son entreprise sans sacrifier son équilibre ni trahir ses valeurs ?


C’est le défi auquel beaucoup d’entrepreneures font face — et c’est exactement le chemin parcouru par mon invitée du jour.


Aujourd’hui, je reçois Solenne Bocquillon-Le-Goaziou, fondatrice et CEO de SoftKids, start-up EdTech engagée pour l’éducation socio-émotionnelle des enfants.

Elle est aussi autrice, conférencière, podcasteuse (Génération Parents)… et une dirigeante inspirante, reconnue par Forbes et décorée de l’Ordre National du Mérite.


Dans cet épisode, on parle de :


✨ Les coulisses de son parcours entrepreneurial dans l’EdTech

✨ Comment structurer son business pour grandir sans s’épuiser

✨ Les choix d’organisation et de leadership qui changent tout

✨ Ses conseils pour entreprendre avec impact, sans perdre son cap


Une conversation authentique et stratégique, qui montre qu’on peut bâtir un business ambitieux… et rester profondément alignée.


📌 Ressources mentionnées


Retrouve Solenne sur :

➡ Linkedin : https://www.linkedin.com/in/solenne-bocquillon-le-goaziou/

➡ Instagram : https://www.instagram.com/soft_kids_education/


Tu veux faire grandir ton business sans t’épuiser ni t’oublier en chemin ?


Bienvenue dans Work in Process, le podcast qui casse les règles du “toujours plus” pour construire un entrepreneuriat plus humain.


Chaque semaine, je te partage des outils, des réflexions et des process concrets pour développer ton activité en respectant qui tu es.

On parle stratégie, santé mentale, organisation, mais aussi transformation profonde et leadership aligné.


🎧 Si tu veux faire évoluer ton business sans sacrifier ton énergie mentale, abonne-toi dès maintenant.


💌 Et pour aller plus loin, rejoins ma newsletter : https://marineaubaret.com/newsletter/


Ensemble, on casse les codes et on construit un entrepreneuriat plus humain, plus durable, sans s'oublier.



🎁 Ressources :


Cet épisode t'a plu? Abonne-toi pour ne rien manquer et avancer chaque semaine vers un business qui te ressemble.

Laisse un avis 5 ⭐ sur ta plateforme préférée, ça m'aide énormément à faire grandir notre communauté.



Merci d'être là et à très vite !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Work in Process, le podcast pour les entrepreneurs qui veulent développer un business qui leur ressemble sans s'épuiser ni s'oublier en cours de route. Ici, on casse les règles du toujours plus pour explorer un entrepreneuriat plus humain, plus conscient et plus aligné. Chaque semaine, je te partage des réflexions, des outils et des process pour faire grandir ton business sans sacrifier ton énergie mentale. Je suis Marine Aubaret et j'ai créé ce podcast. pour t'aider à transformer ton quotidien pro, pas à pas, dans le respect de qui tu es. Si ça te parle, abonne-toi et installe-toi bien, l'épisode commence. Comment structurer son business pour grandir sans s'épuiser ni perdre ses valeurs ? C'est la question qu'on va explorer aujourd'hui avec mon invité, Solène Bouquillon-Le Goisou. Solène, c'est la fondatrice de Soft Kids, c'est une startup qui aide les enfants à développer... leurs compétences sociaux, émotionnelles. Elle est aussi autrice, conférencière, créatrice du podcast Génération Parent. Et petit clin d'œil perso, j'ai eu la chance de l'accompagner sur l'optimisation de la structure de son business, notamment sur Notion, et sur la création de son espace pour produire son podcast. Je voulais vraiment faire cet épisode avec Solène, parce que déjà je trouve que c'est une entrepreneur qui est inspirante, elle est visionnaire, on va en parler dans l'épisode mais surtout c'est quelqu'un qui est profondément humain. Et tu le sais, sur Work in Process, on adore ce genre de profil. Donc on va parler de ses débuts, on va parler de la croissance de SoftKid, de leadership aligné et aussi de ce que ça veut dire vraiment d'entreprendre avec impact sans trahir ses valeurs. Donc installe-toi, l'épisode va commencer. Salut Solène, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, salut, ravie d'être ici.

  • Speaker #0

    Eh bien, ravi de te recevoir. aussi. Je suis très heureuse de pouvoir faire cet épisode avec toi. La première question que j'ai préparée pour toi, Solène, c'est si tu devais résumer ton aventure entrepreneuriale en un seul mot, lequel tu choisirais et pourquoi ?

  • Speaker #1

    En un seul mot ? C'est dur. Une phrase, je réponds, mais alors un seul mot. On va dire montagne, mais je pense qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs qui doivent dire ça.

  • Speaker #0

    Montagne russe, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui, montagne russe, on monte, on descend. Et puis, ce qui est marrant, c'est que c'est vraiment comme quand on fait de la randonnée. On part le matin, on est plein d'énergie. Et puis après, on voit qu'il faut monter, c'est très, très dur. Et puis, on arrive au sommet. Waouh, c'est génial. Et puis après, il faut redescendre. Mais en fait, souvent, la descente, c'est encore plus dur que la remontée. et donc voilà c'est vraiment Ouais, je sais pas si c'est les montagnes russes, mais oui, c'est un peu comme une rando parce qu'on peut se lever le matin, ça va bien, et puis l'après-midi, ça va un peu moins bien.

  • Speaker #0

    C'est ça, puis être surpris par la pluie ou par un glissement de terrain ou d'autres joyeusetés. Ok, on va parler de SoftKids pour cette première partie d'épisode. Qu'est-ce qui t'a donné envie, en fait, de créer SoftKids ? Comment est-ce que t'as senti que c'était la bonne voie pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui m'a donné envie de créer SoftKids, c'est on va dire un faisceau d'indices à un moment donné. Mais si je regarde un petit peu ce qu'on peut appeler en entrepreneuriat le mythe fondateur de SoftKids, pour moi SoftKids c'est un peu ma revanche sur l'école et l'éducation. puisqu'il s'avère que moi J'étais une élève qu'on qualifierait aujourd'hui d'atypique. En fait, j'étais très, très bonne dans certaines matières et très, très, très mauvaise dans d'autres. J'avais quatre de moyenne en maths, mais par contre, j'avais 17 en sciences politiques, par exemple, en première. Et du coup, on m'a toujours classée dans les élèves moyennes, voire les élèves en échec scolaire, puisqu'on m'a fait redoubler ma quatrième parce que j'étais mauvaise en maths, ce que j'ai vécu comme une... profondes injustices parce que la même année j'avais quand même lu tous les rougons ma carte de Zola et j'étais passionnée par la révolution française et je dévorais tout. Ma mère en avait marre que je reste dans ma chambre pour lire mais non parce que j'étais pas bonne en maths, on m'a demandé de... et en physique. les matières scientifiques, on m'a demandé de redoubler. Et du coup, je suis restée un petit peu avec cet état d'esprit pendant plusieurs années à me dire, bon, les matières académiques, ce n'est pas trop mon truc. Je vais choisir là où je suis bonne. Et en fait, j'ai essayé de faire toute ma scolarité sur ce qui m'apportait de la joie, du bonheur et ce que j'aimais. Et en fait, quand je suis arrivée dans le monde, dans l'entreprise, j'ai fait d'abord des entrées. française le printemps le prévér école et en 2000 En 2006, 2005, ma vie a changé parce que je suis rentrée chez Shell, entreprise anglo-néerlandaise. C'est une entreprise qui met les compétences humaines au-devant de tout et elles sont plus importantes que les diplômes et les compétences académiques. J'ai été recrutée uniquement sur mes compétences humaines, ma volonté d'aboutir, ma capacité à collaborer avec les autres, ma capacité d'analyser et de synthèse. Quand j'ai passé un entretien, le recruteur n'avait pas mon CV, il ne m'a pas posé. de questions techniques sur ma formation de RH. Et après, j'ai découvert qu'il y avait des compétences humaines qu'on a verbalisées, alors que pour moi, elles étaient inconscientes, comme avoir confiance en soi, avoir un état d'esprit de développement, c'est-à-dire se dire que l'erreur fait partie du chemin, avoir de la curiosité. Et en fait, tout ça s'était valorisé. et il se retrouve que dans cette boîte, je suis devenue du... Jour au lendemain, un vrai asset, quelqu'un qui était classé dans les hauts potentiels. Et du coup, je me suis dit, peut-être qu'à l'école, j'étais la moyenne, mais dans l'entreprise, quand on valorise les compétences humaines, là, je me sens bien, je suis valorisée, j'ai confiance en moi. Et donc, ce qui s'est passé, c'est qu'en 2017, j'étais DRH des centres de services partagés de Shell. Donc, c'est toutes les activités les plus transactionnelles de l'entreprise. C'est les activités qu'on peut automatiser avec l'intelligence artificielle le plus rapidement possible. On m'a demandé de voir l'impact de l'intelligence artificielle sur les métiers à 2025-2030. En travaillant là-dessus, j'ai appris que 65% des écoliers d'aujourd'hui feront des métiers qui n'existent pas encore. Toutes les ONG recommandaient de développer les soft skills dès plus jeune âge. Notamment, l'OCDE indique depuis à peu près... ça fait peut-être 8 ans, que tous les modèles éducatifs traditionnels doivent se transformer pour les intégrer. Et il se trouve qu'au même moment, j'étais aussi présidente d'une crèche parentale associative, donc je m'intéressais beaucoup au sujet d'éducation. Et donc je me suis dit, allez banco, tu as passé 13 ans à développer les soft skills des adultes, tu vas aller développer les soft skills des enfants. Voilà.

  • Speaker #0

    Génial. Un parcours logique et évolutif comme ce que tu proposes dans SoftSkid au final. Moi je me suis un petit peu renseignée sur le secteur dans lequel tu es, donc c'est le secteur de l'EdTech. J'ai l'impression, d'un point de vue extérieur en tout cas, que c'est quelque chose qui est quand même assez compétitif. Ou en tout cas, on a pas mal d'attentes sur la partie innovation. Toi, tes premiers grands défis en tant que fondatrice de SoftKids, ça a été quoi ?

  • Speaker #1

    Il y en a eu beaucoup. En fait, je pense que quand on se lance dans l'entrepreneuriat, on a un excès d'optimisme et c'est pour ça qu'on y va. On est très optimiste. Moi, en clair, je me suis dit je vais faire des applications parce que ça faisait dix ans que je faisais une carrière internationale. Je voulais garder un concept international. Et donc, pour moi, les applications, ça permettait de toucher tout le monde dans le monde entier. Et tout de suite, je me suis dit je vais bien trouver un million de personnes qui vont… télécharger mon appli. Et en fait, ce qui a été difficile, c'est quand j'ai voulu commencer à construire l'application. C'était très clair dans ma tête. J'ai trouvé un développeur, on a développé les premiers programmes, on a fait les premiers tests avec 80 familles. Franchement, tout ça, c'était simple. Vraiment, ce qui est difficile et ce qui est le plus compliqué, surtout dans le secteur de la tech, c'est ce qu'on appelle le product market sheet. Et en fait, on se retrouve à peu près à 80% tous les acteurs de l'EdTech scolaire, qu'on appelle le Catwell, parce que c'est tous jusqu'au grade 12 dans les pays anglo-saxons, et puis jusqu'à à peu près 12 ans. Et bien en fait, on est tous sur différents marchés. Donc on fait pratiquement tous du B2C pour les familles, on fait pratiquement tous du B2Gouvernement. pour les écoles et on fait pratiquement tous du B2B et tout aussi pour les CE et le corporate. Parce qu'il est aujourd'hui très difficile de bien structurer le marché, et d'autant plus dans des pays comme la France, où en fait on a une culture où on pense que l'éducation, ça doit être entièrement gratuit. Et donc c'est ça qui est le plus compliqué, c'est de trouver ses clients, son marché et de ce qu'elle est.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et ça, je vois ce challenge sur d'autres clients, même qui ne sont pas dans ton secteur. C'est effectivement compliqué quand tu as beaucoup de concurrence. C'est bon signe parce que ça veut dire qu'il y a de la demande, mais ça demande de mettre en place des outils et des stratégies adaptées à ce que tu proposes. Est-ce que toi tu te rappelles d'un moment où tu t'es dit « Ok, là, ça devient sérieux, on a passé un cap » .

  • Speaker #1

    Le moment où j'ai gagné l'appel d'offre avec l'Éducation nationale pour accompagner 500 000 décrocheurs scolaires dans 8 académies sur 5 ans. Il fallait que je recrute. Donc j'ai recruté 6 personnes dans l'année, alors qu'on était 3, de 3 on est passé à 9. Et ça, ça a été une vraie étape. On a appris qu'on avait gagné l'appel d'offres en juillet 2022. Et donc, il m'a fallu six mois pour structurer l'équipe, la faire grossir. Donc, passer de trois à neuf avec les freelances, ça faisait onze. Et là, oui, je me suis dit qu'il y avait un... Une étape supplémentaire. Et là, j'ai commencé aussi à beaucoup plus stresser parce que dès que tu as beaucoup d'employés, tu stresses beaucoup plus parce que tu as des salaires à payer. Et là, en fait, tu regardes tes réseaux tout le temps.

  • Speaker #0

    C'est bien que tu en parles parce qu'il y a deux écoles. Il y a l'école où on part du principe que pour les patrons, c'est... C'est très simple en fait, il gagne de l'argent sur le dos des autres et il y a l'autre école qui dit en fait c'est pas si simple que ça parce qu'on a beaucoup de pression sur les épaules que dans l'idéal on ne fait pas reposer sur son équipe. Je reprends. Moi ce que je vois c'est que quand on fait grandir une entreprise, il y a une grosse tentation qui est on va tout donner tout le temps en permanence. Comment est-ce que toi, tu as voulu structurer ton business pour ne pas justement...

  • Speaker #1

    Juste avant de dire ça, je rebondis sur ce que tu dis, sur on dit que les patrons prennent l'argent, etc. Moi, je ne me suis pas payée pendant 4 ans. Et je payais des salariés et moi, je ne me payais pas. Après, je pouvais me le permettre. Les deux premières années, c'est pour l'emploi. Et puis, il y a eu deux ans où je ne me suis pas payée du tout. Et parce qu'en fait, je préférais faire grossir la boîte et avoir des salariés que me payer. Alors, il y a des gens qui ne comprennent pas et qui disent « Non, tu n'aurais jamais dû faire ça » . Et voilà, il y avait des compétences que je voulais absolument avoir. Et je ne suis pas la seule dans cette situation. Parce que quand je parle avec les autres entrepreneurs, notamment de l'éducation, on est beaucoup, beaucoup à ne pas se payer. Donc, il y a un espèce de mythe de la start-up. tout le monde pense qu'on est des Amazon, des Facebook, etc. Mais ça, en fait, c'est 1% de l'écosystème. Il faut un petit peu se dire que ce n'est pas la réalité du tout du quotidien de 99% de la start-up nation.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, se dire aussi que quand on crée une start-up, souvent, c'est pour une mission bien plus grande que nous. Et on a envie de la faire vivre, en fait, cette mission. Donc, pour la faire vivre, il faut des ressources. tout simplement. Et c'est des ressources que tu ne peux pas ponctionner sur tes salariés ou sur les personnes qui travaillent avec toi. Donc, le choix le plus court, c'est de le faire effectivement sur la rémunération du ou de la dirigeante. Effectivement. Mais du coup, je te repose ma question parce que la réponse m'intéresse. C'est que quand on fait grandir un business, notamment une startup, La tentation, elle est forte de tout donner tout le temps. Comment est-ce que toi, tu as choisi de structurer ton business et le travail avec ton équipe et tes prestataires pour que toi et eux ne vous cramiez pas en cours de route ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est assez simple. C'est un, la transparence. Et deux... Alors pareil, ce n'est pas du tout un truc que font les gens dans les startups, etc. C'est qu'il n'y a pas de délai chez SoftKits. En fait, moi, la règle, au début, quand j'avais fait les premiers programmes de SoftKits avec mon dev, j'avais dit oui, on sortira tel truc le 1er septembre, etc. Et en fait, j'ai bien vu qu'avec des produits tech et des produits… des produits tech comme les apps, il suffit de changer un truc et puis il y a autre chose qui ne va pas. Et donc, en fait, on n'arrive jamais à sortir quand on a dit qu'on sortait quelque chose. Donc, du coup, la règle numéro un, c'est ça sort quand ça sort. Et donc, je ne fais jamais d'annonce sur la sortie d'un programme en avance. Et par exemple là, on est en train de sortir un nouveau programme Méta-cognition, apprendre à apprendre pour les enfants. Normalement, mon dev m'avait dit que ça serait prêt il y a deux semaines. Et puis là, il vient de me dire que ce ne sera pas prêt avant lundi prochain. Donc, il y a deux semaines, j'aurais pu dire oui pour la rentrée scolaire, on saura apprendre à apprendre, mais non en fait. Donc déjà, ça aide à ne pas mettre de la pression. l'équipe et après il ya la transparence c'est à dire que moi la manière dont je fonctionne c'est en début de semaine je demande à tout le monde sur quoi ils bossent et qu'est ce qu'ils ont prévu de faire et en fait ce que je leur demande c'est que si ils savent qu'ils vont dépasser les délais juste de prévenir et de dire si j'ai dépassé le délai c'est parce que par exemple j'ai besoin de toi parce que des fois on a la ramasse à cause de moi parce que en fait j'ai trop de temps trop de choses à faire et je réponds pas en temps et en heure etc. Donc ça peut être j'ai besoin de toi donc là faut qu'on se pose ou ça peut être bah là en fait j'ai été super optimiste sur les délais que je t'ai donné et puis finalement ça ne sera pas comme ça. Et en fait le fait d'être transparent et de pouvoir se dire les choses et de dire que c'est ok bah de pas tout faire hyper vives dans les temps, etc. Parce que de toute façon, moi, ce que je dis à tout le monde, et je disais exactement la même chose quand j'étais DRH en entreprise, en fait, aujourd'hui, le travail est fait de telle sorte que tout le monde peut être bossé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an. On aura toujours quelque chose à faire. Donc, à un moment, il faut se donner des garde-fous. Et puis après, voilà, j'essaye, par exemple, mon équipe sait très bien que moi, alors je suis un peu du soir. un peu beaucoup du soir plus que du matin. Et des fois, en fait, je vais bosser entre 21h et minuit et je vais antiller des choses. Et du coup, ils savent que s'ils reçoivent un message de ma part, c'est parce que c'était dans ma tête, mais ça ne demande en aucun cas une réponse dans la soirée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une adaptation au rythme de chacun. C'est ça l'avantage de pouvoir bosser sur ce type de projet aussi. OK. Pour avoir fait un petit tour dans les coulisses de SoftKid, je sais que tu as choisi de mettre en place une organisation avec des process avec ton équipe, sur ton podcast, sur ton back-office. Qu'est-ce que ça a changé concrètement dans ton quotidien de CEO et qu'est-ce que ça a changé pour ton équipe de structurer tout ça ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense que c'est hyper important. Après, j'ai été biberonnée au process. Chechelle, on faisait ce qu'on appelle du continuous improvement, de l'amélioration continue et on voyait très régulièrement les process et en fait on essayait de l'améliorer on faisait du lean pour aussi améliorer tout ça et moi je trouve qu'à un moment quand il y a un certain nombre de choses qu'on fait plusieurs fois à un moment il faut se poser et mettre un process en place parce qu'on sait très bien que sur tout ce qui est répétitif on peut gagner du temps Et par exemple, le fait d'avoir, je ne sais pas, structuré, si tu peux dire, le podcast, par exemple, je l'ai fait toutes les semaines. D'avoir mon notion sur le podcast avec mes co-hosts qui reçoivent tous les invités, d'avoir juste à ouvrir une fenêtre pour avoir toute ma trame de script, d'avoir juste à remplir les cases, etc. Ça, ça me fait gagner un temps fou. Et en fait, à la fin, en automatisant et en ayant des process clairs, 1. On évite d'avoir des problèmes de santé. problématiques. Par exemple, là, pareil, on avait structuré pour changer tout le... Tu nous avais aidé à structurer tout le process de la production de l'app. On a eu un nouveau dev qui est arrivé en mars. On avait tout, quoi. On avait le wiki, on a fait le Wikipédia de l'app, tous les process, les vidéos, enfin, voilà. Et du coup, l'onboarding, il a pris deux semaines, quoi.

  • Speaker #0

    Donc ça vous a fait gagner du temps, mais au-delà de ça, moi ce que j'entends dans ton discours, c'est que ça fait gagner beaucoup d'espace, beaucoup d'espace mental. Dans la communication, c'est plus simple aussi parce que les choses sont posées à plat.

  • Speaker #1

    Oui, non mais c'est clair. En fait, il n'y a pas à aller chercher à droite, à gauche. Après, moi je suis quelqu'un, je pense, qui a une typologie déjà assez… très très organisé donc j'aime aussi quand ça fonctionne de cette manière mais je trouve que en fait ça aide aussi tout le monde au sein de l'équipe et d'autant plus moi par exemple sur le podcast j'ai 8 co-hosts invités par Manon et j'ai 8 co-hosts qui sont en train de faire des vidéos et j'ai 8 co-hosts En fait, tout le monde a les informations, tout le monde s'auto-inscrit sur sa participation, tout le monde a un visu sur le planning jusqu'à la fin de l'année de nos invités. Et moi, en fait, je n'ai pas besoin d'aller faire de la communication supplémentaire parce que tout est déjà en place, ils ont le lien, ils n'ont qu'à aller voir.

  • Speaker #0

    Au final, c'est des systèmes qui viennent aussi nourrir les valeurs que tu as mentionnées tout à l'heure de transparence. de communication parce qu'au final c'est plus simple pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Oui, tout le monde sait où trouver l'info et moi je trouve ça important. Et puis aussi ça évite d'avoir des erreurs. Je trouve que tout ce qui est process qu'on a mis en place, ça fait un suivi. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, en plus, avec des outils comme Notion, tu facilites la vie un peu à tout le monde.

  • Speaker #0

    Avec le recul, est-ce qu'il y aurait quelque chose que tu referais sans hésiter ou au contraire que tu ferais totalement différemment si là, tu devais repartir de zéro au niveau de la structuration et de la croissance de SoftKids ?

  • Speaker #1

    Les choses que... En fait, moi, le truc que je dis souvent, c'est que je pense que les deux premières années, j'étais trop radine. Je voulais tellement pas dépenser d'argent, être à l'équilibre, etc., que j'ai tardé, en fait, à faire venir des freelances pour m'aider. Et donc, ça, je pense... En fait, j'en vois encore plein, des gens qui font « Ah, bah non, j'ai pas trop... » 300 euros, j'ai pas 500 euros, j'ai pas 1000 euros, mais en fait c'est game changer et pour grossir il faut investir et il y a beaucoup de gens qui ne voient pas qui ne voient pas l'intérêt et d'autant plus quand c'est pas quand c'est pas un sujet où t'as de la pétance et que tu vas être là à essayer de tout faire tout seul etc, parce qu'aujourd'hui on nous vend aussi le fait qu'on peut tout faire tout seul Merci. Aujourd'hui on nous dit vous pouvez faire un site internet tout seul, vous pouvez poster tout seul, vous pouvez vendre tout seul, vous pouvez faire... Sauf que oui, effectivement on peut faire tous les choses tout seul, sauf qu'on a des appétences, on a le goût de faire telle ou telle chose. Et donc par exemple, moi je t'ai fait venir parce qu'effectivement j'ai une appétence pour organiser, etc. Par contre, j'ai pas d'appétence pour relier les choses entre elles. mettre en place les automatisations alors moi je peux faire une belle page Notion par exemple j'ai fait la page de sponsoring de mon podcast je l'ai fait machin mais dès l'instant qu'il faut relier des choses là pour moi on passe en mode galère et donc je préfère demander à quelqu'un plutôt que de passer 5 heures sur Youtube à regarder des tutos pour voir comment je vais pouvoir faire le truc. Et après, tu vois, par exemple, là, je fais moi-même le montage de mon podcast et il est aussi sur YouTube. Donc, c'est un peu de montage. Mais moi, j'ai fait du montage pendant toute mon adolescence. J'ai arrêté, je fais mes derniers montages, je pense à 34 ans, mariage de potes, etc. Donc, en fait, ça ne me demande aucune énergie de monter un podcast. Je suis contente. Ça me rappelle quand j'étais plus jeune que je faisais du montage. Les outils sont devenus super bons par rapport à mon époque où j'avais un outil qui s'appelait Pinnacle, qui était beaucoup plus compliqué. Et donc, ça, je le fais avec plaisir. Mais évidemment que quelqu'un qui voudrait faire son podcast et qui n'a aucune impétence pour le montage, il vaut mieux qu'il le délague à quelqu'un d'autre. Et donc, c'est là où moi, je fais énormément attention à mon énergie et je ne compte pas en matière de temps. Je ne dis pas telle chose va me prendre tel ou tel temps, je compte en matière d'énergie que ça va me prendre. Et si je sens que quelque chose va me prendre trop d'énergie, je le délègue et là je pense qu'il faut déléguer. Et donc si j'avais à refaire les choses, je déléguerais beaucoup plus vite. Et donc ça c'était la chose que je ne referais pas et la chose que je continuerais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Que tu referais sans hésiter. Par rapport à la croissance et la structuration de SoftKids ?

  • Speaker #1

    Par exemple, sortir du bois sur LinkedIn et prendre un peu les choses en main. Parce que les deux premières années de SoftKids, j'étais un peu timide. Et je me rappelle, j'avais rencontré une entrepreneur qui s'appelle Claude Théosier, qui a créé Magic Maker, qui sont les premiers lieux pour apprendre à coder aux enfants. Elle m'avait dit « Solène, il faut que tu sortes de ta grotte, il faut que tu communiques partout, partout, partout. » Et en fait, aujourd'hui, le fait d'avoir communiqué, ça m'a permis d'écrire mon livre, d'aller faire le podcast, d'être dans le top 10 des créateurs éducation au monde sur LinkedIn. Et donc, du coup, ça me permet d'asseoir une autorité sur mon expertise qui, je pense... fait aussi la différence sur le terrain et sur la vente.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et puis, en fait, en faisant ça, tu infuses tes valeurs, tu vas infuser ton leadership aussi à travers ta communication et tu vas attirer à toi les bonnes opportunités, les bonnes personnes. Justement, en parlant de ça, comment est-ce que tu fais pour garder ton cap ? Parce que... Quand une entreprise grandit, il y a de nouveaux challenges qui arrivent. On a parlé de délégation tout à l'heure, mais il y a même des challenges identitaires au niveau du dirigeant ou de la dirigeante. Comment est-ce que tu fais aujourd'hui pour rester la Solène que tu es, malgré la pression de la performance, malgré tout ce qui se passe un petit peu autour de nous ?

  • Speaker #1

    Justement, en fait, moi je me rattache toujours à mes valeurs. Et en fait, je pense que c'est ça qui est le plus important. Ce n'est pas qu'on promette ses valeurs ou alors avancer un peu sur certains pas. Aller aussi un petit peu regarder nos biens conscients, nos croyances limitantes. Et en fait, là-dessus, moi, j'essaye de toujours me dire et ce qui est que en fait quand tu vas faire ça à tes droites dans tes bottes ou pas et généralement quand tu réponds à la question quand en fait tu as trop de doute tu dis bah non ça je ne fais pas ou j'y vais pas et après en fait je trouve que la boîte elle évolue aussi en fonction de de ce qui se passe dans le monde, de la conjoncture. Moi, je suis très curieuse, je lis énormément. Je suis dans beaucoup de groupes d'entrepreneurs, aussi bien en France qu'à l'international. Par exemple, là, depuis le mois de juin, je me fais mentorer par Oli Richard, qui est un entrepreneur anglo-saxon. qui a un programme en fait sur les formations en ligne qui fait 17 millions par an et on est 20 dans le programme de 20 nationalités différentes et en fait ça fait aussi du bien de voir ce qui se passe à l'extérieur donc j'essaye aussi de voilà de d'appliquer un petit peu tous les soft skills que j'essaye de développer quoi d'être adaptable, d'être résiliente. Et après, il y a un truc, moi, qui me permet aussi d'avancer, c'est que je garde toujours en tête que quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, c'est que du matériel, que l'important, à in fine, c'est l'humain. et que je retomberai toujours sur mes deux pieds, quoi qu'il se passe. Et du coup, ça fait que cette confiance que j'ai en moi me permet de maintenir aussi les différents caps que je me fixe. Parce que, par exemple, en ce moment-là, je suis en train de sortir des nouveaux produits. Ce n'était pas du tout ce que... Enfin, jamais. Si on m'avait dit, il y a six ans et demi, quand j'ai créé SoftKids, parce que je ferai des formations en ligne. pour les parents, j'aurais du non. Et là, en fait, il y a des virages à prendre.

  • Speaker #0

    Il y a des tendances. Aujourd'hui, l'industrie des applications, c'est très compliqué, c'est très compétitif, il faut énormément de budget marketing. Donc, il y a des moments aussi où on est obligé de pivoter, d'aller chercher des nouvelles opportunités. J'essaie de les saisir et de m'inspirer un petit peu du marché. Et puis, j'essaie souvent de m'inspirer des meilleurs.

  • Speaker #1

    Il y a un moment où peut-être tu as ressenti que tu pouvais les faire grandir, sauf qu'il est plus vite, mais au prix de quelque chose qui justement n'était pas aligné pour toi, n'était pas aligné à tes valeurs. Et si oui, si tu as un moment qui te vient en tête, comment est-ce que tu as géré ça ?

  • Speaker #0

    Après, le truc qui me vient en tête, c'est sur la levée de fonds, parce que moi j'ai levé des fonds. Et par exemple, j'aurais pu aller chercher... fonds mais qui sont absolument pas alignés avec mes valeurs donc je préférais dire non ou des associations qui ne vont pas donc je préfère dire non et voilà en fait moi si dès l'instant que j'ai un doute sur la personne que j'ai en face de moi et sur le fait que je pourrais ou pas lui faire confiance, bah j'y vais pas et donc Oui, il y a peut-être des choses où j'aurais peut-être pu aller un peu plus vite. Mais d'un autre côté, moi, je ne suis pas dans le « start-up nation » de « on va toujours plus vite, on bosse toujours plus, on scale toujours plus » , etc. En fait, je trouve que ce modèle-là, qui est un modèle, par exemple, énormément promu par la Silicon Valley, Oui. où là ils recommencent à bosser 7 jours sur 7, par exemple quand on sait que si on va aller travailler pour Elon Musk, il faut bosser 7 jours sur 7, etc. En fait, moi je trouve que c'est un modèle qui ne respecte pas l'humain, et donc ça ne me convient pas.

  • Speaker #1

    Oui, au final on en revient toujours à ce sujet de valeur, de soft skill aussi, c'est un peu le sujet de cet épisode. de se dire au final quels sont mes points forts, comment est-ce que je peux capitaliser dessus, et même en termes de prise de décision, là en t'écoutant je me rends compte que les soft skills ont toute leur place, parce que la prise de décision c'est une soft skill en soi, mais au-delà de ça c'est la confiance en soi, c'est la capacité à se connaître, c'est tout un tas de compétences qu'on mérite tous et toutes de cultiver. qui vont faire qu'on va prendre des chemins plus ou moins rapides, plus ou moins escarpés, comme on disait au début de l'épisode. Mais en tout cas, le but, c'est de viser des chemins qui restent alignés pour nous.

  • Speaker #0

    Oui, parce que moi, je fais partie des gens qui pensent, je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, qu'on a toujours le choix dans la vie.

  • Speaker #1

    Je partage cette pensée.

  • Speaker #0

    Mais il y a des gens qui pensent que ce n'est pas le cas, mais après, en fait, c'est... Pour moi, en fait, cultiver ses soft skills, c'est bien souvent ouvrir le champ des possibles. D'autant plus que la base de tous les soft skills, c'est la confiance en soi. Et dès l'instant qu'on a confiance en soi, on peut aller cultiver tout le reste. Par exemple, si j'ai confiance en moi, je suis capable de verbaliser mes émotions et de dire à quelqu'un, là, je suis triste ou là, je suis en colère contre ce que tu as fait, ça ne me plaît pas. Donc, en fait, ta communication, elle est différente. donc Voilà, ça va être, puisque juste peut-être pour les auditeurs, les soft skills, elles sont classées en trois grands domaines de compétences. Les compétences cognitives, comme avoir confiance en soi, développer son esprit critique, apprendre à apprendre, savoir résoudre des problèmes. Les compétences émotionnelles, comme savoir accueillir ses émotions, être résilient. Et les compétences relationnelles, comme savoir collaborer avec les autres, coopérer ou savoir résoudre des conflits avec les autres. Et en fait... Ce qu'on voit, c'est que quand on va commencer à cultiver une soft skill, ça va toucher une autre. Et très souvent, moi, tous les jeudis, je fais un poste, le jeudi, c'est soft skill, où je décrypte une soft skill et j'explique comment on va pouvoir la développer. Et très souvent, quand je fais la démonstration de la développer, ça va aller toucher d'autres compétences humaines.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'au final, tout est interconnecté. Et même si tu te dis, bon, là, je ne vais bosser que ma confiance en moi, en réalité ça va peut-être débloquer d'autres chakras et te faire avancer sur d'autres compétences. Tu n'avais pas imaginé à l'origine.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Si là, mettons que parmi les auditeurs, les auditrices qui nous écoutent, il y a un ou une entrepreneur qui a envie de grandir, pas forcément en start-up, mais qui a envie de faire grandir son business et qui a peur de perdre ses valeurs en chemin, qui a peur de perdre son équilibre, tu lui donnerais quoi comme conseil ?

  • Speaker #0

    De ne pas y aller. Ça sera en fait... Le plus important dans la vie, si on veut se sentir bien, c'est d'être alignée. Et en fait, si on va trop vite, etc., et qu'on trahit ses valeurs, on est désalignée. Et en fait, je pense qu'on peut tous... Enfin, c'est là où je dis qu'on a le choix. Par exemple, moi, je dis souvent que, évidemment, que ma boîte, est-ce qu'elle est moins vide que... Je fais le stéréotype que Charles-Edouard qui sort de HEC ou de l'ESSEC, qui vit chez ses parents et qui a lui aussi décidé de faire une startup dans l'éducation. Moi, j'ai mis ma startup l'année de mes 40 ans. Mes jumeaux avaient 15 mois et j'avais un aîné de 5 ans. J'avais la crèche, la pandémie, en plus 2020. J'ai sorti mon premier programme en avril 2020, mon appli pendant la pandémie. mais évidemment que j'ai été mais je sais pas trois fois moins vite que le gars qui est dans sa chambre chez ses parents et c'est ok c'est ok parce que t'as pas les mêmes contraintes,

  • Speaker #1

    t'as pas les mêmes choix de vie t'as pas la même expérience de vie tout court et moi ça me fait penser à l'histoire du lièvre et de la tortue au final oui parce que moi je sais que j'ai fait beaucoup de

  • Speaker #0

    programmes entrepreneuriaux, par exemple j'ai fait ma première année, sauf qu'il est en 2019 j'ai fait HEC Entrepreneur on était 20 startups et bah je fais partie des 5 qui existent toujours 7 ans après quoi Team Tortue et voilà j'ai plein de programmes comme ça où je suis dans les survivantes quoi

  • Speaker #1

    C'est la preuve que Soft Kids est fait pour durer. En tout cas, c'est tout ce qu'on te souhaite.

  • Speaker #0

    J'espère.

  • Speaker #1

    Avant de clôturer cet épisode, il y a une question que j'aime bien poser à toutes mes invitées. C'est qui est-ce que tu aimerais bien écouter sur le fauteuil des invités, de voir qui ne processe ?

  • Speaker #0

    Qui est-ce que tu pourrais inviter ? Tu pourrais inviter ma copine Laura Bocopza. qui fait, je sais pas si tu la connais, elle, elle fait de la veille média.

  • Speaker #1

    Je la connais aussi, c'est une copine entrepreneur également.

  • Speaker #0

    Et tu l'as déjà reçue sur le podcast ou pas ?

  • Speaker #1

    Pas encore, mais écoute, là, l'invitation est lancée.

  • Speaker #0

    Elle pourrait t'expliquer comment elle fait le process de sa veille média, parce que c'est assez impressionnant. Moi, je suis inscrite à sa newsletter et franchement, je pense que ça me fait gagner un temps fou.

  • Speaker #1

    Elle est incroyable.

  • Speaker #0

    Tous les lundis matins, toute la veille qu'elle fait, et je pense que là, elle a bien automatisé le truc.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que Laura c'est quelqu'un qui mérite d'être reconnu. Donc écoute, Laura si tu nous écoutes, l'invitation est lancée dans tous les cas, je dirais lui envoyer un petit message. En tout cas, Solène, merci pour cette conversation, moi j'ai adoré passer ce moment avec toi. Si je devais retenir une seule idée forte de cet épisode, ça serait que structurer son business, c'est autant une affaire d'outils que de posture et de valeur. Tout est important, il n'y en a pas un qui est plus important que l'autre. Quand tu arrives à aligner les trois, normalement, tu es quand même bien parti.

  • Speaker #0

    Oui, ça devrait bien se passer.

  • Speaker #1

    Parfait. Avant qu'on se quitte toutes les deux, est-ce que tu peux nous dire un petit mot sur ta formation, celle dont tu as parlé tout à l'heure, pour les auditeurs ou les auditrices qui auraient envie d'aller un petit peu plus loin avec toi ?

  • Speaker #0

    Oui, alors en fait, c'est une formation que j'ai lancée début septembre, qui est ni plus ni moins un peu la continuité de mon livre qui s'appelle « Préparer aujourd'hui vos enfants au monde de demain » , dans lequel je développe 15 compétences humaines qui me paraissent indispensables à développer dès l'enfance au XXIe siècle. Et dans cette formation, je vais aller tacler toutes les problématiques de la parentalité du XXIe siècle. Le fait qu'aujourd'hui les parents sont tous surchargés, donc ils ont le tunnel du matin, le tunnel du soir, en développant la confiance en soi, l'autonomie, l'organisation de ses enfants, ça se passe mieux. On va aller travailler sur les devoirs, comment apprendre à apprendre, comment s'organiser, comment gérer son temps. On va aller travailler sur la gestion des écrans, comment développer son esprit critique, comment développer son autorégulation, etc. On va aller travailler sur la communication au sein de la famille, la communication non-violente, etc. Et en fait, moi, aujourd'hui, mon prisme, c'est de dire que l'éducation traditionnelle, comme on l'a connue, elle est dépassée et elle n'est pas applicable au XXIe siècle. Et que pour, en fait, pouvoir élever et préparer ses enfants au monde de demain de manière sereine au XXIe siècle, il faut leur transmettre des compétences. Et pas... leur donner des règles avec des punitions ou pas de punitions du tout s'ils n'ont pas fait les règles donc effectivement il y a un cadre mais pour que tout se passe bien il faut les équiper avec les compétences humaines et c'est ce que je fais dans cette formation génial,

  • Speaker #1

    le lien sera disponible dans les notes de l'épisode je mettrai aussi le lien vers ton livre parce que à mon avis c'est aussi une pépite et du coup ... Encore une fois, merci Solène d'avoir partagé ce moment avec nous.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Si jamais tu es encore en train d'écouter cet épisode qui t'a inspiré, qui t'a questionné ou qui t'a donné envie de réagir, surtout déjà partage-le autour de toi, c'est gratuit, ça ne te coûte rien. Et n'oublie pas de nous taguer, Solène et moi, comme ça on verra si le sujet dont on a parlé aujourd'hui résonne fort. et puis on... On essaiera de négocier avec Solène qu'elle revienne sur le fauteuil des invités pour faire un deuxième épisode. Où est-ce qu'on peut te retrouver pour échanger avec toi ? Sur LinkedIn ? Instagram ?

  • Speaker #0

    Instagram aussi un peu, mais c'est vraiment sur LinkedIn que je... Instagram c'est pour le fun.

  • Speaker #1

    Donc tu as compris, si tu veux du fun, tu rejoins Solène sur Instagram. Et si tu veux quelque chose de plus sérieux ou apprendre de nouvelles skills tous les jeudis, dans ce cas, rejoins-la sur... sur LinkedIn. En tout cas, merci à tous et à toutes pour votre écoute. On se retrouve la semaine prochaine dans un prochain épisode. Merci d'avoir écouté Work in Process. Si l'épisode t'a parlé, pense à t'abonner pour ne rien manquer. Et si tu veux aller plus loin, rejoins ma newsletter. Je t'y partage chaque semaine des ressources pour construire un business durable, sans oublier tous les liens. sont en description. A très vite !

Share

Embed

You may also like