- Speaker #0
Bonjour à tous, aujourd'hui je reçois une invitée que je suis depuis un petit moment, que Solène, dans l'épisode d'invité précédent, m'a redonné envie de faire venir sur Work in Process. Cette invitée, c'est Laura Bokobza. Alors Laura, elle est consultante, elle est sparring partner, on va voir ce que c'est juste après, et surtout Laura, c'est une passionnée de veille. Chaque semaine, elle envoie une newsletter qui s'appelle « Le comment du pourquoi » . que je suis religieusement. Et justement, c'est de ça dont on va parler dans cet épisode. On va parler ensemble de comment on crée une veille utile, qu'il soit incarné, qu'il ne soit pas juste un flux d'informations, mais que ça soit au contraire un vrai filtre stratégique pour notre business. Donc tu vas voir, c'est bien plus qu'une histoire de newsletter. Pour t'expliquer un petit peu ce qu'est une sparring partner, avant d'accueillir Laura, c'est en gros une ostéopathe des dirigeants. Elle les aide à structurer... à clarifier, à exécuter leur stratégie, pas en soufflant des réponses toutes prêtes, mais en les aidant à faire émerger les leurs. Donc j'espère que cet épisode va te plaire, en tout cas moi je sais que je vais l'adorer et je souhaite tout de suite la bienvenue à Laura. Salut Laura, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Salut Marine, ça va très bien, merci beaucoup de ton invitation.
- Speaker #0
Bah écoute, ça me fait vraiment plaisir et ça faisait un moment que je voulais t'inviter. Mais l'occasion a manqué et le fait que Solène m'ait rappelé que tu n'étais pas encore passée sur le podcast, tu vois, je rattrape le coup.
- Speaker #1
Pas de problème.
- Speaker #0
Exactement. La question que j'ai pour toi, Laura, pour démarrer, c'est au niveau de ta veille, tu t'en doutes, c'est presque une seconde nature chez toi, j'ai l'impression. Est-ce que tu te rappelles de quand ça a commencé ?
- Speaker #1
Je me rappelle de quand ça a commencé. En fait, non. Je sais que j'ai toujours eu, dans mes jobs salariés avant d'être indépendante, tous les abonnements presse possibles, de la presse généraliste évidemment et de la presse spécialisée à chaque fois, qui étaient différentes dans mes différents jobs puisque je suis passée par plein de secteurs différents. Mais j'ai toujours estimé que oui, la veille c'était extrêmement important. Et la veille, ce n'est pas que de l'information ouverte, de la formation qui est déjà apparue dans la presse. Et j'ai toujours été aussi une femme de réseau. Donc, j'ai toujours gardé des contacts avec les gens. J'ai toujours adoré traîner dans les salons. J'ai toujours été déjeuner avec des collaborateurs, avec des prestataires, avec des concurrents aussi. Donc, je pense que oui, c'est une seconde nature. Tu l'as bien définie.
- Speaker #0
Super. Il y avait une autre question que j'avais préparée pour toi. C'est avec toute cette veille au final que tu fais, est-ce que tu te considères comme une curieuse obsessionnelle ?
- Speaker #1
C'est exactement ça. J'aurais pas pu dire les choses... mieux que ça. Parfois, quand je fais maintenant ma newsletter, j'ai dû créer une rubrique pour les trucs qui, moi, m'éclatent, mais où je me dis, bon, je ne peux pas dire que ça va servir à un dirigeant. Donc, j'ai créé la rubrique On se détend, parce que tout m'intéresse, en fait. C'est hallucinant. Donc, oui, je suis une grande curieuse de nature, et je crois que c'est aussi ce qui permet de jamais s'arrêter sur, tu vois, se reposer sur ses lauriers, en fait. Il y a toujours des nouvelles choses, des nouvelles idées, donc... Il faut à la fois être focus sur ce qui va te servir, mais il faut aussi de temps en temps se faire plaisir. C'est pour ça que moi, par exemple, je mets beaucoup de choses sur les séries télé, Star Trek, enfin voilà, des trucs qui me font marrer.
- Speaker #0
Et c'est une de mes rubriques préférées, je t'avoue. J'aimais beaucoup ta News & Eta avant, mais depuis qu'il y a cette rubrique-là, en fait, je me dis, waouh, il y a plein de choses que je découvre au-delà du business. Et c'est vrai que c'est un... Moi, je trouve que c'est important de chercher à se nourrir, mais différemment, même sur des sujets sur lesquelles de prime abord on n'a pas... l'idée d'aller voir. Je trouve qu'il y a toujours matière à retirer quelque chose, un enseignement, une idée, une relation, comme tu disais tout à l'heure. Donc, c'est toujours hyper intéressant.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Alors, pourquoi on va parler de veille aujourd'hui ? Au-delà du fait que moi, j'aime beaucoup ta newsletter, je me suis aperçue qu'il y avait assez peu d'entrepreneurs qui faisaient vraiment de la veille, au sens propre du terme. Alors que moi, je trouve que c'est un super pouvoir stratégique. Quand je bossais en milieu industriel, en tant que qualiticienne, la veille, c'était un indispensable. On ne pouvait pas faire sans, de toute façon. En business, aujourd'hui, quand on est entrepreneur, je trouve que c'est un levier qu'on ne regarde peut-être pas assez. Avec ton expérience en tant qu'auteur, finalement, de cette newsletter, mais aussi en tant que sparring partner de dirigeant, à quoi ça sert aujourd'hui, en 2025 ? de faire de la veille quand on dirige un business ?
- Speaker #1
Déjà, il faut se poser la question de ce qu'est la veille. La veille, comme je l'ai dit, ce n'est pas que des informations qui vont venir de sources établies et publiées, c'est tous les bruissements. toutes les, parfois les rumeurs aussi, auxquelles il faut faire attention, qui vont pouvoir avoir un impact sur ton business. Donc en fait, la veille n'a deux sens, sauf si tu es une curieuse comme moi et que tu vas aller regarder tout et n'importe quoi, mais la veille n'a deux sens que si c'est un impact sur ton business. Il faut se poser la question de la veille dans les termes de quelles sont les zones d'influence qui peuvent avoir un impact. Est-ce que c'est la réglementation, par exemple ? Est-ce que c'est le recrutement parce que je suis dans un... business où la qualité des talents est extrêmement importante et il y a de la pénurie de talents, donc il faut que je fasse attention à ce qui se passe sur le milieu du recrutement de mes talents. Ça, c'est un vrai sujet auquel les dirigeants, par exemple, ne font pas assez attention. Est-ce que c'est la technologie ? Tu vois, je repensais à l'histoire de quand Elon Musk a racheté Twitter, par exemple. Il y avait énormément d'entreprises qui dépendaient de l'API Twitter. Agorapol, c'est la plus connue, évidemment, qui s'est retrouvée en redressement judiciaire, tellement le changement de coût. de Twitter a eu un impact en fait sur son business donc voilà, tout ce qui peut avoir un impact sur ton business c'est important, il y a évidemment aussi toutes les bonnes pratiques tu parlais d'inspiration tout à l'heure et l'inspiration elle peut venir de partout, moi c'est pour ça que je fais ma newsletter de façon aussi généraliste, c'est que même si je te donne un exemple de SaaS et que t'es solopreneur ou que je te donne un exemple de marque grande conso, tu vois, et que t'as un SaaS, en fait il y a toujours des bonnes idées à prendre, parce que de toute façon il n'y a pas de copier-coller qui fonctionne, donc Merci. Donc la veille, c'est ça, c'est par rapport à la vitesse de l'information, où il faut quand même se tenir un petit peu informé, par rapport à l'évolution des technologies et prendre les bonnes idées où elles sont. Et puis aussi, j'ai évidemment parlé d'à peu près tout ce qui touche à l'entreprise, sauf des clients, et c'est aussi tout ce qui va impacter les changements de comportement des consommateurs. Là, il y a des grands, grands, grands changements de comportement. Alors évidemment, avec LIA, mais pas que, ça fait cinq ans qu'on sort du Covid, il y a eu quand même un effet de balancier assez fort. et il y a encore pas mal de choses qui ne sont pas stables au niveau du comportement et des tendances consommateurs, qu'ils soient B2B. C'est extrêmement important de commencer à sentir ces signaux faibles pour pouvoir anticiper aussi la façon dont tu vas mieux servir tes clients.
- Speaker #0
Oui, parce qu'au final, si on passe à côté de ça, les risques, c'est de ne pas pouvoir suivre son marché ou en tout cas d'être à la traîne et de louper des opportunités.
- Speaker #1
C'est exactement ça. Il y a les deux sujets. Il y a ce qu'on va rater en termes de ce qu'on va... perdre dans ce qu'on a déjà, en fait. Et puis, il y a toutes les nouvelles opportunités à côté desquelles on va passer, soit en termes de croissance sur un nouveau segment de marché, soit en termes de nouvelles offres que tu pourrais créer pour ton marché parce qu'elle n'attend que ça, ou nouveaux partenariats ou nouveaux prescripteurs qui apparaissent sur ton marché, à côté duquel tu passes, et qui va faire qu'un de tes concurrents beaucoup plus petit, lui, va prendre le train en route et va finir, en fait, par te dépasser. Donc, tous ces sujets-là, il faut évidemment... Il faut faire très attention. Il y a une veille très spécifique que chaque entrepreneur et chaque dirigeant doit faire pour s'assurer que sur son marché, je fais juste une petite pause, quel est son marché ? Comment est-ce qu'il définit son marché ? Et là, je vais dire ce que je dis tout le temps, c'est qu'il faut faire très attention à tes alternatives. J'ai utilisé le mot concurrent, mais en fait, ce n'est pas le bon terme. On n'est pas sur de la concurrence directe dans beaucoup de cas. On est beaucoup plus sur de l'alternative. Comment est-ce que les gens vont répondre aux mêmes besoins ? Pas forcément avec un sas, si moi je vois un sas en fait. Donc ça aussi, c'est pour ça que c'est important d'ouvrir la veille à d'autres choses et de voir peut-être des tendances émerger qui pourraient devenir une alternative un peu plus tard.
- Speaker #0
C'est justement la question que j'étais en train de me poser. Toi, grâce à ta veille, qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu vas aller chercher le plus ? Qu'est-ce que tu vas aller observer le plus ? Est-ce que c'est justement les signaux faibles dont tu parlais tout à l'heure ? Est-ce que c'est plutôt des tendances émergentes ? Un mix de tout ça ?
- Speaker #1
C'est un mix de tout ça. Et en fait, moi, je fais ma veille avec trois objectifs. Parce qu'il faut se définir des objectifs à sa veille. Parce qu'on peut ouvrir tous les médias du monde, on peut aller dans tous les salons du monde. Si on ne sait pas ce qu'on cherche, alors il y a bien sûr de la sérendipité et parfois ça va faire tilt, mais ça fait-il dans la tête parce qu'on a déjà un premier niveau de filtre dans sa tête de ce qui pourrait nous servir. Donc, moi, il y a trois objectifs. Le premier, c'est évidemment l'analyse d'acteurs. Donc, j'essaye d'être assez proche de l'actualité pour répondre à la promesse que, si tu lis ma newsletter le lundi matin, tu n'as rien raté des grosses infos de la semaine d'avant en tech, en business et en innovation. Le deuxième objectif, c'est de servir mes clients. Et mes clients, ça veut dire que moi, par exemple, il y a des liens ou des idées que je vais avoir pendant ma veille que je ne vais partager qu'avec un client. parce que sur son marché à lui, il se passe quelque chose, parce que par rapport à la situation dans laquelle il est en termes de croissance, en termes de questions qu'il se pose, qu'on échange en session de sparring partner. C'est quelque chose, je plante une graine ou je lui donne du grain à moudre. Et puis le troisième objectif, c'est de kiffer. Parce que moi, je pense que la veille ne doit pas être un pensum. Et si, moi, il y a des médias traditionnels que beaucoup de gens lisent, qui moi ne m'amusent pas, donc je ne les lis pas. Et puis je vais peut-être trouver les bons articles, parce que j'ai plein de sources de veilles différentes. Dans les communautés privées, par exemple, il y en a qui vont les partager. Et puis il y a d'autres médias qui ne servent pas à beaucoup. mais moi qui me font marrer et que je raterais pour rien dans mon monde.
- Speaker #0
C'est aussi ça qui, on en parlait au début de l'épisode, mais c'est aussi ça qui fait que ça va nous nourrir, ça va générer de nouvelles idées. Et puis même au-delà de ça, on n'est pas que des entrepreneurs aussi, on a plein d'autres centres d'intérêt. Donc c'est intéressant, je trouve, d'intégrer ça au temps de veille qu'on alloue par semaine, parce que sinon, je ne vois pas où est-ce qu'on va le mettre en fait.
- Speaker #1
C'est exactement ça, c'est pour ça qu'il faut kiffer, parce que sinon... C'est comme toutes les choses que tu n'aimes pas faire. Si tu vas rater une fois, deux fois, et puis en fait, tu ne vas plus le faire. Et il faut aussi l'intégrer dans une routine. Alors, on parle beaucoup de la veille en termes très intellectuels, mais en termes logistiques, la veille, c'est deux investissements. C'est un investissement d'argent d'abord, parce qu'il y a beaucoup de médias qui sont maintenant premium et donc qu'il faut payer. Et c'est un investissement également de temps. Donc, il faut vraiment mettre ces deux investissements au bon niveau. par rapport aussi à ce que tu peux te permettre et par rapport à ton flux ou ton flow normal, tu vois. Moi, par exemple, mais ça ne concerne que moi, et je ne dis pas que tout le monde doit faire comme moi du tout, moi, je suis plutôt du matin et moi, je vais faire ma veille dès mon réveil. C'est-à-dire que moi, entre le moment où je me lève et le moment où je prends ma douche, j'ai un énorme thé, plusieurs même parfois, et je vais dépiler en fait toutes les newsletters qui sont tombées la veille. Je vais lire tout ce qui s'est passé dans les communautés privées parce que je suis dans des communautés avec beaucoup de monde outre-Atlantique, soit francophone, soit pas. Du coup, il s'est passé plein de choses pendant la nuit, en particulier à cause de la côte ouest. À la côte est, on arrive à peu près à gérer. Je vais vraiment prendre connaissance de toutes ces informations plus tôt le matin. Mais parce que moi, ça s'intègre à ma journée, parce que j'ai un petit dôme qui a 14 ans et qui va seul au collège et qui n'a pas besoin de moi pour l'habiller. Moi, ça s'intègre parfaitement. Il y a plein de parents. Pour qui, le matin est un tunnel absolument incroyable dans lequel ils ne pourront jamais, avant de partir bosser, intégrer de la veille. Donc, il ne faut surtout pas faire comme moi. L'idée, c'est de pouvoir l'intégrer à des moments qui vous correspondent. Il y en a qui le font dans le métro, il y en a qui le font à leur pause déjeuner, il y en a qui le font plutôt le soir, après que les enfants soient couchés. Ce qu'il faut, c'est que ce soit naturel et que ça devienne une vraie habitude.
- Speaker #0
Et je rajoute un point aussi qui est important, c'est qu'il faut adapter... le volume de veille qu'on va faire à son activité. On n'a peut-être pas besoin de consulter tous les médias ou toutes les parutions qui peuvent exister, même si on est curieux obsessionnel, pour pouvoir avancer à partir de sa veille dans son business. Et justement, là, tu parlais de ta routine, donc ta routine matinale, du coup. Est-ce que c'est quelque chose que tu fais tous les matins ? Tu le fais une fois par semaine ? Comment ça s'intègre à ta semaine ?
- Speaker #1
Alors moi, en fait, je le fais tous les matins. Mais moi, je suis une obsessionnelle, comme tu l'as dit. Je suis une curieuse obsessionnelle. Et non seulement je fais ça tous les matins, je le reprends généralement. J'ai un deuxième moment dans la journée qui va dépendre de la façon dont ma journée s'organise. Si j'ai une soirée ou pas, un after work ou un déjeuner. Je vais avoir au moins un deuxième moment dans la journée où je vais le faire. Et c'est, on va dire, le truc que je vais faire spontanément si je suis dans les transports, par exemple. Spontanément, moi, j'ai une app qui me cumule. toutes les newsletters auxquelles je suis abonnée, qui s'appelle Meco, qui est gratuite, qui permet que ce soit pas dans mon inbox de mail, parce que ça, c'est le pire truc, c'est de mélanger votre veille avec le reste de votre business. Là, effectivement, on est dans le stop et encore tout le temps, et ça, on sait très bien qu'au niveau cognitif, c'est pas gérable, en fait. Moi, je le mets vraiment à part, et donc je vais y aller très régulièrement. Après, comme je vous l'ai dit, la veille, c'est pas que de l'information, pas 4G. délivrés par newsletter ou par podcast ou par YouTube. Quand je dis newsletter, il y a évidemment d'autres canaux. C'est aussi toutes les discussions qu'on va avoir avec des gens, avec des pairs, avec des prestataires. Moi, je prends souvent le pouls du marché avec des prestataires, avec des soirées réseau, sur lesquelles tu vas pouvoir avoir « Tiens, j'ai lu tel truc sur le comportement consommateur, est-ce que vous le voyez ? » sur lequel on va pouvoir aussi parler évidemment des tendances marché globales ou sur lesquelles tu vas pouvoir confirmer. des impressions sur des outils qui montent, ce genre de choses. Les communautés privées, moi c'est pareil, j'ai un temps dédié en fait où je vais sur ces communautés, donc je te le disais le matin, parce que ça fait partie de ma veille, mais aussi dans la journée, je vais aussi aller consulter et contribuer évidemment aux communautés privées, une communauté, sa vie est aussi d'échange, donc c'est important de contribuer, et d'ailleurs, c'est un des avantages de moi à faire beaucoup de veilles. C'est que du coup, je suis très connue dans les communautés dans lesquelles je suis parce que je contribue pas mal en termes d'informations, mais qui sont des points de départ à des discussions et des échanges. Et c'est les discussions et les échanges qui viennent me nourrir. Je ne le partage pas pour dire, regardez comme je suis forte, j'ai partagé le truc en premier. Je le partage parce que l'idée d'une veille, ce n'est pas juste de prendre l'information, c'est de la digérer, c'est de l'analyser, c'est d'en étudier les impacts sur un business. Et donc, c'est toujours intéressant quand tu as plusieurs avis, évidemment, sur le sujet.
- Speaker #0
Merci. Tu as cité un outil tout à l'heure, on mettra le lien dans la description de l'épisode, pour un entrepreneur ou une entrepreneur qui jusqu'à présent ne faisait pas de veille et avec cet épisode va peut-être avoir envie de s'y mettre. Quels sont les outils que tu vas recommander et peut-être les pratiques, les usages que tu ne recommandes pas du tout ? Tu as dit tout à l'heure ne pas mélanger tout dans la boîte mail, ça c'est ce que j'aurais pu citer effectivement, sinon c'est un bazar sans nom et infini. Je veux bien que tu nous partages tes petites pépites.
- Speaker #1
Alors, la première astuce, c'est de dédier du temps et dédier de l'espace à la veille. Donc, ça peut être évidemment méco. Donc, on mettra dans les notes d'épisode pour tes newsletters. Ma deuxième astuce, c'est d'être très, très, très limitatif au début. C'est-à-dire de commencer petit. Moi, je n'ai pas commencé avec les 150 newsletters que je reçois maintenant chaque matin. Je n'ai pas commencé du tout avec tout ça. J'ai commencé petit. J'ai commencé par suivre d'abord des curateurs, ce que moi, je suis devenue depuis. Donc, des gens qui, comme moi, dans le « Comme on dit pourquoi » , vont cumuler pas mal d'informations. Il y a des curateurs qui publient tous les jours, ce qui n'est pas mon cas. Moi, je ne publie qu'une fois par semaine. Parce qu'en fait, ces curateurs, au fur et à mesure, m'ont permis d'identifier les sources qu'ils citaient qui m'intéressaient au-delà de juste l'article qu'ils avaient cité. Donc, en fait, c'est toujours génial de commencer avec de la curation parce que ça te... Ça te permet d'avoir en un seul endroit, sans t'abonner à 25 newsletters, des infos qui viennent de plein de sources différentes. Je conseille d'avoir toujours un média généraliste, toujours. Parce que quand on est entrepreneur, on interagit avec des clients, des fournisseurs, etc. et qu'il y a quand même des grandes infos qu'il faut avoir. Moi, j'ai choisi de limiter ma newsletter aux infos généralistes, tech, business et innovation, mais évidemment que je m'informe sur tous les autres sujets du quotidien. que ce soit la conso en général, la macroéconomie, évidemment la politique en ce moment en France et aux Etats-Unis, c'est des sujets quand même importants qui peuvent d'ailleurs avoir un impact évidemment à terme sur nos business, donc c'est aussi des sujets sur lesquels, c'est pour ça que je dis qu'il faut au moins un média généraliste, et après il y a peut-être, et ça ça va dépendre de chaque business, il y a des médias spécialisés, il y a des médias vraiment spécifiques. Quand tu es solopreneur, tu vas aller évidemment écouter et lire Le Borde par exemple. Si t'es parent, tu vas aller écouter Génération Parent. Par rapport à des vrais sujets, là, tu vas pouvoir sélectionner au début un, deux, trois médias très spécialisés sur ton sujet. Une fois que t'as commencé petit avec un ou deux curateurs, un généraliste et deux ou trois focalisés sur ton sujet, déjà, c'est pas mal. Et déjà, il faut arriver à le rentrer dans sa routine, arriver d'abord à consulter, à sélectionner et à... analyser, c'est-à-dire consulter tout ce qui passe, tout n'est pas forcément intéressant, sélectionner ce que tu vas garder pour ensuite analyser qu'est-ce que tu vas en faire. Et là où il y a souvent un gap, en fait, quand les gens se mettent à faire de la veille, c'est qu'ils se mettent à stocker de façon presque compulsive toute une série de liens dont ils ne font jamais rien. Et ça, ça ne sert à rien, en fait.
- Speaker #0
Tu soulèves un point hyper important parce que la veille, on a l'impression, derrière ce mot, que c'est quelque chose de très passif. Alors, on t'écoute. autant on se rend compte que non. Mais l'intérêt d'une veille, c'est d'en faire quelque chose.
- Speaker #1
Exactement, c'est d'en faire quelque chose. Donc en fait, c'est de savoir comment je vais l'exploiter. C'est pour ça que je dis qu'il faut avoir ses objectifs en tête avant qu'on la commence. Est-ce que je veux faire de la veille pour débriefer avec mon équipe, de voir si ça a des impacts sur mon business ? Est-ce que je fais de la veille pour, pourquoi pas moi-même, créer un média pour lequel j'ai besoin d'inspiration, sans forcément que ce soit un média de curation ? Est-ce que je fais de la veille ? pour avoir des éléments à apporter à mes clients. Moi, par exemple, je te disais, j'envoie des liens à mes clients, j'envoie même des liens, parfois, sur certains sujets, à des clients qui me doivent de l'argent. Parce que c'est beaucoup plus sympathique qu'une relance de facture, et souvent, comme dans 90% des cas, c'est des oublis, en fait, ça permet d'avoir une relance beaucoup plus douce, et parfois, je n'ai même pas besoin de mentionner la facture, ils voient un mail ou un WhatsApp de ma part, et ma facture est payée dans les deux jours. C'est juste que tu t'es rappelé à leurs bons souvenirs par quelque chose d'utile. Donc, selon ton usage, selon la façon que tu veux l'exploiter, tu vas le stocker peut-être dans des endroits différents et puis surtout, tu vas suivre. si tu l'as effectivement exploité. Moi, j'ai un lien que tu as gardé, que tu n'as pas ouvert depuis un mois, ça ne sert à rien de le garder en fait.
- Speaker #0
Oui, parce que probablement l'information qu'il y a dedans est probablement obsolète. Ou dans tous les cas, si tu l'as gardé il y a un mois et que depuis, tu n'as même pas réouvert pour le consulter, pour l'analyser, c'est que l'idée a traversé et ne s'est pas arrêtée. Donc, ça ne sert à rien de s'encombrer, y compris dans les boîtes mail, si on commence par une boîte mail dédiée.
- Speaker #1
Sachant qu'en plus, tu vas avoir... Moi, j'ai beaucoup de gens qui me disent « Oui, mais les bonnes pratiques, je les garde. » Je ne les revois pas. Mais une bonne pratique, en fait, d'abord, tu ne vas pas la copier encore une fois comme ça. Fixe-toi un temps pour te dire « Ok, peut-être une fois par semaine, une fois par semaine ou une fois par quinzaine. » Tu peux dire « Ok, là, je vais réouvrir toutes les bonnes pratiques que j'ai sélectionnées au fur et à mesure de ma veille quotidienne ou hebdo. Et je vais prendre les notes et vraiment digérer pour... » m'assurer que c'est vraiment utile, que je peux vraiment en tirer quelque chose ou pas. Et là, je fais un vrai choix de je le conserve dans mon swipe file, donc le fichier de stockage ou pas. Et d'ailleurs, quand on parle de veille et si on parle de fichier, on peut aussi garder des exemples de homepage, des exemples de publicité, des exemples de postes. Enfin, la veille, c'est aussi évidemment les réseaux. C'est très intéressant de sauvegarder des postes qui nous ont parlé, parce que Ça nous a inspiré une idée parce qu'on s'est dit, tiens, mon commentaire, en fait, il a eu pas mal de vues. Je vais en faire un post moi-même, etc.
- Speaker #0
La veille, c'est vraiment un outil pluriel au final. Et pendant que je t'écoutais, j'étais en train de penser à ma bibliothèque. Parce que si t'es comme moi, t'aimes bien avoir pas mal de livres chez toi. Moi, il fut un temps où je collectionnais les livres business. Dès qu'il y en a un qui sortait, je fonçais chez mon libraire l'acheter. Et je me suis aperçue un jour que, en fait, j'en avais lu quand même pas mal, mais je n'avais pas fait cette étape, comme tu disais, d'analyse, de digestion. Ce qui fait qu'au final, compulsivement, je stockais de l'information qui pouvait peut-être m'être utile, mais je n'avais pas alloué dans mon planning, dans ma charge de travail, ce temps d'analyse et de dire, bon, qu'est-ce que je peux retirer concrètement de ce livre ? Parce qu'on pense à un article de pleurs. de presse, on va penser à une vidéo sur Youtube, un podcast, mais ça va même au-delà de ça. Quand tu lis un bouquin, business ou pas d'ailleurs, quand tu discutes avec quelqu'un, tu peux noter ton idée quelque part, mais effectivement, si tu n'en fais rien, c'est de l'encombrement pour pas grand-chose au final.
- Speaker #1
C'est exactement ça. Et t'as tout à fait raison de rajouter aussi les livres, les discussions avec les gens. On l'a évoqué, que ce soit sur un salon, dans une soirée, etc. Et ce temps d'analyse, en fait, moi, quelque part, c'est génial d'avoir la newsletter de curation. Parce qu'en fait, ça m'oblige, chaque week-end, puisque ma newsletter paraît le lundi matin, donc ça m'oblige chaque week-end à digérer ma veille. Donc en fait, c'est un exercice qui m'est extrêmement utile. Il y a des liens, d'ailleurs, que j'ai sauvegardés dans la semaine que je ne sélectionne pas pour la newsletter, donc je fais un deuxième tri à ce moment-là. Ou des liens que je garde, mais pour autre chose, puisque... et que je réaffecte à un autre usage. Mais ça m'oblige à vraiment, pas simplement avoir parcouru l'article et me dire, tiens, il y a un truc intéressant dedans, je le mets de côté, mais vraiment le lire en entier, l'analyser, faire des liens et des ponts avec d'autres informations. C'est ça aussi que ça m'oblige l'anusateur à faire parce que le but, l'anusateur, tu la lis et je te remercie, ce n'est pas du tout une sélection de liens. C'est vraiment une mise en exergue d'un sujet illustré justement par plusieurs liens. qui parfois sur le papier n'ont pas forcément beaucoup à voir les uns avec les autres mais sur lesquels moi j'estime qu'il faut les regarder ensemble donc ça m'oblige à faire ce travail là d'analyse et si tu n'as pas une newsletter à rédiger mais d'ailleurs ça peut être quelque chose que tu fais pour tes équipes aussi si ça peut être une façon de se mettre une deadline et de s'obliger à regarder sa veille si t'as une équipe ça peut être peut-être une fois tous les 15 jours ou une fois par mois tu te dis ben là voilà je vais rédiger un petit mémo qui dit, voilà ce qui s'est passé le mois dernier, auquel je pense qu'il faut qu'on commence à faire attention tous ensemble pour telle et telle raison. Et là, tu commences à rentrer dans une veille extrêmement active et une veille surtout extrêmement utile.
- Speaker #0
Et puis ça participe, dans le cas que tu cites, ça participe au renforcement d'une culture d'entreprise, à de la cohésion d'équipe. C'est vraiment, quand on disait que c'était un outil, un levier largement sous-coté, c'est parce que... Quand on sait bien l'utiliser, en tout cas, ou quand on met en place ce qu'il faut pour bien l'utiliser, ça peut avoir un ROI qui est monumental.
- Speaker #1
Et quand c'est avec l'équipe, c'est d'autant plus important que ça va donner une culture du signal faible à ton équipe. Et les signaux faibles, c'est quelque chose qui ne vient pas forcément, d'ailleurs, de l'externe. qui peuvent aussi venir de l'interne. Et si tu montres que tu fais attention aux signaux faibles en envoyant à ton équipe ce que toi, tu as vu à l'externe, tu peux avoir des retours du type « Ah ben, c'est marrant, il y a un client qui m'avait parlé de cet outil-là. Ah ben tiens, sur ce comportement, on vient de l'avoir en CSM, on a eu ce type de demande. » Et donc là, tu vas avoir des remontées que tu n'aurais pas forcément eues, parce que ça peut paraître un épiphénomène quand c'est le CSM derrière son bureau qui le traite, mais s'il voit que son boss parle, d'un sujet où il a eu un écho, là, il va pouvoir le remonter. Et là, on va commencer à consolider aussi les données internes et ça devient extrêmement puissant.
- Speaker #0
Oui, c'est sûr. Comment est-ce que toi, tu décides ce que tu vas partager ou non ? Parce que tout à l'heure, tu parlais de filtrage, de sélection. Quels sont tes critères ? En fait, qu'est-ce qui va être important pour toi de partager dans ta newsletter ?
- Speaker #1
Comme je te disais, c'est par rapport à mes trois objectifs. Donc, c'est par rapport à... Est-ce qu'un dirigeant doit absolument savoir ça ? Parce que c'est quand même la promesse de la newsletter, c'est que le lundi matin, tu as toutes les infos importantes de la semaine passée, pas toutes les infos, parce qu'en ce moment, les infos, il y en a partout. Et dans l'IA, c'est encore pire que tout, il y a des sorties tous les quatre matins, enfin toutes les quatre heures en fait, à peu près, il y a un truc qui se passe. Donc c'est extrêmement compliqué de tout suivre. Mais il y a déjà, voilà, donc je vais déjà garder ce qui me semble important. Et d'ailleurs, dans une partie, je la partage directement, c'est-à-dire si ça me semble vraiment une information chaude. qu'il faut partager tout de suite. Je vais la partager directement, tant sur les communautés privées dont je te parlais, mais aussi sur trois réseaux sociaux que sont X, Blue Sky et Mastodon, sur lesquels j'ai le même fil, en fait, et qui sont vraiment du partage d'infos chaudes, en disant ça, il faut le savoir tout de suite. Pour certaines, je vais les remettre dans l'analyseur pour être sûre que les gens ne la ratent pas, mais il faut la partager tout de suite. Et ensuite, au week-end, quand je me plonge dans ce que j'ai sauvegardé, j'ai généralement une centaine de liens, en fait, entre... une vingtaine, trentaine que j'ai partagées sur les réseaux et puis le reste que je n'ai pas encore partagé. Ça oscille entre 100 et 130 selon les semaines. Quand je les ai sauvegardées, je les ai déjà pré-taguées, c'est-à-dire que par rapport à mes rubriques, puisque moi j'ai cinq rubriques, plus la femme de la semaine, enfin, dont la femme de la semaine d'ailleurs. Donc la femme de la semaine, c'est facile, il n'y en a qu'une. Mais après, dans onze des temps, pour passer à l'action pendant ce temps et puis le fameux à la une, généralement le... Pour passer à l'action, et 11 des temps sont relativement bien tagués au départ, et dans la semaine, je vais tout taguer pendant ce temps, pour ensuite laisser émerger le sujet qui va devenir le sujet à la une, ou les sujets à la une, au fur et à mesure de ma sélection, en fait. Parfois, c'est évident, dès le début. Parfois, ça ne l'est pas du tout. Et je dois me replonger, et c'est là que me replonger aussi dedans, et c'est là qu'on voit la veille de le... Le fait de sauvegarder ou sélectionner un article, ça peut aller très vite. Moi, le matin, je te parlais de ma routine, je n'y passe pas non plus trois heures par matin parce qu'en fait, je lis en diagonale et je me dis, ça, ça peut être intéressant. Le vrai travail, il se fait quand je me pose dessus et que je passe du temps à lire. Et là aussi, il faut avoir du temps. C'est pour ça que je disais du temps d'analyse.
- Speaker #0
Oui, je comprends. Est-ce que toi, à titre personnel, ta veille a déjà modifié tes décisions pro ou peut-être celles de tes clients ?
- Speaker #1
Veil, en fait, elle m'a permis d'anticiper. Alors, c'est un peu arrogant de dire ça, mais moi, ça fait trois ans que je parle et que je vois et que j'intègre dans mes accompagnements des changements de comportement que j'ai vus émerger, mais dont on parle vraiment maintenant. Le Dark Social, le fameux Dark Social, où j'ai créé une conférence déjà en 2022 sur le sujet, tellement je sentais que ce retour aux communautés privées, ce retour à... On en a marre de tout partager avec tout le monde. Maintenant, on veut être entre nous, on veut être entre gens qui nous connaissons. On veut arrêter les trolls, on ne veut pas être attaquables et attaqués. Et puis, on veut aussi des gens fiables qui nous donnent de l'information. Ça, je le sentais vraiment venir et donc je l'ai énormément intégré à mes accompagnements. Reddit, par exemple, moi j'en parle depuis deux ans aux dirigeants que j'accompagne comme étant un des canaux à privilégier, en tout cas, commencer à être présent pour le jour où ça arrive. Moi, j'ai la chance. d'avoir été choisie comme administratrice indépendante d'une boîte qui est dans l'IA depuis déjà 2021. Donc, j'étais dans l'IA avant le chat de GPT. Donc, forcément, je suis ça de près. Donc, oui, oui, toutes ces nouvelles tendances, ces nouvelles méthodes, je les suis depuis longtemps et forcément, ça aide les dirigeants que j'accompagne à anticiper. Alors, tous ne me croient pas toujours au début, mais maintenant, je commence à avoir une certaine crédibilité vu le nombre de choses que j'ai vues venir bien longtemps avant que ce soit mainstream.
- Speaker #0
Oui, je comprends. C'est un petit peu comme tout, c'est que même quand tu as un don particulier pour quelque chose, au début on ne te croit pas, puis à force que tu le manifestes, qu'il y ait des preuves que c'est effectivement ce qui se passe ou ce qui est en train d'arriver, bizarrement les gens commencent à t'écouter un petit peu plus.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Alors, toi je le rappelle, tu accompagnes des dirigeants d'entreprises, j'imagine que certains essaient de faire leur propre veille. mettre en place peut-être leur propre filtre stratégique par rapport à toutes les infos qu'on a en permanence. Est-ce que toi, tu les aides à ce niveau-là ? Et si oui, comment est-ce que tu les aides à identifier, eux, quels vont être les meilleurs éléments à mettre dans leur filtre stratégique ?
- Speaker #1
Il y a deux aspects, en fait, pour un dirigeant. Est-ce que lui, il est suffisamment ouvert pour filtrer des choses ? qui vont à l'encontre de son biais de confirmation. Ça, c'est le point le plus important, le plus difficile, en fait. C'est-à-dire qu'en tant que dirigeant, en tant qu'être humain, déjà, en tant qu'être humain, on a tendance à vouloir n'écouter que des choses qui nous confortent dans nos propres positions. Donc déjà, le premier travail avec un dirigeant, quand il ou elle commence à vouloir faire de la veille, c'est de s'assurer qu'il est prêt à entendre des sons de cloche qui ne le confortent pas. La bonne nouvelle, c'est que généralement, s'ils sont accompagnés par moi, ils sont prêts à se faire bousculer donc ils sont prêts à ouvrir leur chakra Donc, généralement, une fois qu'ils ont commencé à bosser avec moi, c'est bon signe, ils vont faire déjà le premier bon fil. Parce qu'en fait, une fois qu'ils ont ouvert ça, ils ont, eux, quand même, ils restent les spécialistes de leur secteur, de leur marché, de la problématique qu'ils résolvent. Donc, moi, je ne peux pas faire la veille à leur place. C'est pour ça que moi, je fais une veille généraliste. Je ne pourrai jamais faire une veille spécifique pour un dirigeant parce que je n'ai pas sa sensibilité et sa connaissance du secteur dans lequel, lui, il évolue. Et je ne cherche pas à l'avoir. en revanche, quand lui va venir avec ce que lui a De façon intuitive, en fait. Il faut aussi se faire confiance. La veille, c'est beaucoup d'art, beaucoup d'émotionnel, et c'est un mélange d'art et de science, mais il y a quand même beaucoup d'art. Donc, il faut se faire confiance à son intuition. Et parfois, ils peuvent arriver avec quelque chose en disant, là, tu vois, j'avais gardé ça, je ne sais pas pourquoi ça me trotte dans la tête, je n'arrive pas à savoir pourquoi c'est important. Et donc là, on va effectivement le travailler. Mais la première étape, c'est d'abord d'être prêt à... à recevoir des informations contradictoires.
- Speaker #0
Donc on commence par accepter d'ouvrir ses chakras, et ensuite on regarde ce qui se passe autour de nous, et on laisse notre intuition parler au final.
- Speaker #1
Il faut laisser l'intuition parler sur le fait de le sélectionner, et ensuite quand on se pose sur l'analyse, il y a 80% du temps, on va savoir exactement comment on va pouvoir l'utiliser, l'intégrer, ou le mettre de côté, parce que parfois, en première lecture, on a gardé des choses qu'on va mettre de côté. Et puis, il y en a d'autres, on se dit, là, mon première lecture, je me dis, il faudrait que je le mette de côté, mais je ne sais pas pourquoi je n'y arrive pas. Et là, ça veut dire qu'il y a un truc extrêmement intéressant à creuser.
- Speaker #0
Je prends bonne note pour la prochaine fois où je vais garder une info de côté que je ne saurais pas pourquoi. Je me dirais, Laura, elle a dit que c'était important. On va prendre du temps pour regarder pourquoi j'ai noté ça.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Donc là, on parle beaucoup de dirigeants. Moi, je sais que dans mon audience, il y a aussi pas mal de solos ou de petites équipes, en tout cas. Comment est-ce qu'ils peuvent démarrer sans s'épuiser ? Tu as donné plein de bonnes pratiques tout à l'heure, mais là, si on devait dire le premier pas, le MVP du premier pas de la newsletter ?
- Speaker #1
Alors, moi, j'accompagne des solos et des petites équipes jusqu'à 200 personnes, mais j'accompagne aussi beaucoup de solos. Le premier pas, c'est de savoir pourquoi ils veulent faire de la veille. Est-ce qu'ils veulent faire de la veille pour rester… au taquet sur leur expertise ? Est-ce qu'ils veulent faire de la veille pour être au taquet sur leur prospection ? Est-ce qu'ils veulent faire de la veille pour être au taquet sur leur pratique et leur productivité ? Déjà, poser un objectif. Si on ne pose pas d'objectif à sa veille, on peut papillonner. Et si on est curieux, en plus, comme moi ou comme toi, ça peut devenir extrêmement consommateur de temps et d'énergie. Mais si on n'a pas posé d'objectif, cette énergie, encore une fois, on l'investit, mais on ne l'investit pas avec un ROI positif. il faut déjà se poser sur l'objectif ça c'est pour moi le MVP le deuxième bloc du MVP je te l'ai dit c'est les 4-5 sources de base les 4-5 sources de base donc une curation, une ou deux curations évidemment la mienne, c'est la plus généraliste qui soit, un média généraliste pour quand même savoir ce qui se passe dans le monde et 2 à 3 médias spécialisés, avec déjà ces 5 sources si déjà tu vas commencer à mettre en place des automatismes de veille, des réflexes de veille. Et tu vas vérifier que ça s'organise bien dans ta routine, tant en termes de sélection. en termes d'analyse. Parce qu'encore une fois, si tu n'arrives pas à faire l'analyse, tu n'y arriveras pas. Donc, ce commencer petit, il est vraiment extrêmement important pour rentrer dans une routine où tu vas te dire « Ok, là, j'arrive à analyser. » Ou là, « Tiens, en fait, je me rends compte, par exemple, que moi, je suis plutôt podcast. » Donc, en fait, avoir gardé des articles de newsletters, moi, ça me saoule, en fait. Ça me saoule. Il faut aussi s'écouter. Il faut aussi faire la veille. Personnellement, c'est complètement l'inverse. Moi je suis d'abord quelqu'un de lecture avant d'être quelqu'un de l'audio et de la vidéo, même si maintenant, j'écoute évidemment beaucoup plus de podcasts et je regarde beaucoup de chaînes YouTube parce qu'il y a énormément de veille à faire dedans aussi. Mais il faut aussi s'écouter. Si on n'aime pas lire, on ne va pas faire de veille avec des médias ou alors avec la partie TikTok ou la partie YouTube de certains médias et avec les articles enregistrés en audio parce qu'il y a beaucoup de médias qui le font aussi. Donc, le deuxième MVP, c'est ça. C'est cette première source, mais surtout, cette première routine. Donc, entre les objectifs et le MVP, normalement, d'ici 3-4 mois, on devrait pouvoir passer à l'étape supérieure. Mais déjà, faisons ça.
- Speaker #0
Déjà, faisons ça. Et je repensais aux objectifs tout à l'heure, tu en as cité quelques-uns. Moi, j'ai déjà vu chez certains des entrepreneurs qui gravitent autour de moi, quand ils se disent un objectif de faire de la veille, ils se disent « j'ai peur de manquer quelque chose » .
- Speaker #1
Alors ça, le FOMO, c'est le plus gros problème de la veille. C'est qu'une fois qu'on a commencé…
- Speaker #0
J'étais sûre que tu allais dire ça.
- Speaker #1
Ah mais oui, parce qu'une fois qu'on a commencé, on a l'impression qu'il y a toujours des infos qu'on va rater. Tu sais quoi ? Oui. Il y en aura toujours.
- Speaker #0
Et c'est pire quand on est curieux.
- Speaker #1
Mais oui, mais si tu n'acceptes pas ça, tu ne dors plus. Moi déjà, je trouve que je suis trop connectée, mais sinon tu es connectée de façon chronique. Tu vois, déjà, ça aussi je ne l'ai pas dit, dans les bonnes pratiques, j'ai parlé d'avoir une boîte séparée pour la veille. zéro notif zéro notif de rien que ce soit sur Youtube sur LinkedIn sur Whatsapp sur Spotify ou Apple où tu écoutes tes podcasts évidemment la boîte mail qui reçoit les utilisateurs zéro notif il faut que c'est toi qui va chercher l'information parce que justement elle est stockée à un endroit où tu sais que tu vas la voir et il ne faut surtout pas te laisser vraiment disrupter ton agenda par des notifs qui poppent de partout Je dis WhatsApp parce que les communautés sont encore une fois une bonne source. Donc ça, c'est très important pour garder un petit peu de sanité d'esprit parce que sinon, on ne s'en sort plus. Alors le FOMO, il n'y a pas de façon miracle d'échapper au FOMO. Il y a déjà, sur ton MVP de 5-6 sources, tu cherches vraiment des bonnes sources, des sources où tu te dis que déjà avec ça, tu as fait 80% du boulot parce qu'après, la veille, c'est comme tout. Avec 20% des sources, tu vas faire 80% du boulot. Il faudra les 80% restants pour atteindre les 20% restants. Et c'est à toi de mettre le curseur sur l'investissement que tu veux faire. Moi, je pensais être à 95%, tu vois, de veille et pas à 80%, mais je suis une boulimique de veille. Donc, il ne faut surtout pas prendre mon exemple. Moi, ça peut me bercer que de lire l'invisiteur tard le soir, même si ce n'est pas bon du tout parce que c'est sur des écrans et tout ça, tu vois. Donc, c'est vraiment trouver le… le bon truc et puis se dire que si tu rates quelque chose, en fait, si tu as les bons capteurs, c'est-à-dire, tu peux l'apprendre peut-être un peu plus tard, mais tu vas l'apprendre. Quelque chose qui est vraiment crucial dans ton secteur ou dans ton marché, si tu as le bon MVP de source, le bon réseau, c'est-à-dire que tu sors aussi, il ne faut pas rester que derrière son ordinateur, tu sors, tu rencontres tes pairs, etc. Que tu suis les bonnes personnes sur LinkedIn ou les réseaux qui sont cohérents pour toi, ça peut être de l'Instagram. ou du TikTok, tu vas l'avoir passé, la tendance. Tu vas l'avoir passé. Le truc, c'est que beaucoup de gens ont le faux mot en se disant « je ne vais pas être le premier » . Mais en fait, tu t'en fiches d'être le premier. Il ne faut pas être le dernier, ça on est d'accord, mais tu n'as pas besoin d'être le premier absolument.
- Speaker #0
Et s'il y a quelque chose qui peut aussi rassurer ceux ou celles qui écoutent, c'est qu'il y aura forcément un dernier, ce ne sera pas forcément nous. Et même si on a peur que ce soit nous, on n'a aucun moyen... D'en être certain, en fait.
- Speaker #1
Jamais.
- Speaker #0
Gardez un petit peu d'espoir, si c'est ça qui vous stresse, de vous dire qu'il y aura toujours des gens qui apprendront l'information avant vous, après vous, en même temps que vous aussi. L'important, je pense que ce n'est pas à quel moment on apprend une information, c'est comme tu disais un petit peu plus tôt dans l'épisode, c'est comment on l'analyse. Et ça, on va l'analyser avec nos propres lunettes, notre expérience de vie, nos biais cognitifs, comme tu disais tout à l'heure. notre business, notre marché, et puis c'est surtout, qu'est-ce qu'on en fait de cette information ?
- Speaker #1
Exactement. Le plus important, c'est comment on t'exploite la veille. Ce n'est pas que tu l'aies faite avant ou après quelqu'un d'autre. On n'est pas dans une course. Donc, si tu es vraiment inquiet de rater des informations, il faut identifier des personnes clés. Il y a vraiment des personnes clés. Et encore une fois, il y a des curateurs absolument dingues. Et moi, je ne suis que toute petite par rapport à d'autres qui font un travail de curation absolument phénoménal. Je pense à Christophe Lachnit, par exemple, de Superception. Je pense sur l'IA. à Benoît Raphaël qui lui fait vraiment toutes les tendances du moment en fait qu'il en fait des pavés pendant des pages et des pages un dimanche sur trois à peu près qui te permet vraiment de rentrer dans le détail de ce que ça veut dire etc donc tu peux trouver comme ça des sources qui te permettent toi de pas forcément courir après l'info brute mais plutôt d'avoir déjà un premier niveau d'analyse, d'avoir déjà un premier niveau de lecture et aussi si ça a passé le filtre de gens en qui t'as confiance pour détecter les choses et ben Tu te dis que c'est ok, ça vaut le coup que j'y consacre du temps. C'est pour ça que j'ai toujours dit de commencer par des usateurs de curation quand tu commences la veille, parce que le filtre d'un autre va te donner à toi des clés pour comprendre ton propre filtre et te permettre ensuite de pouvoir le mettre en œuvre.
- Speaker #0
Oui, clairement. Je voulais terminer cet épisode, on n'est pas encore à la conclusion, mais je voulais terminer cet épisode avec un sujet qui me tient particulièrement à cœur. C'est au niveau du leadership. Tu as une rubrique particulière dans ta newsletter qui met en avant une femme à chaque fois. Et personnellement, moi, je découvre plein de profils, donc c'est hyper intéressant. Ça enrichit mon système de veille. Mais au-delà de ça, je trouve que c'est vraiment une prise de position, un acte de leadership. Et je voulais savoir comment est-ce que tu vis cette rubrique, en fait, toi ? Comment... Comment est-ce que tu vois que cette rubrique a de l'impact par rapport à ta communauté ou différents réseaux dans lesquels tu es ? Parce que moi, je sais que de découvrir ces femmes, déjà, je vais aller me renseigner un petit peu plus sur ce qu'elles font. Et puis, comme tu disais, ça m'ouvre les chakras, en fait. Et j'imagine que je ne suis pas la seule.
- Speaker #1
Écoute, j'espère et je te remercie beaucoup de le dire, parce que c'est une rubrique que j'ai décidée du premier jour, la première édition que j'ai lancée à la Newsletter. La Newsletter a énormément évolué depuis juin 2020. Mais cette rubrique est la seule rubrique qui n'a jamais changé. Et c'était une volonté, et je le dis, je le redis, je l'ai fait avant Charlie Perrault, de mettre une femme en avant chaque semaine, bien avant Charlie Perrault, même si, bon, elle, forcément, un article, ça a beaucoup plus de poids que Manusator. En fait, je ne sais pas si ça a de l'impact. Il y en a certaines qui me disent, je me souviens d'une avec qui j'ai bossé il y a un paquet d'années, qui est maintenant DG de Figare, la marque, que j'ai mise en avant quand j'ai commencé à mettre en avant sur... sur Instagram, parce qu'elle a un Instagram que je trouve absolument génial, et qui m'avait fait un message au lundi soir en me disant « C'est quoi tous ces trucs qui arrivent ? » J'ai plein de motifs de followers aujourd'hui. Je n'ai jamais eu autant de nouveaux followers dans la journée, donc ça fait plaisir quand j'ai un retour de ce type-là. Parfois, je n'ai pas de retour du tout, parce que les femmes, je ne les connais même pas, elles ne savent pas que je les mets en avant. Je ne leur envoie pas un petit mot pour leur dire « Coucou, je t'ai mis en avant dans la newsletter. » Récemment, commencer à accompagner une dirigeante qui ne savait pas qu'elle avait été femme de la semaine il y a deux ans, par exemple. C'est assez amusant. Je lui ai envoyé le lien, elle m'a dit « mais je ne savais pas du tout » . Donc moi, je le fais pour moi et je le fais pour ces femmes parce que moi, j'ai 52 ans. J'ai grandi à une époque où je suis ingénieure. Ce n'était pas facile. J'ai quand même l'impression que c'était plus facile quand je suis rentrée en école d'ingénieur en 1991 que pour les femmes aujourd'hui, les jeunes filles qui veulent s'engager dans cette voie-là. Mais ce n'était pas facile. Et qu'en 1994, on m'a dit, mademoiselle, vous allez avoir votre diplôme, mais je ne peux pas vous mettre à être à la tête d'une équipe de techniciens de 50 ans parce que vous avez 21 ans et vous êtes une femme. Donc moi, j'ai vécu ça pour de vrai, dans la vraie vie, parce qu'à l'époque, ce n'était pas encore condamné complètement par la loi. Et donc, c'est complètement naturel, en fait, chez moi. Donc, c'est de plus en plus difficile de les choisir parce que j'espère vraiment aussi sélectionner des femmes dont suivre le fil, en fait, apporte quelque chose. C'est-à-dire qu'il faut que ce soit des femmes. pas forcément entrepreneurs d'ailleurs, mais des femmes, qui vont avoir une posture médiatique, si tu veux. Elles vont publier un blog, publier sur LinkedIn, publier sur Instagram, qui va faire que ça apporte quelque chose à mes lecteurs de les suivre, en fait. Et comme moi, j'ai une audience qui est très mixte, par exemple, je ne mets pas en avant des femmes qui m'ont beaucoup sollicité sur « Toutes celles qui accompagnent » , « Le cycle menstruel » ou « La ménopause » , parce que tu as les deux. parce qu'en fait ça ne concernerait pas 100% de mon audience et donc même si j'admire beaucoup ce qu'elles font je n'ai pas un média féministe je mets en avant justement des femmes pour montrer qu'une femme entrepreneur ça parle à tout le monde et donc je ne veux pas me nicher sur des sujets des femmes qui ne parlent qu'aux femmes ça c'est la limite de l'exercice
- Speaker #0
En tout cas, si jamais tu es encore en train d'écouter cet épisode, je t'invite très fortement à jeter un œil à la newsletter de Laura. Le lien, comme d'habitude, sera dans la description de l'épisode. Même le mot « pépite » , je pense qu'il n'est pas forcément approprié parce qu'on apprend des choses. On apprend des choses sur ce qui se passe dans le monde. On découvre des personnes brillantes. dont Laura, et je ne dis pas ça parce que tu es en face de moi, mais on découvre des profils brillants. Et personnellement, moi, je sais que ta newsletter, certaines éditions en tout cas, parfois, elles me challengent parce que je me dis, j'ai les chakras ouverts, mais pourtant sur ce sujet, ce n'est peut-être pas autant ouvert que ce que je pensais. Donc, je trouve que c'est intéressant parce que, en tant qu'entrepreneur, mais même pour les personnes qui nous écoutent, qui sont managers ou... ou chef de projet ou autre, je trouve que c'est important d'avoir cette mécanique de pensée de se dire, en fait, je regarde comment je fonctionne, je regarde ce qui se passe autour de moi et je repère l'effet miroir pour identifier, si j'ai envie de travailler sur moi, bien sûr, quels sont les aspects sur lesquels je peux travailler. Et je trouve que ta newsletter, ce n'est pas un outil de développement personnel, mais moi, je m'en sers comme ça aussi. Et je voulais te le dire, tout simplement.
- Speaker #1
Merci beaucoup, parce qu'en tant que sparring partner, donc moi, mon métier, c'est l'effet miroir. Quand j'accompagne les dirigeants, ça me touche beaucoup que tu parles dans ces termes-là de Manosetta.
- Speaker #0
J'espère en tout cas que tu vas avoir une petite vague d'abonnements des auditeurs, des auditrices de Work in Process. Si on devait clôturer cet épisode, qu'est-ce que tu voudrais laisser comme message pour inciter les gens ? à faire de la veille ou pas ? Peut-être qu'il y a des personnes qui ne voudront jamais faire de la veille de leur vie.
- Speaker #1
Exactement, j'allais te dire ou pas, en fait. La veille, c'est pourquoi faire d'abord ? Ce n'est pas il faut faire de la veille. C'est est-ce que j'ai besoin de faire de la veille ? Est-ce que je n'ai pas quelqu'un d'autre dans mon équipe qui le fait très bien et qui adore ça ou qui peut me faire un résumé ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin dans mon métier ? Ou est-ce que j'ai besoin qu'elle soit aussi exhaustive que ce que je t'ai cité avec la curation, le média généraliste et les médias spécialisés ? Peut-être que j'ai besoin que d'un média spécialisé sur lequel ça me suffit largement de me tenir informée, de m'abonner et de lire une fois par semaine, une fois par mois ce qui se passe. Donc déjà, se poser la question du « est-ce qu'il faut que je le fasse ? » la veille, ce n'est pas pour tout le monde. Et surtout, si tu es curieux, ça peut être le trou du lapin d'Alice. Enfin, vraiment, ça peut être le truc qui te consomme complètement. et qui te consomment énormément d'énergie et de temps. Donc, est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Et si je pense en avoir besoin, pourquoi j'en ai besoin ? Et donc, me fixer les quelques objectifs dont on a parlé avant de me lancer. Commencer petit, on l'a dit, je le redis, parce qu'encore une fois, ça peut devenir très gros très vite. Donc, il faut se contraindre au début, se limiter au début pour vraiment l'ancrer dans la routine, pour ne jamais, jamais, jamais sauter l'étape d'analyse.
- Speaker #0
Je pense que c'est la partie même la plus difficile, c'est pas tant celui que c'est l'objectif, c'est se dire je me restreins sur peu de médias, en tout cas peu d'informations pour pouvoir avoir le temps de les digérer. Parce que quand tu ouvres finalement la boîte de Pandore, tu te dis wow, il y a tellement de possibilités et tellement de sujets qui peuvent être intéressants, pas forcément en lien avec le business, mais qui peuvent être intéressants. Donc on va le répéter encore une fois si jamais vous... C'est pas intégré. Commencez petit. Fixez-vous un objectif. Et ensuite, mettez en place un petit système tout simple. Moi, je sais que j'utilise une notion, mais ça peut même être un tableau Excel, un carnet. Ce que vous avez sur la main, là où vous êtes le plus à l'aise en tout cas. Commencez petit. Prenez bien ce temps de digestion. Et je rajoute un conseil, créez-vous de l'espace. On en parle souvent dans le working process, de se créer de l'espace dans son planning. dans ses systèmes d'entreprise, dans son quotidien d'entrepreneur, essayez de vous créer de l'espace pour déjà vous poser cette question. Est-ce que vous voulez faire de la veille ou pas ? Et si vous voulez le faire, tous les autres épisodes de Work in Process vont vous aider à vous libérer de la place dans votre agenda.
- Speaker #1
Exactement. Exactement, parce que ça prend de la place, faire de la veille.
- Speaker #0
Oui, et de l'énergie. C'est clair. Deux dernières questions avant de te laisser filer. Laura, première question. qui est-ce que tu rêverais d'entendre sur le fauteuil des invités de Work in Process ?
- Speaker #1
Alors, moi, j'aimerais bien... Je crois que tu ne l'as pas encore invité. Je pense que ce serait sympa d'entendre Grégoire Baggio sur Work in Process. Effectivement. Avec tout ce qui... Tout ce qui travaille avec les autres entreprises en termes de comment structurer leur process, mais surtout comment les documenter, je trouve que ce serait super intéressant de l'entendre.
- Speaker #0
Grégoire, si tu nous écoutes, l'invitation est lancée. Dans tous les cas, j'irai te faire un petit message si tu ne nous écoutes pas, ce n'est pas grave. Au-delà de ta newsletter, où est-ce qu'on peut te retrouver, Laura, pour suivre tes péripéties d'entrepreneur et en apprendre plus, notamment sur les biais cognitifs ?
- Speaker #1
Alors, c'est beaucoup LinkedIn. Moi, je ne suis pas trop Instagram. Je fais une story de temps en temps, mais c'est vraiment très léger. Donc, je suis d'abord et avant tout sur LinkedIn, où je publie des posts, mais je publie également depuis maintenant peu une deuxième newsletter qui, elle, est une plongée dans les biais cognitifs et comment, en tant que dirigeant, on peut déjouer les biais cognitifs et s'affranchir, si tenté qu'on puisse le faire, de ces biais dans sa prise de décision.
- Speaker #0
J'adore. encore une fois un sujet sur lequel on peut plonger pendant des heures se perdre aussi donc on n'en parle pas on va pas en parler mais en tout cas si tu es encore en train de nous écouter que l'épisode t'a plu n'hésite pas à nous faire un retour à Laura à moi sur nos réseaux sociaux ils seront tous dans la description de l'épisode et puis si l'épisode t'a plu fais un maximum de bruit comme ça on réinvitera Laura dans l'épisode sinon on réinvitera Laura, sur le fauteuil des invités de Work in Process. En tout cas, merci Laura pour tout ce que tu as partagé. J'ai passé un super moment. J'espère que toi aussi.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Marine.
- Speaker #0
Et on se dit à très vite dans un prochain épisode. Merci d'avoir écouté Work in Process. Si l'épisode t'a parlé, pense à t'abonner pour ne rien manquer. Et si tu veux aller plus loin, rejoins ma newsletter. Je t'y partage chaque semaine des ressources pour construire un business durable sans oublier. Tous les liens sont en description. A très vite !