undefined cover
undefined cover
Découvrir Les Familles Zéro Déchet cover
Découvrir Les Familles Zéro Déchet cover
Zéro déchet, au boulot !

Découvrir Les Familles Zéro Déchet

Découvrir Les Familles Zéro Déchet

30min |29/11/2022
Play
undefined cover
undefined cover
Découvrir Les Familles Zéro Déchet cover
Découvrir Les Familles Zéro Déchet cover
Zéro déchet, au boulot !

Découvrir Les Familles Zéro Déchet

Découvrir Les Familles Zéro Déchet

30min |29/11/2022
Play

Description

Les familles zéro déchet, vous connaissez ? C'est un dispositif d'accompagnement créé par la mairie de Roubaix en 2015, avec pour objectif d'accompagner les familles à réduire leurs déchets. Les familles bénéficient d'ateliers pratiques, d'un logiciel pour s'y inscrire et capitalier les pesées des déchets.

 J'ai la chance de connaître de près ce programme en y animant régulièrement des ateliers (zéro déchet, cosmétique, ménage au naturel notamment). 

Le dispositif est très prisé, s'est étendu largement et aujourdh'ui, ce sont plus d'une vingtaine de villes de la métrropole lilloise qui bénéficient du dispositif roubaisien. 

A travers ce podcast, vous allez découvrir comment et pourquoi une municipalité se saisit de ce programme, mais aussi des bénéfices apportés sur le territoire. Anne sophie Bultez, en charge du développement durable à Saint André Lez Lille nous livre son expérience. Cerise sur le gateau, vous pourrez écouter le vécu de Caroline Lesoin, qui a participé au dispositif des familles zéro déchet en 2016.

Bonne écoute ! 


En vous inscrivant à la newsletter vous serez informé dès la sortie d'un
nouvel épisode : https://podcast.ausha.co/zero-dechet-au-boulot?s=1 

Je suis Sophie Frys, animatrice, formatrice et auteure sur les thèmes du développement durable adapté à la vie quotidienne et du zéro déchet. 

Retrouvez mes interventions sur le site : www.sophie-au-naturel.fr

Mail : sophieaunaturel@gmail.com 

Au plaisir !     


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Zéro déchet au boulot !

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast qui vous accompagne vers le zéro déchet au travail. Vous êtes sensible à prendre soin de la planète, œuvrez pour diminuer les déchets à la maison, mais au travail c'est le désastre. Gâchis de papier, d'emballages, d'indifférences des collègues, vous vous sentez démuni face à l'ampleur de la tâche. Alors bonne nouvelle, ce podcast s'adresse à tous ceux qui souhaitent avancer de manière positive et concrète dans une démarche de diminution des déchets en entreprise. À travers ce podcast, vous allez découvrir des exemples inspirants d'individus qui vont bouger les lignes au travail, des outils concrets pour réfléchir à la démarche et même partir à la rencontre de structures qui peuvent vous aider. Allez, place au sujet du lourd !

  • Speaker #2

    Bienvenue dans ce nouveau podcast. Aujourd'hui, nous allons parler d'une piste inattendue pour le zéro déchet. J'ai invité Anne-Sophie Bulté en charge du développement durable pour la ville de Saint-André-et-le-Ville, située dans le nord. Bonjour Anne-Sophie !

  • Speaker #0

    Bonjour Sophie !

  • Speaker #2

    Alors pour la petite histoire, l'idée de ce podcast est venue au détour d'une conversation. Je venais de finaliser une animation pour les familles zéro-déchets sur le ménage au naturel. J'étais invitée par Anne-Sophie qui participait à l'atelier. Nous avons papoté, nous actionnons autour du zéro-déchet. Et vous m'avez fait part, Anne-Sophie, d'Action... innovantes qui m'ont beaucoup étonnée. Alors, j'ai eu envie de partager plus grand nombre avec une petite idée derrière la tête, celle d'inspirer des collectivités et même des entreprises. Alors, Anne-Sophie, pouvez-vous vous présenter au regard de votre travail et pourquoi pas parler des familles zéro déchet ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je m'appelle Anne-Sophie, je travaille au lycée un petit peu moins d'un an sur la commune de Saint-André en tant que chargée de mission développement durable. Et j'ai exercé pendant 10 ans auparavant sur une autre commune de la métropole sur des fonctions de cadre de vie. Donc, il y avait déjà les questions de la propreté des déchets. Et j'avais aussi une compétence sur le domaine funéraire qui n'est pas très loin, contrairement à ce qu'on pourrait penser, de déchets. Puis donc à un certain moment, ils ont souhaité mettre en place des actions de développement durable assez larges pour changer un peu les pratiques à l'interne en tant que structure et employeur, que à l'externe en direction des citoyens. Et donc du coup, j'ai été recrutée sur ce poste et on a commencé à lancer le projet notamment des familles zéro déchet et plusieurs autres projets développement durable sur différentes thématiques en ville.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous pouvez aller un petit peu plus loin sur les familles zéro déchet ? Si j'ai bien compris, la collectivité s'est lancée cette année dans cette nouvelle démarche. Est-ce que vous pouvez nous la présenter concrètement ? En quoi ça consiste ? Et puis, quel est le bénéfice éventuellement pour votre collectivité de lancer cette démarche ?

  • Speaker #0

    On a rejoint effectivement le programme des familles zéro déchet cette année. C'est notre première saison zéro déchet à Saint-André. On s'est appuyé sur la ville de Roubaix qui a été moteur sur les sujets de... et les projets de réduction de déchets à la source. Donc, on a échangé avec eux, ils nous ont présenté du dispositif en nous expliquant que l'intérêt, c'était de fédérer les familles autour d'ateliers zéro déchet, parce qu'on leur présente un peu l'intérêt de la démarche qui est de réduire les déchets à la source, pas juste de bien trier, mais vraiment d'avoir une réflexion globale, de réfléchir à tout ce qu'on consomme et à tous les génétiques. les déchets qu'on génère comme ça et qui va de pair avec des ateliers zéro déchet qui permettent aux familles d'avoir un accompagnement, d'avoir des bons conseils et de ne pas être seule par exemple à chercher sur internet, à tester des choses, à dire ça ne marche pas et du coup être déçue et peut-être ça rend les choses compliquées. Donc l'intérêt de la démarche et du défi, c'est vraiment que les gens soient accompagnés par des professionnels qui ont vraiment des méthodes testées, approuvées, faciles à faire. Et du coup, c'est de montrer aux gens l'intérêt direct de réduire leurs déchets et la facilité, parce qu'il y a aussi beaucoup de mythes autour du zéro déchet, que c'est dur, c'est peut-être plus cher, c'est compliqué, ça demande plein de matériel ou plein de changements. Et du coup, le défi, c'est aussi de montrer aux gens que c'est aussi beaucoup plus simple que ce qu'on pourrait penser. Et l'intérêt pour la ville, il est aussi que chaque saison, on reconduit avec des nouvelles familles ces défis-là. et puis les familles vont en parler autour d'elles, donc ça va faire des prix. Et le but, c'est de toucher le plus grand nombre sur ces sujets-là, de motiver, de fédérer et de réduire les défaits tous ensemble.

  • Speaker #2

    Et finalement, ça donne aussi pour la ville un lien privilégié avec ses citoyens, qui est assez différent de ce qu'on peut avoir habituellement. Voilà, j'imagine par exemple sur... des gens qui râlent parce que les poubelles ne sont pas rentrées ou ce genre de choses. Là finalement, vous avez un lien positif avec vos citoyens sur votre territoire.

  • Speaker #0

    Oui, ça crée vraiment un lien de proximité. C'est un des piliers du zéro déchet défendu par Roubaix et défendu de tous ceux qui rejoignent le dispositif. C'est vraiment d'être en proximité avec les habitants, d'être un interlocuteur vraiment privilégié pour répondre à leurs questions, les orienter sur les sujets de déchet aussi. Et ça permet aussi... aussi à la ville d'expliquer comment elle agit vers les déchets avec aussi la métropole qui est en charge des collectes, etc. Les contraintes qu'on peut rencontrer, les déchets qu'on trouve partout parce que quand les gens consomment, par exemple, beaucoup de produits et beaucoup d'emballages, c'est aussi nous qui on retrouve ces emballages au trottoir parce que soit ils n'ont pas été mis à la poubelle, soit ils sont tombés de la poubelle et donc on les ramasse et c'est un coût pour les collectivités et donc pour les gens. Et donc, c'est vrai que Tout ce principe là, zéro déchet, c'est une boucle vertueuse. Si les gens consomment moins de produits qui génèrent du déchet, c'est aussi plus simple à gérer pour eux et pour la collectivité et pour les partenaires propretés parce qu'on a moins de déchets compliqués à gérer, à crier, justement quand ils ne sont pas payés, à incinérer aussi. Donc du coup, c'est une boucle vraiment vertueuse. On part du début en disant, on touche les gens au succès. au moment où ils vont générer des effets. Et le but, c'est que ça aide tout le monde dans tout le chemin du déchet jusqu'au bout à se simplifier la vie sur tout ça.

  • Speaker #2

    Tout le monde, évidemment.

  • Speaker #0

    Normalement, oui.

  • Speaker #2

    Le citoyen se mobilise, bravo. Est-ce que vous constatez d'autres demandes sur votre territoire au sujet du zéro déchet ? Je pense aux effets collatéraux, c'est-à-dire, par exemple, des familles qui participent à ce dispositif, qui travaillent dans les entreprises ou qui sont en mode... impliqués dans l'école de leurs enfants et qui vous font des demandes spécifiques en lien avec ces autres lieux, finalement, pour mettre en place l'admission des déchets.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Il y a très rapidement des matériaux positifs qui apparaissent. Alors, il y en a qui vont concerner directement la mairie. C'est-à-dire que, justement, on va nous dire, et vous, collectivités en interne, qu'est-ce que vous faites pour réduire vos déchets ? Donc, ça peut être nos déchets de bureau, puisqu'on est des amis. On consomme beaucoup de papier, d'alimentation, dans nos différentes compétences. Ils nous renvoient dans l'école de mon enfant. Est-ce qu'il crie ? Est-ce qu'il y a un composteur ? Est-ce qu'il y a un potager ? Ça requestionne toutes nos pratiques à nous. Et puis, souvent, ça SM aussi à l'extérieur. Ça va, par exemple, questionner les commerçants. On a beaucoup de gens, les familles, qui démarrent le zéro déchet, qui commencent à... à acheter leur matériel ou à fabriquer leur matériel, leur sac à pain, leur boîte pour les contenants alimentaires, les choses comme ça, ils vont aller voir leurs commerçants et puis ils vont leur dire « Ah ben, je vais prendre des pains au chocolat, mais par contre, je ne veux pas de votre sachet. » « Yes, mais je ne veux pas de petit emballage papier autour, etc. » Et donc, du coup, à leur tour, en faisant ça, elles vont questionner les commerçants, par exemple. Et donc, après, ce qui commence à arriver, c'est que du coup, il y a certains commerçants qui nous recontactent en disant Ah ben voilà, on m'a dit qu'il y avait zéro déchet, j'ai des clients qui s'y mettent, est-ce que vous avez des conseils, etc. Donc il y a des petites choses comme ça qui se mettent en place. Sachant qu'à terme, on peut aussi labelliser des commerçants zéro déchet, ou des entreprises, ou des associations. On essaie aussi de travailler avec les associations qui occupent les locaux communaux par exemple, en disant, ben voilà, nous on peut vous prêter des éco-cups. que vous puissiez vous passer des gobelets jetables, même si maintenant, il y en a des plus vertueux, ça reste quand même des gobelets jetables. Voilà, on met en place un peu ça. On aimerait aussi améliorer le prix dans nos sites. Et effectivement, les familles de vérodéchets, elles nous incitent à continuer dans ce sens-là ou à développer plus vite tous ces repères.

  • Speaker #2

    Donc, c'est un booster.

  • Speaker #0

    C'est intéressant.

  • Speaker #2

    Alors, on voit que le sujet des déchets est de plus en plus présent dans les médias, sur les réseaux sociaux, et que ça devient vraiment une question majeure. Selon vous, pourquoi maintenant ? Quelle en est la raison ? Et quelles seraient les grandes problématiques que la société doit traiter finalement ?

  • Speaker #0

    Alors, sur le fait que ce soit plus présent, je pense qu'il y a deux choses, et deux choses qui sont liées finalement. La première, c'est que c'est des sujets qui commencent à parler à beaucoup de gens et sur lesquels on commence à avoir des informations. Et du coup, quand on est informé, alerté, des problématiques que pose ce sujet-là, quand on les voit concrètement au quotidien, ça interpelle et donc à son tour, on interpelle les pouvoirs publics, les collectivités, ses employeurs, etc. en leur disant « moi je commence à avoir des choses sur ce sujet-là, et vous, qu'est-ce que vous faites ? » Du coup, le sujet grossit de lui-même parce qu'il faut apporter des réponses à ça. Et puis, le deuxième aspect, c'est la législation. La loi, elle commence à être beaucoup plus directive sur les défaits, le tri, sur même juste la quantité de déchets. Parce que, par exemple, nous, en tant que collectivité, on nous a longtemps légalement dit qu'il faut trier des déchets de telle façon, sans nous questionner pourquoi est-ce qu'on en a autant des déchets ? D'où ils viennent ? On nous demande juste de trier sans se dire est-ce que vous avez besoin d'acheter des choses qui généraient des déchets ? Et aujourd'hui, la loi a un peu changé de prisme sur ce point de vue-là. Elle vient plus nous dire maintenant, pour réfléchir à la vie du produit depuis le début jusqu'à la fin, et donc aux déchets potentiels que ça génère, elle vient nous dire aussi... si on vous demande de baisser de 100% la masse de déchets qu'on produisait, par exemple sur le gaz de piège alimentaire, ou en tant que collectivité ville, ça nous concerne surtout sur les déchets des cantines, par exemple. Qu'est-ce qu'on jette après les repas des enfants ? Est-ce qu'on a trop fait à manger ? Est-ce qu'on a mal géré et que notre masse de déchets est trop importante ? Est-ce qu'il y a des sujets sur... la qualité du repas qui peut-être plaisait pas aux enfants ? Pourquoi on s'est moins mangé et que du coup, sur telle chose, on a plus de thé ? Est-ce qu'il faut leur faire découvrir les aliments autrement quand il y a moins aussi de gaspillage alimentaire dans l'assiette et du coup, nous, dans les poubelles ? Ça nous fait nous poser plein de questions. Et c'est sûr que sur cet aspect-là, le repas, il n'est pas neutre. Et récemment, il s'est intensifié. Et du coup, ça oblige tout le monde à regarder ces questions. Et qu'on a vraiment avec un autre regard, plus complet, plus large, pour la question du déchet en général.

  • Speaker #2

    Les choses avancent. Si on parle un peu des entreprises de votre territoire, selon vous, pourquoi ces entreprises devraient-elles se mettre à la réduction des déchets ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a un intérêt naturel et climatique à réduire ces déchets à la source. Au-delà de ça, dans le monde de l'entreprise, c'est aussi quelque chose qui nous valorise. Une entreprise aujourd'hui, comme on disait que ces thématiques-là, elles émergent, les gens quand ils vont avoir connaissance d'une entreprise n'est vraiment pas vertueux sur ses déchets, ils vont potentiellement dire, regardez, vous voyez comment ils gèrent là, ce qu'ils font à la planète, ce qu'ils font des déchets qu'ils produisent, ce n'est pas du tout écologique, ce n'est pas vertueux. Ça pour une entreprise, l'image est très très importante et du coup c'est une des premières choses, quand on est touché par... de pointer du doigt en disant « Ah, cette entreprise-là, elle ne joue vraiment pas le jeu ou elle n'est vraiment pas vertueuse. » C'est déjà quelque chose de pénalisant. Donc, en soi, il y a déjà un intérêt d'image. Pas forcément le premier, mais c'est quand même quelque chose qui parle beaucoup au monde de l'entreprise. Après, il y a des sujets de coût parce que quand on réduit ses déchets, on réduit aussi plein d'autres charges financières qu'on a. On a peut-être besoin de moins de... de moins de personnel de manutention pour s'occuper des défaits. On facilite aussi le confort de travail de ses agents quand on fait tous ses défaits. Donc ça, c'est plein de sujets internes à une entreprise qui font qu'elle a un intérêt très pragmatique à voir autrement ses déchets et à les diminuer. Et ça, c'est intéressant parce que c'est souvent sur cet aspect-là qu'on peut aussi associer ses salariés. Je pense que par exemple, Toutes les entreprises ont en général besoin de prestations d'entretien de leurs locaux. Pour des agents qui font l'entretien d'une pièce, s'il y a 90 bureaux et que dans les 90 bureaux, il y a des bales de prix individuelles et qu'il faut tout vider et tout manutentionner, etc., c'est assez compliqué. Alors que si demain, on sensibilise ses salariés sur la réduction des effets, qu'on met moins de poubelles, qu'on met moins de déchets à trimballer dans tous les bureaux, dans tous les chariots, jusqu'aux containers, etc., Pour l'entreprise, c'est tout bénaise parce qu'elle mettra moins de temps, ça lui coûtera moins cher. Et en plus, elle pourra valoriser ça et auprès de son personnel et auprès de l'extérieur en disant, regardez, mon entreprise réduit ses déchets d'automne, etc. Donc pour les entreprises, c'est un vrai atout. Il y a vraiment un vrai intérêt à le faire et de plus en plus avec le temps, les employés étant aussi des gens qui se sensibilisent naturellement aux effets. Il y a souvent maintenant dans les entreprises des gens qui vont spontanément dire à leur employeur, moi je m'intéresse à ce sujet-là, qu'est-ce que vous faites dans l'entreprise pour gérer ça ? Donc en plus, c'est vertuant et c'est positif à la fin de pouvoir valoriser en disant, mon entreprise a réussi ses défaits. Donc, il faut y aller. Il faut y aller.

  • Speaker #2

    Selon vous, comment doivent-elles s'y prendre ? Qu'est-ce qui vous semble un facteur clé de succès pour que la réduction du déchet se mette en place durablement dans l'espoir professionnel ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut commencer aussi peut-être par des choses qui parlent à tout le monde, parce que ce qui est essentiel, c'est d'impliquer toute l'entreprise. Il faut vraiment que les agences se sont impliquées, qu'on leur explique et pas juste qu'un jour on arrive et qu'on nous dise, voilà, votre poubelle était comme ci, demain elle sera comme ça et puis basta. Il faut vraiment impliquer les agents. Il faut aussi prendre en compte leurs besoins parce que dans une entreprise, un service compta n'a pas les mêmes effets qu'un service technique, qu'un service moins administratif. On ne va pas tous avoir les mêmes déchets. Donc, il faut vraiment expliquer la logique générale et puis s'adapter. S'adapter vraiment à chaque poste, aux contraintes de chaque poste. Et je pense qu'il fait qu'après ça marche, c'est de rendre ça facile. Si changer de mode de gestion de déchets, ça ne fait que de rajouter de la contrainte en plus à l'agent, ou alors clairement c'est difficile de démarrer. Il faut commencer par les choses faciles, il faut les rendre confortables pour les agents. Si ça rend leur travail plus dur, si demain ils ont besoin d'un matériel qu'ils n'ont pas pour bien plier, ils ne vont pas le faire. S'ils n'ont pas le matériel qu'il faut, ils ne le feront pas bien, ça ne marchera pas, ça va les énerver. Ils se plairont, ça va les entraîner dans une boucle moins positive. Et du coup, il y aura moins cet effet, on s'y met collectivement, on est fiers de le faire, on s'en fout, etc. Il faut choisir ses batailles. Il faut donner le matériel qu'il faut. Il faut prévoir des choses qui sont faciles, qui parlent à tout le monde. Il faut de la pédagogie, il faut le partager. Il ne faut pas l'imposer, il faut convaincre. Il faut prendre les bonnes idées de tout le monde aussi, parce qu'une entreprise, ce n'est pas juste une personne qui va dire « on réduit les défis, on y va et puis on fonce » . C'est aussi voir ses collègues, en discuter avec eux, leur dire « on voudrait résoudre nos problèmes de défis » . Qu'est-ce que vous avez comme idée ? Vous connaissez bien votre code, vous connaissez bien votre service, vous connaissez bien les défis que vous générez. Est-ce que vous en voyez déjà que vous savez réduire à la source ?

  • Speaker #2

    Si oui.

  • Speaker #0

    est-ce que vous savez déjà de quoi vous auriez besoin pour bien le faire ? C'est en impliquant vraiment largement, on arrive à créer une dynamique positive là-dessus, pas en faire une contrainte de plus, sinon ça démarre direct sur quelque chose d'un peu rebutant, et dans ce cas-là, c'est difficile de faire vraiment prendre le projet. Il faut être pédagogue et commencer par les choses faciles et par l'entreprenariat.

  • Speaker #2

    Pour terminer, une dernière petite question. Est-ce que vous avez sur votre territoire un projet, une manifestation ou un rêve peut-être, à mettre en place en lien avec la réduction des déchets prochainement ?

  • Speaker #0

    On a plein de projets, on a plein d'idées. Il y a plein de choses qu'on aimerait faire. C'est vrai qu'on a commencé avec les familles zéro déchet, qui est un gros démarrage. Pour nous, c'était vraiment cette année le lancement de Famille Véro Déchet, un gros point de départ. Donc, on a fait le compostage collectif du cimetière. Ce qu'on aimerait faire, c'est continuer à développer le compostage collectif pour tous les immeubles en copropriété, soit les aider à le porter dans leur copropriété, soit offrir, nous, peut-être sur l'espace public, des possibilités de compostage collectif, parce que le cimetière est sur un côté de la commune, donc si on est du coin... ... C'est pas non plus forcément super simple, donc on aimerait bien qu'il y ait des points un peu de compostage collectif diffus un peu sur toute la commune. Ça, c'est quelque chose qu'on aimerait travailler. On travaille aussi sur les déchets des écoles en ce moment. Donc là, on essaie de voir comment on peut adapter les contenants de tri des écoles, à la fois dans les salles de classe, dans les salles d'école, vraiment sur l'ensemble des établissements. Donc là, on est en train de travailler sur une école qui essaie d'intéresser pour être le... l'établissement test. Donc, on a commencé à faire le tour un peu avec eux de l'école, voir les difficultés, les choses qu'on peut régler, les modèles à choisir avec les enfants peut-être après, etc. Donc, ça, c'est quelque chose qu'on avance. Et puis, l'écoservicé espace vert, on a aussi l'impulsion des élus liée sur une charte de gestion des espaces verts. Et là, le but, c'est justement d'optimiser tous nos déchets naturels. tout n'est pas forcément compostable. Par contre, on peut valoriser tous nos déchets naturels, donc aussi bien les déchets un peu difficile comme par exemple les plantes envahissantes. On a des espaces où on a des plantes exotiques comme la renouée du Japon. Bon bah la renouée, une fois qu'il y en a une quelque part, elle se diffuse, elle étouffe toutes les autres plantes, elle est vraiment compliquée à gérer. Nous on a des sites où on a cette plante, on est en train de se dire bah voilà, ces plantes-là, on est obligé de les enlever. Comment on les évacue ? On ne peut pas les composter parce que pour le coup, il ne faut vraiment pas qu'elles se diffusent, donc on essaie vraiment de ne pas les enlever définitivement. Mais par contre, elles peuvent être valorisées en mécanisation ou en d'autres traitements vertueux et ne pas finir incinérées ou mélangées à d'autres effets. Donc on veut travailler sur ces sujets-là, sur le réemploi des arbres morts, c'est d'abattre sanitairement, qu'il y aurait un risque de chute, etc., ou qu'il y aurait une maladie en champignon et qu'il viendrait dangereux. Donc aujourd'hui, on est en train de voir comment on peut systématiser le réemploi de ces arbres-là. Est-ce qu'on peut les laisser sur pied ? et ne devoir gérer que les branches et les feuilles ? Ou est-ce que c'est des arbres qu'on voit complètement en luge comprise et à ce moment-là, est-ce qu'on peut les transformer en paillage ? Si on peut le faire, on le réemploie directement dans nos espaces verts. Là, on aurait vraiment un cercle vertueux. On récupère le déchet vert, on le transforme, il reste dans les espaces verts. Par exemple, sur un sujet comme le paillage, ça nous évite, en tant que collectivité, d'aller acheter du paillage à l'extérieur. de le faire acheminer, de le faire livrer, déferger, le mettre en place, etc. Voilà, si on arrive à s'équiper en interne, on se dit, on valorise le déchet presque sans le déplacer quelque part. Donc, on gagne à tout point de vue, on ne génère plus de déchets et on ne génère pas de pollution, on reste en circuit court interne. Donc voilà, ça c'est plein de projets qu'on a. Et là, la ville va bientôt sortir aussi un livret des éco-gestes, destination du grand public et des... structures municipales. On va paraître pour diffuser les bonnes pratiques avec nos utilisateurs de salles, nos personnels, nos utilisateurs et nos habitants. Ça, c'est en cours et ça va sortir maintenant d'ici fin décembre.

  • Speaker #2

    Eh bien, bon, vous avez beaucoup à faire et c'est vraiment passionnant.

  • Speaker #0

    Reste au programme.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Donc, merci Anne-Sophie Gulté pour cet échange très enrichissant.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Vraiment, c'était très chouette. Si vous souhaitez découvrir le dispositif des familles zéro déchet initié par la ville de Roubaix, ça se passe sur le site famille au pluriel zéro déchet.fr. Vous pouvez également retrouver les actualités dégrabes de la ville de Saint-André-les-Villes sur le site ville-saint-andré.fr. Voilà, un immense merci Anne-Sophie. Je vous souhaite une excellente journée.

  • Speaker #0

    Merci Sophie. Au plaisir. A bientôt.

  • Speaker #3

    Nous allons à présent passer au témoignage de Caroline Le Soin, qui est roubaisienne et qui a fait partie de l'une des premières familles qui ont expérimenté le défi Famille Zéro Déchet il y a à peu près 6 ans. Bonjour Caroline.

  • Speaker #4

    Bonjour Sophie. Caroline,

  • Speaker #3

    pouvez-vous vous présenter, vous et votre famille ?

  • Speaker #4

    Alors, je suis Caroline Le Soin, j'habite à Roubaix depuis une quinzaine d'années avec mon mari et nos 4 enfants. Et voilà, on a fait partie des défis Famille Zéro Déchet en 2016.

  • Speaker #3

    Très bien. Qu'est-ce qui vous a amené à vous lancer dans le défi Famille Zéro Déchet ? Qu'est-ce qui a été le déclic pour vous par rapport à cette démarche ?

  • Speaker #4

    Alors je dirais que c'est l'encyclique du pape qui alertait déjà sur la planète et sur le besoin d'en prendre soin. Et ensuite c'était une conférence de Béa Johnson qui était venue à Saveurs et Saisons à Villeneuve-d'Ascq. J'avais été attirée là-bas par une amie et ça a été un choc pour moi et aussi une révélation qu'il y avait d'autres façons de consommer possibles. Et la chance, ça a été de voir que la mairie de Roubaix se lançait dans ce défi famille zéro déchet. Donc, j'en ai parlé à mon mari et puis on était hyper emballés, c'est le cas de le dire, pour participer.

  • Speaker #3

    Très bien. Alors, pour vous, le défi a consisté en quoi ? Qu'est-ce que vous y avez découvert ? C'était quoi concrètement pour vous ce fameux défi ?

  • Speaker #4

    Ce que j'en retiens maintenant avec plusieurs années de recul, ce qui me revient vraiment c'est les rencontres et les ateliers pratiques. Les rencontres parce qu'on avait des temps forts entre familles zéro déchet et on s'est aperçu qu'on n'était pas seuls à avoir ce questionnement sur comment consommer différemment pour protéger la planète. Ça faisait du bien de rencontrer d'autres Roubaisiens avec les mêmes idées ou le même questionnement. Et puis aussi tous ces ateliers hyper pratiques où on nous apprenait à faire des choses. C'est ça qui me revient, notamment des ateliers où on pouvait vraiment participer en famille avec les enfants.

  • Speaker #3

    Quel type d'atelier par exemple ?

  • Speaker #4

    On a appris à faire de la confiture, on a appris à faire des produits d'entretien, les produits aussi de beauté. On a appris à... à faire notre propre compost, à l'entretenir. On a appris à mieux gérer le frigo, les restes, des choses très très concrètes. J'ai appris aussi à raccorder les chaussettes. Voilà, donc ça fait plein de nouvelles compétences, on va dire, qu'on ignorait jusque-là.

  • Speaker #3

    Et vous aviez l'obligation peut-être de peser vos déchets ? Oui.

  • Speaker #4

    Ça pouvait faire peur au début de se dire, mais mon Dieu, est-ce que je vais prendre le temps de peser mes poubelles ? Comment s'y prendre ? Et en fait, ils nous fournissent un peson qui est hyper simple d'utilisation. Je pense qu'on le faisait à raison d'une fois par semaine. Voilà, c'était pas si difficile que ça, le fait de devoir peser chaque déchet.

  • Speaker #3

    Il fallait rendre compte dans un logiciel peut-être ?

  • Speaker #4

    Oui, on était inscrit et en ligne, on pouvait. Alors nous, on le faisait une fois par semaine où on remplissait nos chiffres. Ça permet vraiment au bout d'un an de voir la réduction pour chaque famille.

  • Speaker #3

    Et alors, qu'est-ce que ça a changé pour vous, à titre personnel, et pour votre famille ?

  • Speaker #4

    Ça a vraiment changé nos habitudes de consommation, c'est-à-dire plutôt que de se précipiter pour acheter quelque chose, racheter en fait quand quelque chose est défaillant, plutôt essayer de réparer, plutôt essayer d'acheter de l'occasion, plutôt que du neuf, c'est ça surtout que j'en retiens. Après, ça a aussi été bénéfique pour notre santé, et ça c'était un effet inattendu. Moi, par exemple, j'ai des problèmes respiratoires. Et le fait d'avoir utilisé des produits d'entretien naturel, donc avec bicarbonate de soude, vinaigre, huiles essentielles, ça m'a enlevé beaucoup d'allergies. Pareil pour mes enfants au niveau de l'eczéma, en utilisant des produits beaucoup plus naturels et parfois faits maison. Ça, c'était un bonus inattendu, on va dire.

  • Speaker #3

    Et alors, vos enfants, justement, faciles ou difficiles à embarquer dans l'aventure ?

  • Speaker #4

    ils avaient entre 6 et 12 ans quand on a commencé ce qui est pour moi l'âge un peu idéal où on suit encore ses parents le week-end aux ateliers où on remet pas tout en question tant qu'on leur proposait un peu la brioche et du goûter ben en fait ils étaient plus plutôt partant. Et ils ont appris eux aussi, puisque les ateliers étaient très bien faits. Ils pouvaient participer par exemple pour la décoration de Noël. Ils ont fait des guirlandes avec des pommes de pain. C'était adapté pour eux aussi. Et c'est là où la mairie de Roubaix était vraiment très forte et avait une proposition vraiment très adaptée pour les familles. Donc eux, ils étaient partie prenante. Je pense que ça restera un bon souvenir pour eux, cette année d'atelier.

  • Speaker #3

    Et aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'il en reste 5 ans après ? Est-ce que vous continuez à participer à des ateliers ? Est-ce que vos enfants continuent un peu à faire attention aux déchets ? Ou vous-même, est-ce que c'est quelque chose qui est perdu ou c'est passé à la trappe ?

  • Speaker #4

    Non, non, je pense qu'il nous reste quand même les fondamentaux. Ça a vraiment changé notre façon de vivre, notre façon de consommer. Ça nous a fait faire aussi beaucoup d'économies, forcément, puisqu'on achetait beaucoup moins. Du coup, c'est resté. Mais je peux dire que six ans après, on a encore tous ces réflexes de réparer plutôt que de jeter, d'acheter d'occasion, de faire notre compost. On a lâché sur quelques petites choses, peut-être notamment les courses en vrac où on est un peu moins assidus ces derniers temps. Mais il nous reste beaucoup de cette année zéro déchet en famille. C'est un mode de vie, je pense que quand on commence, on ne s'arrête plus.

  • Speaker #3

    Et voir, on continue peut-être à cheminer aussi, on continue à avancer d'une manière ou d'une autre. Oui,

  • Speaker #4

    il y a encore des questionnements avec les enfants qui grandissent, qui deviennent ados, qui acceptent peut-être un peu moins certains produits naturels, qui ont à nouveau plus envie de vernis à ongles ou des choses comme ça. Il y a encore d'autres négociations à venir, mais voilà, ça reste une belle expérience.

  • Speaker #3

    Et vous continuez à partir des ateliers ?

  • Speaker #4

    J'ai continué dans les années suivantes. Maintenant, j'avoue que... On est fort pris par le boulot peut-être, ou alors on a eu peut-être un peu l'impression d'avoir fait le tour des ateliers qui étaient proposés, même si une piqûre de rappel ne fait pas de mal de temps en temps.

  • Speaker #3

    Pour conclure, Caroline, auriez-vous un conseil à transmettre à ceux qui envisagent de se lancer ?

  • Speaker #4

    Je dirais que ça fait peut-être peur au début, on se dit oh là là, zéro déchet, c'est un objectif hyper ambitieux. qu'on n'y va pas à pas et même les toutes petites victoires sont satisfaisantes. Donc j'invite vraiment chaque citoyen à s'y mettre.

  • Speaker #3

    Très bien. Merci Caroline Le Soin pour votre précieux témoignage et je vous souhaite une excellente journée.

  • Speaker #4

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Retrouvez un nouvel épisode chaque mardi dès 7h du matin. Et si vous voulez suivre les publications du podcast Zéro déchet au boulot, inscrivez-vous à la newsletter et vous recevrez dans votre boîte mail l'accès à chaque nouvel épisode. Vous retrouverez le lien dans le descriptif. Je suis Sophie Free. Dans la vie, je travaille pour sensibiliser au développement durable et je parle notamment du zéro déchet. Pour cela, je propose des ateliers, des conférences, des formations professionnalisantes, un blog Sophia Naturel et je suis aussi auteur de livres sur le sujet. Retrouvez toutes mes informations sur le site sophie-eau-naturel.fr Au plaisir !

Chapters

  • Introduction - présentation du podcast

    00:00

  • La municipalité accompagne les familles ZD, Mme BULTEZ, ville de Saint André les Lille

    00:52

  • ITW de Caroline LESOIN, famille ZD depuis 2016

    22:50

  • Outro - conclusion

    29:20

Description

Les familles zéro déchet, vous connaissez ? C'est un dispositif d'accompagnement créé par la mairie de Roubaix en 2015, avec pour objectif d'accompagner les familles à réduire leurs déchets. Les familles bénéficient d'ateliers pratiques, d'un logiciel pour s'y inscrire et capitalier les pesées des déchets.

 J'ai la chance de connaître de près ce programme en y animant régulièrement des ateliers (zéro déchet, cosmétique, ménage au naturel notamment). 

Le dispositif est très prisé, s'est étendu largement et aujourdh'ui, ce sont plus d'une vingtaine de villes de la métrropole lilloise qui bénéficient du dispositif roubaisien. 

A travers ce podcast, vous allez découvrir comment et pourquoi une municipalité se saisit de ce programme, mais aussi des bénéfices apportés sur le territoire. Anne sophie Bultez, en charge du développement durable à Saint André Lez Lille nous livre son expérience. Cerise sur le gateau, vous pourrez écouter le vécu de Caroline Lesoin, qui a participé au dispositif des familles zéro déchet en 2016.

Bonne écoute ! 


En vous inscrivant à la newsletter vous serez informé dès la sortie d'un
nouvel épisode : https://podcast.ausha.co/zero-dechet-au-boulot?s=1 

Je suis Sophie Frys, animatrice, formatrice et auteure sur les thèmes du développement durable adapté à la vie quotidienne et du zéro déchet. 

Retrouvez mes interventions sur le site : www.sophie-au-naturel.fr

Mail : sophieaunaturel@gmail.com 

Au plaisir !     


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Zéro déchet au boulot !

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast qui vous accompagne vers le zéro déchet au travail. Vous êtes sensible à prendre soin de la planète, œuvrez pour diminuer les déchets à la maison, mais au travail c'est le désastre. Gâchis de papier, d'emballages, d'indifférences des collègues, vous vous sentez démuni face à l'ampleur de la tâche. Alors bonne nouvelle, ce podcast s'adresse à tous ceux qui souhaitent avancer de manière positive et concrète dans une démarche de diminution des déchets en entreprise. À travers ce podcast, vous allez découvrir des exemples inspirants d'individus qui vont bouger les lignes au travail, des outils concrets pour réfléchir à la démarche et même partir à la rencontre de structures qui peuvent vous aider. Allez, place au sujet du lourd !

  • Speaker #2

    Bienvenue dans ce nouveau podcast. Aujourd'hui, nous allons parler d'une piste inattendue pour le zéro déchet. J'ai invité Anne-Sophie Bulté en charge du développement durable pour la ville de Saint-André-et-le-Ville, située dans le nord. Bonjour Anne-Sophie !

  • Speaker #0

    Bonjour Sophie !

  • Speaker #2

    Alors pour la petite histoire, l'idée de ce podcast est venue au détour d'une conversation. Je venais de finaliser une animation pour les familles zéro-déchets sur le ménage au naturel. J'étais invitée par Anne-Sophie qui participait à l'atelier. Nous avons papoté, nous actionnons autour du zéro-déchet. Et vous m'avez fait part, Anne-Sophie, d'Action... innovantes qui m'ont beaucoup étonnée. Alors, j'ai eu envie de partager plus grand nombre avec une petite idée derrière la tête, celle d'inspirer des collectivités et même des entreprises. Alors, Anne-Sophie, pouvez-vous vous présenter au regard de votre travail et pourquoi pas parler des familles zéro déchet ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je m'appelle Anne-Sophie, je travaille au lycée un petit peu moins d'un an sur la commune de Saint-André en tant que chargée de mission développement durable. Et j'ai exercé pendant 10 ans auparavant sur une autre commune de la métropole sur des fonctions de cadre de vie. Donc, il y avait déjà les questions de la propreté des déchets. Et j'avais aussi une compétence sur le domaine funéraire qui n'est pas très loin, contrairement à ce qu'on pourrait penser, de déchets. Puis donc à un certain moment, ils ont souhaité mettre en place des actions de développement durable assez larges pour changer un peu les pratiques à l'interne en tant que structure et employeur, que à l'externe en direction des citoyens. Et donc du coup, j'ai été recrutée sur ce poste et on a commencé à lancer le projet notamment des familles zéro déchet et plusieurs autres projets développement durable sur différentes thématiques en ville.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous pouvez aller un petit peu plus loin sur les familles zéro déchet ? Si j'ai bien compris, la collectivité s'est lancée cette année dans cette nouvelle démarche. Est-ce que vous pouvez nous la présenter concrètement ? En quoi ça consiste ? Et puis, quel est le bénéfice éventuellement pour votre collectivité de lancer cette démarche ?

  • Speaker #0

    On a rejoint effectivement le programme des familles zéro déchet cette année. C'est notre première saison zéro déchet à Saint-André. On s'est appuyé sur la ville de Roubaix qui a été moteur sur les sujets de... et les projets de réduction de déchets à la source. Donc, on a échangé avec eux, ils nous ont présenté du dispositif en nous expliquant que l'intérêt, c'était de fédérer les familles autour d'ateliers zéro déchet, parce qu'on leur présente un peu l'intérêt de la démarche qui est de réduire les déchets à la source, pas juste de bien trier, mais vraiment d'avoir une réflexion globale, de réfléchir à tout ce qu'on consomme et à tous les génétiques. les déchets qu'on génère comme ça et qui va de pair avec des ateliers zéro déchet qui permettent aux familles d'avoir un accompagnement, d'avoir des bons conseils et de ne pas être seule par exemple à chercher sur internet, à tester des choses, à dire ça ne marche pas et du coup être déçue et peut-être ça rend les choses compliquées. Donc l'intérêt de la démarche et du défi, c'est vraiment que les gens soient accompagnés par des professionnels qui ont vraiment des méthodes testées, approuvées, faciles à faire. Et du coup, c'est de montrer aux gens l'intérêt direct de réduire leurs déchets et la facilité, parce qu'il y a aussi beaucoup de mythes autour du zéro déchet, que c'est dur, c'est peut-être plus cher, c'est compliqué, ça demande plein de matériel ou plein de changements. Et du coup, le défi, c'est aussi de montrer aux gens que c'est aussi beaucoup plus simple que ce qu'on pourrait penser. Et l'intérêt pour la ville, il est aussi que chaque saison, on reconduit avec des nouvelles familles ces défis-là. et puis les familles vont en parler autour d'elles, donc ça va faire des prix. Et le but, c'est de toucher le plus grand nombre sur ces sujets-là, de motiver, de fédérer et de réduire les défaits tous ensemble.

  • Speaker #2

    Et finalement, ça donne aussi pour la ville un lien privilégié avec ses citoyens, qui est assez différent de ce qu'on peut avoir habituellement. Voilà, j'imagine par exemple sur... des gens qui râlent parce que les poubelles ne sont pas rentrées ou ce genre de choses. Là finalement, vous avez un lien positif avec vos citoyens sur votre territoire.

  • Speaker #0

    Oui, ça crée vraiment un lien de proximité. C'est un des piliers du zéro déchet défendu par Roubaix et défendu de tous ceux qui rejoignent le dispositif. C'est vraiment d'être en proximité avec les habitants, d'être un interlocuteur vraiment privilégié pour répondre à leurs questions, les orienter sur les sujets de déchet aussi. Et ça permet aussi... aussi à la ville d'expliquer comment elle agit vers les déchets avec aussi la métropole qui est en charge des collectes, etc. Les contraintes qu'on peut rencontrer, les déchets qu'on trouve partout parce que quand les gens consomment, par exemple, beaucoup de produits et beaucoup d'emballages, c'est aussi nous qui on retrouve ces emballages au trottoir parce que soit ils n'ont pas été mis à la poubelle, soit ils sont tombés de la poubelle et donc on les ramasse et c'est un coût pour les collectivités et donc pour les gens. Et donc, c'est vrai que Tout ce principe là, zéro déchet, c'est une boucle vertueuse. Si les gens consomment moins de produits qui génèrent du déchet, c'est aussi plus simple à gérer pour eux et pour la collectivité et pour les partenaires propretés parce qu'on a moins de déchets compliqués à gérer, à crier, justement quand ils ne sont pas payés, à incinérer aussi. Donc du coup, c'est une boucle vraiment vertueuse. On part du début en disant, on touche les gens au succès. au moment où ils vont générer des effets. Et le but, c'est que ça aide tout le monde dans tout le chemin du déchet jusqu'au bout à se simplifier la vie sur tout ça.

  • Speaker #2

    Tout le monde, évidemment.

  • Speaker #0

    Normalement, oui.

  • Speaker #2

    Le citoyen se mobilise, bravo. Est-ce que vous constatez d'autres demandes sur votre territoire au sujet du zéro déchet ? Je pense aux effets collatéraux, c'est-à-dire, par exemple, des familles qui participent à ce dispositif, qui travaillent dans les entreprises ou qui sont en mode... impliqués dans l'école de leurs enfants et qui vous font des demandes spécifiques en lien avec ces autres lieux, finalement, pour mettre en place l'admission des déchets.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Il y a très rapidement des matériaux positifs qui apparaissent. Alors, il y en a qui vont concerner directement la mairie. C'est-à-dire que, justement, on va nous dire, et vous, collectivités en interne, qu'est-ce que vous faites pour réduire vos déchets ? Donc, ça peut être nos déchets de bureau, puisqu'on est des amis. On consomme beaucoup de papier, d'alimentation, dans nos différentes compétences. Ils nous renvoient dans l'école de mon enfant. Est-ce qu'il crie ? Est-ce qu'il y a un composteur ? Est-ce qu'il y a un potager ? Ça requestionne toutes nos pratiques à nous. Et puis, souvent, ça SM aussi à l'extérieur. Ça va, par exemple, questionner les commerçants. On a beaucoup de gens, les familles, qui démarrent le zéro déchet, qui commencent à... à acheter leur matériel ou à fabriquer leur matériel, leur sac à pain, leur boîte pour les contenants alimentaires, les choses comme ça, ils vont aller voir leurs commerçants et puis ils vont leur dire « Ah ben, je vais prendre des pains au chocolat, mais par contre, je ne veux pas de votre sachet. » « Yes, mais je ne veux pas de petit emballage papier autour, etc. » Et donc, du coup, à leur tour, en faisant ça, elles vont questionner les commerçants, par exemple. Et donc, après, ce qui commence à arriver, c'est que du coup, il y a certains commerçants qui nous recontactent en disant Ah ben voilà, on m'a dit qu'il y avait zéro déchet, j'ai des clients qui s'y mettent, est-ce que vous avez des conseils, etc. Donc il y a des petites choses comme ça qui se mettent en place. Sachant qu'à terme, on peut aussi labelliser des commerçants zéro déchet, ou des entreprises, ou des associations. On essaie aussi de travailler avec les associations qui occupent les locaux communaux par exemple, en disant, ben voilà, nous on peut vous prêter des éco-cups. que vous puissiez vous passer des gobelets jetables, même si maintenant, il y en a des plus vertueux, ça reste quand même des gobelets jetables. Voilà, on met en place un peu ça. On aimerait aussi améliorer le prix dans nos sites. Et effectivement, les familles de vérodéchets, elles nous incitent à continuer dans ce sens-là ou à développer plus vite tous ces repères.

  • Speaker #2

    Donc, c'est un booster.

  • Speaker #0

    C'est intéressant.

  • Speaker #2

    Alors, on voit que le sujet des déchets est de plus en plus présent dans les médias, sur les réseaux sociaux, et que ça devient vraiment une question majeure. Selon vous, pourquoi maintenant ? Quelle en est la raison ? Et quelles seraient les grandes problématiques que la société doit traiter finalement ?

  • Speaker #0

    Alors, sur le fait que ce soit plus présent, je pense qu'il y a deux choses, et deux choses qui sont liées finalement. La première, c'est que c'est des sujets qui commencent à parler à beaucoup de gens et sur lesquels on commence à avoir des informations. Et du coup, quand on est informé, alerté, des problématiques que pose ce sujet-là, quand on les voit concrètement au quotidien, ça interpelle et donc à son tour, on interpelle les pouvoirs publics, les collectivités, ses employeurs, etc. en leur disant « moi je commence à avoir des choses sur ce sujet-là, et vous, qu'est-ce que vous faites ? » Du coup, le sujet grossit de lui-même parce qu'il faut apporter des réponses à ça. Et puis, le deuxième aspect, c'est la législation. La loi, elle commence à être beaucoup plus directive sur les défaits, le tri, sur même juste la quantité de déchets. Parce que, par exemple, nous, en tant que collectivité, on nous a longtemps légalement dit qu'il faut trier des déchets de telle façon, sans nous questionner pourquoi est-ce qu'on en a autant des déchets ? D'où ils viennent ? On nous demande juste de trier sans se dire est-ce que vous avez besoin d'acheter des choses qui généraient des déchets ? Et aujourd'hui, la loi a un peu changé de prisme sur ce point de vue-là. Elle vient plus nous dire maintenant, pour réfléchir à la vie du produit depuis le début jusqu'à la fin, et donc aux déchets potentiels que ça génère, elle vient nous dire aussi... si on vous demande de baisser de 100% la masse de déchets qu'on produisait, par exemple sur le gaz de piège alimentaire, ou en tant que collectivité ville, ça nous concerne surtout sur les déchets des cantines, par exemple. Qu'est-ce qu'on jette après les repas des enfants ? Est-ce qu'on a trop fait à manger ? Est-ce qu'on a mal géré et que notre masse de déchets est trop importante ? Est-ce qu'il y a des sujets sur... la qualité du repas qui peut-être plaisait pas aux enfants ? Pourquoi on s'est moins mangé et que du coup, sur telle chose, on a plus de thé ? Est-ce qu'il faut leur faire découvrir les aliments autrement quand il y a moins aussi de gaspillage alimentaire dans l'assiette et du coup, nous, dans les poubelles ? Ça nous fait nous poser plein de questions. Et c'est sûr que sur cet aspect-là, le repas, il n'est pas neutre. Et récemment, il s'est intensifié. Et du coup, ça oblige tout le monde à regarder ces questions. Et qu'on a vraiment avec un autre regard, plus complet, plus large, pour la question du déchet en général.

  • Speaker #2

    Les choses avancent. Si on parle un peu des entreprises de votre territoire, selon vous, pourquoi ces entreprises devraient-elles se mettre à la réduction des déchets ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a un intérêt naturel et climatique à réduire ces déchets à la source. Au-delà de ça, dans le monde de l'entreprise, c'est aussi quelque chose qui nous valorise. Une entreprise aujourd'hui, comme on disait que ces thématiques-là, elles émergent, les gens quand ils vont avoir connaissance d'une entreprise n'est vraiment pas vertueux sur ses déchets, ils vont potentiellement dire, regardez, vous voyez comment ils gèrent là, ce qu'ils font à la planète, ce qu'ils font des déchets qu'ils produisent, ce n'est pas du tout écologique, ce n'est pas vertueux. Ça pour une entreprise, l'image est très très importante et du coup c'est une des premières choses, quand on est touché par... de pointer du doigt en disant « Ah, cette entreprise-là, elle ne joue vraiment pas le jeu ou elle n'est vraiment pas vertueuse. » C'est déjà quelque chose de pénalisant. Donc, en soi, il y a déjà un intérêt d'image. Pas forcément le premier, mais c'est quand même quelque chose qui parle beaucoup au monde de l'entreprise. Après, il y a des sujets de coût parce que quand on réduit ses déchets, on réduit aussi plein d'autres charges financières qu'on a. On a peut-être besoin de moins de... de moins de personnel de manutention pour s'occuper des défaits. On facilite aussi le confort de travail de ses agents quand on fait tous ses défaits. Donc ça, c'est plein de sujets internes à une entreprise qui font qu'elle a un intérêt très pragmatique à voir autrement ses déchets et à les diminuer. Et ça, c'est intéressant parce que c'est souvent sur cet aspect-là qu'on peut aussi associer ses salariés. Je pense que par exemple, Toutes les entreprises ont en général besoin de prestations d'entretien de leurs locaux. Pour des agents qui font l'entretien d'une pièce, s'il y a 90 bureaux et que dans les 90 bureaux, il y a des bales de prix individuelles et qu'il faut tout vider et tout manutentionner, etc., c'est assez compliqué. Alors que si demain, on sensibilise ses salariés sur la réduction des effets, qu'on met moins de poubelles, qu'on met moins de déchets à trimballer dans tous les bureaux, dans tous les chariots, jusqu'aux containers, etc., Pour l'entreprise, c'est tout bénaise parce qu'elle mettra moins de temps, ça lui coûtera moins cher. Et en plus, elle pourra valoriser ça et auprès de son personnel et auprès de l'extérieur en disant, regardez, mon entreprise réduit ses déchets d'automne, etc. Donc pour les entreprises, c'est un vrai atout. Il y a vraiment un vrai intérêt à le faire et de plus en plus avec le temps, les employés étant aussi des gens qui se sensibilisent naturellement aux effets. Il y a souvent maintenant dans les entreprises des gens qui vont spontanément dire à leur employeur, moi je m'intéresse à ce sujet-là, qu'est-ce que vous faites dans l'entreprise pour gérer ça ? Donc en plus, c'est vertuant et c'est positif à la fin de pouvoir valoriser en disant, mon entreprise a réussi ses défaits. Donc, il faut y aller. Il faut y aller.

  • Speaker #2

    Selon vous, comment doivent-elles s'y prendre ? Qu'est-ce qui vous semble un facteur clé de succès pour que la réduction du déchet se mette en place durablement dans l'espoir professionnel ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut commencer aussi peut-être par des choses qui parlent à tout le monde, parce que ce qui est essentiel, c'est d'impliquer toute l'entreprise. Il faut vraiment que les agences se sont impliquées, qu'on leur explique et pas juste qu'un jour on arrive et qu'on nous dise, voilà, votre poubelle était comme ci, demain elle sera comme ça et puis basta. Il faut vraiment impliquer les agents. Il faut aussi prendre en compte leurs besoins parce que dans une entreprise, un service compta n'a pas les mêmes effets qu'un service technique, qu'un service moins administratif. On ne va pas tous avoir les mêmes déchets. Donc, il faut vraiment expliquer la logique générale et puis s'adapter. S'adapter vraiment à chaque poste, aux contraintes de chaque poste. Et je pense qu'il fait qu'après ça marche, c'est de rendre ça facile. Si changer de mode de gestion de déchets, ça ne fait que de rajouter de la contrainte en plus à l'agent, ou alors clairement c'est difficile de démarrer. Il faut commencer par les choses faciles, il faut les rendre confortables pour les agents. Si ça rend leur travail plus dur, si demain ils ont besoin d'un matériel qu'ils n'ont pas pour bien plier, ils ne vont pas le faire. S'ils n'ont pas le matériel qu'il faut, ils ne le feront pas bien, ça ne marchera pas, ça va les énerver. Ils se plairont, ça va les entraîner dans une boucle moins positive. Et du coup, il y aura moins cet effet, on s'y met collectivement, on est fiers de le faire, on s'en fout, etc. Il faut choisir ses batailles. Il faut donner le matériel qu'il faut. Il faut prévoir des choses qui sont faciles, qui parlent à tout le monde. Il faut de la pédagogie, il faut le partager. Il ne faut pas l'imposer, il faut convaincre. Il faut prendre les bonnes idées de tout le monde aussi, parce qu'une entreprise, ce n'est pas juste une personne qui va dire « on réduit les défis, on y va et puis on fonce » . C'est aussi voir ses collègues, en discuter avec eux, leur dire « on voudrait résoudre nos problèmes de défis » . Qu'est-ce que vous avez comme idée ? Vous connaissez bien votre code, vous connaissez bien votre service, vous connaissez bien les défis que vous générez. Est-ce que vous en voyez déjà que vous savez réduire à la source ?

  • Speaker #2

    Si oui.

  • Speaker #0

    est-ce que vous savez déjà de quoi vous auriez besoin pour bien le faire ? C'est en impliquant vraiment largement, on arrive à créer une dynamique positive là-dessus, pas en faire une contrainte de plus, sinon ça démarre direct sur quelque chose d'un peu rebutant, et dans ce cas-là, c'est difficile de faire vraiment prendre le projet. Il faut être pédagogue et commencer par les choses faciles et par l'entreprenariat.

  • Speaker #2

    Pour terminer, une dernière petite question. Est-ce que vous avez sur votre territoire un projet, une manifestation ou un rêve peut-être, à mettre en place en lien avec la réduction des déchets prochainement ?

  • Speaker #0

    On a plein de projets, on a plein d'idées. Il y a plein de choses qu'on aimerait faire. C'est vrai qu'on a commencé avec les familles zéro déchet, qui est un gros démarrage. Pour nous, c'était vraiment cette année le lancement de Famille Véro Déchet, un gros point de départ. Donc, on a fait le compostage collectif du cimetière. Ce qu'on aimerait faire, c'est continuer à développer le compostage collectif pour tous les immeubles en copropriété, soit les aider à le porter dans leur copropriété, soit offrir, nous, peut-être sur l'espace public, des possibilités de compostage collectif, parce que le cimetière est sur un côté de la commune, donc si on est du coin... ... C'est pas non plus forcément super simple, donc on aimerait bien qu'il y ait des points un peu de compostage collectif diffus un peu sur toute la commune. Ça, c'est quelque chose qu'on aimerait travailler. On travaille aussi sur les déchets des écoles en ce moment. Donc là, on essaie de voir comment on peut adapter les contenants de tri des écoles, à la fois dans les salles de classe, dans les salles d'école, vraiment sur l'ensemble des établissements. Donc là, on est en train de travailler sur une école qui essaie d'intéresser pour être le... l'établissement test. Donc, on a commencé à faire le tour un peu avec eux de l'école, voir les difficultés, les choses qu'on peut régler, les modèles à choisir avec les enfants peut-être après, etc. Donc, ça, c'est quelque chose qu'on avance. Et puis, l'écoservicé espace vert, on a aussi l'impulsion des élus liée sur une charte de gestion des espaces verts. Et là, le but, c'est justement d'optimiser tous nos déchets naturels. tout n'est pas forcément compostable. Par contre, on peut valoriser tous nos déchets naturels, donc aussi bien les déchets un peu difficile comme par exemple les plantes envahissantes. On a des espaces où on a des plantes exotiques comme la renouée du Japon. Bon bah la renouée, une fois qu'il y en a une quelque part, elle se diffuse, elle étouffe toutes les autres plantes, elle est vraiment compliquée à gérer. Nous on a des sites où on a cette plante, on est en train de se dire bah voilà, ces plantes-là, on est obligé de les enlever. Comment on les évacue ? On ne peut pas les composter parce que pour le coup, il ne faut vraiment pas qu'elles se diffusent, donc on essaie vraiment de ne pas les enlever définitivement. Mais par contre, elles peuvent être valorisées en mécanisation ou en d'autres traitements vertueux et ne pas finir incinérées ou mélangées à d'autres effets. Donc on veut travailler sur ces sujets-là, sur le réemploi des arbres morts, c'est d'abattre sanitairement, qu'il y aurait un risque de chute, etc., ou qu'il y aurait une maladie en champignon et qu'il viendrait dangereux. Donc aujourd'hui, on est en train de voir comment on peut systématiser le réemploi de ces arbres-là. Est-ce qu'on peut les laisser sur pied ? et ne devoir gérer que les branches et les feuilles ? Ou est-ce que c'est des arbres qu'on voit complètement en luge comprise et à ce moment-là, est-ce qu'on peut les transformer en paillage ? Si on peut le faire, on le réemploie directement dans nos espaces verts. Là, on aurait vraiment un cercle vertueux. On récupère le déchet vert, on le transforme, il reste dans les espaces verts. Par exemple, sur un sujet comme le paillage, ça nous évite, en tant que collectivité, d'aller acheter du paillage à l'extérieur. de le faire acheminer, de le faire livrer, déferger, le mettre en place, etc. Voilà, si on arrive à s'équiper en interne, on se dit, on valorise le déchet presque sans le déplacer quelque part. Donc, on gagne à tout point de vue, on ne génère plus de déchets et on ne génère pas de pollution, on reste en circuit court interne. Donc voilà, ça c'est plein de projets qu'on a. Et là, la ville va bientôt sortir aussi un livret des éco-gestes, destination du grand public et des... structures municipales. On va paraître pour diffuser les bonnes pratiques avec nos utilisateurs de salles, nos personnels, nos utilisateurs et nos habitants. Ça, c'est en cours et ça va sortir maintenant d'ici fin décembre.

  • Speaker #2

    Eh bien, bon, vous avez beaucoup à faire et c'est vraiment passionnant.

  • Speaker #0

    Reste au programme.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Donc, merci Anne-Sophie Gulté pour cet échange très enrichissant.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Vraiment, c'était très chouette. Si vous souhaitez découvrir le dispositif des familles zéro déchet initié par la ville de Roubaix, ça se passe sur le site famille au pluriel zéro déchet.fr. Vous pouvez également retrouver les actualités dégrabes de la ville de Saint-André-les-Villes sur le site ville-saint-andré.fr. Voilà, un immense merci Anne-Sophie. Je vous souhaite une excellente journée.

  • Speaker #0

    Merci Sophie. Au plaisir. A bientôt.

  • Speaker #3

    Nous allons à présent passer au témoignage de Caroline Le Soin, qui est roubaisienne et qui a fait partie de l'une des premières familles qui ont expérimenté le défi Famille Zéro Déchet il y a à peu près 6 ans. Bonjour Caroline.

  • Speaker #4

    Bonjour Sophie. Caroline,

  • Speaker #3

    pouvez-vous vous présenter, vous et votre famille ?

  • Speaker #4

    Alors, je suis Caroline Le Soin, j'habite à Roubaix depuis une quinzaine d'années avec mon mari et nos 4 enfants. Et voilà, on a fait partie des défis Famille Zéro Déchet en 2016.

  • Speaker #3

    Très bien. Qu'est-ce qui vous a amené à vous lancer dans le défi Famille Zéro Déchet ? Qu'est-ce qui a été le déclic pour vous par rapport à cette démarche ?

  • Speaker #4

    Alors je dirais que c'est l'encyclique du pape qui alertait déjà sur la planète et sur le besoin d'en prendre soin. Et ensuite c'était une conférence de Béa Johnson qui était venue à Saveurs et Saisons à Villeneuve-d'Ascq. J'avais été attirée là-bas par une amie et ça a été un choc pour moi et aussi une révélation qu'il y avait d'autres façons de consommer possibles. Et la chance, ça a été de voir que la mairie de Roubaix se lançait dans ce défi famille zéro déchet. Donc, j'en ai parlé à mon mari et puis on était hyper emballés, c'est le cas de le dire, pour participer.

  • Speaker #3

    Très bien. Alors, pour vous, le défi a consisté en quoi ? Qu'est-ce que vous y avez découvert ? C'était quoi concrètement pour vous ce fameux défi ?

  • Speaker #4

    Ce que j'en retiens maintenant avec plusieurs années de recul, ce qui me revient vraiment c'est les rencontres et les ateliers pratiques. Les rencontres parce qu'on avait des temps forts entre familles zéro déchet et on s'est aperçu qu'on n'était pas seuls à avoir ce questionnement sur comment consommer différemment pour protéger la planète. Ça faisait du bien de rencontrer d'autres Roubaisiens avec les mêmes idées ou le même questionnement. Et puis aussi tous ces ateliers hyper pratiques où on nous apprenait à faire des choses. C'est ça qui me revient, notamment des ateliers où on pouvait vraiment participer en famille avec les enfants.

  • Speaker #3

    Quel type d'atelier par exemple ?

  • Speaker #4

    On a appris à faire de la confiture, on a appris à faire des produits d'entretien, les produits aussi de beauté. On a appris à... à faire notre propre compost, à l'entretenir. On a appris à mieux gérer le frigo, les restes, des choses très très concrètes. J'ai appris aussi à raccorder les chaussettes. Voilà, donc ça fait plein de nouvelles compétences, on va dire, qu'on ignorait jusque-là.

  • Speaker #3

    Et vous aviez l'obligation peut-être de peser vos déchets ? Oui.

  • Speaker #4

    Ça pouvait faire peur au début de se dire, mais mon Dieu, est-ce que je vais prendre le temps de peser mes poubelles ? Comment s'y prendre ? Et en fait, ils nous fournissent un peson qui est hyper simple d'utilisation. Je pense qu'on le faisait à raison d'une fois par semaine. Voilà, c'était pas si difficile que ça, le fait de devoir peser chaque déchet.

  • Speaker #3

    Il fallait rendre compte dans un logiciel peut-être ?

  • Speaker #4

    Oui, on était inscrit et en ligne, on pouvait. Alors nous, on le faisait une fois par semaine où on remplissait nos chiffres. Ça permet vraiment au bout d'un an de voir la réduction pour chaque famille.

  • Speaker #3

    Et alors, qu'est-ce que ça a changé pour vous, à titre personnel, et pour votre famille ?

  • Speaker #4

    Ça a vraiment changé nos habitudes de consommation, c'est-à-dire plutôt que de se précipiter pour acheter quelque chose, racheter en fait quand quelque chose est défaillant, plutôt essayer de réparer, plutôt essayer d'acheter de l'occasion, plutôt que du neuf, c'est ça surtout que j'en retiens. Après, ça a aussi été bénéfique pour notre santé, et ça c'était un effet inattendu. Moi, par exemple, j'ai des problèmes respiratoires. Et le fait d'avoir utilisé des produits d'entretien naturel, donc avec bicarbonate de soude, vinaigre, huiles essentielles, ça m'a enlevé beaucoup d'allergies. Pareil pour mes enfants au niveau de l'eczéma, en utilisant des produits beaucoup plus naturels et parfois faits maison. Ça, c'était un bonus inattendu, on va dire.

  • Speaker #3

    Et alors, vos enfants, justement, faciles ou difficiles à embarquer dans l'aventure ?

  • Speaker #4

    ils avaient entre 6 et 12 ans quand on a commencé ce qui est pour moi l'âge un peu idéal où on suit encore ses parents le week-end aux ateliers où on remet pas tout en question tant qu'on leur proposait un peu la brioche et du goûter ben en fait ils étaient plus plutôt partant. Et ils ont appris eux aussi, puisque les ateliers étaient très bien faits. Ils pouvaient participer par exemple pour la décoration de Noël. Ils ont fait des guirlandes avec des pommes de pain. C'était adapté pour eux aussi. Et c'est là où la mairie de Roubaix était vraiment très forte et avait une proposition vraiment très adaptée pour les familles. Donc eux, ils étaient partie prenante. Je pense que ça restera un bon souvenir pour eux, cette année d'atelier.

  • Speaker #3

    Et aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'il en reste 5 ans après ? Est-ce que vous continuez à participer à des ateliers ? Est-ce que vos enfants continuent un peu à faire attention aux déchets ? Ou vous-même, est-ce que c'est quelque chose qui est perdu ou c'est passé à la trappe ?

  • Speaker #4

    Non, non, je pense qu'il nous reste quand même les fondamentaux. Ça a vraiment changé notre façon de vivre, notre façon de consommer. Ça nous a fait faire aussi beaucoup d'économies, forcément, puisqu'on achetait beaucoup moins. Du coup, c'est resté. Mais je peux dire que six ans après, on a encore tous ces réflexes de réparer plutôt que de jeter, d'acheter d'occasion, de faire notre compost. On a lâché sur quelques petites choses, peut-être notamment les courses en vrac où on est un peu moins assidus ces derniers temps. Mais il nous reste beaucoup de cette année zéro déchet en famille. C'est un mode de vie, je pense que quand on commence, on ne s'arrête plus.

  • Speaker #3

    Et voir, on continue peut-être à cheminer aussi, on continue à avancer d'une manière ou d'une autre. Oui,

  • Speaker #4

    il y a encore des questionnements avec les enfants qui grandissent, qui deviennent ados, qui acceptent peut-être un peu moins certains produits naturels, qui ont à nouveau plus envie de vernis à ongles ou des choses comme ça. Il y a encore d'autres négociations à venir, mais voilà, ça reste une belle expérience.

  • Speaker #3

    Et vous continuez à partir des ateliers ?

  • Speaker #4

    J'ai continué dans les années suivantes. Maintenant, j'avoue que... On est fort pris par le boulot peut-être, ou alors on a eu peut-être un peu l'impression d'avoir fait le tour des ateliers qui étaient proposés, même si une piqûre de rappel ne fait pas de mal de temps en temps.

  • Speaker #3

    Pour conclure, Caroline, auriez-vous un conseil à transmettre à ceux qui envisagent de se lancer ?

  • Speaker #4

    Je dirais que ça fait peut-être peur au début, on se dit oh là là, zéro déchet, c'est un objectif hyper ambitieux. qu'on n'y va pas à pas et même les toutes petites victoires sont satisfaisantes. Donc j'invite vraiment chaque citoyen à s'y mettre.

  • Speaker #3

    Très bien. Merci Caroline Le Soin pour votre précieux témoignage et je vous souhaite une excellente journée.

  • Speaker #4

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Retrouvez un nouvel épisode chaque mardi dès 7h du matin. Et si vous voulez suivre les publications du podcast Zéro déchet au boulot, inscrivez-vous à la newsletter et vous recevrez dans votre boîte mail l'accès à chaque nouvel épisode. Vous retrouverez le lien dans le descriptif. Je suis Sophie Free. Dans la vie, je travaille pour sensibiliser au développement durable et je parle notamment du zéro déchet. Pour cela, je propose des ateliers, des conférences, des formations professionnalisantes, un blog Sophia Naturel et je suis aussi auteur de livres sur le sujet. Retrouvez toutes mes informations sur le site sophie-eau-naturel.fr Au plaisir !

Chapters

  • Introduction - présentation du podcast

    00:00

  • La municipalité accompagne les familles ZD, Mme BULTEZ, ville de Saint André les Lille

    00:52

  • ITW de Caroline LESOIN, famille ZD depuis 2016

    22:50

  • Outro - conclusion

    29:20

Share

Embed

You may also like

Description

Les familles zéro déchet, vous connaissez ? C'est un dispositif d'accompagnement créé par la mairie de Roubaix en 2015, avec pour objectif d'accompagner les familles à réduire leurs déchets. Les familles bénéficient d'ateliers pratiques, d'un logiciel pour s'y inscrire et capitalier les pesées des déchets.

 J'ai la chance de connaître de près ce programme en y animant régulièrement des ateliers (zéro déchet, cosmétique, ménage au naturel notamment). 

Le dispositif est très prisé, s'est étendu largement et aujourdh'ui, ce sont plus d'une vingtaine de villes de la métrropole lilloise qui bénéficient du dispositif roubaisien. 

A travers ce podcast, vous allez découvrir comment et pourquoi une municipalité se saisit de ce programme, mais aussi des bénéfices apportés sur le territoire. Anne sophie Bultez, en charge du développement durable à Saint André Lez Lille nous livre son expérience. Cerise sur le gateau, vous pourrez écouter le vécu de Caroline Lesoin, qui a participé au dispositif des familles zéro déchet en 2016.

Bonne écoute ! 


En vous inscrivant à la newsletter vous serez informé dès la sortie d'un
nouvel épisode : https://podcast.ausha.co/zero-dechet-au-boulot?s=1 

Je suis Sophie Frys, animatrice, formatrice et auteure sur les thèmes du développement durable adapté à la vie quotidienne et du zéro déchet. 

Retrouvez mes interventions sur le site : www.sophie-au-naturel.fr

Mail : sophieaunaturel@gmail.com 

Au plaisir !     


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Zéro déchet au boulot !

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast qui vous accompagne vers le zéro déchet au travail. Vous êtes sensible à prendre soin de la planète, œuvrez pour diminuer les déchets à la maison, mais au travail c'est le désastre. Gâchis de papier, d'emballages, d'indifférences des collègues, vous vous sentez démuni face à l'ampleur de la tâche. Alors bonne nouvelle, ce podcast s'adresse à tous ceux qui souhaitent avancer de manière positive et concrète dans une démarche de diminution des déchets en entreprise. À travers ce podcast, vous allez découvrir des exemples inspirants d'individus qui vont bouger les lignes au travail, des outils concrets pour réfléchir à la démarche et même partir à la rencontre de structures qui peuvent vous aider. Allez, place au sujet du lourd !

  • Speaker #2

    Bienvenue dans ce nouveau podcast. Aujourd'hui, nous allons parler d'une piste inattendue pour le zéro déchet. J'ai invité Anne-Sophie Bulté en charge du développement durable pour la ville de Saint-André-et-le-Ville, située dans le nord. Bonjour Anne-Sophie !

  • Speaker #0

    Bonjour Sophie !

  • Speaker #2

    Alors pour la petite histoire, l'idée de ce podcast est venue au détour d'une conversation. Je venais de finaliser une animation pour les familles zéro-déchets sur le ménage au naturel. J'étais invitée par Anne-Sophie qui participait à l'atelier. Nous avons papoté, nous actionnons autour du zéro-déchet. Et vous m'avez fait part, Anne-Sophie, d'Action... innovantes qui m'ont beaucoup étonnée. Alors, j'ai eu envie de partager plus grand nombre avec une petite idée derrière la tête, celle d'inspirer des collectivités et même des entreprises. Alors, Anne-Sophie, pouvez-vous vous présenter au regard de votre travail et pourquoi pas parler des familles zéro déchet ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je m'appelle Anne-Sophie, je travaille au lycée un petit peu moins d'un an sur la commune de Saint-André en tant que chargée de mission développement durable. Et j'ai exercé pendant 10 ans auparavant sur une autre commune de la métropole sur des fonctions de cadre de vie. Donc, il y avait déjà les questions de la propreté des déchets. Et j'avais aussi une compétence sur le domaine funéraire qui n'est pas très loin, contrairement à ce qu'on pourrait penser, de déchets. Puis donc à un certain moment, ils ont souhaité mettre en place des actions de développement durable assez larges pour changer un peu les pratiques à l'interne en tant que structure et employeur, que à l'externe en direction des citoyens. Et donc du coup, j'ai été recrutée sur ce poste et on a commencé à lancer le projet notamment des familles zéro déchet et plusieurs autres projets développement durable sur différentes thématiques en ville.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous pouvez aller un petit peu plus loin sur les familles zéro déchet ? Si j'ai bien compris, la collectivité s'est lancée cette année dans cette nouvelle démarche. Est-ce que vous pouvez nous la présenter concrètement ? En quoi ça consiste ? Et puis, quel est le bénéfice éventuellement pour votre collectivité de lancer cette démarche ?

  • Speaker #0

    On a rejoint effectivement le programme des familles zéro déchet cette année. C'est notre première saison zéro déchet à Saint-André. On s'est appuyé sur la ville de Roubaix qui a été moteur sur les sujets de... et les projets de réduction de déchets à la source. Donc, on a échangé avec eux, ils nous ont présenté du dispositif en nous expliquant que l'intérêt, c'était de fédérer les familles autour d'ateliers zéro déchet, parce qu'on leur présente un peu l'intérêt de la démarche qui est de réduire les déchets à la source, pas juste de bien trier, mais vraiment d'avoir une réflexion globale, de réfléchir à tout ce qu'on consomme et à tous les génétiques. les déchets qu'on génère comme ça et qui va de pair avec des ateliers zéro déchet qui permettent aux familles d'avoir un accompagnement, d'avoir des bons conseils et de ne pas être seule par exemple à chercher sur internet, à tester des choses, à dire ça ne marche pas et du coup être déçue et peut-être ça rend les choses compliquées. Donc l'intérêt de la démarche et du défi, c'est vraiment que les gens soient accompagnés par des professionnels qui ont vraiment des méthodes testées, approuvées, faciles à faire. Et du coup, c'est de montrer aux gens l'intérêt direct de réduire leurs déchets et la facilité, parce qu'il y a aussi beaucoup de mythes autour du zéro déchet, que c'est dur, c'est peut-être plus cher, c'est compliqué, ça demande plein de matériel ou plein de changements. Et du coup, le défi, c'est aussi de montrer aux gens que c'est aussi beaucoup plus simple que ce qu'on pourrait penser. Et l'intérêt pour la ville, il est aussi que chaque saison, on reconduit avec des nouvelles familles ces défis-là. et puis les familles vont en parler autour d'elles, donc ça va faire des prix. Et le but, c'est de toucher le plus grand nombre sur ces sujets-là, de motiver, de fédérer et de réduire les défaits tous ensemble.

  • Speaker #2

    Et finalement, ça donne aussi pour la ville un lien privilégié avec ses citoyens, qui est assez différent de ce qu'on peut avoir habituellement. Voilà, j'imagine par exemple sur... des gens qui râlent parce que les poubelles ne sont pas rentrées ou ce genre de choses. Là finalement, vous avez un lien positif avec vos citoyens sur votre territoire.

  • Speaker #0

    Oui, ça crée vraiment un lien de proximité. C'est un des piliers du zéro déchet défendu par Roubaix et défendu de tous ceux qui rejoignent le dispositif. C'est vraiment d'être en proximité avec les habitants, d'être un interlocuteur vraiment privilégié pour répondre à leurs questions, les orienter sur les sujets de déchet aussi. Et ça permet aussi... aussi à la ville d'expliquer comment elle agit vers les déchets avec aussi la métropole qui est en charge des collectes, etc. Les contraintes qu'on peut rencontrer, les déchets qu'on trouve partout parce que quand les gens consomment, par exemple, beaucoup de produits et beaucoup d'emballages, c'est aussi nous qui on retrouve ces emballages au trottoir parce que soit ils n'ont pas été mis à la poubelle, soit ils sont tombés de la poubelle et donc on les ramasse et c'est un coût pour les collectivités et donc pour les gens. Et donc, c'est vrai que Tout ce principe là, zéro déchet, c'est une boucle vertueuse. Si les gens consomment moins de produits qui génèrent du déchet, c'est aussi plus simple à gérer pour eux et pour la collectivité et pour les partenaires propretés parce qu'on a moins de déchets compliqués à gérer, à crier, justement quand ils ne sont pas payés, à incinérer aussi. Donc du coup, c'est une boucle vraiment vertueuse. On part du début en disant, on touche les gens au succès. au moment où ils vont générer des effets. Et le but, c'est que ça aide tout le monde dans tout le chemin du déchet jusqu'au bout à se simplifier la vie sur tout ça.

  • Speaker #2

    Tout le monde, évidemment.

  • Speaker #0

    Normalement, oui.

  • Speaker #2

    Le citoyen se mobilise, bravo. Est-ce que vous constatez d'autres demandes sur votre territoire au sujet du zéro déchet ? Je pense aux effets collatéraux, c'est-à-dire, par exemple, des familles qui participent à ce dispositif, qui travaillent dans les entreprises ou qui sont en mode... impliqués dans l'école de leurs enfants et qui vous font des demandes spécifiques en lien avec ces autres lieux, finalement, pour mettre en place l'admission des déchets.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Il y a très rapidement des matériaux positifs qui apparaissent. Alors, il y en a qui vont concerner directement la mairie. C'est-à-dire que, justement, on va nous dire, et vous, collectivités en interne, qu'est-ce que vous faites pour réduire vos déchets ? Donc, ça peut être nos déchets de bureau, puisqu'on est des amis. On consomme beaucoup de papier, d'alimentation, dans nos différentes compétences. Ils nous renvoient dans l'école de mon enfant. Est-ce qu'il crie ? Est-ce qu'il y a un composteur ? Est-ce qu'il y a un potager ? Ça requestionne toutes nos pratiques à nous. Et puis, souvent, ça SM aussi à l'extérieur. Ça va, par exemple, questionner les commerçants. On a beaucoup de gens, les familles, qui démarrent le zéro déchet, qui commencent à... à acheter leur matériel ou à fabriquer leur matériel, leur sac à pain, leur boîte pour les contenants alimentaires, les choses comme ça, ils vont aller voir leurs commerçants et puis ils vont leur dire « Ah ben, je vais prendre des pains au chocolat, mais par contre, je ne veux pas de votre sachet. » « Yes, mais je ne veux pas de petit emballage papier autour, etc. » Et donc, du coup, à leur tour, en faisant ça, elles vont questionner les commerçants, par exemple. Et donc, après, ce qui commence à arriver, c'est que du coup, il y a certains commerçants qui nous recontactent en disant Ah ben voilà, on m'a dit qu'il y avait zéro déchet, j'ai des clients qui s'y mettent, est-ce que vous avez des conseils, etc. Donc il y a des petites choses comme ça qui se mettent en place. Sachant qu'à terme, on peut aussi labelliser des commerçants zéro déchet, ou des entreprises, ou des associations. On essaie aussi de travailler avec les associations qui occupent les locaux communaux par exemple, en disant, ben voilà, nous on peut vous prêter des éco-cups. que vous puissiez vous passer des gobelets jetables, même si maintenant, il y en a des plus vertueux, ça reste quand même des gobelets jetables. Voilà, on met en place un peu ça. On aimerait aussi améliorer le prix dans nos sites. Et effectivement, les familles de vérodéchets, elles nous incitent à continuer dans ce sens-là ou à développer plus vite tous ces repères.

  • Speaker #2

    Donc, c'est un booster.

  • Speaker #0

    C'est intéressant.

  • Speaker #2

    Alors, on voit que le sujet des déchets est de plus en plus présent dans les médias, sur les réseaux sociaux, et que ça devient vraiment une question majeure. Selon vous, pourquoi maintenant ? Quelle en est la raison ? Et quelles seraient les grandes problématiques que la société doit traiter finalement ?

  • Speaker #0

    Alors, sur le fait que ce soit plus présent, je pense qu'il y a deux choses, et deux choses qui sont liées finalement. La première, c'est que c'est des sujets qui commencent à parler à beaucoup de gens et sur lesquels on commence à avoir des informations. Et du coup, quand on est informé, alerté, des problématiques que pose ce sujet-là, quand on les voit concrètement au quotidien, ça interpelle et donc à son tour, on interpelle les pouvoirs publics, les collectivités, ses employeurs, etc. en leur disant « moi je commence à avoir des choses sur ce sujet-là, et vous, qu'est-ce que vous faites ? » Du coup, le sujet grossit de lui-même parce qu'il faut apporter des réponses à ça. Et puis, le deuxième aspect, c'est la législation. La loi, elle commence à être beaucoup plus directive sur les défaits, le tri, sur même juste la quantité de déchets. Parce que, par exemple, nous, en tant que collectivité, on nous a longtemps légalement dit qu'il faut trier des déchets de telle façon, sans nous questionner pourquoi est-ce qu'on en a autant des déchets ? D'où ils viennent ? On nous demande juste de trier sans se dire est-ce que vous avez besoin d'acheter des choses qui généraient des déchets ? Et aujourd'hui, la loi a un peu changé de prisme sur ce point de vue-là. Elle vient plus nous dire maintenant, pour réfléchir à la vie du produit depuis le début jusqu'à la fin, et donc aux déchets potentiels que ça génère, elle vient nous dire aussi... si on vous demande de baisser de 100% la masse de déchets qu'on produisait, par exemple sur le gaz de piège alimentaire, ou en tant que collectivité ville, ça nous concerne surtout sur les déchets des cantines, par exemple. Qu'est-ce qu'on jette après les repas des enfants ? Est-ce qu'on a trop fait à manger ? Est-ce qu'on a mal géré et que notre masse de déchets est trop importante ? Est-ce qu'il y a des sujets sur... la qualité du repas qui peut-être plaisait pas aux enfants ? Pourquoi on s'est moins mangé et que du coup, sur telle chose, on a plus de thé ? Est-ce qu'il faut leur faire découvrir les aliments autrement quand il y a moins aussi de gaspillage alimentaire dans l'assiette et du coup, nous, dans les poubelles ? Ça nous fait nous poser plein de questions. Et c'est sûr que sur cet aspect-là, le repas, il n'est pas neutre. Et récemment, il s'est intensifié. Et du coup, ça oblige tout le monde à regarder ces questions. Et qu'on a vraiment avec un autre regard, plus complet, plus large, pour la question du déchet en général.

  • Speaker #2

    Les choses avancent. Si on parle un peu des entreprises de votre territoire, selon vous, pourquoi ces entreprises devraient-elles se mettre à la réduction des déchets ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a un intérêt naturel et climatique à réduire ces déchets à la source. Au-delà de ça, dans le monde de l'entreprise, c'est aussi quelque chose qui nous valorise. Une entreprise aujourd'hui, comme on disait que ces thématiques-là, elles émergent, les gens quand ils vont avoir connaissance d'une entreprise n'est vraiment pas vertueux sur ses déchets, ils vont potentiellement dire, regardez, vous voyez comment ils gèrent là, ce qu'ils font à la planète, ce qu'ils font des déchets qu'ils produisent, ce n'est pas du tout écologique, ce n'est pas vertueux. Ça pour une entreprise, l'image est très très importante et du coup c'est une des premières choses, quand on est touché par... de pointer du doigt en disant « Ah, cette entreprise-là, elle ne joue vraiment pas le jeu ou elle n'est vraiment pas vertueuse. » C'est déjà quelque chose de pénalisant. Donc, en soi, il y a déjà un intérêt d'image. Pas forcément le premier, mais c'est quand même quelque chose qui parle beaucoup au monde de l'entreprise. Après, il y a des sujets de coût parce que quand on réduit ses déchets, on réduit aussi plein d'autres charges financières qu'on a. On a peut-être besoin de moins de... de moins de personnel de manutention pour s'occuper des défaits. On facilite aussi le confort de travail de ses agents quand on fait tous ses défaits. Donc ça, c'est plein de sujets internes à une entreprise qui font qu'elle a un intérêt très pragmatique à voir autrement ses déchets et à les diminuer. Et ça, c'est intéressant parce que c'est souvent sur cet aspect-là qu'on peut aussi associer ses salariés. Je pense que par exemple, Toutes les entreprises ont en général besoin de prestations d'entretien de leurs locaux. Pour des agents qui font l'entretien d'une pièce, s'il y a 90 bureaux et que dans les 90 bureaux, il y a des bales de prix individuelles et qu'il faut tout vider et tout manutentionner, etc., c'est assez compliqué. Alors que si demain, on sensibilise ses salariés sur la réduction des effets, qu'on met moins de poubelles, qu'on met moins de déchets à trimballer dans tous les bureaux, dans tous les chariots, jusqu'aux containers, etc., Pour l'entreprise, c'est tout bénaise parce qu'elle mettra moins de temps, ça lui coûtera moins cher. Et en plus, elle pourra valoriser ça et auprès de son personnel et auprès de l'extérieur en disant, regardez, mon entreprise réduit ses déchets d'automne, etc. Donc pour les entreprises, c'est un vrai atout. Il y a vraiment un vrai intérêt à le faire et de plus en plus avec le temps, les employés étant aussi des gens qui se sensibilisent naturellement aux effets. Il y a souvent maintenant dans les entreprises des gens qui vont spontanément dire à leur employeur, moi je m'intéresse à ce sujet-là, qu'est-ce que vous faites dans l'entreprise pour gérer ça ? Donc en plus, c'est vertuant et c'est positif à la fin de pouvoir valoriser en disant, mon entreprise a réussi ses défaits. Donc, il faut y aller. Il faut y aller.

  • Speaker #2

    Selon vous, comment doivent-elles s'y prendre ? Qu'est-ce qui vous semble un facteur clé de succès pour que la réduction du déchet se mette en place durablement dans l'espoir professionnel ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut commencer aussi peut-être par des choses qui parlent à tout le monde, parce que ce qui est essentiel, c'est d'impliquer toute l'entreprise. Il faut vraiment que les agences se sont impliquées, qu'on leur explique et pas juste qu'un jour on arrive et qu'on nous dise, voilà, votre poubelle était comme ci, demain elle sera comme ça et puis basta. Il faut vraiment impliquer les agents. Il faut aussi prendre en compte leurs besoins parce que dans une entreprise, un service compta n'a pas les mêmes effets qu'un service technique, qu'un service moins administratif. On ne va pas tous avoir les mêmes déchets. Donc, il faut vraiment expliquer la logique générale et puis s'adapter. S'adapter vraiment à chaque poste, aux contraintes de chaque poste. Et je pense qu'il fait qu'après ça marche, c'est de rendre ça facile. Si changer de mode de gestion de déchets, ça ne fait que de rajouter de la contrainte en plus à l'agent, ou alors clairement c'est difficile de démarrer. Il faut commencer par les choses faciles, il faut les rendre confortables pour les agents. Si ça rend leur travail plus dur, si demain ils ont besoin d'un matériel qu'ils n'ont pas pour bien plier, ils ne vont pas le faire. S'ils n'ont pas le matériel qu'il faut, ils ne le feront pas bien, ça ne marchera pas, ça va les énerver. Ils se plairont, ça va les entraîner dans une boucle moins positive. Et du coup, il y aura moins cet effet, on s'y met collectivement, on est fiers de le faire, on s'en fout, etc. Il faut choisir ses batailles. Il faut donner le matériel qu'il faut. Il faut prévoir des choses qui sont faciles, qui parlent à tout le monde. Il faut de la pédagogie, il faut le partager. Il ne faut pas l'imposer, il faut convaincre. Il faut prendre les bonnes idées de tout le monde aussi, parce qu'une entreprise, ce n'est pas juste une personne qui va dire « on réduit les défis, on y va et puis on fonce » . C'est aussi voir ses collègues, en discuter avec eux, leur dire « on voudrait résoudre nos problèmes de défis » . Qu'est-ce que vous avez comme idée ? Vous connaissez bien votre code, vous connaissez bien votre service, vous connaissez bien les défis que vous générez. Est-ce que vous en voyez déjà que vous savez réduire à la source ?

  • Speaker #2

    Si oui.

  • Speaker #0

    est-ce que vous savez déjà de quoi vous auriez besoin pour bien le faire ? C'est en impliquant vraiment largement, on arrive à créer une dynamique positive là-dessus, pas en faire une contrainte de plus, sinon ça démarre direct sur quelque chose d'un peu rebutant, et dans ce cas-là, c'est difficile de faire vraiment prendre le projet. Il faut être pédagogue et commencer par les choses faciles et par l'entreprenariat.

  • Speaker #2

    Pour terminer, une dernière petite question. Est-ce que vous avez sur votre territoire un projet, une manifestation ou un rêve peut-être, à mettre en place en lien avec la réduction des déchets prochainement ?

  • Speaker #0

    On a plein de projets, on a plein d'idées. Il y a plein de choses qu'on aimerait faire. C'est vrai qu'on a commencé avec les familles zéro déchet, qui est un gros démarrage. Pour nous, c'était vraiment cette année le lancement de Famille Véro Déchet, un gros point de départ. Donc, on a fait le compostage collectif du cimetière. Ce qu'on aimerait faire, c'est continuer à développer le compostage collectif pour tous les immeubles en copropriété, soit les aider à le porter dans leur copropriété, soit offrir, nous, peut-être sur l'espace public, des possibilités de compostage collectif, parce que le cimetière est sur un côté de la commune, donc si on est du coin... ... C'est pas non plus forcément super simple, donc on aimerait bien qu'il y ait des points un peu de compostage collectif diffus un peu sur toute la commune. Ça, c'est quelque chose qu'on aimerait travailler. On travaille aussi sur les déchets des écoles en ce moment. Donc là, on essaie de voir comment on peut adapter les contenants de tri des écoles, à la fois dans les salles de classe, dans les salles d'école, vraiment sur l'ensemble des établissements. Donc là, on est en train de travailler sur une école qui essaie d'intéresser pour être le... l'établissement test. Donc, on a commencé à faire le tour un peu avec eux de l'école, voir les difficultés, les choses qu'on peut régler, les modèles à choisir avec les enfants peut-être après, etc. Donc, ça, c'est quelque chose qu'on avance. Et puis, l'écoservicé espace vert, on a aussi l'impulsion des élus liée sur une charte de gestion des espaces verts. Et là, le but, c'est justement d'optimiser tous nos déchets naturels. tout n'est pas forcément compostable. Par contre, on peut valoriser tous nos déchets naturels, donc aussi bien les déchets un peu difficile comme par exemple les plantes envahissantes. On a des espaces où on a des plantes exotiques comme la renouée du Japon. Bon bah la renouée, une fois qu'il y en a une quelque part, elle se diffuse, elle étouffe toutes les autres plantes, elle est vraiment compliquée à gérer. Nous on a des sites où on a cette plante, on est en train de se dire bah voilà, ces plantes-là, on est obligé de les enlever. Comment on les évacue ? On ne peut pas les composter parce que pour le coup, il ne faut vraiment pas qu'elles se diffusent, donc on essaie vraiment de ne pas les enlever définitivement. Mais par contre, elles peuvent être valorisées en mécanisation ou en d'autres traitements vertueux et ne pas finir incinérées ou mélangées à d'autres effets. Donc on veut travailler sur ces sujets-là, sur le réemploi des arbres morts, c'est d'abattre sanitairement, qu'il y aurait un risque de chute, etc., ou qu'il y aurait une maladie en champignon et qu'il viendrait dangereux. Donc aujourd'hui, on est en train de voir comment on peut systématiser le réemploi de ces arbres-là. Est-ce qu'on peut les laisser sur pied ? et ne devoir gérer que les branches et les feuilles ? Ou est-ce que c'est des arbres qu'on voit complètement en luge comprise et à ce moment-là, est-ce qu'on peut les transformer en paillage ? Si on peut le faire, on le réemploie directement dans nos espaces verts. Là, on aurait vraiment un cercle vertueux. On récupère le déchet vert, on le transforme, il reste dans les espaces verts. Par exemple, sur un sujet comme le paillage, ça nous évite, en tant que collectivité, d'aller acheter du paillage à l'extérieur. de le faire acheminer, de le faire livrer, déferger, le mettre en place, etc. Voilà, si on arrive à s'équiper en interne, on se dit, on valorise le déchet presque sans le déplacer quelque part. Donc, on gagne à tout point de vue, on ne génère plus de déchets et on ne génère pas de pollution, on reste en circuit court interne. Donc voilà, ça c'est plein de projets qu'on a. Et là, la ville va bientôt sortir aussi un livret des éco-gestes, destination du grand public et des... structures municipales. On va paraître pour diffuser les bonnes pratiques avec nos utilisateurs de salles, nos personnels, nos utilisateurs et nos habitants. Ça, c'est en cours et ça va sortir maintenant d'ici fin décembre.

  • Speaker #2

    Eh bien, bon, vous avez beaucoup à faire et c'est vraiment passionnant.

  • Speaker #0

    Reste au programme.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Donc, merci Anne-Sophie Gulté pour cet échange très enrichissant.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Vraiment, c'était très chouette. Si vous souhaitez découvrir le dispositif des familles zéro déchet initié par la ville de Roubaix, ça se passe sur le site famille au pluriel zéro déchet.fr. Vous pouvez également retrouver les actualités dégrabes de la ville de Saint-André-les-Villes sur le site ville-saint-andré.fr. Voilà, un immense merci Anne-Sophie. Je vous souhaite une excellente journée.

  • Speaker #0

    Merci Sophie. Au plaisir. A bientôt.

  • Speaker #3

    Nous allons à présent passer au témoignage de Caroline Le Soin, qui est roubaisienne et qui a fait partie de l'une des premières familles qui ont expérimenté le défi Famille Zéro Déchet il y a à peu près 6 ans. Bonjour Caroline.

  • Speaker #4

    Bonjour Sophie. Caroline,

  • Speaker #3

    pouvez-vous vous présenter, vous et votre famille ?

  • Speaker #4

    Alors, je suis Caroline Le Soin, j'habite à Roubaix depuis une quinzaine d'années avec mon mari et nos 4 enfants. Et voilà, on a fait partie des défis Famille Zéro Déchet en 2016.

  • Speaker #3

    Très bien. Qu'est-ce qui vous a amené à vous lancer dans le défi Famille Zéro Déchet ? Qu'est-ce qui a été le déclic pour vous par rapport à cette démarche ?

  • Speaker #4

    Alors je dirais que c'est l'encyclique du pape qui alertait déjà sur la planète et sur le besoin d'en prendre soin. Et ensuite c'était une conférence de Béa Johnson qui était venue à Saveurs et Saisons à Villeneuve-d'Ascq. J'avais été attirée là-bas par une amie et ça a été un choc pour moi et aussi une révélation qu'il y avait d'autres façons de consommer possibles. Et la chance, ça a été de voir que la mairie de Roubaix se lançait dans ce défi famille zéro déchet. Donc, j'en ai parlé à mon mari et puis on était hyper emballés, c'est le cas de le dire, pour participer.

  • Speaker #3

    Très bien. Alors, pour vous, le défi a consisté en quoi ? Qu'est-ce que vous y avez découvert ? C'était quoi concrètement pour vous ce fameux défi ?

  • Speaker #4

    Ce que j'en retiens maintenant avec plusieurs années de recul, ce qui me revient vraiment c'est les rencontres et les ateliers pratiques. Les rencontres parce qu'on avait des temps forts entre familles zéro déchet et on s'est aperçu qu'on n'était pas seuls à avoir ce questionnement sur comment consommer différemment pour protéger la planète. Ça faisait du bien de rencontrer d'autres Roubaisiens avec les mêmes idées ou le même questionnement. Et puis aussi tous ces ateliers hyper pratiques où on nous apprenait à faire des choses. C'est ça qui me revient, notamment des ateliers où on pouvait vraiment participer en famille avec les enfants.

  • Speaker #3

    Quel type d'atelier par exemple ?

  • Speaker #4

    On a appris à faire de la confiture, on a appris à faire des produits d'entretien, les produits aussi de beauté. On a appris à... à faire notre propre compost, à l'entretenir. On a appris à mieux gérer le frigo, les restes, des choses très très concrètes. J'ai appris aussi à raccorder les chaussettes. Voilà, donc ça fait plein de nouvelles compétences, on va dire, qu'on ignorait jusque-là.

  • Speaker #3

    Et vous aviez l'obligation peut-être de peser vos déchets ? Oui.

  • Speaker #4

    Ça pouvait faire peur au début de se dire, mais mon Dieu, est-ce que je vais prendre le temps de peser mes poubelles ? Comment s'y prendre ? Et en fait, ils nous fournissent un peson qui est hyper simple d'utilisation. Je pense qu'on le faisait à raison d'une fois par semaine. Voilà, c'était pas si difficile que ça, le fait de devoir peser chaque déchet.

  • Speaker #3

    Il fallait rendre compte dans un logiciel peut-être ?

  • Speaker #4

    Oui, on était inscrit et en ligne, on pouvait. Alors nous, on le faisait une fois par semaine où on remplissait nos chiffres. Ça permet vraiment au bout d'un an de voir la réduction pour chaque famille.

  • Speaker #3

    Et alors, qu'est-ce que ça a changé pour vous, à titre personnel, et pour votre famille ?

  • Speaker #4

    Ça a vraiment changé nos habitudes de consommation, c'est-à-dire plutôt que de se précipiter pour acheter quelque chose, racheter en fait quand quelque chose est défaillant, plutôt essayer de réparer, plutôt essayer d'acheter de l'occasion, plutôt que du neuf, c'est ça surtout que j'en retiens. Après, ça a aussi été bénéfique pour notre santé, et ça c'était un effet inattendu. Moi, par exemple, j'ai des problèmes respiratoires. Et le fait d'avoir utilisé des produits d'entretien naturel, donc avec bicarbonate de soude, vinaigre, huiles essentielles, ça m'a enlevé beaucoup d'allergies. Pareil pour mes enfants au niveau de l'eczéma, en utilisant des produits beaucoup plus naturels et parfois faits maison. Ça, c'était un bonus inattendu, on va dire.

  • Speaker #3

    Et alors, vos enfants, justement, faciles ou difficiles à embarquer dans l'aventure ?

  • Speaker #4

    ils avaient entre 6 et 12 ans quand on a commencé ce qui est pour moi l'âge un peu idéal où on suit encore ses parents le week-end aux ateliers où on remet pas tout en question tant qu'on leur proposait un peu la brioche et du goûter ben en fait ils étaient plus plutôt partant. Et ils ont appris eux aussi, puisque les ateliers étaient très bien faits. Ils pouvaient participer par exemple pour la décoration de Noël. Ils ont fait des guirlandes avec des pommes de pain. C'était adapté pour eux aussi. Et c'est là où la mairie de Roubaix était vraiment très forte et avait une proposition vraiment très adaptée pour les familles. Donc eux, ils étaient partie prenante. Je pense que ça restera un bon souvenir pour eux, cette année d'atelier.

  • Speaker #3

    Et aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'il en reste 5 ans après ? Est-ce que vous continuez à participer à des ateliers ? Est-ce que vos enfants continuent un peu à faire attention aux déchets ? Ou vous-même, est-ce que c'est quelque chose qui est perdu ou c'est passé à la trappe ?

  • Speaker #4

    Non, non, je pense qu'il nous reste quand même les fondamentaux. Ça a vraiment changé notre façon de vivre, notre façon de consommer. Ça nous a fait faire aussi beaucoup d'économies, forcément, puisqu'on achetait beaucoup moins. Du coup, c'est resté. Mais je peux dire que six ans après, on a encore tous ces réflexes de réparer plutôt que de jeter, d'acheter d'occasion, de faire notre compost. On a lâché sur quelques petites choses, peut-être notamment les courses en vrac où on est un peu moins assidus ces derniers temps. Mais il nous reste beaucoup de cette année zéro déchet en famille. C'est un mode de vie, je pense que quand on commence, on ne s'arrête plus.

  • Speaker #3

    Et voir, on continue peut-être à cheminer aussi, on continue à avancer d'une manière ou d'une autre. Oui,

  • Speaker #4

    il y a encore des questionnements avec les enfants qui grandissent, qui deviennent ados, qui acceptent peut-être un peu moins certains produits naturels, qui ont à nouveau plus envie de vernis à ongles ou des choses comme ça. Il y a encore d'autres négociations à venir, mais voilà, ça reste une belle expérience.

  • Speaker #3

    Et vous continuez à partir des ateliers ?

  • Speaker #4

    J'ai continué dans les années suivantes. Maintenant, j'avoue que... On est fort pris par le boulot peut-être, ou alors on a eu peut-être un peu l'impression d'avoir fait le tour des ateliers qui étaient proposés, même si une piqûre de rappel ne fait pas de mal de temps en temps.

  • Speaker #3

    Pour conclure, Caroline, auriez-vous un conseil à transmettre à ceux qui envisagent de se lancer ?

  • Speaker #4

    Je dirais que ça fait peut-être peur au début, on se dit oh là là, zéro déchet, c'est un objectif hyper ambitieux. qu'on n'y va pas à pas et même les toutes petites victoires sont satisfaisantes. Donc j'invite vraiment chaque citoyen à s'y mettre.

  • Speaker #3

    Très bien. Merci Caroline Le Soin pour votre précieux témoignage et je vous souhaite une excellente journée.

  • Speaker #4

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Retrouvez un nouvel épisode chaque mardi dès 7h du matin. Et si vous voulez suivre les publications du podcast Zéro déchet au boulot, inscrivez-vous à la newsletter et vous recevrez dans votre boîte mail l'accès à chaque nouvel épisode. Vous retrouverez le lien dans le descriptif. Je suis Sophie Free. Dans la vie, je travaille pour sensibiliser au développement durable et je parle notamment du zéro déchet. Pour cela, je propose des ateliers, des conférences, des formations professionnalisantes, un blog Sophia Naturel et je suis aussi auteur de livres sur le sujet. Retrouvez toutes mes informations sur le site sophie-eau-naturel.fr Au plaisir !

Chapters

  • Introduction - présentation du podcast

    00:00

  • La municipalité accompagne les familles ZD, Mme BULTEZ, ville de Saint André les Lille

    00:52

  • ITW de Caroline LESOIN, famille ZD depuis 2016

    22:50

  • Outro - conclusion

    29:20

Description

Les familles zéro déchet, vous connaissez ? C'est un dispositif d'accompagnement créé par la mairie de Roubaix en 2015, avec pour objectif d'accompagner les familles à réduire leurs déchets. Les familles bénéficient d'ateliers pratiques, d'un logiciel pour s'y inscrire et capitalier les pesées des déchets.

 J'ai la chance de connaître de près ce programme en y animant régulièrement des ateliers (zéro déchet, cosmétique, ménage au naturel notamment). 

Le dispositif est très prisé, s'est étendu largement et aujourdh'ui, ce sont plus d'une vingtaine de villes de la métrropole lilloise qui bénéficient du dispositif roubaisien. 

A travers ce podcast, vous allez découvrir comment et pourquoi une municipalité se saisit de ce programme, mais aussi des bénéfices apportés sur le territoire. Anne sophie Bultez, en charge du développement durable à Saint André Lez Lille nous livre son expérience. Cerise sur le gateau, vous pourrez écouter le vécu de Caroline Lesoin, qui a participé au dispositif des familles zéro déchet en 2016.

Bonne écoute ! 


En vous inscrivant à la newsletter vous serez informé dès la sortie d'un
nouvel épisode : https://podcast.ausha.co/zero-dechet-au-boulot?s=1 

Je suis Sophie Frys, animatrice, formatrice et auteure sur les thèmes du développement durable adapté à la vie quotidienne et du zéro déchet. 

Retrouvez mes interventions sur le site : www.sophie-au-naturel.fr

Mail : sophieaunaturel@gmail.com 

Au plaisir !     


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Zéro déchet au boulot !

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast qui vous accompagne vers le zéro déchet au travail. Vous êtes sensible à prendre soin de la planète, œuvrez pour diminuer les déchets à la maison, mais au travail c'est le désastre. Gâchis de papier, d'emballages, d'indifférences des collègues, vous vous sentez démuni face à l'ampleur de la tâche. Alors bonne nouvelle, ce podcast s'adresse à tous ceux qui souhaitent avancer de manière positive et concrète dans une démarche de diminution des déchets en entreprise. À travers ce podcast, vous allez découvrir des exemples inspirants d'individus qui vont bouger les lignes au travail, des outils concrets pour réfléchir à la démarche et même partir à la rencontre de structures qui peuvent vous aider. Allez, place au sujet du lourd !

  • Speaker #2

    Bienvenue dans ce nouveau podcast. Aujourd'hui, nous allons parler d'une piste inattendue pour le zéro déchet. J'ai invité Anne-Sophie Bulté en charge du développement durable pour la ville de Saint-André-et-le-Ville, située dans le nord. Bonjour Anne-Sophie !

  • Speaker #0

    Bonjour Sophie !

  • Speaker #2

    Alors pour la petite histoire, l'idée de ce podcast est venue au détour d'une conversation. Je venais de finaliser une animation pour les familles zéro-déchets sur le ménage au naturel. J'étais invitée par Anne-Sophie qui participait à l'atelier. Nous avons papoté, nous actionnons autour du zéro-déchet. Et vous m'avez fait part, Anne-Sophie, d'Action... innovantes qui m'ont beaucoup étonnée. Alors, j'ai eu envie de partager plus grand nombre avec une petite idée derrière la tête, celle d'inspirer des collectivités et même des entreprises. Alors, Anne-Sophie, pouvez-vous vous présenter au regard de votre travail et pourquoi pas parler des familles zéro déchet ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, je m'appelle Anne-Sophie, je travaille au lycée un petit peu moins d'un an sur la commune de Saint-André en tant que chargée de mission développement durable. Et j'ai exercé pendant 10 ans auparavant sur une autre commune de la métropole sur des fonctions de cadre de vie. Donc, il y avait déjà les questions de la propreté des déchets. Et j'avais aussi une compétence sur le domaine funéraire qui n'est pas très loin, contrairement à ce qu'on pourrait penser, de déchets. Puis donc à un certain moment, ils ont souhaité mettre en place des actions de développement durable assez larges pour changer un peu les pratiques à l'interne en tant que structure et employeur, que à l'externe en direction des citoyens. Et donc du coup, j'ai été recrutée sur ce poste et on a commencé à lancer le projet notamment des familles zéro déchet et plusieurs autres projets développement durable sur différentes thématiques en ville.

  • Speaker #2

    Est-ce que vous pouvez aller un petit peu plus loin sur les familles zéro déchet ? Si j'ai bien compris, la collectivité s'est lancée cette année dans cette nouvelle démarche. Est-ce que vous pouvez nous la présenter concrètement ? En quoi ça consiste ? Et puis, quel est le bénéfice éventuellement pour votre collectivité de lancer cette démarche ?

  • Speaker #0

    On a rejoint effectivement le programme des familles zéro déchet cette année. C'est notre première saison zéro déchet à Saint-André. On s'est appuyé sur la ville de Roubaix qui a été moteur sur les sujets de... et les projets de réduction de déchets à la source. Donc, on a échangé avec eux, ils nous ont présenté du dispositif en nous expliquant que l'intérêt, c'était de fédérer les familles autour d'ateliers zéro déchet, parce qu'on leur présente un peu l'intérêt de la démarche qui est de réduire les déchets à la source, pas juste de bien trier, mais vraiment d'avoir une réflexion globale, de réfléchir à tout ce qu'on consomme et à tous les génétiques. les déchets qu'on génère comme ça et qui va de pair avec des ateliers zéro déchet qui permettent aux familles d'avoir un accompagnement, d'avoir des bons conseils et de ne pas être seule par exemple à chercher sur internet, à tester des choses, à dire ça ne marche pas et du coup être déçue et peut-être ça rend les choses compliquées. Donc l'intérêt de la démarche et du défi, c'est vraiment que les gens soient accompagnés par des professionnels qui ont vraiment des méthodes testées, approuvées, faciles à faire. Et du coup, c'est de montrer aux gens l'intérêt direct de réduire leurs déchets et la facilité, parce qu'il y a aussi beaucoup de mythes autour du zéro déchet, que c'est dur, c'est peut-être plus cher, c'est compliqué, ça demande plein de matériel ou plein de changements. Et du coup, le défi, c'est aussi de montrer aux gens que c'est aussi beaucoup plus simple que ce qu'on pourrait penser. Et l'intérêt pour la ville, il est aussi que chaque saison, on reconduit avec des nouvelles familles ces défis-là. et puis les familles vont en parler autour d'elles, donc ça va faire des prix. Et le but, c'est de toucher le plus grand nombre sur ces sujets-là, de motiver, de fédérer et de réduire les défaits tous ensemble.

  • Speaker #2

    Et finalement, ça donne aussi pour la ville un lien privilégié avec ses citoyens, qui est assez différent de ce qu'on peut avoir habituellement. Voilà, j'imagine par exemple sur... des gens qui râlent parce que les poubelles ne sont pas rentrées ou ce genre de choses. Là finalement, vous avez un lien positif avec vos citoyens sur votre territoire.

  • Speaker #0

    Oui, ça crée vraiment un lien de proximité. C'est un des piliers du zéro déchet défendu par Roubaix et défendu de tous ceux qui rejoignent le dispositif. C'est vraiment d'être en proximité avec les habitants, d'être un interlocuteur vraiment privilégié pour répondre à leurs questions, les orienter sur les sujets de déchet aussi. Et ça permet aussi... aussi à la ville d'expliquer comment elle agit vers les déchets avec aussi la métropole qui est en charge des collectes, etc. Les contraintes qu'on peut rencontrer, les déchets qu'on trouve partout parce que quand les gens consomment, par exemple, beaucoup de produits et beaucoup d'emballages, c'est aussi nous qui on retrouve ces emballages au trottoir parce que soit ils n'ont pas été mis à la poubelle, soit ils sont tombés de la poubelle et donc on les ramasse et c'est un coût pour les collectivités et donc pour les gens. Et donc, c'est vrai que Tout ce principe là, zéro déchet, c'est une boucle vertueuse. Si les gens consomment moins de produits qui génèrent du déchet, c'est aussi plus simple à gérer pour eux et pour la collectivité et pour les partenaires propretés parce qu'on a moins de déchets compliqués à gérer, à crier, justement quand ils ne sont pas payés, à incinérer aussi. Donc du coup, c'est une boucle vraiment vertueuse. On part du début en disant, on touche les gens au succès. au moment où ils vont générer des effets. Et le but, c'est que ça aide tout le monde dans tout le chemin du déchet jusqu'au bout à se simplifier la vie sur tout ça.

  • Speaker #2

    Tout le monde, évidemment.

  • Speaker #0

    Normalement, oui.

  • Speaker #2

    Le citoyen se mobilise, bravo. Est-ce que vous constatez d'autres demandes sur votre territoire au sujet du zéro déchet ? Je pense aux effets collatéraux, c'est-à-dire, par exemple, des familles qui participent à ce dispositif, qui travaillent dans les entreprises ou qui sont en mode... impliqués dans l'école de leurs enfants et qui vous font des demandes spécifiques en lien avec ces autres lieux, finalement, pour mettre en place l'admission des déchets.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Il y a très rapidement des matériaux positifs qui apparaissent. Alors, il y en a qui vont concerner directement la mairie. C'est-à-dire que, justement, on va nous dire, et vous, collectivités en interne, qu'est-ce que vous faites pour réduire vos déchets ? Donc, ça peut être nos déchets de bureau, puisqu'on est des amis. On consomme beaucoup de papier, d'alimentation, dans nos différentes compétences. Ils nous renvoient dans l'école de mon enfant. Est-ce qu'il crie ? Est-ce qu'il y a un composteur ? Est-ce qu'il y a un potager ? Ça requestionne toutes nos pratiques à nous. Et puis, souvent, ça SM aussi à l'extérieur. Ça va, par exemple, questionner les commerçants. On a beaucoup de gens, les familles, qui démarrent le zéro déchet, qui commencent à... à acheter leur matériel ou à fabriquer leur matériel, leur sac à pain, leur boîte pour les contenants alimentaires, les choses comme ça, ils vont aller voir leurs commerçants et puis ils vont leur dire « Ah ben, je vais prendre des pains au chocolat, mais par contre, je ne veux pas de votre sachet. » « Yes, mais je ne veux pas de petit emballage papier autour, etc. » Et donc, du coup, à leur tour, en faisant ça, elles vont questionner les commerçants, par exemple. Et donc, après, ce qui commence à arriver, c'est que du coup, il y a certains commerçants qui nous recontactent en disant Ah ben voilà, on m'a dit qu'il y avait zéro déchet, j'ai des clients qui s'y mettent, est-ce que vous avez des conseils, etc. Donc il y a des petites choses comme ça qui se mettent en place. Sachant qu'à terme, on peut aussi labelliser des commerçants zéro déchet, ou des entreprises, ou des associations. On essaie aussi de travailler avec les associations qui occupent les locaux communaux par exemple, en disant, ben voilà, nous on peut vous prêter des éco-cups. que vous puissiez vous passer des gobelets jetables, même si maintenant, il y en a des plus vertueux, ça reste quand même des gobelets jetables. Voilà, on met en place un peu ça. On aimerait aussi améliorer le prix dans nos sites. Et effectivement, les familles de vérodéchets, elles nous incitent à continuer dans ce sens-là ou à développer plus vite tous ces repères.

  • Speaker #2

    Donc, c'est un booster.

  • Speaker #0

    C'est intéressant.

  • Speaker #2

    Alors, on voit que le sujet des déchets est de plus en plus présent dans les médias, sur les réseaux sociaux, et que ça devient vraiment une question majeure. Selon vous, pourquoi maintenant ? Quelle en est la raison ? Et quelles seraient les grandes problématiques que la société doit traiter finalement ?

  • Speaker #0

    Alors, sur le fait que ce soit plus présent, je pense qu'il y a deux choses, et deux choses qui sont liées finalement. La première, c'est que c'est des sujets qui commencent à parler à beaucoup de gens et sur lesquels on commence à avoir des informations. Et du coup, quand on est informé, alerté, des problématiques que pose ce sujet-là, quand on les voit concrètement au quotidien, ça interpelle et donc à son tour, on interpelle les pouvoirs publics, les collectivités, ses employeurs, etc. en leur disant « moi je commence à avoir des choses sur ce sujet-là, et vous, qu'est-ce que vous faites ? » Du coup, le sujet grossit de lui-même parce qu'il faut apporter des réponses à ça. Et puis, le deuxième aspect, c'est la législation. La loi, elle commence à être beaucoup plus directive sur les défaits, le tri, sur même juste la quantité de déchets. Parce que, par exemple, nous, en tant que collectivité, on nous a longtemps légalement dit qu'il faut trier des déchets de telle façon, sans nous questionner pourquoi est-ce qu'on en a autant des déchets ? D'où ils viennent ? On nous demande juste de trier sans se dire est-ce que vous avez besoin d'acheter des choses qui généraient des déchets ? Et aujourd'hui, la loi a un peu changé de prisme sur ce point de vue-là. Elle vient plus nous dire maintenant, pour réfléchir à la vie du produit depuis le début jusqu'à la fin, et donc aux déchets potentiels que ça génère, elle vient nous dire aussi... si on vous demande de baisser de 100% la masse de déchets qu'on produisait, par exemple sur le gaz de piège alimentaire, ou en tant que collectivité ville, ça nous concerne surtout sur les déchets des cantines, par exemple. Qu'est-ce qu'on jette après les repas des enfants ? Est-ce qu'on a trop fait à manger ? Est-ce qu'on a mal géré et que notre masse de déchets est trop importante ? Est-ce qu'il y a des sujets sur... la qualité du repas qui peut-être plaisait pas aux enfants ? Pourquoi on s'est moins mangé et que du coup, sur telle chose, on a plus de thé ? Est-ce qu'il faut leur faire découvrir les aliments autrement quand il y a moins aussi de gaspillage alimentaire dans l'assiette et du coup, nous, dans les poubelles ? Ça nous fait nous poser plein de questions. Et c'est sûr que sur cet aspect-là, le repas, il n'est pas neutre. Et récemment, il s'est intensifié. Et du coup, ça oblige tout le monde à regarder ces questions. Et qu'on a vraiment avec un autre regard, plus complet, plus large, pour la question du déchet en général.

  • Speaker #2

    Les choses avancent. Si on parle un peu des entreprises de votre territoire, selon vous, pourquoi ces entreprises devraient-elles se mettre à la réduction des déchets ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a un intérêt naturel et climatique à réduire ces déchets à la source. Au-delà de ça, dans le monde de l'entreprise, c'est aussi quelque chose qui nous valorise. Une entreprise aujourd'hui, comme on disait que ces thématiques-là, elles émergent, les gens quand ils vont avoir connaissance d'une entreprise n'est vraiment pas vertueux sur ses déchets, ils vont potentiellement dire, regardez, vous voyez comment ils gèrent là, ce qu'ils font à la planète, ce qu'ils font des déchets qu'ils produisent, ce n'est pas du tout écologique, ce n'est pas vertueux. Ça pour une entreprise, l'image est très très importante et du coup c'est une des premières choses, quand on est touché par... de pointer du doigt en disant « Ah, cette entreprise-là, elle ne joue vraiment pas le jeu ou elle n'est vraiment pas vertueuse. » C'est déjà quelque chose de pénalisant. Donc, en soi, il y a déjà un intérêt d'image. Pas forcément le premier, mais c'est quand même quelque chose qui parle beaucoup au monde de l'entreprise. Après, il y a des sujets de coût parce que quand on réduit ses déchets, on réduit aussi plein d'autres charges financières qu'on a. On a peut-être besoin de moins de... de moins de personnel de manutention pour s'occuper des défaits. On facilite aussi le confort de travail de ses agents quand on fait tous ses défaits. Donc ça, c'est plein de sujets internes à une entreprise qui font qu'elle a un intérêt très pragmatique à voir autrement ses déchets et à les diminuer. Et ça, c'est intéressant parce que c'est souvent sur cet aspect-là qu'on peut aussi associer ses salariés. Je pense que par exemple, Toutes les entreprises ont en général besoin de prestations d'entretien de leurs locaux. Pour des agents qui font l'entretien d'une pièce, s'il y a 90 bureaux et que dans les 90 bureaux, il y a des bales de prix individuelles et qu'il faut tout vider et tout manutentionner, etc., c'est assez compliqué. Alors que si demain, on sensibilise ses salariés sur la réduction des effets, qu'on met moins de poubelles, qu'on met moins de déchets à trimballer dans tous les bureaux, dans tous les chariots, jusqu'aux containers, etc., Pour l'entreprise, c'est tout bénaise parce qu'elle mettra moins de temps, ça lui coûtera moins cher. Et en plus, elle pourra valoriser ça et auprès de son personnel et auprès de l'extérieur en disant, regardez, mon entreprise réduit ses déchets d'automne, etc. Donc pour les entreprises, c'est un vrai atout. Il y a vraiment un vrai intérêt à le faire et de plus en plus avec le temps, les employés étant aussi des gens qui se sensibilisent naturellement aux effets. Il y a souvent maintenant dans les entreprises des gens qui vont spontanément dire à leur employeur, moi je m'intéresse à ce sujet-là, qu'est-ce que vous faites dans l'entreprise pour gérer ça ? Donc en plus, c'est vertuant et c'est positif à la fin de pouvoir valoriser en disant, mon entreprise a réussi ses défaits. Donc, il faut y aller. Il faut y aller.

  • Speaker #2

    Selon vous, comment doivent-elles s'y prendre ? Qu'est-ce qui vous semble un facteur clé de succès pour que la réduction du déchet se mette en place durablement dans l'espoir professionnel ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut commencer aussi peut-être par des choses qui parlent à tout le monde, parce que ce qui est essentiel, c'est d'impliquer toute l'entreprise. Il faut vraiment que les agences se sont impliquées, qu'on leur explique et pas juste qu'un jour on arrive et qu'on nous dise, voilà, votre poubelle était comme ci, demain elle sera comme ça et puis basta. Il faut vraiment impliquer les agents. Il faut aussi prendre en compte leurs besoins parce que dans une entreprise, un service compta n'a pas les mêmes effets qu'un service technique, qu'un service moins administratif. On ne va pas tous avoir les mêmes déchets. Donc, il faut vraiment expliquer la logique générale et puis s'adapter. S'adapter vraiment à chaque poste, aux contraintes de chaque poste. Et je pense qu'il fait qu'après ça marche, c'est de rendre ça facile. Si changer de mode de gestion de déchets, ça ne fait que de rajouter de la contrainte en plus à l'agent, ou alors clairement c'est difficile de démarrer. Il faut commencer par les choses faciles, il faut les rendre confortables pour les agents. Si ça rend leur travail plus dur, si demain ils ont besoin d'un matériel qu'ils n'ont pas pour bien plier, ils ne vont pas le faire. S'ils n'ont pas le matériel qu'il faut, ils ne le feront pas bien, ça ne marchera pas, ça va les énerver. Ils se plairont, ça va les entraîner dans une boucle moins positive. Et du coup, il y aura moins cet effet, on s'y met collectivement, on est fiers de le faire, on s'en fout, etc. Il faut choisir ses batailles. Il faut donner le matériel qu'il faut. Il faut prévoir des choses qui sont faciles, qui parlent à tout le monde. Il faut de la pédagogie, il faut le partager. Il ne faut pas l'imposer, il faut convaincre. Il faut prendre les bonnes idées de tout le monde aussi, parce qu'une entreprise, ce n'est pas juste une personne qui va dire « on réduit les défis, on y va et puis on fonce » . C'est aussi voir ses collègues, en discuter avec eux, leur dire « on voudrait résoudre nos problèmes de défis » . Qu'est-ce que vous avez comme idée ? Vous connaissez bien votre code, vous connaissez bien votre service, vous connaissez bien les défis que vous générez. Est-ce que vous en voyez déjà que vous savez réduire à la source ?

  • Speaker #2

    Si oui.

  • Speaker #0

    est-ce que vous savez déjà de quoi vous auriez besoin pour bien le faire ? C'est en impliquant vraiment largement, on arrive à créer une dynamique positive là-dessus, pas en faire une contrainte de plus, sinon ça démarre direct sur quelque chose d'un peu rebutant, et dans ce cas-là, c'est difficile de faire vraiment prendre le projet. Il faut être pédagogue et commencer par les choses faciles et par l'entreprenariat.

  • Speaker #2

    Pour terminer, une dernière petite question. Est-ce que vous avez sur votre territoire un projet, une manifestation ou un rêve peut-être, à mettre en place en lien avec la réduction des déchets prochainement ?

  • Speaker #0

    On a plein de projets, on a plein d'idées. Il y a plein de choses qu'on aimerait faire. C'est vrai qu'on a commencé avec les familles zéro déchet, qui est un gros démarrage. Pour nous, c'était vraiment cette année le lancement de Famille Véro Déchet, un gros point de départ. Donc, on a fait le compostage collectif du cimetière. Ce qu'on aimerait faire, c'est continuer à développer le compostage collectif pour tous les immeubles en copropriété, soit les aider à le porter dans leur copropriété, soit offrir, nous, peut-être sur l'espace public, des possibilités de compostage collectif, parce que le cimetière est sur un côté de la commune, donc si on est du coin... ... C'est pas non plus forcément super simple, donc on aimerait bien qu'il y ait des points un peu de compostage collectif diffus un peu sur toute la commune. Ça, c'est quelque chose qu'on aimerait travailler. On travaille aussi sur les déchets des écoles en ce moment. Donc là, on essaie de voir comment on peut adapter les contenants de tri des écoles, à la fois dans les salles de classe, dans les salles d'école, vraiment sur l'ensemble des établissements. Donc là, on est en train de travailler sur une école qui essaie d'intéresser pour être le... l'établissement test. Donc, on a commencé à faire le tour un peu avec eux de l'école, voir les difficultés, les choses qu'on peut régler, les modèles à choisir avec les enfants peut-être après, etc. Donc, ça, c'est quelque chose qu'on avance. Et puis, l'écoservicé espace vert, on a aussi l'impulsion des élus liée sur une charte de gestion des espaces verts. Et là, le but, c'est justement d'optimiser tous nos déchets naturels. tout n'est pas forcément compostable. Par contre, on peut valoriser tous nos déchets naturels, donc aussi bien les déchets un peu difficile comme par exemple les plantes envahissantes. On a des espaces où on a des plantes exotiques comme la renouée du Japon. Bon bah la renouée, une fois qu'il y en a une quelque part, elle se diffuse, elle étouffe toutes les autres plantes, elle est vraiment compliquée à gérer. Nous on a des sites où on a cette plante, on est en train de se dire bah voilà, ces plantes-là, on est obligé de les enlever. Comment on les évacue ? On ne peut pas les composter parce que pour le coup, il ne faut vraiment pas qu'elles se diffusent, donc on essaie vraiment de ne pas les enlever définitivement. Mais par contre, elles peuvent être valorisées en mécanisation ou en d'autres traitements vertueux et ne pas finir incinérées ou mélangées à d'autres effets. Donc on veut travailler sur ces sujets-là, sur le réemploi des arbres morts, c'est d'abattre sanitairement, qu'il y aurait un risque de chute, etc., ou qu'il y aurait une maladie en champignon et qu'il viendrait dangereux. Donc aujourd'hui, on est en train de voir comment on peut systématiser le réemploi de ces arbres-là. Est-ce qu'on peut les laisser sur pied ? et ne devoir gérer que les branches et les feuilles ? Ou est-ce que c'est des arbres qu'on voit complètement en luge comprise et à ce moment-là, est-ce qu'on peut les transformer en paillage ? Si on peut le faire, on le réemploie directement dans nos espaces verts. Là, on aurait vraiment un cercle vertueux. On récupère le déchet vert, on le transforme, il reste dans les espaces verts. Par exemple, sur un sujet comme le paillage, ça nous évite, en tant que collectivité, d'aller acheter du paillage à l'extérieur. de le faire acheminer, de le faire livrer, déferger, le mettre en place, etc. Voilà, si on arrive à s'équiper en interne, on se dit, on valorise le déchet presque sans le déplacer quelque part. Donc, on gagne à tout point de vue, on ne génère plus de déchets et on ne génère pas de pollution, on reste en circuit court interne. Donc voilà, ça c'est plein de projets qu'on a. Et là, la ville va bientôt sortir aussi un livret des éco-gestes, destination du grand public et des... structures municipales. On va paraître pour diffuser les bonnes pratiques avec nos utilisateurs de salles, nos personnels, nos utilisateurs et nos habitants. Ça, c'est en cours et ça va sortir maintenant d'ici fin décembre.

  • Speaker #2

    Eh bien, bon, vous avez beaucoup à faire et c'est vraiment passionnant.

  • Speaker #0

    Reste au programme.

  • Speaker #2

    Tout à fait. Donc, merci Anne-Sophie Gulté pour cet échange très enrichissant.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #2

    Vraiment, c'était très chouette. Si vous souhaitez découvrir le dispositif des familles zéro déchet initié par la ville de Roubaix, ça se passe sur le site famille au pluriel zéro déchet.fr. Vous pouvez également retrouver les actualités dégrabes de la ville de Saint-André-les-Villes sur le site ville-saint-andré.fr. Voilà, un immense merci Anne-Sophie. Je vous souhaite une excellente journée.

  • Speaker #0

    Merci Sophie. Au plaisir. A bientôt.

  • Speaker #3

    Nous allons à présent passer au témoignage de Caroline Le Soin, qui est roubaisienne et qui a fait partie de l'une des premières familles qui ont expérimenté le défi Famille Zéro Déchet il y a à peu près 6 ans. Bonjour Caroline.

  • Speaker #4

    Bonjour Sophie. Caroline,

  • Speaker #3

    pouvez-vous vous présenter, vous et votre famille ?

  • Speaker #4

    Alors, je suis Caroline Le Soin, j'habite à Roubaix depuis une quinzaine d'années avec mon mari et nos 4 enfants. Et voilà, on a fait partie des défis Famille Zéro Déchet en 2016.

  • Speaker #3

    Très bien. Qu'est-ce qui vous a amené à vous lancer dans le défi Famille Zéro Déchet ? Qu'est-ce qui a été le déclic pour vous par rapport à cette démarche ?

  • Speaker #4

    Alors je dirais que c'est l'encyclique du pape qui alertait déjà sur la planète et sur le besoin d'en prendre soin. Et ensuite c'était une conférence de Béa Johnson qui était venue à Saveurs et Saisons à Villeneuve-d'Ascq. J'avais été attirée là-bas par une amie et ça a été un choc pour moi et aussi une révélation qu'il y avait d'autres façons de consommer possibles. Et la chance, ça a été de voir que la mairie de Roubaix se lançait dans ce défi famille zéro déchet. Donc, j'en ai parlé à mon mari et puis on était hyper emballés, c'est le cas de le dire, pour participer.

  • Speaker #3

    Très bien. Alors, pour vous, le défi a consisté en quoi ? Qu'est-ce que vous y avez découvert ? C'était quoi concrètement pour vous ce fameux défi ?

  • Speaker #4

    Ce que j'en retiens maintenant avec plusieurs années de recul, ce qui me revient vraiment c'est les rencontres et les ateliers pratiques. Les rencontres parce qu'on avait des temps forts entre familles zéro déchet et on s'est aperçu qu'on n'était pas seuls à avoir ce questionnement sur comment consommer différemment pour protéger la planète. Ça faisait du bien de rencontrer d'autres Roubaisiens avec les mêmes idées ou le même questionnement. Et puis aussi tous ces ateliers hyper pratiques où on nous apprenait à faire des choses. C'est ça qui me revient, notamment des ateliers où on pouvait vraiment participer en famille avec les enfants.

  • Speaker #3

    Quel type d'atelier par exemple ?

  • Speaker #4

    On a appris à faire de la confiture, on a appris à faire des produits d'entretien, les produits aussi de beauté. On a appris à... à faire notre propre compost, à l'entretenir. On a appris à mieux gérer le frigo, les restes, des choses très très concrètes. J'ai appris aussi à raccorder les chaussettes. Voilà, donc ça fait plein de nouvelles compétences, on va dire, qu'on ignorait jusque-là.

  • Speaker #3

    Et vous aviez l'obligation peut-être de peser vos déchets ? Oui.

  • Speaker #4

    Ça pouvait faire peur au début de se dire, mais mon Dieu, est-ce que je vais prendre le temps de peser mes poubelles ? Comment s'y prendre ? Et en fait, ils nous fournissent un peson qui est hyper simple d'utilisation. Je pense qu'on le faisait à raison d'une fois par semaine. Voilà, c'était pas si difficile que ça, le fait de devoir peser chaque déchet.

  • Speaker #3

    Il fallait rendre compte dans un logiciel peut-être ?

  • Speaker #4

    Oui, on était inscrit et en ligne, on pouvait. Alors nous, on le faisait une fois par semaine où on remplissait nos chiffres. Ça permet vraiment au bout d'un an de voir la réduction pour chaque famille.

  • Speaker #3

    Et alors, qu'est-ce que ça a changé pour vous, à titre personnel, et pour votre famille ?

  • Speaker #4

    Ça a vraiment changé nos habitudes de consommation, c'est-à-dire plutôt que de se précipiter pour acheter quelque chose, racheter en fait quand quelque chose est défaillant, plutôt essayer de réparer, plutôt essayer d'acheter de l'occasion, plutôt que du neuf, c'est ça surtout que j'en retiens. Après, ça a aussi été bénéfique pour notre santé, et ça c'était un effet inattendu. Moi, par exemple, j'ai des problèmes respiratoires. Et le fait d'avoir utilisé des produits d'entretien naturel, donc avec bicarbonate de soude, vinaigre, huiles essentielles, ça m'a enlevé beaucoup d'allergies. Pareil pour mes enfants au niveau de l'eczéma, en utilisant des produits beaucoup plus naturels et parfois faits maison. Ça, c'était un bonus inattendu, on va dire.

  • Speaker #3

    Et alors, vos enfants, justement, faciles ou difficiles à embarquer dans l'aventure ?

  • Speaker #4

    ils avaient entre 6 et 12 ans quand on a commencé ce qui est pour moi l'âge un peu idéal où on suit encore ses parents le week-end aux ateliers où on remet pas tout en question tant qu'on leur proposait un peu la brioche et du goûter ben en fait ils étaient plus plutôt partant. Et ils ont appris eux aussi, puisque les ateliers étaient très bien faits. Ils pouvaient participer par exemple pour la décoration de Noël. Ils ont fait des guirlandes avec des pommes de pain. C'était adapté pour eux aussi. Et c'est là où la mairie de Roubaix était vraiment très forte et avait une proposition vraiment très adaptée pour les familles. Donc eux, ils étaient partie prenante. Je pense que ça restera un bon souvenir pour eux, cette année d'atelier.

  • Speaker #3

    Et aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'il en reste 5 ans après ? Est-ce que vous continuez à participer à des ateliers ? Est-ce que vos enfants continuent un peu à faire attention aux déchets ? Ou vous-même, est-ce que c'est quelque chose qui est perdu ou c'est passé à la trappe ?

  • Speaker #4

    Non, non, je pense qu'il nous reste quand même les fondamentaux. Ça a vraiment changé notre façon de vivre, notre façon de consommer. Ça nous a fait faire aussi beaucoup d'économies, forcément, puisqu'on achetait beaucoup moins. Du coup, c'est resté. Mais je peux dire que six ans après, on a encore tous ces réflexes de réparer plutôt que de jeter, d'acheter d'occasion, de faire notre compost. On a lâché sur quelques petites choses, peut-être notamment les courses en vrac où on est un peu moins assidus ces derniers temps. Mais il nous reste beaucoup de cette année zéro déchet en famille. C'est un mode de vie, je pense que quand on commence, on ne s'arrête plus.

  • Speaker #3

    Et voir, on continue peut-être à cheminer aussi, on continue à avancer d'une manière ou d'une autre. Oui,

  • Speaker #4

    il y a encore des questionnements avec les enfants qui grandissent, qui deviennent ados, qui acceptent peut-être un peu moins certains produits naturels, qui ont à nouveau plus envie de vernis à ongles ou des choses comme ça. Il y a encore d'autres négociations à venir, mais voilà, ça reste une belle expérience.

  • Speaker #3

    Et vous continuez à partir des ateliers ?

  • Speaker #4

    J'ai continué dans les années suivantes. Maintenant, j'avoue que... On est fort pris par le boulot peut-être, ou alors on a eu peut-être un peu l'impression d'avoir fait le tour des ateliers qui étaient proposés, même si une piqûre de rappel ne fait pas de mal de temps en temps.

  • Speaker #3

    Pour conclure, Caroline, auriez-vous un conseil à transmettre à ceux qui envisagent de se lancer ?

  • Speaker #4

    Je dirais que ça fait peut-être peur au début, on se dit oh là là, zéro déchet, c'est un objectif hyper ambitieux. qu'on n'y va pas à pas et même les toutes petites victoires sont satisfaisantes. Donc j'invite vraiment chaque citoyen à s'y mettre.

  • Speaker #3

    Très bien. Merci Caroline Le Soin pour votre précieux témoignage et je vous souhaite une excellente journée.

  • Speaker #4

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci pour votre écoute. Retrouvez un nouvel épisode chaque mardi dès 7h du matin. Et si vous voulez suivre les publications du podcast Zéro déchet au boulot, inscrivez-vous à la newsletter et vous recevrez dans votre boîte mail l'accès à chaque nouvel épisode. Vous retrouverez le lien dans le descriptif. Je suis Sophie Free. Dans la vie, je travaille pour sensibiliser au développement durable et je parle notamment du zéro déchet. Pour cela, je propose des ateliers, des conférences, des formations professionnalisantes, un blog Sophia Naturel et je suis aussi auteur de livres sur le sujet. Retrouvez toutes mes informations sur le site sophie-eau-naturel.fr Au plaisir !

Chapters

  • Introduction - présentation du podcast

    00:00

  • La municipalité accompagne les familles ZD, Mme BULTEZ, ville de Saint André les Lille

    00:52

  • ITW de Caroline LESOIN, famille ZD depuis 2016

    22:50

  • Outro - conclusion

    29:20

Share

Embed

You may also like